protocole expérimental du traitement de la kératose ... · ce dernier contient la peau et les...
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1
en partenariat avec le
Federal European Register of Osteopaths
PROMOTION 2016
présenté et soutenu publiquement à Paris, octobre 2016
par
Estelle NDENWADIE
pour l’obtention du
Diplôme en Ostéopathie (D. O.)
Protocole expérimental du traitement de
la kératose pilaire par des techniques
Barral sur les émonctoires chez la femme
Directeur de mémoire Chi-Hien PHUONG, Ostéopathe, D.O., Enseignant de
l’IDO
2
A ma famille et mes amis qui m’ont accompagnée tout au long de ce projet.
3
REMERCIEMENTS
Tout d’abord, je voudrais remercier ma famille qui a toujours été présente à mes
côtés dans les bons comme dans les mauvais moments,
Le comité mémoire,
Mon maître de mémoire Monsieur Chi-Hien PHUONG D.O, ainsi que Messieurs
Renan Bain D.O et Stéphane de Beron D.O, professeurs à l’Institut Dauphine
d’Ostéopathie pour leurs conseils dans la réalisation et l’élaboration de ce mémoire.
Mademoiselle Cyrielle CORNEVIN qui a été ma camarade de bibliothèque au
moment de mes recherches et de l’écriture du mémoire,
Mesdemoiselles Tracy ALCENA, Camille GALY et Andréa PIERRE pour avoir
relu mon mémoire.
4
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS ............................................................................................................... 3
SOMMAIRE ............................................................................................................................. 4
INTRODUCTION .................................................................................................................... 7
1. Rappels anatomo-physiopathologiques .............................................................................. 9
1.1. Histologie ..................................................................................................................... 9
1.1.1. Physiologie de la kératinisation ............................................................................ 9
1.1.2. Le poil ................................................................................................................ 11
1.2. La kératose pilaire ..................................................................................................... 14
1.3. Les émonctoires ......................................................................................................... 15
1.3.1. La peau ............................................................................................................... 16
1.3.2. Les poumons ...................................................................................................... 16
1.3.3. Les reins ............................................................................................................. 16
1.3.4. Le foie ................................................................................................................ 16
1.3.5. Les intestins ........................................................................................................ 17
2. Matériel et méthode ........................................................................................................... 17
2.1. Matériel ......................................................................................................................... 17
2.1.1. Critères d’inclusion au panel .............................................................................. 17
2.1.2. Critères d’exclusion au panel ............................................................................. 18
2.2. Méthode ......................................................................................................................... 19
2.2.1. Déroulement ....................................................................................................... 19
2.2.2. Anamnèse ........................................................................................................... 19
2.2.3. Mesure de l’évolution ......................................................................................... 19
2.2.4. Protocole de tests ................................................................................................ 20
2.2.5. Protocole de traitement ....................................................................................... 22
3. Résultats et analyse ............................................................................................................ 25
3.1. Résultats et analyse de l’enquête ................................................................................... 26
3.2. Résultats des tests .......................................................................................................... 29
3.3. Objectivation du traitement ........................................................................................... 31
4. Discussion ............................................................................................................................ 33
CONCLUSION ........................................................................................................................ 35
GLOSSAIRE ............................................................................................................................ 36
ANNEXES ............................................................................................................................... 37
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 41
TABLE DES ILLUSTRATIONS ............................................................................................ 44
5
« Ce n’est pas le moment pour l’ostéopathe intelligent de brandir le drapeau blanc
de la défaite et de la reddition. Ouvrez les portes de votre plus pure raison, ceignez
la ceinture de l’énergie et délestez le vaisseau sombrant de la vie. Jetez par-dessus
bord tous les poids morts du fascia et réveillez les forces des émonctoires. Laissez
tous les nerfs montrer leurs forces pour rejeter tout poids qui diminuerait ou
réduirait les énergies de la nature. Donnez-leur l’opportunité d’œuvrer, donner-
leur tous les nutriments et la victoire sera du côté de l’ingénieur intelligent. Ne
jamais capituler. »
Andrew Taylor Still (Philosophie de l’ostéopathie)
« Il n’appartient pas au praticien de guérir le malade. Son rôle est d’ajuster une
partie ou l’ensemble du système, de sorte que les courants vitaux puissent s’y
répandre et irriguer les parties affectées »
Andrew Taylor Still (Philosophie de l’ostéopathie)
7
INTRODUCTION
La kératose pilaire (KP) est une dermatose bénigne fréquente. Elle touche au moins un
cinquième de la population et préférentiellement le sexe féminin. Elle se manifeste par une
hyperkératose des follicules pileux1.
Pourtant, cette affection n’est pas considérée comme une pathologie dermatologique en tant que
telle. En effet, bien qu’elle représente un motif de consultation dermatologique aucun traitement
n’est proposé au patient, les dermatologues considérant le plus souvent la KP comme un simple
trouble esthétique. Quand un traitement est proposé, il consiste en une hydratation quotidienne
de la peau et malheureusement ces solutions sont onéreuses et leur efficacité n’est pas probante.
Toute maladie entraine un retentissement sur la qualité de vie du patient et les affections
cutanées n’échappent pas à cette règle. Bien que le caractère esthétique de cette maladie soit
minime comparée à d’autres pathologies cutanées comme l’ichtyose ou l’acné, il reste
néanmoins important pour les patients.
La peau est un facteur important dans la relation avec l’autre. Elle a un rôle non négligeable
dans l’image de soi. L’aspect disgracieux de l’affection peut être souvent mal vécu à
l’adolescence où les changements physiques sont susceptibles d’affecter l’amour de soi.
Beaucoup de patients ont essayé la quasi-totalité des traitements possibles avec peu de réussite
et espèrent un remède pouvant faire disparaitre la KP.
J’en ai moi-même fait l’expérience. Je présente de la kératose pilaire depuis ma tendre enfance
et aucun traitement dermatologique que j’ai essayé jusqu’à ce jour n’a prouvé son efficacité.
De plus, la plupart du temps où j’ai consulté un dermatologue, aucun traitement ne m’avait été
proposé.
La conséquence de ce manque d’attention vis-à-vis de cette affection est la création de forums
sur internet où les patients s’épanchent et partagent leurs avis sur des traitements reçus et leurs
expériences personnelles.
1 HWANG Sharon, SCHWARTZ Robert A., « Keratosis Pilaris: A Common Follicular Hyperkeratosis. »
8
Sachant que l’ostéopathie a déjà fait ses preuves dans le domaine de la dermatologie en
proposant des traitements contre d’autres dermatoses comme le psoriasis ou encore l’eczéma2
je me suis demandée la chose suivante : l’ostéopathie peut-elle avoir une action sur la KP ?
Je savais d’expérience que le traitement dermatologique proposé n’était pas curatif mais servait
seulement à pallier l’aspect visuel de la pathologie. Cela signifiait que la visée du traitement
était la peau.
L’un des principes de l’ostéopathie étant la globalité, je me suis interrogée sur les liens que la
peau pouvait entretenir avec d’autres structures et donc possiblement entrer en jeu dans le
développement de maladies cutanées.
L’environnement extérieur a une influence directe sur les propriétés de la peau et peut alors
provoquer des allergies, de la sècheresse cutanée…. Le génome a une influence au niveau
cellulaire et peut donc induire le développement de pathologies appelées génodermatoses3. Les
organes thoraco-abdominaux ont également une influence sur la peau et les tissus via la
métamérie cutanée (douleur projetée). D’ailleurs, depuis quelques années déjà, on met en
évidence l’existence de liens physiopathologiques entre les maladies pulmonaires et cutanées4.
Il y a un autre lien qui réunit la peau et les certains viscères : c’est la notion d’émonctoire5. Ils
ont pour fonction l’excrétion des déchets hors du corps. Nous pouvons donc penser qu’il existe
une interrelation entre les différentes structures composant le système émonctoriel et ainsi
supposer que si l’un des émonctoires souffre alors les autres émonctoires prennent le relai. Mais
qu’arrive-t-il si les émonctoires sont en surcharge de travail ? Le docteur Alexander Salmanoff
disait que : « La vie est sous-tendue par le mouvement continuel des liquides dans les cellules
et entre les cellules. Le ralentissement de ces courants et de ces échanges, c’est la fatigue, la
maladie ; leur arrêt, c’est la mort. » (Secrets et Sagesse du corps)
2 GERSET J.R., Asthme : recherche fondamentale et nouvelles thérapeutiques des pathologies du système
immunitaire. Aix en Provence : de Verlaque ; 1996 3 Maladies génétiques à expression cutanée avec plus ou moins de répercussions sur la qualité de vie du patient 4 JUST Jocelyne et alii. Natural history of allergic sensitization in infants with early-onset atopic 1 dermatitis:
results from ORCA Study. Pediatric Allergy and Immunology Volume 25, Issue 7, pages 668– 673, November
2014. Sensibilisation respiratoire chez les enfants ayant une dermatite atopique 5 BRUN Christian : Le grand
livre de la naturopathie : les grands principes de cette pratique de santé/vitalité. Toutes les règles élémentaires
d'hygiène vitale. Les troubles et leurs stratégies naturopathiques ; 2011
9
Serait-il alors possible que la kératose pilaire ne soit que le reflet d’un dysfonctionnement
viscéral interne ?
Nous sommes donc amenés à nous demander si le traitement des émonctoires pourrait avoir une
influence sur la KP.
Tout d’abord, nous parlerons de la KP et des émonctoires. Puis, je présenterais le protocole
effectué face à cette maladie. Enfin, nous analyserons les résultats obtenus.
1. Rappels anatomo-physiopathologiques
Nous aborderons ici les éléments importants à savoir au sujet de la peau et de la survenue de la
KP. Il me semblait judicieux d’évoquer avec vous quelques données histologiques.
1.1. Histologie
1.1.1. Physiologie de la kératinisation
Le phénomène de kératinisation se produit au niveau de l’épiderme. Il n’est pas vascularisé, il
va donc dépendre des tissus sous-jacents pour sa nutrition. On n’y trouve pas de vaisseaux
lymphatiques. Il est innervé, ce qui lui confère son rôle de perception.
L’épiderme est épithélium de revêtement pavimenteux stratifié malpighien kératinisé. Il est
composé de quatre types cellulaires différents. On retrouve les mélanocytes (8% des cellules)
qui donnent la couleur à la peau et la protège contre les rayons ultraviolets. Les cellules de
Langerhans (2%) sont élaborées dans la moelle osseuse rouge (moelle hématopoïétique). Elles
ont un rôle dans la réponse immunitaire. Les cellules de Merkel sont minoritaires et sont au
contact de terminaisons nerveuses libres pour constituer les corpuscules de Merkel, récepteurs
de la sensibilité cutanée. Les kératinocytes représentent 90% des cellules et sont spécialisés
dans la synthèse de kératine et dans la sécrétion d’un glycolipide aux propriétés
imperméabilisantes qui confèrent à la peau sa résistance et sa capacité de barrière en s’opposant
10
à la pénétration de substances chimiques ou encore aux bactéries tout en empêchant son déficit
en eau.
Le renouvellement de l’épiderme se fait en quatre semaines pour que le kératinocyte de la
couche basale devienne un cornéocyte (kératinocyte mort) qui desquame. Dans certaines
pathologies, la durée est différente. C’est le cas des dermatoses : la mitose est rapide et par
conséquence la migration le sera tout autant, mais les kératinocytes sont immatures et la kératine
sera donc anormale engendrant ainsi la modification de son rôle de barrière.
Les kératinocytes vont évoluer et subir une maturation fonctionnelle en repoussant au fur et à
mesure les autres kératinocytes de la profondeur vers la superficie. Cette évolution va permettre
de distinguer dans l’épiderme 4 couches.
Illustration 1:évolution des kératinocytes5
5 http://www.dematice.org/ressources/DCEM2/histologie/HISTOLOGIE%20DE%20L'APPAREIL%20TE
11
Au niveau de la cellule basale (sg sur le schéma), on trouve des tonofilaments6 de kératine.
Dans les kératinocytes de la couche épineuse (ss) on a des tonofibrilles, réseau plus dense que
le précédent. Dans les kératinocytes de la couche granuleuse (sG) on a des tonofibrilles
associés à des granules de kératohyaline et des granules lamellaires. Au niveau des
cornéocytes (sc) on trouve simplement les membranes avec à l’intérieur de la kératine molle
(par opposition à la kératine dure qu’on trouvera au niveau des poils et des ongles) et de la
kératohyaline.
1.1.2. Le poil
Les poils constituent avec la peau le revêtement externe du corps. Ils appartiennent au système
tégumentaire. Ce dernier contient la peau et les annexes cutanées : les phanères (poils et ongles)
les follicules pilo-sébacés et les glandes sudoripares.
Illustration 2: Schéma d'un poil7
1 = tige du poil, 2 = follicule pileux, 3 = glande sébacée, 4 = glandes sudoripares apocrines, 5 = glandes sudoripares
eccrines (indépendant du follicule pilo-sébacé), 6 = épiderme.
GUMENTAIRE/Web/res/resource_05.png 6 Filaments intermédiaires cytoplasmiques organisés en trousseaux et composés de kératine. Ils se regroupent en
tonofibrilles pour assurer la cohésion entre les cellules de kératine. 7 Comprendre la peau, Annales de Dermatologie et de Vénérologie p.34
12
Les poils et les follicules pilo-sébacés sont présents sur toute la surface du corps sauf la paume
des mains, la plante des pieds, les faces latérales des doigts et des orteils, les chevilles et les
paupières et les lèvres et certains organes génitaux externes (gland, prépuce, petites lèvres et
face interne des grandes lèvres). Ce sont des dérivées de l’épiderme. Ils s’enfoncent dans le
derme. Ils sont composés d’une tige (partie superficielle qui dépasse de la surface cutanée) puis
d’une racine sous la tige qui pénètre dans le derme et parfois dans l’hypoderme. La base des
follicules pileux est renflée et constitue le bulbe. La racine du poil est enveloppée dans un
follicule pileux : c’est en fait un petit sac constitué d’une gaine de tissu conjonctif où on trouve
une gaine épithéliale interne et externe. Ces gaines dérivent de l’épiderme. On a autour une
gaine de tissu conjonctif.
La base du follicule pileux s’élargit pour former le bulbe pileux où l’on trouve la papille du
poil8.
On trouve également la matrice (autour de la papille) constituée par une couche de cellules
souches qui proviennent de la couche basale de l’épiderme. Ces cellules ont la capacité de se
diviser et donc de produire en continu de nouvelles cellules (kératinocytes) qui repoussent les
plus anciennes vers le haut ce qui explique le phénomène de la pousse du poil. La tige se
compose presque exclusivement de kératine dure (car kératinocytes qui meurt rempli de
kératines dure). Les cellules souches de la matrice donnent également la gaine épithéliale
interne. Au niveau de la matrice, on trouve des cellules souches mais aussi des mélanocytes qui
synthétisent de la mélanine puis la transfèrent aux cellules du cortex et de la médulla.
8 Saillie pointue composé de tissu conjonctif aréolaire qui renferme de nombreux capillaires sanguins qui vont
permettre de nourrir le poil en croissance
13
Illustration 3: Structure d'un poil9
A chaque follicule pileux sont annexés des glandes sébacées et des dendrites. Ces dernières
constituent des mécanorécepteurs sensibles aux mouvements des poils. Le muscle arrecteur
(horripilateur) est lisse et s’insère au niveau du derme papillaire et du follicule pileux au-dessus
du bulbe. La contraction de ce muscle va induire le redressement du poil (sensation de la chair
de poule).
La pousse des poils varie en fonction de la peau, de l’âge, du sexe, des saisons et des facteurs
génétiques. Il y a trois étapes dans la vie du poil. Elle commence par une phase de croissance
assez brève. On a une multiplication et maturation des précurseurs mélanocytaires qui
entrainent la croissance de la tige pilaire. S’ensuit une phase de repos plus longue que la phase
précédente (arrêt des divisions cellulaires et début de la régression pilaire par apoptose). La
dernière étape du cycle est le remplacement du poil mourant par un poil néoformé.
9 Tortora Gérard J., DERRICKSON Bryan, 2009, Manuel d’anatomie et de physiologie humaine p.96
14
1.2. La kératose pilaire
La kératose pilaire est une affection cutanée survenant à l’enfance et s‘atténuant à l’âge adulte
avec un pic à l’adolescence. Généralement, elle est décrite comme disparaissant au plus tard
vers trente ans. Mais elle peut parfois persister.
Environ 50% des adolescents sont touchés et 80% d’entre eux sont de sexe féminin10.
C’est une dermatose autosomique dominante. Elle serait due à la mutation d’un gène se situant
sur le court bras du chromosome dix-huit1112. Elle provoque une altération du follicule pileux.
Il existe deux familles de KP : la simple (que nous évoquons dans ce mémoire) et la KP dite
atrophiante (KP associée à une atrophie)13.
Elle se manifeste par l’apparition de papules folliculaires pointues sur une peau sèche. La peau
prend alors un aspect rugueux à la palpation. On peut observer autour des papules un érythème.
Elle se localise préférentiellement au niveau des bras, de l’avant-bras et au niveau des cuisses14.
Elle peut aussi se retrouver au niveau du visage où elle est facilement confondue avec de l’acné.
Elle est asymptomatique mais peut déclencher une réaction prurigineuse dans certains cas.
Illustration 4: Aspect de la kératose pilaire (peau noire)
10 HWANG Sharon, SCHWARTZ Robert A., « Keratosis Pilaris: A Common Follicular Hyperkeratosis. »
11 NAZARENKO Sergey A., et alii, « Keratosis Pilaris and Ulerythema Ophryogenes Associated with an 12 p Deletion Caused by a Y/18 Translocation » 13 SAURAT J-H et alii, Dermatologie et infections sexuellement transmissibles 5e édition, p. 266 14 WILES Michael R., WILLIAMS Jonathan, AHMAD Kashif A., Essentials of Dermatology for Chiropractors
p. 63
15
Illustration 5: Aspect de la kératose pilaire sur peau blanche (site
about kids’ heath, sick kids)
Aucun examen complémentaire n’est effectué face à cette pathologie.
Plusieurs traitements sont proposés de nos jours avec une efficacité variable :
- Dermocorticoïdes à faible dose pour limiter l’érythème.
- Crème émolliente afin d’atténuer la sécheresse cutanée, la rugosité et les sensations de
démangeaisons cutanées,
- Crème hydratante enrichie en urée a la même action que la précédente et favorise
l'élimination des squames,
- Gommage au savon noir pour éradiquer les squames, - Epilation laser pour
éliminer aussi les squames.
1.3. Les émonctoires
Les émonctoires servent à l’élimination des sécrétions de l’organisme.15 Ils sont au nombre de
quatre ou cinq selon les auteurs 16 et remplissent de multiples fonctions importantes pour
l’organisme :
15 Définition du dictionnaire médical de l’Académie de Médecine (version 2016) 16 BRUN Christian : Le grand livre de la naturopathie : les grands principes de cette pratique de santé/vitalité.
Toutes les règles élémentaires d'hygiène vitale. Les troubles et leurs stratégies naturopathiques ; 2011
GILARD Émeric : mémoire sur la régulation des émonctoires en Acupuncture Traditionnelle, Centre
Imhotep de formation en acupuncture traditionnelle, Paris
16
1.3.1. La peau
C’est la première barrière du corps contre les agressions externes. Elle a un rôle sensoriel par la
présence de capteurs en son sein, de thermorégulation et d’absorption. Elle a également un rôle
métabolique (rentre en jeu dans la synthèse des vitamines A, B, C, D).
La transpiration lui permet d’éliminer les déchets du corps.
1.3.2. Les poumons
Comme la peau, les poumons représentent un espace d’échange entre l’intérieur et l’extérieur
du corps. Ils rejettent le dioxyde de carbone. Ils permettent l’oxygénation du corps. Ils ont un
rôle immunitaire (défense contre les agents pathogènes de l’air).
1.3.3. Les reins
Ils sont les filtres du système sanguin. Ils ont aussi un rôle métabolique (synthèse
prostaglandine, érythropoïétine, précurseur de la vitamine D). Ils épurent le sang et déversent
les déchets dans l’urine. La formation de l’urine permet aussi de maintenir un équilibre hydro-
électrique et acido-basique.
1.3.4. Le foie
C’est un élément important de par ses fonctions mais aussi par sa localisation. En effet, le foie
est la plus grosse glande endocrine du corps et il est en rapport avec les poumons par le
diaphragme, il est situé en avant de la première portion du duodénum, du rein droit, de l’angle
colique droit et les canaux hépatiques se jettent au niveau de la papille majeure de la deuxième
portion du duodénum. Par ses liens de voisinage, une dysfonction hépatique peut donc mettre
en dysfonction ces structures.
Cet organe a de multiples fonctions dont :
- Métabolisme des glucides (néoglucogenèse, glycogénolyse, glycogénogenèse),
17
- Métabolisme des lipides,
- Métabolisme de la vitamine D,
- Détoxification,
- Métabolisme des hormones sexuelles stéroïdiennes,
- Formation de la bile,
- Etc.…
1.3.5. Les intestins
Ils comprennent le colon et l’intestin grêle. Ils ont pour fonction la réabsorption l’eau, les
nutriments et évacuent les déchets par les selles.
2. Matériel et méthode
Le but de ce travail est de quantifier le bénéfice d’un traitement ostéopathique chez un patient
souffrant de kératose pilaire.
Le résultat voulu serait une diminution des symptômes de la KP par un traitement des
émonctoires afin de redonner un aspect physiologique à la peau.
2.1. Matériel
2.1.1. Critères d’inclusion au panel
La kératose pilaire étant une affection fréquente, trouver des patients semblait être l’étape la
plus simple dans l’élaboration de ce mémoire. En effet, la KP étant une maladie génétique nous
pouvions aisément supposer qu’il serait possible d’être amené à traiter un patient et sa filiation.
N’ayant pas pu intégrer une structure hospitalière, je me suis tournée vers les forums consacrés
à la KP. Bien qu’intéressées par ma démarche de protocole, peu de personnes m’ont répondu à
la positive. Celles qui étaient intéressées se confrontaient alors à une barrière géographique
(hors Île-de-France). Dans l’hypothèse que certains patients eussent quitté le projet en cours de
route si le protocole ne fonctionnait pas, je me contentais donc de patients pour lesquels
18
l’éruption cutanée n’avait, à priori, pas d’impacts directs sur le déroulement de leur vie. De
plus, pour que cette pré-étude soit réalisable, il fallait que le temps consacré à cette expérience
n’empiète pas de trop sur l’aspect vie socio-professionnel de la vie du patient sous peine de
risquer un abandon en cours de route. Comme je présentais la pathologie, j’ai donc décidé de
débuter cette expérience à petite échelle en commençant par traiter des membres de ma famille.
Tous les patients avaient plus de dix-huit ans et présentaient au niveau de la face postérieure
des coudes ou des cuisses de la KP de forme simple de manière plus ou moins étendue.
Le protocole a été réalisé sur un total de cinq patients appartenant à une même famille.
Les patients ne prenaient aucun autre traitement pour la KP au moment de l’expérience.
2.1.2. Critères d’exclusion au panel
Les patients ne pouvaient pas participer à cette pré-étude s’ils présentaient des contreindications
au traitement viscéral :
• Des antécédents chirurgicaux abdominaux et/ ou thoraciques,
• Une maladie connue de type maladie inflammatoire chronique de l’intestin
(MICI), diverticulite, sigmoïdite, anévrisme de l’aorte ou mésentérique, endométriose,
cirrhose, hépatite, pneumothorax, pancréatite.
• Des traitements dermatologiques en cours
• Une consultation ostéopathique récente
• Des antécédents tumoraux
• Des signes de suspicion d’appendicite, de pyélonéphrite, de grossesse, de cancer
digestif, pneumothorax, cirrhose, hépatite, de lithiase rénale, biliaire, MICI, pancréatite.
19
2.2. Méthode
2.2.1. Déroulement
Les séances se sont déroulées au domicile du patient. Pour que le patient ait toujours le même
référentiel, la table de pratique était positionnée au même endroit en essayant d’avoir le moins
de stimulations auditives et visuelles possibles.
2.2.2. Anamnèse
Cette étape a permis d’évaluer la chronicité de la pathologie et de quantifier l’évolution de la
pathologie pendant l’étude. L’interrogatoire nous permettait aussi de mieux comprendre la
pathologie :
- Circonstances et date d’apparition
- Autres pathologies cutanées associées
- Antécédents familiaux de l’affection ou d’autres pathologies cutanées
2.2.3. Mesure de l’évolution
Comme la kératose pilaire est définie comme un trouble esthétique, nous avons décidé de
mesurer la KP par son impact sur la vie des patients. Aucune échelle validée n’existe à ce jour.
Nous avons donc décidé d’en créer une 17 à partir d’échelles préexistantes pour d’autres
pathologies du follicule pilosébacé18.
Par la palpation, le patient pourra de lui-même percevoir les bénéfices ou préjudices causés par
le protocole proposé.
17 Voir annexe 18 Site de la Société Française de Dermatologie
20
La KP étant une affection asymptomatique, il s’avérait difficile d’objectiver une possible
amélioration. Pour remédier à cela, nous avons donc décidé de prendre des photos des zones
atteintes pour suivre l’évolution physique de la pathologie.
Le praticien effectuera une observation et une palpation cutanée pour évaluer la qualité de la
peau (rugosité, sècheresse).
2.2.4. Protocole de tests
Nous avons effectué des tests d’écoute de la motilité viscérale des organes émonctoires.
Le patient est allongé en décubitus dorsal, les jambes pliées, avec un coussin sous la tête pour
le confort. Le praticien est positionné latéralement à l’organe à tester et au plus proche du
patient, debout, en fente, avec un appui des cuisses contre la table pour plus de stabilité. Les
applicateurs changent en fonction de l’organe testé.
Au préalable, nous avons effectué un test diaphragmatique. Nos pouces sont posés en sous
costal en projection des coupoles diaphragmatiques. Sur une inspiration profonde le praticien
devait ressentir l’abaissement des coupoles et en expiration une remontée. On notait alors le
côté dysfonctionnel.
Nous avons commencé nos tests des émonctoires par la sphère pulmonaire. Nous avons d’abord
procédé à une écoute globale bilatérale avec nos mains placées le plus largement sur les
poumons19. Puis nous avons procédé à une écoute lobe par lobe. La paume de la main est placée
perpendiculairement (une main sensitive en regard du poumon et l’autre main en renfort) à l'axe
au niveau du lobe pulmonaire à tester (soit vertical pour les supérieurs et moyens, et oblique
vers le bas et dehors pour les lobes inférieurs).
Après une percussion hépatique pour repérer le foie, nous nous sommes placés avec la paume
de la main à plat sur la région hépatique, extrémité de la main en regard du lobe gauche et à
droite en regard des huitième et dixième cartilages costaux, l'autre main renforçant la prise.
19 Ici le praticien est à la tête du patient
21
Pour le rein, après un repérage de sa position, nous sommes venus écouter sa motilité, le
pisiforme de la main palpatrice est placé sur le pôle inférieur du rein avec l’autre main en renfort
(les mains sont orientées dans le grand axe du rein soit vers le haut et le dedans).
Nous avons délimité le grêle grâce au repérage de la valvule iléo-caecale (tiers externe sur la
ligne ombilic-EIAS) et de l’angle jéjuno-iléal situé à deux travers de doigts audessus de
l’ombilic. Nos mains sont posées dans le sens des anses grêles : la main caudale droite sur iléon
et la main céphalique gauche sur le jéjunum.
Quant au colon, après une écoute globale avec les deux mains verticales légèrement orientées
vers le haut et le dehors et situées sur le colon gauche et droit, nous l’avons testé partie par
partie avec nos mains superposées perpendiculaires à l’axe.
Nous avons noté les dysfonctions de motilité de chaque organe. Les motilités physiologiques
en viscéral Barral sont regroupées dans le tableau ci-dessous.
Tableau 1: Motilité des organes émonctoires
Emonctoires Motilité en expire
Poumons Rotation externe
Foie Side droit + bascule antérieure + Rotation
interne (RI)
Grêle Rotation horaire (RH) + fermeture
Rein Elévation + RI + sonnette interne
Colon RH + fermeture
Colon ascendant RI + ascension + translation vers le dedans
Colon transverse Descente et enroulement antérieur
Colon gauche RI + descente globale du colon gauche +
ascension du sigmoïde + translation vers le
dedans
Source : Cours de viscéral Barral CSO à l’Institut Dauphine d’Ostéopathie
22
2.2.5. Protocole de traitement
Le protocole s’est déroulé en deux séances espacées de trois semaines. L’espacement des
séances avait pour objectif de permettre au corps d’intégrer et réagir à l’information
thérapeutique donnée. Entre les séances, le patient reprend ses habitudes.
Nous avons effectué le traitement des émonctoires au cours des deux séances. La première
séance était dédiée exclusivement à la sphère respiratoire et la seconde à la sphère digestive et
urinaire.
Nous avons décidé de commencer par la sphère pulmonaire car comme dit précédemment dans
l’introduction, depuis quelques années que ce soit en ostéopathie ou en médecine, les poumons
ont un lien dans l’apparition de maladies cutanées. De plus, si on se réfère aux principes de la
médecine chinoise, les poumons ont une influence sur la qualité de la peau : « Le Poumon est
la base du Qi, la résidence de l'Ame Corporelle (Po), il se manifeste dans le système pileux, il
remplit la peau (…) »20
Nous avons commencé le traitement ostéopathique global en allant vers un traitement plus
spécifique de chaque organe par une technique viscérale mécanique directe pour redonner aux
viscères une meilleure mobilité. Ensuite, nous avons traité les dysfonctions de motilité avec des
techniques de types Barral.
Lors de la première séance, nous avons traité en premier lieu, la mobilité du diaphragme, en
technique tissulaire, qui est le moteur de la mobilité abdominale en fonction de la dysfonction
retrouvée. Pour ce faire, le patient est installé en décubitus dorsal sur la table, le praticien était
debout, latéral au patient et ses mains étaient placées sur les dernières côtes non flottantes en
regard de l’insertion thoracique antérieure du diaphragme. Le praticien a d’abord effectué une
écoute du mouvement pour tester le diaphragme et trouver le côté à tester. Puis il a exercé une
pression pour entrer dans la densité avec ses mains, une contraction isométrique des doigts pour
le paramètres de tension avant de suivre le mouvement de déroulement des tissus jusqu’au
relâchement.
20 Su Wen Chapitre 10
23
Ensuite, nous avons traité en viscéral de type Barral les poumons par une technique d’un lobe
pulmonaire en induction 21 , avec les mains du praticien positionnées selon un axe
perpendiculaire à celui du mouvement.
Pendant la seconde séance, nous nous sommes occupés des systèmes urinaire et digestif. Au
préalable nous avons testé les poumons comme lors de la deuxième séance. Puis nous avons
effectué un traitement tissulaire du diaphragme.
Ensuite, nous avons traité la mobilité du rein en procédant à un étirement du fascia périrénal du
côté du rein lésionnel avec le sujet en décubitus latéral controlatéral au rein à traiter. Le praticien
est placé debout au dos du patient avec la première commissure de la main céphalique qui est
placée de façon à bloquer la douzième côte par sa face inférieure. La main caudale a positionné
le membre inférieur homolatéral au rein traité en dehors de table par une extension et une
adduction de la coxo-fémorale en fonction de la mise en tension ressentie au niveau de la main
céphalique. On a demandé au patient de faire une abduction de sa coxo-fémorale (qui est en
dehors de table) en isométrique pendant trois secondes. Après trois secondes de pause, nous
avons positionné le membre dans la nouvelle barrière motrice et répété ce mouvement deux
autres fois. Nous avons ensuite placé nos mains comme pour le test pour traiter l’organe en
induction.
Puis nous avons traité la sphère digestive en commençant par une décongestion hépatique dans
le but d’effectuer une vidange et favoriser la physiologie hépatocytaire. Ensuite nous avons
traité la motilité du foie en induction.
Enfin, nous avons procédé à une grande manœuvre abdominale d’abord globalement sur la
sphère intestinale puis plus spécifique au grêle (entéroptose), dans le but de décoller les
adhérences. Pour cela, le patient est toujours allongé en décubitus dorsal, les jambes pliées. Le
praticien était debout du côté, à droite du patient, les bords ulnaires des deux mains qui venaient
21 « L’induction consiste à exagérer le mouvement induit par l’écoute. On va entraîner un tissu dans la direction
de l’écoute. » BARRAL J.-P., MERCIER P., Manipulations viscérales 1, 2e édition, p.34
24
faire un crédit de peau et se placer en dedans des épines iliaques antéro-supérieurs et les doigts
sous la boucle sigmoïdienne. En expiration, le praticien remontait la masse tandis qu’il bloquait
les viscères en position haute lors de l’inspiration. Pour l’entéroptose, les deux protagonistes
étaient dans la même position et seuls les applicateurs ont changés. Les mains étaient placées
en dedans du colon droit et gauche. Les mêmes actions ont été effectuées.
Par la suite, nous avons réalisé le traitement en induction du grêle et du colon (nos mains sont
superposées ou en prise miroir avec un axe perpendiculaire à l'axe du mouvement).
25
3. Résultats et analyse
Nous avions à notre disposition cinq patientes âgées de 21 à 55 ans.
Chacune a donné son accord et a été informée du déroulement de séances22.
Un dossier patient a été créé avec les informations recueillies lors de l’anamnèse.
Toutes les patientes présentaient de la KP à la face postérieure des coudes et de la face
postérieure des cuisses (en quantité moins importantes que celles du coude). Aucune présence
de KP au niveau du visage.
Patients Age Sexe Localisation de la KP
1 24 F Face postérieure du coude et de cuisse
2
21 F Face postérieure de coude et de cuisse
3 55 F Face postérieure de coude
4 30 F Face postérieure de coude et de cuisse
5 25 F Face postérieure de coude et de cuisse
Tableau 2: Présentation des patients
22 Voir annexe
26
3.1. Résultats et analyse de l’enquête
Nous avons présenté les résultats obtenus au questionnaire de qualité de vie donné aux patientes.
Avant la prise en charge ostéopathique, les effets indésirables évoqués consistaient en une
sensation de chaleur suite à l’application de crèmes prescrites. De plus il y avait la contrainte
de devoir les appliquer matin et soir.
Tableau 3: Résultats du questionnaire avant traitement
Questions Patiente 1 Patiente 2 Patiente 3 Patiente 4 Patiente 5
1 1 0 0 1 0
2 1 0 0 0 0
3 0 0 0 0 0
4 0 0 0 0 0
5 0 0 0 0 0
6 1 0 0 0 0
7 1 1 0 1 0
8.1 3 3 0 0 0
8.2 2 1 0 0 0
9 3 2 1 1 1
10 2 2 1 1 2
TOTAL 14 9 2 4 3
Tableau 4: Résultats du questionnaire après le premier traitement
Questions Patiente 1 Patiente 2 Patiente 3 Patiente 4 Patiente 5
1 0 0 0 0 0
2 0 0 0 0 0
3 0 0 0 0 0
4 0 0 0 0 0
5 0 0 0 0 0
6 0 0 0 0 0
7 1 0 0 0 0
8.1 3 3 3 3 3
27
8.2 0 0 0 0 0
9 1 1 1 1 1
10 1 1 1 1 1
TOTAL 6 5 5 5 5
Même si notre protocole ne s’étalait que sur deux semaines, nous avons fait un suivi après le
second et dernier traitement. Le délai entre le traitement et la réponse aux questionnaires est
d’une semaine.
Tableau 5: Résultats questionnaire après le second traitement
Questions Patiente 1 Patiente 2 Patiente 3 Patiente 4 Patiente 5
1 0 0 0 0 0
2 0 0 0 0 0
3 0 0 0 0 0
4 0 0 0 0 0
5 0 0 0 0 0
6 0 0 0 0 0
7 1 0 0 0 0
8.1 3 3 3 3 3
8.2 2 0 0 0 1
9 1 1 1 1 1
10 1 1 1 1 1
TOTAL 8 5 5 5 6
Les effets indésirables évoqués étaient des douleurs au niveau de l’abdomen le lendemain après
les manipulations (patiente 5) et la précocité du cycle menstruel avec un syndrome prémenstruel
très intense (patiente 1).
28
Pour analyser ces scores nous prendrons toujours les réponses au premier questionnaire comme
références.
On s’aperçoit ici, que la patiente 1 est celle qui a réalisé la meilleure progression avant et après
un traitement ostéopathique (57,14% et 42,87% suite au second traitement).
Pour la patiente 2, on remarque que le gain apporté sur sa qualité de vie par le traitement proposé
est maintenu sur le long terme. On a une progression de 44,44% entre la première séance et la
seconde et entre la première séance et le suivi questionnaire (post-dernier traitement).
Quant aux patientes 3, 4, et 5, l’apport du traitement a eu un effet contraire sur la qualité de vie.
L’augmentation de leurs scores est en partie due au traitement ostéopathique car avant ces
patientes n’en suivaient aucun. Le déficit reste le même pour le patiente 3 (150%) et pour la
patiente 4 (-25%). Celui de la patiente 5 est de -66% après le premier traitement et s’effondre
après le second traitement (-100%).
Si maintenant nous comparons les scores obtenus après avoir traité les poumons et ceux après
avoir traité les émonctoires nous obtenons les résultats suivants :
- Aucun bénéfice ni déficit suite aux traitements pour les patientes 2, 3, 4.
Figure 1 : Evolution de la qualité de vie
0
2
4
6
8
10
12
14
16
Avant traitement 1 Avant traitement 2 Après traitement 2
Évolution de la qualité de vie
Patiente 1 Patiente 2 Patiente 3 Patiente 4 Patiente 5
29
- En revanche, les patientes 1 et 5 présentent un déficit (-33,33% pour la première et -
20% pour la seconde).
Même si la prise en charge thérapeutique empiète sur la qualité de vie du patient, il n’en reste
pas moins qu’il a eu un effet bénéfique sur les patientes.
En effet, le traitement des poumons a eu un l’effet escompté soit une amélioration de la qualité
de vie dans 40% des cas traités.
Le traitement des autres émonctoires n’a pas modifié l’effet du premier traitement dans 60%
des cas.
3.2. Résultats des tests
Nous avons réalisé différents tests lors de nos séances d’ostéopathie.
Nous avons établi un tableau répertoriant les différentes dysfonctions de motilité retrouvées.
Tableau 6: Dysfonctions retrouvées au testing viscéral
1ère séance
Dysfonction Poumon Diaphragme Foie Rein Grêle Colon
Patiente 1 Expire D Inspi D Inspire Haut à
gauche
Iléon
inspire
RI caecum
sigmoïde
Patiente 2 Expire D Expi G Expire Inspire RI caecum
Patiente 3 Expire D Inspi D Bascule
ant
RI gauche Jéjunum
inspire
Sigmoïde
haut
Patiente 4 Expire D Inspi D Inspire RE colon
gauche
Patiente 5 Expire D Expi G Expire Inspire D RE colon
gauche
30
2nde séance
Dysfonction Poumon Diaphragme Foie Rein Grêle Colon
Patiente 1 Expire G Expi G Inspire Haut à
gauche
Iléon
inspire
Expire
caecum
Patiente 2 Expire D Inspi D Sigmoïde
haut
Patiente 3 Inspire D Inspi D Bascule
ant
RI gauche Expire
Patiente 4 Inspire D Expi droite Expire G RE colon
gauche
Patiente 5 Expire D Expi G RH Inspire D Expire
Nous avons détaillé les résultats des dysfonctions testées et traitées. Nous pouvons constater
un maintien de dysfonctions pulmonaires et diaphragmatique dans 100% des cas.
Avoir traité les poumons en premier a permis de redonner un souffle de vie aux autres
émonctoires. On remarque une diminution des dysfonctions.
Figure 2 Récapitulatif des dysfonctions retrouvées :
0
20
40
60
80
100
120
Poumons Foie Rein Grêle Colon
Dysfonctions retrouvées
Test 1 Test 2
31
3.3. Objectivation du traitement
Une des difficultés dans la réalisation de ce mémoire était le paramètre objectif. Comment
pouvions-nous prouver que le traitement avait un effet en dehors des bénéfices que seul le
patient pouvait constater ?
Nous avons donc fait des photos avant et après traitement pour surveiller l’évolution de la
pathologie.
Illustration 6: Patiente 1 avant traitement
32
Illustration 7: patiente 1 après la première séance
Illustration 8: Patiente 1 suivi à deux séances
L’aspect de la maladie restait inchangé malgré le protocole établit. Les lésions cutanées étaient
toujours présentes.
Cela était aussi le cas pour les autres patientes.
33
4. Discussion
Nous avons constaté qu’il existait un impact ostéopathique sur la KP. En effet, nous avons vu
une évolution positive chez 40% des patientes. Bien que visuellement l’aspect de la peau reste
inchangé (pas de régression notable des lésions), la rugosité était moins importante. De même
pour la sécheresse cutanée. Mais les lésions étaient toujours présentes.
Cette amélioration est relative. En effet, il aurait été préférable que l’échantillon de base eut été
plus fourni, ainsi, nous aurions pu mettre en place une expérience randomisée. Si le résultat
avait été le même avec la randomisation, alors on aurait pu vérifier l’effet du protocole
ostéopathique proposé. Au vu du faible nombre de patients, il nous était impossible de créer un
groupe témoin. De ce fait, nous ne pouvons pas attribuer la réussite de l’étude au traitement
seul.
Afin d’imputer la réelle implication du traitement dans l’évolution de l’affection, il faudrait
élargir la population traitée aux enfants et aux adolescents qui sont préférentiellement atteints
par cette maladie. En effet, n’ayant pris que des patients plus âgés, il est possible que
l’amélioration de cette pathologie soit purement due à l’évolution naturelle de la maladie qui
décline vers trente ans.
L’amélioration gagnée par ce traitement est principalement subjective. Les patientes ont de
moins en moins la peau sèche mais ce fait n’est pas objectivable car juste une palpation et une
observation ne peuvent permettre pas de le prouver. De même, on ne peut pas objectiver la
disparition du prurit.
Le protocole a été effectué par mes soins ; or Alphonse BERILLON disait « On ne peut voir
que ce que l’on observe, et l’on n’observe que ce qui se trouve déjà dans notre esprit. » Il est
donc possible que les résultats obtenus aient été biaisés par une volonté de réussite de
l’expérience.
Mon expérience dans l’ostéopathie étant récente, il est possible que certains résultats soient
erronés car ma palpation est encore immature.
34
Il est aussi possible que l’amélioration de la symptomatologie soit due à l’effet Hawthorne
(évolution positive due à l’attention portée sur la maladie par un professionnel de santé).
En ce qui concerne le protocole en lui-même, nous sommes restés sur une vision purement
viscérale. Mais nous aurions pu aborder un dépistage de la métamérie de chaque viscère et les
manipuler si les dysfonctions persistaient. Il aurait donc été préférable que l’expérience s’étale
sur quatre séances. Les deux premières se seraient déroulées de la même façon en rajoutant un
dépistage vertébral. La troisième séance aurait permis de voir les améliorations et de manipuler
les vertèbres dysfonctionnelles correspondant aux dysfonctions viscérales maintenues. On
aurait aussi pu aller voir les tissus adjacents des structures traitées
- Le thorax et le médiastin pour les poumons,
- Le thorax et le pancréas pour le foie
- Les muscles paravertébraux, psoas et carré des lombes pour le rein
- Les iliaques pour le colon
Comme les patients ont repris leurs habitudes, les dysfonctions viscérales étaient souvent
maintenues. Il serait judicieux de conseiller les patients sur leur alimentation comme :
- Boire de l’eau pour aider la fonction rénale
- Avoir un régime normo calorique
- Augmenter les fibres pour améliorer la digestion
- Eviter les aliments qui fermentent (chou, brocolis…)
- Réduire la consommation lactée pour diminuer les dysfonctions du grêle.
35
CONCLUSION
La KP est une pathologie cutanée génétique. Au vu de la rareté des traitements actuellement
disponibles à visée curative, et les résultats que les traitements ostéopathiques pouvaient avoir
sur des maladies dermatologiques, nous nous sommes demandés si l’ostéopathie pouvait avoir
un effet sur la KP. Nous avions choisi une approche par les émonctoires qui travaillent à
l’unisson pour évacuer les déchets hors de l’organisme.
Après avoir décrit la maladie et les structures en jeu, nous avons émis un protocole
ostéopathique à base de techniques viscérales Barral.
La KP étant un trouble principalement esthétique, il était difficile d’objectiver l’évolution que
suivait la maladie grâce à l’ostéopathie. Nous avons pris des photos avant le premier traitement,
puis avant le second traitement. En les comparant, nous avons constaté qu’il n’y avait
malheureusement pas d’amélioration de l’aspect cutané.
Pour la notion subjective, nous nous sommes d’abord munis d’échelles sur la qualité de vie pour
quantifier l’importance et l’impact de cette affection sur les patients. On note au niveau des
questionnaires que les patients qui ont déjà eue un traitement ont une altération minime de la
qualité de la vie. Les patientes qui présentaient une notion de prurit ont été améliorées, nous
pouvons donc supposer que le traitement des émonctoires a un effet positif sur la qualité
tissulaire de la peau mais les possibles effets secondaires des manipulations peuvent néanmoins
l’influencer négativement.
Finalement, nous pouvons avancer que le protocole proposé est un traitement plus
symptomatique que curatif. Les patientes de cette pré-étude ne présentaient plus de prurit, et la
sensation de peau sèche et rugueuse commençait à s’estomper.
Pour concrétiser les résultats obtenus, il faudrait élargir la population en incluant des patients
de sexe masculin qui peuvent eux-aussi être touchés par cette maladie, des patients d’ethnies
différentes (même si les constituants de la peau sont identiques, leurs structures changent
comme les mélanocytes par exemple).
Ainsi, il serait possible de faire des groupes témoins et de vérifier que le traitement pulmonaire
a une portée plus importante que le traitement de tous les émonctoires réunis.
36
GLOSSAIRE
KP : kératose pilaire
RI : rotation interne
RE : rotation externe
RH : Rotation horaire
SD : side (inclinaison) droite
SG : side gauche
D : droite
G : gauche
Inspi : inspiration
Expi : expiration
Ant : antérieure
37
ANNEXES
QUESTIONNAIRE DE QUALITE DE VIE DERMATOLOGIQUE MODIFIEE
1. Votre peau vous a-t-elle démangé(e), fait souffrir ou brûlé(e) ?
3 Enormément 2 Beaucoup 1 Un peu 0 Pas du tout
2. Vous êtes-vous senti(e) gêné(e) ou complexé(e) par votre problème de peau ?
3 Enormément 2 Beaucoup 1 Un peu 0 Pas du tout
3. Votre éruption cutanée présente-t-elle un halo rouge à sa périphérie ?
3 Enormément 2 Beaucoup 1 Un peu 0 Pas du tout 0 Non concerné(e)
4. Votre problème de peau vous a-t-il influencé(e) dans le choix de vos vêtements que vous
portiez ?
3 Enormément 2 Beaucoup 1 Un peu 0 Pas du tout
5. Votre problème de peau a-t-il affecté vos activités avec les autres ou vos loisirs ?
3 Enormément 2 Beaucoup 1 Un peu 0 Pas du tout
6. Votre problème de peau a-t-il rendu difficile vos relations avec votre conjoint(e), vos amis
ou votre famille ?
3 Enormément 2 Beaucoup 1 Un peu 0 Pas du tout
7. Avez-vous eu recours à des produits cosmétiques pour diminuer, camoufler votre
problème de peau ?
3 Enormément 2 Beaucoup 1 Un peu 0 Pas du tout
8. Avez-vous déjà utilisé un traitement contre votre problème de peau ?
3 Oui 0 Non 0 Pas du tout
Si oui, le traitement que vous avez utilisé pour votre peau a-t-il été un problème par
exemple en prenant trop de votre temps, sensation de chaleur… ? (Avez-vous
ressentis des effets indésirables depuis la dernière séance ?)
2 Beaucoup 1 Un peu 0 Pas du tout
9. Avez-vous la sensation que votre peau est sèche ?
3 Enormément 2 Beaucoup 1 Un peu 0 Pas du tout
10. Avez-vous la sensation que votre peau est rêche, granuleuse ?
3 Enormément 2 Beaucoup 1 Un peu 0 Pas du tout
Score final : …. (0-30) A
refaire lors de la 2e séance, en précisant que seules les 3 dernières semaines compte !
38
LETTRE D’INFORMATION DESTINEE AUX PATIENTS
POUR PARTICIPATION A UNE RECHERCHE BIOMEDICALE
Titre de la recherche : Protocole expérimental du traitement de la kératose pilaire par
des techniques Barral sur les émonctoires chez la femme
Madame, Monsieur,
Nous vous proposons de participer à une étude de recherche clinique. Cette lettre d’information
vous détaille en quoi consiste cette étude.
BUT DE L’ETUDE
Intérêt de la prise en charge ostéopathique des patients atteints de kératose pilaire.
BENEFICE(S) ATTENDUS
L’atténuation des symptômes associés à la kératose pilaire voire disparition totale de la
pathologie
DEROULEMENT DE L’ETUDE
Cette étude se déroulera en deux consultations au domicile du patient espacées de trois
semaines. Des tests et traitements ostéopathiques viscéraux seront réalisés.
RISQUES POTENTIELS
Il est possible de sentir une sensation d’hématome au niveau de l’abdomen. Le cycle menstruel
peut arriver précocement.
FRAIS MEDICAUX
39
Votre collaboration à ce protocole de recherche biomédicale n’entraînera pas de participation
financière de votre part. Conformément à la loi, tous les frais liés à l’étude seront pris en
charge par le promoteur de l’étude.
CONFIDENTIALITE
Toute information vous concernant recueillie pendant cet essai sera traitée de façon
confidentielle.
Seuls les responsables de l’étude pourront avoir accès à ces données. A l’exception de ces
personnes -qui traiteront les informations dans le plus strict respect du secret médical-, votre
anonymat sera préservé. La publication des résultats de l’étude ne comportera aucun résultat
individuel.
Si traitement informatisé des données :
Les données enregistrées à l’occasion de cette étude feront l’objet d’un traitement informatisé.
S’agissant de données nominatives, vous bénéficiez à tout moment, du droit d’accès et de
rectification des données ainsi que de refuser la diffusion de photos vous concernant.
FORMULAIRE DE CONSENTEMENT
POUR LA PARTICIPATION A UNE RECHERCHE BIOMEDICALE
Titre de la recherche : Protocole expérimental du traitement de la kératose pilaire par
des techniques Barral sur les émonctoires chez la femme
Je soussigné(e) ……………………………………………… (nom et prénom du sujet),
accepte de participer à l’étude ostéopathique susnommée.
Les objectifs et modalités de l’étude m’ont été clairement expliqués.
J’ai lu et compris la fiche d’information qui m’a été remise.
J’accepte que les documents de mon dossier médical qui se rapportent à l’étude puissent être
accessibles aux responsables de l’étude. A l’exception de ces personnes, qui traiteront les
informations dans le plus strict respect du secret médical, mon anonymat sera préservé.
J’accepte que les données nominatives me concernant recueillies à l’occasion de cette étude
puissent faire l’objet d’un traitement automatisé par les organisateurs de la recherche. Je
40
pourrai exercer mon droit d’accès et de rectification auprès de Mademoiselle Estelle
NDENWADIE.
J’ai bien compris que ma participation à l’étude est volontaire.
Je suis libre d’accepter ou de refuser de participer, et je suis libre d’arrêter à tout moment ma
participation en cours d’étude. Cela n’influencera pas la qualité des soins qui me seront
prodigués.
Mon consentement ne décharge pas les organisateurs de cette étude de leurs responsabilités. Je
conserve tous mes droits garantis par la loi.
Après en avoir discuté et avoir obtenu la réponse à toutes mes questions, j’accepte librement et
volontairement de participer à la recherche qui m’est proposée.
Fait à …………………,
Le …………………
Nom et signature de l’investigateur Signature du sujet
41
BIBLIOGRAPHIE
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Kystes éruptives à duvet : autour d’un cas original, Université de Nantes, Faculté de médecine
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Supports de cours
Cours d’Histologie et d’Embryologie PCEM1, 2009-2010
Techniques Viscérales Barral, Motilité Viscérale CSO – Théorie et Pratique, 2015-
2016, Institut Dauphine d’Ostéopathie
Viscéral PCEO4 2014-2015, Institut Dauphine d’Ostéopathie
Viscéral CSO 2015-2016, Institut Dauphine d’Ostéopathie
Fascia PCEO3 2nd Semestre, 2013-2014, Institut Dauphine d’Ostéopathie
44
TABLE DES ILLUSTRATIONS
Illustrations
Illustration 1:évolution des kératinocytes ........................................................................ 10 Illustration 2: Schéma d'un poil ....................................................................................... 11 Illustration 3: Structure d'un poil ..................................................................................... 13
Illustration 4: Aspect de la kératose pilaire (peau noire) ................................................. 14
Illustration 5: Aspect de la kératose pilaire sur peau blanche (site about kids’ heath, sick
kids)...................................................................................................................................15 Illustration 6: Patiente 1 avant traitement ........................................................................ 31 Illustration 7: patiente 1 après la première séance .......................................................... 32 Illustration 8: Patiente 1 suivi à deux séances ................................................................. 32
Figures
Figure 1: Evolution de la qualité de vie .......................................................................... 28 Figure 2: Récapitulatif des dysfonctions retrouvées ....................................................... 30
Tableaux
Tableau 1: Motilité des organes émonctoires .................................................................. 21 Tableau 2: Présentation des patients ............................................................................... 25 Tableau 3: Résultats questionnaires avant traitement ..................................................... 26 Tableau 4: Résultats du questionnaire après le premier traitement ................................. 26 Tableau 5: Résultats questionnaire après le second traitement ....................................... 27 Tableau 6: Dysfonctions retrouvées au testing viscéral .................................................. 29
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Résumé
La kératose pilaire est un trouble de la kératinisation qui se caractérise par une hyperkératose
des follicules pilaires. Les traitements dermatologiques proposés sont le plus souvent
inefficaces. L’objectif de ce mémoire est de proposer un traitement ostéopathique de la kératose
pilaire par un traitement viscéral de type Barral des émonctoires. Pour objectiver nos résultats,
nous serons munis d’une échelle dermatologique, de photos avant et après traitement en plus
de la satisfaction du patient. Nous avons traité cinq femmes qui présentaient cette pathologie.
Nous avons pu constater une différence de la qualité de la peau dans certains cas.
-Mots clés-
Kératose pilaire, ostéopathie, émonctoire, viscéral, femmes
Abstract
Keratosis pilaris is a keratinization disorder that is characterized by follicular hyperkeratosis.
Dermatological drugs that are usually prescribed aren’t effective.
Our objective was to evaluate the benefit of osteopathic techniques and their effectiveness. To
help us do so, we used Barral’s visceral manipulation approach on the excretory system. To
objectify our clinical trial, we used a dermatological scale in addition of the patient satisfaction.
We tested et treated five women who had keratosis pilaris. The outcome was a light
improvement of the quality the skin for some patients.
-Keywords-
Keratosis pilaris, osteopathy, excretory system, visceral, women