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Présentation de
de l’ ARIMOC
Daniel Carçabal – Sept 2019
L’A.R.I.M.O.C.Action Réseau Innovation pour les personnes en
difficulté Motrice et Cérébrale et Cognitive.
Association a été créée en 1974 à l’initiative de parents.
L’ARIMOC est une association à but non lucratif. Il s’agit d’une association
loi 1901, déclarée d’intérêt général.
L’ARIMOC est une association:
- Militante.
- Gestionnaire d’établissements et services.
Elle compte environ 300 adhérents, accueille 194 résidents de 3 à 75 ans
et emploie 220 salariés.
Les valeurs de l’ARIMOC
Citoyenneté : apprendre à vivre ensemble.
Altérité : Apprendre à connaitre l’autre et à accepter l’autre dans sa différence.
Engagement : Co-construire en s’impliquant.
Dignité : Ne jamais considérer une personne comme un objet ou un moyen mais comme un citoyen à part entière qui mérite un respect inconditionnel.
« C’est au cœur de ces valeurs que germe et se développe l’élan militant de l’ARIMOC »
Les missions de l’ARIMOC
Militer pour le développement de nos actions.
Partager notre expérience au service des personnes en situation de handicap.
Rassembler l’ensemble des personnes motivées par la recherche de solution adaptées aux personnes en situation de handicap neurologique d’origine cérébrale.
Garantir la mise en œuvre de notre stratégie.
Les publics accompagnés.
La paralysie cérébrale résulte de lésions survenues sur le cerveau en développement du fœtus ou du nourrisson. En France, environ 125000 pers sont atteintes.
Le polyhandicap est un handicap grave à expressions multiples avec déficiences motrice et mentale sévère ou profonde, entrainant une restriction extrême de l’autonomie et des possibilités de perception, d’expression et de relation. En France, 95000 personnes sont atteintes de ce handicap.
La lésion cérébrale acquise est issue de blessures sur le cerveau. La blessure initiale peut entrainer un certain nombre de séquelles définitives pouvant gêner la personne dans sa vie quotidienne dans des proportions extrêmement variable d’une personne à une autre, Ces séquelles peuvent concerner les capacités motrices, sensorielles et cognitives de la personne. En France, 8500 personnes ont des traumatismes graves.
Les troubles cognitifs spécifiques (TCS) couvrent les troubles « dys » (dyslexie, dysorthographie, dyspraxie, …). Lorsqu’ils sont sévères, ces troubles compromettent ne bonne scolarité et peuvent relever du handicap dit « cognitif » tel qu’il est reconnu par la loi du 11 février 2005. En France, 22000 élèves sont concernés au titre du handicap.
Les services et établissements.
Au cœur d'un domaine de 20 hectares situé sur la commune de Saint-Jammes, l’ARIMOC reçoit, suit ou accompagne dans ses établissements et services 194 résidents (enfants, adolescents, adultes).
Pour les enfants:
• Le Centre d’Education Motrice “Blanche Neige” (CEM)
• Le Service d’Education Spéciale et de Soins à Domicile (SESSAD)
Pour les adultes:
• La Maison d’Accueil Spécialisée “L’Accueil” (MAS)
• Le Foyer de vie “La Hagéde”
• Le Foyer d’Accueil Médicalisé (FAM)
• Le Service d’Accompagnement à la Vie Sociale (SAVS)
Daniel Carçabal - Fev 2018
Organigramme « Pôle Enfants »
Daniel ÇARÇABAL
Directeur Adjoint – Responsable Pôle Enfants
Noria ADDA
Chef de service
Groupe
Parcours
« Soins et
autonomie »
(Polyhandicap)
18 enfants
Groupe
Parcours
« Soins et
participation
sociale »
(Paralysie
cérébrale)
24 enfants
Groupe
Parcours
« Soins,
acquisitions et
apprentissages »
(TCS2)
24 enfants
Groupe
Parcours
« Soins et
apprentissages »
(TCS)
24 enfants
Unité Handicap Moteur Unité Troubles Cognitifs
France POUY
Cadre de santé
Pierrette MINVIELLE
Directrice adjointe – Responsable Pôle
administratif, financier et personnel.
Classe ordinaire
Classe ordinaire + appui ULIS
Classe UE
La scolarisation des enfants
Daniel Carçabal - Fev 2018
Lésion(s) cérébrale(s)
Lésion(s) cérébrale(s)
TROUBLES COGNITIFS-Repérage dans l’espace-Mémoire-Concentration-…
TROUBLES MOTEURS-Marche-Posture-Mouvements incontrôlés-…
Vers une rééducation globale
- Tenir compte des troubles moteurs dans
la rééducation cognitive
- Tenir compte des troubles cognitifs dans
la rééducation motrice
Dysfonctionnement cérébral
Trouble cognitif spécifiqueDiagnostic : Troubles visuo-
spatiaux et praxiques
Trouble spécifique des apprentissages
Dysgraphie, dysorthographie
Difficultés en géométrie
Les troubles cognitifs spécifiques
En lien avec une atteinte cérébrale congénitale • Infirmité motrice cérébrale (IMC) = paralysie cérébraleou acquise• Traumatisme crânien• Tumeur cérébrale• Accident vasculaire cérébral (AVC)
o En aucun cas, compris comme l’expression d’une déficience
intellectuelle (Cf Troubles cognitifs globaux et homogènes)
o Pas proportionnels à l’atteinte motrice visible
o Sont la manifestation, dans la vie quotidienne et dans les
apprentissages , d’anomalies (déficits) dans un domaine en
particulier
• Sont responsables dans le domaine scolaire, de troublesdes apprentissages (lecture, écriture, calcul,connaissances académiques)
o Les difficultés d’apprentissage des enfants etadolescents atteints de déficiences motrices sontsouvent plus liées aux troubles cognitifs associés à ladéficience qu’à l’incapacité physique.
o Ces troubles ne sont pas fixés et peuvent évoluer,l’évolution favorable dépend de réponses adaptées
Situations qui peuvent être tellement différentes qu’il
est difficile de généraliser :
l’adaptation pouvant aller de l’accessibilité seule à un ensemble
d’adaptations ou d’aides (accessibilité + adapt. pédagogiques + adapt.
matérielles + aides humaines + aménagement du temps scolaire…).
Troubles neurocognitifs
→ Troubles cognitifs sans déficience intellectuelle
Des troubles praxiques (réalisation des gestes)
Des troubles visuo-spatiaux
Des troubles de la maîtrise du langage oral et/ou écrit
Des troubles de la mémoire
Des troubles attentionnels et des fonctions exécutives
Troubles spécifiques des apprentissages
Symptômes résultant de troubles cognitifs
Un trouble cognitif électif peut avoir des conséquences dans
différents secteurs des apprentissages
Nécessitent des actions rééducatives, de mise en place
d’aménagements spécifiques (espace, poste de travail,
temps, matériel, rythme, aides techniques ou informatique)
et/ou de suppléances.
→Pistes scolaires adaptées : fournir des aides et stratégies de
contournement pour que l’enfant puisse donner la mesure de
ses possibilités
o Aérer les documents (peu d'informations par page)
o Contraster la présentation (noir et blanc : éviter le trop de couleurs)
o Agrandir la police d'écriture (en général, arial 16pts convient bien)
o Conserver des documents sur format A4 plutôt que A3
o La reformulation des consignes par l'élève est unexcellent vecteur de dynamisation et de mobilisation deson attention, ainsi que de vérification de lacompréhension des consignes.
Quelques règles générales et applicables à toutes les situations
→ Privilégier le canal verbal dans toutes les situations
o Donner des repères verbaux pour traiter l'information visuelle, graphique ou géométrique
o Séquencer les tâches en les décomposant en étapes successives :
Il s'agit de remplacer l'information simultanée visuo-spatiale parune analyse séquentielle verbale
o Concrétiser les étapes du raisonnement
o Aide à sélectionner les informations pertinentes dans une tâchede résolution de problèmes
Manifestations de l’inefficacité de la mémoire de travail
La mémoire de travail (MDT) réfère à la capacité de traiter et
manipuler mentalement des informations données dans le
moment présent.
Exemple: elle permet de retenir un numéro de téléphone le temps
de pouvoir l’inscrire, de faire des liens entre les informations qui nous
sont données ou encore d’effectuer un calcul mental.
• a une capacité restreinte de « stockage » et de maintien del’information
• Pour maximiser son potentiel → faut synthétiser et regrouperles informations, organiser les idées afin de réduire leséléments à retenir pour la réalisation de la tâche et égalementpour les encoder à long terme.
• Aider à la lecture des documents en utilisant une « trame guide »(sélection des informations pertinentes et les noter)
• Pallier les problèmes d’organisation par un séquençage du travail(document par document)
• Aider au travail de synthèse par repérage des points communs et/ oudifférences (tableau si pas de difficultés visuo-spatiales)
Concernant le travail de rédaction
• Contourner les problèmes du passage à l’écrit (et son coût cognitif tropélevé ) en confiant intégralement la tâche à AVS.
• Suivre une trame de réflexion reprenant les différents éléments du travailpréparatoire
Quelques adaptations pour favoriser l’encodage, le
stockage et la récupération des informations
o Varier les situations de mémorisation, les contextes
o Illustrer les éléments à mémoriser : créer une image visuelle associée
o Construire avec l’élève des outils/ fiches mémoire/ carte mentale
o Répéter les situations d’apprentissage, chercher l’automatisation
Troubles des fonctions exécutives et répercussions
Les fonctions exécutives sont impliquées dans toute action
orientée vers un but.
Il s’agit d’un ensemble de fonctions souvent comparé à un
chef d’orchestre dont l’objectif est de coordonner
efficacement les autres fonctions cognitives.
L’atteinte de ces fonctions peut diminuer de façon importante
la capacité des élèves à réaliser certaines tâches scolaires, à
résoudre des problèmes, à s’adapter aux exigences du milieu
scolaire.
Fonctions exécutives : différents processus impliqués
Organisation/planification (stratégies efficaces, établir des
priorités, anticiper et prévoir étapes d’une tâche)
Inhibition (capacité à résister aux distractions ou à inhiber une
réponse attendue)
Flexibilité mentale (s’adapter à la nouveauté)
Jugement (capacité à évaluer la meilleure alternative face à un
problème en fonctions des buts à atteindre)
Autocritique (capacité à évaluer convenablement ses propres
capacités, actions)
Manifestation de certaines difficultés d’apprentissage et
comportementales liées à un dysfonctionnement exécutif :• Un manque d’initiative, en raison d’un manque de planification
Pouvant être confondu à un manque de motivation, à de la paresse
• Une mémoire de travail inefficace et une mauvaise gestion de
l’information
• Un manque de flexibilité cognitive
• Un manque d’inhibition, de retenue des actions, du contrôle de soi,de ses pensées
1. Manifestations du défaut d’initiative et de planificationL’enfant n’arrive pas à s’engager dans une tâche, à initier des actions
vers un but, à organiser et planifier son travail ou encore à tenir
compte de certaines contraintes nécessaires à l’atteinte du but fixé.
Les altérations peuvent se trouver à différents niveaux:
Maintenir le but
Il est l’heure, Pierre se dirige vers la cuisine pour préparer le repas. Il
regarde pas la fenêtre et constate que la pelouse n’est pas tondue; Il
sort sa tondeuse et coupe l’herbe.
Planifier c’est-à-dire choisir les différents plans d’actions
qui permettront d’atteindre le but
2. Manifestations du manque de flexibilité cognitiveConcrètement l’enfant a de la difficulté à passer d’une activité à l’autre,
à passer d’un sujet à un autre.
Il faut constamment le ramener dans la situation présente car il est
encore accroché au sujet précédent.
Lorsqu’il change de tâche, il continue à produire les réponses de la
tâche précédente. Difficulté à se corriger en cas d’erreur.
Difficulté à modifier son opinion ou sa perception d’un concept.
3. Manifestations du défaut d’inhibitionC’est la capacité de retenir une réponse face à un stimuli.
Au niveau moteur, c’est l’action – réaction (impulsivité)
Au niveau cognitif, c’est le fait de donner une réponse automatique que
l’on croit être bonne sans tenir compte de tous les éléments.
Fonctions attentionnelles
L’attention, fonction cognitive complexe, nécessaire voire
indispensable à un fonctionnement optimal d’autres fonctions
cognitives.
Fait référence à la capacité à être alerte à son environnement et à
maintenir son attention sur une durée de temps appropriée pour
l’âge (Attention soutenue).
Capacité à se concentrer sur une tâche donnée en dépit de ce qui se
passe autour (Attention sélective) ou à partager son attention entre
plusieurs tâche simultanément (attention divisée).
Afin d’aider l’enfant à gérer au mieux ses capacités
attentionnelles, on pourra respecter quelques règles :
• Faciliter le fonctionnement de l’attention sélective en éliminant au maximum les distracteurs de quelque nature qu’ils soient
• Réduire le matériel aux seuls outils indispensables à la réalisation du travail
• Isoler les informations contenues dans les documents utilisés
• Pallier les problèmes d’attention divisée en proscrivant les doubles tâches
• Recentrer l’élève chaque fois que nécessaire dans l’activité
Outre les fonctions attentionnelles, les FE (stratégie et planification) au
même titre que les fonctions mnésiques doivent être « assistées ».
→ solliciter activement en l’interrogeant sur objectif poursuivi, sur la démarche choisie…
Préconisations
Résumons
Ne pas négliger les efforts souvent très importants fournis par ces enfant/ adolescents
Faire savoir à l’enfant que vous connaissez ses troubles : ledéculpabiliser, le rassurer
Expliquer les adaptations mises en place : aider l’enfant à seles approprier
Nécessité de l’adaptation des situations scolaires,aménagement systématique des supports pédagogiques,des évaluations scolaires
→ enjeu majeur pour le projet scolaire futur de ces jeunes
Daniel Carçabal - Fev 2018