psycho enfants

PSYCHO ENFANTS19 RUE ROGER BACON75017 PARIS - 01 78 09 72 33

DEC 12/JAN 13Bimestriel

Surface approx. (cm²) : 2796

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Eléments de recherche : *** DONNER LA PAGE ENTIERE ET LES DOSSIERS ENTIERS*** EDITIONS ODILE JACOB ou ODILE JACOB : maisond'édition à Paris 5ème, toutes citations




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Les piliers de la confiance en soi

L'aider à affronter ses peurs

Le dialogue : se dire pour se construire




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Donatella Caprioglio estpsychanalyste et l'auteur deplusieurs ouvrages dont Je n'yarrive plus, aux editions Hachette




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À retenirUne etude menée par Ella Mery Filho docteur enpsychologie a I universite de Stanford Bridge sur plusde I DOO enfants ages de 3 a lé ans a tente d extrairede la vie quotidienne différents types de domainesessentiels a la construction de la confiance ensoi Les enfants ont ete testes seuls et en groupesa travers une cinquantaine d activites physiquesintellectuelles mtersociales durant plusieurs moisConclusion7 Cinq domaines ont pu etre mis enévidence par ordre d importanceI) le comportement correspondant aux normes deson groupe 2) (aspect physique (surtout chez lesados) 3) la réussite scolaire 4) la popularité auprèsdes pairs 5) la réussite sportive

dcs adultes, de-nombreux petits ont aujourd'huila sensation de ne pas être à lahauteur, lin manque d'estime etde confiance, ces enfants vonttoutefois chercher à compenserleur sentiment d'infériorité enadoptant généralement deux types d'atti-tudes possibles : soit i l s s'etlacent, soit ilsfoncent. Dans la premiére situation, l'en-fant s'enferme dans son monde et s'isole.Dans lu seconde, il se sent systématique-ment attaque et développe cle forts senti-

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Marie-France Muller est docteuren psychologie et en naturopa-thie A ce jour, elle est l'auteurd'une vingtaine d'ouvrages auxeditions Jouvence, dont Osez vousaffirmer et Croire en soi

tout lui passer. Il faut savoir souligner seserreurs et, surtout, mettre l'accent sur sesréussites. Hn somme, lui apprendre à posi-tiver pour qu'il se sente "accompagné" etnon "porté", ll ne doit pas sentir de pai

les deux cas. la meilleure attitude à adopterest cle dialoguer avec l'enfant. Rien ne vaut

ler avec son enfant ne suffit pas. une psy-chothérapie familiale peut aider à rétablirle juste rôle de chacun.




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Kostas Nassika est psychiatreet responsable de la Maisondes adolescents de Lyon

tion a I autre et a

Hand le parent assume lautor i té dont,il f a i t preuve à regard cle son enfant,

il lui permet cle vivre1 d'autres dimensionscle la relation et notamment l 'une d'ellesqui est essentielle : Tentant se met en co-lère, mais il expérimente une colère quine détruit pas la relation, ll se confronte àla puissance cle l 'autre, à sa monstruosité,à sa force, néanmoins il ne perd pas cetautre, il est toujours aimé. C'est là que seconstruit cette notion cle confiance en soi.Parce que l en fan t peut vivre ses peurs,les mettre en scéne, y accéder dans toutesleurs violences sans pereire l'amour. Il nedevient pas un monstre, exclu et isolé, il se'construit dans la relation avec l'autre. Lninterdit, c'est un obstacle posé contre undésir, un projet, une envie et cet obstacle

sent devenir méchant, cela l'angoisse ter-riblement. De même que le parent devient"méchant" puisqu'il refuse, (rest tout celahi "monstruosité" et si. malgré cela, la rela-

dans toutes ses composantes. Ilconstruit sa confiance. D'où l'importancecle savoir poser clairement cles interdits.

tendu. Quand l'adulte n'assume pas sonrôle cle frustrant et d'interdicteur avecune conscience tranquille, cela signifiequ il répond à son enfant intérieur, un

ger par cles attitudes proches elu sadismepar exemple. On le repére au plaisir qu'i lpeut prendre à forcer, imposer, brutaliserdans le but non pas d'éduquer, mais clefaire plier l 'enfant. La même chose se pro-duit lorsqu'un parent est clans l'évitementcle l'autorité. Dans ce cas, il pose les in-terdits en passant par la négociation, lescadeaux, les promesses, les explications,c'est-à-dire en plaçant son enfant commeun partenaire à égalité. Ceci ne fait quedissimuler les difficultés du parent à jouerson rôle, parce que cela éveille une souf-france à l'intérieur cle lui.




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Line construction "sociale"Notre compréhension de la confiance en soi et de ses méca-nismes est due surtout aux travaux d'un des fondateurs de lapsychologie scientifique moderne, William James (1842-1910),psychologue, philosophe et fils de l'écrivain Henry JamesSelon tui, la confiance en soi d'un individu dépendrait d'unepart de ses échecs, d'autre part de ses aspirations En somme,un individu aurait confiance en lui dans la mesure ou ses successont égaux ou superieurs a ses aspirations dans le domaine quile concerne En revanche, si les aspirations dépassent les réus-sites effectives, la confiance en soi chuterait vertigineusementD'où l'importance, disait James, de fixer avec son enfant, desobjectifs "réalistes" et "réalisables" aussi bien dans le domainedu quotidien - ne pas attendre d'un enfant de 2 ans qu'il laceparfaitement ses chaussures - que dans le domaine scolaireLin autre psychologue, C H Cooley (1864-1929), a propose unethéorie différente et cependant complementaire La confianceen soi serait avant tout, selon lui, une construction "sociale"Levaluation que l'on se fait de soi-même serait, en somme,déterminée par les autres qui constitueraient des "miroirssociaux" dans lesquels l'individu se regarderait pour se faireune idée de l'opinion qu'ils ont de lui Cooley dénombrait troismiroirs sociaux fondamentaux les parents, les amis,le(s) conjomt(s)

_ , _ _ _ , nfants sontélèves dans du coton. Seule-

ment, les parents ne doivent paspour autant confondre amouret maternage. On n'éduquc passon enfant dans la peur maisdans la confiance ! Ku somme,si protéger son petit est indispensable audéveloppement cle sa sécurité affective, lesurprotéger revient à lui transmettre ses an-goisses. À titre d'exemple : - Hn traversantcette route, tii peux mourir » est cle l'ordrecic la surprotection. Ht inversement . - Kc-garcle bien la route quand tii traverses » estcle l'ordre elu "Je tc protège". Dans tousles cas. un enfant surprotégé sera inévita-blement encombré par les appréhensions

4 Anne Floret est psychologueclmicienne et auteur de l'ouvrageDes enfants bien dans leur peauaux éditions Flammarion.

tie ses parents. Au fil du temps, ces appré-hensions l'infantiliseront et lui donnerontl'impression que le monde est dangereux.Il se sentira alors incapable d'y faire face.Raison pour laquelle jc répète toujoursqu'il faut élever un enfant dans la confian-ce. Car la confiance pousse naturellementà être autonome, lù l 'autonomie est indis-pensable pour acquérir cles sentiments dc




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et retrouvée

L'archipel

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Maryse Martin est psychologueclinicienne et conférencière.Elle exerce a ce jour en Belgique

lite et cle l'identité qui existenten chacun dc nous. Le vraiself incarne le potentiel créatifcle chaque individu : c'est laconfiance en soi. lassurance, lastabilité, l'équilibre affectif et le

vJ enfant qui a bénéficié d'une sécurité une identité cle substitution symboliséeaf fec t ive stable, lin réalité, un enfant ma- par le désir d'exister à tout prix aux yeuxnifeste un attachement sécure cles lors cles autres ou au contraire par un manquequ'il sait explorer seul l'inconnu - les d'assurance flagrant. Dans tous les cas. lelieux, les personnes. Bien sûr, ce type faux self donne l'impression a l'individud'attachement ne le protege pas cle l'an- cle ne pas être lui et cle jouer un mie. lngoisse d'abandon - peur inhérente à dia- enfant qui développe un faux self, parceque entant. Mais il lui apporte néanmoins que ses parents auront été trop étouf-cles outils permettant de lu supporter, tunis avec lui ou pas asscx présents, ris-Car u ses veux ses parents représentent que d'éprouver ce que VCinnicott nom-tres tôt cles reperes tiubles... deux phares niait cles difficultés cle conduite sociale,dans la nuit, disponibles physiquement et Ces difficultés engendrent cles compor-émotionnellement. Si on essayait cle for- tements allant du renfermement sur soimiller ce qu'il y a dans la téte cle l'enfant (repli, timidité excessive, communica-qui jouit cle ce type d'attachement, on y lion réduite, voire inexistante) au besointrouverait probablement cette phrase : paroxystique dc se montrer (exubérance,- Ic peux faire confiance aux autres, mon relus cle lautorité, etc.) Dans lime ouunivers est sûr, je suis digne d'être aimé. •• lautre situation, I enfant revêt un mas-Cela étant, quand I interaction parents- que qui I empêche d'être en phase aveci-

hfant fonctionne mal. quand elle est lui-même et avec les autres lit les seules"gangrenée par lu méfiance, la défiance, personnes, expliquaient \ \ inn icot t . capa-la peur ou l'absence d'autorité, cet alla- bles cle l'aider a s en débarrasser sont seschement sécure se transforme en atta- parents et les thérapeutes. Les premiers

Donald Viald \Vinnicott qui parlait cl ailleurs a équilibre, lai t d 'a t tent ion , cle rcconnais-Lijet cle faux self et cle vrai self, qui se sauce, mais aussi cle limites, cle regles u.•loppcnt cles les premiers mois cle la respecter et cle prises de distance. Le se-ilun entant Le taux self et le vrai self concl par le biais d'une thérapie dont la

'" ment deux faces cle la personna- parole sera la ciel cle voûte.




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nos outils

Qui suis-je ? BBPrendre un papier et un crayon et lister les principes

éducatifs dont nous avons hérite et que nous

jugeons positifs et ceux que nous reproduisons et

que nous considérons mal adaptes Chaque mois,

travailler sur un point négatif et tenter

de le modifier^RBRR

Stop toutEviter le plus possible l'ambiguïté avec lenfant

A une question difficile, mieux vaut repondre

« Je dois reflechir », plutôt qu'un mensonge

Et si on a menti, ne pas hésiter a se rattraper en

donnant la réponse juste

^^QQ§Sûr et certainLe rassurer en lui montrant qu'il existe des ventes

intangibles et permanentes affirmer

a (enfant que sur certains sujets, ses parents

ont des certitudes absolues

l_ icn entendu hi confiance'en soi relève plus cle l'envi-

ronnement affectif tie l 'enfant(amour et attention parentale)que cle la génétique. Reste queplusieurs études ont démon-tré que certains facteurs biolo-giques pouvaient ici jouer un rôle nonnégligeable et que la confiance en soi dé-pend en partie de la manière dont certainsgènes, agissant comme des récepteurs,fixent l'ocytocine, aussi appelée hormonede l'amour. En d'autres termes, croire enses valeurs, ne pas sans cesse se dévalo-riser, sont des qualités qui dépendentd'une certaine variation de cette hormonechez les adultes comme chez les enfants.En revanche si, à la naissance, tous les en-fants ne sont pas forcément de gros pot-

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Pierre Henry Munoz est neurop-sychiatre et généticien. Il estl'auteur de La vie et les gènes, paruaux éditions PUR.

leurs d'ocytocine, il existe des moyens destimuler cette hormone. À ce titre, le tou-cher est vital. On constate souvent que les

se développent pas normalement. Certai-nes connexions cérébrales disparaissent.Les orphelins privés cle contact peuventen mourir. Le toucher incite notre corpsà produire cle l'ocytocine qui, en retour,incite notre désir à toucher et à être tou-che ; c'est une frésultats tnerveil

.ut avoir cles

psycho enfants

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