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Rencontres Techniques Régionales
CETIOM 2009-2010
Pucerons automneet viroses
Composer avec les résistances insecticides
Laurent Ruck – Yannick Ballanger
Rencontres Techniques Régionales du CETIOM 2009-2010
Colza d’hiver à l’automne
Pucerons
Résistances aux pyréthrinoïdes
Résistances aux insecticides
P. du navet
P. cendré
P. vert du pêcher
Résistances au pyrimicarbe ?
1997
2000
1990
2008
2009Forte pression PV généralisée Homologation
Proteus
Retrait
Aztec(06) ; Enduro (08)
Viroses
BWYV = TuYVTuMV CaMV
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3 virus 3 virus
3 pucerons 3 pucerons
Puceron vertPuceron cendréPuceron du navet
Tu YV : jaunisse
Tu MV : mosaïque
Ca MV : mosaïque
NuisibilitNuisibilitéé
Vecteur le plus efficace
Plus fréquent, peu nuisible
Moins fréquents, plus nuisibles
Faibles pertes assez régulières, risque de pertes importantes
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Automne 09 : forte pression pucerons verts
Plantes détruites par des attaques de pucerons verts (environ 20% de la parcelle a perdu son peuplement)
Gravelotte (57) le 14/10/09
Quelques cas exceptionnels d’attaques graves de pucerons verts (et pucerons cendrés) avec nuisibilité directe des populations importante en Lorraine
Tour à succion Auxerre - Bourgogne
Les solutions à base de pyrimicarbe avec ou sans
pyréthrinoïdes déçoivent en Champagne-Ardenne
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3 pucerons 3 pucerons
1 - Puceron cendré du chou(Brevicoryne brassicae)
2 - Puceron vert du pêcher (Myzus persicae)
3 - Puceron du navet(Lipaphis erysimi)
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Hôte secondaire(colza et autres
herbacées)reproduction
asexuée
ailés
Hôte primaire (prunus)
reproductionsexuée (automne)
et asexuée
Cycle développement du puceron vert
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Lab.phytopharmacie INRA-Versailles : Résistances aux pyréthrinoïdes
L’émergence des résistances
Problème d’efficacité du KARATE Ket/ou résistances au pyrimicarbe ?
1997
Puceron vertPuceron vert
Puceron cendré
Puceron du navet
Pas de résistance avérée
Lorraine : pullulations de pucerons verts dans des cultures préalablement traitées (plusieurs fois)
Pas de soupçon de résistance sur colza(cf : expérimentation «viroses»)
2008
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Plantes infestées %
0
20
40
60
80
100
0 2 8 13Jours
TNTR
DECI
MAVI
KARK
ENDU
PROT
Lorraine 2005/06
Absence d’efficacité des pyréthrinoïdes mais des solutions efficaces demeurent (Enduro, Karate K). Des nouveautés semblent prometteuses
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Jours après traitement
0
4
8
12
16
0 2 7 14 0 3 7 14
Savigny les Beaune (21)
0
4
8
12
16Malans
(70)
0
1,0
2,0
0 3 14 21 0 2 7 140
1,0
2,0Mennessis
(02)Hermies
(62)
Pucerons par plante
Témoin non traitéRéférence (KARATE K : 1,25 l/haPIRIMOR G 0,3 kg/ha
Pirimor et karaté K sont encore efficaces dans 4 essais du Nord-Est à l’automne 2007
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Des rDes réésistances autres sistances autres ququ’’aux aux pyrpyrééthrinothrinoïïdesdes sontsont--elles prelles préésentes en sentes en ChampagneChampagne--Ardenne ?Ardenne ?
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En Champagne, Karate K et Pirimor sont efficaces en 2004 et 2005
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2 essais "Nuisibilité des pucerons à l'automne" KARATE K : niveau d’efficacité (50 % environ) inférieur à celui qu'on lui connaissait habituellement (de l'ordre de 70-80 %).
Ex. : CHAMPAGNE CEREALES - 2006/07
Mais de mauvaises efficacités des traitements pucerons sont rapportées…
puis en 2008Le puceron vert est resté très discret, seule la Champagnea été véritablement concernée
Ex : SOUFFLET AGRICULTURE, SCARAPIRIMOR et OKAPI / OPEN Efficacité 0%
dés 2006/07
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St Pathus
Beine_nauroy
Prosnes
Linthes
Fère-Champenoise
Vertus
Romilly sur Seine Arcy sur Aube
Automne 2008 : difficile de maîtriser les pucerons en Champagne
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Laboratoire de Loos en GohelleStation de Recherches Appliquées en Pathologie végétale et biovigilance D. DETOURNE
CL50 : concentration létale 50 (g/hl)CR : coefficient de résistanceCE : concentration d'emploi (250 g/ha)
De façon empirique, pour espérer une efficacité au champ, on considère :
- que la mortalité M(CE/16)% doit être >50 %
- ou encore que le rapport CE/CL50 doit être >20.Les produits associés à un rapport <10 sontgénéralement inefficaces au champ.
Les populations testées sont comparées à des données de référence (sensibles dont
CL50=0.140)
CL50 CR CE/CL50 M(CE/16)% Prélèvement77178 St Pathus 1998 0,399 2.7 62,7 Cetiom51230 Linthes 0,490 3,6 51,0 50
Certis,
Champagne Céréales
51230 Fère Champenoise 1,320 9,7 18,9 19
51490 Beine- Nauroy
témoin 0,730 5,4 34,2 37traité 0,570 4,2 43,9 50
51130 Vélye 0,420 3,1 59,5 50
10100 Romilly sur Seine 1,450 10,7 17,2 51 Soufflet, Cetiom
10700 Arcis sur Aube 2,210 16,3 11,3 30 Scara, Cetiom
51400 Prosnes 2,300 16,9 10,9 25 CA 51, Cetiom
M(CE/16)% : mortalité obtenue avecla concentration CE/16
Tests 2008 Tests 2008 «« puceron vert * puceron vert * pyrimicarbepyrimicarbe * colza* colza »»
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Analyses viroses sur feuilles de colza 2008/09
Tests «ELISA» / 10 plantes – printemps 2009
VirusTuYV CaMV TuMV
Champagne Céréales
Linthes 100% 0% 0%témoin Beine 100% 0% 0%traité Beine 100% 0% 0%
Veyle 100% 0% 0%Fère Champ. 100% 0% 0%
Soufflet Agriculture Origny le Sec 100% 0% 20%
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RRéésistance du puceron vertsistance du puceron vert
Estérases : pucerons capables de surproduire, en grande quantité des enzymes aptes à métaboliser des molécules anormalement présentes dans leur organisme : organophosphorés, pyréthrinoïdes de synthèse et carbamates (résistances «croisées» entre ces familles chimiques)
Mutation kdr : cible des pyréthrinoïdes (et DDT)
Mutation MACE (Acétylcholine estérase modifiée) : cible des (diméthyl)carbamates (pyrimicarbe et triazamate).
Type de résistance fréquent chez le puceron vert, avec différents niveaux. Chez les souches les plus résistantes, «R3», le gène correspondant est amplifié 64x.
RRéésistance msistance méétaboliquetabolique
Mutation de cibleMutation de cibleConfère une forte résistance aux substances,réponse de type « oui-non »
Détoxification des substances avantqu’elles n’atteignent leurs cibles
La situation est évolutive et parfois réversible. Plusieurs mécanismes de résistances peuvent intervenir chez les mêmes pucerons
3 m3 méécanismescanismes
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Et ailleurs ? Suivi des résistances
Etude moléculaire : automne 2001-- surproduction d’estérases : très fréquente (85%).- mutation kdr : fréquente (3 %, RR ; 89%, RS*)- mutation de cible (MACE / Carbamates), très peu fréquente.
INRA-CNRS de Nice-Sophia Antipolis - UMR 1301-Th. Guillemaud
Evaluations CL50 : fin des années 1990 Le P. vert (en France, en culture de colza d’hiver à l’automne) est résistant aux pyréthrinoïdes : niveaux des résistances pas très élevés, mais, suffisants pour expliquer des mauvaises efficacités au champ.Entre 1995 et 1999, les valeurs de CL50 ont sensiblement augmenté.
INRA Lab. de Phytopharmacie – Versailles – R. Delorme
Nombreux essais insecticides : début des années 1990 Pas de soupçon de problèmes d’efficacité des pyréthrinoïdes.
Coll. Cetiom-SOPRA
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© Insecticide Resistance Action Group (IRAG-UK) ; April 2008
Guidelines for preventing and managinginsecticide resistance in aphids on potatoes
Suivi des résistances en Europe
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Quelles solutions chimiques resteQuelles solutions chimiques reste--tt--il il fin 2008 sur pucerons ?fin 2008 sur pucerons ?
Alternatives aux pyréthrinoïdes (organo-phosphorés, carbamates) réduites d’année en année : interdiction des parathions ; retraits du triazamate (Aztec / 2006) et de l’oxydéméthon méthyl (Enduro / 2008) ; moindre disponibilité en associations "pyréthrinoïdes + pyrimicarbe".
Automne 2008 : deux solutions
KARATE K (lambda-cyhalothrine + pyrimicarbe) : référencePIRIMOR G (pyrimicarbe) : peu utilisé vu sa spécificité aphicide
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Automne 2009 : la forte pression puceron vert a permis de tester les nouvelles solutions
souffletJ+4 Soufflet J+14 Scara J+2 Scara J+7pucerons/plante 7 19 2,8 11fréquence 35% 85% 40% 88%
CA 51 J+6 nouriciaJ+3 nouriciaJ+10 nouriciaJ+15pucerons/plante 25,7 6,4 9,2 14
Efficacité en %. Rapportée au nombre de pucerons par plante
0
20
40
60
80
100
Témoin KaratéK 1.25 Pirimor 0.5 Protéus 0.625 Produit X
souff letJ+4
Souff let J+14
Scara J+2
Scara J+7
CA 51 J+6
nouriciaJ+3
nouriciaJ+10
nouriciaJ+15
Nombre de puceronspar plante TNT
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Trois virus affectent le colza
CaMV - Cauliflower Mosaïc Virusvirus de la mosaïque du chou fleurTuMV – Turnip Mosaïc Virus
virus de la mosaïque du navet
transmis parles pucerons
vert et cendré
transmis parle puceron vert
(simultanément ou non)
TuYV – Turnip Yellowing Virus virus de la jaunisse du navet
3 virus 3 virus
Ancien nom : BWYV. Peu nuisible à la parcelle mais impact important car fréquent
Nuisibilité importante à la parcelle mais impact global plus faible car moins fréquent
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Inoculation artificielle CaMV
Printemps : effet visuel nuancé (hauteur, couleur)
Virose
Automne : pas d’effet visuel
Virose
Inoculation artificielle TuMV
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Nombre essais : 1990 (14) ; 1991 (47) ; 1992 (96) ; 1993 (49) ; 1994 (48)
Viroses : impact sur le rendementViroses : impact sur le rendementdans les années 90
0
10
20
30
40
50
1990 1991 1992 1993 1994
0 à 1 q 1 à 2 q 2 à 4 q 4 à 6 q + de 6 q
% d'essais
Gains de rendement(parcelle traitée)
jusqu'à 8 q/ha.
254 essais
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Viroses, pucerons : impact sur le rendementViroses, pucerons : impact sur le rendement
En moyenne un gain de 4.4 q/ha dans les 13 essais (peut dépasser 10 q/ha), forte pression TuYV, pression CaMV et TuMV nulle ou inconnue dans les 13 essais
Années 1990 en Champagne, pression TuYV connue et forte
AnnAnnéées 2000 en Champagne, pression viroses es 2000 en Champagne, pression viroses souvent inconnuesouvent inconnue
En moyenne un gain de 1.4 q/ha, mais pression virose réelle souvent inconnue dans les 13 essais retenus.
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TuMV CaMVTuYV
les mosaïques sont présentes
Viroses colza 2008/09
la jaunisse est toujours très fréquente
Printemps 2009 : fréquence plantes virosées
par parcelle (traitée ou non aphicide). 82 échantillons
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Vers de nouvelles Vers de nouvelles pistes de lutte ? pistes de lutte ?
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Nombreux, leur action est efficace
→ à
protéger !
adulte
coccinelles
Ils peuvent à
eux seuls réguler voire maîtriser les populations au printemps et en étécoccinelle larve
Puceron vert : Ennemis naturels Puceron vert : Ennemis naturels
Hyménoptères parasites, syrphes, araignées, champignons, chrysopes, etc. interviennent aussi dans la régulation
Mycoses sur pullulation de puceron vert
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TNT
Pucerons verts pour 25 plants400
200
jours0 2 6 13
pyr
ass
TNT
aph
témoin non traité
association de matières activesaphicide spécifique
pyréthrinoïdes
traitementass
D
assAaph
Baph
A
ass
B ass
C
pyrA
pyrB
pyrC
pyrD
Préserver les auxiliaires en évitant les pyréthrinoïdes peu utiles
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Une solution élégante, les TS mais …
RAVAGEURS 1998 1999 2000 2001 2002
PUCERON + + + + + + + + + + + + + + +
ALTISE + + + + +
MOUCHE DU CHOU + + + +
BARIS + + +
TENTHREDE + + + +
Thiaméthoxam 1998-2002Efficacité
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Ou plus « exotique … »
Attract and kill
Certains pucerons en situation de stress libèrent des phéromones d'alarme destinées aux autres pucerons
Application de phéromones pourrait stimuler l'activité des pucerons et augmenter la transmission de virus aux plantes.
☺ Action des phéromones peut se révéler beaucoup plus intéressante
**Effet répulsif des phéromones d'alarme sur les pucerons qui ne sont pas encore installés sur le champ (évite de nouvelles colonisations -Wohlers, 1982).
**L’application de phéromones pourrait stimuler l'activité des pucerons, donc une pulvérisation d'insecticide simultanée serait d'autant plus efficace. Dans le cas de l'application de farnesene (phéromone) sur la laitue iceberg, il suffit ainsi d'utiliser seulement 10% de la dose d'aphicide recommandée.
Contrôle des pucerons chez la laitue iceberg par une phéromone en combinaison avec un aphicide. (Ester A., Gut J., van Oosten A. M., Pijnenburg H. C. H., J. Appl. Ent., 432-440, 1993)
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La piste de la résistance variétale aux viroses ? Des travaux en cours en Allemagne sur TuYV
Source : Monique Jürgens JKI 2008
Variété résistante
Particules noires = virus TuYVcoupe transversale du pivot
(Tissu blot imuno assay)
Ladoga Express Caletta
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Rappel des bases de la lutteContre myzus persicae sur colza à
l’automne•Mise en évidence : observation visuelle directe sur les plantes
•Fréquence : une observation minimum par semaine jusqu'au stade 6 feuilles.
•Période de risque : depuis la levée jusqu'à 6 semaines de culture ou 4-6 feuilles (correspondant à la période de risque statistiquement accru de transmission des viroses dans les études réalisées dans les années 90).
•Seuil d'intervention : 20% de plantes portant des pucerons (toutes espèces confondues) ce qui traduit une intervention en début d'infestation pour limiter le risque d'inoculation des viroses dans les plantes.