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www.hug-ge.ch Journal d’information gratuit Février 2009 Pulsati ns La qualité, toujours une exigence pages 8-13 DOSSIER Route de Saint Julien, 7 - 1227 Carouge 022 307 12 12 - [email protected] page 7 Toux persistante : que faire ? ACTUALITé Electricité sur un mode éco page 16 COULISSES A la découverte de la pharmacie pages 14-15 REPORTAGE

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www.hug-ge.ch Journal d’information gratuit Février 2009

Pulsati ns

La qualité, toujoursune exigence

pages 8-13

DOSSIER

Route de Saint Julien, 7 - 1227 Carouge022 307 12 12 - [email protected]

page 7

Toux persistante : que faire ?

ACTUALITé

Electricité sur un mode

éco

page 16

COULISSES

A la découverte de la pharmacie

pages 14-15

REPORTAGE

Renforcer les liens entreGenève et son Université

ACCUEIL

Le Pr Jean-Dominique Vassalli donne le coup d’envoi des festivités liées au 450e de l’Université de Genève.

�Hôpitaux universitaires de Genève

Février 2009

Pulsations

Sommaire

www.hug-ge.ch

Editeur responsable Bernard Gruson Responsable des publications Agnès Reffet Rédactrice en chef Suzy Soumaille Courriel : pulsations-hug@­hcuge.ch

Abonnements et rédaction Service de la communication Rue Micheli-du-Crest 24 CH-1211 Genève 14 Tél. +41 (0)22 305 40 15 Fax +41 (0)22 305 56 10

Les manuscrits ou propositions d’articles sont à adresser à la rédaction. La reproduction totale ou partielle des articles contenus dans Pulsations est autorisée, libre de droits, avec mention obligatoire de la source.

Régie publicitaire Contactez Imédia SA (Hervé Doussin) :Tél. +41 (0)22 307 88 95 Fax +41 (0)22 307 88 90 Courriel : info@­imedia-sa.ch

Conception/réalisation csm sa Impression ATAR Roto Presse SA

Tirage 33 000 exemplaires

Journal d’information gratuit des Hôpitaux universitaires de Genève

Actualité Le diagnostic dans la couche-culotte 3 Une tumeur silencieuse 4 Contre les microbes, les « IT-biotics » ! 5 Espoir pour la sclérose en plaques 6 Toux persistante : que faire ? 7

Dossier La qualité, une exigence au service des patients 8-9 Dépister la dénutrition chez l’âgé 10 Couchage nordique aux HUG 11 Objectif : mieux vivre les traitements contre le cancer 1� Comment réduire les séjours en chambre fermée ? 13

Reportage A la découverte du circuit du médicament 14-15

Coulisses Electricité sur mode économie 16 Mission au Tadjikistan 17 L’apprentissage se porte bien 19

Culture Patrimoine et création contemporaine �1

Agenda ��-�3

Interview de Marion Aufseesser « S’affirmer, même face au stress » �4

En 2009, l’Université de Genève célèbre son 450e anniversaire

et offre à cette occasion de nombreuses manifestations à la population. Expositions d’enver-gure, portes ouvertes au grand public ou conférenciers presti-gieux sont au programme (1).Un temps fort est prévu autour du Dies Academicus, qui se dé-roulera exceptionnellement à la cathédrale Saint-Pierre, le 5 juin, en présence d’invités de renom. L’Université marquera également sa présence dans d’autres lieux publics de la ville, tout au long de l’année, et conviera les col-légiens et futurs étudiants à des événements conçus à leur intention.

Chemin parcouruL’alma mater a pris pour habitude de fêter ses anniversaires tous les vingt-cinq ans. Il faut voir là une tradition, qui s’inscrit dans les rythmes naturels de l’exis-tence : vingt-cinq ans, c’est le

temps d’une génération. A titre personnel, je me souviens, par exemple, de la commémoration du 400e, en 1959, alors que j’étais collégien. Ces événements per-mettent de mesurer le chemin parcouru.

Recherche et passionPour ce 450e, nous privilégierons l’ouverture et le rapprochement avec la Cité, en présentant au public les découvertes scienti-fiques auxquelles l’institution a contribué ces dernières années. L’Université peut donner l’im-pression d’un lieu dominé par le sérieux et la rigueur, nécessaires aux travaux scientifiques. Mais la recherche ne va pas non plus sans passion et sans émerveille-ment. Un aspect que nous sou-haitons partager avec le public.

Dimension internationaleL’Université veut également réaffirmer à cette occasion les liens qu’elle a tissés avec ses homologues étrangè-res, la dimension internationale de notre alma mater étant l ’une de ses principales caractéristiques.

Enfin, cette célébration doit nous amener à réfléchir à l’avenir de l’institution. Quelle Université voulons-nous dans cinquante ans ? L’année 2009 sera l’occa-sion de questionner nos modes de fonctionnement et d’affiner le profil académique que nous en-tendons léguer à celles et ceux qui prendront la relève.

Jean-Dominique Vassalli Recteur de l’Université

de Genève

(1) www.unige.ch/450

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Que faire ? Consultez le site

www.monenfantestmalade.chwww.monenfantestmalade.chwww.monenfantestmalade.ch

40 fiches de conseils pratiquesHôpital des enfants - Rue Willy-Donzé 6 - CH-1205 Genève

Département de l’enfant et de l’adolescent

Mon enfantrespire mal !

Rhume ou asthme?

www.monenfantestmalade.chwww.monenfantestmalade.chwww.monenfantestmalade.ch

40 fiches de conseils pratiques40 fiches de conseils pratiques

ACTUALITé

Le diagnostic dans la couche-culotteMaladie grave et rare du foie, l’atrésie des voies biliaires peut être facilement décelée en regardant la couleur des selles du nourrisson.

« Observez de quelle couleur sont les selles de votre nou-veau-né ! », recommande avec insistance la Dre Barbara Wildha-ber, médecin adjointe au service de chirurgie pédiatrique. « Cer-taines maladies du foie peuvent être révélées par une couleur anormale des selles, blanchâtre ou grisâtre. » C’est justement le cas de l’atrésie des voies biliaires (AVB), une maladie rare touchant un enfant sur 18 000 et caractérisée par une obstruction des canaux conduisant la bile du foie vers l’intestin. « La bile stagne dans cet organe vital qui finit par s’abîmer », précise la chirurgienne.

Opérer avant 45 jours de vieNon prise en charge, l’AVB évolue vers une cirrhose biliaire en quel-

ques mois, et conduit au décès de l’enfant dans les premières années de vie. Le traitement consiste en une opération ap-pelée intervention de Kasai qui permet de brancher directement le foie à l’intestin de façon à restaurer le flux biliaire. En cas d’échec, la transplantation hé-patique devient indispensable. « Plus l’intervention de Kasai est réalisée précocement, soit de préférence avant un mois et demi de vie, meilleur est le pro-nostic. La transplantation peut être évitée ou en tout cas re-tardée », insiste la Dre Wildhaber. En Suisse, l’opération de Kasai est effectuée en moyenne à 68 jours, donc tard.

Une carte colorimétrique L’observation de la teinte des selles du nourrisson facilite la dé-tection de l’AVB. « Un dépistage basé sur une carte montrant des photos de différentes couleurs de matières fécales à comparer avec celles de l’enfant a déjà été utilisé avec succès au Japon, en Argentine et à Taiwan. » Une méthode simple, non invasive et peu coûteuse qui va être intro-

duite dans le premier trimestre 2009 en Suisse, grâce notam-ment au soutien de l’Association enfance et maladies orphelines (AEMO). « Il s’agit d’une étude pilote de deux ans visant à éva-luer la faisabilité et l’efficacité de ce programme national de dépistage de l’AVB fondé sur un examen de la couleur des selles dans le premier mois de la vie. Le but est de réduire l’âge du dia-gnostic, de réaliser l’intervention de Kasai plus précocement et de diminuer les besoins en trans-plantations hépatiques dans

l’enfance. Le bénéfice attendu est donc direct pour l’enfant et la collectivité », indique la Dre Wildhaber, initiatrice de ce pro-gramme. Concrètement la carte colo-rimétrique sera distribuée et expliquée par l’obstétricien, la sage-femme ou le pédiatre aux parents. Ceux-ci la ramèneront au médecin traitant lors de leur visite avant la fin du premier mois de vie. En cas de couleur anormale, un bilan doit être fait rapidement.

Paola Mori

Observer la couleur des selles permet de dépister précocement l’atrésie des

voies biliaires, une maladie du foie se manifestant en période néonatale.

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Pulsations 33Hôpitaux universitaires de Genève

SAVOIR +

L’Association enfance et maladies orphelines (AEMO) soutient la recherche et l’information.www.aemo.ch

Chaque année, le cancer de l’ovaire touche environ 600 fem-mes en Suisse. 80% d’entre elles ont plus de 50 ans.Au début, la tumeur se déve-loppe sans montrer de signe particulier. C’est pourquoi dans trois-quarts des cas, elle est découverte à un stade avancé, c’est-à-dire quand elle a déjà produit des métastases dans la cavité abdominale. Les symp-tômes sont une sensation de ballonnement et de fatigue ainsi que des troubles digestifs ou du transit intestinal. « La membrane qui recouvre l’intérieur de la cavité abdominale est irritée par les implants tumoraux et sécrète alors un liquide appelé ascite. D’où cette impression de ventre gonflé », précise le Dr Patrick Petignat, médecin adjoint agrégé au service de gynécologie.

Facteurs de protectionIl semble que le risque de ce cancer augmente chez les fem-mes ayant eu de nombreuses ovulations. Les facteurs de pro-

tection sont donc la prise de la pilule contraceptive, la grossesse, l’allaitement, des premières rè-gles tardives et une ménopause précoce.Dans de rares cas, le cancer est déclenché par des prédisposi-tions génétiques héréditaires. Les deux gènes identifiés à ce jour sont BRCA1 et BRCA2. Lors de risque élevé, la consultation d’on-cogénétique peut proposer un test de dépistage génétique. Une ablation des ovaires est parfois envisagée, car elle protège à plus de 95 % contre cette maladie.Si le cancer est détecté à un stade tardif, c’est que son dépistage est ardu. L’échographie transvaginale

de routine n’est pas encouragée. « Avec cette technique, on voit les tumeurs déjà avancées. Un dépistage est recommandé quand il permet de détecter une maladie à un stade précoce et d’en améliorer le pronostic. Ce qui n’est pas le cas ici », explique le gynécologue. Quant au marqueur sanguin CA-125, il n’apparaît que plus tard et n’est pas spécifique. « Nous recherchons de nouveaux marqueurs pour identifier plus ra-pidement la lésion maligne. »

Récidives fréquentesEn effet, plus la tumeur est détec-tée tôt, meilleur est le pronostic. Dans 25 % des cas où elle est dé-couverte avant d’avoir métastasé, les chances de guérison sont de 80 %. Elles ne sont que de 10 % si des cellules cancéreuses ont migré à distance. « Combinant chimiothérapie et chirurgie, le traitement connaît un très bon taux de réussite. Près de 80% des patientes répondent bien au trai-tement primaire et sont alors en rémission. Malheureusement si la tumeur s’est étendue, le risque de récidive est très grand les an-nées suivantes. Notre défi est de trouver des moyens de détection précoce pour améliorer la survie des femmes concernées. »

Paola Mori

ACTUALITé 4Hôpitaux universitaires de Genève

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Pulsations

Une tumeur silencieuseLe cancer de l’ovaire tend à récidiver. Les espoirs reposent notamment sur la recherche de marqueurs sanguins précoces.

Suite au cancer de l’ovaire, un liqui-

de sécrété fait gonfler le ventre.

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SRecherche en cardiologieAtheroRemo, qui réunit douze groupes européens de recher-che en biologie cardiovas-culaire, a obtenu de l’Union européenne un montant total de 11 millions d’euros pour cinq ans. 800 000 euros reviennent à une seule équipe suisse, le groupe du Pr François Mach, médecin-chef du service de cardiologie. Ce programme vise à favoriser des collabo-rations européennes dans le domaine de l’athérosclérose. L’équipe du Pr Mach s’inté-resse aux mécanismes inflam-matoires impliqués dans la genèse de l’athérosclérose et de l’infarctus aigu du myocar-de. Ces investigations seront basées sur des techniques de laboratoire in vitro ainsi que in vivo sur des modèles animaux. Objectif ? Mieux comprendre le développement de l’athéros-clérose et ses complications, et ainsi mettre au point de nouvelles molécules pour réduire son évolution. Ces recherches sont également soutenues par la Faculté de médecine de Genève. Plus d’infos : www.atheroremo.org.

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ACTUALITé 55

Contre les microbes, les « IT-biotics » !

Depuis des dizaines d’années, les antibiotiques sont largement utilisés. Conséquences ? Le développe-ment de souches résistantes, à l’image du MRSA (staphylocoque doré résistant à la méthicilline), pour de multiples raisons, dont l’usage inapproprié et la pression sélective exercée sur les ger-mes. A tel point que la morbidité et la mortalité augmentent et que l’émergence de nouvelles bactéries potentiellement incu-rables inquiète. Face à une telle situation, une nouvelle stratégie s’impose. Et l’Union européenne l’a bien compris (lire ci-contre), notamment en finançant le projet DebugIT.De quoi s’agit-il ? Acronyme de Detecting and Eliminating Bacteria UsinG Information Technology, à savoir Utiliser les technologies de l’information pour détecter et éliminer les bactéries, cet ambitieux projet européen a débuté le 1er janvier

2008 et porte sur quatre ans. Le Pr Christian Lovis, médecin adjoint agrégé, responsable de l’unité d’informatique clinique des HUG et « clinical lead » du projet qui comprend onze partenaires hospitaliers, académiques et industriels, résume les objectifs : « Dans le cadre de la lutte contre

les infections, le but est de créer un vaste réseau informatique de surveillance des données entre hôpitaux afin de traiter les informations en temps réel et de créer de nouvelles connais-sances. Pour lutter contre les germes, une nouvelle arme vient en aide aux antibiotiques, les IT-biotics. »

Mise en réseau des donnéesLes réseaux nationaux de sur-veillance actuels sont en général spécifiques et ont des seuils de détection souvent élevés. L’ob-jectif est d’automatiser l’identifi-cation et de la généraliser afin de déclencher plus rapidement une alerte en additionnant des cas éparpillés dans les différents pays. « Nous devons construire un système qui mette en réseau les différentes bases de don-nées. Cette infrastructure doit être capable de collecter des informations cliniques hétéro-gènes, car provenant de diffé-rents hôpitaux avec plusieurs langages et législations, de les analyser, de les valider afin de proposer des directives ou de prévenir une épidémie. Un des

défis est de parvenir à ce ré-sultat sans créer de plateforme européenne centralisée », expli-que le Pr Lovis.Les partenaires du projet vien-nent d’horizons divers : médecins, épidémiologistes, spécialistes de santé publique ou de maladies infectieuses, comme le Pr Didier Pittet et le Dr Stephan Harbarth du service prévention et contrôle de l’infection des HUG, ou enco-re mathématiciens, notamment le Pr Christian Pellegrini de l’Uni-versité de Genève. Ils ont de nombreux challenges à relever, à la fois politiques, techniques, sémantiques et juridiques. Un ef-fort qui sera utile à d’autres. « Par analogie, cette stratégie sera applicable à d’autres problèmes de santé publique », conclut le Pr Lovis.

Giuseppe Costa

Une tumeur silencieuse

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Le Pr Christian Lovis, médecin adjoint agrégé, responsable de l’unité d’infor-

matique clinique des HUG, est « clinical lead » du projet.

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La mise en réseau de données, grâce aux techno-logies de l’information (IT), rejoint les antibiotiques pour lutter contre les germes.

Hôpitaux universitaires de Genève

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ErratumLa rédaction de Pulsations tient à apporter une précision importante concernant l’illus-tration de l’article en page 13, intitulé Donner naissance malgré le VIH, paru dans notre édition du mois de décembre-janvier. Cette photo était une recons-titution : il n’existe donc aucun lien entre la jeune femme sur la photo et le témoignage cité dans l’article.

50 milliards d’euros ! Tel est le montant alloué par la Com-mission européenne pour le 7e programme-cadre pluriannuel (FP7) 2007-2013 et finançant la recherche au niveau européen. Il comprend quatre axes, dont le principal est le programme Coopération (32 milliards d’euros) qui soutient tout type d’activités pouvant être menées conjoin-tement par des universités, des entreprises et des centres de

recherche de différents pays autour de dix thématiques clés.Parmi celles-ci, la santé, l’ali-mentation, les nanosciences et nanotechnologies ou encore les technologies de l’information et de la communication (9,1 milliards d’euros) auxquelles est rattaché DebugIT. Les HUG et l’Université de Genève reçoivent respective-ment 1,2 million et 800 000 euros dans le cadre de ce projet.

G.C.

L’Europe investit beaucoup

ACTUALITé 6Hôpitaux universitaires de Genève

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Espoir pour la sclérose en plaquesUn anticancéreux pourrait s’avérer efficace pour diminuer les séquelles de cette maladie. Par contre, il ne va pas réparer les lésions existantes.

Parue en octobre dernier dans la prestigieuse revue New England Journal of Medicine, la nou-velle a fait du bruit : un traitement contre une forme de leucémie serait prometteur pour traiter la sclérose en plaques, en arrêtant la progression de la maladie voire en corrigeant les séquelles. Le Dr Michel Chofflon, médecin adjoint agrégé au service de neurologie, responsable du laboratoire de neurologie, apporte son éclaira-ge : « Les résultats sont très bons. Mais il s’agit d’un essai clinique de phase 2 sur 334 patients qui a par ailleurs révélé quelques

effets secondaires. Attendons la phase 3, plus vaste. »Quand les complications seront levées (problèmes de coagula-tion du sang et dysfonctions de la thyroïde), ce médicament sera-t-il la panacée tant attendue ? Le spécialiste coupe court à de trop grands espoirs : « Il pourrait se montrer meilleur que ceux utilisés actuellement, mais il aura de tou-te façon un champ d’action limité au premier stade de la maladie et ne permettra pas de récupérer les tissus cérébraux lésés. »Cette maladie inflammatoire du système nerveux central est en

effet composée de deux grandes formes évolutives : la forme cy-clique avec rémission et celle chronique progressive. La pre-mière se manifeste par des pous-sées, suivies de rémissions où les symptômes disparaissent en partie ou totalement. La seconde connaît une évolution lente et continue.

Traitement préventif« Les poussées se traitent par des corticostéroïdes. L’objectif du traitement préventif est de diminuer le nombre de crises, leur sévérité et d’atténuer les séquelles. L’Interféron bêta, le copolymère et les anticorps monoclonaux peuvent réaliser partiellement cette prévention », explique le Dr Chofflon. Et d’ajou-ter : « Malheureusement, la forme chronique progressive, résultat d’une inflammation en vase clos dans le système nerveux central, n’a pas encore de thérapie spé-cifique et efficace. »En d’autres termes, le passage d’une évolution à l’autre étant quasiment inéluctable, l’objectif est de le différer : après huit ans de maladie, c’est le cas pour 20 % des patients traités contre 50 % pour les non traités.Affection neurodégénérative qui s’attaque à la gaine (myéline) entourant les fibres nerveuses

et finit par détruire les neurones, la sclérose en plaques est dia-gnostiquée la plupart du temps chez des personnes âgées de 20 à 40 ans.

Nombreux symptômesElle touche en moyenne une personne sur mille dont deux tiers sont des femmes. Le diagnostic repose sur deux éléments : une inflammation provoquant des lésions à plusieurs endroits et qui se répète dans le temps. Les symptômes sont multiples : fati-gue, troubles moteurs (faiblesse, perte d’équilibre, tremblements) et de la sensibilité (fourmillements, douleurs), atteintes visuelles. « Dif-férents éléments, comme les virus ou la prédisposition génétique, en-trent en jeu pour provoquer une anomalie du système immunitaire, mais les causes demeurent encore mal connues et les recherches se poursuivent pour en connaître da-vantage les mécanismes », relève le neurologue.

Giuseppe Costa

Les injections sous-cutanées ont pour but de diminuer le nombre de crises.

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SAVOIR +

Société suisse de la sclérose en plaques021 614 80 80www.multiplesklerose.ch

« Allô, tonton, pourquoi tu tous-ses ? » Tel Roro s’interrogeant dans le célèbre sketch de Fer-nand Raynaud, les pneumolo-gues se demandent parfois quel-les sont les raisons d’une toux. Si, devant un fumeur notoire, une personne atteinte de tuber-culose ou quelqu’un ayant un refroidissement, ils trouvent sans peine l’explication, dans d’autres cas par contre, l’origine est lar-vée. « Plusieurs patients par mois sont envoyés à la consultation ambulatoire par leur médecin traitant pour une toux chronique inexpliquée. Devant ce profil, les défis sont multiples », explique le Pr Thierry Rochat, médecin-chef du service de pneumologie.

Trois causes possiblesUne toux est dite persistante si elle dure depuis plus de deux mois. Au départ, deux actions : passer une radiographie des poumons pour exclure un problème visible

et s’assurer que la personne ne prend pas un type particulier de médicament contre l’hypertension artérielle qui peut faire tousser dans 5 à 10 % des cas. Quand bien même ce préambule élague le terrain, le diagnostic n’est pas encore posé. Premier défi : trouver les causes possi-bles. Les plus fréquentes ? La toux peut être la manifestation d’un asthme, d’un reflux gastro-œsophagien ou d’une rhinite chronique avec sécrétions cou-lant dans le fond de la gorge. « La difficulté réside dans le fait que ces affections n’ont souvent pas les symptômes associés traditionnels : la personne a un asthme, mais n’est pas essouf-flée et n’a pas une respiration sifflante ; elle a un reflux, mais le suc gastrique remonte dans l’œsophage sans qu’elle res-sente d’acidité ; elle a un rhume chronique et ne s’en rend pas compte », précise le Pr Rochat.

Deuxième défi : certains combi-nent les causes d’où la néces-sité de nombreux examens avec différents spécialistes. « Une telle démarche est certes rigoureuse, mais les patients se découragent devant trop d’investigations », note le spécialiste qui prône une approche plus pragmatique : « Soigner le problème qui paraît le plus probable et, s’il y a échec, arrêter le traitement et effectuer alors systématiquement toutes les analyses. »

Batterie d’examensSi un asthme est suspecté, il s’agit de mesurer la fonction pulmonaire, notamment par une spirométrie, et d’effectuer un test d’hyperactivité bronchique. Dans le cas d’un reflux gastro-œsopha-gien, on peut mesurer les ondes de contraction de l’œsophage et laisser une sonde qui mesure l’acidité durant 24 heures. Quant à la rhinite, il faut regarder der-rière les fosses nasales s’il y a un écoulement et, parfois, confirmer une inflammation des sinus par un scanner. Dans tous les cas, le der-nier défi porte sur le traitement. « Comme il est au long cours, trois mois et parfois davantage, il faut motiver les gens à le suivre jusqu’au bout. »

Giuseppe Costa

Une toux est dite persistante si elle

dure depuis plus de deux mois.

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Toux persistante : que faire ?

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Pour cette affection relativement fréquente, le diagnostic n’est pas facile à poser. Un triple défi à relever par le pneumologue.

Hôpitaux universitaires de Genève

Teva Pharma AGIndustriestrasse 111CH 4147 Aesch

Janvier 2009

Premier producteur d’un biosimilairedu G-CSF pourla Suisse

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Une étude sur le cholestérolDes volontaires sont recher-chés pour une étude qui sera lancée au printemps. Son but est d’évaluer l’efficacité et la tolérance d’un nouveau composé nutritionnel naturel à base de plantes abaissant le cholestérol sanguin. – Votre cholestérol dans le

sang est trop élevé ? – Vous ne suivez pas de régi-

me alimentaire pour abaisser votre cholestérol sanguin ni de régime amaigrissant ?

– Vous ne prenez aucun mé-dicament pour réduire votre taux de cholestérol ?

– Vous n’êtes pas en traite-ment pour une maladie car-diovasculaire ?

Si vous avez répondu oui à ces quatre questions, que votre âge se situe entre 35 et 70 ans, vous pouvez participer à cette étude sans risque pour la santé. Merci de prendre contact avec le service de cardiologie au tél. 022 372 37 47.

... et une autre sur l’ostéoporoseDans le but de prévenir l’os-téoporose et d’évaluer l’ef-ficacité d’un traitement sur la microstructure osseuse, le service des maladies osseu-ses recherche des femmes âgées de 45 ans ou plus, en bonne santé, ménopausées depuis plus d’une année et ne recevant pas de substitution hormonale. L’architecture osseuse est me-surée par un nouvel appareil d’imagerie non invasive. Si vous êtes intéressée à par-ticiper à cette étude, veuillez téléphoner au 022 372 99 74 ou 022 372 99 55.

DOSSIER

Et si en plus de faire de la recher-che, on s’intéressait à la qualité ? Les équipes allaient-elles mordre à cet hameçon lancé en 1999 ? Indéniablement oui. Aidées tant pour le financement que pour les conseils méthodologiques, elles étaient 13 dès la première an-née à se présenter à la Journée Qualité et à concourir au prix du même nom. Le 5 décembre der-nier, 41 travaux étaient cette fois en lice (lire le palmarès complet en page 9). Un franc succès qui révèle la richesse, la belle vitalité et le grand potentiel des HUG. Bilan et perspectives à l’occasion de ce 10e anniversaire.

Un bilan positifOrganisée par la direction mé-dicale, en collaboration avec la direction des soins, cette jour-née poursuit plusieurs objectifs. « C’est un moment pour partager les expériences, voir ce que font les autres et transposer les idées d’un service à un autre. Cette manifestation valorise les efforts et démarches des participants. Le but est d’encourager, soutenir et promouvoir des études initiées par des collaborateurs visant à améliorer la qualité des soins, des prestations et des services », explique le Dr Pierre Chopard, médecin adjoint, responsable du service qualité des soins. Remis à un travail sur la dénutrition, le Prix Qualité 2008 en est un exemple probant (lire en page 10).Positif par le nombre de sujets présentés – plus de 40 en moyen-ne ces trois dernières années, pour un total de 297 depuis le lan-

cement –, le bilan l’est également par la variété des thèmes et la représentativité des professions.

« Il y a une véritable dynamique autour des idées d’amélioration qui concerne toute l’institution. C’est d’autant plus vrai qu’en 2004, le Prix Qualité a été élargi à l’ensemble de l’hôpital, alors qu’avant seuls les services mé-dicaux et de soins pouvaient participer », relève le Dr Chopard. Des exemples de projets initiés en un lieu et dont les bénéfices ont rejailli ailleurs ? Le contrôle d’identité du patient en ophtal-mologie et la carte de traitement au service de médecine interne générale (SMIG).

Contrôle ultime oral au bloc opératoireDans le premier cas, l’objectif est de renforcer la sécurité en redéfi-nissant l’ensemble des processus de contrôle d’identité du patient et du site à opérer : que tous les acteurs, du transporteur à l’aide-soignant en passant par l’infir-

mière, le médecin anesthésiste ou le chirurgien, s’assurent que l’on traite la bonne personne.

Un document répertorie toutes les étapes de contrôle. « Les véri-fications ont toujours existé pour ne pas se tromper de patient ou d’indication, mais ils étaient réalisés de façon indépendante. Désormais, il existe un contrôle final supplémentaire réalisé par l’équipe sous la conduite du chirurgien juste avant le coup de bistouri. Il s’agit de s’assurer que les informations entre les mem-bres de l’équipe sont concor-dantes », précise le Dr Chopard. La commission qualité et sécurité a la volonté d’étendre cette pro-cédure à l’ensemble des blocs opératoires.Dans le second cas, il s’est avéré qu’un entretien de sortie struc-turé et la remise d’une carte où sont expliqués de façon claire et simple les raisons du traitement, les doses et les précautions à prendre ainsi que les éventuels effets secondaires, influençaient

« L’objectif est de toujours faire mieux en mettant en cause notre propre qualité, en se comparant aux autres et en suivant l’évolution de notre performance. »

Dr Pierre Chopard

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Depuis 1999, la Journée Qualité encourage des projets cherchant à améliorer la qualité des soins, des prestations et des services. Ce rendez-vous annuel relève la vitalité et le grand potentiel des HUG et reflète toutes les démarches qui y sont menées.

Dans ce dossier

Dépister la dénutrition 10

Couchage nordique 11

Mieux vivre avec le cancer 1�

Libre arbitre et contrainte 13

La qualité, une exigence au service des patients

Quelque 150 collaborateurs étaient présents le 5 décembre dernier pour découvrir les 41 projets en lice.

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favorablement l’adhésion théra-peutique (lire Pulsations, Novem-bre 2008, page 6). Transformée en procédure de routine au SMIG, la carte de traitement a été intégrée dans le système de prescription informatisée et « elle peut être générée par tous les services qui le souhaitent », ajoute le Dr Chopard.

D’autres chemins pour la qualitéPar ailleurs, l’adoption par les HUG du modèle de management par la qualité EFQM (European Foun-dation for Quality Management) a pour objectif de développer « une dynamique d’amélioration continue : toujours faire mieux en mettant en cause notre pro-pre qualité, en se comparant aux autres et en suivant l’évolution de notre performance ».La Journée et le Prix Qualité sont une des stratégies pour corriger les pratiques, mais il en existe d’autres comme le développe-ment des itinéraires cliniques (lire

en page 11), des indicateurs ou la gestion des incidents et des faits graves qui s’applique à l’ensemble des filières professionnelles : il s’agit d’apprendre, au travers des événements signalés, à combler les lacunes ou pallier les dysfonc-tionnements constatés. La com-mission qualité et sécurité, créée en 2003, coordonne les actions

dans ce domaine et propose au comité de direction des actions prioritaires. On le voit, bien ancrée aux HUG à travers plusieurs actions, la qualité restera un pilier clé ces prochaines années. « Tous les indicateurs de qualité, tels la satisfaction des patients, la mise en route d’un traitement dans

les délais, les complications ou encore les réadmissions, servent à perfectionner les pratiques et apportent un retour sur in-vestissement. Les équipes l’ont compris et développent de nom-breux projets », se félicite le Dr Chopard.

Giuseppe Costa

Parmi les 41 projets présentés à la 10e Journée Qualité, le jury, prési-dé par le directeur médical Pierre Dayer, a décerné plusieurs prix et distinctions. Le Prix Qualité est revenu au Dr Andrea Trombetti et collaborateurs (lire en page 10). Le Dr Riccardo Pfister a reçu le prix Coup de cœur pour Risque d’accouchement : parlons-en !, mené en collaboration avec le service d’obstétrique et le sec-teur production multimédia.

A l’occasion de ce 10e anniver-saire, deux distinctions spéciales ont également été remises à Monserrat Castellsague, infirmiè-re spécialiste clinique soins en diabétologie, pour Adapter nos stratégies de suivi à long terme, à partir des besoins exprimés par les adolescents diabétiques de type 1, leur entourage et les soignants, ainsi qu’à Christine Chemin, infirmière adjointe à la responsable des soins du dé-

partement d’anesthésiologie, pharmacologie et soins intensifs, pour De la contrainte subie à la collaboration planifiée. Berna-dette Gombert-Jupille, infirmière spécialiste clinique en néphro-logie, a reçu le prix du public pour le meilleur poster pour Prise en charge de l’insuffisance rénale chronique : le patient est un acteur.

G.C.

Le palmarès de l’édition �008

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Dépister la dénutrition chez l’âgéEn 2008, le Prix Qualité 2008 revient à un projet mené par le Dr Andrea Trombetti visant à améliorer l’état nutritionnel des patients hospitalisés à l’Hôpital des Trois-Chêne.

Des 41 projets présentés, c’est le sujet intitulé Dépistage systé-matique et prise en charge des patients avec dénutrition au sein du département de réhabilitation et gériatrie : filière nutrition qui a remporté le Prix Qualité.Piloté par le Dr Andrea Trombetti (1), chef de clinique au département de réhabilitation et gériatrie, la recherche a montré qu’une détection précoce de la dé-nutrition ou d’un état à risque, accompagnée d’une prise en charge, était en mesure d’amé-liorer l’état nutritionnel des per-sonnes hospitalisées.

Maladie à part entière En milieu gériatrique aigu, en-viron 20 % des patients sont sous-alimentés à leur admission et jusqu’à près de 50 % en cours de séjour hospitalier. « Maladie à part entière, la dénutrition a un impact négatif sur l’évolution de l’affection ayant conduit à l’hospitalisation. Elle augmente

aussi le risque de complications, la durée de séjour, la susceptibi-lité aux infections, la fréquence des escarres et la mortalité. D’où l’importance de la dépister », ex-plique le Dr Trombetti.Durant trois mois, à l’Hôpital des Trois-Chêne, une évaluation nu-tritionnelle a été systématique-ment effectuée à l’admission à l’aide d’un questionnaire : le Mini Nutritional Assessment (MNA). « Une intervention était propo-sée si la personne était dénutrie ou à risque. Pour évaluer son efficacité, nous avons comparé des patients ainsi pris en charge avec un groupe contrôle. Le critère de jugement principal a été l’IGF-1, un marqueur de l’état nutritionnel mesuré à l’admission et après trois semaines d’hospi-talisation. »

Surveillance intensiveEn quoi consiste le traitement ? Si la personne est dénutrie, elle est référée d’emblée à la diété-

ticienne qui instaure une prise en charge. Si elle est identifiée à risque, elle fait l’objet d’une surveillance intensive incluant un suivi du poids ainsi qu’un contrôle trois jours par semaine de la quantité de nourriture ingérée. Une consommation inférieure à 75 % du repas au cours d’au moins trois repas entraîne la prescription d’une alimentation enrichie en protéines et en énergie. Ces deux catégories de patients entrent dans la filière nutrition. Leur si-

tuation est revue lors d’une visite hebdomadaire en présence d’un médecin, d’un infirmier et d’un diététicien. « Ce projet qualité est un exemple d’interdisciplinarité qui, outre les professions déjà mentionnées, fait aussi appel aux cuisiniers et aux aides-soignants. Il permet en outre d’augmenter la sensibilité du personnel soignant aux problèmes nutritionnels », se réjouit le Dr Trombetti.

Développements à venirVu le succès de l’étude pilote, la démarche est étendue à l’ensem-ble de l’Hôpital des Trois-Chêne. « L’état nutritionnel ne peut être amélioré que sur le long terme. C’est pourquoi il est capital de poursuivre les mesures prises au-delà des murs de l’institution. Dans ce but, un dépliant à l’intention de l’entourage a été créé et va être distribué avant la sortie. »

Paola Mori

(1) Ont aussi participé Jani Che-seaux, Yvette Registe-Rameau, Patricia Planquart, Mireille Bala-hoczky, Fréderique Viret, Patricia Morin, Aurélie Thiery, Jacqueline Duffey, Olivier Leduc-Soudan, Dr François Herrmann et Pr René Rizzoli.

Récompensant l’originalité d’une idée, le prix Coup de cœur a été remis cette année au Dr Riccardo Pfister, médecin adjoint de l’unité de néonatologie, pour Risque d’accouchement prématuré : parlons-en !, un projet mené en collaboration avec le service d’obstétrique et le secteur pro-duction multimédia du service de la communication. De quoi s’agit-il ? « Environ 10 % des enfants

naissent prématurément en Suis-se. Cet événement est toujours inattendu et angoissant pour les parents. Les mesures obstétri-cales permettent de gagner un peu de temps et d’informer les futurs parents. Souvent données dans le stress, seule une partie des informations reçues est re-tenue. Nous avons réalisé un film retraçant le parcours type d’une naissance prématurée. Grâce à ce

reportage, les parents peuvent à la fois comprendre ce qui se passe, se rassurer et devenir acteurs de la situation », explique le Dr Pfister. Ce film est disponible sur le site Internet du service (http://neonatologie.hug-ge.ch).Rappelons que Parlons-en est le titre d’une collection de vidéos d’information créée en 2006 à l’attention des patients et com-prenant notamment des films sur l’insuffisance rénale, l’anesthésie générale ou encore la vie avec une prothèse.

Giuseppe Costa

Un film pour les futurs parentsLa vidéo d’information Risque d’accouchement prématuré : parlons-en ! reçoit le prix Coup de cœur.

Pour les patients dénutris, les cuisiniers en collaboration avec les diététicien-

nes ont concocté un menu avec une présentation sortant de l’ordinaire.

DOSSIER 1111

Couchage nordique aux HUGDans plusieurs unités pilotes, drap–housse et couette ont remplacé draps plats, couverture et duvet. A la clé, plus de confort pour le patient et des économies.

Les patients des HUG devraient bientôt dormir à la nordique. Depuis le début de cette année, des tests sont effectués dans plusieurs unités d’hospitalisation. Un changement aux nombreux avantages présenté dans un projet qualité que pilote Brigitte Richardet, cheffe du service de traitement et distribution du linge (1).

Confection des lits simplifiéeOutre une facilitation du travail des soignants confectionnant les lits, le confort et l’hygiène de la literie des patients s’en trou-vent améliorés. « Le drap-housse est plus agréable, car plus tendu et plus doux de par sa matière en jersey. Quant à la couette, en nappage piqué et en fibres

de polyester, elle est chaude et légère. Son enveloppe en poly-uréthane est résistante au feu et n’accroche pas les bactéries. Elle peut être désinfectée sur place, d’où une baisse de volume à la-ver », précise Brigitte Richardet.

Moins de frais de blanchisserieCette modification de la literie hospitalière entraîne une éco-nomie de traitement estimée à 500 000 francs annuels, soit une diminution de 20 % des coûts de blan-chisserie. Car, qui dit moins d’arti-cles, dit moins de poids à laver, à sécher et à transpor-ter. Les piè-ces passent en effet de six à trois ou quatre selon que l’équipe de soins désire garder ou non l’alèze de pro-tection.

« Le service de traitement du linge des HUG est en cours d’analyse de ses besoins en renouvellement d’équipements, ce qui permet d’inclure le calcul du traitement de cette nouvelle literie. Cette dernière devrait né-cessiter davantage de séchoirs que de calandres », explique Brigitte Richardet. Le montant initial d’investissement pour ce nouveau linge est estimé à 400 000 francs.

« Il serait largement amorti dès la première année de fonctionne-ment. » Le déploiement se fera progressivement en fonction du budget alloué.

Paola Mori

(1) Ont également participé au projet Lionel Berlier, Florence Beugnot, Yoann Lemieux, Henri Guignot, Bernadette Escande, Vincent Tanguy, Patrick Albrecht et Marie-Françoise Métivier.

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Parmi les nombreuses pistes pour améliorer la qualité des soins, les HUG ont notamment emprunté celle de l’itinéraire clinique. Pour un problème donné, il s’agit de décrire les étapes de prise en charge d’un patient, en se fondant sur les règles de bonnes pratiques cliniques, afin de diminuer toute variabilité injustifiée des pratiques et d’assurer une bonne coordina-tion tout au long de l’hospitalisa-tion. Appliquée à la cure de hernie inguinale, à la chirurgie des varices ou de la cataracte ou encore aux

accidents vasculaires cérébraux, cette approche concerne désor-mais également l’insuffisance car-diaque. « Cette affection s’y prête bien : elle est fréquente, concerne un gros volume de patients, coûte cher et il existe des recomman-dations claires sur la manière de la traiter », explique la Dre Maryam Zare, médecin interne en recher-che clinique. « La multidisciplinarité des intervenants est une autre particularité de la mise en place d’un itinéraire clinique. Dans ce cas, les services des urgences,

de cardiologie, de médecine in-terne générale et d’informatique médicale interviennent et ont collaboré pour le concevoir », ajoute le Dr Nicolas Garin, chef de clinique au service de médecine interne générale.

Faiblesse musculaireL’insuffisance cardiaque se traduit par un affaiblissement du cœur, qui perd en partie ses capacités de pompe et n’arrive ainsi plus à assurer l’apport sanguin néces-saire aux besoins des différents organes. Se manifestant par un essoufflement, de la fatigue et des œdèmes aux jambes, elle est souvent causée par une maladie des coronaires, dont les

principaux facteurs de risque sont l’hypercholestérolémie, le tabac, l’hypertension, le diabète et l’obé-sité. Cette maladie grave touche 2 % de la population dans les pays industrialisés avec une mortalité élevée (50% à 4 ans).En 2007, 600 patients ont été hospitalisés aux HUG, en moyen-ne onze jours, pour ce diagnostic. L’objectif est de traiter de manière optimale (médicaments, examens, suivi) toutes les personnes afin de diminuer la mortalité, la morbidité et la durée de séjour. « Une prise en charge adéquate, efficiente et coordonnée s’avère primordiale », concluent les deux praticiens.

Giuseppe Costa

Quand le cœur donne des signes de faiblesse Un itinéraire clinique a été mis sur pied pour prendre en charge l’insuffisance cardiaque, une maladie fréquente grevée d’une mortalité importante.

Hôpitaux universitaires de Genève

DOSSIER 1�Hôpitaux universitaires de Genève

Février 2009

Pulsations

Objectif : mieux vivre les traitements contre le cancer L’équipe soignante du service d’oncologie a édité des fiches d’informations et de conseils pour aider les patients à mieux comprendre leurs soins.

« J’ai la nausée », « Et ma sexua-lité ? », « Qui peut m’aider ? ». Les personnes touchées par le can-cer sont assaillies par une foule de questions. Pour donner des réponses simples et cohérentes à ces multiples interrogations, Christo-phe Dempuré, Sophie Le Du et Murielle Tarpin Lyonnet, infirmiers responsables d’unité, ont réalisé des fiches d’informations avec la collaboration de leurs équi-pes et de l’infirmière spécialiste clinique d’oncologie. Entretien avec ce trio à l’occasion de la Journée Qualité où le projet a été présenté.

Dans quel contexte est né le projet ?> Il y a quatre ans, le départe-ment de médecine interne a décidé d’hospitaliser les patients atteints d’un cancer dans deux unités du département. Les per-sonnes suivies en ambulatoire ont, elles, continué d’être ac-cueillies dans les consultations d’oncologie. Cette mesure a de-mandé aux équipes d’harmoniser les pratiques en soins infirmiers et les réponses aux questions des malades les plus fréquentes. Donner une information simple et claire aux individus concernés fait partie intégrante des soins.

Quelle méthode avez-vous adoptée ?> Dans une première phase, les équipes de soins ont recueilli les questionnements revenant le plus souvent et fait une recherche sur la documentation existante en lien avec le sujet. Les textes rédigés suite à ce travail ont été validés par les différents spécialistes des domaines abordés. Ils ont aussi été revus par le service qualité des soins et le service de la commu-nication. Ainsi, les messages sont conformes aux normes internatio-nales concernant l’information aux patients et les contenus vulgarisés pour être compréhensibles par le grand public.

Les thèmes abordés ?> Au nombre de treize, les fiches traitent notamment des troubles

digestifs, de la chimiothérapie par voie veineuse, de la pose d’une chambre implantable, de l’inflammation de la bouche, des nausées, de la fatigue, des che-veux, de la peau et des ongles, de l’alimentation ou encore des précautions concernant les uri-nes. Elles sont présentées dans une pochette cartonnée où figurent les coordonnées des ressources à disposition, inter-nes aux HUG, mais aussi exter-nes comme la Ligue genevoise contre le cancer.

Comment utiliser ces fiches ?> Elles résument et viennent en complément d’une discussion avec le patient. Leur distribution doit s’adapter à ses préoc-cupations tout au long de sa maladie. Elles ont pour but de l’aider à mieux comprendre ses traitements, leurs effets et leur surveillance. Elles visent aussi à favoriser sa participation aux soins, à lui donner un rôle de partenaire actif.

Les perspectives ?> Cette démarche rencontre un grand succès. Une demande a été faite au groupe de travail de l’élargir sur les autres services d’oncologie des HUG comme l’onco-gynécologie, la radio-oncologie, l’onco-hématologie et l’onco-chirurgie. Il y a aussi des souhaits de traduction dans plusieurs langues.

Propos recueillis par Paola Mori

Christophe Dempuré, Sophie Le Du et Murielle Tarpin Lyonnet, infirmiers responsables d’unité, ont développé avec

leurs équipes des fiches d’informations aux patients d’oncologie.

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DOSSIER 1313

Comment réduire les séjours en chambre fermée ?En psychiatrie adulte, un projet qualité vise à diminuer la fréquence et la durée de cette mesure de contrainte.

En psychiatrie, un patient sur sept est isolé en chambre fer-mée au moins une fois au cours de son hospitalisation pour une durée moyenne d’environ une semaine : c’est ce que révèle un recensement sur un mois effec-tué courant 2008 dans six unités de soins de psychiatrie adulte.

Contrainte et libre arbitreS’adressant à des malades en phase d’agitation aiguë, cette mesure de contrainte a un but évidemment thérapeutique. « La psychiatrie est une médecine de la liberté. Mais pour rendre au sujet son libre arbitre qu’il peut avoir perdu temporairement en raison de ses troubles, le recours à une forme de contention est parfois nécessaire », relève le Dr Philippe Rey-Bellet, médecin adjoint au service de psychiatrie adulte et responsable du secteur Servette. Utile sur le plan des soins, cette mesure protocolée et inscrite dans le cadre de la loi genevoise sur la santé, est toute-fois susceptible d’avoir un impact traumatique important. « Elle est le plus souvent mal vécue et constitue une réelle source de souffrance. Pour les soignants, elle comporte une certaine ambiguïté entre la justification clinique de cette décision et la

conscience de son caractère répressif. Vu le nombre important de patients touchés par ces dispositions, nous avons porté une attention particulière à ce phénomène et développé une démarche de soins spécifique », relève le psychiatre.

Une nouvelle approche Pour diminuer le recours à la chambre fermée – et le cas échéant sa durée - et ses effets négatifs, un projet qualité a été élaboré par une équipe pilotée par le Dr Rey-Bellet (1). Il vise une

nouvelle approche de prévention et d’évaluation via trois inter-ventions intégrées à la pratique clinique habituelle. Actuellement testé dans trois unités, le protocole comprend un questionnaire destiné à réfléchir avec les patients, au moment de leur entrée, à des mesures alter-natives en cas d’agitation ou de violence. « Lors de cet entretien, nous ciblons les stratégies à uti-liser dans les moments difficiles. Cette attention devrait favoriser l’alliance thérapeutique », indique le psychiatre.

Entretien de debriefingDeuxième volet : des évaluations successives dans les heures sui-vant la mise en chambre fermée. « On constate des changements comportementaux souvent rapides. La personne peut ré-cupérer le contrôle d’elle-même quelques minutes ou heures après une agitation. Ces réé-valuations médico-infirmières rapprochées permettent de ré-duire la durée de la mesure de contrainte si une amélioration est constatée. »Enfin, le troisième pilier du pro-jet repose sur un entretien de debriefing à l’issue d’un tel épi-sode. Objectif : diminuer l’impact traumatique en offrant à la per-sonne un espace pour exposer son point de vue sur ce qui s’est passé.« La comparaison, dans une an-née, avec trois unités similaires n’utilisant pas ces outils, mon-trera si ce protocole diminue la fréquence et la durée de cette mesure », précise Anne Bardet Blochet, sociologue. « Nous espérons que ces interventions renforcent le partenariat avec le malade et offrent l’opportunité de maintenir la dimension thé-rapeutique parfois occultée par l’aspect sécuritaire. »

Paola Mori

(1) Ont aussi participé au projet Patricia Dudouit, Anne Bardet Blochet, Véronique Giacomini, Serge Boulguy et le Dr Philippe Huguelet.

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Hôpitaux universitaires de Genève

La psychiatrie est une médecine de la liberté, mais elle doit parfois recourir

à des moyens de contention pour que le patient retrouve son libre arbitre.

REPORTAGE 14Hôpitaux universitaires de Genève

Février 2009

Pulsations

A la découverte du circuit du médicament

Unité d’oncologie thérapeuti-que. Hospitalisée pour le traite-ment d’un cancer, Eliane se voit prescrire une chimiothérapie et des antinauséeux. De la prescription à l’administration, quel est le cheminement du médicament ? Pour le savoir, Pulsations a suivi tout le trajet. L’occasion d’explorer les coulis-ses de la pharmacie.

Une prescription informatiséePremière étape : la prescrip-tion informatisée. « Largement déployé au sein des HUG, cet outil constitue un apport im-portant à la qualité et à la sé-curité de la prise en charge. Il aide à la décision, par exemple en montrant les interactions médicamenteuses », souligne le Pr Christian Lovis, médecin adjoint agrégé, responsable de l’unité d’informatique clinique.

Avant d’arriver au chevet d’Elia-ne, l’antinauséeux et la chimio-thérapie prescrits vont suivre des parcours différents. Tandis que le premier est puisé par un infirmier dans le stock de l’unité de soins, voire commandé à la pharmacie s’il n’y en a pas sur place, la seconde est fabriquée à la pharmacie.

Un secteur achat et distributionToutes les commandes de médicaments parviennent à la pharmacie qui comprend un stock de cinq millions et demi de francs.« Nous ne pouvons stocker les 17 000 médicaments différents existant sur le marché. Nous en

avons 2000. Environ 1000 sont sélectionnés par une commis-sion sur la base de critères d’efficacité, de sécurité et de coûts. Les autres correspon-dent aux suites de traitements des patients hospitalisés », explique Nathalie Vernaz-Hegi, pharmacienne responsable achat et distribution.

Chaque jour, �000 demandes de médicaments provenant de 150 unités de soins sont satisfaites.

La pharmacie des HUG approvisionne en médicaments les services de soins et contribue à assurer une bonne sécurité de leur utilisation.

| TEXTE PAOLA MORI | PHOTOS JULIEN GREGORIO / STRATES |

La prescription informatisée contribue à la qualité et à la sécurité de la

prise en charge.

Les nombreuses livraisons qui

arrivent chaque jour de l’industrie

pharmaceutique sont déballées

et contrôlées.

Produit toxique, la chimiothéra-

pie injectable est fabriquée à la

pharmacie dans des conditions de

sécurité maximale.

REPORTAGE 1515

A la découverte du circuit du médicament

Février 2009

Pulsations

Les médicaments fabriqués à la pharmacie sont contrôlés au laboratoire

de contrôle de qualité.

Pour s’assurer qu’il s’agit de la bonne chimiothérapie injectable, du bon

patient, de la bonne dose et du bon horaire, un système de contrôle

électronique au lit du malade est testé de manière pilote à l’unité d’on-

cologie thérapeutique.

Dernière étape : l’administration

du médicament au patient.

Chaque jour, la marchandise reçue de l’industrie pharma-ceutique est déballée, contrô-lée et mise en stock. Quoti-diennement 2000 demandes de médicaments provenant de 150 unités de soins sont satisfaites.

Un secteur productionProduit toxique, la chimiothé-rapie injectable est, elle, fabri-quée sur place. « Pour éviter les risques d’erreur de dosage et de manipulation, le médica-ment est préparé à la pharma-cie dans des conditions de sé-curité maximale », souligne le Pr Pascal Bonnabry, pharmacien-chef. D’autres médicaments non disponibles sur le marché, mais indispensables pour la pratique d’une médecine de pointe, sont également pro-duits à la pharmacie. Parmi eux, des capsules contenant des dosages pédiatriques, des se-ringues prêtes à l’emploi pour éviter les étapes périlleuses de dilution dans les services. Sans oublier l ’alimentation parentérale, autrement dit dis-pensée par la veine, pour les bébés prématurés ne pouvant pas avaler.Des contrôles très stricts sont mis en place tout au long du processus de fabrication.

Sécuriser l’administrationAfin d’accroître la sécurité des médicaments, un système de contrôle électronique au lit du malade est testé de manière pilote à l’unité d’oncologie thé-rapeutique. Le « scanning » d’un code-barre sur le bracelet d’identification du patient et sur le sachet contenant la chimio-thérapie injectable permet de s’assurer qu’il s’agit du bon pa-tient, du bon médicament, de la bonne dose et du bon horaire. « Cette mesure vient s’ajouter aux vérifications déjà effectuées au préalable par l’infirmier. »

C’est que la sûreté des produits à tous les niveaux du circuit est une préoccupation constante des HUG. « La pharmacie est l ’un des acteurs impliqués. Outre les mesures déjà citées, nous renforçons la présence des pharmaciens sur le terrain pour une mise en commun des compétences. Nous utilisons des outils préventifs comme la formation et les analyses de risques, et réactifs telle la dé-claration d’incident pour iden-tifier les dysfonctionnements et améliorer les prestations », relève le Pr Bonnabry.

Des pharmaciens sont à disposition pour répondre à des questions d’ordre pharmaceutique en provenance

des unités de soins.

Hôpitaux universitaires de Genève

COULISSES 16Hôpitaux universitaires de Genève

Février 2009

Pulsations

Electricité sur mode économieLe département d’exploitation a pris plusieurs mesures : néons à faible consom- mation, détecteurs de mouvement. Meilleure conception pour les futures constructions.

Avec quelque 39 500 MWh d’élec-tricité consommés chaque année, juste pour le site Cluse-Roseraie, les HUG utilisent l’équivalent de 10 600 ménages. Comment faire des économies ? En 2006, un étudiant de l’Ecole polytech-nique fédérale de Lausanne, réalisant un Master, a révélé que l’éclairage prenait la plus grosse part du gâteau avec 25 %, d’où la décision de faire un inventaire des sources lumineuses et de rénover le parc.

Solution économique et hygiénique« Rien qu’en 2008, nous avons changé 4500 tubes « néon » et 1000 ampoules par des sources à faible consommation. L’action a été ciblée sur des zones éclai-rées 24 heures sur 24 », explique Jean-Claude Rosay, respon-sable du secteur électricité et « MédiaCom ». En parallèle, une autre consigne a été appliquée dans le bâtiment C : dans 200 toilettes, les interrupteurs ont été supprimés et remplacés par des luminaires combinés avec

des détecteurs de mouvement et des lampes à faible consom-mation. « C’est une solution non seulement économique, mais également hygiénique. L’ex-tinction étant automatique, il n’y a plus besoin de presser le bouton », relève André Basarab, responsable adjoint.

Actions à prévoirDes projets ? « Continuer l’ins-tallation de luminaires économi-ques et prévoir des systèmes de régulation qui gèrent la présence de personnes dans les locaux ainsi que la luminosité extérieure afin de diminuer l’éclairage ar-tificiel quand celui naturel est suffisant », répond Jean-Claude Rosay. Difficile à réaliser dans les vieux bâtiments, cette action est

par contre prévue pour toutes les futures construc-tions (nouvelle Maternité, nou-veau bât iment des lits et trans-formation de l’Hô-pital des enfants).

Déjà depuis 1998Rappelons que ces récentes mesures d’économie s’inscrivent dans la continuité d’une série de décisions prises par le service technique depuis 1998 déjà com-me le changement de quelque 300 luminaires en moyenne cha-que année ou la mise en place de détecteurs de mouvement dans les parkings, locaux d’ar-chives, WC afin de diminuer de deux tiers ou de 100 % l’éclairage lorsqu’il n’y a personne.

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Vrai ou Faux ?Le stand-by est à déconseiller.

Vrai Le mode veille consomme de l’électricité inutilement. Cet-te recommandation est vala-ble pour la machine à café qu’il faut éteindre après chaque usage ou pour la télévision. Si on peut utiliser le stand-by entre deux émissions, presser le gros bouton le soir demeure le bon réflexe. C’est également valable pour les écrans d’or-dinateur : les modèles actuels sont conçus pour résister à 20 000 démarrages.

Il vaut mieux laisser allumer un néon que de l’éteindre et le rallumer.

Faux Avec les nouvelles tech-nologies, la consommation pour rallumer est insignifiante.

Il faut remplacer les ampoules à incandescence classiques par celles fluorescentes.

Vrai Elles consomment cinq fois moins et durent dix fois plus longtemps. Plus chères à l’achat, elles se révèlent au final très économiques.

La multiprise avec interrupteur est une source d’économie.

Vrai En un geste, on décon-necte de l’alimentation tous les équipements raccordés : ordinateur, écran, imprimante, etc. De plus, cela sert en cas de foudre ou de variations de tension sur le réseau en isolant les appareils de toute perturbation extérieure. Ne pas oublier de débrancher les chargeurs de téléphone portable et autres s’ils ne sont pas utilisés.

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COULISSES 1717

Mission au TadjikistanDeux médecins des HUG sont allés sur place afin d’évaluer un programme de la Coopération suisse.

Médecin-chef du service de médecine internationale et humanitaire (SMIH), le Pr Louis Loutan s’est récemment rendu quinze jours en République du Tadjikistan avec le Dr Nicolas Perone, chef de clinique au SMIH. Objectif ? Evaluer le Tajik-Swiss Health Reform and Family Medi-cine Support Project. Mené par l’Institut tropical suisse et financé par la Direction au Dé-veloppement et à la Coopération (DDC), ce projet vise à renforcer les soins de santé primaires et la médecine de famille dans quatre districts de ce pays de l’ancien bloc soviétique. « Il était pas-sionnant de découvrir cet état d’Asie centrale engagé dans une réforme de son système de santé, un processus long et difficile, et de pouvoir comparer ces réalisations au projet de renforcement de la médecine de famille mené par les HUG en Bos-nie-Herzégovine depuis près de dix ans », relève le Pr Loutan.

Trois axes d’évaluationL’évaluation a porté sur les trois principaux axes de la phase 2 du programme initié en 2006. Le premier ciblait les communautés où des séances de promotion de la santé et de prévention sont organisées. Le deuxième avait trait à la remise à niveau et à la formation continue d’infirmières et de médecins de famille. Enfin, le troisième secteur d’activités se si-tuait au niveau du Ministère de la santé en offrant un appui au dé-veloppement de politiques et de

stratégies destinées à renforcer la médecine de premier recours.« Le bilan était globalement très positif. Nous avons émis quel-ques recommandations, comme intégrer davantage la théorie à la pratique, étendre le projet à d’autres districts ou encore in-tensifier la supervision des pro-fessionnels de la santé », résume le Pr Loutan.Au cours de leur mission, les deux médecins genevois ont également rencontré le Doyen de la Faculté de médecine. « Une réforme du curriculum des étu-des pré-graduées va voir le jour avec un accent mis sur l’ensei-gnement de la médecine de pre-mier recours. Un processus dans lequel les HUG pourraient être impliqués », annoncent-ils.

Une expertise reconnueEt de se réjouir : « Les HUG ont développé une réelle expertise dans les pays de l’Europe de l’Est et d’Asie centrale que ce soit en gérant des programmes de formation en médecine de famille en Bosnie-Herzégovine, en participant à la réforme des études de médecine au Kirghi-zstan ou encore en évaluant des projets comme ici au Tad-jikistan. » Sans oublier Thomas Vogel, économiste de la santé au SMIH, récemment parti en Molda-vie pour définir le type d’appui de la Suisse dans le cadre de la réforme des soins de santé primaires. « Il devrait se concen-trer sur la formation en gestion administrative et financière des responsables des centres de santé décentralisés appelés à se développer. »

Paola Mori

Electricité sur mode économie

Février 2009

Pulsations

Films primésLors du Festival de télévision de santé, qui a eu lieu à Mar-seille en décembre 2008, les HUG ont été récompensés pour deux de leurs réalisations :– Le prix de la prévention et

de la santé publique pour le film Vivre avec une pro-thèse, réalisé par le secteur production multimédia avec le service d’orthopédie et quatre patients d’âge et d’expériences divers qui té-moignent de leur quotidien.

– Le prix spécial de la Ville de Marseille pour le film sur L’insuffisance rénale, réalisé par le secteur pro-duction multimédia avec le service de néphrologie et trois patients bénéficiant de techniques de substitu-tion différentes.

A découvrir sous la rubrique vidéothèque sur le site www.hug-ge.ch.

Tout sur le genou Le tour du genou en un jour :tel est le thème proposé le vendredi 13 mars lors des 10e ateliers de rééducation. Au programme, des conféren-ces le matin, notamment Sport et prothèse et Tendinopathies du genou : diagnostic topo-graphique et traitements.L’après-midi est consacrée aux ateliers. Cette journée a lieu au CMU de 9h à 12h10 et à Beau-Séjour de 13h30 à 16h45. Inscription avant le 27 février auprès de Dominique Monnin au 022 382 36 05.

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Lors de leur mission d’évaluation, les médecins genevois ont assisté à des

séances de prévention et de promotion de la santé dans les communautés.

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COULISSES 19Hôpitaux universitaires de Genève

Février 2009

Pulsations

L’apprentissage se porte bienEn juin 2008, vingt collaborateurs des HUG ont obtenu leur certificat fédéral de capacité ou leur maturité professionnelle.

A l’occasion de l’apéritif annuel des apprentis, Bernard Gruson, directeur général des HUG, a fé-licité les seize personnes qui, en juin 2008, ont passé avec succès leurs examens de fin d’appren-tissage et obtenu leur certificat fédéral de capacité, ainsi que les quatre stagiaires qui ont décro-ché leur maturité professionnelle commerciale.Il en a profité pour remercier tou-tes les personnes ayant contri-bué à ces réussites et œuvré à l’encadrement et à l’organisation de l’apprentissage. « Leur inves-tissement est considérable. Il requiert disponibilité, motivation,

compétences professionnelles et pédagogiques. »

Une douzaine de professions concernéesEn août 2008, ce sont 18 nou-veaux apprenants, deux stagiai-res de maturité professionnelle

et quatre stagiaires de formation commerciale porteurs de maturité qui ont été engagés aux HUG. Ajoutés aux 22 apprentis déjà en formation, cela porte leur nombre à 46. « Dès la rentrée 2009, nous devrions à nouveau atteindre le chiffre de cinquante, ce qui coïn-

ciderait avec l’objectif fixé par le comité de direction », indique Daniel Leutwyler, coordinateur des apprentissages.Rappelons qu’aux HUG, l’ap-prentissage concerne douze professions.

Paola Mori

Des apprenants des HUG en présence de Bernard Gruson, de Daniel Leutwyler, de Grégoire Evequoz, directeur de

l’office pour l’orientation, la formation professionnelle et continue à Genève et Erwin Fischer, directeur du service

de la formation professionnelle.

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Michel L.Y. Tornare – toutes assurancesdisponible sur rendez-vous au 079 4019284

Des enquêtes de satisfaction menées auprès des patients ont montré que les plaintes portaient principalement sur la qualité de l’accueil et l’information reçue. Un groupe de travail « orientation clients » piloté par Sabrina Caval-lero, directrice adjointe des soins, a été mis en place pour plancher sur la question. Des solutions concrètes voient le jour.

Vers des loges aux étagesPremière mesure d’amélioration : l’installation de desks d’accueil à tous les étages du site Cluse-Ro-seraie. « Les hôtesses de l’entrée principale indiquent l’endroit où la personne doit se rendre, par exemple l’étage et l’unité de soins. Mais, souvent, les gens se perdent en cours de route. Ces nouvelles loges permettent de

les réorienter », explique Sabrina Cavallero. Des desks ont déjà été aménagés sur plusieurs étages. Les autres le seront dans les mois à venir. Chacun comporte deux postes de travail occupé par du personnel administratif des dépar-tements médicaux, à l’exception de celui du premier où travaillent des hôtesses d’accueil.Le processus d’admission et de convocation a également été revu. Dans un souci de clarifica-tion de l’information, les lettres de convocation ont été uniformi-

sées. Outre d’éventuelles instruc-tions spécifiques, y sont systé-matiquement jointes la brochure d’accueil ainsi que celle intitulée Vous et votre médecin : les clefs pour mieux communiquer. Enfin, un numéro court sera indi-qué sur les téléphones disposés au chevet du malade. « Relié à l’accueil, le patient pourra poser des questions n’ayant pas trait aux soins, comme les heures de visite ou du salon de coiffure », indique Sabrina Cavallero.

P.M.

Un accueil soigné pour les patients et leurs proches A tous les étages du site Cluse-Roseraie, des desks seront installés afin d’orienter les personnes.

COULISSES

Instantané

�0Hôpitaux universitaires de Genève

Février 2009

Pulsations

Pulsations

Hôpitaux universitaires de Genève – Service de la communication

Rue Micheli-du-Crest 24 – CH-1211 Genève 14

Fax (+41 22) 305 56 10 – pulsations-hug@­hcuge.ch

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En 30 ans, la course de l’Esca-lade est devenue « le » rendez-vous des athlètes confirmés ou débutants. Avec un passage obligé sous le chapiteau pour retirer le dossard. L’occasion de visiter l’un des stands liés à la prévention ou la diététique, comme celui animé par l’unité de nutrition des HUG. Les 5 et 6 décembre dernier, 767 person-nes ont bénéficié d’une mesure de bioimpédance électrique, utilisée à l’hôpital pour dépister la dénutrition et évaluer l’effi-cacité de la renutrition. Placées sur le poignet et la cheville, les électrodes évaluent la compo-sition corporelle et l’état de for-me. Le verdict est implacable… pire que le chronomètre !

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Patrimoine et création contemporaineClaude-Hubert Tatot est invité à mettre en valeur la collection des HUG par des interventions artistiques choisies.

Les activités des affaires cultu-relles s’adressent au plus grand nombre et explorent divers champs de l’art. Les expositions, concerts, lectures, publications et colloques attestent d’une vraie réflexion pour lancer des pas-serelles entre l’Hôpital et la Cité. S’agissant des arts plastiques, cette volonté d’ouverture relève d’une tradition déjà ancienne. L’hommage rendu actuellement à Marcel Christin par l’exposition de sa collection et de documents à l’espace Abraham Joly montre l’engagement pour présenter l’art contemporain à l’hôpital.

Nouveau regard sur le passéL’idée d’un cabinet de curiosités, esquissée lors des 5es rencontres de l’art à l’hôpital, permet en fait de rassembler peintures, sculptures ou estampes acquises pour dé-corer l’institution, travaux produits ou offerts par des patients et ob-jets de médecine. La proposition s’inscrit aussi dans une histoire et prolonge celle du musée constitué entre 1925 et 1938 par le Pr Char-les Ladame. Si la nostalgie et le goût du passé incitent à prendre ce premier cabinet de curiosités pour modèle, il n’est pourtant pas question de le reconstituer. En effet, comme le disent justement Jacques Bœsch et Anne-Laure Oberson, l’art à l’hôpital doit tisser des liens entre l’établissement et

la ville d’où la nécessité de rester en prise avec l’actualité sans suc-comber au passéisme.Justement, aujourd’hui nombre d’artistes s’intéressent aux objets de l’art ou du quotidien créés par d’autres, comme à la remise au jour de collections constituées. Invité durant six mois à collabo-rer avec le service des affaires culturelles, nous nous attache-rons avec des artistes à redon-ner à voir une partie du patri-moine longuement collectionné et conservé par les HUG.L’exposition Marcel Christin évo-que son appartement par des œu-vres lui appartenant et par deux photographies qui en restituent l’ambiance grandeur nature. Ces

deux pans de murs constituent plus qu’un décor sur lequel s’ap-puyer pour ajouter à cet intérieur des objets de la collection et accueillir des interventions artis-tiques ponctuelles. Pour rendre l’idée d’un mélange des genres, des goûts et des strates de ces acquisitions, les modifications se feront par ajouts successifs.

Une télévision dans l’appartementIl importe tout d’abord de réintro-duire une télévision ne diffusant pas les programmes habituels, mais un choix de vidéos d’artis-tes vivants. Puisqu’il s’agit d’un appartement autant que d’une galerie retraçant l’histoire singu-lière de l’art à l’hôpital, des por-traits de médecins installés dans l’esprit des salles des hommes illustres seraient les bienvenus tout comme les productions de patients. Il faut conserver à l’espace Abra-ham Joly ses fonctions d’accueil tout en changeant progressi-vement le décor et en mariant patrimoine et création contem-poraine pour inviter à découvrir ou redécouvrir combien l’art et l’hôpital font bon ménage à Genève depuis longtemps déjà.

Claude-Hubert TatotHistorien de l’art et enseignant

à la Haute école d’art et de design de Genève

CULTURE

Février 2009

Pulsations

31 rue Dancet - 1205 GenèveTél : 022 808 02 58

Prêt-à-porter pour MessieursRetouches sur mesureAlcino Da Silva -10 %

pour tous

les collaborateurs

des HUG

ANNE

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BERS

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Hôpitaux universitaires de Genève

Dès la mi-janvier, le poste de télévision du Cabinet des curiosités diffusera

des vidéos d’artistes contemporains.

Pour venir en aide au peuple cu-bain, victime de trois ouragans cet automne, l’association medi-Cuba-Suisse organise le diman-che 1er février dès 12h30 à la salle Opéra, Micheli-du-Crest 24, un brunch suivi de deux concerts à 14h (musique classique) et 15h (musique latino). Cette mani-festation de soutien, ouverte à tous, est appuyée par diverses associations latino-américaines et les affaires culturelles des HUG. Le public est invité à par-

ticiper à cette manifestation de soutien au moyen d’une collecte à la fin de chaque concert. Pour le brunch « avec spécialités latino-américaines » au prix de 18 francs boissons comprises, les personnes intéressées sont priées de s’inscrire auprès de Francisco (Pancho) González (076 331 42 26) ou par courriel : panchogonzalez@­hotmail.fr ou medicuba-suisse-romandie@­bluewin.ch. Plus d’info sur les concerts sur www.arthug.ch.

Concerts de soutien

Nous effectuons les prélèvements à domicileet l’ensemble des examens à Genève

Laboratoire d’analyses

médicales et biologiques

Ouvert du lundi au vendredi de 7h 30 à 18h, le samedi de 8h à 12h

67, rue de Lausanne 1202 Genève – Tram 13 – Arrêt « Butini »

Tél : 022 738 18 18 – Fax : 022 738 18 08 – www.anabio.ch

02Epidémiologie cliniqueLundi 2 février, dans le cadre du colloque d’épidémiologie clini-que et de biostatistique, le Pr Kenneth J. Rothman, professeur d’épidémiologie à l’Université de Boston, donne en anglais une conférence-discussion in-titulée The death of statistical significance testing ou La mort de la valeur P. Directeur adjoint de l’American Journal of Public Health, rédacteur en chef de l’American Journal of Epidemiolo-gy, membre du comité de rédac-tion du New England Journal of Medicine et du comité consultatif international de The Lancet, le Pr Rothman est l’auteur de deux ouvrages de référence : Modern Epidemiology et Epidemiology: an Introduction. Lieu : Hôpital des enfants, salle 2-503. De 12h30 à 13h45. Pour info : Dr Anne Lübbeke-Wolff au 022 372 90 36. Courriel : [email protected].

02 - 06Contrainte, crise, changementLe 7e congrès de l’International Association for Emergency Psy-chiatry ouvre ses portes du 2 au 6 février. Il est présidé par le Pr Antonio Andreoli. Trois thèmes spécifiques de l’ur-gence sont abordés : l’interven-tion auprès du patient suicidaire et de ses proches, l’évolution du cadre institutionnel de l’interven-tion d’urgence et de crise, la psy-chothérapie et la psychobiologie du trauma. Ce congrès s’articule autour de tables rondes, cours, conféren-ces, ateliers cliniques et sessions plénières. Il se déroule au Centre Inter-national de Conférences Ge-nève (CICG), rue de Varembé 17, 1211 Genève 20. Pour toute demande de ren-seignements, contacter Esther Verdel au 022 372 38 66. Programme complet sur www.iaepgeneve2009.ch

3, 4, 6 & 7Théâtroscope le retourLa troupe du Théâtroscope est de retour sur les planches avec Lysistrata, une comédie d’Aristophane. Mise en scène par Baudouin Delcourt, elle sera jouée les 3, 4, 6 et 7 février à la salle Ajuriaguerra à Belle-Idée. L’histoire se déroule alors que la Grèce antique est en guerre civile. L’ensemble des hommes valides est mobilisé laissant tous les soucis domestiques à leurs épouses. Lysistrata mobilise les femmes et les persuade de faire la grève du sexe… Pour tous renseignements, [email protected].

AGENDA

Vos rendez-vous en février��Hôpitaux universitaires de Genève

Février 2009

Pulsations

D. Pellarin SaEntrEprisE du bâtimEntgypsEriE- pEinturE-papiErs pEints

route de saint-Julien 1101228 plan les Ouatestél : 022 794 38 28

Le site du moisDepuis son lancement en janvier 2006, l’offre du site internet Santé romande ne cesse de croître. On y trouve des informations sur les maladies les plus com-munes, les coordonnées de professionnels, de centres de soins, d’associations médica-les ou encore d’organismes officiels. Sans oublier une interface personnal isée pour cha-que utilisateur et un onglet « confort de lecture » per-mettant aux malvoyants, aux personnes âgées ou à toute autre personne un choix d’affichage selon ses préfé-rences. Ce site est développé et hé-bergé par la Fondation Health On the Net, pionnière dans l’établissement d’une charte de qualité pour les sites de santé sur Internet.www.santeromande.ch

Le livre du moisUn jour, Yann, 12 ans, monte sur le toit d’un wagon du RER en marche… Jeu ? Défi ? Il tombe et se blesse si grièvement que les médecins n’ont plus beaucoup d’espoir de le sau-ver. Contre toute attente, Yann s’en est sorti, il est handicapé, mais sauf, plein de vie et de courage. Le voyage de Yann (Jean-Claude Lattès, 2008) est le récit bouleversant de Ber-nard Thomas, le père de Yann, qui a suivi le long calvaire, puis la résurrection de son fils.

Boulangerie Rocco GUERRAZZI SA4, rue Baylon 1227 CAROUGE

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08Concerto de HaydnLes concerts de la salle Opéra présentent un concerto d’une virtuosité invraisemblable pour deux cors et orchestre de Haydn interprétés par les solistes Jean-Pierre Berry et Pierre Briand et l’Ensemble Instrumental Romand sous la direction d’Eric Bauer le dimanche 8 février à 15h. Les répétitions le samedi 7 de 14h à 16h et le dimanche dès 14h sont ouvertes au public. Entrée libre. Lieu : Salle Opéra, site Cluse-Ro-seraie, rue Micheli-du-Crest 24. www.arthug.ch

AGENDA �3�3

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PulsationsHôpitaux universitaires de Genève

Pulsations TVLe magazine santé Pulsations du mois de février sera consa-cré au glaucome, une maladie grave de la vision entraînant une atteinte du nerf optique et du champ visuel. Concernant environ 3 % des personnes de plus de 40 ans, cette affection est due à une montée de la pression et se développe de manière insi-dieuse. Dépistage, symptômes et traitement seront évoqués au cours de l’émission, qui com-prendra plusieurs témoignages de patients.

Pour les horaires de diffusion sur Léman Bleu et TV8 Mont-Blanc dès le 10 février consulter les programmes télé.

INTERVIEW �4Hôpitaux universitaires de Genève

Février 2009

Pulsations

« S’affirmer, même face au stress »Pour Marion Aufseesser, psychologue spécialiste du stress au travail, chacun peut travailler sur ses difficultés et mettre en place des stratégies personnelles.

Longtemps tabou, le sujet ne l’est plus. Dépression, burn out, voire suicide, le stress au travail peut causer d’énormes dégâts. Frustrations, angoisse de la performance, manque de com-munication entre le management et la base ou encore surcharge de travail, les sources de stress ne cessent de se multiplier. Pour parler du sujet, rencontre avec Marion Aufseesser, psychologue spécialiste du stress au travail et responsable de l’antenne suisse de Stimulus, cabinet de conseil sur le stress en entreprise, fondé il y a vingt ans par le psychiatre français Patrick Légeron.

Qu’est-ce que le stress ?> C’est la réaction de notre or-ganisme face aux exigences de notre environnement en vue de s’y adapter. Ce n’est donc pas un processus pathologique, mais l’une de nos grandes fonctions au même titre que la respiration ou la digestion. L’adaptation est non seulement utile, mais néces-saire à notre survie. Toutefois, lorsque cette réaction est trop forte ou se prolonge, l’organisme tombe malade ou la personne craque psychologiquement.

Mal du siècle ou le stress au travail a-t-il toujours existé ? > Il a toujours existé. Autrefois, c’était la pénibilité, la dureté phy-sique. Aujourd’hui, il est davan-tage psychique. Les employeurs doivent comprendre qu’un salarié heureux et bien dans sa peau est performant, d’où l’importance de développer le temps partiel, les crèches en entreprise, les congés maternité et paternité,

etc. Il est aussi important de re-tourner à un équilibre entre vies privée et professionnelle.

Quels sont les facteurs de stress ?> La surcharge est la première source de stress au travail. Il ne s’agit pas seulement d’une trop grande quantité de labeur, mais de l’ensemble des contraintes qui pèsent sur l’individu. Autre « stresseur », la précarité. Elle est liée au marché de l’emploi, ainsi qu’aux modes de management par l ’évaluation permanente et au culte de la performance. La recherche de l’efficacité, la nécessité absolue de réussir, l’esprit de compétition servent également de terreau au déve-loppement du stress à l’intérieur de l’entreprise. Sans oublier l’ur-gence et le perfectionnisme.

Et les conséquences ?> Le stress devient nocif lorsqu’il quitte le court terme, le mo-mentané pour devenir durable, répétitif et chronique. Le danger est d’abord psychologique. Les niveaux de stress élevés évo-luent vers des troubles anxieux, dépressifs et des idées suicidaires après être passés par la perte de confiance en soi, la tristesse ou encore la colère. Le risque est

aussi physique : fatigue, tension chronique, insomnie, troubles digestifs ou cardiovasculaires, douleurs dorsales ou lombai-res, hypertension artérielle. Des conséquences comportementales également : agressivité, isolement, prise de calmants ou d’excitants.

Tout cela a un coût.> Pour la Suisse, cela s’élève à 4 milliards de francs par an. Un montant qui comprend les arrêts maladie et l’absentéisme.

Quelles stratégies mettre en place ? > Connaître ses facteurs de stress permet d’une part de modifier leur impact, d’autre part, d’être mieux préparé à y faire face quand ils surviennent. Se relaxer régulièrement neutra-lise la réponse physiologique au stress. La stratégie psychologique consiste à prendre conscience des « pensées automatiques », c’est-à-dire notre discours inté-rieur qui interprète les situations vécues, afin de prendre du recul pour évaluer objectivement la situation et développer une pen-sée alternative. Enfin, la seule chose que nous pouvons contrôler dans nos relations interpersonnelles est la façon de communiquer avec

l’autre qui doit être le plus sou-vent possible affirmée, et non inhibée ou agressive.

Comment améliorer notre résistance ? > Il existe trois grandes catégo-ries de modérateurs de stress apportant un contrepoids agréa-ble et apaisant. Le support social, les relations affectives : famille, enfants, amour, amis à qui l’on peut se confier ou demander des conseils. Les émotions positives, la détente, les hobbies, l’humour. Les comportements de santé : hy-giène de vie (sommeil régulier, pas d’abus d’alcool), alimentation saine, activité physique et sexuelle.

Propos recueillis par Giuseppe Costa

Pour Marion Aufseesser, il est important de retourner à un équilibre entre vies privée et professionnelle.

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LIRE +

Le stress au travail, par Patrick Légeron (Odile Jacob, 2007)100 réponses sur… le stress, par Marie-Edith Alouf et Anne-Françoise Chaperon (Tournon, 2007)Savoir gérer son stress, par Charly Cungi (Retz, 2003)