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    ert

    Mmoire professionnel de formateur acadmique

    Pour la certification daptitude aux fonctions de formateur acadmique (CAFFA)

    Ecrire et rcrire pour qui ? Pourquoi ? Pour quoi ?

    ENJEUX DE RESEAUX, ENJEUX DE FORMATIONS

    Henrique Vilas Boas

    Mars 2016

  • 1

  • 2

    Introduction ___________________________________________________________________________ 3

    Connatre et comprendre lhistoire de lducation prioritaire ____________________________________ 5

    Les mtiers et les instances dans lducation prioritaire _________________________________________ 5

    Les pilotes : LIA-IPR rfrent, lien et le chef dtablissement ___________________________________________ 6

    Le coordonnateur de rseau _______________________________________________________________________ 6

    Le C.P.C. gnraliste ou E.P.S. _____________________________________________________________________ 6

    Les enseignants _________________________________________________________________________________ 6

    Le projet de rseau ______________________________________________________________________________ 7

    Le comit de pilotage ____________________________________________________________________________ 7

    Le conseil cole-collge ___________________________________________________________________________ 8

    Un agencement complexe ________________________________________________________________________ 8

    Etude dune situation de formation dans le cadre dun stage de rseau ___________________________ 10

    Historique et lments de contexte du rseau Ampre et du rseau Lumire _____________________________ 10

    Le rfrentiel de lEducation prioritaire et le projet du Rseau. _________________________________________ 11

    Le rfrentiel de lEducation prioritaire _____________________________________________________________________ 11

    Le projet de Rseau dAmpre Lumire Oyonnax ____________________________________________________________ 11

    Le cadre dune F.I.L. (Formation dInitiative locale) ___________________________________________________ 12

    Le temps de la ngociation (prvoir) _______________________________________________________________ 14

    Ingnierie de formation (concevoir) _______________________________________________________________ 14

    Repres spcifiques pour lingnierie de formation : ___________________________________________________________ 14

    Repres gnriques pour lingnierie de formation ____________________________________________________________ 15

    Lire ensemble le rel : ___________________________________________________________________________________ 15

    Faire connaitre le prescrit ________________________________________________________________________________ 18

    Partager des rfrences : _________________________________________________________________________________ 19

    Oser les outils __________________________________________________________________________________________ 21

    Accompagner dans la dure. ______________________________________________________________________________ 21

    Mise en uvre dun dispositif exprimental et analyse de pratique(Mettre en uvre) _____________________ 25

    Session 1 : Laccueil, architecture de la formation, prescription et noosphre _______________________________________ 25

    Session 1 : Le paysage des pratiques ________________________________________________________________________ 26

    Session 1 : Les crits des lves ____________________________________________________________________________ 26

    Session 1 : La secondarisation et lenseignement explicite ______________________________________________________ 27

    Session 1 : Les Mureaux, co-enseignement en classe de CE1, lcriture dun conte ___________________________________ 27

    Session 1 : La planification des rencontres inter-degr : moment sensible __________________________________________ 27

    Inter sessions : Les rencontres inter degrs et les traces des enseignants __________________________________________ 28

    Session 2 : Laccueil et le rtroviseur ________________________________________________________________________ 28

    Session 2 : Synthse et mutualisation des rencontres : le SWOT __________________________________________________ 29

    Session 2 : Analyser le travail enseignant, le multi agenda ______________________________________________________ 29

    Session 2 : Analyser des productions crites par lintermdiaire de la marguerite. ___________________________________ 30

    Session 2 : Dynamiques et progression dans les crits __________________________________________________________ 30

    Session 2 : Conclusions et perspectives ______________________________________________________________________ 30

    Conclusion : limites et perspectives ________________________________________________________ 30

  • 3

    Introduction

    J'enseigne depuis 2003 en rseau d'ducation prioritaire comme professeur de mathmatiques au collge Paul-Emile Victor Rillieux-la-Pape. J'ai toujours voulu mettre au service des lves le meilleur de la pdagogie et de la didactique (j'ai suivi une unit de valeur dpistmologie et de didactique en mathmatiques durant mon anne de matrise de mathmatiques pures en 1997). Prenant ma mission trs cur, je me questionne perptuellement pour proposer des pistes cratives et innovantes, mais aussi en prenant appui sur l'existant, pour dvelopper la qualit des apprentissages des lves. C'est avec beaucoup d'nergie et de volont que j'essaye, en collaboration avec les acteurs du champ de l'ducation ou autre, de lutter contre l'chec scolaire et de permettre au plus grand nombre d'accder aux valeurs de la Rpublique. En 2007, j'ai intgr deux types de missions qui vont considrablement dvelopper mon champ d'action et m'ouvrir de nouvelles perspectives :

    La premire mission est une mission d'tudes et de recherche. J'intgre l'If1 comme professeur associ et

    en cinq ans nous dveloppons une ressource, sous forme de Cd-Rom sur le champ de la didactique

    (narration de recherche) dite par l'IREM de Lyon2. En 2010, j'intgre une autre quipe pluridisciplinaire3 pendant deux ans, o nous travaillons sur les pratiques autour du socle commun. J'ai appris beaucoup travailler dans une quipe de chercheurs et j'ai dvelopp des gestes ainsi qu'une rflexion professionnels plus approfondis, nourris par les dbats avec les enseignants, les chercheurs, les pilotes et aussi les nombreuses lectures, qu'elles soient didactiques, pistmologiques ou issues d'autres champs de savoirs.

    La deuxime mission est une mission de formation continue. Une premire exprience interdisciplinaire, par le truchement des thmes de convergence, m'a permis de dcouvrir le monde de la formation. Les rencontres avec les pilotes et d'autres formateurs ont t une ouverture prcieuse dans mon dveloppement professionnel ; L'anne suivante, la rentre 2007, j'intgre le centre acadmique Michel

    Delay4, centre de formation spcialis dans l'ducation prioritaire (CAREP), la prvention de la violence

    (CAPREV) et l'accueil des lves allophones et les enfants du voyage (CASNAV).

    La formation de formateurs en interne a t d'une richesse extraordinaire, j'ai, en particuliers, particip, co-conu, co-anim de trs nombreuses formations du Plan Acadmique de Formation, dvelopp des actions-formation-recherche pilotes par Marc Prouchet, dvelopp une expertise et une exprience importantes dans le champ de la formation (ngociations, ingnierie, mise en uvre, animation, accompagnement des quipes, valuation). L'accs la mdiathque du centre Michel Delay a permis d'enrichir considrablement mon capital de ressources, tant pour la formation de personnels de l'ducation que pour les lves dans les classes. En particulier, j'ai pu intgrer des problmatiques lies lducation Nationale et plus spcifiquement, en son sein, lEducation Prioritaire, les rflexions lies ma pratique de formateur et d'enseignant tant, quoique trs diffrentes, complmentaires. En quelques annes, j'ai pu mon tour, proposer des formations de formateurs au centre Acadmique Michel Delay et actuellement dans le cadre des formations de formateurs proposes par le centre Alain Savary5. L'anne dernire, j'ai intgr le ple de professionnalisation ducation prioritaire de l'Esp ainsi que l'unit oprationnelle de lcole Normale Suprieur-Institut Franais d'ducation qu'est le centre Alain Savary. Mes missions de formateur acadmique sont partages avec celles de charg d'tude et aussi de formateur de formateurs. Actuellement, j'ai souhait retrouver des classes mi-temps pour comprendre in vivo la refondation de lcole et en particuliers celle de lducation prioritaire, la mettre en uvre, fait de mes expriences dans mon

    1 If (Institut Franais de lEducation) http://ife.ens-lyon.fr/ife

    2 LIREM (Institut de Recherche de lEnseignement des mathmatiques) de Lyon http://math.univ-lyon1.fr/irem/spip.php?article604

    3 If-OCCE http://ife.ens-lyon.fr/ife/ressources-et-services/ocep/dispositifs/mosco

    4 Le centre acadmique Michel Delay http://www.delay.ac-lyon.fr/le-centre-michel-delay,57027,fr.html)

    5 Programme des formations de formateurs 2015-2016 http://centre-alain-savary.ens-lyon.fr/CAS/actualite/calendrier-des-formations-de-

    formateurs-2015-2016

    http://ife.ens-lyon.fr/ifehttp://math.univ-lyon1.fr/irem/spip.php?article604http://ife.ens-lyon.fr/ife/ressources-et-services/ocep/dispositifs/moscohttp://www.delay.ac-lyon.fr/le-centre-michel-delay,57027,fr.htmlhttp://centre-alain-savary.ens-lyon.fr/CAS/actualite/calendrier-des-formations-de-formateurs-2015-2016http://centre-alain-savary.ens-lyon.fr/CAS/actualite/calendrier-des-formations-de-formateurs-2015-2016

  • 4

    tablissement de rattachement, rentr en REP+. J'ai gard mon autre mi-temps en tant que charg d'tudes et formateur de formateurs au centre Alain Savary. Le contexte choisi dans ce mmoire est celui des rseaux Ampre et Lumire dOyonnax, qui sont deux rseaux dducation prioritaire qui travaillent depuis de trs nombreuses annes ensemble (voir historique par C.Boymond et S.Landry), jai choisi dtudier de manire plus approfondi ce rseau, pour plusieurs raisons.

    Tout dabord pour des raisons institutionnelles et gnriques, en effet, ce rseau est de mon point de vue un contexte qui reflte ce que peut-tre le travail en rseau en ducation prioritaire, et ceci depuis plusieurs annes. Ainsi il est un trs bon laboratoire dides et de dveloppement professionnel au service des apprentissages des lves, tous les acteurs que jai rencontrs sur ce terrain sont unanimes sur ce point. Il y a aussi une raison lie mon mtier de formateur et denseignant et cette problmatique de l crire , tout particulirement en ducation prioritaire ; cette rsonnance avec ltude mene avec lIREM sur cinq ans sur les narrations de recherche mest particulirement chre et jen perois toute la difficult et le chantier qui est encore devant nous. Lenjeu de lcriture est si important (et sa venue tardive par rapport dautres connaissances du Monde) que son enseignement est crucial si lon souhaite accder lgalit des conditions pour les apprentissages. Mais lcrit est aussi un enjeu pour les enseignants, pour qui il nest pas facile de laisser des traces crites de leur activit et de les partager.

    Enfin la raison est aussi personnelle, le rseau Ampre-Lumire est lun des premiers rseau o jai offici en tant que formateur, lpoque, il sagissait dune formation qui cherchait dvelopper les comptences professionnelles sur le dispositif P.P.R.E.6 (Programme Pdagogique de Russite ducative). Les enseignants dont la bienveillance est au cur de leurs proccupations, mont permis de mettre le pied ltrier de la formation. De ces premiers temps dune nouvelle professionnalit, avec lnergie du nophyte et la fragilit de lexplorateur, jai appris, plus que jamais, tre lcoute des enseignants. Les riches discussions7que nous avons dveloppes ont t des traces professionnelles importantes, quils en soient remercis. Je ne pourrai pas terminer cette introduction, sans rendre un vibrant hommage mes compagnons de route du centre acadmique Michel Delay, qui je ddie ce mmoire, afin que cette certification que je convoite, non pour mon seul orgueil, soit aussi une reconnaissance, tant attendue lpoque, du travail important et nourrissant dvelopp ces annes-l, sans eux je naurai pu crire ce mmoire. A Marc Prouchet, Maurice Gabayet, Catherine Aduyaom, Herv Aubert, Elisabeth Bruchet, Emilie Burkhart, Fabrice Carnet, Roxane Caty-Lesl, Nicolas Chevret, Ketty Chopin, Eliane De Barba, Alexandre Falco, Nathalie Francols, Stphane Garapon, , Isabelle Gisquet, Andr Gramain, Barbara Le-Mone, Jean-Pierre Lepage, Jacqueline Luthereau, Sylvie Martin-Dametto, Josiane Roy, Pierre Sibourg, Xavier Papillon, Coralie Thomas,Alexis Vallon, Azarah Guira, Edith Martinet, et Claire NGuyen. Je remercie aussi Cline Boymond et Sophie Landry, coordinatrices des rseaux Ampre et Lumire, avec qui jai eu plaisir travailler, changer et qui mont autoris diffuser leurs crits dans ce mmoire. Merci aussi mes collgues de lENS-If-Centre Alain Savary, Patrick Picard, Stphane Kus, Marie-Odile Sandoz, Lydie Buguet avec qui je dois aussi de nombreuses rfrences dans cet ouvrage. Merci enfin Virginie, Sidonie, Nino et Rose, mes toiles magnifiques.

    Toutes ces annes ont t un long travail dcriture et de rcriture et cette rsonnance avec la rdaction de

    ce mmoire est une mise en abme que je souhaite profonde, de rflexions, de penses et de pratiques.

    Lobjet de ce mmoire sera donc de dplier la problmatique suivante :

    Ecrire et rcrire, pour qui ? Pourquoi ? Pour quoi ?

    Enjeux de rseaux, enjeux de formations

    6 P.P.R.E. http://eduscol.education.fr/cid50680/les-programmes-personnalises-de-reussite-educative-ppre.html

    7 Cf annexe Extrait de compte-rendu dune formation sur le rseau Ampre (fvrier 2008).

    http://eduscol.education.fr/cid50680/les-programmes-personnalises-de-reussite-educative-ppre.html

  • 5

    Connatre et comprendre lhistoire de lducation prioritaire

    Alain Savary expliquait en 1981 : Le souci de la formation des lves en difficult ma conduit dfinir une

    politique de priorit pour les zones dfavorises. La dmocratisation du systme ducatif et la lutte contre

    les ingalits sociales doivent se concrtiser par davantage de moyens et surtout par une plus grande

    attention pour ceux qui en ont le plus besoin.

    1990 : La relance de 1990 consolide la politique ducative des ZEP et met laccent sur lobjectif de russite

    scolaire. L'objectif premier de cette politique est d'obtenir une amlioration significative des rsultats

    scolaires des lves, notamment des plus dfavoriss. (Extrait de la circulaire n90-028 du 1er fvrier

    1990).

    1997 - raffirmer les exigences communes pour assurer un gal accs de tous au savoir ;

    - assurer la matrise de la lecture et des langages ;

    - dvelopper les activits culturelles et sportives ainsi que lducation limage ;

    - encourager la scolarisation prcoce ;

    2006 : Socle commun inscrit dans la loi. Adapter les parcours, orientation. Assistants pdagogiques, PPRE.

    2010 ECLAIR : personnalisation des parcours, un pilotage acadmique et plus national, contractualisation,

    larticle 34, lapparition des postes profils (Prfet tudes) et incitation au pluridisciplinaire

    Les mtiers et les instances dans lducation prioritaire

    Pour comprendre les cadres et les situations professionnelles je propose de dcliner les missions des mtiers

    auquel je vais me rfrer lors de ltude du contexte du rseau Ampre-Lumire. Lapproche multisclaire

    permet dintgrer trois dimensions : Piloter (articuler national, acadmique, local, aider les pilotes

    travailler ensemble), former (former les enseignants, accompagner au plus prs du rel), faire apprendre

    (creuser ensemble les dilemmes de mtier, comprendre ce quils ne comprennent pas)

  • 6

    Les pilotes : LIA-IPR rfrent, lien et le chef dtablissement

    LIA-IPR rfrent8 est rgulirement prsent au comit de pilotage et dans le rseau : il assure le lien avec ses collgues. Sa mission consiste accompagner llaboration et le suivi du projet de rseau. Elle suppose aussi une information systmatique et une mobilisation ventuelle de lquipe des IA-IPR concerns par le collge afin que chacun puisse agir en cohrence avec les orientations du rfrentiel et du projet de rseau. LIA-IPR rfrent est particulirement attentif aux liens avec les lyces et aux cordes de la russite.

    Les IEN9 sont des cadres suprieurs de lducation nationale. En particulier, Ils ont la responsabilit d'une circonscription sous lautorit du directeur acadmique des services de lducation nationale (DA-SEN). Ils peuvent exercer leur fonction auprs du recteur dacadmie. Ils participent l'animation pdagogique dans les formations initiales, continues et par alternance des personnels de l'ducation nationale, en lien avec l'universit

    Les personnels de direction10

    participent lencadrement du systme ducatif et aux actions dducation. En particulier, ils sont chargs de conduire la politique pdagogique et ducative de l'tablissement, Ils collaborent avec les autres services de l'tat, les corps d'inspection pdagogique et les autres chefs d'tablissement, afin d'amliorer la qualit de l'offre ducative.

    Le coordonnateur de rseau

    Il existe dans chaque rseau un coordonnateur11 dot dune lettre de mission. Le coordonnateur de rseau

    dducation prioritaire assiste les responsables du rseau (IEN et chef dtablissement) et lIA-IPR rfrent

    dans le pilotage du rseau. En particuliers, il contribue la dfinition et la gestion des actions

    pdagogiques pertinentes au plus prs du terrain : programmations et valuations communes par exemple,

    et leur intgration dans un projet de rseau ; assure la constitution, la gestion et la diffusion de ressources

    pdagogiques et de repres relatifs aux politiques partenariales ; favorise la mise en rseau progressive, des

    diffrents partenaires (enseignants des premier et second degrs, quipes des programmes de russite

    ducative (PRE), ducateurs de prvention, dlgu du prfet) et assurer le bon fonctionnement des

    diverses instances ;

    Le C.P.C. gnraliste ou E.P.S. Les missions du conseiller pdagogique du premier degr12, ils accompagnent pdagogiquement les enseignants du premier degr, contribue la formation initiale et continue des enseignants et contribue la mise en uvre de la politique ducative

    Les enseignants Les comptences sont dfinies dans un rfrentiel13 paru au bulletin officiel du 25 juillet 2013, en

    particuliers, ils cooprent avec les partenaires de l'cole et s'engage dans une dmarche individuelle et

    collective de dveloppement professionnel

    8 Les missions de lIA-IPR rfrent https://www.reseau-canope.fr/education-prioritaire/agir/item/ressources/lia-ipr-referent-regulierement-present-

    au-comite-de-pilotage-et-dans-le-reseau.html 9 Les missions de lI.E.N http://www.education.gouv.fr/cid1138/inspecteur-de-l-education-nationale.html

    10 Les missions du personnel de direction http://www.education.gouv.fr/cid1133/personnels-de-direction.html

    11 Les missions du coordonateur de rseau https://www.reseau-canope.fr/education-prioritaire/agir/item/ressources/un-coordonnateur-dote-dune-

    lettre-de-mission.html 12

    Les missions des CPC http://www.education.gouv.fr/pid285/bulletin_officiel.html?cid_bo=91512

    https://www.reseau-canope.fr/education-prioritaire/agir/item/ressources/lia-ipr-referent-regulierement-present-au-comite-de-pilotage-et-dans-le-reseau.htmlhttps://www.reseau-canope.fr/education-prioritaire/agir/item/ressources/lia-ipr-referent-regulierement-present-au-comite-de-pilotage-et-dans-le-reseau.htmlhttp://www.education.gouv.fr/cid1138/inspecteur-de-l-education-nationale.htmlhttp://www.education.gouv.fr/cid1133/personnels-de-direction.htmlhttps://www.reseau-canope.fr/education-prioritaire/agir/item/ressources/un-coordonnateur-dote-dune-lettre-de-mission.htmlhttps://www.reseau-canope.fr/education-prioritaire/agir/item/ressources/un-coordonnateur-dote-dune-lettre-de-mission.htmlhttp://www.education.gouv.fr/pid285/bulletin_officiel.html?cid_bo=91512

  • 7

    Le projet de rseau

    Ce projet de rseau14 est tabli en fonction des orientations du prsent rfrentiel et des analyses conduites

    localement. Il dtermine pour quatre ans les orientations pdagogiques et ducatives du rseau. Le projet

    de rseau sarticule aux projets dcole et aux contrats des tablissements du second degr. Il est la

    contrepartie de lautonomie et des moyens donns aux acteurs du rseau pour rsoudre les difficults

    rencontres. Il manifeste lengagement des personnels du rseau dans les orientations portes par le

    rfrentiel. Le projet de rseau associe lensemble des acteurs et des partenaires de lducation prioritaire

    (parents dlves, associations, membres des quipes ducatives, lus...). Il dfinit les objectifs donns

    laction pdagogique et ducative dans le rseau pour quatre annes. Il prcise la hirarchisation de ces

    objectifs et des actions conduites en consquence ainsi que la faon de les mettre en uvre en regard de ce

    qui est attendu. Enfin, le projet de rseau comprend un plan prcis, des chances, des modes de suivi et

    dvaluation. Il identifie les missions confies aux personnels en appui, en cohrence avec les activits des

    autres enseignants et plus gnralement de tous les intervenants au sein du rseau. Il prcise comment les

    actions proposes sont adaptes aux besoins des lves. Formalis en un document accessible tous les

    partenaires concerns, il fait apparatre :

    le diagnostic de dpart et une dtermination rigoureuse des objectifs ; les actions retenues et les modalits de leur mise en uvre ; les partenaires de laction, les moyens mobiliss ; le calendrier des mises en uvre ; les modalits dvaluation prvues et la manire de les mettre en uvre selon une priodicit

    adapte aux besoins dune rgulation pertinente de laction.

    Le comit de pilotage

    Il existe un comit de pilotage du rseau qui associe tous les partenaires et se runit au moins deux fois dans

    lanne15. Le pilotage du rseau permet de crer les conditions dune action cohrente au sein de lducation

    nationale. Il y contribue galement avec les partenaires, que ce soit dans le cadre du projet ducatif

    territorial (PEDT) ou pour tout ce qui a trait au suivi des lves concerns par la russite ducative. Aussi un

    comit de pilotage doit tre mis en uvre dans chaque rseau. Il a pour responsables le chef

    dtablissement du collge et lIEN de la circonscription du premier degr auxquels sassocie autant que

    possible lIA-IPR rfrent du rseau. Le coordonnateur du rseau les appuie dans lorganisation du comit et

    dans le suivi de ses dcisions. Les directeurs dcole en sont membres. Les partenaires associs sont ceux des

    collectivits territoriales concernes la ville et le conseil gnral ainsi que ceux des services dconcentrs

    de ltat, notamment le dlgu du prfet si le quartier en dispose dun. La prsence dautres services parat

    13

    Rfrentiel de comptence des enseignants http://www.education.gouv.fr/cid73215/le-referentiel-de-competences-des-enseignants-au-bo-du-25-juillet-2013.html 14

    Le projet de rseau https://www.reseau-canope.fr/education-prioritaire/agir/item/ressources/un-projet-de-reseau-etabli-en-fonction-des-orientations-du-referentiel-et-du-contexte-local.html 15

    Extrait du site ducation prioritaire Canop en lien avec le rfrentiel de lducation prioritaire : https://www.reseau-canope.fr/education-prioritaire/agir/priorite/renforcer-le-pilotage-et-lanimation-des-reseaux.html

    https://www.reseau-canope.fr/education-prioritaire/agir/item/ressources/un-projet-de-reseau-etabli-en-fonction-des-orientations-du-referentiel-et-du-contexte-local.htmlhttps://www.reseau-canope.fr/education-prioritaire/agir/item/ressources/un-projet-de-reseau-etabli-en-fonction-des-orientations-du-referentiel-et-du-contexte-local.htmlhttps://www.reseau-canope.fr/education-prioritaire/agir/priorite/renforcer-le-pilotage-et-lanimation-des-reseaux.htmlhttps://www.reseau-canope.fr/education-prioritaire/agir/priorite/renforcer-le-pilotage-et-lanimation-des-reseaux.html

  • 8

    tout aussi essentielle. Il en est ainsi du chef de projet contrat de ville, du coordonnateur du programme de

    russite ducative (PRE) et du responsable de lAide sociale lenfance (ASE).

    Le conseil cole-collge

    Les missions du conseil cole-collge16 : Le conseil cole-collge contribue amliorer la continuit pdagogique et ducative entre l'cole et

    le collge. Il se runit au moins deux fois par an et tablit son programme d'actions pour l'anne scolaire

    suivante ainsi qu'un bilan de ses ralisations. Ce programme d'actions est soumis l'accord du conseil d'administration du collge et du conseil

    d'cole de chaque cole concerne. Le bilan des ralisations est prsent aux mmes instances. Le programme d'actions et le bilan sont transmis au directeur acadmique des services de l'ducation nationale.

    Le conseil cole-collge peut crer des commissions cole-collge charges de la mise en uvre d'une ou plusieurs des actions de son programme. La composition, les objectifs et les modalits de travail de ces commissions sont arrts par le conseil cole-collge.

    Le conseil cole-collge comprend :

    le principal du collge ou son adjoint l'inspecteur de l'ducation nationale charg de la circonscription du premier degr ou son

    reprsentant des personnels dsigns par le principal du collge sur proposition du conseil pdagogique du

    collge des membres du conseil des matres de chacune des coles du secteur de recrutement du collge

    Le conseil cole-collge est prsid conjointement par le principal du collge ou son adjoint et par l'inspecteur de l'ducation nationale charg de la circonscription du premier degr ou son reprsentant.

    Le principal du collge et l'inspecteur de l'ducation nationale charg de la circonscription du premier degr fixent le nombre des membres du conseil cole-collge en s'assurant d'une reprsentation gale des personnels des coles et du collge.

    Lorsque plusieurs circonscriptions du premier degr relvent d'un mme secteur de recrutement de collge, le directeur acadmique des services de l'ducation nationale dsigne l'inspecteur de l'ducation nationale charg de la circonscription du premier degr qui sige au conseil cole-collge.

    Un agencement complexe Voici un schma qui cartographie les mtiers et missions prsents au sein des REP+ (Les rseaux Ampre-

    Lumire rentreront en REP+ lanne suivant la formation tudie ici) et leurs agencements, cela donne une

    ide de la complexit de la gographie dun rseau, seul de nombreuses annes dexercice dans diffrents

    mtiers permettent de se situer dans un espace aussi complexe. Lenjeu de ce mmoire est de montrer

    comment les espaces de formation sont des lieux o il est possible de permettre aux diffrents acteurs,

    16

    Le conseil cole-collge http://www.education.gouv.fr/cid73278/le-conseil-ecole-college.html

    http://www.education.gouv.fr/cid73278/le-conseil-ecole-college.html

  • 9

    travers la formation, de collaborer pour se forger des buts communs17 et par l mme de faire russir tous

    les lves

    Diagramme des diffrents mtiers dans un rseau dducation prioritaire18.

    Quest-ce qui peut poser problme pour les diffrents mtiers ?

    Pour les pilotes, il sagit de construire dans la dure, des cadres de travail qui pourront tre investis par les

    enseignants des premier et second degrs en considrant une compatibilit des cultures professionnelles qui

    ne va pas de soi. Trouver et valuer des appuis au pilotage pdagogique et les leviers du collectif partir de

    projets labors en partenariat et pilots conjointement par les chefs dEPLE, les IEN et les IA-IPR (rfrent

    et disciplinaires).

    Pour les enseignants, Les reprsentations de la notion de discipline sont diffrentes de lenseignant du

    collge expert de la didactique de sa discipline et celles du maitre expert des didactiques des disciplines.

    Les squences denseignement seraient de plus en plus disciplinarises . Autrement dit, la question de

    lidentification des obstacles (didactiques et pistmologiques) dans les apprentissages des lves se pose.

    Pour les lves, Les lves passent dun maitre plusieurs interlocuteurs. Les lves se retrouvent

    parfois dans lincapacit grer des conflits qui taient attnus auparavant par lorganisation de lcole19 ,

    Les malentendus et difficults cognitives se cristallisent dans de nombreux implicites20.

    Pour le formateur, il est difficile dtre reconnu par des professionnels dun autre mtier, et de culture

    diffrente.

    17

    Franoise Lantheaume http://recherche.univ-lyon2.fr/ecp/equipes/enseignants-chercheurs/francoise-lantheaume 18

    Diagramme ralis par Lydie Buguet, charg dtude au Centre Alain Savary 19

    A.Calpe, M.Coquid, Juillet 2012 20

    J-Y.Rochex, J.Crinon, 2011

    http://recherche.univ-lyon2.fr/ecp/equipes/enseignants-chercheurs/francoise-lantheaume

  • 10

    Etude dune situation de formation dans le cadre dun stage de rseau

    Le contexte dans lequel se situe cette tude est un rseau dducation prioritaire localis Oyonnax, riche

    dune longue histoire dans lducation prioritaire et dans lAcadmie de Lyon.

    Historique et lments de contexte du rseau Ampre et du rseau Lumire Cet historique21 a t ralis par C. Boymond, coordinatrice du rseau Ampre-Lumire, en rsonnance avec

    lhistorique donn en dbut de ce mmoire.

    1981 Cration des ZEP (Zones dEducation Prioritaire) : Oyonnax fait partie des premires cartes ZEP

    1999 Aprs deux relances de lducation prioritaire (1990 puis 1997) : On introduit la notion de contrat de russite et la notion de REP (Rseau dEducation Prioritaire)

    2006 Apparition de nouveaux sigles RAR et RRS. Le rseau dArbent devient RAR (Rseau Ambition Russite) tandis que le rseau dOyonnax devient RRS (Rseau pour la Russite Scolaire)

    2010 Exprimentation du programme CLAIR (Collge et Lyce pour Ambition,lInnovation et la Russite), seul le collge Ampre est CLAIR tandis que le collge Lumire reste RRS

    2011 Passage en Rseau ECLAIR du rseau dOyonnax et de celui dArbent (Ecole, Collge, Lyce pour lAmbition, lInnovation et la russite)

    2014 Refondation de lEducation Prioritaire : redfinition des rseaux REP et REP+, Rseau dEducation Prioritaire

    2015 Les rseaux dOyonnax deviennent des REP+

    En 2015 les pilotes du rseau Ampre/Lumire Oyonnax sont : madame Barrier, Principale du collge Ampre, madame Chirouze, Principale du collge Lumire, et madame Verdenne, IEN de la circonscription dOyonnax. Suite une runion du collectif Education prioritaire du ple de professionnalisation22, ple de lESP inter-mtiers pour la formation, en prenant appui sur la formation ngocie dans le rseau : crire et rcrire dans toutes les disciplines , les pilotes ont prsent le cadre, les modalits, les contenus, les enjeux et trait les questions suivantes :

    Comment mettre les quipes en projet ? Comment se construit le pilotage local au regard du dveloppement des comptences professionnelles des enseignants et des besoins des lves ?

    Comment les thmatiques choisies sarticulent-elles avec le milieu (programme de travail du conseil cole/collge, axes du contrat de rseau, rfrentiel de lducation prioritaire, demandes des quipes) ?

    Quels effets attendus ? Des lments dvaluation sont-ils mis en place ? Comment se construit la mutualisation des temps de formation au sein du rseau ?

    Les pilotes ont alors donn des lments de contexte :

    Deux collges mitoyens et aucune sectorisation dans le premier degr pour affecter les lves dans lun ou lautre des deux collges.

    Il en dcoule dans chacun des collges, des populations scolaires de caractristiques proches du point de vue des critres socioconomiques et du point de vue des comptences acquises par les lves.

    21

    Voir prezi annexe REP+ Oyonnax 22

    Organisation des collectifs du ple de professionnalisation http://espe.univ-lyon1.fr/formation/le-pole-de-professionnalisation-formation-et-innovation-fi-fc-758734.kjsp

  • 11

    Un constat est donn la rentre 2014 , les classes de sixime sont trs htrognes, avec des lves en

    situation de poursuivre honorablement leur cursus scolaire et des problmatiques lourdes pour dautres :

    difficults sociales et dficits importants dans lacquisition des savoirs fondamentaux (exemple : incapacit

    de certains lves relever une trace crite sur un cahier). Une telle situation a induit des

    dysfonctionnements importants de la part de certains.

    Le rfrentiel de lEducation prioritaire et le projet du Rseau.

    Le rfrentiel de lEducation prioritaire

    Les valuations nationales et internationales23 ont montr quen France lorigine sociale pse lourdement

    sur la russite scolaire des lves. Comprendre lcole et y russir demandent aux lves des comptences

    que les habitudes familiales ne leur permettent pas toujours dacqurir. Elles relvent pour lessentiel de la

    matrise de la comprhension de lcrit, des stratgies dapprentissage et dun usage de la langue pour

    dcrire, penser et raisonner sur les objets du monde. Ces comptences en partie socialement construites

    sont insuffisamment enseignes lcole. Cest pourquoi, elles doivent ltre avec persvrance de la

    maternelle au collge et dans toutes les disciplines. Cest cette condition que notre systme ducatif

    progressera vers plus dquit.

    lcole et au collge, la production crite comme la production orale des lves accompagnent lactivit

    dapprentissage dans tous les niveaux et toutes les disciplines. Llve doit comprendre qu lcole, il existe

    un usage spcifique du langage. Pour les lves de lducation prioritaire, ce langage est souvent loign du

    langage dont ils ont lhabitude : trs contextualis, centr sur la communication, le vcu et la connivence.

    lcole, le langage accompagne les apprentissages en train de se faire. Il accompagne la transformation de

    lexprience en savoir, et il est un outil majeur de conceptualisation. La production orale comme crite doit

    trouver sa place tous les niveaux, lcole comme au collge, et dans toutes les disciplines. Elle entrane

    les lves :

    parler des objets du monde en les catgorisant ;

    structurer leur pense et exprimer leur raisonnement ;

    passer de la perception intuitive la comprhension et lassimilation.

    Le projet de Rseau dAmpre Lumire Oyonnax

    Lors de la runion collectif Education prioritaire du ple de professionnalisation, les pilotes ont not la

    ncessit daccompagner les quipes pour leur permettre dexercer leur mtier.

    En ce qui concerne le travail collectif au sein du rseau, il existait dj une F.I.L. centre sur la diffrenciation

    pdagogique et les mathmatiques. En mme temps, la mise en place du CEC (conseil cole/collge) et la

    rflexion mene en son sein pour construire un programme dactions ont contribu, dune part, fdrer

    lquipe de pilotage, et dautre part, faire voluer les besoins en formation, tout en favorisant une prise de

    conscience partage des ralits locales.

    23

    Site Canop en lien avec laxe 1 du rfrentiel de lEducation prioritaire : https://www.reseau-canope.fr/education-prioritaire/agir/priorite/maitriser-le-lire-ecrire-parler-et-enseigner-plus-explicitement.html

    https://www.reseau-canope.fr/education-prioritaire/agir/priorite/maitriser-le-lire-ecrire-parler-et-enseigner-plus-explicitement.htmlhttps://www.reseau-canope.fr/education-prioritaire/agir/priorite/maitriser-le-lire-ecrire-parler-et-enseigner-plus-explicitement.html

  • 12

    La dfinition du programme dactions du CEC comme levier pour approfondir la rflexion et contribuer au

    changement, ces axes de travail du CEC ont t dclins ainsi :

    Axe 1 : Garantir un climat serein pour faire russir les collgiens.

    Axe 2 : Garantir les apprentissages fondamentaux en franais et en mathmatiques et assurer le suivi

    des lves en difficult (en consolidant les PPRE passerelle et en dveloppant le recours au numrique

    (dploiement du dispositif DCOL)).

    Axe 3 : changer et mutualiser les comptences professionnelles des enseignants ; accueil des nouveaux

    enseignants en EP et appropriation dune dmarche de diffrenciation pdagogique.

    Quatre groupes de travail inter-degrs ont t constitus pour travailler plus particulirement : la

    construction de lautonomie la comprhension en lecture le sens des oprations et la formation des

    lves dys .

    Les besoins en formation ont alors volus vers une demande de F.I.L.(Formation dinitiative locale

    dvelopp par la D.A.F.O.P.) recentre sur les besoins observs des lves et fdrant des quipes largies

    denseignants.

    Le cadre dune F.I.L. (Formation dInitiative locale)

    Une formation dinitiative locale24 vise accompagner le projet dtablissement par la formation au plus prs des acteurs de l'EPLE. Elle a pour but de dvelopper des pratiques collectives adaptes au contexte de chaque tablissement et construire des comptences professionnelles communes un ensemble de personnels. Cette intervention sur site n'a de sens que si elle vient en appui au projet dtablissement ou si elle permet den dvelopper de nouveaux axes.

    La DAFOP19 rpond toute demande de formation d'initiative locale en provenance des tablissements en les aidant mobiliser leurs ressources internes, en faisant appel ses formateurs acadmiques, en mobilisant le savoir-faire de formateurs universitaires dans le cadre du ple de professionnalisation, en sollicitant les groupes de formateurs travaillant sous la responsabilit des corps dinspection.

    Une F.I.L. est destine au second degr, ce qui explique que dans le contrat de formation il ny ait que les enseignants du second degr qui y soient mentionns, les professeurs du premier degr sont administrs par li.e.n et ont leur liste part rentire. Les formations hybrides que sont les formations de rseau ne facilitent pas le travail des coordinateurs qui doivent jongler entre deux administrations diffrentes.

    Les pilotes du rseau Ampre Lumire ont soulign des caractristiques fondatrices de la F.I.L. Ecrire et

    rcrire dans toutes les disciplines :

    un travail inter-degrs ;

    la construction dune rponse un problme de classe ;

    la mise en place dune formation qui fdre deux quipes compltes de classe (de sixime) ;

    une formation qui prend appui sur des observations in situ, lcole et au collge ;

    un objectif de liaison de la rflexion mene aujourdhui avec les supports antrieurement travaills lors

    des FIL prcdentes ;

    24

    D.A.F.O.P. ( La dlgation acadmique la formation des personnels) http://www.ac-lyon.fr/cid96415/formations-initiative-locale-fil.html

    http://www.ac-lyon.fr/cid96415/formations-initiative-locale-fil.html

  • 13

    le souhait de faire des enseignants forms des personnes relais auprs des nouveaux enseignants

    entrant dans le rseau, no-titulaires, contractuels ou expriments mais sans connaissance des publics

    de lEP. Nanmoins elles peroivent des freins, comme la mobilisation des professeurs des coles ds lors que leur

    remplacement nest pas assur ; ces deux rseaux seront REP+ la rentre prochaine 2015, ce qui permettra

    de garantir des temps de travail collectif commun aux deux degrs.

    Sur la question des rencontres inter degrs en inter sessions, elles ont tent de rpondre aux questions

    suivantes :

    Comment les observations in situ vont-elles se construire ?

    Sur une volution vers les notions dquipe forme et de personnes relais ou de personnes ressources.

    Comment sopre le changement de posture, les volutions dans les gestes professionnels pour passer

    dun intrt singulier (celui du je ) un intrt collectif dquipe (celui du nous ) ?

    Les pilotes ont soulign trois points problmatiques :

    Importantes difficults prouves par certains enseignants pour oprer ce passage levier essentiel :

    une prise de conscience collective.

    Quelle place particulire pour les coordonnateurs de niveaux, ex-prfets des tudes ?

    Il ny a plus de prfets des tudes dans les collges du fait de difficults de positionnement, de lgitimit

    des anciens Prfets des tudes.

    Quels effets, quelles articulations avec les autres temps de formation dans les REP+ ?

    Le rseau nest pas encore REP+. Mobilisation des PEMF25 et des CPC dans la formation inter-degr.

    Nous repartons souvent avec plus de questions que de rponses, que ce soit en runion ou en formation. Rsumons dans un diagramme ce qui prside lingnierie de formation :

    25

    Matre formateur justifiant du certificat d'aptitude aux fonctions d'instituteur et de professeur des coles matre formateur (Cafi-PEMF) http://www.education.gouv.fr/cid52620/mene1013103c.html

    http://www.education.gouv.fr/cid52620/mene1013103c.html

  • 14

    Le temps de la ngociation (prvoir) Le temps de ngociation est un temps crucial pour dterminer les besoins et les attentes des pilotes en lien

    avec le projet de rseau. Dans le cadre de la ngociation sur les rseaux Ampre-Lumire, le groupe de

    travail26 tait constitu de Mme Chirouze, Prinicpale du collge, Mme Verdenne, ien de la circonscription

    Oyonnax-Nantua, Mme Barrier, Prinicpale du collge Ampre, Sophie Landry et Cline Boymond,

    coordinatrices des rseaux Lumire-Ampre, Clia Mermetty, CPC et moi-mme, formateur acadmique

    REP+. Cest un temps o la concentration est son maximum, la prise de note27, tout en tant imbrique

    une coute active et la participation un dialogue do diffrents acteurs prennent la parole. Cette prise de

    note doit-tre rapide et efficace, elle doit laisser les traces et une premire esquisse de ce qui prsidera la

    formation. Dans un premier temps nous avons fait le point sur lexistant, en particuliers sur le constat

    partag avec le niveau national en ce qui concerne lentre dans lcrit des lves. Nous avons aussi abord

    les formations sur la diffrenciation lanne prcdente, en revisitant les propositions pdagogiques qui

    avaient t faites (le petit Poucet , le cahier blanc ). Ensuite les pilotes ont donn les grandes

    orientations des projets des rseaux, particulirement sur laxe 1 du rfrentiel de lducation prioritaire.

    Aprs des temps informels et tout aussi importants javais en tte les grandes lignes du projet de formation.

    Ingnierie de formation (concevoir)

    Repres spcifiques pour lingnierie de formation :

    Ainsi dfini aprs une premire rencontre, jai rdig un contrat de formation28, ayant pour objectif gnral :

    Outiller les enseignants pour dvelopper des stratgies pdagogiques en classe visant dvelopper les

    comptences des lves autour de lcrit (priorit 1 du rfrentiel de lducation prioritaire : Lire, crire,

    parler pour apprendre dans toutes les discipline) .

    La difficult pour la construction dune formation est de ne pas sparpiller, puiser dans son exprience

    professionnelle des ressources pertinentes, se donner des axes de travail permettant danticiper le travail

    venir et construire les conditions pour permettre tous les professionnels de trouver leur place dans la

    rflexion collective et dans leur dveloppement professionnel29.

    Il sagissait de dcliner les contenus suivants :

    (C1) Analyses didactiques et pdagogiques de sances autour des productions dcrit dans toutes les

    disciplines.

    (C2) Propositions pdagogiques dans le cadre des comptences (rfrentiel du socle commun et de

    lducation prioritaire).

    (C3) Outil danalyse pour identifier la nature des crits : crire pour penser, crire pour convaincre,

    crire pour communiquer.

    (C4) Dvelopper les apprentissages des lves et leur continuit dans le cycle de consolidation.

    (C5) Partage de pratiques sur les stratgies dcriture dans toutes les disciplines, en particuliers en

    utilisant le numrique.

    (C6) Suivi in situ des enseignants du 1er et 2nd degr.

    26

    Ibid 21 27

    En Annexe prises de notes-ngociation 28

    En annexe le contrat de formation 29 Je prends comme rfrence la notion de cercle dinfluence et de proccupation par S. Covey que lon trouve dans comment pratiquer la pdagogie diffrencie avec de jeunes adolescents ? de K.Hume aux ditions DeBoeck. Cf.annexe Modle de S.Covey enrichi

    https://books.google.fr/books?id=sV0pAwAAQBAJ&pg=PA144&lpg=PA144&dq=stephen+covey+cercle+d%27influence+et+de+pr%C3%A9occupation&source=bl&ots=rLl-aKvbXr&sig=0M3CPqKIjGjg3urieWP3WTX8UpY&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiZ3dr8jIvLAhUCDhoKHQ1_CCAQ6AEITzAH#v=onepage&q=stephen%20covey%20cercle%20d'influence%20et%20de%20pr%C3%A9occupation&f=false

  • 15

    Lenjeu dans la construction de la formation est donc de garder lesprit les questions qui seront comme des

    fils rouges du travail men avec les enseignants. Nous avions ainsi dclin trois questions :

    (Q1) Ecrire et r-crire pour qui ? Pour quoi ? Pourquoi ?

    (Q2) Comment varier les propositions pour les traces crites ?

    (Q3) Quest-ce que cela me demande de faire, de penser, en tant quenseignant ?

    Repres gnriques pour lingnierie de formation

    Cinq composantes essentielles de lingnierie de formation semblent particulirement utiles, utilisables et

    appropriables30 :

    Lire ensemble le rel :

    Pour apprendre comprendre comment lactivit des lves et celle des enseignants sarticulent,

    sopposent, senchssent... Cela peut passer par des analyses de squences vidos du travail dans la classe,

    de travaux dlves, dvaluations, dentretiens, en prenant largement appui sur lexprience concrte des

    forms (en favorisant ce qui permet de partager, mutualiser, discuter, capitaliser des expriences de

    travail).

    Ainsi proposer des analyses didactiques et pdagogiques de sances partir des productions dcrit dans

    toutes les disciplines(C1), partir de situations filmes ou de productions dlves me paraissait pertinent.

    Jai choisi comme supports pour lire le rel:

    * Llaboration dun questionnaire31 remplir distance par les stagiaires, discut avec les coordinatrices

    des deux rseaux avec qui nous avons discut le choix des questions32, dont voici celles qui ont t poses :

    Parmi les diffrents types dcrits suivants, lesquels affichez-vous en classe destination de tous les

    lves?

    Quelles formes d'crits proposez-vous vos lves ?

    Proposez-vous d'autres types d'crits vos lves ? Si oui merci de prciser..

    30 Cf. Concevoir des formations pour aider les enseignants faire russir tous les lves : fascicule du centre Alain Savary 31

    Questionnaire et son volution en annexe mais le questionnaire est aussi accessible en ligne : https://docs.google.com/forms/d/1Kg5lV6vP8HlYxRWXw8dom4DNzBCsoX9LbsSsinsP5Uk/viewform?c=0&w=1 32

    Voir annexe questionnaire work in progress

    file:///C:/Users/hvilasbo/Documents/CAFFA/Concevoir%20des%20formations%20pour%20aiderhttps://docs.google.com/forms/d/1Kg5lV6vP8HlYxRWXw8dom4DNzBCsoX9LbsSsinsP5Uk/viewform?c=0&w=1

  • 16

    Quelle est la fonction d'apprentissage des textes que vous proposez ?

    Quelle est la nature des crits que vous fates produire par vos lves ?

    Quelles formes d'crits fates-vous produire par vos lves ?

    Leur fates-vous produire d'autres formes d'crits ?

    Lenjeu tait de ce questionnaire tait de prparer les enseignants la formation qui allait venir et partager

    des pratiques sur les stratgies dcriture dans toutes les disciplines, en particulier en utilisant le

    numrique(C5). Afin de permettre aux enseignants de ne pas mobiliser un temps importants sur ce

    questionnaire, des propositions ont t faites mais en laissant aussi le soin aux enseignants de pouvoir

    toujours proposer dautres propositions et sexprimer sur des textes libres.

    * Un ensemble de traces crites33 venant de diffrents niveaux, diffrents cycles, diffrentes disciplines,

    diffrents degrs. Plus prcisment jai choisi dans lordre :

    1. Une trace de narration de recherche34 sur la gntique en 3me , en Science de la Vie et de la Terre

    (les narrations de recherche sont plutt dveloppes en mathmatiques), avec des commentaires

    laconiques dun enseignant.

    2a. Une trace de brouillon (et en particuliers dun reflet de lactivit intense de recherche) sur un

    problme de dcomposition multiplicative en Mathmatiques (lve allophone parlant peu le franais)

    avec la consigne associe.

    2b. Une trace de brouillon en Histoire, portant sur une tche complexe en 5me , avec les

    commentaires de lenseignant en vue damliorer la production.

    3. Un arbre volutif 35 dans le cadre dun bilan de connaissances en Mathmatiques en 5me

    4. Une prparation de travail dcriture36 en 5me , en Franais, tche complexe o il sagissait dcrire la

    quatrime de couverture dun roman policier.

    5. Prise de note dun lve de 4me , lors dune mini-confrence prononce par trois lves en

    Mathmatiques et dans le cadre de lHistoire des Arts.

    6. Extraits de journaux dapprentissages37 dlves en CM2 dans diffrentes disciplines.

    7. Travail coopratif en 4me en Mathmatiques sur un problme ouvert (problme donn en 2003

    dans le cadre des valuations PISA o les lves franais navaient rien rpondu).

    8. Remue-mninge laide de la mthode CCC38 ( Communiquer , Classer , Comparer ) avec

    des lves de 3me Dispositif Alternance dans le cadre dune heure de vie de classe.

    9. Auto-valuation gnrale sur les apprentissages par un lve de 4me dans le cadre dune heure de

    vie de classe.

    33

    Cf annexes traces crites 34

    Pour connatre les enjeux des narrations de recherche cf : http://www.math.univ-montp2.fr/sfodem/BibliothequeSfodem/sfodem_HTML/Chap2/fth3r1.html 35

    On trouve le modle darbre volutif dans la coopration au fil des jours de Jim Dowen et Huguette Martin aux ditions Chenlire Didactique

    http://www.cheneliere.ca/5032-livre-la-cooperation-au-fil-des-jours.html 36

    Travail ralis par notre regrette Elisabeth Bruchet, ancienne formatrice au centre acadmique Michel Delay, qui je ddie aussi ce travail. 37

    Evaluer les comptences, balises et boussoles, hors-srie cahiers pdagogiques mars 2010 http://librairie.cahiers-pedagogiques.com/240-socle-

    commun-et-travail-par-comp%C3%A9tences-balises-et-boussole.html 38

    On trouve le modle CCC dans la coopration au fil des jours de Jim Dowen et Huguette Martin aux ditions Chenlire Didactique http://www.cheneliere.ca/5032-livre-la-cooperation-au-fil-des-jours.html

    http://www.math.univ-montp2.fr/sfodem/BibliothequeSfodem/sfodem_HTML/Chap2/fth3r1.htmlhttp://www.math.univ-montp2.fr/sfodem/BibliothequeSfodem/sfodem_HTML/Chap2/fth3r1.htmlhttp://www.cheneliere.ca/5032-livre-la-cooperation-au-fil-des-jours.htmlhttp://librairie.cahiers-pedagogiques.com/240-socle-commun-et-travail-par-comp%C3%A9tences-balises-et-boussole.htmlhttp://librairie.cahiers-pedagogiques.com/240-socle-commun-et-travail-par-comp%C3%A9tences-balises-et-boussole.htmlhttp://www.cheneliere.ca/5032-livre-la-cooperation-au-fil-des-jours.html

  • 17

    Dans un premier temps, javais lide avec ces supports de crer des rsonnances avec les pratiques des

    enseignants pour leur permettre de projeter des contenus dans le cadre des rencontres inter-degrs, ceci en

    visant des propositions pdagogiques dans le cadre des comptences (rfrentiel du socle commun et de

    lducation prioritaire) (C2). Dans un second temps, lors de la deuxime session, avec laide des

    coordinatrices et dune CPC, ce sont les enseignants qui ont apport les productions dcrits travailles lors

    des rencontres inter-degrs, nous dcrirons par la suite comment nous avons analys ce travail (C2)(C3)(C4)

    et (C5).

    * Une vido de production dcrit en CE1 et une autre en CE239 ralis par le centre Alain Savary dans le

    cadre du dispositif Plus de matre que de classes . Cette ressource mest apparue pertinente, en

    particuliers par ce qui prside cette action formation recherche orchestre par les pilotes du rseau et un

    chercheur, avec des partis-pris forts, comme lexplique larticle du centre Alain Savary : Durant les

    dernires annes, Andr Ouzoulias, formateur durant deux dcennies l'IUFM de Versailles, a pilot une

    recherche-action mise en uvre notamment dans la circonscription des Mureaux (78) sous la houlette de

    Sylvie Amador, IEN. Plusieurs principes sont mis en uvre pour structurer le travail collectif des enseignants-

    une pratique intense et rgulire de lcriture de textes, ds la GS. Tous les jours, les lves crivent des

    textes courts, partir de structures existantes, pour permettre daborder de front, dans les mmes sances,

    lapprentissage de la cohrence textuelle et celui de la langue.

    Les lves sont invits ne pas inventer lorthographe des mots et utiliser des outils spcifiques :

    glossaires illustrs, textes-rfrence, puis, au CE1, dictionnaires pour crire. L'enseignant est en

    appui la recherche.

    Comme il reste des erreurs (le plus souvent, elles ne sont pas encore perues comme telles par les

    lves), cest le maitre qui corrige les premiers jets des lves. Mais souvent, ds la fin du CP, il ny a

    pas besoin dun second jet pour amliorer lorthographe.

    Quand une mme correction commence tre perue comme rcurrente par les lves,

    lenseignant leur demande de rechercher dans leurs textes, imprims ou corrigs, des occurrences

    des variations orthographiques en question et de construire des listes analogiques (exemple au

    dbut du CP, les occurrences de ET / EST). Les lves sont invits ensuite se rfrer ces listes pour

    dterminer si le mot quils doivent crire, par exemple pour son crayon [e] tout petit , cest ET ou

    EST. Avant toute thorisation (formulation dune rgle), il favorise ainsi un raisonnement par

    analogie fond sur lintuition de la langue. Ces listes analogiques sont recenses sur des affichages

    collectifs et dans un cahier individuel dobservation de la langue qui compltent, en situation

    dcriture, les outils voqus au point 2. Lapprentissage est ancr dans la pratique. Il en vient et il

    y retourne immdiatement.

    Ce nest que lorsque les enfants ont intrioris ce savoir-faire au cours des activits banales

    dcriture que lenseignant propose, plus tard donc, une situation qui les conduit expliciter

    (thoriser) la notion sous-jacente. La thorisation nest pas au dpart de lapprentissage, elle le

    couronne (elle lui donne en mme temps une assise logique et une valeur institutionnelle). Mais

    si des enfants comprennent mal cette notion, le savoir-faire reste intact et ceux-ci seront sollicits

    nouveau plus tard nouveau pour comprendre.

    39

    Apprendre lire et crire en ducation prioritaire, ressource du centre Alain Savary-If-ENS : http://centre-alain-savary.ens-lyon.fr/CAS/education-prioritaire/ressources/theme-1-perspectives-pedagogiques-et-educatives/lire-ecrire-parler-pour-apprendre-dans-toutes-les-disciplines/apprendre-a-lire-et-ecrire-en-education-prioritaire

    http://centre-alain-savary.ens-lyon.fr/CAS/education-prioritaire/ressources/theme-1-perspectives-pedagogiques-et-educatives/lire-ecrire-parler-pour-apprendre-dans-toutes-les-disciplines/apprendre-a-lire-et-ecrire-en-education-prioritairehttp://centre-alain-savary.ens-lyon.fr/CAS/education-prioritaire/ressources/theme-1-perspectives-pedagogiques-et-educatives/lire-ecrire-parler-pour-apprendre-dans-toutes-les-disciplines/apprendre-a-lire-et-ecrire-en-education-prioritairehttp://centre-alain-savary.ens-lyon.fr/CAS/education-prioritaire/ressources/theme-1-perspectives-pedagogiques-et-educatives/lire-ecrire-parler-pour-apprendre-dans-toutes-les-disciplines/apprendre-a-lire-et-ecrire-en-education-prioritaire

  • 18

    Dans le film choisi sur les CE2 qui sera prsent lors de la premire session, ce sont le travail sur la mmoire

    didactique, les outils dvelopps par les enseignants et mise en uvre dans la classe, lassise thorique et la

    qualit des productions de ces lves, qui me semblent particulirement important dans lingnierie de

    formation. Nous aborderons dans la mise en uvre de la formation, comment cette vido a t accueillie

    par les stagiaires.

    Dans le film choisi sur les CE1, qui sera prsent lors de la seconde session, cest lactivit de lenseignante

    qui prsidait mon choix. Que met-on derrire le mot pratiques enseignantes ? Comment comprendre les

    gestes de lenseignante, les registres dans lesquels elle semble orienter son action ? Ce support mest apparu

    bien adapt pour rpondre lun des contenus de formation : le partage de pratiques sur les stratgies

    dcriture dans toutes les disciplines (C5).

    Enfin, lors de la deuxime session, un jeu de copies de narration de recherche40 dlves de 4me , afin

    davoir des supports analyser travers la marguerite de Marc Prouchet , une approche utile pour

    dvelopper des analyses didactiques et pdagogiques de sances partir des productions dcrit dans toutes

    les disciplines(C1), sen suivra une prsentation41 ralis par Gilles Aldon et moi-mme sur les narrations de

    recherche, en particulier pour montrer des dynamiques de production dcrits par trois lves(C4).

    Faire connaitre le prescrit

    Notamment pour ne pas en rester des ides prconues, savoir ce quon peut en faire dans le travail

    rel. Cela passe souvent par une traduction, une reformulation de ce qui est demand dans les textes, dans

    les programmes, pour que les professionnels puissent discuter de ce que a leur demande, de ce quils

    narrivent pas (encore) faire...

    Lors de la premire session, il ma sembl donc ncessaire de donner voir les nouvelles reconfigurations du

    socle commun des connaissances, de comptences et de culture42, en accentuant sur le domaine 1 : les

    langages pour penser et communiquer, Le domaine des langages fondamentaux tant le plus transversal de

    tous. L'lve y acquiert des savoirs et comptences sollicits comme outils de pense, de communication, et

    de travail. [] Pour cela, il matrise des codes, des rgles, des systmes de signes et de reprsentation et

    dveloppe ses facults dinterprtation et de distanciation. Il aura appris identifier ce qui est attendu dans

    une consigne, utiliser les informations fournies par les diffrents lments qui composent un document,

    connatre les conventions qui rgissent les principaux types dcrits scolaires ou non scolaires. Cette matrise

    le rend capable d'apprendre, de raliser des tches et de rsoudre des problmes ; elle est indispensable

    pour accder d'autres savoirs et une culture quilibre.

    Extrait des objectifs de connaissances et de comptences pour la matrise du socle commun

    Il a t entran affiner sa pense au moyen de lcrit, rechercher la formulation qui convient le

    mieux et vrifier la qualit de la langue quil emploie. Il utilise bon escient les rgles

    grammaticales et orthographiques, il emploie un vocabulaire juste et prcis. Il a pris got

    lcriture.

    L'lve a compris ce qu'est un systme de numration. Il donne sens l'criture et la lecture des

    nombres ce qui lui permet le calcul, mental et crit, exact et approch, destimation et de contrle,

    notamment en mobilisant les ordres de grandeur.

    40

    Cf. annexe copies narrations de recherche 41

    Cf. annexe prezi narrations de recherche 42

    Le socle commun des connaissances, de comptences et de culture http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html&cid_bo=87834

    http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html&cid_bo=87834

  • 19

    Il a pris conscience de lintrt du langage symbolique pour modliser, tudier des dpendances

    entre donnes statistiques, les reprsenter graphiquement, rsoudre des problmes, dmontrer.

    Il ralise des reprsentations visuelles, plastiques et sonores et en justifie les choix et les intentions

    en sappuyant sur quelques notions d'analyse des uvres musicales, plastiques, filmiques,

    photographiques.

    Par cette entre43, demble je souhaitais permettre aux enseignants de se projeter sur les prochaines

    annes et aussi leur donner voir la cohrence du socle commun avec le rfrentiel de lducation

    prioritaire44 (extraits):

    lcole et au collge, la production crite comme la production orale des lves accompagnent

    lactivit dapprentissage dans tous les niveaux et toutes les disciplines.

    Des moments de travail en quipe sont spcifiquement consacrs aux pratiques de lecture et

    dcriture dans le quotidien des enseignements. Des formateurs et chercheurs sont sollicits.

    Partager des rfrences :

    Ces rfrences sont comme des modles explicatifs qui permettent de mettre des mots sur les choses, de

    dcouper le rel pour tenter de le comprendre. En mme temps, cest aussi aider les acteurs comprendre

    quil ny a pas, en soi, de bonne lecture du monde ducatif : sociologie, psychologie, didactiques, analyse

    du travail, thories pdagogiques semblent toujours sopposer, alors que ce sont des lectures, des focales

    diffrentes sur les mmes objets. Pour le formateur, ce ne sont pas des bibles, ce sont des outils pour penser

    le monde, le dcouper, lexpliciter avec les professionnels quil forme. Il nexiste pas quune seule lecture

    thorique du monde, et cest bien ce qui rend le travail du formateur difficile : il ne peut pas tre spcialiste

    de tout, mais il doit sans arrt faire le va-et-vient entre sa lecture du monde , organise par sa propre

    formation et sa propre exprience, et celle des professionnels avec qui il travaille. Cette activit partage

    nest jamais gagne.

    Pour cette formation voici les grandes rfrences que jai utilises avec les stagiaires, en grande partie sur la

    deuxime session, pour ne pas charger la rflexion des enseignants et insister plus, lors de la premire

    session, sur les analyses des professionnels et leur partage de pratiques et de rflexions :

    Le centre Alain Savary a ralis un outil fort prcieux partir du rfrentiel de lducation prioritaire45,

    auquel jai contribu et que jai abondamment consult et utilis lors des formations que jai honores.

    En ce qui concerne la phase de synthse sur la nature des crits qui taient proposes aux lves, nous

    avons abord le concept de secondarisation des savoirs, dvelopp par E.Bautier et R.Goigoux.

    Secondarisation : Ce terme renvoie au rapport au langage. Cela nest pas mettre en lien avec les niveaux

    denseignements primaires et secondaires. Le langage de genre premier est le langage de lchange verbal

    spontan li lexprience personnelle et attach un contexte particulier. Le langage de genre second ou

    secondarisation retravaille le langage de genre premier pour sortir du sens ordinaire et quotidien, pour

    dcontextualiser, pour convoquer des univers de savoirs et en faire des ressources dapprentissage en vue

    dadopter un point de vue rflexif sur le monde et les objets du monde.

    43

    Voir annexe : diaporama dintroduction de la formation 44

    Rfrentiel de lducation prioritaire https://www.reseau-canope.fr/education-prioritaire/fileadmin/user_upload/user_upload/accueil/Referentiel_de_l_education_prioritaire.pdf 45

    Le tableau du rfrentiel de lducation prioritaire et les ressources associes : http://centre-alain-savary.ens-lyon.fr/CAS/education-prioritaire/ressources/referentiel-les-ressources-du-centre

    https://www.reseau-canope.fr/education-prioritaire/fileadmin/user_upload/user_upload/accueil/Referentiel_de_l_education_prioritaire.pdfhttps://www.reseau-canope.fr/education-prioritaire/fileadmin/user_upload/user_upload/accueil/Referentiel_de_l_education_prioritaire.pdfhttp://centre-alain-savary.ens-lyon.fr/CAS/education-prioritaire/ressources/referentiel-les-ressources-du-centrehttp://centre-alain-savary.ens-lyon.fr/CAS/education-prioritaire/ressources/referentiel-les-ressources-du-centre

  • 20

    - Bautier, Goigoux, 2004, Difficults dapprentissage, processus de secondarisation et pratiques

    enseignantes : une hypothse relationnelle in Revue franaise de pdagogie, n148 ;

    Ainsi que sur lenseignement explicite46, en particuliers le savoir construit par certains lves peut

    apparatre comme segment, ponctuel, spcifique au contexte ou leur propre exprience. Lobservation de

    llve, le travail dans la classe avec lui, lorganisation des temps dchange entre lves sur les procdures

    est une possible amlioration des apprentissages de ces derniers. On pense avec le langage et crire permet

    de penser. Lcole apprend parler sur le monde en le mettant distance. Aussi accompagner llve en

    construisant un lexique du savoir (classer, catgoriser, comparer) lui donner voir et construire des

    passages du spcifique au gnrique sont des conseils qui ont t proposs lors de la formation.

    Lors de la deuxime session une approche par la mthode SWOT47( acronyme issu de

    l'anglais : Strengths (forces), Weaknesses (faiblesses), Opportunities (opportunits), Threats(menaces))a t

    propose pour analyser les travaux de productions dcrits par les enseignants lors des rencontres inter

    degrs. Nanmoins il a t prfr le terme obstacle au terme menace (quivalent franais au mot

    anglais threats ) terme que je trouve anxiogne et moins adapt dans le domaine de lducation.

    Toujours lors de la deuxime session, sur lanalyse de la production dcrit en CE1, jai souhait utiliser le

    multi agenda de D.Bucheton48 qui permet une analyse utile et utilisable en formation.

    Lactivit de lenseignant consiste mettre en travail un ensemble complexe de proccupations. Un premier

    niveau de ces macro-catgories ou macro proccupations a un caractre trs gnrique. Outre la

    proccupation centrale dans la leon spcifique denseigner un contenu spcifique, nous en avons identifi

    dans les sances tudies quatre autres :

    Le pilotage des dimensions spatio- temporelles : il sagit dune proccupation vaste et trs pragmatique :

    le contrle du timing par des regards frquents ou inexistants la pendule, les dplacements de

    lenseignant, le contrle de ceux des lves, lutilisation des instruments denseignement divers.

    Le maintien dune

    certaine atmosphre : il sagit ici de

    rendre compte du climat gnral

    cognitif et relationnel qui autorise ou

    non la prise de parole de llve et son

    niveau dengagement attendu dans

    lactivit.

    Le tissage : cest la proccupation de

    lenseignant qui lamne articuler les

    diffrentes units de la leon. Cette

    proccupation sactualise en deux

    46

    Cf. annexe diaporama montr aux enseignants et http://centre-alain-savary.ens-lyon.fr/CAS/education-prioritaire/ressources/theme-1-perspectives-pedagogiques-et-educatives/realiser-un-enseignement-plus-explicite/enseigner-plus-explicitement-un-dossier-ressource 47

    La mthode danalyse SWOT https://fr.wikipedia.org/wiki/SWOT_(m%C3%A9thode_d%27analyse) 48

    Le multi agenda de D. Bucheton : http://neo.ens-lyon.fr/neo/formation/analyse/le-multi-agenda

    http://centre-alain-savary.ens-lyon.fr/CAS/education-prioritaire/ressources/theme-1-perspectives-pedagogiques-et-educatives/realiser-un-enseignement-plus-explicite/enseigner-plus-explicitement-un-dossier-ressourcehttp://centre-alain-savary.ens-lyon.fr/CAS/education-prioritaire/ressources/theme-1-perspectives-pedagogiques-et-educatives/realiser-un-enseignement-plus-explicite/enseigner-plus-explicitement-un-dossier-ressourcehttps://fr.wikipedia.org/wiki/SWOT_(m%C3%A9thode_d%27analyse)http://neo.ens-lyon.fr/neo/formation/analyse/le-multi-agenda

  • 21

    modalits principales : souligner lentre en matire, oprer la transition la fin de lunit.

    L tayage : cest le geste que lenseignant fait avec llve pour accompagner un geste dtude quil ne

    peut mener seul. Cette proccupation sactualise en trois sous-catgories : le soutien, la demande

    dapprofondissement, le contrle des rponses.

    Limbrication de ces proccupations communes est constante.

    Cest encore sur la deuxime session que jai sollicit un outil trs prcieux pour permettre aux enseignants

    de comprendre ce quil reste dun apprentissage, il sagit de la marguerite de Marc Prouchet49. En appui sur

    des fondements thoriques (la phnomnologie de E.Husserl), nous faisons lhypothse que llve peroit

    et retient avant tout dune situation ce qui est apparent et lattire. Les objets sur lesquels imprime

    spontanment la pense de llve sont donc des objets priphriques / extrinsques lacte de

    connaissance :

    les ressentis ( jai aim ), les contrats ( je nai pas russi )

    les perceptions du milieu (les supports de la situation : cartes jouer / jetons ; les vnements)

    le but de la tche (ce quil fallait faire)

    lactivit motrice corporelle (jai dcoup, jai saut, )

    Il reste que lacte de connaissance scolaire requiert - pour sa pleine ralisation - de rencontrer des registres

    dobjets diffrents (pas seulement les extrinsques) et notamment les registres dobjets suprieurs , ceux

    concerns par les notions et les concepts. A lcole, on apprend faire du vlo (et comprendre comment

    on lutilise) pour visiter le monde. Cest ce monde que renvoient les savoirs scolaires acadmiques ;

    savoirs accessibles tous et chacun par une

    mdiation de lenseignant.

    Oser les outils

    Pour aider les professionnels travailler. On raille

    souvent les demandes des forms disposer doutils

    maniables, utilisables, testables... Nous pensons (au

    centre Alain Savary) au contraire que cest une

    demande lgitime. On ne peut pas demander aux

    enseignants dinventer leurs outils, mme si tout

    professionnel qui utilise un outil qui lui est propos

    va le tordre, le mettre sa main...Aussi, par

    lintermdiaire des propositions, vidos visionnes,

    traces dcrits, tche complexe, narrations de

    recherche, cest aussi de donner voir des approches, des outils.

    Accompagner dans la dure.

    Quelle que soit la formation, il ne suffit pas dexpliquer pour transformer. Il faut donc penser des modalits

    de formation hybrides, au sens propre, qui alternent des temps diffrents : recueillir des donnes, apporter

    des informations, faire des expriences et des essais, revenir sur ce quon a fait, les technologies permettent 49

    La marguerite de M.Prouchet, formateur au centre acadmique Michel Delay : http://www2.ac-lyon.fr/centres/delay/IMG/pdf_la_marguerite_des_impressions_m.prouchet.pdf ou http://centre-alain-savary.ens-lyon.fr/CAS/documents/documents-smd/la-marguerite-des-impressions-expliquee-par-marc-prouchet , cest aussi ce compagnon de route que je ddie ce travail, qui je dois beaucoup, cest la reconnaissance du ventre.

    http://www2.ac-lyon.fr/centres/delay/IMG/pdf_la_marguerite_des_impressions_m.prouchet.pdfhttp://www2.ac-lyon.fr/centres/delay/IMG/pdf_la_marguerite_des_impressions_m.prouchet.pdfhttp://centre-alain-savary.ens-lyon.fr/CAS/documents/documents-smd/la-marguerite-des-impressions-expliquee-par-marc-prouchethttp://centre-alain-savary.ens-lyon.fr/CAS/documents/documents-smd/la-marguerite-des-impressions-expliquee-par-marc-prouchet

  • 22

    Session 1 :

    Outiller les enseignants

    pour dvelopper des

    stratgies pdagogiques en

    classe visant dvelopper

    les comptences des lves

    autour de lcrit (priorit

    1.1 du rfrentiel de

    lducation prioritaire :

    Lire, crire, parler pour

    apprendre dans toutes les

    disciplines)

    Rencontre

    s inter

    degr

    Session 2 :

    Analyses didactiques et

    pdagogiques de

    sances autour des

    productions dcrits

    dans toutes les

    disciplines.

    Rencontre

    s inter

    degr

    Rencontre

    s inter

    degr

    lutilisation de plateformes ressources, comme Neopass@ction50, mais la mdiation par des situations

    collectives de travail est indispensable.

    Cette formation sest inscrite sur un temps modrment long, entre le temps de la ngociation, le travail

    distance avec les coordinatrices, les temps en prsence avec tous les stagiaires (deux jours), les rencontres

    entre les enseignants en inter session. Voici un premier schma de la squence et les deux sessions

    dveloppes dans les pages suivantes:

    50

    Neopass@ction http://neo.ens-lyon.fr/neo

    SESSION 2

    http://neo.ens-lyon.fr/neo

  • 23

    Questions fils rouges :

    * Ecrire et r-crire pour

    qui, pourquoi, pour quoi ?

    * Comment varier les

    propositions pour les

    traces crites ?

    * Quest-ce que cela me

    demande de faire, de

    penser, en tant

    quenseignant ?

    Objectifs :

    * Connatre ltat des lieux

    des pratiques en matire de

    traces crites dans le rseau

    et ailleurs

    *Problmatisation

    2) Le paysage des pratiques

    Brainstorming-Retour sur le

    questionnaire, tats des lieux des

    pratiques.

    Tche du groupe: Prendre

    connaissance- Ragir et Argumenter

    (mise en uvre, obstacles)

    Temps de travail : 1h

    Modalit : changes en petits

    groupes puis retour en grand

    groupe

    Matriel : Statistiques-retour

    de questionnaire.Rfrences

    bibliographique

    Objectifs :

    * Analyser diffrents types

    dcrits dlves : Pour qui ?

    Pour quoi ? Pourquoi ?

    * Catgoriser et identifier

    3) Ecrits dlves

    Identifier la nature des crits des

    lves.

    Tche du groupe:

    Construire/Connatre des

    lments danalyse

    Temps de travail : 1 h

    Modalit : Groupes de 4

    Matriel : Ecrits varis

    dlves

    Objectifs :

    * Comprendre les obstacles la secondarisation des savoirs

    4) La secondarisation

    Analyse dElisabeth Bautier

    Tche du groupe: identifier les

    obstacles dans la nature des crits.

    Temps de travail : 20

    Modalit : Grand groupe

    Matriel : Diaporama

    E ;Bautier

    Objectifs :

    * Analyser des situations

    dans dautres rseaux.

    5) Les Mureaux

    Etayage et supports dans la classe.

    Engager les lves dans lcrit

    Tche du groupe: identifier des

    stratgies et leurs modalits de mise en

    uvre pour permettre aux lves de sengager dans lcriture

    Temps de travail :1 h

    30

    Modalit : Grand

    groupe

    Matriel : Vido

    Objectifs :

    * Analyser des

    propositions

    6) Stratgies

    Propositions denseignants

    Tche du groupe: Planifier les

    rencontres, esquisser le contenu et

    les modalits de la sance visiter

    (stratgie dcriture, quels formes,

    pour qui ? pour quoi ?)

    Temps de travail : 1h

    Modalit : Groupes de

    4

    Matriel : Affiches ou

    ordinateurs ?

    1) ACCUEIL

    Tche du groupe : Prendre contact avec

    les autres professionnels. Voir les

    Problmatisations et la planification de la

    formation

    Objectifs :

    * Faire connatre les diffrents

    acteurs du rseau 1er et second

    degr le site de lIf-CAS

    *Faire connatre la structure et les

    questions de la formation

    Temps de travail : 30

    Modalit : Grand groupe

    Matriel : Caf-ralisation

    de porte-noms-

    vidoprojecteur.Rfrentiel

    E.P.

    Musique du monde

    Objectifs :

    * prparer le suivi in

    situ

    Planifier Prparer les

    rencontres in situ, pour aller

    faire quoi

    Tche du groupe: Planifier les

    rencontres, esquisser le contenu et

    Temps de travail : 20

    Modalit : Par

    polynmes en vue

    dchanges

    Matriel : usuel

    SESSION 1

  • 24

    Questions fils rouges :

    * Ecrire et r-crire pour

    qui, pourquoi, pour quoi ?

    * Comment varier les

    propositions pour les traces

    crites ?

    * Quest-ce que cela me

    demande de faire, de

    penser, en tant

    quenseignant ?

    Objectifs :

    * Synthse des

    rencontres dans les

    classes

    Synthse

    Mutualisation, changes.

    Tche du groupe: identifier les

    forces, les faiblesses, les

    opportunits, les besoins et les

    obstacles du travail.

    Temps de travail : 1h30

    Modalit : changes en

    petits groupes puis

    retour en grand groupe

    Matriel : paper board

    Objectifs :

    * Analyser une sance de

    production dcrit au CE1 :

    Les mureaux

    * Catgoriser et identifier (

    laide de D.Bucheton et Y.Soul

    Analyser le travail enseignant

    Dcrire lactivit enseignante

    Tche du groupe: Dcrire

    factuellement/suspendre le

    jugement.

    Temps de travail : 1 h

    Modalit : Grand groupe

    Matriel : vido Les

    muraux

    Objectifs :

    * Connatre la

    marguerite de Prouchet

    La marguerite

    Prsentation de la marguerite

    Tche du groupe: Ecouter et

    comprendre.

    Temps de travail : 20

    Modalit : Grand groupe

    Matriel : Audio de Marc

    Prouchet

    Objectifs :

    * Analyser des crits

    dlves laide de la

    marguerite

    Narration de recherche

    Analyser des productions dcrit

    dlves laide de la marguerite.

    Tche du groupe: Choisir des copies

    dlves et les analyser au regard de

    la marguerite.

    Temps de travail :45

    Modalit : ateliers en

    petits groupe

    Matriel : Vidos-Support

    prezi NR

    Objectifs :

    * Comprendre et analyser

    des crits diffrents

    moments de lanne

    Dynamiques dcrits

    Progression dcrits dlves long

    terme

    Tche du groupe: Ecouter, analyser

    et ragir, crer des rsonnances

    avec sa propre pratique.

    Temps de travail : 45

    Modalit : grand groupe

    Matriel : prezi-

    vidoprojecteur

    ACCUEIL : Le rtroviseur

    Tche du groupe : Reconvoquer les

    Problmatisations et la planification

    de la formation

    Objectifs :

    *se souvenir de la structure

    et les questions de la

    formation

    Temps de travail : 15

    Modalit : Grand

    groupe

    Matriel : Caf-ralisation

    de porte-noms-

    vidoprojecteur

    Objectifs :

    * Se projeter sur le

    projet de rseau pour

    lanne prochaine

    Identifier les priorits

    Les enjeux de lcrit

    Tche du groupe: Identifier les axes de travail

    (reprise du travail de ce matin)

    Temps de travail : 50

    Modalit : Grand groupe

    Matriel : document du

    matin

    SESSION 2

  • 25

    Mise en uvre dun dispositif exprimental et analyse de pratique(Mettre en

    uvre) Dans la mise en uvre effective de la formation, javais en tte six tapes incontournables de mon action

    formative, elles se dclinent de la manire suivante51 :

    1) Permettre aux professionnels de comprendre les objectifs

    2) Produire un travail partageable par lensemble des stagiaires

    3) Dterminer les actions requises

    4) Analyser le travail en regard des objectifs cibls

    5) Prendre des mesures pour s'amliorer

    6) Evaluer les forces, les faiblesses, les besoins et les opportunits

    Session 1 : Laccueil, architecture de la formation, prescription et noosphre

    Lors de la session 1, laccueil par un caf et des petites collations tmoigne dun sens dvelopp par les

    organisateurs (pilotes et coordinatrices) de la mise en confiance et de la convivialit.

    Aprs avoir prsent lorganisation52 de la formation et fait connatre le prescrit, jai souhait faire une

    incursion dans la noosphre53 de quelques disciplines, jai prsent diffrentes approches de lcrit dans

    diffrentes disciplines, par lintermdiaire de diffrentes personnalits qui me semblaient reprsentatives de

    celles-ci :

    Une tablette dargile, de 1800 avant notre re, grave par un tudiant msopotamien (calcul dans le

    systme sexagsimal de la longueur dune diagonale dun carr) et une tablette de pierre, de 3300

    avant notre re (les premires traces dcriture)

    Les bouillons dEvariste Galois, mathmaticien gnial mort tragiquement et si jeune (1811-1832)

    Les crits de Gustave Flaubert (1821-1880) dont le souci de la phrase juste tait obsessionnel.

    Premire page de la traduction du Corbeau de lamricain d'Edgar Poe(1809-1849) par Stphane

    Mallarm (1842-1898)

    Les partitions du Time and Motion Study II Brian Ferneyhough, musicien de la complexit

    maximale

    Les critures plastiques de Trisha Brown (1936-) qui crit avec son corps et qui sest questionne sur

    lcriture de nouvelles partitions de musique, Cy Twombly (1928-2011) qui rinvente une grammaire

    picturale ou Benjamin Vautier(1935-) qui use de lcriture en signant tout.

    51

    Daprs Stratgies dvaluation en cours dapprentissage - S.M.Brookhart aux ditions Chenelire Didactique 52

    Cf. diaporama de prsentation de la session 1 en annexe 53

    La noosphre, selon la pense de Vladimir Vernadsky et Pierre Teilhard de Chardin, dsigne la sphre de la pense humaine ( Wikipdia )

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Vladimir_Vernadskyhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Teilhard_de_Chardinhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Noosph%C3%A8re

  • 26

    Cette phase a t particulirement intense, de par son pouvoir vocateur et son approche transcendante. En

    effet quel que soit les disciplines, le besoin, en laissant des traces, dinventer, de penser, de traduire sont des

    phnomnes qui sont le ferment de notre humanit. Un collgue de musique a ragi avec beaucoup

    dintrt, quand certains pensaient que les partitions de B.Ferneyhough taient des plans de maison raliss

    par un architecte, en nous expliquant la signification de quelques lments crits musicaux. Un autre

    collgue, du premier degr, sest approch de moi la pause et sest exclam : Cest vraiment mouvant

    de percevoir ce que peut notre humanit .

    Session 1 : Le paysage des pratiques

    Cest un temps de retour sur les questionnaires54, lobjectif tait dinformer les enseignants sur la diversit

    des pratiques dcriture, favoriser le dsir daller voir ce qui se passe chez les collgues, montrer que les

    fonctions et la nature des pratiques dcriture taient varies. Ce document consultable en ligne a t

    rclam par quelques stagiaires, les coordinatrices ont diffus par la suite le document par courriel comme

    mmoire didactique de la premire session et avec un carte de visite 55 pour permettre aux enseignants

    daborder les visites avec un fil rouge.

    Session 1 : Les crits des lves

    Au pralable nous avions pens pour cette

    phase, accueillir les productions issues des

    sances des stagiaires, mais il nous a sembl

    quil tait plus judicieux de faire venir le rel

    dautres contextes pour crer une mdiation

    plus aise mettre en uvre. Dans cette phase,

    les enseignants ont t rpartit en groupe, avec

    la contrainte dtre mixte entre le premier et le

    second degr, ils avaient leur disposition un

    ensemble de productions dcrit dlves et

    devaient identifier le destinataire de ces crits

    (Pour qui ?), la fonction (Pour quoi ?) et aussi la

    nature (Pourquoi ?). Il leur a t demand de ne

    pas tre exhaustif dans le choix des

    productions, afin de privilgier la discussion et

    le dbat entre professionnels sur quelques

    productions. Par la suite, une synthse a t

    propose sous forme de carte mentale sur le tableau blanc de la salle, o nous avons synthtis les

    diffrentes fonctions des crits, les destinataires. Javais en tte ma propre analyse que javais notifie au

    pralable (cf. tableau ci-dessus).

    Larbre volutif fera lobjet dune rappropriation par une enseignante en un arbre de la

    connaissance 56 lors des rencontres inter-degr.

    54

    Cf.diaporama de prsentation de la session 1 en annexe 55

    Cf.annexe carte de visite 56

    Cf.Annexe arbre de la connaissance

  • 27

    Session 1 : La secondarisation et lenseignement explicite

    Ce temps de synthse a permis de clore la matine par un change avec les stagiaires sur lenjeu de la

    secondarisation et les lments de ce que pourrait tre un enseignement explicite.

    Session 1 : Les Mureaux, co-enseignement en classe de CE1, lcriture dun conte

    Lors de ce travail, jai voulu la fois donner voir la prparation en amont du travail men sur ce rseau, en

    montrant le discours tenu par le directeur de lcole et lien de la circonscription. Puis dans un second temps

    une situation de classe avec ce directeur, dans le cadre du dispositif Plus de matre que de classe .

    Nanmoins ce travail a suscit des ractions de la part de certains enseignants, plutt du premier degr, qui

    ne se sont pas reconnus dans ce travail et une partie de la discussion a t marque par le fait quils

    navaient pas les mmes moyens et ont estim que les conditions taient exceptionnelles. Pour cela ils leur

    paraissait difficiles de mettre en uvre de telles stratgies. Je pense qu ce moment jtais un peu loin de

    leur zone prochaine de dveloppement57, en effet nayant pas programm un travail sur la con