raffaella cordisco - grand tour en europe paris 2014
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G. P. Pannini, Roma moderna, 1757
QUI JE SUIS…
Je m’appelle Raffaella, je suis
historienne de l’art et je travaille près
de la Fondation Paparella-Treccia, un
musée qui conserve l’ancienne
collection de la majolique de Castelli
(TE). Je m’occupe des activités
didactiques pour le public des adultes,
ainsi que les activités de formation
pour les écoles de la Région (école
secondaire et supérieur).
Je m’occupe également de
l’organisation des expositions
(logistique, recherche des œuvres,
rapport avec les collectionneurs,
récemment co-commissaire, etc.).
Mes études se sont déroulés entre
Rome et Paris. Mon but: faire
connaître et aimer l'histoire de l'art à
un plus large public.
OU’ JE VIS…
J’habite à Pescara, ville des
Abruzzes située sur les bords de
la mer Adriatique, qui née sur le
site de l’ancienne Aternum.
Importante station balnéaire de
123 mille habitants, Pescara
aujourd'hui est une ville
dynamique et importante pour
les commerces. Pendant
l’époque Romaine, l’ancien
village a été utilisé comme un
port sur l'Adriatique, avec le
nom d’Ostia Aterni, c’est-à-dire
le port d’Aterno. Selon les
fouilles des archéologues, la ville
remonte à l’âge du fer, mais de
l’ancienne village
malheureusement on conserve
peu des temoignances.
La riviera (promenade) de Pescara
La montagne dit « La bella
addormentata – La Belle au
bois dormant » vue depuis le
port, est le profil du massif du
Gran Sasso d'Italie pendant
le coucher du soleil.
Le Corno Grande (2912 m)
et le Mont Camicia alignées
forment respectivement le
visage et la poitrine d’une
femme imaginaire couchée
sur le dos.
Pendant le Moyen Age, la ville
prend le nom de Piscària,
probablement en raison de
l'abondance des poissons dans
la zone et son fleuve appelé
Piscarius. Le village terminait
parmi les dépendances de
l'abbaye du Montecassino
(chez Mariolita!). Pendant le XVI
siècle Pescara a vu la présence
des D'Avalos, ancienne et
importante famille du royaume
de Naples venus d'Espagne, et
surtout la figure de Vittoria
Colonna, épouse de Fernando
d'Avalos, marquise de Pescara,
femme de lettre et amie de
Michel-Ange.
Sebastiano del Piombo
Ritratto di Vittoria Colonna
Barcellona, Museu Nacional d'Art de
Catalunya, Collezione Cambò
Au XIXe siècle, la ville fut
occupée par les Français et elle
était une forteresse militaire
importante du règne de Joseph
Bonaparte. Au cours de ces
années, Pescara a été
protagoniste des événements
du mouvement politique du
« carbonarisme » contre
Gioacchino Murat, roi de
Naples, caractérisé par une
répression très violente à fin de
conquérir la forteresse et libérer
les patriotes. Malheureusement,
aujourd'hui, il ne reste aucune
trace de la forteresse.
En 1905 à Pescara, qui à
l’époque s’appellait
Castellammare Adriatico, le
tourisme balnéaire est très bien
organisé avec des hôtels
capables de loger environ 4.000
touristes. Dans la ville naissent
des marchés de textiles et de
produits alimentaires. En outre, la
Mairie de la rive droite connait
un moment de grande
transformation urbaine, surtout
avec la reprise progressive de
l'utilisation civile de l'ancienne
forteresse.
Le typique bateau des pêcheurs dit « paranza »
Plages et nageurs, année Trente
Pescara années Trente
La ville qu’on connait aujourd’hui
est le résultat des différentes phases
qui se sont passées pendant le XX
siècle, surtout durant la période
fasciste. L’événement parmi le plus
important remonte au 1927, c’est-
à-dire l’union de deux parties de la
ville, Castellamare Adriatico et
Pescara, séparé entre nord et sud
par un fleuve et réunies grâce à
l’intérêt de personnages comment
le célèbre poète Gabriele
d’Annunzio, né à Pescara, et le
chef du Gouvernement de
l’époque, Benito Mussolini.
Un vieux Gabriele d’Annunzio et le chef
du Gouvernement Benito Mussolini
Après l'unification de
Castellamare Adriatico et
Pescara (1927), la ville est
protagoniste d’un fort
développement urbanistique
pour la construction du
nouveau siège de toutes les
administrations publiques, les
écoles et les marchés, des
bâtiments encore aujourd’hui
utilisé pour le même but
(l‘Hôtel de ville, le Palais du
Gouvernement, l'ancien
Palais de la Préfecture et les
différentes écoles de la ville).
Á droite: Palais du Gouvernement
Année Trente et aujourd’hui.
Malgré ces événements, Pescara reste une ville où les habitants n’ont pas réussi à conserver la mémoire historique (à l’exception de quelque élément du XX siècle). L’un des problèmes remonte à la Seconde Guerre mondiale, car Pescara a été presque détruit par les raids aériens. En suite, entre les années Cinquante et Soixante, les constructeurs ont ressenti plus droit à construire même des grands bâtiments qui obscure, parfois, des résidences historiques du style Liberty ou des panoramas.
Quelques exemples des bâtiments Liberty et la façade du Théâtre Michetti, fermé depuis
longtemps
Ou pire… parfois les administrations n’ont pas réussi à conserver la mémoire des édifices historique du XX siècle, comme dans le cas de l’ancienne Usine du lait (1932) du célèbre architecte Florestano Di Fausto, un bâtiments qui avait été plein de valeurs architectoniques, aujourd’hui démoli pour faire place à des nouveaux édifices. Rien n’est servi l'appel des associations de tutelle pour empêcher la démolition, tout de même celle de l’association national Italia Nostra pour la tutelle du patrimoine historique, artistique et naturel, association à laquelle j'appartiens, est l'un des plus anciens d'Italie, fondée en 1955.
Ancienne Usine du lait et démolition
OU’ JE TRAVAILLE…
Le Musée est situé dans un hôtel
particulier du XIXe siècle au
cœur de Pescara. On peut y
admirer une collection des
maïoliques rassemblée grâce
aux résultats de 40 ans de
recherche du Professeur
Raffaele Paparella Treccia, qui
a donné l’édifice avec sa
collection à une Fondation qui
porte son nom et celle de sa
femme Margherita Devlet. La collection est composée de
150 chefs-d’œuvre de la
Maïolique de Castelli (le village
de Castelli est en province de
Teramo, il est située dans le parc
du Parc national du Gran Sasso
e Monti della Laga), réalisés par
les Maîtres de Castelli les plus
célèbres, actifs du XVIe au
XIXème siècle.
Parmi les œuvres de grande
valeur, nous attirons l’attention
sur le témoignage le plus
complet d’un service aux armes
exécuté dans l’atelier de
Francesco Grue et de célèbres
travaux de Carl’Antonio Grue,
Francesco et Antonio Grue,
Gentili, Cappelletti et Fuina.
Le décor des objets représente
la documentation du passage
de genre dit à « compendiario »,
caractérisé par l’essentialité des
éléments, au type dit à
« historié », défini par des
épisodes de guerre, allégorique,
mythologique et de la chasse.
Le Musée conserve aussi une
importante collection des
tableaux, comme La Nativité du
XVe siècle et deux œuvres des
cathédrales du XVIIe de l’artiste
flamand Monsù Desiderio.
LA REGION…
Les Abruzzes comptent parmi les régions les
plus belles mais aussi les plus méconnues
d’Italie. Entre les Apennins et la mer
Adriatique, d’accès facile depuis une
grande partie de la péninsule, la région se
situe dans l’Italie centre-méridionale. Elle est
baignée à l’est par la mer Adriatique, elle
confine au nord avec les Marches, à l’ouest
avec le Latium (à cent vingt kilomètres de
Rome), et au sud et sud-est avec le Molise.
L’été, elle offre la possibilité de passer les
matinées à la plage et de consacrer
l’après-midi à la découverte des
nombreuses bourgades et villes d’art. Cent
trente-trois kilomètres de côtes pour tous les
goûts, jusqu’aux plages rocheuses et
solitaires de la côte méridionale, où le
poète Gabriele d’Annunzio aimait se
réfugier pendant l’écriture de son roman Le
Triomphe de la mort. Un musée en plein air,
entre histoire, art, nature et gastronomie.
Lac de Pietranzoni, Brancastello (L’Aquila)
LA REGION… Une curiosité des
Abruzzes : les « trabocco »
L’une des particularités de la
côte rocheuse des Abruzzes est
le « trabocco », une cabane sur
pilotis plantée dans la mer et
entourée d’une large plate-
forme à partir de laquelle le
pêcheur lance à l’eau son
carrelet : le trabocchi.
Développé au XVIIe siècle par
les pontonniers de l’Adriatique,
le trabocco est équipé d’une
machinerie en bois qui permet
au pêcheur de descendre et
de remonter ses filets et qui lui
donne son étrange et
magnifique allure.