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Rapport Annuel 2008 Les Amis de la Terre www.amisdelaterre.org

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Rapport annuel 2008

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Page 1: Rapport annuel 2008

Rapport Annuel 2008Les Amis de la Terre

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Rapport Annuel 2008 • Les Amis de la TerreDirecteur de la publication : Claude BascompteConception de la maquette : Nismo Carl Pezin • 01 48 00 06 94Imprimé sur papier recyclé par STIPA • 01 48 18 20 50Crédits photographiques et illustrations : Cyril Cavalié, Caroline Prak, Germain Priour, RAC-F/Ourida Dif, Lode Sadaine/FOE Europe.

ÉditoPlus nombreux, plus influents

Dynamiques, présents au niveau local et national, réactifs et toujours mobiliséspour défendre l’Homme et l’environnement… les Amis de la Terre ont, cetteannée encore, été très actifs, comme le présente ce Rapport annuel qui meten avant des points forts de 2008.

Depuis près de 40 ans, nous sommes fidèles à notre mission d’information, desensibilisation et de mobilisation populaire afin de défendre notre vision de sociétéséquitables tant d’un point de vue social qu’environnemental. Notre objectif, s’il estambitieux et souvent confronté à d’importants obstacles, est partagé par descitoyens toujours plus nombreux, dans nos groupes locaux notamment. Les décideurs

politiques et économiques vers lesquels nous portons ce message, sont eux aussi plus nombreux à nous écouteret à reconnaître dans les alternatives que nous proposons aujourd’hui, des solutions crédibles pour demain.

C’est ainsi que, lors du colloque sur les achats de bois responsable des Amis de la Terre en novembre2008, le Gouvernement a annoncé son objectif de réduction de sa consommation de papier de 50 %.Notre campagne sur les changements climatiques, axée sur la rénovation thermique des logements,a elle aussi connu des avancées importantes puisqu’un cadre législatif a été précisé et des outils incitatifsmis en place (crédit d'impôt et prêts à taux zéro en particulier).

Mais ces signes encourageants restent insuffisants pour répondre à la crise à plusieurs facettes (climatique,écologique, financière, alimentaire, sociale) à laquelle nous sommes confrontés. Nous devons donc développernos activités et renforcer nos demandes. Pour cela, nous avons sollicité le soutien de partenaires associatifset syndicaux afin de nous organiser efficacement et de façon complémentaire. Ces alliances nous ont permisde porter des messages forts lors d’actions symboliques en collectifs tout en renforçant nos positionsauprès de publics très variés.

Ainsi, en mai 2008, un importateur de bois illégal s’est vu remettre un procès verbal symbolique pour lacommercialisation d’un bois directement issu de déforestations sauvages… En juin, les Amis de la Terreont demandé au public présent aux concerts français du groupe Radiohead de soutenir une loi pour luttercontre les changements climatiques en Europe. Résultat global : 20 000 signatures ! En septembre, c’està Annecy que nos militants et ceux d’ATTAC, du CRID, du CCFD, de la Confédération paysanne, d’Artisansdu Monde et de Peuples Solidaires se sont rassemblés pour demander une autre Politique agricole communeaux ministres européens de l’Agriculture. Puis en décembre, nous avons décerné des Prix Pinocchio dudéveloppement durable pour désigner les grandes entreprises françaises plus à l’aise avec le concept dans leurcommunication que dans la recherche de pratiques vertueuses. 2008 s’est finalement terminée sur uneaction en direction des décideurs européens, sommés par les Amis de la Terre et un collectif associatif deprendre des décisions ambitieuses pour défendre le climat aux négociations de Poznan (Pologne).

La réussite de nos actions communes traduit la force de notre fonctionnement en réseau qui s’appuie surune démocratie interne rigoureuse. Les groupes locaux, les bénévoles et les salariés qui composent notreassociation resteront mobilisés pour participer à défendre l’écologie et la démocratie en France et pourporter une vision novatrice de sociétés soutenables, seule réponse globale aux crises actuelles.

Claude Bascompte

Président des Amis de la Terre • France

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Rappor t Annue l 2 0 0 8

Défile de pingouins militants pourdemander aux décideurs européensdes mesures fortes pour lutter contreles changements climatiques.

2008 en photos

50 ans de la BEI

Action climat

Action au Salon de l’agriculture pourprotester contre l’objectif européend’incorporation de 10 % d’agrocarburantsdans la consommation totalede carburants en 2020.

Mobilisationsanti-agrocarburants

Pour dénoncer le commerce illégal de bois, lesAmis de la Terre investissent le port de Nantes,enrubannent du bois illégal et remettent unprocès verbal symbolique à son importateur.

Brigade d’actioncontre la déforestation

Invités à rejoindre le groupe poursa tournée, les Amis de la Terremobilisent le public présent auxconcerts de Paris et de Nîmespour lui faire signer « The Big Ask »,une demande européenne pourlutter contre les changementsclimatiques.

Radiohead

Les Amis de la Terre ont investi les rues deLuxembourg pour l’anniversaire de la BEI.

Prix Pinocchiodu développementdurable

La cérémonie de remise des prix à Parisa récompensé AREVA et le groupe LouisDreyfus.

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Association de protection de l'Homme et de l'environnement depuis 1970 et membre fondateur dupremier réseau écologiste mondial, les Amis de la Terre – France défendent activement des modèlesde sociétés soutenables au Nord comme au Sud, pour les générations présentes et futures.

L’espace environnemental,au cœur de notre vision

La vision des Amis de la Terre-France s'appuie sur lerapport Vers une Europe soutenable, publié en 1995 parles Amis de la Terre – Europe, et sur son concept d’espaceenvironnemental. L'équité en est le principe directeur : chacundoit avoir accès à un niveau minimal de ressources naturellesoù qu'il vive et qui soit-il. Pour partager ces ressources sansen compromettre l’accès aux générations futures, un plafondde consommation ne doit pas être dépassé.

En effet, l’insoutenabilité de nos modes de vie actuels a desconséquences comme les changements climatiques quiaffectent déjà des populations du Sud, les rendant victimesde phénomènes qu’elles n’ont pas créés. Les soutenir etdéfendre le droit à la justice climatique a été notre prioritépour la présidence française de l’Union européenne et pourle Sommet sur le climat à Poznan (Pologne). De même, lasurconsommation et le gaspillage qui caractérisent nossociétés se traduisent par une surproduction de déchets.Défendre la sobriété, la prévention et le recyclage estnécessaire. Réduire la publicité - qui promeut un modede vie fondé sur la surconsommation et l'obsolescenceprématurée des biens - est indispensable.

Toutefois, changements climatiques et surproduction dedéchets résultent d’un modèle de société irresponsablequi repose démesurément sur l’extraction de ressourcesnaturelles. Le secteur minier qui génère émissions de gazà effet de serre, dégradation de la biodiversité, problèmessociaux et économiques, en révèle les impasses... Pourréformer ce secteur dans lequel elle est impliquée, nousavons demandé à la Banque européenne d’investissement(BEI) un moratoire sur ses investissements miniers et desnormes sociales et environnementales strictes. Notreétude du cas Tenke Fungurume (RDC) puis notre tournéeentre Paris et Bruxelles avec des ONG africaines nous ontpermis de questionner ce projet minier financé par la BEI.De même, nous avons dénoncé les impacts des industriesextractives au travers du groupe Total, très irresponsableen termes de droits humains et environnementaux. Notrecampagne « Total aggrave son cas » explicite les pro-blèmes que pose l’activité du groupe et demande unmeilleur encadrement des pratiques des multinationaleset une implication plus forte des autres parties prenantes :riverains, États hôtes, syndicats, agences de notation, etc.

Démystifier les fausses issues à la crise Proposer une vision réaliste de sociétés soutenables

revient souvent à s’opposer aux fausses solutions promuespar des lobbies et face auquelles il convient de rester critique.

Le répit sur les OGM n’est que de courte durée faceaux multinationales du vivant... En 2008, notre expertisecitoyenne s'est concentrée sur la dénonciation desOGM comme mirage aux crises alimentaires. Nousavons ainsi publié un rapport sur la situation mondialedes cultures OGM « À qui profitent les plantes GM ? »,nous sommes engagés pour le « Droit de produire etde consommer sans OGM » et avons défendu nospositions lors des débats parlementaires autour de la loivotée en 2008, obtenant le Moratoire sur le Mon 810,seul maïs autorisé à la culture en Europe ! Enfin, nousavons contribué au site Combat-Monsanto pour pour-suivre la mobilisation créée autour du film Le mondeselon Monsanto.

Après les OGM, les agrocarburants ont été au cœur devifs débats, sur fond de crise alimentaire. C’est ainsiqu'a été lancée la campagne « Agrocarburants, çanourrit pas son monde ! » avec le CCFD et Oxfam-AgirIci. Des conférences-débats ont été organisées avecsuccès au sein de nos groupes, à Toulouse ou Reims,pour dénoncer les agrocarburants et demander àl’Union européenne de revenir sur l'objectif d’incorpora-tion de 10 % d’énergies renouvelables (essentiellementdes agrocarburants) dans les transports d’ici à 2020.Nous avons également diffusé quatre rapports duréseau des Amis de la Terre sur les impacts désastreuxdes agrocarburants dans les pays du Sud.

Dans le domaine des énergies fossiles, notre rapport« Total, la mise en examen » a mis en évidence lesdangers environnementaux liés à l'exploitation dessables bitumineux du Canada, présentés à tort commeune alternative à la pénurie de pétrole, ainsi que du gaznaturel liquéfié, abusivement présenté par les groupespétroliers comme un hydrocarbure « propre ».

Construire des sociétés soutenables

Stand d’information sur les agrocarburants, tenu à Lille par desmilitants des Amis de la Terre-Nord et d’Oxfam-Agir Ici.

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S’il convient d’informer les citoyens des menaces sociales et environnementales, il est aussi nécessairede dénoncer les pratiques qui en sont la cause. Selon les Amis de la Terre, pour ne pas être stérile, cettedénonciation n’est efficace que complétée d’expériences concrètes et positives. Toujours proposer dessolutions à nos sympathisants ou aux décideurs et promouvoir des alternatives, souvent issues desmeilleures pratiques internationales, est ainsi un axe majeur de notre activité.

La responsabilité des acteurs économiques

Notre travail auprès des acteurs financiers publicss’est renforcé en 2008. Suite à la campagne « BEI :l’Europe mine l’Afrique », la Banque européenned’investissement a lancé une consultation publiquesur ses normes environnementales et sociales. LesAmis de la Terre y ont participé et ont soumis despropositions constructives (alternatives aux projetsfinancés par la Banque, normes à promouvoir, choixde développement pour les pays du Sud). Si la politiquefinalement adoptée est encore loin d’être satisfaisante,des progrès ont été accomplis, dont une meilleurereconnaissance des droits des peuples indigènes.

En matière de financement du changement climatique,les Amis de la Terre se sont opposés aux Fonds Climatde la Banque mondiale en demandant que les financementspour le climat soient gérés par les Nations unies, la Banquemondiale n’ayant ni crédibilité ni légitimité sur le sujet.

La campagne des Amis de la Terre sur la responsabilisationdes banques privées, leur demandant notamment des

normes sectorielles très exigeantes lors du financementde secteurs à risques, commence à porter ses fruits.En 2008, c'est Dexia qui a publié une politiqueFinancement du secteur énergétique et impacts climatiques,comportant plusieurs engagements novateurs. Nousavons également travaillé à mettre en place uneméthodologie de calcul et d'étiquetage des impactsdes produits bancaires (risque financier / impact sociétal /impact climatique), visant à mieux informer les particulierslorsqu'ils choisissent un prêt ou un produit d'épargne.

C’est dans ce contexte que nous avons lancé l’édition2008-2009 du guide « Environnement : comment choisirma banque? » qui vise à informer le citoyen-consom-mateur désireux de comparer les banques françaisessur des critères sociaux et environnementaux. Le guide2008-2009 adopte un classement selon deux typesde « risques » concomitants : les risques sociaux etenvironnementaux induits par les activités d'une banqueet les risques pour les citoyens de voir leur banquefinancer des projets controversés tels, pour BNPParibas, une centrale nucléaire en zone sismique…Trois ensembles de banques se distinguent : la Nef etle Crédit Coopératif, aux impacts positifs ; la BanquePostale, la Banque Populaire, la Caisse d'Epargne etle Crédit Mutuel – CIC dont les risques sont faibles àmodérés ; et enfin le Crédit Agricole – LCL, la SociétéGénérale et BNP Paribas, aux risques maximum.

Dans le domaine de la responsabilité sociale et environ-nementale des entreprises, notre campagne « Totalaggrave son cas » aura permis de dénoncer la politiqued'investissements dans les énergies fossiles du groupeTotal, et de lui demander de faire de gros efforts dansles domaines des énergies renouvelables, au vu del'impact des activités actuelles du groupe, et de sesmoyens financiers considérables.

Promouvoir des alternatives

Enfants zambiens scolarisés près d’une mine à ciel ouvert financée par la BEI dans larégion de Kankoyo. Outre le moratoire sur le financement de projets miniers, les Amisde la Terre demandent à la banque derespecter son mandat de développement en Afrique.

UUnn ppaarrtteennaarriiaatt dd’’aavveenniirr aavveecc llaa NNeeff -- La Nef estune coopérative de finances solidaires dont la mission est decollecter une épargne citoyenne pour financer exclusivementdes projets dans les domaines environnementaux, sociaux etculturels. Pour soutenir cette alternative unique dans le milieufinancier, les Amis de la Terre sont devenus partenaires de laNef en 2008.

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Promouvoir des alternativesForêts …

Pour aller vers des sociétés soutenables, notrecampagne sur les forêts défend la relocalisation del'économie forestière et l'émergence de filières équitableset durables de commercialisation de bois exotique. En2008, nous avons ainsi réalisé une étude juridique pourétudier les possibilités de demander un produit localdans un marché public. Nous avons également renforcénos contacts avec les distributeurs et la filière bois pouraméliorer l'offre en bois local dans les magasins.

Nous avons organisé en novembre 2008 le colloque« Consommation et achat responsable de bois etde papier : l’administration s’engage ! » dans lecadre de la présidence française de l'Union européenne.Ce colloque a été clôturé par la Secrétaire d'Etat àl'Ecologie, Mme Nathalie Kosciusko-Morizet, qui aannoncé le maintien de l'objectif de réduction de laconsommation de papier de 50 % dans l'administration...alors que le lobby des papetiers avait réussi à faireenlever cet objectif de la loi dite « Grenelle I ».

Dans le cadre de notre campagne « Moabi : arbre devie ou de profit ? », nous avons organisé avec lesAmis de la Terre-Cameroun une rencontre avec l'entreprisefrançaise Pallisco, principal exploitant de moabi au

Cameroun, et des représentants des villages de l'Estdu Cameroun. Nous y avons obtenu l'indemnisation detous les villages victimes des coupes illégales de moabiainsi que l'engagement de l'entreprise à protéger lesmoabi importants pour les villageois et situés au sein desa concession. Nous avons également initié et soutenula création d'une filière de commercialisation d'huile demoabi comme alternative à l'exploitation de cet arbrepour son bois. Enfin, après avoir obtenu l'engagementde nombreux distributeurs de bois français de ne pluscommercialiser de moabi, le Gabon a annoncé unmoratoire sur l’exploitation de cet arbre sacré pourune durée de 25 ans. Prochaine étape : convaincre leCameroun !

...et biodiversitéPromouvoir des alternatives pour défendre la biodiversité

équivaut également à remettre en question un modèleagricole aux effets sociaux et environnementaux ravageurs.Outre notre participation à la campagne« L'agriculture est malade, soignons la PAC » pourrepenser une politique agricole fondée sur la souverainetéalimentaire et le droit prioritaire absolu de nourrird'abord la population locale, nous continuons à œuvrerpour la reconnaissance de l’utilisation des Produitsnaturels peu préoccupants (PNPP). Nous avons créé etcoordonné l’Association pour la Promotion des PNPPet pris part aux délégations au ministère de l’Ecologie,assuré le plaidoyer et la surveillance des traductions denos exigences dans la loi « Grenelle 1 ».

Le mois d’octobre 2008 a aussi vu la création du mou-vement « Semons la biodiversité » dans lequel noussommes très actifs, et l’organisation du Colloque contrele fichage génétique des plantes comme des humainsà Paris. Nous étions également présents dans le comitéde pilotage du Colloque Agroécologie à Albi qui arassemblé 400 personnes en novembre 2008, auxcôtés de la Ligne d’horizon, Ecobâtir, Nature & Progrès,la Confédération paysanne et l’Université de Cordoue.Nous y avons animé l’atelier « Accès à la terre et à l’eau ».

Les Amis de la Terre ont « emballé » symboliquement du bois illégalsur le port de Nantes ; ils ont demandé une loi encadrant le com-merce du bois et mis en avant les alternatives existantes permettantd’enrayer la déforestation : le bois certifié et le bois local.

LLeess ppaayyssaannss àà ll’’hhoonnnneeuurr !! Outre la rencontrenationale d’Annecy pour laquelle les Amis de la Terre – HauteSavoie ont été d’efficaces coordinateurs, la campagneL'agriculture est malade, soignons la PAC a alimenté denombreuses rencontres localement. Ainsi, les Amis de la Terre– Savoie ont organisé avec la Confédération paysanne, uneprojection-débat autour du film Paroles de paysans,permettant à leurs adhérents et à un public élargi d’échangersur des modèles agricoles plus soutenables pour la planète.

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Climat et énergieFace au potentiel d'économies d'énergie que repré-

sente la rénovation thermique des logements, nousavons suivi l'évolution des textes législatifs pour une loinationale suffisamment ambitieuse, notamment suiteaux engagements du Grenelle de l'environnement.Parallèlement, nous avons défendu nos demandesauprès de nombreuses parties prenantes : représentantsdu secteur du bâtiment, agences publiques travaillant surl'habitat, organisations axées sur la précarité énergétique, etc.

Des résultats législatifs ont été obtenus : objectif soutenude réduction des émissions de gaz à effet de serre et desconsommations énergétiques dans le parc de logementsexistants et amélioration des outils incitatifs (crédit d'impôtet prêts à taux zéro en particulier). Des obligations ontété fixées pour le logement social et les bâtimentspublics. Cependant, les objectifs ne sont pas assezambitieux pour le logement social et aucun objectifcontraignant n'a été fixé pour les logements existantsdu secteur privé. Or, les efforts doivent s’y concentrer,et c’est en priorité sur ces lacunes que nous continueronsà nous exprimer pour faire entendre nos propositions.

En termes d’informations et d’outils destinés au grandpublic, nous avons lancé le site www.renovation-eco-logique.org à l'automne 2008. Nous y donnons denombreuses informations, claires et indépendantes, etnous y décrirons une série d'opérations de rénovationsexemplaires, afin de démontrer qu’il existe des solutionsaccessibles au plus grand nombre.

Devant l'énorme besoin de rénovation thermique deslogements en France, nous nous sommes aperçus quedes matériaux isolants naturels de qualité étaient peuutilisés en France. Peu d'informations fiables existentsur le sujet, beaucoup de propos contradictoires circulent,créant la confusion chez les consommateurs. Pour cesraisons, les Amis de la Terre ont développé leur expertisesur les «écomatériaux » isolants en France et ont publiéle rapport « Les écomatériaux en France, état deslieux et enjeux dans la rénovation thermique deslogements » qui présente le contexte réglementaire etéconomiques de l’utilisation des écomatériaux et lesfreins et leviers à leur développement.

Des modes de productionet de consommation responsables

La campagne des Amis de la Terre sur le traitementdes déchets organiques a débuté en 2007 et s’estpoursuivie en 2008 en s’appuyant sur les électionsmunicipales. Elle constitue une concrétisation des alter-natives aux logiques de traitement qui prévalent sur leterritoire national : l’incinération et la mise en décharge.

Nos actions en faveur du traitement biologique desdéchets organiques des ménages et des gisements telsque les restaurants et cantines vise à promouvoir destraitements adaptés aux différents territoires, qu’ils’agisse de compostage individuel ou collectif ouencore de méthanisation. Nous avons demandé auxcandidats aux élections municipales de s’engager àmettre en œuvre l’une de ces solutions. Plusieurscollectivités ont ainsi pris des engagements dans cesens. Ce travail a été poursuivi en 2008 par des actionsau plus proche des territoires, en cohérence avec lePlan national de soutien au compostage domestique.

JJoouurrnnééeess oouuvveerrtteess ssuurr lleess «« ddéécchheettss »» Nos groupeslocaux défendent aussi très activement les alternatives écolo-giques en matière de gestion des déchets. En 2008, les Amisde la Terre - Périgord ont organisé deux journées « compost »,pendant lesquelles les jardins de quelques adhérents ont étéouverts aux visiteurs, tandis que le groupe Paris a initié unedémarche avec la ville de Paris pour mettre en place et déve-lopper un compostage de quartier dans les jardins publics etjardins partagés.

VVeerrss llaa ffiinn dduu nnuuccllééaaiirree…… Les Amis de la Terre ontsoutenu avec ATTAC un Appel à diversification du bouquetélectrique signé par des syndicalistes d'EDF, paru dans Politis.Nous continuons à faire connaître les scénarios de Sortie dunucléaire en 5 et 10 ans et à les promouvoir, y compris au seindu Réseau Sortir du nucléaire et dans le cadre des diversrassemblements citoyens et politiques.

PPoouurr uunnee nnoouuvveellllee mmoobbiilliittéé !! Les Amis de la Terre –Midi-Pyrénées ont participé en juin 2008 au travail d’informationet de concertation des assises de la mobilité à Toulouse.Remettant en cause les projets donnant la priorité aux auto-mobiles, ils y ont défendu une amélioration des transportsen commun, la sécurisation des modes de déplacementsdoux et des alternatives telles que le train ou le tramway.

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La présence des Amis de la Terre au sein de réseaux a renforcé le pouvoir de mobilisation de l'associationtout en l'impliquant sur des thématiques complémentaires aux siennes.

Renforcer la mobilisation des citoyens

Elargir les réseaux, c'est mobiliser davantageEn 2008, nous avons lancé, entre autres avec

Artisans du monde, ATTAC, le CRID, Peuples solidairesou la Confédération paysanne, la campagne«L'agriculture est malade, soignons la PAC » pour unepolitique agricole commune qui respecte la souverainetéalimentaire. Un rassemblement organisé à Annecy avecl'énorme contribution des Amis de la Terre Haute-Savoie,a réuni avec succès 25 000 manifestants, qui ontexprimé aux ministres européens de l'Agriculture leursrevendications pour une autre PAC.

Les Amis de la Terre ont aussi débattu au sein du groupe« Ecologie et Société » d'ATTAC, à l’origine d’une réunionpublique sur l'écologie et la fiscalité réunissant à noscôtés, le SNUI, le RAC-F, la CGT, la FSU. Enfin, les Amis dela Terre ont co-organisé le 19 juin 2008 le colloque du CES« Pour des transports économiquement, socialementet écologiquement responsables » avec FNE, la FNAUT,Greenpeace, la CGT ou la CFDT, aboutissant sur desrevendications communes auprès du Parlement lors del'examen de la loi dite « Grenelle 1 ».

C'est arrivé près de chez vous...Outre dans la presse ou auprès des décideurs, et à

l'image de la démocratie vivante et accessible que nousdéfendons, c'est aussi dans la rue, à la rencontre du plusgrand nombre, que nous nous sommes exprimés...

En mai, soutenus par le groupe de Loire-Atlantique, nousavons remis un procès-verbal à un importateur de boisillégal sur le port de Nantes et avons emballé le bois deruban « Stop à la déforestation ! ». Nous avons précédécette action de la publication d'un rapport dévoilant lesfilières de blanchiment de bois du Cameroun vers laFrance afin d'exiger une loi encadrant le commerce de bois.

En juin, les Amis de la Terre et la coalition CounterBalance ont fêté les « 50 ans de la Banque européenned'investissement » en organisant une journée d'actiondans les rues de Luxembourg. Sur fond de fanfare etd'animations, des militants ont distribué aux ministres desFinances et aux Luxembourgeois un journal parodiqueannonçant que la BEI cessait de financer mines, grandsbarrages et projets pétroliers.

A un niveau plus local, nous avons lancé une campagnesur les déchets organiques, visant à mettre en avant lesalternatives à la décharge ou à l'incinération, et publié leguide « Le traitement biologique des déchets organi-ques ». Diffusé aux collectivités avec l'appui de nos grou-pes, nous avons poussé les candidats aux électionsmunicipales à se positionner pour une gestion plus res-ponsable de ces « déchets ».

L'été 2008 a été marqué la tournée européenne du groupeRadiohead, soutien de la campagne « The Big Ask »demandant aux ministres de l'Environnement européens uneloi contraignante sur les réductions d'émissions de gaz àeffet de serre. Invités à rejoindre le groupe en impliquant sonpublic lors de ses concerts de Paris et de Nîmes, les Amisde la Terre ont recueilli 4 000 signatures pour le Big Ask.

Abandon des projets controversés,maintenant !

Le projet « Belene » en Bulgarie, qui repose sur laconstruction d'une centrale nucléaire en pleine zonesismique, est emblématique de l'irresponsabilité de BNPParibas, « choisie pour coordonner le reste du financementde la centrale ». Une cyberaction avec le Réseau Sortir duNucléaire ou un appel vers BNP Paribas ont été lancés enplus d'autres actions. Si le projet est pour le momentcompromis, la vigilance est de mise.

La participation de la Société Générale au projet de bar-rage d'Ilisu (Turquie) a suscité une controverse en 2008.En cause : ses impacts sociaux, culturels, politiques etenvironnementaux dramatiques. Pour faire pression sur labanque, nous avons organisé des actions devant sonsiège et lancé une cyberpétition. La Turquie ne respectantpas les critères environnementaux et sociaux auxquelselle s'était engagée, le projet a été abandonné par nom-bre de ses financeurs. A suivre de très près...

Les Amis de la Terre et un collectif associatif se sont aussimobilisés contre l’autoroute A65, contestant son principeet ses impacts environnementaux notamment. Ils ontporté un recours devant le Conseil d’Etat. Le projet a étémaintenu par le Conseil d’Etat qui a rejeté les requêtesdes associations de protection de l’environnement. Suiteà ce revers, une plainte commune devant la Commissioneuropéenne a été rédigée.

Manifestation devant le siège de la Société Générale à La Défense,avec des membres de la communauté kurde de Paris, le barrage d’Ilisuimpactant directement les Kurdes dans cette région de la Turquie.

Page 9: Rapport annuel 2008

Les Amis de la Terre I 08-09

Rappor t Annue l 2 0 0 8

Nos publications en 2008

Nos brochures• Environnement : comment choisir ma banque ?

édition 2008-2009Campagne sur la responsabilité des acteurs financiers

• Total aggrave son cas Campagne sur la responsabilité des entreprises

• Le traitement biologique des déchets organiquesCampagne sur les modes de production et de consommationdurables

Rapports et Études• Les écomatériaux en France, état des lieux et enjeux

dans la rénovation thermique des logements Notre étude s’intègre à notre campagne pour une rénovationthermique des logements et pour la promotion de matériauxécologiques. Bien que présentant de multiples avantages,les écomatériaux sont pourtant actuellement freinés dans leurdéveloppement… Outre ce constat, nous proposons une listede recommandations pour développer ces matériaux.

• Comment importer légalement du bois coupé illégalement Avec l’aide des Amis de la Terre – Cameroun, nous avonsremonté une filière de bois illégal du port de Douala vers celuide Nantes. Ce rapport explique les pratiques à l’œuvre dans cecommerce non réglementé et le problème de l'exploitation illégaledes forêts, face auquel une réglementation stricte s’impose.

• Terrain miné : l'implication de la BEI dans le projet minierde Tenke Fungurume en RDCOpacité, corruption et violation des droits humains jalonnent leprojet Tenke Fungurume en RDC, pour lequel la Banque euro-péenne d’investissement a approuvé un prêt de 100 millionsd’euros en juillet 2007. Pour les ONG, l’implication de la BEI dansce projet ne correspond en rien à sa mission de développement.

• Total, la mise en examen Notre étude révèle sur la base des publications du groupeet de cas concrets en France, au Nigeria, au Kazakhstan ouau Canada que Total, première entreprise française, ne profitepas de sa puissance financière pour appliquer les meilleurespratiques dans les domaines du climat et des énergiesrenouvelables, des droits humains ou de la transparence…

Les publications du réseau européenet international• L’huile de palme malaisienne n’est pas durable

Dans l’Etat de Sarawak en Malaisie, l’exploitation de palmier àhuile devrait atteindre 1,3 millions d’hectares en 2010. Cettehuile de palme est exportée pour l’alimentation, les agrocarburantset les cosmétiques mais, comme l’explique le rapport, elle estloin d’être « verte », contrairement à ce qu’affirme le lobbymalaisien qui la produit.

• Certification : une bel écran de fumée ! Le rapport met en avant l’impasse de la certification descultures de canne à sucre et de soja dans les pays duMERCOSUR. En effet, les projets de certification actuels,dont aucun n’est opérationnel, ne traitent pas les impactsglobaux d’expansion des terres (conflits fonciers, déplacementsd’activités agricoles) et la hausse des prix alimentaires.

• En pleine érosion : Les impacts humains de l’expansionde l’huile de palme en IndonésieMontrant les impacts désastreux des plantations d’huilede palme indonésiennes, qui représentent déjà 7,3 millionsd’hectares et il révèle à quel point les politiques suivies parle gouvernement indonésien et les pratiques adoptées parl’industrie de l’huile de palme portent atteinte aux droitsdes populations locales et des peuples autochtones.

• Qui tire profit des cultures GM ? L’usage accrudes pesticidesUn nouveau rapport des Amis de la Terre révèle aujourd’huique les OGM ont conduit à une hausse massive de l’usagedes pesticides sans réussir à augmenter les rendementsni à vaincre la faim et la pauvreté dans le monde.

Et aussi...

• Changements climatiques, comprendre et réagir (RéseauAction Climat – France)Aux vu des études récentes sur les changements climatiqueset ses impacts, et notamment suite à la sortie du 4e rapport duGroupe Intergouvernemental sur l’évolution du Climat en 2007,le RAC-F a souhaité publier une synthèse vulgarisée desconnaissances scientifiques, de l’état des lieux des politiquesde lutte contre le changement climatique et des moyens d’agirpour réduire nos émissions de gaz à effet de serre.

La Baleine, notre journalLa Baleine, notre journal trimestriel,informe nos adhérents des avancéesliées à nos campagnes et présentenotre analyse des principales actualitésenvironnementales et sociales.Articulée autour d'un dossier thémati-que, La Baleine s’est questionnée en2008 sur les industries extractives,l’agriculture en Europe, la décroissancevers des sociétés soutenables et lesnanotechnologies.

Page 10: Rapport annuel 2008

Le plus grand réseau écologiste mondialLa présence des Amis de la Terre au niveau local et national est renforcée par son appartenance à la fédérationinternationale des Amis de la Terre - International, fondée en 1971 et présente dans 77 pays, avec deux millions demembres. Les groupes nationaux ont aussi créé en 1985 la coordination Les Amis de la Terre-Europe, afin de contribuer à lamise en œuvre de véritables politiques écologistes à l’échelle continentale. Les Amis de la Terre - Europe regroupentaujourd’hui 31 associations nationales composées de plus de 3 000 groupes locaux.Cette dynamique entre actions locales, nationales et internationales favorise la mobilisation pacifique, démocratiqueet volontaire de chacun de nous. Elle est nécessaire pour surmonter les réticences des gouvernements et desacteurs économiques et pour valoriser nos alternatives. Elle est également indispensable pour s’assurer que laconstruction d’un monde durable est réalisée avec la participation de tous.

Notre organisation

DDeess ggrroouuppeess llooccaauuxx pplluuss nnoommbbrreeuuxx -- Déjà richede 30 groupes locaux, la fédération nationale a, en 2008,accueilli 3 nouveaux groupes locaux : le Nord, les Bouches-du-Rhône et le Haut-Var. De nouveaux groupes sont en création,montrant le dynamisme de l'association et l'efficacité de l'approchelocale tant défendue par les Amis de la Terre.

Les groupes locauxà la base des Amis de la Terre

Les Amis de la Terre - France est une association fondéesur la démocratie interne et la participation, permettant àtous les adhérents qui le souhaitent de prendre part à lavie associative ainsi qu’aux décisions.

Ces principes sous-tendent également la structure del’association au plan local : 30 groupes locaux Amis dela Terre, piliers de l’association, relaient les actionsnationales et internationales et défendent l’environnementlocalement. Ils mobilisent les citoyens en organisant dessalons, des conférences ou des manifestations, informentles médias locaux, font pression sur les décideurs...

Le Conseil fédéral,notre organe politique

Le Conseil fédéral rassemble 13 membres élus,issus de nos groupes locaux :Leila Barbedette, AT-Marne • Claude Bascompte,AT-Paris (Président) • Julien Bétaille, AT-Limousin •Françoise Chanial, AT-Poitou • Sophie Chapelle,AT-Paris (Secrétaire) • Alain Dordé, AT-Montreuil(Vice-Président) • Gérard Eripret, AT-Seine et Marne •Marc Gastaldello, AT-Bouches-du-Rhône • CorinneLafosse, AT-Val d’Oise • Martine Laplante, AT-Limousin •Jean-François Lyphout, AT-Périgord • AnnelaureWittmann, AT-Montreuil • Joo Zimmermann (Trésorière)

Le Conseil fédéral a pour rôle de veiller à la bonneapplication des décisions politiques prises en Assembléefédérale et de déterminer les grandes lignes d’action del’association.

L'équipe du Secrétariat fédéralLa participation d'une équipe de salariés, de bénévoleset de stagiaires actifs et motivés permet au Secrétariatfédéral de mettre en œuvre les orientations décidéespar l’Assemblée fédérale et le Conseil fédéral.

Le Secrétariat fédéral repose actuellement sur 11 salariés :

• Sylvain Angerand, chargé de campagne Forêts • Radhia Berdaoui, comptable• Anne Bringault, directrice• Cyrielle den Hartigh, chargée de campagne

Changements climatiques• Sébastien Godinot, coordinateur des Campagnes• Lucie Lebrun, Chargée de l’Animation du réseau• Yann Louvel, chargé de campagne

Responsabilité des acteurs financiers• Caroline Prak, chargée de Communication• Aurélie Schild, secrétaire• Anne-Sophie Simpere, chargée de campagne

Responsabilité des acteurs financiers• Gwenael Wasse, chargé de campagne Responsabilité

des entreprises

974973972971

6609

11

81

3165

64

4032

3347 82

12

34 30

48

4624

1716

19

87 23

86

79

85 36

15 43

63 42

69

03

71

07

84

26

13 83

06

04

0538

73

7401

39

25

70

21

58

5268

88

67

54

57

55

10

51

08

02

5962

80

76

60

27

2861

14

4589

7253

50

35

56

4944

37 18

22

29

41

Guadeloupe Martinique Guyane Réunion

2A

2B

90

NordVal díYsieux

Val d’OiseMontreuil

Est francilien

Dunkerque

MarneMeurthe et Moselle

Moselle

Seineet

Marne

Val de Bièvre

Franche-Comté

Mayenne

Loire-Atlantique

Poitou

Loire

HauteLoire

Rhône

HauteSavoie

Savoie

Isère

Limousin

Périgord

Gironde

Landes

Gers Haut Var

Hyères

PyrénéesAtlantiques

MidiPyrénées Bouches

du Rhône

Paris

Mayotte

985

Groupes existants

Groupes en cours de formation

Mai 2009

Page 11: Rapport annuel 2008

Les Amis de la Terre I 10-11

Rappor t Annue l 2 0 0 8

Le rapport financierLe compte de résultat Le compte de résultat au 31/12/2008 présente un budgetglobal de 834 458 € et un déficit de 53 449 €. Notrebudget global est supérieur au budget voté à la dernièreAG (729 4 66 €) et plus élevé que celui de l’annéeprécédente (689 319 €) du fait de nouveaux financementsUE, de l'augmentation des dons et également del’augmentation des charges, notamment de personnel.

Les produits en 2008

Les charges par activités en 2008

Subventions 2006 2005 2004

Détail des subventions en 2008Financements publics :

• Ministère de l’Ecologie et du développement durable :149 500 € dont 47 000 € pour l’organisation d’uncolloque sur les achats publics de bois et de papierdans le cadre de la présidence française de l’Unioneuropéenne, 30 000 € pour la campagne sur la res-ponsabilité des acteurs financiers (RAF), 15 000 €pour la campagne sur les déchets organiques, 2 500 €pour le suivi de la convention d’Aarhus et le restepour le développement de l’association.

• Aides à l’emploi (emplois-tremplin IdF) : 64 468 €• Réserve parlementaire pour la campagne sur la rénovation

thermique des logements : 5 000 €• Caisse des Dépôts pour la campagne Forêts : 20 000 €• Union européenne (via Les Amis de la Terre - Europe) :

10 206 € sur la campagne Feeding and Fuelling Europe• Union européenne (via Milieudefensie) : 65 450 € sur

la campagne sur les industries extractives• Union européenne (via Bankwatch) : 33 321 € sur la

campagne sur la Banque européenne d'investissement• Ordif : 7 500 € sur la campagne déchets• Région Ile de France : 19 974 € sur la promotion

de la rénovation thermique des logements

Financements privés :

• Fondation Mott (US) : 71 986 € sur la campagne RAFet sur le développement de l’association (capacitybuilding)

• IUCN Pays Bas : 33 425 € sur la campagne forêts• Fern (Belgique) : 12 700 € sur la campagne RAF• Grassroots (Allemagne) : 10 400 € sur la campagne RAF • Patagonia (via la fondation Tides) : 4 273 € sur Forêts• Réseau Action Climat : 6 000 € pour la campagne Fôrets• Both Ends : 10 000 € pour la campagne ECA• Oak Foundation : 22 066 € pour la campagne Climat• Wallace : 3 500 € sur la campagne sur la responsabilité

des acteurs financiers• Les Amis de la Terre-Europe : 10 206 € sur le capa-

city building

Bilan synthétiqueLe bilan est une photo de la situation financière de l’association au 31 décembre 2008.

ACTIF 2008 2007 2006 PASSIF 2008 2007 2006

Immobilisations 16 595 16 676 17 049 Fonds propres 16 366 69 815 50 599 Stocks 0 1 125 2 103 dont résultat de l'exercice - 53 449 19 216 5 244 Débiteurs divers 316 656 407 947 65 942 Créditeurs divers 488 299 477 723 231 552 Trésorerie 117 965 141 007 197 057 Trésorerie

TOTAL ACTIF 451 216 566 755 282 151 TOTAL PASSIF 451 216 566 754 282 151

Fonds propres 16 366 69 815 50 599

Immobilisations - 16 595 -16 676 -17 049

Fonds de Roulement - 229 53 139 33 550

Déchets

6 %

Forêts

14 %

Banque européenned'investissement

8 %

CommunicationDéveloppement

20 %

Climat et énergies

10 %

Agriculture et agrocarburants

2 %

Vie associativeRéseau

13 %

Responsabilité desacteurs financiers

15 %

Responsabilitédes entreprises

12 %

Ventes

1,3 %

Financementpublic

45,5 %Fondations

27 %

Dons, adhésions,abonnements

25,5 %

Autres produits

0,7 %

Page 12: Rapport annuel 2008

Le plus grand réseau écologiste mondial

Les Amis de la Terre • France2B rue Jules Ferry93100 MontreuilTél. : 01 48 51 32 22Fax : 01 48 51 95 [email protected]

Contacts en FranceBBAASS--RRHHIINN Jean-Serge Bozon / [email protected] •• BBOOUUCCHHEESS--DDUU--RRHHOONNEE Marc Castadello / Tél. : 06 34 24 80 79 /[email protected] •• DDUUNNKKEERRQQUUEE Nicolas FOURNIER / Tél : 03 28 20 30 40 / [email protected] ••GGEERRSS Robert CAMPGUILHEM / Tél : 05 62 65 64 50 / [email protected] •• HHAAUUTT--VVAARR Jean-Alexandre LAROCHE /Tél : 04 94 80 32 32 / [email protected] •• HHAAUUTTEE--LLOOIIRREE Yanni HADJIDAKIS / Tél : 04 71 59 75 88 /[email protected] •• HHAAUUTTEE--SSAAVVOOIIEE Simone DALEX / Tél : 06 24 27 45 04 / [email protected] ••HHYYÈÈRREESS Jacqueline HERBRETEAU / Tél : 04 94 65 05 27 / [email protected] •• IISSÈÈRREE Marc PEYRONNARD / Tél : 04 76 45 27 95 /[email protected] •• LLAANNDDEESS Christian BERDOT / Tél/Fax : 05 58 75 34 50 / [email protected] ••LLIIMMOOUUSSIINN Martine LAPLANTE / Tél : 05 55 53 77 62 / [email protected] •• LLOOIIRREE Hervé CHAPUIS / Tél : 06 07 37 03 14 /[email protected] •• LLOOIIRREE--AATTLLAANNTTIIQQUUEE Gaëtan Duhamel / [email protected] •• MMAARRNNEE Denis ROUSSEAUX/ Tél : 03 26 04 03 78 / [email protected] •• MMEEUURRTTHHEE--EETT--MMOOSSEELLLLEE Jean-François PETIT / Tél : 03 83 64 53 88 /[email protected] •• MMIIDDII--PPYYRRÉÉNNÉÉEESS Alain CIEKANSKI / Tél/Fax : 05 61 34 88 15 / [email protected]•• MMOONNTTRREEUUIILL Léa BACCHETTA / Tél : 06 66 65 28 12 / [email protected] •• MMOOSSEELLLLEE Gérard BOTELLA /Tél : 03 87 62 19 16 / [email protected] •• NNOORRDD Gérard CABY / Tél : 03 20 89 19 09 / [email protected] ••PPAARRIISS Claude BASCOMPTE / Tél : 01 43 56 93 18 / [email protected] •• PPÉÉRRIIGGOORRDD Olivier GEORGIADES / Tél : 05 53 09 27 90 /[email protected] •• PPOOIITTOOUU ((VVIIEENNNNEE)) Françoise CHANIAL / Tél : 05 49 58 25 55 / [email protected] ••PPYYRRÉÉNNÉÉEESS--AATTLLAANNTTIIQQUUEESS Mélia MAKHLOUFI / Tél : 06 14 91 36 52 / [email protected] ••RRHHÔÔNNEE Sylvie Hubert / [email protected] •• SSAAVVOOIIEE Patrick BASTIEN / Tél : 06 37 54 47 60 / [email protected]•• SSEEIINNEE EETT MMAARRNNEE Jean-Claude LE MARECHAL / Tél : 01 64 05 84 37 / [email protected] •• VVAALL DDEE BBIIEEVVRREERichard COTTIN / Tél : 01 60 13 99 51 / [email protected] •• VVAALL DD''OOIISSEE [email protected] ••VVAALL DD''YYSSIIEEUUXX Arlette NOEL / Tél : 01 34 68 73 16 / [email protected]

Contacts dans le mondeLLeess AAmmiiss ddee llaa TTeerrrree IInntteerrnnaattiioonnaall PO Box 19199 / 1000 GD Amsterdam / PAYS-BAS / Tél. 31 20 622 1369 / Fax. 31 20 6392181 / [email protected] / www.foei.orgLLeess AAmmiiss ddee llaa TTeerrrree EEuurrooppee / Mundo-B Building - Rue d'Edimbourg 26 / 1050 Bruxelles / Belgique / Tél. 32 2 542 0180 /Fax. 32 2 537 55 96 / [email protected] / www.foeeurope.org

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