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PRÉFET DE LA GIRONDE PRÉFET DE LA GIRONDE Rapport annuel 2011 de l’ Observatoire Girondin, de la Précarité et de la Pauvreté (O.G.P.P.) «La Précarité au jour le jour...» décembre 2011 Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté (OGPP)

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PRÉFET DE LA GIRONDE

PRÉFET DE LA GIRONDE

Rapport annuel 2011

de l’Observatoire

Girondin, de la Précarit

é

et de la Pauvreté (O.G.P.P

.)

«La Précarité au jour le jour...»décembre 2011

Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté (OGPP)

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4 | Rapport annuel de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté - 2011 Rapport annuel de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté - 2011 | 5

Sommaire

Edito du Président du Conseil Général et du Préfet

Introduction

1ère partie : L’approche qualitative La méthodologie des ateliers qualitatifs

I-1/ Atelier n°1 « nutrition, santé »I-2/ Atelier n°2 « les personnes âgées de 60 ans et plus »I-3/ Atelier n°3 « les jeunes majeurs de 18 à 25 ans »I-4/ Atelier n°4 « aménagement du territoire : territoire subi, territoire choisi »

2ème partie : Évolutions récentes de la précarité et de la pauvreté en Gironde

3ème partie : Approche comparée de la précarité et de la pauvreté sur les territoires girondins

Conclusion

Annexes

1. Définitions 2. Réseau des indicateurs sociaux départementaux 3. Tableau de la pauvreté monétaire en France et en Gironde 4. Les grilles de questionnement des ateliers qualitatifs 5. Liste des participants aux ateliers 6. Liste des territoires sur les cartes utilisées 7. L’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté 8. Les membres de la Conférence Girondine de la Précarité et de la Pauvreté 9. Les membres du Conseil Scientifique 10. Participants aux travaux de l’O.G.P.P. 11. Références bibliographiques 12. Glossaire des acronymes et sigles utilisés13. Liste des graphiques, cartes et tableaux

La structure de ce rapport :

Ce rapport se compose de trois parties :

1/ Les synthèses des ateliers thématiques permettent de retracer, tels que les perçoivent les acteurs mobilisés (travailleurs sociaux et autres professionnels de terrain), le contexte girondin en matière de précarité et de pauvreté ainsi que la diversité de ses territoires et de ses populations. Le rapport 2011 s’articule autour de quatre nouveaux ateliers qualitatifs («nutrition-santé», «les personnes âgées de 60 ans et plus», «les jeunes majeurs de 18 à 25 ans», «aménagement du territoire : territoire subi, territoire choisi»).

2/ L’analyse des évolutions récentes de la précarité et de la pauvreté en Gironde qui permet de s’interroger sur l’impact des tendances économiques et sociales actuelles sur la situation des ménages en Gironde et dans l’ensemble de la France métropolitaine. Cette partie est alimentée, sur la période 2005-2010, à partir des sources de données administratives (INSEE, Pôle Emploi, CNAF, MSA, etc.) et de données associatives issues des dispositifs d’urgence (115, Secours Populaire, Restos du Cœur, Association départementale d’information logement).

3/ Les analyses statistiques et cartographiques ont pour but la mesure de la diversité spatiale infra-nationale et infra-girondine des différentes formes de pauvreté. Dans ce rapport 2011, au-delà des analyses comparées des départements de la France métropolitaine et des cantons girondins, la situation des iris1 girondins a été appréhendée avec des focales portées sur les iris des agglomérations d’Arcachon, Bordeaux et Libourne.Fondées sur des données de 2007 à 2008, ces analyses constituent un premier repère en matière de diagnostic territorial et d’identification des populations les plus vulnérables face aux différentes formes de pauvreté. Partant de la pauvreté monétaire des ménages puis des salariés, ces analyses s’appuient ensuite sur les mesures du chômage ainsi que sur la part des bénéficiaires des minima sociaux. Enfin l’ampleur du recours aux dispositifs associatifs d’urgence (limité dans cette partie aux seuls Restos du cœur mais appelé à s’élargir), le surpeuplement des logements et le bénéfice de la couverture maladie universelle complémentaire viennent compléter cette cartographie de la précarité-pauvreté.

1 IRIS : Ilots Regroupés pour l’Information Statistique. Les communes d'au moins 10 000 habitants, et la plupart des communes de 5 000 à 10 000 habitants, sont découpées en IRIS. Ce découpage, maille de base de la diffusion de statistiques infra-communales, constitue une partition du territoire de ces communes en "quartiers" dont la population est de l'ordre de 2 000 habitants. La France compte environ 16 000 IRIS. Par extension, afin de couvrir l'ensemble du territoire, on assimile à un IRIS chacune des communes non découpées en IRIS.

Les définitions des indicateurs ou notions introduites dans ce rapport sont rappelées en annexe 1.

Le nom des territoires portés sur les différentes cartes (départements de la France métropolitaine, cantons Girondins, iris de la Gironde et iris des agglomérations d’Arcachon, Libourne et Bordeaux), utilisées dans ce rapport, est accessible sur des listes qui sont insérées en annexe 6 du présent rapport.

L’ensemble des cartes de ce volume a été réalisé avec le logiciel Philcarto

p : 8

p : 6-7

p : 16

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6 | Rapport annuel de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté - 2011 Rapport annuel de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté - 2011 | 7

Edito du Préfet de la Gironde

Grâce à cet outil unique en France sur le plan territorial, le Conseil Général et l’Etat ont souhaité collectivement se doter des moyens de disposer d’une observation, à la fois horizontale et plus approfondie, des phénomènes de pauvreté et de précarité qui touchent notre département.

Cette année encore, nos services techniques respectifs ont mené un travail en com-mun sur les problématiques de la pauvreté et de la précarité, mais aussi de l’accès et du maintien dans le logement. En effet, l’essentiel des politiques publiques que mènent le Conseil général et de l’Etat dans ce domaine sont très complémentaires car nous partageons ensemble les mêmes objectifs.

Ce travail a pu être mené également grâce à l’excellent partenariat qui existe au sein des groupes de travail qui se sont réunis, avec l’ensemble des institutions concer-nées, mais aussi et surtout l’ensemble des acteurs du monde associatif qui jouent un rôle majeur dans notre département.

Ce rapport n’est encore qu’une étape vers une connaissance encore plus structurée des phénomènes étudiés qui permettra de suivre de manière régulière un ensemble d’indicateurs fondamentaux et d’outils d’analyse cartographiques. Il s’agira bien d’en disposer afin de mieux adapter l’application des politiques publiques menées dans les domaines concernés. L’année à venir sera aussi l’occasion pour les groupes de travail d’aller plus loin dans leur réflexion et de parvenir à des propositions.

Je conclus ainsi ce mot d’introduction par un encouragement au travail pour aller plus loin encore dans le chantier important à mes yeux qu’est l’Observatoire Girondin de la Pauvreté et de la Précarité.

En attendant, bonne lecture du présent rapport !

Patrick STEFANINIPréfet de la Région Aquitaine

Préfet de la Gironde

Edito du Présidentdu Conseil Général de la Gironde

Nous vivons une situation économique et sociale extrêmement préoccupante. L’attitude de certains groupes financiers et bancaires, celle de grandes multinatio-nales, championnes des délocalisations, a plongé dans la précarité sinon la plus âpre pauvreté, nombre de ménages et de personnes seules. Nul n’est épargné, jeune, étudiant, demandeur d’emploi mais aussi mère isolée, retraité, intérimaire, chacun connaît au sein de sa famille l’exemple incandescent de ce qu’est cette intense douleur.

C’est dans ce climat que nous avons souhaité donner à notre Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté tous les moyens de cerner les situations les plus critiques afin que nous puissions, dans un partenariat toujours renouvelé, les combattre avec efficacité. Allant au-delà des seules analyses cartographiques, nous avons associé des données administratives et associatives issues des dispo-sitifs d’urgence pour capter tous les signaux d’alerte et en tirer les conclusions qui s’imposent.

Les carences sociales, vous le constaterez, sont de tous ordres, elles privent celles et ceux qui en sont victimes de l’essentiel, en faisant les premières cibles de la mal-nutrition, des maladies chroniques, du décrochage scolaire et du «mal logement». Cette paupérisation touche aujourd’hui autant le monde rural, très silencieux sur ses douleurs, que les agglomérations urbaines.

C’est avec beaucoup de courage que passé le stade du constat, il faut nous atteler à trouver des solutions durables qui passent par une société renouant enfin avec l’humanisme et l’espérance. Ce choix, n’ayons pas peur des mots, qui est d’essence politique, nous le portons à travers nos actions communes. Puisse le travail que nous conduisons vous en convaincre !

Le Président du Conseil Général de la Gironde,

Philippe MADRELLESénateur de la GirondeConseiller Général du Canton de Carbon-Blanc

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8 | Rapport annuel de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté - 2011 Rapport annuel de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté - 2011 | 9

Introduction :

Les économies européennes traversent une période particulièrement difficile, le nombre de chômeurs augmente, la pauvreté et la précarité touchent désormais, des franges très larges de population.

L’inquiétude est grande, dans un monde aux repères devenus incertains.L’Europe se doit de se mobiliser pour lutter contre la montée de l’exclusion sociale.

Ainsi parlait, il y a vingt ans, Padraig Flynn, commissaire européen pour les affaires sociales et l’emploi de la communauté des douze qui affichait alors quelques cinquante millions de personnes disposant de revenus inférieurs au seuil de pauvreté2.

Aujourd’hui, l’Europe des douze, devenue celle des vingt-sept, accuse plus de 80 millions de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté.

Une nouvelle phase de récession, la plus terrible, dit-on, depuis très longtemps, frappe, de nouveau, les plus fragiles, au rythme du recul du pouvoir d’achat, de l’allongement et de l’accroissement du chômage. C’est encore toute une population qui imagine, avec inquiétude, des lendemains difficiles et vit, comme elle le peut, la sévérité du moment.

Ce rapport 2011, de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté, veut rendre compte de cette actualité en s’appuyant, non seulement sur les chiffres de fournisseurs agréés, mais aussi avec ceux d’associations de terrain qui se sont donné la rigueur nécessaire pour en collecter. Certes, ces derniers n’ont pas la robustesse et la fiabilité avérées des sources patentées mais ils ont l’avantage de la fraîcheur de ce qui se conjugue au temps présent. Ces chiffres, présentés sous diverses formes, courbes, histogrammes, cartographies, tableaux…, se confronteront, non seulement aux analyses et synthèses de nos ateliers thématiques, mais aussi en regard des savoirs que nous capitalisons lors des activités régulières que nous entretenons :

- Au plan européen :- au sein du réseau EAPN3 (European Anti Poverty Network) dont le but principal est de faire reconnaître la dignité des personnes pauvres et fragiles…

- Au plan national :- Avec le CNIS (Conseil National de l’Information Statistique), l’ADF (Association des Départements de France) et la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques de l’administration centrale des ministères sanitaires et sociaux) sur la construction d’un système d’indicateurs partagé4. Ces travaux, auxquels se sont associés plus d’une vingtaine de conseils généraux, ont conduit à la production d’un rapport5 de la Drees en septembre 2011. - La FNARS (Fédération Nationale des Associations de Réinsertion Sociale), dans le cadre du conseil scientifique de l’observatoire national du 115.

- L’ APRAS6 (Association pour la Promotion de l’Action et de l’Animation Sociale) de Rennes, et ce dans une logique d’amélioration de notre organisation, de nos outils et méthodes…

- Au plan local :- Au sein du Collectif Clarté7 qui regroupe l’essentiel des associations de lutte contre toutes exclusions. Celui-ci fonctionne sous forme de réunions d’échange et d’information et a capacité à se mobiliser très rapidement selon la qualité et/ou l’urgence des problèmes à traiter.- Au club des utilisateurs de la statistique de l’INSEE Aquitaine.- Au CREAQ (Centre Régional d’Eco-énergétique d’Aquitaine) qui anime le premier réseau départemental des professionnels de la précarité énergétique…

Ces différents réseaux de connaissance irriguent et nourrissent notre observatoire qui, lui aussi, restitue et propose des savoirs sous différents aspects :

- Lors de formations :- A l’ITS (Institut de Formation des Travailleurs Sociaux), l’IUT Carrières Sociales, l’ISPED (Institut de Santé Publique, d’Epidémiologie et de Développement de l’Université Victor Segalen Bordeaux 2, pour le DU Santé-Précarité, CFPPS (Centre de Formation Permanente des Personnels de Santé) du CHU de Bordeaux- Aide à la construction de statistiques partagées auprès d’associations…

- Lors de colloques et congrès :- Les assises du logement,- Séminaire sur la pauvreté et la précarité (Conseil Général 33),- Forum social de la ville de Bordeaux…

Et de manière extraordinaire mais certainement pas unique, accueil et mise en réseau des producteur8 et réalisateur avec des personnes en difficulté lors du tournage du film «Joseph l’insoumis» et le développement de celui-ci, à l’occasion de sa diffusion, vers les collèges girondins avec les services du Conseil Général, sous la houlette de la direction de la culture et de la citoyenneté, et ATD Quart-Monde.

Cette transversalité et ce métissage voulus, et ce dès la création de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté, favorisent et facilitent la rencontre entre le qualitatif et le quantitatif au profit d’un fécondement d’actions sociales ambitieuses et lucides à l’aune de l’adoption, par le Conseil Européen, en Juin 2010, d’un cycle de réduction de la pauvreté de 20 millions d’individus pauvres ou exclus, et ce horizon 2020.

Juin 2010, l’O.G.P.P. produisait son premier rapport, lequel s’articulait autour de deux types de conclusions :

1. la détermination de sept facteurs de précarité et de pauvreté à l’échelon territorial conduit à définir quatre types de territoires girondins fortement exposés à la précarité-pauvreté,2. l’identification de champs d’intervention susceptibles d’être retenus pour lutter contre les différentes formes de précarité-pauvreté.

2 Définition rappelée en annexe 1 du présent rapport.

3 Réseau européen anti-pauvreté : http://www.eapn.eu

4 La fiche de présentation du réseau ainsi constitué est proposée en annexe du présent rapport.

5 Drees, "Indicateurs sociaux départementaux", rapport du groupe d’expérimentation ADF-Drees, groupe co-animé par Michèle MANSUY (Drees) et Joël GUIST’HAU (Conseil général de Loire-Atlantique), n° 25, septembre 2011.

6 L’APRAS est une structure originale et sans doute unique en son genre, en ce qu’elle réunit de façon permanente des représentants d’institutions en charge des politiques sociales, sur la ville de Rennes et l’agglomération Rennaise, pour créer un outil commun pour :

- l’observation des populations et de l’action sociale sur le territoire rennais et l’agglomération rennaise (avec la constitution d'un tableau de bord social des quartiers rennais actualisé), - le partage de diagnostics et la connaissance mutuelle, - la conduite d’actions communes ou concertées, - l’expérimentation d’actions partenariales.

7 Cf : article "Unis au nom de l'urgence" du Sud-Ouest du 3/02/2011 décrivant l'activité du collectif Clarté : http://www.sudouest.fr/2011/02/03/unis-au-nom-de-l-urgence-308502-2780.php

8 La production est portée par "les Films de la Croisade".

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10 | Rapport annuel de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté - 2011 Rapport annuel de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté - 2011 | 11

1a-4 /- Le facteur «faible qualification des actifs» :

1a-5 /- Le facteur «éloignement de l’emploi» :

1a-6 /- Le facteur «hégémonie de l’économie résidentielle» :

1a-7 /- Le facteur «coût du logement et plus généralement différences territoriales du coût de la vie» :

1b/- Quatre types de territoires girondins fortement exposés à la précarité-pauvreté

En Gironde, la combinaison des 7 facteurs précédents conduit à repérer 4 types de territoires girondins fortement exposés à la précarité-pauvreté :

• Le type 1 : Fort renouvellement démographique, petits logements du parc locatif privé (Bordeaux, Talence)

• Le type 2 : Pauvreté et sous-emploi chronique avec hégémonie de la sphère résidentielle (Médoc, Arcachon, Blayais)

• Le type 3 : Espace rural vieillissant (Est girondin), bassins industriels en crise (Vallée de l’Isle), pôles concentrant les difficultés (Ste Foy, Coutras)

• Le type 4 : Territoires urbains à forte concentration de logement social (Rive droite CUB)

1/- La détermination de sept facteurs de précarité et de pauvreté à l’échelon territorial conduit à définir quatre types de territoires girondins fortement exposés à la précarité-pauvreté

1a/ Sept facteurs de précarité et de pauvreté à l’échelon des territoires nationaux et girondins :

• Le sous-emploi féminin,

• Le salariat féminin précaire,

• L’insertion professionnelle difficile des jeunes adultes,

• La faible qualification des actifs,

• L’éloignement de l’emploi,

• L’hégémonie de l’économie résidentielle9,

• Le coût du logement et plus généralement les différences territoriales du coût

de la vie.

1a-1 /- Le facteur «sous-emploi féminin» :

1a-2 /- Le facteur «salariat féminin précaire» :

1a-3 /- Le facteur «insertion professionnelle difficile des jeunes» :

9 L'économie résidentielle (ou présentielle) décrit une économie basée sur la population réellement présente sur un territoire qui peut varier rapidement, et qui à la fois produit et consomme. Elle se distingue de l'analyse économique classique qui est basée sur les lieux de production traditionnels (usines, services, etc.). Elle devient, en lieu et place de l'économie productive, le premier pôle d'emploi régional. L'économie résidentielle crée de nombreux emplois, mais la durée des contrats y est plus courte et le niveau des rémunérations moins élevé.

Expression de la pauvreté-précarité

Territoires nationaux les plus touchés

Territoires girondins les plus touchés

Faible revenu des mé-nages et vulnérabilité aux

ruptures d’union

Nord-Pas-de-Calais, France méditerranéenne

Gironde moins touchée, sauf territoires ruraux sous influence urbaine

Expression de la pauvreté-précarité

Territoires nationaux les plus touchés

Territoires girondins les plus touchés

Vulnérabilité aux ruptures d’union

France du Sud et de l’Ouest

Ensemble Gironde, Sud-Bassin, Nord et Est

Gironde

Expression de la pauvreté-précarité

Territoires nationaux les plus touchés

Territoires girondins les plus touchés

Taux de chômage des moins de 30 ans

Ensemble de la France mais surtout Nord-Pas-

de-Calais, France du Sud, ZUS

Ensemble Gironde, mais surtout rive droite, CUB, Nord médoc et Est

Gironde (Ste Foy, Coutras) et Bordeaux, Talence

effets de structure

Expression de la pauvreté-précarité

Territoires nationaux les plus touchés

Territoires girondins les plus touchés

Faibles revenus salariaux, précarité de l’emploi

Nord-Pas-de-Calais, départements ruraux, ZUS

Gironde rurale, Médoc, Blayais, Haut Entre Deux

mers, Rive droite CUB

Expression de la pauvreté-précarité

Territoires nationaux les plus touchés

Territoires girondins les plus touchés

Retrait des revenus du travail, ancrage dans les

minima sociaux

Nord-Pas-de-Calais, et à un moindre degré, France

méditerranéenne

Médoc, Blayais, Rive droite CUB

Expression de la pauvreté-précarité

Territoires nationaux les plus touchés

Territoires girondins les plus touchés

Travail saisonnier, chô-mage récurrent, faibles

salaires

France méditerranéenne, littoraux

Nord-Médoc, Arcachon

Expression de la pauvreté-précarité

Territoires nationaux les plus touchés

Territoires girondins les plus touchés

Problème d’accés au loge-ment, coût de la mobilité

domicile-travail

ïle de France, grandes agglomérations

CUB, couronnes périur-baines de Bordeaux

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12 | Rapport annuel de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté - 2011 Rapport annuel de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté - 2011 | 13

1b-1 /- Le type 1 : Fort renouvellement démographique, petits logements du parc locatif privé (Bordeaux, Talence) :

1b-2 /- Le type 2 : Pauvreté et sous-emploi chronique avec hégémonie de la sphère résidentielle (Médoc, Arcachon, Blayais) :

1b-3 /- Le type 3 : Espace rural vieillissant (Est girondin), bassins industriels en crise (Vallée de l’Isle), pôles concentrant les difficultés (Ste Foy, Coutras) :

Forme dominante de pauvreté-précarité

Sous-populations les plus concernées

Champs d’intervention possible

Liée aux transitions de la vie (entrée dans la vie professionnelle, rupture d’union, primo-arrivants de l’immigration interna-tionale) = chômage (lié à la sur-représentation des jeunes adultes), accès au logement difficile, notam-

ment pour les familles.

Sur-représentation des jeunes adutes en cours

d’insertion mais pas plus éloignés de l’emploi que la moyenne de ces âges

Pour Bordeaux, isolés de tous âges éloignés de

l’emploi

Insertion profession-nelle, soutien aux jeunes proches de l’emploi pour ne pas s’ancrer dans le sous-emploi en période

de récession

Diversification du parc de logements (taille des logements, parc social/

parc privé)

Forme dominante de pauvreté-précarité

Sous-populations les plus concernées

Champs d’intervention possible

Chômage massif et éloignement de l’emploi, salariés pauvres et pré-

caires.

Adultes de tous âges fai-blement qualifiés, (mono-parents, isolés, familles

avec enfants), parfois très éloignés de l’emploi

Qualification des jeunes actifs (très jeunes

adultes)Diversification des activi-

tés (Nord-Médoc, Arca-chon)

Facilitation de la mobilité résidentielle et/ou quo-tidienne (Nord-Médoc,

Blayais)

Forme dominante de pauvreté-précarité

Sous-populations les plus concernées

Champs d’interven-tion possible

Salariés pauvres dans tous les cantons, et, dans les

pôles, s’y ajoutent le chô-mage et l’éloignement de

l’emploi

Adultes de tous âges faible-ment qualifié, (mono-parents, isolés, familles avec enfants),

parfois très éloignés de l’emploi dans les pôles

Qualification des jeunes actifs

Rédution des coûts (énergie de chauf-fage, plus délicat pour la mobilité

car dispersion de l’habitat loin des

«axes» ou des «réseaux» de trans-

port public)

1b-4 /- Le type 4 : Territoires urbains à forte concentration de logement social (Rive droite CUB) :

Concernant l’identification des facteurs et des territoires girondins, ces conclusions s’appuyaient, à la fois, sur les analyses quantitatives cartographiées et tendancielles et sur les six ateliers qualitatifs s’étant déroulés en 2009. Mises en évidence dans le rapport 2010, elles sont largement confirmées dans le rapport 2011, à travers différentes analyses complémentaires, ce qui permet d’orienter les champs d’intervention possible vers des actions concertées.

2/- Des champs d’intervention susceptibles d’êtres retenus pour lut-ter contre les différentes formes de précarité-pauvreté

De façon générale, la plupart des champs d’intervention possibles supposent une action de long terme (politique éducative, lutte contre les discriminations, diversification et transformation des parcs de logements, forme et géographie du développement économique, politique de transports) qui entre plus ou moins en résonance avec des orientations plus générales des politiques publiques nationales et locales.

2a/- Le logement : des logements énergivores

Ainsi, la nécessité d’accroître, de diversifier et de transformer (sur le plan de la consommation énergétique notamment) les parcs de logements dans plusieurs catégories de territoires urbains est particulièrement bien accordée avec les opportunités offertes par un projet d’agglomération très expansionniste sur le plan de la population et de l’habitat. Les observations cartographiques, réalisées par l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté, dans le rapport 2010, montrent, néanmoins, qu’il serait souhaitable que ce projet volontariste, en matière de production de logements et d’adaptation de l’habitat aux nécessités du développement durable, dépasse la seule agglomération pour toucher les bourgs des territoires ruraux de l’est girondin où les salariés pauvres sont sur-représentés. C’est particulièrement vrai de la réduction de la fréquence des logements énergivores, qui constituent des charges difficilement supportables pour de nombreux ménages de ces territoires excentrés. Il faut éviter une spécialisation exagérée de certains territoires (littoral médocain, Nord-Bassin...) dans une économie résidentielle créant des fortes concentrations de sous-emploi et de faibles salaires.

Forme dominante de pauvreté-précarité

Sous-populations les plus concernées

Champs d’intervention possible

Chômage massif et éloignement de l’emploi

Jeunes et très jeunes adultes faiblement

qualifiés (hommes), mono-parents (femmes)

Lutte contre le décro-chage éducatif et social et contre les discriminations

Diversification du parc de logements

(parc social / parc privé)

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14 | Rapport annuel de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté - 2011 Rapport annuel de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté - 2011 | 15

2b/- L’éducation : la lutte contre les décrochages scolaires précoces

Dans un autre domaine, la lutte contre les décrochages scolaires précoces fait partie d’objectifs éducatifs nationaux. Encore faut-il articuler l’affirmation de cette volonté générale avec la spécificité des territoires et avec les acteurs locaux (collectivités, associations...) susceptibles de diversifier les outils de mobilisation scolaire et intellectuelle des jeunes. Les professionnels de la culture et les bénévoles associatifs peuvent, par exemple, soutenir l’investissement des enfants et adolescents dans la découverte des patrimoines culturels, dans le développement de l’expression personnelle mais aussi dans une appétence moins scolaire pour la connaissance scientifique. Autant de voies alternatives pour lutter contre les situations d’impuissance éducative et permettre indirectement aux jeunes d’acquérir certains éléments des différents savoirs (langage, culture historique et sociétale, connaissance scientifique, raisonnement logico-mathématique, adaptation technologique...) essentiels à la compréhension et à l’adaptation à la société future.

2c/- Le travail au féminin mieux rémunéré

De même, le souhait d’orienter davantage les jeunes femmes vers les filières riches en emplois mieux rémunérés doit pouvoir, en s’appuyant sur les acteurs du tissu socio-économique girondin, aller au-delà de la seule question de leur représentation dans les filières techno-scientifiques, et prendre en compte les spécificités productives du territoire en la matière. Trop souvent, une orientation vers des activités où le temps partiel est fréquent et les salaires faibles, conduit les femmes dont l’union est précocement rompue, à passer d’un couple avec enfants d’accédants à la propriété en situation financière tendue, à une famille monoparentale en situation de pauvreté.

Au delà de ces domaines d’intervention à long terme, prioritaires pour une démarche préventive, la confirmation, par ce rapport 2011, des tendances associées à la crise récente perceptibles dans le rapport 2010, implique aussi d’ajuster et de coordonner, le mieux possible, les actions plus circonstancielles mais pas moins essentielles dans la lutte contre la pauvreté. Sur ce plan, les propositions des participants aux ateliers qualitatifs forment un ensemble très divers et très riche d’interventions concrètes pouvant être mises en place, à plus ou moins court terme, à la condition d’être articulées entre elles et avec les dispositifs existants. Cela nécessite alors de mettre en œuvre une démarche d’animation fondée sur les résultats de l’observatoire, permettant, entre autres, par la concertation et la confrontation de ces propositions d’action, d’éviter les redondances et les focalisations excessives sur certaines formes de pauvreté au détriment d’autres, moins visibles.

L’ouverture de nouveaux domaines d’investigation

L’approche comparée, proposée en troisième partie du présent rapport, ouvre aussi de nouveaux domaines d’investigation des situations de précarité-pauvreté. Tout d’abord, ce rapport 2011 comprend des analyses statistiques infra-communales, qui permettent, pour les communes les plus peuplées (essentiellement au sein de la CUB, au Sud du Bassin d’Arcachon, et dans l’agglomération de Libourne) de distinguer des hétérogénéités assez marquées entre les quartiers.

Ensuite, ce rapport intègre de nouvelles informations statistiques (fréquence de la couverture maladie universelle complémentaire, de l’allocation adulte handicapé, tendances des consultations de l’ADIL (Agence Départementale de l’Information sur le Logement) pour impayés de loyers, procédures d’expulsion et difficultés locatives, fréquence des demandes adressées au Fonds de Solidarité Logement). L’obtention de certaines d’entre elles résulte de rencontres et des remarques survenues au cours des ateliers qualitatifs de l’année 2009 (voir synthèses de ces ateliers dans le rapport 2010).

Au delà de quelques éléments statistiques d’actualisation du rapport 2010, le rapport 2011 s’articule autour de quatre nouveaux ateliers qualitatifs s’étant déroulés fin 2010 et début 2011. La première vague d’ateliers qualitatifs avait conduit à un certain unanimisme dans les points de vue exprimés par les participants. Cela provenait, sans doute en partie, de leur tenue au cœur de l’année 2009, marquée par l’augmentation rapide des situations très difficiles et par certaines transformations des populations en situation de pauvreté (davantage de ménages avec enfants, notamment des familles mono-parentales). Ainsi, la plupart des opinions recueillies alors renvoyaient au constat des difficultés croissantes de prise en charge et à l’urgence du déblocage de moyens supplémentaires et de nouvelles modalités d’action sans, pour autant, que beaucoup de pistes d’intervention nouvelles soient proposées. Les quatre ateliers qualitatifs de la deuxième vague ont montré plus de contradictions entre les points de vue exprimés par les participants, ce qui provient sans doute de débats davantage portés vers les propositions d’intervention. Fort logiquement, ces préconisations renforcent l’implication des participants qui en sont à l’origine, et favorisent des oppositions momentanées qui ont constitué ici une richesse plus qu’un blocage.

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La démarche méthodologique utilisée

L’approche qualitative s’appuie, à la fois, sur des rencontres réalisées avec les acteurs de terrain tout au long de l’année ainsi que sur la proposition d’ateliers thématiques, réels lieux d’échanges autour d’informations de terrain : ces derniers constituent un espace d’expression des points de vue de chacun et non des situations vécues, sans recherche de l’exhaustivité, mais en tant qu’expression plurielle sur le thème de l’atelier en excluant toute recherche de définition unique ou d’expression dominante.

Ces échanges ont été régulés par un animateur, membre de la Conférence Giron-dine de la Précarité et de la Pauvreté10, qui a accepté un temps de préparation, avec l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté, préalable à l’atelier. Pour faciliter l’articulation de ces échanges, une grille de questionnement (les grilles de questionnement pour chaque atelier sont proposées en annexe 4), sorte de fil rouge, construite à partir des rencontres réalisées avec les acteurs de terrain, était envoyée préalablement aux participants auxquels il a été demandé de se munir de tous docu-ments qui pourraient être utiles pour aider à tirer la meilleure synthèse des points de vue.

Enfin, deux observateurs discutants, Michel BLANCHARD, secrétaire général de la Conférence Girondine Précarité-Pauvreté et Christophe BERGOUIGNAN, directeur de l’IEDUB, ont veillé au cadrage des débats, en appui de l’animateur, et formalisé une synthèse «à chaud», en fin de chaque atelier. La fonction de rapporteur a été assurée par un chercheur de l’IEDUB pour alimenter le présent rapport.

10 Les membres de la Conférence Girondine de la Précarité et de la Pauvreté sont rappélés en annexe 8 du présent

rapport.

La première série d’ateliers avait permis d’explorer des thématiques repérées dès la première Conférence Girondine de la Précarité et de la Pauvreté du 6 février 2009, autour de :

1. les questions de précarité énergétique,

2. les problématiques des familles monoparentales en situation de précarité-pauvreté,

3. la situation des travailleurs pauvres,

4. la précarité-pauvreté en milieu rural,

5. la question de la santé pour les personnes en situation de précarité-pau-vreté,

6. la problématique du logement pour les personnes en situation de précarité-pauvreté.

Cette deuxième série, dont les synthèses sont produites dans la première partie du présent rapport, aborde des thématiques qui ont souvent été soulevées lors des ate-liers précédents ou lors des Conférences Girondines de la Précarité et de la Pauvreté antérieures.

Ainsi, l’atelier « nutrition, santé » a été proposé suite aux interventions de plusieurs participants à l’atelier précarité et santé. De même, la nécessité d’organiser un atelier au sujet de la précarité et la pauvreté aux étapes extrêmes du parcours de vie adulte (jeunes majeurs et personnes âgées) répond, à la fois, à la faible visibilité statistique des pauvres de ces âges11, et au besoin de compréhension des processus de préca-rité-pauvreté dans une optique biographique, exprimé par les participants lors des ateliers « les familles mono-parentales » et « la pauvreté en milieu rural ». Dans cet atelier, tout comme dans l’atelier « logement », les interventions des participants ont montré l’intérêt d’organiser un atelier qualitatif sur la mobilité résidentielle des pauvres et des précaires et sur la façon dont ils pouvaient, ou non, choisir leur terri-toire et leur habitat.

Dans la lecture des pages de la première partie, un bandeau latéral est proposé pour faire émerger un certain nombre d’informations complémentaires connexes à la thématique explorée.

11 Pour les jeunes majeurs, cette faible visibilité statistique de leur pauvreté provient d’une interprétation difficile des mesures de leurs ressources, elle-même fruit de l’ambiguïté de leur situation engendrée par le croisement de plusieurs transitions dans le passage à la vie adulte : départ du ménage parental, autonomisation financière plus ou moins progressive, nouvelles solidarités (couple, cohabitations plus ou moins formelles), poursuite des études, passage des emplois « étudiants » aux emplois « permanents », etc...

Pour les personnes âgées, la faible visibilité statistique de leur pauvreté provient de leur sortie d’activité qui prive de l’outil majeur de mesure de l’exclusion que constitue le sous-emploi. Elle provient aussi d’un recul général de la pauvreté des retraités au cours des 30 dernières années pouvant masquer l’émergence récente de retraités pauvres suite à des carrières incomplètes du fait de la traversée des années de crise, aux âges actifs, par les générations sortant aujourd’hui d’activité.

1ère partie :

L’approche qualitative de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté

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I-1/ Atelier n°1 « nutrition, santé »

Le public concerné par l’aide alimentaire

• La pauvreté change

La pauvreté a évolué et les publics qui fréquentent les associations d’aide à l’ali-mentation et les épiceries sociales et solidaires ont également changé. Deux sous-groupes sont apparus au cours des dernières saisons : des actifs d’une part, et des personnes âgées touchant de petites retraites d’une autre part. L’inflation sur les produits de consommation courante et sur les postes de dépenses fixes (loyer, électricité, gaz, etc.) n’est pas compensée par une augmentation comparable des minima sociaux.

• L’augmentation du nombre de bénéficiaires

Deux tendances sont visibles : d’une part, une partie du public fréquentant les banques alimentaires le fait depuis plusieurs années (la durée moyenne d’inscrip-tion dans ce type d’association est passée de 3 à 5 ans), et, d’autre part, chaque année, 50 à 60 % des bénéficiaires se sont inscrits pour la première fois. Il existe, cependant, une forme de renouvellement des publics puisqu’une partie des béné-ficiaires sort du système chaque année. Néanmoins, les sorties du système ne sont pas suffisantes pour compenser les nouvelles entrées et le maintien des bé-néficiaires sur un plus long terme, ce qui conduit à une augmentation importante du nombre total de bénéficiaires.

Par ailleurs, les structures d’aide alimentaire ont constaté une augmentation très sensible des demandes émanant de personnes seules (avec ou sans enfant). Selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), 8,4 millions de personnes vivaient seules en 2005 en France (ce qui représente 14 % de la population française) alors qu’elles n’étaient que 7,3 millions en 1999. Parmi elles, 44 % ont plus de 60 ans et 60 % sont des femmes. La valeur de ces indica-teurs pour la population girondine est équivalente. Les comportements familiaux ont sensiblement évolué au cours des années récentes. Le nombre de familles monoparentales a notamment explosé : dans un cas sur cinq, les ménages sont composés d’un seul parent avec au moins un enfant âgé de moins de 25 ans. Cet éclairage démographique confirme l’impression des structures d’aide alimentaire, aussi bien quant aux modifications des profils démographiques qui les sollicitent que quant aux motivations des bénéficiaires. Il ne s’agit plus de venir seulement chercher de la nourriture, mais aussi de sortir temporairement de l’isolement, lequel est souvent un facteur aggravant les problèmes de santé. Les bénévoles des structures d’aide alimentaire ne sont pas en mesure de répondre aux sollicita-tions autres qu’alimtaires parfois exprimées par ces populations isolées.

Les facteurs de malnutrition

La malnutrition peut être la conséquence de nombreux facteurs. Ainsi, elle peut, notamment, résulter d’une insuffisance des services sanitaires et hospitaliers, d’un manque d’éducation et d’information, de situations de chômage, de pauvre-té, de travail sous-payé ou encore d’évolutions culturelles (liées à l’éloignement des cultures traditionnelles). Les causes de la malnutrition sont aussi à aller cher-cher du côté de l’offre de nourriture : l’accès aux ressources alimentaires n’est pas plus équitable que le commerce de ces ressources (notamment du fait de la spéculation sur les marchés), la régulation de la qualité des aliments est insuffi-sante, les aliments les plus énergétiques, et souvent les moins chers, sont ceux qui bénéficient le plus d’offres publicitaires et promotionnelles.

Le facteur pécuniaire apparaît, toutefois, primordial. Selon les dernières études de l’INSEE, ces dépenses sont celles qui ont le plus fortement augmenté ces dernières années. Elles peuvent représenter jusqu’à 75 % des revenus des ménages les plus modestes (il convient d’y ajouter les dépenses de santé qui représentent envi-ron 6 % du budget de ces mêmes ménages). Dans ce contexte, la part consacrée à l’alimentation a tendance à se réduire sensiblement, tout en restant toujours plus élevée pour les ménages modestes (environ 17 %) que pour les ménages les plus aisés (environ 13 %). Selon une étude de l’institut CSA (conseil, sondage et analyses), réalisée au mois de Septembre 2010, pour le compte de la Fédération des Banques Alimentaires, auprès d’un échantillon de 1.771 personnes, dans sept cas sur dix, les revenus des ménages les plus modestes ne dépassent pas 1.000€ nets/mois. Compte tenu du poids des dépenses contraintes, 70 % des ménages les plus modestes ne disposeraient que d’environ 170€/mois pour les dépenses alimentaires, c’est-à-dire environ 5€/jour. Le recours aux structures d’aide ali-mentaire apparaît inévitable pour ces ménages et, bien qu’elles aient été imagi-nées, il y a 25 ans, comme des structures apportant un complément aux besoins alimentaires des plus défavorisés, elles sont, aujourd’hui, devenues des sources principales d’approvisionnement alimentaire.

Il faut, néanmoins, remarquer que le coût des produits n’est pas le seul problème auquel se trouvent confrontés les bénéficiaires de l’aide alimentaire. Les diffé-rences culturelles peuvent, en outre, apparaître comme des freins sinon des bar-rières aux échanges entre les bénéficiaires et les associations. Ainsi, on constate des freins en termes de culture culinaire : les populations migrantes, en parti-culier, ont une alimentation basée sur des aliments peu ou pas consommés en France ; du coup, certains produits distribués risquent de ne pas être connus des bénéficiaires et ne sont purement et simplement pas consommés. Non seulement, l’équilibre alimentaire demande un minimum de moyens pour pouvoir diversifier les produits que l’on consomme, mais il demande, également, un minimum de culture aussi bien pour connaître les produits que pour savoir les préparer au moindre coût.

Mais des freins apparaissent aussi en termes de langue : non seulement les dis-cussions à caractère social ne sont parfois pas possibles du fait de la méconnais-sance du français, mais il n’est pas non plus possible de conseiller les bénéficiaires quant aux produits reçus, en matière de préparation ou de cuisine par exemple. Cela renvoie à l’adéquation entre les produits proposés et les publics fréquentant les associations alimentaires. Une des solutions de compromis est la distribution de boîtes de conserve, celles-ci présentant le double avantage de proposer une grande variété de produits (ce qui permet un bon équilibre alimentaire) et une faible exigence de cuisine avant consommation.

A ce problème de connaissance des aliments s’ajoute celui des contraintes d’accès à des lieux pouvant permettre une préparation des repas. Ainsi, les sans domiciles

44 participants (liste en annexe 5)

Dans le monde, près de 800 millions de personnes souffrent de

malnutrition aussi bien dans les pays en développement que dans

les pays développés.

Actualités :Le Programme Européen d’Aide aux

démunis (PEAD) a été prolongé de deux ans (2012-13), dans le cadre septennal de la politique agricole commune. Si la baisse de ce pro-

gramme avait été actée par les Etats membres, la diminution annoncée

de 80% des aides alimentaires aurait concerné 3 millions de

personnes en France. La question de l’après 2013 reste posée. (Sud-

Ouest 16/11/11)En Gironde, sans autre compen-

sation, plus de 15 000 personnes n’auraient plus bénéficié de l’aide

alimentaire.

Près de 170 000 Girondins vivent au-dessous du seuil de pauvreté

et 54 000 bénéficient de l’aide alimentaire (25 000 par le biais de

la Banque Alimentaire, 17 000 grâce aux Restos du Cœur et 12 000 par

l’activité du Secours Populaire).

Le seuil de pauvreté est un seuil calculé par rapport à la médiane de

la distribution nationale des reve-nus disponibles (après impôts et

prestations sociales) ; c’est le seuil à 60% qui est privilégié en Europe,

il s’établit à 954€ par mois pour une personne seule.

Les principaux chiffres de la pau-vreté monétaire sont proposés dans

un tableau en annexe 3.

« De plus en plus de personnes seules, dont les familles monopa-

rentales. »

« Des lieux pour aller chercher de la nourriture mais aussi pour sortir de

l’isolement. »

« Les dépenses «contraintes» (logement, énergie, assurances,

emprunts, taxe d’habitation, télé-phone, transports…) augmentent. »

La part du budget consacré à l’ali-mentation se réduit :

5 euros / jour pour 70% des ménages les plus modestes.

(étude CSA)

« Un minimum de culture pour la préparation de produits à moindre

coût. »

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fixes ou les personnes vivant dans des hôtels ont-ils des moyens plus que limités pour cuisiner ou, pour le moins, se préparer un repas dignement. La BABG a ainsi constaté qu’un certain nombre de denrées offertes aux bénéficiaires de l’aide ali-mentaire n’était pas consommé (et donc gaspillé), faute de moyen pour les prépa-rer. On peut également signaler, dans le même ordre d’idée, qu’un certain nombre de denrées fournies ne sont pas non plus consommées en dépit de la possibilité matérielle de les préparer. La cuisine demande, en effet, non seulement un effort physique (impossible à produire pour certains bénéficiaires malades ou âgés) mais aussi un certain goût, voire une certaine convivialité (contrainte renforcée par les situations de solitude).

Conséquences de la malnutrition

La malnutrition peut être définie comme un mauvais équilibre de l’alimentation ou comme une inadaptation de l’alimentation aux conditions de vie d’un individu ou d’une population (sous-alimentation, sur-alimentation, carence…). Il s’agit d’une inadéquation dans les apports d’énergie (kilocalories), de macronutriments (pro-téines, glucides, lipides) ou de micronutriments (vitamines, sels minéraux, oligo-éléments).L’état nutritionnel d’un individu résulte de l’interaction complexe entre ce qu’il mange, son état de santé général et l’environnement dans lequel il vit. Il est avéré que la malnutrition affecte le potentiel de vie des individus et des communau-tés. Ainsi, la malnutrition a-t-elle un impact sur le développement économique et social des populations mal nourries, mais aussi sur le développement intellectuel et mental des individus concernés.La nécessité d’une alimentation équilibrée n’est plus à démontrer. Elle demeure, cependant, un objectif éloigné pour la plupart des familles pauvres qui n’ont pas les moyens d’acheter des produits carnés ou lactés ou encore des fruits et des légumes en quantité suffisante. L’expérience de la Cuisine Mobile de la Banque Alimentaire de Bordeaux et de la Gironde – qui a permis d’accueillir plus de 3.000 personnes au cours des cinq dernières années – témoigne de la nécessité de mul-tiplier les initiatives pour tendre vers cet objectif.

Les mesures existantes en Gironde

L’aide alimentaire ne doit pas être un instrument de normalisation et de pouvoir dans le sens où le plaisir et le choix seraient absents. Les associations, dont le but premier est de fournir des compléments alimentaires ou une alimentation de base aux personnes les plus démunies, ne sont pas prioritairement destinées à éduquer la population. Cependant, elles constatent une très bonne fréquentation des ateliers de cuisine (y compris par des personnes jeunes ou des parents avec enfants), et ces ateliers apparaissent comme d’excellents moyens de médiation et de promotion autour des problèmes liés à la santé, à la nutrition et à l’isole-ment. La sensibilisation de ces personnes à l’équilibre alimentaire peut prendre plusieurs formes :

- Les associations s’attachent à fournir un panier d’aliments déjà équilibrés et variés, comprenant, notamment, des produits frais. Lors de la distribution des paniers, les bénévoles accompagnent les bénéficiaires en leur prodiguant des conseils quant à la préparation des produits frais qu’ils ne connaissent pas nécessairement ;

- Des ateliers «gestion d’un budget» sont proposés de manière concomitante aux ateliers cuisine. Il s’agit, non seulement, de conseiller les personnes mo-destes dans la gestion de leur budget (notamment en apprenant à faire ses courses à moindre coût), mais aussi, d’apprendre à cuisiner les produits que l’on a pu se procurer avec peu de moyens. Ces ateliers présentent, également, l’avantage d’être un outil de (re)sociabilisation, permettant aux bénéficiaires de sortir temporairement d’un isolement également physique.

L’équilibre alimentaire n’apparaît toutefois pas comme un problème prioritaire pour les personnes pauvres. Lorsque la priorité est d’abord de manger, l’idée d’équilibre alimentaire n’apparaît pas, ou alors de manière secondaire. La solu-tion la plus fréquemment utilisée par les personnes démunies est ainsi de fré-quenter les magasins hard discount. Ceux-ci présentent l’avantage d’être moins chers que les grandes surfaces traditionnelles, mais ils proposent des aliments potentiellement moins qualitatifs (trop riches en matières grasses, en sucre, en protéines). Pour la plupart des jeunes en situation de pauvreté, l’adage selon le-quel «il faut manger pour vivre» est toutefois totalement assimilé. Il s’agit donc de les amener à une alimentation équilibrée, comprenant des produits frais, pour un minimum de prix. De même, le lien entre nutrition et santé n’est pas évident pour les populations pauvres, il s’agit même parfois de problèmes concurrents. En cas de problème dentaire avec impossibilité d’accéder à des soins, on adaptera par exemple son alimentation au fait de ne plus pouvoir mâcher, quitte à l’uniformiser en ne prenant que des soupes ou des boissons. Cependant, les associations ne peuvent pas adapter réellement les denrées qu’elles fournissent aux bénéficiaires en fonction de leur santé personnelle. C’est à travers la diversification et la fourni-ture de produits frais qu’elles coopèrent à la finalité qu’est l’équilibre alimentaire.

Par ailleurs, le plaisir de manger est une notion qui a tendance à être évacuée au profit des idées liées à la nutrition et à la santé. La nourriture n’est pas seule-ment nécessaire à la survie, elle doit aussi être envisagée comme un moment de réconfort, de plaisir. Certains clichés sont cependant tenaces lorsque l’on associe la notion de plaisir avec le fait de manger des aliments tels que le sucre ou le cho-colat, des produits de luxe ou de la grande cuisine. Les associations, proposant des ateliers, travaillent, également, autour de la notion de plaisir, dans l’objectif de réconcilier les personnes démunies avec la convivialité des repas, à travers la découverte de nouveaux produits, de techniques de cuisine et d’association de produits. L’un des objectifs, relatif aux problèmes de malnutrition, est de réconci-lier les personnes démunies avec des produits de qualité peu onéreux et parfois connotés péjorativement (on pensera, par exemple, aux légumes racines de type topinambour, rutabaga, salsifis, etc.) ou méconnus.

Des lieux de préparation des repas sont aussi nécessaires.

Une sensibilisation à l’équilibre alimentaire qui ne va pas de soi quand l’essentiel est de trouver

de quoi manger.

Des paniers d’aliments équili-brés et variés

Des ateliers de gestion du budget alimentation.

« La nourriture est nécessaire à la survie mais doit s’associer

au plaisir aussi. »

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Les propositions

Les jardins associatifs apparaissent comme de formidables moyens d’insertion à développer pour les populations les plus défavorisées, notamment en leur offrant directement des emplois. Ils permettent aux bénéficiaires de passer du statut de spectateur à celui d’acteur. Cependant, s’il est possible d’aider les démunis rési-dant en milieu rural par le biais des jardins, cela paraît plus difficile en milieu urbain (où la pauvreté est plus fréquente) sauf à installer les jardins sur les toits (comme le proposent certains «urbanistes sociaux»). Alors que l’on constate un déplacement de certaines populations pauvres des villes vers les zones rurales (en Gironde comme ailleurs), imaginer un développement d’activités de maraî-chage qui seraient proposées à ces populations afin qu’elles puissent mieux se nourrir, est particulièrement intéressant d’un point de vue qualitatif (meilleure connaissance des produits consommés, diversification des aliments, assainisse-ment de l’alimentation, etc.), mais aussi d’un point de vue économique, en asso-ciant, notamment, les bénéficiaires à la production ou à la vente.

- Sur le modèle des «cuisines collectives», développées depuis 20 ans au Québec et créées au Pérou dans les années 1970 (dans le cadre d’un développement des pratiques communautaires), la BABG a entrepris de répondre en partie à la pro-blématique en créant, pour la fin de l’année 2011, une «cuisine solidaire». Dans ce lieu, il serait possible de préparer et de partager son repas (alimentation cuisinée et diversifiée, de meilleure qualité), de le consommer sur place (lutte contre la solitude), de l’emporter avec soi ou, encore, de le livrer à des personnes isolées, telles que des sans domiciles fixes ou des personnes âgées. 1.400 cuisines de ce type existaient en 2007 au Québec et 37.000 personnes en bénéficiaient ;

- La diminution du gaspillage de denrées alimentaires. Près de 5 % des produits alimentaires détenus par les associations sont jetés : défaut de conditionnement, date limite de péremption trop proche, produits frais abîmés, etc. L’idée est de créer une activité économique autour de cette forme de gaspillage : certaines per-sonnes en difficulté se sont lancées dans le reconditionnement ou la transforma-tion de ces produits abîmés (afin de pouvoir effectivement les distribuer aux béné-ficiaires) sous la forme de soupes ou de plats cuisinés. Il s’agit aussi de véhiculer un message positif : d’une difficulté ou d’un problème peut naître une opportunité économique ;

- L’initiation à l’équilibre alimentaire s’avère indispensable dès le plus jeune âge. Les cours de cuisine, autrefois obligatoires pour les jeunes filles, les sciences naturelles et sciences de la vie, l’économie et d’autres matières sont des moyens dont dispose l’école afin de sensibiliser les jeunes aux problèmes de la vie quoti-dienne, et, notamment, à la nutrition et à la santé.

- Le développement des épiceries sociales et solidaires : Les épiceries solidaires et sociales apportent une aide, principalement alimentaire, à un public en difficulté économique, fragilisé ou exclu. Dans des espaces aménagés en libre-service, aus-si proche que possible d’un magasin d’alimentation générale, elles mettent à dis-position de leurs usagers des produits variés et de qualité, moyennant une faible participation financière : autour de 20% du prix usuel. La contribution financière participe de la dignité des personnes et de la liberté de choix qui sont les valeurs

fondamentales des épiceries sociales et solidaires.Au final, plusieurs interrogations subsistent. Compte tenu de la société de consom-mation dans laquelle nous évoluons, il convient de se demander si, en l’absence de tensions aussi fortes sur les budgets des ménages, les personnes pauvres consommeraient différemment. Et comment toucher les personnes pauvres qui ne connaissent même pas l’idée de nutrition et donc celle de malnutrition ?

Si un certain nombre de participants insiste sur le lien entre éducation et santé, et évoque la nécessité d’une démarche éducative en matière de fourniture alimen-taire, d’autres intervenants remettent quelque peu en cause cette vision norma-tive, en mettant en avant l’idée du plaisir du manger.

Les problèmes relatifs à l’alimentation renvoient, notamment dans le cadre des ateliers cuisine, à la notion de partage. Ces ateliers permettent, notamment, de se réapproprier l’importance du partage du repas, ce qui est particulièrement vrai pour les personnes isolées qui, en général, se nourrissent moins bien que les autres. Au cours de ces ateliers, on (re)découvre la cuisine mais c’est aussi un excellent moyen d’échange, de discussion et de sociabilisation.

Si les besoins nutritionnels sont les mêmes pour tous, les possibilités d’accès à cette alimentation sont très différentes. On peut ne pas manger ou mal manger pour de multiples raisons, outre les raisons financières (problème de dentition, de diabète, de digestion, préférence culturelle ou religieuse, etc.). Il s’agit donc, avant tout, d’une question d’adaptation des programmes d’aide alimentaire aux spécificités de chacun des bénéficiaires, en plus d’une généralisation de l’appren-tissage des notions fondamentales relatives à l’alimentation, telles que la cuisine, la nutrition et le plaisir.

« Des jardins associatifs comme outils de production et d’emploi, surtout dans le

rural. »

« Des cuisines collectives pour préparer et partager

son repas. »

5% des produits détenus par les associations sont jetés.

Le reconditionnement ou la transformation des produits

abîmés source d’emploi.

Le Conseil Général de la Gironde a confié à l’A.N.D.E.S

(Association Nationale de Développement des Épiceries Solidaires) une étude portant

sur le regard des usagers dans trois épiceries de ce départe-

ment. Ce travail (MALANDRIN Gilles, «Le regard des usagers sur les

épiceries solidaires: une éva-luation sur trois sites», Rapport

final, Mars 2004), mené avec le centre Walras de l’Univer-

sité de Lyon, est disponible en téléchargement :

http://www.epiceries-soli-daires.org/qu_est_ce_qu_une_epicerie_sociale_ou_solidaire.

shtml

Page 13: Rapport annuel 2011 - Gironde.FR annuel OGPP 2011.pdf6 | Rapport annuel de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté - 2011 Rapport annuel de l’Observatoire

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Les facteurs de la précarité des personnes âgées

De nombreux facteurs de pauvreté des personnes âgées existent. Trois d’entre eux apparaissent primordiaux :

La chute du revenu lors du passage de l’activité à l’inactivité :

On observe, en effet, une diminution des ressources lors du passage à la retraite. L’amélioration des conditions de retraite est perceptible au regard du taux de pau-vreté chez les personnes âgées (10 %) qui est inférieur au taux de pauvreté calculé au sein de la population totale (13 %). Cependant, cette situation risque d’évoluer négativement avec l’arrivée de nouveaux retraités qui auront connu, dans leur par-cours, des périodes de chômage et d’inactivité ;

La prise en charge de la descendance :

Depuis quelques temps, les services sociaux ont vu arriver des retraités ne pou-vant pas subvenir à l’ensemble de leurs besoins du fait de descendants encore à leur charge (en situation de chômage par exemple). L’action sur ce facteur est rendue difficile par la question du chômage et par celle de l’indépendance des descendants qui impacte surtout les 50-70 ans. L’une des conséquences de cette prise en charge de la descendance, sur le long terme, se traduit par une situation de cohabitation intergénérationnelle forcée ;

Le sexe (ou genre) :

Plus encore qu’au cours de la vie active, on observe, à l’âge de la retraite, des différences très importantes de niveau de vie entre les hommes et les femmes. En moyenne, une femme à la retraite touche annuellement 12.200 euros quand un homme touche 19.800 euros. Ces montants ne portent, de surcroît, que sur les droits propres, la situation s’aggravant quand les autres droits sont pris en compte.

I-2/ Atelier n°2 « les personnes âgées de 60 ans et plus »

Il convient de rappeler, en préambule, que toutes les personnes âgées ne se trouvent pas dans des situations de précarité. Si la différence de niveau de vie, entre un actif et un retraité, est de 10 %, cette différence est de 20 % lorsque l’on compare les actifs aux personnes ayant des retraites correctes ou convenables. À revenu égal, les situa-tions diffèrent en raison, notamment, du prix du loyer. Il est nécessaire de se pencher sur le reste à vivre12 pour travailler sur les situations de précarité et de pauvreté des personnes âgées (et de la population dans son ensemble).

Le public « personnes âgées de plus de 60 ans »

Les personnes âgées en situation de pauvreté sont souvent des locataires. Le logement apparaît donc comme un critère discriminant. Les propriétaires bénéfi-cient d’un niveau de vie plus élevé en raison de dépenses moindres, à un âge où le logement est déjà payé dans son intégralité.

Les personnes âgées, en situation de précarité, sont aussi essentiellement des personnes seules (les couples de personnes âgées bénéficiaires d’aide alimen-taire sont rares), souvent isolées et exclues de contacts réguliers avec le monde extérieur. Au delà des questions de revenu et des critères de ressources, certaines de ces personnes âgées ne sont pas concernées par les aides associatives, soit parce qu’elles sont géographiquement isolées de toute aide sans possibilité de transport, soit parce qu’elles refusent les aides extérieures.

Certaines des personnes âgées, en situation de pauvreté, cohabitent avec leurs descendants. En effet, la problématique de la précarité des générations anciennes est parfois liée à la dégradation du niveau de vie des jeunes générations. La soli-darité intergénérationnelle, qui se met en place pour répondre aux besoins des jeunes générations, précarise une partie des personnes âgées. Ce phénomène a d’autant plus de poids lorsque ces jeunes générations ne font pas de demande de droits (problème du RSA jeunes).

12 Le reste à vivre correspond à la somme qu’il reste pour un ménage, chaque mois, une fois que toutes les

dépenses fixes (loyer, énergie, alimentation, etc.) sont payées.

45 participants (liste en annexe 5)

Vieillissement des personnes surendettées : les personnes

de plus de 55 ans repré-sentaient 13% en 2001 des

personnes surendettées alors qu’elles étaient 23% en 2010(source : Banque de France)

Surtout des locataires.

Des personnes seules, souvent isolées.

Des personnes hébergeant les jeunes générations.

Les associations intermédiaires constatent une évolution de

leur public avec, notamment, l’arrivée des retraités pauvres

à la recherche d’une activité complémentaire pour augmen-

ter leurs ressources. (source : assises nationales des associa-

tions intermédiaires 2011)

Une inégalité de revenus : 12.200euros/ an pour les

femmes alors que les hommes perçoivent 19.800euros/an.

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Les facteurs aggravants de la précarité des personnes âgées

1. La dépendance :

La dépendance apparaît comme un facteur aggravant pour les personnes âgées en situation de précarité. Elle demeure très difficile à quantifier et à décrire même si la grille nationale AGGIR (Autonomie gérontologie groupes iso-ressources) a été mise en place dans le but d’évaluer le degré de perte d’autonomie ou le degré de dépendance physique et psychique des demandeurs de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), dans la pratique des actes de la vie quotidienne.

2. Le logement :

La question du logement demeure cruciale, d’une part parce que les personnes âgées ne peuvent pas nécessairement financer les aménagements visant à leur permettre de se maintenir à leur domicile, d’autre part parce que, dans certains cas, le logement en question n’est pas adapté pour une personne âgée précaire ou isolée, voire insalubre. De fait, cette question soulève, également, le problème du maintien à domicile. Les personnes âgées qui n’ont pas les moyens de payer des aides à domicile sont contraintes de partir. Cependant, elles n’ont pas, non plus, nécessairement, des revenus suffisants pour financer leur séjour dans des résidences de soin, ou dans des résidences adaptées.

3. L’isolement :

L’isolement peut, ensuite, être tantôt un facteur aggravant, tantôt une consé-quence de la pauvreté. Dans le cas où les nouveaux retraités se trouvent déjà dans une situation où les liens sociaux sont réduits (ce qui peut-être le cas en l’absence de descendance, par exemple) et les revenus peu élevés, le passage à la retraite s’inscrit dans une certaine continuité et aggrave, de façon indirecte, la situation de précarité. Le repli sur soi s’accentue, en effet, empêchant le recours à toute forme de solidarité (famille, voisins), puis donnant lieu, à un stade plus avancé, à un renoncement dans les démarches d’aide sociale. Dans le cas d’un tissu social plus dense, en fin de vie active, le phénomène peut, souvent, être mis en lien avec la perte de mobilité ou le décès du conjoint. Ces évènements sont susceptibles de créer l’isolement, débouchant sur les mêmes conséquences que celles citées plus haut.

Les personnes âgées isolées sont, souvent, difficiles à repérer (peut-être plus particulièrement en milieu rural), ce qui complexifie, considérablement, le tra-vail d’appréhension des situations de précarité. Souvent, lorsque ces personnes peuvent finalement être atteintes, elles nécessitent des aides d’urgence du fait de la gravité de leur situation. C’est, particulièrement, le cas pour les personnes affi-liées à la Mutuelle sociale agricole (MSA), qui sont, parfois, dans des situations de grande précarité. Aujourd’hui, on cherche à connaître les moyens pour lutter contre l’isolement. Il y a avant tout un travail de repérage de ces personnes iso-lées, puis un travail d’accompagnement social qui s’assimile parfois à un «accom-pagnement administratif», via une aide aux démarches administratives. Il faut, avant tout, du personnel pour trouver ces personnes, et privilégier le travail en réseau. Les personnes âgées isolées à domicile sont identifiées par le voisin, le gardien, mais les travailleurs sociaux sont aussi, de plus en plus, dans des sec-

teurs bien définis ce qui permet, d’une part, d’identifier ces personnes et, d’autre part, de mieux appréhender leurs besoins.

Il faut, néanmoins, distinguer les personnes âgées, qui sont isolées car elles n’ont pas de famille, de celles qui sont dans le déni, le refus. Ces dernières représentent les situations les plus difficiles à gérer. Dans ce cas, l’intervenant fait un signa-lement de mise en danger, une demande de placement ou bien encore de mise sous tutelle. Cela renvoie à la prévention qui est nécessaire pour bien vieillir. Il est important de travailler en amont. Certaines personnes âgées en situation de pré-carité peuvent, parfois, faire elles-mêmes les démarches administratives. Mais un éventuel éloignement géographique peut les rendre dépendantes des transports, qui ont un coût relativement élevé et dont le réseau ne répond pas forcément à leurs besoins.

4. Une accumulation de contraintes

On observe, enfin, une accumulation des contraintes dans certains cas. Ainsi, cer-taines personnes très âgées vivent en compagnie d’un enfant handicapé. Dans ces cas précis, il est impossible de séparer le parent très âgé de l’enfant handicapé lui-même âgé. Seule une aide à domicile peut être envisagée, encore faut-il avoir connaissance de ces cas, les personnes âgées étant souvent réticentes à deman-der de l’aide par peur de l’avenir pour leur enfant. Ces situations peuvent donner lieu à des conclusions tragiques.

Conséquences et manifestations de la précarité des personnes âgées

La précarité des personnes âgées se manifeste principalement dans trois domaines :

1. Le logement :

Le premier domaine est le logement. Il est fait état de cas extrêmes de personnes âgées en situation de précarité acceptant des logements sans électricité, ou d’autres se faisant expulser faute de moyens suffisants pour payer leur loyer. Souvent, la situation professionnelle, antérieure à la retraite, a son importance. On observe ainsi des phénomènes d’adaptation au moment du passage à la re-traite, qui peuvent consister en un déménagement à destination d’un logement au loyer moins élevé, ou en la recherche d’un complément de revenus. En effet, il est nettement plus facile pour un actif d’obtenir un logement que pour un retraité (les bailleurs demandent de nombreuses garanties que ne possèdent pas certains retraités, par exemple en terme de garant ; le FSL est alors un outil pertinent en matière de garantie de caution). Les difficultés que rencontrent les retraités pour disposer d’un logement salubre et à bas prix sont renforcées par l’insuffisance de l’offre de logements sociaux.

Toujours dans le domaine du logement, la question du maintien à domicile se pose. Pour des raisons financières, les aménagements visant à permettre à une personne âgée manquant d’autonomie de ne pas quitter son logement ne sont pas accessibles à toutes, tout comme le recours aux aides à domicile. Dans les cas les plus graves, les personnes âgées dépendantes manquant de moyens pécu-niaires sont contraintes à changer de domicile. Cependant, elles n’ont pas, non plus, nécessairement des revenus suffisants pour financer leur séjour dans des résidences adaptées à leurs besoins.

La grille AGGIR permet de classer les demandeurs en six groupes iso-ressources

(GIR) classés de 1 à 6, le GIR1 correspondant à une situation

de forte dépendance, le GIR6 à une situation d’indépendance.

L’APA est un droit universel auquel peut prétendre toute

personne de plus de 60 ans en situation de perte d’autonomie,

pour financer : des aides tech-niques, une téléassistance, un hébergement temporaire, des services d’aide à la personne

pour une aide dans la vie quo-tidienne…

Pour libérer des logements sociaux occupés par des

personnes ayant connu des améliorations dans leur carrière

et leur mode de vie, et n’étant donc plus prioritaires pour

bénéficier de ces logements, une loi a mis en place le paie-

ment d’un surloyer (le surloyer de solidarité) dont les recettes

sont affectées à la construction ou à la rénovation de loge-

ments sociaux. Cependant, on observe que les effets de cette

loi ne sont pas tous positifs. Ces surloyers provoquent des

départs, principalement de personnes appartenant aux classes moyennes, portant

ainsi atteinte au principe de mixité sociale.

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2. L’alimentation et la santé

L’alimentation et la santé viennent ensuite : sous l’effet de la précarité, certaines personnes âgées se sous-alimentent, étant obligées de faire des choix en matière de dépenses dans leur budget. Par ailleurs, avec l’âge, les problèmes de santé augmentent (vue, audition, dentition) et il est quasiment impossible, pour les per-sonnes âgées précaires qui ne disposent pas déjà d’une mutuelle privée, d’avoir accès à des soins conformes à leurs besoins.

3. L’isolement

L’amoindrissement des liens sociaux, enfin, constitue aussi une manifestation de la précarité aux âges les plus élevés : la vieillesse contraint à un isolement pro-gressif, limitant la mobilité. La précarité renforce cette difficulté de mouvement, rendant par exemple difficile l’accès aux transports en commun par manque de moyens.

Les mesures existantes en Gironde

La mesure d’accompagnement social personnalisée (MASP) est destinée aux per-sonnes qui sont en grande difficulté sociale mais dont les facultés ne sont pas al-térées. Elle est destinée aux seules personnes percevant des prestations sociales et dont la santé, ou la sécurité, est menacée par leurs difficultés à gérer leurs res-sources. Ce critère de la perception de prestations sociales exclut de nombreuses personnes âgées de cet accompagnement.

L’allocation personnalisée d’autonomie est une aide destinée aux personnes âgées d’au moins 60 ans, nécessitant une aide quotidienne13. On dénombre environ 19.000 bénéficiaires de l’APA, ce qui représente une augmentation de 6,4 % par rapport à l’année précédente. Les demandes d’ouverture de droits de la part des personnes âgées sont en hausse, mais aussi celles venant des enfants et même des mairies et des médecins. 20 % des bénéficiaires ont des revenus proches du minimum vieillesse. De manière générale, la précarité est de plus en plus impor-tante pour les personnes bénéficiaires de l’APA.

Par ailleurs, le minimum vieillesse14 est une allocation allouée aux personnes âgées dont les revenus sont inférieurs à un seuil déterminé par les pouvoirs publics. Il s’agit d’un complément de ressources permettant aux personnes de soixante-cinq ans et plus15 d’accéder à un niveau minimal de revenus jugé «acceptable».

Les dispositifs d’aide mis en place sont décrits comme limités. Les dispositifs d’aide sociale apparaissent peu adaptés aux personnes âgées : d’un côté, le mini-mum vieillesse est inférieur au seuil de pauvreté, de l’autre, dépassant les critères de certaines associations d’aide (alimentaire par exemple), il empêche l’accès à ce recours à de nombreuses personnes âgées. Il serait, néanmoins, très difficile, pour ces associations, de relever leurs critères de ressources maximales.

13 Le degré de manque ou de perte d’autonomie est déterminé en utilisant la grille AGGIR évoquée plus haut. Le béné-ficiaire doit appartenir à l’un des quatre premiers groupes de la typologie.

14 Le minimum vieillesse a été simplifié en 2006 en une prestation unique : l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA). Son montant est de 742,28 euros pour une personne seule ; il est donc inférieur au seuil de pauvreté (954 euros / mois en 2009).

15 Les personnes âgées de 60 à 64 ans peuvent également en bénéficier en cas d’inaptitude au travail.

Les propositions

- La prévention apparaît primordiale pour pallier les difficultés rencontrées par les personnes âgées précaires. Il est essentiel de travailler auprès des futurs retrai-tés. En effet, ceux-ci vont quitter une partie importante de leur environnement social et connaîtront parallèlement une baisse de leur niveau de vie. Cette forme de suivi, précédant le passage à l’inactivité, permettrait ainsi de sensibiliser les personnes aux changements qu’elles vont être amenées rapidement à connaître et de s’y préparer. Il pourrait en être de même dans le domaine de la santé, afin d’informer les futurs retraités des problèmes essentiels (audition, dentition no-tamment) auxquels ils pourront être confrontés ;

- Concernant la pauvreté monétaire, les limites de l’APA ont été évoquées. Ce n'est pas un complément de ressources et au maximum, une personne âgée pourra toucher mensuellement 1.255€. Un complément de revenus semble nécessaire, d’autant que les personnes qui touchent ce montant sont les plus affectées par la dépendance ;

- Dans le domaine de la santé, on observe que les dispensaires ferment les uns après les autres alors même qu’il faudrait créer des points où l’accès aux soins est abordable ;

- Le «transport à la demande» (réservation à jour j-1 d’un transport adapté pour le prix habituel des cars départementaux) apparaît être une bonne solution aux contraintes auxquelles les retraités doivent faire face en matière de déplacement ;

- La formation des personnels à l’écoute, l’accompagnement pour décoder cer-taines situations et développer le lien intergénérationnel. La dépendance des personnes âgées nécessite, dans le cadre de l’aide sociale, non seulement plus de disponibilité, mais aussi plus de présence et d’accompagnement que dans d’autres cas. Les problématiques sont nombreuses et les champs non encore in-vestigués le sont tout autant.

Au cours de cet atelier, une contradiction est apparue entre les informations, en provenance de certains travailleurs sociaux et de certaines associations, et les mesures statistiques de la pauvreté. En effet, certains participants ont rappelé quelques indicateurs relatifs à la pauvreté des personnes âgées : celle-ci apparaît, de manière générale, plutôt faible. Cela peut s’expliquer par plusieurs effets. D’une part, ce sont les générations du baby-boom qui entrent aujourd’hui à l’âge de la retraite, qui étant très nombreuses augmentent le nombre de personnes âgées en difficulté, bien que ces personnes âgées soient plutôt minoritaires dans les nou-velles générations de retraités. D’autre part, la majorité des personnes âgées dé-pendantes et précaires, auxquelles sont confrontés les travailleurs sociaux et les associations, appartiennent aux générations nées dans les années 1920, et pèsent peu par rapport aux générations de nouveaux retraités. Par ailleurs, la question familiale est à prendre en compte pour expliquer ce décalage entre réalité statis-tique et perception de terrain. Avec la précarité et la pauvreté des jeunes, les soli-darités intergénérationnelles deviennent un facteur de pauvreté des personnes âgées. À cela, s’ajoute la question de la transmission patrimoniale, et notamment de la transmission par anticipation qui conduit les personnes âgées à se priver pour transmettre «à tout prix» quelque chose à leurs descendants.

La question de la précarisation des personnes âgées ne sera pas résolue sans des mesures spécifiques afin de répondre aux situations d’isolement social ou de dépendance. Mais l’action doit aussi se faire au niveau global en s’attaquant, notamment, à la réduction de la pauvreté et du chômage chez les jeunes, et en agissant sur le coût du logement, l’accès au logement social et aux mutuelles.

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I-3/ Atelier n°3 « les jeunes majeurs de 18 à 25 ans »

Le précédent rapport annuel de l’OGPP a clairement montré que, pour la majeure partie des dimensions de la précarité étudiées, les jeunes adultes (18-25 ans) constituent le groupe d’âges le plus défavorisé, souvent de façon assez nette. La proportion de chômeurs, parmi les actifs du sous-groupe, est ainsi deux fois supé-rieure à la moyenne girondine, et le premier décile du revenu fiscal, par unité de consommation, y est inférieur de 40 % à celui de l’ensemble de la population du département. Il convient donc de s’interroger sur les origines d’un tel déséqui-libre, et bien sûr, sur les moyens existant ou à développer pour y faire face.

Un budget de 28 millions d’euros est consacré aux jeunes majeurs à travers le dispositif d’aide sociale à l’enfance (ASE) en Gironde. L’aide aux jeunes majeurs (entre 18 et 21 ans) s’inscrit dans les compétences du Conseil Général. Le nombre de jeunes majeurs vivant dans des structures adaptées à leur suivi est, d’ailleurs, en constante augmentation depuis 2005 :

AnnéeNombre de jeunes majeurs

en établissement

2005 401

2006 469

2007 496

2008 490

2009 503

2010 528

Le public « jeunes majeurs »

Il apparaît nettement plus facile de suivre les jeunes aidés par la direction en-fance famille du Conseil Général du fait de l’existence des contrats d’accom-pagnement qui soumettent la perception d’une allocation à des contreparties visant un projet professionnel. Cependant, les questions de précarité et de pau-vreté sont beaucoup plus cruciales pour les jeunes qui ne sont pas pris en charge par l’ASE. Ils sont plus difficiles à suivre par les agents d’accompagnement ou de suivi social, notamment parce qu’ils ne perçoivent aucune aide financière. Ils sont également plus souvent victimes d’isolement socio-familial (au niveau départemental, 80 % des jeunes en difficulté sans aide financière sont en rupture familiale) ce qui entraîne ou exacerbe les problèmes psychologiques, d’addic-tion et d’endettement.

• Le phénomène d’errance

Le phénomène d’errance des jeunes n’est plus un phénomène marginal. Si on re-trouvait ce type de population dans les festivals, ils sont aujourd’hui dans les rues des grandes villes, et ce phénomène s’étend sur des villes de taille moyenne sur

et en dehors de la Communauté Urbaine de Bordeaux. A Bordeaux intra-muros, le nombre de ces jeunes serait passé d’une trentaine, il y a 10 ans, à plus de 350 aujourd’hui. Avec l’augmentation du nombre de ces jeunes en situation de préca-rité (comptant très peu de mineurs) et vivant, la journée, dans la rue, augmente, également, le nombre de squats. Lui aussi autrefois limité aux grandes villes, ce phénomène de squat s’étend, petit à petit, en dehors de la CUB : il touche, par exemple, les communes de Langon ou d’Arcachon. Si cela pose des problèmes de conflit d’habitation avec certaines populations venues des pays de l’Est de l’Europe, il faut remarquer la relative tolérance dont font preuve les populations locales et les autorités. Ces formes de squat, parfois accompagnées de mendi-cité, suscitent davantage d’empathie en période de crise économique. Ce type de public est difficile à appréhender et à accompagner : ces jeunes sont souvent sur la défensive, en rupture avec des institutions et des structures les ramenant à un passé institutionnel lourd. Le Conseil Général finance, d’ailleurs, un poste éducatif de rue pour aller vers ces publics en errance.

• Des jeunes femmes en situation de monoparentalité

On remarquera, ensuite, au sein de cette population jeune en difficulté, la pré-sence de nombreuses jeunes mamans en situation de précarité, élevant seules leur(s) enfant(s). Ces personnes, pour qui le statut de mère est le seul statut so-cial, vivent, pour la plupart, uniquement des allocations familiales ou du droit au revenu de solidarité active (RSA). Elles sont parfois conscientes que leurs seules ressources sont liées à leur(s) enfant(s).

• Les jeunes diplômés

Enfin, on notera, également, que de plus en plus de jeunes, avec un niveau cognitif plus élevé, se trouvent en situation en difficulté. L’accès au savoir ne protège pas, ou plus aussi bien, de la précarité. De plus en plus d’étudiants prétendent aux œuvres sociales et aux distributions d’aide alimentaire. Par obligation, certains étudiants cohabitent dans des chambres universitaires prévues pour une seule personne.

• Diversification de la population

Non seulement la précarité et la pauvreté apparaissent comme de plus en plus fortes et contraignantes, mais les profils des jeunes qui en souffrent sont égale-ment de plus en plus variés.

52 participants (liste en annexe 5)

«Les jeunes de 18 à 25 ans représentent la classe d’âge

la plus pauvre en France». Rapport statistique 2010 du

Secours Catholique, novembre 2011.

«La pauvreté des jeunes est aussi celle de leur famille. Au-

tant que les autres, les familles en difficulté gardent leurs

enfants avec elles tant qu’ils ne sont pas en mesure d’être indépendants. Cette prise en charge pèse lourdement sur le budget de ces famille : un

couple voit ainsi son niveau de vie diminuer de 25% lorsqu’il

a la charge d’un jeune sans revenus.» Sud-Ouest 9/11/11

«Les jeunes sont plus diplô-més, plus qualifiés que les

générations précédentes mais, paradoxalement, plus pré-

caires.»

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Facteurs des situations de précarité des jeunes majeurs

1. Un parcours scolaire chaotique

Si les difficultés, rencontrées par les jeunes, sont nombreuses et variées (forma-tion, logement, fréquentation, réseau, etc.), deux facteurs sont principalement mis en cause pour expliquer leur précarité. Le premier est relatif au parcours sco-laire, qui a souvent été chaotique chez les jeunes précaires. Beaucoup d’entre eux sortent de l’école sans qualification, au terme d’un parcours difficile (redouble-ment, renvoi, problème d’autorité et de discipline mais aussi difficultés purement scolaires). Il s’avère que ces jeunes ont été peu, voire pas, suivis socialement durant leur adolescence. Malgré la protection apportée par l’institution scolaire, trop peu d’actions sont mises en place au sein de l’école pour aider et assister les jeunes en difficulté.

2. Des jeunes en situation de rupture familiale

Le second facteur est la situation familiale. La mise en place d’une démarche d’in-sertion prend en effet d’autant plus de temps que la plupart des jeunes qui en bé-néficient sont en situation de rupture avec leur famille. Dans de nombreux cas, il a été observé des situations de tension, et particulièrement dans les cas de familles recomposées, ce qui pose le problème des relations enfants/beaux-parents. De nombreux jeunes, vivant une rupture de cet ordre, sont, dans un premier temps, hébergés chez des amis ou des connaissances. S’ils ne font pas la démarche de solliciter de l’aide auprès d’une mission locale, il est très difficile de les repérer et ils risquent par la suite de connaître des conditions de vie plus difficiles (rue, véhicule transformé en chambre à coucher).

3. Des emplois précaires

Par ailleurs, en Gironde, la plupart des jeunes de moins de 25 ans, qui travaillent, occupent un poste à durée déterminée ou à temps partiel. 68 % de ces jeunes vivent avec moins de 920 euros par mois, c’est-à-dire avec un montant inférieur au seuil de pauvreté16. On observe, cependant, des disparités dans la répartition de cette pauvreté des jeunes, en fonction, notamment, de leur origine ou de leur commune de résidence. Les aides d’accompagnement à l’activité (dans le cadre du RSA) nécessitent d’avoir travaillé deux ans à temps plein, ce qui est rendu dif-ficile par la structure actuelle du marché du travail pour les jeunes. Pourtant, l’un des leviers est bien de proposer des projets de vie structurants pour ces jeunes. La discrimination portant sur le manque d’expérience professionnelle est ici évo-quée.

16 Le seuil de pauvreté est à 954 euros par mois pour une personne seule (sources INSEE : enquête des revenus fiscaux 2009).

Enfin, les jeunes, présents dans le système d’aide, peuvent, quelquefois, échap-per à celui-ci une fois la majorité atteinte. De leur fait, parfois, parce qu’ils envi-sagent leurs 18 ans comme une véritable rupture avec l’assistance dont ils ont pu bénéficier durant leur enfance et adolescence. Du fait des institutions, éventuelle-ment aussi, le passage à la majorité pouvant faire figure de couperet par rapport aux actions mises en place.

L’accumulation des problèmes rencontrés par les jeunes, pose donc ouvertement la question du traitement de la précarité pour stopper son renouvellement. Cepen-dant, l’essentiel des outils intervient davantage sur les conséquences que sur les causes de la précarité. Il serait nécessaire d’avoir une approche globale de l’aide affectée aux populations des jeunes précaires. Or, les services et les aides sont sectorisés (emploi, logement, formation, etc.), ce qui rend difficile une réponse appropriée au problème global d’insertion. En cas de problème de logement ou de transport, certains jeunes ne peuvent pas répondre aux offres de formation, par exemple. La précarité des étudiants a aussi été soulevée.

Conséquences des situations de précarité des jeunes majeurs

Les jeunes en difficulté le sont, en fait, de plus en plus. Les difficultés se cumulent, se diversifient et elles touchent des jeunes de plus en plus nombreux. Elles sont d’ordre social, financier, psychologique voire psychiatrique. On observe qu’une partie des bénéficiaires des contrats d’accompagnement sortent d’instituts médico-éducatifs ou d’associations d’insertion-travail-éducation-culture, et que la plupart ont vécu un parcours émaillé de ruptures et de difficultés diverses. Les situations peuvent être variables mais on observe de nombreux jeunes en situa-tion d’abandon, vivant dans la rue. Certains d’entre eux disent être en attente d’une allocation pour adulte handicapé.

Les problèmes de vie quotidienne sont auto entretenus par la situation de pré-carité monétaire et sociale dans laquelle les jeunes se trouvent. Ils ne peuvent bénéficier des logements sociaux du fait du nombre de demandes largement su-périeur au nombre de places disponibles et des listes d’attente. En matière d’ali-mentation et de santé, les jeunes ne peuvent se préoccuper que de leurs besoins fondamentaux, par une gestion au jour le jour des problèmes rencontrés. Ils sont, également, confrontés à des problèmes de transport, ne possédant souvent pas de véhicule personnel ou de permis de conduire.

Les mesures existantes en Gironde

Le dispositif de l’aide sociale à l’enfance (ASE) est géré par les Conseils Généraux. Les jeunes qui ont bénéficié, dans leur parcours, de l’ASE peuvent bénéficier d’une aide de la collectivité qui prend la forme d’un contrat d’accompagnement (contrat «jeune majeur») et qui vise à compenser l’absence de soutien (notamment fami-lial). Cette aide a pour objectif de faciliter l’autonomie des jeunes qui ont connu et qui connaissent des difficultés. Elle est de nature éducative et financière et a pour contrepartie la réalisation d’actions d’insertion professionnelle. Le contrat définit, de manière individualisée, la nature du projet du cocontractant ainsi que la nature de l’aide du Conseil Général. Il est possible, par définition, de le rompre si les conditions prévues ne sont pas respectées par l’une ou l’autre des parties.

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en l’absence d’un logement. Il s’agit donc d’assurer un revenu et un habitat à chacun en repensant les moyens d’aide à l’insertion (nouvelle forme d’habitat col-lectif par exemple) et en créant des réseaux destinés aux jeunes. Les missions locales sont intégrées au service public pour l’emploi et ont pour rôle central, sur les territoires, d’accueillir les jeunes et de mettre en place des parcours globaux. Lorsque les missions locales n’ont pas mis en place de dispositif d’aide au loge-ment, les mesures d’aide à l’emploi se révèlent d’ailleurs inefficaces ;

- Il s’agit, aussi, de développer des politiques d’emploi directement en direction de la jeunesse, le chômage des jeunes atteignant des niveaux durablement éle-vés. Alors que les contrats aidés apparaissent comme un levier important pour l’accès à un emploi, leur nombre diminue et les conditions pour y accéder sont de

plus en plus contraignantes. De plus, les jeunes sont globalement réfractaires à l’idée de l’existence de contrats qui leur sont réservés mais ne donnent pas accès aux mêmes droits et avantages sociaux que les autres ;

- Il apparaît nécessaire de clarifier les différentes aides existantes, en précisant, notamment, qui est en charge de chacune d’entre elles ;

- Il serait pertinent de renforcer les dispositifs d’aide personnalisée aux jeunes (travail de prévention spécialisée…) ;

- Des phases de remobilisation sociale sembleraient pertinentes au travers de réa-lisations collectives (théâtrales, photos, livres…) ;

- La pratique sportive doit être encouragée : elle crée du lien social, apprend le don de soi et présente une connotation symbolique (se fixer des objectifs, comment s’organiser pour gagner, apprendre à se mettre au service des autres) ;

- La rédaction d’une Charte Européenne de la Jeunesse a également été évoquée.

Un certain nombre de participants souligne la nécessité d’améliorer l’efficience des dispositifs de prise en charge des jeunes majeurs en difficulté. Toutefois, une autre partie des intervenants insiste sur le fait que cette logique de management des politiques publiques n’est pas un remède en soi : selon eux, au contraire, les facteurs de précarité chez les jeunes majeurs nécessitent des changements poli-tiques supplémentaires et plus profonds.

Dans l’ensemble, la population jeune apparaît clairement malmenée du fait de l’éclatement de la structure familiale «traditionnelle», de l’épuisement des ré-seaux amicaux, et de la conjoncture économique globale. Les associations et l’administration ne répondent à la demande qu’à la marge, du fait de la masse de personnes concernées par les problèmes liés à la précarité. Sans concertation et sans volonté politique forte (en ce sens, le RSA apparaît comme une faillite com-plète pour les jeunes), il semble impossible de vaincre la précarité grandissante à laquelle sont confrontés les jeunes majeurs.

Le suivi des jeunes, qui bénéficient de cet accompagnement, comprend, notam-ment, des rendez-vous réguliers, à des échéances prévues dans le contrat. Les résultats obtenus sont encourageants, puisque l’on constate que les jeunes, qui ont bénéficié de l’ASE et qui bénéficient de cette aide départementale, ont moins de difficultés, dans les débuts de leur vie de jeune adulte, que ceux dans le même cas qui n’en ont pas fait la demande.

Cependant, certains jeunes, qui n’ont pas connu l’ASE durant leur minorité, peuvent, sous certaines conditions, bénéficier de cette aide. En effet, il a fallu prendre en compte le fait que le passage à la majorité peut s’accompagner de plusieurs phénomènes pouvant amener à la précarité, ou l’aggraver dans certains cas.

Le contrat «jeune majeur» ouvre des droits et fixe des limites. Cependant, il peut agir également comme un deuxième «effet couperet» après la majorité, avec le passage à 21 ans, lequel marque le terme du contrat d’accompagnement (et de la contrepartie financière qui va avec). Pour répondre à ce problème, le Conseil Géné-ral a voté la mise en place d’un outil de lutte contre l’exclusion pour les jeunes girondins âgés de 18 à 25 ans. Ce dispositif s’appelle le contrat d’accompagne-ment personnalisé pour les jeunes (CAP’J). Il vise à développer un projet person-nel, et/ou professionnel, nécessitant un soutien particulier et temporaire dans le cadre d’un accompagnement personnalisé. Le CAP’J permet, aux contractants, de construire des bases stables préalables à tout travail d’insertion sociale et profes-sionnelle.

Néanmoins, une fois dans le dispositif, les aidés peuvent être en situation de rup-ture. Il peut s’agir de ruptures d’accompagnement, du fait d’un turn-over impor-tant, aussi bien dans les équipes d’accompagnement social que parmi les juges qui ont la responsabilité de les suivre, ou, éventuellement, de changements régu-liers de famille ou de lieux d’accueil. Les jeunes peuvent, également, connaître des ruptures d’ordre professionnel, ce qui contribue, là aussi, de leur point de vue, à une rupture du lien d’empathie avec les acteurs responsables de leur suivi. Il peut, également, s’agir de rupture sociale, voir judiciaire, ce qui est particulière-ment observé entre 16 et 17 ans chez ces jeunes en difficultés.

Les propositions

- L’un des principaux problèmes des systèmes d’aide aux populations jeunes en difficulté est leur manque de transversalité. Alors qu’une approche globale se révèle nécessaire du fait de la multiplication et de l’accumulation des problèmes et des freins rencontrés par ces jeunes, les mesures et les services sont très sec-torisés. C’est, notamment, le cas au niveau du Conseil Général. Pourtant, des re-

cherches ont montré l’impossibilité de dépasser les problèmes d’accès à l’emploi

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36 | Rapport annuel de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté - 2011 Rapport annuel de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté - 2011 | 37

I-4 Atelier n°4 «aménagement du territoire : territoire subi, territoire choisi»

Cet atelier s’est centré sur l’observation des phénomènes de pauvreté et de précarité sous la facette de l’aménagement du territoire et de ses leviers que sont les poli-tiques d’urbanisme, d’organisation urbaine, de logement, de déplacements, écono-miques, foncières, d’infrastructures… Les populations sont, en effet, de plus en plus nombreuses, et notamment les plus précaires, à subir leurs lieux de vie.

Subir, le mot semble fort, cela signifie aussi qu’elles sont contraintes dans leurs choix, voire qu’elles sont exclues, repoussées vers des lieux de vie qu’elles n’ont pas choisis et qui, par ailleurs, n’ont pas, non plus, choisi de les accueillir, et qui, par conséquent, ne proposent pas forcément les conditions d’accueil / de vie qui permet-traient à ces populations de sortir de leur situation sociale.

Les observations les plus récentes convergent pour constater que la population pau-périsée de la CUB se retrouve désormais de plus en plus dans les campagnes qui héritent, sans l’avoir voulu, de l’impact de la crise du logement en métropole.

Part des bénéficiaires de minima sociaux dans les migrations CUB – hors CUB

Une tendance à l’éloignement des bénéficiaires des minima sociaux de la CUB vers le reste du département

52 participants (liste en annexe 5)

« L’accès à la propriété semble toujours un but à atteindre,

mais un objectif beaucoup plus dur à concrétiser actuellement. Pour devenir propriétaires, les

familles sont amenées à s’écar-ter de plus en plus du cœur

de l’agglomération, avec les contraintes que l’éloignement

entraîne (frais de mobilité…) et des frais de travaux plus élevés qu’auparavant. Des logements

demeurent alors inachevés, entraînant des situations fami-

liales désastreuses, souvent aggravées par la perte du

réseau familial et/ou amical. Dans d’autres cas, l’accès à

l’habitat individuel se traduit par l’abandon de l’emploi pour

un membre du couple, et, par conséquent, par une perte de revenus. » Rapport Observa-

toire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté 2010.

Une tendance à l’éloignement des bénéficiaires des minima sociaux de la CUB vers le reste du département

Part des bénéficiaires de minima sociaux dans les migrations CUB – hors CUB

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38 | Rapport annuel de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté - 2011 Rapport annuel de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté - 2011 | 39

Ainsi, les migrations de populations en difficultés sociales vers des secteurs ruraux, péri-urbains, eux mêmes parfois en difficulté de développement, ne font qu’aggraver les problèmes au lieu de les corriger. De plus ces migrations / implan-tations, même si elles permettent parfois de régler la question du logement qui est souvent le facteur déclencheur, engendrent d’autres problèmes qui aggravent les pressions sur le développement de la Gironde : accroissement des mobilités domicile-travail, faible accès aux services publics, déconnexion lieu de vie / em-ploi, retrait de la vie sociale, dépendance des jeunes, sentiment d’abandon et de disqualification des politiques, ruptures spatiales, appauvrissement culturel, éloi-gnement des services sociaux…

Une étude, effectuée par l’A-URBA et la CAF, et que le premier rapport de l’Obser-vatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté avait rappelée en 2010, portait sur les flux d’allocataires des minima sociaux, en Gironde, depuis 10 ans et consta-tait un phénomène de centrifugation : les allocataires étaient concentrés dans le centre de l’agglomération, et un peu dans la première et la seconde couronne. Ce phénomène de centrifugation se conjugue, aujourd’hui, avec un phénomène cen-tripète de migration vers les franges du département. Cette étude mesurait des proportions non négligeables d’allocataires dans les marges du département. Du fait du coût des loyers, certains ménages s’éloignent de plus en plus de l’agglo-mération bordelaise, et n’anticipent pas cet éloignement.

Les ménages les plus modérés s’éloignent jusqu’en 3ème couronne pour accéder à la propriété, où le foncier est moins cher, ce qui induit, par contre, des temps et des coûts de déplacement supérieurs. Les populations les plus pauvres, quant à elles, ne pouvant pas accéder à la propriété, ne vivent, dans la plupart des cas, pas dans des habitations à loyer modéré (HLM), mais dans des logements insa-lubres appartenant à des propriétaires privés.

La carte élaborée à partir des indices de précarité fait ressortir les territoires aux franges du département. Pour autant, certains territoires comme Captieux semblent tirer leur épingle du jeu et montrer que des mutations sont à l’œuvre.

La carte sur la densification montre, quant elle, qu’il n’y a pas de corrélation entre la précarité et la densité, voire au contraire : certains territoires précaires présen-tent une relative désertification.

Il paraît utile, pour le décideur public, de comprendre pourquoi certaines localités / communes présentent des concentrations supérieures de situations de pauvreté par rapport à d’autres communes et comment il est possible d’agir et faire levier par les politiques d’aménagement du territoire, entre autres, pour limiter ces dis-parités territoriales et sociales. Il faut aussi s’attacher à déterminer quelles sont les conséquences de ces migrations et de ces localisations en terme d’habitats, de services publics, de déplacements…

Le rôle de l’agglomération bordelaise est déterminant car, en Gironde, la moitié de la population vit au sein de cette agglomération et elle concentre, à elle seule, 56% des allocataires des minima sociaux. A l’heure où la CUB annonce l’ambition d’être métropole millionnaire, d’ici 2030, on ne peut éviter de s’interroger sur les effets de la métropolisation sur les dynamiques qui ont été évoquées précédem-ment.

Les projections démographiques de la Gironde, à l’horizon 2035, sur la base des évolutions rétrospectives observées, confirment ces tendances qui apparaissent clairement sur le graphe suivant.

Pyramides des âges 2006 et projections 2035 pour la Gironde, la CUB et la Gironde hors CUB

Les phénomènes de ségrégation qui sont à l’œuvre en Gironde, l’implantation de populations précaires en dehors de l’agglomération sont des tendances qui s’accentuent et si certaines populations choisissent leurs lieux de vie et en plus ont la chance de vivre près de leur emploi, des mouvements de population sont observés et ils concernent les populations les plus fragiles.

Le Conseil général souhaite un développement équilibré de la Gironde, en permet-tant aux villes secondaires, qui maillent le département, de jouer leur rôle d’équi-libre par rapport à la métropole en favorisant l’emploi de proximité, des habitats intégrés, qui limiteraient les besoins en déplacement coûteux en énergie et en res-sources, en offrant des services implantés près des besoins des habitants. Pour ce faire, il mobilise les leviers des politiques publiques, en priorité ceux de l’action sociale, mais aussi ceux qui relèvent de politiques volontaristes que sont l’aména-gement et le développement du territoire : InterScot, habitat, économie solidaire, PCET17 , mobilité, accès aux services numériques, maillage des services publics…

On ne peut, en effet, se contenter de politiques segmentaires car l’enjeu des déci-deurs est bien de s’inscrire dans une mobilisation de l’ensemble des politiques susceptibles d’impacter ce phénomène pour envisager de le réguler.

17 Le Plan Climat Energie Territorial (PCET) est un projet territorial de développement durable dont la finalité pre-mière est la lutte contre le changement climatique. Il a été institué par le Plan Climat national et repris par la loi Grenelle 1 et le projet de loi Grenelle 2.

« Par ailleurs, l’offre de logements paraît être devenue

hyperspécialisée. D’une part, dans les centres-villes, on

trouve uniquement des petits logements : l’offre y est insuffi-sante en quantité et en qualité.

D’autre part, dans les zones rurales, le parc locatif social est

limité : les opérateurs privés doivent se positionner dans ces

espaces-là. Certaines initia-tives ont été prises, notamment

par le PLH, qui a fait le choix d’adapter l’offre de logements

disponibles dans les territoires ruraux aux revenus des per-

sonnes. » Rapport Observatoire Girondin de la Précarité et de la

Pauvreté 2010.

Face aux multiples défis qui s’imposent à la Gironde, le Conseil Général anime une

démarche collaborative qui va dans le sens d’un projet d’ave-

nir pour la Gironde à horizon 2030 au travers de l’ InterSCoT

qui produira, fin 2012, un Projet d’Aménagement et de Dévelop-

pement Durable de la Gironde (PADD33) pour anticiper l’ave-

nir et mettre plus de cohérence dans les politiques publiques.

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2ème partie :Évolutions récentes de la précarité et de la pauvreté en Gironde

Les analyses cartographiques présentées dans la troisième partie de ce rapport font, pour la plupart, référence à la période 2007-2008, pour deux raisons essen-tielles :

- Soit parce que les données sont produites avec un délai de 3 à 4 ans ;- Soit parce qu’il est nécessaire pour analyser les données, de les rapporter à des effectifs donnés par le Recensement rénové de la population, dont les ré-sultats sont diffusés trois ans et demi après la date de référence de la collecte.

Les spécificités territoriales, en matière de précarité et de pauvreté observées dans les cartes de la 3ème partie, présentent, le plus souvent, une permanence suffisante pour que le risque de tirer des conclusions obsolètes soit très faible, même après 3 voire 4 ans de décalage. Toutefois, la gravité de la crise économique récente implique de s’interroger, non pas sur les seules spécificités territoriales en matière de précarité et de pauvreté, mais aussi sur l’impact des tendances économiques et sociales actuelles sur la situation des ménages en matière de précarité et de pauvreté, que ce soit en Gironde ou dans l’ensemble de la France métropolitaine.

Les sources de données utilisables, dans ce but, sont évidemment beaucoup plus restreintes que celles utilisées pour les analyses cartographiques. Il s’agit de quelques données administratives (INSEE, Pôle Emploi, CNAF, MSA, etc.) et de données associatives issues des dispositifs d’urgence (115, Secours Populaire, Restos du Cœur, Association départementale d’information logement). Toutefois, cet ensemble d’informations paraît suffisamment large pour pouvoir capter cer-tains signaux permettant d’émettre des observations quant aux évolutions ré-centes en matière de précarité.

1/ Les données administratives

• Les données fiscales :

Graphique 1 :Evolution du premier décile du revenu fiscal18 par unité de consommation19 en Gironde, de 2005 à 2009

Source : INSEE-DGI - Traitement : OGPP

De 2005 à 2008, le premier décile du revenu fiscal par unité de consommation a connu une hausse continue, gagnant 13 % en Gironde et 11 % pour l’ensemble de la France métropolitaine. Cette augmentation ne s’est pas prolongée entre 2008 et 2009. Si la valeur du premier décile est restée la même en Gironde, elle a légè-rement diminué pour la France métropolitaine dans sa globalité, perdant un peu moins de 2 %.

18 Les déciles du revenu fiscal décrivent la distribution des revenus par tranches de 10% des personnes. La médiane constitue donc le cinquième décile. Les déciles les plus couramment utilisés pour décrire les disparités des revenus sont le premier et le dernier décile. Le premier décile (D1) du revenu fiscal est tel que 10 % des personnes appar-tiennent à un ménage qui déclare un revenu inférieur à cette valeur (et 90 % présentent un revenu supérieur). (défi-nition INSEE).

19 Le nombre d’unité de consommation (uc) dans un ménage est évalué ainsi : 1 uc pour le premier adulte, 0,5 pour chaque autre personne de 14 ans ou plus, et 0,3 uc par enfant de moins de 14 ans. Le revenu fiscal exprimé par uc per-met des comparaisons qui tiennent compte de la composition diverse des ménages et, donc, des économies d’échelle liées à la vie commune. (définition INSEE).

+ 13%

+ 11% 6 121 €

6 571 €

7 398 €

6 667 €

13%

11%

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42 | Rapport annuel de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté - 2011 Rapport annuel de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté - 2011 | 43

De début 2005 à mi-2006, la Gironde a affiché un taux de chômage supérieur à celui de l’ensemble de la France métropolitaine. Par la suite, les valeurs à l’échelle du département ont été similaires à celles enregistrées pour l’hexagone dans sa globalité pendant un an et demi, avec une baisse supérieure à 1,5 point sur la période. Les valeurs affichées au premier trimestre 2008 ont ainsi été les plus faibles mesurées, depuis près de trente ans, en Gironde.

A partir du troisième trimestre 2008, une hausse prononcée s’est amorcée, entraî-nant, dans les deux ans qui suivirent, une augmentation de plus de 2,2 points pour le département et de 2,4 points pour l’ensemble de la France métropolitaine. Si le taux de chômage, pour la métropole dans sa globalité, a entamé une diminu-tion dès le début de l’année 2010, en Gironde, le poids des demandeurs d’emploi parmi les actifs s’est stabilisé autour de 9,4 % depuis le premier trimestre de l’an-née dernière, se situant, ainsi à nouveau, au-dessus de la moyenne hexagonale.

Graphique 4 :Evolution du nombre des entrées et des sorties dans le dispositif de demande d’emploi,

entre 2005 et 2010 (2005 = base 100)

80

90

100

110

120

2005 2006 2007 2008 2009 2010

Entrées Gironde Entrées France métro.

Nombre de sorties pour 100 entrées en Gironde Nombre de sorties pour 100 entrées en France métro.

Source : Ministère de l’Emploi, du Travail et de la Santé - Traitement : OGPP

Pour la Gironde comme pour la France métropolitaine, le nombre d’entrées a forte-ment augmenté, entre 2008 et 2009, en gagnant plus de 10 %, et est resté relative-ment stable en 2010. Dans le même temps, le nombre de sorties pour 100 entrées a fortement chuté.

Graphique 5 :Poids des demandeurs d’emploi, inscrits depuis un an et plus,

parmi l’ensemble des demandeurs d’emploi, de janvier 2005 à août 2011

24,0%

28,0%

32,0%

36,0%

40,0%

44,0%

2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

France métro. Gironde

Source : Ministère de l’Emploi, du Travail et de la Santé - Traitement : OGPP

Graphique 2 :Evolution du premier décile du revenu fiscal par unité de consommation en Gironde, selon la taille des ménages, de 2005 à 2009

Source : INSEE-DGI - Traitement : OGPP

Pour toutes les tailles de ménages, la valeur du premier décile du revenu fiscal par unité de consommation a augmenté de façon continue de 2005 à 2008. Entre 2008 et 2009, ce premier décile a augmenté faiblement pour les ménages de 2 et 4 personnes, et a légèrement diminué pour ceux de 1 et 3 personnes. Pour les ménages composés de 5 personnes ou plus, non seulement la hausse de la valeur a été la plus faible entre 2005 et 2008 (+ 9 %), mais la baisse entre 2008 et 2009 a également été la plus conséquente (-4 %). En 2009, le premier décile du revenu fiscal par unité de consommation d’un ménage, de 5 personnes ou plus, est de 4 387€, soit deux fois moins que dans un ménage composé de 2 personnes (9 795€).

• Les chiffres de l’emploi :

Graphique 3 :Taux de chômage localisés20 pour la Gironde et l’ensemble de la France métropolitaine,

du 1er trimestre 2005 au 2ème trimestre 2011

6,0%

7,0%

8,0%

9,0%

10,0%

11,0%

2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

France met. Gironde

20 Auparavant, les taux de chômage métropolitains étaient estimés mensuellement à partir principalement des évolutions observées dans les séries de demandes d’emploi en fin de mois (DEFM). La nouvelle méthode d’estimation du chômage, retenue à partir de l’automne 2007, a conduit à abandonner l’utilisation des DEFM pour l’estimation du profil infra-annuel du chômage, au profit des résultats issus directement de l’enquête emploi. Ces nouvelles séries répondent à la dénomination «taux de chômage localisés». Par ailleurs, il est à noter que la valeur pour le second trimestre 2011 est semi-définitive.

9,1%

9,3%

Source : INSEETraitement : OGPP

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44 | Rapport annuel de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté - 2011 Rapport annuel de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté - 2011 | 45

Depuis début 2009, le poids des demandeurs d’emploi de longue durée parmi l’ensemble des demandeurs d’emploi a gagné plus de 7 points en Gironde et plus de 8 pour la France métropolitaine. Ce graphique est à mettre en relation avec le graphique 4. En effet, de nombreuses entrées dans la demande d’emploi ont été enregistrées en 2009 et 2010.

• Les données des minima sociaux :

Le revenu de solidarité active (RSA) est entré en vigueur le 1er juin 200921. Pour l’instant, les effectifs d’allocataires et de personnes couvertes en Gironde ne sont disponibles qu’au 31 décembre des années 2009 et 2010. Il est donc difficile de pouvoir déjà dégager des tendances récentes à l’échelle du département. Toute-fois, on peut situer celui-ci par rapport au reste de la France métropolitaine, et mesurer quelques évolutions par rapport à l’ancien dispositif.

Graphique 6 :Répartition des allocataires du RSA selon le type de RSA en Gironde, France métropolitaine dans son ensemble, dans les Pyrénées-Orientales, la Haute-Garonne et l’Ain, au 31 décembre 2010

26% 25% 22% 25% 31%

61% 64% 67% 63%58%

13% 11% 11% 12% 11%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

Gironde France métro. Pyrénées-Orientales

Haute-Garonne Ain

RSA activité uniquement RSA socle uniquement RSA socle + activité

Source : CNAF, MSA - Traitement : OGPP

21 Le RSA se substitue au revenu minimum d’insertion (RMI créé en 1988) et à l’allocation parent isolé (API). Le RSA est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu’elles atteignent le niveau d’un revenu garanti. Le revenu garanti est calculé comme la somme :- d’un montant forfaitaire, dont le montant varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d’enfant(s) à charge,- d’une fraction des revenus professionnels des membres du foyer, fixée par décret à 62%. (définition INSEE)

Au 31 décembre 2010, 42 000 allocataires du RSA sont dénombrés en Gironde.

Parmi ceux-là, plus de 25 000 (61 % de l’ensemble des allocataires) perçoivent le RSA dit «socle», 11 000 (26 %) le RSA «activité» et 5 500 (13 %) le RSA «socle+activité»22.

Si l’on compare cette structure avec celle de l’ensemble de la France métropoli-taine, on remarque que le poids du RSA socle est moins important en Gironde. En revanche, la différence se fait sur une proportion plus importante que la moyenne d’allocataires du RSA activité (en complément ou non du RSA socle) : la valeur est ainsi de 39 % pour la Gironde contre 36 % pour l’ensemble de la France métropo-litaine. On remarque toutefois que dans l’Ain, département le moins couvert par le RSA, la proportion est de 42 % : la faiblesse du nombre de titulaires du RSA socle fait augmenter mécaniquement la part des allocataires du RSA activité. Dans les Pyrénées-Orientales, où la proportion de personnes couvertes est la plus forte du pays, l’effet inverse s’applique. La Haute-Garonne, dont les caracté-ristiques sont relativement comparables avec celles de la Gironde, présente une répartition relativement proche.

Graphique 7 :Evolution du nombre d’allocataires de minima sociaux selon le type en Gironde, depuis 2005

Source : CNAF, MSA - Traitement : OGPP

Entre fin 2009 et fin 2010, le nombre d’allocataires du RSA a augmenté de 8 % en Gironde, contre 3 % pour l’ensemble de la France métropolitaine. Les effectifs de titulaires du RSA socle+activité ont notamment gagné 13 % durant l’année (10 % pour l’ensemble de l’hexagone), ceux des allocataires du RSA socle uniquement ont connu une hausse de 6 % (3 % en moyenne).

22 Les foyers bénéficiaires du RSA «socle» uniquement n’ont pas de revenus d’activité. Ceux bénéficiant du RSA «activité + socle» ont de faibles revenus d’activité qui sont inférieurs au montant forfaitaire, l’allocation RSA consti-tue donc un complément de ressources. Enfin, les allocataires du RSA «activité» uniquement ont des revenus du travail supérieurs au montant forfaitaire mais qualifiés de «modestes». Avant la mise en place du RSA, ils n’avaient accès à aucun soutien financier.Au 31 décembre 2010, ce sont 42 000 Girondins qui perçoivent le RSA, soit plus de 88 000 personnes qui sont cou-vertes par cette prestation, dont 36 000 enfants.

0

10 000

20 000

30 000

40 000

50 000

2005 2006 2007 2008 2009 2010

RSA socle uniquement RMI RMI+API

RSA total RSA socle + activité RSA activité

23 300

24 000

38 800 41 800

25 300

9 600 10 800

5 100 5 500

+ 8%

+ 6%

+ 13%

+ 8%

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46 | Rapport annuel de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté - 2011 Rapport annuel de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté - 2011 | 47

Les raisons de ces augmentations peuvent être diverses : les effets légèrement tar-difs de la détérioration de la conjoncture économique, qui jusqu’ici avait en partie épargné la Gironde, peuvent être l’une des causes de cette évolution concernant les deux catégories d’allocataires apparaissant les plus vulnérables. Toutefois, la mise en place du RSA étant récente et les chiffres disponibles par conséquent peu nombreux, il est très difficile de pouvoir tirer quelque conclusion que ce soit, les paramètres à prendre en compte étant trop nombreux.

Le passage du nombre d’allocataires de l’API et du RMI à celui de titulaires du RSA socle, entre 2008 et 2009, a donné lieu à une diminution de 7 % des effec-tifs. A titre de comparaison, la baisse a été de 3 % pour l’ensemble de la France métropolitaine et de 2 % pour la Haute-Garonne. De manière générale, le déca-lage observé, presque dans tous les départements, peut être imputé à la mise en place du RSA et à d’éventuelles difficultés dans le reversement des allocataires d’un dispositif vers l’autre. La diminution plus forte que la moyenne observée en Gironde semble confirmer l’hypothèse d’une situation légèrement plus favorable dans le département jusqu’à fin 2009, et d’un léger renversement de tendance par la suite.

Carte 1 :Proportions estimées23 de 0-64 ans couverts par le revenu de solidarité active

dans les départements de France métropolitaine, au 31 décembre 2010.

Source : CNAF, MSA, INSEE-Estimations localisées de population - Traitement : OGPP

23 Le qualificatif «estimées» est ici utilisé dans la mesure où les effectifs de personnes couvertes par l’allocation ont pour date de référence le 31 décembre 2010, mais les effectifs estimés de population auxquels ils sont rapportés sont datés du 1er janvier 2009 (valeurs les plus récentes communiquées par l’INSEE). Il y a donc un décalage de deux ans entre le numérateur et le dénominateur dans l’indice calculé. Par ailleurs, le choix a été fait de restreindre le dénominateur à la population âgée de 0 à 64 ans, car le RSA, comme le RMI auparavant, ne concerne que très peu les 65 ans et plus. Le biais lié au poids différentiel des 65 ans et plus selon les départements est donc ainsi évité.

Au 31 décembre 2010, les 42 000 bénéficiaires du RSA permettent à 87 000 personnes d’être couvertes par le RSA en Gironde, soit 7,3 % de la population du département. La proportion pour l’ensemble de la France métropolitaine est équivalente.

La carte est assez semblable à celle du taux de couverture par le RMI. Le poids des individus bénéficiant du RSA est, en effet, le plus élevé dans le nord du pays, sur le pourtour méditerranéen et en Seine-Saint-Denis. Les Pyrénées-Orientales, l’Aude, le Nord et le Pas-de-Calais sont les départements où la valeur de l’indicateur est la plus élevée (13 % ou plus). A l’inverse, moins de 4 % des moins de 65 ans sont concernés par l’allocation dans l’Ain, la Savoie, la Haute-Savoie et les Yvelines.

• Les chiffres de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-c) :

Graphique 8 :Proportions de la population générale couverte par la couverture CMU-c en Gironde et dans l’ensemble de la France métropolitaine, de 2005 à 2009

4,0%

4,5%

5,0%

5,5%

6,0%

6,5%

7,0%

2005 2006 2007 2008 2009

France métro. Gironde

Source : Fonds CMU, INSEE-Estimations localisées de population - Traitement : OGPP

De 2005 à 2009, les proportions de personnes couvertes par la CMU-c ont diminué en Gironde (-0,6 point), comme dans l’ensemble de la France métropolitaine (-0,5 point). Durant toute la période, la valeur du département est restée inférieure à celle mesurée pour l’hexagone.

Les effectifs utilisés, pour le calcul des proportions, sont des effectifs moyens sur une année. Par ailleurs, la CMUc est attribuée si les ressources perçues, au cours des douze mois précédents, ne dépassent pas un certain plafond. Dans l’en-semble, donc, la période de crise économique n’est pas encore pleinement visible à travers cet indicateur. On remarque, toutefois, que si le taux de couverture giron-din a diminué entre 2008 et 2009, il est resté relativement stable à l’échelle de l’ensemble de la France métropolitaine.

5,7%

5,1%

73 624 bénéficiaires girondins (2009)

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48 | Rapport annuel de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté - 2011 Rapport annuel de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté - 2011 | 49

Graphique 10 :Répartition par groupes d’âges des personnes de référence des ménages de Gironde et des personnes sollicitant le FSL, en 2008

0.0%

5.0%

10.0%

15.0%

20.0%

25.0%

30.0%

35.0%

40.0%

45.0%

Moins de 25 ans 26 à 40 ans 41 à 56 ans 56 ans et plus

Personnes de référence RRP Demandeurs FSL

Source : FSL33, INSEE-RRP - Traitement : OGPP

De manière générale, on observe que les demandeurs âgés de 25 à 56 ans sont assez nettement surreprésentés. En effet, la tranche d’âges représente près de 79 % des personnes sollicitant le FSL, contre 56 % des personnes de référence des ménages recensés en 2008. Les plus jeunes (moins de 25 ans) et le plus âgés (56 ans et plus) sont, quant à eux, sous-représentés, de façon très nette pour les seconds. Si la composition par âge du public du FSL s’est modifiée récemment (voir plus haut), ce constat n’apparaît pas remis en cause pour autant.

• Les données du Fonds solidarité logement24 de Gironde (FSL33) :

En 2010, le Fonds de solidarité logement de Gironde a enregistré 25 000 de-mandes. Parmi celles-ci, plus de la moitié (52 %) concernent des impayés d’énergie, 18 % des aides financières à l’accès au logement, 13 % des impayés d’eau, et 11 % des aides financières au maintien dans le logement.

Graphique 9 :Evolution du nombre demandes adressées au FSL de Gironde selon le type de demande, de 2006 à 2010 (2006 = base 100)

40

60

80

100

120

140

160

2006 2007 2008 2009 2010

Accès à un logement Maintien dans le logement Mise en jeu de garantieEnergie Eau TotalArticles TH

Source : FSL33, DGI - Traitement : OGPP

Le nombre de demandes, enregistrées en 2010, est quasiment le même que celui de 2005. Toutefois, la valeur n’est pas restée stable sur toute la période d’obser-vation : après une nette diminution, entre 2006 et 2007, le nombre de demandes a fortement progressé les deux années suivantes (+19 %), avant de baisser à nou-veau entre 2009 et 2010. Cette tendance récente est le fait, au moins en partie, de critères d’aide plus ciblés. Par ailleurs, l’évolution globale, sur la période 2006-2010, n’apparaît pas imputable à l’évolution du nombre de ménages, à l’examen des effectifs de foyers enregistrés par la taxe d’habitation (courbe «Articles TH «), officiant comme indicateur.

Si elles restent nettement minoritaires parmi les demandes en 2010 (5 %), les mises en garantie ont vu leur nombre gagner plus de 50 % depuis 2010. Les d’aides financières pour le maintien dans le logement ont également progressé (+13 %). Les autres types de sollicitations, après avoir tous augmenté entre 2008 et 2009, sont revenus à leur niveau de 2006.

24 Le fonds de solidarité pour le logement (FSL) accorde des aides financières aux personnes en difficulté pour leur permettre d’accéder à un logement, s’y maintenir ou payer leurs factures (eau, énergie).

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50 | Rapport annuel de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté - 2011 Rapport annuel de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté - 2011 | 51

Graphiques 11a, 11b, 11c et 11d : Evolution du nombre de demandes adressées au FSL de Gironde selon le type de demande et l’âge des demandeurs, de 2006 à 2010 (2006 = base 100)

Source : FSL33, INSEE-ELP - Traitement : OGPP

De façon générale, plus l’âge est élevé, plus l’évolution semble défavorable. Ainsi, si le nombre de demandes, émanant de personnes âgées de moins de 41 ans, a diminué entre 2006 et 2010, celui des sollicitations de la part des 41-56 ans, et surtout des 56 ans et plus, a fortement augmenté (+11 et +44 %). La hausse ayant concerné toutes les tranches d’âges, entre 2008 et 2009, a été particulièrement brutale pour les 41-56 ans (+21 %). Le facteur démographique ne paraît, en aucun cas, expliquer, de manière significative, les évolutions observées (voir courbes en pointillés), même si l’indicateur ne s’étend pas à toute la période observée.

L’évolution la plus marquante est la très forte hausse des demandes pour impayés d’énergie émanant des 56 ans et plus. Leur nombre a, en effet doublé, entre 2007 et 2009, avant de diminuer légèrement par la suite. Les sollicitations relatives à des factures d’eau ont également augmenté de façon très conséquente entre 2006 et 2009 (+66 %), avant de retomber à un niveau inférieur à celui mesuré en 2006. Pour le groupe d’âges 41-56 ans, c’est essentiellement le nombre de demandes relatives au logement qui a augmenté, gagnant 22 % sur la période.

Graphique 12 :Répartition par types des ménages girondins recensés en 2008

et des ménages ayant sollicité le FSL en 2010

Source : FSL33, INSEE-RRP - Traitement : OGPP

Les isolés avec enfant(s) sont très nettement surreprésentés parmi les personnes sollicitant le FSL : ils représentent, en effet, 35 % des demandeurs, contre 9 % des personnes de référence des ménages recensés en 2008. Les couples sans enfant apparaissent eux, à l’inverse, sous-représentés. Enfin, les proportions d’isolés sans enfant et les couples avec enfant parmi les demandeurs sont assez proches de ce qu’elles sont pour l’ensemble des ménages girondins.

Graphiques 13a, 13b, 13c et 13d : Evolution du nombre de demandes adressées au FSL de Gironde selon le type de demande et le type de ménage, de 2006 à 2010 (2006 = base 100)

Source : FSL33 - Traitement : OGPP

Dans l’ensemble, le nombre de demandes émanant d’isolés sans enfant et de couples avec enfant(s) a augmenté, alors qu’il a diminué pour les couples sans enfant et les familles monoparentales. Une augmentation très nette (comprise entre 13 et 17 %) est toutefois survenue entre 2008 et 2009, quel que soit le type

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52 | Rapport annuel de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté - 2011 Rapport annuel de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté - 2011 | 53

L’étude des demandes adressées au FSL, selon les cantons, donne des résultats différents de ceux obtenus à l’examen des autres indicateurs de précarité utilisés par l’OGPP à l’échelle infra-départementale. En effet, les valeurs les plus fortes sont généralement mesurées sur le cœur de la CUB (Bordeaux, Rive droite), sur le Littoral (Arcachon, Nord-Médoc) et sur les marges Est du département (Sainte-Foy-la-Grande, La Réole, Coutras).

Dans ce troisième sous-ensemble de cantons, les ménages semblent avoir lar-gement plus sollicité le FSL que dans le reste du département. Dans le canton de La Réole, le ratio avoisine 11 %. Dans celui de Sainte-Foy-la-Grande ou Castillon-la-Bataille, la valeur est supérieure à 8 %. En revanche, Lormont, dont le taux de chômage et les proportions de bénéficiaires de minimas sociaux sont parmi les plus élevés du département, présente un ratio est de 6 %. Les valeurs mesurées à Bordeaux et Cenon sont relativement faibles lorsqu’on les compare à celles enre-gistrées dans certains cantons de l’Entre-Deux-Mers ou du Blayais.

De manière générale, si le ratio est élevé pour un type de demande il le sera éga-lement pour les deux autres dans les cantons situés à l’est et au nord du dépar-tement. A l’intérieur de la CUB, les sollicitations relatives à l’énergie sont en re-vanche plus fréquentes que les demandes ayant trait au logement et à l’eau.

de ménage. La diminution mesurée, entre 2009 et 2010, dans tous les cas de fi-gure, reste à mettre en lien avec le contexte de révision des critères d’aide évoqué plus haut.

Des données récentes sur la répartition des ménages par type seraient néces-saires pour étudier la corrélation éventuelle entre poids des différents types de ménages dans la population et poids des différents types de ménages aidés sur l’ensemble de la période.

La tendance la plus marquée, sur la période 2006-2010, a été la hausse du nombre de demandes concernant le logement de la part d’isolés sans enfant. Celles-ci ont, en effet, progressé de près de 25 %. Les sollicitations pour le même motif émanant de couples avec enfants ont également fortement augmenté, entre 2008 et 2009, (+20 %), avant de diminuer ensuite.

Cartes 2a, 2b, 2c et 2d : Ratio des demandes adressées au FSL en 2010 sur les ménages recensés en 2008 selon les cantons-ou-villes de Gironde et le type de demande, en 2010

Source : FSL33, INSEE-RRP - Traitement : OGPP

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2/ Les données associatives

• Les chiffres des Restos du Cœur :

Graphique 14 :Proportions estimées25 d’usagers des Restos du Cœur dans la population générale de Gironde et de

l’ensemble de la France métropolitaine, de la campagne 200526 à la campagne 2010

Source : Restos du Cœur, INSEE-Estimations localisées de population - Traitement : OGPP

Pour leur campagne 2010-2011, les Restos du Cœur ont accueilli 16 800 personnes en Gironde. Depuis 2005, la proportion des usagers dans le département aug-mente de façon continue, étant passée de 8,5 à environ 11 pour 1000. Une hausse assez prononcée est survenue entre la campagne 2007 et la campagne 2008 (+0,9 point). La campagne 2008 s’étendant de novembre 2008 à mars 2009, la dété-rioration de la conjoncture économique s’amorçant alors est peut-être à l’origine de cette croissance. Au niveau de la France métropolitaine dans son ensemble la tendance apparaît similaire, même si l’imprécision des effectifs d’usagers commu-niqués rend difficiles des conclusions plus définitives.

25 Ne disposant pas d’effectif de population pour la Gironde aux 1er janvier 2010 et 2011, et pour la France métropoli-taine au 1er janvier 2011, les effectifs ont été projetés en se basant sur la tendance mesurée entre 2008 et 2009 pour la Gironde, et entre 2009 et 2010 pour la France métropolitaine.

26 La campagne des Restos du Cœur pour une année n démarre fin novembre de l’année n pour s’achever fin mars de l’année n+1.

Graphique 15 :Répartition par types des ménages girondins recensés en 2008 et des ménages usagers des Restos du

Cœur en 2011

Source : Restos du Coeur, INSEE-RRP - Traitement : OGPP

Les familles monoparentales apparaissent nettement surreprésentées parmi les usagers : ainsi, lors de la campagne 2010-2011, elles constituaient 30 % des mé-nages usagers, contre environ 9 % des ménages recensés en 2008. A l’inverse, les couples sans enfant sont sous-représentés. Les proportions d’isolés sans enfant et de couples avec enfant(s) sont à peu près identiques à celles mesurées à partir des chiffres du recensement de 2008.

Graphique 16 :Evolution du nombre de ménages usagers des Restos du Cœur selon le type, de la campagne 2005 à la campagne 2010 (2005 = base 100)

Source : Restos du Coeur - Traitement : OGPP

Les nombres de familles monoparentales et d’isolés sans enfant ont augmenté de façon quasi-similaire de 2008 à 2011, gagnant respectivement 18 et 17 % sur la période. La hausse des effectifs de couples avec enfant(s) a été moins linéaire, gagnant 9 % notamment entre 2008 et 2009, mais progressant de 12 % sur les quatres campagnes étudiées ici. L’augmentation la plus remarquable concerne néanmoins les couples sans enfant : en effet, même s’ils restent nettement mino-ritaires parmi les ménagers usagers (8 % de l’ensemble en 2011), leur effectif a progressé de 44 % en quatre ans.

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56 | Rapport annuel de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté - 2011 Rapport annuel de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté - 2011 | 57

• Les chiffres de l’Association départementale d’information logement (ADIL) :

Graphique 18 :Evolution du nombre de consultations concernant les impayés de loyer, les procédures d’expulsion et les difficultés

locatives en Gironde, de 2005 à 2010

Source : ADIL Gironde, DGI - Traitement : OGPP

En 2010, l’ADIL Gironde a répondu à 4 660 consultations concernant des impayés de loyer, des procédures d’expulsion ou des difficultés locatives. Cela correspond à une hausse de 9 % par rapport à l’année précédente. Depuis 2007, le nombre de consultations a gagné près de 23 %, avec notamment une augmentation de 16 % entre 2007 et 2008.

Le nombre d’articles de taxe d’habitation (effectifs de foyers enregistrés par la taxe d’habitation) est utilisé ici pour estimer l’évolution du nombre de ménages dans le département. Son augmentation est relativement linéaire sur la période (l’indicateur est projeté de 2009 à 2010 selon la tendance mesurée entre 2008 et 2009). Depuis 2007, la hausse des consultations concernant des impayés de loyers est beaucoup plus forte que celle du nombre d’articles de taxe d’habitation. L’augmentation mesurée n’apparaît donc pas être le fait unique d’une hausse du nombre de ménages.

• Les chiffres du Secours Populaire :

Graphique 17 :Evolution du nombre de ménages aidés par le Secours Populaire en Gironde selon le type, de 2005 à

2010 (2005 = base 100)

Source : Secours Populaire – Fédération de la Gironde - Traitement : OGPP

En 2010, près de 6 000 ménages ont été aidés par le Secours Populaire de Gironde. Ce nombre est assez nettement le plus élevé depuis 2004 : il est le fruit d’une aug-mentation de plus de 15 % en un an. Une hausse assez forte était déjà intervenue entre 2007 et 2008 (+ 8 %). Par ailleurs, le nombre de familles aidées a augmenté de façon très conséquente depuis 2006, gagnant plus de 40 % sur la période. L’effectif des isolés aidés n’a augmenté significativement qu’entre 2009 et 2010, gagnant 19 %.

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58 | Rapport annuel de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté - 2011 Rapport annuel de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté - 2011 | 59

• Les données du 11527 :

En 2010, le 115 a décroché plus de 175 000 appels. Près des deux tiers de ceux-là (environ 113 000) ont été saisis informatiquement. Il s’agit essentiellement d’ap-pels relatifs à des problèmes d’hébergement, prioritaires pour les opérations de traitement informatique.

Graphique 19 :

Evolution du nombre d’appels décroché par le 115 de Gironde, de 2006 à 2010 (2006 = base 100)

Source : 115 - Traitement : OGPP

Depuis 2006, le nombre d’appels décrochés par le 115 a progressé de 437 %, ayant été notamment multiplié par près de 2,5 entre 2008 et 2010. Cette augmentation très prononcée est toutefois à relativiser : elle reflète en effet en grande partie l’amélioration des capacités d’accueil dans ce dispositif d’urgence, qu’il s’agisse de l’augmentation du nombre de places en hébergement d’urgence ou de celle du nombre de lignes téléphoniques utilisées pour recevoir les demandes d’héber-gement. L’étude du nombre de ménages usagers du 115, et celle des appels par heure permettent en partie de corriger ce biais.

Graphique 20 :Evolution du nombre de ménages usagers du 115, de 2006 à 2010 (2006 = base 100)

Source : 115 - Traitement : OGPP

Après une période de relative stabilité, le nombre total des usagers du 115 a for-tement augmenté entre 2008 et 2010 (+33%). Quant au nombre de nouveaux ménages usagers du 115, après une légère baisse, il a également connu une im-portante croissance entre 2008 et 2010 (+31%). Les deux indicateurs ont toute-fois augmenté de façon bien moindre que le nombre d’appels. De 5,6 en 2006, le nombre moyen d’appels par ménage usager est passé à 18,2 en 2010.

27 Service d’hébergement d’urgence, accueillant les personnes en grande difficulté suite à une demande

téléphonique.

Graphique 21 :Répartition par types des ménages girondins recensés en 2008 et des ménages usagers du 115 en 2010

0,0%

10,0%

20,0%

30,0%

40,0%

50,0%

60,0%

70,0%

80,0%

90,0%

Isolés sansenfant

Couples sansenfant

Isolés avecenfant(s)

Couples avecenfant(s)

Groupes

Ménages girondins Ménages 115

Source : 115 - Traitement : OGPP

Quatre usagers du 115 sur cinq sont des isolés sans enfant, et parmi ceux là une très large majorité (80 %) est constituée d’hommes. Ce type de ménage se retrouve ainsi largement surreprésenté parmi le public du 115. A l’inverse, les couples, avec ou sans enfant, sont nettement sous-représentés. Les isolés avec enfants sont moins présents dans le dispositif que parmi les ménages ayant recours aux Restos du Cœur ou au FSL. Enfin, la proportion de groupes apparaît assez conséquente, même s’il est peu évident de la comparer avec le poids d’une catégorie de mé-nages dans la population générale28.

28 Il n’existe, en effet, pas de modalité «groupe» dans le recensement de la population. Par défaut, la proportion de la sous-catégorie «groupe» des ménages usagers du 115 a été comparée avec les ménages définis comme «autres», ne correspondant ni à des couples ou à des isolés (avec ou sans enfant).

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Graphique 22 :Evolution de la répartition par type des ménages usagers du 115, entre 2006 et 2010 (2006 = base 100)

Source : 115 - Traitement : OGPP

Si les isolés sans enfant sont nettement majoritaires parmi les ménages usagers du 115, leur nombre a augmenté plus faiblement entre 2006 et 2010 que celui des autres types de ménages (+28 % contre +66 % pour les autres catégories). Les groupes et les couples avec enfant(s) sont ainsi deux fois plus nombreux en 2010 qu’ils ne l’étaient 2006. Leurs effectifs ont notamment très fortement progressé entre 2008 et 2010. La hausse du nombre d’isolés avec enfant(s) et de couple sans enfant a été plus modérée.

L’étude du nombre d’appels selon l’heure a son intérêt. L’attribution des places d’hébergement disponibles se fait en effet à partir de 13h depuis 200929. Cela engendre un nombre d’appels plus élevé dans la tranche d’horaire 13h-18h. Pour faire face à cette tension, le 115 a au fil des années adapté son dispositif, notam-ment en termes de lignes téléphoniques disponibles et en gestion des appels. Dès lors, le nombre d’appels décrochés dans la tranche horaire ne reflète pas unique-ment la demande, mais aussi l’amélioration des moyens mis en œuvre par le 115 pour y répondre. En revanche, le nombre d’appels décrochés avant 13h apparaît moins soumis à cette évolution des capacités de réponse.

29 Auparavant l’attribution des places se faisait à partir de 16 heures.

Graphique 23 :

Evolution du nombre d’appels décrochés par le 115 Selon l’heure, de 2006 à 2010 (2006 = base 100)

Source : 115 - Traitement : OGPP

Le nombre d’appels décrochés avant 13h a augmenté modérément jusqu’en 2008 (+35 %), avant de doubler les deux années suivantes. La hausse est toutefois sans commune mesure avec celle enregistrée pour les appels entre 13 et 18h, dont le nombre a progressé de 580 %. Les appels après 18h ont quadruplé durant la pé-riode d’observation. L’augmentation du nombre d’appels en période «creuse» et la hausse du nombre de ménages usagers du 115 confirment en tous cas que la demande auprès du service d’hébergement d’urgence a été plus forte en 2010 que les années précédentes, et qu’elle est en augmentation très nette depuis 2008.

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62 | Rapport annuel de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté - 2011 Rapport annuel de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté - 2011 | 63

Ces évolutions récentes apparaissent donc, a priori, quelque peu défavorables au département, et soulèvent une interrogation, à laquelle les données qui seront diffusées, ces prochains mois, par les grands organismes producteurs de statistiques, répondront en partie : si globalement la crise économique semble avoir frappé moins durement la Gironde que le reste du pays, ses effets vont-ils néanmoins être plus durables ?

La structure du tissu économique du département rend cette hypothèse plausible : : en effet, les emplois en Gironde sont moins concentrés dans l’industrie que la moyenne hexagonale (11 % contre 15 %). Or, il s’agit là du secteur le plus durement touché par la détérioration de la conjoncture.

Les conséquences ont donc été moindres dans le département, mais celui-ci est moins susceptible de profiter d’un quelconque «effet» de reprise. Au contraire, les difficultés financières des ménages vont avoir un impact sur le secteur des services, qui représente une propor-tion d’emplois plus conséquente en Gironde que dans l’ensemble du pays. Ceci expliquerait, en partie, que les évolutions récentes d’indicateurs, tels que le nombre d’allocataires du RSA ou le taux de chô-mage, apparaissent défavorables au département, comparées aux valeurs enregistrées pour la France métropolitaine dans sa globalité.

Par ailleurs, la proportion de chômeurs de longue durée, parmi l’ensemble des chômeurs, a forte-ment augmenté depuis deux ans. Ainsi, la conjoncture, encore fragile, rendant la réinsertion profes-sionnelle difficile, une proportion, probablement non négligeable, des nombreux individus entrés dans le dispositif chômage, en 2008 et surtout en 2009, est arrivée ou arrive à la fin de son droit à une indemnité compensatoire. L’un des enjeux de la période actuelle, et des mois à venir, est l’ampleur du basculement de cette sous-population vers le dispositif RSA, ainsi que les effets de ces échéances de droits sur la fréquence et la profondeur de la précarité monétaire.

En conclusion de cette deuxième partie

Ces quelques graphiques permettent autant d’émettre quelques constats, quant aux variations récentes en matière de précarité, que de soulever certaines interrogations relatives aux évolutions à venir.

En effet, s’ils ne renseignent pas tous sur la même période, ces différents indicateurs montrent, pour la plupart, une augmentation de la précarité, apparue au fil du temps inévitable du fait du contexte économique récent. Ainsi, le nombre d’usagers des différentes associations est en hausse, et le premier décile du revenu fiscal par unité de consommation est resté stable en Gironde entre 2008 et 2009, après des années de croissance continue. On remarque, également, en observant les données du 115, des Restos du Cœur et du Secours Populaire, que les couples semblent avoir été, de manière générale, plus touchés que les isolés, qu’ils aient un ou des enfants (graphiques 13d, 22) ou non (graphique 16) ; il paraît en aller de même pour les familles nombreuses (graphique 2).

Le premier décile du revenu fiscal par unité de consommation permet, en outre, de situer la Gironde par rapport à la France métropolitaine : si la valeur, pour le département, n’a que peu évolué, celle, mesurée pour l’ensemble de l’hexagone, a diminué. Cela tendrait à montrer que la Gironde a moins subi les effets de la période la plus difficile de la crise économique que le reste du pays, comme les graphiques 1 et 3 contribueraient à le confirmer. On y remarque, en effet, que, durant l’année 2009, l’augmentation du chômage a été moins prononcée dans le département. Toutefois, si la proportion de demandeurs d’emploi, parmi les actifs, a entamé une baisse, dès la fin 2009, à l’échelle du pays, elle est restée relativement stable depuis cette période en Gironde. Dans le même temps, entre fin 2009 et fin 2010, l’augmentation du nombre d’allocataires du RSA a été plus forte pour la Gironde que pour l’ensemble de la France métropolitaine.

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64 | Rapport annuel de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté - 2011 Rapport annuel de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté - 2011 | 65

II-1/Approche de la précarité et de la pauvreté par l’étude des revenus fiscaux des ménages

II-1-1/ Les revenus fiscaux par unité de consommation

• La situation Girondine

En Gironde, le premier décile de revenus par unité de consommation30 est de 7 395€ en 2008. Le rapport entre cette valeur et le premier décile pour l’ensemble de la France métropolitaine est de 1,0931. La Gironde présente le 36ème rapport, par ordre décroissant de la valeur.

Carte 2a : Rapport entre le premier décile de revenus fiscaux par unité de consommation du département, et le premier décile de revenus fiscaux par unité de consommation de l’ensemble de la France métropolitaine,

en 2008

Source : INSEE-DGI - Traitement : OGPP

La valeur du premier décile de distribution des revenus par unité de consommation la plus faible est mesurée en Seine-Saint-Denis : 10 % des individus du dépar-tement vivent dans un ménage déclarant un revenu par unité de consommation inférieur à 4 000€. Le rapport avec le premier décile au niveau national est ainsi de 0,60. Celui-ci est également particulièrement faible dans la majorité des départe-ments du pourtour méditerranéen (Pyrénées-Orientales, Haute-Corse, Gard, Aude, Bouches-du-Rhône, Hérault), où il est compris entre 0,65 et 0,75.

A l’inverse, la valeur de ce premier décile est élevée dans les Yvelines, où elle avoisine 9 400€. Le rapport avec le niveau national y est par conséquent de 1,38. Il est également supérieur à 1,20 en Savoie et Haute-Savoie, dans certains dépar-tements du nord-ouest (Vendée, Ille-et-Vilaine, Finistère, Loire-Atlantique) et de l’est (Ain, Côte-d’Or).

30 Le premier décile (D1) du revenu fiscal par UC est tel que 10 % des personnes appartiennent à un ménage fiscal qui déclare un revenu par UC inférieur à cette valeur et 90 % présentent un revenu supérieur.

31 Pour les méthodes de calcul utilisées pour les différents indicateurs, se reporter aux annexes, définition des indicateurs utilisés.

Les cantons cartographiés correspondent aux 55 pseudo-cantons INSEE définis de façon à ne comprendre que des communes entières :• ainsi, les 8 cantons bordelais sont regroupés en 1 pseudo-canton unique ;• de même, les 2 cantons pessacais forment un seul pseudo-canton ;• la partie de la commune de Mérignac appartenant au canton de Méraignac 2 est agrégée au reste de la commune de Mérignac qui constitue un seul pseudo-canton, le pseudo-canton de Mérignac 2 ici cartographié coorespondant en fait à l’ensemble formé par les communes de Martignas sur Jalle et St Jean d’Illac.

Rappel :Le nom des territoires portés sur les différentes cartes (départements de la France métropolitaine, cantons Girondins, iris de la Gironde et iris des agglomérations d’Arcachon, Libourne et Bordeaux), utilisées dans ce rapport, est accessible sur des listes qui sont insérées en annexe 6 du présent rapport.

3ème partie :

Approche comparée de la précarité et de la pauvreté sur les territoires girondins

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En 2003, le rapport entre le premier décile girondin et le premier décile pour l’ensemble de la France métropolitaine était de 1,07. Entre 2003 et 2008, le pre-mier décile de revenus par unité de consommation a augmenté de 19,5 %. Dans le même temps, pour l’ensemble de la France métropolitaine, la hausse a été de 17,8 %. Durant ces cinq ans, tous les départements de France métropolitaine ont connu une augmentation de la valeur de leur premier décile de distribution des revenus par unité de consommation. Les hausses les plus fortes ont eu lieu dans certains départements de la côté méditerranéenne : la Corse-du-Sud, la Haute-Corse, les Bouches-du-Rhône, le Var et les Alpes-Maritimes ont, en effet, tous vu ce décile augmenter de plus de 25 % durant ce laps de temps. Néanmoins, les trois pre-miers cités font toujours partie des départements dont la valeur de l’indicateur compte parmi les plus faibles en 2008. Inférieure à 10 %, la hausse a été nette-ment moindre dans le nord-est (Haut-Rhin, Territoire de Belfort), dans la Haute-Vienne, la Seine-Saint-Denis et la Nièvre.

• La situation des cantons girondins

Carte 2b : Rapport entre le premier décile de revenus fiscaux par unité de consommation du canton girondin et le premier décile de revenus fiscaux par unité de consommation de l’ensemble de la France métropolitaine, en 2008

Source : INSEE-DGI - Traitement : OGPP

Les disparités géographiques restent assez flagrantes à l’examen de la carte du département. Sur les marges nord et est du département, les premiers déciles de distribution des revenus par unité de consommation sont faibles. Le rapport entre le premier décile cantonal et le premier décile départemental est inférieur à 1 dans la majorité de ces cantons. Il est particulièrement bas (moins de 0,80) dans les can-tons de Sainte-Foy-la-Grande, La Réole et Saint-Ciers-sur-Gironde. Dans le cœur de la CUB, le rapport atteint également des valeurs faibles, notamment à Lormont (0,62) et à Bordeaux (0,72).

Dans les cantons périurbains de l’agglomération bordelaise, les valeurs sont généra-lement beaucoup plus élevées, particulièrement sur la rive gauche. Ainsi, le rapport est supérieur à 1,60 dans les cantons de Saint-Médard-en-Jalles, Mérignac 2 (Marti-gnas et Saint-Jean-d’Illac), La Brède et Gradignan.

Le canton de Sainte-Foy-la-Grande est le seul à avoir vu son premier décile de dis-tribution des revenus par unité de consommation diminuer entre 2003 et 2008 (-3,4

%). La baisse a été particulièrement brutale entre 2007 et 2008 (-12,2 %). Dans le reste du département, la hausse de la valeur du décile a été supérieure à 30 % dans certains cantons du sud-Gironde (Captieux, Saint-Symphorien, Auros) et dans ceux Saint-Savin et Pellegrue. L’augmentation a, de manière générale, été moindre dans l’est girondin, et notamment dans les cantons de Coutras, La Réole, Libourne et Saint-Macaire.

• La situation des iris girondins :

Carte 2c : Rapport entre le premier décile de revenus fiscaux par unité de consommation de l’iris et le premier dé-cile de revenus fiscaux par unité de consommation de l’ensemble de la France métropolitaine, en 2008

Source : INSEE-DGI - Traitement : OGPP

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Cartes 2d et 2e : Rapport entre le premier décile de revenus fiscaux par unité de consommation de l’iris et le premier décile de revenus fiscaux par unité de consommation de l’ensemble de la France métropolitaine dans les agglomérations d’Arcachon, Bordeaux et Libourne, en 2008

Source : INSEE-DGI - Traitement : OGPP

Source : INSEE-DGI - Traitement : OGPP

Comme le montrait déjà la carte 1b, les premiers déciles de revenus fiscaux les plus faibles sont mesurés sur les marges est et nord du département et surtout au cœur de la CUB. Ainsi, c’est au centre de Bordeaux que l’on trouve les rapports les moins élevés du département, et notamment dans le quartier Capucins-Victoire, dont la ma-jorité des iris présente des valeurs de l’indicateur inférieures à 0,2. Certains iris de la rive droite (La Bastide 4, Marègue, Génicart 1 et 3) affichent également des rapports entre premier décile de l’espace et premier décile de France métropolitaine très bas, tout comme l’iris Bordeaux Lac 3. Hors-CUB, c’est dans la commune de Sainte-Foy-la-Grande (0,14), le quartier de La Bastide à Libourne (0,25) et les Églisottes-et-Chalau-res (0,37) que l’on constate les valeurs les plus proches de O.

Les premiers déciles les plus conséquents se situent dans la CUB, et principalement dans les espaces périurbains. Ainsi, dans certains iris du Haillan, de Saint-Médard-en-Jalles ou de Cestas, les rapports présentés sont supérieurs à 2. En termes d’évolution, les baisses les plus importantes du rapport entre déciles ont été mesurées dans l’est de la Gironde. Les diminutions ont, en effet, été très signifi-catives dans les communes de Castillon-la-Bataille et Pineuilh (-0,23) et dans les iris libournais de La Bastide (-0,38) et La Plante (-0,24).

A l’inverse, les espaces où l’évolution a été la plus favorable se trouvent dans la CUB, et notamment sur la rive droite. Les iris Gambetta (Floirac), Grand Pavois-Cimetière Saint-Paul (Cenon) et La Bastide 1 ont ainsi vu la valeur de l’indicateur gagner 0,3 point durant la période. Toutefois, le rapport reste encore très éloigné de 1 en 2008 pour ces trois zones.

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4Situations de vulnérabilité :

Tableau 1a : Rapport entre le premier décile de revenus fiscaux par unité de conseommation delon l’âge du réfé-

rent et le premier décile global de revenus fiscaux par unité de consommation en 2008

Moins de 30 ans

30-39 ans 40-49 ans 50-59 ans 60-74 ans 75 ans et plus

Gironde 0.68 0.94 1.01 1.22 1.45 1.34

France métro.

0.63 0.84 0.89 1.07 1.33 1.36

Source : INSEE-DGI - Traitement : OGPP

Pour une très large majorité des départements, les ménages dont le référent a moins de 30 ans sont ceux pour lesquels la valeur du premier décile de distri-bution des revenus est la plus faible. La Gironde ne fait pas exception : le rap-port entre le premier décile de revenu de ces ménages et le premier décile pour l’ensemble de la population est de 0,68. Au niveau national, il est de 0,63. Dans certains départements, ce rapport atteint des valeurs inférieures à 0,2 (Pyrénées-Orientales, Pas de Calais, Ardennes, Aude, Gard). Seul Paris et les Hauts-de-Seine présentent une situation différente : les ménages dont la personne de référence a entre 40 et 49 ans y présentent, en effet, un premier décile de distribution des revenus plus faible que les autres.

En Gironde, les ménages dont le référent a moins de 30 ans présentent le rap-port le plus faible dans la majorité du département, les cantons de Lormont, Bègles, Saint-André-de-Cubzac, Villenave-d’Ornon et Audenge faisant exceptions. La situation de ces ménages est particulièrement défavorable dans les cantons de Sainte-Foy-la-Grande, Coutras et Lesparre-Médoc, avec un rapport inférieur à 0,20.

Tableau 1b : Rapport entre le premier décile de revenus fiscaux par unité de consommation selon la taille du ménage et le premier décile global de revenus fiscaux par unité de consommation, en 2008

1 personne 2 personnes 3 personnes 4 personnes 5 personnes et +

Gironde 0.81 1.43 1.27 1.25 0.67

France métro. 0.88 1.44 1.18 1.17 0.61

Source : INSEE-DGI - Traitement : OGPP

Les ménages de grande taille (comptant cinq personnes ou plus) sont ceux dont les revenus fiscaux par unité de consommation sont les plus faibles en règle générale. Trois départements font exception (Haute-Corse, Corse-du-Sud et Finis-tère), les ménages d’une personne y présentant les revenus fiscaux les plus bas. Le rapport entre le premier décile pour les ménages girondins de grande taille et le premier décile national est de 0,67, contre 0,61 pour l’ensemble de la France métropolitaine. Dans les Pyrénées-Orientales, l’Aude et la Haute-Vienne, ce rap-port est inférieur à 0,3. Il n’est supérieur à 1 dans aucun département.

En Gironde, le rapport est très défavorable aux ménages de cinq personnes, ou plus, des cantons de Lormont et de Sainte-Foy-la-Grande (moins de 0,3). La va-leur est également faible à Coutras, Cenon, La Réole, Bordeaux et Saint-Ciers-sur-Gironde. Dans les cantons de Saint-Médard-en-Jalles, La Brède, Gradignan et Mérignac 2, la division du premier décile de revenus fiscaux par unité de consom-mation de ces ménages de grande taille par le premier décile global de revenus fiscaux par UC du pays donne des résultats supérieurs à 1,2. Le rapport excède également 1 à Audenge, La-Teste-de-Buch et Créon.

4Effets de structure :

Le premier décile du revenu fiscal par unité de consommation est faible à Bordeaux et à Talence. Cela s’explique notamment par le fait que, dans ces cantons, plus de 16 % des unités de consommation vivent dans un ménage dont le référent a moins de 30 ans. Cette surreprésentation de la tranche d’âges aux revenus fiscaux les plus faibles tend, en elle-même, à faire baisser le premier décile pour l’ensemble des mé-nages. Elle s’additionne de surcroît à un premier décile de revenu fiscal relativement faible pour les ménages dont le référent a moins de 30 ans dans les deux cantons. Le même mécanisme est visible, dans une moindre mesure, pour les départements du Nord, de la Seine-Maritime et du Territoire-de-Belfort.

Cet effet de structure n’existe pas au sein de cantons comme ceux de Lormont, Saint-Ciers-sur-Gironde, Sainte-Foy-la-Grande ou La Réole. Les ménages fiscaux dont la personne de référence a moins de 30 ans y sont même proportionnellement moins nombreux que pour l’ensemble de la France métropolitaine. Par contre, peu importe l’âge du référent, le premier décile de revenu fiscal par unité de consommation y est toujours au moins de 10 % inférieur à la moyenne nationale. Cette situation est égale-ment celle de certains départements méridionaux (Aude, Bouches-du-Rhône, Haute-Corse, Pyrénées-Orientales, Tarn-et-Garonne) et de la Seine-Saint-Denis.

Dans les cantons de Cenon et Lormont, les unités de consommation vivant dans des ménages de cinq personnes sont nettement surreprésentées eu égard à la moyenne de la France métropolitaine (13,8 %). A cela, s’ajoutent, pour ces ménages de grande taille, des rapports entre décile cantonal et décile national global très défavorables (respectivement 0,30 et 0,37). Cette combinaison contribue à faire diminuer le pre-mier décile global des cantons, même si on y constate, pour les différentes tailles de ménages, des rapports toujours inférieurs à la moyenne nationale. Les départe-ments du Nord, du Pas-de-Calais et surtout de la Seine-Saint-Denis (26,0 % des UC dans un ménage de cinq personnes ou plus) sont dans un cas similaire.

Dans les cantons de Sainte-Foy-la-Grande et Bordeaux, le rapport entre le premier décile cantonal et le premier décile national global est toujours inférieur à 0,80, quelle que soit la dimension des ménages. On retrouve le même cas de figure dans quatre départements méditerranéens : l’Aude, le Gard, l’Hérault et les Pyrénées-Orientales.

Concernant les iris du département, dans le quartier Capucins-Victoire, les 19-24 ans constituent 34 % de la population, contre 8 % dans l’ensemble du département. Cette surreprésentation très nette du sous-groupe le plus concerné par la pauvreté monétaire, et la pauvreté en général, va entraîner une diminution du rapport. Cet effet de structure par âge est susceptible de biaiser la vision de la situation globale de l’espace. Cela s’applique à d’autres quartiers de Bordeaux-Centre (Hôtel de Ville-Quinconces, Gare Saint-Jean, Nansouty) ou de certaines communes limitrophes et estudiantines (Talence, Pessac, Gradignan). Dans les quartiers de la rive droite où le rapport est le plus faible, les proportions de 19-24 ans n’apparaissent en revanche pas significativement supérieures à la moyenne girondine. Et dans les localités hors-CUB où le rapport entre premier décile communal et premier décile national est le plus faible (Sainte-Foy-la-Grande, Les Églisottes-et-Chalaures, Castillon-la-Bataille), le groupe d’âges est assez nettement sous-représenté.

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4Facteurs explicatifs :

L’analyse des disparités spatiales en termes de premier décile de revenus fiscaux est centrale dans l’étude effectuée. Dès lors, il apparait nécessaire de dégager des facteurs susceptibles d’influer sur les valeurs de l’indicateur.

La situation des femmes sur le marché de l’emploi dans les différents espaces nous semble d’une importance certaine. La majorité des territoires présentant un premier décile de revenus fiscaux faibles ont une caractéristique qui leur est commune : les femmes âgées de 15 à 64 ans y sont assez nettement moins fréquemment actives et occupées que la moyenne, et l’écart avec l’emploi des hommes y est prononcé. Ce sous-emploi féminin constitue un facteur potentiel de précarité, susceptible d’im-pacter sur la pauvreté monétaire d’un territoire. En effet, le revenu global perçu sera moindre, mais le nombre d’unités de consommation restera le même. Le revenu par unité de consommation diminuera donc de façon mécanique. Dans certains iris de la CUB tels que Lormont Génicart 1 et 3 ou Bordeaux Lac 3, 60 % des femmes âgées de 15 à 64 ans ne sont pas en emploi. Les proportions sont d’environ 50 % dans des départements tels que la Haute-Corse, le Pas-de-Calais, les Ardennes et les Pyré-nées-Orientales, ainsi que dans les cantons de Lormont, Arcachon et Saint-Vivien-de-Médoc. Dans certains espaces, les revenus salariaux des femmes entrent aussi en ligne de compte. Ainsi, dans certains départements à dominante rurale comme la Haute-Corse, les Pyrénées Orientales ou le Gard, dans les cantons girondins comme celui de Sainte-Foy-la-Grande, et, dans une moindre mesure, ceux de Pauillac et Saint-Vivien-de-Médoc, faibles proportions de femmes actives occupées et revenus salariaux féminins peu élevés s’additionnent.

Cartes 2f et 2g : Proportions standardisées de femmes de 15 à 64 ans actives et occupées dans les départements fran-çais et les cantons girondins, au 1er janvier 2008

Source INSEE-RRP - Traitement : OGPP

II-1-2/ Les exonérations d’impôts

• La situation Girondine

En 2008, 43,1 % des ménages fiscaux girondins32 ne sont pas imposés. Le départe-ment se situe un point au-dessous de la moyenne nationale (44,2 %). Il arrive en 23ème position parmi les départements de France métropolitaine, par ordre croissant du poids des ménages non imposés.

Carte 3a :Proportions de ménages fiscaux non imposés parmi l’ensemble des ménages fiscaux dans les départe-ments de France métropolitaine, en 2008

Source INSEE-DGI - Traitement : OGPP

Dans l’ensemble, le poids des ménages fiscaux non imposés est assez faible en ré-gion parisienne et dans les départements limitrophes de l’Île-de-France, ainsi qu’en Alsace et dans la région Rhône-Alpes.

En revanche, la valeur de l’indicateur est particulièrement forte dans le sud-ouest et dans les départements au sud du Massif Central. Ainsi, dans la Creuse, le Cantal et l’Aude, plus de 55 % des ménages ne sont pas concernés par l’imposition. La propor-tion est également élevée en Haute-Loire, dans l’Ariège, le Tarn-et-Garonne et le Pas-de Calais. A l’inverse, en Région parisienne, seule la Seine-Saint-Denis enregistre une proportion de ménages fiscaux non imposés supérieure à 35 %. La valeur de l’indica-teur est ainsi de 26 % dans les Yvelines, soit la plus faible de France métropolitaine.

La proportion de ménages non imposés a fortement augmenté de 2007 à 2008, pas-sant de 38,3 à 44,2 %33 pour l’ensemble de la France métropolitaine. En Gironde, la part est passée de 37,3 à 43,1%. Les hausses les plus conséquentes (plus de 8 points) sont mesurées dans le Maine-et-Loire, la Vendée et les Deux-Sèvres. A Paris et dans les Hauts-de-Seine, l’augmentation a, en revanche, été beaucoup plus modé-rée (entre 2 et 3 points).

32 Un ménage fiscal est un ménage ordinaire constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. La part des ménages fiscaux imposés est le pourcentage des «ménages fiscaux» qui ont un impôt à acquitter au titre de l’impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP).

33 Selon l’INSEE, on observe entre 2007 et 2008 que le revenu imposable augmente nettement moins que le revenu total, ce qui engendre une baisse de la proportion de ménages imposés. Cette évolution est due à la loi TEPA du 21 août 2007 en faveur du travail, de l’emploi et du pouvoir d’achat, et notamment aux exonérations des cotisations sociales sur les heures supplémentaires : de ce fait, une part importante des salaires n’a pas été imposée.

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• Les cantons girondins :

Carte 3b : Proportions de ménages fiscaux non imposés parmi l’ensemble des ménages fiscaux

dans les cantons girondins, en 2008

Source INSEE-DGI - Traitement : OGPP

La majorité des cantons situés sur les marges du département enregistrent des pro-portions élevées de ménages fiscaux non imposés, notamment dans le nord et le sud-est. Leur poids avoisine ainsi 60 % dans les cantons de Grignols, Saint-Ciers-sur-Gironde, Monségur et Pellegrue. Il est également important dans les cantons de Captieux, Sainte-Foy-la-Grande, Saint-Savin et La Réole.

A l’inverse, on compte une part faible de ménages fiscaux non imposés à l’extrémité ouest de la CUB : dans les cantons de Saint-Médard-en-Jalles et de Mérignac 2 (Mar-tignas-sur-Jalle, Saint-Jean-d’Illac), plus de 70 % des ménages fiscaux sont imposés. La proportion est également forte dans les cantons de Blanquefort, du Bouscat, de La Brède et de Gradignan.

Dans tous les cantons girondins, la proportion de ménages non imposés a nettement augmenté entre 2007 et 2008. Si la hausse a été plus modérée à Bordeaux et Arca-chon qu’ailleurs (moins de 4 points), elle a, en revanche, été particulièrement pro-noncée dans le canton de Bourg (plus 9 points), ainsi que dans ceux de Targon et Pellegrue (plus de 8,5 points). Dans l’ensemble, il y a eu une homogénéisation des proportions de ménages non imposés dans le département sur ces dernières années. De 41,4 points en 2003, l’écart entre la valeur cantonale la plus forte et la valeur la plus faible est passé à 32,5 points en 2008.

• La situation des iris girondins :

Carte 3c : Proportion de ménages fiscaux non imposés dans les iris girondins, en 2008

Source : INSEE-DGI - Traitement : OGPP

Cartes 3d et 3e : Proportion de ménages fiscaux non imposés dans les agglomérations d’Arcachon, Bordeaux et Libourne,

en 2008

Source : INSEE-DGI - Traitement : OGPP

Le poids des ménages fiscaux non imposés est très élevé à l’est et au nord du dépar-tement, ainsi que dans certains quartiers situés au cœur de la CUB, notamment à Bordeaux centre et sur la rive droite. Ainsi, dans les iris Bordeaux Lac 3 et Lormont Génicart 1, plus de sept ménages fiscaux sur dix ne sont pas imposés. Les proportions sont aussi importantes à Cenon (Marègue, Palmer), dans certaines zones des quar-tiers bordelais Capucins-Victoire et La Bastide, ainsi qu’à la Cité Carriet (Lormont). Hors de l’agglomération bordelaise, la part des ménages non imposés est supérieure à 60 % dans les communes de Sainte-Foy-la-Grande, Castillon-la-Bataille et La Réole. Dans certains iris situés à la périphérie ouest de Bordeaux, moins d’un quart des mé-nages fiscaux n’est pas concerné par l’imposition. Les proportions sont notamment très basses dans les communes de Saint-Médard-en-Jalles et Cestas, ainsi que dans certains iris de Pessac et Gradignan.

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La hausse du poids des ménages fiscaux non imposés a été plus prononcée dans les espaces périurbains de la CUB. En effet, dans certains iris situés à Villenave-d’Ornon, Artigues-près-Bordeaux ou Parempuyre, l’augmentation a été supérieure à 9 points. Toutefois, les hausses les plus importantes ont concerné quasi-uniquement des iris où la part des ménages non imposés était très faible en 2004. A l’inverse, les rares diminutions sont identifiées dans des zones où les ménages fiscaux non imposés restent majoritaires, malgré la baisse (Capucins-Victoire, Hôtel-de-Ville-Quinconces).

4Effets de structure :

Les départements enregistrant les proportions de ménages non imposés les plus élevées comptent également, pour la plupart, des proportions importantes de mé-nages fiscaux dont le référent est âgé de 60 ans et plus34. Ainsi, dans la Creuse, l’Au-de, le Cantal, l’Ariège, l’Aveyron et le Lot-et-Garonne, au moins 42 % des ménages fiscaux ont pour référent une personne âgée de 60 ans ou plus, contre 35 % pour l’ensemble de la France métropolitaine. En Région parisienne, où les ménages fis-caux non imposés sont proportionnellement les moins nombreux, moins de 30 % des ménages ont, pour personne de référence, un individu sexagénaire ou plus âgé. Dans le Pas-de-Calais, le Tarn-et-Garonne et les Ardennes, les proportions de ménages non imposés sont, en revanche, supérieures à 53 % alors que les référents d’au moins 60 ans ne sont pas surreprésentés.

A l’intérieur de la Gironde, le constat est assez similaire. Dans les cantons où le poids des non imposés est le plus fort (La Réole, Sainte-Foy-la-Grande, Castillon-la-Ba-taille, Coutras), les proportions de ménages fiscaux ayant pour référent un individu de 60 ans et plus sont généralement plus élevées que dans le reste du département. Les cantons du Blayais (Blaye, Saint-Ciers-sur-Gironde, Bourg, Saint-Savin) et celui de Lormont font exception. Certains cantons, malgré le poids des référents de 60 ans plus élevés, enregistrent des proportions de ménages non imposés inférieures à la moyenne du département. C’est notamment le cas des cantons situés sur le Bassin d’Arcachon (Audenge, Arcachon, La-Teste-de-Buch).Au niveau des iris, les personnes âgées de plus de 65 ans représentent 15,8 % de la population du département, leur poids est très élevé parmi les résidants de Sainte-Foy-la-Grande (28,5 %), Castillon-la-Bataille (26,0 %) et La Réole (21,4 %). L’effet de structure par âge joue un rôle ici, faisant augmenter la valeur de l’indicateur, déjà élevée par ailleurs.

En revanche, dans les iris Bordeaux Lac 3, Lormont Génicart 1 ou Cenon Marègue, les 65 ans et plus constituent moins de 10 % de la population, comme dans une large majorité des iris de la CUB présentant des parts importantes de ménages fiscaux non imposés. Dans ces espaces, les proportions élevées de ménages fiscaux non concernés par l’imposition n’apparaissent donc pas biaisées par un quelconque effet de structure.

34 L’article 5-2bis du Code Général des Impôts prévoit une exonération d’impôts pour les personnes âgées de 65 ans et plus : «Sont affranchis de l’impôt sur le revenu (…) les contribuables dont le revenu net de frais professionnels, n’excède pas, par foyer fiscal, 8 310 euros, ou 9 080 euros s’ils sont âgés de plus de soixante-cinq ans ; ces limites sont identiques, quelle que soit la nature des revenus perçus ; La condition d’âge ci-dessus mentionnée est considé-rée comme remplie si l’un des époux soumis à une imposition commune est âgé de plus de soixante-cinq ans.

II-2/ Approche de la précarité et de la pauvreté par l’étude des revenus salariaux

II-2-1/ Les quantiles de répartition des revenus salariaux35

• La situation girondine

En 2009, la Gironde compte environ 658 000 salariés. Parmi ceux-là, 10,5 % ont perçu, durant l’année, moins que le premier décile de distribution des revenus sala-riaux36 pour l’ensemble de la France métropolitaine, qui est de 3 901euros.

Carte 4a : Proportions de salariés ayant perçu moins que le premier décile de revenus salariaux pour l’ensemble de la France métropolitaine dans les départements de France métropolitaine, en 2009

Source : INSEE-DADS - Traitement : OGPP

Le contraste est assez net entre la moitié nord et la moitié sud du pays. Tous les dé-partements dont 12 % des salaires sont inférieurs au premier décile de revenus pour l’ensemble de la France métropolitaine sont situés au sud de la Loire. Ainsi, dans les Pyrénées-Orientales et les Hautes-Alpes, plus de 12,5 % des salariés ont perçu moins de 3 091€ sur l’année 2009. Les proportions sont également élevées dans l’Aude, la Creuse et les Hautes-Alpes.

En revanche, le poids des salariés ayant perçu moins que ce premier décile de reve-nus est faible dans le centre du pays, le nord-ouest, certaines zones de l’est et par-ticulièrement en Région parisienne et dans les départements limitrophes de celle-ci. Moins de 8,5 % des salariés ont perçu un revenu inférieur à 3 901€ dans l’Eure-et-Loir, la Seine-et-Marne et l’Essonne. Les proportions sont également faibles (moins de 9 %) dans l’Oise, les Yvelines et les Hauts-de-Seine.

35 Ces informations sont tirées de l’exploitation des Déclarations Annuelles des Données Sociales (DADS), effectuée par l’INSEE. Celles-ci constituent une formalité que doit accomplir toute entreprise employant des salariés. Leur champ couvre l’ensemble des employeurs et de leurs salariés, sauf les agents des organismes de l’Etat (titulaires ou non), les services domestiques, et les activités extra-territoriales.36 Décile portant sur les revenus salariaux nets totaux pour 2009.

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• Les cantons girondins :

Carte 4b : Proportions de salariés ayant perçu moins que le premier décile de revenus salariaux pour l’ensemble de la France métropolitaine dans les cantons girondins, en 2009

Source : INSEE-DADS - Traitement : OGPP

Sur les 55 cantons girondins, 33 présentent une proportion supérieure à 10 % de salariés ayant perçu moins de 3 901€ de revenus en 2009. Ces cantons sont majori-tairement situés dans le nord et l’est du département, ainsi qu’au cœur de la CUB. Les proportions les plus élevées sont mesurées dans l’Entre-deux-Mers : dans les cantons de Pauillac, Monségur, Saint-Vivien-de-Médoc, plus de 14,5 % des salariés ont perçu un revenu inférieur au premier décile de revenus national. Dans les cantons de Sauveterre-de-Guyenne et Pellegrue, les proportions sont également supérieures à 14 %.

A l’opposé, le poids des salariés ayant perçu moins de 3 901€ en 2009 est moindre dans le Blayais et surtout dans les zones périurbaines de la CUB. Ainsi, dans les can-tons de Créon, La Brède et le Bouscat, moins de 8,5 % des rémunérations salariales nettes totales ont été inférieures à ce premier décile en 2009. Les proportions sont également faibles à Belin-Béliet, Saint-André-de-Cubzac et Fronsac.

4Situations de vulnérabilité

Tableau 3a : Proportions de salariés ayant perçu moins que le premier décile de distribution des revenus salariaux en 2009, par tranche d’âges

Moins de 30 ans

30-39 ans 50 ans et plus

Ensemble

Gironde 22,9% 5,1% 7,6% 10,5%

France métro.

21,2% 5,0% 7,7% 10,0%

Source : INSEE - DADS - Traitement : OGPP

Les salariés de moins de 30 ans sont proportionnellement les plus nombreux à se situer sous le premier décile de distribution des revenus pour l’ensemble de la France métropolitaine, quel que soit le département. En Gironde, 22,9 % d’entre eux ont perçu moins de 3 901€ en 2009. La proportion est de 21,2 % pour l’ensemble de la France métropolitaine, et s’élève au-delà de 25 % dans les Pyrénées-Orientales, les Alpes-de-Haute-Provence et les Hautes-Alpes.

Dans tous les cantons girondins, ce sont également les salariés les plus jeunes (moins de 30 ans) qui sont les plus nombreux à percevoir des revenus salariaux inférieurs au premier décile de distribution des revenus pour l’ensemble du pays. Les proportions vont de 16,3 % (cantons de Saint-Savin et Saint-André-de-Cubzac) à 30,4 % (canton de Pauillac).

Tableau 3b : Proportions de salariés ayant perçu moins que le premier décile de distribution des revenus salariaux en 2009, par sexe et tranche d’âges

Hommes Femmes

Moins de 30 ans

De 30 à 49 ans

50 ans et plus

EnsembleMoins de

30 ansDe 30

à 49 ans50 ans et plus

Ensemble

Gironde 20,2% 3,3% 5,6% 8,5% 25,8% 6,9% 9,5% 12,4%

France métro.

18,7% 3,1% 5,7% 8,0% 24,0% 7,0% 9,6% 12,1%

Source : INSEE - DADS - Traitement : OGPP

Dans tous les départements français, les femmes sont proportionnellement plus nombreuses que les hommes à se situer sous le premier décile de revenus sala-riaux. Dans le Pas-de-Calais, 14,0 % des femmes ont perçu moins de 3 901 euros en 2009, contre 7,1 % des hommes. La valeur est donc deux fois plus importante. L’écart est également important dans les Ardennes, le Nord et la Seine-Maritime (plus de 5 points). En Gironde, la différence entre proportions masculine et féminine est de 3,9 points, contre 4,1 points pour l’ensemble du pays.

Seul le canton de Grignols enregistre des proportions plus élevées d’hommes que de femmes situés sous le premier décile de revenus salariaux. L’écart entre proportions d’hommes et de femmes ayant perçu moins de 3 901 euros est particulièrement pro-noncé dans certains cantons du nord (Saint-André-de-Cubzac, Blaye, Saint-Savin) et du sud du département (Belin-Béliet, Langon).

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4Effets de structure :

Les départements où la proportion de salariés situés sous le premier décile national est grande ne présentent pas forcément une part importante de moins de 30 ans parmi l’ensemble de leurs salariés. Il n’y a pas ici d’effet important de la structure par âges : quelle que soit la tranche d’âges, les Pyrénées-Orientales, ’Aude, les Hautes-Alpes, la Creuse et la Corrèze présentent des proportions impor-tantes de salariés dont le revenu est inférieur au premier décile national. La problé-matique des travailleurs pauvres semble donc concerner tous les groupes d’âges dans ces espaces.

Les cantons présentant les poids les plus élevés de salariés ayant perçu moins de 3 901euros sont caractérisés généralement par des proportions importantes de salariés sous ce premier décile, quelle que soit la tranche d’âges. Seuls Talence et Bordeaux font exception : les salariés de moins de 30 ans sont surreprésentés dans ces cantons, ce qui va contribuer à donner une proportion importante de salariés dont les revenus sont situés sous le premier décile.

4Facteurs explicatifs :

Pour expliquer en partie les proportions conséquentes de bas salaires dans certains espaces, il nous a paru important d’établir une distinction par secteurs d’activité. Si une partie importante des emplois est concentrée dans des secteurs d’activité où les bas salaires sont plus fréquents que dans les autres, le poids des salariés situés sous le premier décile risque d’augmenter de façon mécanique, et donc de faire aug-menter les proportions de ménages confrontés à la précarité monétaire. Cela peut se traduire notamment par un premier décile de revenus fiscaux faible.

Tableau 2c : Proportion de salariés champ DADS situés sous le premier décile de revenus salariaux pour l’ensemble de la France métropolitaine selon le secteur d’activité NES36, en 2007

Secteur d’activité NES 36 Proportions de salariés percevant moins de 4781€

Hôtels et restaurants 20,9 %

Agriculture, Sylviculturen Pèche 18,2 %

Services opérationnels 18,0 %

Services personnels 15,2 %

Commerce de détail, réparations 14,5 %

Activités associatives 14,3 %

Activités récréatives, culturelles et sportives 13,6 %

Education 13,4 %

Adminsitration publique 10,7 %

Industries agricoles et alimentaires 10,5 %

Santé, action sociale 9,2 %

Activités immobilières 8,8 %

Construction 7,8 %

Commerce et répation automobile 7,4 %

Activités financières 7,2 %

Habillement, cuir 7,0 %

Edition, imprimerie, reproduction 6,2 %

Conseils et assistances 6,1 %

Recherche et développement 6,0 %

Commerce de gros 5,9 %

Industries des équipements du foyer 4,8 %

Postes et télécommunications 4,6 %

Industries du textile 4,3 %

Transports 4,2 %

Industries du bois et du papier 4,0 %

Industries des équipements mécaniques 3,9 %

Métallurgie et transformation des métaux 3,7 %

Industries des produits minéraux 3,6 %

Industries des équipements électriques et électroniques

3,5 %

Industries des composants électriques et électroniques

3,5 %

Chimie, caoutchouc, plastiques 3,2 %

Pharmacie, parfumerie, entretien 2,8 %

Eau, gaz, électricité 2,7 %

Construction navale, aéronautique et ferro-viaire

2,7 %

Production de combustibles et de carburants 2,5 %

Industrie automobile 2,1 %

Source : INSEE - DADS - Traitement : OGPP

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Les salariés travaillant dans les secteurs d’activité présentant les proportions de bas salaires les plus importantes sont surreprésentés dans ce qui peut être considéré comme les zones les plus touristiques du pays : les littoraux méditerranéen et atlan-tique, ainsi que la Région Parisienne. Les salariés ayant perçu moins que le premier décile en 2007 sont apparus précédemment en grande proportion sur le pourtour mé-diterranéen, mais pas en Région Parisienne. Il apparaît ainsi nécessaire de prendre en considération un autre facteur, les disparités territoriales en matière de salaires, plutôt favorables à l’Ile-de-France.

Source : INSEE - DADS - Traitement : OGPP

Le secteur des services présente des proportions de bas salaires très importantes. En effet, seuls deux des sous-secteurs présentant les valeurs les plus fortes n’en font pas partie, l’agriculture, sylviculture, pèche et le commerce de détail et réparations. Les huit secteurs d’activité NES36 présentant les proportions de salariés sous le pre-mier décile les plus élevés représentent 30 % de l’ensemble des emplois du champ DADS.

Carte 4c : Poids des secteurs économiques où la proportion de salariés DADS sous le premier décile de revenus salariaux est située au-dessus de 12% parmi l’ensemble des emplois DADS dans les départements de France métropolitaine, en 2007

II-3/ Approche de la pauvreté et de la précarité par l’étude de la demande d’emploi

II-3-1/ La demande d’emploi (Données du recensement rénové de la population)

• La situation Girondine

Lors du recensement rénové de 2008, 11,0 % des actifs girondins37 se sont déclarés au chômage. Le département se situe légèrement au-dessous de la moyenne nationale (11,1 %). La Gironde possède ainsi le 54ème taux de chômage le plus important des départements de France métropolitaine.

Carte 5a :Proportion de demandeurs d’emploi dans les départements de France métropolitaine parmi l’ensemble de la population active au 1er janvier 2008

Source : INSEE, Recensement rénové de la population - Traitement : OGPP

Les taux de chômage les plus faibles sont enregistrés dans certains départements des Alpes, du Massif Central et du grand Ouest. La proportion de demandeurs d’emploi déclarés est ainsi inférieure à 8 % dans la Savoie, la Lozère, l’Aveyron, le Cantal et la Mayenne. En revanche, les valeurs sont très élevées dans le nord de la France, sur le pourtour méditerranéen et en Seine-Saint-Denis. Le département francilien présente la proportion de chômeurs la plus importante, avec 16,3 %. Les Pyrénées-Orientales, l’Aude, l’Hérault et le Gard enregistrent également des parts de demandeurs d’em-ploi déclarés supérieures à 15 %.

Le taux de chômage mesuré selon les déclarations du recensement rénové de 2006 était de 11,3 % pour la Gironde. Le département a donc enregistré une légère dimi-nution en deux ans (-0,3 point). Pour l’ensemble de la France métropolitaine, la proportion de chômeurs parmi les actifs est restée identique. Les deux tiers des dé-partements ont vu leur taux de chômage augmenter durant la période, de façon majo-ritairement très faible. Les hausses les plus conséquentes (entre 0,6 et 0,8 point) ont été mesurées dans l’est de la France (Haut-Rhin, Haute-Marne, Haute-Saône, Jura). Les baisses les plus remarquables ont eu lieu en Corse-du-Sud (-0,8 point) et dans les Bouches-du-Rhône (-0,6 point).

37 Champ : individus âgés de 15 à 64 ans s’étant déclarés au chômage lors des opérations de collecte du recensement

rénové, parmi l’ensemble de la population active de 15 à 64 ans recensée. La date de référence est le 1er janvier 2008.

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• Les cantons girondins :

Carte 5b :Proportion de demandeurs d’emploi dans les cantons girondins parmi l’ensemble de la population ac-tive au 1er janvier 2008

Source : INSEE, Recensement rénové de la population - Traitement : OGPP

La majorité des cantons se trouvent au-dessous du taux de chômage pour l’ensemble de la France métropolitaine, selon les données du recensement rénové de 2008. Les cantons présentant les niveaux les plus bas se trouvent majoritairement en périphérie de la CUB, ou à la lisière de celle-ci. Ainsi, dans les cantons de Mérignac 2, La Brède et Saint-Médard-en-Jalles, moins de 7 % des actifs se sont déclarés au chômage. Les proportions sont également faibles dans les cantons de Gradignan, Targon et Sau-veterre-de-Guyenne. Dans le nord du département et au cœur de la CUB, les valeurs sont beaucoup plus élevées. Ainsi, dans les cantons de Lormont, Saint-Vivien-de-Mé-doc et Coutras, plus de 15 % des actifs recensés sont sans emploi. La proportion la plus élevée est toutefois mesurée à Arcachon (17,6 %).

Entre 2006 et 2008, le poids des demandeurs d’emploi parmi les actifs a diminué dans la majeure partie des cantons. Dans les cantons de Saint-Symphorien, Saint-Laurent-de-Médoc et Villenave-d’Ornon, les proportions ont perdu plus d’1 point. Dans ceux de La Réole, Pessac, Floirac et Coutras, des hausses comprises entre 0,8 et 1,2 point ont, en revanche, été enregistrées.

• La situation des iris girondins :

Carte 5c :Proportion de demandeurs d’emploi parmi les actifs dans les iris girondins, au 1er janvier 2007

Source : INSEE, Recensement rénové de la population - Traitement : OGPP

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Les espaces présentant les plus fortes proportions de chômeurs se situent essentiel-lement dans le Médoc, le nord-est, le sud et à l’intérieur de la CUB. Au cœur de l’agglo-mération bordelaise, le poids des demandeurs d’emploi est élevé à Bordeaux Centre (Capucins-Victoire, Hôtel de Ville-Quinconces) et sur la rive droite (Lormont Génicart, Floirac Gravette, Cenon Palmer). Plus de 30 % des actifs sont ainsi au chômage dans les iris Bordeaux Le Lac 3, Bordeaux Capucins-Victoire 1 et Lormont Génicart 1. Hors de la CUB, c’est à Sainte-Foy-la-Grande (25,5 %), Talais (25,1 %), et dans le quartier Ville d’Eté d’Arcachon (21,9 %) que les proportions sont les plus importantes.

Les niveaux de chômage les plus faibles sont enregistrés dans des zones situées en périphérie de la CUB (Saint-Médard-en-Jalles, Gradignan, Blanquefort, Créon). Dans ces iris, la proportion de demandeurs d’emploi parmi les actifs n’excède pas 5 %.

Cartes 5d et 5e : Proportions de demandeurs d’emploi parmi les actifs dans les iris des agglomérations d’Arcachon, Bordeaux et Libourne, au 1er janvier 2007

Source : INSEE, Recensement rénové de la population - Traitement : OGPP

Source : INSEE, Recensement rénové de la population - Traitement : OGPP

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Tableau 3c : Taux de chômage selon le type de ménage d’appartenance38 au 1er janvier 2007,en Gironde et en France métropolitaine

Isolé sans enfant

Isolé avec enfant(s)

Couple sans enfant

Couple avec enfant(s)

Gironde 13,2 % 20,9 % 8,6 % 9,9 %

France métro. 12,7 % 20,9 % 8,8 % 9,7 %Source : INSEE, Recensement rénové de la population - Traitement : OGPP

Dans tous les départements de France métropolitaine et dans la majorité des can-tons girondins, les individus vivant dans des ménages constitués d’un isolé et d’un ou de plusieurs enfants sont les plus concernés par le chômage. Dans les départe-ments de l’Aude, du Pas-de-Calais, des Ardennes et du Gard, près de trois actifs vi-vant dans une famille monoparentale sur dix sont en situation de demande d’emploi. Les cantons du Nord-Médoc, de Grignols et de Blaye présentent des proportions du même ordre. De manière générale, les isolés sont plus touchés par le chômage que les personnes vivant en couple.

4Effets de structure :

La valeur du taux de chômage dans certains cantons est à mettre en relation avec la structure par âges de leur population : ainsi, à Bordeaux et à Talence, la proportion de chômeurs parmi les 15-24 ans est inférieure à la moyenne départementale, mais la tranche d’âges fournit plus de 14 % de la population active, contre 11 % pour l’en-semble de la Gironde. Le quartier bordelais Capucins-Victoire (iris 3 à 8) est particu-lièrement concerné par ce cas de figure. La surreprésentation du sous-groupe le plus touché par le chômage fait augmenter mécaniquement la proportion de demandeurs d’emploi. Dans une mesure moindre, la Seine-Maritime présente un profil proche.

Dans les cantons de Lormont, Floirac, La Réole ou Sainte-Foy-la-Grande, cette surre-présentation des moins de 25 ans se combine avec des proportions de demandeurs d’emploi nettement plus élevées que la moyenne dans toutes les tranches d’âges. Sous ce double effet, les taux de chômage de ces deux cantons figurent parmi les plus élevés de Gironde. Au niveau des iris, dans les cantons de la CUB où le poids des chômeurs est le plus conséquent, les moins de 25 ans sont surreprésentés dans la population active. Ils représentent ainsi plus de 15 % des actifs de Bordeaux Lac 3, Bordeaux Capucins-Victoire 1, de Lormont Génicart 3 et de Floirac Gravette. Les départements du Nord et du Pas-de-Calais sont dans une situation similaire.

A l’inverse, dans d’autres espaces, la structure par âges n’a que peu d’influence : l’importance du taux de chômage est due essentiellement à des pro-portions de demandeurs d’emploi particulièrement élevées dans tous les groupes d’âges. C’est le cas des iris Bordeaux Saint-Jean 2 ou du Teich, des cantons d’Arca-chon, de Saint-Vivien-de-Médoc, de Lesparre-Médoc et de Coutras, et des départe-ments tels que la Seine-Saint-Denis, les Pyrénées-Orientales ou le Gard.

38 Pour assurer la comparabilité des données d’un espace à l’autre, les taux ont été standardisés par âges, la structure par âges de référence étant celle de l’ensemble des actifs de France métropolitaine.

4Situations de vulnérabilité :

Tableau 3a :Taux de chômage par groupes d’âges au 1er janvier 2008, en Gironde et en France métropolitaine

15-24 ans 25-54 ans 55-64 ans 15-64 ans

Gironde 23,2 % 9,7 % 7,7 % 11,0 %

France métro. 22,6 % 9,8 % 8,3 % 11,1 %Source : INSEE, Recensement rénové de la population - Traitement : OGPP

Les actifs les plus jeunes sont les plus nettement touchés par le chômage. Ainsi, dans tous les départements de France métropolitaine et dans une large majorité des cantons girondins, les 15-24 ans sont les plus concernés. En Gironde, 23,2 % des membres de ce groupe d’âges sont au chômage selon les résultats du recen-sement rénové. Pour l’ensemble de la France métropolitaine, la valeur est de 22,6 %. Dans le Pas-de-Calais, plus d’un tiers de cette tranche d’âges est en situation de demande d’emploi. Les proportions sont également particulièrement élevées dans d’autres départements du nord du pays (Nord, Aisne, Ardennes).

Dans les cantons girondins, le poids des chômeurs parmi les 15-24 ans actifs est supérieur à 32 % à Coutras, Pujols, Arcachon et Floirac. Dans l’ensemble, les deman-deurs d’emploi sont particulièrement nombreux au sein des 15-24 ans dans le nord du département et sur la rive droite. Dans près de 9 iris girondins sur 10, les moins de 25 ans constituent le groupe d’âges le plus concerné par le chômage. A Floirac Gravette, Lormont Génicart 3, Bordeaux Capucins-Victoire 1 et Lac 3, plus de 44 % du groupe d’âges est en recherche d’em-ploi. La commune des Églisottes-et-Chalaures (canton de Coutras) présente une pro-portion équivalente.

Entre 2006 et 2008, la proportion des 15-24 ans au chômage a augmenté dans tous les départements sans exception. Dans l’Aude, l’Yonne, la Haute-Saône et les Vosges, la hausse a été supérieure à 3 points. En Gironde, le poids des demandeurs d’emploi parmi les actifs les plus jeunes s’est également accru dans la majorité des cantons. L’augmentation est de près de 8 points dans les cantons de Pujols et Arca-chon, et de 7 points dans celui de Coutras. Tableau 3b : Taux de chômage par sexes et groupes d’âges au 1er janvier 2008, en Gironde et en France métropolitaine

Hommes Femmes

15-24 ans

25-54 ans

55-64 ans

15-64 ans

15-24 ans

25-54 ans

55-64 ans

15-64 ans

Gironde 21,9% 8,4% 7,4% 9,8% 24,7% 11,2% 7,9% 12,2%

France métro.

21,5% 8,6% 8,1% 10,1% 24,0% 11,1% 8,4% 12,2%

Source : INSEE, Recensement rénové de la population - Traitement : OGPP

Le sexe joue également un rôle : en Gironde et dans l’ensemble de la France métro-politaine, à tous les âges de la vie active, la proportion de femmes au chômage est plus importante que celle des hommes. La situation est la même à l’intérieur de la Gironde : dans tous les cantons, les femmes sont proportionnellement plus nombreuses que les hommes à se déclarer au chômage. Dans les espaces les plus urbanisés, le déséquilibre est moindre.

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4Facteurs explicatifs :

Les proportions élevées de chômeurs dans certains espaces peuvent être mises en relation avec les faibles niveaux de diplômes. En effet, le manque de qualification rend une insertion ou réinsertion professionnelle plus difficile, et accroît, de plus, la probabilité d’occuper un emploi offrant une rémunération moindre que la moyenne.

Cartes 5f et 5g : Proportions standardisées de personnes non scolarisées ne possédant aucun diplôme39 dans les départements français et les cantons girondins, au 1er janvier 2008

Source : INSEE, Recensement rénové de la population - Traitement : OGPP

Les fortes proportions de personnes sans diplôme sont essentiellement mesurées dans les départements du nord de la France et dans les cantons ruraux des marges de la Gironde. Mais on les remarque, également, en Seine-Saint-Denis et dans le canton de Lormont. En Corse, aussi, le poids des personnes n’ayant aucun diplôme est fort. Dans plusieurs iris de la rive droite (Lormont Génicart 1, Lormont Cité Carriet 1, Cenon Palmer 2) ou de Bordeaux (Lac 3, Bacalan 3), la proportion d’adultes sans diplôme est supérieure à 40 %.

La relation entre faibles qualifications et chômage paraît avérée dans le cas des départements septentrionaux, et de cantons girondins tels que ceux de Lormont, Sainte-Foy-la-Grande, Coutras ou du nord-Médoc.

39 Les personnes n’ayant obtenu qu’un diplôme du premier cycle (CEP, Diplôme national du Brevet) sont considérées comme n’ayant aucun diplôme.

II-3-2/ La demande d’emploi non indemnisée

• La situation girondine :

Au 31 décembre 2007, 25 200 demandeurs d’emploi girondins n’étaient pas indemnisés40. Cela correspond à 3,7 % des actifs, soit une proportion équivalente à celle mesurée pour l’ensemble de la France métropolitaine.

Carte 6a :Proportions de demandeurs d’emploi non indemnisés parmi l’ensemble des actifs dans les départe-ments de France métropolitaine, au 31 décembre 2007

Source : Pôle Emploi, INSEE-RRP - Traitement : OGPP

Le poids des chômeurs non indemnisés est particulièrement fort dans le nord du pays et sur le pourtour méditerranéen. Dans le Nord, le Pas-de-Calais et les Ardennes, près de 6 % des actifs sont au chômage mais ne perçoivent pas de revenu de compensa-tion. Cette proportion est d’environ 5,5 % dans des départements méridionaux tels que l’Hérault, le Gard et les Bouches-du-Rhône.

Le chômage non indemnisé est plus rare dans le reste du pays, et en particulier dans le nord-ouest et l’est. Dans l’Ain et la Haute-Savoie, moins de 2 % des actifs sont en situation de demande d’emploi sans bénéficier d’un revenu de compensation. Les proportions sont également faibles dans certains départements franciliens (Yvelines, Essonne, Seine-et-Marne) ou à dominante rurale (Lozère, Vendée, Jura).

Depuis fin 2006, le poids des chômeurs non indemnisés parmi les actifs a diminué dans la majorité des départements. En Gironde, comme pour l’ensemble de la France métropolitaine, la proportion a perdu 0,4 point.

40 Champ : demandeurs d’emploi au 31/12/2007, âgés de 15 et 64 ans et sans activité.

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• Les cantons girondins : Carte 6b : Proportions de demandeurs d’emploi non indemnisés parmi l’ensemble des actifs dans les cantons girondins, au 31 décembre 2007

Source : Pôle Emploi, INSEE-RRP - Traitement : OGPP

Les proportions les plus élevées de demandeurs d’emploi non indemnisés sont me-surées au cœur de la CUB et à Arcachon. Dans le canton de Lormont, 6,1 % des actifs sont au chômage et ne perçoivent pas de revenu compensatoire. Ce poids est de 5,6 % à Bordeaux, et de 5,1 % à Arcachon et Cenon. Les proportions sont également relativement importantes dans certains cantons du nord de la Gironde (Saint-Vivien-de-Médoc, Blaye, Saint-Ciers-sur-Gironde, Coutras).

Dans les espaces périurbains de la CUB et la moitié sud du département, les actifs en situation de chômage non indemnisé sont proportionnellement peu nombreux. Dans les cantons de Mérignac 2, Créon et La Brède, leur poids parmi les actifs est d’environ 2 %.

Les proportions de demandeurs d’emploi non indemnisés ont diminué dans la majo-rité des cantons girondins en 2007. Dans certains cantons où le poids de ces chô-meurs parmi les actifs est élevé (Bordeaux, Floirac, Cenon, Arcachon), la baisse avoi-sine 1 point.

4Situations de vulnérabilité :

Tableau 4a : Proportions de chômeurs non indemnisés parmi l’ensemble des chômeurs par tranche d’âges, au 31

décembre 2007

Moins de 25 ans 25 à 49 ans 50 ans et plus Ensemble

Gironde 7,1 % 3,8 % 1,8 % 3,7 %

France métro. 6,9 % 3,7 % 2,0 % 3,7 %Source : Pôle emploi, INSEE - RRP - Traitement : OGPP

Dans tous les départements de France métropolitaine, hormis Paris, les moins de 25 ans constituent la tranche d’âges où la proportion de chômeurs non indemnisés par-mi les actifs est la plus forte. En Gironde, 7,1 % d’entre eux sont inscrits à Pôle Emploi mais ne perçoivent pas de revenu de compensation, ce qui est légèrement supérieur

à la moyenne nationale. Dans le Pas-de-Calais, le Nord, les Ardennes et l’Aisne, plus de 13 % des actifs de 15-24 ans sont dans cette situation.

Dans tous les cantons girondins, les moins de 25 ans sont également les plus concer-nés par le chômage non indemnisé. Dans certains cantons du nord du département (Saint-Ciers-sur-Gironde, Blaye, Bourg), plus de 12 % des actifs du groupe d’âges sont en situation de demande d’emploi sans percevoir de revenu de compensation. Les proportions sont également importantes sur la rive droite, à Lormont et Cenon.

Tableau 4b : Proportions de chômeurs non indemnisés parmi l’ensemble des chômeurs par sexe et tranche d’âges, au 31 décembre 2007

Hommes Femmes

Moins de 25 ans

25 à 34 ans

35 à 44 ans

Ensemble Moins de 25 ans

25 à 34 ans

35 à 44 ans

Ensemble

Gironde 5,8% 3,2% 1,6% 3,1% 8,6% 4,5% 2,1% 4,3%

France métro.

5,6% 3,2% 1,8% 3,2% 8,4% 4,2% 2,1% 4,2%

Source : Pôle Emploi - Traitement : OGPP

A âge égal, quel que soit le département et dans une majorité des cantons giron-dins, les femmes actives sont toujours plus nombreuses que les hommes à être au chômage sans percevoir d’indemnités. Le déséquilibre est particulièrement accentué avant 25 ans. Dans certains départements et cantons girondins ruraux, la proportion de femmes âgées de 15 à 24 ans en situation de chômage non indemnisé est deux fois supérieure à celle mesurée pour les hommes du même âge.

4Effets de structure :

De manière générale, la surreprésentation dans la population de la classe d’âges la plus concernée par le chômage non indemnisé va entraîner une proportion de chômeurs non indemnisés élevée. Certains des départements enregistrant les plus grandes proportions de chômeurs non indemnisés présentent ainsi également des proportions de moins de 25 ans dans la population active nettement supérieures à la moyenne. C’est, notamment, le cas du Pas-de-Calais, du Nord, de la Somme et de l’Aisne. A cette surreprésentation, s’ajoutent des proportions en situation de chô-mage non indemnisé nettement supérieures à celles mesurées pour l’ensemble de la France métropolitaine, quel que soit l’âge.

Le constat est le même pour les cantons girondins : Talence et Bordeaux présentent les proportions de moins de 25 ans parmi les actifs plus élevées que la moyenne (plus de 14 % contre 11 % pour la Gironde dans son ensemble), et les actifs âgés de 15 à 24 ans y sont moins concernés par le chômage non indemnisé qu’ailleurs. Toutefois, cette surreprésentation du sous-groupe le plus vulnérable fait augmenter l’indicateur pour l’ensemble des actifs de façon mécanique. A Lormont, à la surrepré-sentation s’ajoutent des proportions élevées de demandeurs d’emploi non indemni-sés dans le groupe d’âges. Dans les cantons de Cenon et Arcachon, les proportions de chômeurs ne percevant pas de revenu compensatoire sont nettement plus élevées que la moyenne à tous les âges, sans surreprésentation quelconque.

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II-3-3/ La demande d’emploi de longue durée

• La situation girondine :

Au 31 décembre 2007, 12 000 demandeurs d’emploi girondins étaient inscrits sur les listes de Pôle Emploi depuis un an ou plus41, et étaient sans activité. Cela correspond à 1,8 % des actifs du département. Pour l’ensemble de la France métropolitaine, cette proportion est de 1,9 %.

Carte 7a : Proportions de demandeurs d’emploi longue durée parmi l’ensemble des actifs dans les départements de France métropolitaine, au 31 décembre 2007

Source : Pôle Emploi, INSEE-RRP - Traitement : OGPP

Les départements où le poids des chômeurs de longue durée est le plus fort se trouvent sur le pourtour méditerranéen et surtout dans le nord du pays. Dans le Pas-de-Calais, le Nord, l’Aisne et les Ardennes, plus de 3 % des actifs sont inscrits sur les listes de Pôle Emploi depuis au moins un an. La valeur de l’indicateur est également élevée dans l’Hérault et les Bouches-du-Rhône.

Dans l’est et le nord-ouest du pays, les proportions de chômeurs de longue durée sont faibles. Ainsi dans l’Ain, la Savoie, la Haute-Savoie mais aussi la Mayenne, moins d’1 % des actifs sont en demande d’emploi depuis douze mois ou plus.

Dans tous les départements, le poids des individus en situation de demande d’em-ploi depuis un an ou plus a diminué entre fin 2006 et fin 2007. En Gironde, la diminu-tion a été de 0,8 point, contre 0,6 point pour l’ensemble de la France métropolitaine.

41 Champ : demandeurs d’emploi au 31/12/2007, âgés de 15 et 64 ans et sans activité.

• Les cantons girondins :

Carte 7b : Proportions de demandeurs d’emploi longue durée parmi l’ensemble des actifs dans les cantons girondins, au 31 décembre 2007

Source : Pôle Emploi, INSEE-RRP - Traitement : OGPP

Les proportions de demandeurs d’emploi longue durée les plus élevées sont mesu-rées dans les cantons d’Arcachon (3,0 %) et Saint-Vivien de Médoc (2,9 %). Le poids des personnes inscrites à Pole Emploi depuis un an ou plus est également important dans le Blayais.

Les chômeurs de longue durée sont proportionnellement peu nombreux à la périphé-rie de la CUB. Ainsi, ils représentent environ 1 % des actifs des cantons de Mérignac 2, Créon, Saint-Médard-en-Jalles et La Brède.

En 2007, tous les cantons ont vu leurs proportions de chômeurs de longue durée diminuer. La baisse a été particulièrement importante (plus d’1 point) dans des can-tons plus concernés que le reste du département, tels que ceux d’Arcachon, Saint-Ciers-sur-Gironde ou Blaye.

4Situations de vulnérabilité :

Tableau 5 : Poids des demandeurs d’emploi de longue durée parmi l’ensemble des demandeurs d’emploi selon le groupe d’âges, au 31 décembre 2007

Moins de 25 ans 25 à 49 ans 50 à 64 ans Ensemble

Gironde 1,3 % 1,7 % 1,8 % 1,7 %

France métro. 1,2 % 2,0 % 2,0 % 1,9 %Source : Pôle Emploi - Traitement : OGPP

Dans la majeure partie des départements et des cantons girondins, les actifs âgés de 50 à 64 ans sont ceux que l’on retrouve le plus souvent en situation de demande d’emploi de longue durée. En Gironde, 1,8 % du groupe d’âges est concerné, contre 2,0 % pour l’ensemble de la France métropolitaine. Le sexe joue également un rôle, même s’il est moindre que dans le cas de la demande d’emploi non indemnisée : les actives sont proportionnellement plus nombreuses que les actifs à être au chômage depuis un an ou plus, en particulier dans les cantons du nord de la Gironde.

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4Effets de structure :

Les départements affichant les proportions de chômeurs de longue durée les plus fortes ne présentent pas de structures par âges de leurs actifs particulières, hormis Paris, où les jeunes actifs sont sous-représentés.

La situation est quelque peu différente pour les cantons girondins : Arcachon, Saint-Vivien-de-Médoc et Grignols enregistrent des proportions de demandeurs d’emploi de longue durée importantes, et le poids des actifs âgés de 50 ans et plus y est net-tement plus important que la moyenne départementale. Cet effet de structure contri-bue donc, dans ce cas, à faire augmenter la valeur de l’indicateur.

II-4/ Approche de la pauvreté et de la précarité par l’étude du recours aux minima sociaux

II-4-1/ Le revenu minimum d’insertion

• La situation girondine :

Au 1er janvier 2008, la Gironde comptait environ 26 000 personnes âgées de 25 à 59 ans couvertes42 par le RMI. Cela correspond à une proportion de 3,8 % du groupe d’âges. Pour l’ensemble de la France métropolitaine, le poids des individus couverts par le RMI parmi les 25-59 ans est de 3,9 %.

Carte 8a : Proportions de bénéficiaires du RMI parmi les 25-59 ans dans les départements de France métropoli-taine, au 31 décembre 2007

Source : CNAF, MSA, INSEE-Recensement rénové de la population - Traitement : OGPP

Les bénéficiaires du RMI sont proportionnellement nombreux dans le nord du pays, le pourtour méditerranéen et la Petite Couronne parisienne. Les proportions les plus importantes sont mesurées dans les Pyrénées-Orientales (7,8 %), la Seine-Saint-Denis (7,7 %) et l’Aude (7,4 %). Le poids des personnes couvertes par l’allocation excède également 7 % dans le Gard et les Bouches-du-Rhône.

A l’inverse, le RMI concerne une part moindre des 25-59 ans dans l’est, le nord-ouest et les départements périphériques et limitrophes de l’Ile-de-France. Les proportions les plus faibles sont enregistrées dans la région Rhône Alpes : dans l’Ain, en Savoie et en Haute-Savoie, moins d’1,5 % du groupe d’âges est couvert par l’allocation.

Entre 2006 et 2008, le poids des bénéficiaires parmi les 25-59 ans a diminué dans une large majorité des départements. Seuls la Meuse, les Ardennes, le Haut-Rhin et le Territoire de Belfort ont vu leurs proportions d’individus couverts augmenter très faiblement. Les baisses les plus conséquentes ont eu lieu dans certains départe-ments méridionaux : ainsi, dans les Bouches-du-Rhône, la Haute-Garonne et le Var, les diminutions ont été supérieures à 1 point.

42 Par «personnes couvertes» et «bénéficiaires», on entend ici les allocataires du RMI et leurs conjoints éventuels.

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98 | Rapport annuel de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté - 2011 Rapport annuel de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté - 2011 | 99

• Les cantons girondins :

Carte 8b : Proportions de bénéficiaires du RMI parmi les 25-59 dans les cantons girondins, au 31 décembre 2007

Source : CG33, INSEE-Recensement rénové de la population - Traitement : OGPP

Les plus grandes proportions de 25-59 ans couverts par le RMI sont mesurées dans le cœur de la CUB. Dans les cantons de Talence et Bordeaux, plus de 8 % des indivi-dus de la tranche d’âges sont concernés par l’allocation. Cette part est de 7 % à Lor-mont, mais aussi dans des cantons extérieurs à l’agglomération bordelaise tels que La Réole ou Arcachon. De manière générale, le poids des bénéficiaires est également important sur les marges est et nord du département.

Les taux de couverture par le RMI sont, en revanche, très faibles dans les cantons périurbains de la CUB : les valeurs de l’indicateur sont en effet inférieures à 1,5 % à Mérignac 2, La Brède et Créon. Le sud et l’ouest de la Gironde présentent également des proportions très faibles d’individus concernés par l’allocation.

Entre 2006 et 2008, les proportions de bénéficiaires ont diminué dans la majorité du département. Toutefois, des hausses sont survenues dans des cantons déjà très concernés par le RMI, tels que La Réole (+1 point) ou Arcachon (+0,3 point). A Bor-deaux et Lormont, où le poids des bénéficiaires était élevé en 2006, des baisses conséquentes (supérieures à 2 points) ont été enregistrées.

4Situations de vulnérabilité :

Tableau 6a : Proportions de bénéficiaires du RMI selon le groupe d’âges, au 31 décembre 2007

25 à 29 ans 30 à 39 ans 40 à 49 ans 50 à 59 ans Ensemble

Gironde 6,2 % 4,3 % 3,5 % 2,6 % 3,8 %

France métro.

5,6 % 4,3 % 3,7 % 3,0 % 3,9 %

Source : CNAF, MSA, INSEE-Recensement rénové de la population - Traitement : OGPP

Dans tous les départements de France métropolitaine, les 25-29 ans constituent le groupe d’âges au sein duquel la proportion de bénéficiaires du RMI est la plus forte. En Gironde, le taux de couverture au sein de la tranche d’âges est de 6,2 %, et est ainsi supérieur à la moyenne nationale (5,2 %). La proportion de 25-29 ans couverts s’élève à plus de 10 % dans l’Aude, les Pyrénées-Orientales et le Gard.

Dans la majorité des cantons girondins, la situation est la même et les 25-29 sont les plus largement concernés par l’allocation. A La Réole, Talence et Lormont, plus de 12 % du groupe d’âges sont couverts par le RMI.

Tableau 6b : Proportions de bénéficiaires du RMI selon la situation familiale, au 31 décembre 2007

Isolé sans enfant

Isolé avec enfant(s)

Couple sans enfant

Couple avec enfant(s)

Gironde 8,9 % 10,8 % 1,1 % 1,9 %

France métro. 8,6 % 12,1 % 1,1 % 1,9 %

Source : CNAF, MSA, INSEE-Recensement rénové de la population - Traitement : OGPP

La situation familiale joue également un rôle important. Les isolés sont propor-tionnellement beaucoup plus nombreux à percevoir l’allocation que les personnes vivant en couple. Dans tous les départements situés hors d’Ile-de-France, les isolés avec enfant(s) sont les plus largement couverts. Dans certains départements (Aude, Pyrénées-Orientales, Ardennes, Pas-de-Calais), près d’un quart des monoparents sont allocataires du RMI. La situation est la même dans les cantons de Langon, Saint-Vivien Médoc, Sainte-Foy-la-Grande et La Réole.

4Effets de structure :

A Talence et Bordeaux, les 25-29 sont plus concernés par le RMI que la moyenne départementale, mais ils sont également nettement surreprésentés parmi les 25-59 ans. Cela contribue à faire augmenter le taux de couverture dans ces cantons, même si, à tous les âges, les proportions de bénéficiaires qui y sont mesurées sont supérieures à celles enregistrées pour l’ensemble de la Gironde. Dans une moindre mesure, Lormont et Cenon sont dans une situation analogue.

Dans les cantons de La Réole, Arcachon, Langon ou Sainte-Foy-la-Grande, le groupe d’âges le plus largement couvert n’est pas surreprésenté. Les taux de couverture élevés sont l’effet de proportions d’individus couverts plus élevées que la moyenne, quel que soit le groupe d’âges.

Les compositions par âges des départements sont plus homogènes, et donc moins soumises à d’éventuels effets de structures susceptibles de biaiser les taux de cou-verture par le RMI. Toutefois, la Seine-Saint-Denis et le Nord présentent des profils assimilables à ceux des cantons de Bordeaux et Talence.

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II-4-2/ L’allocation parent isolé

• La situation girondine :

Au 31 décembre 2007, la Gironde compte 3 778 titulaires de l’allocation parent isolé (API)43. Parmi ceux-là, 3 548 allocataires perçoivent l’API au titre d’un enfant déjà né. Cela correspond à 6,5 % des familles monoparentales du département dont le réfé-rent appartient au champ. Au niveau national, la proportion est de 7,1 %.

Carte 9a : Proportions de familles monoparentales couvertes par l’API dans les départements de France métropolitaine, au 31 décembre 2007

Source : CNAF, MSA, INSEE-Recensement rénové de la population - Traitement : OGPP

Les proportions de familles monoparentales couvertes par l’allocation sont particu-lièrement élevées dans le nord du pays. Dans les deux départements de la région Nord-Pas-de-Calais, plus de 12 % des ménages composés d’un isolé avec enfant(s) sont concernés par l’API. Les proportions sont également élevées sur le pourtour mé-diterranéen, notamment dans les Pyrénées-Orientales et le Gard (plus de 11 %). En revanche, le poids des familles monoparentales couvertes est faible en Bretagne, en Ile-de-France, dans l’est, le Massif Central et le sud-ouest. Les proportions les plus faibles sont mesurées dans les Yvelines, l’Ain, la Savoie, la Lozère et le Cantal (moins de 4 %).

En Gironde, la part des familles couvertes par l’API parmi l’ensemble des familles monoparentales a diminué de 1,8 point entre fin 2005 et fin 2007. Pour l’ensemble du pays, l’évolution a été semblable. Dans tous les départements, la proportion des allocataires percevant l’API a diminué. Dans certains départements ruraux (Lozère, Cantal, Loir-et-Cher, Gers), la baisse a été de plus de 40 %.

43 Champ : familles monoparentales dont le référent est âgé de 15 à 59 ans.

• La situation des cantons girondins

Carte 9b : Ratio allocataires de l’API/Familles monoparentales44 dans les cantons de Gironde, au 31 décembre 2007

Source : CNAF, MSA, INSEE-Recensement rénové de la population - Traitement : OGPP

Le ratio est particulièrement important dans le nord du département. Dans les can-tons de Coutras, Lesparre-Médoc, Saint-Savin et Saint-Ciers-sur-Gironde, la valeur de l’indicateur est de 12 % et plus. Le rapport est également supérieur à 10 % à Lormont et Castillon-la-Bataille.

En revanche, à la périphérie de la CUB et à l’ouest du département, les familles mo-noparentales n’apparaissent que faiblement concernées par l’API. Le ratio est ainsi d’environ 3 % dans les cantons de La Brède, Mérignac 2 et Lussac.

Dans une très large majorité des cantons girondins, le rapport allocataires de l’API/familles monoparentales a diminué entre fin 2005 et fin 2007. Les baisses les plus conséquentes sont mesurées à Lesparre-Médoc, Saint-Savin et La Réole, même si le ratio, mesuré pour ces cantons, reste supérieur à la moyenne départementale en 2007.

44 On parle ici de ratio, et non de proportion, dans la mesure où il existe un certain décalage entre les effectifs d’allo-cataires de l’API et les effectifs de chefs de familles monoparentales selon les données de l’INSEE à certains âges, en particulier avant 20 ans. Ainsi, on compte plus de 10 000 allocataires de l’API âgés de 15 à 19 ans pour seulement 6 200 parents de familles monoparentales recensés dans la tranche d’âges. Ce décalage est dû à l’API prénatale, destinée aux mères isolées attendant un enfant. Celles-ci ne sont pas encore considérées comme parent de famille monoparentale par l’INSEE, mais sont déjà allocataires de l’API. Leurs effectifs sont disponibles pour les départe-ments et tous les âges confondus uniquement, on ne peut donc pas connaître leur répartition par cantons ni par groupe d’âges.

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4Situations de vulnérabilité :

Tableau 7 : Ratio allocataires de l’API/Familles monoparentales selon l’âge de la personne de référence, au 31 dé-

cembre 2007

Moins de 25 ans 25 à 34 ans 35 à 44 ans 45 à 59 ans

Gironde 91,8 % 22,9 % 4,2 % 0,5 %

France métro. 98,1 % 22,3 % 4,5 % 0,5 %

Source : CNAF, MSA, INSEE-Recensement rénové de la population - Traitement : OGPP

Les familles monoparentales dont la personne de référence a moins de 25 ans sont très nettement les plus concernées par l’allocation parent isolé. Le ratio est parti-culièrement élevé dans des départements comme le Nord-Pas-de-Calais, le Nord, les Pyrénées-Orientales ou les Bouches-du-Rhône.

4Effets de structure :

Les forts ratios ou proportions mesurés dans certains espaces peuvent être dus à une surreprésentation des moins de 25 ans parmi les référents de familles monopa-rentales. Dans des cantons comme ceux de Coutras, Lesparre-Médoc, ou Saint-Ciers-sur-Gironde, plus de 4,5 % des référents de familles monoparentales ont entre 15 et 24 ans, contre 2,4 % pour l’ensemble du département. Cette surreprésentation est visible dans tous les cantons à dominante rurale affichant de forts rapports allo-cataires de l’API/familles monoparentales. Elle est moindre dans les cantons plus urbanisés (Lormont, Bordeaux).

La situation est la même pour les départements : le Nord, le Pas-de-Calais et l’Aisne affichent les proportions de monoparents allocataires de l’API les plus fortes, mais aussi les poids les plus élevés de moins de 25 ans parmi les référents de familles monoparentales (plus de 4,5 %). Cette surreprésentation n’est, en revanche, pas vi-sible dans certains des départements méridionaux les plus concernés par l’allocation (Aude, Gard, Bouches-du-Rhône, Hérault).

II-4-3/ L’allocation adulte handicapé

• La situation girondine :

Au 31 décembre 2007, 20 400 Girondins âgés de 20 à 59 ans sont allocataires de l’allocation adulte handicapé (AAH), ce qui correspond à 2,3 % du groupe d’âges. Pour l’ensemble de la France métropolitaine, le poids des allocataires parmi les 20-59 ans est de 2,4 %.

Carte 10a : Proportions d’allocataires de l’AAH parmi les 20-59 ans dans les départements de France métropoli-taine, au 31 décembre 2007

Source : CNAF, MSA, INSEE-Recensement rénové de la population - Traitement : OGPP

Les départements à dominante rurale sont ceux présentant les plus grandes propor-tions d’allocataires de l’AAH. Ainsi, c’est dans la Lozère (4,8 %), la Nièvre (3,8 %), les Hautes-Pyrénées (3,6 %) et la Creuse (3,6 %) que les parts de 20-59 ans percevant cette allocation sont les plus conséquentes. Le poids des individus bénéficiant de l’allocation est également important dans l’Aisne, l’Allier, l’Yonne et le Lot.

Par opposition, les proportions d’allocataires de l’AAH seront bien moindres dans les espaces plus urbanisés : l’indicateur n’excède 2 % dans aucun des sept dépar-tements franciliens, et présente des valeurs faibles dans les Bouches-du-Rhône, le Rhône ou le Bas-Rhin.

Depuis 2002, la part des allocataires parmi les 20-59 ans résidant en Gironde a dimi-nué de 0,3 point, contre une augmentation de 0,1 point pour l’ensemble de la France métropolitaine. Les proportions sont restées relativement stables pour la majorité des départements. La diminution a toutefois été assez prononcée dans la Creuse (-1 point) et dans les départements corses (-0,8 point). Les augmentations, très modé-rées, ont essentiellement concernées la Région parisienne, l’Oise et la Seine-Mari-time.

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• Les cantons girondins :

Carte 10b :Proportions d’allocataires de l’AAH parmi les 20-59 ans dans les cantons girondins, au 31 décembre 2007

Source : CNAF, MSA, INSEE-Recensement rénové de la population - Traitement : OGPP

Les proportions d’allocataires de l’AAH parmi les 20-59 ans sont particulièrement importantes dans les cantons situés aux marges du département. Ainsi, dans les can-tons de Captieux, Grignols et La Réole, ce sont plus de 5 % du groupe d’âges qui sont couverts par l’allocation. Des proportions élevées sont également mesurées dans des cantons plus urbanisés, tels que ceux de Lormont, Bordeaux et Arcachon.

En périphérie de la CUB, le poids des individus percevant l’AAH est beaucoup plus faible. Dans les cantons de Mérignac 2, La Brède, Créon et Saint-Médard-en-Jalles, les valeurs de l’indicateur sont inférieures à 1,5 %.

Entre 2006 et 2008, les proportions d’allocataires bénéficiant de l’AAH ont diminué, souvent très modérément, dans la majeure partie des cantons.

• La situation des iris girondins :

Carte 10c : Proportions estimées45 de bénéficiaires de l’AAH parmi les 20-59 ans, au 31 décembre 2007

Source : CNAF, MSA, INSEE-Recensement rénové de la population - Traitement : OGPP

Carte 10d et 10e : Proportions de estimées de bénéficiaires de l’AAH parmi les 20-59 ans dans les iris des agglomérations d’Arcachon, Bordeaux et Libourne, au 31 décembre 2007

Source : CNAF, MSA, INSEE-Recensement rénové de la population - Traitement : OGPP

Les plus fortes proportions d’allocataires de l’AAH sont visibles sur les marges est du département et au centre de la CUB. Dans les iris Lormont ZI Quatre Pavillons-La Gardette, Bordeaux Le Lac 3 et Bordeaux Saint-Seurin-Fondaudege 2, plus de 17 % des 20-59 ans perçoivent l’AAH. Hors de la CUB, c’est à Cadillac (12,3 %), Verdelais (11,7 %) et La Réole (11,1 %) que le poids des allocataires dans la tranche d’âges est le plus élevé.

Le poids des personnes bénéficiant de l’AAH est, en revanche, bien moindre dans les espaces périurbains de la CUB et sur la rive gauche. Dans certains iris de Saint-Médard-en-Jalles, Saint-Jean-d’Illac ou Pessac, leurs proportions parmi les 20-59 ans n’excède pas 1 %.

45 On parle ici de proportions estimées dans la mesure où numérateur et dénominateur de l’indicateur n’ont pas la même date de référence. En effet, les effectifs d’allocataires de l’AAH sont donnés au 31/12/2009 et la population âgée de 20 à 59 dans les iris au 01/01/2007. Par ailleurs, les allocataires de l’AAH sont ceux dont le droit est traité par la CNAF. Les effectifs d’allocataires dépendants de la MSA, nettement minoritaires, ne sont pas disponibles à l’iris.

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4Situations de vulnérabilité :

Tableau 8a : Proportions d’allocataires de l’AAH selon le groupe d’âges, au 31 décembre 2007

20 à 29 ans 30 à 39 ans 40 à 49 ans 50 à 59 ans Ensemble

Gironde 1,7 % 2,4 % 2,9 % 3,5 % 2,3 %

France métro. 1,5 % 2,1 % 2,6 % 3,2 % 2,4 %

Source : CNAF, MSA, INSEE-Recensement rénové de la population - Traitement : OGPP

Quel que soit le département, le groupe d’âges le plus largement concerné par l’allo-cation adulte handicapé est toujours celui des 50 ans et plus. En Gironde, 3,5 % du sous-groupe perçoit l’allocation, pour 3,2 % dans l’ensemble de la France métropoli-taine. Cette proportion s’élève à 6,8 % en Lozère, 5,8 % dans la Creuse et 5,5 % dans la Nièvre. Elle est de moins de 2 % dans les Yvelines, l’Essonne, la Seine-et-Marne et la Haute-Savoie. De manière générale, plus la proportion d’allocataires parmi les 20-59 ans est élevée, plus celle parmi les 50-59 ans sera importante.

Tableau 8b :

Proportions d’allocataires de l’AAH selon le type de ménage d’appartenance, au 31 décembre 2007

Isolés sans enfant Couples sans enfantMénages avec

enfant(s)

Gironde 69,4 % 14,9 % 15,7 %

France métro. 70,4 % 14,4 % 15,1 %

Source : CNAF, MSA, INSEE-Recensement rénové de la population - Traitement : OGPP

Les isolés sans enfant sont très nettement surreprésentés parmi les allocataires de l’AAH. Ils représentent 69,4 % des individus percevant l’allocation en Gironde, contre 16,2 % au sein de l’ensemble des 20-59 ans. Ces proportions sont de 70,4 % et 14,8 % de la tranche d’âges pour l’ensemble de la France métropolitaine. En Lozère, les isolés sans enfant constituent 87 % des allocataires. Toutefois, la surreprésentation semble de manière générale moindre dans les départements ruraux.

4Effets de structure :

L’allocation concerne plus les 50-59 ans que les autres. Ce groupe d’âges est net-tement surreprésenté dans la Creuse et la Nièvre, où ils constituent 32 % des 20-59 ans, contre 25 % au niveau national. Pour tous les départements où le poids des indi-vidus percevant l’AAH est le plus conséquent, le constat est similaire. Toutefois, si l’effet de structure est avéré dans ces départements, à tous les âges les proportions d’allocataires présentées sont significativement supérieures à la moyenne nationale.

Les 50-59 ans sont assez nettement surreprésentés dans les cantons de Captieux, Grignols, Monségur ou Arcachon, même si cela ne suffit pas expliquer les propor-tions élevées d’allocataires. En revanche, dans aucun de ces espaces, les isolés sans enfant n’apparaissent surreprésentés.

Les 50-59 ans sont légèrement surreprésentés dans deux iris de la CUB affichant des proportions importantes d’allocataires : à Lormont ZI Quatre Pavillons-La Gardette et Bordeaux Caudéran 2, plus de 28 % des 20-59 ans ont plus de 50 ans, contre 24,4 % au niveau départemental. Pour les autres iris de la CUB les plus concernés, l’effet de structure par âge n’intervient pas. Dans le reste du département, les 50-59 ans apparaissent proportionnellement plus nombreux que la moyenne départementale à Cadillac, Sainte-Foy-la-Grande et La Réole. Toutefois, dans aucun espace que ce soit, le groupe d’âges n’apparaît suffisamment surreprésenté pour justifier la proportion élevée d’allocataires de l’AAH.

4Facteurs explicatifs :

Comme indiqué plus haut, les proportions de l’AAH sont de manière générale plus forte dans les espaces ruraux. Il convient donc de se demander pourquoi les adultes handicapés sont surreprésentés parmi les résidants des zones les moins urbani-sées. L’hypothèse paraissant la plus évidente est que les personnes occupant des emplois «pénibles», plus susceptibles d’engendrer une invalidité incapacitante que les autres, sont surreprésentées parmi les actifs occupés des territoires ruraux et intermédiaires. Il n’existe pas, à proprement parler, de liste des emplois dits «pé-nibles», et quand bien même ce serait le cas il serait difficile de la croiser avec les nomenclatures existantes. Toutefois, il est très probable que la majorité se trouve englobée dans les CSP «Agriculteurs exploitants» et «Ouvriers», qui couvrent une plus grande partie des actifs, dans les espaces ruraux et intermédiaires, qu’ailleurs. Cela expliquerait également les forts poids d’allocataires de l’AAH parmi les 20-59 ans de certains iris urbains, où les ouvriers apparaissent en grande proportion.

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II-5/ Approche de la pauvreté et de la précarité par l’étude du recours aux dispositifs d’urgence

II-5-1/ Les Restos du Cœur

• La situation girondine :

Durant la campagne 200946, 15 500 personnes se sont rendues aux Restos du Cœur en Gironde. Cela correspond à une part de 10,8 pour 1000 de la population totale du département, ce qui constitue la 71ème proportion parmi les départements métropo-litains, par ordre décroissant des valeurs. Au niveau de la France métropolitaine dans son ensemble, 825 000 individus ont été accueillis par l’association, soit 13,2 pour 1000 de la population totale.

Carte 11a : Proportions d’usagers des Restos du Cœur dans la population totale des départements de France métro-politaine, au 1er janvier 2009

Source : Restos du Cœur, INSEE-ELP - Traitement : OGPP

Le poids des usagers dans la population totale est élevé dans le nord du pays, la pe-tite couronne parisienne et certains départements méridionaux. Les proportions les plus importantes sont mesurées dans le Nord, les Ardennes et la Seine-Saint-Denis. Dans ces départements, plus de 25 individus sur 1000 ont eu recours aux Restos du Cœur durant la campagne 2009 de l’association. Les niveaux sont également élevés (plus de 22 pour 1000) dans le Territoire-de-Belfort, la Somme et l’Ariège. A l’inverse, la part des usagers de l’association est faible dans l’est de la région Rhône-Alpes et dans certains départements de la région Provence-Alpes-Côte-D’azur. En Haute-Sa-voie et dans le Var, moins de 6 personnes sur 1000 se sont rendues dans la structure.

Entre la campagne 2008 et celle de 2009, la proportion des usages des Restos a augmenté de 0,7 point en Gironde. Cette hausse est relativement faible quand on la compare à celle mesurée pour l’ensemble de l’hexagone (+1,9 point). Dans une très large majorité des départements, la part des individus ayant eu recours à l’associa-tion a augmenté d’une année sur l’autre. Certains départements ruraux (le Cantal, le Gers, la Vendée, la Creuse et le Tarn) constituent de rares exceptions. Les hausses les plus fortes (supérieures à 5 points) ont été mesurées dans le Territoire de Belfort, les Ardennes, l’Aube et la Seine-Saint-Denis.

46 La campagne 2009 des Restos du Cœur a débuté le 30 novembre 2009 pour s’achever le 24 mars 2010. Il s’agit de la 25ème campagne de l’association créée en 1985.

• Les cantons girondins :

Carte 11b : Proportions estimées47 d’usagers des Restos du Cœur dans la population totale des cantons girondins, au 1er janvier 2009

Source : Restos du Cœur, INSEE-Recensement rénové de la population - Traitement : OGPP

Les proportions estimées d’usagers sont élevées dans le nord du département, sur la rive droite de la CUB et dans certains cantons de l’est. Dans les cantons de Sainte-Foy-la-Grande et de Lormont, plus de 30 individus sur 1000 ont eu recours aux Restos du Cœur durant la campagne 2009. Dans ceux de Blaye, Pauillac, Langon et Bègles, la proportion est comprise entre 24 et 27 pour 1000. En revanche, le poids des usagers de l’association dans les populations des cantons de Libourne, Créon et Mérignac 2 est quasiment nul. Les proportions sont, de manière générale, peu importantes dans les cantons périurbains de la CUB.

Entre la campagne de 2008 et celle de 2009, les proportions d’usagers ont augmenté dans 32 cantons sur 55. Les hausses les plus conséquentes sont survenues dans les cantons de Lormont (+10 points), Blaye (+7,8) Castillon-la-Bataille (+ 7,3) et Saint-Savin (+6,2).

La proportion d’usagers des Restos du Cœur et son évolution dans une zone géo-graphique dépendent de la situation socio-économique de l’espace, mais aussi de l’offre proposée par les associations d’assistance humanitaire dans cette zone. Cela s’applique particulièrement au canton de Mérignac 2, où la proportion d’usagers est nulle, malgré plus de 40 000 habitants. Cela ne signifie pas qu’aucun individu dans cet espace n’aurait besoin de recourir aux Restos du Cœur, mais simplement qu’au-cun relais dans la structure n’est implanté dans le canton ou à proximité.

47 Les informations par cantons dont nous disposons concernent la campagne 2009 des Restos du Cœur. Les popula-tions par cantons sont obtenues grâce aux données du recensement rénové de la population, et ont donc pour date de référence le 1er janvier 2008. Il y a donc un décalage d’un an entre le dénominateur et le numérateur de la propor-tion, c’est pourquoi nous préférons parlons de «proportions estimées».

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4Situations de vulnérabilité :

Les familles avec enfant(s) représentent 59 % des ménages ayant eu recours aux Restos du Cœur lors de la campagne 2008. A titre de comparaison, au 1er janvier 2008, 35 % des ménages recensés étaient des ménages avec enfant(s). Cette situa-tion familiale est donc surreprésentée parmi les usagers de l’association. On peut estimer la proportion d’enfants de moins de 5 ans ayant mangé aux Restos du Cœur, lors de la campagne 2008, à plus de 25 pour 100048. Il s’agit du groupe d’âges le plus concerné. Pour les 5-9 ans, la proportion est également supérieure à 20 pour 1000. Par conséquent, les cantons où les ménages avec enfant(s) sont nombreux auront, de manière générale, une plus grande proportion d’usagers, par opposition, notam-ment, aux cantons du centre de la CUB, où une part importante des ménages est constituée de personnes vivant seules.

48 Les informations sur la répartition par âge des usagers concernent la campagne 2008-2009. La répartition par âge la plus récente de la population du département a pour date de référence le 1er janvier 2008.

II-6/ Approche de la pauvreté et de la précarité par l’étude du mal-logement

II-6-1/ Les logements surpeuplés

• La situation girondine :

Au 1er janvier 2007, 103 000 Girondins vivent dans des logements pouvant être consi-dérés comme surpeuplés49. Cela correspond à une proportion de 7,5 % de la popu-lation du département, contre 10,7 % pour l’ensemble de la population de France métropolitaine.

Carte 12a : Proportions d’individus vivant dans un logement en situation de surpeuplement dans les départements de France métropolitaine, au 1er janvier 2007

Source : INSEE-Recensement rénové de la population

49 Pour déterminer les critères permettant de juger le degré de peuplement d’un logement, nous faisons ici référence aux travaux de Christelle Minodier (INSEE), en se basant sur le rapport entre la structure du ménage et le nombre de

pièces :

Type de ménageNombre de pièces

nécessaire1 2 3 4 5 6 ou +

Personne seule 1

Couple sans enfant 2

2 personnes non en couple 3

1 enfant 3

2 enfants (de moins de 6 ans) 3

2 enfants (au moins 1 de 6 ans ou +) 4

3 enfants (dont 2 de moins de 6 ans) 4

4 enfants (de moins de 6 ans) 4

3 enfants (dont au moins 2 de moins de 6 ans) 5

4 enfants (1 au moins de 6 ans ou +) 5

4 enfants (3 au moins de 6 ans ou +) 6

Nombre de pièces effectif

En rouge apparaissent les situations de surpeuplement accentué, en orange les situations de surpeuple-ment modéré. C’est ces deux situations que l’on prendra en considération pour déterminer les nombres de logements surpeuplés. En bleu apparaissent les situations de sous-peuplement accentué, en bleu

ciel les situations de sous-peuplement modéré.

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Les situations de surpeuplement des logements surviennent essentiellement dans les espaces les plus urbanisés, et en particulier dans la petite couronne parisienne. En Seine-Saint-Denis, une personne sur trois vit dans un logement surpeuplé. Les proportions sont de 25 % à Paris, 23 % dans le Val-de-Marne et de 22 % dans les Hauts-de-Seine. Elles sont également élevées dans certains départements du pour-tour méditerranéen, en particulier les Alpes-Maritimes (21 %), les Bouches-du-Rhône (16 %) et la Corse-du-Sud (15 %).

En revanche, les individus vivant en situation de surpeuplement constituent un poids faible (moins de 5 %) dans les départements de l’ouest et du centre, et plus généra-lement dans les espaces à dominante rurale. Ainsi, dans les Deux-Sèvres, le Finistère ou le Gers, les résidants vivant dans un logement surpeuplé représentent moins de 4 % de la population. Leur poids est également faible en Vendée, dans les Côtes-d’Ar-mor et en Mayenne.

• Les cantons girondins :

Carte 12b : Proportions d’individus vivant dans un logement en situation de surpeuplement dans les cantons giron-dins, au 1er janvier 2007

Source : INSEE-Recensement rénové de la population - Traitement : OGPP

Seuls deux cantons girondins présentent des proportions de résidants en logements surpeuplés supérieures à la moyenne nationale : Lormont (14,5 %) et Cenon (12,4 %). Dans les cantons du cœur de la CUB, le poids des individus vivant en situation de surpeuplement est plus élevé que dans le reste du département. A l’extérieur de l’agglomération bordelaise, les proportions de personnes vivant dans un logement surpeuplé excède 8 % dans les cantons de Belin-Béliet, Coutras et La Réole.

Dans les cantons se trouvant aux marges de la CUB, les proportions de résidants en logements surpeuplés sont particulièrement faibles, se situant sous les 4 % à Mérignac 2, Gradignan et La Brède. Les valeurs sont également faibles dans le sud du département, notamment dans les cantons de Captieux, Villandraut et Saint-Sym-phorien.

• La situation des iris girondins :

Carte 12c : Proportions estimées50 de personnes vivant dans un logement en situation de surpeuplement, au 1er janvier 2007

Source : INSEE-Recensement rénové de la population - Traitement : OGPP

Cartes 12d et 12e :Proportions estimées de personnes vivant dans un logement en situation de surpeuplement dans les iris des agglomérations d’Arcachon, Bordeaux et Libourne, au 1er janvier 2007

50 On parle ici de proportions estimées dans la mesure où, pour les iris situées hors des trois grandes agglomérations (Bordeaux, Arcachon, Libourne), les informations quant à la structure des ménages ne sont pas suffisantes pour calculer l’indicateur tel qu’il est présenté sur les cartes 10a et 10b. Les informations à la commune n’étant pas non plus disponibles, les données pour les cantons ont été utilisées pour pouvoir combler les insuffisances et estimer la proportion d’individus vivant en logement suroccupé.

Les iris présentant les proportions les plus élevées de personnes vivant en logement suroccupé sont tous situés au centre de la CUB. A Bordeaux Lac 3, Lormont Génicart 1 et Bordeaux La Bastide 4, plus d’un tiers de la population a pour résidence principale un logement en situation de suroccupation. A Cenon Marègue, Cenon Palmer 2 et Pessac Saige Nord, la proportion se situe entre 27 et 30 %. Hors de la CUB, c’est aux Eglisottes-en-Charottes (15,2 %) et dans l’iris testerin de la Migrèque (14,8 %) que les valeurs sont les plus élevées.

Le poids des individus vivant en logement suroccupé est en revanche particulière-ment faible dans le sud et l’est du département, ainsi que dans certaines zones du périurbain bordelais. Dans certaines communes de ces espaces, la proportion est inférieure à 1,5 %.

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4Situations de vulnérabilité :

Tableau 9a : Proportions d’individus vivant dans un logement surpeuplé selon le nombre de pièces, au 1er janvier 2007

1 pièce 2 pièces 3 pièces 4 pièces 5 pièces Ensemble

Gironde 15,5 % 18,2 % 13,4 % 9,1 % 3,9 % 15,5 %

France métro.

25,3 % 25,2 % 18,0 % 13,0 % 5,7 % 10,7 %

Source : INSEE-Recensement rénové de la population - Traitement : OGPP

Les petits logements (1 ou 2 pièces) sont plus fréquemment surpeuplés que les autres. Pour l’ensemble de la France métropolitaine, un quart des individus vivant dans un petit logement connaît une situation de surpeuplement. En Gironde, cette proportion est de 17 %. Elle atteint 50 % en Seine-Saint-Denis, et se situe entre 35 et 40 % dans le Val-d’Oise, le Val-de-Marne et les départements corses. Dans les can-tons de Saint-Ciers-sur-Gironde, Castillon-la-Bataille et Belin-Béliet, 30 % des indivi-dus habitant un petit logement vivent dans une situation de surpeuplement.

Tableau 9b :

Proportions d’individus vivant dans un logement surpeuplé selon l’âge, au 1er janvier 2007

Moins de 18 ans

18 à 24 ans 25 à 39 ans 40 à 64 ans 65 ans et plus

Gironde 16,3 % 11,5 % 8,9 % 4,7 % 1,2 %

France métro. 19,2 % 14,0 % 10,3 % 5,9 % 1,4 %Source : INSEE-Recensement rénové de la population - Traitement : OGPP

Les moins de 18 ans, et plus généralement les moins de 25 ans, sont les plus concer-nés par la résidence en logement surpeuplé. En Gironde, 17,7 % des 0-17 ans et 15,9 % des 0-24 ans vivent dans un logement considéré comme surpeuplé. Pour la France métropolitaine dans son ensemble, les proportions pour ces tranches d’âges sont de 19,2 % et 17,8 %. En Seine-Saint-Denis, 30,6 % des moins de 25 ans ont pour rési-dence principale un logement surpeuplé. Dans le Val-de-Marne et le Val-d’Oise, 24 % du groupe d’âge sont concernés.

Dans une grande majorité des cantons girondins, les moins de 18 ans sont propor-tionnellement les plus nombreux à vivre dans des logements suroccupés. En Gironde, 16,3 % de la tranche d’âges sont concernés, contre 19,2 % au niveau national. Ils sont situés entre 25 et 30 % dans les cantons de Lormont, Cenon, Bordeaux et Arcachon.

4Effets de structure :

L’effet de structure par âge joue indéniablement un rôle dans les iris Bordeaux Lac 3, Lormont Génicart 1 et Cenon Marègue : les moins de 25 ans y représentent, en effet, plus de 40 % de la population. Dans une large majorité des iris de la CUB présentant les poids d’individus vivant en logement suroccupé les plus forts, les 0-24 ans sont proportionnellement plus nombreux que la moyenne départementale (30,7 %). Seuls Bordeaux Bacalan 3 et Cenon Cours Victor Hugo-Gambetta font exception. Dans les espaces extérieurs à la CUB présentant les proportions les plus élevées d’indivi-dus vivant en situation de suroccupation, les moins de 25 ans n’apparaissent, en revanche, pas surreprésentés. Cette surreprésentation des moins de 25 ans est éga-lement visible en Région Parisienne, dans le Nord-Pas-de-Calais et dans les cantons du cœur de la CUB.

Les proportions de personnes vivant en situation de suroccupation étant les plus fortes dans les petits logements, il convient d’évoquer les structures du parc de loge-ments des différents espaces. Les logements d’une ou deux pièces constituent 55 % des logements parisiens, et entre 30 et 37 % de ceux de Seine-Saint-Denis, des Hauts-de-Seine, du Val-de-Marne et des Alpes Maritimes. Ces départements présen-tent tous des proportions de personnes vivant dans un logement suroccuppé supé-rieures à la moyenne. A Bordeaux et Talence, ce sont plus de 40 % des logements qui comptent deux pièces au plus, et dans certains iris du centre-ville bordelais (quar-tiers Capucins-Victoire, Hôtel-de-Ville-Quinconces), les proportions excèdent 60 %.

4Facteurs explicatifs :

Le coût de la vie constitue un facteur dont l’impact est difficilement quantifiable sur les niveaux de pré carité, les différences territoriales pouvant porter sur de multiples postes de dépenses. L’exemple présent est celui de l’Ile-de-France, et des coûts du logement qui y sont pratiqués : l’une des manifestations en est très clairement ces fortes proportions de personnes vivant dans une résidence principale surpeuplée en Région parisienne. Faute de disposer des ressources nécessaires pour accéder à des conditions de logement convenables, une proportion importante de la population est contrainte à la promiscuité. La situation d’apparence favorable de l’Ile-de-France (en exceptant la Seine-Saint-Denis) lorsqu’on étudie les autres indicateurs est donc à nuancer.

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II-7/ Approche de la pauvreté et de la précarité par l’étude de l’accès au soin

II-7-1/ La couverture maladie universelle complémentaire (CMUc)

• La situation girondine :

Au 1er janvier 2010, 5,5 % des Girondins affiliés bénéficient de la couverture maladie universelle complémentaire (CMUc). Pour l’ensemble de la France métropolitaine, la proportion est de 6,0 %.

Carte 13a : Proportions de bénéficiaires de la couverture maladie universelle dans la population générale, en 2008

Source : Fonds CMU, INSEE-Recensement rénové de la population - Traitement : OGPP

Le poids des bénéficiaires de la CMUc parmi la population générale est élevé dans le nord du pays et sur le pourtour méditerranéen. Il est supérieur à 10 % dans les Pyré-nées-Orientales, le Gard et les Bouches-du-Rhône, mais aussi en Seine-Saint-Denis. La valeur de l’indicateur est comprise entre 9,5 et 10 % dans le Nord et le Pas-de-Ca-lais.

Dans le nord-ouest et l’est du pays, la part des individus couverts par la CMUc est, en revanche, nettement moindre. Dans l’Ain, en Haute-Savoie et en Vendée, leur propor-tion est inférieure à 3 %. Elle est également faible en Savoie, dans les Hautes-Alpes et les Yvelines.

Depuis 2004, la proportion de bénéficiaires de la CMUc a diminué en France métropo-litaine (-0,6 point). En Gironde, la diminution a été d’une ampleur semblable. Aucun département n’a connu de hausse vraiment notable. En revanche, dans des départe-ments très concernés par la prestation sociale comme les Bouches-du-Rhône, l’Hé-rault, les Pyrénées-Orientales ou la Seine-Saint-Denis, une baisse de plus de 1 point a été mesurée.

• Les cantons girondins :

Carte 13b :Proportions de bénéficiaires de la couverture maladie universelle complémentaire affiliés au régime

général51, au 1er janvier 2010

Source : CPAM Gironde - Traitement : OGPP

Les bénéficiaires de la CMUc sont proportionnellement nombreux parmi les affiliés au régime général dans le cœur de la CUB. Dans les cantons de Lormont et Bordeaux, leur poids est supérieur à 10 %. Il est également élevé à Talence, Floirac Cenon, ain-si que dans certains cantons situés sur les marges du département (Sainte-Foy-la-Grande, Langon, Saint-Ciers-sur-Gironde, Lesparre-Médoc).

Les personnes couvertes par la CMUc sont, par contre, moins représentées à l’ouest du département, ainsi qu’à la périphérie de la CUB. Dans les cantons de Mérignac 2, La Brède et Créon, elles constituent ainsi moins de 2 % de l’ensemble des affiliés au régime général d’assurance maladie.

51 Les effectifs de personnes couvertes par des régimes autres que le régime général ne sont pas disponibles à un échelon plus fin que le département. Nous avons donc rapporté les bénéficiaires de la CMUc relevant du régime géné-ral à l’ensemble des affiliés du régime général.

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• La situation des iris girondins :

Carte 13c : Proportions estimées52 de personnes couvertes par la CMUc en 2010

Source : CNAMTS, INSEE-Recensement rénové de la population - Traitement : OGPP

Cartes 13d et 13e : Proportions estimées de personnes couvertes par la CMUc dans les iris des agglomérations d’Arcachon,

Bordeaux et Libourne, en 2010

Source : CNAMTS, INSEE-Recensement rénové de la population - Traitement : OGPP

Les iris affichant les taux de couverture les plus élevés sont majoritairement situés au centre de la CUB, et particulièrement à Bordeaux et sur la rive droite. Ainsi, dans les iris Bordeaux Lac 3, Lormont Génicart 1 et Cenon Marègue, près d’un quart de la population est bénéficiaire de la couverture maladie universelle complémentaire. Les proportions sont comprises entre 20 et 23 % à Bordeaux Bacalan 1 et 4, Bordeaux La Bastide 4 et Capucins-Victoire 5 et Cenon Palmer 1. A l’extérieur de la CUB, le poids des personnes couvertes par la CMUc excède 13 % à Sainte-Foy-la-Grande et dans les iris Libournais La Plante et La Bastide.

Les proportions de personnes bénéficiant de la CMUc sont très faibles dans l’est et le sud de la CUB. Dans certains iris de Saint-Médard-en-Jalles et de Cestas et dans certaines communes du canton de Créon, moins d’1 % de la population est concerné par la CMUc.

52 On parle ici de proportions estimées dans la mesure où numérateur et dénominateur de l’indicateur n’ont pas la même date de référence. En effet, les effectifs de bénéficiaires de la CMUc sont donnés pour l’année 2010 et la popu-lation âgée de 20 à 59 dans les iris est donnée pour le 01/01/2007.

4Situations de vulnérabilité :

Tableau 10 : Proportions de bénéficiaires de la couverture maladie universelle complémentaire affiliés

au régime général selon le groupe d’âges, au 1er janvier 2010

Moins de 20 ans

Entre 20 et 39 ans

Entre 40 et 59 ans

60 ans et plus

Ensemble

Gironde 11,2 % 6,9 % 5,3 % 1,2 % 6,4 %Source : CNAMTS - Traitement : OGPP

Les moins de 20 ans constituent, de façon nette, le groupe d’âges le plus largement concerné par la CMUc en Gironde. Même si les taux de couverture ne sont pas dispo-nibles, il apparaît qu’il en va de même pour l’ensemble de la France métropolitaine. En effet, en 2006 les 0-19 ans représentaient environ 40 % des bénéficiaires53 (tous régimes confondus), contre 24,8 % de la population totale de France métropolitaine. Cela correspond à un taux de couverture d’approximativement 11 % de la classe d’âges dans son ensemble, contre 7 % de la population hexagonale globale.

Dans tous les cantons girondins, les moins de 20 ans sont les plus concernés par la CMUc parmi les affiliés au régime général. Dans les cantons de Lormont et Bor-deaux, plus de 20 % d’entre eux bénéficient de cette couverture. Dans ceux de Ta-lence, Cenon, Sainte-Foy-la-Grande, Lesparre-Médoc et Coutras, ils sont entre 16 et 19 %. Cette proportion tombe à moins de 3 % dans les cantons de La Brède et Créon.

4Effets de structure :

Les bénéficiaires de la CMUc étant, de manière générale, surreprésentés parmi les moins de 20 ans, les espaces où les 0-19 ans constituent une part de la population plus conséquente que la moyenne sont susceptibles d’enregistrer des proportions d’individus couverts par la CMUc plus élevées qu’ailleurs. En Gironde, c’est très clai-rement le cas des cantons de Lormont et Cenon, et, dans une moindre mesure, de ceux de La Réole et Langon. A cela, s’ajoutent, à tous les âges, des proportions de personnes couvertes par la CMUc nettement supérieures à la moyenne départemen-tale.

A Talence et Bordeaux, en revanche, les moins de 20 ans sont sous-représentés parmi les affiliés et au sein de la population globale. Les forts poids de bénéficiaires de la CMUc sont dus à des proportions de personnes couvertes très élevées, quel que soit le groupe d’âges.

Dans les iris Bordeaux Lac 3, Lormont Génicart 1 et Cenon Marègue, la tranche d’âges est très nettement surreprésentée, constituant plus de 30 % de la population (contre 22,5 % pour l’ensemble du département). De manière générale, les proportions de 0-19 ans sont supérieures à la moyenne girondine dans les iris de la CUB affichant les taux de couverture les plus élevés, ceux-ci augmentant sous cet effet de structure. Le quartier Capucins-Victoire fait toutefois exception. Hors-CUB, le poids des moins de 20 ans dans les populations de Sainte-Foy-la-Grande ou de l’iris libournais de La Bastide est inférieur à celui mesuré pour le département. A La Plante (Libourne), les moins de 20 ans sont surreprésentés.

Pour les départements, on observe qu’en Seine-Saint-Denis, dans le Pas-de-Ca-lais et le Nord, les poids des moins de 20 ans parmi les affiliés au régime général sont parmi les plus élevés de France métropolitaine (plus de 27 %, contre 25 % en moyenne). Cette surreprésentation du groupe d’âges le plus largement couvert, si elle n’explique pas complètement les parts très conséquentes d’individus concernés par la CMUc dans ces départements, constitue assurément un facteur qui tend à faire augmenter les taux de couverture.

53 Quelles caractéristiques sociales et quel recours aux soins pour les bénéficiaires de la CMUC en 2006 ?, Etudes et Résultats, Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), janvier 2009.

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Synthèse des analyses départementales

A l’examen de ces différents indicateurs, nous pouvons dégager quatre groupes de départements pré-sentant des difficultés :

- Certains départements du pourtour méditerranéen (Pyrénées-Orientales, Aude, Hérault, Gard, Bouches-du-Rhône) présentent un cumul de difficultés. Pour une large majorité des dimensions de la précarité et de la pauvreté présentées, les valeurs dans ces espaces sont au-dessus de la moyenne de France métropolitaine. Les situations de vulnérabilité semblent concerner toutes les franges de la population, sans distinction d’âge ou de situation familiale. L’Ariège et la Seine-Saint-Denis présentent des profils comparables.

- Le nord de la France (Nord, Pas-de-Calais, Ardennes et Somme) semble moins en proie à la pau-vreté monétaire que le sud du pays. La valeur des premiers déciles de revenus fiscaux et salariaux est moins éloignée de la moyenne que dans les départements méridionaux. Mais ces espaces septentrionaux se caractérisent par des taux de chômage élevés, et des proportions impor-tantes d’actifs en situation de demande d’emploi de longue durée ou non indemnisée. Le poids important des bénéficiaires du RMI parmi les 25-59 ans confirme l’existence d’une frange de la population très éloignée de l’emploi. Par ailleurs, une part conséquente des individus parents de ménages avec enfant(s) est au chômage ou bénéficiaire du RMI, et les proportions d’allocataires de l’API et de personnes couvertes par la CMUc sont les plus fortes du pays : la précarité et la pauvreté semblent, plus qu’ailleurs, toucher les familles. L’écart entre les femmes et les hommes est particulièrement prononcé pour les revenus salariaux.

- Les départements corses : les premiers déciles de revenus salariaux et fiscaux y sont relative-ment bas. Le poids des travailleurs pauvres y semble donc important. Mais surtout, les premiers déciles de revenus fiscaux pour les 60 ans et plus y sont, de très loin, les plus faibles du pays. Si la pauvreté n’épargne pas le reste de la population, elle semble particulièrement concerner les personnes âgées. Le déséquilibre hommes/femmes est très prononcé, les valeurs des indica-teurs étant beaucoup plus défavorables aux femmes que dans les autres départements.

- Certains départements, comme le Tarn-et-Garonne ou le Lot-et-Garonne, ne présentent pas de proportions importantes de bénéficiaires du RMI ou de demandeurs d’emploi parmi les actifs. En revanche, les premiers déciles de revenus salariaux y sont faibles, le poids des bénéficiaires de l’AAH et des ménages fiscaux non imposés importants. Ces départements à dominante rurale ap-paraissent ainsi très concernés par la pauvreté des personnes âgées et des travailleurs pauvres.

De manière générale, les 18-29 ans constituent le sous-groupe le plus touché par la pau-vreté et la précarité. Leur surreprésentation dans les populations de certains départements (Paris, Seine-Saint-Denis, Nord) peut contribuer à faire augmenter la valeur des indicateurs où le groupe d’âges est le plus fortement concerné.

Il apparaît, par ailleurs, que les valeurs de la majorité des items présentés ont diminué, ou augmenté, dans le cas des déciles de revenus fiscaux. Toutefois, cette évolution a, générale-ment, été moins favorable aux départements du nord-est qu’aux autres. La hausse très nette et générale des proportions de chômeurs parmi les 15-24 ans est assurément préoccupante.

Enfin, la Gironde se trouve dans une situation intermédiaire. Pour le poids des individus vivant dans des logements suroccupés et les proportions d’usagers des Restos du Cœur, les valeurs des indicateurs sont largement inférieures à la moyenne de la France métropolitaine. Hormis cela, quelle que soit la dimension étudiée, le département ne se détache jamais nettement de cette moyenne, et ne semble pas concerné par une forme de précarité ou de pauvreté en parti-culier. Après des diminutions progressives, au fil des années, les proportions de demandeurs d’emploi et de bénéficiaires du RMI enregistrées en Gironde sont désormais inférieures à celles mesurées pour l’ensemble de l’hexagone. Comme dans une majorité des départements, la pau-vreté et la précarité se concentrent principalement sur les jeunes adultes, plus concernés par les minima sociaux, la demande d’emploi et la pauvreté monétaire.

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Synthèse des analyses cantonales

La typologie des cantons girondins en difficulté est plus difficile à dégager, les situations apparais-sant plus hétérogènes. Les cantons de Lormont, Sainte-Foy-la-Grande et, dans une moindre mesure, Coutras se rapprochent des profils des départements méridionaux évoqués plus haut : pour tous les indicateurs, les valeurs affichées par ces espaces sont au-dessus des moyennes départementales et nationales, souvent de façon très nette. La pauvreté est donc diffuse dans ces zones, touchant diffé-rentes catégories de population, et pas uniquement les sous-groupes les plus vulnérables.

Bordeaux et Talence se trouvent dans une situation proche, si l’on se fie uniquement à l’examen des différents indicateurs. Toutefois, les jeunes adultes sont proportionnellement très nombreux dans les populations de ces cantons, et le sous-groupe, le plus vulnérable à la majorité des dimensions de la pauvreté et de la précarité étudiées, est donc surreprésenté. Cela peut amener une vision biaisée de la situation dans certains cas, notamment celui du chômage. Toutefois, des poches de pauvreté existent dans ces espaces, comme le prouve le poids important des bénéficiaires du RMI ou de la CMUc à chaque âge.

Des cantons comme ceux de Castillon-la-Bataille, Grignols, Pauillac et Monségur présentent des profils similaires à ceux de départements comme le Tarn-et-Garonne et le Lot-et-Garonne : les proportions de chômeurs et les bénéficiaires du RMI s’y situent aux alentours des moyennes départementales, mais le premier décile de revenus salariaux est particulièrement faible et le poids des allocataires de l’AAH élevé. Ces différents éléments sont propres à la pauvreté en milieu rural, caractérisée notamment par un poids importants de travailleurs pauvres parmi les salariés.

Les cantons d’Arcachon et du nord-Médoc (Lesparre-Médoc, Saint-Vivien-de-Médoc) ne présentent pas de premiers déciles de revenus salariaux particulièrement faibles. En revanche, d’importantes poches de pauvreté semblent y exister : le premier décile de revenus salariaux est faible, en particulier pour les jeunes adultes, et les demandeurs d’emploi nombreux, tout comme les allocataires des minima sociaux. Les ménages avec enfants sont particulièrement concernés par le chômage.

Les cantons de Langon et La Réole se caractérisent essentiellement par de fortes proportions de bé-néficiaires des minimas sociaux. Le poids élevé des allocataires de l’API et des personnes de moins de 20 ans couvertes par la CMUc ainsi que les proportions de RMIstes au sein des ménages avec enfants semblent indiquer des formes de précarité et de pauvreté concernant particulièrement les familles.

Enfin, dans les cantons de Cenon et Floirac, les niveaux de chômage parmi les jeunes actifs sont élevés, en particulier chez les hommes. Le poids conséquent des demandeurs d’emploi non indemnisés et des proportions de RMIstes parmi les 25-29 ans confirme la vulnérabilité des jeunes actifs. Toutefois, la surreprésentation des enfants et adolescents dans les logements suroccupés et parmi les bénéficiaires de la CMUc laisse entendre que les poches de pauvreté s’étendent aussi aux plus jeunes.

Synthèse des analyses des iris

Certains iris présentent des valeurs parmi les plus élevées quel que soit l’indicateur étudié, et même quand celui-ci est soumis aux effets de structure les plus forts (proportions de ménages non imposés et d’allocataires) et que les sous-groupes les plus concernés ne sont pas surreprésentés dans l’espace. Ces iris sont tous situés au cœur à Bordeaux et sur la rive droite. Il s’agit, principalement, de Bordeaux Lac 3, Bordeaux Bastide 4, Lormont Génicart 1 et Cenon Marègue 2. Ces zones font face à un cumul de difficultés très conséquent, et la pauvreté semble y concerner des franges diverses de la population.

D’autres espaces présentent également un nombre important de vulnérabilités. Dans l’est girondin, les communes de Sainte-Foy-la-Grande, Castillon-la-Bataille et La Réole affichent, notamment, des proportions de ménages non imposés et d’allocataires de l’AAH très élevées, ce qui constitue une caractéristique de zones rurales en difficulté. En revanche, les poids des bénéficiaires de la CMUc et des personnes vivant en logement surpeuplé y sont relativement faibles.

Dans certains iris de Bordeaux et de certaines communes limitrophes, les jeunes adultes sont très nettement surreprésentés. En découlent des valeurs importantes pour certains indicateurs recouvrant des dimensions de la précarité et de la pauvreté concernant essentiellement les 18-24 ans. Ainsi, dans les quartiers Capucins-Victoire et Hôtel de Ville-Quinconces, le premier décile de revenus fiscaux est très faible et le taux de chômage élevé. Le poids des personnes allocataires de l’AAH, vivant en loge-ment suroccupé ou bénéficiaires de la CMUc n’est, en revanche, pas très important de manière globale. Si l’effet de structure par âges biaise quelque peu la mesure de la précarité et de la pauvreté dans ces espaces, il y existe toutefois des poches de vulnérabilité, concernant essentiellement les jeunes adultes.

Dans certains iris de la CUB, comme Bordeaux Bacalan 3, Bègles Dorat Verduc ou Pessac Chataigneraie, les taux de chômage ne sont pas particulièrement élevés, tout comme les proportions d’allocataires de l’AAH et de ménages fiscaux non imposés. En revanche, les poids des personnes vivant en logement suroccupés et des bénéficiaires de la CMUc apparaissent conséquents. Ces dimensions touchent princi-palement les enfants et les jeunes adultes. Cela semble donc témoigner de la vulnérabilité de certaines familles dans ces espaces.

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Conclusion :

Des conséquences de la crise économique et sociale ... Si la géographie nationale et girondine des différentes formes de précarité-pauvreté s’est peu modi-fiée avec la crise économique et sociale frappant la France depuis fin 2008, la fréquence des très grandes difficultés sociales, et l’intensité avec laquelle elles affectent les différents groupes, a forte-ment évolué. A l’échelle de l’ensemble de la Gironde, les données de la statistique publique (Pôle em-ploi, données fiscales, couverture maladie universelle, Fonds de Solidarité Logement) et celles issues des associations (115, ADIL, Restos du Cœur, Secours Populaire) montrent, de façon assez prévisible, une aggravation des situations de pauvreté-précarité à la fin de l’année 2008 et au cours de l’année 2009. L’effet de la crise est particulièrement important sur les ressources des familles, comme plu-sieurs sources l’indiquent.

C’est, notamment, le cas de la source fiscale. Avant la crise comme aujourd’hui, les familles nom-breuses (ménages de 5 personnes et plus) constituaient, avec les personnes seules, les ménages les plus pauvres (revenus des 10% les plus pauvres environ 2 fois inférieurs aux revenus des 10% de ménages de 2 personnes les plus pauvres). Depuis 2005, les personnes seules les plus pauvres ont vu leur situation s’améliorer assez nettement jusqu’en 2008, pour se détériorer légèrement en 2009, sous l’effet de la crise, la situation monétaire des grands ménages les plus pauvres s’est peu amélio-rée de 2005 à 2008, pour se détériorer très rapidement en 2009. Ce constat est encore plus marqué si l’on tient compte de l’évolution de l’indice des prix à la consommation et si l’on considère (comme l’INSEE a pu le montrer) que la structure de la consommation des ménages avec enfants (notamment les familles monoparentales) les expose davantage aux hausses de prix récentes.

Au total, en prenant en compte l’ensemble de ces paramètres, on peut dire que les ressources moné-taires des grands ménages familiaux et des familles monoparentales, qui étaient déjà parmi les plus pauvres en 2005, ont, non seulement, rapidement baissé pendant la crise récente, mais, également, si l’on considère l’ensemble de la période 2005-2009. Autrement dit, même avant la crise, la situation des familles nombreuses les plus pauvres ne s’améliorait pas vraiment.

La différence d’évolution avec les personnes seules (autre type de ménages plus touchés par la pau-vreté que la moyenne des ménages), est très nette. Au delà de l’effet de la crise (en 2009) montrant une détérioration moins rapide que pour les grands ménages, la situation des personnes seules les plus pauvres s’est globalement améliorée de 2005 à 2009. Peut-être est-ce le signe de dispositifs de lutte contre la pauvreté plus adaptés aux besoins et aux difficultés des personnes seules qu’à ceux des familles avec enfants.

Graphique 24 :Evolution 2005-2009, des ressources des ménages les plus pauvres, en Gironde,

selon la taille du ménage, corrigée de l’inflation (2005 = base 100)

Evolution 2005-2009 corrigée de l’inflation par type de ménage, du 1er décile de revenu fiscal par unité de consommation. Valeur reportée sur le graphique = 1er décile de revenu fiscal 2009 par unité de consommationSources : INSEE-DGI - Traitement : OGPP

S’agissant des familles monoparentales, on peut supposer que ces évolutions cri-tiques mettent en lumière la fragilité économique des mères des familles à faibles revenus vis-à-vis des ruptures d’union. S’agissant de l’ensemble des familles, cela illustrerait l’effet de la perte d’emploi sur les familles mono-actives. De façon plus générale, cela démontrerait que, pour éviter les situations de pauvreté vécues par les familles et les crises qui y sont associées, dont les enfants sont les premières victimes directes (à travers les privations) et indirectes (à travers le risque de pertur-bation de la scolarité), l’emploi des femmes à des postes qualifiés et bien rémunérés est essentiel. Cela pourrait aussi montrer la fragilisation face à la perte d’emploi ou à la rupture d’union des familles d’accédants à la propriété en situation d’endette-ment important. Ces familles d’accédants à la propriété sont par ailleurs contraintes, lorsque leurs revenus sont modestes, à s’installer en périphérie de plus en plus loin-taine du fait du coût du logement, ce qui implique des arbitrages entre consomma-tion et coût d’un transport quotidien obligeant, par ailleurs, les parents à utiliser un temps qui pourrait être consacré à la vie familiale.

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... aux propositions issues des ateliers

Au delà des domaines d’intervention à long terme (politique éducative, lutte contre les discriminations, diversification et transformation des parcs de logements, forme et géographie du développement économique, politique de transports), prioritaires pour une démarche préventive, il importe aussi d’ajuster et de coordonner le mieux possible les actions plus circonstancielles mais pas moins essentielles dans la lutte contre la pauvreté.

Sur ce plan, les propositions des participants aux ateliers qualitatifs forment un en-semble très divers et très riche d’interventions concrètes. La première vague d’ate-liers qualitatifs avait conduit à un certain unanimisme dans les points de vue expri-més par les participants sans que beaucoup de pistes d’intervention nouvelles soient proposées. Cela provenait sans doute en partie de la tenue de ces ateliers au cœur de l’année 2009, marquée, comme on l’a vu, par l’augmentation rapide des situations très difficiles et par certaines transformations des populations en situation de pau-vreté (davantage de grands ménages avec enfants, notamment des familles mono-parentales). Ainsi, la plupart des opinions recueillies alors renvoyaient au constat des difficul-tés croissantes de prise en charge et à l’urgence du déblocage de moyens supplé-mentaires et de nouvelles modalités d’action dans le cadre des dispositifs existants. Les quatre ateliers qualitatifs de la deuxième vague ont donné lieu à des débats da-vantage portés vers les propositions d’intervention, ce qui a pu entraîner quelques contradictions entre les points de vue exprimés par les participants. En effet, fort logiquement, ces propositions renforcent l’implication des participants qui en sont à l’origine, et favorisent des oppositions momentanées qui ont constitué ici une ri-chesse plus qu’un blocage.

On a ici sélectionné celles qui peuvent être mises en place, à plus ou moins court terme, ce qui nécessite évidemment de les articuler entre elles et, surtout, avec les dispositifs existants. Dans cette perspective il convient de s’engager dans une démarche d’animation fondée sur les résultats de l’observatoire, permettant, entre autres, par la concertation et la confrontation de ces propositions d’action d’éviter les redondances et les focalisations excessives sur certaines formes de pauvreté au détriment d’autres, moins visibles.

Atelier nutrition-

santé

Les jardins associatifs permettent de faire entrer les personnes dému-nies dans la production de l’aide qui leur est prodiguée. Relativement aisé en milieu rural ou urbain périphérique, plus délicat en milieu ur-bain dense (sauf à petite échelle, surfaces végétalisées : toitures...).

Les cuisines « collectives » ou « solidaires » permettent aussi de faire entrer les personnes démunies dans la production de l’aide qui leur est prodiguée et de participer à l’aide d’autres personnes en difficulté (portage des repas aux personnes âgées, handicapées, ou trop déso-cialisées pour s’intégrer à de telles activités...).

Transformation (soupes, plats cuisinés) des produits « périmés » du point de vue de leur consommation première, pour lutter contre le gaspillage et distribuer davantage d’aide aux personnes démunies.

Initiation à l’équilibre alimentaire et à la diversité des goûts et des cultures culinaires à l’école (semaine du goût par exemple), à la ges-tion des produits alimentaires pour limiter le gaspillage (meilleure connaissance de la chaîne de la production alimentaire...), etc...

Le développement des épiceries sociales et solidaires.

Atelier personnes

âgées de 60 ans et plus

L’information préventive (avant la retraite) pourrait permettre aux retraités d’anticiper les difficultés qu’ils pourraient connaître (baisse des ressources, augmentation de certaines dépenses de santé).

Maintien des dispensaires qui permettent un accès aux soins abor-dable.

Développer l’observation du lien entre dépendance des personnes âgées et précarité-pauvreté.

Atelier jeunes

majeurs (18-24 ans)

Favoriser la transversalité des aides, de façon à faciliter une insertion globale du jeune adulte en difficulté (logement, emploi, voire santé), via la création de réseaux de soutien visant cette population.

Renouveler la politique de l’emploi aidé, quantitativement (en élar-gissant les conditions d’accès) et qualitativement (en la réorientant vers des compléments de formation qualifiante vers les métiers en tension ou vers les secteurs d’avenir sur le plan national mais aussi de façon adaptée au futur tissu productif girondin).

Faciliter la transmission des informations sur les dispositifs d’aides vers les structures locales, notamment municipales.

Des phases de remobilisation sociale sembleraient pertinentes au travers de réalisations collectives (théâtrales, photos, livres…) ;

Intégrer la pratique sportive (vecteur de socialisation, d’intégration, d’organisation personnelle – objectifs... –) aux projets personnalisés proposés aux jeunes adultes.

Atelier amé-nagement

du territoire, territoire

subi, terri-toire choisi

Auto-promotion du logement, notamment dans le petit habitat collec-tif des bourgs ruraux.

Création d’un Etablissement public foncier (EPF) visant à mutualiser les moyens financiers pour l’achat de foncier dans une logique de solidarité et de réciprocité « urbain/rural » et à limiter la spéculation foncière en gelant les prix des terrains, destinés à être cédés à une collectivité qui souhaite mener un projet d’aménagement ou de construction de logements.

Soutien aux démarches existantes d’orientation des ménages vers le projet d’habitat qui leur est le plus adapté (en fonction des aspira-tions, des possibilités de mobilité quotidienne vers les activités, des revenus, etc...).

Prise en compte de la problématique du logement dans une réflexion plus globale d’aménagement du territoire tenant compte des dépla-cements, des équipements et services aux personnes.

Poursuite des démarches de coordination et d’articulation des inter-ventions en matière de logement (conseil général, État, associations).

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Annexes

1. Définitions

2. Réseau des indicateurs sociaux départementaux

3. Tableau de la pauvreté monétaire en France et en Gironde

4. Les grilles de questionnement des ateliers qualitatifs

5. Liste des participants aux ateliers

6. Liste des territoires sur les cartes utilisées

7. L’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté

8. Les membres de la Conférence Girondine de la Précarité et de la Pauvreté

9. Les membres du Conseil Scientifique

10. Participants aux travaux de l’O.G.P.P.

11. Références bibliographiques

12. Glossaire des acronymes et sigles utilisés

13. Liste des graphiques, cartes et tableaux

1- Définitions

BÉNÉFICIAIRES DU RSA : Les bénéficiaires du RSA «socle» uniquement n’ont pas de revenus d’activité. Ceux bénéficiant du RSA «activité + socle» ont de faibles revenus d’activité qui sont in-férieurs au montant forfaitaire, l’allocation RSA constitue donc un complément de ressources. Enfin, les allocataires du RSA «activité» uniquement ont des revenus du travail supérieurs au montant forfaitaire mais qualifiés de «modestes». Avant la mise en place du RSA, ils n’avaient accès à aucun soutien financier.

DÉCLARATIONS ANNUELLES DES DONNÉES SOCIALES (DADS) : Elles constituent une formalité que doit accomplir toute entreprise employant des salariés. Leur champ couvre l’ensemble des employeurs et de leurs salariés, sauf les agents des organismes de l’Etat (titulaires ou non), les services domestiques, et les activités extra-territoriales.

DÉCILES DE REVENU FISCAL : Décrivent la distribution des revenus par tranches de 10% des personnes. La mé-diane constitue donc le cinquième décile. Les déciles les plus couramment utilisés pour décrire les disparités des revenus sont le premier et le dernier décile. Le pre-mier décile (D1) du revenu fiscal est tel que 10 % des personnes appartiennent à un ménage qui déclare un revenu inférieur à cette valeur (et 90 % présentent un revenu supérieur). (définition INSEE).

ÉCONOMIE RÉSIDENTIELLE (ou présentielle) :Décrit une économie basée sur la population réellement présente sur un territoire qui peut varier rapidement, et qui à la fois produit et consomme. Elle se distingue de l’analyse économique classique qui est basée sur les lieux de production tra-ditionnels (usines, services, etc.). Elle devient, en lieu et place de l’économie productive, le premier pôle d’emploi régional. L’économie résidentielle crée de nombreux emplois, mais la durée des contrats y est plus courte et le niveau des rémunérations moins élevé.

IRIS : Ilots Regroupés pour l’Information Statistique. Les communes d’au moins 10 000 habitants, et la plupart des communes de 5 000 à 10 000 habitants, sont découpées en IRIS. Ce découpage, maille de base de la diffusion de statistiques infra-commu-nales, constitue une partition du territoire de ces communes en «quartiers» dont la population est de l’ordre de 2 000 habitants. La France compte environ 16 000 IRIS. Par extension, afin de couvrir l’ensemble du territoire, on assimile à un IRIS chacune des communes non découpées en IRIS.

MÉNAGE FISCAL : C’est un ménage ordinaire constitué par le regroupement des foyers fiscaux réper-toriés dans un même logement. La part des ménages fiscaux imposés est le pour-centage des «ménages fiscaux» qui ont un impôt à acquitter au titre de l’impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP).

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RECENSEMENT RÉNOVÉ DE LA POPULATION : Jusqu’en 1999, les populations légales étaient déterminées à l’occasion de chaque recensement général de la population. Entre deux recensements elles pouvaient être modifiées par un recensement complémentaire. A partir de 2008, la nouvelle méthode de recensement basée sur des enquêtes de recensement annuelles permet de calculer chaque année des populations légales actualisées. Ainsi par exemple, fin 2009 ont été publiées les populations légales qui sont entrées en vigueur le 1er janvier 2010. Ces populations légales étaient millésimées 2007 car elles étaient calculées à partir des informations collectées lors des enquêtes de recensement de 2005 à 2009 et ramenées à une même date : celle du milieu de la période. L’égalité de traitement entre les communes est ainsi assurée. Le nouveau dispositif de recensement qui actualise les populations légales chaque année se substitue aussi aux recensements complémentaires.

SEUIL DE PAUVRETÉ : Le seuil de pauvreté est un seuil calculé par rapport à la médiane de la distribution nationale des revenus disponibles (après impôts et prestations sociales) ; c’est le seuil à 60% qui est privilégié en Europe, il s’établit à 954€ par mois, en France, pour une personne seule (insee 2009).

TAUX DE CHÔMAGE LOCALISÉS : Auparavant, les taux de chômage métropolitains étaient estimés mensuellement à partir principalement des évolutions observées dans les séries de demandes d’emploi en fin de mois (DEFM). La nouvelle méthode d’estimation du chômage, retenue à partir de l’automne 2007, a conduit à abandonner l’utilisation des DEFM pour l’estimation du profil infra-annuel du chômage, au profit des résultats issus directement de l’enquête emploi. Ces nouvelles séries répondent à la dénomina-tion «taux de chômage localisés». Par ailleurs, il est à noter que la valeur pour le second trimestre 2011 est semi-définitive.

UNITE DE CONSOMMATION : Le nombre d’unité de consommation (uc) dans un ménage est évalué ainsi : 1 uc pour le premier adulte, 0,5 pour chaque autre personne de 14 ans ou plus, et 0,3 uc par enfant de moins de 14 ans. Le revenu fiscal exprimé par uc permet des com-paraisons qui tiennent compte de la composition diverse des ménages et, donc, des économies d’échelle liées à la vie commune. (définition INSEE).

2- Réseau des indicateurs sociaux départementaux

Dans un contexte budgétaire contraint et un environnement social et institutionnel particulièrement mouvant et incertain, les conseils généraux ont plus que jamais be-soin de données pertinentes et fiables leur permettant de connaître et d’analyser les réalités de leurs territoires et de mesurer les effets des politiques mises en œuvre.

Malgré la multiplicité des données existantes, ainsi que des dispositifs et outils locaux et nationaux d’ob-servation, force est de constater la grande difficulté à produire une in-formation cohérente et durable pour aider à la décision.

Cette difficulté se manifeste tout particulièrement dans l’extrême hétérogénéité des données et indi-cateurs émanant des départements, rendant hasardeuses la collecte et l’analyse au niveau national, autant que la comparaison entre les dépar-tements.

Dans la suite d’un colloque organisé à Nantes le 23 janvier 2008, deux groupes de travail successifs, asso-ciant des représentants des dépar-

tements et des organismes concer-nés, se sont saisis de ces questions en 2009 et 2010 et ont abouti à des propositions concrètes et opéra-tionnelles visant à sortir de cette impasse.

Ces propositions s’organisent au-tour de trois axes : un système d’in-dicateurs accessibles et cohérents, des préconisations pour améliorer les échanges d’information, une organisation simple et efficace pour assurer l’animation du dispositif.

Un système cohérent d’indi-cateurs utiles et accessibles

Partant des quatre politiques so-ciales des départements (personnes âgées, personnes en situation de handicap, insertion, enfance), le groupe de travail s’est efforcé d’en mettre en évidence les transver-salités dans une approche glo-bale et décloisonnée privilégiant la connaissance des publics concernés et des besoins à satisfaire. C’est un véritable système d’indicateurs qui a été ainsi construit, permet-tant, non seulement, d’apporter des

éléments de connaissance sur les politiques mais également sur leur environnement ainsi que sur leurs interrelations.L’objectif étant d’aboutir à un nombre d’indicateurs limité, véri-table « noyau dur » partagé par les divers acteurs, une forte sélection a été opérée parmi la liste initiale d’in-dicateurs recensés, pour ne retenir que ceux qui apparaissaient à la fois utiles, fiables dans le temps et accessibles. L’accessibilité a d’ail-leurs été une recherche permanente face à la difficulté des producteurs d’information (des départements notamment) à fournir des données, et le coût induit par des collectes multiples et complexes d’informa-tion.

Au terme des deux années, dont une année de tests et d’expérimenta-tion, 76 indicateurs (voir ci-dessous) ont été retenus, dont une vingtaine d’indicateurs de contexte (démo-graphiques et sociaux), une dizaine par politique (personnes âgées, per-sonnes en situation de handicap, insertion, enfance) et une quinzaine d’indicateurs financiers.

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76 Indicateurs sociaux départementaux

Pour chaque indicateur, une fiche précise son objectif, les sources et les nomenclatures utilisées, ses qualités et limites.

La liste complète des 76 indicateurs, des données déjà disponibles et leur documentation sont consultables sur le site de l’Insee :

Insee - Publications et services - Action sociale départementale

Contexte territorial : 21 indicateursEx : - Espérance de vie- Intensité de la pauvreté monétaire- Jeunes non-diplômés

Personnes en situation de handicap : 12 indicateursEx : - Personnes ayant fait au moins une 1ère demande à la MDPH- Allocataires de l’AAHPlaces en établissements et services pour per-sonnes handicapées

Enfance et jeunesse en danger : 8 indicateursEx : - Enfants vivant dans une famille sans actif occupé- Enfants bénéficiant d’une mesure d’aide so-ciale à l’enfance- Taux d’équipement de l’aide sociale à l’en-fance

Minima sociaux et insertion : 10 indicateursEx : - Jeunes non insérés (ni en emploi ni en formation)- Personnes couvertes par le RSA- Bénéficiaires de la CMUC

Personnes âgées en dépendance ou en risque de dépendance : 11 indicateursEx : - Bénéficiaires de l’APA- Places de services de soin à domicile

- Part de la grande dépendance (Gir 1 et 2) parmi les bénéficiaires de l’APA à domicileFinances : 14 indicateursEx : - Dépenses brutes d’APA par bénéfi-ciaire- Coût annuel à la place établissements per-sonnes handicapées- Masse salariale du Conseil général affectée à la solidarité

Des propositions pour amélio-rer la qualité et les échanges d’informationAu-delà des indicateurs retenus, les groupes de travail ont formulé des propositions pour renforcer la qua-lité des données utilisées mais éga-lement améliorer les échanges entre les différents acteurs.

La qualité et la fiabilité des données sont apparues très clairement liées aux conditions de leur production. La multiplication des demandes de données par des institutions natio-nales (CNSA, Oned, Drees, ODAS…) selon des processus non adaptés aux systèmes informatiques utilisés par les départements, rend très dif-ficiles la collecte et la transmission des informations. Le manque de retour d’informations vers les pro-fessionnels assurant la saisie de ces données, ne favorisant pas leur mo-bilisation, accroît encore cette diffi-culté. Il apparaît ainsi indispensable de limiter et articuler entre elles les diverses sollicitations, de simpli-fier les processus, en les inscrivant dans les systèmes d’information eux-mêmes, de former, associer et accompagner les professionnels.

Des propositions ont été faites pour préciser et enrichir certains indica-teurs. A titre d’illustration, la pour-suite de l’ « affinage » de quatre indicateurs non financiers pou-vant être produits à terme par les Conseils généraux a été préconisée. Ces indicateurs sont en effet appa-rus particulièrement stratégiques pour la conduite des politiques dé-partementales malgré l’incapacité actuelle, quelque peu étonnante, à les renseigner. Le premier indica-teur concerne les suites données aux orientations des MDPH, dont l’enjeu est de mettre en évidence l’adaptation entre offres et besoins. Le deuxième concerne les enfants et les jeunes à la sortie du dispo-sitif de protection de l’enfance. Les enquêtes de suivi, qui permettraient de connaître leur devenir, sont coûteuses et ne peuvent pas être conduites partout, ni renouvelées

fréquemment. Rendre compte, an-nuellement et pour tous les dépar-tements, de la situation des jeunes concernés à leur sortie du dispositif, serait un premier pas important. Le troisième cible l’évolution des bé-néficiaires du RSA vers l’activité pro-fessionnelle. Le quatrième voudrait approcher l’implication de l’entou-rage des personnes âgées, en pre-nant appui sur l’évaluation de l’APA. Pour ces quatre indicateurs, on constate la même difficulté à trans-former en données statistiques utili-sables des informations existantes, mais non saisies sur support infor-matique. La seule solution reste alors aujourd’hui le recours à des enquêtes, certes plus précises mais ponctuelles, coûteuses et non géné-ralisables à tous les départements.

Mais ces propositions ne seront effi-caces que si tous les acteurs coo-pèrent, en intégrant les exigences de la démarche : priorité donnée aux 76 indicateurs, accord sur les défini-tions de ces indicateurs, recherche de simplification des demandes et processus, et information mutuelle sur les analyses en cours ou en pro-jet.

Une organisation simple et effi-cace pour animer le dispositifLa pérennité d’une telle démarche n’est envisageable que si elle ap-porte une réelle plus-value sans faire double emploi avec les ins-tances et outils déjà existants. C’est dans ce sens qu’est proposé un mode de fonctionnement simple et léger. Il repose sur une organisation minimale intégrant trois niveaux d’intervention : la gestion, l’anima-tion et le pilotage, dans le cadre d’un réseau constitué par les dépar-tements et les organismes natio-naux concernés.

La gestion (centralisation des don-nées, traitement, diffusion pu-blique) ne peut être assurée que par les deux acteurs de la statistique publique, Drees et Insee.L’animation et le développement du

réseau, ainsi que le suivi et l’évolu-tion du dispositif pourraient repo-ser sur un groupe technique dont la composition et le mode de fonction-nement s’inspireraient des groupes de travail précédents. Il serait coani-mé par un représentant des dépar-tements, désigné par l’ADF, et un représentant de la Drees.

La conduite stratégique du disposi-tif serait, elle, assurée par un comité réunissant des acteurs nationaux et départementaux concernés. Ce comité serait copiloté par un élu désigné par l’ADF et la direction de la Drees.

Le réseau ainsi constitué et ani-mé n’a donc vocation à remplacer aucune instance d’observation actuelle (telles que l’ODAS ou le Forum des contrôleurs de gestion) mais de mettre à disposition de tous une matière utile pour les réflexions.

Une réponse au besoin des dé-partementsLe travail réalisé a été pragmatique et en recherche permanente de ré-sultats opérationnels. La très forte mobilisation de tous les membres des groupes de travail pendant les deux ans ainsi que l’intérêt exprimé par de multiples acteurs locaux ou nationaux mettent clairement en évidence la légitimité et l’utilité de la démarche. Celle-ci apporte en ef-fet des réponses concrètes à des dif-ficultés récurrentes auxquelles sont confrontés les départements et les producteurs nationaux de données.Les départements cherchent régu-lièrement à se situer les uns par rapport aux autres sur les divers champs de leurs interventions de façon à mieux comprendre leurs réa-lités territoriales, et mieux apprécier l’impact de leur action. Le manque d’homogénéité des données dispo-nibles dans les départements limite très fortement la capacité de com-paraison. Il faut dès lors se conten-ter de classements en fonction des données disponibles comparables entre les départements, tels que le classement habituel par importance

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entre les départements, tels que le classement habituel par importance démographique, qui sont souvent peu opérants car cachant des si-tuations très diverses. Le système proposé permet de présenter des typologies éclairantes pour les poli-tiques mises en œuvre. Plusieurs ty-pologies ont ainsi été construites, à titre expérimental, telles qu’une ty-pologie de la « vulnérabilité sociale » (voir encadré) qui peut apporter

des éléments de compréhension utiles.La démarche a également mis en évidence son intérêt pour permettre des analyses locales (départemen-tales et infra-départementales).

Une utilité déjà reconnueAinsi, l’expérimentation réalisée en Nord-Pas de Calais sur le thème de la précarité a permis de dresser une typologie communale très proche d’une typologie réalisée en 2006, en partenariat entre l’INSEE, les

deux départements et la région, sur la base d’une enquête approfondie. L’analyse effectuée en 2010 a repo-sé sur un processus beaucoup plus simple et rapide (et donc moins coû-teux), renouvelable régulièrement (pour mesurer les évolutions) et reproductible dans tous les dépar-tements (permettant les comparai-sons). Ce travail, qui peut constituer une porte d’entrée pour des études plus approfondies, a en outre en-richi les analyses nationales. Il en a été de même pour les travaux réali-

Des degrés différents de vulnérabilité sociale selon les départements

La population des départements connaît des degrés différents de vulnérabilité sociale. En effet, six groupes se dégagent de l’analyse des bénéficiaires des quatre domaines de la politique sociale décentralisée et des revenus des ménages locaux.

Vulnérabilité sociale : six groupes de départements

Note : Cette classification concerne uniquement les départements métropolitains.

Légende

sés par d’autres départements sur les motifs de recours à l’APA.Bien que les effets de taille de la population et de structure des âges aient été neutralisés54, les différences entre départements sont très marquées. C’est d’abord en fonction du niveau de vie des ménages que les départements se différencient, les départements où le niveau de vie des ménages est élevé s’opposant à ceux où le taux de pauvreté est fort. Quatre groupes s’écartent notablement de la moyenne des départements.

Les départements aisés (tous les départements franciliens, sauf la Seine-Saint- Denis, et la Haute-Savoie) connaissent les niveaux de vie les plus élevés et la pauvreté la plus modérée. La population d’âge actif est plus nombreuse, en proportion du total. Les cadres y sont très présents. Les bénéficiaires des politiques d’action so-ciale y sont proportionnellement moins nombreux, mais les dépenses sociales hors insertion y ont des montants plus élevés pour chaque bénéficiaire, alors que c’est l’inverse pour la dépense par habitant. Les inégalités de niveau de vie entre ménages du département sont plus fortes qu’ailleurs.

Les départements à forte pauvreté des moins de 65 ans se situent au Nord du pays, et en façade méditerranéenne. Le chômage y est élevé, et les demandeurs d’emploi de longue durée sont plus présents parmi les personnes d’âge actif. Les bénéficiaires du RSA socle ou de l’APA y sont plus nombreux, en proportion de la population d’âge correspondant. La pauvreté touche davantage qu’ailleurs les enfants et les jeunes, et aussi les familles monoparentales. Les sept départements ruraux pauvres sont situés en bordure du Massif Central. C’est au sein des personnes âgées et des couples sans enfant que se concentre la pauvreté dans ces départements. De plus, ils accueillent plus souvent que d’autres des personnes handicapées, enfants ou adultes.

Les deux départements corses sont singuliers. La pauvreté y touche fortement à la fois l’ensemble de la popula-tion et les personnes âgées. Les bénéficiaires de l’APA à domicile (mais pas en établissement) et de l’ASH sont plus nombreux. Cependant, ce sont surtout les adultes de 30 à 64 ans qui sont surreprésentés dans la population pauvre. Enfin, deux groupes de départements se détachent moins de l’ensemble pour les indicateurs choisis : le groupe de départements médians (33 départements) et le groupe des départements médians favorisés (31 départements), ce dernier étant dans une situation plus favorable en matière de revenus et d’emploi, et aussi de dépense sociale par habitant.

Les six groupes ci-dessus se distinguent, d’une part, par les revenus des ménages qui y habitent mais aussi par les taux de bénéficiaire des prestations ; données qui ont permis de déterminer les groupes. D’autre part, les groupes de départements se différencient par la dépense moyenne par habitant consacrée à l’action sociale, qui pourtant n’a pas contribué à la typologie, mais qui est liée aux caractéristiques précédentes (graphique).

Revenus des ménages et dépenses sociales, médianes par groupe de départements (en % de la valeur médiane métropolitaine)

54 Par exemple, les taux de bénéficiaires sont exprimés en pourcentage de la population potentielle correspondante, et le taux de bénéficiaires de l’APA est calculé en fonction de la population de 75 ans et plus.

Note 1 : pour chaque indicateur, la médiane du groupe est exprimée en % de la médiane des dépar-tements métropolitains (en ordonnée).

Note 2 : les dépenses sociales brutes par habitant sont les dépenses de l’année avant déduction des recouvrements, remboursements et récupérations, hors frais de personnel, rapportées à la population du département.

Lire : En 2009, la dépense sociale brute par habitant de la médiane des départements aisés est inférieure de près de 20% à la dépense médiane de l’ensemble des départe-ments métropolitains

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L’utilité du système proposé repose enfin sur sa capa-cité à articuler des données habituellement séparées, contribuant ainsi à une vue globale et décloisonnée des réalités sociales et des politiques mises en œuvre. L’in-térêt en est évident lorsque l’on veut mieux comprendre les interrelations entre précarité et dépendance, protec-tion de l’enfance et handicap, dépendance et création d’emplois, précarité et parentalité…

L’observation peut alors apporter un regard transversal favorisant l’articulation des dispositifs et politiques, la rencontre entre les divers schémas et plans d’action. Fondée sur les quatre politiques sociales des départe-ments, la démarche peut même permettre aux départe-ments de s’engager dans une réflexion sur l’ensemble des politiques départementales, de façon à favoriser la cohérence globale de l’action des Conseils généraux en matière de solidarité : mobilité, développement écono-mique, éducation, culture, aménagement du territoire…

D’ores et déjà, alors que le rapport final du groupe Drees-ADF n’est pas encore publié, ses travaux ont déjà été utilisés pour des études nationales ou locales et ont donné lieu à plusieurs publications. Un premier ensemble d’indicateurs a été diffusé sur le site de l’In-see et une étude « Aides sociales à l’insertion et aux

personnes âgées » publiée dans la collection Insee Pre-mière. Plusieurs instances ou organismes nationaux ou régionaux ont par ailleurs exprimé leur intérêt pour la démarche et leur souhait d’utiliser le travail réalisé (notamment l’Onpes, observatoire national de la pau-vreté et de l’exclusion sociale, plusieurs plateformes régionales d’observation sociale, les réseaux régionaux des CAF et des directions régionales de l’Insee). Des collaborations sont également envisagées avec l’UNC-CAS (Union Nationale des Centres Communaux d’Action Sociale)

Un réseau à développer

Répondant à des préoccupations récurrentes des res-ponsables départementaux et nationaux, à la recherche d’indications pertinentes et fiables pour les aider dans leurs prises de décision, le système proposé constitue une boîte à outils mise à disposition de chacun, favo-risant l’échange et l’analyse partagée autour d’un lan-gage commun. Son efficacité dépendra de la capacité à animer et développer le réseau de ces acteurs dans l’esprit qui a accompagné durant plus de deux ans le travail des deux groupes successifs.

3- Tableau de la pauvreté monétaire en France et en Gironde

(les chiffres 2009, dans rectangles les bleus, sont issus de l'enquête des revenus fiscaux 2009et ne sont disponibles que pour la France métropolitaine)

Champ : ménages fiscaux (hors ménages en logement collectif et sans abri) dont le revenu déclaré est positif ou nul

Source INSEE : RDL-revenus disponibles localisés 2008

Indicateurs sociaux départementaux : le groupe Cnis et l’expérimentation coordonnée par l’ADF et la DreesPour aboutir à la définition d’indicateurs sociaux partagés prioritaires, un premier groupe a été consti-tué dans le cadre du Cnis en 2009. L’ADF et dix représentants de Conseils généraux y ont contribué (Bouches-du-Rhône, Hérault, Loire, Loire-Atlantique, Nord, Rhône, Paris, Hauts-de-Seine, Val-de-Marne, Val-d’Oise). Le groupe Cnis comprenait aussi des représentants de la statistique publique (Insee, Drees, DGCL) et d’organismes nationaux gérant des systèmes d’information sociale au niveau national (Cnaf, CCMSA, Oned, CNSA) ainsi qu’un représentant de l’ODAS.

En avril 2010, un nouveau groupe d’expérimentation d’une année, coordonné par la Drees et l’ADF a prolongé ces travaux. Des analyses nationales et locales pour éprouver l’utilité des indicateurs choisis ont été conduites sur les thèmes de la précarité et du vieillissement. A côté des mêmes partenaires nationaux, la participation des départements a été élargie à de nouveaux Conseils généraux (Ardèche, Dordogne, Gironde, Indre-et-Loire, Manche, Nièvre, Orne, Bas-Rhin, Saône-et-Loire, Haute-Savoie, Vau-cluse, Vosges, Essonne).

France métrop. Gironde définition

1 511 € 1 560 €

1 590 €

7,8 millions 170 000 env. Près de 170 000 Girondins vivent avec moins de 949 € par mois, soit 31 € par jour.

8,2 millions

13,0% 11,9%

13,5%

espace urbain 12,7 11,2

espace rural 14,4 15,8

familles monopa-rentales 29,5 27

pauvreté monétaire

revenu médian mensuel

niveau de vie qui partage les personnes en deux groupes ; d’une part, le groupe des personnes

qui a un niveau de vie inférieur ; et d’autre part, le groupes des personnes qui a un niveau de vie

supérieur

seuil de pauvreté / mois(personne seule)

949 € seuil calculé par rapport à la médiane de la distribution nationale des revenus disponibles

(après impôts et prestations sociales) ; c'est le seuil à 60% qui est privilégié en Europe954 €

nombre de personnessous le seuil de pauvreté

taux de pauvreté monétaire mesure la proportion d'individus dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté

type d'espace

taux de pauvreté monétaire

type de ménage

couples sans enfant 6,9 6,6

couples avec enfants 10,8 8,9

femme seule 18 19,8

homme seul 18,1 19,5

taux de pauvreté monétaire

type de ménage

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4- Les grilles de questionnement des ateliers qualitatifs

1- ATELIER THEMATIQUE «Nutrition, santé»

1- Considérez-vous l’alimentation comme un facteur de socialisation ?2- Quelles sont les principales carences liées à la précarité-pauvreté ? Qu’est-ce qui provoque ces carences ?3- Quelles sont les altérations de la santé provoquées par cette malnutrition ?4- Quelles initiatives pour lutter contre la malnutrition des personnes en situation de précarité-pauvreté ?

2- ATELIER THEMATIQUE «les personnes âgées de 60 ans et plus»

1- Quels sont les facteurs de précarité-pauvreté chez les nouveaux retraités ?2- Comment les dispositifs sociaux répondent-ils à leurs besoins ?3- Comment les personnes âgées en situation de précarité-pauvreté peuvent-elles faire face à la dépendance ?

3- ATELIER THEMATIQUE «les jeunes majeurs de 18 à 25 ans»

1- Quelles sont les situations qui amènent un jeune à affronter la précarité-pauvreté ?2- En quoi ces situations sont-elles liées à son environnement familial ?3- Comment la précarité-pauvreté entrave-t-elle la réalisation des aspirations personnelles des jeunes ?4- Comment les dispositifs sociaux répondent-ils aux besoins des jeunes en situation transitionnelle ?5- Quels autres processus, que ceux mis en œuvre par les institutions, sont mobilisés par les jeunes pour sortir de la précarité ?

4- ATELIER THEMATIQUE «Aménagement du territoire, mobilité et habitat :territoires choisis / territoires subis»

1. Comment la précarité-pauvreté se conjugue-t-elle avec la localisation des populations ? a. Certaines localités favorisent-elles la précarité-pauvreté ? b. Pourquoi et comment ?

2. Est-ce que l’on peut agir sur ces logiques voire les inverser ? Si oui, dans quelles conditions ? Quel rôle les politiques d’amé-nagement du territoire peuvent elles jouer ?3. Comment ces phénomènes se traduisent-ils en Gironde ? Le projet de rénovation urbaine du Grand Bordeaux, tout comme le projet d’accueil de l’agglomération millionnaire, sont-ils de nature à les accentuer ou à les atténuer ?

5- Liste des participants aux ateliers qualitatifs 2011

Atelier «nutrition-santé»Animé par Georges Viala, Président de la Banque Alimentaire de Bordeaux et de Gironde

- ARFEL Dominique, Conseil Général – Direction Générale Adjointe de la Solidarité – Direction des Actions de Santé - Maison Départementale de la Santé- BEGUERET Joël, Société Saint Vincent de Paul- BERGOUIGNAN Christophe, Institut d’Etudes Démographiques de l’Université de Bordeaux IV- BLANCHARD Michel, Conférence Girondine de la Précarité et la Pauvreté- BLANCHET-LACHENY Béatrice, Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté- BOBET Danielle, La Bous-Sol’ - Association des Familles du Bouscat (épicerie solidaire)- BOUYSSOU Lydie, Conseil Général – Direction Générale Adjointe de la Solidarité – Direction des Actions Territorialisées et du Développement Social - Maison Départementale de la Solidarité et de l’Insertion de Cadillac- CANTEGREIL Coralie, Revivre- CASADEBAIG Françoise, Restos du cœur- CONTE Sandrine, Centre Communal d’Action Sociale de Mérignac- DEBRE Marie-Caroline, INSUP- DERRIEN Sylvie Jeanne, Conseil Général – Direction Générale Adjointe de la Solidarité – Direction des Actions de Santé - Maison Départementale de la Santé- DUMORA Jean-Pierre, La Bous-Sol’ - Association des Familles du Bouscat (épicerie solidaire)- DUPRAT Virginie, Santé, Vie associative, Lutte contre les discriminations- ENGUEHARD Guillaume, APRRES 33 (Association Pour la Réinsertion et la Rééducation Éducative et Sociale)- ESBELIN Elodie, ABB (Association Bordeaux Bastide)- ESTRADE Lionel, Secours Populaire de la Gironde- FOUCHET Bérangère, Foyer pour tous, Habitat Jeunes- GARCIA Marie-José, Conseil Général – Direction Générale Adjointe de la Solidarité – Direction des Actions de Santé - Maison Départementale de la Santé- GILLET Jean-Claude, Conseil Scientifique de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté- GROU-RADENEZ Nelly, Conseil Général – Direction Générale Adjointe de la Solidarité - Direction des Politiques de Lutte contre l’Exclusion- GUICHENGY Jean-Claude, CESR (Conseil Économique et Social Régional) d’Aquitaine- GUILHEM Fabienne, Centre Communal d’Action Sociale d’Arcachon – pôle aide sociale facultative- HAUQUIN Pascal, Revivre- HEBRANT Isabelle, Conseil Général – Direction Générale Adjointe de la Jeunesse – Direction de la Jeunesse, de l’Education et de la Citoyenneté – Service de la Prévention, de l’Insertion et de l’Autonomie- HELAUDAIS Isabelle, Centre Communal d’Action Sociale de Saint Médard en Jalles- JOSEPH Laure, ABB (Association Bordeaux Bastide)- JOURDAN Virginie, Institut d’Etudes Démographiques de l’Université de Bordeaux IV- LABADENS Françoise, Conseil Général – Direction Générale Adjointe de la Solidarité – Direction des Actions de Santé - Maison Départementale de la Santé- LAMARQUE François, Restos du cœur- LATCHERE Françoise, Centre Communal d’Action Sociale de Saint Médard en Jalles- LINCHENEAU Pierre-Marie, Centre Hospitalier Universitaire de Bordeaux - Permanence Accès aux Soins - Charles Perrens- MATTUIZI Jordane, Foyer pour tous, Habitat Jeunes- MEILLET Alain, Conseil Général – Direction Générale Adjointe de la Solidarité – Direction des Actions de Santé - Maison Départementale de la Santé- MEURANT Elser, APRRES 33 (Association Pour la Réinsertion et la Rééducation Éducative et Sociale)- ILLOX Fabienne, Conseil Général – Direction Générale Adjointe de la Solidarité – Direction des Actions Territorialisées et du

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Développement Social - Maison Départementale de la Solidarité et de l’Insertion de Saint André de Cubzac- MULLER Martine, Centre Communal d’Action Sociale de Saint Médard en Jalles- PAGES Joëlle, Centre Communal d’Action Sociale d’Arcachon - pôle aide sociale facultative- PUICERCUS Marina, Conseil Général – Direction Générale Adjointe de la Solidarité – Direction des Actions Territorialisées et du Développement Social- ROUILLARD Jean-François, Centre Hospitalier Universitaire de Bordeaux - Permanence Accès aux Soins - Centre d’Albret- SALMI Marie-Thérèse, Conseil Général – Direction Générale Adjointe de la Solidarité – Direction des Actions de Santé - Mai-son Départementale de la Santé- SCHRAMM Gilberte, Restos du Cœur- VIALA Georges, Banque Alimentaire de Bordeaux et de Gironde- VILLENEUVE Jacques, Restos du Cœur

Atelier «les personnes âgées de 60 ans et plus»Animé par Marie-Paule Cols, directrice de la Direction des Actions Territorialisées et du Développement Social (Conseil Géné-ral) et Hervé Bouchain, directeur de la Direction des Actions Personnes Âgées et Handicapées (Conseil Général).

- ANDRÉ Anne-Marie, CCAS du Taillan-Médoc- ARFEL Véronique, Conseil Général – Direction Générale Adjointe de la Solidarité – Direction des Actions de Santé - Maison Départementale de la Santé- ARHEX Sophie, CHU de Bordeaux- BALEIX MATHE Nadège, CCAS de Bègles- BERGOUIGNAN Christophe, IEDUB- BERTHET Jean-Pierre, Banque alimentaire de Bordeaux et de la Gironde- BLANCHARD Michel, Conférence Girondine de la Précarité et la Pauvreté- BLEU Martine, Conseil Général – Direction Générale des Services Départementaux – Bureau de Coordination Administrative- BOUCHAIN Hervé, Conseil Général – Direction Générale Adjointe de la Solidarité - Direction des Actions Personnes Âgées et Handicapées- BROTHIER Jacqueline, CHU de Bordeaux- BUREAU Francine, Conseil Général – Direction Générale Adjointe de la Solidarité - Direction des Actions Personnes Âgées et Handicapées- CADEILLAN Éric, Samu Social- CARRERE Michel, UNA33 (Union Départementale de l’Aide, des Soins et des Services aux domiciles de la Gironde)- CLUZE Fanny, Conseil Général – CLIC (Centre Local d’Information et de Coordination) Nord Ouest- COLS Marie-Paule, Conseil Général – Direction Générale Adjointe De La Solidarité – Direction des Actions Territorialisées et du Développement Social- CONTARDO Céline, Conseil Général – Direction Générale Adjointe de la Solidarité - Direction des Actions Personnes Âgées et Handicapées- CONTE Sandrine, CCAS de Mérignac- DESCAMPS Maryline, Conseil Général – Direction Générale Adjointe de la Solidarité - Direction des Actions Personnes Âgées et Handicapées- DULOR Julia, CCAS de Bordeaux - CLIC (Centre Local d’Information et de Coordination) Bordeaux- DULUC Xavier, CAIO (Centre d’Accueil, d’Information et d’Orientation des personnes en errance) - 115- DUPOUY François, Conseil Général – Direction Générale Adjointe de la Solidarité - Direction des Actions Personnes Âgées et Handicapées- FRIOUX Marc, Conseil Général – Direction Générale Adjointe de la Solidarité – Direction des Actions Territorialisées et du Développement Social - MDSI de Lesparre- GACHE Sébastien, DOMOFRANCE- GUICHARD Audrey, CLIC (Centre Local d’Information et de Coordination) de Cenon- GUILLERME Sandrine, ATI33- GUITTOT Aurélie, ABB (Association Bordeaux Bastide)- HAZERA Cécile, MSA (Mutualité Sociale Agricole)- HERVE Catherine, Conseil Général – Direction Générale Adjointe de la Solidarité - Direction des Actions Personnes Âgées et Handicapées- JOSEPH Laure, ABB (Association Bordeaux Bastide) - JOURDAN Virginie, IEDUB- KARAM Rodolphe, COS (Centre d’Orientation Sociale) VILLA PIA – EHPAD (Etablissement d’Hébergement pour Personnes

Agées Dépendantes)- LAFFONT Elodie, COS VILLA PIA – EHPAD - LASSERE Stéphanie, CCAS de Lormont- LE YONDRE Yvon, Coderpa 33 (COmité DEpartemental des Retraités et Personnes Agées)- LUCBERT Catherine, - Conseil Général – Direction Générale Adjointe de la Solidarité – Direction des Actions Territorialisées et du Développement Social - MDSI de Cadillac- LY Mariame, CREAHI (Centre Régional Etudes et Actions sur les Handicaps et les Inadaptations) d’Aquitaine- MAITRE Justine, A’URBA (Agence d’Urbanisme de Bordeaux et de l’Aquitaine)- MINET Maryline, DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) - Service Aménagement et Logement Durables - Division Habitat Logement- PAVONCELLO Martine, Direction Générale Adjointe de la Solidarité – Direction des Actions de Santé - Maison Départementale de la Santé- SCHRAMM Gilberte, Restos du Cœur- SOUCHON Pierre, CCAS de Bordeaux- TRILHA Caroline, PRADO - Service de Tutelle- TUAILLON Laurence, CCAS de Bordeaux - CLIC (Centre Local d’Information et de Coordination) de Bordeaux- VALLAT Ghislain, Mairie de Libourne- ZAEPFEL Christophe, IEDUB

Atelier «les jeunes majeurs de 18 à 25 ans»Animé par Pierre-Etienne GRUAS (directeur de la Direction Enfance Famille au Conseil Général de la Gironde).

- BELLER Annie, Mission Locale des Hauts de Garonne- BELTRAN Caroline, Mission Locale Bordeaux-Technowest- BERGOUIGNAN Christophe, IEDUB- BERNICOT Martine, Restos du Cœur de Blaye- BERTRAND Hélène, Direction Départementale de la Cohésion Sociale (DDCS) de la Gironde- BLANCHARD Michel, Conférence Girondine de la Précarité et la Pauvreté- BONNET Margaux, Secours Catholique- BOURGUIGNON Nicolas, CEID (Comité Etude Information Drogue)- BROTHIER Jacqueline, CHU de Bordeaux- CANAUD Jacques, CAF (Caisse d’Allocations Familiales) de la Gironde- CARDESSE Dominique, Mission Locale Bordeaux-Technowest- COUPAT Karine, Conseil Général - Direction Générale Adjointe du Développement - Service Habitat- DARASSE Claire, Habitat Jeunes en Pays Libournais- DE MARCO Christophe, PRADO-ASAP, Service Mandataire Judiciaire à la Protection des Majeurs- DEBRE Marie-Caroline, INSUP Cenon- DRUJON Émilie, URHAJ Aquitaine (Union Régionale pour l’Habitat des Jeunes en Aquitaine)- DULUC Xavier, CAIO -115- ESTRADE Lionel, Secours Populaire de la Gironde- FARAHI Rachid, APRRES 33 (Association Pour la Réinsertion et la Rééducation Educative et Sociale) et Association Solidarité Jeunesse- FOUCHET Bérangère, Foyer pour tous, Habitat Jeunes- FRANCHI Marco, Conseil Général – Direction Générale Adjointe de la Jeunesse – Direction de la Jeunesse, de l’Education et de la Citoyenneté – Service de la Prévention, de l’Insertion et de l’Autonomie- GHARIANI Linda, Conseil Général - Direction Générale Adjointe du Développement - Service Urbanisme, Habitat, Logement social et politique de la ville- GILLET Jean-Claude, Conseil Scientifique de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté - GRUAS Pierre-Etienne, Conseil Général – Direction Générale Adjointe de la Solidarité – Direction Enfance et Famille- GUILLET Philippe, CAF Gironde-GUILLOT Ségolène, CCAS Lormont-GUITTOT Aurélie, ABB (Association Bordeaux Bastide)-HEBRANT Isabelle, Conseil Général – Direction Générale Adjointe de la Jeunesse – Direction de la Jeunesse, de l’Education et de la Citoyenneté – Service de la Prévention, de l’Insertion et de l’Autonomie- JOSEPH Laure, ABB (Association Bordeaux Bastide) - JOURDAN Virginie, IEDUB

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- LAURENT Fabienne, Restos du Cœur de Blaye- LE GALL Claire, Fondation Abbé Pierre- LECHAUDEL Alexandra, CHU Bordeaux - PASS Dentaire - Hôpital Saint André- LEVEAU Pierre, Conseil Général – Direction Générale Adjointe de la Solidarité – Direction des Actions Territorialisées et du Développement Social - MDSI de Saint André de Cadillac- LINCHENEAU Pierre-Marie, CHU Bordeaux – PASS Charles Perrens- MAITRE Justine, A’URBA- MALASSAGNE Coralie, CCAS Libourne- MICHAUD Marie-Christine, Conseil Général – Direction Générale Adjointe de la Jeunesse – Direction de la Jeunesse, de l’Edu-cation et de la Citoyenneté – Service de la Prévention, de l’Insertion et de l’Autonomie- OLLIVIER Martine, Conseil Général – Direction Générale Adjointe de la Jeunesse – Direction de la Jeunesse, de l’Education et de la Citoyenneté – Service de la Prévention, de l’Insertion et de l’Autonomie- OUVRARD Nicole, Conseil Général – Direction Générale Adjointe de la Solidarité – Direction des Actions Territorialisées et du Développement Social- PAVONCELLO Martine, Conseil Général – Direction Générale Adjointe de la Solidarité – Direction des Actions de Santé - Mai-son Départementale de la Santé- PECASSOU Muriel, INSUP- RAGOT Lucie, MSA- REMY Alain, Mission Locale Bordeaux- RIBARDIERE Vincent, CCAS Bordeaux- ROUGER Josepha, DOMOFRANCE- SAPHORES Régis, CODERPA 33- SEGHROUCHARI Omar, Conseil Général - Direction Générale Adjointe du Développement - Direction économie et emploi- SIRDEY Virginie, CCAS Libourne- SOUCHON Pierre, CCAS Bordeaux- THOMAS Valérie, Conseil Général – Direction Générale Adjointe de la Jeunesse – Direction de la Jeunesse, de l’Education et de la Citoyenneté – Service de la Prévention, de l’Insertion et de l’Autonomie- VIALA Georges, Banque Alimentaire de Bordeaux et de la Gironde

Atelier «aménagement du territoire : territoire subi, territoire choisi»Animé par par Gilles Savary (vice-président du Conseil Général de la Gironde).

- ALIBERT F., CCAS de Mérignac- ANDRIEU Alexia, CCAS de Lormont- ARFEL Dominique, Conseil Général – Direction Générale Adjointe de la Solidarité – Direction des Actions de Santé - Maison Départementale de la Santé- BARAS Brigitte, CCAS de Bordeaux- BARDANT Bénédicte, CCAS de Bordeaux- BERGOUIGNAN Christophe, IEDUB- BERTHIER Aryèle, Conseil Général - Direction Générale Adjointe du Développement - Direction de la Coopération Territoriale et Européenne - BILLOUX Yannick, ADIL33 (Agence Départementale d’Information sur le Logement)- BLANCHARD Michel, Conférence Girondine de la Précarité et la Pauvreté- BLEU Martine, Conseil Général – Direction Générale des Services Départementaux – Bureau de Coordination Administrative- BURRAND François, Conseil Général – Direction Générale Adjointe de la Solidarité – Direction des Politiques de Lutte contre les Exclusions- CASABIANCA Olivier, CCAS de Bègles - Service Logement- CHABAULT-ESCOUBES Danielle, CCAS de Mérignac- CHOLLOUX Christine, Conseil Général – Direction Générale des Services Départementaux – Bureau de Coordination Adminis-trative- CLARK Marie-Dominique, CCAS de Lormont- COUPE Fabien, DDTM (Direction Départementale des Territoires et de la Mer) - service habitat- DE ANDRADE Sonia, Conseil Général – Direction Générale Adjointe de la Solidarité – Direction des Actions Territorialisées et du Développement Social - MDSI de Saint André de Saint Loubès- DEBRE Marie-Caroline, INSUP Cenon- DENJEAN Stéphane, PQA (Pays et Quartiers d’Aquitaine)

- DROUY Florence, DREAL AQUITAINE -Service Aménagement et Logement Durables - Division Habitat Logement- DRUJON Émilie, URHAJ Aquitaine - DULUC Xavier, CAIO - 115- GACHE Sébastien, DOMOFRANCE- GARCELON Camille, A’URBA- GELY Corinne, Conseil Général - Direction Générale Adjointe du Développement - Direction du Développement Territorial – Pôle urbanisme, Habitat, Logement social- GRALL Philippe, DDCS - GRISSER Florence Conseil Général - Direction Générale Adjointe du Développement – Direction de l’Aménagement du Terri-toire – Service de l’Aménagement et de la Gestion de l’Espace- GUERROUDJ Tewfik, Conseil Général - Direction Générale Adjointe du Développement - Direction du Développement Territorial - Service Urbanisme, Habitat, Logement social et politique de la ville- GUILLET Philippe, CAF Gironde- GUIOT de la ROCHERE Bernadette, INSEE- GUITTOT Aurélie, ABB (Association Bordeaux Bastide)- JAN Françoise, Restos du Cœur- JOSEPH Laure, ABB (Association Bordeaux Bastide) - JOURDAN Virginie, IEDUB- LALANDE Bruno, Restos du Cœur- LAURENT Sandrine, CHU Bordeaux - Centre d’Albret- LE GALL Claire, Fondation Abbé Pierre- LINCHENEAU Pierre-Marie, CHU Bordeaux - PASS - Charles Perrens- MALLAY Dominique, Fondation Abbé Pierre- MANNING Stella, A’URBA- MINET Maryline, DREAL - Service Aménagement et Logement Durables-Division Habitat Logement- MORIN Erwann, PRADO - Service de Tutelle- PAVONCELLO Martine, Conseil Général – Direction Générale Adjointe de la Solidarité – Direction des Actions de Santé - Mai-son Départementale de la Santé- PERRIER Marine, CCAS de Lormont- PLESSIET Marie-Christine, Conseil Général - Direction Générale Adjointe du Développement - QUATRAVAUX Patrice, Banque alimentaire de Bordeaux- REMY Alain, Mission Locale de Bordeaux- ROQUE Marie-José, Conseil Général - Direction Générale Adjointe du Développement - Direction Développement Territorial - Pôle urbanisme, Habitat, Logement social- SAVARY Gilles, Vice-président du Conseil Général- SIARRI Alexandra, Mairie de Bordeaux- SOUCHON Pierre, CCAS de Bordeaux- ZAEPFEL Christophe, IEDUB

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6- Liste des territoires sur les cartes utilisées

Départements de France métropolitaine

Cantons-ou-villes de Gironde

Les cantons cartographiés correspondent aux 55 pseudo-cantons INSEE définis de façon à ne comprendre que des communes entières :

• ainsi, les 8 cantons bordelais sont regroupés en 1 pseudo-canton unique ;• de même, les 2 cantons pessacais forment un seul pseudo-canton ;• la partie de la commune de Mérignac appartenant au canton de Mérignac 2 est agrégée au reste de la commune de Mérignac qui constitue un seul pseudo-canton, le pseudo-canton de Mérignac 2 ici cartographié correspon-dant en fait à l’ensemble formé par les communes de Martignas sur Jalle et St Jean d’Illac.

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Iris girondins

Agglomération d’Arcachon

Agglomération de Libourne

Bordeaux

Centre

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Agglomération de Bordeaux

Liste des 841 Iris girondins

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7- L’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté

Le pays a progressé en niveau de vie mais également en précarité dont l’intensité s’est accrue. Aujourd’hui, ce sont près de 170 000 Girondins qui, selon l’INSEE (référence 2008), se situent au seuil de pauvreté fixé à 60 % du niveau de vie médian et vivent avec moins de 949 euros par mois. La crise, qui se développe au plan mondial, produit ses effets en France.

Le Conseil Général est la collectivité locale principalement dédiée à l’action sociale, ayant en charge les publics en difficulté. Il lui était nécessaire, dans un tel contexte, d’améliorer la connaissance, et surtout de disposer d’un outil d’adaptation de ses politiques publiques aux formes de précarisation changeantes dans le temps et dans l’espace. C’est dans cette logique, que le Président du Conseil Général de la Gironde, Philippe MADRELLE, a créé, le 1er septembre 2008, la Mission Précarité-Pauvreté en la plaçant sous la responsabilité politique du Vice-président en charge des grands projets transversaux, Gilles SAVARY. Depuis mars 2011, cette Mission a rejoint le périmètre d’une nouvelle Vice-Présidence, portée par Martine JARDINÉ, en charge du logement, de l’habitat, du développement social, de la précarité et de l’insertion.

La Mission Précarité-Pauvreté contribue à préparer et mettre en oeuvre l’organisation utile à la création de l’ob-servatoire girondin de la précarité et de la pauvreté en Gironde qui a été délibérée en plénière du 18 décembre 2008.Il s’agit, au travers de ce nouvel outil que constitue l’observatoire, de repérer les domaines dans lesquels il importe de mettre en œuvre des actions publiques visant à prévenir les processus de précarisation et, par voix de conséquence, rendre plus efficientes les politiques départementales.

Le Conseil Général ne prétend pas s’engager dans des travaux qui pourraient être réalisés ailleurs mais il sou-haite fédérer les acteurs institutionnels et associatifs pour partager une connaissance qui permette de mieux comprendre pour agir, sans préjudice des responsabilités et des compétences de chacun des niveaux institu-tionnels, le plus en amont possible, et de la façon la plus globale et articulée, pour prévenir les situations de décrochage dans la précarité.Pour ce faire, une organisation du projet a été formalisée dans les différentes dimensions utiles à sa concréti-sation sur un mode ouvert de co-construction servant la mutualisation des informations et analyses avec les différents partenaires impliqués sur la thématique de la précarité-pauvreté.

La finalité du projet : INTRODUIRE UN PRINCIPE DE PRECAUTION SOCIALE DANS NOS POLITIQUES PUBLIQUES

Il s’agit d’introduire un principe de précaution sociale dans les politiques départementales (sociales, logement, transports, localisations d’activités, équipements publics…) y compris celles qui ne seraient pas directement gérées par le conseil général (cf SCOT, PLU…)pour augmenter la dimension prévention de la précarisation des Girondins.

Connaître pour mieux comprendre et mieux agir :

Cette connaissance permettra de comprendre pour agir en augmentant la dimension de prévention sociale des politiques et donc en agissant en amont des phénomènes de décrochage social par une connaissance des déterminants de la précarité sur les différents territoires girondins.

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Les autres dispositifs d’observation

L’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté s’articulera avec les autres dispositifs d’observation existant :

• Au niveau européen, l’observatoire social européen ;• Au niveau national, l’observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (ONPES) ;• Au niveau régional, la plateforme d’observation sanitaire et sociale d’Aquitaine (POSS).

Les instances du projet au-delà du comité de pilotage

Une CONFERENCE GIRONDINE (CGPP) :• co-présidée par le Président du Conseil Général et le Préfet de la Gironde• animée par un Secrétaire Général >> Michel BLANCHARD, personnalité du monde associatif• constituée par l’ensemble des partenaires socio-économiques institutionnels, univer-sitaires et associatifs intervenant dans le champ de la précarité-pauvreté :

4opérateurs et laboratoires de recherche dont le métier est de traiter des données4institutionnels et opérateurs qui produisent des données sur les dispositifs qu’ils gèrent4ONG, associations inscrites dans la lutte contre les inégalités sociales

UN CONSEIL SCIENTIFIQUE :

• en appui de la Conférence Girondine de la Précarité et de la Pauvreté,• réunissant des démographes, statisticiens, sociologues, économistes…• réunissant : Ramon PENA-CASAS (chercheur senior à l’Observatoire Social Européen, spécialisé sur les ques-tions de pauvreté et exclusion sociale), Maryse MARPSAT (administrateur à INSEE, membre du conseil scienti-fique de l’ONPES), Robert LAFORE (directeur honoraire IEP Bx et docteur en droit public), Jean-Claude GILLET (professeur émérite en sciences de l’éducation à Bx3), Alain MOREAU (statisticien au SGAR Aquitaine).4pour valider les aspects techniques et méthodologiques.Ses réunions : 20 avril et 23 septembre 2009, 22 avril 2010 et 7 octobre 2011.

Un opérateur externe : l’IEDUB

L’IEDUB, Institut d’Etudes Démographiques de l’Université de Bordeaux IV assure l’analyse et la réalisation des premiers rapports.

Une ÉQUIPE PROJET :

• Une personnalité externe, également Secrétaire Général de la CGPP, Michel Blanchard ;• Un cadre du conseil général, directeur de la Mission Précarité-Pauvreté et chef de projet. [email protected] 05 56 99 53 91

4anime, coordonne et accompagne le projet dans ses différentes phases ;

4assure le secrétariat et les articulations avec les différentes instances du projet.

Les démarches du projet

Ces étapes s’articulent autour de deux axes d’exploration :

1- Un axe quantitatif appréhendé avec deux types d’analyses :

a) -Une analyse quantitative cartographiée à l’échelle des cantons girondins (différentes formes de pauvreté, mesurées par les données administratives localisées) :

>> état des lieux autour des thèmes :• La pauvreté monétaire• Les minima sociaux• Le chômage et les temps partiels• Le logement• Les aides sociales apportées aux populations

b)- Une analyse quantitative plus générale mais plus approfondie des processus d’entrée et de sortie de la pauvreté (facteurs biographiques, facteurs contextuels et marqueurs stables), avec tentative de déclinaison territoriale.

2- Un axe qualitatif abordé avec des ateliers thématiques :

- En 2009 : la précarité énergétique, le logement, les problématiques des familles monoparentales, la précarité-pauvreté en milieu rural, les travailleurs pauvres, la santé.

- En 2010-11 : nutrition-santé, les personnes âgées de 60 ans et plus, les jeunes majeurs de 18 à 25 ans, aménagement du territoire : territoire subi, territoire choisi.

Ces ateliers thématiques se sont déroulés sur une demi-journée et ont été proposés en tant que lieux d’échanges autour d’informations de terrain. Ces échanges s’articulent autour d’une grille de questionnement qui est en-voyée préalablement aux participants.

Ces ateliers sont animés par un partenaire et deux observateurs discutants qui restituent, en direct, une double synthèse dès la fin de l’atelier.

La première série d’ateliers a rassemblé, sur 2009, plus de 150 participants et 93 structures qui se sont complé-tés, lors de la deuxième série, en 2010-2011, par 191 participants et 121 structures.

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Le calendrier de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté

4 2009 :

L’installation de la Conférence Girondine Précarité-Pauvreté (CGPP) le 6 février 2009

128 décideurs ont participé, représentant des institutions, associations locales et ONG dont l’action s’intéresse aux problématiques de la précarité en Gironde. Cette participation s’est répartie, selon la logique des collèges qui composent cette CGPP, de la façon suivante :

• Collège des associations et ONG : 28 participants (22%)• Collège des institutionnels : 33 participants (26%)• Collège des laboratoires et observatoires : 8 participants• Conseil scientifique : 2 participants• Elus du Conseil Général 33 : 13 participants (10%)• Administratifs du Conseil Général 33 : 41 participants dont 28 de la DGASolidarité (32%)• Journalistes : 3 participants (2%)

La 2ème Conférence Girondine Précarité-Pauvreté (CGPP) le20 novembre 2009 a permis de diffuser les synthèses des ateliers thématiques de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté disponibles dans un rap-port de synthèse accessible sur le site du conseil général de la Gironde (www.gironde.fr / rubrique «insertion et RMI» / sous-rubrique «les Actualités» : 20 novembre 2009 >> «pauvreté-précarité, le conseil général en première ligne»).

Près de 200 participants dont les 2/3 représentaient des institutions (1/3) ou des associations (1/3).

42010 :

Réunion exceptionnelle de la Conférence Girondine Précarité Pauvreté le 9 avril 2010 pour mobiliser les struc-tures d’insertion du département autour du tournage, en Gironde, du film sur la vie du Père Wresinski, fondateur d’A.T.D Quart-Monde. Les réalisateurs du film sont ainsi venus présenter le projet de ce film, produit par France 2 et la Société de Production “les Films de la Croisade”, et comptant notamment Jacques Weber dans le rôle titre, qui prévoyait la reconstitution, sur deux hectares et demi à Bègles, du camp de Noisy-le-Grand où le Père Joseph Wresinski a fondé l’association ATD Quart-Monde. Il s’agissait de trouver les relais utiles pour mobiliser les entreprises d’insertion sur la reconstitution du camp de Noisy-le-Grand ainsi que les institutions et associa-tions pour la recherche des 800 figurants nécessaires à la réalisation du film. Ce film a été diffusé, sur FR3, le 18 octobre 2011.

Une 3ème Conférence Girondine de la Précarité et de la Pauvreté a conclu, le 28 juin 2010, dans le cadre du premier rapport de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté, les travaux préparatoires de cet observatoire et a produit l’analyse des premières conclusions des groupes de travail. Cet événement a été clô-turé par l’intervention de Serge Paugam, sociologue (Directeur d’Etudes à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales et spécialiste des phénomènes de rupture du lien social).Plus de 160 participants dont 61% sont des partenaires du conseil général (associations et institutions).

42011 :

Une 4ème Conférence Girondine de la Précarité et de la Pauvreté rendra publics, le 2 décembre 2011, les travaux quantitatifs (disponibles sur l’espace collaboratif qui sera créé début 2012 à destination des membres de la Conférence Girondine de la Précarité et de la Pauvreté) et les synthèses de la deuxième série d’ateliers quali-tatifs qui seront diffusés sous forme de rapport écrit lors de cette Conférence Girondine de la Précarité et de la Pauvreté du 2 décembre 2011.

Cette journée proposera, en présence de la réalisatrice, Caroline Glorion, une projection du making-of du film «Joseph l’insoumis» diffusé le 18 octobre 2011 sur FR3. Elle comprendra également l’intervention d’Henri Peña-Ruiz, philosophe et maître de conférence à l’institut d’études politique de Paris.

8- Les membres de la Conférence Girondinede la Précarité et de la Pauvreté

La liste ainsi établie (par ordre alphabétique) est susceptible de modifications liées aux axes de travail de l’observatoire.

Trois collèges ont, par ailleurs, été constitués :

4Opérateurs et laboratoires de recherche dont le métier est de traiter des données :- A-URBA (Agence d’Urbanisme de Bordeaux et de l’Aquitaine)- CAUE (Conseil d’Architecture d’Urbanisme et d’Environnement de la Gironde)- CESR (Conseil Economique et Social Régional) d’Aquitaine- CREAHI Aquitaine (Centre Régional d’Etudes et d’Actions sur les Handicaps et les Inadaptations)- CREHAM (Cabinet Régional d’Etudes pour l’Habitat et l’AMénagement)- EHESS (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales)- IEDUB (Institut d’Etudes Démographiques de Bordeaux IV)- IEP Bordeaux (Institut d’Etudes Politiques) - INSEE Aquitaine - ISPED (Institut de Santé Publique, d’Épidémiologie et de Développement)- ODAS (Observatoire Nationale de l’Action Sociales Décentralisée)- OSE (Observatoire Social Européen)- ONPES (Observatoire National de la Pauvreté et de l’Exclusion Sociale)- ORSA (Observatoire Régional de Santé d’Aquitaine)- POSS (Plateforme régionale d’Observation Sanitaire et Sociale)

4Institutionnels et opérateurs qui produisent des données sur les dispositifs qu’ils gèrent :- ADIL33- ALEAB33 - Agence Locale de l’Energie- ANAH- ARCINS ENTREPRISE- Arcins Environnement Service- ARS- BANQUE DE France - Direction Régionale- CAF 33- CCAS ARCACHON - pôle aide sociale facultative- CCAS BEGLES- CCAS BORDEAUX- CCAS CENON- CCAS FLOIRAC- CCAS LIBOURNE- CCAS LORMONT- CCAS MERIGNAC- CCAS SAINT JEAN D’ILLAC- CCAS SAINT MEDARD EN JALLES- CCAS SAUCATS

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- CCAS TAILLAN MEDOC- CENTRE SOCIAL DE BORDEAUX NORD- CHU Bordeaux- CHU Bordeaux - Permanence Accès aux Soins - Centre d’Albret- CHU Bordeaux - Permanence Accès aux Soins - Charles Perrens- CHU Bordeaux - Permanence Accès aux Soins Dentaires (St André)- CHU Perrens- CHU Perrens - EMPP (EQUIPE MOBILE DE PSYCHIATRIE ET PRECARITE)- CHU Perrens - PERMANENCE D’ACCES AUX SOINS DE SANTE- CIAS BLAYE- CLIC (Centre Local d’Information et de Coordination) Bordeaux- CLIC (Centre Local d’Information et de Coordination) Hauts de Garonne / Cenon- CLIC (Centre Local d’Information et de Coordination) Nord Ouest- COBAS- COMED (COmmission de MEdiation du Droit opposable au logement)- Conférence Départementale des Organismes Sociaux pour l’Habitat en Gironde- CPAM 33- CREAQ- DDCS (Direction Départementale de la Cohésion Sociale)- DDE - ANAH- DDE (Direction Départementale de l’Equipement)- DDTM (Direction Départementale des Territoires et de la Mer)- DIRECCTE- DIRECTION REGIONALE DES FINANCES PUBLIQUES (DRFIP)- DOMOFRANCE- DRASS- DRASS - POSS- DREAL AQUITAINE -Service Aménagement et Logement Durables-Division Habitat Logement- EDF SA- Education Nationale - Rectorat académie de Bordeaux- FSL (Fonds de Solidarité du Logement)- GAZ DE BORDEAUX- GAZ DE France - Suez- INCITE- LYONNAISE DES EAUX- MAIRIE DE BEGLES- MAIRIE DE BORDEAUX- MISSION LOCALE DE BORDEAUX- MISSION LOCALE DES HAUTS DE GARONNE (Floirac)- MISSION LOCALE TECHNOWEST- MSA 33- PACT Habitat et Développement de la Gironde- PAYS DES LANDES DE GASCOGNE- Pays et Quartiers d’Aquitaine- PLIE DE BORDEAUX- PLIE DES GRAVES- PLIE DES HAUTS DE GARONNE- PLIE DES SOURCES- PLIE DU PAYS DU LIBOURNAIS- PLIE ESPACE TECHNOWEST- POLE EMPLOI GIRONDE- POSS- PQA (Pays et Quartiers d’Aquitaine)- PREFECTURE GIRONDE- Référent Chantier national «plan de relance»- SAS GAZ DE BORDEAUX- SIPHEM- SOUS PREFET DE LIBOURNE

- SPIP (Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation)- UDCCAS (Union Départementale des Centres Communaux d’Action Sociale)- URBANIS - Agence régionale de Bordeaux- VILLE DE BEGLES- VILLE DE BORDEAUX- VILLE DE SAINT MEDARD EN JALLES- VILLE DE SALLES

4ONG, associations inscrites dans la lutte contre les inégalités sociales :- 115 et OBSERVATOIRE DEPARTEMENTAL DU LOGEMENT D’URGENCE ET TEMPORAIRE- A2I - AQUITAINE INTERIM INSERTION- ABB - ASSOCIATION BORDEAUX BASTIDE- ADAV 33- ADOMA Gironde- AMOC (Association des malades et opérés du cœur)- ANDES (Association Nationale des Epiceries Solidaires) - Réseau Aquitaine Poitou Charentes- ANPAA 33 (Association Nationale Prévention Alcoologie Addictologie)- APRRES 33 (Association Pour la Réinsertion et la Rééducation Educative et Sociale)- ARE33- ASSOCIATION BORDEAUX BASTIDE (ABB)- ASSOCIATION INTERMEDIAIRE REAGIR- ATD QUART MONDE- ATI 33- BANQUE ALIMENTAIRE DE BORDEAUX ET DE GIRONDE- BIC (Bordeaux Inter Challenge)- Bienfaisance israélite- CAIO (Centre d’Accueil d’Information et d’Orientation)- CAREB (Collectif Aquitain de Réflexion sur l’Ethique Biomédicale)- CARREFOUR DES CULTURES- CDAFAL (Comité Départemental des Associations Familiales Laïques)- CEID (Comité Etude Information Drogue)- Centre social FOYER FRATERNEL- CHRS St Vincent de Paul- CISS Aquitaine (Collectif Interassociatif Sur la Santé)- CODERPA 33- COS QUANCARD- COS VILLA PIA – EHPAD- CRAES (Comité Régional Aquitaine d’Education par la Santé)- CRIPS (Centre Régional d’Information et de Prévention du Sida)- CROIX ROUGE- DIACONAT- EMMAUS- ENAP - HALTE 33- EPICERIE SOLIDAIRE- EPICERIE SOLIDAIRE - Villenave d’Ornon- FEDERATION DES CENTRES SOCIAUX DE GIRONDE- FNARS Aquitaine- FONDATION ABBE PIERRE- FOYER POUR TOUS, HABITAT JEUNES- FRANCAS DE GIRONDE- FRINGUETTE- GARIE- HABITAT JEUNE EN PAYS LIBOURNAIS- HALTE 33 (accueil et hébergement d’urgence/SDF)- INSUP- IPPO- LA BOUS-SOL’ - ASSOCIATION DES FAMILLES DU BOUSCAT (épicerie solidaire)

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- LEYDET - Nansouty - CAU-CHRS- LIEN INTERIM INSERTION- MEDECINS DU MONDE - BORDEAUX- PRADO - Association laïque ASAP - Service Tutelles- PRADO - Association laïque ASAP - SMJPM- PRADO - SAMU SOCIAL- Réseau CLARTE- RESTOS DU CŒUR- REVIVRE- SAINT FRANCOIS XAVIER DON BOSCO- SANTE, VIE ASSOCIATIVE, LUTTE CONTRE LES DISCRIMINATIONS- SECOURS CATHOLIQUE - Délégation départementale- SECOURS POPULAIRE Français- SOCIETE SAINT VINCENT DE PAUL- SOLIDARITE JEUNESSE- UBABS- UDAF (Union Départementale des Associations Familiales)- UFCS-FR (Union Féminine Civique et Sociale - Familles Rurales de Bordeaux)- UNA33 (Union Départementale de l’Aide, des Soins et des Services aux domiciles de la Gironde)- UNADEV- URHAJ (Union Régionale pour l’Habitat des Jeunes en Aquitaine)- URIOPSS

9- Les membres du Conseil Scientifique

Ramon PEÑA-CASAS

Sociologue de formation et doté d’une grande expertise en matière d’analyse socio-économique et de tech-niques empiriques, Ramón Peña-Casas a rejoint l’équipe de l’OSE (Observatoire Social Européen) en 2000.Il s’est impliqué, en tant que chercheur Senior dans le domaine « Pauvreté et exclusion sociale, Indicateurs, Emploi », dans divers projets relatifs aux interrelations de plus en plus complexes des sphères de l’emploi, du social et de la protection sociale dans le contexte des méthodes de gouvernance souples (méthodes ouvertes de coordination (MOC) qui se sont multipliées ces dernières années au niveau de l’Union européenne. Participe, notamment, au groupe fédéral sur les indicateurs de pauvreté et d’exclusion sociale du Ministère des Affaires Sociales ainsi qu’au groupe de concertation de la mesure et de la connaissance de la pauvreté au service de lutte contre la pauvreté.

Une de ses publications :

« Regards croisés : mesures relatives et budgétaires de la pauvreté », (avec Guio, A-C.), in Laffut M. et Roy M-R. (eds), Pauvreté et exclusion sociale : un partage de connaissances et d’expériences entre la Wallonie et le Qué-bec, Éditions De Boeck, 2007.

Maryse MARPSAT

Statisticienne et sociologue, Maryse MARPSAT est administrateur de l’Insee et chercheuse associée à l’Institut national d’études démographiques et à l’UMR CSU (Cultures et sociétés urbaines) du CNRS ; elle enseigne à l’EHESS (école des hautes études en sciences sociales) et est membre de l’Observatoire National de la pauvreté et de l’exclusion sociale.Les travaux de Maryse Marpsat sur la pauvreté se sont appuyés sur de multiples approches, historique, socio-logique, économique, etc., et pour beaucoup sur les enquêtes statistiques en la matière, celles de l’Insee et de l’INED essentiellement. Ces études lui ont permis de souligner l’importance des différentes dimensions de la pauvreté et, en particulier, des situations marginales de logement (parc social de fait, squats, hébergement par un tiers ou par une institution).

Une de ses publications :

« L’enquête de l’INSEE sur les sans-domicile : quelques éléments historiques », Courrier des statistiques, INSEE, Paris, n°123, janvier-avril 2008, p.53-64.

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Robert LAFORE

Docteur d’Etat en Droit public, agrégé de Droit public, Robert LAFORE est directeur honoraire de l’IEP de Bordeaux, dont il est membre du Conseil d’administration.Responsable du parcours de spécialisation « Gouvernement des institutions et des politiques sociales » dans la mention de master «Administration et action publique » Membre du Conseil scientifique de l’Ecole des hautes études en santé publique (EHESP) Il est membre du Conseil d’administration de l’UNIOPSS et assure la présidence du Conseil de prospective de l’UNIOPSS Membre du Conseil d’administration de la CAF-Gironde.

Une de ses publications :

« Droit et pauvreté : les métamorphoses du modèle assistanciel français », Revue de Droit Sanitaire et Social, 2008, p.111-125.

Jean-Claude GILLET

Professeur émérite en Sciences de l’éducation à l’Université de Bordeaux 3 - IUT Michel de Montaine, Jean-Claude GILLET est Coordonnateur du Réseau Inter-natio-nal de l’Animation (RIA) et responsable scientifique de l’ISIAT (Institut Supérieur d’Ingénieurs-Animateurs Territoriaux).

Il exerce également plusieurs responsabilités scientifiques :4Membre du conseil scientifique de la revue «RED IBEROAMERICANA DE ANIMA-CIÓN SOCIOCULTURAL», Lazer, Animação Cultural e Estudos Culturais, Brésil.4Membre du comité de rédaction de la revue «LICERE», Université Fédérale de Minas Gerais, Brésil.4Membre du comité de rédaction de la revue «Pensar a Prática» de la faculté d’éducation physique de l’Université fédérale de Goiás, Brésil4Membre du comité de Rédaction de la revue virtuelle (sur le net) Quaderns d’ani-macio i educacio social, Espagne.

Alain MOREAU

Statisticien au sein de divers services déconcentrés de la région Aquitaine (Direc-tion Départementale de l’Agriculture de la Gironde, Direction Régionale de l’Agri-culture et de la Forêt d’Aquitaine, Direction Régionale des Affaires Sanitaires et Sociales d’Aquitaine, Caisse Régionale d’Assurance Maladie d’Aquitaine, Direction Régionale du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle d’Aqui-taine), Alain MOREAU est depuis 2003, chargé de mission auprès du Préfet de la région Aquitaine au SGAR et membre du Club Aquitain d’Evaluation de la Société Française de l’Evaluation (SFE).

10- Ont contribué à l’ensemble des travaux de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la

Pauvreté, les personnes suivantes :

- Alibert F., Ccas De Mérignac- André Anne-Marie, Ccas Du Taillan-Médoc- Andrieu Alexia, Ccas De Lormont- Arfel Dominique, Conseil Général – Direction Générale Adjointe De La Solidarité – Direction Des Actions De Santé - Maison Départementale De La Santé- Arhex Sophie, Chu De Bordeaux- Arnaud Odile (Directrice Adjointe, Fonds Solidarité Logement – Fsl)- Baleix Mathe Nadège, Ccas De Bègles- Baleste Lucie (Responsable, Cg-Dgas-Datds-Mdsi Libourne)- Baras Brigitte, Ccas De Bordeaux- Barbe Pierre (Délégué Local, Croix Rouge)- Bardant Bénédicte, Ccas De Bordeaux- Bedrani Ines (Stagiaire Cesf, Mdsi Bordeaux Caudéran)- Begueret Joël, Société Saint Vincent De Paul- Beller Annie, Mission Locale Des Hauts De Garonne- Beltran Caroline, Mission Locale Bordeaux-Technowest- Bergouignan Christophe (Directeur, Institut D’études Démographiques Université Bordeaux-Montesquieu, Observateur Dis-cutant)- Bernard Marie-Christine (A-Urba)- Bernicot Martine, Restos Du Cœur De Blaye- Berteau Cyril (Cg - Dgad - Service Urbanisme, Habitat, Logement Social Et Politique De La Ville)- Berthet Jean-Pierre, Banque Alimentaire De Bordeaux Et De La Gironde- Berthier Aryèle, Conseil Général - Direction Générale Adjointe Du Développement - Direction De La Coopération Territoriale Et Européenne - Bertrand Hélène, Direction Départementale De La Cohésion Sociale (Ddcs) De La Gironde- Billoux Yannick, Adil33 (Agence Départementale D’information Sur Le Logement)- Birbis Anne (Responsable Pôle Insertion, Caio)- Blanc Céline (Correspondante Solidarité, Lyonnaise Des Eaux)- Blanchard Michel (Secrétaire Général De La Conférence Girondine Précarité Pauvreté, Observateur Discutant)- Blanchet-Lacheny Béatrice (Directeur De La Mission Précarité-Pauvreté et Chef De Projet Observatoire, Cg 33)- Bleu Martine, Conseil Général – Direction Générale Des Services Départementaux – Bureau De Coordination Administrative- Bobet Danielle, La Bous-Sol’ - Association Des Familles Du Bouscat (Épicerie Solidaire)- Bodin Gérard (Directeur, Samu Social - Prado)- Bonnet Margaux, Secours Catholique- Bouchain Hervé, Conseil Général – Direction Générale Adjointe De La Solidarité - Direction Des Actions Personnes Âgées Et Handicapées

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- Bouisset Pierre (Correspondant Charentes, Fondation Abbé Pierre)- Boumaza Amel (Psychologue, Carrefour Des Cultures)- Bourguignon Nicolas, Ceid (Comité Etude Information Drogue)- Boutet Jean-Yves (Chargé De Mission Climat-Énergie, Cg-Dgsd-Mission Agenda 21)- Bouyssou Lydie, Conseil Général – Direction Générale Adjointe De La Solidarité – Direction Des Actions Territorialisées Et Du Développement Social - Maison Départementale De La Solidarité Et De L’insertion De Cadillac- Boyer Aude (Chargée De Mission Dalo, Emmaüs)- Bris Catherine (Conseillère Technique Adjointe, Ddass 33)- Brothier Jacqueline, Chu De Bordeaux- Bureau Francine, Conseil Général – Direction Générale Adjointe De La Solidarité - Direction Des Actions Personnes Âgées Et Handicapées-Burbaud François, Conseil Général – Direction Générale Adjointe De La Solidarité – Direction Des Politiques De Lutte Contre Les Exclusions- Cadeillan Éric, Samu Social- Caille Huguette (Secours Populaire Français)- Caillierez Christophe (Inspecteur, Ddass 33)- Callen Boris (Coordinateur Dispositif Santé, Ccas Floirac)- Canaud Jacques (Animateur, Caf 33)- Cantegreil Coralie, Revivre- Cardesse Dominique, Mission Locale Bordeaux-Technowest- Carrere Michel, Una33 (Union Départementale De L’aide, Des Soins Et Des Services Aux Domiciles De La Gironde)- Casabianca Olivier, Ccas De Bègles - Service Logement- Casadebaig Françoise (Restos Du Cœur)- Cassang Philippe (Chef Du Service Administration Des Ventes, Gaz De Bordeaux)- Castan Catherine (Bénévole, Secours Populaire)- Castillon Véronique (Responsable Mdsi, Cg - Dgas - Datds – Mdsi Bordeaux St Augustin)- Cauty Marc (Administrateur, Fnars Aquitaine)- Cazenave Marie-Josephe (Conseillère Municipale Déléguée Santé Et Handicap, Ccas Cenon)- Chabault-Escoubes Danielle, Ccas De Mérignac- Chaillou Anne-Florence (Chargée De Mission Environnement, Cg - Dgac-Environnement)- Chataignat Nathalie (Travailleuse Sociale, Fsl)- Chau Caroline (Assistante Sociale, Caf 33)- Chêne Didier (Cg 33 - Ddt)- Cholloux Christine, Conseil Général – Direction Générale Des Services Départementaux – Bureau De Coordination Adminis-trative- Clark Marie-Dominique, Ccas De Lormont- Clément Bob (A-Urba)- Cluze Fanny, Conseil Général – Clic (Centre Local D’information Et De Coordination) Nord Ouest- Cols Marie-Paule, Conseil Général – Direction Générale Adjointe De La Solidarité – Direction des Actions Territorialisées et du Développement Social- Combes Benoît (Sous-Directeur, Msa 33)- Contardo Céline, Conseil Général – Direction Générale Adjointe De La Solidarité - Direction Des Actions Personnes Âgées Et Handicapées- Conte Sandrine, Centre Communal D’action Sociale De Mérignac- Cornardeau Chloée (Conseillère Insertion, Caio)- Cosico Hubert (Cg 33 - Dgsd-Mission Agenda 21 - Plan Climat)- Coupat Karine, Conseil Général - Direction Générale Adjointe Du Développement - Service Habitat- Coupe Fabien, Ddtm (Direction Départementale Des Territoires Et De La Mer) - Service Habitat- Darasse Claire, Habitat Jeunes En Pays Libournais- De Andrade Sonia, Conseil Général – Direction Générale Adjointe De La Solidarité – Direction Des Actions Territorialisées Et Du Développement Social - Mdsi De Saint André De Saint Loubès- De Marco Christophe, Prado-Asap, Service Mandataire Judiciaire À La Protection Des Majeurs- De Melo Louis (Bénévole, Atd Quart Monde)- Debre Marie-Caroline, Insup Cenon- Decoux Christian (Correspondant Solidarité, Gaz De France-Suez)- Delmas Lucile (Chargée De Développement, Fnars Aquitaine)- Demeaux Christiane (Directrice Territoriale De Pôle Emploi Gironde)- Denise Bertrand (Administrateur, Banque Alimentaire)

- Denjean Stéphane, Pqa (Pays Et Quartiers D’aquitaine)- Derrien Sylvie Jeanne, Conseil Général – Direction Générale Adjointe De La Solidarité – Direction Des Actions De Santé - Mai-son Départementale De La Santé- Descamps Maryline, Conseil Général – Direction Générale Adjointe De La Solidarité - Direction Des Actions Personnes Âgées Et Handicapées- Drouy Florence, Dreal Aquitaine -Service Aménagement Et Logement Durables - Division Habitat Logement- Drouzai Mélanie (Chargée De Mission, Conférence Départementale Des Organismes Sociaux Pour L’habitat En Gironde)- Drujon Émilie, Urhaj Aquitaine (Union Régionale Pour L’habitat Des Jeunes En Aquitaine)- Dulor Julia, Ccas De Bordeaux - Clic (Centre Local D’information Et De Coordination) Bordeaux- Duluc Xavier, Caio (Centre D’accueil, D’information Et D’orientation Des Personnes En Errance) - 115- Dumora Jean-Pierre, La Bous-Sol’ - Association Des Familles Du Bouscat (Épicerie Solidaire)- Dupouy François, Conseil Général – Direction Générale Adjointe De La Solidarité - Direction Des Actions Personnes Âgées Et Handicapées- Duprat Virginie, Santé, Vie Associative, Lutte Contre Les Discriminations- Duviella Nathalie (Chef De Projet Précarité, Creaq)- Egea Christian (Chef Service Études, Drass Et Membre De La Poss)- Elia Sandrine (Médecin, Cg-Dgas-Das-Maison Départementale De La Santé)- Enguehard Guillaume, Aprres 33 (Association Pour La Réinsertion Et La Rééducation Éducative Et Sociale)- Esbelin Elodie, Abb (Association Bordeaux Bastide)- Estrade Lionel, Secours Populaire De La Gironde- Farahi Rachid, Aprres 33 (Association Pour La Réinsertion Et La Rééducation Educative Et Sociale) Et Association Solidarité Jeunesse- Fernandez Emmanuel (A-Urba)- Filleux Hélène (Chargée De Mission, A-Urba)- Fischerkeller Franck (Référent Social Insertion, Ccas Lormont)- Fouchet Bérangère, Foyer Pour Tous, Habitat Jeunes- Fournier Maryse (Assistante Sociale, Caf 33)- Franchi Marco, Conseil Général – Direction Générale Adjointe De La Jeunesse – Direction De La Jeunesse, De L’education Et De La Citoyenneté – Service De La Prévention, De L’insertion Et De L’autonomie- Fratalli Hélène (Responsable Mdsi)- Frioux Marc, Conseil Général – Direction Générale Adjointe De La Solidarité – Direction Des Actions Territorialisées Et Du Développement Social - Mdsi De Lesparre- Gache Sébastien, Domofrance- Galin Delphine (Responsable Mdsi, Mdsi Bordeaux Caudéran)- Gallone Alain (Educateur Spécialisé, Caf 33)- Garcelon Camille, A’urba- Garcia Marie-José, Conseil Général – Direction Générale Adjointe De La Solidarité – Direction Des Actions De Santé - Maison Départementale De La Santé- Garcia Simone (Assistante Sociale, Msa 33)- Gely Corinne, Conseil Général - Direction Générale Adjointe Du Développement - Direction Du Développement Territorial – Pôle Urbanisme, Habitat, Logement Social- Ghariani Linda, Conseil Général - Direction Générale Adjointe Du Développement - Service Urbanisme, Habitat, Logement Social Et Politique De La Ville- Gillet Jean-Claude, Conseil Scientifique De L’observatoire Girondin De La Précarité Et De La Pauvreté- Goity Emmanuelle (Chargée D’études, A-Urba)- Gommes Dominique (Responsable Adjointe, Cg-Dgas-Datds-Mdsi Bordeaux-Grand Parc)- Grall Philippe, Ddcs - Graslin Sonia (Conseillère Thématique Logement, Caf 33)- Grelier Marie-Claire (Conseillère Socio-Éducative, Ccas Bordeaux)- Grisser Florence Conseil Général - Direction Générale Adjointe Du Développement – Direction De L’aménagement Du Territoire - Service De L’aménagement Et De La Gestion De L’espace- Grou-Radenez Nelly, Conseil Général – Direction Générale Adjointe De La Solidarité - Direction Des Politiques De Lutte Contre L’exclusion- Gruas Pierre-Etienne, Conseil Général – Direction Générale Adjointe De La Solidarité – Direction Enfance Et Famille- Guerroudj Tewfik, Conseil Général - Direction Générale Adjointe Du Développement - Direction Du Développement Territorial - Service Urbanisme, Habitat, Logement Social Et Politique De La Ville- Guibert Christine (Coordinatrice Service Accueil Rmi, Diaconat De Bordeaux)

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- Guichard Audrey, Clic (Centre Local D’information Et De Coordination) De Cenon- Guichengy Jean-Claude, Cesr (Conseil Économique Et Social Régional) D’aquitaine- Guilhem Fabienne, Centre Communal D’action Sociale D’arcachon – Pôle Aide Sociale Facultative- Guillaume Françoise (Chef Du Service Aides Énergie, Fsl)- Guillerme Sandrine, Ati33- Guillet Philippe (Responsable Du Pôle Prospective, Caf 33)- Guillot Ségolène, Ccas Lormont- Guiot De La Rochere Bernadette, Insee- Guittot Aurélie, Abb (Association Bordeaux Bastide)- Hamidi Adil (Stagiaire, Cg - Dgad - Ddt - Mission Tcd)- Hauquin Pascal (Chef De Service, Association Revivre)- Hazera Cécile, Msa (Mutualité Sociale Agricole)- Hebrant Isabelle, Conseil Général – Direction Générale Adjointe De La Jeunesse – Direction De La Jeunesse, De L’education Et De La Citoyenneté – Service De La Prévention, De L’insertion Et De L’autonomie- Helaudais Isabelle, Centre Communal D’action Sociale De Saint Médard En Jalles- Herve Catherine, Conseil Général – Direction Générale Adjointe De La Solidarité - Direction Des Actions Personnes Âgées Et Handicapées- Jan Françoise, Restos Du Cœur- Jault Daniel (Conseiller Général, Bordeaux Bastide, Cg33)- Joseph Laure, Abb (Association Bordeaux Bastide)- Jourdan Virginie, Institut D’etudes Démographiques De L’université De Bordeaux Iv- Julien Laurence (Responsable Mdsi, Mdsi Bordeaux Poitevin)- Karam Rodolphe, Cos (Centre D’orientation Sociale) Villa Pia – Ehpad (Etablissement D’hébergement Pour Personnes Agées Dépendantes)- Klebaner Patrick (Médecin, Cg-Dgas-Def)- Labadens Françoise, Conseil Général – Direction Générale Adjointe De La Solidarité – Direction Des Actions De Santé - Maison Départementale De La Santé- Labatut Daniel (Administrateur, Banque Alimentaire)- Laffont Elodie, Cos Villa Pia – Ehpad - Lalande Bruno, Restos Du Cœur- Lamarque François, Restos Du Cœur- Lassere Stéphanie, Ccas De Lormont- Latchere Françoise, Centre Communal D’action Sociale De Saint Médard En Jalles- Laurent Fabienne, Restos Du Cœur De Blaye- Laurent Sandrine, Chu Bordeaux - Centre D’albret- Le Gall Claire, Fondation Abbé Pierre- Le Yondre Yvon, Coderpa 33 (Comité Departemental Des Retraités Et Personnes Agées)- Lechaudel Alexandra, Chu Bordeaux - Pass Dentaire - Hôpital Saint André- Léon-Gautier Karine (Responsable Pôle Opah Ru, Incité)- Lestable Monique (Directrice, Caio)- Leveau Pierre, Conseil Général – Direction Générale Adjointe De La Solidarité – Direction Des Actions Territorialisées Et Du Développement Social - Mdsi De Saint André De Cadillac- Lincheneau Pierre-Marie, Centre Hospitalier Universitaire De Bordeaux - Permanence Accès Aux Soins - Charles Perrens- Luby Danielle (Chef De Service, Cg - Dgas – Dple)- Lucbert Catherine, - Conseil Général – Direction Générale Adjointe De La Solidarité – Direction Des Actions Territorialisées Et Du Développement Social - Mdsi De Cadillac- Ly Mariame (Chargée De Mission, Creahi Aquitaine)- Magendie Agnès (Bénévole, Atd Quart Monde)- Maitre Justine, A’urba- Malassagne Coralie, Ccas Libourne- Mallay Dominique (Responsable Développement Territorial, Fondation Abbé Pierre)- Manning Stella (Chargée De Mission, A-Urba)- Masson Elodie (Cpam 33)- Mattuizi Jordane, Foyer Pour Tous, Habitat Jeunes- Meillet Alain, Conseil Général – Direction Générale Adjointe De La Solidarité – Direction Des Actions De Santé - Maison Départementale De La Santé- Meurant Elser, Aprres 33 (Association Pour La Réinsertion Et La Rééducation Éducative Et Sociale)- Michaud Marie-Christine, Conseil Général – Direction Générale Adjointe De La Jeunesse – Direction De La Jeunesse, De L’edu-

cation Et De La Citoyenneté – Service De La Prévention, De L’insertion Et De L’autonomie- Millox Fabienne, Conseil Général – Direction Générale Adjointe De La Solidarité – Direction Des Actions Territorialisées Et Du Développement Social - Maison Départementale De La Solidarité Et De L’insertion De Saint André De Cubzac- Minet Maryline, Dreal - Service Aménagement Et Logement Durables-Division Habitat Logement- Mora Catherine (Conseillère Territoriale, Caf 33)- Moreau Georges (Responsable, Restos Du Cœur)- Moreno Florence (Assistante Sociale, Caf 33)- Morin Erwann, Prado - Service De Tutelle- Muller Martine, Centre Communal D’action Sociale De Saint Médard En Jalles- Musty M.P. (Animatrice Départementale, Francas De Gironde)- Ocaña Frédéric (Inspecteur, Ddass 33)- Ollivier Martine, Conseil Général – Direction Générale Adjointe De La Jeunesse – Direction De La Jeunesse, De L’education Et De La Citoyenneté – Service De La Prévention, De L’insertion Et De L’autonomie- Orliac Laurence (Chargée De Mission, A-Urba)- Ouhendi Mourad (Correspondant Solidarité, Edf Sa)- Ouvrard Nicole, Conseil Général – Direction Générale Adjointe De La Solidarité – Direction Des Actions Territorialisées Et Du Développement Social- Pages Joëlle, Centre Communal D’action Sociale D’Arcachon - Pôle Aide Sociale Facultative- Pavoncello Martine, Conseil Général – Direction Générale Adjointe De La Solidarité – Direction Des Actions De Santé - Maison Départementale De La Santé- Pecassou Muriel (Directrice, Insup Rive Droite)- Pepaye Marie-Alice (Responsable, Mdsi Bordeaux Saint Michel)- Perrier Marine, Ccas De Lormont- Plantard Martine (Cg - Dgas - Datds – Mdsi Cenon)- Plessiet Marie-Christine, Conseil Général - Direction Générale Adjointe Du Développement - Poulain-Romanet Anne (Conseillère Territoriale, Caf 33)- Puicercus Marina, Conseil Général – Direction Générale Adjointe De La Solidarité – Direction Des Actions Territorialisées Et Du Développement Social- Quatravaux Patrice, Banque Alimentaire De Bordeaux- Ragot Lucie, Msa- Ranger Jean-Jacques (Pact Habitat Et Développement De La Gironde)- Raslouad Zohra (Service Lutte Contre Les Exclusions, Ddass 33)- Remy Alain, Mission Locale Bordeaux- Ribardiere Vincent, Ccas Bordeaux- Ribet Sylvie (Dde Amélioration Habitat)- Rivadeneyra Ana (Chargée De Mission Service Santé, Ccas Lormont)- Roig Anne-Marie (Adjointe Au Chef De Service, Cg - Dgas – Dagms)- Roque Marie-José, Conseil Général - Direction Générale Adjointe Du Développement - Direction Développement Territorial - Pôle Urbanisme, Habitat, Logement Social- Rosener Aude (Ingénieur Énergie, Agence Locale De L’energie)- Rossec Delphine (Stagiaire Assistante Sociale, Diaconat De Bordeaux)- Roturier Julie (Chargée De Mission, Cg-Dgsd-Mission Agenda 21)- Rouger Josepha, Domofrance- Rouillard Jean-François (Médecin Responsable De La Permanence D’accès Aux Soins De Santé, Chu Bordeaux)- Ruby-Bellvert Chantal (Restos Du Cœur)- Salmi Marie-Thérèse, Conseil Général – Direction Générale Adjointe De La Solidarité – Direction Des Actions De Santé - Mai-son Départementale De La Santé- Salort Yasmine (Médecin Chef Du Service Épidémiologie Et Statistique Médicale, Cg-Dgas-Das)- Samuel Yasmine (Assistante Sociale, Msa 33)- Saphores Régis, Coderpa 33- Savary Gilles, Vice-Président Du Conseil Général- Schramm Gilberte, Restos Du Cœur- Seghrouchari Omar, Conseil Général - Direction Générale Adjointe Du Développement - Direction Économie Et Emploi- Seguin Josiane (Assistante Sociale, Caf 33)- Senent Caroline (Chargée De La Sensibilisation Environnement Énergie, Cg-Dgac–Direction Environnement Et Tourisme – Ser-vice Environnement)- Siarri Alexandra, Mairie De Bordeaux

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- Sirdey Virginie, Ccas Libourne- Souchon Pierre, Ccas De Bordeaux- Stora Virginie (Chef Unité Shvq-Psh, Dde)- Thomas Valérie, Conseil Général – Direction Générale Adjointe De La Jeunesse – Direction De La Jeunesse, De L’education Et De La Citoyenneté – Service De La Prévention, De L’insertion Et De L’autonomie- Trilha Caroline, Prado - Service De Tutelle- Tuaillon Laurence, Ccas De Bordeaux - Clic (Centre Local D’information Et De Coordination) De Bordeaux- Turpault Jean (Administrateur, Garie)- Vallat Ghislain, Mairie De Libourne- Vautrin Marie-Josée (Directrice, Siphem)- Viala Georges, Banque Alimentaire De Bordeaux Et De Gironde- Villeneuve Jacques, Restos Du Cœur- Yagoubi Dahbia (Chargée De Mission, Cg - Dgas – Dple)- Zaepfel Christophe (Doctorant, Institut D’études Démographiques Université Bordeaux-Montesquieu, Rapporteur)

11- Références bibliographiques

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12- Glossaire des acronymes et sigles utilisés

PAAH Allocation Adulte HandicapéADF Association des Départements de FranceADIL Agence Départementale d’Information sur le LogementAGGIR Autonomie Gérontologie Groupes Iso-RessourcesAPA Allocation Personnalisée d’AutonomieAPI Allocation Parent IsoléAPRAS Association pour la Promotion de l’Action et de l’Animation SocialeANDES Association Nationale de Développement des Épiceries SolidairesASE Aide Sociale à l’EnfanceA-URBA Agence d’Urbanisme de Bordeaux et de l’AquitaineBABG Banque Alimentaire de Bordeaux et de GirondeCAF Caisse d’Allocations FamilialesCAIO Centre d’Accueil, d’Information et d’Orientation des personnes en erranceCAP’J Contrat d’Accompagnement Personnalisé pour les JeunesCCAS Centre Communal d’Action SocialeCEID Comité Etude Information DrogueCHU Centre Hospitalier UniversitaireCLIC Centre Local d’Information et de CoordinationCMUc Couverture Maladie Universelle complémentaireCNIS Conseil National de l’Information StatistiqueCODERPA COmité DEpartemental des Retraités et Personnes AgéesCOS Centre d’Orientation SocialeCREAHI Centre Régional d’Etudes et d’Actions sur les Handicaps et les InadaptationsCREAQ Centre Régional d’Eco-énergétique d’AquitaineCUB Communauté Urbaine de BordeauxDADS Déclarations Annuelles des Données SocialesDDCS Direction Départementale de la Cohésion SocialeDDTM Direction Départementale des Territoires et de la MerDEFM Demandes d’Emploi en Fin de MoisDREAL Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du LogementDREES Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des StatistiquesEAPN European Anti Poverty NetworkEHPAD Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées DépendantesEPF Etablissement Public FoncierFNARS Fédération Nationale des Associations de Réinsertion SocialeFSL Fonds Solidarité LogementGIR Groupe Iso-RessourcesHLM Habitation à Loyer ModéréIAE Insertion par l’Activité EconomiqueIEDUB Institut d’Etudes Démographiques de l’Université de Bordeaux IVIRIS Ilots Regroupés pour l’Information StatistiqueIRPP Impôt sur le Revenu des Personnes PhysiquesMASP Mesure d’Accompagnement Social PersonnaliséeMDSI Maison Départementale de la Solidarité et de l’InsertionMSA Mutualité Sociale Agricole

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OGPP Observatoire Girondin de la Précarité et de la PauvretéPADD33 Projet d’Aménagement et de Développement Durable de la GirondePASS Permanence d’Accès aux Soins de SantéPCET Plan Climat Energie TerritorialPEAD Plan Européen d’Aide aux DémunisPLAI Prêt Locatif Aidé d’IntégrationPLS Prix Locatif SocialRMI Revenu Minimum d’InsertionRRP Recensement Rénové de la PopulationRSA Revenu de Solidarité ActiveURHAJ Union Régionale pour l’Habitat des Jeunes en AquitaineZUS Zone Urbaine Sensible

13- Liste des graphiques, cartes et tableaux

Part des bénéficiaires de minima sociaux dans les migrations CUB – hors CUB - p: 35

Pyramides des âges 2006 et projections 2035 pour la Gironde, la CUB et la Gironde hors CUB - p: 37

Graphique 1 - Evolution du premier décile du revenu fiscal par unité de consommation en Gironde, de 2005 à 2009 - p: 39

Graphique 2 - Evolution du premier décile du revenu fiscal par unité de consommation en Gironde selon la taille de ménage, de 2005 à 2009 - p: 39

Graphique 3 - Taux de chômage localisés pour la Gironde et l’ensemble de la France métropolitaine, du 1er trimestre 2005 au 2ème trimestre 2011 - p: 40

Graphique 4 - Evolution du nombre des entrées et des sorties dans le dispositif de demande d’emploi, entre 2005 et 2010 (2005 = base 100) - p: 41

Graphique 5 - Poids des demandeurs d’emploi, inscrits depuis un an et plus, parmi l’ensemble des demandeurs d’emploi, de janvier 2005 à août 2011 - p: 41

Graphique 6 - Répartition des allocataires du RSA selon le type de RSA en Gironde, France métropolitaine dans son en-semble, dans les Pyrénées-Orientales, la Haute-Garonne - et l'Ain, au 31 décembre 2010 - p: 42

Graphique 7 - Evolution du nombre d'allocataires de minima sociaux selon le type en Gironde, depuis 2005 - Carte 1 - Proportions estimées de 0-64 ans couverts par le revenu de solidarité active dans les départements de France métropolitaine, au 31 décembre 2010 - p: 44

Graphique 8 - Proportions de la population générale couverte par la couverture CMU-c en Gironde et dans l’ensemble de la France métropolitaine, de 2005 à 2009 - 45

Graphique 9 - Evolution du nombre demandes adressées au FSL de Gironde selon le type de demande, de 2006 à 2010 (2006 = base 100) - p: 46

Graphique 10 - Répartition par groupes d’âges des personnes de référence des ménages de Gironde et des personnes sollici-tant le FSL, en 2008 - p: 47

Graphiques 11 - Evolution du nombre de demandes adressées au FSL de Gironde selon le type de demande et l’âge des demandeurs, de 2006 à 2010 (2006 = base 100) - p: 48

Graphique 12 - Répartition par types des ménages girondins recensés en 2008 et des ménages ayant sollicité le FSL en 2010 - p: 49

Graphiques 13 - Evolution du nombre de demandes adressées au FSL de Gironde selon le type de demande et le type de ménage, de 2006 à 2010 (2006 = base 100) -p: 49

Cartes 2 - Ratio des demandes adressées au FSL en 2010 sur les ménages recensés en 2008 selon les cantons-ou-villes de Gironde et le type de demande, en 2010 - 50

Graphique 14 - Proportions estimées d’usagers des Restos du Cœur dans la population générale de Gironde et de l’ensemble de la France métropolitaine, de la campagne 2005 à la campagne 2010 - p: 52

Graphique 15 - Répartition par types des ménages girondins recensés en 2008 et des ménages usagers des Restos du Cœur en 2011 - p: 53

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Carte 4b - Proportions de salariés ayant perçu moins que le premier décile de revenus salariaux pour l’ensemble de la France métropolitaine dans les cantons girondins, en 2009 - p: 76

Tableau 2a - Proportions de salariés ayant perçu moins que le premier décile de distribution des revenus salariaux en 2009, par tranche d’âges - p: 77

Tableau 2b - Proportions de salariés ayant perçu moins que le premier décile de distribution des revenus salariaux en 2009, par sexe et tranche d’âges - p: 77

Tableau 2c - Proportion de salariés champ DADS situés sous le premier décile de revenus salariaux pour l’ensemble de la France métropolitaine selon le secteur d’activité NES36, en 2007 - p: 79

Carte 4c - Poids des secteurs économiques où la proportion de salariés DADS sous le premier décile de revenus salariaux est située au-dessus de 12% parmi l’ensemble des emplois DADS dans les départements de France métropolitaine, en 2007 - p: 80

Carte 5a - Proportion de demandeurs d’emploi dans les départements de France métropolitaine parmi l’ensemble de la popu-lation active au 1er janvier 2008 - p: 81

Carte 5b - Proportion de demandeurs d’emploi dans les cantons girondins parmi l’ensemble de la population active au 1er janvier 2008 - p: 82

Carte 5c - Proportion de demandeurs d’emploi parmi les actifs dans les iris girondins, au 1er janvier 2007 - p: 83

Cartes 5d-5e - Proportions de demandeurs d’emploi parmi les actifs dans les iris des agglomérations d’Arcachon, Bordeaux et Libourne, au 1er janvier 2007 - p: 84

Tableau 3a - Taux de chômage par groupes d’âges au 1er janvier 2008, en Gironde et en France métropolitaine - p: 86

Tableau 3b - Taux de chômage par sexes et groupes d’âges au 1er janvier 2008, en Gironde et en France métropolitaine - 86

Tableau 3C - Taux de chômage selon le type de ménage d’appartenance au 1er janvier 2007, en Gironde et en France métropo-litaine - p: 87

Cartes 5f-5g - Proportions standardisées de personnes non scolarisées ne possédant aucun diplôme dans les départements français et les cantons girondins, au 1er janvier 2008 - p: 88

Carte 6a - Proportions de demandeurs d’emploi non indemnisés parmi l’ensemble des actifs dans les départements de France métropolitaine, au 31 décembre 2007 -p: 89

Carte 6b - Proportions de demandeurs d’emploi non indemnisés parmi l’ensemble des actifs dans les cantons girondins, au 31 décembre 2007 - p: 90

Tableau 4a - Proportions de chômeurs non indemnisés parmi l’ensemble des chômeurs par tranche d’âges, au 31 décembre 2007 - p: 90

Tableau 4b - Proportions de chômeurs non indemnisés parmi l’ensemble des chômeurs par sexe et tranche d’âges, au 31 décembre 2007 - p: 91

Carte 7a - Proportions de demandeurs d’emploi longue durée parmi l’ensemble des actifs dans les départements de France métropolitaine, au 31 décembre 2007 - p: 92

Carte 7b - Proportions de demandeurs d’emploi longue durée parmi l’ensemble des actifs dans les cantons girondins, au 31 décembre 2007 - p: 93

Tableau 5 - Poids des demandeurs d’emploi de longue durée parmi l’ensemble des demandeurs d’emploi selon le groupe

Graphique 16 - Evolution du nombre de ménages usagers des Restos du Cœur selon le type, de la campagne 2005 à la cam-pagne 2010 (2005 = base 100) - p: 53

Graphique 17 - Evolution du nombre de ménages aidés par le Secours Populaire en Gironde selon le type, de 2005 à 2010 (2005 = base 100) - p: 54

Graphique 18 - Evolution du nombre de consultations concernant les impayés de loyer, les procédures d’expulsion et les difficultés locatives en Gironde, de 2005 à 2010 - p: 55

Graphique 19 - Evolution du nombre d’appels décroché par le 115 de Gironde, de 2006 à 2010 (2006 = base 100) - p: 56

Graphique 20 - Evolution du nombre de ménages usagers du 115, de 2006 à 2010 (2006 = base 100) -p: 56

Graphique 21 - Répartition par types des ménages girondins recensés en 2008 et des ménages usagers du 115 en 2010 - p: 57

Graphique 22 - Evolution de la répartition par type des ménages usagers du 115, entre 2006 et 2010 (2006 = base 100) - p: 58

Graphique 23 - Evolution du nombre d’appels décrochés par le 115 selon l’heure, de 2006 à 2010 (2006 = base 100) - p: 59

Carte 2a - Rapport entre le premier décile de revenus fiscaux par unité de consommation du département, et le premier décile de revenus fiscaux par unité de consommation de l’ensemble de la France métropolitaine, en 2008 - p: 63

Carte 2b - Rapport entre le premier décile de revenus fiscaux par unité de consommation du canton girondin et le premier décile de revenus fiscaux par unité de consommation de l’ensemble de la France métropolitaine, en 2008 - p: 64

Carte 2c - Rapport entre le premier décile de revenus fiscaux par unité de consommation de l’iris et le premier décile de revenus fiscaux par unité de consommation de l’ensemble de la France métropolitaine, en 2008 - p: 65

Cartes 2d-2e - Rapport entre le premier décile de revenus fiscaux par unité de consommation de l’iris et le premier décile de revenus fiscaux par unité de consommation de l’ensemble de la France métropolitaine dans les agglomérations d’Arcachon, Bordeaux et Libourne, en 2008 - p: 66

Tableau 1a - Rapport entre le premier décile de revenus fiscaux par unité de consommation selon l’âge du référent et le pre-mier décile global de revenus fiscaux par unité de consommation, en 2008 - p: 67

Tableau 1b - Rapport entre le premier décile de revenus fiscaux par unité de consommation selon la taille du ménage et le premier décile global de revenus fiscaux par unité de consommation, en 2008 - p: 68

Cartes 2f-2g - Proportions standardisées de femmes de 15 à 64 ans actives et occupées dans les départements français et les cantons girondins, au 1er janvier 2008 - p: 70

Carte 3a - Proportions de ménages fiscaux non imposés parmi l’ensemble des ménages fiscaux dans les départements de France métropolitaine, en 2008 - p: 71

Carte 3b - Proportions de ménages fiscaux non imposés parmi l’ensemble des ménages fiscaux dans les cantons girondins, en 2008 - p: 72

Carte 3c - Proportion de ménages fiscaux non imposés dans les iris girondins, en 2008 - p: 73

Cartes 3d-3e - Proportion de ménages fiscaux non imposés dans les agglomérations d’Arcachon, Bordeaux et Libourne, en 2008 - p: 73

Carte 4a - Proportions de salariés ayant perçu moins que le premier décile de revenus salariaux pour l’ensemble de la France métropolitaine dans les départements de France métropolitaine, en 2009 - p: 75

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Carte 13b - Proportions de bénéficiaires de la couverture maladie universelle complémentaire affiliés au régime général , au 1er janvier 2010 - p: 115

Carte 13c - Proportions estimées de personnes couvertes par la CMUc dans les iris girondins, en 2010 - p: 116

Cartes 13d-13e - Proportions estimées de personnes couvertes par la CMUc dans les iris des agglomérations d’Arcachon, Bordeaux et Libourne, en 2010 - p: 116

Tableau 10 - Proportions de bénéficiaires de la couverture maladie universelle complémen-taire affiliés au régime général selon le groupe d’âges, au 1er janvier 2010 - p: 117

Graphique 24 - Evolution, 2005-2009, de la pauvreté monétaire en Gironde selon la taille du ménage, corrigée de l’inflation (2005 = base 100) - p: 123

d’âges, au 31 décembre 2007 - p: 93

Carte 8a - Proportions de bénéficiaires du RMI parmi les 25-59 ans dans les départements de France métropolitaine, au 31 décembre 2007 - p: 95

Carte 8b - Proportions de bénéficiaires du RMI parmi les 25-59 dans les cantons girondins, au 31 décembre 2007 - p: 96

Tableau 6a - Proportions de bénéficiaires du RMI selon le groupe d’âges, au 31 décembre 2007 - p: 97

Tableau 6b - Proportions de bénéficiaires du RMI selon la situation familiale, au 31 décembre 2007 - p: 97

Carte 9a - Proportions de familles monoparentales couvertes par l’API dans les départements de France métropolitaine, au 31 décembre 2007 - p: 98

Carte 9b - Ratio allocataires de l’API/Familles monoparentales dans les cantons de Gironde, au 31 décembre 2007 - p: 99

Tableau 7 - Ratio allocataires de l’API/Familles monoparentales selon l’âge de la personne de référence, au 31 décembre 2007 - p: 100

Carte 10a - Proportions d’allocataires de l’AAH parmi les 20-59 ans dans les départements de France métropolitaine, au 31 décembre 2007 - p: 101

Carte 10b - Proportions d’allocataires de l’AAH parmi les 20-59 ans dans les cantons girondins, au 31 décembre 2007 `- p: 102

Carte 10c - Proportions estimées de bénéficiaires de l’AAH parmi les 20-59 ans dans les iris girondins, au 31 décembre 2007 - p: 103

Cartes 10d-10e - Proportions de estimées de bénéficiaires de l’AAH parmi les 20-59 ans dans les iris des agglomérations d’Arcachon, Bordeaux et Libourne, au 31 décembre 2007 - p: 103

Tableau 8a - Proportions d’allocataires de l’AAH selon le groupe d’âges, au 31 décembre 2007 - p: 104

Tableau 8b - Proportions d’allocataires de l’AAH selon le type de ménage d’appartenance, au 31 décembre 2007 - p: 104

Carte 11a - Proportions d’usagers des Restos du Cœur dans la population totale des départements de France métropolitaine, au 1er janvier 2009 - p: 106

Carte 11b - Proportions estimées d’usagers des Restos du Cœur dans la population totale des cantons girondins, au 1er janvier 2009 - p: 107

Carte 12a - Proportions d’individus vivant dans un logement en situation de surpeuplement dans les départements de France métropolitaine, au 1er janvier 2007 - p: 109

Carte 12b - Proportions d’individus vivant dans un logement en situation de surpeuplement dans les cantons girondins, au 1er janvier 2007 - p: 110

Carte 12c - Proportions estimées de personnes vivant dans un logement en situation de surpeuplement, dans les iris giron-dins, au 1er janvier 2007 - p: 111

Cartes 12d-12e Proportions estimées de personnes vivant dans un logement en situation de surpeuplement dans les iris des agglomérations d’Arcachon, Bordeaux et Libourne, au 1er janvier 2007 - p: 111

Tableau 9a - Proportions d’individus vivant dans un logement surpeuplé selon le nombre de pièces, au 1er janvier 2007 - p: 112

Tableau 9b - Proportions d’individus vivant dans un logement surpeuplé selon l’âge, au 1er janvier 2007 - p: 112Carte 13a - Proportions de bénéficiaires de la couverture maladie universelle dans la population générale, en 2008 - p: 114

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Rapport réalisé par l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté sous la

responsabilité de Béatrice Blanchet-Lacheny, chef de projet, directeur de la mission

précarité du Conseil général de la Gironde.

[email protected]

Tél. 05 56 99 53 91

Avec la participation :

• de l’Institut d’Etudes Démographiques de Bordeaux IV

• des directions du Conseil général de la Gironde

• des services de l’Etat

• des associations membres de la Conférence Girondine de la Précarité et de la Pauvreté,

• animée par son Secrétaire général, Michel Blanchard