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RAPPORT DE MISSION
REUNION DES EXPERTS DES ADMINISTRATIONS DES MINES, DES REPRESENTANTS DES STRUCTURES ITIE ET
DU PROCESSUS DE KIMBERLEY, DES ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE ET DES CHAMBRES DES MINES DES
ETATS MEMBRES
Abidjan, le 02 Décembre 2019
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I. INTRODUCTION
Du 26 au 29 novembre 2019, s’est tenue à Ramada Pearl Hôtel de Ouagadougou, une
réunion des Experts des Administrations des Mines, des Représentants des Structures
ITIE et du Processus de Kimberley, des Organisations de la Société civile et des
Chambres des Mines des Etats membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest
Africaine (UEMOA).
La délégation de la Côte d’Ivoire était composée de :
Monsieur Julien TINGAIN, Directeur Technique et représentant le CN-ITIE;
Monsieur ESSE Kouamé Bienvenu, Directeur Régional des Mines et représentant l’Administration des Mines et de la Géologie ;
Monsieur Ghislain Kanon ADA, Chargée d’Etude et représentant du Secrétariat Permanent de la Représentation du Processus de Kimberley en Côte d’Ivoire ;
Dr OTCHO Régina Lydie, Sociologue et représentante de la société civile et précisément de la campagne Publiez Ce Que Payez Côte d’Ivoire.
Cette rencontre organisée par la Commission de l’UEMOA, a réuni des Experts des Etats
membres et du personnel de la Commission.
Elle avait globalement pour objectif de favoriser un partage d’expériences sur
notamment l’évaluation des coûts des activités en amont de l’exploitation minière
industrielle, la cohabitation apaisée entre exploitants miniers artisanaux et sociétés
minières et la gouvernance vertueuse pour un développement durable des activités
minières.
Une trentaine de participants ont pris part à cette réunion.
II. CEREMONIE D’OUVERTURE
Le discours a été prononcé par Monsieur Ousmane DIAKITE, Directeur de Cabinet du
Commissaire chargé du Département du Développement de l’Entreprise, des Mines, de
l’Energie et de l’Economie Numérique. Il a d’abord souhaité au nom de Madame Fily
BOUARE SISSOKO, Commissaire dudit Département et en son nom propre, la bienvenue
aux participants et a exprimé la profonde gratitude de la Commission aux Hautes
Autorités du Burkina Faso, pour l’accueil chaleureux réservé à l’ensemble des
participants à cette réunion.
Il a ensuite indiqué que le développement du secteur minier, pour en faire un levier de
développement socio-économique et contribuer à l’amélioration des conditions de vie
des populations, constitue une préoccupation des Hautes Autorités de l’Union.
Il a rappelé que la tenue de la présente rencontre s’inscrit dans ce cadre et vise des
échanges d’expériences et d’informations entre les principaux acteurs sur l’évaluation
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des coûts des activités en amont de l’exploitation minière industrielle, les relations entre
sociétés minières et exploitants miniers artisanaux ainsi que la gouvernance du secteur
dans les Etats membres.
A cet effet, il a invité tous les participants à un partage des informations, expériences et
savoir-faire, afin que le secteur minier dans chaque Etat membre produise les effets
escomptés et joue pleinement son rôle de levier de développement économique et
social.
Monsieur DIAKITE a renouvelé à son Excellence Monsieur Roch Marc Christian
KABORE, Président du Burkina Faso, au Gouvernement ainsi qu’au Peuple burkinabé,
toute la gratitude du Président de la Commission de l’UEMOA, Monsieur Abdallah
BOUREIMA, pour leurs soutiens constants au processus d’intégration sous-régionale
avant de déclarer ouverts les travaux de la réunion.
III. SYNTHESE DES TRAVAUX
III.1 Adoption du projet d’ordre du jour et de programme
L’ordre du jour et le programme de travail proposés par la Commission ont été adoptés
sans amendement.
III.2 Communications
III.2.1. Exposés des Etats membres sur l’évaluation des coûts des activités en
amont de l’exploitation minière industrielle
Bénin
L’évaluation des coûts des activités en amont de l’exploitation porte sur les substances
de carrière (sable, granite, calcaire) et sur l’or. Les mécanismes d’analyse et d’évaluation
des coûts se fondent sur les textes qui régissent le secteur minier et les principales
normes applicables pour une gestion durable des ressources minérales. Les coûts
évalués sur la base des projets varient selon les substances et les types d’activités.
Burkina Faso
La typologie des dépenses en amont de l’exploitation minière se déclinent en cinq (05)
centres que sont :
- les dépenses d’exploration (3 à 35 milliards de FCFA) ;
- les dépenses pour études diverses (essais de traitement, études de faisabilité,
ingénierie minière, études environnementales et taxes pour la réinstallation des
personnes affectées) ;
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- les dépenses pour les travaux préparatoires (équipements et infrastructures) ;
- les dépenses pour acquisition de licences (acquisition du permis d’exploitation,
acquisition de l’avis de faisabilité environnementale et acquisition de titres
fonciers pour la relocation ou compensation) ;
- les dépenses dites «dépenses financières» (prêts bancaires et conventions ou
accords de financement).
Il existe des faiblesses liées à l’absence de mercuriale des prix et à la faible capacité des
cadres spécialisés de l’administration publique en évaluation des coûts.
Côte d’Ivoire
Conformément aux textes législatifs et réglementaires, l’Administration des Mines
procède au contrôle et à l’évaluation des coûts des activités en amont de l’exploitation
minière industrielle à travers les modalités ci-après :
- institution de conditions préalables à l’exercice des activités en amont de
l’exploitation industrielle à travers un budget détaillé des activités et des coûts
qui limite des dépenses les frais d’administration à 10% au maximum du budget
total ;
- évaluation des coûts des activités à travers l’examen des rapports d’activités et le
contrôle in situ de l’effectivité et de l’exhaustivité des travaux réalisés ;
En termes de défis, l’Administration des mines devrait disposer en son sein d’un service dédié, avec des fiscalistes et technico-économistes miniers dotés d’expertises avérées en matière de suivi et évaluation économique des activités minières.
Guinée-Bissau
Sur le plan minier, la Guinée-Bissau possède trois (03) grands gisements (phosphate
bauxite et sable lourd). Aucun de ces gisements n’est encore au stade d’exploitation.
Au stade actuel, il n’y a pas d’activités en amont de l’exploitation minière. Toutefois,
l’évaluation des coûts des activités minières est régie par le code minier et ses textes
d’application.
Mali
L’évaluation des coûts est faite à travers l’analyse des rapports trimestriels et annuels
d’activités et les rapports de synthèse pour le renouvellement fournis par les sociétés
en phase de recherche, les missions de constat et d’inspection sur le terrain. Elle se fonde
sur le programme de travaux assorti de coûts transmis par les sociétés minières sur trois
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ans, annexé à la convention d’établissement signée entre le gouvernement et la société
minière.
Toutefois des insuffisances d’ordre technique et financière ne permettent pas d’assurer
efficacement le suivi et le contrôle des activités minières.
Niger
L’évaluation des dépenses engagées lors de la recherche minière se base sur la loi
minière et les conventions minières qui disposent que les dépenses de recherche
engagées par les sociétés sur leur permis seront considérées comme frais de premier
établissement et amortis advenant l’octroi du permis d’exploitation.
Pour éviter tout dérapage au niveau des dépenses de recherches, il a été mis en place au
sein du Ministère des Mines, une structure transitoire qui s’occupe du suivi et du
contrôle des dépenses effectuées par les sociétés à travers une méthodologie appropriée
pour mieux cerner et maîtriser les dépenses effectuées. De même, un comité ad’hoc
interministériel analyse des études de faisabilité pour donner son avis motivé des coûts
en phase de construction de la mine.
A ces mécanismes de contrôle s’ajoutent les missions d’audits pour vérifier l’évaluation
ainsi que l’actualisation de ces dépenses. L’Administration minière ne dispose pas de
toutes les compétences pour une meilleure évaluation des Coûts.
Sénégal
En matière d’évaluation, les outils utilisés sont la convention-type qui prédéfinit les
obligations des entreprises en matière de dépenses pendant les travaux de recherche et
d’exploitation. Cette convention définit clairement les dépenses bénéficiant
d’exonérations fiscales et douanières pour les entreprises en phases de recherches et de
construction.
Le Ministère en charge des Mines, en collaboration avec celui en charge des Finances, a
entamé une réflexion sur la mise en place d’une procédure portant sur l’évaluation de
ces coûts.
Togo
L’évaluation des coûts se fait à partir d’un certain nombre de documents techniques et
financiers notamment les programmes de travaux, de budget, d’études de faisabilité
soumis et validés par l’administration minière, les rapports annuels de travaux, les
études et les dépenses effectuées qui sont exigés en phase de recherche, de
développement et de construction.
L’Administration minière définit des règles claires sur toute la chaine afin de faire
respecter par les postulants et détenteurs de titres miniers les engagements pris.
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Les capacités et la synergie d’actions des administrations chargées du suivi et du
contrôle de l’activité minière devraient être renforcées pour une meilleure évaluation
des coûts.
Echanges sur les présentations
De façon générale, il ressort que les coûts des différentes activités en amont de
l’exploitation minière ne sont pas maîtrisés par les Administrations publiques. Elles sont
fournies par les sociétés minières. Il est a noté que ces dépenses de recherche sont
amorties en phase d’exploitation sous diverses formes.
Les discussions ont porté essentiellement sur :
les mécanismes et les outils d’évaluation des coûts des activités minières ;
les études de faisabilité et la rentabilité des projets miniers notamment
l’utilisation du modèle économique des projets miniers;
le blanchiment des capitaux dans le secteur minier et le financement du
terrorisme ;
les insuffisances des administrations publiques pour l’analyse et l’évaluation des
coûts des activités minières ;
la fiabilité de la certification des comptes des sociétés minières par les experts
comptables ;
l’évaluation des capacités techniques et financières d’une entreprise minière ;
la question des exonérations accordées aux sociétés minières;
les manuels de procédures d’évaluation des coûts des activités minières.
Les participants ont proposé que les Etats améliorent la connaissance géologique et
minière de leur sol et sous-sol, renforcent les capacités techniques et opérationnelles
des administrations minières et encouragent une synergie d’actions entre les
administrations publiques intervenant dans la surveillance des activités minières.
III.2.2. Exposés des structures ITIE des Etats membres sur des avancées dans leurs activités depuis la dernière réunion tenue en novembre 2018 Bénin
Le Bénin est dans la dynamique de déclarer officiellement en Conseil des Ministres son
intention d’adhérer au processus de l’ITIE avec la nomination d’un coordonnateur pour
la mise en œuvre des différentes étapes d’adhésion. Cette déclaration qui pourrait
intervenir avant la fin de l’année 2019 ouvrira pour l’ITIE au Bénin, dès l’année 2020, de
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bonnes perspectives avec comme défi la conquête du statut de « pays candidat » puis «
pays conforme » en un temps record.
Burkina Faso
Dans la mise en œuvre de l’exigence 2.5 relative à la propriété effective, les différentes
parties prenantes ont entrepris depuis novembre 2018 plusieurs activités à savoir :
- l’organisation d’une journée de sensibilisation et d’information des journalistes
sur la propriété réelle des entreprises extractives au Burkina Faso qui a eu lieu le
29 mai 2019 ;
- la réalisation d’une interview en juin 2019 à la télévision BF1 pour la chronique
économie ;
- l’organisation du 04 au 08 novembre 2019, d’un atelier dont l’objectif général fut
de réfléchir sur les mesures à prendre pour rendre opérationnelle l’exigence de
la déclaration de la propriété effective et de la déclaration par projets des
entreprises extractives.
Côte d’Ivoire
Les avancées enregistrées en 2019 se présentent comme suit :
- le renouvellement des membres du CN-ITIE par arrêté
n°0345/MEF/MMG/MPEER/SEPMPBE du 16 août 2019, conformément au
décret n°2008-25 du 21 février 2008 et aux recommandations du rapport de
validation du Conseil d’Administration de l’ITIE ;
- le démarrage des activités de la 2ème validation conformément aux
recommandations de la validation de 2018 ;
- la publication de son douzième rapport ITIE depuis le 07 novembre 2019 qui
couvre les revenus des secteurs des hydrocarbures et miniers au titre de l’année
2017.
Avec l’appui financier de l’UEMOA, la Côte d’Ivoire est en train de mettre en place une
plateforme de données ouvertes en ligne pour le secteur extractif.
Cette plateforme sera une occasion de collecter et publier les données actualisées en
attendant les rapports ITIE pour la conciliation. En ce qui concerne la propriété effective,
un projet pilote est en cours avec l’appui de la GIZ.
Par ailleurs, il convient de noter que les Rapports ITIE 2018 et 2019 seront engagés et
publiés en 2020.
Guinée-Bissau
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La Direction générale de la géologie et des mines a proposé au gouvernement de créer
une commission préparatoire à la candidature de la Guinée-Bissau à l'ITIE, chargée de
préparer les hypothèses fondamentales et indispensables à la déclaration publique
d'une demande d'adhésion de la Guinée-Bissau à l'ITIE.
Pour mieux atteindre la population cible, des communications ont été publiées sur les
différentes radios du pays, des brochures ont été élaborées pour expliquer le concept, le
but, les étapes de la mise en œuvre et l'importance de l'ITIE.
Les réunions de sensibilisation, d’écoute et d’information ont été jugées pertinentes
pour le pays en général et le secteur minier en particulier.
Ainsi, la proposition d'adhésion de la Commission préparatoire a été décrétée par le
Premier ministre par arrêté n ° 003/2016 du 22 janvier 2016.
Actuellement la Guinée Bissau est en phase de mise en œuvre de la création du
Secrétariat national de l'Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE)
de la Guinée-Bissau par décret.
Mali
Le Mali est déclaré pays ayant accompli des progrès significatifs avec des améliorations
substantielles par le Conseil d’Administration lors de la conférence mondiale de l’ITIE à
Paris au mois de juin 2019 pour une deuxième validation. Il a satisfait à six (06) mesures
correctives sur dix (10) évaluées relatives à l’exhaustivité des données, la divulgation
des transferts infranationaux, le plan de travail, les registres des licences, la fiabilité des
données et le débat public. Les quatre (04) autres ont connu des progrès significatifs.
Des avancées ont été enregistrées en matière de divulgation de la Propriété effective. Il
s’agit de la :
- poursuite de la mise en œuvre de la feuille de route ;
- publication de l’étude portant sur les obstacles juridiques et réglementaires liés
à la propriété réelle;
- définition de la propriété effective avec un seuil proposé ;
- l’hébergement du registre des propriétaires (RCCM, MCAS, API).
Niger
Le Niger a adhe re a l’ITIE depuis 2005 mais s’est retire a la suite d’une suspension
de cide e lors de son Conseil d’Administration tenu le 26 octobre 2017, a Manille aux
Philippines.
Suite a ce retrait, les partenaires du Niger dont la Banque Mondiale et l’Union
Europe enne ont demande au Gouvernement de renouer le dialogue avec l’ITIE. Le
Gouvernement du Niger a de cide de reprendre le processus d’adhe sion a l’ITIE. Suite à
cette décision, les avancées enregistrées se présentent comme suit :
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- la mise en place d’un dispositif national par arre te 0190/PM du 19 novembre
2018 Portant cre ation, missions, composition, organisation et fonctionnement
du Dispositif National de mise en œuvre de l’ITIE (DN/ITIEN) ;
- l’organisation d’une confe rence sur la gouvernance du secteur extractif du 22 au 23 janvier 2019 a Niamey au cours de laquelle le Premier Ministre a de clare solennellement la de cision du Niger de reprendre sa place au sein de l’ITIE ;
- la tenue de la premie re re union du GMC le 9 septembre 2019 a Tillabe ri pour adopter les documents suivants essentiels pour la candidature du Niger a l’ITIE ;
- la soumission au Secre tariat Exe cutif du formulaire de candidature du Niger a l’ITIE apre s avoir recueilli les observations des membres du GMC.
Lors du Conseil d’Administration de l’ITIE tenu à Addis Abéba du 17 au 19 octobre 2019,
la décision du retour du Niger et été largement discutée ; ainsi, le Niger sera considéré
comme nouveau pays mettant en œuvre l’ITIE.
Sénégal
Le Sénégal a adhéré à l’ITIE en octobre 2013, et a déjà publié cinq rapports couvrant les
années 2013, 2014, 2015, 2016 et 2017. Egalement, le Sénégal a été reconnu en Mai
2018 par le Conseil d’Administration de l'ITIE internationale, suite à sa première
Validation comme un pays ayant réalisé des progrès satisfaisants dans la mise en œuvre
de la Norme ITIE 2016.
Pour cela, le Comité national ITIE (CN-ITIE) a réalisé des activités phares parmi
lesquelles, on peut citer entre autres :
- l’élaboration d’un plan stratégique 2017-2021 pour institutionnaliser davantage l’ITIE au Sénégal ;
- le plaidoyer pour la publication des contrats pétroliers et miniers. A ce jour, lesdits contrats sont disponibles sur le site web du Comité National et sur celui du Gouvernement ;
- l’implication de la Cour des comptes qui certifie les formulaires des Administrations ;
- les propositions de dispositions pour le Code minier et le Code pétrolier qui ont à présent pris en compte ses aspects;
- l’élaboration en collaboration avec le Ministère de la Justice du projet de décret sur la divulgation des bénéficiaires effectifs. Le projet de décret sera signé prochainement.
Togo
Le Togo a adhéré le 19 octobre 2010 et est devenu un pays conforme à la Norme ITIE le
22 mai 2013. Depuis lors, la Norme se renforce au fil des ans. Parmi les dernières
dispositions, on note l’exigence 2.5 relative aux propriétaires effectifs. Au regard de la
Norme 2016, le Togo a été l’objet d’une première validation qui a constaté que le pays a
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réalisé des progrès significatifs dans la mise en œuvre de l’ITIE. Une deuxième validation
visant des progrès satisfaisants est actuellement en cours. Des efforts pour la mise en
œuvre de l’exigence 2.5 de la Norme ITIE relative à la divulgation des bénéficiaires
effectifs, ont permis de passer de l’obligation de déclarer les propriétaires légaux vers
celle de publier les identités des bénéficiaires effectifs des entreprises extractives.
Des dispositions nouvelles sont introduites dans le nouveau code pénal de 2015. Les
avancées enregistrées par le Togo se présentent comme suit :
- l’adhésion du Togo au Forum mondial sur la transparence et l'échange de
renseignements à des fins fiscales, en septembre 2016 oblige les entreprises à divulguer les identités de leurs bénéficiaires effectifs dès janvier 2019 ;
- la publication des propriétaires légaux et actuellement, en 2019, les propriétaires effectifs des entreprises à l’Office togolais des recettes (OTR) ;
- le recrutement d’un expert devant élaborer les directives permettant de satisfaire convenablement à l’exigence 2.5 de la Norme, avec l’assurance de répondre efficacement au rendez-vous du 1er janvier 2020 fixé par l’ITIE pour l’entrée en vigueur de ladite exigence.
Echanges sur les présentations
Les échanges ont porté sur les points majeurs suivants :
la notion de propriété effective et ses impacts sur la gouvernance de l’industrie
extractive ;
les raisons de publication des données de l’année N-2 souvent constatées dans les
rapports ITIE ;
l’implication et une meilleure appropriation des Etats dans le renforcement de la
Norme ITIE ;
le mécanisme de révision de la Norme ITIE ;
l’importance de l’ITIE dans la gestion transparente du secteur minier des
différents Etats.
Les participants à la réunion saluent et encouragent le Bénin et la Guinée - Bissau dans
leurs efforts d’adhésion à ITIE et se félicitent du retour du Niger à l’ITIE.
III.2.3. Exposés des structures ou Points focaux du Processus de Kimberley des Etats Membres sur des avancées dans leurs activités depuis la dernière réunion tenue en novembre 2018 Burkina Faso
La demande d’adhésion du Burkina Faso au dit Processus a été examinée lors de la visite
d’une équipe d’experts du Processus de Kimberley en avril 2013 et des
recommandations en ont été formulées.
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Le pays a franchi quelques étapes dans la procédure d’adhésion mais il est exigé :
- la mise en place d’une structure permanente de suivi du Processus de Kimberley;
- l’élaboration de textes régissant la mise en œuvre du Système de Certification du
PK;
- la production d’un exemplaire du certificat d’origine burkinabè;
- le renforcement des structures de contrôle interne et des frontières.
Pour parvenir à la mise en œuvre de ses exigences minimales, les différentes actions
doivent être soutenues par une ferme volonté politique et un renforcement des
capacités des acteurs concernés.
Côte d’Ivoire
La Co te d’Ivoire est pays participant du Processus de Kimberley depuis 2003, mais a e te
sous embargo de 2005 a 2014.
Les activite s du Secrétariat Permanent de la Représentation du Processus de Kimberley
en Côte d’Ivoire depuis la dernière réunion ont principalement été :
- l’e dition d’un nouveau certificat du Processus de Kimberley ;
- la sensibilisation, l’identification et l’encadrement des acteurs de la filie re ;
- la participation de la Co te d’Ivoire aux re unions du PK au niveau re gional et
international ;
- l’exportation de lots de diamants dont 7 exportations (contre 9 en 2018) pour 3
386,95 carats exporte s (contre 5 290,50 carats pour 2018).
Au 31 octobre 2019, on dénombre 1131 ouvriers, 21 chefs d’équipe, 197 coursiers et 16
Collecteurs.
Le défi majeur pour la Côte d’Ivoire est d’intensifier l’exploration et mettre de nouvelles
parcelles à disposition des diamineurs car la production de diamants bruts est en baisse
depuis 2017.
Mali
Le Mali est ‘’pays participant’’ du Processus de Kimberley (PK). Plusieurs activités ont
été menées. Il s’agit notamment de:
- l’équipement d’un laboratoire d’expertise des diamants bruts ;
- la sensibilisation des opérateurs miniers pour la recherche des gisements de
diamants ;
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- l’identification d’une zone potentielle en diamants dans le cercle de Kéniéba pour
l’installation des diamineurs pour le démarrage de l’exploitation artisanale de
diamants ;
- la participation aux deux sessions de l’année 2019 du PK tenues en Inde ;
- le renforcement des capacités des agents du Bureau en matière d’évaluation et
d’expertise des diamants bruts ;
- l’élaboration du manuel de procédure pour la commercialisation des diamants
bruts au Mali suivant le schéma du PK.
Il est envisagé à court terme, la mise en œuvre de la phase 1 du projet d’exploitation de
gisement alluvionnaire de Diamants (vallée de Bilali) et la délivrance des certificats
d’origine du Mali.
Togo
Le Togo a adhéré en 2010 au Processus de Kimberley et est pays participant. Grâce à
l’appui du Projet de développement pour la gouvernance minière (PDGM), le Togo mène
des actions pour la formalisation des activités des exploitants artisanaux de diamants,
le renforcement de leurs capacités sur les techniques d’exploitation, la santé, l’hygiène,
la sécurité au travail et la protection de l’environnement.
Les différents rapports de production et d’exportation ont été élaborés ainsi que les
statistiques des certificats du PK émis.
Par ailleurs, le Togo a participé aux deux sessions de l’année 2019 du PK tenues en Inde.
En termes de perspectives, le Togo envisage étendre l’exploration du diamant à la région
nord du pays.
Echanges sur les présentations
De novembre 2018 à nos jours, les trois pays membres (Côte d’Ivoire, Mali et Togo) ont
respectivement mené des actions de sensibilisation et de publication des différents
rapports selon les exigences du Processus de Kimberley.
Les échanges ont permis de relever qu’aucune exploitation industrielle n’est implantée
dans les pays. Les participants ont encouragé l’adhésion de tous les pays de l’Union au
processus de Kimberley qui reste aussi un instrument de traçabilité et de bonne
gouvernance du secteur extractif. Il est souhaité que les pays accentuent les travaux de
recherche de diamants.
III.2 4. Exposés des Chambres des mines des Etats membres ou Groupements Professionnels miniers portant sur les défis et perspectives des relations
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entre sociétés minières et exploitants miniers artisanaux et sur des avancées dans leurs activités depuis la dernière réunion tenue en novembre 2018 Bénin
Après les engagements pris devant les experts des Etats membres de l’UEMOA lors de
l’atelier de novembre 2018, le Bénin a réussi le pari de créer une association de
professionnels des Carrières et Mines (APCM) du Bénin le 22 mars 2019. Toutes les
autorisations administratives ont été obtenues auprès de l’Etat et l’association dispose
des bureaux qui abritent le siège avec un secrétariat exécutif fonctionnel. Plusieurs
activités ont été menées et d’autres programmées à court, moyen et long terme.
En ce qui concerne la problématique des relations entre les sociétés minières et les
exploitants miniers artisanaux, il est à noter que l’exploitation artisanale qui occupe une
grande partie de la population béninoise ne peut contribuer à la réduction de la pauvreté
et à la création d’emplois que si elle est bien organisée et mieux encadrée.
Malheureusement, elle est souvent source de conflits avec les sociétés minières et même
l’Administration des Mines parce que souvent pratiquée dans l’informel et dans
l’ignorance des règles qui l’encadrent.
La cohabitation entre les sociétés minières et les artisans miniers devient de plus en plus
conflictuelle. Il s’impose donc à l’Administration minière d’user de tous les moyens pour
faire de l’artisanat minier un outil de développement durable.
Burkina Faso
Depuis Octobre 2018, il est à noter que le Fonds minier de Développement local a connu
un début d’opérationnalisation et que 11, 7 milliards de FCFA ont fait l’objet de
répartition entre les communes impactées par les projets miniers, les communes
minières, la région minière, les autres communes du Burkina et les autres régions du
Burkina.
Concernant le remboursement du crédit de TVA des compagnies minières qui s’élève à
plus de 100 milliards de FCFA, un compte séquestre a été mis en place et est alimenté
par 100 % de la TVA collectée au cordon douanier plus 20 % de la TVA collectée en
régime intérieur. Ce qui devrait permettre de rembourser régulièrement les crédits de
TVA et éviter l’accumulation de la dette.
En ce qui concerne la cohabitation entre les sociétés minières et les exploitants miniers
artisanaux, il ressort que leurs relations sont généralement conflictuelles en témoigne
la mort d’un orpailleur dans le permis d’exploitation de la société minière BMC Youga
en 2019.
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Afin de pacifier ces relations, un partenariat entre la Chambre des mines du Burkina et
l’Agence Nationale d’Encadrement des Exploitations Minières Artisanales et Semi
mécanisées (ANEEMAS) est en cours de négociation pour permettre la signature
d’accords avec les sociétés minières en vue de céder des zones à l’artisanat minier pour
une durée de deux ans renouvelables.
Guinée - Bissau
Le pays ne dispose pas d’une organisation de professionnels du secteur minier.
Toutefois, le Ministère sensibilise les acteurs du secteur privé pour la mise en place
d’un groupe de professionnels miniers.
Mali
L’orpaillage est une activité séculaire, remontant au XIIIème siècle. Ce sous-secteur
emploie près de deux millions de personnes avec une production estimée entre 10 et 15
tonnes par an. Il est pratiqué sur plus de 500 sites répartis dans les trois grandes régions
minières (Kayes, Koulikoro et Sikasso).
Pour résoudre les problèmes de coexistence entre l’exploitation minière industrielle et
l’artisanat minier, très souvent sources de conflits majeurs, la Chambre des Mines a
proposé des solutions pour une cohabitation apaisée à travers une feuille de route.
Niger
Le processus de mise en place d’un cadre de concertation et de coopération
regroupant les acteurs du secteur minier, a malheureusement connu très peu de
progrès au cours des trois dernières années.
Le retrait du Niger de la norme ITIE en 2017 a été un des freins pour toute initiative de
regroupement. Du fait de ce retrait, l’accompagnement que l’ITIE Niger pouvait apporter
au processus de regroupement en collèges a manqué aux acteurs du secteur minier.
Fort heureusement, le Niger a déclenché le processus de son retour comme pays
membre de la norme et nous fondons l’espoir qu’ITIE Niger pourra jouer un plus grand
rôle dans la fédération des efforts.
An plan des perspectives, il est prévu la mise en place d’une association dont le projet
de statuts a déjà été ventilé aux différentes sociétés minières et son assemblée
constitutive pourrait se tenir avant la fin de l’année 2019.
Togo
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Une grande partie des exploitations minières artisanales et à petite échelle « EMAPE »
sont exploitées de manières non réglementée ou clandestine, ce qui prive le
gouvernement de recettes fiscales et de données statistiques fiables.
L’un des défis qui se pose, est d’amener les artisans miniers vers un cadre plus légal et
formel en instaurant un véritable climat d’assistance, de collaboration et de confiance.
Pour amorcer une promotion de ce secteur dans le cadre d’un développement durable,
il est indispensable de s’attaquer aux insuffisances techniques et organisationnelles et
aller vers plus de productivité, de rentabilité et surtout de sécurité sur les chantiers.
Pour y arriver il faut formaliser le secteur des EMAPE en passant par une démarche
participative et intégrée de tous les acteurs.
L’impératif aujourd’hui est d’asseoir une nouvelle vision renforcée du secteur, afin de
mieux capitaliser tous les acquis dans l’objectif de réduire considérablement la pauvreté
par une production minière au profit des acteurs de la chaîne d’exploitation.
Echanges sur les présentations
Les participants ont salué les efforts du Bénin et du Niger pour la mise en place des
groupements professionnels respectifs et ont exprimé leur solidarité envers la Guinée -
Bissau pour une dynamisation de son secteur minier.
Il ressort des échanges qu’il n’existe pas un lien direct entre les Chambres de mines et
les exploitants artisanaux à l’exception du Mali et qu’il faille inviter ces derniers aux
prochaines réunions annuelles.
En général, les relations entre les sociétés minières et les exploitants miniers artisanaux
sont conflictuelles nécessitant l’intervention des Etats membres à jouer un rôle
d’encadrement.
En somme, au regard du nombre sans cesse croissant des artisans miniers nationaux
dans les pays de l’espace, il a été suggéré de mettre en œuvre le programme de la vision
minière africaine relative à l’exploitation minière artisanale et à petite échelle pour
promouvoir le développement socio-économique intégré et durable.
III.2.5. Exposés des Organisations de la Société Civile Benin
La société civile n’est pas encore pleinement impliquée dans les activités minières.
Toutefois, l’expérience de la mise en place d’un comité multipartite de suivi de la filière
dragage de sable a fait ses preuves et permet de souhaiter que l’adhésion du Bénin à
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l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) puisse être une
réalité afin que la participation de la société civile aux activités minières soit généralisée
et plus active.
Burkina Faso
Les activités réalisées par la société civile concourent à la mise en œuvre de l’ITIE et aux
actions du secteur minier.
Dans le cadre de l’ITIE, un code de conduite de la société civile a été adopté pour
encadrer sa participation au comité de pilotage de l’ITIE, les procédures de désignation
des représentants au comité de pilotage de l’ITIE ainsi que la redevabilité vis-à-vis des
autres organisations de la société civile qui ne sont pas dans le comité de pilotage.
Les activités réalisées dans le secteur minier se présentent comme suit:
- le suivi de la mise en œuvre du code minier par la production de rapports
annuel;
- le suivi de l’opérationnalisation du Fonds minier de développement local;
- des formations sur la propriété effective des sociétés extractives, sur les
techniques d’investigation dans le secteur minier au profit des journalistes et
sur les nouvelles exigences de la Norme ITIE en matière de genre;
- la collecte d’information sur les mécanismes de lutte contre les flux financiers
illicites, les sources de déperditions fiscales dans l’exploitation minière;
- la mise en place dans certaines communes minières des «comités de veille
citoyenne» composés d’acteurs de la société civile au niveau local dans la
perspective de mieux préparer les populations à participer à la gestion des
ressources allouées par le Fonds minier de développement local.
Côte d’Ivoire
Les activités menées par la société civile ont porté sur (i) des plaidoyers pour la
divulgation des contrats, (ii) une étude en collaboration avec le CN-ITIE sur l’évaluation
de l’impact et des résultats de la mise en œuvre de l’ITIE, (iii) le suivi des Comités de
Développement Local Minier de Hiré et de Bondoukou (iv) des activités de
sensibilisation dans la résolution des conflits entre les collectivités locales, les sociétés
minières et les artisans miniers.
En terme de perspectives, des plaidoyers, des sensibilisations et des études se
poursuivront et d’autres seront engagés afin d’atteindre les objectifs 20/25 de PCQVP
et de déconstruire l’idéologie selon laquelle ‘’la richesse d’un pays en ressources
extractives serait une malédiction’’.
Mali
Les activités de la société civile membres ITIE se présentent comme suit :
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la désignation pour trois (3) ans renouvelables une fois, de six (6) organisations
de la société civile titulaires du Comité de Pilotage ITIE et six (6) suppléantes;
l’adoption en Assemblée Générale du 14 mai 2019 le Code de conduite des
organisations de la société civile impliquées dans la mise en œuvre de l’ITIE-Mali ;
la participation à l’élaboration, à la validation et à la mise en œuvre des Plans de
Travail pluriannuels et annuels, des Plans Opérationnels (PO), Rapports Annuels
d’Activités (RAA) et autres activités du processus de l’ITIE : Validation 2018 du
Mali, Echanges d’expériences, Etudes, Formations, Disséminations des Rapports
ITIE, Information, Sensibilisation, Plaidoyer, Relecture du Code Minier, .... ;
la participation aux réunions ordinaires et extraordinaires du Comité de Pilotage,
aux travaux des Commissions.
Niger
Apres sa suspension pour quelques mesures correctives et son retrait de l’ITIE, les
organisations de la société civile ont continué leurs activités dans le cadre de la
transparence dans les industries extractives et le respect des droits Humains. Ainsi, les
avancées enregistrées depuis novembre 2018 se présentent comme suit :
- des campagnes d’informations et de sensibilisation à l’endroit des populations ,
des élus locaux, des parlementaires sur des questions minières notamment la
gestion d’après mines ;
- l’étude sur l’effectivité de la rétrocession des 15% des revenues minières et
pétrolières ;
- des visites sur des sites miniers ;
- des Voyages d’études en Côte d’Ivoire, Guinée et Mali ;
- des sessions budgétaires citoyennes ;
- des débats radios et télévisés.
Elle a également fait des plaidoyers pour le retour du Niger dans le processus ITIE.
Depuis le 20 janvier 2019 avec l’annonce officielle du Gouvernement affirmant sa
volonté de retour dans le processus ITIE, la société civile a été associée à toutes les
étapes avec le Dispositif National de l’ITIE pour accompagner le processus. La société
civile est membre du GMC ITIE-Niger avec neuf (9) représentants titulaires et neuf (9)
suppléants.
Sénégal
La société civile est l’un des trois collèges composant le Groupe multipartite du Comité
national ITIE.
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Depuis novembre 2018, la société civile, organisée autour de la Coalition Publiez ce que
vous payez (PCQVP) a accompli les actions phares suivantes :
- l’organisation de 4 visites de terrain au cours desquelles elle a rencontré les
acteurs de l’activité extractive à savoir, les représentants de l’Administration, les
élus locaux, les compagnies minières et pétrolières, et les populations des zones
de situation des ressources ;
- la participation aux activités du Comité national ITIE, notamment toutes les
actions visant à l’application de la Norme, à la collecte et à la dissémination des
informations relatives aux revenus du secteur extractif et à leur redistribution,
aux impacts environnementaux et sociaux, aux données sur le contenu local et à
l’évolution de la législation sur la propriété effective ;
- l’organisation pour la première fois en Afrique de l'assemblée mondiale de
« Publiez ce que vous payez », à Dakar, en janvier 2019.
Togo
La société civile participe à l’ITIE, à travers le Comité National de Supervision (CNS) et
le Comité de pilotage (CP). A ce titre, elle a pris part aux travaux des quatre (04) sessions
du Comité de Pilotage tenues en 2019.
Les OSC sont membres d’une des trois (03) commissions mises en place au niveau du
Comité de Pilotage, notamment celle de mise en œuvre. Ladite Commission a travaillé
sur une feuille de route relative à la mise en œuvre des recommandations de la
validation 2018
Par ailleurs, les OSC ont participé :
- à la 8ème Conférence mondiale de l'ITIE, tenue à Paris les 18 et 19 juin 2019 ;
- à la dissémination des rapports ITIE-Togo 2015 et 2016 dans des chefs-lieux de
régions administratives et localités minières (18 localités) en mai et juillet 2019 ;
- aux études d’impact environnemental et social (EIES) en vue d’apprécier les
conditions d’exploitation des ressources.
Elles ont également organisé en septembre 2019, des tournées d’explication aux
populations des conditions de délocalisation/réinstallation et de protection des droits
des riverains, de la Normes 2019, etc.
En termes de contraintes liées à la participation de la société civile, elles sont relatives
au manque de financement pour les projets d’extension de la dissémination des
rapports ITIE et pour assurer la redevabilité au sein du collège.
Echanges sur les présentations
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Les échanges ont porté sur la source de financement de ces organisations et les types
d’activités de veille sur le secteur minier.
Les participants ont insisté sur le renforcement des capacités des organisations
spécialisées des questions minières afin qu’elles jouent effectivement son rôle de veille
citoyenne pour une meilleure gouvernance du secteur extractif par des sensibilisations,
des études, des publications et des dénonciations.
IV. RECOMMANDATIONS
Au terme des travaux, des recommandations ont été formulées.
A l’endroit des Etats membres
- Se doter de manuels de procédures pour l’évaluation des coûts des activités
extractives ;
- S’approprier des outils de bonne gouvernance dans le secteur extractif ;
- Renforcer les capacités techniques et opérationnelles des Administrations en
charge des mines pour l’évaluation des coûts des activités minières ;
- Organiser et encadrer l’activité minière artisanale et créer des conditions de
cohabitation non conflictuelles entre les sociétés minières et les exploitants
miniers artisanaux.
A l’Endroit de la commission de l’UEMOA
- Elaborer un guide d’évaluation des coûts des activités en amont des exploitations
minières industrielles.
V. CEREMONIE DE CLOTURE
La cérémonie de clôture a été présidée par Monsieur Bangraogo Emile KABORE, Chef de
la Division des Mines et des Hydrocarbures à la Commission de l’UEMOA.
Il a félicité l’ensemble des participants pour avoir contribué activement à la réussite de
la réunion.
Il a, par ailleurs, invité les experts à maintenir, entre eux et avec la Commission de
l’UEMOA, les contacts en vue de favoriser les échanges d’informations.
Les participants à la réunion ont exprimé leur solidarité au pays frère, le Burkina Faso,
pour les attaques et les enlèvements et particulièrement le drame survenu sur la route
de la mine de Boungou ayant entrainé des pertes en vies humaines.
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Enfin, ils ont adressé leurs vifs remerciements à la Commission de l’UEMOA et aux
Autorités Burkinabè pour tous les efforts déployés qui ont permis un bon déroulement
des travaux.
CONCLUSION
La réunion des Experts des Administrations des Mines, des Représentants des
Structures ITIE et du Processus de Kimberley, des Organisations de la Société civile et
des Chambres des Mines des Etats membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest
Africaine (UEMOA) s’est globalement bien déroulée. Le secteur artisanal demeure une
préoccupation pour l’ensemble des pays de l’UEMOA. A cet effet, une solution visant la
prise en compte du contexte national mais aussi du contexte régional s’impose.
Pour le CN-ITIE
Le Directeur Technique
Julien TINGAIN