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Nantes 2. Rapport de présentation Pôle Erdre et Cens, Pôle Erdre-Fleuriaye, Pôle de l’Aubinière, Pôle Nantes-Loire, Pôle Loire et Sèvres, Pôle Chantenay-Chézine, Pôle Nantes-Cens Approbation du 9 mars 2007 Plan local d’Urbanisme

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Page 1: Rapport de présentation [taille: 29.27 Mo]

Nantes

2. Rapport de présentation

Pôle Erdre et Cens, Pôle Erdre-Fleuriaye, Pôle de l’Aubinière, Pôle Nantes-Loire, Pôle Loire et Sèvres, Pôle Chantenay-Chézine, Pôle Nantes-Cens

Approbation du 9 mars 2007

Plan local d’Urbanisme

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PPLLUU DDEE NNAANNTTEESS PPLLAANN DDUU RRAAPPPPOORRTT DDEE PPRREESSEENNTTAATTIIOONN

INTRODUCTION : POURQUOI ELABORER UN PLU ? ........................... page 1

A. LA REVISION GENERALE DES PLANS D’URBANISME : UN PROJET COMMUNAUTAIRE B. LE POS DE NANTES DE 1993 C. RAPPEL DE LA MISE EN PLACE ET DE L’EVOLUTION DU PLAN COMMUNAL D’URBANISME (POS)

1. LE TERRITOIRE COMMUNAL ET SES ELEMENTS CONSTITUTIFS. page 11

1.1 Le développement urbain : historique et organisation actuelle .............. page 12 A. POSITION DE L’AGGLOMERATION NANTAISE DANS L’ESPACE GEOGRAPHIQUE..................... page 12 B. EMERGENCE DE NOUVELLES ECHELLES DE TERRITOIRE ET DE PROJET ............................. page 13

B.1 LA METROPOLE NANTES-SAINT-NAZAIRE

B.2 NANTES METROPOLE, VILLE DE NANTES C. HISTOIRE URBAINE ..................................................................................... page 16

C.1 L’URBANISATION

C.2 LE RAPPORT DE LA VILLE AU FLEUVE

C.3 LES TRANSFORMATIONS URBAINES DE LA SECONDE MOITIE DU XXE SIECLE

D. URBANISATION DES ANNEES 1990................................................................... page 22 D.1 PRODUCTIONS EN ZAC ET HORS ZAC

D.2 LOTISSEMENTS ET ENTREES DE VILLE

D.3 GRANDS SITES ET GRANDS QUARTIERS

E. ORGANISATION DU TERRITOIRE ET MORPHOLOGIE .................................................. page 24

1.2 Le diagnostic du territoire ...................................................................... page 27 A. LES EVOLUTIONS SOCIO-DEMOGRAPHIQUES CARACTERISTIQUES ................................. page 27

A.1 LES DYNAMIQUES DEMOGRAPHIQUES

A.2 STRUCTURE DE LA POPULATION NANTAISE

A.3 PROFILS ET MOBILITE DES MENAGES

A.4 LES MUTATIONS SOCIALES

B. L’HABITAT ............................................................................................... page 37 B.1 L’EVOLUTION DU PARC DE LOGEMENTS

B.2 LES GRANDES CARACTERISTIQUES DU PARC DE LOGEMENTS NANTAIS

B.3 LE PARC SOCIAL

B.4 LE MARCHE DE LOGEMENTS

B.5 PERSPECTIVES D’EVOLUTION

C. LES ACTIVITES ECONOMIQUES ET L’EMPLOI .......................................................... page 49

RAPPORT DE PRESENTATION DU PLU DE NANTES

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C.1 LE CONTEXTE : UNE METROPOLE DYNAMIQUE

C.2 LA POPULATION ACTIVE

C.3 L’EMPLOI

C.4 LE TISSU ECONOMIQUE

C.5 LE MARCHE FONCIER ET IMMOBILIER

C.6 LES PRINCIPES DE DEVELOPPEMENT POUR LES ANNEES A VENIR

D. LES DEPLACEMENTS .................................................................................... page 67 D.1 LE CONTEXTE

D.2 LA MOBILITE DES HABITANTS

D.3 DES PROBLEMATIQUES PARTICULIERES : LES DEPLACEMENTS DE LONGUE DISTANCE, LES ENTREES DE VILLE ET

LES TRANSPORTS DE MARCHANDISES.

D.4 PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT

E. LE FONCTIONNEMENT URBAIN.......................................................................... page 81

E.1 LES EQUIPEMENTS : UNE VILLE DEJA BIEN EQUIPEE, OÙ UNE VIE SOCIALE ET ASSOCIATIVE ENTRAINE UNE

DEMANDE FORTE

E.2 UN ROLE DE CENTRALITE QUI S’APPUIE SUR UN RESEAU DENSE D’EQUIPEMENTS DE RAYONNEMENT

METROPOLITAIN ET INTERNATIONAL

E.3 UNE VILLE STRUCTUREE AUTOUR D’UN RESEAU DE CENTRALITES ET DE POLARITES

E.4 LA RECONQUETE DE L’ESPACE PUBLIC AU SERVICE D’UN RESEAU DE CENTRALITE

E.5 DES BESOINS DE DEVELOPPEMENT IMPORTANTS A PREVOIR

2. L’ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT...................... page 97

2.1 Site physique.............................................................................................. page 98 A. LE CLIMAT ............................................................................................... page 99 B. GEOMORPHOLOGIE ET PROFIL HYDRO/TOPOGRAPHIQUE ............................................ page 99 C. QUALITE DES COURS D’EAU............................................................................ page 100

C.1 LA LOIRE

C.2 L’ERDRE

C.3 LA SEVRE NANTAISE

C.4 LES RUISSEAUX

D. LES EAUX SOUTERRAINES .............................................................................. page 103

E. PROGRAMMES DE GESTION ET DE RESTAURATION DE LA RESSOURCE EN EAU..................... page 105

E.1 LE SDAGE ET LES SAGE

E.2 LA COMPETENCE DE NANTES METROPOLE EN MATIERE DE GESTION DURABLE DE LA RESSOURCE EN EAU.

2.2 Les espaces naturels dans Nantes : abondance et qualité ........................ ..page 108

A. LES ESPACES NATURELS PROTEGES AU TITRE DES Z.N.I.E.F.F. DE TYPES 1 ET 2 ET DES ESPACES

NATURELS SENSIBLES .................................................................................. page 108

B. UNE ESPECE FLORISTIQUE EXCEPTIONNELLE, L’ANGELIQUE DES ESTUAIRES ..................... page 113

C. LE PROGRAMME INTERREGIONAL LOIRE GRANDEUR NATURE ....................................... page 115

D. LES ESPACES NATURELS PROTEGES AU TITRE DE SITE POTENTIEL D’INTERET COMMUNAUTAIRE (SPIC), LA DEMARCHE NATURA 2000.......................................................................... page 116

E. LES COULEES VERTES ET LES BOISEMENTS .......................................................... page 118

RAPPORT DE PRESENTATION DU PLU DE NANTES

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F. LES ESPACES NATURELS PROTEGES AU TITRE DE LA PROTECTION DES PAYSAGES ET DES SITES : LA VALLEE DE L’ERDRE ................................................................................. page 119

2.3 Parcs et promenades urbaines.................................................................. ..page 121

A. LA NATURE MISE EN SCENE : PARCS ET JARDINS, UNE CULTURE NANTAISE ANCREE, UNE POLITIQUE

D’EXCELLENCE........................................................................................... page 121

A.1. UNE GRANDE DIVERSITE VISIBLE DANS NANTES

A.2. UNE DYNAMIQUE FORTE DE CREATION, DE REHABILITATION ET DE VALORISATION

B. LES ITINERAIRES DE PROMENADES ................................................................... page 124

2.4 Paysages et formes urbaines ................................................................... page 126

A. LES CARACTERISTIQUES PAYSAGERES STRUCTURANTES ............................................ page 126

A.1 LA VILLE, LA LOIRE, LE PORT, SITE EMBLEMATIQUE

A.2 SITES, COULEURS, MATIERES DU PAYSAGE NANTAIS

B. PATRIMOINE ET FORMES URBAINES ................................................................... page 129

B.1 LES TYPES ARCHITECTURAUX NANTAIS

B.2 LES AUTRES DISPOSITIFS DE PROTECTION ET DE MISE EN VALEUR DU PATRIMOINE

B.3 PROBLEMATIQUE ARCHEOLOGIQUE A NANTES

2.5 Environnement urbain ............................................................................. page 135

A. LES NUISANCES EN VILLE .............................................................................. page 135

A.1 POLLUTION ATMOSPHERIQUE

A.2 LA GENE PAR LE BRUIT

B. LES RISQUES NATURELS ET TECHNOLOGIQUES EN VILLE............................................ page 141

B.1 LE RISQUE INONDATION A NANTES

B.2 LES RISQUES TECHNOLOGIQUES

B.3 LA POLLUTION DES SOLS

B.4 LE RISQUE LIE AUX ANCIENNES CARRIERES ET AUX ZONES REMBLAYEES

2.6 Les ressources ........................................................................................ page 147

A. LES EAUX TRAITEES : ASSAINISSEMENT, EAU POTABLE ............................................ page 147

A.1 ASSAINISSEMENT

A.2 EAU POTABLE

B. LES DECHETS ET LEUR VALORISATION ................................................................ page 150

C. LA POLITIQUE DE L’ENERGIE .......................................................................... page 154

CONCLUSION PARTIES 1 ET 2 ..................................................... page 157

3. LES CHOIX RETENUS POUR LE PROJET D’AMENAGEMENT ET DE DEVELOPPEMENT DURABLE .................................................... page 165

3.1 Le PADD, élément fondateur du PLU de Nantes .......................................... page 166

A. UNE APPROCHE NOUVELLE DU DOCUMENT D’URBANISME. .......................................... page 166

B. LE PROJET DE DEVELOPPEMENT DE NANTES POUR LES 10 PROCHAINES ANNEES, POUR ELLE-MEME ET

POUR L’AGGLOMERATION DONT ELLE EST LA VILLE CENTRE......................................... page 167

C. LES CHOIX RETENUS : QUATRE AXES FONDATEURS POUR LE DEVELOPPEMENT DE NANTES ..... page 168

RAPPORT DE PRESENTATION DU PLU DE NANTES

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C1. SOLIDARITE : PARTAGER LA VILLE

C2. EQUILIBRE : HABITER LA VILLE ET SON QUARTIER

C3. QUALITE : RENFORCER LES QUALITES DE LA VILLE

C4. AMBITION : AFFIRMER LE CŒUR D’UNE METROPOLE EUROPEENNE

D. LES CHOIX RETENUS : LES ORIENTATIONS THEMATIQUES DU PADD .............................. page 175

D1. HABITER NANTES

D2. VALORISER LES PAYSAGES DE NANTES ET L’ESPACE PUBLIC

D3. PRESERVER LA QUALITE ET LA DIVERSITE ECONOMIQUES DE NANTES

D4. PERMETTRE LES CHANGEMENTS DE COMPORTEMENTS DANS LES MODES DE DEPLACEMENTS

D5. PRESERVER ET METTRE EN VALEUR L’ENVIRONNEMNENT DES NANTAIS ET ADOPTER UNE DEMARCHE DE HAUTE

QUALITE ENVIRONNEMENTALE

D6. POURSUIVRE LA DYNAMIQUE D’EQUIPEMENTS

3.2. Les documents supracommunaux s’imposant ou à prendre en compte dans le PLU et le PADD ....................................................................................................... page 190

A. COMPATIBILITE AVEC LES OBJECTIFS COMMUNAUTAIRES ............................................. page 190

B. COMPATIBILITE DU PADD AVEC LES ORIENTATIONS ET DOCUMENTS SUPRA-COMMUNAUX ........ page 191

B.1. COMPATIBILITE DU PADD AVEC LES DOCUMENTS SUPRA-COMMUNAUX S’IMPOSANT

B.2. LES DOCUMENTS SUPRA-COMMUNAUX A PRENDRE EN COMPTE DANS LE PLU

B.3. LES PRESCRIPTIONS NATIONALES ET COMMUNAUTAIRES (EUROPE) A PRENDRE EN COMPTE

C. JUSTIFICATION DES CHOIX RETENUS AU REGARD DES PRINCIPES D’EQUILIBRE, DE DIVERSITE ET

D’UTILISATION ECONOME DE L’ESPACE ................................................................. page 195

3.3. Les grands projets d’Aménagement qui concourent à la mise en œuvre du PADD........................................................................................................................... page 197

A. LE PROJET ILE DE NANTES ................................................................................ page 198

A.1. LES LIGNES DE FORCE DU PLAN GUIDE :

A.2. PROGRAMME GLOBAL A LONG TERME

A.3. PLU ET PHASAGE DU PROJET

B. LE PROJET MALAKOFF – PRE GAUCHET ................................................................. page 201

B.1. LES GRANDES LIGNES DU PROJET

B.2. PLU ET PHASAGE DU PROJET

C. LE PROJET BOTTIERE – CHESNAIE ....................................................................... page 203

D. LE PROJET ERDRE PORTERIE ............................................................................. page 204

E. L’EXTENSION DE LA CHANTRERIE ....................................................................... page 206

F. LES PROJETS A VENIR : LE BELE, LES GOHARDS, LE BAS CHANTENAY ............................... page 208

F.1. LES GOHARDS : CE SECTEUR EST RETENU POUR LANCER UNE OPERATION PUBLIQUE D’AMENAGEMENT AFFECTEE A

L’HABITAT

F.2. CHAMP DE MANŒUVRE DU BELE : CE SECTEUR A ETE RETENU POUR LANCER UNE OPERATION PUBLIQUE

D’AMENAGEMENT DEDIEE PRINCIPALEMENT A L’HABITAT

F.3. LE PROJET BAS CHANTENAY

G. LES PROJETS DE RENOUVELLEMENT URBAIN DES QUARTIERS D’HABITAT SOCIAL : LES DERVALLIERES, LE

BOUT DES LANDES BRUYERES, LE BREIL, LES BOURDERIES ET CLOS TOREAU ..................... page 211

RAPPORT DE PRESENTATION DU PLU DE NANTES

Page 6: Rapport de présentation [taille: 29.27 Mo]

G.1. LES DERVALLIERES ET LE BOUT DES LANDES BRUYERES

G.2. LES ORIENTATIONS DU PROJET URBAIN SUR LE BREIL

G.3. LES ORIENTATIONS SUR LE QUARTIER DES BOURDERIES G.4. LES ORIENTATIONS DU PROJET URBAIN SUR LE CLOS TOREAU

3.4. La politique foncière ............................................................................ page 217

A. UNE NOUVELLE POLITIQUE FONCIERE ................................................................... page 217

B. LES DISPOSITIFS EXISTANTS SUR LE TERRITOIRE DE NANTES ....................................... page 219

4. LA TRADUCTION REGLEMENTAIRE DU PROJET D’AMENAGEMENT ET DE DEVELOPPEMENT DURABLE................................................ page 223

4.1 Les principes réglementaires face au bilan du POS 93 et grands objectifs du PADD ........................................................................................................... page 224

A. LES GRANDS OBJECTIFS DU PADD ...................................................................... page 224

B. BILAN DU POS DE 1993 ................................................................................. page 225

4.2 Choix retenus pour atteindre les objectifs fixés par le PADD ................ page 228

A. CHOIX RETENUS POUR METTRE EN ŒUVRE LA POLITIQUE DE SOLIDARITE .......................... page 228

B. CHOIX RETENUS POUR METTRE EN ŒUVRE LA POLITIQUE D’HABITAT ................................ page 230

C. CHOIX RETENUS POUR METTRE EN ŒUVRE LA POLITIQUE DE PROTECTION ET DE VALORISATION DU

PATRIMOINE ET DES PAYSAGES URBAINS ................................................................... page 234

C.1. REGLES DE CONSTRUCTIBILITE, QUALITE ARCHITECTURALE ET PAYSAGE URBAIN

C.2. PATRIMOINES ET PAYSAGES URBAINS

D. CHOIX RETENUS POUR METTRE EN ŒUVRE LA POLITIQUE D’EXCELLENCE ET DE DIVERSITE ECONOMIQUE

................................................................................................................. page 242

D.1. EURONANTES ET L’AMBITION INTERNATIONALE

D.2. LES SITES INDUSTRIELS EXISTANTS

D.3. LES SITES POUVANT ACCUEILLIR DE L’ACTIVITE

D.4. LES LINEAIRES COMMERCIAUX

E. CHOIX RETENUS POUR METTRE EN ŒUVRE UNE POLITIQUE DE HAUTE QUALITE ENVIRONNEMENTALE ET DE

REDUCTION DES NUISANCES ET DES RISQUES ........................................................... page 234

E.1 PARCS ET SQUARES, ESPACES BOISES CLASSES, VOIES DOUCES

E.2 COULEES VERTES

E.3 RISQUES ET NUISANCES

F. POLITIQUE DE HAUTE QUALITE ENVIRONNEMENTALE, POUR UNE VILLE DURABLE .................. page 236

G. CHOIX RETENUS POUR PERMETTRE LES CHANGEMENTS DE COMPORTEMENTS DANS LES MODES DE

DEPLACEMENTS .............................................................................................. page 237

H. AUTRES TYPES DE SERVITUDES ........................................................................ page 239

RAPPORT DE PRESENTATION DU PLU DE NANTES

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4.3. Structure et logique générales du règlement et du zonage ……………… page 241 A. PRESENTATION GENERALE DU REGLEMENT : MODE D’EMPLOI ........................................ page 241

A.1 LE REGLEMENT SE COMPOSE DE DEUX VOLETS

A.2 LES DISPOSITIONS REGLEMENTAIRES PAR ZONE

B. LES GRANDS PRINCIPES DU ZONAGE ................................................................... page 242

B.1 PREAMBULE

B.2 LA DELIMITATION DES GRANDES CATEGORIES DE ZONES (U, AU, A, N)

5. L’IMPACT DU PROJET D’AMENAGEMENT SUR L’ENVIRONNEMENT ET LES MESURES COMPENSATOIRES ................................................. PAGE 279

5.1 Impact du projet sur l’évolution de la consommation d’espace .............. page 282

A. IMPACT PREVISIBLE DU PADD ET DU REGLEMENT DANS LE DIFFUS ............. page 282

B. IMPACT PREVISIBLE DU PADD ET DU REGLEMENT EN ZONES DE PROJETS ET D’URBANISATION FUTURE .......................................................................... page 283

5.2 Impact du projet sur les espaces naturels, sur la faune et la flore, et mesures adoptées dans le PLU ............................................................................. page 285

A. IMPACT PRÉVISIBLE DU PADD ET MESURES COMPENSATOIRES ADOPTEES page 285

A.1 L’IMPACT PREVISIBLE DU PADD

A.2 PADD ET MESURES COMPENSATOIRES

B. IMPACT PREVISIBLE DES PROJETS D’AMENAGEMENTS ET MESURES COMPENSATOIRES ADOPTEES ................................................................. page 287

B.1 IMPACT PREVISIBLE DES PROJETS D’AMENAGEMENT ENGAGES (SYNTHESE)

B.2 LES MESURES ADOPTEES DANS LE CADRE DES OPERATIONS D'AMENAGEMENT

5.3 Impact du projet sur le traitement des eaux pluviales et mesures adoptées dans le PLU ....................................................................................................... page 292

A. IMPACT PRÉVISIBLE DU PADD ET MESURES COMPENSATOIRES ADOPTEES ... page 292

A.1 L’IMPACT PREVISIBLE DU PADD

A.2 PADD ET MESURES COMPENSATOIRES

B. IMPACT PREVISIBLE DES PROJETS D’AMENAGEMENT ET MESURES COMPENSATOIRES ADOPTEES ................................................................................................ page 293

B.1 IMPACT PREVISIBLE DES PROJETS D’AMENAGEMENT ENGAGES (SYNTHESE)

B.2 LES MESURES ADOPTEES DANS LE CADRE DES OPERATIONS D'AMENAGEMENT

5.4 Impact du projet sur le paysage et les patrimoines et mesures adoptées dans le PLU ......................................................................................................... page 296

A. IMPACT PRÉVISIBLE DU PADD ET MESURES COMPENSATOIRES ADOPTES ..... page 296

A.1 L’IMPACT PREVISIBLE DU PADD

A.2 PADD ET VALORISATION PATRIMONIALE ET PAYSAGERES, MESURES COMPENSATOIRES

RAPPORT DE PRESENTATION DU PLU DE NANTES

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B. IMPACT PREVISIBLE DES PROJETS D’AMENAGEMENTS ET MESURES COMPENSATOIRES ADOPTEES ................................................................. page 300

B.1 IMPACT PREVISIBLE DES PROJETS D’AMENAGEMENT ENGAGES (SYNTHESE)

B.2 LES MESURES ADOPTEES DANS LE CADRE DES OPERATIONS D'AMENAGEMENT

5.5 L’impact du projet sur l’assainissement et le traitement des déchets et mesures adoptées dans le PLU ............................................................................... page 305

A. IMPACT PREVISIBLE DU PADD ET MESURES COMPENSATOIRES ADOPTEES .... page 305

A.1 L’IMPACT PREVISIBLE DU PADD

A.2 PADD ET MESURES COMPENSATOIRES EN MATIERE D’ASSAINISSEMENT

A.3 MESURES COMPENSATOIRES EN MATIERE DE COLLECTE ET TRAITEMENT DES DECHETS

B. IMPACT PREVISIBLE DES PROJETS D’AMENAGEMENTS ET MESURES COMPENSATOIRES ADOPTEES.................................................................. page 310

B.1 IMPACT, MESURES COMPENSATOIRES POUR L’ASSAINISSEMENT DANS LES PROJETS

B.2 IMPACT, MESURES COMPENSATOIRES POUR LE TRAITEMENT DES DECHETS DANS LES PROJETS

5.6 L’impact du projet sur le réseau routier et les nuisances sonores ........... page 313

A. IMPACT PREVISIBLE DU PADD ET MESUSRES COMPENSATOIRES ADOPTEES .. page 313

A.1 L’IMPACT PREVISIBLE DU PADD

A.2 PADD ET MESURES ADOPTEES

B. IMPACT PREVISIBLE DES PROJETS D’AMENAGEMENTS ET MESURES COMPENSATOIRES ADOPTEES ................................................................. page 314

B.1 IMPACT PREVISIBLE DES PROJETS D’AMENAGEMENT ENGAGES (SYNTHESE)

B.2 LES MESURES ADOPTEES DANS LE CADRE DES OPERATIONS D’AMENAGEMENT POUR REDUIRE LES NUISANCES ET

LE BRUIT ROUTIER

6. RESUME NON TECHNIQUE…………………………………….…………… page 321

6.1 Résumé non technique ........................................................................... page 321

A. LE TERRITOIRE COMMUNAL ET SES ELEMENTS CONSTITUTIFS .................... page 321

B. LE DIAGNOSTIC ................................................................................... page 325

C. ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT........................................ page 326

D. LE PROJET D’AMENAGEMENT ET DE DEVELOPPEMENT DURABLE.................... page 327

E. TRADUCTION REGLEMENTAIRE DU PROJET D’AMENAGEMENT ET DE DEVELOPPEMENT DURABLE ................................................................................................. page 331

F. INCIDENCES SUR L’ENVIRONNEMENT ET MESURES COMPENSATOIRES……………page 331

6.2 Tableau récapitulatif des impacts et des mesures adoptées ................... page 333

6.3 Méthode et indicateurs utilisés............................................................... page 333

ANNEXE………………………………………………………………….…………… page 335

RAPPORT DE PRESENTATION DU PLU DE NANTES

Page 9: Rapport de présentation [taille: 29.27 Mo]

Introduction : pourquoi élaborer un PLU ?

A. LA REVISION GENERALE DES PLANS D’URBANISME : UN PROJET COMMUNAUTAIRE

Depuis sa création, le 31 décembre 2000, la communauté urbaine de Nantes Métropole, exerce de plein droit la compétence en matière d’aménagement de l’espace et par suite, celle tenant aux documents d’urbanisme.

Le 21 juin 2002, le conseil communautaire a prescrit la révision générale de l’ensemble des documents locaux d’urbanisme. Cette décision a pour objectif de doter chaque commune membre d’un Plan Local d’Urbanisme (P.L.U.), se substituant aux Plans d’Occupations des Sols (P.O.S.) et aux Plans d’Aménagement de Zones (P.A.Z).

Ce nouveau cadre réglementaire, issu de la Loi Solidarité et Renouvellement Urbains (SRU) du 13 Décembre 2000, ajoute aux éléments constituant ce document d’urbanisme un élément central : le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD).

Le PADD constitue le projet politique de développement à l’échelle de la commune, fondement du PLU. Il fixe les objectifs du développement de la ville pour les 10 années à venir en matière d’urbanisme mais aussi en matière d’habitat, d’environnement, d’économie, de déplacements… Le PADD s’inscrit dans une perspective de développement durable :

- équilibre entre renouvellement urbain, urbanisation nouvelle et préservation des espaces naturels

- diversité des fonctions urbaines et mixité sociale

- protection de l’environnement par une utilisation économe de l’espace, la maîtrise des déplacements, la préservation des ressources environnementales et patrimoniales et la prévention des risques

Le Plan Local d’Urbanisme, notamment le PADD, doit être compatible avec les documents élaborés à des échelles territoriales plus larges, estuaire, métropole, agglomération : Directive Territoriale d’Aménagement (DTA) approuvée par décret n°2006-884 du 17 juillet 2006 et Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) en cours d’approbation, Plan de Déplacements Urbains (PDU), Programme Local de l’Habitat (PLH), charte d’orientation commerciale …

Au travers des PLU, la communauté urbaine de Nantes organise le développement de son territoire en association étroite avec chacune de ses communes-membres. Dans ce montage, le PADD joue un rôle essentiel d’articulation entre les projets locaux et les stratégies d’agglomération développées au travers des orientations communautaires dont les grands principes se déclinent de la manière suivante.

Une métropole solidaire qui :

Mène une politique de logement volontariste, concrétisée par :

- un engagement sur la construction de 3 900 logements neufs par an, et une diversification répondant aux attentes de parcours résidentiel de la population,

- un souci de densification (à l’intérieur du périphérique, dans les centres et le long des axes structurants de transports collectifs), avec le développement d’opérations pilotes dans les communes, promouvant des formes urbaines, des architectures et des techniques innovantes,

- un accès au logement facilité, notamment par une offre importante de logements locatifs sociaux (900 logements locatifs sociaux neufs par an), une offre de logements abordables et

RAPPORT DE PRESENTATION DU PLU DE NANTES –PAGE 1

Page 10: Rapport de présentation [taille: 29.27 Mo]

par une réponse aux besoins spécifiques (jeunes et étudiants, personnes âgées, personnes handicapées, …)

- une politique foncière active et volontaire.

Met en œuvre des projets de renouvellement urbain :

- en intervenant sur les secteurs en mutation, - en participant à des projets de restructuration urbaine au sein des quartiers prioritaires de la

Politique de la Ville, - en favorisant le renforcement des centre-bourgs et des pôles de quartier,

Soutient l’emploi et l’insertion par l’économique,

Appuie la structuration des activités de santé.

Une métropole dynamique qui :

Conforte le tissu existant et facilite l’installation de nouvelles activités sur le territoire (secteurs tertiaire, industriel et commercial),

Développe des projets innovants (secteurs des biotechnologies, des technologies de l’information et de la communication) et favorise le développement de l’enseignement supérieur et de la recherche,

Prend en compte et accueille les activités industrielles en lien avec le fonctionnement de l’agglomération,

Développe les équipements utiles au rayonnement de l’agglomération,

Stimule l’offre commerciale dans les centres-villes,

Soutient les entreprise agricoles périurbaines,

Encourage la création d’emplois et d’activités.

Une métropole mobile qui :

Renforce le réseau des transports publics urbains,

Développe l’étoile ferroviaire et les pôles multimodaux,

Privilégie une maîtrise de la circulation automobile,

Développe l’usage du vélo et les continuités cyclables,

Organise les conditions de stationnement,

Rationalise le transport des marchandises en ville.

Une métropole qui prépare le cadre de vie pour les générations futures en :

Promouvant les économies d’énergie, les énergies renouvelables et les éco-quartiers,

Protégeant les espaces naturels et la biodiversité,

Restaurant et valorisant le réseau des cours d’eau,

Préservant et améliorant la qualité de l’eau,

Prévenant les risques naturels et urbains,

Valorisant la diversité des patrimoines et des paysages,

Maîtrisant l’évolution des espaces naturels et agricoles périurbains en mutation.

A l’échelle de chacune des communes, c’est l’analyse des enjeux issus du diagnostic, à la fois global et synthétique, qui a conduit à définir les orientations du Projet d’Aménagement et de Développement Durable. Chaque commune sera autonome avec son propre document d’urbanisme. Cependant, l’ambition de cette révision générale se traduit par l’élaboration de

RAPPORT DE PRESENTATION DU PLU DE NANTES –PAGE 2

Page 11: Rapport de présentation [taille: 29.27 Mo]

nouveaux documents d’urbanisme communaux qui devront être, dans la mesure du possible, solidaires et homogènes.

Pour la ville de Nantes, à ces exigences très nouvelles du document d’urbanisme et à ces objectifs communautaires s’ajoutent les effets des mutations importantes de l’agglomération nantaise qui influent directement sur la ville centre :

o Un élargissement de l’aire urbaine. Le développement du péri-urbain et l’accroissement de la

consommation d’espace (l’étalement urbain) rejaillissent sur l’attractivité de la ville centre (difficulté à poursuivre l’effort de production de logements, pression foncière importante élevant les prix et excluant de fait certaines populations, notamment les catégories intermédiaires, les familles et les jeunes ménages…). Cela oblige à repenser le modèle urbain qui permettra à la commune de continuer à jouer son rôle de ville centre. De plus, l’organisation de l’espace métropolitain organise de nouvelles relations entre ses différents pôles et oblige Nantes à s’interroger sur ses lieux et ses espaces de centralité en référence à un fonctionnement de plus en plus « multi-polaire ».

o Une ambition nouvelle de développement. Après plus d’une décennie de croissance très forte,

Nantes doit renouveler les facteurs de son attractivité et passer à une nouvelle étape de son développement. Ce dernier, si spectaculaire qu’il ait été à l’échelle nationale, n’est pas encore assuré fortement. La « taille » de l’agglomération Nantaise en matière de recherche et de formation supérieure, d’activités de pointe, de développement commercial est insuffisante pour faire face à son attractivité territoriale. La création de la Métropole Atlantique de Nantes Saint-Nazaire apporte aux deux villes et à leurs territoires le cadre et les complémentarités qui peuvent leur permettre de mieux s’inscrire dans les échanges internationaux.

o Ces questions nouvelles ne sont pas seulement des questions d’équipements et d’activités

économiques, ni même de recherche de nouvelles opportunités foncières. Au-delà de l’espace des projets, elles interrogent l’image que Nantes veut donner d’elle-même, la manière dont elle entend renouveler et conforter la « qualité de vie » qui fait sa réputation. Après une période de profondes et rapides mutations économiques et urbaines, alors que de nouveaux projets se constituent, Nantes doit améliorer la cohérence et la qualité de ses espaces pour répondre aux évolutions des modes de vie de ses habitants et de ceux qu’elle invite à venir y travailler ou s’y détendre. De nombreux projets, inspirés par ces dynamiques, sont aujourd’hui en cours de réalisation ou d’étude. Le PLU les intégrera et les prolongera dans une dynamique cohérente de développement de l’ensemble de la commune.

Mais en termes de développement économique et social, Nantes aborde une nouvelle étape, aussi cruciale que celle qui s’est présentée il y a une quinzaine d’années. Elle doit se saisir de ses nouveaux contextes territoriaux et institutionnels pour se doter d’une stratégie urbaine appropriée, qui apporte à son territoire les qualités requises pour jouer pleinement son rôle au sein de la métropole et pour répondre aux attentes de ses habitants.

RAPPORT DE PRESENTATION DU PLU DE NANTES –PAGE 3

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B. LE POS DE NANTES DE 1993

Le Plan d’Occupation des Sols (POS) de 1993 a répondu assez largement à ses grands objectifs : organiser le développement de l’habitat, valoriser le patrimoine et les formes urbaines du cœur de l'agglomération tout en permettant son évolution (recherche d’un équilibre entre fonctions résidentielles, commerciales et tertiaires), préserver les espaces verts…

Il avait vocation à favoriser l’évolution de la ville tout en conservant ses grandes caractéristiques.

Le POS organisait une philosophie d’intervention publique forte par l’intermédiaire de zones d’aménagement concerté (ZAC), en définissant les zones correspondantes. Cette modalité d’action permettait de négocier les objectifs de développement avec les opérateurs privés et publics, particulièrement en matière d’habitat.

Au fur et à mesure que ces opérations appelaient des formes d’aménagement qui n’avaient pas été prévues par le POS, elles pouvaient être apportées dans ce cadre. C’est ainsi que Nantes a pu répondre à l’accroissement de sa population et engager de nombreux projets, jusqu’à la fin des années 90.

Parallèlement, l’encadrement de l’intervention privée a permis à la fois de préserver certains tissus vulnérables de type maisons avec jardins dans les secteurs centraux (zonage UA2), de développer une offre nouvelle de logements dans les quartiers proches du centre par renouvellement d'une partie du tissu urbain existant sur les axes principaux (zones UA1), de promouvoir de l'habitat individuel dense dans les quartiers périphériques bien reliés au reste du territoire (zones UB).

Le POS a permis l’évolution d’une large partie du tissu urbain, tant sous initiative privée que publique : il a permis globalement de préserver les formes urbaines nantaises tout en autorisant l’évolution du bâti (règles d’épannelage et de protection de coeur d’îlots dans le centre-ville, espaces boisés classés…). La conception et la mise en oeuvre de plusieurs grands projets depuis 2001 ont conduit à plusieurs révisions du zonage et du règlement d’urbanisme (Ile de Nantes, Pré-Gauchet, Bottière-Chénaie, Erdre-Porterie, quartiers Nantes Nord et des Dervallières notamment).

Au total le POS a permis la construction de près de 25000 logements sous l’égide de cette règle et la révision prend en compte l’essentiel des acquis de ce document.

La révision du PLU a surtout permis :

- de prendre en compte l’évolution de la ville et de ses besoins : les besoins quantitatifs fixés par le PLH sont de 1600 logements dont 400 logements sociaux par an, alors que le rythme de la construction ralentissait à la fin des années 90. Le POS devait répondre à cet objectif aussi bien en secteur diffus qu’en secteur opérationnel par des offres nouvelles, plus diversifiées. Les programmes de renouvellement urbain soulèvent des questions d’articulations, de cohérence, qui demandent aussi une « révision » d’ensemble du POS. La pression croissante des interventions privées s’y ajoute, dans des tissus parfois fragiles dont l’évolution doit être de nouveau organisée,

- d’intégrer les projets en cours dans un document unique : Les sites d’activité appellent également une approche d’ensemble : Bottière-Chénaie, Erdre-Porterie, Ile de Nantes, Grand Projet de Ville, Malakoff- Pré Gauchet,

- de prendre en compte l’évolution du contexte règlementaire (le Projet d’Aménagement et de Développement Durable notamment) et des documents supra-communaux et communaux.

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POS DE NANTES

Périmètre du Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur

(P.S.M.V) hors POS.

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C. RAPPEL DE LA MISE EN PLACE ET DE L’EVOLUTION DU PLAN COMMUNAL D’URBANISME (POS)

MISE EN PLACE

5 juillet 1971: prescription du POS

Entre septembre 1978 et juillet 1981 : approbation de 7 POS sectoriels. Modification de ces POS sectoriels entre 1982 et 1986 conduisant à 5 POS sectoriels au lieu de 7.

27 juin 1988: approbation d’un document unique dont l’étude a été engagée en septembre 1986, soit deux ans auparavant.

13 décembre 1993 : approbation du POS (suite à révision prescrite en avril 1989) pour l'ensemble de la ville hors PSMV. C'est ce POS qui fait l’objet de la présente révision – élaboration PLU.

21 juin 2002 : prescription de révision du P.L.U. par délibération du conseil communautaire de la communauté urbaine de Nantes..

MODIFICATIONS

27 février 1995 : modification visant des projets d’envergure : permettre la réalisation de la cité judiciaire dans l’Île de Nantes.

19 et 20 janvier 1996 : modifications mineures : dispositions sur l’article 8, mise à jour des ZAD et ZAC modifiées ou crées après approbation du Pos de 1993 ...

16-17 mars 2000 : modification relativement mineure mais destinée à permettre des projets importants : permettre la création d’établissements classés soumis à autorisation dont la destination principale est liée aux domaines de la santé, de la recherche ou de l’enseignement dans l’ensemble des zones UA, UB et UH.

18 avril 2003 : dans le cadre du projet île de Nantes, modification pour le PAZ de la ZAC Beaulieu et création de la zone UAb (approuvée en Conseil Communautaire).

19 décembre 2003 : modification générale (approuvée en Conseil Communautaire), qui porte notamment sur la prise en compte du PDU dans la définition des normes de stationnement et sur le secteur universitaire Tertre-Lombarderie.

19 décembre 2003 : modification générale (approuvée en Conseil Communautaire), qui porte notamment sur l’ajustement des épannelages sur le secteur du pré-Gauchet (Euronantes)…

11 février 2005 : modification générale (approuvée en Conseil Communautaire), concernant les secteurs en projets : l’Ile de Nantes, la ZAC Gloriette, les boulevards Einstein, R. Cassin et Joliot Curie, le réajustement des règles de stationnement.

17 février 2006 : modification générale (approuvée en Conseil Communautaire) destinée, en autres à mettre en œuvre les projets de renouvellement urbain de Nantes Nord, de Marcel Saupin, du CHU…

REVISIONS D’URGENCE SIMPLIFIEES

10 octobre 2003 (conseil communautaire) : concerne 7 secteurs, Cimetière Parc, Moulin des Roches, La Béraudière, l'Ile de Nantes, le Musée Dobrée, la Bourse du travail et Bellevue.

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Il s'agit notamment :

- de l’engagement du projet «Ile de Nantes» sur les secteurs opérationnels entre le quai François Mitterrand, le bd de la Prairie au Duc et la place François II et sur le secteur du bd Vincent Gâche, rue François Albert : création d’une zone « UP » destinée à l’accueil des fonctions urbaines (habitat, activités, équipements), délimitation d’emplacements réservés pour espaces publics, renforcement de la protection du patrimoine.

- de l’actualisation du projet urbain de la ZAC du Moulin des Roches sur les aspects renforcement de l’offre d’équipements, de déplacements (voies piétonnes et cheminements piétons).

- et de modifications mineures des zones constructibles et des espaces boisés classés.

19 décembre 2003 (conseil communautaire) : il s’agit de permettre :

- la mise en place du grand projet de ville « Malakoff – Pré-Gauchet » : création d’une zone « UP » destinée à l’accueil des fonctions urbaines (habitat, activités, équipements), délimitation d’emplacements réservés pour espaces publics et pour un collège et une piscine.

- l’engagement du projet de renouvellement urbain du Vallon des Dervallières.

17 juin 2005 (conseil communautaire) : Engagement du projet de renouvellement urbain du Clos Toreau.

14 octobre 2005 (conseil communautaire) : poursuite du projet de l’Ile de Nantes, généralisation de la zone UP à l’ensemble de la nouvelle ZAC île de Nantes, création de nouveaux emplacements réservés pour espaces publics et redéfinition de l’approche patrimoniale avec la notion d’éléments caractéristiques du paysage de l’île de Nantes

DUP : DECLARATION D'UTILITE PUBLIQUE

Arrêté préfectoral du 23 août 2004 : emportant mise en compatibilité, pour création de la ligne 4 de transport en commun en site propre.

Arrêté préfectoral du 26 octobre 2004 : emportant mise en compatibilité, pour création de la Zone d'aménagement concerté Bottière-Chénaie.

Arrêté préfectoral du 25 octobre 2005 : emportant mise en compatibilité, pour création de cheminements piétons le long du ruisseau de l’Aubinière.

Arrêté préfectoral du 30 novembre 2005 : emportant mise en compatibilité, pour création de la Zone d'aménagement concerté Erdre-Porterie.

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LES PIECES CONSTITUTIVES DU DOSSIER DE PLU ET LEUR PORTEE JURIDIQUE

Le nouvel article R. 123-1 du Code de l’Urbanisme issu du décret du 9 juin 2004 stipule : « le plan local d’urbanisme comprend un rapport de présentation, le projet d’aménagement et de développement durable de la commune et un règlement ainsi que des documents graphiques. Il peut comporter en outre des orientations d’aménagement relatives à des quartiers ou à des secteurs, assorties le cas échéant de documents graphiques (…). Il est accompagné d’annexes. »

Le rapport de présentation

Le rapport de présentation (article R. 123-2) se présente comme le document explicatif ayant pour vocation d’exprimer le plus clairement possible le rapport entre le territoire et son projet. Il doit constituer une source d’information complète et cohérente et revêtir une dimension pédagogique qui en fait une pièce accessible et compréhensible par tous.

En termes de contenu, le rapport de présentation doit nécessairement exposer le diagnostic du territoire en recensant les principaux besoins présents et futurs et analyser l’état initial de l’environnement. En outre, le rapport explique les choix retenus pour établir le PADD, expose les motifs de la délimitation des zones, des règles qui y sont applicables et des orientations d’aménagement. (analyse réglementaire du contenu du rapport détaillé en annexe).

Il évalue les incidences des orientations du plan sur l’environnement et expose la manière dont le plan prend en compte le souci de sa préservation et de sa mise en valeur.

Au plan juridique, le rapport de présentation n’a pas de caractère réglementaire, ni de valeur normative vis-à-vis des particuliers.

Le Projet d’Aménagement et de Développement Durable

Le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) est une pièce nouvelle créée par la loi SRU du 13 décembre 2000, mais dont le contenu et la portée ont été refondus par la loi Urbanisme et Habitat (UH) du 2 juillet 2003 (article R. 123-3).

Ce document se présente comme l’élément dynamique et stratégique du PLU qui définit le véritable projet urbain. Il définit, dans le respect des objectifs et des principes énoncés dans les articles L.110 et L.121-1 du Code de l’Urbanisme, les orientations d’urbanisme et d’aménagement retenues pour l’ensemble de la commune. Il doit donc respecter les principes d’équilibre, de diversité des fonctions urbaines et de mixité sociale et l’environnement.

Ce projet se veut un document simple, destiné à l’ensemble des citoyens, qui doit permettre un débat clair en conseil municipal et en conseil communautaire.

Sa fonction va bien au-delà d’une simple fonction d’information à l’instar du rapport de présentation. Il est la clef de voûte du PLU et en fait intimement partie. En effet, le règlement est établi « en cohérence » avec le PADD de sorte qu’il ne doit contenir aucune prescription contraire au projet.

Le règlement

Le règlement du PLU (articles R. 123-4 et R. 123-9) conserve ses deux fonctions originelles :

• Fixer les règles d’affectation des sols en délimitant quatre types de zones : les zones urbaines (U), à urbaniser (AU), agricoles (A) et enfin naturelles et forestières (N) ;

• Fixer les règles d’utilisation des sols applicables à l’intérieur de chacune de ces zones et déterminer leur constructibilité selon une présentation type, dans les conditions prévues à l’article R. 123-9 du code de l’urbanisme.

Au plan juridique, le règlement est opposable à tous travaux ou opérations d’une personne publique ou privée.

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Les documents graphiques

Les documents graphiques (articles R. 123-11 et R. 123-12) ont pour objet de délimiter le champ d’application territorial des diverses règles concernant l’occupation des sols applicables sur le territoire communal.

Ils permettent ainsi de visualiser non seulement les choix d’aménagement exposés dans le rapport de présentation et mis en oeuvre dans le règlement mais également de délimiter les différentes zones créées et plusieurs rubriques en fonction de leur existence (secteurs, zones, périmètres et emplacements). Leur aspect synthétique les rend lisibles et accessibles à tous de façon immédiate.

Leur portée juridique a évolué car ils deviennent, avec la loi SRU, opposables au même titre que le règlement.

Les orientations d’aménagement

Les orientations d’aménagement relatives à des quartiers ou à des secteurs (article R. 123-3-1) sont devenues avec le décret d’application du 9 juin 2004 de la loi UH, un document à part entière du PLU.

Ces orientations d’aménagement relatives à des quartiers ou à des secteurs permettent aux collectivités de préciser, sur certains secteurs sensibles ou fortement évolutifs, des principes plus ou moins détaillés (sous forme de schémas ou de textes) d’aménagement des espaces que devront respecter les constructions.

Bien que facultatives, ces orientations peuvent prendre la forme de schémas d’aménagement pour mettre en valeur, réhabiliter, restructurer ou aménager des quartiers ou des secteurs et préciser les principales caractéristiques des voies et espaces publics.

Au plan juridique, les effets de droit sont à double sens. Les orientations d’aménagement doivent, si elles existent, être en cohérence avec le PADD. En revanche, l’exécution de tous travaux, constructions, plantations, affouillements ou exhaussements des sols, la création de lotissements et l’ouverture d’installations classées doivent être compatibles avec les orientations d’aménagement existantes.

Les annexes

Les annexes (articles R. 123-13 et R. 123-14) regroupent des règles concernant l’occupation du sol sur les territoires couverts par le PLU et qui relèvent pour la plupart d’autres législations.

Elles ont un caractère informatif et permettent de prendre connaissance de l’ensemble des contraintes administratives applicables. Elles sont un complément nécessaire tant au rapport de présentation qu’aux dispositions réglementaires.

La loi SRU précise leur contenu en le développant de sorte que désormais deux types d’annexes doivent être prévus : des annexes informatives et des documents graphiques complémentaires où figurent un certain nombre de zones et périmètres.

Elles indiquent entre autres la localisation des ZAC, les zones de préemption, les périmètres des secteurs situés au voisinage des infrastructures de transports terrestres dans lesquels des prescriptions d’isolement acoustique ont été édictées. Elles comprennent en outre la liste des servitudes d’utilité publique, la liste des lotissements dont les règles d’urbanisme ont été maintenues, les schémas des réseaux d’eau et d’assainissement et des systèmes d’élimination des déchets, le plan d’exposition au bruit des aérodromes, les prescriptions d’isolement acoustique au voisinage des infrastructures de transports terrestres, les dispositions d’un projet de plan de prévention des risques naturels prévisibles, les zones termitées …

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Partie 1

Le territoire communal et ses

éléments constitutifs

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1.1 Le développement urbain : historique et organisation actuelle

A. POSITION DE L’AGGLOMERATION NANTAISE DANS L’ESPACE GEOGRAPHIQUE

L'agglomération nantaise, attenante à l'estuaire de la Loire, se situe à une cinquantaine de kilomètres de l'embouchure du fleuve. Elle appartient à l'espace atlantique à travers son histoire portuaire (principal port de Loire), ses paysages, ses productions et son architecture.

Avec 280 000 habitants selon les dernières estimations, Nantes est la ville la plus importante de la Région (Pays de Loire) et du Département (Loire Atlantique) dont elle est la Préfecture. Elle est longtemps restée la seule ville d’importance du bassin de la Loire, pays à dominante rural et agricole aujourd’hui largement urbanisé : 14 communes comptent plus de 10 000 habitants, dont Saint-Nazaire au second rang avec 65 900 habitants au dernier recensement, Saint-Herblain, deuxième ville de l'agglomération nantaise avec 43 700 habitants.

Sa position géographique excentrée dans l'espace français et la conception historiquement centralisée de l'aménagement du territoire et rayonnante depuis Paris font qu'aujourd'hui Nantes bénéficie d'une bonne desserte vers Paris (2 heures en TGV) mais se trouve relativement à l'écart des grands axes nationaux et européens. Sa position de proximité à la façade atlantique, le développement possible de réseaux aériens européens forment autant d'ouvertures pour pallier ce handicap : il s'agit donc tout autant de créer et capter des flux nouveaux que de consolider ou renforcer sa position pour les villes d'un certain rang dans un espace européen aux dynamiques et aux concurrences vives entre territoires. C'est donc bien à l'échelle du bi-pôle Nantes-Saint Nazaire que peuvent se concevoir l'un et l'autre.

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B. EMERGENCE DE NOUVELLES ECHELLES DE TERRITOIRE ET DE PROJET

B.1. LA METROPOLE NANTES-SAINT-NAZAIRE

La réunion au sein d'un périmètre de SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale) des deux agglomérations de Saint-Nazaire et de Nantes pesant respectivement 110 200 et 550 000 habitants, et de trois communautés de communes représentant au total 23 communes à caractère beaucoup plus rural et naturel et 43 300 habitants, forment un territoire de réflexion, de planification et de projet de plus de 760 0001 habitants. Les 57 communes réunies au sein du périmètre du futur SCOT forment un territoire de 1660 km², soit un peu moins d'un quart du département de Loire Atlantique (6815 km²), mais rassemblent la grande majorité de la population (730 000 de 1 135 000 habitants, soit près des deux tiers), des actifs (338 000 de 460 000, soit 73%) et des emplois.

L'assemblage de ces différentes intercommunalités a plusieurs motifs : prendre en compte les nouvelles échelles de territoire auxquelles se jouent les enjeux de développement durable pour une population de plus en plus mobile (mobilités résidentielles, d'emploi, de loisirs, etc.), créer des dynamiques de solidarité et de développement économique à l'échelle de l'estuaire, et au bout du compte affirmer un espace métropolitain, sous-tendu par deux agglomérations (formant quasiment les deux foyers d'une ellipse de plus de 50 kilomètres d'amplitude) aux profils différents et complémentaires (l'une plus industrielle et de production, l'autre plus tertiaire et de direction) et par deux grands sites d'envergure européenne encore peu reconnus : le littoral atlantique pourtant très fréquenté (le département se place au 6e rang national, La Baule et sa "plus grande plage d'Europe" étant la principale destination et image internationale de la métropole en gestation) et la Loire (dont la partie centrale entre le Maine et Sully sur Loire est promue patrimoine mondial à l'Unesco), espace naturel à l'enjeu écologique majeur dans la partie estuarienne entre Nantes et Saint-Nazaire. Un projet de Métropole était déjà présenté dans le SDAAM (Schéma Directeur d'Aménagement de l'Aire Métropolitaine) de Nantes-Saint Nazaire de 1970.

Carte 1 : réseaux et pôles urbains, SCOT, AURAN.

1 Chiffres INSEE 1999

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Carte 2 : espaces urbanisés dans l'estuaire.

Comme ses institutions, la signification de la métropole est également profondément modifiée : il ne s'agit plus tant de rééquilibrer le territoire national que de promouvoir un territoire au niveau européen. S'affirme alors une stratégie locale et régionale de projet, dans un environnement plus libéral et plus concurrentiel, et non plus seulement de planification. L'aménagement du territoire devient, dans ce contexte, une fonction de promotion des atouts et de "mise en scène" de l'attractivité.

Nantes, en tant que pôle urbain majeur de la métropole, est sans conteste la locomotive de ces ambitions, à la fois par sa masse relative dans l'ensemble et par son dynamisme démographique et économique. La seule ville de Nantes abrite plus du tiers de la population de l'aire du SCOT et concentre encore davantage les actifs (plus de 38%) et les emplois (plus de 45%), sur un territoire représentant 4% de l'ensemble du SCOT. Il s'est construit en moyenne par an à Nantes 2200 logements, entre 1990 et 1999, soit 42% du total des constructions neuves pour l'ensemble du SCOT.

Nantes exerce donc à la fois une polarisation et fait bénéficier sa région d'une forte attractivité, ce qui tend d'un côté à contenir l'urbanisation périphérique (polarisation) et de l'autre à entraîner une augmentation de population observable dans l'ensemble du territoire y compris dans le péri-urbain (attractivité globale du territoire, qualité de vie de plus en plus recherchée, proximité du littoral, etc.), contredisant un peu le mouvement précédent.

Ville de Nantes Nantes Métropole

% Nantes SCOT % Nantes

Nombre de communes 1 24 - 57 - Superficie 65 km² 523,4 km² 12,4 1660 km² 3,9 Population 270 343 hab. 554 478 hab. 48,7 760 000 hab. 35,4 Emplois 145 000 254 800 57 320 000 45,3 Actifs 123 300 256 200 48,1 320 000 38,5 Densité 4150 hab./km² 1150 hab./km² - 460 hab./km² - Nombre de logts construits par an entre 1990 et 1999

2300 4284 53,7 5497 41,8

Source : INSEE, RGP 1990-1999

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B.2. NANTES METROPOLE, VILLE DE NANTES.

Des phénomènes similaires sont à l'œuvre à l'échelle communautaire, même si Nantes, là aussi, a une bonne masse critique, puisqu'elle pèse pour près de la moitié de la population de "sa" Communauté Urbaine et concentre 57% des emplois de Nantes Métropole. Il faut rappeler cependant que la part de l'emploi total de l'agglomération localisé à Nantes a diminué dans les années 1990 (passant de 60,4 à 56,9% de l'emploi total de Nantes Métropole entre 1990 et 1999, confirmant une tendance enregistrée depuis 1982 où ce taux était encore de 64%), mais qu'à contrario la Communauté Urbaine concentre plus d'emplois de Loire Atlantique qu'il y a 20 ans (taux passé de 54 à 57%). Le mouvement global renforce le pôle nantais, mais pas directement Nantes, même si son nombre d'emplois croît. Les cartes de localisation des activités et des emplois confirment ce mouvement, qui s'explique par le repositionnement d'un certain nombre et types d'activités à proximité du périphérique, dont c'était en grande partie la vocation, mais qui ne se trouve pas exclusivement sur le territoire de Nantes.

L’agglomération nantaise reste cependant, comparativement aux autres agglomérations françaises de poids démographique semblable, une des moins denses : en dehors de l'hyper-centre, l'agglomération est globalement aérée (1150 ha./km² dans l'agglomération nantaise contre 1500 pour celle de Rennes, près de 1900 pour Montpellier et au-delà pour Strasbourg, et 2200 pour l’agglomération lilloise). C’est en même temps un atout (qui symbolise en l'occurrence plutôt une qualité de vie reconnue), mais cela signifie également une forme d'urbanisation assez consommatrice d'espace et par conséquent génératrice de déplacements (notamment domicile-travail) importants et effectués en voiture majoritairement en voiture individuelle.

Espace urbanisé vers 1960 Vers 1995

Jacques Floch2 note que l'espace urbanisé est passé de 5000 hectares en 1960 à près de 15 000 hectares en 1995 (sur le territoire du District), représentant près de 30% du total de l'espace disponible. Rapporté à la population, on est passé, souligne-t-il, de 140 m² d'espace urbanisé par habitant à 300. Mais le développement du centre de l'agglomération permet déjà à 350 000 habitants d'habiter à l'intérieur de la limite du périphérique, ce qui modère mais ne freine pas l'expansion urbaine. Le développement des réseaux et de l'urbanisation périphérique (1e et maintenant 2e couronne), couplé à la déconnexion du lieu de résidence et du lieu de travail, ont entraîné une augmentation de 30% des déplacements (environ 2 millions par jour en 2002) dans l'agglomération, effectués majoritairement en voiture (à 62% d'entre eux aujourd'hui), avec les impacts que l'on sait, malgré une politique volontariste d'offre de transports collectifs.

La place et le poids de la ville de Nantes dans les différentes échelles où elle joue un rôle moteur lui confèrent une responsabilité particulière en matière d'impulsion de politiques communes et concertées, dans les instances de réflexion et de décision aux différents niveaux.

Cette responsabilité doit également s'exprimer dans sa propre politique urbaine et ses intentions d'aménagement, tournées vers les habitants de Nantes et leurs besoins présents,

2 J. Floch, L'agglomération nantaise : récits d'acteurs, 1996, p.119.

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mais aussi vers ceux de l'agglomération en matière de transports et d'équipements par exemple, et même vers ceux de l'aire urbaine plus large, en matière d'offre de logement, de solidarité et de loisirs notamment : la mobilité résidentielle forte des "habitants" de Nantes (à la fois interquartier mais aussi intercommunale) prouve s'il en était besoin que la ville centre est au cœur d'une série d'interactions et de choix de localisations, qui mettent en jeu les équilibres socio-urbains et font alternativement des Nantais, au cours de leur vie, des habitants de la périphérie proche ou plus éloignée, et inversement.

C. HISTOIRE URBAINE

C.1 L’URBANISATION

La création de la ville, sans doute au début du premier siècle de notre ère, se fait sur une « langue » rocheuse, sculptée en éperon par les lits de l’Erdre et de la Loire. Cette situation, qui jouissait de quelques 12 000 mètres de défense d’eau, permettrait de clore d’un trait de 600 mètres (les cours Saint Pierre et Saint André) un espace d’une vingtaine d’hectares.

Accolée aux anciennes murailles, la ville médiévale évoluait de chaque côté de l’embouchure de l’Erdre, laissant dans le tissu, des formes en éventails opposés : d’un côté, à partir du rocher Saint-Nicolas, et de l’autre depuis la rue des Carmes et de la rue de la Paix, où l’avancée du bâti se fait parallèlement au flot et contre la muraille gallo romaine.

Au XIIIe siècle, cette limite commandera la fondation de nouvelles fortifications, enserrant 15 ha supplémentaires, dont les 2/3 sont marécageux.

Au XIVe et au XVe siècles, la triple fonction du port de Nantes comme marché, entrepôt et transit se développe. Des chantiers de construction navale s’établissent sur les terrains du « Port au vin », à l’ouest de l’embouchure de l’Erdre.

Au XVIe, le centre de la ville se déplace vers l’ouest du fait de l’activité de plus en plus importante du port. Le quai de la Fosse est commencé en 1517.

Le Bouffay est un centre d’affaires et boursier. Il absorbe le vieux quartier suburbain du Marchix.

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Au XVIIe, la transformation s’accentue, la ville se développe à l’est vers Richebourg et Saint-Clément, au nord vers le Martray et à l’ouest vers le quartier de la Fosse.

A cette époque, la ville a gardé à l’intérieur de l’enceinte une structure médiévale, aux rues étroites et tortueuses. Les propriétés conventuelles réservent de vastes espaces aérés et libres.

La ville n’est vraiment dense qu’en bordure de la Loire et de l’Erdre, dans la zone urbaine la plus récente, aux abords immédiats des quartiers d’échanges. Sur l’Ile de la Madeleine, s’édifie un hôpital qualifié de « magnifique ».

Le XVIIIe siècle, favorable au commerce triangulaire et à l’industrie, provoque un afflux de capitaux permettant d’entreprendre de grands travaux édilitaires et d’embellissement. Cette ville, qui apparaît aux hommes du XVIIe comme magnifique et plaisante, est jugée incommode et étriquée par ceux du XVIIIe, qui la feront littéralement voler en éclats.

A partir du plan Cacault commencé dès 1750, l’architecte de Vigny réalise un véritable essai d’urbanisme sur l’ensemble de l’agglomération en créant des places, des rues, en perçant des portes et en démolissant des murs d’enceinte.

Le plan est complété par Ceineray en 1761 et une majeure partie est réalisée. En 1780-1790, Crucy, élève et successeur de Ceineray, poursuit, complète et achève l’œuvre du maître aidé par des initiatives privées.

Au XIXe siècle, la démographie explose : la population, renforcée par l’exode rural, double entre 1800 et 1900, passant de 73 900 à 160 000 habitants. La croissance se fait de façon dispersée en taches d’huile à la périphérie et le long des axes. Dans le même temps, la ville restructure son centre.Les vieilles maisons à colombages sont démolies et remplacées par des immeubles neufs. La tour du Bouffay et quantité d’églises sont démolies.

Vers 1830, tout le quartier au nord de la rue du Calvaire est transformé par la création de l’ensemble place Lafayette, Palais de Justice, gendarmerie, prison et par l’ouverture de la rue Lafayette.

Plan Amouroux, 1849

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Plan Jouanne-Veloppé, 1914

La création de la voie ferrée en 1855 jouera un rôle décisif dans la croissance de la ville et la conquête de nouveaux débouchés.

Dans le centre, pour faciliter le trafic nord-sud et est-ouest, deux voies nouvelles sont percées : la rue de Strasbourg et la rue de Chateaudun (actuelle rue Maréchal Leclerc).

Les boulevards de ceinture sont commencés en 1875 et terminés en 1891. En 1881, Nantes est la première ville à posséder un tramway.

Au début du XXe siècle, le développement de Nantes est commandé par l’activité industrielle et maritime. La voirie a tendance à faciliter les communications vers le port, les usines et les entrepôts.

C’est en 1908 que les communes de Doulon et Chantenay sont rattachées à Nantes. A partir de 1912 la Mairie est dotée d’un service d’urbanisme.

Au début du XXième siècle, de nombreux terrains privés sont lotis. Cette urbanisme se caractérise encore aujourd’hui par le maillage très important d’impasses privées.

Dans le centre, les principales rues commerçantes (Crébillon, Orléans, Marne, Calvaire, JJ Rousseau) n’ont pas dix mètres de large. De même les quais de l’Erdre et de la Loire sont toujours encombrés de marchandises. La présence de la voie ferrée sur la rive droite du fleuve ainsi que l’existence des îles Feydeau, Gloriette, Beaulieu et Sainte Anne ne facilitent pas les déplacements. De la gare d’Orléans à l’est à Chantenay à l’ouest (4700 m), on compte 23 passages à niveau dont certains sont fermés 80 fois par jour. La ville est morcelée par quatre bras de la Loire et deux affluents, l’Erdre et la Sèvre. Du nord au sud, on compte huit ponts et deux passages à niveau.

La ville d’aujourd’hui, née de la seconde explosion démographique des années 1950, déborde puis s’étend sur les communes limitrophes, remplissant une grande partie des espaces jusque là demeurés libres dans l’espace même de la commune (dans toutes les directions, mais selon des modes d’urbanisation variables). Cet essor très important a cependant épargné des secteurs au nord est (Saint Joseph de Porterie) et à l’est (entre Doulon et Sainte Luce), qui constituent encore aujourd’hui des réserves de terrain propres à l’urbanisation selon les besoins.

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C.2 LE RAPPORT DE LA VILLE AU FLEUVE

Le rapport de la ville au fleuve et les comblements (source : Atlas historique des villes à gauche, montage ACT consultants à droite d'après carte historique 1716 et photo aérienne IGN actuelle)

Le fleuve et la rivière sont restés périodiquement des menaces, à travers les épisodes d'inondation. Les niveaux très variables de marées dans l'estuaire (marées de "vives eaux") et les niveaux très variables de la Loire (de un à dix) se sont souvent combinés, entraînant jusqu'à la destruction fréquente des ponts. Les Nantais n'ont eu de cesse de tenter de combler les bras de Loire, de rectifier et stabiliser les cours et le chenal navigable (les navires s'échouaient souvent aux abords de la ville), par dragages du fond alluvionnaire et travaux de confortation des berges.

Les îles nord, au droit de la seule ligne de pont (Pirmil) de l'époque, sont progressivement urbanisées au XVIIIe siècle et dans la première moitié du XIXe, posant de grandes difficultés de fondation dans les couches alluvionnaires.

Le dernier quart du XIXe siècle scelle une autre conquête des îles, par l'industrie et les docks cette fois. Une fois encore le site "résiste" puisque les canaux sont sans cesse envasés dégageant des odeurs pestilentielles.

La conquête décisive du fleuve ne se produit qu'à partir des années 1920 où, en une quinzaine d'années les grands comblements sont réalisés :

- de l'Erdre, dont le cours est rectifié, et dont le comblement en centre-ville permet de supprimer les ponts ;

- et du bras nord de la Loire permettant le déplacement des tracés ferroviaires et viaires qui entravaient les relations nord-sud, la réunion des îles Gloriette et Feydeau, et le renvoi du port en aval.

La disparition de l'eau au cœur de la ville a laissé la nostalgie de la "Venise de l'ouest", mais elle est devenue irrémédiable. Les navires voisinant les bateaux-lavoirs, les bains ont quitté les quais de Nantes.

Les travaux ne s'achèvent qu'à la fin des années 1950, avec la mise en place des programmes de la reconstruction, la construction d'une seconde ligne de ponts et l'urbanisation progressive des îles, que les industries et le port quittent progressivement. Ce processus, loin d'être achevé, signale à nouveau un changement profond dans le rapport de Nantes au fleuve et à l'eau, que les projets les plus récents confirment ou sur lesquels ils s’appuient.

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C.3. LES TRANSFORMATIONS URBAINES DE LA SECONDE MOITIE DU XXE SIECLE

Les destructions causées par les bombardements alliés sont très importantes, notamment dans le centre et autour des grandes infrastructures visées. La ville doit donc envisager sa reconstruction, à travers un plan général dont l’élaboration est confiée, par le Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme (qui décide alors de désigner, pour chaque grande ville sinistrée, des architectes extérieurs qui deviendront par la suite architectes en chef de la reconstruction), à l’architecte en chef Roux-Spitz.

Celui-ci a voulu donner à la ville un nouveau visage devant répondre aux nouveaux besoins de la société comme l’utilisation croissante de la voiture individuelle. Ainsi, le schéma directeur de la ville de Nantes proposait l’élargissement des rues du centre afin de faire aboutir toutes les grandes artères au

coeur de la ville. La création de trois grands axes de circulation constitue le schéma général des circulations et des courants locaux. Il s’agit de la rue du Calvaire, du quartier du Marchix et du quai de la Fosse.

(Illustration: plan paru le 4 décembre 1945 dans "l’Avenir de l’Ouest" faisant apparaître les profondes modifications du centre-ville et notamment de la rue du Calvaire et des Places Bretagne et Delorme.)

Les modifications ont été apportées en fonction du caractère de la ville héritée du XVIIIème siècle et de nombreux immeubles ont été reconstruits selon leur façade originale comme ceux de la place Royale. La première opération importante de voirie : la liaison Pont de la Madeleine-Pont de Pirmil, actuel boulevard des Martyrs nantais de la Résistance, fut réalisée au début des années 50 et au début des années 60, la reconstruction du centre est quasiment terminée.

Nantes connaît alors une expansion urbaine sans précédent, qui se traduit d'une part par l'édification de grands ensembles emblématiques de cette époque : les tours et les bananes de Malakoff, le quartier très composé des Dervallières, à cheval sur le vallon et le plateau de la Chézine, la grande ZUP de Bellevue, Nantes Nord, Breil-Malville, Bottière-Pin Sec, Beaulieu, le Clos Toreau, plus modeste, sur la rive sud… Ces grands quartiers présentent le plus souvent de vastes espaces libres "verts" et de grandes surfaces de parking. C'est aussi l'époque des immeubles résidentiels de "standing", l'émergence des grands collectifs en copropriété, sur la rive sud de l'Ile de Nantes par exemple.

La ville se développe également sur le plan économique, avec la création de grandes zones d'activités qui "sortent" de la ville : la zone industrielle nord, les zones de Cheviré…

Les années 1960-1970 voient culminer le système de circulation routier et automobile : comme dans la plupart des grandes villes, on augmente partout les voies de circulation, en nombre et en largeur. Le réseau autoroutier et express régional pénètre jusque dans la ville, sur les quais et les voies sur berges, qui deviennent de grands "aspirateurs" à voitures convergeant vers le centre.

Les centres commerciaux font leur apparition à la fin des années 1960, à l'articulation des voies express et des grandes voies pénétrantes. C'est aussi la première époque de création de grands équipements populaires, signalant l'émergence des grands événements urbains, sportifs et culturels.

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ANNEXE : PLANS HISTORIQUES DE LA VILLE DE NANTES (PLANCHE REDUITE)

de haut en bas : Plan de Fer (1716) – Plan de Coulon (1795) - Plan Amouroux (1849) - Plan Pinson (1869) – Plan de Nantes (1909) - Plan de Nantes (1932)

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D. URBANISATION DES ANNEES 1990

Une carte générale a pu être réalisé, afin de rendre compte de l’évolution des tissus urbains et des territoires en cours d’urbanisation ou de mutation durant les années 1990.

Carte de synthèse : localisation approchée des mutations et des projets.

Dans le cas des ZAC il s'agit d'un report de leur périmètre, à partir des bases de données nantaises et du SIG : elles ont été classées selon leur ancienneté pour faire apparaître les secteurs successifs de projet. Les autres catégories d'observation – zones de mutations importantes d'initiative privée, mutations liées aux entrées de ville, développement du pavillonnaire – résultent d'un ensemble d'entretiens avec les services et d'observation de terrain, non d'une méthode statistique.

D.1. PRODUCTIONS EN ZAC ET HORS ZAC.

La ville de Nantes a connu, durant la décennie 1990, une activité très importante de construction neuve, qui s'est produite :

- à la fois dans les opérations programmées de type ZAC, dans le versant nord et l'est de la communes, première "vague" d'opérations d'habitat et/ou universitaire et/ou d'activités sur d'anciens terrains maraîchers classés vastes zones NA – "les plus faciles" – comme les ZAC de l'Eraudière, du Moulin des Roches, du Bois Briand, de Saint-Joseph-de-Porterie; puis dans "les îles" pour des opérations plus complexes de restructuration-renouvellement urbain (est de l'Ile de Nantes, Madeleine-Champ de Mars, Gloriette) à caractère mixte – habitat, activités, bureaux

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– le plus souvent permises par le départ d'activités industrielles ou les possibilités de densification offertes par des tissus peu constitué; dans le centre-ville, une série d'opérations de taille plus modeste mais ayant dégagé des potentialités de renouvellement urbain, comme les ZAC Gigant, Sully et Pilleux,

- mais aussi dans le tissu urbain hors ZAC, principalement entre le centre historique et la limite des boulevards XIXe et au-delà le long des grands axes, liés ou non à la construction du tramway.

On peut y distinguer des mutations importantes dans les secteurs encadrant le «centre-ville»: disparition des emprises d’activités (ateliers, transformations… ) au profit de programmes de logements, d’activités tertiaires, voire d’équipements (la médiathèque par exemple) ; et des mutations «diffuses», souvent par réhabilitation, changement d’usages ou mutations : les centres de Doulon, de Chantenay par exemple trouvant une nouvelle attractivité fondée sur leur relative proximité du centre, leur accessibilité – le tram – mais également sur un habitat individuel de ville (maisons mitoyennes avec jardin). Ce mouvement a correspondu à un début de transformation des faubourgs : par densification et relation au développement du tramway .

D.2. LOTISSEMENTS ET ENTREES DE VILLE

Dans cette décennie 1990, quelques opérations de lotissements individuels (certes groupés et relativement denses) se sont imposés sur certains terrains parfois bien placés (vallée de l'Erdre et de la Sèvre notamment), dans un marché nantais pourtant de plus en plus concurrentiel et tendu sur le plan de l'accès au foncier. La vocation et le règlement de ces quelques zones auront donc permis d'offrir un type de produit qui se fait rare voire introuvable à Nantes aujourd’hui, mais n'auront contribué que de façon marginale à la diversité de l'habitat (en quantité comme en mixité de formes urbaines). Ce type d'opération ne semble logiquement plus d'actualité : Ville et opérateurs privés réfléchissent à d'autres formes, plus denses, plus mixtes, plus viables.

Enfin les entrées de ville sur le territoire de Nantes ou en limite, principalement au nord, ont connu pour la plupart des mutations importantes, le long de grands axes (route dite de Vannes, route de Rennes, route de Paris, route de Clisson au sud) sur lesquels aucune réelle orientation d'aménagement commune n'avait été prise par les villes traversées. Ces mutations ont correspondu à l'affirmation de centres commerciaux et de sites de distribution qui y ont trouvé le foncier et l'accessibilité recherchés, contribuant probablement, à des degrés divers, à déstabiliser des centres de quartier pour lesquels le maintien du commerce a nécessité ensuite des interventions publiques relativement lourdes.

A ces pôles périphériques se sont dans certains cas ajoutés les pôles de services autour des parcs relais, pour former des polarités nouvelles qui rencontrent un succès réel (en termes de revitalisation de commerces par exemple).

La mise en place d’un réseau viaire d’agglomération – le boulevard périphérique – et le développement des transports en commun ont contribué à accélérer et structurer en partie ces mutations sur les périphéries ou des territoires demeurés à l’écart des mouvements de l’urbanisation (mais de part et d'autre de la limite administrative de Nantes, sur les "écarts" et les réserves de chacun, réduisant au passage les espaces libres interstitiels).

D.3. GRANDS SITES ET GRANDS QUARTIERS

Les mutations plus ou moins organisées de son territoire se sont redoublées d'une activité de transformation de la ville de Nantes sur elle-même et par elle-même, renforçant encore l'image (et la réalité) d'une décennie de grands chantiers.

La présence sur son territoire des principaux quartiers d’habitat social de l’agglomération (Bellevue, Dervallières, Malakoff, quartiers nord et est, Clos Toreau sur la rive sud) confère à la ville centre un rôle et une responsabilité particulières : ils sont un atout pour la ville de Nantes au sein de l’agglomération, atout qui permet d’assurer une réelle diversité sociale à l’échelle de la ville mais aussi un enjeu d’agglomération (plus des deux tiers du logement social de

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l’agglomération se situe à Nantes). Par ailleurs, plusieurs d’entre eux sont de réels quartiers intercommunaux (à cheval sur les communes voisines notamment Saint-Herblain).

Cependant, comme dans les autres grandes villes, l’accentuation des écarts et la politique des bailleurs (entretien, adaptation du patrimoine, peuplement…) ont conduit depuis plusieurs années à inscrire ces quartiers pour tout ou partie au sein des dispositifs successifs de la politique de la ville, avec des succès réels (notamment le quartier de Bellevue, dont la restructuration/diversification s'est beaucoup appuyée sur la réalisation du tramway; cf. Partie 1.2 – B : L’HABITAT).

Ils sont aujourd’hui des secteurs d'enjeux du développement communal autour des problématiques de diversification de l’habitat, voire de diversification du peuplement, de recomposition urbaine de façon à prendre en compte ou à accompagner les mutations et les déplacements qui s’opèrent sur la ville et ses franges. Ils ont connu une phase de requalification (espaces publics et équipements, réhabilitations, ouvertures). Une nouvelle phase de projets est engagée, comprenant notamment le Grand Projet de Ville Malakoff, le Vallon des Dervallières, Nantes Nord, Clos Toreau, Bottière…

L’île de Nantes constitue un site de renouvellement urbain défini comme un site majeur de développement urbain. Après un temps d’étude et d’investigations, le site est désormais entré dans une phase opérationnelle. Reposant sur le principe d’un découpage du tissu industriel en îlots aux dimensions maîtrisables et sur l’accueil de fonctions tertiaires supérieures et des grands équipements ou services de la métropole (palais de justice, école d’architecture et maison des syndicats, la Fabrique, la cité des biotechnologies ou le développement du CHU sont les programmes phares du premier secteur) et de l’habitat, l'île représente au fond une des grandes réserves foncières de la ville pour les 30 ans qui viennent. Le projet de renouvellement urbain de l'Ile de Nantes constitue bien sûr un enjeu majeur, avec le projet Euronantes qui prend appui sur les trois sites majeurs de l'Ile, du Champ de Mars et de la gare sud-Pré Gauchet, pour le développement de la métropole Nantes Saint-Nazaire : ils sont désormais inscrits au SCOT métropolitain.

E. ORGANISATION DU TERRITOIRE ET MORPHOLOGIE

La morphologie nantaise, produit de l’histoire et de sa stratification, peut être résumée à travers une série de cartes volontairement simples.

1. Carte des pleins et des vides :

Les parties les plus noires correspondent aux quartiers ayant les plus fortes densités bâties.

Les parties les moins denses se situent dans le lit de la Loire et de l’Erdre, et principalement au nord et à l’est. Leur urbanisation, leur densification ou leur renouvellement sont des processus non encore achevés, mais en cours.

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2. Carte simplifiée de la topographie-hydrographie nantaise :

Le schéma simplifié de la topographie nantaise et de l'hydrographie met en évidence, par la méthode des cotes pertinentes, qu'il existe théoriquement une ville située dans le lit majeur de la Loire et donc en relation forte avec elle (ici symbolisé par le contour vert clair, à la cote 8 NGF)

Avec les coupures instaurées historiquement par les aménagements successifs (comblements, types de franchissements) ce lien est bel et bien rompu. Or il existe toujours virtuellement, si l'on regarde à nouveau les rives dans leur épaisseur et si l'on pense à nouveau les ouvertures et les cheminements vers le fleuve.

La cote haute la plus pertinente est "arrêtée" à 24 mètres (surface orangé), où l'on voit apparaître les principaux "rebords" de "plateaux", surtout à l'ouest, découpés par les vallées. Si l'on superpose avec le schéma de la trame viaire principale (fig.3) on s'aperçoit que les voies principales se surimposent au site, passant tantôt sur le plateau, en bord de vallée ou empruntant la pente, ce qui crée encore d'autres types de découpages : les vallées et les grandes voies ne se superposent pas, si bien que les liens transversaux existant ou à

organiser entre elles peuvent prendre un sens intéressant les relations entre quartier, les circulations douces et les parcs ou grandes coulées vertes liés aux vallées. La cote intermédiaire 8-24 mètres (en jaune) dessine la forme de vallées élargies, qui ont un sens en termes de liens interquartiers.

3. trame viaire principale – distribution et structuration du territoire :

Le territoire, historiquement structuré et polarisé selon les voies radiales convergeant vers le centre, obéit désormais à une organisation plus complexe, plus maillée, du fait de la présence de trois rocades successives du centre, aux boulevards du XIXe siècle au périphérique terminé dans les années 1990.

Les radiales sont aujourd’hui des voies urbaines dans toute (ou presque) leur partie nantaise. Quelques entrées de ville restent encore « périphériques » dans leur paysage, mais sont appelées à être requalifiées.

En noir, la densité bâtie, en orange, les grands équipements, et en violet, le périphérique.

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4. Trame viaire banale et impasses :

Concernant la trame viaire banale de Nantes, on reconnaît le contraste entre le centre et quart nord-ouest, fortement maillé du fait d’un processus d’urbanisation ancien et de redécoupage progressif des îlots, et le grand nord-est au-delà des boulevards, qui n'ont pas encore ce niveau (sauf ponctuellement, Vieux Doulon ou le centre bourg de Saint-Joseph de Porterie), et laissent apparaître de grands îlots non maillés et peu desservis.

On note aussi le grand nombre de voies en impasses (en rouge), le plus souvent de statut privé qui résultent d’une forme ancienne de lotissement, quels que soient le quartier (sauf l’hyper-centre) et la forme urbaine.

5. Analyse du parcellaire par classification des tailles de parcelles :

Les tissus urbains les plus constitués, au sens de la subdivision parcellaire, se retrouvent très logiquement au centre ouest entre le centre, les boulevards XIX et les tissus de faubourg jusqu'à Chantenay et Doulon.

Les grandes emprises ou parcelles se retrouvent encore dans le lit de la Loire d'une part et au nord-est d'autre part. Similaires en taille, elles ont des origines différentes (portuaire ou inondable dans le premier cas, maraîchère ou agricole dans l’autre).

Les territoires de projet des années 1990 et des années à venir se devinent à travers cette carte : Ile de Nantes, renouvellement urbain sur de grandes parcelles industrielles et portuaires ; opérations d’urbanisation nouvelle dans l’est (Bottière Chénaie) et le nord (Erdre Porterie) du territoire.

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1.2 Le diagnostic du territoire

A. LES EVOLUTIONS SOCIO-DEMOGRAPHIQUES CARACTERISTIQUES

A.1 LES DYNAMIQUES DEMOGRAPHIQUES

Nantes : une ville attractive en forte croissance démographique

Un taux annuel d’évolution de la population entre 1990 et 1999 supérieur à la moyenne de l’agglomération nantaise Source : INSEE, RGP1

Population 1982 Population 1990 Evolution annuelle moyenne 82-90 Population 1999 Evolution annuelle

moyenne 90-99

Ville de Nantes 240539 244995 0,23% 270 251 1,09%

Agglomération nantaise (Communauté Urbaine) 475229 505076 1,06% 554478 0,98%

Ensemble villes de 200 000 à 300 000 habitants 1089297 1113201 0,24% 1181350 1,06%

244514 270343

1231200

L’agglomération nantaise connaît une croissance démographique exceptionnelle de 10% entre 1990 et 1999 (+9,8% pour l’ensemble de la communauté urbaine), très largement supérieure à la croissance observée au niveau national sur la même période (+3,4%). Les dernières estimations de l’INSEE en 2005 font état de 280 600 habitants ramenant le taux de croissance annuel à 0,76%.

Avec 270 000 habitants recensés à Nantes en 1999, la ville a gagné entre 1990 et 1999 près de 30 000 habitants et se place en 1999 au 6ème rang des villes françaises classées selon leur population, derrière Nice et devant Strasbourg. En 1990, Nantes occupait le 7ème rang derrière Strasbourg.

1231200

Une ville en pleine phase d’expansion démographique Evolution de la population des villes françaises

ayant entre 200 000 et 300 000 habitants entre 1962 et 1999

-20,0%

-10,0%

0,0%

10,0%

20,0%

30,0%

40,0%

1962-1968 1968-1975 1975-1982 1982-1990 1990-1999

RennesBordeauxMontpelliersStrasbourgNantes

Source : INSEE, recensement 1962-1999, Diagnostic PLH Source : INSEE, RGP 1962 – 1999

Cette forte croissance démographique est un phénomène récent : après une phase de déclin démographique entre 1968 et 1975 (-7,6%), la situation s’est ensuite stabilisée dans les années

240 000

250 000

260 000

270 000

280 000

290 000

300 000

1962

1968

1975

1982

1999

1999

Projecti

on 2010

Population nantaise

1980 (+1,85% entre 1982 et 1990) avant d’amorcer une phase d’expansion démographique au début des années 1990.

1 Les villes de 200 000 à 300 000 habitants sont Rennes, Nantes, Montpellier, Strasbourg et Bordeaux

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graphique devrait se poursuivre, la population de Nantes pouvant

Une par

nce.

Deux quartiers, Nantes Erdre et Centre-Ville, ont eu une progression démographique très e à la

mographique 1990-1999 des quartiers nantais Source : INSEE, IRIS

Selon les estimations du Programme Local de l’Habitat communautaire, adopté en 2004, cette phase d’expansion démoeffectivement atteindre 290 000 habitants en 2010, avec un rythme de progression de la population légèrement inférieur à la période précédente (6 à 8% entre 1999 et 2010).

ticipation de tous les quartiers à la croissance démographique

Tous les grands quartiers de Nantes ont participé à des degrés divers à cette croissa

supérieure à la moyenne de la ville. La progression demeure également supérieurmoyenne pour trois autres quartiers : Malakoff–Saint-Donatien, Ile de Nantes et Doulon-Bottière. Le quartier de Hauts-Pavés – Saint-Félix a en revanche connu une augmentation légèrement inférieure à la moyenne communale. De même, les quartiers Dervallières – Zola, Bellevue – Chantenay – Sainte-Anne, Nantes Nord et Nantes sud ont observé une croissance démographique autour de 6%. La progression la plus faible concerne le quartier Breil-Barberie (+2%).

Evolution dé

Population totale 1990 totale 1999 90 -99

Population Evolution

Centre Ville 21 659 25 621 18%Bellevue - Chantenay - Sainte-Anne 22 944 24 163 5,3%Dervallières - Zola 31 458 33 567 7%Hauts-Pavés - Saint-Félix 29 414 32 216 9,5%Malakoff - Saint-Donatien 27 792 31 635 14%Ile de Nantes 11 514 13 110 14%Breil-Barberie 21 833 22 292 2%Nantes Nord 22 377 23 696 6%Nantes Erdre 19 208 24 146 26%Doulon Bottières 26 484 29 475 11%Nantes Sud 9 831 10 422 6%

Une croissance liée aux effets combinés d’un solde nature migratoire positifs

croissante de la ville, le solde migratoire étant

urce : INSEE, RGP 1968-1999, AURAN

l et

Le taux annuel d’évolution de la population de Nantes, de +1,09% depuis 1990, en fait une ville aujourd’hui particulièrement dynamique, le taux de croissance moyen des villes françaises de 200 000 à 300 000 habitants étant de +1,06%.

Cette situation s’explique aussi bien par un solde naturel largement positif (taux annuel de +0,71% entre 1990 et 1999), que par l’attractivitédevenu positif pour la première fois depuis 30 ans (taux annuel de +0,39% entre 1990 et 1999 contre -0,49% entre 1982 et 1990 et -1,77% entre 1975 et 1982).

1,5

So

-2

-1 ,5

-1

-0 ,5

0

0 ,5

1

1 ,5

Solde natur e l

Solde m igr ato ire

1975

-2

-1 ,5

-1

-0 ,5

0

0 ,5

1 1968

1999

1982 1990

Taux annuel d’évolution de la

population

Lié au solde naturel

Lié au solde migratoire

Nantes 1,09% + 0,71 + 0,39Agglomér on nantaise 1,04% + 0,66 + 0,38

ati

Solde natur e l

Solde m igrato ire

RAPPORT DE PRESENTATION DU PLU DE NANTES – PAGE 28

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Une ville qui bénéficie de l’arrivée d’étudiants mais qui ne peut empêcher le départ de jeunes ménages actifs

ntaise, Loire Atlantique, région parisienne, autres régions françaises, mais également l’étranger (6 000 arrivants).

aise, Loire Atlantique, autres régions

Entre 1990 et 1999, plus de 101 000 personnes sont venues s’installer à Nantes. Leur origine est très diverse : agglomération na

Dans l’autre sens, 92 100 habitants sont partis pour une autre commune de France. Dans ce cas également, la diffusion est grande : agglomération nantfrançaises et secondairement vers la région parisienne.

Les nouveaux entrants à Nantes entre 1990 et 1999 par type d’activité Source : INSEE, RGP 90-99

Nombre d'entrants à Nantes entre % des

1990 et 1999 entrants

Actifs ayant un emploi dont : 49 967 49,3%Artisants, commerçants 2 011 2,0%

Cadres et professions intellectuelles supérieures 10 235 10,1%Professions intermédiaires 15 608 15,4%

Employés 14 298 14,1%Ouvriers 7 780 7,7%

Chômeurs 9 047 8,9%Militaires 119 0,1%Anciens actifs (retraités) 4 546 4,5%Elèves, étudiants et autres inactifs 37 783 37,3%Ensemble 101 400 100,0%

Les arrivées concernent principalement :

- des actifs ayant un emploi (49% des entrants). Il s’agit d’employés, de professions derniers, issus en majorité de la région parisienne,

contribuent à la montée du coût du foncier.

- ouveaux entrants permet d’expliquer que

27% des entrants (près de 28 000) sont des jeunes âgés de 15 à 29 ans. Ces arrivées sont

A ces adynami

l’acquisition d’un bien immobilier ou pour se rapprocher de leur lieu de travail.

intermédiaires et de cadres. Ces

d’élèves et d’étudiants (37% des entrants) qui viennent habiter à Nantes pour poursuivre leurs études. Cette catégorie de n

d’ailleurs de plus en plus massives depuis 1982.

rrivées s’ajoutent celles des chômeurs (9% des entrants) qui souhaitent profiter du sme économique de la ville de Nantes pour venir chercher un travail.

Les nouveaux Nantais sont ainsi surtout installés au coeur de la ville dans les secteurs où les opérations immobilières ont été nombreuses, notamment les quartiers du centre-ville, Hauts Pavés – Saint-Félix ainsi que Nantes Nord.

En revanche, les jeunes ménages (de 30 à 49 ans) en activité avec enfant(s) sont de plus en plus nombreux à quitter la ville centre pour s’installer en proche ou lointaine banlieue, pour

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A.2 STRUCTURE DE LA POPULATION NANTAISE

Un vieillissement de la population contenu par l’arrivée d’étudiants et de jeunes actifs

En raison des migrations, la ville de Nantes tend à vieillir moins vite que les autres communes de l’agglomération : l’âge moyen de la population nantaise a augmenté d’un peu plus d’un an entre 1990 et 1999 et la moitié des Nantais est aujourd’hui âgée de plus de 33 ans.

Evolution de la structure par âge de la population nantaise et de l’agglomération entre 1982 et 1999

0

10

20

30

40

0-19ans

20-39ans

40-59ans

60 etplus

1982 1999

Agglomération nantaise Nantes

0

10

20

30

40

0-19ans

20-39ans

40-59ans

60 etplus

1982 1999

Source : INSEE, RGP 1982-1999

La structure par âge de la population nantaise est très proche de celle de la moyenne des villes de 200 000 à 300 000 habitants. L’attractivité de Nantes envers les jeunes adultes (étudiants et actifs) a entraîné une forte augmentation de la part des 20-39 ans (de 34 à 37%).

En revanche, la proportion des moins de 20 ans tend à diminuer légèrement, traduisant le départ des familles nantaises vers l’agglomération et l’aire urbaine de même que la faible capacité de la ville à attirer ces familles. Le poids des Nantais âgés de plus de 60 ans a également légèrement reculé et représente à peine un nantais sur cinq. Mais avec l’allongement de l’espérance de vie, la part des plus de 75 ans croit régulièrement et représente en 1999 près d’un Nantais sur douze.

Les jeunes de moins de 15 ans sont nombreux à la périphérie de Nantes, les 15-24 ans au Centre-ville. On retrouve davantage de seniors dans les quartiers Hauts-Pavés – Saint-Félix, Malakoff – Saint-Donatien et Dervallières-Zola où les établissements spécialisés sont nombreux.

Part des 15-24 ans et des plus de 60 ans par quartiers nantais en 1999 Source : INSEE, RGP 99

Part des 15-24 ans

Part des 60 ans et plus

Centre Ville 31% 15%Bellevue - Chantenay - Sainte-Anne 14% 18%Dervallières - Zola 15% 20%Hauts-Pavés - Saint-Félix 20,5% 22%Malakoff - Saint-Donatien 22% 18%Ile de Nantes 20% 16%Breil-Barberie 16% 24%Nantes Nord 23% 14%Nantes Erdre 17,5% 14%Doulon Bottières 15% 18%Nantes Sud 13% 19%

RAPPORT DE PRESENTATION DU PLU DE NANTES – PAGE 30

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Une population étrangère qui demeure stable

La population de nationalité étrangère résidant à Nantes a peu évolué entre 1990 et 1999 : 10 700 étrangers sont recensés en 1999 contre 10 300 en 1990 (soit une augmentation légèrement inférieure à 4%). Entre 1982 et 1990, le nombre d’étrangers avait augmenté de près de 20%. Entre 1990 et 1999, elle se caractérise toujours par sa dominante masculine, par une forte proportion d’adultes d’âge actif (25-49 ans) et par le fait que près de quatre étrangers sur dix sont originaires du Maghreb (Algérie et Maroc essentiellement). Si elle est légèrement supérieure à l’agglomération nantaise, la part d’étrangers à Nantes est près de deux fois inférieure à la moyenne des cinq villes françaises de taille comparable.

A.3 PROFILS ET MOBILITE DES MENAGES

Une très forte croissance des ménages d’une personne

Une baisse régulière de la taille des ménages Source : INSEE, RGP 1968-1999

0

1

2

3

4

1968 1975 1982 1990 1999

Taille moyennedes ménages

Le nombre de ménages a augmenté de 21,5% entre 1990 et 1999, deux fois plus vite que la population. En conséquence, la taille moyenne des ménages diminue : 2,4 personnes par logement en 1982, 2,2 en 1990 et 2,0 en 1999. Cette tendance à la baisse de la taille moyenne des ménages, qui est une tendance nationale, est également observable dans l’ensemble de l’agglomération (de 2,70 en 1990 à 2,29 en 1999), bien que la taille moyenne des ménages de l’agglomération en 1999 demeure assez nettement supérieure à celle de la ville de Nantes.

Une spécificité de Nantes : le poids des ménages d’une personne En 1999, près d’un logement sur deux ne compte qu’un seul occupant. La très forte progression du nombre de ménages d’une personne (+48% entre 1990 et 1999) concerne plus particulièrement les femmes (60%, et plus de 80% après 60 ans) ; quatre personnes seules sur dix ont moins de 30 ans et près de trois sur dix sont âgées d’au moins 60 ans.

Ces personnes seules se concentrent surtout au centre de la ville sur un axe Nord-Sud, où vivent des étudiants, des femmes actives ou des personnes âgées.

Une progression des familles sans enfant ou monoparentales

Une progression des couples sans enfant et des familles monoparentales Source : INSEE, RGP 1999

Effectif 1999 Evolution 90-99Part sur

ensemble ménages

Evolution 90-99Part sur

ensemble ménages

Ménages d’une personne 61544 48% 47,1% 39% 22%

Autres ménages sans familles 5 773 21% 4,4% -47% 2%

Familles principales monoparentales 8 706 21% 6,7% -18% 7%

Familles principales comprenant un couple 54 579 2% 41,8% 13% 69%avec enfant (s) 25 870 -6% 19,8% -1% 39%

sans enfant 28 709 10% 22% 36% 30%Ensemble des ménages 130 604 100% 100%

Nantes Communauté urbaine (hors Nantes)

RAPPORT DE PRESENTATION DU PLU DE NANTES – PAGE 31

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En 1999, les familles représentent la moitié des ménages nantais (64 000 familles sur 131 000 ménages). Plus de quatre familles nantaises sur dix sont des couples sans enfant. Ces familles ont vu leur nombre croître de 10% entre 1990 et 1999, progression nettement moins soutenue que la moyenne des autres communes membres de la Communauté Urbaine (+ 36%). A contrario, le nombre de couples nantais avec enfant(s) a diminué au cours de la même période de 6% ; ils sont en 1999 deux fois moins représentés que dans le reste de la Communauté Urbaine.

La part de couples sans enfant, cumulée avec celle de personne seules, conduit à observer qu’une très grande majorité des ménages nantais (près des trois quarts) vit sans enfants.

Enfin, la monoparentalité concerne en 1999 près de 9 000 familles, soit une progression de 21% en neuf ans, alors que le nombre de familles monoparentales diminue dans le reste de la Communauté Urbaine.

Les familles nantaises résident davantage à la périphérie, dans les quartiers Bellevue – Chantenay – Sainte-Anne, Dervallières – Zola, Nantes Nord, Nantes Erdre et Doulon – Bottière.

Structure des ménages nantais par quartier, en 1999 Source : INSEE, RGP 1999

Nombre d'occupants par

logement

Part des ménages d'une personne

Part des couples avec

enfant(s)

Centre Ville 1,6 62% 11%Bellevue - Chantenay - Sainte-Anne 2,3 40% 25%Dervallières - Zola 2 47% 20%Hauts-Pavés - Saint-Félix 1,9 52% 16,5%Malakoff - Saint-Donatien 1,9 51% 17%Ile de Nantes 1,7 57% 12%Breil-Barberie 2,1 43% 20%Nantes Nord 2,1 44% 22%Nantes Erdre 2,3 38% 30%Doulon Bottières 2,4 33% 29%Nantes Sud 2,1 43% 22%Moyenne de la Ville de Nantes 2 47% 20%

Une forte mobilité résidentielle, notamment intra communale

Selon une étude de 2004 du pôle programmation, cellule « Observation et analyse », la mobilité résidentielle touche chaque année un quart des ménages nantais : 18 à 19% des ménages proviennent d’une commune extérieure et 6 à 7% sont issus d’une mobilité intra communale. Cette dernière s’effectue dans la plupart des cas en restant dans le même quartier.

Les facteurs de mobilité des ménages sont très souvent liés à la taille des logements, les ménages mobiles habitant principalement de petits logements alors que les quartiers de l’ouest de Nantes marqués par une mobilité plus faible accueillent des logements de taille moyenne ou grande, et corollairement au nombre de personnes à charge. 80% des flux d’entrées résultent de ménages n’ayant aucune personne à charge.

Du point de vue de l’attractivité de l’agglomération et des parcours résidentiels en son sein, Nantes apparaît sous plusieurs aspects, communs à de nombreuses communes centres :

- c’est la commune de « primo-arrivée », notamment pour des étudiants et des jeunes actifs ;

- c’est la commune où restent ou reviennent des populations qui ont besoin de services importants, comme les personnes âgées ou les populations les plus modestes ;

- c’est la commune que l’on quitte lorsque la famille s’agrandit, pour habiter une maison individuelle, dans une partie ou une autre de la périphérie selon ses moyens.

Ces évolutions se réalisent de manière très différente selon les communes de l’agglomération nantaise, qui tendent à se spécialiser dans l’accueil de certains types de ménages, en fonction

RAPPORT DE PRESENTATION DU PLU DE NANTES – PAGE 32

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de la structure du parc existant. Les familles avec enfants se trouvent plutôt dans les communes périphériques où l’accession à la propriété de maisons individuelles de grande taille prédomine largement ; les personnes seules et petits ménages sont en première couronne et plus encore à Nantes où le parc locatif est beaucoup plus développé (70% des personnes seules de l’agglomération habitent à Nantes ; les ¾ des ménages nantais se composent d’une à deux personnes).

A.4 LES MUTATIONS SOCIALES

Une élévation du niveau de diplôme

De plus en plus de diplômés Bac+2 et supérieur à Nantes Source : INSEE, RGP 1990-1999

05

10152025303540

Etudiants Aucun diplôme CAP/BEP Bac/brevetprof.

Bac + 2 ou >

1990 1999

A l’image de la population française, la population nantaise est de plus en plus diplômée.

Elle se distingue en revanche par une proportion plus nombreuse de diplômés que la moyenne nationale, notamment de niveau bac+2 et supérieur : 43% des nantais de 15 ans ou plus non scolarisés possèdent au moins le baccalauréat (moyenne nationale : 30%), proportion similaire à celle de Rennes alors que Nantes accueille une proportion moindre d’étudiants. Cette proportion n’était que de 32% en 1990. A l’inverse, 13% des nantais de 15 ans ou plus non scolarisés sont sans diplôme contre 20% pour la France entière.

Un net accroissement des catégories socioprofessionnelles supérieures : un actif sur deux est cadre moyen ou supérieur

Catégories socioprofessionnelles de la population nantaise Source : INSEE RGP 1982-1999

0,0% 10,0% 20,0% 30,0% 40,0% 50,0%

Agriculteurs

Artisans, commerç

Cadres, prof. Intel.

Professions inter.

Employés

Ouvriers

Retraités

Autres inactifs

199919901982

RAPPORT DE PRESENTATION DU PLU DE NANTES – PAGE 33

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Entre 1990 et 1999, les effectifs des professions intermédiaires (ou cadre moyen) ont le plus progressé parmi les actifs résidant à Nantes, avec une augmentation de 25% par rapport à 1990. Les cadres moyens représentent désormais près de trois actifs ayant un emploi sur dix.

Les cadres et professions intellectuelles supérieures sont également de plus en plus nombreux (+ 22%) et représentent plus de deux actifs occupés sur dix. Les professions de cadres, en particulier de cadres moyens, sont de plus en plus féminisées.

Les employés constituent toujours la catégorie d’actifs la plus importante avec 36 000 personnes recensées en 1999 alors que le nombre d’ouvriers est en léger recul. Les employés sont par ailleurs surtout localisés dans les quartiers péri-centraux et à l’ouest de Nantes.

Le recul de la proportion d’inactifs s’explique par l’augmentation de la population en âge de travailler, notamment de la tranche d’âge des 25-59 ans, mais également par le jeu des migrations résidentielles (nombreuses entrées d’actifs ayant un emploi).

Une situation contrastée au niveau des revenus

Indicateurs sur le revenu des ménages Source : INSEE, Revenus fiscaux des ménages, année 2000

Médianes des revenus fiscaux des

ménages

Rapport inter-décile

Part des ménages imposés

Nantes 19 195 € 9,43 60%Montpellier 16 807 € 12,65 52%Rennes 20 807 € 8,14 63%Strasbourg 20 457 € 8,21 62%Bordeaux 18 027 € 12,28 58%CU Nantes 22 466 € 6,97 64%France 22 123 € 6,63 60%

La médiane2 des revenus fiscaux des ménages nantais pour l’année 2000, de 19 195 euros, est inférieure à la médiane des revenus fiscaux relevée à l’échelle de la Communauté Urbaine (22 466 euros), celle-ci étant équivalente à la médiane nationale (22 123 euros). Mais comparativement aux villes de 200 000 à 300 000 habitants, le niveau de revenu des Nantais se trouve en position médiane (inférieur à celui de Rennes et Strasbourg mais supérieur à celui de Bordeaux et Montpelliers).

Le rapport inter-décile3 des revenus fiscaux nantais est élevé (9,43), significatif de fortes disparités sociales et économiques entre les ménages et caractéristique des communes centres d’agglomération (lié en partie à la concentration au sein de ces communes d’une part importante du logement social et de la plupart des services sociaux).

2 La médiane du revenu fiscal par ménage partage les ménages fiscaux en deux groupes : la moitié des ménages déclare un revenu inférieur à cette valeur et l'autre moitié un revenu supérieur. Cet indicateur permet donc de mesurer le niveau central des revenus au sein d'une zone (Définition INSEE). 3 Rapport entre les revenus des ménages les plus élevés et les revenus des ménages les plus faibles, en ôtant de chaque côté les 10 % de personnes aux revenus les plus extrêmes. Cet indicateur mesure la disparité relative entre les plus hauts et les plus bas revenus fiscaux, sans être déformé par les revenus les plus extrêmes. (Définition INSEE).

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SYNTHESE DES PRINCIPALES CARACTERISTIQUES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES PAR QUARTIER NANTAIS

05- Malakoff – Saint Donatien (31 635 habitants) : ► Quartier en forte croissance ► Vieillissement moins rapide que la ville (croissance des 25-49 ansdue à l'arrivée de jeunes cadres supérieurs) ► Quartier assez mixte en terme de type de peuplement et d'habitat ►Forte mobilité résidentielle

02- Bellevue – Chantenay – Sainte Anne (24 163 habitants) : ► Faible croissance de la population de la population(+5,3%) ► Quartier plutôt familial : poids important des couples avec enfants qui tend à se renforcer fortement ► Résiste mieux que la moyenne nantaise à la montée progressive des ménages à une personne ► Un taux de chômage très élevé en progression ► Une des plus faibles mobilités résidentielles

01- Le Centre-ville (25 621 habitants) : ► Très forte croissance de la population durant la dernière décennie (+18%) ► Quartier le plus jeune (plus d’étudiants et jeunes adultes vivant seuls, moins decouples avec enfants et de personnes âgées) ► Croissance forte des cadres supérieurs et cadres moyens

03- Dervallières – Zola (32 216 habitants) : ► Croissance inégale de la population : - Secteur Nord : essentiellement de l’habitat social, avec une population quistagne, une forte augmentation du taux de chômage et des emplois précaires - Secteur Sud : plutôt un secteur avec une population aisée qui enregistre uneforte croissance de sa population - Secteur Ouest : vieillissant, en mutation démographique (arrivées de nouvellespopulations plus jeunes et plus familiales)

10- Doulon – Bottière (29 475 habitants) : ► Croissance soutenue durant la dernière décennie (+11%). ► Mutation démographique (arrivée de jeunes ménages primo-accédants avec enfants et maintien de personnes âgées) ► Poids des employés et des ouvriers prépondérant, mais une diminution de leurs effectifs s’opère au profit des retraités et des étudiants. ► Quartier familial, mais croissance forte des ménages d'une personne

04- Hauts Pavés – Saint – Félix (32 216 habitants) :► A attiré entre 1990 et 1999 beaucoup d'étudiants et une population deparisiens plus importante que sur le reste de la ville. ► Quartier rajeuni (arrivée massive de ménages à une personne (élèves etétudiants), mais aussi territoire d’accueil pour personnes âgées

08- Nantes Nord (23 696 habitants) :► Faible croissance de population ► Quartier jeune ; la part des plus de 60 ans la plus faible de la ville. ►Très forte croissance des ménages à une personne (étudiants, isolés sans emploi) ► Nombre élevé de familles avec enfants.

11- Nantes Sud (10 422 habitants): ► Croissance modeste de sa population ► Un quartier vieillissant (très peu d’étudiants ou de jeunes travailleurs) ► Poids important des employés et des ouvriers mais forte augmentation du nombre de chômeurs entre 1990 et 1999 ► Part des couples et des familles avec enfants supérieur à la moyenne nantaise

06- Ile de Nantes (13 110 habitants):► Moins de 5% de la population nantaise mais très forte croissance pendant la dernière décennie. Avec la transformation du quartier, un doublement de sa population est à prévoir d’ici 2020. ► Migrations résidentielles les plus fortes (jeunes actifs, étudiants, retraités) ► Quartier de jeunes actifs sans enfant, seuls, avec ou sans emploi

07- Breil – Barberie (22 292 habitants) :

09- Nantes Erdre (24 146 habitants) :► Croissance de population la plus forte pour la décennie 90-99. ► Quartier jeune et familial (couples bi-actifs avec enfants, beaucoup de cadres supérieurs et cadres moyens) ► Taux de chômage bas et stationnaire

► Taux de croissance de population le plus faible de la décennie (+2%) ► Nombre élevé de famille, mais aussi croissance très forte des ménages à unepersonne ► Part des plus de 50 ans assez importante, mais rajeunissement possible avecla venue de jeunes ménages parisiens ► Avec Nantes Erdre, il s'agit du quartier où le taux de chômage est le plus faible(14%)

Hauts Pavés – Saint-Félix

Doulon – Bottière Breil - Barberie

Dervallières -

Bellevue – Chantenay –Sainte Anne

Nantes Sud

Malakoff – Saint Donatien

Nantes Nord

Nantes Erdre

Centre-ville

Ile de Nantes De 0 à 5

De 5 à 10

De 10 à 15

> 15

Evolution de la population entre 1990 et 1999 (en %)

Source : INSEE, RGP 90-99 Réalisation : Communauté Urbaine de Nantes, Direction Urbanisme

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B. L’HABITAT

B.1 L’EVOLUTION DU PARC DE LOGEMENTS

Une forte croissance des ménages, facteur de développement de l’habitat

La croissance de la population s’est accompagnée d’une croissance encore plus forte du nombre des ménages1 : alors que le nombre d’habitants a cru de 10% entre 1990 et 1999, celui des ménages a progressé au cours de la même période de 20%.

Cette progression plus rapide des ménages est due à une diminution du nombre moyen de personnes qui composent chaque ménage : entre 1990 et 1999, la taille moyenne des ménages est passée de 2,5 à 2,29 personnes.

Cette diminution, appelée « desserrement », est un phénomène national, qui s’explique par des évolutions sociologiques majeures comme la diminution des familles nombreuses, l’allongement de la durée de vie (la plupart des personnes âgées vivent seules et plus longtemps), ou encore la fréquence accrue des séparations. Dans le cas particulier de l’agglomération nantaise, le desserrement s’explique aussi par la présence d’étudiants en plus grand nombre.

Un rythme de la construction neuve qui s’est accéléré de manière irrégulière depuis les années 1990

Compte tenu de la réduction progressive de la taille des ménages, la croissance du parc de logements est plus forte que celle de la population. En 1999, 130 582 résidences principales ont été recensées sur le territoire de la ville de Nantes, soit 24 300 de plus qu’en 1990 (+ 22%) [Source : INSEE, RGP 1990-1999].

Avec une croissance de plus de 2 300 logements par an, le rythme de construction entre 1990 et 2000 s’est fortement accéléré par rapport aux décennies précédentes. Si tous les quartiers ont connu des constructions nouvelles, les quartiers Nantes Nord, Nantes Erdre, Zola et Centre-ville en ont plus largement bénéficié.

Entre 2000 et 2002, ce rythme se ralentit fortement, la construction neuve ayant été divisée par deux, atteignant même le niveau du « point mort » (1 200 logements autorisés en 2002), seuil théorique en dessous duquel le nombre d’habitants, à défaut de se maintenir, risque à terme de diminuer.

1 Un ménage étant défini comme l’ensemble des personnes vivant dans le même logement.

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Nombre de logements autorisés dans la commune de Nantes entre 1990 et 2004 Source : DRE SITADEL

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

3500

4000

1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004

Nbre de logts

Moyenne 1990 - 2004

Une reprise a été observée depuis, avec la construction de 1600 logements en 2003 et 2670 en 2004, comprenant de nombreux de logements étudiants (600), des logements investisseurs et des petits logements (T1 et T2), dépassant ainsi la moyenne de la construction neuve entre 1990 et 2002.

Une prédominance des constructions neuves en logements collectifs destinées essentiellement à l’investissement locatif

Les logements privés construits entre 1990 et 2004 à Nantes sont surtout des logements collectifs (88,5%). Ce sont en outre, depuis plusieurs années, essentiellement de petits logements (T1 et T2) destinés à l’investissement locatif, malgré le constat d’une pénurie relative pour l'accueil des étudiants.

La construction neuve entre 1990 et 2004

Collectif Individuel dont individuel groupé

Dont individuel diffus

Ensemble de la construction

neuve Nantes 28499 3713 1 927 1786 22 744 88,5% 11,5% 6% 5.5% 100% Communauté urbaine 11735 17705 3824 13881 29440

hors Nantes 39,9% 60.1% 13% 47,2% 100% Sources : SITADEL DRE – logements autorisés - 1990-2004, PLH

Des petits logements (T1, T2) en forte progression

Conséquence directe du dynamisme de la construction neuve en collectif, le nombre de T1 et T2 a très fortement progressé à Nantes, ces petits logements de une ou deux pièces accompagnant la forte croissance des ménages à une personne.

Toutefois, la répartition des types de logements reste en 1999 assez équilibrée à Nantes, avec une légère prédominance du T3 (la taille moyenne des logements à Nantes étant en 1999 de 3,21 pièces, contre 3,34 en 1990).

0

1015202530354045

5

T1 T2 T3 T4 T5 et+

Nantes

CommunautéUrbaine (horsNantes) 0

2000

4000

6000

8000

10000

12000

T1 T2 T3 T4 T5 et+

Nantes

CommunautéUrbaine (horsNantes)

Répartition des résidences principales par typeen 1999

Evolution du nombre de résidences principales par type entre 1990 et 1999

Source : AURAN, Observatoire des modes de vie et des changements économiques, 2002

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Une diminution de la vacance

Face à l’augmentation du nombre de ménages, 3 000 logements vacants ou utilisés occasionnellement ont été remis sur le marché entre 1990 et 1999 à des fins d’occupation permanente.

Ainsi, le taux de vacance, en net recul par rapport à 1990 (-9%) après une période d’augmentation entre 1982 et 1990, s’établit à 6,4% du parc de logements en 1999. Les taux de vacances les plus élevés se rencontrent dans le centre-ville (logements insalubres) ainsi que dans certains secteurs des quartiers Malakoff – Saint-Donatien et Bellevue – Chantenay – Sainte-Anne.

B.2 LES GRANDES CARACTERISTIQUES DU PARC DE LOGEMENTS NANTAIS

Un habitat essentiellement collectif et locatif, malgré un nombre de propriétaires et de maisons individuelles assez développé

Avec 142 445 logements recensés à Nantes en 1999, le parc d’habitat se caractérise par une densité globalement faible (4 140 habitants/km² sur l’ensemble du territoire communal), à l’exception de l’hyper-centre et de certains quartiers d’habitat social.

L'habitat individuel est en effet fortement représenté sur le territoire de la commune, ce qui est inhabituel pour une commune centre et constitue une caractéristique du tissu urbain nantais. Corrélativement, la ville de Nantes se distingue par une proportion relativement élevée de propriétaires occupants (37%)2, bien que cette part reste largement inférieure à celle de la périphérie (70% dans la Communauté Urbaine hors Nantes), qui présente un profil inverse à la ville de Nantes en terme de statut et de type de résidence.

Toutefois, le parc de logements nantais reste fortement orienté sur le collectif locatif, à travers un parc social important (23,7% de logements sociaux), et un locatif privé, localisé en particulier sur l’hyper-centre. Le locatif a profité d’une forte hausse dans la dernière décennie (+ 32%), notamment du locatif privé (+ 41%).

Statut et typologie du parc de logements à Nantes et au sein de la Communauté Urbaine

Source : INSEE, RGP 99

2 Parmi les cinq villes françaises ayant entre 200 000 et 300 000 habitants (Nantes, Rennes, Bordeaux, Montpellier et Strasbourg), Nantes affiche la plus forte proportion de propriétaires.

RAPPORT DE PRESENTATION DU PLU DE NANTES – PAGE 39

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Un cœur de ville ancien, mais une majorité de logements construits entre 1949 et 1975, représentés principalement par du collectif

En 1999, 68,8% des logements nantais ont été construits avant 1975, les trois quarts d’entre eux étant dans des immeubles collectifs, et 26,6% sont antérieurs à 1949.

Après une chute de la construction nantaise à la fin des années 1970 au profil des autres communes de l’agglomération (7% des logements nantais ont été construits entre 1975 et 1982), la reprise progressive amorcée dans les années 1980 s’exprime à l’ancienneté des logements : 9,7% ont été construits entre 1982 et 1989 et 14,4% entre 1990 et 1999.

Répartition des logements par époque de construction

Un parc privé constitué pour une large part de petits logements, qui accueillent des populations démunies et des étudiants

Le parc privé ancien nantais est constitué de petits logements (65% de T1 et T2, 18% de T3 et T4, 18% de T5 et plus en 1999). Il joue un rôle de « parc social de fait » : en 1999, 90% des locataires les plus modestes du parc privé de l’agglomération vivent à Nantes (20 000 ménages sur 22 000 déclarant un revenu net imposable inférieur à 30 000 F/an).

Une partie de ces locataires est constituée de la population étudiante, d’où une forte rotation. Plus de la moitié des locataires du privé quittent leur logement après deux ans de résidence.

Si on dispose d’une relative connaissance des occupants de ce parc, on connaît mal en revanche son degré de confort, ses niveaux de loyers. Il y a eu peu d’opérations programmées d’amélioration de l’habitat (OPAH) à Nantes. Cette politique est relancée au travers les nouveaux projets d’OPAH. Une OPAH est engagée sur le Bas-Chantenay. L ‘OPAH « République » pourrait être prolongée par une OPATB dans le cadre du projet Ile de Nantes. Celle du Champ de Mars vient de s’achever. Enfin, une OPAH est engagée sur le centre historique dans le secteur Decré-Bouffay, qui recense un nombre important de logements insalubres.

B.3 LE PARC SOCIAL

Un parc de logements sociaux important, enjeu d’une politique de diversification et de requalification de longue haleine

En 2005, sur les 138 900 résidences nantaises, 31 100 sont dévolues au locatif social, soit 22,7% des résidences principales, proportion qui satisfait aux exigences de la loi SRU.

Nantes concentre 68,5% des logements du parc social de la Communauté Urbaine, répartis sur 11 quartiers d’habitat social dont cinq principaux : Dervallières, Bellevue, Malakoff, Breil-Malville, Bourderies, Nantes Nord et Chêne des Anglais.

Source : INSEE, RGP 99

0

10000

20000

30000

40000

50000

60000

Avant1949

De 1949à 1974

De 1975à 1981

De 1982à 1989

De 1990à 1999

Nantes

C.U. horsNantes

0

500010000

1500020000

25000

3000035000

40000

45000

Avant1949

De 1949à 1974

De 1975à 1981

De 1982à 1989

De 1990à 1999

Maisonindividuelle

Logementenimmeublecollectif

Résidences principales selon le type d’immeubles et la date d’achèvement

Source : INSEE, RGP 99

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Près de 17 000 logements sont inclus dans les sites prioritaires de la politique de la ville, soit près des 9/10ème des logements de l’agglomération faisant l’objet de la politique de la ville, soulignant ainsi le poids de la Ville de Nantes dans ce domaine. Cinq des quartiers nantais ont été proposés en Zones Urbaines Sensibles (Z.U.S) en 1996 (12 000 logements : Nantes est, Nantes nord, Bellevue, Dervallières et Malakoff), et Malakoff est actuellement en Grand Projet de Ville. Trois nouveaux quartiers, Breil, Clos Toreau, la Bottière-Pin Sec, ont été introduit en sites prioritaires du contrat de ville 2000-2006, et une Zone Franche Urbaine a été créée à Bellevue en janvier 2004.

RAPPORT DE PRESENTATION DU PLU DE NANTES – PAGE 41

Deux quartiers d’habitat social, les Dervallières et Nantes Nord, notamment le bout des Landes, font actuellement l’objet de projets de renouvellement urbain et de réhabilitation dans le cadre du dispositif ANRU.

Nbre de logements

250

12525

LE PARC LOCATIF SOCIAL

NAN ES

Imprimé le :16/06/2004Fonds de plan : SIG Nantes MétropoleCartographie : Direction Habitat et Solidarités - service Politique de l'Habitat

T

Le parc locatif social à Nantes

Source

A Malakoff, le schéma directeur transformera profondément le quartier (création d’une nouvelle liaison avec l’île de Nantes, démolitions :reconstructions, restructuration et réaménagement des espaces publics, nouveaux équipements, requalification de l’îlot Marcel Saupin, etc.), dans le cadre d’un projet articulé à celui du Pré Gauchet (nouveaux îlots associant habitat, équipements et activités autour de la gare TGV etc.).

Aux Dervallières, l’opération « cœur de quartier » est achevée et une autre opération est envisagée dans le Vallon pour poursuivre le désenclavement du quartier et une renouvellement de l’habitat.

: Nantes Métropole, Communauté Urbaine

Une réhabilitation et une construction du parc social ralenties alors que la demande est croissante

Le parc social nantais est relativement ancien : les 2/3 du parc ont été construits avant 1974.

La réhabilitation, qui a concerné en moyenne 2 150 logements par an sur l’agglomération dans la période 1990-1999, a connu un pic à 5 000 logements en 1993, avant de diminuer les années suivantes. Après une nouvelle phase de reprise entre 1997 et 1999, l’activité de réhabilitation a de nouveau diminué en 2000 et en 2001, en raison d’une baisse de 33% des crédits d’Etat.

A compter de 2004 et conformément aux orientation du Programme Local de l’Habitat (PLH), la relance du logement social s’amorce, relance que l’on peut chiffrer par la nombre de logements déposés et financés par l’Etat et Nantes Métropole (981 logements en 2004 dont 600 pour les étudiants, 576 en 2005, 800 en prévision en 2006).

A cette nécessaire adaptation de l’offre s’ajoute un accroissement de la demande. Tous les indicateurs (baisse de la vacance, diminution de la rotation, allongement des délais

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d’attribution) montrent en effet une pression accrue de la demande dans le parc social (12 498 demandes à Nantes en 2005). Les attributions de logement réalisées sur la métropole sont en baisse régulière depuis 1999 avec un léger ralentissement en 2004 mais qui ne s’est pas confirmé en 2005 (nouvelle baisse sensible).

Demandes de logement social en attente depuis 2002

12 49812 24312 030

10 672

19 867 20 12620 608 20 767

Demandes de logement social satisfaites depuis 1993

5451

5057

4338

40583477

3396

4496

40424022

4488

3280 3211

5 591

4950

6009

6386 6514

6716 6683

6227

2500

3000

3500

4000

4500

5000

5500

6000

6500

7000

7500

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004

Nantes Nantes Métropole

Un parc dont la fonction sociale se renforce, accentuant les disparités entre les quartiers

Le parc d’habitat social nantais accueille en 2003 près de 65 000 occupants. Avec un nombre d’occupants par logement autour de 2,4 (contre une moyenne communale de 2), le profil des locataires est plutôt familial. Compte tenu de la vocation du logement social, qui est d’accueillir les ménages les plus modestes, les situations de difficulté économique ou sociales y sont plus nombreuses que dans l’ensemble de la population : le taux de chômage est compris entre 22% et 47% des actifs selon les secteurs ; il est en augmentation constante depuis 1990. Les familles monoparentales percevant les minima sociaux y sont également plus représentées.

10 000

500

000

500

20 000

00

2002 2003 2004 2005

22 5

17

15

12

Nantes Nantes Métropole

RAPPORT DE PRESENTATION DU PLU DE NANTES – PAGE 42

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Cette précarité tend à se renforcer en raison des profils des emménagés récents : malgré une activité professionnelle plus répandue, la population des nouveaux entrants dispose de ressources plus modestes que l’ensemble de la population déjà résidante (46% des nouveaux ménages ont des ressources inférieures à 40% des plafonds de ressources donnant droit au logement social, contre 40% pour l’ensemble des locataires).

Cette évolution contribue à l’accentuation du profil de l’ensemble des occupants du parc HLM, mais elle renforce aussi les spécificités des différents groupes d’habitat. Alors que certains ensembles tendent à évoluer vers une plus grande diversité sociale et démographique à la suite d’opérations de réhabilitation et de renouvellement urbain, d’autres sont marqués par une précarité renforcée, accentuant ainsi les contrastes entre quartiers et micro quartiers.

Des projets de « démolition-reconstruction », accompagnés par un effort communautaire de diversification du logement social et de sa localisation

Depuis quelques années, la politique de la ville met l’accent au niveau national sur la « refonte » du parc de logements sociaux, à travers des opérations de démolition-reconstruction. L’objectif est à la fois de moderniser l’offre non seulement de logements mais aussi d’habitat et d’organisation urbaine (suppression de certaines « tours » ou « barres ») et de diversifier l’offre de logements dans un même quartier, dans une optique de « rénovation urbaine ».

La Ville de Nantes a adopté une approche prudente de la démolition, afin de ne pas réduire l’offre de logements. Avant le GPV, la ville n’a fait l’expérience que de trois démolitions : aux Dervallières, au Breil-Malville et à Bellevue.

L'objectif actuel est de maintenir à Nantes un taux de logement locatif social autour de 23 à 25% du nombre total de logements. Cette proportion est appliquée à toute opération publique nouvelle, afin de diversifier la localisation du logement social dans la ville et de lutter contre sa trop grande concentration dans certains quartiers. Les démolitions participent de cet objectif.

Le maintien de la proportion de logements sociaux impose une construction annuelle de 400 logements. Comme 1 000 à 1 500 logements devraient être démolis d’ici 2011, selon le respect de la règle d’un logement reconstruit pour un logement démoli, cela implique de construire environ 150 logements par an au titre du renouvellement du parc (compensation des démolitions) et 250 au titre de son développement.

Les opérations de démolition prévues ou envisagées sont actuellement les suivantes :

- Le GPV Malakoff prévoit une démolition de 400 logements à terme (sur les 1.600 logements existants), en vue de réorganiser le quartier et d’offrir des logements de statut et de conceptions variés dans un site rénové.

- Aux Dervallières, les démolitions prévues pour la deuxième phase des interventions du projet urbain (partie basse du quartier) concernent 313 logements.

- A Nantes nord, les démolitions concernent 76 logements de la cité des Bruyères. Une étude plus poussée sur les tours de Brest et Camaret permettront de décider de leur avenir.

Cette politique contribue à une meilleure répartition du logement social dans la commune mais aussi dans l’agglomération.

Alors que le logement social se localisait jusqu’à maintenant principalement dans les quartiers périphériques de Nantes, une dynamique de construction de logements sociaux s’amorce depuis 1999 dans les quartiers où le poids du logement social est faible : Malakoff - Saint–Donatien (+280 logements sociaux entre 1999 et 2002), Hauts-Pavés - Saint-Félix (+ 200 logements sociaux), centre-ville (+180 logements sociaux), Doulon – Bottière (+ 150 logements sociaux).

De même, on note un développement de l’offre dans les communes périphériques (notamment Saint-Herblain et Rezé), qui rassemblent 32% des logements sociaux de l’agglomération en 1999 contre 28% en 1990.

RAPPORT DE PRESENTATION DU PLU DE NANTES – PAGE 43

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B.4 LE MARCHE DE LOGEMENTS

Une pression forte sur les prix, en neuf comme à la revente

La baisse de la construction neuve à Nantes (qui tournait autour de 2 000 logements en 1996, 1998, 1999 et est tombée à 1 200 logements en 2001) a été largement liée à la diminution des disponibilités foncières et des grandes opérations publiques.

La diminution de la construction et du foncier disponible, face à une demande élevée, entraîne une pression forte sur les prix. Les coûts d’acquisition du foncier ont augmenté de 30 à 40% entre 1999 et 2002. Sa raréfaction compte pour 1/4 à 1/3 dans cette hausse.

L’accession en individuel neuf de type social (ou “sécurisée”) n’existe plus à Nantes, ni d’ailleurs dans la proche périphérie.

Le marché de l’occasion suit la hausse. On observe à Nantes une hausse des prix de 30% entre 1998 et 2001 pour les appartements, et une hausse de 10% par an sur le marché des maisons individuelles. Compte tenu de la faible disponibilité immédiate de foncier pour le neuf, cette hausse devrait se poursuivre.

RAPPORT DE PRESENTATION DU PLU DE NANTES – PAGE 44

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Les spécificités du marché de l’habitat nantais3

- Une augmentation des prix soutenue sur tous les quartiers et tous les produits, entraînant une spécialisation de plus en plus grande des clientèles vers le haut de gamme ;

- Un marché de l’ancien touché aussi par une augmentation des prix, entraînant une certaine homogénéisation de l’offre qui tend à ne plus satisfaire les clientèles intermédiaires, et primo-accédants en particulier ;

- Un marché investisseur qui tend à se développer sur la fin de la période, mais de façon insuffisante pour alimenter un marché locatif hyper tendu, ne permettant pas de répondre à toutes les demandes locatives ;

- Un marché de l’individuel groupé neuf relativement réduit et faiblement renouvelé sur la fin de la période, alors que paradoxalement le marché de l’individuel en ancien est très développé sur Nantes, preuve de l’existence d’une clientèle.

Des évolutions de marchés de l’habitat aux effets spatiaux et sociaux importants

Cette situation présente des risques importants pour la commune de Nantes.

- Une tendance à l’étalement urbain : les candidats à l’accession doivent s’orienter vers le marché de l’occasion à Nantes ou vers des produits neufs en grande périphérie, au-delà même des limites du territoire de la Communauté. Le modèle dominant de logement en accession reste la maison individuelle isolée, ou en lotissement (dans l’agglomération, les maisons individuelles produites se répartissent pour moitié entre les deux).

- Une tendance à la spécialisation sociale des communes, qui se traduit à Nantes par la fuite des ménages à revenus intermédiaires. On voit ainsi s’accroître essentiellement la proportion des ménages les plus modestes d’un côté et celle des ménages les plus aisés de l’autre, et pour les deux catégories celle des petits ménages (personnes seules, couples jeunes ou retraités sans enfants, petites familles monoparentales…).

Enfin, l’essoufflement du rythme de la production de logement observé à la fin des années 1990 a pu se traduire par une baisse conjoncturelle de la croissance démographique de la ville de Nantes au profil des communes périphériques ; la reprise de la construction constatée depuis pourrait alors permettre de prévenir ou de contrebalancer ce phénomène.

B.5 PERSPECTIVES D’EVOLUTION

Les politiques communale et communautaire en matière de logement

Compte tenu des potentialités de construction à l’échelle de l’agglomération et des rythmes projetés de mise sur le marché, le Programme Local de l’Habitat (PLH) prévoit dans son diagnostic une progression de 6 voire 7% de la population entre 1999 et 2010, soit une population nantaise estimée à 290 000 habitants en 2010.

Le PLH communautaire, adopté en 2004, a fixé quatre principaux axes d’actions : - la relance de la production d’habitat, - la diversification de l’offre, - les réponses aux besoins en logements particuliers, en direction notamment des

étudiants, jeunes et personnes âgées, - l’accueil des populations spécifiques (personnes défavorisées et gens du voyage).

3 Source : Synthèse de l’analyse prospective de marchés privés du logement, Sémaphore, Nantes Métropole Communauté Urbaine de Nantes, Janvier 2004

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Pour ce faire, le PLH fixe l'objectif de repasser à une production moyenne de 1 600 logements par an à Nantes dès 2005-2006. L’ouverture de nouvelles zones à l’urbanisation et l’adaptation des programmes des ZAC engagés à Nantes sont en cours, de manière à produire plus de logements et notamment de logements locatifs sociaux pour répondre aux orientations du PLH et de la Ville de Nantes. L’enjeu est également de mobiliser les disponibilités dans le diffus en favorisant le processus de renouvellement urbain du tissu (ZAC 50% de la production, diffus 50%).

Le PLH énonce également les objectifs de programmation de logements sociaux susceptibles de soutenir le développement démographique de la Ville au sein de la Communauté, soit 400 logements par an.

Les opérations de rénovation urbaine comportant des démolitions (objectifs du programme de Nantes Habitat : 1 000 à 1 500 logements à démolir d’ici 2011, soit une moyenne de 120 à 190 par an) aboutiront à une reconstitution du parc social en partie dans d’autres sites nantais et de manière plus diffuse, par la réalisation de petites opérations dans le tissu urbain et par l’inscription d’une proportion de logements sociaux dans la plupart des opérations nouvelles, négociée avec les aménageurs et promoteurs. La proportion de reconstitution hors site sera par exemple à Malakoff de 50%. Au total, l’objectif est de produire un nouveau logement social par logement démoli. Cependant, cette politique rencontre les limites des disponibilités foncières et du prix élevé du terrain. La mise en place récente d’une politique foncière d’agglomération contribue, dans le cadre de la mise en oeuvre du PLH à faciliter ces interventions.

Enfin, la politique d’accueil des gens du voyage à Nantes et dans l’agglomération vise à mieux satisfaire les besoins en stationnement des voyageurs et à accompagner la tendance à la sédentarisation. A Nantes, l’offre de places d’accueil est importante (plus de 56 places) mais les structures, de conception ancienne, posent un double problème : leur enclavement et la concentration sur un même espace d’un trop grand nombre d’emplacements qui suscite de très fortes tensions entre les groupes de voyageurs, dont la situation est de plus en plus précarisée.

Le schéma départemental prévoit pour Nantes une augmentation de la capacité d’accueil pour le stationnement temporaire. La création d’une aire de douze places dans le secteur nord-est de la commune (Boisbonne, Gachet) pour équilibrer l’offre sur le territoire est en projet.

La question de la sédentarisation va être l’objet d’un approche particulière : la mise en place d’une maîtrise d’œuvre urbaine et sociale destiné à réalisée un diagnostic précis de la situation sur le secteur de la Prairie de Mauves et proposé un plan d’action à l’échéance 2006.

Les principales opérations publiques en cours et projets

• Les Zones d’Aménagement Concerté (ZAC) publiques

Les nombreuses ZAC engagées ou à venir comprennent un programme mixte d’activités et de logements qui suivent les objectifs fixés en matière de logement social (25%) et de logement abordable (45%).

En cours : 2 700 logements à la ZAC Ile de Nantes, 1 500 logements à la ZAC Bottière-Chénaie, 1 400 logements à la ZAC Erdre-Porterie, 1 000 logements à la ZAC Pré-Gauchet.

A cela s’ajoute à long terme la création de 1 200 logements aux Gohards, 1 500 logements à Bêle-Champs de Manoeuvre…

• Ile de Nantes

Nantes métropole et la Ville de Nantes conduisent actuellement sur cet espace central de 350 hectares un travail de recomposition urbaine pour doter Nantes d’un centre de dimension européenne, intégrant des enjeux de mixité sociale et d’environnement. Outre les actions de développement économique, sont prévus à terme 10 000 logements permettant l’accueil de 15 à 20 000 habitants.

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• Malakoff – Pré Gauchet

A Malakoff – Pré Gauchet, la convention territoriale du Grand Projet de Ville a été signée en octobre 2001, sur le constat d’une situation d’enclavement géographique du quartier et d’une faible attractivité de ses espaces publics et de son habitat, ainsi que d’un enclavement social, caractérisé par la présence sur le quartier d’un grand nombre de ménages en situation difficile. Les grandes orientations du schéma directeur visent :

1/ Le désenclavement du quartier, qui suppose un renforcement des voies urbaines existantes, la requalification du boulevard de Sarrebruck en boulevard urbain, un renforcement des liaisons entre le quartier et l’île de Nantes et l’utilisation de nouvelles lignes de transport en commun pour rattacher Malakoff à la ville. Il est également prévu de créer un pôle d’échange multimodal voyageur permettant d’améliorer les échanges entre les différents modes de transports aux abords nord et sud de la gare.

2/ Le développement de la mixité urbaine : définition de nouveaux îlots associant de l’habitat (1 000 logements pour toutes les catégories de population), des équipements (collège, piscine, mosquée) et des activités.

3/ Le renouvellement et la création d’équipements

4/ La valorisation du patrimoine naturel

• Dervallières, Nantes Nord, Clos Toreau, le Breil, Bottière, Bellevue-Bourdrerie

Tous ces quartiers font l’objet de projets d’habitat : amélioration des logements existants, création d’une nouvelle offre de logements diversifiées, démolition/reconstruction dans certains cas.

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C. LES ACTIVITES ECONOMIQUES ET L’EMPLOI

C.1 LE CONTEXTE : UNE METROPOLE DYNAMIQUE

Le développement économique de Nantes s’inscrit aujourd’hui dans le contexte de la « Métropole Atlantique » de Nantes Saint-Nazaire. Avec ses 760 000 habitants, dont 550 000 dans l’agglomération nantaise, la métropole est au 36ème rang européen, devant des villes comme Liverpool, Bologne ou Bilbao, proche d’Amsterdam ou de Stockholm.

Dotée du premier port français sur l’Atlantique, d’un aéroport international de 2 millions de passagers et du TGV, la métropole connaît un développement économique important, qui contribue à son attractivité démographique exceptionnelle (l’agglomération de Nantes a connu la plus forte croissance des villes françaises entre 1990 et 1999).

La métropole compte en 1998 plus de 350 000 emplois, dont plus de 67% dans l’agglomération nantaise. L’industrie de Loire-Atlantique a créé plus de 5 000 emplois nets de 1994 à 2000, et le secteur tertiaire a généré la création de plus de 30 000 emplois, tout cela très largement au sein de la métropole. 7,5% des créations d’emplois en France entre 1990 et 2000 ont eu lieu dans la métropole de Nantes Saint-Nazaire (hausse de 5% des effectifs salariés).

La répartition des emplois de la métropole est assez équilibrée : 19% sont encore industriels, 59% sont tertiaires, 14% relèvent du commerce et 7% du bâtiment et des travaux publics. La proportion d’emplois commerciaux semble avoir augmenté depuis.

C.2 LA POPULATION ACTIVE

Une augmentation du nombre d’actifs qui accompagne l’évolution de la population nantaise

La démographie à l’origine de la hausse du nombre d’actifs

0

50

100

150

200

250

300

En milliers

Population totale Population active

19901999

Source : INSEE, recensement de la population, 1999

L’agglomération Nantaise regroupe 256 216 actifs1 en 1999, soit une progression de 22% depuis une vingtaine d’année. Cette croissance se retrouve également au sein de la ville de Nantes, qui concentre en 1999 près de la moitié des actifs (123 311) et affiche une progression de 10,6% de sa population active entre 1990 et 1999. Cette progression, très supérieure à la moyenne nationale (France : +5%), suit le rythme de l’évolution de la population nantaise.

La croissance de la population active s’explique en partie par l’augmentation de la population en âge de travailler, notamment de la tranche d’âge des 25-59 ans, mais également par le jeu des migrations résidentielles (entrée d’actifs ayant un emploi).

En 1999, la part de la population active dans la population totale est à Nantes de 46%, comme dans la Communauté Urbaine, contre 44% pour la France entière, en 1999.

1 La population active comprend la population active occupée (ayant un emploi) et les chômeurs. Sa définition s’appuie sur une résolution adoptée par le Bureau International du Travail en 1982.

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Répartition par sexe et par âge de la population active

0

20

40

60

80

100

120

15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 Tranches d'âge

Taux d'activité en

1999

Hommes

Femmes

Taux d'activité 1982 1990 1999

Tout âgeEnsemble 75,1% 76,8% 74,6%Hommes 85,4% 82,2% 79,1%Femmes 65,7% 71,8% 70,3%

20 à 39 ansEnsemble 76,5% 75,2% 68,7%Hommes 82,4% 78,0% 72,4%Femmes 70,9% 72,5% 65,2%

40 à 59 ansEnsemble 72,9% 79,6% 84,2%Hommes 90,5% 89,8% 90,5%Femmes 57,9% 70,6% 78,5%

Source : INSEE, RGP

L’évolution de la répartition par âge et par sexe de la population active observe trois types de tendances :

- une baisse du taux d’activité2 des hommes (pour les tranches d’âge des 20 à 39 ans et des plus de 60 ans) surtout liée à leur entrée plus tardive sur le marché du travail (allongement de la scolarité) et à une sortie plus précoce de la vie active (pré-retraite, abaissement de l’âge de la retraite) ;

- une hausse du taux d’activité chez les femmes, qui concerne notamment les 40-59 ans ;

- un effondrement (de la moitié au tiers) du taux d’activité des 20-24 ans en raison de l’afflux d’étudiants.

Malgré la hausse du taux d’activité féminin, le pourcentage de personnes actives masculines reste supérieur à celui des personnes actives féminines, quels que soient les tranches d’âges : on compte 94 femmes actives pour 100 hommes en 1999, à peine plus qu’en 1990 (93 femmes pour 100 hommes).

Une augmentation de la population active qui se traduit par un double phénomène de montée en puissance des emplois supérieurs et de croissance des emplois précaires

Une forte croissance des cadres et professions intermédiaires

1999Evolution

90-99 1999Evolution

90-99Agriculteurs exploitants 0,1% -9% 0,3% -69%

Artisants, commerçants et chefs d'entreprises 5,0% -5% 4,9% -13%

Cadres et professions intellectuelles supérieures 18,2% 22% 15,4% 11%Professions intermédiaires 26,9% 25% 27,8% 21%Employés 30,3% 8% 30,8% 1,6%

Ouvriers 19,5% -3% 20,8% -12,8%

Nantes Communauté Urbaine

Source : INSEE, RGP

Les effectifs des professions intermédiaires, qui représentent en 1999 près de trois actifs ayant un emploi sur dix, ont le plus progressé entre 1990 et 1999 (+25%), tout comme les cadres et professions intellectuelles supérieures (+22%) qui représentent aujourd’hui plus de deux actifs occupés sur dix.

2 Le taux d’activité est le pourcentage de personnes actives dans la population totale. Dans le cas d'un taux d'activité d'une classe d'âge, il s'agit du pourcentage des personnes actives dans cette classe d'âge. (Définition INSEE)

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En 1999, un actif sur deux est cadre moyen ou supérieur. Cette proportion est très proche de la moyenne des cinq villes ayant entre 200 000 et 300 000 habitants, Nantes se distinguant par le fort taux de cadres moyens parmi les actifs.

Cette évolution s’explique par l’attractivité de Nantes, l’évolution du profil de la population nantaise, qui devient de plus en plus diplômée (en 1999, 43% des nantais ayant achevé leurs études possèdent au moins le baccalauréat), mais également la spécialisation croissante de Nantes dans le secteur des services (+14% entre 1982 et 1999 ; au moins 7 personnes sur dix exerçant leur activité dans ce secteur en 1999), qui propose davantage d’emplois dits «supérieurs» (banque-assurance, recherche, services, télécommunication, informatique…).

Néanmoins, les employés constituent toujours la catégorie d’actifs la plus importante avec 36 000 personnes recensées en 1999. Ce sont les employés des services directs aux particuliers (assistantes maternelles, travailleuses familiales ou serveurs de restaurants) dont les effectifs ont le plus augmenté, ainsi que ceux des agents de la fonction publique.

Une progression des emplois précaires Les emplois précaires (intérim, contrat à durée déterminée, stage ou emploi aidé) sont également en forte augmentation de 1990 à 1999, aussi bien au sein de Nantes (+58%) que dans l’agglomération (+62%), et touchent près d’un salarié nantais sur cinq. En particulier, les Contrats à Durée Déterminée (CDD) progressent des deux tiers et concernent un salarié sur neuf. L’intérim a encore progressé de 40% de 2000 à 2003, bien qu’il s’agisse dans ce cas d’une tendance nationale.

Plus de la moitié de ces emplois précaires sont occupés par des jeunes âgés de 20 à 29 ans.

De manière générale, la proportion d’emplois précaires à Nantes reste très proche de la moyenne des cinq villes de taille comparable ; ce type d’emploi est fréquent dans les quartiers où le chômage est élevé : Nantes Nord, Bellevue – Chantenay – Sainte-Anne, ainsi que Malakoff – Saint-Donatien ou l’Ile de Nantes.

Autre fait marquant de la dernière décennie : le développement du temps partiel pour le travail salarié. La part des salariés à temps partiel dans l’emploi salarié est passé de 15 à 22% entre 1990 et 1999, les femmes occupant les trois quarts de ces emplois. En 1999, un tiers des femmes travaillent à temps réduit, contre à peine 9% des hommes.

Emplois salariés des Nantais

Hommes Femmes Enesemble Hommes Femmes Ensemble

Emplois précaires 5 290 5 283 10 573 8 197 8 560 16 757dont : - intérim 1 043 342 1 385 1 794 484 2 278 - emplois aidés 534 756 1 290 968 1 306 2 274 - stagiaires rémunérés 752 779 1 531 799 807 1 606 - CDD 2 961 3 406 6 367 4 636 5 963 10 599Apprentis sous contrat 583 245 828 894 540 1 434Autres emplois salariés 39 243 36 001 75 244 37 401 35 999 73 400Ensemble des emplois salariés 45 116 41 529 86 645 46 492 45 099 91 591

1990 1999

Source : INSEE, RGP 90 et 99

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Une progression du chômage

Taux de chômage au recensement de la population à Nantes

1990 1999

Ensemble 13,5% 17,8%15 à 24 ans 21,2% 28,2%25 à 49 ans 12,2% 17,5%

50 ans ou plus 12,0% 13,3%Hommes 11,2% 16,7%

15 à 24 ans 17,2% 26,1%25 à 49 ans 10,2% 16,3%

50 ans ou plus 10,4% 13,2%Femmes 15,9% 19,0%

15 à 24 ans 25,1% 30,5%25 à 49 ans 14,4% 18,8%

50 ans ou plus 13,7% 13,3% Source : INSEE, RGP

Avec 22 000 chômeurs recensés à Nantes par l’INSEE en 1999, le taux de chômage, au sens de l’Insee, a fortement progressé, atteignant 17,8% de la population active en 1999 contre 13,5% en 19903. Ce taux est supérieur à celui de l’agglomération, qui atteint 12% des actifs en 1999 (moyenne nationale : 13%). Il est lié en grande partie à la concentration à Nantes d’une large part du logement social de l’agglomération ; les actifs occupés, et en particulier les ménages à double revenu, recherchant souvent un habitat individuel hors de la commune centre.

Si le chômage touche particulièrement les moins de 25 ans, les femmes sont globalement plus exposées au chômage (19% des femmes actives en 1999) que les hommes (16,7%), bien que le taux de chômage masculin ait fortement augmenté entre 1990 et 1999 (près de 10%).

Comparativement à la moyenne des villes de 200 000 à 300 000 habitants, le taux de chômage de Nantes est légèrement plus élevé (il est supérieur à celui de Rennes et Strasbourg mais inférieur à celui de Bordeaux ou Montpellier).

Le taux de chômage est particulièrement élevé dans les micro-quartiers de Bellevue, Dervallières, Malakoff ou Nantes Nord.

La proportion d’inactifs dans la population est la plus élevée dans les quartiers Nantes Nord, Breil – Barberie et Hauts-Pavés – Saint-Félix. A l’opposé les actifs ayant un emploi sont plus représentés dans les quartiers Ile de Nantes et Nantes Erdre.

3 Au sens du recensement INSEE, sont classés chômeurs les personnes qui se sont déclarées « chômeurs (inscrits ou non à l’ANPE) » sauf si elles ont déclaré explicitement par ailleurs ne pas rechercher du travail. Le taux de chômage (pourcentage de chômeurs dans la population active) au sens de l’INSEE est donc généralement supérieur à celui de l’ANPE.

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C.3 L’EMPLOI

Nantes : un pôle d’emploi majeur, mais qui s’affaiblit au profit des communes périphériques

L’emploi a progressé de 23% dans l’agglomération nantaise de 1982 à 1999, contre 6% pour la France entière.

La commune de Nantes est le premier pôle d’emploi de l’agglomération. Il y avait en 1999, 255 000 emplois salariés dans la communauté urbaine, dont 57% à Nantes. Avec 143 546 emplois pour 123 311 actifs en 1999, Nantes présente un taux d’emploi4 supérieur à 1 (égal à 1,16), caractéristique d’un pôle économique à forte attractivité (elle offre en effet plus d’emplois qu’elle n’héberge d’actifs). Nantes a gagné plus de 8000 emplois entre 1990 et 1999.

Parmi les 100 plus grands établissements de l’ensemble de la métropole de Nantes Saint-Nazaire en 2002, 36 sont sur le territoire de la Ville de Nantes, dont onze entreprises industrielles, qui représentent au total plus de 9 000 emplois. Cette prédominance est largement liée aux fonctions d’administration et de service public (enseignement, santé…) de la capitale régionale : la commune de Nantes représente 47% de l’emploi salarié privé de l’agglomération en 2003.

Toutefois, l’emploi progresse aujourd’hui plus vite dans les communes périphériques (+9% à Nantes entre 1990 et 1999 contre 12% pour l’ensemble de l’agglomération) : la prédominance de Nantes au sein de son agglomération s’est réduite depuis les années 1970, où elle concentrait 70% des emplois, alors qu’elle n’en concentre plus que 57% en 1999. Une large part des emplois non nantais est cependant située à la porte de la commune, en première couronne. Mais à contrario la Communauté Urbaine voit sa part d’emplois augmentée en Loire-Atlantique. Ce mouvement global renforce le pôle nantais.

Une concentration des emplois au centre de l’agglomération, mais une présence encore fréquente de l’activité économique dans l’ensemble de la commune de Nantes

Les entreprises sont assez fortement concentrée du fait de l’histoire portuaire et commerciale de la ville. Près de 40% des emplois nantais se situent en effet encore dans le centre-ville et l’Ile de Nantes. Le reste est pour l’essentiel disposé au long de deux grands axes de pénétration, la route de Vannes et celle d’Angers, et sur la partie aval de la rive de Loire.

L’activité industrielle marque encore fortement le paysage nantais, sur la Loire en particulier mais elle reste présente dans les quartiers centraux. La commune de Nantes accueille cependant surtout des activités tertiaires, les industries tendant à privilégier les zones périphériques, à proximité des grandes voies de communication et où les nuisances sont moins fortement ressenties.

4 Rapport entre le nombre d’emplois existants et la population active.

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Source : Nantes Métropole, d’après RGP 1999, complété par l’îlot ou l’IRIS du lieu de travail, 1999.

Les emplois à Nantes sont essentiellement localisés dans les quartiers centraux et péricentraux (près d’un tiers des emplois situés au centre-ville et l’Ile de Nantes).

Au nord et au nord-est, plusieurs sites représentent la seconde concentration d’emploi, avec notamment les zones d’activités des Batignolles, Nant’Est, ZI Nantes Carquefou, et la zone Beaujoire-Paridis. Cette concentration constitue un ensemble avec le bassin d’emploi de Carquefou (et Sainte-Luce), polarisé par la A11 et la route d’Angers et par le périphérique. On peut également y ajouter les sites technopolitain de la Géraudière et de la Chantrerie.

On notera également, de manière moins concentrée, la répartition d’activités au long de la Route de Vannes, qui correspond à l’échelle communautaire à une polarisation par le périphérique et par les voies d’accès à la RN 165 vers Vannes et Brest. Les autres communes concernées sont Saint-Herblain et Couëron.

A l’ouest, les secteurs du Bas-Chantenay et de Cheviré – Zone portuaire, s’ils regroupent un nombre d’habitants réduit, offre en revanche un nombre d’emplois non négligeable (3 300 emplois en 1999).

Ces localisations ne sont cependant pas exclusives. Les grands établissements restent présents un peu partout dans Nantes.

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C.4 LE TISSU ECONOMIQUE

Une métropole au tissu économique diversifié

Le tissu économique de l’agglomération est aujourd’hui très diversifié : en matière industrielle, avec l’aéronautique (3° pôle national), l’agro-alimentaire et les industries des matériaux (plasturgie, bois avec le premier port à bois français à Nantes-Cheviré, mécanique et électronique), en matière tertiaire, avec la deuxième place financière française (banque, finance et assurance), les techniques et services de l’information et de la communication (informatique et multimédia, centres d’appel), les télécommunications, les biosciences (santé et bio-technologies) ou encore les activités de logistique et de transport.

L’économie nantaise n’est pas le siège d’une très grande entreprise qui tirerait à elle seule une large part de son économie, mais elle est mieux protégée des cycles conjoncturels. A cela s’ajoute le commerce de gros ou inter-entreprises, qui tient toujours une place importante, puisqu’il dégage une valeur ajoutée égale au quart de celle de l’industrie, et qu’il reste très dynamique par la création et l’implantation d’entreprises. En revanche, les services aux entreprises connaissent un développement insuffisant, inférieur à la moyenne nationale.

Le développement de l’emploi dans la Communauté Urbaine est maintenant essentiellement assuré par le secteur tertiaire : 72% des emplois salariés privés créés de 2000 à 2002 relèvent du secteur tertiaire, avec une croissance de 17% pour les emplois des services aux entreprises et de 12% pour ceux du commerce. L’emploi industriel se maintient, la diminution de certaines activités (imprimerie, bois et papier…) étant compensée par le développement d’autres (équipements du foyer, chimie…). Les orientations communautaires de développement soulignent la nécessité de maintenir cette composante essentielle de l’économie, qui crée plus de richesses, en valeur ajoutée par salarié, que le secteur des services. C’est cependant à l’échelle de l’ensemble de la métropole Nantes Saint-Nazaire que son développement doit être organisé.

Les 10 premiers secteurs de la métropole nantaise (en nombre d’emplois en 2002)

Source : « Stratégie de développement des territoires à vocation économique sur l’agglomération nantaise », Algoé, mai 2004, d’après exploitation Unistatis-Unedic 1993-2002, code NAF 60

Une économie industrielle encore dynamique, un développement important du tertiaire

Dans cet ensemble communautaire, la commune de Nantes est marquée par une prédominance très forte de l’emploi tertiaire, mais l’emploi industriel y demeure encore très présent. Les emplois nantais relèvent en effet à près de 77% du secteur tertiaire en 1999, contre 66% pour l’ensemble de la communauté urbaine ; 9% du total des emplois relèvent encore de l’industrie (16% des emplois privés) et 11% du commerce (20% des emplois privés), contre 14% environ dans les deux cas pour la communauté urbaine (de l’emploi total). Le bâtiment représente 3,3% des emplois. Les emplois de service s’accroissent au fil des années (progression de ce secteur de 14% de 1982 à 1999), tandis que les emplois industriels diminuent (déclin de 7% entre 1982 et 1999), ainsi que dans une moindre mesure les emplois du secteur commercial (-4% pendant la même période).

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Pour ce qui concerne plus spécifiquement l’emploi salarié privé, la commune de Nantes représente au 1er janvier 2003 32% de l’emploi industriel de la Communauté Urbaine, ce qui est important pour une commune centre. Elle accueille 58% de l’emploi tertiaire privé, 36% de l’emploi du commerce et 30% de celui de la construction.

Répartition des emplois salariés privés, 1993/2002 Source : Unistatis – Unedic, 1993-2002

La part relative de l’industrie et du tertiaire à Nantes et dans la communauté urbaine ressort à la fois de caractères historiques très forts et encore prégnants et des évolutions de ces dernières décennies : évolution générale des activités, où l’emploi industriel se réduit, et préférences et contraintes de localisation des entreprises (les établissements industriels s’installent en périphérie des agglomérations : pour la métropole, à Saint-Herblain, Carquefou…). Nantes s’est transformée en un pôle tertiaire de services et de commerces. L’emploi correspondant à ses fonctions définies comme métropolitaines (banque, assurance, recherche, télécommunications, informatique, transports, arts...) représente aujourd’hui 9% de l’emploi total nantais.

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Un secteur commercial encore fragile malgré son importance et des actions de revitalisation

Généralités

L’agglomération nantaise possède l’un des taux d’équipement commercial les plus élevés de France, en m² par habitant. La surface commerciale totale est de près de 800 000 m² en 2001, pour plus de 3 600 commerces. La concurrence est donc importante, qui bénéficie au consommateur pouvant se déplacer mais qui fragilise le commerce nantais.

La commune de Nantes n’exerce en effet pas de rôle prépondérant : une part très importante de la surface commerciale totale de la communauté urbaine se trouve dans la commune de Nantes. Le centre-ville compte à lui seul plus de 1 200 établissements pour 110 000 m², mais il reste d’une capacité insuffisante relativement à l’ensemble de la métropole (14% de la surface commerciale de l’agglomération contre près de 20% dans les autres métropoles). De même, sur les cinq pôles commerciaux régionaux de l’agglomération, deux sont situés à Nantes (Paridis et Beaulieu).

Pour autant, le commerce nantais est plus diversifié que celui des communes voisines. Les commerces de moins de 400 m² y représentent en 1998 48% des surfaces (dont 7% pour les commerces alimentaires), contre 30% dans l’agglomération.

De nombreuses actions, jugées globalement positives, ont permis le maintien et/ou le (re)déploiement de l’offre : le développement du tramway associé à des actions de développement urbain et d’animation commerciale ont permis au centre-ville de rester compétitif et des actions de revitalisation commerciale ont été conduites (ou sont prévues) dans plusieurs quartiers, notamment dans le cadre de la politique de la ville. De même, la rénovation du centre commercial de Beaulieu est prévue dans le cadre du renouvellement urbain de l’Ile de Nantes.

Localisation

Le maillage de la commune de Nantes est mieux assuré si l’on regarde l’ensemble des pôles commerciaux, incluant les petits commerces. Se distinguent ainsi l’hyper-centre et les pôles régionaux (Beaulieu et Paridis), les pôles interquartiers (quartiers Zola et Dalby), et les pôles de proximité, à l’échelle d’un quartier ou inférieure. 31 des pôles de proximité de l’agglomération sont situés à Nantes. L’équilibre des pôles commerciaux reste fragile du fait notamment des implantations d’agences bancaires qui peuvent freiner leur dynamisme, et du fait de la non reprise de certains types de commerces de proximité.

Les marchés sont bien répartis sur le territoire, mais leur importance est variable. La plupart des quartiers de Nantes ont un marché forain (neuf marchés de plus de 20 commerçants et trois plus petits irriguent l’espace de la ville) et participent à son animation. Plusieurs marchés sont présents sur Nantes : Talensac avec ses halles couvertes, la Petite Hollande et Zola.

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Un secteur à enjeu : l’hyper centre

Equipement commercial de l’hyper-centre

ource : CCI – Nantes Métropoles – AURAN

e la tour de Bretagne à l’île Feydeau, l’hyper-centre s’est

endant encore fragile : l’accessibilité multi-modale, déjà grandement améliorée, est

L'essor des activités immobilières, bancaires ou de service dans l'hyper-centre constitue

S

De la cathédrale à l’espace Graslin, ddéveloppé dans le périmètre historique, où il bénéficie aussi bien d’un accès automobile que du tramway.

Il reste cepun effort toujours à poursuivre, notamment pour améliorer les relations entre les différentes espaces de concentration commerciale (à travers le Cours des 50 otages, les places…). L’hyper-centre manque également de « vitrines urbaines », associant commerces et terrasses de cafés, sur les grandes voies qui les bordent (dont le cours des 50 Otages et les quais).

également une source de fragilité pour les activités commerciales. Leur implantation ciblée sur quelques points stratégiques du cœur de ville, a pour effet de produire des façades non animées peu génératrices de flux et venant rompre l'unité des linéaires commerciaux (ex : rue de la Marne, place Graslin...).

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Ainsi, l'hyper-centre qui représente 4% du territoire communal concentre 60%5 des établissements nantais de banques – assurance – immobilier – intérim.

Cette tertiarisation accrue des rez-de-chaussée commerciaux dans l’hyper-centre et le long des pénétrantes (route de Paris, route de Vannes, route de Rennes) peut porter préjudice à la diversité et à l’animation commerciale. Cela impose donc d’être vigilant sur les implantations d’activités aux façades « aveugles » : banques, agences intérim, cabinets médicaux…

Un artisanat qui se maintient difficilement

Près de la moitié des entreprises artisanales de l’agglomération sont situées à Nantes, soit 2 700 sur 4 320 en 2003. Elles comptent au total un peu plus de 17 000 emplois salariés, soit un peu moins de 12% de l’emploi salarié nantais. Ces entreprises sont très diverses. L’emploi salarié y est surtout porté par le bâtiment, les biens et services liés aux activités industrielles et tertiaires et l’alimentation. De manière générale, l’emploi salarié a progressé dans tous les métiers de l’artisanat depuis 1995.

5 Source : Observatoire du Commerce 2004

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L’artisanat à Nantes (biens et services) en 2003 : les entreprises.

Source : CCI – Nantes Métropoles – Chambre des Métiers de Loire-Atlantique, 2003.

L’artisanat à Nantes (biens et services) en 2003 : les emplois salariés.

Source : CCI – Nantes Métropoles – Chambre des Métiers de Loire-Atlantique,2003.

L’artisanat est présent dans tous les quartiers et tissus de la ville, parfois encore très imbriqué dans l’habitat. La faible densité de l’urbanisation facilite son maintien. De plus, plusieurs zones artisanales ont été réalisées ou sont prévues prochainement.

Les artisans qui souhaitent rester à Nantes ou s’y installer doivent faire face à trois types de difficultés : les prix fonciers et immobiliers, la reprise d’activités commerciales et artisanales lors des départs à la retraite et l’insertion dans le tissu urbain (voisinage, accessibilité…). Une voie de réponse, développée actuellement par la Communauté Urbaine et la Ville de Nantes, est de créer des petites zones artisanales, qui correspondent à une vraie demande.

Le tourisme : un potentiel non exploité

Le tourisme représente un chiffre d'affaires de 793 millions d'euros dans le département de Loire-Atlantique, et environ 13 000 emplois. La Loire-Atlantique est le sixième département le plus visité de France, avec 1,3 millions de visiteurs par an. Mais ce tourisme est très concentré à la fois par sa nature et dans l’espace départemental puisqu’il s’agit d’un tourisme de littoral à 75%, largement estivalier. De plus, la clientèle est française à plus de 90% (16% des nuitées en 1999 provenaient du département lui-même). Le tourisme à Nantes n’est qu’une activité marginale.

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Le développement du tourisme urbain6 peut donc être à la fois un moyen de développer le tourisme et de le diversifier. Nantes a de nombreux atouts, mais cette activité n’a jusqu’à présent que peu été prise en compte, face à d’autres priorités, et l’élaboration d’une stratégie de développement à long terme sera nécessaire, en fonction des publics visés (tourisme d’affaires, tourisme culturels, courts séjours, jeunes, familles…). La réflexion est en cours à l’échelle de la métropole.

Quelques grands traits du potentiel et des handicaps nantais peuvent être relevés :

- la ville de Nantes, et plus largement l’agglomération, a d’ores et déjà des atouts réels, qui sont d’ailleurs en voie de développement : qualités du site (la ville « verte et bleue »), patrimoine architectural et urbain, histoire de la ville, équipements et festivals culturels, Cité des Congrès, faible pollution et art de vivre, sans compter son environnement géographique et la proximité de la mer ;

- ses handicaps sont en partie du même ordre (mise en valeur insuffisante du patrimoine et des espaces urbains, activité nocturne insuffisante…), mais tiennent aussi à l’insuffisance quantitative et qualitative de l’offre d’hébergement (pas d’hôtel 4 étoiles, manque de petits « hôtels de charme »…).

A noter que de nombreuses initiatives tentent de pallier ce retard : promenades urbaines, plan-lumière, grands rendez-vous culturels…

C.5 LE MARCHE FONCIER ET IMMOBILIER

Les zones d’activité : un essor sur l’activité tertiaire, mais une faible caractérisation et qualification de ces zones

Plus de la moitié du développement de l’activité tertiaire observé à Nantes au cours de ces dernières années s’est produit à l’intérieur de zones institutionnalisées.

SHON consommée dans les zones d’activités nantaises entre 1997 et 2002 (en m²) :

20 74920 628

17 869

103 102

40 247

Commerce

Industrie

Logistique

Tertiaire, enseignement

Artisanat, service auxprofessionnels et/ou particuliers

Source : Nantes Métropole, Analyse des constructions autorisées à vocation économique sur la période 1997 – 2002, octobre 2003.

6 Le tourisme urbain se caractérise par sa non-saisonalité, le court séjour et son espace constitué par la ville et ses attributs (culture, patrimoine, architecture, commerce).

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Disponibilité et spécialisation des sites à vocation économique nantais

Nom Vocation Superficie disponible (m²) Statut Disponibilité

Prairie de Mauves Logistique 26 000 Public Court terme

Bois Briand 2 Tertiaire 9 500 Public Court terme

Chantrerie 2 Tertiaire 9 700 Public Court terme

Chantrerie 1 Technologique 2 760 Public Court et Moyen terme

Le Parc de la Rivière Tertiaire 3 600 Public Court terme

La Rivière Tertiaire 3 600 Public Court terme

Haluchère - Perray Mixte 4 000 Moyen terme

Le Bele Mixte 120 000 Public Moyen terme

Géraudière Technologique 32 500 Public Moyen terme Source : Nantes Métropole, Analyse des constructions autorisées à vocation économique sur la période 1997 – 2002, octobre 2003.

Les zones d’activités nantaises présentent pourtant encore des handicaps dans la prise en compte des critères de qualité de l’environnement de l’entreprise et de présence de services : grande diversité d’activités sur un même site, rendant difficile leur identification, abords peu valorisés, qualité paysagère insuffisante...

Ces handicaps font d’ailleurs l’objet d’un ensemble d’actions depuis plusieurs années :

- développement de sites plus spécialisés, destiné à des activités proches (Atlanpole ressort de cet objectif) ;

- encouragement au développement de services aux entreprises, et aux salariés ;

- amélioration de la qualité architecturale et urbaine des zones d’entreprise : des actions sont conduites par la Communauté Urbaine et la Ville de Nantes, et les CCI de Nantes et Saint-Nazaire se sont engagées à inciter les entreprises à prendre en compte la dimension environnementale dans leurs projets ;

- aménagement des « entrées de ville » (programme communautaire).

Une consommation foncière importante

Environ 3 900 hectares sont consacrés à l’activité économique dans la communauté urbaine en 2001, et un peu moins de 2 000 hectares semblent pouvoir être rendus disponibles à long terme. La consommation annuelle d’espace économique a été de 50 hectares environ de 1993 à 2001, ce qui témoigne du dynamisme économique de l’agglomération.

Ente 1997 et 2002, la consommation de terrains pour l’activité économique a représenté près de 97 000 m² à Nantes (dont plus de 53 000 m² pour le tertiaire et de 31 000 pour le commerce, l’artisanat et les services), soit 12% de la consommation de l’ensemble de l’aire communautaire Même si les réserves foncières économiques se raréfient à Nantes, il reste un potentiel de croissance économique, d’autant que cette croissance se fait aussi par évolution et réaffectation de sites fonciers et immobiliser existants (notamment sur les sites de grands projets) et pas seulement par conquête de nouveaux espaces..

Un marché immobilier très actif

LE MARCHE DE LOCAUX D’ACTIVITE

Le marché de l’immobilier d’entreprise est resté actif à Nantes et dans l’espace communautaire malgré le ralentissement économique national, ce qui montre la persistance de l’attractivité de la ville, que ce soit pour les locaux tertiaires ou pour les autres activités.

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LE MARCHE DES BUREAUX

Si le marché de l’immobilier de bureaux connaît une progression moindre depuis 2000 que dans les années 90 (plus de 700 000 m² de bureaux construits dans la métropole en 10 ans), il reste soutenu. Un moment ralentie, la production a repris au début des années 2000, ce qui a permis de reconstituer le stock (offre nouvelle importante en 2002).

La pression de la demande reste cependant vive : 85 000 m² ont été commercialisés en 2003 soit 12% de plus qu’en 2002 et le troisième rang des métropoles régionales françaises après Lyon et Lille. Mais l’offre immédiatement disponible fin 2003 n’était que de 35 000 m², insuffisante pour répondre rapidement à la demande.

Le marché est, comme partout, principalement locatif. Les bureaux neufs représentent 61% du marché. Les deux tiers des transactions dans la Communauté Urbaine se situent hors de la commune centre, ce qui montre que le rôle prépondérant de Nantes en matière tertiaire n’est plus aussi assuré. C’est logiquement surtout le marché du neuf qui s’installe en périphérie (72%), mais Nantes est également minoritaire sur le marché de seconde main (46%).

Nantes Métropole : évolution de la construction de bureaux neufs 1990-2003

Source : DRE – AURAN, 2004.

Les prix sont dans l’ensemble relativement stables ; ils progressent plus sur le marché de seconde main mais sont marqués surtout par une diversité croissante (mise en disponibilité de locaux récents, bien équipés).

La baisse du stock en 2003 pourrait faire craindre une nouvelle tension, mais plusieurs opérations sont en cours. La diminution du stock disponible est surtout sensible dans la commune de Nantes, qui ne regroupe en 2003 que 24% du stock communautaire. Les fluctuations peuvent cependant être importantes d’une année à l’autre, en raison des libérations de locaux autant que des productions nouvelles. Les programmes prévus à Nantes, notamment dans l’Ile-de-Nantes, contribueront à accroître la capacité d’accueil de la commune centre.

Malgré une demande forte, l’offre de bureaux reste insuffisante dans l’ensemble de l’agglomération nantaise, surtout si on compare cette dernière aux autres grandes villes françaises.

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Demande satisfaite et offre de bureaux à Nantes et dans les autres métropoles françaises.

Source : Nantes Métropole, CBRE, 2004.

LE MARCHE DES LOCAUX DE PRODUCTION ET LOGISTIQUES

Egalement actif, ce marché se situe logiquement plutôt en périphérie. Entre 1990 et 2000, plus de 475 000 m² de locaux industriels et artisanaux ont été construits dans la Communauté Urbaine, dont 15% à Nantes, et 665 000 m² de locaux de stockage dont 21% à Nantes. En 2003, 95 000 m² ont été commercialisés dans la métropole, Nantes n’occupant cette fois que le onzième rang des métropoles régionales françaises.

Le stock disponible en fin d’année était de 45 000 m² : comme pour les bureaux, il est insuffisant pour répondre rapidement aux demandes.

C.6 LES PRINCIPES DE DEVELOPPEMENT POUR LES ANNEES A VENIR

Les besoins fonciers

En matière de développement des espaces d’activité, les besoins futurs sont plus difficiles à estimer encore qu’en matière d’habitat.

On notera schématiquement que les entreprises tendent à se regrouper, sur des sites facilement accessibles ou à l’inverse centraux selon leur activité. La présence des activités économiques au sein de la ville est un trait historique important de l’agglomération nantaise et la Ville de Nantes comme la Communauté Urbaine ont exprimé leur volonté de le conserver autant que possible.

La Ville de Nantes souhaite également maintenir une présence de l’emploi industriel sur son territoire. Mais c’est surtout le zonage UG qui garantie le maintien des emplois industriels (Bas-Chantenay, Ranzay, Cheviré et Prairie de Mauves). Le projet de l’Ile de Nantes exprime par exemple cette volonté puisqu’il accorde une place importante au développement d’activités tertiaires sans pour autant remettre en cause celui des industries qui y sont déjà présentes.

L’objectif est donc de construire un équilibre entre les besoins des entreprises et la qualité de vie quotidienne.

De ce point de vue, on peut schématiquement observer que :

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• l’espace communautaire semble présenter un potentiel foncier quantitativement suffisant pour répondre aux besoins de développement de son économie tels qu’ils peuvent être estimés aujourd’hui ; la question est celle de la qualification des sites d’activité ;

• la question de la place de l’activité économique dans la commune de Nantes ne se limite pas à la question du foncier jugé disponible, mais elle est aussi, à moyen et long terme, une composante importante de la stratégie de renouvellement urbain : il s’agit de continuer à accueillir des activités dans le cadre de l’évolution du tissu urbain, en dehors des sites spécialisés.

La planification urbaine peut donc s’appuyer sur des tendances de poursuite du développement économique nantais, dans les secteurs industriel et artisanal et dans le secteur logistique, afin de répondre aux demandes de locaux neufs comme à celles de locaux « d’occasion » mais bien équipés et situés. En prolongeant simplement les tendances actuelles de moyen terme, on arrive à un besoin de production de locaux d’activités autour de 40 000 m² par an et de locaux de stockage de 50 à 60 000 m² par an.

Mais il faut également prendre en compte l’évolution qualitative des demandes. On le voit sur le marché immobilier de seconde main, où les constructions récentes sont les plus recherchées, mais aussi en matière de zones d’activités, où la demande s’oriente de plus en plus vers des critères de qualité de l’environnement de l’entreprise et de présence de services.

Les orientations communales et communautaires

• La Charte d’orientation commerciale de l’agglomération nantaise signée en 1998 par la Chambre de Commerce et d’Industrie, la Chambre des Métiers et le District de l’agglomération nantaise (prédécesseur de la Communauté Urbaine de Nantes), renouvelle et précise des objectifs déjà définis en 1991:

- maintien et développement de la spécificité du pôle centre de l’agglomération,

- maintien et développement de l’attractivité des pôles de centres villes et de quartiers,

- orientation de la création de nouvelles surfaces vers des zones prioritaires définies de manière à renforcer les pôles existants et à traiter d’éventuelles friches commerciales, et vers des zones d’activités reconnues d’intérêt communautaire.

• la Communauté urbaine a engagé des études afin de définir et de mettre en œuvre une stratégie de développement économique qui s’appuiera notamment sur le repérage de certaines activités, qui feront l’objet d’une volonté particulière de développement (prospection d’entreprises, aménagement de sites thématiques, développement de services…), et sur l’amélioration de la qualité de l’offre aux entreprises.

• L’établissement d’un Schéma directeur des sites d’activité est également engagé, qui permettra de constituer des pôles économiques de référence.

Les grands projets

• Euronantes, pôle d’affaires atlantique

Le projet Euronantes se déploie sur trois sites : Pré-Gauchet - gare sud, Champ de Mars - cité des congrès, Ile de Nantes - ancien site du Tripode.

A vocation tertiaire supérieur, Euronantes proposera pour la métropole dès 2007 et sur les 10 prochaines années une offre nouvelle de 200 000 m² de bureaux, visant à accueillir

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notamment les sièges sociaux d’entreprises, ainsi que des services nationaux et internationaux.

Les nouveaux espaces ajoutés à ceux existants permettront de constituer un pôle tertiaire central de 400 000 m² de bureaux.

• Ile de Nantes

Le projet urbain de l’Ile de Nantes a pour vocation de développer la dimension européenne de cet espace central ainsi que de nombreux emplois et activités.

Il prévoit à ce titre le développement de l’ensemble des fonctions urbaines de centralité, comprenant notamment des actions de développement économiques : création d’un pôle de biotechnologies en lien avec le développement du Centre Hospitalier Universitaire de Nantes, rénovation du centre commercial de Beaulieu, équipements structurants …

Ce nouveau centre d’agglomération doit s’appuyer sur la proximité du fleuve et la mise en valeur de l’environnement fluvio-maritime, ainsi que sur la requalification de l’espace public.

Le projet maintient également les activités existantes, notamment, Beghin Say et le MIN

• Le nouveau Malakoff

Le quartier Malakoff et Pré-Gauchet, qui bénéficie depuis 2000 d’un dispositif Grand Projet de Ville, accueillera à terme un pôle d’activité tertiaire (130 000 m² de bureaux, dont 25 000 m² en première phase), lui-même intégré à Euronantes.

• Le centre-ville

A travers plusieurs projets d’ampleur comme les îlots Boucherie 1 et 2 et Neptune, destinés notamment à offrir des nouveaux espaces commerciaux, mais aussi à travers la reconquête des espaces publics centraux, le centre-ville entre dans une nouvelle dynamique.

• Extension de la technopole de la Chantrerie

L’aménagement et le développement de la Chantrerie poursuivent les objectifs suivants : fédérer et animer les différents acteurs économiques et scientifiques du site ; structurer, dans la vallée de l’Erdre, une offre foncière qualifiée destinée à l’accueil des activités technologiques, renforcer la place de Nantes en matière de recherche et d’innovation technologique, développer les infrastructures d’aide à la création d’entreprises technologiques ; participer à l’internationalisation de la métropole.

• Zone Franche Urbaine de Bellevue

Créée à Bellevue, la Zone Franche Urbaine est destinée à favoriser l’accueil et la création d’entreprises grâce à des aides publiques. Le développement de ces entreprises participera au développement de l’emploi, en particulier pour les habitants des quartiers proches, mais l’objectif est aussi plus largement de favoriser la diversité des activités, et le développement de commerces et de services.

Pas encore complètement opérationnelle, des dispositions sont actuellement à l’étude pour compenser la charge foncière élevée et permettre à la ZFU de jouer pleinement son rôle économique.

• Le Bas Chantenay

La vocation résidentielle et économique a été confirmée dans le cadre du PADD et de l’étude globale de ce secteur. Des évolutions à la marge ont été engagées autour des secteurs à enjeux Meuse-Bougainville, et la partie nord de l’axe Maréchal Juin à orientation plus tertiaire que résidentielle est observée pour mieux répondre à la proximité immédiate de l’habitat.

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D. LES DEPLACEMENTS

D.1 LE CONTEXTE

Une politique de la mobilité forte et innovante

La problématique des déplacements s’inscrit à Nantes dans le cadre d’une politique forte et innovante de la Ville, développée dans le cadre communautaire. Le tramway, pour lequel Nantes fut pionnière en France, en est l’illustration phare mais pas la seule réalisation. Cette politique participe de l’image de qualité de vie de Nantes et conduit les services techniques locaux à participer à de multiples conférences et groupes de travail spécialisés en France et à l’étranger.

Un Plan de Déplacements Urbains (PDU), arrêté dès 1991, a été actualisé en 2000. Il est l’outil communautaire d’organisation de l’évolution de l’ensemble des déplacements (automobile, transports collectifs, modes doux, marchandises…).

Les objectifs du PDU sont de plusieurs sortes :

Poursuivre le développement de la mobilité pour tous, en améliorant la qualité de vie et la sécurité, en prévenant des nuisances, en optimisant l’utilisation des infrastructures aussi bien que des finances publiques, en facilitant les déplacements des personnes à mobilité réduite ou encore ceux des habitants des quartiers d’habitat social.

Maintenir et développer les accessibilités à l’ensemble des centralités. Le PDU est un outil d’aménagement urbain, qui doit permettre une meilleure organisation de la croissance urbaine, une relation plus facile entre les différents quartiers et entre eux et le centre, avec les pôles d’emploi et les grands équipements. Le PDU vise également à une bonne articulation entre les moyens de transport locaux, régionaux et nationaux ou internationaux, et à une gestion efficace du stationnement qui préserve à la fois la qualité de vie et les besoins de l’hyper-centre et des pôles d’agglomération.

Tendre vers un équilibre entre la voiture et les autres modes. Cette politique est dans son esprit incitative pour l’usage des modes alternatifs à l’automobile et plus organisatrice que directement dissuasive pour l’automobile (stationnement, covoiturage…, location de voitures, plan de mobilité…).

Développer une démarche de management global de la mobilité. Il s’agit ici de développer des services appropriés à un meilleur usage des différents modes de déplacement, ainsi que d’apporter les informations efficaces et pédagogiques utiles aux usagers.

Associer l’ensemble des acteurs. Le PDU s’accompagne du développement de partenariats et de concertations entre les professionnels et avec les citadins.

Le PDU est complété de manière plus spécialisée par le Schéma Directeur des Transports Collectifs, défini à l’horizon 2010. Les orientations de ce schéma portent notamment sur :

Le développement du réseau de transports collectifs urbains : développement des lignes existantes du tramway, création de lignes en site propre, lignes de bus express, amélioration de la vitesse commerciale des lignes de bus existantes et de rocades, redéploiement de la gare centrale de Commerce.

La valorisation de « l’étoile ferroviaire » pour articuler les déplacements collectifs interurbains et les déplacements urbains, en valorisant notamment les lignes ferroviaires existantes dans l’agglomération pour leur faire jouer un plus grand rôle de desserte urbaine et périurbaine, en partenariat avec la Région des Pays de la Loire.

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Une progression de la mobilité liée à l’expansion urbaine et à l’évolution des populations et des modes de vie

La demande de mobilité, multiforme selon les motifs et selon les modes, est en augmentation constante depuis 20 ans (1 320 000 déplacements au sein de l’agglomération en 1980, 1 936 000 en 2002), traduisant une réalité territoriale et sociale nouvelles, ayant des interactions fortes avec les choix d’habitat et de localisation et les transformations de l’économie.

Plusieurs évolutions majeures concourent à cette multiplication des déplacements, dans une aire toujours plus étendue :

• Un étalement urbain périphérique soutenu : la population de la communauté urbaine a connu une expansion exceptionnelle durant la décennie 1990-2000, progressant de 50 000 habitants. A cela vient s’ajouter une progression démographique encore plus importante des communes de l’aire urbaine hors communauté (soit 58 communes), de plus de 11% entre les deux recensements de 1990 et 1999, ce qui traduit un développement péri-urbain très large de l’habitat.

• L’augmentation du nombre de ménages, liée au desserrement et à la décohabitation familiale : le nombre de ménage a progressé entre 1990 et 1999 deux fois plus vite (+20%) que la population, ce qui représente environ 40 000 ménages nouveaux, qui correspondent à autant de résidences principales supplémentaires (augmentation de 17% du nombre de logements).

• La poursuite du taux de motorisation des ménages, à un rythme moins soutenu que dans les années 1980, mais contrasté selon les secteurs géographiques. Pour l'ensemble de l'agglomération, on dénombre 116 véhicules pour 100 ménages en 2000, contre 87 en 1980 et 109 en 1990. Le taux de motorisation s'accroît à mesure que l'on s'éloigne du centre (90 voitures pour 100 ménages) et il est le plus élevé dans les communes de l'aire urbaine hors communauté urbaine (160 à 170 voitures pour 100 ménages).

• Une forte progression du nombre d’emplois dans l’ensemble de la Communauté (+12% entre 1990 et 1999), et bien que le poids relatif de Nantes diminue au sein de la Communauté, la commune centre reste le premier pôle d’emploi de l’agglomération.

• Enfin, le vieillissement de la population et la redistribution des tranches d’âge au sein de l’agglomération (poids croisant des 0-19 ans dans les communes périphériques), la diminution de la taille des ménages (le nombre de couples sans enfant est deux fois plus élevé à Nantes que dans la Communauté Urbaine), la « tertiarisation » de l’économie et la flexibilité du temps de travail, la progression de l’emploi féminin, du temps partiel et du travail précaire, à Nantes comme dans l’agglomération, ou encore l’évolution des pratiques de consommation et de loisirs, tout cela s’ajoute aux autres phénomènes pour accroître quantitativement les besoins de déplacements et pour augmenter leur diversité.

Toutefois, l’enquête déplacements 2002 fait apparaître une stabilisation, voire même une légère diminution de la mobilité (tous modes confondus) des résidants de l’agglomération depuis 1997.

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Les flux de circulation dans l’agglomération nantaise en en 1989 et 2001 (carte AURAN)

Nombre de dépl

D.2 LA MOBILITE DES HABITANTS

Un changement d’échelle des migrations alternantes (domicile-travail)

En 1982, 55% des actifs de l’agglomération travaillaient dans leur commune de résidence ; ils ne sont plus que 44% en 1999. 10% travaillent dans une commune extérieure à l'agglomération. A l’inverse, le nombre d’emplois de l’agglomération occupés par des actifs résidant hors de l’agglomération a doublé de 1990 à 1999 (23% des emplois occupés).

On observe donc une forte progression des migrations alternantes entre communauté urbaine de Nantes et communes extérieures, et plus largement des mouvements multipliés entre commune de résidence et commune d’emploi.

La ville de Nantes est au cœur du dispositif et joue un rôle particulier dans les dynamiques de l’agglomération. Elle est le foyer central de l’agglomération et de l’aire urbaine, mais elle est également entraînée par des mouvements centrifuges. De plus en plus d’actifs nantais vont travailler à l’extérieur de Nantes, en première couronne et même au-delà. Le desserrement de l’emploi va jusqu’à des communes de Loire-Atlantique extérieures à l’aire urbaine (+3 900 emplois occupés par des nantais) et même hors du Département de Loire-Atlantique (+2 500 emplois), fait relativement nouveau. Source : AURAN, observatoire des modes de vies et des changements économiques, données INSEE 1990-1999

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Inversement, de plus en plus d’actifs travaillant à Nantes habitent en dehors de Nantes et de l’agglomération. 47% seulement des emplois recensés en 1999 et situés à Nantes sont occupés par des actifs nantais (56% en 1982). Plus de 75 000 emplois situés dans la commune de Nantes sont donc occupés par des actifs résidant hors de Nantes, dont plus de 40 000 par des actifs résidant dans une commune de l’agglomération et près de 30 000 par des actifs résidant dans une autre commune de Loire Atlantique (+67% entre 1982 et 1999) ou même hors du Département (+42%).

Globalement, la part des déplacements entre le centre et la périphérie est cependant restée stable durant les années 1990, phénomène lié en partie à l’accroissement de la part des échanges à l'intérieur de la périphérie (passée de 50 à 55% de l'ensemble des déplacements).

Les mouvements « de banlieue à banlieue » s’amplifient plus encore que ceux de centre à banlieue. Le schéma directeur des transports collectifs y voit l'amorce d'un bouleversement de la géographie des mobilités, qui appelle des réponses nouvelles, notamment en matière d'offre de déplacements intercommunale et de rocade.

Une grande diversité des motifs de déplacement, une diversification encore fragile des modes

Il n’y a pas d’analyse précise des motifs de déplacement pour les habitants de Nantes. Mais les tendances observées pour l’ensemble de l’agglomération peuvent être retenues, concernant les déplacements autres que le « retour au domicile » :

- les motifs de « travail » et « affaires personnelles » sont en baisse notable et continue entre 1980 et 1997, (1997 : 290 000 déplacements, 2002 : 282 000 déplacements légère baisse) ;

- le motif de « formation », en nette augmentation depuis 1990 après avoir connu une croissance faible, a observé en 2002 une baisse marquée : – 34 000 déplacements.

- Les motifs d’achat et surtout de loisirs sont en hausse, avec un léger tassement dans la dernière période 1997-2002 (-17 000).

Les motifs pour lequel les transports collectifs sont les plus utilisés, en 1997, restent de loin les déplacements domicile/formation/domicile (scolaires, étudiants et stagiaires représentent 37% des personnes empruntant un transport en commun et plus du tiers des déplacements), suivis par les déplacements domicile/travail/domicile (17% des déplacements) et les déplacements liés aux loisirs (13,7%).

Malgré la flexibilité croissante des horaires de travail, on ne constate pas d'étalement des heures de pointe à l’échelle de l’agglomération. Les périodes de pointe restent stables (7h-9h, 12h-14h et 16h-19h) et regroupent plus de 60% des déplacements quotidiens en semaine.

Les modes mécanisés, que ce soit la voiture individuelle ou les transports collectifs, suivent les mêmes variations globales, tandis que la marche à pied révèle un profil différent, qui privilégie en particulier le milieu de matinée et l’heure du déjeuner.

Le pôle principal de l’agglomération le plus fréquenté en soirée et la nuit demeure le centre-ville de Nantes. La SEMITAN, gestionnaire du transport collectif, a d’ailleurs étendu son offre le soir..

La part de la voiture dans l’ensemble des déplacements de l’agglomération tend à se stabiliser depuis 1997, grâce à une progression plus forte des transports collectifs dans la commune de Nantes. Cette évolution est fragile : la part de la voiture individuelle avait légèrement diminué au profit des transports publics entre 1980 et 1997 (de 60% à 57%). Elle était passée de 46% à 60% dans la décennie précédente. Elle semble être remontée à près de 62% en 2002.

La baisse de la part du vélo dans les déplacements n’est pas spécifique à Nantes, puisqu’on l’observe dans la plupart des villes françaises. C’est à la fois un phénomène culturel (le vélo

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n’est plus perçu comme un mode de déplacement conforme pour se rendre au travail et ne se trouve valorisé que dans de nouvelles pratiques de loisir) et l’effet direct du desserrement spatial des agglomérations. L’agglomération nantaise dispose cependant d’un réseau de 225 km de voies continues pour les deux-roues (846 km sont prévus à terme).

La marche à pied, qui représente aujourd’hui un quart des déplacements, ne dispose pas toujours, y compris dans le centre de Nantes, de conditions suffisantes de confort et de sécurité. C’est le cas également et de façon parfois amplifiée pour les personnes à mobilité réduite.

Les transports en commun : une amélioration continue de l’offre

Le transport collectif urbain représente 13% des déplacements des habitants de l’agglomération, mais il prend en charge 25% des flux radiaux entre centre et périphérie.

La fréquentation du réseau de transport en commun est en effet la plus forte pour les flux internes au centre (22,5% des déplacements se font en transports en commun) et pour les flux radiaux centre/périphérie (43,5%). Elle reste inférieure pour les flux périphériques et les flux internes aux zones hors centre denses.

Le PDU souligne que ce réseau est encore « fortement radio-concentrique, avec des lignes de bus multifonctionnelles». Il assure la desserte de la majorité des grands pôles (habitat et activités), à partir d’un point central (la station Commerce) et d’un système de pôles périphériques avec rabattement des lignes de bus sur les axes forts du réseau (tramway). Le tramway a fortement contribué au désenclavement des principaux quartiers d’habitat social (Bellevue; Nantes-Nord /Le chêne des anglais, le Sillon de Bretagne, Bottière-Pin Sec). Il s’gait maintenant de compléter le système par des lignes radiales de transports en commun.

En matière de services complémentaires, les services de soirée et handicapés semblent bien fonctionner. Parallèlement l’offre de taxis semble faible et sans relation étroite avec le réseau urbain.

Les autres réseaux de transport collectif (Atlantic’, SNCF, TER…) jouaient un rôle moins important dans la desserte de l’agglomération, mais l’amélioration de leur articulation avec le réseau de transport urbain va accroître ce rôle dans les années à venir.

Ces réseaux s’organisent comme suit : le réseau des cars du département de Loire-Atlantique dessert 7 pôles d’échanges sur le territoire de Nantes (Le Cardo, Haluchère, mairie de Doulon, Pirmil, Baco, Duquesne, Beauséjour). Au niveau des liaisons TER, le succès de la ligne Nantes, Saint-Sébastien-sur-Loire, Vertou ouvre de nouvelles perspectives. Les autres lignes urbaines comme Nantes-Couëron ou Nantes-Mauves participent également aux transports urbains.

Les analyses récentes montrent que les efforts poursuivis en matière d'amélioration de l'offre produisent des effets significatifs sur la fréquentation : avec plus de 92 millions de voyages assurés en 2004, 100 millions en 2005 sur le réseau de transport public de la communauté urbaine de Nantes.

Ces résultats sont la conséquence d'un ensemble d'actions :

- les améliorations apportées au réseau autobus tant en termes de confort, de sécurisation, de régularité ;

- l'achat en 2003 de 155 véhicules neufs, à plancher bas intégral et à l'aménagement intérieur repensé ;

- la mise en place d'abonnements annuels avantageux (en augmentation dans le cadre des premiers plans de mobilité d'entreprise) ;

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- des aménagements de voirie donnant priorité et rapidité aux autobus ainsi que la mise en service de véhicules propres et plus fréquents, qui ont permis de proposer aux voyageurs des lignes certifiées et cadencées;

- le succès des parcs-relais situés autour des lignes de tramway, dont la fréquentation n’a cessé d’augmenter.

Aujourd’hui, l’organisation du réseau de transports collectifs génère une offre de qualité :

- par la desserte et l’accessibilité dont bénéficient les Nantais, aux différentes parties de leur propre ville, bien qu’il subsiste des carences ;

- par l’allègement relatif du trafic automobile induit dans le centre et les quartiers de Nantes : les effets d’une politique globale combinant accroissement de l’offre de transport en commun et mise en place du périphérique sont désormais sensibles et probablement durables pour la qualité de vie nantaise.

Des besoins différenciés de stationnement

La politique de stationnement conduite ces dernières années à Nantes et dans l’agglomération a bien assuré l'intermodalité avec le tramway, grâce notamment aux parcs-relais.

Un plan d’actions stationnement dans le centre de Nantes se met progressivement en place avec pour objectifs :

- de faciliter le stationnement des résidants ;

- de permettre aux visiteurs de trouver facilement une place ;

- d’inciter les migrants domicile-travail du centre à utiliser plutôt les parkings de la périphérie à proximité du tramway et à poursuivre leur trajet en transport en commun.

Pour atteindre ces objectifs, diverses mesures sont d’ores et déjà en place ou envisagées :

- le contrôle du stationnement a été sensiblement renforcé depuis le début 2003 ;

- la tarification résidants a été revue à la baisse ;

- l’extension de la zone payante sur voirie a été mise en place sur la couronne entourant la zone tarifiée afin d’améliorer la rotation du stationnement et dissuader le stationnement longue durée des migrants ;

- la création de parc enclos est prévue à court terme sur les grands parcs de stationnement gratuits (900 places) ;

- la création de places dans les parcs relais véhicules personnels/transport en commun : d’ici à 2007, plus de 1 500 places nouvelles seront créées, portant la capacité globale à 4 200 places sur l’agglomération.

Plusieurs études ont été engagées en 2002 sur le stationnement visant à développer l’intermodalité, dont les résultats commencent à être mis en oeuvre.

Un nouveau parc en enclos réalisé en février 2003 offre 660 places de stationnement à proximité de la gare Sud de Nantes.

Le nouveau parc Marcel-Paul, au Pré-Gauchet, est le fruit d’un accord entre Réseau Ferré de France et la Communauté Urbaine de Nantes, devenue propriétaire du site. Situé à 250 mètres de l’accès de la gare, il est destiné tant aux automobilistes utilisateurs à l’heure ou à la journée qu’aux loueurs de véhicules. Dans quelques années, il devrait céder la place à un parking silo prévu dans le cadre de l’aménagement du pôle d’échanges multimodal de la gare de Nantes, en lien avec le nouveau quartier de la gare intégré dans le grand projet de ville Malakoff – Pré-Gauchet.

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Dans le centre-ville, la réalisation de parkings en ouvrage supplémentaires est envisagée (actuellement réalisation d’un parking sur le cours Saint-André et reconstruction du parking Neptune). Dans l’île de Nantes, des parcs de secteur aériens ou souterrains seront créés. Au campus universitaire, des réalisations nouvelles devraient également voir le jour.

La Communauté Urbaine de Nantes et la Ville de Nantes poursuivent également des objectifs de réduction des voitures-ventouses sur la voirie et d’encouragement de la rotation des véhicules au bénéfice des visiteurs du centre (clients des commerces, déplacements professionnels).

La politique tarifaire, définie de manière conjointe par la Communauté Urbaine de Nantes et la Ville de Nantes, vise à favoriser le stationnement de courte durée : d’abord dans les parkings en ouvrage (tarification la moins élevée), ensuite sur voirie et dans les parcs enclos. De plus, une tarification très favorable pour les résidents est en place sur voirie, en enclos et dans les parkings.

Enfin, en ce qui concerne le stationnement privatif, une étude a été menée sur les secteurs péri centraux connaissant des problèmes de saturation de stationnement sur voirie. Il ressort de cette étude que :

- le taux d’occupation des stationnements privatifs n’est pas optimal (74%).

- La proximité du tramway engendre une pression supplémentaire des résidants se rendant au travail en tramway et des migrants déposant leur voiture pour prendre le tramway.

Enfin, il ressort que les normes actuelles pour les logements neufs sont conformes aux besoins de stationnement.

D.3 DES PROBLEMATIQUES PARTICULIERES : LES DEPLACEMENTS DE LONGUE DISTANCE, LES ENTREES DE VILLE ET LE TRANSPORT DE MARCHANDISES.

La position modeste de Nantes pour les flux de longues distances

LE TRANSPORT AERIEN

La desserte aérienne de la capitale de l’ouest reste d’un bon niveau régional. L’aéroport de Nantes Atlantique, bien que disposant du qualificatif d’international, dispose en effet d’une offre et d’un trafic insuffisants hors des frontières nationales. C’est pourquoi son développement est programmé. Il est envisagé sur un autre site, dit de Notre-Dame-des-Landes, à 25 kilomètres au nord du centre de Nantes. Le projet figure dans la directive territoriale d’aménagement (DTA), et le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) en précisera les enjeux.

Le trafic aérien de l’aéroport Nantes Atlantique (nombre de passagers commerciaux)

1990 1995 1999 2000 2001 2002

Lignes régulières 803 997 806 498 1 255 078 1 282 908 1 263 366 1 189 353

Vols nationaux 735 323 721 996 1 091 460 1 097 362 1 098 971 1 044 216

Vols internationaux 68 674 84 502 163 618 185 546 164 395 145 137

Lignes non régulières 235 022 342 930 493 827 593 189 637 502 614 288

Vols nationaux 16 114 48 668 40 649 43 649 43 766 40 742

Vols internationaux 218 908 294 262 453 178 549 540 593 736 573 546

Ensemble 1 039 019 1 149 428 1 748 905 1 876 097 1 900 868 1 803 641

Vols Nationaux 751 437 770 664 1 132 109 1 141 011 1 142 737 1 084 958

Vols internationaux 287 582 378 764 616 796 735 086 758 131 718 683

Transit 11 864 90 731 85 637 84 552 49 150 40 483

Total général 1 050 883 1 240 159 1 834 542 1 960 649 1 950 018 1 844 124 Sources : ORT, CCI, DGAC, Auran

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LES GRANDES LIGNES FERROVIAIRES

La desserte ferroviaire est bonne tant du point de vue national que régional, mais l’agglomération reste dans une position excentrée.

Nantes bénéficie du réseau national et international des grandes lignes TGV :

- Navette TGV avec Paris, qui assure une liaison en 2h à 2h10 toutes les demi-heures aux heures de pointe. Elle bénéficie d’une fréquence sensiblement équivalente à celles de Rennes et de Lille.

- Liaisons avec Lyon et Marseille, qui restent cependant tributaires des lignes transversales classiques ou d’un passage par Paris pour effectuer le trajet en TGV (amélioration récente liée à la tangentielle par Massy, sans rupture de charge entre gares parisiennes).

- Liaisons avec le sud (Bordeaux, Toulouse), anciennes ou partiellement à grande vitesse.

- Liaisons avec les principales villes européennes (passant par Paris).

En matière de transport ferroviaire régional, Nantes constitue un carrefour de lignes (une étoile ferroviaire à six branches) qui est un atout dans la structuration des déplacements interurbains notamment avec les stations de la côte atlantique et Saint Nazaire (également avec Angers ou Rennes en interrégional), mais aussi dans la structuration en cours de l’agglomération.

Au total, le trafic de la gare de Nantes est de plus de 6 millions de passagers annuels, soit environ 22 000 personnes par jour, 50 000 les jours les plus chargés. Le développement de la Cité des Congrès à proximité immédiate de la gare bénéficie directement de la qualité des liaisons en même temps qu’il constitue un motif de venue à Nantes et donc de développement du trafic.

LE TRANSPORT ROUTIER

Les déplacements de longue distance par route et autoroute restent limités par le fait que Nantes ne se situe pas sur les principaux sillons nationaux et internationaux en matière d’infrastructure rapide terrestre (Lille-Paris-Bordeaux-Toulouse-Espagne à l’ouest, Lille-Paris-Lyon-Marseille-Italie à l’est). Nantes constitue cependant une tête de pont pour le Grand Ouest, avec l’autoroute des estuaires.

Par ailleurs, les projets d’autoroute des mers et les activités portuaires positionnent Nantes dans un parcours européen.

Le développement des voies autoroutières et de l’anneau périphérique a permis de répondre pour l’essentiel aux exigences du trafic de longue distance et à en limiter les impacts négatifs pour la commune de Nantes.

L’aménagement des voies d’entrée de ville et d’agglomération

Le fonctionnement des accès routiers à l’agglomération et à Nantes et la redistribution des trafics par le périphérique sont dans l’ensemble relativement satisfaisants. De nombreux projets sont à l’étude ou devraient être mis à l’étude dans les années à venir.

Les objectifs sont de fait de trois ordres :

- rendre l’évolution des voies routières cohérente avec les objectifs d’ensemble du PDU, ce qui suppose de trouver un équilibre entre le souci de maîtriser l’augmentation du trafic routier urbain et les besoins des activités économiques ;

- améliorer l’organisation du réseau (liaisons transversales, hiérarchisation des flux et des voies…), en relation avec les objectifs de maintien des diversités fonctionnelles urbaines (maintien d’une activité économique importante dans Nantes, y compris industrielle, renforcement commercial du centre-ville…) ;

- améliorer la qualité des axes pénétrants : valoriser les entrées de ville, valoriser les sites d’activités qu’ils traversent, améliorer la vie quotidienne des riverains…

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Pour les pénétrantes et entrées de ville, des études et des travaux (espaces publics, déplacement, renouvellement urbain) sont engagés ou envisagés :

- Ex. pénétrante Sud, depuis la Cité des Congrès jusqu’aux Sorinières : un projet d'aménagement lié à la ligne 4 du transport en commun est en cours de réalisation,

- Route de Rennes, porte d'entrée de la ville : une étude est engagée côté Nantes et Orvault,

- Route de Clisson : un étude globale est en cours,

- Côte Saint Sébastien : en bras de Loire, cette voie est aménagée à Saint-Sébastien et Nantes jusqu’à Gréneraie et le sera aussi à Nantes, entre Pirmil et Greneraie. Elle servira de support à une navette bus en site propre, trait d'union entre les lignes 4 et 2-3 sud du transport en commun,

- Route de Pornic : la réalisation de la place Sarrail à Rezé est en cours,

- Boulevard de la prairie de Mauves : il sera réaménagé en boulevard urbain,

- Route de Sainte Luce : la route sera reconfigurée en boulevard urbain, en cohérence avec la ZAC Bottière-Chénaie,

- Route de Paris : cet axe devrait également faire l’objet d’une étude,

- Route de Saint-Joseph de Porterie et route de Carquefou : des aménagements permettront d’accueillir les nouvelles opérations d’urbanisme, d’améliorer la desserte en bus,

- Route de Vannes : du centre-ville de Nantes jusqu'au périphérique, tout l'axe fait l'objet d'une réflexion globale. Trois séquences sont organisées jusqu'au centre-ville. Cet axe est considéré comme prioritaire, notamment en raison de son rôle économique et de liaison inter-quartiers.

En matière de voirie nationale, des changements de statuts sont intervenus, notamment sur les sections de l’A.801 et de l’A.811. Les principales décisions sont les suivantes :

1) L’arrêté préfectoral du 6 décembre 2005 portant déclassement de sections de routes nationales et ouvrages d’art associés à l’intérieur du périphérique de l’agglomération nantaise et reclassement dans les réseaux de la voirie d’intérêt de communautaire de Nantes Métropole, Communauté Urbaine :

- R.N 23 du P.R. 47+863 au P.R. 58+1254 (côté droit) du P.R. 47+863 au P.R. 50+650 (côté gauche) ;

- R.N. 137 du P.R. 17+044 au P.R. 18+426, du P.R. 19+1012 au P.R. 22+1236, du P.R. 23+000 au P.R. 28+520 (côté droit), du P.R. 28+116 au P.R. 28+520 (côté gauche) ;

- R.N. 149 du P.R. 34+168 au P.R. 38+882 ;

- R.N.801 du P.R. 0+00 au P.R. 4+520 (côté droit), du P.R. 0+345 au P.R. 2+846 (côté gauche) ;

- R.N.811 du P.R. 6+757 au P.R. 12+340.

2) L’arrêté ministériel du 9 décembre 2005 portant classement de la voirie nationale de sections de routes départementales et de voirie de la communauté urbaine de Nantes dans le département de Loire-Atlantique :

- V.C. 844 du P.R. 0+000 au P.R. 6+314 (périphérique est de l’agglomération nantaise).

3) La décision ministérielle du 7 février 2006 portant numérotation de la voirie nationale :

- V.C 844 du P.R. 0+000 au P.R. 6+314 numérotée R.N.844.

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Pour le périphérique, la décision a été prise de ne pas porter le périphérique à 2 x 3 voies. En outre, des projets sont prévus :

- Entre la Porte de la Chapelle et le pont de l’Erdre : le gabarit va être revu et la voie (statut de type voie rapide urbaine) mise hors d’eau pour la section de la R.N. 844, ancienne V.C844 reclassée. Des études sous la maîtrise d’ouvrage de l’Etat mais actuellement financées par la Région, le Département et Nantes Métropole, sont en cours mais pas suffisamment avancées pour qu’une description en donner les premières conclusions.

- Entre la Porte de Gesvres et la Porte d'Anjou : mise aux normes de la section courante et retraitement des carrefours des surfaces des échangeurs pour la section de la R.N. 844, ancienne V.C844 reclassée. Des études sous la maîtrise d’ouvrage de l’Etat, vont être menées mais ne sont pas suffisamment avancées pour qu’une description en soit faite.

- Réaménagement en cours de travaux du système d’échange de Bellevue : élargissement du pont aval avec échangeur complet au nord et reconfiguration de l’échangeur sud pour avoir une continuité à deux fois deux voies du périphérique dans l’échangeur. Les travaux d’aménagement du système d’échanges du périphérique de l’agglomération nantaise avec l’A.811, la R.N. 249 et la R.D.751 (projet de Bellevue) n’a pas d’impact physique direct sur le territoire de la commune de Nantes.

Le transport de marchandises

Le PDU indique que « peu de problèmes sont ressentis » en matière de transport de marchandises dans l’agglomération mais signale qu’une « demande forte pour une meilleure organisation » émane des acteurs économiques.

Pour ce qui concerne plus particulièrement Nantes, la question s’organise selon trois niveaux de préoccupations :

- La logistique et le fret : le port autonome, dans sa partie nantaise, ou la SNCF sur ses différents sites, mais aussi les acteurs de la filière routière, disposent chacun de son outil et l’exploite sans difficulté particulière. Les réorganisations se font à l’extérieur de Nantes, voire de la Communauté et certains des sites sont d’ores et déjà inscrits à plus ou moins long terme dans des logiques de reconversion (triage du Grand Blottereau et de Chantenay, port…).

- Les livraisons en ville et les circuits de poids lourds : La question de l’harmonisation des réglementations entre communes est posée.

- L’organisation des livraisons et du stationnement des acteurs économiques situés en ville (commerçants, artisans, services…).

Les principaux générateurs de flux au sein de Nantes demeurent l’hyper-centre de l’agglomération, les zones d’activités périphériques les plus importantes, l’Ile de Nantes (MIN) et les grands pôles commerciaux.

Cinq éléments sont mentionnés dans le PDU, qui définissent des objectifs pour l’instant généraux en matière d’organisation du transport de marchandises en ville :

- harmonisation des réglementations en matière de livraisons / enlèvements de marchandises et dotation de moyens de police ;

- maintien de fonctions de transport et logistique à proximité de l’hyper-centre pour garantir sa desserte dans l’avenir ;

- accompagnement de l’évolution des grands équipements logistiques de l’agglomération ;

- élaboration un schéma de circulation des poids lourds, pour faire face aux problèmes récemment apparus dans certaines zones et rendre plus lisible les itinéraires de transit d’une part et de desserte d’autre part ;

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- mise en place d’actions de sensibilisation des communes et des professionnels sur les enjeux du transport de marchandises en ville. Des réflexions plus poussées devront probablement être conduites à l’avenir.

D.4 PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT

Une réaffirmation de la priorité des transports collectifs, dans un système plus complexe et plus maillé

Le PDU comme le Schéma Directeur des Transports Collectifs 2001-2010 inscrivent la poursuite, voire l’amplification, des efforts en matière de transports collectifs urbains et d’alternatives à la voiture individuelle comme une priorité. S’il est encore difficile d’apprécier la réaction des comportements individuels et des marchés (foncier, immobilier, urbain) à l’évolution de l’offre des transport en commun, et donc de prévoir les réactions du « système urbain » à cet engagement, les autres politiques publiques doivent être cohérentes avec ces projets, notamment en matière d’aménagement de l’espace.

Le schéma directeur des transports collectifs retient les orientations suivantes à l’horizon 2010 :

- mise en œuvre de la ligne 4 entre la porte de Vertou et le centre de Nantes (rentrée 2006),

- Mise en œuvre de la ligne 5 entre gare Sud et Gare de Chantenay,

- Mise en relation cadencée des lignes 2, 3, et 4,

- Prolongement de la ligne 3 jusqu’à la gare de Rezé (2007),

- Interconnexion des lignes 1 et 2,

- Mise en place de bus express,

- Aménagement de voirie pour accroître la vitesse commerciale des bus,

- Mise en relation cadencée de Saint-joseph/Chantrerie avec la ligne 1, la Beaujoire.

Parallèlement, la communauté urbaine de Nantes souhaite valoriser, en partenariat avec la région des Pays de la Loire, les lignes ferroviaires existantes dans l’agglomération afin d’assurer des dessertes urbaines et périurbaines.

Ces stations sont équipées de parcs-relais, de garages à vélos sécurisés et sont accessibles aux personnes à mobilité réduite.

Au total, la réalisation du schéma directeur devrait se traduire par une augmentation de l’offre de transport, tramway, busway, bus et navette fluviale, de l’ordre de 16% par rapport à celle de 2001, passant de 20,8 millions à 24,1 millions de kilomètres par an.

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Parallèlement au développement de l’offre de transports collectifs, la communauté urbaine de Nantes encourage les grands employeurs publics et privés de l’agglomération à mettre en place des « plans de mobilité » afin d’encourager les salariés à utiliser le plus possible les transports collectifs ou d’autres modes alternatifs à la voiture individuelle (covoiturage, deux roues).

La poursuite de la politique d’intermodalité

Le tramway et les parcs-relais ont déjà fait évoluer les comportements vers une plus grande intermodalité, mais l’effort devrait être poursuivi.

Le tramway a constitué une alternative crédible pour les déplacements vers le centre :

- il a bénéficié d’une image forte et positive dès la mise en place de la première ligne (fréquences, vitesse, confort, modernité), très supérieure à celle des bus,

- il a contribué à modifier les conditions d'utilisation de l'automobile grâce aux réaménagements de l’espace public,

- la politique des parcs relais a encouragé le report intermodal de la voiture particulière vers le tram pour les déplacements d’agglomération ou plus étendus. Actuellement 2 660 places existent dans les parcs relais dont 1 000 en parcs à accès contrôlé 1 660 en parcs à accès libre.

Une réappropriation des voies fluviales

La Loire et certains de ses affluents étaient largement utilisés dans le passé pour le transport de passagers, jusqu’au comblement de l’Erdre. Forte de plus de 150 kilomètres de cours d’eau convergents et irriguant le territoire, l’agglomération nantaise est propice au redéveloppement du transport collectif fluvial, même si son potentiel reste quantitativement limité. Il s’inscrit

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dans une approche nouvelle, qui valorise la qualité du déplacement au lieu des seuls impératifs de temps et participe à une amélioration des paysages urbains.

Le PDU intègre l’étude et l’expérimentation de nouvelles navettes fluviales pour les piétons et les vélos. La SEMITAN souhaite arrimer l’objectif de développement de la voie d’eau à la dynamique d’ensemble du réseau, et ne pas en faire seulement une action sympathique ou touristique. La réussite repose donc sur la définition de parcours stratégiques offrant une interconnexion avec le réseau des transports collectifs et les continuités cyclables, des possibilités de stationnement pour la voiture particulière, une bonne accessibilité aux installations fixes, une fréquence importante des navettes et des temps de parcours adaptés aux exigences des pratiques actuelles.

D’intérêt communautaire, ce projet est particulièrement intéressant pour la Ville de Nantes, où il peut avoir des effets très importants sur l’évolution des pratiques et sur l’aménagement des espaces publics et des paysages fluviaux.

La programmation :

- La navette sur la Loire : gare maritime/Trentemoult ; mise en service depuis la rentrée 2005

- La navette sur l’Erdre : mise en service en 2005

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E. LE FONCTIONNEMENT URBAIN

E.1 LES EQUIPEMENTS : UNE VILLE DEJA BIEN EQUIPEE, Où UNE VIE SOCIALE ET

ASSOCIATIVE ENTRAINE UNE DEMANDE FORTE

La base de données des équipements et administrations publiques de Nantes comporte plus de 1 200 références d’équipements de toute nature, sans compter les parcs, jardins et squares. On compte en particulier plus de 140 équipements culturels, plus de 170 équipements sportifs et de loisirs, 300 établissements d’enseignement, de la maternelle à l’enseignement supérieur et près de 400 équipements sociaux et associatifs.

Une forte proportion des équipements et de leur usage répond à une vie associative ou « locale » (de proximité ou de quartier) importante. Leur présence dans l’ensemble du territoire est donc forte, ce qui n’empêche pas des demandes nouvelles suscitées par la réalisation de nouveaux logements ou par le développement des associations.

D’autres équipements font l’objet de réflexions à l’échelle de l’agglomération, dans le cadre du développement de la métropole et de son attractivité. Ce sont des grands équipements culturels, sportifs et de loisirs capables d’accueillir des manifestations importantes. Ils ne seront pas nécessairement situés à Nantes même, mais la ville doit pouvoir accueillir ceux qui conforteront son rôle de centralité.

Pour accompagner au mieux l’évolution des besoins, une politique suivie de programmation d’équipements collectifs a été mise en place à Nantes, ancrée dans une approche fortement territorialisée et les dispositifs de concertation avec les habitants et les associations. Une fois les besoins identifiés, ils font l’objet d’études de diagnostic et de faisabilité spécialisées dans le cadre d’une approche croisée des priorités thématiques et territoriales. Cela permet notamment, selon la nature des équipements, d’identifier ce qui relève de la proximité, de certains publics pour lesquels l’échelle de la ville est plus pertinente, et de l’agglomération toute entière (grands équipements sportifs, culturels, éducatifs…).

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Citoyenneté, santé et action sociale, vie associative CITOYENNETE

La gestion publique est à Nantes fortement décentralisée, « territorialisée ». Nantes compte ainsi 11 Mairies annexes et 10 « équipes » de quartier, sans compter les sept pôles de proximité de la Communauté Urbaine qui portent en totalité ou en partie sur le territoire de Nantes. Chacun des 11 « quartiers » nantais dispose d’un « comité consultatif de quartier », instance privilégiée de dialogue et de concertation entre les habitants et les élus et services municipaux.

Ce rapprochement des administrations locales des citoyens s’accompagne d’une territorialisation similaire des organismes de logement social, qui ont créé un ensemble d’agences de proximité (dont sept agences pour Nantes Habitat).

SANTE ET ACTION SOCIALE

Les hôpitaux et cliniques sont situés pour une large part dans le centre-ville, quelques uns occupant des localisations plus récentes en périphérie. En revanche, les centres médicosociaux sont présents dans l’ensemble du territoire, avec une densité importante là où les besoins de la population sont plus élevés. Nantes compte ainsi 25 centres médico-sociaux.

VIE ASSOCIATIVE

Les maisons et salles associatives couvrent également l’ensemble du territoire, et reflètent les densités de population. Il y a 39 maisons et pôles associatifs et 16 salles d’usages divers sans compter les salles mises à disposition dans les écoles publiques. Quatre réalisations nouvelles ainsi qu’une dizaine de rénovations ou réparations importantes ont été réalisées depuis 2001, d’autres étant prévues dans les prochaines années.

14 réalisations nouvelles sont programmées de 2005 à 2006 et accroîtront donc de manière importante ce réseau de vie sociale, notamment deux grandes salles festives à Nantes Est et Nantes Nord, les équipements associatifs accueillies a sein des anciennes écoles de la Réforme et des Garennes.

Il faut ajouter à ces équipements associatifs les jardins familiaux, espaces d’usages privatifs mais lieux d’une vie sociale très importante. Ce sont des jardins municipaux, dont il existe actuellement plus de 785 parcelles, regroupées par ensembles de plusieurs dizaines de parcelles le plus souvent. Leur développement se poursuit, avec pour objectif des ensembles plus modestes de 10 à 20 parcelles articulés aux réseaux d’équipements de proximité.

Les équipements culturels, sportifs et de loisirs

LES EQUIPEMENTS CULTURELS

Etat actuel

Le réseau de bibliothèques est le plus important réseau d’équipements culturels nantais : 42 bibliothèques. Pour les enfants, huit ludothèques s’y ajoutent. 19 centres socio-culturels existent à Nantes, répartis dans l’ensemble des quartiers avec une présence plus forte dans les quartiers centraux et dans les grands quartiers de logement social.

A ce maillage important s’ajoutent des équipements plus spécialisés et localisés préférentiellement dans les quartiers centraux, notamment les salles de spectacle (20 salles, dont sept théâtres et l’opéra, et plus récemment le Lieu Unique) et de cinéma (7 cinémas).

Nantes compte également plus de 20 musées et grands monuments historiques ainsi qu’une quinzaine de salles d’exposition ou de conférence.

Projet

La nouvelle médiathèque des quartiers Est est la réalisation la plus importante en projet, dont l’achèvement est prévu en 2006. Un lieu spécialisé pour les musiques actuelles et l’art contemporain, la Fabrique, est prévu pour 2007 sur l’île de Nantes, ainsi que le Mémorial de l’esclavage, quai de la Fosse.

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LES EQUIPEMENTS SPORTIFS

Etat actuel

Les équipements sportifs sont très nombreux, avec en particulier 73 gymnases et salles de sports, 22 stades (dont le stade Louis Fonteneau à la Beaujoire) et 19 plaines de jeux, présents dans tous les quartiers de manière dense, le centre-ville étant seulement et logiquement moins pourvu en équipements sportifs de plein-air.

A ces équipements s’ajoutent cinq piscines, dont une dans le centre-ville (Petit Port, Durantière, Dervallières, Léo Lagrange et Jules Verne) et quatre centres nautiques, ainsi que des équipements divers comme les centres sportifs.

Projets

Une vingtaine d’équipements sportifs nouveaux ont été réalisés depuis 2001 ou sont programmés d’ici 2006, sans compter les extensions et travaux importants de réfection ou d’amélioration (une vingtaine d’équipements depuis 2003). Parmi ceux à venir, le plus important est la piscine de Malakoff. Ces nouveaux équipements viennent notamment dans les quartiers d’urbanisation récente à l’est et au nord-est de la ville.

L’enseignement primaire et secondaire

Etat actuel

La commune de Nantes dispose de près de 300 établissements publics et privés de la maternelle au lycée, avec une couverture particulièrement dense en matière d’établissements publics : 56 écoles publiques maternelles et 48 écoles publiques élémentaires, 12 collèges publics et enfin 10 lycées publics d’enseignement général.

Projets

Dans ce domaine, les besoins sont plus des besoins d’amélioration, d’extension ou d’adaptation des équipements existants que de réalisation d’équipements nouveaux. Un des objectifs de la Ville est qu’une école par quartier soit aménagée pour l’accueil d’enfants handicapés.

En revanche, une nouvelle école est prévue à Bottière Chénaie, qui serait réalisée dès 2008 pour accompagner les programmes de logements occupés par les nouvelles familles qui viendront y résider. Le projet Pré-Gauchet Malakoff prévoit également la construction d’un collège. Les quartiers Ile de Nantes et Erdre Porterie feront également l’objet de nouveaux projets d’écoles.

Enfance et personnes âgées

Etat actuel

Les équipements pour l’enfant et la famille sont présents dans tous les quartiers, en fonction de leur population. Nantes compte ainsi actuellement 17 crèches municipales, 31 crèches associatives, 22 haltes municipales, ainsi que d’autres équipements comme les Accueils parents enfants, les maisons de l’enfance et divers équipements spécialisés d’accueil, soit 70 équipements environ.

Les centres de loisirs sont également nombreux et connaissent un développement significatif. Il y a actuellement 26 centres de loisirs, dont plusieurs sont spécifiquement destinés à la petite enfance. Trois nouveaux centres ont été ouverts depuis 2001.

Signe de l’évolution de la pyramide des âges, mais aussi de celle des modes de vie, les équipements pour personnes âgées seront peut-être un jour aussi nombreux que ceux de l’enfance. Bien que le vieillissement de la population ne se fasse pas encore sentir à Nantes autant que dans d’autres villes, il existe 70 équipements environ : maisons de retraite et logements foyers, résidences services, maisons d’accueil pour personnes âgées dépendantes (MAPAD), restaurants et unités diverses d’accueil temporaire et de soins.

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Projets

Trois nouvelles crèches ou haltes sont réalisées de 2003 à 2006 (Agenêts, Breil, Martray) et seront suivie par un pôle petite enfance à Dervallières. Une dizaine de rénovations, extensions ou restructurations sont également réalisées depuis 2002, en cours ou prévues d’ici 2007. Des crèches associatives ont également programmées ou déjà réalisées (bateaux de l’Erdre, rue des Olivettes, Saint-Joseph-de-Porterie, Gadeceau…)

Deux centres de loisirs seront réalisés en 2006 (Martray et Malakoff), ainsi que des locaux de musique pour les adolescents et jeunes à Nantes Est.

Pour les aînés, outre plusieurs rénovations de restaurants clubs et de MAPAD réalisées ou en cours, deux nouvelles maisons médicalisées sont prévues pour 2005 et 2006 (établissements hospitaliers pour personnes dépendantes).

E.2 UN ROLE DE CENTRALITE QUI S’APPUIE SUR UN RESEAU DENSE D’EQUIPEMENTS DE

RAYONNEMENT METROPOLITAIN ET INTERNATIONAL

Une concentration d’équipements et d’infrastructures économiques à Nantes

LE PORT DE NANTES

Le port de Nantes est aujourd’hui groupé dans un établissement public avec le port de Saint-Nazaire : le Port Autonome de Nantes Saint-Nazaire a été créé par le décret n° 65-938 du 8 novembre 1965. C'est un établissement public de l'Etat, à caractère industriel et commercial. Il est doté de la personnalité civile et de l'autonomie financière.

Le port de Nantes s’est déplacé vers l’aval du fleuve, mais reste encore vivant dans la ville. Nantes traite encore près de 10 % du trafic de l’ensemble du port autonome de Nantes Saint-Nazaire [denrées]. Ce dernier est le 1er port de la façade atlantique et le 4ème port autonome français après Marseille, Le Havre et Dunkerque (31,7 millions de tonnes en 2002, +4,5%).

Sur le site de Nantes Cheviré, le port à bois est la première place française de négoce pour l’importation de bois d'oeuvre. Une quarantaine de sociétés sont implantées sur les 300 ha réservés aux activités de stockage et de négoce. Au pied du périphérique nantais, le Port à bois de Cheviré dispose de l'ensemble des atouts logistiques : embranchement fer, connexion directe au réseau autoroutier, proximité de l'aéroport international, liaison fluviale par barges entre Nantes et Montoir de Bretagne. Salon exposition, congrès, rendez-vous d'affaires, le Carrefour International du Bois est devenu un événement international incontournable pour l'ensemble de la filière du "matériau bois". Créé en 1990 par Port Atlantique, ce salon destiné

uniquement aux professionnels est organisé aujourd'hui conjointement par le Port et Atlanbois, l'association de promotion du bois en Pays de la Loire, et a lieu tous les deux ans. En 2004, 453 exposants ont rencontré 8 874 visiteurs, venus de 62 pays.

Le port de Cheviré comprend également un terminal sablier, un terminal roulier et un terminal marchandises diverses.

Le quai Wilson, situé au sud-ouest de l’Ile de Nantes, reçoit des trafics de marchandises diverses ainsi que du sucre destiné à la Raffinerie Beghin Say.

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Le développement portuaire fait l’objet d’un programme d’investissement de 150 millions d’euros sur la période 2002-2006. Le maintien d’une activité portuaire dans la commune de Nantes est souhaité par l’ensemble des acteurs économiques et urbains, y compris dans le cadre du programme de renouvellement urbain de l’Ile-de-Nantes.

La création d’une ligne de cabotage maritime pour le transport de marchandises entre la France et l’Espagne a été actée en février dernier par le comité interministériel de la mer. La toute première “ autoroute de la mer ” pourrait bien relier en 2006 le port de Nantes Saint-Nazaire à Bilbao.

Des camions sur les bateaux : c’est dans ce cadre, que la ligne Transgascogne a été imaginée. L’idée du premier port de la façade atlantique est d’apporter une réponse concrète et économiquement viable au problème de goulet d’étranglement que représente le passage des Pyrénées. Il s’agit donc de créer une liaison cadencée de navires rouliers avec plusieurs départs quotidiens entre la plate-forme de Montoir et le port de Bilbao : les camions ou les remorques sont embarqués sur des bateaux et acheminés par la mer à travers le golfe de Gascogne. Le port table sur six navires d’une capacité de 180 remorques, avec trois départs quotidiens pour un temps de traversée de 13 heures et un temps de manutention des véhicules de 6 heures environ. Ce qui pourrait constituer quelque 6 millions de tonnes de trafic annuel et un potentiel d’un millier d’emplois.

LA GARE TGV

Nantes accueille la gare TGV de l’agglomération, avec un trafic de 6 millions de voyageurs par an. Cette gare connaît aujourd’hui des problèmes de saturation et de qualité d’usage, tant en elle-même que dans sa relation avec son environnement immédiat. Plusieurs réflexions sont engagées concernant son évolution, dont l’une tendrait à regrouper en un autre lieu le trafic du réseau express régional, dans le cadre d’un pôle d’échange intermodal avec le transport public urbain.

La situation de la gare TGV au cœur de la Communauté Urbaine, en articulation entre le centre historique et l’Ile-de-Nantes, assortie maintenant de la Cité des Congrès, est exceptionnelle et répond à des exigences très modernes de déplacement, en particulier pour les déplacements d’affaires et universitaires.

Le développement du fret ferroviaire à Nantes connaît les incertitudes nationales et européennes qui pèsent sur l’avenir de ce mode de transport, les ambitions des autorités se heurtant à l’ampleur des investissements qu’elles nécessiteraient. Une réflexion est conduite dans le double cadre de la Communauté Urbaine et de la Ville de Nantes sur le déplacement de la plate-forme de transport combiné de l’Ile-de-Nantes au Grand-Blottereau, sur l’aménagement d’un pôle d’échanges intermodal à la gare de Chantenay et sur l’amélioration de « l’étoile ferroviaire » de l’Ile-de-Nantes. Il semble cependant que Nantes n’ait pas vocation à devenir un grand centre logistique national ou européen et que son rôle soit régional et au plus inter-régional.

LE MARCHE D’INTERET NATIONAL

Le Marché d’Intérêt National est le second de France après Rungis. Implanté sur 20 ha au cœur de Nantes, dans l'île de Nantes, il représente 1 500 emplois et génère un trafic de 310 000 tonnes par an.

Créé en 1969 essentiellement pour l’approvisionnement en fruits et légumes et en produits de la mer, il a une activité aujourd’hui diversifiée.

LE PARC DES EXPOSITIONS DE LA BEAUJOIRE

Créé en 1970 et devenu depuis Expo Nantes Atlantique, il dispose d’une surface couverte de 25 000 m² dans un environnement vert (20 hectares) et avec une très bonne accessibilité. Il accueille environ 80 manifestations par an soit 600 000 visiteurs (4° après Paris, Lyon et Grenoble). Une étude de faisabilité pour son extension est lancée.

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LA CITE DES CONGRES

Inaugurée en 1992, la Cité des Congrès est devenue le premier centre de congrès et organisateur d’événements du grand Ouest. Elle propose 50 000 m² de surfaces modulables, dont trois auditoriums, une grande halle d'exposition ou de restauration, deux Foyers et 41 salles distinctes. Son succès conduit à l’agrandir.

Enfin, les nouveaux salons d’affaires de la Chambre de Commerce et d’Industrie proposent également plusieurs espaces modulables et des équipements de pointe. Ils complètent les Salons Mauduit, équipement privé bien connu à Nantes et situé au cœur de la ville.

L’enseignement supérieur : deux pôles en tension au cœur de la ville, de nombreux projets de développement

Etat actuel

Nantes compte environ 70 facultés, écoles et instituts d’enseignement et de formation supérieur, dans des domaines très divers. Parmi elles, une dizaine d’écoles d’ingénieurs dont l’ENITIAA, L’École Supérieure du Bois, l’École de Design, l’École Centrale, l’École des Mines, l’École Polytechnique de l’Université de Nantes et plusieurs écoles de commerce dont AUDENCIA, l’Ecole de Management de Nantes-Atlantique et plusieurs établissements d’enseignement médical et paramédical.

Ces fonctions sont largement concentrées dans la commune centre. Leur localisation est assez particulière, due à la fois à l’histoire et à des effets de site. Elle s’organise en effet pour une grande part selon deux pôles, les campus universitaires et le centre d’agglomération (centre-ville et Ile de Nantes), ainsi qu’en pointillé entre ces deux sites, suivant la vallée de l’Erdre.

L’emprise universitaire est de 20 hectares sur le site de la Lombarderie (essentiellement les disciplines scientifiques), et de 30 hectares au Tertre (sciences économiques, droit et lettres). Le Centre Hospitalier Universitaire représente également une emprise importante, quoique bien moindre, en centre-ville.

Les autres localisations sont plus dispersées, y compris sur les sites d’Atlanpole. Plusieurs établissements sont cependant rassemblés à la Chantrerie (école vétérinaire, école des Mines…).

Projets

Cette logique de localisation pourrait être renforcée par les projets en cours de réalisation et prévus sur le site du Tertre et à l’Ile de Nantes :

• Au Tertre : deux projets ont été inscrits au Contrat de Plan Etat-Région et sont en cours d’étude (CPER) : le développement de locaux destinés à des laboratoires de recherche (Plateau Recherche) et la bibliothèque universitaire de psychologie et sociologie. Les études de réalisation du nouvel Institut d’Administration des Entreprises sont engagées. Une liaison douce entre les deux espaces de Lombarderie et du Tertre, le Rectorat et un ruisseau, est en projet. A Lombarderie, sur le site de Michelet, construction d’un Institut de chimie en lien avec l’Institut des matériaux (envisagé pour le prochain CPER)

• Dans l’Ile de Nantes : la réalisation de la nouvelle école d’architecture a été décidée ; un important lieu de développement de la recherche bio-médicale est en cours d’étude sur l’ancien site d’Alsthom (« cité des biotechnologies », de plusieurs milliers de m²), lié notamment aux projets d’extension du Centre Hospitalier Universitaire (CHU).

• Il existe également un projet de développement du service de formation continue sur le site Marcel Saupin : installation de la Maison des Hommes et des Techniques, implantation d’un Institut d’Etudes Avancées intéressant les échanges nord-sud et l’accueil de chercheurs de niveau international.

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Localisation des infrastructures économique et de l’enseignement supérieur

Plusieurs autres projets publics d’extension ou de création sont en cours d’étude concernant la ville de Nantes :

- dans un ancien bâtiment du Tram, installation du SUIO (Service Universitaire d’information et d’Orientation), d’une unité de formation continue (adultes et validation

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des acquis), de services mutualisés et d’une cité universitaire du CROUS (travaux achevés en 2003, occupations en cours) ;

- création d’une Maison des Echanges Internationaux et de la Francophonie (MEIF), couplée avec une Maison des Chercheurs en construction sur Madeleine Champs de Mars ;

- nouvel Institut de recherche pédagogique ;

- restructuration de la fac de médecine sur la ZAC Gloriette (sur la rive nord de la Loire : la reconstruction des facultés de médecine -30 000 m²- et de pharmacie prévues au CPER commence en 2004) ;

Une position malgré tout insuffisante, dans un contexte macro-régional très concurrentiel

Bien que la recherche soit présente de manière significative à Nantes, avec 2 200 chercheurs et plus de 200 laboratoires de recherche dans l’agglomération (dont sept unités de l’INSERM), elle n’est pas au niveau d’autres grandes métropoles. Nantes n’occupe par exemple que le 10ème rang national pour les dépenses de recherche et développement des entreprises privées.

Cette faiblesse se retrouve dans la capacité d’innovation des centres de recherche et des entreprises nantais : le dépôt de brevets est certes très concentré en France dans cinq aires (Ile-de-France, Grenoble, Lyon, Toulouse et Nice), mais Nantes n’apparaît qu’au onzième rang.

L'accent mis sur la formation supérieure a permis de faire passer le nombre d'étudiants à l'Université de Nantes de 21 000 en 1990 à 31 500 en 1999, un peu moins de 35 000 maintenant. Pour autant, la position de Nantes en France, et a fortiori en Europe, ne correspond pas à son rang démographique. Cette position est d’autant plus fragile que l’environnement est très concurrentiel : Rennes, Tours et même Angers ont une proportion d’étudiants dans leur population supérieure à celle de Nantes. Nantes n’est qu’au 15ème rang national en nombre d’enseignants, chercheurs et doctorants.

Concentration d’étudiants en 2001 Source : offices nationaux et régionaux de statistiques, 2002

Aujourd’hui encore, Nantes est une métropole insuffisamment internationale. Les étudiants étrangers sont par exemple aujourd’hui moins de 3 000, soit moins de 9% de l’ensemble. Ce nombre est toutefois en forte augmentation : il est passé de 1 400 à 2 750 au cours des quatre dernières années.

La métropole manque encore d’outils pour attirer les fonctions supérieures des entreprises les centres de recherche, et pour constituer un milieu d’innovation et de création d’entreprise (agences ou associations spécialisées, centres de ressources, centres d’affaires…).

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E.3 UNE VILLE STRUCTUREE AUTOUR D’UN RESEAU DE CENTRALITES ET DE POLARITES

On appellera centralité la combinaison d’un ensemble de fonctions dans un espace urbain constituant référence pour un territoire (agglomération, ville, quartier) et polarité la présence d’un ou plusieurs équipements, au sens large du terme, attirant des utilisateurs et concentrant des flux.

Le centre-ville : un hyper-centre redynamisé, inscrit à l’avenir dans des dynamiques plus larges

Caractéristiques générales

La question du centre ou de la centralité de la ville n’est pas seulement celle du regroupement de fonctions administratives, politiques, sociales et autres, d’équipements publics ou para publics, d’activités (commerces et services, bureaux, industrie, artisanat…), etc. C’est aussi celle de la présence et du passage de tant de personnes qui viennent quotidiennement ou occasionnellement, dans l’un des lieux ou pour une fonction donnée, et qui sont intéressés à d’autres usages, à entrer dans d’autres espaces, à rencontrer d’autre gens. La notion de centre renvoie donc à celle de l’espace public, envisagé ici essentiellement sous l’angle des usages : parcs et jardins, voies et circulations piétonnes, partage de la voirie, squares et places…

La centralité actuelle de Nantes (et de l’agglomération) repose sur le dispositif spatial de la ville ancienne et a été confortée avec le réaménagement du Cours des 50 Otages. Son cœur est constitué par le centre historique (qui fait l’objet d’un Plan de sauvegarde et de mise en valeur et dont l’évolution est donc très strictement encadrée) et le centre commerçant, ou plutôt des deux composantes de la centralité commerciale, de part et d’autre du Cours des 50 Otages.

L’hyper-centre est aujourd’hui un territoire élargi du centre-ville avec deux pôles, la transformation du cours rendant possible de nouvelles pratiques urbaines (piétons, articulations entre quartiers). Le cours est desservi à chacune de ses extrémités par deux stations majeures du réseau tram-bus, qui apportent une très bonne accessibilité au centre. Le mouvement reste cependant relativement faible le long du cours (peu de commerces, de lieux où s’arrêter…).

Le tramway et le réaménagement du cours ont en quelque sorte relié ces deux pôles. Ce fut une composante majeure d’un plan ambitieux de redéveloppement du centre-ville de Nantes, approfondi par étapes depuis une dizaine d’années sous le nom de « nouvelle centralité ». Les préoccupations premières ont été de lutter contre la baisse de population du centre en favorisant le développement de l’habitat et de contrer l’affaiblissement des commerces grâce à des réaménagements urbains et au développement des usages piétons. Ces premières étapes ont atteint leurs objectifs, puisque la population a cru très fortement entre 1990 et 1999 (+18% contre une hausse de la population nantaise de 11% pendant la même période), et que le commerce a connu une relance de son activité, attirant de nouvelles enseignes. Le développement des activités tertiaires, fonction également importante de centralité, a pu ainsi se faire sans déséquilibre. Le principe retenu est de conserver une répartition en trois tiers environ des fonctions entre l’habitat, le tertiaire public et privé et le commerce.

Place et usage de l’espace public

L’hyper-centre comporte deux grands types d’espaces publics :

- Les rues, boulevards, avenues… dont l’attractivité repose sur des linéaires commerçants et de services denses dans un système urbain traditionnel mais dont la singularité tient ici au relief, aux étapes de formation de la ville et aux coupures qu’ont constituées pendant des siècles les bras de la Loire et ses affluents.

- Les sites qui sont le support de pratiques sociales plus diversifiées car accueillant une multiplicité d’usages : commerces, déplacements, articulations/échanges avec les principales directions de la ville. Ce sont par exemple le bas des 50 Otages et le cours Franklin Roosevelt, ou encore des linéaires limités qui s’étendent principalement de

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l’ancienne Bourse du commerce au château, laissant légèrement à l’écart la Médiathèque du quai de la Fosse.

Par ailleurs des espaces publics importants sont réduits à accueillir des usages de transit faute d’une articulation aux secteurs environnants ou faute d’un traitement des articulations.

Enfin, l’organisation du centre et les relations entre ses espaces sont souvent confuses, peu lisibles : cet héritage de l’histoire doit être compensé par un aménagement des ambiances urbaines et une signalétique adaptée.

Un secteur à ambition métropolitaine

Le développement de l’hyper-centre s’inscrit dans un ensemble d’évolutions et de projets, qui visent à conforter le rôle de centralité de ce quartier, au sein même de la ville de Nantes mais également à l’échelle métropolitaine. En particulier :

- le développement du secteur Madeleine - Champ de Mars et pré-Gauchet, avec ses propres pôles et fonctions de centralité et son potentiel de valorisation d’espaces publics (gare, Cité des Congrès, Lieu Unique, Canal Saint-Félix…),

- le développement d’activités tertiaires à Euronantes, qui génèrera des besoins de services importants,

- le renouvellement urbain de l’île de Nantes, qui n’a pas vocation à constituer un nouveau « centre-ville », mais qui inclut des pôles et des fonctions de centralité nouveaux.

Des centralités de quartier qui forment un réseau nantais mais qui participent aussi d’une organisation d’agglomération

Dans le cadre du développement de la qualité de vie et de l’accès de tous les quartiers aux équipements et aux services utiles, la Ville de Nantes développe de manière continue des actions d’aménagement, de revitalisation et parfois de création de « centres de quartier » et de « pôles de proximité ».

Evaluées au nombre de vingt-cinq, ces « centralités de quartier » sont d’importance variable mais forment un maillage vivant.

A ces « centralités de quartiers » s’ajoutent cinq niveaux de polarités identifiés par la Charte de développement commercial dans l’agglomération :

- le « pôle centre » correspondant au centre-ville,

- les grands pôles périphériques,

- les pôles périphériques,

- les pôles de proximité correspondant à des centres de communes ou de quartier,

- les petits pôles de proximité.

Les « pôles de proximité correspondant à des centres de communes ou de quartier » correspondent à la plupart des 25 centralités de quartier identifiées par la Ville de Nantes.

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Pôles et centralités nantais

Source : AURAN

Historiquement nombreuses du fait d'identités marquées et de populations ancrées, les centralités de quartiers sont aujourd'hui en évolution. Les équipements de quartier de toute nature (sportif, socio-culturel, associatif) jouent un rôle de plus en plus important (de repère, de rencontre, de rassemblement), tandis que les fonctions de commerce de proximité et l'artisanat ont tendance à se fragiliser et que la place publique ne joue plus le même rôle, supplantée parfois par le square.

La Ville est actuellement dans une logique d'adaptation des offres et réfléchit à la consolidation de certains pôles. C'est une phase de transition, notamment en ce qui concerne le devenir du commerce. Chaque centralité doit être réexaminée dans une double logique de diversité des activités (commerces et services, artisans et petites entreprises, habitat) et de qualité de l’espace public (places et mobilier urbain, rencontre, flânerie, terrasses de cafés…).

De plus, les centres de quartier sont appelés à former un véritable réseau grâce au renforcement des liaisons entre eux. Il ne s’agit pas seulement de répondre aux besoins de chaque quartier, mais également de favoriser les échanges. En ce sens, il n’y a pas de hiérarchie formelle entre ces centres locaux.

Certains d’eux jouent cependant un rôle particulier, hérité parfois de leur histoire comme Zola, Doulon et Saint-Joseph-de-Porterie, petits centres bourgs. Ce rôle peut tenir à leur localisation, à la densité d’équipements et de commerces ou encore à la présence proche d’un équipement important. De tels centres ont une sorte de vocation « inter-quartiers » qui ne doit pas être regardée seulement à l’échelle de Nantes, mais aussi dans le cadre d’un réseau d’agglomération, formé par les centres des communes périphériques.

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Des polarités nouvelles, qui interrogent les centralisé existantes

LES POLES COMMERCIAUX PERIPHERIQUES

Le processus de création ou d'apparition de polarités périphériques, notamment de grandes surfaces commerciales, qui se retrouve dans la plupart des villes françaises, est à Nantes un phénomène particulièrement développé.

Ces pôles, dont certains sont desservis maintenant par le tramway mais auxquels on accède quasiment exclusivement en voiture, ont entraîné de nouvelles pratiques du centre-ville, qui doit rehausser ses fonctions pour continuer d'attirer les habitants de l'ensemble de l'agglomération. De même, l’accueil pour certains d’entre eux d’équipements publics de niveau intercommunal (salle Onyx et futur Zénith par exemple), fragilise les ambitions du centre-ville de renforcement dans une logique d’extension de son espace de référence et de son rayonnement.

Plus encore que le centre-ville, ce sont certains pôles de quartier situés entre les boulevards du 19ème siècle et le périphérique que les pôles commerciaux périphériques ont fragilisés, notamment en leur faisant perdre des commerces alimentaires.

LES GRANDS EQUIPEMENTS

Un certain nombre de grands équipements constituent à eux seuls des polarités, du fait de leur taille mais aussi de leur rayonnement, de leur attractivité et de leur renommée.

Pourtant, ils ont été localisés non pas en fonction de ce rôle et d’une dynamique de construction de quartier, mais en obéissant à des logiques de site et de desserte, de fonctionnalité et d'opportunités d'agrandissement, et sont plutôt synonymes de désagréments ou d'encombrements, quand les sites ne sont pas totalement enfermés sur eux-même, ce qui est fréquent. Ces « grandes emprises » sont ainsi aujourd'hui vécues comme des contraintes ou des limites au développement des quartiers.

Certains pôles tertiaires dispersés, associés à des équipements et à des commerces, mais aussi à des parcs, constituent aujourd'hui des amorces de polarités internes, à l'articulation de plusieurs quartiers. Il existe d’ailleurs une volonté publique de les développer avec ce degré de mixité fonctionnelle. Ils sont le contrepoids important à des implantations tertiaires plus spécialisées au sein d’ensembles identifiés comme tels.

Ces situations invitent à réfléchir à une meilleure articulation des grandes zones d’activités et des quartiers environnants.

LES PARCS

Enfin, certains parcs de très grande qualité et certains sites naturels spécifiquement nantais (les vallées et vallons) peuvent être considérés à eux seuls comme des polarités, du fait que sont susceptibles de s'y croiser tous les âges et toutes les populations, ainsi que les visiteurs, touristes et actifs de passage.

E.4 LA RECONQUETE DE L’ESPACE PUBLIC AU SERVICE D’UN RESEAU DE CENTRALITE

Afin d’accompagner le développement de Nantes et son nouveau statut de métropole, l’objectif des projets visent à renforcer le rôle et l’attractivité du centre-ville tout en assurant l’équilibre de ses différents fonctions d’habitat, d’activités tertiaires et de commerces.

La stratégie de requalification et de développement des espaces publics a été mise au service de cette politique, qui a déjà conduit à redévelopper fortement l’habitat et à relancer l’activité commerciale.

Depuis les années 90, la requalification des espaces publics majeurs a déjà participé à la confortation et l’unification du centre-ville : Cours des Cinquante Otages et île Feydeau sud, place de Bretagne, plateaux piétonniers de Decré / Change.

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La poursuite de cette politique porte sur les espaces suivants :

- Île Feydeau nord, du Château (qui fait lui-même l’objet d’un projet patrimonial) à la place du Commerce ; aménagement qui s’inscrit dans un vaste programme d’espace public surnommé « de la gare à la Loire ».

- Axes Feltre/Calvaire et rue d’Orléans, afin d’assurer la continuité commerciale et l’articulation entre les centres « Calvaire / Graslin » et « Bouffay / Decré ». Les travaux sont en cours rue du Calvaire.

Un deuxième volet de cette reconquête concerne les places du centre-ville. Aujourd’hui, occupées par le stationnement et la circulation automobile, elles ne remplissent pas leur fonction sociale et culturelle. Aussi, la rénovation des places Royale et Saint-Pierre mais aussi des places secondaires comme les places Ferdinand-Soil, Felix-Fournier et Sainte-Croix va ou a été mise en œuvre afin de reconstituer l’armature d’un espace urbain accessible à tous. Cette reconquête des espaces publics est complété par la mise en place du « plan lumière » fin 2005.

Un réseau d’espaces publics de centralités

Au-delà du centre-ville, la politique des espaces publics vise à faire émerger une nouvelle échelle d’espaces publics centraux. Plusieurs opérations d'urbanisme, d'une envergure sans précédent à Nantes, prennent corps, qui s’appuient largement à chaque fois sur une stratégie d’espaces publics, définie plutôt par l’idée du maillage et du réseau que par celle de l’espace public emblématique.

Trois grands projets sont ainsi engagés :

• L'opération Madeleine - Champ de Mars, grand programme mixte d'habitat et d'activités à dominante tertiaire et artistique dont l'un des foyers est la Cité des Congrès et le Lieu Unique, tous deux dans l'axe des grands Cours du 18ème siècle. Il y a eu la possibilité de développer des espaces publics très riches, en valorisant la présence du canal Saint-Félix), à proximité à la fois du centre-ville et de l’Ile de Nantes. Dans la partie ancienne, l’espace public, constitué de venelles pénétrant les cœurs d’îlots, a fait l’objet d’un retraitement minutieux permettant une trame est-ouest.

• Dans le cadre du grand projet de ville (GPV) Pré Gauchet - Malakoff, la dynamique de transformation urbaine rejoint l’opération Madeleine - Champ de Mars, les bords du canal Saint-Félix devenant un espace public majeur d’articulation et de centralité.

• L'Ile de Nantes, dont le projet d’ensemble est présenté (à travers un « plan-guide ») comme un travail global de composition d'une trame d'espaces publics au fur et à mesure de la libération d'un certain nombre d'emprises et d’îlots de grande taille hérités de la période industrialo-portuaire et de la reconstruction. Quelques opérations ponctuelles ont déjà pu être réalisées, principalement sous maîtrise d’ouvrage publique (nouveau Palais de Justice et passerelle, maison des syndicats, etc.). Le quai François Mitterrand et la passerelle Schoelcher constituent la première opération d’espaces publics.

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La reconquête des axes urbains

La Ville de Nantes et la Communauté Urbaine ont également engagé une stratégie de reconquête d’un certain nombre d’axes urbains convergeant de l’agglomération vers Nantes. Sans entraver leurs fonctions de desserte et de répartition des flux, il s’agit de les requalifier, d’améliorer leurs usages et de valoriser leurs rives, que les fonctions de ces dernières soient économiques ou résidentielles.

Au-delà du centre-ville, au-delà même des boulevards du 19ème siècle au nord et de l'Ile de Nantes au sud, la réflexion se poursuit sur les hypothèses de transformation possible, progressive, de certaines voies qui restent des axes lourds par le trafic supporté, dans leur gabarit et leur traitement.

Ces pénétrantes et ces voies radiales peuvent devenir des axes « civilisés », grâce à une recomposition de leurs bordures, de leurs rives : accueil de programmes mixtes de renouvellement acceptant une certaine densité, aménagements paysagers… Certaines séquences ont déjà fait l'objet d'une requalification, dont les résultats ne sont pas encore sensibles parce que le processus doit être généralisé pour produire vraiment les effets attendus.

Le tramway, un rôle directeur et porteur

Le tramway a été considéré dès le départ comme un outil de reconquête de l’espace public et de développement de liens entre les quartiers. Ce mode de transport a été choisi en raison de ses performances spécifiques pour le développement des transports en commun nantais mais aussi parce qu'il obligeait à repenser l'espace public de voirie.

Cette première étape de reconquête de l'espace public s'est donc traduite avant tout par une reconquête linéaire, à la fois visuelle et matérielle. La ligne 1, dont l'installation s'est faite en partie sur des voies existantes, a pu être réalisée rapidement. La réalisation de la ligne 2 a marqué une étape décisive, obligeant cette fois à restructurer des boulevards et avenues jusque-là dévolus à la circulation automobile. Le réaménagement du Cour des 50 Otages en fut le symbole le plus marquant et le plus médiatisé.

La réalisation du tramway a eu un impact également puissant sur les liens entre quartiers, rapprochant symboliquement et réellement du centre des quartiers jusque-là perçus comme très périphériques, notamment les quartiers d'habitat collectif social construits en limite de Nantes dans les années 1950-60. Il a constitué un mode de répartition naturel de la volonté de requalification des espaces publics, qui a touché par ce biais de nombreux quartiers et une large population nantaise.

Le réseau du tramway, actuel (mais également futur, puisque la même logique est suivie), relie un grand nombre de pôles commerciaux, petits et grands. Il relie également des équipements qui forment parfois à eux seuls des pôles de quartier (complexe sportif, piscine, salle des fêtes…).

Ce choix d'un tramway reliant des points et tissant des liens entre eux a assuré son succès et a contribué à la vitalité de certains centres de quartier (les acteurs économiques ont suivi le signe donné par la collectivité à travers ses aménagements).

E.5 DES BESOINS DE DEVELOPPEMENT A PREVOIR

Le développement des fonctions métropolitaines de Nantes et des ambitions internationales de la métropole Nantes Saint-Nazaire passeront dans les années à venir par la conception ou l’accueil de nouveaux grands équipements et services économiques, dans le cadre de la stratégie de développement communautaire et métropolitaine. Le projet de l’Ile de Nantes et plus largement les projets de renouvellement urbain des quartiers centraux en donneront la capacité à la ville. D’autres sites seront également candidats pour certaines fonctions, à l’échelle communautaire. L’enjeu est de créer des possibilités d’accueil pour des projets et pour des demandes qui ne sont pas tous prévisibles aujourd’hui. Plusieurs projets sont déjà

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identifiés ou en cours. Ils permettront d’accueillir de grands événements sur le territoire nantais, accroissant ainsi l’attractivité nationale et internationale de la ville : création d’un lieu de musiques actuelles « la Fabrique » et du projet des machines, situé sur l’île de Nantes ; extension de la cité des Congrès et du parc des expositions de la Beaujoire ; relocalisation de l’ Ecole Régionale des Beaux Arts et de l’école d’architecture sur l’île de Nantes, réhabilitation du musée des Château des Ducs de Bretagne ; Institut des Etudes avancées et Maison des Sciences de l’Homme sur l’îlot Marcel Saupin.

Mais le développement de la métropole ne repose pas seulement sur les équipements spécialisés. La diversité et la qualité des équipements culturels et de loisirs, des commerces, ou encore de lieux pouvant accueillir des grands événements occasionnels contribuent également à attirer des entreprises et des personnels ou cadres de haute compétence. Ces éléments sont encore insuffisants mais ne peuvent être développés qu’à moyen et long terme.

L’aéroport international de Nantes Atlantique voit son trafic se développer au-delà des 2 millions de passagers atteints en 2005. Sa capacité de 2,5 millions de voyageurs devrait s’avérer insuffisante dans les années à venir. La création d’un nouvel aéroport international à Notre-Dame-des-Landes, récemment décidée par l’Etat, prévue à l'horizon 2020. Il constitue le seul projet de nouvel aéroport continental programmé hors Ile de France pour la décennie à venir. Il concerne directement les villes de Nantes et de Rennes, mais aussi Saint-Nazaire. Les choix de la Communauté Urbaine, de la Ville de Nantes et des acteurs économiques (la Chambre de Commerce et d’Industrie) sont clairement de ne pas voir l’aéroport se transformer en une « aéroville », fermée sur elle-même, isolée du territoire, qui priverait la métropole d’une large part des retombées économiques, ni de voir se développer autour de lui une nouvelle urbanisation anarchique.

Par ailleurs, des équipements pénitentiaires sont également programmées au nord de la Ville.

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Partie 2

L’état initial du site et de l’environnement

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2.1 Site physique

A la traversée de l’axe granitique du Sillon de Bretagne, la vallée de la Loire se rétrécit fortement, créant la possibilité d’un point de franchissement relativement aisé. Nantes s’est implanté sur ce passage, grandissant comme ville pont et ville port, point de passage entre Bretagne et Poitou-Aquitaine.

Extrait de la photo aérienne 2001 Nantes Métropole

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A. LE CLIMAT

Le climat de la Loire Atlantique est lié à l’influence océanique dont la pénétration est facilitée par l’estuaire de la Loire et l’absence de relief notable. Il est caractérisé par des températures estivales moyennes et des hivers doux.

Les précipitations présentent un maximum en automne-hiver et un minimum en été. Elles représentent en moyenne environ 800 mm par an (données Météo France, période 1971-2000). Elles sont fréquentes en toutes saisons (120 jours par an) mais peu intenses (24 jours par an de pluies de plus de 10 mm). Les mois d’octobre, novembre, décembre et janvier enregistrent plus de 6 jours de brouillard chacun. La commune de Nantes enregistre 2,8 jours de neige par an ce qui confirme la douceur hivernale du climat océanique.

La douceur de la température est une autre caractéristique de ce climat : les hivers peuvent être aussi cléments que sur le littoral méditerranéen, mais les étés sont nettement plus frais. Sur la période d’observation de 1971 à 2000, la température moyenne annuelle est de 11,9°c avec un maximum en juillet de 24,7°c et un minimum en janvier de 5,3°c. L’ensoleillement est de 1875 heures par an en moyenne.

En ce qui concerne les vents, sur la période 1971-2004, ils sont principalement de secteur sud-ouest (20,7%) et nord-est (15,3%), avec des vitesses relativement faibles (67,6% inférieures à 4 m/s). Les jours de grand vent sont rares.

CUMUL MENSUEL DES PRECIPITATIONS (moyennes en mm)

TEMPERATURE MOYENNE (EN °C)

DUREE MOYENNE D’ENSOLEILLEMENT

B. GÉOMORPHOLOGIE ET PROFIL HYDRO/TOPOGRAPHIQUE

La ville de Nantes s’est implantée sur un site présentant deux caractéristiques majeures : le resserrement de la Vallée de la Loire en raison de l’axe granitique du Sillon de Bretagne et la convergence hydrographique de l’Erdre, de la Loire et de la Sèvre.

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Le socle cristallin est omniprésent, marqué par de nombreuses fractures hercyniennes, où coule un réseau de rivière incisées avec vigueur à l’approche des confluences, partageant le plateau nord de la Loire en trois secteurs dont les points convergent vers la vieille ville.

Le fond marécageux des vallées cache un remblaiement de vase raccordé à la plaine flandrienne de la Loire masquant 25 à 27 mètres de sables fins, tourbes et vases.

Les interfluves sont plats, portent de mauvais sols, de granulométrie très fine, où les nappes restent suspendues dans la masse sans pouvoir d’infiltrer. Sur les versants des rivières dont la rive concave des méandres peut présenter des pentes de 55%, le sol plus aéré permet une végétation variée.

La spécificité de conformation du proche sous-sol de Nantes tient essentiellement à l’histoire des remblaiements. Les gigantesques travaux entrepris dès le haut Moyen Age pour dompter les fleuves, s’étendre ou se retrancher à l’intérieur des fossés et de murailles, ont conduit à un étalement parfois spectaculaire de remblais, se traduisant par un arasement de la stratigraphie aux points culminants de la ville lors de chaque restructuration d’îlots.

On estime à une trentaine de milliers de mètres cube le volume des terres déplacées au XIIIe siècle à l’embouchure de l’Erdre pour l’assainissement du quartier Saint Anne. Un volume comparable a été utilisé à partir du XIVe siècle à l’embouchure de l’Erdre pour la réalisation des quais du port (10 m d’épaisseur sous la place du Commerce). Mais il faut citer aussi les incessants curages du bras de la Bourse et l’étalement de leurs vases sur les places publiques, la constitution des volumineuses mottes Saint Pierre et Saint André nivelées pour former les cours, le creusement des profondes douves de la ville de Barbetorte, et l’arasement des talus de la ville de Mercoeur qui a exhaussé de 5 m le pavé de la rue Moquechien (actuelle rue Jeanne d’Arc), etc…

C. QUALITE DES COURS D’EAU

C.1 LA LOIRE

Elle traverse l’agglomération nantaise d’est en ouest. Son régime hydraulique est fonction du débit (70 à 200 m3/s en période d’étiage pour dépasser 5500 m 3/s en période de crue) et du marnage (une marée de vives eaux et un débit fluvial faible provoquent un marnage de grande ampleur : 6m50 à Nantes, amplitude similaire à Saint-Nazaire).

Les extractions de sable en amont de Nantes et le surcreusement du chenal de navigation en aval ont abaissé la ligne d’eau (plus de 5 m) et augmenté l’amplitude du marnage.

Lors des marées, les eaux salées denses remontent en léchant le fond « sous » les eaux douces plus légères, qui restent en surface. En période d’étiage, la limite supérieure de la remontée

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saline se situe à mi-distance de la remontée dynamique de la marée (Ancenis), donc à hauteur de Nantes.

Cette salinité varie de 0,5 à 5% selon le débit de la Loire et le coefficient de la marée, alors que l’eau potable ne doit pas dépasser 0,2% de salinité. Du fait de la baisse constante des débits de Loire en période d’étiage depuis plusieurs années, la prise d’eau en Loire a été déplacée à Mauves, 15 km en amont de celle de Malakoff.

A l’interface eau douce/eau saumâtre, les particules en suspension précipitent sous l’effet de réactions physico-chimiques et forment un « bouchon vaseux » en suspension, ainsi qu’une crème de vase sur les fonds. Les éléments se déplacent dans le fleuve en fonction des marées, mais le bouchon vaseux a tendance à remonter de façon permanente vers l’amont.

La qualité de l’eau varie avec le débit du fleuve. Si les concentrations en oxygène dissout sont encore acceptables l’été en amont de Nantes, elles sont très insuffisantes en aval, qui provoque un déséquilibre dans les réseaux trophiques.

Les berges du fleuve sont déstabilisées par la vitesse du courant, le battement des nappes phréatiques et le glissement des sédiments, conséquences de la destruction des seuils et du surcreusement de la Loire. Des enrochements sont mis en place pour le pallier. Toutefois, la taille importante et uniforme des blocs, ainsi que les pentes, ne permettent ni le piégeage des vases, ni l’installation d’une végétation ligérienne séculaire normale.

C.2 L’ERDRE

Cette rivière a pris la forme d’un plan d’eau s’étendant sur 780 ha, par la suite de travaux réalisés en deux phases principales :

- installation de barrages régulateurs dès le VIe siècle, à la Chaussée de Barbin (pont de la Motte Rouge) et au Port Communeau,

- après le détournement de l’Erdre, construction en 1932, d’une écluse à l’extrémité du bassin Saint-Félix (ancien bras de la Loire rescindé) maintenant en étiage artificiel à 3m50 au dessus de celui de la Loire.

Sa pente moyenne est de 1/100, son débit est très faible (2,5 m3/s en moyenne) de même que sa profondeur (1m75 dans le chenal). Son régime hydraulique, modifié par l’écluse Saint-Félix, l’apparente plus volontiers à celui d’un lac de retenue qu’à un cours d’eau.

La sédimentation, commencée avec la création du plan d’eau, s’est accélérée avec l’eutrophisation subie par la rivière. L’envasement atteint une épaisseur moyenne de 2-3 mètres pour une épaisseur d’eau de 1-2 m. Un dragage d’entretien annuel de 45 000 m3 semble nécessaire.

La qualité de l’eau, définie à partir d’analyses physico-chimiques et bactériologiques, est de classe 3, c’est-à-dire médiocre. L’origine en est à chercher dans :

- une pollution organique encore marquée, malgré les efforts déjà engagés par les collectivités riveraines afin de collecter et de traiter leurs effluents ;

- l’eutrophisation très marquée avec forte prolifération d’algues.

Cela se traduit à Nantes par une qualité microbiologique incompatible avec la baignade et les activités autres que la navigation.

Les principaux affluents de l’Erdre, le Cens, le Gesvres, l’Hocmard et le canal de Nantes à Brest, se déversent en rive droite du plan d’eau. Le potentiel d’écrêtement de ce plan d’eau est très important de par la présence de 2055 ha de marais (St Mars et Blanche Noël)

C.3 LA SEVRE NANTAISE

La morphologie de ce cours d’eau a été profondément modifiée historiquement par la réalisation de nombreuses chaussées permettant l’exploitation de la force hydraulique pour la

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meunerie, l’industrie textile, papetière,…. Des aménagements plus récents de recalibrage ou de remblaiement ont été localement réalisés, aboutissant à une réduction de la couverture végétale des cours d’eau, à des phénomènes d’érosion, de déconnexion des annexes hydrauliques et à la réduction des zones humides. L’ensemble de ces aménagements a entraîné une modification de l’équilibre des faciès de la rivière (augmentation des faciès lentiques : écosystèmes d’eaux douces calmes ou stagnantes) ainsi que le réchauffement et l’eutrophisation des cours d’eau.

Le maintien des chaussées, qui apparaît nécessaire au maintien de nombreux usages présents sur le bassin (irrigation, canoë-kayak, navigation de loisirs ou commerciale à l’aval, pêche) et à la préservation de la valeur paysagère et patrimoniale de nombreux sites, a entraîné une modification du patrimoine biologique. Le SAGE intègre donc la nécessité de proposer des règles de décision sur le devenir de ces ouvrages.

Le débit moyen annuel est de 9 m3/s (1967-1991, source DIREN), avec une forte variabilité de celui-ci selon les années. L’écoulement est maximal en février et minimal en août.

Son régime hydrologique est irrégulier (de 1,9 m3/s en étiage, 676 m3/s en crue décennale), parfois à caractère torrentiel. Il s’ensuit pendant l’été de faibles niveaux.

La qualité des eaux est d’une manière générale médiocre. Le milieu s’eutrophyse fortement, bien qu’en matière de rejets des travaux soient menés par les communes et les industriels riverains.

Le barrage de Pont Rousseau, dont le principal but est d’éviter la remontée du bouchon vaseux de la Loire dans la Sèvre Nantaise, a été mis en service en juillet 1995.

C.4 LES RUISSEAUX

Nantes compte de nombreux ruisseaux affluents de l’Erdre, de la Sèvre ou de la Loire. Les principaux sont :

- en rive droite de la Loire : l’Ilette et la Vertonne, qui se jettent dans la Sèvre ; la Goulaine et la Jaguère qui se jettent en Loire (amont / aval de Nantes). Leurs eaux sont de qualité mauvaise (selon la classification Agence de l’eau Loire-Bretagne, Système d’Evaluation de la Qualité des cours d’eau),

- en rive gauche de Loire et affluents de l’Erdre : en amont de Nantes, Le Hocmard et le

Charbonneau au nord dont les eaux sont de très mauvaise qualité, le Grenouillis dont la qualité est passable ; dans Nantes, le Gesvres, le Cens et la Chézine, dont la qualité varie de passable à mauvaise ; enfin à l’est l’Aubinière, de qualité passable, qui se jette en Loire au niveau de la prairie de Mauves,

- La qualité des eaux de ces ruisseaux dans l’agglomération est globalement stable depuis plusieurs années, ceci malgré une pression urbaine croissante. Le dispositif de surveillance, mis en place en 1991 par différents organismes (DDASS, SMN, Conseil Général, Agence de l’eau, AURAN), comprend 54 points de mesure.

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La qualité des cours d'eau en 2002

D. LES EAUX SOUTERRAINES

La question des nappes d’eau souterraines et de leur protection est régulièrement posée dans un ensemble de quartiers de Nantes.

Le niveau des eaux souterraines dans le sous-sol des villes est un facteur important qu’il convient de prendre en compte lors des projets d’aménagement.

Une étude réalisée par le BRGM entre décembre 2004 et mai 2005 a permis de mieux connaître le niveau des nappes dans un territoire compris à l’intérieur du périphérique (soit environ 100 km²). Par l’identification du niveau « haut » des nappes en question, il s’agissait d’obtenir des informations sur la profondeur où les travaux sont susceptibles de rencontrer les eaux souterraines afin des prévenir les effets dommageables de travaux profonds pour celles-ci.

Notamment la réalisation de travaux souterrains (parkings notamment) exige la mise en place d’une exhaure lorsque la nappe est touchée. Les conséquences peuvent être multiples : rabattement de la nappe et assèchement des puits voisins, déstabilisation des fondations des immeubles voisins, drainage des réseaux fuyards et risque de pollution des sols rejets dans les réseaux d’assainissement avec risque d’engorgement et diminution de l’efficacité des rendements épuratoires. Ces effets en cascade présentent un coût sensible pour la collectivité.

Il résulte de l’étude plusieurs enseignements :

- rappel sur les aquifères de socle : il n’existe pas en Pays-de-Loire de grands aquifères, mais une mosaïque de petits systèmes (la surface au sol de chacun d’eux n’excède pas en général quelques dizaines d’ha) indépendants les uns des autres, du moins dans le conditions actuelles des exploitations qui en sont faites. Un bassin versant, même lorsqu’il est homogène au plan géologique, peut être constitué par plusieurs dizaines (centaines) de systèmes unitaires,

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- le contexte géologique fait apparaître : à l’ouest et sud-ouest un granite à deux micas plus ou moins mylonitisé du « Sillon de Bretagne » ; au nord et à l’est de part et d’autre de la vallée de l’Erdre une région occupée par les micaschistes, avec quelques lentilles de dépôt témoins de l’occupation marine au Pliocène ; le couloir de la Loire, colmaté par les alluvions récentes (vase et sable) et anciennes (sable, gravier, petits galets) et également par des terrains rapportés (remblais divers), est traversé par les formations citées ci-dessus mais aussi par le gneiss de Rezé et les roches basiques (amphibolites) ; un important accident (faille) coupe obliquement la vallée de la Loire, au nord ouest et au sud est de St-Sébastien-sur-Loire,

Source : Profondeur des eaux souterraines sur le périmètre intérieur du périphérique nantais – rapport final – mai 2005 – BRGM, Nantes Métropole.

- suite au dépouillement des données d’archive (Banque de données du Sous-Sol, BSS, gérée et actualisée par le BRGM pour le compte de l’Etat), au repérage des ouvrages accessibles pour des mesures, une cartographie de la nappe a pu être établie : la profondeur de celle-ci, fin février – début mars 2005 varie entre 2,5 et 5,7 m avec une moyenne de 3,4 m,

- la carte de l’altitude de la surface piézométrique montre que les écoulements souterrains

se font du nord-ouest vers le sud-est dans la partie nord de la Loire et qu’ils suivent une direction du sud vers le nord dans la partie sud de la Loire. Dans tout le secteur d’étude les nappes souterraines sont drainées par les rivières et les fleuves qui constituent leurs exutoires naturels,

- Un zoom sur les quartiers les plus sensibles Hauts Pavés - St Félix a pu être réalisé, par le

BRGM : lors de la campagne de terrain, la profondeur de la nappe variait de 0 (puits débordant) à 15 m (forage pompé) avec une moyenne de 4,6 m dans le quartier Barberie et entre 3,3 (puits débordant) et 7,6 m (forage pompé) avec une moyenne de 5,8 m dans le quartier Haut-Pavés Saint Félix. Sur les deux quartiers, la profondeur de la nappe varie, en fin d’hiver 2005, entre 2,5 et 4,5 m.

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Malgré les difficultés rencontrées lors des campagnes de mesure, une cartographie modélisée (118 points de mesure pour la seule ville de Nantes) a pu être réalisée pour l’ensemble du périmètre d’étude. Celle-ci montre en définitive que les eaux souterraines sont relativement peu profondes sur le secteur considéré. D’autant plus que la période de mesure s’est révélée représentative d’une fourchette plutôt basse des hautes eaux. Pour les années à pluviométrie hivernale plus conforme aux moyennes historiques, les niveaux de nappe seront donc plus proches du sol.

Cette cartographie, appuyée sur une base de données actualisable lors de campagnes futures, permet d’examiner la probabilité de rencontrer la nappe phréatique en cas de travaux d’excavation du sol et du sous-sol, ce qui constitue une information de première importance pour favoriser dans le cadre du PLU de bonnes conduites constructives ayant un caractère durable et minimisant l’impact sur l’environnement.

E. PROGRAMMES DE GESTION ET DE RESTAURATION DE LA RESSOURCE EN EAU.

E.1 LE SDAGE ET LES SAGE

La Loi sur l’Eau du 3 janvier 1992 a prescrit l’élaboration de Schémas Directeurs d’Aménagement et de Gestion des Eaux par bassin ou groupement de bassins pour concilier les besoins de l’aménagement du territoire et la gestion équilibrée de la ressource en eau.

Dans le bassin Loire Bretagne, le comité de bassin a décidé la mise à l’étude d’un seul SDAGE pour l’ensemble du bassin, qui a été adopté le 4 juillet 1996 et approuvé par le Préfet, coordinateur du Bassin le 1er décembre 1996.

Le bassin couvre l’ensemble des bassins versants de la Loire et de ses affluents, les bassins côtiers bretons et la Vilaine, les côtiers vendéens, pour une superficie totale de 155 000 km².

Le SDAGE a pour objet de fixer des orientations fondamentales d’une gestion équilibrée de la ressource en eau et des milieux aquatiques. Il énonce des recommandations générales et particulières et arrête les objectifs de quantité et de qualité des eaux. Il délimite en outre le périmètre des sous-bassins correspondant à une unité hydrologique, où peut être mis en œuvre un Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE).

Le SDAGE possède une portée juridique forte qui s’impose à de nombreux documents administratifs, notamment au SCOT et aux PLU, qui doivent être compatibles avec ses objectifs, au nombre de sept :

- « gagner la bataille de l’alimentation en eau potable, - poursuivre l’amélioration de la qualité des eaux de surface, - retrouver des rivières vivantes et mieux les gérer, - sauvegarder et mettre en valeur les zones humides, - préserver et restaurer les écosystèmes littoraux, - réussir la concertation notamment avec les agriculteurs, - savoir mieux vivre avec les crues ».

Les objectifs de qualité de la Loire et de l’Erdre ont été précisés par le SDAGE au niveau des points nodaux de Mauves (Lr2) et de l’Erdre (Er) localisés dans le département de la Loire-Atlantique.

Ce dernier entre en phase de révision.

• Le SAGE Estuaire Loire est en cours d’élaboration. Il concerne la Loire Atlantique, le Maine et Loire et le Morbilhan, puisqu’il comprend l’estuaire, d’Anetz à l’Océan, avec les affluents sauf la

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Sèvre Nantaise. Le périmètre du SAGE a été arrêté le 2 septembre 1998, pour une superficie de 3 923 km². La Commission Locale de l’eau (CLE) a été constituée.

• Le SDAGE a en outre défini le bassin de la Sèvre nantaise comme unité hydrographique cohérente et l’a reconnu comme un SAGE prioritaire.

Conjointement les élus du bassin de la Sèvre nantaise ont demandé la mise en place d’un SAGE à l’échelle du bassin versant, le territoire concerné ayant été délimité dans l’arrêté du 24 janvier 1996.

La composition de la Commission Locale de l’Eau a été définie par l’arrêté préfectoral du 8 Juillet 1997. Le porteur de projet est l'Institution Interdépartementale du Bassin de la Sèvre Nantaise.

Le périmètre concerné par le SAGE correspond au bassin versant de la Sèvre nantaise, qui couvre une superficie de 2350 km² et concerne 115 communes (selon l’arrêté interpréfectoral), les départements des Deux-Sèvres, de la Vendée, du Maine-et-Loire et de la Loire-Atlantique, les Régions de Poitou-Charentes et des Pays de la Loire.

Les objectifs fondamentaux du SAGE de la Sèvre ont été définis en 2000 :

- reconquérir la qualité de l’eau brute par la maîtrise des rejets ponctuels et des pollutions diffuses,

- maintenir, préserver, développer la diversité de la ressource en eau (qualité, quantité, continuité hydraulique),

- sensibiliser, informer, former et responsabiliser,

- maintenir, préserver, développer la diversité des milieux aquatiques, du patrimoine biologique et du patrimoine bâti et historique lié à l’eau,

- prévenir et gérer les risques d’inondations,

- favoriser la concertation autour des sites touristiques (équilibre entre les différents usages).

Le S.A.G.E de la Sèvre Nantaise a été approuvé par arrêté préfectoral en date du 25 février 2005.

E.2 LA COMPETENCE DE NANTES METROPOLE EN MATIERE DE GESTION DURABLE DE LA

RESSOURCE EN EAU.

Nantes Métropole exerce les compétences transférées de la production et de la distribution de l’eau potable, de l’assainissement (collecte et traitement des eaux usées), ainsi que la compétence environnement et prévention des risques liés.

Nantes Métropole est donc désormais l’unique interlocutrice de l’Agence de l’Eau pour le contrat d’agglomération. Même si les communes conservent un rôle important en termes de pouvoir de police, de délivrance des autorisations d’urbanisme, d’entretien des espaces restaurés, etc.

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Le programme Neptune

Le programme Neptune constitue la mise en œuvre opérationnelle des objectifs généraux du SDAGE à l’échelle de l’agglomération nantaise.

La pression de l’urbanisation rend nécessaire un fort accompagnement de la collectivité en matière de protection et de mise en valeur de ses espaces naturels et notamment ceux liés aux cours d’eau. C’est la vocation du programme NEPTUNE, mené par Nantes Métropole en partenariat avec l’Agence de l’eau Loire Bretagne depuis les années 1990.

Le premier contrat d’agglomération a été essentiellement axé sur la mise en place des grandes infrastructures nécessaires à l’assainissement de l’agglomération, ainsi que la suppression de petites stations et leur rattachement au réseau général d’assainissement.

Neptune 2 (1999-2003) visait à restaurer la qualité des milieux, à travers des actions par bassin versant, via notamment une augmentation du taux de collecte des eaux usées par extension des réseaux et fiabilisation des réseaux de transfert.

Neptune 3 (2004-2007) s’inscrit dans la continuité de ces contrats, en y ajoutant un volet eau potable, comportant ainsi des actions sur l’ensemble du cycle de l’eau.

Les objectifs généraux de Neptune 3 sont :

- sécuriser la ressource en eau potable : l’approvisionnement en eau potable de l’agglomération dépend actuellement de la Loire en totalité. L’objectif est de trouver une solution substitutive, en cas de pollution grave du fleuve que l’usine de la Roche ne pourrait pas traiter,

- limiter les rejets sur l’Erdre aval, - protéger et valoriser les coulées vertes de l’agglomération que sont les milieux

aquatiques, - adapter les dispositifs d’assainissement aux contraintes de l’urbanisation (et à ses

perspectives d’évolution, tant à Nantes que pour l’ensemble de l’agglomération) et à la réglementation.

La reconquête des cours d'eau envisageable dans le programme Neptune 2 et 3

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2.2 Les espaces naturels dans Nantes : abondance et qualité

Alors que la ville a connu une croissance sans précédent depuis 1945, elle conserve, du fait de l’étendue de son territoire et de politiques de protection engagées précocement, de grandes entités naturelles, qui pénètrent parfois jusqu’au cœur de la ville et aèrent les quartiers anciens ou plus récents, qui ont su les respecter en grande partie.

L’ensemble de ces espaces, qui sont souvent associés au réseau hydrographique, de tailles très variables, présente une grande diversité et a fait l'objet des protections adaptées au niveau d’usage qu’ils peuvent tolérer, en termes de fréquentation, de loisirs ou d’éducation aux écosystèmes qu’ils renferment (classement général en ND dans les POS précédents, avec des modulations introduites par le POS de 1993 entre des espaces bénéficiant d'une protection absolue – NDa –, des espaces tolérant des accès de promenade – NDb - et des espaces pouvant accueillir des constructions à usages strictement de loisirs et de pratiques sportives – NDc. A côté de la réglementation du POS, et complémentaire de lui, il existe un dispositif de protection unifié (de définition nationale, gérée au niveau régional par les DIREN), qui vise à préserver les espaces naturels particulièrement intéressants sur le plan écologique et fragiles.

A. LES ESPACES NATURELS PROTEGES AU TITRE DES Z.N.I.E.F.F. DE TYPES 1 ET 2 ET DES ESPACES NATURELS SENSIBLES

Il s’agit essentiellement de zones humides non aménagées, situées le long des cours d’eau, en fond de vallée. Elles sont, dans leur ensemble, classées en Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Floristique et faunistique (Z.N.I.E.F.F.) I ou II suivant leur intérêt, établies sur la commune en application de la loi du 10 juillet 1976 sur la protection de la nature, et possèdent le patrimoine biologique le plus riche.

Toute modification des conditions écologiques doit y être évitée et toute exploitation éventuelle strictement limitée.

La commune de Nantes est concernée par une zone à l’intérieur de laquelle le Département a un droit de préemption au titre des E.N.S ainsi que la Commune par substitution. Cette zone a été créée par délibération du Conseil municipal en date du 27 juin 1994 et par délibération du Conseil général de Loire-Atlantique en date du 7 octobre 1994.

LA PRAIRIE DE MAUVES

Classée dans l’inventaire des Z.N.I.E.F.F. et en zone inondable (de type A – cf Plan des Surfaces Submersibles), ce fut un des sites botaniques de l’ouest de la France les plus remarquables, jusqu’au dernier conflit mondial. La valeur floristique des terrains préservés de tout aménagement est encore remarquable, avec la présence notamment de : fritillaire pintade, angélique des estuaires et vélar fausse giroflée.

Cette zone doit être protégée pour assurer la sauvegarde de cette diversité et conserver le principal champ d’expansion de crue immédiatement en amont de Nantes.

Elle est pour partie propriété du département de Loire-Atlantique au titre des espaces naturels sensibles et fait l’objet de mesures de protection, de conservation et de gestion

LE POINTE ORIENTALE DE BEAULIEU

Classée en zone inondable strictement inconstructible. Le secteur en aval du pont SNCF, aménagé en espace de loisirs, (création d’un C.R.A.P.A.) est traité en pelouses artificielles avec plantations d’essences diverses.

Le secteur amont, classé dans l’inventaire des Z.N.I.E.F.F., présente un très grand intérêt pédagogique et démonstratif de la végétation riveraine de la Loire, originale et spontanée. Elle

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comprend des peuplements de : scirpes, angéliques, populages des marais (très rare), saulaie et frênaie. Ce secteur fait l’objet d’une protection renforcée.

LA POINTE OCCIDENTALE DE L’ILE CHEVIRE

Classée à l’inventaire des Z.N.I.E.F.F., elle forme, avec les roselières limitrophes des autres communes, une zone naturelle présentant un intérêt écologique évident : c’est le dernier reliquat nantais de prairies humides, inondables à toutes les marées de vives eaux.

Utilisée en tant que dortoir par l’avifaune migratrice (hirondelles, bergeronnettes, fauvettes aquatiques, roussserolles) ainsi que zone de nidification spécialisée, elle est inscrite dans un périmètre Z.I.C.O. (Zone d’Intérêt Communautaire Ornithologique) défini suivant les dispositions de la directive 79/409 CEE du 2/4/79 entrée en vigueur le 6/04/81, pour lequel une protection forte est exigée.

En outre la présence d’angélique des estuaires, espèce protégée, sur les berges de Loire interdit toute modification du site (article 2 du 20/01/82 JONC du 13/05/83)

VALLEE DU RUISSEAU DE L’ETANG HERVE (RIVE GAUCHE)

Classée à l’Inventaire des Z.N.I.E.F.F., formée en majeure partie de milieux marécageux, elle supporte une végétation variée recelant des espèces rares dans la région : stellaire des marais, peucédan, calamagrostis lancéolé.

Présentant un intérêt évident, elle fait l’objet une forte protection.

Elle est pour partie propriété du département de Loire-Atlantique au titre des espaces naturels sensibles et fait l’objet de mesures de protection, de conservation et de gestion

VALLEE DE L’ERDRE

Classée à l’Inventaire des Z.N.I.E.F.F, il s’agit d’un ensemble exceptionnel de milieux aquatiques et de zones humides variées ( marais, tourbières, prairies humides, roselières ) avec une série d’espèce protégée sur le plan national, notamment deux Drosera.

Cet espace forme également un site ornithologique d’intérêt régional et un site herpétologique remarquable. Sa valeur offre des qualités qu’il convient de protéger.

Certaines parties, propriété du département de Loire-Atlantique au titre des espaces naturels sensibles, font l’objet de mesures de protection, de conservation et de gestion.

VALLON DE LA CONARDIERE

Classée à l’Inventaire des Z.N.I.E.F.F., inclus dans un site inscrit dont le classement est à l’étude, c’est un reliquat de zone naturelle, entre deux secteurs voués à l’urbanisation.

Il est formé par une zone boisée très diversifiée autour d’un affluent de l’Erdre, comprenant :

- en partie basse : aulnaie tourbeuse à sous bois de châtaigniers abritant des osmondes royales, des laîches paniculées, iris jaunes et épilobes,

- En partie haute : bois de résineux, taillis de chênes et châtaigniers (8 espèces arbustives différentes).

Elle est pour partie propriété du département de Loire-Atlantique au titre des espaces naturels sensibles et fait l’objet de mesures de protection, de conservation et de gestion.

Le vallon accueille une faune particulièrement riche :

- ornithologique : 30 espèces nicheuses dont deux rapaces, - mammologique : 20 espèces, dont 2 de chauves-souris, hermines, blaireaux, putois et

murins. C’est donc une zone écologiquement importante, à l’échelle de l’agglomération, dont la protection doit être renforcée.

VALLEE DU GESVRES

Classée à l’Inventaire des Z.N.I.E.F.F., elle présente des milieux très hétérogènes, conséquence de l’urbanisation qui gagne peu à peu l’ensemble du secteur.

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Présence de marais abandonnés et de tourbières relictuelles flottantes avec plantes rares : osmondes royales, gesses des marais, calamagrostis lancéolé.

L’avifaune diversifiée est liée aux biotopes boisés et buissonnants : 7 espèces sur 56 dénombrées, sont liées aux zones humides (héron cendré, canards mandarins).

La nécessité d’une protection importante est évidente.

VALLEE DE LA SEVRE NANTAISE

Classée à l’Inventaire des ZNIEFF, en amont du pont de la Morinière, elle est soumise aux inondations de la Sèvre et de la Loire.

L’abandon de l’exploitation des prairies entraîne une banalisation de la végétation, qui reste cependant encore diversifiée.

Ce milieu est préservé de l’urbanisation par son exposition régulière aux crues et inondations. Une protection importante est néanmoins nécessaire pour la préserver en l’état.

LA PETITE AMAZONIE

Dernière zone humide résiduelle de Nantes, située entre les voies ferrées au nord de la cité Malakoff, la Petite Amazonie a fait l’objet d’une procédure de classement à l’inventaire des Z.N.I.E.F.F. qui doit être prise en compte. La Petite Amazonie est également classée zone Natura 2000 depuis peu.

ACTUALISATION DE L’INVENTAIRE EN COURS

Les Services de la DIREN précisent que des études complémentaires sur les ZNIEFF sont en cours dans le Département qui, compte tenu de la richesse biologique importante des sites nantais, entraînera une mise à jour des inventaires de type 1 et de type 2, concernant :

- « Vallée de la Loire à l’aval de Nantes » - « Vallée du Cens » - « Vallée et marais de l’Erdre » - « Vallée de la Loire à l’amont de Nantes » pour les types 2 ;

- « Prairies de Saint Jean de Boiseau à Bouguenais » - « Vallée du Gesvres » - « Rives de l’Erdre à la Houssinière et à l’embouchure du Cens » - « Zone humide de Malakoff » - « Prairies des Mauves, Ile Héron et vasières de Loire » pour les types 1.

Ces compléments d’information et modifications issues d’études sur le terrain sont actuellement en phase de validation. Ils constituent aujourd’hui l’inventaire le plus actuel des zones naturelles sur le territoire communal. Les secteurs retenus s’inscriront, après validation par le Muséum d’histoire naturelle, dans l’inventaire ZNIEFF de deuxième génération.

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B. UNE ESPECE FLORISTIQUE EXCEPTIONNELLE, L’ANGELIQUE DES ESTUAIRES.

Caractéristiques et répartition

L'angélique des estuaires ne se rencontre que dans les grands estuaires du littoral Atlantique français, soumis à la marée. Nantes Métropole est un des rares territoires à posséder cette espèce.

L'angélique des estuaires est une plante de berge envasée, détrempée ou inondée, strictement localisée à la zone de balancement des marées.

L'angélique des estuaires est capable de s'installer sur différents substrats : vases, remblais et enrochements récents envasés, digues, appontements, souches d'arbres ou arbres vivants, sables vaseux. Mais les plus belles populations d'angélique des estuaires se trouvent

surtout sur les berges envasées, le plus souvent peu pentues, et sous couvert de forêt riveraine.

L'angélique des estuaires se maintient en Loire Atlantique dans une zone d'environ 50 km le long de l'estuaire.

Cependant, une migration de l'espèce a été constatée depuis les années 1970 en liaison avec des modifications dans le fonctionnement écologique de l'estuaire sur le plan de la salinité et de la sédimentation.

Nantes est très directement concernée par la présence de l’Angélique des estuaires, puisque des stations permanentes sont situées de part et d’autre des berges de Loire, sur la rive nord comme sur la rive sud et dans les îles en particulier l’île Beaulieu.

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Menaces sur l’espèce et protection à mettre en œuvre

Elle est menacée aujourd’hui par :

- L'augmentation de la salinité des eaux,

- L'érosion de berges,

- L'artificialisation des berges,

- L'enfrichement des berges.

Aujourd'hui, l'angélique des estuaires est présente en tant qu'espèce prioritaire sur la liste rouge de la flore menacée de France. Cela représente une très forte responsabilité pour la France et en particulier pour l'estuaire de la Loire, qui rassemble le tiers de la population mondiale d'Angelica Heterocarpa.

Ainsi, des efforts doivent être faits pour éviter tout ce qui pourrait nuire à l'épanouissement de la plante, comme par exemple :

- les dépôts sauvages de remblais ou déchets sur les berges,

- l'emploi d'herbicides sur les berges,

- l'érosion des berges sous l'effet du batillage dû aux bateaux ou au pâturage en bordure de berge,

- l'entretien trop précoce des berges par fauche.

Les conditions de préservation

Le maintien et la sauvegarde de cette espèce passent avant tout par le respect des conditions optimales de son développement :

- Faible degré de salinité des eaux,

- Berges comprises entre le niveau moyen des marées et celui des pleines mers de vives eaux,

- Substrats constitués de vases colmatées,

- Berges en pente douce et replats immergés à marée haute, émergés à marée basse ;

- Berges peu ou pas érodées,

- Présence d'une couverture arborée.

Mesures de protection :

L'angélique des estuaires est protégée au niveau européen par la Directive Habitats (annexe II). Elle est par ailleurs inscrite dans :

- Le livre rouge de la flore menacée de France,

- La liste des espèces protégées en France depuis 1982,

- Les Conventions de Berne et de Washington,

- Le livre rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature.

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L’engagement de Nantes Metropole et les projets à Nantes.

Le développement durable est aujourd'hui au cœur du développement de l'espace communautaire. La préservation d’une espèce en milieu urbain conduit la Ville et la Communauté urbaine a développer leur capacité d’imaginer des façons nouvelles de concevoir l’urbanisme et l’aménagement.

Ainsi, les projets Rives de Loire, et notamment le projet de renouvellement urbain de l'île de Nantes, se construisent avec la présence de l'angélique des estuaires. En avril 2004, Nantes Métropole a présenté au Comité National de Protection de la Nature un projet de plan de conservation de l'espèce innovant, intégrant la compatibilité de la protection de l'espèce avec les exigences d'une ville toujours en mouvement.

C. LE PROGRAMME INTERREGIONAL LOIRE GRANDEUR NATURE

Le Plan Loire Grandeur Nature a été adopté par le Gouvernement le 4 janvier 1994. Ayant montré toute son utilité, il a été décidé de le poursuivre le 23 juillet 1999 au travers d’un Programme interrégional pour les années 2000-2006. Pour la mise en oeuvre du programme interrégional dans la région des Pays de la Loire, l’Etat et la Région ont décidé de retenir les quatre objectifs prioritaires suivants, déjà inscrits au Plan Loire Grandeur Nature :

1. La sécurité des populations Protection des lieux habités contre les inondations, Prise en compte renforcée, du risque d’inondation sur les territoires les plus inondables, Information préventive et plans de prévention des risques, soutien à la généralisation des

Plans de Prévention de risques d’inondation… 2. La gestion de la ressource en eau Elaboration et mise en oeuvre des Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux. Elaboration et gestion d’une grille de mesures pour l’évaluation de la qualité générale du

fleuve et des milieux aquatiques adjacents… 3. La restauration des milieux naturels

Reconquête de l’estuaire. Reconquête de la haute valeur écologique de l’estuaire. Restauration de la ligne d’eau d’étiage en basse Loire.

4. La mise en valeur du patrimoine naturel, paysager et culturel des vallées

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Vélo-route. Développement des itinéraires cyclables le long de la Loire et de ses affluents. Le projet Loire à vélo fait intégralement partie de ce volet.

Valorisation du patrimoine. Information et sensibilisation.

Rôle du Conservatoire Régional des Rives de la Loire et de ses Affluents

A partir de 1999, la Direction régionale de l’environnement des Pays de la Loire a mandaté le Conservatoire pour élaborer le document d’objectifs du site « la vallée de la Loire de Nantes aux Ponts de Cé et ses annexes ». Depuis, le Conservatoire a été désigné par l’Etat comme structure animatrice chargée d’apporter, entre autres un appui technique aux acteurs locaux afin qu’ils contribuent à la sauvegarde de ce patrimoine. Cela inclut différentes missions, à savoir : Animer le comité de pilotage du site NATURA 2000 et assurer un rôle de relais pour le

public, les acteurs locaux et les services de l’Etat, Apporter une assistance technique à l’élaboration de projets permettant la mise en œuvre

d’actions préconisées dans le document d’objectifs, Aider tout particulièrement à la rédaction des contrats Natura 2000, Apporter conseil et expertise à l’Etat pour l’analyse de certains dossiers comme les études

d’incidence pour les aménagements (routes, carrières,…) prévus dans le site, Conduire le suivi biologique du site, etc.

D. LES ESPACES NATURELS PROTEGES AU TITRE DE SITE POTENTIEL D’INTERET COMMUNAUTAIRE (SPIC), LA DEMARCHE NATURA 2000

La directive « Habitats » (directive 92/43/CEE, du 21 mai 1992) prévoit la constitution « d’un réseau écologique européen cohérent de zones spéciales de conservation, dénommé Natura 2000 » qui doit permettre d’assurer la conservation d’habitats naturels ainsi que celle de faune et de flore sauvages, rares ou menacés au niveau européen. Ces habitats naturels et ces espèces sont listés dans les annexes I et II de la directive. Certains sont considérés comme prioritaires du fait de leur vulnérabilité particulière.

L’objectif de la directive est de favoriser le maintien de la biodiversité, tout en tenant compte des exigences économiques, sociales, culturelles et régionales. Elle contribue à l’objectif d’un développement durable.

Les Etats proposent, pour intégrer le réseau Natura 2000, des Sites d’Intérêt Communautaire (SIC), retenus, au vu des connaissances scientifiques disponibles, comme représentatifs des habitats naturels et des espèces d’intérêt communautaire. Ces sites prennent la dénomination de Zones Spéciales de Conservation (ZSC) après désignation formelle par la commission européenne et la France.

La directive « Habitats » prévoit que le réseau Natura 2000 comprend également les Zones de Protection Spéciale (ZPS) désignées par les Etats pour la préservation des oiseaux sauvages et migrateurs et de leurs habitats. Ces sites participent à la conservation des oiseaux les plus menacés (listés en annexe I de la directive « Oiseaux » 79/409/CEE) et des espèces migratrices dont la venue est régulière.

La vallée de la Loire est retenue au titre de la directive « Habitats », mais également au titre de la directive « Oiseaux ». Enfin, la directive « Habitats » demande pour chaque site que les Etats membres prennent les dispositions nécessaires pour répondre aux exigences écologiques des

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habitats naturels et des espèces d’intérêt communautaire présents afin de permettre leur « maintien dans un état de conservation favorable ».

Nantes est concernée par la mise en œuvre de la politique Natura 2000 sur la partie de son estuaire aval et l’Etat engage pour cet espace la définition d’une démarche d’amélioration de la définition du site concerné par les deux directives.

Source : DIREN pays de la Loire

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E. LES COULEES VERTES ET LES BOISEMENTS

Les espaces naturels décrits plus haut, protégés au titre des ZNIEFF ou pas, forment dans leur continuité, même si celle-ci est par endroit amincie par l'urbain, de grandes coulées vertes, qui suivent le plus souvent les fonds de talweg et les abords du réseau hydrographique. La plupart d'entre elles se prolongent des communes voisines, formant des vallées vertes convergeant au cœur de Nantes.

L’Erdre, la Sèvre Nantaise et leur abords sont après la Loire des espaces de respiration de premier ordre pour Nantes. A ce réseau s’ajoute la Chézine, le Cens, le Gesvres qui offre également des espaces libres en zone urbaine relativement dense. En périphérie des limites communales on trouve au nord l’Etang Hervé, au nord ouest le ruisseau de la Ménardais, à l’est les ruisseaux de l’Aubinière et les Gohards. Ces trois derniers font l’objet d’une mise en valeur qui conduit à améliorer leur protection au niveau du PLU, pour une meilleur prise en considération de leur rôle.

Dans le POS de 1993, les espaces naturels se répartissaient globalement, pour les masses les plus importantes, en espaces publics gérés (730 ha), en espaces privés accessibles au public (104 ha) et en zones naturelles non gérées(360 ha)

A Nantes, ces espaces sont protégés depuis plus de vingt ans, au titre des espaces naturels (zonage ND), et représentaient dans le POS de 1993 1240 hectares environ.

Les espaces boisés classés publics ou privés, représentent des surfaces de toutes tailles pouvant aller jusqu’au sujet isolé, dans les secteurs fortement urbanisés. Répartis sur l’ensemble de la commune, ils pérennisent un patrimoine végétal qui offre une image agréable et caractéristique de la Ville.

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Le

site universitaire Outre, les vallées qui abritent des boisements, d’autres boisements classés sont parfaitement intégrés à la ville, à l’instar du site universitaire.

F. LES ESPACES NATURELS PROTEGES AU TITRE DE LA PROTECTION DES PAYSAGES ET DES SITES : LA VALLEE DE L’ERDRE

UN ESPACE EXCEPTIONNEL

La Vallée de l'Erdre présente à la fois des paysages d'une grande variété, une grande richesse de milieux naturels qui s'égrènent le long de son cours, et demeure le fil conducteur d'une partie de l'histoire et de l'identité nantaise : la navigation fluviale sous toutes ses formes, la constitution de domaines d'agrément le long des berges et la construction de ce que l'on appellera les Folies nantaises par des armateurs au XVIIIe siècle, qui importèrent et adaptèrent à Nantes la mode du jardin anglais.

L'Erdre constitue aujourd'hui un axe physique et symbolique majeur de Nantes, qui relie toutes les composantes de l'identité de la ville.

UN DISPOSITIF DE GESTION PARTICULIER

Entente pour le Développement de l’Erdre Navigable est un Syndicat Mixte (1997) regroupant le Conseil Général de la Loire-Atlantique, Nantes Métropole (la Communauté Urbaine de Nantes), et les sept communes riveraines de l’Erdre navigable : Nort-sur-Erdre, Petit-Mars, Saint-Mars-du-Désert, Sucé-sur-Erdre, Carquefou, La Chapelle-sur-Erdre et Nantes. Elle réalise des études et des opérations destinées à assurer la protection et la mise en valeur de l’Erdre, de ses paysages et de ses zones humides, la définition des pratiques, activités et usages ne portant pas atteinte à la qualité de la rivière ainsi que le développement des activités pédagogiques ou touristiques sur l’Erdre.

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EDEN a aussi développé des projets de valorisation et de gestion :

- amélioration de la qualité de l’eau (études sur le phénomène d’eutrophisation, inventaire des rejets dans l’Erdre, analyses de la qualité des eaux de l’Erdre, étude pour les travaux de dragage de l’Erdre),

- gestion des usages de l’Erdre (étude pour la recherche de bassins de substitution pour l’activité de ski nautique,…)

- protection de l’environnement (étude écologique, étude sur les plantes indésirables, étude hydraulique de l’Erdre, Maîtrise d’ouvrage déléguée du Plan de gestion des marais de l’Erdre –Natura 2000,…)

- développement touristique : démarche d’inscription comme Grand Site National.

LE CLASSEMENT DU SITE

La Direction Régionale de l’Environnement (DIREN) a conduit à bien le passage du site inscrit de l’Erdre en site classé (4 communes concernées), dans le cadre de la mise en valeur des « grands sites nationaux ». Le périmètre du site a été élaboré en tenant compte des éléments suivants : limite de visibilité du coteau à partir de la rive opposée de l’Erdre en hiver et en été, relief et courbes de niveau, schéma d’extension des opérations d’aménagement engagées, masses boisées et zones bâties. Il est garanti par un zonage et un règlement adapté selon le degré de protection souhaité à l’intérieur de chaque secteur.

Site inscrit par arrêté du 15 septembre 1971 Site classé par décret du 7 avril 1998 Communes : CARQUEFOU, LA CHAPELLE SUR- ERDRE, NANTES et SUCE-SUR-ERDRE

Les sites figurent en annexe du PLU

En site inscrit le but est de favoriser une évolution harmonieuse de l'espace ainsi protégé. Le classement a pour objectif principal de maintenir les lieux en l'état. La conservation y est la règle, la modification l'exception. Le zonage est en adéquation avec cet objectif.

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2.3 Parcs et promenades urbaines

A. LA NATURE MISE EN SCENE : PARCS ET JARDINS, UNE CULTURE NANTAISE ANCREE, UNE POLITIQUE D'EXCELLENCE

Les espaces naturels liés aux cours d'eau et à la préservation des espaces de vallée ont pour principe de gestion une intervention minimale visant à concilier les impératifs de protection liés à leur classement et les conditions d'une pratique de promenade et de découverte qu'une société de loisirs appelle de ses vœux. Les aménagements ne visent pas tant, pour ce type d'espaces, à mettre en scène la nature, qu'à sensibiliser les habitants de l'agglomération à la qualité de leur environnement en leur permettant d'y accéder avec une certaine "discrétion".

La ville de Nantes est aussi un territoire où la nature a été mise en scène par la culture, utilisée et sculptée par la main de l'homme : les jardins et les parcs y occupent une place importante, tant dans l'imaginaire nantais que dans la réalité des quartiers. Ils participent de l'histoire nantaise, et aujourd'hui sont un élément essentiel de la qualité de vie à la nantaise, qui se décline dans une diversité d'espaces et mobilise des compétences importantes.

A.1 UNE GRANDE DIVERSITE VISIBLE DANS NANTES

La Ville de Nantes bénéficie d'une histoire déjà longue d'aménagement paysager de parcs et de jardins : un certain nombre d'entre eux ont un caractère emblématique, du fait de leur ancienneté et du fait qu'ils représentent des époques particulières de l'histoire des jardins : le parc de Procé, le jardin des Plantes, le parc du grand Blottereau, le cours Saint-Pierre, etc.

De cette tradition d'embellissement et de construction du paysage urbain, qui s'est appuyée sur une école nantaise d'horticulture et sur une culture de la botanique, qui a emprunté à la fois aux modèles européens et à l'exotisme inscrit dans l'histoire nantaise, il demeure une tradition forte de pratiques (perceptible aussi dans les jardins familiaux), de savoir-faire (Nantes est une grande ville du fait qu'elle dispose, comme quelques autres, d'un service très structuré des parcs et jardins, et d'une histoire en la matière) et de co-construction de la ville par l'architecture et le végétal.

La diversité est partout présente dans Nantes, du fait de cette tradition et de cette sensibilité, qui se retrouve dans les espaces publics ordonnancés ou composés et dans les espaces ou jardins privés, qui parfois sont visibles depuis la rue.

Les ambiances des quartiers nantais et les transitions entre les parties de la ville sont donc empreintes de cette diversité et de la présence multiforme du végétal :

- les quartiers centraux des XVIIIe et XIXe siècle, et les boulevards, où espaces publics ordonnancés (Cours Cambronne, alignements, parc de Procé) et jardins des maisons nantaises bourgeoises se répondent,

- les quartiers de faubourg à l'ouest et à l'est, faits de petites immeubles et maisons avec jardins,

- les quartiers d'habitat collectif, construits dans les années 1950-1960, dont le plan d'ensemble est organisé par la disposition géométrique des immeubles dans un large espace libre et vert,

- les quartiers d'habitat individuel plus récents, où s'ébauche un paysage nouveau de jardins, qu'accompagnent les plantations publiques.

Seul le centre ancien "échappe", du fait de sa compacité, à cette passion nantaise du jardin et de l'arbre, ce qui lui donne d'ailleurs en partie son caractère. En compensation les grands axes

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qui le traversent ou le bordent (Cours des 50 Otages, Bd Philippot, Cours d'Estienne d'Orves, Cours Saint André et Saint Pierre) offrent des alignements qui l'aèrent.

L'inventaire réalisé des arbres en dénombre environ 20 000 dans les espaces publics, et plus de 200 000 au total sur le territoire de Nantes. 95 parcs, jardins et squares, représentant 215 hectares, sont répertoriés et entretenus par le Service des Espaces Verts et de l’Environnement (SEVE). Il gère également, par convention, les Espaces Verts associés aux ensembles d'habitat social (convention avec Nantes Habitat, au total un peu plus de 100 ha) et à l'Université (dans la partie Tertre pour l'instant). La totalité du territoire géré par lui représente un peu moins d'1/6 du territoire de la ville.

Cette diversité et cette curiosité renouvelée pour les jardins et le monde végétal se lit également dans la diversité d’actions et d’événements qui touchent ou prennent pour cadre les jardins et la botanique et contribuent largement à la fois à l’éducation, à l’environnement et à l’animation en ville (les Floralies, dans la première quinzaine de mai, attirent plus de 500 000 visiteurs, répartis dans plusieurs sites pendant plusieurs jours; de nombreuses manifestations ont lieu tout au long de l'année dans les différents parcs, associant souvent les écoles).

Les principaux parcs nantais ( SEVE- Ville de Nantes)

Les jardins familiaux, issus d'une culture populaire et maraîchère, sont l'objet d'un regain d'intérêt : la Ville doit faire face à une demande croissante.

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Peut-être doit-on y voir le fort attachement des Nantais à l’horticulture (filiation du Jardin des Plantes depuis 300 ans), qui se répercute dans l’importance accordée à nouveau aux jardins familiaux : 785 parcelles (jardins, parcs, potagers), dans 15 sites, représentant 16 hectares à ce jour. La Ville passe une convention par site avec une association. Plus de 370 familles sont en attente de parcelles, on dénombre 170 demandeurs chaque année, les listes d'attente s'allongent.

Certains sites constituent déjà le résultat d'expériences originales, comme les jardins Crapaudine Ripossière à Nantes sud, entre Sèvre et Saint Jacques.

L’obtention du Prix EuroCités est un signe d’excellence dans ce domaine.

A.2 UNE DYNAMIQUE FORTE DE CREATION, DE REHABILITATION ET DE VALORISATION

La politique nantaise est orientée aujourd’hui à la fois vers une politique de l’usager (volonté de développement de lieux d’accueil et de documentation dans les parcs, espaces ludiques et de détente, surveillance et maintenance des installations, etc.) et vers une politique de qualification des sites, qui vont dans le sens d’une participation du végétal et du paysage au projet de ville, à la grande échelle comme à celle des quartiers.

Sur le plan de l'aménagement et de l'entretien des espaces verts, la Ville regarde dans deux directions :

- d'une part un travail important pour maintenir le patrimoine des parcs, jardins, alignements, dans le respect de leur histoire et de leur esprit, qui se traduit par des opérations de réhabilitation et de restauration, qui acceptent aussi des adaptations d'espaces anciens à des usages nouveaux;

- d'autre part un travail tout aussi

important de création et d'innovation qui se traduit par des jardins, squares et modes d'accompagnement d'espaces publics nouveaux, et des expériences de plantation ou d'acclimatation, qui renouvellent l'approche et contribuent à faire émerger des "ambiances" nouvelles

- Seve - Ville de Nantes – projets depuis 10 ans.

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Ces opérations de création ont le plus souvent soit accompagné la restructuration d'espaces publics dans le cadre d'opération de requalification urbaine de quartier, soit accompagné des opérations en ZAC, dans une logique de qualification, et dans une logique de "desserte" des habitants1 Il s'agit de répondre aux attentes nouvelles des habitants en termes de qualité de vie, et de compenser le processus de densification en cours des tissus urbains nantais2.

Le développement de thématiques par parcs, en cours de mise en œuvre par le SEVE (le parc de Procé, « un grand parc à l’anglaise » ; l’Ile de Versailles, « le jardin japonais » ; le parc de la Gaudinière, « un paysage alpestre », etc.), s’appuie sur les caractéristiques et les qualités de ces parcs pour d’une part mieux les faire connaître et pratiquer aux Nantais et aux visiteurs; d’autre part, ils sont susceptibles de contribuer à la qualification ou à la requalification de certains quartiers, soit par des liaisons douces plus directes ou des accès mieux identifiés dans l’espace public. Cette dynamique de projet a en outre motivé fortement les équipes du service et créé une dynamique plus forte encore.

Deux exemples de réponses inventives à des contraintes de gestion de parc, imposées par la "nature" pour l'un et par la "culture" pour l'autre :

Le Parc de la Gaudinière, situé le long du Cens, subissait les " crues " dues à l’imperméabilisation des surfaces urbanisées de la commune située en amont. L’érosion attaquait les berges, dévastant tout sur son passage. L’opération a consisté à résoudre le problème hydraulique en créant de multiples bassins d’écrêtage des " crues ", et en les intégrant dans un décor de rocaille alpine créé de toutes pièces à cette occasion.

Lorsque le Parc du Grand-Blottereau a été remis à la Ville, l’acte de donation précisait qu’il devait conserver une vocation d’introduction et d’acclimatation de végétaux nouveaux, afin d’en faire profiter le public. Après une réhabilitation générale du parc dans les années 70, la Ville a donc élaboré un programme d’" exotisation " consistant à regrouper sur des sites bien déterminés des plantes à faciès exotique, rustiques. La première réalisation concerne le climat méditerranéen avec cyprès, vigne, lavande et oliviers.

(extraits du site internet du SEVE)

B. LES ITINERAIRES DE PROMENADES

1/ Un cadre d'intervention intercommunal.

Le premier programme date de l'adoption d'un Schéma Directeur des continuités piétonnes et vélo-promenades de l'Agglomération Nantaise, en 1991. Il prévoyait 226 kilomètres de continuités le long des cours d'eau dont 123 à réaliser, dans le but d'en faire "un lien entre ville et campagne". Les trois quarts (soit 90 km) l'ont été, les autres ont été reconduits par les communes pour le schéma suivant, qui prévoit la réalisation de 145 km supplémentaires, ce qui porterait le total à 337 km.

2/ Le volet nantais du programme.

Pour l'espace nantais, le programme se décline en 46 km de promenades réalisées.

Il n'existe pas à ce jour d'évaluation des pratiques de ces chemins : on signale quelques conflits d'usage à régler entre les différents modes (marche à pied, vélo, cheval, VTT sportif), mais on ne sait pas véritablement si ce réseau est vécu essentiellement comme un lieu de loisir, ou s'il est

1 un square à moins de 500 mètres avec des équipements jeux, mobilier" est pris aujourd'hui comme indicateur, inscrit au PADD. 2 C'est alors le ratio du nombre de m² d'espaces verts par habitant qui est convoqué, qui est actuellement de 37 m²/hab.

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aussi largement pratiqué pour des itinéraires de déplacements. Les objectifs de la Ville en la matière sont clairement de développer ces deux fonctions.

Le schéma des continuités existantes emprunte des passages publics et des voies privées ouvertes à tous. L’enjeu du maintien durable de ces continuités amène à instituer des servitudes de passage sur tout ou partie des 34 kilomètres de voies douces concernées. L’autre outil possible étant l’emplacement réservé. (voir chapitre IV)

Le schéma primaire de liaison piétonne par quartier figure en annexe du PLU.

3/ Autre niveau de programmation.

ARTICULATION ENTRE POLITIQUES POURSUIVIES

Il paraît évident que les différents axes de développement des usages des cours d'eau, que sont le schéma des promenades (dans sa dimension de quartier et de liaison douce intercommunale), le développement des loisirs nautiques ou encore les projets de bus d'eau et de navettes fluviales, impliquent tous le retour à une bonne qualité globale des cours d'eau, tant sur le plan de leur vitalité écologique que sur le plan paysager.

Pour autant, il n'est pas nécessaire d'attendre la pleine réalisation des objectifs en matière de restauration des milieux pour améliorer les cheminements et les accès aux espaces naturels qui peuvent recevoir une présence humaine et une pratique urbaine : c'est en tout cas la politique poursuivie, à l'échelle de la Communauté urbaine, et en collaboration étroite avec le Service des Espaces Verts de Nantes pour les espaces nantais concernés. La cohérence du programme, rendue possible par la dimension communautaire, doit s'accompagner dès lors de la coordination des actions.

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2.4 Paysages et formes urbaines

A. LES CARACTERISTIQUES PAYSAGERES STRUCTURANTES

D’une façon générale, le paysage nantais est le reflet de trois caractéristiques principales, qui se sont imbriquées dans la longue durée :

- un relief peu accentué, mais vallonné, façonné par un réseau hydrographique dense et hiérarchisé convergent en Loire : il est aujourd'hui le support d'un vaste réseau de promenades à travers des espaces du plus naturel et préservé au plus urbain et "composé" (tous classés en espaces protégés), empruntant les fonds de vallées et les rebords de "coteau",

- un espace urbain qui a occupé progressivement le site par strates successives, en partant du noyau central, proche du confluent de l’Erdre et de la Loire, par expansion radio-concentrique, en suivant les coteaux et plateaux en épargnant largement les vallées,

- une conquête progressive des rives et des îles de la Loire, par comblements, remblais, quais et plate-formes (notamment pour la fonction portuaire)

Les grands paysages aisément qualifiables sont le produit de cette imbrication entre sites majeurs et histoire urbaine et fluviale, portuaire et industrielle, végétale et architecturale. On citera : les rives de Loire, la vallée de l’Erdre, la butte Saint-Anne, la vallée de la Sèvre Nantaise, les Îles, le port de Nantes, la vallée de la Chézine et le parc de Procé…

A.1 LA VILLE, LA LOIRE, LE PORT, SITE EMBLEMATIQUE

Le site majeur est incontestablement la Loire, avec ses dimensions pré-estuariennes, ses lointains, ses étendues, les reflets changeants d’un ciel immense qui laisse deviner, avec le port, la proximité de l’océan.

Depuis la rive opposée, mais aussi et surtout depuis les ponts, Nantes se découvre, entre ciel et fleuve, dans une frontalité urbaine à dominante horizontale, compacte et minérale pour la partie centrale de la rive gauche, dans des tonalités de blanc (pierre calcaire), de noir (ardoise) et de nuances de gris (granite). Au premier plan (tours dans l’île Beaulieu ou quartier Malakoff) ou en arrière plan (tour de Bretagne…) quelques émergences d’histoire plus récente animent ou ponctuent l’appréhension de cette grande façade urbaine constituée dès le XIXe siècle.

Les étapes de l’histoire portuaire, fondamentales à la compréhension de la ville et de son paysage, sont encore lisibles aujourd’hui : île Feydeau et histoire des grands armateurs marchands d’esclaves, île de la Madeleine quartier laborieux de marins et d’ouvriers y travaillant et y habitant, l’histoire de la biscuiterie Lefèvre Utile ; quai de la Fosse ; prairie aux Ducs et les chantiers navals ; aujourd’hui encore la logistique portuaire à Cheviré, sous le pont éponyme.

L’histoire de Nantes et de son paysage se lit en grande partie dans les transformations du rapport de l’organisme urbain à la Loire (cf premier chapitre). Cette histoire entre à nouveau dans une phase de mutation forte, avec le projet de l’Île de Nantes et celui du Pré Gauchet – Malakoff (et le pôle Euronantes, prenant appui sur ces deux là), qui vont tous les deux modifier fortement la silhouette de la ville. La dimension paysagère est d’ailleurs majeure dans ces projets, dont la mise en œuvre progressive devrait conduire à une proximité nouvelle entre la ville et la Loire, par la constitution d’espaces publics accessibles sur les différentes rives.

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A.2 SITES, COULEURS, MATIERES DU PAYSAGE NANTAIS.

Le site de la vallée de l’Erdre est emblématique également du paysage nantais : porteur d’une histoire d’usages très variée, il relie aujourd’hui la ville à la campagne, avec une fréquentation de loisirs très importante le week end le long des berges aménagées, il constitue un axe géographique entre les quartiers centraux et l’Université, le quartier de la Beaujoire et Saint-Joseph de Porterie – la Chantrerie – La Chapelle…reliés par des navettes fluviales à l'Université.

La Butte Sainte Anne constitue également un site emblématique, plus localisé : seule « falaise » nantaise, elle domine le port et offre une vue exceptionnelle sur le grand paysage du fleuve et de la ville ave l'île Beaulieu en enfilade, la Cité Radieuse à Rezé et le "village de Trentemoult, le pont de Cheviré et les activités portuaires attenantes, depuis notamment la terrasse du Musée Jules Verne et le square Maurice Schwob.

La vallée de la Chézine, ponctuée par le parc de Procé, témoignage exceptionnel de l’art des jardins au XIXe siècle, ses pentes articulant différents quartiers et ayant offert au quartier d’habitat social des Dervallières construit dans les années 1960, un des plus beaux sites de l’ouest de Nantes, porte également une histoire signifiante.

Le paysage urbain nantais est caractérisé par l’alliance et les nuances de blanc, de gris, de noir et de vert :

- le blanc du calcaire de tuffeaux qui a servi très longtemps à toute construction signale l’appartenance de Nantes au bassin ligérien, tout comme l’ardoise sur les toits de la ville, provenant encore des carrières angevines ;

- les nuances de gris sont souvent le fait du granit, qui signale l’appartenance de Nantes à la Bretagne ;

- quant aux nuances de vert, elles sont liées, entre avril et octobre, à la grande diversité végétale que l’on trouve dans Nantes, que ce soit des sites « naturels » ou des jardins et des alignements plantés au cours des siècles…

S’ajoutent aux sites nantais principaux, une mosaïque d’ambiances urbaines directement liée au tissu des quartiers. La carte et le schéma en son l’illustration non exhaustive L’évolution récente de la ville, notamment avec le développement du réseau du tramway, a permis un renouvellement de l’espace public tant qualitativement que quantitativement ( le cours de 50 otages en est l’illustration ). L’effort se porte aujourd’hui sur les places publiques de quartiers et du centre.

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Carte de synthèse du diagnostic (ACT consultants) : reconnaître la diversité des paysages et des formes urbaines à Nantes.

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B. PATRIMOINE ET FORMES URBAINES

B.1 LES TYPES ARCHITECTURAUX NANTAIS

L’architecture est d’une très grande diversité (style, époque, types), et compose, avec les éléments permanents et les sites décrits précédemment, des micro-paysages urbains d’une extrême variété ce qui, combiné à l’étendue de la ville et au nombre de ses quartiers, offre une infinité d’ambiances, toujours nantaises mais toujours singulières.

Les types architecturaux nantais

L’immeuble nantais

C’est un immeuble à vocation résidentielle multi-familiale. Généralement implanté à l’alignement sur rue et sur les deux limites séparatives de propriété, il comporte au minimum 3 travées de baies en largeur et, un minimum de 3 niveaux surmontés de combles. En dehors du secteur sauvegardé, les immeubles nantais sont datés du 17ème siècle jusqu’à nos jours. On les trouve en majorité dans le quartier dit du centre-ville. Ils sont également implantés, de façon moins régulière, dans les autres quartiers de la ville.

place Aristide Briand

Rue chateaubriant

La maison de bourg et de faubourgs, la maison de ville

A vocation résidentielle uni-familliale. Généralement implantée à l’alignement sur rue et sur l’une au moins des deux limites séparatives de propriété, elle comporte au minimum 3 travées de baies en largeur et un minimum de 2 niveaux surmontés de combles. En dehors du secteur sauvegardé, les maisons de bourg et de faubourgs sont datés du 18ème siècle jusqu’à nos jours. On les trouve en majorité dans les faubourgs : bd des Anglais, des Belges, de Doulon, de l’Egalité, de la Fraternité, de la Liberté, Lelasseur, Eugène Orieux, Henry Orion, des Poilus… Elles sont également implantées, de façon moins régulière, dans les autres quartiers de la ville.

Le Grand Clos Boulevard Pasteur

Les villas

La typologie des villas regroupe ce qu’il est convenu d’appeler les villas, pavillons et demeures. Elle concerne des habitations à vocation uni-familiale. Les villas sont implantées en retrait de l’alignement sur rue et en retrait de l’une au moins des deux limites séparatives de propriété. Elles comportent au minimum 2 travées de baies en largeur et un minimum d’un niveau surmonté de combles. En dehors du secteur sauvegardé, les villas sont datées du 18ème siècle

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jusqu’à nos jours, et plus particulièrement des 19ème et début de 20ème siècle. On les trouve que très rarement dans le quartier dit du centre-ville. En revanche, en majorité dans les faubourgs : bd des Anglais, des Belges, de Doulon, de l’Egalité, de la Fraternité, de la Liberté, Lelasseur, Eugène Orieux, Henry Orion, des Poilus… Elles sont également implantées, de façon moins régulière, dans les autres quartiers de la ville.

118 rue de la Marrière

Les grands ensembles

Ce sont les immeubles collectifs construits sous forme d’un urbanisme programmé. Il peut s’agir de HBM, cité jardin ou autres constructions issues d’un plan global d’aménagement. La plupart correspondent à la période de l’après seconde guerre mondiale et des reconstructions ou constructions.

Cité de l’Hermitage

Les bâtiments industriels

Il s’agit d’usines, entrepôts, chantiers, ateliers... soit encore en activité et dans leurs murs d’origine, soit réutilisés à d’autres fins et réaménagés voire recomposés. Dans les deux cas ces édifices sont caractéristiques du Nantes industriel.

16 rue Evariste Luminais

Les équipements

Les bâtiments cultuels, scolaires, administratifs... de Nantes présentent des qualités architecturales et urbaines certaines; Ils ont été construits entre le XVIIIème et jusqu’à aujourd’hui.

Maison des syndicats, île de Nantes

Les éléments bâtis qui ont bénéficié de ce dispositif ont ainsi été conservés.

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B.2. LES AUTRES DISPOSITIFS DE PROTECTION ET DE MISE EN VALEUR DU PATRIMOINE.

Il s’agit essentiellement des politiques menées ou des dispositifs mis en place par l’Etat, en co-gestion ou non avec la Ville de Nantes, et qui constituent des servitudes d’utilité publique pour les immeubles, bâtiments ou ensembles bâtis concernés. Il s’agit de la protection au titre des sites inscrits ou classés, des Monuments Historiques (inscrits ou classés à l’Inventaire ou l’Inventaire supplémentaire), des servitudes des abords et du secteur sauvegardé concernant le centre-ville ancien (PSMV : Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur).

Sites classés, sites inscrits

Appliquée depuis presque un siècle, la politique des monuments naturels et des sites – organisée par la Loi du 21 avril 1906 puis renforcée par la loi du 2 mai 1930 – est l’expression de la volonté de l’Etat d’assurer l’inventaire et la protection des richesses esthétiques de la France.

Comme la loi du 31 décembre 1913 sur les monuments historiques, la loi sur les sites a institué deux niveaux de protection adaptés : l’inscription et le classement. Ces procédures visent à assurer la protection et la conservation des monuments naturels et des sites à caractères artistiques, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque.

1. Sites inscrits

L’inscription entraîne, sur les terrains compris dans les limites fixées par l’arrêté, l’obligation pour les intéressés de ne pas procéder à des travaux autres que ceux d’exploitation courante en ce qui concerne les fonds ruraux et d’entretien normal en ce qui concerne les constructions, sans avoir avisé, 4 mois à l’avance, l’administration de leur intention. Chaque site est reporté au PLU en qualité de servitude d’utilité publique opposable aux tiers. Il est établi dans chaque département une liste des monuments naturels et des sites dont la conservation ou la préservation présentent, au point de vue artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque, un intérêt général.

La propriété de la Houssinière Site inscrit par arrêté du 9 février 1949

Le parc et le jardin du Grand-Blottereau Site inscrit par arrêté du 28 septembre 1966

La place Mellinet Site inscrit par arrêté du 20 juillet 1974

Site de l’Erdre Site inscrit par arrêté du 15 septembre 1971

Les sites figurent en annexe du PLU

2. Sites classés

Les sites classés ne peuvent être ni détruits ni modifiés dans leur état ou leur aspect. Tous les projets de travaux sont soumis à autorisation spéciale, selon leur ampleur, soit du ministre chargé des sites, soit du préfet du département. Les règles ne s’appliquent qu’à l’intérieur du périmètre protégé. Les effets du classement suivent le monument naturel en quelque main qu’il passe.

La commission départementale des sites, perspectives et paysages prend l’initiative des classements et donne son avis sur les propositions qui lui sont soumises. Le périmètre du site est reporté au PLU en qualité de servitude d’utilité publique opposable aux tiers.

La fuie du château des Dervallières Site classé par arrêté du 22 août 1934

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Site de l’Erdre Site classé par décret du 7 avril 1998

Les sites figurent en annexe du PLU.

Monuments Historiques (Loi du 31 décembre 1913)

Les monuments historiques sont classés ou inscrits par l’Etat, leur classement ou inscription entraîne la définition d’un périmètre de 500 m dans lequel tous travaux ou toutes modifications des bâtiments sont soumis à l’avis de l’Architecte des Bâtiments de France. La liste des monuments historiques est consultable au Service Départemental de l’Architecture du Patrimoine et des Paysages (SDAP).

Les principaux secteurs comprenant des immeubles civils classés, hôtels ou maisons, sont situés dans le centre ancien de Nantes : les grands cours (Cambronne au Nord-Ouest, Saint Pierre et Saint André à l’est), le quartier de l’Île Feydeau, le quartier du Bouffay…

L’architecture religieuse et institutionnelle est également très représentée, à commencer par les deux monuments emblématiques que sont la cathédrale et le château des Ducs de Bretagne.

De nombreux édifices religieux dans le centre et en dehors du centre sont inscrits ou classés. Quelques témoignages des lieux d’agrément édifiés (châteaux et manoirs, avec leurs parcs, appelés Folies au XVIIIe siècle) en particulier dans la vallée de l’Erdre en amont de Nantes au XVIIIe siècle par les armateurs sont protégés aujourd’hui (inscrits pour la plupart).

La liste des demandes de protection compte à ce jour dix-sept édifices, dont la plus ancienne remonte à 1992, émanant du Directeur du Patrimoine et concerne le bâtiment de l’ancien Palais de Justice.

Certains édifices font l’objet d’une demande par la collectivité elle-même, comme l’abbaye de Chantenay et sa chapelle par le Département, ou la Chantrerie (ferme) par la Ville de Nantes, mais la majorité des demandes émanent de propriétaires privés ou d’associations (l’église Saint-Luc, par l’association Jean Prouvé par exemple).

La Ville de Nantes a racheté la grue Titan située sur le quai sud-ouest de l'Ile de Nantes, et a engagé une demande de classement de cette grue au titre des Monuments Historiques dans la catégorie mobilier.

Le Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur.

En quelques chiffres

Il s’étend sur 123 hectares, concerne 2021 immeubles. La surface bâtie représente 62,9 ha.

Le premier PSMV a été adopté en 1980, par l’Etat après avis favorable de la Ville de Nantes. Il a été révisé dans les années 1990, et cette révision a été approuvée le 26 mai 1998.

Le respect de son application est assuré par l’architecte des bâtiments de France.

La révision de 1998 consistait surtout en une actualisation, dans la mesure où le plan promulgué en 1980 était encore tout à fait valable et a fait l’objet d’un consensus général quant à la philosophie de mise en valeur qu’il proposait.

Le PSMV fait l'objet d'une modification afin de le mettre en cohérence avec les projets en cours dans le centre. Par ailleurs une étude bilan est en cours en vue d'une éventuelle révision, notamment pour adapter le règlement en bordure du périmètre.

Il comprend des zones réglementaires, un plan d’épannelage et un plan de sauvegarde, qui constituent les trois principales dispositions du plan. Il se substitue au POS ou au PLU dans le

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périmètre où il s’applique : il régit l’ensemble des autorisations (permis de construire et de démolir notamment) concernant le bâti d’une part, mais prescrit également des orientations ou principes de réaménagement pour la plupart des espaces publics (places, squares, cours, avenues, boulevards, quais, cours publiques et privées, etc.) selon une logique particulière et d’ensemble.

Les grands principes d’aménagement des espaces publics, qui font encore référence aujourd’hui, restent :

- garder la trace des anciens bras de la Loire et de l’Erdre, - redonner aux cours leur vocation de lieu de promenade (ce qui a été réalisé avec le Cours

de 50 Otages, et ce qui est en projet pour les cours est-ouest au nord de Feydeau), - identifier les grands itinéraires piétonniers, - donner une personnalité à chaque espace majeur du centre, - mettre en évidence le noyau piétonnier (ce qui est en partie réalisé), - mettre en œuvre un grand ensemble paysager (les alignements plantés en particulier), - concevoir un programme d’éclairage (en cours).

Le plan du périmètre du PSMV figure en annexe du PLU.

B.3. PROBLEMATIQUE ARCHEOLOGIQUE A NANTES

Le remblaiement est le maître mot de la conformation du proche sous sol de Nantes depuis les gigantesques travaux du Moyen Âge jusqu’aux comblements du XXe siècle.

L’importance des remaniements confère à la stratigraphie urbaine un caractère plus horizontal que vertical, qui ne peut être négligé si l’on veut comprendre une ville dont le développement reste relativement méconnu. Il convient donc d’examiner finement ces remblais à chaque fois que cela est possible. On entrevoit que les limites de la ville gallo-romaine devaient être fixées par les nécropoles à incinération le long des voies romaines d’Angers (entre la porte Saint Pierre et la l’église Saint Donatien) et de Vannes (coteau de Saint Similien).

Les secteurs archéologiques répertoriés (DRAC, Région Pays de Loire)

Les Services de la Direction Régionale des Affaires Culturelles signalent 72 entités archéologiques répertoriées sur le territoire communal.

On retrouve des traces de l'époque romaine, période où la ville fût fondée au confluent de la Loire et de l'Erdre, selon un plan orthogonal que l'on retrouve sur le cadastre du XIXe siècle ; le développement du port constitue un sujet majeur pour la compréhension de l’histoire de la ville; la question des enceintes, dont celle édifiée au Haut-Empire, le statut d'évêché acquis par la ville, la poursuite de son développement au Moyen Âge, la construction d'une deuxième enceinte…sont autant d’éléments majeurs de la stratigraphie urbaine, qui doivent faire l’objet d’une attention particulière, selon des périmètres d’ores et déjà repérés.

Ainsi plusieurs zones archéologiques sont instituées, sur la commune de Nantes, par la Direction des Affaires Culturelles de la Région Pays de Loire.

La principale concerne le centre, selon un zonage délimité par : le quai Ceineray, les rues Sully, Henri IV, le Cours J. Kennedy et Roosevelt, le square J.-B. Davias, la rue de la Fosse, la rue de Guérande, la rue Contrescarpe, la rue Paré, la rue des Deux Ponts, de l'Arche sèche, l'Allée des Tanneurs, la place du Port Communeau.

Le périmètre archéologique de la zone centrale a été défini pour la première fois par arrêté préfectoral le 15 juillet 1992.

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Des zones complémentaires, plus modestes, complètent la carte des secteurs sensibles :

- un zonage archéologique comprenant les parcelles situées entre les rues Desaix, du Coudray, Morand, Général Buat,

- un zonage comprenant quelques parcelles rue Paul Bellamy,

- une zone située entre les rues Chemin de l'Eraudière, Chemin de la Haye Dirée, du Château, Chemin de Belle Ile,

- une zone comprenant quelques parcelles place Saint-Similien.

L'arrêté précise que toutes les demandes de permis de construire, de démolir et d'autorisations d'installations et travaux divers portant sur une superficie supérieure à 20 m² sur les terrains inclus dans ces zonages archéologiques devront être transmises au Préfet de Région.

Les sites archéologiques figurent en annexe du PLU

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2.5. ENVIRONNEMENT URBAIN

A. LES NUISANCES EN VILLE

A.1 POLLUTION ATMOSPHERIQUE

Les engagements nationaux et les Plan de Protection de l’Atmosphère

La ratification du protocole de Kyoto par une grande majorité de pays dans le monde traduit l’intérêt pour la lutte contre l’effet de serre et la réduction de la couche d’ozone.

La Loi sur l'air et l'utilisation rationnelle de l'énergie du 30 décembre 1996, reprise dans le code de l'environnement, fixe pour objectif l'amélioration et la préservation de la qualité de l'air. A cette fin, des outils de planification sont mis en place parmi lesquels figure le plan de protection de l'atmosphère (PPA).

Ce dispositif est prévu pour les agglomérations de plus de 250 000 habitants et pour les zones où les valeurs limites de qualité de l'air sont dépassées ou risquent de l'être (cas de la zone industrielle de la Basse-Loire). C'est la raison pour laquelle il a été décidé d'élaborer un plan de protection de l'atmosphère couvrant la zone Nantes-Saint Nazaire.

Le projet, initié en juin 2002, a pu être adopté par arrêté préfectoral le 30 août 2005.

Le périmètre du PPA de Nantes-Saint-Nazaire comprend 57 communes et se confond avec le territoire du projet de schéma de cohérence territoriale.

• Situation de la zone vis-à-vis des valeurs limites applicables en 2002 : sur la période 1998-2001, les valeurs limites fixées par décret ont été dépassées pour le dioxyde de soufre à Donges, les oxydes d'azote à Nantes (sur les sites urbains et de trafic) et Donges et les poussières PM10 dans la zone portuaire de Montoir-de-Bretagne.

Pour tous les autres polluants, aucune valeur limite n'a été dépassée à Nantes, dans les sites urbains ou de trafic : dioxyde de soufre (SO2), dioxyde d'azote (NO2), Plomb, Poussières PM10, Monoxyde de carbone (CO), Benzène (C6H6), Ozone (O3).

• Situation des futures valeurs limites (2003 et au-delà) : les valeurs limites actuelles seront progressivement renforcées d'ici 2005 et 2010 en application des directives européennes du 22 avril 1999 et du 16 novembre 2000, transposées par le décret n°2002-213 du 15 février 2002.

Si l'on compare les mesures effectuées depuis 1998 aux futures valeurs limites, la situation serait la suivante : à Nantes, les valeurs limites risqueraient d'être dépassées pour le dioxyde d'azote et les oxydes d'azote dans les sites urbains ou de trafic, si les conditions de trafic et d'émission n'évoluent pas.

Le plan régional pour la qualité de l’air

La Loi sur l'air met en place également des plans régionaux, qui sont à l'initiative des collectivités locales et de l'Etat et viennent affiner les mesures et les objectifs de réduction des émissions par région, selon ses caractéristiques spécifiques.

Dans le cadre des travaux préparatoires à l’élaboration du PRQA (plan régional pour la qualité de l’air), le Centre Interprofessionnel Technique d’Etudes de la Pollution Atmosphérique (CITEPA) a réalisé en décembre 2001 un inventaire actualisé 1999 des émissions de polluants atmosphériques, ainsi qu’une étude prospective des émissions pour l’ensemble des gaz étudiés à l’horizon 2005, tenant compte des évolutions réglementaires et techniques.

Les sources de pollutions sont classées en trois catégories :

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- les grandes sources ponctuelles, c'est-à-dire les établissements industriels soumis à la taxe parafiscale sur la pollution atmosphérique complétés par quelques autres émetteurs,

- les grandes sources linéaires, soit les autoroutes et les routes nationales, - les sources surfaciques diffuses, constituées par le reste des sources ponctuelles et

linéaires, chaque type étant considéré globalement.

Les résultats obtenus permettent d’estimer la répartition des émissions de polluants atmosphériques par territoire et par polluant. Vingt-six substances sont étudiées dans l’inventaire, ainsi que le « Potentiel de réchauffement global » (PRG) qui agrège, conformément au protocole de Kyoto en une seule valeur l’effet cumulé de toutes les substances contribuant à l’accroissement de l’effet de serre en « équivalent CO2 ».

Bilan de la qualité de l’air dans l’agglomération nantaise

Les sites de mesures

La qualité de l’air dans l’agglomération nantaise est effectuée à partir des sites de mesure localisés selon des objectifs précis de surveillance de la qualité de l'air, définis au plan national. Différents sites sont identifiés :

Sites urbains : Les sites urbains sont localisés dans une zone densément peuplée en milieu urbain, de façon à ne pas être soumis à une source déterminée de pollution et à caractériser la pollution moyenne de cette zone.

Sites périurbains : Les sites périurbains sont localisés dans une zone peuplée en milieu périurbain, de façon à ne pas être soumis à une source déterminée de pollution et à caractériser la pollution moyenne de cette zone.

Sites de trafic : Les sites de trafic sont localisés près d'axes de circulation importants, souvent fréquentés par les piétons ; ils caractérisent la pollution maximale liée au trafic automobile.

Sites industriels : Les sites industriels sont localisés de façon à être soumis aux rejets atmosphériques des établissements industriels ; ils caractérisent la pollution maximale due à ces sources fixes.

Sites ruraux : Les sites ruraux participent à la surveillance de l'exposition des écosystèmes et de la population à la pollution atmosphérique de fond (notamment photochimique).

Sites d’observation : Les sites d'observation sont utilisés pour des besoins spécifiques (mesure de la radioactivité par exemple).

L’indice Atmo

L’indice Atmo mesuré depuis 1996 dans l’agglomération nantaise est un indice global qui prend en compte plusieurs polluants : le dioxyde de soufre, le dioxyde d’azote et l’ozone (ces deux derniers polluants étant majoritairement émis par les véhicules à moteurs).

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Selon le rapport 2001 de « Air Pays de la Loire », les résultats enregistrés en Loire Atlantique ont été globalement satisfaisants. Sur l’agglomération nantaise, l’indice Atmo, représentatif de la qualité de l’air moyenne, s’est révélé bon à très bon. Des dépassements des objectifs de qualité ont été enregistrés pour quelques polluants (ozone, dioxyde d’azote, benzène) tandis que les valeurs limites ont été partout respectées. Les mois où la qualité de l’air se dégrade sont les mois de forte chaleur : juin, juillet et août.

A partir de cet indice, on observe dans la communauté urbaine de Nantes que la qualité de l’air est très bonne ou assez bonne (indice de 2 à 4) près de 9 jours sur 10, sur la période 2000-2004.

Depuis 1996, on observe, du point de vue de l’indice « Atmo » une progression assez régulière du nombre de jours ou la qualité est bonne ou assez bonne. On constate en contrepartie, une tendance à la diminution du nombre de jours qualifiés de moyen et médiocre. Enfin, le nombre de jours où l’indice est « très bon » est en légère baisse.

La plus mauvaise qualité de l’air observée dans l’agglomération nantaise (indice 7 sur une échelle qui en compte 10) a été pendant 7 jours en 1996, 4 jours en 1997 et 4 jours en 1998, 7 en 1999, 1 jour en 2000, et 3 jours en 2001 et 2002, 14 jours en 2003, année qui a connu des épisodes de pollution à l’indice 8 (4 jours) entraînant 6 déclenchements de procédure d’information dans l’agglomération nantaise.

Dans la quasi-totalité des cas, ces mauvais résultats sont dus à l’Ozone, polluant dont la formation a pour origine la pollution des véhicules à moteur, conjuguée à un fort ensoleillement et des températures estivales.

L’indice de qualité globale Atmo est sensible aux conditions de dispersion des polluants (vents dominants, conditions atmosphériques et géographiques). De ce point de vue (vent dominant d’Ouest, relief faible), l’agglomération nantaise connaît une situation plutôt favorable.

L’été 2003 correspond à une situation exceptionnelle de mauvaise qualité de l’air : les pointes de températures exceptionnelles ainsi que l’ensoleillement ont généré une importante production d’ozone combinée à la pollution automobile et à l’apport d’ozone depuis les régions d’Europe Centrale.

Avec un indice Atmo bon à très bon près de 9 jours sur 10, en 2004 l’indice Atmo a retrouvé sa situation d’avant 2003 :

• En 2004, l’agglomération de Nantes a le plus souvent bénéficié d’une bonne à très bonne qualité de l’air : les indices Atmo de niveau 1 à 4 y ont représenté 85% du temps,

• Une qualité d’air moyenne a été constatée pendant 11% du temps,

• Une qualité de l’air médiocre a été observée plus rarement, sur 4% du temps.

Réseau permanent ozone

En 2004, l’objectif de qualité de 110 μg/m3 en moyenne sur 8 heures a été dépassé sur les sites de surveillance de l’ozone d’Air Pays de la Loire. 108 jours, soit près d’un jour sur trois, ont

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notamment été concernés par un dépassement de cet objectif de qualité sur un ou plusieurs sites simultanément.

Réseau permanent dioxyde d’azote (30 sites de mesures)

Les niveaux de dioxyde d’azote sont en baisse de 10 à 15% par rapport à 2003.

En 2004, la pollution par le dioxyde d’azote a diminué en moyenne de 10 à 15% par rapport à 2003 et est revenue aux niveaux des années 2001-2002. Globalement depuis 15 ans, les niveaux de dioxyde d’azote ont largement baissé sur les sites de surveillance de la pollution d’origine industrielle et automobile. Sur les sites de la pollution urbaine de fond, la pollution azotée est stable. Ces évolutions contrastées selon les lieux surveillés sont dues à plusieurs facteurs :

• La baisse des émissions unitaires des véhicules motorisés,

• La hausse du trafic,

• La réduction des rejets industriels.

Réseau permanent poussières (19 sites de mesures)

L’année 2004 confirme la légère baisse de la pollution par les poussières PM101 observée depuis 2000. Seule l’année 2003 fait exception avec une hausse de 20% des niveaux de pointe, liées aux conditions météorologiques atypiques.

Les deux valeurs limites et l’objectif de qualité défini pour les poussières PM10 ont été respectés en 2004 sur tous les sites de surveillance d’Air Pays de la Loire. La moyenne maximale, enregistrée sur le boulevard Victor-Hugo à Nantes, a atteint seulement 54% de la valeur limite correspondante.

Plomb et autres métaux

Les émissions atmosphériques de plomb provenaient principalement de la combustion des carburants contenant des additifs plombés. Avec la suppression du plomb dans l’essence depuis janvier 2000, les rejets de plomb ont diminué de manière très importante.

Les niveaux de pollution par le plomb mesurés en 2004 à Nantes ont respecté l’objectif de la qualité et la valeur limite : la moyenne annuelle maximale enregistrée à Nantes n’atteint que 4% du seuil de l’objectif de qualité et 2% de la valeur limite.

Réseau permanent benzène, toluène et xylènes (BTX)

Entre 2001 et 2003, la surveillance du benzène a mis en évidence une baisse de pollution sur la majorité des voies de circulation (crébillon à Nantes). En 2004, cette diminution s’est estompée. Sur les sites de surveillance de la pollution urbaine de fond, les niveaux de benzène ont été constants depuis 2001.

Réseau permanent monoxyde de carbone (4 sites de surveillance)

Air Pays de la Loire a mis en évidence une baisse de la pollution par le monoxyde de carbone sur les sites de surveillance depuis le début des années 90. Plusieurs facteurs expliquent cette évolution favorable :

• L’équipement des véhicules de pots catalytiques,

• L’amélioration du réglage des moteurs des véhicules,

• La hausse du taux de véhicules diesel dans le parc automobile.

1 PM10 désigne les poussières fines en suspension d’un diamètre inférieur à 10 micromètres.

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La valeur limite 10000 μg/m3 a été respectée pour le monoxyde de carbone sur tous les sites de surveillance. La rue de Strasbourg à Nantes, qui a enregistré des niveaux de pointe légèrement supérieurs à ceux des autres sites, a atteint seulement 35% de ce seuil.

Réseau permanent dioxyde de soufre (25 sites de mesure)

En quinze ans, la pollution par le dioxyde de soufre a diminué globalement à l’échelle des Pays de la Loire. Cette amélioration est directement liée à la réduction des rejets de ce polluant induite par diverses mesures :

• La réduction des teneurs en soufre des combustibles pétroliers,

• L’amélioration du traitement des rejets industriels,

• Le ralentissement ou l’arrêt de certaines activités industrielles.

A.2 LA GENE PAR LE BRUIT

En termes d’indicateurs réglementaires, la législation actuelle est fondée sur :

- une notion de seuil pour les infrastructures de transport (route, fer, aérien), - une notion d’émergence pour les bruits de voisinage et les bruits d’activités.

L’acoustique urbaine est une acoustique de multi-exposition.

Le bruit terrestre

Le classement sonore

La loi n°92-1444 du 31 décembre 1992 sur le bruit prescrit la définition d’un classement des infrastructures de transports terrestres, qui a été effectué pour l’agglomération nantaise et arrêté par le Préfet le 4 avril 2001. Celui-ci a donné lieu à la constitution de secteurs de nuisances à l’intérieur desquels des prescriptions d’isolation acoustique s’imposent aux constructions.

En application des articles L 123-13 et R 123-14, les périmètres de ces secteurs ainsi que les prescriptions d’isolement acoustique qui y sont applicables figurent à titre informatif dans les annexes, de même que la référence à l’arrêté cité ci-dessus.

Les infrastructures de transports terrestres « bruyantes » sont classées depuis le décret n°95-21 du 9 janvier 1995 en 5 catégories : depuis la catégorie 1 (la plus bruyante) jusqu’à la catégorie 5.

Les seuils de recensement pour être classés sont les suivants :

- route : trafic moyen journalier annuel supérieur à 5000 véhicules, - fer interurbain : trafic moyen journalier supérieur à 50 trains, - fer urbain et transport en commun en site propre : trafic moyen journalier supérieur à 100

autobus ou trains.

Le classement sonore est effectué par département, pour un trafic existant ou prévu. Le 4 avril 2001, le Préfet de Loire Atlantique a pris un arrêté de classement des voies bruyantes sur le territoire de la commune de Nantes qui établit à partir des trafics estimés à l’horizon 2015, par tronçon :

- la catégorie de l’infrastructure, - la largeur des secteurs potentiellement affectés par le bruit, - la nature du tissu urbain (ouvert ou de type en « U »).

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Cet arrêté préfectoral permet ainsi de hiérarchiser le réseau des infrastructures de transports terrestre à Nantes. Il implique dorénavant, uniquement pour les bâtiments qui seront construits dans la bande de nuisances potentielles, des prescriptions d’isolement acoustique des façades selon un « principe d’autoprotection » des bâtiments neufs vis-à-vis des sources sonores identifiées comme nuisantes.

Voies urbaines, routières et autoroutières.

Seule la rocade, en particulier dans ses tronçons est, est classée en 1e catégorie, indice le plus nuisant (avec une largeur de 300 m affectée par le bruit).

On trouve en catégorie 2 l’A801 et l’A811, la N 137, la D 119 et la D 201, avec une largeur de 250 mètres affectée de part et d’autre de la voie par le bruit.

On trouve également quelques rues en tissu urbain dense, dont la forme en U accroît la nuisance subie : les rues Bodiguel, de la Fosse, de la Hérelle.

Toutes les autres voies, boulevards, avenues et rues en tissu urbain sont classés en catégorie 3 (secteur touché d’une largeur de 100 m), 4 (30 m) ou 5 (10 m).

Le plan du classement des infrastructures de transport terrestres figure en annexe du PLU

Tramway

Systématiquement classées en catégorie 4 ou 5 du plan de gêne sonore, les lignes de tramway sont peu génératrices de nuisances sonores. Quand cela s’avère nécessaire, des mesures de réduction des nuisances sonores et vibratoires sont mises en œuvre : éloignement de l’infrastructure par rapport aux habitations, réduction ponctuelle de la vitesse, graissage ou arrosage automatique du rail lors du passage du tramway, mise en œuvre d’écrans phoniques, traitement de façades…

Bruit aérien

L’aéroport de Nantes Atlantique, construit sur le territoire de Bouguenais, se situe à 10 kilomètres du centre de Nantes. Les pistes, par leur orientation, entraînent un survol partiel de Nantes, qui génère une nuisance sonore encore réputée faible pour ce qui concerne le centre de Nantes.

Cet aéroport a connu néanmoins une croissance importante et régulière du trafic aérien, démontrant à la fois l’attractivité de la ville, la montée en puissance de ses fonctions tertiaires et touristiques et la démocratisation de ce mode de transport durant les trente dernières années.

Le PEB de l’aéroport de Nantes Atlantique était entré en vigueur par arrêté préfectoral du 5 juillet 1993. Le Préfet a pris un arrêté de mise en révision le 18 décembre 2002, pour tenir compte de l’évolution du trafic et après consultation et avis des personnes publiques concernées.

Il a connu une application anticipée en ce qui concerne les contraintes d’urbanisme des zones C et D, durant laquelle la révision a suivi son cours. L’enquête publique pour la révision du PEB s’est déroulée du 12 janvier 2004 au 20 février 2004.

Il est entré en application par arrêté préfectoral du 17 septembre 2004.

Son contenu et les prescriptions qui s’y rattachent sont exposés dans le chapitre IV.

Le plan d’exposition au bruit figure en annexe du PLU

Autres bruits

Les bruits de voisinage sont régis par les prescriptions du décret n°95-408 du 18 avril 1995.

Les bruits des ICPE (Installation classée pour la protection de l’environnement) sont quant à eux régis par les prescriptions du décret du 23 janvier 1997.

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Ces deux textes sont fondés sur le critère d’émergence, qui prend une valeur différente selon la période d’exposition (diurne ou nocturne – entre 22 h et 7 h).

Dans l’ensemble de Nantes, les bruits de voisinage et des ICPE peuvent être qualifiés de « modérés », même si des points particuliers ont pu faire l’objet de plaintes répétées, et que d’autres points peuvent apparaître. Ils sont traités au cas par cas, selon les réglementations en vigueur, différentes de celle du code de l’urbanisme.

B. LES RISQUES NATURELS ET TECHNOLOGIQUES EN VILLE

Dans le cadre du projet local de prévention des risques et pollutions de Nantes Métropole, connaître la réalité des risques et des nuisances auxquels peut être confrontée l’agglomération est le préalable indispensable à toute action. L’objectif étant d’adapter tant les mesures de prévention que les réponses opérationnelles en cas de crise avec l’ensemble des acteurs concernés, à travers une culture commune.

Les utilisations concrètes du diagnostic des risques et des nuisances, et de la carte des aléas sont de plusieurs ordres :

En matière de prévention, la prise en compte des risques et des nuisances dans la planification urbaine permet de réduire les vulnérabilités en évitant notamment d’exposer des populations aux risques (par exemple, limitation des constructions en zones inondables, zones tampons entre une entreprise à risques et des habitations…). Elle permet également de définir, le cas échéant, des mesures de protection et de parade : schéma d’alerte des crues de certains ruisseaux, par exemple, construction d’ouvrages… Dans le cadre de la révision des PLU ou de l’instruction des permis de construire, elle apporte une aide à la décision pour répondre aux obligations données par les articles L.121.1, R123.11.b et R111.2 du Code de l’Urbanisme.

Elle est également à la base de l’information préventive de la population. A titre d’exemple, les Documents Communaux Synthétiques (DCS) transmis par l’Etat aux communes, et dont les données ont été intégrées au diagnostic, sont réalisés dans cet objectif.

En matière de gestion de crise, la carte des aléas permet l’identification des secteurs vulnérables et participe à la définition des scénarios de crise, dans le cadre de la réalisation tant des plans communaux de sauvegarde que du plan d’intervention et de mobilisation de la logistique communautaire.

B.1 LE RISQUE INONDATION A NANTES

Le risque inondation représente le risque naturel le plus courant en France. Ce risque peut être accentué par l’imperméabilisation des sols, l’accélération des vitesses d’écoulement des eaux par l’artificialisation et le resserrement des berges, ou certaines pratiques culturales et forestières.

Compte-tenu de l’abondance des cours d’eau de diverse importance sur le territoire de Nantes, ce risque est bien présent, en particulier pour les quartiers riverains de la Loire, de la Sèvre et de l’Erdre. L’histoire même de la ville se comprend dans cette relation délicate, mais domestiquée, avec le fleuve et ses affluents.

Les arrêtés de catastrophes naturelles sur la commune de Nantes

N° INSEE

Commune Risque Date

Début Date fin

Date arrêté

Date JO

44109 NANTES Inondations et coulées de boue

8/12/1982 31/12/1982 11/01/1983 13/01/1983

44109 NANTES Inondations et coulées de boue

15/09/1986 15/09/1986 27/01/1987 14/02/1987

44109 NANTES Inondations et coulées de boue

17/01/1995 05/02/1995 21/02/1995 24/02/1995

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44109 NANTES Inondations, coulées de boue et mouvements de terrain

25/12/1999 29/12/1999 29/12/1999 30/12/1999

44109 NANTES Inondations et coulées de boue

05/01/2001 07/01/2001 12/02/2001 23/02/2001

Aujourd’hui, les préoccupations de gestion des risques sont plus fortes que jamais et les moyens de lutte et de prévention sont très développés. Les principaux cours d’eau ont fait l’objet d’études hydrauliques (relatives à la circulation et la distribution de l’eau) et hydrologiques (hydrologie : étude de la qualité et propriétés des eaux), qui doivent se traduire par une procédure de Plan de Prévention des Risques Naturels prévisibles (PPR) mené par l’Etat.

Pour la ville de Nantes, deux documents de référence recensent les risques d’inondations sur différents périmètres d’études :

- le Plan de Prévention des Risques Inondations de la Sèvre Nantaise, approuvé le 3 décembre 1998, qui concerne les quartiers de la rive sud de Nantes,

- le Plan des Surfaces Submersibles de la Loire aval, approuvé le 8 novembre 1958 (décret 58-

1034), qui concerne la Loire de la commune de Saint-Sébastien à la commune du Pellerin.

La Loire connaît trois types de crues :

- les crues océaniques : consécutives à des pluies durables et généralisées sur une grande partie du bassin de la Loire, principalement situées sur la partie amont,

- les crues cévenoles : consécutives à des épisodes orageux violents cantonnés à la partie sud du bassin de la Loire sous influence méditerranéenne. Ces crues, ponctuelles et localisées, n’affectent que rarement le cours moyen de la Loire car les volumes mis en jeu sont en général relativement faibles compte tenu de la surface du bassin aval (très inférieurs à ceux des crues océaniques),

les crues mixtes : événement correspondant à la conjonction des deux phénomènes déjà mentionnés. Ce type de crues occasionne souvent des submersions très importantes,

A ces phénomènes de crues s'ajoutent les effets de marée qui selon la conjonction des épisodes peuvent renforcer ou atténuer l'importance des crues.

L’évolution historique du niveau des crues de Loire et leur probabilité

Depuis le début du XXe siècle, le lit de la Loire a été considérablement modifié. Outre les aménagements propres à la navigation estuarienne et le creusement d’un chenal à la cote – 5,50 m cote marine (CM), les aménagements des bras de la Loire dans la traversée de Nantes combinées avec le recalibrage des deux bras de la Madeleine au nord et de Pirmil au sud ont considérablement modifié les conditions d’écoulement du fleuve en période de crue. Ainsi, pour des crues relativement identiques en débit à Nantes, en 1910 et en 1982, les niveaux atteints par cette dernière ont été inférieurs de 1,90 m à Nantes.

En revanche, les phénomènes météorologiques connus dans l’estuaire peuvent engendrer une aggravation des conditions d’écoulement du fleuve.

Le risque de formation d’embâcles et d’encombres qui peuvent être provoqués par l’amoncellement de végétaux emportés par le courant sur les ponts, nombreux à Nantes, doit être surveillé, dans la mesure où il pourrait provoquer des rehaussements localement très importants du niveau atteint par la crue. Il existe une relation entre le débit maximum d’une crue et la probabilité qu’elle se réalise : en amont de l’agglomération nantaise, ces probabilités sont les suivantes :

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La réglementation des surfaces submersibles a été instaurée afin de réduire les inondations dans les vallées inondables. Il s’agit de limiter les occupations du sol existantes et futures pour qu’elles ne fassent pas obstacle à l’écoulement des crues, ni ne diminuent la taille des champs d’expansion. Le Plan des surfaces submersibles de la Loire (P.S.S.), approuvé par décret du 6 novembre 1958, a vocation de servitude d’utilité publique, s’imposant au document d’urbanisme et aux tiers pour les demandes d’autorisation d’occupation des sols.

L'atlas des zones inondables de la vallée de la Loire pour la section du fleuve comprise entre les communes de Saint-Sébastien-sur-Loire et le Pellerin en rive gauche et celles de Nantes et Saint-Etienne – de- Montluc en rive droite a été transmis pour information à Nantes Métropole par Le Préfet le 19 janvier 2007.

Cet atlas a pour objectif de porter à connaissance des collectivités locales et du public des éléments d'information sur le risque d'inondation historique sous forme de textes et de cartes. Cet atlas se traduira prochainement sous forme réglementaire par la mise en oeuvre d'un plan de prévention des risques naturels prévisibles qui se substituera au plan des surfaces submersibles (PSS) régi par les décrets n°58-1083 et 58-1084 du 6 novembre 1958.

2/ Le Plan de Prévention des Risques Inondations de la Sèvre Nantaise, approuvé le 3 décembre 1998, qui concerne les quartiers de la rive sud de Nantes

La Sèvre nantaise,d’une longueur de 136 km environ, draine un bassin versant de 2370 km² et reçoit comme principaux affluents l’Ouin, la Moine, la Sanguèze en rive droite, la Crume et la Maine en rive gauche.

Son régime hydrologique est irrégulier, parfois même à caractère torrentiel. La réponse du cours d’eau à la pluviométrie hivernale qui arrose le bassin versant est rapide et importante.

En aval de Vertou et jusqu’à la confluence avec la Loire, la cote d’inondation est largement dépendante du débit de la Loire. Ce n’est que la conjugaison des deux phénomènes qui peut entraîner une cote importante en Sèvre. Une crue de la Loire n’a pas de répercussion sur le niveau déjà atteint par la Sèvre, qui réagit beaucoup plus vite.

Les inondations qui peuvent découler d’une crue affectent en particulier la vallée de la Sèvre nantaise en aval de Clisson, en raison de la configuration de la vallée, de forme plus large, et des débits plus élevés dans la partie aval de la rivière.

Pour une meilleure prise en compte du risque inondation, une cartographie des zones inondables a été réalisée en 1996. Elle se décompose en deux parties : la cartographie des crues historiques, avec l’emprise des plus hautes eaux connues (PHEC), la profondeur sous les PHEC et les cotes des crues recensées ; la cartographie des aléas, basée sur la profondeur de submersion sous les PHEC et la vitesse du courant, et la détermination de quatre catégories d’aléas de faible, moyen, fort à très fort.

Pour une meilleure sécurité des riverains, l’Etat, représenté par le Service Maritime et de Navigation à Nantes, a mis en place en octobre 1996 un service d’annonce des crues de la Sèvre Nantaise. Ce dispositif est fondé sur 5 « stations d’annonce » où sont mesurées de façon constante les hauteurs d’eau, dont en aval, celles de Clisson et Vertou. Dès que la cote d’alerte est dépassée à l’une de ces stations, le SMN prévient le Préfet qui a son tour alerte les Maires des communes riveraines, qui informent leurs habitants et sont régulièrement informés de l’évolution de la situation.

En ce qui concerne les usages des abords de la Sèvre Nantaise, on y trouve un peu d’habitat ancien, formant des hameaux là où il existait un moulin. Les activités artisanales ou industrielles qui ont pu d’implanter à proximité de la rivière sont aujourd’hui très fortement réduites. En revanche les usages de loisirs et de tourisme progressent (pêche, location de bateaux de plaisance, randonnées de tous ordres). Quant au bâti ancien, il convient de surveiller les changements d’affectation susceptibles d’accroître également l’exposition au risque.

Ces périmètres figurent au plan des servitudes d’utilité publique

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B.2 LES RISQUES TECHNOLOGIQUES

1/ Le risque industriel

Deux sources d'informations des risques industriels se complètent sur le territoire de l'agglomération nantaise :

1/ Les données de la banque de données aléas localisent les principales enceintes industrielles de l’agglomération.

La DRIRE identifie 4 établissements industriels présentant des risques significatifs et susceptibles, en cas de sinistre, d’engendrer des effets à l’extérieur des limites du site :

- MATRAMA et COGEMAR à Nantes

Ces entreprises sont situées dans la zone industrialo-portuaire de Cheviré dont le zonage est adapté a ces destinations spécifiques.

- PRIMAGAZ et UNIVAR à Carquefou (en limite communale de Nantes)

2/ Les données de la COPR identifient 3 types de sites :

- Les dangers principaux désignent des entreprises ou implantations à caractère industriel, recensés par la Cellule Opérationnelle de Prévention des Risques (COPR), susceptibles de présenter, en cas de sinistre, des risques pour l’environnement et les personnes (personnels du site et des services de secours notamment, voire riverains immédiats).

- Les dangers secondaires désignent des entreprises ou implantations à caractère industriel, recensés par la COPR, susceptibles de présenter, en cas de sinistre, des risques essentiellement environnementaux : pollution de l’eau, de l’air, des sols, notamment.

- Les stations-services supposent du transport de matières dangereuses et sont donc également un danger potentiel.

Les installations sont recensées, cinq secteurs de concentration d'établissements apparaissent : le Bas Chantenay, Batignolles/Ranzay, Nantes est, l'Ile de Nantes et Cheviré.

Les dépôts de fuel des chaufferies collectives imposent des servitudes de protection au delà d’un stockage effectif de 1500 m3 ; c’est le cas à Bellevue et à Malakoff, le zonage spécifique est reconduit dans ce PLU.

L'ensemble de la démarche d'évaluation et de cartographie fait apparaître globalement que l'ensemble des activités à risques sont déjà incluses dans des zonages en vigueur cohérents (UF ou UG).

Le zonage du POS 1993 a permis d'identifier correctement ces secteurs et d'y proscrire les autres types d'implantations, tout en assurant la mise en place de zones tampon entre activités à risques et quartiers d'habitation. Cette politique se poursuit dans le PLU.

B.3 LA POLLUTION DES SOLS

L’objectif de ce chapitre vise avant tout à exposer de façon pratique la problématique de la pollution des sols en s’appuyant sur :

- un état des lieux des sols pollués dans la ville de Nantes

Les services de l’Etat tiennent à jour plusieurs inventaires :

- l’inventaire national des sites et sols pollués connus (BASOL ; http://www.environnement.gouv.fr/basol) : inventaire des sites pollués pour lesquels une action des pouvoirs publics (diagnostic, évaluation, traitement, etc…) est envisagée, en

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cours ou achevée. Il s’agit d’un site du Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement qui est actualisé en continu ;

- l’inventaire BASIAS (http://www.basias.brgm.fr) : banque de données relative à d’anciens sites industriels ou tertiaires, en activité ou non, gérée par le BRGM et qui permet d’en conserver la mémoire. Elle est en cours d’achèvement et devrait contenir 300 000 à 400 000 sites.

La police des sites et sols pollués reste une responsabilité de l’Etat. Le Préfet dispose de l’essentiel des pouvoirs qu’il exerce avec les services de la DRIRE, notamment pour recenser les sites contaminés, les surveiller, imposer au dernier exploitant la remise en état du site, édicter les mesures d’urgence à prendre le cas échéant, appliquer des sanctions et prescrire des restrictions de l’usage du sol justifiées par des contaminations résiduelles subsistant en dépit des actions de remise en état.

État des lieux des sols pollués à Nantes :

- L’ancienne décharge de la Prairie de Mauves fait l’objet d’un arrêté préfectoral (datant du 26 mars 1998) en vue de sa réhabilitation : cette ancienne décharge, exploitée pendant 25 ans jusqu'en 1987, s'étendait sur 45 hectares. Elle fait l'objet depuis d'une surveillance annuelle de la qualité des eaux souterraines et de surface, en amont et en aval de la décharge. Les résultats annuels des paramètres analysés sont transmis à la DRIRE. De même l'exploitation de la déchèterie et de l'aire de tri des encombrants présents sur le site font l'objet de mesures et d'un bilan annuel.

De l'ancienne décharge, 25 hectares restent à réhabiliter.

Tableau issu de la base de données « basol »

La liste de ces sites ne constitue pas pour autant une liste exhaustive des sites pollués existants sur le territoire : ce sont des sites sur lesquels les études existantes peuvent permettre d’instaurer une restriction d’usage.

Il convient en effet de rappeler que la pollution des sols ne constitue pas un phénomène stable. Les principaux sites pouvant présenter des sols pollués sont les anciens sites industriels (Chéviré, Bas Chantenay, Batignolles, Ranzay- Centre de Gros, île de Nantes). Toute

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modification du milieu, qu’elle soit naturelle ou artificielle suite à des travaux, peut réactiver des pollutions dites « stabilisées » ou en changer la nature. A contrario, des processus chimiques ou biologiques d’origine naturelle peuvent venir stabiliser ou réduire les pollutions en place. Aussi la définition et l’appréciation du risque lié à la pollution d’un terrain est un exercice complexe en constante évolution en fonction des événements marquant le site.

B.4 LE RISQUE LIE AUX ANCIENNES CARRIERES ET AUX ZONES REMBLAYEES

Le risque lié aux zones remblayées

Nombreuses sur Nantes, en raison de la nature particulière du site et des besoins fonciers de la croissance urbaine de Nantes, elles se répartissent en trois grands groupes :

- remblais en sables de Loire, mis en place surtout depuis 1930. Homogènes, stables, inertes, ils ne représentent aucun danger particulier lors des travaux qui s’y effectuent ultérieurement. Ils intéressent principalement la partie amont de l’île Beaulieu, l’ensemble Malakoff, les anciens bras de la Loire entre le bassin Saint-Félix et la place de la Petite Hollande incluse, le Cours des 50 otages,

- Remblais en matériaux divers de composition imprécise mais hétérogène, mis en place

jusqu’au début du XXe siècle sur les îles de la Loire et aux abords du fleuve pour dégager des terrains à l’urbanisation. Ils peuvent être potentiellement source de dégagements gazeux dangereux, voire mortels lors de travaux en sous-œuvre. Secteurs intéressés : Pré Gauchet, Champ de Mars, aval de l’Ile Beaulieu,

- Remblais en ordures ménagères, mis en place entre 1947 et 1987 sur plusieurs sites dont les

noms suivent. Ils sont source de dégagements gazeux dangereux, voire mortels lors de travaux en sous-œuvre :

- Vincent Gâche – début en concession 1947 (probable 1943) ; hauteur moyenne de 4m ;

fin : 1956 en secteur aval et 1962 en secteur amont, - Esnoult des Chatelets – début janvier 1957 ; hauteur moyenne 3,50 m ; fin décembre

1959, - Mauves : début 1962, hauteur moyenne 3,50 m ; fin 1967, - Prairie de Mauves : début 1983 – fin 1987, - Sèvres : début 1971 ; hauteur moyenne 4 m ; fin mai 1973.

Le risque lié aux termites

Le risque est traité dans les annexes du PLU sous forme de documents informatifs comprenant : - des plans périmétraux des sites infestés, connus. - une note explicative sur la prévention, la prophylaxie et les aides financières possibles.

Le plan des sites figure en annexe du PLU

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2.6. LES RESSOURCES

A. LES EAUX TRAITEES : ASSAINISSEMENT, EAU POTABLE

A.1 ASSAINISSEMENT

Chiffres clés de l’agglomération nantaise

2000 km de réseaux primaires et secondaires. 120 km de réseaux de transferts. 2 grandes stations d'épuration intercommunales : Tougas (600 000 éq/habitants), Petite Californie, 122 000 éq/habitants). 8 stations d'épuration communales (Basse-Goulaine, Bouaye, Brains, La Montagne, Le Pellerin, Mauves, Saint-Aignan-de-Grand-Lieu, Saint-Jean-de-Boiseau). De nombreuses stations d'intérêt local

Pour la ville de Nantes, les eaux usées sont traitées dans les deux stations d’épuration de Tougas et de la Petite Californie dont les capacités sont les suivantes :

Station Capacités Année de mise en service/Projets

Volume traité en 2004

Vallée de Tougas à St Herblain

600 000 EH 260 000 m3/j

1998 (boues activées) Filière complémentaire boues à l’étude

34 356 500 m3 soit 94 130 m3/j

Petite Californie à Rezé

122 000 EH (biologique) 48 000 m3/j

1998 (boues activées) Extension du biologique en projet

8 327 300 m3 soit 22 820 m3/j

Compétence et organisation

L'exercice de cette compétence représentait, avant janvier 2001, une diversité de mode de gestion selon les communes. Pour ne pas rompre brutalement avec les situations générées par les différentes communes, avant janvier 2001, l'assainissement est exploité en régie sur 7 communes soit 2/3 du réseau et d'usagers : Basse-goulaine, Bouguenais, Brains, Nantes, Orvault, Rezé, Saint-sébastien-sur-Loire.

Sur les 17 autres communes, les réseaux sont exploités par des opérateurs privés avec contrats d'affermage ou de gérance.

Enfin, toutes les stations d'épurations sont exploitées par des opérateurs privés.

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Organisation générale (Nantes Métropole)

Au Nord Loire, la totalité des eaux usées de l’agglomération, dont celles de Nantes mais sauf celles de Mauves-sur-Loire qui dispose de sa propre station, est dirigée vers la station de Tougas.

La partie centrale du réseau nantais est unitaire et reçoit les eaux usées des communes périphériques, majoritairement équipées en réseaux séparatifs.

Au Sud Loire, la quasi-totalité du réseau est séparatif et aboutit soit à la station de la Petite Californie, soit dans une des huit stations locales.

Fonctionnement du réseau de collecte au niveau de l'agglomération

Réseau unitaire

Le réseau unitaire dispose de 47 déversoirs d’orage et la métrologie installée dans les années précédentes permet d’analyser le fonctionnement des déversoirs pour lesquels les déversements sont les plus importants.

Milieu récepteur

Nombre de déversoirs Déversoirs équipés d’un

détecteur de surverse Principaux déversements du réseau unitaire (2002)

Loire 12 4 Broutelle : 1123 heures

Erdre 13 6 Duchesse Anne : 1700 h

Ceineray : 260 h Saint Mihiel : 165 h

Chézine 20 9 Gohards 2 0

TOTAL 47 19

Des déversoirs supplémentaires sont en cours d’équipements dans le cadre de la phase 2 de métrologie (Neptune 2).

Pour l’année 2004, l’analyse des données connues de surverse des déversoirs d’orage situés sur le réseau unitaire montrent que seuls les déversoirs Broutelle, Duchesse Anne amont et aval ne respectent pas l’arrêté préfectoral d’autorisation de rejet. En effet, les durées de déversement respectives de ces déversoirs dépassent la durée maximale de 438 heures autorisée.

Réseau séparatif

En période hivernale, les volumes d’apport de temps sec augmentent globalement de 90% à Tougas et de 47% à la Petite Californie par rapport au régime estival.

Cette augmentation atteint 200% voire 400% dans certains secteurs périphériques en bordure de l’Erdre, pourtant intégralement équipés en réseaux séparatifs.

Globalement, le réseau séparatif est donc très sensible aux eaux parasites.

Les ouvrages annexes

Le territoire communautaire ayant un relief peu vallonné, il est nécessaire de « remonter les eaux » afin qu’elles puissent être acheminées gravitairement vers la station d’épuration. Les stations de relèvement des eaux usées présentes sur le territoire remplissent ce rôle.

Les stations de relèvement des eaux pluviales relèvent les eaux de ruissellement des différents passages souterrains et trémies.

Les déversoirs d’orage ont pour objectif de soulager les canalisations du réseau unitaire en période de pluie. Cela permet d’éviter la saturation des réseaux. Le trop plein d’eau est rejeté en milieu naturel. Ces ouvrages participent à la lutte contre les inondations.

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Traitement des eaux usées et valorisation des boues

Une station d’épuration reçoit les eaux usées collectées par le réseau d’égouts. Elle réalise, par des procédés physiques ou biologiques, l’élimination de la majeure partie de la pollution contenue dans les eaux usées, afin de protéger le milieu naturel récepteur. La pollution éliminée est concentrée sous forme de « boues » qui font l’objet d’une valorisation agricole.

Sur les dix stations d’épuration de l’agglomération nantaise, deux ont une capacité intercommunale et sont supérieures à 100 000 équivalents-habitants. Les autres sont en-dessous de 15 000 équivalents-habitants et donc de portée locale. La plupart sont issues du programme Neptune, les autres sont en projet de construction ou d’extension.

Les principales stations d’épuration ont un fonctionnement satisfaisant. Toutefois, certaines stations nécessitent un renforcement soit pour faire face à la l’augmentation de la charge polluante ou hydraulique, soit pour répondre à l’évolution de la réglementation.

42 800 tonnes brutes de boues (soit 8390 t de matière sèche) ont été produites en 2004 par les stations d’épuration de Tougas et Petite Californie dont :

- 32 394 t brutes de boues chaulées épandues en agriculture, - 2 253 t brutes de boues non chaulées compostées, - 8 191 t brutes de boues chaulées évacuées en centre d’enfouissement technique.

Depuis le 7 novembre 2001, date de l’arrêté préfectoral autorisant la 2e extension du plan d’épandage, la Communauté Urbaine de Nantes peut épandre les boues issues des deux principales stations d’épuration en accord avec les agriculteurs concernés, mettant en jeu 7600 hectares répartis sur 120 exploitations agricoles et 70 communes du département.

Globalement à Nantes, l'ensemble du territoire est en réseau collectif, excepté certaines zones (le Bêle, Angle Chaillou) non encore équipées ou en attente d'urbanisation, qui seront régularisées. Il reste des usagers individuellement non raccordés, mais leur nombre est très faible et décroît régulièrement.

Rappel sur le programme Neptune de restauration des cours d’eau et des milieux

A ce jour, trois contrats portant sur l'assainissement ont été successivement signés.

Le premier couvre la période 1994-1998. C'est un contrat d'agglomération avec l'Agence de l'Eau Loire Bretagne qui a permis la construction et la modernisation des unités de traitements ; de faire évoluer les réseaux de transferts ; d'engager les premières études globales d'aménagements des milieux aquatiques.

Le deuxième intitulé « Neptune II », mis en oeuvre de 1999 à 2003, a été signé par l'ensemble des communes membres de la Communauté urbaine. Il visait à achever et pérenniser les équipements structurants ; à réduire les pollutions résiduelles et à restaurer des milieux aquatiques ; à développer l'information et la communication autour de cette problématique.

Le troisième contrat, « Neptune III », est un contrat d'agglomération passé entre Nantes Métropole et l'Agence de l'Eau Loire-Bretagne pour la période 2004-2007. Ses objectifs sont de sécuriser la ressource en eau destinée à la consommation humaine ; de diminuer les rejets polluants dans l'Erdre ; de protéger et restaurer les milieux humides de l'agglomération ; d'adapter le système d'assainissement aux contraintes de l'urbanisation et à la réglementation.

A.2 EAU POTABLE

L'eau distribuée sur le réseau public de Nantes, Orvault, Saint-Herblain, Saint-Sébastien-sur-Loire, la Chapelle-sur-Erdre, Sainte-Luce-sur-Loire, Thouaré-sur-Loire et Carquefou est pompée dans la Loire au niveau de Mauves-sur-Loire. Du fait de sa médiocre qualité, elle doit subir un traitement complet à l'usine de la Roche pour être potable.

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Les communes de cette zone sont alimentées en eau grâce au réseau d'équipements suivant :

o Station de pompage de Mauves-sur-Loire

o Château d'eau La Pilardière

o Château d'eau de Carquefou

o Château d'eau de la Chapelle-sur-Erdre

o Château d'eau du Bout des Landes (Nantes)

o Réservoirs de la Contrie (Nantes)

o Usine de production d'eau potable de La Roche (Nantes)

o Usine du Plessis-Pas-Brunet (Nort-sur-Erdre)

o Usine de retraitement des eaux usées de Tougas (Saint-Herblain)

o Station de surpression du chemin Nantais

o Station de surpression de la Gesvrine

o Station de surpression de la Gaudinière

o Station de surpression du Bossis

o Station de surpression de Carquefou

Une eau sous haute surveillance

Pour s'assurer en permanence de la bonne qualité de l'eau produite et distribuée, une double surveillance s'organise : une auto-surveillance permanente de la direction de l'eau de Nantes Métropole et un contrôle sanitaire effectué par le service réglementation sécurité civile de la mairie pour la ville de Nantes. Près de 600 prélèvements sont ainsi effectués chaque année sur l'eau de ressource, l'eau traitée et l'eau distribuée. A chaque prélèvement, conformément à la réglementation sanitaire en vigueur, de 10 à 350 paramètres sont analysés par le laboratoire départemental agréé (IDAC - Nantes).

B. LES DECHETS ET LEUR VALORISATION

Le territoire concerné

Nantes Métropole assure le service d’élimination des déchets ménagers et assimilés des 24 communes membres pour 554 478 habitants (INSEE 1999). La Ville de Nantes pèse d'un poids important, proportionnel à sa population, dans les tonnages collectés et traités. La globalisation du service à l'échelle communautaire représente un progrès dans la mesure où il a permet de mettre en œuvre des solutions innovantes en réalisant des économies d'échelle. A l'autre bout de la chaîne, le développement du tri sélectif par les particuliers et les entreprises, ainsi que celui de l'apport volontaire de déchets particuliers (déchets verts, vers les déchetteries, déchets électriques et électroniques, déchets toxiques) sont essentiels à l'amélioration de l'efficacité globale du traitement des déchets urbains, pour tendre vers les objectifs de développement durable. Les données qui suivent permettant d'apprécier l'évolution du service sont essentiellement des chiffres pour l'ensemble de l'agglomération.

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La compétence

Nantes Métropole exerce la fonction d’autorité organisatrice sur la globalité de la compétence en matière d’élimination des déchets ménagers et assimilés à savoir la collecte, le tri, le traitement et la valorisation.

Avec l’assistance, au sein des services de Nantes Métropole, de la Direction Déchets et des pôles de proximité, l’autorité organisatrice :

- organise et définit les missions du service public (réponse aux attentes et besoins des usagers, accès au service, prospective, schéma directeur, évaluation des politiques),

- met en oeuvre les moyens spécifiques et définit la politique tarifaire et de financement du service public,

- détermine les conditions d’exercice du service public (niveau de service, qualité de la prestation, choix des modes de gestion),

- assure la gestion et la maîtrise d’ouvrage de son patrimoine, - contrôle l’exécution des missions par les opérateurs (publics ou privés).

Dans ce cadre, la Direction Déchets assure la gestion :

- de la collecte des déchets ménagers et assimilés, - des contrats de délégation de service public relatifs au traitement des déchets, - du réseau des 12 déchetteries et 4 écopoints, - des marchés transversaux concernant l’élimination des déchets banals produits par la

Communauté urbaine, - des sites des anciennes décharges de Tougas et de la Prairie de Mauves.

Elle assure également la fonction d’opérateur de collecte sur le territoire de la ville de Nantes. Les pôles de proximité sont associés à la définition de la politique de gestion des déchets de Nantes Métropole. Ils ont en charge le suivi, le contrôle des contrats de collecte et assurent les relations avec les habitants sur leur territoire.

Les équipements en place

Pour exercer sa compétence, Nantes Métropole dispose des équipements suivants :

- un réseau de 12 déchèteries et de 4 écopoints (mini-déchèteries) qui permettent aux habitants de l‘agglomération de déposer leurs déchets ménagers autres que les ordures ménagères résiduelles : déchets encombrants, gravats (sauf dans les écopoints), déchets verts, ferraille, verre, carton. Les déchets dangereux des ménages sont acceptés uniquement à la déchèterie de Nantes et dans les 4 écopoints : celle-ci recueille à elle seule 67% des tonnages collectés. Les déchets d'amiante-liée sont réceptionnés uniquement à la déchèterie de Nantes.

- une unité de valorisation énergétique d’ordures ménagères Valoréna, mise en service en

octobre 1987, qui alimente un réseau de chauffage urbain, située à Nantes sur le site de la Prairie de Mauves.

- un dispositif multifilières Arc-en-Ciel, mis en service en mars 1994, qui se compose :

- à Couëron, d’un centre de traitement et de valorisation des déchets avec une unité de valorisation énergétique, un centre de tri et de conditionnement des déchets ménagers recyclables,un centre de tri des déchets industriels banals,

- à Saint-Herblain, d’une unité de compostage de déchets verts.

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Situation de Nantes

La Ville de Nantes est desservie par un service en régie de Nantes Métropole de ramassage des ordures ménagères. Une partie de la collecte sélective s'effectue encore en apport volontaire, ce qui constitue un frein à l'augmentation des tonnages collectés et traités. En vue d’améliorer la collecte, un système de tri sélectif par sac de couleur se met en place avec un nouveau centre de tri sur le site de la prairie de Mauves. Le tableau suivant résume clairement l'organisation actuelle du service.

Organisation du service VILLE DE NANTES

COLLECTE DES OM COLLECTE SELECTIVE ENCOMBRANT

S

Déchets dangereux

des ménages

porte à porte apport volontaire PàP PAV

Opérateur

Fréquence de collecte Bac

ou Sac

Fréquence de collecte

Bac ou sac

Papiers, cartons,

plastiques (nombre

de colonnes)

Verre (nombre de colonnes)

Fréquence de collecte

Fréquence de collecte

Opérateur Public de Collecte

2 fois/semaine Bac 1 fois/15

jours Bac

145 papier/

145 plastique

260

2 fois/mois (petits encombrants) RV (gros encombrants)

11 fois par an sur 9 points

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Tonnages et évolution du volume de déchets

Source Nantes Métropole

Sur les prochaines années, Nantes-Métropole se doit d’adapter les outils de collecte et de traitement :

- en augmentant les capacités de tri des collectes sélectives : le développement du tri sélectif en porte à porte sur Nantes nécessite la réalisation d’outils de traitement. La mise en œuvre d’un mode de collecte innovant par sacs de couleurs sur Nantes a été retenue. La réalisation d’un centre de séparation des sacs est prévue sur la site de Valoréna. Une première phase consistant en un site pilote permettant le prétraitement des déchets de 60 à 80 000 habitants sera réalisée en 2006 pour une mise en service en septembre-octobre 2006. L’extension du centre de séparation et la construction d’un centre de tri, sur le site de la Prairie de Mauves, devraient être programmées pour 2008-2009 afin d’étendre la collecte sélective sur l’ensemble de la ville,

- en recherchant des filières alternatives ou complémentaires pour le stockage et le traitement des déchets verts,

- en acquérant les matériels et équipements pour la maintenance des structures et le développement des services (bacs, colonnes, compacteurs, véhicules de collecte…),

- en assurant aux habitants le respect de la qualité de leur environnement, notamment en réalisant d’importants travaux sur les unités d’incinération conformément à l’arrêté ministériel du 20 septembre 2002 ayant pour objectif d’abaisser les seuils des rejets des fumées,

- en créant un centre de maturation et d’élaboration des mâchefers produits par les unités d’incinération afin d’optimiser leur valorisation,

- en engageant la réhabilitation du réseau de déchèteries pour améliorer le service offert aux habitants,

- en réhabilitant l’ancienne décharge de la Prairie de Mauves.

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C. LA POLITIQUE DE L’ENERGIE ET LUTTE CONTRE L’EFFET DE SERRE

Face aux problématiques mondiales de réchauffement climatique, Nantes Métropole et la Ville de Nantes souhaitent se positionner comme collectivités responsables et exemplaires en développant une véritable politique de l’énergie et de lutte contre l’effet de serre sur leur territoire, notamment dans le cadre de leurs Agendas 21 respectifs.

Dans cette perspective, Nantes Métropole conduit depuis 2003 en partenariat avec l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME)un programme pilote d’actions sur l’énergie et l’environnement (ATEnEE) en lien étroit avec les communes de l’agglomération.

Dans la continuité de ce programme, Nantes Métropole a approuvé en Conseil communautaire du 17 février 2006, la mise en œuvre d’un Agenda 21 comportant dans ses priorités la lutte contre de serre. Dans cette optique, deux actions visent à lutter contre le changement climatique et l’effet de serre :

- Le Plan climat territorial

- Le Projet communautaire de l’énergie

La ville a quant à elle adopté depuis 2005 une politique de maîtrise de l’énergie qui porte en particulier sur ses équipements publics et qui comporte aussi des actions d’incitations tant vers les professionnels que vers le grand public.

> Plan climat territorial

Le Plan Climat Territorial, en écho au Plan climat national, a pour objectif de limiter les émissions de gaz à effet de serre, générées sur l’agglomération nantaise par une série de mesures dans tous les secteurs de l’économie et de la vie quotidienne des habitants du territoire. Le Plan climat repose sur l’évaluation et le suivi des émissions de gaz à effet de serre sur le moyen / long terme.

> Projet communautaire de l’énergie

Le projet communautaire de l’énergie se décline en cohérence avec le Plan Climat Territorial. Ce projet s’intéresse notamment aux émissions de gaz à effet de serre d’origine énergétique comme le CO2. Il s’inscrit dans le renforcement des compétences des communautés urbaines en matière d’énergie, tel que défini dans la loi du 13 juillet 2005. La compétence de soutien aux actions de « maîtrise de l’énergie » obligatoire pour les communautés urbaines, a été intégrée par décision en décembre 2005 aux statuts de Nantes Métropole.

Le Projet Communautaire de l’Energie se traduit en Plan Pluriannuel d’Actions pour l’Energie (PPAE ), construit autour des capacités d’actions de Nantes Métropole.

Le PPAE cherche à renforcer les mesures ayant une incidence reconnue en terme de consommations énergétiques (déplacement, urbanisme, habitat,…) et à développer des actions nouvelles dans un objectif de maîtrise de l’énergie et de développement des énergies propres ou renouvelables.

Il repose sur des grands principes en constituant un système concret, opérationnel, évolutif, mesurable, établi sur la base des capacités d’actions de Nantes Métropole :

- agir efficacement sur les consommations de Nantes Métropole, être exemplaire.

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- intervenir dans l’aménagement et l’habitat.

- diversifier la production et la ressource énergétique en développant les énergies renouvelables.

- inciter, sensibiliser, évaluer, capitaliser.

- affirmer le rôle d’autorité concédante et construire un partenariat avec les opérateurs de réseaux.

> Zones publiques d’aménagement de la ville de Nantes

La ville de Nantes a rédigé un cahier de recommandations environnementales pour réaliser des éco-quartiers, avec une partie dédiée à l’énergie. Il prévoit notamment que la ville incite les maîtres d’ouvrage à recourir à la certification « Habitat et environnement » proposée par Qualitel avec, selon les opérations, des exigences énergétiques renforcées.

Ceci fait écho d’une part aux projets de renouvellement urbain Malakoff Pré Gauchet et Ile de Nantes et d’autre part à l’analyse de la desserte énergétique de toutes futures opérations d’aménagement envisagée par Nantes Métropole.

> Actions sur les équipements publics de la ville de Nantes

Le patrimoine municipal fait l’objet d’un suivi et d’une maîtrise des consommations énergétiques. Ainsi des conseils d’orientations énergétiques sont menés sur l’ensemble du patrimoine scolaire (2004-2005) et sportif (2006). Les constructions et réhabilitations se font désormais systématiquement selon des cibles de haute qualité environnementale (cibles eau et énergie prioritaires) comme en témoignent la réhabilitation thermique du pôle associatif Quai Hoche ou encore la construction HQE de Nantes Nord.

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Conclusion Parties 1 et 2

Perspectives d’évolution du territoire nantais.

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2.7. Conclusion du diagnostic et de l’état initial de l’environnement : perspectives

d’évolution du territoire nantais.

INTRODUCTION : SCENARIO AU FIL DE L'EAU ET DYNAMISME URBAIN…

La ville de Nantes a connu une croissance très forte durant les années 1990, avec un rythme de construction annuel compris entre 1.500 et 2.500 logements (dans le cadre d'opérations de ZAC et hors ZAC) et la réalisation de surfaces de bureaux, de locaux d'activités (une consommation d'environ 50 hectares par en moyenne dans l'espace communautaire, et près de 100.000 m² par an rien qu'à Nantes entre 1997 et 2002) ou de locaux universitaires et de recherche, qui témoignent de son rang et de son dynamisme parmi les métropoles françaises et européennes.

Nantes met en œuvre une stratégie européenne et internationale ambitieuse pour maintenir son attractivité et son développement sans le faire au détriment de la qualité de vie et de la qualité urbaine.

Tenter d'approcher ce que pourrait être l'évolution de la ville de Nantes dans un scénario « au fil de l'eau » a semblé d'autant plus délicat que le développement d'une ville comme Nantes et de son agglomération, lorsqu'il est dynamique sur tous les plans, constitue un système complexe dans lequel l'environnement au sens large mais aussi une multiplicité d'acteurs et leurs interactions jouent un rôle fondamental.

Parler d'un scénario "au fil de l'eau" dans le cas de la Ville de Nantes, ce serait feindre d'ignorer 20 ans de politique urbaine visant à organiser le développement de la ville-centre et de son agglomération. Il n’y a pas de risque éventuel d'un développement moins maîtrisé demain qu'il ne l'a été jusque-là, et donc envisager un scénario « au fil de l’eau » n’aurait pas véritablement de sens.

Le PADD vise à organiser les conditions urbaines pour la réalisation de cette ambition de métropole européenne tour en poursuivant une politique de qualité de vie. Affirmer le cœur d’une métropole européenne c’est développer la qualité de vie pour tous ceux qui y habitent, y travaillent, y séjournent. C’est aussi engager le développement des transports collectifs et des circulations douces, l’innovation urbaine et architecturale, la protection du patrimoine marquant l’identité de la ville, le développement des équipements..

Le scénario de développement retenu prend en compte toutes ces dimensions. Il n’était pas possible d’envisager un scénario classique, « au fil de l’eau », comme si aucune intervention urbaine n’avait été réalisée, et si aucun projet n’était prévu.

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PERSPECTIVES D'EVOLUTION ET REPONSES FONCIERES ET URBAINES ACTUELLES.

ACTIVITES ET ESPACE(S) DISPONIBLES/NECESSAIRES

En matière de développement des espaces d’activité, les besoins futurs sont plus difficiles à estimer encore qu’en matière d’habitat.

On notera schématiquement que les entreprises tendent à se regrouper, sur des sites facilement accessibles ou à l’inverse centraux selon leur activité. La présence des activités économiques au sein de la ville est un trait historique important de l’agglomération nantaise et la Ville de Nantes comme la Communauté Urbaine ont exprimé leur volonté de le conserver autant que possible.

Deux observations permettent de cadrer ce qui pourrait influencer l'évolution de l'espace au regard de la dynamique des activités et des lieux d'activités :

• l’espace communautaire semble présenter un potentiel foncier quantitativement suffisant pour répondre aux besoins de développement de son économie tels qu’ils peuvent être estimés aujourd’hui ; la question est surtout d’une part celle de l’orientation de la localisation des activités et de la physionomie qu’elle confère à l’agglomération, et d’autre part celle de la qualification des sites d’activité ;

• la question de la place de l’activité économique dans la commune de Nantes ne se limite pas à la question du foncier jugé disponible, mais elle est aussi, à moyen et long terme, une composante importante de la stratégie de renouvellement urbain : continuer à accueillir des activités dans le cadre de l’évolution du tissu urbain, en dehors des sites spécialisés.

La planification urbaine peut donc s’appuyer sur des tendances de poursuite du développement économique nantais, dans les secteurs industriel et artisanal et dans le secteur logistique, afin de répondre aux demandes de locaux neufs comme à celles de locaux « d’occasion » mais bien équipés et situés. En prolongeant simplement les tendances actuelles de moyen terme, on arrive à un besoin de production de locaux d’activités autour de 40.000 m² par an et de locaux de stockage de 50 à 60.000 m² par an.

Mais il faut également prendre en compte l’évolution qualitative des demandes. On le voit sur le marché immobilier de seconde main, où les constructions récentes sont les plus recherchées, mais aussi en matière de zones d’activités, où la demande s’oriente de plus en plus vers des critères de qualité de l’environnement de l’entreprise et de présence de services.

HABITAT ET ESPACE(S) DISPONIBLES/NECESSAIRES

Avec une croissance de plus de 2 300 logements par an, le rythme de construction entre 1990 et 2000 s’est fortement accéléré par rapport aux décennies précédentes. Si tous les quartiers ont connu des constructions nouvelles, les quartiers Nantes Nord, Nantes Erdre, Zola et Centre-Ville en ont plus largement bénéficié.

La tendance reste à une production active, à un renouvellement urbain important dans les ZAC et hors ZAC du fait de règlements qui le permettent dans certains secteurs (UA). La Ville souhaite bénéficier de ce mouvement en le structurant, en accord avec les orientations du PLH communautaire.

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Compte tenu des potentialités de construction à l’échelle de l’agglomération et des rythmes projetés de mise sur le marché, le Programme Local de l’Habitat (PLH) prévoit dans son diagnostic une progression de 6 voire 7% de la population entre 1999 et 2010, soit une population nantaise estimée à 290 000 habitants en 2010.

Le PLH communautaire, adopté en 2004, a fixé quatre principaux axes d’actions : - la relance de la production d’habitat, - la diversification de l’offre, - les réponses aux besoins en logements particuliers, en direction notamment des

étudiants, jeunes et personnes âgées, - l’accueil des populations spécifiques (personnes défavorisées et gens du voyage).

Pour ce faire, le PLH fixe l'objectif de repasser à une production moyenne de 1 600 logements par an à Nantes dès 2005-2006.

LES REPONSES POSSIBLES

Pour faire face aux besoins identifiés tant en matière d'aménagement et renouvellement d'espaces d'activités et de bureaux qu'en matière de renouvellement et de diversification des offres de logements, les villes disposent en l'état actuel de plusieurs outils, dont les impacts peuvent s'avérer très différent sur l'espace et l'environnement :

1e outil : Dans les tissus urbains existants, les règles du POS permettent, dans certaines zones déterminées, la mutation des îlots de manière modérée (règles de hauteur fixées en moyenne à 12 mètres en moyenne sur les grands axes de prospect). Cette règle peut être adaptée aux besoins de développement.

2e outil : le développement urbain en extension, par urbanisation des secteurs prévus au POS. A Nantes, ces zones, notées NA sur le plan de zonage, sont dites "urbanisables", moyennant un aménagement et une desserte en voies et réseaux. Elles représentaient plus de 450 hectares dans le POS précédent. Elles peuvent être affectées soit à de l'activité, soit à de l'habitat, soit à une mixité de fonctions. Plusieurs ZAC, ou opérations d'aménagement de portions de ces zones, ont déjà été réalisées dans les années 1990-2005 (voir le chapitre Développement urbain), ce qui a permis de répondre à une partie des besoins en logements et en activités. Il reste aujourd'hui environ 280 hectares de zones d’urbanisation futures mobilisables.

3e outil : la réduction des espaces naturels, y compris protégés, en procédant à leur déclassement, pour les rendre urbanisables. Il existe sur le territoire de Nantes de nombreux espaces naturels aujourd'hui protégés, qui pourraient éventuellement être convertis, par étapes, en espaces bâtis. Cet outil n'a jamais été envisagé par la Ville depuis 20 ans, et ne constitue pas aujourd'hui une solution considérée comme tel.

LES SCENARIOS PEU SOUTENABLES

Parmi les outils dont la Ville dispose, elle doit faire des choix et établir des priorités. Elle doit faire face à un développement qui devrait se poursuivre au moins jusqu'en 2010-2012, Cette attractivité concerne bien sûr l'ensemble de l'agglomération nantaise, mais Nantes en est le cœur et la locomotive : si certaines demandes peuvent être satisfaites de façon cohérente sur des sites et dans des communes périphériques, il ne saurait être question de geler l'évolution de Nantes dans pareil contexte, mais au contraire d'apporter des réponses cohérentes dans le territoire de Nantes.

De multiples raisons s'opposent à un scénario de développement péri-urbain. Ce scénario affaiblirait à terme le centre, ses emplois et son rayonnement, conduirait à une explosion des déplacements automobiles et leurs nuisances associées, consommerait des espaces naturels

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sensibles et des espaces agricoles, etc. Ce scénario n'est plus considéré comme soutenable à l'échelle de la Communauté Urbaine. Les 24 communes de la Communauté mettent en place des politiques visant au contraire à recentrer fortement le développement urbain, dans une perspective de développement durable.

Pour Nantes, le choix qui a été fait jusque-là et depuis une quinzaine d'années a été de combiner les deux premiers outils, selon une répartition approximative de 50% de production de surfaces nouvelles (tous confondus, habitat, activités, équipements) dans le diffus, et 50% de surfaces nouvelles dans les opérations d'aménagement sur les zones d’urbanisation future et les zones de projets.

Cette règle n'a pas été sans conséquences : d'un côté des champs ou terrains maraîchers qui étaient en partie abandonnés ont été urbanisés (vers Doulon, Bottière, vallée de l'Erdre…), entraînant un surcroît de population et donc de pression sur l'environnement localement (rejets d'eau usée, déchets, déplacements dont une partie automobiles, etc.); de l'autre dans le diffus, certaines maisons avec jardins ont disparu, ainsi que des petites usines ou ateliers, laissant la place souvent à des programmes de logements neufs plus denses (imperméabilisation plus forte, disparition d'éléments végétaux par endroits)

Toute ville qui connaît une phase de croissance et de développement voit disparaître, parfois des repères qui étaient considérés comme immuables jusque-là : des erreurs sont parfois commises, certaines disparitions seront plus douloureuses à certains, mais globalement Nantes est parvenu à se développer, tout en préservant la majeure partie de son patrimoine déjà protégé au POS et en conservant intacts l'ensemble de ses espaces naturels exceptionnels.

Un scénario non soutenable consisterait à amplifier la politique des 50 / 50 sans compensation, et sans réponses renouvelées. Un rapide calcul permet de montrer que, si la Ville voulait accueillir l'ensemble de la population prévue par le PLH (soit 6 à 7% de mieux), elle devrait consommer dans les dix ans l'ensemble des zones d’urbanisation future encore disponibles, soit 280 hectares de réserves actuelles hors zones de projets. Ceci entraînerait une pression plus importante sur l'environnement, qui ne pourrait pas être tout à fait compensée.

ORIENTATIONS POUR UN DEVELOPPEMENT SOUTENABLE.

L'orientation que souhaite prendre la Ville et Nantes Métropole dans le PLU et qu'affirme clairement le PADD (voir chapitre suivant), consisterait à amplifier sa politique de renouvellement urbain sur des sites à fort potentiel : l'Ile de Nantes, le Pré Gauchet et Malakoff, situés au centre de l'agglomération et recelant de fortes capacités de mutation et de recyclage urbains. A ces sites s'ajoutent les sites en politique de la ville, où il est prévu des opérations de rénovation urbaine (le Breil, Dervallières, Bottière, Clos Toreau ou Nantes Nord) mais qui ne dégagent de grandes capacités nouvelles puisqu'elles visent surtout à mieux répartir le logement social dans la ville et à banaliser ces quartiers.

Ce système de régénération urbaine doit permettre d'équilibrer le développement en le faisant reposer sur trois pieds :

- l'encadrement des mutations dans le diffus,

- le développement mesuré d'opérations en extension urbaine

- le renouvellement urbain de sites et secteurs stratégiques et à fortes potentialités

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Ce scénario pourrait permettre de concilier :

- le développement et la poursuite de la croissance, selon un rythme maîtrisé,

- le maintien hautement souhaitable de toutes les protections en matière d'espaces naturels, notamment dans les vallées,

- une répartition plus équilibrée de l'urbanisation entre renouvellements (dans le diffus, et dans les sites porteurs) et extensions,

Mais sa mise en œuvre et son acceptation reposent sur des mesures volontaristes en matière :

- d'amélioration de l'accessibilité des quartiers,

- de qualification des espaces publics,

- de réduction des nuisances et d'amélioration de la qualité de l'environnement urbain

Le PADD repose fortement sur cette hypothèse, et développe dans le détail un scénario de type soutenable, qui tient compte des objectifs intercommunaux, communaux et de ce que peut accepter et accueillir le territoire de Nantes.

C'est la vocation du dernier chapitre que d'évaluer plus précisément et de façon plus systématique les effets prévisibles sur l'environnement du Projet d'Aménagement et de Développement Durable (PADD) adopté par Nantes, et les mesures de réduction ou de compensation des altérations prévisibles à mettre en place

SUR LE PLAN SPATIAL, CES TENDANCES ET CES BESOINS POURRAIENT S’EXPRIMER

PRINCIPALEMENT DE DEUX MANIERES :

- le renouvellement, la régénération et le recyclage urbains de sites déjà urbanisés mais ayant des possibilités d’évolution. Ces grands sites de renouvellement urbain que sont l’Ile de Nantes, le Pré Gauchet-Malakoff représentent à eux seuls environ 400 hectares au cœur de l’agglomération pouvant être valorisés pour des opérations accueillant une grande mixité de fonctions, d’emplois et d’habitat.

- l’extension urbaine dans certains secteurs déjà prévus pour cela dans le POS de 1993 : il s’agit dans ce cas d’urbaniser des terrains disponibles dans Nantes disposant de la proximité d’un centre de quartier existant et bien équipé, d’une desserte en transport en commun existante ou prévue et d’un cadre de vie de qualité pour l’habitat. Trois secteurs seront concernés dans les années à venir :

A court et moyen termes : Bêle Champ de Manœuvre, Les Gohards; enfin l’extension prévue de la technopole classés en zones NA et transposées en AU dans le PLU)

A plus long terme, la Ville envisage l’utilisation de quelques terrains : secteur de la prairie de Mauves à vocation économie ; Bois des Anses, Angle Chaillou, Saint Joseph, Chantrerie Boisbonne

Le total des zones potentiellement urbanisables envisagé approche les 280 hectares hors ZAC en cours et les zones de projets couvrent 400 hectares.

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L'environnement nantais va donc se ressentir de plusieurs façons de ces dynamiques de création et de renouvellement :

D'un point de vue des impacts négatifs prévisibles :

1/ Les opérations d'aménagement en secteur classé jusque-là en zone NA (Erdre-Porterie, Bottière Chénaie, puis Bêle-Champ de Manœuvre et Gohards, vont avoir une incidence directe et indirecte sur l'environnement : consommation d'eau, rejets d'eaux usées, consommation d'énergie, imperméabilisation partielle des sols, circulation et stationnement, etc. C'est l'objet des études d'impact qui doivent être réalisées préalablement à l'urbanisation de ces zones que de déterminer précisément les altérations portées à l'environnement et les mesures qui doivent être prises pour en réduire les effets négatifs.

2/ Dans le diffus et dans les opérations de renouvellement urbain en cœur d'agglomération, les impacts négatifs éventuels vont concerner avant tout : l'atteinte au patrimoine, qu'il convient de prévenir, l’imperméabilisation des sols et l'augmentation de production de nuisances, de rejets et de déchets, qu'ils conviendra de prendre en compte.

Du point de vue des impacts positifs prévisibles :

3/ Le fait que plus de la moitié de la production nouvelle se situe dans des espaces déjà urbanisés mais à restructurer a un effet modérateur de l'impact global sur l'environnement, puisque ce sont autant d'espaces recyclés, qui ne demandent pas d'aménagements de viabilisation nouveaux mais des adaptations des réseaux existants.

4/ L'ensemble de ces projets s'inscrivent, ce rapport de présentation l'expose dans les chapitres suivants, dans un objectif global de recentrage de l'économie et de l'habitat dans les pôles les mieux desservis par les transports collectifs. Nantes contribue fortement à cet effort, pour elle-même et pour l'agglomération toute entière. Ce que Nantes offre en capacités d'accueil, ce sont potentiellement autant de m² qu'il n'est pas utile de créer en périphérie, ce qui entraînerait la disparition de terres agricoles ou d'espaces naturels et l'apparition de quartiers ou de zones d'activités sans desserte publique. Les altérations de l'environnement liées aux projets à venir dans Nantes doivent donc être évalués aussi au regard des effets positifs de ce recentrage sur le territoire dans son ensemble.

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Partie 3

Les choix retenus pour le Projet

d’Aménagement et de Développement Durable

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1. 3.1 Le PADD, élément fondateur du PLU de Nantes

A. UNE APPROCHE NOUVELLE DU DOCUMENT D’URBANISME

La loi du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbains, souvent appelée « loi SRU » a profondément renouvelé l’approche des documents d’urbanisme. En remplaçant l’ancien Plan d’Occupation des Sols (POS) par le Plan Local d’Urbanisme (PLU), elle introduisait deux innovations fondamentales :

- le document d’urbanisme n’est plus seulement constitué par un ensemble de zonages et de règlements définissant l’affectation des sols et les contraintes de constructibilité, il repose sur l’énoncé d’objectifs de développement, que les dispositions réglementaires ont à charge de mettre en œuvre ;

- ces objectifs doivent correspondre à un souci de développement durable : l’urbanisme doit tenir compte de préoccupations économiques, sociales et environnementales, et les rendre compatibles les unes avec les autres.

Les PLU doivent « [déterminer] les conditions permettant d'assurer :

1º L'équilibre entre le renouvellement urbain, un développement urbain maîtrisé, le développement de l'espace rural, d'une part, et la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières et la protection des espaces naturels et des paysages, d'autre part, en respectant les objectifs du développement durable ;

2º La diversité des fonctions urbaines et la mixité sociale dans l'habitat urbain et dans l'habitat rural, en prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation suffisantes pour la satisfaction, sans discrimination, des besoins présents et futurs en matière d'habitat, d'activités économiques, notamment commerciales, d'activités sportives ou culturelles et d'intérêt général ainsi que d'équipements publics, en tenant compte en particulier de l'équilibre entre emploi et habitat ainsi que des moyens de transport et de la gestion des eaux ;

3º Une utilisation économe et équilibrée des espaces naturels, urbains, périurbains et ruraux, la maîtrise des besoins de déplacement et de la circulation automobile, la préservation de la qualité de l'air, de l'eau, du sol et du sous-sol, des écosystèmes, des espaces verts, des milieux, sites et paysages naturels ou urbains, la réduction des nuisances sonores, la sauvegarde des ensembles urbains remarquables et du patrimoine bâti, la prévention des risques naturels prévisibles, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature. » (Code de l’Urbanisme, article L-121.1)

Ces innovations majeures sont traduites par la création d’un document qui n’existait pas dans les dossiers de POS : le Projet d’Aménagement et de Développement Durable ou PADD.

Véritable « cœur » du PLU, si l’on suit l’esprit de la loi SRU, le PADD s’appuie sur les enjeux qui résultent du diagnostic et définit les orientations de développement que le PLU met en œuvre pour les 10 prochaines années environ. Le projet d'aménagement et de développement durable « définit les orientations générales d'aménagement et d'urbanisme retenues pour l'ensemble de la commune ». Il peut s’accompagner d’« orientations d'aménagement relatives à des quartiers ou à des secteurs à mettre en valeur, réhabiliter, restructurer ou aménager ».(Code de l’urbanisme, article L-123.1).

Le règlement et les pièces graphiques du PLU (zonage…) devront être définis « en cohérence avec le projet d'aménagement et de développement durable » (Code de l’urbanisme, article L-123.1).

Ce chapitre contient les justifications du PADD au regard des textes en vigueur (Code de l’urbanisme, Lois et règlements), et précise la compatibilité entre le PADD de Nantes et les documents supra-communaux. Il précise en outre en quoi le PADD répond aux enjeux qui ont été

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identifiés à l’issue du diagnostic. Pour plus de clarté de l’ensemble, le contenu du PADD dans ses axes fondateurs ainsi que ses axes thématiques est repris dans ce rapport, afin que le lecteur puisse vérifier la justification et la compatibilité de celui-ci directement.

B. LE PROJET DE DEVELOPPEMENT DE NANTES POUR LES 10 PROCHAINES ANNEES, POUR ELLE-MEME ET POUR L’AGGLOMERATION DONT ELLE EST LA VILLE CENTRE

Le PADD permet de fixer des objectifs et des cadres à l’évolution urbaine, à l’échelle de la ville comme à celle de secteurs ou de quartiers, dans tous les domaines aujourd’hui sensibles de l’urbanisation nouvelle et du renouvellement urbain : assurer une répartition équilibrée de l’habitat et des activités économiques, répondre aux besoins de logement en assurant la diversité sociale de la ville et de ses quartiers, apporter une meilleure organisation des déplacements, protéger et mettre en valeur les ressources naturelles et environnementales et le patrimoine, etc.

Le PADD devient ainsi l’expression du projet politique de la collectivité locale. La loi précise qu’il doit rester simple, ce qui conduit parfois à l’édulcorer. La Ville de Nantes a choisi au contraire de lui donner tout son sens. Les principes d’un développement durable étaient déjà fortement inscrits dans le POS de 1993. Ils sont affirmés et développés dans le Projet d’Aménagement et de Développement Durable du PLU.

Le PADD de la Ville de Nantes contribue également au respect et à la mise en œuvre des orientations d’aménagement et de développement durable dont se dote la communauté urbaine « Nantes Métropole ». Parmi elles figure la volonté de lutter contre « l’étalement urbain » pour favoriser le développement d’une agglomération plus équilibrée, plus solidaire et plus économe des ressources environnementales. Pour la ville centre, cela veut dire que ses fonctions de centralité doivent être renforcées (équipements, commerces…) ainsi que sa capacité d’accueil des habitants et des activités économiques, de la vie culturelle et universitaire. En même temps, les déplacements les plus fluides et les moins polluants doivent être encouragés (transports collectifs, circulations douces…), et les qualités du patrimoine et des paysages nantais mises en valeur, de manière à ce que Nantes et son agglomération conservent et développent plus encore la qualité de vie qui fonde leur attractivité.

Les enjeux du PLU sont importants pour Nantes. Elle doit en effet répondre à de nouveaux besoins de développement et d’accueil de population, en faisant face à une crise de l’immobilier qui tend à exclure les classes moyennes de la ville centre. Elle doit répondre à de nouveaux défis en matière de formation supérieure et de recherche, d’emplois, d’activités économiques, d’attractivité commerciale du centre-ville, etc. En même temps, il lui faut conserver la maîtrise de son évolution, sa diversité sociale et urbaine, ses qualités environnementales.

La ville a connu un développement remarquable ces quinze dernières années. Il faut le conforter, permettre à Nantes de rester le centre actif d’une agglomération engagée dans une stratégie métropolitaine et européenne, en s'appuyant sur les valeurs qui la caractérisent : qualité de vie, solidarité, innovation, équilibre. Nantes doit aussi s’adapter à l’évolution des modes de vie de ses habitants, innover en matière sociale et culturelle, s’affirmer comme le coeur d’une métropole européenne.

Pour faire face à ces enjeux, Nantes bénéficie encore d’espaces disponibles à l’urbanisation. C’est un atout majeur pour réguler la spéculation foncière.

Dans le prolongement de ces enjeux, issus du diagnostic du territoire, quatre axes fondateurs ont été définis pour le PADD de Nantes :

• Solidarité : partager la ville

• Equilibre : habiter la ville et son quartier

• Qualité : renforcer les qualités de la ville

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• Ambition : affirmer le cœur d’une métropole européenne

Ces grands objectifs sont précisés dans les différents domaines de l’urbanisme et du développement urbain par six thématiques :

• Habiter Nantes

• Valoriser les paysages de Nantes

• Préserver la qualité et la diversité économique de Nantes

• Permettre les changements de comportements dans les modes de déplacements

• Préserver et mettre en valeur l’environnement des nantais et adopter une démarche de haute qualité environnementale

• Poursuivre la dynamique d’équipements

C. LES CHOIX RETENUS : QUATRE AXES FONDATEURS POUR LE DEVELOPPEMENT DE NANTES

C.1 SOLIDARITE : PARTAGER LA VILLE

La forte croissance démographique a eu pour conséquence à Nantes de provoquer des tensions croissantes : - augmentation du prix du foncier et de l’immobilier entraînant d’importantes disparités sociales, - forte demande de logements sociaux à laquelle il est difficile de répondre, - départ de plus en plus loin des familles de la ville-centre pour accéder à la propriété (d’où un

renforcement de l’étalement urbain, qui augmente les déplacements et pollutions ainsi que le coût des infrastructures et services publics, et qui tend à renforcer les inégalités entre les différents territoires de l’agglomération),

- difficulté de personnes ou de ménages ayant des besoins spécifiques (étudiants, personnes âgées, handicapés…) à trouver un logement,

Le diagnostic a ainsi mis en valeur les difficultés de logement que connaissent de nombreuses personnes et familles à Nantes et la dégradation des équilibres sociaux de la commune et de son agglomération.

Nantes se trouve à une période charnière de son développement, si elle veut demeurer à la fois attractive et solidaire. Elle doit permettre aux familles qui le souhaitent de rester en ville quels que soient leur situation ou leur niveau de revenus ; elle doit aussi accueillir ceux qui viennent participer à son développement universitaire, économique, social et culturel.

En réponse à ces difficultés, le Programme Local de l’Habitat (PLH) de Nantes Métropole fixe trois grands objectifs : proposer à tous les habitants de l’agglomération nantaise des logements plus nombreux, plus variés et plus accessibles financièrement. Le PLH se donne pour but de relancer la construction de logements neufs dans l’ensemble des 24 communes : 3 900 logements par an en moyenne, dont 1600 à Nantes, incluant environ 900 logements locatifs sociaux (dont 400 à Nantes). En parallèle, un nouveau dispositif d’aide à l’accession sociale a été adopté au conseil communautaire de février 2006.

Le PADD de Nantes s’inscrit dans ses objectifs, en affirmant la volonté de répondre aux besoins de la croissance démographique dans une démarche solidaire à l’échelle de la ville et de son agglomération. Cette volonté se traduit par plusieurs objectifs complémentaires :

- Augmenter l’offre diversifiée de logements dans la ville centre afin que les populations qui le souhaitent puissent y résider : en répondant au mieux possible à ces besoins et en limitant la pression sur les prix grâce à une offre accrue, Nantes contribue à limiter l’étalement urbain et à favoriser un développement durable de l’agglomération,

- Accueillir des populations différentes dans tous les quartiers : la politique déjà engagée de renouvellement urbain et de diversification de l’habitat dans les grands quartiers d’habitat social est une première réponse importante à cet objectif. Il faut également mieux intégrer le logement social au sein de l’ensemble des quartiers nantais afin d’éviter de produire de nouvelles concentrations. Il faut enfin faciliter l’accès au logement des étudiants, des personnes âgées ou à mobilité réduite, en application des objectifs du PLH,

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- Renforcer les qualités paysagères et environnementales de chaque quartier, développer les espaces publics de détente et de rencontre, faciliter les « circulations douces », pour offrir la meilleure qualité de vie possible à tous les Nantais ; l’effort de développement de l’habitat s’inscrit dans la continuité et le renforcement de la politique de qualité urbaine de Nantes.

Les orientations du PADD sur les thèmes de l’habitat, des paysages et de l’environnement répondent à cet objectif de solidarité : partager la ville.

C.2 EQUILIBRE : HABITER LA VILLE ET SON QUARTIER

La croissance d’une agglomération est facteur de dynamisme et d’emploi, mais trop forte, elle peut menacer les activités de la ville centre, notamment commerciales, et fragiliser les pôles de quartier et la vie sociale de proximité.

L’agglomération nantaise connaît le taux d’équipement commercial le plus élevé de France, dû à la présence de nombreux centres commerciaux dans la commune de Nantes et dans les communes périphériques. Quand à l’hyper-centre, il comprend 1 086 établissements pour une surface de vente

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de 112 952 m² soit 14% des surfaces de vente de l’agglomération1. Cette capacité semble insuffisante dans certains domaines, comparée à d’autres métropoles. Des efforts importants d’amélioration du centre-ville ont déjà porté leurs fruits mais le centre nantais manque encore de commerces d’envergure nationale et court le risque d’une banalisation et d’une tertiarisation de son offre. Il est d’ailleurs convenu que le centre-ville se distingue de la périphérie par l’animation urbaine que génère l’activité commerciale, indispensable à la structure et à la vitalité du centre. L’importance globale de l’offre dans l’agglomération ne doit donc pas masquer la nécessité de développer son centre, comme l’observent la Charte d’orientation commerciale de Nantes Métropole et le diagnostic du PLU.

Nantes bénéficie en revanche d’un maillage commercial assez exemplaire à l’échelle des quartiers. On observe aussi une stabilité des fonctions artisanales, malgré les nombreuses mutations et fragilité de certains pôles commerciaux de quartiers. La concurrence entre pôles de quartier et périphérie demeure cependant vive pour les pôles excentrés et les tensions sur le foncier rendent difficile l’évolution des centres de quartier en raison de la cherté des prix.

Les nantais sont légitimement attachés à la fois à leur quartier et à leur ville. Comme dans beaucoup d’autres villes, il s’agit en même temps de poursuivre l’amélioration de la qualité de vie de chaque quartier et de favoriser les relations entre les quartiers et la rencontre de tous les

1 Source : Observatoire du Commerce 2004

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nantais dans le centre-ville, afin d’éviter les replis sur soi et de favoriser les échanges et les solidarités.

C’est pourquoi le PADD de Nantes poursuit et amplifie la politique de proximité déjà conduite dans les 11 quartiers nantais aussi bien que la revitalisation et le développement du centre-ville.

Les grands objectifs définis par le PADD sont les suivants :

- conforter les pôles commerciaux de proximité pour y maintenir une vie sociale dynamique ;

- renforcer les pôles de quartiers et leurs diverses fonctions (habitat, équipements, commerces, entreprises) pour mieux organiser le développement de la ville et limiter les déplacements ;

- accueillir dans différents quartiers des équipements culturels, sportifs et de loisirs d’intérêt communal ou métropolitain ouverts à l’ensemble des habitants de l’agglomération, pour favoriser les échanges et développer un sentiment collectif à l’échelle de la ville et de son agglomération ;

- développer les liaisons entre les quartiers, grâce aux transports en commun et aux liaisons piétonnes et cyclistes afin de favoriser les échanges et les rencontres ;

- développer les fonctions du centre-ville et de ses espaces publics, son rôle d’espace commun à tous ceux qui résident à Nantes et qui y travaillent, à tous les habitants de l’agglomération et à ceux qui la visitent.

Ces objectifs sont mis en œuvre systématiquement dans les grandes opérations publiques d’aménagement. Les orientations du PADD sur les thèmes de l’économie, des déplacements, de l’environnement et des équipements répondent également à cet objectif d’équilibre : habiter la ville et son quartier.

C.3 QUALITE : RENFORCER LES QUALITES DE LA VILLE

La qualité de vie nantaise est le premier facteur de son attractivité depuis une vingtaine d’années. Sa géographie et son évolution urbaine lui ont apporté une grande diversité de paysages et des formes urbaines, un patrimoine culturel et historique remarquable, des milieux naturels préservés.

Les éléments permanents de qualité qui irriguent les quartiers et le mode de vie nantais tiennent essentiellement à la présence de l'eau, aux vallées et parcours correspondants et aux espaces naturels et paysagers qui s'y développent. Une politique forte de préservation et de valorisation de la ville "verte et bleue", grâce à des règles d'accès, d'usage et d'entretien spécifiques est conduite à l’échelle de Nantes et maintenant de l’agglomération. Le bâti offre aussi à la ville des paysages et des espaces de qualité, dans le centre historique mais aussi dans certains espaces emblématiques de faubourgs. Les avenues et les cours plantés, les jardins et plantations privés mais aussi publics, des organisations comme les impasses descendant vers l’Erdre, etc. sont également des caractères importants des paysages nantais et peuvent être développés.

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Ces atouts ne sont pas sans quelques limites. Un certain nombre de sites datant des années 1960-1970, d'habitat ou d'activités, sont entrés dans la dernière décennie dans un cycle de déqualification que les interventions publiques cherchent à stopper et à inverser (grands projets de renouvellement urbain, réaménagement de friches industrielles…). Certaines infrastructures restent nuisantes pour les quartiers, telles que l'aéroport (mais la gêne reste indirecte), et surtout les voies ferrées passantes ou les voies routières très empruntées allant du périphérique au centre, ou au long de la Loire. Le maintien d’activités économiques dans Nantes, notamment industrielles, suppose de limiter au plus possible leur impact sur l’environnement urbain.

L’image de qualité de vie de Nantes, connue au-delà de nos frontières, reste son premier atout puisqu’elle ne peut pas encore s’appuyer sur des avantages économiques très caractérisés (une très grande entreprise, une institution internationale majeure, une université de renom…). C’est pourquoi le PADD fixe des objectifs ambitieux pour renforcer plus encore ces qualités de la ville, dans le prolongement des politiques publiques mises en œuvre à Nantes (qui avaient déjà été traduites dans le POS de 1993) :

- poursuivre et amplifier la préservation des milieux naturels et la protection des ressources,

- respecter et renouveler les formes urbaines de Nantes en conciliant la protection du patrimoine ancien et l’innovation architecturale nécessaire à la création d’un patrimoine contemporain,

- intégrer les activités économiques et industrielles dans la ville en réduisant risques et nuisances et en améliorant les articulations entre économie et habitat,

- développer plus encore les espaces publics comme lieux de la vie civique et sociale, comme supports de nouveaux aménagements et de nouvelles pratiques de la ville,

- améliorer les liens avec les communes environnantes pour construire ensemble une métropole respectueuse des ressources naturelles et exemplaires d’une « mobilité durable », poursuivre le réaménagement des voies de liaison vers le centre de Nantes ou le traversant.

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Les principes d’une gestion durable du territoire et la qualité environnementale des aménagements et des constructions doivent également inspirer les opérations publiques et privées et sont encouragés par le PLU.

Les orientations du PADD sur le thème des paysages et du patrimoine, ainsi que sur celui de l’environnement et des équipements, répondent également à cet objectif de qualité : renforcer les qualités de la ville.

C.4 AMBITION : AFFIRMER LE CŒUR D’UNE METROPOLE EUROPEENNE

La « Métropole Nantes Saint-Nazaire » est l’un des projets les plus ambitieux de coopération territoriale en France et en Europe. C’est aujourd’hui un espace métropolitain en construction : le SCOT élaboré à l'échelle Nantes Saint-Nazaire organise un territoire de 760.000 habitants sur 1.660 km². Son envergure européenne est encore peu reconnue, en raison notamment de sa position excentrée. Le développement de la métropole doit passer à la vitesse supérieure pour répondre aux besoins de sa croissance démographique et pour pérenniser l’emploi. Le projet d’aéroport international de Notre-Dame des Landes favorisera ce développement en accroissant son accessibilité internationale.

La stratégie métropolitaine vise à promouvoir un territoire à échelle européenne en valorisant et en renforçant la mise en synergie des économies et des équipements de Nantes et Saint-Nazaire. En matière de développement économique, l’enjeu est pour l’agglomération nantaise de renforcer ses fonctions tertiaires, notamment en attirant des fonctions supérieures d’entreprises de dimension européenne et internationale, (sièges sociaux de filiales, recherche et développement…) et des services aux entreprises de haut niveau. Les grands projets de renouvellement urbain (Ile de Nantes, Pré Gauchet, Madeleine Champ de Mars) et la poursuite de l’aménagement du site technopolitain de Chantrerie, inscrits au PADD, contribueront à accroître les capacités d’accueil dans des environnements attractifs.

L’ambition de Nantes est d’être le cœur et le moteur de cette nouvelle métropole internationale. Pour cela, elle doit renforcer son attractivité urbaine et patrimoniale. Le PADD organise les conditions urbaines pour la réalisation de cette ambition :

- développer les fonctions de centralités scientifiques et tertiaires, mais aussi culturelles, commerciales et de loisirs tout en affirmant la fonction résidentielle du centre pour des populations diverses,

- développer la qualité de vie pour tous ceux qui y habitent, y travaillent, y séjournent tout en réalisant les aménagements, les équipements et les événements qui assureront son rayonnement international,

- poursuivre et amplifier une politique ambitieuse de développement des transports collectifs et des circulations douces, d’innovation urbaine et architecturale respectueuse de la diversité des espaces et de l’environnement.

Un enjeu essentiel est celui du renforcement de la centralité nantaise.

Le centre-ville de Nantes est un élément clef de l’essor et du rayonnement de la métropole. Ses fonctions doivent être renforcées. La création d’Euronantes, pôle d’affaires atlantique, est un facteur majeur de ce développement. Le PADD prévoit également un renforcement de l’offre commerciale, jugée insuffisante à l’issue du diagnostic, notamment en matière de moyennes surfaces spécialisées et d’offres de haut de gamme. En même temps, le centre doit conserver son caractère résidentiel, confirmé par le PADD et par le Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur.

La question du centre n’est pas seulement celle du regroupement de fonctions administratives, politiques, économiques, sociales ou loisirs. C’est aussi celle des possibilités d’échange qu’offre la diversité des personnes et de leurs activités et l’agrément des lieux privés et publics de rencontre. La centralité actuelle repose sur le dispositif spatial de la ville ancienne et s’est confortée avec le Cours des cinquante otages. Le diagnostic a mis en évidence que ce dispositif a permis un premier élargissement du centre-ville et a rendu possible de nouvelles pratiques urbaines, mais que des grands sites et équipements qui devraient concourir à son attractivité en restent éloignés par l’insuffisance des espaces publics et les difficultés d’accès (Loire, Lieu Unique et canal Saint-Félix, palais des Congrès, grands équipements actuels et futurs de l’Ile de Nantes…). Le développement des espaces publics, des traversées de Loire mais aussi des grandes artères qui la longent, des

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déplacements piétonniers doit contribuer à enrichir et à développer le quartier du centre-ville, voire à amorcer l’organisation d’une grande centralité métropolitaine à travers différents quartiers.

La mise en valeur du centre-ville a été engagée depuis maintenant quinze ans et a entraîné des transformations remarquables. La création du nouveau palais de Justice et la passerelle Victor-Schoelcher ont amorcé l'extension de la centralité à certains sites proches de l'Ile de Nantes, progressivement reconquise à la vie urbaine. Le centre s’élargit autour du centre historique et les différents espaces qui constituent cette « nouvelle centralité » doivent continuer à être mieux articulés, mieux reliés entre eux, avec le souci d’un centre actif, accessible, visité, habité. D’ores et déjà, le projet de mise en valeur du château des Ducs de Bretagne, le projet de promenade de la gare TGV à la Petite Hollande et de déport de la circulation automobile, la poursuite de l’aménagement du canal Saint-Félix dans le cadre des sites du Pré Gauchet et du Champ de Mars et en relation avec le nouveau pont sur la Loire (Malakoff) répondent à cet enjeu. Nantes se doit d'offrir un centre-ville à la hauteur de son ambition.

Les orientations du PADD sur le thème de l’économie, et plus largement sur l’ensemble des thèmes de l’habitat, des paysages et du patrimoine, des équipements répondent à cette ambition : affirmer le cœur d’une métropole européenne.

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D. LES CHOIX RETENUS : LES ORIENTATIONS THEMATIQUES DU PADD

D.1 HABITER NANTES

Nantes a connu une forte croissance démographique (+10,3% entre 90 et 99), qui devrait se poursuivre malgré un ralentissement à la fin des années 90, lié à une moindre production de logements. La construction a connu en effet une diminution en raison de la baisse des disponibilités foncières et des opérations publiques, d’où une offre mal adaptée et des tensions croissantes sur les marchés fonciers et immobiliers (élévation des prix). Nantes a une grande tradition de diversité sociale, mais sa croissance est aujourd’hui marquée par des disparités accentuées : concentration des ménages pauvres d’une part et aisés d’autre part, départ des classes moyennes et des familles. Le parc de logement social a connu une baisse en part relative et ne répond plus à une demande en accroissement (allongement des délais d’attribution et faible renouvellement des occupants). Le parc privé à bas loyers ne pallie que très partiellement ce déficit et présente des risques importants de dégradation et d’insalubrité. Dans les quartiers qui font l’objet de la politique de la ville, on observe une précarisation accrue des ménages (en 2003, 16% bénéficient des minima sociaux), renforcée par le profil des nouveaux entrants. L’enjeu n’est donc pas seulement de répondre à un déficit de logements mais aussi d’assurer un meilleur équilibre social des différents quartiers afin de favoriser la qualité de vie quotidienne et la promotion des plus défavorisés.

Cet enjeu a été présenté plus haut dans le cadre de l’axe fondateur du PADD « Solidarité : partager la ville ». Pour y répondre, le Programme Local de l’Habitat (PLH) de Nantes Métropole fixe trois grands objectifs : proposer à tous les habitants de l’agglomération nantaise des logements plus nombreux, plus variés et plus accessibles financièrement. Le PLH se donne pour but de relancer la construction de logements neufs dans l’ensemble des 24 communes : 3.900 logements par an en moyenne, dont 1.600 à Nantes, incluant environ 900 logements locatifs sociaux (dont 400 à Nantes).

Pour cet effort nouveau, on peut s’appuyer sur la richesse de l’organisation urbaine de Nantes et sur la diversité de ses tissus. Nantes offre des modes d’habiter différents, qui peuvent chacun être partagés par des populations différentes. Vivre en centre-ville avec une combinaison relativement dense d’habitat, de grands équipements publics, de commerces et de bureaux. Vivre en faubourg, dans le mélange de maisons et de petits collectifs, avec la présence d’artisans, de petites entreprises, de petits centres aux fonctions diverses. Vivre dans des quartiers d’habitat collectif avec de vastes espaces verts, quartiers qui se transforment en profondeur aujourd’hui pour diversifier leur habitat et leurs fonctions. Vivre en quartier d’habitat individuel « pavillonnaire », autour de petits centres et d’équipements communs, à proximité de pôles de commerces et de services qui sont aussi fréquentés par les salariés des zones d’activités proches… Chacun de ces tissus peut contribuer à l’amélioration de l’offre d’habitat. C’est pourquoi le PADD organise quatre modalités complémentaires d’action pour améliorer et augmenter l‘offre d’habitat : - les opérations de renouvellement urbain, - la poursuite des opérations publiques d’aménagement dans les sites encore urbanisables (par le

moyen des Zones d’Aménagement Concerté), - la construction diffuse dans les tissus existants, - la réhabilitation du parc ancien privé et celle de l’habitat social. Ces quatre modalités sont complémentaires et non exclusives : il n’y a donc pas lieu de parler de scénario alternatif, mais bien de combinaison d’instruments au service d’objectifs globaux convergents entre le PLH et le PLU. Ce qui distingue ce choix retenu, c’est précisément l’équilibre recherché entre toutes les modalités de production, pour s’adresser à l’ensemble des populations et de leurs besoins, et l’équilibre territorial au sein des quartiers nantais.

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Le PADD de Nantes détaille un ensemble d’orientations :

Proposer à tous les Nantais un habitat répondant à leurs revenus et à l’évolution de leurs besoins. Les deux objectifs directeurs sont, en application du PLH : - construire 1.600 logements par an répartis dans les secteurs d’urbanisation nouvelle et en

diffus, - maintenir un équilibre social dans l’ensemble de la ville. Les besoins en logements sociaux sont estimés à 400 logements neufs par an, 150 au titre du renouvellement du parc existant et 250 pour son accroissement, auxquels s’ajoute la réhabilitation de 8.500 logements dans les prochaines années. Bien que Nantes remplisse l’obligation légale de 20% de logements sociaux requis par la loi SRU, elle s’engage à renforcer son effort pour développer le logement locatif social dans l’ensemble de la ville, pour les familles les plus modestes.

Le PADD organise le rééquilibrage de la présence du logement social dans la ville par des dispositions tendant à favoriser la diversification de l’habitat (voir plus haut « Solidarité »)

Le PADD prévoit que des dispositions du PLU visent à mettre en œuvre une politique de réserves foncières destinées à la production de logements, en particulier de logements sociaux. En particulier, une servitude de mixité sociale est instaurée sur des terrains privés et publics représentant un potentiel d’environ 1.000 logements. Des emplacements réservés sont définis par le PLU pour accueillir des petites opérations de logement social réparties dans la ville.

Enfin, le PADD fixe un taux garanti de construction de logements sociaux dans les opérations publiques en cours et à venir (25%) ainsi que la production de logements « abordables » tant en accession qu’en location.

Assurer la qualité de la production des logements. La ville que nous construisons est la ville de demain. Tout en restant accessibles à tous, les programmes de logement doivent s’inscrire dans une recherche de qualité architecturale, environnementale et urbaine. La nouvelle démarche d’éco-quartier mise en œuvre notamment dans les projets Bottière-Chénaie, Erdre-Porterie et Ile de Nantes en est une illustration.

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C’est pourquoi le PADD préconise une offre diversifiée à l’architecture innovante, bien intégrée à la ville, mieux adaptée aux attentes actuelles des habitants et favorisant le parcours résidentiel des Nantais, ainsi qu’une véritable qualité environnementale de l’habitat, dans sa construction comme dans son environnement proche. Cette qualité doit s’appuyer sur les paysages et les ambiances urbaines, les reliefs et les espaces naturels existants pour mieux les valoriser. La qualité de l’architecture et des formes urbaines doit en effet permettre de promouvoir une ville compacte qui intègre des nouvelles formes d’habitat dense.

Maintenir l’attractivité de Nantes pour continuer d’accueillir tous les Nantais. La diminution de la taille des ménages contribue à augmenter la demande de logements. Mais il existe également des besoins spécifiques croissants : - la population étudiante s’accroît, en liaison avec le développement du pôle formation et

entraîne un besoin d’accueil encore important malgré les réalisations de ces dernières années (près de 600 de logements en 2004 par exemple),

- la proportion de personnes âgées s’accroît avec le vieillissement de la population et l’augmentation de la durée de vie diversifie les besoins selon le plus ou moins grand degré d’autonomie et la nature des difficultés : résidences spécialisées (EHPA et EHPAD), logements adaptés dans des immeubles ordinaires et équipements spécialisés doivent trouver leur place dans l’espace urbain, en maintenant au plus possible les personnes âgées dans la vie sociale grâce notamment à une facilitation de leurs déplacements (espace public, transports…),

- les personnes handicapées peinent à trouver des logements adaptés malgré l’évolution de la législation et doivent également bénéficier d’un meilleur confort de déplacement dans la ville,

- les familles doivent trouver une offre plus importante de grands logements, notamment des maisons de ville en accession à la propriété, afin de pouvoir demeurer dans Nantes.

Ces préoccupations sont intégrées dans les opérations publiques d’aménagement et de renouvellement urbain. Les programmes privés seront également incités à les prendre en compte.

L’accueil des gens du voyage doit être également amélioré, dans un climat social favorable. Les capacités d’accueil sont actuellement de 56 places sur 2 sites, avec des campements trop grands et un phénomène de sédentarisation diffuse. Il s’agit de requalifier et de restructurer cette offre. Le schéma départemental d’accueil des gens du voyage prévoit 14 terrains supplémentaires dans l’agglomération d’ici 2008. Le PADD de Nantes contribue à la mise en œuvre de ce schéma en inscrivant la prise en compte de 12 places dans le secteur Chantrerie-Boisbonne (un emplacement réservé est créé par le PLU), et la restructuration du site de la Clarière.

Pour réaliser ces objectifs, la Ville et Nantes Métropole mettent en œuvre une politique de maîtrise foncière affirmée. Le PADD prévoit qu’outre les terrains réservés pour des programmes de logements obligatoires et définis préalablement, elles se réservent la possibilité d’intervenir par préemption sur les secteurs déjà urbanisés pour faciliter la réalisation de programmes locatifs sociaux et, plus largement, constituer des réserves foncières pour l’urbanisation future. Les mesures présentées plus haut et visant à favoriser la mixité sociale (emplacements réservés) participent à cette politique de maîtrise foncière.

La poursuite des grandes opérations publiques d’aménagement et le renouvellement des quartiers d’habitat social favoriseront la réalisation de tous ces objectifs quantitatifs et qualitatifs. En particulier : - les secteurs d’extensions urbaines qui permettent la mise en œuvre des objectifs du PLH : zones

AU du PLU (Bottière-Chénaie, Erdre-Porterie, Champ de Manœuvre, Gohards), - les grands projets de renouvellement urbain (Malakoff-Pré Gauchet, Ile de Nantes…) et la

poursuite de l’amélioration et de la requalification des grands quartiers d’habitat social, notamment à travers la convention signée avec l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine et qui concerne les quartiers des Dervallières et Bout des Landes-Bruyères (cf infra),

- les secteurs de densification et de renouvellement urbain dans le tissu déjà constitué,

susceptibles d’accueillir notamment des logements sociaux dans les quartiers déficitaires et des équipements publics.

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D.2 VALORISER LES PAYSAGES DE NANTES ET L’ESPACE PUBLIC

Les paysages de Nantes ont été façonnés par des rapports complexes entre relief, cours d’eau, histoire économique et conquête urbaine de la Loire. Au fil des siècles, Nantes s’est développée de manière dense autour du noyau historique, puis de façon plus lâche sur toute l’étendue de la ville, produisant des espaces très divers pour une ville de cette taille. La présence forte de l’eau et des anciennes activités portuaires, un patrimoine végétal riche et divers (jardins privés, alignements d’arbres, espaces verts et naturels), la multiplicité des styles architecturaux avec près de 1.000 bâtiments remarquables déjà classés au « patrimoine nantais », des espaces publics de qualité font de Nantes une ville aux multiples ambiances urbaines, lui conférant un caractère singulier et une identité propre à laquelle les Nantais sont attachés.

Préservés dans l’ensemble, ces atouts peuvent être aujourd’hui valorisés pour renforcer l’attractivité de Nantes et autoriser des formes variées de développement. La grande ambition nantaise est de concilier développement et qualité de ville.

Un ensemble d’objectifs, précisés par le PADD, concourent à valoriser et à enrichir les paysages nantais :

- Protéger davantage le patrimoine bâti remarquable et prendre en compte le petit patrimoine, le végétal et les éléments caractéristiques du paysage.

Le patrimoine bâti – édifices classés ou inscrits à l’inventaire des monuments historiques - est bien protégé à Nantes, notamment par le Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur du centre-ville et par le classement au POS d’éléments comme « patrimoine nantais ». Ce classement est repris et précisé par le PLU afin d’améliorer la protection de bâtiments et des séquences urbaines significatifs de l’histoire, de la vie et de l’architecture nantaises, notamment sur les boulevards.

Le diagnostic du PLU a souligné qu’à côté de ce patrimoine architectural, un certain nombre d’éléments ponctuels (puits, lavoirs, murets…) font partie du paysage nantais ou participent au pittoresque de ses quartiers. En cela, ils méritent une attention particulière. Un premier repérage de ce petit patrimoine a été mené, qui porte sur une soixantaine d’éléments ponctuels et 1.9 km de murs qu’il s’agit de prendre en compte.

Le patrimoine naturel est important à Nantes, où il existe un fort attachement à l’arbre. L’espace public est souvent ordonnancé ou composé à l’aide du végétal ; 20.000 arbres d’alignement contribuent à la qualité du paysage urbain.

- Offrir un espace public de qualité et améliorer les promenades.

Il s’agit d’organiser la cohérence de l’action sur l’espace public pour maîtriser le paysage urbain.

Dans les dernières années, le traitement de l’espace public des rues et places a été fortement lié à la mise en place des lignes de tramway. Ce dernier a ainsi joué un rôle important de requalification et de revalorisation urbaine. Cette politique se poursuit par une programmation de proximité, dans les différents quartiers. Mais en dehors de ces axes et lieux ponctuels, le diagnostic du PLU a souligné une moindre qualité des espaces publics, notamment dans le centre historique et certaines polarités de quartiers. Or, la qualité et la diversité des espaces publics et des promenades sont essentiels autant pour une meilleure qualité urbaine et paysagère que pour favoriser les déplacements alternatifs à l’automobile, pour encourager le dynamisme des commerces et équipements et pour le développement de la vie sociale.

C’est pourquoi le PADD a pour objectif le développement et l’amélioration des espaces publics et des promenades, avec trois grands objectifs : - dynamiser le centre historique et favoriser l’émergence autour de lui d’une centralité à l’échelle

métropolitaine, - renforcer les polarités de quartiers, - favoriser les relations entre les quartiers.

Pour ce qui concerne le cœur de l’agglomération, la requalification des places de l’hyper-centre, la promenade de Feydeau nord, les projets de Pré Gauchet et de l’Ile de Nantes, l’aménagement des Rive de Loire sont les grands projets actuels qui concourent à ces objectifs.

Le maillage des liaisons douces, déjà engagé, doit être également poursuivi. Il doit à terme mettre en réseau les espaces verts et les équipements publics dans l’ensemble de la ville. Des

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emplacements réservés et des principes de cheminements piétons sont prévus au PLU à cet effet. Des itinéraires par quartier sont définis.

Nantes est caractérisée depuis longtemps par une politique d’excellence en matière d’espaces verts publics. Pour soutenir la dynamique de création et de réhabilitation des espaces verts, le PADD l’oriente autour d’un objectif de proximité : chaque nantais devra pouvoir trouver un square à moins de 500m de chez lui.. Une coulée verte et des jardins familiaux sont prévus dans l’opération publique d’aménagement de Bottière-Chénaie.

- Promouvoir l’architecture contemporaine.

En matière de forme urbaine, le POS de 93 avait pour principe directeur la densification le long des grands axes grâce à des hauteurs d’épannelage adaptées et la limitation de la constructibilité en cœur d’îlot. Ce dispositif a fait ces preuves mais il peut être amélioré de manière à mieux protéger encore les bâtiments significatifs du paysage nantais.

Nantes a bénéficié historiquement d’une sorte de co-construction de la ville par l’architecture et le végétal, qui est menacée par la pression urbaine mais qu’il s’agit au contraire de relancer, sous des formes contemporaines adaptées aux enjeux de croissance. La nécessité de développer aujourd’hui une ville « compacte », qui intègre des nouvelles formes d’habitat dense, appelle une promotion de l’architecture contemporaine, la recherche de formes d’habitat nouvelles et de qualité, capables de participer à la valorisation et à l’amélioration des paysages nantais dans leur diversité (vues, rôle du végétal…). Le PLU encourage ces formes nouvelles par ses dispositions sur la constructibilité et sur les formes urbaines.

- Prendre en compte les perspectives sur la ville et les mettre en valeur.

La topographie nantaise ménage de nombreuses vues et perspectives, profitant du relief des vallées et de l’ouverture des fleuves. Ces vues ne sont pas toujours faciles à identifier et à prendre en compte mais elles doivent être préservées et même développées afin d’enrichir les paysages nantais et les relations visuelles entre les différentes composantes de la ville. Le PADD rappelle les grandes perspectives constitutives de l’identité de Nantes. Les projets urbains devront être attentifs à préserver autant que possible les vues existantes et à en créer parfois de nouvelles. Des emplacements réservés sont prévus au PLU pour ménager des vues sur l’eau sur l’Ile de Nantes.

D.3 PRESERVER LA QUALITE ET LA DIVERSITE ECONOMIQUE DE NANTES

Nantes est le premier pôle d’emploi de l’agglomération et du Grand Ouest (plus de 145.000 emplois dans la commune) et connaît une forte attractivité économique. La dynamique nantaise est portée par un secteur tertiaire grandissant et le nombre d’emplois dans le domaine des services est en constante progression. L’agglomération dispose d’une activité industrielle en bonne santé (une partie importante des activités de services lui est d’ailleurs directement liée) et d’un tissu économique largement diversifié. Son potentiel foncier et certaines friches encore libres d’activités sont des atouts pour un développement futur. Toutefois, Nantes Métropole doit corriger certains déséquilibres pour assurer son développement : une offre commerciale fragilisée en centre-ville ; une présence trop modeste d’entreprises d’envergure internationale, de centres de décision et de services de haut niveau ; des ressources à développer dans le secteur du tourisme et des loisirs.

Nantes affirme ses ambitions économiques : conserver son rôle moteur au sein de la métropole, développer les activités dans la ville, accueillir l’économie « résidentielle » (services à la population), encourager la création d’emplois accessibles à tous niveaux de qualification et renforcer sa qualité de vie. Pour remplir ses objectifs, elle doit stimuler son dynamisme. Le PADD développe pour cela plusieurs objectifs complémentaires :

- Constituer un pôle tertiaire atlantique.

L’ambition européenne et internationale de la Métropole Ouest-Atlantique formée par Nantes et Saint-Nazaire nécessite la constitution d’un grand pôle d’affaires à Nantes. Nantes doit en effet répondre à la demande quantitative et qualitative dans les meilleurs délais, et proposer une gamme de localisations diversifiées - tout en évitant les concurrences inopportunes entre

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différents sites de la ville. Mais il ne s’agit pas seulement de produire du foncier et de l’immobilier tertiaire (200.000 m² de bureaux sont prévus), il faut aussi le faire dans les conditions qui sont aujourd’hui celles des grands centres d’affaires : concentration des entreprises, proximité des services aux entreprises et aux personnes, position de centralité, proximité de la gare TGV. C’est pourquoi Nantes et Nantes Métropole ont engagé la création du pôle d’affaires international Euronantes, dans le cadre des programmes de renouvellement urbain du Pré Gauchet, de Madeleine Champ-de-Mars et de l’Ile de Nantes. Ce pôle devra profiter du développement des franchissements de la Loire, d’un aménagement plus attractif du canal Saint-Félix (dans le cadre de l’opération du Pré Gauchet, avec la reconversion du stade Marcel Saupin), de meilleures relations entre la gare TGV, le centre-ville et l’Ile de Nantes (notamment : aménagement des espaces publics de l’Ile-Feydeau et promenade de la gare à la Petite Hollande) et de relations facilitées avec le centre-ville (développement des transports collectifs et voies douces entre l’Ile de Nantes et le centre-ville, ouverture du quartier Madeleine Champ-de-Mars vers le centre-ville). Au-delà de ce pôle d’excellence tertiaire et urbain, le développement tertiaire de Nantes se poursuit également dans d’autres sites appropriés : - le centre-ville reste un lieu majeur d’accueil et de développement des activités tertiaires, tout en

maintenant son caractère résidentiel, - des sites d’urbanisation récente déjà orientés vers des activités tertiaires, notamment de type

technopolitain, doivent poursuivre leur développement : Chantrerie et Géraudière. En bénéficiant de la présence du Centre Hospitalier Universitaire et de nombreuses autres activités liées à la santé et au vivant à Nantes, un pôle de biotechnologies est en voie de constitution ; il s’appuiera aussi sur le renouvellement urbain de l’Ile de Nantes.

Le développement de ces sites permettra de répondre aux besoins de croissance tertiaire des prochaines années, et de conforter l’ambition internationale de Nantes.

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- Renforcer les fonctions commerciales du centre-ville et son attractivité.

Comme rappelé plus haut (« Equilibre : habiter la ville et son quartier ») le centre-ville commercial de Nantes souffre du manque de grandes enseignes attractives et reste d’une capacité insuffisante. Le développement d’Euronantes ainsi que le développement culturel et touristique du centre-ville et de ses abords vont apporter une clientèle potentielle nouvelle. La charte d’orientation commerciale de la métropole prévoit que des localisations soient recherchées pour de nouvelles implantations (plus de 15.000 m2 apparaissent déjà nécessaire). Sans définir encore des localisations, le PADD prévoit le principe d’un développement de la centralité commerciale dans le centre historique (notamment au long du cours des 50 otages pour ce qui est encore possible) et en direction de la Loire et de Madeleine Champ-de-Mars, de manière à conforter l’hyper-centre et à le rapprocher des nouveaux pôles de développement tertiaires, scientifiques et culturels.

Le maintien de cheminements commerciaux par des façades animées participent également au renforcement et à la vitalité de l’hyper-centre. La préservation de la diversité commerciale face à la dérive d’une tertiarisation accrue des rez-de-chaussées commerciaux est une condition indispensable au maintien d’un hyper-centre actif et attractif.

L’attractivité du centre-ville passe également par la poursuite des efforts engagés pour la mise en valeur de son architecture, pour la qualité et le développement de ses espaces publics et pour une meilleure accessibilité, et c’est pourquoi le PADD reprend ces objectifs.

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Le développement des transports collectifs organisés dans le cadre de la mise en œuvre du Plan de Déplacements Urbains de Nantes Métropole et de la politique de déplacements de la Ville de Nantes permettra de mieux desservir le centre-ville (voir plus loin « Permettre des changements de comportements dans les modes de déplacement »). Le PADD donne également pour objectif de réorganiser les flux automobiles et les stationnements de manière à assurer une meilleure qualité de vie dans le centre-ville mais sans pénaliser son accessibilité.

- Conforter les pôles mixtes de quartier.

Le maillage commercial des quartiers est particulièrement développé à Nantes, mais reste parfois fragile. C’est pourquoi le PADD favorise la confortation des pôles de proximité et le renforcement des centres de quartier, en application de son objectif d’équilibre (voir « Equilibre : habiter la ville et son quartier ») et dans le prolongement de la politique de proximité conduite dans les 11 quartiers nantais. Cette politique de proximité contribue également à limiter les déplacements, dans un souci de développement durable.

Cette confortation nécessite : - de favoriser la diversité fonctionnelle des centres de quartier (habitat, équipements, commerces, entreprises), - de poursuivre le maillage de liaisons douces et la desserte par les transports en commun, - de ménager les stationnements nécessaires.

- Développer la formation supérieure et la recherche.

Nantes a renforcé de manière importante ses fonctions de formation et de recherche. Elle compte aujourd’hui environ 70 facultés, écoles et instituts d’enseignement et de formation supérieure. Mais elle occupe une position encore insuffisante dans un contexte très concurrentiel : la ville est au 15ème rang national par le nombre de ses étudiants. Il faut pouvoir accueillir de nouveaux établissements dans des sites adaptés, permettre aux étudiants, enseignants et chercheurs d’habiter à Nantes et faciliter les relations entre les différents sites universitaires et de recherche – dont une partie importante est localisée sur une sorte d’axe nord-sud au long de l’Erdre et à travers le centre-ville jusqu’aux implantations en cours et futures à l’Ouest de l’Ile de Nantes. Les pôles d’excellence que la Ville de Nantes et Nantes Métropole souhaitent développer, sur les thèmes de la santé et de l’agroalimentaire notamment (biotechnologies) génèreront par exemple des besoins nouveaux.

Le PLU doit donc accompagner les objectifs de développement de la formation supérieure et de la recherche. Pour répondre à cette exigence, le PADD prévoit de : - accompagner le développement des grands pôles actuels (Tertre-Lombarderie, Faculté de Médecine, Chantrerie) et futurs (CHU-Ile de Nantes…), en facilitant leurs extensions et des implantations nouvelles ; - faciliter l’accessibilité des sites et leurs relations mutuelles (transports en commun, liaisons douces) et de favoriser l’ouverture du site Tertre-Lombarderie vers la ville ; - profiter des opérations de renouvellement urbain pour développer des organismes existants ou en créer de nouveaux (nouvelle école d’architecture sur l’Ile de Nantes, futur Institut international d’Etudes Avancées au Pré Gauchet…) ; - d’accroître l’offre de logements pour étudiants et chercheurs (notamment étrangers).

- Pérenniser et accueillir l’industrie et les activités artisanales.

16% de l’emploi privé est encore industriel à Nantes en 1999 et la commune représente 32% de l’ensemble de l’emploi industriel de l’agglomération, ce qui est un taux important. Cette activité est essentiellement présente dans les zones industrielles, une petite partie restant cependant dans le tissu urbain. La commune bénéficie de la présence de zones non saturées, encore susceptibles d’accueillir l’industrie (Bas-Chantenay, Ouche Buron, Batignoles). L’objectif de la Ville de Nantes et de Nantes Métropole est de maintenir une activité industrielle significative dans Nantes. Cela demande d’améliorer la qualité des zones industrielles, devenues peu attractives et de mieux insérer ces activités dans leur environnement urbain afin de limiter les nuisances ou les images négatives pour le voisinage résidentiel.

C’est pourquoi le PADD prévoit un maintien de l’activité industrielle dans Nantes, tout en limitant ses nuisances : - améliorer la qualité des sites actuels (en accompagnement d’une meilleure définition de la

vocation de chacun d’eux, dans le cadre de la stratégie économique d’agglomération),

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- traiter qualitativement les franges des sites et des boulevards.

Près de la moitié des entreprises artisanales de l’agglomération sont situées à Nantes, soit 2.700 en 2003, qui représentent près de 12% de l’emploi salarié nantais (cet emploi a d’ailleurs progressé dans tous les métiers de l’artisanat depuis 1995). L’artisanat est présent dans tous les quartiers et tissus de la ville, parfois encore très imbriqué dans l’habitat. Malgré la réalisation de plusieurs zones artisanales, cette activité reste cependant fragile, surtout pour l’artisanat des métiers du bâtiment ou de la maintenance. Le coût du foncier et de l’immobilier ainsi que parfois les difficultés de voisinage sont des handicaps. C’est pourquoi le PADD prévoit de veiller au maintien de l’artisanat dans Nantes, notamment en développant de nouvelles petites zones artisanales et dans le cadre des centres de quartier.

- Développer le tourisme urbain et les loisirs.

La Loire-Atlantique est le sixième département le plus visité de France, avec 1,3 millions de visiteurs par an mais elle le doit très largement à sa côte océanique. Bien que Nantes dispose de nombreuses ressources, aucune ne paraît décisive à moyen terme, d’autant que la ville souffre d’un équipement d’accueil insuffisant en quantité et en diversité comme en qualité (hébergement –en particulier hôtelier-, restauration…), en particulier pour le tourisme d’affaires. Les premiers atouts de la ville sont son patrimoine urbain et sa qualité de vie. C’est pourquoi développer l’activité touristique de Nantes est aujourd’hui un véritable enjeu pour la ville et pour le développement économique de la métropole.

Les orientations du PADD concernant les déplacements (transports collectifs et circulations douces) ainsi que les espaces publics (développement et amélioration de la qualité des rues, places et promenades) contribuent à la qualité et à l’accessibilité de la ville, de ses charmes et de ses activités culturelles, sportives etc. et participent ainsi à l’objectif de développement touristique. En particulier, les interventions fortes sur l’espace public prévues pour dynamiser le centre-ville et le réaménagement du château des Ducs de Bretagne (musée) et de ses abords bénéficieront également au tourisme. Plus directement, le PADD reprend dans ses orientations de développer l’offre d’accueil, notamment dans le centre-ville ou à proximité et dans l’Ile de Nantes.

D.4 PERMETTRE LES CHANGEMENTS DE COMPORTEMENTS DANS LES MODES DE

DEPLACEMENTS

Comme toutes les grandes agglomérations françaises, Nantes a connu une forte expansion urbaine, entraînant une augmentation croissante des déplacements de toute nature. Le rôle de Nantes comme premier pôle d’emploi de l’agglomération (en 99 seuls 47% des emplois nantais sont occupés par des nantais contre 56% en 82) et le renforcement de la centralité nantaise (commerce, équipements, événements…) contribuent à encourager les flux entre centre et périphérie.

Nantes a toujours été pionnière en matière de transports publics et de déplacements urbains, développant une politique forte et innovante, marquée notamment par le tramway. Cette politique est entrée dans le cadre communautaire : depuis 1991, le Plan de Déplacements Urbains de Nantes Métropole (PDU) est l’outil de suivi et d’organisation de l’ensemble des déplacements (automobile, transports collectifs, modes doux, marchandises…). La Ville de Nantes dispose également de ses propres outils de réflexion et de programmation, pour la mise en œuvre des objectifs du PDU. Les objectifs de la politique de déplacements sont de plusieurs types : - lutter contre la pollution et les nuisances (air, bruit, encombrements…), - faciliter la mobilité de tous, - améliorer l’accessibilité à l’ensemble de la ville (centre et quartier), en particulier aux pôles de

développement et d’animation. La politique de déplacements est ainsi conçue comme une politique de santé, d’équité sociale et de dynamisme économique et urbain.

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Cette politique de mobilité laisse apparaître des premiers résultats : stabilisation de la mobilité depuis 1997, amélioration continue de l'offre de transport en commun (TC). Mais les lignes deviennent maintenant très chargées et le principal pôle d’échange, la gare du Commerce, saturé. La mise en oeuvre d’une offre crédible de déplacements alternatifs contribue aujourd’hui à modifier les comportements, les mentalités et les habitudes de façon significative pour rendre la ville plus agréable et plus accessible à tous. Cependant, l’automobile « résiste » et la mise en place des modes doux reste souvent délicate. L’effort doit être poursuivi et amplifié, dans le cadre de la mise en œuvre des objectifs du Plan de Déplacements Urbains de Nantes Métropole et de la politique de déplacements de la Ville de Nantes.

Le PADD met en œuvre les objectifs du PDU à travers deux grandes priorités :

- Favoriser l’utilisation des transports en commun et développer les circulations douces (vélos, piétons).

Le PDU donne pour objectif de tendre vers un équilibre entre d’une part l’automobile et d’autre part les transports collectifs et les modes doux (deux roues et marche à pied).

Pour ce qui concerne les transports collectifs, leur réussite (100 millions de voyageurs en 2005) engendre aussi des saturations. En outre, la mise en réseau des quartiers et pôles d’activité n’est pas encore complète. Pour cela, le PADD prévoit : - l’ouverture de plusieurs lignes nouvelles de tramway et de bus et la mise en place de bus

express, - l’amélioration de la vitesse commerciale des bus, notamment par des aménagements de voirie

appropriés, - le dédoublement de la plate-forme d’échange Commerce pour une meilleure intermodalité. De plus, l’usage des lignes ferroviaires et celui des voies fluviales –en préservant leurs ressources naturelles- sont favorisés.

Pour ce qui concerne les modes doux, le PADD prévoit un développement important des liaisons douces, de manière à relier à terme tous les espaces verts nantais et toutes les centralités de quartier et à bien irriguer le centre-ville (voir également « Préserver et mettre en valeur l’environnement des nantais »).

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Cela se fera surtout à travers une amélioration de l’espace public (espaces réservés) mais aussi grâce à des voies nouvelles (notamment dans le cadre des opérations d’aménagement).

Ces orientations s’accompagnent d’une poursuite de la politique de stationnement. Deux éléments sont essentiels dans ce domaine : les parkings-relais, qui permettent d’abandonner sa voiture en venant de la périphérie de l’agglomération, pour rejoindre le centre de Nantes ou ses quartiers en tram ou bus et les stationnements de proximité dans les espaces centraux (centre-ville et pôles de quartiers) afin de faciliter l’accès aux services et commerces. Le PADD prévoit donc ces développements (création de nouveaux parkings-relais, passant de 2.600 à 5.300 places ; stationnements en parcs à enclos dans le centre passant de 950 à 2.250 places). De plus, pour ce qui concerne les stationnements liés aux constructions, afin de décourager l’accès en automobile aux bureaux mais de le permettre à son domicile, des règles différenciées sont prévues pour les activités, les bureaux et l’habitat.

- Améliorer l’accessibilité du centre-ville en réorganisant les flux de circulation.

Le centre-ville a besoin d’une très bonne accessibilité par tous les modes de transport mais souffre en même temps de l’engorgement automobile. L’animation et la commercialité d’un centre-ville moderne passe de plus en plus par la qualité des espaces publics et l’envie de s’y détendre, d’y flâner. Le PADD reprend donc plusieurs types de dispositions : - pour éviter le transit systématique des voitures par le centre, le circuit-cœur doit être modifié, - pour favoriser les déplacements piétons et l’animation des rues, l’aménagement du plateau

piétonnier est poursuivi, - pour répondre aux besoins de stationnement des habitants, visiteurs et professionnels, cinq

nouveaux parcs à enclos sont prévus, de même que des aires de livraisons (parallèlement, des aires de zones bleues sont prévues et les zones gratuites seront réduites),

- pour diversifier les accès au centre-ville, les franchissements de Loire seront développés, en priorité pour les transports collectifs et les modes doux (entre Malakoff et l’Ile de Nantes, entre l’Ile de Nantes et Saint Sébastien…), ces deux ponts font l’objet d’une procédure de Déclaration d’Utilité Publique. L’enquête publique s’est déroulée du 11 novembre au 22 décembre 2007.

- pour favoriser l’usage des deux roues, le PADD prévoit de faciliter le stationnement des deux roues non motorisés ou motorisés (usages privés et location de vélos).

Nantes accueille la gare TGV de l’agglomération (6 millions de voyageurs par an), qui connaît des problèmes de saturation et de qualité d’usage, tant en elle-même que dans sa relation avec son environnement urbain. Or cette gare, et sa localisation entre le centre historique et l’Ile de Nantes est exceptionnelle et répond à des exigences très modernes de déplacement. C’est pourquoi plusieurs réflexions sont engagées concernant son évolution, dont l’une tendrait à regrouper en un autre lieu le trafic du réseau express régional, dans le cadre d’un pôle d’échange intermodal avec le transport public urbain. En revanche, le développement du fret ferroviaire à Nantes connaît de nombreuses incertitudes (qui ne sont pas particulières à Nantes). Nantes n’a probablement pas vocation à devenir un grand centre logistique national ou européen. Son rôle régional et au plus inter-régional doit cependant être assuré au mieux. Une réflexion est en cours entre la Communauté Urbaine et la Ville de Nantes pour un déplacement de la plate-forme de transport combiné de l’Ile de Nantes au Grand-Blottereau, l’aménagement d’un pôle d’échanges intermodal à la gare de Chantenay et l’amélioration de « l’étoile ferroviaire » de Nantes.

Le PADD ne peut donc pas prendre en compte des objectifs spécifiques précis sur ces deux thèmes. Cependant, le PLU ménage les évolutions en cours et à venir de la gare et de ses liaisons avec le centre-ville (évolutions déjà engagées par la réorganisation de l’interconnexion du tramway et des bus entre Commerce et gare, par la réorganisation des abords du Château des Ducs de Bretagne et par la promenade Feydeau Nord). De plus, il maintient ou infléchit selon les cas la vocation des lieux concernés par le fret ferroviaire. On notera que d’une manière générale les terrains propriété de Réseau Ferré de France et de la SNCF ne sont plus classés dans les documents d’urbanisme selon un usage strictement ferroviaire, ce qui facilite leurs évolutions futures.

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D.5 PRESERVER ET METTRE EN VALEUR L’ENVIRONNEMENT DES NANTAIS ET ADOPTER UNE

DEMARCHE DE HAUTE QUALITE ENVIRONNEMENTALE

Le territoire et l’environnement de Nantes restent le premier facteur d’attractivité de la ville et de sa qualité de vie. A Nantes, ville de confluence, l’eau est intimement liée à l’histoire de la ville. La Loire, l’Erdre, la Sèvre constituent de véritables corridors écologiques pour la flore et la faune sauvage qui entrent jusqu’au coeur de la ville. Sur leurs rives, se déroule un réseau de promenades au fil de l’eau, dans les vallées et entre les quartiers sur plus de 50 km. De grandes zones naturelles sont liées aux cours d’eau. Enfin, ces derniers sont un support important pour les loisirs des habitants. Nantes est également caractérisée par une politique d’excellence en matière de parcs et jardins, et une tradition horticole de renommée internationale. La ville et ses habitants accordent une place privilégiée à l’arbre, dans les parcs, le long des rues et des boulevards et dans les propriétés privées.

Ces atouts ont cependant été parfois menacés, et doivent toujours faire face à la pression du la croissance urbaine. La remise en état des milieux aquatiques dégradés, le reconquête des berges, la préservation des vues sur l’eau, la meilleure accessibilité aux zones naturelles et aux cours d’eau, le développement d’espaces de loisirs et culturels en plein air (île de Nantes, prairie de Mauves), sont des enjeux auxquels de nombreux programmes ont commencé à répondre, qui doivent être prolongés et renforcés par le document d’urbanisme.

La nouvelle dynamique urbaine impose aujourd’hui plus que jamais de sauvegarder, de conforter et de développer le patrimoine unique nantais dans le cadre de nouveaux projets d’habitat et de renouvellement de quartiers, de construction d’une offre de loisirs et de détente, de sensibilisation des habitants et d’image de la ville. Les efforts entrepris sur la préservation de l’eau et des milieux qui lui sont liés, sur la mise en valeur des parcs et jardins, sur la gestion durable du territoire nantais doivent être poursuivis et amplifiés.

C’est pourquoi le PADD décline un ensemble d’orientations à partir de deux grands thèmes :

Préserver et mettre en valeur l’environnement des Nantais.

Nantes est caractérisée depuis longtemps par une politique d’excellence en matière d’espaces verts publics : diversité des espaces, dynamique de gestion durable, parcs à thèmes, portée culturelle et éducative. 95 parcs, jardins et squares représentant 215 ha, auxquels s’ajoutent les jardins familiaux (785 parcelles dans 15 sites, avec une très forte demande). L’objectif est aujourd’hui de poursuivre cette politique afin d’améliorer l’offre par quartier, en s’appuyant d’abord sur les nouveaux projets urbains (coulée verte et jardins familiaux à Bottière-Chénaie) et par des programmations spécifiques lorsque nécessaire et possible. Cette politique de réhabilitation et de création a pour objectif que chaque habitant puisse dans l’avenir disposer d’un square à moins de 500m de chez lui. Plusieurs squares et jardins sont ainsi inscrits comme projets au PADD, parfois accompagnés de dispositions spécifiques (Contrie, Félix Thomas avec un emplacement réservé, parc des Oblates avec modification du zonage …). Les jardins familiaux seront développés par la réalisation de petits ensembles de 10 à 20 parcelles articulés aux réseaux d’équipements de proximité.

Pour sauvegarder les milieux biologiques et les espaces naturels, le PADD prévoit d’assurer l’unité écologique des grands espaces naturels liés aux vallées (Chézine, Cens, Gesvres, Erdre, Sèvre, Loire) ainsi que de la prairie de Mauves et de la Petite Amazonie. Dans le prolongement du programme Neptune et des aménagements engagés à l’Ile de Nantes, le PADD prévoit de poursuivre la remise en état des milieux aquatiques et la reconquête des berges.

Par ailleurs, le POS de 1993 avait mis en place une très large protection des masses boisées (espaces boisés classés, ou EBC), qui permettait de sauvegarder jusqu’à des arbres individuels mais qui s’est révélée parfois inadaptée (entraves au développement des cheminements piétons, de réseaux nécessaires…), tandis que certains arbres remarquables n’étaient pas classés. Le PLU améliore donc cette politique grâce à un inventaire supplémentaire du patrimoine végétal et sa protection au titre des EBC. Une mise à jour des EBC est ainsi faite, à surface constante. Pour protéger davantage encore le patrimoine arboré existant, le PADD prévoit également de définir une « charte de l’arbre ».

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Un enjeu important mis en valeur par le diagnostic est de favoriser l’appropriation de cette richesse par les Nantais, politique qui est également déjà largement engagée. C’est pourquoi le PADD prévoit d’améliorer, pour les cyclistes et les piétons, les cheminements et les accès aux espaces verts et naturels (projets Rives de Loire, Ile de Nantes et Loire à Vélo), ainsi que de poursuivre le maillage de cheminements doux et d’itinéraires de promenade avec la mise en réseau des espaces naturels. Ces orientations contribuent également à la mise en œuvre du plan de déplacements urbains (PDU). La requalification de l’espace public le long des quais (Ile de Nantes notamment) et l’aménagement d’une promenade et d’un observatoire de la petite Amazonie font partie des projets en cours de réalisation et d’étude qui permettront aux nantais et aux visiteurs de profiter plus encore de la qualité de leurs espaces verts et naturels. Pour ces aménagements, des dispositions seront nécessaires au PLU

Pour faciliter la mise en œuvre de ces dispositions, le PADD prévoit que le règlement du PLU stipule les emplacements réservés et les adaptations des règles de zonage et d’urbanisme utiles au développement des espaces verts et des circulations douces.

L’environnement des nantais, c’est aussi l’environnement quotidien de chaque quartier. La diversité des quartiers nantais est importante, liée à la fois à l’histoire de la ville et à ses relations avec son site, c’est-à-dire essentiellement avec la Loire et les vallées (voir aussi plus haut « Qualité : renforcer les qualités de la ville » et « Valoriser les paysages de Nantes »). Cette diversité doit être préservée, tout en améliorant les qualités propres de chaque quartier et en lui permettant de se développer. C’est pourquoi le PADD préconise, dans son chapitre sur l’habitat, une offre diversifiée à l’architecture innovante, bien intégrée à la ville ainsi qu’une véritable qualité environnementale de l’habitat, dans sa construction comme dans son environnement proche. Cette qualité doit s’appuyer sur les paysages et les ambiances urbaines, les reliefs et les espaces naturels existants pour mieux les valoriser. (voir « Habiter Nantes »).

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Tendre vers une démarche de Haute Qualité Environnementale.

Le développement durable est également une préoccupation déjà mise en œuvre à Nantes, notamment dans la gestion des parcs et jardins, mais qui doit être renforcée, comme le montre le retard pris sur le programme de mise en œuvre du tri sélectif, le développement encore peu significatif des énergies renouvelables ou l’insuffisante prise en compte des problématiques d’imperméabilisation des sols.

Pour améliorer ces situations, et plus largement pour amplifier sa politique de qualité de vie, Nantes s’engage dans une démarche de haute qualité environnementale à l’échelle de son territoire et veut ainsi construire une ville durable.

C’est pourquoi dans plusieurs domaines le PADD prévoit d’encourager des aménagements, des formes urbaines et des architectures favorables au développement durable, - aménagements et bâtis économes en énergie, privilégiant autant que possible le recours aux

énergies renouvelables (dans le cadre des grands projets urbains) et le raccordement aux réseaux de chaleur,

- aménagements et bâtis facilitant le tri sélectif, - mise en œuvre systématique de la démarche HQE (haute qualité environnementale) dans les

opérations d’urbanisme et constructions de logements, bâtiments d’activités économiques et équipements,

- protection accrue des ressources en eau (amélioration de la qualité de l’eau, valorisation et reconquête des berges, mise en oeuvre de dispositifs naturels d’écoulement des eaux pluviales comme à Saint-Joseph de Porterie ou Bottière-Chénaie, réglementation très stricte de l’assainissement, protection des nappes phréatiques).

Ces prescriptions sont reprises dans le Cahier de Recommandations Environnementales annexé au PLU.

D.6 POURSUIVRE LA DYNAMIQUE D’EQUIPEMENTS

La nouvelle dynamique urbaine impose aujourd’hui de s’interroger sur l’offre d’équipements publics. En premier lieu, la croissance de la ville suscite de nouveaux besoins, dans les quartiers d’urbanisation nouvelle et de renouvellement urbain. De plus, les demandes changent en matière de pratiques associatives, culturelles ou sportives et il faut répondre à leurs évolutions. Enfin, Nantes doit renforcer l’attractivité de son territoire pour répondre à ses objectifs de développement, et doit accueillir des équipements répondant aux besoins de l’ensemble de l’agglomération afin de jouer pleinement son rôle de centralité.

C’est pourquoi le PADD exprime l’objectif de développement des équipements publics nantais selon trois échelles complémentaires : l’échelle du quartier, celle de la ville et des relations interquartiers et celle de l’agglomération.

- Assurer à tous la proximité des équipements de quartier :

Le PADD exprime les priorités retenues par la Ville de Nantes dans ce domaine, qui sont d’accompagner le développement des nouveaux quartiers - avec l’implantation des équipements nécessaires au quotidien des habitants – mais aussi d’accompagner le renouvellement urbain de certains quartiers d’habitat social et plus largement d’adapter l’offre de services. Il existe en particulier une demande forte de lieux ouverts favorisant les pratiques culturelles et artistiques issues des quartiers populaires, à laquelle la Ville devra répondre.

- Maintenir et développer le niveau des équipements interquartiers.

De nombreux équipements desservent plusieurs quartiers ou ne sont pas liés à l’échelle des quartiers mais à celle de la ville. En matière culturelle, les besoins sont encore insuffisamment satisfaits, de même qu’en matière sportive, et les équipements existants doivent parfois être adaptés à des pratiques nouvelles. Enfin, le vieillissement de la population impose de développer les équipements nécessaires. C’est pourquoi le PADD exprime trois priorités : - poursuivre le maillage de la ville en médiathèques et en salles festives, - améliorer et développer les équipements sportifs, - renforcer l’accueil des personnes âgées.

- Poursuivre l’attractivité de niveau d’agglomération.

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L’agglomération nantaise se doit de développer une offre de grands équipements et de lieux pouvant accueillir de grands événements qui corresponde à la fois aux attentes d’une population de 760.000 habitants et aux ambitions de développement de la ville. La vie culturelle, sportive, événementielle est en effet devenue un élément majeur de la qualité de vie, pour attirer entreprises et emplois de niveau nationale et international. L’enjeu est de créer des possibilités d’accueil pour des projets et pour des demandes qui ne sont pas tous prévisibles aujourd’hui. Le PADD prévoit donc que Nantes puisse accueillir dans l’avenir de nouveaux projets.

Les grands équipements économiques nantais et métropolitains sont confortés et soutenus par le PADD afin de répondre aux objectifs de développement : - pouvoir répondre aux besoins de développement de la gare TGV et de meilleure inscription dans

la ville, ainsi qu’à l’évolution des besoins de fret ferroviaire (voir « Permettre les changements de comportements dans les déplacements »),

- ménager l’extension du parc des expositions de la Beaujoire, Expo Nantes Atlantique (une étude de faisabilité pour son extension est lancée) et de la Cité des Congrès (devenue le premier centre de congrès et organisateur d’événements du grand Ouest).

Le Marché d’Intérêt National (le second de France après Rungis) poursuit son développement sans besoin d’aménagements nouveaux particuliers. Le PLU n’est pas un outil de programmation d’équipements. En revanche, il peut réserver des emplacements pour des projets actuels ou futurs, faire obligation de réaliser certains équipements dans le cadre d’opérations d’aménagement ou de renouvellement urbain d’envergure et prévoir des extensions ou des aménagements de l’espace public favorisant le fonctionnement d’équipements, leur ouverture vers la ville et leur accessibilité. Il peut aussi maintenir ou modifier des zonages (affectation de l’usage des sols) pour favoriser le développement d’équipements (en particulier pour les grands équipements économiques). Les objectifs exprimés par le PADD orientent ces dispositions.

D’ores et déjà, un ensemble de projets d’équipements nouveaux sont retenus ou programmés à court et moyen terme par la Ville de Nantes et le cas échéant Nantes Métropole. En particulier : - 14 réalisations associatives nouvelles sont programmées de 2005 à 2006, notamment deux

grandes salles festives à Nantes Est et Nantes Nord et plusieurs salles culturelles, - la nouvelle médiathèque des quartiers Est devrait être achevée 2007 ; un lieu spécialisé pour les

musiques actuelles et l’art contemporain, la Fabrique, est prévu pour 2007, dans l’île de Nantes, ainsi que le Mémorial de l’esclavage, quai de la Fosse,

- les nouveaux équipements sportifs (une vingtaine de 2001 à 2006) viennent notamment dans les quartiers d’urbanisation récente à l’est et au nord-est de la ville ; le projet le plus important est la piscine de Malakoff,

- trois nouvelles écoles sont prévues à Bottière-Chénaie, Saint-Jospeh de Porterie et sur l’Ile de Nantes, pour accompagner les nouveaux programmes de logements (on verra au chapitre 3.3 sur les « grands projets » qu’un ensemble important d’équipements est au total prévu pour ce nouveau quartier) ; une école par quartier devrait être aménagée pour l’accueil d’enfants handicapés,

- trois nouvelles crèches ou haltes sont réalisées de 2003 à 2006 (Agenêts, Breil, Martray), puis un pôle petite enfance à Dervallières ; deux centres de loisirs (Martray et Malakoff) sont prévus, ainsi que des locaux de musique pour les adolescents et jeunes à Nantes Est,

- deux nouvelles maisons médicalisées pour personnes âgées sont prévues pour 2005 et 2006 (établissements hospitaliers pour personnes dépendantes),

- le musée d’histoire du Château des Ducs et le musée Jules Verne (butte Sainte-Anne) valorisent le patrimoine historique tandis que la Fabrique d’Art contemporain et l’atelier des machines (aux anciennes nefs Dubigeon), le futur parc de loisirs de l’Ile de Nantes enrichiront la vie culturelle et l’attractivité de Nantes.

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3.2 Les documents supracommunaux s’imposant ou a prendre en compte dans le PLU et le PADD.

A. COMPATIBILITE AVEC LES OBJECTIFS COMMUNAUTAIRES

La Communauté Urbaine de Nantes, Nantes Métropole, compétente depuis 2001 en matière de documents d’urbanisme, a prescrit la révision générale des PLU des 24 communes qui composent l’agglomération, dont celui de la Ville de Nantes. Dans le cadre des politiques publiques dont elle a la charge et de l’élaboration de son projet de territoire, Nantes Métropole a défini plusieurs objectifs pour les 10 prochaines années.

Ces objectifs sont exposés en préambule du PADD :

-L’envie de vivre ensemble : Nantes Métropole appuie son projet de développement sur les communes dans le respect de leur identité et de leur histoire. Les fonctions de centralité assumées par Nantes, cœur d’agglomération, sont confortées et resituées dans une dimension européenne. La dynamique démographique et économique qui doit permettre d’accueillir environ 620 000 habitants en 2015 doit préserver la cohésion sociale dans les centres-villes, les bourgs et les quartiers, conforter l’attractivité économique, valoriser le cadre de vie et poursuivre l’innovation pour mieux se déplacer.

- Les enjeux partagés de la métropole atlantique : Nantes Métropole s’inscrit dans une dynamique européenne. Actrice d’Eurocities et de la conférence de l’Arc Atlantique, elle participe à l’espace métropolitain Loire-Bretagne et planifie une stratégie de développement à l’échelle du SCOT (57 communes). Le projet communautaire est fondé sur le développement durable et se décline en politiques sectorielles : Programme Local de l’Habitat (PLH), sites d’activités, Plan de Déplacements Urbains (PDU), charte d’orientation commerciale, agriculture péri-urbaine, programme Neptune sur les cours d’eau.

- Se loger dans l’agglomération : 3 900 logements neufs doivent être construits en moyenne par an, dont 900 locatifs sociaux. Le Programme Local de l’Habitat vise à faciliter l’accès au logement pour tous, avec des logements sociaux plus nombreux et mieux répartis et des logements en locatif et en accession abordables, et à répondre aux équilibres intergénérationnels du territoire. Il s’agit aussi de rechercher des nouvelles formes d’habitat, plus économes d’espace.

- Une métropole économique attractive, locomotive économique du grand ouest : Nantes Métropole œuvre à conforter une économie innovante, diversifiée et solidaire, et à développer des projets performants de sites et d’équipements tertiaires, technologiques, de culture et de loisirs. L’objectif est également de rééquilibrer l’offre commerciale au bénéfice du centre-ville et des centres-bourgs, et du commerce de proximité. La pérennité des espaces agricoles doit être assurée.

- La mobilité pour tous pour une ville qui respire : le renforcement du réseau de transports en commun, la maîtrise de la circulation automobile, le développement des continuités piétonnes et cyclables sont définis et mise en œuvre par le Plan de Déplacements Urbains. De nouvelles opérations sont programmées pour enrichir les dessertes et améliorer les services.

- Une métropole durable qui valorise son cadre de vie : le patrimoine riche et diversifié de l’agglomération, naturel et bâti, est préservé et valorisé : amélioration de la qualité de l’eau avec le programme Neptune et une meilleure gestion de l’eau dans les opérations d’urbanisme, valorisation de la diversité des patrimoines et des paysages, prévention des risques, réduction de la consommation énergétique et promotion des éco-quartiers sont les politiques conduites par Nantes Métropole.

Tous ces objectifs communautaires sont repris à l’échelle de la Ville de Nantes dans les axes et les thématiques du PADD. Le PADD pour la ville de Nantes est donc tout à fait compatible avec les orientations communautaires, puisqu’il reprend à son compte leur esprit général et fait du projet de la ville de Nantes un moteur essentiel des grandes ambitions communautaires.

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B. COMPATIBILITE DU PADD AVEC LES ORIENTATIONS ET DOCUMENTS SUPRA-COMMUNAUX

« Le plan local d'urbanisme doit, s'il y a lieu, être compatible avec les dispositions du schéma de cohérence territoriale, du schéma de secteur, du schéma de mise en valeur de la mer et de la charte du parc naturel régional, ainsi que du plan de déplacements urbains et du programme local de l'habitat. » (Code de l’urbanisme, article L-123.1)

Dans l’agglomération nantaise, ces conditions de compatibilité portent sur les dispositions prises par la communauté urbaine Nantes Métropole dans le cadre de ses documents de planification : afin de faciliter la lecture, tout ce qui signale la compatibilité du PADD avec orientations et documents supra-communaux est indiqué en bleu.

B.1 COMPATIBILITE DU PADD AVEC LES DOCUMENTS SUPRA-COMMUNAUX S’IMPOSANT

1/ LE PROGRAMME LOCAL DE L’HABITAT (COMMUNAUTE URBAINE DE NANTES)

Approuvé en 2004 par le conseil communautaire, il fixe pour objectifs d’offrir des logements en plus grand nombre, plus variés dans leur différentes caractéristiques, en particulier en termes de prix, et plus accessibles à l’ensemble des ménages résidant à Nantes ou qui souhaitent y résider. Il entend également mieux répondre aux différents besoins spécifiques encore insuffisamment satisfaits aujourd’hui (étudiants, personnes âgées, handicapés, gens du voyage). Les « axes fondateurs » du PADD et la thématique « Habiter Nantes » reprennent directement ces objectifs.

Le PLH communautaire, adopté en 2004, a fixé quatre principaux axes d’actions : - la relance de la production d’habitat, - la diversification de l’offre, - les réponses aux besoins en logements particuliers, en direction notamment des

étudiants, jeunes et personnes âgées, - l’accueil des populations spécifiques (personnes défavorisées et gens du voyage).

Pour ce faire, le PLH fixe l'objectif de repasser à une production moyenne de 1 600 logements par an à Nantes dès 2005-2006. L’ouverture de nouvelles zones à l’urbanisation et l’adaptation des programmes des ZAC engagés à Nantes sont en cours, de manière à produire plus de logements et notamment de logements locatifs sociaux pour répondre aux orientations du PLH et de la Ville de Nantes. L’enjeu est également de mobiliser les disponibilités dans le diffus en favorisant le processus de renouvellement urbain du tissu (ZAC 50% de la production, diffus 50%).

Le PLH énonce également les objectifs de programmation de logements sociaux susceptibles de soutenir le développement démographique de la Ville au sein de la Communauté, soit 400 logements par an.

Bien que Nantes remplisse l’obligation légale de 20% de logements sociaux requis par la loi SRU, elle s’engage à renforcer son effort pour développer le logement locatif social dans l’ensemble de la ville, pour les familles les plus modestes.

Le PADD organise le rééquilibrage de la présence du logement social dans la ville par des dispositions tendant à favoriser la diversification de l’habitat : - l’accession sociale, la primo-accession ou le logement libre sont encouragés dans les quartiers

présentant plus de 25% de logement social, - à l’inverse, dans les quartiers présentant moins de 25% de logements sociaux, une part de 20% de

logements sociaux locatifs sera requise pour les opérations de plus de 2.500 m2 de SHON affectés au logement,

- cette part est portée à 30% dans les quartiers centraux (dont 10% pouvant être remplacés par du logement « abordable »,

Le PADD prévoit que des dispositions du PLU visent à mettre en œuvre une politique de réserves foncières destinées à la production de logements, en particulier de logements sociaux. En

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particulier, une servitude de mixité sociale est instaurée sur des terrains privés et publics représentant un potentiel d’environ 1.000 logements. Ces emplacements réservés sont définis par le PLU pour accueillir des opérations de logement social réparties dans la ville.

Enfin, le PADD fixe un taux garanti de construction de logements sociaux dans les opérations publiques en cours et à venir (25%) et la production de logements abordables tant en location qu’en accession (45% dans les opérations publiques d’aménagement).

Par ailleurs, des Opérations d’Amélioration de l’habitat (Chantenay, Decré-Bouffay) permettront de proposer des logements à loyers conventionnés .

2/ LE PLAN DE DEPLACEMENTS URBAINS (COMMUNAUTE URBAINE)

Approuvé en 2000 par le conseil communautaire, il vise à tendre vers un équilibre entre la place de l’automobile et celle des transports alternatifs, en donnant la priorité aux modes doux et aux transports collectifs. Les axes fondateurs du PADD et la thématique « Permettre les changements de comportements dans les modes de déplacements » reprennent directement ces objectifs ainsi que les projets communautaires qui les mettent en œuvre.

En particulier, le plan prévoit la mise en place de plusieurs nouvelles lignes de transport en commun en site propre (lignes 4 et 5) et bus express ainsi que des prolongements ou jonctions de lignes existantes (entre ligne 1 et ligne 2), envisagés sur les grands axes urbains, en offrant dans le même temps davantage de places de stationnement à la journée dans les parcs de stationnement relais (quatre projets de créations : Bourdonnières, Neustrie, Trentemoult, Thouaré, portant de 2600 à 5300 le nombres de places) aux points de jonction avec les arrêts de départ des lignes vers le centre de Nantes.

Les déplacements deux-roues sont également fortement encouragés, par le développement des voies cyclables, d’une part, et par l’obligation de prévoir dans les programmes de constructions de logement et de bureaux des espaces de rangement destinés aux deux-roues, d’autre part (1 m² pour 50 m²).

La politique de stationnement est adaptée dans le centre-*ville et dans les espaces péri-centraux pour réduire la pression automobile sur l’espace (construction de cinq nouveaux parcs en enclos d’ici 2007, limitation des zones gratuites, réalisation d’aires de livraisons et de zones bleues)

3/ LE SCHEMA DE COHERENCE TERRITORIALE

En cours d’élaboration par Nantes Métropole, il s’inscrit dans le cadre de l’élaboration conjointe des SCOT de l’aire de la Métropole Atlantique Nantes Saint-Nazaire. Le SCOT a pour objectif de répondre aux besoins de développement de la métropole et d’y confirmer le rôle de Nantes et de son agglomération tout en favorisant une organisation urbaine plus économe de l’espace et respectueuse de l’environnement. La stratégie européenne de la métropole qu’exprime le SCOT permettra à l’agglomération nantaise et à sa sœur nazairienne de répondre aux besoins d’emploi et de développement personnel et social de ses habitants. Pour cela, la métropole doit se doter des fonctions nouvelles et renforcer les fonctions existantes nécessaires à cette ambition. Les axes fondateurs du PADD et ses différentes thématiques développent ces objectifs du futur SCOT concernant la commune nantaise et son rôle au sein de la métropole.

B.2 LES DOCUMENTS SUPRA-COMMUNAUX A PRENDRE EN COMPTE DANS LE PLU.

1/ LA DIRECTIVE TERRITORIALE D’AMENAGEMENT DE L’ESTUAIRE DE LA LOIRE, LE PLAN

LOIRE GRANDEUR NATURE, LE SDAGE.

Le PADD prend en compte les objectifs et les politiques définies par l’Etat ou contractualisée entre l’Etat, Nantes Métropole et la Ville de Nantes :

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La Directive Territoriale d’Aménagement de l’estuaire de la Loire approuvée le 17 juillet 2006 par décret n°2006-884, affirme le rôle de Nantes Saint-Nazaire comme métropole de taille européenne au bénéfice du Grand-Ouest, assure le développement durable de tous les territoires de l’estuaire tout en protégeant et valorisant un environnement et un cadre de vie remarquables. Ces objectifs de la DTA inspirent également le PADD, notamment dans l’axe fondateur Ambition, dans ses thématiques « Préserver la qualité et la diversité économique de Nantes » et « Préserver et mettre en valeur l’environnement des nantais ».

Le PADD s’inscrit également dans la mise en œuvre du Plan Loire Grandeur Nature 2000-2006 et du Schéma Directeur d’Aménagement et Gestion des Eaux (SDAGE) du bassin Loire-Bretagne, approuvé en 1996 et en cours de révision (il inclura des schémas spécifiques pour l’estuaire de la Loire et pour la Sèvre Nantaise SAGE). Le PADD est en compatibilité avec ces programmes puisqu’il prévoit d’une part de maintenir les espaces naturels situés dans les lits mineurs des vallées de La Loire, de la Sèvre et de l’Erdre et de leurs affluents en espaces naturels : ils sont classés en zone NE au plan de zonage, où « seuls sont autorisés les aménagement et installations nécessaires à l’entretien des cours d’eau ». D’autre part, le programme Neptune III de restauration des cours d’eau, conduit par la Communauté Urbaine, a précisément pour but d’atteindre les objectifs de qualité qui ont été validés dans les programmes cités. Enfin le PADD prévoit d’assurer l’unité écologique de grands espaces naturels d’intérêt écologique, faunistique et floristique que sont la Prairie des Mauves et la Petite Amazonie (classée en zone Natura 2000 par ailleurs).

2/ LE SCHEMA DEPARTEMENTAL D'ACCUEIL DES GENS DU VOYAGE, APPROUVE EN 2002.

La loi n° 2000-614 du 5 juillet 2000 rend obligatoire en vue de la détermination de la nature et de la localisation des équipements nécessaires à l’accueil des gens du voyage, la réalisation de schémas départementaux prenant en compte l’ensemble des besoins de la population nomade.

A une échelle plus large, le PADD contribue par ses objectifs à la mise en œuvre du Plan départemental pour le logement des personnes défavorisées de 2002 en cours de révision, et du Schéma départemental d’accueil des gens du voyage, révisé en 2002 élaboré par le Syndicat Mixte pour l'hébergement des gens du voyage.

Les terrains actuels : le SMHGV gère actuellement 12 aires d'accueil dont 3 grandes aires et 9 mini-terrains. Ces aires d'accueil représentent une capacité totale de 160 emplacements.

Les projets de nouveaux terrains : dans le cadre de la mise en œuvre du schéma départemental d'accueil des gens du voyage signé en juillet 2002, le Syndicat Mixte d'hébergement des gens du voyage s'est engagé dans la réalisation de 14 nouveaux sites permettant ainsi de renforcer la capacité d'accueil actuelle en offrant plus de 139 emplacements supplémentaires. Cette opération est envisagée sur les 3 années à venir. Le schéma départemental d’accueil des gens du voyage prévoit 14 terrains supplémentaires dans l’agglomération d’ici 2008. Le PADD de Nantes contribue à la mise en œuvre de ce schéma en inscrivant la prise en compte de 12 emplacements correspondants à une vingtaine de caravanes dans le secteur Chantrerie Boisbonne (un emplacement réservé est créé par le PLU, chemin de Boisbonne à l’endroit où sont déjà installés les gens du voyage) et la restructuration du site de la Clarière, prairie de Mauves.

3/ LA CHARTE D’ORIENTATION COMMERCIALE, LES AGENDAS 21 COMMUNAL ET

COMMUNAUTAIRE

Le PADD reprend également les objectifs exprimés dans d’autres documents d’orientation communautaire :

• La Charte d’orientation commerciale, approuvée en 2003 par le conseil communautaire, privilégie le renforcement de la centralité d’agglomération et des pôles de quartier et de proximité. Ces orientations sont reprises par les axes fondateurs du PADD ; en particulier l’équilibre et ses thématiques, en particulier « Préserver la qualité et la diversité économiques de Nantes » et « Permettre les changements de comportement dans les modes de déplacement ».

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• Les Agendas 21 en cours d’élaboration n’est pas à proprement parler un document d’orientation mais plutôt une démarche transversale, qui permet à l’ensemble des actions communautaires de s’inscrire dans une perspective cohérente de développement durable et de mobiliser pour cela tous les acteurs locaux. Les préoccupations de l’Agenda 21 sont celles du PADD, en particulier pour tout ce qui concerne la préservation des ressources naturelles et l’amélioration de leur qualité, ainsi qu’une meilleure gestion de l’eau, de l’énergie et des déchets.

B.3 LES PRESCRIPTIONS NATIONALES ET COMMUNAUTAIRES (EUROPE) A PRENDRE EN

COMPTE.

- la zone Natura 2000 de la prairie de Mauves et de la Petite Amazonie est intégrée au PADD et au PLU de même que le Grand Site Classé de l’Erdre.

Le PADD prévoit de mettre en valeur les grands espaces naturels nantais et d’assurer leur unité écologique grâce notamment à des protections renforcées.

- Les politiques de prévention des risques et de réduction des nuisances, en particulier le Plan de Prévention des Risques d’Inondation de la Sèvre Nantaise du 03 décembre 1998 et le Plan des Surfaces Submersibles de 1958 en cours de réalisation par le service maritime et de navigation. Il n’y a pas de site « Seveso » sur le territoire de la commune de Nantes.

- Les orientations des politiques contractuelles : les orientations et les projets de la « politique de la ville », notamment en matière de renouvellement urbain, sont reprises et prolongées par le PADD, de même que le Contrat d’Agglomération. La convention signée entre la Communauté Urbaine, la ville de Nantes, l’ANRU et l’ensemble de leurs partenaires en décembre 2005 réaffirme la politique volontariste de la Ville en matière de réinscription et de transformation des quartiers d’habitat social dans la ville.

Cet engagement se traduit aujourd’hui par un plan d’actions volontariste et un dispositif

d’accompagnement financier pour répondre aux 3 objectifs majeurs :

1- l’accroissement de l’offre nouvelle de logements sociaux, indispensable pour réduire le déficit structurel du parc à l’échelle de l’agglomération mais aussi pour répondre à la demande en forte croissance ; la ville de Nantes s’engage à réaliser 400 logements sociaux par an en moyenne pendant la durée du PLH dont 150 au titre de la reconstruction,

2- la poursuite de l’effort d’amélioration et de mise à niveau du patrimoine existant ( 6000 logements n’ayant aucune intervention publique) qui constitue le stock principal d’accueil et de mobilité des ménages,

3- le renouvellement du parc dans le cadre des projets urbains et le repositionnement de certaines fractions du parc social confrontées à des problèmes d’attractivité et à des enjeux de mixité sociale et urbaine, en particulier le parc situé dans les quartiers de la Politique de la Ville. Les sites concernés sont aujourd’hui ceux de Malakoff/Pré Gauchet; Vallon des Dervallières et Bout des Landes Bruyères. Des interventions moins lourdes concernent Clos Toreau et le Breil Malville des études sont programmées comme sur le site de la Bottière.

Le PADD respecte les lois en vigueur dans les différents domaines de l’aménagement et du développement urbain et va souvent au-delà des obligations qu’elles imposent. Outre les lois Solidarité et Renouvellement Urbain du 13 décembre 2000 et Urbanisme et Habitat du 02 juillet 2003, ce sont notamment les textes sur l’habitat et le logement (en particulier la loi du 05 juillet 2000 relative à l’accueil et à l’habitat des gens du voyage et la loi de programmation pour la cohésion sociale du 18 janvier 2005), les textes relatifs à la prévention des risques technologiques et naturels (en particulier les lois du 02 février 1995 et du 30 juillet 2003 relatives à la prévention des risques technologiques et naturels), la loi LAURE (sur l’utilisation rationnelle de l’énergie) du 30 décembre 1996, l’ordonnance de 2004 sur l’évaluation et la gestion du bruit dans l’environnement.

Le PADD est compatible avec la loi sur l'eau du 03 janvier 1992, dans la mesure où il intègre l'ensemble des servitudes concernant les Plans de Préventions de Risques Inondations (PPRI), où il prend en compte le règlement d'assainissement et prescrit leur mise en œuvre et où il met en

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place des dispositifs, dans son règlement, pour lutter contre l'imperméabilisation des sols et favoriser la collecte et le retraitement des eaux pluviales à la parcelle.

En complément des lois d’urbanisme et d’aménagement et des documents supra-communaux s’imposant, des prescriptions nationales ou communautaires intéressent le territoire de la Ville de Nantes. Il s’agit des servitudes d’utilité publique (Monuments Historiques, sites classés et inscrits, Plan d’Exposition au Bruit de l’aéroport Nantes Atlantique, Télécommunications…), et des obligations diverses.

C. JUSTIFICATION DES CHOIX RETENUS AU REGARD DES PRINCIPES D'EQUILIBRE, DE DIVERSITE ET D'UTILISATION ECONOME DE L'ESPACE (ARTICLE L. 121-1 DU CODE DE L'URBANISME)

1º L'équilibre entre le renouvellement urbain, un développement urbain maîtrisé, le développement de l'espace rural, d'une part, et la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières et la protection des espaces naturels et des paysages, d'autre part, en respectant les objectifs du développement durable ;

Le PADD de Nantes met en place une politique très équilibrée entre renouvellement urbain (Ile de Nantes, Pré Gauchet-Malakoff, OPAH, restructuration urbaine aux Dervallières et au Breil) et développement en extension (Bottier-Chénaie, Erdre-Porterie, Bêle, Gohards), puisque la part de production de logements dans l'un ou l'autre mode devrait être de 50% chacun environ.

La consommation d'espace "rural" se limite à la récupération de friches maraîchères, de bois clairsemés et de prairies sans intérêt écologique fort, d'une superficie totale d’une centaine d’hectares à moyen terme, permettant de réaliser une partie des objectifs du PLH de l'agglomération dans un secteur qui sera bien desservi à terme par les équipements et les transports publics. Il s'agit des secteurs Bêle-Champ de Manœuvre et des Gohards. La vingtaine d’hectares située à Saint-Joseph de Porterie sera aussi réservée à l’habitat. Les 60 hectares disponibles à la Chantrerie seront dévolus à l’extension de la Technopole , les 46 hectares de la Prairie de Mauves, à l’activité économique. Le reste des réserves d’urbanisation (Angle Chailloux et Bois des Anses) ne font pas l’objet de destination précise.

L'ampleur de la protection des espaces naturels est maintenue, dans la mesure où les grands sites de l'Erdre et des bords de Loire sont protégés de façon concertée entre l'Etat, le Département, la Communauté Urbaine et la Ville qui les entretient. Leur classement au titre des ZNIEFF, de Natura 2000 pour la Prairie des Mauves et la Petite Amazonie, du grand site classé de l'Erdre est repris intégralement dans le PLU, en tant que servitude, et dans le plan de zonage en tant que zones NE. Le PADD prévoit de renforcer les coulées vertes autour du réseau hydrographique.

L'équilibre recherché se situe donc à l'échelle de la ville de Nantes, avec une forte proportion d'opérations en renouvellement urbain, et à l'échelle de l'agglomération (communauté) : à cette échelle, la capacité de Nantes à offrir des programmes neufs, en restructuration de site ou en réhabilitation est un gage de lutte efficace et durable contre l'étalement urbain et le mitage des espaces périphériques.

2º La diversité des fonctions urbaines et la mixité sociale dans l'habitat urbain et dans l'habitat rural, en prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation suffisantes pour la satisfaction, sans discrimination, des besoins présents et futurs en matière d'habitat, d'activités économiques, notamment commerciales, d'activités sportives ou culturelles et d'intérêt général ainsi que d'équipements publics, en tenant compte en particulier de l'équilibre entre emploi et habitat ainsi que des moyens de transport et de la gestion des eaux ;

La diversité des fonctions urbaines et la mixité sociale dans l'habitat sont au cœur de chacun des programmes d'aménagement urbain que comprend le PADD. Parallèlement, des moyens de politique foncière mais aussi d'amplification des emplacements réservés pour logement social pourront être mobilisés.

La politique d'équipements, programmée à trois échelles, du quartier, interquartier et d'agglomération, répond bien aux exigences énoncées en 2°. En matière de recentrage des polarités commerciales, le PADD a l'objectif de renforcer la centralité nantaise, au profit de tous les

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habitants, nantais et non nantais de mieux en mieux desservis en transport collectif. Pour de grands équipements, la politique est désormais communautaire : ainsi, si l'école d'architecture sera bien située à Nantes (dans l'ouest de l'Ile), le Zenith sera localisé à Saint-Herblain par exemple.

3º Une utilisation économe et équilibrée des espaces naturels, urbains, périurbains et ruraux, la maîtrise des besoins de déplacement et de la circulation automobile, la préservation de la qualité de l'air, de l'eau, du sol et du sous-sol, des écosystèmes, des espaces verts, des milieux, sites et paysages naturels ou urbains, la réduction des nuisances sonores, la sauvegarde des ensembles urbains remarquables et du patrimoine bâti, la prévention des risques naturels prévisibles, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature. » (Code de l’Urbanisme, article L-121.1)

Chacun des points énoncés en 3° se retrouve énoncé comme un objectif, un axe ou un principe guidant le PADD de Nantes. La plupart de ces préoccupations, qui constituent le socle d'une gestion durable de la ville, sont aujourd'hui prises en charge par la Communauté Urbaine, dans la mesure où c'est à l'échelle des 24 communes que la réponse est la plus pertinente et la plus efficace : transports et déplacements avec le PDU et le schéma de transports collectifs pour 2010; politique de l'eau à travers le programme Neptune III ; les compétences d'assainissement; la prévention des risques et des nuisances ou leur réduction qui sont pour la plupart des politiques partenariales avec les services de l'Etat (PPRI, PEB, rôle de la DRIRE dans la prévention des sols pollués et des risques industriels, etc.).

Le PADD de Nantes met en place une protection renforcée du patrimoine bâti, des séquences et du petit patrimoine remarquable ou intéressant, un cahier de recommandations environnementales, la protection des arbres par des EBC (espaces boisés classés). Les vallées (Cens, Chézine, etc.) affluentes de l'Erdre et de la Loire forment une série de coupures vertes et de sites exceptionnels jusque dans le cœur de la ville : de telles respirations urbaines font l'objet d'une protection complète en termes de zonage et de règlement et d'un soin particulier en termes de gestion.

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. Les grands projets d’aménagement qui concourent à la mise en œuvre du PADD

Les grands objectifs du PADD se déclinent non seulement à travers des politiques qui se déploient dans l'ensemble de la ville (politique d'équipements, d'espaces verts de proximité, de traitement des déchets, etc.) mais aussi à travers différents projets d'aménagement, qui seront mis en œuvre dans différents sites favorables : l'Ile de Nantes et le secteur Pré Gauchet Malakoff pour ce qui concerne la partie centrale, Bottière Chénaie pour l'est, Erdre Porterie pour le nord-est du territoire nantais, ainsi que dans les quartiers d’habitat social.

Ces sites de projet forment l'ossature de la démarche opérationnelle de la ville, qui vise à travers eux à relancer l'offre de logements diversifiés dans Nantes, à mettre en pratique le renouvellement urbain de certains espaces en partie désaffectés, à constituer ou à conforter des quartiers par un apport de services, de commerces, d'emplois, d'animation et d'espaces publics offrant une forte composante paysagère et verte.

La ville dispose, pour mettre en œuvre les objectifs énoncés dans le PADD, d'opportunités très importantes, comme peu de ville de cette taille en ont : - des espaces centraux : ils appellent une requalification d'ensemble, qui rendra ces sites très attractifs et renforcera la dimension métropolitaine de Nantes ; - des terrains encore disponibles sous forme de réserves d'urbanisation : ils permettent de promouvoir de nouvelles formes d'habitat urbain à la fois compactes et peu denses, notamment pour retenir les familles dans Nantes.

Mixité sociale Dans le cadre de ces « secteurs opérationnels » sont systématiquement programmés la production de % de logements locatifs sociaux ainsi que la réalisation de logements « abordables » tant en accession qu’en location (Bottière-Chênaie, Erdre-Porterie, Ile de Nantes et dans les projets futurs). Dans les secteurs d’habitat social, il s’agit de diversifier et renouveler l’offre de logements pour ouvrir plus largement les quartiers et favoriser la mixité sociale : amélioration des logements sociaux, production de logements abordables en location ou en accession, logements libres. Espace Public La réflexion sur la forme urbaine se propose de « raccommoder » la ville qui ne peut être la juxtaposition de quartiers étrangers les uns des autres. Une attention particulière est portée à l’espace public dans le cadre de ces projets conçus pour qualifier les quartiers nouveaux et requalifier les quartiers existants. L’objectif est de permettre de créer des liens entre les fonctions urbaines, faciliter les échanges et les accès aux principaux équipements de quartiers (équipements publics, commerciaux, parcs et jardins). Concertation Les habitants sont associés au développement et à la mise en œuvre des projets par le biais des groupes de travail que constituent les Comités Consultatifs de Quartiers. Ces derniers ont été créés dès avec le découpage de la ville en onze quartiers d’un poids sensiblement égal. Le Carrefour des Citoyens donne l’occasion aux habitants des onze quartiers de débattre avec le Maire et les élus des différents projets les concernant. Les ateliers nantais du développement durable mis en place depuis sont également un lieu de débat important. Ce chapitre présente les projets, les choix d'aménagement qui y sont faits, en quoi il sont cohérents avec les objectifs du PADD et en constituent le plus souvent la traduction directe.

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A. LE PROJET ILE DE NANTES

L'histoire et les éléments fondateurs du projet Ile de Nantes sont désormais bien connus de Nantais, car il a fait l'objet de plusieurs expositions et de nombreuses réunions de concertation avec la population. Il prend son origine dans le départ d'un certain nombre d'activités historiquement liées au port et à l'industrie qui s'y rattachait, libérant des espaces importants au cœur de l'agglomération.

Le site du projet, dont les contours du territoire ont eux-mêmes évolué en cours de réflexion, a fait l'objet de plusieurs concours d'urbanisme, dont le dernier a abouti à la définition d'un plan guide (équipe Chemetoff-Berthomieu, SAMOA, Ville de Nantes, Nantes Métropole) pour l'ensemble de l'île, afin d'organiser les mutations possibles et souhaitées des différentes parties de l'île selon des principes cohérents et unitaires.

Le projet s'inscrit directement dans l'ambition, énoncée par le PADD, d'un renforcement de la centralité métropolitaine (à l'échelle de la métropole Nantes/Saint-Nazaire que manifeste également le SCOT), d'une attractivité et d'une visibilité internationales affirmées et de la promotion du renouvellement urbain comme mode de faire la ville (dont le corollaire est la lutte contre l'étalement urbain).

Ce grand projet n'est pas sans contraintes : contraintes de site (caractère insulaire et questions de liaisons, nature du sol et du sous-sol, zones submersibles…), contraintes de l'existant (urbanisme hérité, tissus hétérogènes, grandes emprises ou enclaves…).

Le parti général adopté pour ce projet est de composer avec l'existant, avec tout ce que cela implique en termes d'évolution progressive des formes urbaines et des usages, de recompositions et de requalification, de transformations des fonctions urbaines et des équipements au rythme de l'arrivée d'activités nouvelles, de nouveaux habitants. Pour organiser dans l'espace et structurer dans le temps l'ensemble de ces relations, l'espace public, les espaces publics et le paysage doivent jouer un rôle fondateur, accompagnateur et régulateur.

A.1 LES LIGNES DE FORCE DU PLAN GUIDE :

Le plan guide du projet repose sur un ensemble de lignes de force :

- La trame d'espace public : recomposer les îlots, fabriquer une ville pour tous, sachant accueillir toutes les fonctions métropolitaines,

- La mise en valeur de la Loire et la revitalisation des relations entre l'agglomération et son fleuve, sur le plan résidentiel, des activités et de son animation,

- L’utilisation de l'existant : que ce soit pour l'espace public, le parcellaire ou le bâti existants, il s'agit de conserver et reconvertir, réhabiliter et recomposer, pour tirer profit de la diversité du déjà là,

- L'amélioration des déplacements : circulations douces, place du piéton, mais aussi axes structurants de transport collectif lignes 4 et 5 reliant l'île, réduction des coupures des grandes voies routières et développement d'une trame urbaine,

- La cohabitation bien réglée entre activités anciennes qui souhaitent se maintenir et nouvelles, habitat et fonctions métropolitaines (grands équipements par exemple, développement tertiaire…),

- La valorisation du patrimoine, du paysage lié au fleuve et à l'insularité, et des traces constitutives de l'histoire des lieux (notamment l'histoire portuaire et la construction navale),

- Le phasage dans le temps et l'acceptation de la diversité au sein des nouveaux îlots urbains : un projet d'amélioration du quotidien doit tout autant y trouver sa place qu'un projet d'équipement métropolitain ou une transformation plus lourde.

L'ensemble de ces principes d'aménagement doit permettre de recomposer progressivement un territoire composite, dont l'hétérogénéité bien utilisée fera aussi la richesse et l'attractivité.

Un territoire central, fait d'un ensemble de sites aussi emblématiques de l'histoire nantaise, présente l'opportunité exceptionnelle d'offrir une capacité résidentielle renouvelée au cœur d'une

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Equipement touristique et culturel

Quartier « Habiter lesquais » Quartier

« Calberson

quartier « Prairie au Duc »

Nouvelle extension du CHU et futur pôle desbiotechnologies »

Transport en commun en site propre

Requalification des places

Aménagement desbords de Loire

Ecole d’architecture

Recomposition du boulevard des Martyrsnantais Nouveau quartier mixte

« Les Fonderies »

Nouveau quartier mixte du Centre International des Affaires

Restructuration de l’îlot du Centre Sportif Mangin-Beaulieu

Restructuration du boulevard du Général de Gaulle avec la ligne 4

Développement du centrecommercial Beaulieu etaménagement de sesabords

Restructuration de l’îlot du stade Michel Lecointre

Nouveau quartier dela Pointe Est

Parc ouvert sur la Loire

Nouveau quartier de larue René Viviani

premières réalisations

Le périmètre de la ZAC en rouge, dont l'étude d'impact constitue la pièce centrale du dossier de création-réalisation, correspond aux secteurs d'interventions 2002/2007.

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agglomération de plus de 550 000 habitants, d'accueillir des activités compatibles avec une densité de vie urbaine et de tirer l'ensemble de la ville et de l'agglomération vers des logiques de développement durable.

A.2 PROGRAMME GLOBAL A LONG TERME

Le potentiel global est estimé à 800.000 m² de surfaces constructibles environ qui se répartissent en : - 450.000 m² pour l'habitat, soit 6.500 logements pour environ 13.000 habitants supplémentaires, - 250.000 m² pour les activités économiques, - 100.000 m² pour les équipements.

Le projet se traduit également par des interventions importantes sur l'espace public : - 850 000 m² existants et restaurés, - 750 000 m² créés et aménagés, - le projet de bassin de la Loire maritime à la pointe ouest, de 4,5 ha environ.

Le projet global s'inscrit dans le très long terme du demi siècle qui vient. Il connaîtra des infléchissements, des adaptations au cours du temps, ce que le plan guide non seulement tolère mais rend possible.

A.3 PLU ET PHASAGE

Le PLU, dont la durée de validité peut être raisonnablement envisagée pour une dizaine d'années, verra la réalisation de la première phase et vraisemblablement le début de la seconde. A noter que les grandes options en matière de PLU ont été prises lors de la révision simplifiée de l’île de Nantes approuvée le 14 octobre 2005.

Le fil directeur de cette dernière consiste à impulser la requalification des secteurs les plus proches du centre historique de Nantes et à développer des projets au contact des deux futurs grands axes de transport collectif nord/sud et est/ouest.

Les premières interventions : le programme 2002/2007, la ZAC Ile de Nantes

Les premiers équipements marquants se situent au nord-ouest de l'île, avec le nouveau Palais de Justice (réalisé) relié au centre par une nouvelle passerelle et la future Ecole d'architecture, le réaménagement du quai François Mitterrand et la création de voies de desserte, de continuités piétonnes et de promenades en bord de Loire et, entre les deux équipements majeurs, la réalisation de programmes de logements bénéficiant de vues et d'ouvertures vers le fleuve (programme "Habiter les quais").

D'autres interventions lourdes et structurantes devraient avoir lieu dans le temps du présent PLU : - la création d'une épine dorsale est-ouest, de la Prairie aux Ducs à Vincent Gâche, viendra casser une logique trop nord-sud du fonctionnement antérieur de l'île et accueillera la ligne 5 de transport en commun en site propre, - la revalorisation de l'axe historique de la première ligne de ponts et le faubourg en synergie avec la réhabilitation de l'habitat, - la restructuration du centre commercial Beaulieu pour l'ouvrir davantage sur la ville, l'engagement du projet immobilier sur le site du Tripode (démoli en juin 2005) participant du futur centre international d'affaires EURONANTES, la restructuration urbaine du boulevard du Général de Gaulle notamment pour l'accueil du TCSP (ligne 4), - la transformation de la pointe ouest de l'île, autour du concept "la ville, la nuit", encore en réflexion, mais qui se construira avec la valorisation du site des anciens chantiers Dubigeon (projet d'un pôle d'équipement culturel autour des nefs : la Fabrique et les Machines), la création de la cité des biotechnologies sur le site Alsthom et l'hypothèse du transfert de certains pôles du centre hospitalier universitaire (actuellement à la Gloriette), - le parachèvement de la ZAC Beaulieu.

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Globalement la capacité constructive de la ZAC peut être estimée à 530 000 m² de SHON, se répartissant comme suit : - 280 000 m² de SHON pour l'habitat soit 4000 logements, - 210 000 m² pour les activités – bureaux –services, - 40 000 m² pour des équipement, sur un périmètre de 197 hectares.

Politiques thématiques

Parmi l'ensemble des politiques thématiques développées par la Ville de Nantes et par Nantes Métropole, et que l'on retrouve exprimées et réaffirmées dans le PADD, la valorisation de l'environnement et du cadre de vie constitue un axe fondamental du projet Ile de Nantes. Chaque projet et chaque opération s'y inscrivent : - diminution des nuisances (sonores, pollutions, rejets atmosphériques, traitements des eaux), - amélioration des performances énergétiques des bâtiments neufs ou existants, d'habitat ou à

usage tertiaire, - choix de matériaux et des modes de réalisation, pour l'espace public comme pour les

bâtiments, - organisation et gestion des chantiers de démolition et de construction, - gestion des déchets et organisation de la collecte des ordures ménagères, - mise en valeur des paysages urbains, de l'environnement naturel et de la diversité des espèces

qu'il recèle.

Ces objectifs, dont la mise en œuvre pragmatique avec les acteurs publics et privés dans le projet Ile de Nantes constitue une expérience grandeur nature, pourront servir à l'élargissement de la notion d'éco-quartier et à l'élaboration d'un Agenda 21.

B. LE PROJET MALAKOFF - PRÉ GAUCHET

Le projet qui, après plusieurs années d'étude, s'appelle Grand Projet de Ville Malakoff - Pré Gauchet présente des similitudes, dans la démarche et l'ambition, avec le projet de l'Ile de Nantes.

Le site est en fait la combinaison de deux sites majeurs, l'un quartier d'habitat social dense construit à la fin des années 1950 et en difficulté sociale et urbaine, l'autre fait de terrains à l'arrière de la gare et des voies SNCF et en bordure du canal Saint-Félix qui comprend de nombreux terrains et bâtiments en voie de délaissement.

Comme le projet de l'Ile de Nantes, il s'agit donc d'un site central d'agglomération, qui présente des opportunités et la nécessité d'un renouvellement urbain ambitieux, à la fois en matière d'habitat en matière de renforcement des fonctions centrales et tertiaires de Nantes et de la métropole (valorisation de la gare TGV au sud).

Comme l'Ile de Nantes, il s'agit d'un site déjà en grande partie construit et urbanisé, où il est prévu que le projet tire parti de l'existant sans faire "table rase". Comme pour l'Ile de Nantes, les études de définition ont abouti à la finalisation d'un plan directeur, équivalent du plan guide.

Ce sont, là encore, les principes du développement durable, notamment sur plan de l'équilibre social, de la solidarité mais aussi de la qualité environnementale et du renouvellement urbain qui sous-tendent ce projet.

Le site a de nombreux atouts : - une superficie conséquente de 164 ha, - la proximité du centre-ville, - la gare TGV, - un paysage remarquable, bordé par la Loire et le canal Saint-Felix, - la présence d'une zone naturelle remarquable (Petite Californie), - 13 ha de friches au cœur du site, - la proximité de l'Ile de Nantes

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B.1 LES GRANDES LIGNES DU PROJET

L'enjeu est de réintégrer le site de Malakoff Pré Gauchet dans la dynamique de la ville et de l'agglomération nantaise en réduisant dans la même démarche l'enclavement social et géographique de ce secteur.

Le projet porte s'articule dès lors autour de plusieurs objectifs et principes :

- développer la mixité urbaine et sociale et pour cela diversifier l'habitat, renouveler le logement social, développer des activités,

- relier le quartier à la ville et à l'Ile de Nantes par la requalification et la création de voies urbaines, de traversée de Loire et de franchissement des voies ferrées, et par le développement de transports en commun performants,

- renouveler les équipements avec notamment l’implantation d’un collège, d’une piscine et de l’institut des Etudes Avancées sur l’îlot Marcel Saupin.

- valoriser le patrimoine naturel, en particulier la Petite Californie et les berges de Loire.

En matière de transports en commun,

le quartier bénéficiera de deux lignes nouvelles : la ligne 5 et la ligne express de Sainte-Luce, toutes deux inscrites au schéma directeur des transports collectifs 2010 et au PDU.

Autour de la gare sont prévus les aménagements nécessaires à la constitution d'un véritable pôle multimodal, ainsi qu'une offre renforcée de stationnement.

En matière de désenclavement et de relations interquartiers, plusieurs espaces publics sont prévus : l'allée du parc, dans le prolongement de la Cité des Congrès, l'avenue de la gare, l'avenue du fleuve (noms provisoires, projet de l'atelier Ruelle, Ville de Nantes, Communauté Urbaine de Nantes) et la rue du Pont de l'Arche.

En matière de renouvellement de l'habitat et de diversification des fonctions du quartier Malakoff,

400 démolitions de logements sont prévues à terme, la réhabilitation des 1000 restants, la construction de 300 logements, la construction de bureaux, la requalification des espaces publics et le renouvellement de certains équipements.

La zone en friche du Pré Gauchet, d'environ 13 ha, crée l'opportunité exceptionnelle de réaliser un nouveau quartier de gare, avec à terme la construction de 1000 logements, la construction d'équipements et l'accueil de plus de 120 000 m² de bureaux, intégrés à EURONANTES.

B.2 PLU ET PHASAGE DU PROJET

Une révision simplifiée du PLU adoptée en décembre 2003 ainsi que des modifications ont d’ores et déjà permis d’intégrer ce projet au document d’urbanisme. La première phase du plan directeur, s'échelonnant de 2003 à 2007, concerne deux secteurs distincts : - Malakoff amont où il est prévu une restructuration d'ensemble espaces publics/équipements.logements, - Pré Gauchet, où sont prévus la réalisation des axes structurants et la livraison d'une première tranche de bureaux et de logements sur 8 hectares.

La première phase privilégie les opérations de désenclavement du site, car c'est un préalable indispensable à l'intégration du quartier et des sites de développement futur dans la ville. Le projet est, de ce point de vue, plus complexe que le projet de l'Ile de Nantes, dans la mesure où l'avancement du projet est conditionné par des modifications complexes des différentes circulations. Pour certaines questions, les études se poursuivent.

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C. LE PROJET BOTTIÈRE - CHENAIE

Avec Bottière-Chénaie, dont le site se trouve à l'est de Nantes, en dehors de la zone centrale, c'est une autre problématique qui est abordée et un autre type de réponse développé par la Ville pour faire face aux enjeux énoncés dans le PADD.

Cet espace d'environ 35 hectares est composé de friches maraîchères cisaillées par les réseaux de communication (tramway, SNCF, route). Son environnement direct est constitué d'un tissu urbain hétéroclite : quartier d'habitat social, lotissements de maisons individuelles, ZAC récentes et lycée. Le secteur est apparu très morcelé et souffrant d'un manque de liaisons.

La municipalité a décidé d'engager l'urbanisation du secteur Bottière-Chénaie pour répondre à plusieurs objectifs, qui renvoient très directement au PADD :

- répondre à une forte demande de logements destinés aux familles et freiner l'évasion périphérique (objectif constant de toutes les opérations dans Nantes),

- valoriser le tramway et la ligne SNCF comme vecteurs de développement, - améliorer les liaisons transversales du quartier et désenclaver le quartier Bottière, - renforcer la qualité paysagère du site, - améliorer l'offre de services et l'offre commerciale aux habitants du quartier.

De ce point de vue, le parti retenu dépasse de loin le seul objectif de produire 1500 logements nouveaux. Il s’agit en effet de créer un centre urbain à l’échelle du grand quartier fédérant autour d’espaces publics de qualité des équipement publics, des commerces, des services et toute une gamme de logements diversifiés dans leur forme et leur typologie. Les formes bâties s’adapteront aux terrains existants en périphérie du site pour en assurer la greffe.

Plusieurs équipements de quartier, une Médiathèque implantée dans un parc où coulera le ruisseau des Gohards, un gymnase ainsi que des équipements petite enfance et scolaire viendront compléter la trame existante et répondre à l’augmentation de la population de l’ensemble du quartier 10 (Doulon-Bottière). Un supermarché ainsi que des commerces et services s’inscriront sur la route de Sainte Luce. Un parc habité

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Un mail central fera le lien entre les quartiers Bottière et Vieux Doulon,. Il associera transports en commun, automobiles, vélos et piétons le long d'un parc où coulera le ruisseau des Gohards aujourd'hui busé, demain remis à ciel ouvert. Ce parc accueillera les équipements et en premier lieu la médiathèque. Les habitants bénéfient déjà du parc du Grand Blottereau. Avec ce nouveau projet urbain, un second poumon vert va être crée en plein coeur du quartier. Une architecture de qualité

Pour maîtriser la qualité paysagère et architecturale de ces quartiers, un cahier des charges est soumis à l'ensemble des opérateurs immobiliers. En outre, la certification habitat et Environnment de Qualitel est demandée aux promoteurs sur l'ensemble des projets, y compris sur les équipements publics.

Le projet Bottière-Chénaie a fait déjà fait l’objet d’une Déclaration d’Utilité Publique emportant mise en compatibilité du PLU.

D. LE PROJET ERDRE PORTERIE

Le site de la Porterie se développe en rive droite d'Erdre. C'est sur un point culminant de ce dernier que s'est développé le noyau initial du bourg. Sur les terrains d'une très ancienne seigneurie se sont développés quelques hameaux, qui dépendaient de Saint-Donatien. Le territoire est resté très largement agricole et bocager jusqu'au milieu du XXe siècle, puis a laissé progressivement la place à un développement urbain le long des axes.

Comptant en 2000 plus de 6000 habitants, il s'agit désormais d'un quartier nantais à part entière, qui reste très attractif. 2000 logements nouveaux y ont été produits depuis 1994 par l'intermédiaire de ZAC en cours d'achèvement.

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Dans un premier temps, la Ville engage à travers cette ZAC l'urbanisation de 5 secteurs, situés dans ou en continuité du bourg de Saint Joseph de Porterie :le Bois Hue, le bourg ouest, le bourg nord, Vergers de Launay et Bêle Champ de Tir, pour une superficie de 57 hectares.

Les éléments de programme, s'inscrivent directement dans les objectifs du PADD et visent tout à la fois :

- à relancer et conforter, comme pour les autres, une offre de logements diversifiée dans Nantes, en termes de typologies et de formes urbaines. 1400 logements sont prévus à terme ;

- conforter le centre bourg de Saint-Joseph de Porterie, par cet apport de population et de nouveaux équipements (petit centre commercial, activités de services et d'artisanat, crèche, école, gymnase) ;

- réaliser une opération s'appuyant sur un maillage de quartier, avec une meilleure hiérarchisation des circulations entre transit et desserte locale et la requalification de certains pour réduire les effets de coupure, qui fasse une large place aux cheminements doux et aux coulées vertes respectant et profitant du caractère assez naturel du site ;

- renforcer la protection du site de l'Erdre par le reclassement de la Conardière en coulée verte ; - contenir l'extension des zones d'activités du nord-est, pour une mixité optimale des fonctions ; - prévoir le prolongement de la future ligne de TCSP (le bourg est situé à 6 km du centre-ville, et

trente minutes de la gare SNCF).

L'ensemble des 5 secteurs prévus à l'urbanisation présentent des dimensions naturelles certaines (anciennes friches agricoles, taillis et haies, prairies non exploitées), avec lesquelles le projet compose un nouveau paysage, mais aucun ne suppose l'expropriation d'une activité agricole.

Le projet est d'ores et déjà imaginé selon une logique d'éco-quartier, tant sur le plan du rapport bâti/vert dans la composition urbaine que sur le plan des modes de réalisation privilégiés.

Le projet a fait déjà fait l’objet d’une Déclaration d’Utilité Publique emportant mise en compatibilité du PLU.

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E. L’EXTENSION DE LA CHANTRERIE

Nantes Métropole a affirmé la priorité au développement économique induit par l’innovation et la recherche et a confirmé le site de la Chantrerie-Boisbonne, comme pôle technologique de référence de l’agglomération nantaise, principalement dans le domaine des technologies de l’information et de la communication.

L’environnement privilégié du site et la présence de nombreux établissements d’enseignement supérieur et de recherche constituent un point d’appui essentiel pour concevoir, dans une logique de parc ouvert sur la vallée de l’Erdre et en complémentarité avec le site voisin de la Fleuriaye, un site vitrine pour l’accueil d’activités technologiques sur l’agglomération nantaise.

L’aménagement et le développement de la Chantrerie poursuivent les objectifs suivants en cohérence avec le PADD:

fédérer et animer les différents acteurs économiques et scientifiques du site de la Chantrerie, structurer, dans le cadre de l’aménagement de la vallée de l’Erdre, une offre foncière qualifiée

destinée à l’accueil des activités technologiques, renforcer la place de Nantes en matière de recherche et d’innovation technologique, développer les infrastructures d’aide à la création d’entreprises technologiques (ingénierie

d’accompagnement, outils de financement et structures d’hébergement), participer à l’internationalisation de la métropole par l’insertion des chercheurs et des

entrepreneurs dans les réseaux d’échanges européens. Les premières réflexions sur le devenir du site ont confirmé les éléments de composition urbaine suivants :

- la constitution d’un espace public majeur, l’axe Bretagne, destiné à accueillir un futur axe de transport en commun,

- la reconfiguration des entrées du site, notamment depuis le boulevard des Européens, - l’aménagement d’espaces de vie et de convivialité.

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F. LES PROJETS A VENIR : LE BÊLE, LES GOHARDS, LE BAS CHANTENAY.

F.1 LES GOHARDS : CE SECTEUR EST RETENU POUR LANCER UNE OPERATION PUBLIQUE

D’AMENAGEMENT AFFECTEE A L’HABITAT.

La Ville de Nantes a engagé des études préalables, en 2005, pour établir un schéma global d’aménagement. En complément, la Ville a engagé des réflexions thématiques à l’échelle du quartier Doulon-Bottière, l’une portant sur la programmation des équipements publics, l’autre sur le développement commercial.

Orientations d’aménagement

Une extension urbaine contenue et valorisée par les cours d’eau Le secteur situé en marge de la Ville constituera une extension urbaine qui sera clairement délimitée par les espaces naturels liés aux cours d’eau des Gohards et de l’Aubinière. La revalorisation de ces espaces naturels, programmée par Nantes Métropole, participera ainsi à l’édification du quartier. De même, la restructuration du secteur du RACC (Racing Athlétic Club des Cheminots), à l’étude, permettra de requalifier la frange sud du Vieux Doulon au contact des emprises ferroviaires. Un projet qui épouse le paysage Les parties urbanisées s’installeront sur les parties hautes, dans la continuité du tissu urbain existant. La rue de la Papotière inscrite sur la crête constituera l’épine dorsale de ce quartier sur laquelle se grefferont des voies de desserte « bocagères ». L’assainissement se présentera comme élément de valorisation de l’aménagement. Le patrimoine remarquable (enclos, haies, bois, citernes,…) seront des éléments constitutifs du paysage futur, le maillage des liaisons douces sera complété. Un potentiel de développement permettant un habitat diversifié En raison de la configuration du site, de sa situation et de l’échelle du projet, il n’est pas prévu de nouvelle polarité urbaine autour d’équipements et de commerces à créer. En effet, il s’agit d’une extension urbaine greffée sur le Vieux-Doulon qui verra son armature commerciale et ses équipements renforcés. Les emprises constructibles permettront de créer un habitat diversifié composé de maisons individuelles aux typologies adaptées au contexte et des petits collectifs.

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F.2 CHAMP DE MANŒUVRE DU BELE : CE SECTEUR A ETE RETENU POUR LANCER UNE

OPERATION PUBLIQUE D’AMENAGEMENT DEDIEE PRINCIPALEMENT A L’HABITAT.

L’Etat, propriétaire d’un terrain de 62 hectares sur les 74 hectares couverts par la zone NA, est disposé à céder cette emprise foncière à la Ville tout en réservant une emprise pour le Ministère de la Justice.

La Ville de Nantes a engagé des études préalables, en 2004, pour établir un schéma global d’aménagement dans la suite des réflexions déjà engagées sur le secteur de St-Joseph de Porterie. Une expertise environnementale du site a également été effectuée en 2005. En complément, la Ville et Nantes Métropôle ont mené un 2004 et 2005 des études portant sur les déplacements, les équipements publics et sur le développement commercial qui ont permis d’affiner la stratégie d’aménagement à mener sur le site.

Prendre la mesure de l’échelle du site Le Champ de Manœuvre est situé en interface entre les quartiers résidentiels peu denses de St-Joseph de Porterie et du Housseau et la ZI du Nord Est de l’agglomération. Il s’agit d’un espace non aménagé d’un seul tenant aux dimensions exceptionnelles. Par ailleurs, il est cerné de talus importants et de masses végétales qui l’enclavent. Ces conditions suggèrent non pas un mimétisme par rapport aux franges mais un aménagement prenant en compte les atouts propres du site. Retrouver la trame bocagère La trame viaire s’inspirera de la trame bocagère originelle. Cela permettra de préserver un bon nombre de haies et de boisements et de bien connecter le site au bourg de St-Joseph de Porterie et au TCSP à l’étude. Les talus périphériques seront conservés. En complément de cette trame viaire, des cheminements doux proposeront des itinéraires autonomes. Un « parc habité » intégrant des programmes diversifiés En accord avec le Ministère de la Justice, il est proposé de réserver 19 hectares pour deux établissements pénitentiaires à l’Est du terrain. Les programmes de logements couvriront le solde du site en privilégiant l’habitat individuel sur la partie Nord et un habitat intégrant des logements collectifs au Sud, à proximité du parc, du TCSP et des équipements publics et commerciaux. Il n’est pas prévu de nouvelle polarité urbaine car la stratégie d’aménagement du secteur consiste à renforcer les pôles existants à la Beaujoire et à St Joseph de Porterie. Néanmoins, des équipements publics nécessaires à l’opération (école, crèche,…) sont envisageables à proximité de l’emprise réservée pour un collège (étude de faisabilité en cours au Conseil Général). Un petit secteur dédié aux activités artisanales et aux services est prévu rue du Bêle, au contact du site d’activités existant.

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F.3 LE PROJET BAS CHANTENAY

Le site du Bas Chantenay, La Meuse est un site dont les enjeux en terme de développement urbain : habitat, économie, tourisme et environnement ont été démontrés. Ce quartier, en pleine mutation, nécessite des choix pour accompagner son devenir.

Les orientations spatiales

• la « partie haute » du territoire dont les enjeux plus simples ont permis de déclencher des interventions à moyen terme s’inscrivant dans une logique de confortation du quartier et des pôles de quartiers en terme d’habitat, équipement et espace public. En terme d’habitat, la mutation du quartier est déjà bien amorcée. Le maintien d’un parc de logements à caractère social, voire très social, nécessitant une intervention publique : une OPAH a démarré en 2005. • la « partie basse » en bordure de Loire est occupée en quasi-totalité par des activités économiques qui pour certaines, pourront muter à long terme libérant ainsi des espaces stratégiques en bordure immédiate de Loire. En revanche, l’évolution lourde n’interviendra pas avant 2012. Pour autant, le contexte de tension immobilière et le jeu des acteurs vont dans le sens d’une activation d’opérations à enjeux sur les sites situés à l’ouest au contact de l’habitat : - réorganisation du site d’Armor - déplacement du Parc Auto qui préfigurera la mutation du quartier en liaison avec l’OPAH. - La Meuse

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PLU et phasage du projet

• Une stratégie clairement identifiable sur la partie aval (bureaux, commerces, équipements activités)

Trois axes ont été mis en évidence : 1/ Une volonté politique de maintien d’un secteur d’activités lourdes. 2/ La recherche d’une valorisation de l’axe du boulevard et de l’entrée de ville. 3/ Une stratégie d’appui du Plan de Déplacement Urbain qui déclenchera à terme des mutations lourdes sur le secteur de la Gare en liaison avec le projet de pôle multimodal, et du site du Cordon Bleu. • Une stratégie d’aménagement en cours de définition sur les secteurs de la Meuse , d’Armor et de Bougainville dont le volet habitat constitue l’enjeu majeur.

La Meuse : D’une superficie importante (3 hectares), le site de la Meuse est directement constructible au regard des dispositions du document d’urbanisme. Du fait de son positionnement à proximité de la Loire et du site exceptionnel de la Butte Sainte Anne, il s’agit d’un territoire à enjeux forts dont la valorisation devrait être optimisée par le ré-aménagement de la bordure des quais de Loire. Bougainville : Le parc auto occupe actuellement une position stratégique en bordure de la Loire sur la Cale Crucy, emblématique du passé économique de Nantes. Le déplacement du parc auto pourrait être l’élément déclencheur d’une opération d’aménagement importante qui préfigurera à terme l’évolution de cet îlot. Armor: L’entreprise a fait connaître sa décision de regrouper l’ensemble des activités industrielles sur le site de la Chevrolière et va libérer ce site industriel d’environ 2 ha fortement imbriqué avec la zone d’habitat.

L’étude de programmation urbaine sur ces sites est en cours. Des ajustement seront vraisemblablement nécessaires pour prendre en compte le projet.

G. LES PROJETS DE RENOUVELLEMENT URBAIN DES QUARTIERS D’HABITAT SOCIAL : LES DERVALLIERES, LE BOUT DES LANDES BRUYERES, LE BREIL, LES BOURDERIES ET CLOS TOREAU

G.1 LES DERVALLIERES ET LE BOUT DES LANDES BRUYERES

Ces deux quartiers font l’objet d’un programme de renouvellement urbain qui s’est concrétisé par la signature d’une convention avec l’ANRU (Agence Nationale de Rénovation Urbaine) et un ensemble de partenaires. Le PADD et le PLU prennent en compte ces projets, à plusieurs titres : à travers les adaptations de zonage et de règlement nécessaires à la mise en œuvre des projets d’aménagement urbain prévus dans chacun des quartiers, qui s’échelonnent jusqu’en 2012. Réciproquement, les projets des Dervallières et du Bout des Landes s’inscrivent complètement dans les objectifs fondamentaux du PADD : que ce soit à travers les objectifs de mixité sociale et de diversification de l’habitat, que ce soit à travers la diversification des fonctions urbaines et le développement des transports collectifs et des circulations douces, que ce soit à travers la préservation et la mise en valeur des espaces verts ou la réduction des nuisances et des déchets liés aux chantiers.

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1. Les orientations du projet urbain sur le Vallon des Dervallières. L’ensemble des interventions proposées à la fois sur l’habitat, les espaces publics, le parc et les équipements doit concourir à redonner de l’attractivité au quartier des Dervallières et à le sortir de sa relégation, donc favoriser son intégration dans le reste de la ville. Sur le plan morphologique, le secteur du Vallon est celui dont la transformation sera la plus forte (démolition reconstruction de 313 logements dans la partie basse, 325 logements réhabilités et 378 logments crées). Sa nouvelle structure urbaine doit être la base du changement d’image du quartier, de son ouverture. Pour autant, la question de l’évolution des écoles et de leur attractivité retrouvée sera centrale pour modifier en profondeur l’occupation sociale des Dervallières. Le projet vise à :

- conférer une nouvelle image au quartier ; - développer une mixité des fonctions, diversité des logements ; - améliorer le maillage des voies ; - ouvrir le quartier vers la Chézine ; - requalifier les espaces publics ; - offrir des jardins d’usage entre le parc des Dervallières et les immeubles ; - aménager des liaisons entre les quartiers haut et bas .

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2. Les orientations du projet urbain sur le Bout des Landes Bruyères

La démolition inéluctable des 76 pavillons insalubres des Bruyères a généré l’élargissement de la réflexion urbaine sur le secteur du Bout des Landes Bruyères.

Le projet de renouvellement urbain devra répondre aux principes suivants :

- diversifier les fonctions du secteur par l’apport de nombreux programmes de logements (accession, accession sociale), d’activités économiques et de jardins familiaux.

- désenclaver le secteur et le relier au quartier

- valoriser les qualités environnementales du secteur par la préservation des boisements existants et l’inscription de nouvelles constructions dans le respect du contexte.

Les 76 pavillons vétustes, en limite nord du quartier feront l’objet d’une opération de démolition/reconstruction.

Réhabilitations et constructions neuves sont les deux axes qui structurent le renouvellement du quartier.

Nantes-Habitat poursuit son programme de réhabilitation par une intervention sur les tours du Bout des Landes (183 logements) en 2007-2008. La création et la requalification du système de voirie et des cheminements doux se raccordera au système existant.

2005-2007

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2008-2010

G.2 LES ORIENTATIONS DU PROJET URBAIN SUR LE BREIL.

Le quartier du Breil a connu une première phase de transformations (équipements publics, habitat). Une étude récente a permis de faire le bilan de celles-ci et d’identifier les points restant à traiter (diagnostic). Elle propose également des orientations et un schéma de programmation urbaine. Trois grands axes se dégagent pour une seconde phase de projet (Breil II) •La polarité : le quartier dans le projet urbain en cours de réalisation, organise le quartier autour d’un nouvel axe de vie : l’axe Feyder, par la création d’une voie entre le Boulevard de Coubertin et la rue du Breil. Il est proposé de conforter cette polarité nouvelle et de l’étendre jusqu’au secteur des équipements publics « nouveaux » : salle festive/écoles/secteur sportif… •Retrouver la nature préservée : conforter la position du quartier entre la vallée du Cens et celle de la Chézine et mettre en évidence la nature en cœur d’ilôt d’habitations •Transférer une forme urbaine : travail sur les cœurs d’ilôts et le caractère résidentiel dans la cité d’habitat social.

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G.3 LES ORIENTATIONS SUR LES BOURDERIES.

Le quartier des Bourderies, situé entre Chantenay et Bellevue, est un quartier d'habitat social dont le foncier appartient essentiellement à Nantes Habitat. Du point de vue urbain, ce quartier présente une particularité très singulière : la composition et la forme urbaines se caractérisent par une mixité résidentielle tant par la diversité des statuts, que par l'ancienneté du bâti, et des différentes formes de logements (individuels, collectifs de tailles variées). Construit entre 1932 et 1967, le parc de logements sociaux représente 713 logements imbriqués dans un tissu de maisons individuelles privées, se développant dans un environnement à dominante d'espaces verts. Pour autant, et malgré les évolutions que ce quartier a connu dans son environnement proche avec notamment l'arrivée du tramway, les Bourderies n'avaient pas fait l'objet d'interventions particulières à l'exception d'opérations de réhabilitation d'une part du parc locatif et son attractivité se trouvait être fragilisée.

Le quartier des Bourderies possède pourtant des capacités d'évolution d'autant plus évidentes qu'il dispose de nombreux atouts sur lesquels s'appuyer dont un bon niveau de desserte par les transports en commun, un quartier empreint d'« histoire ». Aussi est-il envisagé d'intervenir à l'échelle de ce territoire pour valoriser sa diversité urbaine et son aspect de « cité jardin », renforcer son identité en prenant compte de ses spécificités et améliorer la qualité résidentielle pour assurer son attractivité dans le temps.

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G.4 LES ORIENTATIONS DU PROJET URBAIN SUR LE CLOS TOREAU.

Le secteur du Clos Toreau représentant 600 logements en locatif social est aujourd’hui coupé par l’ancienne autoroute, boulevard Gabory, du reste du quartier de Nantes Sud en particulier des équipements publics de Joliot Curie (mairie annexe –poste) et des commerces et services. Les échanges souhaités par la Ville de Nantes entre le Clos Toreau et le quartier de Nantes Sud sont réduits et concourent à un certain isolement de la cité alors même que des équipements publics existent également sur le clos Toreau (écoles, centre social …). Il s’agit donc de :

- désenclaver prioritairement le quartier d’habitat social du Clos Toreau en s’appuyant sur le

projet de réalisation de la ligne 4 de Transports en Commun en Site Propre sur l’emprise du boulevard Gabory afin de relier plus étroitement le Clos Toreau au pôle Joliot Curie. L’aménagement d’une plate forme centrale accueillant un arrêt du transport en commun en site propre rendra la traversée du Boulevard Gabory plus aisée.

- favoriser une offre diversifiée de logements par la mise en construction de plusieurs îlots (430 logments) situés de part et d’autre du boulevard Gabory ;

- conforter l’offre commerciale et de services sur le secteur Joliot Curie ;

- retraiter le boulevard Gabory ( ex-A 801 ) et affirmer l’entrée de ville par le sud ;

- réhabiliter et résidentialiser les groupes de logements existants par Nantes Habitat ;

- repositionner et conforter les équipements municipaux pour l’ensemble des habitants de Nantes Sud.

- requalifier les espaces publics avec en particulier la création d’ un axe ouvert aux circulations douces traversant la nouvelle place centrale du pôle d’échanges de la ligne 4.

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3.4 La politique foncière

A. UNE NOUVELLE POLITIQUE FONCIERE

Par délibération du 18 juin 2004, Nantes Métropole a mis en place une nouvelle politique foncière. Elle doit permettre de soutenir les grandes orientations d’aménagement décidées notamment de Programme Local de l’Habitat prévues dans le Projet d’Aménagement et de Développement Durable.

Cet objectif a nécessité de :

- redéfinir les conditions d’interventions foncières propres de Nantes Métropole,

- réorienter le Programme d’Action Foncière pour les communes de façon à soutenir activement leurs interventions au titre de la mise en œuvre du Programme Local de l’Habitat.

Nouvelles interventions de la politique foncière Les bilans effectués sur certains secteurs de compétence communautaire, notamment Développement Economique et Habitat, font apparaître la nécessité non seulement de poursuivre la maîtrise foncière précédemment assurée par les communes, mais également d’amplifier la constitution de réserves foncières pour faire face à une demande très importante notamment en matière de logement social.

Il paraît donc nécessaire de développer une politique foncière plus conséquente, sur plusieurs secteurs d’interventions.

Réserves foncières communautaires - Acquisition d'opportunités foncières au profit des projets d'espaces publics, voirie et réseaux

La plus grande partie des acquisitions nécessaires aux grands projets d’espaces publics, de réseaux (Transport Public notamment) et voirie font l’objet de procédures foncières opérationnelles.

Il arrive cependant que des opportunités se présentent (sous forme de Déclaration d’Intention d’Aliéner), pour lesquelles les projets ne sont pas encore lancés et qui nécessitent une prise en charge sous forme de réserve foncière à court ou moyen terme, en attendant la réalisation des opérations ; il convient donc de conserver sur ces thématiques une capacité d’intervention foncière.

Réserves foncières communautaires - Constitution d'espaces naturels à protéger et à valoriser Dans le cadre de la politique communautaire en faveur de la protection et la valorisation des espaces naturels, les enjeux de maîtrise foncière sont estimés, dans les 10 ans à venir, à environ 50 ha/an, en vue principalement de la création de massifs de forêt péri-urbaine, mais aussi en vue de la maîtrise de certains espaces naturels à protéger (Iles de Loire, …).

Cette politique sera bien évidemment à développer en partenariat avec le Conservatoire du Littoral, la SAFER et le Conseil Général (subventions au titre de la Taxe Départementale sur les Espaces Naturels Sensibles – T.D.E.N.S.).

Réserves foncières communautaires - Constitution de réserves foncières à vocation économique Nantes Métropole a décidé, par délibération du Conseil du 11 octobre 2002, la prise en charge d’un certain nombre de sites d’activités économiques et le transfert à Nantes Métropole des réserves foncières des communes à finalité économique.

Il existe ainsi un stock limité de surfaces disponibles à court, moyen et long terme, dont la surface cumulée est malgré tout faible au regard du constat d’une consommation annuelle supérieure à 50 ha.

Il importe donc que Nantes Métropole développe une politique foncière volontariste en vue de la création ou de l’extension de nouveaux sites, permettant de répondre à la demande des entreprises ; l’objectif quantitatif représente la mobilisation d’environ 25 ha/an, ces acquisitions

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devant être réalisées sur des secteurs définis dans les Plans Locaux d’Urbanisme en cours de révision et voués à l’aménagement de zones d’activités.

Politique foncière partenariale pour la mise en œuvre des objectifs du Programme Local de l’Habitat Les objectifs du PLH impliquent de renforcer les moyens communautaires pour augmenter significativement le volume et le rythme de la production de logements et favoriser la mixité sociale et urbaine .

En effet, les tendances actuelles du marché foncier constituent un frein à la production d'habitat, en particulier le logement social, notamment du fait de la très forte hausse des coûts.

Pour agir sur ce phénomène, le Programme Local de l’Habitat (PLH) a proposé de développer une politique foncière volontariste établie sur deux outils complémentaires : le Programme Action Foncière pour les Communes (PAF) et les réserves foncières communautaires, tenant compte aussi bien des compétences des Communes que de celles de la communauté urbaine.

Le dispositif de portage foncier est le suivant :

Nouveau Programme Action Foncière (P.A.F. - Habitat) pour les communes - Réserves foncières à moyen et long terme pour l’habitat

Il est proposé de spécialiser le PAF en vue de faciliter le montage à terme des opérations nouvelles d'habitat permettant de mettre en œuvre de façon volontariste les objectifs du PLH, dans le cadre d’initiatives communales menées en partenariat avec Nantes-Métropole (actions 5 et 6 du PLH).

L’objectif quantitatif représente la mobilisation d’environ 25 ha/an, ces acquisitions devant être réalisées sur des secteurs définis dans les PLU en cours de révision et voués à l’aménagement de zones d’habitat.

Cette nouvelle politique de portage foncier pour le compte des communes bénéficiera d’un engagement renforcé de Nantes Métropole dans les conditions suivantes :

le nouveau dispositif PAF-Habitat ne prendra en compte que les demandes portant sur des opérations d'habitat,

la durée maximum de portage sera étendue de 6 ans à 10 ans,

Réserves foncières communautaires - Maîtrise d'opportunités foncières pour l'habitat social en milieu urbanisé

Comme préconisé dans le Programme Local de l’Habitat, il importe de développer des possibilités de mobiliser des opportunités foncières, dans certains milieux déjà urbanisés et identifiés dans les PLU en cours de révision, afin d’y implanter de l’habitat social.

Il est proposé que, après accord des Communes concernées, Nantes Métropole porte les initiatives d’intervention en la matière (portage de la réserve foncière, relations avec les opérateurs pour le montage et le financement des opérations).

L'intervention communautaire se fera sur les dossiers présentant les caractéristiques suivantes :

- acquisitions d'opportunité en milieu urbain, notamment sur des secteurs identifiés dans les PLU,

- pour des opérations de petite taille (moins de 80 logements), majoritairement destinées pour des logements financés en Prêt Locatif à Usage Social (PLUS) et Prêt Locatif Aidé d'Intégration (PLA-I),

- portage foncier relativement court : 2 à 4 ans maximum (durée du portage opérationnel).

L'objectif d’intervention en la matière représente une capacité de création de l'ordre de 25.000 m² SHON/an, soit l'équivalent d'une production de 350 logements/an.

L'ensemble des dotations à affecter à cette nouvelle politique foncière représente un volume financier global de l'ordre de 11 M€/an.

Cette politique pourrait à moyen terme s'inscrire dans la perspective de développement d'un outil dédié tel qu'un établissement public foncier à développer à une échelle appropriée à savoir la Région des Pays de Loire.

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B. LES DISPOSITIFS EXISTANTS SUR LE TERRITOIRE DE NANTES

Le droit de préemption est un instrument d’intervention publique ayant un double but : maîtriser le préalable foncier et lutter contre la pression foncière dans le respect des enjeux d’aménagement.

Le droit de préemption urbain constitue l’une des deux faces de l’intervention foncière urbaine des collectivités publiques, la seconde étant le droit de préemption dans les zones d’aménagement différé. La frontière entre ces deux instruments est stabilisée depuis 1991, le droit de préemption urbain étant devenu l’outil privilégié d’intervention des communes.

B.1. LE DROIT DE PREEMPTION URBAIN

En vertu de des articles L.211-1 et suivants et R.211-1 et s. du code de l’urbanisme, « Les communes dotées d'un plan d'occupation des sols rendu public ou d'un plan local d'urbanisme approuvé peuvent, par délibération, instituer un droit de préemption urbain sur tout ou partie des zones urbaines et des zones d'urbanisation future délimitées par ce plan ainsi que sur tout ou partie de leur territoire couvert par un plan de sauvegarde et de mise en valeur rendu public ou approuvé en application de l'article L. 313-1 lorsqu'il n'a pas été créé de zone d'aménagement différé ou de périmètre provisoire de zone d'aménagement différé sur ces territoires… »

Lors de la dernière révision du POS en 1999, la municipalité avait confirmé le droit de préemption urbain sur ses zones urbaines « U » et ses zones à urbaniser « NA ».

Depuis 2001, la communauté urbaine de Nantes est titulaire de ce droit de préemption. Ainsi, par voie de délibération, après approbation du PLU, il est confirmé le droit de préemption urbain. Ce dernier existe sur le territoire urbanisé de la Ville, il est renforcé dans certains secteurs de projets et le centre-ville historique.

Le droit de préemption urbain existant (DPU) qui couvrait les zones U et NA, est confirmé sur les zones U et AU, par application des dispositions des articles L. 211-1, L. 211-4 et suivants du code de l’urbanisme, considérant les politiques d’aménagement urbain à engager, au sens de l’article L 300-1 du code de l’urbanisme. Le droit de préemption urbain renforcé est confirmé sur les secteurs suivants : Pré-Gauchet, Ile de Nantes, ZAC Madeleine-Champ de Mars et sur le secteur sauvegardé, là où la part de renouvellement urbain sous forme de réhabilitation est la plus forte.

B.2. LA ZONE D’AMENAGEMENT DIFFERE (Z.A.D.)

Le droit de préemption dans les Z.A.D. a été entièrement renouvelé en 1985. Celui-ci ne pouvait plus s’exercer que dans les communes non dotées d’un plan d’occupation des sols approuvé. Suite à une remise en cause, l’utilisation de cet instrument a été revu. Depuis 1991, l’Etat peut désormais créer des zones d’aménagement différé sur l’ensemble du territoire sans distinction entre les communes. Ces zones ouvrent un droit de préemption qui conserve un aspect « pré opérationnel » qui prévaut sur le droit de préemption urbain.

En application des articles L. 212-1 et s, et R.212-1 et suivants, du code de l’urbanisme, il est précisé « Des zones d'aménagement différé peuvent être créées, par décision motivée du représentant de l'Etat dans le département, sur proposition ou après avis de la commune ou de l'établissement public de coopération intercommunale ayant les compétences visées au second alinéa de l'article L. 211-2. Les zones urbaines ou d'urbanisation future délimitées par un plan d'occupation des sols rendu public ou un plan local d'urbanisme approuvé et comprises dans un périmètre provisoire de zone d'aménagement différé ou dans une zone d'aménagement différé ne sont plus soumises au droit de préemption urbain institué sur ces territoires. En cas d'avis défavorable de la commune ou de l'établissement public compétent, la zone d'aménagement différé ne peut être créée que par décret en Conseil d'Etat. »

Dans les ZAD, un droit de préemption peut être exercé pendant une période de quatorze ans à compter de la publication de l'acte qui a créé la zone, sous réserve de ce qui est dit à l'article L. 212-2-1. Ce droit est ouvert soit à une collectivité publique ou à un établissement public y ayant vocation,

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soit à une société d'économie mixte répondant aux conditions définies au deuxième alinéa de l'article L. 300-4 et bénéficiant d'une convention publique d'aménagement. L'acte créant la zone désigne le titulaire du droit de préemption.

La révision générale des PLU de l’agglomération et l’élaboration du SCOT métropolitain Nantes- Saint Nazaire ont pour ambition notamment :

- d’assurer un développement urbain maîtrisé du territoire,

- en respectant les principes du développement durable définis par l’Agenda 21,

- tout en prévoyant des capacités de construction et de renouvellement urbain suffisantes pour satisfaire les besoins présents et futurs en matière d’habitat, d’activités économiques, d’équipements publics et d’espaces naturels et de loisirs.

Pour répondre à ces objectifs, Nantes Métropole exerce de plein droit la compétence « constitution de réserves foncières d’intérêt communautaire », après avis des conseils municipaux. Par délibération du 21 juin 2002, le Conseil Communautaire a décidé de reconnaître d’intérêt communautaire les réserves foncières constituées en vue de la réalisation d’une action ou opération d’aménagement, définies à l’article L300.1 du Code de l’Urbanisme et s’inscrivant dans les compétences exercées par Nantes Métropole. Les Conseils Municipaux des 24 communes de l’agglomération ont confirmé cette définition de la compétence communautaire.

Les bilans effectués sur certains secteurs de compétence communautaire, notamment développement économique et habitat font apparaître la nécessité d’amplifier la constitution de réserves foncières pour faire face à une demande très importante. Par délibération du 18 juin 2004, le Conseil Communautaire a donc approuvé les grands axes de la politique foncière de l’agglomération portant principalement sur :

- la création de réserves foncières pour l’habitat, à moyen et long terme, à travers le « nouveau programme d’action foncière habitat », pour la mise en œuvre des objectifs du Programme local de l’habitat. L’objectif quantitatif représente la mobilisation annuelle d’environ 25 ha, « afin d’augmenter significativement le volume et le rythme de production de logements et favoriser la mixité sociale et urbaine ».

- la constitution de réserves foncières à vocation économique, en création ou par l’extension de nouveaux sites, permettant de répondre à la demande des entreprises. L’objectif est également fixé à environ 25 ha par an,

- la constitution d’espaces naturels à protéger et à valoriser, en vue principalement de maîtriser l’étalement urbain, de créer des massifs de forêt périurbaine et aussi de maîtriser certains espaces naturels à protéger (Iles de Loire…). L’objectif fixé est de 50 hectares par an.

Les ZAD peuvent être créées sur l’ensemble du territoire, quel que soit le zonage du PLU. La création d’une telle zone doit être motivée soit par la constitution de réserves foncières, soit pour lutter contre la spéculation foncière ou encore afin de réaliser des actions ou opérations d’aménagement.

Au sein des PLU de Nantes Métropole, deux types de zones peuvent constituer des réserves foncières à long terme, il s’agit :

des zones d’urbanisation future (2AU sur environ 1 130 hectares sur le territoire communautaire), destinées à recevoir de l’habitat et/ou des activités économiques mais inconstructibles en l’état, dans la mesure où les réseaux existants à leur périphérie immédiate sont inexistants ou insuffisants pour desservir des constructions. Leur urbanisation suppose la mise en œuvre d’une procédure de modification. Le Droit de Préemption Urbain y est en vigueur mais la mise en place d’une ZAD présente différents avantages. Elle permet de se référer aux motivations générales de la ZAD, et notamment (selon la jurisprudence actuelle), de préempter pour s’opposer à la spéculation foncière alors que sous le régime du DPU, chaque préemption doit être motivée spécifiquement et faire référence à une étude d’aménagement validée.

des zones agricoles non pérennes (zones NX sur environ 910 hectares de l’agglomération) : espaces actuellement agricoles dans lesquels la pérennité de l’activité n’est pas assurée au-delà de la prochaine révision du PLU et ce pour différentes raisons (urbanisation proche, morcellement, projet d’infrastructures etc.). …). La préemption n’y est aujourd’hui possible que par le biais des SAFER.

Ces espaces constituent logiquement des réserves foncières à long terme pour les futures extensions urbaines ou pour l’application de politiques d’interface avec les espaces naturels ou

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pour un maintien de l’agriculture durable. Il importe qu’à ce titre, elles soient maîtrisées par la collectivité.

Sur le territoire de Nantes, compte tenu de l’évolution de l’urbanisation et des zonages du PLU. Plusieurs zones ou secteurs font l’objet de réflexion quant à la création éventuelle de ZAD :

- La zone 2AU de l’Angle Chaillou, située au nord de la ville, au-delà du périphérique et de la zone de la Géraudière et à l’est de la route de la Chapelle-sur-Erdre. Le site dispose d’une localisation stratégique au regard des axes de communication et des zones d’activités et d’habitat de Nantes Nord, ce qui impose d’envisager d’ores et déjà son devenir. Une partie du site est classée en zone 2AU dans lequel il n’existe pas encore de projet d’ensemble défini.

- Le secteur Bois des Anses, Papotière et Prairie de Mauves.

Les secteurs allant du Bois des Anses à la Prairie de Mauves de Nantes, situés à l’extrême est de la commune, du périphérique à la Loire, constituent de vastes étendues non urbanisées. Leur position stratégique en limite de l’urbanisation et le long d’axes de communication structurants ainsi que leur caractère encore fortement naturel et l’insuffisance des réseaux expliquent leur classement en zone d’urbanisation future (2AU) au sein du PLU. Leur unité est assurée par un réseau de coulées vertes constitué par les zones naturelles des Gohards et de l’Aubinière. Toutefois, la vocation future de ces zones explique la distinction de trois sous secteurs.

• Le secteur Papotière- Chaupières se situe dans la continuité du secteur d’habitat du Vieux Doulon. Il constitue assurément un secteur stratégique pour une extension de l’urbanisation à long terme.

• De l’autre côté du périphérique, le secteur du Bois des Anses, situé à la limite de la commune de Sainte-Luce-Sur-Loire, constitue également une réserve d'urbanisation (2AU) mais sans destination précise. Toutefois, sa vocation serait plutôt économique en façade du périphérique en raison de sa proximité immédiate des zones industrielles Nant’est et de Carquefou (UE) et de la qualité de sa desserte par les axes de circulation.

• Enfin, le site de la Prairie de Mauves se situe à l’est de Nantes, en bordure de Loire. Il s’agit d’un espace d'une grande étendue et d'une grande richesse environnementale, qui comprend également des activités utiles au fonctionnement urbain. Ce site est ainsi valorisé par une zone d'activités (UG) liée au traitement des déchets (tri, recyclage...) en empiétant sur la décharge remblayée. Une zone d'urbanisation future (2AU) est maintenue dans le secteur, afin de faire face aux besoins futurs.

- Le secteur de La Chantrerie – Boisbonne -Gachet

Ce secteur situé au nord est de Nantes, entre le vallon de l’Etang Hervé au nord, le secteur pavillonnaire de Gachet à l’ouest et de Carquefou à l’est et enfin, le site technopolitain de la Chantrerie au sud. Ce secteur est aujourd’hui en majeure partie non urbanisé. En raison du caractère naturel du site et de l’insuffisance des réseaux. En effet, il dispose d’une localisation privilégiée pour une extension de l’urbanisation qui peut se réaliser sous forme d’habitat, de part sa localisation entre la zone d’habitat de Gachet (UC) et les zones pavillonnaires de Carquefou.

Ce secteur se situe également dans l’extension de la Chantrerie, qui accueille à la fois des fonctions de recherche, de formation de haut niveau et d'activités à fort potentiel de développement (biotechnologies, etc.), possède encore des réserves de capacité qui se déclinent à travers l'extension de la ZAC (Chantrerie II) et le maintien de la zone d'urbanisation future (2AU) déjà prévue au POS.

- Le secteur Saint Joseph de Porterie

Le site de Saint Joseph de Porterie se développe en rive droite de l'Erdre. Cinq secteurs sont prévus à l'urbanisation, dans ou en continuité du bourg de Saint-Joseph de Porterie : le Bois Hue, le bourg ouest, le bourg nord, les Vergers de Launay et le Bêle Champ de Tir. Un secteur d’urbanisation

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future a été repéré dans l’extension de ces projets pour une urbanisation sur le long terme. Le caractère naturel du site et l’insuffisance des réseaux expliquent sa fermeture à l’urbanisation.

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Partie 4

La traduction réglementaire du Projet d'Aménagement et de Développement Durable

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4.1 LES PRINCIPES REGLEMENTAIRES FACE AU BILAN DU POS 93 ET LES GRANDS OBJECTIFS DU PADD

Lors de la révision du POS approuvée en 1993, ont été mis en place les grands principes fondateurs du POS actuel. Près de 25 000 logements ont été construits sous l’égide de cette règle et la révision prend en compte l’essentiel des acquis de ce document. La révision a surtout permis : - de prendre en compte les évolution de la ville et de ses besoins, - d’intégrer les projets en cours (Bottière, Saint-Joseph-de-Porterie, Ile de Nantes…) dans un

document unique, - et de répondre à l’évolution du contexte réglementaire et des enjeux supra-communaux.

L’enjeu central de la révision est de dégager des capacités de renouvellement urbain tout en maintenant un cadre de vie de qualité, c’est-à-dire en valorisant les paysages nantais.

A. LES GRANDS OBJECTIFS DU PADD

Quatre grands axes fondateurs du PADD ont été définis, ainsi que six thématiques, qu’il convient de rappeler :

• solidarité : partager la ville. Le PADD de Nantes affirme la volonté de répondre aux

besoins de la croissance démographique liés à l’attractivité nantaise, dans une démarche solidaire à l’échelle de la ville et de l’agglomération ;

• équilibre : habiter la ville et son quartier. Le PADD de Nantes poursuit et amplifie cette politique de proximité dans les 11 quartiers et de renforcement du centre-ville ;

• qualité : renforcer les qualités de la ville. Le PADD fixe pour l’avenir des objectifs ambitieux en matière de protection des ressources et des espaces naturels, de qualité des formes urbaines anciennes et nouvelles, d’intégration des activités économiques dans l’espace urbain, de développement des espaces publics, de renforcement des liens avec les communes environnantes… ;

• ambition : affirmer le cœur d’une métropole européenne. Le PADD organise les conditions urbaines pour la réalisation de cette ambition, tant en termes de développement des fonctions métropolitaines (recherche, tertiaire, culture, loisirs etc.) qu’en termes de qualité de vie pour tous et d’environnement sain.

Ces quatre axes sont complétés par six thématiques :

• habiter Nantes : avec un objectif de 1600 logements par an, il s’agit de proposer à tous

les Nantais un habitat répondant à leurs revenus et à l’évolution de leurs besoins. Dans cet objectif global on trouve également le maintien de l’équilibre social dans l’ensemble de la ville, notamment à travers une meilleure répartition et intégration du logement social. Les besoins estimés sont de l’ordre de 400 logements sociaux neufs par an, dont 150 en renouvellement du parc et 250 pour son accroissement. D’autres objectifs complémentaires doivent également être mis en œuvre, notamment en termes de réhabilitation et de reconversion, en termes de qualité environnementale du logement, qui sont détaillés dans ce chapitre ;

• valoriser les paysages de Nantes : la ville souhaite protéger davantage le patrimoine bâti remarquable et prendre en compte le petit patrimoine, le végétal et les éléments caractéristiques de son paysage urbain, d’une part ; d’autre part, il s’agit de promouvoir la qualité tant de l’architecture contemporaine (le patrimoine de demain)

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que des espaces publics urbains et de promenades, et de mettre en valeur les perspectives (les vues) sur la ville ;

• préserver la qualité et la diversité économique de Nantes : la ville bénéficie d’un tissu économique diversifié, qui en fait le premier pôle d’emploi du Grand Ouest, mais son ambition européenne nécessite d’accueillir davantage de fonctions supérieures, dans un environnement d’innovation forte et un cadre urbain renouvelé. La ville s’organise pour cela, notamment à travers le projet urbain de l’Ile de Nantes et le projet de pôle d’affaires international Euronantes ;

• permettre les changements de comportements dans les modes de déplacements : il s’agit d’amplifier encore la politique que la ville mène depuis près de 20 ans en faveur de l’utilisation des transports en commun et de développement des circulations douces comme alternatives crédibles à la voiture individuelle ; le PADD reprend les objectifs communautaires inscrits dans le PDU (plan de déplacements urbains) et les accompagne d’un ensemble de mesures d’aménagement urbain dans Nantes (mesures de régulation du stationnement, développement des intermodalités, mobilité pour tous…)

• préserver et mettre en valeur l’environnement des Nantais et adopter une démarche de Haute Qualité Environnementale : la ville, qui dispose d’atouts exceptionnels en termes d’espaces naturels, de diversité des paysages et d’alliance bâti/végétal, souhaite favoriser l’appropriation de cette richesse par les Nantais (développement des cheminements de promenades et mise en réseau des espaces naturels, poursuite de la politique de valorisation des des squares et parcs, une charte de l’arbre…) ; cet objectif est complété par des exigences de fond, comme l’efficacité énergétique et la promotion des énergies renouvelables, la lutte contre le bruit et les nuisances urbaines en général, et la protection des ressources en eau

• poursuivre la dynamique d’équipements : la ville entend poursuivre une politique d’équipements pour tous à l’échelle du quartier, de la ville et de l’agglomération, qui soit cohérente avec l’évolution des populations et avec l’attractivité résidentielle et économique dont elle profite et qu’elle organise ; une politique cohérente d’équipements est également un outil majeur de renouvellement urbain de qualité, notamment des quartiers d’habitat social.

Ces axes et ces thématiques indiquent autant un chemin et une volonté générale qu’un programme à atteindre stricto sensu : ils fixent des objectifs, souvent ambitieux, qui appellent des moyens pour les mettre en œuvre : le zonage et le règlement doivent constituer des cadres favorables, qui conduisent l’ensemble des acteurs urbains, publics et privés, à tendre vers eux. Ils jouent à la fois de la contrainte, voire de l’interdiction, et de l’incitation. Ils fixent des règles qui sont autant de compromis à construire dans la diversité des situations et des acteurs en jeu. Ils visent à trouver un équilibre d’ensemble entre des objectifs qui ne sont pas toujours convergents. Des dispositions plus ciblées du plan de zonage et du règlement viennent compléter le zonage général, afin d’atteindre ou de favoriser la réalisation des grands objectifs du PADD, sur les grands axes du projet comme sur les axes thématiques. Chacune de ces dispositions particulières doit être justifiée, dans la mesure où elle est créatrice de droit, sachant qu’elles acquièrent toute leur cohérence en articulation soit avec d’autres règles, soit avec d’autres politiques menées parallèlement.

B. BILAN DU POS DE 1993

Un POS respectueux des formes urbaines

En 1993, ont été mis en place les grands principes fondateurs du POS actuel, très respectueux de la forme urbaine et protecteurs de l’environnement et du patrimoine à partir :

• Du zonage qui protège par exemple les secteurs pavillonnaires (Saint-Félix, Saint-Pasquier, la Ville aux Roses, la Ville en Bois ...).

• Du patrimoine : 1 000 bâtiments déjà protégés dans le règlement en cours. • Des volumes constructibles définis par un épannelage à la parcelle qui est adapté :

- plus protecteurs dans les secteurs déjà constitués ou protégés,

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- plus évolutifs dans les secteurs de mutation définis par les principaux grands axes : épannelages supérieurs aux hauteurs du bâti existant.

Les épannelages sont applicables : dans une bande constructible principale de 20 mètres maximum, en zone UA1, et 15

mètres en zone UA2 et en zone UB. selon un gabarit fixé,

La largeur de la bande constructible principale est pondérée par le Coefficient d’Emprise au Sol : 80% en UA1 et UA2 et 50% en UB et les règles d’implantation par rapport aux bâtiments contigus : construction toujours autorisée sur une profondeur de 12 mètres en UA1 et 10 m en UA2 et UB (+1mètre max. par rapport aux constructions existantes), contrainte exercée sur 6 mètres par rapport aux limites latérales.

La bande de constructibilité secondaire : la hauteur autorisée est de « 6 mètres hors tout » suivant le gabarit défini (voir schéma ci-dessus). Cette règle mise en place en 93 donne globalement satisfaction, cependant quelques dysfonctionnements ont cependant été mis en évidence. Il s’agit par cette révision de conforter les principes mis en place en 93 à l’appui des dysfonctionnements constatés, notamment dans le cadre de l’instruction des permis de construire. Les adaptations proposées visent à réduire l’impact des constructions nouvelles sur le voisinage.

Un POS protecteur des espaces verts et des grandes zones naturelles

Eléments majeurs du paysage de Nantes, les coulées vertes liées aux cours d’eau, les parcs et jardins font l’objet d’une forte protection dans le POS de 1993. De la même manière près de 340 hectares sont classés en Espaces Boisés Classés.

Un POS prenant en compte la diversité économique et la mixité fonctionnelle (économie, équipements, commerces…)

Le POS de 1993 réservait une place de choix aux activités (zones UF : toutes activités, UG : activités sauf bureaux et commerces, UE : activités dont technopoles, université et grandes écoles) pour favoriser la mixité des fonctions au sein de la ville. Ce dispositif a très bien fonctionné car il a permis le maintien de la diversité économique de Nantes, et notamment de grandes industries sur la ville. Ce dispositif est conforté dans le cadre de la révision.

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Un POS prévoyant des capacités de développement

En zone d’urbanisation future :

Les zones NA qui ont été utilisées dans la décennie précédente pour accueillir une urbanisation nouvelle se situent principalement :

- dans le secteur de Saint-Joseph de Porterie, avec la ZAC du même nom, qui a permis de créer plus de 1000 logements selon un plan d’aménagement intégrant équipements et espaces publics, en continuité du centre bourg de Saint-Joseph. Ce mouvement se poursuit à travers l’opération Erdre-Porterie ;

- dans le secteur des nord-est, plusieurs opérations ont pu être réalisées selon les objectifs fixés par le POS de 1993 : Bois Briand 1 et 2, Perray qui sont en passe d’être achevées. Il faut citer également l’opération du Moulin des Roches, au nord, qui a également rempli ses objectifs. Récemment, suite à des Déclarations d’Utilité Publique (D.U.P.) emportant mise en compatibilité du Plan Local d’Urbanisme, les secteurs Erdre-Porterie et Bottière-Chénaie ont été ouverts à l’urbanisation.

- L’ensemble des opérations d’urbanisation nouvelle n’ont pourtant pas utilisé l’ensemble des secteurs classés NA dans le POS de 1993, qui représentaient environ 440 hectares. Le PLU s’inscrit dans la continuité de ces choix en ne remettant pas en cause l'existence de ces zones, avec quelques ajustements nécessaires cependant pour prendre en compte des coulées vertes. Les secteurs classés dans le PLU en zone AU sont donc pour l’essentiel des secteurs qui étaient déjà situés en zone NA.

Dans le diffus :

Le POS de 1993, a travers la mise en place du dispositif d’épannelages, prévoyait une mutation le long des grands axes, en autorisant des hauteurs supérieures en moyenne à l’existant, pour permettre notamment la construction de grands programmes d’habitat.

Ce dispositif a très bien fonctionné et a permis une production de logements représentant jusqu’à 60% des logements neufs construits dans le diffus (hors opérations publiques) à Nantes.

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4.2 Choix retenus pour atteindre les objectifs fixés par le PADD

A. CHOIX RETENUS POUR METTRE EN ŒUVRE LA POLITIQUE DE SOLIDARITE

La ville de Nantes, avec 23% de logements sociaux, satisfait déjà à l’obligation légale de 20% de logements sociaux fixé par la loi SRU. Elle joue pleinement son rôle d’accueil de toutes les populations, mais elle souhaite le jouer de façon plus équilibrée et qualitative : l’enjeu principal se situe à la fois dans le renouvellement progressif de l’offre de logement social, dans sa diversification et dans une meilleure répartition dans l’ensemble de la ville. 1/ Pour atteindre cet objectif majeur, plusieurs dispositifs complémentaires sont mis en place :

• le principe de quotas de logements sociaux (pouvant aller jusqu’à 30%) dans les opérations de construction de logements d’une certaine importance (au-dessus de 2500 m²) dans des quartiers qui en sont actuellement dépourvus ou très peu pourvus ;

• dans les nouvelles opérations publiques, garantir la construction de 25% de logements sociaux et de logements abordables (voir PADD pour le détail) ;

• dans les secteurs d’habitat social et de renouvellement urbain: la restructuration des quartiers d'habitat social en difficulté menées Breil, aux Dervallières, au Bout des Landes ou dans le quartier du Pré Gauchet-Malakoff répondent à l'impératif de mixité sociale dans l'habitat et de cohésion du territoire.

2/ La Ville poursuit parallèlement un travail de recomposition et de diversification des quartiers concentrant le logement collectif locatif social, à travers la mise en oeuvre de projets urbains qui se traduisent par des zonages ad hoc. Il s’agit de répondre aux enjeux du Plan Local de l’Habitat et aux objectifs fixés dans le cadre du PADD pour maintenir le taux de logements sociaux entre 23 et 25% dans un objectif de mixité sociale. Des servitudes pour mixité sociale Des servitudes pour mixité sociale ont été instituées, en complément des volets mis en place dans le cadre du PADD décrits ci-dessus

La loi Solidarité Renouvellement Urbains a en effet donné la possibilité de créer des servitudes pour mixité sociale : « dans les zones urbaines, le plan local d’urbanisme peut instituer des servitudes consistant à réserver des emplacements en vue de la réalisation dans le respect des objectifs de mixité sociale, de programmes de logements qu’il définit ».

Les critère retenus Cette mesure a été mise en place dans les secteurs repérés comme peu pourvus en logements sociaux conformément à la cartographie établie au PADD. Les terrains retenus ont été : - des terrains nus ou peu denses - les tissus potentiellement mutables - les bâtiments occupés par des activités qui peuvent évoluer à terme. Enfin, il n’y a pas de critère de taille, les terrains retenus doivent permettre la réalisation d’un « programme » soit plus de un logement. 41 terrains ont été sélectionnés permettant la réalisation à terme d’environ 1000 logements.

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La règle Tout projet de création de logements réalisés sur les terrains concernés par une servitude particulière, au titre d’emplacements réservés pour mixité sociale et repéré sur les planches graphique, doit être en partie ou en totalité réalisé sous forme de logements locatifs sociaux. Le programme de logements ainsi que le taux de logements locatifs sociaux applicable pour chaque servitude est précisé en annexe du règlement. Les activités économiques Précisons que la règle ne s’applique qu’à la construction de logements ; Il est donc tout à fait possible pour les activités frappées de servitudes pour mixité sociale d’être maintenues et même développées. Environ les deux tiers des terrains sélectionnés sont en effet actuellement occupés par des activités économiques représentant la moitié du potentiel de logements sociaux.

Nature de la servitude Informations du public Lieux concernés

Servitude pour la diversité de l’habitat (article L.123-2 b) Les emplacements réservés en vue de la réalisation de programmes de logements diversifiés en application du dispositif institué à l’article L.123-2,b) du code de l’urbanisme sont repérés aux plans de zonage. Sur ces terrains, la SHON construite doit être affectée, totalement ou partiellement, à des logements locatifs ou en accession bénéficiant d’un financement aidé par l’Etat. Un droit de délaissement est ouvert au propriétaire d'un terrain concerné par cette servitude, en application de l'article L 123-17 du Code de l'Urbanisme.

Mode de représentation : trame et n° Les emplacements réservés doivent être délimités sur les plans de zonage. Un N°les identifie afin de préciser pour chacun d’entre eux le programme souhaité et le % de SHON qui doit être affecté au logement social. Dans la légende du règlement, une liste indiquer les références cadastrales des terrains concernés et fixe la proportion de la SHON affectée aux logements aidés.

41 terrains ont été désignés par la Ville pour réaliser des logements locatifs sociaux de 30 à 100% de surface totale du projet de construction. Ces 41 terrains représentent un potentiel de 1000 logements locatifs sociaux, qui peuvent réalisés par un organisme dont c'est la vocation directe ou par un tiers. La liste des terrains concernés est annexée au présent rapport de présentation. Pour le détail, se reporter aux annexes : liste et cartographie des emplacements réservés et des servitudes.

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B. CHOIX RETENUS POUR METTRE EN ŒUVRE LA POLITIQUE D’HABITAT

Avec un objectif de 1600 logements par an, il s’agit de proposer à tous les Nantais un habitat répondant à leurs revenus et à l’évolution de leurs besoins. D’autres objectifs complémentaires doivent également être mis en œuvre, notamment en termes de paysage, en termes de qualité environnementale du logement, qui sont détaillés dans ce chapitre. La traduction réglementaire de cet objectif est triple : - Dans les secteur diffus, il s’agit de permettre de nouvelles constructions dans les quartiers existants (zones UA et UB) sur les axes, notamment en augmentant les épannelages, - Dans les opérations publiques (île de Nantes, Bottière-chénaie, Erdre -Porterie, Pré-Gauchet-Malakoff), il s’agit de mettre en place des zonages spécifiques« projets » (zones UP), - Enfin, il s’agit de prévoir des réserves d’urbanisation pour accueillir de l’habitat (le Bêle, les Gohards, Saint-Joseph : zone AU).

LOCALISATION DES EMPLACEMENTS RESERVES

POUR MIXITE SOCIALE

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Les Gohards : la zone 2AU représente environ 50 ha au nord-est du quartier de Doulon. Cette zone encore naturelle est traversée par le ruisseau des Gohards. Quelques bâtiments présents sur le site témoignent de l’activité maraîchère du secteur. La voirie publique desservant le site est de type rural. Les réseaux eau et assainissement nécessiteront des confortements et des compléments pour l’ouverture à l’urbanisation du secteur.

Le Bêle-Champ de Manœuvre : le long de la route de Carquefou, la zone 2AU représente une cinquantaine d’hectares. Le terrain appartenant à l’Etat, en cours d’acquisition par Nantes Métropole, est aujourd’hui une friche colonisée par les boisements.

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Saint-Joseph de Porterie : ce secteur de 21 ha jouxte le projet urbain Erdre-Porterie. Situé en bordure du site protégé de l’Erdre, il est constitué de prairies naturelles. La voirie publique desservant le site est sous dimensionnée et de type rural. Les réseaux eau et assainissement nécessiteront des confortements et des compléments pour l’ouverture à l’urbanisation du secteur.

Pour l’ensemble des zones à urbaniser situées dans le nord-est du territoire de Nantes, la desserte en électricité est insuffisante, l’implantation d’un nouveau poste EDF, de l’importance de celui de la route de Paris, sur la prairie de Mauves est nécessaire pour sécuriser le réseau et permettre la desserte des futurs quartiers nantais (Bottière-Chénaie ; Pré-Gauchet-Malakoff ; Erdre-Porterie ; Les Gohards) dont la réalisation a débuté et s’échelonnera sur les 12 prochaines années.

Dans les secteurs diffus, la révision en cours est dans la continuité des principes de 93. Les améliorations proposées répondent aux objectifs affirmés au PADD : - dégager des capacités de renouvellement urbain en cohérence avec le Programme Local de l’Habitat et en réponse au besoin de développement démographique (« un objectif de 1600 logements par an »), - tout en maintenant un cadre de vie de qualité, « la qualité de la ville » affirmée dans le PADD (préserver l’environnement, valoriser les paysages par un règlement adapté et une protection renforcée).

La mise en œuvre de la politique de l’habitat passe donc par une recherche de capacités de renouvellement dans les tissus existants en dégageant un potentiel de développement le long des principaux axes, capables d’accueillir des programmes de constructions nouvelles. La recherche de nouvelles capacités de renouvellement passe par une réflexion sur les épannelages. Le dispositif d’épannelage mis en place en 93 s’appuie sur des secteurs de mutation correspondant aux principaux grands axes où une densification est permise à travers un épannelage supérieur à l’existant (en moyenne).

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Epannelage > 12 mètres - POS 93

La révision en cours est dans la continuité des ces grands principes. La notion d’axes principaux est élargie en prenant en compte l’évolution de la ville depuis 15 ans : les voies aujourd’hui jugées comme structurantes sont ajoutées.

Deux axes de réflexion ont été suivis:

- l’élargissement de la notion d’axes principaux - l’élévation de l’épannelage à 16 mètres sur une sélection d’axes Sont ainsi concernés :

* Élargissement de la notion d’axes principaux - A 13 mètres : les routes de Sainte Luce, Beaujoire, Clisson, Gabory, Bourdonnière, Lauriol, Solidarité, Américains, Chabas, Lelasseur, Bourgeonnière, Renards, Ingres. - A 10 mètres : les routes Saint-Joseph, Landreau/Basse-Chénaie, Papotière, Peneau, Civelière, Sainte-Luce, Durantière, Renardière, Longchamp, Corps de Garde (côté nord) et la Contrie.

* Elévation des épannelages à 16 mètres sur une sélection d’axes. - l’ensemble des boulevards de Liberté à Poilus. - Des certains axes radiants Bellamy-Schmuman-Rennes, Vannes-Hauts Pavés, Buat-Paris , Dalby, Merson- Meunier de Querlon- Boulay Paty, Pasteur et Romanet-Jouhaux-Coty-Frachon-Allende.

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NB : afin de permettre des hauteurs sous plafond plus importantes, notamment pour les activités en RDC et l’intégration des éléments techniques dans les planchers. Chaque tranche de hauteur est augmentée de un mètre par rapport au POS de 1993.

La zone UA a été adaptée à l’évolution des épannelages. Cette évolution doit être mise en parallèle avec l’adaptation des règles de constructibilité et l’élargissement des protections des patrimoines (C).

En effet, parallèlement à la réflexion sur les épannelages, des mesures de protection ont été accrues pour permettre un renouvellement urbain dans un cadre de qualité (C), à travers :

1. un règlement adapté, 2. un patrimoine nantais « plus et mieux » protégé.

C. CHOIX RETENUS POUR METTRE EN ŒUVRE LA POLITIQUE DE PROTECTION ET DE VALORISATION DU PATRIMOINE ET DES PAYSAGES URBAINS.

La Ville de Nantes mène une politique de protection et de valorisation du patrimoine bâti depuis le premier POS. Des dispositifs fins ont été mis en place dans le POS de 1993 en matière de protection du patrimoine dit « nantais », procédant d'un repérage approfondi des qualités architecturales, urbaines et paysagères de constructions, d'ensembles, situés au-delà du seul secteur sauvegardé, qui couvre 123 hectares en centre-ville et protége le patrimoine le plus « évident ». Il s'agissait de faire prendre conscience à tous les acteurs de la ville et de

7 mètres 10 mètres 13 mètres 16 mètres

Epannelages – POS 93

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l'aménagement que l'identité de la ville reposait en partie sur le respect de la diversité des formes héritées et la façon de s'inscrire intelligemment dedans ou entre. Le bilan du POS 1993 est satisfaisant, mais deux mesures d'ajustement s'imposent : amplifier la politique de protection (à davantage de bâtiments en nombre et en diversité) et l'adapter plus finement aux secteurs les plus fragilisés. Les nouvelles règles de constructibilité adoptées dans le PLU, qui vont dans le sens d’une amélioration des principes du POS 93, visent également à garantir une meilleure qualité architecturale et urbaine des opérations de construction neuve, ce qui concourt à la qualité du patrimoine de demain. D'autres mesures nouvelles, telles que la valorisation et la protection du petit patrimoine, la valorisation du patrimoine végétal mais aussi la promotion d’une architecture innovante et respectueuse contribueront également à amplifier cette politique de valorisation et de qualité urbaines.

C.1 REGLES DE CONSTRUCTIBILITE, QUALITE ARCHITECTURALE ET PAYSAGE URBAIN

Règles de constructibilité et qualité architecturale dans les zones UA et UB

Les règles de constructibilités du POS de 93 donnent globalement satisfaction, toutefois, à l’épreuve de l’instruction des permis, certains ont été constatés et il convient de les corriger (cf. chapitre Bilan du POS):

1/ la largeur de la bande constructible principale est adaptée (articles 6 et 9) Dans la bande principale, selon les règles définies dans le POS de 93, la plupart des constructions font 14 à 15 mètres d’épaisseur. Cependant des bâtiments d’une largeur supérieure à 16 mètres, sont possibles et posent des problèmes de fond, même s’ils sont peu fréquents: sur la production de logements traversants et en terme de vues sur le voisinage dans le cas des immeubles « en T » .

Immeuble en « T » selon la règle du POS 93

Pour limiter la production de bâtiments « en T » et ces effets de coupure, les nouvelles règles définies concernent : - Une bande constructible principale de 17 mètres avec un Coefficient Emprise au Sol de 100% en UA au lieu des 20 mètres, - Un maintien de la règle en UAp (anciennes UA2)et UB : une bande constructible de 15 mètres avec un CES de 80% en Uap et 50% en UB. - Concernant l’implantation par rapport aux constructions contiguës : maintien de la règle des 12 mètres en UA1 et 10 mètres en UA2 et UB (+1 mètre). La distance d’application de cette règle aujourd’hui fixée à 6 mètres est reportée à 9 mètres, pour limiter les problèmes de voisinage.

6 mètres

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Règle d’implantation par rapport aux constructions contiguës :

En zone UA

En secteur UAp et UB : attention ce schéma ne tient pas compte du Coefficient d’Emprise au Sol

2/un gabarit adapté (article 10)

Dans une recherche de construction maximale, les projets ont tendance à suivre d’une manière systématique le gabarit tel qu’il est dessiné au règlement ce qui a pour conséquence :

- la systématisation des doubles attiques,

- la création de disproportions entre la hauteur du bâtiment et la hauteur de la toiture.

Par ailleurs, par le jeu du gabarit, des coupures sont possibles permettant d’avoir en réalité un niveau voire 2 de plus que l’épannelage côté jardin.

Le nouveau règlement du PLU rétablit un rapport plus juste entre les deux, à travers (article 10) : - l’introduction d’un rapport de proportionnalité entre la hauteur de la façade et la hauteur

totale des constructions, - la réduction des possibilités de construction sous les combles à un niveau pour les bâtiments

les plus bas, en jouant sur la hauteur maximale et la pente du toit, - la redéfinition du gabarit en imposant une hauteur maximale à 7 mètres de la ligne

d’implantation côté rue afin de résoudre les problèmes de coupure du gabarit.

Nouvelle règle- PLU

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H1* H2 Nombre de niveaux

maximum 7 m 11 m RDC + 1 +1 niveau dans

le gabarit de couverture 10 m 14,5 m RDC + 2 +1 niveau dans

le gabarit de couverture 13 m 18 m RDC +3 + 1 niveau dans

le gabarit de couverture 16 m 21,5 m RDC + 4 + 2 niveaux

dans le gabarit de couverture

19 m 25 m RDC + 5 +2 niveaux dans le gabarit de couverture

22 m 28 m RDC +6 +2 niveaux dans le gabarit de couverture

Existant > 22 m

> 28 m > RDC +6 +2 niveaux dans le gabarit de couverture

3/ Des adaptations en bande secondaire En bande secondaire, suivant les règles du POS 93, les bâtiments d’une hauteur de 6 mètres hors tout sont autorisés suivant le gabarit défini, c’est-à- dire 3,2 m. à une distance soit nulle soit au minimum égale 0 à 3 mètres des limites latérales ou du fond de parcelle. Par le jeu du gabarit, on peut avoir une hauteur de 6 mètres (soit deux niveaux), créant des vues sur les bâtiments adjacents et occasionnant souvent des difficultés de voisinage (recours amiables ou contentieux). Par ailleurs, l’absence de contrainte de pleine terre dans la zone UA1 limite l’écoulement naturel des eaux pluviales. Les règles de constructibilité de la bande secondaire (fond de parcelle) ont permis l'apparition de constructions créant des vues sur le voisinage qui nuisent à l'intimité.

Afin d'en limiter l'impact, tout en maintenant la constructibilité, le retrait minimum, pour les constructions de 3,50 m, passe de 3 à 4 mètres, et la hauteur de la construction nouvelle peut atteindre jusqu'à 6 mètres si le bâtiment est distant d'au moins 9 m des limites séparatives. (article 7 et 10)

Gabarit du POS

Gabarit revu - PLU

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4/ Rythme des façades L’alternance d’un front bâti et d’espaces verts arborés est productive d’un paysage de qualité et participe au rythme bâti des façades. La règle actuelle permet de construire avec ce principe puisqu’il est seulement imposé que 50% de la façade soit construite à l’alignement. Mais, cette possibilité est assez peu utilisée ; pourtant il convient de la favoriser notamment dans les cas d’immeubles comportant un grand linéaire de façade.

Exemples de voies alternant front

bâti et espaces verts arborés

L'objectif consiste maintenant à favoriser les reculs notamment pour les immeubles ayant un grand linéaire de façade. Il est donc proposé que si la façade est supérieure à égale à 25 m, des reculs pourront être imposés aux constructions. (article6)

5/ Saillies Les saillies trop importantes peuvent masquer la vue des bâtiments mitoyens. Les saillies

au dessus des gabarits nuisent au paysages urbain. Dans le POS 93, Il n’y avait pas d’article sur cet objet. Les saillies était intégrées dans le règlement de voirie. Pour limiter le développement des linéaires trop importants de balcons filants qui ajoutent trop d’horizontalité sur des façades déjà longues, il est proposé de définir les profondeurs de saillies en fonction de la largeur de la voie et les linéaires des saillies en fonction de la largeur de la façade (40% maximum) (article 6). Les saillies ne peuvent en aucun cas être établies à une distance inférieure à 0,50 mètre de la bordure du trottoir, elles doivent obligatoirement s’inscrire dans les dimensions définies ci-dessous : 1. Pour les voies d’une largeur inférieure à 6 mètres :

- 0,20 mètre maximum.

2. Pour les voies d’une largeur comprise entre 6 mètres minimum et 12 mètres maximum :

- 0,20 mètre maximum jusqu’à une hauteur de 5 mètres mesurée à partir du niveau du trottoir à l’alignement ou de la chaussée ;

- 0,80 mètre maximum au delà d’une hauteur de 5 mètres.

3. Pour les voies d’une largeur supérieure à 12 mètres :

- 0,20 mètre maximum jusqu’à une hauteur de 3 mètres mesurée à partir du niveau du trottoir à l’alignement ou de la chaussée ;

- 0,80 mètre maximum, au delà d’une hauteur de 3 mètres, augmenté de 0,05 mètre par mètre de largeur supplémentaire de voie avec un maximum de 1,20 mètres.

6/ Caractère architectural et rythme du projet Il s'agit par l'article 11 (aspect extérieur) d'encourager le traitement des pignons pour éviter les pignons massifs, s'ils doivent être apparents. Il s'agit également de favoriser l'intégration des outils techniques sur toiture, en ne les autorisant que dans le gabarit, sans pénaliser les énergies renouvelables.

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C.2. PATRIMOINES ET PAYSAGE URBAIN

Malgré une politique de protection du patrimoine très active et globalement satisfaisante (1000 bâtis déjà classés en 1993), il convient en effet d'amplifier la démarche de protection du patrimoine nantais, par une meilleure identification et une meilleure hiérarchisation "des" patrimoines et des protections qui s'y rattachent. Cette meilleure prise en compte du patrimoine doit contribuer à conserver l’identité de certains boulevards et de certaines rues spécifiques à Nantes tout en permettant à la ville d’évoluer. Pour cette raison, une nouvelle catégorie de séquences a été définie, elle permet une meilleure prise en compte du paysage urbain. Autre nouvelle catégorie, le petit patrimoine décrit ci-après. L’augmentation des protections résulte de la prise en compte des bâtiments du XIXème (immeubles de rapport, villas) qui étaient moins représentés dans la première liste du POS 93, d’une étude approfondie des grands axes ainsi que d’une étude spécifique des petits patrimoines. A ces dispositifs s’ajoutent les secteurs patrimoniaux UAp (ex. UA2) et nouveaux secteurs UBp : ensemble pavillonnaire du grand Clos, villages de Sèvre, petit quartier Cens et de Roche Maurice. La classification du patrimoine et ses conséquences réglementaires En fonction de ces appréciations et critères de sélection, les édifices nantais, sélectionnés pour être inscrits au PLU de Nantes, peuvent être regroupés en plusieurs catégories engendrant chacune des protections adaptées. Le "patrimoine nantais" est constitué des éléments construits, ce sont des édifices remarquables en eux-mêmes pour leurs qualités de composition, de style, de représentativité d’une époque de l’histoire de l’architecture ou de l’histoire. Les prescriptions du PLU à leur sujet visent donc à leur conservation et entretien dans les règles architecturales et techniques qui ont prévalu lors de leur conception (dispositions générales du PLU, articles 1, 2, 6, 7 et 11).

rue de la Fédération

rue Rosière d’Artois

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Les « séquences urbaines de type 1 » sont des ensembles urbains remarquables pouvant inclure des édifices eux-même remarquables d’un point de vue historique, urbanistique et/ou architectural. L’implantation, le gabarit, la volumétrie et la cohérence des éléments d’architecture qui composent la séquence, forment un espace public de qualité, dont l’ambiance urbaine est typique de Nantes. Les prescriptions du PLU à leur sujet visent donc à leur conservation et entretien dans les règles architecturales et techniques qui ont prévalu lors de leur conception (dispositions générales du PLU, articles 1, 2, 6, 7 et 11).

Rue Alfred Riom

Les « séquences urbaines de type 2 » sont des ensembles urbains qui forment un espace public de qualité. Les éléments qui composent ces séquences ne sont pas remarquables en eux-même mais c’est leur gabarit, leur rythme, leur implantation et leur volumétrie qui constituent l’ambiance de la ville. Les prescriptions du PLU à leur sujet visent donc à la prise en compte des principales caractéristiques de gabarit, d’implantation, et de volumétrie de la séquence (dispositions générales du PLU, articles 2, 6, 7 et 11).

Rue Russeil

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Le « petit patrimoine » est constitué des éléments ponctuels pittoresques (puits, lavoirs, fontaines…), vestiges d’une occupation passée du territoire et témoins d’une époque, d’une technique, d’un usage et d’un savoir-faire le plus souvent disparu. ils font partie du paysage urbain nantais ou de l’identité de ses quartiers. 62 éléments sont classés ainsi qu’un linéaire de 1.9 kilomètres. Les prescriptions du PLU à leur sujet visent donc à leur conservation et entretien dans les règles architecturales et techniques qui ont prévalu lors de leur conception (dispositions générales du PLU, articles 1, 2, 6, 7 et 11).

Portail et mur de la cure de Mur et réservoir, Escalier, promenade du Saint Médard , rue du Pontereau route de saint-Sébastien Cens / Ecole Muletière

Au total, la liste du patrimoine nantais comprenait environ 1 000 unités remarquables dans le POS, elle signale maintenant environ 1 600 bâtis (soit une progression de plus d’un tiers). 35 séquences de type 1, 27 de type 2, 72éléments classé en petit patrimoine avec 1.9 km de murs.

Ces éléments font l'objet de prescriptions au titre de l’article L123-1,7° du code de l’Urbanisme. La liste des parcelles par adresse comprenant des éléments du "patrimoine nantais, petit patrimoine, séquences urbaines de type 1 et 2" est annexée au présent règlement. Les éléments sont repérés sur les planches graphiques. Les « éléments du paysage de l’île de Nantes » sont constitués de simples constructions ou ensembles de constructions, repérés sur le plan annexé au présent règlement (pièce n°4). Traces du passé de l’île, notamment du passé industriel, ces éléments ont des caractéristiques de volume, d’implantation ou comportent des détails architectoniques (balcons, coursives, matériaux, modénatures…) qui participent au paysage de l’île. Ces éléments font l'objet de prescriptions au titre de l’article L123-1,7° du code de l’Urbanisme.

L’architecture contemporaine

L’architecture innovante est encouragée par le PLU, elle doit être le moteur du renouvellement urbain nantais (article 11).

La refonte de l’article 11 : aspect extérieur

L’article 11 traite de façon différenciée et plus précise l’aménagement de constructions existantes, des constructions nouvelles, le traitement des rez-de-chaussée et devantures en façade sur l’espace public, des éléments identifiés au plan de zonage et définis aux articles 1 et 2 du présent règlement, par les termes : « patrimoine nantais » « petit patrimoine » ou « séquences urbaines remarquables de type 1 et 2 » et les secteurs patrimoniaux (UAp : ex.UA2 et nouveaux secteurs UBp : grand Clos, Roche Maurice, village de Sèvre, quartier du Cens ). Les nouvelles dispositions sont édictées dans un souci de respect des typologies marquantes du paysage nantais et d’innovation architecturale.

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D. CHOIX RETENUS POUR METTRE EN ŒUVRE LA POLITIQUE D’EXCELLENCE ET DE DIVERSITE ECONOMIQUE

La Ville possède sur son territoire des sites industriels encore en activité, souvent dynamiques, qu'il convient de conserver : situés en zones UE (ex. UF), UG, UM (ex. UE) bien positionnés, sans réel problème de voisinage avec l'habitat, leur maintien ne pose pas de difficulté particulière et les règles édictées dans ces zones donnent satisfaction.

D.1 EURONANTES ET L'AMBITION INTERNATIONALE

Ce processus, qui a commencé avec la transformation du quartier de la Madeleine et du Champ de Mars, va se poursuivre et s'amplifier au travers du projet de pôle tertiaire international Euronantes, qui prend appui sur le quartier de la gare TGV sud (Pré Gauchet), Marcel Saupin, la cité des Congrès et l'est de l'Ile de Nantes. Ces sites de développement sont compris dans les périmètres de projet des ZAC du Pré Gauchet et de l'Ile de Nantes et font l'objet d’un zonage spécifique UP.

D.2 LES SITES INDUSTRIELS EXISTANTS

Les sites économiques plus traditionnels, que ce soit le Bas Chantenay, les Batignolles ou la Zone industrielle nord, sont appelés à conserver de l'activité productive et de l'emploi industriel dans Nantes, tout en ayant la possibilité de changer progressivement d'affectation pour certains d'entre eux, dans les secteurs où la coexistence avec les quartiers environnants ou les opérations résidentielles peut être mieux maîtrisée (création de zone tampon UEt n’autorisant que du tertiaire).

D.3 LES SITES POUVANT ACCUEILLIR DE L'ACTIVITE

Nantes dispose de terrains très importants à l'est, qui peuvent, sous certaines conditions, accueillir dans l'avenir des activités économiques nouvelles, ou permettre à des activités vitales de mieux fonctionner. La Prairie des Mauves Espace d'une grande étendue et d'une grande richesse environnementale dans ses abords de la Loire et ses prairies humides, il comprend également des activités utiles au fonctionnement

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urbain : il est proposé de valoriser ce site par une zone d'activités liée au traitement des déchets (tri, recyclage...) en empiétant sur la décharge remblayée. Une réserve d'urbanisation est également maintenue dans le secteur, afin de faire face aux besoins futurs. La zone d’urbanisation future représentant environ 45 ha, située à l’est de la commune, le long du boulevard de la prairie de Mauves qui sépare la zone 2AU des prairies naturelles inondables. Elle était le support d’une activité maraîchère désormais disparue, des familles de gens du voyage occupent certaines parcelles. Ce territoire ne pourra être équipé et donc, utilisable, qu’après remblaiement. Le Bois des Anses La zone située à l’extérieur du périphérique en limite de la commune de Sainte-Luce sur Loire couvre une vingtaine d’hectares le long de la coulée verte du ruisseau de l’Aubinière. Cette zone est une ancienne zone maraîchère. Il convient de maîtriser….plutôt économique.

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La Chantrerie Ce secteur, qui a déjà permis d'accueillir à la fois des fonctions de recherche, de formation de haut niveau et d'activités à fort potentiel de développement (biotechnologies, etc.), possède encore des réserves de capacité qui se déclinent à travers l'extension de la ZAC (Chantrerie II) et le maintien de la zone d'urbanisation future déjà prévue au POS. La zone 2AU représente près de soixante hectares, à l’extrême Nord de la commune en contact avec la commune de Carquefou, entre le secteur des grandes écoles, Gâchet et le ruisseau de l’étang Hervé. C’est une zone naturelle dont la desserte eau/assainissement/voirie publique mais aussi transports en commune et services généraux, sera à conforter pour une urbanisation future. L’Angle Chaillou Petite zone 2AU de 13 ha située à l’extérieur du périphérique en limite de la Chapelle sur Erdre. Sa vocation est à déterminer, elle peut être destinée à l’économie, habitat ou mixte pour l’accueil d’équipements et d’habitat. Cette zone encore naturelle nécessitera un confortement des réseaux et de la voirie publique.

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Pour l’ensemble des zones à urbaniser situées dans le nord-est du territoire de Nantes, la desserte en électricité est insuffisante, l’implantation d’un nouveau poste EDF, de l’importance de celui de la route de Paris, sur la prairie de Mauves est nécessaire pour sécuriser le réseau et admettre la desserte des futurs quartiers nantais (Bottière-Chénaie ; Pré-Gauchet-Malakoff ; Erdre-Porterie ; Les Gohards) dont la réalisation a débuté et s’échelonnera sur les 12 prochaines années.

D. 4 LES LINERAIRES COMMERCIAUX

Les centres commerciaux de quartiers et les voies commerçantes sont touchés par une certaine tertiarisation de leurs façades et la profusion d’activités ne participant pas à l’animation commerciale traditionnelle. Pour maintenir un équilibre dans la ville en terme d’équipement commercial des quartiers, il est décidé de mettre en œuvre un certain nombre de « linéaires commerciaux ». L’objectif est d’interdire la profusion de façades non commerciales, préjudiciable à la vie des quartiers et de trouver un équilibre entre les différentes formes de commerces et services. La Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) et de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de Loire-Atlantique ont repéré 10 sites menacés par ce phénomène (Jean Macé, Champs de Mars, Rond Point de Vannes, Lamoricière, Saint-Donatien, Zola, Viarme, Rond Point de Rennes, Place de la République). Cette liste est complétée par six sites se trouvant dans la même situation : Saint-Jacques, Maréchal Joffre, Doulon, Beauséjour-Longchamp, Rond Point de Paris, Boulevard Jules Verne/ rue du Croissant et Marsauderies. Linéaires commerciaux et artisanaux : Le rez-de-chaussée des constructions implantées le long des voies repérées aux documents graphiques comme « linéaires commerciaux et artisanaux » doit être prioritairement affecté à des activités commerciales ou artisanales ou à des équipements publics ou d’intérêt collectif.

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Le changement de destination des commerces et activités artisanales implantés le long de ces voies en bureaux, services financiers et bancaires, services d’assurance, d’immobilier et de travail temporaire est interdit. Ces dispositions s’appliquent au rez-de-chaussée des constructions ayant une façade sur la voie concernée par le linéaire. Les sites concernés sont les suivants : Place Jean Macé : pôle de quartier dynamique au fort potentiel. L’équilibre actuel doit être préservé pour éviter la mutation par des activités de services, comme c’est déjà le cas sur la partie ouest de la place. Champs de Mars : proche de la ligne 4, ce quartier en renouvellement doit garder une diversité dans ses activités commerciales, à la fois pour ses habitants et pour les personnes y travaillant (proximité des administrations, pôle d’affaire, Cité des congrès ...). Rond Point de Vannes : il s’agit de conforter la diversité commerciale de ce quartier. Rue Lamoricière : à proximité du centre-ville, le quartier Lamoricière doit conserver son potentiel et ses équilibres commerciaux pour répondre à une forte demande. Lion d’Or : proche du futur Busway, ce quartier dispose encore d’une offre commerciale diversifiée. L’idée est de la maintenir et de la développer. Saint-Donatien : proche du centre-ville, le centre commercial de Saint-Donatien fonctionne bien mais doit être préservé. Zola : cette place commerciale marquée par une forte implantation d’agences bancaires, garde encore quelques commerces de proximité, notamment alimentaires, qu’il devient urgent de préserver. Viarme : traversée par la ligne 3 du tramway, de plus en plus investie par des agences tertiaires venant concurrencer le commerce de proximité. Afin de conserver l’équilibre entre les différentes formes d’activités, il est important de préserver les alignements encore dynamiques. Rond Point de Rennes : il s’agit de maintenir l’équilibre actuel en préservant le commerce de proximité restant, sachant que les emplacements stratégiques sont déjà investis par des établissements tertiaires. Place de la République : le PADD affiche la volonté de conforter ce pôle de quartier et de créer une nouvelle polarité commerciale sur cette place située au cœur de l’île de Nantes. Saint-Jacques : au sud de Nantes, cette rue offre un pôle commercial de proximité intéressant mais en partie en mutation et qu’il convient donc de préserver. Maréchal Joffre : à proximité du centre-ville, cette rue présente une diversité commerciale particulièrement riche avec ses commerces nombreux et variés (forte présence de commerces de bouche). La partie de la rue située en PLU est à conserver en linéaire commercial. Doulon : conforté récemment par des aménagements urbains, ce pôle commercial centre de vie de quartier, doit être aujourd’hui conforté réglementairement. Beauséjour-Longchamp : ce pôle est surtout centré sur le secteur de Longchamp car la mutation de Beauséjour est fortement avancée. Il s’agit donc de conforter réglementairement ce pôle commercial situé le long de l’axe du tramway. Rond Point de Paris et Boulevard Jules Verne au débouché de la rue du Croissant et de la rue des Marsauderies : ces deux pôles commerciaux sont importants pour la vie des quartiers et exposés également à une mutation.

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E. CHOIX RETENUS POUR METTRE EN ŒUVRE UNE POLITIQUE DE HAUTE QUALITE ENVIRONNEMENTALE ET DE REDUCTION DES NUISANCES ET DES RISQUES

La ville de Nantes et Nantes Métropole souhaitent accentuer ses efforts et ses exigences en matière de protection de l'environnement, de lutte contre les nuisances subies par les citadins et de développement des techniques et des pratiques concourant au développement durable. Ces propositions sont repris dans le cahier de recommandations environnementales annexé au PLU. Sa politique de transports, qui met l'accent sur le développement des transports collectifs et des modes alternatifs à la voiture individuelle (circulations douces, navettes fluviales, co-voiturage...), ainsi que sa politique de préservation des grands espaces naturels et de restauration des milieux naturels (programme Neptune I-II-III notamment) lui ont déjà valu une réputation internationale et un fort écho citoyen. Afin d'amplifier les effets de ces politiques, la ville souhaite inciter, et parfois contraindre, les acteurs urbains, usagers, aménageurs et opérateurs, acteurs économiques, propriétaires, citadins en général, à entrer de plus en plus dans des logiques de développement de la ville durable.

E.1. PARCS ET SQUARES, ESPACES BOISES CLASSES, VOIES DOUCES

Parcs et squares

Participant également de la qualité de vie et du paysage urbain, les squares, parcs et jardins de Nantes forment une armature exceptionnelle d'espaces publics, connus et fréquentés par tous les Nantais. L'objectif de desservir l'ensemble du territoire et les quartiers nantais par un square à moins de 500 mètres de chez soi conduit à la nécessité de créer de nouveaux squares, dans les quartiers qui n'en sont pas assez pourvus (secteur Félix Thomas, Léon Jost et Contrie)

Un nouveau parc, est prévu, sur la propriété des Oblates, qui demande une modification du zonage en zone naturelle et la création d’un emplacement réservé.

Les emplacements réservés pour cheminements piétons Il s'agit à la fois de favoriser les modes de déplacements doux en site propre pour les déplacements utilitaires et les itinéraires de promenades pour les loisirs. Ces deux préoccupations se rejoignent dans un schéma d'ensemble des circulations douces. Un réseau primaire de promenades piétonnes est en place, qu'il est nécessaire d'étoffer et de mailler davantage. L'actualisation du schéma directeur des promenades piétonnes a permis d'identifier de nouvelles liaisons souhaitables et possibles, reliant les segments primaires et irriguant davantage les quartiers. Deux outils sont utilisés pour réaliser ces nouveaux cheminements : - les « servitudes de cheminement doux, qui seront mises en place après concertation avec les propriétaires des parcelles privées concernées et aboutiront à la signature d'une convention de servitude, - les « emplacements réservés », qui permettront l'acquisition des parcelles concernées par la collectivité.

Les espaces boisés classés

Leur protection est tout aussi forte qu'auparavant environ 340 ha. Un travail de remise à plat des plans localisant les EBC a été réalisé, pour corriger les erreurs constatées.

E.2 COULEES VERTES

De nombreuses coulées vertes et les espaces naturels sensibles sont d’ores et déjà classées en zones naturelles le long de l’Erdre, le Cens, la Chézine, l’étang Hervé, sur les prairies de Mauves, la petite Amazonie… Il s’agit de les renforcer le long des Gohards, de l’Aubinière, dans les secteurs de l’angle Chaillou.

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E.3 RISQUES ET NUISANCES

En matière de prévention des risques d'une part et de réduction des nuisances d'autre part, la ville met en place une série de mesures et d'actions, qui se traduisent par des mesures préventives et des mesures réglementaires lorsque c'est nécessaire. Un recensement actualisé des aléas a été réalisé à l'échelle de l'agglomération par Nantes Métropole. Les cartes qui ont été dressées à l'appui de ce recensement sont un outil technique de gestion et de connaissance, qui n'a pas de valeur légale, mais qui permet, pour tout projet, de signaler le niveau d'aléa pour chacun des types de risques. Les zonages intègrent ces risques.

Le risque d'inondation

Le PLU prend en compte l'ensemble des données hydrologiques et hydrauliques contenues dans les plans de prévention de risque inondation quand ils existent, en termes de zonage comme en termes réglementaires.

– le plan de surfaces submersibles (PSS) de la Loire aval, approuvé le 8 novembre 1958 par décret,

– Le Plan de prévention des risques d'inondations (PPRI) de la Sèvre Nantaise, approuvé le 3 décembre 1998,

En termes de zonage général, les secteurs inondables non constructibles (aléa très fort à fort) correspondent aux zones naturelles délimitées dans le zonage du PLU, calquées sur le zonage des PPR et du PSS.

Le risque industriel et transport de matières dangereuses

Des vérifications de la compatibilité des zonages du PLU avec les risques présentés ont été réalisées. Il en résulte que l’ensemble des activités à risques sont incluses dans des zonages déjà en vigueur et cohérents : zones d’activités (ou zones d’activités « à risques ») du Bas Chantenay, du Ranzay, de Nantes Est et de l'Ile de Nantes et permettent la création de zones « tampons » avec les zones d’habitat. Une servitude d'urbanisme affecte les sites présentant un risque (comme les dépôts de carburants, les silos à grain...) et se traduit sur le plan de zonage par la lettre « r » ajoutée au nom de la zone considérée (UFr, UGr, Ubr, UHr). Des dispositions réglementaires particulières différenciées sont établies selon le degré du risque. En revanche, certaines activités à risques aujourd'hui disparues posent la question de la mise à jour des périmètres de protection qui avaient été mis en place autour d'elles, et qui n'ont plus lieu d'être. Hormis l’instauration des zones tampon (UEt), le PLU ne fait pas de proposition de modification réglementaire, dans la mesure où les risques apparaîssent pris en compte de façon satisfaisante dans le règlement actuel. Les dispositions particulières se trouvent dans le premier chapitre du règlement ou aux articles 1 et 2 des zones considérées.

Zones remblayées en ordures ménagères

Compte tenu des risques potentiels qu'elles présentent, un document graphique joint en annexe précise les périmètres de ces zones.

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Termites Le PLU comprend, en annexe, les documents informatifs nécessaires à l'instruction des problèmes qui peuvent être rencontrés : - des plans périmétraux des sites infestés, - une note explicative sur la prévention, la prophylaxie et les aides financières possibles.

Le bruit

En termes de nuisances, le PLU intègre les prescriptions qui sont contenues : • dans le PEB (plan d'exposition au bruit) de l'aéroport de Nantes Atlantique, qui a été

révisé et est entré définitivement en application par arrêté préfectoral du 17 septembre 2004. Si les quartiers et les projets centraux de Nantes ne sont pas concernés par les zones de bruit stricto sensu (zones A, B et C), ils le sont par la nouvelle zone D instaurée dans le PEB révisé. Elle induit, en termes de droits à construire, que les constructions sont autorisées, sous réserve des mesures d'isolement acoustique prévues à l'article L 147-6 du Code de l'urbanisme.

• dans la cartographie des voies bruyantes, annexée au PLU. Elle est actualisée afin de tenir compte des transformations de certaines voies express en boulevard urbain par exemple ou de la réalisation d'une nouvelle ligne de tramway, ou encore de la remise en service d'une voie ferrée. Le PLU intègre dans le règlement (article 6 des zones U) des prescriptions qui imposent des zones de recul selon les axes.

F. POLITIQUE DE HAUTE QUALITE ENVIRONNEMENTALE, POUR UNE VILLE DURABLE.

Le règlement du PLU s'imprègne de la volonté de la ville de Nantes de promouvoir une ville durable et un environnement sain. Différentes thématiques sont prises en compte et traduites dans le règlement et auront des effets directs sur la qualité de vie nantaise :

• Les prescriptions en matière de stationnement des deux roues (article 12 du règlement qui impose la création d'un local dans le volume construit, facilement accessible de l'espace public, sécurisé et équipé, et fixe des surfaces minimales);

• La généralisation d'un coefficient de pleine de terre afin de limiter l'imperméabilisation des sols et la fragilisation des nappes phréatiques, y compris dans la zone dense de l'agglomération : ainsi, dans le secteur UA 25% de pleine terre minimum est imposé dans la bande secondaire (50% en UA2, 40% de l'ensemble de l'opération en secteur UB); (article 13)

• En matière de tri sélectif, le règlement est également un outil de prise en compte et d'amélioration environnementale : « toute construction nouvelle doit permettre, à l'intérieur du volume bâti, le stockage des différents conteneurs destinés à recevoir les déchets en attente de collecte sélective »; (article 3)

• Les objets extérieurs à toute construction nouvelle sont fortement réglementés par l'article 11 du PLU, mais ce dernier est rédigé de telle sorte qu'il ne décourage pas l'installation de panneaux solaires ou de tout dispositif écologique de même nature;

• Le règlement demande aussi une attention forte, à travers l'article 13, à porter aux abords de construction : ceux-ci devront être traités avec un soin particulier afin de participer à l’insertion dans le site, à l’amélioration du cadre de vie et à la gestion de l’eau.

• Le règlement se soucie également de bio-diversité : le maintien de certains arbres existants ou leur remplacement en équivalence pourra être demandé. Les essences d’arbres plantés devront être adaptées et participer au maintien de la diversité végétale et animale. (article 13)

En parallèle, un cahier de recommandations environnementales sera annexé au PLU. Il s’agit d’un outil de sensibilisation et d’incitation des acteurs de l’aménagement et de la construction, structuré autour de thématiques à considérer dans tout projet : l’énergie, l’eau, les déchets, les espaces naturels et les paysages urbains, les déplacements, la démarche de Haute Qualité Environnementale.

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G. CHOIX RETENUS POUR PERMETTRE LES CHANGEMENTS DE COMPORTEMENTS DANS LES MODES DE DEPLACEMENTS

Il s’agit d’amplifier encore la politique que la ville mène depuis près de 20 ans en faveur de l’utilisation des transports en commun et de développement des circulations douces comme alternatives crédibles à la voiture individuelle ; le PADD reprend les objectifs communautaires inscrits dans le PDU (plan de déplacements urbains) et les accompagne d’un ensemble de mesures d’aménagement urbain dans Nantes (mesures de régulation du stationnement, développement des intermodalités, mobilité pour tous…) Les traductions réglementaires sont les suivantes : - stationnement : permettre les stationnements des résidants et des visiteurs, limiter celui des migrants. - déplacements doux : mettre en œuvre le schéma primaire des cheminements doux.

Les emplacements réservés pour cheminements piétons

Il s'agit à la fois de favoriser les modes de déplacements doux en site propre pour les déplacements utilitaires et les itinéraires de promenades pour les loisirs. Ces deux préoccupations se rejoignent dans un schéma d'ensemble des circulations douces. Un réseau primaire de promenades piétonnes est en place, qu'il est nécessaire d'étoffer et de mailler davantage. L'actualisation du schéma directeur des promenades piétonnes a permis d'identifier de nouvelles liaisons souhaitables et possibles, reliant les segments primaires et irriguant davantage les quartiers. Deux outils sont utilisés pour réaliser ces nouveaux cheminements : - les « servitudes de cheminement doux, qui seront mises en place après concertation avec les propriétaires des parcelles privées concernées et aboutiront à la signature d'une convention de servitude, - les « emplacements réservés », qui permettront l'acquisition des parcelles concernées par la collectivité.

Le stationnement

Dans le cadre de la révision générale du PLU de Nantes et des enjeux du PADD « habiter Nantes, 1600 logements neufs par an et permettre les changements de comportement dans les modes de déplacements », une étude a été engagée sur les secteurs en périphérie immédiate du centre-ville (hors PSMV et zones payantes) dans lesquels les résidants ou les visiteurs peuvent rencontrer des difficultés à se stationner. Elle fait suite aux évolutions de la norme stationnement du PLU en 2003 et en 2005 et à l’évaluation qui en avait été faite en 2004 auprès des acteurs de la construction. Elle s’inscrit également dans une série d’études portant sur le même thème :

• Les études île de Nantes, le nouveau Malakoff qui concluent sur un allègement des normes du PLU sur la base d’une offre publique de stationnement, de la capacité de mutualisation entre l’offre publique et privée, des contraintes de faisabilité et de la desserte en transport collectif.

• La mise à jour de l’étude sur le secteur Madeleine-Champs de Mars de 1997 qui conclut à une occupation optimale des stationnements privatifs (+ 40%) depuis la mise en place du stationnement payant.

Les objectifs poursuivis par l’étude étaient de faire un diagnostic du fonctionnement actuel du stationnement et d’estimer l’impact de la pression constante et de déterminer les leviers susceptibles de résoudre les problèmes de congestion de l’espace public sur les zones de tension (simulation, évaluation) Les enseignements du diagnostic En premier lieu, sur les îlots sondés, il a été constaté une sous-occupation du stationnement privatif (taux d’occupation 74%) parfois même dans les quartiers fortement dépourvus en stationnement privatif (ex. Talensac). En second lieu, la proximité du tramway augmente de manière significative les taux de congestion de l’espace public. En effet, le stationnement des migrants, qui viennent travailler

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dans la zone ou prendre le tramway, concurrence le stationnement des résidants en journée qui se rendent à leur travail en tramway. Dans ce contexte et compte tenu du taux de motorisation des ménages nantais allant de 0.91 véhicule par ménage pour le centre-ville élargi à 1.2 en périphérie, il a été décidé de maintenir les normes actuelles pour les logements, les bureaux, les commerces, l’artisanat, l’industrie, les deux roues à savoir :

Zones UA, UB Zones de projets

Logements : - 1 place pour 60m² pour le logement collectif - 1 place pour 85m² pour le logement individuel. Résidences destinées aux jeunes travailleurs, aux étudiants, aux personnes âgées, pour les résidences services et les hôtels ….: 1 place pour 150m² de surface affectée à l’hébergement et 1 place pour 300m² pour les autres surfaces. Bureaux : - zone UA : 1 place pour 150m² - zones UAp et UB : 1 place pour 50m²

Logements : - île de Nantes, le nouveau Malakoff, Madeleine Champ de Mars, quartiers d’habitat social : 1 place pour 90m² - Bottière-Chénaie et Erdre-Porterie : 1 place pour 75 m² Résidences destinées aux jeunes travailleurs, aux étudiants, aux personnes âgées, pour les résidences services et les hôtels ….: 1 pour 150m² de surface affectée à l’hébergement et 1 place pour 300m² pour les autres surfaces. Bureaux : - 1 place pour 150m² - 1 place pour 100 m² pour Bottière-Chénaie - 1 place pour 50 m² pour Erdre-Porterie.

STRUCTURE CLASSIQUE DE L’ARTICLE DE STATIONNEMENT

AVERTISSEMENT : La définition d'une norme à cet article ne préjuge pas de l'autorisation ou de l'interdiction de construire définie aux articles 1 et 2.

Normes de stationnement automobile pour les constructions nouvelles

a) Pour les constructions à destination d'habitation :selon les zones voir tableau b) Pour les constructions à destination d'hébergement hôtelier : Pour les surfaces affectées à l’hébergement, il est exigé une place de stationnement par tranche de 150 m² de SHON. Pour les surfaces affectées à un usage collectif, il est exigé une place de stationnement par tranche de 300 m² de SHON. c) Pour les constructions à destination de bureaux : Il est exigé une place de stationnement par tranche de 50 à 150 m² de SHON selon les zones d) Pour les constructions à destination de commerce :

- jusqu'à 300 m² de SHON : il n'est imposé aucune place,

- de 300 à 1000 m² de SHON : il est imposé la réalisation de 1,5 place par tranche de 50m² de SHON comptabilisée au-delà de 300 ²,

- partir de 1000 m² de SHON : il est imposé la réalisation de 2 places par tranche 50m² de SHON comptabilisée au-delà de 1000 m².

e) Pour les constructions à destination d'artisanat, d'industrie et d'entrepôt : Il est exigé une place de stationnement par tranche de 300 m² de SHON.

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RAPPORT DE PRESENTATION DU PLU DE NANTES – PAGE 252

f) Pour les constructions et installations nécessaires aux services publics ou d'intérêt collectif : Le nombre de places de stationnement à réaliser est déterminé en tenant compte :

- de leur nature ;

- du taux et du rythme de leur fréquentation ;

- de leur situation géographique au regard des transports en commun et des parcs publics de stationnement existants ou en projet à proximité.

Influence de la desserte du TCSP (Tram et Busway) - hors norme pour habitation

selon les zones : pour tous les projets dont le terrain d’assiette du projet est touché par la zone d’influence des stations du TCSP (cercle de 400 m de rayon dont le centre est situé au milieu de la station), une réduction de 15% est appliquée au nombre de places de stationnement calculé selon des normes définies par les paragraphes 12-1-b-c-d-e du présent article.

Opérations de réhabilitation, de changement d’affectation et d’extension

Pour les travaux de réhabilitation, de changement d’affectation et d'extension d'une construction existante à la date d'approbation du PLU, le nombre de places de stationnement est exigé sur la base de la seule SHON nouvellement créée à l'occasion de la réalisation du projet. Pour le changement de destination sans création de SHON d'une construction existante à la date d'approbation du PLU, le nombre de places exigé résulte de la différence entre :

- le nombre de places qui serait exigé sur la base du PLU pour l'ancienne destination de la construction ;

- le nombre de places qui serait exigé sur la base du PLU pour la nouvelle destination de la construction.

Modalités de calcul du nombre de places de stationnement :

Le nombre de places de stationnement exigé constitue une norme minimale. La règle applicable aux constructions ou établissements non prévus est celle auxquels ils sont le plus directement assimilables. Lorsqu'un projet comporte plusieurs destinations au sens du présent règlement, les places de stationnement se calculent au prorata de la SHON de chaque destination de construction. Dès lors que la norme de stationnement est exprimée par tranche, toute construction entraîne l’application de la norme. Pour le calcul du nombre de places de stationnement réglementairement exigé, il convient d'arrondir au chiffre ou nombre supérieur en cas de décimale.

Modalités de réalisation des places de stationnement

Les places de stationnement doivent être réalisées conformément aux dispositions de l'article L 421-3 du Code de l'urbanisme. Dans ou hors volume construit selon des zones.

Stationnement des deux roues non motorisées

a)Pour toute construction nouvelle, quelle que soit sa destination, des places de stationnement couvertes et accessibles facilement depuis l'espace public doivent être réalisées pour les deux roues soit dans des locaux communs soit dans des boxes individualisés. Il est exigé une surface minimale de 1 m² par tranche de 50 m² de SHON comprise entre 300 et 5.000 m² de SHON et une surface minimale de 1 m² par tranche de 100 m² de SHON au-delà. b) Pour les constructions et installations nécessaires aux services publics ou d'intérêt collectif: Le nombre de places de stationnement à réaliser est déterminé en tenant compte :

- de leur nature ;

- du taux et du rythme de leur fréquentation ;

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RAPPORT DE PRESENTATION DU PLU DE NANTES – PAGE 253

- de leur situation géographique au regard des transports en commun et des parcs publics de stationnement existants ou en projet à proximité.

H. AUTRES TYPES DE SERVITUDES

Les emplacements réservés (article L.123-1,8 du code de l’urbanisme) sont au nombre de 166 et ont des destinations aussi diverses que :

- les alignements de voirie et les voiries pour améliorer le réseau viaire de la ville : les secteurs de l’île de Nantes et du Pré-Gauchet recensent les plus importants, ces grands espaces publics viennent structurer ces quartiers en devenir,

- des équipements dont les équipements sportifs (piscine de Malakoff), les équipements de quartier, et les terrains d’accueil des gens du voyage (La Fardière et Chantrerie-Boisbonne),

- Les espaces verts répondant à l’objectif d’avoir un square à moins de 500 mètres de chez soi,.

- Les cheminements piétons. En parallèle, dans les ZAC récentes (Bottière-Chénaie, Erdre Porterie) et dans le secteur du Vallon des Dervallières des principes de trame viaire sont instaurées au titre de la servitude de localisation (article L.123-2 c).

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4.3 Structure et logique générales du règlement et du zonage

A. PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU RÈGLEMENT : MODE D’EMPLOI

Conformément à l’article L 123-1 du Code de l’Urbanisme, le règlement fixe «en cohérence avec le projet d’aménagement et de développement durable, les règles générales et les servitudes d’utilisation des sols permettant d’atteindre les objectifs mentionnés à l’article L.121-1, qui peuvent notamment comporter l’interdiction de construire, délimitent les zones urbaines ou à urbaniser et les zones naturelles ou agricoles et forestières à protéger et définissent, en fonction des circonstances locales, les règles concernant l’implantation des constructions».

A.1 LE REGLEMENT SE COMPOSE DE DEUX VOLETS :

les pièces écrites -le règlement définitions communes et dispositions réglementaires par zones ; - les annexes au règlement : Pièce n°1 : Emplacements réservés pour équipements publics

Pièce n°2 : terrains réservés au titre de la servitude de mixité sociale

Pièce n°3 : Eléments identifiés au titre du paysage et du patrimoine et Eléments caractéristiques du paysage de l’île de Nantes (L123-1-7° du code de l’urbanisme).

Pièce n°4 : Barème de valeur des arbres

les documents graphiques comprenant :

- les plans de zonage, - les plans d’épannelage, - les emplacements réservés pour infrastructures et superstructures, - les servitudes de mixité sociale au titre du L 123-2-b ainsi que les programmes de logements définis par le PLU.

Le règlement couvre l’ensemble du territoire de la Ville de Nantes hors périmètre du Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur (PSMV) du centre-ville.

A.2 LES DISPOSITIONS REGLEMENTAIRES PAR ZONE

Cette partie constitue le corps principal du règlement puisqu’elle énonce, pour chacune des zones, ses propres règles d’urbanisme. Ces règles sont organisées à partir des 14 articles définis dans le Code de l’urbanisme (R 123-9 du Code de l’Urbanisme), à savoir : Article 1 à 14 1°Les occupations et utilisations du sol interdites ; 2°Les occupations et utilisations du sol soumises à des conditions particulières ; 3°Les conditions de desserte des terrains par les voies publiques ou privées et d’accès aux voies ;

4°Les conditions de desserte des terrains par les réseaux publics d’eau, d’électricité et d’assainissement, ainsi que, dans les zones relevant de l’assainissement non collectif; 5°La superficie minimale des terrains constructibles, lorsque cette règle est justifiée par des contraintes techniques relatives à la réalisation d’un dispositif d’assainissement non collectif; 6°L’implantation des constructions par rapport aux voies et emprises publiques ; 7°L’implantation des constructions par rapport aux limites séparatives ; 8°L’implantation des constructions les unes par rapport aux autres sur une même propriété ; 9°L’emprise au sol des constructions ; 10°La hauteur maximale des constructions ;

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11°L’aspect extérieur des constructions et l’aménagement de leurs abords, ainsi que, éventuellement, les prescriptions de nature à assurer la protection des éléments de paysage; 12° Les obligations imposées aux constructeurs en matière de réalisation d’aires de stationnement ; 13° Les obligations imposées aux constructeurs en matière de réalisation d’espaces libres, d’aires de jeux et de loisirs, de plantations ; 14° Le coefficient d’occupation du sol.

B. LES GRANDS PRINCIPES DU ZONAGE

B.1 PREAMBULE

Les évolutions du zonage et des dispositions réglementaires sont rendues nécessaires, dans le Plan Local d’Urbanisme, par : - la nécessité de prendre en compte les évolutions récentes (la dernière décennie) du territoire communal mais aussi communautaire et des enjeux nouveaux qui se sont fait jour ; - l’obligation de mettre ce zonage et ces dispositions en cohérence avec les lois récentes en matière d’urbanisme, la loi SRU (solidarité et renouvellement urbain – déc. 2000) et la loi UH (urbanisme et habitat – juillet 2003), en particulier quant à la définition des nouvelles zones à urbaniser, des zones naturelles; - la mise en œuvre des grandes orientations d’aménagement et d’urbanisme définies dans le PADD. L’exigence de développement durable, qui s’exprime dans le PADD, se retrouve également, à plus forte raison, dans le zonage et les dispositions réglementaires qui en assurent la mise en œuvre : - l’équilibre entre renouvellement urbain, l’urbanisation nouvelle et la préservation des espaces naturels et des paysages ; - la diversité des fonctions urbaines et la diversité sociale dans l’habitat ; - la protection de l’environnement par une utilisation économe des espaces naturels, urbains et péri-urbains, la maîtrise des déplacements, la préservation des ressources environnementales et patrimoniales et la prévention des risques. Ces principes, qui étaient déjà fortement présents dans le POS de Nantes adopté en 1993, se trouvent amplifiés et renforcés dans le PLU.

B.2 LA DELIMITATION DES GRANDES CATEGORIES DE ZONES (U, AU, A, N)

Si la dénomination des zones a changé depuis la loi SRU instituant le PLU et remplaçant le POS, la signification globale des catégories de zones reste la même : les zones AU ont remplacé les zones NA du POS, tandis que les zones agricoles sont appelées maintenant A, anciennement NC, et les zones naturelles, boisées ou non, sont notées N, anciennement ND. La Ville de Nantes et Nantes Métropole n’ont pas souhaité opérer de grands bouleversements dans le zonage antérieur, datant du POS de 1993, et qui est encore en grande partie adapté à la réalité morphologique de la ville et à ses besoins de développement. Des adaptations sont néanmoins nécessaires, à plusieurs titres :

• Harmoniser les typologies de zonage à l’échelle de l’agglomération ; • Adapter les zonages pour tenir compte des objectifs du PADD liés à l’habitat

(augmentation de certains épannelages, passage de UA et UB…) et à l’économie (zones tampons…).

• adapter certaines limites de zones, pour ajuster ou corriger des ambiguïtés ou des effets de limites non souhaités : limite mal placée entre une zone U et une zone N, ou entre deux zones d’habitat UA et UB, etc. ; il s’agit aussi du toilettage des EBC (espaces boisés classés), qui ont montré leurs limites, du fait de problèmes de décalage de projection en plan ;

• prendre en compte et actualiser l’évolution que la ville a connue, notamment en intégrant les opérations d’aménagement achevées (le plus souvent sous forme de ZAC) dans le droit commun et le zonage général de la ville ;

• mettre en place des zonages ou sous-zonages spécifiques à certaines problématiques ou projets émergents : le zonage UP, expérimenté dans de le temps t1 des projets de

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l’Ile de Nantes et de Pré Gauchet, constitue en cela la principale innovation de ce PLU en termes de création de zonage spécifique ; il en est de même pour les projets Erdre-Porterie et Bottière-Chénaie, M. Saupin, Cité des Congrès, Madeleine – Champs de Mars, CHU Hôtel Dieu et Confluence.

• arbitrer de façon équilibrée entre les zones à urbaniser (AU) et les zones naturelles qui ont vocation à le rester, voire parfois à le redevenir (N). C’est dans cet arbitrage que se mesure la capacité de la collectivité à faire face aux enjeux du renouvellement de la ville sur elle-même, à la lutte contre l’étalement urbain à plus grande échelle et à l’amélioration du cadre environnemental urbain ;

• Accueillir dans toutes les zones, les services publics et d’intérêt collectif grâce à des règles spécifiques.

Nouvelle typologie de zones (lois SRU et UH) Correspondance avec les zonages actuels du POS 93 UA : Zone de centralité, à caractère ancien ou non Secteur UAp : à caractère patrimonial

Actuelles zones UA1 et zones UA2 La zone UA est adaptée aux nouveaux épannelages

UB : Zone mixte à dominante habitat où les constructions sont implantées en continuité Secteur UBp : à caractère patrimonial (secteur de Roche Maurice, Village de Sèvre, Grand Clos, petit quartier du Cens )

Actuelles zones UB Cette zone correspond à la périphérie du centre et des bourgs

UC : Zone à dominante habitat individuel Actuelles zones NB Gachet et Angle Chailloux Cette zone correspond aux hameaux et écarts

UP : secteurs de projet aux formes urbaines spécifiques.

Ile de Nantes, Pré-Gauchet, Bottière-Chénaie ; Erdre Porterie, Chantrerie, Madeleine – Champs de Mars, CHU, Confluence. Pour les autres ZAC : intégration aux secteurs contigus

UH et UH1: zone regroupant les grands ensembles Actuelles zones UH et UH1 UE : zone d’accueil de toutes les activités sauf certaines soumises à autorisation dans le cadre des installations classées pour protection de l’environnement Secteur UEt, constructions à destination de bureaux, commerces et hôtels

Actuelles zones UF à l’exception du port de Cheviré, et de la prairie de Mauves (y compris les voies ferrées)

UG : Zone d’accueil des activités ainsi que les déchetteries, les stations d’épuration… à l’exception des commerces et des bureaux

Actuelles zones UG ainsi que le port de Cheviré, et de la prairie de Mauves (y compris les voies ferrées)

UM : Zone destinée à accueillir les grands équipements dont les emprises foncières sont vastes (hôpitaux, université…)

Actuelles zones UE et UE1 : équipements implantés sur de vastes unités foncières et non pas des petits équipements de quartier

1 AU : Zone à urbaniser dont le règlement et les orientations d’aménagement définissent les modalités de la réalisation de leurs équipements internes

Actuelles zones NA : Bêle Champ de manœuvres (secteur partiel)

2 AU : Zone à urbaniser, pour lesquelles une procédure de modification ou de révision du PLU sera nécessaire pour permettre leur ouverture à l’urbanisation. Elles sont inconstructibles dans cette attente

Autres zones NA (réactualisées) Bois des Anses ; Angle Chailloux et Prairie de Mauves, les Gohard,s la Chantrerie, Bêle Champ de Manœuvres : réseaux existants à leur périphérie immédiate insuffisants pour desservir les constructions à implanter

NNa ou NNb : zone de protection des espaces naturels, milieux sensibles d’intérêt écologique

Actuelles zones NDa et NDb

NL : zone correspondant à des espaces naturels aménagés en vue d’activités de loisirs et des sports de plein air et cimetière

Actuelles zones NDc : des constructions peuvent être autorisées pour permettre l’accueil du public. Les constructions nécessaires à l’activité de jardinage sont autorisées

NE : zone correspondant aux espaces des cours d’eau où seuls sont autorisés les aménagements et installations nécessaires à l’entretien et à la navigation sur les cours d’eau

Actuelles zones NDe

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ZONAGE DU PLAN LOCAL D’URBANISME

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ZONAGE DU PLAN D’OCCUPATION DES SOLS

Secteur du Plan de Sauvegarde et de Mise

en Valeur (P.S.M.V) hors POS

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La zone UA La zone UA couvre la zone de centralité à l’intérieur de la ceinture des boulevards du XIXème siècle et le long des grands axes. Elle est destinée à accueillir des constructions à usage d’habitation, de service et d’activités urbaines, d’équipement et de bureaux participant au développement du cœur de l’agglomération. Cette zone représente 1160 hectares environ, elle est prolongée sur les grands axes (route de Vannes, de Rennes, de Paris…) et intègre des ZAC aujourd’hui achevées. A l’intérieur de cette zone UA, les secteurs UAp (anciennes zones UA2) qui couvrent des tissus fortement constitués ont un caractère patrimonial avéré qu’il convient de préserver. Ces secteurs sont les suivants : Saint-Anne, Montagne, Amiral Duchaffaud, Ville en Bois, Edison-Procé, Saint Pasquier, Ville aux Roses, Saint Félix, Desaix, Armand Bouvier, Morand, les Chambelles, Ville en Pierre, Mairie de Doulon. Principales caractéristiques du règlement (se référer au règlement) Occupations autorisées

La zone est destinée à accueillir principalement des constructions à usage de logements, de commerces, d’hébergement hôtelier, de bureaux, d’équipement et d’artisanat et d’entrepôt sous conditions.

Implantation par rapport aux voies

Les constructions doivent être préférentiellement édifiées à l’alignement (50% du linéaire de façade) et en continu. La bande de constructibilité est de 17 mètres en UA et de 15 mètres en UAp avec une adaptation aux constructions voisines.

Distance par rapport aux limités séparatives

Dans la bande de constructibilité principale, la distance de la construction par rapport aux limites séparatives est égale à L=H/2 minimum 6 mètres Dans la bande de constructibilité secondaire, L≥9 mètres pour une construction de plus de 3.50 mètres de haut.

Implantation entre deux bâtiments sur une même parcelle

la distance entre deux bâtiments est égale à L=H la plus haute minimum 4 mètres

Emprise au sol Dans la bande de constructibilité principale, l’emprise au sol en UA n’est pas limitée, en UAp, elle est limitée à 80%. Dans la bande de constructibilité secondaire, l’emprise au sol est limitée à 30%.

Hauteurs Dans la bande de constructibilité principale, les hauteurs sont définies sur les plans d’épannelage et peuvent atteindre de 7 mètres à 22mètres en façade sur rue dans les secteurs les plus hauts selon un gabarit adapté voir description ci-dessus. Dans la bande de constructibilité secondaire, les hauteurs sont limitées à 6 mètres hors tout.

Aspects extérieurs L’article 11 traite l’aménagement de constructions existantes, des constructions nouvelles, le traitement des rez-de-chaussée et devantures en façade sur l’espace public, des clôtures, des éléments de « patrimoine nantais » « petit patrimoine » ou « séquences urbaines», et les secteurs patrimoniaux UAp. Les nouvelles dispositions sont édictées dans un souci de respect des typologies marquantes du paysage nantais et d’innovation architecturale.

Stationnement Norme logement : 1 place pour 60 m² pour le collectif /1 place pour 85 m² pour l’individuel Norme bureaux : 1 place pour 150 m² en UA /1 place pour 50 m² en UAp

Espaces verts 1 arbre pour 100 m² coefficient de pleine terre : 25% en UA, 50% en UAp du terrain d’assiette du projet situé dans la bande de constructibilité secondaire.

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La zone UB La zone UB est une zone mixte à dominante d’habitat située en périphérie. Elle couvre le tissu pavillonnaire et les petits collectifs. Des activités peuvent libérer des potentialités de constructions importantes. Cette zone intègre les ZAC urbanisées, notamment dans le nord est de la Ville (le long de l’Erdre, Saint-joseph de Porterie…). Elle représente environ 1450 hectares. La zone UB comprend le secteur UBp, dont le caractère patrimonial est reconnu et qu’il convient de préserver. Trois secteurs sont concernés par ce nouveau zonage : les villages de Sèvre et de Roche Maurice, le Grand Clos et le petit quartier du Cens . Principales caractéristiques du règlement (se référer au règlement) Occupations autorisées

La zone est destinée à accueillir principalement des constructions à usage de logements, de commerces, d’hébergement hôtelier, de bureaux, d’équipement, et d’artisanat et d’entrepôt sous conditions.

Implantation par rapport aux voies

Les constructions doivent être édifiées préférentiellement à l’alignement (50% du linéaire de façade) et en continu. La bande de constructibilité est de 15 mètres avec une adaptation aux constructions voisines.

Distance par rapport aux limités séparatives

Dans la bande de constructibilité principale, la distance de la construction par rapport aux limites séparatives est égale à L=H/2 minimum 6 mètres Dans la bande de constructibilité secondaire, L≥9 mètres pour une construction de plus de 3,50 mètres de haut.

Implantation entre deux bâtiments sur une même parcelle

la distance entre deux bâtiments est égale à L=H la plus haute minimum 4 mètres

Emprise au sol L’emprise au sol est limitée à 50%.

Hauteurs Dans la bande de constructibilité principale, les hauteurs sont définies sur les plans d’épannelage et peuvent atteindre de 7 mètres à 13 mètres en général en façade sur rue selon un gabarit adapté voir description ci-dessus. Dans la bande de constructibilité secondaire, les hauteurs sont limitées à 6 mètres hors tout.

Aspects extérieurs L’article 11 traite l’aménagement de constructions existantes, des constructions nouvelles, le traitement des rez-de-chaussée et devantures en façade sur l’espace public, des clôtures, des éléments de « patrimoine nantais » « petit patrimoine » ou « séquences urbaines» et les secteurs patrimoniaux UBp. Les nouvelles dispositions sont édictées dans un souci de respect des typologies marquantes du paysage nantais et d’innovation architecturale.

Stationnement Norme logement : 1 place pour 60 m² pour le collectif /1 place pour 85 m² pour l’individuel Norme bureaux : 1 place pour 50 m²

Espaces verts 1 arbre pour 100 m² coefficient de pleine terre : 40% de la superficie du terrain d’assiette du projet.

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La zone UC La zone UC est une zone d’habitat excentrée ; Elle couvre des hameaux dont l’extension et la densité sont limitées. Il s’agit des anciennes zones NB du POS de 1993 : Gachet, Angle Chailloux, chemin du Fort, port Charrette, Port la Blanche. Cette zone représente environ 50 hectares. Principales caractéristiques du règlement (se référer au règlement) Occupations autorisées

La zone est destinée à accueillir principalement des constructions à usage de logements et d’équipements.

Implantation par rapport aux voies

Les constructions peuvent être édifiées soit à l’alignement soit en retrait de 3 mètres et plus de l’axe des voies.

Distance par rapport aux limités séparatives

Dans la bande de constructibilité principale, la distance de la construction par rapport aux limites séparatives est égale à L=H/2 minimum 6 mètres Dans la bande de constructibilité secondaire, L≥9 mètres pour une construction de plus de 3,50 mètres de haut.

Implantation entre deux bâtiments sur une même parcelle

La distance entre deux bâtiments est soit nulle soit supérieure ou égale à 6 mètres

Emprise au sol L’emprise au sol est limitée à 40% du terrain d’assiette du projet.

Hauteurs La hauteur autorisée est de 7 mètres à l’égout de toiture.

Aspects extérieurs L’article 11 traite l’aménagement de constructions existantes, des constructions nouvelles, des clôtures, des éléments de « patrimoine nantais » « petit patrimoine ». Les nouvelles dispositions sont édictées dans un souci de respect des typologies marquantes du paysage nantais et d’innovation architecturale.

Stationnement Norme logement : 1 place pour 60 m² pour le collectif /1 place pour 85 m² pour l’individuel.

Espaces verts 1 arbre pour 100 m² coefficient de pleine terre : 50% de la superficie du terrain d’assiette du projet.

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La zone UH La zone UH couvre les secteurs de la commune, urbanisés sous forme d’espaces ouverts construits de « tours et de barres » avec quelques petits secteurs pavillonnaires contigus. Certains de ces quartiers font l’objet d’opération de renouvellement urbain qui peuvent entraîner des opérations de démolition /reconstruction ayant pour objectif de diversifier l’habitat et de permettre une mixité des fonctions. Cette zone couvre ainsi les grands quartiers d’habitat social (Bellevue, , le Breil, , le Chêne des Anglais, Bottière-Pin Sec, Malakoff, Clos Toreau, les Devallières, Nantes Nord. Ces deux derniers quartiers font l’objet de sous secteurs UH, nécessaires à la mise en œuvre de projets urbains. La zone UH représente 480 hectares. Principales caractéristiques du règlement (se référer au règlement) Occupations autorisées

La zone est destinée à accueillir principalement des constructions à usage de logements, de commerces, d’hébergement hôtelier, de bureaux, d’équipement, et d’artisanat et d’entrepôt sous conditions.

Implantation par rapport aux voies

L’implantation des bâtiments est libre.

Distance par rapport aux limités séparatives

Trois règles en fonction de la hauteur du bâtiment : - Si H ≥ 7 mètres : la distance est supérieure ou égale à la moitié de la hauteur hauteur avec un minimum de 6m mètres - Si 3,20 m ≤ H ≥7 mètres : la distance est soit nulle en cas d’adossement à une construction existante soit supérieure ou égale à 6 mètres. - Si H ≤ 3 ,20 mètres : la distance est soit nulle soit supérieure ou égale à 3 mètres.

Implantation entre deux bâtiments sur une même parcelle

La distance des constructions les unes par rapport aux autres, doit être soit nulle soit au moins égale à :

- La moitié de la hauteur « hors tout » effective en tout point de la plus haute des constructions avec un minimum de 6 mètres si la hauteur de la construction projetée est au moins égale à 4 mètres ;

- 3 mètres si la hauteur de la construction projetée est inférieure à 4 mètres ou s'il s'agit de réaliser un passage piétons, d'usage collectif ;

Emprise au sol L’emprise au sol n’est pas limitée.

Hauteurs LA hauteur maximale des constructions est de 16 mètres (en UH1 : 35 mètres)

Aspects extérieurs L’article 11 traite l’aménagement de constructions existantes, des constructions nouvelles, le traitement des rez-de-chaussée et devantures en façade sur l’espace public, des éléments de « patrimoine nantais » « petit patrimoine ». Les nouvelles dispositions sont édictées dans un souci de respect des typologies marquantes du paysage nantais et d’innovation architecturale.

Stationnement Norme logement : 1 place pour 90 m² Norme bureaux : 1 place pour 150 m²

Espaces verts 1 arbre pour 100 m²

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La zone UM La zone UM couvre les secteurs d’implantation des grands équipements publics et privés, les universités et grandes écoles ainsi que les centres de recherche et d’activités. Ces activités et ces équipements sont implantés sur de grandes emprises foncières qui leur confère un cadre « vert ». Ce secteurs concernent : les secteurs universitaires Tertre-Lombarderie, le secteur technopolitain de la Géraudière, le parc des expositions de la Beaujoire, les nouvelles cliniques nantaises (la Haluchère et Nantes sud), l’Hôtel Dieu et l’hôpital Saint Jacques, le lycée des Bourdonnières. La zone UM représente 275 hectares. Principales caractéristiques du règlement (se référer au règlement) Occupations autorisées

La zone est destinée à accueillir principalement des constructions à usage d’équipements publics ou privés, d’activités hors commerces, de bureaux, d’hébergement hôtelier.

Implantation par rapport aux voies

Les constructions doivent s’implanter au moins à 9 mètres des voies.

Distance par rapport aux limités séparatives

Deux règles en fonction de la hauteur du bâtiment : - Si H ≥ 3,20 mètres : la distance est supérieure ou égale à 9 mètres. - Si H ≤ 3 ,20 mètres : la distance est supérieure ou égale à 3 mètres.

Implantation entre deux bâtiments sur une même parcelle

La distance entre deux bâtiments est soit nulle soit supérieure ou égale à 9 mètres.

Emprise au sol L’emprise au sol est limitée à 40% du terrain d’assiette du projet.

Hauteurs La hauteur maximale des constructions est de 19 mètres.

Aspects extérieurs L’article 11 traite l’aménagement de constructions existantes, des constructions nouvelles, le traitement des rez-de-chaussée et devantures en façade sur l’espace public, des éléments de « patrimoine nantais » « petit patrimoine ». Les nouvelles dispositions sont édictées dans un souci de respect des typologies marquantes du paysage nantais et d’innovation architecturale.

Stationnement Norme bureaux : 1 place pour 150 m²

Espaces verts 1 arbre pour 100 m²

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Les zones d’activités La zone UE La zone UE reçoit toutes les activités sauf certaines soumises à autorisation dans le cadre des installations classées pour protection de l’environnement. Elle couvre notamment les importants secteurs du Bas Chantenay en partie, de la pointe sud ouest de l’île de Nantes (MIN), de l’Eraudière, de Nant’est et de la ZI de Carquefou. Un secteur UEt est créé pour assurer la transition entre les activités industrielles et les zones d’habitat (secteurs des Batignolles et du Bas Chantenay). La zone UE représente 440 hectares. Occupations autorisées

La zone est destinée à accueillir principalement des constructions à usage de bureaux, de commerces, d’hôtels, d’artisanat, d’entrepôt et d’industrie à l’exception des installations classées pour la protection de l’environnement soumises à autorisation sauf si elles répondent à des besoins nécessaires à la vie ou à la commodité des usagers et habitants de l’agglomération.

La zone UG La zone UG est une zone en partie urbanisée destinée à recevoir toutes les activités à l’exception des commerces et des bureaux. Elle comprend 4 secteurs : le Bas Chantenay, les Batignolles, la prairie de Mauves et le port de Cheviré. La zone UG représente 400 hectares. Occupations autorisées

La zone est destinée à accueillir principalement des constructions à usage d’artisanat, d’entrepôt et d’industrie.

Principales caractéristiques du règlement (se référer au règlement) Implantation par rapport aux voies

Les constructions doivent s’implanter au moins à 9 mètres des voies en UE et 5 mètres en UG.

Distance par rapport aux limités séparatives

Trois règles en fonction de la hauteur du bâtiment : - Si H ≥ 7 mètres : la distance est supérieure ou égale à la hauteur »hors tout » avec un minimum de 7 mètres - Si 3,20 m ≤ H ≥7 mètres : la distance est soit nulle,soit au moins égal à 3m - Si H ≤ 3 ,20 mètres : la distance est soit nulle soit supérieure ou égale à 3 mètres.

Implantation entre deux bâtiments sur une même parcelle

La distance entre deux bâtiments est soit nulle soit supérieure ou égale à 3 mètres.

Emprise au sol L’emprise au sol est limitée à 90% du terrain d’assiette du projet.

Hauteurs La hauteur maximale des constructions n’est pas limitée.

Aspects extérieurs L’article 11 traite l’aménagement de constructions existantes, des constructions nouvelles, des clôtures, des éléments de « patrimoine nantais » « petit patrimoine ». Les nouvelles dispositions sont édictées dans un souci de respect des typologies marquantes du paysage nantais et d’innovation architecturale.

Stationnement Norme bureaux : 1 place pour 150 m² Normes commerces : Jusqu’à 300 m² : pas de places De 300 à 1000 m² : 1,5 place par 50 m²de SHON A partir de 1000 m² : 2places par 50 m² de SHON Normes Artisanat, entrepôt, industrie 1 place pour 300m²

Espaces verts 1 arbre pour 100 m²

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Les zones de projet

Les grandes zones de projet faisant l’objet d’opération publique d’envergure sous forme de Zone d’aménagement Concertée (ZAC) ont fait l’objet d’un zonage spécifique quand le projet urbain l’imposait (axe de composition urbaine, organisation spécifique des îlots , parti architectural) . Il s’agit des secteurs de l’île de Nantes, du Pré-Gauchet (UPa), du secteur de Marcel Saupin et de la cité des congrès, tous deux intégrés au projet Euronantes (UPb), les deux secteurs accueillant notamment de grands établissements liés à la santé (Gloriette et Confluence : UPc), de Bottière-Chénaie (UPbo), de Erdre-Porterie (UPjo), de Madeleine Champs de Mars (Upm) et de la Chantrerie (UPch). La zone UP couvre une surface 460 hectares. La zone UPa île de Nantes et Pré-Gauchet

La zone couvre les grands projets du cœur de l’agglomération nantaise et de la métropole européenne. Les règles mises en œuvre sont destinées à accueillir des fonctions centrales de l’agglomération, (équipements culturels de recherche, activités, logements, commerces…) tout en préservant la diversité des paysages urbains que l’on trouve dans ses secteurs où prédominait l’activité. Une règle de hauteur spécifique permet de diversifier les volumes construits avec une hauteur moyenne à l’îlot et des émergences plus hautes. Sur l’île de Nantes, la prise en compte des caractéristiques du paysage de l’île est intégré au règlement.

La zone UPb Marcel Saupin et Cité des congrès

La zone comprend deux sites en bord de Loire et de part et d’autre du canal Saint Félix destiné à recevoir des logements, des équipements dont l’extension de la Cité des Congrès, la Maison des Hommes et des Techniques et l’institut des Etudes Avancées (IEA), et des activités participant directement au développement du centre de la Métropole.

La zone UPc CHU Gloriette, Confluence

La zone comprend deux secteurs : l’îlot du CHU Hôtel Dieu à Gloriette et le site à la Confluence de la Loire et la Sèvre. Ils sont destinés à recevoir des équipements hospitaliers et des activités participant directement au développement du centre de l’agglomération.

La zone UPbo Bottière-Chénaie

La zone UPbo est une zone d’urbanisation nouvelle destinée au développement d’un tissu urbain diversifié, dans le respect des objectifs de mixité urbaine, elle couvre les anciennes tenues maraîchères de Bottière-Chénaie. Elle comprend trois secteurs : un secteur à dominante d’habitat collectif et intermédiaire, un second à dominante d’habitat individuel et intermédiaire et enfin un parc dans lequel s’inscrivent des équipements publics ou d’intérêt collectif et des jardins familiaux.

La zone UPjo Erdre-Porterie

La zone UPjo est une zone d’urbanisation nouvelle destinée au développement d’un tissu urbain diversifié, dans le respect des objectifs de mixité urbaine, elle couvre en partie le secteur de Saint-Joseph-de-Porterie. Au sein des îlots se retrouvent plusieurs types de formes urbaines associées (petits immeubles collectifs, habitat individuel en bande, habitat intermédiaire). La zone comprend deux secteurs : les secteurs les plus centraux attenant à des espaces publics structurants (voies ou parc) et ceux attenants à des quartiers pavillonnaires. Dans ces derniers secteurs, les hauteurs autorisées sont moins importantes.

La zone UP m Madeleine Champs de Mars

La zone UPch île de Nantes et Pré-Gauchet

La zone UPm couvre le quartier Madeleine-Champs de Mars, ancien faubourg industriel en renouvellement urbain devant recevoir des bâtiments à usage d’habitation, services et activités, équipements et bureaux, participant au développement du cœur d’agglomération. Cette zone comprend deux secteurs : côté Chaussée de la Madeleine où il s’agit de garder la mixité traditionelle du quartier et côté Canal St Félix où les cœurs d’ilots sont laissés libres pour devenir des espaces d’agrément et de vie sociale.

La zone UPch de la Chantrerie est une zone d’urbanisation destinée à recevoir les activités technopolitaines de l’agglomération. Ce territoire qui accueille déjà nombre de grandes écoles fait l’objet d’un parti architectural fort autour de l’axe Bretagne orienté vers l’Erdre et la Tour Bretagne qui doit rester libre de construction et structurer le site. Deux secteurs existent : la partie centrale avec une agora, vaste espace de présentation bordé d’un front d’immeuble continu et animé par des bâtiments à l’expression architecturale forte. L’autre secteur est constitué des parties situées au nord et au sud de l’Agora et de part et d’autre de l’axe Bretagne où l’urbanisation se structure à l’intérieur d’îlot.

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Les zones d’urbanisation future La zone 1AU La zone 1Au constitue un secteur naturel destiné à être ouvert à l’urbanisation dans le respect des orientations d’aménagement prévu sur le secteur et sous condition de réalisation des équipements internes de la zone. Seul un secteur 1AUm existe sur le territoire de Nantes, il s’agit du terrain du Bêle Champ de Manœuvres destiné à recevoir les grands équipements d’Etat. Il représente 19 hectares. Principales caractéristiques du règlement (se référer au règlement) Occupations autorisées

La zone est destinée à accueillir principalement des constructions à usage d’équipements publics ou d’intérêt collectif

Implantation par rapport aux voies

Les constructions doivent s’implanter au moins à 9 mètres des voies

Distance par rapport aux limités séparatives

Deux règles en fonction de la hauteur du bâtiment : - Si H ≥ 3,50 mètres : la distance est supérieure ou égale à 9 mètres. - Si H ≤ 3 ,50 mètres : la distance est supérieure ou égale à 3 mètres.

Implantation entre deux bâtiments sur une même parcelle

La distance entre deux bâtiments est soit nulle soit supérieure ou égale à 6 mètres.

Emprise au sol et hauteurs

Non limitée

La zone 2AU La zone 2AU couvre les secteurs Angle Chailloux, Saint-Joseph-de-Porterie, le Bêle Champ de Manœuvre, les Gohards,le Bois des Anses, la prairie de Mauves destinés à recevoir une urbanisation dans le cadre d’un projet d’ensemble qui n’est pas encore défini. Ces zones sont inconstructibles, leur ouverture suppose préalablement la mise en œuvre d’une procédure de modification ou de révision du PLU. Elle représente 260 hectares.

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Les zones naturelles Les zones naturelles représentent 1400 hectares du territoire de la ville. Par rapport aux zones naturelles du POS de 1993, elles intègrent notamment les nouvelles coulées vertes (Aubinière, les Gohards, Angle Chailloux, Saint-Joseph-de-Porterie…), les parcs des Oblates et des Crapaudines, les zones naturelles des ZAC, le canal Saint Félix. La zone NN

La zone NN constitue une zone de protection d’espaces naturels d’intérêt paysager ou écologique. Elle comprend un secteur NNa qui regroupe des milieux sensibles d’intérêt écologique qui nécessite une protection stricte et totale et un secteur NNb qui couvre les espaces naturels susceptibles de recevoir les sentiers pédestres de découverte des vallées : Loire, Erdre, Sèvre, Etang Hervé.

La zone NL La zone NL caractérise des espaces naturels destinés à être aménagés pour des

activités sportives et de loisirs de plein air et pour des services publics et d’intérêt collectif. Cette zone couvre notamment les coulées vertes de la Loire, de la Chézine, du Cens, du Gesvres, de l’Erdre, des Renards, des Gohards, de l’Aubinière, de la Sèvre, les grands parcs et espaces verts, les grandes zones d’équipements sportifs et les plaines de jeux.

La zone NE La zone NE couvre les espaces en eau de la Loire, de l’Erdre et de la Sèvre.

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Partie 5

L’impact du projet d’aménagement sur l’environnement et les mesures

compensatoires

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CADRE REGLEMENTAIRE ENRICHI CONCERNANT L’EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DES PROJETS

D’AMENAGEMENT.

Le décret du 27 mai 2005 a inséré, après l’article R. 123-13 du Code de l’urbanisme, une section V concernant les conditions de l’évaluation environnementale, qui stipule que doivent faire l’objet d’une telle évaluation « les plans locaux d’urbanisme relatifs à un territoire d’une superficie supérieure ou égale à 5.000 hectares et comprenant une population supérieure à 10.000 habitants »

Le contenu du rapport de présentation du PLU se trouve donc modifié et enrichi, pour tenir compte des exigences d’une évaluation environnementale renforcée. Le Législateur a inséré, après l’article R. 123-2 du code de l’urbanisme, un article R. 123-2-1 qui précise, qu’en matière d’environnement, le PLU dans son rapport de présentation :

1/ »Analyse l'état initial de l'environnement et les perspectives de son évolution en exposant, notamment, les caractéristiques des zones susceptibles d'être touchées de manière notable par la mise en œuvre du plan » Voir le chapitre 2 du présent rapport, 2/ « Analyse les incidences notables prévisibles de la mise en œuvre du plan sur l'environnement et expose les conséquences éventuelles de l'adoption du plan sur la protection des zones revêtant une importance particulière pour l'environnement telles que celles désignées conformément aux articles R. 214-18 à R. 214-22 du code de l'environnement ainsi qu'à l'article 2 du décret nº 2001-1031 du 8 novembre 2001 relatif à la procédure de désignation des sites Natura 2000 », 3/ « Présente les mesures envisagées pour éviter, réduire et, si possible, compenser s'il y a lieu, le conséquences dommageables de la mise en oeuvre du plan sur l'environnement et rappelle que le plan fera l'objet d'une analyse des résultats de son application, notamment en ce qui concerne l'environnement, au plus tard à l'expiration d'un délai de dix ans à compter de son approbation ».

METHODE DEVELOPPEE POUR EVALUER LES INCIDENCES ENVIRONNEMENTALES DU PADD

Dans la mesure où le PADD constitue l’élément fondateur des dispositions du PLU, il est donc important d’évaluer, en amont, les incidences de ses orientations sur l’environnement. L’impact du PADD est, par conséquent, évalué au regard de la situation et des tendances actuelles issues du diagnostic et des effets attendus tels qu’ils ont été exprimés par les élus et la population.

C’est pourquoi, il ne s’agit en aucun cas d’une identification exhaustive des effets. A travers les sous-chapitres qui suivent, chacune des orientations du PADD a fait l’objet d’une évaluation de ses impacts positifs et négatifs, à laquelle s’ajoute une synthèse des études d’impacts réalisées dans le cadre des opérations d’aménagement engagées récemment ou en passe de l’être et ayant passé le stade de l’enquête publique.

Les mesures de préservation, de compensation ou de mise en valeur retenues ont été élaborées soit au niveau communautaire – parfois de longue date, par le District - et se déclinent sur le territoire, nantais, soit au niveau municipal, soit parfois à un niveau territorial encore supérieur (Etat, Département, Région) : elles sont reprises et intégrées dans le PADD et le PLU de différentes manières (règlement, zonage, prescriptions particulières, etc.). Il s’agit souvent d’amplifier les politiques environnementales déjà très volontaristes, de poursuivre des efforts engagés pour réduire les nuisances, ou de renouveler certaines actions pour accroître l’effectivité de telle ou telle mesure. L’ensemble de ces mesures sont encadrées par les dispositions réglementaires du PLU, voire par d’autres législations (PPRI, servitudes d’utilité publique...).

Les objectifs du PADD se traduisent à travers les grandes orientations qu’il définit pour l’ensemble de la ville de Nantes et son évolution souhaitée, mais aussi à travers les opérations d’aménagement qui en constituent des applications opérationnelles, qui sont intégrées comme telles dans le PLU. Ces opérations sont, pour la plupart d’entre elles, déjà lancées : elles ont fait l’objet, conformément aux textes en vigueur, d’études d’impact approfondies et de

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prescriptions de mesures compensatoires chaque fois qu’il y avait lieu, à l’intérieur de leur périmètre opérationnel respectif. Une synthèse de ces différentes études d’impact est donc nécessaire, pour porter à la connaissance des administrés l’ensemble de l’information disponible sur les effets de ces opérations et ces politiques sur l’environnement nantais.

La loi SRU du 13 décembre 2000 prescrit l’intégration des opérations d’aménagement (ZAC ou lotissements) dans le droit commun du PLU, ce qui rend plus lisible le rapport entre la dimension opérationnelle et la dimension réglementaire qui s’applique désormais de la même façon, et sans dérogation, à l’ensemble de la ville.

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5.1 Impact du projet sur l’évolution de la consommation d’espace

Pour répondre à l’objectif de 1600 logements par an, il s’agit de définir des capacités de développement et de renouvellement urbain.

La traduction réglementaire de cet objectif est triple :

- Dans les secteur diffus, il s’agit de permettre d’une part la réhabilitation du parc ancien (OPAH) et d’autre part le renouvellement par de nouvelles constructions dans les quartiers existants (zones UA et UB) sur les axes, notamment en augmentant les épannelages,

- Dans les opérations publiques (île de Nantes, Bottière-Chénaie, Erdre-Porterie, Pré-Gauchet-Malakoff, Madeleine – Champs de Mars), il s’agit de mettre en place des zonages spécifiques« projets » (zones UP),

- Enfin, il s’agit de prévoir des réserves d’urbanisation pour accueillir de l’habitat (le Bêle, les Gohards, Saint-Joseph : zone AU).

Le PLU met en place les conditions d’un renouvellement et d’un développement urbain dans un esprit de qualité de ville : développement et amélioration des espaces publics, préservation de l’environnement, valorisation des paysages et protection accrue des patrimoines pour permettre une densification de la ville dans les meilleures conditions.

A. IMPACT PRÉVISIBLE DU PADD ET DU REGLEMENT DANS LE DIFFUS

On estime que dans les années à 50% des logements nouveaux seront réalisés dans ce que l'on appelle le "diffus" : soit 800 logements environ par an qui seront réalisés dans des opérations individuelles.

Dans les secteurs diffus, la mise en œuvre de la politique de l’habitat passe donc par une recherche de capacités de renouvellement dans les tissus existants.

Le POS de 93 à travers le dispositif d’épannelage avait déjà repéré des secteurs de mutation correspondant aux principaux grands axes où une densification était permise à travers un épannelage supérieur à l’existant (en moyenne). Le PADD s’affirme dans la continuité de ces principes.

Pour cela, un travail de terrain a été mené afin de repérer les axes, capables d’accueillir des programmes de construction nouvelles. La notion d’axes principaux issue du POS 93 a été élargie en prenant en compte l’évolution de la ville depuis 15 ans : les voies aujourd’hui jugées comme structurantes sont ajoutées. Il s’agit notamment des axes du tramway ou encore de la route de Saint-Luce, des boulevards P. Chabas, des Américains ou de la Solidarité. Leur épannelage a été augmenté d’une tranche (passage de 6 à 10 mètres ou de 9 à 13 mètres). Par ailleurs, sur les boulevards (de Doulon à de la Liberté) et les principales radiales, l’épannelage été élevé majoritairement à 16 mètres (au lieu de 12 mètres). Ces différentes hauteurs d’épannelage ne sont que des tendances majoritaires puisque le travail a consisté au sein des différents axes concernés à repérer :

- les secteurs pouvant supporter une élévation des épannelages en raison notamment de la largeur des voies et/ou de la présence d’alignements d’arbres. Cette élévation reste d’ailleurs modérée : augmentation d’une tranche d’épannelage,

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- Ceux devant être « protégés » par un épannelage conforme à la hauteur de l’existant en raison d’une ambiance urbaine de qualité : cela correspond aux séquences urbaines de type 2.

Cette réponse aux besoins qualitatifs de logements par la recherche de capacité de renouvellement urbain répond notamment aux exigences de la Loi SRU et du développement durable puisqu’elle permet :

- de limiter l’étalement urbain ,

- de réaliser des économies en investissements publics,

- de maîtriser les déplacements (concentration des besoins),

- de préserver les espaces naturels.

L’impact du PADD et du règlement sur la consommation d’espace se traduira donc dans les années à venir par une densification de long des principaux axes. Cette densification passe nécessairement par une élévation moyenne et modérée des hauteurs d’une tranche d’épannelage et par un accroissement des surfaces imperméabilisées.

Des mesures compensatoires ont été mises en place dans quatre objectifs distincts :

- renforcer l’équilibre social dans une « ville solidaire » par la mise en place de mesures incitative (accord avec la Fédération des Promoteurs Constructeurs) encourageant la production de logements sociaux pour les opérations de plus de 2500m² de SHON, par l’instauration de servitudes pour mixité sociale.

- assurer une meilleure insertion des construction dans le tissu existant par une amélioration des règles de constructibilité.

- veiller à la préservation du paysage et des patrimoines nantais par un renforcement de la protection du patrimoine végétal, architectural et urbain de nantes.

- Renforcer l’infiltration des eaux et le rechargement des nappes phréatiques à travers la mise en place d’un coefficient de pleine terre en zone urbaine centrale.

B. IMPACT PRÉVISIBLE DU PADD ET DU REGLEMENT EN ZONES DE PROJETS ET D’URBANISATION FUTURE.

Le PLU traduit les secteurs de projet par un zonage correspondant ( zones UP Bottière-Chénaie, UP Erdre Porterie, UP Ile de Nantes…). Dans ces opérations d’aménagement sous maîtrise publique, l’urbanisation se fait dans le respect du site avec un soucis de qualité environnementale (incitation à la mise en place de système de rétention d’eau…) et architecturale, la préservation du patrimoine végétal et la production de nouveaux espaces verts.

Les principales opérations, Chantrerie I et II, Saint-Joseph de Porterie et Bottière-Chénaie ont permis de répondre à une partie des besoins en logements et espaces d’activités nouveaux.

Le POS de 1993 avait prévu 542 hectares de zones urbanisables (444 en zones NAa et 98 en zone NAb – ces dernières n’ayant finalement pas été retenues), qui n’ont pas été consommés intégralement, loin s’en faut : ce sont 100 hectares environ qui ont servi globalement à la réalisation des différentes opérations engagées durant la période 1993-2003.

Le POS de 1993 a ensuite fait l’objet de modifications et de révision simplifiée, ramenant au cours du temps de 444 hectares à 345 hectares les espaces urbanisables.

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Si leur classement en zone urbanisable future n’est pas remise en cause dans le présent PLU, le PADD ne prévoit cependant de n’en utiliser qu’une partie, en vue de la réalisation d’opérations nouvelles visant à atteindre les objectifs retenus dans celui-ci.

Dans les années à venir, et pour la durée du PLU, les superficies suivantes sont donc retenues, pour un total de 280 hectares environ. Elles constituent une modération dans la consommation d’espace nouveau par rapport au POS antérieur, du fait des objectifs volontaristes de renouvellement urbain du PADD :

- 19 hectares en zone 1AU : secteur des « prisons de Nantes », terrain destiné à la réalisation des établissements pénitentiaires prévus au plan (surface inchangée par rapport au précédent POS) ;

- 260 hectares en zone 2 AU, pour répondre aux objectifs du PADD, ce qui revient à une

modération des consommations d’espace, par rapport aux capacités qu’offraient le POS antérieur.

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5.2 Impact du projet sur les espaces naturels, sur la faune et la flore et mesures adoptées

dans le PLU

A. IMPACT PRÉVISIBLE DU PADD ET MESURES COMPENSATOIRES ADOPTEES.

A.1 L’IMPACT PREVISIBLE DU PADD

Le PADD de Nantes vise des objectifs ambitieux d’attractivité résidentielle et de renouvellement des formes d’habitat pour tous : la ville va donc, dans le même temps, poursuivre son développement. Il s’agit à travers le projet d’ensemble de trouver un équilibre entre l’indispensable préservation et valorisation des espaces naturels, dont la plupart sont totalement maintenus dans leur zonage, et les besoins en renouvellement et développement urbain de la ville de Nantes, qui doit jouer à nouveau un rôle moteur en termes d’accueil des populations dans leurs diversité, en particulier les jeunes, étudiants, personnes âgées et familles (en particulier de revenus intermédiaires).

Les notions de renouvellement urbain et de compacité urbaine doivent être pleinement mises en œuvre, afin de réduire les déplacements, générateurs de nuisances et de temps social perdu, entre le centre de l’agglomération et la périphérie, et de réduire la consommation d’espace naturel en dehors de l’agglomération pour accueillir une population qui ne trouverait pas à se loger au sein de l’agglomération et en particulier à Nantes.

L’impact du PADD sur les espaces naturels, la faune et la flore pourra donc être par endroits, réel, notamment lors de phases de chantier des opérations d’aménagement dont les impacts, projet par projet, sont résumés ci-dessous. Mais dans sa globalité, le projet vise à diminuer la pression environnementale de la ville sur l’environnement : valorisation des déplacements doux et en transports collectifs et réduction de la circulation automobile, réduction des émissions et de la consommation d’énergie fossile dans le bâtiment, chartes d’éco-quartiers, amélioration de l’assainissement et réduction des rejets polluants dans les cours d’eau, restauration des milieux (notamment berges et espaces humides) contribuent à réduire la pression que le fonctionnement urbain, nécessaire plus fort dans la partie centrale d’une agglomération de près de 600 000 habitants, exerce sur l’environnement, sur les milieux, sur les espèces.

Le PADD encourage les démarches de Haute Qualité Environnementale. L’objectif n’est pas seulement poursuivi dans le cadre du PLU (où le règlement ne peut pas être strictement contraignant dans toutes les situations), mais il peut aussi hors PLU (opérations publiques, négociations avec les opérateurs privés…). Il s’agit de favoriser le développement durable de la ville et son attractivité (préserver les ressources, économiser l’énergie, prévenir les risques et nuisances). A cet effet, un cahier de recommandations environnementales, annexé au PLU, incite les acteurs de l’aménagement et de la construction à mettre en place des mesures de protection et de développement durable dans les domaines suivants : eau, énergie, déchets, déplacements, Haute Qualité Environnementale.

D’autre part le PADD comprend des lignes de force concernant le renforcement des coulées vertes, en particulier le long des vallées : Erdre, Gesvres, Chézine, Aubinière, Sèvre, etc. Ce renforcement passe à la fois par une protection réaffirmée ou renforcée s’il y a lieu, par une interdiction totale d’aménagement ou de construction dans les espaces protégés et par des aménagements très étudiés de circulations douces pour inviter les Nantais à se promener dans

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une nature préservée (rôle pédagogique, notamment d’éducation à la faune et à la flore, et sensibilisation aux mesures de protections et aux éco-gestes). Ces mesures s’accompagnent aussi de modes de gestion et d’entretien renouvelés, avec des matériels moins polluants et la remplacement des produits phytosanitaires.

A.2 PADD ET MESURES COMPENSATOIRES

Le Projet d’Aménagement et de Développement Durable de Nantes comprend parmi ses objectifs cardinaux l’amélioration de la qualité de vie de tous les Nantais, qui passe par une série de projets de mise en valeur des espaces naturels en ville : création de nouveaux parcs et squares pour compléter la trame verte, restauration et création d’alignements, protection de l’arbre public et privé ; préservation et valorisation du caractère naturel et de la biodiversité de plusieurs grands espaces classés sensibles présents sur la commune (les espaces de vallées, la Prairie des Mauves, le Petite Californie, etc.), tout en permettant partiellement leur ouverture à la promenade, favorisant ainsi l’éducation à l’environnement et l’agrément de la vie en ville (et limitant les déplacements vers l’extérieur de fin de semaine pour rechercher la « nature »).

Le PADD inclut d'une part l'ensemble des zonages de protection d'espaces naturels sensibles ou intéressants, que ce soient les ZNIEFF (zones naturelles d'intérêt environnemental, faunistique et floristique, DIREN), les ENS (espaces naturels sensibles départementaux), les sites classés (arrêtés préfectoraux) ou le projet de zone Natura 2000. L'ensemble de ces espaces font l'objet d'un zonage spécifique dans le PLU, en zone naturelle, qui leur assure une protection totale et pérenne.

Le PADD prescrit en outre des protections renforcées pour les secteurs protégés le long des coulées vertes :

- dans le quartier 8 : conforter une coulée verte le long du ruisseau des Mares et Angle Chaillou,

- dans le quartier 9 : élargir la limite de la zone naturelle le long du ruisseau du Chardonneau pour protéger une coulée verte, protéger le site du Château de la rue du Fort et du Bois Hue en liaison avec le Grand Site de l'Erdre,

- dans le quartier 10 : protéger les coulées vertes le long des ruisseaux des Gohards et Aubinière en relation avec les opérations projetées.

En ce qui concerne les arbres isolés et masses boisées, dont 345 hectares étaient protégés au titre des EBC (espaces boisés classés) au POS de 1993, après un ensemble de vérifications dans le cadre de la révision, cette superficie est maintenue, la précision des outils actuels nous donne le chiffre de 340 hectares.

Reconquérir la Loire et son estuaire

Nantes s'inscrit activement dans le vaste programme de restauration des milieux naturels de la Loire et de l'estuaire. Le plan de protection de l'angélique des estuaires en est une traduction concrète, mais d'autres actions de restauration, notamment en ce qui concerne faune aquatique de Loire, aux caractéristiques exceptionnelles mais menacées, sont également en cours de mise en œuvre, sur le long terme.

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La Loire, son estuaire et ses principaux affluents constituent un ensemble de milieux naturels et de paysages d’intérêt primordial, peu artificialisés, qui en font un haut lieu de tourisme et constituent un des plus longs axes à poissons migrateurs d’Europe. L’enfoncement du lit, la remontée de la salinité, l’augmentation du dépôt de sédiments et de vases sont autant d’altérations qu’il faudra limiter si l’on veut reconquérir l’estuaire en tant que milieu d’intérêt international.

Les poissons et en particulier les poissons migrateurs constituent de précieux indicateurs de l’état de santé des rivières. Ils sont des indicateurs des modifications survenues sur leur environnement, permettant d’apprécier l’impact des activités humaines et des phénomènes climatiques (crues ou sécheresses).

Le saumon, la truite de mer, l’alose, la lamproie ou l’anguille, sont des indicateurs très pertinents de la qualité des fleuves et des rivières tant ils sont exigeants vis-à-vis de l’eau et du milieu, pour se déplacer, se nourrir et se reproduire.

Abondantes au 19ème siècle, ces espèces ont fortement régressé sur la Loire et ses affluents au cours du 20ème siècle.

Poursuivre la réouverture du bassin aux migrateurs

Après quelques expériences, telles que le Plan Saumon et le Contrat Retour aux Sources des années 1970-80, le Plan Loire du 4 janvier 1994 consacre la volonté de l’Etat et des collectivités de ré-ouvrir le bassin de la Loire aux migrateurs. Des actions ambitieuses ont été entreprises. Les plus marquantes et les plus efficaces ont été les effacements de barrage, en particulier les barrages de Maisons Rouges sur la Vienne et Saint-Etienne-du-Vigan sur l’Allier supprimés en 1998.

Les premiers résultats sont encourageants mais doivent encore être consolidés : les interventions sur les barrages existants, la préservation des frayères, les repeuplements resteront nécessaires. D’autres enjeux apparaissent et nécessitent des réponses urgentes : c’est notamment le cas pour l’anguille dont les effectifs se sont considérablement réduits ces dernières années.

B. IMPACT PREVISIBLE DES PROJETS D’AMENAGEMENTS ET MESURES COMPENSATOIRES ADOPTEES.

B.1 IMPACT PREVISIBLE DES PROJETS D’AMENAGEMENT ENGAGES (SYNTHESE)

Les opérations d'aménagement centrales sont essentiellement du renouvellement urbain : le site initial ne comprend plus ou quasiment plus d'"espace naturel", mais présente des caractéristiques d'imbrication entre histoire urbaine et site (les îles, les remblais, les berges, les alluvions, les ponts, les perspectives sur la Loire…) : même si certaines problématiques de protection d'espèces demeurent (angélique des estuaires…), la question n'est plus tant la protection d'une nature qui a été déjà largement transformée et intégrée à l'urbain, que celle de la qualité des aménagements en termes de développement durable : gestion des eaux pluviales et traitement des déchets ou eaux usées, efficience énergétique et promotion des énergies renouvelables, réduction des nuisances et notamment du bruit urbain, qualité de l'accessibilité en modes alternatifs à l'automobile, etc.

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Les opérations situées à l'est et au nord-est de Nantes vont en revanche "consommer" des espaces actuellement peu ou non urbanisés : la question de l'impact de ces opérations sur l'environnement est donc plus sensible et obéit à une démarche plus classique d'évaluation des incidences des projets (à terme, mais aussi des phases de chantier) sur les écosystèmes en place, sur l'évolution de ceux-ci, et sur les mesures compensatoires permettant de limiter les effets négatifs induits, voire de restaurer certains milieux à proximité des sites.

Le rapport de présentation du PLU n'a pas vocation à représenter in extenso l'ensemble des données et des conclusions des études d'impact qui ont pu être menées pour chacun de ces projets. En revanche, pour évaluer l'impact environnemental du PADD, qui est l'objet de cette partie du rapport, il est indispensable de synthétiser les conclusions de ces études d'impact, de mesurer l'impact d'ensemble que ces opérations peuvent avoir, afin d'indiquer quelles mesures sont prises ou doivent être prises pour limiter les incidences dommageables éventuelles qu'aurait le PADD sur l'environnement communal, voire extra-communal.

Les études d’impacts réalisées dans le cadre des projets d’aménagement prescrivent nécessairement des études approfondies concernant le devenir de l'espace naturel si celui-ci est touché et celui de la faune et de la flore dans le périmètre de l’opération et au-delà au besoin. Le cas échéant, les mesures compensatoires peuvent être proposées, comme le déplacement et la réimplantation d'une espèce végétale par exemple, ou le classement d'un espace naturel en espace protégé pour compenser l'urbanisation dans un secteur connexe.

ILE DE NANTES

L'étude d'impact conclut sur le fait que l'Ile de Nantes est un milieu particulièrement aménagé qui ne présente plus de caractéristiques de "milieu naturel", excepté la pointe de l'île où est maintenu un écosystème lié au fleuve. Le principal enjeu environnemental est la présence importante d'une plante protégée aux échelles nationale et européenne : l'angélique des estuaires, le long des berges des deux bras de la Loire. En dehors des berges, le projet concerne essentiellement des espaces urbains minéralisés ou des friches et des espaces "verts" banals. La végétation susceptible d'être supprimée par les aménagements ne présente pas de caractère remarquable, mais l'aménagement d'espaces verts tiendra compte du milieu ambiant dans le choix des espèces et des essences.

Les autres caractéristiques du site sont à la fois à prendre en compte comme effets potentiels sur le projet et les futurs occupants et comme pouvant évoluer au regard des pressions de l'aménagement.

PRE GAUCHET - MALAKOFF

Dans le secteur Pré Gauchet – Malakoff, l’environnement naturel touché par le projet est très limité : déjà situé en milieu urbain, on ne relève que des espaces relictuels comme la friche du Pré Gauchet, le talus de la voie ferrée, une prairie sèche sur remblai sablonneux, qui ne présentent pas d’intérêt particulier.

En revanche, les berges de Loire accueillent une espèce rare et protégée, l’angélique des estuaires, qui fait l’objet d’un plan de préservation particulier.

Enfin, en limite est du secteur se trouve la ZNIEFF de la Petite Amazonie qui abrite des espèces végétales rares et menacées et une avifaune remarquable. Cet espace doit être intégré dans le réseau Natura 2000. Le projet sanctuarise totalement cet espace, considéré comme une réserve naturelle en plein centre de Nantes.

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BOTTIERE – CHENAIE

Le site de l’opération forme un îlot semi-naturel inséré dans un tissu urbain constitué. On y trouve des formations rudérales, sur d’anciens terrains maraîchers, quelques formations herbacées et arbustives faibles, fourrés, taillis, haies, ainsi que quelques bosquets épars d’arbres (chênes, frêne, châtaigner).

La carte des habitats naturels et transformés par l’homme montre une répartition des formations végétales dominée par les friches et les prairies. Les observations réalisées concluent à une valeur biologique globale faible, pour un espace enclavé dans un tissu urbain constitué.

ERDRE – PORTERIE

L’opération Erdre-Porterie est de ce point de vue la plus sensible, dans la mesure où, parmi les différentes opérations engagées, elle est la seule à prendre place dans un environnement encore assez naturel et à entraîner l’urbanisation progressive d’un secteur, classé depuis 1993 en réserve d’urbanisation, qui ne l’avait pas encore été. Elle vient en prolongement de l’urbanisation existante et vise, en six sous-secteurs, à produire une offre de logements diversifiée (types, formes urbaines, équilibre individuel/collectif), conforter les deux pôles de quartier (Beaujoire Halvèque et le Bourg de Saint Joseph) et conforter le bourg de Saint-Joseph en le développant, dans le continuité du cœur actuel, en direction de l’Erdre qui est l’élément fédérateur du quartier.

Les 1400 logements et autres implantations qui sont prévus à terme, pour une superficie d’opération de 46 hectares, auront bien sûr un impact "dénaturant" sur les friches agricoles sur lesquelles elles seront réalisées.

Une étude spécifique faune et flore a été menée, qui permet de conclure à la présence de quelques éléments d’intérêt écologique même si, dans l’ensemble, les secteurs de jachères et de friches qui en couvrent une bonne partie, s’avèrent banals et pauvres. Sur le plan de la flore et de la végétation, aucune espèce protégée n’a été rencontrée. En revanche, certaines prairies comportent des espèces intéressantes. Sur le plan faunistique, ce sont également les prairies les plus maigres qui recèlent les potentialités les plus intéressantes de maintien d’espèces, y compris de vertébrés.

Plusieurs recommandations en découlent, qui participeront d’un aménagement équilibré et durable du secteur.

SECTEURS D'AMENAGEMENT DU CHAMP DE MANŒUVRE DU BÊLE ET DES GOHARDS

Ces projets sont en phase de définition, du point de vue des programmes comme de la composition des espaces. Les grandes orientations d'aménagement ont été fixées, mais les études d'impact n'ont pas encore été réalisées : elles le seront dans le cadre de l'engagement opérationnel des ZAC, lorsque celles-ci auront été créées. Elles feront l'objet d'une intégration dans le PLU à travers une procédure de modification.

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B.2 LES MESURES ADOPTEES DANS LE CADRE DES OPERATIONS D'AMENAGEMENT

ILE DE NANTES

La principale mesure compensatoire concerne les quatre stations d'angélique des estuaires que borde la ZAC : en particulier lors de l'aménagement des berges liées aux quais André Rhuys et Hoche, et boulevard Barthou (soit 900 m de berges), il est prévu :

- un déplacement temporaire des pieds avec transplantation ultérieure,

- le reprofilage des berges favorable à l'espèce,

- la transplantation des pieds sur le nouveau site aménagé,

- l'entretien des berges compatible avec son maintien.

Et plus généralement :

- l'inviolabilité des stations remarquables,

- le déplacement de stations ponctuelles en cas de nécessité impérative et après avis favorable du Conseil National de Protection de la Nature,

- l'aménagement de certaines berges actuellement défavorables à l'espèce permettant son installation.

Le déplacement temporaire et expérimental, mené par le Jardin botanique de Nantes afin d'étudier les résultats d'une opération de reprofilage de berges et de création d'un biotope favorable, dans le cadre de l'aménagement du quai François Mitterrand, montre des résultats très concluants. Un plan de préservation de l'espèce est actuellement engagé dans l'estuaire de la Loire.

Pour le reste, compte tenu du caractère essentiellement urbain du projet, il n'est pas prévu de mesures particulières concernant le milieu naturel. Les espaces verts prévus se substitueront à certaines friches actuelles, vers lesquels l'avifaune se reportera naturellement.

PRE GAUCHET - MALAKOFF

Le projet Pré Gauchet Malakoff aura une incidence faible sur un espace naturel globalement peu présent et déjà largement anthropisé. La réalisation du projet va même déboucher sur certaines améliorations : peu d’arbres seront abattus, même si quelques sujets classés en EBC ont dû être déclassés pour permettre l’aménagement d’une place, alors que le projet prévoit la plantation de nombreux arbres de haute tige.

Le projet vient compléter, par la sanctuarisation de la Petite Amazonie en zone humide naturelle, et la création d’un parc urbain, le réseau d’espaces verts dans cette partie ouest du centre de Nantes : jardin des plantes, parc de la Moutonnerie, prairies de Loire, à 300 mètres le parc du Grand Blottereau et à 200 mètres la pointe de l’Ile de Nantes.

Leur mise en réseau par des cheminements doux et liaisons piétonnes est un objectif affirmé du PADD et des projets.

BOTTIERE – CHENAIE

Les rares composantes du milieu naturel en place, déjà fortement altérés par le contexte urbain, évolueront vers un écosystème de type urbain caractérisé par une certaine banalisation de la faune et de la flore. Pour compenser cela, l’aménagement prévoit la mise en place de nouveaux espaces urbains, à travers un projet paysager et la réouverture du ruisseau des Gohards, qui constitue une opportunité très intéressante pour constituer une coulée verte dans

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le futur quartier, en lien avec la forte diversité écologique de l’Aubinière et de la Prairie des Mauves.

ERDRE – PORTERIE

Le projet Erdre-Porterie prévoit plusieurs types de mesures, dont les unes concernent la qualité paysagère des aménagements d’espaces publics (1) au sein des futurs quartiers, et les autres la protection de espaces et des espèces naturelles (2).

(1) par exemple un maillage de quartier par des coulées vertes, ossature d’un futur éco-quartier, et le renforcement de la protection du site de l’Erdre par le reclassement du secteur de la Conardière en coulée verte.

(2) Parmi les recommandations qui font suite à l’étude des espèces présentes et de la biodiversité, on notera :

- l’étude de faisabilité d’un maintien pérenne de certaines prairies maigres, comportant des espèces floristiques et faunistiques (notamment densité en papillons) parmi les plus variées du secteur ;

- la conservation de certains murets de pierre sèche, qui entrent à la fois dans la valorisation du petit patrimoine et accueillent une petite faune ;

- la conservation de quelques haies de haut jet ; - plantations d’essences favorables aux oiseaux et à l’entomofaune floricole et nectarivore

dans les futurs aménagements paysagers.

Une station comprenant des Orchis Bouc au niveau d'une prairie de secteur du Bois Hue fera l'objet d'une transplantation sur un terrain proche protégé le long de l'Erdre (patrimoine municipal).

Le développement des espaces boisés s'inscrit dans un objectif de préservation des écosystèmes des rives de l'Erdre.

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5.3 Impact du projet sur le traitement des eaux pluviales et mesures adoptées dans le PLU

A. IMPACT PRÉVISIBLE DU PADD ET MESURES COMPENSATOIRES ADOPTEES.

A.1 L’IMPACT PREVISIBLE DU PADD ET DU REGLEMENT

En termes de logements, le PADD fixe l’objectif réaliste d’une moyenne de 1600 logements supplémentaires par an à Nantes à l’horizon 2010, soit une croissance comprise entre 6 et 8% du parc existant. La majeure partie de cette offre nouvelle sera réalisée dans les périmètres opérationnels d’aménagement, sur des terrains encore peu urbanisés ou en renouvellement urbain de friches ou d’emprises portuaires, ferroviaires, industrielles : dans les opérations programmées (engagées : Ile de Nantes, Bottière-Chénaie, Erdre-Porterie, Pré-gauchet, à engager à moyen terme : Gohards, Bêle-Porterie) sont prévus 9500 logements nouveaux.

Si l’on y ajoute le renouvellement urbain dans le diffus, qui devrait se poursuivre mais à un rythme modéré dans l’ensemble des quartiers de Nantes, cela représente une augmentation prévisible de la population nantaise d’environ 20 000 habitants à l’horizon 2010-2012.

L'impact sera donc double, sur les réseaux existants et à créer et sur les capacités de traitement, avec une augmentation en partie proportionnelle à l'augmentation de population attendue. Mais étant donné qu'une partie de cette urbanisation nouvelle doit se faire dans le cadre du renouvellement urbain de sites déjà minéralisés voire très minéralisés, pour lesquels le traitement des eaux pluviales était déjà réalisé, cet impact sera moindre.

A.2 PADD ET MESURES COMPENSATOIRES

Afin de réduire durablement le risque de pollution du milieu par les eaux pluviales, directement par ruissellement, ou indirectement par perturbation du système de traitement des eaux usées, le système séparatif tendra à se généraliser dans les opérations futures, permettant un traitement des eaux pluviales dans les secteurs exposés.

Afin de réduire la part ruisselée des eaux de pluie, le PLU prévoit un coefficient de pleine terre dans toute opération ainsi qu'un pourcentage minimum de rétention à la parcelle, et encourage les dispositifs de stockage et restitution des eaux pluviales à la parcelle.

Le cahier de recommandations environnementales annexé au PLU incite les acteurs de l’aménagement et de la construction à mieux gérer les eaux de ruissellement :

- Favoriser la perméabilité des trottoirs, cheminements piétonniers, parkings véhicules légers sur les zones d’aménagement.

- Utiliser pour les voiries, des enrobés poreux qui les rendent perméables

- Recourir à des techniques d’infiltrations naturelles (puits, tranchées et noues), le débusage de ruisseaux, la réalisation de toitures terrasses, les bassins d’orage paysagers.

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B. IMPACT PREVISIBLE DES PROJETS D’AMENAGEMENTS ET MESURES COMPENSATOIRES ADOPTEES.

B.1 IMPACT PREVISIBLE DES PROJETS D’AMENAGEMENT ENGAGES (SYNTHESE)

D'une façon générale, l'ensemble des projets d'aménagement et de construction se conforment à la loi sur l’eau en matière de rejet des eaux de pluie dans le réseau, en particulier dans les opérations nouvelles (zonage UP) : les eaux reçues sur une parcelle doivent au maximum être infiltrées sur la parcelle à l'aide de techniques adaptées (toit-terrasse, bassin de stockage, puits d'infiltration…).

ILE DE NANTES

Le projet ne conduira pas à une augmentation très significative des surfaces de voiries imperméabilisées par rapport à l’existant. Les eaux de ruissellement sur chaussée et parkings se chargeront néanmoins de pollution liées à la circulation automobile, qu'il convient de traiter.

Les incidences de la phase travaux devraient être négligeables pour le milieu aquatique. Toutefois il conviendra de mettre en œuvre des mesures de précaution nécessaires pour éviter tout risque de pollution fortuite vers le réseau d'eaux pluviales et la Loire (aire de stockage et de stationnement, bassins de rétention provisoires…)

L'aménagement global de l'Île de Nantes impliquera une augmentation des flux de circulation routière (automobiles, transport en commun, …) induisant ainsi une augmentation des risques de pollution. Cependant au vu du débit de la Loire et des objectifs de qualité, les rejets supplémentaires ne conduiront pas à une modification notable de la qualité des eaux de la Loire.

PRE GAUCHET - MALAKOFF

Le projet, qui va induire une légère augmentation du volume d'eaux pluviales ruisselant, en raison notamment de l'imperméabilisation de la friche du Pré Gauchet, prévoit le retraitement des eaux de pluie avant leur rejet dans le milieu naturel (infiltration, stockage…). Il n'aura donc qu'une incidence minime voire nulle sur la qualité des eaux de la Loire ou de l'Erdre.

BOTTIERE – CHENAIE

Cette opération comprend deux ruisseaux qui sont les milieux récepteurs des eaux pluviales ruisselant des surfaces imperméabilisées du bassin versant, et sont sensibles aux pollutions qui peuvent être véhiculées : l'Aubinière et les Gohards, affluent rive droite du premier.

Dans ce secteur, hors centre de Nantes, le réseau d'eaux pluviales est séparé du réseau d'eaux usées : ces dernières aboutissent à la station de Tougas, alors que les eaux pluviales se rejettent dans des exutoires naturels vers l'Aubinière ou avant, dans le ruisseau des Gohards. Ces deux petits cours d'eau souffrent d'une qualité hydrologique médiocre, mais qui sont le fait de rejets parasites d'eaux usées.

ERDRE – PORTERIE

L'opération conduit à une imperméabilisation partielle des sols, qui modifie l'état initial de l'environnement dans ce secteur : cela crée une source plus importante de pollution des eaux pluviales rejetées dans le milieu. Le coefficient d'imperméabilisation à l'état initial a été évalué à 0,10.

L'imperméabilisation projetée des surfaces de l'opération réduit également les temps de concentration des eaux pluviales et génère des débits supérieurs à ceux de l'état initial, pouvant entraîner localement des débordements d'ouvrages hydrauliques (fossés, collecteurs…) existants et déjà chargés. C'est la raison pour laquelle le projet comprend des mesures compensatoires importantes.

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SECTEURS D'AMENAGEMENT DU CHAMP DE MANŒUVRE DU BÊLE ET DES GOHARDS

Ces projets sont en phase de définition, du point de vue des programmes comme de la composition des espaces. Les grandes orientations d'aménagement ont été fixées, mais les études d'impact n'ont pas encore été réalisées : elles le seront dans le cadre de l'engagement opérationnel des ZAC, lorsque celles-ci auront été créées. Elles feront l'objet d'une intégration dans le PLU à travers une procédure de modification.

B.2 LES MESURES ADOPTEES DANS LE CADRE DES OPERATIONS D'AMENAGEMENT

Des mesures de qualité environnementale des chantiers seront suivies, chaque fois que possible, et font partie désormais d'une démarche intégrée :

- éviter de réaliser les principaux travaux de terrassement pendant les saisons pluvieuses; - réduire la vitesse du ruissellement (éviter le départ des matériaux fins) pour diminuer

l'érosion des sols, en mettant en place un réseau de drainage superficiel, des fossés de pied de remblais et des bassins de décantation; l'engazonnement progressif aura également un effet bénéfique.

ILE DE NANTES

En fonction des secteurs aménagés (axes fréquentés, grands parkings) et des pré-requis de la Police des eaux, des dispositifs de traitement (décanteurs-débourbeurs, déhuileurs…) pourront être envisagés à certains exutoires. Ces dispositifs et leur dimensionnement seront précisés lors de l'élaboration des phases projets spécifiques des zones d'aménagements.

PRE GAUCHET MALAKOFF

Du fait de l'imperméabilisation partielle, le projet fera l'objet, lorsqu'il sera défini plus précisément, d'un dossier Loi sur l'Eau, afin de déterminer les effets de cette imperméabilisation sur les eaux de surfaces et les eaux souterraines, aussi bien sur le plan quantitatif que qualitatif, en phase travaux comme en phase d'exploitation.

Des puits d'infiltration ont été mis en place sur le parking Marcel Paul, à titre expérimental. Cette technique est pressentie pour être utilisée sur l'ensemble de la ZAC afin de traiter les eaux pluviales. Tout en assurant un stockage des eaux de pluie et donc un écrêtement des crues, cette technique permet de dépolluer les eaux très rapidement. Les eaux sont rejetées dans la nappe souterraine après infiltration dans le sol (sables de Loire essentiellement).

L'enjeu de dépollution des eaux pluviales est d'autant plus important qu'il est une des conditions pour le projet de création d'un captage de secours d'eau brute dans le canal Saint-Felix, qui ne devra plus recevoir de pollutions résiduelles importantes. La réalisation de puits d'infiltration, en lissant dans le temps les rejets résiduels, le permet. Ce système réduit également la charge des réseaux d'eaux usées et les risques de perturbation des stations d'épuration en cas d'orage.

BOTTIERE – CHENAIE

Les eaux pluviales ne sont pas pointées comme une source significative de pollution nécessitant un traitement plus important, mais elles feront l'objet de dispositifs d'écrêtement et de traitement (décanteur-déshuileur), dans une logique volontariste de développement durable.

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Il y a lieu de prendre des mesures compensatoires à l'augmentation des débits d'eaux pluviales rejetées du fait de l'imperméabilisation partielle des sols (qui a été estimée à 0,23 à l'état initial) : celle-ci génère en effet des débits supérieurs et peut provoquer localement des débordements d'ouvrages hydrauliques. Ces derniers ne sont pas à exclure en cas de débit de pointe centennal. L'incidence du débit centennal sera cependant faible sur le bassin versant des Gohards, qui couvre 5,4 km² (pour une opération de 35 ha, avec un coefficient d'imperméabilisation à terme de 0,80), et quasiment négligeable sur celui de l'Aubinière.

ERDRE – PORTERIE

Il y a lieu de prendre des mesures compensatoires à l'augmentation des débits d'eaux pluviales rejetées du fait de l'imperméabilisation partielle des sols : la mise en place de dispositifs d'écrêtement selon les secteurs, dont le dispositif a été détaillé dans le dossier Loi sur l'eau, pallieront ce problème. Des études détaillées seront réalisées pour chaque secteur d'aménagement.

De plus, le système de traitement des eaux pluviales sera conçu de manière :

- à assurer une fonction minimum de décantation et de déshuilage pour les secteurs présentant une source potentielle de pollution chronique par ruissellement;

- à pouvoir être entretenus et exploités facilement.

Enfin, pour limiter les risques d'atteinte au milieu récepteur durant les phases de chantier, ceux-ci comporteront des mesures de protection comme bassin de décantation et fossés provisoires.

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5.4 Impact du projet sur le paysage et les patrimoines et mesures adoptées dans le PLU

A. IMPACT PRÉVISIBLE DU PADD ET MESURES COMPENSATOIRES ADOPTEES.

A.1 L’IMPACT PREVISIBLE DU PADD

Si le précédent POS de 1993 a parfois permis des transformations ou démolitions de maisons nantaises intéressantes, remplacées par des immeubles collectifs, les disparitions vraiment dommageables au paysage urbain (en particulier le long des boulevards nantais avec leur architecture XIXe caractéristique) restent heureusement des cas isolés: la vigilance, symbolisée par l'étoile (*) qui repère au plan d'occupation des sols les architectures à valeur patrimoniale, a été peu à peu renforcée et continue de l'être.

On estime que dans les années à venir 50% des logements nouveaux seront réalisés dans les opérations d'aménagement en cours ou prévues et 50% dans ce que l'on appelle le "diffus" : soit 800 logements environ par an qui seront réalisés dans des opérations individuelles supposant une acquisition de parcelle le plus souvent déjà occupée et l'acceptation d'un permis de construire conforme aux règles du PLU.

Si en effet le PADD prévoit d’une part d’autoriser la densification bâtie sur certains axes restreints, il prévoit également un renforcement très important du dispositif de protection des architectures et séquences remarquables, afin d’éviter les transformations dommageables pour le paysage urbain nantais. Le règlement a également été amélioré afin de faciliter l’insertion des projets dans les tissus existants.

Le PADD définit, parmi ses grands objectifs, un volet de valorisation du patrimoine, des paysages nantais (grands paysages, perspectives et points de vue, mais aussi des paysages "de quartier"), articulé avec la promotion d'une architecture contemporaine de qualité : l'impact d'une telle politique, qui réaffirme un dispositif de protection et de mise en valeur du patrimoine bâti en en étendant la portée (et le nombre d'immeubles ou ensembles concernés, voir infra), sera positif pour l'ensemble des tissus urbains nantais et des quartiers.

La protection des patrimoines

Le dispositif d'identification et de valorisation du "patrimoine nantais », a déjà permis de faire prendre conscience aux aménageurs, aux propriétaires et plus largement à tous les Nantais, que la ville recélait, en plus de ces monuments et de son centre historique, des ensembles urbains ou des bâtiments ayant un caractère pittoresque, des qualités architecturales et une valeur culturelle très forte, que ce soit le long ou autour de ce que l'on appelle les boulevards nantais (architectures XIXe siècle et début XXe), mais aussi des constructions de l'entre deux guerres.

Ce dispositif revêt un caractère dissuasif du seul fait qu'il est signalé immeuble par immeuble, parcelle par parcelle, au PLU. Il permet le plus souvent de négocier lors des demandes de permis de construire et de renseigner les pétitionnaires sur les politiques conduites par la Ville. Il a l'avantage inverse de ne pas totalement figer les choses et de permettre une certaine évolution des tissus anciens péri-centraux.

Ce dispositif, qui en concernait près de 1000 dans le POS de 1993, est étendu à plus de 1600 adresses.

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Les édifices repérés, soit sur les voies épannelées à 12 mètres et plus, soit par la Ville, en complément, sont sélectionnés, au regard des critères qui suivent, pour faire l’objet d’une proposition d’inscription au PLU :

• Le critère de la référence architecturale : les architectures sont étudiées dans leur contexte urbain, la sélection s’opère au regard des autres constructions du même quartier. Les architectures sélectionnées sont celles qui font référence dans un quartier donné en comparaison des autres.

• Le critère de l’intégrité : les constructions ayant fait l’objet de remaniements importants qui altèrent la composition d’origine, n’ont pas été retenues.

• Le critère urbain : les bâtiments situés en position urbaine remarquable : angle, perspective, place… et qui présentent une composition architecturale, sont sélectionnés pour leur impact sur le paysage urbain.

En fonction de ces appréciations et critères de sélection, les édifices nantais, sélectionnés pour être inscrits au PLU de Nantes, peuvent être regroupés en 3 catégories engendrant chacune des protections adaptées.

• Les patrimoines nantais : édifices remarquables, les prescriptions du PLU à leur sujet visent donc à leur conservation et entretien.

• Les séquences urbaines, avec la distinction de deux sous-types :

- Les séquence de type 1 : ensembles urbains remarquables incluant des édifices eux-même remarquables, les prescriptions du PLU à leur sujet visent donc à leur conservation et entretien.

- Les séquences de type 2 : ensembles urbains qui forment un espace public de qualité mais dont les éléments qui les composent ne sont pas remarquables en eux-même. Les prescriptions du PLU à leur sujet visent donc à la prise en compte des principales caractéristiques de gabarit, d’implantation, et de volumétrie de la séquence.

Ces dernières ont été repérées essentiellement dans les secteurs où ont été élevés les épannelages dans le but de protéger des sections urbaines de qualité mais non repérées au patrimoine. Celle-ci sont protégées par un épannelage fixé à la hauteur de l’existant. L’épannelage est en outre adapté c’est-à-dire progressif aux abords des patrimoines.

• Le petit patrimoine : il s’agit de murs, porches, vieux puits, qui font l'objet d'un repérage dans le PLU. Les prescriptions du PLU à leur sujet visent donc à leur conservation et entretien. Plus largement au sein du rapport de présentation et du règlement (article 11), la prise en compte des éléments de petit patrimoine dans les projets est incitée.

BILAN GLOBAL

Total en 1993 : 971 adresses Total au PLU de 2005 : 1681 adresses

1600 patrimoines nantais

32 séquences de type 1

26 séquences de type 2

63 petits patrimoines + 1,9 km de murs

Concernant les bâtiments publics de caractère, outre ceux qui font l'objet d'une protection au titre des monuments inscrits ou classés, la ville de Nantes conduit une politique active de réhabilitation, avec ses partenaires, des bâtiments emblématiques de l'histoire institutionnelle et édilitaire de la ville (achèvement de la restauration du château des Ducs de Bretagne, etc.)

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mais aussi de traces d'une histoire urbaine plus industrielle et portuaire. Le projet de l'Ile de Nantes est, dans sa partie ouest, représentatif de cette démarche, et plus globalement le respect de l'existant et sa "réparation" qui est un des principes du plan-guide.

Le Plan de Sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) protège en outre le bâti et les ensembles remarquables dans le centre de Nantes.

Plus largement, une incitation a la prise en compte de l’existant non concerné par une protection (patrimoine végétal, urbain, paysager…) dans les projets est affirmée au PADD et fera l’objet de discussions lors de l'instruction des permis.

La promotion des architectures contemporaines et l’amélioration de l’insertion des projets dans les tissus existants

• Un règlement adapté

Le règlement et le zonage du POS de 93 étaient déjà très protecteur de la forme urbaine : les principes sont conservés; des adaptations du règlement proposées en zone d'habitat permettent une amélioration des conditions de constructibilité (des bâtiments moins épais, une limitation de l'épannelage côté jardin par rapport à la règle actuelle, des constructions en fonds de parcelles dans des conditions plus protectrices par rapport au voisinage).

Ces adaptions visent à :

- la préservation des formes urbaines caractéristiques de certains quartiers aux tissus fortement constitués,

- l’amélioration des conditions de constructibilité et de l’insertion des projets dans les tissus existants,

- l’apport d’une réponse aux mesures de densifications proposées le long des principaux axes et assurer un renouvellement urbain dans un cadre de qualité.

• Les architectures contemporaines

L’architecture innovante est encouragée dans le PLU, elle doit guider le renouvellement de la ville sur elle-même (article 11).

Cette architecture si elle est intégrée à l’environnement existant participe à la qualité environnementale des programmes de constructions.

Dispositions réglementaires

Les perspectives intéressantes sur la ville sont protégées par des règlements particuliers par zone concernée.

Les protections de coulées vertes le long des vallées sont renforcées, impliquant des modifications/extensions de zonage naturel :

- au confluent de la Sèvre et de la Loire,

- le long des ruisseaux des Gohards et de l'AUbinière,

- dans le secteur du Bois des Anses en limite communale est,

- dans le secteur Conardière,

- à l'étang Hervé Charbonneau,

- à l'Angle Chaillou

Le PLU permet une protection spécifique du patrimoine végétal des quartiers par le classement en Espace Boisé Classé (conservation et entretien exigés). 340 hectares sont ainsi protégés depuis 1993.

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Le PLU, à travers son règlement (article 13) protège également le patrimoine vert des quartiers :

- aménagement paysager des espaces non construits, avec en outre, la plantation d’un arbre de haute tige pour 100 m² d’espaces libres du terrain d’assiette du projet,

- remplacement des arbres supprimés par un projet, avec un système d’équivalence,

- végétalisation des espaces communs sur dalles accessibles. En outre, en zones UP, les espaces sur dalles non accessibles hors travaux de maintenance devront être végétalisées.

La valorisation globale des paysages et du patrimoine passe par leur protection et leur mise en valeur, mais également par les modalités de leur découverte, notamment grâce aux cheminements de promenade ou itinéraires doux aménagés et balisés.

Le schéma directeur des continuités de promenade de l'agglomération est en cours de mise en œuvre. Il se traduit dans le PADD de Nantes par un certain nombre d'emplacements réservés et servitudes de passages, pour améliorer la continuité des itinéraires. Le réseau des liaisons facilite les accès aux espaces naturels, mais aussi les déplacements quotidiens (équipements, commerces…) et facilite la vie de quartier.

A court terme sont programmés les aménagements le long de l' Aubinière, à la Bretonnière et l'Escurial, en plus des réalisations qui vont se faire au sein des projets urbains de secteur.

L'achèvement du chantier de restauration du château des Ducs de Bretagne et l'ouverture d'un grand musée d'histoire en son sein en 2007 vont constituer un moment phare de la politique patrimoniale nantaise, pour ce qui concerne les monuments historiques et le cœur de la ville. Il devrait entraîner d'autres opérations dans son sillage, notamment à travers des initiatives privées.

A.2 PADD ET VALORISATION PATRIMONIALE ET PAYSAGERE, MESURES COMPENSATOIRES

Ainsi donc les règles du PLU permettent certes, dans les tissus urbains situés à proximité des grands axes et bien desservis en transports en commun, une certaine densification, mais le PADD à travers le règlement prévoit une politique de grande vigilance de la qualité urbaine et du paysage induit avec différentes protections de patrimoines.

Pour les éléments non répertoriés au patrimoine, des solutions particulières devront être recherchées, avant délivrance de tout permis de construire, à chaque fois qu'il y a menace sur un élément patrimonial ou sur la cohérence d'une séquence urbaine : soit par le niveau d'exigence demandé au constructeur pour son opération, notamment dans le respect du rythme des façades, de la rue et de son paysage, soit par la dissuasion de certaines opérations sur des bâtiments emblématiques de l'architecture nantaise, soit par l'accommodement entre la préservation d'une partie d'un patrimoine ancien et la réalisation d'une opération neuve sur une partie seulement du terrain, avec un souci particulier d'harmonisation entre les deux.

Enfin, l'impact d'une telle politique, qui réaffirme un dispositif de protection et de mise en valeur du patrimoine bâti en en étendant la portée (et le nombre d'immeubles ou ensembles concernés, voir infra), sera donc positif pour l'ensemble des tissus urbains nantais et des quartiers. Les services de l’instruction des permis de construire et de l’urbanisme auront la charge de faire respecter ces exigences.

L’amélioration des conditions de constructibilité doit être reliée aux élévations des épannelages réalisées, permettant une densification pondérée.

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B. IMPACT PREVISIBLE DES PROJETS D’AMENAGEMENTS ET MESURES COMPENSATOIRES ADOPTEES.

B.1 IMPACT PREVISIBLE DES PROJETS D’AMENAGEMENT ENGAGES (SYNTHESE)

Toutes les opérations d'aménagement prévues accordent une place importante à la valorisation du patrimoine et des paysages, qui participent à la fois de l'image de la ville et de la qualité de son espace public. Il s'agit dans la définition des projets de prendre appui sur les qualités des sites pour y inscrire des projets nouveaux, dont le caractère inévitable de greffe les premières années est d'autant réduit par les qualités d'insertion des projets dans des trames déjà en place (en particulier végétales, mais aussi foncières) et le dialogue avec l'existant.

ILE DE NANTES

Paysages

L'ensemble du projet a été conçu comme un système d'interprétation du paysage existant dans l'île et l'adaptation d'un grand projet de renouvellement urbain de dimension métropolitaine dans les trames bâties, paysagères, foncières pré-existantes.

Le paysage pré-existant a donc été analysé de façon très approfondie : densités et diversité des typologies bâties, structures foncières, organisation et profils actuels des voies primaires et secondaires, nature des constructions et usages antérieurs, notamment en ce qui concerne les installations ou espaces portuaires…Des relevés photographiques et des planches résument l'ensemble de ce travail, et constituent un des fondements majeurs de la démarche de projet.

Les perceptions visuelles peuvent être résumées selon les côtés de l'île :

- à l'ouest, un fleuve industriel avec les activités portuaires sur la pointe de l'île et sur les rives extérieures à Chantenay et Rezé,

- au centre, un fleuve urbain avec de part et d'autre des bras de la Loire, les quais hauts, les fronts bâtis, les franchissements, les confluences de la Sèvre et de l'Erdre, les grands bâtiments publics,

- à l'est, les immeubles de grande hauteur des quartiers modernes et un fleuve naturel avec des îles et prairies inondables.

L'analyse s'est attachée à décrire les vues dans les deux sens :

- les vues de l'île vers la ville : outre les grandes perspectives sur le centre de Nantes, les quais et leurs fronts bâtis, les monuments qui surplombent la ville et émergent au-dessus du velum, dont on peut avoir depuis la rive nord de l'île une perception exceptionnelle et panoramique, on aperçoit le stade Marcel Saupin et les tours de Malakoff vers l'est, au sud la ville de Rezé et ses deux symboles que sont la Cité Radieuse de Le Corbusier et la Chapelle Saint-Lupien et vers l'est les berges de Saint-Sébastien-sur-Loire très paysagées…

- les vues de la ville vers l'île : l'île présente des séquences paysagères, d'est en ouest, avec de grandes esplanades à l'ouest, l'estacade, les piles de l'ancien pont transbordeur et les vastes quais maçonnés, et quelques éléments phares qui surgissent comme le palais de justice, les bâtiments des chantiers navals et la grue Titan; vers le centre, des immeubles anciens dissimulés derrière un rideau d'arbres plantés en bord de perrés pavés (quais Rhuys et Hoche) puis vers l'est, une façade urbanisée d'immeubles récents présentant de grandes volumétries et des formes contemporaines, qui sont pour certains des appels visuels (le Palais des sports…). La rive sud offre à l'ouest un paysage industriel et portuaire avec l'usine Beghin Say et les quais maçonnés, tandis qu'à l'est un paysage de tours et de barres varié cadre la vue. Des ouvertures visuelles sont offertes dans les axes des lignes de ponts.

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Patrimoine

En termes de patrimoine bâti, plusieurs bâtiments liés à l'histoire industrielle et portuaire ont été jugés "remarquables" :

- une ancienne maison bourgeoise (Avril et Fiteau), aujourd'hui à l'abandon et murée,

- un vieux bâtiment industriel (établissements André), présentant une haute cheminée en briques,

- l'estacade du quai François Mitterrand, constitué de poutres et de poteaux en béton réalisé dans les années 1920,

- les piles maçonnées de l'ancien pont transbordeur au pied du pont Anne de Bretagne.

D'autre part, plusieurs éléments ont été identifiés comme faisant partie du "patrimoine nantais", tous situés dans le secteur nord-ouest autour du palais de justice, pour lesquels la préservation s'impose. On citera par exemple l'usine de la rue de la Tour d'Auvergne, ou l'immeuble en façade de la place de la République.

PRE GAUCHET MALAKOFF

Paysages

Le paysage comprend plusieurs unités : secteur du Vieux Malakoff, zone d'activités du Pré Gauchet et friche de la rue Marcel Paul à la rue du pont de l'Arche, de part et d'autre des voies ferrées Pornic-Angers, qui dessinent un paysage d'"arrières de la ville". Si la topographie, quasiment plane, n'offre aucune perspective particulière et au contraire accentue parfois l'impression de grands vides tristes, les berges de Loire et le débouché de l'Erdre (canal Saint Felix) offrent des vues très intéressantes.

L'impression générale est de se trouver dans un morceau de ville où les éléments qui le constituent (bâtiments, activités, loisirs et commerces, voies…) ne sont pas reliés entre eux, ni au reste de la ville. Certains éléments participent d'une perception positive (Loire, Erdre, écluse, gare sud, maison des compagnons, Cité de Congrès…), d'autres plutôt négatives (tours, stade abandonné, friche du Pré Gauchet et dépôts de matériaux…). Certaines rues sont très monotones et froides, le stationnement sur la cale Saint Félix participe également d'une impression négative.

Certains points de repère très symboliques sont visibles, de loin en loin, comme la tour de Bretagne, la cathédrale …et permettent au promeneur avisé de se repérer.

A noter que la sortie côté gare sud offre une vue condensée de l'histoire de Nantes, avec dans le même plan le château, la tour de Bretagne, le Lieu Unique ancienne usine Lu, le Palais des Congrès : cette sortie de gare est encore insuffisamment valorisée.

Patrimoine

La limite nord-ouest de la zone de projet est touchée par plusieurs périmètres de protection de bâtiments historiques classés, dont le château, le Musée des Beaux Arts, la Porte Saint Pierre, etc.

Globalement, le paysage d'arrières de ville domine, dans un site marqué par de grandes emprises fonctionnelles et des voies surdimensionnées. Le projet vise à créer un paysage beaucoup plus valorisant, par une restructuration lourde du site qui procède à son désenclavement et sa valorisation urbaine par de nouvelles formes d'habitat, des implantations d'équipements et le développement d'un quartier tertiaire au sud de la gare participant du projet Euronantes. Les berges de Loire comme du canal constituent des éléments de composition structurants, au débouché des voies nouvelles prévues et en rapport avec les traversées.

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BOTTIERE CHENAIE

Paysages et histoire du site

Le développement urbain s'est effectué selon trois modes dans le secteur : le noyau ancien de Doulon, un développement faubourien le long des voies d'accès au centre, les lotissements apparus après la Seconde Guerre Mondiale sur d'anciennes parcelles rurales. Les parcelles encore maraîchères se sont réduites progressivement, mais le site en conserve une trace forte à travers le parcellaire, le réseau des voies et les murs de parcelles.

L'autre élément structurant du paysage pré-existant est le ruisseau des Gohards, imprimant une légère dépression vallonnée avec une végétation spécifique par endroits. Il s'impose comme une coulée verte à conserver et à valoriser, avec des cheminements qui peuvent aboutir dans le vallon de l'Aubinière. Certains édifices, certaines maisons méritent également une attention particulière, dans leur dimension patrimoniale mais aussi comme articulation de l'organisation parcellaire.

Selon les "faces" de l'opération, on trouve des formes urbaines différenciées, se distinguant par leur typologie et les modes d'habitat. C'est en partant de cette stratification urbaine et paysagère que le projet a été élaboré.

ERDRE PORTERIE

Paysages

Le projet a bien évidemment un impact sur le paysage du secteur, puisqu'il s'agit de l'urbanisation nouvelle de terrains agricoles revenus à l'état de friches.

Il est remarquable que tous les parcs du site, publics comme privés, sont tous implantés en rive de l'Erdre. La continuité de la promenade des berges et les tracés est-ouest qui y conduisent depuis le plateau sont des éléments très intéressants, tout comme le village du Fort qui forme un paysage à lui seul, à l'interface entre ville et campagne, avec quelques bâtiments et parcs remarquables. Entre la route de Saint-Joseph et l'Erdre subsistent des traces de campagne, clairsemées mais authentiques (prairies, routes bordées de fossés, haies bocagères, bois, cultures maraîchères…) que le projet respecte ("la campagne ornée").

Le paysage fait déjà l'objet de mesures de protections, en particulier le site classé de l'Erdre et le site inscrit qui s'étend jusqu'à la route de Saint-Joseph, ainsi que des espaces boisés classés, au champ de tir, au champ de manœuvre, au château ou encore les friches du bourg nord.

Patrimoine

C'est l'association de vastes domaines paysagers, constitués au XIXe siècle autour des châteaux prisés par la bourgeoisie nantaise et à l'époque où culmine le jardin à l'anglaise, qui donne l'Erdre une cohérence et une unité remarquables. La continuité des espaces verts cerne l'Erdre d'un long cordon de boisements, où seules quelques prairies ouvrent le paysage sur les châteaux.

Une charte de conservation et valorisation paysagère a été mise en place par les communes traversées par l'Erdre : elle insiste sur les notions de qualité, d'intégration et de compatibilité qui doivent prévaloir. Elle régit et encadre les actions et constructions tant publiques que privées, en vue de la sauvegarde et de la mise en valeur des paysages de l'Erdre.

Le château du Bois Hue s'inscrit dans le système de parcs et châteaux des bords de l'Erdre, il est antérieur au XIXe siècle et a été remanié par la suite (ailes rajoutées fin XIX et dans les années 1930). Il constitue une entité patrimoniale majeure et un point focal du paysage du site.

SECTEURS D'AMENAGEMENT DU CHAMP DE MANŒUVRE DU BÊLE ET DES GOHARDS

Ces projets sont en phase de définition, du point de vue des programmes comme de la composition des espaces. Les grandes orientations d'aménagement ont été fixées, mais les

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études d'impact n'ont pas encore été réalisées : elles le seront dans le cadre de l'engagement opérationnel des ZAC, lorsque celles-ci auront été créées. Elles feront l'objet d'une intégration dans le PLU à travers une procédure de modification.

B.2 LES MESURES ADOPTEES DANS LE CADRE DES OPERATIONS D'AMENAGEMENT

ILE DE NANTES

La perception globale de l'île restera inchangée par contre la morphologie urbaine sera profondément modifiée en offrant de nouvelles séquences : rues nouvelles ou réaménagées, quais transformés, immeubles redessinant les rues ou les berges.

Une nouvelle trame d'îlots est dessinée. Des rues déplacées (rue Lanoue Bras de Fer), des rues raccordées, quelques bâtiments démolis pour faire place à une voie, un espace public ou des immeubles nouveaux, des espaces privatifs ouverts pour permettre le redécoupage d'îlots trop étanches.

Les bâtiments démolis sont situés sur des lieux stratégiques pour la mise en place du projet et ne présentent pas de qualités architecturales particulières : leur disparition ne modifie pas le paysage urbain global. Seul un bâtiment de l'île est démoli : le tripode.

Concernant le patrimoine architectural et archéologique, bien qu'il n'existe aucun édifice protégé dans l'île, un recensement précis a été réalisé qui a permis d'intégrer au classement du patrimoine nantais un certain nombre de bâtiments intéressants, ainsi que des lieux symboliques de l'histoire du site (industrialo-portuaire avec les halles Dubigeon et Alsthom ; d'habitat place Victor Mangin, rue Paul Ramadier, logements locatifs rue Mériadec).

Aucun vestige archéologique n'a été recensé dans les emprises du projet, toutefois des découvertes étant toujours possibles, le principe général de l'archéologie préventive s'appliquera dans ce cas.

PRE GAUCHET MALAKOFF

La construction d'un nouveau quartier permet d'envisager une réflexion globale sur les ambiances à dégager et les vues à mettre en valeur. Actuellement le site n'offre aucune cohérence paysagère : c'est donc une situation où c'est le projet qui va aider à constituer un paysage urbain de qualité, et non des mesures à prendre en compte pour protéger un paysage pré-existant qui serait menacé par un projet.

La suppression à terme du stationnement sur la cale St Felix va permettre une reconquête de ce site offrant de belles vues vers l'Erdre, l'écluse et, au-delà et par-dessus, des éminences signalant le centre de Nantes. La cale pourra devenir un lieu de promenade, des terrasses de café et de restaurant pourront s'y installer et créer un haut lieu de convivialité nantaise et internationale.

En matière de protection des Monuments historiques, chaque permis de construire sur un terrain compris dans un ou plusieurs rayons de 500 mètres autour des édifices protégés devra faire l'objet d'un avis conforme de l'architecte des bâtiments de France du Département.

BOTTIERE CHENAIE

Le plan de composition urbaine de la ZAC a été élaboré avec le souci de respecter l'histoire du site et de son environnement. En particulier la trame viaire et les trames plantées, ainsi que les espaces publics sont organisés et orientés de façon à accrocher le futur quartier sur ces différents côtés, selon les caractéristiques bâties et paysagères de chacun d'entre eux.

Outre l'adaptation du réseau viaire et la création de voies nouvelles reliant les différentes faces, il est prévu d'aménager une sorte de parc linéaire habité reliant à terme Bottière et Vieux Doulon, en valorisant la coulée verte que représente le ruisseau des Gohards. Celui-ci formera,

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avec la route de Sainte-Luce réaménagée, deux structures urbaines et paysagères permettant de faire exister ce cœur de quartier, avec une succession d'équipements et de squares dont la qualité devra avoir son pendant dans la recherche de la qualité architecturale, susceptible de créer le patrimoine de demain.

ERDRE PORTERIE

Le projet repose sur quelques principes paysagers durables, inscrits dans la géographie des lieux :

- une trame verte qui sera prolongée et renforcée : elle prend appui sur la richesse du paysage de l'Erdre, la promenade de ses rives, les éléments pérennes de son paysage, ports de l'Erdre, mouillères et grandes prairies, zones de relief et boisements, haies bocagères, vues et perspectives sur la rive ouest. Trois éléments spécifiques sont identifiés : les secteur des rives de l'Erdre, préservé et valorisé par rapport à l'urbanisation dont il établira la limite ; une ceinture verte autour du bourg de Saint-Joseph et de son extension ; mail de l'ancien champ de tir du Bêle et les boisements du Champ de Manœuvre,

- le "tour de ville", avec un grand mail central, bordé par les équipements publics et les principaux espaces verts et squares de quartier, reliera les sous-ensembles et favorisa les déplacements doux,

- le mail du Champ de Tir, élément paysager majeur du secteur, sera valorisé et structurera les extensions prévues,

- le profil dissymétrique actuel de la route de Carquefou est conservé, avec retraitement paysager des talus accompagnés par une rangée de plantation d'alignement sur le côté ouest et un retrait d'alignement arboré privé de l'autre côté afin de créer l'ambiance d'un parc habité,

- les emprises réservées pour le passage futur du tramway sont d'ores et déjà aménagées comme un parc linéaire, accueillant des activités de loisirs de proximité, des aires de jeux et de repos, des espaces paysagers intégrant le recueil et le traitement des eaux pluviales.

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5.5 L'impact du projet sur l'assainissement et le traitement des déchets et mesures adoptées

dans le PLU

A. IMPACT PRÉVISIBLE DU PADD ET MESURES COMPENSATOIRES ADOPTEES.

A.1 L’IMPACT PREVISIBLE DU PADD

En termes de logements, le PADD fixe l’objectif réaliste d’une moyenne de 1600 logements supplémentaires par an à Nantes à l’horizon 2010, soit une croissance comprise entre 6 et 8% du parc existant. La majeure partie de cette offre nouvelle sera réalisée dans les périmètres opérationnels d’aménagement, sur des terrains encore peu urbanisés ou en renouvellement urbain de friches portuaires ou industrielles : dans les opérations programmées (engagées : Ile de Nantes, Bottière-Chénaie, Erdre-Porterie, Pré-gauchet, à engager à moyen terme : Gohards, Bêle-Porterie) sont prévus 9500 logements nouveaux.

Si l’on y ajoute le renouvellement urbain dans le diffus, qui devrait se poursuivre mais à un rythme modéré dans l’ensemble des quartiers de Nantes, cela représente une augmentation prévisible de la population nantaise d’environ 20 000 habitants à l’horizon 2010-2012.

Cet accroissement de population entraîne mécaniquement une augmentation des eaux usées à traiter ainsi que des tonnages d’ordures ménagères et autres déchets. Cette augmentation arithmétique est d’ores et déjà prise en compte dans l’évolution programmée des capacités de traitement, qui est engagée à l’échelle communautaire.

En ce qui concerne les activités, le PADD définit une orientation qui d'une part consiste à conforter les activités industrielles existantes dans les zones déjà définies par le passé, d'autre part entend développer des pôles tertiaires centraux nouveaux (Pré Gauchet, Ile de Nantes, Euronantes) qui n'existent pas aujourd'hui.

Pour les premières, cela devrait représenter un volume d'activité et donc de rejets sensiblement équivalent dans les années à venir, qui pourrait atteindre des objectifs de recyclage et de réduction des rejets non traités meilleurs qu'actuellement (développement des filières de retraitement), ce qui aurait tendance à réduire la pression environnementale.

Pour les seconds, ces espaces tertiaires seront générateurs d'eaux usées et de déchets essentiellement banaux, mais en quantité importante, avec une montée en charge progressive, sur 10-15 ans environ : cette progressivité est prise en compte dans les études d'impact et devra faire l'objet d'un accompagnement en termes d'infrastructures de collecte, de traitement et de valorisation.

A.2 PADD ET MESURES COMPENSATOIRES EN MATIERE D’ASSAINISSEMENT

Si chaque opération d'aménagement prévoit les raccordements réglementaires au réseau d'assainissement et parfois des adaptions ou redimensionnements du réseau existant, c'est à l'échelle globale de la ville et de l'agglomération que les principaux progrès peuvent et doivent être réalisés en matière de traitement des eaux usées.

Pour certains secteurs, une difficulté particulière provient notamment du fait que coexistent des réseaux séparatifs et des réseaux unitaires. C'est vrai dans le centre de Nantes, c'est également vrai dans l'île de Nantes par exemple :

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- le réseau de collecte des eaux usées strictes concerne les ¾ de l'île. Ils transitent soit vers les réseaux de Nantes par le dernier pont aval du bras de la Madeleine, et vers les réseaux de Rezé par le pont de "Pornic",

- le réseau unitaire concerne toute la partie sud-ouest de l'île entre la gare de l'Etat et la Loire.

L'étude d'impact préconise d'utiliser au mieux les réseaux existants et de l'adapter selon rythme de réalisation du projet.

Pour aboutir à un résultat global de qualité environnementale, la ville et la Communauté Urbaine ont défini et mettent en œuvre un programme d'ensemble.

Neptune III

L’essentiel des actions et réalisations prévues à réaliser ou à programmer à l’échelle de l’agglomération en vue de faire face à la pression urbaine en termes d’assainissement, d’amélioration de la performance globale d’épuration et de restauration des milieux naturels et des cours d’eau, est de facto contenue dans le programme Neptune III objectif 2015.

Ces grands objectifs sont au nombre de quatre :

- sécuriser la ressource en eau potable, - limiter les rejets polluants en Erdre aval, - protéger et valoriser les coulées vertes de l’agglomération que sont les milieux

aquatiques, - adapter les dispositifs d’assainissement aux contraintes de l’urbanisation et de la

réglementation .

S’y ajoutent deux volets complémentaires indissociables :

- la communication et la pédagogie, - l’évaluation de la politique menée.

1/ Sécuriser la ressource en eau potable

Dans ce souci, il est prévu que l’usine d’eau de la Roche dispose d’un deuxième point de pompage, déconnecté de la Loire. Les études menées sur les différentes solutions envisageables conduisent à proposer l’Erdre comme ressource de secours. Le projet prévoit la création d’une prise de secours dans l’Erdre dimensionnée pour assurer une production de 156 000 m3/j pendant 15 jours. Il comprend la création d’une station de pompage de l’ordre de 8000 m3/h et le raccordement à l’usine de la Roche.

Sa réalisation dépend toutefois d’un avis favorable du Conseil Supérieur d’Hygiène de France, sont la position devrait être connue fin 2005.

L’élaboration d’un schéma directeur de distribution d’eau potable en 2005/2006 devrait aboutir à des propositions de maillage de façon à sécuriser la distribution.

2/ Limiter les rejets polluants en Erdre aval

L’action porte sur l’ensemble des systèmes de collecte, unitaire et séparatif.

Concernant le réseau unitaire, il s’agit de diminuer les rejets occasionnels qui en proviennent.

Deux déversoirs présentent des déversements importants :

- Duchesse Anne : 1700 heures en 2002 (soit plus de 70 j) : situé à proximité du bassin Saint-félix et lié au transfert est > ouest de la partie nord est de l’agglomération. L’action prévue, d’un montant de 6 M€, permettra d’éviter tout déversement pour les pluies de période de retour inférieure à 5 ans,

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- Ceineray : 260 heures en 2002 (soit plus de 10 j) : la mise en place d’un bassin de stockage-restitution, quai Ceineray (rive gauche de d’Erdre) est prévue, qui permettra d’éviter toute surverse pour des pluies de période de retour inférieure à 1 mois.

Il s’agit d’autre part de fiabiliser le réseau séparatif :

- rive gauche : l’action réalisée de séparation des eaux usées de Sucé-sur-Erdre et de Carquefou, qui a permis de réduire fortement les rejets en Erdre au niveau de Sucé, sera complétée par des actions visant à réduire les eaux parasites sur ces deux communes,

- rive droite : le rétablissement de la continuité hydraulique du transfert comportant quatre postes de refoulements principaux dont les surverses sont relativement fréquentes, la création de bassins de stockage-restitution et la modification de certains postes de refoulement sont au programme.

Optimiser le réseau séparatif secondaire

En complément des actions précédentes, il est prévu la mise en place d’une politique systématique de contrôle de 5500 branchements sur 9 secteurs et, le cas échéant, leur mise en conformité par la réhabilitation des réseaux.

En ce qui concerne l’assainissement autonome,

le SPANC (Service Public d’Assainissement Non Collectif), mis en place depuis le 1er janvier 2005, engagera son programme de mise en conformité des installations d’assainissement individuel.

3/ Protéger et valoriser les coulées vertes de l’agglomération que sont les milieux aquatiques

Deux catégories d’actions complémentaires sont prévues :

- dans la période 2004-2007, les opérations de restauration des milieux aquatiques sur quatre bassins-versants, , l’Ilette, l’Aubinière, le Cens et les Etiers Nord ; et les études et la concertation concernant ceux de la Chézine, les Etiers sud, le Gesvres aval, la Bretonnière, la Jaguère, le Charbonneau et la Vertonne. Ces actions sont coordonnées avec d’autres entreprises par Nantes Métropole, visant par exemple la mise en place de cahiers de charges de pratiques agricoles en bordure des cours d’eau respectant les milieux aquatiques, l’acquisition de terrains pour aménagement de cheminements piétonniers ou convention de gestion des espaces proches du rivage…,

- sur l’ensemble de l’agglomération, une action systématique sur le réseau d’assainissement, visant à lutter contre les rejets d’eaux polluées en milieu sensible. Ce programme concerne les trois types de réseaux, unitaire, séparatif gravitaire, séparatif associé à des postes de refoulement. Pour le premier, l’objectif est de retenir une pluie de période de retour d’un mois. Pour le troisième, en l’état actuel de la connaissance actuelle du réseau, l’objectif envisageable est une diminution de 50% des temps de surverse sur les zones rouges (les 50 zones d’intervention prioritaires repérées au cours du diagnostic).

Plusieurs actions plus ciblées sont également engagées :

- mettre en œuvre des conventions de rejets avec industries, PME/PMI, artisans. En lien étroit avec la Chambre des métiers, il s’agira également de formaliser des autorisations de rejets par types d’établissements (garages, pressings…), permettant d’avoir une connaissance précise des rejets industriels dans le réseau. L’objectif affiché est la signature de 60 conventions fin 2007,

- envers les stations de lavage, pour diminuer les mousses que l’on retrouve, du fait de branchements en pluvial de mauvaise qualité, en surface des cours d’eau,

- la création d’une bande de neutralisation en bordure des ruisseaux, en vue de capter les ruissellements.

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4/ Adapter les dispositifs d’assainissement aux contraintes de l’urbanisation et de la réglementation

Ce volet très important passe par quatre grands types d’action :

• l’adaptation des outils de traitement des eaux usées.

L’agglomération a réalisé un effort très important en la matière à travers les programmes Neptune I et II. La plupart des stations ont de bonnes performances, mais certaines stations sont à renforcer. Notamment la station de la Petite Californie, qui fonctionne actuellement à 100% de sa capacité de traitement biologique. L’objectif est de passer la filière biologique de 120 à 180 000 équivalents-habitants, c’est-à-dire au niveau des prétraitements qui sont déjà à cette capacité.

• la pérennisation du traitement des boues

Compte-tenu du volume des boues (50 000 t/an environ), des filières complémentaires au chaulage sont à prévoir, de façon à garantir la valorisation des boues en toutes circonstances. Les choix de filières ne sont pas à ce jour définitivement arrêtés et feront l’objet éventuel d’avenants.

• l’extension des réseaux

Cette action consiste dans une extension raisonnée des réseaux, dans des secteurs difficiles à assainir en individuel ou proches de milieux sensibles. Elle s’appuiera sur les critères suivants :

- la sensibilité du milieu récepteur, - les contraintes vis-à-vis de l’assainissement non-collectif (parcelle insuffisante…), - le coût au branchement, - le potentiel d’urbanisation offert par l’extension, sur la période 2004-2007, - la conformité vis-à-vis de l’étude de zonage d’assainissement.

Cela conduit à une politique d’extension plus restrictive qu’auparavant. Les opérations en répondant pas à ces critères feront l’objet d’investigations complémentaires.

• le SPANC (Service Public d’Assainissement Non Collectif)

L’ensemble des installations d’assainissement autonome présentes dans l’agglomération, entre 10 000 et 13 000, feront l’objet d’un contrôle sur deux ans, puis d’un suivi en continu.

A.3 MESURES COMPENSATOIRES EN MATIERE DE COLLECTE ET TRAITEMENT DES DECHETS

Concernant ce volet, il s'agit là encore d'une politique communautaire intégrée : les progrès qui peuvent être réalisés le sont également globalement, compte tenu des investissements très lourds qu'ils représentent. Chaque opération d'aménagement se conforme, et se conformera à la réglementation en vigueur et aux dispositifs imposés par la collectivité en la matière.

L'ensemble du programme pour les années à venir tend vers une valorisation toujours plus forte et plus optimale des déchets urbains, selon les différentes filières aujourd'hui connues et viables. Des progrès pourront être introduit dans cette politique, et donc dans l'aménagement, dans les années qui viennent, en fonction de l'évolution des technologies et des retours d'expérience pratiquées ailleurs.

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Actions récentes ou programmées pour l’amélioration de l’environnement et du service.

Organisation de la concertation préalable, sur Nantes (Comité Consultatif de Quartier et Carrefour des citoyens), à la mise en oeuvre :

- d’une collecte sélective en porte à porte par sacs de couleur en mélange, - de la création des centres de séparation de sacs et de tri sur le site de la Prairie de Mauves.

A Nantes,

- mise en oeuvre d’une collecte des encombrants dans l’habitat collectif social des quartiers du Breil et de Bellevue.

- mise en oeuvre d’une collecte spécifique des dépôts sauvages en centre-ville de Nantes. - sur les déchèteries : lancement d’une étude sur le réaménagement des équipements existants. - poursuite de l’opération « Initiative recyclage » concernant la collecte des Déchets d’Equipements

Electriques et Electroniques ( D.E.E.E.), en vue de leur dépollution et de leur valorisation, - poursuite des actions d’organisation de l’opérateur public de collecte sur Nantes avec notamment

la création d’un pôle sécurité/qualité/proximité, - en augmentant les capacités de tri des collectes sélectives : le développement du tri sélectif en

porte à porte sur Nantes nécessite la réalisation d’outils de traitement. La mise en œuvre d’un mode de collecte innovant par sacs de couleurs sur Nantes a été retenue. La réalisation d’un centre de séparation des sacs est prévue sur la site de Valoréna. Une première phase consistant en un site pilote permettant le prétraitement des déchets de 60 à 80 000 habitants sera réalisée en 2006 pour une mise en service en septembre-octobre 2006. L’extension du centre de séparation et la construction d’un centre de tri, sur le site de la Prairie de Mauves, devraient être programmées pour 2008-2009 afin d’étendre la collecte sélective sur l’ensemble de la ville.

en réhabilitant l’ancienne décharge de la Prairie de Mauves.

- démarrage des travaux de mise en conformité des usines d’incinération par rapport à la nouvelle réglementation applicable fin 2005.

- mise en place des équipements de contrôle permanent des dioxines à Valoréna et Arc en Ciel. - lancement de l’étude préliminaire sur la gestion des équipements de dépollution de l’ancienne

décharge de la Prairie de Mauves.

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B. IMPACT PREVISIBLE DES PROJETS D’AMENAGEMENTS ET MESURES COMPENSATOIRES ADOPTEES.

B.1 IMPACT, MESURES COMPENSATOIRES POUR L’ ASSAINISSEMENT DANS LES PROJETS

ILE DE NANTES

L'évolution de la population envisagée (environ 13 600 habitants supplémentaires dans le périmètre de ZAC), impliquera une augmentation des flux d'eaux usées.

En fonction des secteurs aménagés, une analyse de la capacité des collecteurs actuels à accueillir des apports supplémentaires sera réalisée par le service gestionnaire des réseaux (Communauté Urbaine). En fonction des résultats, certains réseaux pourront être redimensionnés.

De par sa capacité, la station d'épuration de "Tougas" (dimensionnée pour 600 000 EH et recevant les effluents d'environ 450 000 aujourd'hui) peut accepter le raccordement de la totalité de la future population de l'île de Nantes.

A l'inverse, la capacité de la station de la "Petite Californie" ne permet pas une augmentation telle des raccordements. Le redimensionnement de la station d'épuration est en cours et pourra dès lors accepter une partie des apports engendrés par le projet Ile de Nantes.

Quoi qu'il en soit, toute construction sera raccordée au réseau d'assainissement et les flux collectés, dirigés et traités dans les stations d'épuration : il n'y aura donc aucun rejet direct d'eaux usées dans la Loire, les incidences sur le milieu naturel seront donc nulles.

PRE GAUCHET MALAKOFF

L'évolution de la population envisagée (environ 2 500 habitants supplémentaires dans le périmètre de ZAC) et la création de bureaux (environ 4000 emplois créés à terme dans le secteur), impliqueront une augmentation des flux d'eaux usées.

En fonction des secteurs aménagés, une analyse de la capacité des collecteurs actuels à accueillir des apports supplémentaires sera réalisée par le service gestionnaire des réseaux (Communauté Urbaine). En fonction des résultats, certains réseaux pourront être redimensionnés.

De par sa capacité, la station d'épuration de "Tougas" (dimensionnée pour 600 000 EH et recevant les effluents d'environ 450 000 aujourd'hui) peut accepter le raccordement de la totalité de la future population de Pré Gauchet Malakoff.

A l'inverse, la capacité de la station de la "Petite Californie" ne permet pas une augmentation telle des raccordements. Le redimensionnement de la station d'épuration est en cours et pourra dès lors accepter une partie des apports engendrés par le projet.

Quoi qu'il en soit, toute construction sera raccordée au réseau d'assainissement et les flux collectés, dirigés et traités dans les stations d'épuration : il n'y aura donc aucun rejet direct d'eaux usées dans la Loire, les incidences sur le milieu naturel seront donc nulles.

BOTTIERE CHENAIE et ERDRE-PORTERIE

L'évolution de la population envisagée et la création d'équipements et de commerces, impliqueront une augmentation des flux d'eaux usées.

En fonction des secteurs aménagés, une analyse de la capacité des collecteurs actuels à accueillir des apports supplémentaires sera réalisée par le service gestionnaire des réseaux (Communauté Urbaine). En fonction des résultats, certains réseaux pourront être redimensionnés.

RAPPORT DE PRESENTATION DU PLU DE NANTES - PAGE 310

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En termes de travaux, un bassin de stockage restitution est en cours de réalisation sur le secteur par la Communauté Urbaine. Ce bassin, d'une capacité de 1800 m3 aura pour effet de réduire de 80 à 85% les rejets directs des effluents excédentaires du collecteur de l'est (réseau unitaire) dans le ruisseau des Gohards.

De par sa capacité, la station d'épuration de "Tougas" (dimensionnée pour 600 000 EH et recevant les effluents d'environ 450 000 aujourd'hui) peut accepter le raccordement de la totalité de la future population de Bottière-Chénaie.

A l'inverse, la capacité de la station de la "Petite Californie" ne permet pas une augmentation telle des raccordements. Le redimensionnement de la station d'épuration est en cours et pourra dès lors accepter une partie des apports engendrés par le projet.

Quoi qu'il en soit, toute construction sera raccordée au réseau d'assainissement et les flux collectés, dirigés et traités dans les stations d'épuration : il n'y aura donc aucun rejet direct d'eaux usées dans la Loire, les incidences sur le milieu naturel seront donc nulles.

B.2 IMPACT, MESURES COMPENSATOIRES POUR LE TRAITEMENT DES DECHETS DANS LES

PROJETS

Chaque opération d’aménagement a fait l’objet d’une évaluation des apports nouveaux en termes de déchets à traiter.

ILE DE NANTES

Les ordures ménagères seront collectées et traitées sur les sites « Valorena » et « Arc en Ciel ». Les déchets recyclables feront l’objet d’un tri sélectif par les ménages et les commerces.

Les points de collecte et les circuits seront développés afin d’assurer un maillage suffisant pour un objectif de collecte efficace conformément à la réglementation en vigueur.

Les dispositifs de collecte et d’apports seront définis de manière à être intégrés à l’architecture.

PRE GAUCHET MALAKOFF

Le dossier du GPV insiste davantage sur les déchets de chantier, du fait de l’importance des démolitions prévues pour le renouvellement urbain du quartier. L’essentiel des déchets du BTP produits seront inertes ou banals. Ils seront recyclés selon leur qualité. (remblais sur le chantier, routier, sable et gravats). En cas d’impossibilité de recyclage, ils seront dirigés vers un centre de stockage de classe 3.

BOTTIERE CHENAIE

Sur la base d’un nombre d’habitants estimé au terme du projet de 3500 habitants, le tonnage engendré par ceux-ci sera d’environ 1600 t/an. La fraction résiduelle des déchets après tri sélectif sera traitée par incinération et récupération d’énergie sur les sites de « Valoréna » ou « Arc en ciel » conformément à la réglementation en vigueur.

Les déchets spécifiques des équipements publics et des commerces feront l'objet de stockage et de tri sélectif (DIB : déchets industriels banals, déchets toxiques…) afin de ne pas engendrer de nuisances pour les habitants et s'inscrire dans un objectif de valorisation matière (recyclage) ou énergétique (production d'électricité…)

ERDRE PORTERIE

Les ordures ménagères seront collectées et traitées sur les sites « Valorena » et « Arc en Ciel ». Les déchets recyclables feront l’objet d’un tri sélectif par les ménages et les commerces.

Les points de collecte (déchèterie de Mauves, Ecopoint de la Beaujoire…) et les circuits seront développés afin d’assurer un maillage suffisant pour un objectif de collecte efficace conformément à la réglementation en vigueur.

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Les dispositifs de collecte et d’apports seront définis de manière à être intégrés à l’architecture.

SECTEURS D'AMENAGEMENT DU CHAMP DE MANŒUVRE DU BÊLE ET DES GOHARDS

Ces projets sont en phase de définition, du point de vue des programmes comme de la composition des espaces. Les grandes orientations d'aménagement ont été fixées, mais les études d'impact n'ont pas encore été réalisées : elles le seront dans le cadre de l'engagement opérationnel des ZAC, lorsque celles-ci auront été créées. Elles feront l'objet d'une intégration dans le PLU à travers une procédure de modification.

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5.6 L'impact du projet sur le réseau routier et les nuisances sonores

A. IMPACT PRÉVISIBLE DU PADD ET MESURES COMPENSATOIRES ADOPTEES.

A.1 L’IMPACT PREVISIBLE DU PADD

Le réseau routier nantais s'est structuré historiquement en étoile, routes nationales et départementales héritées des premiers tracés convergeant vers le centre de Nantes (routes de Vannes, Rennes, Pornic, La Rochelle, Paris…). Elles convergent toutes vers un point de passage obligé : la première ligne de ponts sur la Loire Madeleine-Pirmil.

Cette étoile routière, qui assure les échanges quotidiens entre l'agglomération nantaise et les territoires limitrophes, se connecte désormais au périphérique, selon un schéma de type radio-concentrique, permettant d'accéder au réseau national et européen, et comprend une seconde ligne de ponts enjambant la Loire, qui a permis de dédoubler le trafic rive gauche/rive droite.

Entre le boulevard périphérique et le centre historique, les pénétrantes sont peu à peu réaménagées en boulevards urbains depuis une dizaine d'années.

Les itinéraires de rocades comprennent maintenant le boulevard périphérique, l'anneau de contournement interne au périphérique (les boulevards XIXe), ainsi qu'un circuit cœur autour du centre historique de la ville. Ils constituent à eux trois un système cohérent de contournement à trois échelles, qui a soulagé le centre de Nantes d'une partie de la circulation de transit qui s'y retrouvait encore il y a 20 ans, et qui permet une meilleure distribution urbaine. Ce schéma cohérent, qui a atteint une certaine maturité, a appelé le développement d'une offre performante de transports en commun en site propre, qui a pu se mettre en place en particulier sur les grands axes radiaux. L'étape suivante verra la mise en place de lignes performantes dans le sens des rocades, afin de mailler le réseau de transport en communs et améliorer encore l'alternative à la voiture individuelle.

Le développement de voirie nouvelle sera essentiellement réalisé dans les opérations d'aménagement prévues, afin de desservir les îlots, de désenclaver les quartiers, de mieux les relier entre eux, de faciliter les relations avec les polarités de quartier et avec le centre de Nantes. Ces opérations s'accompagnent toutes d'une définition fine de hiérarchisation des circulations (transit, interquartier, local) sur les voies selon leur vocation, afin de réduire le plus possible les nuisances sonores subies par les populations résidentes.

Mais certains grands axes, boulevards ou avenues, pénétrantes urbaines resteront des axes très empruntés, signe et condition de la vitalité de la ville dans toutes ses composantes d'habitat, d'animation et d'activités. Les nuisances subies à leurs abords resteront importantes : des mesures compensatoires spécifiques existent, qui sont progressivement mises en œuvre.

Le PADD prévoit, en articulation étroite avec le PDU (Plan de Déplacements Urbains) et le Schéma de Transport Collectifs, d’améliorer fortement l’offre de transport en commun à travers toute la ville, en particulier par la création de lignes nouvelles (tram-bus 4 et 5) le prolongement de celles existantes, et le renforcement des dessertes de rocade. Cet axe fort du PADD aura un impact très positif en termes de réduction des déplacements automobile, et donc de leurs nuisances induites jusque-là.

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A.2 PADD ET MESURES ADOPTEES

En ce qui concerne le bruit routier, mais aussi le bruit relatif à d’autres infrastructures de transport ou à des équipements, le PADD devrait avoir un effet modérateur dans la mesure où :

- il promeut de façon très volontariste d’une part le développement des transports collectifs et la réduction de la place de l’automobile sur les grands axes urbains, dans le cadre de l’aménagement des sites propres de transport urbain,

- il engage d’autre part la requalification de nombreux axes urbains, avec une réduction du nombre de voies de circulation, une réduction de leur largeur ce qui contribue à réduire les vitesses moyennes (et réduit le bruit de roulement), un aménagement de dispositifs de carrefours qui fluidifient la circulation (giratoires, ce qui réduit le bruit de moteur, accélération-décélération), un agrandissement inversement proportionnel des trottoirs et l’aménagement de pistes cyclables.

- Il promeut une architecture de qualité, notamment à travers l’incitation à la réalisation de programmes HQE, qui intègrent les normes de confort acoustique des logements,

- Il prévoit une valorisation du centre-ville, mais aussi des centralités de quartier, pour les piétons, les cyclistes, les utilisateurs des transports collectifs, avec des dispositifs de plus en plus dissuasifs à la circulation de transit et de plus en plus incitatifs en ce qui concerne l’usage des transports en commun combinés au deux-roues ou à la voiture individuelle (parcs relais)

Même en considérant les objectifs ambitieux du PLU de réduction de 10% de la circulation automobile d’ici 2010-2012 (qui passerait de 60% à 50% des déplacements effectués dans l’agglomération, avec une progression corrélative de la part du transport collectif de 14 à18% et de 26 à 32% pour les autres modes), cela ne ferait évidemment pas disparaître le bruit automobile en ville : en revanche, la combinaison de ces différentes mesures vont contribuer à apporter une nouvelle ambiance urbaine dans l’ensemble des quartiers, qui sera sensible d’ici quelques années, et qui favorisera la réduction générale des nuisances, du fait de la qualité de l’espace public.

Enfin, pour ce qui est des aménagements de nouvelles lignes de transport collectif, notamment la réouverture de certaines portions des lignes ferroviaires entre Nantes et des communes de l’agglomération, les mesures réglementaires existent qui permettent de financer des travaux d’isolation phonique dans les quartiers ou immeubles touchés par un niveau de nuisance important.

En ce qui concerne le bruit aérien, la problématique est différente, puisqu’il s’agit d’un équipement, l’aéroport de Nantes-Atlantique, qui est déjà en place, dont le trafic a augmenté depuis sa création, mais qui produit des nuisances relativement faibles dans l’agglomération elle-même. Bien que non négligeables, ces nuisances sonores sont bien intégrées par les Nantais. La vigilance doit être avant tout de ne pas exposer davantage de populations à la gêne en question.

B. IMPACT PREVISIBLE DES PROJETS D’AMENAGEMENTS ET MESURES COMPENSATOIRES ADOPTEES.

B.1 IMPACT PREVISIBLE DES PROJETS D’AMENAGEMENT ENGAGES (SYNTHESE)

ILE DE NANTES

Le projet, par son ampleur, va modifier en profondeur le trame viaire de l'île, en civilisant les grandes voies qui la traversent, en prolongeant des rues et en en créant de nouvelles.

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Dans l'état actuel, les axes majeurs nord-sud sont saturés aux heures de pointe du matin et du soir, avec des nuances selon les sens et les heures (voir pour plus de détails l'étude Ile de Nantes). L'axe G. Clémenceau – bd Charles de Gaulle est globalement moins saturé que l'axe bd des Martyrs nantais – Pirmil, malgré des trafics plus élevés. Ce sont les plus souvent dans le sens sud-nord que l'on roule le moins bien (avec des moyennes de 5, 8, 10 km/h aux heures de pointe). Ce sont ces deux axes qui sont les plus accidentogènes.

Pour ce qui des axes transversaux, les trafics sont globalement moins importants, mais certains quais (Antilles, Pdt Wilson) ou certaines voies desservant les activités peuvent être assez chargées.

La circulation poids lourds est plus importante la nuit, avec des taux de 20% sur certaines voies.

PRE GAUCHET MALAKOFF

Le secteur d'étude est parcouru par de nombreuses rues secondaires qui permettent depuis les axes primaires (quai de Malakoff, boulevard de Sarrebruck) la desserte de différentes activités observées sur le site.

Plus de 44 000 véhicules/jour rentrent, circulent et sortent de la zone d'étude par l'intermédiaire des liaisons locales et la voirie à savoir : le quai de Malakoff, le pont Willy Brandt, le Chemin du Pont de l'Arche et le boulevard de Seattle. Cet axe est saturé aux heures de pointe.

La présence de la gare et des voies ferrées fragmente le territoire. Le franchissement de voies ferrées crée des passages obligés, tout comme la Loire ou le canal Saint Felix.

On compte environ 3000 places de stationnement, dont la répartition et le statut sont très disparates entre le secteur Vieux Malakoff-gare (2700 places) et le Pré Gauchet (300 places, sur parcelles privées).

BOTTIERE CHENAIE

L'axe principal traversant la zone opérationnelle est la route de Sainte-Luce, classée d'intérêt d'agglomération, supportant un trafic de 18 000 véhicules/jour. Elle se connecte au périphérique au nord est, et aboutit au centre de Nantes par la gare de l'autre côté.

Globalement, le développement du réseau de voirie secondaire est en retard par rapport à l'urbanisation, si bien que les quartiers sont actuellement peu ou mal reliés entre eux, ce qui constitue un frein à la qualité urbaine. Les flux de transit sont donc ressentis plus fortement encore, notamment sur la route de Saint Luce qui traverse le site.

Ce retard est d'ores et déjà pris en compte par la Ville, qui a commencé à engager de nombreux travaux d'aménagement ou d'amélioration du réseau viaire, qui vont se poursuivre.

Le quartier bénéficie d'une desserte assez bonne en transports en commun, avec la linge 1 de tramway.

Le projet de réouverture au trafic voyageurs de la ligne Nantes – La Chapelle sur Erdre – Chateaubriant est à l'étude, dans le cadre de la valorisation de l'étoile ferroviaire, qui pourrait s'interconnecter à la ligne 2. Elle ne serait pas électrifiée dans un premier temps.

La ligne est Nantes – Carquefou est également à l'étude, avec l'hypothèse d'une desserte express et le passage de 20 allers et retours / jour, passant au droit de la ZAC, mais sans arrêt à ce endroit.

ERDRE PORTERIE

Les voies du secteur d'étude ont un double rôle de transit et d'accès au quartier notamment la route de Saint-Joseph. Il y a superposition de trafics sur certains axes, notamment les soirs de match de football ou en cas de périphérique inondé, des poids lourds en proportion importante

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sur certaines portions. La route de Saint-Joseph est marquée par une forte proportion d'accidents impliquant des piétons et deux roues.

Le maillage du réseau pâtit au nord de l'agglomération d'effets de coupure et de chaînons manquants, entre Erdre, voie de chemin de fer est, autoroute nord et périphérique, entraînant une concentration de flux sur certains axes.

En termes de transport en commun, le secteur est desservi par 5 lignes de bus et une ligne de tramway qui s'arrête à la Beaujoire pour le moment.

Les deux roues bénéficient de quelques aménagements de voirie sur les axes passants et dans le bourg (zone 30) qui les sécurisent en partie. En termes de continuités piétonnières, il existe des promenades le long de l'Erdre, mais aussi un certain nombre de cheminements à travers les lotissements.

L'offre de stationnement, gratuite et non limitée dans le temps, est bien proportionnée à la demande. Quelques difficultés s'observent les soirs de match ou lors de grandes manifestations au parc des expositions, avec des débordements de parcage dans les quartiers voisins.

Des simulations de trafic ont été réalisées pour évaluer la capacité du réseau de voirie de quartier de Saint-Joseph à supporter l'augmentation de trafic attendue d'ici 2013 au regard des projets d'aménagements.

Ce serait la route de Carquefou qui enregistrerait la plus forte induction de trafic en valeur absolue (transit et flux générés par les projets), compris entre 8 et 12 000 véhicules/jour, incluant le TCSP.

La route de Saint-Joseph connaîtrait une évolution contrastée entre nord (+20%) et sud (+ 6500 environ avec TCSP)

Les résultats de cette étude soulignent les enjeux liés à la réalisation d'une ligne de transport en commun en site propre à terme desservant Saint-Joseph. Son impact serait variable selon les voies, mais pourrait atteindre jusqu'à 35 à 50% de réduction du trafic automobile.

SECTEURS D'AMENAGEMENT DU CHAMP DE MANŒUVRE DU BÊLE ET DES GOHARDS

Ces projets sont en phase de définition, du point de vue des programmes comme de la composition des espaces. Les grandes orientations d'aménagement ont été fixées, mais les études d'impact n'ont pas encore été réalisées : elles le seront dans le cadre de l'engagement opérationnel des ZAC, lorsque celles-ci auront été créées. Elles feront l'objet d'une intégration dans le PLU à travers une procédure de modification.

B.2 LES MESURES ADOPTEES DANS LE CADRE DES OPERATIONS D'AMENAGEMENT POUR

REDUIRE LES NUISANCES ET LE BRUIT ROUTIER.

ILE DE NANTES

La réalisation du projet s'appuie sur une restructuration de certains secteurs de l'île et sur des mesures d'accompagnement en matière de déplacements.

L'accès à la zone et sa desserte vont être globalement améliorés, d'une part par les actions menées directement dans le cadre de la restructuration urbaine de l'île, d'autre part dans la perspective plus générale d'amélioration des échanges entre le nord-Loire et le sud-Loire, dans un objectif de plus grande perméabilité.

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A l'ouest, le nouveau maillage s'appuiera sur trois voies structurantes est-ouest et deux axes nord-sud. Ce nouveau système permettra non seulement une desserte efficace des nouveaux îlots bâtis, mais également de lieux relier ce quartier aux voisins.

La partie est va également connaître des modifications du système d'échanges interquartiers, impliquant la suppression d'une continuité (la voie sur berge sera coupée, pour aménager un parc en bord de fleuve), et la création de nouvelles. Une "ligne est-ouest" continue sera formée à terme de la rue Viviani, des bds Vincent Gache, Babin Chevaye et de la Prairie au Duc, sans rupture.

Ces quelques données, très résumées, sont insuffisantes à décrire le projet de maillage dans tous ses développements, qui consiste également en des voies secondaires internes à chaque partie de l'île, ainsi qu'à des voies tertiaires de desserte des nouveaux îlots, selon le phasage des réalisations.

En termes de franchissement, un pont est à l'étude dans le secteur de l'Hôtel de Région; un autre est également envisagé à l'est du Pont Georges Clémenceau.

En matière de transports en commun, le projet prévoit et intègre :

- le prolongement de la ligne 3 du tramway jusqu'à Pirmil, sur les mêmes voies que la ligne 2 actuelle,

- la ligne 4 utilisera l'autre ligne de ponts et remplacera le trafic bus existant, avec trois stations prévues,

- la ligne 5, dont la réalisation est à plus long terme, formera un grand axe est-ouest, couvrant la quasi-totalité de l'île et facilitant les relations avec la gare SNCF.

Avec ces trois lignes de TCSP, l'ensemble de l'île serait couvert par une desserte de qualité, en confort, vitesse et régularité. Le réseau de bus de l'île sera restructuré, peu de lignes hors TCSP seront maintenues. Globalement les conditions de desserte se rapprocheront de celles du centre-ville de Nantes.

En matière de stationnement, trois grands types d'orientation ont été dégagés :

- satisfaire les résidants tout en maintenant un taux de motorisation relativement faible;

- contraindre les migrants en les incitant notamment à utiliser les modes de transport alternatifs;

- offrir aux visiteurs un stationnement assez proche du lieu de destination.

La gratuité généralisée disparaît pour une véritable politique de stationnement, qui vise à concilier desserte attractive de l'île et réduction du recours à l'automobile dans les déplacements quotidiens.

En matière de circulations douces, le projet vise à la fois à la reconquête des berges et des quais pour la promenade et au développement d'un espace public linéaire de voirie de qualité, spacieux, confortable et continu pour le piéton et le deux-roues à travers l'ensemble de l'île. La desserte interne des quartiers ménagera des venelles et des passages entre îlots, renforçant l'attractivité de la marche à pied.

Les effets attendus en terme de trafic et de réduction des nuisances

Les projections réalisées quant à l'augmentation de trafic engendrée par l'accroissement de population résidente et par celui des emplois conclut à :

- 20 000 déplacements supplémentaires dus aux résidants à terme, mais seulement 5 500 pour la première phase du projet représentée par la ZAC dont il est question ici ; ce sont là des estimations qui ne tiennent pas compte d'une éventuelle baisse dans le recours à ce mode de déplacement,

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- 4000 déplacements supplémentaires liés aux activités (mouvements domicile-travail),

- 1000 liés aux nouveaux équipements publics.

Globalement, la ZAC devrait donc avoir pour effet d'accroître le trafic local d'environ 10500 déplacements par jour.

Dans le même temps, les études concernant les prévisions de fréquentation des lignes de transport en commun aboutissent à l'estimation de 2500 déplacements en TC de résidants et autant d'employés, soit 5000 déplacements quotidiens, constituant une véritable alternative à l'automobile.

Si l'usage du véhicule particulier est effectivement maîtrisé, comme le projet le prévoit, il n'y aura pas d'accroissement de nuisance, ni en termes de bruit routier ni en termes de pollution de l'air. La densification urbaine va réduire la propagation du bruit, en formant des écrans. Le développement linéaire et la hiérarchisation du réseau de voirie vont mieux répartir la circulation à travers l'île selon la vocation des voies et la nature des déplacements (local ou de transit), ce qui devrait agir positivement sur les ambiances urbaines.

Les impacts acoustiques des différents projets devront faire l'objet d'évaluation, à la demande du maître d'ouvrage du projet Ile de Nantes auprès des autres maîtres d'ouvrage.

PRE GAUCHET MALAKOFF

La circulation routière à l'intérieur du site sera facilitée par la création de nouveaux axes structurants interquartiers : création de "l'avenue de la gare", prévue pour 2012, de "l'allée du Fleuve" assurant la liaison gare/pont Willy Brandt, "l'allée du parc" entre la rue du Pont de l'Arche et de la Petite Amazonie.

En termes de transport en commun, la ligne 5 de TCSP et la ligne 15 de bus express, toutes deux en projet, emprunteront le quai Malakoff et l'allée Bacco où un couloir bus mono ou bi-directionnel sera aménagé, en attendant d'utiliser à terme l'avenue de la Gare. La clientèle estimée pour la première est de l'ordre de 30 000 voyageurs par jour, et 4000 pour la seconde.

La mise en place d'un pôle multimodal à la gare sud est à l'étude et devrait permettre une bonne desserte et un aménagement cohérent de la place de la gare, en rapport avec l'urbanisation du Pré Gauchet. Les études d'évolution du trafic de la gare de Nantes conduisent, pour 2012, à une fourchette de croissance de 30 à 50%, c'est-à-dire une évolution de 6,8 millions de voyageurs en 2002 à 10 millions en 2012, ce qui rend complexe l'aménagement du pôle en question, mais constitue une opportunité très forte de développement des transports en commun à Nantes.

BOTTIERE CHENAIE

Le secteur sera desservi principalement par les voies existantes qui feront l'objet d'un retraitement afin d'améliorer les conditions de sécurité et de fluidité pour l'ensemble des usagers.

Un axe permettant de relier la Bottière au Vieux Doulon sera créé sur le mode du "mail", privilégiant ainsi les déplacements doux. Le franchissement de la voie ferrée Nantes-Carquefou par la route de Sainte-Luce qui se raccordera au "mail" fera l'objet d'un traitement particulier (passage à niveau "urbain"). Des itinéraires cyclables, prévu au schéma directeur, seront réalisés rue de la Basse Chénaie, du Perray, et mail.

En termes de bruit, les constructions neuves feront l'objet d'isolation phonique en bordure des voies bruyantes (route de Ste Luce et axe Perray Chénaie). Le plan masse prévoit que les équipements commerciaux sont en bordure des voies bruyantes. Les équipements sont implantés de préférence en zone calme, avec des ventilations performantes ne nécessitant pas d'ouvrir les fenêtres.

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ERDRE PORTERIE

L'objectif est d'éviter un transit de véhicules par le bourg de Saint-Joseph et de reporter le trafic sur l'axe de la route de Carquefou.

Pour ce faire, les aménagements prévus dans le bourg et jusqu'au "tour de ville" privilégient les zones 30. Dans les cinq secteurs, il s'agit le plus souvent de développer une voirie transversale aux flux principaux, afin de desservir les nouveaux îlots et, à l'ouest, de donner accès aux bords de l'Erdre pour la promenade.

La route de Carquefou elle-même va être retraitée et intégrera une piste cyclable.

Concernant les projets de création de voies, priorité est donnée aux transports collectifs et aux circulations douces et des mesures seront définies pour limiter le trafic et la vitesse des automobiles tout en fluidifiant la circulation (réduction des bruits de moteur).

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Impacts et effets positifs Impacts et risques d'impacts négatifs

Habiter Nantes

Objectifs de la commune et effets

attendus

Bilan des impactsDispositions du PLU et mesures compensatoires à mettreen œuvre

Un objectif de 1600 logements par an dans le tissus urbain existant et dans les secteurs opérationnels.

Réponse aux besoins quantitatifs de logements trouvé à la fois dans :- Le confortement du renouvellement urbain dans le tissu urbain déjàconstitué, - et l'urbanisation en secteurs opérationnels (Bottière, Saint-Joseph dePorterie, Gohards). Ce ci permet de limiter l'étalement urbain, et uneéconomie des coûts d'investissements en équipements publics(constructions nouvelles en zone déjà urbanisée). Maîtrise desdéplacements (concentration des besoins), de préserver les espacesnaturels.

Réduction des surfaces non bâties et densification des principauxaxes. Risque d'accroissement des surfaces imperméables.

Le PLU permet la réalisation du renouvellement urbain - dans lestissus existants en dégageant une capacité de renouvellement sur lesprincipaux axes tout en mettant en place une protection plus forte. -dans les secteurs de projets concrétisés au PLU par un zonagecorrespondant (zone UP Bottière, Ile de Nantes, Pré Gauchet...) Le PLU prévoit un développement urbain dans un esprit de qualité deville: Développement et amélioration des espaces publics,préservation de l'environnement, valorisation des paysages etprotection accrue des patrimoines pour permettre le renouvellementurbain dans les meilleures conditions. Dans les opérationsd'aménagement sous maîtrise publique: L'urbanisation se fait dans lerespect du site avec une plus grande qualité environnementale etarchitecturale, la présence de végétation et de nouveaux espacesverts.Incitation à la mise en place de dispositifs de rétention d'eau à laparcelle(coefficient de pleine-terre, incitation aux toitures terrasses..),poursuites de la politique de réalisation de squares de proximité.

Diversification des logements pour proposer à tous les Nantais un habitat répondant à leurs revenus et à l'évolution de leurs besoins.

Construction diffuse dans les tissus existants.

La "ville solidaire": l'Equilibre social est obtenu par la mise en œuvred'un objectif de production de 400 logements sociaux par an enréponse au Plan Local de l'Habitat.La mixité sociale est poursuivie à travers la production d'habitatlocatif social, mais aussi de logement.

Réponse qualitative au besoin de logements en maintenant unéquilibre social par la mise en œuvre d'un objectif de production de400 logements sociaux par an.La mixité sociale est poursuivie à travers la production d'habitatlocatif social, mais aussi de logements abordables en accession et enlocation.

Réduction des surfaces non bâties et densification des principauxaxes. Risque d'accroissement des surfaces imperméables.

Le PLU met en œuvre l'ensemble des mesures possibles: Dans le secteur diffus il est demandé une production de logementssociaux pour toute opération supérieure à 2500 mètres carrés deSHONDans les secteurs opérationnels, la production de 25% de logementssociaux est systématiquement assurée ainsi que la prodution delogements abordables. Enfin le PLU met en place des servitudes de mixité sociale pour laréalisation d'environ 1000 logements sociaux. La réhabilitation duparc ancien de logements sociaux (quartiers d'habitat social) etlogementts privés (OPAH) est organisée.

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Impacts et effets positifs Impacts et risques d'impacts négatifs

Objectifs de la commune et effets

attendus

Bilan des impactsDispositions du PLU et mesures compensatoires à mettreen œuvre

L'arbre dans la ville: L'ambiance urbaine verte spécifique à Nantes estconservée.

Réhabilitation du parc ancien privé et celle de l’habitat social.

Valoriser les paysages de Nantes

Protéger davantage le patrimoine bâti remarquable et prendre en compte le petit patrimoine.

Prendre en compte la forme urbaine

Préservation des formes urbaines caractéristiques de certainsquartiers aux tissus fortement constitués. Amélioration desconditions de constructibilité.

Limitation des possibilités de renouvellement urbain. Le règlement et le zonage du POS de 93 étaient déjà très protecteurde la forme urbaine: les principes sont conservés; des adaptations durèglement proposées en zone d'habitat permettent une améliorationdes conditions de constructibilité (des bâtiments moins épais, unelimitation de l'épannelage côté jardin par rapport à la règle actuelle,des constructions en fonds de parcelles dans des conditions plusprotectrices par rapport au voisinage).

Préservation d'ambiances et des repères urbains qui sont un facteurd'identité de la ville et de ses quartiers, et un appui pour la qualitéurbaine des nouveaux projets.

Limitation des possibilités de renouvellement urbain. Le patrimoine fait l'objet de 1500 repérages au PLU ("patrimoinenantais" auquel s'ajoutent désormais les séquences urbaines deniveau 1 ou 2). Le "petit patrimoine" fait partie également desnouveautés introduites par le PLU. Le PSMV protège en outre le bâtiet les ensembles remarquables dans le centre de Nantes.

Maintenir et développer le patrimoine végétal.

Limitation des possibilités de renouvellement urbain. L'ensemble des dispositifs applicables sont appliqués; espaces boisésclassés à volume constant, un règlement qui prévoit le remplacementdes arbres supprimés par une construction et l'aménagementpaysager des zones non construites. Incitation à l'alternance de frontbâti et espaces verts.

Promouvoir l'architecture

contemporaine.

Participe à la qualité environnementale et urbaine des programmesde constructions.

Risque de rupture des formes urbaines si mauvaise intégration. Le PLU encourage dans l'article 11 du règlement la production d'unearchitecture contemporaine intégrée à son environnement.

Espace public qualifié favorise la vie de quartier;3 axes sont poursuivis: dynamiser le centre historique, renforcer lespolarités de quartiers, favoriser les relations entre les quartiers.Le maillage des liaisons douces permet un accès facilité auxéquipement de quartiers, commerces.

L'espace public n'est réglementé par le PLU: quelques emplacementsréservés concernent des élagissements ponctuels de voirie, ou descréations de voies dans les secteurs opérationnels surtout. Le schémades circulations douces et itinéraires de promenades nécessite ladéfinition d'emplacements réservés pour les liaisons à créer, ouservitudes de passage quand c'est possible.

Offrir un espace public de qualité et améliorer les promenades.

Amélioration de la diversité démographique et sociale des quartiers.Réduction des coûts des projets.Amélioration du confort des logements et des performancesénergétiques (double vitrage, mises aux normes des chauffages…).

Les opérations correspondantes (qui ne relèvent pas du PLU)s'attachent à maintenir des conditions d'accès abordable aulogement.

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Impacts et effets positifs Impacts et risques d'impacts négatifs

Objectifs de la commune et effets

attendus

Bilan des impactsDispositions du PLU et mesures compensatoires à mettreen œuvre

Préserver la qualité et la diversité économique de Nantes

Constituer un pôle tertiaire atlantique.

Diversification et développement de l'emploi, affirmation du rôle demétropole européenne

Compatibilité entre le développement des activités et les quartiersrésidentiels

Zonage dans le PLU pour maintenir tout type d'activité: en assurant lamixité des fonctions dans l'ensemble de la ville

Renforcer les fonctions commerciales du centre-ville et son attractivité.

Conforter les pôles mixtes de quartier, pôles commerciaux et équipement de proximité

Favoriser la diversité fonctionnelle de la ville (commerces, services etpetites entreprises, équipements publics dans les pôles de quartier).Equilibrer les fonctions urbaines au sein de la ville

Le PLU prévoit une possibilité de constructibilité supérieur dans lespôles de quartier (hauteurs plus importante ). Développement descirculations douces à l'intérieur des quartiers et d'un pôle à un autre.

Réduction d'espaces libres Le PLU permet de la réalisation de projet comme Euronantes. Lesmesures compensatoires sont celles apportées au renouvellementurbain, aux opérations nouvelles, avec notamment la création ou laqualification des espaces publics.

Permettre le maintien de l'industrie, de l'artisanat des servicesurbains . Favorise la synergie entre la recherche et industrie.

Développer la formation supérieure et la recherche.

Pérenniser et accueillir l’industrie et les activités artisanales.

Favorise le développement économique, crée des emplois, favorisel'attractivité de la ville

Favorise l'attractivité du centre de l'agglomération Equilibrer l'offrepar rapport à la périphérie

Risques de difficultés localisées de stationnement. Le règlement du PLU est favorable à l'implantation du commerce encentre ville. Meilleure organisation et gestion du stationnement,favoriser les autres modes de transports par le développement destransports collectifs et des circulations douces, pour permettre lesdéplacements autres qu'automobiles dans le centre. .

Risques de nuisances au voisinage des quartiers résidentiels ou deséquipements. Problèmes de conflit d'usages éventuels et risques depollution industrielle.

Zonages spécifiques dans le PLU pour maintenir des espaces dédiésaux activités industrielles : zones UG : zone d’accueil des activitésindustrielles lourdes.Objectifs d'amélioration urbaine et environnementale des frangesdes sites d'activités. Mise en place de zone tampon ( zones acceptantdes activités excluant les activités lourdes pour former unetransition).

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Impacts et effets positifs Impacts et risques d'impacts négatifs

Objectifs de la commune et effets

attendus

Bilan des impactsDispositions du PLU et mesures compensatoires à mettreen œuvre

Rendre plus lisibles et sécuriser les liaisons

douces.

Utilisation du réseaux de cheminement doux pour les déplacementsutilitaires sécurisés.

Instauration d'emplacements réserves pour poursuivre le réseau,passation de convention pour conserver les servitudes de passage.

Permettre les changements de comportement dans les modes de déplacement

Favoriser l’utilisation des transports en commun et développer les circulations douces (vélos, piétons).

Améliorer l’accessibilité du centre-ville en réorganisant les flux de circulation.

Préserver et mettre en valeur l’environnement des Nantais.

Milieux naturels: poursuivre la remise en

état des milieux aquatiques, et renforcer

le classement en zone naturelle des "coulées

vertes".

Les coulées vertes sont des espaces naturels situés le long desruisseaux dans lesquel les cheminements sont favorisés.

Le PLU prévoit des classements supplémentaires en zones naturelles(le long du ruisseau de l'Aubinière, à l'Angle Chaillou, et l'EtangHervé).

Intégration au PLU des objectifs et dispositions du plan dedéplacements urbain le concernant, qui permet une politiqued'ensemble (circulations automobiles et stationnement, transportscollectifs, circulations douces). Amélioration des circulations à Nantes et dans l'ensemble del'agglomération, répartissant mieux les circulation de transit et dedesserte.

Rendre plus lisibles et sécuriser les liaisons douces.

Le réseau des liaisons facilite les accés aux espaces naturels, maisaussi les déplacements quotidiens (équipements, commerces;..) etfacilite la vie de quartier.

Risque potentiel sur la faune et la flore d'une ouverture des espacesnaturels au public non maîtrisée.

Dans les espaces naturels , les cheminements piétons serontstrictement encadrés : panneaux d'information, sensibilisation auxespèces…

Favorise le développement durable de la ville et son attractivité(préserver les ressources , économiser l'énergie, protéger lesressources en eau, prévenir les risques et les nuisances).

Tendre vers une démarche de Haute Qualité Environnementale.

L'objectif n'est pas seulement poursuivi dans le cadre du PLU (où lerèglement ne peut pas être strictement contraignant dans toutes lessituations), mais aussi hors PLU (opérations publiques, négociationssur les opérations privées...).

Poursuivre la stratégie nantaise de mobilité pour tous, poursuite del'effort de création et de connexion des réseaux de transports.Contribution à l'amélioration de la qualité de l'air et la sécurité desdéplacements.

Risque de nouvelles coupures urbaines par les transports collectifs ensite propre.

Les transports collectifs sont intégrés à la ville grâce à l'instaurationd'emplacement réservé et des réaménagements adaptés des espacespublics.

Meilleure gestion des flux et réduction des circulations automobiles.Amélioration de la sécurité. Requalification de l'espace public etmeilleurs conditions de développement des commerces et services.

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Impacts et effets positifs Impacts et risques d'impacts négatifs

Objectifs de la commune et effets

attendus

Bilan des impactsDispositions du PLU et mesures compensatoires à mettreen œuvre

Développer la ville en continuité des équipements et des transportspublics existants, facilitant la vie sociale et les déplacements à piedou en deux-roues. A l'échelle de l'agglomération, ces projetscontribuent à renforcer l'offre de logements de centralité, limitantainsi l'étalement urbain dans les communes éloignées.

Risque d'accroître les circulations automobiles, les besoins destationnement, les pollutions et nuisances qui en découlent.Risque d'accroissement des surfaces imperméables de la commune etd'augmentation des volumes d'eau pluviale à évacuer vers la Loire.

L'ensemble de ces risques ont fait l'objet d'évaluations précises dansles différentes études d'impact réalisées pour chaque projet. Ellesmettent en place des mesures visant à imposer des coefficients depleine terre et des systèmes de rétention d'eau pluviales à la parcelle,et des bassins de rétention adaptés et aménagés en espaces verts. Ence qui concerne le stationnement, les normes sont globalement lesmêmes que dans le PLU, réduisant les places nécessaires aux abordsdes transports en commun par exemple.

Poursuivre la dynamique d'équipements

Assurer à tous la proximité des équipements de quartier.

Les projets d'aménagement en renouvellement urbain d'espaces déjà urbanisés : Ile de Nantes, Pré Gauchet Malakoff, Euronantes; Dervallières, Breil.

Maintenir et développer le niveau des équipements interquartiers.

Poursuivre l’attractivité de niveau d’agglomération (grands équipements).

Les grands projets d’aménagement qui concourent à la mise en œuvre du PADD

Les projets d'aménagement en extension de l'urbanisation existante : Bottière Chesnaie, Erdre-Porterie, Gohards, Bêle...

Développement social, culturel et économique de Nantes et de sonagglomération. Renforcement des fonctions centrales de Nantes.

Risques de nuisances pour les riverains éventuels (circulation, bruit…)et de développement des déplacements.

Les grands équipements actuels et futurs sont pris en compte dans leplan de déplacements urbains. Les localisations futures sont à prévoiren fonction du système de transports collectifs et de l'intégration àl'environnement résidentiel.

Recyclage et réutlisation de terrains aujourd'hui désaffectés ou enfriche et situés en plein cœur de l'agglomération et disposant denombreux services autour. Diversication des fonctions dans le centreville, notamment offres nouvelles de logements pour toutes lescatégories de population, création d'emplois directs (bureaux etlocaux d'activités nouveaux) et indirects (commerces, services auxhabitants et aux entreprises). Le tout dans d'excellentes conditionsd'accessbilité (densité des transports en commun)

Risque d'accroître les circulations automobiles, les besoins destationnement, les pollutions et nuisances qui en découlent.Risque de nuisances pendant les périodes de chantier pour lesquartiers riverains ou les bâtiments conservés dans les zones deprojet.Répercutions possibles sur le fonctionnement urbain et notammentdifficultés temporaires de déplacements dans le centre.

Développement des besoins de déplacements. Développement d'une trame de liaisons douces entre leséquipements, de quartier à quartier.

L'ensemble de ces risques ont fait l'objet d'évaluations précises dansles différentes études d'impact réalisées pour chaque projet(dépollution des sites, dispositif de stationnement privé/public,rétention des eaux pluviales…).

Meilleure qualité de vie. Réduction des besoins de déplacement grâceà la proximité.

Risque de repli de chaque quartier sur lui-même. Les équipements ne sont pas programmés (hors PLU) ni localisés dansune seule problématique de proximité mais aussi de manière àfavoriser les échanges entre quartiers.

Favoriser les échanges entre quartiers et une meilleure économie deséquipements "lourds".

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Partie 6

Résumé non technique

RAPPORT DE PRESENTATION DU PLU DE NANTES – PAGE 321

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6.1 Résumé non technique

• A. LE TERRITOIRE COMMUNAL ET SES ELEMENTS CONSTITUTIFS

Le développement urbain de Nantes est très ancien. La ville a été fondée au 1 siècle de notre ère, et fut un point de passage obligé de nombreuses routes commerciales. Elle a connu plusieurs périodes de développement. Les plus significatives furent la période du Duché de Bretagne, la période de la traite négrière au XVIIIe siècle, la période de l'industrialisation dans la seconde moitié du XIXe siècle dans la première moitié du XXe, la période de la reconstruction d'après la Seconde Guerre Mondiale.

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Durant la seconde moitié du XXe siècle, les grands travaux de modernisation de la ville furent menés à leur terme : reconstruction des parties détruites par les bombardements alliés, comblements des bras de Loire (commencés auparavant), réalisation de grandes infrastructures routières à partir des années 1960, construction massive de logements à Nantes mais aussi à Rezé et Saint-Herblain (les grands ensembles) pour faire face aux besoins issus de la guerre et à l'augmentation de la population française, deuxième industrialisation, en particulier autour des chantiers navals et du port. La forme définitive de la ville n'était pas acquise pour autant : une nouvelle période de changements et de transformations s'est ouverte à partir des années 1990, qui tient à l'évolution des modes de vie et à de nouvelles mutations économiques.

La taille de l'agglomération, au sens de l'espace urbanisé, a triplé entre 1960 et 1990, entraînant des déplacements toujours plus importants entre domicile et travail, et conduisant les communes de Nantes et de sa couronne à se regrouper pour organiser au mieux le développement urbain. Il y eut d'abord un District, structure intercommunale destinée à gérer les grands services urbains comme l'eau et l'assainissement, les ordures ménagères et les transports en commun. Il fut remplacé par une structure unifiée, la Communauté Urbaine, « Nantes Métropole », dont les responsabilités sont désormais étendues à 24 communes et à de multiples compétences, notamment les plans locaux d'urbanisme.

Le POS (Plan d'Occupation des Sols) de Nantes, approuvé en 1993, a permis la construction de près de 25000 logements ; la révision prend en compte l’essentiel des acquis de ce document. La révision du PLU a surtout permis les adaptations indispensables pour prendre en compte l’évolution de la ville et de ses besoins, les projets urbains et répondre aux évolutions réglementaires. Le POS est transformé en PLU (Plan Local d'Urbanisme), selon la nouvelle réglementation de l’urbanisme (loi « solidarité et renouvellement urbains » de 2000). Dans un souci de cohérence, Nantes Métropole a prescrit la révision de l’ensemble des PLU ces derniers restant à l’échelle communale.

Cette révision s'appuie tout d'abord sur une analyse approfondie des évolutions que la ville a connues depuis 1993 : c’est le diagnostic. Celui-ci aborde tous les thèmes de la vie en ville : logement et habitat, économie et commerces, déplacements et transports, équipements et services, etc.

On procède ensuite à un état des lieux actuel de l'environnement pour faire le point sur les espaces urbanisés, les espaces naturels et leur protection, les nuisances et les risques dont il faut se préserver, avant d’en venir à la présentation des objectifs du PADD et de leur traduction réglementaire.

• B. LE DIAGNOSTIC

Nous retiendrons ici les points les plus importants du diagnostic qui permettent de se représenter la nature et l'importance des transformations qui touchent Nantes depuis une dizaine d'années.

Evolution socio-démographique

RAPPORT DE PRESENTATION DU PLU DE NANTES – PAGE 322

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La ville a connu une croissance très importante de sa population durant la décennie 1990 (+ 10%, taux très supérieur à la moyenne nationale qui était de 3,4%), gagnant 30.000 habitants supplémentaires. En 2004, les dernières estimations de l’INSEE font état de 280.600 habitants. Nantes est classée au 6 rang des villes françaises, dépassant Strasbourg. Cette croissance est liée à la fois à un nombre de naissances supérieur à celui des décès et à un solde migratoire positif : Nantes est une ville jeune et attractive. Les nouveaux venus sont surtout des actifs employés dans le secteur tertiaire (bureaux et services) et des étudiants. Les ménages avec enfant ont en revanche tendance à quitter Nantes, quand la famille s'agrandit, pour chercher un logement plus grand ou plus abordable en périphérie ou pour accéder à la proporiété, ce qui contribue à ce qu’on appelle « l'étalement urbain ». Les employés et les cadres augmentent, tandis que le nombre d'ouvriers continue de diminuer comme il l’avait déjà fait dans la décennie précédente.

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Logement

Cette croissance de la population a été à encouragée et accompagnée par un effort important de construction de logements : leur nombre a augmenté de 22%, soit davantage que la population du fait de la réduction de la taille moyenne des ménages et de phénomènes de décohabitation (qui est une tendance sociologique nationale). On a construit beaucoup plus de petits logements (1 et 2 pièces) que de grands. Les logements inoccupés ont fortement diminué du fait de la pression de la demande.

Il existe une part plus importante à Nantes de logement locatif et de logement social que dans le reste de l'agglomération : la ville loge toutes les couches de population, c'est généralement la fonction des villes centre d’une d’agglomération. L'accession à la propriété est devenue socialement de plus en plus sélective, du fait de la pression de la demande de ménages aisés voulant habiter dans Nantes, qui fait monter les prix. Il y a un risque de disparition progressive des catégories de ménages intermédiaires, qui ne peuvent pas acheter mais qui ne peuvent pas non plus prétendre au logement social.

Les opérations d'aménagement et de construction (ZAC), de réhabilitation (OPAH, logement social) ont été nombreuses durant cette période, et ont permis de diversifier l'offre de logements, dans tous les quartiers. Mais des déséquilibres apparaissent, que le nouveau PLU devra combler, pour éviter de trop grandes disparités sociales et pour contenir le départ des familles.

Economie

Du point de vue économique, Nantes, avec 145.000 emplois, est aujourd’hui le premier pôle d’emploi de l’agglomération et du Grand Ouest.

Nantes possède une véritable diversité économique qu’elle souhaite préserver : l’économie est portée par un secteur tertiaire grandissant (fonctions de direction et de recherche, services, commerces) et l’économie industrielle reste forte.

Son potentiel foncier et certaines friches encore libres d’activités sont des atouts pour son développement futur.

Pour conserver son rôle de premier pôle d’emploi et pour jouer son rôle moteur pour la croissance économique de l’agglomération, la ville de Nantes doit corriger la présence trop modeste de sièges d’entreprises d’envergure internationale. Elle a lancé plusieurs grands projets à cet effet : l'Ile de Nantes, Euronantes et le Pré-Gauchet. Ils sont destinés à accueillir des activités tertiaires de premier rang et à conforter le centre de l’agglomération. Le port de Nantes est encore très actif dans certaines filières spécialisées : bois, sable, denrées... De nombreux grands équipements complètent aujourd'hui l'armature économique de la métropole, que ce soit la gare TGV, le marché d'intérêt national, le parc des expositions, le palais des congrès ou les grands pôles universitaires et de recherche : biotechnologies, médical.

L’équipement commercial en hyper-centre et en pôle de quartier est bien dimensionné même s’il est concurrencé par le commerce périphérique ; l’application de la charte commerciale a pour but de rééquilibrer l’offre centre-périphérie. Dans certains secteurs, la concentration des activités bancaires et immobilières peut nuire à l’animation.

RAPPORT DE PRESENTATION DU PLU DE NANTES – PAGE 323

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Déplacements et transports

Nantes a mis en œuvre une politique forte et innovante en matière de déplacements marquée notamment par le tramway. Le Plan de Déplacement Urbain arrêté dès 1991 a permis le développement continue de l’offre de transport collectif depuis 15 ans : lignes de tramway, lignes de bus en site propre, parkings relais.

Comme dans toutes les grandes agglomérations urbaines, Nantes a connu une forte expansion urbaine entraînant une augmentation croissante des déplacements (1320 000 déplacements au sein de l’agglomération en 1980, 1 936 000 en 2002). La part de la voiture tend à se stabiliser dans l’ensemble des déplacements grâce à une progression et de l’usage des transports en commun : 100 millions de voyageurs ont ainsi emprunté les Transports en Commun en 2005.

Le plan de déplacements urbains (PDU), outil communautaire de l’organisation des déplacements, ne relâche pas l'effort. Complété récemment par le Schéma Directeur des Transports Collectifs, il réaffirme la priorité aux transports collectifs et aux circulations douces (vélos, piétons), afin de rendre le centre de l'agglomération plus agréable et plus respirable pour tous, tout en rééquilibrant la part relative de la voiture dans celle des déplacements (50%/50%). Au total, la réalisation du schéma directeur devrait se traduire à l’horizon 2010 par une augmentation de l’offre de transport tramway, busway, bus et navette ferroviaire, de l’ordre du 16% par rapport à celle de 2001, passant de 20,8 à 24,1 millions de kilomètres par an. La politique de stationnement constitue un élément décisif de cette politique ; elle vise à limiter l'encombrement de la voiture en ville sans dissuader la fréquentation du centre et de ses commerces.

En matière de transports comme en matière d'habitat, les demandes ont fortement changé depuis les années 1960. Les habitants réclamant davantage de qualité de vie, de souplesse et de confort.

La ville de Nantes est désormais très bien reliée au reste du territoire, mais reste, de par sa position atlantique, excentrée par rapport aux flux européens. Le développement envisagé d'un aéroport international entre Nantes et Rennes, le projet « d'autoroute de la mer » entre Bilbao et Nantes-Saint Nazaire, le développement en réseau des villes de l'Arc atlantique constitueront des atouts dans les années à venir, pour consolider la dimension métropolitaine de Nantes.

Equipements, centralité, espaces publics

La vie sociale et associative est très développée à Nantes et dans les différents quartiers. La ville compte en particulier plus de 140 équipements culturels, plus de 170 équipements sportifs et de loisirs, 300 établissements d’enseignement, de la maternelle à l’enseignement supérieur, et près de 400 équipements sociaux et associatifs. La gestion publique est à Nantes fortement décentralisée, « territorialisée ». Nantes compte ainsi 11 Mairies annexes et 10 « équipes » de quartier, sans compter les sept « pôles de proximité » de la Communauté Urbaine.

Les équipements universitaires se sont beaucoup développés durant les 20 dernières années : Nantes est devenue une ville universitaire, mais elle accueille encore peu d'étudiants étrangers (moins de 3000, soit 9% du total). Les emplois et les sites de recherche se sont également développés rapidement, tout au long de l'Erdre et bientôt sur l'Ile de Nantes (cité de biotechnologies, école d'architecture), contribuant à diversifier la population et ses attentes. Les habitants sont ainsi de plus en plus sensibles à la qualité des espaces publics urbains et aux modes de transport alternatifs à la voiture, au design, à la mise en lumière, aux événements culturels et festifs, aux loisirs. La ville a entamé une mutation très importante de ce côté-là, engagée il y bientôt 20 ans avec la première ligne de tramway et le réaménagement du Cours de 50 otages. Le centre de Nantes a dépassé ses limites historiques pour s'étendre vers la Madeleine et le Champ de Mars, et demain vers l'Ile de Nantes, qui accueille plusieurs équipements structurants (palais de justice, école d'architecture, cité des biotechnologies, pôle culturel…). Des transformations importantes sont encore à prévoir dans le centre, pour améliorer l'offre commerciale et rééquilibrer la situation par rapport aux pôles périphériques, et pour rendre l'espace public plus accessible à tous en réduisant la place qu'occupe encore le stationnement automobile. Dans les autres quartiers, la revalorisation systématique des places

RAPPORT DE PRESENTATION DU PLU DE NANTES – PAGE 324

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et des axes d'entrée de ville longtemps délaissés est en cours, notamment dans le cadre de la mise en place de transports en commun en site propre.

• C. ETAT INITAL DU SITE ET DE L'ENVIRONNEMENT

Les principaux éléments à retenir concernant le site de Nantes sont un relief modéré, des vallées nombreuses qui convergent vers la Loire en formant des coulées vertes dans la ville et à travers les quartiers habités. La Loire et ses deux affluents principaux que sont l'Erdre et la Sèvre Nantaise sont les éléments fondateurs de la ville, de son organisation spatiale, de ses paysages. La question des franchissements du fleuve, aussi ancienne que la ville, constitue encore un problème pour le fonctionnement de l'agglomération.

La qualité des cours d'eau n'est globalement pas très bonne, du fait que l'on se trouve en aval de leur écoulement et qu'ils reçoivent des pollutions en amont. Des progrès ont été réalisés grâce aux programmes de restauration des rivières mis en œuvre par la Communauté Urbaine (programmes Neptune) visant la restauration des cours d’eau. Ils se poursuivront par Neptune 3 pour sécuriser la ressource en eau potable, limiter les rejets sur l’Erdre aval, protéger et restaurer les milieux humides.

Les espaces naturels sont abondants et variés au sein de la ville de Nantes, le plus souvent en lien avec les cours d'eau : la plupart sont protégés au titre soit des espaces boisés classés, soit de Natura 2000 (classement européen) soit des ZNIEFF (zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique) et font l'objet d'un entretien particulier. Ils représentent à eux tous une superficie exceptionnelle pour une agglomération de cette taille. Véritables poumons verts de l'agglomération, ils sont complétés par les parcs et les squares, de dimensions plus modestes, situés dans les quartiers. Certains parcs, créés au XIXe siècle en particulier, qualifient à eux seuls un quartier (parc de Procé, Jardin des plantes, le Grand Blottereau…). L'objectif de la ville est de mettre chaque Nantais à moins de 500 mètres d'un parc ou d'un square, ce qui devrait être réalisé dans les dix ans. L'arbre est également très présent à Nantes, isolé ou en alignement, avec une grande variété d'essences et d'espèce. Une charte de l'arbre va voir le jour pour que chacun entretienne ce patrimoine.

La ville dispose également d'une grande richesse architecturale et patrimoniale. Des types différents de bâtiments et d'époques caractérisent chaque quartier, méritant que l'on s'y arrête. La partie la plus ancienne du centre fait l'objet d'une protection renforcée, par le biais d'un Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur et par des mesures exceptionnelles de protections des Monuments classés Historiques. En dehors de ce périmètre, la Ville a mis en place un repérage des bâtiments intéressants (dans le POS), sur lesquels elle est vigilante, et qui a permis de sauvegarder plusieurs ensembles architecturaux remarquables, dans un contexte pourtant délicat de forte demande de logements. Elle souhaite intensifier cette vigilance en étendant largement ce dispositif de protection (1600 Bâtiments protégés au titre du patrimoine, ou de séquences urbaines, ajout de la notion de « petit patrimoine »).

Les nuisances à Nantes sont peu importantes, par rapport à des villes de même taille : moins dense, bénéficiant de vents fréquents d'ouest en est, elle est peu sujette aux alertes graves à la pollution atmosphérique. Les nuisances liées au bruit routier sont encore importantes sur certains grands axes pénétrants, qui sont progressivement réaménagés en boulevards urbains, et dans certaines rues encaissées. Le bruit aérien a cru avec l'augmentation progressive du trafic de l'aéroport de Nantes Atlantique, mais celui-ci reste encore modeste et son transfert sur un site extérieur, entre Nantes et Rennes, est prévu dans les 10 ans.

En termes de risques, la ville est concernée principalement par le risque inondation, et comprend plusieurs plans de prévention (PPRI). Il existe aussi des risques industriels ou de pollution des sols qui font déjà l'objet d'inventaires et de mesures de protection particulières et renforcées (espaces tampons, éloignement, plan d'évacuation…).

La gestion des ressources, qui concerne la vie de l'ensemble de l'agglomération, est du ressort de la Communauté Urbaine : responsable de l'alimentation en eau potable et du traitement des eaux usées et pluviales, elle met en œuvre une politique concertée dans l'ensemble des 24 communes, qui s'avère plus efficace q'une gestion commune par commune. Il en va de même

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pour les déchets, qui demandent une infrastructure importante, tant pour la collecte que pour le recyclage et le traitement. Le tri sélectif se généralise dans l'agglomération, et les progrès faits en matière d'assainissement collectif et individuel ont permis de réduire la pollution des sols et des rivières. Les défis à relever restent néanmoins importants, à Nantes comme partout ailleurs, pour parvenir à une gestion véritablement durable de la ville, notamment en matière d'énergie (propre, renouvelable), de qualité environnementale des constructions et de désintoxication des milieux (eau, air, sol).

• D. LE PROJET D'AMENAGEMENT ET DE DEVELOPPEMENT DURABLE

La loi du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbains, dite « loi SRU », a renouvelé l'approche des documents d'urbanisme. En remplaçant le Plan d'Occupation des Sols (POS) par le Plan Local d'Urbanisme (PLU), elle a introduit deux innovations majeures :

- le document d'urbanisme n'est plus seulement constitué par un ensemble de zonages et de règlements définissant l'affectation des sols et les contraintes de constructibilité, il repose sur l'énoncé d'objectifs de développement, que les dispositions réglementaires ont à charge de mettre en œuvre,

- ces objectifs doivent correspondre à un souci de développement durable : l'urbanisme doit tenir compte de préoccupations économiques, sociales et environnementales, et les rendre compatibles entre elles.

Ces innovations majeures sont traduites par la création d'un document qui n'existait pas dans les dossiers de POS : le Projet d'Aménagement et de Développement Durable (PADD). Véritable cœur du PLU selon la loi SRU, le PADD s'appuie sur les enjeux qui résultent du diagnostic et définit les orientations de développement que le PLU met en œuvre pour les 10 prochaines années environ. Le PADD « définit les orientations générales d'aménagement et d'urbanisme retenues pour l'ensemble de la commune »

Le PADD répond à l'ensemble de ces questions d'une façon globale, à travers une politique qui a des traductions concrètes multiples, dans l'espace de la ville mais aussi dans la durée .

Les objectifs du PADD ont été déclinés à travers quatre axes fondateurs et six orientations thématiques.

Les premiers ont été appelés des axes fondateurs, car ils seront les piliers de l'action de la Ville dans les années à venir, à travers l'application du PADD et du PLU :

AXES FONDATEURS

A. SOLIDARITE :

Partager la ville

B. EQUILIBRE :

Habiter la ville et son quartier

C. QUALITE :

Renforcer les qualités de la ville

D. AMBITION :

Affirmer le cœur d'une métropole européenne

Ils sont complétés par six orientations thématiques, qui précisent les objectifs opérationnels afin de mieux répondre aux enjeux dégagés par le diagnostic :

Habiter Nantes :

- Proposer à tous les Nantais un habitat répondant à leurs revenus et à l’évolution de leurs besoins. - Assurer la qualité de la production des logements. - Maintenir l’attractivité de Nantes pour continuer d’accueillir tous les Nantais.

Valoriser les paysages de Nantes :

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- Protéger davantage le patrimoine. - Offrir un espace public de qualité. - Promouvoir l’architecture contemporaine. - Prendre en compte les perspectives sur la ville et les mettre en valeur. Préserver la qualité et la diversité économique de Nantes

- Constituer un pôle tertiaire atlantique. - Renforcer les fonctions commerciales du centre-ville. - Conforter les pôles mixtes de quartier et notamment les commerces de proximité et l’animation commerciale. - Développer la formation supérieure et la recherche. - Pérenniser et accueillir l’industrie et les activités artisanales. - Développer le tourisme urbain et les loisirs.

Permettre les changements de comportements dans les modes de déplacements

- Favoriser l’utilisation des transports en commun et développer les circulations douces (vélos, piétons). - Améliorer l’accessibilité du centre-ville en réorganisant les flux de circulation.

Préserver et mettre en valeur l’environnement des nantais et adopter une démarche de haute qualité environnementale

- Préserver et mettre en valeur l’environnement des Nantais. - Tendre vers une démarche de Haute Qualité Environnementale.

Poursuivre la dynamique d’équipements

- Assurer à tous la proximité des équipements de quartier. - Maintenir et développer le niveau des équipements inter-quartiers. - Poursuivre l’attractivité de niveau d’agglomération.

Le PADD de Nantes a été élaboré dans l'esprit de concertation le plus large. Son contenu et sa forme ont été guidés, et se trouvent justifiés, par trois exigences fondamentales précisées en annexe du « résumé détaillé » :

1/ Répondre aux questions qu'a soulevé le diagnostic.

2/ Respecter les grands principes définis par la loi, qui sont :

- l'équilibre entre le renouvellement et le développement urbains, et la préservation des espaces naturels, des paysages et des patrimoines,

- la diversité des fonctions urbaines et notamment l'équilibre entre habitat et emploi, et la mixité sociale dans l'habitat,

- l'utilisation économe des espaces naturels et des ressources ainsi que la réduction des nuisances et des risques (voir l'article L. 121-1 du Code de l'urbanisme).

3/ Etre compatibles avec les politiques communautaires, nationales et supra-communales.

• E. TRADUCTION REGLEMENTAIRE DU PROJET D'AMENAGEMENT ET DE DEVELOPPEMENT DURABLE

Le passage imposé par la loi SRU du POS au PLU modifie les intitulés, mais conserve quatre grandes catégories de zones : les zones U restent U, les zones NA deviennent les zones AU, les zones ND deviennent les zones N et les zones NC deviennent les zones A.

Globalement, le zonage du POS de 1993 est encore cohérent avec les objectifs. Lors de la révision du POS approuvé en 93, ont été mis en place les grands principes fondateurs du POS avec un zonage et un règlement :

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- respectueux des formes et trames urbaines, des cœurs d’îlots ainsi que de l’ambiance et du patrimoine des quartiers,

- protecteur des espaces verts et des grandes zones naturelles,

- prenant en compte la diversité de l’activité économique,

- prévoyant les capacités de développement en zone de projet et dans le tissus existant,

- répondant aux risques et nuisances.

Le POS de 93 a permis la construction de près de 25.000 logements ; la révision prend en compte l’essentiel des acquis de ce document. La révision du PLU a surtout permis de l’adapter aux évolution de la ville et de ses besoins, d’intégrer les zones de projets, de répondre aux évolution réglementaires. Il s’est agit à la fois :

- de dégager des capacités de renouvellement dans une ville solidaire, en cohérence avec le Programme Local de l’Habitat et en réponse au besoin de développement démographique,

- de maintenir un cadre de vie de qualité, en préservant l’environnement, en valorisant les paysages par un règlement adapté et une protection renforcée.

Le PLU répond aux besoins de développement et de renouvellement dans une ville solidaire tant dans les secteurs opérationnels que dans les secteur diffus

50% des constructions seront réalisées dans les périmètres des opérations d’aménagement et 50% dans le reste de la ville que l’on appelle « secteur diffus ».

- Dans les secteurs opérationnels :

Les zones urbanisables restent globalement les mêmes, certaines passant dans une phase de constructibilité, les secteurs du Bêle et des Gohards (à venir). Ces terrains, qui sont d'anciens terrains maraîchers le plus souvent abandonnés, étaient déjà classés en terrains urbanisables dans le POS de 1993 (zones NA). Ils ont l'avantage d'être situés à proximité de centres de quartiers et proches du centre de Nantes et des lieux d'emploi.

Le PLU affirme fortement les notions de développement et de renouvellement urbain ce qui se traduit par des périmètres d'aménagement de ZAC :

o L’Ile de Nantes pour le plus important (250 hectares), dont la réalisation s'échelonnera sur plusieurs PLU,

o Malakoff-Pré Gauchet avec 18 hectares de friches industrielles et ferroviaires en pleine ville qui vont permettre d'accueillir des activités tertiaires de haut niveau et de l’habitat (Projet EuroNantes, qui s'appuie également sur une partie de l'Ile de Nantes, nord-est),

o Bottière-Chesnaie, qui permet de créer un véritable quartier faisant la jonction entre Doulon et la Bottière et de conforter les équipements dans l'est de Nantes,

o Erdre Porterie situé dans la continuité du bourg de Saint Joseph de Porterie (en démarrage).

Pour chacun de ces projets, le PLU met en place un zonage particulier, adapté à leur réalisation (grande mixité de fonctions, voirie nouvelle à créer, emplacements réservés pour les équipements, règles de constructibilité encourageant des densités maîtrisées et des formes durables de construction – notion d'éco-quartier). Il en est de même pour Madeleine- Champs de Mars, ancien faubourg industriel, dont la particularité est de mèler réhabilitations et constructions neuves.

Le secteur du Bas-Chantenay est aujourd’hui à l’étude pour accompagner le devenir de ce site présentant des enjeux démontrés en terme de développement urbain (habitat, économie, tourisme et environnement). Sur la « partie haute », la mutation du quartier en matière d’habitat est déjà bien amorcée à travers une intervention publique (OPAH démarrée en 2005). Sur la « partie basse » dévolue en quasi totalité à des activités

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économiques, la stratégie qui se dessine vise à concilier le maintien des activités et un aménagement plaçant l’habitat au centre des enjeux.

- Dans les tissus urbains diffus :

Une capacité de renouvellement urbain est trouvée le long des principaux axes pouvant accueillir des constructions nouvelles. Leur épannelage est passé majoritairement à 16 mètres au lieu de 12 mètres dans le POS précédent ; ces axes classés en zones UA, restent donc des zones d’évolution importantes. Ce sont principalement les boulevards et les axes radiants (Bellamy-Schuman-Rennes, Vannes – Hauts Pavés, Buat- route de Paris, Dalby, Merson—Meunier de Querlon, Boulay Paty…).

Les grands principes de constructibilité dans ces secteurs restent les mêmes avec des améliorations notables réalisées à partir des dysfonctionnements constatés.

D'autre part, le renouvellement urbain passe par une politique de réhabilitation soutenue, tant dans les quartiers anciens (OPAH) que dans les plus récents (quartiers d’habitat social), pour adapter l'offre de logements aux besoins.

- Pour une ville solidaire :

Le PLU met donc en œuvre l’objectif de mixité sociale. En particulier, il utilise tous les moyens possibles pour mener une politique de « ville solidaire » :

o Dans les quartiers d’habitat social et de renouvellement urbain : améliorer et renouveler les quartiers d’habitat social et permettre la construction de logements diversifiés. La restructuration des quartiers d'habitat social en difficulté menées Breil, aux Dervallières, au Bout des Landes ou dans le quartier du Pré Gauchet-Malakoff répondent à l'impératif de mixité sociale dans l'habitat et de cohésion du territoire.

o Dans les opérations publiques d’aménagement : construction de 25% de logements sociaux et jusqu’à 50% de logements abordables est garantie.

o Dans les autres quartiers : une part de 20% de logements sociaux est demandée dans les opérations de plus de 2500 mètres carrés de SHON ; et dans les quartiers fortement dépourvus en logements sociaux une part de logements abordables est demandée.

o Et enfin la mise en place des servitudes pour mixité sociale, qui permettront à terme la réalisation de près de 1000 logements sociaux en secteur diffus.

En parallèle des mesures de protection ont été accrues pour un renouvellement dans un cadre de qualité :

- Plus de 1 600 bâtiments sont protégés au titre du patrimoine nantais (édifices remarquables). 62 séquences urbaines ont été créées (édifices qui de par leur implantation, gabarit, volumétrie et cohérence forment un espace public de qualité).

- des protections nouvelles du petit patrimoine (murets, puits), 62 éléments ponctuels remarquables et 1,9 kilomètres de murs.

- des conditions de constructibilité améliorées : des adaptations du règlement sont proposées en réponse aux dysfonctionnements constatés avec pour objectif d’atténuer l’impact des projets sur l’environnement immédiat

- épaisseur des bâtiments : fixer une bande constructible de 17 mètres au lieu de 20 mètres pour les zones centrales,

- niveaux sous combles : n’autoriser qu’un niveau sous les toits (au lieu de 2) pour les bâtiments les plus bas (moins de 16 mètres),

- constructions en fond de parcelles : augmenter les distances entre bâtiments pour favoriser l’intégration dans le voisinage.

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- la qualité verte de la ville maintenue à partir de différentes protections spécifiques :

o le classement en Espaces Boisés Classés, maintenus à surface constante (340 hectares),

o le remplacement ou transplantation des arbres supprimés, exigé dans le cadre de l’instruction des permis,

o l’aménagement paysager obligatoire des surfaces non construites des projets,

o l’objectif d’avoir un square à moins de 500 mètres de chez soi.

- du point de vue de la protection des espaces naturels sensibles, des paysages et du patrimoine, la mise en place de zonages spécifiques, qui étaient pour la plupart déjà présents dans le POS de 1993 : protection forte de tous les espaces en bordure de la vallée de l'Erdre (ZNIEFF, grand site classé, zonage N au PLU), ainsi que les îles de Loire en amont et la Prairie des Mauves qui, comme la Petite Amazonie, font l'objet d'un classement en zone Natura 2000 au titre des grands sites naturels protégés de niveau européen.

- dans les zones déjà urbanisées, des adaptions légères :

o les zones économiques respectaient l’esprit de mixité fonctionnelle voulu au PADD et le maintien de la diversité économique.

o Les zones d’habitat sont maintenues et adaptées aux projets, par exemple par l’intégration de la zone UPjo pour le projet Erdre Porterie ou, pour les zones UH d’habitat social, par la division en secteurs pour s'adapter aux projets de requalification à venir (Clos Toreau, Malakoff).

Le PADD trouve aussi une traduction réglementaire et de zonage conforme aux autres objectifs prioritaires et met en place de nouveaux dispositifs :

- une meilleure répartition et une forte mixité de l'habitat, la principale nouveauté concerne les servitudes pour mixité sociale dont le cadre a été fixé par la loi SRU. Cette mesure complète le dispositif mis en place en zones opérationnelles et en secteurs diffus et précisé au PADD pour favoriser la production de logements sociaux.

- un maintien et un développement de l'emploi : les principaux zonages de 93 traduisaient déjà l’objectif de diversité économique de Nantes. Le règlement conserve ces bases pour maintenir les 145.000 emplois y compris à travers l’économie industrielle. Des linéaires commerciaux sont créés pour préserver les commerces de proximité.

- la multifonctionnalité des quartiers et leur mise en relation, facilitée par la mise en œuvre du Plan de Déplacement Urbain. Le schéma de continuités piétonnes répond désormais aussi bien aux déplacements quotidiens qu’aux itinéraires de promenades.

- le développement des quartiers périphériques et le renouvellement des quartiers d’habitat social en termes d'équipements et de desserte (Bottière-Chénaie, Erdre-Porterie, GPV Malakoff…) : trois nouvelles écoles sont prévues pour accompagner les nouveaux programmes de logements sur Bottière-Chénaie, Erdre-Porterie et l'Ile de Nantes, une piscine à Malakoff, une nouvelle médiathèque à l’est.

- la protection et la mise en valeur des espaces naturels, des paysages et du patrimoine dont la protection est accrue et du petit patrimoine nouvellement protégé, qui font la qualité de vie nantaise

- et l’adoption d’une démarche de Haute Qualité Environnementale (des dispositions favorisant l’absorption des eaux pluviales par les sols en zones urbaines de l’hyper centre, un cahier de recommandations environnementales annexé au PLU…).

Les grands équilibres du territoire sont préservés, les capacités de développement et de renouvellement urbain sont affirmées (des capacités de renouvellement dans le tissu existant, près de 460 hectares de zones de projets incluant l’Ile de Nantes, 280 hectares de zones d’urbanisation futures), dans le maintien d’un cadre naturel vert important (environ 1400 hectares de zones naturelles, 340 hectares d’Espaces Boisés Classés).

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• F. INCIDENCES SUR L'ENVIRONNEMENT ET MESURES COMPENSATOIRES

Le plan local d'urbanisme de Nantes doit faire l'objet d'une évaluation environnementale (conformément aux articles L. 121-10 et suivants). Le rapport de présentation :

3º Analyse les incidences notables prévisibles de la mise en oeuvre du plan sur l'environnement et expose les conséquences éventuelles de l'adoption du plan sur la protection des zones revêtant une importance particulière pour l'environnement (…)

5º Présente les mesures envisagées pour éviter, réduire et, si possible, compenser s'il y a lieu, les conséquences dommageables de la mise en oeuvre du plan sur l'environnement (…)

(extrait de l'article R. 123-2-1 du Code de l'urbanisme) L'évaluation environnementale du PLU a été conduite de deux façons :

- une évaluation des effets prévisibles des objectifs fixés dans le PADD en termes d'habitat, d'économie, de transports, etc., du zonage et des règlements adoptés pour mettre en œuvre ses objectifs dans le « diffus »;

- une synthèse des évaluations environnementales réalisées lors des études d'impact préalables à la définition des projets opérationnels (procédures de ZAC, qui imposent des études approfondies en matière d'effets environnementaux et d'adoption de mesures de réduction des impacts négatifs).

Le rapport de présentation détaille les critères et les résultats de ces évaluations. Ils ne peuvent être ici rapportés intégralement. L'ensemble de cette démarche a été résumée sous la forme d'un tableau, qui permet de visualiser les impacts des projets ou des règles instaurées, positifs ou négatifs, et les mesures de correction, de réduction ou de compensation qui sont mises en place, pour réduire, s'il y a lieu les incidences négatives ou dommageables du PADD.

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6.2 Tableau récapitulatif des impacts et des mesures adoptées

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6.3 Méthode et indicateurs utilisés

L'évaluation environnementale a été réalisée, dans le cadre de la révision du PLU de Nantes, par entretiens et validations successives auprès des services concernés, de la Ville et de la Communauté Urbaine. Une série d'ateliers ont été organisé en février-mars 2004, pour évaluer l'état initial de l'environnement à partir des données disponibles ou analysables par les différents services. Des comptes-rendus de ces ateliers ont été produits et réadressés aux services qui les ont amendés, ont complété l'information.

Ce premier état des lieux validé par l'ensemble des techniciens a permis de définir les recherches et les études complémentaires nécessaires pour compléter l'analyse de l'état initial de l'environnement. En particulier, la Mission Risques et pollutions a réalisé un travail d'actualisation cartographique ; le service urbanisme a lancé une série d'études bilan sur les thèmes du patrimoine et du paysage et sur leurs aspects juridiques ; le service assainissement a engagé l'actualisation du zonage. Les services de la Ville de Nantes ont produit de nombreuses analyses dressant le bilan du POS 1993, tant sur les effets des règles et du zonage sur les formes urbaines et l'évolution des différents tissus urbains, que sur les terrains en cours d'urbanisation et la façon d'organiser le développement dans une seconde phase, qu'enfin sur l'évolution du paysage et de l'environnement (le SEVE, URBANA).

Une série d'entretiens et de réunions de travail ont eu lieu en juin, juillet et août 2005 pour évaluer les impacts prévisibles de la mise en œuvre du PADD (projet d'aménagement et de développement durable) et du PLU sur les différentes composantes de l'environnement :

- service de l'eau et de l'assainissement, Nantes Métropole;

- service des déchets, Nantes Métropole;

- mission risques et pollution, Nantes Métropole;

- mission environnement, agenda 21, Nantes Métropole;

- SEVE, service de l'environnement, URBANA, Ville de Nantes;

- chargé de mission Agenda 21, Ville de Nantes;

D'autre part, pour ce qui concerne les projets d'aménagement et les espaces sensibles susceptibles d'être touchés par l'évolution de la ville (nuisances, progression de l'imperméabilisation par exemple, fragilisation d'un écosystème ou d'une espèce) le PLU s'est largement appuyé sur les études d'impact qui ont été menées systématiquement en préalable du lancement des projets, et qui sont très détaillées :

- l'étude d'impact de la ZAC de l'Ile de Nantes, 2003

- l'étude d'impact de la ZAC Pré Gauchet-Malakoff, 2003

- l'étude d'impact de la ZAC Bottière Chesnaie, 2004

- l'étude d'impact de la ZAC Erdre Porterie, 2004

Ces études portent sur un périmètre élargi autour du site concerné par un projet, si bien que la combinaison de ces différentes évaluations permet un recoupement opérationnel d'informations, de données et d'indicateurs qui sont actuels (les ZAC citées sont en effet toutes postérieures à 2003)

En ce qui concerne les différentes sources de données techniques, on peut citer (source secondaire, à partir des études d'impact elles-mêmes) :

- l'INSEE,

- Météo France pour les données de climat,

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- Air Pays de Loire pour la qualité de l'air,

- BRGM de Nantes pour le sol et le sous-sol,

- DIREN – SEMA Pays de la Loire, RDBE Loire-Bretagne concernant les eaux pluviales, Communauté Urbaine pour les eaux usées,

- DIREN Pays de Loire, études SCE, Conservatoire National Botanique de Brest, naturalistes locaux en ce qui concerne les milieux naturels et l'angélique des estuaires; investigations de terrain (prospections floristiques de friches dans l'Ile de Nantes par exemple)

- DRAC pour l'archéologie

- liste non exhaustive, se reporter aux annexes de rapports des études d'impacts elles-mêmes, disponibles en Mairie.

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ANNEXE : JUSTIFICATION DU PADD

Le PADD de Nantes a été élaboré dans l'esprit de concertation le plus large. Son contenu et sa forme ont été guidés, et se trouvent justifiés, par trois exigences fondamentales :

1/ Le PADD répond aux questions posées par le diagnostic

Le diagnostic a permis d'identifier plusieurs problèmes à résoudre :

- en matière de logement, une hausse des prix qui rend de plus en plus difficile l'achat d'un logement à Nantes pour les catégories intermédiaires et les familles avec enfants ;

- en matière de qualité et de répartition de l'habitat, un effort de restructuration et de réhabilitation reste à faire dans les quartiers qui concentrent encore le logement social ;

- en matière économique, la ville a connu des mutations très importantes, conservant des activités de production mais ayant un fort potentiel de développement tertiaire en particulier autour de ses pôles universitaires, de recherche et ses technopôles – il faut exploiter ce potentiel pour répondre aux besoins d’emploi des Nantais et poursuivre le développement économique de l’agglomération ;

- en matière d'environnement, la ville conserve une qualité exceptionnelle de paysages, de parcs et d'espaces naturels protégés et accessibles en promenades, qu'il faut conserver et mettre en valeur, car ils sont le propre de la qualité de vie nantaise ;

- en matière d'équipements, il faut distinguer les équipements de proximité, les équipements de centralité et les équipements métropolitains. Les quartiers sont de mieux en mieux desservis et équipés, même si des disparités restent à combler. Les équipements de centralité doivent être confortés, en particulier sur le plan commercial. Quant aux grands équipements, tels que le centre des biotechnologies, l'école d'architecture, le Zenith, les franchissements en projet, le Palais des Congrès, la gare sud et le quartier d'affaires du Pré Gauchet et de l'Ile de Nantes, ils sont le cœur du développement de la métropole Nantes-Saint Nazaire, source d'emploi qualifié et d'attractivité au niveau européen. La question est celle du meilleur aménagement possible reliant tous ces projets.

2/ Le PADD respecte dans son contenu les trois grands principes énoncés par la Loi (article L 123-1 du Code de l'Urbanisme)

Le PADD a défini des objectifs et des règles en matière de développement urbain, qui respectent les principes d'équilibre, de mixité des fonctions (équilibre habitat-emploi) et d'économie et préservation des espaces naturels.

Parmi les opérations d'aménagement (dont le détail est précisé dans le rapport de présentation), un équilibre a été défini entre renouvellement urbain (la transformation de sites déjà bâtis) et développement urbain (la construction de nouveaux sites, encore vierges) :

- une restructuration des quartiers d'habitat social en difficulté est menée: les opérations menées au Breil, aux Dervallières, au Bout des Landes ou dans le quartier du Pré Gauchet-Malakoff répondent ainsi à l'impératif de mixité sociale dans l'habitat et de cohésion du territoire;

- Plusieurs des opérations sont du renouvellement urbain : Ile de Nantes au cœur de la ville et à deux pas du centre, est une opération qui s'échelonnera sur plus de 20 ans, dans un territoire de plus de 250 hectares, avec un programme mixte de logements, d'équipements et de bureaux. Elle permettra une très bonne accessibilité en transport en commun (lignes 4 et 5 en projet), à pied et à vélo, mais aussi en voiture individuelle, pour tous les habitants qui y résideront et tous les actifs qui y travailleront, qu'ils soient de Nantes ou d'une commune extérieure.

- La Ville de Nantes a fait aussi le choix de continuer d'accueillir une population nouvelle dans son territoire, y compris sur des terrains aujourd'hui peu construits, comme autour de Saint-

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Joseph de Porterie, le Bêle, les Gohards. Ces terrains ont l'avantage d'être situés à proximité de centres de quartiers et proches du centre de Nantes et des lieux d'emploi. Et permettent de mieux lutter contre l'étalement urbain en lointaine périphérie la Communauté Urbaine et la Ville ont pris le parti d'utiliser les potentialités de ces terrains, qui représentent 400 hectares à peu près. Leur constructibilité se fait selon un principe d'économie et de préservation des richesses naturelles qui peuvent s'y trouver, en appliquant les principes du développement durable. L'urbanisation nouvelle est en continuité des quartiers existants ; elle est limitée à mesure que l'on se rapproche des cours d'eau et totalement interdite dans les zones déjà protégées, en bord de l'Erdre, des Gohards et de l'Aubinière. Les arbres présents sont conservés ou replantés dans l'opération. La récupération des eaux pluviales permet en partie leur recyclage, et les innovations en matière d'énergie renouvelable sont encouragées dans le bâtiment, tout comme l'aménagement de locaux à vélos.

En secteur opérationnel comme en secteur diffus, est défini un dispositif en réponse à l’objectif de mixité sociale : une part de logements sociaux et logement abordables est appliquée dans les opérations de construction et des servitudes de mixités sociales sont mises en place.

- la ville mène en outre une politique foncière active, avec la Communauté Urbaine, pour mieux répartir les programmes de logements et permettre, dans le respect du patrimoine existant, une mixité sociale dans tous les quartiers (âges, taille de familles, catégories sociales).

La politique de protection du patrimoine, déjà très active dans le POS de 1993, est amplifiée dans le PLU D'autre part, la politique de réhabilitation est soutenue, tant dans les quartiers anciens que dans les plus récents (logement social), pour adapter l'offre de logements aux besoins sans en construire de nouveau.

Les paysages, les espaces naturels, les parcs et les squares, dont la protection a été efficace dans le POS de 1993, forment l'armature verte de la ville et le cadre de sa qualité de vie : seuls les itinéraires de promenade sont autorisés (leurs aménagements doux se poursuivent), permettant de découvrir la vallée de l'Erdre, les bords de la Sèvre, la Prairie de Mauves, les vallées de la Chézine, du Cens, du Gesvres… qui sont autant de coupures vertes en pleine ville, que le PADD maintient et protège de toute construction abusive.

3/ Le PADD est compatible avec les politiques communautaires, nationales et supra-communales. Il s’agit de s'accorder avec l'ensemble des politiques et des actions qui sont déjà définies et en cours, par l'Etat, la Région, le Département, la Communauté Urbaine, la Ville de Nantes elle-même, qui travaillent ensemble depuis longtemps;

La Ville de Nantes souhaite faire du PADD et du PLU l'expression d'un projet global pour l'ensemble des habitants. Elle doit notamment tenir compte de sa position de ville-centre d'une agglomération de près de 600.000 habitants, position qui lui confère un rôle particulier en termes d'habitat et de solidarités, d'emploi, et d'activités, de services et d'équipements, d'environnement et de paysages urbains.

Le PADD de Nantes est donc largement ouvert sur l'extérieur, car les 23 communes qui sont unies à Nantes dans la Communauté Urbaine (« Nantes Métropole ») fonctionnent et vivent largement avec Nantes : améliorer les transports et les conditions de déplacement non polluantes, limiter l'étalement urbain et la disparition des espaces agricoles et des paysages naturels, offrir un logement répondant aux attentes de qualité, de localisation et de confort, développer l'emploi et les services de proximité sont des politiques qui doivent être coordonnées entre Nantes et son agglomération. Nantes a besoin de son agglomération et l'agglomération vit étroitement avec Nantes. Le PADD de Nantes devait donc être pensé aux deux échelles de Nantes et de l’agglomération. Que ce soit en matière de transports, d'habitat, de développement économique et urbain, de commerces et d'équipements, d'environnement et de prévention des risques, de répartition des activités, les grands objectifs de la Ville de Nantes et de l'agglomération (Communauté Urbaine) sont convergents :

- le PADD de Nantes est compatible avec le Plan de Déplacements Urbains élaboré et adopté par la Communauté Urbaine en 2000 : le PADD intègre dans ses plans et schémas les

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servitudes et les espaces réservés nécessaires à la mise en œuvre de la politique des transports : création de nouvelles lignes de transport en commun en site propre, création de parkings relais, réorganisation de la station Commerce, pôle intermodal de la gare de Nantes, etc.

- le PADD est également compatible avec les objectifs adoptés dans le Programme Local de l'Habitat en 2003 par la Communauté Urbaine : meilleure répartition du logement social et offre renouvelée dans le centre de l'agglomération, relance de la production de logements notamment pour les familles, en accession à coûts maîtrisés, etc.

- le PADD anticipe certaines dispositions du futur SCOT métropolitain, en cours d'élaboration par la Communauté Urbaine avec Saint-Nazaire. L'affirmation de la métropole de 850.000 habitants que représentent les agglomérations des deux villes est au cœur des orientations du futur SCOT. Les grands projets nantais centraux tels que EuroNantes et l'Ile de Nantes sont un pôle essentiel de cette dynamique.

- tout comme le futur SCOT, les grandes politiques de l'Etat affirment la nécessité de concevoir un développement urbain maîtrisé afin d'éviter l'étalement synonyme de consommation d'espace agricole ou naturel et de rallongement des déplacements, de préserver les espaces naturels exceptionnels que recèle le grand estuaire de la Loire et de protéger les ressources telles que la qualité des sols, de l'eau, de l'air, ainsi que de maîtriser les consommations énergétiques fossiles et diversifier les sources utilisées. Le PADD de Nantes est donc rendu compatible avec la Directive Territoriale d'Aménagement (DTA) de l'estuaire de la Loire, le Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE), la protection des zones Natura 2000 et des grands sites naturels classés. En matière de prévention des risques, le PADD et le PLU intègrent directement les plans de préventions des risques (inondations, carrières, industriels) et des nuisances (sonores avec le Plan d'Exposition au Bruit de l'aéroport, et le plan des voies bruyantes).

- enfin, le PADD de Nantes a été défini en accord avec les politiques communautaires, dans la mesure où la révision des PLUs, y compris celui de Nantes, est sous la responsabilité de la Communauté Urbaine. La compatibilité entre les différentes politiques est donc assurée du fait d'une responsabilité et d'un suivi unifiés : le PADD de Nantes est un outil de mise en œuvre des objectifs communautaires en matière d'assainissement, de gestion des déchets (et notamment le tri sélectif), d'organisation du développement commercial qui vise à recentrer celui-ci dans le centre de l'agglomération, de l'Agenda 21 en cours d'élaboration (notamment sur le thème de l'énergie).

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