rapport de stage eseda
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RAPPORT DE STAGE ESEDA Ecole Spécialisée pour les Enfants Déficients Auditifs Stage du 13.12.19 au 11.01.2020 et du 17.02.20 au 29.02.2020
Anne Depetris Licence professionnelle « Intervention sociale, langue des signes française »
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Licence professionnelle intervention sociale, langue des signes française. Aix Marseille Université
1 08.05.2020
Remerciements….
Je tenais à remercier
Mme Angue Francine Mengue, Directrice de l’Ecole Spécialisée pour les Enfants Déficients
Auditifs (ESEDA), qui a bien voulu m’accueillir à la suite de la précédente Directrice ayant
quitté ses fonctions avant même le début du stage et la signature des conventions de stage.
L’équipe pédagogique de l’école ESEDA, le gardien et la secrétaire qui m’ont accueillie dans
cette école.
Les élèves d’ESEDA qui ont été d’une générosité et d’une gentillesse inouïes durant ces deux
périodes de stages.
Madame Mélanie Hamm, la responsable de cette licence professionnelle qui m’a laissée partir
si loin pour ce stage et a également autorisé que deux autres étudiantes puissent profiter de cette
expérience.
L’équipe enseignante et les intervenants de la licence professionnelle « intervention sociale,
langue des signes » qui nous ont soutenues et encouragées dans ce projet.
M. Marc Bruant, Directeur du Crous d’Aix-Marseille, qui a autorisé et financé en partie ce
projet et m’a autorisée à poursuivre cet objectif de formation engagé depuis plusieurs années.
Mme Marie-Aude Mestre ancienne responsable de formation du Crous qui a toujours cru en
moi. Mme Marianne Schuhler, la responsable du service social du Crous et mes collègues
assistantes sociales qui m’ont apporté leur soutien en assumant la charge de travail que j’aurais
difficilement pu absorber durant les périodes intenses de cette formation.
M. Luc Bikaï qui a bravé durant des semaines la « bureaucratie » afin d’obtenir une réponse
pour ce stage et me faire parvenir dans les meilleurs délais les conventions signées.
Pour leurs dons respectifs : Azura Club Silencieux de Marseille, club Vitrolles, M. Cyril Julien
agent technique à Aix-Marseille-Université, Mme Alexandrine Moreaux et son associée Mme
Sandra Sorgniard, Land’Mains et Des mots pour deux mains.
Ma famille au Cameroun – ma grand-mère Bernadette, ma tante Véro ainsi que mes nièces
Angela, Claudia et Olivia – qui ont logé et accueilli à bras ouverts deux membres de ma
promotion. Mon oncle Paul qui a eu le rôle de médiateur culturel, guide touristique et chauffeur
durant ce séjour. Mais également, la grande famille africaine : Abdou, Seydou, les voisins, les
connaissances, les curieux qui se sont ouverts petit-à-petit à la langue des signes et qui j’espère
auront un nouveau regard sur la surdité et les personnes sourdes
A ma mère Claudine et ma sœur Alexandra qui m’ont encouragée dans ce projet.
A mes jeunes enfants (6 ans et 18 mois au début de cette licence) et mon conjoint qui sont ma
source de motivation et mes éternels soutiens durant cette année chargée et si particulière. Ils
n’ont jamais montré le moindre signe d’essoufflement en l’encontre de mon implication et mon
engament total dans cette formation extraordinaire.
Et à tous ceux que je ne pourrai citer mais qui ont toujours été là bien avant le début de cette
formation, depuis le début de « mon long voyage au pays des sourds » : je leur dis MERCI.
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Licence professionnelle intervention sociale, langue des signes française. Aix Marseille Université
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La recherche de stage
En commençant cette licence, j’avais une idée précise des lieux où je souhaitais effectuer mes
stages. Par ordre de priorité :
- auprès d’un interprète en langue des signes.
- dans une école spécialisée en France, au Cameroun et en Suisse afin d’effectuer des
comparaisons sur les similitudes ou les différences d’enseignements au sein d’une école
spécialisée pour sourds.
- au sein d’un centre de formation en langue des signes françaises car j’avais entamé
depuis peu la sensibilisation par la formation à la langue des signes des personnels
d’accueil de mon entreprise.
C’était sans compter sur le fait que : « Cette licence, elle bouscule tout, chamboule tout, à tout
moment, rien n’est jamais acquis. Il y a tout le temps du va et vient », une citation qui vient
de mon journal intellectuel. Elle résume parfaitement tous les questionnements et les doutes par
lesquels je suis passée durant cette recherche de stages.
Très tôt dans la formation, je n’ai finalement plus eu envie de faire un stage auprès d’interprètes.
D’une part, parce que le métier me semblait éloigné de l’idée que je m’en faisais mais d’autre
part, cela s’avérait également difficile d’en trouver. Car, malgré le fait que je sois soumise au
secret professionnel comme les interprètes de par mon métier d’assistante de service social, les
interprètes contactées dans la région préféraient accompagner des étudiants inscrits en
deuxième année de Master d’interprétariat.
Parallèlement, les interventions en médiation culturelle ont suscité en moi une réelle envie
d’approfondir dans ce domaine. Une nouvelle attirance envers l’art et l’envie de « vulgariser »
ce savoir ne cessait de m’animer
Les stages au sein des écoles spécialisées en France et en Suisse n’ont finalement pas abouti
pour différentes raisons. En France, je ne souhaitais plus le faire en institut mais peut-être sous
forme de projets tutorés ou stages d’observation d’une semaine dans une Unité Localisée pour
l’Inclusion Scolaire (ULIS). En Suisse, il était compliqué pour les écoles de m’accueillir sans
gratification. Au vu de mon âge et de mon expérience professionnelle, la législation en matière
d’accueil de stagiaires y est très stricte. Les instituts accueillant des stagiaires sont obligés de
gratifier leurs stagiaires même sur une courte durée.
Avec du recul, cumuler tous ces stages ne me permettait pas d’approfondir les expériences. Il
valait peut-être mieux freiner mes envies et ma curiosité pour ne pas survoler l’essentiel. Malgré
mon envie de tout voir, j’aurais peut-être survolé l’essentiel.
C’est ainsi que je me suis décidée de faire des choix et de privilégier d’une part le stage au sein
de l’atelier Cézanne d’Aix-en-Provence et ainsi m’éloigner de ma zone de confort (médico-
social et éducatif) pour l’inconnu qu’est la culture. Malheureusement, ce stage qui devait
commencer en mars a été stoppé comme tous les autres du fait du confinement dû au Covid19.
Néanmoins, si le temps le permet par la suite, j’essaierai de réaliser un bout de ce qui avait été
convenu lors des différents entretiens avec l’atelier Cézanne pour ce stage attendu par les deux
parties. D’autre part, j’ai souhaité me consacrer au stage effectué dans une école spécialisée au
Cameroun.
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Pourquoi ESEDA ?
IL ETAIT UNE FOIS ….
Il y a presque 25 ans, j’ai rencontré un jeune garçon : Jessy1 ayant approximativement le même
âge que moi.
A cette époque, il avait une « drôle de façon de parler », il utilisait ses mains et sa voix pour
entrer en communication avec moi. J’ai compris qu’il n’entendait pas et que c’était sa façon de
communiquer.
Mes grands-parents, sa sœur et son frère entendants m’ont appris qu’il était sourd et qu’il allait
vivre chez nous pour pouvoir aller à l’école près de notre domicile.
Je me rappelle avoir été très heureuse, car étant « la benjamine » de la famille, j’avais trouvé
un partenaire de jeux ayant mon âge.
Avec du recul, je me rends compte qu’à l’époque je n’avais pas de préjugés sur la surdité, seule
la personne qui était devant moi comptait. Nous allions pouvoir partager bons nombres de
choses ensemble.
SON HISTOIRE
Jessy venait d’un village loin de Yaoundé, la capitale du Cameroun. Il n’avait pas accès à
l’école. Je ne sais pas par quel biais mes grands-parents ont bien voulu l’accueillir chez nous.
Sa sœur et son frère parlaient le même dialecte que nous : le bassa. Cela serait comparable à
l’appartenance à une même tribu, une même communauté partageant la même langue, la même
culture. Mes grands-parents n’ont pas hésité à les accueillir ensemble afin de ne pas séparer la
fratrie et ne pas dépayser Jessy.
Jessy était ce que l’on peut qualifier de privilégié car il avait la chance de pouvoir accéder à une
école spécialisée pour sourds. Les chiffres officiels n’existent pas, mais aujourd’hui encore, il
est certain que nombreux enfants sourds n’ont pas accès à l’école.
Jessy vivait chez nous et semblait heureux. Il l’était encore plus quand il revenait de son école ;
il me montrait de nombreux signes qu’il apprenait, comme son alphabet avec les mains (la
dactylologie) et d’autres signes de politesse. Il est arrivé un jour avec un drôle d’appareil dans
les oreilles qui soi-disant lui permettait de mieux entendre. On s’en amusait surtout pour épier
les voisins, il me le prêtait souvent pour écouter les discussions lointaines.
En général, les petits voisins se moquaient de lui, car il n’entendait pas, et le surnommait
« moumou2 ». Soit nous jouions tous les deux uniquement, soit j’avais assez d’aisance pour
recadrer les autres enfants et imposer de nouvelles règles de jeux en l’incluant voire l’imposant.
A mon avis, les moments où il était vraiment épanoui étaient quand il se retrouvait dans son
école spécialisée et je pense également dans notre relation duelle. Deux ans plus tard, nous
avons été séparés, j’ai quitté le Cameroun, lui a terminé ses études.
1 Le prénom a été modifié pour des raisons de confidentialité. 2 Surnom encore présent en 2020 pour nommer les « sourds-muets » du Cameroun. Ce surnom est péjoratif, car il peut servir à caractériser une lenteur à la compréhension des choses. La population entendante le justifierait par le fait de devoir répéter à plusieurs reprises oralement une phrase… pour que les sourds comprennent. La barrière de la langue n’est jamais prise en compte, c’est malheureusement toujours la faute de celui qui n’entend pas.
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Licence professionnelle intervention sociale, langue des signes française. Aix Marseille Université
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LA DEMANDE DE STAGE A ESEDA
« Le hasard fait bien les choses »
Ma relation avec le monde Sourd a commencé au Cameroun. Ayant intégré la licence
professionnelle « intervention sociale, langue des signes » en septembre 2019, je savais déjà
que j’allais effectuer un stage où tout avait commencé.
Ce fut un heureux hasard quand j’ai fait ma demande de stage à l’Ecole Spécialisée pour les
Enfants Déficients Auditifs (ESEDA), car j’ai appris que c’était l’école que fréquentait Jessy.
J’ai donc demandé à effectuer un stage d’un mois scindé en 2 semaines en décembre 2019 et 2
autres semaines en février 2020.
J’ai effectué seule la première partie du stage en grande partie en observation et en trinôme pour
la deuxième partie du stage. L’objectif étant ici d’essayer de mettre en place certains éléments
de la pédagogie appliquée en France.
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PRESENTATION DE L’ECOLE
La Fondation Hélène RESSICAUD pour
l’Education et la Promotion des Personnes
Déficientes Auditives », en abrégé FEPPDA3.
Le Dr Hélène RESSICAUD (1909-2004)
religieuse française, était directrice au départ de
l’Ecole Privée Catholique d’Infirmiers de
Yaoundé, aujourd’hui l’Ecole des Sciences de la
Santé (ESS) puis fondatrice de l’école pour
enfants sourds de Yaoundé appelé aujourd’hui
ESEDA.
La FONDATION est créée en 1987 et reconnue d’utilité publique en 1988.
La FONDATION est à but non lucratif, apolitique et refuse toute discrimination sociale et
religieuse. Sa durée est illimitée.
Elle a pour objectif :
• L’éducation et la promotion des personnes déficientes auditives ;
• Une meilleure insertion dans la société afin d’assurer leur plein épanouissement et leur
participation au développement de la vie sociale ;
• La préparation et le maintien de leur entourage dans une atmosphère de compréhension
et de soutien psychologique ;
• La formation aux métiers liés à la surdité ;
• Le soutien de toute initiative tendant aux mêmes objectifs.
Pour atteindre ces buts, la FONDATION crée des structures d’accompagnement y
afférant :
• Une Ecole de Formation des Enseignements Spécialisés pour Déficients Auditifs et en
Langue des Signes (IFESPA-LS) avec l’appui technique du SERAC (Sourds
Entendants Recherche Action Communication) basé à Paris. L’objectif étant de
répondre au besoin du manque d’enseignants spécialisés pour sourds au Cameroun, et
répondre à la politique internationale mais aussi locale pour l’inclusion des personnes
handicapées. Il est donc nécessaire de former de jeunes étudiants aux méthodes
pédagogiques et aux stratégies de communication appropriées. D’une manière générale,
l’IFESDA-LS propose également à tous d’apprendre la Langue des Signes à travers 5
niveaux de formation. Chaque niveau comporte 2 modules de 30 heures chacun, soit un
total de 10 modules pour 300 heures de cours. Les cours sont dispensés dans les locaux
de l’ESEDA.
3 Informations consultées le 03/04/20 sur le site : https://feppda.wordpress.com/objectifs/
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Licence professionnelle intervention sociale, langue des signes française. Aix Marseille Université
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• Un Centre de Préparation Parentale (CCP). Il a vu le jour quelques temps après
l’ESEDA et joue au quotidien le rôle d’éducateur, de conseiller, de guide et
d’accompagnateur psychologique des parents, en vue de l’acceptation et du meilleur
encadrement de leur enfant. Le handicap en général et particulièrement auditif n’est
jamais bien accueilli dans les familles. Ce qui entrave sévèrement l’éducation, voire la
vie de l’enfant qui n’accède pas aux études ou dans les meilleurs cas tardivement aux
études.
• Une Ecole Spécialisée pour Enfants Déficients Auditifs (ESEDA) crée en 1972 est
consolidée d’un Centre artisanal et d’un Centre d’Audiophonologie Appliquée.
Via son conseil d’administration et son comité de gestion composés de personnes bénévoles, la
FEPPDA s’occupe de la gestion pédagogique et administrative de l’ESEDA.
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Licence professionnelle intervention sociale, langue des signes française. Aix Marseille Université
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L’ESEDA
Où se situe l’école ?
Adresse Physique et postale
630 et 517 rue 2003
BP : 370 Yaoundé, Quartier MESSA CAMEROUN
Horaires : du lundi au vendredi de 7h30 à 12h et de 13h à 15h
Comment entre-t-on dans cette école ?
L’accueil se fait auprès du secrétariat avec une rencontre avec la directrice. Il y une orientation
vers le centre d’audiophonologie, obligatoire et payante, pour spécifier le degré de surdité.
L’inscription se fait dans une classe en fonction du niveau d’études, de l’âge de l’enfant et de
type de handicap.
L’ESEDA se définit comme offrant une formation sur les matières enseignées dans le cycle
primaire, en commençant par la démutisation (initiation à la parole) de l’enfant, l’initiation à la
lecture labiale (lecture sur les lèvres), et en intégrant plus tard l’apprentissage de la langue des
signes française.
Grâce à cette formation, à l’issue du cycle primaire, les élèves de l’ESEDA entrent dans les
établissements pour entendants (collèges et lycées) et obtiennent, suivant les capacités de
chacun et grâce au soutien pédagogique assuré par des enseignants spécialisés, les diplômes de
l’enseignement secondaire (BEPC, Probatoire, Baccalauréat).
L’ESEDA offre par ailleurs en son sein une formation socioprofessionnelle en ateliers de
couture, de peinture et de céramique.
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Licence professionnelle intervention sociale, langue des signes française. Aix Marseille Université
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En février 2020, il y a environ 177 élèves regroupés en 8 années d’études. Bien que
majoritairement composée de sourds, l’école accueille aussi des entendants ayant des troubles
associés ou ayant des déficiences intellectuelles. En manque de financement et en l’absence
d’autres structures accueillant ces enfants entendants, ESEDA accueille désormais ce type de
public. Les classes sont donc mélangées avec plusieurs profils d’enfants et d’âges.
L’équipe pédagogique est composée de 11 professeurs dont trois sourds exerçants dans une
classe spécifique pour enfants ayant des troubles mentaux, dans les domaines d’apprentissages.
Il y a également un gardien, une secrétaire, une infirmière et un homme « à tout faire » exerçant
au sein de l’école.
Hormis le personnel enseignant ayant été initiés à la langue des signes françaises, les autres
personnels ne signent pas (infirmière) ou peu grâce aux signes qu’ils apprennent des enfants ou
des bases échangées de manière informelle.
L’école ouvrant ses portes chaque matin à 7 heures s’y voit déposer par les parents eux-mêmes
ou par taxi, par moto taxi, les élèves de différentes classes.
En effet, la directrice de l’école fait une sorte de contrat avec des taxis qui déposent un CV et
une lettre de motivation pour ramener les enfants à l’heure et venir les chercher à midi pour la
maternelle et à 15 heures pour le reste des classes. C’est un engagement qui permet de rassurer
les parents sur l’accompagnement de leurs enfants à l’école mais aussi à l’école de s’assurer
que ces derniers seront toujours présents et à l’heure.
Le rôle du gardien est donc primordial car, il doit très vite reconnaître les chauffeurs dédiés à
un ou plusieurs enfants pour les leur confier sans se tromper.
L’environnement ?
Il y a deux bâtiments principaux. Le premier est dédié à l’audiophonologie, la fondation, la
formation des enseignants extérieur, le bureau de l’infirmière, les classes d’apprentissages et
les classes maternelles. Le deuxième abrite l’accueil et le secrétariat, le bureau de la directrice,
les classes de la 4ème à la 8ème année ainsi que la classe spécialisée.
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Licence professionnelle intervention sociale, langue des signes française. Aix Marseille Université
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Une cour réservée aux maternelles, un espace de sport football et hand-ball. Il n’y a pas de
cantine à proprement dite, mais il y un espace dédié à la vente ambulante (moins onéreuse) et
une restauration « assise » (plus onéreuse) qui accueille en grande majorité les enseignants
d’ESEDA mais surtout les étudiants des différentes écoles voisines.
(Photographies prises par Anne Depetris en février 2020)
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Phase 1 : Observation du 13 décembre 2019 au 11 janvier 2020
ETAT DES LIEUX
La première partie du stage a surtout été érigée par l’observation.
Je suis arrivée à une époque dite « légère » où les examens se terminaient et les élèves
préparaient un spectacle de fin d’années. Une présentation des travaux effectués durant le
premier trimestre aux familles ainsi qu’aux nombreux invités : membres du Ministère,
bienfaiteurs et donateurs de l’école.
D’autres stagiaires éducateurs spécialisés entendants arrivant d’une autre académie étaient déjà
implantés et reconnus par les élèves d’ESEDA.
La directrice m’a présentée dans chacune des 8 classes, en spécifiant que je parlais la langue
des signes française et que je serais dans un premier temps en phase d’observation puis que
j’essaierais dans un second temps d’apporter une « expertise » au niveau de l’enseignement et
proposer des méthodes alternatives à celles déjà utilisées.
J’ai passé une journée entière dans chaque classe afin d’y voir le fonctionnement et d’y annoter
des remarques pour proposer une autre forme d’enseignement plus orientée vers la langue des
signes française.
BILAN ET FIXATION DES OBJECTIFS
En maternelle, il était difficile de mettre quelque chose en place, car il y avait très peu de
supports adaptés aux différents profils.
Comment s’adapter quand on est seule enseignante devant 10 enfants qui sont sourds,
entendants, qui ont d’autres troubles et n’arrivent pas à rester assis ou mangent tout ce qui leur
passe par la main ? comment apporter une attention et un enseignement adapté pour chaque
enfant dans cet âge critique de l’acquisition du langage ?
Dans certaines classes, quelques enfants sont deux fois plus âgés que la moyenne d’âge en CP.
Un tel écart au niveau du développement physique, mental est frappant. Comment arriver à les
intéresser de la même façon, comment les faire se respecter et éviter la violence verbale,
physique, etc. ?
Il y a des classes où l’autonomie est le mot d’ordre. En dernières années, les élèves se montrent
particulièrement curieux, le questionnement y est continu. A la fin de la journée, j’étais
exténuée, mais je qualifierais de bonne fatigue car j’en ressortais avec beaucoup de plaisir et de
fierté d’avoir partagé quelque chose d’unique et d’avoir apporté ma pierre à l’édifice.
L’activité sportive étant mise en avant au sein de cette école, deux équipes représentent les
couleurs d’ESEDA lors des compétitions sportives : l’équipe féminine de Hand-ball et l’équipe
masculine de Football.
A travers leur tournoi de fin d’années, les équipes sportives ont souvent été sollicitées et mises
en avant. J’ai trouvé en ces jeunes une volonté de réussir et une motivation sans faille. Avec
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Licence professionnelle intervention sociale, langue des signes française. Aix Marseille Université
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peu de moyens (tenues sportives, ballons) et stratégies pour s’entraîner et gagner, ces sportifs
ont réussi à gagner différents championnats ou bien se classer au niveau local.
Ces équipes ont été un tremplin et une ressource intarissable pour la plupart de mes
questionnements. Il m’a semblé évident que c’était par ce biais que j’arriverais à entrer en
relation avec une grande partie des élèves et avoir un réel état des lieux de leurs besoins.
Je ne m’y suis pas trompée, en me rapprochant de ces sportifs et en échangeant avec eux, j’ai
très vite fait une liste d’outils pédagogiques comme des livres illustrés, des images, des photos
qui pourraient améliorer leur quotidien. Au niveau sportif, du matériel comme des ballons pour
pouvoir s’entraîner, des tenues de volley et de football, ainsi que les vrais règles et technique
pour s’entraîner avant les matchs. Bien sûr une grande partie de leurs besoins ont été exprimés
autrement par leur enseignants et la directrice.
Il y a un manque criant de supports, de supports visuels pour tout adapter à chaque classe d’âge.
Il est important d’avoir plus de supports visuels pour les aider à apprendre, à retenir ce qu’ils
sont amenés à découvrir.
J’ai très vite été mise à contribution, en préparant une jeune élève à un chansigne, une chanson
de noël, qu’elle devait présenter lors de la fête de fin d’année. Cette mise en situation assez
rapide m’a permis de me rendre compte de certaines difficultés que j’avais pressenties auprès
de certains enfants. Il fallait faire attention que la langue des signes française ne viennent pas
« dénaturer » quelque chose que je n’avais pas encore identifié qui était la langue des signes
camerounaise.
Des bilans réguliers ont été faits avec la directrice afin de lui faire une photographie de son
école, de ses enseignants et de ses élèves. Elle a pu mesurer la qualité de mon implication, mon
franc-parler et la fidélité de mes propos. Je pense qu’au vu de la méfiance palpable envers les
stagiaires (du fait d’un incident marquant avec un ancien stagiaire), elle avait besoin d’avoir
tous ces éléments pour me faire entièrement confiance sur la suite du stage. Les choses étant
mises à plat, elle m’a donné le feu vert pour la deuxième partie du stage à savoir :
- accueil des deux autres stagiaires de la licence professionnelle
- mise en place de nouveaux objectifs pédagogiques et projets adaptés.
J’allais revenir en février avec des supports visuels et essayer de proposer une pédagogie plus
visuelle.
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Phase 2 : Mise en pratique
De gauche à droite : Amelie Vernay, Anne Depetris, Pauline Wierzbicki à l’ESEDA en février 2020.
LA CONFERENCE : UNE SERIE DE CHOCS CULTURELS
Préparatifs de la conférence : une journée pas comme les autres
En décembre 2019, lors de la phase d’observation, j’avais demandé à la directrice de l’école de
pouvoir rencontrer les sourds adultes : « grands sourds » comme ils se nomment eux-mêmes.
Elle m’avait immédiatement répondu par la positive. Il s’agissait d’organiser une conférence
durant laquelle Amélie, Pauline et moi allions échanger sur la culture sourde en France et la
culture sourde du Cameroun. Cette conférence s’intitulait « Echangeons » et devait avoir lieu
dans les locaux de l’école spécialisée ou dans le domicile d’une des femmes lors de leur réunion
mensuelle. L’évènement devait être coorganisé par une enseignante sourde de l’école. Il devait
y avoir principalement des femmes sourdes participant aux « tontines4 ».
Malheureusement pour nous, la rencontre avec ce groupement de femmes n’a pas pu se faire
car l’enseignante sourde de l’école venait de vivre un événement heureux, la naissance de sa
fille. Deux autres enseignants sourds ainsi que le photographe et un jeune sourd impliqué dans
les associations sourdes de Yaoundé se sont chargés d’informer une infime partie de la
communauté sourde de Yaoundé.
4 Regroupement des femmes en réunions.
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Licence professionnelle intervention sociale, langue des signes française. Aix Marseille Université
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Du stress et un premier choc culturel
Ayant d’autres occupations, les personnes invitées souhaitaient savoir les raisons de cette
conférence. Elles souhaitaient être sûres qu’il ne s’agissait pas d’un canular. Et pour cela, il
nous a d’abord fallu nous plier à certaines exigences :
- Nous avons été prises en photo, elles ont été publiées dans certains réseaux sociaux pour
communiquer sur cette conférence et ainsi confirmer que les intervenantes étaient
vraiment présentes sur l’école ESEDA.
- Il est également de coutume de prévoir un en-cas pour remercier les personnes qui ont
fait le déplacement pour la conférence. Des us et coutumes qui ont interpelé Amélie et
Pauline mais qui ont finalement apporté une convivialité à la fin des échanges.
- Des discussions venant du photographe et du jeune responsable associatif se sont portées
sur le fait de payer le transport ou non aux personnes qui viendraient. L’objectif étant
de les dédommager de l’effort effectué. La réponse fut un non catégorique de la part de
la Directrice d’ESEDA car elle estimait qu’il fallait que « les grands sourds » soient
conscients de la chance d’avoir ce type de conférence au sein de l’établissement.
Amélie, Pauline et moi étions d’accord avec son intervention car nous partageons la
même opinion et estimons que la prise en charge des en-cas par nos soins suffisait à
respecter la culture « pi Cameroun » mais aussi partager un moment chaleureux à la fin
de la conférence.
Finalement, il a fallu limiter le nombre de personnes à inviter, car nous ne souhaitions pas être
débordées par une centaine de personnes qui pouvaient potentiellement venir.
![Page 15: RAPPORT DE STAGE ESEDA](https://reader035.vdocuments.net/reader035/viewer/2022062405/62ab846e251ff6582771b722/html5/thumbnails/15.jpg)
Licence professionnelle intervention sociale, langue des signes française. Aix Marseille Université
14 08.05.2020
Le Jour J : Deuxième choc culturel où comment penser au QQOQCCP5
Méthode du Quoi, Qui, Où, Quand, Comment, Combien, Pourquoi ?
Avec le recul, l’organisation est de mise dans ce type de rendez-vous.
Nous avions peut-être surestimé nos capacités à gérer cet événement en nous concentrant
uniquement sur la qualité de notre présentation. Nous avions aussi surestimé le matériel et les
locaux qui nous accueillaient et nous nous étions reposées sur les dires et non vérifier en amont.
Il faut être partout : de la communication via les réseaux sociaux, une vidéo, un flyer, la mise
en place d’une salle « correcte » pour accueillir le public, etc. Notre confort universitaire ou
européen nous a poussées à baisser la garde et créer une situation de stress à quelques heures
de l’évènement.
Cette méthode de questionnement (Quoi, Qui, Où, Quand, Comment, Combien, Pourquoi ?)
que j’ai découverte lors d’une de mes formations universitaires en 2003 en conduite de projet
industriel semble être un support utile dans la résolution de problème de manière simple et
efficace. Nous aurions dû commencer en posant chacun de ces questionnements avant de nous
lancer dans la mise en place de ce projet.
C’est aussi une méthode organisationnelle qui nous permet de résumer pas mal de choses, de
déléguer quand on travaille en groupe et de hiérarchiser en essayant de ne rien oublier.
A défaut d’avoir pensé de mettre en place cette méthode, je présente ci-après la mise en place
de cette matinée et ses résultats sur la base de cette méthode.
Quand ? Où ?
Les mercredis après-midi et les samedis matin, les jeunes sourds en inclusion dans les collèges
ou lycées viennent faire des répétitions avec les enseignants d’ESEDA. D’autres élèves ayant
eu vent de notre intervention sont également venus à l’école pour assister à la conférence. Les
« grands sourds » profitent du samedi matin pour se retrouver et jouer au football ensemble. Il
était donc évident que pour toucher une autre population que celles des élèves d’ESEDA, il
fallait organiser cette matinée le samedi matin.
Avec l’accord de la directrice, le rendez-vous avait été pris le samedi 22 février 2020 de 10h à
12h à l’Ecole ESEDA.
Nous devions tout mettre en place dès 8h00, une fois sur place, nous avons eu la chance d’être
aidées par les élèves pour aménager une classe en salle de conférence et la nettoyer. La
générosité et la volonté sont des qualités premières chez ces élèves.
Comment ?
Nous avions préparé un power point en support qui nous aiderait à présenter :
- La licence professionnelle
- La fédération nationale des sourds de France
- Les clubs sportifs
- Les associations culturelles
En voulant installer tout ceci et organiser la salle : le manque de moyens, de supports techniques
s’est très vite ressenti.
5 https://www.certification-qse.com/methode-qqoqccp/
![Page 16: RAPPORT DE STAGE ESEDA](https://reader035.vdocuments.net/reader035/viewer/2022062405/62ab846e251ff6582771b722/html5/thumbnails/16.jpg)
Licence professionnelle intervention sociale, langue des signes française. Aix Marseille Université
15 08.05.2020
1- Comment organiser une salle de classe pour accueillir une cinquantaine de personnes ?
et la rendre accessible ?
2- Comment la rendre propre en peu de temps ?
3- Comment la rendre agréable au niveau de la température, sachant qu’il n’y a pas de
climatisation dans une salle de 20 élèves habituellement sous presque 35 degrés de
température ?
4- Comment faire une projection sans mur blancs, sans fenêtre et rideau pouvant empêcher
la lumière d’entrer dans la salle ?
5- Et la liste n’en finissait plus…à quelques heures de la conférence.
En réponse à tout ceci, le grand plan B, le rafistolage, l’aide de la directrice, du gardien,
d’Ibrahim, de Claudia, et une bonne dose d’humour nous a permis de beaucoup
relativiser. Nous étions amenées à revoir nos exigences (déjà basiques) … encore plus à la
baisse. En une heure et demie, nous avons atteint notre objectif d’accueillir et d’effectuer cette
conférence dans une salle accessible.
Qui ? Combien ?
« J’ai remarqué souvent que les gens qui sont en retard sont de bien meilleure humeur que
ceux qui ont dû les attendre », André Roussin
Les grands-sourds ont répondu présents : avec une grosse demi-heure de retard certes, mais ils
sont venus. Cette attente a mis à rude épreuve la patience de mes collègues car elles sont
habituées au respect de la ponctualité. C’est un autre choc culturel pour elles. Le premier choc
est de voir la pauvreté des moyens, car il n’y a pas de réseaux de transports en commun aussi
accessibles qu’en France ; il y a des taxis, certes à moindre coût (moins d’1 euro par trajet) mais
cela représente un budget (repas) pour ceux qui se déplacent. De plus, une distance de moins
de 10 km nous sépare de notre hébergement à l’école (pour laquelle on mettrait moins de 5
minutes en France pour s’y rendre en voiture) ; au Cameroun, au vu de la circulation ou du
détour du taxi qui est partagé, le temps de trajet varie entre 25 à 45 minutes. Tout ceci doit être
pris en compte lorsqu’on invite quelqu’un au Cameroun. Pour moi, la demi-heure de retard est
« acceptable ». Tout dépend du point de vue que l’on prend, en fonction de nos cultures diverses
et variées. Arriver à l’heure pourrait vexer l’hôte. Il faut savoir s’adapter.
Chez nous, ne parle-t-on pas du quart d’heure marseillais dans notre région ?
Alors que le thème de cette conférence n’a même pas été publié ni présenté par une affiche ou
un mailing comme nous avions pris l’habitude de le faire en formation : plus de 40 personnes
se sont déplacées pour écouter 3 inconnues un samedi matin.
Pour moi, c’est une vraie chance et une preuve de confiance que nous donne cette communauté.
Nous avons un message, un échange à faire passer, nous avons pu le faire face à un large public.
Un public majoritairement masculin, qui est arrivé après leur habituel match de football du
samedi. Il y avait également les jeunes en inclusion dans des collèges ou lycées qui viennent
revoir leurs cours avec les professeurs volontaires.
Des élèves d’ESEDA à qui nous avions parlé de cette intervention se sont déplacés ainsi que 6
des 12 professeurs de l’école.
Le budget « rafraîchissements et en-cas » défini en fonction d’une cinquantaine de personnes
livré par le service traiteur est venu clôturer cet après-midi de manière festive et agréable.
![Page 17: RAPPORT DE STAGE ESEDA](https://reader035.vdocuments.net/reader035/viewer/2022062405/62ab846e251ff6582771b722/html5/thumbnails/17.jpg)
Licence professionnelle intervention sociale, langue des signes française. Aix Marseille Université
16 08.05.2020
Pourquoi ?
Il nous semblait important de pouvoir échanger avec la communauté des sourds de Yaoundé
ayant ou non fréquenté cette école sur ce qui se passe dans leur vie de citoyens. Nous
souhaitions leur présenter une partie de notre formation ainsi qu’une partie de la vie culturelle
de la communauté sourde en France. Cette conférence avait pour objectif premier d’échanger
sur leur vie et faire des ponts si possibles avec notre vie en France. Nous avons évoqué nos
ressemblances ainsi que nos différences ; nous avons tenté de nous donner mutuellement des
exemples, de définir des modèles au sein de la communauté Sourde.
Bilan
La matinée a été très positive, nous n’avons pas vu le temps passer. Il y a eu beaucoup
d’interactions et de moments forts avec :
- Les nombreuses questions sur notre licence professionnelle « intervention sociale,
langue des signes française ». Les sourds étaient stupéfaits et intrigués du fait que les
enseignements soient uniquement en langue des signes et que les cours soient donnés
par des enseignants sourds.
- L’intervention du directeur d’une école pour sourds dans une autre ville du Cameroun,
souhaitait avoir un lien et des informations privilégiés pour accéder à la culture sourde
en France. Il souhaite pouvoir participer aux festivals comme ceux de clin d’œil ou
inviter ces Sourds français en Afrique.
- L’intervention émouvante d’un jeune qui a souhaité nous remercier d’être venues au
Cameroun, d’avoir proposé cet échange et montré une autre vision d’une partie de la
communauté sourde en France et de sa culture.
- L’intervention de la directrice de l’école qui ouvrait la porte de l’école à d’autres projets
que sportifs (football). Elle souhaiterait aider à promouvoir la culture sourde et montrer
que les sourds sont « capables ».
Il y a eu beaucoup d’interrogations, beaucoup de rires et d’expressions corporelles qui voulaient
tant dire. Certaines de ces expressions manifestaient la surprise de savoir ce qui se faisait dans
notre université et dans les associations, mais aussi la tristesse dans certains regards qui pour
moi marquaient l’écart existant entre les droits des sourds occidentaux et ceux des sourds
camerounais.
La matinée s’est terminée par de nombreuses photos et le pot traditionnel « fruits, sandwichs et
rafraîchissements ».
Ce fut une matinée où nous sommes passées par toutes les émotions : peur, colère, déception,
joie, fierté mais qui restera gravée dans nos mémoires.
![Page 18: RAPPORT DE STAGE ESEDA](https://reader035.vdocuments.net/reader035/viewer/2022062405/62ab846e251ff6582771b722/html5/thumbnails/18.jpg)
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17 08.05.2020
Photographie du groupe après le séminaire
Photographie durant le séminaire, intervention de la directrice
Photographie du moment de partage après le séminaire
![Page 19: RAPPORT DE STAGE ESEDA](https://reader035.vdocuments.net/reader035/viewer/2022062405/62ab846e251ff6582771b722/html5/thumbnails/19.jpg)
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18 08.05.2020
LES INTERVENTIONS EN CLASSE
Mise en place des activités et jeux par classes
Cela faisait plusieurs semaines que nous échangions par courriel avec la directrice sur des
activités à faire avec les différentes classes d’ESEDA.
Nous échangions également en classe avec Amélie et Pauline sur les activités à mettre en place,
etc. L’expertise d’intervenants comme M. Piquet, les conseils de Mme Mebtouche ou de M.
Julien ainsi que de nos autres collègues de la formation nous ont aidées à définir des objectifs
simples et réalisables.
La directrice nous a fait confiance et autorisé à organiser un roulement dans les classes afin de
d’animer une activité et d’échanger avec les enfants.
Ayant au préalable contacté une association fabriquant des jeux en LSF en France, cette
dernière nous a généreusement offert des stylos pour tous les enfants de l’école ainsi que le
livre d’Olivier Marchal, post-it et autres en LSF.
La directrice d’ESEDA a convoqué l’ensemble des enseignants pour leur remettre des stylos en
fonction de leurs effectifs. Ces petits stylos ayant la forme de chiffre ou lettre en LSF a été
chaleureusement accueilli par les enfants.
Nous avons entamé notre marathon des classes sur les journées de lundi, mercredi et jeudi.
Sachant qu’il n’y avait pas de matériels récents, nous avions prévu nos ordinateurs ainsi qu’un
vidéo-projeteur acheté d’occasion par mes soins.
« Le système D » à savoir :
- mettre des tissus sombres sur les fenêtres pour tenter de créer une salle de cinéma
- se servir d’une banderole blanche en bâche de l’école pour office d’écran blanc
- récupérer les bancs du secrétariat prévus pour accueillir les familles et s’en servir pour
faire un espace en U lors des séances de vidéos
- se servir des grandes tables de couture pour animer les jeux et faire des roulements.
Fortes de notre première expérience lors de la conférence, nous avons encore utilisé ce
« système D » pour tout mettre en place avant l’arrivée des élèves.
(Photographie prise par Anne Depetris en février 2020)
![Page 20: RAPPORT DE STAGE ESEDA](https://reader035.vdocuments.net/reader035/viewer/2022062405/62ab846e251ff6582771b722/html5/thumbnails/20.jpg)
Licence professionnelle intervention sociale, langue des signes française. Aix Marseille Université
19 08.05.2020
Afin d’avoir le plus d’espace, nous avons choisi d’effectuer ces ateliers dans la salle
d’apprentissage de la couture. Une salle qui a deux à trois fois la superficie d’une classe
classique. Nous pouvions ainsi séparer les grands groupes en deux voire trois groupes dans la
même salle et proposer différentes activités.
![Page 21: RAPPORT DE STAGE ESEDA](https://reader035.vdocuments.net/reader035/viewer/2022062405/62ab846e251ff6582771b722/html5/thumbnails/21.jpg)
Licence professionnelle intervention sociale, langue des signes française. Aix Marseille Université
20 08.05.2020
Exemple de la journée de lundi : 1er jour des interventions.
HORAIRES CLASSES ET ACTIVITES BILAN
7h30 Arrivée à l’école Réunion des professeurs avec la
directrice qui explique l’objectif de la
journée, les ateliers et la présence
obligatoire des enseignants aux ateliers.
Distribution des stylos.
8h-9h50 Mise en place de la salle de
couture car plus grande
pour accueillir les groupes.
Manque de matériels adéquat pour la
projection donc recherche de système D
avec l’aide des professeurs d’ateliers, du
gardien et de certains élèves.
La pause étant de 10h à 10h30, nous
avons décalé le début de nos ateliers.
10h30_11h00 Maternelle 1
2 vidéos de comptines (la
famille tortue et le moulin ?
Vidéo du chien réalisée par
Hii-een
Nous allons chercher en classe les élèves
en classe. Petit groupe de 9 élèves.
Entendants et sourds dont certains avec
d’autres troubles associés.
Ils ont tous participés avec curiosité. Les
enfants sourds ont montré une aisance
accrue avec les supports visuels en
participant activement.
11h15-11h45 Maternelle 2
2 vidéos de comptines (la
famille tortue et le moulin)
Vidéo du chien réalisée par
Hii-een
Idem
11h45 à 12h45 Rangement de la salle, récupérons les ordinateurs et le rétro projeteur
avec nous car la salle reste ouverte. Un repas rapide et un bilan de la
matinée pour réajuster nos interventions. Installation à nouveau de la
salle et du matériel avant l’intervention suivante.
13h00-13h30 2ème année groupe 1 :
(9personnes)
Vidéos comptines de noël
Vidéos ombres chinoises
Vidéo du chien réalisée par
Hii-een
Il y a 18 élèves dans cette classe, nous
décidons d’aller chercher la moitié de la
classe durant la première demi-heure puis
d’inverser.
Nous avons essayé d’adapter les supports
dans cette classe, car ils sont plus âgés
que la précédente. Nous questionnons sur
la compréhension de l’histoire. Nous
imitons les ombres chinoises sur les
animaux en leur faisant le faire eux-
mêmes.
![Page 22: RAPPORT DE STAGE ESEDA](https://reader035.vdocuments.net/reader035/viewer/2022062405/62ab846e251ff6582771b722/html5/thumbnails/22.jpg)
Licence professionnelle intervention sociale, langue des signes française. Aix Marseille Université
21 08.05.2020
13h30-14h00 2ème année groupe 2
(9personnes)
Vidéos comptines de noël
Vidéos ombres chinoises
Vidéo du chien réalisée par
Hii-een
Idem
Ce groupe est moins captivé par les
comptines de noël alors nous décidons de
changer de support sur la classe suivante.
14h00-14h30 3ème année groupe 1 (9
personnes)
Vidéo Vice versa chant de
noël
Vidéo lutin de noël
Vidéo du chien réalisée par
Hii-een
Nous avons également divisé la classe en
deux.
La vidéo de vice versa a permis d’éveiller
la curiosité et a vidéo lutin de noël a
suscité des interactions.
Un combiné intéressant, un duo qui a
bien fonctionné.
14h30-15h00 3ème année groupe 2
(9personnes)
Vidéo Vice versa chant de
noël
Vidéo lutin de noël
Vidéo du chien réalisée par
Hii-een
Vidéo émoticônes
Idem.
Le temps d’échange a dû être réduit car il
y avait d’autres informations à donner
aux élèves par l’enseignante. Néanmoins
ils ont vraiment apprécié la vidéo du
chien réalisée par Hii-een qu’ils miment
eux aussi
Les différentes classes ont globalement apprécié les activités proposées car ces dernières ont
été préalablement réfléchies et adaptées à leur âge mais surtout à leur niveau de langue des
signes
La vidéo de Hii-een a eu un succès unanime. Quel que soit l’âge, les élèves ont tous été
intéressés par cette vidéo. Nous n’avons jamais eu besoin d’intervenir sur celle-ci, hormis à la
fin pour vérifier la compréhension. Les élèves en grande majorité imitaient instinctivement les
gestes effectués dans cette vidéo, se prenaient au jeu et étaient hilares.
Entre chaque intervention, Amélie, Pauline et moi avions pris l’habitude de faire un petit bilan
sur ce qui a fonctionné et d’adapter ou remplacer les activités n’ayant pas eu la réaction
attendue. Nous échangions aussi nos rôles en fonction des envies personnelles, de la motivation
mais aussi de l’état physique. C’était vraiment un marathon qui demandait beaucoup
d’investissement et d’énergie, car les enfants étaient très demandeurs et il ne fallait pas les
décevoir sur ce laps de temps.
![Page 23: RAPPORT DE STAGE ESEDA](https://reader035.vdocuments.net/reader035/viewer/2022062405/62ab846e251ff6582771b722/html5/thumbnails/23.jpg)
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Le programme proposé aux classes de 6ème, 7ème et 8ème année a évolué. Nous y avons ajouté
certains supports tirés de la journée de la conférence, mais aussi des jeux qui nous ont été
gracieusement offerts.
Pour rappel, lors du festival Mistigri organisé à la Cité du Livre d’Aix-en-Provence (en octobre
2019, voir https://aixls.hypotheses.org/6-actualites/actualites-2019-2020), nous avions eu la
chance d’utiliser les jeux de Land’mains6 pour animer notre stand. Les jeux ont eu beaucoup de
succès auprès du public d’enfants venu lors de ce festival.
Il était évident que ces supports seraient les mieux adaptés pour apprendre la langue des signes
française de manière ludique auprès des élèves d’ESEDA.
J’avais donc contacté cette association qui a eu la gentillesse de nous proposer un partenariat
exceptionnel dans le cadre de ce stage. Nous avons pu faire profiter aux enfants des jeux
suivants : Mes Mots Signes- Je m’exprime, Mon petit panier gourmand et Panique au zoo. A
cela se ont rajoutés des surprises sous formes de cadeaux offerts par des Mots pour deux Mains.
Images des différents jeux venant du site Land’mains
Photographies des enfants découvrant les jeux
6 https://www.landmains.fr
![Page 24: RAPPORT DE STAGE ESEDA](https://reader035.vdocuments.net/reader035/viewer/2022062405/62ab846e251ff6582771b722/html5/thumbnails/24.jpg)
Licence professionnelle intervention sociale, langue des signes française. Aix Marseille Université
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Photographie des enfants portant les maillots offerts
Les professeurs ont participé à ces ateliers. Même réticents au départ, ils ont pour la très grande
majorité finit par trouver cela très instructif et apprécier de voir leurs élèves sous un tout autre
angle. C’est un apprentissage sous une approche ludique et cela semble porter ses fruits au
niveau des acquis, de la mémoire et du plaisir d’apprendre.
A la fin de ces ateliers, les élèves étaient toujours demandeurs, ils ne souhaitaient pas arrêter
ces ateliers : ils avaient soif d’apprendre.
![Page 25: RAPPORT DE STAGE ESEDA](https://reader035.vdocuments.net/reader035/viewer/2022062405/62ab846e251ff6582771b722/html5/thumbnails/25.jpg)
Licence professionnelle intervention sociale, langue des signes française. Aix Marseille Université
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BILANS ET PERSPECTIVES
La conférence : si seulement …
Si seulement tout ceci pouvait faire émerger leur « réveil sourd ».
Si seulement les adolescents qui étaient présents en gardaient un souvenir qui attiserait une
« révolution », un militantisme pour se battre pour une meilleure prise en compte et prise en
charge de leur éducation, de leurs droits de citoyens.
Si seulement cela leur servait de modèles, le modèle dont tout être a besoin pour se construire
s’identifier et grandir ?
La semaine avec les classes
« Diminuer le nombre des ténébreux, augmenter le nombre des lumineux, voilà le but », Victor Hugo
Un succès complet.
Des enfants avec qui on avait rencontré des difficultés en termes de communication, de
concentration durant la semaine précédente ont finalement tous participé à ces moments.
Ils ont soit imité les vidéos soit posé des questions. Ils n’ont cessé de nous demander de leur
montrer des signes de la langue des signes française et ils nous montraient l’équivalent en
langue des signes camerounaise.
Une enseignante nous a avoué n’avoir jamais eu de réaction d’un enfant considéré comme
autiste. Celui-ci a participé pleinement, à sa façon, en se levant, en allant vers le tableau
projecteur, en signant les signes demandés.
Les plus grands raffolaient des jeux, il a été convenu qu’à chaque fois qu’ils le désireraient et
que leur emploi du temps le permettrait : les enseignants iraient emprunter ces jeux au bureau
de la directrice pour s’en servir.
Les enseignants semblaient être sincères pour poursuivre ce travail.
Le bilan avec la directrice
Lors du dernier jour de stage, Amélie, Pauline, la directrice de l’école et moi avons pris un long
moment pour faire le bilan sur nos observations ainsi que nos actions durant ces semaines.
Nous avons énuméré les difficultés rencontrées par les enseignants dans les salles de classes
parfois surchargées. Des classes où les élèves ont des âges différents et n’ont pas le même
niveau. Certains sont ou non, avec ou non des troubles associés. Dans tous les cas, il est difficile
de donner le meilleur de son enseignement dans ce type de conditions.
Nous avons aussi remarqué la violence qu’engendrait parfois ce type de situation. Une violence
soit verbale ou physique, à l’intérieur mais aussi à l’extérieur des classes. Les châtiments
corporels répréhensibles ou non face à la loi camerounaise (deux discours s’affrontent là-
dessus) restent à bannir car, ils sont ancrés, présents et surtout culturels. L’enseignant se
retrouve seul et démuni face à une vingtaine d’élèves qui n’ont au départ rien à faire ensemble.
![Page 26: RAPPORT DE STAGE ESEDA](https://reader035.vdocuments.net/reader035/viewer/2022062405/62ab846e251ff6582771b722/html5/thumbnails/26.jpg)
Licence professionnelle intervention sociale, langue des signes française. Aix Marseille Université
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En l’absence de moyens et face à cette impuissance, certains enseignants n’ont peut-être trouvé
que ce biais pour avoir de la discipline et de l’ordre dans leur classe ? Est-ce lié à des mœurs ?
Est-ce une « fatalité » ?
Malheureusement, cette violence engendre aussi la violence entre les élèves dans la cour. à de
nombreuses reprises, nous avons pu le constater en classe, en récréation, dans les jeux, etc. Les
élèves pensent que c’est la seule façon de communiquer, de se faire respecter. Néanmoins, en
notre présence, certains élèves se sont retenus d’avoir des gestes violents envers leurs pairs :
une petite victoire.
Concernant les salles de classe et leurs dispositions : l’appropriation de l’espace en classe est
difficile. Les bancs sont inconfortables, nous n’y sommes restés que quelques heures durant ces
deux semaines et cela a été intenable. Je suis pourtant petite mais je n’ai pas pu y rester
convenablement durant les heures de cours. Nous avons eu un aperçu très brief de ce que les
élèves vivent durant des années. Il leur est difficile pour ne pas dire impossible d’être à l’écoute
ou se concentrer quand on est mal installé. Comment avoir une écoute active ou participer
pleinement aux cours quand on manque d’un minimum de confort physique mais aussi visuel ?
Les classes ne sont pas en U, il est difficile de pouvoir échanger aisément avec l’enseignant et
voir les signes des autres élèves.
Photographies : A gauche, la disposition classique de la classe, à droite notre aménagement
d’une classe.
![Page 27: RAPPORT DE STAGE ESEDA](https://reader035.vdocuments.net/reader035/viewer/2022062405/62ab846e251ff6582771b722/html5/thumbnails/27.jpg)
Licence professionnelle intervention sociale, langue des signes française. Aix Marseille Université
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Le corps enseignant regorge d’ingéniosité et essaie malgré tout de rendre plus visuel les cours
avec les moyens à leur disposition : les photocopies (certes limitées), les dessins, les craies de
couleurs pour différencier des notions importantes. Cependant certains codes couleurs ne sont
pas forcément adaptés au message à faire passer et peuvent prêter à confusion : toujours se
servir du vert quand c’est la bonne réponse et non du rouge, par exemple.
Les supports visuels via les jeux que nous avons apportés ont permis à la directrice d’essayer
d’imaginer d’autres images spécifiques aux produits typiquement camerounais comme les
fruits, les légumes et les animaux, les moyens de transports propres au pays. Grâce à la réaction
des enfants, il y a eu un engouement pour vouloir fabriquer immédiatement le même type de
support visuel pour l’éducation d’un enfant sourd.
Pauline a proposé de conceptualiser un triangle favorisant l’apprentissage de l’enfant :
Mot : CHIEN
Image Chien Signe Chien
Cette précision est née d’un constat que nous avons remarqué, Amélie, Pauline et moi,
concernant certains signes. Par exemple, la phrase [BONJOUR, CA VA BIEN] est souvent
signée automatiquement sans que les enfants en aient réellement saisi le sens. Le triangle de
Pauline ici résume bien notre envie de donner du sens aux signes utilisés mais aussi de faire du
lien avec le français.
![Page 28: RAPPORT DE STAGE ESEDA](https://reader035.vdocuments.net/reader035/viewer/2022062405/62ab846e251ff6582771b722/html5/thumbnails/28.jpg)
Licence professionnelle intervention sociale, langue des signes française. Aix Marseille Université
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Notre propre bilan
Le chemin en matière d’accessibilité dans les écoles spécialisées est encore long, malgré les
difficultés énoncées, les efforts sont bien présents
A cela s’ajoute le fait que le pays est bilingue français-anglais. Tous les enfants doivent
s’exprimer dans ces deux langues.
Qu’en est-il de leur langue des signes naturelle ?
Et quand celle-ci est prise en compte, quelle place aura la langue des signes camerounaise ?
N’est-elle pas est délaissée dans les écoles au profit de la langue des signes française et de
l’American sign language qui se mélangent dans les échanges ?
Comment se construire, comment construire une identité sourde dans ces conditions ? Quels
choix faut-il faire pour l’éducation des enfants sourds du Cameroun ?
Photographie de la visite du parc de la Mefou7 : préservation de gorilles et autres singes du
Cameroun. L’arbre est nommé Kossipo Atom Assie ou Sapelli tricentenaire ; il mesure plus de
9 mètres de diamètre avec 85 mètres de hauteur, il aurait plus de 1000 ans.
7 https://www.apeactionafrica.org/
![Page 29: RAPPORT DE STAGE ESEDA](https://reader035.vdocuments.net/reader035/viewer/2022062405/62ab846e251ff6582771b722/html5/thumbnails/29.jpg)
Licence professionnelle intervention sociale, langue des signes française. Aix Marseille Université
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Recommandations
« Rien n’est permanent sauf le changement », Ghandi.
Il n’est pas aisé de changer un fonctionnement laissé en héritage. Il n’est pas non plus facile de
modifier des mœurs ou changer des pratiques et des méthodes acquises par une équipe éducative
parfois présente sur le site depuis une trentaine d’années.
Néanmoins, la volonté de la directrice et des enseignants à faire évoluer leur pratique est
palpable. Grâce à mon bagage personnel et mon expertise en licence professionnelle
« intervention sociale, langue des signes » je propose les quelques pistes de réflexion suivante
1/ Au niveau du centre de préparation parentale : l’accueil des parents pourrait prendre une
place plus importante. L’objectif serait de parler avec eux de leur situation familiale,
comprendre comment leur foyer vit cette différence, leur entourage et voisinage. C’est
important, car culturellement, les enfants ne reçoivent pas seulement une éducation provenant
de la famille proche. Les grands-parents qui ne vivent généralement pas loin, les tantes, les
oncles, les cousins, les cousines, les voisins ou amis proches participent quotidiennement à
l’éducation des enfants. Un proverbe africain résume bien cet exemple : « pour qu’un enfant
grandisse, il faut tout un village ».
Il est donc important de recueillir leur ressenti et celui de l’enfant (s’il peut déjà s’exprimer)
pour armer les parents à vivre pleinement leur parentalité. Les parents doivent ressentir en
l’école un soutien, un lieu sécurisé où ils peuvent s’exprimer sans jugement. Des outils sur la
parentalité/l’éducation positive8 existent. Il s’agit de mettre en place quelques règles, comme
une sorte de code de déontologie à appliquer à la maison comme à l’école. J’ai retenu un support
de 10 conseils vers lesquels tendre, ils sont détaillés en annexe sur la parentalité positive.
Par ailleurs, peut-être que quelques cours de langue des signes favoriseraient la communication
entre l’enfant sourd et les proches. Voici un lien permettant d’apprendre la langue des signes
française :
https://cursus.edu/ressources/19038/des-sites-gratuits-pour-apprendre-la-langue-des-signes-
francaise
et un témoignage impressionnant d’un jeune sourd, ne connaissant pas la langue des signes
(Patrick speaks, 2014) :
https://www.facebook.com/video.php?v=10152361633422330&set=vb.273250047329&type
=2&theater
8 La définition du Conseil de l'Europe sur la “Parentalité positive” se réfère à un comportement parental fondé sur l'intérêt supérieur de
l'enfant, qui vise à l'élever et à le responsabiliser, qui est non violent et lui fournit reconnaissance et assistance, en établissant un ensemble de repères favorisant son plein développement. L’éducation positive est généralement définie comme une méthode d’éducation alternative. Les formes de violences qualifiées d’abusives ou inutiles sont à bannir : cela, au profit de la bienveillance. L’enfant est un individu à part entière quel que soit son âge, il a le droit d’évoluer et de s’exprimer tel qu’il est. L’adulte ou le parent joue un rôle d’accompagnateur et de guide, l’enfant pourra compter sur ses conseils.
![Page 30: RAPPORT DE STAGE ESEDA](https://reader035.vdocuments.net/reader035/viewer/2022062405/62ab846e251ff6582771b722/html5/thumbnails/30.jpg)
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29 08.05.2020
2/ Les classes multi-âges présentes au sein de l’école peuvent aussi être un atout. La pédagogie
montessorienne9 a montré que le travail côte-à-côte permet aux plus petits d’observer les plus
grands et apprendre d’eux. En les observant uniquement, ils intègrent inconsciemment les
éléments d’apprentissage et l’utilisation des outils comme le stylo, le cahier, la craie, etc. Pour
les plus grands, c’est également bénéfique pour eux, car ils sont des modèles et gagnent ainsi
confiance en eux. De petites tâches et responsabilités toujours sous la direction de l’enseignante
peuvent leur être attribué comme chargé d’écrire la date, d’accompagner un plus jeune aux
toilettes, de faire un résumé de ce qui a été vu la veille ou de distribuer le matériel et superviser
le rangement collectif de celui-ci. Bien évidemment, les enfants les plus âgées doivent montrer
le bon exemple, c’est-à-dire ne pas se moquer, être polis, ne pas taper et rappeler les règles à
chaque fois, car les plus jeunes vont inconsciemment les imiter et assimiler ces règles. Chaque
enfant peut y trouver son compte, des plus grands aux plus petits, des enfants présentant des
troubles d’apprentissages. Le rythme de chacun doit être respecté et pris en compte. Les enfants
apprendront à se respecter entre eux et se respecter eux-mêmes. Ce qui pourrait
remarquablement changer l’ambiance de la classe qui serait plus harmonieuse, avec une vraie
cohésion de groupe. Cela réduirait considérablement les châtiments corporels.
3/ Des supports d’apprentissages10 existent et sont mis en ligne par des professeurs de/en
LSF. Ils ont donc pour ainsi dire fait leurs preuves auprès d’enfants sourds. Ils sont accessibles
et gratuits et peuvent être adaptés à la culture camerounaise. Pour cela, des enseignants
pourraient se filmer en modifiant des termes propres à la LSF en les remplaçant par du
vocabulaire iconographique propre à la langue des signes camerounaise11.
4/ Proposer des modèles. Selon le docteur Maria Montessori, l’enfant a besoin d’un modèle
vers qui se référer, s’identifier, pour se construire. Au sein de l’école – à travers des enseignants
sourds signeurs ayant des rôles importants dans leur éducation ou des places reconnues – au
sein de l’administration de l’école, la présence de modèles permettra aux enfants sourds de se
projeter dans différents métiers. Il s’agit aussi de donner des exemples en dehors de l’école et
à travers des témoignages ou des exposés de certaines personnalités issues de la communauté
sourde au Cameroun ou à l’étranger. Je pense tout particulièrement à Madame Catherine
Zlatkovic, la première femme, noire, sourde, originaire du Cameroun qui remporte le prix
Gisèle Halimi avec un discours poignant en langue des signes française sur les violences faites
aux femmes en 2019. Voici quelques exemples de « modèles » :
https://www.youtube.com/watch?v=i1D1T5LJWEs : la vidéo du discours de Madame
Catherine Zlatkovic.
https://www.youtube.com/watch?v=8KvDJtm6LwI : à la télévision, deux jeunes acteurs sourds
Winona Guyon et Lucas Wild, dans la saison 5 de la série SKAM, en France, qui aborde le
handicap et plus précisément la surdité.
http://www.fondationprincessecharlene.mc/fr/ambassadeurs-conseillers/terence-parkin : un
sportif sud-africain sourd qui est non seulement le plus titré des deaflympics, mais il a aussi eu
d’autres médailles dont une en argent aux jeux olympiques de Sydney en 2000.
9 « La pédagogie montessorienne » est née du travail de la première femme médecin en Italie : le docteur Maria Montessori (1870-1952).
Son expérience et ses observations lui permettent de dénoncer l’erreur pédagogique à ne faire appel chez l’enfant qu’à deux ordres de perceptions auditives et visuelles au lieu de mettre à profit toutes les possibilités de la période sensori-motrice du développement. Pour elle, le développement de l’être humain est lié au sens, il lui faut donc de la stimulation et l’apprentissage par les sens. « L’instrument d’expression de l’intelligence humaine » ou « l’organe de l’esprit » est la Main. 10 https://sites.google.com/view/mestresors/l1/cycle-1 et http://www.inshea.fr/fr/surdite/accueil-surdit%C3%A9. 11 https://aixls.hypotheses.org/5-travaux/creations par Pauline Wierzbicki (à paraître).
![Page 31: RAPPORT DE STAGE ESEDA](https://reader035.vdocuments.net/reader035/viewer/2022062405/62ab846e251ff6582771b722/html5/thumbnails/31.jpg)
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https://www.facebook.com/Surdism : l’artiste Arnaud Ballard qui a créé le Drapeau Sourd
Mais aussi des modèles comédiens, historiens, linguistes, chansigneurs, scientifiques,
infirmiers etc., il suffit de chercher sur Internet pour montrer la diversité des modèles.
Bien entendu, des solutions toutes faites n’existent pas. Comme le dit l’adage « Rome ne s’est
pas faite en un jour ». Il faudra du temps pour que la mécanique se mette en place et que les
résultats soient visibles. C’est avec de la persévérance que l’on réalise les plus grandes œuvres
et celle-ci est à mon avis fondamentale.
***
« Le secret pour réussir dans l’enseignement réside dans le fait de considérer l’intelligence
de l’enfant comme un champ fertile où jeter des graines pour qu’elles germent sous le soleil
de l’imagination », Maria Montessori (1948/2003). Eduquer le potentiel humain, page 28.
« La différence entre le possible et l’impossible se trouve dans la détermination », Ghandi.
![Page 32: RAPPORT DE STAGE ESEDA](https://reader035.vdocuments.net/reader035/viewer/2022062405/62ab846e251ff6582771b722/html5/thumbnails/32.jpg)
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Conclusion
Mon cœur a toujours balancé entre l’excitation de faire ce stage et la crainte d’être déçue par la
réalité sur place. Cela a commencé par la lenteur de l’administration pour la validation de ce
stage ainsi que les démarches de demandes de visas. Je ne regrette absolument pas de l’avoir
effectué pour diverses raisons.
Même si j’ai effectué ce stage durant les vacances universitaires, les événements actuels m’ont
donné raison sur mon obstination. J’ai pu profiter de cette chance inouïe d’effectuer un stage
dans un établissement scolaire auprès des élèves et des enseignants.
J’ai eu la chance de pouvoir proposer et de mettre en place des ateliers avec mes deux collègues
de la promotion.
Les élèves ont pu profiter de ces apports, mais ils ont aussi pu voir différents modèles. Non plus
des modèles qui changent des éducateurs spécialisés entendants qui viennent de France qu’ils
ont l’habitude de côtoyer. Les enseignants stagiaires des écoles avoisinantes qui se forment
dans leurs classes. Mais des modèles d’étudiantes sourdes, appareillés ou non, entendantes-
signeuses autour de la langue des signes française.
Cette expérience n’a pas seulement apporté à mes camarades une expérience africaine hors pair,
mais aussi pour les personnes qu’elles ont pu rencontrer un nouveau regard sur la surdité.
La machine gouvernementale et éducative au Cameroun est difficile à mouvoir, mais j’ai été
très fière de voir les efforts au quotidien de tout un chacun qui me font croire en un avenir
meilleur. Qui sait un réveil des sourds au Cameroun ?
Je sais que je participerai à mon échelle à ce réveil, je ne sais pas encore comment, mais ce
voyage et ce stage ont regonflé les sillons du cordon qui m’ont toujours reliée à la langue des
signes et à la communauté sourde.
***
Des décennies plus tard, je reviens sur les traces de Jessy, son école, sa surdité, son monde. Un
monde qui fait partie du mien. Enfant, je me battais pour qu’un pont existe entre tous les enfants
sans savoir que je me battais. Aujourd’hui, adulte et moi-même mère de famille, je me battrai
pour qu’un pont existe entre le monde des sourds et le monde des entendants.
J’espère un jour pouvoir revoir Jessy et échanger avec lui dans la langue qu’il aura choisie.
Peut-être pourrais-je partager avec lui ce combat d’accessibilité dans l’éducation des enfants
sourds. Comme le disait Victor Hugo « C'est pourquoi nous crions : enseignement ! science !
Apprendre à lire, c'est allumer du feu ; toute syllabe épelée étincelle. »
![Page 33: RAPPORT DE STAGE ESEDA](https://reader035.vdocuments.net/reader035/viewer/2022062405/62ab846e251ff6582771b722/html5/thumbnails/33.jpg)
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Références et indications sitographiques
– https://aixls.hypotheses.org/5-travaux/creations
– https://www.apeactionafrica.org/
– https://www.certification-qse.com/methode-qqoqccp/
– https://www.coe.int/t/dc/files/ministerial_conferences/2009_family_affairs/Positive_Parenting_fr.pdf
– https://feppda.wordpress.com/objectifs/
– http://www.inshea.fr/fr/surdite/accueil-surdit%C3%A9
– https://sites.google.com/view/mestresors/l1/cycle-1
– https://www.landmains.fr/
Cours en licence professionnelle intervention sociale, langue des signes française 2019-2020
– Licence Professionnelle « éducation, pédagogie et didactique de la langue des signes /
accompagnement », Mélanie Hamm, 2019-2020
o qu’est-ce qu’écrire?
o l’école et le français chez les sourds
o qu’est-ce qui fait un «bon enseignant»
– Le bilinguisme
Sources des citations
– https://citaction.fr/difference-entre-possible-limpossible-se-trouve-determination/
– https://dicocitations.lemonde.fr/recherche.php
– https://www.ibibliotheque.fr/les-miserables-victor-hugo-hug_miserables/lecture-integrale/page716
– http://www.1001-citations.com/themes/citations-temps/
– https://www.mon-poeme.fr/les-plus-beaux-proverbes-africains/
![Page 34: RAPPORT DE STAGE ESEDA](https://reader035.vdocuments.net/reader035/viewer/2022062405/62ab846e251ff6582771b722/html5/thumbnails/34.jpg)
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Annexes
PROSPECTUS ESEDA
POWER POINT CONFERENCE FEVRIER 2020
SUPPORTS VIDEOS POUR LES INTERVENTION EN CLASSE
PARENTALITE POSITIVE
![Page 35: RAPPORT DE STAGE ESEDA](https://reader035.vdocuments.net/reader035/viewer/2022062405/62ab846e251ff6582771b722/html5/thumbnails/35.jpg)
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Parentalité positive tiré du site https://decouvrir-montessori.com/conseils-parentalite-positive-
bienveillante/ consulté le 14 avril 2020
1 – L’amour au centre de tout
Quoi que l’enfant fasse, votre amour pour lui reste intact, et même si vous le savez, il est
important que votre enfant s’en rende compte. L’une des choses primordiales qu’a besoin
l’enfant est qu’il se sente aimé.
2 – Être un modèle
Il existe une phrase populaire connue : « Faites ce que je dis mais pas ce que je fais ». L’adulte
doit être un modèle pour l’enfant en lui donnant le bon exemple à suivre. Comment
pouvons-nous attendre quelque chose d’un enfant que nous n’appliquons pas nous-mêmes ?
3 – Avoir un comportement bienveillant
Être respectueux dans ses gestes, sa voix et ses paroles est être bienveillant. Préférez donc
le dialogue à l’énervement et montrez à l’enfant que l’on peut gérer les conflits relationnels
en adoptant une attitude bienveillante. Sinon, l’enfant pourrait reproduire un mode
relationnel dangereux pour ses relations futures ainsi que pour lui-même.
4 – Ne pas critiquer et dévaloriser l’enfant
Certaines de nos phrases peuvent cacher quelques mots bien lourds de sens pour un enfant, qui
se sentira tout de suite critiqué, mis dans une case et donc, dévalorisé. Si nous critiquons sans
cesse l’enfant, il pourra lui-même adopter ce comportement et juger très (trop) vite les autres.
L’estime de soi est très importante !
5 – Encouragez l’enfant et faites-lui confiance
Afin d’adopter un comportant bienveillant, il faut mettre en avant ce qu’il y a de positif chez
l’enfant : valorisez-le, encouragez-le. Chaque enfant a en lui un potentiel infini, et même si
vous en avez déjà conscience, il faut également que l’enfant en prenne conscience, grâce au
comportement que vous aurez envers lui. Petit à petit, l’enfant apprendra à croire en lui, à avoir
confiance en lui afin qu’il puisse toujours aller de l’avant et surmonter les épreuves qui arrivent
sur son chemin.
6 – Ne pas dire de mal de votre enfant
Evitez de parler de votre enfant de manière négative en sa présence. L’enfant comprend et
ressent toutes les choses dévalorisantes, blessantes et donc négatives.
7 – Accueillir et accepter l’opinion de l’enfant
Chaque personne est unique, et votre enfant l’est tout autant. Chaque enfant a également le
droit d’avoir ses propres opinions, et il est important de les accueillir et les accepter, que nous
les partagions, ou non.
8 – L’enfant a le droit à l’erreur et à l’échec
Tout le monde peut faire des erreurs, c’est humain. L’important est de montrer à l’enfant
qu’il pourra réparer son erreur, et cela fera naître en lui un sentiment de grande responsabilité.
Concernant l’échec, il est important que nous adoptions une attitude positive envers l’enfant,
en lui donnant des paroles d’encouragement et en lui disant qu’il a tout son temps pour y
arriver.
![Page 36: RAPPORT DE STAGE ESEDA](https://reader035.vdocuments.net/reader035/viewer/2022062405/62ab846e251ff6582771b722/html5/thumbnails/36.jpg)
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9 – « Aide moi à faire seul »
Il est important d’être disponible pour votre enfant. Si vous lui répondez tout le temps que
vous n’avez pas le temps, il pensera qu’il a peu d’intérêt à vos yeux. S’il vous demande de
l’aide, vous pouvez tout à fait lui apporter, mais sans faire le travail à sa place. Vous le
guiderez, tout simplement.
10 – Savoir se remettre en question
Comme nous le disions ci-dessus, le parent parfait n’existe pas, mais pour avancer sur le chemin
de la parentalité positive, il est important de se remettre en question de temps en temps, afin de
prendre du recul sur notre comportement envers l’enfant et sur la qualité relationnelle de
nos liens.
![Page 37: RAPPORT DE STAGE ESEDA](https://reader035.vdocuments.net/reader035/viewer/2022062405/62ab846e251ff6582771b722/html5/thumbnails/37.jpg)
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Table des matières
Remerciements …. ................................................................................................................................................... 1
La recherche de stage .............................................................................................................................................. 2
Pourquoi ESEDA ? ..................................................................................................................................................... 3
Il était une fois …. ................................................................................................................................................. 3
Son Histoire .......................................................................................................................................................... 3
La demande de stage a ESEDA ............................................................................................................................. 4
Présentation de l’école ........................................................................................................................................ 5
La Fondation Hélène RESSICAUD pour l’Education et la Promotion des Personnes Déficientes
Auditives », en abrégé FEPPDA ...................................................................................................................... 5
L’ESEDA ......................................................................................................................................................... 7
Phase 1 : Observation du 13 décembre 2019 au 11 janvier 2020.......................................................................... 10
ETAT DES LIEUX .................................................................................................................................................. 10
Bilan et fixation des objectifs ............................................................................................................................. 10
Phase 2 : Mise en pratique ..................................................................................................................................... 12
La conférence : une série de chocs culturels ..................................................................................................... 12
Préparatifs de la conférence : une journée pas comme les autres ................................................................... 12
Du stress et un premier choc culturel ............................................................................................................ 13
Le Jour J : Deuxième choc culturel où comment penser au QQOQCCP ....................................................... 14
Les interventions en classe ................................................................................................................................ 18
Mise en place des activités et jeux par classes ............................................................................................... 18
Exemple de la journée de lundi : 1er jour des interventions. .......................................................................... 20
Bilans et perspectives ......................................................................................................................................... 24
Recommandations ................................................................................................................................................. 28
Conclusion .............................................................................................................................................................. 31
Références et indications sitographie .................................................................................................................... 32
Annexes .................................................................................................................................................................. 33
Prospectus ESEDA .............................................................................................................................................. 33
Power point conférence Février 2020 ................................................................................................................ 33
Supports vidéos pour les intervention en classe ................................................................................................ 33
Parentalité positive ............................................................................................................................................ 33