rapport des concertations regionales preparatoires … · 2016. 4. 26. ·...

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IA de Kédougou Rapport des Concertations Régionales Préparatoires aux Assises de l’Education et de la Formation 1 REPUBLIQUE DU SENEGAL Un Peuple – Un But – Une Foi ******** MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE ******** INSPECTION D’ ACADEMIE DE KEDOUGOU RAPPORT DES CONCERTATIONS REGIONALES PREPARATOIRES AUX ASSISES DE L’EDUCATION ET DE LA FORMATION

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                                                   IA  de  Kédougou  Rapport  des  Concertations  Régionales  Préparatoires  aux  Assises  de  l’Education  et  de  la  Formation                          1  

 

REPUBLIQUE DU SENEGAL

Un Peuple – Un But – Une Foi

********

MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE

********

INSPECTION D’ ACADEMIE DE KEDOUGOU  

RAPPORT DES CONCERTATIONS

REGIONALES PREPARATOIRES AUX

ASSISES DE L’EDUCATION ET DE LA FORMATION

 

   

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                                                   IA  de  Kédougou  Rapport  des  Concertations  Régionales  Préparatoires  aux  Assises  de  l’Education  et  de  la  Formation                          2  

 

Juin 2014 INTRODUCTION

Dans de cadre de la préparation des assises de l’éducation et de la formation, l’Inspection d’Académie de Kédougou s’était fixée comme objectif d’organiser à la base des concertations régionales en vue de permettre à la communauté dans sa diversité et sa pluralité selon une démarche inclusive de faire un diagnostic sans complaisance du système.

Ces concertations visent ainsi à favoriser les consensus sur les politiques et les stratégies de développement du secteur et à créer les conditions d’une pacification de l’espace scolaire et universitaire de façon durable. Il s’agira donc de répondre à la question initiale qui en constitue le thème central : « Comment sortir de la crise scolaire et bâtir un enseignement de qualité au Sénégal, dans un environnement stable ? »

En effet, force est de reconnaître que malgré la mise en œuvre et le suivi des conclusions des Etats Généraux de l’Education et de la Formation (EGEF) de 1981 et du Colloque de Saint-Louis d’août 1995, entre autres cadres de concertation et de réflexion, la situation reste encore marquée par une instabilité permanente se matérialisant par des crises récurrentes à tous les niveaux.

Ces cadres de concertation et de réflexion , malgré les objectifs ambitieux qui leur étaient assignés, n’ont pas permis au système d’évoluer durablement dans des conditions propices à la production d’un enseignement de qualité avec un consensus sur la centralité de l’élève ainsi que sur les rôles et responsabilités de chaque acteur.

La survenue d’une « année blanche » d’une part, celle d’une « année invalide » de l’autre, de même que l’avènement d’une autre sauvée de justesse avec le prolongement des cours jusqu’en fin juillet et l’organisation de deux sessions

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pour les examens scolaires constituent certainement des preuves palpables de cette situation d’instabilité.

En outre le processus de décentralisation et de déconcentration en cours avec comme objectif « la territorialisation des politiques publiques » recommande une prise en compte des réalités locales ainsi qu’une plus grande implication de la communauté dans la gestion du système.

La méthodologie de travail et les activités menées tournent autour des points suivants :

ü L’organisation de CLD, de CDD et de CRD fora de lancement

ü La mise en place de comités de pilotage et d’organisation ainsi que celle d’une équipe technique régionale

ü L’organisation d’une réunion de compte rendu sur l’atelier d’harmonisation

ü La tenue d’un atelier de planification des activités

ü L’organisation de recueil de données, d’émissions radiophoniques, de conférence, de focus groupes, d’auditions, de fora communautaires

ü L’organisation de CLD, de CDD et de CRD fora de validation

L’exploitation des documents issus de ces activités a permis d’alimenter ce présent rapport élaboré conformément au canevas national qui s’articule autour des points suivants :

I- Présentation de la région II- Diagnostic du secteur de l’éducation et de la formation dans la

région III- Vision et quelles finalités IV- La gouvernance du système V- Dialogue social et le partenariat VI- organigramme du système éducatif VII- Financement du système éducatif VIII- Pertinence et l’opportunité des nouveaux programmes ? Quelles

orientations ?

I- PRESENTATION DE LA REGION Au plan administratif la région de Kédougou est issue du découpage de l’ancienne région de Tambacounda. Elle est créée par la loi 2008-14 du 18

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mars 2008 modifiant la loi 72- 02 du 1er Février 1972 portant organisation de l’Administration Territoriale et Locale.

Elle est limitée à l’Ouest et au Nord par la région de Tambacounda, à l’Est par la République du Mali, au Sud par la République de Guinée Conakry. Sa situation géographique en fait une région charnière, avec ses atouts et ses contraintes.

Sur le plan du découpage administratif, elle est composée de :

ü 03 Départements (Kédougou, Salémata et Saraya) ü 06 Arrondissements (Bandafassi, Fongolimbi, Dakatéli, Dar Salam,

Bembou, Sabodala) ü 20 Collectivités locales (1 région, 3 communes et 16 Communautés

Rurales) ü 317 villages Au plan démographique le recensement effectué en 2013 a estimé la population de la région à 152.134 habitants sur une superficie de 16 896 Km2 représentant 8.6% du territoire national , soit une densité assez faible de 9 habitants au kilomètre carré.

Cette population qui est en constante augmentation se caractérise, d’une part par sa jeunesse (55,9% est âgé de moins de 20ans) et une prédominance des femmes (52,3%), d’autre part par son fort taux de croissance qui se situe à plus de 3%.

Il s’y ajoute un flux migratoire important (migrations interne et externe) lié à sa situation géographique frontalière, à l’existence de sites d’orpaillage et à la présence de route à caractère international (corridor Dakar-Bamako).

Les immigrants venant de la sous-région sont principalement constitués de maliens, de guinéens, de ghanéens, de Burkinabés et de nigérians alors que les migrants de l’intérieur venant des autres régions du pays sont formés de ouolofs de sérères, de diolas, de ballantes, de maures…

La population est une véritable mosaïque ethnique, d’où le foisonnement d’immenses potentialités culturelles. Les ethnies autochtones, dont les groupes majoritaires sont constitués de Peuls et de Mandingue (Malinké, Diakhanké, Bambara) cohabitent harmonieusement avec les minorités que forment essentiellement les Bediks, les Bassaris, les Dialonkés, les Cognaguis. Les principales religions pratiquées sont l’islam, le christianisme et l’animisme.

Avec le relief le plus accidenté du pays où se trouve le point culminant (Sambangalou 581 m) , la région de Kédougou jouxte les derniers contres-forts du Fouta Djallon.

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La région est l’une des plus pluvieuses du pays avec une moyenne de 1300 mm/an. La saison des pluies, s’étale pratiquement sur la moitié de l’année, de mai à novembre. Cela ne manque pas d’influer négativement sur la durée du temps de travail, à savoir le quantum horaire qui n’arrive pas encore à atteindre la norme de 900 heures recommandée

La Gambie, la Falémé et son affluent le Niokolo sont les principales composantes du réseau hydrographique, auquel s’ajoutent divers cours d’eau de moindre importance.

Par ailleurs la diversité des espèces végétales et animales constitue des ressources forestières importantes à préserver

Il faudra ajouter que plus de 70% de la population régionale vit de l’agriculture dont les importantes potentialités sont liées à l’existence d’une saison pluvieuse de près de 6 mois, de terres fertiles des bas-fonds et d’une main-d’œuvre abondante. Le Fleuve Gambie et les nombreux cours d’eau sont d’autres atouts pour le maraichage surtout de contre-saison et la culture de décrue. La diversité des cultures dans la zone (maïs ; fonio, arachide, riz, sorgho, sésame etc.) est une opportunité pour les acteurs du secteur agricole.

Malgré ses caractéristiques environnementales (pluviométrie, réseau hydrographique), la région connaît souvent des pénuries en eau, surtout pendant les périodes de caniculaires.

Dans le secteur minier la région recèle d’importantes réserves dont la Cellule de Développement Géologique et Minier (CDGM) de Kédougou assure le suivi. Durant l’année 2010, les exportations en or industriel à Sabodala essentiellement ont atteint 101 milliards 453 millions de FCFA pour une quantité de 8 tonnes.

Selon les données fournies par le Service Régional de la Statistique et de la Démographie (SRSD) de Kédougou, plus de 15000 personnes s’activent dans l’orpaillage et qu’en 2010, 15 permis d’exploitation ont été octroyés. Les acteurs du secteur tirent des revenus très substantiels de l’exploitation traditionnelle de l’or. Cela entraine de plus en plus le délaissement de l’agriculture au profit de l’orpaillage.

Les estimations de réserves de minerais dans la zone sont les suivantes : 800 millions de tonnes de minerais de fer de bonne qualité à Boféto, 1 415 000 tonnes de marbre à Ibel, Ndébu et Bandafassi. Le sous-sol recèle en

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plus de l’or du fer, de l’uranium, du lithium, de l’étain, du molybdène, du cuivre et du nickel.

En matière d’industrie, la région ne compte qu’une société cotonnière, la SODEFITEX ainsi que quelques entreprises d’exploration et d’exploitation de l’or.

Les quelques PME et PMI sont des unités semi industrielles de transformation de produits agricoles et concernent le blé, le fonio, le karité et le miel.

Le potentiel artisanal est important, cependant, il ne dispose que d’un faible niveau d’encadrement. Il est confronté à la cherté et/ou à l’indisponibilité de certaines matières premières sur le marché. L’outillage des artisans est souvent obsolète et le système d’organisation informel

II- DIAGNOCTIC DU SECTEUR DE L’EDUCATION ET DE LA FORMATION

1 . ACCES

A ) PROGRAMME DEVELOPPEMENT INTEGRE DE LA PETITE ENFANCE Tableau 1 : Les structures du DIPE

Circonscrip-tions

Nbre de structures en 2011/2012

Nbre de structures en 2012/2013

Nbre de structures en 2013/2014

Public Priv

é

Public Priv

é

Public Priv

é EM/CTP

CPE

EM/CTP

CPE

EM/CTP

CPE

IEF de Kédougou

14 10 2 17 09 2 17 07 2

IEF de Salémata

2 0 0 2 3 0 2 3 0

IEF de Saraya

04 07 00 04 10 00 05 08 00

ACADEMIE 20 17 2 23 22 2 24 18 2

Source IA Kédougou

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Analyse des structures du DIPE

L’état des lieux met en évidence un nombre de structures DIPE encore faible dans l’Académie de Kédougou et un taux de progression très lent. De 2012 à 2014 le nombre de structures est passé de 20 à 24 en trois ans. On note la présence de trois types de CDIPE : l’école maternelle (2 à Kédougou, 1 à Saraya), la Case des Tout-Petits (CTP) et les CPE (classes préscolaires à l’élémentaire). Ce sont les CTP qui sont les plus nombreuses tandis que les CPE sont encore au stade de l’expérimentation dans quelques écoles.

La part du privé dans ces structures est très faible avec une seule implantation à l’IEF de Kédougou au cours de ces trois dernières années.

Pour améliorer le TBPS qui est à 12,3% en 2012, il importe de procéder à l’extension de la carte préscolaire et à la promotion du privé dans l’Académie.

Tableau 2: Les effectifs élèves du DIPE Source IA Kédougou

Graphique  1:  évolution  des  effectifs    du  DIPE  

Circonscrip-tions

Nbre d’élèves en 2011/2012 Nbre d’élèves en 2012/2013 Nbre d’élèves en 2013/2014

Public Privé Public Privé Public Privé

G F T G F T G F T G F T G F T G F T

IEF de Kédougou

563 539 1102 20 27 47 621 620 1241 46 44 90 676 731 1407 58 55 113

IEF de

Salémata 113 115 228 00 00 00 71 90 161 00 00 00

84 71 155 00 00 00

IEF de

Saraya 283 332 615 00 00 00 261 265 526 00 00

00 321 302 623 00 00 00

ACADEMIE 959 986 1945 20 27 47 953 975 1928 46 44 90

1081 1104 2185 58 55 113

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Analyse des effectifs du DIPE

La situation traduit une faible fréquentation des structures préscolaires par les tout-petits. On note une évolution en dents de scie des effectifs du public avec un accroissement important enregistré en 2014 A l’analyse il conviendra de remarquer une prédominance des filles (parité atteinte) et une implantation très faible du privé Globalement, il apparaît que les effectifs des CDIPE sont faibles à Kédougou. En dépit des inégalités constatées entre IEF, il faut dire que les filles sont mieux préscolarisées que les garçons et que le privé est quasi absent dans le DIPE avec seulement 113 élèves en 2014 soit environ un taux de 5% de l’effectif global. L’évolution des effectifs montre une baisse entre 2011/2012 et 2012/2013. En effet entre ces deux années on est passé de 1945 à 1928 élèves. Cette baisse serait imputable à la léthargie de la plupart des CDIPE marqués par une rupture dans la formation initiale des éducateurs bénévoles depuis plusieurs années, et à l’environnement peu reluisant.

Tableau 3 : Le personnel du DIPE

Circonscriptions Nbre d’enseignants en 2011/2012

Nbre d’enseignants en 2012/2013

Nbre d’enseignants en 2013/2014

Public Privé Public Privé Public Privé H F T H F T H F T H F T H F T H F T

IEF de Kédougou

12 22 34 02 02 04 17 22 39 04 03 07 17 23 40 04 03 07

IEF de Salémata 06 01 07 00 00 00 08 02 10 00 00 00 07 02 09 00 00 00

IEF de Saraya 09 06 15 00 00 00 12 05 17 00 00 00 12 05 17 00 00 00 ACADEMIE 27 29 56 02 02 04 37 29 66 04 03 07 36 30 66 04 03 07

Source IA Kédougou

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Graphique  2  :  Evolution  du  nombre  d’éducateurs  du  DIPE  

 

Analyse des personnels du DIPE

En 2011/2012 le nombre total d’éducateurs préscolaires au niveau de l’Académie dans le public est estimé à 56 dont 27 femmes soit une légère faveur pour les hommes. L’IEF de Kédougou est en tête avec 34 éducateurs suivi de très loin de Saraya (15) et Salémata (07). Cet effectif du personnel enseignant a positivement évolué pour passer à 66 en 2012/2013.

L’analyse du tableau fait ressortir que le taux d’éducatrices dans ce sous secteur tourne autour de 88 %

Il convient de souligner qu’une bonne partie des éducateurs est constituée de bénévoles recrutés par la communauté et dont la situation est des plus précaires. Dans le passé il était de tradition d’envoyer en formation initiale un certain nombre de ces bénévoles dans les CRFPE pour qu’ils deviennent à leur sortie des volontaires de l’éducation. Cependant depuis quelques années ce processus ne fonctionne plus et la communauté à certains endroits n’honore plus ses engagements de rémunération. Cette question devrait être traitée avec diligence si l’on veut relever le défi de l’amélioration du TBPS

B ) CYCLE FONDAMENTAL ENSEIGNEMENT ELEMENTAIRE Tableau 4 : Les structures de l’enseignement élémentaire

Circonscript

Nbre de structures en 2011/2012

Nbre de structures en 2012/2013

Nbre de structures en 2013/2014

Public Privé Public Privé Public Privé IEF de Kédougou

123 2 125 2 124 01

IEF de Salémata

50 01 50 01 50 01

IEF de 90 00 90 00 91 00

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Saraya ACADEMIE 263 3 265 3 265 02

Source IA Kédougou

Analyse des structures de l’enseignement élémentaire

L’état des lieux de l’enseignement élémentaire montre que le nombre de structures publiques de la région est 263 réparties inégalement entre les trois IEF. L’IEF de Kédougou culmine avec 123 écoles en 2012 suivi de Saraya (90) et Salémata (50). L’IEF de Kédougou en termes d’écoles double le nombre de structures de Salémata. Cette situation serait à rapporter à l’effectif de la population scolarisable plus importante à Kédougou qu’à Salémata et Saraya. De 2012 à 2014 ce nombre de structures n’a pratiquement pas évolué puisque n’étant passé que de 263 à 265 en 3 ans. Au niveau de l’enseignement élémentaire, le réseau scolaire est satisfaisant. Le rythme des créations est cependant en baisse. La stratégie en cours met plutôt l’accent sur l’extension des écoles existantes qui pour la plupart sont à cycle incomplet : sur 51 écoles de l’IEF de Salémata par exemple seules 10 ont un cycle complet. Avec le développement des collèges de proximité, il y a nécessité d’étendre les écoles élémentaires pour soutenir le rythme de transition des apprenants vers l’enseignement moyen. Un déséquilibre est noté entre le public et privé car si pour le premier l’académie est à 265 écoles en 2014, elle n’est qu’à 2 pour le second. Le nombre de structures du public comme du privé est pratiquement resté dans une position stationnaire de 2012 à 2014. Ce diagnostic appelle des mesures urgentes pour créer davantage de structures et enrôler conséquemment afin de se conformer aux prévisions planifiées par le système

Tableau 5 : Les effectifs élèves de l’enseignement élémentaire

Circon

scripti

ons

Nbre d’élèves en 2011/2012 Nbre d’élèves en 2012/2013 Nbre d’élèves en 2013/2014

Public Privé Public Privé Public Privé

G F T G F T G F T G F T G F T G F T

IEF

Kédou

gou

6818 6669 13487 320 244 564 8019 7747 15766 321 275 596 8575 7949 16524 323 279 602

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IEF

Salém

ata

2083 1945 4028 117 93 210 2040 1911 3951 106 83 189

2215 2075 4290 78 65 143

IEF

Saraya 4324 3712 8036 00 00 00 4227 3681 7908 00 00 00

4396 3776 8175 00 00 00

ACAD

EMIE 13225 12326 25551 437 337 774 14286 13339 27625 427 358

785 15196 13800 28996 344 745 745

Source IA Kédougou

 

                                             Graphique  3  :  Evolution  des  effectifs    élèves  de  l’enseignement  élémentaire  

 

Analyse des effectifs élèves de l’enseignement élémentaire

Si le nombre de structures n’a que faiblement évolué ces trois dernières années, il en est autrement pour les effectifs du public qui, eux, ont connu une évolution significative passant de 25551 en 2011/2012 à 28996 en 2013/2014. Les garçons sont dans l’ensemble plus nombreux que les filles à l’élémentaire. Les effectifs du privé (745 en 2014) sont très inférieurs à ceux du public (25551 la même année). Aussi bien pour le public que pour le privé les effectifs sont inégalement répartis entre les IEF avec Kédougou qui concentre le plus grand nombre d’élèves. Du fait de la faible densité de la population et sa dissémination dans de petits villages et hameaux distants les uns des autres, beaucoup d’écoles élémentaires ne peuvent avoir des cycles complets, d’où les CMG, double

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flux et même des enfants laissés en rade. Il arrive même qu’un enseignant exerce sur trois niveaux.

Tableau 6 : Le personnel de l’enseignement élémentaire

Circonscriptions Nbre d’enseignants en 2011/2012

Nbre d’enseignants en 2012/2013

Nbre d’enseignants en 2013/2014

Public Privé Public Privé Public Privé

H F T H F T H F T H F T H F T H F T

IEF de Kédougou

464 169 633 9 3 12

462 170 632 11 03 14 501 170 671 12 04 16

IEF de Salémata 145 12 157 5 1 6 165 18 183 5 1 6 161 17 178 5 1 6

IEF de Saraya 240 20 260 00 00 00 226 16 242 00 00 00 211 23 234 00 00 00

ACADEMIE 849 201 1050 14 4 18 853 204 1057 11 3 14 873 210 1083 17 5 22

Source IA Kédougou

 

 Graphique  4  :  Evolution  du  nombre  d’enseignants  de  l’enseignement  élémentaire  

 

Analyse du personnel de l’enseignement élémentaire Le personnel de l’élémentaire est estimé à 1057 enseignants dont 204 femmes en 2012/2013 soit 7 enseignants de plus qu’en 2011/2012. Les hommes font presque 4 fois plus que les femmes voire 10 fois dans les IEF de Salémata et Saraya. L’effectif des enseignantes doit être revu à la hausse si l’on veut concilier scolarisation universelle et promotion du genre dans le système au niveau de la région. Au moment où certaines écoles primaires

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fonctionnent en multigrade et double flux, une gestion plus rationnelle des ressources humaines aiderait à mieux rentabiliser les moyens de l’Etat. En sus, le climat social s’en trouverait amélioré

ENSEIGNEMENT MOYEN GENERAL

Tableau 7 : Les structures de L’enseignement moyen général

Circonscriptions

Nbre de structures

en 2011/2012

Nbre de structures en 2012/2013

Nbre de structures en 2013/2014

Public

Privé

Public Privé Public Privé

IEF de Kédougou

13 1 15 1 16 0

IEF de Salémata

4 0 4 0 5 0

IEF de Saraya 7 0 8 0 8 0

ACADEMIE 23 1 27 1 29 0

Source IA Kédougou

Analyse des structures de l’enseignement moyen général L’élargissement de la carte scolaire de la région se fait à un rythme

constant. Dans la mise en œuvre de la politique d’implantation des collèges de proximité, l’Académie de Kédougou a procédé à la mise en place de nouvelles structures scolaires dans l’enseignement moyen. Ainsi, de 23 CEM en 2012, on est passé à 27 en 2013 pour se retrouver à 29 en 2014. Il faut noter aussi que la création de ces nouveaux CEM s’est accompagnée en 2013 de l’érection de deux collèges en lycées. D’autres collèges vont bientôt changer de statut du fait de l’ouverture de classes de seconde au CEM Commune I et à Samécouta et l’existence de classes de première à Mako, Dindéfello et à Fongolimbi.

En dépit des efforts qui sont menés, l’extension de la carte au niveau du moyen pourrait être limitée par :

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ü La faible densité de la population, qui est en moyenne de 9hts/km², avec des disparités notoires entre départements et entre communautés rurales.

ü Le nombre élevé d’écoles élémentaires à cycle incomplet ü La faiblesse des effectifs des cohortes d’élèves arrivant au CM² ü La faiblesse du taux de transition CM2 /6e :, cet indicateur a même

connu une régression de 9,18 points, passant de 78,75% en 2011/2012 à 69,57% en 2012/2013

ü Les taux d’abandons encore élevés à cause des diouras (sites d’orpaillage traditionnel), mariages précoces, des difficultés d’hébergement et de l’inexistence de cantines scolaires dans les villages abritant les collèges, entres autres.

ü La très faible présence de l’enseignement privé dans ce programme

Tableau 8 : Les effectifs élèves de l’enseignement moyen général

Source IA Kédougou

Graphique  5  :  Evolution  des  effectifs  élèves  de  l’enseignement  moyen  général  

Circonscriptions Nbre d’élèves en 2011/2012 Nbre d’élèves en 2012/2013 Nbre d’élèves en 2013/2014

Public Privé Public Privé Public Privé

G F T G F T G F T G F T G F T G F T

IEF de Kédougou

2540 1552 4092 25 14 39 2580 1804 4384 27 13 40 3175 2277 5452 27 31 58

IEF de Salémata 951 563 1514 00 00 00 481 218 699 00 00 00 1041 667 1945 00 00 00

IEF de Saraya 1027 292 1319 00 00 00 1068 352 1420 00 00 00 1424 521 1708 00 00 00

ACADEMIE 4518 2407 6925 25 14 39 4129 2374 6503 27 13 40 5640 3465 9105 27 31 58

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Analyse des effectifs de l’enseignement moyen général Une analyse de la situation actuelle révèle que malgré la création de

nouveaux CEM, les effectifs du secteur connaissent, durant les deux premières années de la période étudiée, un net recul en passant de 6925 à 6503. Ce constat est lié au changement de statut de certains établissements (érection de collèges en lycées).

Cependant, cette tendance baissière des effectifs s’est inversée en 2013-2014 avec un bon remarquable faisant passer le nombre d’élèves à 2602.

Des limites sérieuses subsistent. Elles sont relatives aux conséquences des mariages précoces et des grossesses non désirées, de la présence des sites d’orpaillage qui ne militent pas en faveur du maintien à l’école. .

La part des garçons dans ce programme fait presque le double de celle des filles, sur la période des trois années. Cela signifie que les filles accèdent moins fréquemment que les garçons au niveau moyen et le quittent plus précocement. Relativement l’équilibre entre les sexes, une analyse comparative de l’Elémentaire du Moyen montre nettement que c’est à l’élémentaire que la part des filles dans les effectifs est plus significative ; d’où la nécessité de renforcer le dispositif de promotion de l’éducation des filles Moyen.

En effet, la pauvreté des ménages, l’environnement scolaire défavorable (inexistence de cantines et de possibilité d’hébergement) ainsi que les difficultés de transport en commun liées et l’état des pistes sont autant de facteurs handicapant, particulièrement pour les filles. Toutefois, force est de souligner de nouveau que le fort taux d’abandon dont il est question n’est pas sans rapport avec la fréquentation des sites d’orpaillage, de mariages et de grossesse précoces

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Tableau 9 : Le personnel enseignant de l’enseignement moyen général

Circonscriptions

Nbre d’enseignants en 2011/2012

Nbre d’enseignants en 2012/2013

Nbre d’enseignants en 2013/2014

Public Privé Public Privé Public Privé

H F T H F T H F T H F T H F T H F T

IEF de Kédougou

115 24 139 5 00 5 160 37 197 7 00 7 159 40 199 00 00 00

IEF de Salémata 36 3 39 00 00 00 31 00 31 00 00 00 57 5 62 00 00 00

IEF de Saraya 65 2 67 00 00 00 79 3 82 00 00 00 63 7 70 00 00 00

ACADEMIE 216 29 245 5 00 5 270 40 310 7 00 7 279 52 331 00 00 00

Source IA Kédougou

Graphique  6  :  Evolution  du  nombre  d’enseignants  de  l’enseignement  moyen  général  

  Analyse du personnel enseignant de l’enseignement moyen général

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Les 6503 élèves recensés dans l’enseignement moyen public sont gérés par 310 enseignants dont 40 femmes en 2013/2014. Cet effectif des professeurs en 2013/2014 est légèrement supérieur à celui de 2013/2013 estimé à 245 dont 29 femmes. Une inégale répartition des professeurs est notée entre les 3 IEF car le nombre d’enseignants de l’IEF de Kédougou dépasse le cumul de celui de Saraya et Salémata. Le nombre de professeurs dans le privé est 5 avec une absence de femme à ce niveau.

Il faut signaler la forte prédominance des corps émergents parmi les personnels enseignants. Nous relevons aussi leur grande mobilité, suite aux compétitions nationales qui mutent les anciens, supposés être les plus expérimentés. Cette instabilité du personnel de l’enseignement résiderait d’une part dans les conditions précaires de vie et de travail et dans l’absence de motivation en termes de mesures incitatives et d’avantages.

Le nombre de femmes enseignantes reste dérisoire par rapport à celui

des hommes : il y a presque 8 fois plus d’hommes que de femmes dans le programme, toutes catégories confondues. La proportion du personnel féminin est toujours très faible surtout en zone rurale, les femmes enseignantes ne représentent que 11.6% des professeurs en 2012, 12.6% en 2013 et 15.70% en 2013-2014. Leur part croît donc très timidement durant la période 2011-2014

Mis en corrélation avec les difficultés de scolarisation des filles au moyen, une meilleure stratégie d’enrôlement des femmes enseignantes devrait être mise en œuvre afin d’offrir aux populations, surtout celles des zones rurales des modèles de réussite. Cela aiderait à lutter plus efficacement contre les clichés, le conservatisme culturel et favoriserait certainement le changement de mentalité. Ces dans cette perspective qu’il faut inscrire l’initiative de l’Académie, en partenariat avec le Projet USAID/EPQ, de mettre en place le Réseau des Femmes Enseignantes en Milieu Rural.

C) ENSEIGNEMENT SECONDAIRE GENERAL Tableau 10 : Les structures de L’enseignement secondaire général

Circonscript

Nbre de structures en 2011/2012

Nbre de structures en 2012/2013

Nbre de structures en 2013/2014

Public Privé Public Privé Public Privé Département 01 01 01 01

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de Kédougou 02 01 Département

de Saraya 01 00 01 00

02

00

Département de Salémata

00 00 01 00

01

00 ACADEMIE 02 01 03 01 05 01

Source IA Kédougou

Analyse des structures de l’enseignement secondaire général L’enseignement secondaire général public ne compte en 2013/2014

que 5 lycées dont 02 dans le département de Kédougou, 02 dans celui de Saraya et 01 dans le Salémata.

Le privé y est représenté par 1 seule structure localisée dans le département de Kédougou. Sur les 3 années étudiées, on note une faible évolution du nombre de lycées qui passent de 2 à 5.

La légère et lente augmentation du nombre de lycées publics est liée au nombre très réduit des collèges polarisés et à la faiblesse de leurs effectifs. Cependant, l’existence de classes de secondes et de premières dans des collèges laisse prévoir que le nombre de lycée augmentera d’année en année, d’où la nécessité d’investir plus massivement dans leur l’environnement physique.

En effet, l’environnement scolaire est globalement marqué par un manque d’électricité, de point d’eau, de blocs sanitaires. Mis en rapport avec le seuil de pauvreté très élevé dans la région, il urge de trouver une stratégie adéquate de développement de l’éducation. En la matière, la région devrait bénéficier d’un soutien plus accru aussi bien au plan matériel, financier que logistique, il serait même pertinent de faire de Kédougou une Zone d’Education Prioritaire.

Tableau11 : Les effectifs élèves de l’enseignement secondaire général

Etablissements Nbre d’élèves en

2011/2012 Nbre d’élèves en

2012/2013 Nbre d’élèves en

2013/2014 G F T G F T G F T

Lycée Maciré Bâ

628 273 901 750 269 1019 634 299 933

Lycée de Bandafassi

25 2 27 51 13 64 74 16 90

Lycée de Saraya

177 11 188 124 17 141 142 19 161

Lycée de 7 0 7 10 06 16 26 2 28

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Khossanto Lycée de Salémata

48 21 69 122 32 154 144 62 206

Cours Privés Afia

60 38 98 166 72 238 169 63 232

ACADEMIE 945 345 1290 1223 409 1632 1189 461 1650 Source IA Kédougou

Graphique  7:  Evolution  des  effectifs  élèves  de  l’enseignement  secondaire  général  

Analyse des effectifs élèves de l’enseignement secondaire général De 1290 en 2011/2012, l’effectif des élèves de l’ESG passe à 1632 en

2012/2013 puis à 1650 en 2013/2014. Ainsi on note l’effectif une très timide évolution. Durant toutes ces trois années l’effectif des garçons a été beaucoup important que celui des filles dans l’ESG ce qui justifie, dans ce programme la mise en œuvres des stratégies de promotion de l’éducation des filles.

La faiblesse des effectifs peut s’expliquer par la faible densité de la population, mais ensuite par les forts taux d’abandons et de redoublement.

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Tableau 12 : Le personnel enseignant de l’enseignement secondaire général

Etablissements Nbre d’enseignants

2011/2012 Nbre d’enseignants en

2012/2013 Nbre d’enseignants

2013/2014 H F T H F T H F T

Lycée Maciré Bâ

54 8 62 55 13 68 51 14 65

Lycée de Bandafassi

18 2 20 15 6 21 15 7 22

Lycée de Saraya

26 4 30 23 5 28 30 7 37

Lycée de Khossanto

13 1 14 16 1 17 15 3 18

Lycée de Salémata

21 2 23 28 3 31 16 1 17

Cours Privés Afia

18 1 20 21 2 23 13 0 13

ACADEMIE 150 18 169 158 30 188 140 32 172

Source IA Kédougou

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Graphique  8  :  Evolution  du  nombre  d’enseignants  de  l’enseignement  secondaire  général  

Analyse du personnel enseignant de l’enseignement secondaire général L’effectif du personnel enseignant a évolué de 169 à 188 entre 2012 et

2013 pour chuter à 172 en 2014. Cet effectif est composé pour l’essentiel d’hommes (plus de 80% pour chaque année) et la part des femmes durant les trois ans est passée 10,65% à 15,95% puis à 18,60%. Ainsi, le pourcentage des enseignantes a fait un bond de 7,95%.

La part du privé y est très faible car représentant 7,55 % en 2013/2014, 12,23% en 2012/2013, et 11,83% en 2011/2012. On constate donc une baisse de la part du privé dans l’effectif du personnel enseignant de l’ESG ;

La plupart des enseignants appartient aux corps émergents. Cette composition pose in fine la problématique de la formation initiale et continue.

Le système de mutations actuel, ouvert à tous les agents du service d’éducation sur toute l’étendue du territoire national, entraine une mobilité des enseignants préjudiciable aux performances, car il soumet la région à un éternel renouvellement du personnel.

Ce constat a conduit certains acteurs, par exemples les APE, à proposer comme alternative à la mobilité la déconcentration, du recrutement d’une partie des enseignants au niveau régional. En plus, il a été suggéré, de procéder à un système de motivation financière des agents exerçant dans les zones reculées dans des conditions rudes.

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Il serait aussi de mener une étude sur le rapport entre le niveau de qualification des enseignants et les taux de promotion.

Dans le cadre d’une stratégie d’amélioration de la qualité, l’affection de PES avec CAEM dans toutes les disciplines serait un intrant important.

D) ENSEIGNEMENT TECHNIQUE ET FORMATION PROFESSIONNELLE

Tableau 13 : Les structures de L’enseignement technique et de la formation professionnelle

Circonscript

Nbre de structures en 2011/2012

Nbre de structures en 2012/2013

Nbre de structures en 2013/2014

Public Privé Public Privé Public Privé Département de Kédougou

2 0 2 0 2 0

Département de Saraya

0 0 0 0 0 0

Département de Salémata

1 0 1 0 1 0

ACADEMIE 3 0 3 0 3 0 Source IA Kédougou

Analyse des structures de L’enseignement technique et de la formation professionnelle La région de Kédougou se caractérise par une faible présence de

structures de l’ETFP avec seulement 3 structures (un lycée d’enseignement technique (LTIM), un CRFPEFS et un CFPEFS) dont 2 sont dans le département de Kédougou et 1 dans celui de Salémata. Le département de Saraya n’a pas de structures pour l’ETF ce qui ne favorise pas un accès équitable à ce programme dans l’académie.

Le CFPEFS de Salémata est encore abrité par le Centre polyvalent et ne dispose pas encore de locaux ; la construction du centre plusieurs fois programmée n’est toujours pas effective.

Le lycée comprend une Unité d’Application et de Production (UAP), projet novateur, qui forme des jeunes en apprentissage à différents métiers. L’arrêt de son volet matériels et outils agricoles porte un coup à son rayonnement. En plus, il faut noter que deux centres polyvalents existent ; cependant ils ne fonctionnent pas conformément à leur statut et mission. Leurs cibles que sont paysans et éleveurs ne sont donc pas pris en charge.

Un programme BTS en électromécanique vient compléter les structures du secteur. Il forme des techniciens supérieurs, qui soutenus et

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encadrés par les cellules d’insertion des structures et la plateforme régionale, sont prêts à l’emploi et à l’auto-emploi. Dans ce cadre, ils élaborent des projets intégrateurs pourvoyeurs de biens d’équipement pour le tissu économique de la région. Les difficultés d’obtention de crédits sont un handicap majeur qui bloque les initiatives des acteurs.

Cependant, à cause justement de la faiblesse du tissu industriel et des PME-PMI, l’obtention d’emploi n’est pas facile. De même, les cellules d’insertion et la Plateforme sont confrontées à la difficulté d’assurer les postes de stage locaux aux apprenants.

En raison des potentialités multiples de la région et des perspectives de son développement, des filières porteuses de croissance devraient créées notamment dans les secteurs de l’agriculture, du maraichage, de l’agroforesterie, de l’élevage, les métiers du bâtiment et de l’artisanat.

L’urbanisation galopante entraine l’essor de la construction, le surpeuplement des «diouras » ou sites d’orpaillage artisanal et la présence des sociétés d’exploitation créent d’énormes besoins en produits maraichers que les commerçants sont obligés de faire venir des autres régions, tel que Thiès et Dakar.

Il faut ajouter à cela une perception parfois négative du sous-secteur de l’ETFP par les cibles potentielles.

Tableau 14 : Les effectifs élèves de L’enseignement technique et de la formation professionnelle

Etablissements

Nbre d’élèves en 2011/2012

Nbre d’élèves en 2012/2013

Nbre d’élèves en 2013/2014

G F T G F T G F T

LTIMK : Enseignement Technique

315 99 414 334 115 449 273 111 384

Formation Prof 171 9 180 146 06 152 108 03 111

Total LTIMK 486 108 594 480 121 601 381 114 495

CRFPEFS de 0 59 59 00 51 51 01 39 40

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Kédougou

CFPEFS de Salémata

20 35 55 31 46 77 37 44 81

ACADEMIE 506 202 708 511 218 729 419 197 616

Source IA Kédougou

Graphique  9:  Evolution  des  effectifs  élèves  de  l’ETFP  

Analyse des effectifs élèves de L’enseignement technique et de la formation professionnelle Après une légère hausse de 708 à 729 entre 2012 et 2013, l’effectif des

élèves de l’ETFP a chuté à 616 en 2014. Le volet enseignement technique est passé de 449 en 2013 à 384 en

2014, pendant que la section G est passée de 180 à 152 puis à 111 l’année en cours.

Le CRFPEFS de Kédougou, bien que disposant de locaux, n’arrive pas à enrôler un effectif à la dimension de l’établissement. Celui-ci est d’ailleurs très majoritairement composé de jeunes filles, dont le nombre diminue de 59 en 2013 à 40 en 2014 et ne compte qu’un garçon. Ce centre souffre de l’image d’une « école des filles » qu’il urge de corriger.

Le CFPEFS de Salémata est en passe de réaliser une grande performance, en réussissant à augmenter constamment ses effectifs qui évolue de 55 apprenants en 2012 à 77 en 2013 puis à 81 cette année, dont

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44 garçons. Cette réussite devrait être analysée et transposée ailleurs comme leçon apprise et bonne pratique.

Cette tendance peut être maintenue à partir de l’élémentaire et du moyen en tenant compte des centres d’intérêt des élèves, de leurs parents et des performances réalisées.

L’UAP et le centre polyvalent méritent d’évoluer en conformité avec leurs statuts et missions et des mesures institutionnelles appropriées doivent être prises par les différents responsables.

Tableau 15 : Le personnel de L’enseignement technique et de la formation professionnelle

Etablissements Nbre

d’enseignants en 2011/2012

Nbre d’enseignants en 2012/2013

Nbre d’enseignants en 2013/2014

H F T H F T H F T

LTIM de Kédougou

68 3 71 67 4 71 66 01 67

CRFPEFS de Kédougou

11 5 16 12 5 17 14 05 19

CFPEFS de Salémata

9 5 14 9 4 13 10 04 14

ACADEMIE 88 13 101 88 13 101 90 10 100

Source IA Kédougou

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Graphique  10  :  Evolution  du  nombre  d’enseignants  dans  l’ETFP  

Analyse du personnel de L’enseignement technique et de la formation professionnelle L’effectif du personnel de l’ETFP est resté statique de 2011/2012 à 2013/2014 et n’a que évolué de 101 à 100. Durant cette période, les hommes ont été 8 voire 10 fois plus nombreux que les femmes dans le programme. Cette situation n’est pas de nature à offrir aux apprenant/es la motivation suffisante que permettent les modèles de réussite féminines.

La majorité des enseignants appartient au corps émergents. Rapporté aux effectifs des élèves, le nombre d’enseignants est élevé ce qui justifie toute la pertinence d’une utilisation plus rationnelle du personnel.

E) EDUCATION DE BASE DES JEUNES ET DES ADULTES ANALPHABETES

Tableau 16 : Les structures de l’éducation de base des jeunes et des adultes analphabètes

Circonscriptions Nbre de structures en 2012/2013

Nbre de structures en 2013/2014

IEF de Kédougou 08 23

IEF de Salémata 04 14

IEF de Saraya 06 11

ACADEMIE 14 48

Source IA Kédougou

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Analyse des structures de l’éducation de base des jeunes et des adultes analphabètes

En 2012, l’académie a bénéficié de 14 classes PAJEF réparties comme suit : 06 centres pour le département de Kédougou, 5 centres pour celui de Saraya et 03 pour celui de Salémata. En 2013, quatre autres classes ont été affectées à l’Académie de Kédougou, soit 18 au total.

Dans le cadre du PNEBJA, 30 nouvelles classes ont été ouvertes dans la région ce qui porte les structures de l’EBJA à 48 en 2013/2014. Ce quota est composé en sous projets de 5 classes chacun et gérées par les collectivités locales de Bandafassi, Fongolimbi et Tomboronkoto, dans le département de Kédougou ; de Kévoye et Salémata, dans le département de salémata ; de Bembou, dans le département de Saraya.

La recherche d’une alphabétisation universelle de qualité au niveau régional exige la poursuite de l’ouverture des classes EBJA dans toutes les circonscriptions de Kédougou.

Tableau 17 : Les effectifs apprenants de l’éducation de base des jeunes et des adultes analphabètes

Circonscriptions Nbre

d’auditeurs en 2011/2012

Nbre d’auditeurs en 2012/2013

Nbre d’auditeurs en 2013/2014

H F T H F T H F T

IEF de Kédougou

00 240 240 00 180 180 109 581 690

IEF de Salémata 00 210 210 00 90 90 63 357 420

IEF de Saraya 00 210 210 00 150 150 21 309 330

ACADEMIE 00 660 660 00 420 420 193 1247 1440

Source IA Kédougou

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Graphique  11  :  Evolution  du  nombre  d’apprenants  de  l’EBJA  

Analyse sur les apprenants de l’éducation de base des jeunes et des adultes analphabètes

L’effectif des apprenant/es de l’EBJA est de 660 femmes en 2011/2012 à 420 en 2012/2013 et à 1440 apprenants en 2013/2014 dont 193 hommes. On constate une totale absence des hommes durant les deux premières années et un enrôlement significatif de 193 auditeurs parmi ceux-ci en 2013/2014. Le respect du principe d’équité et d’égalité devant l’offre d’éducation recommande la mise en œuvre de stratégies plus efficaces pour l’enrôlement et le maintien des hommes. Ces effectifs par circonscription, encore faibles comparé à l’ambition des autorités éducatives, montre toute l’exigence d’appuyer davantage le PNEBJA dans l’académie de Kédougou Tableau 18 : Le personnel de l’éducation de base des jeunes et des adultes analphabètes Circonscriptions

Programmes

Nbre d’enseignants/facilitateurs en 2011/2012

Nbre d’enseignants/facilitateurs en 2012/2013

Nbre d’enseignants/facilitateurs en 2013/2014

H F T H F T H F T IEF de Kédougou

EBJA ----- ----- ----- ----- ----- ----- 14 01 15 PAJEF ----- ----- ----- 05 01 06 07 01 08 AFRICARE 02 00 02 04 00 04 00 00 00 Total IEF KDG

02 00 02 09 01 10 21 02 23

IEF de Saraya

EBJA ----- ----- ----- 00 00 00 05 00 05 PAJEF ----- ----- ----- 05 00 05 06 00 06 AFRICARE ----- ----- ----- ----- ----- ----- 00 00 00 Total IEF Saraya

00 00 00 05 00 05 11 00 11

IEF de EBJA ----- ----- ----- ----- ----- ----- 06 04 10

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Salémata PAJEF ----- ----- ----- 01 02 03 03 01 04 AFRICARE ----- ----- ----- 01 00 01 00 00 00 Total IEF Salémata

00 00 00 02 02 04 09 05 14

ACADEMIE 02 00 02 16 3 19 41 7 48 Source IA Kédougou

Graphique  12  :  Evolution  du  nombre  de  facilitateurs/enseignants  de  l’EBJA  

Analyse sur le personnel de l’éducation de base des jeunes et adultes analphabètes

Le personnel de l’EBJA met en œuvre essentiellement les programmes suivants : PNEBJA, PAJEF, AFRICARE. En 2011/2012, il n’y avait que le département de Kédougou qui mettait en œuvre une politique d’alphabétisation avec le programme AFRICARE ayant mobilisé 2 facilitateurs tous des hommes. Ce n’est par la suite que les IEF de Salémata et Saraya ont commencé à ouvrir des classes d’alphabétisation avec le PAJEF et le PNEBJA.

Actuellement, plus grand nombre de facilitateurs est concentré dans les IEF de Kédougou (23) et Salémata (14) qui emportent la majorité de ces facilitateurs. Cette inégale répartition des facilitateurs au niveau régionale est dictée par la configuration de la carte de l’alphabétisation.

Les facilitatrices ne représentent que 14,58% de l’effectif du personnel de l’EBJA et pourtant plus de 86,59% des apprenants est constitués par des femmes. Des stratégies sont donc à mettre en place pour le recrutement de plus de femmes en qualité de facilitateurs dans les classes d’alphabétisation.

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F) CONSTRUCTIONS SCOLAIRES

Tableau  19:  Situation  sur  les  abris  provisoires  en  2013  

Circonscriptions   DIPE   ELEMENTAIRE   MOYEN   SECONDAIRE   TOTAL  GENERAL  

Nbr  classes  

Nbr  abris  

%   Nbr  classes  

Nbrabris  

%   Nbr  classes  

Nbr  abris  

%   Nbre  classes  

Nbrabris  

%   Nbr  classe

s  

Nbr  abris  

%  

IEF  de  Kédougou  

28   14   50%   527   109   21%   90   41   46%   23   00   00%   668   164   25%  

IEF  de  Saraya  

 

21   07   33  %   248   39   16  %   38   25   66%   12   02   17%   319   73   23%  

IEF  de  Salémata  

 

06   03   50%   194   83   43%   17   17   100%   18   00   00   235   103   44%  

ACADEMIE  

 

55   24   44%   969   231   24%   145   83   57%   53   02   04%   1222   340   28%  

Source IA Kédougou

Les abris provisoires (dont la proportion tourne autour de 28% cf tableau) qui perdurent constituent l’un des ventres mous du système éducatif local : véritable travail de Sisyphe, ils ne durent que le temps d’une année scolaire et bloquent considérablement le quantum horaire. La particularité de la pluviométrie dans le département (il y pleut de mai à novembre) détermine l’année scolaire : la mise en place des abris est conditionnée par l’arrêt des pluies et leur durée prend fin dès l’arrivée des prochaines. Le remplacement des abris par des classes en dur devra être une urgence dans le développement de l’enseignement élémentaire. Il s’y ajoute aussi une nécessité de réhabiliter les bâtiments en état de délabrement avancé.

Certes, différents programmes de construction sont en cours dans la région, mais les lenteurs dans l’exécution des travaux, la non implication des autorités déconcentrées (IA, IEF, CE) dans la passation des marchés en amont des projets, ne permettent pas de superviser les chantiers et ne facilitent pas non plus la réception des classes à temps.

Il s’y ajoute le phénomène de la sous-traitance qui entraîne plusieurs chaînes de responsabilités difficiles à cerner, au moment où la région ne

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dispose pas d’un service de contrôle propre, le CTR responsable est basé à Tambacounda. Cette situation de blocage des constructions explique en partie le nombre élevé d’abris provisoires et le délabrement avant terme des infrastructures livrées (il y a un réel problème de qualité surtout au niveau des constructions du BCI Etat) . La négligence et le laxisme de certains entrepreneurs sont à l’origine de gâchis énormes : des tonnes de ciment sont dans la plupart des sites exposés à l’air libre et finissent par se détériorer. Il convient de signaler en perspective l’existence d’un projet de résorption d’un certain nombre d’abris provisoires financé par des entreprises minières à hauteur de deux cent millions de francs. En fin, la construction du nouveau lycée de Salémata, entièrement réalisé avec des moyens privés (volontaire du Corps de la Paix) mérite d’être parachevée (blocs d’hygiène, bloc administratif, point d’eau, électricité, équipement, etc.) pour que les locaux soient plus fonctionnels. Il s’agit pour l’essentiel des constructions prévues dans les programmes du BCI, du Fast Track, du Fonds social minier, du Matching/USAID et ceux des partenaires locaux tels que World Vision et Aide et Action. BCI 2012 : constructions prévues de 16 salles de classe. FAST TRACK : il est prévu la construction de 35 salles de classe, 12 bureaux administratifs et 03 blocs d’hygiène. COLLEGE MATCHING : 01 à Sabodala. AIDE et ACTION :-clôture en grillage de 200mètres linéaires (ml) à Barabiri, à Bousra Kane (délocalisée dans le Salémata) (Bloc d’hygiène et clôture de 400 ml), à Diakha Madina(transformation et rénovation de case, clôture en semi-grillagée de 120 ml et à Dioulafoundou (bloc de 02 salles de classe, clôture semi-grillagée de 200 ml, bloc d’hygiène à 04 box avec lave-mains, équipements de 60 tables-bancs et 02 bureaux de maître). Cependant, les bureaux de l’Inspection d’Académie, des trois IEF sont logés dans des bâtiments exigus et inappropriés. La construction du CRFPE et de l’IA, longtemps programmée ne voit toujours pas le jour.

G) EVOLUTION DES INDICATEURS Tableau 20: TBS du DIPE Circonscriptions Taux brut de

scolarisation Indice de parité

2012 2013 2014 2012 2013 2014

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IEF de Kédougou 13,66 11,64 11,94 0,97 1,00 1,09

IEF de Saraya 10,35 8,66 9,88 1,18 1,02 0,94

IEF de Salémata 7,13 4,80 4,54 1,02 1,27 0,85

Académie 11,66 9,68 10,17 1,04 1,02 1,02

Source IA Kédougou

Graphique  13  :  Evolution  du  Taux  brut  de  scolarisation  

Le TBS a connu une baisse de 1,98 point en passant de 11,66 en 2012 à 9,68% en 2013. Ce TBS global cache des disparités entre IEF car celles de Kédougou et Saraya connaissent les taux les plus élevés comme visulisé dans le graphique 13.

Tableau 21 : TBA de l’élémentaire

Circonscriptions

Taux brut d’admission

2012 2013 2014 IEF de Kédougou

128,26 132,24 135,35 IEF de Saraya

141,52 89,30 117,83 IEF de Salémata

111,78 105,18 93,88 ACADEMIE

129,55 115,36 123,65

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Source IA Kédougou

Toutes les IEF ont relevé le défi de la parité G/F, voire, sont parvenus à faire de sorte que l’IP soit plus favorable aux filles en 2012 et 2013. C’est l’IEF de Kédougou qui obtient les plus faibles taux pour les deux années étudiées derrière Saraya et Salémata. (le tableau ci-dessus fait allusion au TBA et non à l’indice de parité) Tableau 22 : TBS à l’élémentaire

CIRCONSCRIPTIONS TBS à l’élémentaire

2012 2013 2014 IEF de Kédougou

115,61 116,41 118,10 IEF de Saraya

109,24 105,08 105,29 IEF de Salémata

107,06 102,23 106,10 ACADEMIE

112,39 110,84 112,44 Source  IA  Kédougou  

Graphique  14  :  Evolution  du  TBS  à  l’élémentaire  

Presque toutes les IEF dépassent le taux brut de scolarisation de 100%. Mais eu égard aux normes de scolarisation, on se rend compte que des enfants sont enrôlés au CI en dehors des règles d’âge (6-7 ans) et que d’autres sont encore dans l’élémentaire sans devoir y être. Tableau 23 : TAUX TRANSITION CM2/6ème

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Circonscriptions

2011-2012 2012-2013 2013-2014

G F T G F T G F T IEF de Kédougou

76,26 71,33 74,03 72,47 66,20 69,47 67,42 55,80 61,72

IEF de Saraya 100,43 66,89 87,30 77,71 57,80 68,81 74,44 60,16 68,48

IEF de Salémata 91,00 73,25 83,17 79,23 61,33 71,32 91,24 75,10 83,49

ACADEMIE 84,98 70,68 78,75 75,01 63,28 69,57 72,92 59,75 66,72

Source  IA  Kédougou  

Graphique  15  :  Evolution  du  taux  de  transition  CM2/6ème  

Le taux de transition CM2/6ième a régulièrement baissé durant la période étudiée, passant de 78,75% à 66,72%. Le taux de transition des garçons est supérieur à celui des filles dans les 3 IEF de l’Académie. En 2012 et 2014 seules les IEF de Salémata et Saraya ont dépassé la moyenne régional contrairement à Kédougou qui ne l’a fait qu’en 2013. ENSEIGNEMENT MOYEN

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Tableau 24 : TBS à l’enseignement moyen général

Circonscriptions

TBS au Moyen

2012 2013 2014 IEF de Kédougou

56,55 59,65 60,73 IEF de Saraya

37,54 40,32 40,28 IEF de Salémata

56,40 59,97 66,05 ACADEMIE

50,95 54,03 55,57

Source  IA  Kédougou  

Graphique  16  :  Evolution  du  TBS  à  l’enseignement  moyen  général  

A l’opposé de l’élémentaire, l’Enseignement moyen se caractérise par des TBS encore très bas et tournant entre 40 et 60%. Ce TBS est plus faible dans l’IEF de Saraya que dans celles de Salémata et Kédougou. Ces indicateurs montrent combien il est important d’améliorer l’accès à l’enseignement moyen général dans la région de Kédougou. Les freins et handicaps à l’évolution du TBS peuvent être : les fort taux de redoublement, et d’abandon, la faiblesse des performances à l’examen du BFEM et de transition au secondaire. Tableau 25 : Taux de transition enseignement moyen général/Enseignement secondaire général

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Circonscriptions

2011-2012 2012-2013 2013-2014

G F T G F T G F T IEF de Kédougou

42,36 35,02 40,07 52,23 51,39 51,93 56,21 41,67 50,39

IEF de Saraya 46,15 5,63 30,85 19,57 21,88 19,85 27,69 16,28 25,96

IEF de Salémata 9,69 25,93 11,66 50,00 22,03 41,18 31,18 19,05 27,17

ACADEMIE 35,90 28,80 33,85 44,55 45,45 44,83 45,31 36,07 42,14

Source  IA  Kédougou  

 

Graphique   17  :   Evolution   du   taux   de   transition   enseignement   moyen  général/enseignement  secondaire  général    

Les taux de transition au secondaire sont faibles, avec des disparités entre les IEF et entre garçons et filles. L’IEF de Saraya qui se situait à 30,85% a dégringolé à 19,85% pour s’améliorer en 2014 à 25,96%. L’IEF de Salémata qui a débuté très faiblement à 11,66%est monté à 41,18 %pour chuter à 27,17%. Seule l’IEF de Kédougou arrive à franchir la barre des 50% en 2013 et 2014 avec respectivement 51,93% et 50,39%.

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Tableau 26 : Taux de Redoublement à enseignement moyen général

Circonscriptions

Taux de Redoublement

2012 2013 2014 IEF de Kédougou

19,25 18,43 22,46 IEF de Saraya

24,93 14,12 20,67 IEF de Salémata

32,05 19,15 24,62 ACADEMIE

22,75 21,95 22,45 Source  IA  Kédougou  

Graphique  18  :  Evolution  du  taux  de  redoublement  à  l’enseignement  moyen  général  

Les taux de redoublement au moyen sont très élevés dans tous les départements ce qui fait une moyenne académique trop élevée au regard des normes de performance de moins de 5% définies par le niveau central. Il y a alors lieu de mettre en œuvre des stratégies pour inverser cette tendance. La conjugaison des nombreux facteurs négatifs cités plus haut peut en donner l’explication. La probabilité de leur amélioration dépend de la correction de ces derniers : environnement physique, matériel et psychologique. Tableau 27 : TBS à l’enseignement secondaire général

Circonscriptions

TBS à l’enseignement secondaire général

2012 2013 2014

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Département de Kédougou

19,01 21,79 22,79 Département de Saraya

5,14 4,57 5,34 Département de Salémata

3,90 8,34 10,82 ACADEMIE

12,55 14,61 15,78

Source  IA  Kédougou  

Graphique  19  :  Evolution  du  TBS  à  l’enseignement  secondaire  général  

Le TBS au secondaire est des plus faibles indicateurs de l’éducation au niveau de l’Académie. Avec seulement moins de 16% pour les trois années, le TBS connaît cependant une évolution positive en passant de 12,55 à 15,78% durant la période 2012-2014. C’est le département de Kédougou qui détient les taux les plus appréciables avec toujours une performance supérieure à la moyenne régionale. La situation de cet indicateur dans les départements ruraux est cependant inquiétante : 5,34 pour Saraya, 10,82 pour Salémata.

Tableau 28: Taux Redoublement à l’enseignement secondaire général

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Circonscriptions Taux de Redoublement à l’enseignement

secondaire général

2012 2013 2014 Département de Kédougou

23,84 17,16 8,93 Département de Saraya

11,72 15,38 34,39 Département de Salémata

20,00 18,97 35,71 ACADEMIE

18,55 17,17 26,34

Source  IA  Kédougou  

Graphique  20  :  Evolution  du  taux  de  redoublement  à  l’enseignement  secondaire  général  

Les taux de redoublement du secondaire sont particulièrement élevés, surtout dans les IEF rurales de Saraya et de Salémata, où ils dépassent le tiers des effectifs. Cette montée vertigineuse du taux dans ces deux circonscriptions peuvent trouver sa cause essentielle dans l’année très mouvementée 2012, marquée par de longues périodes de grève.

2. QUALITE A) LES FORMATIONS REALISEES Tableau 29 : Formations réalisées

Programme Objectif Activités Date Lieu Cibles

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PALME

Améliorer le niveau des élèves en français et en mathématique

Formation à l’utilisation du logiciel Data

winners

févr-14 Kédoug

ou CI : 12 507; CP: 17 391

Appropriation du guide

d’entrainement en lecture

févr-14 Kédoug

ou CI : 232; CP: 232

PREMST II

Améliorer les capacités des enseignants en Maths sciences et technologies

Formation locale PREMST II

Kédoug

ou Les membres

de l’ETR.

Formation à Distance

Oct. 2013 Kédoug

ou

Les membres des cellules d’animation pédagogique

PAESII Promouvoir une

gouvernance inclusive et

transparente

Formation des équipes de formateurs

2013 Kédoug

ou

Tous les inspecteurs de l’IA et des

IEF Formation des directeurs d’école et représentants communautaires de chaque école à la mise en place des CGE

juin-13 Kédoug

ou

197 directeurs

d’écoles sur 265, soit 74,3%,

393 communautaires sur 530, soit 74,2%

PNEBJA Mettre en

œuvre et suivre les apprentissages selon l’approche APC dans les centres d’alphabétisation des adultes

Formation de 36 facilitateurs et superviseurs du programme national d’alphabétisation Décemb

re 2013 Kédoug

ou

36 Facilitateurs

et superviseurs

Utiliser les kits Sankore

Formation de facilitateurs du PAJEF à l’utilisation des kits Sankore

Mars 2014

Kédougou

Facilitateurs

du PAJEF

Outiller 660 femmes pour participer efficacement à

Formation d’apprenantes dans la lutte contre la

Novembre 2012-

Avril 2014

Kédougou

660 femmes

(22 classes sont ouvertes)

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la lutte contre la malnutrition

malnutrition (NESA

USAID/EPQ

Relever le niveau des acteurs en pédagogie et déontologie dans le cycle fondamental

Formation de professeurs en Construction de

planification

2013

Kédougou 25

professeurs

Formation de professeurs en

conception et mise en œuvre de SEA,

2013

Kédougou 25

professeurs

Formation de professeurs en

éducation inclusive 2013

Kédougou

18 professeurs

Formation de professeurs en déontologie et

morale professionnelle

2013 Kédougou

18 professeurs

Formation de professeurs chargés de remédiation, PCR et de principaux

2013 Kédougou

46

professeurs et 19 principaux

Formation des maîtres à la

didactique du français et des mathématiques

2013 Kédougou

enseignants de

l’élémentaire

Partenariat

CAOSP/World

Vision

Former les enseignants

sur le Gouvernement

scolaire

Formation des enseignants sur le

Gouvernement scolaire

2013 Kédougou

97

enseignants

ETFP Encadrer et suivre les acteurs dans la prise en charge institutionnelle

Formation des étudiants du BTS en technique de

recherche d’emploi

2013 Kédougou

107 étudiants

Formation des étudiants du BTS

en technique d’auto emploi

2013 Kédougou

107 étudiants

JICA

Améliorer l’environn

ement

Formation des enseignants à

l’appropriation de la 2013 Kédougo

u

Enseignants

de l’élémentaire

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B ) LES RENDEMENTS SCOLAIRES

1. BASELINE LECTURE ET MATHS (source baseline INEADE) Le Baseline vise à déterminer le niveau des élèves de CP, de CE2 et de

CM2 ayant terminé le cours, en lecture et en mathématique.

Performances globales en lecture

% élèves ayant atteint le seuil de maitrise

COURS CP CE2 CM2

27 ,14 51,72 53,2

L’analyse de ce tableau montre que l’académie de Kédougou occupe la 10ième place devant Fatick, Kaffrine, Kolda Tambacounda et Sédhiou au CP tandis qu’ au CE2 l’Académie est à la 8ième place au niveau national devant Fatick, Kaffrine, Kolda, Matam, Sédhiou et Tambacounda. Pour le CM2, la région de Kédougou devance les mêmes régions et celle de Louga. En résumé, pour ce qui est de la lecture,

Performances globales en mathématiques

% élèves ayant atteint le seuil de maitrise COURS

CP CE2 CM2 52,14 52,61 27,24

Les performances des élèves en Maths au CP ont été appréciables car atteignant les seuils de maîtrise (50%). Il n’y a que Dakar, Diourbel, Matam, Ziguinchor et Thiès qui ont devancé l’Académie de Kédougou. La situation est à peu près identique au CE2 avec un seuil de 52,61%. Ce seuil chute au CM2 pour atteindre 27,24% donc très en deçà du niveau de

d’apprentissage

méthode SARAR/PHAST et à

l’ATPC (Assainissement

Total Piloté Par la Communauté) à

Saraya

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maîtrise. Des stratégies de remédiations efficaces doivent donc être mises en œuvre pour relever les performances en mathématiques au CM2

2. JANGANDOO, BAROMETRE DE LA QUALITE DES APPRENTISSAGES DES ENFANTS AU SENEGAL, DECEMBRE 2013

Sur un échantillon de 5015 ménages au niveau national, 1, 5% concernent la région de Kédougou soit 77 ménages. Le nombre total d’enfants ciblés par l’évaluation dans la région a été de 59232 dont certains ont abandonné l’école et les disciplines évaluées sont la lecture, le calcul et la culture générale.

Les résultats ont montré que la région de Kédougou présente les taux d’échec les plus bas avec 66,5%. Cela veut dire qu’elle a obtenu les meilleures performances.

3. PAQUEK : PARTENARIAT POUR L’AMELIORATION DE LA QUALITE DE L’EDUCATION DANS LA REGION DE KEDOUGOU A L’HORIZON 2016

Dans le cadre de la mise en œuvre du PAQUEK, il a été administré un test de positionnement à l’ensemble des élèves de CP, CE1, CE2, et CM1 de la région pour un total de 26.143 répartis dans 278 écoles élémentaires avec une implication de plus de 700 enseignants et 49 CODEC . L’évaluation a ciblé le français et la mathématique selon les critères suivants : français (correction de la langue, pertinence, présentation) , Mathématiques ( Pertinence, Justesse et présentation).

Dans l’ensemble, les résultats ont été satisfaisants même si beaucoup d’élèves ont encore des problèmes de pertinence en français et en mathématiques. C’est pourquoi une session de remédiation a été organisée dans les trois IEF afin d’apporter des mesures correctives.

4. LES RESULTATS DE L’AUTO-EVALUATION DES COLLEGES L’autoévaluation des collèges a concerné 23 établissements de la région, qui ont tous élaboré leur Bulletin de Performance du Collège et tenu des fora communautaires. Leur analyse diagnostique a conduit à prioriser les problèmes les plus urgents à résoudre, pour lesquels des activités correspondantes ont été menées.

Les types de formation ciblés sont donc révélateurs des préoccupations et des déficits :

Tableau 30 : Formations effectuées en partenariat avec USAID/EPQ

Types de formation Nbre d’Etablissements ayant exprimé le besoin

Planification scolaire 11

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Curriculum amélioré de l’enseignement moyen

9

TICE : Word et Excel avancés 17

Gestion administrative et financière 14

Législation scolaire : Ethique et déontologie

3

Prévention et gestion des conflits 8

Techniques d’évaluation 3

Leadership et pratiques professionnelle

6

Elaboration de PE 3

Formations sur les nouvelles méthodes d’enseignement

3

Animation et gestion de bibliothèque 2

Si l’utilisation des TICE en pédagogie et gestion administrative vient en

tête au regard du nombre de demandeurs, cela marque la place et le rôle donnés à l’outil informatique et dérivée dans un établissement moderne. Le fait que 11/23 établissements demandent une formation en planification scolaire et 6 autres en pédagogie et nouvelles méthodes d’enseignement correspond bien au souci de résorber un important déficit de formation des enseignants appartenant majoritairement aux corps émergents.

Le diagnostic des établissements fait état des conflits récurrents ; il s’en suit que beaucoup de collèges soient demandeurs d’une formation sur la prévention et gestion des conflits.

Au total l’autoévaluation des collèges, en tant que processus et dispositif devrait être pérennisée au regard de son apport et contribution à l’amélioration de la qualité, mais aussi et surtout à sa valeur symbolique. Dans le cadre de l’implication et la mobilisation de la communauté dans et autour de l’établissement.

3. GESTION ADMINISTRATIVE

La gouvernance de l’éducation et de la formation prend en compte les aspects suivants : le pilotage et la coordination, le partenariat, la gestion financière et matérielle, la communication

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A) SITUATION DU PILOTAGE ET DE LA CORDINATION L’académie de Kédougou créée en Mai 2009 épouse les contours de l’ancien département de Kédougou et compte une Inspection d’Académie, 03 Inspections de l’Education et de la Formation (IEF de Kédougou, de Saraya et de Salémata) et des services rattachés que sont :

ü le Centre Académique pour l’Orientation Scolaire et Professionnelle (CAOSP)

ü le Centre Régional de Formation des Personnel de l’Education(CRFPE) ü l’Inspection Médicale des Ecoles (IME) ü 05 lycées d’enseignement général : Lycée Maciré Bâ, Lycée de

Bandafassi, le Lycée de Salémata, le Lycée de Saraya et le Lycée de Khossanto

ü le lycée d’enseignement technique et de formation professionnelle : Lycée Technique Industriel et Minier

L’Académie dispose aussi d’une Coordination Régionale de la Petite enfance et de la Case des Tout petits (CRPECTP) L’Inspection d’Académie composée d’un service propre et de services rattachés est abrité par un bâtiment conventionné de six pièces pour un besoin de quinze. En dépit de ces difficultés le personnel a été réparti dans cinq bureaux et dix-sept postes de travail. L’académie de Kédougou, conformément au nouvel Arrêté réorganisant les circonscriptions, a ainsi adapté l’organigramme préconisé au contexte. L’établissement d’un contrat d’objectifs avec les responsables des bureaux a

permis de mettre en place un tableau de bord, un outil d’aide à la gestion et

un guide au quotidien en vue d’atteindre des performances ciblées.

Dans le même chapitre de la gestion, des réunions de coordination (IA-Service interne, IA-IEF, IA-Chefs d’établissement, IA-Services rattachés) sont planifiées et tenues régulièrement.

En outre la journée de l’excellence de Kédougou dénommée « Sambangalou Excellence » a été initiée pour primer les élèves, les enseignants et les partenaires les plus méritants et pour susciter l’émulation et un « esprit de performance ». Quatre éditions successives ont été organisées.

B) GESTION DES STRUCTURES DECONCENTREES • Les Inspections de l’Education et de la Formation

Exception faite de l’Inspection de l’Education et de la Formation de Kédougou, les structures d’encadrement et de contrôle (l’Inspection d’Académie et les Inspections de Saraya et de Salémata) sont abritées par des bâtiments conventionnés ou prêtés provisoirement. L’Insuffisance de la logistique constitue un handicap de taille surtout dans le domaine de l’encadrement des maîtres et des examens professionnels

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En effet, l’environnement de travail des IEF de la région constitue une véritable entrave à la qualité du service éducatif. Chaque IEF ne dispose que d’un véhicule. Il faut souligner que la fonctionnalité de cette voiture administrative reste problématique en dépit des nombreux usages pour lesquels, elle est destinée : liaison avec les écoles dans les missions de collecte de données, contrôle et suivi encadrement des enseignants et Directeurs, suivi-évaluation des projets, programmes et innovations, examens scolaires et professionnels des personnels, participation aux activités du niveau central.

Il faut signaler aussi que l’effectif du corps de contrôle de la région est extrêmement faible (03 inspecteurs pour les IEF de Kédougou et Salémata et 04 Inspecteurs à l’IEF de Saraya, soit un ratio moyen régional de 01 Inspecteur pour 119 enseignants.

Toutefois, le maillage des départements en districts et CODEC a permis une meilleure prise en charge des activités d’encadrement des enseignants. Mais, ce dispositif aussi souffre du manque de moyen de déplacement du chef de district.

Par ailleurs, la mise en place d’un dispositif opérationnel de suivi du quantum horaire dans l’élémentaire a permis d’améliorer considérablement le Temps d’apprentissage avec un Quantum Horaire Moyen Régional de 783 H en 2013

• Le Centre Régional de Formation des Personnels de l’Education (CRFPE)

Le CRFPE abrité par un bâtiment conventionné fonctionne avec une seule composante (composante formation continuée). L’ouverture de la composante formation initiale n’est toujours pas autorisée malgré les lettres de demandes répétées. Le personnel est composé de 02 secrétaires et de 15 formateurs (Elémentaire : 02, Français : 02, Anglais : 02, Arabe : 01, Portugais : 01, Espagnol : 01, Math : 02, Sciences Physiques : 01, Histoire Géographie 01: SVT : 01) Toutefois, le CRFPE ne dispose ni de véhicule, ni de budget de fonctionnement, ni de téléphone, ni de matériel informatique et de reprographie.

• Le Centre Académique de l’Orientation Scolaire et Professionnelle (CAOSP)

Le CAOSP est abrité également par un bâtiment conventionné. Son personnel est composé de 02 secrétaires et de 03 psychologues conseillers. Le CAOSP réalise beaucoup d’activités telles :

ü Missions de séances d’information collective ü Organisation de la commission régionale d’orientation

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ü Missions d’installation des Observatoires de la Vulnérabilité à la Déperdition Scolaire (OVDS), des Clubs Monde du Travail, de Gouvernements Scolaires

ü Participation à l’organisation des examens et concours professionnels Le CAOSP s’est confronté à quelques difficultés liées à la faiblesse des crédits de fonctionnement alloués, à l’absence de véhicule, de téléphone, de matériel informatique et de reprographie

• L’Inspection Médicale des Ecoles (IME): L’IME est abritée par une seule pièce, très exigüe, à l’Inspection de l’Education et de la Formation de Kédougou. Son personnel est composé d’une infirmière et d’un coordonnateur La structure souffre d’un déficit en matériel médical, d’une absence de téléphone et d’un manque d’équipement en matériel informatique et de reprographie

C) PRIORITES DE LA GESTION ADMINISTRATIVE Les stratégies qu’il nécessitera de développer pour améliorer le pilotage et la coordination dans la région sont les suivantes :

ü Construire et équiper l’Inspection d’Académie, les IEF de Salémata et de Saraya, le CAOSP et le CRFPE

ü Achever les travaux de construction de l’IEF de Kédougou et la construction de magasins de stockage des denrées et du matériel à l’IA et dans les trois IEF.

ü Renforcer l’IA et les IEF en logistique et en doter au CRFPE et au CAOSP.

ü Doter le CRFPE et le CAOSP en matériel de reprographie, en outil informatique et en téléphone

ü Renforcer le corps de contrôle par l’affection de nouveaux inspecteurs

ü Consolider et élargir les cadres et mécanismes inclusifs de dialogue politique, technique et social mis en place pour favoriser une participation accrue des différentes familles d’acteurs dans les processus de planification, de mise en œuvre et d’évaluation des politiques et programmes d’Education et de Formation de la région.

ü Mettre en œuvre un plan de communication efficace favorisant

l’appropriation de l’Ecole par les communautés, les collectivités locales et les autres acteurs pour renforcer leur participation et leur contribution à la prise en charge des problèmes de l’institution scolaire.

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ü Renforcer les capacités institutionnelles, techniques et organisationnelles des acteurs de la région pour garantir une gestion efficace et efficiente des importantes réformes structurelles et pédagogiques en cours dans le secteur.

D) LA SITUATION DU PARTENARIAT L’Académie compte plusieurs partenaires existants ou potentiels répartis en partenaires techniques et financiers et partenaires sociaux. Cependant on note une sorte de déséquilibre dans la répartition géographique de ces partenaires et un problème de capitalisation des différentes interventions sur le terrain découlant de l’absence d’une remontée des informations dans ce domaine. Toutefois avec la convention de Partenariat entre l’académie et World Vision, un début de formalisation est constaté. Les stratégies de développement qu’il urge de mettre en place sont donc les suivantes :

ü Création d’une table de concertation avec l’ensemble des partenaires ü Mise en place d’un dispositif permettant de cartographier et de

capitaliser les diverses interventions.

E) LA GESTION FINANCIERE L’analyse du financement de l’Education dans l’Académie laisse apparaitre les forces et les faiblesses suivantes

• Forces

ü L’élaboration régulière d’un Cadre de Dépenses Sectoriel à Moyen Terme (CDSMT) pour le secteur de l’Education et de la Formation;

ü L’effectivité de la reddition des comptes à travers l’élaboration d’un Rapport Annuel de Performance (RAP) pour le secteur de l’Education et de la Formation;

ü L’ancrage du CDSMT à l’application SIGFiP ; ü L'existence d'un guide méthodologique de gestion pour le niveau

déconcentré ü Existence d’un logiciel de gestion et des schémas d’écritures

comptables harmonisés (FINPRONET).

ü L’élaboration régulière d’un Cadre de Dépenses Sectoriel à Moyen Terme (CDSMT) pour le secteur de l’Education et de la Formation;

ü L’effectivité de la reddition des comptes à travers l’élaboration d’un

Rapport Annuel de Performance (RAP) pour le secteur de l’Education et de la Formation;

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• Faiblesses

ü La non effectivité de la reddition de compte et du respect des procédures d’utilisation des ressources générées au niveau des établissements du moyen secondaire,

ü L’absence de l’apport des ménages et des Collectivités Locales dans le CDSMT

ü l'absence d'une appropriation de l'exercice du CDSMT par les autorités du niveau déconcentré

ü Le retard dans la passation et l’exécution des marchés ; ü L’insuffisance de la formation des ressources humaines chargées de la

gestion financière et comptable; ü Le manque de visibilité, a priori, sur les prévisions d’intégration des

contractuels (MC et PC) dans la Fonction Publique ; ce qui entraine des écarts entre les prévisions budgétaires et les dépenses pour les corps émergents ;

ü 7- Les ponctions budgétaires en cours d’année (dans le cadre des LFR)

• Stratégie d’amélioration de l’efficacité de la gestion des ressources investies dans le secteur de l’éducation

ü Maitriser les salaires des corps émergents ; ü Améliorer l’allocation des ressources dans une optique de pertinence,

d’équité et d’efficience ü Renforcer les capacités des personnels, intervenant dans la gestion

budgétaire, financière et comptable, en GAR et en budget Programme ; ü Mettre en place des critères d’allocation des ressources plus équitables

et plus efficients ; ü Former en passation des marchés les agents du niveau déconcentré ü Développer l’application FINPRONET et l’interfacer avec les

applications parents. ü Mettre en œuvre une stratégie de sensibilisation des collectivités pour

une allocation suffisante des ressources propres au secteur

F) LA COMMUNICATION • Forces ü l’existence d’un bureau chargé de la communication à l’IA ü l’utilisation des ressources humaines du secteur de l’éducation par les

médias (enseignants, professeurs, relais, communicateurs) ; ü la prise de conscience des acteurs du rôle prééminent de la

communication dans le succès des stratégies de développement de l’éducation ;

ü La contractualisation avec des radios communautaires et l’animation d’émissions éducatives

• Faiblesses ü l’absence d’un plan de communication stratégique et opérationnel ; ü La non fonctionnalité du site web de l’IA.

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ü l’insuffisance des moyens alloués à la communication ü la faible implication des Collectivités Locales et des communautés

dans le plaidoyer, pour un changement de comportement des différents acteurs ;

ü l’absence de maîtrise du secteur de l’éducation et de formation par certains acteurs de la Presse locale (statistiques, orientations majeures, etc.).

• Les opportunités à saisir pour la communication sont les suivantes

ü la disponibilité d’une presse communautaire (04 radios) ü le développement des technologies de l’information et de la

communication (avec l’existence de plusieurs sites web dans la région).

ü Existence de journaux dans les IEF et les lycées

• Priorités en matière de communication et Stratégies de renforcement de la communication

Pour que les programmes éducatifs soient plus connus et plus soutenus

par l’ensemble des acteurs, les stratégies suivantes seront mises en œuvre en matière de communication

ü préparer, mettre en œuvre et évaluer de manière participative des plans de communication (IA et IEF) centrés sur la politique sectorielle, les innovations pédagogiques et structurelles, les réalisations et performances du système et ciblant les Collectivités Locales, les communautés, les élèves, la société civile et autres acteurs et partenaires de l’école ;

ü mobiliser tous les acteurs autour de l’école dans une vision holistique, intégrée et diversifiée de l’éducation et de la formation

ü Renforcer les capacités technique et organisationnelle des chargés de la communication dans la conception et la mise en œuvre de stratégies efficaces de communication

ü accompagner les acteurs éducatifs de la région dans la conception et la mise en œuvre de leurs plans de communication

ü renforcer les capacités des acteurs dans l’utilisation des TIC

G) FINANCEMENT DE L’EDUCATION Les sources de financement proviennent essentiellement de l’Etat, des

collectivités locales, du secteur privé telles que les sociétés minières (SGO : Sabodala Gold Opération etc.), des ménages et des subventions des Partenaires Techniques et Financiers tel que USAID/EPQ, World Vision.

Le financement de l’école doit se faire sur la base de statistiques fiables tenant compte des priorités définies dans les différents programmes.

Relativement la pérennisation du financement de l’éducation et de la formation, il convient :

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ü d’utiliser de façon plus rationnelle et efficiente le budget de l’Etat ; ü de capitaliser les contributions du secteur privé, des collectivités

locales, des familles etc. ; ü d’harmoniser les stratégies d’intervention des partenaires ü procéder périodiquement à l’audit du financement de l’éducation, ü Veiller au respect de l’ancrage institutionnel dans l’établissement

des partenariats dans les établissements. ü Systématiser la reddition de compte sur l’utilisation des ressources

financières et matérielles (la présentation des bilans de l’exécution technique et financière)

Le procédé le plus pertinent pour augmenter et diversifier le financement de l’éducation passe par :

ü L’application effective du décret sur la mise en projet des établissements d’enseignement.

ü La mise en œuvre d’un plaidoyer à l’endroit de tous les décideurs et partenaires

ü La contractualisation avec tous les intervenants.

La reddition des comptes sur la gestion exige des chefs d’établissement

ü L’élaboration et la validation du budget prévisionnel par le CGE ü La présentation du bilan au niveau du CGE au cours des fora, aux

partenaires et autres bailleurs ü Le contrôle d’exécution par le CGE ü Le respect des rôles et prérogatives de chacun (Chefs

d’établissement, intendants gestionnaires, billeteurs etc ), ü Le respect des procédures de la comptabilité publique et financière

et de l’utilisation des outils de gestion

H) LA VIE SCOLAIRE Les activités liées à la vie Scolaire sont à extraire de la lettre de mission des inspecteurs chargés du domaine. Elles sont transversales, concernent tous les aspects de l’environnement scolaire. La formation des personnels (chef d’établissement, enseignants, et surveillants) dans leurs domaines respectifs et sur différents modules n’est pas systématisée en termes de formation initiale et continuée. La mise en projet des établissements, bien qu’identifiée comme un intrant de qualité, est handicapée par l’absence de financement.

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A ce niveau, une planification rigoureuse et opérationnelle fondée sur la Gestion Axée sur les Résultats(GAR) de toutes les activités liées à la vie scolaire devient aujourd’hui une stratégie incontournable en vue d’atteindre des résultats performants.

Par conséquent, il faut redynamiser et rendre fonctionnels certaines structures et organes tels que les Comités de Gestion, les Gouvernements Scolaires, les Associations des Parents d’Elèves, les CLEF et le CDDE, le CRDS, les OVDS. etc

I) LES ATOUTS DE LA REGION EN MATIERE D’EDUCATION ET DE FORMATION

Les atouts de la région sont nombreux et diversifiés:

ü La diversité ethnique et culturelle qui se conjugue avec la tolérance des différences

ü La jeunesse de la population et la forte croissance démographique dans la

ü La prise de conscience de plus en plus accrue de l’importance et de l’enjeu de l’école comme levier de réussite sociale et d’épanouissement chez les populations qui se mobilisent autour d’elle et s’impliquent dans sa gestion

ü La région dispose, comme le montre l’état des lieux, d’un tissu dense de partenaires, (PTF, ONG et collectivités locales)

ü Une diaspora nombreuse nouant des contacts féconds entre peuples

ü La disponibilité de ressources minières et forestières (la latérite, fer, bois, marbre, or)

ü La forte présence des sociétés minières et des ONG et des PTF ü La vocation agro-sylvo-pastorale de la région ainsi que l’existence

d’un artisanat riche ü des opportunités d’études et de formation offertes par le relief et la

végétation ü L’étendue de la région et sa situation stratégique (frontières avec le

Mali et la République de Guinée), la route internationale Sénégal-Mali constitue est une opportunité pour développer le commerce et les échanges entre les deux pays.

ü La mise en place, dans la majorité des établissements des organes et structures de gestions et de pilotage tels que CGE, GS, OVDS, CAP et Clubs EVF etc

ü Existence d’une Table de concertation réunissant l’Inspection d’Académie et la société civile qui offre un espace de dialogue,

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ü Existence d’un capital d’expérience et de compétence des acteurs qui reste à valoriser,

ü La politique de rapprochement judicieux de l’institution de ses usagers à travers la création de structures de proximité,

III - VISION ET FINALITES

• Quelle vision et quelles finalités ? L’exploitation qualitative des données issues des diverses stratégies

(entretien, focus groupe, conférences, émissions interactives) mises en œuvre pour le recueil des représentations, des préoccupations et des attentes des diverses communautés dans leurs segments les plus représentatifs (chefs d’établissement scolaire, syndicalistes, élèves, cultivateurs, éleveurs, orpailleurs, responsables des GIE et GPF, jeunes des ASC et acteurs évoluant dans les ONG et entreprises), a permis de mettre en exergue la conception qu’ils ont du système éducatif au niveau régional, autant du point de vue de sa gestion que de l’efficacité et l’efficience des services qu’il offre.

Malgré la diversité des interviewés, il s’est dégagé un faisceau

d’opinions convergentes qui manifestent une représentation globalement négative de l’état actuel de l’éducation. Cette représentation se justifie à deux niveaux.

D’abord, une approche comparative entre l’école d’avant les années 80,

tel qu’ils la vivaient et/ou se la représentent d’une part et, d’autre part, la situation actuelle de l’éducation, laisse percevoir une baisse progressive et constante de la qualité de l’éducation notamment le niveau des élèves en français. Les éléments explicatifs de ce fait saillant, les communautés les trouvent dans l’absence de plus en plus remarquée de sérieux et de rigueur à tous les niveaux, la perte de la vocation première de l’école comme institution de socialisation et d’éducation à la citoyenneté, la crise de l’autorité au niveau de l’institution scolaire, l’émergence de modèles réussite centrée sur l’avoir et l’accumulation et, à une moindre mesure, l’élitisme déclinant du système éducatif.

Ensuite cette représentation négative, les communautés la fondent sur

l’inefficacité même à la fois interne et externe de l’école. Considérées sous ce double rapport, les performances de l’éducation sont peu satisfaisantes et les raisons déclinées sont multiples et variées :

ü La Formation peu adaptée aux spécificités locales

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ü La fréquentation des « diouras » ou sites d’orpaillage traditionnel par les élèves

ü Le manque de perspectives réelles d’insertion ü Les profils de sortie peu adaptés ü La qualité déficiente des formations ü La gestion peu efficiente des ressources humaines, matérielles et

financières ü Le manque de motivation des élèves ü Le manque d’engagement et de motivation des enseignants ü L’insuffisance des moyens mise à la disposition des écoles ü La non prise en compte des préoccupations des populations dans les

questions d’éducation ü L’Inexistence/insuffisance de matériel pédagogique ü les grèves répétitives ü les classes pléthoriques dans les centres urbains ü Un environnement physique peu propice (manque d’eau, d’électricité,

absence de mur de clôture, de blocs d’hygiène) ü La Non généralisation de l’Intégration des TIC ü La démission des parents d’élèves …

Cependant, cette représentation assez négative qu’ont les communautés par rapport à la situation actuelle que traverse l’école, ne les pousse pas jusqu’au découragement ou au rejet de celle-ci. Loin s’en faut, car il se dégage aussi dans leur analyse un attachement très fort à cette institution pour laquelle elles attachent une vision des plus nobles. En effet, l’école doit être à la fois le socle civique et le ciment identitaire pour la nation sénégalaise dans son ensemble et pour chaque citoyen pris individuellement. L’école est la principale, voire la seule et unique institution fondatrice d’avenir et garante des perspectives de progrès, de développement économique, social, écologique, bref de développement durable et proprement humain.

En outre, ce type d’école à même de former un tel homme est une école plurielle qui éduque et forme chacun selon ses potentialités, ses aspirations et son niveau. Une école à offre diversifiée qui bannit l’élitisme et allie théorie et pratique, formation intellectuelle et manuelle et intègre l’enseignement religieux et les droits humains. Son produit sera un citoyen intègre , à qui l’école a donné tout le savoir-faire et savoir-être indispensables pour son épanouissement et son intégration sociale, un homme ayant le culte du travail bien fait, bien outillé et disposant donc de compétences avérées qu’il est capable de réinvestir dans le développement du pays.

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A cette forte vision que les communautés ont du système éducatif, elles y ont joint un constat éminemment pratique qui milite en faveur de sa promotion de la part de tous les acteurs. En effet, l’école demeure l’ascenseur social à la fois le plus régulier et le plus inclusif, donc le plus englobant et le plus démocratique.

La conjugaison de cette vision ainsi déclinée et des enjeux qu’ils ont mis en exergue a fondé chez ces différents acteurs la profonde volonté de participer activement à la prise en charge des défis que doit impérativement relever l’école au niveau régional. Parmi ces défis, ils ont mis en avant :

ü La mise en place d’un cadre approprié pour l’émergence d’une école nouvelle (les présentes assises peuvent y correspondre)

ü L’implication et l’engagement de tous les acteurs ü La pacification de l’espace scolaire ü La prise en compte des populations dans les politiques éducatives ü L’adéquation formation emploi surtout en rapport avec les potentialités

locales ü La préparation à l’emploi et l’insertion professionnelle des jeunes

diplômés ü La mise en exergue de l’aspect qualité dans les politiques éducatives ü La professionnalisation des formations, et la mise en place de

formations par alternance ü La formation qualifiante des acteurs du circuit informel ü Le règlement définitif des grèves incessantes des enseignants ü La lutte contre la déperdition scolaire avec une approche spécifique et

concertée pour la fréquentation des ‘’diouras’’ par les élèves ü Le maintien des filles à l’école ü L’accès à l’outil informatique pour tous les élèves ü Le relèvement du niveau des apprentissages ü La résorption des abris provisoires

En résumé, très préoccupées par la situation actuelle que traverse l’école qui leur inspire une représentation assez négative de celle-ci, les communautés sont toujours fortement attachées à cette institution et se sont ainsi résolument inscrites dans la perspective de participer activement à la dynamique salutaire de prise en charge des défis qu’elles ont-elles-mêmes ressortis.

• Quelles grandes lignes du système éducatif ?

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Définir les grandes lignes d’un système éducatif passe nécessairement par l’identification ou la connaissance des problèmes et des besoins qui lui sont spécifiques de même que des défis majeurs auxquels ce système doit faire face. Ainsi, il devient aisé, en tenant compte de la situation diagnostiquée, d’en définir les axes majeurs d’orientation et de structuration. Ce procédé appliqué à notre système éducatif, met en exergue un certain nombre de principes phares qui en constituent les piliers. Ces principes s’articulent autours des axes suivants :

ü la réaffirmation et le renforcement du principe de laïcité,

ü l’effectivité de la gratuité de l’Education pour tous,

ü l’application du principe de la discrimination positive en faveur des couches et localités démunies

ü la mise en œuvre d’une véritable politique financière de l’éducation axée sur des mécanismes novateurs de financement

ü la mise en place d’un dispositif de formation initiale et continue qui fait le maillage de l’ensemble du territoire national

ü le renforcement de la déconcentration dans le sens de l’autonomisation plus poussée des structures à la base : examen, passation et contrôle de marché, découpage de l’année scolaire etc.,

ü l’exercice d’un contrôle plus rigoureux sur l’utilisation des ressources

ü la révision des textes de référence, pour les adapter au nouveau contexte

ü l’extension de l’offre d’éducation spécialisée à toutes les régions

ü La mise en place d’un système de gestion plus fiable des données statistiques à la base

ü L’apaisement durable de l’espace scolaire

• Quelles stratégies de mobilisation autour de l’école ?

La mobilisation des ressortissants et des anciens élèves autour de l’école passe nécessairement par l’identification de ces acteurs et par un travail d’information et de sensibilisation. Il est important de trouver des formules et des stratégies pour les intéresser à l’école notamment à travers des parrainages de concours au niveau régional, l’organisation de la semaine de l’école de base avec des formules comme « le retour au royaume d’école »... La région ne manque pas de cadres qui puissent aider et

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accompagner l’école. Parmi ceux-ci, on compte d’anciens ministres, des députés, des avocats, des ingénieurs, des universitaires, des entrepreneurs.

• Quels orientations, axes stratégiques et principes directeurs pour l’éducation et de la formation ?

Les orientations et axes stratégiques sont basés autour des principes suivants :

ü Principe de laïcité,

ü Principe de gratuité de l’Education pour tous,

ü Principe de reddition des comptes

ü Principe d’inclusion

ü Principes de légalité et d’égalité

• Quelles propositions pour adapter l’offre à la demande à l’horizon 2025 ?

Au niveau local, la satisfaction de la demande et des besoins nécessitera une offre éducative qui prendra en charge des priorités spécifiques bien identifiées et à tous les niveaux :

o DIPE ü Construire en dur les structures de la Petite Enfance (CTP,

maternelles, …) ü Implanter des Classes Préscolaires à l’Elémentaire dans toutes les

localités ne disposant pas de CDIPE ü Mettre à disposition un personnel d’enseignement de qualité et en

nombre suffisant ü Atteindre un taux brut de préscolarisation régionale de 60% en 2025. ü Former les volontaires communautaires

o CYCLE FONDAMENTAL : ENSEIGNEMENT ELEMENTAIRE ü Atteindre un cycle complet dans 60% des écoles élémentaires ü Résorber les abris provisoires ü Réhabiliter les bâtiments en état de délabrement avancé. ü Renforcer les équipements en tables-bancs et en mobilier de bureau ü Doter 75% des écoles en électricité, points d’eau, blocs sanitaires,

matériels informatiques et de reprographie. ü Atteindre un taux d’achèvement de 100% dans les six premières

années de cycle fondamental en 2020 et de 70% dans le cycle fondamental global en 2025

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ü Créer des établissements qui prennent en charge l’ensemble du cycle fondamental (DIPE, Elémentaire, Moyen Général)

O CYCLE FONDAMENTAL: ENSEIGNEMENT MOYEN GENERAL ü Résorber complètement les abris provisoires dans ce sous-secteur ; ü Doter chaque collège de point d’eau, de blocs sanitaires garçons/filles,

d’électricité, de téléphone, d’équipements informatiques et d’internet ; ü Construire deux blocs scientifiques et technologiques dans chacune

des trois IEF de la région; ü Instaurer une cantine scolaire fonctionnelle dans 60% des collèges ; ü Construire un centre d’hébergement des élèves non résidents dans

30% des collèges ; ü Atteindre un ratio manuel/élèves de 1/1 dans toutes les disciplines ü Sédentariser la formation des élèves maîtres dans le CRFPE de

Kédougou (présentement formation faite au CRFPE de Tambacounda) ; ü Réduire le taux de redoublement qui est de 17,6% de 3 points chaque

année ; ü Réduire le taux d’abandon qui est 19,5% de 5 points chaque année ; ü Former chaque année 30% des enseignants en législation, en

planification scolaire, en évaluation formative et en élaboration de fiches pédagogiques ;

ü Institutionnaliser un dispositif de remédiation dans les disciplines fondamentales

ü Institutionnaliser le BFEM blanc régional au 2e semestre.

O ENSEIGNEMENT SECONDAIRE GÉNÉRAL

ü Doter tous les lycées de point d’eau, de blocs sanitaires garçons/filles, d’électricité, de téléphone, de tables-bancs et de bloc administratif ;

ü Résorber complètement les abris provisoires de ce secteur ; ü Construire dans tous les lycées des salles spécialisées pour les

disciplines expérimentales (SVT, SP) ; ü Mettre en place une cantine scolaire fonctionnelle dans 30% des

lycées ; ü Construire un centre d’hébergement des élèves non-résidents dans

tous les lycées ; ü Atteindre un ratio manuel/élèves de 1/1 dans toutes les disciplines ü Sédentariser la formation de l’ensemble des personnels dans le

CRFPE ; ü Former les intendants et gestionnaires sur les procédures de la

comptabilité publique et financière ; ü Réduire le taux de redoublement de 3 points chaque année ;

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ü Réduire le taux d’abandon de 5 points chaque année ; ü Former chaque année 30% des enseignants en législation, en

planification scolaire et en élaboration de fiche pédagogique ; ü Atteindre un taux de réussite au baccalauréat de 70% ; ü Institutionnaliser un dispositif de remédiation dans les disciplines

fondamentales ; ü Institutionnaliser le baccalauréat blanc régional au 2e semestre.

O ENSEIGNEMENT TECHNIQUE ET FORMATION PROFESSIONNELLE

ü Construire et équiper le CFPEFS de Salémata d’ici 2016 ; ü Construire et équiper un centre de formation à Saraya et y faire

fonctionner 3 filières porteuse d’ici 2016 ü Créer chaque 2 ans une nouvelle filière porteuse dans chaque

établissement ; ü Faire la situation de référence de l’apprentissage et des filières au

niveau régional ; ü Intégrer progressivement l’apprentissage traditionnel des métiers dans

la formation professionnelle ; ü Institutionnaliser la validation des acquis de l’expérience dans le cadre

de l’apprentissage traditionnel ü Faire fonctionner le Brevet d’Etudes Professionnel au Lycée technique

d’ici 2015 ; ü Procéder à la redynamisation de l’UAP en y faisant fonctionner le

maximum de filières porteuses ; ü Mettre en place des conseils d’administration ou de gestion dans

toutes les structures et élargir leur compétences de gestion et de contrôle (élaboration et validation des budgets) ;

ü Institutionnaliser les fora communautaires (selon le modèle USAID/EPQ) dans les structures de la formation technique et professionnelle

ü Former chaque année 40% des professeurs en Approche Par les Compétences (APC)

ü Former chaque année 100% des sortants de structures ETFP en méthodes de recherche d’emploi, élaboration de projet d’auto-emploi et création de PME-PMI ;

ü Aider à la création de structures privées d’enseignement technique et de formation professionnelle

ü Organiser chaque année et dans chaque établissement des journées porte-ouverte ;

ü Créer des centres de formation sur l’exploitation des mines qui seront capables d’autofinancer leur fonctionnement

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O EBJA ü Publier le décret codifiant les langues des ethnies minoritaires

(Dialonké et Ménik) ü Elargir le programme d’alphabétisation à d’autres langues de la région

de Kédougou en plus du Pulaar et du Mandinka ü Renforcer la formation des relais ü Doter le RRA et les RDA de motos pour le suivi des programmes ü Renforcer les capacités des facilitateurs sur les documents de

comptabilité en langues nationales

• Quelle prise en charge des langues du terroir et comment conforter l’enseignement du français tout en s’ouvrant aux langues internationales et africaines ? Kégougou est souvent qualifiée de région des minorités ethniques.

Plusieurs langues y sont parlées parmi lesquelles le Peul et les différentes variantes du mandingue que sont le Malinké, le Diakhanké et le Bambara, majoritaires, ensuite viennent les langues minoritaires que sont le Bedik, le Bassari, le Dialonké et le Cogniagui.

Kedougou reste aussi une région où l’on retrouve plusieurs nationalités de la sous région surtout dans les zones d’orpaillage

Certaines langues étrangères comme l’anglais, l’arabe, l’espagnol, le portugais et l’allemand sont enseignées dans les établissements.

Des politiques visant à encourager leur promotion devront être initiées : On pourrait expérimenter par exemple une stratégie consistant d’abord à maîtriser la langue locale pour que cette dernière serve ensuite de tremplin afin de renforcer l’apprentissage du français

• Quelles propositions d’offre spécifique en termes d’enseignement et de rétention des enseignants dans le milieu au regard des atouts et potentialités de la région ?

Les atouts et potentialités de la région sont nombreux et diversifiés : ü Les richesses du sous-sol en passant par la flore et la faune, ü Le foisonnement culturel et des traditions, ü Les secteurs en essor : urbanisation et commerce grâce d’un coté à la

manne financière de l’émigration et de l’exploitation de l’or et de l’autre la situation de région frontalière avec le mali et la guinée,

ü L’état des lieux du développement socioéconomique et les besoins en main d’œuvre surtout qualifiée.

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Autant d’atouts qui justifieraient la diversification de l’offre éducative par la création de filières voire même de centres de formation couvrant tous les secteurs de développement de la région (agriculture, élevage, mines, etc.). Il est très important de mettre l’accent sur l’enseignement technique et la formation professionnelle mais également sur l’apprentissage des jeunes non diplômés. Il s’agirait aussi, pour répondre à la demande d’une grande partie de la population de renforcer l’enseignement franco-arabe et de moderniser l’enseignement dans les daaras. A défaut de localiser/régionaliser le recrutement des élèves maîtres, un système de motivation et de promotion par des primes et autres avantages multiformes doit être pensé et légiféré pour la région de Kédougou Les collectivités locales pourraient prendre en charge la question du logement et de l’attribution de parcelles à usage d’habitation en vue du maintien des enseignants dans le milieu

• Quelles réformes pour la qualité et l’équité ? o Correction des disparités

La situation de région périphérique, le faible niveau de développement socioéconomique et de couverture en services sociaux de base, la pauvreté endémique qui touche plus de 70% de la population et le relief accidenté justifient un traitement différencié, une discrimination positive en termes de financement et d’équipement au profit de celle-ci.

o Réformes pédagogiques Les programmes d’enseignement, dont l’introduction du curriculum a fait la critique et des faiblesses ont été identifiées. La révision de ces programmes dans le sens de les redimensionner et de les réadapter par rapport à la cible et aux objectifs serait une première étape dans les réformes pédagogiques. La mise en place effective du curriculum amélioré de l’enseignement moyen, l’élaboration de celui du secondaire doivent être à l’ordre du jour. A cela s’ajoute la formation des personnels enseignants à la méthode APC.

o Conseil et orientation des élèves Le Centre Académique de l’ Orientation Scolaire et Professionnelle (CAOSP), un service de conseils, de suivi, d’accompagnement et d’orientation des élèves qui est censé couvrir toute la région par ses interventions, du fait des maigres moyens dont il dispose pour son fonctionnement et ses déplacements a du mal à s’acquitter de l’ensemble de ses missions, surtout dans les collèges ruraux. La mise à sa disposition d’un véhicule de service faciliterait davantage son travail et ses interventions dans les collèges et lycées de l’intérieur. De même, l’augmentation de son budget ainsi que de son personnel ira dans le sens de l’amélioration considérable de ses performances.

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Cependant d’autres mesures, procédures et dispositifs devraient êtres imaginés pour atteindre l’efficacité souhaitée :

ü déconcentrer le service d’orientation jusqu’au niveau département, ü produire en nombre suffisant des brochures sur les métiers et les

filières, ü légiférer sur l’orientation des élèves à partir de différents niveaux de

l’enseignement général vers l’enseignement technique et la formation professionnelle,

ü o dispositif de Pilotage de la qualité

Le dispositif de pilotage de la qualité n’est pas systématisé en tant que tel et est plombé par :

ü L’absence de structure de formation initiale des enseignants au niveau de la région,

ü La faiblesse du taux d’encadrement qui est 1 inspecteur pour 150 enseignants au primaire,

ü L’absence de pôle des IEMS/IS dans la région et l’existence d’un seul IEMS/EVS,

ü Le déficit en moyen logistique des corps de contrôle ü Le corps enseignant majoritairement composé de corps émergents ü La non fonctionnalité des cellules d’animation pédagogiques dans la

majorité des cas.

o Amélioration de l’enseignement des sciences La région de Kédougou ne compte à nos jours aucun bloc scientifique et technologique. Il faudrait en construire dans chaque département. Elle doit également accueillir un nombre suffisant de professeurs qualifiés dans les disciplines scientifiques. Un dispositif de formation continue doit être mis en place et des mesures financières garantissant le fonctionnement des cellules d’animation pédagogiques prises. Des salles spécialisées fonctionnelles doivent être mises en place dans les établissements pour booster la formation de base dans les disciplines scientifiques.

o Amélioration de la culture scientifique L’enseignement des sciences devrait commencer au plus bas niveau, c’est-à-dire dés la DIPE. Cela passe par la révision des programmes qui doivent fixer un profil scientifique pour chaque niveau. Les structures doivent disposer d’équipements, de matériels adéquats et de salles spécialisées à cette fin. En outre il conviendra d’accorder une attention toute particulière aux différents points suivants :

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ü Organisation de concours dans les disciplines scientifiques ü Octroi de bourses pour les élèves les plus méritants dans les

disciplines scientifiques ü Mise sur pied et appui au fonctionnement clubs scientifiques et de

« clubs monde du travail » ü L’institution d’une Journée régionale des sciences ü L’organisation de visites d’entreprises par les « clubs monde du

travail » o Mesures sociales pour l’équité

Différentes mesures allant dans le sens de la correction des disparités doivent être envisagées. Il s’agit essentiellement de pallier aux différents déficits et manques constatés dans l’état des lieux. La mise en place de cantines scolaires fonctionnelles, l’octroi de bourses et d’aides au plus nécessiteux, la construction de centres d’hébergement des élèves non-résidents sont entre autres les dispositions les plus urgentes à prendre. Enfin, il faut généraliser les blouses scolaires pour les élèves.

o impact de la pauvreté sur les apprentissages, Le diagnostic a montré que plus 70% des habitants de la région vit en dessous du seuil de pauvreté. L’analyse des causes d’abandon a montré justement l’incapacité des parents des zones rurales à subvenir aux dépenses d’hébergement, de nourritures et de fournitures de leurs enfants qui étudient dans d’autres localités. Pour illustration, 62 enfants de Missirah Dantila allaient décrocher cette année si un collège n’était pas créé dans cette localité. Cependant, beaucoup d’enfants du village de Guémédy dans la localité de Madina Baffé ont dû abandonner pour les mêmes raisons.

• quels modèles alternatifs existent Au niveau de la région, l’église catholique mène une expérience d’ « écoles de brousse », en prenant en charge des enfants démunis qui ont décroché. L’ONG « La Lumière » développe un programme de retrait insertion dans le système d’enfants travaillant dans les zones d’orpaillage. En plus d’autres modèles alternatifs comme les daaras, le franco-arabe, la formation professionnelle devraient être pris en compte pour élargir l’éventail des offres d’éducation. Enfin, les ECER (Ecoles Communautaires Elémentaires Rurales) initiées par l’Association Education Santé offraient de bonnes stratégies de prise en charge des enfants issus des ethnies minoritaires à travers des programmes d’éducation centrés sur le milieu.

• Quels bilan et recommandations

Les recommandations à faire pour les modèles alternatifs sont les suivantes :

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Daaras : Création de daaras modernes avec une formation professionnelle Franco-arabe: créer des passerelles et des mécanismes de transition à l’intérieur du cycle fondamental

IV. GOUVERNANCE La mise en place d’un bon pilotage du système éducatif local

passe par l’implication plus accrue et la responsabilisation des collectivités locales et est basée sur les principes de la bonne gouvernance (la participation, la transparence, la reddition des comptes, la visibilité, la traçabilité, etc.).

Conformément aux dispositions de l’Acte 3 de la décentralisation et de la territorialisation, l’école doit être aujourd’hui une école de la communauté. C’est ainsi que les communautés réclament une plus grande implication dans les structures existantes de l’école (CGE, APE, CRCS,CDDE, CLEF…).

De fait, il est souvent noté une insuffisance dans l’exercice des compétences transférées aux collectivités locales. En effet les fonds de dotation alloués à l’Education parviennent à peine aux bénéficiaires si tant est qu’ils arrivent au moment opportun et permettent une prise en charge efficace des besoins réels.

Il urge d’instituer dorénavant et de la rendre vraiment effective une gestion participative et inclusive basée sur la « gestion axée sur les résultats » et qui clarifie les rôles et responsabilités des différentes parties prenantes, particulièrement ceux des collectivités locales et des acteurs communautaires.

A cet effet, les cadre de partage et d’évaluation tel que les DJO, le modèle de fora communautaires doivent être valorisés et même institutionnalisés du niveau de planification au niveau de l’évaluation/reddition. Dans cet ordre d’idées les outils de planification des collectivités locales tels que les PAI (plan annuel d’investissement) doivent davantage être capitalisés.

Par ailleurs, pour une meilleure articulation des interventions de tous les acteurs dans le département, il faut mettre en place des tables de concertations qui regroupent l’ensemble des acteurs et tous les partenaires (Autorités administratives, organisations syndicales, associations de parents d’élèves, collectivités locales, secteur privé, société civile, partenaires techniques et financiers, la participation des communautés).

V- LE DIALOGUE SOCIAL ET PARTENARIAT

Afin de pacifier l’espace scolaire par un dialogue social permanent et un partenariat durable, il convient de :

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ü Mettre en place une plateforme des interventions des partenaires ; ü Identifier les partenaires pour une meilleure synergie des

interventions ; ü Pérenniser les projets en cours après le retrait des partenaires ; ü Impliquer les collectivités locales dans les politiques éducatives. ü Redynamiser les CGE et l’UDAPE ; ü Tenir une table de concertation des partenaires pour des dialogues

féconds et permanents ü Mettre en place un plan de communication entre IA, IEF et

partenaires ; ü Redynamiser le Cadre de concertation et d’anticipation des grèves. ü Etablir de manière régulière le baromètre social. ü Mise en place d’un plan de communication permanente entre IEF et

organisations syndicales ; ü Implication des organisations syndicales dans la gestion du personnel

enseignant (au niveau des commissions de mutation) ;

VI. L’ORGANIGRAMME DU SYSTÈME

Les nouveaux textes de la déconcentration sont en train d’être mis en application. Mais à l’épreuve des réalités de terrain, il a été très difficile de l’appliquer à la lettre tant les infrastructures sont exiguës et les profils de spécialisations des agents rares. L’organigramme du système doit être spécifié et pensé selon les spécificités de chaque académie. La prise en compte réelle de cette dimension permettrait une meilleure utilisation des ressources humaines au niveau académique. Le modèle d’organigramme actuellement en œuvre ne permet pas véritablement d’exploiter au mieux les potentialités des localités. D’où la pertinence d’un organigramme plus flexible. En effet, celui-ci est plus pensé sous le mode de gestion et d’administration, négligeant ainsi les aspects liés à l’interaction avec les bénéficiaires, à l’innovation et à l’anticipation des problèmes qui peuvent émerger et qui nécessitent de vraies stratégies d’anticipation et d’adaptation pour les gérer. S’il est vrai que le nouvel organigramme constitue une avancée significative, la prise en compte des paramètres suivants le rendrait plus efficace et efficient :

-­‐ L’intégration d’un niveau de pilotage suffisamment inclusif qui serait un organe de gestion dont l’Inspecteur d’Académie où l’IEF serait le Secrétaire Exécutif qui mette en œuvre les délibérations.

-­‐ Une complémentarité plus effective entre l’enseignement technique et l’enseignement général

-­‐ Un niveau opérationnel où l’organisation sera en sorte de supprimer au maximum la fragmentation et les cloisons entre les sous-secteurs

Un tel organigramme permettrait de mieux faire connaître l’administration scolaire et la rapprocher des usagers.

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VII. LE FINANCEMENT DE L’EDUCATION ET DE LA FORMATION

Il est apparu dans ces concertations quatre sources de financement : l’Etat, les collectivités locales, les partenaires techniques et financiers, le secteur privé et les parents d’élèves.

ü l’Etat constitue la principale source de financement. Sa contribution comprend les crédits destinés au fonctionnement de l’IA et services rattachés, des IEF, des écoles et autres structures déconcentrés de l’éducation et de la formation.

ü La contribution des collectivités locales, seconde source de financement, reste dérisoire et dépend essentiellement des fonds de dotation alloués par l’Etat dans le cadre du transfert des compétences.

ü A travers des conventions de partenariat, les PTF, troisième source de fides financements appuient l’Education au niveau local. Les partenaires les plus en vue sont : World Vision (financement des formations, équipements et des constructions, allocation de bourses), La Lumière (Construction de blocs d’hygiène ), APECEK (allocation de bourses), KEOH (forage de point d’eau), UNICEF (Formations et équipement), AKAD (octroi de matériel de nettoiement et informatique), SGO (mise en place du fonds social minier).

ü Une source de financement, non moindre par ailleurs, est celle des parents d’élèves. Avec la pauvreté qui sévit, beaucoup de parents n’arrivent cependant pas à s’acquitter correctement des charges qui leur incombent pour financer correctement l’éducation. Il serait bon, à ce niveau d’encadrer les associations de parents d’élèves à mieux s’organiser pour faire face à leurs responsabilités.

VIII. PERTINENCES ET OPPORTUNITES DES NOUVEAUX PROGRAMMES

Réfléchir sur la pertinence et l’opportunité de nos programmes, c’est se poser la question de savoir si dans les contenus édictés, les procédures préconisées, les stratégies d’opérationnalisation prévues, les crédits horaires alloués, ces derniers garantissent effectivement la réalisation du développement de notre capital humain tel qu’il est décliné par les textes qui fondent nos orientations stratégiques. Notre travail a procédé en trois temps : la dimension littéraire, la dimension scientifique et technique, les recommandations.

• La dimension littéraire L’examen de nos programmes littéraires donne à voir une prééminence accordée à la maitrise du fonctionnement de la langue et son maniement,

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comme si cela devait être une fin en soi, au détriment de contenus rigoureux qui engagent les élèves à un niveau cognitif élevé, gage de la formation humaniste. L’essentiel est généralement axé autour de la culture et de la civilisation française avec des contenus souvent désuets ou parfois en porta faux avec nos urgences contemporaines. C’est le cas par exemple pour la place et le temps accordé à étudier le théâtre classique et ses principes de forme. Il en est de même quand on insiste sur l’apprentissage des règles de la versification française et des formes poétiques qui ne sont même plus à l’ordre du jour dans les contrées qui les ont vu naitre.

Nos programmes ne donnent pas à nos apprenants l’opportunité de se familiariser assez tôt aux facettes de la pensée universelle telle que livrée par les intellectuels d’autres peuples et cultures tant dans la diachronie que la synchronie. En l’état de nos programmes, le jeune bachelier sénégalais sensé avoir fait ses humanités n’a pas eu pendant son cursus -ou ne l’a eu que très peu, si l’on considère la globalité des disciplines littéraires- la chance dé découvrir les penseurs japonais, chinois indiens, arabes, américains, latino-américains, encore moins ceux de l’Afrique contemporaine, chose par ailleurs inscrite dans nos ambitions déclarées.

De même, le carcan des exercices traditionnellement proposé ne permet pas toujours à nos apprenants de développer leurs potentialités. Les types d’exercices prévus pour le développement de l’esprit que sont la dissertation à la française, le commentaire de textes et le résumé sont devenus des exercices fétiches (parce que étant ceux là que l’on évalue aux examens) dont la maitrise de la technique qui y préside finit par faire perdre de vue la fonction et les finalités. Ce fétichisme fait que la maitrise des écrits sociaux est ravalée à un second ordre dans le temps d’apprentissage. Pourtant l’apprentissage des écrits sociaux reste un moyen efficace et pertinent d’acquérir des compétences immédiatement finalisables dans la vie courante.

• La dimension scientifique Le principe du socle commun de connaissances qui s’arrête au niveau du collège ôte à nos enfants l’opportunité de s’ouvrir à des savoirs non moins essentiels et qui peuvent être d’une grande opportunité dans leur développement personnel. Au second cycle, le programme des séries littéraires réduit considérablement et le crédit horaire et le volume des contenus au point que l’élève en arrive à devoir faire des options, voire même abandonner certaines disciplines. Un tel état de fait ne milite pas dans le sens de développer un capital scientifique suffisamment critique

En outre, au lieu d’être articulés à nos objectifs, préoccupations et besoins de développement, nos programmes scientifiques sont calqués sur ceux de la

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France d’une certaine époque, car depuis un temps, les programmes scientifiques français ont migré vers l’électronique et le nucléaire. Ainsi, nos programmes d’enseignement scientifique sont en partie responsables du retard que notre pays accuse dans ce domaine car non articulés à la prise en charge des questions de développement immédiates et lointaines.

Même s’il est vrai que tous les enseignements ne débouchent pas forcément sur des préoccupations utilitaires, notre enseignement scientifique reste abstrait, essentiellement livresque et théorique. Pire, les enseignements sont déroulés en intra-muros. En l’état, le jeune sénégalais est capable de maitriser le contenu de ses apprentissages sans pour autant être à même d’en cerner les applications pratiques. Nos programmes mettent davantage l’accent sur les connaissances au détriment du comportemental et de la production. En cela d’ailleurs les programmes de l’élémentaire sont mieux adaptés en ce que, non seulement, ils posent la résolution de problèmes comme discipline mais ils développent l’élaboration de plans d’actions pédagogiques fondés sur la pertinence selon le milieu et les enseignements-apprentissages.

• Recommandations A l’analyse, il s’avère que sous son mode opératoire actuel, les questions de forme ont tendance à prendre le dessus sur les questions de fond. Sous ce rapport, nos programmes gagneraient à promouvoir une approche qui insiste davantage sur l’exercice de l’esprit, la familiarisation avec la pensée et la civilisation des autres, le développement de compétences de vie courante formulées sur la base de nos besoins réels et de notre projet de société. Bref, il s’agira de repenser autant nos procédures que nos contenus.

Les disciplines scientifiques et technologiques doivent être enseignées dans les séries littéraires autant que les disciplines littéraires le resteront dans celles scientifiques. Il ne s’agira pas de laisser le volume horaire des disciplines banalisées en l’état, mais d’accroitre sensiblement le volume et les contenus des disciplines si tant est qu’elles participent à la formation de l’esprit. Les contenus doivent toutefois être assez pertinents, fonctionnels et significatifs pour l’élève. Cela ne ferait qu’accroitre la polyvalence du jeune citoyen et élargir ses opportunités de formation et d’insertion ultérieure. Il s’agira d’avoir en regard :

ü les compétences de base en mathématiques ü la culture scientifique et technologique ü la maîtrise des techniques usuelles de l'information et de la

communication ü la culture humaniste ü les compétences sociales et civiques ü l'autonomie et l'initiative

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Une réflexion autour des programmes invite à même une réflexion en amont. Les séries même, nous semble-t-il, doivent être reconsidérées selon nos propres besoins et réalités sans forcément s’arrimer sur l’occident. Si l’on considère que la plupart de nos élèves sont affectées aujourd’hui, dans les séries littéraires par défaut et non par profil ou vocation, Il convient de réfléchir autour d’une offre adaptée pour ceux dont l’éducation et la formation doit de toute manière être prise en charge. Pour être pertinente et efficace, celle-ci (cette offre) devra tenir compte, et des besoins spécifiques à notre pays, et du profil de ceux-là que nous orientons par défaut car de toute manière ils sont bons à quelque chose si jamais la question est bien posée. Ainsi fait, la diversification des offres telle que préconisée par nos textes devient une réalité.

Un programme conséquemment élaboré à cet effet permettra de prendre en charge des questions à incidence directe sur notre développement tout en permettant l’épanouissement des apprenants. Force est d’admettre qu’un système ne saurait bâtir ses programmes autour de la dualité entre les sciences et les lettres, il s’agit de former nos citoyens autour des connaissances fondamentales pour notre temps, des capacités à les mettre en œuvre dans des situations variées, mais aussi autour d'attitudes indispensables tout au long de la vie, comme l'ouverture aux autres, le goût pour la recherche de la vérité, le respect de soi et d'autrui, la curiosité et la créativité.

CONCLUSION La réussite des Assises de l’éducation et de la formation sera largement tributaire de la prise en charge des réponses que les acteurs de quelque niveau que ce soit ont apportées aux préoccupations et aux spécificités locales. Plutôt qu’une tradition de planification top down, seule une approche inclusive et suffisamment ouverte permettra de refonder une éducation et une formation de qualité pour notre pays.

Le sens des Assises c’est aussi oser changer ce qui devrait l’être pour avoir un système d’Education et de Formation plus performant parce que localement adapté et accepté.

Au vu des nombreuses contraintes qui assaillent la nouvelle académie de Kédougou beaucoup d’espoir est porté sur les assises nationales en perspective.

Il importe toutefois, dans la suite du processus, que les acteurs de la base d’une académie à une autre soient impliqués, dans des procédures qui

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soient les plus larges possibles. Une telle démarche aura le bonheur de non seulement engager les communautés dans la mise en œuvre mais de susciter l’éveil citoyen. Mais la logique conséquente, si jamais nous ne voudrons pas que ces assises soient un cadre de concertation de plus qui aura juste permis des joutes verbales, un cérémonial et des déclarations d’intention, il convient de dire que la gouvernance devra être le cheval de bataille qui catalysera la réalisation réussie de toutes les propositions.