rapport gestion différenciéemesurer l’effet de cette gestion sur la biodiversité. 2011 est la...
TRANSCRIPT
1
2
SOMMAIRE
1. Résume 3
2. Introduction 4
3. Présentation générale 4
3.1. Description des sites 5
4. Les inventaires 8
4.1. Inventaire floristique et phytosociologique : méthode 8
4.1.1. L’inventaire floristique 8
4.1.2. Les relevés phytosociologiques 9
4.1.3. Les résultats 9
4.2. Inventaire des amphibiens 12
4.2.1. Présentation 12
4.2.2. Présentation de la méthode et des matériels 14
4.2.3. Présentation et synthèse des résultats 14
4.2.4. Enjeux pour les amphibiens 17
4.3. Inventaire de la faune entomologique 17
4.3.1. Introduction 17
4.3.2. Protocole de l’inventaire Coléoptères carabiques 18
4.3.3. Résultats de l’inventaire Coléoptères carabiques 19
4.3.4. Inventaire complémentaire d’autres invertébrés 20
4.3.5. Protocole et résultats de l’inventaire des odonates 22
4.3.6. Protocole et résultats de l’inventaire lépidoptères rhopalocères 23
4.3.7. Protocole et résultats de l’inventaire orthoptères 23
4.4. Enjeux et perspectives 24
4.4.1. Synthèse et enjeux flore et habitats 24
4.4.2. Synthèse et enjeux amphibiens et entomofaune 26
4.4.3. Perspectives 27
5. BIBLIOGRAPHIE 29
Annexes 31
3
1. RESUME
La ville d’Evron a commandé à Mayenne Nature Environnement des inventaires sur des
espaces verts situés sur son territoire. Ces inventaires portent sur les groupes d’espèces suivants : les
végétaux supérieurs, les papillons de jour, les libellules, les criquets et sauterelles et les amphibiens.
Le projet de la ville est de mettre en œuvre la gestion différenciée sur ses espaces et de
mesurer l’effet de cette gestion sur la biodiversité. 2011 est la première année de la mise en oeuvre
de cette gestion. Cela constitue en quelque sorte un état initial de la biodiversité.
Les espaces verts sur l’agglomération d’Evron sont nombreux et le souhait de la municipalité
est de travailler sur la biodiversité des espaces verts représentatifs. Ainsi un choix s’est opéré et trois
espaces ont été retenus :
- Le parc du Boulay,
- La promenade des fours à chaux,
- La zone verte.
Pour la flore, ces premiers résultats ne témoignent que de la période de démarrage de la
gestion différenciée et constitue un état zéro de la diversité floristique et des habitats. Aucune
espèce patrimoniale n’a été recensée. L’enjeu est de permettre le développement d’un maximum
d’habitats, d’une flore plus riche, plus diversifiée, voire patrimoniale. Cela ne peut se faire qu’en
hiérarchisant les zones d’intervention dans les espaces verts définis et pourquoi pas l’étendre à
l’ensemble des espaces verts de la cité.
Pour les amphibiens une seule zone est aujourd’hui intéressante : le bassin aval de la
promenade du four à chaux. La présence et la possible reproduction d’une espèce patrimoniale de
crapaud dans cette zone, font que les actions visant au maintien de cette espèce sont à poursuivre :
amélioration de la qualité de l’eau, gestion adaptée des bords du bassin, maintien des haies comme
zones refuges pendant la mauvaise saison. Pour ce qui concerne la mare de la zone verte la limitation
de la présence des poissons pourrait s’envisager.
Pour l’entomofaune et notamment les carabes, nous nous garderons de tirer des conclusions
trop hâtives en raison du trop faible nombre de données et d’espèces observées.
Pour les papillons, la gestion ne peut qu‘améliorer les résultats.
Pour les libellules, la mare de la zone verte est un espace à enjeux fort car trois espèces
patrimoniales y sont présentes. Il est impératif que des végétaux aquatiques soient maintenus dans
la mare, car ils servent de support de ponte pour les libellules. Il faut donc limiter le nombre de
poissons herbivores.
Des difficultés (pots pièges saccagés, broyage des zones en gestion différenciée) ont
provoqué un biais dans nos résultats, notamment entomologiques.
Nous suggérons des préconisations afin de pérenniser l’action volontaire de la commune
d’Evron.
4
2. INTRODUCTION
La ville d’Evron a commandé à Mayenne Nature Environnement des inventaires sur des
espaces verts situés sur son territoire aggloméré. Ces inventaires portent sur les groupes d’espèces
suivants : les végétaux supérieurs, les papillons de jour, les libellules, les criquets et sauterelles et les
amphibiens.
Le projet de la ville est de mettre en œuvre la gestion différenciée sur ses espaces et de
mesurer l’effet de cette gestion sur la biodiversité. 2011 est la première année de la mise en oeuvre
de cette gestion. Cela constitue un état initial de la biodiversité.
Les espaces verts sur l’agglomération d’Evron sont nombreux et le souhait de la municipalité
est de travailler sur la biodiversité des espaces verts représentatifs. Ainsi un choix s’est opéré et trois
espaces ont été retenus :
- Le parc du Boulay,
- La promenade des fours à chaux,
- La zone verte.
Figure 1 : Localisation des trois espaces verts inventoriés en 2011
3. PRESENTATION GENERALE
La ville d’Evron est située dans un paysage relativement plat. L’altitude la plus élevée (123 m)
se trouvant dans la partie est, vers la route de Sillé-le-Guillaume. L’altitude la plus basse (97 m) se
5
situe à l’ouest vers la zone verte. Du point de vu géologique la ville d’Evron se trouve quasi
exclusivement sur des terrains carbonatés décrits sous les noms des formations de calcaire de
Châtres-la-Forêt et de calcaire d’Evron. Certaines parties de terrains de la formation de Châtres-la-
Forêt sont indiquées comme plus ou moins dolomitiques (composé d’un mélange de calcaire et de
plus de 50% de silicate de magnésie). Ce sont des terrains anciens datés du Cambrien.
Le territoire de l’agglomération donne naissance à deux ruisseaux :
- Le ruisseau qui descend de la Valaisière vers le ruisseau des Grandes Portes au nord de la
cité,
- les deux sources du ruisseau de Châtres dans la partie ouest de la ville. A noter que la zone
de la promenade des fours à chaux est traversée par un des ruisseaux affluent du ruisseau de
Châtres.
Les sources de biodiversité dans le territoire aggloméré sont les parcs et les zones vertes
aménagées (parc du Boulay, parc de la mairie, promenade des fours à chaux, zone verte, espace
jardin de la basilique…).
A proximité, au nord de la ville le site Natura 2000 FR5202007, du bocage de Montsûrs à la
forêt de Sillé-le-Guillaume traduit un bocage dense encore préservé.
Les zones d’inventaire choisies recoupent ces zones de plus grande biodiversité que sont les
parcs et les zones vertes.
3.1. Description des sites
Les sites en gestion différenciée sur la ville d’Evron choisies pour cette étude sont au nombre
de trois :
Parc du Boulay (espace vert, pelouse et bosquets d’arbres),
Promenade du four à chaux (bassin d’orage, roselière, prairie, haie).
6
Zone verte (prairie, taillis, mare),
Sur ces secteurs, des zones sont entretenues très régulièrement et d’autres sont destinées au
fauchage tardif, le tout sans utilisation de produits phytosanitaires.
Sur les figures, ci-dessous, ces gestions différenciées sont cartographiées. Ces approches
nous ont aiguillées dans le choix des zones d’inventaire et de positionnement des pièges notamment
pour les carabes.
7
Figure 2 : Parc du Boulay, cartographie des différentes gestions mises en place en 2011
Figure 3 : Promenade du four à chaux, cartographie des différentes gestions mises en place en 2011
8
Figure 4 : Zone verte, cartographie des différentes gestions mise en place en 2011
4. LES INVENTAIRES
Notre choix de travail d’inventaire s’est porté sur les groupes taxonomiques facilement
identifiables et dont la présence traduit une réactivité à un mode de gestion. C’est le cas des plantes
intégrant à la fois la nature des sols et le mode de gestion, des papillons dont les plantes hôtes vont
conditionner la présence, les libellules et les amphibiens tributaires de la présence des points d’eau
pour s’alimenter et se reproduire. Et enfin, les orthoptères (criquets et sauterelles), espèces des
pelouses et prairies.
4.1. Inventaire floristique et phytosociologique : méthode
4.1.1. L’inventaire floristique
L’inventaire se décompose en deux phases de prospections (6 mai et 31 août) durant
lesquelles toutes les espèces présentes sont notées. Pour les espèces dont la détermination est
délicate, des individus peuvent être récoltés pour une identification avec une loupe binoculaire.
L’inventaire permet de dresser une liste la plus complète possible des espèces botaniques.
Les espèces considérées comme patrimoniales, déterminantes pour les Pays de la Loire, protégées au
niveau régional et/ou national sont identifiées, localisées et dénombrées.
Chaque espèce patrimoniale est ensuite hiérarchisée et son statut de patrimonialité est
défini.
9
4.1.2. Les relevés phytosociologiques
Les relevés phytosociologiques sont effectués, selon la méthode SIGMA, dite des coefficients
d’abondance-dominance de Braun-Blanquet, sur des placettes de suivi disposées au sein des
différentes unités de végétations et en fonction des travaux réalisés sur le site. Le suivi de ces
placettes permet de suivre l’évolution de la végétation.
A chaque relevé, le recouvrement de chaque espèce végétale et celui de chaque strate sont
estimés visuellement. Ce recouvrement, constitue la proportion de surface de terrain recouverte par
la projection verticale de l’appareil aérien des végétaux. Ce recouvrement est exprimé à l’aide de
coefficients d’abondance-dominance.
L’échelle reconnue et appliquée aujourd’hui par la majorité des phytosociologues est la
suivante :
Coef 5 = recouvrement de l’espèce > 75% de la surface du relevé
Coef 4 = compris entre 50% et 75% du relevé
Coef 3 = 25% et 50%
Coef 2 = 5% et 25%
Coef 1 = < 5% du relevé
Coef + = très peu abondant
Auxquels on ajoute maintenant :
R = espèce très rare
i = espèce représentée par un individu unique
En plus de ce coefficient d’abondance dominance, il est appliqué un coefficient de sociabilité,
traduisant l’aptitude de l’espèce à former des peuplements. L’échelle reconnue aujourd’hui, est la
suivante :
Coef 5 = peuplement dense
Coef 4 = petites colonies
Coef 3 = groupes étendus
Coef 2 = groupes restreints
Coef 1 = individus isolés
Les données seront synthétisées dans un tableau qui donnera des informations sur le
recouvrement de chaque espèce. Etablis sur plusieurs années, ils permettront de déceler les
changements dans la composition floristique des groupements végétaux, révélant ainsi l’évolution du
milieu.
4.1.3. Les résultats
Parc du Boulay
C’est un parc arboré crée par l’homme. Sur cet espace vert, nous avons recensé tous les
végétaux (cf. annexe 1). 38 espèces végétales sont notées. Aucune espèce ne possède un caractère
patrimonial.
10
Nous y avons également réalisé deux relevés phytosociologiques (voir figure 5). Ce qui permet de
caractériser les végétations étudiées et ainsi de suivre dans le temps l’incidence d’une gestion sur la
composition floristique. Le relevé 1 est réalisé dans un massif arboré, peu entretenu et
abondamment recouvert de paillage de copeaux de bois. Le relevé 2 est localisé sur une pelouse
régulièrement tondue (cf. annexe 2).
Figure 5 : Localisation des relevés dans l’espace vert du parc du Boulay
Du point de vue phytosociologique, le relevé dans le massif boisé indique une végétation
relevant des ourlets (Alliaire et Géranium herbe à robert) et friches nitrophiles (Brome stérile et
Benoite des villes). Le massif est peu large et la lumière y pénètre bien. Un ourlet est une lisière, ici
de bosquet. L’abondance de paillage par copeaux de bois va provoquer dans un premier temps un
déséquilibre du rapport carbone sur azote (C/N) : augmentation du carbone et faible taux d’azote
d’où une décomposition lente. Ils se décomposeront malgré tout en provoquant un enrichissement
du sol favorable aux espèces des friches nitrophiles.
La pelouse régulièrement tondue où a été réalisé le relevé 2 est une pelouse de sols frais à
humide, subissant l’ombrage des massifs boisés environnants, surtout celui situé à l’est. Ce qui
explique la présence d’une espèce des sous-bois comme la Violette de Rivin. La tonte régulière
permet l’implantation d’espèces plutôt liée aux cultures comme le Pâturin annuel et la Véronique à
feuilles de lierre.
11
La promenade du four à chaux
Cette zone suit le ruisseau affluent du ruisseau de Châtres. C’est un espace vert hétérogène avec des
pelouses, un ruisseau, des plans d’eau, des talus. Il offre donc une grande diversité d’habitats.
La richesse floristique y est importante : 69 espèces végétales ont été recensées. Aucune espèce ne
possède un caractère patrimonial (cf. annexe 3).
Figure 6 : Localisation du relevé sur l’espace vert de la promenade du four à chaux
Du point de vue phytosociologique, un seul relevé a été réalisé, car la zone est régulièrement
fauchée (cf. annexe 4). La végétation, située dans le fond du bassin le plus à l’ouest, nous a paru
intéressante à caractériser. Cette zone est régulièrement inondée et la végétation qui s’y développe
traduit cette humidité prégnante. La physionomie du relevé est dominée par une espèce des herbiers
aquatiques enracinées (l’Agrostide stolonifère), des espèces des zones longuement inondées (le
Scirpe des marais et la Vulpin genouillé) et les espèces des prairies humides (la Prêle des marais, la
Laîche cuivrée, le Jonc glauque).
La zone verte
Cette zone est la plus vaste et n’est pas enclavée dans le « tissu » urbain. Elle est juste
séparée des terres agricoles par la rocade ouest. Elle est aussi diversifiée comme l’espace vert
précédent. Elle accueille une grande mare, des boisements plantés lors de l’aménagement, des
pelouses, des prairies et un complexe sportif regroupant une piscine, des terrains de tennis, un stade
de foot et le foirail. Elle jouxte également le terrain de camping d’Evron. Les boisements sont divers
12
allant de la peupleraie de peupliers blancs, à celle du peuplier « grisard », une plantation d’aulnes et
de frênes, un boisement de chênes et de hêtres, un boisement pur de bouleaux blancs, et enfin une
plantation de pins a proximité du terrain de football.
Du point de vue floristique 54 espèces végétales ont été recensées. Aucune ne possède un
statut patrimonial (cf. annexe 5).
Figure 7 : Localisation du relevé sur l’espace vert de la zone verte
Du point de vue phytosociologique seule la pelouse du stade a fait l’objet d’un relevé.
Régulièrement entretenue cette pelouse est composée de seulement trois végétaux (cf. annexe 6).
Les espèces qui donnent sa physionomie à cette pelouse se rattachent aux végétations des cultures.
Nous devons avoir là un sol remanié et sans doute rehaussé avec du sable, qui a un fort pouvoir
filtrant, ce qui explique que les plantes qui résistent, sont celles des sols cultivés. Le choix d’avoir
réalisé cet unique relevé est de démontrer l’influence de la gestion sur la diversité végétale et
faunistique
4.2. Inventaire des amphibiens
4.2.1. Présentation
Les amphibiens sont des espèces qui nécessitent des milieux terrestres ainsi que des milieux
aquatiques. En phase terrestre, ils occupent les haies, sous-bois, ou autres milieux où ils peuvent
trouver des abris, notamment lors de l'hivernage. Ils sont difficilement observables lors de cette
phase. C'est pourquoi les inventaires sont réalisés en phase aquatique, où les individus se retrouvent
pour la reproduction. La classe des amphibiens est séparée en deux :
13
les urodèles (tritons et salamandres) caractérisés par un corps allongé possédant une queue
et une absence de tympans,
les anoures (grenouilles et crapauds), qui ne possèdent pas de queue à l'état adulte, et dont
les mâles émettent des chants pour attirer les femelles en période de reproduction.
Au sein des espaces verts de la commune d'Evron, plusieurs sites sont potentiellement
favorables à la présence d'amphibiens :
- Mare de la zone verte : mare profonde, avec peu de végétation aquatique et rivulaire. Les
berges sont assez abruptes, excepté du côté nord. De nombreux poissons sont présents.
Figure 8 : mare de la zone verte
- Etang aval de la promenade des fours à chaux : étang profond aux berges engazonnées en pente
faible, entouré d'un gazon entretenu de manière intensive. Le premier bassin aux pentes quasi
verticales est peu attractif pour les amphibiens.
14
Figure 9 : Bassin aval de la promenade du four à chaux
4.2.2. Présentation de la méthode et des matériels
Les inventaires amphibiens sont réalisés en mars, avril et mai, avec un premier passage
diurne pour repérer les pontes d'espèces précoces, puis deux passages nocturnes. Pour ces derniers,
un premier passage à vue est réalisé avec un phare, puis un troubleau est utilisé dans les parties avec
une forte densité de végétation. Les espèces qui chantent sont repérées et déterminées à l'oreille.
4.2.3. Présentation et synthèse des résultats
Trois espèces d'amphibiens ont été contactées sur les zones favorables aux amphibiens au
sein des espaces verts. Toutes font partie de l'ordre des anoures, aucune espèce d'urodèle n'a été
contactée.
Espèces Site
Nom commun Nom latin Mare zone
verte
Bassin fours à
chaux
Statut
Grenouille verte Pelophylax sp. X X Protection
partielle
Grenouille agile Rana dalmatina X X Protégée
Alyte
accoucheur
Alytes
obstetricans X
Protégée,
Dét. PdL *
Tableau 1 : espèces d’amphibiens rencontrés
* espèce déterminante en région Pays de la Loire
15
Grenouille verte (Pelophylax sp.) : les grenouilles vertes sont composées d'un complexe de plusieurs
espèces ne pouvant être différenciées que par la génétique, compte tenu des nombreuses
hybridations. D'une couleur verte à marron et d'une taille importante, la Grenouille verte est très
commune en Mayenne, et occupe une variété importante de milieux (mares, étangs, bassins,
rivières). Le chant puissant des mâles s'entend dès les premières nuits chaudes. La ponte s'effectue
autour du mois d'avril, et est constituée d'une grappe d'œufs bicolores accrochés à la végétation,
souvent au fond de l'eau. Dans l'eau une grande partie de l'année, les individus hivernent enfouies
dans la vase ou dans des cachettes terrestres.
De nombreux individus ont été contactés de manière auditive et visuelle sur les deux sites, avec au
maximum 30 grenouilles vertes au niveau de la zone verte et 20 individus au niveau du bassin aval et
de l'étang des fours à chaux.
Figure 10 : Grenouille verte
Grenouille agile (Rana dalmatina) : c'est une grenouille de taille moyenne, de couleur brun clair,
capable d'effectuer des bonds de 2 mètres. Espèce assez ubiquiste, on la retrouve dans des mares,
étangs, zones humides, ainsi que dans les milieux boisés. Elle est commune sur l'ensemble de la
Mayenne. L'espèce est observable toute l'année hors période de gel où elle s'enfouit dans le sol. Elle
a des mœurs essentiellement terrestres. La reproduction a lieu de mi-février à avril. Le chant des
mâles portant peu (ils chantent sous l'eau), la Grenouille agile est le plus souvent détectée par ses
pontes, gros amas d'œufs accrochés sous la surface de l'eau à la végétation aquatique.
Seules quelques pontes ainsi que quelques têtards ont été contactés sur les deux sites prospectés.
Figure 11 : Grenouille agile
16
Alyte accoucheur (Alytes obstetricans) : c'est un petit crapaud de couleur gris clair à marron
verdâtre, avec une peau pustuleuse. C'est une espèce assez commune en Mayenne, que l'on peut
rencontrer dans divers milieux munis de points d'eau, assez souvent dans les jardins. Les adultes ont
des mœurs uniquement terrestres, seuls les têtards vivant dans l'eau. Le mâle porte les œufs autour
de ses pattes arrière, puis il les libère dans un point d'eau. Très discret car se dissimulant dans des
cachettes (enrochements, tas de sable, souches, etc.), les males sont repérés grâce à leur chant fluté
caractéristique.
Aux alentours du bassin aval de la promenade des fours à chaux, jusqu'à 7 mâles chanteurs
ont été contactés au niveau des haies et des bordures enherbées.
Figure 12 : Alytes accoucheur
Ces trois espèces d'anoures sont communes en Mayenne, et ubiquistes, supportant des eaux
profondes ainsi que la présence de poissons, mais en quantité limité. La carte ci-dessous indique
les points de contacts des amphibiens.
Figure 13 : Localisation des points de contacts des amphibiens
17
4.2.4. Enjeux pour les amphibiens
L'ensemble des espèces d'amphibiens contactées sont des espèces ubiquistes, pouvant
occuper une grande diversité de milieux aquatiques et terrestres. Elles sont toutes communes à très
communes en Mayenne. Parmi les trois espèces recensées, seule l’Alyte accoucheur possède un
caractère patrimonial. C’est une espèce déterminante pour la désignation des ZNIEFF en Pays de la
Loire. Cette liste a été établie par le Conseil Scientifique Régional de Protection de la Nature. La
population trouvée de sept mâles chanteurs indique que l’espèce se reproduit dans le bassin aval de
la zone verte. Il y a donc un enjeu sur cette zone.
Parallèlement, plusieurs espèces patrimoniales de tritons sont présentes à proximité de la
zone verte, dans des mares situées à l'ouest, de l'autre côté de la route. Leur absence de la mare de
la zone verte peut s'expliquer par plusieurs phénomènes :
- la fragmentation par la route qui entraîne un fort risque de mortalité, et le talus et les
fossés rend le passage difficile,
- la présence importante de poissons dans la mare, prédateurs potentiels des larves et qui
limitent le développement de la végétation aquatique.
4.3. Inventaire de la faune entomologique
4.3.1. Introduction
La biodiversité animale est constituée à plus de 90 % d’espèces d’invertébrés (insectes,
araignées, crustacés, annélides…). Ces groupes majoritaires méritent que l’on s’y attarde malgré leur
présence discrète dans tous types de milieux. Et surtout, ils témoignent de la richesse et de la qualité
d’un habitat.
Plusieurs groupes taxonomiques sont particulièrement étudiés ici (carabes, odonates,
rhopalocères et orthoptères). La méthode de capture et un tableau d’identification sont présentés
pour chaque famille d’invertébrés.
Prenons l’exemple des coléoptères carabiques. Ce sont des insectes prédateurs qui prélèvent
une quantité non négligeable de larves, chenilles et mollusques. Situés en haut de chaîne trophique,
les carabes présents dans un milieu sont indicateurs d’une source de nourriture disponible et variée.
Elles-mêmes indiquant la présence d’une diversité de plantes leur servant de refuge et de source
d’alimentation.
Les milieux naturels répondent à différentes fonctions :
Reproduction,
Alimentation,
Refuge (protection).
Chacun joue un rôle déterminant dans la survie des espèces animales. La diversité des
habitats, ainsi que leur mode de gestion, sur un même secteur influencent la présence de
nombreuses espèces.
18
4.3.2. Protocole de l’inventaire Coléoptères carabiques
Pour déceler la présence des carabes, le piège « Barber » est l’un plus efficace et des plus
simples à mettre en œuvre.
Le principe est de placer des pots pièges (ici des gobelets en plastique) enterrés dans le sol.
Une solution d’eau salée mélangée à un liquide vaisselle, est déversée dans les pots. Le sel aura pour
effet de conserver les spécimens capturés et le liquide vaisselle aura un effet mouillant
(sédimentation des insectes pour éviter qu’ils servent de repas à d’autres espèces).
Une ardoise est placée au dessus du dispositif pour le protéger de la pluie et garantir son
efficacité entre deux passages de collecte.
Figure 14 : Mise en place du pot piège Barber
Sur une surface donnée, les pots sont disposés en ligne tous les 15 à 20 m. Ils sont relevés
une fois par semaine (3 passages prévus pour cette étude).
Figure 15 : Pot piège zone verte Pot piège parc du Boulay
Des séries de pots sont placés sur chaque zone (posés le 8 juin), l’une correspondant aux
zones en gestion différenciée et l’autre aux zones dites témoins en gestion conventionnelle. Les 26
pots posés se répartissent ainsi :
19
Zone verte (16 pots dont 4 témoins).
Parc du Boulay (4 pots dont 2 témoins).
Promenade du four à chaux (6 pots dont 3 témoins).
Seuls 2 prélèvements ont été réalisés, les 15 et 22 juin 2011, le troisième prévu fin juin n’a pu
se faire en raison d’une fauche systématique des zones en gestion différenciée le 22 juin ! Ce qui a,
comme conséquence, qu’il n’est plus possible d’établir une quelconque différence, due à la gestion
différenciée, dans les résultats entre des zones dont la gestion devient identique.
Figure 16 : localisation des lignes de pots pièges dans les espaces verts
4.3.3. Résultats de l’inventaire Coléoptères carabiques
Malgré le faible nombre d’espèces capturées (5), les premiers résultats font apparaître le
pouvoir attractif des zones en gestion différenciée sur les espèces de carabes puisque aucun
spécimen n’a été contacté sur les zones témoins de type pelouse soumises à un fauchage régulier.
20
Site Date Pots gestion diff. Pots témoins
Remarques
Harpalus luteicornis (1)
Paraphonus maculicornis (1)
22-juin Paraphonus maculicornis (1) - Pris dans un pot : 1 jeune mulot sylvestre
15-juin - -22-juin Amara ovata (4) -15-juin Agonum viduum (1) -22-juin Pterostichus anthracinus (1) -
- Pris dans les pots en gest diff : 2 musaraignes
Parc du Boulay
Bassin d’orage
Zone verte 15-juin
Tableau 2 : résultats coléoptères carabiques des pots pièges
Les espèces capturées ont pour la plupart des mœurs nocturnes et sont prédatrices de
larves, chenilles, annélides et mollusques. Seul le genre Amara est plutôt phytophage et s’alimente
de plantes et de graines.
Les carabes sont de part leur régime alimentaire considérés comme des auxiliaires des
cultures et des jardins, mais également des indicateurs de la biodiversité locale.
Les conditions climatiques très sèches pour la saison représentent un biais dans l’analyse des
résultats. En effet, la sécheresse des sols éloigne les proies potentielles (mollusques, larves
notamment) qui restent confiner dans des abris et donc plus difficiles à trouver pour les carabes. Ces
derniers se déplacent plus et la chance d’en capturer s’amenuise. Alors que les carabes sont
ordinairement des espèces à faible rayon d’action.
A noter, la présence de micromammifères dont les musaraignes retrouvées noyées dans les
pots pièges dans une zone en gestion différenciée. Ces animaux sont insectivores et chassent leurs
proies dans les hautes herbes.
Nous signalons également le vandalisme et la perte de quelques pots piège sur les 3 secteurs
d’étude, ce qui entraîne un déficit de nos résultats.
4.3.4. Inventaire complémentaire d’autres invertébrés
Sont mentionnés dans le tableau l’ordre et les familles des invertébrés trouvés :
Araignées : Lycosidae, Linyphiidae, Araneidae, Gnaphosidae, Opilionidae, Thomisidae,
Amaurobiidae, Dysderidae
Crustacés isopodes (cloportes) : Armadillidiidae, Oniscidae
Myriapodes (mille pattes) : Chilopodes
Héteroptères (punaises) : Lygaeidae
Coléoptères : Elateridae, Curculionidae, Coccinellidae, Staphylinidae, Silphidae
Hyménoptères (fourmis) : Formicidae
Dermaptères (perce-oreilles) : Forficulidae
Blattoptères (blattes)
Entre parenthèses figurent le nombre d’individus capturés.
21
Site Date Pots piège Pots témoinsLycosidae (9) Gnaphosidae (2)dont Pardosa sp. et Alopecosa sp. Formicidae (41)Linyphiidae (5)Araneidae (3)Gnaphosidae (1-2)Opilionidae (2)Athous campyloides (1)Crustacés isopodes -Philoscia muscorum (1)Formicidae (5)Myriapodes chilopodes (1)Curculionoidea - Charançon (1)Staphylinidae (1)Lygaeidae (méride) Beosus Lycosidae (3) Amaurobiidae (1)Thomisidae (1) Opilionidae (2)du genre Xysticus Forficulidae - Forficula Amaurobiidae (2) Formicidae (3)Opilionidae (2) Crustacés isopodes -Staphylinidae (10) Armadillidium nasatum Formicidae (2)Forficulidae -Forficula auricularia (1)Sylpha tristis (1)Linyphiidae (1)Opilionidae (1)Nemobius sylvestris (3)Pyrrhocoris apterus (8)Formicidae (10)Philoscia muscorum (1)Pyrrhocoris apterus (34) Pyrrhocoris apterus (5)Nemobius sylvestris (4) Nemobius sylvestris (2)Blattoptera (1)Lycosidae (3) Formicidae (1)Opilionidae (3) Coccinellidae - larve Formicidae (20) Crustacés isopodes -Oniscus asellus (1) Crustacés isopodes -
Armadillidium nasatum Dysderidae (1)Araneidae (1)Lycosidae (1)Gnaphosidae (1)Opilionidae (1)Staphylinidae (4)Formicidae (2)Diptères (1)Crustacés isopodes -Armadillidium nasatum (1)
Formicidae (1)
22-juin
Promenade du four à chaux,
Bassin d’orage
15-juin
22-juin
Zone verte
15-juin
22-juin
Parc du Boulay
15-juin
Tableau 3 : Autres invertébrés capturés dans les pots pièges
22
Même constat que pour les coléoptères carabiques, les captures au niveau des pots témoins
sont plus faibles.
Les principales familles représentées sont celles des araignées. Elles sont prédatrices
d’insectes qu’elles chassent à vue dans les zones enherbées (réservoir de nourriture pour les
prédateurs). La plupart des familles trouvées sur les sites ne tissent pas de toiles.
4.3.5. Protocole et résultats de l’inventaire des odonates
En plus des visites effectuées les 8, 15 et 22 juin, les observations de libellules antérieures à
cette période (mai) sont intégrées dans le tableau espèces ci-après.
Les animaux sont capturés à l’aide d’un filet à papillon. L’identification des libellules est faite
sur place. Une paire de jumelles permet également d’observer et d’identifier à distance certaines
espèces selon des critères bien définis.
Site Taxons Noms vernaculaires Remarques (statut)
Platycnemis pennipes Agrion à larges pattesErythromma lindenii Agrion de Vander Ischnura elegans Agrion élégantCoenagrion puella Agrion jouvencelleCoenagrion scitulum Agrion mignon Dét en pdlIschnura pumilio Agrion nain Dét en pdlAnax imperator Anax empereurCalopteryx splendens Caloptéryx éclatantCordulia aenea Cordulie bronzée Dét en pdlGomphus pulchellus Gomphe gentilErythromma najas Naïade aux yeux rougesOrthetrum cancellatum Orthétrum réticuléPyrrhosoma nymphula Petite nymphe au corps
Parc du Boulay Pyrrhosoma nymphula Petite nymphe au corps Coenagrion puella Agrion jouvencelleEnallagma cyathigerum Agrion porte-coupeIschnura elegans Agrion élégantIschnura elegans Agrion élégant
Zone verte
Promenade du four à chaux
bassin d’orage
Tableau 4 : Libellules recensées dans les espaces verts
Les espèces de libellules, inféodées aux milieux aquatiques, sont de bons indicateurs de la
qualité et de la richesse de ces habitats. En effet, les odonates sont des prédateurs d’insectes et
exigent des conditions de vie particulière. Eaux stagnantes ou courantes, eaux acides, présence de
végétation immergée ou en ceinture de plantes sont autant de conditions spécifiques à la présence
de telle ou telle espèce. Les types d’habitats aquatiques influent également sur leur présence (mare,
queue d’étang, tourbière, marais, ruisseau, rivière).
23
Sur les 3 sites inventoriés, 13 espèces sont contactées. La plupart sont notées sur la mare de
la zone verte. A noter, la présence de 3 espèces déterminantes en Pays de la Loire (Coenagrion
scitulum, Ischnura pumilio et Cordulia aenea). L’agrion mignon est noté sur 21 autres communes du
département, l’Agrion nain sur 7 autres communes et la Cordulie bronzée sur 41 communes. Les
deux premières espèces sont relativement rares et localisées, la troisième est plus répandue.
La mare, en gestion différenciée, offre des berges enherbées en pente douce et des zones de
joncs et roseaux propices à la présence des libellules.
4.3.6. Protocole et résultats de l’inventaire lépidoptères rhopalocères
En plus des visites effectuées les 8, 15 et 22 juin, les observations de papillons antérieures à
cette période (mai) sont intégrées dans le tableau espèces ci-dessous.
La capture des papillons se fait à l’aide d’un filet à poche souple et profonde. La
détermination des espèces se fait sur place.
Site Taxons Noms vernaculaires Remarques (statut)
Polyommatus icarus Azuré communAnthocharis cardamines AuroreCoenonympha pamphilus ProcrisManiola jurtina MyrtilPieris rapae Piéride de la ravePieris brassicae Piéride du chouPieris napi Piéride du navetInachis io Paon du jourPieris rapae Piéride de la ravePieris brassicae Piéride du chouPieris napi Piéride du navet
chaux bassin d’orage Maniola jurtina Myrtil
Zone verte
Parc du Boulay
Tableau 5 : Papillons diurnes recensés sur les sites
Peu d’espèces de papillons de jour sont notées sur les zones. Elles sont toutes communes.
Les surfaces enherbées sont propices à la présence de petites espèces d’hétérocères (papillons de
nuit) de la famille des pyrales notamment, qui se développent sur les graminées.
Les papillons de jour sont surtout attirés par les fleurs et généralement les plantes mellifères.
4.3.7. Protocole et résultats de l’inventaire orthoptères
24
Les visites ont été faites les 8, 15, 22 juin. La technique d’inventaire consiste à une chasse à
vue au filet fauchoir et à l’écoute des sons émis par les adultes (stridulations provoquées par le
frottement des ailes ou le frottement des pattes sur les ailes). Chaque espèce a une signature sonore.
Site Taxons Noms vernaculaires Remarques (statut)
Gryllus campestris Grillon champêtreTettigonia viridissima Grande sauterelle verteMetrioptera roeselii Decticelle barioléeChortippus parallelus Criquet des pâturesChortippus biggulutus Criquet mélodieuxGryllus campestris Grillon champêtreNemobius sylvestris Grillon sylvestreChortippus parallelus Criquet des pâturesChortippus biggulutus Criquet mélodieuxMetrioptera roeselii Decticelle barioléeGryllus campestris Grillon champêtre
Zone verte
Parc du Boulay
Promenade du four à chaux bassin d’orage
Tableau 6 : Criquets et sauterelles recensés sur les sites
Egalement peu d’espèces sont recensées. Ces espèces communes dans le département sont
pour la grande majorité, phytophages. Seule, Tettigonia viridissima est quant à elle carnivore. Les
graminées et autres plantes des zones enherbées constituent la nourriture des larves et des adultes.
Les orthoptères pondent dans le sol à partir de la fin de l’été, c’est l’œuf qui hiberne à l’abri dans le
sol. L’émergence a lieu au printemps suivant. Les jeunes larves (ressemblant déjà aux imagos)
grandissent pour devenir adultes au cours de l’été.
4.4. Enjeux et perspectives
4.4.1. Synthèse et enjeux flore et habitats
Nous avons travaillé sur trois espaces verts. Lors de la création des ces espaces, nous voyons
que les objectifs étaient différents (parc arboré de détente, zone tampon et en bordure d’un ruisseau
et zone de lagunage des eaux, zone de détente sportive et récréative). Nous observons également
que les moments de création de ces espaces sont largement différents. Enfin des gestions différentes
y sont appliquées.
Ce que nous observons au niveau de la flore hérite des divers objectifs de création,
des moments différents d’implantation et des gestions mises en place. Les deux graphiques ci-
dessous témoignent de cette hétérogénéité et donnent un sens à la mise en oeuvre d’une gestion
différenciée.
25
Comparaison de la diversité floristique
0
10
20
30
40
50
60
70
80
Parc du Boulay Promenade four à chaux Zone verte
nombre de végétaux
Graphe 1 : comparaison du nombre de végétaux par espace vert
0
5
10
15
20
25
30
35
pelo
use
fauc
hée
régu
lière
men
t
foss
é
Bor
dure
éta
ng1
bord
éta
ng 2
Zon
e hu
mid
e
Comparaison du nombre de végétaux par milieu
nombre de végétaux
Graphe 2 : Nombre d’espèces végétales en fonction du milieu et de sa gestion
Pour la flore, ces premiers résultats ne témoignent que de la période de démarrage de la
gestion différenciée et constitue un état zéro de la diversité floristique et des habitats. Les graphes
démontrent que l’enjeu est de permettre le développement d’un maximum d’habitats, d’une flore
plus riche, plus diversifiée, voire patrimoniale. Cela ne peut se faire qu’en hiérarchisant les zones
d’intervention dans les espaces verts définis et pourquoi pas l’étendre à l’ensemble des espaces verts
de la cité.
26
4.4.2. Synthèse et enjeux amphibiens et entomofaune
La mise en place d’une gestion différenciée et le suivi de son impact sur la biodiversité
doivent pouvoir être suivi sans encombre sur une année. Les destructions volontaires de pots pièges
ont créé un biais dans les résultats concernant les carabes et autres invertébrés, même si les pots ont
été systématiquement remplacés. Les zones indiquées en gestion différenciée méritent une
intervention plus tardive que celle du 22 juin réalisée en 2011.
Pour les amphibiens, une seule zone est aujourd’hui intéressante : le bassin aval de la
promenade du four à chaux. La présence et la reproduction certaine d’une espèce patrimoniale de
crapaud (Alyte), font que les actions visant au maintien de cette espèce sont à poursuivre :
amélioration de la qualité de l’eau, gestion adaptée des bords du bassin, maintien des haies comme
zones refuges pendant la mauvaise saison.
Il pourrait être aussi envisagé que plusieurs petites mares en cascade puissent être réalisées
dans les bosquets, car le ruisseau préexistant à l’aménagement à la zone verte est aujourd’hui
canalisé dans le fossé.
Pour l’entomofaune et notamment les carabes, nous nous garderons de tirer des conclusions
trop hâtives en raison du trop faible nombre de données et d’espèces observées.
Pour les papillons, la gestion ne peut qu‘améliorer les résultats.
Pour les libellules, la mare de la zone verte est un espace à enjeux fort car trois espèces
patrimoniales y sont présentes. Il est impératif que des végétaux aquatiques soient maintenus dans
la mare, car ils servent de supports de ponte pour les libellules. Il faut donc limiter le nombre de
poissons herbivores.
La carte de synthèse, ci-dessous, établit les zones à enjeux pour les amphibiens et les
libellules
27
Figure 17 : les espaces verts à enjeux
4.4.3. Perspectives
- Redéfinir un calendrier d’intervention pour la fauche des parcelles en gestion
différenciée.
Le constat que nous avons fait le 22 juin de la coupe systématique des zones en gestion
différenciée n’est pas totalement cohérent avec une démarche de gestion différenciée. Cette date
intervient trop tôt dans la saison. En effet, les animaux, sont en pleine période de reproduction et de
développement, de même pour de nombreuses espèces de plantes. Ces zones sont autant de zones
refuge pour les proies potentielles des prédateurs présents (libellules, carabes). Les orthoptères y
trouveront une source d’alimentation intéressante et variée. Par mauvais temps, les libellules se
réfugient sur ces surfaces enherbées.
Nous préconisons un entretien différencié par définition de zones d’intervention en fonction
des usages. Nous la proposons également plus tardive (fin d’été) avec exportation des produits de la
fauche. Cela permet l’appauvrissement du sol favorable au développement d’espèces de plantes des
milieux chimiquement plus pauvres et contribue ainsi à enrichir la diversité floristique. Cela aura
aussi un impact positif sur les cortèges d’insectes inféodés aux pelouses et prairies.
- Une réflexion sur la mise en place des jachères fleuries.
Des mélanges de graines sont aujourd’hui proposés dans le but d’embellir des zones et surtout,
introduire des plantes à fleurs issues de graines locales attractives pour les insectes (dont les
papillons, les abeilles et les syrphes).
28
- Une réflexion sur la hauteur de coupe, qui est aujourd’hui partout la même, est à engager.
Dans les zones où les coupes régulières sont nécessaires, une légère élévation permettrait de
maintenir un couvert végétal de type pelouse sans pour autant mettre à nu le sol.
Si toutefois, des chardons ou des rumex se développaient sur certaines zones, une coupe
précoce peut être programmée (avant la fructification).
- Une réflexion sur la valorisation de la gestion différenciée par exemple sous la forme de
panneaux pédagogiques, pourrait valoriser l’approche environnementale de la ville d’Evron et
développer les activités de découverte nature avec les écoles communales.
- Concernant les plans d’eau, un travail sur l’aménagement doux des berges
(réaménagements des pentes, laisser une bande de végétation non fauchée autour des mares, au
moins sur une partie, limiter voire supprimer les poissons phytophages, amélioration de la qualité de
l’eau)
- Poursuivre la réflexion engagée sur l‘abandon des pesticides et notamment sur les allées
gravillonnées.
- Cette étude pourrait être renouvelée sur une période plus longue pour dégager des
résultats probants, permettant une valorisation du travail des agents et une communication sur
l’engagement de la municipalité dans la mise en application de la gestion différenciée.
29
5. BIBLIOGRAPHIE
Baudin B., Mayenne Nature Environnement, 2010, Amphibiens et Reptiles de la Mayenne. Mayenne
Nature Environnement, 183 p.
David C., Gérard M., Hubert H., Jarri B., Labarre de Y., Ravet M., 2009, Flore de la Mayenne, Atlas
floristique des pays de la Loire, Ed. Siloë.
Foucault de B. 1987, Petit manuel d’initiation à la phytosociologie sigmatiste, CRDP d’Amiens.
Marchadour B. (Coord.), 2009, Mammifères, Amphibiens et Reptiles prioritaires en Pays de la Loire.
Coordination Régionale LPO Pays de la Loire, Conseil régional de pays de la Loire, 125 p.
Provost M. 1998, Flore vasculaire de Basse-Normandie, tome 2, Presses Universitaires de Caen.
Rameau J.C., Mansion D. Dumé G. 1966, Flore forestière de France, tome 1 plaines et collines,
Institut pour le Développement Forestier.
Sites internet :
Conservatoire Botanique national de Brest, Référentiel nomenclatural de la flore de l’ouest de la
France.
Conservatoire Botanique national de Brest, Référentiel typologique des Habitats.
30
Sommaire des figures, tableaux et graphes
FIGURES
Figure 1 : Localisation des trois espaces verts inventoriés en 2011 p 4
Figure 2 : Parc du Boulay, cartographie des différentes gestions mises en place en 2011 p 7
Figure 3 : Promenade du four à chaux, cartographie des différentes gestions mises en place en 2011
p 7
Figure 4 : Zone verte, cartographie des différentes gestions mise en place en 2011 p 8
Figure 5 : Localisation des relevés dans l’espace vert du parc du Boulay p 10
Figure 6 : Localisation du relevé sur l’espace vert de la promenade du four à chaux p 11
Figure 7 : Localisation du relevé sur l’espace vert de la zone verte p 12
Figure 8 : mare de la zone verte p 13
Figure 9 : Bassin aval de la promenade du four à chaux p 13
Figure 10 : Grenouille verte p 15
Figure 11 : Grenouille agile p 15
Figure 12 : Alytes accoucheur p 16
Figure 13 : Localisation des points de contacts des amphibiens p 16
Figure 14 : Mise en place du pot piège Barber p 18
Figure 15 : Pot piège zone verte - Pot piège parc du Boulay p 18
Figure 16 : localisation des lignes de pots pièges dans les espaces verts p 19
Figure 17 : les espaces verts à enjeux p 27
TABLEAUX
Tableau 1 : Espèces d’amphibiens rencontrés p 14
Tableau 2 : Résultats coléoptères carabiques des pots pièges p 19
Tableau 3 : Autres invertébrés capturés dans les pots pièges p 21
Tableau 4 : Libellules recensées dans les espaces verts p 22
Tableau 5 : Papillons diurnes recensés sur les sites p 23
Tableau 6 : Criquets er sauterelles recensés sur les sites p 24
GRAPHES
Graphe 1 : Comparaison du nombre de végétaux par espace vert p 25
Graphe 2 : Nombre d’espèces végétales en fonction du milieu et de sa gestion p 25
31
ANNEXES
Annexe 1 : Liste des espèces végétales du Parc du Boulay
Annexe 2 : Relevé phytosociologique des stations du parc du Boulay
Annexe 3 : Liste des espèces végétales de la promenade du four à chaux
Annexe 4 : Relevé phytosociologique de la promenade du four à chaux
Annexe 5 : Liste des espèces végétales de la zone verte
Annexe 6 : Relevé phytosociologique de la zone verte
32
ANNEXE 1
siteParc du Boulay espèce végétale
Nom scientifique nom françaisAcer pseudoplatanus L. Érable sycomore Alliaria petiolata (Bieb.) Cavara & Grande Alliaire officinaleArum maculatum L. Arum maculé, Gouet tachetéBellis perennis L. PâqueretteBromus sterilis L. Brome stérileCarex remota L. Laîche espacéeConopodium majus (Gouan) Loret Noisette de terre, GénotteCerastium sp. Céraiste ind.Dactylis glomerata L. subsp. glomerata Dactyle aggloméréFragaria vesca L. Fraisier sauvageGalium aparine L. Gaillet gratteronGeranium robertianum L. Géranium herbe à RobertGeum urbanum L. Benoîte des villesHedera helix L. subsp. helix LierreLapsana communis L. subsp. communis Lampsane communeMycelis muralis (L.) Dumort. Laitue des muraillesPlantago major L. subsp. major Plantain à feuilles larges, Grand plantainPlatanus acerifolia (Ait) Willd. Platane à feuilles d'érablePoa annua L . Pâturin annuelPoa nemoralis L. Pâturin des boisPoa trivialis L. subsp. trivialis Pâturin communPopulus canescens (Aiton) Sm. Peuplier grisardRanunculus acris L. subsp. acris Renoncule âcreRanunculus repens L. Renoncule rampanteRubus sp. Ronce ind.Rumex acetosa L. subsp. acetosa Grande oseilleSambucus nigra L. Sureau noirSonchus oleraceus L. Laiteron maraîcherSymphoricarpos albus SymphorineTaraxacum sect. Ruderalia Kirschner, Oellgaard & Stepánek Pissenlit, Dent de lionTaxus baccata L. IfTilia platyphyllos Scop. subsp. platyphyllos Tilleul à feuilles largesTorilis japonica (Houtt.) DC. Torilis du Japon, Torilis faux cerfeuilTrifolium repens L. subsp. repens Trèfle blancUlmus gr. minor Miller Orme champêtreVeronica hederifolia L. subsp. hederifolia Véronique à feuilles de lierreViola reichenbachiana Jordan ex Boreau Violette des boisViola riviniana Reichenb. subsp. riviniana Violette de Rivin
33
ANNEXE 2
Date du relevé 13/05/2011 13/05/2011
N° du relevé 1 2
Surface 12 m2 2m2
Pente (%) 0 0
Exposition est sud
Altitude 115m 115m
Recouvrement total (%) 100% 100%
Hauteur moy (cm)
Nombre d'espèces 19 8
Strate arborée
Tilia platyphyllos
Ulmus campestris
Acer pseudoplatanus
Platanus acerifolia
Strate aurbustive
Symphoricarpos albus
Strate herbacée
Hauteur mini (cm) 5 10
hauteur max 80 10
Alliaria petiolata 44
Geranium robertianum 11
Bromus sterilis 22
Torilis japonica ++
Geum urbanum 11
Arum maculatum ++
Carex remota 11
Galium aparine ++
Hedera helix ++
Lapsana communis ++
Plantago major ssp major ++ ++
Rumex acetosa ssp acetosa ++
Poa trivialis ++
Rubus sp. ++
Poa annua 33
Bellis perennis 22
Trifolium repens 11
Ranunculus repens ++
Cerastium ++
Viola riviniana ++
Veronica hederifolia ssp hederifolia ++
Parc du Boulay
34
ANNEXE 3
site Liste espèce végétalePromenade du four à chaux Nom scientifique nom français
Agrostis stolonifera L. Agrostide blanche, Agrostide stolonifèreAlopecurus pratensis L. subsp. pratensis Vulpin des présArrhenatherum elatius (L.) Beauv. ex J. & C. Presl. subsp. elatiusAvoine élevée, FromentalAvena fatua L. Folle avoineBellis perennis L. PâqueretteBromus hordeaceus L. subsp. hordeaceus Brome mouBromus sterilis L. Brome stérileCalystegia sepium (L.) R. Br. subsp. sepium Liseron des haiesCarex hirta L. Laîche hérisséeCarex otrubae Podp. Laîche cuivréeCarex ovalis Good. Laîche des lièvresCirsium arvense (L.) Scop. Cirse des champsCirsium vulgare (Savi) Ten. Cirse communConium maculatum L. Grande ciguëDactylis glomerata L. subsp. glomerata Dactyle aggloméréDaucus carota L. subsp. carota Carotte sauvageDeschampsia cespitosa (L.) Beauv. subsp. cespitosa Canche cespiteuseEleocharis palustris (L.) Roemer & Schultes Scirpe des maraisEpilobium hirsutum L. Épilobe velu Epilobium tetragonum L. subsp. tetragonum Épilobe tétragone Equisetum palustre L. Prêle des maraisFestuca arundinacea Schreber subsp. arundinacea Fétuque élevéeFestuca gr. ovina L. Fétuque ovineFilipendula ulmaria (L.) Maxim. subsp. ulmaria Reine des présGalium aparine L. Gaillet gratteronGalium palustre L. Gaillet des maraisGeranium dissectum L. Géranium découpéGeranium robertianum L. Géranium herbe à RobertHolcus lanatus L. Houlque laineuseHypochoeris radicata L. Porcelle enracinéeJuncus articulatus L. Jonc articuléJuncus conglomeratus L. Jonc aggloméréJuncus inflexus L. Jonc glauqueLapsana communis L. subsp. communis Lampsane communeLathyrus pratensis L. Gesse des présLeucanthemum vulgare Lam. Grande margueriteLolium perenne L. Ray-grass d'Angleterre, Ivraie vivaceLolium perenne L. Ray-grass d'Angleterre, Ivraie vivaceLotus corniculatus L. Lotier corniculé, Pied-de-pouleLotus uliginosus Schkuhr Lotier des maraisLychnis flos-cuculi L. subsp. flos-cuculi Fleur de coucouLycopus europaeus L. Lycope d'Europe, Chanvre d'eauLythrum salicaria L. SalicaireMalva sylvestris L. Mauve sauvageNasturtium officinale R. Br. Cresson des fontainesPicris sp. Picride ind.Plantago lanceolata L. Plantain lancéoléPoa annua L . Pâturin annuelPoa trivialis L. subsp. trivialis Pâturin communPolygonum hydropiper L. Renouée poivre d'eauPotentilla reptans L. Potentille rampante, QuintefeuillePotentilla reptans L. Potentille rampante, QuintefeuillePulicaria dysenterica (L.) Bernh. Pulicaire dysentériqueRanunculus acris L. subsp. acris Renoncule âcreRumex acetosa L. subsp. acetosa Grande oseilleRumex crispus L. Patience crépueRumex hydrolapathum Hudson Patience d'eauSalix atrocinerea Brot. Saule rouxScrophularia nodosa L. Scrofulaire noueuseSenecio jacobaea L. Séneçon jacobéeSinapis arvensis L. Moutarde des champs, SénevéSonchus oleraceus L. Laiteron maraîcherTaraxacum sect. Ruderalia Kirschner, Oellgaard & Stepánek Pissenlit, Dent de lionTorilis japonica (Houtt.) DC. Torilis du Japon, Torilis faux cerfeuilTrifolium dubium Sibth. Petit trèfle jaune, Trèfle douteuxTrifolium pratense L. Trèfle des présTrifolium repens L. subsp. repens Trèfle blancTypha angustifolia L. Massette à feuilles étroitesUrtica dioica L. Ortie dioïque Vicia sepium L. Vesce des haies
35
ANNEXE 4
Date du relevé 13/05/2011
N° du relevé 3
Surface 16m2
Pente (%) 0
Exposition
Altitude 115m
Recouvrement total (%) 85%
Hauteur moy (cm)
Nombre d'espèces 14
Strate aurbustive
Salix atrocinerea 11
Strate herbacée
Hauteur mini (cm) 5
hauteur max 1,5
Agrostis stolonifera 22
Lotus uliginosus ++
Eleocharis palustris 22
Alopecurus pratensis ++
Equisetum palustre 33
Carex otrubae ++
Juncus inflexus 11
Epilobium hirsutum ++
Trifolium dubium ++
Rumex acetosa ssp acetosa ++
Plantago lanceolata ++
Poa trivialis ++
Lycopus europaeus ++
Promenade four à chaux
36
ANNEXE 5
Nom scientifique nom français
Site Zone verte Ajuga reptans L. Bugle rampanteAlnus glutinosa (L.) Gaertner Aulne glutineuxAnthoxanthum odoratum L. Flouve odoranteArctium sp. Consoude ind.Avena sativa L. Avoine cultivéeBellis perennis L. PâqueretteBetula pendula Roth Bouleau verruqueux, Bouleau blancBrassica napus L. ColzzaBromus sterilis L. Brome stérileBryonia cretica L. subsp. dioica (Jacq.) Tutin Bryone dioïqueChenopodium sp. Chénopode ind.Cirsium vulgare (Savi) Ten. Cirse communDactylis glomerata L. subsp. glomerata Dactyle aggloméréEpilobium hirsutum L. Épilobe velu Epilobium sp. Epilobe ind.Fagus sylvatica L. subsp. sylvatica HêtreFestuca gigantea (L.) Vill. Fétuque géanteFraxinus excelsior L. subsp. excelsior Frêne communGalium aparine L. Gaillet gratteronGeranium robertianum L. Géranium herbe à RobertGeum urbanum L. Benoîte des villesHedera helix L. subsp. helix LierreHolcus lanatus L. Houlque laineuseHordeum murinum L. Orge des ratsLactuca sp. Laitue ind.Lapsana communis L. subsp. communis Lampsane communeLeucanthemum vulgare Lam. Grande margueriteLolium perenne L. Ray-grass d'Angleterre, Ivraie vivaceLotus uliginosus Schkuhr Lotier des maraisLychnis flos-cuculi L. subsp. flos-cuculi Fleur de coucouPlantago major L. subsp. major Plantain à feuilles larges, Grand plantainPoa annua L . Pâturin annuelPoa nemoralis L. Pâturin des boisPoa trivialis L. subsp. trivialis Pâturin communPolygonum aviculare L. Renouée des oiseauxPopulus canescens (Aiton) Sm. Peuplier grisardQuercus robur L. subsp. robur Chêne pédonculéRanunculus acris L. subsp. acris Renoncule âcreRanunculus repens L. Renoncule rampanteRubus sp. ronce ind.Rumex acetosa L. subsp. acetosa Grande oseilleRumex obtusifolius L. subsp. obtusifolius Patience à feuilles obtusesSenecio vulgaris L. subsp. vulgaris Séneçon communSilene latifolia Poiret subsp. alba (Miller) Greuter & Burdet Compagnon blancSolanum dulcamara L. Douce-amèreSonchus asper (L.) Hill subsp. asper Laiteron rudeSonchus oleraceus L. Laiteron maraîcherStellaria graminea L. Stellaire graminéeSymphytum officinale L. subsp. officinale Consoude officinaleTaraxacum sect. Ruderalia Kirschner, Oellgaard & Stepánek Pissenlit, Dent de lionTrifolium pratense L. Trèfle des présTrifolium repens L. subsp. repens Trèfle blancUrtica dioica L. Ortie dioïque Verbascum sp. molène ind.
37
ANNEXE 6
Date du relevé 13/05/2011
N° du relevé 4
Surface 4m2
Pente (%) 0
Exposition sud
Altitude 100m
Recouvrement total (%) 95%
Hauteur moy (cm)
Nombre d'espèces 14
Strate herbacée
Hauteur mini (cm) 5
hauteur max 5
Poa annua 55
Polygonum aviculare ++
Plantago major ssp. major ++
Zone verte