ecrire en escale atelier d'écriture 2012 2013
DESCRIPTION
Recueil des textes crées lors des ateliers d'écriture de l'Escale animés par Françoise Faucomprez.TRANSCRIPT
la devise de l'atelier d'écriture (Michèle):
E.S.C.A.L.E.
Etape Souvent Convenue Avant L'Envol
Poèmes
Parodie
Improvisation
Les prénoms
Abécédaire, à l'endroit, à l'envers
Mots en vrac
Inspiration
Textes libres
…
Année 2012 – 2013
POEMES
Avec les lettres du mot ESCALE
Et dire que tu es définitivement partie !?
Sans réfléchir, ni prévoir, ni choisir
Comment savoir où tu es blottie ?!
Au fond de mon cœur, c'est sûr, il faut le dire
Là, tendrement, présente jours et nuits
Entre nous, Maman, il y a de bons souvenirs
NAÏMA
L'encre a coulé
les crayons, fiers
se sont laissés aller
aller aux écrits divers
écrits depuis cet hiver.
Le printemps les a inspirés
les cerveaux ont fumé
largesses en écrits
largesses au fil de la plume
qui a su s'éclater
au cœur d'un atelier.
Atelier suivi en chœur
par des membres enthousiastes
de dévoiler leurs secrets
avec bonheur.
NICOLE
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PARODIE
Texte original: Francis LOPEZ «ROBIN DES BOIS»
C'était une fille adorable
On l'appelait Marie Suzon
Elle avait un cœur charitable
Et les yeux couleur de chanson.
Un jour, auprès d'une rivière
Elle aperçut un beau garçon.
Elle lui demanda sans manières:
« Bel étranger, quel est ton nom ? »
« On m'appelle Robin des Bois
Je vais par les champs et les bois
et je chante par dessus les toits
Je vous aime Marie Suzon,
Le printemps, le gazon
Quand on aime, il n'est besoin de maison. »
Parodies: Michèle
C'était une rivière sautillante,
Elle répondait au nom d'Harmonie.
Elle avait une chanson pétillante,
Et un doux clapotis.
Un jour, auprès d'un noisetier,
Elle remarqua un oiseau mignon.
Elle le questionna sans hésiter:
« Bel emplumé, quel est ton nom ? »
« Je suis Martin Pêcheur,
Je vais par les bois et les champs en fleur
Et dans ton domaine, je crie mon bonheur.
J'aime ton royaume, Harmonie,
L'été, la nature fleurie...
Quand on aime, pas besoin d'autre hôtellerie. »
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C'est une langue complexe,
On l'appelle Langue Française.
Elle a un vocabulaire qui laisse perplexe
Et une grammaire qui met mal à l'aise.
Un jour, à l'Escale, dans une salle annexe,
Elle rencontre des amis de la synthèse.
Elle les questionne, perplexe :
« Pourquoi vos œuvres ne sont pas mauvaises? »
« Nous nous formons à l'Atelier d'Ecriture,
Nous taquinons les mots et les tournures,
Nous goûtons à la littérature.
Nous t'aimons, Langue Française, avec raison,
Toute l'année, dans les maisons.
Quand on aime, pas besoin d'autres distraction. »
L'HIVER, IMPROVISATIONS
J'ai toujours préféré l'hiver à toute autre saison, surtout lorsque la nature est
abondamment enneigée. Cette saison est pour moi symbole de calme, de paix, de
pureté et de méditation.
Françoise
L'hiver, la neige, le ski, c'est le bonheur. Seulement en ce moment, j'ai trop froid;
j'irais bien au soleil une huitaine de jours, me baigner dans une mer chaude et me
dorer sur une plage de sable fin.
Ghislaine
Effectivement, hiver, hiver... Mais d'un coup d'aile, paresser au soleil, déjeuner à
l'extérieur en maillot de bain ! Mais quand même, les montagnes au loin, ce fut «
Ténériffe ».
Nicole
Alors il faut faire la réserve de vitamines pour bien affronter le froid pointu qui
nous fait basculer dans les maladies embêtantes; qui nous fait nous pelotonner à
la maison. Bien réchauffer le corps et le cœur. Ah ! Vivement le printemps rap-
porteur de verdure et de rayons de soleil, avec plein d'oiseaux chantant partout.
Naïma
Mais revenons à l'hiver, cette saison blanche, puisque pour moi, l'hiver rime
avec la neige. Il n'y a pas de spectacle plus majestueux que les sommets et les
vallées enneigées. Cette neige qui camoufle toute imperfection.
Sima
Oui, la neige envoûte beaucoup de monde. D'autres, et j'en fais partie, la haïs-
sent. Pour moi l'hiver est une prison où il fait toujours froid. Moi qui adore la
chaleur, le soleil, le ciel bleu. Toutes ces douceurs qui me permettent de m'éva-
der. J'appelle avec insistance les premiers jours de l'été.
Michèle
4
LES PRENOMS, PAR MICHELE
FRANCOISE
Fascinée par les noms, les verbes, les mots
Rêve de créer un atelier d'écriture
Avec l'Escale
Négocie pour
Chaque vendredi
Offrir aux
Intéressées assidues
Ses connaissances
Et leur proposer ses idées.
GHISLAINE
Gaiement inspirée
Héberge en son carnet
Innombrables mots
Longuement réfléchis
Avec un enthousiasme
Inlassable
Nous les communique
En cet atelier.
LUCETTE
La nouvelle arrivée
Un jour de février
Cherchait une activité
Elle aime dire des mots
Trouve des idées
Tente de les poétiser
Et ici, à l'atelier, les écrit.
MICHELE (par Françoise)
Mélancolique et mystérieuse
Inspirée et intense
Courageuse et craintive
Hardie et hésitante
Emotive et éthérée
Lunaire et languissante
Elle est ELLE... Michèle... Exceptionnelle
5
NAÏMA
Native du Maroc
Aime la langue de chez nous
Interprète les mots
Module les phrases
Avec tout son cœur.
NICOLE (par Nicole)
Nerveuse
Impétueuse
Charmeuse
Ordonnée
se Laisse
Embarquer
dans ses écrits, enthousiaste
NICOLE
N'aime pas les chiffres
Inscrit des lettres
Compose des mots
Ose des rimes
Lie des phrases
En fait des poèmes.
SIMA
Souhaite écrire avec aisance
Intègre l'atelier d'écriture
Manipule, mêle les mots
Avec ténacité et efficacité
LES PRENOMS, PAR LUCETTE
FRANCOISE
Fin limier de toute évidence,
« Rage de vivre » est sa doctrine.
Avec beaucoup d'allure, elle
Ne recule devant rien.
Ce qui lui réussit bien.
Où ses pas vont-ils la mener?
Ils lui ouvriront une autre voie,
Sûrement. Née sous le signe du taureau,
Elle ne peut être que fonceuse et frondeuse.
GHISLAINE
Guetteur de nouveaux mots,
Humoriste à ses heures,
Il faut bien le dire.
Si vous n'avez rien remarqué,
Le jeu de l'écriture
A fait naître chez elle une nécessité.
Il ne se passe pas un jour,
Ni même une nuit. Sans arrêt,
Elle écrit de très belles histoires.
LUCETTE
Lézarde souvent en écrivant
Une nouvelle poésie, un nouveau récit.
Cherchant le juste mot,
Elle devient sérieuse.
Tout en nuance et en sérénité,
Tout annonce sa réalité.
Elle aime les effets qui font rire.
6
MICHELE
Mimi est son surnom
Invariablement frileuse
Chevauche une grande bicyclette grise
Humblement elle présente ses exposés et
Ecrits toujours très talentueux
Le vocabulaire y est bien choisi
Et oui, elle sait faire chanter les mots.
NAÏMA
N'écoute que son cœur
Avec de belles et nobles idées,
Instinctivement, bien sûr, elle
Manie les mots et les expressions
Avec une très grande sagesse.
NICOLE
Novice, certes non, mais
Imaginative, réfléchie,
Contemplative et réaliste,
On ne peut qu'écouter
Les mots qu'elle assemble
En si charmants poèmes.
SIMA
Souriante et élégante,
Inscrivant ses idées en jolis textes.
Malicieusement, elle jongle avec les mots.
Ainsi ses récits nous en imposent.
ABECEDAIRE, A L'ENDROIT ET A L'ENVERS
Avoir Beaucoup Caché Des Envies Futiles Génère Honte, Inepties, Jalousies, des Kilo-
mètres de Langueur, de Morosité Nocives. Oublions Pourtant Qu'il Reste Sûrement des
Traces Utiles et Vraies de Whisky ou Xérès. Yalla! Zut.
Pour des Zestes de Ylang ylang, Xénarthres et Wapitis Volent et Usurpent Tranquille-
ment et Sûrement les Résiduelles Portions Oubliées. Naturellement et Malicieusement,
les Langoureux Koalas, Joueurs Invétérés, Hurlent Généreusement, Fouillant Entière-
ment des Cachettes Brièvement Adoptées.
FRANCOISE
Albert Bien Calé Doit Eventuellement Faire Glisser Isidore: Jeu Kafkaïen Ludique
Mais Non Ouvert Parce Que Redoutablement Sauvage Tel Un Vrai Wargame Xhosa
Yodlant Zézayant.
Zèbre, Yack, Xylocope, Wapiti Vous Universalisent Tant Sur Réseau Qualifié Pour
Organiser Notamment Mainte Leçon Kantienne Jugée Incertaine Hautement Galvani-
sée, Faisant Encore Des Compères Bien Arbitrés.
MICHELE
Avec Beaucoup de Choix Dans les Effets, Il Faudrait Généralement s'Habiller Indépen-
damment du Jour (k?). Le Manteau Noir et Or Parce Qu'il Résiste Souvent au Temps et
Une Veste de (WAX XI YEN, j'ai pas trouvé :((( ) de Zibeline.
Zut, le Yoyo roule sur le Xylophone de Walter. Vite, Une Toupie Souple et Rouge pour
Qu'il Puisse Oublier. Notre Meilleur Loisir (K) pour Jouer, c'est Indéniablement une
Hutte Géante Facile Et Délicate à Construire et Bien Abritée.
GHISLAINE
Adopter Bêtement Ce Dindon Enivré Fêtard Généreux Habile Incorrect Jovial Ko Lé-
ger Maniaque Natif d'Oslo Peureux Quasiment Rare Si Têtu Unique Versatile (W) Xé-
nophobe aux Yeux de Zèbre.
NICOLE
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MOTS EN VRAC
BLANQUETTE – ASPERGES – DROLE – MALIN – GAGNER - JOUER
Ce n'est pas drôle, je viens de gagner une blanquette de veau trop crémeuse, je ne peux
pas la manger, c'est malin !
Je décide d'aller jouer au ping-pong, ça me changera les idées. Au retour, j'ai une faim de
loup, heureusement, il y a une botte d'asperges qui m'attend à la maison.
GHISLAINE
C'était la fête des asperges. Un banquet était organisé le soir avec une tombola pour cou-
ronner la fin de la journée. Rires et chansons drôles, voire paillardes fusaient dans tous
les sens.
Pour une fois j'ai joué et gagné, quoi ? Une blanquette à volonté dans un bon restaurant.
Ah! C'est malin!
FRANCOISE
Voilà, se dit la Maman: « La blanquette mitonne doucement, les asperges sont cuites.
Pour le dessert, on verra. C'est drôle, chaque fois qu'il s'agit de mettre la table, il n'y a
personne !
Aujourd'hui, ils sont allés jouer au loto pour tenter de gagner le gros lot... S'ils sont ma-
lins ils achèteront, au retour, une tarte à la rhubarbe pour le dessert. »
MICHELE
CUEILLIR – ADOPTER – LIVRE – RANDONNEE – LAID - HUMIDE
Un jour de mauvais temps, dans cette campagne qui semblait abandonnée, tout était hu-
mide et la pluie dégoulinait sur les carreaux que je venais de nettoyer.
Au lieu de me morfondre, une randonnée livresque car j'emmenais toujours mes livres.
Sur les sentiers, une floraison. Je n'eus plus qu'à cueillir de la bruyère bleutée. Tout me
parut laid. L'hiver venait de pointer son nez. Il fallut l'adopter.
NICOLE
8
INSPIRATION
Avec les lettres du mot FOULARD
Faire
Oublier
Une
Larme
Amère
Reste
Dur
NAÏMA
9
Faire
Oublier
Une
Larme
Amère
Reste
Délicat
MICHELE
Fraternité
Ordre
Ursula
Les a
Acceptés
Rigoureusement
Directement
NICOLE
TEXTES LIBRES
A l'âge de 7 ans, mes parents ont décidé que je ferais du piano. Un beau jour, ma mère
m'emmène chez le professeur qu'elle et mon père avaient choisi. Comment ? Grâce à
qui ? Je ne sais pas.
Je me revois encore aujourd'hui arrivant dans un appartement qui sent le vieux et que
j'avais immédiatement envie de fuir. Mais le pire... Une vieille fille telle qu'on peut se
l'imaginer aujourd'hui: visage renfrogné, cheveux blanc-bleu, peu avenante à vrai dire.
Pas rassurée du tout, entre cette femme que j'associais déjà à une sorcière et ma mère qui
me dit d'un ton péremptoire « bon, fais bien ce qu'on te dit, écoute et tiens toi bien ». Je
m'assois devant le piano pendant que ma mère s'en va en disant « bon, je ne vois pas ce
que je fais ici, je n'ai pas de temps à perdre; tu rentreras par le train ».
J'avais envie de taper sur le piano, mais non! Sur un ton qui n'autorisait aucune réaction,
la vieille prof me dit « non, ma petite, on apprend d'abord les notes »... Et hop, 1ère le-
çon de solfège. On ne peut plus rébarbatif comme 1ère approche et comme motivation.
Ainsi se déroulèrent mes premières leçons de piano, puis vint le temps d'exécuter les
notes accompagnées de coups de règles sur les doigts. Je détestais cette sorcière et le
piano avec.
Mon seul plaisir était de me retrouver ensuite dans la rue pour aller prendre mon train.
Ah! La joie de me sentir libre, de découvrir la vie, de n'avoir personne pour me contra-
rier.
Je pense que mon envie d'indépendance et mon refus de toute dictature quelle qu'elle soit
remontent à cette époque. Cet apprentissage douloureux qui dura 4 ans m'a définitive-
ment dégoûtée d'apprendre le piano. Pourtant par la suite , j'ai voulu recommencer à 15
ans puis à 30 mais je me suis rendue compte que ce n'était pas ma tasse de thé et que le
visage de cette vieille sorcière resurgissait à chaque fois que j'ouvrais le couvercle du
piano.
Fin et regret d'une approche musicale qui m'a fait défaut dans ma vie.
FRANCOISE
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TEXTES LIBRES
Essayer de vivre l'instant présent, s'émerveiller d'un coucher de soleil sur la mer, rece-
voir ses amis, trouver la douce alchimie entre famille, amis et soi-même.
Regarder des enfants jouer avec peu de choses. Tiens, voici un papillon qui se pose sur le
parterre de fleurs, les enfants courent pour l'observer, s'approchent discrètement, le regar-
dent un instant, mais le papillon s'en va, libre comme l'air, pour savourer d'autres fleurs,
plus belles, plus odorantes, plus colorées. C'est le tourbillon de la vie.
Les animaux font ma joie et mon sourire, ils enchantent mon quotidien, leur contact
m'apaise, m'émerveille. Ils sont mes complices, leur vue me rassure, leur son m'étourdit,
leur odeur m'ensorcelle. Ils font partie de ma vie, merci mes amis.
GHISLAINE
Comment est-on censé réagir, quand on subit une défaite écrasante à une compétition ?
C'est tout simplement garder la tête sur les épaules, ne pas s'énerver, foncer raisonnable-
ment sans reculer, supporter les épreuves et jamais baisser les bras. Aussi se faire une
raison positive : pour ne pas tomber dans le désespoir.
En tous cas, une compétition est comme une loterie : on gagne ou on ne gagne pas. Si on
gagne, tant mieux. Si on ne gagne pas, il faut accepter la réalité sans se faire du mal.
La vie est tellement remplie de choses négatives et de choses positives : on ne peut pas
voir la victoire à tout bout de champ, personne n'est parfait !!?
NAÏMA
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TEXTES LIBRES
(avec des expressions comprenant un nom d'animal)
Entre chien et loup, la coccinelle bleu canard s'arrête devant l'immeuble aux reflets fau-
ves sous les dernières lueurs du jour.
En descend, engagée par les services secrets, la taupe élégamment vêtue d'une queue de
pie, chemise et nœud papillon et de souples chaussures en croco. Son regard d'épervier
se pose sur l'œil de bœuf, au deuxième et dernier étage du bâtiment par lequel, armé d'un
pied de biche et d'un rossignol, il devra pénétrer dans les locaux occupés par les bureaux
de requins de la finance.
Il ne soupçonne pas que derrière ces vitres, deux femme de ménage, vraies grenouilles
de bénitier aux yeux de chouette, les cheveux noir corbeau rassemblés en queue de che-
val, revêtues de leur uniforme – à savoir un tablier jaune canari sur un pantalon à pattes
d'éléphant gris souris, ramassent à une allure d'escargot les moutons avec une tête de
loup tout en discutant avec leurs langues de vipères.
A pas de loup, l'homme approche, regarde aux alentours : pas un chat. D'un coup, il ou-
vre l'œil de bœuf. Le bruit arrache aux vieilles chouettes des cris d'orfraie qui attirent
l'attention de la patrouille d'hirondelles circulant à proximité. Rapidement sur place, ils
menottent le malfrat qui pleure comme un veau.
Le lendemain, dès potron-minet, à bord de sa 2 chevaux jaune poussin, le livreur qui,
malgré sa fièvre de cheval, distribue le canard local avec à la une la photo de celui qui
s'est fait prendre comme un rat.
MICHELE
(avec les jours de la semaine)
Il y a deux gens : l'un dit : « je ne peux plus supporter ce temps hivernal en continu ».
« Marre » dit l'autre, « de t'entendre te lamenter sans arrêt. Tu sais bien que Mère Crédit
a un compte à ton nom. Qu'est-ce que tu veux en plus ? Moi, je dis, c'est magnifique. Ce
temps froid tue les microbes. Alors concentre toi sur ta marchandise, pour ne pas faire
fuir les clients. ». « Il faut que tu vendes, redit l'autre, ça me dit quelque chose, tes la-
mentations. Tu te calmes ou dix manches seront cassés sur ta tête. »
NAÏMA
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TEXTES LIBRES
TEXTES SANS «E»
Ah non! Dit l'ânon au chaton, nous n'allons pas dormir sans l'abri tapi au fond du vallon.
Nous allons courir sous l'azur automnal tant voulu, partir à l'horizon flamboyant, puis
nous dormirons sitôt qu'au soir scintillant la nuit suivra.
L'abricot, fruit aux coloris chauds mûrit à la fin juin. Il fait plaisir aux palais qui sauront
jouir du parfum subtil, doux, odorant, pourtant si commun durant la saison.
MICHELE
Là-bas, on voit un gars hagard. On dirait un tronc roux. Mais l'illusion a pris son art : il
fond dans la raison sans raison.
NAÏMA
TEXTE AVEC LES NOTES DE MUSIQUE
DOREnavant, je ne suis plus disponible.
A la MI juin, je ne suis plus sur Strasbourg,
pour FAbriquer des SOLs et les installer
LA ou il faut, et même, SI c'est possible,
DOrmir aisément dessus.
NAÏMA
TEXTES SANS «I»
La plume court sur la page blanche et transforme les pensées de l'auteur en poèmes pour
le plus grand bonheur des lecteurs.
MICHELE
Le bonheur est à la portée de tout le monde.
Se le procurer est dur.
Souvent on passe devant, pourtant on ne le détecte pas.
C'est après, qu'on se rend compte, et là, c'est trop tard !
On le regrette et on recommence à le chercher.
NAÏMA
13
TEXTES LIBRES
ET POURQUOI PAS ?
Et pourquoi pas ?
Aller au jardin,
Planter une graine de tournesol.
Et pourquoi pas ?
La regarder pousser,
l'arroser en soirée,
Et pourquoi pas ?
L'entourer d'associés :
Quelques petits rosiers,
Des cosmos de couleurs variées
Ou bien des capucines orangées
Et pourquoi pas ?
Etre surprise par la taille de ses fleurs,
Un tournesol géant !
A-t-on jamais vu ça ?
Dans mon jardin, là... là !
Et pourquoi pas ?
LUCETTE
03/2013
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TEXTES LIBRES
J'aime voir tomber la neige; elle est si belle et embellit les paysages. Neige sa-
crée lorsque l'hiver nous rend morose, parfois rêveuse. Un regard vers la fenêtre:
elle tombe sans bruit. Vais-je sortir aujourd'hui ? Après tout pourquoi pas ! Sou-
dain elle tourbillonne en tenue légère et semble m'inciter à mettre manteau, cha-
peau et bottes. Quel régal ! Elle semblait vouloir rester indemne. Non, elle aura
les empreintes de mes pas, un beau tableau, n'est-ce pas ? Tiens, d'autres em-
preintes, peut-être un lapin, venu la contrarier ou un chien venu de loin, un hus-
ky, chien des neiges, au regard étonné, quelle complicité !
Elle continua à s'épaissir, cette neige immaculée, mais comment roulerait-on sur
ces routes non dégagées ? Je verrai bien...
NICOLE
MONTMARTRE
Empruntez le métro... Laissez vous emporter, bientôt il vous transportera au
cœur de l'art ; vous y trouverez chevalets et pinceaux, une touche par ici, une
touche par là et votre rêve sera réalisé dans un quartier d'écervelés. Laissez vous
aller encore, pas trop pour ne pas être bousculé sur les pavés, résonnera le pas
des artistes moustachus, échevelés, à l'habit coloré ; au regard pétillant vous en-
traînant dans un monde surréaliste.
NICOLE
15
Recueil élaboré à 4 mains par Nicole BODIN et Michèle ERNWEIN
Mis en page par Jean-Luc ERNWEIN
Août 2013
L’Escale, Centre Social et Culturel de la Robertsau
78 rue du Docteur François 67000 Strasbourg
www.csc-escale.net