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S’aimer pour semer

Nathalie Bellerose-Hamel

14.32 655322

----------------------------INFORMATION----------------------------Couverture : Classique

[Roman (134x204)] NB Pages : 178 pages

- Tranche : 2 mm + (nb pages x 0,055 mm) = 11.79 ----------------------------------------------------------------------------

S’aimer pour semer

Nathalie Bellerose-Hamel

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Introduction

D’aussi loin que je me souvienne, l’amour fut pour moi une quête primordiale, une nécessité, un besoin. Je l’ai cherché dans le regard des gens qui m’entouraient, dans les bras des hommes, dans les plaisirs éphémères de la vie. Je l’ai cherché partout, sauf ici.

Ici. Levez votre main droite, fermez vos doigts

ensemble à l’exception de l’index qui reste bien droit. Retournez-le face à vous, et pointez cette petite zone physique qui protège votre Cœur. Là. Tout simplement là.

En moi. En vous. En nous. Dans le Cœur. Je cherchais à l’extérieur de moi ce que je désirais

obtenir à l’intérieur de moi. Lorsque cette grande compréhension, celle qui s’est illuminée en moi en me

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criant que JAMAIS je n’allais trouver l’Amour si je continuais ainsi, s’est produite, alors j’ai compris.

Compris. Tout simplement compris. Baisser mon bouclier. Lever les armes. Je m’apprêtais à me battre pour une tout autre

bataille. Une bataille intérieure. Une bataille de PAIX. D’un moment présent, calme et bien accueilli. J’ai levé les armes pour entreprendre un long

voyage. Le mien. En moi. Dans ma TÊTE et dans mon CŒUR.

Je n’ai pas vu le drapeau blanc, pas encore. Dieu soit loué ! Sinon comment pourrai-je continuer à apprendre sur moi, avoir le plaisir de me connaître, de la connaître ?

Elle. Cette petite fille en moi. Elle. Qui est restée enfant. Elle, qui se réveille lorsque

mes émotions sont trop puissantes, lorsque j’ai l’impression de me noyer sous une vague d’océan trop froid. Celle, que j’ai tue, trop souvent.

Ce présent guide est un recueil d’outils en dix étapes pour vous aider à retrouver cet enfant blessé en vous, car, sans lui, vous stagnez. Sans lui, vous répétez les mêmes cercles vicieux. Sans lui, vous vous posez

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trop de questions qui restent vaines. Sans lui, vous ne grandissez que physiquement et intellectuellement parlant.

Votre Cœur, quant à lui, reste meurtri. Blessé. Votre Cœur a besoin de vous. Votre Cœur a

besoin de cet Enfant Intérieur. Êtes-vous prêt à faire la PAIX avec vous-même ?

À dire oui à la VIE et à ses EXPÉRIENCES ? Aucune épreuve ne surviendra dans votre existence. Seulement des expériences destinées à vous faire cheminer et grandir. Êtes-vous prêt à ne plus souffrir d’ÊTRE qui vous êtes ? À croire maintenant en votre potentiel ? À tourner votre regard vers vos forces, vos aptitudes et vos capacités plutôt que d’essayer d’amoindrir vos faiblesses ?

Je ne suis ni enseignante, ni maître, ni… fla-fla. Je suis une élève au même titre que vous. Une élève qui veut, en toute simplicité,

PARTAGER les apprentissages de SAGESSE qu’elle a compris jusqu’à maintenant. Ces apprentissages qui font ma réalité et peut-être la vôtre. Je suis celle qui veut échanger avec vous afin qu’ensemble nous partagions de beaux moments, de sorte que vous puissiez découvrir en vous, qui vous êtes vraiment, et que vous grandissiez dorénavant, dans la JOIE.

Je ne suis que moi, mettant à profit mon talent d’écriture et les leçons que la vie m’a enseignées jusqu’à présent.

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Un jour, ce sera la PAIX, tout simplement. Sans arme et sans bataille. Ce jour-là sera une tout autre histoire. Commençons par la vôtre…

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Méthode d’utilisation du livre

En temps normal, vous participez conjointement aux divers ateliers préparés dans ce beau processus de GUÉRISON, mais si vous vous êtes procuré ces exemplaires afin de réaliser ce cheminement seul, je vous conseille très fortement de choisir une journée par semaine pour ne lire qu’un chapitre. N’en faites pas plus, nous ne pouvons changer notre Esprit, nos anciennes croyances en un clin d’œil ! Vous devez laisser le temps à votre cerveau pour assimiler les enseignements donnés, et exercez les devoirs au rythme demandé. Vous allez ainsi pouvoir vivre chaque étape profondément afin d’aller soigner ce qui doit l’être en respectant le rythme du CORPS, de l’ESPRIT et du CŒUR. En d’autres mots, lisez un chapitre par semaine. En deux mois et demi, vous serez bien outillé pour voir la vie sous un autre angle ! Il n’est pas nécessaire d’avoir le « Carnet de cheminement » en votre possession. Vous pouvez tout simplement trouver un livre vierge qui servira de

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Carnet tout au long de la lecture de « S’aimer pour semer ». C’est dans ce cahier que vous ferez les exercices demandés à la fin de chaque chapitre. Prêt pour l’aventure ? Allons-y !

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Le cœur L’Esprit Saint qui nous parle

Arrive un jour, après avoir vécu diverses expériences plus ou moins douloureuses, où tu décides de faire face à toi-même et de t’affronter. Tu baisses les armes de ton Esprit contre ton Cœur, et tu interroges ce dernier.

– Que m’arrive-t-il ? Que se passe-t-il ? Dis-moi, cher Cœur, d’où vient ta souffrance ?

Celui-ci de répondre : – À chaque joie, je te crie mon bonheur. À chaque

bonheur, je te crie ma joie et à chaque malheur, je t’exprime mes pleurs, mes peurs…

– Oui, mais, cher Cœur, pourquoi je souffre lorsque je réfléchis à ma vie ? Lorsque je pense à ceux qui m’ont trahie ? Lorsque je me sens bannie ?

– Parce que tu ne m’écoutes pas, chère amie… Je suis là, à te souffler à l’oreille le mot « Pardon » et, toi, tu n’écoutes que tes pensées. Tu cultives ton mal-être en ne vivant pas dans « l’ici » et « le maintenant ».

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– Oui, mais, cher Cœur, comment t’entendre ? Comment différencier ta voix de celle de mon Ego ? Elle est semblable, la même tonalité, je ne comprends pas !

– Ma chère amie, c’est bien normal. Puisqu’Ego est mon frère. Sans lui, tu ne pourrais avoir conscience de moi et du bien que je t’apporte. Il est facile de me différencier, car lorsque je m’adresse à toi, tu peux ressentir un Bien-être. Si dans un choix, tu ne te sens pas pleinement satisfait, c’est parce que tu ne m’écoutes pas. Ma parole ne vient pas sans un sentiment d’euphorie. Il est certain que si, face à une situation, tu choisis un chemin autre que le mien, tu sentiras une certaine tristesse en toi, un certain doute. Prenons un exemple bien simple : tu choisis de travailler dans un métier payant qui t’assurerait une bonne réussite financière. Cependant, ce travail va à l’encontre de ta Passion. Tu pourras te procurer facilement une voiture, mais, bien vite, en étouffant ma voix, tu auras tous les biens matériels que tu veux, au détriment d’un bien-être émotionnel. Il vaut mieux vivre heureux que de vivre malheureux…

– Oui, mais, cher Cœur, pourquoi suis-je anxieuse parfois ?

– Ma chère amie, je me sers des émotions pour te parler. Sans elles, tu ne me comprendrais pas. Écoute mon langage et tu sauras où aller. Lorsque je t’exprime de la colère, cela signifie qu’il y a une situation qui se produit avec laquelle tu n’es pas en

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accord. Il n’est pas nécessaire de condamner l’événement qui t’a fait vivre cette émotion, car en vérité, il est plutôt un outil. Cette situation te fait voir qu’il y a une blessure en toi qui te fait encore souffrir. Cela veut dire que si un événement t’atteint à ce point, c’est que tu as négligé de t’occuper d’une souffrance passée. Moi, tant et aussi longtemps que tu ne la soignes pas, je vis avec et cela me fait mal. Mon but est que tu te libères de ces blessures enfouies et non guéries, alors je te parle avec les émotions afin que tu prennes conscience qu’elles existent. Je veux être libre, et ma liberté t’apportera un bonheur en permanence, c’est une promesse.

– Oui, mais, qui me dit qu’un jour je ne souffrirai pas à nouveau ? Qui me dit que je ne perdrai pas de nouveau ce bonheur, si précieux ?

– Balivernes, ma chère amie, puisqu’en écoutant tes peines, tu apprends de ce fait, à te libérer de tes chaînes. Lorsque tu te délivres, tu apprends de plus en plus comment ne plus être affectée par les expériences qui se manifestent dans ta vie. Lorsque tu trouves le vrai bonheur, en moi, tu ne cherches plus à combler des vides qui autrefois te donnaient l’illusion d’un faux. Lorsque tu trouves le vrai, il est très difficile de le perdre. Je ne te dis pas que tu ne souffriras plus, mais tes souffrances deviendront un terrain d’apprentissage et l’opportunité de grandir encore davantage. Tu les affronteras d’un œil différent et tu vaincras leurs effets dévastateurs.

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– Mais, cher Cœur, me promets-tu de ne jamais m’abandonner ?

– J’ai toujours été là. Toujours. La lumière émane de moi, et mon seul et unique but est que tu apprennes à jouir de la vie tout simplement, sans artifices. J’aimerais que tu te réveilles tous les matins en disant « Merci, à la vie. » J’aimerais tant que tu te couches tous les soirs en disant « Merci », qu’importe ce qui s’est produit dans la journée. Je veux que tu te sentes tout simplement bien, ici et maintenant.

– OK, cher Cœur, je le veux aussi. Comment procède-t-on ?

– C’est simple, chère amie, écoute-moi… Écoute ton Cœur.

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Chapitre 1

Laisser tomber les masques

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Comme mentionné dans l’introduction, c’est à

l’intérieur de vous que vous allez trouver les réponses. Si vous vous attendez à ce que je vous les offre sur un beau plateau d’argent, je suis désolée, mais vous serez déçu. C’est ensemble que nous allons les trouver. Libre à vous d’exprimer haut et fort ce que vous ressentez, d’exprimer les souvenirs qui refont surface. Nous sommes ici pour apprendre à être bien avec Soi, tout simplement. J’aimerais, d’abord et avant tout, vous parler d’une certaine théorie : la théorie des masques.

Nous vivons dans une société qui prône le paraître, l’importance de montrer que nous sommes forts mentalement. Beaucoup de personnes jugent les gens, et nous ne sommes pas mieux. Que celui qui n’a jamais critiqué lève la main ! La vérité dérangeante dans ce processus, c’est que lorsque nous portons un commentaire négatif concernant quelque chose ou quelqu’un, cela génère dans notre corps des pensées et des émotions haineuses plutôt que d’engendrer quelque chose de doux et d’aimable. Cela affecte notre

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mental et notre physique. Cependant, il existe une très grande vertu au jugement : celle de nous montrer consciemment que, dans notre inconscience, nous sommes à la même égalité que la personne à laquelle nous envoyons des pensées négatives. Prenons l’exemple de Julie qui critique auprès de ses amies voulant que Martine soit une bavasseuse et qu’elle n’arrête pas de dire du mal dans le dos des autres. Julie est en colère et n’aime pas que Martine agisse ainsi. Julie vit une émotion et elle l’exprime à ses amies. Cependant, dans tout ce processus d’expression, inadéquat bien entendu, qu’est-ce que Julie est en train de faire ? Elle bavasse et dit du mal dans le dos de Martine !

Voilà où je veux en venir : par peur de la critique, par peur du regard des autres, nous portons un masque. Devant telle personne, nous agissons d’une certaine façon et devant une autre, nous agissons d’une autre manière. L’être humain a la capacité de s’adapter, intellectuellement parlant, dans un seul but, soit celui de l’HARMONIE. L’être humain n’aime pas le conflit. Il aspire à devenir véritablement HEUREUX. Certains se sont perdus dans leur quête défaillante du BONHEUR : ils ont cru que faire du mal leur apportait du BIEN. C’est le cas de la plupart des psychopathes. Ils ont connu tant de souffrances qu’ils ne savent pas vraiment ce qu’est le BONHEUR. Alors, ils cherchent, en vain.

Dans d’autres cas, le port du masque peut-être

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attribué à la peur de faire du mal ou de décevoir les gens. Ainsi, une personne malheureuse fera semblant de rire pour ne pas être trop déplaisante socialement. D’autres, en soif d’amour, auront compris que le fait de paraître positive est sexy, et attire beaucoup de personnes. Ainsi, pour se sentir belles, aimées et désirées, elles useront de la carte de la femme forte, heureuse, afin d’attirer les gens, plus spécialement ceux du sexe opposé. Quelles qu’en soient les raisons, il est important de savoir qu’un jour, suite à une grosse blessure ou à une répétition de souffrances, nous avons fait le CHOIX de porter un masque. Nous avons fait semblant d’être quelqu’un d’autre. Le danger dans le port de celui-ci, c’est qu’en agissant ainsi, nous renions qui nous sommes ! Nous renions la belle personne que nous sommes, dans notre authenticité, afin de plaire aux autres. Nous devons nous débarrasser de cette vilaine habitude, car chaque fois que nous l’enfilons, nous étouffons notre véritable identité. Au fil du temps, nous devenons un mensonge, sans même le savoir. Il devient alors difficile de savoir ce qui nous affecte vraiment, et ce qui ne nous affecte pas. Nos priorités deviennent alors centrées sur le PARAÎTRE plutôt que sur l’ÊTRE. Suis-je vraiment blessée par ce qui vient de se passer ou bien ça ne m’atteint pas vraiment ? Je vais vous raconter un exemple qui illustre bien cette situation. En décembre 2009, suite à une très lourde décision, j’ai été dans une clinique d’avortement. Je ne me

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sentais pas apte à être maman et j’avais une peur effroyable face aux responsabilités que cela impliquait. Je dois dire que, longtemps dans ma vie, on m’avait été répété qu’être une « maman » gâchait tout. Que ça, et la prison, c’était la même affaire. Cette fausse croyance, dont j’ignorais les fondements, a grandement influencé mon choix. À la suite de cet avortement, ma vie est redevenue comme avant, j’étais bien, j’étais heureuse, et je n’éprouvais pas trop de remords vis-à-vis cela, du moins, jusqu’au mois de juillet suivant… alors que j’ai cru être enceinte de nouveau. Mon réflexe fut de me dire que j’irai me faire avorter. Paf ! À cette simple pensée, mon corps est devenu raide. Un pincement puissant m’a foudroyé le cœur, j’en suis presque tombée à genoux. Les sanglots ont coulé à flots et j’ai commencé à vivre avec beaucoup de regrets, à imaginer ce bébé qui ne grandira pas. J’ai ressenti la douleur que je n’avais pas vécue huit mois plus tôt… lorsque j’avais enfilé mon masque… contre moi-même. Je portais cette douleur dans mon inconscience depuis tout ce temps ! Comment être heureux véritablement si nous avons des souffrances dont nous ignorons l’existence ? Voilà l’importance de reconnaître ce masque et d’apprendre à montrer notre vrai visage aux autres, car à force de duper les autres, c’est nous que nous dupons. Maintenant, dès aujourd’hui, nous allons laisser tomber ce masque, car il est temps de voir qui nous sommes vraiment…