reflets n°29 / décembre 2015

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JÉSUS ET LES FRANÇAIS le magazine des églises de vision-france WWW.VISION-FRANCE.NET DOSSIER REFLETS N°29 / DÉCEMBRE 2015

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Je ne dis rien, tu ne dis rien, il ne dit rien, ...... nous ne disons rien, ... et pourtant on sait bien des choses, mais qui dira qui Il est ? Le connais-tu ? .... sur quelles bases ?

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Page 1: REFLETS n°29 / décembre 2015

JÉSUS ET

LES FRANÇAIS

le magazine des églises de vision-france

WWW.VISION-FRANCE.NET

DOSSIER

REFLETSN°29 / DÉCEMBRE 2015

Page 2: REFLETS n°29 / décembre 2015

Mission Lèpre 3 square de Megève

95380 Louvreswww.missionlepre.org

Enfants de la communauté de malades de la lèpre d’Oyi, au Nigéria, où vivent encore 100 personnes malades de la lèpre.

La lèpre continue de faire des ravages aujourd’hui

Pour Noël offrez de l’espoir à un malade de la lèpre.

Dons en ligne ou par courrier. Merci d’indiquer au dos de votre chèque la mention REFLETS2015.

vous fournissez une paire de chaussures orthopédiques adaptée aux malades de la lèpre.

vous formez un agent de santé à la détection et au traitement de la lèpre.

vous offrez un âne pour qu’une personne handicapée puisse se déplacer.

200 000 nouveaux cas sont détectés chaque année dans le monde.

Mission Lèpre est une organisation caritative qui soutient des projets de lutte contre cette maladie et ses conséquences : diagnostic, soin aux patients, aide à leur réhabilitation, plaidoirie, lutte contre la stigmatisation.

Invitez-nous dans votre Église et découvrez comment nous apportons l’espoir.

Avec 15 €(soit 3,75 € après déduction fiscale)

Avec 40 €(soit 10 € après déduction fiscale)

Avec 50 €(soit 12,50 € après déduction fiscale)

SOMMAIRE

REFLETS,le magazine des Églises

de Vision-France.Paraît cinq fois par an.

Siège social6 Petite rue des Blés

68000 ColmarSIRET : 434 186 862 00034

APE : 9491Z

Titre Reflets (Besançon. 2014)ISSN : 2426-2781

Compte postalStrasbourg 3 349 82 W036

IBAN : FR67 2004 1010 1503 3498 2W03 679

BIC : PSSTFRPPSTR

Mise en pageThe Hug (www.thehug.fr)

Photos et illustrationsLibres de droit, privées ou

archives des Églises

ImpressionSaxoprint, Paris

Directeur de publicationJean-Georges Gantenbein

[email protected]

AdministrationVision-France

13 rue Xavier Marmier25000 Besançon

Tél. +33 (0)3 81 80 87 19

Comité de rédactionJean-Georges Gantenbein

14, avenue Clemenceau68100 Mulhouse06 69 29 25 38

[email protected]

Roland BrobeckJean-Georges Gantenbein

Gilbert GoetzAngel Portaz

Membre de :

I M P R E S S U M

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ÉDITO

DOSSIER

VIE DES ÉGLISES

JÉSUS, CE GRAND INCONNU

SOULTZ

SÉLESTAT

BESANÇON

VIE DE L’UNION

FENÊTRE SUR LE MONDE

PETIT CHÂTEAU

JOURNÉE DES ÉGLISES

PASTORALE FRANCE-MISSION / VF

TÉMOIGNAGE

SUJETS DE PRIÈRE

MISSION-NET

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e dossier de ce numéro de Reflets est consacré au sujet « Jésus et les Français ». Ce pourrait presqu’être le titre d’une BD ou d’un livre documentaire !

Les Français ont-ils (encore) une relation avec Jésus-Christ ? Si oui, qui est Jésus pour eux ? Que représente-t-il ? Et si non, pourquoi ce nom ne fait-il plus résonance dans les esprits ?

J’écris ces lignes le lendemain des attentats terroristes perpétrés en plein cœur de Paris. Ce sujet est plus que jamais d’actualité. Même si en apparence les Français veulent « rester debout », « ne pas se laisser intimider » par les terroristes, ils ont peur. Nos civilisations occidentales choisissent d’évacuer de plus en plus de leur modèle sociétal les valeurs universelles du créateur et repoussent

EDITO

Gilbert Goetzmembre de la rédaction

ainsi Dieu à la marge de la société. L’anxiété, la peur et le désespoir en sont quelques-unes des conséquences.

Si les Français ne savent aujourd’hui que faire de Jésus et n’ont pas de relation avec lui, Jésus sait ce qu’il veut pour les Français : leur proposer une relation vivante et éternelle pour leur bien, et un avenir fait d’espérance et de présence rassurante au quotidien. Et les chrétiens que nous sommes, sont invités à être les témoins et vecteurs de cette Bonne Nouvelle !

Quel défi et quelle responsabilité incombent à ceux qui ont découvert en Jésus leur Seigneur, Sauveur et ami !

L

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JÉSUS

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DOSSIER

u début de la série de soirées d’évangélisation « Passerelles vers Dieu »1 , on re-garde une séquence de micro-trottoir, et parmi les questions posées il y a celle-ci : « Que pensez-vous de Jésus ? » Voici la réponse d’un jeune père de famille : « J’ai l’impression que c’est une belle histoire. Aujourd’hui, Jésus-Christ, cela ne veut pas dire grande chose dans ma vie. Je crois en Dieu, en revanche Jésus-Christ… » (avec un haussement d’épaules).

Cette réponse semble confirmer mon impression que le public s’intéresse moins à la personne de Jésus qu’il y a quelques années. Dans les années 70 il y avait les opéras rock « Jésus-Christ superstar » et « Godspell ». Le cinéaste canadien Denys Arcand a réalisé un très beau film « Jésus de Montréal » en 1989. Puis quinze ans plus tard, en 2004, le film « La passion du Christ » de Mel Gibson a attiré de nombreux spectateurs, en partie à cause du réalisme des souffrances du Christ crucifié. Mais actuel-lement il n’y a rien à l’horizon, paraît-il.

Il est vrai qu’en 2013 une série télévisée « La Bible » de Mark Burnett a fait un tabac dans certains pays (13 millions de spectateurs aux Etats-Unis) mais elle est passée pratiquement inaperçue en France.

Par ailleurs, le site Média-Presse-Infos (certes un organe des catholiques traditionnalistes) a titré un article du 28 septembre 2015 « USA : le pape François n’évoque plus le nom de Jésus ». Le journaliste poursuit : « Lors de son voyage aux États-Unis, le pape s’est rendu, le 25 septembre dernier, au siège des Nations Unies, la cathédrale des droits de l’homme, pour y prononcer, à nouveau, un discours prônant la dignité humaine sans jamais faire mention de la dignité de Dieu. En effet, tels que ses prédécesseurs l’ont fait dans différents dis-cours publics, comme Benoit XVI, à Londres, en 2010 – qui n’a pas non plus prononcé le nom de Jésus-Christ – ou Jean Paul II, à l’ONU, en 1998, le pape François, lui-même, a décidé d’ôter de son message toute allusion ou référence au Christ. »

David BrownDavid est pasteur avec France-Mission et exerce son ministère dans l’Église Protestante Évangélique de Paris-Villiers (dans le 17e arrondissement de Paris). Il est président des Groupes Bibliques Univer-sitaires et auteur de plu-sieurs ouvrages.

JÉSUS, CE GRAND INCONNU

A

1 www.conceptpasserelles.fr04

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ET LES FRANÇAIS

Comment peut-on expliquer ce silence étourdissant ? Je vois plusieurs pistes d’ex-plication.

Le vivre-ensemble. Dans une socié-té multiculturelle, où les autorités

nous invitent continuellement à adopter des attitudes qui favorisent le « vivre-en-semble », la mention de Jésus fait tache. Il est admis que l’on évoque le mono-théisme (en invitant les juifs, les chrétiens et les musulmans à s’entendre autour du Dieu unique). En effet, on peut parler de Dieu… à condition de ne pas trop insis-ter car cela pourrait choquer les athées ! Néanmoins la mention de Jésus serait un élément de division au sein de la société.

Les théories du complot. Il ne faut pas sous-estimer le doute semé dans

l’esprit de nos contemporains par les livres et les médias. Les théories du complot sont de plus en plus présentes dans l’imagina-tion populaire, et on diffuse facilement les spéculations diverses distillées par les « spécialistes » – et toujours dans le sens « on vous cache quelque chose ». L’histoire de Jésus n’est pas épargnée par les révisionnistes.

DOSSIER

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contré physiquement Jésus ce qui va à l’encontre des spécialistes.

Pour prouver qu’il y a des contradic-tions dans les évangiles, il écrit que « la pièce du bois sur laquelle les juges inscrivent le motif de la condamnation est fixée sur le bois de la croix, au-dessus de la tête du Christ ; selon Luc, elle se trouve autour du cou du supplicié ». Mais aucune traduc-tion de la Bible ne va dans ce sens car il s’agit purement et simplement d’une invention d’Onfray.

Dans le micro-trottoir déjà cité, et en réponse à la même question « Que pen-sez-vous de Jésus ? », une femme d’un certain âge répond : « Je pense que je n’ai pas reçu, du côté de mes parents, cette éduca-tion-là. Ils étaient plutôt athées, donc je n’ai pas baigné… Je n’ai pas pu faire ma propre opinion ».

Cette réponse est étonnante d’honnête-té, mais on peut se demander comment une femme adulte française peut affir-mer qu’elle n’a pas pu se faire une idée sur un sujet à cause de ses parents, ou plus largement en raison de son cadre familial ? Est-ce qu’elle aurait dit la même chose concernant la politique ou son choix de lessive ? Pourquoi donc ? Certainement parce qu’elle n’avait pas perçu la pertinence de cette re-cherche. Pour elle, comme pour beau-coup de nos contemporains, l’évangile ne semble même pas plausible, même pas une option à prendre au sérieux lorsqu’ils réfléchissent à leur vie. Le christianisme n’est plus qu’une offre parmi tant d’autres propositions qui semblent beaucoup plus alléchantes dans le grand supermarché des idées. Comment faire pour que nos contem-porains voient dans l’Évangile une réponse crédible et cohérente à leurs aspirations les plus folles et les plus profondes ?

Eh bien, si les autres ne parlent pas de Jésus, c’est à nous, les chrétiens de le faire ! C’est l’évidence même ! Mais comment faire, pratiquement ?

Veillons à ce que nos réunions d’église, y compris nos cultes,

soient centrés sur Jésus.

Selon le roman Da Vinci Code de Dan Brown, Jésus se serait marié avec Marie-Madeleine et il aurait eu avec elle une descendance. Pour appuyer ces affirmations afin de les rendre plus plausibles, on explique que la mentali-té juive de l’époque n’aurait pas accepté que Jésus soit resté célibataire et que l’Église aurait fait de Marie-Madeleine une prostituée pour cacher ce mariage.

De la même façon des chercheurs font des affirmations troublantes pour le grand public, ou pour être plus exact, les médias relaient leurs théories sans faire preuve de beaucoup de sens critique. Dans le journal 20 minutes du 11.04.2014 on peut lire le grand titre :

Le papyrus controversé évoquant la «femme de Jésus» n’est pas un faux Révélé en 2012, le document vient d’être

authentifié...

L’article poursuit de façon aussi fracas-sante : « Les quatre piliers du mariage chré-tien, liberté, indissolubilité, fidélité et fécondité ont-ils été respectés par Jésus ? La question se pose sérieusement depuis l’authentification d’un papyrus évoquant « sa femme ». Le Christ était donc potentielle-ment marié, selon le document analysé par Karen King, professeure d’histoire à la Har-vard Divinity School. Lors de sa découverte, ce papyrus avait été ac-cueilli avec scepticisme par le Vatican, qui l’avait considéré comme un faux, évoquant des erreurs grammaticales et la forme des caractères inappropriée. En langue copte, on peut y lire les phrases suivantes : « Jésus leur a dit : «Ma femme» » ainsi que : « Elle pourra être ma disciple ».

Six mois plus tard 20 minutes récidive (le 13.11.2014). De nouveau un gros titre :

Jésus marié avec Marie-Madeleine et père de deux enfants ?

Selon la thèse de l’auteur d’un livre sur la vie du Christ...

Et voici l’explication du titre :« Un ouvrage publié mercredi à Londres affirme disposer de nouvelles preuves que Jésus a été marié à Marie-Madeleine, avec

laquelle il a eu des enfants, une thèse contro-versée et contestée par l’Eglise. Les auteurs de « L’évangile perdu » s’appuient sur la tra-duction qu’ils ont faite d’un manuscrit, «Jo-seph et Aseneth», qui daterait du VIe siècle et qui est conservé à la British Library, ainsi que sur deux lettres. »

Les émissions de Gérard Mordillat et Jérôme Prieur sur Arte ont permis la diffusion de telles idées. Pour eux, Jésus n’est pas celui que l’on pense connaître, leur « recherche » le prouve.

Puis plus récemment l’émission de Franck Ferrand sur France 3 L’ombre d’un doute (au passage un titre bien révélateur !) est revenu au mois d’avril 2015 sur les derniers jours de Jésus. Voici l’annonce de l’émission : « Pour les chrétiens, les fêtes de Pâques sont l’occasion de se souvenir de la passion du Christ, ses derniers jours, sa mort et sa résurrection. Les historiens s’interrogent sur l’un des épisodes les plus mystérieux et les plus importants de notre histoire. Que savons-nous réellement ? Que s’est-il passé à Jérusalem en cette année 33 du premier siècle de notre ère ? »

L’ignorance. Pour celui qui ne connaît ne serait-ce qu’un peu le

récit biblique, il n’est pas besoin d’in-sister sur l’ignorance des évangiles

dont un grand nombre de nos contemporains fait preuve. Même un personnage qui

se présente comme un intellectuel, Michel Onfray, révèle une importante méconnaissance de la personne de Jésus. Onfray cherche à promouvoir une vision du monde hédoniste et athée, mais ses affirmations sont pour le moins surprenantes. Voici quelques exemples glanés dans son livre « Traité d’athéologie » 2 .

Pour défendre son affirmation que les religions rejettent le corps phy-sique, Onfray affirme que « le Messie n’a pas faim ni soif, il ne dort jamais… », ce qui est une remarque gratuite et in-firmée par le récit des évangiles.

Pour démontrer le manque d’histo-ricité des évangiles, il prétend qu’au-cun des auteurs des évangiles n’a ren-

DOSSIER

LE SILENCE ÉTOURDISSANT DE LA RÉFÉRENCE À JÉSUS

DOSSIER

2 Ces exemples sont tirés de mon livre L’athéisme : un regard chrétien (Croire et Lire 2014).

QUE FAIRE ?

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dans leurs préoccupations. Certes il faut parfois vivre des situations où le nom de Jésus est banni par la laïcité. Mais même dans ces cas, on peut prier intérieurement que Jésus se révèle à ces personnes. Tout comme je le fais dans le métro pour les personnes inconnues qui sont tout autour de moi. Cela dit, je suis conscient que je peux faire beau-coup mieux dans mon entourage, pour que l’on se rende compte de mon atta-chement à Jésus.

Communiquons aux non-chré-tiens que l’Évangile « concerne

son Fils, qui en tant qu’homme, est né de la descendance de David, et qui (…) a été déclaré Fils de Dieu avec puissance par sa résurrection : Jésus-Christ notre Seigneur ». Dans un monde postmoderne qui ne croit plus à la possibilité de connaître la vérité, il est important d’expliquer que si notre horizon cognitif est bouché par nos limites humaines, Dieu peut faire irruption depuis l’extérieur en deve-nant homme, en se mettant à notre

SI LES AUTRES NE PARLENT PAS DE JÉSUS, C’EST

À NOUS, LES CHRÉTIENS DE LE

FAIRE ! C’EST L’ÉVIDENCE

MÊME !

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DOSSIER

Il m’est arrivé d’assister à des cultes évangéliques où le nom de Jésus n’a pas été mentionné dans les chants de louange pendant les vingt premières minutes du culte. Un juif ou un musul-man aurait pu chanter les chants en question. Et par rapport à l’annonce de la Parole, sans se livrer à des interpréta-tions de textes farfelues, il est permis de penser que tout passage biblique mène quelque part à la nécessité de l’envoi de Jésus, Seigneur et Sauveur.

Posons-nous la question si Jésus est vraiment présent dans nos

pensées et dans nos propos. De quoi parlons-nous le plus ? Qu’est-ce qui est au centre de nos préoccupations ? L’apôtre Paul a pu écrire : « Christ est ma vie, et mourir représente un gain » car c’est « être avec Christ » (Philippiens 1.21 et 23). Jésus nous a demandé de ne pas avoir honte de lui et de ses paroles « au milieu de cette génération adultère et pécheresse » (Marc 8:38). Certes il faut rejoindre nos proches, nos collègues

portée. « Personne n’a jamais vu Dieu : Dieu le Fils unique, qui est dans l’intimité du Père, est celui qui l’a fait connaître » (Jean 1.18).

Déjà au 17e siècle, Blaise Pascal a pu écrire dans ses Pensées : « Non seule-ment nous ne connaissons Dieu que par Jésus-Christ, mais nous ne nous connais-sons nous-mêmes que par Jésus-Christ. Nous ne connaissons la vie, la mort, que par Jésus-Christ. Hors de Jésus-Christ, nous ne savons ce que c’est ni que notre vie, ni que notre mort, ni que Dieu, ni que nous-mêmes. »

Osons donc parler de Jésus, et (pour-quoi pas ?) proposer de lire un évangile avec un ami ou collègue non chrétien. Des outils existent . Mais ce qui est plus important que la « méthode », c’est le désir profond de connaître Christ et le faire connaître. Comme l’apôtre Pierre l’a si bien dit : « [...] à qui d’autre irions-nous ?» car c’est Jésus qui a les paroles de la vie éternelle (Jean 6.68).

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SÉLESTAT

RECONNAISSANTS !

VIE DES ÉGLISES

LUCIE PETERSCHMITT

e Centre Évangélique de Sé-lestat a eu la joie d’accueillir début septembre Alex Wau-tier, étudiant en 2ème année à l’IBG, qui sera en stage

pastoral parmi nous ces deux pro-chaines années.

Nous avons vécu un beau temps de communion fraternelle avec la tren-taine d’amis, membres de son Église ainsi que de sa famille, qui avaient fait le déplacement de Belgique pour l’ac-compagner et l’entourer lors du culte de bienvenue ! Nous sommes reconnaissants de pou-voir l’accueillir pour lui permettre de se former et de servir, et sommes

conscients, que c’est à la fois une grâce et un défi à relever, en particulier pour David, qui est responsable de sa for-mation.

Nous voulons compter les bienfaits de Dieu, voir combien le nombre en est grand, et «ne pas laisser sans effet la grâce reçue» de Lui! (2 Cor 6:1) C’est pourquoi notre assemblée s’est engagée auprès du CNEF 67 à partici-per à la grande campagne d’évangéli-sation régionale qui aura lieu du 3 au 6 mars 2016 dans tout le Bas-Rhin.C’est en collaboration avec nos frères et sœurs de l’église de Pentecôte (ADD) que la ville de Sélestat accueil-lera l’orateur Stephen Lungu pour

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Alex Wautier et David Boubay Stephen Lungu

une soirée d’évangélisation vendredi 4 mars 2016. Cet ancien terroriste vient témoigner que Christ peut transformer des vies, veut guérir et nous réconcilier avec le Père. Nous avons trouvé une salle, et les autorisations sont en cours!Face à ce nouveau défi, nous devons unir nos forces en prières mais aussi en action, pour que le nom de Jésus soit proclamé.

Nous souhaitons que le plus grand nombre puisse venir écouter la Bonne Nouvelle du Salut en Jésus-Christ, être touchés par la Grâce et l’Amour de notre Sauveur, dont nous sommes nous-mêmes au bénéfice chaque jour, et que nous ne voulons pas garder pour nous!

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FAIBLES MOYENS ? JOËLLE ET MARC WENGER

Comprendre la douleur verbale

Le Pardon humain et divin

SOULTZ

VIE DES ÉGLISES

omment remplir une grille de planning mensuel alors qu’il n’y a que peu de per-sonnes dans notre petite église ? Comment ne pas

s’essouffler en cumulant les activités ? Comment construire la communion fraternelle intergénérationnelle ?Ce sont les défis qui s’offrent à nous depuis le départ de personnes clés ayant pris leurs fonctions dans d’autres régions, d’autres pays.

Le conseil d’église s’est retrouvé pour une journée de prière et de réflexion cet été, suivie d’une autre demi-journée en automne. On se serre les coudes, on retrousse nos manches, on se met à l’écoute de ce que le Sei-gneur attend de nous, et on s’attaque aux tâches qu’Il nous a confiées. Le découragement guette parfois. On se rend compte combien nous sommes faibles, et combien nous dépendons de Celui qui nous donne la Vie…et nous sommes conscients que chaque progrès et chaque victoire sont des oc-casions de glorifier Dieu seul. Nous avons été encouragés à persévérer et à aller de l’avant avec les forces que nous avons (Hébreux 10, 35 à 39 et Juges 6, 14).

De nouvelles idées de fonctionnement ont germé. Nous avons, par exemple, mis en place un culte de famille mensuel permettant d’une part de décharger les monitrices d’école du dimanche et d’autre part de propo-ser des activités ludiques et pratiques qui permettent de s’approprier et de vivre les paroles entendues, quel que soit l’âge, ou de visionner un message sous forme vidéo.

Un message mensuel nous est apporté par une personne de passage, un ami, une connaissance…pourquoi pas toi ?Pascal Windler, pasteur à l’église de Woerth, a répondu à notre appel concernant les études bibliques. Deux fois par mois, il rassemble une dou-zaine de personnes autour d’une table

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Cet présente actuellement des études sur le livre de l’Apocalypse. Ses études sont appréciées et attendues.Et en même temps, Dieu nous encou-rage par l’arrivée de nouvelles per-sonnes, qui apprécient cette petite église, fraîche et accueillante, qui donne une place importante aux en-fants.

Nous sommes actuellement logés à titre gracieux, hors charges locatives, dans les locaux d’autres associations de la ville et nous sommes recon-naissants pour cela. Cependant, nous espérons trouver un local plus grand, dans lequel nous pourrions nous ins-taller à plus long terme.

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Après le succès de la précédente édition en 2014, l’association culturelle de l’Église a organisé à nouveau un immense espace de jeu, le temps d’un week-end en septembre. L’événement a largement été annoncé dans les médias. Le journal régional a quotidiennement publié un petit ou même un grand encart durant les 8 jours précédant la fête. Des radios locales ont régulièrement diffusé des annonces. Lors d’une interview, un journaliste a conclu : « Vous êtes une superbe Église qui devrait être mieux connue ! » Suite à cette fête du jeu, le nombre des enfants inscrits au club a fait un bond de 30%.

Le 30 septembre, la soirée crêpes a attiré plus de 120 étu-diants. Anne-Rose, Ernest et Salomé ont confectionné plus de 300 crêpes en 3 heures pour satisfaire tout le monde.

Plus de 40 personnes se sont retrouvées au début du mois d’octobre à la frontière suisse. Le culte vécu en famille a ré-vélé la richesse et la diversité des dons présents dans l’Église. Saynètes, dessins, méditations, activités interactives, moment de louange ont été préparés en petits groupes.

Les 5 jours de loisirs créatifs sont une vitrine de notre Église. Les personnes prennent confiance, peuvent échanger avec le pasteur, sont surpris par les multiples activités et par la dispo-nibilité et l’accueil qui leur est réservé. Les gens du quartier invitent leurs amis et la famille lointaine.

Le 11 novembre, une foule se pressait devant la porte et a enva-hi les mètres de tables et de portants dès 9 heures. L’effort du petit groupe de bénévoles a été plus que récompensé : 2000 € ont été versés à un hôpital missionnaire en Guinée, des contacts intéressants ont été établis et une douzaine de films Jésus vendus.

Une salle comble de 120 personnes, un repas communautaire bienfaisant, une grande diversité d’origine et de croyance (réformés, catholiques, agnostiques, évangéliques) et un culte avec plusieurs intervenants ont fait que le baptême de Nicolas a été une fête et un puissant témoignage de sa (notre) foi en Jésus-Christ. « J’y ai découvert une communauté chrétienne pro-fondément chaleureuse dont la ferveur, l’ouverture et la simplicité du culte m’ont beaucoup impressionné. Pour tout cela, j’ai été heureux de partager ce moment avec vous tous.» (un visiteur)

besançon

UNE ÉGLISE AU POULS DE SON QUARTIERMarquée par le désir d’être témoin authentique dans le quartier, désireuse d’établir des relations de confiance et de vivre l’amour de Dieu auprès des personnes qui l’entourent, l’Église de Besançon a organisé de multiples actions les trois derniers mois.

ERNEST STRUPLER

VIE DES ÉGLISES

10

Toutes ces activités n’ont été possibles que par l’engagement de plusieurs bénévoles et par la grâce de notre Seigneur. Il a ouvert les cœurs, fait croître la confiance, renouvelé les forces et élargi le rayonnement de l’Église. La croissance de l’Église a créé le besoin de locaux supplémentaires. Prions pour que les propriétaires nous vendent (enfin) les locaux mitoyens qui nous seront très utiles.

FÊTE DU JEU (1)

CRÊPES-PARTY

WEEK-END D’ÉGLISE

SEMAINE CRÉATIVE

BRADERIE « TOUT À 1 EURO » (2)

CULTE DE BAPTÊME (3)

3

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Page 11: REFLETS n°29 / décembre 2015

e Petit Château a pour objectif constant l’accueil des personnes âgées, selon leurs besoins très di-vers, dans une approche globale et respectueuse de la personne. Séjours permanents, séjours tempo-raires programmés ou en urgence, accueil au sein

d’un Pôle d’Activité et de Soins Adaptés pour répondre aux besoins de la personne atteinte de « démence », aide aux aidants familiaux épuisés, sont autant de services proposés.

Nos actions sont reconnues et appréciées; notre travail en partenariat avec les professionnels s’est beaucoup déve-loppé pour que le parcours des personnes âgées soit le plus fluide possible.

Mais le contexte financier est difficile, et l’approche des problèmes est souvent réduite à une approche strictement économique et « rentable ». Les résidents et leurs familles rencontrent souvent des difficultés puisque les frais de séjour « restant à leur charge » sont élevés par rapport aux montants des retraites qui stagnent, voire diminuent. Tout en appré-ciant la qualité du service rendu, leur comportement est ac-tuellement davantage celui de consommateurs demandant, voire exigeant cette qualité de service. Les moyens se rédui-sant, comment éviter leur mécontentement compréhensible ?

Les collectivités (Conseil Départemental, Agence Régio-nale de Santé) déterminent les moyens financiers attribués à l’établissement pour l’accompagnement de la dépendance des résidents et leurs soins médicaux. Les discussions sont, depuis quatre ans, réduites à leur dimension purement éco-nomique : performance, indicateurs, normes et protocoles sont des notions omniprésentes dans nos rapports. Nous avons même comme nouvel interlocuteur du côté de l’État une Agence Nationale d’Appui à La Performance, c’est tout

1111

VIE DE L’UNION

L

LE PETIT CHÂTEAU

QUELLES PERSPECTIVES ?

Vue aérienne de l’établissement

dire ! L’idée de projet d’établissement s’estompe. Le seul objectif considéré comme raisonnable est l’atteinte de ratios moyens départementaux.

Le financement des mesures nouvelles a disparu : par exemple, le poste d’aumônier est demandé et refusé pour la troisième année consécutive. Par contre les injonctions para-doxales nous assaillent, par exemple « faites plus et mieux avec moins ». Pour limiter les coûts, les incitations aux re-groupements d’établissements au sein d’association unique sont très fortes dans toutes les régions.

Le Petit Château doit évoluer. Mais quelle route suivre, quel virage négocier ?

Nos anciens ont eu une belle vision pour l’aide aux nécessi-teux, ils ont fait preuve de sagesse. Le Petit Château en est la concrétisation depuis une cinquantaine d’années. Quelle sera notre vision pour demain, serons-nous sages ? Aurons-nous de l’imagination, du rêve, de cette Foi qui soulève des mon-tagnes, et aussi du réalisme ?

Voulons-nous encore apporter notre rayonnement d’hommes et de femmes de foi dans un contexte bien sombre ?... Le Conseil d’Administration réfléchit actuellement à tous ces sujets dans le cadre de l’actualisation du projet associatif, et la tâche n’est pas aisée.

À cet égard, vos prières, individuelles et collectives, nous sont nécessaires pour élaborer des projets pertinents qui pourront être soumis à l’assemblée générale. Votre présence nous encourage également, manifestée de toutes manières, et no-tamment par des visites toujours estimées par les résidents et l’équipe.

MICHEL HERINGdirecteur

Page 12: REFLETS n°29 / décembre 2015

Windler (Wœrth), de voir les stagiaires engagés dans nos églises, de saluer les représentants de France-Mission et de France Pour Christ ...

Et n’oublions pas d’évoquer la Soirée Jeunes du samedi soir où une cinquan-taine de jeunes étaient ensemble pour une soirée Foi Fun Fitness : un temps de rafraîchissement pour le corps, l’âme et l’esprit !

La Journée des Églises 2015 : une jour-née simplement « traditionnelle » ou une occasion de prendre ou reprendre un engagement pour que nos vies soient transformées par la puissance de Dieu ?…

VIE DE L’UNION

Dimanche 25 octobre 2015 ; brouillard en plaine, temps ensoleillé sur les hau-teurs : environ 250 membres et amis des églises de Vision-France sont en route pour la « traditionnelle » Journée des Églises. Cette année, la rencontre a lieu au Centre de Conférence de Chris-chona International à Bettingen près de Bâle (Suisse).Une journée fraternelle de retrou-vailles et rencontres autour du thème : « Sauvé oui, mais transformé ? »

René Winkler, directeur de l’œuvre, a su trouver les mots et images pour nous faire prendre conscience que nous sommes appelés par le Seigneur Jésus-Christ à grandir et à changer en nous laissant transformer par l’Esprit de Dieu.

« SAUVÉ OUI, MAIS TRANSFORMÉ ? »La journée des Églises à Chrischona - Bâle

L’orateur nous a notamment interpel-lés en disant que « les chrétiens qui ne sont pas en cours de transformation immunisent contre Dieu ceux qui sont à sa recherche. » À partir du texte d’Ésaïe 61:1-3, il nous a encouragés à devenir des chênes de justice.Et nous n’oublierons certainement pas l’image du vélo électrique : pour pro-fiter de son aide, il faut donner le pre-mier coup de pédale. Le Saint-Esprit nous accompagne dans ce processus de transformation mais nous devons être prêts à nous laisser transformer. Il travaille avec notre consentement.

En plus de ce message percutant, nous avons eu l’occasion de recevoir des informations, de confirmer dans leur ministère pastoral, Pascal et Délaia

JOURNÉE DES ÉGLISES

Assistance de la journée des Églises

2 pasteurs retraités J.-P. Voltz et P. Voegeli

Consécration du couple Windler

GILBERT GOETZmembre de la rédaction

À méditer et à ruminer :

Les chênes de justice sont…sereins, mais non pas paresseux ;justes, mais non pas autosuffisants ;conséquents, mais non pas durs ;riches, mais non pas matérialistes ;pleins d’aspiration, mais non pas insatisfaits ;déterminés à atteindre le but, mais non pas pressés par le temps ;éloquents, mais non pas inattentifs ;encourageants, mais non pas flatteurs ;pieux, mais non pas irréalistes ;prophétiques, mais non pas alarmistes ;doux, mais non pas sans profil ;humbles, mais non pas faibles ;miséricordieux, mais non pas étouffants ;pacifiques, mais non pas démissionnaires ;contents, mais non pas satisfaits ;spirituels, mais non pas désintéressés du monde ;vieux, mais non pas sans avenir ;malades, mais non pas malheureux ;blessés, mais non pas imprévisibles ;déçus, mais non pas amers ;attentifs, mais non pas fouineurs ;tristes, mais non pas inconsolables ;remplis de l’Esprit, mais non pas entêtés.

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Les amateurs de films Bollywood auront déjà vu de nombreuses scènes du genre. Un jeune homme et une jeune femme sont réunis dans un salon. Timidement, ils essaient d’ouvrir des pistes de conver-sation, chacun essayant, comme il peut, de découvrir cet autre qui, selon l’avis de ses parents, ferait éventuellement pour lui un conjoint convenable. « D’où venez-vous ? Que faites-vous dans la vie ? Préférez-vous les vacances à la mer ou à la montagne ? » Pour savoir si on est compatibles, il faut bien commencer par se présenter. En venant à cette pastorale commune « Vision-France/France-Mission » , rassemblant les plein-temps des deux unions, je m’attendais à vivre des mo-ments de ce genre. Dans la réalité, il y avait beaucoup moins de crispation et de timidité que dans la fameuse scène bollywoodienne. Les « parents » (les directions des deux unions !) avait déblayé efficacement le terrain, ciblé les questions prioritaires à traiter et préparé des moments de commu-nion et de convivialité entre les deux « époux » potentiels. Du coup, les deux jours se sont déroulés dans une belle ambiance d’amour fraternel ; d’autant plus qu’on a pris soin de nous rappeler que rien n’est encore joué. L’objectif de la rencontre était bien d’explorer la possibilité d’une fusion entre les deux unions – l’emploi abondant du vocabu-laire nuptial n’a laissé guère de doute là-dessus. Mais, premièrement nous ne sommes qu’au début du processus et deuxièmement la conclusion de celui-ci n’a rien d’inévitable. Du point de vue des pasteurs de FM et de VF, comme de leurs Églises locales, il s’agit bien d’un mariage arrangé, mais nullement d’un mariage forcé.

Au total, nous étions 65 pasteurs dont 51 de France Mission et 14 de Vision France, écart qui correspond grosso modo à la différence de taille entre les unions. Nous avons démarré la ren-contre par un temps de louange, accom-pagné d’une méditation biblique de Patrice Alcindor. Il nous a rappelé que

UNE PREMIÈRE ! LA PASTORALE COMMUNE FRANCE-MISSION/VISION-FRANCELes 7 et 8 octobre derniers, les corps pastoraux de Vision-France et de France-Mission se sont réunis en pastorale commune à Orsay, en région parisienne. Pierre Calvert nous livre ses impressions sur cette première rencontre où le vocabulaire nuptial a été employé à toutes les sauces.

VIE DE L’UNION

PASTORALE

PIERRE CALVERTpasteur France-Mission

le but ultime de nos unions d’églises, comme de nos vies individuelles, est d’exalter la gloire de Dieu (Ps 47). Si donc, nous sommes intéressés par un rapprochement de nos deux unions, il ne faut pas que notre première motivation soit de rechercher des économies financières, mais bien de faire avancer le royaume de Dieu et de magnifier sa gloire.

Ensuite, nous nous sommes plongés dans la discussion d’une série de thèmes jugés prioritaires pour évaluer la compatibilité de nos deux unions : la structure des unions, la théologie de l’Église, la théologie des ministères et en particulier celle du ministère féminin. À chaque fois, après une courte présentation de la situation actuelle, nous nous sommes répartis en petits groupes, mélangeant représentants de FM et de VF

pour échanger nos idées et opinions.

Tout cela est important – la compa-tibilité théologique et institution-nelle. Mais la rencontre avait aussi pour ambition de permettre aux deux corps pastoraux de mieux se connaître personnellement. Pour cela, il y avait bien entendu les temps de repas, partagés dans la simplicité du réfectoire du monastère, mais aussi des petits jeux et des temps de partage et de prière. Ainsi, j’ai découvert que tous les membres de mon petit groupe savaient compter

jusqu’à dix dans au moins trois langues et que tous avaient perdu des points de per-mis. Le chemin de l’unité passe aussi par là ...

Heureusement, jeudi matin, Jean-Georges Gantenbein, président de Vision-France, est venu relever le niveau avec une étude dogmatique et historique sur le thème de l’unité – unité à la fois donnée et à rechercher. Trop souvent négligé des théologiens protestants évangéliques, ce thème est pourtant bien présent dans les Écritures. Jean-

Georges nous a encouragés à situer les discussions, parfois un peu tech-niques, sur un rapprochement des deux associations dans la grande perspective de l’unité de la trinité, mise en avant par Jésus dans sa prière sacerdotale (Jean 17).

Pour conclure la pastorale, nous avons pris ensemble la Cène (« Puisqu’il y a un seul pain, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps » 1 Cor 10.17) et partagé nos im-pressions finales. Certains,

enthousiastes, ont cru voir les deux corps pastoraux tomber amoureux l’un de l’autre. D’autres, guère moins positifs, ont néanmoins conseillé la prudence pour ne pas brûler les étapes du processus. Tout en gardant l’objectif du mariage, ne vaut-il pas mieux parler de « période de fréquentation », plutôt que déjà de « fiançailles » ?

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VIE DE L’UNION

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S’il est bien une vérité de l’Évangile qui m’a marqué, c’est que Dieu ne nous rejoint pas où l’on devrait être mais où l’on est réellement.

Bien qu’ayant grandi dans une famille chrétienne, je ne ma-nifestais quasiment pas d’adhésion au christianisme dans ma jeunesse. D’un naturel sceptique, j’oscillais entre l’indiffé-rence et l’opposition à la foi que j’observais dans mon entou-rage. Bien que solide, la foi de mes parents ne m’épargnait pas un contexte familial difficile et parfois douloureux. Je ne saurais raconter mon parcours que sommairement mais il était marqué par des soifs altérantes et des désillusions arides !

Après mon adolescence, ponctuée par divers moments de questionnements, de souffrance, de remises en cause mais aussi par l’effervescence d’un mode de vie « alternatif et fes-tif », je savais à l’âge de 19 ans qu’il était temps de vivre un instant de vérité. Ce qui n’avait été qu’un spectre, puis une conviction, était à présent une évidence et se devait de paraître : j’étais homosexuel. …Et alors ?

Il s’agissait maintenant de vivre conformément à ce que re-présentait, selon moi et la culture ambiante, mon identité, mon vrai moi dans lequel seulement je pourrai m’épanouir. Après tout, je n’avais rien choisi consciemment, j’essayais simplement de vivre en harmonie avec mes aspirations. Je reçus un accueil favorable de mes amis et de mes sœurs, et commençai à assumer qui j’étais. Mon parcours ne fut ni lisse ni extrême en termes de rejet. Je ne fonçai pas non plus tête baissée dans un mode de vie particulier : je fréquentais quelques endroits gays sans aimer ou détester cela ; j’étais en contact avec des associations LGBT ; je rencontrais d’autres personnes homosexuelles dans les milieux que je fréquentais déjà. Et Dieu dans tout ça ?

J’étais souvent en tension. J’avais des aspirations, j’avais des valeurs, et pourtant je ne les vivais pas pleinement et elles avaient même tendance à s’éroder, rattrapées par la réalité. Le monde en général me semblait plein de promesses mais était loin d’être idéal. Idem pour ma vie. Si le christianisme était incompatible avec ma réalité et me semblait incohérent, une certaine soif de spiritualité resurgissait ponctuellement. C’est d’ailleurs l’année même où j’avais prévu de me sépa-rer de toute personne chrétienne que je le suis moi-même devenu !Fatigué d’espérer le bonheur et poussé, contre toute logique, à m’intéresser à nouveau à Dieu, il se révéla en répon-

UN REGARD SUR L’HOMOSEXUALITÉÀ 19 ans, il décide de vivre sa « vérité », son homosexualité. C’est précisément dans ce contexte de vie particulier que Dieu se révèle à lui et le rejoint là où il est.

dant à une prière : « Je ne sais pas si tu existes, mais prends le contrôle de ma vie ; avec mes propres forces je n’y arrive pas ! » Le lendemain je devais rencontrer quelqu’un via un site de rencontres (contrairement à mes habitudes), et j’en faisais mention en prière. Quelle ne fut pas ma surprise de rencontrer quelqu’un qui se mit à me parler de Dieu dans ce contexte ! Humoristiquement, je pense être quasiment la seule per-sonne à avoir trouvé l’amour par internet… l’amour de Dieu !

« ET DIEU DANS TOUT ÇA ? »

En se révélant là où j’étais, Dieu m’a montré qu’il souhaitait établir un contact, et après cette rencontre décisive, il m’a progressivement conduit vers une nouvelle identité, uni à Jé-sus-Christ. Même si cela est quasiment inaudible dans l’occi-dent d’aujourd’hui, mes désirs homosexuels étaient atténués par un désir plus grand : connaître le Dieu qui m’aime et qui transforme l’existence toute entière. Il n’était pas question pour moi de faire une fixation sur cet aspect de l’existence mais de découvrir et recevoir la grâce de Dieu, tel que j’étais, afin de devenir tel qu’il le souhaite.

Ma prière aujourd’hui ? Des églises qui ne confondent pas amour et tolérance (qui rime avec indifférence), l’équilibre entre discours orthodoxe et juste compassion envers des hommes et femmes au parcours pas toujours très gai. Que Dieu soit glorifié par le témoignage de vies transformées !

« MES DÉSIRS HOMOSEXUELS

ÉTAIENT ATTÉNUÉS PAR UN DÉSIR PLUS GRAND : CONNAÎTRE

LE DIEU QUI TRANSFORME...»

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BOUXWILLERNous prions pour que le Seigneur dévoile les projets concrets qu’il a pour nous dans les prochaines années, alors que nous réfléchissons ensemble à notre projet d’église.Nous intercédons pour les divers événements organisés à l’occasion de Noël. Qu’ils soient l’occasion d’échanges fructueux avec les habitants de notre région.

BRUMATHÀ l’heure où le rythme et les exigences liés au travail, à la famille, aux loisirs et à tout ce que nos sociétés évaluent comme essentiels, nous astreignent et monopolisent souvent notre attention, notre sujet de prière numéro un est que la notion de service et d’implication n’en soit pas altérée. Nous prions donc pour une disponibilité à ce que le Seigneur considère comme prioritaire. Être ! À Lui.

COLMAR Nous remercions pour les réunions d’évangélisation du mois d’octobre et les personnes qui ont pris une décision devant le Seigneur.Nous prions pour que l’enseignement de la Parole porte beaucoup de fruit.Nous intercédons pour la vente de nos bâtiments et la recherche de nouveaux locaux. Que nous soyons unis, confiants et courageux.

LIBERTY PLANETNous remercions pour la bonne fréquentation. Merci pour les occasions que Dieu nous donne de prier avec des personnes. Nous prions pour Aurélie et Julien, nos nouveaux équipiers, qui attendent leur premier enfant. Nous intercédons pour une maman qui vient régulièrement au skatepark. Elle a fait une rencontre avec Jésus-Christ et a arrêté de fumer après des années d’addiction.

LONS LE SAUNIERNous remercions le Seigneur pour la diversité de nos cultes qui reflètent notre pluralité.Nous prions afin que Dieu continue à bénir les répétitions pour la fête de Noël en Gospel du 20 décembre. Nous intercédons pour les personnes qui sont encore jeunes dans la foi.

MOLSHEIMNous remercions Dieu pour sa fidélité, sa bonté, les progrès que nous faisons dans notre communion avec lui et notre attachement à sa parole.Nous prions pour pour savoir gérer avec sagesse nos priorités personnelles et d’église afin d’être dans la vision, le cœur et l’amour de Dieu.Nous intercédons pour ceux qui ignorent

qui est Dieu. Qu’il nous donne des rencontres pour leur présenter la Bonne Nouvelle.

MULHOUSENous remercions le Seigneur pour les diverses activités qui permettent à des personnes de découvrir la Chapelle. Que les échanges avec elles trouvent un terrain favorable dans leur cœur. Nous prions pour la suite du projet de modification des locaux. Que le Seigneur nous montre son plan et donne l’unité dans les grandes décisions à venir.Nous intercédons pour la famille Daddiza afin que le Seigneur leur donne un avenir et une espérance dans notre pays.

REICHSHOFFENPrions pour : la fête de Noël du 6 décembre : que les personnes invitées soient interpellées par Dieu dans leur vie; la Foire de Noël, le 13 décembre : que les passants s’arrêtent à notre stand; que la diffusion des calendriers 2016 soit l’occasion que la Parole de Dieu entre dans les maisons et soit lue.

SÉLESTATNous remercions Dieu pour les projets dans lesquels nous pouvons être des témoins vivants pour ceux qui ne connaissent pas Jésus-Christ. Nous prions afin que beaucoup se mobilisent pour l’évangélisation du 3 au 6 mars 2016 avec Stéphen Lungu. Nous intercédons pour nos contemporains et pour des occasions de leur témoigner l’amour de Jésus-Christ.

SOULTZ-SOUS-FORÊTSNous remercions Dieu de pourvoir à nos besoins, de nous encourager au travers de multiples visiteurs.Nous prions pour que Dieu nous révèle sa vision pour la région de Soultz-sous-Forêts.Nous intercédons pour un local permettant d’accueillir les personnes à mobilité réduite.

LE TREMPLINNous remercions notre Dieu pour notre nouvelle comptable qui prendra prochainement le relais de Délaia.Nous intercédons pour pour qu’un(e) secrétaire nous rejoigne aussi au CA. Nous prions pour trouver des directeurs, des centres de vacances et des équipes pour les activités de l’été 2016.

WOERTHNous remercions pour l’occasion que nous avons d’aller chanter à l’EHPAD avec une petite chorale, et nous prions que des contacts puissent s’établir. Nous intercédons pour pour qu’un(e) secrétaire nous rejoigne aussi au CA. Nous prions pour la fête de Noël où nous inviterons des personnes seules autour d’un repas animé et pour l’impact des traités et calendriers diffusés.

P R I È R E

L’implantation d’églises, la formation de stagiaires (et de futurs pasteurs), ainsi

que les services offerts aux églises locales dépendent du

soutien financier de personnes individuelles.

Vous pouvez faire parvenir votre don :

Par chèque :A l’ordre de Vision-France

13 rue Xavier Marmier25000 BesançonPar virement :

En France :CCM Besançon-Montrapon

RIB : 10278 08004 00020143201 33

IBAN : FR76 1027 8080 0400 0201 4320 133

BIC : CMCIFR2AEn Suisse :

Compte postal 91-456339-4, Vision-France, F-68000 Colmar

En Allemagne :Chrischona-Gemeinschaftswerk

DeutschlandVolksbank Giessen BLZ 513 900

00 KtoNr. 50 237 800EKK Kassel BLZ 520 604 10

KtoNr. 5851Vermerk : Vision-France, Spende

Pour chaque virement, merci de bien préciser

votre nom et adresse dans l’espace texte à disposition.

Celui-ci n’apparaît pas automatiquement dans les

relevés bancaires.

Vision-France compte 5 églises en implantation (Bel-lignat, Besançon, Lons-le-Saunier, Strasbourg, Vendée) et 14 églises établies (Bis-chwiller, Bouxwiller, Bru-math, Colmar, Molsheim, Mulhouse, Reichshoffen, Sarrebourg, Saverne, Sélestat, Soultz-ss-Forêt, Volgelsheim, Wissembourg, Woerth). Elle compte également une asso-ciation jeunesse (Le Trem-plin), une maison de retraite (Petit Château) et une maison de vacances (Hohrodberg).

COMMENT SOUTENIR VISION-FRANCE ?

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VIE DE L’UNION

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MISSION-NETFENÊTRE SUR LE MONDE

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POURQUOI PARTICIPER À MISSION-NET ?« Parce qu’en faisant Mission-Net, il y a 2 ans j’ai tellement été en-richi par la communion et la foi de mes frères et soeurs qui habitent à l’autre bout de l’Europe ! C’est «méga ouf» de pouvoir rendre gloire à Dieu avec des jeunes qui ne parlent pas la même langue que nous mais qui ont la même passion que nous !Les séminaires et le stand sur la découverte de soi m’ont donné des clés concrètes et pratiques pour ma vie ! Mission-Net est un révéla-teur des rêves de Dieu pour ta vie et permet de découvrir le potentiel de dingue que Dieu a mis dans chacun de nous !Et puis il faut le dire... Mission-Net c’est quand même le SEUL endroit au monde où tu peux faire la fête à Nouvel An dans 50 pays différents le même soir !!!Bref Mission-Net... ça déchire ! Hâte de vous voir tous ! »

Jo (Alsace)

LES INGRÉDIENTS DU CONGRÈS

Séances plénières d’enseignement, de témoignage et de louange (en anglais,

traduit simultanément en 15 langues)

Des « Family-Groups » journaliers pour se retrouver avec environ 10 autres jeunes

dans sa propre langue

50 ateliers/séminaires autour d’un style de vie missionnel

Outreach : 3 actions d’évangélisation

Global-Market : exposition interactive avec plus de 100 organismes chrétiens

Global-Village : une expérience cultu-relle et missionnelle inoubliable

European-Street : découvrir les besoins spirituels des différents pays d’Europe et échanger avec des jeunes issus de ces

pays

Mission Advice Center (centre de conseil missionnaire) : test de dons et échanges

sur les questions d’avenir avec un conseil-ler expérimenté

Oasis : lieu d’échange personnel et de relation d’aide

Prayer-Zone : différentes lieux et expressions de prière

Arts-Zone : des lieux d’expressions artistiques

4ÈME CONGRÈS : DU 28 DÉCEMBRE 2015AU 02JANVIER 2016Le 4ème congrès Mission-Net en Europe, ce sont environ 3000 jeunes et jeunes adultes (16-30 ans) de près de 50 pays différents qui sont attendus pour le Nouvel An 2015/2016 à Offenburg, dans le sud de l’Allemagne à 30 km de Strasbourg.

Infos & inscription en ligne : (Possibilité de participer au congrès pour une journée seulement)

www.new-congress-site.mission-net.org