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LE MAGAZINE DE LA VILLE DE MARTIGUES SEPTEMBRE 2011 // numéro 52 Retour sur les bancs de l’école Le blues de la rentrée ÉVÉNEMENT // page 6 Journées du patrimoine La ville sous toutes les coutures VILLE // page 9 Milonga au Miroir Alors, dansez maintenant ! PRENONS LE TEMPS // page 44 Reflets ACTUALITÉS Ce qui bouge DOSSIER // page 32

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LE MAGAZINE DE LA VILLE DE MARTIGUESSEPTEMBRE 2011 // numéro 52

Retour sur les bancs de l’écoleLe blues de la rentréeÉVÉNEMENT // page 6

Journées du patrimoineLa ville sous toutes les couturesVILLE // page 9

Milonga au MiroirAlors, dansez maintenant !PRENONS LE TEMPS // page 44

RefletsACTUALITÉSCe qui bougeDOSSIER // page 32

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REFLETS I SEPTEMBRE 2011 3

CONCEPTION

MARTIGUES COMMUNICATION SALE BATEAU BLANC BT C – CH. DE PARADISB.P. 10158 – 13694 MARTIGUES CEDEXTél : 0442413604 fax : [email protected] DE LA RÉDACTION

THIERRY DEBARDRÉDACTEUR EN CHEF

DIDIER GESUALDIRÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT

MICHEL MAISONNEUVERÉDACTION

SOAZIC ANDRÉ,SORAYA HAMDAN,CAROLINE LIPS,GWLADYS SAUCEROTTEPHOTOGRAPHES

FRANÇOIS DÉLÉNA,FRÉDÉRIC MUNOSPUBLICITÉ MARTIGUES COMMUNICATIONRÉGIE PUBLICITAIRE Tél : 0442413600MONTAGE PUBLICITÉS FRANÇOISE BOREL DIRECTION ARTISTIQUE

AGENCE ANATOMEIMPRESSION IMPRIMERIE CCI 13342 MARSEILLE CX 15 / Tél : 0491031830DÉPOT LÉGAL ISSN 0981-3195Ce numéro a été tiré à 23500 exemplaires

En couverture : © François Déléna

REFLETS LE MAGAZINE DE LA VILLE DE MARTIGUES

MENSUEL

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION

GABY CHARROUXDIRECTEUR ADJOINT DE LA PUBLICATION

DIDIER CERBONISECRÉTARIAT DE RÉDACTION

CATHY ANTONMAQUETTE

VIRGINIE PALAZYGESTION ADMINISTRATIVE

MICHÈLE SIMONETTI© SERVICE COMMUNICATION

VILLE DE MARTIGUES – B.P. 60101 13 692 MARTIGUES CEDEX – Tél : 0442443492Tous droits de reproduction réservés, sauf autorisation expresse du directeur de la publication.

ENSEM

SOMMAIRE

PRENO

QUOT24

INTER-QUARTIERS Des pistes contrel’incivisme PARADIS SAINT-ROCH Une placeentièrement redessinée CARRO Legroupe scolaire en croissance INTER-

QUARTIERS Un temps pas si mauvaispour le commerce // Coteau : attentionlocataires en colère FIGUEROLLES Lesabeilles martégales ont bien butinéSAINT-JULIEN Ils vous sauveront peut-êtrela vie // Oyez, oyez braves gens ! MAS-DE-

POUANE Imaginons la place centrale

8

38

AGEND

48AGENDA

LE TEMPSPRENONS

AU QUOTIDIENQUARTIERS

EVENE4

VILLEVIVRE ENSEMBLE

32DOSSIER

ÉVÉNEMENT

AGENDA Comme à Venise // CALENDRIER

// PERMANENCES // ÉTAT CIVIL

SOUVENIR Louis Aragon Une éternelle jeunesse GROS PLAN Une place pour tousRENCONTRE Yvan Schirkoff Viticulteurdes temps modernes BALS DE L’ÉTÉ

Milonga au Miroir Alors, dansezmaintenant ! PORTFOLIO Festivités del’été Elles vous ont fait bouger

DOSSIERACTUALITÉS

JOURNÉES DU PATRIMOINE La ville sous toutesles coutures VOUS Catherine // ChristopheASSOCIATIONS Elles sont là pour vous! DITES-

NOUS Andrée Ammirati VOUS Bernard //Rémi LOGEMENT La Sémivim fête ses 50ans! HÔTEL DE VILLE Un jet d’eau sur larotonde LITTÉRATURE Première publicationpour les collégiens TRIBUNES CHANTIERS

Travaux du Cours: c’est parti! REPORTAGES

ÉVÉNEMENT Quand le jazz est là! VACANCES

Ceux qui restent MARTIGUES AU CŒUR DU

SPORT Rentrée sportive

© F.M.

© F.D.

© F.M.

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4 REFLETS I SEPTEMBRE 2011

Encore un succès pour la plus célèbre des courses pédestres de la Venise provençale. 1100 athlètes étaient au départ de la Martigues-Carro, prêts à avaler, sous le soleil plombant de juillet, les 16,370 kilomètres du parcoursÉVÉNEMENT

MARÉE HUMAINE AU DÉPART DE LA MARTIGUES-CARRO

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«

REFLETS I SEPTEMBRE 2011 5

CHRONIQUE

»

Septembre est toujours un mois très particulier partagé entre recommen-

cement et continuité. C’est le moment de la reprise pour les élèves et le per-

sonnel éducatif et le début d’un nouveau parcours pour nos 301 bacheliers

et diplômés. Une rentrée scolaire qui, sans surprise, s’annonce difficile.

Nous perdons une classe à la maternelle Louise Michel, un poste RASED

à Jean Jaurès et nous sommes inquiets face au problème de plus en plus récur-

rent du non-remplacement des professeurs absents. Comme chaque année

nous ferons preuve de vigilance pour défendre le système éducatif public.

Septembre c’est aussi le temps de la rentrée sociale et politique et là encore

la vigilance s’impose. Réduction des horaires d’ouverture des bureaux de

Poste, fermeture ponctuelle et ciblée de la CAF, menace sur notre centre

de santé mutualiste et sur notre centre de sécurité sociale… Les usagers

du service public que nous sommes sont les premiers concernés par

ces mesures qui vont à l’encontre d’un service de proximité de qualité.

Le 23 septembre la Commission départementale de coopération inter-

communale se réunira pour travailler à des contrepropositions au schéma

proposé par le Préfet. En ce qui nous concerne directement, notre conseil

municipal a voté à l’unanimité le 24 juin dernier contre la fusion envisa-

gée entre la CAPM et le SAN Ouest Provence mais pour la poursuite de

coopérations librement choisies et consenties avec nos voisins les plus

proches et au niveau départemental.

Défense et maintien des services publics, restructuration, enjeux, poursuite

de nos projets, la rentrée s’annonce active et réactive. Afin de faire le point

sur tout « ce qui bouge », la rédaction de Reflets vous propose un dossier

de six pages. Parmi les neuf sujets mis en avant: la rénovation du viaduc auto-

routier, les prémices du Pôle judiciaire ou encore la communauté hospita-

lière unissant le Centre hospitalier de Martigues et l’Assistance publique

des hôpitaux de Marseille. Côté chantiers, vous pourrez en savoir plus sur

les travaux qui vont démarrer pour permettre le changement de sens de cir-

culation en lien avec le projet du Cours, sur l’aménagement du rond-point

de l’Hôtel de Ville et sur la Maison de l’archéologie qui sera installée dans

l’ancien asile Jourde. Masqués vénitiens, marché italien, journées du patri-

moine, rencontre des associations, 50 ans de la Semivim, comme vous allez

pouvoir le constater ce mois de septembre s’annonce ambitieux et chargé.

Bonne rentrée à tous !

UNE RENTRÉE EN MOUVEMENT

O DE GABY CHARROUXLA CHRONIQUE

© François Déléna

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RETOUR SUR LES BANCS DE L’ÉCOLE

6 REFLETS I SEPTEMBRE 2011

© Frédéric Munos

a rentrée rimera-t-elle un jour avec séré-nité ? Dès le 27 septembre, le personnelde l’Éducation nationale montera au cré-

neau pour la première grève unitaire et inter-syndicale de l’année. Si le gouvernement aannoncé qu’aucune suppression de classesn’interviendrait en 2012, la rentrée 2011 àMartigues n’échappera pas au jeu des chaisesmusicales. À la fin de l’année scolaire, les effec-tifs du premier degré étaient relativement sta-bles, par rapport à 2010 : 1 670 élèves en mater-nelles et 2 750 en élémentaire.« Nous nous attendons à la fermeture d’une classe

de maternelle à l’école Louise Michel, projetteAnnie Kinas, adjointe à l’enseignement. Nous

pouvons espérer une ouverture à la maternelle

Robert Desnos, où les enfants sont 32 par classe. »Tout se décidera le jour de la rentrée, aprèscomptage par l’Inspection académique. Les écoles élémentaires de Di Lorto et de La Couronne pourraient elles aussi obtenirune nouvelle classe. « Dans tous les cas, les locaux

ont été aménagés pour accueillir les enfants, poursuit l’adjointe. C’est la première des choses

qui nous préoccupent. »

Professeurs non remplacés

Préoccupés, les élèves et leurs parents le sontface à des cas, de plus en plus nombreux, deprofesseurs malades non remplacés, commeen témoigne Augustin, collégien de MarcelPagnol : « On s’inquiète de savoir si on va finir nos

programmes », confie-t-il. « Certains élèves de CP

ont eu six enseignants différents dans l’année, ren-chérit Annie Kinas. Nous avons alerté l’Inspection

académique. » Une nouvelle réjouissante enchasse une mauvaise. Le Rased (Réseau d’aidesspécialisées aux élèves en difficulté), dont lesenseignants interviennent dans les écoles JeanJaurès, Di Lorto et Robert Desnos, perd unposte. Menacé de disparition, le Rased se main-tient avec des moyens décroissants. L’obtentiond’un maître Pare (Projet amélioration des résul-tats de l’élève) au sein de l’école Di Lorto vient

LLes enfants souffrant d’allergies alimentaires peuvent désormais être accueillisdans les restaurants scolaires de la ville. Les parentss’engagent à apporter chaquejour un panier repas. Le personnel du restaurant, spécialement formé, le conserve,le réchauffe, le sert à l’enfant et s’assure qu’il ne consommeque ce qui se trouve dans son assiette. Tout ça pour un tarif similaire.

Le 5 septembre, les enfants, collégiens et lycéens reprennent le chemin de l’école. Rythmes scolaires,effectifs des classes et suppression de 16000 postes d’enseignants animent déjà les débats

BON À SAVOIR

Le blues de la rentrée

ÉVÉNEMENT

« Les locaux ont été aménagés pour accueillir les enfants, ce qui est la première des choses qui nous préoccupent » Annie Kinas, adjointe à l’enseignement.

ENSEIGNEMENT04 42 44 30 80ACTIVITÉS PÉRI ET POSTSCOLAIRES,RESTAURATION04 42 44 32 41

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ÉVÉNEMENT

REFLETS I SEPTEMBRE 2011 7

«MAIS AUSSIMAIS AUSSI

»

Les rythmes scolaires changés?Le comité de pilotage sur les rythmes scolaires a remis son rapport au ministre de l’Éducation nationale, Luc Chatel, en juillet. Il préconisede raccourcir de quinze jours les grandes vacances et de revenir à la semaine de quatre jours et demi. « La Ville de Martigues n’a pas été consultée sur cette question, précise Annie Kinas, adjointe à l’enseignement. Mais nous ne sommes pas pour la reprise des cours le mercredi matin, pour des questions d’organisation des activités périscolaires, comme les centres d’initiation sportive. Avec des journées plus courtes, c’est soit le personnel des collectivités qui va devoir organiser des garderies, soit les structures privées qui fleuriront. » Au moment du passage à la semaine de quatre jours,en 2008, des heures d’aide personnalisée avaient été instaurées entre midi et deux pour les élèves en difficulté. « Pour ceux-là, cela fait des journées de 6 h 30. Arrivés le vendredi soir, les enfants sont épuisés, constate Valérie Baqué, enseignante à Di Lorto et déléguéesyndicale SNUIPP. Je n’ai jamais été favorable à la suppression du samedi matin. C’était un jour où on pouvait rencontrer les parents. Si la semaine de quatre jours est conservée, il faudra alléger les programmes ou les classes. » Si au contraire, les rythmes scolaires sont à nouveau changés, le gouvernement devra trancherentre le mercredi et le samedi matin.

contrebalancer l’annonce. Deux maîtres opèrentsur la circonscription de Martigues, aux côtés del’enseignant, pour aider les élèves en difficulté.« Les effectifs des classes augmentent depuis le début

des années 2000, constate Philippe Sénégas, pro-fesseur en collège et délégué syndical du SNES-FSU. Dans le même temps, on supprime

des postes d’enseignants. Comment voulez-vous

gérer les élèves agités, les faire progresser ? » Pourjustifier les coupes sévères dans le budget del’Éducation nationale, le gouvernement avancel’argument massue : ce n’est pas en augmentantles moyens que l’on accroît l’efficacité.« L’enseignement n’est pas un coût, martèle le délé-gué syndical. C’est un investissement sur l’avenir.

Professeurs et parents doivent faire front commun

pour défendre l’école publique. » Sous l’impulsiondes parents et du Collectif de défense des servicespublics de Martigues, l’acte II de la semaine pourl’école publique, qui a eu lieu en mars, devrait setenir à l’automne. Au cœur des débats : la modi-fication des rythmes scolaires, retour à la semainede cinq jours dans le premier degré. // CAROLINE LIPS

© Frédéric Munos

« L’enseignement n’est pas un coût, c’est un investissement sur l’avenir », Philippe Senegas du SNES-FSU.

© Frédéric Munos

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ENSEMBLEJournées du patrimoine La ville sous toutes les coutures page 9 Portraits Catherine et Christophe page 10

Associations Elles sont là pour vous! page 10 Dites-nous Andrée Ammirati page 11 Portraits Bernard et

Rémi page 12 Logement La Sémivim fête ses 50 ans! page 12 Hôtel de Ville Un jet d’eau sur la rotonde

page 13 Littérature Première publication pour les collégiens page 14 Tribunes page 15 Chantiers Travaux

du Cours : c’est parti ! page 16 Reportages Événement Quand le jazz est là! page 18 Vacances Ceux qui

restent page 20 Martigues au cœur du sport Rentrée sportive page 22

VIVRE ENSEMBLEVILLE

À l’été prochain!Temps fort du mois de juillet, le Festival de Martigues à fait découvrir au public les cultures des cinq continents. Ici, les Ukrainiennes envoûtent les spectateurs

© Frédéric Munos

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LA VILLE

REFLETS I SEPTEMBRE 2011 9

Journées du patrimoine

Cette année, le thème nationalretenu pour les journées du patri-moine est le voyage. Décliné àMartigues, cela donne de nombreuxparcours entre centre-ville, natureet industrie, histoire de faire décou-vrir aux Martégaux comme aux tou-ristes, les joyaux, parfois insoup-çonnés, de la Venise Provençale.« C’est un voyage dans un paysage

connu qui va révéler un paysage iné-

dit » estime Camille Bertrand-Hardy, chargée de mission. En termes de nouveautés, les jour-nées du patrimoine sauce marté-gale emmènent les curieux sur lestraces des tournages cinématogra-phiques qui se sont déroulés dansla ville, sur les canaux du Miroir auxoiseaux ou dans les locaux de latoute jeune piscine municipale. « Le premier parcours se termine

par la visite du musée du cinéma,

poursuit la chargée de mission.Concernant la piscine, on découvrira

avec l’architecte d’où l’on est parti,

les problèmes rencontrés et les solu-

tions apportées. » Une balade quisymbolise parfaitement l’esprit que

LA VILLE SOUS TOUTES LES COUTURESLes 17 et 18 septembre, la ville ouvre son patrimoine au public. Deux journées pour découvrir des lieux insolites ou rédécouvrir les grandsclassiques. Mais dans tous les cas, dépaysement assuré !

la municipalité a voulu donner àces journées. « Une logique qui mon-

tre le passé de la ville, son présent

mais aussi les projets à venir. » C’est ainsi que l’on retrouvera auprogramme les grands classiquesde l’histoire martégale, avec la visite

interculturel sont aussi le reflet de la ligne conductrice développéepar la Ville dans sa candidature àl’obtention du label Art et histoire.« C’est une approche transversale et

pluridisciplinaire que nous défen-

dons », explique Camille Bertrand-Hardy. C’est pourquoi, au-delà, desvisites de monuments, sont propo-sés à tous des concerts, des confé-rences, des projections. Et si parmi toutes les visites pré-sentées il ne fallait en retenirqu’une : « J’opterais pour la visite

du Sentier du littoral et l’exposition

Mer et colline, confie Sophie Bertrande Balanda. Parce qu’il y a le côté

marche, on finit par un contact avec

les pêcheurs. Toutes les balades sont

bien. » À vous de choisir ! // GWLADYS SAUCEROTTE

commentée du site archéologiquede Tholon ou le parcours histo-rique dans les rues de Jonquièreset les nouveautés tournées versl’avenir telles que la présentationdu projet d’aménagement duCours du 4 septembre.

Label Art et histoire« Sur chaque visite, on a toujours un

croisement entre l’art et l’émotion par

rapport à un lieu, complète SophieBertran de Balanda, architecte dela Ville. On essaie de croiser la lec-

ture sur un site et une approche artis-

tique avec une partie plus informa-

tive. Pour cette édition, l’accent est

mis sur la ville d’eau avec des balades

sur le chenal, mais aussi sur les canaux

et le Fort de Bouc. C’est une nouvelle

manière de voir la ville. » Ces jour-nées du patrimoine et leur caractère

© Frédéric Munos

unos

La nouvelle piscine de Martigues dévoile au public ses secrets de fabrication.

© François Déléna

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ELLES SONT LÀ POUR VOUS !Associations

C'est désormais un rendez-vousincontournable que fixent les asso-ciations au public martégal. Le 24septembre prochain, se tiendra dansle hall et sur le parvis extérieur de La Halle la « Rencontre des associa-

tions ». Une journée au cours delaquelle chaque participant présenteses projets et ses objectifs, mais passeulement. En effet, cette manifes-tation est aussi l'occasion pour lesassociations de rencontrer d'autresstructures et de nouer des liens. C’estainsi que les Blouses Roses ont par-ticipé à la pétanque assise ou encoreles membres du Club de country ontdansé pour l’association Sport LoisirHandicap. « C'est une très bonne ini-

tiative, explique Annie Laugier, direc-trice de l'Université Martégale duTemps Libre. C'est très important de

rencontrer le public, mais ce sont les

échanges avec les autres associations

qui sont les plus enrichissants. »Et pour faciliter ces rapports, chaqueannée un thème est donné à cettejournée. Cette année, c'est celui del'intérêt général qui a été retenu.« C'est une question essentielle pour

les associations, rappelle Béatrice

Puech, responsable du service Vieassociative. Déjà parce qu'une entre-

prise reconnue d'intérêt général a le

droit d'émettre des reçus fiscaux en

échanges de dons. Mais aussi parce

que pour la Ville cette notion d'intérêt

général a un vrai sens. Il est impor-

tant de rappeler ce que c'est, ce que

cela signifie. » Pour cela, un débatse déroulera durant la journée.« C'est une question qui nous inter-

pelle, confie Virginie Lemoine, char-gée de développement du Rollerskating martégal. Le sport existe pour

tous et pas seulement pour une élite,

c'est d'ailleurs ce que nous essayons

de faire dans notre association en

ayant divers pôles. Chaque année,

après cette journée, on a une réflexion

sur le thème. On se demande com-

ment le développer dans l’association. »

Trouver des bénévolesCette journée permet également derecruter des bénévoles. Une denréequi leur fait cruellement défaut. « Les

années précédentes, de nombreuses

associations ont été satisfaites du bilan

de cette rencontre, confie NathalieLefebvre, adjointe déléguée à la Vie

10 REFLETS I SEPTEMBRE 2011

VIVRE ENSEMBLE

Catherine PischeddaL’infirmière du Festival

Cette année, ce sont près de 70 associations qui dévoileront au publicleurs activités, autour du thème de l’intérêt général

Elle a d’abord été famille d’accueil, puis marraine. Aujourd’hui, CatherinePischedda assure la coordination médicaledu Festival. Avec une autre infirmière, unesecrétaire et cinq médecins, elle soignedepuis deux ans les petits bobos commeles gros problèmes. « Cette année, depuis ledébut du Festival, il y a eu de graves cas. Unepyélonéphrite, une entorse, une fracture… Çan’arrête pas. Dans les cas graves, on dirige versl’hôpital ou la clinique. » Des situations catas-trophes qui souvent débouchent sur une

belle amitié. « L’année dernière par exemple, je suis restée toute la journéeaux urgences avec le directeur de la troupe du Brésil qui est arrivé blessé del’aéroport. Cela a créé un lien fort. » Un autre souvenir qui l’a fortementmarquée : les Touaregs du Niger qui venaient la voir tous les jours à causede maux de ventre. « Ils n’étaient pas habitués à notre alimentation. » Carc’est cela être infirmière sur le Festival. Savoir composer avec les us etcoutumes de chaque nationalité, s’adapter, comprendre l’autre. Et dansce dernier cas, cela peut s’avérer parfois périlleux. « Cette année, un dan-seur ukrainien nous a parlé en russe comme si l’on comprenait. Cela nous abien fait rire. On s’est débrouillé. Dans ces cas, heureusement qu’il y a les inter-prètes. » Et s’il y a une chose qui a marqué l’esprit de cette infirmière enraffinerie, c’est bien le professionnalisme des danseurs. « J’en ai vu dan-ser avec une fracture ou les ligaments arrachés. C’était incroyable ! » // G.S.

Lors de cette journée, de nombreuses animations sont prévues par les bénévoles.

© Frédéric Munos

Dans sa malle : des colliers de fleurs,des chemises bariolées, des perruqueset une quarantaine d’instruments demusique différents. De quoi capterle regard et les écoutilles des pluspetits. Car c’est à eux que ChristopheAubert destine ses chansons. Folk,blues, reggae ou même hard rock,« L’idée est de faire la même musique

que pour les adultes, mais avec des paroles adaptées aux enfants », explique-t-il. Issu d’une famille de mélomanes, et animateur de profession, il s’esttout naturellement tourné vers le jeune public. « Avec les enfants, il fautsavoir oublier son ego, sinon tu te prends des claques », lâche-t-il. Christophese forme sur le tas à l’éveil musical. Il anime des ateliers dans les écoles,dans les Maisons de quartier. Vous l’avez peut-être aussi croisé à la fermepédagogique ou au Palais du père Noël. « L’inspiration vient du fait d’êtreau contact des enfants », précise le chanteur de 44 ans. Il leur parle del’école, du dentiste ou encore des vacances. Des thèmes qui résonnenten eux, comme les petits messages qu’il glisse parfois dans ses textes. Onles retrouve sur son premier album « Zaza song ». Deux autres sont enpréparation, dans lesquels il met à contribution les pousses de musi-ciens, dans de véritables conditions d’enregistrement. « J’adore les voixd’enfants. Et pour arriver à les captiver, il faut absolument les impliquer ».L’opus sortira en septembre, en attendant l’album de reprises de chan-sons pour enfants qui lui trotte déjà dans la tête. // C.L.

Christophe AubertChanteur pour enfants

© Caroline Lips

© François Déléna

52-Reflets-3-Ville-C-P-Ok:Mise en page 1 24/08/11 11:21 Page 4

LA VILLE

REFLETS I SEPTEMBRE 2011 11

ANDRÉE AMMIRATIAdministratrice des finances publiquesPropos recueillis par Rémy Réponty

Dites-nous...

Le trésor public et la direction généraledes impôts ont fusionnéen un bureau unique,pourquoi cette fusion?L'objectif est de mettre à la disposition des usagers de Martigues, Port-de-Bouc,Carry, Châteauneuf et Saussetun accueil unique pour le calculet le paiement de leurs impôts.Jusqu'à présent, on devait serendre à Jonquières pour payer.Ce n'est plus nécessaire.Désormais, le public peut toutfaire au centre des financespubliques de l'avenueAlexander Flemming. Il n'y auraplus cette double démarche de devoir se rendre à un endroitpour payer et à un autre pour calculer. La trésorerie de Jonquières est aussi une trésorerie secteur publiclocal au service des collectivitéslocales. C’est-à-dire que l’onpeut s’y rendre par exemplepour payer la cantine ou les frais d'hôpital. Pour tout ce qui concerne ces paiements-là, il faudracontinuer de les envoyer à la rue Pasteur Combe.

En quoi ce bureauunique est-il avantageux pour le public ?C'est surtout le moyen de rendre les démarches administratives plus facilespour les usagers. Lorsque l'on doit se rendre à deuxendroits différents, cela complique la vie. Maintenantnos usagers viendront

au centre des financespubliques où ils pourront faire toutes leurs démarches et auront en face d'eux une personne susceptible de répondre à toutes les questions qu'ils se posent.Désormais, chacun aura un interlocuteur unique.

Les particuliers auront donc un seulinterlocuteur, est-ceaussi le cas pour les professionnels?Martigues est un exemple parfait en la matière. Ce centreregroupe un service des impôtsdes particuliers ainsi qu'un service des impôts des entreprises. Nous avonsfait, il y a quelques années,pour les entreprises ce quenous faisons aujourd'hui pourles particuliers. C'est-à-dire que nous leur offrons un interlocuteur fiscal uniquepour le calcul et le paiement.Rappelons que ces fusions ontdébuté en 2008. En 2010 a étémise en place une directionrégionale des financespubliques de PACA et des BDR.Nous avons vingt services des impôts sur le département.Martigues est le treizième à fusionner. Il nous en restesept à mettre en place d'ici 2012.

associative. Elles ont réussi à trouver

des bénévoles soit à plein temps soit

ponctuellement. » Une quête difficileet paradoxale. Difficile, en effet, de ne pas remarquer le nombre croissant de créations d’associationsdans une société où l’entraide estl’exception. « Nous vivons dans un

monde qui prône l’individualisme, le

chacun pour soi, une société du mérite,

poursuit l’adjointe. Le mouvement

associatif va à l’encontre de cela.

Chaque année à Martigues, ce sont 30

associations qui se créent. Elles contri-

buent à la mobilité collective et la pra-

tique démocratique. D’où l’importance

de mettre en place des actions telles que

cette journée. C’est un moment fort

pour que la population vienne rencon-

trer les associations locales. » Et ça marche ! L’an passé, le rollerskating martégal à largementdépassé son objectif d’adhérents.« On avait prévu 45 adhérents, nous

sommes arrivés à 110, explique la char-gée de développement. Cette rencon-

tre des associations y est sans doute pour

beaucoup. » // GWLADYS SAUCEROTTE

ProgrammeSamedi 24 septembre de 10 h à 18 h : tout au longde la journée, les associations proposent desdémonstrations (rollers, hand, country).À 11 h, débat sur le thème de l’intérêt général.

© F.D.

© DR

Concours photoPour ses 50 ans la Sémivim inaugure une nouveau site internetet propose à tous ses locataires de participer à un concours photosnumériques. Jusqu’au 15/09, il fautenvoyer des clichés de son habitat,son quartier, son immeuble ou des habitants. De nombreux lotssont à gagner. www.semivim.fr

vite dit

Le service de la Vie associativepropose aux bénévolesd’associations des forma-tions dès le mois de septem-bre. Formations ayant pour thème la gestion de la trésorerie, la fiscalité,l’initiation à l’informatique,la comptabilité, mais aussi la communication ou l’organisation d’une manifestation.Renseignementset inscriptions : 0442416370.

PRATIQUE

100 % martégalesLes chantiers navals Gatto ont obtenu l’appel d’offre lancé par la Société nationale des sauveteurs en mer pour renouveler sa flotte. Au total, se seront six nouvellesvedettes qui sortiront des locaux de la célèbre entreprise martégale.Les deux premiers engins devraientêtre prêts d’ici le printemps 2012.

a

Nuit noire !Le 1eroctobre, la Ville va éteindrecertains de ses monuments et de ses rues à l’occasion de la manifestation Le jour de la nuit. L’objectif étant de faireredécouvrir aux habitants la nuit,ses paysages, sa biodiversité et son ciel étoilé. Tous à vos interrupteurs !

© M.S.

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12 REFLETS I SEPTEMBRE 2011

VIVRE ENSEMBLE

Rémi HenryAs du dressage

La Sémivim, Société d’économiemixte immobilière de Martigues,célèbre son cinquantième anniver-saire. Créée en 1961 sous l’impulsionde la municipalité, elle a participé àl’extension urbaine de la communeen intervenant dans les domainesde l’habitat, de l’aménagement et dudéveloppement économique.Martigues est passée de 15000 habi-tants en 1960 à 47000 aujourd’hui.Un développement auquel laSémivim a contribué depuis, par lacréation d’un grand nombre de loge-ments et la restructuration desquartiers anciens comme celui deL’Île. Une action visible aussi à Canto-Perdrix, à l’Escaillon ouencore aux Plaines de Figuerolles.La Sémivim accueille aussi lesentreprises. Elle loue 4 500 m2 debureaux, locaux d’activités et com-merces. Depuis sa création, elle a participé à l’installation de plus de 300 entreprises. La sociétéd’économie mixte est surtout le

LogementLA SÉMIVIM FÊTE SES 50 ANS

« Elle est expressive, jolie à voir et a debelles allures. » Ce n’est pas de sa petiteamie, mais de sa jument Noah dontparle Rémi. Un cheval avec lequel lejeune Martégal de 16 ans vient de rem-porter la médaille d’or de dressage,lors des derniers championnats deFrance Club. La discipline consiste àfaire faire des mouvements à l’animal,grâce à l’équilibre, aux impulsions, dela manière la plus discrète possible.Une communion avec sa jument quidemande maîtrise de soi, finesse etpatience. « Une qualité que je n’ai pas entemps normal, glisse le cavalier. Car sile cheval stresse, fait un écart, ce sont des

points qui s’envolent. » Déjà champion de France en 2009, il a réitérél’exploit en juillet. La récompense ultime, après des heures et des heurespassées sur le dos de son équidé. Élève brillant, Rémi consacre tout sontemps libre à l’équitation depuis ses huit ans. C’est que dans la famille,parents et frères et sœurs, on a les chevaux dans la peau. Après l’entraînement quotidien, ou les compétitions du dimanche pourlesquelles on se lève à 5 heures, c’est sur la chaîne spécialisée dédiée auxéquidés que l’on se branche. L’année prochaine, le jeune homme concourraen catégorie Élite. « J’aimerais être dans les finalistes, confie le compéti-teur. Et j’espère avec la même jument. » Rémi Henry rentre en 1re S au lycéeLangevin avec un objectif, devinez lequel… Devenir vétérinaire équin.Pour ça, on lui fait confiance car d’après sa maman : « Il aime être le pre-mier ». Un as du cheval… // C.L.

© DR

Travaux dans les écolesCet été, près de deux millions d’euros ont été investis dans les écoles de la ville. Un budget comprenant la construction de celle de Carro, des rénovations en tous genres, des peintures, des travaux d’électricité, ou encore le remplacement d’équipements informatiques. Travaux qui permettront sans doute aux écoliers d’aller à l’école sans traîner les pieds.

Bernard AtlanL’homme aux 20000 clichés

Forcément, vous l’avez déjà vu.Bernard Atlan ne rate aucun fes-tival et traîne son « matos » par-tout avec lui. Et du matériel pho-tos, Bernard en a. C’est, dit-il, son« trésor ». Du vieil appareil à souf-flet datant des années 20, trouvédans un vide-greniers, au derniercri du numérique. Autodidacte

et passionné, Bernard aime la photo : « Il s’est passé quelque chose en 1965,je suis parti en voyage d’études au Moyen-Orient, Chypre, Israël, le Liban, laJordanie… Et puis il y a eu le déclic. J’avais un appareil très simple, j’ai ratépas mal de choses. Mon œil n’était pas encore exercé. » Depuis, l’œil s’est aiguisé et le matériel s’est étoffé. Entre les voyages, lesfestivals, les portraits, les paysages… « Pour chaque photo, il y a une anec-dote, raconte-il. Mais ce qui décuple mes envies, c’est le festival folklorique.Entre les visages, les costumes d’autres contrées, j’ai fait près de mille clichés. »Pour vous donner une idée de son œuvre, une photo de Bernard Atlan appa-raît sur le dernier carnet des Bonnes adresses de la Ville. De nombreux clichés sont aussi visibles dans une pizzeria, quai Maurice Tessé. // S.A.

© François Déléna

© François Déléna

Elle est le premier bailleur social de Martigues

L’anniversaire sera célébré le 24 septembre. Une expositionretracera les temps forts de la Sémivim. Un ouvrage et un court-métrage ont étécréés pour l’événement.

BON À SAVOIR

premier bailleur social de la ville.Son action est fondamentale, ellegère un tiers des logements sociauxde la commune soit 2 500 sur les6 000 que compte le parc social deMartigues. Dans les dix ans à venir,la société prévoit la construction deplus de 750 nouveaux logements etla modernisation de son parc exis-tant, soit un investissement globalde 200 millions d’euros. Des Capucins, le premier ensemblede 200 logements inauguré en 1964,au domaine de l’Eurré, inauguré fin2010, la Sémivim a diversifié ses réa-lisations en suivant l’évolution desdemandes de la population. // S.H.

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LA VILLE

Hôtel de VilleUN JET D’EAU SUR LA ROTONDE

mâts, des goulottes aériennes amè-neront l’eau jusqu’au bord du rond-point, eau qui sera récupérée pouralimenter le jet en circuit fermé(l’image ci-dessus est un montageavec projection). Début des travauxen octobre; fin de chantier début2012. Ce projet, d’un coût estimé à150 000,00 euros, n’est pas défini-tif, il pourra être modifié au gré desbesoins. // MICHEL MAISONNEUVE

risme et blanc en face de l’immeublede la CAPM. Les couleurs serontcréées à partir d’essences et d’espècesdiverses, arbustes méditerranéenset autres, fleuris sur de longuesdurées. Autour du jet, huit mâtsseront érigés, aux couleurs assor-ties. Quatre seront surmontésd’éoliennes verticales, et quatre deluminaires à lampes led (basseconsommation). Au pied de ces

C’est à ses propres services que laVille a confié l’aménagement durond-point de l’Hôtel de Ville.Conçue par Didier Vidal, chef du ser-vice des Espaces verts, la nouvellerotonde sera ornée en son centred’un jet d’eau d’une hauteur de 2,5à 3 mètres et sera divisée en quatrequarts de massifs floraux colorés,rouge côté mairie, bleu côté Hôtelde police, vert côté Maison du tou-

© Frédéric Munos

Une bourse au permisLe conseil municipal a acté le principe d’une bourse annuelle à l’obtention du permis de conduire pour dix jeunes de Martigues qui s’investissentdans des projets locaux, citoyens, et notamment lors du Salon des Jeunes. 100 euros sont ainsi attribués pour les leçons de conduite et de code. Une seuleobligation : être inscrit dans une auto-école et obtenir le permis dans les deux ans qui suivent… Les inscriptions sont prises jusqu’au 15 mai 2012,auprès du service circulation et stationnement de l’Hôtel de Ville.

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© F.D.

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VIVRE ENSEMBLELittérature

PREMIÈRE PUBLICATION POUR LES COLLÉGIENS

© Frédéric Munos

toutes sur le thème de Martiguesou Venise et possédant une fin inat-tendue a donc vu le jour.« Il y a par exemple l’histoire d'un

chat qui entre dans les maisons pour

cambrioler. À la fin, on s’aperçoit qu’il

voulait simplement des croquettes »,dévoilent les deux collégiennes. Une œuvre collective, motivantepour les élèves. « Aller jusqu'à la

publication permet de travailler plus

profondément certains domaines.

Notamment l'orthographe, la conju-

gaison, le style, explique NathalieAmatte. Lorsqu'un élève proposait

une idée, elle était systématiquement

retravaillée. Cela a suscité des inter-

rogations sur le métier d’écrivain. » Quant aux élèves, cette expérienceleur a permis de nouer des liens dif-férents avec le corps enseignant.« On a un rapport particulier avec les

profs, poursuivent les deux élèves.D’avoir un tel projet, ça nous a rappro-

chés. » Une expérience enrichissantequi verra peut-être un tome deux ! //GWLADYS SAUCEROTTE

Les élèves de 3e des collèges Pagnol et les Amandeirets ont publié un recueil de nouvelles

Entre Martigues et Venise, les nouvelles du recueil ont toutes une fin surprenante.

l'aventure avec les 3e. Comme le thème

de la nouvelle à chute inattendue est

au programme, on a décidé de leur en

faire écrite une. » Puis la mayonnaisea pris, et les élèves n'ont plus voulus'arrêter. « On écrivait le début d'une

histoire, expliquent Ingrid et Élodie,la classe de l'autre collège devait la finir

et inversement. C'était intéressant cette

façon de travailler. C'est une belle aven-

ture. » Un recueil de huit nouvelles

Ce n'était pas prévu, mais face àl'engouement des élèves, éditer unrecueil de nouvelles s’est imposé àNathalie Amatte, professeur de lit-térature au collège Marcel Pagnol.C’est ainsi qu’est né l’ouvrage« Donne-moi des nouvelles ». « L’idée

est partie d'un échange de lecture entre

deux classes de 6e des établissements

Marcel Pagnol et Les Amandeirets à

Châteauneuf. On a voulu poursuivre

Une glacière découverteÀ l’occasion du projetd’agrandissement du musée Ziem,des fouilles archéologiques ont été menées sur le terrain de la maison jouxtant le musée.Une glacière datant du XVIIe siècle a été découverte. « Elle mesure environ 5 m de diamètre, expliqueJean Chausserie-Laprée, archéologue. Nous avons découvertseulement un cinquième de la structure complète. Une partie se situe sous le boulevarddu 14 juillet et une autre sous la crèche. » Une découverte de taille avec laquelle les architectes concourant pour dessiner les plans du futurmusée devront composer.

vite dit

© F.M

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Groupe des élus socialistes L’heure de la rentrée a sonné. Tout en s’attaquant avec détermination à l’éducation nationale, le gouvernement accompagne la privatisation de l’éducation en se montranttrès généreux avec l’enseignement privé. Le gouvernement a mis en place un véritable « chèque éducation privée » qui impose aux communes de financer la scolarisationde leurs enfants dans des écoles privées d'autres communes, si c’est le choix des parents. La droite fait ainsi le choix délibéré de valoriser l’école privée au moment où elleferme 1 500 classes dans les écoles publiques. La casse de l’éducation nationale conduit aussi à une explosion du marché des cours particuliers qui représente plus de 2 mil-liards d’euros par an. La privatisation touche même la formation des enseignants : la suppression de leur formation pratique conduit inévitablement des entreprises privéesà proposer des stages payants aux lauréats des concours. Pour le Parti socialiste, la priorité est l’École publique, garante de l’égalité et de la laïcité. Nous avons besoin d’unnouveau pacte éducatif pour la réussite de chaque jeune avec priorité à la réussite dès le primaire, refonte des rythmes scolaires et des programmes, personnalisation desenseignements, revalorisation du métier d’enseignant et accès au sport et à la culture. Sophie Degioanni, Présidente du groupe des élus socialistes

Groupe Martigues en marcheGrandes et petites réalisationsNotre ville peut se glorifier de mener à bien des programmes audacieux et spectaculaires, tels que la restauration du Fort de Bouc, la construction d’un centre de tha-lasso, l’aménagement de la plage de Ferrières et la réalisation de la pointe San Christ. Tout cela est bien beau, mais parmi ces projets pharaoniques, n’aurait on pas unpeu oublié le quotidien des martégaux? Nos élus se sont ils posé la question: qu’attendent nos concitoyens? Si on leur demandait nous sommes sûrs qu’ils enrichi-raient la liste d’aménagements de proximité pour leur rendre la vie plus facile et la ville plus accessible : ils aimeraient sans doute emprunter des trottoirs dignes de cenom: sur l’ancienne route de Marseille, par exemple, ou sur l’ancienne route de Port de Bouc, ou encore entre La Couronne et les Rouges… De plus, une carte des nui-sances sonores a été établie : mais où sont les murs antibruit? Nous pensions que notre nouveau Maire ferait moins la sourde oreille que le précédent et qu’il pren-drait en compte la diminution des sources sonores (avions et hélicoptères compris) Toutes ces améliorations sont pourtant à la hauteur du budget municipal, maismalheureusement les équipes techniques sont monopolisées par les grands projets et n’ont sans doute plus le temps de se pencher sur les réalités quotidiennes.Sylvie Pernot, Martigues en marche

Élu de Ensemble pour Martigues, citoyenne, écologique et solidaireUne fusion sans précipitationConcernant le projet de délibération qui traite du schéma départemental de coopération intercommunale présenté par le Préfet, nous souscrivons à l’analyse que Monsieur le Mairede Martigues a faite lors du conseil municipal de juin dernier. En effet, comme l’indiquent le préambule et les considérants énoncés, ce schéma ne respecte pas l’avis des com-munes et partenaires concernés, il ne tient pas compte des coopérations déjà mises en œuvre entre la CAPM et le SAN, et surtout ne considère pas les élus et les citoyens des ter-ritoires en cause comme des acteurs majeurs et responsables de leur propre développement. Le vote négatif du conseil municipal de juin pourrait laisser entendre que noussommes contre toute perspective de fusion avec le SAN-Ouest Provence. C’est tout le contraire. Le schéma présenté par le Préfet entretient la confusion et veut nous faire croirequ’en votant contre des conséquences structurelles, dont certaines sont contestables, d’une fusion future, nous serions contre la perspective d’une nouvelle intercommunalité avecnos voisins et amis du SAN dans les années à venir. Il ne s’agit pas de se positionner contre tout ce qui peut modifier la situation actuelle, mais de préparer dans la clarté, la trans-parence et en concertation étroite avec tous les partenaires concernés une fusion durable et solide. Georges Fournier, Groupe Gauche citoyenne, socialiste et écologiste

Groupe communiste et partenairesIl ne faut pas compter sur les élus de notre groupe pour se soumettre aux diktats des dirigeants européens qui ambitionnent avec le pacte « euro plus » d’opérer une nou-velle ponction sur le pouvoir d’achat en aggravant encore la pression sur les salaires et les politiques sociales. La réforme des collectivités est elle aussi issue de l’architectured’organisation des territoires voulue par les libéraux : Europe, Régions, Métropoles. Ils cherchent, en éliminant la notion même de proximité, à réduire encore plus les margesde manœuvre des collectivités locales et à confisquer aux citoyens la possibilité d’intervenir sur les choix d’aménagement du territoire et de développement des servicespublics. Le calendrier accéléré imposé par le gouvernement est un passage en force au détriment de la défense de l’intérêt général. Ici à Martigues, cela fait plus de deux anset demi que nous nous mobilisons. Vous êtes unanimes pour exprimer votre refus de la métropole marseillaise et lors du conseil municipal du 24 juin l’ensemble du conseilmunicipal a refusé la proposition faite par monsieur le Préfet concernant notre territoire, à savoir la fusion avec le SAN Ouest Provence. Est-ce la peur des futures échéancesqui les presse ? Groupe communiste et partenaires – http ://martiguesdialogue.blogspirit.com

Groupe des indépendants et partenaires pour MartiguesGrâce à l’engagement fort de la commune lié à la participation accrue de nos associations l’animation estivale a été réussie et appréciée par ses habitants et les touristesde passage, il y en a eu pour tous les goûts. Cette volonté de bon nombre de nos concitoyens de s’investir pour rendre notre ville plus agréable et plus accueillante estle parfait reflet de notre territoire, une terre dont la mixité sociale est un exemple de réussite. Nous tenons à remercier tous ces bénévoles qui ce sont fortement impli-qués pour partager et faire aimer leur passion. Gaby Granier et Vincent Cheillan, Conseillers municipaux

LA VILLETribunes Les textes de cette page réservée aux différents groupes du Conseil municipal sont publiés sous la seule responsabilité de leurs auteurs.

Groupe Énergie nouvelleAvant toute chose, j’espère que vous avez passé de bonnes vacances et que vous avez pu profiter de cette pause estivale pour vous reposer et vous divertir en famille. Pour mapart, je tiens à féliciter et à remercier tous les organisateurs et les bénévoles des diverses manifestations festives organisées sur notre commune, qui ont permis d’animernotre été d’une manière formidable, et plus précisément ceux du Festival et de Jazzômartigues. L’actualité ne s’est pas arrêtée pendant l’été, et nous avons assisté à plusieursévènements majeurs : crise financière des pays, poursuite des révolutions dans le monde arabe… Avec une constatation : notre Président de la République a tenu bon la barreà travers toutes ces crises. Omniprésent pour trouver une solution à la faillite de plusieurs pays de l’Union Européenne, il a su dégager en accord avec l’Allemagne les moyensde sauver l’Euro. Précurseur d’une intervention en Lybie, la victoire des révolutionnaires sur le Colonel Khadafi lui donne raison. Alors que les socialistes s’entretuent poursavoir qui sera leur candidat pour les prochaines élections présidentielles, Nicolas Sarkozy s’occupe de l’avenir de la France et des français. Précieux ces temps-ci… GroupeÉnergie nouvelle

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Circulation

TRAVAUX DU COURS : C’EST PARTI !

C’est dans l’ancien asile Jourde que naîtra laMaison de l’archéologie. La partie la plus ancienneainsi que la chapelle vont être réhabilitées pour ycréer un espace dédié à l’archéologie ainsi qu’unemédiathèque. « Dans la chapelle, il y aura un lieu

pour les expositions temporaires, confie Jean-FrançoisJuroszek, ingénieur d’étude du bâtiment. Il y aura

aussi une partie qui recevra les expositions permanentes

et un parcours sur les rouages de l’archéologie. » Dessalles d’étude, de travail, de montage, de lavage

Que les automobilistes bloqués sur le viaducs’arment de patience, cela n’ira pas plus vite enpassant pas le centre de Martigues. Et pourcause, les travaux relatifs au Cours du 4 septem-bre ont commencé. Après l’intervention d’ERDF,ce sont le quai Alsace-Lorraine, le boulevardRichaud et l’avenue Pasteur qui sont sur le devantde la scène. Le quai Alsace-Lorraine passe endouble sens entre le boulevard Richaud et lepont levant. Au niveau du pont, les prioritésseront régulées par des feux tricolores. « Concernant le plan de circulation, quatre mesures

sont mises en place pour dissuader les automobi-

listes de passer par le Cours, confie Marc Pecchi,responsable du service voirie. Il y a bien sûr le

double sens du quai, mais aussi l’inversement des

rues Mongin et Pasteur, et l’interdiction de tour-

ner à gauche vers le boulevard Richaud. » Les automobilistes sont ainsi invités à emprun-ter l’avenue Calmette et Guérin qui a la capa-cité de recevoir plus de trafic. D’autant qu’avecles travaux prévus sur le viaduc, 20 000 véhi-cules supplémentaires sont attendus dans le

L’ACTU DES CHANTIERS

Réhabilitation

UNE MAISON POUR L’ARCHÉOLOGIE

© F.D.

Un jardin à TurcanC’est dans un jardin entièrement neuf que les mamans et leurs enfants peuvent désormais se promener derrière le stade Francis Turcan. En effet,cet espace de 4000 m2, très utilisé par les mères de famille, a été amélioré et sécurisé. Tout autour du jardin, des clôtures ont été fixées ainsi que troisportillons. Des bancs et banquettes ont été rajoutés.Concernant les aires de jeux, les structures à ressort ont été remplacées et le projet d’installer une structure pour les plus de 8 ans est à l’étude.Enfin, des massifs floraux viendront apporterune touche de couleur et de gaieté à ce jardin.

centre-ville. « C’est inévitable, poursuit MarcPecchi, à la moindre perturbation sur le viaduc

des embouteillages vont se créer. Par conséquent,

beaucoup voudront passer par le centre-ville

© F.M.

vite vu

© Françoise Borel

et des bureaux administratifs seront égalementconçus. La médiathèque remplacera celle de laMaison de Jonquières. Elle sera composée d’unespace adultes-adolescents et parents, et regrou-pera toute la bibliothèque archéologique. À l’extérieur du bâtiment, un espace d’animationoù seront reconstitués des éléments de fouille estprévu. D’un montant de plus de 2 millions d’euros,les travaux démarreront au début de l’année 2012et devraient durer un an. // GWLADYS SAUCEROTTE

de Martigues. Ce n’est pas une bonne idée. » Unesolution serait de passer de l’autre côté del’étang, sinon, il faudra prendre son mal enpatience ! // GWLADYS SAUCEROTTE

Les changements de sens des rues vont créer une sorte de périphérique permettant de contourner le centre-ville.

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VIVRE ENSEMBLE / REPORTAGE

ar à jazz, disquaire, coin resto… Non, les organisa-teurs du nouveau festival Jazz ô Martigues, de laprogrammation à l’organisation, n’ont rien négligé.

10 techniciens, 25 bénévoles, une scène de 10 mètres sur15 et même un long et large tapis rouge à faire pâlir lesmarches du Festival de Cannes : « Le jardin du Prieuré est

l’endroit idéal pour ce genre de manifestation, estime RolandGrandi, président du festival. On voulait un espace détendu

et convivial. Que ce soit les musiciens ou les spectateurs, tout

le monde est content ! » Le succès de Jazz ô Martiguesrepose aussi et surtout sur une programmation exi-geante, à commencer par la présence très attendue deMarcel Zanini et son orchestre.Bob vissé sur la tête, moustache et petites lunettes, lebonhomme ne change pas. Saxophoniste, clarinettiste,auteur compositeur et interprète du célébrissime « Tu

veux ou tu veux pas ? » Martigues est, pour lui, une viellecopine à qui il a rendu visite une dizaine de fois : « Je

B

ÉVÉNEMENT

«»

Jazz ô Martigues, c’est le nouveau festival. Les 5 et 6 août derniers, près de 1 400 amoureux de jazz se sont pressés au jardin du Prieuré,soucieux de ne pas louper ce premier rendez-vous qui nous promet de belles soirées d’été en perspective…

SOAZIC ANDRÉ //FRANÇOIS DÉLÉNA

SUR LE VIF« Je suis venu près de dix fois surMartigues. Mon ancien batteur étaitde Martigues ! Je me souviens de son épouse. Elle s’appelait Rosette !Elle est là Rosette? Si tu es là, lèvetoi Rosette. Viens me rejoindre surscène. » Une main s’est levée dans le public, encouragée par les spectateurs, à l’appel de MarcelZanini. La fille de la fameuseRosette était présente, très émuepar cet hommage rendu à sesparents.

suis le parrain de ce festival. C’est la première fois que l’on

me nomme parrain. À 88 ans, il était temps ! C’est un hon-

neur pour moi. C’est plaisant de voir des gens s’investir et

créer un nouveau festival. Je fais de mon mieux pour leur

plaire, tout en me faisant plaisir à moi-même. J’ai d’ailleurs

créé deux chansons pour l’occasion : C’est tout et Trop beaupour être vrai. L’inspiration me vient comme ça… »

« Il faut que ça swingue »

L’âme de Claude Nougaro était présente grâce àl’hommage rendu par Ariel Caudet et son sextet Affinity.Encore du jazz avec le Radical Jazz Big Bang, le conser-vatoire de musique de la ville… Près de 900 personnesont participé à cette première et réjouissante soirée : « Le

samedi, le temps était un peu plus menaçant, poursuit leprésident. La programmation avec Serge Dupire (alias

Vincent Chaumette dans le feuilleton Plus belle la vie),

Quand le jazz est là !

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REFLETS I SEPTEMBRE 2011 19

Tu veux ou tu veux pas ? Le tube phare de Marcel Zanini, très attendu, en a comblé plus d’un. Clarinettiste, à 88 ans le bonhomme a gardé tout son souffle.

Jerôme Sabbagh, Julie Bénoliel… C’était un peu plus pointu.

On a accueilli moitié moins de public. » C’est vrai que lemistral était, lui aussi de la partie, faisant danser lesfeuilles des platanes longeant l’avenue du docteurFleming. Une petite veste sur les épaules, JocelyneCallejon goûte son bonheur, accompagnée d’une amieet d’un petit apéritif. Que demander de plus ? « Nous, on suit nos hommes. Ce sont eux qui aiment le jazz.

Mais on apprécie quand même ! On attend Marcel Zanini. Il

fait partie de nos références On est content qu’un festival

comme ça existe sur la ville, ça manquait. Le resto est bon.

Il y a de la qualité… Une soirée d’été comme ça, c’est sympa! » Marie-José Richez, elle, arrive du Val-de-Marne et consa-cre une partie de ses congés aux préparatifs : « Pendant

mes vacances, je suis bénévole. La mise en place d’un festi-

val, c’est énormément de manutention. Il faut installer les

tables, les chaises, les tentes… C’est beaucoup de travail, mais

l’ambiance est super. » Le succès avéré de ce premier essailaisse envisager la reconduite du Jazz ô Martigues en2012. Neuf mois de préparation ont été nécessaires pourcette édition, des idées pour l’année prochaine ? « Le jazz, c’est un éventail très large de sons, de rythmes…

Il faut que ça swingue, répond Roland Grandi. Pour ce pre-

mier festival, nous avons essayé de présenter différents jazz.

Seul le jazz manouche était malheureusement absent. L’année

prochaine, sans trop nous dévoiler, nous allons privilégier les

big band, pas forcément du Glenn Miller mais plutôt style

Nouvelle-Orléans… C’est en projet. » On attend donc patiemment cette prochaine édition,même lieu, même décor, même ambiance… On nechange pas une équipe qui gagne !

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20 REFLETS I SEPTEMBRE 2011

VIVRE ENSEMBLE / REPORTAGE

Ceux qui restent

une période où nous nous sentons particulièrement proches

des adhérents. Nous partageons leurs vacances, donc des sou-

venirs et du vécu. Des liens se tissent, forcément. »

De « vraies vacances »

« Je ne suis jamais allée en vacances, raconte Annick, 39 ans,maman de sept enfants. Ce que j’aimerais ? C’est partir,

n’importe où. Tout simplement pour changer de décor. Mais

l’important, c’est que mes enfants, eux, profitent. Durant l’année,

ma fille Sonia est partie plusieurs fois avec son collège. Quand

on est maman, c’est cela qui compte. »« On a tout de même de la chance, reconnaît Laetitia, 31ans. On habite une jolie ville, on a le soleil et la mer. »« Oui mais sans voiture, c’est difficile d’en profiter », nuanceAnnick. Des trois amies, Sandrine est la seule à pouvoirconduire. « Il faut prendre un premier bus pour aller en

ville et ensuite attendre la correspondance pour la plage. Au

final, on a l’impression de passer plus de temps dans le bus

qu’ailleurs », conclut Annick. Les trois mamans comptent

n ce vendredi de juillet, c’est « bric à brac » au Mas-de-Pouane. Une dizaine d’adhérentes de laMaison Jacques Méli a organisé un vide-greniers

pour financer une escapade de trois jours dans les gorgesdu Verdon. Entre éclats de rires et petites confidences,l’ambiance est plutôt bon enfant. « Le quartier durant les vacances ? C’est le train-train de

l’été, décrit Sandrine, 38 ans. On n’a pas vraiment les

moyens de faire les magasins alors on privilégie les promenades

au parc ou les sorties à la plage. En fin d’après-midi, on des-

cend au terrain de jeux. Les enfants s’amusent et nous, les

mamans, papotons jusqu’au soir. Nous sommes beaucoup

de familles à rester ici durant les congés alors on a nos petites

habitudes. Mes journées se ressemblent, confie la maman dedeux petites filles, on essaie de s’occuper durant la journée

car il fait chaud. » L’été est une période particulière pourles Maisons de quartier. « Durant les grandes vacances,

nous suivons un rythme radicalement différent, confie Aria,animatrice du secteur adulte. Nous organisons beaucoup

d’activités en extérieur et plusieurs événements en soirée. C’est

E

VACANCES

«Mères de familles, adolescents, jeunes adultes, ils sont de plus en plusnombreux à ne pas partir l’été. Dans les quartiers, les centres de loisirs ou sur les plages, à quoi ressemble le quotidien de ceux qui restent?

SORAYA HAMDAN //FRÉDÉRIC MUNOS

SUR LE VIF« C'est sûr, rester au quartier pen-dant l'été, c'est pas un choix, maismalgré tout on n’est pas si mal ici.On est bien entouré, on forme unesorte de petit village au Mas-de-Pouane, alors on passe l'été enfamille.» Lætitia, 40 ans

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Le financement de vacances, cela peut prendre la forme d’initiatives comme un vide-greniers, aussi moment de convivialité.

alors beaucoup sur les activités proposées par les Centresde loisirs pour occuper leurs enfants. Au bowling Starde Martigues, on retrouve un groupe d’une dizained’adolescents venu passer l’après-midi avec la MaisonJeanne Pistoun. Les jeunes âgés de douze à quatorzeans reviennent tout juste d’un séjour en Corse. Pourbeaucoup, il s’agissait de leurs premières vacances. « C’est un voyage que l’on a préparé toute l’année, explique

Soraya Brima, animatrice de la Maison Pistoun. Dès le

mois d’octobre, les jeunes nous ont fait part de leur envie de

partir. Peu importait la destination, ils voulaient tout sim-

plement s’évader. » Pour s’offrir ce séjour, les adolescentsse sont démenés tout au long de l’année. « On a monté des meubles en matériaux recyclés, raconteMehdi, 13 ans. On a tenu des buvettes aux fêtes de quar-

tiers, organisé des vide-greniers. En arrivant en Corse,

l’émerveillement était tel qu’on s’est rendu compte à quel

point le jeu en valait la chandelle. » Yacine, 13 ans, recon-naît être déjà parti en Algérie avec ses parents. « Ce n’était pas pareil, insiste-t-il. En Corse, c’était vrai-

ment une découverte. De vraies vacances. On n’aurait jamais

imaginé pouvoir s’offrir une telle destination. » Les yeuxscintillants, il livre ses souvenirs : « Pour la première fois,

nous avons fait du camping. On s’est tellement amusé que

je ne saurais pas vous dire quel a été mon meilleur souvenir.

Une chose est sûre : ces vacances, je ne les oublierai jamais. »

© François Déléna

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22 REFLETS I SEPTEMBRE 2011

Après deux mois de joyeuse relâche, le temps de reprendre les bonnes habitudes est arrivé ! Voilà un tour d’horizon de ce qui vous est proposé sur la ville

RENTRÉE SPORTIVE

Et nous commençons par les bam-bins. 1 700 d’entres-eux pratiquentchaque année une activité au seindu CIS (centre d’initiation spor-tive). Sports collectifs, VTT, gym-nastique… 28 activités sont propo-sées, réparties sur 88 créneauxhoraires (informations et inscrip-tions au service des sports dès sep-tembre). Dès deux ans, l’école dedanse municipale Henri Saugetpropose des initiations de danseet d’éveil corporel dans les Maisonsde quartier. À 7 ans, filles et gar-çon peuvent s’essayer à la danseclassique, au hip-hop, jazz ou bienencore danse contemporaine ausein du conservatoire. La nouvellepiscine fraîchement inauguréeproposera, à la rentrée, une acti-vité bébé nageur (pour les enfantsde 6 mois à un an) ainsi qu’un jar-din aquatique (de un à trois ans).Toujours à la piscine, la pratique del’aquagym est organisée par la pis-cine elle-même bien sûr, maisaussi par l’UMTL (l’Universitémartégale du temps libre) et par

VIVRE ENSEMBLE

MARTIGUES AU CŒUR DU SPORT

Escalader, sauter, rouler… Les enfants des C.I.S investissent, chaque mercredi, les onze gymnases de la ville.

De nombreux sports collectifs sont aussi présents à Martigues.

© François Déléna

parcours pédestres, les pistes VTTet le Poney club. Sinon, il existe82 clubs sportifs sur la ville, soit72 disciplines : boxe, escrime, karting, pêche, plongée, rugby,pétanque, judo, course à pied,

l’association Martigues natation.Ne pas oublier les 130 hectares duparc de Figuerolles comprenant :un espace équestre, l’Indian Forest(accro-branche doté de quatre par-cours du niveau vert au noir), les

Service sports de la VilleTél : 04 42 44 32 10 – [email protected]

Conservatoire de danseAllée Pablo PicassoTél : 04 42 07 32 41 – [email protected]

PiscineAvenue Salavador AllendeTél : 04 42 80 41 55

UMTL12 boulevard RichaudTél : 04 42 80 01 67

Martigues natationTél : 06 98 59 78 11

PRATIQUE

© Frédéric Munos

chasse sous-marine… Bref, dequoi faire dans les 11 gymnases,les 17 stades, les parcours, les bou-lodromes, les 20 terrains de ten-nis et autres installations spor-tives que comporte la ville. Ce quifait que près d’un Martégal surtrois est licencié dans un club. Un taux supérieur à celui de lamoyenne nationale. Pour vous joindre à eux, un guidedes associations et des clubs spor-tifs vient d’être édité. Il paraît ensupplément de ce magazine dumois de septembre. Il sera aussidisponible en Mairie et à l’Office detourisme. // SOAZIC ANDRÉ

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REFLETS I SEPTEMBRE 2011 23

SPORT

Qui a dit que le thon avait disparude nos côtes ? Pas les compétiteursdu championnat de France de pêcheau tout gros en tout cas. Quatre pois-sons de plus de 100 kg, dont un deplus de 160 kg, ont été capturés lorsde la sixième semaine halieutique,qui s’est déroulée du 16 au 20 aoûtà Martigues. 130 participants, 30bateaux, des conditions météorolo-giques idéales et un objectif : le titrede champion de France.C’est l’équipage du Macavo, dePort-Saint-Louis, qui l’a remporté.Pour son capitaine, Jean-LouisMinjaud, la pêche au tout gros estavant tout un travail d’équipe. « Il

n’y a pas un mot sur le bateau, cha-

cun sait ce qu’il a à faire. Il faut être

patient, maintenir son énervement

et ne pas heurter le poisson. Après,

c’est un véritable combat avec

l’animal. » Un combat qu’a menéPaco, le pêcheur de l’équipe plu-sieurs fois champion du monde.« Je crois que c’est à lui que l’on doit

LE POISSON MYTHIQUE EST DE RETOUR

notre victoire, avance le capitaineavant de conclure ; on s’aperçoit qu’il

y a du poisson et c’est tant mieux. »Un avis partagé par Gérard Peroddi,président de la fédération françaisedes pêcheurs en mer et du club nau-tique de Martigues, aux manettesde l’organisation de la semainehalieutique. « C’est le retour des belles

années de la pêche au tout gros,

estime-t-il. Le thon rouge, qui nous

La plage du Verdon s’est transformée en tatami pour le judo tour 2011

© François Déléna

© DR

avait abandonnés depuis de nom-

breuses années, est bien présent sur

nos côtes. » Les mesures de restrictiondes quotas de pêche ont visiblementporté leurs fruits. Le club martégal a raflé la 3e place,juste après l’équipage fosséen duMickey. Et quels que soient leursrésultats, tous se sont retrouvésautour des traditionnelles thonadesgéantes. // CAROLINE LIPS

L’ESPRIT DU JUDO

Contrôle de soi, respect del’adversaire et des règles, honneuret politesse… Voilà ce qu’ont apprisles judokas néophytes sur la plagedu Verdon, lors de la 3e édition du judo tour, le 1er août dernier.Entourés de professeurs diplôméset même de personnalités telles queBoubacar (champion de France universitaire, qualifié pour leschampionnats d’Europe) près de300 enfants (de multiples nationa-lités, Anglais, Irlandais, Italiens…)ont enfilé le kimono pour des initia-tions de judo, mais aussi de sumo(sport de lutte) et ju-jitsu (une tech-nique de combat japonaise). Cet événement, organisé par la FFJ(Fédération Française de judo) et le comité 13 de judo, s’est déroulé

© F.D.

EN BREF

simultanément sur vingt-deuxplages du pays : « Les enfants que

nous accueillons n’ont jamais fait de

judo, explique Jean-Marc Villanueva,membre de la ligue de judo dudépartement. Nous leur offrons la

Martigues-CarroLa 27e édition de la course

pédestre a couronné le Français

Reben Lindongo. Il franchit

la ligne d’arrivée en 52’ 52”.

Chez les dames, la Russe

Mariana Oulianova du MSA

arrive première en 1 h 05.

© F.D.

Entre-deux ponts bleusLa coupe de France de joutes

provençales s’est déroulée

pour la première fois cet été

entre les deux ponts bleus, sous

les yeux de spectateurs venus

nombreux assister aux duels.

C’est Port-Saint-Louis qui

a remporté la compétition.

© F.M.

licence, valable jusqu’à la fin septem-

bre, et ils enfilent un kimono pour une

séance d’initiation de 20 minutes. Ce

qui est intéressant, c’est qu’ils appro-

chent le judo et on espère qu’ils le pra-

tiqueront par la suite. » // SOAZIC ANDRÉ

Le thon a répondu à l’appel de la sixième semaine halieutique en août

Grand moment de rameL’école de rame traditionnelle

organise, les 1 et 2 octobre,

la coupe de France de rame. Près

de 70 équipages se retrouveront

à la pointe San Crist. Dès 10 h :

défilé de barques. 14 h : départ

des courses. Des promenades

sur les canaux seront proposées.

[email protected]

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QUOTIDIENInter-quartiers Des pistes contre l’incivisme page 25 Paradis Saint-Roch Une place entièrement redessi-

née page 26 Carro Le groupe scolaire en croissance page 27 Inter-quartiers Un temps pas si mauvais pour

le commerce // Coteau : attention locataires en colère page 28 Figuerolles Les abeilles martégales ont bien

butiné page 29 Saint-Julien Ils vous sauveront peut-être la vie // Oyez, oyez braves gens! page 30 Mas-de-Pouane Imaginons la place centrale page 31

AU QUOTIDIENQUARTIERS

Passe à ton voisin !Moment inhabituel à Croix-Sainte. Tous les voisins ont partagé un repas, où chacun a mis la main à la pâte. Un moment convivial pour maintenir de bons rapports de voisinage

© Frédéric Munos

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REFLETS I SEPTEMBRE 2011 25

DES PISTES CONTRE L’INCIVISME

Perché sur un escabeau, rouleau depeinture à la main, Christopheraffiche une certaine fierté. Commedeux autres Martégaux de 18 ans, ilparticipe pendant une semaine à larénovation des peintures de l’entréedu bâtiment L2 à Saint-Roch. Uneopération expérimentale, menéepour la première fois dans notre villepar l’Adapp13, une association quidéveloppe des actions de préventionauprès des jeunes du département. « Ces chantiers éducatifs sont un outil

magique, résume Martial Olive, édu-cateur de rue. Ils nous permettent

d’une part de travailler sur l’insertion

professionnelle et la formation, d’autre

part de changer l’image des jeunes dans

le quartier. » Occupation des hallsd’immeubles, nuisances sonores etdégradations des parties com-munes, les actes d’incivisme leurcollent à la peau. « Les habitants sont

contents de voir des jeunes travailler

et cela rétablit la communication entre

eux », poursuit l’éducateur. Kévinet Sarzi participent au chantieréducatif mené à Saint-Roch. Ilsvivent dans le quartier et l’avouentà demi-mot : il leur est arrivé decommettre des dégradations dansles immeubles. « Repeindre les halls, c’est un travail

qu’on n’a pas envie de refaire donc

on ne recommencera plus. Mais c’est

vrai que les gens nous jugent, sans

même discuter avec nous. » Créer du

lien social entre les générations et lesindividus d’horizons différents, c’estune des pistes avancées par NathalieLefebvre, élue de Canto-Perdrix,pour répondre aux problèmes dontse font l’écho les riverains dans lesconseils de quartier.

Créer du lien social« Il faut travailler dans la proximité,

être présent sur le terrain, créer des

partenariats avec l’ensemble des

acteurs pour tisser des liens sociaux

et faire reculer collectivement les nui-

sances, avance-t-elle. Il est impor-

tant aussi de ne pas stigmatiser les

C’est un thème récurrent dans les conseils de quartiers. Face aux nuisances,Ville, bailleurs sociaux et associations tentent d’apporter des réponses

unos

Nettoyer, poncer, peindre, Christopher, Kévin et Sarzi ont passé une semaine à rénover le hall du bâtiment L2 à Saint-Roch.

© François Déléna

en ont les moyens, précise la respon-sable d’agence. On se repose beau-

coup sur les Maisons de quartier ou

les associations comme l’Addap13.

Notre seul pouvoir, c’est de convoquer

les parents des gamins qui font des

bêtises, sur la base du bail dont ils doi-

vent respecter les clauses. » Pas de recette miracle, donc, face à l’énigme du « comment vivreensemble ? », question sur laquellese penchait déjà le philosophe Jean-Jacques Rousseau dans son pactesocial, au XVIIIe siècle. // CAROLINE LIPS

INTER-QUARTIERS

quartiers d’habitats sociaux. Il existe

des incivilités partout, même si elles

surviennent avec plus d’acuité dans

les endroits où la population vit en

collectivité. »Amicale de locataires et bailleurssociaux ont eux aussi un rôle essen-tiel à jouer, dans la mesure de leurspossibilités, comme le souligneMarie-Joëlle Touche, responsabled’agence du NLP (Nouveau LogisProvençal). Le bailleur gère 532 loge-ments à Canto-Perdrix, dans 17 bâti-ments différents. « NLP n’a pas de

service « tranquillité », comme d’autres

bailleurs sociaux plus importants qui

»«SUR LE VIF

« GRÂCE aux chantiers éducatifs, les jeunes réapprennent

des gestes simples comme se lever le matin, respecter des horaires.

Ils travaillent 35 heures sur une semaine, gagnent un peu d’argent

et sont rassurés sur leur employabilité. L’action est financée

dans le cadre du CUCS (contrat urbain de cohésion sociale).

Elle est menée en partenariat avec la Logirem et l’Amicale des locataires.

Après Saint-Roch, le même type de chantier sera développé à Boudème,

à Canto-Perdrix, à Saint-Blaise ou encore à Castillon, dès la rentrée.

Au total 15 Martégaux en bénéficieront dans l’année ». Martial Olive,

éducateur de prévention à l’Addap13.

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26 REFLETS I SEPTEMBRE 2011

C’est un chantier très attendu quiva démarrer la semaine prochaineà Paradis Saint-Roch. « On redes-

sine complètement la place des com-

merces, on va ouvrir l’espace et faciliter

la circulation piétonne », devait pré-ciser l’adjoint délégué au quartier,Florian Salazar Martin, lors d’uneréunion publique informant surles travaux, au début du mois dejuillet. Trois phases sont prévuesdans cette opération qui s’achèveraau printemps 2012. Dans la première, on va démolirles auvents actuels du bâtimentabritant la Croix-Rouge, puis lesmurets étagés situés entre laMaison de quartier et le passagemenant vers le parking Dunant.Ce passage ne sera plus une gale-rie couverte, mais une voie à cielouvert. L’espace devant la Maisonde quartier sera occupé par des jardinières autour desquelles on pourra circuler facilement ;l’escalier sera agrandi et une ramped’accès pour les personnes à mobi-lité réduite sera intégrée dans le

Le chantier de la place des commerces va durer une annéeUNE PLACE ENTIÈREMENT REDESSINÉE

nouvel aménagement. Au sol, onrefait les revêtements en bétoncoloré, l’étanchéité est prévue surl’ensemble des surfaces. Le largeescalier qui permet de passer duniveau de la Maison de quartierjusqu’aux commerces sera repris.Cette phase se terminera finnovembre. Commencera alors la secondetranche de travaux. Elle concerne lareprise du parvis au niveau supé-rieur, avec un revêtement ocre, etla construction d’un nouvel auventdevant le bâtiment de la Croix-Rouge. La structure en sera métal-lique et le couvert en plexiglas.

Aération et embellissementOn démolira aussi l’escalier reliantla salle Jean Renoir à la place. Lalargeur en sera doublée et unerampe médiane sera installée. Finde cette opération en janvier 2012.La troisième phase va permettrede changer la fameuse pergola dontplus personne ne veut, au-dessusde la galerie commerçante. Elle

sera remplacée par ces structuresmétal-plexiglas, plus lumineuseset beaucoup plus faciles à entrete-nir. On va changer aussi les enro-bés de la voie donnant accès à laplace, côté Maison de quartier.L’architecte supervisant ce chan-tier, Michel Sauviat, a présenté cesdifférentes tranches aux habitantsle 1er juillet dernier, expliquant lescheminements piétons par lesquelsles habitants pourront éviter les zones en travaux. Un cœur de

SAINT-ROCH Florian Salazar MartinPrésident du Conseil

de quartier de Saint-Roch

©Cabinet Michel Sauviat

©Cabinet Michel Sauviat

et aussi...Travaux en phasesLe chantier de la place

commerçante représente

une troisième phase de travaux

sur les espaces publics

de Paradis Saint-Roch.

La première phase concernait

la démolition d’un petit bâtiment

collé au C13, avec aménagement

d’une placette. (Les habitants

demandent d’ailleurs

qu’on baptise cet espace).

La seconde phase a vu la réfection

totale du parking Dunant,

gros chantier qui s’est terminé

l’an dernier. Voici là troisième,

qui va durer une année.

Une quatrième tranche concernera

la voirie pour les grands accès

à ce cœur de quartier.

quartier plus ouvert, embelli avecdes espaces verts et des éclairagesnouveaux, voilà l’esprit de cettemodification. Quant aux com-merces, Anne-Marie Derives de laDirection de l’urbanisme devaitpréciser que la Ville fait l’effort de financer 50 % hors taxes la rénovation des devantures. Celaentrant dans le cadre de l’opérationMartigues en couleur. Coût de cetteopération : 855 000 euros. // MICHEL MAISONNEUVE

La Maison de quartier est à droite, la Croix-Rouge à gauche : une projection de ce que cela donnera au final.

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REFLETS I SEPTEMBRE 2011 27

Une maternelle et un restaurant neufs, l’école primaire agrandie, l’établissement entame sa transformation

« Il y a 16 ans, nous inaugurions la

classe maternelle », se souvientAntonin Brest, élu du quartier de Carro. Aujourd’hui, face àl’accroissement de la populationdu village et à la poussée des pro-grammes de logements, les 131enfants du groupe scolaire sont àl’étroit dans leurs classes. Deuxd’entre elles avaient été provisoi-rement établies dans des algécos,en primaire. « Nous attendons

expressément l’agrandissement de

l’école, glisse Lydie Gervasi, la direc-trice. Il y a une grande promiscuité

dans les locaux. Nous n’avons pas de

bibliothèque, pas de salle informa-

tique, par exemple. » Deux ans de patience seront encorenécessaires. L’école maternelle seralivrée en 2012, 2013 pour la pri-maire. « Nous allons veiller à ce

qu’il n’y ait pas de retard dans le

calendrier », insiste Jean Gontéro,l’adjoint aux travaux. Autre contrainte : permettre aux

petits d’être scolarisés malgré unchantier à côté, et en toute sécu-rité. Le bâtiment de la nouvellematernelle sera construit derrièrel’ancien, sur un bout de terrainrécupéré sur le camping del’Hippocampe. « Les enfants conti-

nueront à occuper l’ancienne école

pendant le chantier, explique SophieBertran de Balanda, architecte dela Ville. Une fois la nouvelle sur pied,

nous passerons à la démolition de

l’ancienne maternelle pour pouvoir

aménager la cour, le préau et un jar-

din pédagogique. »

Grande qualité écologiqueLe nouveau restaurant scolaire seracommun aux maternelles et auxprimaires, partagé entre un selfpour les plus grands, et une salleéclairée par un patio pour les pluspetits. Ceux-ci passeront directe-ment de leurs classes à la salle polyvalente, au restaurant et aux dortoirs, sans transiter parl’extérieur. « En prévision des besoins

à venir, nous passons de deux à trois

LE GROUPE SCOLAIRE EN CROISSANCE

©DR

CARRO Antonin BrestPrésident du Conseil de quartier de Carro

classes en maternelle, détaille AnnieKinas, adjointe à l’enseignement.Avec la construction du logement de

fonction, au-dessus du restaurant sco-

laire, l’investissement s’élève à près

de deux millions d’euros. » Première étape du projet qui se poursuivra par des travauxd’extension de l’école primaire.L’ancien restaurant scolaire seradans le même temps transforméen une deuxième salle polyvalente.Des structures légères, en bois,qui s’assemblent rapidement pour éviter que le chantier prennedu retard. « Ce sont des bâtiments

basse consommation, à grande qua-

lité écologique », explique l’architecte.Sandrine, une maman dont lesdeux enfants sont scolarisés à Carro est visiblement séduite :« L’aspect confort, c’est rassurant pour

les parents. Le choix du bois est per-

tinent, pour la température, l’isolation

sonore ou en cas d’incendie. Et puis,

l’école peut s’agrandir en gardant sa

dimension humaine ». // CAROLINE LIPS

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28 REFLETS I SEPTEMBRE 2011

Bilan positif pour les commerçants des trois quartiers du centre-ville

De la pluie, du froid, du vent et desdates décalées, à croire que cetteannée les fées du shopping ne sesont pas penchées sur les soldesestivaux des boutiques martégales.Et pourtant! « C’est une bonne année,remarque Alain Fustier, présidentde l’association des commerçantsde Martigues et gérant de l’enseigneAlain boutique. On a réalisé un

chiffre d’affaires équivalent à celui de

l’année dernière. C’est général, tous le

monde est de mon avis. Les paniers

moyens par client sont plus bas mais

les fréquentations plus élevées. » Pour cause ; le mauvais temps dejuillet a éloigné les touristes desplages pour les ramener vers le cen-tre-ville. Une aubaine pour les com-merçants. « Il est vrai que lorsque les

gens ne peuvent pas aller à la plage, ils

viennent faire des achats, constate le

UN TEMPS PAS SI MAUVAIS POUR LE COMMERCE

© François Déléna

et aussi...Marché de L’ÎleLe marché du quartier de L’Île et sa vingtaine d’exposants vontêtre déplacés, dès le 15 septembre,sur le parking de la médiathèque.Ce déménagement est destiné à protéger les forains et les usagers du marché des désagréments causés par les travaux entrepris sur la place de la Libération.

Latitude yogaL’association Latitude yoga fait sa rentrée le 5 septembre, 15 rue des cordonniers, dans le quartier de L’Île. Deux cours sont proposés par semaine, les lundis et mercredis de 18 h 30 à 19 h 45 (possibilités de cours pour enfants).Tél : 06 62 62 69 [email protected]

président. À cela s’ajoute une période

de solde qui correspondait parfaitement

à nos besoins. » Une période pour-tant décalée de plusieurs jours parrapport aux autres régions. « Les

annonces médiatiques ont été le seul

bémol. Lorsque l’on annonçait les soldes,

chez nous ils arrivaient dix jours après

et de même pour la fin. Cela a peut-

être un peu perturbé les clients, mais

pas très longtemps. » Quant aux fameuses périodes desoldes flottants (deux semaines desoldes que le commerçant peut appli-quer à sa guise) leur avenir est plusque compromis. « Ils sont voués à dis-

paraître, conclut le président. Il y a eu

une réunion au niveau national avec

la Fédération à ce propos. Les retours ne

sont pas excellents et parfois même

inexistants, sauf si vous avez une com-

munication très forte sur place. »L’année prochaine, les soldes d’hivercommenceront le 11 janvier, ceuxd’été seront aussi décalés et démar-reront le 4 juillet. // GWLADYS SAUCEROTTE

INTER-QUARTIERS

En colère, oui, ils le sont. Les habi-tants du bâtiment L7 dans le quar-tier du Coteau ont décidé de semobiliser afin de réfléchir sur desmoyens d’action face à leur bailleur.La Logirem, selon eux, ne fait pasface aux problèmes récurrents devétusté que rencontre l’immeuble :coupures d’eau chaude intempes-tives, chutes de béton, fissures,menuiseries vieillissantes, problèmesd’isolation et surtout pannes répé-titives de l’ascenseur, et ce depuisplus de six mois. Problématiquepour un immeuble qui fait dixétages ! « Une de mes voisines est bles-

sée à la jambe, raconte Aly Ahmed.Elle est partie voir son médecin, en reve-

nant l’ascenseur ne marchait plus. J’ai

dû la porter jusqu’au huitième étage! »

Un autre dit qu’il n’a pas eu de chauf-fage pendant trois mois. Il y a aussice grand-père qui dormait réguliè-rement dans sa voiture, ne pouvantmonter les 9 étages qui le séparaientde son logement. Baisse des effec-tifs, des moyens, mais les charges,elles, restent élevées selon AhmedMezar, le président de la CNL(Confédération nationale du loge-ment) qui est à l’initiative de cetteaction de mécontement : « Ils nous

ont enlevé la gardienne mais il n’y a

pas eu de régularisation des charges.

La grille de vétusté n’est plus appliquée

et en cas d’état des lieux l’addition

grimpe vite. Les interlocuteurs de la

Logirem changent continuellement,

c’est impossible d’établir un suivi avec

eux. La vache à lait en a marre, elle dit

stop ! » Du côté du bailleur, MireilleRandoulet, la responsable du patri-moine Logirem sur l’ouest du dépar-tement, se montre plus confiantequant à l’issue du problème: « Après

une étude et l’établissement d’un

diagnostic, d’importants travaux de

COTEAU : ATTENTION, LOCATAIRES EN COLÈRE

rénovation et de remise aux normes

assez lourds devraient être prochaine-

ment effectués sur l’ascenseur. Nous tra-

vaillons par tranches, la prochaine

concerne le L1, le L6 et le L7 pour lequel

une enveloppe de 30 000 euros a été

débloquée. » // SOAZIC ANDRÉ

© Soazic André

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REFLETS I SEPTEMBRE 2011 29

LES ABEILLES MARTÉGALES ONT BIEN BUTINÉPrès de 60 Kg de miel de romarin ont été récoltés en juillet dernier

Un rendement sensiblement iden-tique à celui des années précédentes.Pour sa cinquième cuvée, le syndi-cat apicole L’abeille arlésienne a col-lecté près de 60 kg de miel dans lesruches installées sur le toit de l’Hôtelde Ville et dans la ferme pédago-gique du parc de Figuerolles. Huitruches au total, mais seules cinq sontproductrices, mises en place en 2007dans le cadre du programme Abeille

sentinelle de l’environnement. Objectif :

protéger ces insectes pollinisateurspour sauvegarder la biodiversité.Depuis 1995, près de 30 % des colo-nies d’abeilles disparaissent chaqueannée. À ce sujet, l’apiculteurAlain Petit, qui s’occupe des ruchesmartégales, est plutôt optimiste :« L’abeille a 60 millions d’années der-

rière elle. Alors à mon avis, elle n’est pas

prête à s’éteindre. À moins que l’on fasse

tout pour la détruire, notamment en

utilisant des produits phytosanitaires »,

met-il en garde. Les « mouches à

miel », comme on les surnomme,peuvent parcourir jusqu’à 3 km pourbutiner. Et après analyse, la cuvée2011 du nectar de Martigues est unmiel de romarin, avec une fortesucrosité et un taux d’humidité trèsfaible. « Ce qui permet de le conserver

très longtemps », ajoute Alain. Alorsqu’en pensent les fines papilles ? « Je ne savais pas comment on fai-

sait le miel, lance Guillaume, 10ans. C’est surprenant la vitesse à

laquelle tourne la centrifugeuse qui

permet de le prélever ». Le préleverdes cadres, placés dans la ruche, dontles alvéoles regorgent du précieuxnectar. Mathieu, le petit frère, s’enlèche les babines : « Moi, je le mange

à la cuillère », lâche-t-il timidement.Le miel de Martigues : un mets rare,réservé à quelques privilégiés. Une fois mis en pot, il sera occasion-nellement installé sur la table desconvives, lors des réceptions, oudégusté par les enfants dans le cadred’animations. // CAROLINE LIPS

© Frédéric Munos

et aussi...

La rentrée du CVMLes activités reprennent au CVM :

catamaran, planche à voile,

dériveur double, habitable

de sport, plongée et kayak.

La grande nouveauté,

c’est l’arrivée de 2 habitables

adaptés aux personnes

lourdement handicapées. La base

de tholon accueillera également,

les 17 et 18 septembre :

le championnat de Méditerranée

des lasers n° 1. 120 concurrents

sont attendus. Le public pourra

même approcher la régate,

en montant à bord d’un habitable

collectif, mis gratuitement

à disposition par le CVM.

Réservations au 04 42 80 12 94.

FIGUEROLLES Vincent ThéronPrésident du Conseil

de quartier de Figuerolles

© François Déléna

52-Reflets-4-Quartier-C-P-Ok:Mise en page 1 24/08/11 11:23 Page 7

30 REFLETS I SEPTEMBRE 2011

© Frédéric Munos

Dix adolescents ont passé leur brevet de prévention et secours civique

ILS VOUS SAUVERONT PEUT-ÊTRE LA VIE

Sauver des vies, cela s'apprend, lesenfants du quartier de Saint-Pierrel'on bien compris. Sous l'initiativede Jean-Charles Lumia, pompier de métier et moniteur national des premiers secours, une dizained'enfants a passé le brevet de préven-tion et secours civique de niveau un.Une journée et demie de formationau cours de laquelle chacun a appris

les fameux gestes qui sauvent. Lebouche-à-bouche, le massage car-diaque, l’utilisation d’un défibrilla-teur ou tout simplement appeler lessecours, tous ces gestes étaient auprogramme. Autant de techniquesque ces jeunes « sauveteurs » pour-ront désormais appliquer dans laréalité. « Je pense que si un jour, je suis

confronté à un accident, je pourrai

intervenir, estime Ophélie, uneapprentie. Cette formation est très

utile parce qu’elle peut nous servir

dans la vie de tous les jours, en cas

d’urgence. » Ce n’est pas le profes-sionnel qui dira le contraire. « Je ne peux qu’inciter les Martégaux

à passer ce brevet. Combien de fois, en

tant que pompier, nous sommes inter-

venus sur des situations où le pire aurait

pu être évité si les personnes présentes

avaient su quoi faire ! Je suis très satis-

fait d’avoir proposé cette formation,

parce que les jeunes se sont vraiment

impliqués et se sont pris au jeu. Ils font

ça avec sérieux et motivation. » On pourra donc compter sur ces dixadolescents qui ont su faire preuved’efficacité et qui, au terme de cetteformation, ont reçu leur diplômeofficiel. Un premier pas, dans le dif-ficile métier de secouriste… « qui

peut se poursuivre par le brevet de

niveau 2, où l’on apprend le secourisme

en équipe. » // GWLADYS SAUCEROTTE

La Maison de quartier organise sa fête annuelle le 17 septembre. Venez tous vous amuser !

OYEZ, OYEZ BRAVES GENS!

C’est le mois de septembre qu’a choisila Maison de quartier de Saint- Julienpour organiser sa fête de quartier. Etattention, cette nouvelle édition pro-met d’être haute en couleur. En effet,pour la première fois, un thème a étédécidé, celui de l’époque médiévale.« Tout tournera autour de ça, expliqueFabienne Moine, directrice de la mai-son de quartier. Notamment le repas. » Repas qui comprendra la marmitede daube camarguaise et ses pommesde terre à la braise, puis la proie demaître corbeau et enfin la tourte auxpommes de maître Pierre Julien, dequoi festoyer sans limites pour biense remplir la panse. Le matin, un apé-ritif est prévu, puis l’après midi, placeà la kermesse pour les plus jeunes et

concours de pétanque et de cartes.« On va tenter de jouer avec des cartesmédiévales, poursuit la directrice. Si

on n’y arrive pas, on reprendra les cartes

normales. » Du côté des animations, la grandesalle de la maison de quartier va êtretransformée en salle d’expositionavec tous les objets fabriqués durantl’année lors des différents ateliers.Poterie, couture, mosaïque, un flo-rilège de créations made in Saint-Julien. Enfin, pour égayer la journéeet surtout le repas, de jeunes trouba-dours de la compagnie « Les scéno-graphes » viendront apporter rire,farces et autres drôleries. « Avec les

bénévoles de la Maison de quartier, nous

allons également fabriquer des costumes,

des épées, des écussons », pour que lafête ait un air encore plus vrai. « Nous

avons organisé la fête en septembre parce

que c’est la rentrée et cela permet non

seulement de mettre en valeur le travail

et aussi...

Les enfants font le cirqueCet été, les activités du centre aéréétaient chargées à la Maison de quartier de Saint-Julien. Sur le thème du cirque, les plus jeunes(4/6 ans) ont appris les rudimentsde cet art et ont proposé à leurs parents un spectacle de haute voltige. Comme lors d’un vrai cirque professionnel, le public a pu frissonner aux sautsdes acrobates, rire aux maladressesdes clowns, s’émerveiller face aux tours de passe-passe des magiciens ou encores’enthousiasmer devant l’agilité des dompteurs de fauves.

SAINT-JULIEN Jean GontéroPrésident du Conseil

de quartier de Saint-Julien

© DR

© Frédéric Munos

réalisé pendant l’année, mais aussi de

se retrouver un peu avant le début des

activités. » // GWLADYS SAUCEROTTE

Réservation obligatoire pour le repas : 0442071461, 10 euros.

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REFLETS I SEPTEMBRE 2011 31

Un groupe de travail constitué par des habitantes du quartier planche sur le sujet

IMAGINONS LA PLACE CENTRALE

Elle est, pour beaucoup d’habitantsdu quartier, plus qu’une simpleesplanade, un lieu empreint desouvenirs et d’histoires.Aujourd’hui, la place centrale duMas-de-Pouane a perdu de sondynamisme d’antan. Les jeuneslui préfèrent le stade Pezzatinipour jouer au football et les mèresde famille choisissent les bancs

© Frédéric Munos

du bassin de rétention pour seretrouver. Pourtant, les habitantsdu Mas-de-Pouane son unanimesà son sujet : ils aiment leur placecentrale et aimeraient la réinvestir.Oui, mais comment ? C’est juste-ment sur le sujet que plancheactuellement un groupe de travailde la Maison Jacques Méli en par-tenariat avec le Développement

des quartiers. « Elle est symbolique

cette place, confie Zouzou, 50 ans,habitante du quartier depuis 1966.Des rencontres s’y sont créées, des

amitiés s’y sont formées. C’était il a

quelque temps un véritable lieu de

vie ». Elle se souvient des bals, desfêtes de quartiers et dîners entrevoisins qui s’y tenaient. « Ce serait

bien de réaménager le terrain de foot

et celui de basket », propose-t-elle.C’est effectivement l’idée chèreaux jeunes du quartier. « Un ter-

rain de foot synthétique ! s’exclamentMarcello, 15 ans et Sébastien, 16ans. C’est mieux qu’à Pezzatini, c’est

juste en bas des immeubles et c’est

beaucoup plus convivial. » Les mères de famille espèrentretrouver l’animation d’autrefois.Elles organisent le 8 juillet un« bric-à-brac » sous les arcadesjadis recouvertes de chèvrefeuille.« Personnellement, j’aimerais y

installer la Maison Jacques Méli,

suggère Sandrine Scognamiglio,

MAS-DE-POUANE Sandrine ScognamiglioPrésidente du Conseil

de quartier de Mas-de-Pouane

présidente du conseil de quartier.Elle serait mieux au cœur du quar-

tier. On peut imaginer des espaces

destinés à l’utilisation de tous les habi-

tants, comme un jardin partagé.

Toutes les propositions sont les bien-

venues. » En attendant que naissed’ici peu, un beau projet pour lecentre du quartier.// SORAYA HAMDAN

et aussi...Donnez votre avisLes habitants du Mas-de-Pouane

vont être prochainement invités

à donner leur avis sur le projet

de réhabilitation entrepris par

le bailleur 13 Habitat. Les 47 halls

d’entrées que compte la cité

vont être rénovés, deux halls

témoins (le 47 et le 48) seront

proposés à la visite.

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Ce qui bouge

Rentrée chaude pour une année charnière : l’horizon 2012, ce sont les grands enjeux politiques, qui touchent l’avenir de la ville avec la réforme territoriale qui s’accélère.Ce sont aussi de grands chantiers, du viaduc au cœur de Jonquières en passant par le Pôle judiciaire, et un tournant industriel puisque Petrochina a acquis 50 % de la raffinerie. Nous vous proposons neuf pointsphares de cette actualité brûlante

32 REFLETS I SEPTEMBRE 2011

Rentrée

bientôt 40 ans, le viaduc autoroutier de Caronte va s'offrir un

sérieux lifting. De grandes manœuvres qui devraient pertur-

ber le trafic et dont le coup d'envoi a été reporté à l’automne.

Quatre ans de chantier, 25 millions d'euros investis et des perturba-

tions en perspective : impossible en cette rentrée de passer à côté de

l'ouvrage d'art qui « colle » à l'image de Martigues avec ses 874 mètres

de long et ses 50 mètres de haut. La Dirmed devait entamer au mois

de juillet dernier des travaux qui, à leur terme en 2015, permettront

au pont qui voit chaque jour passer 80 000 véhicules de retrouver

une seconde jeunesse. La gêne est évidente mais n'en reste pas moins

indispensable. « L'ensemble de l'ouvrage présente des pathologies qu'il est

nécessaire de réparer », détaille Denis Borde, directeur adjoint chargé

de l'exploitation à la Dirmed.

« Les travaux vont traiter les fissurations du béton, les systèmes d'appuis,

les systèmes parasismiques, la chaussée… Mais aussi la partie métal du via-

duc, qui est corrodée et nécessite un traitement ainsi qu'une remise en pein-

ture. » Un programme somme toute classique pour le viaduc, mais

qui par sa durée et ses risques de perturbations sur la route devrait

À

52-Reflets-5-Dossier-C-P-Ok:Mise en page 1 24/08/11 11:23 Page 2

REFLETS I SEPTEMBRE 2011 33

DOSSIER ACTUALITÉS

© François Déléna

marquer les esprits. Le report estival s'explique précisément par la dif-

ficulté du basculement de circulation sur quatre voies au lieu de six

actuelles. Dans un communiqué, la Dirmed assure que « la première

phase des opérations, qui prévoit la réparation des structures béton du via-

duc, est extrêmement complexe et nécessite des études d'exécution approfon-

dies ». Le coup d'envoi des travaux devrait donc être donné vers la fin

septembre, une fois la rentrée passée.

Perturbations en perspective !

En supprimant l'un des deux sens de circulation sur l'ouvrage et en

le reportant sur un seul côté, le centre-ville martégal risque de faire

les frais d'un surcroît de véhicules, même si des précautions ont été

prises par les responsables de direction des routes.

Ces derniers ont mis en place des déviations bien en amont et inci-

tent les automobilistes à s'informer. « Aujourd'hui, sur les 80 000 véhi-

cules qui empruntent quotidiennement le viaduc, il y en a 17 % qui

sont en grand transit, c’est-à-dire qu'ils relient Marseille à Montpellier,

analyse Stéphane Leroux de la Dirmed. Nous allons donc modifier la

signalisation pour les inciter à passer par l'A7 et l'A54. » Malgré tout,

le centre-ville devrait pâtir de ces travaux sur le géant voisin, la tenta-

tion d'éviter le pont aux heures de pointes devrait entraîner des embou-

teillages aux heures critiques, à partir de 7 heures le matin et de

17 heures l’après-midi. Et que dire d'un éventuel accident sur le pont !

On imagine sans peine d'ailleurs ses conséquences avec un flot de

véhicules se déversant immédiatement dans la commune, un scéna-

rio catastrophe que tous souhaitent éviter. Cet été, la ville de Martigues

a lancé ses travaux de rénovation du Cours et de Jonquières, la

rentrée en voiture sera délicate.

SORAYA HAMDAN // DIDIER GESUALDI // MICHEL MAISONNEUVE // GWLADYS SAUCEROTTE // SOAZIC ANDRÉ // FRANÇOIS DÉLÉNA // FRÉDÉRIC MUNOS

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34 REFLETS I SEPTEMBRE 2011

DOSSIER ACTUALITÉS

Avec l’arrivée de Petrochina, la raffinerie de Lavéra vit un des grands tournants de son histoire.

La nouvelle structure verra le jour à la fin de l’année. Il s’agit du regrou-

pement des deux associations de surveillance de la qualité de l’air

dans la région : Airfobep et Atmo Paca. « Il n’existera plus qu’une seule

entité pour l’ensemble de la région, explique Xavier Villerard, directeur

d’Airfobep. Le siège d’Air Paca se situera à Marseille mais nous conserve-

rons nos locaux actuels à Martigues. Nos missions restent les mêmes et nous

souhaitons garder la même proximité dans les services rendus. On peut

même espérer sur le long terme améliorer notre efficacité en passant d’un

travail de constat et de réaction à une phase de prévision et d’anticipation

comme la production d’une sorte de météo de la qualité de l’air. Notre prin-

cipale crainte est que les moyens soient utilisés moins localement. »

Autre actualité marquante de l’année : une nouvelle étude de parti-

cules sera lancée en 2012 sur l’ensemble du golfe de Fos dans le cadre

du PSRE, le Plan santé région environnement. « Il s’agit d’étudier la

composition des particules pour connaître l’origine de chaque polluant et

savoir sur quelles sources agir », poursuit Xavier Villetard. Enfin, une

nouvelle étude sur les risques sanitaires sera menée. « L’objectif est

d’étudier l’impact des sources polluantes sur la santé dans notre zone à par-

tir de deux critères : la présence et la toxicité. Contrairement à la précé-

dente étude l’impact des sources croisées sera pris en compte », conclut le

directeur d’Airfobep.

EnvironnementAirfobep devient Air Paca

La bonne nouvelle de la rentrée, c’est l’injection de 500 millions d’euros

sur la raffinerie de Lavéra après la signature, le 1er juillet dernier, de l’accord

entre Ineos et Petrochina. Rappelons que le puissant groupe chinois (plus

grand producteur de pétrole et de gaz en Chine) entre pour 50 % des parts

dans les deux grandes raffineries d’Ineos, celles de Grangemouth en

Écosse et de Lavéra, et pour 50,1 % dans la partie négoce d’Ineos group.

Notons que Petrochina appartient à 85 % à l’état chinois.

Pour Lavéra, cela va se traduire dès les prochains mois par un plan glo-

bal de modernisation. En voici quelques étapes : d’ici la fin de l’année

on change les deux réacteurs de l’hydrocraqueur, deux monstres de

420 et 326 tonnes pour la venue desquels la raffinerie devra construire

un quai spécial, car ils seront acheminés par bateau. On remplace aussi

les chaudières (qui fonctionneront désormais au gaz), ainsi que le cata-

lyseur sur l’unité de fabrication d’oxyde, projet énorme qui nécessi-

tera deux phases opératoires. Parallèlement, on modernise les bacs de

stockage, on finalise la réalisation de la station biologique (réduction

des rejets en milieux marin et aérien), ainsi que l’unité « soufre » dont

les rejets de SO2 dans l’atmosphère seront diminués de 25 %.

Cet argent frais va aussi permettre la réfection du réseau incendie, le

remplacement de deux camions de pompiers et de deux ambulances.

Aussi bien du côté de la direction que de celui des syndicats, on se féli-

cite de ce partenariat qui va bien évidemment conforter et pérenniser

le site. Nous reviendrons en détails sur les différentes phases de cette

modernisation dans nos prochains numéros.

Industrie500 millions d’euros investis à Ineos

52-Reflets-5-Dossier-C-P-Ok:Mise en page 1 24/08/11 11:24 Page 4

REFLETS I SEPTEMBRE 2011 35

DOSSIER ACTUALITÉS

Les investissements prévus vont permettre de rendre l’outil encore plus performant.

PolitiqueUne année chargéeLes élections présidentielles de 2012 sont, évidemment, en ligne de

mire de cette rentrée sociale et politique. D’autant que, comme le dit

Henri Cambessédès qui, outre ses fonctions de 1er adjoint au maire,

est l’un des responsables du Collectif de défense des services publics :

« Le gouvernement tente de faire aboutir en force la réforme territoriale avant

la fin de la mandature de N. Sarkozy, ce qui complique les choses. Une réforme

déjà mal ficelée et qu’on veut appliquer à la hâte ». Pour Yann Manneval,

secrétaire de l’Union locale CGT de Martigues, la question des emplois

reste au cœur des préoccupations : « Depuis la crise de 2008, Martigues

et Port-de-Bouc ont perdu 400 emplois industriels liés à la sous-traitance en

métallurgie et pétrochimie. La vente de Lyondell Basell à Berre aura un impact

direct sur nombre d’entreprises, dont Arkema de Lavéra et Fos. On est depuis

des années sur des plans de restructuration et les effectifs baissent. Cela se voit

même dans les services publics. Les élections de 2012 sont une échéance qui

compte aussi pour la vie sociale : on va s’exprimer fortement, orienter les

débats que l’effort soit porté sur le social. » Les services publics, Henri

Cambessédès y tient : « Dans l’éducation nationale, même avec le “gel des

fermetures de postes”, reste le problème du non-remplacement des profs absents.

C’est insidieux, ne pas remplacer un enseignant deux jours par-ci, quinze

jours par-là, c’est une façon de faire pourrir de l’intérieur le système éducatif

public. Les usagers peuvent en venir à se dire qu’il est mal en point. Pour cette

rentrée, il va falloir que nous nous exprimions sur ce sujet. Ce qui s’ajoute

aux inquiétudes sur les centres mutualistes. On voit que tout ce qui fait par-

tie du patrimoine social et solidaire du pays est menacé par le dogme ultra-

libéral. » Une rentrée chaude donc, une fois de plus, avec une journée

d’action syndicale probable vers la fin septembre.

JusticePôle judiciaire : proximité et confortLes travaux du futur Pôle judiciaire débutent à la fin de l'année. À terme

en 2013, le bâtiment implanté à Ferrières près de la mairie, à côté des

actuels courts de tennis, regroupera le Tribunal d'Instance, le Conseil des

Prud'hommes et la Maison de Justice et du Droit, trois institutions

aujourd'hui installées dans différents lieux. Né d'une volonté municipale

de promouvoir un service public de qualité et de proximité, ce projet devrait

être apprécié des usagers et des salariés qui font fonctionner les institu-

tions. Illustration au Conseil des Prud'hommes installé à Saint-Roch dans

des locaux vétustes, dont les 78 conseillers traitent chaque année en

moyenne 1500 affaires sur le pourtour de l'étang de Berre. Même écho

au Tribunal d'Instance, le bâtiment a subi les assauts du temps: « L'accueil

du public pour l'ensemble des nos dossiers, qui sont en constante augmentation,

est très délicat, commente Anne Élisabeth Muguet. Il n'y a pas d'accès pour

les personnes handicapées, les locaux sont mal isolés, le Pôle judiciaire devrait

améliorer tout cela et nous permettre de réorganiser le service et de créer des

archives plus modernes ». Troisième institution à rejoindre la nouvelle struc-

ture, la MJD, Maison de la Justice et du Droit. Installée à Paradis Saint-

Roch en 1999, elle a reçu l'an dernier plus de 8000 personnes et traité

autant d'appels téléphoniques. Des permanences s’y tiennent, comme des

rendez-vous de rappels à la loi ou de conciliation. En 2013, toutes ses

démarches s'effectueront donc en un unique lieu.

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36 REFLETS I SEPTEMBRE 2011

DOSSIER ACTUALITÉS

Aide alimentaireDistribution en dangerLe budget 2012 du PEAD, le programme européen d’aide alimentaire

aux plus démunis, va passer de 496 à 113 millions d’euros, soit une coupe

de 80 % au niveau européen. En France, quatre associations sont concer-

nées par cet arrêt rendu en avril dernier par la cour de justice européenne:

le Secours populaire, la Croix-Rouge, la Banque alimentaire et les Restos

du cœur. Viande, poisson en conserves, légumes, riz, pâtes, produits lac-

tés, céréales, mais aussi chocolat ou confiture… Cette coupe budgétaire

ampute de 54 % la distribution alimentaire française. Le calcul est vite

fait, pour Christiane Tintori, responsable des Restos du cœur. L’association,

qui subvient aux besoins de 400 familles sur la ville, a distribué près de

17 000 repas l’hiver dernier : « Ça va faire mal, c’est évident ! On va devoir

réduire de moitié nos distributions en denrées alimentaires. Nos critères

d’inscription vont se durcir, et l’on va accepter les cas les plus extrêmes. »

Les Restos du cœur, comme d’autres associations de la ville, bénéficie

d’aides municipales, locales, subventions… Mais qu’advient-il des struc-

tures implantées dans des communes aux budgets serrés ? « On ne va

pas se laisser faire, assure Jacques Ansquer, président de la Banque ali-

mentaire des Bouches-du-Rhône. Nous ne sommes plus des organisations

de mendiants et nous avons des solutions. Jusqu’ici la France aidait le PEAD,

elle n’a qu’à donner cette somme aux régions qui savent exactement ce dont

elles ont besoin. Nous, on sait où acheter la nourriture, directement aux pro-

ducteurs ! Nous voulons, avec les autres associations, créer un véritable dispo-

sitif, faire des propositions et demander des comptes. » Les retombées de cette

mesure ne devraient pas tarder à se faire sentir... Affaire à suivre.

SportLe FCM retrouve son standingEn accédant au championnat de National après trois années d'attente, le

football club de Martigues a retrouvé cette saison un rang plus conforme

à son passé et son histoire. Une accession certes tardive et sur tapis vert,

les sang et or ont bénéficié de la rétrogradation administrative de Pacy-

sur Heure, mais une montée « pas volée », les Martégaux avaient ter-

miné en mai meilleurs deuxièmes de CFA. Une bonne nouvelle au final,

mais qui a quelque peu bloqué la préparation de la saison ; au niveau de

l'effectif et des transferts, difficile en effet de se préparer quand on ne sait

pas dans quelle division on va évoluer. « On a su qu'on était en national

quelques jours avant la reprise de l'entraînement, souligne le président Vincent

Caserta, nous avons dû nous adapter, au final, nous nous sommes quand

même renforcés en gardant une ossature forte de la saison précédente et en pre-

nant des joueurs qui ont évolué en national et d'autres qui étaient en réserve

de ligue 1. » Les Martégaux ont dû également faire face au départ surprise

de leur entraîneur, l'emblématique Franck Priou remplacé par un homme

de la maison, l'ancien défenseur et capitaine Jérôme Erceau, adjoint de

Priou. Si le début de saison a été compliqué, il est aussi réussi, après

3 journées, les Martégaux affichaient fin août un beau bilan comptable,

de deux victoires, un nul et une place de 5e au classement. Cette saison

de retour en national devrait donc animer l'année sportive martégale,

avec le Martigues Volley Ball qui vise cette année la montée en ligue A.

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REFLETS I SEPTEMBRE 2011 37

DOSSIER ACTUALITÉS

Le Centre hospitalier de Martigues (CHM) et l’Assistance publique des

hôpitaux de Marseille (AP HM) ont décidé de se rapprocher pour créer

une Communauté hospitalière de soins. Permise par la loi « Hôpital,

patient, santé et territoire », la coopération est née en 2009. « Il ne

s’agit absolument pas d’une fusion, insiste Nicolas Estienne, directeur

général du Centre hospitalier de Martigues. C’est un nouvel outil qui per-

met à nos deux structures de développer une stratégie complémentaire et de

faciliter l’accès aux soins et la proximité pour nos patients. »

Des filières de soins ont été créées dans les domaines de la cardiologie,

de la chirurgie digestive, de la pédiatrie et de l’imagerie médicale. « Il

s’agit de structurer les pratiques pour permettre à nos patients d’avoir une

prise en charge complète. Ainsi, un malade opéré à Marseille pourra être

suivi à Martigues », poursuit Nicolas Estienne.

Le Centre hospitalier de Martigues traite 70 % des pathologies les

plus fréquentes. Pour les 30 % restantes, le partenariat conclu per-

met aux patients martégaux de bénéficier du savoir-faire et du pla-

teau technique de l’Assistance publique des hôpitaux de Marseille.

Pour le directeur général du Centre hospitalier de Martigues, « La

coopération profite à tout le monde et en particulier aux patients. C’est

l’offre de soins proposée par le service public qui en sort renforcée. »

CultureZiem pousse ses murs !Plus grand, plus beau, et encore plus riche en collections ! La métamor-

phose du musée Ziem sera incontestablement l’un des chantiers-phares

de cette rentrée. Le projet prévoit d’agrandir le musée de plus de 1000 m2,

ce qui passera par la destruction de la maison attenante et de la crèche du

14 juillet, transférée à la Navale. « Ce projet est inscrit dans le plan musée de

la culture 2011-2013, confie Jean-François Juroszek, ingénieur en étude du

bâtiment. Actuellement, nous en sommes à la phase de concours. Début sep-

tembre un jury se réunira pour présélectionner trois architectes qui ont répondu,

puis à la fin du mois, un lauréat sera désigné. »

Les travaux eux, ne devraient pas commencer avant la fin de l’année. En

attendant que les plans soient dévoilés, le personnel du musée se réjouit

de cet agrandissement. « C’était une nécessité, souligne Lucienne Del Furia,

conservatrice du musée. Nous manquons de place. Nous n’avons pas, par

exemple, de salle d’expositions temporaires. Ce qui nous oblige à déménager

régulièrement les collections. Ce qui est mauvais pour les œuvres. Par ailleurs,

nous manquons aussi de place pour exposer le fonds Ziem de façon perma-

nente. Sans compter que le musée s’enrichit dans d’autres domaines artistiques

comme l’ethnographie, l’art moderne ou les Beaux-arts. »

Au terme des travaux, l’établissement devrait donc compter un niveau

d’exposition permanente (Ziem, Duffy…), un semi permanent et un

temporaire. Et également prévue une bibliothèque ouverte au public

ainsi qu’une boutique et surtout une accessibilité pour les personnes à

mobilité réduite. « Sans compter que toutes nos œuvres seront désormais

conservées dans un seul et même lieu avec un système de conservation adapté

à chaque matière. » Avec un budget de 12 millions d’euros, le musée

Ziem devrait avoir un nouveau visage d’ici 2013.

SantéUne communauté hospitalière créée

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TEMPSTous les mondes à MartiguesDéferlante de couleurs sur la ville. Les Mexicaines et leurs robes vaporeuses ont fait rêver les Martégauxlors du Festival. À l’année prochaine !

LE TEMPSPRENONS

Souvenir Louis Aragon Une éternelle jeunesse page 39 Gros plan Une place pour tous page 40

Rencontre Yvan Schirkoff Viticulteur des temps modernes page 42 Bals de l’été Milonga au Miroir

Alors, dansez maintenant ! page 44 Portfolio Festivités de l’été Elles vous ont fait bouger page 46 // Agenda

Comme à Venise page 48 Calendrier page 49 Permanences État civil page 50

© Frédéric Munos

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SORAYA HAMDAN // FRÉDÉRIC MUNOS // ARCHIVES

SOUVENIR

Pour son trentième anniversaire, la médiathèque prépare un temps fort en novembre. Elle reste plus que jamais un pôle culturel toujours en mouvement

n 1981, c’est un véritable petit bijouarchitectural qui jaillit de la pointe deL’Île. Il s’agit de la nouvelle média-

thèque municipale. L’édifice porte la patted’Émile Pamart, une figure de l'architecturelocale décédé en février dernier. Avec ses murstout en décalage, ses jeux de toitures et sesnombreux recoins, l'établissement surprendpar son aspect avant-gardiste. La fréquentation de plus en plus importante del’ancienne bibliothèque située quai AristideBriand depuis 1971 avait conduit la municipa-lité à décider de la construction d’un nouvel éta-blissement. Sur l’emplacement de l’ancienneécole pour filles, au bord du canal Saint-Sébastien, la situation est exceptionnelle ettémoigne de la volonté municipale d’accorderune place prépondérante à la lecture publique.« Louis Aragon, c'est comme un filet de pêche rem-pli de livres qui tire le quartier de L'Île », témoigneSophie Bertran de Balanda, l'architecte de laVille. Elle se souvient avoir travaillé sur le projetde la médiathèque durant ses études. « Avec tous ses angles, calculer la surface totale était un véritable casse-tête ! » Il est vrai que lamédiathèque est à l'image de son architecte,« complexe et très humaine, décrit SophieBertran de Balanda. Il s'agissait de l'œuvre phare

d'Émile Pamart. Pour le grand humaniste qu'ilétait, le projet était symbolique car la médiathèquereprésente la culture pour tous, le centre du savoir. »En 2005, c'est un nouveau chapitre qui s'ouvrepour Louis Aragon. Émile Pamart parachèveson travail par l’extension de l'établissement, sadernière œuvre avant la retraite.

Un espace évolutif

« Par ce système d'emboîtement, il a tout de mêmeréussi a pratiquement doubler la surface devolume sans que l'on s'en rende compte », indiquel'architecte de la Ville. Entre 1981 et 2005, lamédiathèque est passée de 2200 à 3600 m2.Nouveauté de taille : la mise à disposition d’unevingtaine d’ordinateurs en libre accès pour lesrecherches sur Internet et la création d’unespace culturel multimédia au premier étageavec une douzaine d’ordinateurs.Après deux ans de travaux, les Martégauxdécouvrent un édifice agrandi en phase avecson temps. « Je participais au club de lectureavant même la création de la médiathèque, confieMadeleine, 75 ans. Ce qui a changé en trente ans?Beaucoup de choses ! Aujourd'hui, il y a les prêtsautomatiques, l'espace presse et surtout toutes ces

REFLETS I SEPTEMBRE 2011 39

E

unos

animations organisées durant l'année. » Entre le« Tchat n' roll », les mamies conteuses ouencore le comité roman, la médiathèque est lelieu de toutes les rencontres et de tous leséchanges. Plus de 165 000 documents toussupports peuvent êtres empruntés ou consultéssur place : livres, revues, journaux, cd, dvd…L’endroit dispose d’un auditorium de 100 m2

pour l’organisation de tables rondes et confé-rences. Son allure géométrique, ses ouvertureset sa souplesse en font un lieu en perpétuelmouvement. Émile Pamart a souhaité jouer la carte de la transparence intérieure et del’ouverture. Plus qu’un simple agrandissement,il s’agissait de consacrer une place plus impor-tante aux nouvelles technologies. En trente ans, la médiathèque s’est agrandie,modulée et adaptée à son époque sans jamaisprendre une seule ride. Les coups de crayon del’architecte martégal ont fait de l’édifice unendroit où il fait résolument bon lire. ■

LOUIS ARAGONUNE ÉTERNELLE JEUNESSE

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PRENONS LE TEMPS

« »SUR LE VIF

« C’est trop bien de venir ici, on joue avec les copines. On vient aussi manger pour les sardinades. Et puis il y a l’aire de jeux. Je l’aime bien, mais j’y vais que lorsquemaman peut me surveiller. » Morgane, 6 ans.

GROS PLAN

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REFLETS I SEPTEMBRE 2011 41

GROS PLAN

lle n’a pas vraiment de nom. Pour certains, c’est la place centrale, pourd’autres, la place des platanes, mais

pour tous, c’est incontestablement le lieu de viede Saint-Julien. Tout au bout du village, envenant de Martigues, on emprunte une petiterue sur la gauche, la place est juste là. Calme,sereine, elle semblerait presque s’ennuyer. Pourtant, quelques éléments, à peine dissimu-lés, trahissent son caractère festif. Un barbecueprotégé par une bâche, des guirlandes lumi-neuses dans les branches des arbres et aumilieu, une piste. Imperceptible, recouverte desable, elle ne se voit pas au premier coup d’oeil.Pourtant elle est bien là, témoin elle aussi desnombreuses manifestations Saint-Julianaises.« C’est un quartier très animé l’été comme l’hiver,dévoile Laurence, une habitante. Sur cette place,il se passe toujours quelque chose. » De fêtes de quartier en vide-greniers, en passantpar les concours de pétanque ou le cinéma deplein air, pas un week-end ne se déroule sansqu’une quelconque animation soit organisée.« C’est un bonheur de vivre ici, poursuit Laurence.Lorsque de la maison on entend de la musique, onvient. Et ce qui est agréable, c’est que l’on est tou-jours les bienvenus. Peu importe qui sont les orga-nisateurs. » Entre la Maison de quartier, dont leslocaux donnent sur cette place, et les associa-tions telles que le cercle Saint-Esprit, les joursd’ennui sont rares à Saint-Julien.

Une scène de PagnolÀ cela s’ajoute cet esprit « village » que beau-coup recherchent. « Je n’habite pas du tout dansle quartier, confie Vanessa, une Martégale. Maisje viens très souvent ici. Il y a beaucoup d’activitéspour les enfants. Et puis c’est très familial, on seconnaît tous. Lorsque j’amène mes enfants jouer, jesuis tranquille à 100 %. » Parce qu’au-delà de latranquillité du lieu, quelques infrastructurespermettent à tous de passer de bons moments.C’est ainsi que les carnavaliers s’entraînent àmarcher avec des échasses sur le terrain de foot

E

UNE PLACE POUR TOUSElle accueille toutes les manifestations de Saint-Julien. Également lieu de rendez-vous des adolescents et aire de jeux des enfants, cette place a quelque chose que les autres n’ont pas !GWLADYS SAUCEROTTE // FRÉDÉRIC MUNOS

Concours de pétanqueLes 3 et 4 septembre, Challenge Aimé Bandini.Les 24 et 25 septembre, Challenge RenéBaudino. Renseignements et inscriptions : la Boule bleue 0613571714

en terre battue, lorsque les enfants et même lesadultes ne tapent pas dans le ballon rond. C’estaussi là que les mamans viennent se réunirpour parler entre elles pendant que les enfantsprofitent de l’aire de jeux.Il n’est pas rare non plus de croiser quelquesamateurs de pétanque, venus tirer le cochonnetà l’ombre des platanes. Bref, en venant se pro-mener par hasard de ce côté-là de Saint-Julien,il est possible, avec un soupçon de chance, detomber sur une scène digne des films de MarcelPagnol. « Cette place est entourée de nature, elle a un côté sauvage qui fait qu’on est vraimenttranquille et surtout en confiance, remarqueLaurence. Disons que lorsque nos adolescents veulent se retrouver entre eux dans un coin, ils vien-nent ici. Nous, nous les laissons faire, nous sommesrassurés de les savoir là. » Comme à l’époque des bals, la place de Saint-Julien est aussi un peu le lieu de rencontre desfilles et des garçons. « Les garçons viennent cher-cher les filles à la maison. Ensuite, ils se réunissenttous sur la place, pour discuter, plaisanter. » Quel’on ne s’imagine surtout pas des hordesd’adolescents faisant bruyamment ronronnerleurs scooters. À Saint-Julien, seules les cigalessemblent avoir le droit de monter les décibels.« C’est l’endroit le plus sympa du quartier pour êtreensemble, livre Marion, une jeune habitante.C’est vrai qu’à Saint-Julien il n’y a pas grand-choseà faire. Il y a peu de bus, alors lorsque les parents nepeuvent pas nous descendre au ciné ou en ville, onse réunit tous ici. » Vrai lieu de vie, d’échange etde fête, la place centrale de Saint-Julien a beaune pas avoir de nom, tout le monde s’y sent chezlui, c’est bien ça le principal ! ■

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42 REFLETS I SEPTEMBRE 2011

Il gère 20 hectares de vignes et fait partie du conseil d’administration de la cave coopérative. À près de 30 ans, Ivan Schirkoff est le plus jeune viticulteur de Saint-Julien-les-Martigues. Un souffle de modernité sur un métier difficile, qu’il exerce avec passion et talentGWLADYS SAUCEROTTE // FRÉDÉRIC MUNOS

IVAN SCHIRKOFFVITICULTEUR DES TEMPS MODERNES

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RENCONTRE

l aurait aimé être éleveur, mais finale-ment le métier de viticulteur lui sied àmerveille. À presque trente ans, Ivan

Shirkoff manie la vigne comme personne.Vingt hectares de cépages blanc, rouge et rosédont dix-neuf en appellation d'origine proté-gée, qu'il taille, vendange, soigne, brefbichonne quotidiennement. « C'est un métier que j'exerce par passion. Lorsquej'étais enfant, je passais mes vacances en Auvergne.J'aimais l'élevage, c'est ce que je voulais faire, maisen sortant de l'école je n’ai pas eu envie de monterà Clermont-Ferrand. J'ai donc opté pour une écoled'horticulture dans le coin, puis j'ai encore changépour finalement faire de la viticulture. »Du baccalauréat au BTS viticulteur, Ivan mul-tiplie les stages et se forge une solide culturede la vigne, si bien qu'on ne tarde pas à lui pro-poser son premier emploi. « J'ai travaillé pourles vins Sardou à Saint-Jean de 1999 à 2004. Jene voulais pas rester salarié. J'ai eu l'opportunitéde récupérer sur Saint-Julien des terres en fermageet métayage. Je me suis donc mis à mon compte. »Et que l'on ne s'y trompe pas, Ivan est viticul-teur et non vigneron. La différence ? Le pre-mier s'occupe uniquement des vignes, lesecond fabrique en plus le vin. « C'est vraimentle travail de la vigne qui m'intéresse. Fabriquermon propre vin, bien entendu ce serait un plaisir,

mais ce n'est pas du tout une priorité, celademande beaucoup trop d'investissement. » C'estdonc au sein de la cave coopérative qu'il adécidé de s'impliquer d'avantage. « Je fais par-tie du conseil d'administration. » En quelquesmots, il prend part aux choix des investisse-ments, propose et conseille. Une manièred'insuffler une bouffée de dynamisme dansun métier en manque de jeunes.

Savoir lâcher prise

« Je suis aussi impliqué dans la vente des produits,la relation avec les clients, la réputation de lamarque. La rémunération des viticulteurs dépenddes bénéfices de la coopérative. Par conséquentnous avons tout intérêt à ce qu'elle fonctionnebien, à la moderniser et faire des vins de qualité. »Un cheval de bataille pour Ivan Schirkoff, quitente petit à petit de faire entrer la vendan-geuse mécanique dans les mœurs. « Cela permettrait un gain de temps précieux.Actuellement, nous sommes très bien sur lesblancs et rosés, maintenant reste à travailler surles rouges. Sachant qu'à Saint Julien c'est tout àfait possible. Certains cépages sont presque cente-naires. Pour les miens, lorsque je récupère desterres, souvent elles sont soit en mauvais état, soit

des pieds manquent. Je mets alors tout en œuvrepour avoir des cépages de qualité. » Il faut enten-dre par là tailler les ceps, désherber, écimer et traiter. Sur ce dernier point encore IvanSchirkoff a son opinion. « Je ne travaille pas enbio, mais il ne faut pas croire non plus que l'oninonde les cépages de produits. Lorsque je peuxm'en passer, je le fais. » Parfois au risque de toutperdre. « Cela m'est arrivé il y a quelques années,c'était un cépage que je ne connaissais pas bien.Se dire que l'on a travaillé toute une année pourrien, c'est dur ! » D'où l'importance pour Ivande partager son expérience et ses connais-sances avec les autres. « Lorsque je ne sais pas quelque chose, je demandeconseil. Je pose des questions. On a toujours àapprendre. » Tout au long de son parcours, s'ily a bien une chose qu'Ivan a apprise, c'est desavoir lâcher prise pour profiter des siens. « Ily a quelques années, je consacrais vraiment tousmes jours aux vignes. Maintenant, j'arrive à par-tir en vacances sans y penser. La viticulture étaitun bon choix. L'élevage est trop contraignant. Aumois d'août par exemple, la vigne demande moinsde surveillance. C'est assez agréable. » Le choixd'une qualité de vie, plongée entre tradition etmodernité, dont les enfants prendront lasuite… s'ils le veulent ! ■

IYvan Schirkoff, le plus jeune viticulteur de Saint-Julien, gère vingt hectares de vignes et ambitionne de produire des vins toujours meilleurs.

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Avec près de 400 personnes chaque mardi et samedi soir, les Danses et Milonga au Miroir connaissent un véritable succès. Des soirées festives et conviviales où la danse a toujours la place d’honneurGWLADYS SAUCEROTTE // FRANÇOIS DÉLÉNA

ALORS, DANSEZ MAINTENANT!MILONGA AU MIROIR

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BALS DE L’ÉTÉ

lles ont rythmé l’été des habitants etvacanciers. Tous les mardis et samedissoir, la place de Libération se transfor-

mait en piste de danse. Piste aux étoiles qui aattiré de nombreuses personnes. Simplesspectateurs, danseurs débutants ou avisés seretrouvaient en effet, le temps d’une soirée,pour échanger quelques pas de danse,quelques éclats de rire et beaucoup de convi-vialité. Les soirées du mardi d’abord, cellesque l’on nomme « Danses au Miroir ». Ces soirs-là pas de chichi ni de tralala, la pisteest ouverte à tout le monde, et entre deux cafésles couples se font puis se défont au gré desmusiques. « Il y a trop de dames, constate undanseur, je suis épuisé, je ne pourrai pas toutes lesfaire danser. » Car c’est bien ça l’esprit des soi-rées du mardi. Danser avant tout. Un rythmede salsa, suivi d’un twist, puis d’un rock, trèsdiverses les musiques s’enchaînent et la pistene désemplit pas. Au contraire même, selonles morceaux, les danseurs se bousculent unpeu, sur cette piste située au milieu des tablesde bars et restaurants. Une situation particu-lière qui confère aussi à ces soirées uneambiance atypique. « C’est formidable que les cafetiers et les restaura-teurs jouent le jeu, confie Andrée Fustier, àl’origine de la manifestation. L’endroit est trèsagréable, c’est en plein air, tout le monde apprécie.

Les mardis, ce sont essentiellement des personnesdu pourtour de l’étang de Berre qui viennent. »Les samedis en revanche, on arrive de bienplus loin pour participer aux majestueusesMilongas au Miroir.

Une danse et ses codes

Cette fois, les toilettes sont bien plus élé-gantes, rares sont les femmes sans talonsaiguilles et les codes des Milongas, tellesqu’elles existent à Buenos Aires, sont respec-tés. « La structure de la soirée doit être une sériede quatre tangos chantés, quatre tangos dansés,trois milongas ou trois valses, expliquent Patricket Michèle Sicard, créateurs des Milongas auMiroir et danseurs de tango. Une série s’appelleune tenda et se fait avec la même partenaire. » Là aussi, un autre code existe, celui de lamirada. « C’est-à-dire que l’on s’invite à l’œil etau signe de tête. » Plus concrètement, unefemme voulant être invitée à danser regardeavec insistance un cavalier, et celui-ci répondpar un discret acquiescement de la tête. Puis le couple s’élance sur la piste. Et atten-tion, pas droit à l’erreur, car un cavalier quiquitte sa partenaire en plein milieu d’unesérie signifie qu’il a eu une attitude suspecte.Difficile donc pour lui de retrouver par la suite

EAssises sur leurs bancs, les dames attendent leur cavalier pour la prochaine danse. Si c’est un tango, il faudra attendre la fin de la « tenda » pour danser.

une danseuse. Des codes qu’il faut connaîtrepour comprendre le tango. « Ce n’est pas unedanse compliquée, il suffit de savoir marcher,affirme pourtant Patrick Sicard. Simplement c’estune danse intime où l’on donne beaucoup de soi-même. C’est un partage de plaisir. » Plaisir aussipour les spectateurs, nombreux, qui regardentles danseurs évoluer avec plus ou moins degrâce sur la piste. « C’est incroyable, chaquesamedi, le nombre de personnes qui me demandentà quelle heure le spectacle commence. » Parcequ’indéniablement, au bout de trois ans, lesMilongas au Miroir sont devenues un spectacle.Pour en être sûr, il suffit de s’asseoir autourd’une table, de regarder et d’écouter… « C’est magique, s’exclament Marie-Ange etPhilippe, venus spécialement d’Èze, un villagesitué entre Nice et Monaco. Le tango, c’est unecomplicité, un moment éphémère, dans un lieuaussi beau, cela valait le déplacement. » L’année prochaine, les danseurs de tangobénéficieront d’une piste plus grande. De quoiattirer encore plus de monde et susciter davan-tage de vocations. « Un jeune couple s’est inscrità des leçons de tango grâce aux Milongas, conclutle couple de danseurs. Tous les samedis ilsvenaient, leurs progrès ont été fulgurants. » De quoi donner envie surtout lorsque l’on saitque le propre du danseur de tango et de rendresa partenaire la plus belle possible. ■

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PRENONS LE TEMPS

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PORTFOLIO

Festival en tête, mais aussi Milonga au Miroir, vide-greniers, concerts, feuxd’artifice et marchés nocturnes, cet été les animations étaient là pour divertir les habitants comme les touristes. Pari réussi et même doublement gagné!Puisque le soleil n’a pas voulu trop montrer le bout de son nez, les festivitéselles n’ont déçu personne… conclusion: elles reviendront l’année prochaine!

FESTIVITÉS DE L’ÉTÉ

GWLADYS SAUCEROTTE // FRANÇOIS DÉLÉNA // FRÉDÉRIC MUNOS

ELLES VOUS ONT FAIT BOUGER

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ET SERVICESAGENDA

COMME À VENISE

Voilà une manifestation qui a su trouver son public. Pour cette cinquième édition des Flâneries au Miroir, ce seront plus de 200 cos-tumés qui déambuleront dans les rues de L’Île,Jonquières et Ferrières. Au programme de lamanifestation promenade dans le centre his-torique de la ville, spectacle et poses photo.« C’est quelque chose qui chaque année gagne enimportance, remarque Éliane Damlejian, pré-sidente de l’association les Masqués Vénitiensde France. Tous les ans, les participants renou-vellent leurs costumes, ce qui fait que les flâneriesne sont jamais identiques. » Broderies, dentelles, taffetas, c’est à qui aurale plus beau costume et fera le meilleur effet,certains n’hésitant pas à en changer d’un joursur l’autre. « C’est ce qui fait le succès de la mani-festation, poursuit la présidente. C’est commeun défilé de haute couture, à cela s’ajoutent lemythe de Venise et le mystère de savoir qui secache derrière les masques. » Durant deux jours,le public de Martigues et d’ailleurs pourra

donc découvrir les carnavaliers et leur lentedéambulation, mais aussi profiter de lamusique de la fanfare de Martigues et de celle,le dimanche, des 150 musiciens de laFédération musicale des Bouches-du-Rhône.Quand au spectacle du samedi soir, sur lethème « Bienvenue à tous », le mystère resteentier. Ce qui est sûr, c’est qu’il sera impres-sionnant et mettra en avant la provenance desparticipants. Car comme la coutume le veutdésormais, Belges, Américains, Italiens serontde la partie avec cette année une belle surprisedes Provençaux. « Nous avions très peu de gensd’ici, conclut la présidente. Je pense qu’ils atten-daient que la manifestation prenne ses marquesavant de se lancer. Cette année, nous en avons eubeaucoup. Nous en sommes très heureux. » // G.S.

Samedi 10 septembre : de 15 h à 17 h, Flâneries dans Ferrières, à 21 h spectacle nocturne sur le Quai Aristide Briand

Dimanche 11 septembre: de 10 h à 12 h, Flâneries dans Jonquières et de 15 h à 17h30 Flâneries dans L’Île.

© François Déléna

les Flâneries au Miroir reviennent les 10 et 11 septembre, pour la cinquième année

THÉÂTRE DES SALINS

UNE SAISON RICHE

SAISON 2011/12

« J’ai souhaité une saison éclectique, dense et plu-ridisciplinaire. » Annette Breuil, directrice du théâ-tre affiche sa volonté de sortir des sentiers battus.Cette année encore, la directrice a concocté une sai-son riche et variée. Musique, théâtre, humour et chan-sons, il y en aura pour tous les goûts et tous les publics.Avec la deuxième édition des soirées « Incisif », lesnuits martégales vont être des nuits de découvertes« Vous plonger dans l’intimité de la salle du bout dela nuit, confie-t-elle, avec un programme à la pointedes nouvelles tendances: folk, blues et éléctro. » La saison sera marquée par le dernier spectacle ducirque Éloize, « Id ». À savourer également, du jazzavec « Nomad’s land project », de la danse avec HofeshShechter et une nouvelle façon d’apprécier le théâtreavec des pièces jouées chez le spectateur. Les plusjeunes ne seront pas en reste avec un duo de clownshilarant dans « Ha Ha Ha ». Nouveauté cette année:le traditionnel abonnement sera remplacé par unecarte de fidélité, « Fleur de sel » pour les adultes et« Grain de sel », pour le jeune public.

RENSEIGNEMENTS 04 42 49 02 00www.theatre-des-salins.fr

© Jean Maurin

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REFLETS I SEPTEMBRE 2011 49

NOTRE SÉLECTION

■ MUSIQUE ■ THÉÂTRE ■ SORTIE ■ DANSE ■ EXPOSITION ■ DÉBAT, CONFÉRENCE ■ ÉVÉNEMENT ■ PRATIQUE ■ SPORT

ÉVÉNEMENT

SMALL IS BEAUTIFUL

EN BREF

DANS L’INTIMITÉ D’UNE VILLE

Mardis du patrimoineLes Mardis du patrimoine font aussileur rentrée. 50 ans d’aménagementurbain à Martigues, c’est le pro-gramme de la conférence du mardi20 septembre, à 18h30 à l’Hôtel deVille. L’occasion de revenir, avec NicoleGirard, sur le développement écono-mique de la ville, qui a été un vérita-ble laboratoire urbain, durant les 50 dernières années. Renseignements au 0442443065

TRUCKERS

CAMIONS DU CŒURDécorés, colorés, venez admirer lescamions des Trucker’s du cœur, les 17et 18 septembre prochains, à partirde 10 h à la Halle de Martigues. Prèsde 100 engins sont attendus, dont l’undes deux seuls Lonestars d’Europe,camions américains. Démonstrationsde camions télécommandés, dekaraté, de danse country et baptêmede trucker. Samedi soir : la tradition-nelle parade traversera la ville. Elle sera réitérée le lendemain, à 11 h, avec une quinzaine d’enfantsmalades. Cette année, les fonds récoltés pendant le week-end seront versés à l’association Les blousesroses, qui intervient auprès desenfants hospitalisés.

RENSEIGNEMENTS AU 06 61 09 68 00ENTRÉE 5 EUROS

http://truckers.canalblog.com

COUP DE CŒURMARDI 6 SEPTEMBRE ■ PRATIQUEPortes ouvertes à l’UMTL/// De 8h30 à 13h / maison du tourisme /Martigues / 04 42800167

DIMANCHE 11 SEPTEMBRE ■ EXPOSITIONPromo chaussures/// Jusqu’au 12/09 / La Halle / Martigues /04 42 42 31 10

SAMEDI 17 SEPTEMBRE ■ SPORTChampionnat de Méditerranée de Laser /// Jusqu’au 18 septembre / base nautique de Tholon / Martigues /

VENDREDI 23 SEPTEMBRE ■ MUSIQUELes Sweet system/// 20h30 / théâtre Le Sémaphore / Port de Bouc / 0442063909 ■ MUSIQUEFestival Audiophonix/// Salle du Grès / Martigues /04 42 42 31 10

SAMED 24 SEPTEMBRE ■ THÉÂTRE JEUNE PUBLICLe bal des chiffons/// 15h / forum de la médiathèque / Martigues / 04 42802797 ■ MUSIQUEFestival Audiophonix/// Salle du Grès / Martigues /04 42 42 31 10

LUNDI 26 SEPTEMBRE ■ CONFÉRENCELa Provence romaine /// 17h30 / salle des conférences /Martigues /

SAMEDI 1er OCTOBRE ■ CONCERTPatrick Fiori /// 20h30 / La Halle / Martigues /04 42 42 31 10

JEUDI 6 OCTOBRE ■ CONFÉRENCEZiem à Paris, de l’atelier au musée /// 17h30 / musée Ziem / Martigues /04 42 41 39 60

VENDREDI 7 OCTOBRE ■ THÉÂTRESophia Aram – Crise de foi/// 20h30 / théâtre Le Sémaphore /Port de Bouc / 0442063909

ÉVÉNEMENT

© Francesca Cirilli© Olivier Grossetete

© DR

« Small is beautiful », c’est un festival des arts de la rue qui passe poursa troisième édition par Marseille, Aubagne et Martigues. Rendez-vous le 8 octobre dans notre ville, avec quatre artistes et quatre lieuxdifférents. Le premier, Olivier Grossetête, a fait un pari fou: construire,avec les Martégaux, un phare en carton de plus de 20 mètres de haut.Des écoliers, des collégiens, des enfants des centres de loisirs et desadultes vont façonner 500 kg de carton. « L’objectif est double, expliqueOlivier Grossetête. Préparer la performance et commencer à faire fonc-tionner le bouche-à-oreille. Cela créé une énergie collective intéressante. » Une semaine de préparation, et trois heures d’assemblage sur la pointede L’Île. « Ensuite on attend les curieux et après on casse tout, poursuitl’artiste. Ce n’est pas une œuvre faite pour durer. Quelque part, cela nousramène en enfance. » Si le phare dépasse les 18 mètres, Martigues serale théâtre d’un record. Ambiance plus circassienne avec la pièce« Cavale » de la compagnie Yoann Bourgeois. Un scène blanche, untrampoline et un escalier qui ne mène nulle part, disposés à proximitédu skate park, l’étang de Berre en toile de fond. À peine plus loin, danset sur la fontaine du jardin de Ferrières : place à la danse ! « Marchercommun », c’est quatre soli et duo de 15 minutes chacun, interprétéspar des compagnies françaises et italiennes. Dernière étape de cettebalade artistique à travers la ville : la conférence de l’ANPU (AgenceNationale de Psychanalyse Urbaine). Au terme d’une analyse menéeauprès des Martégaux, invités à s’allonger sur le divan d’étranges méde-cins, les névroses de la Venise provençale seront mises à nu pour trou-ver un traitement curatif, avant l’échéance Marseille – Provence 2013.Tout un programme ! // CAROLINE LIPS

LE 9 SEPTEMBRE: ANPU - OPÉRATION DIVAN, place des Martyrs, Jonquières, 10h30ET LE 5 OCTOBRE, place Jean Jaurès, Ferrières, 16 h

LE 8 OCTOBRE: CIE YOANN BOURGEOIS - CAVALE, skate park, 14h30 et 17 hOLIVIER GROSSETÊTE - PHARE D’EAU, pointe San Crist, L’Île, 15 h élévation et repas 20h30

MARCHER COMMUN - ANTIPODES, fontaine du jardin de Ferrières, 15 h et 17h30www.lieuxpublics.fr

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50 REFLETS I SEPTEMBRE 2011

PERMANENCES

ÉLUS MUNICIPAUXM. GABY CHARROUXMaire de Martigues, Conseillergénéral, Président de la Capm Sur rendez-vous en mairie0442443480M. HENRI CAMBESSÉDÈS1er Adjoint au maire délégué à l’administration générale, au personnel et aux nouvellestechnologies de l’information et de la communication, à la participation des citoyens à la vie localeSur rendez-vous en mairie0442443096MME ÉLIANE ISIDOREAdjointe aux sportssur rendez-vous en mairie 0442443210M. JEAN-PIERRE RÉGISAdjoint à l’urbanismesur rendez-vous en mairie0442443458M. JEAN GONTÉROAdjoint aux travaux et marchés publicsLes 2e et 4e jeudis du mois de 16 h à 18 h en mairie et sur rendez-vous0442443088M. ALAIN SALDUCCIAdjoint au tourisme, animations,commerce, artisanat Sur rendez-vous0442443085MME ANNIE KINASAdjointe à l’enfance et à l’enseignementSur rendez-vous en mairie0442443020MME SOPHIE DEGIOANNIAdjointe à l’environnement et au développement durableSur rendez-vous 0442443458MME FRANÇOISE EYNAUDAdjointe aux affaires sociales, à la solidarité sur rendez-vous0442443202M. FLORIAN SALAZAR-MARTINAdjoint à la cultureSur rendez-vous en mairie tous les mercredis après-midi0442443133MME LINDA BOUCHICHAAdjointe à la jeunesse, Sur rendez-vous en mairie0442416377MME FRANÇOISE PERNINAdjointe à la prévention et à la sécurité civilesur rendez-vous en mairie0442443458M. VINCENT THÉRONAdjoint au logementSur rendez-vous, en mairie0442443436

MME MARGUERITE GOSSETConseillère municipale déléguéeà la petite enfanceSur rendez-vous en mairie0442443450

ADJOINTS DE QUARTIERM. ANTONIN BRESTLa Couronne-Carrosur rendez-vous0442807269MME JOSETTE PERPINANLavéraM. CHRISTIAN AGNELCroix-Sainte, Saint-Jean

CONSEIL MUNICIPALSéance publiquele mardi 20 septembreà 17h45 en mairie

PRÉSIDENT(E)S DE CONSEILDE QUARTIERExceptionnellement, nous n’avons pas la place d’annoncerles permanences des Président(e)s de quartier. Vous pouvez vous renseigner auprès du service du développement des quartiers au 0442 44 3400

Loujayn SENOUCILouness LARKEMWissem TAIOURAnis MIROUHAngélique MAIRATALilie MARINOStellio ANDRIONMargot CAILLEUXNathan LALANETom SALZATNathan CLEMENTELamia BELHAINEAbygaëlle TEISSIERTéo ARIBAUDLéa ARIBAUDLola GEMME-BASCOUGNANOChloé MONTEIROCharly DELOGU-HUMBERTIlan MADANYMélissa CHARPENTIERCaly BOUROUINAThéo REUSPénélope NOUJAREDEZakaria EL AYANESimon SANTIAGOOcéane VALENTINKaïs AHMEDEline PELLEGRINI GIRARDIssa MAMADOU ATTABCamilia BOUZIDJessym CHERCHOUREva VASLINPeyton BAPTISTEGuillaume GAYDONLola ARAGONLéa VILLETTETaym REGUIGRobin RASLELoris RASLEInaya SERRAAmir DUKHIGOVAnge LE POULCélia DEKKICHEKim BOURAYOU

Reflets s’associe à la joie des heureux parents.

ILS S’AIMENTMagali BOTTIONE et Christophe BERCEOTAurélie RICAUD et Fabien GOBETMireille SOAVI et Sylvain BORGHESIOuafae BENSMAINI et Lionel DAMIANO

ILS NOUS ONTQUITTÉSCatherine PETER née BECKERGinette PELLEGRINHenri BALPJacques MORINZidane MAMMARBernard MULLERHouria FRAHTIA née FRAHTIALuis MARTINMaryse ZOLNET née ARINELArthur ARABIANMarius ROCHEDYWenceslao DE LA CRUZJean-Yves TOURRELRobert LE PERSONNICJeanne VALOFF née GIORDANOGermaine THOPART née THOPARTFrançois BENZALIsabelle ESTEBAN née RAJAÉliot PAPINEAUJacqueline PISTOUN née MACRIAndré CASIMIRIPaul HADJIDIMITRIOSAusvaldo BULGARELLICaroline MARFAING née GOGIOSOGinette MAROCCHINO née PETITPierre GAUTIERAndré JOURDESAnnie PAULEAU née GILLESMaryline SIKORAClaude BASSO née CARPIERGabriel GRUNENWALDBrigitte GERIN née MONTAGNE

Reflets présente ses sincères condoléances

aux familles.

Lila BENGHERBI et Guillaume PAULINMagalie HUONNIC et Sébastien SCHERMAAurélie LIGIOS et Christopher PHILICNicole SANCHEZ et Jean-Philippe BADORMaryse FANTINO et Giuseppe TITOSylvie SEUZARET et Denis THÉODULEValérie DAMATO et Christophe CONDETAurore LEROY et Nicolas MORINAkima GRANDJONC et Jérôme GUYJessica MARTINEZ et Benoit BIETÉmilie HALARY et Nicolas RUIZAurélie COSTA et Frédéric CROSÉmilie RINALLO et Vincent SAYERJohanna DESCAMPS et Julien GERMAINCéline CADIÈRE et Christophe GOMEZMarilyn AVENTINI et Gérard MILANAnaïs CIPRIANI et Guillaume AZZOPARDISabrina SIMOES et Nicolas MICHELMagali VELLA et Julien HABASTIDAFabienne RICCA et Jérôme GIACALONEJenny RIPPERT et Mickaël MARTINKarine DAMBRINE et Patrice COUTURIERMagali MAURRAS et Jean-Denis AGOSTINICéline CAMPANALE et Mhedy DAHMANEZoë TORRÈS et Damien BERTRANDEMarie-Louise MASSARO et Patrick ALBERT

Reflets adresse toutes ses félicitationsaux nouveaux mariés.

ÉTAT CIVIL JUIN & JUILLET 2011

© DR

BONJOUR LES BÉBÉSGianni DI MARIAStella SUCHMélinda ATTARDElya BEZAHAFInés DUPONTCurtis PESCIEthan VALLIERE-ANTONGabriel AUBERTIEEmma PIRATYasmine DJOUMBENoemie VANOVERFELDAlyssa SCOTTO-SPERDUTOWassim LARKECHEMichaël DOMUNMaïa COUPATDevran UYKURHevi UYKURBénédicte KUTA NKOKOLiséa BONSIGNORIBaptiste GENDRYQuentin LOVERINIHasna TAHAR-BELARBIChahine BERROGUIAClément COLLADOCarmen FERNANDEZLeïa BONNAUDEva MATHIEULyana BROAppolyne GRIFFONLoric BUTERATonino BASSOLyna TOUILRafaël GORDILLOAurore MERCIERMarie ADRIENJade MARION

ErratumUne erreur s’est glissée dans le numéro précèdent en date du conseil municipal de ce mois-ci, il fallait lire le 20 septembre et non le 7.

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