regardsurl’h transportsetdéplacements ... · les infrastructures du département...

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Une compétence très décentralisée 35 La tendance nationale de développement croissant des transports se retrouve dans l’Hérault. Depuis cinquante ans l’extension urbaine s’est effectuée principalement danslescouronnespériurbaines,sous la forme de lotissements de maisons individuelles et de zones d’activités, engendrant une croissance du trafic routier importante. De même, l’afflux touristique très intense de notre département génère une croissance continue des déplacements et des échanges avec l’extérieur. Les voies de communication et les trafics sont concentrés sur la plaine littorale du fait de la continuité du couloir languedocien avec la vallée rhodanienne. La construction de l’autoroute A75 vise la diversification des flux avec l’A9. Bien que plus minoritaires, les modes de déplacement « doux » se développent avec notamment la mise en place de pistes cyclables et le développement du tramway sur l’agglomération de Montpellier. LeGrenelle2adonnédesobjectifstrès clairs dans le domaine des transports et de la mobilité. Il s’agit de faire évoluer nos modes de transports et nos comportements. L’enjeu concerne notamment le développement des infrastructures alternatives à la route. L’objectif est d’assurer une cohérence d’ensemble pour les infrastructures qu’il s’agisse de transports de voyageurs ou de marchandises, et de les adapter aux défis énergétiques et écologiques actuels. Parallèlement au développement du réseau, un travail de longue haleine a été engagé depuis les années 70 dans le domaine de la sécurité routière. Alternantunepolitiquedepréventionet derépression,l’Etatenrelationavecde nombreux partenaires a construit un dispositif complet dans la durée qui a permis de réduire considérablement le nombre de tués dans notre département. l définit le cadre législatif, assure le contrôle des différents modes de transports par des services spécialisés. Il gère les routes et autoroutes non concédées, les ports et aéroports d'intérêt national, et les lignes ferroviaires d'aménagement du territoire (en qualité d'Autorité Organisatrice de Transport (AOT) pour ces dernières). Le mode routier structurant non concédé dans l'Hérault est géré par deux Directions Inter-départementales des Routes (DIR). L’Etat conserve des prérogatives régaliennes I Définitiondel’Autorité organisatricedetransport(AOT) .qui?: elle peut être soit une collectivité publique, un groupement de collectivités ou un établissement public, compétent, directement ou par délégation, . son rôle ? : instituter et organiser un service public de transport terrestre régulier de personnes à vocation non touristique. Leréseauroutieren2009 dansl’Hérault...deschiffres Autoroutes .......................... 176 km Routes nationales ............... 54 km Routes départementales ..... 5110 km Voies communales ..............7185 km lle gère les services TER (Transports Express Régionaux qui comportent des liaisons ferroviaires et routières, dont Montpellier - Millau ), les ports d’intérêt régional tels que celui de Sète. La Région E l gère le plus grand linéaire de routes et les services départementaux de transports de voyageurs. Le Département I a voirie urbaine est sous la compétence des communes ou regroupements de communes. Les Communes L lles gèrent les transports urbains à l'intérieur du périmètre de transport urbain (PTU), constitué par les limites administratives de l'agglomération. Les Agglomérations E Transports et déplacements Sécurité et éducation routières Regardsurl’ H érault photo - mission CEP - ddtm 34

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Une compétence très décentralisée

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La tendance nationale dedéveloppement croissant destransports se retrouve dans l’Hérault.Depuis cinquante ans l’extensionurbaine s’est effectuée principalementdans les couronnes périurbaines , sousla forme de lotissements de maisonsindividuelles et de zones d’activités,engendrant une croissance du traficroutier importante. De même, l’affluxtouristique très intense de notredépartement génère une croissancecontinue des déplacements et deséchanges avec l’extérieur.Les voies de communication et lestrafics sont concentrés sur la plainelittorale du fait de la continuité ducouloir languedocien avec la valléerhodanienne. La construction del’autoroute A75 vise la diversificationdes flux avec l’A9.Bien que plus minoritaires, les modesde déplacement « doux » sedéveloppent avec notamment la miseen place de pistes cyclables et ledéveloppement du tramway surl’agglomération de Montpellier.Le Grenelle 2 a donné des objectifs trèsclairs dans le domaine des transportset de la mobilité. Il s’agit de faireévoluer nos modes de transports etnos comportements. L’enjeu concernenotamment le développement desinfrastructures alternatives à la route.L’objectif est d’assurer une cohérenced’ensemble pour les infrastructuresqu’il s’agisse de transports devoyageurs ou de marchandises, et deles adapter aux défis énergétiques etécologiques actuels.Parallèlement au développement duréseau, un travail de longue haleine aété engagé depuis les années 70 dansle domaine de la sécurité routière.Alternant une politique de prévention etde répression, l’Etat en relation avec denombreux partenaires a construit undispositif complet dans la durée qui apermis de réduire considérablement lenombre de tués dans notredépartement.

l définit le cadre législatif, assure le contrôledes différents modes de transports par desservices spécialisés.Il gère les routes et autoroutes non concédées,les ports et aéroports d'intérêt national, et leslignes ferroviaires d'aménagement du territoire(en qualité d'Autorité Organisatrice deTransport (AOT) pour ces dernières).Le mode routier structurant non concédé dansl'Hérault est géré par deux DirectionsInter­départementales des Routes (DIR).

L’Etat conserve des prérogativesrégaliennesI

Définition de l’Autoritéorganisatricede transport (AOT). qui ? : elle peut être soit une collectivitépublique, un groupement de collectivitésou un établissement public, compétent,directement ou par délégation,. son rôle ? : instituter et organiser unservice public de transport terrestrerégulier de personnes à vocation nontouristique.

Le réseau routier en2009dans l’Hérault ... des chiffresAutoroutes .......................... 176 kmRoutes nationales ............... 54 kmRoutes départementales ..... 5110 kmVoies communales ..............7185 km

lle gère les services TER (TransportsExpress Régionaux qui comportent desliaisons ferroviaires et routières, dontMontpellier - Millau ), les ports d’intérêtrégional tels que celui de Sète.

La RégionE

l gère le plus grand linéaire de routes et lesservices départementaux de transports devoyageurs.

Le DépartementI

a voirie urbaine est sous lacompétence des communes ouregroupements de communes.

Les CommunesL

lles gèrent les transports urbains àl'intérieur du périmètre de transporturbain (PTU), constitué par les limitesadministratives de l'agglomération.

Les AgglomérationsE

Transports et déplacementsSécurité et éducation routières

Regard sur l ’Hérault

photo ­ mission CEP ­ ddtm 34

Les infrastructures du département

a ligne ferroviaire de Montpellier à Sèteouverte en 1839 a été l’une des toutespremières voies ferrées construites en France.Le réseau principal est implanté le long dulittoral avec trois pénétrantes secondaires.Leréseau ferroviaire en 2009 était de 290 km.Les statistiques régionales indiquent unesaturation des lignes aux heures de pointe, lasection Nîmes –Montpellier étant un point durdu réseau ferroviaire national .A l’horizon 2020 , après la mise en service desLGV Barcelone­Perpignan, au sud, etcontournement Nîmes –Montpellier, au nord,le nombre de trains circulant sera augmentéde façon importante .La finalité première du contournementferroviaire de Nîmes et Montpellier estl'augmentation du nombre de trains pouvantcirculer sur l'axe languedocien.En effet, depuis la mise en service de la LGVMéditerranée en juin 2001, la ligne actuelle quirelie les deux principales agglomérationsrégionales, connaît une sollicitation accrue.Sans le contournement de Nîmes etMontpellier, les possibilités de développementdu trafic, qui sont importantes tant en matièrede voyageurs que de fret, ne peuvent êtremises en œuvre.Cette plus faible capacité d’absorption nepermet en particulier pas de tirer tous lesbénéfices de la ligne nouvelle franco­espagnole Perpignan ­Le Perthus ­ Barcelone.(source RFF)

Un réseau ferroviaire ancienL Un réseau routier dense et une

autoroute A9 très chargée ...es routes sont majoritairement sous la

responsabilité des départements, exceptéesles autoroutes qui sont gérées par l’Etat (A75)ou concédées (A9). La voirie « urbaine » estsous la compétence des communes etregroupements de communes.L’autoroute A9 connaît des trafics journaliersimportants: à l’est de la barrière de Gallargues,le trafic moyen journalier annuel (TMJA) est de78 650 en 2008 (dont 17 % de Poids Lourds ).Le taux moyen journalier d’été est de 109 470(11,7% de Poids Lourds). En jour de pointe , ilpeut dépasser 150 000 véhicules /jour en été.Au droit de Montpellier, le trafic journaliermoyen annuel atteint 110 000 véhicules/jourdu à une mixité des trafics locaux et de transit.La mise en œuvre de la décision ministériellevisant à doubler cet ouvrage au regard deMontpellier devrait améliorer la situation. Letrafic est en augmentation de 3,4% par an enmoyenne à l’Est de Montpellier.

(source DREAL)

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Les voies maritimese canal du Rhône à Sète écoule

annuellement entre 100 et 200 mille tonnes demarchandises en fonction de la conjoncture.Céréales et tourteaux constituent 60% du fretfluvial . Avec son accès direct au port de Sète,il offre, pour les flux de pondéreux , unealternative aux autoroutes et axes ferroviaires.Le port de Sète est en cours derestructuration. (voir p.43 “espace maritime”)

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Les pistes cyclablese déplacement à vélo s’est beaucoup

développé ces dix dernières années. Leréseau départemental était de 120 kilomètresen 2004 et de 400 km en 2009. LeDépartement souhaite atteindre à terme unréseau de 800 km. La pratique du vélo urbainet du vélo de loisir se développe. Les schémas« modes doux » dans les villes et villages semultiplient.Le département est aussi concerné par desprojets d'itinéraires “vélo” européens,nationaux et régionaux.Le territoire héraultais est notamment concernépar le projet «eurovélo n°8», itinéraire véloeuropéen qui reliera à terme Athènes (Grèce)à Cadiz (Espagne) et qui longe les côtesméditerranéennes. Son tracé est à rechercheret promouvoir par les collectivités. Desfinancements européens sont mobilisables.

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Regard sur l ’Hérault

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photos ­ Jérôme Leroyer

photo ­mission CEP ­ ddtm34

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La législation autour des transports1982 ­ Loi d'Orientation des Transports Intérieurs (LOTI)Ce texte constitue l'armature réglementaire de l'organisation destransports en France. Il a établi les compétences des différentsacteurs dans les domaines ferroviaires, routiers, en milieu urbain etinterurbain tant pour les transports de personnes que demarchandises.La LOTI est progressivement remplacée par le code des transports(JORF du 03/11/2010) afin de s’adapter aux textes européens.1996 ­ Loi sur l'Utilisation Rationnelle de l'Energie (LAURE)Cette loi consiste à prévenir, surveiller, réduire ou supprimer lespollutions atmosphériques, préserver la qualité de l'air et utiliserrationnellement l'énergie.Elle a instauré l’obligation pour les agglomérations de 100 000habitants et plus d’élaborer des Plans de Déplacements Urbains(PDU) afin de diminuer les pollutions atmosphériques, visées parcette loi.

11 février 2005 : Loi sur l'accessibilité de la chaine desdéplacements.Elle impose la mise en accessibilité du cadre bâti et del’intégralité de la chaîne des déplacements. Les autoritésorganisatrices de transport ont obligation de produire desschémas directeurs d'accessibilité de leurs réseaux de transportavant février 2009. Les travaux de mise en accessibilité devrontêtre achevés 10 ans après la parution de loi, en février 2015.Cette loi inclut toutes les formes de handicaps (motricité, vue,cognitif, sonore). Cela se traduit par des équipements visuels,sonores, colorés, tant sur les points d'arrêts que sur les véhiculesde transport. L'impact de ce texte sur les réseaux de transportest donc conséquent.Les lois dites Grenelle 1 et 2 ont une déclinaison trèsopérationnelle accompagnée d’une aide financière de l'Etat.Ainsi, deux appels à projets concernant des systèmes detransports en site propre (TCSP) ont eu lieu pour l’Hérault. (voircarte ci­dessus)

appel à projet 2 :la ligne haut niveau de serviceentre Gignac et Montpellier

appel à projet 1 :la ligne 3 du TRAM à Montpellier

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L’automobileepuis plusieurs années , « l’espace

voiture » a pris une place considérable. Dansl’Hérault, entre 1990 et 2010 le parc devoitures (voitures particulières et commer­ciales de moins de 15 ans ) est passé de380 000 à 548 000 véhicules soit une haussede 44%. Cette augmentation dépasse l’essordémographique.

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Les modes de déplacements

Les transports collectifse réseau Hérault Transports et le

syndicat mixte des transports de l'HéraultLe réseau départemental est exploité pardélégation du Conseil Général auprès duSyndicat Mixte Hérault Transport; cettedisposition est encore peu fréquente. Ilcoordonne et exploite environ 70 lignesrégulières, et un réseau à caractère urbainconventionné avec la communauté decommunes du pays de Lunel.12 millions de voyageurs sont transportésannuellement par Hérault Transport dont 21%sur le seul axe Gignac – Montpellier quiconstitue l'itinéraire le plus sollicité avec336 500 voyages hors scolaires et 230 000scolaires par an.

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LeréseauTERàl’échellehéraultaiseHérault est desservi par les liaisons

suivantes:• la ligne dite du littoral Narbonne ­ Nimes, quitraverse Béziers, Agde, Sète, Montpellier ,Lunel.• la ligne Béziers – Bédarieux – Millau• la ligne autoroutière Montpellier – MillauEnviron 60 TER circulent quotidiennement enjour ouvrable sur le littoral, et 16 entre Bézierset Bédarieux. Huit cars (deux sens confondus)circulent quotidiennement en jour ouvrableentre Montpellier et Millau. Le tableau ci­aprèscomporte les flux par gare en 2006 et 2008,illustrant une augmentation soutenue de lafréquentation.A l'échelle régionale, le TER c'est:• 20 000 voyageurs par jour, avec 65,3% dedéplacements privés/loisirs et 22,2% domiciletravail.• Plus de 210 trains par jour, environ 50 carsquotidiens• 11,7% d'augmentation de trafic en 2008Il faut souligner la pertinence de ce mode detransport et ses potentialités pour les années àvenir.

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La bicyclettea répartition des déplacements en

semaine en Languedoc­Rousillon montre queseulement 3,2% des déplacements sontréalisés en bicyclette . Sur l’agglomération deMontpellier, où une étude a été réalisée en2009 par l’INSEE et la DRE, ce pourcentagemonte jusqu’à 4,2% dans le centre de ville.Les ¾ des cyclistes interrogés en semaineeffectuent un trajet de moins de 20 minutes etde moins de 7 kilomètres . Seulement 7% descyclistes associent le vélo à un autre mode detransport.La pratique du vélo dans la semaine et en finde semaine est en développement comme leprouvent les comptages sur les pistescyclables (Béziers/Portiragnes le long duCanal du midi notamment, plus de 1000vélos/jour).Au collège de Villeneuve les Maguelonne, oubien au collège de Jacou, plus de 150collégiens viennnent tous les jours en vélogrâce à l'aménagement de pistes cyclablesvers ces établissements.De nombreuses emprises d'anciennes voiesferrées peuvent faire l'objet deréaménagement en voie verte pour la pratiquedes modes de déplacement doux en loisir outourisme.Des schémas modes doux sont développésdans les communes grâce à une aide del'ADEME et du Conseil Régional LanguedocRoussillon.

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Qu’entend-t-on par “modes dedéplacements doux” ?On entend par “modes de déplacementsdoux”, les modes de déplacement dans larue ou sur route sans apport d'énergieautre qu'humaine (en principe sansmoteur). On a ainsi, la marche à pied, le véloet tous ses dérivés comme les vélibs, lescyclotaxis ou encore les gyripodes, les rollersou skates rentrent dans les déplacementsdoux.On parle aussi de mobilités douces,circulations douces, transports doux.Souvent, on y associe à tort les transportsmotorisés comme les transports en communou les transports assistés comme le véloélectrique.

Regard sur l ’Hérault

photo ­ mission CEP ­ ddtm 34

Le trafic voyageurs ....quelques gares et quelques chiffres (nbre devoyageurs)

2006 2008Agde .................................................. 503 743 630 776Béziers ........................................... 1 080 053 1 254 488Bédarieux ...................................... 37 210 46 392Sète ...................................................814 743 981 945Frontignan .........................................215 888 321 864Vic Mireval ............................................ 3 728 9 698Villeneuve les Maguelone...................... 1 944 6 883Lunel .................................................564 070 675 831

Le trafic aérien dans l’HéraultAprès plusieurs années de hausse continue, le trafic del'aéroport de Montpellier marque le pas, notammentdepuis 2001, année de mise en service du TGVMéditerranée et des attentats du 11 septembre. La faillited'Air Littoral en 2004 a provoqué une nouvelle baissesensible. Depuis, le trafic connait une tendance globale àla baisse, probablement due à la concurrence del'aéroport de Marseille qui possède un aérogare dédiéaux low cost (MP2, ouvert en 2006) et de la dispersion declients vers Carcassonne et Nimes selon les destinationsoffertes par Ryanair.

Des réseaux de transports collectifs organisésLes principaux pôles d’attraction du département commel’Agglomération de Montpellier, Béziers, Agde et bassin de Thau sesont dotés d’un réseau de bus et tramway pour Montpellier.“Béziers Méditerranée Transport” avec 17 lignes de bus desserventl’ensemble du territoire de la Communauté d’Agglomération BéziersMéditerranée pour 19 000 voyages par jour.Le réseau Thau Agglo Transport (T.A.T anciennement TOTEM)comprend 12 lignes de bus qui desservent l’ensemble du territoire dela communauté d’Agglomération du Bassin de Thau complétés par6 lignes du réseau départemental ”Hérault Transport” qui font le lienentre les huit communes du territoire communautaire.Le réseau “Cap Bus” piloté par la Communauté d'AgglomérationHérault Méditerranée est constitué de 6 lignes urbaines, une lignepéri­urbaine, et deux lignes fonctionnant à la demande constituentcet ensemble. Il se caractérise par une multiplication par 10 de lapopulation durant la saison estivale, ce qui est une contrainte fortepour cette collectivité.Le réseau de l’Agglomération de Montpellier (TAM) est doté de12 lignes urbaines exploitées en bus, deux lignes de tramwayset 17 lignes périurbaines. 67 718 000 voyages ont été enregistrés en2009, avec une moyenne journalière de 276 000 voyageurs. TAMest seul réseau urbain languedocien équipé de bus alimentés auGNV (Gaz Naturel de Véhicules).

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photo ­ Jérôme Leroyer

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Regard sur l ’Hérault

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Transports et déplacements : le rôle de laDDTM 34

e rôle de la DDTM 34 se décline autourdes actions suivantes :• le suivi régalien de la sécurité del’exploitation des tramways : la DDTMreprésente le préfet de département et prendtout arrêté ou notification à l'exploitant sur laconstruction ou l'exploitation du réseau detramway dans le cadre du décret de mai 2003régissant les systèmes ferroviaires hors RFF• le suivi des appels à projet des TCSP(transport en commun en site propre): la ligne3 du tramway constitue actuellement undossier majeur suivi par la DDTM qui ainstruit ce projet au titre de l'appel à projet del'Etat lancé en 2008, suivi l'établissement et lasignature de la convention financière. LaDDTM assure également le second appel àprojet de transports en commun en site propre(TCSP) lancé en mai 2010 pour le trajetGignac­Montpellier• le suivi de l'application de la loi du 11février 2005 relative à la mise en accessibilitédes réseaux de transports publics en lien avecles AOT (Autorité Organisatrice de Transport)• l’accompagnement des collectivités dansle portage de leurs projets dedéveloppement de leurs réseaux de transports• le suivi et participation aux études defaisabilité de suppression de passages àniveaux : au coté de RFF et de la SNCF, dansle cadre de la politique nationale visant àdiminuer le risque présenté par les passages àniveaux, la DDTM suit les études de faisabilitéde suppression de passages à niveau ditspréoccupants• l’instruction et la délivrance desautorisations d'exploitation des petits trainstouristiques routiers

Danslestransports...L a DDTM 34

• participe à l'élaboration des Plans deDéplacements Urbains (PDU) : rédaction desPorter à Connaissance (PAC) de l'Etat sur lesPlans de Déplacements Urbains (PDU),participation aux ateliers thématiques• donne son avis sur les voletsdéplacements et transports des documentsd’urbanisme

Danslesdéplacements...L

Porter le développementdurableLa DDTM accompagne les collectivitésdans l'élaboration de leurs stratégies dedéveloppement durable. L'assistanceméthodologique qu'elle propose peutporter tant sur une approche globale,telle que le concrétise l'Agenda 21 oudans ses déclinaisons sectorielles : PlanClimat Énergie ou PDE (Plan deDéplacement Entreprise) par exemple.

Promotiondesdéplacementsdoux“ Une voirie pour tous ” est un des outils mis enplace par le ministère de l’écologie, dudéveloppement durable, des transports et dulogement pour promouvoir et développer lesmodes de déplacements doux et notamment levélo auprès de l’ensemble des acteurs locaux(collectivités territoriales, entreprises,associations ... etc) en donnant des pistes deréflexion sur l’intermodalité et les déplacementsalternatifs à la voiture.Il s’agit aussi de favoriser, par la réalisation deliaisons douces (réseaux de cheminementspiétonniers, cyclistes), l’utilisation de ces modesde transports.C’est également l’idée de rendre la routeaccessible à tous pour la partager et fairecohabiter l’ensemble des usagers (piétons, vélos,rollers, transports en commun, voitures ... etc).Des fiches et des publications sont ainsi mises àdisposition et téléchargeables sur le site duministère :http://www.developpement­durable.gouv.fr/Dans l’Hérault, des projets ont vu le jour ou sonten cours comme :­ l’aménagement de pistes cyclables pour l’accèsaux collèges (Jacou et Villeneuve les Maguelone)qui a permis à 150 collégiens supplémentairesd’utiliser le vélo­ le collège de Loupian est accessible en vélo etpossède un parking vélo intégré au bâtiment

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La sécurité et l’éducation routières

a mise en place de mesuresréglementaires (port de la ceinture, luttecontre l’alcoolémie, radars automatiques desaméliorations des véhicules et desinfrastructures) depuis quelques années apermis de faire baisser le nombre de tués defaçon significative. Aujourd’hui, le nombre detués est passé sous la barre des 4 000 tués enFrance alors que le trafic a été multiplié par 3.Pourtant, malgré des résultats encourageants,l’Hérault figure chaque année dans le pelotonde tête des départements français par lenombre de tués.(voir ci­contre graphique du nombre de tuéspar département)Avec un nombre de 100 tués chaque année,cette sur­accidentalité trouve son origine dansla densité de la population et l’importance dutrafic notamment en période estivale, maiscela n’explique pas tout : des conduites àrisque où la vitesse et l’alcool sont tropprésents, la pratique de la moto et ducyclomoteur de façon plus intensive qu’ailleursaggravent le bilan des tués et blessés de laroute.Si la mise en oeuvre des politiques de sécuritéroutière a permis de réduire le nombre de tuésdans le département, avec notamment la miseen place de radars de contrôle automatisé, elleatteint une limite aujourd’hui. L’effort doit êtrepoursuivi sur le champ de l’éducation routière.En effet, c’est aussi en sensibilisant les acteursde la route pour changer les comportementsau volant que la lutte contre les accidents de laroute se gagnera.Que ce soit en matière de sécurité oud’éducation routière, la DirectionDépartementale des Territoires et de la Merde l’Hérault joue un rôle clé dans ledépartement.

Le département de l’Hérault dans lepeloton de tête par le nombre de tuéssurlarouteL

l n’y a pas de bonne politique sans unebonne connaissance et un bon suivi desaccidents de la route. L’ObservatoireDépartemental de Sécurité Routière rattachéà la DDTM34 suit quantitativement etqualitativement tous les accidents corporels,sur toutes les routes et autoroutes, en villecomme en rase compagne.L’analyse des données permet de dégagernotamment les causes des accidents et depouvoir par exemple identifier les moyens deles éviter : par exemple mise en place deralentisseurs à des endroits hautementaccidentogènes.

Lasécuritéroutièreaprisunvéritableessordanslesannées1970.Lorsquelepicdes17000tuéssurlesroutesdeFranceaétéatteint,uneprisedeconsciencecollectiveaconduitlegouvernementde l’époque à « engager » une véritable politique de lutte contre les accidents de la route.

L’observatoire départemental de laSécuritéRoutièreI

Changer notre comportement sur laroute:unequestiond’éducation

a lutte contre l’insécurité routière ne peutêtre gagnée que par une mobilisation de tousles acteurs, que ce soient les institutions ou lesusagers: automobilistes,piétons,motocyclistes,cyclistes ...etc.Sensibiliser ces usagers fait partie desmissions de la DDTM34 dans le cadre desactions conduites plus particulièrement par laMaison de la Sécurité Routière (voir ci­contre).Des études récentes montrent égalementl’importance de l’environnement familial dansles processus qui conduisent aux accidents dela route.Pour ce qui concerne le rôle des institutions,c’est le Préfet qui pilote au niveaudépartemental la lutte contre les accidents dela route.

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Informer, sensibiliser lepublicet accompagner les victimeset leurs famillesLa Maison de la Sécurité Routière (M.S.R),assure 4 missions essentielles :­ accueillir, écouter et orienter les familles

des victimes­ mettre à disposition des ressources

humaines et matérielles, conseiller pour lemontage d’opérations de sensibilisation à lasécurité routière­ informer, sensibiliser les citoyens, les

professionnels­ être un lieu d’échange privilégié entrebénévoles, associations, professionnels etinstitutionnelsLa DDTM anime cette structure d’accueildepuis 2007. On trouve à la M.S.R. desmoyens d’actions­ films, outils pédagogiques – des conseilspour réaliser des actions de sensibilisation etle cas échéant en moyens humains grâce auréseau des Intervenants Départementaux deSécurité Routière.L’accueil des victimes d’accidents et leurfamille est également assuré gratuitement àla M.S.R.

La sécurité routière : TOUS concernés !

En2010, 1 auto-école sur3(36%) obtient entre60et 70%de réussite au permis Bcontre 1 auto­école sur 4 en 2009(25%). Ces chiffres illustrent bien laprise en compte dans les auto­écolesdu département du nouveau permis B(permis voiture) dans l’apprentissageet la sensibilisation des apprentisconducteurs à un comportementresponsable et civique au volant.

L'insécuritéroutièren'estpasunefatalité.9accidentssur10sontdusàuneaccumulation de fautes de conduite ou de comportement. L'apprentissagede la conduite et l'accès au permis de conduire qui viennent d'êtremodernisés, la sensibilisation au risque routier tout au long de la vie, dèsl'écoleprimaireetlamiseenplacederadarsautomatisésparticipentàcetteprise de conscience.

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photos ­ service sesr ­ ddtm 34

ans l'Hérault, 20 000 personnes ontpassé en 2010 les épreuves pratiques dupermis auto et 23 000 personnes le code de laroute. 19 inspecteurs du permis sont mobiliséstous les jours dans les différents centresd'examen de l'Hérault.Le taux de réussite du permis voiture est de58,5 % en 2010 contre 54,8% en 2009.L'Hérault se conforme désormais à lamoyenne nationale.En avril 2010, la DDTM a mis en place lanouvelle évaluation du permis de conduireauto. Cet examen passe d'une logique derelevé d'erreurs à un bilan de compétences :civisme du conducteur, autonomie, consciencedu risque et conduite économique etrespectueuse de l'environnement, compé­tences techniques. Depuis la mise en place decette nouvelle évaluation, le taux de réussiteaugmente. Cela a pour conséquence deréduire les délais d'attente des 175 auto­écoles de l'Hérault estimés à environ 2 mois.

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Le nouveau permis de conduire prendencomptelecivismeduconducteur