régiment de maisonneuve estafette automne 2013
DESCRIPTION
ÂTRANSCRIPT
[εstafεt]: Agent de liaison chargé de porter les nouvelles et de communiquer les ordres entre des corps d'armée, des formations militaires, des états-majors, etc. (source : http://www.cnrtl.fr/definition/estafette)
Édition de décembre 2013 L’ESTAFETTE DU MAISONNEUVE
Dans ce numéro
Édition et production
Slt Rose-Martel Cplc Larocque Slt Dion-Marcil Révision: Slt Vigneault Cpl Godbout
Merci à tous nos précieux
Collaborateurs
Mots du Cmdt
Droit de cité
Portes ouvertes
Party d’huîtres
GPE 1 à 3
Entraînement thématique 1
PP2 ALNA
Le JTF2 à Montréal
Le Maisonneuve en Po-logne
Cadets
Dîner conférence
Le Stoïcisme et la culture militaire:d’hier à aujour-d’hui
1/2 Ironman
Triathlon un souffle de vie
Le Maisonneuve en pologne
Le PP2 ALNA L’entraînement
BON COEUR ET BON BRAS
Au début des années 2000, peu de Canadiens s’intéressaient à l’Afghanistan. En fait, il
est fort à parier que beaucoup de nous ne connaissaient que peu de chose sur ce pays de l’Asie
centrale. Or, le 11 septembre 2001 bouleversa l’ordre établi et modifia à jamais notre perception
de cet endroit reculé. En réponse aux attaques terroristes contre nos alliés américains, le Canada
s’engage, en tant que membre de l’OTAN, dans un conflit qui sera le plus important déploiement
militaire canadien depuis la guerre de Corée. Douze ans plus tard, 154 de nos frères d’armes au-
ront perdu la vie dans ce pays montagneux et des centaines d’autres auront été blessés. C’est le
tribut payé par le Canada pour protéger les valeurs canadiennes et défendre la liberté. Dans
quelques mois, ce sera la fin de l’implication canadienne en Afghanistan et les Afghans seront
dorénavant maîtres de leur destinée dans ce pays instable où peu de gens sont en mesure de pré-
dire la suite des événements.
Le dernier contingent de militaires québécois déployé à l’automne 2012 avec la Force opérationnelle 4-12 est revenu au
cours de l’été dernier. Des 850 soldats qui ont été déployés en Afghanistan à cette occasion, six étaient membres du Régiment de Mai-
sonneuve. Ceux-ci venaient s’ajouter aux dizaines de « Maisonneuve » qui les auront précédés en foulant le sol afghan. Fort heureuse-
ment, tous sont revenus sains et saufs de leur expédition. Plusieurs n’auront malheureusement pas eu cette même chance. Je tiens donc
ici à souligner le dévouement et le travail effectué par tous les militaires qui ont mis leur vie au service de leurs compatriotes pendant
la décennie qu’aura duré l’intervention canadienne en Afghanistan. Je tiens à les remercier et à les féliciter pour leur courage et plus
particulièrement les gars et les filles du Régiment de Maisonneuve. Vous aurez fait honneur à votre Régiment et aux Forces cana-
diennes. Fidèles à la tradition d’excellence qui démarque le Régiment depuis sa création il y a plus de 130 ans, vous aurez été de va-
leureux guerriers au bon cœur et au bon bras.
Les Forces canadiennes auront maintenant droit à un répit dont la durée est indéterminée. La mission canadienne en Afgha-
nistan aura changé à jamais le visage de notre institution. La doctrine a évolué, l’équipement a été modernisé, la structure fut modi-
fiée, de nouvelles capacités (comme la CSC) auront été créées. La réserve elle-même s’est professionnalisée si on la compare à la
période pré-Afghanistan. De nouveaux défis nous attendent maintenant et nous devrons faire preuve de flexibilité pour nous ajuster
aux nouvelles réalités d’aujourd’hui et de demain. Mais jamais, nous n’oublierons le sacrifice de ces héros dont les noms sont à jamais
gravés dans l’histoire.
Lieutenant-colonel Stéphane Tremblay, C.D.
Mot du Commandant...
PAGE 2 DE 32
L’ESTAFETTE DU MAISONNEUVE DEC 2013
L’année en images
PAGE 3 DE 32
Fêtes régimentaires (mai 2013) Conférence de Jacques Demers (septembre 2013)
Tournoi de Golf (août 2013) Party d’huîtres des trois défenseurs (novembre 2013)
QMB du Régiment de Maisonneuve Cercle des Honoraires
UN DON RECORD POUR LE PARTY D’HUÎTRES DES TROIS DÉFENSEURS DE
MONTRÉAL
...Et signature d’un partenariat avec le CIRRICQ
Le 14 novembre dernier, le Régiment de Mai-
sonneuve a eu l’honneur d’organiser son party d’huître
annuel.
Cependant, cette année a été marquée par deux
différences non négligeables. Premièrement, nous
avons eu la chance de recevoir les trois défenseurs de
Montréal. Depuis plusieurs années, la ville a nommé
trois unités qui de manière honorifique représentent la
ville. Le Régiment de Maisonneuve est une de ces
trois unités. Les deux autres unités sont le 438 Étah de
St-Hubert et le navire NCSM Montréal basé à Halifax.
C’était la première fois que les trois commandants de
ces unités étaient réunis au même endroit.
Autre particularité, nous avons réussi à amasser plus de 9000$ en dons qui iront à l’association pulmonaire du Québec. Il
faut noter que ce montant à été possible grâce à la générosité des membres du Cercle des Honoraires puisque plusieurs membres ont
fait des chèques de 1000 et même 2000$!
Pour terminer, il est important de mentionner
que le Régiment a profité de cette soirée pour sceller
une entente avec le CIRRICQ (Centre interuniversi-
taire de recherche sur les relations internationales du
Canada et du Québec ). Cela est une plus value im-
portante pour le Régiment puisque des chercheurs
réputés viendront donner des conférences aux
membres du Régiment, et ce, sur une base régulière.
Suite à la signature de ce partenariat, notre
commandant en a profité pour annoncer l’admission
du professeur Stéphane Roussel au Cercle des Hono-
raires du Régiment pour le remercier de son dévoue-
ment exceptionnel pour promouvoir le Régiment au
sein de la Réserve et de la communauté.
PAGE 4 DE 32
Photo: Les représentants du Régiment de Maisonneuve, du HCSM Montréal et du 438 Etah
L’ESTAFETTE DU MAISONNEUVE DEC 2013
LE MAISONNEUVE POURSUIT SA CONQUÊTE DE LA RIVE-SUD
Une cérémonie de droit de cité, c’est plutôt rare de nos jours, mais pour le Régiment de Maisonneuve, c’est une deuxième
en deux ans. Après La Prairie, c’est au tour de la ville de Chambly de devenir l’allié du Régiment de Maisonneuve.
Le 15 septembre dernier, la ville de Chambly a octroyé le droit de cité au Régiment de Maisonneuve. Qu’est-ce que le droit
de cité? C’est un geste symbolique qui affirme la confiance d’une ville envers une unité militaire. Cette tradition datant du 17e siècle,
à l’époque où les unités militaires qui campaient alors à l’extérieur des enceintes des villes devaient gagner la confiance des citoyens
en protégeant la ville contre les envahisseurs. À ce moment seulement, une fois la confiance établie, le seigneur de la ville accordait
à l’unité militaire le droit de cité, ce qui permettait aux troupes de pénétrer à l’intérieur de l’enceinte de la ville afin de profiter des
installations telles que les écuries et les forges.
L’officialisation des relations entre le Régiment de Maisonneuve et la ville de Chambly n’était qu’une question de temps.
Depuis plusieurs années, le Régiment de Maisonneuve supporte le corps de cadet de la ville de Chambly en leur fournissant des res-
sources tant humaine que matérielle. C’est grâce à cette implication auprès des jeunes de Chambly que le Régiment de Maisonneuve
a gagné la confiance des concitoyens de la ville de Chambly.
C’est donc sabres et baïonnettes au fourreau et drapeaux couverts que le Régiment de Maisonneuve, commandé par le lieu-
tenant-colonel Stéphane Tremblay, CD, s’est avancé sobrement aux portes de la ville de Chambly accompagné d’une garde du
corps de cadet 2793 de Chambly. Une fois aux portes de la ville le défilé à été immobilisé par une garde d’honneur du service des
incendies de Chambly qui, par la suite ont escorté le commandant du régiment à la porte du centre administratif de Chambly. Le
lieutenant-colonel Tremblay a alors frappé par trois fois à la porte afin de demander au maire de la ville de Chambly Maître Denis
Lavoie le droit de cité de la ville de Chambly. (suite à la prochaine page)...
PAGE 5 DE 32
Photo: Les officiers du Maisonneuve à l’occasion d’un cocktail à la mairie.
Une fois le droit de cité accordé, le commandant du Régiment de Maisonneuve a ordonné que les drapeaux consacrés soient
déployés afin qu’ils puissent flotter pour la première fois dans la ville de Chambly. Suite aux allocutions du maire et du Colonel hono-
raire du Régiment de Maisonneuve, le colonel Roger Chouinard, les deux gardes ont procédé à un feu de joie afin d’exprimer leur
contentement aux citoyens et invités d’honneurs qui se sont déplacé pour assister à un moment historique autant pour la ville de
Chambly que pour le Régiment de Maisonneuve.
À la suite du feu de joie, le maître de cérémonie à invité les membres de la Légion canadienne, représentés en grands
nombres et arborant avec fierté l’uniforme, à se joindre à la parade afin de défiler dans sur la rue Bourgogne jusqu’au fort Chambly
afin d’exercer pour la première fois le droit de cité du Régiment de Maisonneuve. Une fois au fort Chambly, le défilé s’est arrêté afin
de saluer la plaque qui a été installée sur le cénotaphe du fort Chambly en 2008 par les membres de la Légion canadienne Aras 34.
Cette plaque a pour but commémorer la mémoire de tous les militaires qui ont servi sous les drapeaux. Lors de la planification de
l’évènement, le maire de Chambly a clairement indiqué que le droit de cité était conditionnel à la participation des cadets de Chambly
et de la Légion Aras 34. Dans les deux cas, la réponse a été instantanée. C’est en grand nombre que ces deux entités ont représenté
fièrement la ville de Chambly et ses citoyens. Certains vétérans ont profité de cet événement pour revêtir une fois de plus un uniforme
dont ils sont extrêmement fiers. La fibre patriotique se fait de plus en plus rare au sein de la communauté, mais nous pourrons toujours
compter sur nos vétérans pour porter les valeurs canadiennes au cours du temps. Suite au défilé, les invités d’honneur, les membres de
la Légion et les officiers ont été conviés à un vin d’honneur dans la salle du conseil de la mairie de Chambly.
« Dans la vie nous ne choisissons pas notre famille, mais nous choisissons nos amis, et aujourd ’hui la ville de Chambly
s’entoure d’un compagnon digne de confiance. » Le maire de la ville de Chambly Maître Denis Lavoie à débuté son allocution
par cette phrase lors du vin d’honneur afin d’exprimer ses sentiments à l’égard du Régiment de Maisonneuve.
PAGE 6 DE 32
L’ESTAFETTE DU MAISONNEUVE DEC 2013
Durant ce cocktail informel, le maire de Chambly à procédé à la signature du parchemin officiel conférant le droit de cité au
Régiment de Maisonneuve. Par la suite, le lieutenant-colonel Tremblay et maître Lavoie ont procédé à l’échange de drapeau et de
cadeau. Le commandant du régiment à profiter de l’occasion pour faire de maître Lavoie un membre du cercle des honoraires du
Régiment de Maisonneuve. Cette cérémonie historique fut aussi une excellente occasion pour le Régiment de Maisonneuve de se
présenter à la ville de Chambly « baïonnette au canon, étendards flottants et tambours en tête » suivant ainsi les traditions historiques.
L’accueil chaleureux des citoyens la ville de Chambly fut grandement apprécié tant par les membres du rang que les officiers du Ré-
giment de Maisonneuve. En tout et partout, ce fut une journée remplie de fierté tant pour le régiment que pour les représentants et les
citoyens de la ville de Chambly. En effet, par cette cérémonie, ils ont tout deux voulu cristalliser leurs liens historiques, touts en pa-
vant un chemin solide pour leur futur.
Sous-lieutenant Steven Rose-Martel
Officier des opérations
PAGE 7 DE 32
LES PORTES OUVERTES: UNE OPPORTUNITÉ DE RAYONNEMENT SANS PAREILLE
Le dimanche 13 octobre dernier s’est déroulée la journée portes ouvertes au Manège du Régiment. Cette journée avait
comme objectif d’ouvrir les portes de l’unité à la communauté montréalaise. Tous étaient invités à venir observer les divers kiosques
et à venir échanger avec nos réservistes sur leur métier et leur régiment. Le personnel présent sur les lieux, au nombre d’une ving-
taine, servait à encadrer les différents kiosques.
Il était possible de venir assister à une démonstration de «House clearing» réalisée par l’équipe du Caporal-Chef Mayo. Le
spectacle en valait le détour puisqu’ils ont été en mesure de démontrer les rouages des techniques de «clearance» avec une intensité
phénoménale. En effet, les cris de guerre résonnaient sur chaque étage, allant du sous-sol jusqu’au toit, ce qui attirait certainement les
visiteurs vers cette mystérieuse pièce pour y découvrir une prestation des plus amusantes.
Par la suite, les invités étaient conviés à un kiosque présentant un poste de commandement de bataillon où l’on pouvait voir
les divers équipements de communication avec une carte illustrant la position du bataillon. Les échanges radio étaient en continu du-
rant toute la journée ce qui permettait aux visiteurs de comprendre l’importance des communications dans les opérations de cam-
pagne. Un «PC van» était également aménagé devant l’unité afin de permettre aux visiteurs d’y monter et d’assister aux échanges
avec le PC de bataillon. Les participants ont également eu la possibilité de tenir les armes et d’essayer la salle de tir. Ils concluaient
leur visite une présentation sur les Forces canadiennes.
Le contact avec la population est nécessaire puisque la réalité de la Première réserve est souvent méconnue. Il est important
d’affirmer la place qu’occupe le Régiment au sein de la région métropolitaine et comment son appui peut être précieux (comme le
démontre l’aide fournie durant les inondations en Montérégie). Les membres de l’unité ont donc représenté avec fierté les couleurs de
notre régiment devant les civils en fournissant des activités dynamiques marquées par un haut niveau de professionnalisme. La géné-
ration des nouveaux membres est primordiale afin de supporter les activités auxquels le régiment participe et ainsi étoffer ses rangs.
Le fait d’inviter un ami, collègue, membre de la famille ou connaissance lors des séances d’information les mardis soirs permet de
faire découvrir notre unité à un futur candidat. Je finirai en paraphrasant l’ancien Président Kennedy, ne vous demandez pas ce que
votre régiment peut faire pour vous, mais bien ce que vous pouvez faire pour votre régiment!
Sous-lieutenant Vincent Coutu-Trépanier
Officier Recrutement
PAGE 8 DE 32
Photo: Le soldat Magnan initie un civil au maniement de la C-6 sur trépied.
L’ESTAFETTE DU MAISONNEUVE DEC 2013
LA COMPAGNIE ENNEMI SUR LE GPE 1
La dernière fin de semaine de septembre fut
l’occasion pour les membres de la 34e Brigade de
recommencer le cycle d’entraînement lors d’un pre-
mier GPE. Celui-ci s’est déroulé sur la base de Val-
cartier et l’effort principal était de permettre à tous
de réviser les habiletés fondamentales du métier de
fantassin. L’objectif du premier palier était de prati-
quer les diverses manœuvres d’attaque et de défense
qui constituent la base du métier de fantassin. Plus
précisément, la défense mobile, de même que les
avances de sections furent des points majeurs, car
elles allaient être utilisées lors du GPE 3. Ensuite, les
membres prenant part à l’exercice se sont dirigés
vers les tranchées de démonstration. Ils ont pu revoir
les étapes à suivre pour déterminer leur emplacement
et comment les construire, tout en ayant un exemple
du produit final idéal. Cette révision était nécessaire
considérant que, pour la plupart, ils n’avaient pas
creusé de tranchées depuis leur cours de métier.
Toujours au même palier, un « croquis de
repérage » a dû être rempli et cela leur a permis de
retravailler avec la boussole. Aussi, la pose
d’un réseau bas de fils barbelés ainsi qu’une haie de
concertina faisait également l’objet d’une révision.
Par la suite, ils se sont dirigés vers le palier final qui
consistait à établir un plan de défense d’un village.
Ce même village allait être celui qu’ils devaient
défendre lors du dernier exercice.
Ce palier fut un bon moment pour eux de prendre de l’avance sur le dernier exercice en se familiarisant avec le terrain. Divisé en
quelques groupes, chacun avait pour tâche d’établir un plan de défense selon une région différente du village. Ensuite, ils ont pu mon-
trer aux autres groupes ce qu’ils avaient prévu en cas d’attaque et recevoir les impressions de leurs pairs sur celui-ci. Cela a permis un
échange constructif entre chaque groupe et les a aidé à porter attention aux détails en se mettant dans la tête de l’opposant.
L’exercice s’est terminé par une nuit à la belle étoile dans le bois. À cette occasion, l’établissement d’une cache et la mise en
place de points d’observation furent révisés. Toute la nuit, des binômes se sont relayés à ces divers points pour assurer la sécurité de
leurs collègues. Finalement, cet exercice a été l’occasion parfaite de retourner dans le mode de vie militaire, après la pause estivale, et
de remettre en pratique des connaissances déjà acquises.
PAGE 9 DE 32
Photo: Le Soldat Cataldo lors du pallier sur les avances au contact et la défense mobile. (crédit : Soldat Poirier-Joyal)
SURVOL DU GPE2
Le Groupe Principale d’Entrainement (GPE) tenait, la fin de semaine du 19-20 octobre, son deuxième entraînement du
Groupe Bataillon Territorial (GBT). Faisant un retour sur les notions de base générales du fantassin lors du GPE 1, le deuxième exer-
cice consistait à mettre en application la procédure de bataille au niveau de peloton. L’escalade de la force s’est effectuée en 4
phases : L’insertion dans les secteurs, la préparation au combat, l’action à l’objectif et la consolidation. La situation tactique étant que
les forces ennemies étaient cantonnées à deux emplacements différents et donc, les forces de la compagnie (Cie) devaient se séparer
en paire. La Cie étant constituée de 4 pelotons (Pon), deux Pon avaient comme tâche de prendre d’assaut l’ennemi érigé en position
défensive et deux autres devaient embusquer l’ennemi en retraite suite au raide allié. Les défis stratégiques de cette mission étaient la
coordination entre les pelotons, les contraintes de mouvement lors de l’insertion et la préparation avancée des ouvrages défensifs de
l’ennemi.
Le peloton du Maisonneuve avait comme tâche d’ériger une embuscade. L’insertion dans les secteurs s’est effectuée rapide-
ment et efficacement dans un secteur qui était inconnu par plusieurs. Malgré tout, l’organisation s’est érigée à une vitesse éclair et la
Cie s’est disposée en cache de compagnie. Dès le lendemain matin, des équipes de reconnaissance étaient déployées afin de préparer
une voie d’approche efficace, identifier les habitudes et emplacements des positions ennemies. Pendant ce temps, le reste des forces
du Pon devaient se préparer pour la mission par des tâches telles que nettoyer et huiler les armes, remplir les gourdes, manger, se
reposer, etc. Également, ceux-ci devaient recevoir les ordres du commandant de Pon, et ainsi, être au courant de leurs tâches pour
chacune des phases de l’opération. Finalement, ils devaient effectuer des pratiques d’embuscade et d’action en déplacement. Vers la
fin de l’après-midi, le peloton était fin prêt au déploiement. L’insertion en zone ennemie a débuté par véhicule puis, à pieds du point
de débarquement jusqu’à l’objectif. Les troupes ont marché entre 4-8 km pendant la nuit. Tous les éléments de la Cie étaient disposés
à leur place au moment où les opérations offensives devaient commencer.
Les conditions météorologiques étant idéales pour un déplacement tactique, les Pon ont su créer un bon effet de surprise sur
l’ennemi lors du raid et de l’embuscade. Les troupes étant suffisamment préparées et aguerries ont su compléter la mission avec suc-
cès en éliminant toute présence ennemie des objectifs. Pour conclure, le GPE 2 était un entraînement des opérations offensives au
niveau de peloton et l’apprentissage a été bénéfique à tous les niveaux de la Cie.
Lieutenant Michel Habib, Commandant du peloton 1.
PAGE 10 DE 32
Photo: Le peloton 1 en déplacement vers l’objectif.
L’ESTAFETTE DU MAISONNEUVE DEC 2013
GPE 3: ASSAUT SUR LE CAMP DUBÉ
Le troisième exercice de brigade (GPE) de cette année s’est déroulé du 1er au 3 novembre dernier, à la base de Valcartier.
Le scénario de cet exercice consistait à mener un raid sur une position occupée par une force hostile. Plusieurs pelotons d’infanterie,
dont celui du Régiment de Maisonneuve eurent pour mission d’attaquer le camp Dubé qui faisait augure de baraquement ennemi.
Vendredi soir, suite au rituel bien connu de distribution des armes, d’équipement et de diffusion de points de dernière heure, nous
avons pris la route pour Valcartier. À notre arrivée au bâtiment mieux connu sous le nom de Toys R us, nous avons passé à travers
un processus d’identification servant d’exercice pour le soutien logistique. Après, nous sommes partis à bord des camions de trans-
port de troupes (MSVS) qui devait nous mener près de la cache où nous allions passer la nuit. L’absence d’intempéries remonta le
moral du peloton, malgré un sol boueux qui rendait difficile le transport de l’équipement. La journée du lendemain fut principale-
ment consacrée à diverses pratiques en vue de la mission à accomplir.
Tout d’abord, une pratique avait pour but de rafraîchir les drills personnelles des soldats lors d’une patrouille de combat.
Par la suite, les membres du régiment s’entraînèrent au combat urbain en pratiquant les drills de House clearing (entrée en bâtiment)
et de déplacement en détachements. Durant l’après-midi, un officier du JAG (bras judiciaire des Forces armées) vint nous donner
l’instruction sur les règles d’engagement, afin de nous expliquer cette notion complexe, mais très importante, lors d’opérations tant
à l’étranger qu’au pays. Le soir, après le briefing et la diffusion des ordres de l’officier, nous nous sommes préparés au combat. Des
MSVS nous transportèrent jusqu’à ce que nous poursuivions la mission à pied dans les bois, pour nous positionner près de l’objec-
tif. Vers cinq heures du matin, peu avant l’heure H, le détachement des opérations psychologiques (PSYOPS) envoyèrent des mes-
sages sonores afin de prévenir les civils de l’imminence de notre attaque. Des membres du génie de combat et des medics assistè-
rent l’infanterie durant le raid. Après l’opération, il eut consolidation et l’exercice se termina. Pour conclure, le moral indestructible
des membres du Régiment de Maisonneuve resta fidèle à lui même jusqu’à la fin, malgré le fait que plusieurs d’entre nous ont eu le
malheur de tomber dans des fossés remplis d’eau, à des températures sous le point de congélation.
Caporal François Chalifoux
PAGE 11 DE 32
PAGE 12 DE 32
PREMIER EXERCICE THÉMATIQUE 2013: ESCAPE AND EVASION
C’est dans le cadre d’une série de trois exercices régimentaires dont la thématique est la survie en forêt que le Régiment
de Maisonneuve envoya, les 23 et 24 novembre de cette année, les deux pelotons de la compagnie A ont pratiqué la topographie
au Mont Saint-Bruno et à Farnham. Le but de l’exercice était de remettre tout le monde à niveau sur l’usage d’une carte et d’une
boussole et de dégourdir ceux dont la dernière pratique datait d’un bon bout de temps. Également, les femmes et les hommes du
régiment ont pu se familiariser avec les techniques d’orientation en forêt sans boussole apprises lors des cours théoriques du mar-
di précédant l’exercice.
La fin de semaine commença tranquillement au Mont Saint-Bruno par un exercice de révision standard : en équipe de
deux, se faire attribuer une liste de point, les repérer sur la carte, les relier, prendre des azimuts et puis aller se perdre dans le bois.
Cela fait, le régiment se déplaça à Farnham pour pratiquer la topographie de nuit, les équipes se firent débarquer d’un MSVS à
différentes locations inconnues avec pour mission de revenir à la base pour dormir au chaud à l’intérieur. Dimanche matin, on
pratiqua la topographie sans boussole. Puis, la fin de semaine culmina par un dernier exercice plus dur : après s’être fait donner
quelques minutes pour recopier la carte et les indications dans nos notes, nous devions partir, seuls pour ceux qui le désiraient,
sans carte et sans boussole, en évitant les sentinelles postées sur les rues.
Aussi, une courte instruction fut donnée sur les méthodes de construction d’abris improvisés dans les bois en vue de
l’exercice suivant qui porte sur la survie en forêt. D’ailleurs, les deux premiers exercices de la série ont pour fonction de préparer
les membres du régiment en vue du troisième qui se tiendra durant la dernière fin de semaine de mars dans lequel ils incarneront
des prisonniers en fuite et auront à démontrer leur maîtrise des techniques pratiquées. Enfin, la mise en commun faite juste avant
le retour au régiment a permis de souligner certains points de l’exercice ayant fait l’unanimité : d’abord le travail en groupe de
deux qui a permis d’optimiser le temps de pratique de chacun, et puis tous ont semblé bien appréciés que la fin de semaine se soit
déroulée sans fusil, sans casque et sans tac-vest, ce qui changeait de l’habitude.
Soldat Hugo Côté
Photo: Les caporaux Ratellle-Préville et Magnan consultent leur carte entre deux objectifs.
Crédit: Soldat Poirier-Joyal
L’ESTAFETTE DU MAISONNEUVE DEC 2013
LE NOUVEAU PP2 ALNA: UNE PÉRIODE DE TRANSITION
Cet automne, deux de nos caporaux-chefs ont eu la chance d’aller suivre le cours PP2 ALNA 1302. Avant d’élaborer sur ce
qu’est le cours et ce qu’ils y ont fait et appris, je dois vous expliquer que, depuis quelques années, la formation professionnelle dans
l’infanterie est en phase transitoire.
En effet, le PP2 ALNA est une version modifiée de l’ancien « cours de sergent », adapté pour maintenant être une partie de
la formation pour devenir caporal-chef. La transition fait que, pendant quelque temps, ce cours sera à la fois un cours de « sergent » et
un cours de « chef », dépendamment du parcours des stagiaires. On peut facilement imaginer les casse-têtes et les défis qu’une telle
transition peut amener, autant pour les instructeurs que pour les stagiaires. D’autant plus qu’il s’agissait, dans le cas qui nous inté-
resse, seulement du deuxième PP2 ALNA qui se donnait à Valcartier!
Une fois ces faits exposés, on peut aborder ce qu’on apprend durant les six semaines de formation. Brièvement, on y
voit comment effectuer des leçons d’armes avancées, du monitorat au niveau du tir, une rédaction de directives de champ de tir con-
ventionnel, tous les postes sur un champ de tir conventionnel et comment être officier de sécurité adjoint (OSCTA) sur des champs de
tir non conventionnels. Bien évidemment, tout cela implique qu’on passe une bonne partie du cours à : tirer de la C7, C9, C6, du
Browning 9MM, du Remington 870P 12G, de l’ADDC C19 Claymore, de l’AABCP (M) 84MM Carl-Gustav et sans oublier de lan-
cer les merveilleuses grenades à fragmentation C13. On sort aussi du conventionnel pour être qualifié comme OSCTA sur des
«bushlanes», sur une mitrailleuse à effet, sur un lancer de grenade en campagne ainsi que sur une avance de section avec du tir réel.
Quoi de mieux pour conclure qu’un petit brin de sagesse pour ceux qui iront sur le cours : ouvrez vos livres de maniement d’armes et
pratiquez-vous à donner des leçons.
Oh, j’allais presque oublier! Surtout, achetez-vous un bon stylo. Je vous laisse la joie de découvrir pourquoi par vous-même!
Caporal-chef Arnaud Bruyère-Labbé
PAGE 13 DE 32
Photo: Un candidat du cours PP2 ALNA 1302, en position d’OSCT, donne ses ordres de champs de tir sur CAMBRAI.
Crédit: Capitaine Lajoie
LE MAISONNEUVE EN POLOGNE
En Octobre 2013 s’est tenue l’Ex BAGRAM XIV a Kielce, Pologne. Cet exercice, supervisé principalement par l’armée
américaine, sert à valider la Task Force White Eagle, un bataillon polonais se déployant en Afghanistan dans la province de Ghazni.
Fort de l’expertise obtenue à Kandahar, les Canadiens ont été cordialement invités à y participer en tant que mentors. Malgré leurs
expériences en Irak et en Afghanistan, en tenant compte qu’ils s’engageaient à leur tour dans un processus de désengagement, les
forces polonaises désiraient partager les connaissances du Canada. Ils espéraient surtout en apprendre davantage au niveau des Acti-
vités d’influences et des Opération Psychologique.
J’ai donc eu la chance de participer à cet exercice en tant que Mentor OpsPsy. Faisant partie d’une petite équipe de 12 Ca-
nadiens, nous sommes arrivées par vols séparés à Varsovie (même si j’ai failli manquer mon transit a Frankfurt dû a un horaire
trop serré… Beau planning Godbout!!!). Sur place, un comité d’accueil Polonais s’est ensuite occupé de nous transporter a Kielce;
une centaine de km au sud de la capitale Polonaise. Après plusieurs jours de préparation et un « Meet & Greet » bien arrosé au
Mess de la base (Ce n’est pas tous les jours où l’on peut apercevoir un général Polonais danser pour ses troupes!), l’exercice débu-
ta et se tint sur une semaine.
En tant que mentor OpsPsy, j’ai travaillé en coordination avec un équivalent polonais (le Capitaine Weller, à peine revenu
de Kaboul) afin de garantir le bon déroulement des activités d’influence et des Opérations Psychologique au sein de la TF White
Eagle. Il est toujours surprenant de réaliser la bonne réputation que le Canada s’est construite en combattant à Kandahar, et ce,
surtout au niveau des Opérations Psychologique. Il est encore plus étrange d’entendre citer par des membres d’une force étrangère
des exemples d’opérations dont on a fait partie (en version toujours un peu exagérée évidemment… Ça reste l’armée quand même!).
Il était aussi intéressant de discuter des différences de visions de nos pays sur l’utilisation et l’entraînement des opérateurs en Acti-
vité d’influence. Alors qu’au Canada le bassin d’opérateur provient généralement de la réserve et que la qualification OpsPsy est
un cours de trois semaines, en Pologne les Opérations Psychologiques sont gérées par les forces spéciales et il s’agit d’un métier à
part entière avec une qualification de 12 semaines!
PAGE 14 DE 32
L’insigne du PSYOPS polonais
L’ESTAFETTE DU MAISONNEUVE DEC 2013
Nous avions la chance de jouir d’une certaine liberté
durant notre séjour ce qui nous permit de visiter la Pologne dans
nos temps libres. Varsovie et Cracovie sont des villes in-
croyables, surtout Cracovie avec sa vie universitaire, sa diversité
(de pubs!) et surtout sa richesse culturelle. Kielce, la ville où se
déroulait l’exercice, étant plus petite et plus isolée, rappelait
davantage l’image habituelle que nous avons de l’ex Pologne
communiste et prolétaire avec ses appartements en béton. Le
moment le plus marquant restera probablement la visite du camp
de concentration d’Auswitchz. Une journée que je n’oublierai
pas de sitôt! Étrangement, notre guide pour la visite du camp
ressemblait à s’y méprendre au Lieutenant Marsolais. Il doit
toujours se demander pourquoi j’avais un petit sourire à chaque
fois qu’il me parlait! Je garde aussi une petite pensée pour ces si honnêtes et sociables policiers polonais qu’il me fallut payer comp-
tant pour un soi-disant excès de vitesse sur une route de campagne…
Avoir participé à l’Ex BAGRAM XIV m’a fait réfléchir à tous ces endroits éloignés que des membres du Régiment ont eu
l’occasion de visiter dans les derniers mois (Sénégal, Népal, Kaboul, Caroline du Nord, Salaauit, etc). Je réalise que généralement,
les gens qui joignent le Maisonneuve s’imaginent aller à Valcartier, Gagetown, etc… et peut-être en un jour en déploiement. Mais
au jour le jour, et sans avoir à quitter notre famille pour plusieurs mois, de nombreuses occasions pour des tâches et des exercices
hors de l’ordinaire se présentent et nous permettent de vivre des situations uniques que nous garderons longtemps en mémoire.
DOBRE SERCE I DOBRY ARM!
Sergent Frantz Beaujuin
PAGE 15 DE 32
En haut: l’équipe canadienne lors du MEET AND GREAT au début de l’EX au Mess de la base de Kielce. En bas: Parade finale de Validation de la TF White Eagle a la fin de l’EX BRAGRAM XIV.
Crédit: Sergent Beaujuin
DES MEMBRES DU RÉGIMENT DE MAISONNEUVE OEUVRANT AU SEIN DES
ACTIVITÉS D’INFLUENCE PARTICIPENT À UN EXERCICE DIVISIONAIRE
L’on tient de plus en plus compte du rôle de Activités d’Influence (AI) dans le cadre des opérations diverses, et l’exercice
Maple Resolve 2013 qui se déroulait sur la BFC Wainwright en Alberta, a été une bonne plate-forme d’apprentissage pour tous les
niveaux. L’unité Influence Activity Task Force (IATF) a pu participer à ce qui fut l’un des premiers exercices divisionnaires tenus au
Canada, ayant cours entre mai et juin 2013. Ce n’est pas la première fois que se tenait un exercice sous la bannière «Maple Resolve»,
mais c’est la première fois que l’exercice final de validation s’intégrait à un entraînement interarmées avec d’autres éléments de l’Ar-
mée canadienne, notamment l’Aviation royale canadienne, le Groupe des Services de santé des Forces canadiennes, le Commande-
ment des opérations interarmées du Canada et l’Armée américaine. À ces niveaux de planification opérationnelle, l’entraînement se
fait différemment de celui tactique du soldat. On évalue plutôt la capacité des divers niveaux de commandement de communiquer et
d’interagir dans un objectif commun.
La nouvelle approche militaire impliquant dorénavant plus que jamais l’appel à l’utilisation d’outils humains plutôt que ba-
listique, le secteur de l’ouest a fait appel à la compétence du secteur Québec pour combler les besoins en matière d’opérateurs d’ex-
périence. Le rôle premier du AITF est de générer des forces qui encadreront et éduqueront les commandants de terrain au bon usage
des activités d’influence (AI). « La participation d’organisations internationales non gouvernementales lors de la planification et de la
mise en œuvre a eu une grande influence sur le niveau de réalisme et les occasions d’apprentissage », a expliqué le major Errol
MacEachern. Les scénarios étant aujourd’hui construits en tenant compte des réalités liées à la présence de diverses ONG et de popu-
lations civiles dans les espaces de bataille, c’est au rôle important d’éducateur et de conseiller auprès des commandants de terrain que
se sont vus confié les opérateurs tactiques PSYOPS et COCIM. Plusieurs visions se rencontrent et s’opposent parfois au centre de la
recherche de situation idéale, souvent un compromis entre la sécurité et une atmosphère permettant les échanges humains. Bien que
plusieurs commandants de compagnie impliqués dans des rencontres directes connaissent très bien les rouages du jeu d’influence, le
rôle des opérateurs, provenant pour la plupart du Secteur Québec, est de préparer le terrain dans les domaines touchants aux popula-
tions civiles.
PAGE 16 DE 32
Photo: La force CMIC du SQFT ayant renforci les effectifs du secteur de l’Ouest lors de l’exercice MR13. De gauche à droite, Adjudant B. Robitaille, Sergent Côté, Sergent Frenette, Adjudent Veilleux.
Crédit: Sergent Côté
L’ESTAFETTE DU MAISONNEUVE DEC 2013
Comme le mentionne le communiqué des FC décrivant l’exercice, « le Centre Canadien d’Entraînement aux Manœuvres
(CCEM) a pris d’importantes mesures pour s’assurer de reproduire fidèlement un cadre international complexe. Pour ce faire, on a
fait appel à des figurants pour jouer le rôle de réfugiés, de représentants des médias et d’intervenants locaux importants. Des repré-
sentants du Comité international de la Croix-Rouge, du Croissant-Rouge ainsi que la Croix-Rouge canadienne ont participé à titre de
conseillers et de figurants. »
Plus de 3000 militaires de tous les éléments du 1er Groupe Brigade Mécanisé du Canada (1CMBG) participaient à cet en-
traînement majeur. Les 54 réservistes réunis pour former la compagnie AI provenaient de plus d’une dizaine d’unités réparties à tra-
vers le Canada. Pour beaucoup d’entre nous cela s’est avéré une première expérience avec le «Rest Of Canada (ROC)» et grande-
ment enrichissante en terme de nouvelles amitiés à travers tout le pays. Ce fut une belle opportunité pour la communauté AI de dé-
montrer qu’elle est tissée serrée, alliant l’innovation du secteur Québec et l’expérience d’un homme comme le Sergent Daniel Fre-
nette, instructeur COCIM au Centre d’Entraînement pour le Soutien de la Paix (CESP-PSTC) depuis des années, à la fraîcheur et au
désir d’apprendre de tous ses anciens étudiants du secteur de l’Ouest. De nombreux défis inusités ont parsemé tout le parcours des
membres de la cie AI, et malgré les obstacles, ces derniers ont pu « influencer » le jeu et les principaux acteurs comme toujours en
alliant innovation et audace sur le terrain.
Chaque équipe tactique COCIM comptait un opérateur d’expérience afin de transmettre la connaissance à la relève du ROC.
En sa qualité de sénior, le Sergent Frenette s’est vu associé à un jeune membre très talentueux nouvellement diplômé, mais avec une
grande expertise civile. La communauté AI salue le Sergent Daniel Frenette du PSTC, qui quittera sa fonction d’instructeur à
Kingston à la fin juin 2013. Ce dernier y a donné 18 cours COCIM ici et à travers 15 pays. Nous le remercions pour ses belles années
au service de la communauté des AI.
Sergent Christophe Côté
PAGE 17 DE 32
Photo: Ces participants externes à l’organisation militaire remplissent un rôle es- sentiel dans le réalisme des scénarios et l’apprentissage des troupes sur le terrain.
Crédit: Sergent Côté
LE JTF2 AU CENTRE BELL
Il est admis d’entrée de jeu que nul ne connaît les détails de l’orientation ni les objectifs qui justifient les scénarios dé-
coulant de l’entraînement des membres du JTF2. La seule chose dont on peut être sûr, c’est qu’ils doivent être en mesure de faire
face efficacement à n’importe quelle situation. C’est donc dans le plus grand secret que s’est déroulé le 26 novembre dernier un
exercice du JTF2 à Montréal.
N’ayant eu comme instruction que de se présenter à 1700h au Black Watch en tenue civile, une quarantaine de réser-
vistes montréalais dont le caporal-chef Burcew et moi-même attendions patiemment dans le mess des officiers lorsque le respon-
sable de l’exercice est venu nous attribuer nos rôles respectifs. Après une rapide numérotation et quelques instructions, chacun
connaissait son rôle (terroristes, VIP, otages, touristes, etc.) et son point de contact sur place avant qu’on nous annonce qu’un
autobus nous attendait devant et que nous nous dirigions vers le Centre Bell.
Arrivés sur place, nous avons été séparés en petits groupes afin qu’on nous distribue l’équipement nécessaire à notre
rôle. Ensuite, tous les réservistes ont dû suivre une rapide formation sur comment réagir aux attaques de chiens avant d’être atta-
qué à tour de rôle sous la supervision de l’équipe canine. D’autres, comme le caporal-chef Burcew, ont également fait leur
TOET’s sur l’AK-47 avant d’être équipé complètement en si-munitions. Sous la supervision de l’équipe responsable de l’exer-
cice, nous nous sommes ensuite dirigés vers nos sites respectifs pour une longue période d’attente.
Le sergent Wilson, le caporal-chef Pryce, le Caporal-chef Venne-Jetté et moi-même, traînions tranquillement dans l’allée
des loges depuis quatre heures lorsqu’un détachement du JTF2 est arrivé de l’étage inférieur pour surgir quelque seconde plus
tard d’une porte à cinquante mètres de nous à l’étage des loges. En bon touriste qui se fait pointer une arme, j’ai décidé de courir
environ cinquantaine mètres avant de coopérer ce qui m’a valu une prise en charge un peu plus musclée que la moyenne. Disons
que mes lunettes de sécurité ont été complètement détruites pendant que je les portais encore…
Cette expérience n’en fut pas pour autant moins intéressante et si l’opportunité se présente à nouveau, je conseille à tous
d’y participer sans hésiter.
Caporal-chef Karl Larocque
PAGE 18 DE 32
L’ESTAFETTE DU MAISONNEUVE DEC 2013
Le Régiment de Maisonneuve prend au sérieux la visibilité de notre organisation au sein du public. C’est pourquoi depuis quelques mois nous travaillons d’arrache-pied à redonner une image au goût du jour au Régiment. Notre premier axe est la revitalisation du Facebook de l’unité.
Trois mois après l’implantation de ces changements, nous observons une hausse de 30% du nombre d’adeptes.
Cependant, une question demeure :
OÙ EST LA TROUPE ?
Nous sommes heureux de la participation active de plusieurs membres de l’unité, mais force est de constater que plusieurs soldats boudent toujours notre page !
C’est pourquoi nous demandons votre appui pour mettre de la vie sur Internet. Venez aimer notre page, partager nos vidéos et commenter sur le contenu que vous trouvez pertinent.
Après tout, une seule personne gère la page, mais au final c’est VOTRE page !
Mettez-y de la vie ou encore mieux, venez m’accoster au Régiment pour me faire part de vos commentaires.
Sous-lieutenant Etienne Dion
PAGE 19 DE 32
PHOTOGRAPHE RÉGIMENTAIRE : UNE TÂCHE HORS DU COMMUN
Être un photographe régimentaire ne signifie pas
simplement d'appuyer sur un bouton pour prendre de
simples clichés. C'est une tâche qui est souvent moins re-
connue due au faible nombre de photographes en fonction,
mais aussi de par le fait que cette tâche peut sembler d’une
grande simplicité. Toutefois, c'est un travail d'une grande
importance qui ne doit pas être négligé ou pris à la légère!
Les photos servent à nous rappeler comment nous
étions, ce que nous faisions, et quelles caractéristiques com-
portaient nos actions. Les images persistent à travers le
temps, elles nous permettent de prendre du recul en nous
remémorant de vieux souvenirs parfois oubliés. Toutes les pho-
tos prises au fil des années sont des archives que nous gardons
précieusement, car il est important de se souvenir de ce que
nous avons accompli, ce que nous avons gagné et également de
ce que nous avons perdu. Lorsque j’occupe la tâche de photographe régimentaire, à tout moment je dois être prêt à prendre des cli-
chés pour un exercice, une cérémonie de remise de médailles ou tout simplement pour une soirée d'entraînement. En exercice, je
suis constamment en compagnie des fantassins. Je mange avec eux, je dors avec eux, je marche et je cours avec eux, de jour comme
de nuit, tant pendant les journées ensoleillées que pluvieuses, bref peu importe l'endroit ou l’instant. Je suis constamment avec ma
caméra entre les mains, prêt à immortaliser un moment. On ne sait jamais quand un moment sera parfait à photographier il faut donc
toujours être prêt.
Je suis fier d’avoir l’opportunité d’occuper le poste de photographe pour le Régiment de Maisonneuve, et je me considère
comme excessivement chanceux de faire ce qui me passionne dans la vie. Tant et aussi longtemps que je le pourrai, je donnerai au
Régiment ; je capturerai les plus beaux moments possible afin que nous puissions toujours nous souvenir.
Soldat Myki Poirier-Joyal
PAGE 20 DE 32
Photo: Saisissante prise de vue du soldat Poirier-Joyal lors de l’assaut final du GPE 3.
Crédit: Soldat Poirier-Joyal
L’ESTAFETTE DU MAISONNEUVE DEC 2013
PAGE 21 DE 32
LES CADETS DE CHAMBLY S’IMPLIQUENT DANS LA COMMUNAUTÉ
Chambly, 6 décembre 2013. Le Corps de cadets 2793 Cham-
bly, affilié au Régiment de Maisonneuve, s’est impliqué activement
dans la collectivité au cours de l’automne.
Les cadets ont fièrement représenté le programme des cadets
et le régiment en effectuant du bénévolat lors de nombreux événements
communautaires tels que le Festival Bières et Saveurs, une journée
portes-ouvertes du Service des incendies, la campagne du coquelicot,
la cérémonie locale du Jour du Souvenir et la guignolée.
La filiale 34 Arras de la Légion royale canadienne et le ser-
vice des incendies de la ville de Chambly ont d’ailleurs adressé des
lettres de remerciement élogieuses au Corps de cadets.
Les jeunes de la région de Chambly membres du Corps de cadets 2793 ont démontré par leur dévouement, un sens du ci-
visme remarquable tout en continuant à participer aux autres activités du programme d’instruction. Le Corps de cadets 2793 Cham-
bly compte présentement dans ses rangs une cinquantaine de cadets de 12 à 18 ans encadrés par quatre officiers du Cadre des ins-
tructeurs de cadets, trois militaires du rang de la Première réserve, dont le Caporalchef David Hauver du Régiment de Maisonneuve
et une dizaine d’instructeurs civils et de bénévoles. Rappelons que le Corps de cadets 2793 a fièrement accompagné le régiment lors
de la cérémonie d’octroi du Droit de Cité par la Ville de Chambly le 15 septembre dernier.
À L’AVENTURE!
Les cadets de la Zone activité cadets (ZAC) Montréal-Est se sont rencontrés le temps d’un weekend au Secteur d’entraî-
nement de Farnham les 8-9-10 novembre dernier. Près de 150 jeunes, âgés entre 12 et 18 ans, ont eu la chance de descendre la
tour de rappel, traverser un pont de corde et une tyrolienne, bâtir leur esprit de groupe par des activités de cohésion, s’exercer au
tir à la carabine à air comprimé ainsi que de franchir une piste à obstacles, le tout encadré par une vingtaine d’officiers du Corps
des instructeurs de cadets (CIC) des Forces canadiennes. L’entraînement réunissait les Corps de cadets 977 La Dauversière, 2617
Maisonneuve du Régiment de Maisonneuve, 2637 Kinsmen Anjou, 2799 CGG et 2908 Beauvoir. L’objectif pour les jeunes ca-
dets était de leur faire vivre une expérience unique, certains en étant à leur premier exercice aventurier avec le Programme des
cadets. Les cadets plus âgés, quant à eux, étaient présents pour recevoir du « coaching » de la part de leurs supérieurs et pour
mettre en pratique leurs habiletés de leadership qui leur sont enseignées. Les cadets ont également eu la chance de dormir une nuit
dans une base opérationnelle avancée dans un secteur du Centre d’entraînement de Farnham. Ces derniers ont aussi pu goûter à
des rations militaires en plus de prendre part à une simulation d’intrusion dans leur camp pendant la nuit par des officiers jouant
le rôle des « ennemis ».
Selon les dires des jeunes, ce fut une activité haute en couleurs et grandement réussie. Ce genre d’exercice permet aux
cadets de mettre en pratique les apprentissages dispensés par le Programme des cadets par rapport au leadership, la survie en fo-
rêt, la vie en communauté et l’esprit sportif.
Le Programme des cadets est offert gratuitement à tous les jeunes Canadiennes et Canadiens de 12 à 18 ans. Il vise prin-
cipalement à former de bons citoyens et à promouvoir l’activité physique chez les jeunes, notamment par des cours de civisme, de
secourisme, d’exercices aventuriers et d’expéditions, du sport, de la musique et bien plus encore. Des unités de cadets (aviation,
terre et/ou marine) sont présentes dans plusieurs arrondissements et municipalités au Canada.
PAGE 22 DE 32
L’ESTAFETTE DU MAISONNEUVE DEC 2013
VISITE DE LA MARINE CORÉENE À MONTRÉAL
En octobre dernier, vous vous en souviendrez peut-être, le Centre-ville et le Vieux-Montréal étaient infestés de marins co-
réens… C’est que 2 navires de guerre de la Republic of Korea (ROK ou Corée du Sud) étaient en visite à Montréal. C’est dans ce
contexte que j’ai eu le privilège de recevoir une invitation du Consul de Corée pour représenter le Régiment lors d’une cérémonie
officielle.
Dès mon arrivée, après avoir franchi le périmètre de sécurité, j’ai été reçu par les membres d’équipage dont la tenue et la
politesse étaient irréprochables. Au début, une cérémonie a été tenue pour souligner et honorer la contribution des vétérans canadiens
qui avaient participé à la guerre de Corée (une guerre qu’il ne faut pas oublier et à laquelle a participé notre regretté Charlie Forbes).
Cette cérémonie était agrémentée d’un copieux buffet de succulents mets coréens. J’ai ainsi eu l’occasion d’échanger avec quelques
officiers coréens qui m’ont expliqué que leurs 2 navires (un ravitailleur et une frégate) participaient à un exercice conjoint de plu-
sieurs mois qui visait notamment à entraîner les nombreux cadets et cadettes qui étaient à leur bord. Lors de ma visite, j’ai eu droit à
un tour guidé de la frégate qui était moderne et immaculée. J’ai appris qu’elle avait été conçue et construite en Corée du Sud, un élé-
ment d’une grande fierté pour mes hôtes.
Dans l’une des cabines spécialement aménagées se trouvait une exposition promotionnelle de leurs forces armées constituée
de modèles réduits, affiches, photos et vidéos. Ceci présentait une image fort impressionnante des vastes ressources opérationnelles
dont semblait disposer la ROK pour se protéger de la menace permanente que présente sa mystérieuse voisine, la Corée du Nord. J’ai
ainsi pu mieux «palper» la portée et l’importance de cette tension qui définit la réalité quotidienne de la ROK. À en juger par leurs
dispositifs et équipements qui vous feraient baver d’envie, je me réjouis de compter la ROK parmi nos alliés…
Major Jean-François Latreille, Commandant adjoint.
Photo: Le Major Latreille en compagnie de l’officier de service sud-coréen.
PAGE 23 DE 32
PAGE 24 DE 32
LE STOICISME: D’HIER À AUJOURD’HUI
Stoïque : se dit de quelqu'un qui sait affronter les aléas avec sang-froid et sans démontrer de faiblesse. Le stoïcisme n'est
pas qu'une attitude, mais aussi une véritable école de pensée politique et philosophique qui nous vient de l'antiquité grecque. Pour-
quoi en tant que militaire devrions-nous nous y intéresser ? Bien, tout simplement parce que c'est une éthique qui a longtemps été
(et l'est toujours en quelque sorte) enseignée à la caste guerrière des sociétés occidentales.
Il faut rappeler qu'à l'antiquité grecque et romaine, le concept de guerrier et citoyen ne faisait qu'un. La société civile pou-
vait rapidement se muer en armée. Le stoïcisme est une philosophie basée sur le devoir de servir, le devoir de s'impliquer dans la
vie de la Cité... alors que l'épicurien, le philosophe « décadent » et « jouisseur », s'implique dans les affaires de la Cité qu'en cas de
nécessité.
Une belle image du stoïcisme guerrier de l'antiquité est le personnage d'Hector dans l'Iliade qui, malgré la prophétie des
Dieux, quitte sa femme, Andromaque, pour combattre les Grecs alors que la survie de sa cité repose entièrement sur lui. Le
stoïcisme est aussi une école qui inculque la loyauté, la loyauté envers ses idées. Le meilleur exemple d’intégrité est le suicide de
Caton d'Utique (représenté dans la télésérie Rome) qui met fin à ses jours préférant mourir fidèles à la République qu'à la tyrannie
de César qui lui pardonnait pourtant. Le stoïcisme a survécu après la chute de l'Empire romain et la montée du christianisme.
Pour les guerriers qu'étaient les chevaliers, l'honneur et le devoir n'avaient pas de valeur marchande au sens bourgeois.
L'Iliade ayant toujours été lu et retranscrit au moyen-âge, les valeurs du stoïcisme se sont reflétées dans les valeurs chevaleresques
dans La Chanson de Roland. Apprendre dans l'humiliation et la douleur est une caractéristique toute stoïcienne qui y est présente :
« L'homme a beaucoup appris qui a beaucoup souffert. »
Pour les modernes, le stoïcisme est une école qui forge le caractère.
Un idéal de dignité dans la tourmente et les épreuves de la vie. André Maurois, ce vétéran de la Grande Guerre disait des
officiers britanniques dans son roman Les Carnets du colonel Bramble :
« On a passé leur jeunesse à leur durcir la peau et le cœur. Ils ne craignent ni
un coup de poing ni un coup du sort. Ils considèrent l’exagération comme le
pire des vices et la froideur comme un signe d’aristocratie. Quand ils sont
très malheureux, ils mettent un masque d’humour. Quand ils sont très heu-
reux, ils ne disent rien du tout. »
Voilà ce qui laisse à réfléchir sur la notion de dignité et d’éthique.
Caporal Félix Giguère
L’ESTAFETTE DU MAISONNEUVE DEC 2013
PARTICIPATION DU MAISONNEUVE AU TRIATHLON SOUFFLE DE VIE
Pour la plupart des membres du Régiment, le 7 septembre 2013 était une rentrée régimentaire comme bien des autres. Tou-
tefois, pour certains d’entre nous ce fut une occasion de goûter pour une première fois à un triathlon. Ou plutôt à un tiers de tria-
thlon. En effet, pour le Caporal Fortin (nage), le Caporal Charland (bicyclette) et le Caporal-chef Lajoie (course), ainsi que pour
l’équipe des officiers soit ; moi-même, le Sous-lieutenant Vigneault (nage), le Capitaine Soueid (bicyclette) et le Sous-lieutenant
Rose-Martel (course) cela représentait un défi intéressant à relever. Il est à noter que le Régiment avait également une équipe de ca-
dets qui participait à l’épreuve.
Après avoir dégusté quelques hot-dogs et hamburgers sur la base de Longue-Pointe, nous nous sommes dirigés vers le bas-
sin olympique du Parc Jean-Drapeau. Je fus quelque peu surpris par l’ampleur de l’évènement, tant au niveau de l’organisation que
par le nombre de participants. Suite à notre enregistrement, nous nous sommes fait marquer au crayon-feutre et nous avons reçu un
bracelet de velcro à porter à la cheville et que nous devions nous échanger entre les épreuves. Les trois équipes étaient inscrites au
triathlon de type sprint, c’est-à-dire que nous devions chacun compléter un 800 m de nage en eau libre dans le bassin olympique, 20
km de vélo sur le circuit Gilles-Villeneuve et 5 km de course autour du bassin. Puisque cet évènement avait pour objectif de ramas-
ser des fonds pour l’association pulmonaire québécoise, nous participions (heureusement) à une course à part de l’évènement princi-
pal, ce dernier comptant plusieurs athlètes semi-professionnels et professionnels.
Au moment du départ de la compétition, Caporal Fortin et moi étions côte à côte sur le sable du bassin olympique, et nous
commencions à douter de notre préparation puisque la très grande majorité des participants étaient équipés de combinaisons de nage
(«wetsuit») tandis que nous n’étions qu’en maillot de bain. Tant pis. L’eau était quand même à 70 F.
PAGE 25 DE 32
Photo: Le Sous-lieutenant Vigneault après l’épreuve de nage
Ce fut au tour du Capitaine Soueid de prendre la relève et de s’engager sur la piste de course à vélo.
Pour ma part, je suis sorti de l’eau après un peu moins 15 minutes, les deux bras bien crispés par le froid. Le cpl Fortin me
suivit quelques minutes plus tard.
Pour ce qui est du Caporal Charland, son courage est à noter lors de cet évènement puisqu’il s’est fait annoncer à Longue-
Pointe qu’il devait participer à la compétition. N’ayant pas de bicyclette de course, il a dû louer un vélo de montagne au parc Jean-
Drapeau. N’ayant pas non plus de casque, et bien, il a dû se contenter d’un casque de planche à neige.
Même s’il était habillé avec des pantalons longs et de souliers de marche, il a complété le circuit dans un temps très respec-
table. Finalement, le Sous-lieutenant Rose-Martel s’est occupé de boucler la boucle et de faire son 5 km de course, le tout en encou-
rageant les autres participants qui éprouvaient de la difficulté. Pour l’équipe des membres du rang, le Caporal Chef Lajoie, arborant
son tatouage de «grumpy cat» a terminé le circuit avec aisance.
Après, avoir fini la course, pris quelques photos, nous avons eu droit de déguster quelques bières bien rafraîchissantes. Pour
ce qui est des résultats, l’équipe des membres du rang a terminé 21e, celle des cadets 18e et les officiers ont fini 9e sur une trentaine
d’équipes participantes. Pour ma part, cette expérience m’a véritablement donné la piqûre du triathlon et je compte bien en complé-
ter un en solitaire d’ici l’année prochaine.
Sous-lieutenant Jean-Gabriel Vigneault
PAGE 26 DE 32
L’ESTAFETTE DU MAISONNEUVE DEC 2013
L’EXPÉRIENCE « IRONMAN »
Comme officier d’infanterie légère, je me préoccupe beaucoup de la forme physique. Même si nous sommes militaires à
temps partiel, j’estime que c’est notre devoir de rester en forme. Sinon, on risque de devenir un fardeau plutôt qu’un atout en opéra-
tion. Même si je préfère les sports d’équipe, je dois me rabattre sur l’entraînement individuel étant donné que mon emploi du temps
est chargé et très irrégulier. Depuis environ 5 ans, je me suis intéressé au triathlon : une discipline exigeante que je vous recom-
mande et qui combine la nage, le vélo et la course. Avec le temps, et après avoir participé à plusieurs triathlons de distances olym-
piques (1.5km de nage, 40km de vélo, et 10km de course) un peu partout au Québec, j’ai vite compris que le challenge ultime était
de prendre part à un triathlon « Ironman ». Au début, les distances paraissent follement inhumaines : 4km de nage, 180 km de vélo,
et 42km de course. D’un autre côté, quel défi! Pour m’en rapprocher, je me suis inscrit à un demi-Ironman qui s’est tenu à Muskoka,
Ontario, le 8 septembre dernier. Je me suis inspiré d’une phrase qui se lit : If you think you can do it or that you can’t do it, you’re
probably right…
Accompagné de mon épouse Sandra, et après 6
heures de route, je suis arrivé avec 24hres d’avance pour
faire ma reconnaissance et maximiser le plus possible ma
préparation et ma familiarisation avec le parcours. J’ai donc
nagé, pédalé et couru quelques heures avant la compétition
pour éloigner le spectre des doutes qui se manifestent tou-
jours à la veille d’une épreuve importante. Après avoir suivi
rigoureusement mon plan de match (vérification minutieuse
de l’équipement, alimentation avant et pendant la course,
visualisation, et réchauffements), je me suis présenté sur le
bord du lac quelques minutes avant l’heure-H. Puis, enfin,
c’est le départ!
On se demande toujours si le corps va tenir lors-
qu’on entreprend une course aussi longue. Dans mon esprit,
c’était clair qu’après avoir fait 6 heures de route pour arri-
ver à Muskoka, j’allais franchir le fil d’arrivée coûte que
coûte, et peu importe comment ou dans quel état… Ce que
j’ai fait après 6h14, sans ampoule aux pieds... Fort de cette
expérience, je me suis inscrit au « Full-Ironman », le 17
août prochain à Tremblant au profit d’une Fondation.
Souhaitez-moi bonne chance!
Major Jean-François Latreille, Commandant adjoint.
PAGE 27 DE 32
PAGE 28 DE 32
IMAGES DU GPE #1
L’ESTAFETTE DU MAISONNEUVE DEC 2013
PAGE 29 DE 32
JOUR DU SOUVENIR 2013
PAGE 30 DE 32
L’ESTAFETTE DU MAISONNEUVE DEC 2013
Nouveau site web
Même adresse !
Dans la continuité de notre stratégie de modernisation des communications régimentaires, nous sommes heureux de vous annoncer le lancement de notre nouveau site web. Nous avons tenté de le rendre le plus attrayant possible en laissant une place prépondérante aux images et vidéos.
Toutefois, nous souhaitons obtenir vos suggestions pour l’amélioration de celui-ci. Nous avons déjà comme idée d’y ajouter le calendrier régimentaire, mais si vous avez d’autres idées allez en discuter avec le Sous-lieutenant Dion
PAGE 31 DE 32
www.rdemais.com
Dîner de la troupe