rencontres parlementaires sur la bioéthique

1

7 février 2007 - Que nous dit l'opinion publique sur l'assistance médicale à la procréation, la génétique et

la recherche sur l'embryon ?

Rencontres parlementaires sur la bioéthique

« Que nous dit l'opinion publique sur l'assistance médicale à la procréation,

la génétique et la recherche sur l'embryon ? »

EMBARGO DE DIFFUSION JUSQU’AU 7 FEVRIER 14H00

2



Fiche technique

Date de l’enquête : novembre 2006 à janvier 2007Cible : grand public

Enquête qualitative• 24 entretiens individuels• 4 réunions de groupe• Personnes concernées et non concernées

Enquête quantitative• Échantillon représentatif France des 18 ans et +, selon les

variables : sexe, âge, CSP et région d’habitat• Taille : 1 086 personnes

3



Des causes multiples aux problèmes de stérilité

Note moyenne d'accord sur une échelle de 1 à 5(5 étant la meilleure note)

2,8

3,2

3,3

3,8

Il y a une causeenvironnementale

(la pollution, lanourriture, etc.)

Il y a une causeinfectieuse (suite àun papillomavirus

par exemple ouune IST)

Il y a une causepsychologique

Il y a une causemédicale (problème

de manque despermatozoïdesdans le liquideséminal, etc.)

4



La solution médicale aux problèmes de conception plébiscitée, malgré des inquiétudes

2,2

2,3

2,6

4

Vous décidez derenoncer à votreprojet parental

plutôt qued'adopter

Vous décidez derenoncer à votreprojet parentalplutôt que derecourir à ces

techniques

Vous vous tournezvers l'adoptionplutôt que de

consulter

Vous recherchezsans hésiter unesolution médicale

2,2

2,5

2,6

2,6

2,9

3,4

3,8

Sur un plan religieux, il n'est pas acceptablede recourir à ces techniques

Sur un plan éthique, il est douteux derecourir à ces techniques

Il y a des risques sur le plan génétique pourle futur, notamment pour la descendance des

enfants issus de ces techniques

Il y a des risques sur la santé pour l'enfantissu de ces techniques non naturelles de

fécondation

Il y a des risques pour la santé de la femmequi subit les traitements

Il faut respecter la nature, ne pas la forcer

La science est au service de l'homme, il faututiliser toutes les possibilités qu'elle nous

offre si on veut avoir un enfant


5



Une acceptation du recours à l’AMP ouverte à de multiples configurations parentales

2,3

2,8

3

3,2

3,3

Les coupleshomosexuels (femmes)

devraient pouvoir enbénéficier

Une femme seule devraitpouvoir en bénéficier

Une femme veuve devraitpouvoir en bénéficier

pour être fécondée avecle sperme congelé deson conjoint décédé

Il devrait y avoir unelimite en fonction du

nombre d'enfants qu'adéjà eu chaque membre

du couple

Seuls les coupleshétérosexuels (un

homme/une femme)devraient pouvoir en

bénéficier


6



1,3

1,1

1,2

1,4

2,7

1,3

1,2

1,3

2

3,3

Quel que soit l'âge

Au-delà de 70 ans

Au-delà de 60 ans

Au-delà de 50 ans

Au-delà de 40 ans

Femmes Hommes

Note moyenne d'accordsur une échelle de 1 à 5

(5 étant la meilleure note)

Une restriction à l’âge de la procréation naturelle

7



Un niveau d’accord élevé et une connaissance imprécise de la législation concernant le don de gamètes et d’embryon, les « mères porteuses »

% d'accordNote moyenne d'accord sur une échelle de 1 à 5(5 étant la meilleure note)

2,9

3,2

3,6

3,7

La loi autorise un couple confronté à unproblème de fertilité à bénéficier d'une

mère porteuse, qui va mener lagrossesse de leur enfant à son terme

La loi autorise un couple confronté à unproblème de fertilité à bénéficier d'undon d'embryon : c'est-à-dire que la

femme porte et donne naissance à unembryon issu d'un autre couple

La loi autorise un couple dont la femmeest stérile à bénéficier d'un don

d'ovocytes (ovules)

La loi autorise un couple dont l'hommeest stérile à bénéficier d'un don de

sperme

81,7

80,7

55,1

79,2

79,2

53,3

qu'un homme donne sonsperme pour aider des

couples qui ne parviennentpas à avoir d'enfant

qu'une femme donne sesovocytes (ovules) pour aider

des couples qui neparviennent pas à avoir

d'enfant

qu'une femme en bonne santéprête son corps à un couplepour porter leur enfant et lui

donner la vie

Il est acceptable Il devrait être autorisé

8



Attachement au principe de l’anonymat malgré des interrogations sur l’intérêt de l’enfant

2,5

2,6

2,8

3,3

3,6

3,8

4,1

Le couple doit pouvoir choisir les caractéristiques de lapersonne qui va être le donneur (couleur des yeux, taille,

niveau d'études, etc.)

Le couple doit pouvoir choisir la personne qui va être ledonneur

L'enfant doit pouvoir savoir qui est le donneur pourconnaître son origine biologique

L'anonymat permet à l'enfant de ne plus se poser dequestions : c'est comme ça, c'est tout

Le couple ne doit rien pouvoir choisir : le don de spermedoit absolument se faire dans l'anonymat total

L'anonymat permet aux parents de se considérer commeles seuls parents même s'il y a eu don

L'anonymat doit protéger le donneur et sa famille : sinon ily aurait plein d'enfants qui viendraient frapper à sa porte


9



1,7

1,7

1,7

1,8

2,7

3,5

4

Il est acceptable qu'une femme vende ses ovocytes (ovules) à un coupleen attente d'un don d'ovocytes (ovules)

Il est acceptable qu'un couple vende un embryon à un autre couple enattente d'un don d'embryons

S'il y a des personnes volontaires pour vendre leurs ovocytes (ovules) ouleur sperme, et d'autres pour les acheter, il est acceptable qu'on les

laisse faire entre elles.

Il est acceptable qu'un homme vende son sperme à un couple enattente d'un don de sperme

Le don d'ovocytes (ovules) nécessite un traitement puis unehospitalisation. Il est donc acceptable qu'on paye les femmes

volontaires pour cela.

Le don d'ovocytes (ovules) nécessite un traitement puis unehospitalisation. Il est donc acceptable que les femmes volontaires soient

remboursées de tous les frais engagés (nourriture, absence du travail,transport, garde d'enfants, etc.)

Le don de sperme, d'ovocytes (ovules) et d'embryon doit êtreabsolument gratuit

Attachement au principe de la gratuité et acceptation du défraiement des femmes

donneuses



10



Une représentation « vivante » de l’embryon, ouverte à plusieurs destinations


% d'accord

1,2

3,0

3,1

3,3

3,7

4,3

Ce n'est rien

C'est un champd'expérimentation

extraordinairepour la science

C'est un amas decellules

C'est un autrenom pour

désigner unfoetus

C'est un êtrevivant à part

entière

C'est le début dela vie 72,1

70,2

68,3

65,5

61,7

69,2

67,3

66,1

64,6

58,3

qu'un couple qui a des embryons entrop congelés suite à une fécondation invitro donne ses embryons à des couplesqui ne parviennent pas à avoir d'enfant

qu'un couple qui a des embryons entrop congelés suite à une fécondation in

vitro donne ses embryons pour larecherche scientifique

de congeler des embryons pour que lesparents les utilisent plus tard s'ils

veulent un autre enfant

de se servir d'embryons pour faire desrecherches

de détruire des embryons qui ne serontpas utilisés par les parents

Il est acceptable Il devrait être autorisé

11



Unanimité pour le diagnostic prénatal ; la décision d’action suite au diagnostic revenant aux

parents

1,8

2

2,8

3,1

4,4

C'est à la loi dedécider ce qu'il faut

faire

C'est à un comitéd'éthique de

décider ce qu'il fautfaire

C'est à la femme dedécider ce qu'il faut

faire

C'est au médecinde décider ce qu'il

faut faire

C'est au couple dedécider ce qu'il faut

faire

c'est une très bonne

chose 94,5%

ça va trop loin 5,5%



12



Le diagnostic pré-implantatoire : une possibilité supplémentaire de choix pour les parents

2,5%

13,1%

36,1%

48,4%

ça va trop loin, c'est del'eugénisme (on crée desembryons on les trie et on

détruit ceux qui ne sont passains)

ça va trop loin, c'est la porteouverte à la recherche du bébé

parfait

c'est une avancée importantepour la médecine

c'est une très bonne chosepour les parents


2,8

3,3

Débuter une grossessenaturellement, avec un risque

d'avoir à décider del'interrompre

Renoncer à une grossessenaturelle, passer par unefécondation in-vitro pour

bénéficier d'un diagnostic pré-implantatoire qui sélectionnera

un embryon sain

% d'accord

Une seule réponse possible

13



Des perceptions favorables à la recherche sur l’embryon et la génétique humaine

2

2,1

2,8

3,8

3,9

4,1

4,1

C'est jouer à l'apprenti sorcier

C'est aller trop loin

Ça fait peur

C'est bien : il faut pousser au maximumles connaissances et la recherche

C'est normal : la science est au servicede l'homme

C'est un espoir pour le futur

Ça promet de grands progrès pour lesmalades et leurs familles


14



Une perception imprécise de ce qu’est le clonage impliquant un rejet massif

ça va trop loin

91,2%

C'est une très bonne

chose8,8%

2,9

2,9

1,7

C'est unmoyen de

fabriquer desêtres à

l'identique

C'est unmoyen

d'obtenir descellules pour

soigner

C'est unnouveaumoyen

d'avoir desenfants


15



Typologie : représentation graphique

Anonymat et gratuité

Vendre, faire

commerce

Choisir le donneur

Traitementspayants

Acceptation du don et

techniques d'AMP

Acceptation d'autres

bénéficiaires

Dédomma-gement

donneuses

Ethique, religion, risques,

Adopter

FIV avec propres gamètes

Porter un enfant

Payer les donneuses

Enfant doit connaître origines

Fixer limi-tes

Réservé aux couples hétéro

C'est une maladie

Causes médicales

CONSERVATEURS

CARTESIENS

PARENTS A TOUT PRIX

ESPRITS OUVERTS

FAVORABLES INQUIETS

FATALISTES

Changer les règles

Classique

Recourir à la science

Opposition à la science

16



Typologie• Les esprits ouverts (23%) : Ils sont prêts à recourir aux techniques d'assistance à la

procréation et acceptent la recherche sur l'embryon et la génétique humaine tout en gardant une certaine mesure.

• Les parents à tout prix (20%) : Ils approuvent toutes les techniques d'AMP pour avoir un enfant.

• Les conservateurs (15%) : Ils sont peu ou pas favorables aux techniques d'AMP, à l'embryologie ou à la génétique humaines. Ils estiment que c'est contre nature, pas éthique… Ils expriment des craintes quant aux progrès de la recherche scientifique (risques, manque de confiance…) Pour certains, la question religieuse entre en considération.

• Les fatalistes (11%) : Ils se déclarent prêts à renoncer à leur projet parental plutôt que de recourir aux solutions médicales.

• Les cartésiens (24%) : Ils croient en la science et ses techniques. Ils appréhendent le problème de manière raisonnée plus qu'affective.

• Les favorables inquiets (7%) : Ils expriment des craintes vis-à-vis de la science, mais acceptent que la recherche soit poussée.

rencontres parlementaires sur la bioéthique

Documents