responsabilisation -autonomisation - professionnalisation

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EDITO ................................................................................2 VIE DE L’UNION ............................................................3Ă 8 ECHO DES TERROIS ....................................................9 Ă  13 SAVOIR SUR .................................................................... 14 Ă  21 EN COLLABORATION ....................................................22 Ă  27 NOUVELLES D'ALLEURS ............................................28 Ă  31 UNPCB EN IMAGE ........................................................32 N° 18 Mon avis sur







 Chers lecteurs, vos avis et suggestions sur le contenu de votre journal, votre faĂźtiĂšre nous intĂ©ressent. Vous pouvez les partager avec les membres de l‛UNPC B et ses partenaires en nous les envoyant par la poste Ă  UNPC B 02 BP : 1677 Bobo Dioulasso 02 Burkina Faso ou par email Ă  : [email protected] Les plus pertinents seront publiĂ©s sur cet espace et sur votre site web : www.unpcb.org Le PRODUCTEUR Le PRODUCTEUR Sommaire Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

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Page 1: Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

EDITO ................................................................................2

VIE DE L’UNION ............................................................3 à 8

ECHO DES TERROIS ....................................................9 Ă  13

SAVOIR SUR .................................................................... 14 Ă  21

EN COLLABORATION ....................................................22 Ă  27

NOUVELLES D'ALLEURS ............................................28 Ă  31

UNPCB EN IMAGE ........................................................32

N° 18

Mon avis sur







Chers lecteurs, vos avis et suggestions sur le contenu de votre journal,votre faĂźtiĂšre nous intĂ©ressent.Vous pouvez les partager avec les membres de l‛UNPC B et ses partenairesen nous les envoyant par la poste Ă  UNPC B 02 BP : 1677 Bobo Dioulasso02 Burkina Faso ou par email Ă  : [email protected] plus pertinents seront publiĂ©s sur cet espace et sur votre site web :www.unpcb.org

Le PRODUCTEURLe PRODUCTEUR

SommaireResponsabilisation -Autonomisation - ProfessionnalisationResponsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

Page 2: Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

Chers producteurs, Chers partenaires,

Pour mĂ©moire, notre faĂźtiĂšre a traversĂ© une profondecrise dans les derniers mois de l’annĂ©e 2009 et au dĂ©butde l’annĂ©e 2010. Cette situation avait conduit Ă  la miseen place d’un bureau de transition chargĂ© de conduireles renouvellements des organes d’exĂ©cution de toutesles organisations constituant l’UNPCB.

Ces renouvellements se sont achevĂ©s avec l’élection denouveaux responsables aux commandes des troisorganes de fonctionnement de la faĂźtiĂšre nationale desproducteurs de coton. Mais avant ces Ă©lections,l’UNPCB a fait preuve d’originalitĂ© en rĂ©duisant lenombre des Ă©lus du Conseil de gestion Ă  10 membresau lieu de 19 auparavant, et aussi par une astucieusetrouvaille pour bĂ©nĂ©ficier de l’expĂ©rience des anciensĂ©lus : La crĂ©ation de deux commissions spĂ©cialisĂ©es.

Cela confirme bien la rĂ©putation d’organisationMODELE donnĂ© volontiers Ă  L’UNPCB. Un de nospartenaires disait d’ailleurs que «l’Union Nationaledes Producteurs de Coton du Burkina est unerĂ©fĂ©rence qui sera retenue dans l’histoire desorganisations faĂźtiĂšres du Burkina».

Les encouragements reçus pour la bonne conduite denotre faĂźtiĂšre nous galvanisent car ils font Ă©cho Ă  lavision que nous avons pour l’UNPCB.

En effet, les membres de votre Conseil de Gestion ontla ferme volontĂ© d’Ɠuvrer Ă  :

ïżœïżœ Renforcer la cohĂ©sion entre les membres denotre faĂźtiĂšre,

ïżœïżœ Inciter Ă  l’augmentation de la production

cotonniĂšre Ă  fin que notre pays garde sa placede leader

ïżœïżœ Accorder une oreille beaucoup plus attentiveaux prĂ©occupations des producteurs Ă  la base,

ïżœïżœ Renforcer les capacitĂ©s de vous, membres del’UNPCB du GPC Ă  l’UPPC,

ïżœïżœ Travailler Ă  doter les unions de plus de moyenspour rĂ©pondre aux attentes de la base,

ïżœïżœ AmĂ©liorer la collaboration avec nos partenaires.

Chers producteurs,

Vous nous avez Ă©lus pour dĂ©fendre vos intĂ©rĂȘts ; nousveillerons Ă  bien remplir la mission que vous nousavez confiĂ©e.

Toutes les actions que nous allons mener vontconcourir Ă  la consolidation de la rĂ©putationd’organisation moderne et innovante que l’onreconnaĂźt Ă  l’UNPCB. Et vous constaterez en lisant lespages qui suivent que nous en avons la capacitĂ©.

D’ailleurs vous et nous avons dĂ©jĂ  rĂ©alisĂ© des actions,avec l’appui de nos partenaires, qui nous rendentoptimistes sur l’avenir de notre faĂźtiĂšre.

Des articles sont consacrĂ©s Ă  certaines de ces actions.Avant que vous ne feuilletiez ces pages, j’aimerai vousrappeler que nous ne rĂ©ussirons que si vous nousaccompagnez. Cet accompagnement pourrait seconcrĂ©tiser par une dĂ©marche spontanĂ©e et franchevers nous, la transmission de vos remarques et vosattentes sur le fonctionnement de notre faĂźtiĂšre et bienentendu par une contribution active et objective Ă l’amĂ©lioration de votre bulletin.

En attendant nos prochains Ă©changes, je souhaite queLe Tout Puissant nous gratifie d’une bonne campagneagricole et nous aide Ă  dĂ©passer nos prĂ©visions deproduction.

BONNE CAMPAGNE A TOUS.

Karim TRAOREPrĂ©sident de l’UNPCB

RĂ©daction :

Directeur de publication : Karim TRAORE Chevalier de l’ordre du mĂ©rite / PrĂ©sident de l’UNPC B

Directeur de la rédaction : : SANON Léonce Coordonnateur

Rédactrice en chef : : SOMDA Rose Chef de serviceCommunication et rélations Publiques

Ont participé à la rédaction :

DIALLO Ali Badara, Chef de Service formation et organisation paysanne,

ZOUNGRANA Delphine, Chargée de projet fertilité, GUEBRE GeorgeChargé du programme coton bio, TRAORE Souleymane Antenne

UNPCB-Ouaga

LAFRECHOUX Didier, Assistant Technique InternationalFARAT Albert, Assistant Technique International

En collaboration avec MSA - FRANCE AFRICARE - BURKINA

Mise en page & ImpressionAGF / 226 76 60 37 78 BOBO

Editorial

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Page 3: Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

Les votes se sont dĂ©roulĂ©s sous la supervisiond’un Bureau de sĂ©ance prĂ©sidĂ© par M. TRAORE

Maurice, Directeur RĂ©gional de l’Agriculture, del’Hydraulique et des Ressources Halieutique desHauts Bassins et en prĂ©sence des reprĂ©sentants desUPPC membres, leurs techniciens et dereprĂ©sentants de partenaires de l’UNPCB. En effet,en plus de la Direction RĂ©gionale de l’Agriculture,de l’Hydraulique et des Ressources Halieutique desHauts Bassins, la Direction de l’Organisation desProducteurs et de l’Appui aux Institutions Rurales(DOPAIR) et l’Association Professionnelle desSociĂ©tĂ©s CotonniĂšres du Burkina (APROCOB)Ă©taient reprĂ©sentĂ©es.

Les délégués votants ont mis en place trois organes.

A savoir, un Conseil de Gestion dont le nombre demembres est dorénavant de 10, un Comité decontrÎle constitué de trois élus et deux commissionsspécialisées.

Ces commissions spĂ©cialisĂ©es, la commissionchargĂ©e de la gestion des intrants et la commissionspĂ©cialisĂ©e chargĂ©e des relations extĂ©rieures sont denouveaux organes consultatifs avec la particularitĂ©d’avoir au nombre de ses membres au moins unancien Ă©lu.

AprÚs la proclamation des résultats, le Président duBureau transitoire, M TANI François, a remercié lesproducteurs de coton pour la transparence danslaquelle les élections se sont déroulées.

Il a marqué sa disponibilité à accompagner lanouvelle équipe afin de pouvoir relever les défis.

Le PrĂ©sident du nouveau Conseil de Gestion del’UNPCB, TRAORE Karim, a pour sa part, remerciĂ©l’AssemblĂ©e pour l’honneur accordĂ©e Ă  sa personneen tant que PrĂ©sident de l’UNPCB. Il a exhortĂ© tousles producteurs Ă  travers leurs structures (UP, UDet GPC), Ă  une cohĂ©sion sincĂšre en vue de relever leniveau de la production.

Le mot de clĂŽture est revenu au Directeur RĂ©gionalde l’Agriculture, de l’Hydraulique et des RessourcesHalieutiques des Haut Bassins M TRAOREMaurice.

Il a tout d’abord adressĂ© sesfĂ©licitations aux membresde l’AssemblĂ©e au nom duMinistre et en son nompersonnel ; puis a invitĂ© lesproducteurs au travail pourdonner confiance auConseil de Gestion.

Au Conseil de gestion, il l’aexhortĂ© Ă  faire preuve decourage, de clairvoyance etd’ardeur au travail.

Rose SOMDA

ELECTIONS A L’UNPCBUN CONSEIL DE DIX AUX COMMANDES

Les producteurs de coton ont achevĂ© derenouveler les organes de fonctionnement deleurs groupements et unions. Le lundi 29 mars2010, les nouveaux dĂ©lĂ©guĂ©s des vingt sixUnions Provinciales de Producteurs deCoton, se sont rĂ©unis en assemblĂ©e gĂ©nĂ©raleExtraordinaire pour Ă©lire les membres desorganes de l’Union Nationale desProducteurs de Coton du Burkina. ChaqueUnion provinciale membre disposait d’unevoix et les Ă©lections se dĂ©roulĂ©s suivant lemode du scrutin secret, conformĂ©ment auxStatuts de l’UNPCB.

Vie de l’Union

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Page 4: Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

Les membres des organes de fonctionnement de l’UNPCB

Dans le prochain numĂ©ro de votre bulletin le parcourt du PRESIDENT DE L’UNPCB Karim TRAORE et des membres du conseil de gestion vous sera rĂ©latĂ© Ne manquez pas de le lire

rP te moN setsoP ecnivorP moné nuohuoM miraK EROART tnedisérP

amruoG abuocaY ARUOK tnedisérP eciV re1 sélaB uorihaT ANAFOF tnedisérp eciV emÚ2

alayaN nitseléC ALAG larénéG eriatérceS yuT ésséibuoZ EYOD tniojdA eriatérceS

agĂšzaB assuoM INIS larĂ©nĂ©G reirosĂ©rT awnaB selrahC UONAS tniojdA reirosĂ©rT abarĂ©LuodamaM agnaZ ARATTAUO noitacinummoc al Ă  te noitamrofnl‘i Ă  elbasnopseR

Ă  te noitamrofni’l Ă  tniojda elbasnopseR uoguodĂ©nĂ©K assuoM EROARTnoitacinummoc al Ă©omoC trebuH ĂšbmonI AMALUOS noitasinagro’l Ă  elbasnopseR

elĂŽrtnoC ed Ă©timoC ud serbmeM

ecnivorP monérP & moN iruohaN ueihtaM OGODIogolépluoK uoduomahaM EREBMALAS

ilissiS ériséD NANGIN

noissimmoC stnartni sed noitseg al ed eégrahC

ecnivorP monérP te moN ABOI tecinA EMOS

uogruoznaGhpesoJ iribiS EROBAK AOPAT uonesmA ABOUO

serueirétxE snoitaleR sed eégrahC noissimmoC al ed serbmeM

ecnivorP monérP te moN abiruoguoB uodamaM ERUOT

ogooéwdnuoZédnewénéB EROAPMOC éomoC agabiloB ARATTAUO

La cĂ©rĂ©monie de passation de pouvoir entre les anciens organes d’exĂ©cution etle nouveau conseil de gestion de l’UNPCB s’est dĂ©roulĂ©e le mardi 13 avril ausiĂšge de l’UNPCB.

Assis cĂŽte Ă  cĂŽte, avec chacun les membres de son Ă©quipe Ă  sa droite, TANIFrançois, PrĂ©sident Sortant et TRAORE Karim, PrĂ©sident Entrant de l’UNPCB,ont su instaurer une ambiance conviviale Ă  la rencontre. Ils ont axĂ© leursdiscours sur la cohĂ©sion et les Ă©changes francs et constructifs.

Monsieur TANI François, 1er vice prĂ©sident, PrĂ©sident du Conseil de gestionet PrĂ©sident du bureau de transition sortants de l’UNPCB a, dans son motd’ouverture et au cours des travaux, insistĂ© sur l’esprit de collaboration et aassurĂ© de la disponibilitĂ© de son Ă©quipe de gestion Ă  appuyer les nouveauxresponsables de l’UNPCB.

Monsieur TRAORE Karim, le PrĂ©sident du nouveau Conseil de Gestion aremerciĂ© l’ancien Conseil de Gestion et le bureau de transition pour le travailabattu durant leur mandat.

AprĂšs la passation de tĂ©moin, marquĂ©e par la transmission des documents debase au Conseil entrant, le PrĂ©sident de l’UNPCB, a assurĂ© les Anciens ElusNationaux de la disposition du nouveau Conseil de Gestion Ă  bĂ©nĂ©ficier deleurs expĂ©riences et de leurs soutiens. Le PrĂ©sident TRAORE Karim a aussiaffirmĂ© l’engagement de son Ă©quipe de gestion Ă  « agrandir encore plus lamaison » et Ă  lever les difficultĂ©s qui entraveraient le dĂ©veloppementharmonieux de l’UNPCB.

Rose SOMDA

Gestion administrative de l’UNPCB

LE BUREAU DE TRANSITION PASSE LE TEMOIN AU NOUVEAU CONSEIL DE GESTION

Karim TRAORE et François TANI, se serrantla main aprÚs la cérémonie de passation

Vie de l’Union

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Page 5: Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

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Vie de l’Union

AprĂšs deux sessionsextraordinaires tenues en dĂ©butd’annĂ©e, l’UNPCB a convoquĂ©

ses membres pour sa session ordinaire.Le PrĂ©sident de l’UNPCB, KarimTRAORE a expliquĂ© aux dĂ©lĂ©guĂ©s,l’importance et l’urgence de tenir lesassises ordinaires, mĂȘme en cette pĂ©riodede dĂ©but des cultures. Il a prĂ©cisĂ© qu’il estimportant pour tous les Ă©lus de connaĂźtrela situation dont le Conseil de Gestion ahĂ©ritĂ© pour une Ă©valuation objective plustard, des rĂ©sultats espĂ©rĂ©s. Il a prĂ©cisĂ©

que les informations qui seront partagĂ©esdurant cette rencontre les aiderontcertainement Ă  mieux comprendre ce quel’UNPCB attend de ses membres. A sa suite, le Ministre dĂ©lĂ©guĂ© Ă l’Agriculture, qui a patronnĂ© lacĂ©rĂ©monie a, dans son discours

d’ouverture, exprimĂ© sa satisfaction pourla maturitĂ© et le professionnalisme dontl’UNPCB a fait preuve en rĂ©ussissant Ă organiser sa rencontre statutairequelques mois aprĂšs une AG Ă©lective. Il aencouragĂ© l’UNPCB Ă  poursuivre danscette lancĂ©e. Avant de donnerl’autorisation pour les travaux, il arappelĂ© le thĂšme de la prĂ©sentecampagne agricole : « quels systĂšmes deproduction face aux alĂ©as climatiques ». UnthĂšme important pour orienter lesproducteurs Ă  l’atteinte de leur objectifde production pour cette campagne. Aucours des travaux, les dĂ©lĂ©guĂ©s desUPPC ont examinĂ© et adoptĂ© le bilan desactivitĂ©s menĂ©es en 2009.

Les activitĂ©s programmĂ©es pourl’exercice en cours ont Ă©tĂ© amendĂ©es etadoptĂ©es par les producteurs etpartenaires.

Le principal amendement apportĂ© auprogramme d’activitĂ©s 2010 a Ă©tĂ© la priseen compte de la stratĂ©gie du conseil degestion dans les activitĂ©s Ă  menerjusqu’en dĂ©cembre 2010.

Le PrĂ©sident a ensuite informĂ©l’assemblĂ©e de la demande de l’UnionProvinciale du Kouritenga de devenirmembre de l’UNPCB. La demande del’UPPC Kouritenga a Ă©tĂ© acceptĂ©e paracclamation.

Il lui reste Ă  satisfaire aux conditionsprĂ©cisĂ©es dans les statuts et rĂšglementintĂ©rieur de la faĂźtiĂšre pour ĂȘtre membrede plein droit de l’UNPCB.

Les partenaires techniques et financiersqui ont assistĂ© Ă  cette session ordinaireont, Ă  la fin des travaux, fĂ©licitĂ© lesmembres de l’UNPCB pourl’organisation des assises, les initiativespertinentes prĂ©sentĂ©es. Ils ont aussi saluĂ©l’UNPCB pour la marque deconsidĂ©ration, chaque fois renouvelĂ©e, Ă leur endroit.

Ils conviennent avec les producteurs decoton de l’importance de la filiĂšrecotonniĂšre pour le dĂ©veloppement socio-Ă©conomique de notre pays, le BurkinaFaso.

L’UPPC KOURITENGA, le nouveaumembre de l’UNPCBL’Union Provinciale de Producteurs deCoton du Kouritenga a Ă©tĂ© mise en placele 20 octobre 2009. SituĂ©e dans la zone deproduction de Faso Coton, elle comptepour le moment deux UnionsDĂ©partementales de Producteurs deCoton (UDPC).

‱ L’UDPC de Dialgaye qui a onzeGroupements de producteurs decoton fonctionnels.

‱ L’UDPC de Tensobtenga quicomprend six groupements deproducteurs de cotonfonctionnels.

Durant la campagne 2008-2009, lesproducteurs de coton de l’UPPCKouritenga ont produit 185 tonnes 920 kgde coton graine sur une superficie de243,5 ha. En 2009-2010, la superficie Ă©taitde 245,75 ha mais la production a chutĂ© Ă 177 tonnes 100 kg de coton graine Ă  causedes perturbations durant la saisonpluvieuse.

L’AssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale de l’UNPCB aacceptĂ©, par acclamation, sa demanded’adhĂ©sion Ă  la faĂźtiĂšre le vendredi 19juin 2010.

Assemblée Générale Ordinaire :

Une nouvelle adhĂ©sion Ă  l’UNPCBLes vingt six Unions Provinciales de Producteurs de Coton constituantl’UNPCB se sont rĂ©uni en AssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale Ordinaire les jeudi 17 etvendredi 18 juin 2010 Ă  Bobo-Dioulasso. L’acceptation de l’UPPCKouritenga dans la faitiĂšre des producteurs de coton a Ă©tĂ© l’une desdĂ©cisions marquantes prises au cours des travaux. Cette session a Ă©tĂ©patronnĂ©e par le Ministre dĂ©lĂ©guĂ© Ă  l’Agriculture.

Le PrĂ©sident de l’UNPCB

Le Ministre dĂ©lĂ©guĂ© Ă  l’Agriculture

Page 6: Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

Au nombre des citoyens dĂ©corĂ©s au cours de la cĂ©rĂ©monieofficielle d’accueil, figuraient FOFANA Tahirou, 2Ăš viceprĂ©sident de l’UNPCB,

La grande majoritĂ© de ces leaders a Ă©tĂ© fait chevalier del’Ordre du MĂ©rite pour le DĂ©veloppement rural avec

agrafe Agriculture.

Tous affichaient une grande fiertĂ© de recevoir la mĂ©daillesymbole de la reconnaissance de l’Etat pour les efforts,parfois les sacrifices consentis par chacun pour la cultureet la promotion des produits agricoles dont le coton. Le vendredi 05 mars, les producteurs qui au prĂ©alables’étaient retrouvĂ©s le mercredi 03 mars pour rĂ©flĂ©chir Ă leur responsabilisation pour une utilisation optimum desressources en eau, ont livrĂ© les conclusions de leurrĂ©flexion et leurs dolĂ©ances au PrĂ©sident du Faso.

Parmi les portes paroles des paysans figuraient troisleaders de l’UNPCB.

Mme OUATTARA Bolibaga, a su exprimer lesprĂ©occupations des paysans des cascades, qui sontobligĂ©s de partager les points d’eau avec des animauxsauvages.

Le Premier Ministre, a dans son intervention, rappelĂ© lesoutien de l’Etat aux producteurs durant l’annĂ©e 2009.Ce soutien a Ă©tĂ© matĂ©rialisĂ© par la subvention de

l’engrais et des Ă©quipements agricoles pour plusieursfiliĂšres et une aide d’une dizaine de milliards accordĂ©eau secteur coton, pour le financement des campagnes etpour l’apurement des dettes internes aux groupements.

Le PrĂ©sident de l’UNPCB n’a pas manquĂ© d’exprimer lareconnaissance des producteurs de coton pour l’appuidont la filiĂšre cotonniĂšre a bĂ©nĂ©ficiĂ© au cours de l’annĂ©e2009.

Il a aussi exprimĂ© les dolĂ©ances des producteurs decoton. Ces dolĂ©ances portent principalement surl’acquisition des intrants agricoles Ă  prix subventionnĂ©,l’augmentation du nombre de tracteurs proposĂ© par leFEER pour que le maximum de producteursdemandeurs puisse en bĂ©nĂ©ficier ; l’intervention de l’Etatpour mettre fin aux conflits entre les producteurs decoton et les orpailleurs installĂ©s anarchiquement etillĂ©galement dans les espaces de culture.

Le PrĂ©sident du Faso a, en rĂ©ponse Ă  une question d’unauditeur de la RNB, rappelĂ© le fonctionnement dumarchĂ© du coton. Il a expliquĂ© que le prix d’achat ducoton graine au producteur burkinabĂš est tributaire del’offre et de la demande sur le marchĂ© international etaussi de la paritĂ© euro, dollar ; le CFA Ă©tant connectĂ© Ă l’euro. Ainsi, mĂȘme si le coton est vendu Ă  un prix fort endollar sur le marchĂ© mondial, la somme perçue pourraitĂȘtre moindre aprĂšs conversion en euro puis en CFA.

Pour de meilleurs bĂ©nĂ©fices, le coton burkinabĂš doit ĂȘtrecompĂ©titif.

« C’est pour cela que nous travaillons Ă  vous accompagnerdans une productivitĂ© plus grande, Ă  produire le plus de cotonsur l’hectare et bien sĂ»r Ă  l’utiliser de meilleures offres enmatiĂšre d’intrants de pesticides » a prĂ©cisĂ© le PrĂ©sident duFaso.

De Ziniaré 05 mars 2010 Rose SOMDA

14Úme Journée Nationale du Paysan

DES PRODUCTEURS DE COTON DISTINGUESla 14Ăšme Ă©dition de la JournĂ©e Nationale du Paysans’est tenue Ă  ZiniarĂ© les 03, 04 et 05 mars 2010. Legrand forum des producteurs, dont le clou est ledialogue avec le Chef de l’Etat, s’est tenue cette annĂ©esous le thĂšme « mobilisation et optimisation desressources en eau pour un dĂ©veloppement durable ».

Les producteurs de coton se sont bien illustrĂ©s Ă  cetterencontre. Une dizaine a Ă©tĂ© dĂ©corĂ©e et trois ont portĂ©le message de leurs confrĂšres au Chef de l’Etat.

Vie de l’Union

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Page 7: Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

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Vie de l’Union

Au cours des troisd e r n i Ăš r e sc a m p a g n e s ,

l’UNPCB a fortementƓuvrĂ© Ă  rendre service Ă ses membres,conformĂ©ment Ă  l’un desgrands principes des

organisations paysannes et surtout conformĂ©ment Ă  ses statuts ; Ă  savoirfaciliter l’accĂšs des producteurs de coton aux facteurs de productionnĂ©cessaire aux besoins des membres. Ainsi, elle aura fortement souscrit auProjet de DĂ©veloppement de la MĂ©canisation Agricole et de Soutien auSecteur Hydraulique (TEAM 9) mis en Ɠuvre par le Fonds de l’Eau et del’Equipement Rural (FEER), lancĂ© par le Gouvernement.

Au total 220 tracteurs ont Ă©tĂ© livrĂ©s aux cotonculteurs, grĂące Ă  la solidaritĂ©entre membres de l’UNPCB et les sociĂ©tĂ©s cotonniĂšres et particuliĂšrement Ă la caution solidaire dont l’UNPCB a fait montre pour le remboursementannuel du crĂ©dit tracteur.La situation est la suivante par campagne :

- 30 tracteurs acquis en 2008,

- 133 tracteurs en 2009,

- 57 tracteurs en 2010.

En moyenne, un tracteur coute 5,6 millions, remboursable en 5 campagnes.

Ces actions qui contribuent Ă  n’en point douter au dĂ©veloppement de laproduction cotonniĂšre sont de ces initiatives du gouvernement pour lamodernisation de l’agriculture. Elles doivent ĂȘtres poursuivies et nĂ©cessitentdes mesures d’accompagnement telles, la facilitĂ© d’accĂšs aux piĂšces derechanges, la proximitĂ© des services de maintenance, l’encadrementtechnique.

S.LĂ©once SANON (Coordonnateur de l’UNPCB)

Services rendus aux membres

L’UNPCB aide à l’acquisition de tracteurs

Page 8: Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

Vie de l’Union

La vendredi 26 fĂ©vrier 2010 restera certainement unedate que n’oublieront pas de sitĂŽt les responsablesde l’Union DĂ©partementale des Producteurs de

Coton de Bama. Ce jour lĂ , ils ont reçu la visite d’unemission de la Banque Mondiale, et du MinistĂšre duCommerce de la Promotion de l’Entreprise et del’Artisanat, reprĂ©sentĂ©e par le SecrĂ©taire Permanent duSuivi de la FiliĂšre Coton LibĂ©ralisĂ©e (SP/SFCL). DĂšs leurarrivĂ©e Ă  Bama, les reprĂ©sentants de la Banque Mondialeet de l’Etat ont Ă©tĂ© conduits vers le tout nouveau magasinmoderne de stockage d’intrants agricoles de l’UnionDĂ©partementale des Producteurs de Coton de Bama.

Ce magasin, d’une valeur de 8 400 000 cfa, est l’un desquarantes quatre ouvrages rĂ©alisĂ©s au profit des

producteurs de coton depuis le dĂ©marrage du Projet deRenforcement de la FiliĂšre CotonniĂšre du Burkina(PRFCB) cofinancĂ© par l’Agence Française deDĂ©veloppement (AFD) et la Banque Mondiale Ă  traversle PAFASP.

Les responsables de l’UDPC Bama ont fait part de leur

pleine adhĂ©sion aux activitĂ©s du PRFCB. L’UDPC ad’ailleurs contribuĂ© financiĂšrement, Ă  hauteur de 25%,dans la construction du magasin. Cet ouvrage est d’unesuperficie de 98m2 et peut servir aussi bien pour lestockage des intrants agricoles que des rĂ©coltes.

Les dĂ©cideurs de l’UDPC de Bama ont remerciĂ© l’Etat etses partenaires pour leurs appuis concrets et n’ont pasmanquĂ© de saisir l’aubaine, que reprĂ©sente la visite de cespersonnalitĂ©, pour Ă©voquer les difficultĂ©s qui entraventle bon fonctionnement de leur structure, notammentl’absence de matĂ©riels informatiques, mais aussidĂ©montrer de leur dynamisme. Ils ont ainsi prĂ©sentĂ© lesactivitĂ©s qu’ils mĂšnent de maniĂšre autonome, notammentla caisse d’épargne et de crĂ©dits, crĂ©Ă©e Ă  partir des fondspropres de l’UDPC.

La dĂ©lĂ©gation s’est ensuite rendue Ă  Soungalodaga, unvillage situĂ© Ă  17 km de Bama. Sur le marchĂ© coton de cevillage, la dĂ©lĂ©gation s’est entretenue avec les membresdu GPC Faso Djigui.

La situation de la campagne, le fonctionnement dugroupement, la gestion des dettes internes ont été lesprincipaux sujets évoqués au cours de cet échange avecles producteurs de coton de base.

De retour Ă  Bobo Dioulasso, dans l’aprĂšs midi, la missions’est rendue au siĂšge de l’UNPCB pour une sĂ©ance detravail avec le bureau exĂ©cutif et les techniciens de lafaĂźtiĂšre.Cette rĂ©union a portĂ© sur l’état d’exĂ©cution des activitĂ©sdu PRFCB. A l’issue des travaux, le Chef de mission abien voulu faire part de ses premiĂšres impressions.

« GrĂące Ă  ce programme [PRFCB], l’UNPCB a reçu beaucoupd’appuis surtout en terme de techniciens ; ce qui fait qu’elle estune organisation trĂšs professionnelle. Comme vous le savez ily a des changements Ă  la tĂȘte de l’UNPCB mais on ne le sentpas dans son fonctionnement courant car il y a beaucoupd’expertises internes [Ă  l’UNPCB] » a soulignĂ© M TOUREde la Banque Mondiale.

Il a Ă©galement fait des recommandations visant Ă l’amĂ©lioration du taux d’exĂ©cution de certainescomposantes du PRFCB. « Globalement on est satisfait desactivitĂ©s nĂ©anmoins, je dois dire que l’on peu amĂ©liorerl’avancĂ©e du programme pour atteindre tous les objectifs quiĂ©taient visĂ©s » a conclu M TOURE.

Rose SOMDA

REVUE A MI-PARCOURS DE LA COMPOSANTE COTON DU PAFASP

L’UNPCB encouragĂ©e Ă  amĂ©liorer l’avancĂ©e du programme

Une mission de la Banque Mondiale, accompagnĂ©e duSecrĂ©taire Permanent du Suivi de la FiliĂšre CotonLibĂ©ralisĂ©e (SP/SFCL) a consacrĂ©e une journĂ©e Ă l’UNPCB. Elle a rendu visite Ă  des producteurs de cotonde Bama puis a tenu une rĂ©union de travail avec lesresponsables de la faĂźtiĂšre des producteurs de coton.Cette visite entre dans le cadre de la revue de lacomposante coton en prĂ©lude Ă  la revue Ă  mi-parcoursdu Projet d’Appui aux FiliĂšres Agro-Sylvo-Pastorales(PAFASP).

De gauche à droite, M YAMEOGO, M MINK et M TOUREconsultant le rapport de l’UNPCB

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Page 9: Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

Echo des Terroirs

MUSACOKS

« La Mutuelle ne va pas reculer »

Quelles sont les activitĂ©s nouvellesque vous avez initiĂ©es durantl’annĂ©e 2008-2009 ?

Les activitĂ©s que nous avons initiĂ©ssont surtout les sorties dans lesvillages Ă  la rencontre des GPC.Nous n’avions pas pu le faire durantles autres annĂ©es. Nous avonsconstatĂ© que les gens n’adhĂ©raientplus beaucoup, alors il a fallut aussique nous allions rencontrer lesmembres chez eux pour comprendreles raisons pour lesquelles ilsn’adhĂ©raient plus en masse auxmutuelles.

Avez-vous découvert ces raisons là ?

Oui, on s’est rendu compte qu’ilsn’ont pas bien compris les objectifsde la mutuelle. Par exemple quandils disent que « j’ai cotisĂ© l’annĂ©e et

aucun de mes enfants n’est tombĂ© maladedonc cette annĂ©e je ne paye pas » on sedit qu’il y a quelque chose qu’ilsn’ont pas compris. De deux, les gens disent qu’ils sontmal accueillis dans les CSPS alors, ona approchĂ© les responsables desCSPS.Ces responsables nous ont dit qu’ilsne comprenaient pas bien les circuitsdes patients. Ce sont ces principalesraisons en plus des impayĂ©s dĂ» aucoĂ»t du coton qui ont provoquĂ© labaisse de l’adhĂ©sion.

Quelles sont les actions qui ont étéentreprises pour lever cesdifficultés ?

L’action principale que nous avonsmenĂ©e a Ă©tĂ© la sensibilisation. Pour nous, quand tu payes tescotisations et par la grĂące de DIEUaucun membre de ta famille n’a Ă©tĂ©malade, tu ne dois plus penser Ă  ĂȘtreremboursĂ©. C’est peut ĂȘtre un de tes frĂšres que tuas sauvĂ© grĂące Ă  l’argent que tu asversĂ©. Nous sommes entrain de rĂ©flĂ©chirsur le comment aller plus loin dansla sensibilisation. Ceci pour que,dans les annĂ©es Ă  venir, tout lemonde comprenne rĂ©ellement le butde la mutuelle et le circuit du patient. Nous avons rĂ©ussit Ă  rendre le

systĂšme de mutuelle proche desproducteurs de coton. Le problĂšme du coton aujourd’hui nedoit pas nous amener Ă  reculer. Nonau contraire ! Nous devons venir vers la mutuellepour pouvoir disposer desmĂ©dicaments et des soins qui sontsouvent chers. Sinon Ă  quoi bon ?

À quel stade est la MUSACOKSaujourd’hui ?

Rassurez vous, ça va, on ne veut pasreculer. Les adhĂ©sions ont recommencĂ© Ă augmenter et les populationsmontrent de la volontĂ© cette annĂ©e. Nous souhaitons organiser beaucoupde rencontres avec les GPC. Nousdemandons l’appui de nospartenaires pour bien mener nosactivitĂ©s. Nous pensons que la MUSACOKSdoit ĂȘtre impliquĂ©e dans lessensibilisations pour l’ouverture desnouvelles mutuelles car elle abeaucoup d’expĂ©riences Ă  partager. J’appelle mes frĂšres et mes sƓurs Ă mieux comprendre la mutuelle carquand on n’est pas en bonne santĂ©,tout est foutu. Si nous essayons de protĂ©ger notresantĂ© Ă  travers une associationcomme la mutuelle cela sera unacquis pour nous.

Propos recueillis par Rose SOMDA

Dix jours aprĂšs le lancement officiel du projet « Appui Ă  l’UNPC B pourl’initialisation du rĂ©seau de mutuelle de santĂ© », la MUSACOKS a conviĂ©ses membres et ses partenaires Ă  son AssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale 2008. A la rencontre statutaire, les Ă©lus ont informĂ© les membres de l’estimetĂ©moignĂ©e Ă  la mutuelle au lancement du nouveau projet de mutuelles.L’UNPC B et les partenaires ont plusieurs fois citĂ© la MUSACOKScomme un modĂšle de mutuelle de santĂ©. Mais avant, ils ont prĂ©sentĂ© les activitĂ©s menĂ©es durant la campagne2008 -2009 et les dĂ©fis Ă  relever. Aboudramane TRAORE, le prĂ©sident de la MUSACOKS et Ă©galementresponsable dans l’Union DĂ©partementale des Producteurs de Coton deKarangasso Sambla, nous explique les difficultĂ©s qui entravent la bonneĂ©volution de la mutuelle et les pistes de solution que la MUSACOKS adĂ©terminĂ©.

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Echo des Terroirs

Photo de famille à l’issue du lancement duprojet

Ce projet d’une durĂ©e de 5 ansprĂ©voit, en sus de la MUSACOKS, laMutuelle pilote de Karangasso

Sambla mise en place en 2007, la créationde trois nouvelles mutuelles (Péni, Satiri etBama) ainsi que leur mise en réseau.

Depuis la journĂ©e inaugurale du 8 avril2009, le projet s’est mis activement enmouvement et de nombreuses actions ontĂ©tĂ© menĂ©es par les partenaires.

En effet, au cours de l’annĂ©e 2009, ils’agissait de crĂ©er une nouvelle mutuelle,celle du dĂ©partement de PĂ©ni.

En mars, une Ă©tude prĂ©alable a Ă©tĂ© menĂ©epar l’antenne de Bobo-Dioulasso du RAMS,le RĂ©seau d’Appui aux Mutuelles de SantĂ©,afin de valider la faisabilitĂ© de la crĂ©ationd’une mutuelle dans dĂ©partement de PĂ©niavec l’ensemble des acteurs locauxconcernĂ©s : UDPC, GPC, CSPS, etc.

UltĂ©rieurement, en avril, une session deformation animĂ©e par la MSA a rĂ©uni lesĂ©lus cotonniers de PĂ©ni afin de lessensibiliser aux enjeux de la mise en placed’une mutuelle et Ă  l’importance del’adhĂ©sion d’un maximum de producteur.

La sensibilisation des producteurs et de lapopulation de PĂ©ni s’est ensuite poursuiviegrĂące aux interventions directes des Ă©lusUNPCB, UPPCH, UDPC et du RAMS dansles villages du dĂ©partement.

Sensibiliser est en effet le maĂźtre mot de larĂ©ussite d’une mutuelle : pour pouvoirparfaitement fonctionner et jouer

efficacement son rĂŽle auprĂšs desproducteurs et de leurs familles, elle doitrĂ©unir le maximum d’adhĂ©rents, doncexpliquer son rĂŽle et l’importance de segarantir collectivement contre les risquesde santĂ© ou d’accident.

Assemblée Générale Constitutive de lamutuelle de santé de Péni

Cette sensibilisation s’est accentuĂ©e enoctobre lorsque les reprĂ©sentants des GPCde PĂ©ni se sont rĂ©unis Ă  Gnafongo pourprĂ©parer avec la MSA et le RAMS lacrĂ©ation de la Mutuelle de PĂ©ni, laMUSACOPE.

Cela s’est traduit ensuite, toujours Ă Gnafongo, par la rĂ©union le 26 novembre2009 de l’AssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale Constitutivede la MUSACOPE. Au cours de cetteimportante rĂ©union qui a marquĂ© lavĂ©ritable naissance de la MUSACOPE, lesstatuts ont Ă©tĂ© adoptĂ©s et le Conseild’Administration de la Mutuelle a Ă©tĂ© Ă©lupar les participants.

UltĂ©rieurement, en dĂ©cembre 2009, lesmembres du Conseil d’Administration ontbĂ©nĂ©ficiĂ© Ă  PĂ©ni d’une formation animĂ©epar la MSA, le RAMS et l’UPPCH.

Durant trois jours, ont Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©s auxmembres du Conseil d’Administrationtous les aspects utiles leurs permettant detenir leur rĂŽle d’administrateur de laMUSACOPE et d’acquĂ©rir lesconnaissances nĂ©cessaires pour en assurerla bonne gestion.

Toujours en décembre 2009, les salariés dessept CSPS qui vont intervenir dans lepérimÚtre de la MUSACOPE (Peni, Wara,Matourkou, Kouakoualé, Gnafongo,

DĂšrĂšgouĂš et SidĂ©radougou) ont Ă©galementreçu une formation leur permettant des’approprier les rĂšgles de fonctionnementdu conventionnement avec la mutuelle, lescircuits financiers, les procĂ©dures decontrĂŽle ainsi que les exigences en matiĂšrede qualitĂ© de soins et d’accueil desmutualistes.

Cette formation Ă©tait elle aussi trĂšsimportante car, par convention avec laMutuelle, les CSPS seront les dispensateursde soins auprĂšs des mutualistes.

Ainsi, comme partenaire de la Mutuelle, lesCSPS devront offrir aux mutualistes unservice de qualité optimale. Ils seront aussiacteurs de la communication et de lasensibilisation des populations pour lesinciter à adhérer à la mutuelle et à y rester.

Depuis ce dĂ©but d’annĂ©e 2010, la campagned’adhĂ©sion Ă  la MUSACOPE, la Mutuelledes producteurs de PĂ©ni, est lancĂ©e.

Le dĂ©marrage rĂ©el de la MUSACOPE, c’est-Ă -dire le dĂ©but des prises en charge dessoins des mutualistes, devrait intervenir Ă partir du mois de mars 2010.

Les partenaires ont Ă©galement dĂ©terminĂ© leprogramme d’action 2010 qui se traduirapar la poursuite de la sensibilisation desproducteurs de Karangasso Sambla et dePĂ©ni mais aussi par les premiers travauxqui conduiront, selon le mĂȘme processusqu’à PĂ©ni, Ă  la crĂ©ation d’une autremutuelle, celle du dĂ©partement de Satiri.

MSA /UNPCB

Appui technique Ă  l’Union Nationale des Producteurs de Coton du Burkina Fasopour l’initialisation d’un rĂ©seau rĂ©gional de Mutuelles de santĂ©

DEJA UNE MUTUELLE DE SANTE DANS LE DEPARTEMENT DE PENILe projet « Appui technique Ă  l’Union Nationale des Producteurs de Coton du Burkina Faso pour l’initialisation d’un rĂ©seaurĂ©gional de Mutuelles de santĂ© » est Ă  sa deuxiĂšme annĂ©e d’exĂ©cution. Rappelons que ce projet a Ă©tĂ© initiĂ© par l’UNPCB, l’UnionNationale des Producteurs de Coton du Burkina, en partenariat avec la MSA, la MutualitĂ© Sociale Agricole qui est l’organismede sĂ©curitĂ© sociale des agriculteurs français, avec le soutien financier de l’Union EuropĂ©enne.

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Echo des Terroirs

Quatre communications sur des activités menéesdans des projets visant à améliorer la fertilité dessols ont été présentées et discutées.

La ChargĂ©e de Programme Mme ZOUNGRANADelphine a prĂ©sentĂ© « Le Programme amĂ©lioration de lafertilitĂ© des sols bio : Les activitĂ©s menĂ©es depuis 2008,les contraintes rencontrĂ©es, les solutions proposĂ©es ».Ce programme est exĂ©cutĂ© depuis 2008 par L’UnionNationale des Producteurs de Coton du Burkina(UNPCB) ICCO, Helvetas sur financement de laCommission EuropĂ©enne (CE).

Mme BLANCHARD MĂ©lanie, du CIRDES a prĂ©sentĂ© lestechniques de «Compostage des tiges de cotonniers »pratiquĂ©es dans le cadre du Projet Fertipartenaires. Leprojet Fertipartenaires est exĂ©cutĂ© par le CIRAD enpartenariat avec le CIRDES, L’UPPC-Tuy et l’INADESFormation avec le soutien financier de la CommissionEuropĂ©enne.

M. DIALLO OussĂ©ni, de Green Cross, a prĂ©sentĂ© lesmĂ©rites d’un produit innovant. Le compost plus qui estde plus en plus considĂ©rĂ© comme une Alternative aumanque de dĂ©chets animaux pour le montage descompostiĂšres.

Le Dr Moussa BONZI, coordonateur du projet ECOSANa fait cas de l’expĂ©rience de son Ă©quipe dans laValorisation des excrĂ©ta humains hygiĂ©nisĂ©s commefertilisants Ă©cologiques. Le projet ECOSAN est financĂ©par la Commission EuropĂ©enne et logĂ© au CREPA. Sonprincipal objectif est de valoriser les excrĂ©tas humains.Pour ce faire, ces excrĂ©tas doivent ĂȘtre hygiĂ©nisĂ©s avantd’ĂȘtre envoyĂ©s au champ.

Il est ressorti des discussions gĂ©nĂ©rales, Ă  l’issu de cescommunications, que l’utilisation de la fumure organiqueest devenue un chemin incontournable compte tenu dela dĂ©gradation de sols, l’augmentation du prix desengrais minĂ©raux, la baisse des revenus des producteursde la filiĂšre cotonniĂšre, etc. Pour ce faire, toutes les

expĂ©riences (petites ou grandes) doivent ĂȘtre mises Ă profit.

Différents points de vue et suggestions ont été enregistrésquant aux stratégies de promotion de la fumureorganique en milieu paysan. Au nombre de celles-ci onpeut citer :

ïżœ Une capitalisation sur les rĂ©sultats de recherche, lestechniques mises au point, les connaissancesproduites au Burkina Faso sur la gestion de lafumure organique dans les exploitations familiales.Pour ce faire, recommandation a Ă©tĂ© faite Ă  l’UNPCBde prendre attache avec les instituts de recherche etle MinistĂšre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et desressources Halieutiques.

ïżœ L’adoption de l’approche recherche-action sur denouvelles sources d’activateurs pouvant sesubstituer au fumier. Exemple du compost plus.

ïżœ Des tests de prĂ© vulgarisation sur l’utilisation ducompost plus ;

ïżœ La promotion de l’utilisation des techniquesculturales (travail du sol surtout) appropriĂ©es ;

ïżœ La poursuite des investigations sur le compostagedes tiges de coton ;

ïżœ La valorisation des excrĂ©tas biologiques ;

ïżœ Et l’exploration d’autres techniques de productionou valorisation des matiĂšres organiques.

Des producteurs de coton biologique –équitable,Helvetas-Burkina Le CIRDES, la SOFITEX l’UniversitĂ©Polytechnique de Bobo Dioulasso (UPB), l’IFDC, GreenCross Burkina, l’INERA (Farakoba et Programme Coton),CREPA (ECOSAN), et l’UNPCB ont participĂ© activementĂ  cette journĂ©e de rĂ©flexion.

Issa SANONChef de zone Coton Biologique

Delphine ZOUNGRANAChargée du programme fertilité des sols

dans les exploitations biologiques

AMELIORATION DE LA FERTILITE DES SOLS BIOLOGIQUES

DES EXPERTS CONCLUENT A LA PROMOTIONDE LA FUMURE ORGANIQUE

L’UNPCB a conviĂ© des experts en matiĂšre de fertilitĂ©des sols Ă  un atelier de prĂ©sentation et de rĂ©flexion surla promotion des techniques innovantes en matiĂšre defertilitĂ© des sols biologiques. Cette rencontre s’esttenue le 30 Avril 2010 dans la salle de confĂ©rence del’HĂŽtel Relax de Bobo Dioulasso. La cĂ©rĂ©monied’ouverture de l’atelier a Ă©tĂ© placĂ©e sous la prĂ©sidencede Mr. Karim TRAORE, PrĂ©sident du conseil degestion de l’UNPCB. La modĂ©ration Ă©tait assurĂ©e parle Professeur Michel SEDOGO de l’INERA.

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Echo des Terroirs

DĂ©marrĂ© Ă  partir d’octobre 2009, il Ă©mane desconclusions d’une Ă©tude commanditĂ©e en 2008sur la capitalisation des technologies Ă©prouvĂ©es

en matiĂšre d’amĂ©lioration de la fertilitĂ© des sols dansles zones cotonniĂšres du Burkina Faso en vue de lesmettre Ă  la disposition des producteurs.

Le programme consiste Ă  l’organisation et Ă  la tenue de4 Ă  5 sĂ©ances de dĂ©monstration par an sur 200 parcellesau profit des producteurs. Il doit toucher environ20 000 cotonculteurs.

La mise en Ɠuvre est assurĂ©e par des prestataires privĂ©schargĂ©s de former et de suivre les 200 producteursanimateurs, 120 en zone SOFITEX et 80 en zone FasoCoton. Ceux-ci ont Ă©tĂ© identifiĂ©s au sein des GPCretenus par les Unions Provinciales, et ils sont chargĂ©sd’animer les sessions de dĂ©monstration au profit desautres membres.

Au total 11 technologies ont Ă©tĂ© identifiĂ©es pour ĂȘtrevulgarisĂ©es par le biais des dĂ©monstrations.Le programme intervient dans neuf (09) provinces dontcinq (05) en Zone SOFITEX et quatre (04) en zoneFaso Coton. Il couvre quarante huit (48) dĂ©partementset touche cent cinquante quatre (154) GPC repartis

dans cent trente huit (138) villages.Pour permettre aux producteurs animateurs de jouerpleinement leur rĂŽle, l’UNPCB a mis Ă  leur dispositiondu petit matĂ©riel d’amĂ©nagement et des intrantsentiĂšrement subventionnĂ©s par le programme. LematĂ©riel est essentiellement composĂ© de brouettes,pelles, pioches, fourches, barres Ă  mine, arrosoirs,rĂąteaux, marteaux 5 kg, cordes de 50 mĂštres, trianglesĂ  niveau, ciment, Burkina phosphate, et de l’activeurcompost plus.

TRAORE Souleymane À l’antenne UNPCB / Ouagadougou

DEMONSTRATION DES TECHNIQUES POUR LA FERTILITE DES SOLS

L’UNPCB CONSACRE 200 PARCELLES

Le programme 200 parcelles de dĂ©monstration surla fertilitĂ© des sols a Ă©tĂ© mis au point par l’UNPCBet ses partenaires financiers, notamment laBanque Mondiale Ă  travers le PAFASP en vue decontribuer au renforcement des capacitĂ©s desproducteurs de coton pour une gestion durable dupotentiel de production des sols.

Des producteurs sur une Fosse fumiĂšre en construction

Des producteurs de coton entrain de réaliser un cordon piÚrreux

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Echo des Terroirs

Le projet d’appui aux productrices de coton biologiquedes zones de Banfora et de Dano est une initiative del’UNPCB ; il entre dans le cadre du programme depromotion du Coton Biologique et vise lerenforcement des capacitĂ©s des femmes productricesde coton biologique des zones de Banfora et de Dano.

Ce projet prĂ©vue pour une durĂ©e de vie de deux ans aĂ©tĂ© mis en Ɠuvre par l’UNPCB avec le concours desfinancements de Oxfam SolidaritĂ©/RĂ©gion Wallone.

Ses axes et actions stratĂ©giques ont Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©saprĂšs une Ă©tude sur la typologie des exploitations dansles deux zones bĂ©nĂ©ficiaires. Les rĂ©sultats de cetteĂ©tude ont permis de disposer d’un plan d’interventionvisant Ă  apporter les rĂ©ponses adaptĂ©es aux contraintesdes femmes productrices de coton biologique.

Ainsi, l’équipement des productrices de cotonbiologique par l’octroi de subvention Ă  hauteur de 50%de la valeur des projets d’équipement en constitue levolet le plus important.

Avancement du projet par rapport aux prĂ©visions duplan d’action

En moins de deux annĂ©es d’exĂ©cution, plusieursactions ont Ă©tĂ© menĂ©es. Les plus importantes sont :

ïżœ L’équipement des productrices dans les deuxzones de matĂ©riels agricoles. Ce matĂ©riel constituĂ©de charrettes, charrues, kits de fosses fumiĂšres,sarcleur Ă©tait d’une valeur globale de 42 000 000FCFA avec un montant 21 000 000 FCFA financĂ©par le fonds de subvention du projet et les 50%restant par les femmes bĂ©nĂ©ficiaires.

ïżœ La formation des producteurs et techniciens surdes thĂ©matiques en relation avec l’agriculturebiologique, le contrĂŽle interne, la gestionadministrative et financiĂšre des groupements deproducteurs.

ïżœ La formation/sensibilisation des leaders degroupements producteurs de coton biologique

sur la loi portant sur le foncier rural au Burkina

ïżœ La formation des techniciens sur l’utilisation duGPS « Global Positioning System » un systĂšme depositionnement spatial Ă©lectronique.

ïżœ La rĂ©alisation de deux (02) visites d’échanges auprofit des producteurs des deux zonesd’intervention du projet.

La réalisation et la diffusion de trois émissionsradiophoniques, la conception et ventilation dedépliants sur le contenu du partenariat.

L’étude de capitalisation qui a Ă©tĂ© menĂ©e aprĂšsl’exĂ©cution des activitĂ©s a portĂ© sur un Ă©chantillon detrois villages de chacune des zones concernĂ©es. CetteĂ©tude conclue Ă  des effets apprĂ©ciables du projet surles conditions de vie des bĂ©nĂ©ficiaires et sur leurenvironnement socio-Ă©conomique.

Ainsi de l’avis des consultants, le projet a contribuĂ© Ă la rĂ©duction de la dĂ©pendance Ă©conomique desfemmes vis-Ă -vis de leurs maris et Ă  leur plus grandeouverture d’esprit.

Sur le plan socio-Ă©conomique, il a participĂ© Ă l’amĂ©lioration de la situation alimentaire des familles.

Le matĂ©riel et les revenus acquis ont contribuĂ© Ă  laconstruction d’infrastructures, Ă  l’achat de moyens dedĂ©placement et Ă  la confection d’équipements pour lessalles d’études (Ă©coles, salles de formation).

L’étude affirme aussi une satisfaction des bĂ©nĂ©ficiairesqui espĂšrent une suite au projet. Ces femmes,naturellement gĂ©nĂ©reuses, souhaitent que lesprĂ©occupations des hommes soient prises en comptedans la prochaine phase du projet.

Georges GUEBRE ChargĂ© du Programme de promotion Du Coton Biologique Ă  l’UNPCB

PROMOTION DU COTON BIOLOGIQUE Des femmes productrices des zones de Banfora et de Dano dotĂ©es en capacitĂ©s et en Ă©quipement. Leprojet d’appui aux productrices de coton biologique des zones de Banfora et de Dano estofficiellement achevĂ© depuis le lundi 31 mai 2010. L’acte de clĂŽture a consistĂ© en la tenue d’un atelierde restitution des conclusions d’une Ă©tude de capitalisation sur le projet. Cet atelier, animĂ© par lesconsultants chargĂ©s de la capitalisation a permis de partager les rĂ©sultats et les leçons apprises aucours du projet avec le Conseil de Gestion, les responsables techniques de l’UNPCB et le chargĂ© deprogramme de Oxfam SolidaritĂ©.

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Savoir sur

Au cours de ces deuxderniÚres années, deschangements importants

ont Ă©tĂ© effectuĂ©s dans notrefaĂźtiĂšre. Les plus remarquablessont la nomination d’un nouveaucoordonnateur et l’arrivĂ©e denouvelles personnes, dont desexperts, au sein de l’équipetechnique.

Le Coordonnateur se présente ànous et nous explique les raisonsdes changements intervenus cesderniers temps.

L’AssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale vous aconfirmĂ© Coordonnateur del’UNPC B, pouvez vous nous citerquelques uns de vos atouts ?

Je suis S. LĂ©once SANON,sociologue de formation. Avantd’offrir mes services Ă  l’UNPCB,j’ai travaillĂ© durant plus de 12 ansdans les Projets et Programmes dedĂ©veloppement basĂ©s surl’approche « DĂ©veloppementlocal ». Il s’agit du Projetd’Hydraulique Villageoise dansl’Ouest du Burkina, du Projet deDĂ©veloppement Rural IntĂ©grĂ©dans les provinces du Houet, de laKossi et du Mouhoun(PDRI/HKM) et du Projet deDĂ©veloppement local de l’Ouest(PDL-Ouest). Je suis aussi unancien Volontaire des NationsUnies comme conseiller descollectivitĂ©s locales. J’ai Ă©tĂ©consultant indĂ©pendant chaquefois que j’en ai eu l’occasion, etconsultant pour certains bureauxd’études rĂ©guliĂšrement installĂ©sau Burkina.

Fort de l’expĂ©rience que j’ai euedans les diffĂ©rents projets dedĂ©veloppement, je peux dire quele monde paysan n’est pas Ă©trangepour moi. Par consĂ©quent, le faitd’ĂȘtre aujourd’hui le

Coordonnateur de l’UNPC B, Ă mon avis, confirme un peu monparcours professionnel. Je prendsce poste au prime abord commeune confiance que les producteursde coton de mon pays ont placĂ© enma modeste personne et il fautque je la mĂ©rite! Je considĂšreĂ©galement cette responsabilitĂ©comme une ambitionprofessionnelle et en tant quesociologue, je dois me donner tousles moyens pour rĂ©ussir mamission et cela se fait avecl’ensemble de l’équipe techniqueque je dirige. .Qu’est ce qui vous a motivĂ© Ă travailler dans le milieu rural etce, dĂšs le dĂ©but de votre carriĂšre ?

Je ne peux pas dire que je suisvenu dans ce milieu par contrainte(force). Ma formation de basel’atteste ainsi que mon expĂ©riencedu terrain, pour avoir Ă©tĂ©Animateur rural pendantplusieurs annĂ©es pour le comptedes Projets et Programme deDĂ©veloppement que j’ai citĂ© plushaut.Le fait d’avoir bĂ©nĂ©ficiĂ© d’uneformation de base en sociologierurale et la sociologie dudĂ©veloppement est aussi uneprincipale raison qui justifie monorientation vers le monde rural. Enplus, je pense qu’on ne peut pasimaginer le dĂ©veloppement duBurkina Faso sans prendre encompte cette forte proportion queconstitue la population rurale.Donc ce n’est pas par hasard queje m’investi pour les producteursde coton et on le dit souvent enrappelant cette Ă©vidence : « celuiqui ne sait pas lĂ  oĂč il va esttoujours surpris de se retrouver

Depuis juillet 2007, l’UNPC B a Ă©laborĂ© un plan stratĂ©giqueambitieux Ă  rĂ©aliser d’ici 2012. Pour se donner toutes leschances de relever les dĂ©fis contenus dans ce documentstratĂ©gique, elle procĂšde au renforcement de son Ă©quipetechnique. Ainsi, entre mai 2008 et juin 2009 l’UNPC B arecrutĂ© quarante nouveaux agents toutes catĂ©goriesconfondues (cadres, personnels d’appui). Dans les pages quisuivent vous aurez aussi Ă  faire la connaissance duCoordonnateur. Il nous prĂ©sente les activitĂ©s du quinquĂ©nnat.

Renforcement de la coordination technique

L’UNPC B SE DOTE DE RESSOURCESPOUR FAIRE FACE À LA CRISE

LĂ©once S. SANON, Coordonnateurde l’UNPC B

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Savoir sur

ailleurs !»Pouvez-vous nous expliquer enquelques mots en quoi consistentvos missions à la coordination ?

Mes missions sont axĂ©es sur lemanagement des ressources enprĂ©sence pour atteindre lesobjectifs de la structure. A ce titre,je coordonne l’exĂ©cution du planstratĂ©gique de l’UNPC B qui estmon premier outil de travail. Ceprogramme comporte plusieursProjets pour lesquels je rĂ©ponds deleur exĂ©cution technique.ConformĂ©ment Ă  la vision ainsiqu’aux orientations des premiersresponsables de la structure (lesĂ©lus), je veille Ă©videmment Ă l’instauration d’un espritd’entreprise ; en d’autres termesrenforcer l’autonomisation del’UNPCB. Autrement dit, que leproducteur dans son exploitationsoit Ă  mĂȘme de se crĂ©er de larichesse et que sa structure soitĂ©galement Ă  mĂȘme del’accompagner lĂ  oĂčindividuellement on ne peut pasrĂ©ussir. C’est seulement Ă  ce prixque nous pourrons prĂ©tendre audĂ©veloppement !

Pour me rĂ©sumer, mes missionssont essentiellement d’ordremanagĂ©rial ; car, Ă©tant Ă  la tĂȘted’une Ă©quipe pluridisciplinaire(cadres et techniciens confondus),il s’agit de bĂątir ensemble desstratĂ©gies pour produire lesrĂ©sultats conforment Ă  la vision deĂ©lus.

Cette vision n’est autre quel’amĂ©lioration de la productivitĂ©dans nos exploitation et partantl’augmentation de la productioncotoniĂšre au Burkina Faso.

Vous venez de parler du planstratĂ©gique de l’UNPC B, noussavons qu’il ne s’agit pas dupremier plan dont l’UNPC B sedote, elle a dĂ©jĂ  eu Ă  exĂ©cuter au

moins deux plans triennaux, alorspourquoi un plan quinquennal,et quelles sont les autresoriginalités par rapport auxactivités qui ont été exécutéesdepuis 1998 ?

Lorsqu’on a une vision, ce n’estpas Ă  court terme qu’on peut larĂ©aliser ! Le plan stratĂ©gique actuelne part pas non plus du nĂ©ant ! Ilest nĂ© des cendres des plansdevanciers dont vous faitesmention. Il s’inscrit Ă©galementdans une dynamique Ă©volutive dela filiĂšre. A ce titre, il faut sedonner le temps et les moyens defaire des recentrages. C’estl’évolution de la structure qui aimposĂ© le passage Ă  unprogramme d’une durĂ©erelativement plus longue. Vousn’ignorez pas que l’UNPC Bgrandit, elle nourrit des ambitionset elle veut se donner les moyensd’y parvenir. Alors, le planstratĂ©gique de l’UNPC B est l’outilqui permet Ă  l’UNPC B d’atteindreles objectifs qu’elle s’est fixĂ©e;entendez par lĂ , les objectifs fixĂ©spar les producteurs et pour lesproducteurs de coton. C’est ainsiqu’il faut percevoir ce planstratĂ©gique bĂąti en 2007 et quicours jusqu’en 2012.

En plus du plan stratégique, vousprocédez à des recrutements. Cesrecrutements sont ils nécessaireen cette période de crise ?

Il est vrai que « le poisson ne voitpas l’aquarium dans lequel il vit »,mais au stade actuel de l’évolutionde l’UNPC B, on ne fait pas derecrutement pour la forme maispour obtenir des rĂ©sultatstangibles sur la base des objectifsvisĂ©s. La mise en Ɠuvre du planstratĂ©gique nĂ©cessite des moyenset dans ces moyens il fautdiscerner les moyens humains,financiers et matĂ©riels.

La crise que traverse le secteurcoton, en l’occurrence lesproducteurs et les autres acteursde la filiĂšre rend encore plus urgente et multiplie lesbesoins en ressources. Lesrecrutements opĂ©rĂ©s ces deuxderniĂšres annĂ©es doivent ĂȘtre liĂ©sĂ  cette crise. Pour en sortir,l’UNPC B a eu la chance que despartenaires aient dĂ©cidĂ© de lasoutenir Ă  travers la mise en placede projets d’appui Ă  la filiĂšre. Leplus important est le Projet deRenforcement de la filiĂšrecotonniĂšre du Burkina (PRFCB)dont la mise en Ɠuvre a Ă©tĂ©entiĂšrement confiĂ©e Ă  l’UNPCBsur 5 ans (2007-2011). C’est le lieupour nous de saluer les effortspermanents de l’Etat en faveur desacteurs de la filiĂšre coton duBurkina, en leur octroyant desfonds publics par le canal despartenaires techniques etfinanciers que sont l’AgenceFrançaise de DĂ©veloppement et laBanque Mondiale. En plus, nousbĂ©nĂ©ficions de l’appui d’autrespartenaires trĂšs importantscomme l’Union EuropĂ©enne,Helvetas, Oxfam SolidaritĂ©,Oxfam Intermon, IFDC (WACIP),la FAO (GIPD) dont les concourspermettent aujourd’hui derecruter du personnel pourexĂ©cuter les activitĂ©s prĂ©vues dansle cadre de ces financements.Ainsi, dans le souci de mieuxorganiser les compĂ©tencestechniques au sein de la structure,il a Ă©tĂ© crĂ©Ă© des services, animĂ©chacun par un chef de service etcela a fait appel Ă  des spĂ©cialistespar voie de recrutement ïżœ

Pouvez-vous nous parler desbénéfices que les producteurspeuvent tirer du PRFC B ?

Les défis pour la filiÚre cotonniÚreburkinabÚ demeurent nombreux.Nous travaillons dans une

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Savoir sur

dynamique d’augmentation de laproductivitĂ©, d’amĂ©lioration de lacompĂ©titivitĂ© et de rĂ©duction descoĂ»ts de production grĂące auxnouvelles technologies sont decelle lĂ , le dĂ©veloppement de laculture du coton gĂ©netiquementmodifiĂ© voulu par les producteurs. Face Ă  ces dĂ©fis, nous devonsplutĂŽt nous positionner commecrĂ©ateurs de bĂ©nĂ©fices.

Pour ce faire, l’UNPCB dĂ©veloppeplusieurs services au profit descontonculteurs ; avec l’appui dessociĂ©tĂ©s cotonniĂšres :

ïżœ Le conseil Ă  l’exploitationfamiliale (CEF). Il fait appel Ă plusieurs aspects : la dimensionsociale, Ă©conomique, lefoncier , la gestion du revenu,etc

ïżœ Le conseil agricole basĂ© sur laformation Ă  la maitrise despaquets technologiquesrentrant dans le cadre dumaintien et la gestion de lafertilitĂ© des sols,

ïżœ Le conseil de gestion financiĂšreaux organisations desproducteurs de coton. A terme,tous les GPC du BurkinabĂ©nĂ©ficieront de l’encadrementdes conseillers et inspecteurs de

gestion dans les domainescouverts par leurs compétences(gestion du crédit,fonctionnement des GPC etleurs Union, formation, 
)

ïżœ A cela s’ajoute un autre volettrĂšs important desinterventions du PRFCB quiconsiste Ă  appuyer lesorganisations de producteursde coton Ă  la rĂ©alisationd’infrastructures qui peuventcontribuer Ă  la bonne gestiondes opĂ©rations agricoles sur leterrain. Il s’agit essentiellementdes magasins. Tous les acteurs de la filiĂšre serendent compte aujourd’hui del’importance d’une telleinfrastructure pour un GPCdans la gestion des stocksd’intrants. Pour acquĂ©rir unmagasin ou un bĂątimentadministratif (siĂšge des UDPCou UPPC), les promoteurs(qu’ils soient GPC, UD ou UP)doivent nĂ©cessairementcontribuer Ă  hauteur de 25% ducoĂ»t total de l’infrastructure, lereste Ă©tant supportĂ© par lasubvention PRFCB

ïżœ L’alphabĂ©tisation fonctionnellebasĂ©e sur la gestion del’exploitation agricole estĂ©galement en cours. Elle a uncaractĂšre transversal.

ïżœ La formation des leaderspaysans pour leur permettred’assumer au mieux leursresponsabilitĂ©s et participer Ă  lagestion de la filiĂšre

7Qu’est ce que vous attendez desproducteurs dans les villages ?

Leur mobilisation pour la mise enoeuvre des actions de leur planstratégique pour oeuvrer auxbonnes technologies etinnovations agricoles.

Nous attendons Ă©galement d’euxla concertation permanente pourrechercher les bonnes solutions Ă nos contraintes. Nous pensonstoujours qu’un producteur doitnon seulement ĂȘtre rentable pourlui-mĂȘme, mais rentable pour sastructure.

Il faut aller vers le changement etrompre avec les pratiques qui netendent pas Ă  l’amĂ©lioration de laproductivitĂ©.

Quelles sont les activités quinécessitent que les producteurssoient mobilisés ?

Il s’agit des activitĂ©s que l’UNPCBmĂšne en leur profit que nousvenons d’énumĂ©rer et que nousconsidĂ©rons ici comme les servicesrendus par l’UNPCB Ă  sesmembres.

Pour terminer, je souhaitebeaucoup de courage Ă  toutel’équipe technique (au siĂšge et surle terrain) qui travaille avecabnĂ©gation aux cotĂ©s desproducteurs.

Je les exhorte Ă  ce que les effortsconjuguĂ©s du Gouvernement, dessociĂ©tĂ©s cotoniĂšres, et desproducteurs puissent concourir Ă l’amĂ©lioration des conditions devie de tous les producteurs dansleurs exploitations.

Je fonde l’espoir sur une relance deproduction cotoniùre au BurkinFaso, et qu’elle soit durable !

Propos recueillis par la CSCRP

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Savoir sur

L’alphabĂ©tisation

LA PREMIÈRE ÉTAPE VERSLE RENFORCEMENT DES CAPACITÉS

DÚs la création de leurfaßtiÚre, lesproducteurs de coton

ont inscrit l’AlphabĂ©tisationdans les activitĂ©s prioritaires Ă mener.

Les producteurs de cotonvoient l’apprentissage del’écriture et de la lecture« comme le point de dĂ©part durenforcement de leurs capacitĂ©s ».

AprÚs avoir pratiqué

l’alphabĂ©tisation classiquedurant une dĂ©cennie, l’UNPCB a dĂ©cidĂ© d’expĂ©rimenter unenouvelle mĂ©thoded’alphabĂ©tisation desproducteurs. Ainsi, en 2008,Elle a initiĂ© l’expĂ©rimentationdu PAGEA (Programmed’AlphabĂ©tisation et deGestion des ExploitationsAgricoles) qui est unealphabĂ©tisation fonctionnelleorientĂ©e vers l’exploitationagricole.

Depuis 2009, l’UNPCB adĂ©veloppĂ© une campagned’alphabĂ©tisation de masse auprofit des membres desGroupements de Producteursde Coton (GPC).

Par la mĂ©thode PAGEA,l’UNPC B veut donner lacapacitĂ© aux « exploitants

agricoles, ici les producteurs decoton, de lire, d’écrire et decalculer en relation avec leursactivitĂ©s et d’appliquer cesconnaissances pour la tenue decertains documents de gestion : lafiche de stock, les fiches deprĂ©vision et de bilan de lacampagne agricole et les fiches derecettes dĂ©penses ».

De façon spécifique laméthode PAGEA vise à :

ïżœ donner la capacitĂ© auxauditeurs d’adhĂ©rer Ă  ladĂ©marche de Conseil Ă l’Exploitation Familiale ;

ïżœ augmenter les capacitĂ©s deprise de dĂ©cision desauditeurs.

Le PAGEA s’adresse avanttout à des apprenants n’ayant,

L’ALPHABETISATIONLA PREMIERE ETAPE VERS LE RENFORCEMENT DES CAPACITES

L’analphabĂ©tisme, gĂ©nĂ©ralement dĂ©fini comme « l’état d’une personne qui ne sait ni lire niĂ©crire »1 concerne 7 personnes sur 10 au Burkina. Ces personnes, issues en majoritĂ© du milieurural et dont beaucoup sont des producteurs de coton, sont exposĂ©es aux manipulations detoutes sortes. Elles sont moins informĂ©es et ont peu la possibilitĂ© de faire connaĂźtre leursopinions car elles ne peuvent utiliser la plupart des moyens modernes d’information. Ainsi,il leur est difficile de participer activement Ă  la formulation et aux prises de dĂ©cisions dansleur pays (politique agricole, Ă©conomique
.). L’analphabĂ©tisme joue nĂ©gativement sur lamodernisation de l’agriculture. Ainsi, s’il suffit parfois de mettre Ă  disposition de ladocumentation bien traduite pour informer un paysan alphabĂ©tisĂ©, il faudra fournir plusd’efforts pour informer son confrĂšre non alphabĂ©tisĂ©. Conscients que l’analphabĂ©tisme estun handicap, les producteurs de coton cherchent Ă  en guĂ©rir.

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au dĂ©part, aucuneconnaissance de l’écriture, dela lecture et du calcul, etn’ayant aucune compĂ©tencedans le domaine de la tenuedes documents de gestion. Ils’adresse Ă  des producteursdĂ©sireux d’acquĂ©rir un savoir-faire pour mieux gĂ©rer leurexploitation.

La mĂ©thode est mise en Ɠuvresur deux campagnes :La premiĂšre campagne estconsacrĂ©e Ă  l’apprentissage dela lecture, de l’écriture deschiffres et des nombres, aucalcul ainsi qu’à lareconnaissance d’imagesreprĂ©sentant les principauxĂ©lĂ©ments intervenant dans lagestion de l’exploitationagricole. A ces images sontensuite associĂ©s des mots queles participants apprennent Ă reconnaĂźtre et Ă  employer pourle remplissage des documentsde gestion (fiche de stock, fichede prĂ©vision, et de bilan de lacampagne agricole et les fichesde recettes dĂ©penses).

Les participants sefamiliarisent avec les unités demesures (mÚtre, mÚtre carré,poids). Ils effectuent desexercices pratiques

d’utilisation du mĂštre ruban etde la bascule. Ils apprennentĂ©galement Ă  utiliser la

calculatrice.

Les « cours » sont dispensées

sur une période de 52 jours àraison de 3 à 4 heures par jour.

La deuxiĂšme campagnepoursuit et complĂštel’alphabĂ©tisation desparticipants parl’apprentissage de la lecture etde l’écriture des lettres et desmots en langue locale. ElleachĂšve leur formation en lesamenant au staded ’ a l p h a b Ă© t i s Ă© s .L’apprentissage est facilitĂ© parles compĂ©tences acquisesantĂ©rieurement, notammenten matiĂšre d’écriture.

La formation en gestion estrenforcĂ©e par l’introduction etl’emploi de la fiche de bilan dela campagne, et la fiche desrecettes. Les participantsachĂšvent leur apprentissage del’utilisation de la fiche destock, de la fiche de prĂ©visionde la campagne et de la fichedes dĂ©penses (Ă©criture deslibellĂ©s).

Pour la premiÚre campagne (2009) 132 centres de 1Úre année repartis commesuit ont été ouverts :

Zone SOFITEX: 86 centres - Zone Faso Coton: 24 centres - Zone SOCOMA :22 centres

Au total 3 384 auditeurs étaient inscrits2 999 ont été évalués - 2 782 ont été déclarés admis pour suivre la 2Úmeannée

Pour la campagne de 2010, 134 centres de 2Úme année ont été prévus

Ali Badara DIALLO

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Savoir sur

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Savoir sur

Les producteurs doivent adopterdes pratiques adĂ©quates en matiĂšrede respect des itinĂ©raires techniquesrecommandĂ©s pour permettre auxCoton GĂ©nĂ©tiquement ModifiĂ©(CGM) d’exprimer tout leurpotentiel.

Le respect de l’itinĂ©raire techniqueIl convient de prĂ©ciser que le CGMn’est pas une « plante miracle » quiune fois semĂ©e n’attend que lemoment des rĂ©coltes. Elle a besoinde toute l’attention.En raison de son fort potentiel, carnon attaquĂ© par les chenilles descapsules et des feuilles, un soinparticulier doit ĂȘtre apportĂ© Ă  toutesles opĂ©rations culturales depuis lesemis jusqu’à la rĂ©colte afin depermettre aux plantes de supporterle maximum de capsules.Le temps gagnĂ© par l’économie destraitements doit ĂȘtre mis Ă  profitpour :

Bien dĂ©marier (1 Ă  2 plantsmaximum par poquet) afin d’éviterun fort dĂ©veloppement vĂ©gĂ©tatifprĂ©judiciable Ă  la formation descapsules ;

Mieux sarcler les parcelles pouréviter la compétition des mauvaisesherbes avec les cotonniers (sarclages

et sarclo-binages)Les herbicides de prĂ©levĂ©e et/ou depost-levĂ©e et mĂȘme ceux nonsĂ©lectifs Ă  base de glyphosate detype Round up, Touchdown,Glyphader,Kalach, doivent ĂȘtreutilisĂ©s. En cours de culture, lorsqueles pluies sont frĂ©quentes, cesherbicides non-sĂ©lectifs peuventĂȘtre utilisĂ©s pour le traitementdirigĂ© avec utilisation de la clocheentre les lignes de semis.

Si des difficultĂ©s pluviomĂ©triquesentrainent des semi Ă  sec (sansapplication d’herbicide deprĂ©levĂ©e), le producteur devrautiliser des herbicides post-levĂ©e(de type Gallant super, Targa super,select 120, Focus ultra) ou desherbicides totaux systĂ©miques Ă base de Glyphosate (Round upTouchdown, Glyphaim, Glyphader,Kalach, etc.) en traitement dirigĂ©safin de maĂźtriser l’enherbement deschamps.

Mieux soigner les traitementsaphicides qui doivent se faireobligatoirement pour lutter contreles piqueurs suceurs (pucerons,mouches blanches, Jassides) qui nesont pas maßtrisés par le gÚne Bt.

La nutrition minérale des

cotonniersPour bĂ©nĂ©ficier des avantagesattendus en termes de rendementde cette technologie, un accentparticulier doit ĂȘtre mis sur lafumure organique et minĂ©rale. Eneffet, en raison de la bonne maĂźtrisedes ravageurs carpophages etphyllophages par les CGM, lescotonniers portent un plus grandnombre de capsule qu’en cultureconventionnelle. Dans cesconditions, les cotonniers ont unbesoin plus important poursupporter les capsules et Ă©viter lessheedings.

La fumure organique : en situationde raretĂ© des Ă©lĂ©ments nutritifsmajeurs (NPK) la tendance de CGMest de produire de petites capsulesavec de petites graines Ă  l’intĂ©rieuret un effet de sheeding accentuĂ©surtout quand l’azote n’est pas enquantitĂ© suffisante Il faut doncenrichir le sol en apportant ducompost ou de la matiĂšre organiquebien dĂ©composĂ©e.Les pratiques d’épandage desmicro-doses sont encouragĂ©es. Ellesconsistent Ă  Ă©pandre de petitesquantitĂ©s de fumure organique auxpieds des cotonniers et Ă  lesrecouvrir.

La fumure minĂ©rale : un sousdosage de l’engrais minĂ©raleentraine « la faim » des cotonniersau moment de la formation descapsules. Ceci est souvent Ă l’origine des chutes d’organesreproducteurs (boutons floraux,fleur capsules) ou de la formationde petites graines Ă  l’intĂ©rieur etengendre les plaintes desproducteurs en fin de campagne car« le coton ne pĂšse pas ». PourremĂ©dier Ă  ces situations, il estimpĂ©ratif de respecterrigoureusement le plan de fumureminĂ©rale Ă  savoir :

PRODUCTION DU COTON OGM

Dispositions techniques pour la campagne 2010-2011

Champ OGM à Bahia,Brésil

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Savoir sur

Semis réalisés avant et au cours dumois de juin : applicationfractionnée des engrais minéraux àla dose normale soit 150 Kg (3 sacspar hectare) de NPKSB au 15-20Úme

jour levĂ©e + 50 Kg (1 sac parhectare) d’urĂ©e au 40-45Ăšme jouraprĂšs levĂ©e au moment du buttage ;Semis effectuĂ©s dans le mois dejuillet : faire un mĂ©langede 100 Kg(2 sacs par hectare) de NPKSB et 25Kg (1/2 par hectare) d’urĂ©e etappliquer en une seule fois (apportunique) au 15 – 20Ăšme jour aprĂšslevĂ©e. Le reste de l’urĂ©e (25 Kg soitÂœ sac) est appliquĂ© aux 40 – 45 Ăšmejours aprĂšs levĂ©e.Les CGM Ă©tant trĂšs productif, il fautlui apporter les Ă©lĂ©mentsnĂ©cessaires en quantitĂ©, en qualitĂ©,Ă  la bonne pĂ©riode et de la bonnefaçon.Nota bene :Comme pour le cas de la fumureorganique, les pratiques d’épandage defumure minĂ©rale aux pieds descotonniers (au poquet appelĂ© « semis del’engrais » ou en side-dressing le longdes lignes de semis) doivent ĂȘtreadoptĂ©es par les producteurs. Ceci al’avantage de procurer directement lesĂ©lĂ©ments fertilisants Ă  la plante et Ă©viterleur perte ;Tout apport d’engrais doit ĂȘtreimmĂ©diatement suivi d’unrecouvrement pour Ă©viter les pertes(ruissellement, Ă©vaporation, etc.) ;De mĂȘme, les engrais ne doivent pasĂȘtre Ă©pandus sur des parcelles enherbĂ©esafin d’éviter la concurrence desmauvaises herbes ;Les pratiques d’épandages des engrais Ă la volĂ©e sont Ă  proscrire formellement ;L’utilisation du KCI est prĂ©conisĂ©e pourcorriger les carences potassiques.

Les densitĂ©s des semisLe CGM a besoin d’une bonnedensitĂ© pour optimiser saproduction afin de limiter lesheeding lors de la formation descapsules. Ainsi, les Ă©cartementssuivants sont applicables :Sur la terre fertiles, riche en matiĂšreorganique : les Ă©cartementsrecommandĂ©s sont 80 x 40 et 90 x 40 ;

Sur les sols peu fertiles avec unfaible taux de matiÚre organique :les écartements recommandés sontde 70 x 25 et 70 x 30. Cesécartements peuvent aller à 60 x 25dans les zones à pluviométriemoyenne de 600 mm/an.

Des semis plus resserrés surtout surdes sols bien fumés et/ou ayantreçu une pluviométrie relativementabondante, occasionne uneélongation des plants à la recherchede lumiÚre. On voit alors descotonniers grands mais qui portenttrÚs peu de capsules car toutes lescapsules basales (donc les pluslourdes) sont tombées.

La semence CGM Ă©tant fourniedĂ©lintĂ©e, la profondeur de semis estimportante pour une bonne levĂ©e.Les semis doivent ĂȘtre rĂ©alisĂ©s Ă  uneprofondeur de 2 Ă  3 cm (avec le dosde la daba par exemple) pourpermettre une bonne germination.

La protection phytosanitaireAu cours de la campagne 2009-2010,il a Ă©tĂ© observĂ© une pullulationrelativement importante despiqueurs suceurs notamment lespucerons, mouches blanches,Dysdercus et les Jassides, dont lapullulation a Ă©tĂ© relativementimportante dans certaines zones deproduction (LĂ©o et Diebougou).En rappel, la technologie Bt necontrĂŽle pas les insectes piqueurssuceurs qui, en l’absence detraitement insecticides appropriĂ©s,constituent une menace pour laproduction du CGM.Par ailleurs, la vulgarisation desCGM nĂ©cessite aussi une plusgrande vigilance pour Ă©viter toutepullulation de ravageurs connus ouinconnu.

De la problĂ©matique des zonesrefugesLa zone refuge permet de prĂ©venirle dĂ©veloppement de la rĂ©sistancedes insectes ravageurs engarantissant la prĂ©sence dansl’environnement d’insectes

sensibles qui peuvent s’accoupleravec les Ă©ventuels survivantsrĂ©sistants des champs de BollgardII.

Pour la campagne 2010-2011, lanorme de 80/20 (c‘est-Ă  dire 80%des superficies en CGM et 20% enconventionnel traitĂ© selon leprogramme de traitementvulgarisĂ©), a Ă©tĂ© retenue. Cela veutdire que si un GPC doit emblaver100 ha de coton au total, il doitconsacrer 80% de ses superficies soit80 ha au CGM et 20% soit 20 ha aucoton conventionnel.

Au regard de l’importance deszones refuges pour la pĂ©rennisationde la culture des CGM au BurkinaFaso, l’application des dispositionsci-aprĂšs est nĂ©cessaire :Les distances entre CGM etconventionnel sont de 300 mĂštresau minimum Ă  1 500 mĂštres aumaximum. Pour les zones semenciĂšres, ladistance minimale entre lesparcelles CGM et conventionneldevra ĂȘtre de 500 mĂštres.

La mise en Ɠuvre et l’applicationeffective de ces normes incombentaux responsables des UnionsDĂ©partementales des Producteursde Coton UDPC) sous lasupervision technique des agentsd’appui conseil (CC, ATC). LesGPC doivent ĂȘtre responsabilisĂ©sdans l’application de cesdispositions, Ă  travers unengagement individuel desmembres. Le mode de distributiondes proportions 80/20 doit ĂȘtrediscutĂ© et dĂ©fini en AG degroupement avec la participationdes agents d’appui conseil. Il peutĂȘtre individuel Ă  l’échelle del’exploitation ou collectif Ă  l’échelledu GPC.

Source Document de préparation De la campagne 2010/2011

SOFITEX

Page 21: Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

Savoir sur

L’objectif de cette mĂ©thodeest de faire en sorte quel’agriculteur prenne

conscience du fonctionnementglobal de son exploitation et dela latitude qu’il a pour la faireĂ©voluer. Cette mĂ©thode luipermettra de dĂ©velopper unraisonnement fondĂ© pourprendre des dĂ©cisionsstratĂ©giques et tactiques afin dedĂ©passer le stade dessuppositions.

Le coton occupe une placecentrale dans lefonctionnement desexploitations, mais le conseildĂ©veloppĂ© sera global. Iltiendra compte, des culturesvivriĂšres, du systĂšme d’élevageet de la fertilitĂ© du sol.

Cette approche est mise enƓuvre par les principauxacteurs de la filiùre cotonniùre :UNPCB, SOFITEX, SOCOMA,FASO COTON.

Les sociétés cotonniÚres, etparticuliÚrement la SOFITEX,qui ont consolidé leurs réseaux

de conseillers aux exploitationsfamiliales depuis 2002 ontcontribuĂ© Ă  financer leprogramme Ă  hauteur du tiers.Elles se chargeront de faire duconseil de groupe et individuelaux producteurs avec un rĂ©seaud’animateurs paysanssĂ©lectionnĂ©s par les membresdes diffĂ©rents GPC. AprĂšs avoiracquis les compĂ©tencesrequises, ces animateurspaysans accompagneront leurGPC dans l’application desprincipes de l’approche.

L’UNPC B, maĂźtre d’ouvragedĂ©lĂ©guĂ© du programme, dont

les membres sont lesprincipaux bénéficiaires duCEF, est chargée de mettre àdisposition des sociétéscotonniÚres des moyensmatériels pour le déroulementdes activités.

L’effort conjuguĂ© des acteursclĂ© de la filiĂšre cotonniĂšre

permettra aux producteurs decoton d’avoir de meilleursrevenus et de mieux gĂ©rer leursexploitations.

Le Conseil aux exploitationsfamiliales est l’une des actionsdu Projet de Renforcement descapacitĂ©s de la filiĂšreCotonniĂšre du Burkina (PRFCB).

Le PRFC B, qui est mis enƓuvre grĂące aux appuistechniques et financiers del’Agence Française deDĂ©veloppement (AFD) dans lecadre de la Convention CBF6003-01-Y signĂ© entre leGouvernement du BurkinaFaso et l’AFD, et de la BanqueMondiale (BM), Ă  travers leProjet d’Appui aux FiliĂšresAgro- Sylvo Pastorale(PAFASP) dans le cadre duProjet n°P081567-ConventionPAFASP/UNPCB N° 001/. LePRFC B va s’étaler sur unedurĂ©e de six (6) ans.

Rose SOMDA

Renforcement des capacités des Producteurs

LE CONSEIL AUX EXPLOITATIONS FAMILIALES (CEF)

Le Conseil aux exploitations familiales (CEF) est une dĂ©marched’économie rurale visant Ă  permettre aux exploitants agricolesd’optimiser leurs revenus et de rationaliser leurs dĂ©cisions dans lecadre de l’élaboration des plans de campagne individuels.

Une partie des motos CEF, sous le regardattentif de producteurs de coton

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Page 22: Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

En collaboration

Prix du coton graine pour la campagne 2010/2011

1 er choix 182

cfa/kg

2 Ăšme choix 157 cfa/kg

Les prix de cession des intrants agricoles essentiels destinés à la culture du coton

Désignation Unité Prix au comptant Prix à crédit Coût

UnitaireDu sac Coût

Unitaireen cfa

Du sac en cfa

Semence coton : - Non délintée

(30kg)- Non délintée

Kg(45kg)

- Délintée (12kg)

Kg

Kg

100 cfa

100 cfa

404

3 000 cfa

4 500 cfa

cfacfa 4 848

109

109

438

3 255

4 883

5260Semence coton transgénique

Dose/ha 27000 27000

Engrais composés NPKSB

Kg 243 cfa 264 cfa12 150 cfa 13 200 cfa

Engrais azotée Kg 265 13 150 288 14 400 Insecticides EC 1

traitement/ha4002 4 342

Prix du coton graine pour la campagne 2010/2011

Le directeur gĂ©nĂ©ral de la SociĂ©tĂ© des fibres textiles (SOFITEX),CĂ©lestin Tiraogo TiendrĂ©bĂ©ogo et le pool bancaire internationalont signĂ©, le mardi 9 mars 2010 Ă  Paris, la 19e convention definancement de la filiĂšre coton. Cet acte matĂ©rialise l’engagementdu groupe de banques internationales Ă  apporter un montant de26 238 280 000 milliards de francs CFA destinĂ©s, en partie auxpaiements des cotonculteurs au titre de la campagne 2009-2010.

Un dĂ©ficit cumulĂ© de 10 voire 15 milliards de nos francs pour laSOFITEX. C’est ce que les observateurs les plus pessimistesprĂ©disaient pour la sociĂ©tĂ©, confrontĂ©e avec les autres sociĂ©tĂ©scotonniĂšre de l’espace UEMOA aux difficultĂ©s liĂ©es Ă  la chute ducours de l’or blanc et Ă  la baisse du cours du dollar.

Mais c’était sans compter avec la dĂ©termination de la directiongĂ©nĂ©rale de la SOFITEX qui a su attendre avec une patience detrader, que les cours du coton remontent avant d’écouler saproduction. A l’arrivĂ©e, la SOFITEX a rĂ©ussi Ă  Ă©quilibrer (presque)son bilan avec seulement 500 millions de francs CFA de dĂ©ficit.

Cette performance a sans doute tapĂ© dans l’Ɠil du pool bancaireinternational conduit depuis 11 annĂ©es maintenant par laHonkong- SonghaĂŻ banking corporation (HSBC). Le consortiuminternational a, en effet, renouvelĂ© sa confiance et son partenariatavec la SOFITEX malgrĂ© un contexte international marquĂ© par“une des crises les plus sĂ©rieuses que le monde ai connu depuis1945” et qui a Ă©tĂ© durement ressentie par les Ă©tablissements definancement.

Le chef de file du pool bancaire, Jean François Lambert, l’a relevĂ©Ă  juste titre, lors de la cĂ©rĂ©monie solennelle de signature de laconvention. Pour le chef de file, il est trop tĂŽt pour parler de sortiede crise et que l’état du monde « reste incertain ». Jean FrançoisLambert a, par ailleurs, posĂ© un diagnostic sans complaisance dela filiĂšre coton dont la situation est « plus que jamais dĂ©licate ».

Cela n’a pas entamĂ© la crĂ©dibilitĂ© de la SOFITEX auprĂšs de sespartenaires de toujours. Le soutien « indĂ©fectible » du poolbancaire international se justifie, selon M. Lambert, par laconfiance en la parole donnĂ©e et Ă  la capacitĂ© d’anticipation de ladirection gĂ©nĂ©rale de la SOFITEX.

Les efforts de l’Etat burkinabĂš saluĂ© par le pool bancaire

internationalAu-delĂ  de la SOFITEX, le chef du pool bancaire a Ă©galement

apprĂ©ciĂ© l’engagement de l’Etat burkinabĂš qui a injectĂ© cetteannĂ©e 16,4 milliards de francs CFA dans la filiĂšre au titre d’unerestructuration financiĂšre. Une contribution qui a participĂ© aurenforcement de la confiance des bailleurs de fonds dans lagestion de la filiĂšre.

Au nom de la SOFITEX et de tous les acteurs de la filiÚre, ledirecteur général, Célestin Tiraogo Tiendrébéogo, a remercié leséquipes de la HSBC et celles des autres banques participant aupool pour les avoir soutenus « aussi bien durant les périodes devaches grasses que celle des vaches maigres ».

Il a rappelĂ© que la prĂ©cĂ©dente convention portant sur 34 millionsd’euros, a Ă©tĂ© intĂ©gralement remboursĂ©e dans les dĂ©lais.M. TiendrĂ©bĂ©ogo a aussi fait, devant les partenaires techniques etfinanciers, le point des mesures de restructuration entreprise etcensĂ©es mettre fin Ă  plusieurs annĂ©es de morositĂ© qui a Ă©branlĂ© sasituation financiĂšre. Tablant sur le raffermissement du dollar, leDG a pointĂ© “les signaux positifs” du marchĂ© qui nourrissent degrands espoirs pour la campagne 2010-2011.

Le directeur général de la Banque internationale du Burkina Faso(BIB), Alphonse Kadjo, chef de file du pool bancaire local a assistéà la cérémonie, témoignant ainsi des bonnes relations avec laHSBC.La BIB a toujours accompagné la SOFITEX depuis sa création et lenouveau repreneur, à savoir la United Bank of Africa (UBA), aréaffirmé son engagement à soutenir la filiÚre en apportant 40milliards de nos francs dans le cadre du pool bancaire local.

La cĂ©rĂ©monie marquant la signature de la convention « SOFITEX19 » a Ă©tĂ© prĂ©sidĂ©e par Son Excellence Beyon Luc Adolphe Tiao,ambassadeur du Burkina Faso en France et en prĂ©sence de lacommunautĂ© burkinabĂš Ă  Paris. Le diplomate a vu en SOFITEX19, l’illustration de la confiance entre et la communautĂ© financiĂšreinternationale et la sociĂ©tĂ© cotonniĂšre qui contribue Ă  60% desrecettes d’exportation du Burkina Faso.

Mahamadi TIEGNAEnvoyé spécial à Paris

Convention « SOFITEX 19 »Plus de 26 milliards pour le financement de la campagne cotonniÚre 2009-2010

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Page 23: Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

En collaboration

Au Burkina Faso, les producteurssont de la tranche de la

population qui se nourrit mal.

Car ils disposent de faibles revenusmais aussi parce qu’ils sont trĂšs peuinformĂ©s sur les conditions d’unebonne hygiĂšne alimentaire.

Ainsi il n’est pas rare de voir desenfants souffrants de maux liĂ©s Ă  lamalnutrition alors que leurs parentsont la capacitĂ© de produire lesaliments nĂ©cessaires Ă  leur bien ĂȘtre. Certains agriculteurs produisentdes aliments (lĂ©gumes, Ɠufs,volailles, bovins) Ă  fortes valeursnutritives mais en privent leursfamilles Ă  cause de prĂ©jugĂ©s(aliments destinĂ©s aux citadins) etd’interdits sociaux (les Ɠufs interditsaux enfants, etc).

Pour rĂ©duire les drames occasionnĂ©spar ces comportements, l’ONGAfricare avec l’appui financier duFonds MONSANTO, a initiĂ© avecl’Union Nationale des Producteursde Coton du Burkina, les servicesdĂ©centralisĂ©s du MinistĂšres del’Agriculture de l’Hydraulique etdes Ressources Halieutiques, celui

des Ressources Animales et de lasanté , un projet de sécuritéalimentaire pour améliorer lanutrition des producteurs sur la basedes produits locaux.

Ce projet, dénommé AlternativesNutritionnelles et Agricoles pour lesProducteurs de Revenus du Houet(ANARPH) vise à accroßtre la prisede conscience du problÚme desécurité alimentaire aux producteursde revenus, plus particuliÚrement lescotonculteurs dans le Houet. Bien que le document de projet soitoptimiste du point de vue de sonimpact durable sur la vie desproducteurs, les parties impliquéesont souhaité une phase pilote deANARPH.

Ainsi, la phase pilote du projetANARPH a Ă©tĂ© lancĂ©e en fĂ©vrier2007 Ă  Karangasso ViguĂ©, undĂ©partement de la province duHouet (Ouest du Burkina) situĂ© Ă environ 65 km de Bobo Dioulassosur l’axe Bobo- DiĂ©bougou. Elle doitdurer deux annĂ©es et concerne 10villages.

Le projet ANARPH vise quatreobjectifs stratégiques à savoir :

1. Renforcer les capacités descommunautés à gérer les risques ;

2. diversifier la production vivriÚredes ménages ;

3. améliorer la nutrition et la santédes ménages ;

4. améliorer les revenus desménages.

Sept agents ont pour missiond’assurer la qualitĂ© de mise enƓuvre du projet en vue d’atteindreces objectifs avec l’appui despartenaires techniques et desproducteurs.

Dans ce sens, un Conseiller enproduction vĂ©gĂ©tale et animale, quiest aussi le Coordonnateur duprojet, et un Conseiller en santĂ© etnutrition se chargent, Ă  partir dusiĂšge du projet Ă  Bobo, d’élaborer lesstratĂ©gies pour la conduite desactivitĂ©s dĂ©terminĂ©es, la gestionadministrative du projet et lepartenariat. Du personneladministratif constituĂ© de troispersonnes les accompagne.

Sur le terrain, deux animateurs, l’unchargĂ© du volet agricole/Ă©levage etl’autre, du volet santĂ© et nutritionrĂ©alisent avec les producteurs et lespersonnes ressourcescommunautaires, le planning Ă©tablipar les spĂ©cialistes.

39,3 tonnes de produits vivriersrécoltés en une campagne

Pour ce qui concerne l’agriculture etl’élevage, les activitĂ©s reposent surune stratĂ©gie de dissĂ©mination destechnologies amĂ©liorĂ©es deproduction par des dĂ©monstrationssuivies de visites commentĂ©es. LesdĂ©monstrations consistent Ă comparer les systĂšmes de cultureamĂ©liorĂ©s aux pratiques habituellesdu paysan dĂ©monstrateur pour leconvaincre de l’intĂ©rĂȘt Ă  changer destratĂ©gies de production en vued’accroĂźtre sa productivitĂ©.

DES VARIETES AMELIOREES POURUNE AUTOSUFFISANCE ALIMENTAIRE

Les producteurs de coton sont ceux qui tirent de meilleurs revenus monĂ©taires de leur mĂ©tier. Cependant,leurs familles, Ă  l’instar des autres familles du milieu rural sont malnutries. Ce paradoxe pourrait ĂȘtredu au manque d’information sur la bonne alimentation et son impact sur le bien ĂȘtre. L’ONG Africarea dĂ©cidĂ© de rĂ©duire cette ignorance. Dans les lignes qui suivent nous vous faisons dĂ©couvrir, Ă  traverscompte rendu, portrait et tĂ©moignage, le projet de sĂ©curitĂ© alimentaire HANARP Ă©laborĂ© en partenariatavec l’UNPC B pour gagner le dĂ©fi de la bonne alimentation des producteurs de Karangasso ViguĂ©.

Des producteurs attentifs, lors d’une rencontred’information

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En collaboration

Durant la campagne agricole,l’animateur en agriculture a encadrĂ©des producteurs volontaires dans lamise en Ɠuvre de dĂ©monstrations devariĂ©tĂ©s alimentaires amĂ©liorĂ©es peurĂ©pandues dans le dĂ©partement,avec l’appui des agents du ministĂšrede l’agriculture.

Le projet a offert Ă  ces producteursvolontaires, des semencesamĂ©liorĂ©es (provenant de l’INERAou d’autres rĂ©gions du BurkinaFaso), et leur a Ă©galement apportĂ© unsuivi technique durant toute lacampagne hivernale. Ainsi, 279dĂ©monstrations de la culture desvariĂ©tĂ©s amĂ©liorĂ©es de sorgho, niĂ©bĂ©,

arachide, sĂ©same, bissap, gombo,patate douce, de tomate, de chou,d’aubergine, etc. ont pu ĂȘtrerĂ©alisĂ©es. Ces dĂ©monstrations visentĂ  fournir un environnement deformation et d’échange, Ă  Ă©valuerl’adaptabilitĂ© aux conditions localesdes techniques introduites, et enfinstimuler une large adoption des

techniques évaluées et acceptées parles communautés.

Ces champs ont pu donner uneproduction de 39,3 tonnes et cemalgré les instabilités qui ontmarqué cette saison hivernale.

Heureux de ces rendements etinformĂ©s sur les qualitĂ©s de leursproductions, les producteursrecommencent Ă  s’intĂ©resser Ă  desvariĂ©tĂ©s qu’ils abandonnaient Ă cause des contraintes de productionet de la baisse de la demande dumarchĂ©.

Au début de la longue saison sÚche,

loin de laisser les producteursvolontaires retourner à leurshabitudes de repos, le projet les aencouragés à essayer le maraßchage.

236 producteurs dont 47 femmes ontbien voulu tenter l’expĂ©rience. Leprojet ANARPH a installĂ© lesinfrastructures de base nĂ©cessaires

au maraßchage. Ils ont bénéficié de10 puits maraßchers, de 23périmÚtres aménagés sur unesuperficie total de 13,5 ha.

Ces nouveaux maraßchers ont reçules formations adéquates, leséquipements agricoles, les semenceset les intrants pour réussir leurnouvelle activité.

Dans le mĂȘme moment, encollaboration avec l’agent d’élevageet des volontaires, le projet a puformer des vaccinateurs et desproducteurs en techniquesd’élevage, rĂ©aliser 101dĂ©monstrations en Ă©levage etplusieurs autres activitĂ©s.

Avec les nouvelles productionsvivriĂšres et les animaux d’élevage,les producteurs qui ont participĂ© Ă cette phase pilote arrivent Ă  varierl’alimentation de leurs familles ; lesprotĂ©geant ainsi de la malnutritionet de ses consĂ©quences tout enĂ©coulant les excĂ©dents sur lesmarchĂ©s environnants afin dedisposer de revenuscomplĂ©mentaires.

91,5% d’enfants dĂ©parasitĂ©set 90,5% d’enfants suivis sont

en gain pondéral!

En plus d’ĂȘtre encouragĂ© Ă diversifier leur agriculture etĂ©levage, les habitants de KarangassoViguĂ© en particulier les enfants de 0Ă  5 ans bĂ©nĂ©ficient d’un meilleursuivi sanitaire.

L’animatrice en santĂ©/ nutritionsantĂ© du projet, en collaborationavec les agents de santĂ© et des

Des parcelles de dĂ©monstration de variĂ©tĂ©s d’arachide et de sorgho rĂ©sistant au Striga

Des producteurs maraßchers de Karangasso Vigué et de Kouremagafesso

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En collaboration

personnes ressourcescommunautaires en nutrition mĂšnedes activitĂ©s de suivi mensuel de lacroissance des enfants de 0 Ă  36mois, des sĂ©ances de causeriesĂ©ducatives avec les mĂšres et lesfemmes enceintes, des sĂ©ances dedĂ©parasitages et de supplĂ©mentationen vitamine A aux enfants et auxfemmes en post partum immĂ©diat etbien d’autres activitĂ©spromotionnelles visant Ă  amĂ©liorerla situation nutritionnelle despopulations et prĂ©cisĂ©ment celle ducouple mĂšre enfant.

l’organisation des sĂ©ances de pesĂ©esmensuelles rĂ©guliĂšres de Juin Ă DĂ©cembre 2007 montre que sur uneffectif de 4807 enfants inscrits dansl’ensemble des 10 villages du projet,3430 enfants (soit 71,3%) ont Ă©tĂ©pesĂ©s dont 80,7% rĂ©guliĂšrementsuivis.

L’on enregistre 90,5% d’enfants engain pondĂ©ral, 2,7% en perte depoids, 2,6% en poids stationnaire, etavec 78,2% d’enfants qui ont connuune augmentation successive depoids au cours du dernier trimestre2007.

Aussi 91,5% d’enfants de 6 Ă  36 moisont Ă©tĂ© dĂ©parasitĂ©s, plus de 100% desenfants de 6 Ă  59 mois et ontbĂ©nĂ©ficiĂ© de la supplĂ©mentation envitamine A

« Avec le projet ARNPH, la populationadhÚre mieux aux principes de la santé.

Quand nous allons dans les quartiers,les habitants nous montrent leursmaladies. Les cas de maladies trĂšs gravesont diminuĂ© dans le dispensaire »tĂ©moigne OUEDRAOGO Seydou,un Agent ItinĂ©rant de SantĂ© duCentre de santĂ© de Soumousso (l’undes gros villages de KarangassoViguĂ©).

Ce changement positif est le rĂ©sultatde l’engagement des agents de santĂ©du dĂ©partement et de la populationbĂ©nĂ©ficiaire. En effet, les districtssanitaires sont impliquĂ©s dans lamise en Ɠuvre du projet. Cinq deleurs agents ont Ă©tĂ© formĂ©s auxtechniques d’encadrementnutritionnel.

Les habitants de chacun des 82quartiers et hameaux de culture oĂčse mĂšnent les activitĂ©s de santĂ© etnutrition ont, eux aussi, dĂ©signĂ©leurs personnes ressourcescommunautaires (PRCN) pourappuyer la mise en Ɠuvre desactivitĂ©s de nutrition. Ils sont

aujourd’hui, 101 PRC Ă  servir derelais entre le projet et leurscommunautĂ©s de base et Ă  appuyerles activitĂ©s du projet.

De juin 2007 Ă  fĂ©vrier 2008,l’animatrice a pu recenser Ă©galementavec l’aide des PRCN, 348 femmesenceintes pour le suivi de lamaternitĂ© Ă  moindre risque. Elle aenseignĂ© aux mĂšres d’enfants laprĂ©paration des bouillies enrichiesavec des produits locaux. LesdiffĂ©rentes dĂ©monstrations qui ontsuivi ont permis d’alimenter 26 000enfants de six mois Ă  trois ans.

Séance de préparation de bouillieenrichie Séance de causerieéducative avec les mÚres

Avec l’appui d’agents des centres desantĂ© du dĂ©partement, elle mĂšne descauseries Ă©ducatives avec lesfemmes enceintes et les mĂšres.20 479 mĂšres et 1704 femmesenceintes ont pris part aux causeries.

Dans le dĂ©partement de KarangassoViguĂ©, les habitants enthousiasmĂ©spar ces premiers rĂ©sultats, espĂšrentque l’appui du projet ANARPH seradurable. SANA Seydou, le dit sansdĂ©tour : « le projet ANARPH est bienintĂ©grĂ© dans le plan de dĂ©veloppement demon dĂ©partement ; nous ne voulons pasqu’il s’arrĂȘte aprĂšs seulement une annĂ©ede vie ».

SĂ©ance de pesĂ©e d’enfants Ă  YĂ©guĂ©rĂ©

Séance de préparation de bouillie enrichie Séance de causerie éducative avec les mÚres

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PARE Zakaria, Ă  l’une des rĂ©unionsde ANARPH

Lorsqu’il a fallu choisir une personne ressourcecommunautaire dans le cadre de l’ANARPH, leshabitants de Kimi ont Ă©tĂ© unanimes Ă  le dĂ©signer pourassumer ce rĂŽle en tandem avec un autre producteuraussi apprĂ©ciĂ©.

Les producteurs de Kimi expliquent leur choix par lefait qu’en plus d’ĂȘtre un leader dans leurcommunautĂ©, M PARE rĂ©pond aux critĂšres fixĂ©s parle projet pour assumer ce rĂŽle.

Il sait lire et écrire et à la capacité de rendre comptedes évÚnements à la communauté.

Si la mission que lui ont confiĂ© ses pairs Ă©tait nouvellepour PARE Zakaria, le projet ANARPH lui Ă©tait bienconnu. Il avait Ă©tĂ© parmi les premiĂšres personnes Ă  enentendre parler. Lors de la premiĂšre rĂ©union que lespromoteurs avaient tenue avec les membres dubureau de l’UDPC KV, il avait Ă©tĂ© convaincu desopportunitĂ©s qu’offre cette initiative Ă  son village.

DĂšs son retour Ă  Kimi, il avait informĂ© avecenthousiasme sa communautĂ© de l’arrivĂ©e imminented’un projet.

Aujourd’hui, c’est avec le mĂȘme enthousiasme qu’ilassume son rĂŽle de Personne RessourceCommunautaire (PRC).

Parcourir des dizaines de kilomĂštres pour diffuserune information ou recueillir l’avis des bĂ©nĂ©ficiaires,et cela sans ĂȘtre rĂ©munĂ©rĂ© n’est pas une contraintepour lui. Il sait que par son engagement, il contribueĂ  amĂ©liorer les habitudes alimentaires de sacommunautĂ© et Ă  une meilleure hygiĂšne de vie de lamĂšre et de l’enfant.

Les formations dont il a bĂ©nĂ©ficiĂ© lui sont trĂšs utilespour la gestion de son exploitation agricole. Plussoucieux du bien ĂȘtre de sa famille, il pense Ă  saproduction vivriĂšre.

Ainsi, pour la campagne Ă  venir, il imagine aux cotĂ©sde ses vastes champs de coton, des parcelles desorgho, de mil, de niĂ©bĂ©, qu’il entretiendra avecl’appui de l’animateur en agriculture.

M PARE est certain qu’avec les semences amĂ©liorĂ©esapportĂ©es par le projet, il obtiendra de bonsrendements.

ConscientisĂ© par l’animatrice en nutrition sur lanĂ©cessitĂ© d’assurer la bonne alimentation de lafamille, il encourage son Ă©pouse Ă  varier les plats dela famille, Ă  leur ajouter de la viande, des lĂ©gumes ;des ingrĂ©dients qu’il considĂ©rait il y a peu commedes produits de luxe.

PARE Zakaria espĂšre que l’appui apportĂ© parANARPH n’est qu’à ses dĂ©buts car beaucoup de sescompagnons voudraient prendre part au projet dĂšs lacampagne prochaine.

Ceux comme lui qui ont expĂ©rimentĂ© les mĂ©thodesdu projet souhaitent que les activitĂ©s du voletagriculture et Ă©levage puisse ĂȘtre soient doublĂ©es afinde permettre Ă  un plus grand nombre de producteursd’apprendre.

Afin que les PRC puissent ĂȘtre plus efficace dans leurmission, M PARE suggĂšre qu’ils soient dotĂ©s enmoyens de dĂ©placements. Une suggestion quepartage manifestement les autres PRC de KarangassoViguĂ©.

« je suis convaincu que si ANARPH nous appui sur unelongue période, la plupart des agriculteurs de Kimibénéficieront de meilleures connaissances pour travaillerplus efficacement et chasser la pauvreté » conclut - il.

Dans le village de Kimi, PARE Zakaria n’est pas un simple agriculteur, trĂšs engagĂ© dans ladĂ©fense des intĂ©rĂȘts des producteurs de coton, il fait aujourd’hui la fiertĂ© de ses pairsConvaincu des bienfaits du projet ANARPH sur le dĂ©veloppement de son village, il prend Ă cƓur son rĂŽle de Personne Ressource Communautaire (PRC).

PARE Zakaria, UN LEADER DECIDE A AMELIORERLE BIEN ETRE DE SA COMMUNAUTE

En collaboration

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« Les gens demon quartieront trouvĂ©que jerĂ©pondais auxc r i t Ăš r e sdemandĂ©s parle projet(savoir lire,Ă©crire etr e n d r ecompte Ă  ungroupe ouu n ecommunautĂ©)alors ilsm’ont dĂ©signĂ©

pour que je sois le lien entre eux et lesanimateurs du projet.

Moi et les PRC des autres quartiersavons reçu une formation sur lanutrition et la santĂ© de la mĂšre et del’enfant (prĂ©paration de la bouillieenrichie, prise de poids des enfants,etc).

Ainsi, pour la prĂ©paration de labouillie enrichie, les ingrĂ©dients sontemmenĂ©s par les mĂšres, je m’assureque les mĂšres suivent toutes les Ă©tapespour la prĂ©paration de la bouillie.

A la distribution, les femmes qui ontbénéficié de la démonstrationexpliquent la recette aux derniÚresarrivantes.

Les pesées sont faites une fois par moisdans chaque quartier. Je fais les pesées

sous la supervision de l’animatrice. Je peux dire que le volet nutrition duprojet ANARPH prĂ©sente plusieursavantages pour nous. Les formationset l’assistance dont nous bĂ©nĂ©ficionssont avantageuses pour la santĂ© de nosenfants et mĂȘme pour la nĂŽtre.

Grùce à ces formations les femmes ontadopté de nouveaux comportementsqui sont bien pour nos enfants et nosfamilles.

Moi j’ai compris beaucoup de chosessur la nutrition, les plats à donner auxenfants.

Mon mari et moi sommes mĂȘmeentrain de revoir le type de produitsque nous allons semer la saisonprochaine. Je vais ajouter les cĂ©rĂ©aleset les autres produits que l’on m’aconseillĂ©s sur mes parcelles. Il s’agitdu mil, du niĂ©bĂ©, du sĂ©same, del’arachide que l’on ne cultivait plusbeaucoup parce qu’ils ne sont pasdemandĂ© sur le marchĂ©.

Je vais les semer la campagneprochaine parce que l’animatrice m’aappris que se sont de bons aliments quifont grandir les enfants et qui nouspermettent de rester en bonne santĂ©.

J’espĂšre que le projet va continuer etqu’il va crĂ©er d’autres activitĂ©s dansmon village. L’annĂ©e prochainej’espĂšre rĂ©viser ce que j’ai appris etbĂ©nĂ©ficier d’autres formations ».

UNPCB / AFRICARE

SANON Djeneba est une femme trĂšs active. Agricultrice, MariĂ©e et mĂšre de quatre enfants (deux garçons etdeux filles) elle Ɠuvre dans le GPC YĂ©rĂ©niri, est trĂ©soriĂšre adjointe d’un groupement de femmes de son villageet suit des cours d’alphabĂ©tisation en Dioula. Lorsque le projet ANARPH a demandĂ© Ă  sa communautĂ© dedĂ©signer une Personne Ressource Communautaire (PRC), elle a portĂ© son choix sur Mme SANON car ellecorrespond aux critĂšres mais aussi parce qu’elle la sait pleine de dynamisme.

Nous avons rencontré cette dame de la trempe des femmes battantes dans le milieu rural. Elle nous parle de sonrÎle de PRC et des changements que le projet ANARPH a apporté dans sa vie et celle de sa communauté.

LORSQUE LES FEMMES LUTTENTCONTRE LA MALNUTRITION

Mme SANOU Djénéba

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Victoria’s Secret et ses partenairesasiatiques et amĂ©ricains ont crĂ©Ă© grĂące aucoton 100% bio burkinabĂš une gamme delingerie, « Burkina Fashion ». Elle fabriqueet commercialise des sous-vĂȘtementsfĂ©minins et des t-shirts avec exclusivementdu coton bio burkinabĂš.

Mme Tessy Winkelman est consultante Ă  laprĂ©sidence du Faso et directrice associĂ©e ducabinet-conseil amĂ©ricain Movalis. Elle estprĂ©sente Ă  Ouagadougou pour prĂ©parer avecl’union nationale des producteurs du cotondu Burkina (UNPC-B) la prochainecampagne de coton bio et commerceĂ©quitable pour le partenaire amĂ©ricainVictoria’s Secret. C’est d’ailleurs elle qui aincitĂ© la firme amĂ©ricaine Ă  s’intĂ©resser aucoton burkinabĂš. Avec surtout lacontribution combien importante du chef del’Etat Blaise CompaorĂ© qui a invitĂ© Victoria’sSecret Ă  venir au Burkina pour s’enconvaincre. Ce qu’elle fit en septembre 2006en envoyant son conseiller stratĂ©gique MarkNeumann. L’UNPC-B a rĂ©ussi Ă  le rassurerque les deux sociĂ©tĂ©s feraient du « bonbusiness ». Un contrat de partenariat estsignĂ© le 16 juillet 2007.

Dans un monde fortement urbanisĂ© etmĂ©canisĂ©, beaucoup de citoyens se sententconcernĂ©s par la destruction del’environnement. « Aujourd’hui, il y a unevague importante de personnes quisouhaitent non seulement manger bio maisaussi s’habiller bio », soutient Mme TessyWinkelman. La holding amĂ©ricaineVictoria’s Secret leur porte son appui.

A cet effet, ce gĂ©ant de la lingerie mondialecommercialise des sous-vĂȘtements fĂ©minins(slip, soutien-gorge) fabriquĂ©s exclusivementavec du coton 100% bio. Le coton du Burkinaa eu le privilĂšge d’ĂȘtre choisi. A chaquecampagne cotonniĂšre, la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaineachĂšte 600 tonnes de coton bio burkinabĂš.Victoria’s Secret s’inscrit ainsi dans le cadre

de la lutte contre la destruction del’environnement en encourageant la culturede l’or blanc sans produits chimiques.

Il y a un autre atout qui a militĂ© pour le choixde l’or blanc du Faso. « Non seulement, onn’a pas utilisĂ© des engrais chimiques et despesticides mais aussi on n’a pas non plus faitrecours Ă  l’irrigation », prĂ©cise la consultantede la prĂ©sidence du Faso. L’irrigation ducoton provoque l’assĂšchement de certainscours d’eau. C’est le cas du lac le plusimportant d’OuzbĂ©kistan qui connait unassĂšchement inquiĂ©tant. Pourtant, l’eau estde plus en plus un souci majeur pour lesgouvernements mais aussi les citoyens. « Lecoton bio burkinabĂš est rain-fed (nourri parla pluie) » ajoute-t-elle. 70% des producteursde coton bio de notre pays sont des femmes.Victoria’s Secret, ce fleuron branchĂ© del’économie amĂ©ricaine ne fait des produitsque pour des femmes. C’est une autre raisonqui explique le choix du coton burkinabĂš.

15 millions de slips Burkina FashionDepuis la signature de l’accord departenariat le 16 juillet 2007 entre l’UNPC-B,MAS Holdings et ALOK, tous deuxpartenaires de Victoria’s Secret, ce sont 1800tonnes de coton fibres burkinabĂš que lasociĂ©tĂ© amĂ©ricaine a utilisĂ© pour produiredes millions de lingerie. Pour cet Ă©tĂ©, il a Ă©tĂ©lancĂ© la fabrication de 15 000 000 de slipsBurkina Fashion. Des millions de soutiens-gorges Burkina Fashion et des t-shirts sontĂ©galement commercialisĂ©s par le gĂ©ant de lalingerie mondiale. Cette sociĂ©tĂ© amĂ©ricainetravaille avec les plus cĂ©lĂšbres Top Modelsdu monde. C’est le super top modĂšlebrĂ©silien Emmanuelle qui a fait la promotionde la lingerie Burkina Fashion pourVictoria’s Secret avec le plus importantcontrat de toute l’industrie de la mode. Ilmonte Ă  26 millions de dollars pour quatreans.

Comme toute société responsable, la holding américaine est sensible aux causes de lasociété.

Une des causes sociales dans laquelle elles’investit, c’est la lutte contre le cancer del’utĂ©rus et du sein. Ces cancers n’étant liĂ©squ’aux femmes. « Comme c’est une gammede lingerie, le cancer de sein vient tout desuite comme une premiĂšre cause », prĂ©ciseMme Winkelman. La holding Victoria’sSecret est l’une des plus importantescontributrices dans la lutte contre le cancerde sein aux Etats-Unis. Le t-shirt qui a faitl’objet de sa campagne en janvier 2010 a Ă©tĂ©prĂ©sentĂ© et Ă©tiquetĂ© comme un t-shirt 100%

coton bio burkinabù. Ce t-shirt fait partie dela campagne de sensibilisation de lafondation Victoria’s Secret contre le cancerde sein. Ainsi, en plus du gain financier quileur permet d’assurer la scolarisation deleurs enfants, ces productrices burkinabùcontribuent à la lutte contre le cancer de sein,loin de leur base. Une cause sociale noble.

Mais pour l’instant, ces t-shirts et sous-vĂȘtements ne sont vendus qu’aux Etats-Unis.Les produits de cette gamme de lingerie100% Burkina Fashion sont Ă©galementvendus sur Internet. Mais on ne peut lesacheter que dans les 3000 boutiques deVictoria’s secret rĂ©parties Ă  travers les USA.Donc « ces sous-vĂȘtements pour les femmesburkinabĂš, ce n’est pas pour demain »,reconnait Mme Tessy Winkelman. Mais cepartenariat UNPCB-Victoria’s Secret, au-delĂ  des enjeux commerciaux, contribue Ă faire rayonner l’image du Burkina Faso auxUSA et dans le monde entier.

Victoria’s Secret achĂšte le coton bio Ă  un prixtrĂšs Ă©levĂ© comparativement au prix du cotonBT. Les productrices bĂ©nĂ©ficient aussi d’uneprime bio c’est-Ă -dire pour avoir fait desefforts de produire bio. Il y a aussi une primedite prime commerce Ă©quitable. Avec cetteprime commerce Ă©quitable, l’UNPC-B a pufinancer la rĂ©alisation de 22 forages pour lespopulations de ces localitĂ©s depuis 2008 avecl’appui de la fondation Suka et le gĂ©niemilitaire.

Quant Ă  Mme Tessy Winkelman, par quiVictoria’s Secret est arrivĂ© au Burkina, ellecontinue Ă  soutenir les initiatives dedĂ©veloppement Ă  travers des conseils, desmobilisations de ressources financiĂšres oudes crĂ©ations de partenariat. Depuis 2005,elle aide le Burkina Ă  dĂ©velopper denouveaux partenariats, mobiliser desressources pour financer des Ă©tudes, obtenirdes dons pour de petits projets ici auBurkina. L’annĂ©e derniĂšre, c’était 1 400 000$qu’elle a pu mobiliser.

Moussa Diallo : Lefaso.net

Le coton burkinabÚ est désormais entre les mainsdes marques trÚs branchées du monde.

Nouvelles d’ailleurs

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La cĂ©rĂ©monie d’ouverture de ces assises Ă©tait placĂ©e sousla prĂ©sidence du Ministre de l’Agriculture, del’Hydraulique et des Ressources Halieutiques,reprĂ©sentĂ© par le Dr COMBARY Abdoulaye, MinistredĂ©lĂ©guĂ© chargĂ© de l’Agriculture. Dans son discours, leDr COMBARY a saluĂ© l’initiative de tenir les assisesAProCA au Burkina Faso, pays leader dans laproduction du coton en Afrique.

Il a exhortĂ© les producteurs Ă  profiter de l’embellieactuelle des cours pour renforcer leur soutien Ă  leursEtats dans la lutte pour un bon positionnement du cotonafricain sur le marchĂ© international. Avant d’annoncerl’ouverture des travaux, il a rappelĂ© aux dĂ©lĂ©guĂ©s lanĂ©cessitĂ© de maintenir sinon d’amĂ©liorer la fertilitĂ© deleurs sols pour avoir de bons rendements.

Les activitĂ©s du premier jour ont consistĂ© Ă  une sĂ©rie decommunication. Le premier intervenant M TRAORE Daouda a prĂ©sentĂ©le projet Better Cotton Initiative, les reprĂ©sentants dePositive Communication ont fait connaĂźtre auxparticipants, le projet d’élaboration de l’annuaire desfiliĂšres cotonniĂšres africaines avant de cĂ©der leprĂ©sentoir Ă  M SIDIBE de AProCA pour qu’il prĂ©sente leprojet coton Ă©quitable et bio-Ă©quitable, un projet quiconcerne tous les pays producteurs de ces types decoton.

Les travaux de l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale ont effectivementcommencĂ© dans l’aprĂšs midi. Le SecrĂ©taire permanent a procĂ©dĂ© Ă  la vĂ©rification desmandats des dĂ©lĂ©guĂ©s puis Ă  la prĂ©sentation de lasituation des paiements des droits des plateformesmembres. Il a constatĂ© une amĂ©lioration du versement

des cotisations mĂȘme si la majoritĂ© des plateformesn’étaient pas encore Ă  jour.

Le ProcĂšs Verbal de l’AGO 2008 a Ă©tĂ© adoptĂ© aprĂšs quele bureau de sĂ©ance se soit assurĂ© qu’il avait Ă©tĂ© transmisauparavant Ă  toutes les plateformes et qu’aucune d’ellen’avait des amendements Ă  lui apporter.

La journĂ©e a pris fin Ă  l’issue de cette dĂ©cision. Le deuxiĂšme jour a Ă©tĂ© entiĂšrement consacrĂ© Ă  l’examendes autres points inscrits Ă  l’ordre du jour.

Il s’agit de la lecture suivie de l’adoption des rapports :moral, financier, des commissions externe et interne.A l’élection du nouveau bureau de l’AProCA.

Les dĂ©lĂ©guĂ©s se sont retrouvĂ©s Ă  huit clos pour lesĂ©lections. AprĂšs prĂšs d’une heure d’attente, les autresparticipants ont Ă©tĂ© rappelĂ©s dans la salle pour lapublication des rĂ©sultats. Le Burkina a obtenu deuxpostes dans l’instance d’exĂ©cution de l’organisationpanafricaine.

Le PrĂ©sident de l’UNPCB, TRAORE Karim a Ă©tĂ© Ă©lu auposte de TrĂ©sorier GĂ©nĂ©ral Adjoint de l’AProCA et lepremier PrĂ©sident de l’UNPCB et de l’AProCA, FrançoisTRAORE a Ă©tĂ© dĂ©signĂ© pour le poste de PrĂ©sidentd’Honneur dans le bureau de l’AProCA. Il est chargĂ©d’accompagner l’AProCA dans ses actions de plaidoyerset de lobbying.

Dans l’aprĂšs midi, les nouveaux Ă©lus ont tenu un pointde presse. Le nouveau Bureau a demandĂ© aux hommesde mĂ©dias d’aider Ă  la construction des organisationspaysannes.

Rose SOMDA

AssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale Ordinairede l’Association des Producteurs de Coton Africains

Nouvelles d’ailleurs

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Nouvelles d’ailleurs

C’est la guerre du coton entre le BrĂ©sil et les Etats-Unis.En guise de reprĂ©sailles aux subventions accordĂ©es auxproducteurs de coton, le lundi 8 mars 2010, legouvernement brĂ©silien a publiĂ© une liste de 102produits amĂ©ricains qui seront taxĂ©s jusqu’à 50% Ă l’importation. L’Organisation mondiale du commerce(OMC) avait autorisĂ© le BrĂ©sil, en aoĂ»t dernier, Ă rĂ©clamer des compensations aux Etats-Unis pour leprĂ©judice causĂ© par ces subventions. Le secrĂ©taireamĂ©ricain au Commerce, Gary Locke, est le mardi 9mars 2010 Ă  Brasilia pour tenter de trouver une solution.

Brasilia menace les Etats-Unis de représailles dans lebut de les forcer à cesser le versement dessubventions accordées à leurs producteurs de

coton. Le litige remonte Ă  2002 et porte sur dessubventions que les Etats-Unis accordent Ă  leursproducteurs de coton. A cette Ă©poque, l’Organisationmondiale du commerce avait demandĂ© aux Etats-Unis decesser toute contribution.

MalgrĂ© l’injonction, l’Etat amĂ©ricain est passĂ© outre enpoursuivant ses aides financiĂšres. D’oĂč le rĂ©judice, selonle BrĂ©sil qui affirme que grĂące aux aides de 3 milliards dedollars par an apportĂ©es Ă  ses producteurs de coton, lesEtats-Unis ont pu se maintenir au deuxiĂšme rang mondialdes exportateurs de coton.AprĂšs huit ans de conflit, le BrĂ©sil a donc dĂ©cidĂ© de passerĂ  la vitesse supĂ©rieure et d’appliquer l’autorisationdĂ©livrĂ©e le 31 aoĂ»t dernier par l’OMC, d’imposer auxEtats-Unis des sanctions allant jusqu’à 830 millions dedollars par an.

C’est pour cette raison que l’Etat brĂ©silien vient de publierune liste de produits amĂ©ricains dont la taxe Ă l’importation va augmenter jusqu’à 50%. Cetteaugmentation entrera en vigueur dans 30 jours et seravalable pour toute l’annĂ©e, sauf bien sĂ»r, si Washingtonapporte une solution au conflit.DĂ©jĂ , le gouvernement brĂ©silien a annoncĂ© qu’il pourraitencore durcir le ton en appliquant d’autres sanctionsĂ©conomiques qui porteraient cette fois-ci sur les secteursde la propriĂ©tĂ© intellectuelle ou des services.

http://www.reussirbusiness.com/spip.php?article8064

Monde - Coton : Brasilia menace de sanctions Washington

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Dico - Coton

Pelliculage Traitement qui consiste à appliquer à la surface de lasemence une fine pellicule de polymÚres biodégradables pouvantcontenir des produits agrochimiques, (fongicides, insecticides,bactéricides ou autres). Le pelliculage ne modifie ni la forme, ni lataille des semences.

PĂ©ricarpe Enveloppe de la capsule.

PickerMachine Ă  rĂ©colter le coton.A l’avant de la cueilleuse setrouvent des broches garnies de petites pointes. Ces broches sontmontĂ©es sur un tambour Ă  axe vertical. Le tambour, en tournant,entraĂźne les broches qui tournent Ă©galement sur elles-mĂȘmes. EnpĂ©nĂ©trant dans le cotonnier, les broches accrochent le coton descapsules ouvertes. Il y a deux tambours situĂ©s de part et d’autre del’axe de marche pour traiter chaque cĂŽtĂ© du cotonnier. Pour faciliterl’accrochage des fibres sur les broches, celles-ci sont mouillĂ©es parun humidificateur. Ces machines prennent un ou deux rangs Ă  lafois. Le rendement ne dĂ©passe pas 700 kg/heure de coton-grainerĂ©coltĂ©.

PilositĂ© CaractĂšre morphologique utilisĂ© en sĂ©lection ducotonnier.Le terme pilositĂ© dĂ©signe la distribution et laconcentration des poils ou trichomes sur les divers organes de laplante. La pilositĂ© varie en fonction du gĂ©notype : suivant la variĂ©tĂ©considĂ©rĂ©e, un ou plusieurs organes peuvent ĂȘtre glabres ouhirsutes en passant par toute une sĂ©rie de formes intermĂ©diaires.Sur un mĂȘme plant deux organes peuvent prĂ©senter une pilositĂ©diffĂ©rente en densitĂ©. Les sĂ©lectionneurs distinguent cinq sĂ©riesallĂ©liques intervenant indĂ©pendament dans l’expression descaractĂšres pubescent, pilose et smooth leaf.Les poils longs et densesconfĂšrent une rĂ©sistance aux jassides.

PrĂ©paration = Produit formulĂ© = spĂ©cialitĂ© commerciale.C’estĂ©galement un terme utilisĂ© pour dĂ©signer le degrĂ© de souplesse etde douceur avec lequel a Ă©tĂ© Ă©grenĂ© le coton. La prĂ©paration dĂ©critle degrĂ© de “brutalitĂ©â€ avec lequel le coton a Ă©tĂ© Ă©grenĂ© et le“nouage” (“neppiness”) de la fibre.

LES MOTS SE RAPPORTANT A LA PRODUCTIONET AU TRAITEMENT DU COTON

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UNPCB en image

Le Directeur ExĂ©cutif de l'ICAC au centreaccopagnĂ© des Directeurs Techniques de laSOFITEX (2Ăš Ă  partir de la gauche et 2Ăš Ă partir de la droite) en visite Ă  l’UNPCB

Anne LEGILE et Jean-Claude PIRESde l’AFD avec leConseil de Gestion

de l’UNPCB

ClÎture du séminaire sur les dynamiquesdes systÚme agraires en zone cotoniÚre

du Burkina Faso

Lacement de MUSACOPE de gaucheà droite : les représentants de la MSA,

de l’UE, de la DRS Hauts Bassinset de la commune de PĂ©ni