responsabilisation -autonomisation - professionnalisation
TRANSCRIPT
EDITO ................................................................................2
VIE DE LâUNION ............................................................3 Ă 8
ECHO DES TERROIS ....................................................9 Ă 13
SAVOIR SUR .................................................................... 14 Ă 21
EN COLLABORATION ....................................................22 Ă 27
NOUVELLES D'ALLEURS ............................................28 Ă 31
UNPCB EN IMAGE ........................................................32
N° 18
Mon avis surâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠChers lecteurs, vos avis et suggestions sur le contenu de votre journal,votre faĂźtiĂšre nous intĂ©ressent.Vous pouvez les partager avec les membres de lâUNPC B et ses partenairesen nous les envoyant par la poste Ă UNPC B 02 BP : 1677 Bobo Dioulasso02 Burkina Faso ou par email Ă : [email protected] plus pertinents seront publiĂ©s sur cet espace et sur votre site web :www.unpcb.org
Le PRODUCTEURLe PRODUCTEUR
SommaireResponsabilisation -Autonomisation - ProfessionnalisationResponsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation
Chers producteurs, Chers partenaires,
Pour mĂ©moire, notre faĂźtiĂšre a traversĂ© une profondecrise dans les derniers mois de lâannĂ©e 2009 et au dĂ©butde lâannĂ©e 2010. Cette situation avait conduit Ă la miseen place dâun bureau de transition chargĂ© de conduireles renouvellements des organes dâexĂ©cution de toutesles organisations constituant lâUNPCB.
Ces renouvellements se sont achevĂ©s avec lâĂ©lection denouveaux responsables aux commandes des troisorganes de fonctionnement de la faĂźtiĂšre nationale desproducteurs de coton. Mais avant ces Ă©lections,lâUNPCB a fait preuve dâoriginalitĂ© en rĂ©duisant lenombre des Ă©lus du Conseil de gestion Ă 10 membresau lieu de 19 auparavant, et aussi par une astucieusetrouvaille pour bĂ©nĂ©ficier de lâexpĂ©rience des anciensĂ©lus : La crĂ©ation de deux commissions spĂ©cialisĂ©es.
Cela confirme bien la rĂ©putation dâorganisationMODELE donnĂ© volontiers Ă LâUNPCB. Un de nospartenaires disait dâailleurs que «lâUnion Nationaledes Producteurs de Coton du Burkina est unerĂ©fĂ©rence qui sera retenue dans lâhistoire desorganisations faĂźtiĂšres du Burkina».
Les encouragements reçus pour la bonne conduite denotre faĂźtiĂšre nous galvanisent car ils font Ă©cho Ă lavision que nous avons pour lâUNPCB.
En effet, les membres de votre Conseil de Gestion ontla ferme volontĂ© dâĆuvrer Ă :
ïżœïżœ Renforcer la cohĂ©sion entre les membres denotre faĂźtiĂšre,
ïżœïżœ Inciter Ă lâaugmentation de la production
cotonniĂšre Ă fin que notre pays garde sa placede leader
ïżœïżœ Accorder une oreille beaucoup plus attentiveaux prĂ©occupations des producteurs Ă la base,
ïżœïżœ Renforcer les capacitĂ©s de vous, membres delâUNPCB du GPC Ă lâUPPC,
ïżœïżœ Travailler Ă doter les unions de plus de moyenspour rĂ©pondre aux attentes de la base,
ïżœïżœ AmĂ©liorer la collaboration avec nos partenaires.
Chers producteurs,
Vous nous avez Ă©lus pour dĂ©fendre vos intĂ©rĂȘts ; nousveillerons Ă bien remplir la mission que vous nousavez confiĂ©e.
Toutes les actions que nous allons mener vontconcourir Ă la consolidation de la rĂ©putationdâorganisation moderne et innovante que lâonreconnaĂźt Ă lâUNPCB. Et vous constaterez en lisant lespages qui suivent que nous en avons la capacitĂ©.
Dâailleurs vous et nous avons dĂ©jĂ rĂ©alisĂ© des actions,avec lâappui de nos partenaires, qui nous rendentoptimistes sur lâavenir de notre faĂźtiĂšre.
Des articles sont consacrĂ©s Ă certaines de ces actions.Avant que vous ne feuilletiez ces pages, jâaimerai vousrappeler que nous ne rĂ©ussirons que si vous nousaccompagnez. Cet accompagnement pourrait seconcrĂ©tiser par une dĂ©marche spontanĂ©e et franchevers nous, la transmission de vos remarques et vosattentes sur le fonctionnement de notre faĂźtiĂšre et bienentendu par une contribution active et objective Ă lâamĂ©lioration de votre bulletin.
En attendant nos prochains Ă©changes, je souhaite queLe Tout Puissant nous gratifie dâune bonne campagneagricole et nous aide Ă dĂ©passer nos prĂ©visions deproduction.
BONNE CAMPAGNE A TOUS.
Karim TRAOREPrĂ©sident de lâUNPCB
RĂ©daction :
Directeur de publication : Karim TRAORE Chevalier de lâordre du mĂ©rite / PrĂ©sident de lâUNPC B
Directeur de la rédaction : : SANON Léonce Coordonnateur
Rédactrice en chef : : SOMDA Rose Chef de serviceCommunication et rélations Publiques
Ont participé à la rédaction :
DIALLO Ali Badara, Chef de Service formation et organisation paysanne,
ZOUNGRANA Delphine, Chargée de projet fertilité, GUEBRE GeorgeChargé du programme coton bio, TRAORE Souleymane Antenne
UNPCB-Ouaga
LAFRECHOUX Didier, Assistant Technique InternationalFARAT Albert, Assistant Technique International
En collaboration avec MSA - FRANCE AFRICARE - BURKINA
Mise en page & ImpressionAGF / 226 76 60 37 78 BOBO
Editorial
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Les votes se sont dĂ©roulĂ©s sous la supervisiondâun Bureau de sĂ©ance prĂ©sidĂ© par M. TRAORE
Maurice, Directeur RĂ©gional de lâAgriculture, delâHydraulique et des Ressources Halieutique desHauts Bassins et en prĂ©sence des reprĂ©sentants desUPPC membres, leurs techniciens et dereprĂ©sentants de partenaires de lâUNPCB. En effet,en plus de la Direction RĂ©gionale de lâAgriculture,de lâHydraulique et des Ressources Halieutique desHauts Bassins, la Direction de lâOrganisation desProducteurs et de lâAppui aux Institutions Rurales(DOPAIR) et lâAssociation Professionnelle desSociĂ©tĂ©s CotonniĂšres du Burkina (APROCOB)Ă©taient reprĂ©sentĂ©es.
Les délégués votants ont mis en place trois organes.
A savoir, un Conseil de Gestion dont le nombre demembres est dorénavant de 10, un Comité decontrÎle constitué de trois élus et deux commissionsspécialisées.
Ces commissions spĂ©cialisĂ©es, la commissionchargĂ©e de la gestion des intrants et la commissionspĂ©cialisĂ©e chargĂ©e des relations extĂ©rieures sont denouveaux organes consultatifs avec la particularitĂ©dâavoir au nombre de ses membres au moins unancien Ă©lu.
AprÚs la proclamation des résultats, le Président duBureau transitoire, M TANI François, a remercié lesproducteurs de coton pour la transparence danslaquelle les élections se sont déroulées.
Il a marqué sa disponibilité à accompagner lanouvelle équipe afin de pouvoir relever les défis.
Le PrĂ©sident du nouveau Conseil de Gestion delâUNPCB, TRAORE Karim, a pour sa part, remerciĂ©lâAssemblĂ©e pour lâhonneur accordĂ©e Ă sa personneen tant que PrĂ©sident de lâUNPCB. Il a exhortĂ© tousles producteurs Ă travers leurs structures (UP, UDet GPC), Ă une cohĂ©sion sincĂšre en vue de relever leniveau de la production.
Le mot de clĂŽture est revenu au Directeur RĂ©gionalde lâAgriculture, de lâHydraulique et des RessourcesHalieutiques des Haut Bassins M TRAOREMaurice.
Il a tout dâabord adressĂ© sesfĂ©licitations aux membresde lâAssemblĂ©e au nom duMinistre et en son nompersonnel ; puis a invitĂ© lesproducteurs au travail pourdonner confiance auConseil de Gestion.
Au Conseil de gestion, il lâaexhortĂ© Ă faire preuve decourage, de clairvoyance etdâardeur au travail.
Rose SOMDA
ELECTIONS A LâUNPCBUN CONSEIL DE DIX AUX COMMANDES
Les producteurs de coton ont achevĂ© derenouveler les organes de fonctionnement deleurs groupements et unions. Le lundi 29 mars2010, les nouveaux dĂ©lĂ©guĂ©s des vingt sixUnions Provinciales de Producteurs deCoton, se sont rĂ©unis en assemblĂ©e gĂ©nĂ©raleExtraordinaire pour Ă©lire les membres desorganes de lâUnion Nationale desProducteurs de Coton du Burkina. ChaqueUnion provinciale membre disposait dâunevoix et les Ă©lections se dĂ©roulĂ©s suivant lemode du scrutin secret, conformĂ©ment auxStatuts de lâUNPCB.
Vie de lâUnion
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Les membres des organes de fonctionnement de lâUNPCB
Dans le prochain numĂ©ro de votre bulletin le parcourt du PRESIDENT DE LâUNPCB Karim TRAORE et des membres du conseil de gestion vous sera rĂ©latĂ© Ne manquez pas de le lire
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La cĂ©rĂ©monie de passation de pouvoir entre les anciens organes dâexĂ©cution etle nouveau conseil de gestion de lâUNPCB sâest dĂ©roulĂ©e le mardi 13 avril ausiĂšge de lâUNPCB.
Assis cĂŽte Ă cĂŽte, avec chacun les membres de son Ă©quipe Ă sa droite, TANIFrançois, PrĂ©sident Sortant et TRAORE Karim, PrĂ©sident Entrant de lâUNPCB,ont su instaurer une ambiance conviviale Ă la rencontre. Ils ont axĂ© leursdiscours sur la cohĂ©sion et les Ă©changes francs et constructifs.
Monsieur TANI François, 1er vice prĂ©sident, PrĂ©sident du Conseil de gestionet PrĂ©sident du bureau de transition sortants de lâUNPCB a, dans son motdâouverture et au cours des travaux, insistĂ© sur lâesprit de collaboration et aassurĂ© de la disponibilitĂ© de son Ă©quipe de gestion Ă appuyer les nouveauxresponsables de lâUNPCB.
Monsieur TRAORE Karim, le PrĂ©sident du nouveau Conseil de Gestion aremerciĂ© lâancien Conseil de Gestion et le bureau de transition pour le travailabattu durant leur mandat.
AprĂšs la passation de tĂ©moin, marquĂ©e par la transmission des documents debase au Conseil entrant, le PrĂ©sident de lâUNPCB, a assurĂ© les Anciens ElusNationaux de la disposition du nouveau Conseil de Gestion Ă bĂ©nĂ©ficier deleurs expĂ©riences et de leurs soutiens. Le PrĂ©sident TRAORE Karim a aussiaffirmĂ© lâengagement de son Ă©quipe de gestion à « agrandir encore plus lamaison » et Ă lever les difficultĂ©s qui entraveraient le dĂ©veloppementharmonieux de lâUNPCB.
Rose SOMDA
Gestion administrative de lâUNPCB
LE BUREAU DE TRANSITION PASSE LE TEMOIN AU NOUVEAU CONSEIL DE GESTION
Karim TRAORE et François TANI, se serrantla main aprÚs la cérémonie de passation
Vie de lâUnion
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Vie de lâUnion
AprĂšs deux sessionsextraordinaires tenues en dĂ©butdâannĂ©e, lâUNPCB a convoquĂ©
ses membres pour sa session ordinaire.Le PrĂ©sident de lâUNPCB, KarimTRAORE a expliquĂ© aux dĂ©lĂ©guĂ©s,lâimportance et lâurgence de tenir lesassises ordinaires, mĂȘme en cette pĂ©riodede dĂ©but des cultures. Il a prĂ©cisĂ© quâil estimportant pour tous les Ă©lus de connaĂźtrela situation dont le Conseil de Gestion ahĂ©ritĂ© pour une Ă©valuation objective plustard, des rĂ©sultats espĂ©rĂ©s. Il a prĂ©cisĂ©
que les informations qui seront partagĂ©esdurant cette rencontre les aiderontcertainement Ă mieux comprendre ce quelâUNPCB attend de ses membres. A sa suite, le Ministre dĂ©lĂ©guĂ© Ă lâAgriculture, qui a patronnĂ© lacĂ©rĂ©monie a, dans son discours
dâouverture, exprimĂ© sa satisfaction pourla maturitĂ© et le professionnalisme dontlâUNPCB a fait preuve en rĂ©ussissant Ă organiser sa rencontre statutairequelques mois aprĂšs une AG Ă©lective. Il aencouragĂ© lâUNPCB Ă poursuivre danscette lancĂ©e. Avant de donnerlâautorisation pour les travaux, il arappelĂ© le thĂšme de la prĂ©sentecampagne agricole : « quels systĂšmes deproduction face aux alĂ©as climatiques ». UnthĂšme important pour orienter lesproducteurs Ă lâatteinte de leur objectifde production pour cette campagne. Aucours des travaux, les dĂ©lĂ©guĂ©s desUPPC ont examinĂ© et adoptĂ© le bilan desactivitĂ©s menĂ©es en 2009.
Les activitĂ©s programmĂ©es pourlâexercice en cours ont Ă©tĂ© amendĂ©es etadoptĂ©es par les producteurs etpartenaires.
Le principal amendement apportĂ© auprogramme dâactivitĂ©s 2010 a Ă©tĂ© la priseen compte de la stratĂ©gie du conseil degestion dans les activitĂ©s Ă menerjusquâen dĂ©cembre 2010.
Le PrĂ©sident a ensuite informĂ©lâassemblĂ©e de la demande de lâUnionProvinciale du Kouritenga de devenirmembre de lâUNPCB. La demande delâUPPC Kouritenga a Ă©tĂ© acceptĂ©e paracclamation.
Il lui reste Ă satisfaire aux conditionsprĂ©cisĂ©es dans les statuts et rĂšglementintĂ©rieur de la faĂźtiĂšre pour ĂȘtre membrede plein droit de lâUNPCB.
Les partenaires techniques et financiersqui ont assistĂ© Ă cette session ordinaireont, Ă la fin des travaux, fĂ©licitĂ© lesmembres de lâUNPCB pourlâorganisation des assises, les initiativespertinentes prĂ©sentĂ©es. Ils ont aussi saluĂ©lâUNPCB pour la marque deconsidĂ©ration, chaque fois renouvelĂ©e, Ă leur endroit.
Ils conviennent avec les producteurs decoton de lâimportance de la filiĂšrecotonniĂšre pour le dĂ©veloppement socio-Ă©conomique de notre pays, le BurkinaFaso.
LâUPPC KOURITENGA, le nouveaumembre de lâUNPCBLâUnion Provinciale de Producteurs deCoton du Kouritenga a Ă©tĂ© mise en placele 20 octobre 2009. SituĂ©e dans la zone deproduction de Faso Coton, elle comptepour le moment deux UnionsDĂ©partementales de Producteurs deCoton (UDPC).
âą LâUDPC de Dialgaye qui a onzeGroupements de producteurs decoton fonctionnels.
âą LâUDPC de Tensobtenga quicomprend six groupements deproducteurs de cotonfonctionnels.
Durant la campagne 2008-2009, lesproducteurs de coton de lâUPPCKouritenga ont produit 185 tonnes 920 kgde coton graine sur une superficie de243,5 ha. En 2009-2010, la superficie Ă©taitde 245,75 ha mais la production a chutĂ© Ă 177 tonnes 100 kg de coton graine Ă causedes perturbations durant la saisonpluvieuse.
LâAssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale de lâUNPCB aacceptĂ©, par acclamation, sa demandedâadhĂ©sion Ă la faĂźtiĂšre le vendredi 19juin 2010.
Assemblée Générale Ordinaire :
Une nouvelle adhĂ©sion Ă lâUNPCBLes vingt six Unions Provinciales de Producteurs de Coton constituantlâUNPCB se sont rĂ©uni en AssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale Ordinaire les jeudi 17 etvendredi 18 juin 2010 Ă Bobo-Dioulasso. Lâacceptation de lâUPPCKouritenga dans la faitiĂšre des producteurs de coton a Ă©tĂ© lâune desdĂ©cisions marquantes prises au cours des travaux. Cette session a Ă©tĂ©patronnĂ©e par le Ministre dĂ©lĂ©guĂ© Ă lâAgriculture.
Le PrĂ©sident de lâUNPCB
Le Ministre dĂ©lĂ©guĂ© Ă lâAgriculture
Au nombre des citoyens dĂ©corĂ©s au cours de la cĂ©rĂ©monieofficielle dâaccueil, figuraient FOFANA Tahirou, 2Ăš viceprĂ©sident de lâUNPCB,
La grande majoritĂ© de ces leaders a Ă©tĂ© fait chevalier delâOrdre du MĂ©rite pour le DĂ©veloppement rural avec
agrafe Agriculture.
Tous affichaient une grande fiertĂ© de recevoir la mĂ©daillesymbole de la reconnaissance de lâEtat pour les efforts,parfois les sacrifices consentis par chacun pour la cultureet la promotion des produits agricoles dont le coton. Le vendredi 05 mars, les producteurs qui au prĂ©alablesâĂ©taient retrouvĂ©s le mercredi 03 mars pour rĂ©flĂ©chir Ă leur responsabilisation pour une utilisation optimum desressources en eau, ont livrĂ© les conclusions de leurrĂ©flexion et leurs dolĂ©ances au PrĂ©sident du Faso.
Parmi les portes paroles des paysans figuraient troisleaders de lâUNPCB.
Mme OUATTARA Bolibaga, a su exprimer lesprĂ©occupations des paysans des cascades, qui sontobligĂ©s de partager les points dâeau avec des animauxsauvages.
Le Premier Ministre, a dans son intervention, rappelĂ© lesoutien de lâEtat aux producteurs durant lâannĂ©e 2009.Ce soutien a Ă©tĂ© matĂ©rialisĂ© par la subvention de
lâengrais et des Ă©quipements agricoles pour plusieursfiliĂšres et une aide dâune dizaine de milliards accordĂ©eau secteur coton, pour le financement des campagnes etpour lâapurement des dettes internes aux groupements.
Le PrĂ©sident de lâUNPCB nâa pas manquĂ© dâexprimer lareconnaissance des producteurs de coton pour lâappuidont la filiĂšre cotonniĂšre a bĂ©nĂ©ficiĂ© au cours de lâannĂ©e2009.
Il a aussi exprimĂ© les dolĂ©ances des producteurs decoton. Ces dolĂ©ances portent principalement surlâacquisition des intrants agricoles Ă prix subventionnĂ©,lâaugmentation du nombre de tracteurs proposĂ© par leFEER pour que le maximum de producteursdemandeurs puisse en bĂ©nĂ©ficier ; lâintervention de lâEtatpour mettre fin aux conflits entre les producteurs decoton et les orpailleurs installĂ©s anarchiquement etillĂ©galement dans les espaces de culture.
Le PrĂ©sident du Faso a, en rĂ©ponse Ă une question dâunauditeur de la RNB, rappelĂ© le fonctionnement dumarchĂ© du coton. Il a expliquĂ© que le prix dâachat ducoton graine au producteur burkinabĂš est tributaire delâoffre et de la demande sur le marchĂ© international etaussi de la paritĂ© euro, dollar ; le CFA Ă©tant connectĂ© Ă lâeuro. Ainsi, mĂȘme si le coton est vendu Ă un prix fort endollar sur le marchĂ© mondial, la somme perçue pourraitĂȘtre moindre aprĂšs conversion en euro puis en CFA.
Pour de meilleurs bĂ©nĂ©fices, le coton burkinabĂš doit ĂȘtrecompĂ©titif.
« Câest pour cela que nous travaillons Ă vous accompagnerdans une productivitĂ© plus grande, Ă produire le plus de cotonsur lâhectare et bien sĂ»r Ă lâutiliser de meilleures offres enmatiĂšre dâintrants de pesticides » a prĂ©cisĂ© le PrĂ©sident duFaso.
De Ziniaré 05 mars 2010 Rose SOMDA
14Úme Journée Nationale du Paysan
DES PRODUCTEURS DE COTON DISTINGUESla 14Ăšme Ă©dition de la JournĂ©e Nationale du Paysansâest tenue Ă ZiniarĂ© les 03, 04 et 05 mars 2010. Legrand forum des producteurs, dont le clou est ledialogue avec le Chef de lâEtat, sâest tenue cette annĂ©esous le thĂšme « mobilisation et optimisation desressources en eau pour un dĂ©veloppement durable ».
Les producteurs de coton se sont bien illustrĂ©s Ă cetterencontre. Une dizaine a Ă©tĂ© dĂ©corĂ©e et trois ont portĂ©le message de leurs confrĂšres au Chef de lâEtat.
Vie de lâUnion
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Vie de lâUnion
Au cours des troisd e r n i Ăš r e sc a m p a g n e s ,
lâUNPCB a fortementĆuvrĂ© Ă rendre service Ă ses membres,conformĂ©ment Ă lâun desgrands principes des
organisations paysannes et surtout conformĂ©ment Ă ses statuts ; Ă savoirfaciliter lâaccĂšs des producteurs de coton aux facteurs de productionnĂ©cessaire aux besoins des membres. Ainsi, elle aura fortement souscrit auProjet de DĂ©veloppement de la MĂ©canisation Agricole et de Soutien auSecteur Hydraulique (TEAM 9) mis en Ćuvre par le Fonds de lâEau et delâEquipement Rural (FEER), lancĂ© par le Gouvernement.
Au total 220 tracteurs ont Ă©tĂ© livrĂ©s aux cotonculteurs, grĂące Ă la solidaritĂ©entre membres de lâUNPCB et les sociĂ©tĂ©s cotonniĂšres et particuliĂšrement Ă la caution solidaire dont lâUNPCB a fait montre pour le remboursementannuel du crĂ©dit tracteur.La situation est la suivante par campagne :
- 30 tracteurs acquis en 2008,
- 133 tracteurs en 2009,
- 57 tracteurs en 2010.
En moyenne, un tracteur coute 5,6 millions, remboursable en 5 campagnes.
Ces actions qui contribuent Ă nâen point douter au dĂ©veloppement de laproduction cotonniĂšre sont de ces initiatives du gouvernement pour lamodernisation de lâagriculture. Elles doivent ĂȘtres poursuivies et nĂ©cessitentdes mesures dâaccompagnement telles, la facilitĂ© dâaccĂšs aux piĂšces derechanges, la proximitĂ© des services de maintenance, lâencadrementtechnique.
S.LĂ©once SANON (Coordonnateur de lâUNPCB)
Services rendus aux membres
LâUNPCB aide Ă lâacquisition de tracteurs
Vie de lâUnion
La vendredi 26 fĂ©vrier 2010 restera certainement unedate que nâoublieront pas de sitĂŽt les responsablesde lâUnion DĂ©partementale des Producteurs de
Coton de Bama. Ce jour lĂ , ils ont reçu la visite dâunemission de la Banque Mondiale, et du MinistĂšre duCommerce de la Promotion de lâEntreprise et delâArtisanat, reprĂ©sentĂ©e par le SecrĂ©taire Permanent duSuivi de la FiliĂšre Coton LibĂ©ralisĂ©e (SP/SFCL). DĂšs leurarrivĂ©e Ă Bama, les reprĂ©sentants de la Banque Mondialeet de lâEtat ont Ă©tĂ© conduits vers le tout nouveau magasinmoderne de stockage dâintrants agricoles de lâUnionDĂ©partementale des Producteurs de Coton de Bama.
Ce magasin, dâune valeur de 8 400 000 cfa, est lâun desquarantes quatre ouvrages rĂ©alisĂ©s au profit des
producteurs de coton depuis le dĂ©marrage du Projet deRenforcement de la FiliĂšre CotonniĂšre du Burkina(PRFCB) cofinancĂ© par lâAgence Française deDĂ©veloppement (AFD) et la Banque Mondiale Ă traversle PAFASP.
Les responsables de lâUDPC Bama ont fait part de leur
pleine adhĂ©sion aux activitĂ©s du PRFCB. LâUDPC adâailleurs contribuĂ© financiĂšrement, Ă hauteur de 25%,dans la construction du magasin. Cet ouvrage est dâunesuperficie de 98m2 et peut servir aussi bien pour lestockage des intrants agricoles que des rĂ©coltes.
Les dĂ©cideurs de lâUDPC de Bama ont remerciĂ© lâEtat etses partenaires pour leurs appuis concrets et nâont pasmanquĂ© de saisir lâaubaine, que reprĂ©sente la visite de cespersonnalitĂ©, pour Ă©voquer les difficultĂ©s qui entraventle bon fonctionnement de leur structure, notammentlâabsence de matĂ©riels informatiques, mais aussidĂ©montrer de leur dynamisme. Ils ont ainsi prĂ©sentĂ© lesactivitĂ©s quâils mĂšnent de maniĂšre autonome, notammentla caisse dâĂ©pargne et de crĂ©dits, crĂ©Ă©e Ă partir des fondspropres de lâUDPC.
La dĂ©lĂ©gation sâest ensuite rendue Ă Soungalodaga, unvillage situĂ© Ă 17 km de Bama. Sur le marchĂ© coton de cevillage, la dĂ©lĂ©gation sâest entretenue avec les membresdu GPC Faso Djigui.
La situation de la campagne, le fonctionnement dugroupement, la gestion des dettes internes ont été lesprincipaux sujets évoqués au cours de cet échange avecles producteurs de coton de base.
De retour Ă Bobo Dioulasso, dans lâaprĂšs midi, la missionsâest rendue au siĂšge de lâUNPCB pour une sĂ©ance detravail avec le bureau exĂ©cutif et les techniciens de lafaĂźtiĂšre.Cette rĂ©union a portĂ© sur lâĂ©tat dâexĂ©cution des activitĂ©sdu PRFCB. A lâissue des travaux, le Chef de mission abien voulu faire part de ses premiĂšres impressions.
« GrĂące Ă ce programme [PRFCB], lâUNPCB a reçu beaucoupdâappuis surtout en terme de techniciens ; ce qui fait quâelle estune organisation trĂšs professionnelle. Comme vous le savez ily a des changements Ă la tĂȘte de lâUNPCB mais on ne le sentpas dans son fonctionnement courant car il y a beaucoupdâexpertises internes [Ă lâUNPCB] » a soulignĂ© M TOUREde la Banque Mondiale.
Il a Ă©galement fait des recommandations visant Ă lâamĂ©lioration du taux dâexĂ©cution de certainescomposantes du PRFCB. « Globalement on est satisfait desactivitĂ©s nĂ©anmoins, je dois dire que lâon peu amĂ©liorerlâavancĂ©e du programme pour atteindre tous les objectifs quiĂ©taient visĂ©s » a conclu M TOURE.
Rose SOMDA
REVUE A MI-PARCOURS DE LA COMPOSANTE COTON DU PAFASP
LâUNPCB encouragĂ©e Ă amĂ©liorer lâavancĂ©e du programme
Une mission de la Banque Mondiale, accompagnĂ©e duSecrĂ©taire Permanent du Suivi de la FiliĂšre CotonLibĂ©ralisĂ©e (SP/SFCL) a consacrĂ©e une journĂ©e Ă lâUNPCB. Elle a rendu visite Ă des producteurs de cotonde Bama puis a tenu une rĂ©union de travail avec lesresponsables de la faĂźtiĂšre des producteurs de coton.Cette visite entre dans le cadre de la revue de lacomposante coton en prĂ©lude Ă la revue Ă mi-parcoursdu Projet dâAppui aux FiliĂšres Agro-Sylvo-Pastorales(PAFASP).
De gauche Ă droite, M YAMEOGO, M MINK et M TOUREconsultant le rapport de lâUNPCB
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Echo des Terroirs
MUSACOKS
« La Mutuelle ne va pas reculer »
Quelles sont les activitĂ©s nouvellesque vous avez initiĂ©es durantlâannĂ©e 2008-2009 ?
Les activitĂ©s que nous avons initiĂ©ssont surtout les sorties dans lesvillages Ă la rencontre des GPC.Nous nâavions pas pu le faire durantles autres annĂ©es. Nous avonsconstatĂ© que les gens nâadhĂ©raientplus beaucoup, alors il a fallut aussique nous allions rencontrer lesmembres chez eux pour comprendreles raisons pour lesquelles ilsnâadhĂ©raient plus en masse auxmutuelles.
Avez-vous découvert ces raisons là ?
Oui, on sâest rendu compte quâilsnâont pas bien compris les objectifsde la mutuelle. Par exemple quandils disent que « jâai cotisĂ© lâannĂ©e et
aucun de mes enfants nâest tombĂ© maladedonc cette annĂ©e je ne paye pas » on sedit quâil y a quelque chose quâilsnâont pas compris. De deux, les gens disent quâils sontmal accueillis dans les CSPS alors, ona approchĂ© les responsables desCSPS.Ces responsables nous ont dit quâilsne comprenaient pas bien les circuitsdes patients. Ce sont ces principalesraisons en plus des impayĂ©s dĂ» aucoĂ»t du coton qui ont provoquĂ© labaisse de lâadhĂ©sion.
Quelles sont les actions qui ont étéentreprises pour lever cesdifficultés ?
Lâaction principale que nous avonsmenĂ©e a Ă©tĂ© la sensibilisation. Pour nous, quand tu payes tescotisations et par la grĂące de DIEUaucun membre de ta famille nâa Ă©tĂ©malade, tu ne dois plus penser Ă ĂȘtreremboursĂ©. Câest peut ĂȘtre un de tes frĂšres que tuas sauvĂ© grĂące Ă lâargent que tu asversĂ©. Nous sommes entrain de rĂ©flĂ©chirsur le comment aller plus loin dansla sensibilisation. Ceci pour que,dans les annĂ©es Ă venir, tout lemonde comprenne rĂ©ellement le butde la mutuelle et le circuit du patient. Nous avons rĂ©ussit Ă rendre le
systĂšme de mutuelle proche desproducteurs de coton. Le problĂšme du coton aujourdâhui nedoit pas nous amener Ă reculer. Nonau contraire ! Nous devons venir vers la mutuellepour pouvoir disposer desmĂ©dicaments et des soins qui sontsouvent chers. Sinon Ă quoi bon ?
Ă quel stade est la MUSACOKSaujourdâhui ?
Rassurez vous, ça va, on ne veut pasreculer. Les adhĂ©sions ont recommencĂ© Ă augmenter et les populationsmontrent de la volontĂ© cette annĂ©e. Nous souhaitons organiser beaucoupde rencontres avec les GPC. Nousdemandons lâappui de nospartenaires pour bien mener nosactivitĂ©s. Nous pensons que la MUSACOKSdoit ĂȘtre impliquĂ©e dans lessensibilisations pour lâouverture desnouvelles mutuelles car elle abeaucoup dâexpĂ©riences Ă partager. Jâappelle mes frĂšres et mes sĆurs Ă mieux comprendre la mutuelle carquand on nâest pas en bonne santĂ©,tout est foutu. Si nous essayons de protĂ©ger notresantĂ© Ă travers une associationcomme la mutuelle cela sera unacquis pour nous.
Propos recueillis par Rose SOMDA
Dix jours aprĂšs le lancement officiel du projet « Appui Ă lâUNPC B pourlâinitialisation du rĂ©seau de mutuelle de santĂ© », la MUSACOKS a conviĂ©ses membres et ses partenaires Ă son AssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale 2008. A la rencontre statutaire, les Ă©lus ont informĂ© les membres de lâestimetĂ©moignĂ©e Ă la mutuelle au lancement du nouveau projet de mutuelles.LâUNPC B et les partenaires ont plusieurs fois citĂ© la MUSACOKScomme un modĂšle de mutuelle de santĂ©. Mais avant, ils ont prĂ©sentĂ© les activitĂ©s menĂ©es durant la campagne2008 -2009 et les dĂ©fis Ă relever. Aboudramane TRAORE, le prĂ©sident de la MUSACOKS et Ă©galementresponsable dans lâUnion DĂ©partementale des Producteurs de Coton deKarangasso Sambla, nous explique les difficultĂ©s qui entravent la bonneĂ©volution de la mutuelle et les pistes de solution que la MUSACOKS adĂ©terminĂ©.
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Echo des Terroirs
Photo de famille Ă lâissue du lancement duprojet
Ce projet dâune durĂ©e de 5 ansprĂ©voit, en sus de la MUSACOKS, laMutuelle pilote de Karangasso
Sambla mise en place en 2007, la créationde trois nouvelles mutuelles (Péni, Satiri etBama) ainsi que leur mise en réseau.
Depuis la journĂ©e inaugurale du 8 avril2009, le projet sâest mis activement enmouvement et de nombreuses actions ontĂ©tĂ© menĂ©es par les partenaires.
En effet, au cours de lâannĂ©e 2009, ilsâagissait de crĂ©er une nouvelle mutuelle,celle du dĂ©partement de PĂ©ni.
En mars, une Ă©tude prĂ©alable a Ă©tĂ© menĂ©epar lâantenne de Bobo-Dioulasso du RAMS,le RĂ©seau dâAppui aux Mutuelles de SantĂ©,afin de valider la faisabilitĂ© de la crĂ©ationdâune mutuelle dans dĂ©partement de PĂ©niavec lâensemble des acteurs locauxconcernĂ©s : UDPC, GPC, CSPS, etc.
UltĂ©rieurement, en avril, une session deformation animĂ©e par la MSA a rĂ©uni lesĂ©lus cotonniers de PĂ©ni afin de lessensibiliser aux enjeux de la mise en placedâune mutuelle et Ă lâimportance delâadhĂ©sion dâun maximum de producteur.
La sensibilisation des producteurs et de lapopulation de PĂ©ni sâest ensuite poursuiviegrĂące aux interventions directes des Ă©lusUNPCB, UPPCH, UDPC et du RAMS dansles villages du dĂ©partement.
Sensibiliser est en effet le maĂźtre mot de larĂ©ussite dâune mutuelle : pour pouvoirparfaitement fonctionner et jouer
efficacement son rĂŽle auprĂšs desproducteurs et de leurs familles, elle doitrĂ©unir le maximum dâadhĂ©rents, doncexpliquer son rĂŽle et lâimportance de segarantir collectivement contre les risquesde santĂ© ou dâaccident.
Assemblée Générale Constitutive de lamutuelle de santé de Péni
Cette sensibilisation sâest accentuĂ©e enoctobre lorsque les reprĂ©sentants des GPCde PĂ©ni se sont rĂ©unis Ă Gnafongo pourprĂ©parer avec la MSA et le RAMS lacrĂ©ation de la Mutuelle de PĂ©ni, laMUSACOPE.
Cela sâest traduit ensuite, toujours Ă Gnafongo, par la rĂ©union le 26 novembre2009 de lâAssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale Constitutivede la MUSACOPE. Au cours de cetteimportante rĂ©union qui a marquĂ© lavĂ©ritable naissance de la MUSACOPE, lesstatuts ont Ă©tĂ© adoptĂ©s et le ConseildâAdministration de la Mutuelle a Ă©tĂ© Ă©lupar les participants.
UltĂ©rieurement, en dĂ©cembre 2009, lesmembres du Conseil dâAdministration ontbĂ©nĂ©ficiĂ© Ă PĂ©ni dâune formation animĂ©epar la MSA, le RAMS et lâUPPCH.
Durant trois jours, ont Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©s auxmembres du Conseil dâAdministrationtous les aspects utiles leurs permettant detenir leur rĂŽle dâadministrateur de laMUSACOPE et dâacquĂ©rir lesconnaissances nĂ©cessaires pour en assurerla bonne gestion.
Toujours en décembre 2009, les salariés dessept CSPS qui vont intervenir dans lepérimÚtre de la MUSACOPE (Peni, Wara,Matourkou, Kouakoualé, Gnafongo,
DĂšrĂšgouĂš et SidĂ©radougou) ont Ă©galementreçu une formation leur permettant desâapproprier les rĂšgles de fonctionnementdu conventionnement avec la mutuelle, lescircuits financiers, les procĂ©dures decontrĂŽle ainsi que les exigences en matiĂšrede qualitĂ© de soins et dâaccueil desmutualistes.
Cette formation Ă©tait elle aussi trĂšsimportante car, par convention avec laMutuelle, les CSPS seront les dispensateursde soins auprĂšs des mutualistes.
Ainsi, comme partenaire de la Mutuelle, lesCSPS devront offrir aux mutualistes unservice de qualité optimale. Ils seront aussiacteurs de la communication et de lasensibilisation des populations pour lesinciter à adhérer à la mutuelle et à y rester.
Depuis ce dĂ©but dâannĂ©e 2010, la campagnedâadhĂ©sion Ă la MUSACOPE, la Mutuelledes producteurs de PĂ©ni, est lancĂ©e.
Le dĂ©marrage rĂ©el de la MUSACOPE, câest-Ă -dire le dĂ©but des prises en charge dessoins des mutualistes, devrait intervenir Ă partir du mois de mars 2010.
Les partenaires ont Ă©galement dĂ©terminĂ© leprogramme dâaction 2010 qui se traduirapar la poursuite de la sensibilisation desproducteurs de Karangasso Sambla et dePĂ©ni mais aussi par les premiers travauxqui conduiront, selon le mĂȘme processusquâĂ PĂ©ni, Ă la crĂ©ation dâune autremutuelle, celle du dĂ©partement de Satiri.
MSA /UNPCB
Appui technique Ă lâUnion Nationale des Producteurs de Coton du Burkina Fasopour lâinitialisation dâun rĂ©seau rĂ©gional de Mutuelles de santĂ©
DEJA UNE MUTUELLE DE SANTE DANS LE DEPARTEMENT DE PENILe projet « Appui technique Ă lâUnion Nationale des Producteurs de Coton du Burkina Faso pour lâinitialisation dâun rĂ©seaurĂ©gional de Mutuelles de santĂ© » est Ă sa deuxiĂšme annĂ©e dâexĂ©cution. Rappelons que ce projet a Ă©tĂ© initiĂ© par lâUNPCB, lâUnionNationale des Producteurs de Coton du Burkina, en partenariat avec la MSA, la MutualitĂ© Sociale Agricole qui est lâorganismede sĂ©curitĂ© sociale des agriculteurs français, avec le soutien financier de lâUnion EuropĂ©enne.
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Echo des Terroirs
Quatre communications sur des activités menéesdans des projets visant à améliorer la fertilité dessols ont été présentées et discutées.
La ChargĂ©e de Programme Mme ZOUNGRANADelphine a prĂ©sentĂ© « Le Programme amĂ©lioration de lafertilitĂ© des sols bio : Les activitĂ©s menĂ©es depuis 2008,les contraintes rencontrĂ©es, les solutions proposĂ©es ».Ce programme est exĂ©cutĂ© depuis 2008 par LâUnionNationale des Producteurs de Coton du Burkina(UNPCB) ICCO, Helvetas sur financement de laCommission EuropĂ©enne (CE).
Mme BLANCHARD MĂ©lanie, du CIRDES a prĂ©sentĂ© lestechniques de «Compostage des tiges de cotonniers »pratiquĂ©es dans le cadre du Projet Fertipartenaires. Leprojet Fertipartenaires est exĂ©cutĂ© par le CIRAD enpartenariat avec le CIRDES, LâUPPC-Tuy et lâINADESFormation avec le soutien financier de la CommissionEuropĂ©enne.
M. DIALLO OussĂ©ni, de Green Cross, a prĂ©sentĂ© lesmĂ©rites dâun produit innovant. Le compost plus qui estde plus en plus considĂ©rĂ© comme une Alternative aumanque de dĂ©chets animaux pour le montage descompostiĂšres.
Le Dr Moussa BONZI, coordonateur du projet ECOSANa fait cas de lâexpĂ©rience de son Ă©quipe dans laValorisation des excrĂ©ta humains hygiĂ©nisĂ©s commefertilisants Ă©cologiques. Le projet ECOSAN est financĂ©par la Commission EuropĂ©enne et logĂ© au CREPA. Sonprincipal objectif est de valoriser les excrĂ©tas humains.Pour ce faire, ces excrĂ©tas doivent ĂȘtre hygiĂ©nisĂ©s avantdâĂȘtre envoyĂ©s au champ.
Il est ressorti des discussions gĂ©nĂ©rales, Ă lâissu de cescommunications, que lâutilisation de la fumure organiqueest devenue un chemin incontournable compte tenu dela dĂ©gradation de sols, lâaugmentation du prix desengrais minĂ©raux, la baisse des revenus des producteursde la filiĂšre cotonniĂšre, etc. Pour ce faire, toutes les
expĂ©riences (petites ou grandes) doivent ĂȘtre mises Ă profit.
Différents points de vue et suggestions ont été enregistrésquant aux stratégies de promotion de la fumureorganique en milieu paysan. Au nombre de celles-ci onpeut citer :
ïżœ Une capitalisation sur les rĂ©sultats de recherche, lestechniques mises au point, les connaissancesproduites au Burkina Faso sur la gestion de lafumure organique dans les exploitations familiales.Pour ce faire, recommandation a Ă©tĂ© faite Ă lâUNPCBde prendre attache avec les instituts de recherche etle MinistĂšre de lâAgriculture, de lâHydraulique et desressources Halieutiques.
ïżœ Lâadoption de lâapproche recherche-action sur denouvelles sources dâactivateurs pouvant sesubstituer au fumier. Exemple du compost plus.
ïżœ Des tests de prĂ© vulgarisation sur lâutilisation ducompost plus ;
ïżœ La promotion de lâutilisation des techniquesculturales (travail du sol surtout) appropriĂ©es ;
ïżœ La poursuite des investigations sur le compostagedes tiges de coton ;
ïżœ La valorisation des excrĂ©tas biologiques ;
ïżœ Et lâexploration dâautres techniques de productionou valorisation des matiĂšres organiques.
Des producteurs de coton biologique âĂ©quitable,Helvetas-Burkina Le CIRDES, la SOFITEX lâUniversitĂ©Polytechnique de Bobo Dioulasso (UPB), lâIFDC, GreenCross Burkina, lâINERA (Farakoba et Programme Coton),CREPA (ECOSAN), et lâUNPCB ont participĂ© activementĂ cette journĂ©e de rĂ©flexion.
Issa SANONChef de zone Coton Biologique
Delphine ZOUNGRANAChargée du programme fertilité des sols
dans les exploitations biologiques
AMELIORATION DE LA FERTILITE DES SOLS BIOLOGIQUES
DES EXPERTS CONCLUENT A LA PROMOTIONDE LA FUMURE ORGANIQUE
LâUNPCB a conviĂ© des experts en matiĂšre de fertilitĂ©des sols Ă un atelier de prĂ©sentation et de rĂ©flexion surla promotion des techniques innovantes en matiĂšre defertilitĂ© des sols biologiques. Cette rencontre sâesttenue le 30 Avril 2010 dans la salle de confĂ©rence delâHĂŽtel Relax de Bobo Dioulasso. La cĂ©rĂ©moniedâouverture de lâatelier a Ă©tĂ© placĂ©e sous la prĂ©sidencede Mr. Karim TRAORE, PrĂ©sident du conseil degestion de lâUNPCB. La modĂ©ration Ă©tait assurĂ©e parle Professeur Michel SEDOGO de lâINERA.
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Echo des Terroirs
DĂ©marrĂ© Ă partir dâoctobre 2009, il Ă©mane desconclusions dâune Ă©tude commanditĂ©e en 2008sur la capitalisation des technologies Ă©prouvĂ©es
en matiĂšre dâamĂ©lioration de la fertilitĂ© des sols dansles zones cotonniĂšres du Burkina Faso en vue de lesmettre Ă la disposition des producteurs.
Le programme consiste Ă lâorganisation et Ă la tenue de4 Ă 5 sĂ©ances de dĂ©monstration par an sur 200 parcellesau profit des producteurs. Il doit toucher environ20 000 cotonculteurs.
La mise en Ćuvre est assurĂ©e par des prestataires privĂ©schargĂ©s de former et de suivre les 200 producteursanimateurs, 120 en zone SOFITEX et 80 en zone FasoCoton. Ceux-ci ont Ă©tĂ© identifiĂ©s au sein des GPCretenus par les Unions Provinciales, et ils sont chargĂ©sdâanimer les sessions de dĂ©monstration au profit desautres membres.
Au total 11 technologies ont Ă©tĂ© identifiĂ©es pour ĂȘtrevulgarisĂ©es par le biais des dĂ©monstrations.Le programme intervient dans neuf (09) provinces dontcinq (05) en Zone SOFITEX et quatre (04) en zoneFaso Coton. Il couvre quarante huit (48) dĂ©partementset touche cent cinquante quatre (154) GPC repartis
dans cent trente huit (138) villages.Pour permettre aux producteurs animateurs de jouerpleinement leur rĂŽle, lâUNPCB a mis Ă leur dispositiondu petit matĂ©riel dâamĂ©nagement et des intrantsentiĂšrement subventionnĂ©s par le programme. LematĂ©riel est essentiellement composĂ© de brouettes,pelles, pioches, fourches, barres Ă mine, arrosoirs,rĂąteaux, marteaux 5 kg, cordes de 50 mĂštres, trianglesĂ niveau, ciment, Burkina phosphate, et de lâactiveurcompost plus.
TRAORE Souleymane Ă lâantenne UNPCB / Ouagadougou
DEMONSTRATION DES TECHNIQUES POUR LA FERTILITE DES SOLS
LâUNPCB CONSACRE 200 PARCELLES
Le programme 200 parcelles de dĂ©monstration surla fertilitĂ© des sols a Ă©tĂ© mis au point par lâUNPCBet ses partenaires financiers, notamment laBanque Mondiale Ă travers le PAFASP en vue decontribuer au renforcement des capacitĂ©s desproducteurs de coton pour une gestion durable dupotentiel de production des sols.
Des producteurs sur une Fosse fumiĂšre en construction
Des producteurs de coton entrain de réaliser un cordon piÚrreux
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Echo des Terroirs
Le projet dâappui aux productrices de coton biologiquedes zones de Banfora et de Dano est une initiative delâUNPCB ; il entre dans le cadre du programme depromotion du Coton Biologique et vise lerenforcement des capacitĂ©s des femmes productricesde coton biologique des zones de Banfora et de Dano.
Ce projet prĂ©vue pour une durĂ©e de vie de deux ans aĂ©tĂ© mis en Ćuvre par lâUNPCB avec le concours desfinancements de Oxfam SolidaritĂ©/RĂ©gion Wallone.
Ses axes et actions stratĂ©giques ont Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©saprĂšs une Ă©tude sur la typologie des exploitations dansles deux zones bĂ©nĂ©ficiaires. Les rĂ©sultats de cetteĂ©tude ont permis de disposer dâun plan dâinterventionvisant Ă apporter les rĂ©ponses adaptĂ©es aux contraintesdes femmes productrices de coton biologique.
Ainsi, lâĂ©quipement des productrices de cotonbiologique par lâoctroi de subvention Ă hauteur de 50%de la valeur des projets dâĂ©quipement en constitue levolet le plus important.
Avancement du projet par rapport aux prĂ©visions duplan dâaction
En moins de deux annĂ©es dâexĂ©cution, plusieursactions ont Ă©tĂ© menĂ©es. Les plus importantes sont :
ïżœ LâĂ©quipement des productrices dans les deuxzones de matĂ©riels agricoles. Ce matĂ©riel constituĂ©de charrettes, charrues, kits de fosses fumiĂšres,sarcleur Ă©tait dâune valeur globale de 42 000 000FCFA avec un montant 21 000 000 FCFA financĂ©par le fonds de subvention du projet et les 50%restant par les femmes bĂ©nĂ©ficiaires.
ïżœ La formation des producteurs et techniciens surdes thĂ©matiques en relation avec lâagriculturebiologique, le contrĂŽle interne, la gestionadministrative et financiĂšre des groupements deproducteurs.
ïżœ La formation/sensibilisation des leaders degroupements producteurs de coton biologique
sur la loi portant sur le foncier rural au Burkina
ïżœ La formation des techniciens sur lâutilisation duGPS « Global Positioning System » un systĂšme depositionnement spatial Ă©lectronique.
ïżœ La rĂ©alisation de deux (02) visites dâĂ©changes auprofit des producteurs des deux zonesdâintervention du projet.
La réalisation et la diffusion de trois émissionsradiophoniques, la conception et ventilation dedépliants sur le contenu du partenariat.
LâĂ©tude de capitalisation qui a Ă©tĂ© menĂ©e aprĂšslâexĂ©cution des activitĂ©s a portĂ© sur un Ă©chantillon detrois villages de chacune des zones concernĂ©es. CetteĂ©tude conclue Ă des effets apprĂ©ciables du projet surles conditions de vie des bĂ©nĂ©ficiaires et sur leurenvironnement socio-Ă©conomique.
Ainsi de lâavis des consultants, le projet a contribuĂ© Ă la rĂ©duction de la dĂ©pendance Ă©conomique desfemmes vis-Ă -vis de leurs maris et Ă leur plus grandeouverture dâesprit.
Sur le plan socio-Ă©conomique, il a participĂ© Ă lâamĂ©lioration de la situation alimentaire des familles.
Le matĂ©riel et les revenus acquis ont contribuĂ© Ă laconstruction dâinfrastructures, Ă lâachat de moyens dedĂ©placement et Ă la confection dâĂ©quipements pour lessalles dâĂ©tudes (Ă©coles, salles de formation).
LâĂ©tude affirme aussi une satisfaction des bĂ©nĂ©ficiairesqui espĂšrent une suite au projet. Ces femmes,naturellement gĂ©nĂ©reuses, souhaitent que lesprĂ©occupations des hommes soient prises en comptedans la prochaine phase du projet.
Georges GUEBRE ChargĂ© du Programme de promotion Du Coton Biologique Ă lâUNPCB
PROMOTION DU COTON BIOLOGIQUE Des femmes productrices des zones de Banfora et de Dano dotĂ©es en capacitĂ©s et en Ă©quipement. Leprojet dâappui aux productrices de coton biologique des zones de Banfora et de Dano estofficiellement achevĂ© depuis le lundi 31 mai 2010. Lâacte de clĂŽture a consistĂ© en la tenue dâun atelierde restitution des conclusions dâune Ă©tude de capitalisation sur le projet. Cet atelier, animĂ© par lesconsultants chargĂ©s de la capitalisation a permis de partager les rĂ©sultats et les leçons apprises aucours du projet avec le Conseil de Gestion, les responsables techniques de lâUNPCB et le chargĂ© deprogramme de Oxfam SolidaritĂ©.
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Savoir sur
Au cours de ces deuxderniÚres années, deschangements importants
ont Ă©tĂ© effectuĂ©s dans notrefaĂźtiĂšre. Les plus remarquablessont la nomination dâun nouveaucoordonnateur et lâarrivĂ©e denouvelles personnes, dont desexperts, au sein de lâĂ©quipetechnique.
Le Coordonnateur se présente à nous et nous explique les raisonsdes changements intervenus cesderniers temps.
LâAssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale vous aconfirmĂ© Coordonnateur delâUNPC B, pouvez vous nous citerquelques uns de vos atouts ?
Je suis S. LĂ©once SANON,sociologue de formation. Avantdâoffrir mes services Ă lâUNPCB,jâai travaillĂ© durant plus de 12 ansdans les Projets et Programmes dedĂ©veloppement basĂ©s surlâapproche « DĂ©veloppementlocal ». Il sâagit du ProjetdâHydraulique Villageoise danslâOuest du Burkina, du Projet deDĂ©veloppement Rural IntĂ©grĂ©dans les provinces du Houet, de laKossi et du Mouhoun(PDRI/HKM) et du Projet deDĂ©veloppement local de lâOuest(PDL-Ouest). Je suis aussi unancien Volontaire des NationsUnies comme conseiller descollectivitĂ©s locales. Jâai Ă©tĂ©consultant indĂ©pendant chaquefois que jâen ai eu lâoccasion, etconsultant pour certains bureauxdâĂ©tudes rĂ©guliĂšrement installĂ©sau Burkina.
Fort de lâexpĂ©rience que jâai euedans les diffĂ©rents projets dedĂ©veloppement, je peux dire quele monde paysan nâest pas Ă©trangepour moi. Par consĂ©quent, le faitdâĂȘtre aujourdâhui le
Coordonnateur de lâUNPC B, Ă mon avis, confirme un peu monparcours professionnel. Je prendsce poste au prime abord commeune confiance que les producteursde coton de mon pays ont placĂ© enma modeste personne et il fautque je la mĂ©rite! Je considĂšreĂ©galement cette responsabilitĂ©comme une ambitionprofessionnelle et en tant quesociologue, je dois me donner tousles moyens pour rĂ©ussir mamission et cela se fait aveclâensemble de lâĂ©quipe techniqueque je dirige. .Quâest ce qui vous a motivĂ© Ă travailler dans le milieu rural etce, dĂšs le dĂ©but de votre carriĂšre ?
Je ne peux pas dire que je suisvenu dans ce milieu par contrainte(force). Ma formation de baselâatteste ainsi que mon expĂ©riencedu terrain, pour avoir Ă©tĂ©Animateur rural pendantplusieurs annĂ©es pour le comptedes Projets et Programme deDĂ©veloppement que jâai citĂ© plushaut.Le fait dâavoir bĂ©nĂ©ficiĂ© dâuneformation de base en sociologierurale et la sociologie dudĂ©veloppement est aussi uneprincipale raison qui justifie monorientation vers le monde rural. Enplus, je pense quâon ne peut pasimaginer le dĂ©veloppement duBurkina Faso sans prendre encompte cette forte proportion queconstitue la population rurale.Donc ce nâest pas par hasard queje mâinvesti pour les producteursde coton et on le dit souvent enrappelant cette Ă©vidence : « celuiqui ne sait pas lĂ oĂč il va esttoujours surpris de se retrouver
Depuis juillet 2007, lâUNPC B a Ă©laborĂ© un plan stratĂ©giqueambitieux Ă rĂ©aliser dâici 2012. Pour se donner toutes leschances de relever les dĂ©fis contenus dans ce documentstratĂ©gique, elle procĂšde au renforcement de son Ă©quipetechnique. Ainsi, entre mai 2008 et juin 2009 lâUNPC B arecrutĂ© quarante nouveaux agents toutes catĂ©goriesconfondues (cadres, personnels dâappui). Dans les pages quisuivent vous aurez aussi Ă faire la connaissance duCoordonnateur. Il nous prĂ©sente les activitĂ©s du quinquĂ©nnat.
Renforcement de la coordination technique
LâUNPC B SE DOTE DE RESSOURCESPOUR FAIRE FACE Ă LA CRISE
LĂ©once S. SANON, Coordonnateurde lâUNPC B
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Savoir sur
ailleurs !»Pouvez-vous nous expliquer enquelques mots en quoi consistentvos missions à la coordination ?
Mes missions sont axĂ©es sur lemanagement des ressources enprĂ©sence pour atteindre lesobjectifs de la structure. A ce titre,je coordonne lâexĂ©cution du planstratĂ©gique de lâUNPC B qui estmon premier outil de travail. Ceprogramme comporte plusieursProjets pour lesquels je rĂ©ponds deleur exĂ©cution technique.ConformĂ©ment Ă la vision ainsiquâaux orientations des premiersresponsables de la structure (lesĂ©lus), je veille Ă©videmment Ă lâinstauration dâun espritdâentreprise ; en dâautres termesrenforcer lâautonomisation delâUNPCB. Autrement dit, que leproducteur dans son exploitationsoit Ă mĂȘme de se crĂ©er de larichesse et que sa structure soitĂ©galement Ă mĂȘme delâaccompagner lĂ oĂčindividuellement on ne peut pasrĂ©ussir. Câest seulement Ă ce prixque nous pourrons prĂ©tendre audĂ©veloppement !
Pour me rĂ©sumer, mes missionssont essentiellement dâordremanagĂ©rial ; car, Ă©tant Ă la tĂȘtedâune Ă©quipe pluridisciplinaire(cadres et techniciens confondus),il sâagit de bĂątir ensemble desstratĂ©gies pour produire lesrĂ©sultats conforment Ă la vision deĂ©lus.
Cette vision nâest autre quelâamĂ©lioration de la productivitĂ©dans nos exploitation et partantlâaugmentation de la productioncotoniĂšre au Burkina Faso.
Vous venez de parler du planstratĂ©gique de lâUNPC B, noussavons quâil ne sâagit pas dupremier plan dont lâUNPC B sedote, elle a dĂ©jĂ eu Ă exĂ©cuter au
moins deux plans triennaux, alorspourquoi un plan quinquennal,et quelles sont les autresoriginalités par rapport auxactivités qui ont été exécutéesdepuis 1998 ?
Lorsquâon a une vision, ce nâestpas Ă court terme quâon peut larĂ©aliser ! Le plan stratĂ©gique actuelne part pas non plus du nĂ©ant ! Ilest nĂ© des cendres des plansdevanciers dont vous faitesmention. Il sâinscrit Ă©galementdans une dynamique Ă©volutive dela filiĂšre. A ce titre, il faut sedonner le temps et les moyens defaire des recentrages. CâestlâĂ©volution de la structure qui aimposĂ© le passage Ă unprogramme dâune durĂ©erelativement plus longue. Vousnâignorez pas que lâUNPC Bgrandit, elle nourrit des ambitionset elle veut se donner les moyensdây parvenir. Alors, le planstratĂ©gique de lâUNPC B est lâoutilqui permet Ă lâUNPC B dâatteindreles objectifs quâelle sâest fixĂ©e;entendez par lĂ , les objectifs fixĂ©spar les producteurs et pour lesproducteurs de coton. Câest ainsiquâil faut percevoir ce planstratĂ©gique bĂąti en 2007 et quicours jusquâen 2012.
En plus du plan stratégique, vousprocédez à des recrutements. Cesrecrutements sont ils nécessaireen cette période de crise ?
Il est vrai que « le poisson ne voitpas lâaquarium dans lequel il vit »,mais au stade actuel de lâĂ©volutionde lâUNPC B, on ne fait pas derecrutement pour la forme maispour obtenir des rĂ©sultatstangibles sur la base des objectifsvisĂ©s. La mise en Ćuvre du planstratĂ©gique nĂ©cessite des moyenset dans ces moyens il fautdiscerner les moyens humains,financiers et matĂ©riels.
La crise que traverse le secteurcoton, en lâoccurrence lesproducteurs et les autres acteursde la filiĂšre rend encore plus urgente et multiplie lesbesoins en ressources. Lesrecrutements opĂ©rĂ©s ces deuxderniĂšres annĂ©es doivent ĂȘtre liĂ©sĂ cette crise. Pour en sortir,lâUNPC B a eu la chance que despartenaires aient dĂ©cidĂ© de lasoutenir Ă travers la mise en placede projets dâappui Ă la filiĂšre. Leplus important est le Projet deRenforcement de la filiĂšrecotonniĂšre du Burkina (PRFCB)dont la mise en Ćuvre a Ă©tĂ©entiĂšrement confiĂ©e Ă lâUNPCBsur 5 ans (2007-2011). Câest le lieupour nous de saluer les effortspermanents de lâEtat en faveur desacteurs de la filiĂšre coton duBurkina, en leur octroyant desfonds publics par le canal despartenaires techniques etfinanciers que sont lâAgenceFrançaise de DĂ©veloppement et laBanque Mondiale. En plus, nousbĂ©nĂ©ficions de lâappui dâautrespartenaires trĂšs importantscomme lâUnion EuropĂ©enne,Helvetas, Oxfam SolidaritĂ©,Oxfam Intermon, IFDC (WACIP),la FAO (GIPD) dont les concourspermettent aujourdâhui derecruter du personnel pourexĂ©cuter les activitĂ©s prĂ©vues dansle cadre de ces financements.Ainsi, dans le souci de mieuxorganiser les compĂ©tencestechniques au sein de la structure,il a Ă©tĂ© crĂ©Ă© des services, animĂ©chacun par un chef de service etcela a fait appel Ă des spĂ©cialistespar voie de recrutement ïżœ
Pouvez-vous nous parler desbénéfices que les producteurspeuvent tirer du PRFC B ?
Les défis pour la filiÚre cotonniÚreburkinabÚ demeurent nombreux.Nous travaillons dans une
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Savoir sur
dynamique dâaugmentation de laproductivitĂ©, dâamĂ©lioration de lacompĂ©titivitĂ© et de rĂ©duction descoĂ»ts de production grĂące auxnouvelles technologies sont decelle lĂ , le dĂ©veloppement de laculture du coton gĂ©netiquementmodifiĂ© voulu par les producteurs. Face Ă ces dĂ©fis, nous devonsplutĂŽt nous positionner commecrĂ©ateurs de bĂ©nĂ©fices.
Pour ce faire, lâUNPCB dĂ©veloppeplusieurs services au profit descontonculteurs ; avec lâappui dessociĂ©tĂ©s cotonniĂšres :
ïżœ Le conseil Ă lâexploitationfamiliale (CEF). Il fait appel Ă plusieurs aspects : la dimensionsociale, Ă©conomique, lefoncier , la gestion du revenu,etc
ïżœ Le conseil agricole basĂ© sur laformation Ă la maitrise despaquets technologiquesrentrant dans le cadre dumaintien et la gestion de lafertilitĂ© des sols,
ïżœ Le conseil de gestion financiĂšreaux organisations desproducteurs de coton. A terme,tous les GPC du BurkinabĂ©nĂ©ficieront de lâencadrementdes conseillers et inspecteurs de
gestion dans les domainescouverts par leurs compĂ©tences(gestion du crĂ©dit,fonctionnement des GPC etleurs Union, formation, âŠ)
ïżœ A cela sâajoute un autre volettrĂšs important desinterventions du PRFCB quiconsiste Ă appuyer lesorganisations de producteursde coton Ă la rĂ©alisationdâinfrastructures qui peuventcontribuer Ă la bonne gestiondes opĂ©rations agricoles sur leterrain. Il sâagit essentiellementdes magasins. Tous les acteurs de la filiĂšre serendent compte aujourdâhui delâimportance dâune telleinfrastructure pour un GPCdans la gestion des stocksdâintrants. Pour acquĂ©rir unmagasin ou un bĂątimentadministratif (siĂšge des UDPCou UPPC), les promoteurs(quâils soient GPC, UD ou UP)doivent nĂ©cessairementcontribuer Ă hauteur de 25% ducoĂ»t total de lâinfrastructure, lereste Ă©tant supportĂ© par lasubvention PRFCB
ïżœ LâalphabĂ©tisation fonctionnellebasĂ©e sur la gestion delâexploitation agricole estĂ©galement en cours. Elle a uncaractĂšre transversal.
ïżœ La formation des leaderspaysans pour leur permettredâassumer au mieux leursresponsabilitĂ©s et participer Ă lagestion de la filiĂšre
7Quâest ce que vous attendez desproducteurs dans les villages ?
Leur mobilisation pour la mise enoeuvre des actions de leur planstratégique pour oeuvrer auxbonnes technologies etinnovations agricoles.
Nous attendons Ă©galement dâeuxla concertation permanente pourrechercher les bonnes solutions Ă nos contraintes. Nous pensonstoujours quâun producteur doitnon seulement ĂȘtre rentable pourlui-mĂȘme, mais rentable pour sastructure.
Il faut aller vers le changement etrompre avec les pratiques qui netendent pas Ă lâamĂ©lioration de laproductivitĂ©.
Quelles sont les activités quinécessitent que les producteurssoient mobilisés ?
Il sâagit des activitĂ©s que lâUNPCBmĂšne en leur profit que nousvenons dâĂ©numĂ©rer et que nousconsidĂ©rons ici comme les servicesrendus par lâUNPCB Ă sesmembres.
Pour terminer, je souhaitebeaucoup de courage Ă toutelâĂ©quipe technique (au siĂšge et surle terrain) qui travaille avecabnĂ©gation aux cotĂ©s desproducteurs.
Je les exhorte Ă ce que les effortsconjuguĂ©s du Gouvernement, dessociĂ©tĂ©s cotoniĂšres, et desproducteurs puissent concourir Ă lâamĂ©lioration des conditions devie de tous les producteurs dansleurs exploitations.
Je fonde lâespoir sur une relance deproduction cotoniĂšre au BurkinFaso, et quâelle soit durable !
Propos recueillis par la CSCRP
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Savoir sur
LâalphabĂ©tisation
LA PREMIĂRE ĂTAPE VERSLE RENFORCEMENT DES CAPACITĂS
DÚs la création de leurfaßtiÚre, lesproducteurs de coton
ont inscrit lâAlphabĂ©tisationdans les activitĂ©s prioritaires Ă mener.
Les producteurs de cotonvoient lâapprentissage delâĂ©criture et de la lecture« comme le point de dĂ©part durenforcement de leurs capacitĂ©s ».
AprÚs avoir pratiqué
lâalphabĂ©tisation classiquedurant une dĂ©cennie, lâUNPCB a dĂ©cidĂ© dâexpĂ©rimenter unenouvelle mĂ©thodedâalphabĂ©tisation desproducteurs. Ainsi, en 2008,Elle a initiĂ© lâexpĂ©rimentationdu PAGEA (ProgrammedâAlphabĂ©tisation et deGestion des ExploitationsAgricoles) qui est unealphabĂ©tisation fonctionnelleorientĂ©e vers lâexploitationagricole.
Depuis 2009, lâUNPCB adĂ©veloppĂ© une campagnedâalphabĂ©tisation de masse auprofit des membres desGroupements de Producteursde Coton (GPC).
Par la mĂ©thode PAGEA,lâUNPC B veut donner lacapacitĂ© aux « exploitants
agricoles, ici les producteurs decoton, de lire, dâĂ©crire et decalculer en relation avec leursactivitĂ©s et dâappliquer cesconnaissances pour la tenue decertains documents de gestion : lafiche de stock, les fiches deprĂ©vision et de bilan de lacampagne agricole et les fiches derecettes dĂ©penses ».
De façon spécifique laméthode PAGEA vise à :
ïżœ donner la capacitĂ© auxauditeurs dâadhĂ©rer Ă ladĂ©marche de Conseil Ă lâExploitation Familiale ;
ïżœ augmenter les capacitĂ©s deprise de dĂ©cision desauditeurs.
Le PAGEA sâadresse avanttout Ă des apprenants nâayant,
LâALPHABETISATIONLA PREMIERE ETAPE VERS LE RENFORCEMENT DES CAPACITES
LâanalphabĂ©tisme, gĂ©nĂ©ralement dĂ©fini comme « lâĂ©tat dâune personne qui ne sait ni lire niĂ©crire »1 concerne 7 personnes sur 10 au Burkina. Ces personnes, issues en majoritĂ© du milieurural et dont beaucoup sont des producteurs de coton, sont exposĂ©es aux manipulations detoutes sortes. Elles sont moins informĂ©es et ont peu la possibilitĂ© de faire connaĂźtre leursopinions car elles ne peuvent utiliser la plupart des moyens modernes dâinformation. Ainsi,il leur est difficile de participer activement Ă la formulation et aux prises de dĂ©cisions dansleur pays (politique agricole, Ă©conomiqueâŠ.). LâanalphabĂ©tisme joue nĂ©gativement sur lamodernisation de lâagriculture. Ainsi, sâil suffit parfois de mettre Ă disposition de ladocumentation bien traduite pour informer un paysan alphabĂ©tisĂ©, il faudra fournir plusdâefforts pour informer son confrĂšre non alphabĂ©tisĂ©. Conscients que lâanalphabĂ©tisme estun handicap, les producteurs de coton cherchent Ă en guĂ©rir.
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au dĂ©part, aucuneconnaissance de lâĂ©criture, dela lecture et du calcul, etnâayant aucune compĂ©tencedans le domaine de la tenuedes documents de gestion. Ilsâadresse Ă des producteursdĂ©sireux dâacquĂ©rir un savoir-faire pour mieux gĂ©rer leurexploitation.
La mĂ©thode est mise en Ćuvresur deux campagnes :La premiĂšre campagne estconsacrĂ©e Ă lâapprentissage dela lecture, de lâĂ©criture deschiffres et des nombres, aucalcul ainsi quâĂ lareconnaissance dâimagesreprĂ©sentant les principauxĂ©lĂ©ments intervenant dans lagestion de lâexploitationagricole. A ces images sontensuite associĂ©s des mots queles participants apprennent Ă reconnaĂźtre et Ă employer pourle remplissage des documentsde gestion (fiche de stock, fichede prĂ©vision, et de bilan de lacampagne agricole et les fichesde recettes dĂ©penses).
Les participants sefamiliarisent avec les unités demesures (mÚtre, mÚtre carré,poids). Ils effectuent desexercices pratiques
dâutilisation du mĂštre ruban etde la bascule. Ils apprennentĂ©galement Ă utiliser la
calculatrice.
Les « cours » sont dispensées
sur une période de 52 jours à raison de 3 à 4 heures par jour.
La deuxiĂšme campagnepoursuit et complĂštelâalphabĂ©tisation desparticipants parlâapprentissage de la lecture etde lâĂ©criture des lettres et desmots en langue locale. ElleachĂšve leur formation en lesamenant au staded â a l p h a b Ă© t i s Ă© s .Lâapprentissage est facilitĂ© parles compĂ©tences acquisesantĂ©rieurement, notammenten matiĂšre dâĂ©criture.
La formation en gestion estrenforcĂ©e par lâintroduction etlâemploi de la fiche de bilan dela campagne, et la fiche desrecettes. Les participantsachĂšvent leur apprentissage delâutilisation de la fiche destock, de la fiche de prĂ©visionde la campagne et de la fichedes dĂ©penses (Ă©criture deslibellĂ©s).
Pour la premiÚre campagne (2009) 132 centres de 1Úre année repartis commesuit ont été ouverts :
Zone SOFITEX: 86 centres - Zone Faso Coton: 24 centres - Zone SOCOMA :22 centres
Au total 3 384 auditeurs étaient inscrits2 999 ont été évalués - 2 782 ont été déclarés admis pour suivre la 2Úmeannée
Pour la campagne de 2010, 134 centres de 2Úme année ont été prévus
Ali Badara DIALLO
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Savoir sur
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Savoir sur
Les producteurs doivent adopterdes pratiques adĂ©quates en matiĂšrede respect des itinĂ©raires techniquesrecommandĂ©s pour permettre auxCoton GĂ©nĂ©tiquement ModifiĂ©(CGM) dâexprimer tout leurpotentiel.
Le respect de lâitinĂ©raire techniqueIl convient de prĂ©ciser que le CGMnâest pas une « plante miracle » quiune fois semĂ©e nâattend que lemoment des rĂ©coltes. Elle a besoinde toute lâattention.En raison de son fort potentiel, carnon attaquĂ© par les chenilles descapsules et des feuilles, un soinparticulier doit ĂȘtre apportĂ© Ă toutesles opĂ©rations culturales depuis lesemis jusquâĂ la rĂ©colte afin depermettre aux plantes de supporterle maximum de capsules.Le temps gagnĂ© par lâĂ©conomie destraitements doit ĂȘtre mis Ă profitpour :
Bien dĂ©marier (1 Ă 2 plantsmaximum par poquet) afin dâĂ©viterun fort dĂ©veloppement vĂ©gĂ©tatifprĂ©judiciable Ă la formation descapsules ;
Mieux sarcler les parcelles pouréviter la compétition des mauvaisesherbes avec les cotonniers (sarclages
et sarclo-binages)Les herbicides de prĂ©levĂ©e et/ou depost-levĂ©e et mĂȘme ceux nonsĂ©lectifs Ă base de glyphosate detype Round up, Touchdown,Glyphader,Kalach, doivent ĂȘtreutilisĂ©s. En cours de culture, lorsqueles pluies sont frĂ©quentes, cesherbicides non-sĂ©lectifs peuventĂȘtre utilisĂ©s pour le traitementdirigĂ© avec utilisation de la clocheentre les lignes de semis.
Si des difficultĂ©s pluviomĂ©triquesentrainent des semi Ă sec (sansapplication dâherbicide deprĂ©levĂ©e), le producteur devrautiliser des herbicides post-levĂ©e(de type Gallant super, Targa super,select 120, Focus ultra) ou desherbicides totaux systĂ©miques Ă base de Glyphosate (Round upTouchdown, Glyphaim, Glyphader,Kalach, etc.) en traitement dirigĂ©safin de maĂźtriser lâenherbement deschamps.
Mieux soigner les traitementsaphicides qui doivent se faireobligatoirement pour lutter contreles piqueurs suceurs (pucerons,mouches blanches, Jassides) qui nesont pas maßtrisés par le gÚne Bt.
La nutrition minérale des
cotonniersPour bĂ©nĂ©ficier des avantagesattendus en termes de rendementde cette technologie, un accentparticulier doit ĂȘtre mis sur lafumure organique et minĂ©rale. Eneffet, en raison de la bonne maĂźtrisedes ravageurs carpophages etphyllophages par les CGM, lescotonniers portent un plus grandnombre de capsule quâen cultureconventionnelle. Dans cesconditions, les cotonniers ont unbesoin plus important poursupporter les capsules et Ă©viter lessheedings.
La fumure organique : en situationde raretĂ© des Ă©lĂ©ments nutritifsmajeurs (NPK) la tendance de CGMest de produire de petites capsulesavec de petites graines Ă lâintĂ©rieuret un effet de sheeding accentuĂ©surtout quand lâazote nâest pas enquantitĂ© suffisante Il faut doncenrichir le sol en apportant ducompost ou de la matiĂšre organiquebien dĂ©composĂ©e.Les pratiques dâĂ©pandage desmicro-doses sont encouragĂ©es. Ellesconsistent Ă Ă©pandre de petitesquantitĂ©s de fumure organique auxpieds des cotonniers et Ă lesrecouvrir.
La fumure minĂ©rale : un sousdosage de lâengrais minĂ©raleentraine « la faim » des cotonniersau moment de la formation descapsules. Ceci est souvent Ă lâorigine des chutes dâorganesreproducteurs (boutons floraux,fleur capsules) ou de la formationde petites graines Ă lâintĂ©rieur etengendre les plaintes desproducteurs en fin de campagne car« le coton ne pĂšse pas ». PourremĂ©dier Ă ces situations, il estimpĂ©ratif de respecterrigoureusement le plan de fumureminĂ©rale Ă savoir :
PRODUCTION DU COTON OGM
Dispositions techniques pour la campagne 2010-2011
Champ OGM à Bahia,Brésil
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Savoir sur
Semis réalisés avant et au cours dumois de juin : applicationfractionnée des engrais minéraux à la dose normale soit 150 Kg (3 sacspar hectare) de NPKSB au 15-20Úme
jour levĂ©e + 50 Kg (1 sac parhectare) dâurĂ©e au 40-45Ăšme jouraprĂšs levĂ©e au moment du buttage ;Semis effectuĂ©s dans le mois dejuillet : faire un mĂ©langede 100 Kg(2 sacs par hectare) de NPKSB et 25Kg (1/2 par hectare) dâurĂ©e etappliquer en une seule fois (apportunique) au 15 â 20Ăšme jour aprĂšslevĂ©e. Le reste de lâurĂ©e (25 Kg soitÂœ sac) est appliquĂ© aux 40 â 45 Ăšmejours aprĂšs levĂ©e.Les CGM Ă©tant trĂšs productif, il fautlui apporter les Ă©lĂ©mentsnĂ©cessaires en quantitĂ©, en qualitĂ©,Ă la bonne pĂ©riode et de la bonnefaçon.Nota bene :Comme pour le cas de la fumureorganique, les pratiques dâĂ©pandage defumure minĂ©rale aux pieds descotonniers (au poquet appelĂ© « semis delâengrais » ou en side-dressing le longdes lignes de semis) doivent ĂȘtreadoptĂ©es par les producteurs. Ceci alâavantage de procurer directement lesĂ©lĂ©ments fertilisants Ă la plante et Ă©viterleur perte ;Tout apport dâengrais doit ĂȘtreimmĂ©diatement suivi dâunrecouvrement pour Ă©viter les pertes(ruissellement, Ă©vaporation, etc.) ;De mĂȘme, les engrais ne doivent pasĂȘtre Ă©pandus sur des parcelles enherbĂ©esafin dâĂ©viter la concurrence desmauvaises herbes ;Les pratiques dâĂ©pandages des engrais Ă la volĂ©e sont Ă proscrire formellement ;Lâutilisation du KCI est prĂ©conisĂ©e pourcorriger les carences potassiques.
Les densitĂ©s des semisLe CGM a besoin dâune bonnedensitĂ© pour optimiser saproduction afin de limiter lesheeding lors de la formation descapsules. Ainsi, les Ă©cartementssuivants sont applicables :Sur la terre fertiles, riche en matiĂšreorganique : les Ă©cartementsrecommandĂ©s sont 80 x 40 et 90 x 40 ;
Sur les sols peu fertiles avec unfaible taux de matiÚre organique :les écartements recommandés sontde 70 x 25 et 70 x 30. Cesécartements peuvent aller à 60 x 25dans les zones à pluviométriemoyenne de 600 mm/an.
Des semis plus resserrés surtout surdes sols bien fumés et/ou ayantreçu une pluviométrie relativementabondante, occasionne uneélongation des plants à la recherchede lumiÚre. On voit alors descotonniers grands mais qui portenttrÚs peu de capsules car toutes lescapsules basales (donc les pluslourdes) sont tombées.
La semence CGM Ă©tant fourniedĂ©lintĂ©e, la profondeur de semis estimportante pour une bonne levĂ©e.Les semis doivent ĂȘtre rĂ©alisĂ©s Ă uneprofondeur de 2 Ă 3 cm (avec le dosde la daba par exemple) pourpermettre une bonne germination.
La protection phytosanitaireAu cours de la campagne 2009-2010,il a Ă©tĂ© observĂ© une pullulationrelativement importante despiqueurs suceurs notamment lespucerons, mouches blanches,Dysdercus et les Jassides, dont lapullulation a Ă©tĂ© relativementimportante dans certaines zones deproduction (LĂ©o et Diebougou).En rappel, la technologie Bt necontrĂŽle pas les insectes piqueurssuceurs qui, en lâabsence detraitement insecticides appropriĂ©s,constituent une menace pour laproduction du CGM.Par ailleurs, la vulgarisation desCGM nĂ©cessite aussi une plusgrande vigilance pour Ă©viter toutepullulation de ravageurs connus ouinconnu.
De la problĂ©matique des zonesrefugesLa zone refuge permet de prĂ©venirle dĂ©veloppement de la rĂ©sistancedes insectes ravageurs engarantissant la prĂ©sence danslâenvironnement dâinsectes
sensibles qui peuvent sâaccoupleravec les Ă©ventuels survivantsrĂ©sistants des champs de BollgardII.
Pour la campagne 2010-2011, lanorme de 80/20 (câest-Ă dire 80%des superficies en CGM et 20% enconventionnel traitĂ© selon leprogramme de traitementvulgarisĂ©), a Ă©tĂ© retenue. Cela veutdire que si un GPC doit emblaver100 ha de coton au total, il doitconsacrer 80% de ses superficies soit80 ha au CGM et 20% soit 20 ha aucoton conventionnel.
Au regard de lâimportance deszones refuges pour la pĂ©rennisationde la culture des CGM au BurkinaFaso, lâapplication des dispositionsci-aprĂšs est nĂ©cessaire :Les distances entre CGM etconventionnel sont de 300 mĂštresau minimum Ă 1 500 mĂštres aumaximum. Pour les zones semenciĂšres, ladistance minimale entre lesparcelles CGM et conventionneldevra ĂȘtre de 500 mĂštres.
La mise en Ćuvre et lâapplicationeffective de ces normes incombentaux responsables des UnionsDĂ©partementales des Producteursde Coton UDPC) sous lasupervision technique des agentsdâappui conseil (CC, ATC). LesGPC doivent ĂȘtre responsabilisĂ©sdans lâapplication de cesdispositions, Ă travers unengagement individuel desmembres. Le mode de distributiondes proportions 80/20 doit ĂȘtrediscutĂ© et dĂ©fini en AG degroupement avec la participationdes agents dâappui conseil. Il peutĂȘtre individuel Ă lâĂ©chelle delâexploitation ou collectif Ă lâĂ©chelledu GPC.
Source Document de préparation De la campagne 2010/2011
SOFITEX
Savoir sur
Lâobjectif de cette mĂ©thodeest de faire en sorte quelâagriculteur prenne
conscience du fonctionnementglobal de son exploitation et dela latitude quâil a pour la faireĂ©voluer. Cette mĂ©thode luipermettra de dĂ©velopper unraisonnement fondĂ© pourprendre des dĂ©cisionsstratĂ©giques et tactiques afin dedĂ©passer le stade dessuppositions.
Le coton occupe une placecentrale dans lefonctionnement desexploitations, mais le conseildĂ©veloppĂ© sera global. Iltiendra compte, des culturesvivriĂšres, du systĂšme dâĂ©levageet de la fertilitĂ© du sol.
Cette approche est mise enĆuvre par les principauxacteurs de la filiĂšre cotonniĂšre :UNPCB, SOFITEX, SOCOMA,FASO COTON.
Les sociétés cotonniÚres, etparticuliÚrement la SOFITEX,qui ont consolidé leurs réseaux
de conseillers aux exploitationsfamiliales depuis 2002 ontcontribuĂ© Ă financer leprogramme Ă hauteur du tiers.Elles se chargeront de faire duconseil de groupe et individuelaux producteurs avec un rĂ©seaudâanimateurs paysanssĂ©lectionnĂ©s par les membresdes diffĂ©rents GPC. AprĂšs avoiracquis les compĂ©tencesrequises, ces animateurspaysans accompagneront leurGPC dans lâapplication desprincipes de lâapproche.
LâUNPC B, maĂźtre dâouvragedĂ©lĂ©guĂ© du programme, dont
les membres sont lesprincipaux bénéficiaires duCEF, est chargée de mettre à disposition des sociétéscotonniÚres des moyensmatériels pour le déroulementdes activités.
Lâeffort conjuguĂ© des acteursclĂ© de la filiĂšre cotonniĂšre
permettra aux producteurs decoton dâavoir de meilleursrevenus et de mieux gĂ©rer leursexploitations.
Le Conseil aux exploitationsfamiliales est lâune des actionsdu Projet de Renforcement descapacitĂ©s de la filiĂšreCotonniĂšre du Burkina (PRFCB).
Le PRFC B, qui est mis enĆuvre grĂące aux appuistechniques et financiers delâAgence Française deDĂ©veloppement (AFD) dans lecadre de la Convention CBF6003-01-Y signĂ© entre leGouvernement du BurkinaFaso et lâAFD, et de la BanqueMondiale (BM), Ă travers leProjet dâAppui aux FiliĂšresAgro- Sylvo Pastorale(PAFASP) dans le cadre duProjet n°P081567-ConventionPAFASP/UNPCB N° 001/. LePRFC B va sâĂ©taler sur unedurĂ©e de six (6) ans.
Rose SOMDA
Renforcement des capacités des Producteurs
LE CONSEIL AUX EXPLOITATIONS FAMILIALES (CEF)
Le Conseil aux exploitations familiales (CEF) est une dĂ©marchedâĂ©conomie rurale visant Ă permettre aux exploitants agricolesdâoptimiser leurs revenus et de rationaliser leurs dĂ©cisions dans lecadre de lâĂ©laboration des plans de campagne individuels.
Une partie des motos CEF, sous le regardattentif de producteurs de coton
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En collaboration
Prix du coton graine pour la campagne 2010/2011
1 er choix 182
cfa/kg
2 Ăšme choix 157 cfa/kg
Les prix de cession des intrants agricoles essentiels destinés à la culture du coton
Désignation Unité Prix au comptant Prix à crédit Coût
UnitaireDu sac Coût
Unitaireen cfa
Du sac en cfa
Semence coton : - Non délintée
(30kg)- Non délintée
Kg(45kg)
- Délintée (12kg)
Kg
Kg
100 cfa
100 cfa
404
3 000 cfa
4 500 cfa
cfacfa 4 848
109
109
438
3 255
4 883
5260Semence coton transgénique
Dose/ha 27000 27000
Engrais composés NPKSB
Kg 243 cfa 264 cfa12 150 cfa 13 200 cfa
Engrais azotée Kg 265 13 150 288 14 400 Insecticides EC 1
traitement/ha4002 4 342
Prix du coton graine pour la campagne 2010/2011
Le directeur gĂ©nĂ©ral de la SociĂ©tĂ© des fibres textiles (SOFITEX),CĂ©lestin Tiraogo TiendrĂ©bĂ©ogo et le pool bancaire internationalont signĂ©, le mardi 9 mars 2010 Ă Paris, la 19e convention definancement de la filiĂšre coton. Cet acte matĂ©rialise lâengagementdu groupe de banques internationales Ă apporter un montant de26 238 280 000 milliards de francs CFA destinĂ©s, en partie auxpaiements des cotonculteurs au titre de la campagne 2009-2010.
Un dĂ©ficit cumulĂ© de 10 voire 15 milliards de nos francs pour laSOFITEX. Câest ce que les observateurs les plus pessimistesprĂ©disaient pour la sociĂ©tĂ©, confrontĂ©e avec les autres sociĂ©tĂ©scotonniĂšre de lâespace UEMOA aux difficultĂ©s liĂ©es Ă la chute ducours de lâor blanc et Ă la baisse du cours du dollar.
Mais câĂ©tait sans compter avec la dĂ©termination de la directiongĂ©nĂ©rale de la SOFITEX qui a su attendre avec une patience detrader, que les cours du coton remontent avant dâĂ©couler saproduction. A lâarrivĂ©e, la SOFITEX a rĂ©ussi Ă Ă©quilibrer (presque)son bilan avec seulement 500 millions de francs CFA de dĂ©ficit.
Cette performance a sans doute tapĂ© dans lâĆil du pool bancaireinternational conduit depuis 11 annĂ©es maintenant par laHonkong- SonghaĂŻ banking corporation (HSBC). Le consortiuminternational a, en effet, renouvelĂ© sa confiance et son partenariatavec la SOFITEX malgrĂ© un contexte international marquĂ© parâune des crises les plus sĂ©rieuses que le monde ai connu depuis1945â et qui a Ă©tĂ© durement ressentie par les Ă©tablissements definancement.
Le chef de file du pool bancaire, Jean François Lambert, lâa relevĂ©Ă juste titre, lors de la cĂ©rĂ©monie solennelle de signature de laconvention. Pour le chef de file, il est trop tĂŽt pour parler de sortiede crise et que lâĂ©tat du monde « reste incertain ». Jean FrançoisLambert a, par ailleurs, posĂ© un diagnostic sans complaisance dela filiĂšre coton dont la situation est « plus que jamais dĂ©licate ».
Cela nâa pas entamĂ© la crĂ©dibilitĂ© de la SOFITEX auprĂšs de sespartenaires de toujours. Le soutien « indĂ©fectible » du poolbancaire international se justifie, selon M. Lambert, par laconfiance en la parole donnĂ©e et Ă la capacitĂ© dâanticipation de ladirection gĂ©nĂ©rale de la SOFITEX.
Les efforts de lâEtat burkinabĂš saluĂ© par le pool bancaire
internationalAu-delĂ de la SOFITEX, le chef du pool bancaire a Ă©galement
apprĂ©ciĂ© lâengagement de lâEtat burkinabĂš qui a injectĂ© cetteannĂ©e 16,4 milliards de francs CFA dans la filiĂšre au titre dâunerestructuration financiĂšre. Une contribution qui a participĂ© aurenforcement de la confiance des bailleurs de fonds dans lagestion de la filiĂšre.
Au nom de la SOFITEX et de tous les acteurs de la filiÚre, ledirecteur général, Célestin Tiraogo Tiendrébéogo, a remercié leséquipes de la HSBC et celles des autres banques participant aupool pour les avoir soutenus « aussi bien durant les périodes devaches grasses que celle des vaches maigres ».
Il a rappelĂ© que la prĂ©cĂ©dente convention portant sur 34 millionsdâeuros, a Ă©tĂ© intĂ©gralement remboursĂ©e dans les dĂ©lais.M. TiendrĂ©bĂ©ogo a aussi fait, devant les partenaires techniques etfinanciers, le point des mesures de restructuration entreprise etcensĂ©es mettre fin Ă plusieurs annĂ©es de morositĂ© qui a Ă©branlĂ© sasituation financiĂšre. Tablant sur le raffermissement du dollar, leDG a pointĂ© âles signaux positifsâ du marchĂ© qui nourrissent degrands espoirs pour la campagne 2010-2011.
Le directeur général de la Banque internationale du Burkina Faso(BIB), Alphonse Kadjo, chef de file du pool bancaire local a assistéà la cérémonie, témoignant ainsi des bonnes relations avec laHSBC.La BIB a toujours accompagné la SOFITEX depuis sa création et lenouveau repreneur, à savoir la United Bank of Africa (UBA), aréaffirmé son engagement à soutenir la filiÚre en apportant 40milliards de nos francs dans le cadre du pool bancaire local.
La cĂ©rĂ©monie marquant la signature de la convention « SOFITEX19 » a Ă©tĂ© prĂ©sidĂ©e par Son Excellence Beyon Luc Adolphe Tiao,ambassadeur du Burkina Faso en France et en prĂ©sence de lacommunautĂ© burkinabĂš Ă Paris. Le diplomate a vu en SOFITEX19, lâillustration de la confiance entre et la communautĂ© financiĂšreinternationale et la sociĂ©tĂ© cotonniĂšre qui contribue Ă 60% desrecettes dâexportation du Burkina Faso.
Mahamadi TIEGNAEnvoyé spécial à Paris
Convention « SOFITEX 19 »Plus de 26 milliards pour le financement de la campagne cotonniÚre 2009-2010
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En collaboration
Au Burkina Faso, les producteurssont de la tranche de la
population qui se nourrit mal.
Car ils disposent de faibles revenusmais aussi parce quâils sont trĂšs peuinformĂ©s sur les conditions dâunebonne hygiĂšne alimentaire.
Ainsi il nâest pas rare de voir desenfants souffrants de maux liĂ©s Ă lamalnutrition alors que leurs parentsont la capacitĂ© de produire lesaliments nĂ©cessaires Ă leur bien ĂȘtre. Certains agriculteurs produisentdes aliments (lĂ©gumes, Ćufs,volailles, bovins) Ă fortes valeursnutritives mais en privent leursfamilles Ă cause de prĂ©jugĂ©s(aliments destinĂ©s aux citadins) etdâinterdits sociaux (les Ćufs interditsaux enfants, etc).
Pour rĂ©duire les drames occasionnĂ©spar ces comportements, lâONGAfricare avec lâappui financier duFonds MONSANTO, a initiĂ© aveclâUnion Nationale des Producteursde Coton du Burkina, les servicesdĂ©centralisĂ©s du MinistĂšres delâAgriculture de lâHydraulique etdes Ressources Halieutiques, celui
des Ressources Animales et de lasanté , un projet de sécuritéalimentaire pour améliorer lanutrition des producteurs sur la basedes produits locaux.
Ce projet, dénommé AlternativesNutritionnelles et Agricoles pour lesProducteurs de Revenus du Houet(ANARPH) vise à accroßtre la prisede conscience du problÚme desécurité alimentaire aux producteursde revenus, plus particuliÚrement lescotonculteurs dans le Houet. Bien que le document de projet soitoptimiste du point de vue de sonimpact durable sur la vie desproducteurs, les parties impliquéesont souhaité une phase pilote deANARPH.
Ainsi, la phase pilote du projetANARPH a Ă©tĂ© lancĂ©e en fĂ©vrier2007 Ă Karangasso ViguĂ©, undĂ©partement de la province duHouet (Ouest du Burkina) situĂ© Ă environ 65 km de Bobo Dioulassosur lâaxe Bobo- DiĂ©bougou. Elle doitdurer deux annĂ©es et concerne 10villages.
Le projet ANARPH vise quatreobjectifs stratégiques à savoir :
1. Renforcer les capacités descommunautés à gérer les risques ;
2. diversifier la production vivriÚredes ménages ;
3. améliorer la nutrition et la santédes ménages ;
4. améliorer les revenus desménages.
Sept agents ont pour missiondâassurer la qualitĂ© de mise enĆuvre du projet en vue dâatteindreces objectifs avec lâappui despartenaires techniques et desproducteurs.
Dans ce sens, un Conseiller enproduction vĂ©gĂ©tale et animale, quiest aussi le Coordonnateur duprojet, et un Conseiller en santĂ© etnutrition se chargent, Ă partir dusiĂšge du projet Ă Bobo, dâĂ©laborer lesstratĂ©gies pour la conduite desactivitĂ©s dĂ©terminĂ©es, la gestionadministrative du projet et lepartenariat. Du personneladministratif constituĂ© de troispersonnes les accompagne.
Sur le terrain, deux animateurs, lâunchargĂ© du volet agricole/Ă©levage etlâautre, du volet santĂ© et nutritionrĂ©alisent avec les producteurs et lespersonnes ressourcescommunautaires, le planning Ă©tablipar les spĂ©cialistes.
39,3 tonnes de produits vivriersrécoltés en une campagne
Pour ce qui concerne lâagriculture etlâĂ©levage, les activitĂ©s reposent surune stratĂ©gie de dissĂ©mination destechnologies amĂ©liorĂ©es deproduction par des dĂ©monstrationssuivies de visites commentĂ©es. LesdĂ©monstrations consistent Ă comparer les systĂšmes de cultureamĂ©liorĂ©s aux pratiques habituellesdu paysan dĂ©monstrateur pour leconvaincre de lâintĂ©rĂȘt Ă changer destratĂ©gies de production en vuedâaccroĂźtre sa productivitĂ©.
DES VARIETES AMELIOREES POURUNE AUTOSUFFISANCE ALIMENTAIRE
Les producteurs de coton sont ceux qui tirent de meilleurs revenus monĂ©taires de leur mĂ©tier. Cependant,leurs familles, Ă lâinstar des autres familles du milieu rural sont malnutries. Ce paradoxe pourrait ĂȘtredu au manque dâinformation sur la bonne alimentation et son impact sur le bien ĂȘtre. LâONG Africarea dĂ©cidĂ© de rĂ©duire cette ignorance. Dans les lignes qui suivent nous vous faisons dĂ©couvrir, Ă traverscompte rendu, portrait et tĂ©moignage, le projet de sĂ©curitĂ© alimentaire HANARP Ă©laborĂ© en partenariatavec lâUNPC B pour gagner le dĂ©fi de la bonne alimentation des producteurs de Karangasso ViguĂ©.
Des producteurs attentifs, lors dâune rencontredâinformation
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En collaboration
Durant la campagne agricole,lâanimateur en agriculture a encadrĂ©des producteurs volontaires dans lamise en Ćuvre de dĂ©monstrations devariĂ©tĂ©s alimentaires amĂ©liorĂ©es peurĂ©pandues dans le dĂ©partement,avec lâappui des agents du ministĂšrede lâagriculture.
Le projet a offert Ă ces producteursvolontaires, des semencesamĂ©liorĂ©es (provenant de lâINERAou dâautres rĂ©gions du BurkinaFaso), et leur a Ă©galement apportĂ© unsuivi technique durant toute lacampagne hivernale. Ainsi, 279dĂ©monstrations de la culture desvariĂ©tĂ©s amĂ©liorĂ©es de sorgho, niĂ©bĂ©,
arachide, sĂ©same, bissap, gombo,patate douce, de tomate, de chou,dâaubergine, etc. ont pu ĂȘtrerĂ©alisĂ©es. Ces dĂ©monstrations visentĂ fournir un environnement deformation et dâĂ©change, Ă Ă©valuerlâadaptabilitĂ© aux conditions localesdes techniques introduites, et enfinstimuler une large adoption des
techniques évaluées et acceptées parles communautés.
Ces champs ont pu donner uneproduction de 39,3 tonnes et cemalgré les instabilités qui ontmarqué cette saison hivernale.
Heureux de ces rendements etinformĂ©s sur les qualitĂ©s de leursproductions, les producteursrecommencent Ă sâintĂ©resser Ă desvariĂ©tĂ©s quâils abandonnaient Ă cause des contraintes de productionet de la baisse de la demande dumarchĂ©.
Au début de la longue saison sÚche,
loin de laisser les producteursvolontaires retourner à leurshabitudes de repos, le projet les aencouragés à essayer le maraßchage.
236 producteurs dont 47 femmes ontbien voulu tenter lâexpĂ©rience. Leprojet ANARPH a installĂ© lesinfrastructures de base nĂ©cessaires
au maraßchage. Ils ont bénéficié de10 puits maraßchers, de 23périmÚtres aménagés sur unesuperficie total de 13,5 ha.
Ces nouveaux maraßchers ont reçules formations adéquates, leséquipements agricoles, les semenceset les intrants pour réussir leurnouvelle activité.
Dans le mĂȘme moment, encollaboration avec lâagent dâĂ©levageet des volontaires, le projet a puformer des vaccinateurs et desproducteurs en techniquesdâĂ©levage, rĂ©aliser 101dĂ©monstrations en Ă©levage etplusieurs autres activitĂ©s.
Avec les nouvelles productionsvivriĂšres et les animaux dâĂ©levage,les producteurs qui ont participĂ© Ă cette phase pilote arrivent Ă varierlâalimentation de leurs familles ; lesprotĂ©geant ainsi de la malnutritionet de ses consĂ©quences tout enĂ©coulant les excĂ©dents sur lesmarchĂ©s environnants afin dedisposer de revenuscomplĂ©mentaires.
91,5% dâenfants dĂ©parasitĂ©set 90,5% dâenfants suivis sont
en gain pondéral!
En plus dâĂȘtre encouragĂ© Ă diversifier leur agriculture etĂ©levage, les habitants de KarangassoViguĂ© en particulier les enfants de 0Ă 5 ans bĂ©nĂ©ficient dâun meilleursuivi sanitaire.
Lâanimatrice en santĂ©/ nutritionsantĂ© du projet, en collaborationavec les agents de santĂ© et des
Des parcelles de dĂ©monstration de variĂ©tĂ©s dâarachide et de sorgho rĂ©sistant au Striga
Des producteurs maraßchers de Karangasso Vigué et de Kouremagafesso
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En collaboration
personnes ressourcescommunautaires en nutrition mĂšnedes activitĂ©s de suivi mensuel de lacroissance des enfants de 0 Ă 36mois, des sĂ©ances de causeriesĂ©ducatives avec les mĂšres et lesfemmes enceintes, des sĂ©ances dedĂ©parasitages et de supplĂ©mentationen vitamine A aux enfants et auxfemmes en post partum immĂ©diat etbien dâautres activitĂ©spromotionnelles visant Ă amĂ©liorerla situation nutritionnelle despopulations et prĂ©cisĂ©ment celle ducouple mĂšre enfant.
lâorganisation des sĂ©ances de pesĂ©esmensuelles rĂ©guliĂšres de Juin Ă DĂ©cembre 2007 montre que sur uneffectif de 4807 enfants inscrits danslâensemble des 10 villages du projet,3430 enfants (soit 71,3%) ont Ă©tĂ©pesĂ©s dont 80,7% rĂ©guliĂšrementsuivis.
Lâon enregistre 90,5% dâenfants engain pondĂ©ral, 2,7% en perte depoids, 2,6% en poids stationnaire, etavec 78,2% dâenfants qui ont connuune augmentation successive depoids au cours du dernier trimestre2007.
Aussi 91,5% dâenfants de 6 Ă 36 moisont Ă©tĂ© dĂ©parasitĂ©s, plus de 100% desenfants de 6 Ă 59 mois et ontbĂ©nĂ©ficiĂ© de la supplĂ©mentation envitamine A
« Avec le projet ARNPH, la populationadhÚre mieux aux principes de la santé.
Quand nous allons dans les quartiers,les habitants nous montrent leursmaladies. Les cas de maladies trĂšs gravesont diminuĂ© dans le dispensaire »tĂ©moigne OUEDRAOGO Seydou,un Agent ItinĂ©rant de SantĂ© duCentre de santĂ© de Soumousso (lâundes gros villages de KarangassoViguĂ©).
Ce changement positif est le rĂ©sultatde lâengagement des agents de santĂ©du dĂ©partement et de la populationbĂ©nĂ©ficiaire. En effet, les districtssanitaires sont impliquĂ©s dans lamise en Ćuvre du projet. Cinq deleurs agents ont Ă©tĂ© formĂ©s auxtechniques dâencadrementnutritionnel.
Les habitants de chacun des 82quartiers et hameaux de culture oĂčse mĂšnent les activitĂ©s de santĂ© etnutrition ont, eux aussi, dĂ©signĂ©leurs personnes ressourcescommunautaires (PRCN) pourappuyer la mise en Ćuvre desactivitĂ©s de nutrition. Ils sont
aujourdâhui, 101 PRC Ă servir derelais entre le projet et leurscommunautĂ©s de base et Ă appuyerles activitĂ©s du projet.
De juin 2007 Ă fĂ©vrier 2008,lâanimatrice a pu recenser Ă©galementavec lâaide des PRCN, 348 femmesenceintes pour le suivi de lamaternitĂ© Ă moindre risque. Elle aenseignĂ© aux mĂšres dâenfants laprĂ©paration des bouillies enrichiesavec des produits locaux. LesdiffĂ©rentes dĂ©monstrations qui ontsuivi ont permis dâalimenter 26 000enfants de six mois Ă trois ans.
Séance de préparation de bouillieenrichie Séance de causerieéducative avec les mÚres
Avec lâappui dâagents des centres desantĂ© du dĂ©partement, elle mĂšne descauseries Ă©ducatives avec lesfemmes enceintes et les mĂšres.20 479 mĂšres et 1704 femmesenceintes ont pris part aux causeries.
Dans le dĂ©partement de KarangassoViguĂ©, les habitants enthousiasmĂ©spar ces premiers rĂ©sultats, espĂšrentque lâappui du projet ANARPH seradurable. SANA Seydou, le dit sansdĂ©tour : « le projet ANARPH est bienintĂ©grĂ© dans le plan de dĂ©veloppement demon dĂ©partement ; nous ne voulons pasquâil sâarrĂȘte aprĂšs seulement une annĂ©ede vie ».
SĂ©ance de pesĂ©e dâenfants Ă YĂ©guĂ©rĂ©
Séance de préparation de bouillie enrichie Séance de causerie éducative avec les mÚres
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PARE Zakaria, Ă lâune des rĂ©unionsde ANARPH
Lorsquâil a fallu choisir une personne ressourcecommunautaire dans le cadre de lâANARPH, leshabitants de Kimi ont Ă©tĂ© unanimes Ă le dĂ©signer pourassumer ce rĂŽle en tandem avec un autre producteuraussi apprĂ©ciĂ©.
Les producteurs de Kimi expliquent leur choix par lefait quâen plus dâĂȘtre un leader dans leurcommunautĂ©, M PARE rĂ©pond aux critĂšres fixĂ©s parle projet pour assumer ce rĂŽle.
Il sait lire et écrire et à la capacité de rendre comptedes évÚnements à la communauté.
Si la mission que lui ont confiĂ© ses pairs Ă©tait nouvellepour PARE Zakaria, le projet ANARPH lui Ă©tait bienconnu. Il avait Ă©tĂ© parmi les premiĂšres personnes Ă enentendre parler. Lors de la premiĂšre rĂ©union que lespromoteurs avaient tenue avec les membres dubureau de lâUDPC KV, il avait Ă©tĂ© convaincu desopportunitĂ©s quâoffre cette initiative Ă son village.
DĂšs son retour Ă Kimi, il avait informĂ© avecenthousiasme sa communautĂ© de lâarrivĂ©e imminentedâun projet.
Aujourdâhui, câest avec le mĂȘme enthousiasme quâilassume son rĂŽle de Personne RessourceCommunautaire (PRC).
Parcourir des dizaines de kilomĂštres pour diffuserune information ou recueillir lâavis des bĂ©nĂ©ficiaires,et cela sans ĂȘtre rĂ©munĂ©rĂ© nâest pas une contraintepour lui. Il sait que par son engagement, il contribueĂ amĂ©liorer les habitudes alimentaires de sacommunautĂ© et Ă une meilleure hygiĂšne de vie de lamĂšre et de lâenfant.
Les formations dont il a bĂ©nĂ©ficiĂ© lui sont trĂšs utilespour la gestion de son exploitation agricole. Plussoucieux du bien ĂȘtre de sa famille, il pense Ă saproduction vivriĂšre.
Ainsi, pour la campagne Ă venir, il imagine aux cotĂ©sde ses vastes champs de coton, des parcelles desorgho, de mil, de niĂ©bĂ©, quâil entretiendra aveclâappui de lâanimateur en agriculture.
M PARE est certain quâavec les semences amĂ©liorĂ©esapportĂ©es par le projet, il obtiendra de bonsrendements.
ConscientisĂ© par lâanimatrice en nutrition sur lanĂ©cessitĂ© dâassurer la bonne alimentation de lafamille, il encourage son Ă©pouse Ă varier les plats dela famille, Ă leur ajouter de la viande, des lĂ©gumes ;des ingrĂ©dients quâil considĂ©rait il y a peu commedes produits de luxe.
PARE Zakaria espĂšre que lâappui apportĂ© parANARPH nâest quâĂ ses dĂ©buts car beaucoup de sescompagnons voudraient prendre part au projet dĂšs lacampagne prochaine.
Ceux comme lui qui ont expĂ©rimentĂ© les mĂ©thodesdu projet souhaitent que les activitĂ©s du voletagriculture et Ă©levage puisse ĂȘtre soient doublĂ©es afinde permettre Ă un plus grand nombre de producteursdâapprendre.
Afin que les PRC puissent ĂȘtre plus efficace dans leurmission, M PARE suggĂšre quâils soient dotĂ©s enmoyens de dĂ©placements. Une suggestion quepartage manifestement les autres PRC de KarangassoViguĂ©.
« je suis convaincu que si ANARPH nous appui sur unelongue période, la plupart des agriculteurs de Kimibénéficieront de meilleures connaissances pour travaillerplus efficacement et chasser la pauvreté » conclut - il.
Dans le village de Kimi, PARE Zakaria nâest pas un simple agriculteur, trĂšs engagĂ© dans ladĂ©fense des intĂ©rĂȘts des producteurs de coton, il fait aujourdâhui la fiertĂ© de ses pairsConvaincu des bienfaits du projet ANARPH sur le dĂ©veloppement de son village, il prend Ă cĆur son rĂŽle de Personne Ressource Communautaire (PRC).
PARE Zakaria, UN LEADER DECIDE A AMELIORERLE BIEN ETRE DE SA COMMUNAUTE
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« Les gens demon quartieront trouvĂ©que jerĂ©pondais auxc r i t Ăš r e sdemandĂ©s parle projet(savoir lire,Ă©crire etr e n d r ecompte Ă ungroupe ouu n ecommunautĂ©)alors ilsmâont dĂ©signĂ©
pour que je sois le lien entre eux et lesanimateurs du projet.
Moi et les PRC des autres quartiersavons reçu une formation sur lanutrition et la santĂ© de la mĂšre et delâenfant (prĂ©paration de la bouillieenrichie, prise de poids des enfants,etc).
Ainsi, pour la prĂ©paration de labouillie enrichie, les ingrĂ©dients sontemmenĂ©s par les mĂšres, je mâassureque les mĂšres suivent toutes les Ă©tapespour la prĂ©paration de la bouillie.
A la distribution, les femmes qui ontbénéficié de la démonstrationexpliquent la recette aux derniÚresarrivantes.
Les pesées sont faites une fois par moisdans chaque quartier. Je fais les pesées
sous la supervision de lâanimatrice. Je peux dire que le volet nutrition duprojet ANARPH prĂ©sente plusieursavantages pour nous. Les formationset lâassistance dont nous bĂ©nĂ©ficionssont avantageuses pour la santĂ© de nosenfants et mĂȘme pour la nĂŽtre.
Grùce à ces formations les femmes ontadopté de nouveaux comportementsqui sont bien pour nos enfants et nosfamilles.
Moi jâai compris beaucoup de chosessur la nutrition, les plats Ă donner auxenfants.
Mon mari et moi sommes mĂȘmeentrain de revoir le type de produitsque nous allons semer la saisonprochaine. Je vais ajouter les cĂ©rĂ©aleset les autres produits que lâon mâaconseillĂ©s sur mes parcelles. Il sâagitdu mil, du niĂ©bĂ©, du sĂ©same, delâarachide que lâon ne cultivait plusbeaucoup parce quâils ne sont pasdemandĂ© sur le marchĂ©.
Je vais les semer la campagneprochaine parce que lâanimatrice mâaappris que se sont de bons aliments quifont grandir les enfants et qui nouspermettent de rester en bonne santĂ©.
JâespĂšre que le projet va continuer etquâil va crĂ©er dâautres activitĂ©s dansmon village. LâannĂ©e prochainejâespĂšre rĂ©viser ce que jâai appris etbĂ©nĂ©ficier dâautres formations ».
UNPCB / AFRICARE
SANON Djeneba est une femme trĂšs active. Agricultrice, MariĂ©e et mĂšre de quatre enfants (deux garçons etdeux filles) elle Ćuvre dans le GPC YĂ©rĂ©niri, est trĂ©soriĂšre adjointe dâun groupement de femmes de son villageet suit des cours dâalphabĂ©tisation en Dioula. Lorsque le projet ANARPH a demandĂ© Ă sa communautĂ© dedĂ©signer une Personne Ressource Communautaire (PRC), elle a portĂ© son choix sur Mme SANON car ellecorrespond aux critĂšres mais aussi parce quâelle la sait pleine de dynamisme.
Nous avons rencontré cette dame de la trempe des femmes battantes dans le milieu rural. Elle nous parle de sonrÎle de PRC et des changements que le projet ANARPH a apporté dans sa vie et celle de sa communauté.
LORSQUE LES FEMMES LUTTENTCONTRE LA MALNUTRITION
Mme SANOU Djénéba
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Victoriaâs Secret et ses partenairesasiatiques et amĂ©ricains ont crĂ©Ă© grĂące aucoton 100% bio burkinabĂš une gamme delingerie, « Burkina Fashion ». Elle fabriqueet commercialise des sous-vĂȘtementsfĂ©minins et des t-shirts avec exclusivementdu coton bio burkinabĂš.
Mme Tessy Winkelman est consultante Ă laprĂ©sidence du Faso et directrice associĂ©e ducabinet-conseil amĂ©ricain Movalis. Elle estprĂ©sente Ă Ouagadougou pour prĂ©parer aveclâunion nationale des producteurs du cotondu Burkina (UNPC-B) la prochainecampagne de coton bio et commerceĂ©quitable pour le partenaire amĂ©ricainVictoriaâs Secret. Câest dâailleurs elle qui aincitĂ© la firme amĂ©ricaine Ă sâintĂ©resser aucoton burkinabĂš. Avec surtout lacontribution combien importante du chef delâEtat Blaise CompaorĂ© qui a invitĂ© VictoriaâsSecret Ă venir au Burkina pour sâenconvaincre. Ce quâelle fit en septembre 2006en envoyant son conseiller stratĂ©gique MarkNeumann. LâUNPC-B a rĂ©ussi Ă le rassurerque les deux sociĂ©tĂ©s feraient du « bonbusiness ». Un contrat de partenariat estsignĂ© le 16 juillet 2007.
Dans un monde fortement urbanisĂ© etmĂ©canisĂ©, beaucoup de citoyens se sententconcernĂ©s par la destruction delâenvironnement. « Aujourdâhui, il y a unevague importante de personnes quisouhaitent non seulement manger bio maisaussi sâhabiller bio », soutient Mme TessyWinkelman. La holding amĂ©ricaineVictoriaâs Secret leur porte son appui.
A cet effet, ce gĂ©ant de la lingerie mondialecommercialise des sous-vĂȘtements fĂ©minins(slip, soutien-gorge) fabriquĂ©s exclusivementavec du coton 100% bio. Le coton du Burkinaa eu le privilĂšge dâĂȘtre choisi. A chaquecampagne cotonniĂšre, la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaineachĂšte 600 tonnes de coton bio burkinabĂš.Victoriaâs Secret sâinscrit ainsi dans le cadre
de la lutte contre la destruction delâenvironnement en encourageant la culturede lâor blanc sans produits chimiques.
Il y a un autre atout qui a militĂ© pour le choixde lâor blanc du Faso. « Non seulement, onnâa pas utilisĂ© des engrais chimiques et despesticides mais aussi on nâa pas non plus faitrecours Ă lâirrigation », prĂ©cise la consultantede la prĂ©sidence du Faso. Lâirrigation ducoton provoque lâassĂšchement de certainscours dâeau. Câest le cas du lac le plusimportant dâOuzbĂ©kistan qui connait unassĂšchement inquiĂ©tant. Pourtant, lâeau estde plus en plus un souci majeur pour lesgouvernements mais aussi les citoyens. « Lecoton bio burkinabĂš est rain-fed (nourri parla pluie) » ajoute-t-elle. 70% des producteursde coton bio de notre pays sont des femmes.Victoriaâs Secret, ce fleuron branchĂ© delâĂ©conomie amĂ©ricaine ne fait des produitsque pour des femmes. Câest une autre raisonqui explique le choix du coton burkinabĂš.
15 millions de slips Burkina FashionDepuis la signature de lâaccord departenariat le 16 juillet 2007 entre lâUNPC-B,MAS Holdings et ALOK, tous deuxpartenaires de Victoriaâs Secret, ce sont 1800tonnes de coton fibres burkinabĂš que lasociĂ©tĂ© amĂ©ricaine a utilisĂ© pour produiredes millions de lingerie. Pour cet Ă©tĂ©, il a Ă©tĂ©lancĂ© la fabrication de 15 000 000 de slipsBurkina Fashion. Des millions de soutiens-gorges Burkina Fashion et des t-shirts sontĂ©galement commercialisĂ©s par le gĂ©ant de lalingerie mondiale. Cette sociĂ©tĂ© amĂ©ricainetravaille avec les plus cĂ©lĂšbres Top Modelsdu monde. Câest le super top modĂšlebrĂ©silien Emmanuelle qui a fait la promotionde la lingerie Burkina Fashion pourVictoriaâs Secret avec le plus importantcontrat de toute lâindustrie de la mode. Ilmonte Ă 26 millions de dollars pour quatreans.
Comme toute société responsable, la holding américaine est sensible aux causes de lasociété.
Une des causes sociales dans laquelle ellesâinvestit, câest la lutte contre le cancer delâutĂ©rus et du sein. Ces cancers nâĂ©tant liĂ©squâaux femmes. « Comme câest une gammede lingerie, le cancer de sein vient tout desuite comme une premiĂšre cause », prĂ©ciseMme Winkelman. La holding VictoriaâsSecret est lâune des plus importantescontributrices dans la lutte contre le cancerde sein aux Etats-Unis. Le t-shirt qui a faitlâobjet de sa campagne en janvier 2010 a Ă©tĂ©prĂ©sentĂ© et Ă©tiquetĂ© comme un t-shirt 100%
coton bio burkinabĂš. Ce t-shirt fait partie dela campagne de sensibilisation de lafondation Victoriaâs Secret contre le cancerde sein. Ainsi, en plus du gain financier quileur permet dâassurer la scolarisation deleurs enfants, ces productrices burkinabĂšcontribuent Ă la lutte contre le cancer de sein,loin de leur base. Une cause sociale noble.
Mais pour lâinstant, ces t-shirts et sous-vĂȘtements ne sont vendus quâaux Etats-Unis.Les produits de cette gamme de lingerie100% Burkina Fashion sont Ă©galementvendus sur Internet. Mais on ne peut lesacheter que dans les 3000 boutiques deVictoriaâs secret rĂ©parties Ă travers les USA.Donc « ces sous-vĂȘtements pour les femmesburkinabĂš, ce nâest pas pour demain »,reconnait Mme Tessy Winkelman. Mais cepartenariat UNPCB-Victoriaâs Secret, au-delĂ des enjeux commerciaux, contribue Ă faire rayonner lâimage du Burkina Faso auxUSA et dans le monde entier.
Victoriaâs Secret achĂšte le coton bio Ă un prixtrĂšs Ă©levĂ© comparativement au prix du cotonBT. Les productrices bĂ©nĂ©ficient aussi dâuneprime bio câest-Ă -dire pour avoir fait desefforts de produire bio. Il y a aussi une primedite prime commerce Ă©quitable. Avec cetteprime commerce Ă©quitable, lâUNPC-B a pufinancer la rĂ©alisation de 22 forages pour lespopulations de ces localitĂ©s depuis 2008 aveclâappui de la fondation Suka et le gĂ©niemilitaire.
Quant Ă Mme Tessy Winkelman, par quiVictoriaâs Secret est arrivĂ© au Burkina, ellecontinue Ă soutenir les initiatives dedĂ©veloppement Ă travers des conseils, desmobilisations de ressources financiĂšres oudes crĂ©ations de partenariat. Depuis 2005,elle aide le Burkina Ă dĂ©velopper denouveaux partenariats, mobiliser desressources pour financer des Ă©tudes, obtenirdes dons pour de petits projets ici auBurkina. LâannĂ©e derniĂšre, câĂ©tait 1 400 000$quâelle a pu mobiliser.
Moussa Diallo : Lefaso.net
Le coton burkinabÚ est désormais entre les mainsdes marques trÚs branchées du monde.
Nouvelles dâailleurs
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La cĂ©rĂ©monie dâouverture de ces assises Ă©tait placĂ©e sousla prĂ©sidence du Ministre de lâAgriculture, delâHydraulique et des Ressources Halieutiques,reprĂ©sentĂ© par le Dr COMBARY Abdoulaye, MinistredĂ©lĂ©guĂ© chargĂ© de lâAgriculture. Dans son discours, leDr COMBARY a saluĂ© lâinitiative de tenir les assisesAProCA au Burkina Faso, pays leader dans laproduction du coton en Afrique.
Il a exhortĂ© les producteurs Ă profiter de lâembellieactuelle des cours pour renforcer leur soutien Ă leursEtats dans la lutte pour un bon positionnement du cotonafricain sur le marchĂ© international. Avant dâannoncerlâouverture des travaux, il a rappelĂ© aux dĂ©lĂ©guĂ©s lanĂ©cessitĂ© de maintenir sinon dâamĂ©liorer la fertilitĂ© deleurs sols pour avoir de bons rendements.
Les activitĂ©s du premier jour ont consistĂ© Ă une sĂ©rie decommunication. Le premier intervenant M TRAORE Daouda a prĂ©sentĂ©le projet Better Cotton Initiative, les reprĂ©sentants dePositive Communication ont fait connaĂźtre auxparticipants, le projet dâĂ©laboration de lâannuaire desfiliĂšres cotonniĂšres africaines avant de cĂ©der leprĂ©sentoir Ă M SIDIBE de AProCA pour quâil prĂ©sente leprojet coton Ă©quitable et bio-Ă©quitable, un projet quiconcerne tous les pays producteurs de ces types decoton.
Les travaux de lâAssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale ont effectivementcommencĂ© dans lâaprĂšs midi. Le SecrĂ©taire permanent a procĂ©dĂ© Ă la vĂ©rification desmandats des dĂ©lĂ©guĂ©s puis Ă la prĂ©sentation de lasituation des paiements des droits des plateformesmembres. Il a constatĂ© une amĂ©lioration du versement
des cotisations mĂȘme si la majoritĂ© des plateformesnâĂ©taient pas encore Ă jour.
Le ProcĂšs Verbal de lâAGO 2008 a Ă©tĂ© adoptĂ© aprĂšs quele bureau de sĂ©ance se soit assurĂ© quâil avait Ă©tĂ© transmisauparavant Ă toutes les plateformes et quâaucune dâellenâavait des amendements Ă lui apporter.
La journĂ©e a pris fin Ă lâissue de cette dĂ©cision. Le deuxiĂšme jour a Ă©tĂ© entiĂšrement consacrĂ© Ă lâexamendes autres points inscrits Ă lâordre du jour.
Il sâagit de la lecture suivie de lâadoption des rapports :moral, financier, des commissions externe et interne.A lâĂ©lection du nouveau bureau de lâAProCA.
Les dĂ©lĂ©guĂ©s se sont retrouvĂ©s Ă huit clos pour lesĂ©lections. AprĂšs prĂšs dâune heure dâattente, les autresparticipants ont Ă©tĂ© rappelĂ©s dans la salle pour lapublication des rĂ©sultats. Le Burkina a obtenu deuxpostes dans lâinstance dâexĂ©cution de lâorganisationpanafricaine.
Le PrĂ©sident de lâUNPCB, TRAORE Karim a Ă©tĂ© Ă©lu auposte de TrĂ©sorier GĂ©nĂ©ral Adjoint de lâAProCA et lepremier PrĂ©sident de lâUNPCB et de lâAProCA, FrançoisTRAORE a Ă©tĂ© dĂ©signĂ© pour le poste de PrĂ©sidentdâHonneur dans le bureau de lâAProCA. Il est chargĂ©dâaccompagner lâAProCA dans ses actions de plaidoyerset de lobbying.
Dans lâaprĂšs midi, les nouveaux Ă©lus ont tenu un pointde presse. Le nouveau Bureau a demandĂ© aux hommesde mĂ©dias dâaider Ă la construction des organisationspaysannes.
Rose SOMDA
AssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale Ordinairede lâAssociation des Producteurs de Coton Africains
Nouvelles dâailleurs
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Nouvelles dâailleurs
Câest la guerre du coton entre le BrĂ©sil et les Etats-Unis.En guise de reprĂ©sailles aux subventions accordĂ©es auxproducteurs de coton, le lundi 8 mars 2010, legouvernement brĂ©silien a publiĂ© une liste de 102produits amĂ©ricains qui seront taxĂ©s jusquâĂ 50% Ă lâimportation. LâOrganisation mondiale du commerce(OMC) avait autorisĂ© le BrĂ©sil, en aoĂ»t dernier, Ă rĂ©clamer des compensations aux Etats-Unis pour leprĂ©judice causĂ© par ces subventions. Le secrĂ©taireamĂ©ricain au Commerce, Gary Locke, est le mardi 9mars 2010 Ă Brasilia pour tenter de trouver une solution.
Brasilia menace les Etats-Unis de représailles dans lebut de les forcer à cesser le versement dessubventions accordées à leurs producteurs de
coton. Le litige remonte Ă 2002 et porte sur dessubventions que les Etats-Unis accordent Ă leursproducteurs de coton. A cette Ă©poque, lâOrganisationmondiale du commerce avait demandĂ© aux Etats-Unis decesser toute contribution.
MalgrĂ© lâinjonction, lâEtat amĂ©ricain est passĂ© outre enpoursuivant ses aides financiĂšres. DâoĂč le rĂ©judice, selonle BrĂ©sil qui affirme que grĂące aux aides de 3 milliards dedollars par an apportĂ©es Ă ses producteurs de coton, lesEtats-Unis ont pu se maintenir au deuxiĂšme rang mondialdes exportateurs de coton.AprĂšs huit ans de conflit, le BrĂ©sil a donc dĂ©cidĂ© de passerĂ la vitesse supĂ©rieure et dâappliquer lâautorisationdĂ©livrĂ©e le 31 aoĂ»t dernier par lâOMC, dâimposer auxEtats-Unis des sanctions allant jusquâĂ 830 millions dedollars par an.
Câest pour cette raison que lâEtat brĂ©silien vient de publierune liste de produits amĂ©ricains dont la taxe Ă lâimportation va augmenter jusquâĂ 50%. Cetteaugmentation entrera en vigueur dans 30 jours et seravalable pour toute lâannĂ©e, sauf bien sĂ»r, si Washingtonapporte une solution au conflit.DĂ©jĂ , le gouvernement brĂ©silien a annoncĂ© quâil pourraitencore durcir le ton en appliquant dâautres sanctionsĂ©conomiques qui porteraient cette fois-ci sur les secteursde la propriĂ©tĂ© intellectuelle ou des services.
http://www.reussirbusiness.com/spip.php?article8064
Monde - Coton : Brasilia menace de sanctions Washington
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Dico - Coton
Pelliculage Traitement qui consiste à appliquer à la surface de lasemence une fine pellicule de polymÚres biodégradables pouvantcontenir des produits agrochimiques, (fongicides, insecticides,bactéricides ou autres). Le pelliculage ne modifie ni la forme, ni lataille des semences.
PĂ©ricarpe Enveloppe de la capsule.
PickerMachine Ă rĂ©colter le coton.A lâavant de la cueilleuse setrouvent des broches garnies de petites pointes. Ces broches sontmontĂ©es sur un tambour Ă axe vertical. Le tambour, en tournant,entraĂźne les broches qui tournent Ă©galement sur elles-mĂȘmes. EnpĂ©nĂ©trant dans le cotonnier, les broches accrochent le coton descapsules ouvertes. Il y a deux tambours situĂ©s de part et dâautre delâaxe de marche pour traiter chaque cĂŽtĂ© du cotonnier. Pour faciliterlâaccrochage des fibres sur les broches, celles-ci sont mouillĂ©es parun humidificateur. Ces machines prennent un ou deux rangs Ă lafois. Le rendement ne dĂ©passe pas 700 kg/heure de coton-grainerĂ©coltĂ©.
PilositĂ© CaractĂšre morphologique utilisĂ© en sĂ©lection ducotonnier.Le terme pilositĂ© dĂ©signe la distribution et laconcentration des poils ou trichomes sur les divers organes de laplante. La pilositĂ© varie en fonction du gĂ©notype : suivant la variĂ©tĂ©considĂ©rĂ©e, un ou plusieurs organes peuvent ĂȘtre glabres ouhirsutes en passant par toute une sĂ©rie de formes intermĂ©diaires.Sur un mĂȘme plant deux organes peuvent prĂ©senter une pilositĂ©diffĂ©rente en densitĂ©. Les sĂ©lectionneurs distinguent cinq sĂ©riesallĂ©liques intervenant indĂ©pendament dans lâexpression descaractĂšres pubescent, pilose et smooth leaf.Les poils longs et densesconfĂšrent une rĂ©sistance aux jassides.
PrĂ©paration = Produit formulĂ© = spĂ©cialitĂ© commerciale.CâestĂ©galement un terme utilisĂ© pour dĂ©signer le degrĂ© de souplesse etde douceur avec lequel a Ă©tĂ© Ă©grenĂ© le coton. La prĂ©paration dĂ©critle degrĂ© de âbrutalitĂ©â avec lequel le coton a Ă©tĂ© Ă©grenĂ© et leânouageâ (âneppinessâ) de la fibre.
LES MOTS SE RAPPORTANT A LA PRODUCTIONET AU TRAITEMENT DU COTON
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UNPCB en image
Le Directeur ExĂ©cutif de l'ICAC au centreaccopagnĂ© des Directeurs Techniques de laSOFITEX (2Ăš Ă partir de la gauche et 2Ăš Ă partir de la droite) en visite Ă lâUNPCB
Anne LEGILE et Jean-Claude PIRESde lâAFD avec leConseil de Gestion
de lâUNPCB
ClÎture du séminaire sur les dynamiquesdes systÚme agraires en zone cotoniÚre
du Burkina Faso
Lacement de MUSACOPE de gaucheà droite : les représentants de la MSA,
de lâUE, de la DRS Hauts Bassinset de la commune de PĂ©ni