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PARTI SOCIALISTE DU HAUT-RHIN REVUE DE PRESSE LOCALE vendredi 12 avril 2013 Sources : L’Alsace / Les Dernières Nouvelles d’Alsace

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Revue de presse locale 12 avril 2013

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PARTI SOCIALISTE

DU HAUT-RHIN

REVUE DE PRESSE LOCALE

vendredi 12 avril 2013

Sources : L’Alsace / Les Dernières Nouvelles d’Alsace

© Dna, Vendredi le 12 Avril 2013 / Colmar

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UMP/Pierre Ouadi

« Gilbert Meyer s'est encore une fois trompé d'élection »

Pierre Ouadi, délégué UMP de la 1 e circonscription du Haut-Rhin, réagit

aux résultats du référendum sur la collectivité unique d'Alsace qui a été

rejetée très fortement par les Colmariens.

Pierre Ouadi, délégué UMP de la 1e circonscription du Haut-Rhin, réagit aux

résultats du référendum de dimanche sur la fusion des collectivités que les

électeurs colmariens ont fortement rejetée. La majorité alsacienne, dont fait

partie l'UMP, militait pour le oui.

À la lecture des résultats à Colmar, le délégué UMP de la 1ecirconscription du

Haut-Rhin « constate une fois de plus les dégâts résultant des prises de

position individualistes de Gilbert Meyer qui n'est animé que par la poursuite de

sa carrière et sa survie politique ». Et de dénoncer « l'attitude populiste » du

maire qui, « en jouant sur les peurs et en assénant des mensonges, a fait à

nouveau le jeu des extrêmes de gauche et de droite qui étaient alliés pour la

circonstance dans le camp du non ».

Pierre Ouadi estime que Gilbert Meyer « a souhaité se démarquer de sa famille

politique après de longues semaines de tergiversations et de marchandage,

alors que de nombreux gages avaient été donnés à Colmar sur sa place dans

le dispositif proposé et sur le maintien des services de l'État ».

Face aux « réponses fermes et sérieuses » apportées par le préfet du Haut-

Rhin, le président du conseil régional d'Alsace et le ministre de l'Intérieur,

Gilbert Meyer a pris, selon Pierre Ouadi, « une position tardive, à la hussarde,

en diffusant un tract de propagande en dernière minute par les agents

municipaux et avec les moyens de la collectivité, ceci en toute impunité ».

« Les élections se suivent mais ne se ressemblent pas »

Pierre Ouadi estime au final que « Gilbert Meyer s'est encore une fois trompé

d'élection » en ayant « fait de ce référendum une consultation grandeur nature

avant les élections municipales, quitte à s'attribuer les suffrages de l'électorat

de l'extrême gauche, de l'extrême droite, voire même ceux supposés des

abstentionnistes ».

Pour le délégué UMP, « le non en tête à Colmar n'est pas un succès personnel

pour lui, qui laisserait présager du triomphe dont il rêve en 2014. Les électeurs

colmariens ont déjà démontré plus d'une fois par le passé, ne serait-ce que lors

des deux dernières élections législatives, que les élections se suivent mais ne

se ressemblent pas ».

L'attaque en règle du patron de l'UMP colmarienne contre le maire intervient

alors que ce dernier a demandé il y a quelque temps l'investiture du parti pour

les élections municipales de mars 2014. Tous les ingrédients sont réunis pour

que la campagne à venir ressemble à celle des législatives de 2007 et de 2012,

avec une UMP divisée.

F. By

© Dna, Jeudi le 11 Avril 2013 / Haut-Rhin

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Assises de l'habitat Rénovation thermique du parc HLM

Le Département double la mise

Les Assises de l'Habitat du Haut-Rhin se sont terminées hier avec

l'annonce de mesures pour faciliter l'accès à la propriété, et favoriser la

rénovation énergétique du parc de logements publics.

Pendant deux mois, les acteurs locaux (élus, bailleurs sociaux, entreprises du

bâtiment, promoteurs, locataires, banquiers) ont planché dans trois ateliers : la

demande de logements sociaux, les enjeux de la construction et de la

promotion immobilière, la lutte contre la précarité énergétique. Le brainstorming

sur l'habitat lancé par le conseil général, a débouché sur 13 axes prioritaires.

Deux mesures concrètes ont été annoncées par le président Charles Buttner

hier lors de la clôture des assises à Colmar.

Premièrement, le conseil général prévoit de doubler les crédits destinés à la

rénovation thermique du parc HLM, avec un assouplissement des critères

d'aides. L'enveloppe actuelle, d'un montant de 650 000 euros (hors fonds de

l'Agence nationale de rénovation urbaine) sera portée à 1,3 million d'euros. Ce

qui devrait permettre de réhabiliter, en les isolant, 800 logements

supplémentaires.

Deuxièmement, le soutien départemental aux ménages primo-accédants à la

propriété va être renforcé avec l'extension des prêts bonifiés (PACT), jusque-là

réservés à l'ancien, aux projets d'acquisition dans le neuf.

Un tableau de bord du logement social

De manière générale, la réflexion a permis de détecter des pistes d'action et

d'innovation. On en retiendra le projet de redécoupage du zonage ABC du

département, pour favoriser un déploiement adapté aux besoins, des dispositifs

d'investissements locatifs (Duflot...). « Des zones urbaines comme Altkirch n'y

sont pas éligibles, alors que des secteurs ruraux peuvent en bénéficier. »

« Ce travail devra être mené rapidement avec les représentants des

collectivités locales en charge des SCOT (schéma de cohérence territoriale) et

les promoteurs immobiliers.» De manière à pouvoir discuter avec l'État au

deuxième trimestre. D'autres idées ont été émises telles que

l'accompagnement des ménages dans la maîtrise de l'usage de leur habitation,

la recherche de solutions innovantes de financement du logement social, ou la

mise en place d'un tableau de bord du logement social dans le Haut-Rhin.

Une carotte fiscale haut-rhinoise ?

Relayant les préoccupations des professionnels, Charles Buttner souhaite une

réduction et une adaptation des nombreuses normes existantes, aux réalités du

territoire.

Et pourquoi pas une carotte fiscale haut-rhinoise ? Le conseil général perçoit

sur les ventes immobilières, des droits de mutation qui représentent, dans les

bonnes années, quelque 60 millions d'euros. Une ressource départementale

amputée par la crise. L'idée serait de pouvoir moduler cette fiscalité, en

fonction de l'engagement d'un programme de rénovation énergétique.

I.N.

© L'alsace, Jeudi le 11 Avril 2013

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Wittelsheim

Le PS s'explique sur le vote du budget 2013

Le groupe PS « Solidarité et avenir » du conseil municipal a approuvé le

dernier budget de la commune, lors de la réunion du 20 février. Sa chef de file,

Marie-Jeanne Taureau s'en explique.

« Notre ligne de conduite a toujours été d'étudier les propositions faites avant

de nous prononcer en fonction de nos convictions, et non en opposition

systématique au maire [...] Cette année, le maire a élaboré dans le cadre du

budget 2013, un volet social plus important avec notamment la création d'une

maison de la solidarité destinée à abriter les différentes associations caritatives

œuvrant à Wittelsheim. [...] Nous estimons que cette création répondra à un

réel besoin. [...] D'autre part, la construction de la salle de sports, qui n'était pas

initialement prévue dans le programme du maire [...] devait se poursuivre cette

année. [...] Enfin, si le budget n'avait pas été voté, cela aurait signifié pour la

commune sa mise sous tutelle par le préfet ».

« Ces trois éléments nous ont conduits à voter cette année pour le budget. La

majorité municipale a explosé pour des raisons qui lui sont propres. Nous ne

voulons pas intervenir dans ce conflit interne, la ville et ses habitants en

subissant le contrecoup, et avons donc pris nos responsabilités en

conséquence. »

© Dna, Vendredi le 12 Avril 2013 / Colmar

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Politique Déclaration publique du patrimoine

Un partage qui divise

Rendre public le patrimoine des élus est loin d'être plébiscité par les

intéressés. Les arguments de certains rendent la question plus complexe

et renvoient les citoyens à bien des contradictions.

Yves Hemedinger n'a « pas l'intention » de suivre l'exemple de son collègue

écologiste Jacques Fernique (EELV) qui vient de rendre public son patrimoine.

Le conseiller régional UMP de Colmar n'entend pas davantage emboîter le pas

à François Fillon, Cécile Duflot, Pascal Canfin ou Jean-Vincent Placé, ces

parlementaires ou ministres qui ont mis leurs propriétés et comptes bancaires

sur la table.

« Ce déballage est d'un voyeurisme inacceptable », estime le 1eradjoint au

maire de Colmar qui demande une « distinction entre vie privée et vie

publique » même s'il « n'a rien à cacher ». « L'argent que l'on gagne en

travaillant ou qu'on a hérité est une affaire privée. La manière dont on le

dépense ou dont on le fait fructifier, tant qu'il s'agit de son argent personnel,

aussi... », relève pour sa part la conseillère régionale PS Victorine Valentin.

« Il est extrêmement délicat de vouloir établir un lien entre patrimoine et mandat

électif »

« Ce qui est public, ce sont nos mandats qui génèrent des indemnités qui sont

publiques, dont on peut éventuellement discuter le montant. Pour le reste, je

suis dans l'opposition et ne risque guère de profiter de pots de vins ou de me

retrouver au coeur d'un conflit d'intérêts », poursuit la conseillère municipale

colmarienne, avant d'ajouter : « Et quand bien même je serais aux manettes

dans une collectivité, j'estime qu'il est extrêmement délicat de vouloir établir un

lien entre patrimoine et mandat électif. »

Rien ne contraint aujourd'hui les élus à faire une telle publicité, mais l'idée

progresse depuis l'affaire Cahuzac. Les déclarations de patrimoine de tous les

membres du gouvernement seront publiées d'ici le 15 avril. Celles, obligatoires,

effectuées par les députés, restent confidentielles (lire ci-contre). « Je n'ai pas

l'intention d'anticiper quoi que ce soit », déclare très nettement le député Eric

Straumann (UMP) en précisant qu'il « respectera » la loi le cas échéant. Son

collègue Jean-Louis Christ est sur la même ligne.

« C'est blessant d'être considérés comme des brebis galeuses alors que la

majorité des députés font honnêtement leur boulot », glisse le député maire

UMP de Ribeauvillé. « C'est du populisme de publier l'état d'un patrimoine. On

essaie de jeter en pâture les parlementaires pour tenter de se dédouaner des

turpitudes de certains. » Il a fourni à la Commission pour la transparence

financière de la vie politique l'état de son patrimoine établi par son notaire et

l'état de son compte fourni par sa banque.

« On cherche à créer un écran de fumée »

Pour Yves Hemedinger, « on cherche à créer un écran de fumée en faisant

parler avec un déballage indécent et oublier les turpitudes de certains ».

Déclarer publiquement son patrimoine « va dans le sens d'une suspicion

généralisée », remarque l'élu colmarien. « Nous n'avons pas la même culture

que les pays scandinaves, ni le même rapport à l'argent. Un tel déballage nous

prive de la vie privée à laquelle chaque citoyen a droit. »

« Notre devoir d'élus et notre fierté ne doivent pas être de dire qu'on n'a rien,

mais plutôt de tout faire pour que le plus grand nombre puisse déclarer

fièrement que, grâce à son travail, il a une voiture et un toit. Aujourd'hui, le

travail de la majorité des Français ne le permet pas. C'est de cela qu'il faut

avoir honte », conclut la socialiste Victorine Valentin.

Franck Buchy

Transparence ne veut pas dire public

Depuis 1988, chaque député est obligé de déclarer « sur l'honneur » auprès de

la Commission pour la transparence financière de la vie politique son

patrimoine, soit la totalité de ses biens propres ainsi que, éventuellement, ceux

de la communauté ou les biens réputés indivis. Ces biens sont évalués à la

date de l'élection. Une nouvelle déclaration de situation patrimoniale doit être

faite deux mois au plus tôt et un mois au plus tard avant la fin du mandat. Ces

documents ne sont pas rendus publics. Ces déclarations en début et en fin de

mandat visent à éviter qu'un parlementaire ne profite de ses fonctions pour

s'enrichir abusivement. La commission peut effectuer des contrôles à tout

moment.

En cas de non-respect de cette obligation, le Conseil constitutionnel peut

constater l'inéligibilité de l'élu et déclarer le député démissionnaire d'office. Tout

manquement à l'obligation de déclaration est puni de 15 000 EUR d'amende.

Toute omission délibérée ou toute déclaration mensongère est punie de 30

000 EUR d'amende et de la privation des droits civiques.

© Dna, Jeudi le 11 Avril 2013 / Région

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Débat

La transition énergétique... et la polémique

Le débat sur la transition énergétique en Alsace est officiellement lancé et

chaque citoyen et acteur du territoire régional est invité à y prendre part jusqu'à

la fin du mois de mai en organisant ou en s'associant à des initiatives locales.

Ce débat national, voulu par François Hollande, doit se nourrir de contributions

décentralisées pour répondre aux défis climatiques et énergétiques

internationaux.

Les modalités pour participer ou labelliser une initiative sont à consulter sur le

site www.transition-energetique.gouv.fr.

On y trouve également l'agenda des manifestations régionales : les seules

inscrites pour l'instant sont un atelier organisé le 23 mai à Kingersheim pour

« construire et rénover demain » et la séance de clôture du débat en Alsace

avec la réunion de la conférence régionale de l'énergie et de l'atmosphère le

19 juin.

De leur côté, les élus et militants d'Europe-Ecologie-les Verts (EELV)

« protestent fortement contre les modalités de mise en œuvre de ce débat ».

Les écologistes ne comprennent pas que la séance inaugurale de ce grand

débat public « se soit réduite en un service minimum, en l'absence du public,

des journalistes et même quasiment des élus », alors que le conseil régional

avait, le 8 mars, « adopté un voeu demandant que l'Alsace prenne toute sa part

à cette grande consultation citoyenne destinée à préparer une loi de

programmation qui soit à la hauteur des enjeux de la transition énergétique ».

C'est d'autant plus regrettable selon EELV que la région Alsace est « en

première ligne » avec la fermeture programmée de Fessenheim...

© Dna, Jeudi le 11 Avril 2013 / Guebwiller

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Fessenheim Arrêt de la tranche n°1 à la centrale nucléaire

Le chantier se prépare

Les travaux de renforcement du radier se préparent avec la mise en place

d'imposantes usines à béton.

Le réacteur n°1 de la centrale de Fessenheim doit être mis à l'arrêt ces

jours-ci pour permettre le remplacement de son combustible et des

travaux de maintenance. Le chantier de renforcement du radier se prépare

et sera engagé fin avril.

La centrale de Fessenheim se prépare comme tous les quatorze mois environ,

à un arrêt de tranche programmé de son réacteur n°1. Ce dernier devrait ainsi

être mis à l'arrêt dans les prochains jours pour les besoins du remplacement de

son combustible et des opérations de maintenance. Cet arrêt de tranche doit

mobiliser un millier de personnels et de nombreuses entreprises extérieures. «

10000 activités doivent être réalisées pendant cet arrêt de tranche » précise

Thierry Rosso, le directeur de la centrale. D'importants chantiers de

modernisation et de remplacement de composants des installations doivent

être entrepris pendant cet arrêt au niveau notamment des sécheurs-

surchauffeurs et du pôle du transformateur principal. Après le réacteur n°1 ce

sera au tour du réacteur n°2 d'être mis à l'arrêt en juillet prochain pour le

remplacement de son combustible et des travaux de maintenance.

80 millions d'euros pour les deux réacteurs

Au total, EDF a prévu d'investir 80 millions d'euros sur ses deux unités de

production de Fessenheim dans le cadre de ces deux arrêts programmés. En

marge de cet arrêt de tranche, la centrale de Fessenheim se prépare

également à un autre chantier d'envergure avec les travaux de renforcement du

radier, la dalle de béton située à la base du bâtiment réacteur n°1

conformément aux prescriptions de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Des

travaux qui se préparent sur le site avec notamment l'installation d'imposantes

usines à béton à proximité du réacteur n°1 et qui consisteront à couler une

épaisseur de béton supplémentaire. « Les travaux du radier seront engagés

après l'arrêt du réacteur, il faut en effet attendre une dizaine de jours, que

l'installation soit entièrement à l'arrêt et que le réacteur soit vidé de son

combustible » explique le directeur de la centrale.

Le renforcement du radier pour la fin juin

Des travaux dont la solution technique avait été validée par l'ASN en décembre

dernier et qui devront être réalisés avant la fin juin pour un coût de 10 à

15 millions d'euros par réacteur. Techniquement cette opération de

renforcement du radier a été confiée à des entreprises spécialisées dans le

génie civil et sera une première en la matière. Les travaux ont été préparés sur

maquettes et Thierry Rosso de préciser « en ce qui concerne la qualité du

béton utilisé il a fallu trouver le bon compromis entre résistance à la

température et capacité d'autoplacement et là nous avons travaillé avec

l'entreprise Bouygues, ensuite il a aussi fallu prendre en compte la sécurité et

la radioprotection des intervenants ». Là encore, après le radier du réacteur

n°1, c'est celui de la tranche n°2 qui fera l'objet de la même opération de

renforcement.

Jean-Alain Haan

© Dna, Jeudi le 11 Avril 2013 / Région

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Fessenheim Centrale nucléaire

Le référé des antinucléaires rejeté par le Conseil d'État

Le Conseil d'État a rejeté hier le référé introduit par les antinucléaires alsaciens

et le réseau Sortir du Nucléaire, visant à empêcher les travaux de renforcement

du radier par coulage d'une épaisseur supplémentaire de béton sous le

réacteur n° 1 de la centrale nucléaire de Fessenheim. Les requérants

considèrent les travaux comme dangereux et de nature à modifier notablement

l'installation puisque « le percement du puits de cuve sera irréversible et

fragilisera la structure du bâtiment ». Un tel changement nécessiterait selon eux

une enquête publique préalable. Ils soulignaient également l'inutilité de la

dépense (entre 20 et 30 millions d'euros par réacteur) dans la perspective de la

fermeture de la centrale en 2016.

Mais le Conseil d'État a estimé « qu'aussi longtemps qu'aucun décret de mise à

l'arrêt définitif et de démantèlement n'est intervenu [...], une installation

nucléaire de base est autorisée à fonctionner, dans des conditions de sûreté

auxquelles il incombe à l'ASN de veiller ». Il ne considère pas les travaux

comme une modification notable de la centrale. La demande de suspension

des travaux est donc rejetée et les antinucléaires attendent maintenant le

jugement sur le fond.

André Hatz, porte-parole de Stop Fessenheim, est d'autant plus déçu que le

ministère de l'Écologie s'est associé à la démarche d'EDF et de l'ASN pour

défendre la poursuite de travaux : « À nos yeux, ce geste traduit l'orientation

pro-nucléaire de Delphine Batho ».

Le réacteur n° 1 doit être mis à l'arrêt ces jours-ci : le chantier de renforcement

proprement dit démarrera fin avril.

S.W.

© L'alsace, Jeudi le 11 Avril 2013

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Le réseau électrique alsacien devra être renforcé

RTE dispose d'une flotte d'hélicoptères pour assurer la maintenance des lignes

à haute tension. Photo Denis Sollier

Le réseau de transport électrique en Alsace devra être renforcé pour faire

face à la fermeture programmée de la centrale nucléaire de Fessenheim

d'ici fin 2016, a prévenu RTE, le gestionnaire du réseau électrique à haute

tension.

« Il est nécessaire d'engager dès cette année des travaux d'adaptation du

réseau afin que, le moment venu, l'arrêt définitif de Fessenheim n'entraîne pas

de perturbation majeure pour la consommation d'électricité dans la région », a

expliqué mardi le directeur de RTE dans le Grand Est, Patrick Bortoli. Les

délais d'études et de travaux demandés pour dessiner la nouvelle carte de

transport de l'énergie électrique en France et en Europe prennent facilement

entre cinq et dix ans, a-t-il souligné.

50 à 60 millions d'euros

La première tranche de travaux coûtera 50 à 60 millions d'euros, a détaillé

Patrick Bortoli. Elle aura notamment pour but d'assurer une tension constante

de l'électricité. « Notre mission est d'alerter suffisamment en amont les pouvoirs

publics sur les travaux à prévoir.»

La production des deux réacteurs nucléaires, d'une puissance de 900 MW

chacun, ne pourra pas être compensée par les barrages hydro-électriques et

les sources d'énergies renouvelables. « Il n'y a pas d'autres moyens de

production équivalents », relève-t-il. Le mix énergétique « le plus réaliste

possible », composé d'énergies nucléaire et renouvelables (hydro-électrique,

solaire, géothermique, éolien, biomasse), n'atteindra pas le même volume de

production. Et il n'aura pas les mêmes caractéristiques : le nucléaire, qui délivre

une énergie continue et adaptable aux pointes de consommation, laisserait

place à un mode d'énergie intermittent, plus complexe à gérer en fonction de la

demande d'électricité. « On s'adaptera », souligne le directeur régional de RTE.

Une nouvelle ligne à haute tension

À plus long terme, une autre tranche de travaux doit être envisagée pour

adapter le réseau à la fois à la fermeture de Fessenheim et à celle de plusieurs

centrales nucléaires en Allemagne, d'ici 2022, a expliqué le responsable de

RTE. Il s'agit notamment de construire une nouvelle ligne à haute tension d'une

cinquantaine de kilomètres, approximativement entre Sélestat et Mulhouse, ou

bien de procéder au doublement de la ligne existante, ce qui coûtera « au

minimum » 100 millions d'euros.

L'Alsace a consommé l'an dernier 14 300 GWh (gigawattheure), chiffre en

baisse de 2,5 % par rapport à l'année précédente, alors que pour l'ensemble de

la France métropolitaine la consommation d'électricité est en hausse (+2,1 %),

selon RTE La baisse en Alsace est attribuée en grande partie à la chute de

l'activité de l'industrie.

Sailesh Gya

© L'alsace, Jeudi le 11 Avril 2013

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50 ans maximum : vers un plan de sortie du nucléaire en

Suisse

Les deux réacteurs de Beznau (Argovie), la plus vieille centrale nucléaire du

monde en activité depuis 1967. Photo Darek Szuster

Après avoir annoncé, trois mois après la catastrophe de Fukushimia, la

sortie progressive du nucléaire d'ici 2034, la Suisse va négocier l'arrêt

des cinq réacteurs avec les exploitants.

50 ans : c'était l'âge limite fixé, en mai 2011, par le conseil fédéral

(gouvernement) de Berne. Ce scénario post-Fukushima, qui prévoit le

débranchement progressif, à partir du 2019, des cinq réacteurs, tous situés en

Suisse alémanique, au bout de 50 années d'exploitation, a été approuvé par le

parlement fédéral, mais a été remis en cause par les exploitants qui bénéficient

en Suisse d'une autorisation d'exploitation illimitée.

Trois des cinq réacteurs suisses ont plus de 40 ans et sont donc plus vieux que

ceux de Fessenheim. Il s'agit des sites de Beznau I et Beznau II dans le canton

d'Argovie, mis en service respectivement en 1967 et 1972, ainsi que du site de

Mühleberg, près de Berne, datant de 1972.

Une commission parlementaire a adopté mardi une motion qui demande au

conseil fédéral de négocier avec les exploitants un plan de sortie du nucléaire

limitant l'exploitation des cinq sites suisses à 50 ans au maximum. Selon cette

motion, le gouvernement fédéral devra réclamer aux exploitants des réacteurs

âgés de plus de 40 ans un concept d'exploitation à long terme prévoyant les

provisions nécessaires pour le financement du démantèlement.

Un référendum en vue

Cette motion vise à inciter Berne à présenter un contre-projet à l'initiative

populaire des Verts qui veulent imposer par référendum l'abandon définitif du

nucléaire d'ici 2029, en limitant la durée de vie des réacteurs à 45 ans. Si ce

terme fixé par les écologistes suisses était appliqué à Fessenheim, la fermeture

de la centrale alsacienne n'interviendrait qu'en 2022. Selon la Basler Zeitung,

les fonds provisionnés par les exploitants s'élevaient, fin 2011, à 4,3 milliards

de francs alors que le coût des démantèlements est estimé à plus de

11 milliards. Si l'exploitation se poursuit jusqu'au terme de 50 ans, les

provisions augmenteraient de 2,5 milliards, mais il resterait 4 milliards à la

charge des contribuables suisses, ce que le parlement et le gouvernement

souhaiteraient éviter.

Adrien Dentz

© L'alsace, Jeudi le 11 Avril 2013

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Fessenheim

Le Conseil d'État donne son feu vert au renforcement du

radier

La demande de suspension réclamée par les associations antinucléaires

ayant été rejetée, les travaux devraient démarrer à la fin du mois. Le

jugement sur le fond interviendra donc a posteriori.

Le juge des référés du Conseil d'État a rejeté, hier, la requête du Réseau Sortir

du nucléaire et des associations antinucléaires alsaciennes - Alsace Nature,

Comité pour la Sauvegarde de Fessenheim et de la plaine du Rhin,

Stop Fessenheim et Stop Transports/Halte au Nucléaire - réclamant la

suspension immédiate des travaux prévus sur le radier du réacteur n° 1 de la

centrale de Fessenheim (L'Alsace du 9 avril). Il a également rejeté la demande

d'EDF de faire payer une somme de 10 000 EUR aux associations

requérantes.

« Nous poursuivons pour le principe »

« Au vu des indications fournies tant dans le cadre de la procédure écrite que

lors de l'audience » de lundi dernier, le juge a considéré que les travaux de

renforcement du radier - la dalle sur laquelle repose le bâtiment réacteur -,

prescrits par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) à l'issue de la troisième visite

décennale, ne semblaient pas constituer « une modification notable de

l'installation », ni menacer la protection, contre les rayonnements ionisants, des

travailleurs appelés à intervenir.

Ces deux arguments sont avancés par les associations pour contester la

légalité de la procédure. Se référant au Code de l'environnement et au décret

n° 2007-1557 du 2 novembre 2007, elles estiment en effet que les travaux

nécessitaient, de la part d'EDF, une demande spécifique auprès des ministres

chargés de la sûreté nucléaire, ainsi que la réalisation d'une enquête

publique. « Nous sommes évidemment très déçus, nous pensions avoir des

arguments juridiques solides », a réagi hier Marie Frachisse, juriste auprès du

Réseau Sortir du nucléaire, qui suit ce dossier. « L'ordonnance du juge est très

peu argumentée : en l'absence de jurisprudence sur le sujet des modifications

de structures de centrales nucléaires, il s'en est remis à l'expertise de l'ASN et

d'EDF », estime-t-elle.

Une jurisprudence spécifique, ce sera l'objet de la suite du recours, qui doit

désormais être jugé sur le fond. Mais les délais du Conseil d'État étant

habituellement de plusieurs mois, sa décision, quelle qu'elle soit, interviendra a

posteriori. « Nous poursuivons pour le principe, même si les travaux seront bel

et bien réalisés à Fessenheim», admet Marie Frachisse.

Les préparatifs du chantier sont en effet déjà en cours, sur le site de la centrale.

Mardi, lors d'une visite destinée à présenter, aux membres de la Commission

locale d'information et de surveillance (Clis), d'autres travaux réalisés ces

derniers mois à la demande de l'ASN, on a ainsi pu voir, devant le bâtiment du

réacteur n° 1, une grue et plusieurs ouvriers installant deux centrales à béton -

le doublement de cet équipement devant assurer un débit continu même en cas

de problème, lors des opérations d'épaississement.

« On est prêts »

« On se prépare, on est prêts, a expliqué Thierry Rosso, le directeur de la

centrale. Le recours au Conseil d'État, j'en ai pris acte, je n'ai pas à le

commenter. Mon travail est d'améliorer la sûreté », a-t-il simplement déclaré,

affichant une grande sérénité à la veille de la décision du juge.

Concrètement, le réacteur n° 1 devrait être mis à l'arrêt ce samedi, d'abord pour

déchargement du combustible. Un tiers de celui-ci doit être changé tous les

quatorze mois environ ; le retrait de l'uranium est également un préalable

indispensable à l'intervention prévue sous le réacteur. Les préparatifs du

chantier pourront ensuite se poursuivre « dans la dernière semaine d'avril »,

cette fois à l'intérieur du bâtiment réacteur.

Les travaux s'étaleront jusqu'à la fin du mois de juin, l'ASN ayant fixé le 30

comme date limite. Pour des raisons pratiques, la même opération sera menée

dès juillet sur le réacteur n° 2 : l'ASN, d'ici là, devrait rendre son avis sur sa

poursuite d'exploitation, conclusion de la troisième visite décennale, et EDF

s'attend logiquement aux mêmes exigences que pour le réacteur n° 1.

Olivier Brégeard

© Dna, Vendredi le 12 Avril 2013 / Haut-Rhin

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Fessenheim Centrale nucléaire

Une association contre la fermeture

L'association présidée par Magali Heyer (au centre) rassemble déjà plus de

150 adhérents.

À Fessenheim et dans la Hardt, les responsables d'entreprises locales et les

élus s'inquiètent des dégâts qu'occasionneraient une fermeture de la centrale

nucléaire de Fessenheim sur les entreprises, les commerces et les services.

C'est autour de cette inquiétude et du refus de voir la centrale fermée qu'est

née l'association « Fessenheim, notre énergie ». Magali Heyer, sa présidente,

et la jeune association veulent faire entendre leur soutien ferme au maintien de

la centrale, le plus gros employeur du territoire. Alors que le président Hollande

a parlé d'une fermeture pour fin 2016 et qu'un délégué interministériel a été

nommé pour préparer cette fermeture, la colère monte à Fessenheim et dans

les environs.

« Si on ferme la centrale ce sont 450 maisons vides, 2 200 emplois détruits,

des classes fermées dans les écoles. En bref : un désert économique »,

souligne Christian Heitz, chef d'entreprise à Munchhouse. Une inquiétude

encore renforcée par les récentes déclarations de Francis Rol-Tanguy, le

délégué interministériel, dans la presse parisienne.

Michel Habig, le conseiller général, qui en sa qualité de président de la

commission locale d'information et de surveillance (CLIS) a rencontré ce

dernier souligne : « On ne nous parle jamais de compensations ou de mesures

pour accompagner cette fermeture. »

Un lâcher de ballons

L'association forte aujourd'hui de plus de 150 adhérents, après seulement

quelques semaines d'existence, a participé à la manifestation devant la

préfecture du Haut-Rhin à Colmar aux côtés des salariés de la centrale et

promet d'organiser d'autres actions pour sensibiliser les pouvoirs publics et

mobiliser la population. Samedi dernier, ses responsables sont allés au-devant

des habitants à l'occasion d'une action organisée au magasin Super U

de Fessenheim et l'association prépare un lâcher de 2 200 ballons (symbolisant

les emplois sacrifiés en cas de fermeture de la centrale) ce samedi 13 avril à 15

h en face de la maison des Énergies de Fessenheim.

AW/JA Haan

© L'alsace, Vendredi le 12 Avril 2013

Droits de reproduction et de diffusion réservés

Fessenheim

Le mix énergétique à découvrir ce dimanche

Le mix énergétique d'EDF en Alsace sera à l'honneur à la maison des énergies

ce dimanche 14 avril, de 14 h à 18 h. Nucléaire, hydraulique, géothermie : le

mix énergétique d'EDF en Alsace c'est 100 % d'électricité sans émission de

CO2. Le public pourra se familiariser avec les différents modes de production

d'électricité utilisés en Alsace et sur les enjeux énergétiques d'aujourd'hui et de

demain. Des animations et jeux autour des énergies seront également

proposés aux enfants par l'association les Petits Débrouillards. La maison des

énergies est un espace d'information ludique et interactif sur les moyens de

production et de consommation d'électricité mais aussi sur les enjeux

énergétiques et le développement durable. Elle est ouverte tous les mercredis

et dimanches de 14 h à 17 h. L'entrée est gratuite.

SE RENSEIGNER Au 03.89.83.51.23.