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Revue de presse « Défense » (contact : [email protected]) Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous pouvez soit contacter directement le responsable de thème de Défense soit réagir en adressant un courriel à l’adresse indiquée ci-dessus. L’équipe de la Revue de presse Défense vous remercie de votre confiance et de votre intérêt pour son travail, toutes vos suggestions sont les bienvenues. Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse : http://www.union-ihedn.org/les-actualites/revue-de-presse/ Le 17 octobre 1914 commence la bataille de l’Yser Parmi les héros de ce combat, les fusiliers marins. . Date : 17 octobre 2016 Sommaire des articles proposés 1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : Barkhane : Niamey, une base projetée au cœur de la mission aéroterrestre DCNS révèle SMX° 3.0 , le concept-ship sous-marin adapté à la génération Z 2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : Trafics et piraterie maritime : l’Afrique adopte une charte pour sécuriser ses mers L’Américaine Rose Goettmoeller prend ses fonctions de N°2 de l’OTAN, première femme à ce poste L’intérêt grandissant d’Angela Merkel pour l’Afrique 3) Armements - Industries - Économie : Fincantieri plaide pour une coopération renforcée avec DCNS Est-ce la fin des Brics ? Les frégates de taille intermédiaire se jettent à l’eau Entre ce dont rêve la Russie et ce à quoi elle peut prétendre

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Revue de presse « Défense »

(contact : [email protected])

Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous

pouvez soit contacter directement le responsable de thème de Défense soit réagir en

adressant un courriel à l’adresse indiquée ci-dessus.

L’équipe de la Revue de presse Défense vous remercie de votre confiance

et de votre intérêt pour son travail, toutes vos suggestions sont les bienvenues.

Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse :

http://www.union-ihedn.org/les-actualites/revue-de-presse/

Le 17 octobre 1914 commence la bataille de l’Yser

Parmi les héros de ce combat, les fusiliers marins.

.

Date : 17 octobre 2016

Sommaire des articles proposés

1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : Barkhane : Niamey, une base projetée au cœur de la mission

aéroterrestre

DCNS révèle SMX° 3.0 , le concept-ship sous-marin adapté à la génération Z

2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : Trafics et piraterie maritime : l’Afrique adopte une charte pour sécuriser

ses mers

L’Américaine Rose Goettmoeller prend ses fonctions de N°2 de l’OTAN, première femme à ce poste

L’intérêt grandissant d’Angela Merkel pour l’Afrique

3) Armements - Industries - Économie : Fincantieri plaide pour une coopération renforcée avec DCNS

Est-ce la fin des Brics ?

Les frégates de taille intermédiaire se jettent à l’eau

Entre ce dont rêve la Russie et ce à quoi elle peut prétendre

4) Les forces armées - Air - Marine - Terre - Gendarmerie : « Nous entrons dans une année décisive »

La formation au commandement : un enseignement essentiel pour les officiers de l’armée de terre

Chammal : le commandant de la 6ème flotte US en visite à bord du Charles de Gaulle

Saint-Luc : journée solidaire et sportive à Percy

5) Zones de conflits : Libye, la division du pays engagée

Crise au Yémen : les rebelles exigent une enquête internationale sur des « crimes de guerre » de la coalition arabe.

Mossoul : les enjeux d’une bataille cruciale

Syrie : l’Etat islamique a été chassé de Dabiq par les rebelles syriens soutenus par la Turquie

6) Renseignements et menaces : Nucléaire, Syrie, Ukraine : le retour de la guerre froide ?

Menace d’une nouvelle course aux armements : la guerre spatiale aura-t-elle lieu ?

l’Afrique du Sud, première économie africaine à la peine

Portrait robot d’un djihadiste

7) Sécurité intérieure : Seine-Saint-Denis : une proviseure agressée devant son lycée

8) Énergie environnement climat : Mission ExoMars : l’atterrisseur européen a entamé sa descente vers la

planète rouge

Pétrole, vers un envol du prix du baril ?

Climat : l’utilisation des hydrofluocarbures sera progressivement réduite

9) Géopolitique de la culture : Quel prix est-on prêt à payer pour obtenir la paix ?

Trois décisions incohérentes et provocantes

10) Géopolitique de l’information : Cyberguerre froide : les Etats-Unis étudient une cyberattaque contre la

Russie

IoT : « Pirater un réseau Lora ? A quoi bon. » Plaide Objenious

Google down : Orange redirige par erreur ses internautes vers le ministère de l’intérieur

Foxconn laisse des backdoors trainer dans des smartphones Android

Business Intelligence : Excel renvoyé au vestiaire, avec Anaplan

11) Jour après Jour : le 17 octobre

12) Revue de presse internationale en langue étrangère :

Settlement Debate Flares Again in Israel I’s Quarrel With Rights Group

Putin’s hope to ignite a Eurasia-style protest in the United States

Obama administration debates the wisdom of rushing to retake

Chile destinara 600 milliones de dolares a su Armada en 2017

China launches three more corvettes

Iraqi attack on Mosul begins with Kurdish forces moving in from the east

13) Liste d’articles non retenus mais pouvant être consultés sur demande.

***** Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous

pouvez contacter directement le responsable de la revue, en adressant un courriel à :

[email protected], ou au webmaster du site « union-ihedn.org ».

1/ ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE - CONCEPTS – MISSIONS

THEME 1 - 1 : Barkhane : Niamey, une base projetée au cœur de la mission aéroterrestre Source, journal ou site Internet : Defense.gouv.fr

Date 17 octobre 2016

Auteurs : EMA Adressé par André Dulou

Accueillant des forces françaises depuis le lancement de l’opération Serval en janvier 2013, la

base projetée de Niamey est une entité unique par la variété des moyens déployés et des effets

qu’elle est capable de produire au service de l’opération Barkhane. Idéalement positionnée au

centre de la zone d’opération, c’est un véritable système de combat polyvalent en activité 24

heures sur 24 et sept jours sur sept, qui compte aujourd’hui environ 450 militaires français

armant l’ensemble des composantes aériennes et de soutien, indispensables à l’appui des

opérations terrestres. Structure extrêmement réactive, elle offre au commandant de la

force Barkhane une palette variée de vecteurs aériens pour lutter sans relâche contre les

groupes armés terroristes sévissant dans la bande sahélo-saharienne (BSS).

Présents depuis janvier 2014, ses trois dronesReaper totalisent plus de 11 700 heures de vol,

garantissant une présence permanente au-dessus de la zone d’opérations. À leurs côtés, les

quatre Mirage 2000 D etMirage 2000 C participent à l’acquisition du renseignement

nécessaire à la force et proposent une panoplie de modes d’action allant du show of

presence jusqu’à l’ouverture du feu. Véritables anges gardiens des soldats déployés au sol

dont ils escortent régulièrement les convois, ils comptabilisent près de 1 000 sorties

représentant 3 500 heures de vol depuis leur arrivée au Niger en mai 2014. Pour mener leurs

actions offensives ou de renseignement dans la profondeur d’un dispositif aux élongations

immenses, ils ne peuvent se passer de l’avion ravitailleur BoeingC135 également stationné à

Niamey. Avec près de 2 000 ravitaillements en vol réalisés, il leur offre l’allonge nécessaire.

S’agissant des transports logistiques, la base projetée s’appuie sur l’activité soutenue du

groupement de transport opérationnel (GTO). Capables de se poser sur des terrains

sommaires, ses deux Transall C160 et son Casa Nurse déploient les soldats de la force dans le

Nord du Mali, assurent au besoin leur évacuation médicale et les ravitaillent régulièrement par

des aérolargages de vivre ou la livraison de carburant. Depuis le début de cette année, le GTO

a ainsi transporté près de 9 500 passagers et 1 700 tonnes de fret, tout en larguant 1 500

parachutistes et 153 tonnes de fret. Enfin, la base de Niamey est aussi un hub incontournable

pour Barkhane, par lequel transite tout le personnel entrant au Mali ou le quittant. Cette

manœuvre logistique complexe exige un travail de tous les instants pour les unités de transit

aérien et de surface qui y sont déployées. Aidés par les autres services de soutien présents à

Niamey, ils peuvent accueillir simultanément plus de 300 passagers en transit. Depuis le début

2016, la plateforme de Niamey est l’équivalent d’un aéroport de la taille de Brive par le

nombre de passagers accueillis et de celui de Bordeaux pour la quantité de fret traité.

Composée majoritairement d’aviateurs, elle demeure enfin une véritable structure interarmées

au sein de laquelle œuvre en parfaite complémentarité du personnel de l’armée de Terre, du

Service des essences des armées, du Service du commissariat des armées ou encore de la

Marine nationale. Les armées françaises sont présentes dans la bande sahélo-saharienne (BSS)

depuis le 1er

août 2014, date de lancement de l’opération Barkhane. Elle repose sur une

approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la

BSS : Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina-Faso. Elle regroupe 3500 militaires dont la

mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes dans la BSS.

THEME 1 - 2 : DCNS révèle SMX° 3.0 , le concept-ship sous-marin adapté à la génération Z Source, journal ou site Internet : DCNS

Date 17 octobre 2016

Auteur : communiqué de presse

Adressé par Jean-Claude Tourneur

DCNS présente au public d’Euronaval son nouveau concept-ship sous-marin adapté à la

génération Z qui sera aux commandes des navires en 2025. A bord, des technologies 3.0, une

meilleure maîtrise de l’énergie, une performance opérationnelle inégalée et l’évolutivité des

systèmes facilitant la maintenance du navire.

D’un déplacement de 3000 tonnes, SMX® 3.0 intègre les dernières technologies du digital

pour une efficacité opérationnelle renforcée et une grande souplesse d’emploi. DCNS et

Dassault Systèmes s’allient sur ce projet pour concevoir un navire au confort de vie adapté à

une nouvelle génération de femmes et d’hommes connectés. Les systèmes informatiques à

bord sont dorénavant complètement interconnectés, robustes, sûrs, rapides et évolutifs.

L’humain au centre du système : Demain, les informations générées par les systèmes

équipant les sous-marins produiront plusieurs milliers de téraoctets par jour. Il convient de

savoir les traiter et les stocker. Face à ces flux massifs de données, DCNS développe des

solutions digitales offrant plus de réactivité et de fonctionnalités. Les systèmes de combat ou

de conduite de plate-forme ont été imaginés autour d’interfaces hommes/machines (IHM) plus

efficaces, intuitives et fluides. Les applications de traitement de l’information permettront

ainsi aux opérateurs de se concentrer encore plus sur les fonctions à forte valeur ajoutée.

Capables d’intervenir à tout moment sur les systèmes, le commandant et son équipage,

toujours mieux informés, restent maîtres de leur navire.

Des performances opérationnelles inégalées : Doté d’un système de lancement vertical

polyvalent utilisable pour la projection de drones ou le lancement de missiles, SMX®3.0

étend son domaine de lutte. SMX®3.0 accroît par ailleurs ses capacités contre les menaces

cyber. Ses formes hydrodynamiques et son revêtement de masquage confèrent au sous-marin

une discrétion acoustique inégalée. Grâce à ses systèmes de traitement de base de données,

SMX®3.0 voit la performance de ses senseurs considérablement améliorée.

Une meilleure maîtrise de l’énergie : A travers, ce concept-ship, DCNS propose le système

de propulsion anaérobie AIP FC2G (Air Independant Propulsion Fuel Cell Second

Generation) utilisant la technologie des piles à combustible. Qualifié par DCNS, ce système

dont la version complète à terre est en cours d’industrialisation démontre tous les atouts d’une

solution sûre et souple à l’emploi.

L’évolutivité et la maintenance facilitées : La maintenance et la modernisation des systèmes

ont été pensées dès la phase de conception grâce à plusieurs technologies issues du web 3.0 :

l’internet des objets permettant un diagnostic en temps réel du navire, la gestion de big data et

la détection de signaux faibles. L’ensemble est supporté par une infrastructure informatique

embarquée construite sur le principe des data centers du domaine civil, dont la résilience a été

renforcée. Ce dispositif garantit une plus grande évolutivité des systèmes face aux

changements rapides des contextes d’emploi et des technologies.

2/ RELATIONS INTERNATIONALES - EUROPE DE LA DEFENSE - OTAN :

THEME 2 - 1 : Trafics et piraterie maritime : l’Afrique adopte une charte pour sécuriser ses mers Source, journal ou site Internet : L’Expression

Date 17 octobre 2016

Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat et Jean-Claude Tourneur sur un article de la

Tribune : « Piraterie maritime - l’Union africaine se mobilise »

Plus de 40 pays africains, réunis à Lomé à l'initiative de l'Union africaine, ont adopté samedi

soir une charte afin d'assurer une meilleure sécurité des côtes, financer un fonds spécial et

protéger l'environnement.

«Ce geste est on ne peut plus historique dans la vie de notre continent», a déclaré le président

congolais Denis Sassou Nguesso, en conclusion de ce sommet organisé pour lutter contre la

piraterie et les trafics de drogue, d'armes et d'êtres humains sur les côtes africaines La Charte

de Lomé, qui doit encore être ratifiée, doit contraindre les Etats signataires à «créer un fonds

de sécurité et de sûreté maritimes», mais aussi faciliter «l'accès aux informations», grand

point noir dans la lutte contre les trafics maritimes en Afrique. Le manque de coopération,

notamment d'échange d'informations entre les différents pays, est un grand avantage pour les

pirates et les contrebandiers qui peuvent passer d'une zone territoriale à l'autre sans être

inquiétés. Toutefois, même sous cette charte, les pays n'ont aucune obligation de divulguer

des informations «si cela n'est pas dans l'intérêt de la sécurité nationale», note Timothy

Walker, expert maritime pour Institute for Security Studies (ISS). «Ce sommet est un grand

pas, mais il ne doit pas être le dernier. Il reste beaucoup de travail à faire», explique le

chercheur, présent à Lomé. «Cependant, nous voyons depuis ces dernières années un intérêt

grandissant pour les mers, et notamment pour l'économie bleue'' et l'argent qu'elles peuvent

générer». En effet, «l'économie bleue» a été le point central des discussions dans la capitale

togolaise. Avec un total de 13 millions de km2 de zones économiques maritimes et 17% des

ressources mondiales en eau douce, «l'Afrique doit voir cette richesse comme une opportunité

de développement durable», a martelé Uhuru Kenyatta, le président du Kenya. Transports

maritimes, ports, pêches industrielles... ces secteurs économiques sont largement dominés par

des intérêts internationaux qui échappent au continent. Bathelemy Blédé, chercheur en

sécurité maritime basé à Abidjan pour ISS, remarque que «les pays développés» défendent les

côtes africaines, notamment dans le Golfe d'Aden ou dans le Golfe de Guinée, pour protéger

leurs intérêts. «L'aide internationale (dans ce domaine) est évidente». Si l'Afrique développe

son économie maritime, elle parviendra plus facilement à financer sa propre sécurité. Car le

manque de financement est un problème auquel sont régulièrement confrontés les pays

africains pour la mise en oeuvre de leurs projets. «L'Afrique est plus exposée que les autres

continents pour la simple raison qu'elle a très peu de compétences et de moyens pour faire

face à cette situation», avait observé vendredi le chef de l'Etat tchadien Idriss Deby, président

en exercice de l'UA. «C'est un acte politique très important de la part de l'UA parce que

l'enjeu de la sécurité du continent est mis en avant comme une priorité et les engagements

politiques, juridiques qui accompagnent la charte de Lomé sont essentiels sur la longue

durée», a confié le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian venu apporter à Lomé

le soutien de la France à ses partenaires africains. 90% des importations et exportations du

continent transitent par la mer et un nombre important des corridors commerciaux maritimes

les plus stratégiques se trouvent dans l'espace maritime africain. 43 pays étaient représentés au

sommet de Lomé, dont 18 par leur chef d'Etat, sur les 54 pays que compte l'Union

africaine.«C'est un acte historique. Mais une chose est d'adopter un texte et de le signer,

l'autre chose est de le ratifier. S'il y a une réelle volonté de ceux qui ont signé cette charte, ils

doivent en principe, une fois arrivés chez eux, mettre tout en oeuvre pour que cette charte soit

ratifiée, afin qu'elle devienne contraignante», tempère Barthélémy Blédé (ISS). «Il faut qu'au

moins quinze Etats ratifient le texte pour sa mise en application», précise-t-il. La situation

s'est apaisée à l'est du continent, et c'est désormais le Golfe de Guinée - et ses 5700 km de

côtes - qui fait figure de nouvel épicentre de la piraterie maritime en Afrique.

THEME 2 - 2 : L’Américaine Rose Goettmoeller prend ses fonctions de N°2 de l’OTAN, première femme à ce poste Source, journal ou site Internet : AFP

Date : 17 octobre 2016

Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

Bruxelles - L'Américaine Rose Gottemoeller, une spécialiste de la Russie, a pris lundi à

Bruxelles ses fonctions de secrétaire générale adjointe de l'Otan, a annoncé dans un

communiqué l'Alliance atlantique. Première femme à ce poste, elle succède à un autre haut

diplomate américain russophone, Alexandre Vershbow, qui occupait ces fonctions depuis

février 2012. C'est la deuxième fois qu'un Américain est numéro deux de l'Otan. Le poste de

secrétaire général de l'Alliance atlantique est actuellement détenu par l'ancien Premier

ministre norvégien Jens Stoltenberg. Mme Gottemoeller, un des conseillers du chef de la

diplomatie américaine John Kerry, était auparavant sous-secrétaire d'Etat au contrôle des

armements et à la sécurité internationale. Elle est experte des relations avec la Russie, ayant

été la négociatrice en chef du nouveau traité START avec Moscou sur la réduction du nombre

des armes stratégiques. Lorsque Mme Gottemoeller avait été proposée en mars par le

président Barak Obama au poste de secrétaire générale adjointe de l'Otan, des élus

républicains l'avaient accusée d'être trop souple avec la Russie de Vladimir Poutine.

L'annexion en mars 2014 de la péninsule ukrainienne Crimée par la Russie avait débouché sur

de vives tensions dans les relations entre l'Otan et Moscou, d'un niveau inédit depuis la fin de

la Guerre froide. Le mois dernier, l'Otan avait eu des discussions à Bruxelles avec la Russie

sur les questions de réduction des risques et de transparence, dans le souci d'apaiser cette

situation.

THEME 2 - 3 : L’intérêt grandissant d’Angela Merkel pour l’Afrique Source, journal ou site Internet : Le Monde

Date : 17 octobre 2016

Auteur : Cyril Bensimon et Thomas Wieder (Berlin correspondant)

Adressé par Elie Billaudaz

Angela Merkel inaugure le bâtiment du Conseil de paix et de

sécurité de l’Union africaine, financé par l’Allemagne, à Addis-Abeba, le 11

octobre. | ZACHARIAS ABUBEKER / AFP

S’il fallait une preuve de l’intérêt grandissant que l’Allemagne accorde à l’Afrique, la

semaine qui s’achève en est une illustration éloquente. Après trois jours passés au Mali,

au Niger et en Ethiopie, du dimanche 9 au mardi 11 octobre, la chancelière Angela Merkel a

poursuivi son marathon diplomatique à Berlin, mercredi et vendredi, en recevant les

présidents du Tchad et du Nigeria, Idriss Déby et Muhammadu Buhari. Lundi, ce dernier avait

lui-même rencontré le ministre allemand des affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, en

visite à Abuja. Cela faisait cinq ans que Mme

Merkel n’était pas restée aussi longtemps sur le

sol africain. A l’époque, en juillet 2011, son déplacement de trois jours au Nigeria,

en Angola et au Kenya avait été dominé par les enjeux énergétiques et commerciaux, ce qui

correspondait au rôle que son ministre des affaires étrangères de l’époque, Guido

Westerwelle, souhaitait donner à l’Afrique : celle d’un partenaire de choix de l’économie

allemande. Cinq ans plus tard, les urgences ont changé : dans une Allemagne où

l’immigration et le terrorisme sont devenus des sujets de préoccupation de premier plan, ces

deux thématiques sont désormais au cœur de la politique africaine de la chancelière. Au Mali,

sa visite – une première pour un chef de gouvernement allemand – est ainsi venue souligner la

présence croissante de la Bundeswehr dans le pays. Ces dernières années, les soldats

allemands envoyés sur place – quelques dizaines au total – étaient surtout engagés dans la

Mission européenne de formation de l’armée malienne (EUTM), créée en 2013. Après les

attentats du 13 novembre 2015 à Paris, le gouvernement allemand a décidé de renforcer sa

présence, en obtenant du Bundestag que le nombre de soldats autorisés à participer à la

Mission des Nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusma) passe de 150 à 650. S’ils

ne sont aujourd’hui que 530, la visite que leur a rendue Mme

Merkel symbolise le rôle accru

que l’Allemagne joue désormais au Mali. Un rôle que la chancelière assume mais dont elle

n’entend pas pour autant devenir prisonnière, comme elle l’a précisé, dimanche, lors d’une

conférence de presse avec le président Ibrahim Boubacar Keïta : « Il est important pour nous

d’établir une cohérence entre notre coopération en matière de développement et notre soutien

militaire. (…) Le militaire seul ne peut apporterla sécurité et la paix. »

Le pacifisme continue de peser outre-Rhin

Le message s’adressait aux Maliens mais aussi aux Allemands. Car la chancelière le sait : s’il

n’a plus la même intensité qu’il y a vingt ou trente ans, le pacifisme continue de peser dans le

débat politique outre-Rhin. Les interrogations soulevées au début de l’année par le

renforcement de la présence de la Bundeswehr dans la Minusma l’ont rappelé. La ministre de

la défense, Ursula von der Leyen, avait alors dû rassurer une opinion publique inquiète à

l’idée que l’Allemagne soit de nouveau entraînée dans un conflit beaucoup plus long que

prévu, comme cela avait été le cas en Afghanistan après le 11 septembre 2001. Il n’y a pas

qu’au Mali que Mme

Merkel s’est montrée soucieuse de ce que pensent les Allemands. En

réalité, l’ensemble de sa tournée avait pour objectif de les convaincre que son intérêt pour

l’Afrique, loin d’être altruiste, visait avant tout à répondre aux deux défis qui les préoccupent

le plus aujourd’hui : l’immigration et le terrorisme. Trois jours avant son départ, c’est ce

qu’elle avait expliqué dans un entretien à l’hebdomadaire Die Zeit, assurant que « le bien-

être de l’Afrique est dans l’intérêt de l’Allemagne ». A chacune de ses étapes, c’est ce qu’elle

s’est efforcée d’illustrer. Après le Mali, qui lui a permis de rappeler sa détermination

à lutter contre le terrorisme au Sahel, le Niger et l’Ethiopie lui ont ainsi donné l’occasion

de montrer que le tarissement des flux migratoires est aujourd’hui sa priorité. Ce qui prend

tout son sens à onze mois des élections législatives et alors que l’extrême droite mais aussi

une partie de sa majorité continuent de lui reprocher sa politique d’accueil des réfugiés lors de

la crise de 2015. En promettant d’aider ces deux grands pays de transit pour les migrants

originaires d’Afrique de l’Ouest (pour le Niger), de Somalie, d’Eryhtrée et du Soudan du

Sud(pour l’Ethiopie), Mme

Merkel s’exposait aussi à des critiques : à Niamey, celle

de gaspiller l’argent allemand dans un pays plongé dans la misère ; à Addis-Abeba, celle de

se compromettre avec un régime autoritaire et de plus en plus contesté. Au Niger, elle y a

répondu en venant avec un chèque de 17 millions d’euros, loin du « plan Marshall » attendu

par le président Mahamadou Issoufou. En Ethiopie, où l’état d’urgence venait d’être proclamé

la veille de son arrivée, elle a finalement renoncé au discours qu’elle devait prononcer devant

le Parlement.

Au Mali, un partenaire de second plan

Si elle témoigne de la place désormais centrale des enjeux de sécurité, ce qui est conforme

aux « Lignes directrices de la politique africaine », un document publié en mai 2014 par le

gouvernement de Mme

Merkel, la dernière semaine rappelle aussi les limites de la présence de

l’Allemagne en Afrique. Pour le Mali, elle demeure un partenaire de second plan par rapport à

la France, qui reste le principal parrain sécuritaire de la région avec 3 000 soldats déployés

dans la bande sahélo-saharienne. Et ce même si Berlin a la « volonté d’investir

durablement » dans le pays, comme l’analyse une source à la présidence malienne, qui cite

notamment « les 10 millions d’euros prévus à Gao pour réhabiliter l’aéroport et les

infrastructures routières ». Même constat au Niger. Certes, Mme

Merkel a montré qu’elle

voulait « connaître les problèmes du pays et se montrer plus sensible à son avenir », se

félicite un ministre sur place. Celui-ci relativise cependant l’importance de la base que les

Allemands souhaitent construire à Niamey, alors que les militaires français et américains sont

déjà solidement implantés dans le pays : « Les Allemands ont besoin d’une base d’appui pour

le ravitaillement de leurs soldats au Mali, mais ce ne seront que quelques éléments articulés

autour de la présence allemande dans la Minusma. »

3/ ARMEMENTS - INDUSTRIES – ECONOMIE THEME 3 - 1 : Fincantieri plaide pour une coopération renforcée avec DCNS Source, journal ou site Internet : Fincantieri et DCNS

Date : 14 octobre 2016

Auteur : Communiqué commun

Adressé par François Jouannet

A l’occasion d’un séminaire sur le secteur naval européen organisé à Rome le 27 septembre,

Giuseppe Bono, président de Fincantieri, a clairement appelé au renforcement des relations

avec le groupe français DCNS : « Nous devons travailler ensemble. Aujourd'hui il y a une

concurrence entre les entreprises européennes, alors que la compétition devrait être entre les

Européens et le reste du monde. L'intégration et la consolidation de l'industrie navale en

Europe est importante et les Français disent la même chose », a expliqué le patron du

constructeur italien, dont les propos sont notamment repris par Defense News. Giuseppe Bono

a précisé qu’il estimait que la consolidation européenne viendrait d’ « un partenariat

stratégique entre DCNS et Fincantieri en particulier dans le domaine des navires de surface »,

hypothèse que Mer et Marine révélait dès juin 2015.

Premières concrétisations en vue

D’après nos informations, les discussions sont en fait bien engagées et les premiers actes

concrets d’une coopération renforcée entre les deux groupes pourraient être annoncés dans les

mois qui viennent. Il ne s’agira pas, dans un premier temps, d’un rapprochement très poussé,

comme la création d’une société commune dédiée aux bâtiments de surface, qui avait été

évoquée en 2015. Les deux groupes, qui entendent manifestement suivre leur tempo et ne pas

subir des décisions politiques ne tenant pas suffisamment compte des réalités industrielles,

veulent y aller progressivement. Alors que DCNS et Fincantieri se connaissent bien pour

avoir travaillé ensemble sur les programmes de frégates Horizon puis FREMM, le

renforcement de la coopération pourrait passer dans un premier temps par des projets

communs de R&D, la mise en place de synergies dans l’acquisition d’équipements, ou encore,

le cas échéant, dans l’utilisation croisée de capacités, si l’un des partenaires voit par exemple

son outil industriel saturé.

Achats croisés et mutualisations

La mutualisation des achats d’équipements a déjà été expérimentée avec succès dans le cadre

des deux programmes de frégates franco-italiennes, FREMM étant un cas intéressant puisque,

contrairement à Horizon qui portait sur des bâtiments quasiment identiques, chaque pays a

développé son propre design et opté pour des systèmes parfois très différents. Mais il y a eu

un accord bipartite sur une part importante des grands équipements, comme la propulsion

ainsi qu’une partie des systèmes d’armes et de l’électronique. Ce qui a permis de réduire les

coûts. De là, on pourrait imaginer des achats groupés sur d’autres plateformes, même si elles

sont différentes, à l’image des futurs FTI françaises et PPA italiens, et pourquoi pas de

programmes remportés par l’un ou l’autre à l’export. En plus de fournisseurs communs,

DCNS et Fincantieri ont, en outre, tout à gagner à s’acheter mutuellement des équipements en

fonction des spécialités de chacun. Les Français pourraient par exemple vendre certaines

pièces mécaniques, comme les réducteurs, des systèmes de management de plateforme ou

encore des stabilisateurs, alors que les Italiens produisent des moteurs et des systèmes

hydrauliques qui ne font pas partie des activités de DCNS.

L’ « Airbus naval » contre l’éclatement européen

Sur la base d’une coopération de ce type, les liens pourraient ensuite progressivement se

renforcer et servir de base à la constitution progressive, au fil du temps, d’un « Airbus naval »

ouvert à d’autres acteurs européens. A Paris comme à Trieste (siège de Fincantieri), on

considère en tous cas que l’éclatement de l’industrie navale de défense en Europe, et même la

démultiplication des acteurs sur certains segments, ne peut pas durer. Elle est en effet jugée «

suicidaire » à long terme face à la montée en puissance de la concurrence asiatique, coréenne

comme chinoise, mais aussi russe et bientôt indienne.

Taille critique

Aujourd’hui, les experts du secteur estiment que pour faire face à la compétition

internationale, il faudra atteindre la taille critique d’un groupe dégageant autour de 5 milliards

d’euros de chiffre d’affaires annuel dans le naval militaire. C’est le gabarit des trois leaders

américains et de BAE Systems (qui réalise l’essentiel de son activité aux Etats-Unis), alors

que le Russe OSK est monté à environ 4 milliards d’euros et que les Coréens comme les

Chinois semblent devoir atteindre rapidement ce cap. Or, DCNS, leader européen du secteur,

n’en est « qu’à » 3 milliards, alors que Fincantieri comme l’Allemand TKMS en sont à moins

de 1.5 milliard.

Les Italiens s’intéressent aussi à Saint-Nazaire

Le chiffre d’affaires du groupe italien s’est en fait monté à 4.4 milliards d’euros en 2015 car

Fincantieri est un groupe dual dont l’essentiel de l’activité est réalisée dans le secteur civil, en

particulier celui des paquebots. Or, indépendamment des discussions avec DCNS, on sait que

le constructeur transalpin regarde de près la mise en vente des chantiers nazairiens. Sa

candidature n’est pas officielle mais plusieurs sources sûres évoquent des discussions sur le

sujet entre Paris et Rome. Alors que DCNS ne souhaite pas devenir l’actionnaire majoritaire

de STX France, sans exclure une entrée minoritaire au capital selon les solutions qui

émergeront, Fincantieri se heurte néanmoins à une très forte défiance sur les bords de Loire de

la part des syndicats et élus locaux.

THEME 3 - 2 : Est-ce la fin des Brics ? Source, journal ou site Internet : le JDD

Date : 15 octobre 2016

Auteur : François Celemnceau

Adressé par Jean-Claude Tourneur et Jean-François Mazaleyrat sur un article de

l’Expression : « Sommet des Brics en Inde : l’économie mondiale reste fragile »

Les cinq plus grands pays émergents du monde se réunissent ce week-end à Goa en Inde pour

réfléchir à la façon de faire repartir leurs économies. Mais Vladimir Poutine compte aussi se

servir de ce forum pour chercher de nouveaux alliés dans sa reconquête de la scène mondiale.

Quand on regarde les chiffres, on se dit que ces cinq-là, s’ils formaient un cartel, seraient

incontournables et pourraient même imposer leur loi au reste du monde. La Chine, l’Inde, la

Russie, le Brésil et l’Afrique du Sud (dont les initiales forment l'acronyme BRICS) abritent

près de la moitié de la population de la planète. Ils contribuent pour près de 20% au

commerce mondial et leur PIB accumulé avoisine les 17.000 milliards de dollars, un quart du

PIB mondial, une somme trois fois supérieure à ce qu’elle était il y a 15 ans lorsque est née

l’idée de faire cause commune. Le problème, c’est que leurs modèles économiques et leur

situation actuelle les met quasiment aux antipodes. La Russie et le Brésil sont en récession,

l’Afrique du Sud en passe de l’être tandis que la Chine peine à revenir vers les 10% de

croissance qui sui sont nécessaires pour continuer à développer sa classe moyenne. En fait il

n’y a que l’Inde qui jouit d’une bonne santé avec pas loin de 8% de croissance. Autrement dit,

on ne peut pas s’entendre sur des objectifs communs lorsqu’on est à ce point distant les uns

des autres. D’autant que ces différences ne sont pas uniquement économiques. Les Brics sont

aussi chacun à leur façon englués dans des crises politiques majeures et durables. C’est

évidemment le cas au Brésil qui vient de vivre la pire des tensions depuis le retour à la

démocratie, c’est le fameux scandale de corruption Petrobras qui a fini par emporter Dilma

Roussef et Lula et qui pourrait bien tout balayer sur son chemin ; c’est la même chose à peu

près en Afrique du Sud où le président Zuma est confronté à la pire des contestations depuis la

fin de l’ère Mandela et qui est à deux doigts d’être destitué lui aussi pour corruption ; en

Chine, on voit bien que le président Xi à quelques jours du plénum du comité central, joue la

carte de l’extrême fermeté dans l’espoir de pouvoir rempiler pour un deuxième mandat

l’année prochaine. Quant à la Russie, on le sait, malgré les apparences, Vladimir Poutine

affronte un scepticisme grandissant de sa population. A la Douma, en septembre, le premier

parti du pays n’était pas le sien mais celui des abstentionnistes avec un score de 53%.

La Chine réticente à suivre la Russie

Dans ce contexte, que peuvent alors vraiment faire les dirigeants des Brics ? Pas grand-chose,

sauf à se trouver des causes communes, comme de faire pression en commun pour que les

organisations multilatérales leur donnent plus de pouvoir, notamment au FMI. Mais ce n’est

pas un hasard si Vladimir Poutine envisage de parler de la Syrie au sommet de Goa. Le

président russe a besoin de montrer que les Occidentaux sont en recul et sous pression grâce à

ses interventions militaires au Moyen Orient et en Europe centrale. Sauf que la Chine est de

plus en plus réticente à le suivre dans son aventure, au Conseil de sécurité de l’ONU où elle

s’abstient plutôt que d’approuver la Russie. Quant à l’Inde, son objectif est très clairement de

coller aux Etats-Unis et à l’Europe en qui elle voit des partenaires fiables et de confiance.

Bref, les BRICS pour l’instant ne font pas le mur, mais ces grands-là auraient tort de ne pas

poursuivre leurs efforts. Ne serait-ce que pour montrer au reste du monde qu'en devenant plus

sains sur le plan économique et plus démocratiques dans leurs pratiques du pouvoir, ils

peuvent servir d'exemple aux autres pays émergents qui aspirent à devenir eux aussi de vraies

puissances.

THEME 3 - 3 : Les frégates de taille intermédiaire se jettent à l’eau Source, journal ou site Internet : La Tribune

Date : 17 octobre 2016

Auteur : Michel Cabirol Adressé par Jean-Claude Tourneur

Le programme FTI permettra en 2029 de constituer, avec les deux frégates de défense

aé.rienne Horizon (FDA) et les huit frégates multi-missions (FREMM), le format des 15

frégates de premier rang A l'occasion du salon Euronaval, le ministre de la Défense Jean-Yves

Le Drian va lancer le programme des frégates de taille intermédiaire (FTI). Un programme

estimé entre 3,5 et 4 milliards d'euros pour cinq navires, développement compris. Tic-tac, tic-

tac, tic-tac... Encore un jour à attendre. Et ce sera bientôt le show de Jean-Yves Le Drian, le

ministre de la Défense qui va annoncer mardi au salon Euronaval le lancement du programme

Frégates de taille intermédiaire (FTI) estimé entre 3,5 et 4 milliards d'euros pour cinq navires

de guerre, développement compris, selon nos informations. Ce qui fait tiquer pas mal les

armées, qui auraient préféré pour des raisons budgétaires continuer le programme des frégates

multi-missions (FREMM) avec trois bâtiments de plus, dont le développement est déjà payé.

C'est d'ailleurs ce qui était initialement prévu. "On aurait préféré trois FREMM moins chères

que cinq FTI", explique-t-on à La Tribune. La notification du contrat devrait intervenir en

2017, sans doute avant avril. Parallèlement, le ministère va lancer le programme de

rénovation des frégates dites La Fayette (FLF), mises en service entre 1996 et 2001, en

attendant l'arrivée des premières FTI à partir de 2023.

8 FREMM livrées d'ici à 2022?

Le programme FTI permettra en 2029 de constituer, avec les deux frégates de défense

aérienne Horizon (FDA) et les huit frégates multi-missions (FREMM), le format des 15

frégates de premier rang défini par le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale de

2013. "Je maintiens la livraison à la Marine nationale de six FREMM anti sous-marines, d'ici

à fin 2019, selon le plan fixé par la LPM", avait expliqué en mai 2015 le ministre. Ensuite,

d'ici à 2022, deux autres frégates FREMM anti sous-marines devront être livrées. Ces

dernières disposeront d'une"capacité de défense anti-aérienne renforcée, par rapport aux

premières. Elles seront suivies, dès 2023, par la livraison des cinq frégates de taille

intermédiaire prévues", avait détaillé fin mai 2015 le Délégué général pour l'armement,

Laurent Collet Billon, auditionné à l'Assemblée nationale

Export et BITD

Pourquoi alors les FTI dont les navires affichent un déplacement de 4.000 tonnes (contre

6.000 tonnes pour la FREMM) ? Pour deux raisons. L'une liée à l'exportation : les FREMM,

qui devaient s'exporter, ne s'exportent pas finalement aussi bien que prévu. L'autre liée au

maintien des bureaux d'études de DCNS et de Thales : "Les FTI sont une opération

BITD (Base industrielle et technologique de défense, ndlr)", estime-t-on. Jean-Yves Le Drian

avait été très clair en mai 2015 : "Au-delà de l'enjeu majeur pour notre Marine, il s'agit bien

aussi d'un choix de politique industrielle", avait-il estimé lors d'un déplacement sur la base

aéronautique navale de Lann-Bihoué. C'est d'ailleurs un programme cher à Jean-Yves Le

Drian. Le lancement du programme va donner au groupe naval et à l'ensemble des sous-

traitants "une visibilité significative dans leurs plans de charge (tant en ingénierie qu'en

production)", avait expliqué le ministre. Ce qu'avait souligné également le délégué général

: "cette opération présente un intérêt évident pour alimenter les bureaux d'études, qui

autrement seraient restés à sec. La perspective est donc vertueuse au regard du maintien des

capacités industrielles comme militaires, les frégates FTI étant d'un haut niveau". La FTI

sécurisera donc à la fois la production à Lorient et les bureaux d'études de DCNS et de Thales

dans le domaine naval.

Renforcement de l'offre française à l'export

"La réduction du nombre de FREMM à huit permet de dégager des crédits nécessaires au

développement du programme FTI", avait assuré aux députés Laurent Collet-Billon. L'idée de

la frégate de taille intermédiaire a été lancée il y a environ quatre ans en raison de la difficulté

par les industriels et la France à exporter la FREMM, qui s'est pourtant vendue au Maroc, puis

en Égypte. Toutefois la FTI "correspond en réalité au tonnage en vigueur sur les marchés à

l'exportation", avait précisé Laurent Collet-Billon. Un format qui correspond beaucoup plus

que les FREMM au marché export à l'image des frégate La Fayette (6 vendues à Taïwan puis

à Singapour et 3 à l'Arabie Saoudite). "L'analyse de la DGA, menée en collaboration avec

DCNS et son partenaire Thales, a démontré le besoin d'un renforcement d'une offre française

à l'export, qui soit complémentaire du produit FREMM", avait expliqué fin mai 2015 le

ministre. "L'enjeu est aussi de pouvoir nous différencier au plan technologique, d'ici à dix ans,

d'une concurrence mondiale concentrée sur le créneau des frégates de taille intermédiaire,

avec le lancement de projets similaires en Espagne, Italie, et Allemagne notamment".

La Marine voulait les FTI

Le programme FTI revient de très, très loin. Il n'aurait certainement jamais vu le jour si la

France avait souhaité se doter comme prévu de 11 FREMM. "Si nous avions choisi 11

FREMM en plus des deux FDA (frégates Horizon, ndlr), il nous aurait fallu deux frégates

supplémentaires. Or je ne crois pas à une série de deux unités : la rupture de capacité aurait

été définitive", avait expliqué en octobre 2015 l'ancien chef d'état-major de la Marine, l'amiral

Bernard Rogel. D'où le plan de 8 FREMM, deux FDA et 5 FTI afin que la Marine dispose de

15 frégates de premier rang. "Le plan que nous avons retenu offre donc la meilleure solution.

Il permet à la fois de respecter l'enveloppe budgétaire, de doter la marine de quinze frégates

de premier rang et d'augmenter la prestation export de l'industrie française", avait souligné

l'amiral Rogel.

THEME 3 - 4 : Entre ce dont rêve la Russie et ce à quoi elle peut prétendre Source, journal ou site Internet : L’Orient le Jour

Date : 17 octobre 2016

Auteur : Anthony Samrani Adressé par Jean-François Mazaleyrat

L'ours russe n'a ni les moyens économiques ni les capacités humaines pour rivaliser avec

les États-Unis.

La Russie se rêve à nouveau en superpuissance. Elle parle en tête à tête avec les Américains

de l'avenir de la Syrie. Elle déploie des missiles antiaériens S-300 à Tartous et menace de les

utiliser en cas d'intervention militaire américaine contre Bachar el-Assad. Elle évoque la

possible réouverture de ses bases militaires au Vietnam et à Cuba. Elle encaisse les critiques

des Occidentaux qui l'accusent de commettre des « crimes de guerre » à Alep, balaie d'un

revers de main cette « rhétorique politique » et poursuit son opération visant à détruire toute

forme d'opposition armée dans la deuxième plus grande ville de Syrie. Il n'en faut pas

davantage pour éveiller le spectre d'un retour de la guerre froide. À en croire certains grands

titres de la presse occidentale, l'histoire serait en train de se rejouer entre une Russie

« humiliée » et « revancharde » et une Amérique « impériale » et « provocatrice ». Les

conflits ukrainien et syrien seraient la confirmation de cette nouvelle donne géopolitique. Si

elle peut apparaître rassurante, parce qu'elle fait référence à une période connue de tous et à

une époque marquée par une certaine angoisse de l'avenir, la thèse d'un retour à la guerre ne

sert pas à grand-chose si l'on veut comprendre ce qui se joue actuellement. La guerre froide

était, entre autres, une opposition idéologique entre deux blocs clairement distincts dans un

monde bipolaire, qui s'affrontaient militairement de façon indirecte sur plusieurs théâtres

extra-européens. Rien de tout cela actuellement. Les blocs n'existent plus. Les frontières

idéologiques ne sont pas toujours claires. Le monde n'est plus bipolaire, mais plutôt en voie

de multipolarisation. Et malgré de fortes tensions sur plusieurs dossiers, Moscou et

Washington ont essayé à plusieurs reprises de surmonter leurs divergences, notamment sur le

dossier syrien, pour renforcer leur coopération. Les partisans de la thèse d'un retour à la

guerre froide ont tendance à surestimer la réalité de la puissance russe. Moscou a su profiter

des atermoiements des Occidentaux pour marquer des points en Syrie et en Ukraine. Mais

cela relève de la tactique davantage que de la stratégie et la Russie aura du mal à en tirer les

dividendes à moyen et long terme. En enfreignant le droit international, elle prend plutôt le

risque d'être mise au banc de la communauté internationale, en témoigne le seul soutien du

Venezuela au Conseil de sécurité pour contrer la résolution française concernant la Syrie, le

samedi 8 octobre.

Le côté obscur

L'ours russe n'a ni les moyens économiques (ultradépendants de ses ressources énergétiques)

ni les capacités humaines (avec une démographie en baisse constante) pour rivaliser avec les

États-Unis, ni même avec la Chine. Les médias russes ont beau évoquer ces derniers jours

l'imminence d'une Troisième Guerre mondiale, l'idée d'une confrontation directe entre Russes

et Occidentaux semble aujourd'hui assez improbable. Cela ne veut pas pour autant dire que la

menace n'existe pas. Les tensions actuelles sont bien réelles et la Russie donne l'impression de

vouloir tester les limites de l'inaction américaine. Moscou en profite, comme il profite de

l'anti-américanisme, toujours ambiant, notamment en Europe et dans le monde arabe, pour

essayer d'imposer sa vision des relations internationales. Vladimir Poutine l'a dit très

clairement : il rêve d'un nouveau concert des nations, référence à une époque où les grandes

puissances se partageaient des zones d'influence en Europe au mépris des plus petites. Il veut

parler d'égal à égal avec les Américains. Mais surtout, il se veut le chantre des valeurs

conservatrices opposées à la décadence occidentale. Et c'est peut-être là sa meilleure carte. La

révolution conservatrice gagne du terrain, un peu partout, particulièrement en Europe, à l'Est

comme à l'Ouest. Elle remet en question les valeurs, pas toujours respectées, de démocratie ou

de respect des droits de l'homme, entre autres, sur lesquelles était fondé l'ordre international

depuis la fin de la guerre froide. Pour lui substituer le culte de l'homme fort, de la nation et de

la religion. « Le côté obscur est en train de se réveiller », résume Kunihiko Myake, directeur

de recherches à l'institut Canon pour les études internationales, et ancien conseiller du Premier

ministre Shinzo Abe. Cela ne signifie pas un retour aux années 1930, ni à la guerre froide,

mais plutôt un contre-projet à la mondialisation actuelle, né de ses propres excès. Et qui en

déstabilisant le monde occidental – en permettant la possibilité d'une arrivée au pouvoir d'un

Donald Trump par exemple – fait le jeu de Vladimir Poutine.

4/ Les forces armées- Air - Marine - Terre – Gendarmerie

THEME 4 - 1 : « Nous entrons dans une année décisive » Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 17 octobre 2016

Auteur : EMA

Adressé par André Dulou

Vendredi 14 octobre, le général de Villiers entouré des chefs d’état-major d’armées, recevait

les officiers généraux placés à la tête des organismes et des structures interarmées. Deux fois

par an, cette rencontre lui donne l’occasion de livrer à « ses commandeurs » sa vision des

grands enjeux liés aux opérations et à la transformation des armées.

Au début de cette journée, partagée entre réunions de travail et moments de cohésion, le

CEMA s’est adressé à ces généraux. Ils constituent avec lui « l’équipe de commandement des

armées ». Après leur avoir présenté le contexte sécuritaire actuel, dans lequel s’inscrit l’action

des armées, il est revenu sur l’actualité des opérations Barkhane, Chammal et Sentinelle. Il a

ensuite fait le bilan de ses priorités et des grands travaux à mener pour l’année à venir. « Nous

entrons dans une année décisive » a-t-il affirmé. Ainsi la transformation et l’effort de guerre

devront faire l’objet de l’attention de chacun, car c’est ainsi que « les armées auront la

souplesse nécessaire pour s’adapter à l’évolution de l’environnement. » Au lendemain de

l’annonce officielle sur la Garde nationale, le CEMA a salué cette décision, qui représente

pour lui une véritable opportunité pour les armées et pour la réserve opérationnelle. « Je suis

concentré sur la construction de l’avenir […] nous comptons sur votre soutien pour nous aider

[…] soyons des battants et des gagneurs » a-t-il lancé, avant de conclure sur sa fierté d’être à

la tête de l’armée française « la plus grande armée d’Europe, respectée par nos alliés et crainte

par nos adversaires ».

THEME 4 - 2 : La formation au commandement : un enseignement essentiel pour les officiers de l’armée de terre Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 17 octobre 2016

Auteur : armée de terre « au contact »

Adressé par André Dulou

Comment garantir la qualité de l’exercice du commandement des cadres de l’armée de Terre ?

Concourant à sa cohésion et à son efficacité opérationnelle, le système de formation initiale de

l’armée de Terre fait justement la part belle à cette instruction à l’autorité, autrement appelée

leadership. C’est pour en rappeler l’essence-même que, le 12 octobre, le général d’armée

Jean-Pierre Bosser a tenu à prononcer une allocution devant les élèves-officiers des Ecoles de

Saint-Cyr Coëtquidan. L’armée de Terre dispose d’une riche littérature sur le sujet. L’exercice

du commandement et la relation singulière qui se lie entre un chef et ses subordonnés

représente un véritable enjeu ayant une finalité opérationnelle. La formation à l’exercice de

l’autorité (FEXA) constitue donc un enseignement important dans la formation des futurs

cadres de l’armée de Terre aux écoles de Saint-Cyr Coëtquidan. L’enseignement du

commandement n’est pas qu’une transmission de savoir-faire ; c’est également un ensemble

de savoir-être à adopter par les futurs officiers de l’armée de Terre pour mener à bien

l’ensemble de leurs missions. « Commander n’est pas inné même si l’exercice peut être

facilité par des prédispositions naturelles » a ainsi écrit le général Bosser dans la préface de la

nouvelle édition du Livre bleu sur l’exercice du commandement.

Objectif : former des officiers complets

Dans cette optique, à Coëtquidan, les élèves suivent un enseignement pluridisciplinaire dans

lequel la formation humaine a autant d’importance que les formations académique et militaire,

faisant de cet apprentissage un des trois piliers de la formation dispensée aux futurs officiers.

Un St-Cyrien ou un élève de l’Ecole militaire interarmes consacre, sur trois ans, environ 20%

du volume horaire total de sa formation au seul exercice du commandement, sans compter

toutes les mises en situation au quotidien (homme de jour, gradé de semaine, pédagogie du

sport, etc.). Pour les officiers sur titre et sous contrat, le rapport s’inverse ; considérant qu’ils

disposent déjà d’une formation académique, ces derniers consacrent 80% de leur temps à

l’exercice du commandement. Ainsi, au-delà des savoir-faire techniques, ces futurs officiers

acquièrent un véritable savoir-être basé sur le comportement personnel, l’intelligence de

situation et la force de caractère, leur permettant in fine d’être de bons « leaders ». Ces

qualités, acquises ou innées, leur permettent de discerner dans la complexité, de décider dans

l’incertitude et d’agir dans l’adversité.

Un exemple pour le monde civil

L’excellence de la formation des futurs officiers de l’armée de Terre dans l’exercice du

commandement est telle que, depuis 2011, le centre de formation Saint-Cyr formation

continue (SCYFCO) transpose cette expertise militaire dans le monde civil. De grandes

entreprises et de grandes écoles, réputées pour leur excellence, viennent ainsi régulièrement à

Coëtquidan effectuer des stages de commandement et de leadership. Comme l’affirment

Patrice Huiban et Hugues Marchat dans leur ouvrage Management : l’armée, un modèle à

suivre, « Elles [les armées] peuvent aider les organisations non militaires à tirer le meilleur

parti de leur capital humain ». En effet, qu’elles soient civiles ou militaires, les

problématiques de management et de gestion des équipes sont identiques ; lors de situations

difficiles, la prise de décision est cruciale et la réactivité primordiale. Ainsi, preuve du succès

de la formule, depuis la création de ces stages, SCYFCO a vu le nombre de stagiaires

régulièrement augmenter, passant d’environ 1500 par an en 2013 à près de 2300 l’an

dernier. Pour conserver l’expertise de l’armée de Terre dans l’exercice de commandement, le

général Bosser a décidé de réactualiser le Livre bleu sur l’exercice du commandement, dont la

dernière version datait de 2003. Cet ouvrage permet à chaque chef de s’approprier

l’expérience collective accumulée au cours des siècles. Cette dernière version, qui reprend en

intégralité le texte de 2003, est complétée d’une seconde partie se voulant plus pratique et

moderne, à l’aune des mutations de la société et de l’armée de Terre. Cette réédition s’inscrit,

par conséquent, pleinement dans le cadre du nouveau modèle « Au contact ». Car, derrière la

réforme structurelle, cette nouvelle organisation de l’armée de Terre marque un changement

d’époque. Il était donc nécessaire de repositionner les repères de ce qui constitue le fondement

du métier de chef militaire, l’exercice du commandement.

THEME 4 - 3 : Chammal : le commandant de la 6ème

flotte US en visite à bord du Charles de Gaulle Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 17 octobre 2016

Auteur : marine nationale

Adressé par André Dulou

Le jeudi 13 octobre, le contre-amiral Olivier Lebas, commandant la Task Force 473 (groupe

aéronaval français - GAN) accueillait à bord du porte-avionsCharles de Gaulle, le

commandant de la 6ème

Flotte américaine, le vice-amiral d’escadre James Foggo, contrôleur

opérationnel de la frégate USS Ross et le vice-amiral d’escadre (VAE) Charles-Henri du Ché,

commandant de la zone maritime Mediterranée et contrôleur opérationnel du GAN.

Actuellement déployé en Méditerranée orientale, le GAN intègre parmi ses escorteurs, depuis

le début de sa mission Arromanches 3, le destroyer USS Ross. La présence d’un bâtiment

américain dans le GAN est un signe fort de la coopération des deux marines déployées

ensemble pour lutter contre le terrorisme au Levant : « les deux nations partagent une même

vision des enjeux stratégiques du théâtre méditerranéen. Nos marines atteignent, à la mer, un

très haut niveau d’interopérabilité », a souligné le VAE du Ché.

Le commandant de la 6

e Flotte, qui s’est adressé aux marins du GAN dans un français parfait,

a souligné que la Marine française était« puissante, avec une portée globale. La seule avec les

Etats-Unis à disposer d’un porte-avions nucléaire », insistant sur le fait que les deux pays

devaient « rester forts contre la menace terroriste». Le VAE Foggo a également fait référence

aux nombreux événements surmontés par les deux alliés au cours de l’Histoire et a conclu en

remerciant toutes les forces engagées : « Nous sommes plus forts ensemble. Merci pour ce que

vous faites, merci pour votre amitié ».

Les deux marines américaine et française opèrent régulièrement ensemble sur de nombreux

théâtres, permettant des intégrations complètes d’unités, comme celle, aujourd’hui, du

destroyer américain USS Ross au sein du groupe aéronaval français. Lancée depuis le 19

septembre 2014, l’opération Chammal est le volet français de l’opération OIR et mobilise

aujourd’hui près de 4 000 militaires. A la demande du gouvernement irakien et en

coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose

sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation» au profit d’unités de sécurité

nationales irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales

engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires de Daech. A ce jour, le

dispositif complet de l’opération Chammal est structuré autour de trente-six Rafale (douze de

l’armée de l’Air et vingt-quatre de la Marine nationale), d’un détachement d’artillerie

CAESAR (Camion équipé d’un système d’artillerie), des bâtiments du groupe aéronaval, d’un

avion de détection et de contrôle aéroportés E3F, d’un avion de ravitaillement C-135 FR, de

deux avions E-2C Hawkeye et d’un avion de patrouille maritime Atlantique 2. Il comprend

également une centaine de militaires projetés à Bagdad et Erbil pour la formation et le conseil

des états-majors et unités irakiennes.

THEME 4 - 4 : Saint-Luc : journée solidaire et sportive à Percy Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 17 octobre 2016

Auteur : DCSSA

Adressé par André Dulou

Ce vendredi 14 octobre 2016, l'Hôpital d’instruction des armées (HIA) Percy a accueilli près

de quinze blessés de guerre, aux côtés de sportifs de haut niveau et de personnalités, dans le

cadre d'une journée solidaire et sportive sur le thème « La rééducation par le sport ».

Équipe des Invictus games, soignants, patients, sportifs de haut niveau et humoristes ont tous

répondu présents à l’appel du SGT Karima, organisatrice de cet évènement inédit pour la fête

de la Saint-Luc. Au programme de cet après-midi de cohésion organisée dans le hall de l’HIA

: des challenges sportifs par équipes composées de blessés de guerre, de patients et sportifs de

haut niveau, dont Ladji Doucouré et Mame-Ibra Anne. Le MCS Lapeyre, chef du service de

médecine physique et de réadaptation, a lancé le début des épreuves. « La rééducation est le

cœur de métier de l’HIA Percy », a-t-il rappelé. « Les activités physiques adaptées sont

importantes pour les blessés de guerre car elles permettent de retrouver leur capacité

musculaire et de se réapproprier leur corps. Ceci nécessite des adaptations techniques et le

réapprentissage du corps qui se joue ici, à Percy. Avec la CABAT, le CNSD et le financement

des associations, nous avons pu organiser des stages comme les RMBS, les SMB ou Mer et

voile et ainsi mener des blessés jusqu’à la compétition et à la victoire. » L’esprit de

compétition et la bonne humeur ont animé le hall de l’hôpital Percy tout au long de l’après-

midi. Les humoristes ont ouvert les festivités, suivis d’un échauffement Zumba. Ensuite,

quatre équipes de dix se sont affrontées au cours des épreuves de volley assis, de relais en

fauteuil dans le hall de l’hôpital et de relais circuit training sur la place d’armes. Des stands de

conseils et de prévention étaient animés par des professionnels de l’HIA, en rééducation,

médecine du sport, cardiologie et diététique : conseils posture et démonstration d’une séance

de kinésithérapie, test d’effort, initiation et présentation de programmes alimentaires. Percy

est un hôpital à vocation chirurgicale recevant, avec l’HIA Bégin, les évacuations médicales

de tout type de blessés (polytraumatisés, brûlés) et des rapatriements sanitaires en provenance

des forces armées en opérations extérieures. Son service de médecine physique et de

rééducation permet de réaliser l’ensemble des soins de réadaptation et d’accompagner les

militaires blessés jusqu’à leur réinsertion professionnelle. Cet événement se voulait être un

moment de convivialité pour les patients comme pour le personnel de l’hôpital. L’occasion de

rappeler et de remercier tous les soignants et le personnel de l’HIA qui œuvrent chaque jour

au profit des blessés de guerre, comme des patients civils et militaires hospitalisés.

5/ ZONES DE CONFLITS THEME 5 - 1 : Libye, la division du pays engagée Source, journal ou site Internet : Le quotidien d’Oran

Date : 17 octobre 2016

Auteur : Mahdi Boukhalfa

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

La Libye est plus que jamais un pays divisé. Si la situation reste confuse après le retour

surprise de Khalifa Ghweil au pouvoir à Tripoli, en mettant hors jeu le gouvernement d'union

nationale de Sarraj, soutenu par la communauté internationale, à Benghazi, dans l'est du pays,

c'est une autre facette d'une Libye déchirée entre chefs de guerre qui prévaut. Entre la

Tripolitaine, la Cyrénaïque et dans une moindre mesure le Fezzan, c'est le déchirement

provoqué par des chefs de guerre en mal de pouvoir politique qui a tendance à rythmer la vie

dans un pays où, malgré tout, la production d'or noir a repris. En fait, le coup d'éclat de

Khalifa Ghweil de vendredi, qui a jeté une ombre sur l'avenir politique du pays après tant

d'efforts de la communauté internationale pour ‘'pacifier'' les différentes factions rivales, dont

Fajr Libya, à l'origine du soulèvement en 2011 contre Maamar Kadhafi, devait fatalement se

produire. Le gouvernement d'union nationale de Sarraj, soutenu par l'Onu, a été de fait, selon

des informations en provenance de Tripoli, ‘'démis'' par l'ancien chef de gouvernement de

Tripolitaine, Khalifa Ghweil, qui a repris le pouvoir à Tripoli. Et ouvre immédiatement une

nouvelle période d'incertitudes politiques, sociales et économiques pour les Libyens, mais

surtout pour la communauté internationale, en particulier l'Algérie qui s'est investie à fond

pour résoudre la crise libyenne. Et, surtout, pour maîtriser la menace à ses frontières qui

viendrait des trafics en tout genre de groupes armés, y compris ceux de la filière djihadiste,

fanatisés et prêts à des attaques terroristes sur le sol algérien. C'est dans ce sens que la

situation confuse, qui règne à Tripoli depuis vendredi, avec le retour «au pouvoir» de l'ex-

gouvernement issu de l'ancien Parlement de Tripoli, le Congrès général national (CGN), est

une menace directe autant pour le retour à la légitimité des institutions libyennes que pour les

pays de la région, qui redoutent que cette instabilité politique ne mette pour longtemps la

sécurité et la stabilité de pays comme l'Algérie et la Tunisie, en danger. Car autant le

‘'gouvernement'' de l'est, dans la Cyrénaïque, sous l'autorité du général Haftar, soutenu par les

pays occidentaux, la France en tête, donne des signes de normalisation de la situation en

remettant la gestion des puits pétroliers aux autorités civiles, autant à l'ouest du pays, en

Tripolitaine, les rivalités politiques entre factions armées risquent de replonger le pays dans

une désastreuse et ruineuse guerre civile. Ce qui, fatalement, va pousser les soutiens

occidentaux du général Haftar à des options dramatiques pour les Libyens: une insidieuse

division du pays, entre une Libye sécurisée, qui produit du pétrole pour les pays de la rive sud

de la Méditerranée, Italie et France en particulier, qui va maîtriser les flux migratoires avec les

contrats long terme sur le pétrole du pays, et une Libye livrée au chaos que lui promettent des

chefs de guerre. Engagés dans l'Est, riche avec son pétrole et ses terminaux pétroliers, les pays

occidentaux vont livrer, comme toujours, à la gestion de l'Onu le reste du pays, pour se

dédouaner de cette inexorable division de la Libye.

THEME 5 - 2 : Crise au Yémen : les rebelles exigent une enquête internationale sur des « crimes de guerre » de la coalition arabe.

Source, journal ou site Internet : El Watan

Date 17 octobre 2016

Auteur : Amant Idir

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Suite aux raids aériens menés le 8 octobre contre une cérémonie funéraire dans la

capitale yéménite Sanaa ayant fait 140 victimes, les Houthis ont réclamé, hier, une

enquête internationale indépendante sur «des crimes de guerre» de la coalition militaire

arabe.

Les rebelles chiites houthis ont réclamé hier «une enquête internationale indépendante sur des

crimes de guerre» de la coalition militaire arabe conduite par l’Arabie Saoudite, rapporte

l’AFP. Cette coalition a reconnu, samedi dernier — au terme d’une enquête sur des raids

aériens menés le 8 octobre contre une cérémonie funéraire dans la capitale yéménite, Sanaa —

, avoir tué par erreur plus de 140 personnes. Les résultats de l’enquête «n’innocentent pas» la

coalition de «sa violation du droit international humanitaire», ont affirmé les rebelles sur leur

site en citant «un responsable du ministère des Affaires étrangères». Ce dernier a appelé le

secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU) à «former rapidement une

commission d’enquête internationale indépendante (...) sur les crimes de guerre commis au

Yémen par la coalition». Et d’ajouter : «Ceux qui ont soutenu ou perpétré ces crimes ne

resteront pas dans l’impunité.» La coalition — intervenue en mars 2015 en soutien aux forces

du président Abd Rabbo Mansour Hadi chassé de Sanaa après la prise du pouvoir par les

rebelles houthis en septembre 2014 — est régulièrement accusée par des ONG de commettre

des «bavures» contre des civils au Yémen. Suite à ce carnage, l’ex-président Ali Abdallah

Saleh a appelé à la mobilisation à la frontière avec l’Arabie Saoudite pour «venger» les

victimes des attaques de la coalition arabe dirigée par Riyad. «J’appelle les forces armées et

les comités populaires à se rendre sur le front de guerre à la frontière» saoudienne pour

«venger nos victimes», a déclaré Abdallah Saleh dans une allocution télévisée. Qualifiant le

royaume wahhabite de «réactionnaire et rétrograde», l’ancien président a exhorté ses

compatriotes à «affronter cette flagrante agression tyrannique par tous les moyens». Et

d’ajouter : «Le ministère de la Défense, l’état-major et le ministère de l’Intérieur doivent

prendre les dispositions nécessaires pour accueillir les combattants sur les lignes de front à la

frontière, à Najrane, Jizane et Assir», les trois provinces frontalières de l’Arabie Saoudite. Il a

appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à «prendre des décisions contraignantes pour mettre

fin à cette agression barbare des Al Saoud (la famille régnante, ndlr) et de leurs alliés».

Résurrection

Plus d’un an après cette intervention, la coalition arabe n’a fait que ressusciter l’ex-président

Ali Abdallah Saleh. Les révoltes populaires de 2011 ont contrarié l’ambition de ce dernier,

qui s’apprêtait à modifier la Constitution pour se représenter à la présidentielle de 2013 et y

rester à vie. Après avoir survécu à un attentat, il se fait soigner en Arabie Saoudite, où il signe

ensuite un accord de transition qui le contraint à céder le pouvoir pour se retrouver

aujourd’hui allié de ses ennemis d’hier, les Houthis, appelés aussi zaïdites (d’obédience

chiite) alors qu’il a mené six guerres contre eux. Des guerres qu’il a justifiées par le fait que

les Houthis voulaient rétablir l’imamat aux dépens de la République. En mai 2015, Abdallah

Saleh a déclaré avoir «refusé des millions de dollars» de l’Arabie Saoudite s’il se retournait

contre les Houthis. Fin décembre de la même année, devant des membres de son parti, le

Congrès populaire général (CPG), Saleh a refusé de participer au dialogue interyéménite pour

arrêter la guerre civile. «Nous ne participerons pas au dialogue si la guerre ne s’arrête pas», a

déclaré l’ex-Président. Et de poursuivre : «Si la guerre s’arrête, nous aurons des discussions

avec l’Arabie Saoudite et non avec les délégués des fuyards», allusion au président Abd Rabo

exilé à Riyad. A ses yeux, «la bataille n’a pas encore commencé» et «commencera» si le

gouvernement et la coalition sous commandement saoudien qui le soutient «ne choisissent pas

le chemin de la paix». En mars dernier, les habitants de Sanaa se sont rassemblés pour

protester contre la coalition militaire arabe, à l’appel du CPG. «D’ici, nous tendons une main

pour la paix, la paix des courageux, pour des pourparlers directs avec le régime saoudien sans

passer par le Conseil de sécurité de l’ONU», avait déclaré l’ancien chef de l’Etat à cette

occasion. Comme il a appelé le Conseil de sécurité à «émettre une résolution imposant un

embargo sur les armes au régime saoudien». Le royaume wahhabite change d’allié au Yémen

selon les circonstances. En 1994, durant la guerre de sécession entre le Nord et le Sud,

l’Arabie Saoudite a soutenu paradoxalement les Sudistes qu’elle dénonçait jusque-là comme

«communistes». Les Saoudiens ont soutenu les royalistes, dont les Houthis, dans leur guerre

contre les «républicains» de 1962 à 1970. Ces derniers étaient appuyés par l’Egypte de Nasser

en dispute avec Riyad sur le leadership du Monde arabe. Au Yémen, le tribalisme joue un

grand rôle dans les alliances politiques et Abdallah Saleh est plus qu’habile, lui qui disait que

l’Etat lui-même fait partie des tribus. Les tribus du Nord se regroupent dans deux grandes

confédérations, les Hashed et les Bakil. Le président Saleh favorise la tribu Sanhan de la

confédération Hashid. A côté des réalités tribales, il y a l’élément religieux entretenu par le

parti Al Islah de la confrérie des Frères musulmans dirigé par Abdallah Al Ahmar. Pour

neutraliser le pouvoir de ce chef de tribu capable de mobiliser des milliers d’hommes en

armes, le président Saleh l’a associé au pouvoir. Ainsi suffirait-il aujourd’hui de vaincre les

Houthis par les armes pour mettre fin à la crise du Yémen, un pays où toute tribu constitue un

embryon d’Etat dans l’Etat.

THEME 5 - 3 : Mossoul : les enjeux d’une bataille cruciale Source, journal ou site Internet : le Point

Date : 17 octobre 2016

Auteur : Louise Cueno, avec AFP

Adressé par Jean-François Mazaleyrat et Jean-Claude Tourneur

Autre article de l’Orient le Jour : « la bataille pour reprendre Mossoul à l’Etat islamique est

lancée » - Elie Billaudaz sur l’(article du Monde (même titre)

Éclairage sur les forces déployées, leur stratégie et les risques d'une offensive présentée

comme décisive dans la lutte contre le groupe État islamique.

Le Premier ministre irakien a annoncé le début des opérations terrestres et précisé que seules

l'armée et la police irakiennes entreront dans Mossoul. Une précision qui se voulait rassurante

étant donné les incertitudes qui pèsent sur les suites d'une éventuelle victoire sur l'organisation

État islamique dans son dernier bastion en Irak. Retour sur les enjeux d'une bataille cruciale.

Que représente Mossoul ?

Mossoul est la plus grande ville du nord de l'Irak et le chef-lieu de la province de Ninive,

riche en pétrole. Dernier bastion du parti Baas de l'ancien dictateur Saddam Hussein, puis

place forte d'Al-Qaïda, la ville est tombée sans véritable résistance aux mains des djihadistes

de l'EI le 10 juin 2014. C'est à Mossoul qu'ils ont choisi de proclamer, le 29 juin 2014, leur

califat à cheval entre la Syrie et l'Irak. Dès juillet 2014, l'EI s'en est pris aux mausolées chiites

et aux sanctuaires, souvent richement décorés. Ville majoritairement sunnite, la région

comptait traditionnellement de nombreuses minorités (Kurdes, Turcomans, chiites,

chrétiens...). Des dizaines de milliers d'habitants ont fui les djihadistes, notamment la plupart

des milliers de chrétiens confrontés à un ultimatum de l'EI en juillet 2014 : se convertir à

l'islam, payer une taxe spéciale ou quitter la ville sous peine d'être exécutés. Sa population

actuelle est estimée à près d'un million et demi d'habitants, surtout des Arabes sunnites.

Quelles sont les forces en présence ?

L'offensive contre Mossoul, le principal bastion de l'organisation État islamique (EI) en Irak,

est une opération très complexe qui engage à divers degrés l'armée irakienne, des forces

spéciales étrangères et des factions locales aux intérêts divergents sinon opposés. Le nombre

d'acteurs impliqués dans cette bataille est vertigineux : l'armée irakienne, le service de contre-

terrorisme (CTS), la police fédérale et locale, les milices chiites (dont beaucoup obéissent aux

ordres de Téhéran), les peshmergas, et peut-être même la Turquie. Ces diverses forces

bénéficient de l'appui aérien des États-Unis et des autres pays de la coalition internationale

contre l'EI. Sur le terrain, elles peuvent également compter sur l'aide de forces spéciales des

pays de la coalition.

L'organisation État islamique : les djihadistes lourdement armés ont eu deux ans pour

peaufiner la défense de la cité où a été autoproclamé leur califat à cheval entre l'Irak et la

Syrie. Après s'être emparé de larges pans du territoire au nord et à l'ouest de Bagdad à la

faveur d'une offensive en 2014, l'EI a perdu ces deux dernières années du terrain face aux

forces irakiennes. Depuis début septembre, une vingtaine de responsables de l'organisation

djihadiste ont été tués par la coalition.

Service de contre-terrorisme (CTS) : les forces d'élite du CTS, à la réputation solide, ont été

à la pointe de la majeure partie des batailles engagées contre l'EI. Constamment appelées à

contribution dans l'effort de guerre, elles ont payé un lourd tribut.

Armée et police irakiennes : boostée par sa formation assurée par des conseillers américains,

l'armée irakienne a tourné la page des débâcles face aux djihadistes en 2014. Elle joue

désormais un rôle important dans les opérations menées contre l'organisation ultra radicale.

Quant à la police, elle rassemble des forces spéciales, la police fédérale paramilitaire, ainsi

que des policiers locaux. Beaucoup de ces hommes ont quasiment eu un rôle de combattant

dans la guerre antidjihadiste.

La coalition internationale : depuis la prise de Mossoul par l'EI il y a plus de deux ans, les

États-Unis dirigent une coalition internationale, composée aujourd'hui de plus de 60 pays, qui

combattent les djihadistes en Irak et en Syrie. Cette coalition mène principalement des frappes

aériennes et fournit entraînement, armes et équipements aux forces locales. Des milliers

d'hommes ont également été déployés en Irak, surtout pour des missions de formation. La

coalition aurait formé et équipé plus de 54 000 membres des forces irakiennes. 4 600

militaires ont été et vont être envoyés par Washington en Irak.

Peshmergas : les forces de sécurité de la région autonome du Kurdistan irakien (nord)

doivent en théorie rendre des comptes à Bagdad, mais en pratique elles mènent librement

leurs opérations contre les djihadistes dans le nord du pays. Les peshmergas ont avancé au-

delà des frontières de la région autonome du Kurdistan et Ankara s'inquiète aussi de voir les

milices chiites pro-Abadi et sous influence iranienne avancer vers Mossoul, majoritairement

sunnite.

Hachd al-Chaabi (Mobilisation populaire) : organisation créée en 2014 qui regroupe une

myriade de groupes paramilitaires dominés par des milices qui répondent officiellement du

Premier ministre irakien. Les groupes les plus puissants, comme Ketaëb Hezbollah (Brigades

du Parti de Dieu) sont souvent décrits comme patronnés par l'Iran. Ces milices ont été aux

avant-postes pour stopper la progression de l'EI et le chasser de villes qu'il avait conquises.

Mais elles se sont rendues coupables de nombreuses exactions, comme des exécutions

sommaires ou des enlèvements.

L'Iran : les forces iraniennes fournissent conseil et assistance dans la lutte contre l'EI,

notamment par le soutien financier de milices sur le terrain. Le général Qassem Soleimani, un

des hauts responsables des Gardiens de la révolution, l'armée d'élite de l'Iran, a maintes fois

été photographié au cours de la guerre.

La Turquie : déployées sur une base militaire près de Mossoul, de laquelle elles ont mené des

attaques à l'artillerie contre le groupe djihadiste, les troupes turques sont également présentes

au Kurdistan. Leur présence est un des principaux éléments cités par les experts pour

expliquer le retard du lancement de l'offensive : Bagdad exigeait leur retrait, mais la Turquie

veut absolument participer à l'offensive à divers degrés, soucieuse de limiter la montée en

puissance des Kurdes à sa frontière et de restaurer une certaine influence passée sur la région

de Mossoul et ses richesses, qu'elle considère comme son pré carré.

AFP

Combien de temps cela va-t-il durer ?

Même si personne ne peut prédire avec exactitude la durée de cette bataille, un haut

commandant américain a indiqué que l'opération lancée par les forces irakiennes « va

probablement durer des semaines, possiblement plus ». Stephen Townsend, nouveau

commandant de la coalition internationale antidjihadiste dirigée par les États-Unis, a assuré

que « la bataille s'annonce longue et difficile, mais les Irakiens se sont préparés et nous

tiendrons à leur côté ».

Quelle stratégie pour commencer ?

Une vaste offensive a été lancée à l'Est de Mossoul, dans la nuit de dimanche 16 à lundi 17

octobre, par des milliers de combattants kurdes irakiens, pour reprendre des villages tenus par

des djihadistes à l'est de Mossoul. « Près de 4 000 peshmergas participent à l'opération à

Khazir sur trois fronts pour nettoyer les villages environnants occupés par l'EI », a affirmé le

commandement général des forces kurdes. L'opération aurait été coordonnée avec les forces

irakiennes qui progressent par le sud de Mossoul et est soutenue par l'aviation de la coalition

internationale.

Quelle tactique pour conclure ?

Dans ses dernières heures, la bataille se réduira certainement à des combats rapprochés rue

par rue, face aux 3 000 à 4 500 combattants de l'EI, selon les estimations de la coalition

internationale, dans une ville qui compte encore 1,5 million d'habitants pour lesquels l'ONU

redoute un drame humanitaire. Les forces irakiennes, si elles suivent la même tactique qu'à

Tikrit et Ramadi, respectivement reprises en mars 2015 et février 2016, vont encercler la ville

avant de lancer l'assaut final. Les forces d'élite du contre-terrorisme pourraient être de

nouveau en première ligne. Avant de gagner l'épicentre djihadiste, les forces irakiennes

devront percer sur plusieurs dizaines de kilomètres le territoire sous contrôle de l'EI. Les

forces anti-EI auront face à eux des djihadistes ayant eu deux ans pour préparer la défense de

leur dernier grand bastion. Il est très probable qu'ils utilisent des snipers, des voitures piégées

et minent le terrain pour ralentir l'avancée des troupes irakiennes. Contre les frappes de la

coalition, l'EI pourrait également utiliser la population comme bouclier humain.

Quels risques pour les civils ?

Les Nations unies redoutent une crise humanitaire sans précédent, susceptible de jeter sur les

routes des centaines de milliers de civils aux prémisses de l'hiver. « Je suis extrêmement

préoccupé pour la sécurité de quelque 1,5 million de personnes vivant à Mossoul, qui

pourraient être touchées par les opérations militaires pour reprendre la ville à l'EI », a dit

Stephen O'Brien, secrétaire général adjoint de l'ONU pour les affaires humanitaires et l'aide

d'urgence. Les habitants de Mossoul seront en première ligne au cours des combats, pris au

piège entre les tirs, les frappes aériennes et les bombardements, et pourraient aussi être utilisés

comme boucliers humains par l'EI. Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés

(HCR) espère pourtant pouvoir disposer de onze camps d'ici à la fin de l'année, avec une

capacité de 120 000 personnes, tandis que les autorités irakiennes pensent pouvoir en

accueillir 150 000 dans d'autres camps. « Dans le pire des cas, nous allons littéralement vers

la plus grande opération humanitaire dans le monde en 2016 », a admis la coordinatrice

humanitaire de l'ONU pour l'Irak. Selon l'ONU, un million de personnes pourraient être

déplacées en quelques semaines.

THEME 5 - 4 : Syrie : l’Etat islamique a été chassé de Dabiq par les rebelles syriens soutenus par la Turquie Source, journal ou site Internet : Zone militaire

Date : 17 octobre 2016

Auteur : Laurent Lagneau

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Dans la propagande de l’État islamique, Dabiq tenait une place prépondérante : c’est dans

cette petite localité syrienne, qui abritait le mausolée de Sulayman Ibn Abd Al-Malik, le

septième calife de la dysnastie omeyyade, que les jihadites prétendaient qu’aurait lieu la

« grande bataille » entre les « croisés » et les musulmans, remportée par ces derniers.

Seulement, ce ne sont pas les « croisés » (c’est à dire les Occidentaux) qui ont lancé, dans le

cadre de l’opération turque « Bouclier de l’Euphrate », une offensive contre les positions de

Daesh dans le secteur de Dabiq… Mais les rebelles syriens soutenus par la Turquie,

appartenant essentiellement à des groupes armés turkmènes et à l’Armée syrienne libre

(ASL). Les jihadistes ont été chassés de cette bourgade, située à une quarantaine de

kilomètres d’Alep-Est, à l’issue de « violents combats ». L’information, d’abord donnée par

l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), puis par les rebelles eux-mêmes, a été

confirmée par la suite par les autorités turques. Dans la soirée du 16 octobre, le ministre turc

des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a en effet assuré que Dabiq était désormais

« totalement » sous le contrôle de l’opposition syrienne. « La prochaine cible est bien

évidemment Al-Bab », a-t-il ajouté. Cette autre localité, située à 25 km au sud de Dabiq, a

servi de base de repli à l’EI, après ses revers subis à Manbij (face aux Forces démocratiques

syriennes, et donc, aux milices kurdes) et à Jarabulus (contre les rebelles syriens soutenus par

la Turquie). La prise de Dabiq n’aura pas été simple. La semaine passée, l’état-major turc

avait admis que les jihadistes y opposaient une « solide résistance ». « Compte tenu de la

solide résistance du groupe terroriste Daech, aucun progrès n’a pu être accompli lors d’une

offensive lancée pour reprendre quatre positions Azaz as Kafrah, Sourane, Ihtimalat et

Douvaïbik) », avait-il en effet affirmé. Mais, finalement, ce 17 octobre, la même source turc a

précisé que les rebelles syriens appuyés par l’armée turque avaient pris, la veille, 9 secteurs

autour de Dabiq. Au cours des dernières 24 heures, 9 rebelle syriens ont été tués, de même

que de « nombreux jihadistes », a-t-elle assuré. Toujours selon l’état-major turc, la sécurité de

la frontière turque entre Kilis et Karkamis est maintenant sécurisée étant donné que, avec la

prise de Dabiq, « la menace de tirs de roquettes en direction de la Turquie est éliminée ».

Reste que l’EI a probablement été à l’origine de deux attentats suicides qui ont coûté la vie, la

veille, à trois policiers à Gaziantep. Ce qui a fait dire à Ibrahim Kalin, le porte-parole du

président Recep Tayyip Erdogan, que la prise de Dabiq, qui a par ailleurs donné son nom à

une publication de l’EI, est une « victoire stratégique et symbolique ». Depuis le début de

l’opération « Bouclier de l’Euphrate », avance l’agence officielle Anadolu, les rebelles syriens

se sont emparés, avec le soutien de l’armée turque, de 1.130 km2 de territoire en Syrie.

6/ RENSEIGNEMENTS ET MENACES : THEME 6 - 1 : Nucléaire, Syrie, Ukraine : le retour de la guerre froide ? Source, journal ou site Internet : Figarovox

Date : 17 octobre 2016

Auteur : Hadrien Desuin*

Adressé par Jean-Claude Tourneur

Des missiles balistiques «Iskander» qui pourraient être déployés dans l'enclave russe de

Kaliningrad en réaction à l'installation du bouclier antimissile de l'OTAN en Pologne et en

Roumanie.

FIGAROVOX/ENTRETIEN - Sur fond de crises internationales, la tension est à son comble

entre Moscou et Washington. Pour Hadrien Desuin, il s'agit bien d'une forme de guerre froide

dont la responsabilité est partagée entre l'ensemble des protagonistes.

*Ancien élève de l'École spéciale militaire de St-Cyr puis de l'École des officiers de la

Gendarmerie nationale, Hadrien Desuin est titulaire d'un master II en Relations

internationales et en Stratégie sur la question des Chrétiens d'Orient, de leurs diasporas et de

la géopolitique de l'Égypte, réalisé au Centre d'Études et de Documentation Économique

Juridique et social (CNRS/MAE) au Caire en 2005. Il a dirigé le site Les Conversations

françaises de 2010 à 2012. Aujourd'hui il collabore à Causeur et Conflits, où il suit l'actualité

de la diplomatie française dans le monde.

FIGAROVOX. - Par rapport à la crise ukrainienne de 2014 lors de laquelle la Russie

apparaissait diplomatiquement isolée, la guerre en Syrie semble signer le retour de

Moscou dans le concert des nations. Fort du soutien de Pékin, Téhéran et plus

récemment Ankara, la Russie est-elle en train d'imposer ce que d'aucuns appellent un

monde multipolaire ou parfois apolaire?

Hadrien DESUIN. - Personnellement je pense que le monde a toujours été multipolaire y

compris pendant la guerre froide. Ce débat sur un monde bipolaire, unipolaire ou apolaire est

donc un peu artificiel. Le jour où le monde sera unipolaire, les citoyens du monde obéiront à

un gouvernement mondial. Et cette perspective ne me paraît ni souhaitable ni réalisable.

L'enjeu est de conserver les équilibres entre les civilisations et les nations du monde, ce qu'en

novlangue stratégique on appelle des «pôles». L'hégémonie a une dimension impériale qui

peut être redoutable. Ceci posé, la Russie comme la France ont un rôle à jouer avec les États-

Unis et les autres puissances. Les tensions indirectes des grands, souvent provoquées par les

velléités des petites ou moyennes puissances doivent être réglées par le dialogue et la

diplomatie. L'intervention armée ne peut être qu'un dernier recours. La guerre en Syrie est un

bon exemple et je persiste à croire que la Russie comme l'Iran sont des partenaires

incontournables pour gagner la guerre en Irak-Syrie contre Daech. Surtout depuis que la

Russie a sauvé le régime syrien à l'été 2015.

En Syrie, mais aussi en Ukraine ou dans les pays baltes, la tension est à son comble entre

Washington et Moscou. Entre les deux, Paris ne semble pas en mesure de jouer la carte

de l'apaisement, comme en témoigne l'annulation de la visite de Vladimir Poutine à

Paris. Le dialogue est-il durablement rompu entre l'Ouest et l'Est?

Même pendant la guerre froide, le dialogue n'a pas été rompu. Pendant la crise des missiles ou

la crise de Berlin, les diplomaties continuaient à se parler et à s'accorder sur certains points.

Aujourd'hui, la Russie et les États-Unis coopèrent malgré des gros couacs sur la guerre de

Syrie. La France devrait être en pointe dans cette coopération militaire au lieu de prendre des

postures de vierge effarouchée. On ne convoque pas le président russe pour une réunion de

travail à Paris. Un ministre des affaires étrangères à la rigueur. L'inauguration manquée de la

cathédrale orthodoxe du quai Branly était l'occasion pour la France de jouer un rôle central de

médiation entre les deux grandes coalitions dirigées au Moyen-Orient par la Russie et les

États-Unis. Tant que la France soutiendra en Syrie les alliés djihadistes de ses clients du

Golfe, elle n'aura pas de politique étrangère indépendante.

La Russie reproche notamment à l'OTAN l'installation d'un bouclier antimissile en

Europe, dont elle considère qu'elle remet en cause l'équilibre nucléaire entre les

puissances atomiques. En réaction, le ministère russe de la Défense a déclaré qu'il allait

installer des missiles balistiques «Iskander» à capacité nucléaire dans l'enclave de

Kaliningrad. Y a-t-il un risque de montée aux extrêmes?

Avec le bouclier anti-missile, l'armée américaine s'installe durablement aux portes de la

Russie. Il y a un risque même s'il est limité ; on ne met pas en place de tels systèmes d'armes

pour amuser la galerie. Avec le bouclier anti-missile, l'armée américaine s'installe dans la

durée via l'OTAN dans l'ancien espace du pacte de Varsovie (Pologne et Roumanie), c'est-à-

dire aux portes de la Russie. Washington invoque la menace iranienne mais ce n'est pas

sérieux quand on observe que la base polonaise jouxte la mer Baltique et l'enclave de

Kaliningrad. Surtout qu'en termes d'interception balistique, il faut frapper au plus tôt la cible.

Ce bouclier anti-missile est clairement dirigé face à la Russie, n'en déplaise aux dénégations

de François Hollande. Toutes ces mesures accentuent les tensions et participent à l'irritation

de Moscou. On crée en Russie un sentiment d'encerclement qui pousse Moscou à prendre des

mesures militaires comme le déploiement des missiles Iskander. La Russie ne digère pas le

manquement à la promesse occidentale faite dans les années 90 de ne jamais se déployer dans

son ancien glacis d'Europe de l'Est.

Certains analystes considèrent que la situation est plus dangereuse que pendant la

Guerre froide car les «lignes rouges» des différents protagonistes ne sont pas clairement

définies et que la séparation claire du monde en deux blocs rendaient naguère les

discussions entre Washington et Moscou plus aisées. La thèse d'un retour de la Guerre

froide vous paraît-elle crédible?

Il y a une forme de retour à la guerre froide dont la responsabilité repose sur l'ensemble des

protagonistes. Mais cette guerre froide diffère de la précédente dans le sens où l'opposition

idéologique est différente et la séparation des camps moins nette que dans les années 50.

Communisme contre libéralisme hier. Conservatisme patriotique contre libéralisme

aujourd'hui. En revanche le retour progressif de l'armée russe et les réactivations de ses bases

ou accords militaires en Amérique du Sud, en Syrie ou au Vietnam marquent une volonté

pour la Russie de sortir d'une logique strictement défensive. La Russie cherche à tout prix à

restaurer sa parité stratégique avec les États-Unis. Elle n'y parvient pas mais la volonté est

bien là. Cela dit je ne pense pas qu'on soit arrivé à un niveau de tension comparable aux

grandes crises de la guerre froide. Les intérêts militaro-industriels aux États-Unis sont très

forts et poussent à un réarmement face à la Russie. Mais la menace d'attaque russe est très

franchement exagérée.

La crispation autour de la Russie et des schémas de Guerre froide ne font-ils pas oublier

la zone de crise asiatique où les tensions en Mer de Chine, notamment dans sa partie

méridionale, s'exacerbent sur fond de course régionale aux armements?

La guerre froide est une guerre mondiale avec des conflits par délégation. Or la Russie est

aussi une puissance asiatique. Des îles Kouriles à la frontière avec la Corée du Nord, la Russie

entend bien jouer un rôle de ce côté de l'océan Pacifique. Mais il est vrai que la Chine est un

rival autrement plus sérieux pour l'Amérique dans cette partie du monde. Ce qui était déjà le

cas dans la deuxième partie du XXème siècle soit dit en passant.

THEME 6 - 2 : Menace d’une nouvelle course aux armements : la guerre spatiale aura-t-elle lieu ? Source, journal ou site Internet : L’Expression

Date : 17 octobre 2016

Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Satellites tueurs, lasers aveuglants, brouilleurs sophistiqués: les grandes puissances préparent

discrètement la guerre dans l'espace, au risque de lancer une dangereuse course aux

armements.

Depuis quelques années, les responsables militaires américains ne cessent d'alerter sur la

vulnérabilité croissante de leurs satellites, pourtant cruciaux pour leurs armements. Jadis

chasse gardée des Américains et des Russes, l'espace est désormais accessible à de multiples

acteurs, étatiques ou non. Et Moscou et Pékin démontrent des capacités d'attaque spatiale qui

inquiètent les stratèges américains. «Nous devons nous tourner vers l'avenir: que se passera-t-

il si un conflit sur la Terre s'étend à l'espace? Comment défendrons-nous nos satellites?»,

demandait mi-septembre la patronne civile de l'US Air Force, Deborah Lee James. En 2015,

le comportement mystérieux d'un satellite russe a alimenté les spéculations sur le

développement par la Russie de possibles satellites d'attaque, capables de se déplacer et de

manoeuvrer dans l'espace pour approcher d'un satellite cible. Sans explication ni préavis, le

mystérieux engin s'est positionné pendant plusieurs mois entre deux satellites commerciaux

Intelsat en orbite géostationnaire, s'approchant à moins de 10 kilomètres de l'un d'eux... avant

de repartir. «Une approche non autorisée et aussi près (...) est vraiment inquiétante», estime

Victoria Samson, spécialiste d'une fondation américaine oeuvrant pour une exploitation

durable de l'espace. «Nos satellites sont cruciaux pour notre sécurité nationale et le fait qu'un

autre satellite puisse s'approcher d'eux et interférer avec leur activité est vraiment dérangeant»

pour les stratèges militaires. La Chine a aussi démontré en 2013 sa capacité à envoyer en

orbite basse un petit satellite capable de manoeuvrer vers un autre engin. La même année,

Pékin avait frappé les esprits en tirant vers l'espace un nouveau missile capable d'atteindre

l'orbite géostationnaire, à 36.000 kilomètres de la Terre, pour frapper un satellite. Pour le

Pentagone et certains experts américains, les Etats-Unis doivent accélérer leurs efforts

militaires dans l'espace pour éviter que les satellites ne deviennent le talon d'Achille de leur

armée. «Ces dernières années», le Pentagone «a beaucoup agi pour développer des réponses

aux menaces que la Russie et la Chine sont en train de développer. Nous devons aller plus

vite», indiquait récemment devant le Congrès le général John Hyten, qui dirige les forces

stratégiques américaines. «Si quelqu'un dispose en orbite d'un engin capable de détruire nos

satellites, nous aurons peut-être besoin de capacités pour les défendre», explique Elbridge

Colby, du centre de recherche sur la Défense CNAS à Washington. «L'espace va

inéluctablement se militariser (...) Nous devons être réalistes». Les Etats-Unis doivent

développer «des formes efficaces mais limitées d'attaques dans l'espace, en particulier des

armes non cinétiques» comme les lasers ou les brouilleurs, souligne-t-il. D'autres experts

invitent à la retenue, rappelant que le Pentagone dispose probablement déjà des capacités

offensives que Pékin et Moscou chercheraient à acquérir. «Il y a un peu d'exagération par

ceux qui, dans la sphère militaire, ont du mal à accepter que les Etats-Unis puissent perdre

leur rôle de puissance dominante dans l'espace», indique Victoria Samson. Par exemple, les

Américains disposent depuis peu de quatre satellites capables de manoeuvrer en orbite

géostationnaire pour aller inspecter et surveiller de près un autre satellite. Les deux derniers

ont été lancés en août. Les Etats-Unis disposent également depuis 2004 d'une station de

brouillage mobile, qui depuis la Terre peut brouiller un satellite. Et ils ont déjà testé la

destruction d'un satellite avec un missile. Pour Theresa Hitchens, chercheuse à l'université du

Maryland (Nord-Est), les Russes et les Chinois «rattrapent très vite» l'avance américaine.

«Pour l'instant, on est beaucoup dans la démonstration technologique» mais sans initiative

diplomatique, «on finira par avoir une course aux armements dans l'espace», avertit-elle.

Avec un risque extrême pour l'humanité, souligne-t-elle: «Si nous avons un jour une guerre

qui implique des armes antisatellites» créant une multitude de débris, «nous endommagerions

tellement l'espace» qu'il serait très difficile ensuite de continuer à exploiter les satellites,

ajoute-t-elle. Pour Michael Krepon, expert américain vétéran des négociations mondiales de

désarmement, il faut négocier un code international de bonne conduite dans l'espace,

comprenant un volet militaire. «Mais l'administration Obama n'a vraiment jamais mis son

poids derrière ces négociations», suspendues depuis 2015, regrette-t-il. Les Etats-Unis ont

laissé l'initiative à l'Union européenne et celle-ci «a été très peu efficace».

THEME 6 - 3 : l’Afrique du Sud, première économie africaine à la peine Source, journal ou site Internet : Le Monde économie

Date : 17 octobre 2016

Auteur : Sébastien Hervieux

Adressé par Elie Billaudaz

La charge est virulente et publique. « Alors que le débat sur la captation des ressources de

l’Etat fait rage et que la corruption augmente, nous avons un président qui, au mieux, ne fait

rien, au pire, est à la racine du problème », accuse Sipho Pityana, le 5 octobre, devant un

parterre d’investisseurs au Salon des mines de Johannesburg. Les applaudissements sont

nourris pour le PDG d’AngloGold Ashanti. C’est sous la présidence de Jacob Zuma en 2011

que l’Afrique du Sud a rejoint sur le tard le club des BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine). Ce

nain économique, au regard des quatre autres membres, avait obtenu son strapontin grâce à

son statut de représentant du continent africain. Un succès d’image pour le chef d’Etat, réélu

en 2014, qui ne peut toutefois masquer son mauvais bilan économique. Si l’Afrique du Sud a

retrouvé en août sa position historique de première économie africaine après s’être

fait détrôner pendant deux ans par le Nigeria, le pays continue cependant de souffrir d’une

croissance molle.

Pilotage automatique du pays

Pour 2016, le Fonds monétaire international ne prévoit que 0,1 % de croissance. Du jamais-vu

depuis la récession de 2008-2009. Il faudrait pourtant un niveau annuel de plus 5 %

pour parvenir à absorber les jeunes nouveaux entrants sur le marché du travail. La situation

pourrait encore s’aggraver d’ici la fin de l’année. L’annonce par le parquet sud-africain, le

11 octobre, que le ministre des finances, Pravin Gordhan, allait être poursuivi pour fraude,

risque de provoquer une nouvelle dégradation de la note souveraine du pays. L’attaque contre

Pravin Gordhan est perçue par les investisseurs comme une manœuvre politique du camp

Zuma pour faire tomber un solide rempart contre l’exploitation abusive des finances

publiques. L’opposition a réagi en prédisant un « désastre économique ». Jacob Zuma est plus

largement critiqué pour son incapacité à entreprendre des réformes substantielles. La gestion

du pays paraît avoir été mise en pilotage automatique en attendant des jours meilleurs. Mais

les difficultés de l’économie locale sont principalement structurelles : fortes inégalités,

chômage de masse (36 % au sens large), corruption, dysfonctionnement du système éducatif,

faiblesse du dialogue entre patronat et syndicats, niveau de productivité bas, marché

oligopolistique, déficit d’approvisionnement énergétique. Cette année, la nation d’Afrique

australe a aussi été handicapée par une sécheresse historique et la baisse de la demande et des

prix des matières premières. Dans une récente note, l’Institut d’études de sécurité (ISS) à

Pretoria dépeint un avenir morose : « L’Afrique du Sud est piégée dans des niveaux de

croissance qui rendent probable une augmentation des turbulences sociales jusqu’au moins

2019-2020. »

THEME 6 - 4 : Portrait robot d’un djihadiste Source, journal ou site Internet : Slate

Date : 16 octobre 2016

Auteur : Robin Verner

Adressé par Elie Billaudaz

Le 6 octobre dernier, la Banque mondiale publiait un rapport sur les facteurs économiques de

la radicalisation islamiste et du recrutement djihadiste à travers la planète. L'étude a combiné

deux ensembles de données: les indicateurs économiques des États (tels que le PIB par

habitant, le taux de chômage, l'Indicateur de développement humain ou IDH, par exemple) et

les informations contenues dans un vaste fichier établi de début 2013 à fin 2014 par l'État

islamique sur 3.803 recrues étrangères. Ce dossier ayant fuité, il a permis d'y voir plus clair

sur le profil des djihadistes étrangers. Couplées à d'autres enquêtes, ces investigations venues

de la Banque mondiale permettent ainsi de dresser un portrait-robot de la recrue partant

rejoindre le front dans les rangs du «Califat».

État-civil d'un djihadiste

Tout d'abord, le djihadiste a de fortes chances de venir d'Arabie saoudite, de Tunisie, du

Maroc, de la Turquie ou de l'Egype. Il s'agit là des cinq plus principaux «fournisseurs» de

combattants islamistes étrangers à la Syrie ou à l'Irak. S'il est originaire d'un pays non-

musulman, il est très possible qu'il ait grandi en Russie, en France ou en Allemagne, les trois

plus gros pourvoyeurs occidentaux. Bien que l'on observe la présence mineure ou des contre-

exemples extrêmes mais très ponctuels de combattants très âgés (comme cet homme de 70

ans), le djihadiste est un jeune homme. La moyenne d'âge retenue de 27,4 ans. Et on est loin

des clichés décrivant le «soldat d'Allah» comme un asocial patenté. En effet, un précédent

rapport dressé par le Combating Terrorism Center (CTC) à partir de données similaires

affirmait il y a quelques semaines que si 61% des djihadistes étrangers se déclaraient

célibataires à leur arrivée, ils étaient 30% à se dire mariés, certains entraînant même leur

famille avec eux. Les femmes sont d'ailleurs le parent-pauvre des études consacrées au

djihad. Une note des services de renseignement hexagonaux évoquaient pourtant en début

d'année la présence en nombre des Françaises au sein de l'EI. Elles étaient alors 220. Pour

Slate, le journaliste David Thomson, spécialiste du djihadisme, évoquait un peu plus tard le

profil de ces recrues particulières: «L’engagement féminin est souvent plus déterminé que

celui des hommes. Dans certains couples, c’est la femme qui est le moteur de la

radicalisation, et certaines sont plus favorables aux attentats terroristes que leurs époux.»

Le kamikaze, un cas particulier

L'attrait pour les attentats-kamikazes est significatif parmi les recrues sans toucher la majorité

des troupes. Dans les documents en provenance de Daech sur lesquels la Banque mondiale a

mis la main, 30% des nouveaux soldats donnent des précisions sur leurs aspirations, l'emploi

qu'ils souhaiteraient exercer dans l'organisation. Ils sont très peu nombreux à vouloir un poste

administratif. La plus grosse part est constituée de volontaires pour le combat et 11,7% des

djihadistes ayant répondu au questionnaires se rêvent en kamikazes. Les djihadistes ne l'ont

pas toujours été, et l'influence de leur passé socioprofessionnel transparait ici. Ainsi, l'ex-

chômeur et l'ancien militaire de carrière semblent les figures les plus enclines à aller au-

devant de la mort. À l'inverse, les anciens salariés du privé sont les plus rares à témoigner de

cette envie. La maîtrise de la culture religieuse islamique, la connaissance de la Charia (la Loi

musulmane) ont aussi leur influence sur ces objectifs. On remarque que le nombre

d'administrateurs augmente, tandis que celui des apprentis-kamikazes chute sensiblement,

chez les djihadistes les plus experts dans la foi. Si le rapport n'explique pas cette variation, on

peut imaginer que des facteurs spirituels et pragmatico-politiques agissent tous deux dans ce

reflux des aspirants au suicide chez les soldats radicaux les plus au fait de l'islam. Dans une

interview au Monde, le politologue spécialiste de l'islam Olivier Roy, analysant le parcours

des terroristes islamistes responsables d'attentats en France, développe ainsi: «Tous se font

exploser ou se laissent rattrapper par la police les armes à la main. La mort fait partie du

projet des djihadistes. Ce comportement n'est ni islamiste ni salafiste [pour les salafistes, seul

Dieu décide de la mort].» De plus dans un mouvement obsédé par l'eschatologie et soucieux

de bâtir une société totalitaire sous l'égide de la tradition, le savant a une valeur politique que

l'homme peu versé dans les principes religieux n'a pas. Il a donc sans doute plus de chance

d'être incorporé dans l'administration, que ce soit à un poste d'idéologue quelconque ou de

policier par exemple.

Le djihadiste est au moins aussi instruit que son prochain

Mais les connaisseurs de l'islam ne sont pas nombreux parmi les recrues. Le 15 août dernier,

l'agence de presse américaine Associated Press tpubliait une enquêteportant sur 3.000

documents détaillant le pédigree religieux de 4.030 étrangers. À son arrivée sur les terres de

l'EI, l'expatrié est interrogé sur ses connaissances islamiques. Il en ressort que si 24% peuvent

se prévaloir d'une connaissance «intermédiaire», 5% s'enorgueillir d'une

connaissance «avancée», et cinq personnes se vanter d'avoir mémorisé le Coran dans son

intégralité, ils sont 70% à n'avoir qu'une connaissance «basique» des textes musulmans. Est-

ce à dire que le djihadiste-type est un ignare? Pas du tout et le rapport de la Banque mondiale

insiste bien sur ce point. Il est même plutôt bien loti en termes d'instruction. 69% des recrues

ont déclaré disposer au moins d'un niveau d'éducation secondaire dont 25,4% disant être allés

à l'université. 15% ont interrompu leurs études avant le lycée et moins de 2% sont

analphabètes. Les auteurs de l'étude assurent ainsi: «Les pays d'Europe et d'Asie centrale,

ainsi que d'autres pays membres de l'OCDE, produisent des recrues qui affichent des niveaux

d'instruction analogues à ceux de leurs concitoyens. En revanche, celles du Moyen-Orient,

d'Afrique du nord et de l'Asie du sud-est et de l'est ont un niveau d'instruction sensiblement

supérieur au niveau caractéristique de leur région.»

Le djihadiste n'est pas un personnage de Zola

Mais cette instruction très correcte n'handicape pas l'explication, bien au contraire, elle fait

partie intégrante de l'équation de la radicalisation. La corrélation d'un bon niveau d'éducation

et du manque d'intégration socio-économique est pointée par ces experts. Ceux-ci concluent

que les pays les plus riches selon le PIB par habitant sont les plus susceptibles de susciter des

recrues en nombre. Mais c'est alors que la face sombre de ce développement économique

intervient: «La pauvreté n'est pas un facteur de radicalisation menant à l'extrémisme violent.

L'examen des indicateurs de l'intégration économique montre en revanche une forte

association entre le taux de chômage masculin et la propension d'un pays à fournir des

recrues étrangères à Daech.» Dans nos colonnes, le reporter de RFI David Thomson,

également l'auteur du libre Les Français jihadistes, rejettait lui aussi l'explication d'une

radicalisation par la pauvreté mais ne mettait pas en avant pour autant le phénomène du

chômage: «Pour les hommes, on a clairement une majorité de personnes qui ont grandi dans

les quartiers populaires français, ce qui ne veut pas dire qu’on ait une majorité de personnes

désocialisées. Au contraire, un grand nombre était bien installé dans la vie active, avec une

famille et des salaires corrects voire supérieurs à la moyenne nationale, avant de tout quitter

pour partir en raison de leurs convictions religieuses ou politiques.» Ce rapport du CTC,

évoqué plus haut, rendait encore un dernier son de cloches en expliquant que 65% des recrues

étrangères du «Califat» avaient un emploi peu qualifié et, ou précaire. Il est indubitable que le

djihadiste «classique» esquissé ici prête à discussion. Un portrait-robot n'est, après tout, qu'un

schéma composé de traits quasi-géométriques. Mais à le regarder bien en face, ce djihadiste,

jeune, généralement célibataire sans être en rupture de ban, éprouvant des difficultés dans son

intégration socio-économique, disposant d'un bon niveau d'instruction mais pas très religieux,

frappe par son extrême banalité. On ne peut que peiner à se le représenter mitraillette à la

main dans la lointaine Syrie ou en Irak. Lui-même doit avoir du mal à se faire à l'idée. Selon

l'étude du Combating Terrorism Center, 90% des recrues étrangères de l'EI avouent n'avoir

jamais pratiqué le djihad armé par le passé.

7/ SECURITE INTERIEURE THEME 7 - 1 : Seine-Saint-Denis : une proviseure agressée devant son lycée

Source, journal ou site Internet : Le Point

Date : 17 octobre 2016

Auteur : AFP

Adressé par André Dulou

Au total, une cinquantaine de jeunes seraient impliqués dans ces violents incidents qui

ont eu lieu devant le lycée Hélène-Boucher de Tremblay-en-France.

SOURCE AFP

Alors que les forces de l'ordre avaient été appelées sur place, ces "jeunes" s'en sont pris aux

policiers. Illustration. ©AFP/ BERTRAND GUAY

La proviseur d'un lycée de Tremblay-en-France, en Seine-Saint-Denis, a été frappée lundi

matin à la grille de son établissement, devant lequel des jeunes s'en sont ensuite pris aux

forces de l'ordre, avec des mortiers artisanaux, a-t-on appris de sources concordantes. Il était

environ 8 heures quand « des individus se sont livrés à des actes de dégradation et de violence

devant l'établissement », le lycée professionnel Hélène-Boucher, a-t-on expliqué au rectorat

de l'académie de Créteil.

Tirs de mortiers et barres de fer

« La proviseur, présente à la grille, a essayé de raisonner ces individus, de calmer la situation,

et l'un d'entre eux lui a porté des coups », a-t-on ajouté, précisant que l'auteur de cette

agression « très grave et inacceptable » n'a pas été identifié, pas plus que les autres

participants à ces faits de violence. La proviseur a été transportée à l'hôpital pour des

examens. Alors que les forces de l'ordre avaient été appelées sur place, ces « jeunes » s'en

sont pris aux policiers, qui ont essuyé des tirs de mortiers, confectionnés artisanalement afin

de propulser des projectiles, ont raconté des sources policières. Au total, une cinquantaine de

jeunes seraient impliqués dans ces incidents, dont une dizaine se sont montrés

particulièrement virulents, ont-elles précisé. Le parquet de Bobigny a confié une enquête à la

sûreté territoriale. C'est le troisième épisode de violences qui se produisent aux abords de cet

établissement. Le 10, une trentaine de jeunes munis de barres de fer s'étaient affrontés devant

l'enceinte du lycée, où, quatre jours plus tôt, deux véhicules avaient été incendiés. Pour le

rectorat, ces violences n'ont a priori pas de rapport avec la vie de l'établissement. « Nous

sommes dans un contexte de violences urbaines dont il appartiendra de déterminer les

causes. » « Il n'y a pas vraiment de motif rationnel à ces violences », juge de son côté une

source policière.

8/ ENERGIE - ENVIRONNEMENT – CLIMAT THEME 8 - 1 : Mission ExoMars : l’atterrisseur européen a entamé sa descente vers la planète rouge Source, journal ou site Internet : Le Figaro

Date : 17 octobre 2016

Auteur : Soline Roy

Adressé par Elie Billaudaz

Une copie du module Schiaparelli, parachute déployé, dévoilée par l'Agence spatiale

européenne début octobre. Crédits photo : ESA S. Muirhead

«Exo» pour «exobiologie», science étudiant la possibilité d'une vie extraterrestre. «Mars»,

pour la planète du même nom visée par la mission européenne ExoMars. Après sept mois de

voyage et 500 millions de kilomètres parcourus, l'atterrisseur Schiaparelli s'est séparé avec

succès de la sonde Trace Gas orbiter (TGO), ce dimanche à 16h42 (heure de Paris), pour

entamer trois jours de chute libre. La séparation est «confirmée», a lancé Michel Denis,

directeur des opérations en vol d'ExoMars 2016 depuis le Centre européen des opérations

spatiales à Darmstadt (Allemagne), après avoir reçu une vingtaine de minutes plus tard le

signal intercepté par le Giant Metrewave Radio Telescope (GMRT) de Pune, en Inde. L'étape

n'était pas techniquement la plus complexe de la mission, mais elle était déterminante: une

fois Schiaparelli séparé de sa sonde, l'équipe n'avait plus aucun moyen de corriger la

trajectoire de la capsule. Mais si TGO a bien repris le contact radio avec les stations au sol,

permettant de confirmer la séparation, l'engin a tardé à envoyer les informations techniques

(télémétrie) attendues par les ingénieurs, décrivant dans le détail son état de fonctionnement et

indiquant sa position. Des informations importantes avant l'insertion de TGO en orbite

mercredi, qui doit lui permettre de traquer la présence de gaz permettant l'apparition de la

vie, notamment du méthane. L'équipe a annoncé avoir reçu les signaux attendus à 18h45.

Tempêtes martiennes

Avec Schiaparelli, l'Europe veut poser son premier objet en douceur après le semi-échec de

Beagle 2 en 2003, avant l'arrivée, prévue en 2020, d'un rover chargé de faire des forages à la

recherche de traces d'une vie bactérienne passée. Objectif de la capsule de 2,40 mètres de

diamètres pour 577 kilos au départ: Schiaparelli est équipé de capteurs qui devraient être

activés une heure avant son atterrissage, et doit mesurer la pression, la température, la vitesse

du vent, mais aussi les champs électriques à la surface de Mars. Il disposera pour cela de deux

à huit jours de vie avant que ses batteries ne rendent l'âme. Si tout se passe comme prévu,

Schiaparelli entrera dans l'atmosphère martienne, à 120 km de la surface, mercredi à 16h42.

De 21.000 km/h, sa vitesse atteindra 1650 km/h à 11 km de la surface, puis un parachute

s'ouvrira pour ralentir encore l'approche du module; à 1 km, neuf rétrofusées prendront le

relais, pour un impact final à 10 km/h dans la plaine de Meridiani Planum, où avait atterri le

rover américain Opportunity en 2004. «La partie inférieure du module est protégée par une

structure écrasable en aluminium, en nid d'abeilles, destinée à amortir le choc final», a précisé

à l'AFP Thierry Blancquaert, responsable de l'atterrisseur à l'ESA, l'agence spatiale

européenne L'équipe chargée de surveiller les opérations s'attend toutefois à un atterrissage

compliqué si la météo martienne est défavorable. «Nous savions que nous allions arriver

pendant la saison des tempêtes de poussières et cela nous a amenés à faire un design plus

robuste pour Schiaparelli», a expliqué Thierry Blancquaert.

THEME 8 - 2 : Pétrole, vers un envol du prix du baril ? Source, journal ou site Internet : Boursorama

Date : 17 octobre 2016

Auteur : Patrice Geoffron du Cercle des économistes

Adressé par André Dulou

Les cours du pétrole sont repartis à la hausse. La remontée sensible du prix du baril, observée

ces dernières semaines, n’a pas tardé à se répercuter sur celui des carburants à la pompe.

Patrice Geoffron explique pourquoi il estime peu plausible une remontée forte et durable du

prix de l’or noir.

Nous concluions une précédente chronique sur Boursorama par un constat récent de l'Agence

Internationale de l'Energie, considérant que, pour la première fois depuis les origines, le

pétrole fonctionne comme un marché. Pour sortir de « l’emprise » du marché, l’OPEP est

affairée à recréer des mécanismes de régulation. Comme le cartel ne pèse qu’un tiers de la

production journalière (et l'Arabie Saoudite un tiers de ce tiers), une réduction de l'offre doit

impliquer d'autres acteurs et, nécessairement, la Russie qui pèse autant dans la production que

l’Arabie. Les échanges ont été intenses dernièrement, notamment dans le cadre du Congrès

Mondial de l'Energie, en Turquie, dernièrement. Ils le seront également en amont de la

réunion de l'OPEP, fin novembre à Vienne, où tout se jouera. Mais, tant du côté de l’offre que

de la demande, des facteurs structurels rendent peu plausible une remontée des prix forte et

durable. Du côté de l’offre tout d’abord : le cartel de l’OPEP a énoncé fin septembre à Alger

un projet de baisse de l’ordre de 700.000 barils par jour. Restera à répartir un effort dont il est

acquis que l’Iran, la Libye et le Nigeria seront exemptés. Comme, de longue date, les quotas

au sein de l’OPEP ont été peu respectés (euphémisme), le contrat scellé à Vienne fin

novembre sera fragile ; d’autant que les tensions entre l’Arabie Saoudite et l’Iran

l’hypothéqueront. Deuxième difficulté : un accord circonscrit à l’OPEP, sans la Russie, ne

suffirait pas à peser sur les cours. Dès septembre, Russes et Saoudiens – en marge du G20 –

avaient appelé à un contrôle de la production. Mais le conflit syrien, où s’opposent

indirectement ces derniers, rend une coopération sur le front pétrolier très friable. Par le passé,

à la fin des années 1990 et en 2008, la Russie avait laissé l’OPEP agir seule. Récemment, la

Russie a accru sa production, et ouvert de nouveaux gisements en Sibérie ou dans l’Arctique,

témoignant d’une stratégie agressive. En outre, les compagnies russes assument des coûts en

roubles (dont le cours a chuté), mais vendent en dollars, de sorte qu’elles restent rentables aux

alentours de 20 à 30 $. Tout concourt ainsi à un soutien mesuré de la Russie à un accord de

régulation des prix. Le dernier obstacle, du côté de l’offre, est à rechercher outre-Atlantique :

à mesure d’une appréciation des cours, les volumes américains (qui dépendent de centaines de

producteurs et ne peuvent être « contrôlés ») progresseront, contribuant à « caper » les futurs

prix mondiaux. Reste la demande : seule une reprise forte et durable de la croissance pourrait

accrocher à nouveau le pétrole aux 100 dollars le baril. Le cru d’octobre des Perspectives

économiques mondiales du Fonds monétaire international (FMI) évoque une « croissance (…)

trop faible depuis trop longtemps », selon son chef économiste, Maurice Obstfeld, avec une

progression du PIB de 3,1 % en 2016 et 3,4 % en 2017 (ramenées à la baisse de 0,3% et

0,2%) dont la réalisation restera adossée à une longue liste de risques (sécheresses en Afrique,

actes terroristes, conflits au Proche-Orient, dette chinoise, Brexit, …). Et de conclure sur un

danger d’enlisement dans une « stagnation séculaire », peu compatible avec un rebond de la

demande de pétrole. Cela d’autant que, depuis octobre, suffisamment de pays ont entériné

l’Accord de Paris, issu de la COP 21, engagement qui sera conforté à la COP 22 de

Marrakech en novembre et reposant sur des efforts de limitation du recours aux énergies

fossiles, charbon et pétrole en tête.

THEME 8 - 3 : Climat : l’utilisation des hydrofluocarbures sera progressivement réduite Source, journal ou site Internet : actu-environnement

Date : 17 octobre 2016

Auteur : Guillaume Kremp

Adressé par André Dulou

L'accord de Kigali permettra une réduction progressive des hydrofluorocarbures, des

gaz dont l'effet de serre est extrêmement puissant. La communauté internationale,

réunie dans la capitale rwandaise, salue une décision historique.Sept ans d'âpres

négociations ont été nécessaires à cet amendement juridiquement contraignant. Dans le cadre

du Protocole de Montréal, les Etats se sont accordés à Kigali, au Rwanda, pour réduire

progressivement la consommation d'hydrofluorocarbures. Ces gaz de synthèse s'étaient en

effet substitués aux chlorofluorocarbures et aux hydrochlorofluorocarbures, éliminés en 1987

par le même protocole. Ce dernier avait alors pour but de réduire de moitié les substances

appauvrissant la couche d'ozone. L'accord de Kigali vise plutôt à réduire les émissions de gaz

à effet de serre (GES). S'il n'avait pas été conclu, les experts tablaient sur une part des HFC

avoisinant les 20% du total de GES émis en 2050. Ces gaz auraient alors généré un

réchauffement de 0,5°C d'ici à 2100.

Des calendriers différenciés et progressifs

Les négociateurs sont parvenus à un accord sur trois calendriers différents pour les pays

développés et en voie de développement. Chaque groupe aura son propre rythme pour mettre

fin à l'augmentation des rejets de HFC avant de diminuer leur production et leur utilisation. A

compter de 2019, les pays développés devront avoir opéré une première baisse de 10% dans

les émissions de HFC par rapport à la période 2011-2013. En 2024, ces Etats devront avoir

opéré une diminution de 45% puis 85% en 2036. Une centaine de pays, dont la Chine, le plus

grand émetteur-producteur d'HFC, le Brésil, l'Afrique du sud ou encore l'Argentine,

s'engagent à geler leur production et leur utilisation d'HFC à partir de 2024. Un effort salué

par les négociateurs. Passée cette date, des efforts de réduction devront être mis en place : en

2040, ces nations devront attester d'une réduction de 50% des émissions par rapport à la

période 2020-2022. L'objectif est fixé à 85% de diminution à l'horizon 2045. L'Inde, l'Irak, le

Pakistan, l'Iran et les Etats du Golfe (Koweït, Bahreïn, Oman, le Qatar, l'Arabie saoudite et les

Emirats arabes unis) ont enfin donné leur consentement à cet accord, à condition qu'un temps

plus long leur soit accordé dans l'effort de réduction. Le gel des émissions par rapport à la

période 2024-2026 est prévu pour 2028 avant de donner lieu à une baisse de 30% de la

consommation d'HFC en 2042 puis de 85% en 2047.

Un accord célébré par la communauté internationale

"Grâce à cet accord, plus de 70 milliards de tonnes d'équivalent-CO2 [d'émissions, ndlr]

seront évitées", s'est félicitée Clare Perry, directrice de campagne climat à l'agence

britannique d'investigation environnementale (EIA). De même, le ministère de

l'Environnement français a souligné, par voie de communiqué de presse, que cet amendement

"permettra également l'utilisation […] de fluides frigorigènes alternatifs aujourd'hui

disponibles : hydrocarbures, dioxyde de carbone, ammoniac, eau ou d'autres substances

chimiques de synthèse appelées hydrofluoroléfines (HFO)". Tout en saluant l'accord de

Kigali, les porte-paroles nationaux d'Europe Ecologie les Verts expriment leur regret "que les

délais de mise en œuvre soit aussi longs". Il s'agira alors pour les futurs négociateurs,

soucieux d'accélérer le processus de réduction des émissions de HFC, d'utiliser la clause de

révision ajoutée à l'accord. Celle-ci permet notamment de rendre le calendrier plus ambitieux

en fonction des progrès technologiques et au vu des effets bénéfiques observés. Trois

semaines avant le début de la COP22 à Marrakech, c'est un symbole fort qui a été émis par la

communauté internationale. A cette dernière de ne pas s'arrêter en si bon chemin…

9/ GEOPOLITIQUE DE LA CULTURE : THEME 9 - 1 : Quel prix est-on prêt à payer pour obtenir la paix ? Source, journal ou site Internet : Les Echos

Date : 17 octobre 2016

Auteur : Dominique Moïsi* Adressé par Jean-Claude Tourneur

*Chroniqueur - Conseiller spécial à l'Institut Montaigne

En accordant le Nobel au président colombien pour un accord avec les Farc qui garantit

une forme d’impunité aux guérilleros, les membres de l’Académie ont choisi l’efficacité

face à la morale. La paix vaut parfois plus que la justice. Quitte à en passer par le

douloureux oubli des fautes commises.

Le Prix Nobel de la Paix devrait-il changer d'appellation et s'intituler « Prix Nobel de

l'Espérance » ? Après Barack Obama en 2009, le Président colombien Juan Manuel Santos

vient d'être désigné tout autant pour ses intentions que pour ses réalisations. Il s'agissait d'un

choix pour le moins prématuré en 2009. Il s'agit d'un « coup de pouce » en faveur de la paix

en 2016, rendu plus nécessaire encore par le résultat négatif du référendum sur l'accord de

paix avec les FARC. Il est vrai que la distinction entre intentions et réalisations est souvent

artificielle. Avec le recul du temps même les « résultats » sont contestables. Un bon accord de

paix est un accord qui n'a pas encore échoué, diraient les cyniques. Shimon Peres a reçu le

Prix Nobel de la Paix en 1994 (conjointement avec Yitzhak Rabin et Yasser Arafat) pour un

processus de paix qui n'a pas abouti entre Israéliens et Palestiniens. Il y a si peu de bonnes

nouvelles aujourd'hui, et l'idée même de progrès est tellement battue en brèche, qu'un pas

dans la bonne direction, même s'il est fragile, même si en fin de compte il n'aboutit pas, mérite

d'être célébré. Ne soyons pas trop sévères avec le comité du prix Nobel, même si l'on peut

penser qu'un autre choix -comme celui des « Casques Blancs » d'Alep aurait été plus

judicieux et surtout plus courageux. A un certain niveau d'impuissance, une récompense qui

se présente comme un cri d'indignation, peut se révéler efficace. Le choix fait à Oslo pose la

question éternelle du rapport entre justice et paix, justice et réconciliation. Une quête trop

exigeante de justice peut-elle constituer un obstacle à la recherche d'une solution pacifique à

un conflit, interne ou externe? Autrement dit, dans le cas de la Colombie, le Président Juan

Manuel Santos a-t-il eu raison de suivre les traces de l'Afrique du Sud de Nelson Mandela et

Desmond Tutu ? Aurait-il pu mettre fin à un conflit, qui dure depuis 52 ans et a fait plus de

250.000 victimes sans des concessions sérieuses faites aux rebelles marxistes enfin prêts à

déposer les armes ? Dans cette logique de compromis et d'espérance, la punition peut ne pas

être à la hauteur du crime commis. Elle ne doit pas faire obstacle à tout espoir de

réconciliation entre les partis. Les dirigeants des FARC en Colombie auraient-ils consenti à

un accord de paix sans « garanties » substantielles ? Des peines qui ne correspondent pas à un

emprisonnement mais plutôt à un « assignement à résidence » et qui ne peuvent être

supérieure à huit ans. Une représentation minimale garantie dans les instances législatives

quelque puisse être le résultat des urnes. Pour le prédécesseur du Président Santos, Alvaro

Uribe, ces concessions sont inacceptables. Les crimes des FARC ont été trop graves - et leur

faiblesse militaire actuelle est trop grande - pour justifier une telle « magnanimité » à leur

égard. Le peuple Colombien a suivi Uribe dans ses réserves, et cela d'autant plus, que le

président Santos est affaibli par la situation économique de son pays. En Colombie tout autant

qu'en Grande-Bretagne il est - à l'heure des populismes de toute nature - difficile de gagner un

référendum, quelque soit la nature de la question posée. En matière de résolution des conflits,

tout est question de mesure. Ainsi en 2003 en renvoyant dans leurs foyers, l'armée et

l'administration de l'Irak vaincu de Saddam Hussein, les Etats-Unis ont pris un risque

inconsidéré que nous payons toujours aujourd'hui avec Daech. L'Amérique de l'après

deuxième guerre mondiale avait fait -Guerre Froide oblige- le choix inverse à l'égard de

l'Allemagne. A- t-elle été trop loin alors dans cette direction ? Des documents récents

montrent que 76% des fonctionnaires du Ministère de la Justice après 1945 avaient un passé

nazi. Et les anciens membres du Parti National Socialiste semblent s'être protégés les uns les

autres très longtemps après la fin de la guerre. L'idée qu'il n'était pas possible de trouver

d'autres juges - l'argument officiel mis en avant par l'Allemagne de l'Ouest - est difficilement

crédible. Au lendemain de la réunification de l'Allemagne, l'historien Fritz Stern se demandait

si la « déstasification », (la dissolution de la Stasi, la police politique de l'ex-RDA, NDLR)

allait être plus sévère que la « dénazification » ? De fait les condamnations furent moins

spectaculaires -les crimes commis n'étaient pas de même nature- mais les mises à l'écart furent

sans doute plus nombreuses. La guerre froide avait pris fin. La recherche absolue de justice

peut-elle constituer un obstacle à la paix et à la réconciliation ? J'ai encore en mémoire les

avertissements du Président Sud-Africain Thabo Mbeki. Il faisait une conférence à Paris le

jour même où la Chambre des Lords Britannique venait de refuser l'immunité diplomatique à

l'ancien Président du Chili, le Général Pinochet. Il risquait son extradition vers l'Espagne où le

juge Garzon souhaitait le juger pour crimes contre l'humanité. J'avais demandé au Président

Sud-Africain, s'il se sentait ce jour là « comme un membre de la Chambre des Lords ». Sa

réponse avait été immédiate et brutale. « Certainement pas : si l'on avait suivi ce modèle en

Afrique du Sud après la fin de l'apartheid, la paix aurait été impossible ». Si aujourd'hui

l'Afrique du Sud va mal, ce n'est pas parce que les responsables de l'apartheid n'ont pas été

punis à la hauteur de leurs crimes, mais parce que les successeurs de Mandela et en particulier

le dernier de ceux-ci, le Président actuel Jacob Zuma n'est pas -c'est le moins que l'on puisse

dire - à la hauteur de « Madiba ». L'équilibre entre justice et paix est toujours difficile à

trouver et ne peut l'être qu'au cas par cas. Dans le cas de la Colombie, face au risque bien réel

du retour de la guerre, on ne peut reprocher aux jurés du Prix Nobel d'avoir fait le pari de

l'espérance

THEME 9 - 2 : Trois décisions incohérentes et provocantes Source, journal ou site Internet : ASAF

Date : 17 octobre 2016

Auteur : La rédaction

Adressé par André Dulou

Les victimes honorées avant les héros

Le décret du 12 juillet 2016, portant création de la médaille nationale de reconnaissance aux

victimes du terrorisme, prévoit en son article 7 que cette médaille sera portée juste après

l’ordre national du Mérite. Dans l’ordre protocolaire des décorations françaises, cette

médaille primera donc sur les croix de Guerre et de la Valeur militaire décernées par le

ministre de la Défense, mais aussi sur la médaille de la Résistance et sur la médaille

d’honneur pour acte de courage et de dévouement. Il ne s’agit pas de contester le bien-fondé

d’une reconnaissance des souffrances endurées par les blessés et les familles des victimes.

Mais ainsi promulgué, ce décret revient de fait à placer la victime, en l’occurrence passive,

devant le combattant engagé, sur ordre ou à son initiative, au service de la France et de son

concitoyen, auteur d’une action exemplaire au péril de sa vie. Nombre de victimes estiment

d’ailleurs que cette décoration est sans objet, car elles ne comprennent pas la raison de sa

place à un tel rang au regard du caractère exemplaire des actions que rappellent les autres

médailles. Il appartient donc maintenant aux services du président de la République et des

ministres concernés de proposer les modifications à apporter aux textes pour corriger cette

incohérence consécutive à une erreur d’appréciation.

Le 19 mars et le massacre des harkis par le FLN

Dans le discours qu’il a prononcé le 25 septembre à l’occasion de la journée d’hommage aux

harkis et supplétifs, le président de la République a déclaré : « Je reconnais les

responsabilités des gouvernements français dans l'abandon des harkis, dans les massacres

de ceux restés en Algérie, et dans les conditions d'accueil inhumaines des familles

transférées dans les camps en France ». Nul ne peut en effet nier la réalité de l’abandon des

Français et harkis aux égorgeurs du FLN. Plus de 60 000 massacrés : des harkis, des « pieds

noirs » mais aussi des soldats français. Mais alors pourquoi passer sous silence que ces

massacres, d’une violence et d’une barbarie inimaginables, ont été perpétrés sur des

hommes, des femmes et des enfants sans défense, par des membres du FLN, organisation qui

bénéficiait, faut-il le rappeler, du soutien du parti communiste français et de Français dits «

progressistes » ? Pourquoi ne pas rappeler que le 19 mars, date à laquelle devait prendre effet

le cessez le feu, appliqué strictement par l’armée française et rompu unilatéralement dès le

lendemain par des dirigeants du FLN, a marqué le début des massacres qui se poursuivirent

après l’indépendance de l’Algérie le 5 juillet 1962 Dans ces conditions, n’est-il pas à la fois

incohérent et insultant pour les harkis, comme pour tous ceux qui ont été tués ou ont disparu

après le 19 mars, d’avoir retenu cette date comme deuxième date de la journée nationale

d’hommage aux victimes de la guerre d’Algérie, alors que cet hommage était déjà

commémoré le 5 décembre depuis plusieurs années ?

Les officiers généraux s’exprimeront de plus en plus

Le général de corps d’armée Claude Piquemal vient d’être radié des cadres par mesure

disciplinaire prise par décret du 23 août 2016, signé par le président de la République, le

Premier ministre et le ministre de la Défense et non publié au Journal Officiel, alors qu’il

était relaxé des faits du code pénal retenus contre lui par décision du tribunal de grande

instance de Boulogne-sur-Mer, du 26 mai 2016. Cette décision ministérielle, prise durant

l’été, intervient au moment où le gouvernement se décide enfin à faire disparaître la « jungle

» de Calais, situation dangereuse et inacceptable, violence quotidienne infligée aux

Calaisiens et que dénonçait à juste titre le général Piquemal Intervenant après l’envoi par le

ministère de la Défense, à plusieurs officiers généraux, de lettres de mise en garde relatives

au « devoir de réserve », cette sanction se veut, à n’en pas douter, dissuasive à l’encontre de

ceux qui expriment leur appréciation sur la situation sécuritaire de la France. Jugeant son état

grave, ils estiment de leur devoir de partager leurs analyses compte tenu de leur formation,

de leur réflexion et de leur expérience sur les questions stratégiques et de Défense. Sur ce

sujet précis, l’existence de la jungle de Calais ne reflète-t-elle pas la remise en cause de

l’intégrité du territoire national, dont la garantie est une responsabilité fondamentale de l’Etat

et la mission des armées, au même titre que la protection de la population et l’indépendance

nationale ? Enfin, les autorités politiques qui ont signé le décret pensent-elles sérieusement

que ces officiers vont se taire ? D’ailleurs, comment pourraient-elles interdire aux officiers

de s’exprimer au moment où le président de la République et chef des armées, fait, dans ses

fonctions, d’innombrables confidences particulièrement sensibles à des journalistes ? A

l’heure d’internet, le temps de la « grande muette » est terminé !

L’ASAF constate et dénonce l’incohérence et les contradictions qu’illustrent ces trois

évènements récents qui touchent tant au domaine de la Mémoire qu’à celui du lien armée-

nation. Elle s’inquiète sur la capacité de la classe politique à relever les défis redoutables que

doit affronter notre pays : terrorisme, éducation, dette, chômage, politique étrangère, pour

n’en citer que quelques-uns.L’incohérence des mesures prises s’explique hélas trop souvent,

là comme en d’autres domaines, par une vision de court terme dictée par les échéances

électorales. Le temps du courage et du service exclusif de l’intérêt national est venu, faute de

quoi la situation risque de devenir très rapidement explosive.

10/ GEOPOLITIQUE DE L’INFORMATION : THEME 10 - 1 : Cyberguerre froide : les Etats-Unis étudient une cyberattaque contre la Russie Source, journal ou site Internet : Silicon

Date : 17 octobre 2016

Auteur : Reynald Fléchaux

Adressé par Elie Billaudaz

Pour Washington, la Russie tente d’influencer par des manœuvres cyber les élections

américaines en ciblant Hillary Clinton. L’administration Obama réfléchit à une riposte contre

Vladimir Poutine.

L’administration Obama étudierait une opération cyber visant la Russie, une mesure de

rétorsion après ce que Washington interprète comme des piratages orchestrés par Moscou afin

d’influencer la prochaine élection présidentielle américaine. Selon la chaîne NBC News, qui

cite des sources anonymes issues de la communauté du renseignement américain, la CIA est

chargée de proposer des options à la Maison Blanche sur une cyber-attaque susceptible

d’embarrasser le Kremlin et, plus particulièrement, son locataire actuel, Vladimir Poutine.

Selon NBC, les opérations de préparation de cette opération ont déjà débuté, permettant

d’identifier des cibles et des vulnérabilités. D’anciens officiers du renseignement assurent à la

chaîne américaine que la CIA a déjà récupéré de nombreux documents prouvant les

manœuvres de Vladimir Poutine. Et c’est in finebien là que semble résider l’objectif de ces

indiscrétions parues dans la presse. Comme le dit le vice-président Joe Biden, il s’agit avant

tout « d’envoyer un message » à Poutine. De lui laisser entendre que si se poursuivent ce que

Washington perçoit comme des tentatives de déstabilisation orchestrées par Moscou, des

révélations sur les pratiques du Kremlin auront lieu. Celles-ci pourraient, par exemple,

concerner les transferts de fonds supposément opérés par les proches de Vladimir Poutine

hors de Russie…

Wikileaks instrumentalisé par Moscou ?

Récemment, Guccifer 2.0, un hacker qui se dit né en Europe de l’Est et qui a déjà orchestré le

vol des données du DNC (Democratic National Committee), a affirmé avoir « piraté les

serveurs de la Fondation Clinton et téléchargé des centaines de milliers de fichiers et de

bases de données de donateurs ». La Fondation a nié la réalité de cette exfiltration de

données. Mais Washington estime que ces actions, qui visent toutes le camp démocrate, sont

orchestrées par le Kremlin, afin de déstabiliser Hillary Clinton au profit de Donald Trump,

réputé plus proche de Vladimir Poutine. Rappelons également que Wikileaks a récemment

indiqué qu’il détenait un million de documents sensibles, des informations que son fondateur,

Julian Assange, prévoit d’égrainer sur 10 semaines. Avec notamment des révélations relatives

à l’élection américaine que Wikileaks prévoit de publier avant le vote des électeurs, le 8

novembre. Le 7 octobre, le site a ainsi mis en ligne des e-mails de John Podesta, qui préside la

campagne d’Hillary Clinton. Washington estime là encore que la Russie serait une des

sources de Wikileaks.

THEME 10 - 2 : IoT : « Pirater un réseau Lora ? A quoi bon. » Plaide Objenious Source, journal ou site Internet : Silicon

Date : 17 octobre 2016

Auteur : Christophe Lagane

Adressé par Elie Billaudaz

Inexploitable pour les DDoS, peu attractif pour la valeur des données qu’il transporte, un

réseau Lora présente peu d’intérêts pour les pirates, selon Stéphane Allaire d’Objenious. Du

moins pour l’instant.

Les objets connectés sont pointés du doigt pour leur faible sécurité. Le site du journaliste

spécialisé en sécurité Brian Krebs a récemment fait les frais des faiblesses des objets

connectés. Tout comme l’hébergeur OVH, contraint d’écarter des attaques DDoS massives

qui visaient des sites de certains de ses clients. Des attaques lancées à partir d’objets

connectés corrompus et dressés en réseau pour lancer des requêtes massives. Face à ces

attaques, le cabinet Gartner invite les entreprises à mettre à jour leurs directives d’accès au

réseau pour prévenir l’exploitation malveillante des objets connectés. Mais tous les objets ne

sont pas nécessairement concernés. Notamment ceux qui utilisent les réseaux à très bas débit

longue portée (LPWA) comme Lora ou Sigfox. « A raison de 50 octets par objet, il faudrait 1

milliard d’objets connectés pour mener une attaque comme celle contre OVH et

Krebsonsecurity », estime Stéphane Allaire, dirigeant d’Objenious, la filiale Internet des

objets (IoT) de Bouygues Telecom. OVH a en effet dû essuyer des charges à 1,6 Tbit/s en

provenance d’objets (des caméras de surveillance et leurs enregistreurs numériques en

l’occurrence) connectés à des réseaux haut débit. Une attaque issue d’un ensemble d’objets

connectés sur un réseau Lora n’est « pas impossible, poursuit le responsable, mais à condition

de compromettre un milliard d’objets qui auraient tous la même vulnérabilité ». Un vrai défi

pour les attaquants. Enfin, il faudrait parvenir à mener l’attaque jusqu’à son terme, c’est-à-

dire le site de l’entreprise visée. Or, « la première chose qui s’écroulerait serait le réseau

privé », confie Stéphane Allaire. Autrement dit le backbone de l’opérateur Bouygues Telecom

en l’occurrence. Un mauvais calcul stratégique pour les pirates, donc.

Lora pas pour les pacemakers

La sécurité des objets en eux-mêmes n’en reste pas moins sujette à question. En septembre

dernier, à la conférence Hardwear.io, le chercheur en sécurité Renaud Lifchitz démontrait que

les réseaux bas débit et basse consommation (LPWA) n’affichaient pas un niveau de sécurité

à toute épreuve. Il avançait qu’il était possible de déchiffrer des messages envoyés par les

objets ou de récupérer le contenu de leur mémoire. Ce qu’admet Stéphane Allaire. « Mais il

faut accéder à l’objet, ajoute-t-il. Et pour voler quelles informations sensibles ? Des relevés

de compteurs d’eau ? » Le dirigeant en profite pour rappeler que les réseaux LPWA

s’appuient sur des fréquences libres, et donc écoutables par tout le monde, ce dont les clients

ont conscience. Cependant, « les informations qui circulent sur le réseau Lora d’Objenious

sont toutes chiffrées avec une clé et le seul moyen de déchiffrer le message est d’obtenir la

clé, assure-t-il. Le hacker affirme qu’il est possible, en récupérant l’objet et avec de gros

moyens techniques, d’obtenir la clé, mais cela demande beaucoup d’efforts pour des données

qui n’en valent peut être pas la peine. » Au besoin, ceux qui veulent à tout prix sécuriser leurs

données, peuvent installer un Secure Element, un composant gravé dans la puce qui rend

inaccessible la clé et donc le déchiffrement des communications même après le piratage de

l’objet. Un service qui sera disponible prochainement. « Mais aucun client ne nous l’a

demandé jusqu’à aujourd’hui. » Stéphane Allaire ne prétend d’ailleurs pas que le réseau Lora

réponde à tous les besoins. « Objenious ne convient pas dans la santé, confie-t-il. Je ne

conseillerai pas Lora comme la solution la plus adéquate pour un projet de mise à jour des

données d’un pacemaker, par exemple. »

Lora brouillable

A défaut de DDoS en bas débit, le réseau Lora pourrait-il ouvrir la porte à d’autres types

d’attaques ? « Sur Lora, je n’en vois pas, mais je fais confiance aux pirates pour en trouver,

plaisante notre interlocuteur. Mais j’ai vu des attaques d’objets connectés, comme des

ampoules Wifi, qui servent de backdoor pour pénétrer le réseau local du client. Ce qui ne

peut pas arriver sur Lora car, pour espérer atteindre le réseau du client final, les attaquants

sont obligés de passer sur nos passerelles et se heurteront alors à nos firewall. »En revanche,

le brouillage, volontaire ou non, de la fréquence sur laquelle opère Lora est plus plausible. La

conséquence se traduirait par une perte de service partielle ou totale, mais sans toucher à

l’intégrité des données. Dans ce cas, « il n’y a pas grand-chose d’autre à faire qu’à

interpeler l’auteur du brouillage », concède le responsable. Autant de problématiques

auxquelles n’est pas encore confronté Objenious, alors que le marché de l’IoT démarre tout

juste. L’opérateur Lora revendique une trentaine de clients en production aujourd’hui (dont

Primagaz, Carrefour Supply Chain ou Petit Forrestier) « avec plein de cas d’usage

différents ». Les 4 000 antennes de l’opérateur attendues en fin d’année couvriront la quasi-

totalité du territoire. Fort de son écosystème, l’entreprise dispose d’un catalogue de 50 objets

connectables (une centaine en fin d’anné)e. « Mais, l’expérience aidant, on a constaté qu’il

vaut souvent mieux partir d’un objet qui n’est pas connecté mais qui rend un usage pour lui

apporter une connectivité Lora plutôt que l’inverse », confie Stéphane Allaire. Ce qui revient

à enrichir d’une connectivité un objet déjà fonctionnel. C’est probablement là que le marché

de l’IoT trouvera tout son sens.

THEME 10 - 3 : Google down : Orange redirige par erreur ses internautes vers le ministère de l’intérieur Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date :17 octobre 2016

Auteur : La rédaction

Adressé par Elie Billaudaz

Les abonnés d’Orange ont eu une mauvaise surprise ce matin. L’opérateur bloque en effet ce

matin l’accès à plusieurs sites web : Google, Wikipedia et OVH.com font ainsi partie des sites

touchés par le problème selon plusieurs témoignages publiés sur Twitter. Plus problématique,

certains utilisateurs n’ont pas simplement été dans l’impossibilité de se connecter, mais

Orange a redirigé ceux ci vers une page bien connue du ministère de l’Intérieur. Celle-ci est

en effet utilisée pour les sites visés par un blocage administratif : les opérateurs sont

théoriquement chargés de rediriger les utilisateurs vers cet avertissement lorsqu’ils tentent de

se connecter à un site faisant par exemple l’apologie du terrorisme.

#Orange La redirection de Google est due à une erreur lors de la màj de la liste des sites

faisant l'objet d'un blocage administratif.

— Lucie Ronfaut (@LucieRonfaut) October 17, 2016 Orange, Ô desespoir

Alors Google et Wikipedia se sont-ils convertis au jihad pendant la nuit ? Pas vraiment.

Accessibles pour les autres fournisseurs d’accès, les sites incriminés n’ont pas changé leurs

habitudes dans la nuit et rien ne vient justifier ce blocage. Il semble plutôt que l’erreur

provienne de l’opérateur, qui aurait commis une erreur dans le réglage de ses serveurs DNS.

Les internautes qui ne sont pas chez Orange, ou plus simplement ceux qui utilisent un autre

résolveur DNS que celui fourni par l’opérateur n’avaient ainsi aucun problème pour accéder

aux sites en question. Les utilisateurs ont commencé à signaler ce problème sur le hashtag

twitter #GoogleDown, mais c'est bien Orange qui est à l'origine de l'erreur.

Confirmé : les résolveurs #DNS d'Orange ont

redirigé https://t.co/gRyU8DFCQJ vers #laMainRouge. Ce n'est PAS la faute de Google.

— Stéphane Bortzmeyer (@bortzmeyer) October 17, 2016

Selon Orange, interrogé par le Figaro, l’erreur est due « à une erreur lors de la mise à jour de

la liste des sites faisant l'objet d'un blocage administratif » et le problème devrait être résolu

avant la fin de la matinée. À l’origine de cette méprise, l’opérateur invoque « une erreur

humaine. » Le FAI précise que le problème doit être en cours de résolution et que les

utilisateurs qui rencontrent encore des problèmes doivent tenter de redémarrer leurs boxes

afin de prendre en compte la correction apportée par Orange et/ou vider leur cache. L’erreur

fait couler beaucoup d’encre. Lors de sa mise en place, la méthode du blocage administratif,

décrétéepar le ministère et mise en œuvre par les opérateurs, avait été critiquée pour les

risques de surblocage qu’elle présentait. La bourde d'Orange offre une parfaite occasion de

relancer le débat.

THEME 10 - 4 : Foxconn laisse des backdoors trainer dans des smartphones Android Source, journal ou site Internet : Silicon

Date : 15 octobre 2016

Auteur : Christophe La gane

Adressé par Elie Billaudaz

Un chercheur américain a découvert que le système de démarrage des smartphones Android

fabriqués par Foxconn pouvait pservir de backdoor.

Foxconn a-t-il introduit une backdoor dans les smartphones Android que l’industriel taïwanais

fabrique ? L’expert en sécurité américain Jon Sawyer n’est pas loin de le penser. D’ailleurs, il

l’affirme sans détour. « Pork Explosion (nom qu’il donne à la vulnérabilité, NDLR) est une

backdoor trouvée dans le système de démarrage (bootloader) des applications fournies par

Foxconn, indique le chercheur sur son blog. Elle permet une attaque avec un accès physique à

un terminal pour obtenir les droits d’accès, avec selinux (la barrière de sécurité Linux,

NDLR) désactivé via USB. » Rappelons que Foxconn fabrique des smartphones pour de

nombreuses marques dont certaines lui laissent le droit d’intégrer du code de bas niveau dans

les appareils. Et notamment des bootloader. C’est notamment le cas (mais pas seulement) des

terminaux M810 de InFocus et Robin de Nextbit, souligne l’expert. Sur ces terminaux, et

d’autres, il est donc possible d’avoir accès aux contenus du smartphone sans authentification.

Un véritable sésame pour la police et autres services d’enquête judiciaire, notamment.

Une erreur grossière de Foxconn

Aux yeux du chercheur, il s’agit d’une erreur grossière de Foxconn plus que d’une volonté de

délivrer un accès caché aux terminaux pour les autorités. En fait, le code laissé par l’industriel

permet un accès rapide aux terminaux pour des besoins de mise au point. C’est une méthode

généralement prisée des constructeurs utilisée sur leurs prototypes pour faciliter les tests et

débogages. Mais ces codes sont généralement retirés des terminaux destinés à la vente. « Bien

qu’il s’agisse évidemment d’une fonction de débogage, c’est une porte dérobée, quelque

chose que nous devrions pas voir dans les appareils modernes, et un signe de grande

négligence de la part de Foxconn », affirme Jon Sawyer. D’autant que l’exploitation de la

backdoor est relativement simple, confirme-t-il. Le chercheur a découvert cette vulnérabilité

fin août. Il a immédiatement reporté sa découverte à Mike Chan, le directeur technique de

Nextbit avant de se tourner vers les équipes de Google et Qualcomm en contact rapproché

avec Foxconn. Mais à ce jour, aucune modification n’aurait été apportée par l’industriel,

rapporte Threat Post. Nextbit a en revanche publié un correctif la veille de la publication de

l’article de Jon Sawyer.

THEME 10 - 5 : Business Intelligence : Excel renvoyé au vestiaire, avec Anaplan Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date : 14 octobre 2016

Auteur : Guillaume Serries

Adressé par Elie Billaudaz

"Si je lance un produit ou un service dans deux semaines au lieu de le lancer dans deux mois,

que puis-je espérer comme retour sur investissement et combien cette décision va me coûter

?" Habituellement, il faut deux mois pour répondre à cette question affirme l'éditeur Anaplan.

"Chez nous la réponse est immédiate" se vante-il. De quoi mettre en porte-à-faux bon nombre

d'acteurs de la Business Intelligence, du plus perfectionné au plus simple des tableurs.

Capture d'écran de solution Anaplan.

"On cherche pas a prendre la place de quelqu'un" se défend faussement Edouard Fourcade,

VP régional d'Anaplan. "Hyperion (ndlr. racheté par Oracle en 2007) par exemple est une

solution très puissante et qui répond parfaitement aux besoins exprimés par ses clients. Mais

Hypérion ne répond pas à la question de l'immédiateté. Quand on a pas besoin de réponses

rapides, Hyperion est bon. Si vous n'avez pas besoin d'agilité, vous n'avez pas besoin de

nous". Comme si certaines DSI et métiers n'étaient pas à la recherche, justement, d'agilité. "Il

ne s'agit pas de jeter la pierre à Excel" poursuit-il. "C'est une extraordinaire outil de

productivité individuel. Si vous êtes seul, si vous êtes le seul maillon de la chaîne, utilisez

Excel. Mais si vous devez collaborer sur des modèles, Excel n'a plus sa place". "Au niveau de

la RH, tout a changé. Nous nous passons d'Excel. Ca fait drôle au début" confie Isabelle

Mathieu, la DRH de PwC, qui a adopté récemment la solution.

Hyperblock au coeur du moteur

Vous l'aurez compris, Anaplan "ne prend la place de personne", mais promet de mettre pas

mal de solutions au rebut. Comment ? L'entreprise créée en 2006 par Michael Gould, docteur

en Mathématiques et expert du management de la performance, utilise Hyperblock : une

technologie de base de données qui fonctionne en mode cloud et « In Memory ». La première

offre commerciale date de 2011. Sur cette base technique, la plate-forme propose un magasin

d'une centaine d’applications pré-paramétrées basées sur les bonnes pratiques de l’industrie.

Connaître l'impact d'une stratégie sur la masse salariale, l'influence sur les ventes d'un

changement de packaging ; les cas d'usages sont nombreux. Et les clients sont là. "Nous avons

plus de 650 clients de part le monde" annonce Grant Halloran, le Chief Marketing Officer de

la société. "Et notre croissance accélère. Plus de 200 nouveaux clients ont signé cette année".

L'entreprise revendique plus de 100.000 utilisateurs dans 26 pays. "Nous sommes sur des

marchés très fragmentés, certains sont matures, d'autres en développement. Les produits sont

donc très différents" mentionne Arnaud Dutang, de Schneider Electric. Après avoir lié

Anaplan à Salesforce, Schneider conduit "un portefeuille d'opportunité de 25 milliards

d'euros". "Anaplan nous permet de réajuster nos initiatives stratégiques, de tourner à angle

droit quand le marché le nécessite". De quoi éviter de perdre des marchés, se réorienter sur

certains segments, et évaluer en temps réel les opportunités. "Nous avons pris un crash

commercial il y a trois ans, sans Anaplan. Ce sont les mêmes conditions de marché

aujourd'hui. Mais avec cet outil, on voit de grosses différences, notamment avec des prises de

décisions franches et réactives." Vendu aux clients en mode Cloud, Anaplan pose

nécessairement aux clients éventuels la question de la sécurité des informations, forcément

stratégiques, confiées au prestataire et à ses serveurs. "Nous garantissons le chiffrement et la

sécurité des données et nous avons un datacenter à Amsterdam avec un backup à Dublin"

explique Edouard Fourcade. Pour les quelques entreprises qui doivent héberger leurs données

en France, Anaplan reconnaît ne pas encore avoir trouvé de solution commerciale satisfaisante

11/ JOUR Par JOUR ... le 17 octobre 2016 THEME 11 - 1 : Evénements dont c’est aujourd’hui l’anniversaire Source, journal ou site Internet : l’internaute histoire

Date : 17 octobre 2016

Auteur : Adressé par André Dulou

1346 17 octobre

David II d'Écosse envahit l'Angleterre

Le 17 octobre 1346, David II d'Écosse envahit l'Angleterre afin de défendre les

intérêts de la France, selon les termes de l'Auld Alliance. Cette « vieille alliance »

entre l'Ecosse et la France stipulait que si l'un des Etats subissait une attaque de

l'Angleterre, l'autre Etat devait envahir à son tour l'Angleterre. En vertu de ce

traité, les troupes écossaises passèrent la frontière, mais perdirent la bataille de

Neville's Cross. Le roi David II d'Écosse fut capturé et emprisonné durant 11 ans.

1356 17 octobre

Début du règne d'Erik XII Magnusson

Héritier présomptif du royaume de Suède depuis 1344, Erik XII Magnusson

engage une guerre contre son père, Magnus Eriksson, le 17 octobre 1356, afin de

le chasser du pouvoir. Bénéficiant du soutien des seigneurs suédois motivés par

les abus de Magnus, Erik XII remporte la victoire et oblige le roi de Suède à

gouverner avec lui. Trois ans plus tard, l'impossibilité de la cohabitation

provoque une nouvelle guerre, lors de laquelle Erik décède de la peste noire.

1404 17 octobre

Election du pape Innocent VII

Boniface IX s'éteint. Innocent VII (Cosimo Migliorati, né à Sulmone en 1336)

devient le 202e pape de Rome, pontificat qu'il honora jusqu'à sa mort en 1406.

Sitôt son élection validée par les cardinaux, contre le légat d'Avignon - l'antipape

Benoît XIII, la cité romaine fut aux prises d'une révolte des Gibelins, émeutes

que le roi de Naples Ladislas Ier s'attela à réprimer. Durant son court règne, il ne

parvint pas à mettre fin au Grand schisme d'occident (1378-1417).

1637 17 octobre

Mort de Victor-Amédée Ier, duc de Savoie et prince du Piémont

Victor-Amédée Ier est né en 1587 et fut duc de Savoie et Prince de Piémont. Il

épousera Christine de France en 1619 qui lui donnera sept enfants dont Charles-

Emmanuel II qui lui succèdera. Victor-Amédée arrive au pouvoir alors que la

Guerre de Trente ans fait rage et qu'il essuie une première défaite qui lui fait

perdre la forteresse de Pignerol et une partie du Montferrat. Devant ses défaites, il

est persuadé d'être digne d'un titre royal et prend celui de roi de Chypre qui aurait

été échu à ses aïeux. Son palais de Turin prend d'ailleurs le nom de palais royal. Il

remporte enfin la victoire aux batailles de Tornavento en 1636 et de Mombaldone

en 1637, mais meurt quelques jours plus tard à Vercelli, le 7 octobre 1637.

1696 17 octobre

Naissance d'Auguste III de Saxe.

Frédéric-Auguste III de Saxe, plus connu sous le nom d'Auguste III de Saxe, voit

le jour le 17 octobre 1696. Son père décède en 1733. Il récupère alors la Saxe en

héritage et se fait élire roi de Pologne. Ce titre étant aussi convoité par Stanislas

Ier Leszczynski, père de la Reine de France, ce dernier décide de déclencher la

guerre de succession de Pologne. Auguste III accède finalement au trône et règne

jusqu'à sa mort, le 3 octobre 1763. Il connut également la guerre de succession

d'Autriche ainsi que la guerre de Sept Ans, dont les batailles se déroulèrent au

sein de son royaume et auxquelles il prit part.

1748 17 octobre

Les Anglais lèvent le siège de Pondichéry

Après 58 jours de siège, l'armée britannique, emmenée par Boscawen, décide de

quitter Pondichéry qu'elle ne peut résolument pas prendre aux Français.

L'administrateur de la colonie, Joseph François Dupleix se félicite de la résistance

de ses hommes. Mais la France perdra définitivement le comptoir au profit de

l'Angleterre en 1761.

1757 17 octobre

Décès de René-Antoine Ferchault de Réaumur

Le 17 octobre 1757 meurt René-Antoine Ferchault de Réaumur. Ce scientifique

français, né le 28 février 1683 à La Rochelle, étudie à Bourges, avant de rejoindre

Paris en 1703 pour se perfectionner en mathématiques et physique. Elève

géomètre de l'Académie des sciences en 1708, il en deviendra le président en

1714 jusqu'en 1753, de manière épisodique. Ce passionné de métallurgie est

également l'un des précurseurs de l'éthologie, l'étude des comportements

animaliers.

1777 17 octobre

Bataille de Saratoga

Les insurgés ou "insurgents" des treize colonies anglaises d'Amérique du Nord

remportent leur première grande victoire dans la guerre d'indépendance

commencée en juillet 1776. Le général anglais Burgoyne, à la tête de 8000

hommes venant du Canada ne peut venir à bout des indépendantistes menés par le

général Horatio Gates. L'Angleterre capitule face aux insurgés et les Américains

sont de plus en plus nombreux à entrer dans la révolte. Bientôt, la France se

ralliera au combat des insurgents. La Grande-Bretagne reconnaîtra

l'indépendance des Etats-Unis le 3 septembre 1783.

1793 17 octobre

Les Vendéens perdent Cholet

Sept mois après leur première victoire de taille, les Vendéens essuient une défaite

de même ampleur et dans la même ville : Cholet. Au cœur du berceau de la

révolte, Cholet est reprise par l’armée républicaine supérieure en nombre. Les 30

000 Vendéens fuient la ville pour traverser la Loire (à une quarantaine de

kilomètres au nord de Cholet), accompagnés de leurs femmes et enfants. Ainsi,

dans la soirée et la nuit du 18 au 19 octobre, ce sont entre 60 000 et 100 000

personnes qui traversent le fleuve pour prendre la direction de la Bretagne. C’est

le début de la virée de Galerne, nom celte d’un vent du nord-ouest. L’objectif des

« Blancs » est de rejoindre les Chouans et d’atteindre Granville via Laval. Ils

espèrent en effet un débarquement anglais dans le port Normand.

1825 17 octobre

Victoire uruguayenne sur le Brésil à la Bataille de Sarandí

L'Uruguay veut retrouver son indépendance et un groupe de soldats menés par

Juan Antonio Lavalleja commence à se révolter. La rébellion gagne tout le pays.

En octobre 1824, Lavalleja mène un combat contre l'armée du Brésil sur les bords

de Sarandi et remporte une victoire décisive pour la suite du conflit. Suite à cette

bataille, Buenos Aires décide d'envoyer des soldats pour soutenir l'Uruguay. Les

deux armées gagnent également la bataille d'Ituzaingo qui annonce la défaite

brésilienne.

1849 17 octobre

Mort de Chopin

Le compositeur et pianiste polonais Frédéric Chopin meurt à Paris à l'âge de 39

ans. Figure de la musique romantique du milieu du 19°, Chopin était un fervent

nationaliste et n'avait pas hésité à s'insurger contre l'invasion de son pays par les

Russes. En juin 1838 il rencontra l'écrivain George Sand avec qui il aura une

liaison passionnée jusqu'en 1847. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise,

mais son cœur a été transféré à l'église Sainte-Croix de Varsovie.

1900 17 octobre

Bernhard von Bülow devient chancelier d'Allemagne

Bernhard von Bülow devient chancelier du Reich allemand et ministre-président

de Prusse le 17 octobre 1900, à la suite du prince Chlodwig de Hohenlohe-

Schillingsfürst. Ce politique né le 3 mai 1849, possède une bonne vision

géopolitique qui lui permet d'avoir un mandat prolifique. Il s'appuie sur une

majorité de droite jusqu'à sa démission le 16 juillet 1909. Il meurt le 28 octobre

1929, après avoir été nommé ambassadeur à Rome en 1914.

1905 17 octobre

Signature du Manifeste d'octobre

Le manifeste d'Octobre fut signé par le tsar Nicolas II de Russie le 17 octobre

1905, à la suite de la révolution russe de 1905. Dans ce texte, le tsar s'engage à

accorder diverses libertés civiques au peuple : liberté de culte, de parole, de

réunion et d'association, ainsi que l'introduction du suffrage universel masculin.

Pour autant, ce manifeste n'a pas empêché le tsar de continuer à utiliser son droit

de veto sur la Douma d'État et de la dissoudre à plusieurs reprises, empêchant

ainsi la Russie de devenir une véritable monarchie constitutionnelle.

1912 17 octobre

Début de la guerre des Balkans

La Première Guerre des Balkans débute le 17 octobre 1912. Elle oppose l'Empire

ottoman à la ligue balkanique constituée de la Serbie, la Bulgarie, la Grèce et le

Monténégro. Les armées de la ligue comportent beaucoup plus d'hommes que les

forces turques, ce qui fait rapidement basculer l'issue du conflit, qui intervient en

mai 1913. De nombreux territoires sont imputés à l'Empire ottoman et partagés

entre les membres de la ligue. Un Etat nouveau et indépendant apparaît :

l'Albanie.

1914 17 octobre

Bataille de l'Yser

Les troupes allemandes, menées par le général Beseler et le duc Albert de

Wurtenberg, veulent traverser l'Yser, fleuve côtier du Nord, pour rejoindre

Dunkerque. Elles se heurtent à l'opposition franco-belge des troupes du roi Albert

1er, de l'amiral Ronarc'h et du général Grossetti. Alors que les combats sont très

violents, les alliés ont l'idée de provoquer une inondation en manœuvrant les

différentes écluses qui jalonnent le fleuve. Les troupes allemandes sont alors

bloquées dans leur progression et le front de l'Yser est stabilisé. Il le restera

jusqu'en 1918.

1931 17 octobre

Al Capone est condamné

Le gangster américain surnommé "Scarface" est arrêté et emprisonné pour fraude

fiscale. Il est accusé d'avoir approvisionné en alcool de nombreux bars

clandestins de Chicago pendant la prohibition et d'être à la tête de ce commerce

illicite. Condamné à purger 11 ans de prison à Alcatraz en Californie, il n'en fera

que 8 pour des raisons de santé et sera libéré sur parole.

1933 17 octobre

Einstein se réfugie aux Etats-Unis

Le physicien allemand est contraint de quitter l'Allemagne nazie suite à la mise à

sac de sa maison en début d'année. De confession israélite, il s'est engagé dans la

bataille contre le nazisme dès l'année 1914. Avec l'avènement d'Hitler, Einstein

décide de fuir vers les Etats-Unis et accepte le poste qu'on lui a offert à l'Institute

for Advanced Study de Princeton dans le New Jersey. Il prendra la nationalité

américaine en 1940.

1945 17 octobre

Peron revient sur le devant de la scène en Argentine

Des milliers d'ouvriers appelés les "descamisados" (sans-chemise) et des

syndicats manifestent leur soutien à l'ancien ministre du travail Juan Domingo

Peron. Quelques mois plus tôt, il avait été démis de ses fonctions et arrêté sous la

pression des organisations patronales et de l'ambassadeur des Etats-Unis qui

voyaient d'un mauvais oeil l'application des ses mesures sociales. En se révoltent,

le peuple argentin exprime l'entière confiance qu'il voue en cet ancien colonel qui

participa au Coup d'Etat de 1941. Peron sera élu démocratiquement à la

présidence de la République en 1946 et instaurera une dictature militaire jusqu'en

1955.

1957 17 octobre

Albert Camus obtient le prix Nobel de littérature

A 44 ans l'écrivain français Albert Camus reçoit le prix Nobel de littérature pour:

"L'ensemble d'une œuvre qui met en lumière les problèmes se posant de nos jours

à la conscience des hommes."

1961 17 octobre

Manifestation de musulmans à Paris

La branche française du FLN (Front de Libération National) appelle les Algériens

de France à manifester contre les mesures instaurées par le préfet de Police de

Paris, Maurice Papon. Le 5 octobre il a fait interdire à tous les Algériens de la

capitale de circuler la nuit. La manifestation débute à 20h30 sur les Champs-

Elysées. Non-violente, elle compte de nombreuses familles, des femmes et des

enfants. Elle sera sévèrement réprimée par la police à qui le Général de Gaulle,

chef du gouvernement, a donné carte blanche. Les manifestants sont roués de

coup dans les commissariats ou jetés dans la Seine. Les estimations font état de

plus de 200 disparus. Longtemps nié par les autorités, le massacre d 17 octobre

1961 sera reconnu par le France en 1997.

1968 17 octobre

Le poing des "Black-panters" est levé aux JO de Mexico

Les athlètes américains, Tommie Smith et John Carlos arrivés premier et

troisième au 200 mètres, protestent contre la ségrégation raciale aux Etats-Unis

en levant leur poing ganté de noir lors de la remise des médailles. Ce signe est

aussi la marque de leur soutien au mouvement politique noir-américain, les Black

Panthers. Les champions devront lourdement payer ce geste. Ils seront suspendus

et expulsés des Jeux par le Comité Olympique.

12/ REVUE de PRESSE INTERNATIONALE en langue étrangère

THEME 12 - 1 : Settlement Debate Flares Again in Israel I’s Quarrel With Rights Group Source, journal ou site Internet : The New York Times

Date : 17 octobre 2016

Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

Settlements like Modiin Illit, above in 2011, in the West Bank, have set off broad arguments.

JERUSALEM — Israel’s long-smoldering debate over Jewish settlement in the West

Bank reignited on Sunday with a fierce exchange between the government and a human rights

organization that touched on broader arguments over definitions of patriotism and the very

character of the country. The latest cross-fire of accusations began after Prime

Minister Benjamin Netanyahu announced late Saturday that he would push for legislation to

bar Israelis from volunteering for national service with B’Tselem, an organization that focuses

on allegations of human rights violations against Palestinians in On Friday, Hagai El-Ad, the

executive director of B’Tselem, addressed a special meeting of the United Nations Security

Councildevoted to a discussion titled “The Settlements as the Obstacle to Peace and the Two-

State Solution,” referring to the internationally endorsed goal of establishing a Palestinian

state alongside Israel. The session was initiated by the Palestinians and requested by five

countries, including Egypt, a regional ally with which Israel signed a peace treaty in the late

1970s. Most of the world considers Israeli settlement construction in the West Bank and East

Jerusalem, territories that were conquered from Jordan in the 1967 war, to be a violation of

international law. The Palestinians demand those areas as the heart of a future independent

state, and continued Israeli building there has been a constant source of tension between Israel

and the United States. Mr. Netanyahu’s pronouncement was largely symbolic: Only three

volunteers from a program for 18-year-olds exempted from compulsory military service on

ideological, religious, health or other grounds have applied to perform national service

atB’Tselem in the last seven years. Amit Gilutz, a spokesman for B’Tselem, said no other

volunteers were in the pipeline. He described Mr. Netanyahu’s ban as “spin” and “a

distraction from the actual issues.” Yet it underscores the rawness of the political divide in

Israel over the fate of the territories it seized nearly 50 years ago, the work of

nongovernmental organizations that oppose the occupation, and the wedge that Jewish

settlement there drives between Israel and the rest of the world. “Anything short of decisive

international action will achieve nothing but ushering in the second half of the first century of

the occupation,” Mr. El-Ad told the Security Council. Living under Israeli military rule in the

West Bank, he said, “mostly means invisible, bureaucratic, daily violence.” Israel officially

considers the West Bank disputed, not occupied, and it annexed East Jerusalem in a move that

was never internationally recognized. Mr. Netanyahu denounced B’Tselem and Americans for

Peace Now, a sister organization of the leftist Israeli Peace Now group,on Facebook. He said

they had “joined the chorus of besmirching Israel” and had repeated “the mendacious claim

that ‘the occupation and settlements’ are the cause” of the Israeli-Palestinian conflict. He

added, “The truth is that the Palestinians have been attacking Israel for 50 years, since before

a single settlement existed.” He described B’Tselem and similar organizations as “ephemeral

and delusional.” Sar-Shalom Jerbi, the director of Israel’s National Civilian Service authority,

told Israel Radio that B’Tselem had “crossed a red line” by addressing the Security Council

meeting and had carried out “an act of betrayal.” Zehava Galon, a former executive director of

B’Tselem who now leads the left-wing Meretz party, which sits in opposition to Israel’s right-

wing government, wrote on Twitter on Sunday that Israel “has needed to have the discussion

about the settlements and the occupation for a very long time, because of the price the

Palestinians pay but also because of the price paid by Israelis.” Responding to what it called

Mr. Netanyahu’s “slander,” B’Tselem said in a statement, “We insist on saying loud and

clear: The occupation is not Israel, and resisting it is not anti-Israel.” Mr. Gilutz, B’Tselem’s

spokesman, said that just as his organization did not take a position on the nature of the

solution of the conflict, it was also not specifying what kind of international action should be

taken. Saeb Erekat, the secretary general of the Palestine Liberation Organization, said in a

recent statement that “the international community, including the United States, must

completely and unequivocally boycott Israeli settlements.” The Israeli government has long

questioned the patriotism of left-wing groups that oppose its policies in the West Bank, and in

July, the Knesset approved legislation requiring nongovernmental organizations that receive

more than half of their financing from foreign governments to disclose that information in

their publications, advertising and meetings with public officials. The so-called NGO law,

which supporters said was intended to increase transparency, applies mainly to leftist groups

critical of Israel’s policy toward the Palestinians, since rightist groups mostly receive private

funding from abroad. The latest quarrel over B’Tselem arose after the Obama

administration condemned the Israeli government in uncommonly harsh terms for approving

plans to create a new Jewish settlement, three weeks after Israel signed a lucrative military aid

package with the United States. The new housing was meant to accommodate settlers who are

supposed to be evacuated against their will from the illegal settlement outpost of Amona by

Dec. 25, by an order of Israel’s Supreme Court. After years of delays and legal wrangling,

the pending struggle over Amona has put Mr. Netanyahu’s government in a bind, and it has

decided to petition the Supreme Court to put off the evacuation for an additional six months.

THEME 12 - 2 : Putin’s hope to ignite a Eurasia-style protest in the United States Source, journal ou site Internet : The Washington Post

Date : 17 octobre 2016

Auteur : Jackson Diehl Adressé par Jean-Claude Tourneur

In the fall of 2004 Vladimir Putin suffered a blow he has never forgotten. The fraudulent

election of a pro-Kremlin Ukrainian president, which Putin had directly and brazenly

engineered, was overturned by a massive popular uprising. What came to be known as the

“Orange Revolution” created a model for resistance to rigged elections in autocracies across

Eurasia — in Kyrgyzstan, Belarus, Azerbaijan and, in 2012, Russia itself. Most of the

rebellions didn’t succeed. But Putin developed an obsession with “color revolutions,” which

he is convinced are neither spontaneous nor locally organized, but orchestrated by the United

States — and in the case of the Moscow protests four years ago, by Hillary Clinton herself.

That’s the context in which Russia’s intervention in the 2016 U.S. presidential election must

be understood. Putin is trying to deliver to the American political elite what he believes is a

dose of its own medicine. He is attempting to ignite — with the help, unwitting or otherwise,

of Donald Trump — a U.S. color revolution. Let’s look at the way those revolts unfolded. In

every case, they pitted an outsider political movement against an entrenched elite willing to

employ fraud and force to remain in power. The outsiders mobilized their followers to collect

evidence of rigging on election day and, when they could, conducted exit polls and “quick

counts” to obtain vote totals they could contrast with official results. They disseminated their

findings through satellite channels and other foreign media. When the inevitable victory of the

ruling party was announced, they called their followers to the streets for mass protests they

hoped would cause the regime to crumble — or at least discredit its phony election triumph.

Of course, Trump’s populist campaign is no more comparable to the pro-democracy

insurgencies in formerly Soviet lands such as Ukraine and Belarus than Clinton’s

administration-in-waiting is to the Putin regime. But Putin’s audacious goal is to create the

illusion that they are. “He’s trying to establish that our system is just as bad, just as corrupt, as

his,” says Brian Whitmore, a senior editor of Radio Free Europe/Radio Liberty. The first step

of the campaign was to hack the computers of the Democratic National Committee and senior

party figures and distribute — sometimes with alterations — material that was purported to

show Clinton’s rigging of the system. The DNC was revealed, unsurprisingly, to lean against

socialist-turned-Democrat Bernie Sanders; Clinton’s campaign team was shown to be making

political calculations about her public statements. As if on cue, Trump and his surrogates

responded with mock shock and charges of “corruption.” Next came the suggestions that the

balloting itself might be tampered with. Most likely, that was the point of the hacking probes

into the voting systems of more than 20 states, including key battlegrounds such as

Pennsylvania and Florida. A joint statement by the Department of Homeland Security and the

office of the Director of National Intelligence said it was unlikely voting systems could be

tampered with “to alter actual ballot counts or election results.” But the reports of cyber-

intrusions are by themselves enough to damage public confidence — which may be the point.

Trump meanwhile plays his part; he could not be doing more to aid the Kremlin’s narrative if

he were reading from a script. (Which in some cases, he literally is: See his citation last week

of a Clinton-related email doctored by the Moscow-run Sputnik news service.) Repeatedly

warning that the election may be rigged, Trump has been enlisting his supporters as observers

to watch “certain areas” he is likely to lose, such as Philadelphia. His “Stop the Steal”

movement is planning to conduct its own exit pollsoutside key precincts. Its inevitable reports

of “irregularities” will provide the predicate for Trump to claim fraud. That, in turn, will

prompt reactions like that already heard from a Trump supporter at a Mike Pence rally last

week. After raising the specter of rigging, she said: “If Hillary Clinton gets in, I myself, I’m

ready for a revolution, because we can’t have her in.” After a thousand cable broadcasts of

that moment, Putin surely was still smiling. And the revolution? Putin understands that

Washington is not Kiev; mobs are unlikely to mass in front of the White House or Congress.

But rebellions can happen online: Imagine a blizzard of Internet posts, reinforced by the

Kremlin’s paid trolls, its satellite television network and the Trumpian corners of Fox,

alleging that what Trump calls the “political establishment” has stolen the election for

Clinton. That wouldn’t stop Clinton from taking office — any more than the Bolotnaya

Square protest in Moscow prevented Putin’s presidential inauguration in May 2012. But

Clinton would start her term politically wounded, both domestically and abroad. Putin will

have obtained payback. And Trump will have shown himself to be a most useful idiot.

THEME 12 - 3 : Obama administration debates the wisdom of rushing to retake

Source, journal ou site Internet : The Washington Post

Date : 17 octobre 2016

Auteur : Josh Rogin

Adressé par Jean-Claude Tourneur

The crucial phase in the war against the Islamic State is imminent; the battle to liberate the

Iraqi city Mosul has begun. That has military planners speeding up preparations for the

corresponding operation into Raqqa, the Syrian capital of the terror group’s self-proclaimed

caliphate. But in the rush to rob the Islamic State of territory, scant attention is being paid to

what happens the day after the city falls. Inside the Obama administration, there is concern in

some quarters that the military planning for retaking Raqqa is outpacing the planning needed

to make sure that the city does not descend into new chaos or follow-on conflict once

liberated. There’s no agreed-upon governance plan, no comprehensive humanitarian response

and no consensus on who will provide security for the area once the terrorists are ousted,

administration officials told me. No one thinks the mostly Kurdish force, known as the Syrian

Democratic Forces, preparing to move on Raqqa could occupy the Arab city peacefully. Sunni

Arab rebel groups are already stretched thin throughout Syria’s vast northeast. Turkish forces

inside Syria complicate the picture even more. The battle itself promises to be long and

bloody. Unlike in Iraq, there’s no host government to cooperate with and the scarce U.S.

special forces in Syria can’t go near the actual fighting. Nevertheless, many top officials

believe that the need to begin the Raqqa operation outweighs the weaknesses in the plan and

the risks inherent in not knowing what happens next. For one thing, some officials argue, the

Islamic State may right now be preparing terrorist attacks against the West inside the city.

“There’s an imperative to start moving on Raqqa,” said one senior administration official,

who requested anonymity to discuss internal deliberations. “We need to get after these guys,

because if we don’t they are going to hit us and our partners in a fairly dramatic way.” The

operation will be conducted in two parts: an isolation phase of an undetermined length

followed by an attack phase. The operation is not imminent, officials said, but ideally it

should follow the Mosul operation closely so terrorist leaders can’t just escape from Iraq to

Syria. Preparations are already well underway. The U.S. military is arming and training SDF

units and recruiting Arab rebels willing to participate. The administration is considering direct

arming of the Kurdish People’s Protection Units (YPG) militia for the operation, over

Turkey’s objections. Officials know there are limits to what Kurdish troops should be allowed

to do. “We’re not going to have the YPG go in and hold Raqqa. We are actively recruiting an

Arab force, and we’ll have as many Arabs as possible,” the senior administration official said.

“If you want to build another force to do it, Daesh will be in Raqqa another two years. You’ve

got to work with what you’ve got.” Not all administration officials agree that Raqqa should be

liberated as soon as possible. Some advocate slowing the preparations and waiting for more

pieces to fall into place. Recent victories over the Islamic State in the nearby Manbij pocket in

Syria are still fresh and fragile. Tensions are high between the Turkish and Kurdish forces

eyeing each other there. Arab rebel groups have inflicted heavy losses but also have taken

them. “Inside the administration, there are those who would advocate taking their time,

having a more competent stabilization force and developing a plan for the day after,” said

Charles Lister, a senior fellow at the Middle East Institute. He said rushing too fast into Raqqa

is “setting us up for a disaster.” There must be a clear understanding of how long SDF forces

will stay inside Raqqa and who will displace them when they leave, he said. And all of the

anti-Islamic State forces have to find a way to temporarily set their differences aside. “We

need to hold back on Raqqa and make sure this whole Turkish-Kurdish-opposition-SDF

conflict finds some kind of detente. More than a halt in fighting, there needs to be some sort

of agreement here,” said Lister. “The implications of getting this wrong could be huge.” The

intra-administration debate over the Raqqa operation is part and parcel of the overall split

between those who want to prioritize the fight against the Islamic State above all else and

those who believe the Islamic State can only be truly defeated as part of a holistic solution for

Syria. If history is any guide, the counterterrorism-focused folks will win the day. Winning

the battles against the terrorists is the easy part. Stabilizing places like Raqqa is the real

challenge. Sometimes that necessitates taking our time.

THEME 12 - 4 : Chile destinara 600 milliones de dolares a su Armada en 2017 Source, journal ou site Internet : Infodefensa

Date : 14 octobre 2016

Auteur : Nicolas Garcia

Adressé par François Jouannet

ha tenido acceso al proyecto de Ley de Presupuestos 2017 y, según dicho informe, la Armada

de Chile recibirá una cifra estimada de 600 millones de dólares, lo que representa una

disminución de 0,3% en relación al ejercicio fiscal 2016. Los proyectos más esperados para

enfrentar con esa partida son las modernizaciones de los aviones P3 y P295 de la Aviación

Naval. En total, la Marina asignará el 74,5% de su presupuesto a gastos de personal (447

millones), el 23,2% a bienes y servicios de consumo (138,9 millones), el 0,01% a prestaciones

de seguridad social (66.005), el 1,04% a transferencias corrientes (6,7 millones), el 0,06% a

iniciativas de inversión (398.007) y el 0,4% a préstamos (2,7 millones). Respecto a la compra

de activos no financieros, en 2017 se dispondrá de 3,8 millones de dólares (0,6% de su

presupuesto) y está prevista la compra de tres grúas horquillas por 358.131, una

motoniveladora por 169.361 y un tractor portuario por 129.544, además de mobiliario por

438.108, maquinaria por 1,8 millones, equipos informáticos por 599.487 y programas

informáticos por 351.947. La Armada de Chile destinará de su presupuesto un monto

estimado de 25,6 millones de dólares para adquisición de combustible y 20,1 millones para

alimentación del personal mientras que para el contingente de 374 marineros profesionales

contempla 2,7 millones.

Planes de modernización

En 2017 la institución tiene previsto asignar 311.238 dólares a la Inspectoría Técnica de

Obras (ITO) que supervisará los trabajos de extensión de vida útil en Estados Unidos de dos

aeronaves de exploración aeromarítima y lucha antisubmarina P-3ACH Orión del Escuadrón

VP-1 de la Aviación Naval. Tal como publicó Infodefensa.com en su momento, la Armada de

Chile decidió encargar a la empresa Lockheed Martin la modernización y reemplazo de la

parte exterior y la sección central inferior de las alas como también el cambio de los

estabilizadores horizontales con componentes de diseño perfeccionado y con mejor resistencia

a la corrosión. Este plan se denomina Proyecto Albatros IV y permitirá a los P-3ACH ampliar

su servicio por 20 años. El presupuesto para el próximo ejercicio fiscal contempla 166.211

para establecer una ITO en las instalaciones de Airbus Defence & Space en Sevilla para la

revisión de ocho años de los tres aviones de exploración aeromarítima P295 Persuader del

Escuadrón VP-1. La Armada los adquirió en 2007 por 180 millones de dólares y llegaron al

país entre 2010 y 2011. El plan de mantenimiento de unidades navales considera 4,1 millones

para el Período Intermedio de Dique (PID) de seis unidades, incluyendo el Buque Escuela

Esmeralda y la compra de repuestos y otros trabajos. En el próximo año se invertirán 256.128

dólares en el plan de mantenimiento de instalaciones terrestres y se incrementará el monto de

los seguros en 1,3 millones debido al aumento del valor de las primas por siniestros.

THEME 12 - 5 : China launches three more corvettes Source, journal ou site Internet : Jane’s defensce Weekly

Date : 14 octobre 2016

Auteur : Andrew Tate

Adressé par François Jouannet

Photographs posted on Chinese online forums show that a further three Jiangdao-class (Type

056/056A) corvettes have been launched. The latest of the vessels was launched at the

Wuchang shipyard in Wuhan around 3 October and is the 39th of the class to enter the water.

On 19 June satellite imagery showed the two other corvettes under construction in a dry dock

at the Liaonan shipyard in Lushun. By early October photographs of the fitting-out berths in

the yard showed that the ships had been launched and that the installation of sensors,

antennas, and missile launchers was continuing with the ships afloat. Online sources suggest

that these ships were launched about 14 September. A total of 27 Jiangdao-class corvettes are

currently in service with the People's Liberation Army's Navy (PLAN), according to IHS

Jane's World Navies . The vessels displace around 1,500 tonnes, are armed with four YJ-83

anti-ship missiles, a 76 mm gun, two triple-barrelled lightweight torpedo launchers, and an

eight-cell HQ-10 short-range surface-to-air missile launcher. While a number of the class are

equipped with a variable depth sonar, the photographs available of the three recently launched

ships do not show whether any of them are the anti-submarine variant. The rate of production

of the Jiangdao-class ships averages about one every six weeks. Twelve ships of the class are

currently being fitted out or undergoing pre-commissioning trials at the four shipyards

involved in their construction: three each at Liaonan, Wuchang, Hudong, and Huangpu.

Fitting out and sea trials for these ships takes around 12 months, so four of these are likely to

enter service before the end of the year.

THEME 12 - 6 : Iraqi attack on Mosul begins with Kurdish forces moving in from the east Source, journal ou site Internet : The New York Times

Date : 17 octobre 2016

Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

KHAZIR, Iraq — Iraq began its long-awaited offensive on the northern city of Mosul

Monday as Iraqi Kurdish forces moved to take a string of villages east of the city. Launched

by a televised address delivered by Iraqi Prime Minister Haidar al-Abadi before dawn, the

military push marks the country’s most ambitious fight against the Islamic State since the

militants seized large parts of western and northern Iraq more than twoyears ago. By sunrise,

hundreds of Kurdish soldiers, known as peshmerga, were advancing in gun trucks and

armored vehicles towards Mosul from the east, and initially at least, facing little resistance

aside from harassing mortar fire. The operation aims to push the militant group out of its de

facto capital in Iraq, the most populous city it controls. More than 1 million civilians are

thought to be trapped in the city. Tens of thousands of Iraqi troops from an array of the

country’s forces have been drawn together to achieve that feat: peshmerga soldiers, Sunni

tribal fighters, army troops, police officers, Shiite militias and elite counterterrorism units.

From the sky and on the ground comes close support from the U.S.-led coalition. Despite

sometimes competing agendas, they have united — at least for now — to take back the

Islamic State’s most prized remaining territory in the country. Mosul, about 250 miles north

of Baghdad, is the Islamic State’s last major stronghold in Iraq, and the city has come to

symbolize the group’s rise here. It was in Mosul’s Great Mosque that Islamic State leader

Abu Bakr al-Baghdadi announced his self-proclaimed caliphate more than two years ago. ut

since then, the group’s grip has slowly been broken. Tikrit, Ramadi and Fallujah have been

clawed back by Iraqi forces, albeit with a heavy reliance on U.S.-led airstrikes. It’s only a

matter of time before Mosul is recaptured, too, Abadi said. “We will soon meet in Mosul to

celebrate in liberation and your salvation,” he said, addressing the people of the city. “We will

rebuild what has been destroyed by this criminal gang.” Early Monday, U.S.-led coalition

artillery and airstrikes bombed areas where ground troops were expected to advance after

sunrise, said one military official, who spoke on the condition of anonymity to discuss an

ongoing operation. Initially, the offense on the eastern front will be led by the peshmerga,

Iraqi and Kurdish military officers said. They are expected to advance to the edges of territory

they have long disputed control of with Baghdad, before stopping. Dozens of peshmerga

fighters gathered in staging areas early Monday around 30 miles from Mosul, loading

ammunition and supplies into Humvees and other armored vehicles. The soldiers spoke

confidently about their mission, to capture a string of villages east of Mosul near the town of

Bartala. “We are feeling great. It won’t take more than a day and a half,” said Maj. Bahram

Bahjat, a peshmerga commander. He was far less confident, though, about the possibility of

liberating the city itself, predicting it would take months and be a “bloody battle.” As columns

of armored vehicles barreled down dirt roads, towards villages obscured by smoke from fires

set by the militants, the peshmerga forces were harassed by mortar fire, but did not initially

face heavy resistance, commanders said. A suicide car bomb was struck before it could attack,

according to Maj. Shivan Ihsan Saleh, pointing at a towering plume of smoke from a nearby

hill. “This is a dangerous enemy. They use booby traps, suicide bombs. Our information is

that they have been digging tunnels,” he said, adding that “our morale is high.” Thousands of

Iraqi troops have moved into position for the battle in recent weeks, as new military staging

areas have sprung up along the front lines. More than 80,000 troops are involved, including

engineers and logistical support, said Maj. Salam Jassim, a commander with Iraq’s elite

special forces. At a staging area in a hamlet near Khazir, east of Mosul, Jassim and his men

were waiting for the order for “zero hour.” In houses emptied by fighting, soldiers entertained

themselves with games of cards and dominoes. Battle plans were drawn out in black marker

on walls and plastic tables. “We’ll take it,” Jassim said, sipping on a can of Tiger Energy

Drink, a favorite of Iraqi forces. “There’s no doubt.” As well as here to the east of the city,

Iraqi army and police forces are also moving in from Qayyarah air base, about 35 miles south,

pushing up the main highway from the capital Baghdad, 250 miles away. Trucks packed with

Iraqi soldiers and military vehicles have clogged the roads as forces have moved into place.

Tanks, armored vehicles and weaponry have been hauled from the capital. “We’ll start after

them and move after them to support them,” said Brig. Gen. Haider Obaidi, another

commander with Iraq’s special forces. Shiite militia forces are also expected to play a role.

But they are not part of the force that’s authorized to enter the city, in light of fears about

sectarian abuses in the majority Sunni city and how the militias’ advance would be perceived.

The military official said that a planned simultaneous offensive from the north would not go

ahead on Monday, although he said he wasn’t aware why. On Sunday night, Defense

Secretary Ashton B. Carter said in a statement that “the United States and the rest of the

international coalition stand ready to support” the effort, and he added that “we are confident

our Iraqi partners will prevail against our common enemy and free Mosul and the rest of Iraq

from ISIL’s hatred and brutality.” ISIL is another name for the Islamic State. Opinions are

split on just how long and grinding the battle will be. Abadi has pledged to have the city back

under Iraqi government control by the end of the year. But Jassim is not sure that’s possible,

with booby traps and explosive devices expected to slow the way. The Islamic State has

fortified its defenses of the city in recent months, erecting concrete blast walls and digging

trenches. Civilians, too, will complicate the battle. Between 1.2 million and 1.8 million are

still in the city, he said. To avoid a humanitarian crisis, the Iraqi government has asked

civilians to stay in their homes, complicating air support and clearing operations to clear

neighborhoods of militants. “The operation will take much longer because of this,” Obaidi

said. “For their safety, but it also means each neighborhood needs to be surrounded and

searched as we clear it.” Still, the U.S.-led coalition will give closer support than in any other

operation, he said, and Apache helicopters probably will be used. On Sunday night,

preparatory airstrikes rattled windows in the special forces base near Khazir. The coalition has

requested that the airspace be cleared of Iraqi jets, whose air support will be limited to the

areas where Shiite militias are on the ground, Obaidi said. “All the sky will be for the

coalition,” he added. The western side of the city will be left largely open, which may make

for a less protracted fight inside than if it was besieged. “We’ll try to give them an escape to

run to Syria,” Jassim said of the militants. Brig. Gen. Yahya Rasoul, a spokesman for the Iraqi

military, said that even if the western side is left open, it doesn’t mean a safe escape for the

Islamic State. “If we do that, then this area will become a killing zone as we target them with

our aircraft,” he said.

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3) Liens intéressants à consulter :

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http://breakingdefense.com/2016/10/f-35-insulation-fix-all-air-force-planes-fixed-by-end-of-year/

Union-ihedn.org

http://www.union-ihedn.org/les-actualites/revue-de-presse/