revue regards #7 v13

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1 regards jean-françois bauret pascal ferro lucie et simon michel peiro fernand pio frédérique plas charlotte tanguy b. vollmer revue de photographie photographic review #7 john batho carlos barrantes john batho etienne conte lea crespi gabriel ramon ines serrano regards elina brotherus julie conte amaury da cunha dorothy-shoes boris gayrard vincent goutal et olivia leriche nicole hametner

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Revue Regards #7 V13

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r e g a r d s

jean-françois bauretpascal ferro

lucie et simonmichel peirofernand pio

frédérique plascharlotte tanguy

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r e v u e d e p h o t o g r a p h i ep h o t o g r a p h i c r e v i e w # 7

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elina brotherusjulie conteamaury da cunhadorothy-shoesboris gayrardvincent goutal et olivia lerichenicole hametner

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a i l l eurssous l a d i rec t ion d ’e t ienne conte e t od i le cor ra tgé .

3 ”Ailleurs” par Odile Corratgé

7 Boris Gayrard21 Julie Conte35 Vincent Goutal et Olivia Leriche47 Nicole Hametner59 Amaury da Cunha71 Dorothy-Shoes85 Elina Brotherus

Couverture : Elina Brotherus, Annonciation, 2009, 70x86 cm, de la série Artist and her Model

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”La vraie vie est ailleurs”. Rimbaud

... et l’herbe toujours plus verte ailleurs...Je me souviens de mes 20 ans, de mes rêves d’utopie et de cette herbe plus verte que je croyais voir ailleurs. La vraie vie était-elle réellement ailleurs?Je me souviens des dimanches soirs et de ces road movies qui finissaient sur une lueur d’espoir, de changement. L’envie était alors la route elle-même et non pas les lieux qu’elle traversait, comme une quête initiatique d’un personnage qui devient ”adulte”, son voyage était alors un rite de passage.Mais où se situe ”l’ailleurs”? Dans les destinations stéréotypées des tour-operators pour touristes bardés d’appareils photographiques ou dans une lecture onirique de Jack Kerouac, bien au chaud, sous sa couette?L’ailleurs et l’ici sont intimement liés.”L’ici” représente un monde injuste, une société qui n’est qu’un échec, ”l’ailleurs” c’est l’idéal.On l’a bien compris, l’ailleurs n’est pas forcement synonyme d’exotisme et pourtant je me souviens du délicieux vertige qui s’est emparé de moi, quand au fin fond du désert de la Tadrart , au milieu de nulle part, nous sommes tombés sur une de ces bornes kilométriques en forme de girouette indiquant Tombouctou, le Caire… un ailleurs dans l’ailleurs, une mise en abyme.Ailleurs, c’est la quête d’un mieux-être, d’un voyage, d’un rêve. Un rêve pour s’évader, pour s’inventer une autre vie comme Julien dans un roman de mon enfance qui découpait dans les journaux les articles qui servaient de canevas à ses rêves éveillés. Il les pliait consciencieusement, les gardait dans une boîte et, à la nuit tombée, en tirait un au hasard, qui serait la charpente d’une histoire dont il serait le héros.Comme pour ”mouvement”, ”ailleurs” ne s’inscrit pas dans la seule problématique du près/loin mais aussi dans celle de l’avant/après.L’ailleurs photographique a subi dans le temps une profonde mutation. Les caloty-pes de Maxime Du Camp des années 1849-1851 font découvrir une Egypte jamais imaginée jusqu’alors et ne sont pas pour rien dans le goût pour l’Orientalisme qui va se développer en Europe dans la deuxième partie du XIX° siècle. Bientôt, la sim-plification des procédés permit à nombre de voyageurs de ramener une documenta-tion photographique sur cet ailleurs, témoignant d’événements, comme les révoltes chinoises de 1900, et préfigurant le photoreportage. La colonisation valorise l’exo-tisme, et on photographie ”l’indigène”, ”le sauvage”. A partir des années trente,

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Cartier Bresson, par son art photographique, mit une forme élaborée sur sa vision des contrées lointaines, construite au cours de voyages longs, donnant ses lettres de noblesse à cette pratique. Mais là aussi, l’évolution technique, notamment grâce au Leica, influença la manière. La qualité des émulsions donna une précision et une restitution des tons qui autorisa des tirages plus grands, et cette photographie-là intégra le monde de l’art dès le début des années 50. La couleur et la publication dans de grands magazines comme Life, ou Paris Match, permirent à chaque terrien de documenter son ”ailleurs” : tout était photographié, ou presque. Les zones blan-ches des atlas de géographie disparaissaient, et quand le cinéaste Barbet Schroeder tourna ”La Vallée” en 1972, où un groupe d’explorateurs se perdait dans une vallée inconnue de Nouvelle Guinée, c’est aussi pour dire que quasiment tous les ailleurs avaient été documentés.Alors, aujourd’hui, où chercher l’ailleurs ? Loin de l’exotisme africain ou oriental, comment ne pas voir dans le travail de Martin Parr un ailleurs répulsif, comment ne pas voir dans les paysages de l’Ouest américain d’Ansel Adams un ailleurs idéalisé, certainement tous les deux caricaturaux? Doit-on le reconnaître dans les non-lieux, gares, aéroports et autres territoires, de Lewis Baltz, de Bustamante ou de Fieshli-Weiss? Ou est-ce le journal subjectif du Voyage Mexicain de Plossu? La notion d’exotisme elle même a évolué à notre époque. Quand les tour-operators parlent de voyager ”autrement”, différemment, loin des idées reçues et des sentiers battus, c’est que le voyage seul ne fait plus rêver. Il doit être autre. Certains nous parleront alors d’expériences limites, de drogues, de modes de vie différents : c’est une ”errance souhaitée” : être libre, ne rien posséder, rester en marge. Ils regardent l’ici des autres dont ils ne veulent plus.L’ailleurs aujourd’hui pourrait être aussi une façon d’être, une ouverture, un regard hors champ, de nouvelles connexions... Montrer, dans la photographie actuelle, toutes ces dimensions relèverait du prodige et l’exhaustivité fermerait notre intention. L’idée est donc d’éclairer ponctuellement quelques démarches qui nous ont transportées... ailleurs.

Boris Gayrard prend le visage de l’aventurier qui part dans ces terres lointaines de la Baie de Disko à l’ouest du Groenland et nous donne à voir le spectacle irréel de ces étendues gelées à la fonte des glaces, un ”ailleurs” de blanc et de gris dans une frontière indéfinie.

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Julie Conte s’est réfugiée dans le rêve. Elle nous parle d’une aventure imagi-naire. Elle s’échappe un court instant et se construit un ”ailleurs”, un univers un peu régressif ou nous la suivons avec délice. Elle rêve les pieds sur terre.

Vincent Goutal et Olivia Leriche, dans leur série ”Transitions”, révèlent une vision schizophrénique de notre société. Dans un décor fabriqué, les per-sonnages, archétypes de la modernité sont représentés dans leur cadre de vie. Pourtant, malgré la pesanteur des costumes et de l’environnement, ces indivi-dus semblent échapper le temps de la photo à leur rôle. Le regard se dérobe… Sont-ils ici mais encore ailleurs ou ailleurs mais déjà ici ?

Nicole Hametner nous entraine dans un ”ailleurs” sombre. Elle photographie la nuit avec ce que cela comporte d’absence, de vide, d’obscurité, d’invisible, et nous retrouvons là un univers onirique.

Amaury da Cunha semble chercher à nous perdre. On dirait que quand il nous montre ses ”brèves de vie”, il voudrait déjà qu’on soit ailleurs. La déconstruc-tion est son monde, sa volonté, surtout ne pas intervenir. Il n’y a pas de narra-tion. Il garde son secret et c’est bien ainsi.

Dans son approche quasi surréaliste, Dorothy-Shoes nous fait intégrer nos ailleurs personnels. Le personnage qu’elle met en scène conteste un ”ici” dés-tabilisant pour ouvrir des portes vers un inconnu qui nous paraît, de toutes façons, préférable...

Elina Brotherus utilise sa position entre sa Finlande natale et la France où elle travaille aussi pour nous amener, grace à un langage photographique très personnel, dans un ailleurs tantôt stressant, tantôt paisible, mais pour notre plus grand plaisir.

Odile Corratgé

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boris gayrard

69.13° N 51.06° W

Les coordonnées géographiques « 69.13° N 51.06° W » désignent sur le globe terrestre la position exacte du fjord de Sermeq Kujalleq à l’ouest du Groenland. Le long de la baie, là où les hommes vivent, les maisons et les églises de bois déclinent leurs façades rouges ou marrons, les barques attendent d’être réparées, les usines se sont instal-lées. Face à la mer, l’homme contemple les blocs de glace qui glissent lentement à la surface au moment de la fonte de la calotte. C’est l’été. Autour de lui, dans le silence du Grand Nord, l’espace immense se fissure au son des blocs qui se détachent et s’enfoncent dans l’eau. Seul, l’homme rêve à ce désert blanc où du cœur d’un ciel infini lui revient l’écho d’une chute mille fois répétée. L’été se termine bientôt. Sous la surface grise de l’horizon, là où la mer et le ciel se confondent, l’eau bruit peut-être de la glace qui commence à se reformer, des éléments qui continuent leur lente évolution. Au loin, derrière la façade des maisons, l’homme regarde ses bateaux briser la banquise et se perdre à l’horizon.

Dans cette série, je constate la déliquescence du monde arctique : sous une lumière douce, diffuse et virginale, les modes de vie ancestraux font place à une société consumériste. L’épure de formes et de couleurs met alors en exergue -en une fulgurante évidence les dégâts irrémédiables qui en résultent : le cadre de vie mute, le climat change, les glaces se désagrègent. En une lente torpeur, la Terre et l’Homme se fissurent, c’est une mort blanche annoncée.

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julie conte

aliceland

”J’ai bien peur de ne pas pouvoir m’exprimer plus clairement, car, tout d’abord, je ne com-prends pas moi-même ce qui m’arrive, et de plus, ça vous brouille de changer de taille si souvent dans la même journée.”

Lewis Caroll, Alice aux pays des Merveilles.

« Cette phrase résonne dans ma tête...Je file sur le front de mer, et me transforme en Alice. Mes chaussures bleues dans la neige. Mon manteau rouge, de dos, face au blanc du paysage. Je tiens mal en équilibre. Je ne mets jamais de talons, encore moins dans la neige. Premiers clichés. Je teste le dispositif : déclencheur à distance, je prends ma position à quelques mètres de l’objectif, je compte 20 secondes dans ma tête. Clap. Impression numérique. Le vent soulève mes cheveux. Le soleil m’éblouit et flaire l’objectif. Je recommence. Même cadre. Je me place à une autre distance... »

Julie Conte, Extrait de mon journal,Reykjavik, Islande octobre 2008

http://web.me.com/julieconte

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Transitions

L’homme est ce qu’il y a de plus complexe, de plus mystérieux. La modernité nous détourne de cette part de mystère qui brille en chacun de nous. Diverti par une société illusoire vouée au culte consumériste, l’homme s’éloigne de la spiritualité. Où se trouve notre part de rêve ?Directement inspirée du monde sublimé de l’iconographie publicitaire, ”Transitions” met en scène des archétypes de la vie active figés dans un moment d’absence, coupés le temps de la photo de ce qui fait leur essence : la productivité, le mouvement. Les per-sonnages, businessmen, working girls, femmes d’intérieur semblent échapper au rôle de leur vie. Dans ces univers clos et factices, le corps se dérobe et le regard est perdu dans un ailleurs dont nul n’aurait les clefs.Le spectateur devient alors le témoin de moments d’intimité et de solitude où le decorum du quotidien en l’absence de l’animation humaine est un ensemble de signes mutiques et mystérieux.Entre le réel et la rêverie, chaque image montre « in absentia » les failles qui échappent au flux d’un monde parfaitement codé et planifié où le « je » ne serait pas celui que l’on croit.

Vincent Goutal et Olivia Leriche

www.vincentgoutal.com

vincent goutal et olivia leriche

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nicole hametner

Aster.

L’Aster est une fleur qui résiste à l’hiver; dans les poèmes expressionnistes, elle symbolise le souvenir, un déchirement et la mort. Ce travail comporte un mélange de portraits, de scènes extérieures nocturnes et d’objets.

Les longs temps de pose des prises de vues nocturnes ont pour but de rendre visible. Ils montrent des endroits sans nom, des lieux de passage vides. La lumière est faible et laiteuse et donne un minimum de clarté. Ce sont des natures mortes, figées et cernées de noir. Comme dans le clair obscur, où les choses existent seulement quand l’éclairage les dégage de l’obscurité, de la limite du perceptible. Les images transmettent un sentiment d’angoisse, un embarras diffus, fait d’oubli et de refoulement. Elles renvoient par l’obscurité aux secrets qui sont cachés dedans.

C’est un espace psychologique qui est transmis à travers la photographie, un aller-retour entre le dehors et dedans. Le but est de donner via une perception extérieure un regard intérieur. Habituellement, la photographie donne à voir le visible, or c’est l’invisible qui prédomine dans les images de la série Aster, c’est l’invisible qui en constitue le référent véritable. Ces photogra-phies sont hantées par ce qui est absent.

www.nicolehametner.ch

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amaury da cunha

Lorsque vous m’avez parlé d’ailleurs, je me suis demandé si mes images pouvaient être vues sous cet angle. Et si ce thème suppose que le regard soit fermé à “l’ici et maintenant” mais ouvert à une improbable surréalité — je dirais que mes photogra-phies n’entrent pas dans cette recherche.

Il y a chaque jour en moi un désir si fort d’être raccordé au monde que l’idée même d’évasion me semble aussi intolérable que la mort.

Mais dès qu’il y a image, il y a séparation, puis déplacements.

Où se trouve maintenant cette main qui cache cette carte à jouer ? Extraite du quotidien, l’image ne prétend pas l’avoir dépassé ou sublimé ; elle a ce privilège de rendre présent un motif à deux endroits qui s’excluent dans la vie réelle : c’est là, pour tou-jours, et nulle part en même temps. Sans doute c’est la tension entre ces deux temps qui éclaire ma pratique.

www.amaurydacunha.com

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dorothy-shoes

L’horizon pour seule ligne de conduite. Dorothy-Shoes vient du théâtre et de la mise en scène. Conteuse d’histoires, c’est aujourd’hui à ses images qu’elle donne la parole.Poésie et Sens trempent le papier. On y rencontre l’humain dans tous ses états, l’imaginaire à ses trousses.Chacun est mis au même rang : celui d’idéaliste contrarié.Passerelles entre réalisme et surréalisme, les photographies de Dorothy-Shoes sont articulées comme de petites fables atemporelles. A un seul personnage, elles se présentent comme une série de monologues à travers lesquels la photographe rend visite à nos labyrinthes internes, met en lumière subjective nos endroits les plus sombres et donne des visages à l’inconscient.Des flaques accidentelles d’universel depuis l’œilleton d’une circonférence individuelle.”Le coeur alourdi par les aberrations d’un monde de plus en plus difficile à défendre j’ai décidé, la photographie pour porte-voix, de parler de l’homme dans son individualité.Me pencher vers son essence si parasitée par les mouvements d’une société rythmée par l’économie, le pouvoir, la compétition, la productivité, le rendement et tendant à gommer de manière alarmante l’humanisme de son cahier des charges.Alors que l’on nous parle de pays, de couches sociales, de peuples, de nations, de groupes politiques, de communau-tés religieuses, de tranches d’âges, de genres, de nombres, de dénominateurs communs...Alors que l’on nous parle au pluriel...J’ai décidé de donner la parole au singulier.”

www.dorothy-shoes.com

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elina brotherus

Dans Suites Françaises, comme dans ses premiers travaux photographiques (tel Das Mädchen sprach von Liebe), Elina Bro-therus se sert de son vécu comme fond pour ses images; mais ses œuvres, du fait qu’elles représentent la réalité d’une expé-rience personnelle, évitent la simple illustration. Dans cette série, chaque œuvre peut être lue et comprise dans le contexte d’une histoire, mais est en même temps conçue comme une entité indépendante, forte et autonome.

Elle a développé sa série de photographies intitulée Model Studies dans la prolongation de The New Painting (2000-2004).

Encore plus que dans la série précédente, dans Model Studies il n’est plus question des histoires personnelles ou des docu-mentaires d’une vie de quelqu’un. Les images sont construites pour des raisons visuelles. L’artiste s’attache à la lumière, aux couleurs, au rythme des masses, et aux sujets aux notions classiques. La figure tourne souvent le dos au spectateur. Ce geste invite à une contemplation paisible, non à une confrontation.

www.elinabrotherus.com

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86Model Study 17, 2005, 80x60 cm, de la série Model Studies

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87Model Study 23, 2008, 50x46 cm, de la série Model Studies

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Model Study 9, 2004, 70x83 cm, de la série Model Studies

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Model Study 11, 2004, 70x75 cm, de la série Model Studies

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Model Study 7, 2004, 80x113 cm, de la série Model Studies

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91Model Study 5, 2004, 105x85 cm, de la série Model Studies

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Le Sommaire, 1999, 70x87 cm, de la série Suites françaises 2

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Contente enfin, 1999, 70x88 cm, de la série Suites françaises 2

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Les Oranges, 1999, 80x102 cm, de la série Suites françaises 2

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Model Study 1, 2002, 105x84 cm, de la série Model Studies

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La revue de photographie Regards est éditée par l’association bla-blART 20 rue JB Lulli, 66000 Perpignan, France.www.bla-blart.com et consultable sur le site www.revue-regards.comDirecteur de publication : Pierre Corratgé ([email protected])Comité d’édition : Claude Belime, Etienne Conte, Odile Corratgé, Pierre Corratgé, Jean Dauriach, Pascal Ferro, Michel Peiro.Communication : Odile CorratgéRéalisation technique : Pierre CorratgéImpression de la version papier par Crealink, création et impression numérique, Perpignan.Contact : [email protected] s’abonner à la revue web, acheter un exemplaire imprimé ou soumettre un dossier pour une édition ultérieureles rensignements sont sur le site www.revue-regards.com

Prochains numéros: • ”Noir” (responsables Pascal Ferro et Pierre Corratgé) avril 2011 • ”XX° Rencontres” juin 2011

Partenariat, publicité : [email protected]

Toutes les photographies publiées dans la Revue de photographie Regards sont soumises au copyright. Toute repro-duction ou publication est interdite sans accord de l’auteur.

ISSN: 2110-7513

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