risques sanitaires liés à leau et à lalimentation toxi-infections alimentaires module 7 - dcem 2...
TRANSCRIPT
Risques sanitaires liés à l’eau Risques sanitaires liés à l’eau et à l’alimentation et à l’alimentation
Toxi-infections alimentairesToxi-infections alimentaires
Risques sanitaires liés à l’eau Risques sanitaires liés à l’eau et à l’alimentation et à l’alimentation
Toxi-infections alimentairesToxi-infections alimentaires
Module 7 - DCEM 2Module 7 - DCEM 2
Gilles PIALOUX Hôpital Tenon / AP-HP Année 2005-2006
Aadapté selon 2 disporamas disponibles sur www.infectiologie.com
© SPILF/C-MIT
RISQUES SANITAIRES LIES A RISQUES SANITAIRES LIES A L’EAUL’EAU
• Affections bactériennes, parasitaires et virales intestinales (dont TIA, TIAC …)
• Poliomyélite et hépatite A• Affections cutanées et occulaires bactériennes• Parasitoses (helminthiases)
BilharzioseAutres schistosomiasesOnchocercoseFilarioses … etc
• Maladies transmissibles par les insectes… Paludisme, fièvre jaune, dengue, filariose de Bancroft, onchocercose…
• Autres : légionellose, toxiques chimiques
RISQUES SANITAIRES LIES A RISQUES SANITAIRES LIES A L’EAU L’EAU
en chiffres (InVS 2004)en chiffres (InVS 2004) 200 000 (238 836 - 269 085) cas/an200 000 (238 836 - 269 085) cas/an 30 000 à 41 000 salmonelloses30 000 à 41 000 salmonelloses 23 agents infectieux (13 bactéries, 2 virus, 8 23 agents infectieux (13 bactéries, 2 virus, 8
parasites); 200 maladiesparasites); 200 maladies 10 188 à 17 771 personnes hospitalisées (1) 10 188 à 17 771 personnes hospitalisées (1)
salmonellose; 2) campylobacter; 3) listeriosesalmonellose; 2) campylobacter; 3) listeriose peu de (228-69) décés peu de (228-69) décés 90 % des décés (salmonellose,listeriose, 90 % des décés (salmonellose,listeriose,
campylobacter)campylobacter)
www.invs.sante.fr
PRINCIPALES COMPOSANTES PRINCIPALES COMPOSANTES DU RISQUE SANITAIRE (I)DU RISQUE SANITAIRE (I)
• Distance aire péri-domestique – point d’eau naturel• ex : filaire de Bancroft : faible parasitisme forte densité des
anophèles + vol limité à 1 à 2 km
• Origine de l’eau consommation (boisson/cuisine) : Puit ? Puit aménagé ? Mare ? Rivière ?
• Ex : forage = ver de Guinée (dracunculose)
• Le lieu des lessives• Baignades (jeux, rituels, hygiène)
• Ex : garçons >> filles pour bilharziose (hématurie adolescent)
PRINCIPALES COMPOSANTES PRINCIPALES COMPOSANTES DU RISQUE SANITAIRE (II)DU RISQUE SANITAIRE (II)
• Temps d’exposition• ex : contact eau de boisson/lessive femmes plus
contaminées bilharziose, onchocercose, trypanosomiase
• Proximité de l’aire agricole ?• Excrétion ? Ablutions post-excrétoires ?• Modes de déplacement aquatique
Escherichia coli Escherichia coli entérovirulentsentérovirulents
Iconographie MF Prère, labo microbiologie, hôpital Purpan, mars 2005
Theodor von Theodor von Escherich, pédiatre et Escherich, pédiatre et
microbiologiste microbiologiste (1857-1911)(1857-1911)
Les six pathotypes E coli classiquesLes six pathotypes E coli classiques
PATHOVARPATHOVAR EPIDEMIOLOGIEEPIDEMIOLOGIE SIGNES CLINIQUESSIGNES CLINIQUES
E.coliE.coli
EntéropathogèneEntéropathogène
(EPEC)(EPEC)
Enfants < 6 moisEnfants < 6 mois
Tous paysTous pays
- Diarrhée aqueuse- Diarrhée aqueuse
E.coliE.coli
EntérotoxinogèneEntérotoxinogène
(ETEC(ETEC))
VoyageursVoyageurs
Enfants < 3 ansEnfants < 3 ans
PVDPVD
- Diarrhée aqueuse- Diarrhée aqueuse
E.coliE.coli
EntéroinvasifEntéroinvasif
(EIEC)(EIEC)
Enfants, adultesEnfants, adultes
Tous paysTous pays - Syndrome dysentérique- Syndrome dysentérique
E.coliE.coli
EntérohémorragiqueEntérohémorragique
(EHEC)(EHEC)
Enfants, adultesEnfants, adultes
Pays développésPays développés
- Colite hémorragique- Colite hémorragique
-Syndrome hémolytique -Syndrome hémolytique
etet urémiqueurémique
E.coliE.coli
EntéroagrégatifEntéroagrégatif
(EAEC)(EAEC)
EnfantsEnfants
PVDPVD
- Diarrhée aiguë et - Diarrhée aiguë et
persistantepersistante
E.coliE.coli
à adhésion diffuseà adhésion diffuse
(DAEC)(DAEC)
EnfantsEnfants
Tous paysTous pays
- Diarrhée aiguë et - Diarrhée aiguë et
persistantepersistante
MF Prère, labo microbiologie, hôpital Purpan, mars 2005
Les 9 catégories d’E. coli entérovirulents
entérocyte
îlot de pathogénicité:locus LEE
gènes stx , shigatoxine
Syndrome Hémolytique Urémique
Exemple: E.coli O157
Entéropathogènes EntéroHémorragiques
MF Prère, labo microbiologie, hôpital Purpan, mars 2005
Les 9 catégories d’E. coli entérovirulents
Entéro-Invasifs
Entéro-toxinogènes
Entéro-aggrégants
Adhésiondiffuse
(suite)
MF Prère, labo microbiologie, hôpital Purpan, mars 2005
Les 9 catégories d’E. coli entérovirulents(suite)
3 pathotypes producteurs de toxines
Facteur cytotoxique nécrosant Toxine cytodistendante
Hémolysine
MF Prère, labo microbiologie, hôpital Purpan, mars 2005
LA LISTERIOSE LA LISTERIOSE
ListérioseListériose Incidence actuelle : environ 300 Incidence actuelle : environ 300
cas/ancas/an cas sporadiques ou épidémiquescas sporadiques ou épidémiques Durée incubation : 3 jours - 8 Durée incubation : 3 jours - 8
semainessemaines TransmissionTransmission
• AlimentaireAlimentaire• Materno-fœtaleMaterno-fœtale• Contact animalContact animal• NosocomialeNosocomiale
exceptionnellement
ListérioseListériose
Signes cliniquesSignes cliniques– Fièvre isolée Fièvre isolée septicémie septicémie– + céphalées + céphalées méningite - méningite -
encéphaliteencéphalite– + nerfs craniens + nerfs craniens rhombencéphalite rhombencéphalite
LétalitéLétalité 20 à 30 %20 à 30 %
MorbiditéMorbidité séquelles séquelles neurologiquesneurologiques
Personnes à risquePersonnes à risque
Les femmes enceintesLes femmes enceintes
Les immunodéprimésLes immunodéprimés– hémopathies, transplantéshémopathies, transplantés– cancers, cirrhose, hémodialyséscancers, cirrhose, hémodialysés– diabétiques mal équilibrées, VIHdiabétiques mal équilibrées, VIH
Les sujets âgésLes sujets âgés
Listériose en France depuis 1987Listériose en France depuis 1987
BEH n° 37/1999
Episodes épidémiques en FranceEpisodes épidémiques en France
AnnéeAnnée NbNb Aliment incriminéAliment incriminé19751975 > 100> 100 ??
19921992 279279 Langue de porc en geléeLangue de porc en gelée
19931993 3939 RillettesRillettes
19951995 3333 Brie de MeauxBrie de Meaux
19971997 1414 Pont l'Evêque - LivarotPont l'Evêque - Livarot
19991999 33 EpoissesEpoisses
19991999 4242 Rillettes, Langue de porc en geléeRillettes, Langue de porc en gelée
ListérioseListériose Contamination des produits Contamination des produits (10 % des (10 % des
aliments)aliments)
– Produits laitiers, fromages à pâte molleProduits laitiers, fromages à pâte molle– Charcuterie, viande hachéeCharcuterie, viande hachée– Produits de la pêcheProduits de la pêche
Multiplication de la bactérie : -2° à Multiplication de la bactérie : -2° à +45°+45°– température du réfrigérateur (+10°)température du réfrigérateur (+10°)– survit à la congélationsurvit à la congélation– détruite par la chaleurdétruite par la chaleur
Origine de la contaminationOrigine de la contamination
Contamination faible à la production Contamination faible à la production (<100 (<100 B/g)B/g)
x 10x 10
Non respect de la chaîne du froidNon respect de la chaîne du froid (transport, distribution, stockage)(transport, distribution, stockage)
x 100x 100
Délai péremption trop longDélai péremption trop long
x 1000x 1000
Concentration forte à la consommationConcentration forte à la consommation
Listeria : en résuméListeria : en résumé
Procédures de contrôleProcédures de contrôle– Réduction des cas Réduction des cas
• 1992 : 1992 : 457 cas457 cas• 1998 : 1998 : 230 cas230 cas
– Réduction des épidémiesRéduction des épidémies• 1990/1995 : 1990/1995 : 360 cas360 cas• 1996/2000 : 1996/2000 : 59 cas59 cas
– Réduction des formes materno-fœtalesRéduction des formes materno-fœtales• 50 % 50 % 20 % 20 %
LES PRIONSLES PRIONS
Problème de Sécurité AlimentaireProblème de Sécurité AlimentaireLiens entre encéphalopathie des bovidés (ESB) et nouvelle Liens entre encéphalopathie des bovidés (ESB) et nouvelle
variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (NVMCJ)variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (NVMCJ)
Problème de Sécurité AlimentaireProblème de Sécurité AlimentaireLiens entre encéphalopathie des bovidés (ESB) et nouvelle Liens entre encéphalopathie des bovidés (ESB) et nouvelle
variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (NVMCJ)variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (NVMCJ)
CARACTERISTIQUES COMMUNESCARACTERISTIQUES COMMUNES– transmissibles (expérimentalement)transmissibles (expérimentalement)– incubation longueincubation longue– encéphalopathie subaiguë mortelleencéphalopathie subaiguë mortelle– mort neuronale, spongiose, glioses, plaques mort neuronale, spongiose, glioses, plaques
amyloïdesamyloïdes– sans réponse inflammatoire et immunitairesans réponse inflammatoire et immunitaire– agents transmissibles non conventionnels agents transmissibles non conventionnels
(ATNC)(ATNC)
Propriétés et Nature des ATNCPropriétés et Nature des ATNCPropriétés et Nature des ATNCPropriétés et Nature des ATNC
NATURE : le prion (PRUSINER) "Proteinaceus Infectious Particle" ou PrP "Protease resistant Protein"
2 variétés dans l'organisme :PrP-c ("cell"), physiologique, sensible à la ProtéasePrP-res ("resistant") pathologique, résistante même formule chimique, conformation spatiale différente
modification allostérique de la molécule lors du plissement résistance à la protéolyse accumulation mort neuronale
maladie moléculaire transmissible contrôlée génétiquement (chr.20)
L'Epidémie d ’ESBL'Epidémie d ’ESBL'Epidémie d ’ESBL'Epidémie d ’ESB
En Grande-BretagneEn Grande-Bretagne : plus de 180 000 cas depuis : plus de 180 000 cas depuis 19861986– régression lenterégression lente : mais encore plus de 40 000 cas (cas : mais encore plus de 40 000 cas (cas
"naïfs")"naïfs")
depuis 1993, 5 ans après l'arrêt des farines animales en depuis 1993, 5 ans après l'arrêt des farines animales en 1988 (en G.B.)1988 (en G.B.)
En FranceEn France : 101 cas depuis 1991 - Beaucoup moins, : 101 cas depuis 1991 - Beaucoup moins, mais mais progression lenteprogression lente : :
20 cas de 1991 ˆ 199726 cas en 1999
18 cas pour l'anne 199821 cas depuis le dbut 2000
Nouvelle variante de Maladie de Creutzfeldt-JakobNouvelle variante de Maladie de Creutzfeldt-Jakob68 cas en G.B. - 3 cas en France68 cas en G.B. - 3 cas en France– sujets jeunes (30-40 ans)sujets jeunes (30-40 ans)– évolution "psychiatrique"évolution "psychiatrique"– durée plus longue (1 à 2 ans)durée plus longue (1 à 2 ans)– neuropathologie semblable à celle de l'ESBneuropathologie semblable à celle de l'ESB– biopsie amygdaliennebiopsie amygdalienne– arguments expérimentaux en faveur de la transmissibilitéarguments expérimentaux en faveur de la transmissibilité
de l'ESB à l'hommede l'ESB à l'homme
Transmission à l'Transmission à l'Transmission à l'Transmission à l' HHoommmme e
HHoommmme e
Jeunes ? Relations avec animaux ?
Voie et "dose" d'inoculation ?Aube d'une "épidémie"
humaine ?