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Rues, ruelles et sentiers du
faubourg de Vienne
Les ponts de Blois
Quai Villebois Mareuil
Rue Gaston d’Orléans
Place, église Saint-Saturnin
Rue Munier
Cloitre Saint-Saturnin
Rue du Poinçon Renversé
Rue des Chalands
Rue de la Belle Jardinière
Rue du Puits Neuf
Rue Sourderie
Rue Pierre Mosnier
Rue René Guénon
Sentier des Petites Métairies
Levée des Acacias
Rue Croix Boissée
Rue Cobaudière
Ruelle Rocheron
Rue Ronceraie
Rue des Corderies
Rue Sainte-Anne
Rue Dupré
Rue des Ponts Chartrains
Ruelles de l’Eperon
Rue Pierre Trinqueau,
Rue Charles Maurice
Port de la Creusille
Quai Amédée Contant
Rue de la Chaine
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Une promenade de 6.5km et d’une durée
de 2h30 dans le faubourg de Vienne.
A Blois, dès le 1er siècle on traversait la Loire sur un
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pont de bois. En 1089 il est fait mention d’un [pont en
pierre ou pont vieux] mais aussi [pont Saint-Louis]. Le
17 février 1716 le pont médiéval s’écroule.
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1717_1724, reconstruction du pont actuel nommé pont
Jacques Gabriel, du nom de l’architecte.
Quai Villebois Mareuil : Villebois Mareuil était un
lieutenant, de l’armée Française, qui commanda l’assaut
victorieux d’une barricade tenu par les prussiens à
l’entrée sud du faubourg de Vienne.
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Nous passons devant l’ancien hôpital de Vienne puis
nous reprenons la rue Gaston d’Orléans pour arriver sur
la place Saint-Saturnin. Cette place a aussi été utilisée
comme cimetière.
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L’église Saint-Saturnin : des traces de construction daterai du XIème siècle. Elle fut entièrement rebâtie au XVème siècle. Une chapelle renaissance a été élevée par la corporation des mariniers et dédié à Saint-Pierre elle daterai de 1528. Notre Dame est la Sainte patronne de Blois, le principal sanctuaire marial de la ville, sous l’ancien régime, est Saint-Saturnin. A voir le vitrail ex-voto représentant la crue de 1860 qui épargna le quartier. Le portail principal perd ou n’a jamais reçu ses statues.
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Rue Munier : Louis Laurent Guillaume Antoine Munier,
1788-1869, cet ancien négociant avait légué une rente
annuelle pour attribution à quatre jeunes filles
méritantes des écoles. La rue Munier s’appelait avant
la rue du Poirier.
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Le cloitre Saint-Saturnin : Actuellement musée
lapidaire regroupant des vestiges de constructions
détruites au cours des siècles et pendant la 2ème
guerre mondiale, ce cloitre était un cimetière couvert. Il
a été utilisé pour des activités de blanchisseries et de
séchage du linge de l’hôpital.
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A l’angle de la rue Munier et du Poinçon renversé un
ex-voto : 15 août 1849, les fidèles sont venus supplier
la Vierge de protéger les blésois d’une épidémie de
choléra.
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Rue du Poinçon Renversé : c’était le nom d’une
auberge en souvenir d’un ancien tonnelier. Le poinçon
était une unité de mesure équivalant à 228 litres.
Rue et passage des Corderies : évocation d’un
Rues, ruelles et sentiers du Faubourg de Vienne
La rue des Chalands : se trouvait à la hauteur des grèves de la Loire et
servait à la manutention des marchandises avant la construction des
parapets de protection contre les grandes crues. Les chalands étaient de
grands bateaux à fond plat à cause du peu de profondeur du fleuve. Ils
servaient aux transports des marchandises au temps ou la Loire était
navigable.
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Arrimés sur les bords du fleuve, les bateaux lavoirs faisaient parti du
paysage Blésois au XIX et XXème siècles.
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Rue de la Belle Jardinière : le napolitain Pacello di Mercogliano (mort
à Blois en 1534) a été le créateur des jardins du château de Blois sous
Louis XII. Il acheta un domaine dans le faubourg de Vienne et la propriété
pris le vocable de « La belle Jardinière ».
Rue du Puits Neuf : dans cette rue en 1296 on relève en cet endroit « dou
poiz neuf » ce qui situe la relative nouveauté de ce puits par rapport à
maintenant. Nous emprunterons le ruelle de Puits neuf.
Rue Sourderie. Ancien nom de famille auquel on a adjoint un suffixe (erie)
et l’article défini qui le précède. « La Sourderie »
Rue René Guénon : né à Blois en 1886 décédé au Caire en 1951. Ce
philosophe français a fait des études approfondies des principaux textes
hindous, taoïstes et musulmans.
Rue Pierre Mosnier : 1641-1703, peintre d’histoire et écrivain d’art. P.
Mosnier laissai de nombreuses toiles comme « l’Adoration des Bergers,
l’Adoration des Mages » et entre autre « Hercule se préparant à défendre
Thèles, sa patrie ».
Sentier des Petites Métairies : une métairie était une exploitation agricole
mise en valeur par un métayer. Le propriétaire ne l’exploitant pas
directement. Il y a aussi une rue des métairies, dans laquelle étaient
installés les quartiers d’hiver du cirque Amar. Le cirque Amar fixa ses
quartiers d’hiver rue Sourderie dés 1935. En 1949 le cirque acquit un
terrain au 11, rue des Métairies pour y installé ses bureaux, écuries et
étables. Pendant la guerre les éléphants furent utilisés aux labours et pour
dégager les gravats des immeubles sinistrés.
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Levée des acacias : la levée a été construite en prolongement de la levée
de l’Eperon à la fin du 16ème S. Sa dénomination vient d’une plantation
d’acacias faite par la ville de Blois en 1807. Cette levée céda en 1846 et
1856 à cause des crues de la Loire.
Monument de commémoration de faits d’armes en 1871 : le 28 janvier
1871 le lieutenant Villebois Mareuil pris une barricade tenu par les
prussiens. Nous empruntons la rue du 28 janvier 1871.
Rue Croix Boissée : Cette rue a été l’axe principal
de communication entre les deux rives de la Loire.
A l’angle de la rue Caubodière et de la rue des
Acacias se trouvait une croix primitivement en bois.
Sous la révolution 6 novembre 1793 (an II) une
pétition a été faite auprès du conseil municipal
pour avoir l’agrément de planter un arbre de la
Liberté. Au lieu de planter l’arbre, il a été décidé
d’élever une pyramide en pierre à la place de la
croix sur laquelle seraient gravés les Droits de
l’Homme et que la rue s’appellerai la rue de la Raison. ADLC_33FI 242
Il n’y a pas de trace de cette pyramide par contre sur
cette carte postale figure une croix sur colonne. Cette colonne n’est plus en
place actuellement.
Rue Cobaudière : rue menant au domaine de la Cobaudière; Cobaudière
étant la déformation de Gombaudière, attesté au moyen-âge, [domaine de
Gombaud].
Ruelle Rocheron : Toponyme qui rappelle le nom d’un propriétaire riverain.
Un lieu, dit situé non loin de là, appelé [Le Pré Rochon] pourrai désigner la
même personne.
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Nous traversons l’avenue du Président Wilson pour emprunter la...
Rue Ronceraie : une ronceraie est un lieu bordé de ronce. La rue
« Ronceray » est attestée en 1545.
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Cette gare était située rue Ronceraie.
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Rues, ruelles et sentiers du Faubourg de Vienne
Rue Charles Maurice : avait installé 9, rue des ponts chartrains des
entrepôts de ferrailles et peaux de lapins. Son fils Louis entrepris des
agrandissements de l’entreprise familiale en déménageant au 32 de la
même rue. Des installations modernes virent le jour des salles de triage, de
séchage et des magasins de stockage. En 1932, avec ses propres deniers
il fit aménager des trottoirs rue des Ponts Chartrains [Si je voulais
aménager un quartier il fallait bien que l’accès fut facile et propre]. Il
fut aussi un bâtisseur en transformant une vieille cité ouvrière size rue du
docteur Olivier et réalisa le percement d’une nouvelle qui portera le nom de
« rue Charles Maurice », elle sera inaugurée en 1935. Il y construit des
maisons modernes pour l’époque. [Je partais de zéro, j’y fît venir l’eau,
l’électricité, je construisis le tout à l’égout et tout cela naturellement
sans un centime de subvention].
Port de la Creusille : nom d’une auberge située en vienne. Elle existait
déjà au XVIème S. et [avait beaucoup d’importance lorsque la grande
route de Paris passait de ce coté]. Une Creusille en vieux parler blaisois
désignait une coquille et plus spécialement une coquille de pèlerin. D’après
le règlement du port de Blois en 1845, le chantier de la Creusille est prévu
pour le débarquement des bateaux chargés de pierres de taille, pierres de
plâtre, charpente, charbon et trains de bois.
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Quai Amédée Contant : 10 décembre 1870, au cours d’un échange de
feu avec les prussiens qui avaient installé leurs batteries dans la plaine de
la Boire, Amédée Contant posté à une fenêtre des combles de la mairie
(alors sur le quai Saint-Jean) fût atteint par les balles ennemies.
Rue de la Chaine : Deux définitions pour ce terme. Ce nom proviendrai de
la chaine qu’il était d’usage de tendre la nuit et le jour en temps de
troubles. Elle servait à fermer l’entrée du pont. Le faubourg de Vienne
n’étant pas fortifié. L’autre version : la chaine serait celle des forçats
emenés de paris à Nantes par la Loire et qui faisait étape en vienne.
Nous arrivons au pied du pont Jacques Gabriel notre petite promenade
prend fin.
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Rue et passage des Corderies : évocation d’une activité liée à la Loire.
C’est là que les cordiers filaient le chanvre pour la confection des cordes
destinées aux mariniers. Ces corderies apparaissent sur un plan de 1765.
Au XIXème s. avec la création des transports ferroviaires, le faubourg de
Vienne a vu une transformation du quartier. Une usine électrique pour
l’alimentation du réseau, les ateliers de maintenance et des gares de
voyageurs sont installés.
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Rue Sainte-Anne : en 1593, il existait une [maison rue de la Cheyne]
ayant pour enseigne [l’Image Sainte-Anne]. Le nom de cette rue pourrait
donc venir de cette auberge rue de la Chaine. La rue Sainte-Anne apparait
dès 1610.
Rue Dupré : Alexandre Dupré, avocat, fut bibliothécaire de la ville de Blois.
On lui doit le livre sur l’histoire de Blois écrite en collaboration avec L.
Bergevin. Dans cette rue nous pouvons voir une des ancienne gare
électrique du réseau urbain de la ville.
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Rue des Ponts Chartrains : cette appellation se rencontre dans aucun
document ancien. Elle fut inventée à la fin du XVIIIème S. et reprise par les
historiens du XIXème S. La dénomination ancienne attestée depuis 1299
est [Ponts Chastrés] , c'est-à-dire interrompus de levées. Ces ponts
reliaient Bourges à Chartres.
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La levée et les sentiers de l’Eperon : mais avant d’emprunter les sentiers,
montons jusqu’à la l’angle de la levée. Sur notre droite débouche la rue
Pierre Trinqueau : maitre maçon à la construction du château de
Romorantin par Louise de Savoie puis François 1er le fît travailler au
château de Chambord. Il était payé27 sols 6 deniers par jours. A Chambord
il a été [maistre d’œuvre de maçonnerie du baptiment du Chastel de
Chambort]. Continuons notre promenade par les sentiers. Eperon : terme
de travaux publics qui désigne la partie saillante d’une maçonnerie. Cette
levée, la ruelle et les sentiers tirent leur nom de cette maçonnerie en forme
de triangle. Ces sentiers sont bordés de petits jardins potagers.
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Circuit de la randonnée
Si votre curiosité vous incite à en savoir plus sur ce quartier ou sur la ville de Blois, je vous invite à vous rendre aux Archives départementales.
Sources documentaires :
_ Blois, de A à Z, Bruno Guignard _ G/F 1262
_ Blois, Une rue un nom, Claude Leymarios _ G/F 1123, US 86
_ Le dictionnaire des noms de rues de Blois, Pascal Nourrisson _ G/F 1172, US 89
_ Les églises du Loir-et-Cher, Lesueur _ US 51
Sources iconographiques :
1FI, cartes et plans
6 FI, cartes postales
11 FI fonds photographiques
29 FI fonds Claude Bouclet
33 FI Fonds des gravures
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Jean-Noël Thibault _ mars 2013