saint-jean-le-vieux a perpignan

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SAINT-JEAN-LE.-VIEUX A PERPIGNAN PREMIÈRE PARTIE Histoire. Les restes de l'église SaintJeanIeVieux de Perpignan sélôvent au (,ôté nord de la cathédrale actuelle. De ses trois nefs, deux servent aujourd'hui d'usine d'électricité. la troi- sième de débarras pour l'église. En l'année 1904 j'ai publié clairs le tome LXI V des Mémoires de la Société des A nhiquaires de fiance (P . 2:32) iiiie petite étude destinée ' attirer de nouveau l'attention 5111' CC nionhiiflerit du plus haut intérêt, puisqu'il esi l'origine nième de la ville de Perpignan. Dans le volume du Congrès de 1907, M. Brulails résuifluil, l'état (le la question à cette époque et formulait des doutes justifiés sur les opinions émises. Aujourd'hui, d'importantes découvertes que j'ai cii • heureuse chance de. raire, tant parmi les iesl es di, monti- ment que dans les textes, in e permettent de donner une opinion motivée sur des faits et des dnetimeni.s nouveaux. 1,P premier Sérivain qui se m ble avoir essa y é lie donner une explication de l'origine de Saint . Jean-le-Vieuk est le chanoine Corna, qui écrivit au XV IP siècle une Notices de la iglesia insigné collégiada de Saint Joint de Perpinva n G04 le CH rDocument II 111111111 0000005337316 . . --

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Page 1: Saint-Jean-Le-Vieux a Perpignan

SAINT-JEAN-LE.-VIEUX

A PERPIGNAN

PREMIÈRE PARTIE

Histoire.

Les restes de l'église SaintJeanIeVieux de Perpignansélôvent au (,ôté nord de la cathédrale actuelle. De ses troisnefs, deux servent aujourd'hui d'usine d'électricité. la troi-sième de débarras pour l'église.

En l'année 1904 j'ai publié clairs le tome LXI V desMémoires de la Société des A nhiquaires de fiance (P . 2:32)iiiie petite étude destinée ' attirer de nouveau l'attention5111' CC nionhiiflerit du plus haut intérêt, puisqu'il esi l'originenième de la ville de Perpignan. Dans le volume du Congrèsde 1907, M. Brulails résuifluil, l'état (le la question à cetteépoque et formulait des doutes justifiés sur les opinionsémises. Aujourd'hui, d'importantes découvertes que j'ai cii• heureuse chance de. raire, tant parmi les iesl es di, monti-

ment que dans les textes, in e permettent de donner uneopinion motivée sur des faits et des dnetimeni.s nouveaux.

1,P premier Sérivain qui se mble avoir essa yé lie donnerune explication de l'origine de Saint . Jean-le-Vieuk est lechanoine Corna, qui écrivit au XV IP siècle une Notices dela iglesia insigné collégiada de Saint Joint de Perpinva

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G04 le

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II 1111111110000005337316 . . --

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4 SAINT-JEAN-LE-VIEUX

dividides in quatre parts manuscrit de la bibliothèque dela ville de Perpignan, n° 82 5 dont je donne ci-dessous lacopie et la traduction littérale telles qu'elles m'ont été gra-cieusement fournies par M. Pierre Vidal, l'érudit bibliothé-caire dont je ne saurais trop reconliaitre la liante coni-pétcncc:

Coma, .Bibliothèque municipale, Manuscrits, n° 82,fol. 17, r° et v°, fol. 19, r°.

Texte catalan original.Entre les inemories antiues que

estan reconilides en lus Arxinslei Capitol de Elna, troha,ncoin In emparador ctu'lo . Magnoon in Anij 813 de non redilica laigiesia dels eorrees, do novo 'cdi-f7cait ceciesfom de Con 'ego, volde Co,'reno. dedicant le a honni-de RFa Maria, de Si Jean ]3ap-tista. de Si. Pere Apos toi y de 7tBenet, Tainhe eonstruhij cerca (leaqueixa iglesia un inonestir 110-

menat Cœaobiu,n Mentis Majo-ris, Loquai era habitat lier mon-jas negres del ordre de Si Benet.

Le primer Abat que presidi enaqueix mo,.estir se nonieuaha:Lamiidrto.

l'ero le venerable Abat Arehin-rieo trobant se proeposit de aqueixconueni, et' Io any 840, desitjan tillustrai aqueix edif.ci de lieue-d icci ons esj tri tuai s, envi à al papaSergio Ségou, quo a les bores go-;'ernaha l& Universal Iglesia, bmenjo Teheto, o coin affres Iligen011ieto. perque Sa Sautedat per-nietes al Bis],e Esteae de conse-

Traduction,

Parmi les antiques mémoriauxconservés dans les archives duChapitre d'Eine, minus en trou-vomis un (fui 110115 apprend (lueI empereur Charlemagne, l'an 8111,réédifia à nouveau l'église desCorreclise il édifia â nouveaul'église de Corrego ou de Cor-'-cime s, la dédiant à sainte Marie,à saint Jean Baptiste, à saintpierre, apôtre, et ii saint Benoi 1.Il éleva aussi à côté de cette églisein monastère appelé e Couventde Mont-Majeur n. lequel étaithabité liai- des moines noirs del'ordre de Saint-Benoit.

Le premier abbé qui fut à latète de ce mouastére s'appelaitLambert.

Mais, le vénérable abbé Archin-rie se trouvant clicf de ce couventen Pannile 840, désirant donner àcet édifice l'éclat de bénédictionsspi rituelles,envoya au pape SergeSegond, qui, à cette époque, gou-vernait l'église Universelle. lemoine Tehet, que d'autres appel-lent Olbet. pou.' demander à SaSainteté de permettre â l'évéque

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PERPIGNAN D

erar la igiesia y rnànesti r queestahan constriihits en In Masdels correcs in villa quoi vulgocoi', en o dicit u î' (10 ex pli car s illaper masia es perque en aqiieixtemps Perpinya no cia viii.) quetaivegada eisa masia cra (le expec-landes de Albert ii Ramoardo,coin porcin inferir del que vaixdirem.

Goncenti lu pontifier a la poli-ciel tel ni onj o lehel o, ij ai) sabulla plumbea donada a Latran,ij de son pontificatlo Segon Anij.concedi a lots les qui poneditsassistirian on la consecracio. laremissio de la terrera part de lespenitencies, coin tainhe que sepogliersen Ilebar lus calMies, etcapiilos p0$Sint vncidere; que siesdeven ia la mort ais que percausa de inaleltia. eo per allreliegitim inipedinient cran absentsde eisa ser.imonia, empero tenianvoluutat de li y assistir, n estesen la bora de la mort atorga ge-neral absolucio de ses pétais. Lainateixa gracia concedi a Albert y

•a Rornoardo priadosos seculars,iosquals deinariaren a Sa Santed-at ilieeneia per ail' pli liaar tantles ediftcis de la iglesia con) dolmenesti r de Si Pere dci Mont--Major: ais quais postulants donàSa San tedat î;.tegran liceneiainet po$si&ilitatem in quantum.voluerint, tain ip.si guam suiaugendi et crescendi e-undernlocarn novitcr edifîcatv.m et.coenobiu,n 3fontis .Aïajoris

ftienne de consacrer L'église et lemonastère construis dans la Mé-tairie des Correehs Il, dans lavilla dito vulgairement •le. Gorre-110 » ( le fait d'expliquer villa par'nasia (métairie) vient de ce que,en ce teum ps-là. Perpignan n'étaitpas• ,ville,», et il comble bien (luecette métairie appartenait k Albertetâliamoard, ainsiqueneus pour-rons l'inférer de cc que nous di-rons ci-dessous,

Le Pontife accéda â la demandedu moine Teljel., cl, par sa bulleplombée d canée à Lat l'an $ ladeuxième année de son pontificat,il accorda à tous ceux qui, repen-tants, assisteraient à la consécra-tion, la rémission de la troisièmepart des pénitences, les autorisantLie même [colles (le, se couper lescheveux...,,,(hie si venaient ii mourir ceuxpu. pour cause de maladie outout attire légitime empéelmement,n'auraient pasassiste ii. cette con-sécration, malgré la volonté qu'ilscet avaient, à.l'heure de la mort ilJolie serait accordé absolution deleurs péchés. Les mètres gm'Acesfurent accordées à Albert et à.Romnoard. cieux pieux séculiersqui demandèrent à Sa Saintetél'autorisation d'agrandir les édifi-ces de l'église et du mnonastéredeSaint-Pierre de Mont-Majour. SaSainteté leur donne, pleine facilitéet possibilité. à leur volonté, àeux et aux leurs, d'augmenter,ri'agi'andir ce lieu nouvellementédifié. ainsi que le monastère deil ont-Majonr,..

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43 SAINT-JEAN-LE-VIEUX

• Ce lexie a été réédité avec plus 011 moins (le variantes,mais sans davantage d'anal>: se, par tous les écrivains 9111

dans la suite j socelijierent de celte question (1).but daboid, au lieu «aller chercher à Rome le couvent

de Montiilajor, comme le lait. M. Campagne. contentons-nous de voir si le célèbre Montmajour, près dArles. nestpas plus oit rapport avec le texte.

Or, 10111 de suile. f0118 somi es Frappés par 1e nom lel'abbé Arcinuric, qui fut le quatrième abbé de Montmajouren 990 et mourut en odeur de sainteté vers 1016. De même.Otiertus , dès 077, signe la charte (le Montmajour (2) et estenvove auprès du pape cii mission, en année i 009.- Or, Je pape alors sur le trône desaiitt Pierre est Serge IV,

et lieu Serge Il par contre, l'année loto est la seconde (leson pontificat. La consécration que nous cherchons doitclone se trouver entre 1009 et 101.0.

I.'ltistoire dc Nonimajorir pir Chanteioup (3) 110115 (101111eil la date 1009 le texte suivant. qiti jette . nn jour iloifleail surle texte clii chanoine Go nia

Sergiiis episeopus Sentis ser'-orum (lei notuni omnibus idqu oscu rnqu e b sec nostno crins titutio ais series eu rn apostolica

(1) Mgrgr Pi tire de ii ta rets dan, Ion 'r,, go célèbre 1ln roc h spa ri ko

suce limes h ispo n icu.s $ eu 1688. - La Go Ii un oIt ris! in no. qui rés u me e''dix lignes I,, 'nènit, texte, 1715. - L'abbé X:iitjsi Recherches historiqsic.set cri) iq n es sur 1er noblesse des citoyen s ale I'ei, iys.eiti , 177G. - F i-aisçoisFoisii , du, s les Observa t ions historiques et cri! épi es sur 'e droù publie riela Juincif lei titI di, Gain loque, 1770. - 31 in,e,ires pour I 'ordre rias «cotais dePeipi9saeinr. 1777. - Pierre Puiggari Ê91u5 Sa,s,t-Jeun-li-l'ier,ti', 1836.—Flou n , Histoire dit Ron,ssillotr, 1835. - Massai 11cv 'lier Les cou tu suesuk Perpignan, 1843. - J con de diazi, IIVOI t, [listai in ditRoassiliox,1857. Enfin,n • F ra n çois Gai,, pa gile Lisserteu tian sur l'église Soin t -Jean- te -

1888, et M. .1 acq tes Vassal t Orirj hies chrétiennes du Roues (liait,en 1890. - Tous ces ai, Leurs s'ae.cordei, t pour déci anti , ce texte com-

,U e ii en L fa us. jev,i s essltver, e n I'n, Il alvin n L, d'en ex frai ut la vérité(2) Ards. dép. des 130,,ehcs-d u-flhtnsc COLLe des Comptes, B. 276.(3) LUI. tint., nie. latin 13915. fol. 50.

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A i'ItRI'IGNAN 7

benedictione pet venerit, fi eri volomus, pracipue Amairico archie-piscoo, Pontionique areliiepiscopo. Eldihesto episeopo. JocelisioepiscOpo. Alinerado episeOpo. Trodoni episcopo, cmtertsque ma-nentilsus quibuseurnque omnibus tain eleticis quom laicis salutemcliarissimam et benedictionem apostol i ca in mandere studeinus.Quia Apostolo Petro, ut fore omnis catholicis oihis cognoscit,potestas ca,litt's et collata quatenus solunt cd pecentorum viven-Lis et liget quos volt in coelo et in terra et tuj. vuit dimittat etqueni suit perdat.

Igitur sciatis quoniom Arrhi,tric,is ablias ad nostrom aposlo-I j ean) sedem OLbcrti,s monachum misi t ut nostra ho nedielioneStepharius episcopus (1) ecelesi li n) soucia, Maria, sanc&ujue .ïoannis,et Sanct.i Petri et Parti et Saneti Benerlicli eonferet et henedient11110$ seiatisferinius et in ejus wnsecratione talent henedietionemet o hsot ii tionem eoneed im u s Lit q u jeu ntq ne pan! tons ild coin inconsecratione j psins advenerit, tale reinedium pereipia t j hi terliampariera poenrleiittm illi dimittimus et ecç]esiam usque ad caput annici reddimus, et pacem, et capiltos inoidere haLent et si mors ineapi/e anal évenerit vol infra annum ex nostra parte absoltituspermanent ut si desiderans, pne infirnilate annualiter venirenequi vent et interveniente morte oecubuenit in en ahsolutioneperniatient.

A lrlchertu.s vero et i?ainoardns qui liane causant propter auto-rom dci fleri in eorum potestate adiuvando eupiunt, de poeni-ton lire, lit wi modo suspirant, ahsoluti s let et hahea ut. in tegramlicentiam et possihilitatem in quantum volnenint tain ipsi quamsoi. nugentil et ereseendi eumdeni locum noviter oedifleatum etGmnobir,ai Moniis /Ifajoris, quod jiiris est! Iloniame ecelesior SanetiPetri et riostri tom in honorihus Eeclesiaslieis (lui 10 tui potestatehabciiltur quant in cteteri s possessionibius, lux ta pin'» pe U tionemaeaerabitis ahba Ii_s proedieti loci A ,chinrici. et modo et in futura,sic'' t o) im Laot/sert,,s pater eoru adent mit j tu in conven iendoscii here feri t. -

(I) 1t titra ne. é v&j LIC (le Carpen t ras do 994 à 1006, va A Ho ne, y estnoninié évêque J Apt, rentre en Fronce e,, 14109. il oit 1010 et y"'eu rt en 1046, le Ii love mli e. (Go hie eh, isi in no et Lolonne r blet.li se trouvait donc A Home en même temps quOthertus.

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3 SÂIST-JEÂN-LE-tEUX

« Q,, lait mque ve ra hi oc ban Co,reao vel M ont j niâjôri boucle-ce,'it, talen, benedictionem occipia b., sicut superius dixitnus, etqui id lui ne ecclesiani ion t, securus de omnibus ihi 'niai s, suis"adat, et qui ci aliqooci i'iipedirneiitum ptsti terit scfat se excoul-n, unica Lu ni e t n na (berna tisa tu u. Si qu is 1 taquô quod non opta mu s,tcu,erai'ia ails", Centres liane itostram proeceptionem ire canaRisfùerit, et in villa que vulgo Correno dicitur offenderit, si infraquadraginia dies ad nieiidafioren lion venenit, scint se makdic-tionihus omnibus iiialedictum quœ iii veteri et in nova continen-te r testa men ta degl u tin L cure n bissus et voua g-o ign s géhenarefiai portio ejus cum lus qui dixerunt Domine Deo, recedere nnohis, sciek, Lia m via t-u tn su arum no! u mus. Prea t in secundo exa-niit le; rnaled cmos cum sta,item et sedentein clormientem et vigi-taniem inauducanten, et hibentem. iMalcd jci,nos etini inlus etloris, si( in cl uni ICVII m et trra ferrea, perean I. dies ej us et fflui

ej us ma ica o L oipliani lion recorde tu r Iloiliel) ejuS anip! lus, sedvenait mors super cari et deséenda t in infeino vi eris

•/

Il suffit de mettre ce. l.rx!.e en regard du précédent pour seconvaincre que cet hie,, celui cjiie le chanoine Coma a eusous les yeux. Mais par il Il [ait inexpliqué. ce n'est pas l'acl.e(10 (:onsccratto Ii (le No ire- Dame dcl Correcli mais tic Notre-Daine de Correus (Van'). qui figurait ainsi clans le registrecapibi mire de Purpigiiaii et qui n servi jusqu'a présent deFond à leu es les discussions.lis.

Il itutis Faut donc élimine,- pour loujours de l'histoire dePerpignhn, et Saucta Maria de Crnrcno et le moine Oiber/lis et les dux pieux hienfaiteu rs Aldehertits et liainoardûscl aussi retrancher de la liste des évêques cIEl ne. Stepha-ns, évêque (le Carpentras, puis d'Api.. Mais le restedu textede Corna mérite une nouvelle anal yse.-

Tout d:iboi'd il est évident que le chanoine Corna - n eudeux textes au moins sous les yeux pusqitil dit avoir luCoi'rego ou Cern-eue. Tebetus oit Clhertus, enfln qu'il claiede la cbe,txiiina annAe dtipoinilicatcle alors que 1.009esI. la première " . Donc, il devait exislei- 1111 autre acte

Page 7: Saint-Jean-Le-Vieux a Perpignan

À ilnIIôSA?c -. O

qui, vers [,a époque et, rédigé dans des ldrnesanalo-g! les. o dû prêter à la confusion. Or : le eu rtiila re n disparuI

depuis in Révolu lion mais nous savons par leurs éeifts que(le \loica. Vabbé Xaupi et. Fessa les ont vus et eonsultis.Par mi hasard providentiel : les minutes qui ont servi ii de)larta nous ont été conservées par son secrétaire l'abbéHa luze (1), et celles (le Fossa par son ami Moreau (2). Or.dans les deux nous avons retrouvé ce second lexie(3). C'estla copie de. l)aluze que iloils reproduisons comme la pluseoitiplote

Sergius episcopil s servu s, servoruln dei omnibuslins hatie clin r-ta in I egen tihii s clin ra w et n postol icam benerlictionem rosirai)].Beata l'etro apostolo tous collata et gratin et potestas, ni. qu ibusvuit, cielum aperint et elaudatel salvet et perd ai, et nabis ulule-ri 1.0 fl Deo concessa est potest .18 et scia Li s, quod n blias A ici, irni-'ions inisit nohis monachuni i 'ebein,n, (lui supplicavit nohis, uteccleskim .S;,notm Maria' eiSa nol.i Job i unis ci Sa,,cti Pet ri Sa nciiIlenedicti consecra ndi gin tiam con ferremu 5 qlIod e t rd mils;eiiiii qua coiisccrn I.ionis gratin taleni hcnedictioneiu lins tramcoocediatus lune Ioco Corrceho et ccenobio de Sanclo Petro jlionlrsflln/oris luis, qu i in die conseei'a tionis j hi Ctiei'iut, tertio ni pwn -tentin, judo Igemus et etia ni osque ml papiit :i uni reddi mils pnceiiiCL eapillos jossint, incidere et si quis in capifo anni set infraan n uni ,no,t,,os fucrul, ex tiostrus porte absolu tu s pernba lieu t etsi infirni ila le deien t rus vol Cli s ire Ci. 11 011 1)0E CI'! t, ne cli ehi go ii I en I.gratin. qute annualiter valent. Quicumque autein bric pagine nos-trm concession is con I rad ixeri t ut al q nuit mped je rit, IlC vuda tn,it ne he,ieiiciat ibidem, iticurat maledietionem Petri et Pauli etma lcd ictioni h n s q oas iii veteris testamento 1 egim u s replea t.0 r.

Sei'gitus papa secundus,Sanetre et apostOlicae ecetusia: presul.

(1) 13i hi. tint., 'iii. IOS. I3aluze. fol. 137.(2) 1311,1. unE., ai.. 348-114, eollection Moriuiu. vol. V, p, irio(3) T n lie (Rrqrslo Pou Ii/icri ni Roi, 'n ri ri ni) cl J ll u g L li, ' r iIi i'rg LA, (il

I'onuifieisni u'onrononnn inedil(t) 0111 reproduit ce lexie et l'ont hie,, di'ti\de lolo.

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10. SAÏNT-JEANLE'VIEUX

« Datum La tenu per malins J oanhis SaneLt Ho 'naine Eec] esia)cl iaconi cardinal js. xvii Rai. J uni' Pont,fieati nostri anno prima.

Copie ail thentiq Liée par lionoratus Sunijer, notaire royalà Perpignan.

l3aluze u soin d'ajouter que celte bulle est scellée d'une1)1111e de plomb comme celles en usage pour la curie romaineportant dune part l'image de la tête et du buste de saintPierre tenant un livre et les clefs dans ses mains, avecl'inscription Petrus et sur l'autre Face Sergius PapaSecu.ndus.

Ce texte est. comme ou le, voit, le complément dit p reni i er,et c'est bien lui que nous devons considérer couine le plusancien texte connu, limais il est évidemment, sinon falsifié,du moins remanié. car il est antidaté dit fait (le la mentionSergius secondas, visiblement rajoutée.

Une noie de Fossa (1) conservée dans ses minutes va nouséclairer sur ce point. « ,v livre cartulaire, gardé aux archi-ves du chu pi Ire d'Elne fut transféré il l'église de Saint-Jeande la ville (le Perpignan ait mois de juin 1602 Sur le pc-'nie' fénillet est fa date de son commencement (1040) lescita lies antérieures y ont été transcrites à. cause de leurvétusté.

C'est donc cii la nuée 1040 1 lors de la transcription deschartes. que l'erreur l'ut faite volontaire diii 1101), et proba-blement ii 1:1 même date que l'acte de Notre-Dame de Cor-mens fut envoyé, par erreur (le copiste. pour remplacer oucompléter Ic texte du 1ire,nier 1 trop effacé on perdu.

Ces rectifications preliminau'es apportées aux documentsqui sont parvenus jmisqu':i nous, iloils allons essa clans edomaine des supposi lions, d'établir une origine vol..vi'aisembla--hie à ce monastère.

Il seul 'hie q m l'ail térieu remet, t ail Vill e siècle, une chapelle,

(I) Collection Moreau, op. ci/., p. 348.

Page 9: Saint-Jean-Le-Vieux a Perpignan

A PEI1I'IGNA? ii

petit-être simple oratoire r ait existé sous le nom de Noire-Dame, dans un endroit appelé le Corjcch « le r •uisseait e. et,

qui occuiiait l'emplacement actuel des rues du Ruisseau etdu bastion Saint-Dorninique (t). A cet militait, paraît-ild'après le père Camus (2), mie statue , de la Vierge avait ététrouvée miraculeusement ;tir du torrent. Jean (le Ga-zanrola (3) altrihire la fondation à Charlemagne, et ceci avecquelque raison (4). En 780, dit-il « Cliademagrie eliei'ciia ài'emédier k la désolation du Roussillon en construisant quel-ques inoiia.stcrcs car alors (les habitants ne (aidaient pas às'établir autour de ces édilices r comptant sur la protectiondu saint turque1 ils étaient dédiés. Perpignan ne doit pi'olttiblemeul. soir q u'à une fondation de ce gen 'e. faitepar ce prince, dans l'emplacement où se trouve aujourd'huile Vieux Saint-Jean. » Celte opinion : fJllOi(jU lI'ét4IulI baséesur aucun texte, est vraisemblable; car c'est un inaniere (lecolonisation qui fut en effet souvent employée par 1' Ern}ie-ecu.

Je crois devoiv plutôt reporter vers 792-793 la fondation(le cc monastère. h'n effet, ii celte époque (5), le voisinagede la Catalogue exposait la province dru Languedoc au du n-ger détre infectée par l'hérésie de Félix, évêque dtJrgel etd'Eliphar.

Charlemagne lui envoya Leidrade de Lue. NeIride deNa rhojurre el, le célèbre saint, l3enoist d'Aniane, et, cri mêmetemps,. les Bénédictins s'installèrent par'lotiI., Illin de faire

(1) Viii,,!: Iiisr. dc l toUe de Perp:gir.sir Paris, Welter. 1897, p. 21

(2) P. t:anios Le jujdii tir Mugie, lOts?: e u boy donna tir deta leetnrn qui es (11,1 eohul,tto, chou titi , 1 tiol lugar ne t,tlilicn Capella tI,,s-pires de se r t-1 ,,1 lad n o. (Iii eq LICS Vassal: Oriyiri es cli,ri jeu n e.s di, Roussi!-

loir. N ni re-Ihi ne del Corredu . etc.; Pc p gruau. Chu ries La t 't, he, 1890.(3) Op. ciL. p. 83.(4) (J nias (Stries Ejiiseoporu,,i) md itu li e en 683 ii n e iii vasi n ri iii,, u resq Lie.(5) R. P. Fietvot : flirt. de, Ordres religieux. 1860, p . 415. - Marco,

op. oit. - Die!. de biograph ii' qd,iéi'u le. de l)dt,t.

Page 10: Saint-Jean-Le-Vieux a Perpignan

12 SAINT-JEA5-LE-vlaux

renti'er la popti1alioi dans la foi romaine. Cest lit i.in fait,itisioruque qui peut avoi r quelque créance.

1W Campagne. après Piganiol de la Force (1), place en813 elle première consécration sans apporter- al 'cii ne pleuvenième pat le texte I.ruqiié cité plus liaiiL puisqu'aucun papeclii nom de Serge n'existait 5 cette époque. C'est, I mr con-tre, le nom (lit pape Serge cpi j n fait n tri bue' à l'année 844par Fossa et Caxanvela, la date de Ta première consécrationSerge Il étain mon té sur le trône pontifical en 844.

Nous avons vii ce q u : il faut penser de ce texte ainsi an Ii -daté. Par contre. clans un fragment de necrologe cité par,Chanteloup (2) il flipliorte que les Maures pillèrent en 8451sous le règne de Charles le Chauve, les domaines de Mont-majour. Ii n' y aiwait donc rien d'étonnant û ce que le peltmonastère eût là détruit, Li cette époque, ce qui d'ailleurspal'ilt\avoir été consei'vé par la tradito,t. puisque Piganiolcite le fait, comme ce rt,a in, ôt Coma également.

J'ai rci.rouve dans Baliize (vol. 108) air où le nom dePerpignan «... latere a terrniins de villa Perpiniana s esteitét juin tertio xiii Kal. mmiii anno xxx i'cgnante Karolo regefilin Luclovici (3). Cri, acte. qui semble étre le plus ancienCoilnii jusqu'à ce jour 7 ne porte aucune mention •du monas-ti',re ciel Correcli , et il semble bien cille la villa •Pe;jfnianaHavai t alois iien de couinlun avec l'église. Je mie serais paséloigné de croire, d'après cet acte, qui mériterait d'être exa-miné avec soin que la villa Per»inia.mi lui située plus pride la villa de Malloles (1IIC du Correcli.

Eu 859 d après dom Vaissette (4), en 890 seulementd'après Cltanteloup (5), les Normands lava gèrent les côtes

(1) J)escriplioii de hiJ, 311(2) Op, eh., p. 18.(3) Samedi 20 mai 870. Le pics :iiieiemm comiisu Jusq,mi CC jour est

dc 1)27.(4) JImS(. fjéJidi'nlhi J.cinqw,dot. p. 112 ci 1081.(5) ()p, cit., ii. 19. ..

Page 11: Saint-Jean-Le-Vieux a Perpignan

A PERPIGNAN, 13

dit di, PorIVendresjusquù Marseille,-et il sem-ble lien que le petit monastère fut encore une fois détruit.

C 'est en 903 que lit c1trtit.iana place la consécra-tion dc l'église mais ce n'est qrruie réédition du texte de laconséèrat:iou de -Notre-Dame de Correns par (Soi)séCFUei) tsans aucune valeur historique.

Nous arrivons clone à l'année 1010.oii le texte précit&nousdonne d'une façon positive la date do lit Consécra-tion historique de Saint-Jean par le pape Serge IV, Il con-vient d'expliquer ici un passage de Coma resté incompris,c'est la désignalion iui premier abbé sous le nom de Lain-beri.. Or j ni le texte de Notre-Dame de Correns , ni celui deNotre-Dame ciel Correeh ii'en font mention. Est-ce il direqu'il n'a point existé ? Nous voyons au contiaire, InnL clansChanteloup que dans dont Estiennot (1), que ce I arn herlusdit aussi llainbertus, frit effectivement abbé de Montmajourà la (lute de 1010. conjointement avec le célèbre Archiu-ri eUS. Car ce] iii-ci quitta cette minée nième M on tmaoii pourfonder le monastère de Caduc. pros Ileillane, canton deEortca Iqir ici . , où d'ailleurs il mou rut (,, il odcu r de sainteté en1016. Ce fut donc Lanibert ( l ui elïecti veinent s'occupa de lapremière installation di, monastère, et cette note de Comaprécisé une fois de plus à la date 1010 la consécration de laChapelle.

Cette nouvelle chapelle était-elle la mûme que colle di,Notre-Dante cIel Correclt ? Nous pouvons répondre avec cci'-titude que non. Car, coin mc nous le verrons dans l'étudedescriptive des restes. j'ai retrouvé .les substruetionsde deuxChapelles distinctes :celle de Notre-Daine de! Correcli sousle clocher même, et celle de Saint-Jean-13aptiste, Saint-Pierre: Saint-Pair] et Saint-Benoist . ,plus ail nord, et orien-tée différemment dans l'axe même de la nef centrale. Donc,le Père Cames avait raison lorsqu'il parlait dune église

(1) Cnrtimlairc.dc jtontrn4i nur , ù,s. ],tliit 12762. BibI. nal

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14 sÀ:usT-JEAN-LE-vlEux

située puis au nord de lit actuelle, mais il se trom-pan de nef, et M. Vassal était bien près de lit en aflir-mant que Notre-Daine dot Correeh et l'église Saint-Jeanétaient deux églises séparées.

Il est intéressant aussi de noter que c'est Serge IV c'iii,en 1010 et 1011., aconsacré ou confirmé les monastères deSaint-Michel de Cuxa. de Hipolt. (le Saint-Pierre de F're-nonillet de Saint-Martin de Carrigon et de Sainte-Maried'Arles, tous bénédictins.

Enfin J3alu,e (fol. 77) nous donne la transcription d'unepartie dit d'El]ie ainsi conçue: « Nomina et cogna-mon col-11m episcoporti rn Helenenticiim qui ijivejiivi potue-rani et tempus plO quis illorum ecclesiam gubernant.

Or. en tête, le premier cité est: t Bei-engarius qui eccle-siam Sa.nct.i Joannis Perpiniini eonsccravit gubernabat.ecelesiani aune domini nx. - 2° Ravinondus qui ceclesiainEtnein cdii icanilain eu ravit et Corpora Sanctorum Eulalie etmue a cornite russibionis Gaufredo accepit, regebat minus(tonlifli NXV.

Donc le cartulaire d'Elne avait bien conservé te souvenirde cette date 1010.-

En 1017 (1), les Sarrasins envahissent ]il et leIloussillow détruisent tout sur leur passage et viennentassiéger Narbonuc, il paraît certain que le monastère lutruiné Eu effet, après avoir été réédifié, il lut consacré ledimanche 16 mai 1025 pour la seconde fois.

Le texte de cette consécration bien connue, conservé auxarchives. a été publié par de Marea , par de Casaniola etp- M. Vidai. La Cailla. Christiana le donne également.Bérenger III évèque d'Elne, et Gausfred , comte (lu Bons-sillon, y assistèrent. L'église fut dédiée à saint .1(',n-Bap-tiste, mais cependant les saints Pierre, Paul et Benoît yconservèrent leurs autels; en lin la chapelle (le Notre-Darne

(I) Dom Vaisselle Jjistoir;, générale du Lunguedoc, t. Il, p. 250.

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À PERPIGNAN 15

dei Correch clanique séparée et à un niveau différent y futreliée et fonna le croisillon suct de la croix. De plus, cetteéglise fui, construite par souscripti on et par les soins des

Boni hommes, persoil nages uol.ahles de 1a petite ville de

Perpignan (fUI 561M j t (léxeloppue aupres du monastère.elle était paroisse, ne relevait plus de Montmajou r. et. com-me elle manquait de ressources, l'évêque ]3éycnge é lui attri-bua la cHine les oblations et le droit d'établi' im cimciièrealentour (1).

C'est ainsi que se termine la période pendant laquellel'église Saint-i eau-le-Vieux a appartenu aux Bénédictins.A quelle époque en prirent-ils possessioli? A quelle époqueeu firent-ils l'abandon définitif? Aucun lexie ne tait cou-naifle ces dates tout ce qu'on peut dire, c'est qu'ils lapossddèrentavant 1009 et labando:irnèrent avant 1025,espace hinur court qui dul, coïjictd er avec une destructiontotale du monastère.

A partir de 1025, les restes existants des édifices sont sut-usants pour que nous puissions faire concorder la descrip-tion et l'histoire.

(1) Go lb, ,Ju'isl ion,'. I. VI, col. 1040 t El qi I 'I ':0, ,cessi t dcc inios cl

,,blntioues le cœrnctcr)uhII in gvrInhl ecclosia, ad cor 1 ,ora inortuortln. se-

peIieicIa s.

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DEUXIÈME PARTIE

11 n'est pas possible. vii L'état actuel du monument. d'eniployer pont sa description une méthode rationnelle. Aussicroyons-nous . plus simple de suivie l'ordre clironologiq ne.

La partie laplus ancienne que nous ayons découverte.jusqu'à présent, paraît être la chapelle de Notre-Darne dclCorreeb ou plutôt ses substructions. C'est un amas de eau-loux roulis mêlés de mortier de chaux vive, formant les fon-dations d'une petite chapelle h neF unique terminée par untiabside de 4GO de longueur sur 3 mètres de largeur cxlii-rieurement. Elle est située, très exactement, sous le clocher.au milieu (lit sud, et sort Oriente de l'est àl'ouest., est incliné sur le méridien de 102 degrés, par con-séquent assez relevé, ce qui est une preuve d'ancienneté.car pri oritiveutient on prenait pour orient le point oitsoleil se lève, qui est serisiblemeut plus au nord que l'orient.vôritable. Autour de cette construction le sol est vierge, etil n'y û aucun remblai.

An nord. dans l'axe de la nef actuelle, on trouve i.iieseconde chapelle, également eù 'blocage (le galets et demortier de chaux, elle a 5 111 25 de lonueur sur 3 10 de lar-

2

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18 SAINT-JEAN-LE-VIEUX

geur extérieurement avec une petite abside. Son axe, mieuximplanté, marque 1.05 degrés sur le méridien. Le sol decette chapelle est également vierge, et il est situé à 90 cen-timètres plus bas que le sol de la précédente, pal' consé-quent sur le flanc nord du coteau dominant l'ancien ravin.Cette chapelle nous paiait être celle du premier monastèrebénédictin, par conséquent construite vers l'an 800. Noussommes porté k croire à cette ancienneté par ce fait que lemortier employé ne contient pas • encore de parcelles detuile alors (Iue, plus tard, lorsquel'agglomération de lapopulation est devenue suffisante pour alimenter ti r) fout' àpotier. l'argile cuite Sc trouVe , toujours mélangec à la chauxpour former un grossier ciment romain.

Sur cette substruction se voit ].a d'une secondechapelle, plus large, ayant 4 1n 35 de largeur et 8 11, 70 delongueur.

Si construction est plus soignée et de meilleure qualité.Aussi pensons-nous que cette chapelle, qui n'es!, déjà plusun oratoire, peut être celle consacrée en l'an 1.010.

Toutes ces substructions ont été relevées pal' M. J3rutailsen 1886 (1). Comme, depuis cette date, des machines électri-ques ont été fondées sur, leur emplacement. nous regrette-i'otis que les fouilles et le relevé faits à cette époque aient étéu:n peu trop rudimentaires.

L'église construite en 1025 était beaucoup plus grande.C'est le plail bénédictin complet, tel que nous le voyonsdans toutes les régions de la France, c'est-à-dire la croixlatine avec abside centrale et deux absidioles ouvertes surles eroisillonr.D'après ce qu'il en reste, on pe t déduire lesdimensions suivantes'', intérieur, longueur totale, 18-75;largeur aux croisillons, 12 mètres; largeur de la ne!'. 380;longueur du choeur. r, mètres; du transept. .3- 80; de la nef,

(1) Bt,llttirt de la Société agricole, Iithirah'e et scientifique, des Pyrénées-Orientales, t. 'XXVIII p. 144.

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- XI SircLs

XII SECLE. tpérioae

XII SiECLE 2'périod

XI]] SIECLEA. Maye ux, de].

Saint-Jean-le-Vieux.

Pian actuel.

1

n

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Saint-Jean-le-Vieux.A. Mayeux, del.

Plan au XI I siècle.

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A. Mayeux, (lei.

Saint-Jean-le-Vieux.

Plan au XIP siècle.

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A PERPIGNAN 10

fl5: rayon de l'abside centrale. l' 45: ra yon des deuxabsidioles. 1" 20.

Le plan de celte église est clone tonc à fait semblable ôl'église abbatiale de Saint-Génis-des-i?oni.airies dont laconsècratioii date de 1.15:3 (1). et encore plus il anjOtir-d.?]iui transformé- (le Sainl.-Mkliel de Cuxa, qui futcon.saeré,non en 064 (2). mais bien en 101.1 par le in âme pape SergeIV (3). Or lune et l'autre de ces églises avaient leur nefcouverte de charpente il en doit

tIc même h Saint-Jean dePel'pignanr car les itilirs, n'ayant que Øm 70 d'épaisseur,()t4iiCll I. incapables de soutenir une voûte.

Il est assez aisé de retrouve,' CC qui appartieni, 'éri table-mciii, il église (le 1025 far la nature des matériauxemployép en dehors (les fondations qui subsistent presqueintactes et que nous avons lui retrouver sur lotit le pâti-mètre.

1.1 nous reste les deux côtés du eluoeu r. decorés de dcii xgrands oeils de boeuf, 1e croisillon sud. à Peu i'S coiïiplot,y compris l'absidiole et 1e mute latéral nord u1c la ne!,englobé et déformé par des maçon tieuiC5 postérieures.

Toute celle construction est entièrement ci, galets agglo-lucres. avec dut mortier de chaux puce. CL rit dalles plaiesde grès rouge formant chaivagd. La i'essemhlanee de cesdalles ; iillées avec habileté. de 0m 04 h 005 d'épaisseur sur(J" 45 de carré, est tellement complète avec les b riqu es cm-ployées pius tard, que noms avons cru longlcmps que cen'était que de l'argile cuite. C'est justement la présencede ces dalles, qui ne se retrouvent plus dans la suite quipermet de détermi ocr exactement les parl.ies (lu monumentdatant de cette époque.

Les haies sont également cintrées de très longs claveaux

(1) Bru t ni] s Notes su, l'us'1 religieux il,: Ro,:ssillos, ]'uu ris, 18U', p, 21).(2) Ibid., p. 50.

(3) Carolus Coquelirues Recueil ,h' bulles, 1601..

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20 SAINT-JEAN-LE-vIEUX

également en grès rouge; lesdeux oeils de boeuf et la petitefenêtre de labsidiole sud sont idenfiqiiemenl. construits.Aucune moulure si ce n'est un grossier listel plat, desébrasements très profonds: n somme 'inc construction trèsgiosière. L'église d'A.11iate un Lombardie, La Couture auMan.s r présentent des dispositions analogues.

C'est lA tout ce que nous pouvons -raisonnablement , attri-buer à 1025 et c'est par erreur manifeste que, sur la foides précédents historiens. MM. Vidai (1). Drulails (2) e].MarI (3), nous avions précédemment attribué A celte date leclocher et la porte monumentale. Aujourd'hui nous recon-naissons complet emen t notre erreur.

Cependant. avant dc continuer notre description, il con-vient de signaler une particularité étrange de cette églisele désaxement et la diffi,rcnee de niveau 4u croisillon sud.

En effet, ce croisillon avait été construit surment de,de la chapelle de Notre-Dame dcl Correcli et englo-bait cette ancienne construction. Aussi 1'xe de l'absidiolese trouvait n'être plus parallèle avec celui la nef.

Dante. part, la déclivité du terrain primitif avait faitconstruire Notre-Dame dcl Correch à 0 - 90 plus haut que lanef centrale. Afin de remédier à cette différence de niveaudans la mesure du possible. tout le croisillon sud futrecreusé de 0 1a 40. ce (jtn provoqua le déchaussement :inté-rieur des anciennes maçonneries, ainsi qu'il est facile de leconstater par la reprise d'enduit ù la hase; et, la différencerestant encore. de 0 111 50. fut rachetée par trois marches des-cendant du croisillon dans la nef. ainsi que nous avons pules retrouver encore sous les remblais.

La pierre caractéristique (le celte période est, commenous l'avons dit plus haut. le grès rouge. Or. on avait jus-

(I) Histoire de la ville de Perpignan, p. ho.(2) NoIes sur l 'art rrligierix ei Roji.çsillos,, P. 79.(3) Congrds arehéoloiquc do Fre,,ct, 1868, p. 234.

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A PERPIGNAN, 21

qu'ici cherché la provenance de ce grès bien 1Mb de Perpi-gnan. Gràce aux patientes recherches de M. Sansarchitectedes Monuments historiques, mon dévoué collaborateur, nousavons pu retrouver la carrière depuis longtemps abandon-née au lien dit, « Mas de lit s sur la route de l'Es-lira de I'Agly à Viugrau, de nombreux fragments de gr'identique se voient, d'ailleurs dans les maisons les plus an-ciennes de i'Espira provenant des débris du monastère dé-truit depuis plusieurs siècles.

Jusqu'en 1.102, l'histoire (lu monastère n'est marquée paraucun fait important, niais, à cette époque. pour une raisonrestée inconnue, le comte de Roussillon devint le protec-teur véritable de Saint-Jean et en fit en quelque sorte l'égliseoUi cielle de Perpignan (1).

Le chapitre se composait de quatorze chanoines, la cern-munauté de quatorze prêtres aarst pour chef un chapelainmajeur (2). Le n1&nastére (3) fut construit sur l'emplacement.occupe au XIH siècle par le palais épiscopal, dans l'endroit,appelé « (:anorguc

C'est à la fin de cet acte (4) que l'acte de consécration de344 C5t reproduit faussement encore une fois, mais la datemême de cette transcription est douteuse. car Fossa ne laplace en 1102 que pat' analogie.

Un règlement lot établi, disant que le chapelain cl. soit

(1) « Eodens 01mo. XVIII Icol octobris. Ciii ,mbert LIS on n es Ru soi ii «ara-sis. Stephsi ii in eJ us u xor cL filins 4OI1I ni G j ra ni sis. dedetun t eeelesi:t, Su 'sou.1 on tsni s Perpi ii0' lei usis, dcci issus et pri lui Las ej,isdeni pnrroeh j 111111

cli 0m oblntionès vivo ri! ru et defunetoru in ut elenci ibi rie',' Domino l)eodese rs'ie,stes coin muniter i»q1n i Ecel cLin, second 11111 en in,, loti ni o urtori Lu -

t cm olsed ion Les ment. Factuni os L ati lent j si tid demain ils 05 n 1111 En rteis-gaudi episcopi Helenensis, quersi successoresque ej us hortaLur GuiinheritisLit providea s L qsinli ter clerici ibideisi cois, ut' iii ter vive0 Les I)co cl Heu Lo.Iohanni honesto deserviant s. Murets Op. cit., p. 477.

(2) Jersis de Casaniolo. P. 406; Vidol, p. 28.(3) Manuscrit de Jaunie.(4) Bibi. nul. Collection Morenu, t. LVI, p. 186.

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22 SAJNT-JIÀN-LE-vJEUX

eliapire auraientune mense commune ie chapelain auraitla préséance et la charge d'\mes, les chanoines rempliraientexactement le service divin. et seraient remplacés palélection, etc...

li paraît bien que ce fut it celle époque t i iie le monastèrecessa déflnit.ivemeui de faire partie des dépendances deMontmajour, car, le 22 octobre til ti (1) le pape Pascal Ilconfirme tous les biens de l'abbaye et enumère ses filiales.Or Noue-Dame de] Lôrrccli. pis pins que Saint-Jean (lePerpignan, liv figure, c'est aussi ii ce tTlOnIeIlt tue je, croispouvoir attribuer ]a construction de la nef et cmtransept de Saint-Jean, ainsi que dii clocher.

Cette période (le construction est. cal'actéris(ie par l'emploiclii grés rouge. non plus cii plaques minces, mais e:ii petitsblocs cubiques sans remplissage de galet, et par l'appari-lion pour les parties taillées. arcatures, chapiteaux et tûi descolonnettes r d'un grés grisâtre originaire de Salem, (lui ICMAL pas è aile autre époque.

Le clocher, construit sur plan presque carit, avait aui'ez-de-eliaussée un portail dont il ne nous reste plus rien.A l'étage au-dessus, quatre arca turcs d'aspect lombard,maiss dont il faut chercherci plutôt l'origine bourguignonne,décoraient les trois faces visibles.

De toutes pethes fenùtres de 0" 20 dc largeur avec grand(biasenleI1t intérieur, cintrées dans une seule pierre for-inant linteau. éclairaient, seules cet étage il cul resteencore une du c1é sud. Au-dessus, les faces étaient diffé-rentes.

Du eùté ouest, huit, ai'catin'es. formées par des pierresentaillées, reposaient sur six colonnes et un pilier centralcarré. I es six coloruies engagées ont de poules hases èdouble holidiil grossièrement sculptées cl des chapiteauxfort barbares, ornés lIe figurines gr&tésqucs ou de feuillages

(I) RiI,I. iuii,, I,iIi,, 1:3915, l,I,14u.......... 1

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A. Maveux, cieLSaint-Jean-le-Vieux.

Arcatures du clocher.

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A PERPIGNAN 23

rudimentaires. Au-dessus, une grosse torsade dont il restequelques fragments formait bandeau.

Du côté sud. il y avait mut arcatures également, niaisreposant sur des corbelets décorés de tètes grotesques dontil reste deux exemplaires.

Du côté est, également huit arcatures, niais les corbeauxsont simplement moulurés.rés. En R11 au nord, là ou la vueétait cachée par la toiture, il n' y avait plus d'arcatures maissimplement un bandeau porté , par six corbeaux épannelés

Cc type de clocher ii'est pas poiii • irons surprendre car,ait premier examen, il parait bien de la même famille queles clochers de la région. Saint-Michel-de-Cuxa, Saint-Martiit-dir-Canigou, Prades, A ne-s-sur-l'ecu, Millas. Elne(partie basse). C'est donc un type régional bien caractérisé.Mais d'où vient ce t ype ?

M. Puig y Cadafalcli a publié à ce sujet un article fortdocumenté sur l'origine lombarde des formes arcliiteclu-raies de la Catalogne (t). Nier ces influences serait nier i'ivi-dence môme, et les MaesLri Comacini y ont certainementparticipé, mais il y a mie, différence essentielle entre ladécoration lombarde catalane ci, celle du Roussillon.

Les clochers catalans ont leur soubassement décoré denombreuses arcatures, avec seulement deux ou trois pilastrespar face. !es clochers roussillonnais ont deux ou trois arcà-turcs au plus, comprises cuti'9 chaque pilastre: Les pre-miers sont ajourés, à partir dd l'étage, de doubles baiesavec colonne centrale; les seconds ne possèdent d'ouverturesqu'ail troisième étage indralenient leur aspect est pluslourd, pins défensif, il y a une nuance sensible à tout, oeilexercé, et- c'est plus à Tournus qli'à Lucques que ces clo-chers font penser. -

Or, si l'influence lombarde est venue en Roussillon parla vallée du Rhône au lieu devenir par mer et de rentrer en

(1) Congrès de Carcassonne et de Perpignan, 1906, p. 684.

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2 1t s'A nÇT-JEÀN . LE- VIE UX

F ta nec en passant, par les Pyrénées cela 'te peutpas sur-prendre. car il ne faut pas oublier5 comme M. Brillails ladéjà fait remarquer (1) que toutes les églises citées ci-dessus on L été construites par des l3énéd ictins de Cluny. Leschaînons ne soul. pas é iil.ici les à trouver. SaintG iiill,em-du-J)ésert. Sa in L-Ma rti n de Londres Saint-Pierre de lièdes.Sai n L-l3enoi t de Castres. Saint-Salvv d'Mhi jalonnent laroute hénédiclii,e jusqu'à Chapaize. Clessd Parav-le-Monial.À,izv-le-i)iic. Clunv et Tourluls. et nous verrons qu'à1:1 tin du Xll° siècle, l'influence bourguignonne est encoreplus fi'appanle..l] y s enfin un point très important., c 'est lasérie (les 5X colonnettes engag6es de la façade ouest duclocher. C'est le seul exemple en Roussillon ! il n'en existepas oit Cat.alogne. Mais nous les ietioit yons au clocher nordde i ' uriiiis , il Saint-Sain d'Albi et sur les façades desmaisons (Il, Cluny. Enfin les chapiteaux de ces colon-nettes sont bic,) Fiançais, ils n'ont rien (le comparable àceux qui t . .. .ssemhle,tt à des linteaux en (orme de trapèzedans les clochers lombards 01 catalans. Saint-j ean es I. doncune oeuvre plus Française et jIllis bénéd i clin e que les ai, t'esclochers de la région.

On ignore 1mr quel s bienfaits (2) le fils de GisI a hert.Gérard lr, mérita le titre de « restainateti r » qu'on lisait aubas de son portrait à t' Hôtel de Ville. Contrie il voui'ut en1113. 011 peut donc supposer que pendant ce court, espace detemps il contri h la à la rceon strue tion de Sai ut-j ean niaisce n'est qulule simple hvpoçhèse.

Cependant, il est certain qu'une grande activité régnaitalors dans le iïiO n as tere. puisquene cii 1116 (3) 5 le mardi12 avril, une charte et une inscription placée sut' l'édifice

(I) Notes s,,, l'a ri religieux en jtoussi!Ion. t,. 26.(2) .1 eau de Casa n iota Iiisfoi,e clii Bo,,ssil!on(3) J.. de C n saniol t et Vidai, o,». A. pU5 fi 89 Piga nia!, p. 286,

t. XIII.

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p

A FE}lPIGNAN 25

nous apprennent que l'hôpital Sa j ni-Jean fui fondé par, lecomte de Roussillon Arnaldis Gaudireri III.

Ce même Gaudfred donne la seigneurie allodiale de Per-pignan à soir Gérard Ii Je 10 juin 1151.

En 1.153 ('1) il est fait, mention de la donation faite au clin-piI.re, pal Pous Ernuga et soir de leur fils Guil-laume, poiw devenir, chanoine.

Le S juillet. 1165 (2). Génird comte de Roussillon. Faitremise de let qui lui revenait dans l'église de Saint-Jean de Perpignan. li prit cette église, ainsi ijiie ses des-seivants, sous sa protection et celle de ses successeurs iiperpétu de.

Le chapelain de cette église promit, alors ait comte dedesigner deux pr êtres en plus (lu nombre de dix déjà cons-titués dans Celte église, qui prieraient Dieu à perpétuitépour lui pour, Gaudfred , soir et toute sa postérité. Etensuite il donna audit ( -1'érard soixante sols melgoriens demonnaie, et ceci fut fait suivant 'e conseil et par la volontéd'Art-aIde, évêque d'Elne.

Le 3 jan\-Ier, 1167 le mème Géra rd confirme par unecharte, les acquisitions de l'hôpital Saint-Jean (:3).

En 1195, Pierre Il d'Aragon confirme les dons de son pèreAlfonse ii l'hôpital de Saint-Jean (4).

C'est. Croyons-nous, pendant cette période dc 1150 à 1105que fuirent faites diverses constructions importantes à Saint-Jean. D'abord la grande porte. intérieure aujourd'hui, sousle clocher, qui formait lenftée Parti culière de Notre-Dameciel Correch.

(I) I3ibl. .,nt. Collection Moreau, t. IX!, p. 153.(2) Ibid., t. LXXXIV. p. 9. CajUn ehrisjinno, t. VI, p 1048.(3) BibI, uni. Collection Moreni', t. LXXXV, p. 7.(4) Ibid., t. XLVII, p. 201.

3

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26 SAIN1'-,IEAN-LE-VIEUX

M. Brulails (1) est le premier à i'econnaitrel' eru'eu qu'ilavait commise en attribuant cette 1)011e à 1025; elle est.(lit -il , du Xii' siècle avancé; je suis tout à l'ait (le cette api-Ilion.

(lette parle. entièrement taillée clans du grès rouge parassises de 0" 20 d'épaisseur parfaitement appareillées, secompose d e quatre roui eaux de claveaux concentriquesieioni haut sur quatre redeuls formant piliers-

Le pré joier rouleau, au centre, est décoré de deux boudinsevliiidi'iquessépai'és pal' Ufl double biseau, cl pal nie l,roi-

s iétne irtou lu ut (10111 la section est en bec de corbin.Celte mouluration, si elle tappel leles prolils de la rotonde

de Bi'escia 01.1 de Saiiit-Aunbroise (le Milan, est bien plusrapprochée de celle de l'abside (le SainlrRuf. pues Avignonet même de Montréal (Youine), (le DruyeE-les-J3el lcs-Fontai-lies et de Saulien car les profils lombards ont des mouluresen doucine, alors que les profilé français bourguigxioiis,offrent, le profil ca racLéri S (iqu e en bec (le corbin.

Le second rouleau est le .p1iis remarquable par sa cléion-tion. A pi'einièce vile, il parait recouvert (le cannelures mais,utettové ries couches ci 'enduits et de peinture qui l'empALent.011 voit qu'il est beaucoup plis savaruiinent (lécOré.

C'est, 'tri rang, (le cylindres ;ilteriativemeitt en creux dten relief sui ces derniers reposent de peu les arcaturesterniinies Par une sorle de petit corbeau ti'iangitla i 'ele fond de ciiaquearcabii'e, (lui correspond h nul cylindrecreux, s' y raccorde 1iai' tille demi-sphère.

Nous trouvons encore à Saint-Buf. à la fenêtre centralerie l'abside, des cannelures un 'peu du mèune genre maisc'est au port ail de SainL- Pierre - ail - Parvis de Soissons

'0il, (les iiiol1s identiques Là encore, l ' origine héné-

clieline et septentrionale est certaine.Le troisième rouleau est 'décoré d'une grosse torsade et

(1) Coi,i'és rirchéoiogiqrue de Crircr,,e,çonnc et de Per7 rnnzu, I hOU, ' 114.

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N PERPIGNAN 27

dune gorge remplie de billettes en damier. Cette décora-lion. au moins polir la torsade. esi, assez regioiia]e on laretrouve it Corjiejila et îk viIIcr;'anch()ch_cOi)çlc I t. et 011

petit y von le souvenir des oculi Ce la rotonde (le Bresciaet des fern3tresdc San-Ahondio mais en , Il l alice. Ariglars,dans l '(:aitil. l)Iêseiitc 18 fli(i1ie torsade, et le damier esttrès auvergn;it

Le c1initi j ônïe rouleau est Lotit uni i omis siirnioiit.é d'uneiruotiitire iiclependaiii.e en caveLgarni de I n int es saillantes ilquatre ou cinq côtés. Celle décoration est courante au Ni P°siéclu et nième ai] déhut clii Ill. et nous la reirouvonsaussi bien ii Villefuanclie-de_Conllent qu'à SairiteClaire(l'Evje(lr). quit \let (\uiule). qu'à l3urlaIs ('l'arn). qiIiu Noire-Daine dltanpes ou û l'église du Pré tir .Mans. lI n' y aclone Iii p ion de cainelérisé.-

Les pilastres ciii Slippflrtenl ces rouileiiux sont Otruis decaruileliires. Or. sauF l'absence des chapiteaux. qui fnnI, icifaut pai pénurie de setilpliire. l'origine estfiuuicluement.botii-gtugiioriiie comme à Laugres. Autiin. \'ézi:lay. Saulieu. etc.oit se ret.ru:iuve également la nubrie moutiiratioti des hases.

l'enseiuihle clii ce portail, en saillie sur le clocher, ôtaitcouronné d'une cor uclue cii iorrne (le cavet et. d'une pentedallée, aujourd'hui disparue. Goinnie à la porte de Druves(Yonne).

A. la même époque. l'extrémité (je la rier fui. chicorée detrois fenêtres aujourd'hui démontées et teinuiitées dans leclocher : 00 ni me nous le verrons plus loin.

Ces trois fenêtres en plein cintre ressemblaient, tout àfait à la poile (Itie 110115 venons (le décrire.

La ireinière_ qui est auijouidlirii sur la liee ouest du do-cher. est, (le 1."20 de largeur et duvaitétre ai' centre: elle estdécoréede ileu_x forts boudins séparés parfit cavet; ('u milieu.(lu cavei tin rang de houles complète la décoration.

Les deux mitres fenêtres, aujourd'hui sur la race sud dudlocliel-, sont beaucoup plus (dégantes.

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28 SAiNT-JEAN-LEVIEIJX

Celle de gauche Comporte un boudin lin cavet garni dehoules. lin listel et tille gorge couverte de Fines canne-

litres.Celle de droite comprend un boudin. un caret garni de

petits modillons, ni rang de pet.i ,le cannelures comme desdenticules, une gorge garnie tIc pointes saillantes à q ui Ire

côtés comme celles du portail.(''est également tenu fait k st yle tic Saiit-Ruf, ce c1ni

n'est pas très étonnanl. si l'on se rappelle l'origine de Saint.-Jean et Montmajour.

Toute cette période de construciion est bien caractériséepar l'emploi unique tin grès rouge de I'Espira Cu blocs de

0 11 20 environ d'épaisseur, bien taillés et. sculptés.Une autre campagne. (1 111 parait toucher à l'extrême fin

du Xii e siècle et au cern tu encement . du XIII . comprendd lareconstruction de l'abside. Ce chevet,, dent l?existencen'avait pas encore été démontrée il y a cinq aits, nous a étéréveleiar un très important fragment conservé tlaiisi'cpaissei'r des murs d'une construction du XVIII" siècle, etpar les fouilles que nous avens pu faire.

C'est une abside à cinq pans extérieuremeny en demi-cercle à l'intérieur. Chaque pan est sépare de l'autre par unpilastre saillant couronne d'un glacis. Entre les pilastressont. jetés des arcs en petits claveaux bien taillés.

L'espace intermédiaire est taillé cii surface gauche. afintic venir lormer à la partie supérieure liii pan iriter]ué-diaite. (le joie sorte que, ait-dessus des arcs, l'abside estlimitée par i,euf pans égaux Au-dessus, lute série de petitscorbeaux sculptés port') (le petites arcatures laill écs (Ionsu', seul bloc, un rang d'audoise forme isolement, puis vientlin dentier bandeau fiucmejul mouluré, et. plus boul., lesardoises de la toiture seut encore scellées.

Chaque pan de l'abside est percé d'i rue fené tic ilredents et ébrasement profond.

Les pilastres reposent sur un mur ci rcuilaire plus épais.

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Abside de Saint-Jean-le-Vieux.

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A PERPIGNAIX 29

et, au niveau du sol ancien, l'abside était ainsi circulaire.A lintéricu r nous ayons retrouvé l'ajnoreede la voûte eu

cul-de-four qui la couvrait et sur laquelle les ardoises étaient,directement. scellées. Signalons h la base, Vnncieii enduitintérieur fi la chaux décoré d'un aux appareil cubique de0-12) de côté, gravé en creux ;ut foi.

A. i\tayeux, dcl,

Corniche de l'abside.

Si, rniinl.cjiaut, nous examinons les il tilt cri aux einplovris.nous voyons que toute ],il partie inférieure et les pilastressot)t en grés ronge l'ébraseineii t tIcs feitûtres est eu cai-caire dur de Baixas. Les glacis des plasties egaIemnI ; lesclaveaux (les airs sont al tCri)atiVefll Cii t eu grés rouge et Ct)Boixas. Enfin. Les corbeaux, les arcatures et, le bandeausupérieur sont en ljaikas.

Un fragment de corniche semblable montre qu'on avait!

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30 SAiNT-JEAN-LE-viEUX

cherché à décorer de mêmé in partie carrée clé l'ancienneconstruction du X V siècle.

Cette campagne est bien caractérisée, comme on le voit,par l'em1doi du calcaire dur de Baixas avec le grès rougeparla recherch e d'au effet décora li f dû à l'al tomai, e desn)al4iriaux comme cii Auvergne, enfinpar la présence d'été-monts nettement étrangers à la regiol) cumule cette formepolygonale de libicity ces arcades sur contreforts à glacis,et cette corniche, identique à celle de Cassicourt (Seine-et-Oise) et ne. seïencontre sur aucun autre monument dela'région roussillonnaise. tandis qu'on la retrouve n J)revant1CIiei. à Clicmillei (litdre-ct-l.oire), à la Turbie (Alpes-Iant.i]nes). etc.Quant à la forme de l'abside, si San - Féliu -d'Avail et

SaiÏUe-Marie-dc-la-Mer (Pyrénées-Orientales) présententdes absi(Jcs ii cinq pans, sans contreforts ni arcades c'estbien plus à l'abside de la dia pelle des Templiers de Laonà celle de l'église dc Trecy (Aisne), aux ahsidesde Wormset 'le Z i nzi g, en Montagne, clac ressemble celle (le Saint-Jea ii. et encore n'Y a-L-il là qu'un simple rapprochement.car radio part nous n 'aVons pu retrouver rien cl 'a lia logue àla disposition si étudiée et si savanle du raccord de l'absideà cinq pans avec les actif Pans de bi corni clic e' est un(I xein 1)10 unique.

La prospérité qui régna à Perpignan ait début du XIIsiècle avec les princes d'Aragon permit «entreprendre untravail important.portant..

L'église, qui jusqu 'alors avait conservé sa nef uniqueconverte en charpente, fut augmentée (le deux bas-côtés etrecouverte de voi'iLe.

Les ' quatre arcs qui formaient la croisée du transeptrirent repris et renforcés par des redents plus ou iuoiïus

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A 1EIIP1GNAN 1 31

habilement disposés afin de leur donner une force sutlisauiePour supporter les voùws projetées.

Pour In nef. le travail lut beaucoup plus délicat Oit coin-mei:ça probablement par le bas-côté nord Les murs gout-terois furent évent.nis par (le grands arcs brises pris nui:seulement sur l'épaisseur des murs, mais aussi sur lescontreforts extérieurs. Ou) constitua ainsi une assiette sulli-sanie pour recevoir la voûte du bas-côté projetée. Pour lavoûte de la net, deux redents furen t plaques ilMin de constituer la saillie de O°'BO environ nécessaire à la1-r3tom bée de t voûte.

Mais alors se présenta le probléine dii bas-côté sud -Len !l ilac.e ]uent était occupé par le eimclièrc. La pentenaturelle du sol donnait presque ri:: mètre (le différence deniveau en ire le sol de la nef et le sol extérieur, enfin lai-eieit portail, sous le clocher. tombait JuSI() h l'emplacement.du :nouveau bas-côté

(:es (liflicultés furent vaincues par différentes dispositionsspéciales à ce bas-côté.

D'a bord, les couistrnel.eu 15 reconiiureuul. 1ite le procédé(l'évefltrenlcnt et de doublage de l'ancien mur goutterotemployé au bas-côté nord. etail, extt'êruteunent difficile, etque le peu (lui subsistait de l'ancienne maçonnerie ne valaitpas la peine nécessaire h sa conservation Aussi le mursud lut franchement démoli. cl trois ries. Tournant unredent du côté de la nef et deux (lu crié clii bas-MU , hi-re li t lancés à peu près CI! l'ace des précédents. .L'dSpa i5SCu u'

obtenue était la mème. niais I 'effet était plus léger. Lesvoûl.es retombaient aussi plus logiquement que de la!! t recôté.

Pou:' la différence de niveau du sol, elle resta de deuxmarches au-dessus (le la nef, et le sol extérieur se trorr\'aità six marches plus haut, comme rions 1e 'eui'ons plus loin.

Le nouveau m ur du bas-côté yen ai t tom ber su r le piéd ioilde l'ancien portail. Min d'éviter (le le défigweu,trois redents

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32 - $AjNT-.IF.AN-LF-vlElJX

fuient pratiqués dans le mur, formant niche, de cette façonlarc était entièrement dégagé.

Les trois vaisseaux Furent alois voûtés en blocage degalets et mortlés.jusqu'au premier tiers, et le reste en bri-ques plates de 0m 44 X ù 22 et 004 d'épaisseur, ditesgrands cayi-oux , que nous vo yons employées ici-pour lapremière fois.

' rrnite celte campagne de construction est facilementreconnaissable par l'emploi exclusif, comme pierre de tdiIIe,du calcaire marbre de Baixas. dont les carrières étaientalois en pleine exploitation, hein ploi du grs rouge estdéfinitivement proscrit et. la hriq ne fait soit apparition dansles voltes, comme matériaux de choix, cc qui prouve sararcl.e. (in ne la trouve pas encore comme cliainage, ellesmurs sont. entièrement hourdés en gros gahii.s et mortiersans grès rouge.

En 1230, tin gros evénemeot, qui décida petit-être de lafortune de Perpignan , se produisit, comme le i-apportela Gailia c/trist.iana (I) « Le successeur de Raimond, évê-que cl' Et ne. l3ernard. sûroonimé Berga et non. Forner. sur-nom qui convient à un autreBcjnard pui exerça le sièclesuivant, obtint (pie la cliapeilenie fondée pur Guilahert.comte de Roussillon (2), clans l'églisç de Saint-Jean de Per-

fût réunie à in mense épiscopale à perpétuité pourle Siège apostolique.

Les pensions €iie ]es cltaiioiiies et pensionnés de laditeéglise av aien t cuit O in e de toi I cil et hi yen t conservées in tac-les. A partir de celte époque, les évêques d'Elnc coniinèn-cè rent à siégew tantôt. à Eh ne, ta nlÀ t à Perpignan ». Le papeGrégoire IX (3) confirma cette réunion, ainsi que celles des

(1)1. VI, p. 1051.(2) Voir plus haut en 1102.(3) BibI, tint. Collection Morenu. t. CLXXXII. p. i80.

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A PERPIGNAN 33

eliapellenies de 'L'orcilles, Tliuir. Sai ii-H ippolyte et Glaira.Le corps de la communauté (t) de Sain t-J eau était alors

formé de quatre curés, et de quatre-vingt-neuf chapelainshénéfleieas . dont le revenu était plus considérable que celuiClos clin naines. un boursier. tin di-oit de boucherie parti-diilier à louis les ecclésiasiiq ires. même aux simples clercstonsurés de bute la ville et aux comnuinautés religieuses,leur permettait de SC pourvoir de viande à meilleur marchéque les boucheries publiques de lit

Ainsi se prépara ce transfert de livéclié d VIne àPerpignan qui ne devait s'effectuer qu'én :1602. niais dorales effets se firent inunédiatement sentir au Vieux Saint-Jean par la eorislruetion de lit monumentale duha-eéte sud.

J'ai donné en 1005 Il une étude sur cc parll tel qu'iléi.aiLavarrtque'aiq p y rifl)OSCF k Christ bénissant, enlevé

tu XV Il' siucl e. Mai n teria rit qui T es I replacé air centre dut\'nlpan. 01) peint juger de cette oeuvre, tunique en son genrepar l'originu:Iité de sa conception.

Il. Wy n plus de doute possible sur la forme cri clefpendani.e du claveau cm&mP car on peut voir, maintet) mitque la cler est dégagée, les restes très reconnaissables d'unmonstre ou petit démon, dont la crinière se voit sous lespieds dii Christ, et l'extrémité des griffes il l'envers (le lafigure. C'est dénue cette Ogtuhre qui formait. nu cul-de-lampeet non un eliapi teau coin nie je in vais e ru autrefois paranalogie avec le portailil de Sainte-Ciano de Zam o m et. celuide Sauvel,erre de Béa in. les seuls exemples connus de cetteépoque.

De même, contrairement à ce que j'avais écrit en 1905.Io, quatre personnages représentes sont saint Pierre, saintJ eau-Baptiste. saint Pan1 et saint Benoît au hein de saint

(1) Piganiiol de In Force Description de la Franc,, t. XIII, p. M.

(2) jIénroires de In Société des A ni iqirn t Jis (In Franc, t. LXI V, p. 232.

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34 SAINT-JEAN-LE-VIEUX

Jacques, cap que javais pris pour le bourdon est lacrosse abbatiale, et le livre tenu en main. la règle de l'ordrebénédictin.clin.

A. i\layoux, phot,

Porte du bas-côté sud.

Ce portail est construit seul CI) marbre dc Céret et non

en calcaire de l3aixas. Ce tau., rapproché de la ressemblancede ces sculptures avec celles des deux tonilies d'Elnc (1),

(1) Brufuils :Na!es su r l'art religieua du Ro:issil!o,i. p. 105.

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-A PERPIGNAN- 35

datées de 1202 et 1203. avec la statue de Guillaume Gan-celme h Arles-sur-Tech (1.211.), sculptées dans le mêmemarbre, confirme bien, croyons-nous, l'opinion qu'on peutavoir d'a l..tri huer à l'évêque d E! ne. Raimond Berger, 1. 'mi-tiative de ce portail exécute par les sculpteurs alors oui-plovéshu cloître d'Elne. U Y a deux mains,: peut-être trois,dans la facture de ce portai!. -

Le. Christ est,un morceau hors pair, malgré certains dé-fan is. comme les pieds, et son caractère est y raim en t i ni-pressionnant; Petit-être ]es stal.iies de saint Pierre et desaini, Jean du piédroit de gauche sont-elles de la mèmemain. -niais les tètes mutilées nous empêchent du l'apprécier'.Pour celles (le saint .Pau et de saint. Benoît, elles sont sl re-mon d'un autre artiste •trùs inférietu r, sans proportion nicaractère. La simplicité de la conception de ce portail estsurprenante: et son effet certain.

Une petite corniche, composée d'un simple cavet et dé-corde alterna l-i vemen t de êtes grotesques et d'animauxfaut a stiqttes , achevait probablementeut la décorai.i on (le cettefaçade, ruais les remaniements modernes qu'elle n subis neme permettenl. pas de l'affirmer. La sculpture liés fine desfragments qui en resl,enl, est bien du inéline st yle que lesfi Ru rus. -

Mais une grave cli Flicu I é s'était présentée pour l'établis-seinent de ce portail. Le sol extérieur, resté ir soli nivûntiPrimitif, dtait, de pal' la pente nalinelle, ii plus d'un mètreplus haut que celui (lu bas-côté. li fallut donc établir sixgrandes marches, et plus tard huit. intérieiu remen t. Cesmarches, en briques cayrotix mises à plat, existent encoresous les remblais, cl, j'ai pu les dégager complètement jus-qu'il l'ancien sol. cpi i présente lin e surface enduite è la chauxblanche. avec des traces (le joints paraissant indiquer lit)dallage mincelice dispal'n.-

A droite en en trait t se trouve ha hase d 'li ne colonnettequi supportait autrefois le bénitier.

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36 SAINT-JEAN-LE-VIEUX

Cette découverte m'a permis de faire une intéressantevérification. -

les Archives départementales (G. 138) possèdent le Les-lanieni de Jean de l3asseda chanoine qui exprime le ,'oeII

s'il vient à mourir en temps de guerre, d'être inhumé dans],a église de Saint-Juin u al peu de las grillas de laporta grand de dli eudela. que es 1,per liant .cnt.ri laprofesso de ].a de Ranis, que venen esser ditesgradas debaiit, per devant (le Nostra sert dels correehs

Ses voeux furen I ne conipl s. Mort le 25 j;i rivier 1682. il fuienterre le 21 et nous pos sêdon s ic proeès-\'e rhal de Li ni iii -n la ion. n A in porta grau du di La i glesi n, n Ire rajolu s yinitja del cap de la grada (le dita porta, de part de la pila dela aygua lieiieit..a (lie V(t asser devant, i' devant dol alta rde Nosira seirvora cils corrcchs tenient la cap de la partdel dit, altar. y los pens de la part de diii grada de ayguaheneili (le qutaire rajolas. »

La rajole est encore une mesure employee pour les bri-ques, et est d'environ 0m 22. Si doue les suppositions ((aientexactec air devait trouver celle tombe à O tin d'un côte cl011188 de liuit.ie, de la colonnette de l'eau lininile. (inc fouille[ai Le à cet cm pi ace mon t a fait ciécouvri r ic cerna cii et lesdlrIelelIAt parfaitement conservés. Il n'y avait aucune tracede bijoux, mais simplement quelques débris d'étoffe. Nous'avons laissé lu ton I Lit place

Cetle découverte confirme donc l ' existeneè. jusqu ' à la findur XVI P. de tel eminarclieuieiil si encombrant dans le bas-tôlé sud, et par suite nous prouve que celte disposition estbien ancienne et noii moderne comme 011 pourrI il) Gloire.

A la En du X 111e sièelel les guerres étaien I. si Fréquentesque les églises devinrent. de véritables forteresses (:1.), il ycuit- ménie. en .1237. un commandant militaire dit clocher deConst.ouges. Saint-.Iean-le-Vieux n'échappa pis à celte

(I) I3rutails, O». if. p 79.

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A PERPIGNAN 37

règle, et fut: entoure de créneaux détruits depuis peu.Les deux absidioles furent chemisées d'un épais revêtementCI) gros galets et les feiiél.res bouchées (1). L'abbatiale deVal boni te présente le même j un cage (2) fait ci t 1242.

En 1259 Bernard li dit Berga, évêque dEIne. légua partes ta nient du 12 (les cal en des (le nia 's, transcrit par A nnandTorrent, notaire à Eliie. deux ecnLs sous dc, , polir établirune l.rbune à l'église de Saint-Jean (3). Cette tribune, qui aété dél,i'iiile depuis peu pour. l'inslillation (les générateurs(le l'usine Bartissol occupait deux travées de la nef cen-traIe. EU e reposait .siii' (]es voûtés d'ogives, niais neP tésen -tait lien d'ai'l.istique.

En 1.260 (1,). une bulle d'Alexandre [V confirme l'uiiioiidc la cla Pe11 eut j e majeurei'e de l'église cl, Collégiale de Sa i ut-Jean (IC Perpignan. faite à l'évêché d'Une rit 1230 par lepipe Grégoire IX. soi)j'redécesseui.

En 1266, il fuit statué que toutes les sommes provenant desrenies servies par les juifs seraient attribuées à I 'oeuvre dela tribune (5). Elle n'était donc pas terminée.

En 1321 les chartes des archives de I 'hôpital, conscrvesaux ireltives départenientales.fnut mention d'un projet duroi Sa ncj ,e et des consuls de prolonger le bas de l'église et(I>' ajoute-1. (tes chapelles,

Quocl ipsi cupinnt et iuitendun t n mpliare et ciescereecclesiam Sancti Joannis villon Perpiniani, sic quod inten-duint ciipttt illiuis facene et erescere etim capellis nisque etversus palatnnim venerahi lis episcopi Elnensis et in Icingi[lent CI,et augnientuin ipsitis ecelesin iittendunt ah altarecapite ipsius accresce,e et linire eideni eellnriuirn liospitalispaupeium Perpi ni an i o.

(I) \I i,ie travail ilNotre-Do u e-il ii- I3on g, à Digne.(2) ». ciL, Il. ai.(3) Chanoine Ce l'in réédité par Va ss:i I(4) 1111,1. uni. Collection Morcnn, I, CLXXXI1,'1,. 180.(ô) Chanoine Cornu et P. Vidai, p. 24.

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38SAINt-JEAN-LE-VIEUX Â PERPIGNAN

Ce projet ne lut, pas exécuté, et la. cathédrale nouvelle lut,décidée en 1324. Saint Jean-le-Vieil cessa d'être paroisse,mais simplement chapelle pour le chapitre et l'hôpital.

Un plan retrouvé par M. Sans (tans les papiers clii marquisd'Âigui]ar(t), nous montre l'étatdu vieux Saint-idan en 1720.

Déjà l'abside centrale et l'absidiole du nord étaient dé-trùitcs. Le transept. prolongé au nord par une chapelleaujourd'hui disparue, était relié h la cathédrale Par linpassage sous les orgues.

La nef centrale était, en ruine à partir de la tribune, ainsiri te l'extrémité dit sud. C'est donc presque l'étatactuel du inoini mcii t.

A l'intérieur, des retables et des boiseries : dont il ne resteque des traces, recouvraient les murs et l'ancien portail.Pour les loger, on avait ereitsi5 les pilastres.

Le sol avait été nivelé, ci le grand escalier augment é dedeux marches. ce qui rendait le bas-côté sud impraticableaussi était-il clos ininiédiatenient ail delà.

Eu iii n, (tri norme clocher sans stvl e fut cons ri iii au-dessus de l'ancien, cl, pour le supporter les Fenêtres romanesfurent bouchées cl, mutilées. Le Christ 'lu portail suilquiigênait le passage des baldaquins et des clu;\sses des protes-siens frit sans respect arraché et scellé à la base de ceeloclueu, où il est resté jusqu'en 1009. Ce fut d'ailleurs cequi le sauva de la fureur révolutionnaire.

Ainsi se terni inc I 'h is Loire monumentale si mouvementéedu plus ancien suuclIlaire de Perpignan.-

(i)Arch. dép., G. 358.

c,en, - imprimo.ric H. Do]eques; ru@ Demolombe, 34.