samed 1 octobre lt rém ie...

1
i\" 250?— Saint Rémi LB NDMBRO : K CENTIMES Samedi 1" Octobre 1892 LE LITT0RA1 ORGANE QUOTIDIEN DES STATIONS HIVERNALES Journal Mondain et d'Intérêt Local de Cannes et de l'Arrondissement de Grasse ABONNEMENTS FRANCE | ÉTRANGER Un An »<» fr. 1 Un An fr. Saison *s»»> [ Six mois .... ts » ADMINISTRATION & RÉDACTION : RUE HOCHE, 24 Les Annonces sont reçues au Bureau du Journal. crfta QOD Insérés 110 sont DAS rendus. — LDS lcttros non Affranchi Gs so Les Abonnements partent des 1" et 16 do chaque mois. INSERTIONS La lignl (c. 8) : En 4 n " page, 0 ' 25 ; en3 m * page, 0'60 en fin tic chronique, 2 fr. dans le corpn du Journal, de gri à gît. PARAISSANT A MIDI ET DONNANT LES DERNIÈRES DÉPÊCHES HOTEL DES PINS Lawii-lciinis - - A ^ms^ur -- jtilophono Restaurant Serrire 'périal de voituroi pour U Tilla, Grand jardin. HOTEL GONNET ET DE LA REINE Boulevard il« In Cr.Jisotlo D&umti. propr. H OTEI, DE HOLLANDE. A pronnmé <!« t'EglUe Suint- t'aul, '.oulevard duCiinnm, et du CotiYont de l'AlKOmplion. Uuïeri lome l'année.— Cîriiud jardin Boii pim. Service rugulier d'iunnibus. i Entre Cannes et St-Raphacl. HOTEL RESTAURANT MEUBLÉ J. DHKVKT, jtroi-na'tatre. Port <le m'T exr«piionncl. Excursions ddiis l'J£stén*l. L'ÉTAT SANITAIRE A. CANNES Notr-' excellent iimi M. le docteur Ber- nard nous adresse la lettre ci-cieasous, tj"6 noua ioaérona avec le plus grand plaisir. Tous les uns, à pareille époque, cer- tains journaux étrarweis, duu.s un but intéressé, ri pandi-ut le bruit qut> jVtat sanitaire laisse fort i drsirt-r sur litto- ral méditerranéen. C-H jounmux, naturel- lement, conseillant uux mni ad .-8 de passer la saison froide dans l?s fjii tique.-* etutîons hivernales que lu mode u eu l'idée bizarre de crtvr en Angleterre et i-n Suisse. Lu lettre ilu docti ur Bernard coupe court uux cilonmi'-s dont nos villes de «aison sont en ce moment victimes. De SI-PAUL. Cannes, 1er Octobre 1892. Mou cher Ami, Quelques-unes des |>etxo:.ues qui se disposent à venir passer l'hiver sur nos rivages m'ont demandé, A Paris, si CIIIT peuvent lo faire sans crainte. Je leur ai promis de pren- dre, dès ma rentrée, des renseigne- ments absolument précis sur la si- tuation médical* 1 do Cannes et de les leur transmettre intégralement. Des faits et des chiffres </'** chacun peut contrôler ont toujours une éloquence supérieure à cjlie de toute Ie^ phra- ses, J;i donc pensé que la meilleure façon de répondre à leur attente était de placer sous leurs yeux le relevé du nombre des décès qui se sont produit» ici pendant les mois de juil- let, d'août c:t de septembre et de la cause qui les a amenés. Sur une population estivale de 20.000 âmes, Cannes n'a, pendant ce trimestre, perdu que 87 habitants ! Ct 1 total qui se décompose en 35 décès pour le mois de juillet, 21 pour le mois d'août et 31 pour le mois de septembre, comprend 27 décès d'en- fants âgés de moins de deux ans, deux décès d'enfants ayant de 2 à 10 ans, trente cinq décès de personnes âgées de 10 à GO'aus, enfin 23 décès de vieillards ayant dépassé la soixan- taine- Les causes de ces morts sont les suivantes: Accès pernicieux 1 Accidenta (suites d'j 7 Apoplexie 5 Athrepsio 8 Broncho pneumonie 3 Cancers "* Coeur (affrétions du) 5 Convulsions ^ Dyssenteri* do Coclriiirhiiie. . 1 Entérite de, la Ire enfance 14 Fièvre typhoïde 1 Gastrite 1 Hépatite 3 Méningite 4 Péritonite 1 Phtisie pulmonaire 15 Sénilité S R-ins (maladies des) 1 Tuberculose, gtJaéraligce 2 Vices de conformation 1 Total .... 87 Après la phtisie pulmonaire, ce sont, comme partout et comme tou- jours, en été, les affections de l'en- fance qui ont causé le plus de morts : 14 entéritn?, 8 athrepsies (vices do nutrition), 3 affections du système cercbro-spinal, enfin 2 affections des voies respiratoires. Cela ne peul sur- prendre personne. J'ai, il y a quelque temps, fait un travail de statistique médico-démo- graphique sur Cannes. Si je m'y re- porte, je trouve qu« la moyenne des décès généraux pour les mêmes mois et pendant une période de dix ans a été de 126, c'est à dire supé- rieure de 31»au total de l'été qui s'a- chève Grâce aux travaux d'assainisse- ment exécutés par notre administra- tion municipal* 1 , grâce aux intelli- gentes ct énergiques mesures d'hy- giène qu'elle prend depuis plusieurs années, Yctat sanitaire de Cannes est donc parfait et nos hôtes peuvent nous arriver en toute sécurité. C'est ce que j'écris à ceux d'entre eux qui m'avaient interrogé à cet égard. D'autivs, induits en erreur par je ne sais quels faux bruits qui ont sourdement couru dans la presse étrangère ont peut-èt'-e les appréhen- sions qu'ils m'ont manifestées. Ne pensez-vous pas que, dans leur intérêt, il y aurait utilité, je pourrais dire humanité, à donner à ces not«s toute la publicité de votre excellent journal î Tout ;"i vous, Docteur BKRNARD, Vice-Consul des Pays-Iiax, tic. A l'occasion du premier anniver- saire du suicide du général Boulan- ger, il parait curieux (le rechercher ce que sont devenus les officiers de son état major. Le Fiyaro nous renseigne à ce sujet: Le général Jurg, qui était chef de ca- binet, a pria sa retraite H vaut l'âge,après avoir eiercé pendant trois ans Ici fonc- tions d* gouverneur ij« D;ink ( 'rque, et saiifl avoir obtenu la croix d>- commandear. Le lieot^nant-colonel Plet, qui était chef du bureau de lit presse et qui arait été nommé eotif.rôln'tr de 2 e classe, est passé au cadre de rét*en e après avoir été nommé officier de la Légion d'honneur. Lu colo-iel d'artillerie P< igné ^st, d'a- près YAnnuaire, en mission à Paris et continue ses internantes et sa ru n te* <Hu- des BUT les yft'ûts à éclipses. Le com- mandant VaUbrègue fait partie de l'état- majoi du 1 er corps d'armée. Le cotn- mundant Courtiti est chefdu génie à Oran. Le sous-intendant Ri-iehert, dont on a tant parlé lors duprocès de la Haute- Cour, est guusi-iutrnduiit Uiilitaiu' de 2* class» à Gray. —• Lo lieutenant-colonel CroiBS.indeitU sert au 125" de ligne- L* capitaine Vève est employé au bureau d« recrutement do Vcsoul. ïnfin, lo gendre du général Boulanger, I.' enpiwi- no Driaut, qui était adjudant-major au 4* régiment do zouaves, a ïuuis, vient d'ê- tre nommé instructeur à l'Ecole de Saint Cyr. INCIDENT BON-AUTRAN Nous recevons la communication suivante : Canne*, 30 septembre 1892 A MM. Kouslan et Laurens. Messieurs, Connue premier témoin de M. Bon et chai'K''' P 1 "' vous la direction du combat , et con-vqueinineiit de la plus grande part do responsabilité, je vous ai proposé, après entente avec n>on collègue M. Raimbault, de dif- férer la rencontre décidée pour jeudi, 2'J septembre, entre MM. Bon et Aii- tran, à cause de la pluie battante qui n'a cessé de tomber pendant toute la journée. Malgré votre étonnant refus, nous avons persisté, M. Raimbault et moi, dans notre décision première et nous vous en avons averti par lettre ; mais il est inexact, comme vous le dites dans votre lettre à M. Aulrau. que nous vous ayons demandé de consulter M. Bon. M. Bon n'avait qu'à s'incliner de- vant notre décision,quelle que fut son opinion sur l'incident, c'est ce qu'il a fait et il ne pouvait agir autrement. Ceci bien établi , je revendique hautement la responsabilité de notre décision, et j'en appel.e aux gens d'honneur qui ont euà diriger des rencontres de cette nature II vousa plu do résigner votre man- dat, nous avons conservé le notre. E. PELLKORIM. Appi'tmvê : M. KAIMRAL'I.T. M. DE G1KRS SUR LE LITTORAL t DÉSERTEURS ALLEMANDS M. do Giers, ministre dos affaires étrangères de Russie, a traversé notre gare hier matin par le train de 5 h. lb, venant d'Aix-les-Bains et se rendant à Moi.to Carlo il est arri- à 7 hcuies 20 minutes. L'illustre homme d'Etat était ac- cûmpagu£ do Mme de Giers, de son fils et de sa lille. M. Jannowsky, son secrétaire, et le docteur H. Cazalîs avaient également pris place dans le compartiment du ministre du tsar. A la gare de Monte Carlo, M. de Giers a élé reçu par M. de Batouriue, consul de Russie à Nice. M. do Giers a été transporté dans une chaise à porteurs a l'hôH Vic- toria il avait fait retenir ses ap- partements. en 1820, M. de Giwrs a, par consé- quent, soixante-douze ans, qu'il porterait gaillardement, n'était l'uti'tis.sement causé ( par la vie de bureau et la constante habi- tude du travail. M. do Uiers est entré au ministèr» des affaire étrangères de Russie en 1838, à dix-huit ans ; il est doue membre du per- sonnel diplomatique de son pays depuis plu^ d'un demi-siècle, sans interruption, et le cinquantenaire de sa prise de poa- sensîon par l'Ktat a été célébré en grande pompe, il y a. quatre ans, par ses collè- gues et ses subordonnés, sous lo haut pu- tronage de l'empereur. Où n'a-t-il pas promené son activité, eoit comme secrétaire, eoit comme con- seiller d'ttinbisaadr", soit coinmo ministre plénipotentiaire ? Endernier lion, à Cous- tan tin op le, à Téhéran, à Stockholm et enfin À Berne. Mais dus lblô, le prince GorlHcbakotl' se sentait déchoir, et il lui fallait un collaboiateur de conii.incr. 11 alla chercher à Berne M. da Giers, et en fit un adjoint uu ehaticelier. D.' son mariigo avec la princess" Can- ticuztMi*', nièce de la princesso Gorts- chiikoli, M. de Giers a tiois fils et uno fille. Son fils aîi'é est attaché ik son mi- nistère. Soufilacadet, veuf avec une fille, est premier secrétaire à l'ambassade de Paria. S.i physionomie est intéressante, calme et formé», avec une empreinte d'énergie contenue. Sonregard est abrité, coavert et profond ; ses traits sont un pou tirés, la démarche est lente. On devine uu homme un peu t'utigué au physique, mais une ittiiH forte et fine, qui est habituée à tout péuétrer. Ce qui plaît surtout en lui, c'est la sim- plicité dans les manières, l'horreur de lu représentation et de l'éclat, le dédain de toutes les exigence.") qu impose lis mondn quand on semet trop ostensiblement à aon service, à Pétersbourg. CONVENTION COMMERCIAL!! FRANCO-SUISSE Le bruit court aue le prochain Conseil des ministres décidera s'il doit poser la question de confiance lors de l'in- terpellation au sujet de la convention commerciale frauco-suisse. On télégraphie de Chàlons-sor-Marne : Hier mntit), les nommes Lice ht Karl, Bortzer Joseph et Ru fa G u t>g, tous Iroîs déserteurs du 112 e d'infantorit* prussien- ne en garnison à Mulhouse, se «ont pré- sentés au bureau de puli^i* de, Cbâlons, demandant à contrartHr un engiig-inerit dans la légion étrangère ; ils ont déclaré avoir abanluri' (• l**nr corpg à la suite des mauvais truitements qu ils ^ubiss tient et à cause do l'infuffisunc» de nourriture ; ils ont paaué lu frontière à Busaang (Vosges). L:« comuiissuiie central les a fiit <ondnirn au bureau de recrutement, d'où ils vont ôtie (firigés sur Marseille pour être trans- portés en Algérie. LA GUERRE AU DAHOMKY \JAgence Dalsiel noua télégraphie aue le Ministre de la Marine a ivçu nu colonel D.idds, une dépêche daua laquelle le cumtnaiid.-iiit en chef des troupes expéditionnaires lui fait con- naître qu'il s'est avancé avec toute la colonne jusqu'à Avangilome, et qu'il a fait exécuter des reconnaissances par la voie de terre et sur les rivières. Les canonnières Corail et Opale ont remonté l'Ouniné jusqu'à Tohoué. Vivement attaquées a la hauteur de Noumou par des forces nombreuses embusquées sur les doux rivps, les deux canonnières qui avaient cliaou- ue à bord une section de la légion étrangère ont riposté vigoureusement et oui fait subir à l'ennemi des pertes très sérieuses. Nous avons eu, de notre côté.l sol- dat de la légion étrangère tué ei 13 blessés, tant indigènes que matelots ou légionu lires. L'ÏS troupes continuent à marcher avec entrain. L'état sanitaire est ex- cellent. PROPRIÉTÉ FONCIÈRE Depuis quelques années uY-jà, l'opi- nion publique a été saisie des réfor- mes à apporter dans la conslilntio.i, la transmission de la propriété fon- cière et notre régime hypothécaire. Au congrès de Pau, M. Léon Say vient de signaler l'état d'avancement des travaux de la commission extra- parlementaire du cadastre, instituée en IH'JO .lu ministère des finaii'-es, pour examiner ces dt\ersus questions M. Y vos Guyota montré les progrès qu'avait fait cette réfornu: depuis l'é- poque où M. Charles (lide et Châtia- mel signalaient la législation hypo- thécaire allemande ct où lui même faisait connaître en Franco le régime foncier de l'Australie, connu sous le i.om d'sf( Torrens, que M. Cambou a appliqué eu partie en Tuirsie. Elle est maintenant à la veille de sortir de la période d'études et de spécula- tion pure pour entrer dans lavoie de la réalisation pratique. Lo congrus international pour l'é- tude de la transmission de la pro- priété foncière, qui avait déjà, en 188G, étudié les divers problèmes qu'elle comporte,a estimé le moment venu Je la soumettre à uu nouvel et délinitif examen. Ellj soulève des questions si complexes, elle aura sur le crédit et l'ensemble de notre légis- latio . des répercussions si profondes qu'il convenait d'ouvrir encore une fois une discussion toutes les opi- nions pourraient librement se produi- re et de faire un dernier appel uux lumières et à l'expérience de tous ceux, Français et étrangers, que ces questions intéressent à des titres di- vers -. jurisconsultes, économistes, praticiens, ingénieurs, géomètres et financiers. L'appui que la commis- sion d'organisation a trouvé auprès des pouvoirs publics et des grandes administrations, les adhésions qui lui sont déjà parvenues font bien au- gurer du succès du congrès qui se réunira à Paris du 17 au 22 octobre prochain, sous la présidence de M. Yve-, Guyot. Le programme se trouve au secré- tariat du Congrus international de la propriété fmxière 5, rue Jacob, sont reçues les adhésions; les compa- gnies de chemins de fer ont bien vou- lu accorder aux membres du congrès une réduction de 50 ojo sur les prix de transport. NOTRE QUESTION Monsieur, Les yeux que je préfère sont ceux dont j'ai le bonheur de pouvoir sécher les larmes. Une Russe qui adore Cannes et ua paut «=• résigner à le quit- ter depuis 3 ans. N" 26. Mon cher Directeur, J'ai un faible, mon cher Directeur, je l'avoue... D'aimer à ce que l'on me conrie de tout petits enfants. Cette faveur de m'en confier un m'a été accordée hier; je le portais avec précaution, le promenant par toutes les chambres. Ses jolis yeux, couleur d'âme,semblaient interroger les miens. Avant qu'ils ne sachent parler, les petits enfants, ce sont leurs yeux qui commencent a parler pour eux. Je ne l'effrayais pas, car il s'est endormi dans mes bras. J'aurais voulu me transfor- mer en berceau pour le garder toute la nuit. Je vous écris cela, mon cher Direc- teur, pour vous assurer que de tous les yeux qui brillent sUr la terre, aux multicolores couleurs, ce sont les yeux des enfants (couleur dame) que je préfère. TITITA. N" 27. Monsieur le Directeur, J'aime tous les yeux ; mais ceux que je préfère sont ceux qui me disent : je vous aime ! Loi'ISF. N- 28. Au Littoral. Quand le regard COIIIKUH S ciuve haut, bien haut, il voit avee bonheur les yeux de la République, dont les plus belles couleurs sont bleu, blanc et rouge. Vive la Fiance ! MYOSOTIS. 29. Monsieur, J'ai trente-cinq ans. * On me dit."jolie". J'ai une envie iolle de me marier. Aussi, je vous le déclare, la couleur des yeux que je préférerai, ce sera la couleur des yeux de celui qui deman- dera ma main. Je vous salue avec considération. CATHERINE G. N" JO. ! iou ooussi vouari dire moun mot Su U i)uestioun dfis uei que Ion [irefèro. Apprenî's que siou uno pfissouniùro Crftsi ma fe qu'anas resta rapot : Aimi ltis uei que souni bourJa d'anchoio. IÎGUTOLN L* G010. * Le concours est t'ruiin^. Lejurv fera connaître lundi sa décision. N.D.L.Jt.

Upload: others

Post on 19-Oct-2020

1 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: Samed 1 Octobre Lt Rém iE LITT0RAarchivesjournaux.ville-cannes.fr/dossiers/littoral/1892/Jx5_Littoral... · i\" 250?— SainLt Rém iE LITT0RA LB NDMBRO : K CENTIMES Samed 1" Octobre

i\" 250?— Saint Rémi LB NDMBRO : K CENTIMES Samedi 1" Octobre 1892

LE LITT0RA1ORGANE QUOTIDIEN DES STATIONS HIVERNALES

Journal Mondain et d'Intérêt Local de Cannes et de l'Arrondissement de GrasseABONNEMENTS

FRANCE | ÉTRANGERUn An »<» fr. 1 Un An 4 » fr.Saison *s» »> [ Six m o i s . . . . ts »

ADMINISTRATION & RÉDACTION : RUE HOCHE, 24Les Annonces sont reçues au Bureau du Journal.

crfta QOD Insérés 110 sont DAS rendus. — LDS lcttros non Affranchi G s soLes Abonnements partent des 1" et 16 do chaque mois.

INSERTIONSLa lignl (c. 8) : En 4n" page, 0 ' 25 ; en 3m* page, 0 '60

en fin tic chronique, 2 fr.dans le corpn du Journal, de gri à gît.

PARAISSANT A MIDI ET DONNANT LES DERNIÈRES DÉPÊCHES

HOTEL DES PINSLawii-lciinis - - A ms^ur -- jtilophono

Restaurant — Serrire 'périal de voituroi pour U Tilla,Grand jardin.

HOTEL GONNET ET DE LA REINEBoulevard il« In Cr.Jisotlo D&umti. propr.

HOTEI, DE HOLLANDE. A pronnmé <!« t'EglUeSuint- t'aul, '.oulevard du Ciinnm, et du CotiYont de

l'AlKOmplion. — Uuïeri lome l'année.— Cîriiud jardin— Boii d» pim. Service rugulier d'iunnibus.

i Entre Cannes et St-Raphacl. —

HOTEL RESTAURANT MEUBLÉJ. DHKVKT, jtroi-na'tatre.

Port <le m'T exr«piionncl.Excursions ddiis l'J£stén*l.

L'ÉTAT SANITAIREA. C A N N E S

Notr-' excellent iimi M. le docteur Ber-nard nous adresse la lettre ci-cieasous, tj"6noua ioaérona avec le plus grand plaisir.

Tous les uns, à pareille époque, cer-tains journaux étrarweis, duu.s un butintéressé, ri pandi-ut le bruit qut> jVtatsanitaire laisse fort i drsirt-r sur 1« litto-ral méditerranéen. C-H jounmux, naturel-lement, conseillant uux m ni ad .-8 de passerla saison froide dans l?s fjii tique.-* etutîonshivernales que lu mode u eu l'idée bizarrede crtvr en Angleterre et i-n Suisse.

Lu lettre ilu docti ur Bernard coupecourt uux cilonmi'-s dont nos villes de«aison sont en ce moment victimes.

De SI-PAUL.

Cannes, 1er Octobre 1892.Mou cher Ami,

Quelques-unes des |>etxo:.ues quise disposent à venir passer l'hiversur nos rivages m'ont demandé, AParis, si CIIIT peuvent lo faire sanscrainte. Je leur ai promis de pren-dre, dès ma rentrée, des renseigne-ments absolument précis sur la si-tuation médical*1 do Cannes et de lesleur transmettre intégralement. Desfaits et des chiffres </'** chacun peutcontrôler ont toujours une éloquencesupérieure à cjlie de toute Ie^ phra-ses, J ; i donc pensé que la meilleurefaçon de répondre à leur attente étaitde placer sous leurs yeux le relevédu nombre des décès qui se sontproduit» ici pendant les mois de juil-let, d'août c:t de septembre et de lacause qui les a amenés.

Sur une population estivale de20.000 âmes, Cannes n'a, pendant cetrimestre, perdu que 87 habitants !

Ct1 total qui se décompose en 35décès pour le mois de juillet, 21 pourle mois d'août et 31 pour le mois deseptembre, comprend 27 décès d'en-fants âgés de moins de deux ans,deux décès d'enfants ayant de 2 à 10ans, trente cinq décès de personnesâgées de 10 à GO'aus, enfin 23 décèsde vieillards ayant dépassé la soixan-taine-

Les causes de ces morts sont lessuivantes:

Accès pernicieux 1Accidenta (suites d'j 7Apoplexie 5Athrepsio 8Broncho pneumonie 3Cancers "*Cœur (affrétions du) 5Convulsions ^Dyssenteri* do Coclriiirhiiie. • . 1Entérite de, la Ire enfance 14Fièvre typhoïde 1Gastrite 1Hépatite 3Méningite 4Péritonite 1Phtisie pulmonaire 15Sénilité SR-ins (maladies des) 1Tuberculose, gtJaéraligce 2Vices de conformation 1

Total.... 87Après la phtisie pulmonaire, ce

sont, comme partout et comme tou-jours, en été, les affections de l'en-fance qui ont causé le plus de morts :

14 entéritn?, 8 athrepsies (vices donutrition), 3 affections du systèmecercbro-spinal, enfin 2 affections desvoies respiratoires. Cela ne peul sur-prendre personne.

J'ai, il y a quelque temps, fait untravail de statistique médico-démo-graphique sur Cannes. Si je m'y re-porte, je trouve qu« la moyenne desdécès généraux pour les mêmesmois et pendant une période de dixans a été de 126, c'est à dire supé-rieure de 31» au total de l'été qui s'a-chève

Grâce aux travaux d'assainisse-ment exécutés par notre administra-tion municipal*1, grâce aux intelli-gentes ct énergiques mesures d'hy-giène qu'elle prend depuis plusieursannées, Yctat sanitaire de Cannesest donc parfait et nos hôtes peuventnous arriver en toute sécurité.

C'est ce que j'écris à ceux d'entreeux qui m'avaient interrogé à cetégard. D'autivs, induits en erreurpar je ne sais quels faux bruits quiont sourdement couru dans la presseétrangère ont peut-èt'-e les appréhen-sions qu'ils m'ont manifestées.

Ne pensez-vous pas que, dans leurintérêt, il y aurait utilité, je pourraisdire humanité, à donner à ces not«stoute la publicité de votre excellentjournal î

Tout ;"i vous,Docteur BKRNARD,

Vice-Consul des Pays-Iiax, tic.

A l'occasion du premier anniver-saire du suicide du général Boulan-ger, il parait curieux (le rechercherce que sont devenus les officiers deson état major.

Le Fiyaro nous renseigne à ce sujet:Le général J u r g , qui était chef de ca-

binet, a pria sa retraite H vaut l'âge,aprèsavoir eiercé pendant trois ans Ici fonc-tions d* gouverneur ij« D;ink('rque, etsaiifl avoir obtenu la croix d>- commandear.

— Le lieot^nant-colonel Plet, qui étaitchef du bureau de lit presse et qui araitété nommé eotif.rôln'tr de 2e classe, estpassé au cadre de rét*en e après avoir éténommé officier de la Légion d'honneur.— Lu colo-iel d'artillerie P< igné ^st, d'a-près Y Annuaire, en mission à Paris etcontinue ses internantes et sa ru n te* <Hu-des BUT les yft'ûts à éclipses. — Le com-mandant VaUbrègue fait partie de l'état-majoi du 1er corps d'armée. — Le cotn-mundant Courtiti est chefdu génie à Oran.— Le sous-intendant Ri-iehert, dont ona tant parlé lors du procès de la Haute-Cour, est guusi-iutrnduiit Uiilitaiu' de 2*class» à Gray. —• Lo lieutenant-colonelCroiBS.indeitU sert au 125" de ligne- —L* capitaine Vève est employé au bureaud« recrutement do Vcsoul. — ïnfin, logendre du général Boulanger, I.' enpiwi-no Driaut, qui était adjudant-major au 4*régiment do zouaves, a ïuuis, vient d'ê-tre nommé instructeur à l'Ecole deSaint Cyr.

INCIDENT BON-AUTRANNous recevons la communication

suivante :Canne*, 30 septembre 1892

A MM. Kouslan et Laurens.Messieurs,

Connue premier témoin de M. Bonet chai'K''' P1"' vous d« la direction ducombat , et con-vqueinineiit de laplus grande part do responsabilité, jevous ai proposé, après entente avecn>on collègue M. Raimbault, de dif-férer la rencontre décidée pour jeudi,2'J septembre, entre MM. Bon et Aii-tran, à cause de la pluie battante quin'a cessé de tomber pendant toute lajournée.

Malgré votre étonnant refus, nousavons persisté, M. Raimbault et moi,dans notre décision première et nousvous en avons averti par lettre ; mais

il est inexact, comme vous le ditesdans votre lettre à M. Aulrau. quenous vous ayons demandé de consulterM. Bon.

M. Bon n'avait qu'à s'incliner de-vant notre décision,quelle que fut sonopinion sur l'incident, c'est ce qu'ila fait et il ne pouvait agir autrement.

Ceci bien établi , je revendiquehautement la responsabilité de notredécision, et j'en appel.e aux gensd'honneur qui ont eu à diriger desrencontres de cette nature

II vousa plu do résigner votre man-dat, nous avons conservé le notre.

E. PELLKORIM.

Appi'tmvê : M. KAIMRAL'I.T.

M. DE G1KRS SUR LE LITTORAL

t DÉSERTEURS ALLEMANDS

M. do Giers, ministre dos affairesétrangères de Russie, a traversénotre gare hier matin par le train de5 h. lb, venant d'Aix-les-Bains et serendant à Moi.to Carlo où il est arri-vé à 7 hcuies 20 minutes.

L'illustre homme d'Etat était ac-cûmpagu£ do Mme de Giers, de sonfils et de sa lille. M. Jannowsky, sonsecrétaire, et le docteur H. Cazalîsavaient également pris place dans lecompartiment du ministre du tsar.

A la gare de Monte Carlo, M. deGiers a élé reçu par M. de Batouriue,consul de Russie à Nice.

M. do Giers a été transporté dansune chaise à porteurs a l'hôH Vic-toria où il avait fait retenir ses ap-partements.

Né en 1820, M. de Giwrs a, par consé-quent, soixante-douze ans, qu'il porteraitgaillardement, n'était l'uti'tis.sement causé (par la vie de bureau et la constante habi-tude du travail.

M. do Uiers est entré au ministèr» desaffaire étrangères de Russie en 1838, àdix-huit ans ; il est doue membre du per-sonnel diplomatique de son pays depuisplu^ d'un demi-siècle, sans interruption,et le cinquantenaire de sa prise de poa-sensîon par l'Ktat a été célébré en grandepompe, il y a. quatre ans, par ses collè-gues et ses subordonnés, sous lo haut pu-tronage de l'empereur.

Où n'a-t-il pas promené son activité,eoit comme secrétaire, eoit comme con-seiller d'ttinbisaadr", soit coinmo ministreplénipotentiaire ? En dernier lion, à Cous-tan tin op le, à Téhéran, à Stockholm etenfin À Berne. Mais dus lblô, le princeGorlHcbakotl' se sentait déchoir, et il luifallait un collaboiateur de conii.incr. 11alla chercher à Berne M. da Giers, et enfit un adjoint uu ehaticelier.

D.' son mariigo avec la princess" Can-ticuztMi*', nièce de la princesso Gorts-chiikoli, M. de Giers a tiois fils et unofille. Son fils aîi'é est attaché ik son mi-nistère. Sou fila cadet, veuf avec une fille,est premier secrétaire à l'ambassade deParia.

S.i physionomie est intéressante, calmeet formé», avec une empreinte d'énergiecontenue. Son regard est abrité, coavertet profond ; ses traits sont un pou tirés,la démarche est lente. On devine uuhomme un peu t'utigué au physique, maisune ittiiH forte et fine, qui est habituée àtout péuétrer.

Ce qui plaît surtout en lui, c'est la sim-plicité dans les manières, l'horreur de lureprésentation et de l'éclat, le dédain detoutes les exigence.") qu impose lis mondnquand on se met trop ostensiblement àaon service, à Pétersbourg.

CONVENTION COMMERCIAL!! FRANCO-SUISSE

Le bruit court aue le prochain Conseildes ministres décidera s'il doit poserla question de confiance lors de l'in-terpellation au sujet de la conventioncommerciale frauco-suisse.

On télégraphie de Chàlons-sor-Marne :

Hier mntit), les nommes Lice ht Karl,Bortzer Joseph et Ru fa Gut>g, tous Iroîsdéserteurs du 112e d'infantorit* prussien-ne en garnison à Mulhouse, se «ont pré-sentés au bureau de puli i* de, Cbâlons,demandant à contrartHr un engiig-ineritdans la légion étrangère ; ils ont déclaréavoir abanluri' (• l**nr corpg à la suite desmauvais truitements qu ils ubiss tient et àcause do l'infuffisunc» de nourriture ; ilsont paaué lu frontière à Busaang (Vosges).L:« comuiissuiie central les a fiit <ondnirnau bureau de recrutement, d'où ils vontôtie (firigés sur Marseille pour être trans-portés en Algérie.

LA GUERRE AU DAHOMKY\JAgence Dalsiel noua télégraphie

aue le Ministre de la Marine a ivçunu colonel D.idds, une dépêche daualaquelle le cumtnaiid.-iiit en chef destroupes expéditionnaires lui fait con-naître qu'il s'est avancé avec toute lacolonne jusqu'à Avangilome, et qu'ila fait exécuter des reconnaissancespar la voie de terre et sur les rivières.

Les canonnières Corail et Opaleont remonté l'Ouniné jusqu'à Tohoué.Vivement attaquées a la hauteur deNoumou par des forces nombreusesembusquées sur les doux rivps, lesdeux canonnières qui avaient cliaou-ue à bord une section de la légionétrangère ont riposté vigoureusementet oui fait subir à l'ennemi des pertestrès sérieuses.

Nous avons eu, de notre côté.l sol-dat de la légion étrangère tué ei 13blessés, tant indigènes que matelotsou légionu lires.

L'ÏS troupes continuent à marcheravec entrain. L'état sanitaire est ex-cellent.

PROPRIÉTÉ FONCIÈREDepuis quelques années uY-jà, l'opi-

nion publique a été saisie des réfor-mes à apporter dans la conslilntio.i,la transmission de la propriété fon-cière et notre régime hypothécaire.Au congrès de Pau, M. Léon Sayvient de signaler l'état d'avancementdes travaux de la commission extra-parlementaire du cadastre, instituéeen IH'JO .lu ministère des finaii'-es,pour examiner ces dt\ersus questionsM. Y vos Guyota montré les progrèsqu'avait fait cette réfornu: depuis l'é-poque où M. Charles (lide et Châtia-mel signalaient la législation hypo-thécaire allemande ct où lui mêmefaisait connaître en Franco le régimefoncier de l'Australie, connu sous lei.om d'sf( Torrens, que M. Camboua appliqué eu partie en Tuirsie. Elleest maintenant à la veille de sortirde la période d'études et de spécula-tion pure pour entrer dans la voie dela réalisation pratique.

Lo congrus international pour l'é-tude de la transmission de la pro-priété foncière, qui avait déjà, en188G, étudié les divers problèmesqu'elle comporte,a estimé le momentvenu Je la soumettre à uu nouvel etdélinitif examen. Ellj soulève desquestions si complexes, elle aura surle crédit et l'ensemble de notre légis-latio . des répercussions si profondesqu'il convenait d'ouvrir encore unefois une discussion où toutes les opi-nions pourraient librement se produi-re et de faire un dernier appel uuxlumières et à l'expérience de tousceux, Français et étrangers, que cesquestions intéressent à des titres di-vers -. jurisconsultes, économistes,praticiens, ingénieurs, géomètres etfinanciers. L'appui que la commis-sion d'organisation a trouvé auprès

des pouvoirs publics et des grandesadministrations, les adhésions quilui sont déjà parvenues font bien au-gurer du succès du congrès qui seréunira à Paris du 17 au 22 octobreprochain, sous la présidence de M.Yve-, Guyot.

Le programme se trouve au secré-tariat du Congrus international de lapropriété fmxière 5, rue Jacob, oùsont reçues les adhésions; les compa-gnies de chemins de fer ont bien vou-lu accorder aux membres du congrèsune réduction de 50 ojo sur les prixde transport.

NOTRE QUESTION

Monsieur,Les yeux que je préfère sont ceux

dont j'ai le bonheur de pouvoir sécherles larmes.

Une Russe qui adore Cannes etua paut «=• résigner à le quit-ter depuis 3 ans.

N" 26.

Mon cher Directeur,J'ai un faible, mon cher Directeur, je

l'avoue...D'aimer à ce que l'on me conrie de

tout petits enfants.Cette faveur de m'en confier un m'a

été accordée hier; je le portais avecprécaution, le promenant par toutesles chambres. Ses jolis yeux, couleurd'âme,semblaient interroger les miens.

Avant qu'ils ne sachent parler, lespetits enfants, ce sont leurs yeux quicommencent a parler pour eux. Je nel'effrayais pas, car il s'est endormi dansmes bras. J'aurais voulu me transfor-mer en berceau pour le garder toute lanuit.

Je vous écris cela, mon cher Direc-teur, pour vous assurer que de tousles yeux qui brillent sUr la terre, auxmulticolores couleurs, ce sont les yeuxdes enfants (couleur dame) que jepréfère.

TITITA.N" 27.

Monsieur le Directeur,J'aime tous les yeux ; mais ceux que

je préfère sont ceux qui me disent : jevous aime !

Loi'ISF.N- 28.

Au Littoral.Quand le regard COIIIKUH S ciuve

haut, bien haut, il voit avee bonheurles yeux de la République, dont lesplus belles couleurs sont bleu, blancet rouge.

Vive la Fiance !MYOSOTIS.

N° 29.Monsieur,

J'ai trente-cinq ans. *On me dit."jolie".J'ai une envie iolle de me marier.Aussi, je vous le déclare, la couleur

des yeux que je préférerai, ce sera lacouleur des yeux de celui qui deman-dera ma main.

Je vous salue avec considération.CATHERINE G.

N" JO.

Tè ! iou ooussi vouari dire moun motSu U i)uestioun dfis uei que Ion [irefèro.Apprenî's que siou uno pfissouniùroCrftsi ma fe qu'anas resta rapot :Aimi ltis uei que souni bourJa d'anchoio.

IÎGUTOLN L* G010.*

Le concours est t'ruiin^.Lejurv fera connaître lundi sa décision.

N . D . L . J t .