semaine d’actions contre le racisme -...

Semaine d’Actions Contre le Racisme 18-25 Mars 2016

Guide Pédagogique : Animations

« Mieux Vivre Ensemble »

Mouvement contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Xénophobie

37, rue de la Poste

1210 Bruxelles

Tel: 02 209 62 53

Fax: 02 218 23 71

[email protected]

www.mrax.be

mailto:[email protected]

http://www.mrax.be/


MRAX asbl – rue de la Poste, 37 à 1210 Bruxelles – Tél. 02/209 62 50 – Fax : 02/218 23 71 Email : [email protected] – www.mrax.be

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A L’ATTENTION DES ENSEIGNANTS DU

SECONDAIRE

Réalisé par le Service animation du MRAX



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Journée Internationale pour l'Elimination de la

Discrimination Raciale

La Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale est

célébrée chaque année le 21 mars, pour commémorer ce jour de 1960 où, à

Sharpeville (Afrique du Sud), la police a ouvert le feu et tué 69 personnes lors

d’une manifestation pacifique contre les lois relatives aux laissez-passer imposées

par l’apartheid.

En proclamant la Journée internationale en 1966, l’Assemblée des Nations Unis a

engagé la communauté internationale à redoubler d’efforts pour éliminer toutes

les formes de discrimination raciale [résolution 2142 (XXI)].

Le racisme est aussi une des racines des génocides. Les pratiques racistes, les

idéologies racistes, et les discours déshumanisants qui nient la dignité et les droits

de groupes entiers doivent être condamnés. Mais condamner ne suffit pas,

nous devons aussi renforcer nos capacités d'alerte rapide et de prévention des

génocides, des massacres, des nettoyages ethniques et des autres crimes.

Dans nos écoles, la tolérance, le dialogue, la solidarité, et le respect de la diversité

sont plus indispensables que jamais dans un monde où les peuples sont plus

interconnectés.

Cette Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale est

l'occasion pour chacun de nous de repenser au principe fondamental énoncé dans

la Charte des Nations Unies et la Déclaration universelle des droits l'homme, celui

de l'égalité de tous les êtres humains, et le mettre en pratique par une prise de

conscience individuelle et collective.



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POURQUOI CETTE OFFRE D’ANIMATION SACR EDITION 2016 ?

Une urgence sociale et pédagogique

Au cours de nos nombreuses interventions dans nos écoles, nos équipes ont constaté qu’un nombre important de jeunes est peu informé sur les réalités culturelles, historiques et sociales qui ont trait aux thématiques du racisme et, conjointement, développe des attitudes négatives et renfermées sur leur propre culture avec bon nombre de préjugés à l’égard de groupes perçus comme «différents». Par ailleurs des événements récents (tuerie du Musée juif de Bruxelles le 24 mai 2014, les attentats de Paris 13 novembre 2016, les perquisitions policières à Molenbeek, …) ont certainement un impact non négligeable auprès des jeunes. Il est donc plus que jamais urgent et nécessaire de leur donner l’opportunité de développer des compétences pour faire face aux interrogations et dilemmes d’une société complexe et aux facettes multiples. L’avenir de nos sociétés est inexorablement multiculturel et métissé, entend-on souvent. Aussi, le vivre ensemble et le respect des différences qui en découlent nécessitent d'ores et déjà des facultés pour tirer profit de cette réalité. Les jeunes doivent développer des compétences pour surmonter les contradictions et interrogations qu’elles suscitent pour promouvoir une citoyenneté responsable. Participer à une animation interactive contre le racisme et le «Mieux Vivre Ensemble» ne constitue pas seulement un moyen pour s’interroger et devenir un citoyen critique et responsable, mais peut également contribuer au développement de compétences-clés structurant leur propre avenir.

Cette proposition d’animation pour mieux vivre ensemble peut être une opportunité pour donner à vos élèves l’occasion de s’exprimer sur le sujet, de

clarifier certains aspects et d'appréhender ceux-ci d’une manière constructive en vue de prendre position collectivement. Afin de mener à bien ce travail avec votre classe, nous vous proposons dans ce guide de procéder par étapes au moyen d’une série de ressources pour enrichir le travail de réflexion.



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Parler du racisme avec une classe, l’avez-vous déjà fait ? Sans doute d’une

façon ou d’une autre. C’est une thématique qui n’est pas toujours facile à aborder. Le racisme est une notion large et multiforme qui peut vite devenir

un sujet polémique et source de conflits ou d’émotions fortes. C’est

également, si l’on y regarde avec attention, un thème transversal que l’on

peut mettre en avant dans différents cours, sans pour autant bifurquer du

programme scolaire. A côté du cours de français et des cours philosophiques, le racisme peut être abordé au cours d’histoire, par exemple,

à travers différents évènements du passé (Shoah, apartheid, commerce

triangulaire, esclavage…) ; Au cours de biologie également, en confrontant les études récentes en génétique avec les théories pseudo scientifiques du

XIXe siècle qui ont servi à justifier les discriminations raciales ; Ou encore au

cours de géographie, en abordant notamment la question de l’immigration et ses implications démographiques …

UNE METHODE DE LA PEDAGOGIE ANTIRACISTE

Avant de vous proposer une démarche possible, quelques mots sur la méthode qui a fait ses preuves dans l’éducation participative et qui se prête parfaitement à la pédagogie antiraciste. Une série d’éléments importants doivent être pris en compte pour élaborer un cadre pédagogique antiraciste efficace.

Une approche non frontale

Fondée sur les questions et représentations des élèves, elle est souvent plus productive pour aborder ces thématiques. Elle permet de faire émerger bien

des différences au sein d’un même groupe et ainsi de déconstruire certains

stéréotypes. Si vous demandez par exemple aux élèves de faire part des

discriminations vécues par eux, ce vécu variera très fort d’un jeune à l’autre

et permettra de poser la question de façon plus globale.

Un dispositif pédagogique participatif et structuré

Bien plus que dans d’autres matières, le racisme nécessite une approche

participative. Agir sur les mentalités sera d'autant plus facile que vous leur

donnerez l’occasion de s’exprimer sur des sujets qui les touchent, d’enrichir

cette réflexion à l’aide de différentes méthodes tout en maintenant un cadre

bien précis. Beaucoup d'affirmations sont souvent basées sur des «on dit» et

pourront être déconstruites à travers des activités ludiques (quelques



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exemples d’animations types se trouvent à la fin du guide). Mais le rôle de

recadrage du professeur sera bien évidemment nécessaire pour déconstruire d'éventuelles affirmations fausses et dangereuses si elles ressortent et si elles

ne sont pas remises en question par les élèves eux-mêmes.

Eviter le piège de la moralisation

Combattre avec fermeté le racisme et ses différentes formes d’expression

est une obligation démocratique. Dans le cadre d’une classe notamment, il est

certainement inacceptable que les élèves se comportent de façon

irrespectueuse entre eux. Et il est impératif de maintenir un cadre de respect mutuel.

Mais tout comme les lois contre le racisme et les discriminations n’empêchent pas des comportements discriminatoires, les comportements et attitudes démocratiques ne s’inculquent pas uniquement de façon descendante. C’est

par la polarisation des échanges et l’accentuation des contradictions entre les

élèves qu’il sera possible de provoquer un sentiment de doute au niveau de leurs représentations individuelles et collectives. Cet apprentissage par les

pairs nous semble plus approprié pour susciter une remise en question des

représentations des jeunes. Un jeune s’identifiera plus facilement à un jeune du même âge plutôt qu’à un adulte. «Un certain type d’éducation antiraciste,

influencée par le discours antiraciste militant qui oppose racisme et antiracisme, a beaucoup souffert d’un ton moralisateur. Celui-ci confère à

l’antiracisme la réputation d’être agressif et d’avoir un caractère culpabilisant, ainsi qu’une démarche peu pédagogique aux effets contre-

productifs ».

Construire des alternatives positives

A l’issue de ce processus permettra aux jeunes de se positionner par rapport

aux autres et de contribuer à se construire en tant que citoyens. Encadrer les

jeunes dans une démarche créative leur donnera l’occasion d’être plus

proches de leur réalité, de leur envie de réagir ou de dénoncer, voire de proposer des alternatives et d’interpeller le grand public. Ce sont des

moments particuliers qui ponctuent l’apprentissage et valorisent la réflexion

à la fois individuelle et collective.



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PROPOSITION D’UNE DEMARCHE

Les outils qui sont présentés ici vous permettront d’alimenter vos interventions et d'encadrer les représentations parfois très grossières, souvent fausses et pouvant aboutir à du racisme ou du moins à de la xénophobie, à des discours d’exclusion et de haine. Ce sera à vous de choisir la bonne méthode en fonction de votre public. Nous vous suggérons néanmoins un canevas d’intervention vous permettant d’aborder le sujet de façon souple et en fonction de vos élèves, de leurs questions, de votre cours et de vos préférences.

Diverses méthodes pédagogiques existent pour aborder la thématique du racisme en groupe. Pour susciter une participation active et impliquer les jeunes dans la réflexion, nous vous proposons ci-dessous un canevas d’intervention en quatre étapes qui s’adapte parfaitement à la philosophie exposée dans l’introduction (approche non frontale, pédagogie participative, bannissement de la moralisation et construction d’alternatives).

Néanmoins, si vous considérez que vous ne disposez pas de tout le temps nécessaire pour développer entièrement cette proposition, il est toujours possible d’aborder la thématique du racisme en l’intégrant plus directement dans votre programme. Travailler à partir de photographies d’époque au cours d’histoire pour aborder plus spécifiquement un thème historique (l’esclavage à différentes époques, la ségrégation aux Etats-Unis, la Shoah, etc), aborder la question des migrations au cours de géographie, proposer une réflexion critique à partir de lectures au cours de Français, etc.

Dans la mesure du possible, nous conseillons ci-dessous de privilégier les deux aspects, à savoir de préalablement consacrer du temps à stimuler les élèves sur

le thème du «Mieux Vivre Ensemble», tel qu’ils le vivent et se le représentent, pour ensuite seulement développer l’une ou l’autre thématique plus spécifique

en lien avec votre cours.



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PROPOSITION DE TROIS OUTLS POUR ABORDER LE «MIEUX

VIVRE ENSEMBLE »

Le racisme couvre de nombreux champs et se manifeste de différentes façons. Ci-

dessous, vous trouverez des suggestions afin d’aborder les différentes thématiques

en rapport avec le racisme et pouvant servir à l’élaboration d’une séance de

préparation.



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FICHES D’ANIMATIONS

Ci-après, nous vous présentons trois fiches d’animations relativement simples à

utiliser pour aborder et déconstruire de façon interactive certains aspects-clefs

conduisant au racisme et aux discriminations.



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FICHE D’ANIMATION n°1

THEMATIQUE

« Racisme et Discriminations »

OUTIL : Brainstorming

Objectifs

Faire émerger le vécu des participants pour générer une série d’exemples à traiter par la suite, quelles sont les thématiques que les jeunes voudront aborder?

Descriptif

En groupes de travail, les participants font un brainstorming sur les discriminations.

Par exemple :

• «Si on dit le mot "racisme", écrivez sur un post-it à quoi cela vous fait-il penser ? »;

• «Quand ai-je subi un traitement inéquitable par rapport à d’autres? »;

• Ou «Quand ai-je subi une injustice par rapport à mon appartenance à un groupe (jeune, fille, garçon, origine sociale ou culturelle, orientation sexuelle, handicap,…) ? »;



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• Ou encore «Dans quelles situations ai-je observé du racisme dans mon entourage ? ».

En sous-groupes de 5, ils listent les exemples et choisissent les 3 plus importants.

Mise en commun

Présentation à tour de rôle des sujets potentiels, classement des sujets par groupe si possible.

Participation

Faire le tour dans le groupe, quelles thématiques voudront-ils approfondir ? C’est ici que le professeur aura le rôle d'aiguiller les jeunes sur un sujet qui sera non seulement lié à la thématique qui vient du groupe, mais qui correspondra également aux ressources et exigences du professeur en lien avec son cours.



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THEMATIQUE


OUTIL : Cultionary – Déconstruction des stéréotypes et préjugés

Le Cultionary (inspiré du Pictionary) est un jeu de dessins et de devinettes qui sert à illustrer les stéréotypes que l'on véhicule à propos des groupes et communautés. Le but est de dépasser ces stéréotypes et apprendre à suggérer des concepts et des idées sans utiliser de clichés.

Objectifs

Travailler sur nos stéréotypes et nos préjugés à propos des autres, afin de les analyser

Travailler sur les images que nous avons des groupes minoritaires

Comprendre comment fonctionnent les stéréotypes

Générer une créativité et des idées spontanées de la part du groupe

Matériel et Préparation

Une liste de mots à illustrer (voir les exemples plus bas)

Un tableau de papier et un marqueur pour noter les scores

Des feuilles de papier (format A4) et des stylos pour les participants. Dessins du groupe Du scotch ou des punaises pour afficher les dessins

Durée

45 minutes à 2 heures (selon la taille du groupe)

Taille du groupe

Indifferent



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Instructions

1. Demandez aux participants de former des équipes de 3-4.

2. Demandez aux équipes de se procurer des feuilles de papier et un stylo, et de s'asseoir dans un coin, un peu à l'écart des autres.

3. Appelez un des membres de chaque équipe et donnez-leur un mot.

4. Demandez-leur de rejoindre leur groupe et de traduire le mot par un dessin, tandis que les autres membres de l'équipe tentent de deviner de quoi il s'agit. Ils ne doivent dessiner ni chiffres, ni mots et ne pas parler, si ce n'est pour confirmer l'exactitude de la réponse.

5. Le reste de l'équipe doit seulement proposer des solutions, et ne pas poser de questions.

6. Si la réponse a été trouvée, l'équipe l'annonce et marque 1 point. Sinon, elle marque 0 point. Inscrivez le score sur le tableau.

7. Après avoir fait le tour de toutes les équipes, demandez au dessinateur de

chaque équipe d'inscrire le mot sous leur dessin, qu'il soit terminé ou non.

8. Demandez ensuite aux équipes de choisir un autre dessinateur. Faites en sorte que chacun puisse dessiner au moins une fois.

9. A la fin, demandez aux groupes d'afficher leurs dessins, afin qu'ils puissent comparer et discuter des différentes interprétations et des images associées aux mots.



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Compte rendu et évaluation

Procédez en petits groupes (éventuellement en conservant les mêmes équipes). Demandez aux participants si l'activité leur a semblé difficile et pourquoi.

Demandez ensuite aux participants d'observer les dessins affichés et de comparer les diverses images associées aux mots, ainsi que la diversité d'interprétation. Demandez-leur si ces images correspondent ou non à la réalité et interrogez les dessinateurs à propos des images qu'ils ont choisies pour illustrer les mots.

Continuez en discutant de l'origine de nos images: Sont-elles positives ou négatives, et quels sont leurs effets sur nos relations avec les personnes concernées ?

Conseils pour l'animateur

Si le groupe est restreint, vous pouvez jouer en un seul groupe. Au premier tour, demandez à une personne de dessiner. Au tour suivant, c'est la personne qui trouve la solution qui dessine.

N'oubliez pas que les personnes qui se considèrent comme de piètres dessinateurs risquent de craindre que ce jeu ne soit difficile, rassurez-les en leur expliquant que ce ne sont pas les chefs-d'œuvre qui vous intéressent et

encouragez-les à se lancer. Cette activité est susceptible de faire ressortir les stéréotypes les plus immédiats et les plus communs à propos des autres, notamment les étrangers et les minorités. C'est un jeu très créatif et amusant. Cependant, il est capital que cette activité ne se limite pas aux dessins, mais que les groupes réfléchissent aux risques des stéréotypes et à l'origine des images que nous avons des autres.

Chacun de nous a besoin de stéréotypes pour établir un lien avec son environnement et les personnes qui l'entourent. Nous avons tous des stéréotypes; Cela n'est pas seulement inévitable, c'est nécessaire. Par conséquent, il faut éviter tout jugement sur les stéréotypes des participants.



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L'évaluation et la discussion doivent contribuer à la prise de conscience de ce que sont les stéréotypes, des images et des suppositions qui, bien souvent, n'ont pas grand-chose à voir avec la réalité. Être attentif aux stéréotypes et aux risques que comporte le fait de les prendre pour argent comptant est certainement la meilleure façon de prévenir les préjugés qui conduisent à la discrimination.

Il est intéressant de noter que nous avons rarement des clichés sur les personnes avec qui nous avons peu de contact. Par exemple, réfléchissez à vos stéréotypes à propos des habitants de Slovénie, de Moldavie, de Saint-Marin ou du Bhoutan; Tout au plus, pensons-nous que "ce sont des gens charmants". Nous vous suggérons par conséquent d'inclure dans votre liste de mots le nom d'une minorité représentée dans votre pays et d'une autre, au contraire, non représentée, et avec laquelle le groupe aura eu peu de contacts directs. Demandez aux participants de s'interroger sur les différences entre les stéréotypes et les raisons qui motivent ces différences.

L'un des autres points à soulever durant cette discussion est l'origine des stéréotypes: le rôle des médias, de l'éducation scolaire, de la famille et du groupe de pairs.

Suggestions de mots à illustrer

Les règles du jeu et le choix des mots à illustrer doivent être en fonction du contexte culturel et national du groupe. Par conséquent, les mots de la liste ci-dessous ne sont que des suggestions, à vous de les adapter à vos besoins spécifiques. Si, par exemple, vous envisagez de faire illustrer des nationalités, il sera important d'interdire l'utilisation des drapeaux ou des symboles des devises nationales, ce serait trop facile ! D'autre part, pour empêcher les participants de deviner par séquences d'idées, il sera important d'alterner le nom de minorités avec d'autres mots relatifs à des concepts, des objets ou des personnes sans rapport avec le sujet. Par exemple, si vous voulez leur faire représenter un Hongrois, un Roumain et un Français, il serait préférable de commencer par "Hongrois", puis de proposer "racisme" ou "minorité", et ensuite "Roumain" suivi de "ami", et seulement enfin "Français". Cela apportera de la variété, stimulera la compétition et rendra l'activité plus amusante.



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Par Exemple :

▪Une Fleur,

▪Un caméléon,

▪Une belle Maison,

▪Une Africaine,

▪Un Réfugié,

▪Un terroriste,

▪Une Belge,

▪Une Homosexuelle,

▪Une Juive,

▪Un Hétérosexuel,

▪Un Flamand,

▪Un Séropositif,



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▪Un Musulman,

▪Un Rom (Tsigane ou Voyageur),

▪Un Moldave,…

Suggestions de suivi

Encouragez les membres du groupe à prendre conscience de l'emploi abusif de stéréotypes par les médias et la publicité, et suscitez leur réaction face à ces stéréotypes. Demandez-leur de réfléchir à des exemples, qu'ils présenteront lors de la prochaine session.



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THEMATIQUE


OUTIL : Un pas en avant – Les discriminations et l’inégalité des chances

Nous sommes tous égaux, mais certains sont plus égaux que d’autres…. Dans

cette activité, les participants vont faire l'expérience d'être quelqu'un d'autre

dans leur société.

Objectifs

Promouvoir l'empathie à l'égard des personnes différentes

Sensibiliser à l'inégalité des chances dans la société

Comprendre les effets des discriminations envers certaines minorités sociales ou culturelles

Matériel et Préparation

Cartes de rôle (voir annexe 2,) Liste de situations et événements (voir annexe 1,) Un espace ouvert (une grande salle ou l'extérieur) Un magnétophone à cassettes ou un lecteur de CD, et de la musique

douce/relaxante

Lisez l'activité avec soin. Examinez la liste des "situations et événements" et adaptez-la au groupe avec lequel vous travaillez.

Préparez les cartes de rôle, une par participant. Reproduisez la page à la main ou à la photocopieuse, et découpez-la en bandes que vous replierez.

Durée

60 minutes

Taille du groupe

10 – 30 personnes



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Les questions abordées incluent les inégalités sociales, souvent sources de discrimination et d'exclusion, ainsi que l'empathie et ses limites.

Instructions

1. Créez une atmosphère de détente avec de la musique douce en fond sonore, puis demandez aux participants de faire le silence.

2. Distribuez les cartes de rôle au hasard, une par participant, demandez-leur de les conserver et de ne pas les montrer.

3. Invitez-les à s'asseoir (de préférence par terre) et à lire leur carte de rôle.

4. Demandez-leur ensuite d'entrer dans la peau de leur personnage, pour les aider, lisez-leur quelques-unes des questions qui suivent, en marquant une pause entre chacune, afin qu'ils aient le temps de réfléchir et d'imaginer leur personnage et sa vie.

5. Ensuite, demandez aux participants de faire le silence tandis qu’ils se mettent en ligne les uns à côté des autres (comme sur une ligne de départ).

6. Expliquez-leur que vous allez leur lire une liste de situations ou d’événements. A chaque fois qu’ils sont en mesure de répondre «oui» à l’affirmation, ils doivent faire un pas en avant. Dans le cas contraire, ils doivent rester sur place.



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7. Lisez les situations une par une, marquez une pause entre chaque phrase afin que les participants puissent éventuellement avancer ou non, et ainsi observer les écarts qui se creusent entre les uns et les autres.

8. A la fin, demandez aux participants de prendre note de leur position finale. Puis, donnez-leur deux minutes pour sortir de la peau de leur personnage avant le compte-rendu en plénière.

Compte-rendu et évaluation

Commencez par demander aux participants ce qu’il s'est passé et ce qu'ils

ressentent suite à l'activité, puis continuez en abordant les questions soulevées et ce qu'ils ont appris:

1. Qu'ont-ils ressenti en faisant un pas en avant ou en restant sur place?

2. Concernant ceux qui avançaient souvent, à quel moment ont-ils constaté que

les autres n'avançaient pas aussi vite qu'eux?

3. Certains ont-ils eu le sentiment que, parfois, leurs droits humains fondamentaux n'étaient pas respectés?

4. Peuvent-ils deviner le rôle joué par les autres? (Laissez-les révéler leur personnage à ce stade de la discussion).

5. A quel point était-ce facile ou difficile de jouer les différents rôles? Selon eux, comment était la personne dont ils ont joué le rôle?

6. Est-ce que l'exercice reflète à certains égards la société? En quoi?



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7. Quels sont les droits de l'homme en jeu pour chacun des personnages joués? Certains peuvent-ils dire que leurs droits humains étaient bafoués ou qu'ils leur ont été refusés?

8. Quelles premières mesures pourrait-on prendre pour s'attaquer aux inégalités dans la société?

Conseils pour l'animateur

Si vous décidez de faire cet exercice à l'extérieur, assurez-vous que les participants peuvent vous entendre, en particulier s'ils sont nombreux! Vous devrez peut-être faire appel à vos collaborateurs pour transmettre les affirmations. Au début de l'exercice, au moment où les participants doivent imaginer leur

personnage, il se peut que certains déclarent ne pratiquement rien savoir de la vie de celui dont ils doivent jouer le rôle. Expliquez-leur que cela importe peu; Ils

doivent faire appel à leur imagination et donner le meilleur d'eux-mêmes.

L'intérêt de cette activité réside dans l'impact produit sur les participants par le constat que la distance qui les sépare s'accroît, à la fin en particulier, certains

ayant bougé beaucoup plus souvent que les autres. Pour accroître cet impact, il est important que vous ajustiez les rôles aux réalités des participants. A ce

moment, faites en sorte que les rôles permettent que seul un minimum de participants puissent avancer (c'est-à-dire répondre «oui» aux affirmations). Cela vaut également si le groupe est grand et que vous devez imaginer davantage de personnages.

Durant le compte rendu et l'évaluation, il est important de s'intéresser aux raisons qui font que les participants avaient connaissance des traits de caractère de leur personnage. Etait-ce dû fait de leur expérience personnelle ou d'autres sources (informations, livres, blagues) ? Sont-ils sûrs que ces informations sont fiables? Ces questions vous permettront d'aborder le sujet des stéréotypes et des préjugés.



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Cette activité se prête parfaitement à la mise en évidence des liens entre les

différentes générations de droits (civils/politiques et sociaux/économiques/culturels) et l'accès à ces droits. La pauvreté et l'exclusion

sociale ne sont pas seulement un problème de droits formels, bien que ce problème se pose pour les réfugiés et les demandeurs d'asile, par exemple. Très

souvent, la question est davantage l'accès effectif à ces droits.

Variantes

Une façon de générer davantage d'idées et d'approfondir la compréhension des participants consiste à travailler dans un premier temps en petits groupes, puis de procéder au partage de leurs idées en plénière. Il est essentiel que vous puissiez compter sur des collaborateurs pour animer cette activité. Vous pouvez aussi essayer de procéder à la deuxième partie du compte rendu lorsque les participants ont révélé leurs personnages en groupes plus petits. Demandez aux participants de s'interroger sur les personnes qui, dans leur société, ont davantage d'opportunités, et moins d'opportunités, et sur les mesures envisageables pour lutter contre ces inégalités. Vous pouvez aussi leur demander de choisir un personnage et de s'interroger sur ce qui pourrait être fait, ainsi que sur les devoirs et les responsabilités qui sont les leurs, et qui incombent aussi au gouvernement et à la communauté, vis-à-vis de cette personne.

Suggestions de suivi

Selon le contexte social dans lequel vous travaillez, vous souhaiterez peut-être inviter des représentants d'un groupe de défense de minorités culturelles ou sociales à s'adresser aux participants. Evoquez avec eux les combats qu'ils mènent et comment vous et les jeunes pourriez les aider. Un tel face-à-face pourrait être l'occasion d'aborder certains préjugés ou stéréotypes évoqués lors de la discussion.



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Idées d'action

Reprenez les idées issues du suivi. Continuez à réfléchir sur la façon dont vous pourriez aider les groupes et les organisations qui travaillent aux côtés des minorités sociales ou culturelles, et mettez vos idées en pratique.



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Vous n'avez jamais eu de graves difficultés financières.

Vous avez un logement décent avec le téléphone et la télévision.

Vous estimez que votre langue, votre religion et votre culture sont respectées dans la société dans laquelle vous vivez.

Vous avez le sentiment que vos opinions sur les questions politiques et sociales et vos points de vue sont écoutés.

D'autres personnes vous consultent sur différentes questions.

Vous n'avez pas peur d'être arrêté par la police.

Vous savez à qui vous adresser pour des conseils et de l'aide en cas de besoin.

Vous n'avez jamais fait l'objet de discrimination du fait de votre origine.

Vous bénéficiez d'une protection sociale et médicale adaptée à vos besoins.

Vous pouvez partir en vacances une fois par an.

Vous pouvez recevoir des amis à dîner.

Vous avez une vie intéressante et vous êtes optimiste concernant votre avenir.

Vous pensez pouvoir étudier et exercer la profession de votre choix.

Vous n'avez pas peur d'être harcelé ou attaqué dans les rues ou par les médias.

Vous pouvez voter aux élections locales et nationales.

Vous pouvez célébrer les fêtes religieuses les plus importantes avec vos parents et vos amis proches.

Vous pouvez participer à un séminaire international à l'étranger.

Vous pouvez aller au cinéma ou au théâtre au moins une fois par semaine.

Vous n'êtes pas inquiet pour l'avenir de vos enfants.

Vous pouvez vous acheter de nouveaux vêtements au moins tous les trois mois.

Vous pouvez tomber amoureux de la personne de votre choix.

Vous avez l'impression que vos compétences sont appréciées et respectées dans la

société dans laquelle vous vivez.

Annexe 1 : Exemples de « situations et événements » à citer

Lisez les situations qui suivent à haute voix. Marquez une pause après chacune de manière à permettre aux participants de se déplacer, éventuellement, et d'observer leur position les uns par rapport aux autres.



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Vous êtes une mère célibataire sans emploi.

Vous êtes le président de la section jeunesse d'un parti politique.

Vous êtes la fille du directeur de l'agence bancaire locale. Vous étudiez les sciences économiques à l'université.

Vous êtes le fils d'une famille immigrée chinoise traditionaliste.

Vous êtes une jeune Arabe musulmane divorcée avec un enfant.

Vous êtes la fille d'un ambassadeur américain dans le pays où vous vivez aujourd'hui.

Vous êtes un soldat dans l'armée.

Vous êtes le propriétaire d'une société d'import-export prospère.

Vous êtes un jeune handicapé qui ne peut se déplacer qu'en fauteuil roulant.

Vous êtes un ouvrier en retraite d'une usine de fabrication de chaussures.

Annexe 2 : cartes de rôle

Ces personnages sont proposés mais rien n'empêche le professeur/animateur de proposer d'autres personnages adaptés à la réalité de la classe.



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Vous êtes une prostituée d'âge moyen plutôt riche.

Vous êtes un(e) lesbienne / gay de 22 ans.

Vous êtes un étudiant aveugle.

Vous êtes un mannequin d'origine africaine.

Vous êtes un jeune réfugié afghan de 24 ans.

Vous êtes un jeune homme de 27 ans sans abri.

Vous êtes un sans papier malien travaillant dans un restaurant de la ville.

Vous êtes le fils/la fille de 19 ans d'un fermier dans un village reculé, vous n'avez pas terminé votre scolarité.

Vous êtes le fils/la fille dont les parents viennent d’être licenciés d’une usine de fabrication de voitures.

Vous êtes un étudiant sourd et séropositif.

Vous êtes un jeune d’origine africaine et vous étudiez le droit à l’université.

Vous êtes une jeune d’origine maghrébine.



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Vous êtes un brillant étudiant en

économie d’origine turque.

Vous êtes un jeune Belge, fils d’avocat, vivant dans une villa.

Vous êtes un jeune Belge avec des parents d’origine italienne, vivant

dans une cité (logements sociaux).

Vous êtes un jeune à mobilité réduite.

Vous êtes une jeune Rom (tsigane)

de 17 ans avec un mode de vie nomade.

Vous êtes un jeune artiste

héroïnomane.

Vous êtes un enseignant sans emploi ne parlant ni français ni néerlandais.

Vous êtes un pensionné de 85 ans vivant dans un home.



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NOTES :



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