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Dans ce bulletin, l'article de la province du Congo Brazzaville - Cameroun annonce que le Centre, prévu pour la formation permanente de nos sœurs du continent africain et Madagascar, est presque prêt, et qu'elles se réjouissent beau- coup du déménagement : "Enfin, disent-elles, nous avons la joie d'être dans notre maison à nous…". Félicitations, nous sommes très heureuses qu'un tel projet soit réalisé, et nous prions pour qu'une pluie de bénédictions tombe sur le centre, les for- matrices et celles qui bénéficieront de cette entreprise. Il me semble en outre que chacun des articles de ce bulletin est réconfortant et enrichira notre vie, par son caractère unique de créativité propre à la mission, et par l'accompagnement de la communauté. C'est un sou- tien à l'effort que nous faisons de centrer sur la "Communauté-en-mission (qui) est une valeur fondamentale de notre vie de franciscaines missionnaires de Marie. Ensemble nous renouvelons notre conviction profonde d'être envoyées. Nous voulons cheminer comme une communauté…" (Document capitulaire 2008, B1, p.8) "Dieu nous interpelle par les signes des temps" (CS 37). Nous faisons directement ou indirectement l'expé- rience des souffrances récentes de nos frères du Pakistan, de Russie, de Chine, de Bolivie et de bien d'autres parties du monde, où il y a eu des catastrophes sans précédent d'inondations et d'incendies ou autres. Ces élé- ments de la nature si indispensables pour vivre, ont enlevé des vies humaines, les biens nécessaires à la vie, les espoirs et les aspirations des gens, et un investissement de toute une vie pour construire sa maison. Ceux qu'ils ont touchés ont non seulement perdu, mais ont dû aussi abandonner - peut-être pour ne plus le retrouver pendant longtemps - tout ce qui était sécurité et bonheur ici sur terre. Je suis sûre que nous en avons été acca- blées, nous sentant impuissantes et sans trouver de réponse directe aux questions qui nous sont venues à l'esprit. De tout cœur nous les rejoignons par notre intérêt sincère et la prière, afin que l'espérance puisse sur- monter toutes ces tribulations: "Car il existe un avenir et ton espérance ne sera pas anéantie." (Proverbes 23, 18) L'espérance - comme Franciscaines nous pouvons toutes faire quelque chose, partout, pour être des person- nes d'espérance. Je voudrais rappeler cette anecdote de la vie de François, lorsqu'il cherchait comment réconforter un enfant dont le petit frère était malade. François apporta quelques graines de très jolies fleurs à sa seconde visite à la famille. Après des paroles de réconfort, il emmena les enfants dehors et leur montra les graines qu'il avait apportées. Ils cherchèrent un endroit où les semer, et avec l'accord de toute la famille, François se mit à désherber la terre et à y semer les graines minuscules. Intrigué, l'enfant lui demanda : « "Pourquoi fais-tu ça?" "Parce que, répondit François en continuant de semer, quand tu verras les petites fleurs s'épanouir au soleil et rire de tout leur éclat, toi aussi tu riras et tu diras: 'Il a fait de bien belles choses, le bon Dieu!'". "Et comment s'appellent ces petites fleurs?" demanda encore le petit garçon. "Ah ça, je ne sais pas, répondit François. Mais, si tu veux, on va les appeler: 'Speranza'. Tu retiendras ce nom? Ce sont des fleurs de speranza." Et le petit bonhomme, émerveillé, épela distinctement: "Spe-ran-za".» (Sagesse d'un pauvre, par Eloi Leclerc, p.109 - 110) C'est ainsi, nous avons une infinité de possibilités pour être des personnes de joie et d'espérance. Bonne fête de St François! Mary Lobo, fmm 1 Septembre - Octobre 2010 Editorial

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Dans ce bulletin, l'article de la province du Congo Brazzaville - Camerounannonce que le Centre, prévu pour la formation permanente de nos sœurs ducontinent africain et Madagascar, est presque prêt, et qu'elles se réjouissent beau-coup du déménagement : "Enfin, disent-elles, nous avons la joie d'être dans notremaison à nous…". Félicitations, nous sommes très heureuses qu'un tel projet soitréalisé, et nous prions pour qu'une pluie de bénédictions tombe sur le centre, les for-matrices et celles qui bénéficieront de cette entreprise.

Il me semble en outre que chacun des articles de ce bulletin est réconfortant et enrichira notre vie, par soncaractère unique de créativité propre à la mission, et par l'accompagnement de la communauté. C'est un sou-tien à l'effort que nous faisons de centrer sur la "Communauté-en-mission (qui) est une valeur fondamentalede notre vie de franciscaines missionnaires de Marie. Ensemble nous renouvelons notre conviction profonded'être envoyées. Nous voulons cheminer comme une communauté…" (Document capitulaire 2008, B1, p.8)

"Dieu nous interpelle par les signes des temps" (CS 37). Nous faisons directement ou indirectement l'expé-rience des souffrances récentes de nos frères du Pakistan, de Russie, de Chine, de Bolivie et de bien d'autresparties du monde, où il y a eu des catastrophes sans précédent d'inondations et d'incendies ou autres. Ces élé-ments de la nature si indispensables pour vivre, ont enlevé des vies humaines, les biens nécessaires à la vie,les espoirs et les aspirations des gens, et un investissement de toute une vie pour construire sa maison. Ceuxqu'ils ont touchés ont non seulement perdu, mais ont dû aussi abandonner - peut-être pour ne plus le retrouverpendant longtemps - tout ce qui était sécurité et bonheur ici sur terre. Je suis sûre que nous en avons été acca-blées, nous sentant impuissantes et sans trouver de réponse directe aux questions qui nous sont venues àl'esprit. De tout cœur nous les rejoignons par notre intérêt sincère et la prière, afin que l'espérance puisse sur-monter toutes ces tribulations:

"Car il existe un aveniret ton espérance ne sera pas anéantie." (Proverbes 23, 18)

L'espérance - comme Franciscaines nous pouvons toutes faire quelque chose, partout, pour être des person-nes d'espérance. Je voudrais rappeler cette anecdote de la vie de François, lorsqu'il cherchait commentréconforter un enfant dont le petit frère était malade. François apporta quelques graines de très jolies fleurs àsa seconde visite à la famille. Après des paroles de réconfort, il emmena les enfants dehors et leur montra lesgraines qu'il avait apportées. Ils cherchèrent un endroit où les semer, et avec l'accord de toute la famille,François se mit à désherber la terre et à y semer les graines minuscules. Intrigué, l'enfant lui demanda : « "Pourquoi fais-tu ça?" "Parce que, répondit François en continuant de semer, quand tu verras les petitesfleurs s'épanouir au soleil et rire de tout leur éclat, toi aussi tu riras et tu diras: 'Il a fait de bien belles choses,le bon Dieu!'". "Et comment s'appellent ces petites fleurs?" demanda encore le petit garçon. "Ah ça, je ne saispas, répondit François. Mais, si tu veux, on va les appeler: 'Speranza'. Tu retiendras ce nom? Ce sont desfleurs de speranza." Et le petit bonhomme, émerveillé, épela distinctement: "Spe-ran-za".» (Sagesse d'un pauvre,

par Eloi Leclerc, p.109 - 110)

C'est ainsi, nous avons une infinité de possibilités pour être des personnes de joie et d'espérance.

Bonne fête de St François!Mary Lobo, fmm

1Septembre - Octobre 2010

Editorial

2 FMM Espace Rencontre VII/41

Enpfocea, 1er - 15 mai 2010 : Rencontre continentale des provinciales, formatrices et économes duContinent américain

Nous nous sommes réunies : provinciales, économes provinciales, formatrices des provinces du continentaméricain, avec nos sœurs : Sœur Suzanne Phillips, supérieure générale ; Ana Maria Campos, Ramoni Iribar,Mary Donlon, conseillères générales ; Mary Rose Pulikottil, chargée de la formation; Marylin Tarraz, éco-nome générale ; Linda Price, membre de l’équipe financière. Nous avons commencé notre rencontre dans lajoie, et la diversité des cultures et des langues n’a pas été un obstacle pour notre « vivre ensemble ».

L’objectif général que nous avions fixé était : « Relire le Document du Chapitre général 2008 à partir de laréalité du continent américain qui vit un changement d’époque », avec un regard transversal sur la restructu-ration et comme base, la minorité franciscaine.

La méthode :voir, juger, agir et célébrer, nous a permis de voir la réalité de notre continent, riche par ses cul-tures et ses réalités historiques. Aujourd’hui des cris se font entendre, qui font monter vers Dieu la situationdes émigrés, du monde indigène, de l’environnement, des réalités sociales et économiques qui frappent lesplus vulnérables. Nos provinces vieillissent et les vocations diminuent. Tout cela interpelle notre « être » et

Lima, Pérou - Rencontre continentale du Continent américain

@@En Bref ...

3Septembre - Octobre 2010

notre « faire » pour accomplir une restructuration, et êtreouvertes afin de découvrir ce qui va naître dans nos pays.

Notre charisme et la spiritualité franciscaine nous recréentet nous poussent à retrouver notre sens mystique et pro-phétique comme des femmes audacieuses, aimant la paro-le de Dieu qui nous envoie sur des chemins nouveaux. Lesliturgies si bien préparées et les espaces de contemplationont beaucoup favorisé notre recherche.

Nous avons constaté que le chemin entrepris a laissé destraces et a redonné de la vie. L’histoire continue avec nosdécisions et nos options.

Enpfoeca a été un kairos dans nos vies. Nous nous sommes engagées, en tant que continent, à une commu-nion plus grande et à une collaboration plus forte entre provinces. Nous sommes reconnaissantes à tous lesconférenciers, les laïcs, les prêtres, nos sœurs, pour tout ce qui nous a permis de vivre une rencontre vraimentfranciscaine.

Carmen I. Vega Gonzales, fmm

Mme Sanaa Aoun, associée fmm du Liban, est venue visiter son neveu à Montréal. Nous 1'avons accueilliechez nous. Elle était très contente de rencontrer les associés de Montréal. Voici ses impressions:

Je m'appelle Sanaa Aoun, je suis libanaise et je suis associée fmm au Liban. J'ai de très bons liens avec lesFMM de notre province. Elles sont présen-tes, proches et très accueillantes pour tous.Cette année, je suis venue au Canada dansun double but : visiter la famille et rencon-trer les associées fmm. Maintenant à mondépart, ma joie est très grande : je n'ai pastrouvé seulement ma famille mais j'ai trou-vé deux familles. Je me suis rendu comptequ'en étant associée fmm, je faisais partiede la grande famille franciscaine dans lemonde. Je suis très touchée de cette décou-verte et je rentre au Liban avec des signesd'espérance pour notre groupe d'associées.Nous faisons partie d'une grande familleinternationale et nous sommes appelées àêtre témoins du charisme qui nous unit, et àporter l'espérance autour de nous. Nous nesommes pas seules, nous ne sommes pasisolées, mais i1 suffit d'ouvrir notre cœurpour voir la famille qui nous rassemble et le

charisme qui fait de nous des filles de Marie de la Passion et de saint François à travers le monde.

Merci à S. Patricia, à toutes les FMM et aux associées rencontrées à Montréal. Elles m'ont donné la joie devivre cette expérience et de goûter au bonheur d'être la fille de Marie de la Passion et de saint François.

Sanaa Aoun, afmm

Canada – Une visite du Liban

Sanaa est la troisième avec sa nièce

S. Aileen Crowe a reçu le prix du Conseil de la Ville de Marrickpour cette année, lors de la Journée de l’Australie. S. Aileen a tra-vaillé sans arrêt depuis des années avec les réfugiés pour défendreleurs droits et obtenir leurs permis de séjour.

On lui a d’abord demandé d’aider une famille au niveau matériel etcela l’a conduite à voir les énormes problèmes des réfugiés et lesinjustices du gouvernement. Elle a combattu pour faire respecterleurs droits et pour beaucoup d’autres choses, pendant plus de 10 ans.

Au cours des années, S. Aileen a travaillé avec des individus et desfamilles venant de pays tels que : la Colombie, l’Ukraine, lesPhilippines, le Kenya, l’Ouganda, l’Iran, l’Irak, l’Indonésie, laRussie, le Nicaragua, l’Argentine, l’Inde, le Pakistan et le SriLanka. Elle a également été un membre fondateur du Conseil de laMaison d’Accueil, qui aide les personnes sortant des centres derétention en Australie. Sœur Sue Phillips en a été la première direc-trice et elles ont travaillé ensemble avant que S. Sue soit appeléepour un service à Rome.

S. Aileen est aussi membre des Comités pour les Réfugiés et estparfois invitée à des réunions de consultations par le personnel du

Département de l’Emigration. Pendant toutes ces années, elle a développé des relations avec le Départementde l’Emigration et avec des membres du Parlement. Elle a publié un document pour demander des change-ments dans la législation afin d’y inclure les personnes qui souffrent de persécution et de violence à cause deleur sexe, les crimes dus à la drogue et le trafic des femmes et des enfants.

S. Aileen prépare un doctorat avec des cas documentés, mettant en relief les problèmes d’exclusion de la partde la police de l’immigration.Elle a été proposée pour ce Prix par une jeune fille qu’elle a aidée. Quand cette jeune fille avait 8 ans, S.Aileen a rendu visite à ses parents qui ne pouvaient pas l’envoyer à l’école parce que, n’ayant pas l’autorisa-tion de travailler, ils n’avaient pas d’argent pour lui payer des études. S. Aileen lui a trouvé une place dansune école catholique et des cours particuliers. Au bout de trois ans elle était à la tête de sa classe et elle étu-die maintenant dans un lycée catholique.

Carmel Margaret Bennett, fmm

(Photo de Wendy Kimpton, avec l’autorisation du Conseil de Marrickville)

4 FMM Espace Rencontre VII/41

Une soixantaine de catéchistes venant de tous les secteurs de Niamey ont eu une demi- journée de formationsur la communication islamo-chrétienne, dans le cadre de renforcer un climat de dialogue, de paix et de fra-ternité entre ces religions. La rencontre a eu lieu le 30 janvier 2010 à Níamey, dans la salle diocésaine, et j'aieu la chance d'y participer comme fmm!

Tout de suite, nous pouvons retenir que le mot « Islam » est un mot arabe qui tire sa substance de la racine'Silm' qui signifie 'la paix' ! Et le dérivé 'Al' veut dire tout simplement 'soumission totale à Dieu' (Allah). I1signifie aussi « humilité », «douceur» ...L'islam est une religion ayant pour vocation de rassembler tous les musulmans dans une communauté appe-lée « la Oummah Islamique», qui dispose de sa propre législation, la charia. Pour les musulmans, l'islam estbeaucoup plus qu'une simple religion, car sa doctrine comporte tout un mode de vie organisée dans l'espace

Niger - Visage de l' Islam contemporain au Niger

Australie - Aileen Crowe, fmm, reçoit un prix à la Journée de l’Australie 2010

S. Aileen avec le Maire de Marrickvillelui remettant le prix

5Septembre - Octobre 2010

et le temps suivant les préceptes coraniques et la tradition dumessager d'Allah, le prophète Mohammed. L'islam est doncaussi dîn (religion), dawla (système du gouvernement) etdunya (vie quotidienne de chaque instant dans le monde ici-bas). Il se définit comme une institution qui englobe et régitpar ses dogmes, ses rites et ses normes, tous les domaines del'existence individuelle et communautaire. Il est à la foisreligion, culte, tradition, règle de vie et projet communau-taire. En plus des éléments proprement religieux qu'il véhi-cule, l'islam représente un mode plus juste et fraternel.

Le comité du Conseil pastoral paroissial a pris l'initiative d'organiser cette formation pour donner quelquesnotions aux catéchistes afin que ces derniers puissent faire la part des choses au milieu de nos frères musul-mans. La cérémonie d'ouverture a été animée par sœur Colette Compaore, fmm, responsable de la catéchèsede l'Archidiocèse du Niger.

Pour eux, l'islam est une religion qui repose sur une pluralité d'expressions doctrinales et d'options juridiques.Le mot « Islam » désigne par extension les modes de croire ou d'agir de la religion musulmane dans leur uni-versalité ; quant au mot 'islamique', il représente une vision idéologique de cette religion, vision comprisecomme contestation d'un pouvoir, d'un régime ou d'une société particulière.

A ce titre, la diversité du paysage islamique au Niger est une chance à saisir dans l'intérêt de la constructionsociale, car l'islam est un exemple d'une greffe réussie dans une société arabe. « Nous avons fait de vous despeuples et des communautés pour que vous vous connaissiez mutuellement, dit Allah dans le livre saint …unecommunauté du juste milieu », c'est-à-dire tout simplement une communauté ouverte, tolérante et juste.

A la fin de cette formation, j'ai été vraiment ravie d'avoir pu acquérir de nouvelles connaissances sur l'islam,à savoir : les cinq piliers de l'islam, les idéologies et les courants en islam, et les pénétrations de l'islam dansl'espace nigérien.

M.Adélaïde Zongo, fmm

Canada - S. Lucy Vafookaran, aumônier des les Forces Canadiennes

Le 18 mai 2010, S. Lucy a été enregistrée officielle-ment comme aumônier dans les Forces Canadiennes.

Ce fut une célébration très simple mais très significa-tive, présidée par le Commandant, le Major Viau : enla présence de l'Aumônier régional et de S. ClaireHamelin, sa Supérieure, S. Lucy a prêté serment defidélité. C'est un grand honneur et un privilège d'avoirété acceptée pour servir comme Aumônier dans lesForces Canadiennes. Dorénavant elle travailleracomme membre de la Réserve Canadienne des Forces712, Escadron des Communications à Westmount,Montréal. Nous l'assurons de notre soutien et lui sou-haitons bon succès dans son ministère avec les sol-dats, les cadets et leurs familles.

La journaliste de communauté

Le 13 juin 2010, l'Eglise de Slovénie s'est retrouvée à Celje pour louer Dieu dedemeurer parmi nous dans l'Eucharistie. En ce beau dimanche, 32.000 fidèles sesont ressemblés pour la célébration eucharistique pendant laquelle Lojze Grozde,un jeune Slovène, tué par les communistes, a été béatifié. Mais le Congrès eucha-ristique avait commencé bien avant. Pendant toute l'année dans nos paroisses,mais aussi aux diverses rencontres, nous avons approfondi ce qu'est l'Eucharistieet l'adoration eucharistique. Ainsi on a demandé aux sœurs de nos deux fraterni-tés de préparer l'adoration de la journée d'étude pour les religieux et religieuses deSlovénie. De même nous avons participé à l'adoration nocturne, préparée par lesjeunes étudiants de Ljubljana.

Pour le Congrès, nous avons accompagné les jeunes. Le programme pour eux a commencé déjà la veille etprévoyait un pèlerinage à pied et l’adoration nocturne. Fait très significatif : le lieu de rassemblement des jeu-nes était une paroisse où, dans un grand cimetière, reposent des personnes tuées par les communistes. Aprèsavoir chanté quelques chants de louange, nous avons écouté la Parole de Dieu, puis nous nous sommes misen route. Dans la nuit éclairée par nos torches, il était si beau de voir passer par les champs une longue colon-ne de jeunes qui prient, qui se laissent toucher par la Parole ou simplement gardent le silence. Vers la fin dupèlerinage, nous avons prié le rosaire par petits groupes en confiant au Seigneur les jeunes qui souffrent àcause de la drogue, de l'alcool, du manque d'espérance etde foi. Arrivés à l'église du St Esprit, nous étions bienaccueillis par les scouts de la paroisse. La veillée a com-mencé par la catéchèse de l'évêque, Mgr Jurij Bizjak, quia été très apprécié par les jeunes. Puis les six heures sui-vantes, l'adoration a été animée par différents groupes dejeunes. Nous avons conclu la veillée par l'office du matin,animé par les Frères capucins. Le matin, en processionavec l’icône de Marie de Brezje, patronne de la Slovénie,nous nous sommes rendus au stade pour célébrerl’Eucharistie avec les autres. Là-bas, les enfants des jar-dins d’enfants catholiques se sont joints à nous après avoirfini leur propre animation. Notre soeur Mojca qui travailleau jardin d’enfant les a accompagnés. De même, notreprovinciale, S. Maryla Spychalska, alors en visite enSlovénie, était avec nous.

Metka Kos, fmm

6 FMM Espace Rencontre VII/41

Ce fut le thème du Symposium des Conférences Episcopales d’Afrique et Madagascar (SCEAM) qui eut lieuà Maputo, capitale du Mozambique, du 23 au 26 mai 2010.L’Eglise en Afrique vit des moments importants de son histoire, depuis le synode africain au Vatican, en octo-bre 2009. Le thème de ce synode était : « L’Eglise en Afrique au service de la réconciliation, de la justice etde la paix ».

Après cet événement important, les évêques africains ont décidé de se réunir pour réfléchir et trouver lesmoyens de réaliser de manière efficace les propositions du synode.Cette magnifique assemblée des évêques a été organisée par Caritas Afrique, le département de Justice et Paixet les Conférences Episcopales d’Afrique et Madagascar. Plus de cent membres du clergé étaient présents ;

Mozambique - Une Nouvelle Pentecôte pour l’Afrique

Slovénie - Congrès eucharistique et béatification d'un jeune martyr slovène

7Septembre - Octobre 2010

parmi eux : 3 cardinaux, 40 évêques de diverspays, et de nombreux prêtres. Sont venus aussi 134délégués de 46 pays, représentants de : CaritasAfrique, Justice et Paix et autres organismescomme Caritas International.Sa Sainteté le Pape Benoît XVI avait envoyé pour lereprésenter le Cardinal Don Peter Appiah Turkson,Président du Conseil Pontifical Justice et Paix. LeCardinal a ouvert la rencontre par la célébration solen-nelle de l’Eucharistie, sous le thème : « Une NouvellePentecôte pour l’Afrique ». Plus de cinq mille per-sonnes assistèrent à cette célébration et parmi elles desreligieuses, des religieux, des laïcs des différents mou-vements et paroisses, l’ancien président de laRépublique, Dr Joaquin Alberto Chissano et sonépouse Marcelina Chissano, ainsi que plusieurs ministres et autres membres du gouvernement.

L’homélie a été prononcée en trois langues : portugais, anglais et français, par le président du SCEAM, MgrFrancisco Joao Silota. Il a rappelé que l’Afrique a besoin d’une Nouvelle Pentecôte pour aujourd’hui et d’uneréconciliation totale pour arriver à ne former qu’une seule famille.L’Assemblée a été pour l’Eglise en Afrique un grand événement. Que l’Esprit Saint continue d’illuminer sa route!

Leonor Leonardo, fmm et Hortência Jacob, fmm

L'Assemblée spéciale du Synode pour le Proche-Orient se tient à Rome,du 10 au 24 octobre 2010. La décision de tenir cette rencontre répond audésir exprimé depuis plusieurs mois par l'Eglise catholique orientale. LeSynode pour le Proche-Orient, tout en étant un "rassemblement" de tousles groupes catholiques de la région, cherche à attirer l'attention de "lasociété mondiale, notamment des acteurs de premier plan de la viepublique, appelés à travailler avec confiance afin que cette région puissesurmonter les situations de souffrance et de conflit qui l'affligent encore

aujourd'hui et retrouver enfin la paix dans la justice." Ce but réaliste du Synode a été clairement exprimé par le PapeBenoît XVI, surtout devant les épreuves, les tribulations et les défis auxquels sont confrontées les communautés chré-tiennes minoritaires des pays du Proche-Orient, depuis l'émigration jusqu'au dialogue interreligieux. L'initiative d'unetelle assemblée a été prise au cours de la rencontre du 19 septembre 2009 avec les patriarches et les archevêquesmajeurs d'Orient, avec pour thème: "L'Eglise catholique au Moyen-Orient : communion et témoignage: 'La multitu-de de ceux qui étaient devenus croyants avait un seul cœur et une seule âme'."

Le Pape Benoît XVI a souvent parlé des pressions auxquelles sont soumis les chrétiens et les minorités catholiquesau Proche-Orient, surtout en Terre Sainte et en Irak. Le Synode offre une chance de mettre en relief pour l'Eglise uni-verselle la visibilité de ces Eglises : "que l'on voie dans le monde qu'il y a une chrétienté importante et ancienne auProche-Orient … pour approfondir notre connaissance réciproque." Mgr Nikola Eterovic, archevêque secrétaire gé-néral du Synode, dit que lors de sa visite en Terre Sainte, le St Père a décidé de poursuivre l'idée d'une telle assem-blée synodale, qui comprendrait des représentants des autres Eglises chrétiennes: "Le Synode est un espace ouvertau dialogue qui vise à la communion et à la paix dans la justice et la vérité. Nous trouverons certainement le moyend'entendre la voix du monde juif et du monde musulman." C'est le premier synode régional des temps modernes.

Un de ses objectifs est de renforcer la foi des communautés catholiques, minorité pourtant dynamique, et de lesencourager à continuer sur le chemin de l'unité avec les orthodoxes, en demandant à Dieu le don de la paix. Serontétudiés le problème de l'émigration, du témoignage chrétien dans un monde à prédominance musulmane, le rôle deschrétiens dans la vie civile et politique, le manque de liberté religieuse totale et la contribution des chrétiens dans l'a-venir.

Rome - Synode des évêques pourle Proche-Orient

Le jeudi 12 mars, les communautés de Balzan ont eu le plaisir de recevoir S. Mary Ann Grima, fmm deSydney, en Australie. S. Mary Ann est venue à Malte participer à une semaine pour établir la Convention 2010pour les Maltais vivant à l’étranger – Renforcer notre unité. Environ 150 Maltais venus du Canada, des Etats-Unis, d’Angleterre, de France, de Belgique et d’Australie, participaient à cette rencontre. Les participantsreprésentaient des centaines ou des milliers d’hommes et de femmes de leur propre pays. L’ouverture consis-ta en une messe concélébrée à la cathédrale St John de Valletta, présidée par l'archevêque, S.E. PaulCremona, OP. Une grande variété de sujets et de travaux de groupes étaient prévus pendant cette semaine :culture, héritage, langue, jeunesse, seniors. Le jour de l’ouverture le premier ministre, le Dr Lawrence Gonzi,le député premier ministre Dr Tonio Borg et le délégué de l’archevêque pour la Commission de l’Emigration,le Père Alfred Vella, étaient parmi les conférenciers qui ont adressé la parole aux participants. Durant laConvention, des exposés ont été faits par des personnes engagées dans des domaines spécifiques tels que laculture, l’héritage, le mélange des cultures et l’éducation. Les groupes de travail et les échanges étaient fac-tuels et pleins de vie.

La conférence de S. Mary Ann fut très intéressante pour nous FMM, à propos des Citoyens Seniors Maltaisà Sydney. S. Mary Ann a travaillé avec eux pendant 35 ans. Comme assistante sociale, elle a commencé à tra-vailler en 1965 au Bureau Catholique pour l’Emigration lorsque le nombre des émigrants maltais atteignaitson plus haut sommet. Sa conférence était centrée sur son expérience des 13 dernières années commeconseillère bilingue pour le Département de la Santé à Sydney. Ce fut à ce moment qu’elle a fait l’expérien-ce de l’accroissement alarmant de Maltais âgés, sortant des hôpitaux.

S. Mary Ann a conclu sa conférence sur une note d’espérance et un appel à l’unité, pour que les organisationsmaltaises à Sydney travaillent davantage ensemble pour représenter les besoins de cette première générationd’émigrés. Nous espérons que les membres du gouvernement maltais pourront se mettre en lien avec leurshomologues australiens pour répondre aux besoins de nos compatriotes. Lors d’une réception offerte par lepremier ministre, Dr Lawrence Gonzi, à l’Auberge de Castille, S. Mary Ann a présenté à S. Rita Zammit-Pacequelques-uns de ses collègues de travail de Sydney.

Rita Zammit-Pace, fmm

8 FMM Espace Rencontre VII/41

Sous ce titre déconcertant, une Semaine Biblique aeu lieu dans la ville de Barcelos – Portugal (7-14mars 2010), organisée par la paroisse, en collabora-tion avec les Pères Capucins et avec l’appui de laMairie.La Semaine Biblique «La Parole dans la rue» s'estouverte le dimanche 7 mars à 16h30 sur la placeprincipale au centre de la ville, par l’Evangile de laSemence (Mt 13,1-9) proclamé par un acteurrenommé.Pendant trois quart d'heure, celui-ci a prêché laParole, comme une semence tombant sur les divers types de sol, en utilisant les commentaires et les applica-tions d’un célèbre sermon qu’un missionnaire et écrivain portugais du XVIIIème siècle, le P. António Vieira,sj, avait fait devant le roi et sa cour. Aujourd’hui, c’est en pleine ville, pour que tout le monde puisse comprendre, comme le faisait le P. António

Malte - Convention pour les Maltais vivant à l’étranger

Portugal - La Parole dans la rue