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Tâche complexe réalisée par : Pascale et Frédéric LafonLycée Jay de Beaufort Périgueux(24)

Durée estimée : 3 heures

Caractéristiques générales de la tâche complexe

Circonstances Activité en classe entière par groupe de 4 élèves 

Lien entre l'activité et le programme

Niveau   : TerminaleThème   2 : Mondialisation, finance internationale et intégration européenneQuestion   : 2.1 Quels sont les fondements du commerce international et de l'internationalisation de la production ?

 Pré-requis nécessaires   : Acquis de première : gains à l'échange.Notions : commerce intra-firme, compétitivité prix et hors prix, délocalisation, externalisation, firmes multinationales, spécialisation.

Objectifs   :– On analysera les choix de localisation des entreprises et leurs stratégies

d'internationalisation. On étudiera à cette occasion les principaux déterminants de la division internationale du travail, en insistant sur le rôle des coûts et la recherche d'une compétitivité hors prix

– On s’interrogera sur les stratégies de délocalisation, relocalisation de la production pour une industrie et un territoire précis : le secteur du cuir et la branche du luxe en Dordogne

Compétences   : – Capacité à mobiliser les informations pertinentes d’un dossier– Capacité à mobiliser les connaissances pertinentes – Capacité à transférer les connaissances pertinentes– Capacité à argumenter

En amont de la tâche complexe   :

II- Mondialisation, finance internationale et intégration européenne

Thème 213 – Comment expliquer la mondialisation de la production ?

Science économique

Acquis de première : gains à l'échange.Notions : commerce intra-firme, compétitivité prix et hors prix, délocalisation, externalisation, firmes multinationales, spécialisation.

2.1 Quels sont les fondements du commerce international et de l'internationalisation de la production ?

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Mobilisation du thème 21

Exercices de remédiation

Exercices progressifs Un exercice sur la maîtrise des avantages comparatifs : Révisions sur Ricardo par I. Gautier

Un exercice sur Les fondements du commerce international et de l’internationalisation de la production (qcm   - texte à trous)

Deux exercices sur les effets des fluctuations de change  : Les effets des fluctuations des changes sur la sphère productive et  Les effets des fluctuations des changes

Exercice de synthèse Un exercice sur les déterminants de la spécialisation, les délocalisations et leur réalité  : Délocalisation et dumping

Vidéos pour remobiliser les savoirs

Pour visionner les pastilles vidéos : cliquez ici

Prérequis du thème 213

Pastilles vidéos

Cliquez : ici

En complément un pearltrees sur l’industrie du cuir et du luxe en Dordogne

Le scénario de la tâche complexe :

La France est confrontée, depuis plus de 30 ans, à une désindustrialisation qui, dans un contexte de fort chômage, se traduit par un mécontentement croissant de la population. En France comme aux Etats-Unis lors des campagnes électorales, de nombreuses voix s’élèvent pour accuser la mondialisation d’être responsable de cette évolution. Le dumping fiscal et social multiplierait les délocalisations et donc les fermetures d’usines qui conduiraient à une désertification de pans entiers du territoire. Afin de répondre à ces inquiétudes, le Conseil Régional de la région Aquitaine Limousin Poitou Charentes vous a chargés de montrer que les délocalisations ne sont pas une fatalité. A partir de l’exemple des métiers du cuir et du luxe, vous prouverez que l’articulation des actions des institutionnels et des entreprises a permis de relancer une industrie qui paraissait condamnée.

 Vous appartenez à une équipe de quatre chercheurs du CEPII : Centre de recherche français dans le domaine de l’économie internationale Le CEPII produit études, recherches, bases de données et analyses sur les grands enjeux de l’économie mondiale. Il organise des conférences et colloques sur des questions liées à l’économie internationale. Service du Premier ministre créé en 1978, il est membre du réseau coordonné par le Commissariat général à la stratégie et à la prospective.Le CEPII s’adresse aux décideurs publics et privés, aux institutions internationales, aux économistes, à la société civile, à la presse.

Le Conseil Régional de la région ALPC vous a chargés de rédiger un numéro de la lettre du CEPII de 4 pages afin d’éclairer simplement la population sur les enjeux de la relocalisation d’une industrie du cuir et du luxe en Dordogne.

Pour vous aider dans vos recherches un dossier documentaire est mis à votre disposition

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Complétez le tableau ci-dessous en utilisant les documents (2 heures)

A partir des documents 1 et 2, montrez que l’industrie du cuir et de la chaussure était jusqu’aux années 80 un acteur majeur de l’emploi en Dordogne

Explicitez en les raisons

A partir des documents 3 et 4, explicitez les raisons de la crise à laquelle a été confrontée l’industrie du cuir et de la chaussure

A partir des documents 3 à 5, montrez-en les répercussions

En utilisant le document 6, pointez les forces et les faiblesses de l’industrie du cuir et de la chaussure en France

Quelles sont les mesures à mettre en œuvre pour lutter contre les délocalisations et relocaliser la production en France ?

En vous servant des documents 7 et 8, montrez que l’entreprise Repetto a parfaitement adapté les préconisations opérées à la question précédente

Quelles en sont les répercussions ?

A partir des documents 9 et 10, montrez que les entreprises ont été confrontées à une pénurie de main d’oeuvre qualifiée

Comment ont-elles répondu à la perte de savoir faire des années 80-90 ?

En utilisant les documents 11 et 12 montrez que l’articulation des acteurs (région , ministère de l’éducation nationale et entreprises ) a permis non seulement de créer des emplois mais aussi de redynamiser un secteur apparemment condamné

En utilisant le document 13 montrez qu’un cluster (à définir) est en voie de constitution qui crée une dynamique dans la nouvelle région

A partir des éléments que vous avez construits dans le tableau élaborez le plan de votre article que vous problématiserez(1 heure)

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Dossier documentaire   :

Document 1 : Jusque dans les années quatre-vingt, les industries des vêtements et de la chaussure, à l’exception de la haute couture, se caractérisaient par la production de masse de modèles normalisés qui ne changeaient guère d’une saison à l’autre. L’essentiel de la production de matières premières et de produits finis se déroulait relativement près des consommateurs finaux. Aux Etats-Unis et dans de nombreux pays d’Europe, les industries du textile, des vêtements, du cuir et de la chaussure étaient florissantes. Les activités étaient déterminées par l’offre, les cycles de production étaient prévisibles, la base de fournisseurs était généralement régionale et assez stable et on dénombrait deux collections saisonnières (printemps/été et automne/hiver).Source : Salaires et temps de travail dans les industries du textile, des vêtements, du cuir et de la chaussure, Organisation internationale du travail, 2014.

Document 2 : Un savoir-faire industriel historiqueLa vallée de l’Isle, territoire historique des industries de la chaussure et de l’habillement en Dordogne. Une main d’œuvre alors abondante, principalement féminine, rendue disponible grâce à la mécanisation de l’agriculture, a attiré de nombreuses entreprises du secteur dans la période d’après-guerre, pour compter jusqu’à 8 000 emplois à son maximum entre 1968 et 1975. Un nombre d’emploi qui, à la fin des années 1990, ne s’élèvera plus qu’à 2 500, du fait, notamment, de l’ouverture à la concurrence internationale, et à moins de 1000 aujourd’hui.Source : http://www.aquitaine.fr/actions/innovation-et-emploi/economie/l-aquitaine-terre-d-avenir/un-pole-d-excellence-aquitain-du-cuir-et-du-luxe-en-perigord

Document 3 : Dans les années quatre-vingt-dix, les distributeurs des industries du textile, des vêtements, du cuir et de la chaussure ont commencé à développer leurs gammes de produits. La formule consistant à associer des modèles plus à la mode, la création de marques distinctes et la recherche de coûts de production plus faibles à l’étranger s’est révélée rentable. La forte concurrence a poussé les distributeurs à se regrouper, ce qui a augmenté le pouvoir de négociation des entreprises acheteuses. Les marques et les distributeurs de vêtements et de chaussures ont commencé à déplacer les activités de production à l’étranger et à externaliser les activités manufacturières, en quête d’une main-d’œuvre et de possibilités de production peu coûteuses. Aujourd’hui, la concurrence entre les marques et les distributeurs est plus féroce que jamais, et la plupart des entreprises de vêtements conçoivent et commercialisent leurs produits dans les pays développés, tandis qu’elles sous-traitent la production à des fabricants établis dans des pays en développement. Au cours des vingt-cinq dernières années, le nombre de collections par an a considérablement augmenté, certaines marques de mode présentant jusqu’à 20 collections chaque année.La destruction d’emplois avait déjà commencé avant 2005, mais l’Europe a conservé sa place de premier fabricant et de premier exportateur de cuir, textile et de vêtements au niveau mondial jusqu’en 2010. L’abandon progressif de l’Arrangement multifibres, la crise financière et la hausse du coût du travail, des matières premières et des transports ont eu une incidence majeure sur l’emploi en Europe, où la moitié des emplois des industries du cuir, textile et des vêtements ont été détruits au cours de la dernière décennie D’après des sources sectorielles, la Chine contribue pour 53,4 pour cent à l’emploi mondial dans l’industrie de la chaussure. Cette contribution est de 12 pour cent pour l’Inde et l’Asie centrale (Turquie), de 19,8 pour cent pour l’Asie du Sud-Est, de 5,2 pour cent pour l’Europe, de 4,9 pour cent pour le Brésil et de 0,6 pour cent pour le reste de l’Amérique du Sud, de 2,2 pour cent pour l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Océanie et de seulement 1,9 pour cent pour les Etats-Unis.Source : Salaires et temps de travail dans les industries du textile, des vêtements, du cuir et de la chaussure, Organisation internationale du travail, 2014.

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Document 4 : Conséquence de la perte de ses principaux marchés, l’usine Marbot-Bata, spécialisée dans la fabrication de chaussures militaires qui emploie 74 salariés à Neuvic-sur-L’isle (Dordogne), va fermer ses portes.La semaine dernière, le PDG de Bata s’est rendu sur le site périgourdin pour annoncer aux employés la cessation d’activité quasi incontournable de l’usine qui fabrique des rangers. Travaillant pour l’armée de terre, la gendarmerie et la police nationale, elle a peu à peu perdu ses principaux clients.Ironie du sort, il y a quelques semaines, les salariés de l’entreprise étaient conviés à découvrir un film montrant leur savoir-faire et les différentes étapes de fabrication des chaussures militaires. Une soixantaine d’étapes est nécessaire pour transformer les peaux de cuir en chaussures d’une robustesse exceptionnelle.L’idée d’envoyer le film au Président de la République, Nicolas Sarkozy, montrant un savoir-faire qui risque de partir en fumée, a germé dans les esprits. Source : Marbot s’avance à grands pas vers la fermeture, C Goinière in l’usine nouvelle ,oct 2009 ; http://www.usinenouvelle.com/article/marbot-s-avance-a-grands-pas-vers-la-fermeture.N119409

Document 5Voilà plus d'un an que l'usine de chaussures Marbot-Bata de Neuvic a officiellement disparu via une liquidation judiciaire. Dans sa chute, elle a entraîné la perte de 73 postes. Certains employés sont partis à la retraite ou en pré-retraite, une poignée a retrouvé un emploi, peu se sont lancés dans une formation et beaucoup cherchent un CDI.Marbot était une institution à Neuvic. Ses parents, ses grands parents y travaillaient. Elle avait attendu avril 2000 pour y entrer.Alain Belondrade, installé à Saint-Léon-sur-l'Isle, est aussi un ancien Marbot. Il a quitté l'entreprise en 2008, au tout début de la tempête. De nouveaux remous dans la vie de celui qui avait travaillé pendant vingt-cinq ans chez le chausseur Aster, également disparu. Coupeur pour Aster, Alain s'occupait des premières semelles chez Marbot.« J'ai eu des hauts et des bas. Je me suis dit que j'étais sur la touche. C'est pas simple de retrouver un emploi quand on a 50 ans, une maison, une famille et qu'on n'a connu que le cuir et la chaussure », confie l'ancien ouvrier. Comme les autres, Alain est passé par la case intérim et CDD. Il a postulé dans des entreprises comme Repetto. Il a aussi pensé se recycler dans les parcs et jardins, avant de constater que le secteur était bouché.Dernièrement, il a eu plusieurs contrats aidés en tant qu'agent d'entretien à la maison de retraite de Saint-Léon. Il est actuellement en attente d'un poste définitif.Avec ses 130 heures, il gagne autour de 900 euros par mois. Alors, pour améliorer l'ordinaire, il est aussi auto-entrepreneur pour animer les bals et mariages. « Je ne pensais pas qu'à mon âge je recommencerais à faire le Guignol derrière mes platines. Je ne suis pas David Guetta, mais je me débrouille », sourit-il.Alain n'a pas gardé de contacts avec ses anciens collègues. Pourtant, il ne peut retenir une pointe d'amertume quand il repense à Marbot. « J'ai trouvé lamentable la façon dont nous avons perdu les contrats pour les rangers de l'armée. On faisait de la bonne chaussure en cuir. On avait beaucoup de travail, mais on se reposait trop sur ces commandes de l'État. On n'avait pas développé autre chose, une poire pour la soif. Ça fait mal au cur de voir partir ce savoir-faire. Déjà que j'avais connu ça chez Aster »�Comme Florence ou d'autres anciens de Marbot-Bata, le discours ambiant sur le « made in France » le fait rire jaune. Il y a trois ans, c'est le ministère de la Défense français qui n'a pas retenu l'entreprise dans ses appels d'offres.Source : http://www.sudouest.fr/2012/03/02/on-nous-a-totalement-oublies-647888-710.php

Document 6 :

A :

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B : 

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Source :  http://www.entreprises.gouv.fr/files/files/directions_services/secteurs-professionnels/etudes/c12-cuir-chaussure.pdf

Document 7 : Valoriser le made in France

En ces temps de morosité ambiante et de démagogie partagée, il ne faut pas bouder son plaisir. Quand Jean-Marc Gaucher vient raconter comment il a transformé une ex icone de la danse en pleine déconfiture en hérault d'un certain chic français dans le monde entier, on cède au charme de l'histoire(…). En 2000, Repetto fabriquait pour Carrefour avec une marge brute de 10 %. Autrement dit, il produisait à perte. Pour maintenir une production locale, dans son usine périgourdine, la société procède dans l'autre sens. La marge minimum est de 50 %, ce qui fixe le prix final autour de 150 à 200 euros la paire. Soit 30 à 40 % plus cher qu'une fabrication en Chine. D'où le positionnement luxe et danse. Car en Asie, les clientes réclament le « made in France » au dos de la semelle et sont prêtes à le payer. La rotation des collections aide aussi. Comme Zara, le petit nombre de pièces par modèle, et a fortiori le sur-mesure, limite toute tentation industrielle asiatique.Source : Repetto : la certitude du coureur de fond,Les Echos n° 21154 du 28 Mars 2012 • page 10

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Document 8 : Le fabricant de chaussons de danses et de chaussures vient de procéder à l’extension de son usine de Saint-Médard d’Excideuil.

Repetto inaugure vendredi 16 novembre, en milieu d’après-midi, l’extension de ses nouveaux locaux, sur son site industriel de Saint-Médard-d’Excideuil (Dordogne), qui emploie 170 salariés. Une inauguration en présence d’Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif.Ce sont 3 000 m² supplémentaires qui ont été érigés pour permettre de passer à court terme de 2000 à 6 000 paires de chaussons et ballerines par jour. Et ainsi satisfaire la demande qui ne cesse de grossir. Sur les 3 000 m² d’ateliers supplémentaires, qui ont nécessité un investissement de 3 millions d’euros, 250 m² sont dédiés à un centre de formation. L’entreprise dispose d’un savoir-faire, la technique du "cousu retourné" : chaque semelle de cuir est cousue à l’envers avant d’être retournée. Source : Repetto inaugure l’extension de son site de Dordogne,Par Colette Goinère (Aquitaine) - Publié le 16 novembre 2012, © Jean-Louis Salque - L'Usine Nouvelle

Document 9 :

"Je n'avais jamais eu de CDI", dit fièrement Aurore, 34 ans, qui vient d'intégrer l'usine de fabrication de chaussures Repetto à Saint-Médard-d'Excideuil (Dordogne). "Avant, j'avais travaillé comme intérimaire dans des tas de trucs différents : pièces de voiture, ramassage des fraises, décoration, peinture... C'était toujours des petits boulots, des missions, je cherchais un vrai job, à long terme", explique-t-elle.Comme Stéphanie (37 ans) et Nathalie (45 ans), Aurore vient de terminer une formation de quatre mois et demi et toutes trois débutent tout juste sur le site de production, au piquage et à la finition. Annie, du haut de ses 42 ans de maison, supervise leur travail et leur donne des coups de main.Ces nouvelles recrues sont les premières d'une longue série. Elles ont été sélectionnées en collaboration avec Pôle emploi, après avoir passé des tests de dextérité, de logique, puis une formation théorique et techniqueA cinq kilomètres du site de Repetto, dans le lycée professionnel des métiers du bâtiment de Chardeuil, deux espaces sont réservés à la formation des prochaines recrues : quatre jeunes femmes s'initient en trois semaines au "bichonnage", la finition des chaussures et leur mise en boîte. Deux d'entre elles étaient auparavant au chômage.Dans un autre atelier, Gaël, Adil et Sabrina, venus d'horizons variés – implants chirurgicaux, ordonnancement dans un groupe papetier, chimie cosmétique – sont en formation longue (six mois) avant de diriger une ligne de production dans l'usine. Tous les trois sont déjà salariés, en CDI."Une entreprise qui recrute et forme son personnel, c'est rare", dit Gaël. D'autant plus que les nouveaux emplois en Dordogne ne sont pas légionSource :    http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/03/19/le-chausseur-repetto-veut-tripler-la-production-de-son-site-en-dordogne-et-embauche_1672073_3234.html#uRUpassVG5QCDZ15.99

Document 10 :

Pour leurs ateliers de maroquinerie, Vuitton et Hermès privilégient les qualités d'écoute, de travail en équipe et de dextérité manuelle, et assurent la formation. Laurence travaillait dans une usine de steak haché, Céline était prothésiste dentaire et Katie experte en toilettage canin. Rien ne les prédestinait à travailler dans un atelier de maroquinerie. Pourtant, elles font aujourd'hui partie des précieuses petites mains du nouveau site de Louis Vuitton, ouvert il y a moins d'un an, à Marsaz (Drôme). Pour augmenter ses capacités de production, la marque de luxe a mis en place un système de recrutement dit par « simulation ». Pas besoin d'expérience particulière en couture ou surpiquage ! Toute la formation se fait en interne. Un système privilégié de plus en plus dans l'industrie. Et particulièrement dans le luxe, « tant il n'existe pas ou peu de formations adaptées », d'après les responsables de ces ateliers de fabrication.Source : Le luxe préfère l'habileté au CV,Par Adrien Cahuzac - Publié le 01 mars 2012 | L'Usine Nouvelle n° 3274

Document 11 : En 2012, un pôle d’excellence aquitain du cuir et du luxe, un outil mutualisé de formation à destination des industriels, a été créé à Thiviers

Le pôle d'excellence aquitain du cuir et du luxe de Thiviers part d'une très bonne idée : doter les entreprises charentaises, périgourdines et limousines du cuir et du luxe d'un outil de formation mutualisé au top de la technologie. Une étude de marché avait chiffré fin 2013 à quelque 103 entreprises (représentant 5000 emplois) le potentiel d'utilisateurs de ce centre de formation.

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On compte en effet dans un rayon de près de 50 kilomètres autour de Thiviers (Dordogne) quelques fleurons français du secteur comme Weston (Haute-Vienne), Ferrand (Charente), Repetto et Hermès (Dordogne). « C'est un exemple très original en France de mutualisation de moyens », confirme Françoise Nicolas du centre technique du cuir de Lyon.

Le Conseil régional a investi un million d'euros dans de nouveaux locaux dédiés, hébergés par le lycée professionnel Portes d'Aquitaine de Thiviers, spécialisé dans les formations aux métiers d'art et à l'ébénisterie. Il accueille 260 élèves des trois régions, dont 160 internes. La Région a aussi mis 500 000 euros dans l'achat de matériel pédagogique de premier plan.Source : Comment la Dordogne forme aux métiers du luxe,Sud Ouest Éco  ,Publié le 08/01/2016 par Jean-Bernard Gilles 

Document  12 :  Hermès, Repetto, J.M. Weston... dès novembre, 13 entreprises formeront à tour de rôle des artisans dans les métiers du cuir haut de gamme. L'initiative vise à reconvertir des demandeurs d'emploi, tout en comblant un besoin en main d'oeuvre qualifiée.

L'initiative est inédite en France: dans les métiers du cuir haut de gamme, où l'on peine à trouver de la main d'oeuvre qualifiée, 13 entreprises dont Hermès et Repetto vont former des artisans, chacune à leur tour, sur une plateforme commune financée sur fonds publics. Ce "Pôle d'excellence aquitain des métiers du cuir et du luxe" a été inauguré vendredi à Thiviers dans le Périgord et une première formation y est prévue dès novembre. Pour les régions partenaires du projet, à savoir l'Aquitaine, le Limousin et le Poitou-Charentes où sont implantées beaucoup d'entreprises du cuir et du luxe, le but est à la fois social et industriel: il s'agit de reconvertir des demandeurs d'emploi et de participer au développement d'entreprises du terroir. Objectif: former plus de 100 personnes par an. Laurent Duray, PDG de CWD, spécialisée dans la fabrication de selles d'équitation, est "emballé": "Il était très compliqué pour nous de former des recrues au sein de notre unité de production. Là, on va pouvoir le faire. On lance le 4 novembre à Thiviers une session de formation initiale de trois mois pour 8 personnes, qui sera suivie de contrats en alternance", dit-il à l'AFP. "C'est une approche innovante pour le monde de l'entreprise, qui va entrer dans la sphère de l'enseignement puisque la plateforme est adossée au lycée professionnel de Thiviers. Et on pourra profiter de la restauration et de l'hébergement au sein de l'internat", relève Laurent Duray. (…)Ensemble, l'Aquitaine, le Limousin et le Poitou-Charentes emploient 2055 salariés dans la fabrication de chaussures et près de 1600 dans la sellerie-maroquinerie, dont 300 chez Weston à Limoges, 350 chez Arco à Châtellerault ou encore 380 à la Maroquinerie des Orgues en Corrèze. Source : Des marques du luxe s'unissent pour former des ... - L'Express,23 sept. 2014

Document 13 : Dordogne et Charente : les portes du cuir

L'idée lancée à Nontron (24) continue de faire son chemin : rassembler une fois par an tous les acteurs de la filière cuir du bassin du Périgord Limousin Charentais dans une ville différente. Ainsi sont nées les Portes du cuir, un salon itinérant pour réunir les professionnels et leur donner une vitrine auprès du grand public (..)Le rôle d'HermèsAu pays des charentaises, il y aura également l'exposition des résultats d'un concours professionnel : « Repensez la chaussure d'intérieur ». Six jeunes designers de toute la France y participent. Le lieu des portes du cuir de cette année n'a pas été choisi par hasard, car Montbron accueille le dernier né des ateliers de maroquinerie Hermès, inauguré au printemps.Cela rappelle et confirme le poids du champion du luxe dans le renouveau de cette filière dans la région qui fut un très gros bassin d'emploi de la chaussure avant de décliner. Et c'est d'ailleurs après la fermeture de l'usine Adidas de Nontron, que le patron d'Hermès, sensibilisé par des proches au drame des ouvrières, avait installé un atelier dans cette ville il y a plus de vingt ans. D'abord pour de la porcelaine et des cravates, avant d'arriver dans le cuir de métier avec de la petite maroquinerie en cuir, puis des sacs de prestige. Non loin de là, la société a aussi repris la ganterie de Saint-Junien qu'elle continue de relancer.Des pépites industriellesCe bassin comporte aussi de belles pépites industrielles dans le cuir et le luxe : Repetto et ses légendaires ballerines fabriquées à Saint-Médard-d'Excideuil que l'entrepreneur Jean-Marc Gaucher a relancé au niveau mondial.À Limoges, ce sont les non moins légendaires chaussures Weston qui font briller la filière cuir. Surtout connue des cavaliers, la fabrique de selles de compétition CWD créée à Nontron par des anciens d'Hermès (encore) est l'une des

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entreprises les plus dynamiques du secteur. Il y a aussi les tanneries de Chamont en Dordogne ou Gal à Bellac qui sont très réputées. Sans oublier le rôle du Pôle des métiers d'art de Nontron qui fédère de nombreux artisans d'art et qui héberge l'association des Portes du cuir.5 000 emploisUn pôle d'excellence rural permet aussi l'approvisionnement en peaux de qualité en provenance du Périgord vert et même au-delà grâce à l'engagement de la Sobeval à Boulazac qui fournit des peaux de veaux. Plus largement, un projet de cluster industriel est en gestation.Source : Dordogne et Charente : les forces du cuir,Publié le 29/09/2015 . Mis à jour à 11h24 par Hervé Chassain