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Le Promoteur : Mensuel de Promotion de l’Entreprise Burkinabè 3
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14 ACtUAlItES
19 pORtFOlIO
28 AnnOnCES légAlES
Le Promoteur Mensuel de Promotion de l’Entreprise Burkinabè
132 Avenue de Lyon 11 BP 379 Ouagadougou 11 - Burkina Faso Tél. : +226 25 39 80 58 à 61 Fax : +226 25 39 80 62
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Comité de rédaction David T. FAYAMA Clarisse KARAMA/KIENOU Christian KONÉ Didier LONFO Ismaël SAWADOGO
Collaborateurs M. SIMPORÉ M. DEMBÉLÉ Éric KABORÉ G. BAYALA
Régie publicitaire Tél.: 70 45 01 80
Crédits Photos : MEBF
Conception / Impression ACE Développement-Synergie
DOSSIER
JEB 2017 î L’emploi des jeunes au cœur des préoccupations
Cette année encore et pour la 12ème fois consécutive, les Journées de l’Entreprenariat Burkinabè (JEB), ont tenu toutes leurs promesses grâce à l’engagement de la Maison de l’Entreprise de Burkina Faso, cheville ouvrière de cette initiative.
Ces journées se sont déroulées du 08 au 10 juin 2017 à Ouagadougou, sur le site du SIAO, au Pavillon Soleil Levant, sous le thème : « Entreprenariat des jeunes, un défi national pour la croissance économique et la stabilité sociale ».
Et à l’instar des autres années, les JEB 2017 ont atteint leur objectif premier, celui de célébrer l’importance du secteur privé dans la création de valeur, de richesses et d’emplois à travers des manifestations de portée nationale qui se veulent unitaires et populaires.
Le thème fait écho à la vision du Gouvernement, selon le Ministre du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat, patron de l’activité. Pour Stéphane Sanou, c’est fort de la conviction que le secteur privé est le véritable moteur de la croissance économique et de la lutte contre la pauvreté, que l’exécutif a accordé une place de choix à l’entreprenariat et à la promotion des entreprises dans le Plan National de Développement Economique et Social (PNDES).
«Il est plus qu’impérieux de travailler à trouver des voies et moyens pour répondre aux légitimes aspira- tions des jeunes afin de leur permettre de jouer le rôle qui est le leur dans le combat pour le développement et le raffermissement de l’économie de notre pays», affirme-t-il.
Une volonté politique que le Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso, parrain économique des JEB 2017, représenté par son vice- président Omar Yugo a promis d’accompagner en faisant en sorte que l’accès au secteur privé soit le plus accessible possible à la jeunesse, et d’y travailler constamment.
Le programme quinquennale de la Chambre en cours vise à impulser un dynamisme nouveau à l’économie nationale et au métier d’entreprendre, et qui d’autres que les jeunes pour partager cette ambition et saisir les opportunités d’affaires existantes, se convainc-t-il.
Le Représentant Résident de la Banque Mondiale au Burkina Faso, Cheick Kanté, parrain diplomatique, est également venu encourager le gouvernement et le secteur privé à contribuer autant que possible à créer des conditions pour permettre aux jeunes entrepreneurs d’apporter leur pierre à la construction d’une économie forte, dynamique et prospère.
Chadia Sawadogo
Les officiels présents à la cérémonie d’ouverture
Le public et de nombreux partenaires venus nombreux soutenir l’initiative citoyenne de la Maison de l’Entreprise du Burkina Faso
DOSSIER
Business Fora î Conférences grand public : les opportunités d’affaires présentées aux promoteurs
Plus de sept cent cinquante (750) opérateurs économiques et porteurs de projet ont pris part aux deux (02) conférences grand public, organisées par la Maison de l’Entreprise du Burkina Faso et ses partenaires à l’occasion de la douzième édition des Journées de l’Entreprenariat
Burkinabé qui se sont déroulées du 08 au 10 juin 2017, à Ouagadougou.
Le groupe de panelistes qui a animé les échanges
Au menu des activités entrant dans le cadre de la douzième édition des Journées de l’Entreprenariat Burkinabè (JEB), étaient inscrites deux conférences qui se sont déroulées le jeudi 08 juin 2017, respectivement de 10h30 à 12h30 et de 15h à 17h, dans le Pavillon du Soleil Levant du SIAO. La première a porté sur la cartographie des secteurs porteurs au Burkina Faso et les opportunités économiques et la seconde a évoqué les techniques d’approche pour l’innovation et la création de valeur dans les entreprises.
A la suite de la cérémonie d’ouverture des JEB, la conférence sur le thème « Cartographie des secteurs porteurs au Burkina Faso et opportunités économique pour le secteur privé et les jeunes » a été co-animée par Nasser Bila, Directeur Général de l’Agence de Facilitation et d’Ingénierie et Ousmane Zongo, Directeur du Développement de l’Entrepreneuriat Agricole à la Direction Générale de la Promotion de l’Economie Rurale (DGPER), sous la modération d’Alain Siri, Secrétaire Permanent du Plan National de Développement Economique et Social (SP-PNDES).
Les communicateurs ont permis aux participants de connaitre les filières à fort potentiel de développement économique par rapport au marché et à la génération
de revenus, ainsi que les mesures d’accompagnement existant en faveur du secteur privé agricole et de la jeunesse burkinabè. Aussi, il a été donné aux participants de découvrir les opportunités d’affaires offertes au secteur privé et aux jeunes par le PNDES et les pôles économiques.
Quant à la conférence sur le thème « Techniques d’approche pour l’innovation et la création de valeur dans les entreprises et présentation d’accélérateurs d’entreprises au Burkina Faso », elle a été animée sous forme de panel, successivement par François Sawadogo, Ingénieur en industries agricoles et alimentaires, Responsable du technopôle de l’Institut Supérieur de Technologie (IST), Mahamadi Rouamba, fondateur de BeoogoLab, Christian Cédric Toé, Responsable technique de OuagaLab, représentant de Gildas Guiella, Directeur de OuagaLab, Bernard Brès, Directeur du Technopôle de 2IE et Kady Traoré, Responsable de projets de la Fondation L’OCCITANE.
D’une manière générale, les intervenants ont aidé les participants à découvrir les techniques d’approche pour l’innovation et la création de valeur dans les entreprises, ainsi que les incubateurs et accélérateurs d’entreprises existants au Burkina Faso.
Tout compte fait, la douzième édition des JEB a tenu le pari de la mobilisation eu égard à la forte participation des acteurs du monde des affaires aux échanges, ce qui témoigne de leurs intérêts aux initiatives de la MEBF et de la pertinence des thèmes abordés lors de ces rencontres.
Saidou Didier Lonfo
La séance de questions/réponses a été riche en enseignements Les participants ont montré leur intérêt pour le thème
DOSSIER
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FOCUS
Le salon Entreprendre au Faso favorise 415 rencontres d’affaires
A l’instar des éditions précédentes, les JEB 2017 ont permis aux entrepreneurs et aux porteurs de projets d’accéder à l’offre de services financiers et non financiers existants, et de créer des relations d’affaires avec les structures de financement et les professionnels du conseil
à l’entreprise.
Activité phare des JEB, le Salon Entreprendre au Faso (SEFA) vise la facilitation de l’accès aux services d’appui aux entreprises et aux porteurs de projets, à travers des espaces d’expositions et de rencontres B to B (Business to Business).
Le SEFA 2017 s’est tenu sur le site du SIAO, au Pavillon Soleil Levant, du 08 au 10 juin 2017. Il a permis à une vingtaine de structures d’appui technique et financier d’exposer leurs produits et services au niveau des stands dressés pour l’occasion. Le salon a connu la présence d’institutions de financement telles que les banques, les fonds nationaux, les fonds de garanties, les Systèmes Financiers Décentralisés (SFD). Certaines structures d’appui technique ont aussi marqué de leur présence le salon, parmi lesquels on peut citer des agences d’assurances et des organismes d’appui-conseil, de formation et d’orientation des entreprises et porteurs de projets.
Des rencontres B to B ont également eu lieu entre les différentes structures présentes et les porteurs de projet à la recherche d’appui financier et technique pour la concrétisation de leur entreprise. Les uns devaient séduire les autres de la qualité de leur projet pour un éventuel financement et les autres avaient à charge de présenter leurs offres et établir les conditions de bonne collaboration.
191 personnes ont fréquenté le salon pour 415 rencontres d’affaires en deux jours, les 09 et 10 juin 2017. Les projets présentés aux partenaires portaient
Le salon a permis à une vingtaine de structures d’appui technique et financier d’exposer leurs produits et services au niveau des stands dressés pour l’occasion
De nombreuses institutions de financement telles que les banques, les fonds nationaux, les fonds de garanties, les Systèmes Financiers Décentralisés ont répondu présents aux rendez-vous du SEFA 2017
essentiellement sur l’élevage (28,27%) et les services aux entreprises et aux personnes (20,94%). Plus de 50% des projets ont retenu l’intérêt des partenaires qui souhaitent les étudier davantage.
L’une des principales innovations de ce salon était la mise en place de la vitrine des lauréats des éditions précédentes des JEB qui ont présenté des
FOCUS
La vitrine des lauréats des éditions précédentes des JEB
produits transformés tels que les jus de fruits locaux, des aliments et produits cosmétiques à base de produits locaux, des chaussures fabriquées localement avec du cuir, des matériaux de construction préfabriqués. Les autres innovations ont porté sur le guichet unique des projets et programmes destinés aux jeunes et le guichet pour les formalités de création d’entreprise en 24 heures. 13 entreprises ont été créées sur site par le CEFORE de Ouagadougou.
Une autre particularité des rencontres B to B a été la participation des partenaires du Centre d’Information Juridique des Affaires (CIJA), qui a permis à l’Ordre Nationale des Experts Comptables et Comptables Associés, l’Ordre des Avocats, la Chambre Nationale des Huissiers et la Direction Générale des Impôts de rencontrer leurs futurs usagers et les promoteurs actuels pour plus d’information. Le CIJA est un centre mis en place par la MEBF depuis 2008, avec pour but de sensibiliser et d’informer les chefs d’entreprises sur les questions spécialisées liées au développement de leurs affaires.
Des rencontres B to B entre les différentes structures présentes et les porteurs de projet à la recherche d’appui financier et technique pour la concrétisation de leur entreprise
Le SEFA reste le cadre d’excellence pour nouer, dans un seul espace et dans des délais réduits, des relations d’affaires diverses pour l’accompagnement financier et technique de son projet d’entreprise. Les différents partenaires reconnaissent son opportunité et encouragent vivement sa tenue, avec une meilleure préparation des promoteurs.
Ismaël Sawadogo
A cc
L’AVENIR LEUR APPARTIENT
Entreprenariat î Les préfabriqués par Issouf et Fahiz
Issouf Tioro a 29 ans et Fahiz Diallo 26 ans. Lancés sur le marché de l’emploi à l’issue de leur formation en génie civil, les deux ont choisi de joindre leurs forces pour donner un nouveau visage aux préfabriqués. Et en participant à la Compétition plan d’affaires (COPA), l’entreprenariat
leur a grandement ouvert ses bras.
Issouf Tioro a vécu l’amère expérience du marché de l’emploi à la fin de ses études. « J’ai difficilement eu mon stage et pour avoir un emploi, c’était quasiment impossible», se souvient-il. Comme lui, son camarade de promotion Fahiz Diallo a connu les mêmes problèmes.
Tous deux titulaires en 2013 d’une Licence professionnelle en Génie civil de l’Université polytechnique de Bobo Dioulasso, ils ont (presque) été contraints à l’entreprenariat. Chacun y aller de sa propre expérience pendant un bout de temps avant que les deux décident d’unir leurs forces. « Issouf avait sa structure et moi aussi la mienne. On a décidé de s’associer pour s’entraider et devenir plus forts», explique Fahiz.
Africa Prefa Sarl voit ainsi le jour : Issouf en devient le directeur technique et Fahiz le directeur commercial ; une secrétaire-comptable appuie les deux jeunes dans leurs activités. Ils optent de se consacrer à la préfabrication. Leurs produits : escalier circulaire, colstrats, dalles, briquettes, parement mural, pavés…
Après les moments de tâtonnement, ils réussissent à monter un projet dont le plan d’affaire séduit la Fondation Coris : Préfabrication et construction à base de matériaux locaux et béton. Issouf et Fahiz obtiennent un accompagnement de sept millions (7 000 000) de F CFA.
Ce financement favorise alors de nouvelles ambitions. « Jusqu’à présent nos pavés étaient conçus de façon artisanale. Le financement nous a permis d’acquérir de l’équipement de pointe comme des compacteurs, des vibreurs et du matériel roulant. Nous pouvons maintenant produire un plus grand nombre de pavés de qualité dans de délais courts », assure Fahiz. Désormais Africa Prefa Sarl, c’est une douzaine d’emplois à temps plein et une capacité d’exécution pour tout type de chantier. Sur le terrain, la formation en génie civil des promoteurs leur permet de concevoir et suivre les travaux des clients.
Cela a eu le mérite de satisfaire jusque-là tous les ménages qui leur ont fait confiance. Même si pour le moment, ils n’exécutent que de « petits marchés », l’ardeur au travail et leur formation de base leur permettent de tirer leur épingle du jeu.
Issouf et Fahiz n’ont plus que deux souhaits : avoir accès aux marchés publics et bénéficier d’un mécanisme d’encadrement et de suivi de leur toute jeune entreprise.
M. Simporé
Les deux promoteurs dans leur stand lors des JEB 2017 Africa Prefa Sarl assure être prêt pour aller sur de nouveaux chantiers
Le Promoteur : Mensuel de Promotion de l’Entreprise Burkinabé 12
Entreprenariat î Marcel Sanou : Ce jeune qui donne un nouveau souffle à l’attiéké
Marcel Sanou a hérité de sa mère un « restaurant par terre » de vente d’attiéké. En reprenant le flambeau, il ajoute sa touche personnelle et arrive à séduire des institutions financières lors de la Compétition de plans d’affaire (COPA) 2016. Aujourd’hui, il est tourné vers la mise
en place d’une industrie de conservation et de commercialisation d’attiéké produit au Burkina.
Voilà une personne qui a bien compris l’homme de lettres et de droit burkinabè, Titinga Frédéric Pacéré qui dit que : « Si la termitière vit, qu’elle ajoute de la terre à la terre ». L’esprit entrepreneurial de Marcel Sanou traduit bien cette philosophie.
Cet étudiant de 26 ans est à la tête d’un restaurant d’attiéké et cela pour avoir eu l’idée d’ « apporter quelque chose à ce que les devanciers ont initié ». En effet, le déclic pour la vente de cette denrée date de 2013. Cette année-là, Marcel Sanou perd sa mère, un être cher mais également son unique soutien financier. Passés les moments d’émotion, il dut se résoudre à reprendre le flambeau du commerce de sa génitrice : la vente d’attiéké. Dès lors, il donne à l’activité une nouvelle dimension à travers sa touche personnelle. « Nous avons diversifié le poisson et disposons maintenant d’un cadre bien aménagé pour que les clients soient à l’aise quand ils sont à table », explique-t-il. Le restaurant version Marcel est baptisé « Faso Zeguen » (attiéké du Faso en nouchi) et adopte comme philosophie le développement de l’Afrique par les africains à travers la devise « Africa unite ».
Actuellement, le restaurant situé dans l’arrondis- sement 2 de Ouagadougou, ouvre ses portes à partir de 18h30, du lundi au samedi avec sept (07) employés au service.
L’ambition du promoteur le pousse à se présenter à la compétition de plans d’affaire (COPA) 2016. Son projet d’association en vue d’assoir une industrie de conservation et de commercialisation d’attiékè produit au Burkina à un restaurant déjà existant retient l’attention de la Fondation Coris. Cette institution décide de le financer à hauteur de 5 millions (5 000 000) de F CFA. Une aubaine saisie au bond par Marcel. «Nous allons améliorer notre cadre d’accueil pour nous permettre d’ouvrir 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24», affirme-t-il, tout heureux.
Avec une telle entreprise pleine de défis à relever, on pourrait croire que le promoteur, étudiant en Master I Droit privé option Affaires à l’Université libre du Burkina (ULB) va ranger ses diplômes universitaires pour se consacrer exclusivement à l’attiékè. Pas du tout ! Voici son projet dans ce sens : « Après l’obtention de mon master, je compte ouvrir un cabinet de consultation juridique. Cela me permettra de supporter mes études jusqu’au doctorat ».
Seule certitude, Marcel n’ira pas frapper à la porte de la Fonction publique. « Après avoir fait des études, il est impensable de se contenter des concours de la fonction publique. Un jeune doit créer, innover, entreprendre. Une personne ambitieuse, qui veut être riche, ne passera pas par la fonction publique », clame-t-il. Les jeunes sont donc prévenus.
M. Simporé
« Les gens ont du mal à voir une personne faire des études universitaires et revenir fabriquer des jus de lianes ou des biscuits. Ils trouvent cela rabaissant. Pourtant, c’est aussi cela la finalité des études ». Bien que ses produits soient très bien prisés, le jeune Ali doit, chaque jour, convaincre son entourage que son domaine d’investissement professionnel n’est qu’une suite logique de son cursus universitaire. En effet, à 27 ans, il est titulaire d’un Master en industrie agro- alimentaire depuis 2014 et continue de suivre des cours dans l’optique de décrocher son doctorat. C’est d’ailleurs dans les amphis et les laboratoires de l’Université de Ouagadougou qu’il a piqué le virus de la transformation des produits forestiers non-ligneux.
Dès sa deuxième année, il se lance dans une expérience inédite : produire du jus à base de la pulpe de Néré. Les résultats sont concluants. Mais la complexité du processus le contraint à ranger sa trouvaille dans les tiroirs en attendant de trouver le bon créneau. C’est chose faite depuis 2016. Au lancement de la Compétition des plans
Entreprenariat î Ali Ouermi : Une foi inébranlable dans la transformation agro-alimentaire
Pour cette édition des JEB, Ali Ouermi est venu exposer du jus de lianes, des biscuits et des gâteaux faits à base de manioc, de sorgho, du petit mil, du morenga, du maïs… « Chaque fois que je participe à une foire de trois jours au moins, je n’ai plus rien à vendre dès le deuxième
jour. Les gens se bousculent pour s’arracher mes produits », se réjouit-il. Le fait d’avoir été lauréat des JEB 2016 lui laisse entrevoir une autre dimension de son affaire.
Les produits locaux promus par Ouermi
d’affaires (COPA), il présente un projet de production et de commercialisation du jus à base de la pulpe de Néré. La Banque Atlantique tombe sous le charme et lui octroie la somme d’un million (1 000 000) de F CFA. Même si ce montant ne couvre pas les neuf millions (9 000 000) de F CFA qu’indique son plan d’affaire, le fait d’avoir été primé lui convainc de la pertinence du projet. C’est pourquoi, Ali, en attendant le décaissement de ce financement, investit ses économies dans la production de jus de liane, de biscuits et de gâteaux pour se faire connaitre de ses clients et surtout réunir le montant nécessaire pour mieux s’équiper et produire en quantité et en qualité.
« Les compétences sont là et je connais beaucoup de fournisseurs. Il ne manque plus que les moyens financiers pour travailler», assure-t-il. Son entreprise Baraka production and service est résolument engagée dans ce sens.
M. Simporé
ACTUALITES
nuit du Mérite î 39 heureux se partagent 126 millions de FCFA
Le clou de la 12ème édition des Journées de l’Entreprenariat Burkinabè a été la Nuit du mérite tenue le 09 juin, à Ouagadougou. Pour la
compétition des plans d’affaires, le jury, mis en place à cet effet, a retenu et primé 39 dossiers sur les 758 présélectionnés.
Pour l’examen de ces dossiers, le jury, à l’instar des éditions précédentes, a travaillé en trois étapes : une étape de présélection, une étape de sélection et une dernière étape d’entretien avant la délibération finale.
Les critères de sélection des plans d’affaires étaient entre autres la pertinence du projet, la faisabilité technique et financière, l’existence de marché, la rentabilité, l’impact économique, le profil du promoteur et surtout ses motivations.
L’entretien oral avec chaque candidat a permis d’apprécier leurs talents mais surtout la corrélation du couple projet/promoteur ainsi que la maitrise du projet et surtout leurs motivations.
Huit (8) donateurs ont accompagné le processus avec une enveloppe globale de 126.500.000 F CFA. Ce sont :
→ L’ONATEL SA 6 kits de connexion et accessoires ;
→ Le Cabinet CAGEFIC pour un accompagnement du plus jeune candidat d’une valeur de 2 millions de francs CFA ;
→ La Banque CBAO avec un prix d’une valeur de 500.000 F CFA ;
→ la BANK OF AFRICA avec 2 prix d’une valeur totale de 1 million de FCFA ;
→ La Banque Atlantique avec un prix d’une valeur de 1 million de F CFA ;
→ L’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) avec deux prix d’une valeur totale de 2 millions de FCFA ;
→ La Fondation Coris avec 8 prix d’une valeur de 42 millions de FCFA ;
→ La Banque mondiale à travers le Projet Pôle de Croissance de Bagré avec 20 prix d’une valeur totale 80 millions F CFA.
La répartition des prix s’est faite suivant la délibération du jury COPA mentionné dans le tableau suivant :
IDENTITE TITRE PROJET MONTANT PRIX ONATEL SA
1. ZONGO Pawendtaore Eliezer Agrintel • 1 Clé 3G+
• 5 GIGA de connexion
2. Sidiki NANA Création d’une plateforme d’apprentissage ouvert à distance
• Clé 3G + • 5 GIGA de connexion
3. OUATTARA ADAMA MICHEL Ouverture d’une start-up informatique • Clé 3G+
• 5 GIGA de connexion
4. MONE Harouna Projet de mise en place d’un centre de formation et de maintenance informatique à Garango
• Clé 3G+ • 5 GIGA de connexion
ACTUALITES
5. KINDO Salifou
Projet de création d’une plateforme mobile et web de vente de tickets des compagnies de transport en ligne par la startup YIKISHOP
• 1 Clé 3G+ • 5 GIGA de connexion • un smartphone HUAWEI Y330
6. KAFANDO/KANKO Germaine
E-commerce associé à un centre d’appel.
• 1 Clé 3G+ • 5 GIGA de connexion • Un smartphone HUAWEI Y330
CABINET CAGEFIC
1. ZABRAMBA T. Jacob Extension d’un garage automobile dans la ville de Ziniaré
Une valeur de 2 millions de francs CFA correspondant à : • Trois formations • Un coaching pour
l’élaboration ou la finalisation de son plan d’affaires
• Coaching pour la recherche de financement
• Accompagnement pendant 12 mois
1 BAZEMO Angèle Gwladys
Projet de transformation de beurre de karité en produits cosmétiques bio au Burkina Faso
500.000 F CFA
BANK OF AFRICA (BOA) 1 ZABRAMBA T. Jacob Extension d’un garage automobile
dans la ville de Ziniaré 500.000 F CFA
2 SAWADOGO S. Pauline Projet de renforcement d’un atelier de tissage et de teinture à Kaya 500.000 F CFA
BANQUE ATLANTIQUE
1 ZIDA Angèle La production, la transformation et la commercialisation du Moringa dans la commune de Yako
1.000.000 F CFA
1 UNION DES TRANSFROMATRICES DE MANIOC DE BOGANDE
Renforcement des activités de transformation du manioc 1.000.000 F CFA
2 YAMEOGO W. K. Aristide
Renforcement de la capacité de production intensive de poulets de race locale par l’agrandissement de l’éle- vage Kiswendesida dans le village de Songdin
1.000.000 F CFA
ACTUALITES
FONDATION CORIS 1. YONLI DIAKOAGRI Projet de réalisation d’une unité
avicole 3 000 000
2. HIEN Yanfaar Culture irriguée de banane à Batié 3 000 000
3. DEMTEO Martin Projet de renforcement des capacités de production de la ferme S.E.E.P dans la commune de Kayao
4 000 000
4. YAMEOGO W. K. Aristide
Renforcement de la capacité de production intensive de poulets de race locale par l’agrandissement de l’élevage Kiswendesida dans le village de Songdin
5 000 000
5. BOTONI Guy Stéphane Le potager du Faso 5 000 000
6. NACAMBO Idrissa Sompagnimdi
Projet de renforcement d’une unité de production et de transformation de feuille et graines de moringa en produits alimentaire
5 000 000
7. PITROIPA Abdoul Razack
Mise en place d’une ligne de production de frites crues 7 000 000
8. TAPSOBA Wennetouin Gaetan et TAPSOBA W. Edvige
Mise en place d’une boulangerie de proximité à Diapaga 10 000 000
PROJET « POLE DE CROISSANCE DE BAGRE » PPCB
1. LOURE Aminata Modernisation et renforcement de capacité d’une unité de production de savon à base de beurre de karité
1 500 000
2. NOMBRE Abdoulaye Renforcement des capacités de production de la ferme apicole JOITORLAIT à Garango
2 000 000
3. Groupement NACOUMA
Renforcement des capacités de production et de commercialisation de Soumbala
2 000 000
Renforcement des capacités de production et de commercialisation du Groupement WEND PANGA
2 000 000
2 500 000
6. KERE Binjamin Projet de renforcement des capacités de l’élevage de porcs améliorés à Gnangdin/Bittou
2 500 000
ACTUALITES
7. GOUEM Boubakar Renforcement de l’atelier de coupe couture de boubou traditionnel 3 000 000
8. MARE Y. Elie Projet de création d’une unité d’embouche porcine (UEP) à DINDIEGO 3 000 000
9. Groupement KOUGOULE
Renforcement des capacités en production de pâte d’arachide 3 500 000
10. LOURE Mahamed Unité de production de poulet local à Sampema 3 500 000
11. Groupement Féminin d’étuveuses de riz de Déma
Renforcement des capacités d’étu- vage du riz local du groupement 4 000 000
12. Groupement KONTO de MEDIGA
Construction d’une unité de transformation de Manioc 4 000 000
13. ZABRE Malgawendé Renforcement d’une embouche bo- vine par intégration de biodigesteurs et production de fumure organique
4 000 000
Renforcement des capacités du Groupement féminin DAKOUHAN de Loaba
4 500 000
15. KERE Boukaré Renforcement des capacités de production commerciale de piment rouge
5 000 000
16. Groupement WEND NA MANES YELA de Sawenga
Renforcement de capacité de capa- cité de production de production de miel du Groupement
5 000 000
17. COOPERATIVE BEOG YINGA
Production de riz de variété TS2 à Bagré 5 000 000
18. Groupement VENEGRE Renforcement de la production maraichère intensive du groupement féminin VENEGRE de Bega N°2
5 000 000
19. Association des Femmes Actives de Boussouma (AFAB)
Projet de renforcement des capacités de l’unité de production et de commercialisation de purée de tomate de l’association des femmes actives de Boussouma (AFAB)
8 000 000
20. Comité d’Irrigant de Foungou
Projet de réaménagement du péri- mètre irrigué de Foungou pour le développement des cultures de contre saison
10 000 000
ACTUALITES
En marge du jury de la COPA, le Gouvernement a aussi, comme les éditions précédentes des JEB, tenu à reconnaitre le comportement civique de certaines entreprises privées. Les travaux du jury du Gouvernement ont été conduits par Alassane Ouédraogo, Directeur des Guichets Uniques du Commerce et de l’Investissement, représentant le Secrétaire Général du Ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Président dudit jury. Il a inscrit ses travaux dans la dynamique du thème des JEB 2017 «Entreprenariat des jeunes, un défi national pour la croissance économique et la stabilité sociale».
Au final, le jury a procédé à la sélection des lauréats sur 75 propositions suivant les critères en lien avec le civisme fiscal, le civisme social et la contribution à l’économie nationale. Cinq entreprises ont été retenues et classées sur la base du nombre d’emplois permanents créés et de la valeur ajoutée qui mesure la richesse créée. Les lauréats ont reçu chacun une récompense composée d’un trophée en bronze et d’un certificat de félicitation.
CLASSEMENT DÉNOMINATION SOCIALE
F CFA
ACTIVITÉS/LIEUX
1er
Monastère Notre Dame de Koubri 01 BP 632 Ouagadougou 01 Tél : 25 30 61 14
23 1 472 567 828 Production de yaourt et de fromage à Koubri
2ème HYSPEC AFRICA SARL 01 BP 1253 Ouagadougou 01 Tél : 25 36 03 06
19 1 261 865 912 Fabrication de matériels et prestations de services miniers à la Zone Industrielle de Kossodo
3ème
Librairie Jeunesse d’Afrique 01 BP 1471 Ouagadougou 01 Tél : 25 33 35 25/ 25 33 52 30
14 690 120 957 Librairie à Ouagadougou
4ème Rizerie UDIRBA Plus Tél : 70 40 78 85 04 890 731 849 Production de riz à Bagré
5ème
BAKOU LOGISTIC 02 BP 1510 Bobo-Dioulasso 02 Tél : 20 98 11 23/ 78 07 68 71
50 1 690 506 618 Transport de marchandises et d’hydrocarbures à Bobo-Dioulasso
nuit du Mérite î Le gouvernement encourage les entreprises citoyennes
PORTFOLIO
Le 09 juin 2017, près d’un demi millier d’acteurs du secteur privé ont, aux côtés des autorités gouvernementales, assisté à la Nuit du Mérite.
PORTFOLIO
PORTFOLIO
PORTFOLIO
PORTFOLIO
Groupe L’Occitane au Burkina Faso î Engagé auprès des femmes entrepreneurs
Le Groupe L’OCCITANE est un consortium de 4 marques qui commercialisent dans le monde des produits cosmétiques riches en ingrédients naturels et biologiques. Si le karité n’est qu’un arbre pour certains, pour beaucoup de femmes burkinabè, il est précieux et fait partie de leur vie.
Ses fruits sont consommés et ses feuilles et écorces utilisées comme médicaments. Mais c’est surtout ses amandes qui revêtent le plus d’importance pour les femmes. La transformation des amandes de karité en beurre est une activité ancrée dans la culture de la majorité des femmes rurales du Burkina. Elle génère une part importante de leurs revenus qui permettent à cette catégorie de la population de contribuer aux dépenses quotidiennes de leur famille.
A travers cet arbre, le Burkina et L’OCCITANE se sont liés et depuis plus de 30 ans cheminent ensemble vers un monde plus épanoui et durable.
Le partenariat entre plus de 10 000 femmes burkinabè et L’OCCITANE rime aujourd’hui avec :
→ un achat direct de plusieurs centaines de tonnes de beurre chaque année aux Unions de femmes pour maximiser la valeur ajoutée ;
→ une filière 100% équitable attestée ESR (Equitable, Solidaire, Responsable) contrôlée par ECOCERT Environnement ;
→ des contrats pluriannuels signés avec les Unions de femmes ;
→ un prix juste établi avec les parties- prenantes, 2 fois plus élevé qu’un beurre classique destiné à l’export ;
→ un préfinancement à 80% des commandes plus de 9 mois avant la livraison du beurre afin de permettre aux Unions de femmes de bénéficier de la trésorerie nécessaire pendant la récolte ;
→ l’accompagnement aux respects des exigences qualité du marché international et aux bonnes pratiques d’hygiène et de sécurité par le biais de formations adaptées et par la mise en place d’un cahier des charges ;
→ la conservation de la méthode de barattage afin de valoriser le savoir-faire traditionnel des femmes tout en limitant la pénibilité par la mécanisation et les impacts environnementaux par le développement d’écotechnologies ;
→ le soutien à la diversification des revenus afin de limiter la dépendance des femmes à leur client et pour qu’elles puissent développer d’autres activités rentable.
Une Fondation pour porter les initiatives de son entreprise
Outre ces actions, l’entreprise a créé la Fondation L’OCCITANE en 2006 qui choisit 3 champs d’actions à savoir la promotion du leadership féminin, la lutte contre la cécité évitable et la préservation du patrimoine naturel.
La Fondation L’OCCITANE soutient au Burkina Faso le leadership féminin et la lutte contre la cécité évitable.
Kady Traoré La chargée de programme de L’Occitane au Burkina Faso
L’INSTITUTION DU MOIS
Elle soutient au profit des femmes productrices de beurre de karité des programmes d’alphabétisation et de microfinance sociale, en vue de contribuer davantage à leur développement socioéconomique.
Au-delà des femmes partenaires de L’OCCITANE, la Fondation L’OCCITANE valorise les entrepreneures burkinabè à travers le programme « L’OCCITANE pour Elles ». Ce programme soutient le changement d’échelle des entreprises grâce à un accompagnement technique et financier mais aussi un accompagnement à l’amélioration de leur visibilité.
Aujourd’hui, plus de 10 000 femmes ont bénéficié de ces actions de la Fondation L’OCCITANE au Burkina.
Les retombées immédiates des actions conjuguées de L’OCCITANE et sa Fondation contribuent à l’amélioration de la position sociale de la femme au sein de sa famille et de sa communauté.
Les 4 lauréates de la première édition du programme L’OCCITANE pour Elles, ont été mises en valeur à travers des stands mis à leur disposition dans le cadre des 12ème Journées de l’Entrepreneuriat Burkinabè .
L’animation au sein des stands pendant trois jours a principalement permis à ces entreprises de faire davantage connaitre leurs produits et services au grand public. Certaines d’entre elles sont même en train de conclure des marchés avec des contacts développés aux cours de ces journées.
Vues des stands des lauréates accompagnées par L’Occitane, dans l’exposition du Salon Entreprendre au Burkina Faso
27 Le Promoteur : Mensuel de Promotion de l’Entreprise Burkinabé
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