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Songs for the Crossing vendredi / vrijdag 15.12.17 – 20:15 Brussels Philharmonic Vlaams Radio Koor Jun Märkl, dir. Hanne Roos, soprano / sopraan

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Songs for the Crossing

vendredi / vrijdag15.12.17 – 20:15

Brussels PhilharmonicVlaams Radio KoorJun Märkl, dir.Hanne Roos, soprano / sopraan

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vendredi / vrijdag15.12.17 – 20:15

SONGS FOR THE CROSSINGBrussels PhilharmonicVlaams Radio KoorJun Märkl, dir.Hanne Roos, soprano / sopraanJeroen D’hoe, musique / muziekJoris Derder, préparation chœur / voorbereiding koorStefan Hertmans, textes / teksten

PROGRAMME / PROGRAMMA

CLAUDE DEBUSSY (1862-1918)En blanc et noir, L 134 (1915) (arr. Robin Holloway)

I. Avec emportementII. Lent. SombreIII. Scherzando

MAURICE RAVEL (1875-1937)La Valse (poème chorégraphique) (1920)

pause / pauze

JEROEN D’HOE (° 1968)Songs for the Crossing (2017)

I. The Crossing / La traversée / De overtochtII. On the Run / En fuite / Op de vluchtIII. The Flight / La fuite / De VluchtIV. The Harvest / La récolte / De oogstV. The Raft / Le radeau / Het vlotVI. The Ford / Le gué / Het wad

première mondiale / wereldpremièrecomposition commandée par / compositie in opdracht van FlageyStefan Hertmans, textes / teksten

ĒRIKS EŠENVALDS (°1977)

The Time Has Come (2015)

fin du concert / einde van het concert: +/- 22:30

+ 19:30 – Meet the Artist: Sander De Keere (Klara) & Jeroen D’hoe

+ 19:45 – Introduction par / Inleiding door Michel Gabaudan – UNHCR Regional Representa-tive for Western Europe

+ Présentation du concert / concertpresentatie : Greet Samyn

+ From Syria with Love – buffet syrien / Syrisch straatbuffet

+ Wolfgang app – Découvrez ce que vous entendez / Ontdek wat je hoort (Ravel)

+ post concert talk – Gilles Ledure (Flagey) & Jeroen D’hoe & Stefan Hertmans & Jun Märkl

+ post concert music – Qotob Trio

+ activités pré & post concert en collaboration avec le / pre & post concert activiteiten in samenwerking met UNHCR (Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés / United Nations High Commissioner for Refugees)

+ UNHCR Family Tent par / door Kate Daudy

+ projection du film sur les murs du bâtiment Flagey / filmprojectie op het Flageygebouw door Little Miss Robot & UNHCR

Dans le cadre des Commémoration de la Première Guerre mondiale en Région bruxelloise / In het kader van de herdenkingen van de Eerste Wereldoorlog in het Brussels Gewest: 2014-2018.brussels

Brussels Philharmonic en Flagey schenken de inkomsten van de ticketverkoop van dit concert integraal aan Vluchtelingenwerk Vlaanderen vzw in het kader van De Warmste Week. Le Brussels Philharmonic et Flagey font don de l’intégralité du revenu de la vente des billets de ce concert au Vluchtelingenwerk Vlaanderen vzw, dans le cadre de « De Warmste Week ».

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COMMENTAIRE / TOELICHTING

l’œuvre n’était pas un commentaire sur la Première Guerre mondiale, mais il ressort de sa correspondance de l’époque que ces événements atroces ont bien plus influencé son travail qu’il ne voulait l’admettre. Dans la deuxième partie – dédiée à son ami Jacques Charlot qui perdit la vie pendant cette guerre –, les tambours militaires et les trompettes ne sont pas loin. Même La Valse de Maurice Ravel (1875-1937) montre les traces des traumatismes et de la violence de ces années de guerre. Le compositeur la conçut comme un poème chorégraphique, une « espèce d’apothéose de la valse viennoise à laquelle se mêle, dans mon esprit, l’impression d’un tournoiement fantastique et fatal. Je situe cette valse dans le cadre d’un palais impérial, vers 1855 ». Nous terminons sur le message empli d’espoir du chant choral The Time has Come, pour lequel le compositeur letton contemporain Ēriks Ešenvalds (°1977) s’est inspiré du discours d’investiture de Nelson Mandela en 1994.

UNE COMMÉMORATION D’UNE ACTUALITÉ BRÛLANTEIl ne s’agit pas de la première collaboration entre Jeroen D’hoe et le Brussels Philharmonic, puisque le compositeur a déjà écrit l’oratorio Wij zijn wij, Festival Anthem, un Concerto pour violon et sa Symphonie n° 1 pour l’orchestre. Cette fois, c’est Gilles Ledure, directeur général de Flagey, qui a organisé la rencontre entre l’orchestre, le chœur, le compositeur et l’écrivain Stefan Hertmans. Ce dernier est l’auteur de Guerre et Térébenthine, un livre formidable et unanimement salué sorti en 2013, qui a servi de point de départ à la création d’une œuvre musicale pour la dernière année de commémoration de la Grande Guerre. Dans ce roman, Hertmans raconte la vie de son grand-père avant, pendant et après la Première Guerre mondiale, en s’appuyant sur les cahiers qu’il lui a confiés. « À partir de son livre, Stefan a écrit quatre poèmes dans lesquels il donne littéralement vie à quelques scènes de guerre. Ces textes ont constitué la base des quatre chants de la composition. Mais pendant nos échanges, nous avons aussi discuté de la problématique actuelle de la migration, un sujet que Stefan et moi-même voulions aborder. C’est ainsi que nous sommes arrivés à un diptyque où nous lions la fameuse traversée de l’Yser pendant la guerre et la traversée de la Méditerranée par les migrants aujourd’hui. Nous ne voulions pas faire une chronique “poussiéreuse” :

cette œuvre est donc à la fois une commémoration et un thème d’actualité. »Cette volonté d’aborder la Grande Guerre sous un angle contemporain s’exprime aussi dans la structure de la composition. Entraîné dans le récit dès la première note, le spectateur a l’impression d’être à bord d’une petite embarcation en mer Méditerranée, à côté d’une mère et de sa fille qui réfléchissent à leur situation. Elles ont laissé la violence derrière elles, mais l’avenir qui s’ouvre devant elles est incertain. Le deuxième chant évoque aussi une scène que nous voyions il y a peu tous les jours dans les médias, celle d’un homme échoué dans un camp de réfugiés en Grèce. Ensuite seulement viennent les quatre chants sur la Première Guerre mondiale.

Aurélie Walschaert

SONGS FOR THE CROSSINGUn diptyque sur la peur, le courage, l’espoir et la souffrance : première mondiale de l’œuvre du compositeur Jeroen D’hoe, sur des poèmes de Stefan Hertmans.La fin de la Grande Guerre fera l’objet de commémorations en 2018. À cette occasion, Flagey, le Brussels Philharmonic et le Vlaams Radio Koor reviennent également sur ces terribles événements à travers plusieurs compositions. La création mondiale des chants pour orchestre Songs for the Crossing (Chants pour la traversée) du compositeur belge Jeroen D’hoe (°1968), avec des textes de l’auteur Stefan Hertmans (°1951), occupe une place centrale à cet égard. Cette œuvre rappelle à la fois la Première Guerre mondiale et les conflits qui, aujourd’hui, laissent chaque jour des stigmates sur tant de vies humaines. Claude Debussy (1862-1918) a composé la suite pour deux pianos En blanc et Noir il y a environ un siècle. Il soulignait que

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fonctions tout au long du cycle de chants : parfois il intervient activement comme un protagoniste, parfois il incarne la conscience d’un groupe de réfugiés ou de soldats, parfois il joue le rôle d’un commentateur qui se contente d’observer. J’espère que grâce à ce dispositif scénique, le spectateur aura l’impression d’entendre une voix intérieure pendant les interventions du chœur. » Songs for the Crossing est une œuvre expressive dotée d’une puissance évocatrice remarquable, qui intègre aussi bien des influences néotonales que des effets modernistes. Cet équilibre entre renouvellement et tradition est une constante dans le répertoire de Jeroen D’hoe : « Pour moi, une nouvelle œuvre doit être accessible au public ; trop souvent, on a tendance à “planer” et à ne pas se mettre à la hauteur du public. Une nouvelle composition doit “parler” immédiatement, ce qui ne signifie pas qu’elle ne peut pas susciter de frictions, intriguer ou soulever des interrogations. J’essaie toujours de tendre vers cet équilibre dans ma musique, de donner naissance à ma création artistique sans effrayer le public. Bien entendu, il arrive que le spectateur soit désarçonné – comme le lecteur qui doit traverser une terrible bataille dans le livre de Stefan. Mais ensuite, il doit pouvoir reprendre son souffle. »

À PROPOS DE PEUR ET D’ESPOIRBien qu’un siècle sépare les histoires du diptyque, D’hoe a créé une unité musicale évidente. « Qu’il s’agisse de la guerre qui s’est déroulée il y a cent ans ou de celle qui ravage aujourd’hui la Syrie, j’estimais qu’il fallait traduire le caractère effroyable des deux situations. La peur et l’oppression sont donc présentes, mais en même temps, je voulais ajouter une dimension et faire résonner l’espoir de ces gens qui luttent pour avoir une vie meilleure. D’un point de vue musical, cela s’exprime entre autres par des textures sonores dissonantes et denses, des registres bas pour les passages dramatiques et des sonorités ouvertes pour les moments plus emplis d’espoir. Dans le chant qui parle de la mère et de la fille, on entend par exemple le côté idyllique de la Méditerranée dans un ostinato harmonieux et consonant. Peu à peu cependant, quelques voix viennent s’y frotter et font naître une impression étrange. Un peu comme dans une peinture de Michaël Borremans, où tout semble beau et parfait : on est presque envoûté par la finesse du travail, mais il y a toutes sortes de petits détails perturbants, des taches sombres ou un visage qui détourne le regard. »Une singularité de l’exécution tient au placement du chœur, installé sur les balcons latéraux à Flagey afin d’offrir un véritable « son surround ». Deux duos de cuivres et de bois se trouvent également en dehors de la scène et jouent comme un quartet indépendant de l’orchestre. Inspiré de ce qui se faisait à Venise au XVIe siècle, cette disposition doit faire vivre le concert plus intensément aux spectateurs. « Le chœur exerce plusieurs

Anna Prohaska. Elle a rassemblé des chants de compositeurs très différents, mais qui parlent tous du thème de la guerre. Le travail de Roger Quilter a été une véritable découverte et m’a incité à fouiller un peu plus dans ce répertoire. L’œuvre contemporaine Let me Tell you de Hans Abrahamsen a aussi été une grande source d’inspiration, pour sa sonorité et la liberté dans les morceaux orchestraux. Je suis également allé en Flandre orientale, comme me l’avait conseillé Stefan. Selon lui, la musique devait refléter la majesté et l’immensité des lieux. Cette immersion physique au cœur du paysage a été une expérience très importante, qui m’a aidé à rendre l’émotion tangible. J’y ai pris énormément de photos, la journée et le soir, que je gardais souvent à mes côtés quand je composais. J’ai essayé de rendre la désolation du paysage dans l’instrumentation en n’utilisant par exemple que très peu, voire pas du tout, d’instruments dans le registre moyen. »

COMME UNE MONTRE SUISSE Depuis la première réunion, au cours de l’été 2015, D’hoe a noirci les pages de quatre grands carnets, débordants d’idées et de notes. On ne crée évidemment pas une œuvre de l’envergure de Songs of the Crossing en deux temps trois mouvements : « Je compare souvent la composition à une montre suisse. Il faut une patience et une précision identiques pour que toutes les pièces du puzzle trouvent finalement leur place. J’ai d’abord passé beaucoup de temps avec Stefan, afin d’analyser les poèmes avec lui et d’extraire le sens dissimulé dans chaque mot. Nous trouvions tous deux important d’ajouter une signification supplémentaire aux poèmes. Un passage du poème peut donc paraître idyllique ou paisible alors que la musique annonce déjà une autre atmosphère – ou inversement. J’ai aussi réalisé une espèce de version pilote, sous la forme d’un cycle de chants pour soprano et piano, et je l’ai présentée à toute l’équipe qui travaillait sur le projet environ un an avant la création. Cette démarche est capitale parce qu’elle permet de recevoir beaucoup de réactions, qui touchent aussi bien à des idées musicales qu’à la promotion du projet.Ensuite, j’ai écouté énormément de musiques traitant de la problématique. Les chants pour orchestre de Mahler bien sûr, pour leur gravité et leur intensité dramatique. Ou le War Requiem de Britten, une œuvre que je connais depuis ma jeunesse, mais que j’ai étudiée avec un regard neuf et une tout autre écoute. Un CD qui m’a beaucoup inspiré est Behind the Lines de la soprano autrichienne

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SONGS FOR THE CROSSING nl. Tweeluik over angst, moed, hoop en leed: wereldpremière van Jeroen D’hoe op gedichten van Stefan Hertmans

In 2018 wordt het einde van de Groote Oorlog herdacht. Ook Flagey, Brussels Philharmonic en het Vlaams Radio Koor blikken voor de gelegenheid terug met enkele composities die herinneren aan de gruwelijkheden van weleer. Centraal staat de wereldcreatie van de orkestliederen Songs for the Crossing (Liederen voor de Overtocht) van de Belgische componist Jeroen D’hoe (°1968), op tekst van auteur Stefan Hertmans (°1951). Het werk is tegelijk een herdenking van die Eerste Wereldoorlog én een stilstaan bij de strijd die nog dagelijks vele mensenlevens tekent.

Ongeveer een eeuw geleden componeerde Claude Debussy (1862-1918) de suite voor twee piano’s En blanc et Noir. Hij benadrukte dat het werk geen commentaar was op de Eerste Wereldoorlog, maar uit zijn brieven in die periode blijkt dat de vreselijke gebeurtenissen zijn werk meer beïnvloedden dan hij wilde toegeven. In het tweede deel – opgedragen aan zijn vriend Jacques Charlot die sneuvelde tijdens WOI – zijn het militaire gedrum

en trompetgeschal niet veraf. Ook La Valse van Maurice Ravel (1875-1937) toont sporen van de trauma’s en het geweld uit die oorlogsjaren. Hij omschreef zijn compositie als “un tournoiement fantastique et fatal” en ontwierp het als een choreografisch gedicht, “als een soort apotheose van de Weense wals, in mijn geest vermengd met een grillige en fatale werveling. Ik heb me die wals voorgesteld in het kader van een keizerlijk paleis, omstreeks 1855.” Afsluiten doen we met een hoopvolle boodschap in het koorwerk The Time has Come van de hedendaagse Letse componist Ēriks Ešenvalds (°1977), gebaseerd op de inauguratiespeech van Nelson Mandela uit 1994.

EEN ACTUELE HERDENKINGHet is niet de eerste keer dat Jeroen D’hoe en het Brussels Philharmonic samenwerken. Eerder componeerde hij voor het orkest al het oratorium Wij zijn wij, een Festival Anthem, een Vioolconcerto en zijn Symfonie nr. 1. Ditmaal was het Gilles Ledure, algemeen directeur van Flagey, die orkest en koor samenbracht met de componist. En met schrijver Stefan Hertmans. De aanleiding daarvoor was diens alom geprezen boek Oorlog en Terpentijn uit 2013, waarin Hertmans het leven van zijn grootvader voor, tijdens en na de Eerste Wereldoorlog verhaalt aan de hand van zijn oorlogsmemoires. Het werd het vertrekpunt voor een nieuwe compositie tijdens het laatste herdenkingsjaar van WOI.

“Stefan heeft op basis van zijn boek vier gedichten geschreven waarin hij enkele oorlogsscènes tot leven brengt. Deze teksten vormden de basis voor vier liederen uit de compositie. Maar tijdens ons gesprek kwam ook de huidige migratieproblematiek ter sprake, een onderwerp dat zowel Stefan als ik graag wilden aansnijden. Zo kwamen we tot een tweeluik, waarin we de beruchte oversteek van de Yzer destijds koppelen aan de oversteek van de Middellandse Zee door vluchtelingen van vandaag.

We wilden bewust geen ‘stoffige’ kroniek: dit werk is tegelijkertijd een herdenking én een actualisering.”

Die wens om de Groote Oorlog vanuit een actueel perspectief te benaderen, uit zich ook in de opbouw van de compositie. De luisteraar wordt vanaf de eerste noot meegetrokken in het verhaal. Hij zit als het ware zelf mee in een bootje op de Middellandse Zee, naast een moeder en haar dochter die hun situatie overschouwen. Het geweld ligt achter hen; voor hen opent zich dan weer een onzekere toekomst. Ook het tweede lied brengt een tafereel dat we tot voor kort dagelijks in de media zagen verschijnen, namelijk dat van een man die gestrand is in een Grieks vluchtelingenkamp. Pas daarna volgen de vier liederen over de Eerste Wereldoorlog.

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allemaal rond het oorlogsthema. Het werk van Roger Quilter was voor mij een ware ontdekking, waardoor ik verder ben gaan grasduinen in dat repertoire. Ook heel inspirerend omwille van de klankervaring en de vrijheid binnen de orkestpartijen was het hedendaagse werk Let me Tell you van Hans Abrahamsen.

Op aanraden van Stefan ben ik ook naar West-Vlaanderen getrokken. In zijn hoofd moest de muziek het weidse en het grootse van het landschap weergeven. Voor mij was fysiek in dat landschap staan heel belangrijk om de emotie tastbaar te kunnen maken. Ik heb er veel foto’s genomen, zowel overdag als ’s avonds, die ik tijdens het componeren vaak voor me heb gehouden. Ik heb geprobeerd om het desolate van dat landschap te benaderen door bijvoorbeeld in de instrumentatie weinig tot geen instrumenten in het middenregister te gebruiken.”

ALS EEN ZWITSERS HORLOGEVier grote notitieboeken vol ideeën en aantekeningen verzamelde D’hoe sinds die eerste samenkomst in de zomer van 2015. Een omvangrijk werk als Songs of the Crossing komt dan ook niet in een-twee-drie tot stand: “Ik vergelijk het componeren vaak met een Zwitsers horloge. Het vergt eenzelfde geduld en precisie om alle puzzelstukjes uiteindelijk op hun plaats te krijgen. In de eerste plaats heb ik veel tijd doorgebracht met Stefan om samen de gedichten door te nemen en de betekenis achter elk woord te achterhalen. We vonden het allebei belangrijk om een extra betekenislaag aan de gedichten toe te voegen. Zo kan een bepaalde passage in het gedicht idyllisch of vredig ogen, terwijl de muziek intussen al een andere sfeer aankondigt, of omgekeerd. Ik heb ook een soort pilootversie gemaakt in de vorm van een liedcyclus voor sopraan en piano, die ik ongeveer een jaar voor de creatie gepresenteerd heb aan het hele team dat aan dit project meewerkte. Zoiets is heel belangrijk, want je krijgt veel feedback, van muzikale ideeën tot de promotie van het project toe.

Daarnaast heb ik ook veel muziek beluisterd die de problematiek behandelt. De orkestliederen van Mahler natuurlijk, om hun ernst en dramatiek. Of het War Requiem van Britten, een werk dat ik al ken sinds mijn jeugd maar dat ik nu met heel andere oren en ogen bestudeerd heb. Een cd die me heel erg geïnspireerd heeft is Behind the Lines van de Oostenrijkse sopraan Anna Prohaska. Ze verzamelde een hele reeks liederen van heel verschillende componisten,

positionering moeten bijdragen tot een diepere beleving. “Het koor heeft doorheen de liedcyclus verschillende functies: soms treedt het op als een actieve participant, soms als het geweten van een groep vluchtelingen of soldaten, en soms als een beschouwende commentator. Ik hoop dat de opstelling ertoe bijdraagt dat het koor als een innerlijke stem van de toeschouwer gaat klinken.”

Songs for the Crossing is een evocatief en expressief werk waarin zowel neo-tonale invloeden als modernistische effecten verwerkt zijn. Dat evenwicht tussen vernieuwing en traditie is een constante in het repertoire van D’hoe: “Ik vind het belangrijk dat een nieuw werk toegankelijk is voor een publiek, er wordt te vaak over het hoofd van het publiek geschreven. Een nieuwe compositie moet meteen aanspreken, ook al mag het best wat wrijven, bevreemden en vragen oproepen. In mijn muziek probeer ik die balans na te streven, mijn artistieke ei te leggen zonder het publiek af te schrikken. Af en toe mag de toeschouwer wel even overdonderd worden. Net zoals je in het boek van Stefan door een zware veldslag moet, maar daarna weer even op adem kan komen.”

OVER ANGST EN HOOPHoewel er tussen de verhalen in het tweeluik een eeuw is vergaan, zorgde D’hoe voor een duidelijke muzikale eenheid. “Of het nu om de oorlog van honderd jaar geleden gaat of die van vandaag in Syrië, ik vond het belangrijk om het uiterst grimmige van beide situaties weer te geven. Angst en verdrukking vormen een prominente ondertoon. Maar tegelijkertijd wilde ik daar een dimensie aan toevoegen en de hoop van mensen die vechten voor een beter leven proberen te verklanken. Muzikaal uit zich dat onder andere in dissonante, dense klanktexturen en lage klankregisters voor de dramatische passages, en open sonoriteiten in de meer hoopvolle momenten. In het lied over de moeder en dochter hoor je bijvoorbeeld het idyllische van de Middellandse Zee in een welluidend, consonant ostinaat. Maar stilaan gaan enkele stemmen hiermee wrijven en ontstaat een bevreemdend gevoel. Je kan het vergelijken met een schilderij van Michaël Borremans, waarin alles er ogenschijnlijk mooi en perfect uitziet. Je wordt bijna betoverd door de finesse waarmee alles geschilderd is, maar toch zijn er allerlei kleine dingen die niet kloppen, zoals donkere plekken of een gezicht dat wegkijkt.”

Extra bijzonder aan de uitvoering is de opstelling van het koor, dat in ware surround-stijl vanop de zijbalkons in Flagey zal zingen. Ook twee duo’s koper- en houtblazers staan off-stage opgesteld en spelen als een kwartet los van het orkest. Geïnspireerd op de praktijken uit het 16de-eeuwse Venetië, zou deze

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JUN MÄRKLdir.

fr. Jun Märkl est depuis longtemps connu pour ses interprétations du répertoire essentiel allemand, aussi bien symphonique que lyrique, et plus récemment pour ses explorations raffinés et idiomatiques des impressionnistes français. Ses liens étroits de longue date avec les opéras de l’état de Vienne, Berlin, Munich et le Semperoper de Dresde ont été complémentés dans les années récentes par son poste de directeur musical à l’Orchestre National de Lyon (2005-11) et à l’Orchestre symphonique de Leipzig MDR (jusqu’en 2012). Pour les années 2014/2015 et 2015/2016, il sera directeur musical de l’Orchestre Symphonique d’Euskadi. Il dirige régulièrement les grands orchestres du monde, parmi lesquels les orchestres de Cleveland et de Philadelphia, l’Orchestre symphonique de la NHK, les Orchestres philharmoniques tchèque, d’Oslo, et de Munich, et l’orchestre de la Tonhalle de Zürich. En 2014, Naxos a lancé deux disques de Hosokawa, enregistrés par Jun Märkl et l’Orchestre royale nationale de l’Écosse. Märkl a enregistré, entre autres, une intégrale des symphonies de Schumann avec l’Orchestre symphonique de la NHK,

BIOGRAPHIES / BIOGRAFIEËN

HANNE ROOS, soprano / sopraan

fr. Hanne Roos entre en 2004 au Conservatoire de Gand, où elle est formée par le célèbre Gidon Saks, les sopranos Evelyn Bohen et Erika Pauwels et la mezzo-soprano Mireille Capelle. En 2009 elle y obtient son diplôme de « Master » cum laude. Hanne Roos intègre ensuite Opérastudio de Flandre (Gand), où elle chante notamment à grand succès le rôle-titre dans Alcina. L’année d’après elle accède à l’opérastudio de l’Opéra du Rhin (Strasbourg/Colmar) où elle apparaît dans plusieurs productions. Dès 2008 elle interprète Rosalinde (Fledermaus) et The Governess dans Turn of the Screw de Britten ; suivies de Rosina (Il barbiere di Siviglia) et Micaela (Carmen) dans la mise en scène de Frank Van Laecke au Festival d’Opéra d’Alden-Biesen. A l’Opéra de Flandre elle chante Kate Pinkerton (Butterfly), Micaela (Carmen), 1. Dame (Zauberflöte), Jungfer Marianne (Rosenkavalier) dans la fameuse mise en scène de l’acteur primé d’Oscar : Christoph Waltz, 1st Daughter (Akhnaten/Philip Glass) et le soprano principal dans Heart to get d’après le cycle Da Ponte de Mozart. Plus récemment Hanne Roos fit ses dans Musetta (La Bohème) à l’Opéra de Flandre ainsi que Dorella (Das Liebesverbot) et Giannetta (L’Elisir d’Amore) à l’OnR Strasbourg. Elle reprit également le rôle de la Première Dame dans la fameuse production de La flûte enchantée à l'Opéra de Flandre. Au cours de 2017 on pourra notamment le redécouvrir

Orchestra, Philadelphia Orchestra, Münchner Philharmoniker, Tonhalle Orchester Zürich en Oslo Philharmonic. In 2014 verschenen op Naxos twee Hosokawa cd’s met de Royal Scottish National Orchestra. Ook nam hij de complete symfonieën van Schumann op met de NHK Symphony; Mendelssohn en D’Albert met MDR en Ravel, Messiaen en een veelgeprezen Debussy set van negen cd’s met het Orchestre National de Lyon op Naxos. Als erkenning voor zijn werk in Lyon ontving hij van het Franse Ministerie van Cultuur de Chevalier d l’Ordre des Arts et des Lettres.

Dvorák chez Telarc, Mendelssohn et D’Albert avec l’orchestre MDR, et Ravel, Messaien et une intégrale de Debussy avec l’Orchestre National de Lyon chez Naxos, qui a reçu des critiques éblouissantes. En reconnaissance de ses accomplissements à Lyon, la Ministère Française de la Culture lui a décerné la médaille de Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres en 2012.

nl. Jun Märkl staat al jarenlang bekend als een zeer gerespecteerde uitvoerder van de kern van het Duitse repertoire, zowel binnen de symfonische als opera-traditie, en meer recent wordt hij geprijsd om zijn verfijnde en idiomatische verkenningen van de Franse impressionisten. Zijn lange partnerschappen met de staatsopera’s van Wenen, Berlijn, München en de Semperoper Dresden zijn de aangevuld met een rol als muziekdirecteur van het Orchestre National de Lyon (2005-2011) en het MDR Symphony Orchestra Leipzig (tot 2012). Hij is benoemd tot chef-dirigent van het Basque National Orchestra voor de seizoenen 2014/2015 en 2015/2016.

Zijn drukke agenda als gastdirigent bracht hem bij ’s werelds beroemdste orkesten, waaronder het Cleveland

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nl. De Belgische sopraan Hanne Roos vatte in 2004 haar professionele zangopleiding in het Koninklijk Muziekconservatorium van Gent aan. Ze behaalde er haar bachelor diploma bij Erika Pauwels en sloot haar master studies cum laude af bij Gidon Saks, Evelyn Bohen en Mireille Capelle.

Ondertussen soleert Hanne Roos aan belangrijke operahuizen. Zo vertolkte ze Kate Pinkerton (Butterfly), Micaela (Carmen), Erste Dame (Zauberflöte) en Jungfer Marianne in Der Rosenkavalier in regie van de bejubelde Oscar-bekroonde acteur Christoph Waltz, bij Opera Vlaanderen; de sopraan solo in Die Schöpfung van Haydn (danstheaterproductie, met live uitvoering van het werk) in een productie van Ballets du Rhin en het ensemble La Follia; L’Amour & Clarine (Platée van JP Rameau) in de gelauwerde productie van regisseuse Mariame Clément en onder leiding van de bekende Franse dirigent Christophe Rousset bij Opéra national du Rhin, Straatsburg. Recenter kroop ze opnieuw in de huid van Micaela, deze keer in het kader van de nieuwe Carmen-productie bij Zomeropera Alden-Biesen in regie van Frank Van Laecke (2015) en zong ze haar allereerste Musetta bij Opera Vlaanderen.

Na haar succesvolle roldebuut als Dorella in Richard Wagners Das Liebesverbot, bij Opéra national du Rhin Strasbourg, zong Hanne Roos er met even veel succes de rol van Giannetta in een nieuwe productie van L’Elisir d’Amore. Vervolgens maakte ze haar opwachting bij Opera Vlaanderen, als Eerste Dame in de herneming van de spraakmakende productie van Die Zauberflöte.

Hanne Roos zong onder de muzikale leiding van gevestigde waarden als

dans Norina dans Don Pasquale, au Festival d’Opéra d’Alden-Biesen.Entretemps Hanne Roos s’est profilée sous la baguette de chefs d’orchestre tels que Constantin Trinks, Daniele Callegari, Dmitri Jurowski, Titus Engel, Tomas Netopil, Yannis Pouspourikas, Vincent Monteil, Jan Willem de Vriend et Antonino Fogliano.En concert elle s’est produite avec le Brussels Philmarnonic dans la création mondiale du Cri de Mohim sous Michel Tabachnik, le compositeur de l’oeuvre ; l’ouvrage fut exécuté dans cadre du Festival Musica de Strasbourg ainsi qu’à la Biennale de Venise (2012).

JEROEN D’HOEcomp.

fr. Jeroen D’hoe (°1968) est un compositeur et pianiste polyvalent qui navigue entre la musique classique contemporaine et d’autres styles musicaux et formes d’art, en collaboration avec des orchestres, des ensembles, des festivals et des musées. Il a obtenu un doctorat (Doctor of Musical Arts) (2003) et un Master of Music (2000) à la Juilliard School de New York où il a étudié la composition avec John Corigliano grâce à une bourse d'études de la Belgian American Educational Foundation (B.A.E.F.) en 1998. Il a obtenu le diplôme de Maître en Composition chez Piet Swerts et en Piano chez Johan Lybeert et Alan Weiss au Campus Lemmens (LUCA School of Arts) et une Licence en Musicologie à la Katholieke Universiteit Leuven.Il a remporté le Concours National de Composition du Concours Reine Elisabeth (2003) et le Prix de Composition de la SABAM (2003) avec Toccata-Scherzo pour piano, le Concours de Composition de la Province du Brabant Flamand (2002) avec Festival Anthem pour orchestre. Il a reçu le prix « Gouden Klaproos» (SABAM) pour son oeuvre dans la catégorie « composition classique » (2008).Il a composé un cycle de chansons Songs for the Crossing (sur des poèmes de Stefan Hertmans) pour soprano, choeur et orchestre, commandé par Flagey et en collaboration avec le Brussels Philharmonic et le Vlaams Radio Koor. Il a composé récemment le quatuor à cordes Résonances (2015) pour Taurus Quartet et a collaboré avec le collectif artistique WildWorks [UK] dans le

Constantin Trinks, Daniele Callegari, Dmitri Jurowski, Titus Engel, Tomas Netopil, Yannis Pouspourikas, Vincent Monteil, Jan Willem de Vriend en Antonino Fogliano.

Tijdens seizoen 2009-2010 maakte ze deel uit van de Operastudio Vlaanderen, waar ze onder meer de titelrol zong in Alcina; vervolgens was ze twee concertseizoenen lang verbonden aan de operastudio van Opéra national du Rhin (ONR) in Straatsburg en Colmar waar ze in diverse operastudio-producties eersteplans rollen zong.

In oktober 2012 verleende ze haar medewerking aan concerten in Straatsburg (Festival Musica) en Venetië (Biënnale v.d. hedenhaagse muziek) met respectievelijk Brussels Philharmonic en het Radio-Sinfonieorchester Stuttgart (SWR) in Le Cri de Mohim van en gedirigeerd door Michel Tabachnik.

In 2013 creëerde Hanne Roos de Haiku Songs van Dirk Brossé. De succesvolle compositie werd ook op cd ingespeeld (piano: Daniel Blumenthal) en heeft ondertussen ook een orkestversie welke Hanne Roos samen met het Symfonieorkest Vlaanderen onder leiding van Dirk Brossé in 2014 voor de eerste keer uitvoerde.

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nl. Jeroen D’hoe (°1968) is een veelzijdig componist en pianist die vanuit hedendaags-klassieke muziek uiteenlopende dialogen aangaat met andere muzikale stijlen en andere kunstdisciplines, meestal in opdracht van orkesten, ensembles, festivals en musea. Hij behaalde een doctoraat (Doctor of Musical Arts) en Master of Music in compositie bij John Corigliano aan The Juilliard School (New York), naast Masters in compositie (Piet Swerts) en piano (Johan Lybeert en Alan Weiss) aan LUCA School of Arts, Campus Lemmens (Leuven) en een Master in Musicologie (KULeuven).

Jeroen D’hoe won de Nationale Compositiewedstrijd Koningin Elisabeth (2003) en de SABAM-Prijs voor Compositie (2003) met Toccata-Scherzo en de Compositiewedstrijd van de Provincie Vlaams-Brabant (2002) met Festival Anthem. Hij ontving de Gouden Klaproos-award (SABAM) voor zijn oeuvre in de categorie klassieke compositie (2008).

Hij componeerde de liedcyclus Songs for the Crossing (2017) (op gedichten van Stefan Hertmans) voor sopraan, koor en orkest in opdracht van Flagey i.s.m. Brussels Philharmonic en het Vlaams Radio Koor. Recent componeerde hij o.m. het strijkkwartet Resonances (2015) voor het Taurus Quartet en werkte hij samen met het artistiek collectief WildWorks [UK] in het kader van het audiovisueel kunstproject Once Upon a Castle (2014) in het Kasteel van Gaasbeek.

Jeroen D’hoe componeerde in opdracht van diverse vooraanstaande orkesten en festivals als Brussels Philharmonic, deFilharmonie, Het Kamerorkest Brugge, Oxalys, New Juilliard Ensemble, Beethoven Academie, Puzzling America Festival Leuven, Musica Sacra Festival Maastricht, Festival van Vlaanderen

cadre du projet audiovisuel Once Upon a Castle (2014) au Château de Gaasbeek. Autres commandes pour orchestres et festivals sont: Brussels Philharmonic, deFilharmonie, Kamerorkest Brugge, Oxalys, New Juilliard Ensemble, Collegium Instrumentale Brugense, Beethoven Academie, « Puzzling America » Festival (Leuven), Festival de Musica Sacra Maastricht, Festival van Vlaanderen Vlaams-Brabant & Mechelen, et l’International Musicological Society. En tant que compositeur et pianiste, il a également collaboré avec Paul Michiels et Philip Catherine au It’s a Gas (2010), un projet « cross over » à l’intersection entre le pop, le jazz et la musique classique. Jeroen D’hoe a obtenu le Belgian American Educational Foundation fellowship (1998).Il est professeur de composition, analyse musicale et histoire de la musique à Campus Lemmens (Luca School of Arts), Musicologie (KU Leuven), et au Conservatoire d’Utrecht (Hogeschool voor de Kunsten Utrecht).

STEFAN HERTMANStextes / teksten

fr. L’auteur Stefan Hertmans (°1951), belge néerlandophone, jouit d›une réputation internationale. Son oeuvre littéraire importante comprend des romans, des essais, beaucoup de poésie et des textes pour le théâtre. Ses romans traitent de questions d’actualité avec beaucoup d’imagination, et son style, lyrique et réflexif à la fois, est d’une littérarité riche et séduisante (Entre villes, Bordeaux 2002, Prix France culture ; Comme au premier jour, Ed. Bourgois, Paris 2003). En août 2013, son célèbre roman Guerre et térébenthine a été publié chez Gallimard. Ce roman magique décrit une jeunesse en extrême pauvreté à Gand au début du vingtième siècle, les souffrance de son grand-père dans l’enfer des tranchées durant la Première guerre mondiale, et sa passion tragique pour la peinture. Le livre offre une vision unique sur toute une vie d’un héros modeste et émouvant. Le livre a été traduit dans le monde entier

(Vlaams-Brabant en Mechelen). Als componist en pianist werkte hij samen met Paul Michiels en Philip Catherine aan It’s a Gas (2010), een crossover-concertproject op het kruispunt tussen pop, jazz en klassieke muziek.

Jeroen D’hoe ontving het Belgian American Educational Foundation fellowship (1998).

Hij is docent compositie en muziekanalyse aan Campus Lemmens (LUCA School of Arts), Musicologie (KU Leuven) en het Utrechts Conservatorium (Hogeschool voor de Kunsten Utrecht).

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et nommé l’un des meilleurs romans de l’année par le New York Times.Mais Hertmans est avant tout poète ; son oeuvre poétique comprend environ mille pages à ce jour. Pour ce cycle de Lieder, Songs for the Crossing, le compositeur Jeroen D’Hoe a choisi six poèmes, en collaboration avec l’auteur. Deux d’entre eux évoquent la situation des réfugiés sur les rives de la Méditerranée, comme nous en témoignons presque chaque jour dans les médias. Les quatre poèmes suivants ont été basés sur des scènes de Guerre et térébenthine. Ensemble, ces six poèmes forment un diptyque sur la peur, le courage, l’espoir et la souffrance, une évocation aux traits visionnaires. Compositeur et poète ont travaillé en étroite collaboration pour cette composition pour obtenir une musique optimale, forte et évocatrice.

nl. Stefan Hertmans (°1951) is de auteur van een omvangrijk literair en essayistisch oeuvre dat internationale bekendheid geniet. Zijn romans behandelen actuele thema’s op een poëtische manier (Naar Merelbeke, 1994; Als op de Eerste Dag, 2001; Harder dan Sneeuw, 2004; Het Verborgen Weefsel, 2008). In augustus 2013 verscheen zijn veelgeprezen roman Oorlog en Terpentijn, waarin hij het leven en lijden van zijn grootvader in de loopgraven van de Groote Oorlog beschrijft. Voor deze roman werd hij bekroond met de Prijs van de Vlaamse Gemeenschap 2013 en de AKO Literatuurprijs 2014. Het boek verschijnt inmiddels in meer dan twintig talen, en werd door de New York Times uitgeroepen tot een van de vijf beste romans wereldwijd.

Maar Hertmans is en blijft in de eerste plaats dichter; zijn poëtische productie omvat ondertussen zo’n duizend bladzijden. Voor de liedcyclus Songs for the Crossing heeft de componist Jeroen D’Hoe, in samenspraak met de auteur, zes gedichten uitgekozen. Twee daarvan beschrijven het lot van vluchtelingen aan de oevers van de Middellandse Zee, zoals we ze haast dagelijks te zien krijgen; vier andere gedichten zijn gebaseerd op scènes uit Oorlog en Terpentijn. Samen vormen ze een tweeluik over angst, moed, hoop en leed, een evocatie met visionaire trekken. Componist en dichter hebben voor deze compositie nauw samengewerkt om tot een optimale, sterke en evocatieve muziek te komen.

Le Brussels Philharmonic a également su se faire une place sur la scène internationale et joue régulièrement dans les grandes capitales européennes (dont Paris, Londres, Berlin, Vienne et Salzbourg). L’arrivée de Stéphane Denève et la représentation internationale assurée par IMG Touring se traduiront en outre par encore plus de tournées et de concerts, en Europe et ailleurs (p. ex. Japon, États-Unis)Le Brussel Philharmonic se positionne également sur la scène internationale grâce à sa spécialisation en musique de film. En partenariat avec Galaxy Studios et le Festival du Film de Gand, il enregistre et interprète des bandes originales pour le cinéma. La musique composée pour The Artist (par Ludovic Bource), récompensée d’un Oscar, a entre autres contribué à la reconnaissance internationale de l’orchestre. Le Brussel Philharmonic fait également œuvre de pionnier dans d’autres domaines. Parmi ses initiatives innovantes, citons une spin-off autour de la musique de film la création d’une fondation pour financer l’achat d’instruments à cordes via la banque privée Puilaetco Dewaay et le Tax Shelter. Les musiciens de l’orchestre sont habillés par Café Costume du Symphonic Sporting Jacket, conçu sur mesure. Celui-ci leur permet d’offrir une prestation du plus haut niveau dans le confort et l’élégance.Avec la complicité de divers partenaires, le Brussels Philharmonic travaille à des séries de CD aux thématiques fort variées, saluées par la presse internationale : la musique romantique française avec le Palazzetto Bru Zane et le chef d'orchestre Hervé Niquet, les grands compositeurs de musique de film avec le Festival du Film de Gand. L'orchestre présente aussi sous son propre label, Brussels Philharmonic Recordings,

BRUSSELS PHILHARMONIC fr. Fondé en 1935 sous l’égide de l’Institut national de radiodiffusion (INR/NIR), le Brussels Philharmonic a collaboré tout au long de son existence avec de grands chefs et des solistes d’envergure internationale. L’orchestre s’est taillé une réputation enviée dans la création de nouvelles œuvres en collaborant avec des compositeurs de renommée mondiale comme Bartók, Stravinsky, Messiaen et Francesconi. Son port d’attache historique est Flagey, où il répète et donne des concerts dans le Studio 4 – qui se distingue par l’une des meilleures acoustiques au monde – et qui lui offre une base idéale pour se produire à Bruxelles, en Flandre et en Europe. Le directeur musical Stéphane Denève, nommé en 2015, inclut dans sa programmation des œuvres du XXIe siècle et de grands classiques, afin de faire dialoguer les répertoires d’hier et de demain. La nouvelle plateforme lancée avec le Brussels Philharmonic jouera un rôle important à cet égard : le CffOR (Centre for Future Orchestral Repertoire) a pour mission de rassembler des informations essentielles à propos d’œuvres symphoniques créées depuis 2000 et d’ouvrir ainsi un large débat mondial sur les œuvres qui résisteront à l’épreuve du temps. « Le Brussels Philharmonic exécutera des œuvres susceptibles de devenir le répertoire du XXIe siècle : des compositions que les orchestres prendront plaisir à jouer et que le public aura envie d’écouter. C’est un projet tout à fait innovant ! », affirme Stéphane Denève.

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die de tand des tijd zullen doorstaan. Stéphane Denève: “Brussels Philharmonic zal werken uitvoeren die het repertoire van de 21ste eeuw kunnen worden: we willen die stukken vinden die orkesten graag spelen én het publiek graag wil horen. Een baanbrekend project!”

Op internationaal vlak heeft Brussels Philharmonic een eigen plaats veroverd, met vaste afspraken in de grote Europese hoofdsteden (waaronder Parijs, Londen, Berlijn, Wenen, Salzburg). De aanstelling van Stéphane Denève en de internationale vertegenwoordiging door IMG Touring zorgen bovendien voor tournees en concerten op nieuwe podia, zowel binnen als buiten Europa. In 16-17 stond onder meer een uitgebreide tournee in Japan op het programma.

Een andere specialisatie waarmee Brussels Philharmonic zich internationaal profileert, is filmmuziek. Voor het opnemen en uitvoeren van soundtracks zijn Galaxy Studios en Film Fest Gent vaste partners. Internationale erkenning kwam onder meer met de Oscar-winnende muziek voor The Artist (muziek van Ludovic Bource).

Intussen bewees het orkest ook op andere vlakken een pionier te zijn. Naast de vooruitstrevende initiatieven die lopen, waaronder recent de Tax Shelter, een spin-off rond filmmuziek en een stichting voor de aankoop van strijkinstrumenten (met Puilaetco Dewaay Private Bankers), schrijft het orkest innovatie bewust in op alle vlakken en niveaus van de werking. Zo dragen de heren van het orkest het Symphonic Sporting Jacket: op maat ontwikkeld door Café Costume, met technische innovaties op vlak van stof en snit, en werd intendant Gunther Broucke uitgeroepen tot Overheidsmanager van het jaar 2016.

des enregistrements de référence du grand répertoire symphonique. En 2016, Deutsche Grammophon a sorti un enregistrement dedié à la musique de Guillaume Connesson (XXIe siècle) sous la baguette de Stéphane Denève, primé entre autres avec le CHOC Classica de l'année et le Diapason d'Or de lannée, et un enregistrement dedié à la musique de Prokofiev. Le Brussels Philharmonic est une institution de la Communauté flamande.

nl. Brussels Philharmonic werd in 1935 opgericht door de Belgische openbare omroep (NIR), en concerteerde in de loop van zijn bestaan met internationale topdirigenten en -solisten. Het orkest had en heeft een uitstekende reputatie voor het creëren van nieuwe composities, en werkte samen met wereldvermaarde componisten als Bartók, Stravinsky, Messiaen en Francesconi. De historische thuishaven Flagey, waar het orkest repeteert en concerteert in de akoestisch tot de wereldtop behorende Studio 4, is de uitvalbasis voor concerten in Brussel, Vlaanderen en Europa.

Sinds seizoen 2015-2016 is Stéphane Denève muziekdirecteur van Brussels Philharmonic. Deze Franse topdirigent komt met een duidelijke missie naar Brussel: hij combineert in zijn programma’s de muziek uit de 21ste eeuw met de grote klassiekers, en zet zo een dialoog op tussen het repertoire van vroeger en dat van de toekomst. Het nieuwe platform dat Denève met Brussels Philharmonic lanceert zal hierin een grote rol spelen: CffOR (Centre for Future Orchestral Repertoire) wil sleutelinformatie rond symfonische composities vanaf 2000 verzamelen, en initieert zo een brede wereldwijde dialoog rond die composities

Samen met verschillende partners werkt Brussels Philharmonic aan uiteenlopende cd-reeksen: met Klara rond Vlaamse solisten, met het Palazzetto Bru Zane en dirigent Hervé Niquet rond Franse romantische muziek, en met Film Fest Gent rond grote filmmuziekcomponisten. Met het eigen label, Brussels Philharmonic Recordings, maakt het orkest referentie-opnames van het grote symfonische repertoire die internationale bijval krijgen. Bij Deutsche Grammophon en met Stéphane Denève kwam er een cd gewijd aan 21ste-eeuws repertoire van Guillaume Connesson (o.m. Diapason d'or de l'année 2016 en CHOC Classica de l'année 2016), gevolgd door een cd rond Prokofiev.

Brussels Philharmonic is een instelling van de Vlaamse Gemeenschap.

VLAAMS RADIO KOORfr. C’est en 1937 que le NIR (Institut national de radiodiffusion de la Belgique) fonde le chœur de chambre professionnel Vlaams Radio Koor (Chœur de la Radio Flamande). Ce dernier est aujourd’hui un ensemble vocal d’un niveau exceptionnel, applaudi en Belgique comme à l’étranger. Les 24 chanteurs répètent sous la direction du chef de chœur Hervé Niquet, dans le Studio 1 du célèbre bâtiment Flagey à Bruxelles.Hervé Niquet dirige le chœur de main de maître depuis la saison 2011. Ce chef flamboyant et internationalement reconnu est chargé du développement du chœur. Niquet, qui compare le Vlaams Radio Koor à un diamant et considère qu’il fait partie des trois meilleurs choeurs européens, travaille sur une sonorité reconnaissable entre toutes et nourrit des projets variés, du romantisme français rare à des premières de compositeurs contemporains.Pilier majeur de la programmation du Vlaams Radio Koor, les productions a cappella sont présentées en tournée dans toute la Flandre de quatre à six fois par an. En outre, le chœur collabore régulièrement avec des ensembles instrumentaux belges et étrangers, tels que le Brussels Philharmonic, l’Orchestre Philharmonique de Rotterdam, le Radio Filharmonisch Orkest, Les Siècles, Le Concert Spirituel, le Budapest Festival Orchestra et l’Orchestre Royal du Concertgebouw. A côté des précieux et fidèles partenaires qu’il a su trouver en Flandre, le

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nl. Het Vlaams Radio Koor werd in 1937 als professioneel kamerkoor opgericht door de toenmalige openbare omroep (NIR). Vandaag de dag is het koor een ensemble van uitzonderlijk hoog niveau, dat zowel in binnen- als in buitenland tot de top gerekend wordt. De 24 zangers repeteren onder leiding van chef-dirigent Hervé Niquet in Studio 1 van het bekende Flagey-gebouw in Brussel, en concerteren in heel Vlaanderen en Europa.

Hervé Niquet nam de leiding van het koor in 2011. Deze flamboyante en wereldwijd vermaarde dirigent noemt het Vlaams Radio Koor een diamant en plaatst het ensemble in de Europese top 3. Niquet werkt met het koor aan een herkenbare klank en plant uiteenlopende projecten, van onbekende parels uit de Franse romantiek tot hedendaagse muziek en Vlaamse premières.

Een eerste belangrijke pijler in de programmering van het Vlaams Radio Koor vormen de a capella producties, waarmee het koor zo’n vier tot zes keer per jaar op tournee gaat doorheen heel Vlaanderen. Daarnaast werkt het koor regelmatig samen met gerenommeerde binnen- en buitenlandse instrumentale ensembles zoals Brussels Philharmonic, het Rotterdams Philharmonisch Orkest, het Radio Filharmonisch Orkest, Les Siècles, Le Concert Spirituel, het Budapest Festival Orchestra en het Koninklijk Concertgebouworkest.

Het Vlaams Radio Koor bouwde de voorbije jaren een steeds grotere aanwezigheid op verschillende internationale podia uit, zowel dankzij de samenwerkingen met internationale ensembles als met de eigen a capella producties. Ook het partnerschap met het Palazzetto Bru Zane, de initiatiefnemer

Vlaams Radio Koor a conquis une place importante sur différentes scènes internationales. Le chœur est un invité particulièrement apprécié en France, où il reçoit chaque année toujours plus d’invitations à participer à des festivals et à se produire dans de prestigieuses salles, telles que la Salle Pleyel et le Théâtre des Champs-Elysées à Paris. Une reconnaissance internationale est venu aussi grâce à la collaboration avec le Palazzetto Bru Zane, initiateur de la prestigieuse série d’enregistrements autour du Prix de Rome. De nouvelles séries ont été entamées avec des portraits de compositeurs et des opéras français. Dans une série avec Evil Penguin Records, Hervé Niquet dirige avec le Vlaams Radio Koor et le Brussels Philharmonic de nouveaux enregistrements de Requiem mythiques.Le Vlaams Radio Koor conserve également son statut unique de chœur radiophonique, car un grand nombre de productions de concert est enregistrée. Le chœur propose ainsi une collection unique d’enregistrements live.Le Vlaams Radio Koor est une institution de la Communauté flamande. Les choristes masculins sont habillés par Café Costume.

van de prestigieuze CD-reeks rond de Prix de Rome, zorgt voor een toenemende internationale erkenning. Ten slotte zorgt ook de nieuwe cd-reeks bij Evil Penguin Records met Hervé Niquet en Brussels Philharmonic, rond iconische requiems, voor internationale bijval.

Het Vlaams Radio Koor behoudt ook zijn unieke status van radiokoor: een groot aantal concertproducties wordt opgenomen, waardoor het koor een unieke verzameling live-opnames heeft opgebouwd.

Het Vlaams Radio Koor is een instelling van de Vlaamse Gemeenschap. De heren van het koor worden gekleed door Café Costume.

VLAAMS RADIO KOOR Chanteurs / Zangers

SOPRANO / SOPRAAN Sarah AbramsAnnelies Buyssens Amélie Renglet Evi Roelants (1)

Laurence Servaes (1)

Inge Van de Kerkhove Sarah Van Mol (1)

ALTO / ALTJane BertelsenHelena Bohuszewicz Helen CassanoEva Goudie–FalckenbachMarion KreikeLieve Mertens

TÉNOR / TENORGunter ClaessensPaul FoubertIvan GoossensHenk PringelsPaul SchilsRoel Willems

BASSE / BASKobe BaeyensLieven DerooMarc MeersmanPhilippe Souvagie Joris StroobantsJan Van der Crabben

* L’état de l’effectif de l’orchestre au moment de l’impression du livret de programme./ * bezetting zoals bekend bij het printen van het programmaboek

GLOSSAIRE / GLOSSARIUM(1) soliste / solist

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I. La traverséeCes yeux dans l’ombre, eux sont morts de trop de lectures. Vérité est un mot armé. Il s’agit d’angoisse dans le désert, bête ailée de siècles depuis longtemps écoulés, cruautés fulgurant sur un écran en détresse. On ne montre rien du doigt, c’est sa mère à elle qui l’a dit. Elle se l’est enfoncé dans la gorge ; ballottée, l’embarcation a traversé une tempête qui submergeait le monde. Son verdict inintelligible, chose qui ne s’est pas laissé écrire, un doigt dans un œil qui saigne, et flotter anonyme par les ans.

I. De overtochtHet zijn die ogen in de schaduw Die dood gelezen zijn. Waarheid is een woord met wapens. Het gaat om angst in de woestijn, Gevleugeld beest uit lang vervlogen eeuwen, wreedheden flitsend op een zinkend scherm.Je moet niet met je vinger wijzen, Het was haar moeder die het zei. Ze stak hem in haar keel, De boot schokte zich door een storm Die de wereld overspoelde.Haar vonnis onverstaanbaar, Iets dat zich niet liet schrijven, Een vinger in een bloedend oog, En naamloos door de jaren drijven.

SONGS FOR THE CROSSING

I. The Crossing

It is those eyes in the shadow That have been read to death. Truth is a threatening word. It is about terror in the wasteland, A winged beast from bygone ages, Atrocities flashing on a sinking screen. You mustn’t point your finger, It was her mother who said it. She stuck it in her throat, The boat tossed through a storm That washed over the world. Unintelligible her judgement, Something that couldn’t be transcribed, A finger in a bleeding eye, And drifting nameless down the years.

BRUSSELS PHILHARMONIC Musiciens / Musici

Otto Derolez, Konzertmeister / Concertmeester

PREMIER VIOLON / EERSTE VIOOL

Nadja Nevolovitsch (1)

Gudrun Vercampt (3)

Olivia BergeotEva BobrowskaAnnelies BroeckhovenStefan ClaeysCristina ConstantinescuElizaveta RybentsevaAnton SkakunPhilippe TjampensAlissa VaitsnerVeerle Van RoosbroeckGillis Veldeman

DEUXIÈME VIOLON / TWEEDE VIOOL

Mari Hagiwara (1)

Samuel Nemtanu (1)

Sylvie BagaraVania BatchvarovaAymeric de VilloutreysAline JaneczekBruno LindersEléonore MalaboeufKarine MartensSayoko MundyEline PauwelsFrancis Vanden Heede

ALTO / ALTVIOOL

Mihai Cocea (1)

Griet François (3)

Philippe AllardBenjamin BraudeAgnieszka KosakowskaMaryna LepiasevichBarbara PeynsaertStephan UelpenichPatricia Van Reusel

VIOLONCELLE / CELLO

Karel Steylaerts (1)

Kirsten AndersenJan BaertsBarbara GerartsJulius HimmlerSophie JomardEmmanuel TondusElke Wynants

CONTREBASSE / CONTRABAS

Uxia Martinez (1)

Jan Buysschaert (1)

Thomas FioriniDaniele GiampaoloSimon LucePhilippe Stepman

FLÛTE / FLUIT

Wouter Van den Eynde (1)

Lieve Schuermans (2)

Eric MertensJill Jeschek: piccolo (3)

Maaike Cottyn

HAUTBOIS / HOBO

Joris Van den Hauwe (1)

Joost Gils (2)

Maarten WijnenLode Cartrysse: cor anglais / engelse hoorn (3)

CLARINETTE / KLARINET

Eddy Vanoosthuyse (1)

Anne Boeykens (2)

Danny Corstjens: petite clarinette/Es-klarinet (3)

Midori Mori: clarinette basse/basklarinet (3)

BASSON / FAGOT

Marceau Lefèvre (1)

Karsten Przybyl (1)

Alexander KuksaJonas Coomans: contrebasson/ contrafagot (3)

COR / HOORN

Brendan Thomas (1)

Henk VeldtMieke Ailliet (3)

Tinne Dehertefelt

TROMPETTE / TROMPET

Ward Hoornaert (1)

Rik GhesquièreLuc Sirjacques

TROMBONE

Hervé Friedblatt (1)

Pieter VandermeirenWim Bex: trombone basse/bastrombone (3)

TUBA

Jean Xhonneux (3)

TIMPANI / PAUKEN

Gert François (1)

PERCUSSION / SLAGWERK

Gert D‘haese (3)

Bjorn DenysGert NulensTom PipeleersBart Swimberghe

HARPE / HARP

Eline Groslot (3)

Emma Wauters

PIANO

Catherine Mertens (3)

GLOSSAIRE / GLOSSARIUM(1) chef de pupitre / aanvoerder(2) co-chef de pupitre / co-aanvoerder(3) soliste / solist

* L’état de l’effectif de l’orchestre au moment de l’impression du livret de programme./ * bezetting zoals bekend bij het printen van het programmaboek

Traduction anglais / Engelse vertaling : Donald Gardner Traduction francais / Franse vertaling : Daniel Cunin (I, II, VI) & Willy Devos (III, IV, V)

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II. On the Run

He had a hand That pointed to the horizon The other was not there. His mother once a myth of spring, The trembling of her lower lip, The pain that wandered through the heat And what it was to walk the waves. He still remembers how the light went under, How everything in his body died And that he then Had that hand again, another, Which refused what he didn’t have, Something they never gave Though they held it out to him. He spoke of black horizons, A world with no way in, Tear gas and dead children, Barbed wire in his own mind. No one promising anything.

II. En fuiteIl avait une main qui désignait l’horizon et une autre manquante. Sa mère, jadis conte de printemps, le frémissement de sa lèvre inférieure, la douleur qui marchait sous la chaleur et sentir les vagues sous soi. La lumière en train de se coucher, tout qui s’éteint dans son corps il s’en souvient de même que de cette main récupérée, une autre, qui a refusé ce qu’il lui manquait, chose qu’on lui tendait sans la lui donner. Il a évoqué noirs horizons, un monde sans ouverture, gaz lacrymogène et enfants morts, des barbelés dans la tête. Personne pour promettre quoi que ce soit.

II. Op de vluchtHij had een hand die Naar de einder wees en een die er niet was.Zijn moeder ooit een lentesprookje, Het trillen van haar onderlip, De pijn die door de hitte liep En hoe het op de golven was.Hij weet nog hoe licht onderging, Hoe alles doofde in zijn lijf, En dat hij danDie hand weer had, een andere, Die weigerde wat hem ontbrak, Iets wat men naar hem uitstak Maar niet gaf.Hij sprak van zwarte einders, Een wereld zonder opening, Traangas en dode kinderen, Prikkeldraad in het eigen hoofd. Niemand die iets belooft.

III. La fuiteEn bord de mer, les écluses ouvertes ; un muet borborygme et la terre se retire dans les roseaux, puis se presse à rebours vers la rive.Ils courent, ils bondissent, nagent contre temps et marée, leur museau à fleur d’eau, leurs yeux d’un éclat de nuit.Ils vont sauter sur la terre ferme, toujours plus loin se précipiter, la rive des morts reculant derrière eux. Fourrures et griffes sèchent,un vague et lointain rugissement dans les oreilles, tant qu’il perdure dans leur cœur qui cogne.

III. De vlucht Aan zee zijn sluizen open, het land trekt zich stil klokkend in het riet terug en loopt snel achterwaarts tot bij de oever.Ze rennen en ze springe, ze zwemmen tegen tijd en tij, hun snuiten net boven de waterlijn, hun ogen die zwart blinken. Straks springen ze aan land en ijlen verder, almaar verder, de dodenoever wijkend achter hen. De vachten en de klauwen drogen,het buldert vaag en ver nog in hun oren, totdat het stilvalt in hun bonzend hart.

III. The Flight

The floodgates by the sea are open, the land retreats silently gurgling into the reeds and rolls backwards to the river bank.They are running and leaping. They swim against time and tide. Their muzzles crest the water line, their eyes black and flashing.Next they leap ashore hurrying onward, ever on, the banks of death fading behind them. Pelts and claws are drying out.Far off and faint in their ears there’s still a roar; then silence falls in their hammering hearts.

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V. Le radeauSur la rivière apparaît soudain un radeau, il s’aperçoit lentement dans la courbe et se dirige vers ceux qui vivent.Il n’y a pas un être humain qui ne l’ait vu, le silence est immense et obscur, les rives sont avides de sang, le radeau flotte et tourne, et pourtant ne passe pas.Quelque chose est là qui un jour avait une forme et ne bouge plus, et qui silencieusement glisse hors du monde.Cela flotte et demeure sur place. Et porte les nombreux qui suivront encore impassibles et informes.

V. Het vlotOp de rivier is plots een vlot verschenen, het komt langzaam in zicht voorbij de bocht en wentelt zich naar hen die leven.Er is geen mens die het niet heeft gezien, de stilte is immens en duister, de oevers snakken naar het bloed, het vlot drijft en het tolt, en gaat toch niet voorbij.Daar ligt iets dat ooit vorm had en niet meer beweegt, het glijdt geluidloos uit de wereld weg.Het drijft en blijft. Het draagt de velen die nog zullen volgen zonder morren, zonder vorm.

V. The Raft

Suddenly on the river there’s a raft. It slowly comes into view past the curve tilting towards the living.There is nobody that didn’t see it, the silence is immense and dark, the banks lust after blood, the raft drifts and spins, and doesn’t go by after all.Something is there that once had a shape and no longer moves. Soundlessly it glides out of the world.It drifts and stays put. It carries the many who will come later uncomplaining, without shape.

IV. La récolteIl avait assisté au fauchage, et au bruit que fait la chute avant que se brisent les tiges de blé.Il avait vu des rangées, et des rangées, toujours des rangées qui s’abattaient au chant de la faux,au sussurement des voraces bouches de métal.Le barbelé entoure le labyrinthe, de la peau scintille dans la clôture, et pour dormir il y a la paille.Ce qui gisait par terre aurait pu être fécond, mais la récolte a avortédans sa propre boue, dans sa propre chair, et personne ne voit le blé.

IV. De oogstHet maaien had hij meegemaakt, en het geluid dat vallen maakt voordat de halmen breken.Hij had rijen gezien, en rijen, altijd maar rijen die vielen voor het zingen van de zeis,het sissen van gulzige monden van metaal.Het prikkeldraad omspant de doolhof, huid blinkt in de omheining, en voor het slapen is er stro.Wat op de aarde lag had vruchtbaar kunnen zijn, maar misgelopen is het oogstenin de eigen modder, in het eigen vlees, en niemand kent het graan.

IV. The Harvest

He had witnessed the reaping, and the sound that falling makes before the corn-stalks snap.Rows he had seen, and rows, ever more rows that fell beneath the singing of the scythe,the hiss of gluttonous mouths of metal.Barbed wire surrounds the maze, skin gleams in the enclosure, and to sleep on there is straw.That which lay on the ground could have borne fruit, but the harvest failed in its own mud, in its own flesh, and no one sees the corn.

FellowStephanie Donck, Michel Moortgat, Claude Van Reeth, Maison de la Radio Flagey S.A., Omroepgebouw Flagey N.V.

Great FriendClaude de Selliers, Philippe de Wouters d’Oplinter, Agnes de Wouters d’Oplinter, Christiaan Delporte, Charlotte Hanssens, Manfred (Freddy) Loeb, Michel Moortgat, Christophe Steyaert, Coen Teulings, Piet van Waeyenberge, Christophe Vandoorne, JOYN Legal

FriendSandra Barentz, Eric Bauchau, Marijke Beauduin, Joe Beauduin, André Beernaerts, Mireille Beernaerts, Gaëlle Bellec, Patricia Bogerd, Chantal Butaye, Servaas Carbonez, Antonio Castro Freire, Anne Castro Freire, Stephen Clark, Colette Contempre, Jean-Pierre Cot, Philippe en Craninx, Jean-Claude Daoust, Theo De Beir, Cédric de Biolley, François de Borchgrave, Werner de Borchgrave, Isabelle de Borchgrave, Stefan De Brandt, Sabine de Clippele, Olivier de Clippele, Marleen De Geest, Cécile De Jaegher, Pierre de Maret, Alison de Maret, Sabine de Ville de Goyet, Sebastiaan de Vries, Pasacale Decoene, Steve Dept, David D’Hooghe, Frederika D’Hoore, Anne-Marie Dillens, Stanislas d’Otreppe de Bouvette, Abdallah El Azm, Martine El Azm, Gilles Emond, Patricia Emsens, Jacques Espinasse, Danielle Espinasse, Catherine Ferrant, André Ghuys, Anne-Marie Ghuys, Hélène Godeaux, Pierre Goldschmidt, Philippe Goyens, Stephania Greco, Arnaud Grémont, Fiona Groetaers, Rym Hadabi, Roger Heijens, Eric Hemeleers, Isabelle Hemeleers, Delphine Hocquard Scelles, Margarete Hofmann, Veerle Huylebroek, Myriam Indekeu, Gérard Indekeu, Kathleen Iweins, Patrick Jacobs, Ida Jacobs, Yvan Jansen, Guy Jansen, Claire Kirschen, Philippe le Hodey, Béatrice le Hodey, Christine Le Maire, Peter L’Ecluse, Corine Legrand, Clive Llewellyn, Danielle Llewellyn, Luc Meeùs, Marie-Christine Meeùs, Patrick Mercier, Gerardus Nijborg, Irina Nijborg, Martine Payfa, Michel Penneman, Marie-Jo Perrier Post, Caroline Petit, Michèle Pollet, Agnes Rammant, Jean-Pierre Rammant, Karina Rau, André Rezsohazy, Bénédicte Ries, Olivier Ries, Désirée Schroeders, My-Van Schwab, Hans Schwab, Giuseppe Scognamiglio, Augustin Siaens, Sérgio Simão, Amélie Slegers, Pierre Slegers, Freddy Smet, Anne-Véronique Stainier, Frank Sweerts, Maria Grazia Tanese, Dominique Tchou, Olivier Thuysbaert, Béatrix Thuysbaert, Yves Trouveroy, Béatrice Trouveroy, Els Van de Perre, Radboud Van Den Akker, Henriëtte van Eijl, Frédéric van Marcke, Stéphanie Van Rossum, Pascale Van Zuylen, Koen Vanhaerents, Elisabeth Vanistendael, Marleen Vanlouwe, Olivier Verola, Armelle Verola, Ann Wallays, Sabine Wavreil, Nathalie Zalcman

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VI. Le guéLe chemin rural esquisse une courbe qu’épouse la rivière.Il n’y a pas de sable, mais il y a des semences qui, semées à la volée par des blessures, jamais ne germaient mais pourrissaiet avant la récolte.Les noms sont de fer, sont de pierre, un paysage qui s’insinue dans sa propre profondeur et se reflète dans un ciel vide.Les puits sont comblés, les voix innombrables.L’herbe pousse, drue et tendre comme toute herbe, bruit et scintille envers et contre tout. Le coucou reluque déjà le nid vide,Les bêtes broutent indolemment des proliférations de paix.

VI. Het wadDe veldweg maakt een bocht die door het water wordt gevolgd.Er is geen zand, maar er zijn zaden die, door wonden uitgestrooid, hier nooit ontkiemden maar verrotten voor de oogst.De namen zijn van ijzer, zijn van steen, een landschap dat in eigen diepte dringt en zich weerspiegelt in een lege lucht.De putten zijn gedempt, de stemmen ongeteld.Het gras groeit vet en mals als alle gras, het ruist en glinstert tegen beter weten in, de koekoek lonkt reeds naar het lege nest,het vee eet zich hier loom aan woekeringen van de vrede.

VI. The Ford

A bend in the dirt road which the river follows.There is no sand but there are seeds which, sown by wounds, never germinated, but rot before harvest.The names are of iron, are of stone. A land that thrusts its way into its own depths and is reflected in an empty sky.The wells are filled in, the voices countless.The grass is growing fat and lush like grass everywhere, it gleams and rustles in spite of all it knows. Already the cuckoo has cast its eye on an empty nest.The cattle graze languidly here on the morbid growth of peace.

E.R. / V.U.: Gilles Ledure, Rue du Belvédèrestraat 27/5 1050 Bruxelles / Brussel —

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