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SSSSNNPPPP –– IINNFFOO 2288

BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ DES SCIENCES 2007 NATURELLES DU PAYS DE PORRENTRUY

SSNPP – Info 28 - 2 –

SOMMAIRE

Procès-verbal de l’Assemblée générale ordinaire du samedi 3 février 2007.……………………… p. 3 Rapport 2006 du Président ………………………….……. p. 11 Rapport 2006 de la Section ornithologique …….…….. p. 12 Rapport 2006 de la Fondation des Marais de Damphreux - FMD ….……… p. 15 Excursion SSNPP au Vanil Noir – 23-24 juin 2007...... p. 19 Projet de valorisation des traces de dinosaures……... p. 22 Nourrissage dans une aire de Faucon pèlerin……….… p. 24 Chasse d’autour en plein ciel ……………………….…….. p. 26 Combat, danse, jeux et accouplement torride chez un couple de Cincle plongeur …………………………..…….. p. 27 Journée mycologique SSNPP ……………………………… p. 28 Course poursuite dans un chêne…………….…….…….. p. 32 D’où vient-elle ? ……………………………………………… p. 33 Construction de nichoirs pour Chouette effraie et Faucon crécerelle ………………………………………... p. 34 En couleurs ……………………………………………………. p. 36 Couverture : Tritons crêtés (Joseph Chalverat) et Lierre (Marcel Challet) Remerciements : Aux auteurs qui font vivre notre journal. A Joseph Chalverat et Marcel Challet pour leurs illustrations. A Jean-Marie-Gisiger, Emmanuel Wermeille, Christian Monnerat, Jean Fernex, Mano et Simon Lovis, Félicien Corbat et Fabien Klötzli pour leurs photographies. Aux relecteurs : Catherine Rebetez, Mano Lovis et Marlène Godinat. Réalisation & mise en page : Fabien Klötzli Tirage : 200 ex. - décembre 2007

� Martin-pêcheur (Marcel Challet)


PROCES-VERBAL DE L'ASSEMBLEE GENERALE DE LA SSNPP

SAMEDI 3 FEVRIER 2007 à 17H00 RESTAURANT DES TROIS ROIS - BONFOL

Présences : Philippe Bassin, Arnaud Brahier, Fred Brogli, Anne-Marie Choulat, Roland Corbat, Marcel Challet, Jacqueline et Joseph Chalverat, Sonja Eberhardt, Thérèse et Jean-Pierre Egger, Jean-Marie Gisiger, Jean-Paul Jolidon, Michel Juillard, Fabien Klötzli, Marie-Noëlle, Méline et Simon Lovis, Christian Monnerat, Jacqueline Mischler, Catherine, Michel et Cédric Rebetez. Excusés : David Balmer, Pierre Béguelin, Lucienne et Jean-Claude Bouvier, Erika et Jean-Pierre Chariatte, Damien Crelier, Sylviane Frund, Bernard Lachat, François et Véronique Marmy, André Marmy, Lucienne Merguin-Rossé, Josiane Marquis, Emmanuel Wermeille.

Michel Rebetez, Président, ouvre la séance à 17h15 et souhaite la bienvenue aux membres présents. Une minute de silence est observée en mémoire de Madame Léonie Hess, membre de la SSNPP et Monsieur Paul Géroudet, grand ornithologue suisse, tous deux décédés en 2006. Michel Rebetez demande une modification de l’ordre du jour avec l’ajout après le point 4 de « Nomination d’un 3ème délégué à la Fondation des Marais de Damphreux ». Ceci est accepté par les membres présents. L’ordre du jour sera donc le suivant : 1. PV de l’AG du 4 février 2006 2. Rapport du Président 2006 3. Rapport des sections 4. Rapport de la Fondation des Marais de Damphreux (FMD) 5. Nomination d’un 3ème délégué à la Fondation des marais de Damphreux 6. Rapport du caissier et des vérificateurs des comptes 7. Fondation des Marais de Damphreux – projet en cours et demande de fonds 8. Budget 2007 9. Activités 2007 10. Présidence 2007 et 2008 11. Comité : démissions – élections 12. Nomination d’un vérificateur des comptes suppléant 13. Admissions – démissions – radiations 14. Forum Nature Environnement 15. Divers et imprévus


1. PV de l’AG du 4 février 2006 Celui-ci est accepté par applaudissements et remerciements à son auteur, Fabien Klötzli. 2. Rapport du Président 2006 Publié dans le SSNPP-Info N°28 en page 11. 3. Rapport des sections Section ornithologique : publié dans le SSNPP-info N°28, page 12. Section dessin : Pour le groupe dessin, Marcel Challet dresse le bilan de l’année écoulée. Les activités ont repris à la fin de l’automne avec Joseph Chalverat, qui, une nouvelle fois, a mis à disposition ses compétences et sa disponibilité. Environ 10 participants se sont retrouvés pour un premier module axé sur le dessin d’observation qui vise à obtenir une rapidité d’exécution. Ce module s’est terminé avant Noël. Les participants de ce premier module ont alors décidé de s’attaquer à l’approche de la couleur réelle sur des motifs que chacun choisit. Action Chevêche : Arnaud Brahier présente brièvement les activités du Groupe Chevêche en 2006. Comme chaque année, le suivi des couples nicheurs a été effectué ; total en 2006, 16 couples. Leur situation géographique semble s’améliorer (meilleure répartition dans les villages notamment) mais le nombre total de couples reste stable. Le printemps ayant été pluvieux, seulement une moyenne de 2 jeunes par couple a été notée. Une bonne nouvelle vient de la Baroche où un couple semble s’être reproduit avec succès. De ce fait, une série de 6 nouveaux nichoirs ont été posés dans cette région. Ceux-ci furent confectionnés par Jean-Marie Gisiger. Arnaud Brahier mentionne également les excellents contacts obtenus grâce à la Fondation rurale avec les agriculteurs, notamment concernant les fauches alternées (permettant une meilleure offre de nourriture pour les adultes en période de nourrissage). 40 arbres fruitiers ont également été plantés. Arnaud remercie Damien Crelier, Victor Egger, Manu Chalverat pour l’aide sur le terrain, Michel Rebetez pour la mise à disposition de l’indispensable échelle de la SSNPP et Jean-Marie Gisiger pour l’énorme travail de confection de nichoirs. Le rapport complet du groupe Chevêche 2006 sera publié dans le St-Martin et disponible en ligne sur le site de Nos Oiseaux. Marie-Noëlle Lovis demande s’il serait possible de participer au baguage des jeunes chevêches en été prochain. Arnaud regardera si cela est possible sans trop déranger ces oiseaux.

� Chevêche d’Athéna (Marcel Challet)


4. Rapport de la Fondation Le rapport de Philippe Bassin est publié en pages 15-18 du présent SSNPP-Info. 5. Nomination d’un 3ème délégué à la FMD Avec l’achat et la revitalisation des étangs de Damphreux, le travail à réaliser au sein de la FMD devient conséquent. Michel Rebetez et Philippe Bassin sont les représentants actuels de la SSNPP au sein du Conseil de la FMD et souhaitent pouvoir être épaulés par un 3ème délégué de la SSNPP. Michel Rebetez propose la candidature de Christian Monnerat, qu’il n’est plus nécessaire de présenter. L’Assemblée générale l’accepte à l’unanimité. Christian siègera dès que le Conseil de la FMD aura statué à son tour sur sa candidature. 6. Rapport du caissier et des vérificateurs des comptes Simon Lovis présente les comptes 2006 : BILAN AU 15 janvier 2007 SOLDE EN CAISSE Fr. 582.40 SOLDE AU CCP Fr. 1877.63 COMPTE EPARGNE BCJ Fr. 17077.20 COMPTE EPARGNE UBS Fr. 3913.25 TOTAL Fr. 23450.48 RECETTES COTISATIONS ET DONS Fr. 3946.00 INTERETS des différents comptes Fr. 102.80 Fr. TOTAL Fr. 4048.80 DEPENSES IMPOTS ANTICIPES des différents comptes Fr. -30.00 SECTION DESSIN Fr. 0.00 SECTION ORNITHO (Matériel) Fr. -53.00 SECTION ENTOMO (Livres + matériel) Fr. 0.00 SECTION MYCOLOGIE (Cotisation) Fr. -150.00 ABONNEMENTS DIVERS Fr. -246.70 ADMINISTRATION Fr. -1357.45 LOCAL Fr. -200.00 ACTIVITES, comptage et pique-nique Fr. -28.00 ASSURANCES Fr. -151.70 SSNPP INFO Fr. -712.00 FORUM NATURE Fr. 0.00 Sortie Grisons (Val Calanca) Fr. -422.00 Fondation des marais de Damphreux Fr. -2000.00 TOTAL Fr. -5350.85 BILAN ANNUEL TOTAL DES RECETTES Fr. 4048.80 TOTAL DES DEPENSES Fr. -5350.85 SOLDE PASSIF Fr. -1302.05 FORTUNE AU 15.1.2007 Fr. 23450.48 FORTUNE AU 13.1.2006 Fr. -24752.53 DIMINUTION DE FORTUNE Fr. -1302.05


Jean-Pierre Egger et Arnaud Brahier ont vérifié les comptes et confirment leur excellente tenue. Le caissier est déchargé par applaudissements.

7. Fondation des Marais de Damphreux – projet en cours et demande de fonds L’achat des étangs de Damphreux par la Fondation des marais de Damphreux est imminent. Une promesse de vente a été signée entre la FMD et la famille Frund. Un appel de fonds est lancé. Michel Rebetez propose que la SSNPP participe à cet achat et précise qu’il est important que les petites sociétés locales appuient la FMD. Ceci permettra une meilleure audience à l’extérieur et l’obtention de fonds plus importants. Joseph Chalverat demande quel sera le coût de l’achat et de la rénovation du site. Réponse de Philippe Bassin et Michel Juillard :

• Achat des étangs : CHF 275'000 • Réfection des étangs (travaux en 3 étapes) : CHF 575'000 • Total (achat + travaux) : env. CHF 850'000

Il est important que les premiers travaux commencent encore en 2007 afin de bénéficier de probables subventions de la Confédération et des Cantons. Une discussion s’engage sur le montant que la SSNPP pourra allouer à la FMD. Une première somme de CHF 2000.— est proposée par le comité. Marie-Noëlle Lovis et Marcel Challet proposent d’octroyer une somme supérieure. Jean-Paul Jolidon s’inquiète si cette recherche de fonds deviendra annuelle puisque la SSNPP a déjà versé CHF 2000.— l’année dernière (en 2006). Simon Lovis précise que les rentrées d’argent sont actuellement peu importantes, ceci en relation avec le dynamisme faiblissant de la SSNPP. Au final, il est décidé et voté par l’assemblée l’octroi d’un montant de CHF 5000.— à la Fondation des Marais de Damphreux. Philippe Bassin, président de la FMD, remercie la SSNPP.

� Les étangs de Damphreux, novembre 2005 (Fabien Klötzli)


8. Budget 2007 Simon Lovis présente le budget 2007 comme suit : Budget 2007 de la SSNPP 2007

RECETTES

COTISATIONS Fr. 3000.00

LORO Nichoirs à effraie/Crécerelle Fr. 500.00

TOTAL Fr. 3500.00

DEPENSES

SECTION DESSIN Fr. -400.00

SECTION ORNITHO. REVUE, MATERIEL, CORDE, NICHOIRS Fr. -1500.00

SECTION ENTOMO Fr. -100.00

SECTION MYCOLOGIE USSM, KRYPTO, FONCT. Fr. -300.00

ABONNEMENTS DIVERS FRUCTUS, CCRP, JOURN.OFF. Fr. -500.00

ADMINISTRATION COMIT,CCP, LOCAL, AFFR, ASS.,PHOTOC. Fr. -2000.00

ACTIVITES SSNPP PICNIC, EXCURSIONS, CONF, COMPTAGE Fr. -1100.00

SSNPP INFO Fr. -800.00

Fondation Marais Damphreux Etangs Fr. -5000.00

TOTAL Fr. -11700.00

DIMINUTION DE FORTUNE Fr. -8200.00

Celui-ci est accepté par applaudissements. 9. Activités 2007 14 janvier Recensement des oiseaux d’eau et des rapaces hivernants 27 janvier Nettoyage et pose de nichoirs en Haute-Ajoie 2 février « Daraina : lieu de convergence totale des flores de Madagascar »,

conférence de Louis Nusbaumer 3 février Assemblée générale SSNPP 25 février Sortie ornithologique au Fanel 31 mars Nuit de la Chouette 29 avril Sortie ornithologique dans la Vallée de Delémont 17 juin Sortie entomologique et botanique en Ajoie 23-24 juin Week-end pluridisciplinaire dans le Vanil Noir/Fribourg 1er septembre Journée migration et pique-nique SSNPP Automne Sortie mycologique (à définir) Automne Sortie ornithologique (à définir) Automne Baguage d’oiseaux à la Corbière (à définir)


10. Présidence 2007 et 2008 Michel Rebetez lance un nouvel appel à l’assemblée afin de trouver un nouveau président. En l’absence de candidat, Michel Rebetez accepte de rester à la présidence pour l’année 2007. 11. Comité : démissions – élections François Marmy a donné sa démission du comité, celle-ci est lue par Fabien Klötzli. François est remercié pour tout ce qu’il a apporté à la SSNPP durant les 25 ans de présence au comité. Une attention lui sera remise ultérieurement. Michel Rebetez lance un nouvel appel afin d’apporter du sang neuf au comité et demande à Marcel Challet afin de représenter le groupe dessin. Celui-ci, déjà très occupé décline. Pour 2007, le comité de la SSNPP se composera donc de : • Michel Rebetez, Président • Simon Lovis, Caissier • Fabien Klötzli, Secrétaire • Jean-Pierre Chariatte • Christian Monnerat • David Balmer L’une des tâches du comité pour 2007 sera la mise à jour des statuts de la SSNPP qui ne correspondent plus à la réalité. 12. Nomination d’un vérificateur des comptes suppléant Thérèse Egger et Arnaud Brahier seront les vérificateurs 2007. Jean-Paul Jolidon accepte de devenir suppléant dès 2008. Tous 3 sont remerciés par applaudissements. 13. Admissions – démissions – radiations En 2006, la SSNPP a enregistré 4 admissions : Michèle Millet de Porrentruy, Eléonore et Ulysse Berdat de Porrentruy, Florence Noirat de Porrentruy et Sonja Eberharther de Alle, présente lors de cette assemblée. Ceux-ci sont applaudis. En outre, nous avons noté un total de 12 démissions, dont une majeure partie pour raison d’âge. Au 1er janvier 2007, le fichier d’adresses SSNPP était composé de 121 noms.

� Bernache nonnette (Marcel Challet)


14. Forum Nature Environnement Le Forum Nature et Environnement est au point mort. Thérèse Egger mentionne qu’il n’y a eu aucune activité en 2006. Un courriel à tous les participants sera toutefois prochainement envoyé pour tenter de relancer ce FNE. 15. Divers Roland Corbat mentionne la probable prochaine création d’une société mycologique dans le Jura, celle-ci dirigée et animée par Paul Hardegger. Joseph Chalverat et Michel Juillard regrettent cette dispersion des forces car la SSNPP possède les connaissances et infrastructures pour la mycologie. Fabien Klötzli, au contraire, pense qu’il s’agit là d’une bonne chose puisque la section mycologique de la SSNPP n’existe plus depuis maintenant bien longtemps et qu’il n’y a aucun mycologue capable d’en assurer l’animation. Marie-Noëlle Lovis nous présente le compte-rendu d’une séance d’information qui a eu lieu le 30 novembre 2006 au sujet du projet de valorisation des traces de dinosaures découvertes sur les chantiers de la Transjurane (tous les détails en pages 22-23 du présent SSNPP-info).

Simon Lovis mentionne la collusion des dates entre notre Assemblée générale SSNPP, le comité de Nos Oiseaux et le départ des camps de ski (auxquels participent plusieurs membres SSNPP). Il est donc décidé qu’à partir de 2008, l’AG SSNPP aura lieu le dernier samedi de janvier. Simon Lovis propose d’effectuer un tri dans les archives de la SSNPP situées au Pavillon de Fontenais. Tous les documents relatifs aux comptes, achats, PV, expos seront bien évidemment conservés. Le reste sera trié.

M. Alfred Brogli adresse à la SSNPP un vibrant hommage sur ses activités au cours des dernières années et remercie le comité pour son action. Il énumère encore le travail à accomplir et espère que nous ne baisserons pas les bras. Joseph Chalverat nous communique les deux prochaines conférences organisées par le Cercle d’émulation et le Musée des Sciences Naturelles de Porrentruy. Il mentionne également que dorénavant, le Musée dispose d’une salle polyvalente pouvant accueillir une 50aine de personnes. Michel Juillard, membre de Nos Oiseaux, informe l’assemblée de la mise en place d’un plan d’action national sur la Cigogne blanche afin notamment d’équiper de nouveaux sites.

� Lérot (Joseph Chalverat)


Michel Juillard mentionne également la prochaine tenue d’un colloque interrégional d’ornithologie à Fribourg au mois de mars. Michel Juillard mentionne qu’un montant de CHF 20'000.— sera alloué à la Fondation des Marais de Damphreux par la Société Nos Oiseaux. Philippe Bassin remercie Fabien Klötzli pour l’excellent travail de rédaction du dernier SSNPP-Info. Jean-Marie Gisiger parle du nouveau site Internet www.ornitho.ch (de la société Nos Oiseaux) permettant de saisir ses observations ornithologiques pour toute la Suisse. La parole n’étant plus demandée, Michel Rebetez clôt cette Assemblée générale et remercie encore une fois les participants. Après un délicieux repas, les membres de la SSNPP s’envolent pour la République islamiste d’Iran, pays au cœur de l’actualité mais fort méconnu que Christian Monnerat a visité durant l’été 2006. Un superbe diaporama nous est présenté.

Fabien KLÖTZLI Secrétaire

� La plaine du Lar dans le nord de l’Iran (Christian Monnerat) – dépaysement garanti !


RAPPORT 2006 DU PRESIDENT

Petit tour d'horizon du comité Le comité s'est réuni 5 fois durant l'année 2006, notamment pour préparer les activités suivantes :

• Recensement des oiseaux d’eau • Pose et nettoyage de nichoirs • Sorties pluridisciplinaires • Demandes de fonds pour nichoirs et panneaux de l’Etang Corbat. A ce sujet, une

demande a été faite par le Service des travaux publics de Porrentruy au Ministre Laurent Schaffter. Nous attendons la suite dudit dossier.

• La conférence sur Madagascar qui a réuni une cinquantaine de personnes • Les autres activités seront commentées plus largement par les représentants des

différentes sections. Pour la suite de mon rapport, je tiens à m'en tenir à l'organisation du comité. Je remercie particulièrement le secrétaire, Fabien Klötzli, qui effectue un travail d'organisation de tout premier plan et d'une efficacité remarquable, le caissier Simon Lovis, qui n'a pas peur d'empoigner plein de dossiers, tels que demandes de fonds, organisation de sorties pluridisciplinaires de 2 à 3 jours. Je remercie également les deux assesseurs, Jean-Pierre Chariatte qui ne se rend pas toujours compte de ses précieux conseils et de ses relations entre la SSNPP et nos différents interlocuteurs, David Balmer pour ses prises de position en vrai chef d'entreprise et, pour terminer, Christian Monnerat pour son apport scientifique et son soutien en tant que vice-président. Et bien sûr, François Marmy, démissionnaire du comité après de nombreuses années de présidence et représentant de la Section botanique, porte-parole du groupe dessin. Je le remercie sincèrement au nom de tout le comité et de l'ensemble de la SSNPP pour son engagement. Nous lui remettrons un petit souvenir que le comité lui a préparé. Activités 2006 Sans rentrer dans les détails, l'année 2006 a été riche en activités. La participation semble avoir augmenté par rapport aux années précédentes et l'intérêt de quelques jeunes membres nous laisse à penser que la relève est assurée. Remerciements Enfin, je remercie chaleureusement toutes les personnes qui ont oeuvré à la bonne marche de la société que ce soit par l'organisation de sorties, de séances de dessin ou par la rédaction d'articles dans le SSNPP-INFO. Je formule mes meilleurs voeux pour que chaque membre de la SSNPP ait du plaisir à faire partie de cette société.

Michel REBETEZ Président


RAPPORT 2006 DE LA SECTION ORNITHOLOGIQUE

Le 15 janvier 2006 : Recensement des oiseaux d’eau et des rapaces hivernants Comme toujours un grand succès auprès des SSNPP-istes, toujours prêts à affronter le froid et la neige. Ornithologiquement, ce recensement 2006 fut toutefois bien maigre avec 44 espèces seulement regroupant 1200 oiseaux au total. Ceci représente un quart de moins que la moyenne des 10 dernières années. La météo aura certainement joué un rôle important dans ce faible résultat par les méchants coups de froid de début janvier 2006 et de la neige persistante qui aura probablement mis en fuite bien des oiseaux. A noter les faits marquants de ce recensement 2006 : - 20 Grèbes castagneux dans le Doubs : un record (la moyenne des 10 dernières années

n’étant de 6 oiseaux seulement) ; - 20 Grandes Aigrettes en Ajoie : là aussi un record pour cette espèce en constante

augmentation ; - 317 Canards colverts dont la répartition s’est concentrée sur les rivières puisque tous

les étangs ajoulots étaient pris par la glace ; - Un traditionnel groupe de Sarcelles d’hiver (16 individus) en Ajoie observé sur l’Allaine

entre Porrentruy et Courtemaîche ; - Faible effectif chez le Grand

Cormoran : 6 au total ; - Tous les rapaces en dessous de la

moyenne : là aussi, le couvert neigeux de ce mois de janvier aura probablement obligé ces oiseaux à prospecter d’autres sites ;

- 11 Martin-pêcheurs au total : un bel effectif mais dont la répartition est assez curieuse avec 10 oiseaux en Ajoie et 1 individu sur le Doubs seulement ;

- 35 Cincles plongeurs (17 en Ajoie –

18 dans le Doubs) = dans la moyenne ; - Une surprise venue d’un Chevalier culblanc

sur l’Allaine, une espèce rarissime en hiver dans notre pays; - Effectifs de quasi tous les passereaux nettement inférieurs aux moyennes ; - Très peu d’espèces dites « H », c'est-à-dire des migrateurs partiels qui passent l’hiver

en petit nombre dans notre pays : 1 Chardonneret élégant et 2 Bergeronnettes grises seulement.

Voilà pour le bilan ornithologique. Evidemment, lorsqu’on parle de recensement, on parle aussi de picroûte ! Mais attention pas n’importe quelle picroûte ; celle que le monde entier nous envie, la seule, l’unique : la fameuse Picroûte présidentielle concoctée par Michel Rebetez. Aidé par ses marmitons habituels (Yves, Cédric, Méline, Lucie), elle a délecté la trentaine de SSNPP-istes venus au terrain de foot de Courtedoux pour l’événement. Comme chaque année, un grand merci aux joyeux cuisiniers.

� Portrait d’un rapace (Marcel Challet)


Foulque macroule, Porrentruy, Etang Corbat, 2007 (Fabien Klötzli)

26 février : Nettoyage des nichoirs Tous les nichoirs posés sur le sentier pédestre de Haute-Ajoie ont été contrôlés et nettoyés par Simon Lovis et Michel Rebetez. Quelques nouveaux nichoirs ont encore été placés. Un compte-rendu sur le succès des reproductions sera probablement publié dans le prochain numéro. 9 avril : Sortie ornithologique en Ajoie Contrairement aux gastéropodes, il semblerait que les SSNPP-istes n’aiment pas beaucoup la pluie puisque nous n’étions que 3 courageux à arpenter les étangs de Bonfol et Damphreux sous une pluie battante et un froid sibérien. Ceci dit, et pour une fois, les absents n’ont pas forcément eu tort étant donné que notre carnet d’observations est resté quasi vierge au terme de cette piètre matinée.

7 mai : Le Petit Matin de l’Oiseau Chanteur (PMOC) Cette activité, ouverte au public, a été initiée il y a quelques années par le Musée d’Histoire naturelle de la Chaux-de-Fonds et la société Nos Oiseaux. Elle a lieu tous les 2 ans (en alternance avec la Nuit de la Chouette) dans plusieurs sites de Suisse romande et de France voisine. En théorie, le PMOC a pour but de faire découvrir au public la symphonie printanière des oiseaux et par conséquent les mystères liés aux chants et défenses de territoire des différentes espèces de notre région. Après les 2 éditions précédentes très humides, le PMOC 2006 fut un magnifique succès avec 23 participants (dont 16 non membres de la SSNPP). Nous nous sommes rendus aux alentours des étangs de Damphreux (forêts des Côtaies et marais) ou nous avons pu entendre les espèces habituelles de ces sites : Fauvette à tête noire, Pouillot véloce, Rousserolle effarvatte, Troglodyte mignon, Grive musicienne notamment. Sur le chemin du retour, une magnifique observation d’un couple de Pie-grièche écorcheur déjà en parade. Le succès de cette édition n’aurait certainement pas été aussi exceptionnel sans une couverture médiatique dans le Quotidien Jurassien. Merci à Michel Juillard qui en a été l’initiateur. Enfin, ultime source de contentement ; l’admission de 3 nouveaux membres à notre société, apparemment satisfaits de leur matinée avec la SSNPP.


2 septembre : Journée migration Vous avez certainement pu le lire dans le dernier SSNPP-Info : le bilan ornithologique de cette journée fut tout à fait exceptionnel. Postés sur différents points stratégiques de migration de notre région, la quinzaine d’ornithos présents ont notamment pu observer quantité de rapaces, dont de nombreuses Bondrées apivores, alors au maximum de leur passage automnal. Toujours dans les rapaces, 2 espèces très rares en Suisse furent notées: un Aigle botté à Montgremey (au-dessus d’Asuel) et un Circaète Jean-le Blanc à Alle. En plus de cela, 7 Cigognes noires à Glovelier et, plus frustrant, 5 Pluviers indéterminés à Roche d’Or, probablement des Pluviers guignards. N’oublions pas non plus la partie récréative de cette journée avec le pique-nique annuel de la SSNPP à la cabane forestière de Damphreux. Bref, le rendez-vous est déjà pris le 1er septembre prochain pour une nouvelle édition de cette journée migration. En voilà tout pour les activités ornithologiques 2006 ! Enfin je terminerai par un nouvel épisode de votre feuilleton préféré, intitulé : « Quoi de neuf à l’étang des Montoyes l’année dernière? ». 2006 fut une nouvelle fois une année exceptionnelle avec 4 nouvelles espèces d’oiseaux observées sur ce site : le Héron pourpré, la Cigogne noire, l’Aigle royal et l’Ouette d’Egypte. Ce qui donne un total pharaonique de 161 espèces observées aux Montoyes depuis la création du site en 1992. Là encore, un grand coup de chapeau au régional de l’étape (et c’est peu dire), Jean-Marie Gisiger, qui effectue un suivi quasi journalier de cet étang. Et enfin, j’aimerais remercier toutes les personnes qui ont participé aux activités du groupe ornitho en 2006 et plus particulièrement Michel Rebetez et Simon Lovis pour leur aide toujours très précieuse.

Fabien KLÖTZLI Responsable section ornithologique

Encore une première pour les Montoyes avec ce Héron

pourpré en escale ; 16 avril 2006 (Jean-Marie Gisiger) �


RAPPORT 2006 DE LA FONDATION DES MARAIS DE DAMPHREUX (FMD)

1. Damphreux

1. Observations et travaux en Pratchie à Damphreux Le 12 mai, Michel Juillard, Bernard Jacquat, Philippe Bassin et Bernard Lachat du bureau BIOTEC visitent le site pour déterminer précisément l'emplacement futur des mares en protégeant au mieux les Orchidées, Dactylorhiza majalis. Les recherches de Michel Juillard montrent qu'aujourd’hui, il n’y a qu’une seule espèce de Dactylorhiza. Il s’agit de Dactylorhiza majalis. Le 12 juin et le 4 juillet, 2 séances de terrain entre Michel Juillard, le Service de l'économie rurale et la Fondation rurale interjurassienne (FRI) permettent de constater les problèmes d'assèchement et d'eutrophisation du marais. Lors de la deuxième rencontre, 2 experts d'Agroscope (Reckenholz) confirment les analyses de la FMD et trouvent aberrant pour le marais le projet de chemin Gr 14 équipé d'un drainage côté forêt de la « Voivre ». La FMD mandate le bureau d'hydrogéologues MFR pour réaliser une étude en automne 2006. Le 31.08.06, lors d'une visite du site de Pratchie avec Michel Juillard et François Flury, hydrogéologue, nous observons une Pie-grièche écorcheur et une multitude d'insectes, notamment des Orthoptères et des Lépidoptères (une femelle de Cuivré des marais !). Le cadre de l'étude hydrogéologique est défini. Pour une étude botanique de Pratchie, en 2007, le professeur Jean-Michel Gobat de l'Université de Neuchâtel nous soumet un devis de 25'000.- CHF. Les travaux d'aménagement de la digue de l'étang aval ont lieu durant l'hiver 2006/2007. Les conditions météorologiques pluvieuses et trop douces rendent les travaux difficiles. Une période de gel aurait facilité ces terrassements délicats.

2. Discussions avec les milieux agricoles et réseau écologique Le 21 février, une rencontre constructive a lieu à Courtemelon réunissant Lucienne Merguin, Philippe Bassin et Olivier Girardin président de la Fondation rurale interjurassienne (FRI). Des échanges d'informations auront lieu à l'avenir. Par exemple, le 12 mai, avant le Conseil de fondation, Mme Meyrat-Parattte est invitée pour parler du réseau écologique « Vendline-Coeuvatte ». Un agriculteur, Claude Hürlimann participe également à la rencontre pour évoquer la gestion des terres. Une ou deux participations annuelles de Claude Hürlimann sont prévues.

� Prêle (Marcel Challet)


3. Achat de terrain et projet d'entretien et de revitalisation des étangs des Coeudres

Le 19 juin et le 9 août, deux rencontres entre Philippe Bassin, Bernard Jacquat et la famille Frund- Voillat permettent de mettre au point un protocole d'accord pour l'achat des étangs des Coeudres, sans la maison. Le 14 août, je rencontre Geneviève Méry à la Caquerelle pour préparer un dossier pour les demandes de fonds pour l'achat et la revitalisation. Le dossier de 20 pages (sans les annexes) est également supervisé par Michel Juillard, il est prêt et envoyé à diverses associations en octobre. Des feuillets A4 sont également conçus par Geneviève, ils résument le projet. Le 8 septembre, une rencontre a lieu avec BTB et le notaire pour trouver la meilleure formule pour l'achat des étangs dans le cadre de la procédure du SAF. La solution la moins coûteuse est choisie. Le 22 septembre, un nouveau découpage des parcelles (maison et étangs) est réalisé sur le terrain par 2 spécialistes du bureau BTB. Michel Rebetez et 3 membres de la famille Frund sont présents. Avec eux, nous décidons de signer un accord achat/vente devant notaire le 4 décembre. Il faudra attendre l'acceptation de la nouvelle répartition des terres par le Gouvernement en 2007 pour concrétiser cette promesse. Actuellement, la FMD possède environ 30 ha de terrain sur la commune de Damphreux.

4. Révision des sites de bas-marais d’importance nationale Suite à l’inscription des marais de Damphreux au nouveau plan directeur cantonal de l’aménagement du territoire, Philippe Grosvernier a été mandaté pour étudier si les marais pouvaient être pris en compte comme site d’importance nationale. Finalement les bas-marais des Coeudres et de Pratchie sont acceptés fin 2006, début 2007. Le changement de statut des sites est très intéressant pour leur renommée et le subventionnement d'éventuelles études ou travaux mandatés par la FMD. Cette révision peut également toucher positivement les exploitants vu que 2.-CHF de paiements supplémentaires à l'are sont prévus pour le fauchage de toutes les zones protégées (y compris les zones-tampon).

5. Procédures : plan de zone ou plan partiel d'aménagement local et troisième étape des travaux du SAF

Concernant le recours zones tampon, en juillet, Biol Conseils SA fournit un complément à l'expertise 2005. Par ordonnance du 22 août 06, le président de la Chambre administrative, Pierre Broglin, a fixé une visite des marais de Damphreux le 22 novembre suivie d'une audience des débats au Tribunal cantonal, au Château de Porrentruy. Le 22 novembre, la FMD est représentée par Philippe Bassin et Richard Pathey, Pro Natura par Thérèse Egger. MM Denis Frund et Andreas Grünig participent en tant que témoins. Les participants visitent Pratchie et les Coeudres, notamment l'étang 2 vidangé le 28 octobre. Les fortes pluies des jours précédents permettent de bien voir les problèmes d'érosion et de sédimentation : une épaisse couche de dépôts terreux avec forte proportion de matières minérales s'accumule dans les ruisseaux et les plans d'eau.


Concernant la troisième étape des travaux du SAF, la FMD s'est opposée au chemin Gr 14 et au drainage prévu. Une séance de conciliation a lieu le 25 août à 14h30. Avant la rencontre, nous visitons le site de Pratchie avec notre avocat. Lucienne et Michel Juillard nous accompagnent à la séance. Le compte rendu de Michel Juillard sur la rencontre du 7 juillet 06, En Pratchie, avec les deux experts de Reckenholz (MM Andreas Grünig et Thomas Walter) nous permet de nous opposer avec encore plus de pertinence au chemin Gr 14. Nos arguments sont enfin vraiment pris au sérieux. La procédure concernant le Gr 14 est suspendue, des études hydrologiques et botaniques du marais de Pratchie seront réalisées. Dominique Maillard, en accord avec André Bierdermann président de la Commission d'estimation, nous soumet en septembre une proposition de suppression partielle du Gr 14 avec prolongement du chemin « Es Brayat », à étudier...

6. Panneaux d'informations sur la butte des Coeudres Deux panneaux d'informations (un pour Pratchie, un pour les étangs des Coeudres) sont préparés par Geneviève Méry du bureau l'Aubépine. Ces panneaux illustrent à merveille les richesses des marais selon le cycle des saisons. Le 5 juillet, sur la butte des Coeudres, ils sont inaugurés en présence du ministre Laurent Schaffter et du président du Parlement Charles Juillard. En automne, Jean-Marie Gisiger améliore l'accès à la butte et fauche la surface. Le poste d'observation de Pratchie sera réalisé ultérieurement.

7. Batraciens En mars et au début d'avril 2006, au total, 3939 Batraciens ont été capturés, déterminés et relâchés par Florence Noirat. Ce total représente presque le double de la première campagne en 2001, nous constatons que les mesures de sauvegarde de la FMD portent leurs fruits. Les Amphibiens migrateurs augmentent sensiblement leurs populations. Les Ponts et Chaussées n'ont toujours rien entrepris... 8. Changements au Conseil de Fondation Le 30 juin 2006, Philippe Bassin démissionne de la présidence. Il sera remplacé le 1er septembre 2007 par Jean-Pierre Egger. Philippe accepte d'assurer l'intérim. Mme et M. Luisoni démissionnent du Conseil au 31 décembre.

9. Observations L'hivernage des Grandes aigrettes et d'un groupe d'une vingtaine de Sarcelles d'hiver s'observe à nouveau. Notamment le 11 mars, lors de l'excursion précédant l'Assemblée générale de Nos Oiseaux qui se tient à Porrentruy le 12 mars. Bien que des individus sont notés à plusieurs reprises sur la commune de Damphreux, aucune véritable tentative de nidification du Vanneau huppé n'est constatée en « Pratchie ».

� Tarier pâtre mâle (Fabien Klötzli)


� L’Agrion de mercure – présent sur les terrains de la FMD à Damphreux et

Bonfol (Christian Monnerat)

Le 15 juin, une Rainette mâle coasse à côté de la cuve de décantation des Métchiles. La Pie-grièche écorcheur niche dans ce secteur. Comme les années précédentes, les Grèbes castagneux, les Bruants des roseaux et les Tariers pâtres sont souvent notés aux étangs. Une Fauvette grisette chante le 19 avril près de la source de la Chèvre morte. Le milieu se révèle une fois de plus très attractif pour les Limicoles de passage (Chevaliers cublancs, C. sylvains, Bécassines des marais...). En 2006, Christian Monnerat a observé l’Agrion de mercure à Damphreux et à Bonfol, aux Queues-de-Chats, dans le ruisseau en aval. Il s’agit d’une espèce de libellule en danger critique d’extinction en Suisse.

10. Cigognes blanches Sur la plate-forme du toit de l'église de Damphreux, le couple habituel (non bagué) élève 3 petits. Ils sont bagués le 17 juin (SA 585, SA 586, SA 587). Le 8 juillet, la femelle est frappée par une voiture. Elle va mourir quelque temps plus tard. Les jeunes s'émancipent sans souffrir de ce décès. Le mâle est observé avec une autre femelle dès le 8 août. Olivier Biber nous informe que le plan d'action national pour la Cigogne blanche est prêt. Il sera vraisemblablement publié durant l'hiver 2006/07. Il pourrait être présenté au public lors d'une conférence de presse à Damphreux. 2. Coeuve, “Les Méchières”

Le 23 mars, une séance de conciliation, concernant le plan d'aménagement local (PAL), permet de trouver un arrangement et la FMD retire son opposition. Les sources seront mentionnées sur le PAL et elles seront mieux protégées (zone de protection et zone de risques naturels). Des remises à ciel ouvert de ruisseaux actuellement canalisés sont prévues dans le secteur des Méchières. Les Rainettes vertes chantent en mai dans ce secteur mais elles sont moins nombreuses que les années précédentes. 3. Bonfol, étangs des “Queues de Chats” La végétation riveraine se développe rapidement. Pour maintenir un milieu humide ouvert, le 14 janvier, Olivier Lovis et Pierre Boillat d'Aménat conduisent une journée d'entretien des rives des étangs. 9 candidats chasseurs dont un forestier participent à ce débroussaillage. Le 9 décembre, l'opération est renouvelée, sous ma conduite. 7 candidats chasseurs participent. Une vingtaine de Sarcelles d'hiver sont observées.

Philippe BASSIN Président FMD


EXCURSION SSNPP AU VANIL NOIR

23-24 JUIN 2007

La traditionnelle excursion du « 23 Juin » de notre société a pour décor la Gruyère. Catherine Rebetez avait à l’époque, émis l’idée de nous rendre dans la Réserve Naturelle du Vanil Noir de Pro Natura et ladite idée s’est révélée excellente. Les excursionnistes se sont déplacés en plusieurs vagues du Jura à Jaun : celles du vendredi soir et celles du samedi matin. A l’arrivée du vendredi au chalet Körblifluh à Kappelboden juste après Jaun, une Pie-grièche écorcheur nous accueille, perchée dans un bosquet aux abords du bâtiment. Samedi 23 juin Au lieu de rendez-vous, presque tous les SSNPPistes sont là, à savoir : Pierre Béguelin, Josiane Marquis, Thérèse et Jean-Pierre Egger, Josette et Jean Fernex, Florence Noirat, Marcel Challet, Catherine, Michel, Cédric et Yves Rebetez, Simon, Méline et Mano Lovis. Quant à Marie et Jean Gainon (de tous nouveaux membres) ils nous ont retrouvés un peu plus tard dans la journée. C’est avec une météo incertaine que nous commençons notre randonnée dans le Vallon des Morteys, de gros nuages et une petite pluie accompagnant nos premiers pas dès la place de parc du Gros Mont. Aussitôt les champs de fleurs de cette vallée nous ravissent : la flore d’une exceptionnelle diversité est bien connue dans cette région et il ne fait aucun doute que les mesures de protection d’une réserve naturelle ont permis de conserver ce site. Rapidement nous observons un bal de trois Aigles royaux traversant la vallée à tour de rôle et se déplaçant du Riau des Morteys en direction de la Dent de Folliéran. Poursuivant notre randonnée, nous montons la splendide vallée du Vallon des Morteys et observons une grande quantité de Chamois et de Marmottes. Un Aigle chasse en rase-mottes, son aile frôlant le rocher.

� Campanule barbue, Vanil Noir, juin 2007 (Jean Fernex)

Marmotte, Aletsch, septembre 2007 (Fabien Klötzli)


Un peu avant midi, Simon repère une tache qui bouge dans une petite prairie au pied de la Dent de Folliéran, à mi-chemin entre Oussana et Les Grosses Pierres. Il s’agit d’un Aigle immature en train de se nourrir sur une carcasse de Chamois. Le spectacle se situe de l’autre côté de la vallée et est extraordinaire, aucun d’entre nous n’ayant observé un aigle se nourrissant ! Nous nous posons donc et profitons de l’aubaine pour pique-niquer, télescopes braqués sur la scène. Un groupe de chamois s’approche et semble décontenancé. Deux d’entre eux, curieux et visiblement inquiets, l’un après l’autre, font quelques pas en direction de l’aigle. Le jeune aigle se redresse alors et gonfle les plumes de sa nuque, ce qui met en déroute les chamois et tout le groupe part précipitamment en contre-bas. De jeunes sportifs passent par là, ils profitent de regarder dans les télescopes et sont très contents de voir ce magnifique rapace. Du fait de la faible distance (env. 250 m), on peut vraiment se rendre compte de l’envergure des ailes et de la grande taille de cet oiseau. Ces jeunes ne se doutent pas qu’ils ont le privilège d’une vision exceptionnelle qui durera, pour nous, environ 45 min. Rassasié, le jeune aigle s’envole et se perche dans un bosquet peu éloigné. Sans doute va-t-il passer une partie de l’après-midi à digérer. Notre marche nous emmène à la Cabane des Marrindes où le site est somptueux. Des chamois sont visibles un peu partout, accompagnés de jeunes. Nous voyons également un groupe de plus de trente bouquetins mâles dont les cornes sont impressionnantes. Plusieurs SSNPPistes prennent un thé bien chaud à la cabane. La température étant plutôt très fraîche pour la saison, la chaleur de l’intérieur est réconfortante.

Le reste du groupe poursuit la montée et rejoint le col de la Tête de l’Herbette où il peut observer, tout proche, les bouquetins qui, bien que splendides, semblent mités en raison de la mue qui leur fait perdre leur poil d’hiver par grosses plaques. Ce groupe de bouquetins a suivi toute la crête du Vanil Noir, en file indienne et ombre chinoise, respectant la hiérarchie de la taille : le plus gros porteur de cornes devant, le plus petit derrière. Le mâle le plus imposant se dresse soudain sur ses quatre pattes, presque à la verticale au sommet du rocher surplombant les SSNPPistes, se laissant prendre en photo. Jean Fernex, motivant la petite troupe de randonneurs, finit par trouver les soldanelles dont il rêvait et en fait profiter tout le monde.

Bouquetins, Vanil Noir, juin 2007 (Jean Fernex)


Nous redescendons le sentier, poursuivant les observations de chamois, enchantés de cette belle randonnée. A Pra-Jan nous achetons fromages, saucisses et beurre provenant de l’alpage du Vanil Noir. Le soir, une délicieuse fondue moitié Gruyère moitié Vacherin accompagne la belle ambiance et, si nous n’avons pas vu de Lupus lupus, nous y pensons très fort en jouant au « loup-garou » sous la supervision de Catherine, experte en la matière. Dimanche 24 juin Le petit déjeuner est agrémenté de toute une série de confitures maison, toutes aux fraises et d’autres petits délices. Après les traditionnels nettoyages du chalet, nous partons de Kappelboden en direction des Gastlosen, sur les conseils d’un ornithologue fribourgeois M.Ceriani qui a bien voulu nous indiquer des coins favorables à la Chevêchette notamment. L’arrivée est magnifique, le ciel étant clair et le soleil éclairant les falaises majestueuses. Le fameux trou dans le rocher est bien visible et donne une touche particulière au décor. Nous n’observons pas tous les oiseaux espérés tels la Chouette chevêchette ou le Pic tridactyle, mais, par contre, nous voyons des Venturons montagnards dont l’observation n’est pas fréquente, les Pipits des arbres, un Merle à plastron ainsi qu’un Aigle royal. De plus la magnifique flore et les paysages splendides depuis le Chalet du Régiment nous ont largement fait apprécier cette très belle région des Préalpes fribourgeoises. L’heure de quitter cet endroit a sonné et nous nous séparons pour rejoindre le Jura. Certains profitent de passer le col du Jaun en direction de Boltigen, profitant encore du panorama ensoleillé sur les Alpes et la région du Simmental. Une belle expédition, une belle région, une belle équipe, de beaux souvenirs !

Mano et Simon LOVIS Si vous souhaitez vous rendre au Vanil Noir, nous vous recommandons vivement le livre ci-dessous qui présente de manière très complète, à prix modique, cette réserve naturelle Randonnée naturaliste dans la réserve naturelle du Vanil Noir Par Sylvie Lehmann Pro Natura Fribourg, CP 183, 1705 Fribourg [email protected]

Cassenoix moucheté, Aletsch, septembre 2007 (Fabien Klötzli) �


PROJET DE VALORISATION DES TRACES DE DINOSAURES

Séance d’information du 20 novembre 2006 à Porrentruy En compagnie de 70 organismes, la SSNPP a été invitée à participer à la séance d’information du 30 novembre 2006 durant laquelle Mme la Ministre E. Baume-Schneider, M. W. Hug et M. F. Wenger ont présenté les différentes étapes du projet de valorisation des traces de dinosaures découvertes sur le chantier de la Transjurane. En 2002 de nombreuses traces étaient ainsi découvertes sur le site de l’A16 grâce à la présence de couches géologiques riches en fossiles. Si les spécialistes se sont penchés sur ces découvertes, le public a aussi démontré un vif intérêt pour ces traces spectaculaires. Lors des journées découvertes organisées sur place, pas moins de 40'000 personnes se sont succédées sur les sites en 4 ans. Naturellement, les milieux politiques ne pouvaient que se soucier de l’avenir de ces découvertes et dans ce sens différentes interventions parlementaires ont été déposées auprès du législatif jurassien. Un concept global et concerté de gestion a été inscrit dans le programme de législature 2003-2006 du Gouvernement jurassien. Un groupe de travail s’est alors mis à l’ouvrage ayant pour mandat d’élaborer la mise en valeur du patrimoine naturel et archéologique du canton, en particulier des sites de traces de dinosaures. C’est donc aux conclusions de ce groupe de travail que nous conviaient les différents intervenants de la soirée du 30 novembre dernier. Sur la base d’un document établi par M. Fred Wenger et remis lors de ladite soirée, voici quelques informations qu’une non-initiée telle que je suis a pu glaner. Quelques 17'000 fossiles qui ont été archivés fin 2006 sont principalement d’origine marine et partiellement terrestre. L’étude de ce patrimoine permet de définir toute une série de projets d’études des faunes et flores déposées en milieu littoral. Les équipes composées d’environ 60 personnes qui fouillent le terrain font encore aujourd’hui régulièrement de nouvelles découvertes. Les travaux de fouilles auront encore lieu jusqu’en 2012 et l'exploitation scientifique jusqu'en 2018, jusqu’à l’aboutissement du projet de la construction de l’A16, mais aussi la fin du financement fédéral. Le site de Courtedoux s’avère déjà aujourd’hui être un des plus riches sites du monde en ce qui concerne les traces de dinosaures documentées sur un espace relativement faible. Jusqu’à ce jour, près de 4'000 traces et au total 230 pistes de dinosaures ont été fouillées, documentées et analysées. Herbivores, carnivores de petites, moyennes et grandes tailles ont marqué de leurs empreintes trois intervalles de couches d’âges différents. Au total 20 surfaces de couches calcaires ont livré des traces dont la densité est d’une trace tous les 2 m2 ! On le sait d’ores et déjà : aux abords de l’A16, plusieurs dizaines de milliers de traces de dinosaures pourraient être découvertes sans devoir fournir d’effort technique particulier. Le concept de mise en valeur proposé le 30 novembre dernier est constitué, à ce stade, de pistes de réflexion. Il a comme enjeu : l’attractivité, puisqu’il vise à attirer du public en Ajoie. Le maintien de l’intérêt du public – aussi bien scientifique que du grand public – serait l’assurance de la pérennité du projet.


Trois objectifs à réussir pour un tel projet ont donc été développés, les voici très succinctement résumés : • Maintenir ces traces dans une actualité

- en assurant une structure de recherche liée aux universités suisses voire étrangères et ainsi renouveler la curiosité du public par de nouvelles découvertes.

• S’ouvrir à tous les publics - par le développement de projets pour le public scolaire et universitaire, avec des programmes de formation dans les sciences de la terre.

• Positionner durablement la région en s’ouvrant vers l’extérieur - en attachant à l’Ajoie et à un centre de recherche paléontologique et géologique jurassien des institutions universitaires, des fondations ou diverses entreprises.

Dans ce projet de mise en valeur, le Musée jurassien des sciences naturelles est présenté aujourd’hui comme un acteur de premier plan. Nous voilà soulagés puisque l’on redoutait de le voir considéré comme le partenaire oublié de cette étude. Une réflexion de fond devra être menée sur son adaptation face aux milliers de pièces stockées et à cet immense défi. Mais, ne l’oublions pas, c’est bien à lui que revient la tâche de gestion du patrimoine naturel cantonal et une vigilance s’impose pour s’assurer que le Musée aura bien la place qui lui revient ! Les archéologues se sont manifestés durant la soirée, réclamant eux aussi une vitrine sur les richesses archéologiques également découvertes lors des fouilles de l’A16. Bien entendu, ce projet (qui pourrait accueillir 60'000 personnes annuellement, soit environ 250 à 300 personnes par jour) mis à part les scientifiques et le public, concerne beaucoup de milieux comme les prestataires touristiques, l’hôtellerie, les spéléologues, les géologues, les milieux agricoles. Ces derniers ont d’ailleurs réagi ce jeudi soir, mais à ce stade, pour émettre des réserves à propos des surfaces qui leur seraient dérobées. Il reviendra au Parlement jurassien de statuer sur la suite du projet. Tout d’abord en acceptant un crédit d’études puis, après cette phase durant laquelle les premières étapes du projet seront développées, il devra accorder un crédit de réalisation. Bien des étapes nous séparent encore des premières visites guidées durant lesquelles nous nous émerveillerons devant les plages jurassiennes où gambadaient les dinosaures ! Espérons que seul l’enthousiasme sera le moteur de cette grande entreprise et que la gloire personnelle ne fera perdre la tête à personne !

Marie-Noëlle LOVIS Références : Le rapport du Groupe de travail figure sur le site internet de la République et Canton du Jura (www.jura.ch)


NOURRISSAGE DANS UNE AIRE DE FAUCON PÈLERIN

Après souper en ce 1er mai 2007, je décide d'aller contrôler l'aire de Faucon pèlerin des Forges d'Undervelier. J'arrive sur les lieux vers 18h35 par un chemin forestier. J'installe mon télescope et je cherche l'endroit le plus favorable pour voir l'aire. Je trouve une petite fenêtre à travers le feuillage, la femelle est là, elle me tourne le dos. Elle est en train de couver ou elle a des jeunes petits. Je pencherais plutôt pour la 2ème hypothèse car elle est très haute sur la coupe. Et surtout elle me paraît impatiente, elle bouge la tête, regarde vers l'extérieur de la cavité. L'aire est tout à droite derrière les cailloux sur la photo. Après 3 à 4 minutes, elle se lève, reste à ~60 cm de la coupe, elle se pouille, s'étire.

J'entends du bruit derrière moi, je regarde et je ne vois rien. Je pense que c'est un merle qui bouge dans les feuilles… Je reprends mon observation à travers ma lunette et je constate que la femelle Faucon pèlerin n'est plus là. Je ne peux voir que la moitié de la vire à travers les feuilles. Je remarque près du 3ème caillou qu'il y a quelque chose de blanc qui bouge. Je vois un poussin au moins, il est encore petit. Puis il me semble encore apercevoir une 2ème tête.

A 18h45 la femelle revient avec une proie déjà presque totalement plumée. Je pense à un merle, une grive, cela me semble un peu petit pour être un pigeon. Elle commence de la déchiqueter, elle se nourrit d'abord un peu. Puis elle prend les plus petits morceaux de chair qu'elle arrache à sa victime avec son puissant bec pour commencer de nourrir ses rejetons. Elle paraît énorme face à ces petites boules de duvet, mais elle fait cela avec une si grande délicatesse. Quand un morceau est trop grand, elle le reprend et le garde pour elle. Si le bout de viande est mal tourné dans le bec du poussin, elle le reprend et lui donne d'une autre manière pour qu'il puisse l'avaler. Elle va nourrir jusqu'à 19h10. Elle présente environ une becquée sur 3 à ses jeunes. Il y en a au moins 2. Ils n'ont pas plus que 8 jours.

� Faucon pèlerin au nid (Jean-Marie Gisiger)


Elle se mettra à 4 endroits par rapport à l'aire pour donner à manger. Elle a commencé en étant à gauche devant la touffe d'herbe, puis derrière contre le rocher, ensuite devant presque un peu en équilibre sur les cailloux et enfin de nouveau sur la gauche comme au début… Le reste de la proie, elle se l'est réservée. Il faut dire que c'est du coriace. Elle doit tirer très fort dessus pour la réduire de grosseur à pouvoir avaler les derniers bouts de sa victime. Puis elle tire un peu un jeune sur la gauche, peut-être involontairement. Elle le replace dans la coupe en le poussant avec son ventre. Maintenant elle se remet sur ses poussins tout en finissant de manger. Elle mastique encore un dernier morceau qui a l'air d'être bien élastique… C'était un superbe spectacle, cela fait 15 ans que nous n'avions plus observé de jeunes Faucons pèlerins sur ce site. J'espère que ces jeunes pourront grandir et quitter l'aire sans encombre car un Grand-duc a l'air de se tenir aussi dans le secteur…

Je suis retourné faire un contrôle le 6 mai et j'ai eu la bonne surprise de voir 3 jeunes que la femelle était en train de nourrir.

Jean-Marie GISIGER

Corvidé (Marcel Challet) �


CHASSE D’AUTOUR EN PLEIN CIEL Ce samedi 6 octobre 2007, des vols plus ou moins importants de pigeons ramiers commencent à défiler dans un ciel bleu constellé de nuages laiteux. Je ne me lasse pas d’observer ces vols, les ailes battant au même rythme lancent des éclairs argentés et leur évolution est fascinante. Jumelles en mains, j’observe ainsi un vol où un individu n’a soudain pas la même trajectoire et pique sur le groupe. Aussitôt c’est la panique dans le groupe qui se désarticule, car il s’agit bien d’une attaque. Je pense bien entendu à un Faucon pèlerin. Le rapace a échoué et il tente encore sa chance, sans trop de conviction, essayant d’attraper les derniers Pigeons ramiers du vol. Il part ensuite rapidement et, aussitôt un milan royal le suit et toutes serres dehors, l’attaque à son tour. C’est à ce moment que je remarque que le premier oiseau est de belle taille et, y regardant de plus près, je remarque les taches blanches à la base de la queue caractéristiques. Il s’agit sans doute d’un Autour des palombes. En parlant de cette observation à des ornithos chevronnés, j’ai pu constater qu’une chasse en plein ciel de l’autour ne semble pas fréquente. Nous habitons à Bassecourt, soit au bout de la vallée de Delémont qui à cet endroit forme un goulet et depuis quelques années, de notre verger nous observons de beaux passages de migration. Je me souviens d’un vol de 80 Bondrées il y a quelques années dans une seule ascendance, de plusieurs Cigognes noires, d’importants groupes de Milans royaux et de Buses, d’un Balbuzard, de Guêpiers et, bien sûr de grands groupes d’Hirondelles, de Grives, de Pinsons. Cet après-midi du 6 octobre, en une petite heure d’attention en fin d’après-midi, nous avons ainsi pu comptabiliser : 1 femelle Faucon pèlerin immature, 38 Milans royaux, 20 Buses, 1 Milan noir ( !), 2 Eperviers, 1 Grand Cormoran, plus de 1'000 Pigeons ramiers, et ceci sans parler de tous les oiseaux qui sont passés précédemment et de l’Autour en pleine chasse.

Mano LOVIS


� Cincle plongeur (Jean-Marie Gisiger)

COMBAT, DANSE, JEUX ET ACCOUPLEMENT TORRIDE

CHEZ UN COUPLE DE CINCLE PLONGEUR Nous sommes le dimanche 18 février 2007. Vers 18h15 je vais rentrer ma voiture, car un as du parcage n'a pas vu mon garage, il est tellement petit… Il m'empêchait de mettre mon véhicule à l'abri. En rentrant à la maison, je suis attiré par le chant des Cincles plongeurs. Je m'approche de la barrière près du carnotzet, pour essayer de les voir. Je remarque une masse sombre avec 2 taches blanches qui bouge dans la rivière. Ils sont dans un léger courant. Il fait déjà bien sombre. Ce sont les 2 Cincles, ils se font face et ils ont l'air d'être agrippés l’un à l’autre par les pattes. Ils dérivent d’environ 6 à 7 mètres et parfois, toujours en se faisant face, ils se projettent l’un contre l’autre, poitrine contre poitrine, mais alors ils ne sont plus accrochés. On voit bien les miroirs blancs et les becs tendus vers le haut.

Cela me fait penser à des exercices de gym que nous faisions quand j'étais à l'école… Nous nous mettions par deux et nous sautions à pieds joints, après nous nous percutions la poitrine. Il me semble avoir aussi vu un film avec des kangourous qui en faisaient de même. Mais après ces souvenirs lointains, revenons à nos 2 acolytes ! Parfois, ils sont de nouveau accrochés ensemble et ils disparaissent sous l'eau. Il n'y a pas un moment de répit. Ils reviennent vers le bord dans un secteur un peu plus calme. Et là il y a retournement de situation si l'on peut dire. Ils ont changé de position et sont en train de s'accoupler, ils sont presque complètement dans l'eau. Je peux même le dire : ils étaient par moment sous l'eau. Et tout cela se passe avec des cris, des chants, surtout quand ils sont face à face. Ils ne font pas dans la discrétion.

Bref, je n'avais jamais vu ce comportement, cela s’est déroulé en 4 à 5 minutes. Ils se sont séparés je pense quand ils m'ont aperçu. En condition normale, un Cincle s'envole assez rapidement à la vue d'un intrus, mais là les conditions devaient être paradisiaques… J'étais à ~7 mètres. Ils se sont envolés sous le pont où ils nichent.

Etait-ce une espèce de danse nuptiale avant l'accouplement ou une scène de ménage…? Mais je peux vous dire que c'était torride.

Jean-Marie GISIGER


JOURNEE MYCOLOGIQUE SSNPP

Dimanche matin 21 octobre, quinze courageux amateurs de nature et surtout de mycologie se retrouvaient aux abords des étangs de Bonfol pour partir à la cueillette de champignons. Depuis une dizaine de jours, la bise avait soufflé sur la région, desséchant le sol. Les températures avaient été particulièrement basses. La cueillette ne s'annonçait donc pas sous les meilleurs auspices pour des êtres vivants appréciant le plus souvent l'humidité et les températures agréables. Sous la conduite de MM. Paul Hardegger, Roland et Félicien Corbat, et après avoir pris connaissance des consignes (ne récolter qu'un ou deux champignons de la même espèce et choisir les exemplaires parmi les plus représentatifs), la petite troupe se mit en route. L'itinéraire choisi nous menait d'abord aux étangs Rougeat, puis sur la digue séparant l'Etang Monnier et le Neuf-Etang que nous avons longé, puis retour par les étangs des Champs de Manche. Malgré des conditions peu propices, la bonne humeur a régné durant toute la matinée et les paniers se sont assez bien remplis. Nous avons même fait une découverte étonnante sous la forme d'un chevreuil de très (trop) petite taille au bord d'un chemin. Il était effrayé, mais incapable de fuir. Le garde-faune a été averti et est venu abattre l'animal qui n'avait aucune chance de passer l'hiver. Peu avant midi, nous nous sommes retrouvés au restaurant de la Croix Fédérale. Après un apéritif et un repas bien mérités, nous avons trié les champignons à l'extérieur, sur une grande table. Nous les avons mis sur des assiettes en plastique. La bise qui avait déjà perturbé notre récolte nous narguait en retournant une assiette ou l'autre, lestée de champignons trop légers. Et c'est avec les mains bien refroidies que nous avons tout transporté dans le restaurant où les trois organisateurs assistés de Mmes Anne-Marie Choulat et Suzi Hardegger ont déterminé et placé les cartes d'identification de la SSNPP dans chaque assiette. Après plus d'une heure de travail, ce ne sont pas moins de 111 espèces qui ont été déterminées. Quelques autres n'ont pas pu être identifiées, car trop vieilles, trop petites, trop endommagées, trop difficiles à reconnaître sans microscope ou sans réactifs ou tout simplement dépassant les compétences des mycologues présents. Finalement, une petite exposition a été mise en place. Les participants ont pu observer, sentir et manipuler tout à loisir les champignons. Vers 17h30, tous les sporophores ont été rapportés en forêt. Les noms des 111 espèces ont été relevés ainsi que les coordonnées de leurs lieux approximatifs de cueillette et ont été envoyés à l'institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL) et en particulier au service dirigé par la Dr Béatrice Senn-Irlet (également présidente de l'USSM = union suisse des sociétés mycologiques). Ces relevés permettent de rédiger, par exemple, la liste rouge des champignons supérieurs de Suisse. L'édition 2007 peut être obtenue gratuitement (+ frais d'envoi) auprès de : OFEV (Office fédéral de l'environnement), Documentation, 3003 Berne ou par le NET à : www.environnement-suisse.ch/uv-0718-f


Dans cet ouvrage, on apprend par exemple que l'un des champignons présents à notre exposition, la Volvaire parasite (Volvariella surrecta), appartient à la catégorie NT, ce qui signifie "potentiellement menacé". Il est à noter que ce champignon, particulièrement rare chez nous, pousse exclusivement sur de vieux Clitocybes nébuleux (Clitocybe nebularis) qu'il parasite.

D'autres espèces présentes méritent la mention et par exemple les méchants toxiques comme l'Amanite phalloïde (mortelle), plusieurs espèces d'Inocybes et de Clitocybes blancs (très toxiques). A noter également quelques champignons dont l'odeur est très caractéristique comme le Marasme à odeur d'ail (ail), l'Hébélome radicant (amande amère), le Satyre puant (odeur dite cadavérique), le Tricholome des crapauds (odeur dite de gaz d'éclairage) ou le Lactaire à odeur aromatique (NOIX DE COCO !). D'autres caractéristiques ont pu être mises en évidence comme chez le Lactaire à lait jaune d'or dont le lait blanc vire au jaune doré en quelques secondes. Nous avons également découvert la rare Chanterelle dédiée à Fries, le Bolet placide, blanc dont le pied est ponctué de squames rougeâtres et qui ne pousse que sous pin à 5 aiguilles (Pin Weymouth, Pinus strobus, chez nous). Pour une prochaine manifestation de ce type, il faudrait disposer de locaux plus vastes pour effectuer une meilleure présentation des champignons et ne pas les montrer sans les classer vraiment. Il serait peut-être intéressant d'inviter la population locale, ce qui constituerait une vitrine positive de la SSNPP. La date était risquée pour organiser une telle manifestation, car très tardive. Mais nos mycologues n'étaient pas disponibles plus tôt.

Roland et Félicien CORBAT

Volvaires parasites, une espèce rare dans notre région qui pousse sur de vieux Clitocybes nébuleux, Bonfol, 21 octobre 2007 (Félicien

Corbat)


Liste des espèces récoltées le 21 octobre dans les forêts de Bonfol

Découvertes : membres de la SSNPP Détermination : Paul Hardegger, Félicien Corbat, Roland Corbat,, Anne-Marie Choulat

Nom scientifique Nom français Commentaires 1 Agaricus silvicola Agaric des bois

2 Aleuria aurantia Pézize orangée

3 Amanita rubescens Amanite rougissante

4 Amanita junquillea Amanite jonquille

5 Amanita phalloides Amanite phalloïde mortelle

6 Amanita citrina Amanite citrine

7 Armillaria mellea Armillaire couleur de miel

8 Auriscalpium vulgare Hydne cure-oreille

9 Boletus erythropus Bolet à pied rouge

10 Boletus edulis Cèpe de Bordeaux

11 Calocera viscosa Calocère visqueuse

12 Cantharellus tubaeformis Chanterelle en tube

13 Cantharellus amethysteus Chanterelle améthyste

14 Cantharellus friesii Chanterelle dédiée à Fries rare

15 Clavulina cristata Clavaire crêtée

16 Clitocybe nebularis Clitocybe nébuleux

17 Clitocybe geotropa Clitocybe géotrope, tête de moine

18 Clitocybe cerussata Clitocybe blanc de céruse méchant toxique

19 Collybia fusipes Collybie à pied en fuseau

20 Collybia confluens Collybie en touffes

21 Collybia peronata Collybie guêtrée saveur très piquante

22 Collybia buttyracea Collybie beurrée cuticule très grasse

23 Cotylidia pannosa Cotylidie déguenillée

24 Craterellus cornucopioides Trompette de la mort, corne d'abondance

25 Cystoderma amianthinum Cystoderme amiantacé

26 Ganoderma lipsiense Ganoderme de Leipzig on peut écrire sur son hyménium

27 Gloeophyllum odoratum Gloeophyllum parfumé lignicole, forte odeur anisée

28 Gomphidius glutinosus Gomphide glutineux

29 Gymnolilus penetrans Gymnopile pénétrant

30 Hebeloma radicosum Hébélome radicant odeur d'amande amère

31 Hebeloma sinapizans Hébélome à odeur de moutarde

32 Helvella crispa Helvelle crêpue

33 Hydnum rufescens Hydne roussâtre

34 Hydnum repandum Hydne sinué, pied de mouton

35 Hygrophorus pustulatus Hygrophore pustulé

36 Hygrophorus pudorinus Hygrophore pudibond

37 Hygrophorus chrysodon Hygrophore à dents d'or

38 Hygrophorus eburneus Hygrophore blanc d'ivoire

39 Hypholoma capnoides Hypholome à lames enfumées

40 Hypholoma fasciculare Hypholome en touffes

41 Hypholoma sublateritium Hypholome couleur de brique

42 Inocybe geophylla var. lilacina Inocybe lilacin méchant toxique

43 Inocybe geophylla Inocybe à lames terreuses méchant toxique

44 Kuehneromyces mutabilis Pholiote changeante

45 Laccaria amethystina Laccaire améthyste

46 Laccaria laccata Laccaire laquée

47 Lactarius chrysorrheus Lactaire à lait jaune d'or lait blanc devenant rapidement jaune

48 Lactarius blennius Lactaire muqueux

49 Lactarius torminosus Lactaire à toison

50 Lactarius fluens Lactaire coulant

51 Lactarius pallidus Lactaire pâle

52 Lactarius scrobiculatus Lactaire scrobiculé lait blanc devenant rapidement jaune

53 Lactarius vellereus Lactaire velouté


54 Lactarius Glyciosmus Lactaire à odeur aromatique odeur de noix de coco

55 Leccinum aurantiacum Bolet orangé

56 Leccinum duriusculum Bolet assez dur

57 Leccinum versipelle Bolet changeant

58 Lentinellus cochleatus Lentin en colimaçon

59 Lepiota clypeolaria Lépiote en bouclier

60 Lepista inversa Clitocybe inversé

61 Lepista nuda Lépiste nu, pied bleu

62 Lycoperdon perlatum Lycoperdon perlé

63 Lycopredon piriforme Lycoperdon en forme de poire

64 Lyophyllum connatum Lyophylle conné

65 Macrolepiota procera Lépiote élevée

66 Macrotyphula fistulosa Clavaire fistuleuse

67 Marasmius ramealis Marasme des brindilles

68 Marasmius alliaceus Marasme à odeur d'ail odeur d'ail

69 Meripilus giganteus Polypore géant

70 Merulius tremellosus Mérule tremblante

71 Mycena zephyrus Mycène zéphyr

72 Mycena rosea Mycène rose

73 Mycena pura Mycène pure

74 Mycena crocata Mycène safranée

75 Mycena galericulata Mycène en casque

76 Oudemansiella mucida Collybie visqueuse

77 Oudermansiella radicata Collybie radicante

78 Panellus serotinus Panellus tardif

79 Phallus impudicus Satyre puant odeur cadavérique

80 Pluteus cervinus Plutée couleur de cerf

81 Pluteus leoninus Plutée couleur de lion

82 Pseudoclitocybe cyathiformis Clitocybe en forme de coupe

83 Pycnoporus cinnabarinus Pycnopore rouge cynabre

84 Rozites caperata Pholiote ridée

85 Russula fellea Russule de fiel

86 Russula aurora Russule aurore

87 Russula intergra Russule entière

88 Russula cavipes Russule à pied creux

89 Russula foetens Russule fétide

90 Russula nigricans Russule noircissante

91 Russula cyanoxantha Russule charbonnière

92 Russula ochroleuca Russule ocre.blanc

93 Russula viscida Russule visqueuse

94 Russula olivacea Russule olivacée

95 Russula lepida Russule jolie

96 Schizophyllum commune Schizophylle commun

97 Scleroderma citrinum Scléroderme citrin

98 Sebacina incrustans Sebacina encroûtante

99 Stropharia aeruginosa Strophaire vert de gris

100 Suillus placidus Bolet placide bolet blanc, sous pin weymouth

101 Trametes gibbosa Tramète bossue

102 Trametes versicolor Tramète de couleur variable

103 Tricholoma columbetta Tricholome colombette

104 Tricholoma saponaceum Tricholoma à odeur de savon

105 Tricholoma portentosum Tricholome prétentieux

106 Tricholoma orirubens Tricholome à marge rouge

107 Tricholoma bufonium Tricholome des crapauds odeur de gaz d'éclairage

108 Tricholomopsis rutilans Tricholome rutilant

109 Volvariella surrecta Volvaire superposée parasyte du clitocybe nébuleux, rare

110 Xerocomus chrysenteron Bolet à chair jaune

111 Xerocomus badius Bolet bai


COURSE POURSUITE SUR UN CHÊNE

Le dos tourné à la fenêtre ouverte au large de mon bureau, j’entends un bruit particulier qui me fait tourner la tête. Ayant déjà observé à de nombreuses reprises des écureuils en bordure du petit bois tout proche, je crois tout d’abord que les deux boules de poils sombres qui se poursuivent sur le tronc d’un chêne en sont. En y regardant mieux, je constate avec stupeur qu’il s’agit en fait d’une Martre et d’un Ecureuil qui se livrent à une course poursuite effrénée. La partie se déroule sur le bas de l’arbre qui, par chance, est éclairé par un fort rayon de soleil.

Les animaux montent et descendent tout en tournant autour de l’arbre. L’Ecureuil fait des déplacements rapides à gauche ou à droite, évite avec beaucoup de rapidité les griffes du prédateur, s’immobilise souvent tout en semblant se transformer en un morceau de bois. La Martre quant à elle, poursuit sa proie, tombe parfois, saute contre le tronc de l’arbre voisin, disparaît dans la futaie et revient d’on ne sait où dans un éclair sombre. La scène dure plusieurs minutes et tout à coup la Martre disparaît. L’Ecureuil tétanisé contre le tronc ne bouge plus une oreille… respire-t-il encore ? Je poursuis mes occupations et, soudain, voilà que proie et prédateur sont de retour et que la course reprend de plus belle. J’ai le sentiment, cependant non vérifiable, que la Martre est un jeune peu expérimenté. Je ne saurai jamais si la Martre aura mangé l’Ecureuil ce jour-là : tous deux ayant disparu dans les arbres….

Mano LOVIS

Ecureuil roux, Genève, 2006 (Fabien Klötzli)


D’OÙ VIENT-ELLE ?

Le 31 août 2007 vers 8h10, il y a encore bien du brouillard sur l'étang des Montoyes. Malgré tout je n'imagine pas encore qu'une belle surprise m'attend ce matin sur le site. En arrivant à la hauteur du trop plein, je remarque une silhouette très foncée à la queue du plan d'eau. Il me semble que cela ne peut pas être un Héron cendré. Je descends de la voiture et je donne un coup de jumelle. C'est une jeune Cigogne noire, le bec est gris jaune-brun ainsi que les pattes. Je crois qu'elle est baguée. Elle est en train de se nourrir. Je mets mon télescope en batterie. Effectivement elle porte une longue bague blanche à la patte gauche. Je peux y lire l'inscription 61T4. Elle a aussi une autre bague à la patte droite en aluminium qui est la moitié moins haute que l'autre. Maintenant elle se repose. J'essaye de prendre quelques photos en digiscopie malgré la brume. Je reste jusqu'à 8h25, la brume commence à se lever. Elle est toujours en train de faire sa sieste ou de se pouiller… Elle attend que les brouillards disparaissent pour continuer sa migration. Elle passera l'hiver au sud du Sahara. Arrivé à la maison je regarde mes photos, je peux lire le numéro de bague dessus, super. J'envoie mon observation à la station ornithologique de Sempach avec une photo. Madame Elisabeth Wiprächtiger me répond assez vite en me remerciant vivement pour ma communication. Elle me donne le site internet du groupe cigognes France qui bague aussi les Cigognes noires en attendant qu'elle reçoive plus de détail sur ce baguage. D'après ce que je trouve sur le site cela pourrait être une Cigogne marquée en Belgique. La hauteur des bagues en France est la même tandis qu'en Belgique celle en alu est la moitié moins haute. Le 8 octobre 2007 je reçois un courrier de la station au sujet de cette Cigogne noire. Elle a

été baguée jeune au nid avec 3 autres cigogneaux en République tchèque à l'est de Prague à Vyzerky le 28.5.2007. Entre le baguage et la reprise, 95 jours se sont écoulés. La distance entre le lieu de baguage et celui de la reprise est de 633 km (direction 243°). Elle migre en direction du détroit de Gibraltar. Elle ne vient donc pas de la Belgique comme je le pensais. Et voilà maintenant on sait d’où elle vient…

Jean-Marie GISIGER (photos de Jean-Marie Gisiger)


CONSTRUCTION DE NICHOIRS POUR CHOUETTE EFFRAIE ET FAUCON CRECERELLE

27 octobre 2007

Le comité de la SSNPP a entrepris une campagne de remplacement d’une partie des nichoirs à chouette effraie et à faucon crécerelle posés depuis de nombreuses années et, pour certains, en piteux état. Donnant suite à une demande de don, la Loterie Romande a ainsi offert une somme de Fr. 500.00 pour mener à bien cette action. C’est dans les locaux flambants neufs et grâce à l’outillage de la Menuiserie Balmer et Gillioz à Courgenay que l’opération a pu se dérouler dans d’excellentes conditions. Jean et Pierre Gainon, Marcel Challet, Michel, Catherine, Yves et Cédric Rebetez, Florence Noirat, Simon et Mano Lovis, David, Caroline, Mathilde, Jules, Emma, Armand et Emile Balmer ont contribué soit au montage des nichoirs, soit à la confection de la fondue ou encore à l’animation de la journée. La suite de l’opération, à savoir la pose des caisses en bois, se fera avant le printemps, permettant ainsi aux pensionnaires de disposer de nouveaux abris pour mener à bien leurs nichées.

Mano et Simon LOVIS

� Simon Lovis et Marcel Challet � Catherine Rebetez et Caroline Balmer au montage des nichoirs à la fondue


� Emma, Armand, Emile, Jules et Mathilde Balmer

� Florence Noirat et David Balmer à la peinture


� La joyeuse équipe SSNPP à la découverte du Vanil Noir, juin 2007 (Jean Fernex)

� Nature morte (Marcel Challet)

� Cuivré des marais mâle, une espèce rare présente aux marais de Damphreux

(Emmanuel Wermeille)

� Amanite phalloïde, 21 octobre 2007, Bonfol (Félicien Corbat)

� Harle bièvre femelle, Lac Léman, 2007 (Fabien Klötzli)

EN COULEURS

� Vanneau huppé (Joseph Chalverat)

ssnpp – info 28 · 2013-10-14 · jean-paul jolidon accepte de devenir suppléant dès 2008. tous...

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