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Speed dating Speed dating comment séduire comment séduire en 8 minutes en 8 minutes Où mènent les études de géographie ? Orientation et Études Destinées à l’Insertion Professionnelle des Étudiants MARS/AVRIL 2009 TRIMESTRIEL N°9 Documentation, offres d’emploi, conseil interactif... Documentation, offres d’emploi, conseil interactif... l’APEC prend soin l’APEC prend soin des jeunes diplômés des jeunes diplômés

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Speed datingSpeed datingcomment séduirecomment séduireen 8 minutesen 8 minutes

Où mènent lesétudes de géographie ?

Orientation et Études Destinées à l’Insertion Professionnelle des ÉtudiantsMARS/AVRIL 2009TRIMESTRIEL N°9

Documentation, offres d’emploi, conseil interactif... Documentation, offres d’emploi, conseil interactif...

l’APEC prend soinl’APEC prend soindes jeunes diplômésdes jeunes diplômés

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SOMMAIRE 4/ L’ACTU EN BREF

10/ EMPLOISpeed dating : comment séduire en 8 minutes

13/ RÉUSSIRÉtudier en alternance :exigeant mais avantageux

14/ INSERTION Passer sa thèse en entreprise :un plus pour l’insertion > 14Quand la recherche sert à créer sa propre entreprise > 15

16/ ORIENTATIONINSA Toulouse : coaching à la demandepour ne pas se tromper

17/ PAROLE D’EXPERTEntretien d’embauche : « Montrer que l’on est motivé,ça n’est pas jouer un rôle »

18/ PARCOURSOù mène la géographie ?

22/ PRATIQUEComment rédiger et soutenir un rapportde stage ?

24/ OUTILS & SERVICESDocumentation, offres d’emploi, conseil interactif... :l’APEC prend soin des (jeunes) cadres

26/ HORIZONSLes métiers de l’informatique

28/ FORMATIONS... insolites30/ À LIRE

Vive la crise !« Vive la crise ! » s’écriaient dans les années 80, non sans une subtilité encore discutée, Libération et Antenne 2, et surtout avec une audace que le politiquement correct condamnerait aujourd’hui dans la minute si d’aventure un éditeur courageux se risquait à les imiter.

Sans aller jusque-là, il n’est cependant pas question pour Œdipe de céder à la sinistrose : les moyens et les outils pour se faire une place existent, il n’est qu’à lire ce numéro.

Certes, il n’est plus à démontrer que tout le monde n’évolue pas avec le même carnet d’adresses ni les mêmes facilités selon ses origines sociales.

Mais si, au lieu de chercher à ressusciter Zola sans même l’avoir lu, on faisait preuve de volontarisme ?

Si la crise était le moyen de mettre en valeur un profi l, un parcours, des atouts, dont ne peuvent justement se prévaloir ceux que la naissance a préservés des diffi cultés – au moins en apparence, car tout le monde traîne ?

Et si on osait l’optimisme ?

Oedipe

ŒDIPE est un magazine édité en collaboration avec la Conférence des Directeurs des SCUIO-IP des universités. Directeur de la publication : Philippe TOUZEAU-MENONI, [email protected] – téléphone : 01 60 60 21 99 • Rédacteur en chef : Fabien CLUZEL, [email protected] – téléphone : 05 63 73 51 40 • Rédactrice en chef adjointe : Camille PONS • Rédaction : Fabien CLUZEL – Sylvie DE MATHUISIEULX – Camille PONS • Pour la Conférence des Directeurs de SCUIO-IP – Élisabeth ALIMI – Philippe AUGE – Christian CORMIER – Christian MOREAU • Rédaction : Fabien CLUZEL, Camille PONS, Sylvie DE MATHUISIEULX • Révision : Élisabeth KNEBELMANN • Conception graphique : Sandrine LEMARCHAND • Direction technique : Sébastien DEGLIAME, D&D Graphiks : [email protected] • Publicité commerciale : Marc ROUANET, directeur – ICE MEDIA www.icemedia.fr – 161, rue du Faubourg-Saint-Antoine, 75011 Paris – Téléphone : 06 72 81 07 72 / 01 43 07 58 50 – [email protected] • Crédit photos : Service Photo université de Paris 12, Phovoir, Pixland, Digital vision, Didier Taillefer, Camille Pons • Tirage : 100 000 exemplaires • Prix de vente au numéro : 3 euros TTC. Abonnement pour dix numéros : 12 euros TTC • Diffusion : remise dans les 86 SCUIO-IP des universités • ISSN : 1967-5534 • Dépôt légal : mars 2009 • Impression : Litografi a Rosés.

Édito

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MARS/AVRIL 2009

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Actus

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L’anglais incontournable pour décrocher un job cadreLe dernier rapport sur le marché de l’emploi des cadres publié par l’APEC (Agence pour l’emploi des cadres) annonce une baisse de 17 % des re-crutements en France pour l’année 2009. Seront épargnés par cet essouffl ement ceux qui viseront deux secteurs, « la Recherche et Développement » et « l’informatique », mais à condition d’avoir une bonne maîtrise de l’anglais. C’était déjà un critère de sélection, c’est désormais « un atout majeur », constate l’APEC, pour l’accès à ces postes aussi bien en France qu’à l’étranger. Y compris pour ceux qui veulent bénéfi cier de la mobilité interne, la maîtrise de cette langue constituant « un facteur détermi-nant pour le choix entre deux cadres à niveau égal d’expérience ». À ne pas négliger puisque l’APEC constate que ces promotions internes représentent deux postes sur dix. Lors d’une précédente étude, l’APEC faisait déjà état de 34 % d’offres d’emploi qui mentionnaient la nécessité de maîtriser au moins une langue étrangère. Et dans 81 % des cas un niveau « confi rmé » en anglais était exigé.

Le conseil recrute

KPMG recrutera 1 200 collaborateurs en 2009.

Principalement des jeunes diplômés et étudiants

(75 %) mais aussi expérimentés (25 %), issus des

grandes écoles de commerce et de gestion, de gran-

des écoles d’ingénieurs, d’un troisième cycle, d’un

DSCG (diplôme d’expertise-comptable) ou d’un

BTS/DUT. Les postes à pourvoir à Paris et en pro-

vince sont variés : des auditeurs fi nanciers et infor-

matiques, consultants spécialisés et aussi juniors

expertise comptable/conseil, auditeurs PME, char-

gés d’externalisation paye et gestion sociale, juniors

secteur non marchand.

L’université de Bretagne Sud propose depuis main-tenant 9 ans un cycle d’orientation consolidation pour tous les étudiants en situation d’échec au premier semestre de licence. Ceux-ci peuvent ainsi construire un nouveau projet d’orientation tout en se remettant à niveau. Visiblement c’est effi cace, puisque, nous dit l’UBS, plus de 80 % des étudiants qui suivent le cycle réussissent ensuite à valider un diplôme. Et ce, dans une fi lière qui correspondait pour 85 % à leurs vœux. Enfi n, 90 % estiment que le COC était adapté à leur projet d’orientation. Au demeurant, ce cycle est une véritable formation, ce qui explique peut-être ce succès : enseignement à mi-chemin entre l’enseignement du lycée et celui de l’université avec un « encadrement resserré » et des travaux en petits groupes. Les étudiants sont sou-mis aux contrôles continus et à un examen fi nal en fi n de semestre, le tout assorti d’un relevé de notes qui permet de construire un dossier de candidature complet pour les fi lières sélectives, essentiellement des BTS et DUT.

« Docteurs & Compagnie »Un blog pour mieux décrocher un job dans le privéVoici un nouvel outil au service des docteurs qui cherchent à investir les entreprises : un blog qui permet aux chercheurs d’échanger des informations sur le marché de l’emploi dans le privé, sur les entreprises qui recrutent des docteurs, des idées et des bons tuyaux... Docteursetcompagnie, issu du magazine épo-nyme, est le premier blog francophone en Europe qui propose ces services en donnant surtout la parole aux jeunes chercheurs. On peut poser des questions sur les spécifi cités des contrats de travail dans le privé, trouver des infos sur des programmes de coopération, des pôles de compétitivité, la carrière de chercheurs, les procédures de recrutement de certaines boîtes, comme par exemple Saint-Gobain. Un espace d’information qui peut être très effi cace puisque, selon les fondateurs du blog, la France compte près de 110 000 chercheurs dans le secteur privé (un chiffre multiplié par trois entre 1981 et 2005). Selon eux, le blog aurait reçu déjà plus de 3 000 visites issues de 52 pays différents.http://docteursetcompagnie.blogspot.com/

Salaires hommes-femmes :

les écarts « s’expliquent »Des chercheurs de Harvard et de l’université de Chicago identifi ent trois raisons à l’origine des différences de rémunération toujours importan-tes (et croissantes !) entre les sexes, et ce même au niveau MBA : les différences de formations antérieures au MBA, en termes d’interruption de carrière et d’horaires hebdomadaires. Si les débuts de carrières se font avec des salaires quasi identiques, les revenus des hommes dépassent de 30 points ceux des femmes cinq ans après l’obtention du MBA, et de près de 60 points entre dix et seize ans après ! La faute à qui ? Aux enfants qui incitent les mères à choisir des emplois favorisant la vie familiale. Exemple, elles font 52 heures par semaine contre 58 pour les hommes dix ans après l’obtention du diplôme. Au cours des 15 premières années qui suivent le MBA, les femmes avec enfant ont un défi cit d’environ huit mois d’expérience profes-sionnelle par rapport aux hommes, contre un mois et demi pour celles sans enfant.

Sup de Co : mieux vautun BTS qu’une prépaContrairement à ce qu’on pourrait croire, les BTS demeurent la formation initiale privilégiée par les recruteurs lorsqu’ils embauchent un étudiant issu d’une école de commerce et de management. Et non ceux issus des écoles prépas, spécifi cité très franco-française qui fait la fi erté de certains et le désarroi de bien d’autres. C’est un sondage IFOP, réalisé pour la banque d’épreuves communes Passerelle ESC, qui révèle que ce premier profi l intéresse 41 % des re-cruteurs interrogés, contre 15 % seulement qui jet-tent leur dévolu sur ceux qui sont passés en prépa. Moralité de l’histoire, au diable les préjugés élitistes, une formation bac +2 est aussi une très jolie porte d’entrée.

Nos fonctionnaires, illettrés ?C’est l’avis de Bernard Perrin, administrateur ter-ritorial honoraire qui affi rmait, dans la Gazette des communes en janvier dernier, que « 200 000 agents des collectivités territoriales sont illettrés ». Rien que ça... Selon lui, pour redresser la situation, le CNFPT et les employeurs locaux sont aujourd’hui « contraints à un effort tout à fait exceptionnel » de formation. Plutôt pessimiste, il redoute qu’on doive ajouter « un solide contingent d’incultes des catégories A et B aux illettrés de la catégo-rie C », si la culture générale « marque un recul trop prononcé » dans les concours d’accès à la fonction publique. Visiblement pas réjouissant du tout, puisque, affi rme-t-il, « quel que soit son emploi, quel que soit son grade, chaque agent d’une administration locale détient une parcelle de l’autorité publique et représente sa collecti-vité ».

RéorientationBretagne Sud à la pointeRééééééoorriieeenn

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Actus

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Des facs pionnières sur Itunes

Pionnières dans ce domaine, les universités de Nice

Sophia-Antipolis et Paris-Descartes (Paris 5) vien-

nent de mettre en ligne des contenus audio et vidéo

sur Itunes : leurs étudiants peuvent donc désormais

écouter ou visualiser les cours et conférences en

podcast pour une consultation avec un outil nomade

ou sur leur ordi.

La doc en ligne se développeBonne nouvelle pour les étudiants parisiens : une quinzaine d’établissements (universités, bibliothèques...) ont lancé à l’initiative de Pa-ris 3 un service documentaire de questions-réponses par mail et t’chat sur www.ruedes-facs.fr. Pas moins de 140 bibliothécaires sont mobilisés pour animer ce service gratuit et ouvert à tous, mais d’abord conçu à l’inten-tion des étudiants, enseignants-chercheurs et personnels des universités. Les réponses sont apportées par mail sous 72 heures ou directement lors de sessions de t’chat. Pas en reste, les Bretons viennent de proposer la même chose puisque les sept universités de Bretagne et des Pays de la Loire viennent d’inaugurer www.ubib.fr « Vos bibliothécai-res en ligne ». ll fonctionne par messagerie instantanée du lundi au vendredi de 9 heures à 18 heures et par courriel, en proposant une réponse sous 48 heures. La Redoute n’a qu’à bien se tenir.

La crisen’impressionne pastout le monde Un récent sondage (Ernst & Young) effectué

auprès de dirigeants de 337 grandes entrepri-

ses du monde entier, révèle que 70 % d’entre

eux, malgré la crise, envisagent de se montrer

plus ambitieux dans les projets de dévelop-

pement ; près de 40 % envisagent même de

lancer de nouveaux produits. En outre, l’audit

et le conseil se portent bien et recrutent

toujours : ainsi, Pricewaterhouse Coopers, l’un

des leaders du secteur, prévoit cette année

l’embauche de 500 jeunes, et Fiducial annonce

le même chiffre.

Des classes prépas

à l’université ?Valérie Pécresse annonçait il y a quelques semaines la création de classes prépa-ratoires aux grandes écoles dans des universités dès la rentrée prochaine. Pas de précision pour l’instant sur les éta-blissements concernés ou les modalités concrètes de mise en place de ces classes prépas, qui seront donc une alternative aux prépas des lycées, mais qui fait écho au rapport Phillip sur le rapprochement entre grandes écoles et universités. Si la nouvelle réjouit la Conférence des prési-dents d’université, pour le secrétaire na-tional à la Recherche et à l’Enseignement supérieur au Parti socialiste, Bertrand Monthubert, ex-président de Sauvons la recherche, ça n’est qu’une idée sor-tie « du chapeau » et une tentative de détourner l’attention au moment où la mobilisation dans les universités enfl e.

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Fêtes des

solidarités localesDu 16 avril au 16 mai, dans une quarantaine de villes de France, auront lieu les Fêtes des solidarités locales. Leur objectif est de mon-trer l’engagement du secteur bénévole au plus près des populations en demande sociale. Pour l’AFEV (Association de la fondation étudiante pour la ville, www.afev.org) et la trentaine d’or-ganisations partenaires de l’opération, le but est aussi de créer un temps de rencontre entre tous les acteurs de l’action solidaire : associa-tions, collectivités territoriales, monde écono-mique, pouvoirs publics... Plus d’une centaine de concerts, débats, repas de quartiers sont prévus à l’occasion de ces Fêtes des solidarités Locales, suite des Journées mondiales des jeunes solidaires organisées depuis 2003 avec le label de l’ONU.

C’est mieux chez

papa-maman

Ça n’est pas une nouvelle, les étudiants aiment rester

de plus en plus longtemps chez papa-maman. Chiffres à

l’appui (ceux d’Eurostudent), on sait que la moitié de nos

étudiants de licence n’ont pas coupé le cordon ombilical,

contre à peine 5 % des Finlandais ! Ils sont respectivement

74 % en Italie et 62 % en Espagne à vivre encore chez leurs

géniteur/génitrice. La faute en partie au « contexte cultu-

rel » de ces pays du sud, nous dit l’étude.

Les bourses et la vie

Douze députés UMP ont proposé la mise

en place d’une « bourse d’autonomie » sous

condition de ressources pour les jeunes de

18 à 24 ans, qu’ils soient étudiants ou non.

Il ne s’agirait pas d’une allocation universel-

le, comme le demande l’UNEF depuis long-

temps, mais d’une « bourse attribuée sous

condition de ressources, qui toucherait une

large partie de la jeunesse », selon Benoist

Apparu, député UMP de la Marne et ancien

rapporteur de la loi LRU. Cette aide serait

soumise à d’autres conditions comme « la

réussite aux examens pour les étudiants,

et la recherche active d’un emploi pour les

autres ». Le fi nancement de ce « contrat

d’autonomie » serait assuré par le regroupe-

ment des aides existantes, qui seraient dé-

sormais toutes attribuées sous condition de

ressources : les bourses de l’enseignement

supérieur (1,7 milliard d’euros), mais aussi

les APL (1 milliard d’euros) et la demi-part

fi scale (1,3 milliard d’euros).

Travailler plus, mais moinsDe son côté Martin Hirsh, haut-commissaire à la Jeunesse, a annoncé, devant la commis-sion des Affaires culturelles du Sénat, qu’il réfl échissait à un dispositif pour valoriser davantage le travail étudiant et le rendre moins pénalisant. L’objectif serait d’aider les étudiants qui sont contraints de travailler à temps complet pendant leurs études, et risquent d’échouer dans leur cursus, en leur permettant de travailler moins. Voilà qui pour-rait rejoindre une intéressante revendication de la Confédération étudiante, qui suggérait que l’État complète les revenus du salariat étudiant à hauteur de 50 % du salaire assorti d’un plafond de 15 heures par semaine. À suivre, comme on dit...

vie étudiante

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Emploi

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Speed dating :comment séduire en 8 mnC’est une tendance : faire se rencontrer sur des temps très courts recru-

teurs et candidats, regroupés en nombre dans un même espace. Le chal-

lenge, c’est séduire les recruteurs en 8 à 10 minutes, sachant qu’à la clé il

y a peut-être un stage ou une embauche. Des échanges loin d’être parfaits

mais auxquels vous aurez toutes les chances d’être confrontés un jour.

Même quand on ne parle pas de speed dating, nombreuses sont en effet les rencontres (salons, forums...) organisées entre re-cruteurs et étudiants, qui intro-duisent cette formule.

Ces face-à-face rapides permet-tent de voir tout le monde ou presque, de déposer son CV, de candidater pour des stages ou emplois ou d’échanger sur ses compétences et la politique RH de l’entreprise en face. L’IAE de Lyon teste régulièrement ses étudiants sur ce mode, avec la Sodexo, des cabinets conseil tels qu’Ernst & Young et Pricewater -house Coopers... Une centaine de jeunes diplômés ont rencon-tré de la même manière, en oc-tobre dernier, les recruteurs de huit grandes entreprises parmi lesquelles Axa, Starbuck, La Poste et Konica Minolta aux premières Metro carrières dating.

L’avantage :

voir beaucoup de

recruteurs en peu

de temps

Certes la durée laissée aux échanges est limitée, mais elle permet en revanche de nom-breuses rencontres. L’Institut supérieur de l’électronique et du numérique de Toulon a ainsi ac-cueilli une trentaine d’entrepri-ses lors de sa deuxième édition du genre fi n 2008. De son côté, « Job in live », organisé par l’IAE de Lyon avec Le Printemps « a permis

une cinquantaine d’entretiens et la

remise d’une quarantaine de CV », in-dique Thierry Vitoz, responsable des relations avec les entrepri-ses, alors que par ailleurs Ernst & Young a pu capter près de 170 CV. Un volume d’entretiens que vous obtiendrez rarement, sinon jamais, en candidatant indivi-duellement auprès d’entreprises. Un intérêt que confi rme Jean-Marie Blanc qui anime des blogs conseils sur le site de l’APEC. « Comme on consacre peu de temps à

chacun, on voit donc beaucoup de

gens. Cela ouvre le répertoire. Le can-

didat voit des gens qu’il n’aurait pas

pu voir autrement ou à qui il n’aurait

pas forcément écrit. Et inversement

pour le recruteur qui n’aurait pas for-

cément retenu le CV. »

C’est cet aspect-là qui a égale-ment séduit l’association Ton-

monde, organisatrice d’un speed dating en décembre dernier avec quatre ONG, dont Han-dicap International et Planète Urgence. Ce qui a permis, selon le cofondateur de Tonmonde, Ju-lien Fanon, de « mettre en contact

facilement des ONG qui ont besoin

de compétences très pointues, ont du

mal à les capter ou à se les payer, et

des jeunes qui veulent s’investir mais

n’ont pas le temps de contacter ces

dernières. »

Moins de temps

pour les questions

déstabilisantes

Autre avantage appréciable pour les candidats, « la rapidité de la

rencontre permet de bousculer la

routine et de se centrer sur l’essentiel

», analyse Jean-Marie Blanc. Ce qui permet d’éliminer « les ques-

tions subtiles » ou « la déstabilisa-

tion ». Du coup les échanges font moins peur au candidat. Et côté recruteur, c’est l’occasion de « pê-cher » ici des profi ls que d’autres n’auront pas trouvé. En revanche, ça n’est pas une bonne affaire si l’on se contente

Jean-Marie Blanc anime le blog

conseil jeunes diplômés à l’APEC

Que l’on soit pour ou contre les speed dating, faut-il s’y préparer ?Bien sûr, mais pas seulement à cause du speed dating. Si un

jeune se met à pérorer sur lui, se raconter depuis le lycée

jusqu’à la dernière expérience ou ne dit quasiment rien, le

recruteur va s’ennuyer et décrocher. Il faut être capable de

se présenter en 1 à 2 minutes, en disant l’essentiel, des

choses qui comptent.

Justement, qu’est-ce qui compte ?Il faut avoir en tête un discours charnu mais être capable

d’en sortir « l’extraseque ». C’est-à-dire les 20 mots-

hameçons qui vont permettre de ferrer le poisson ! Pour

cela, il faut savoir ce qui va intéresser l’entreprise, donc la

connaître un minimum. Et cibler les compétences qui vont

l’intéresser. Il ne s’agit pas non plus de faire un discours

sur soi mais sur ce qu’il y aura à faire ensemble et en quoi

on peut être utile à l’entreprise. Ce n’est donc pas « moi»

mais « nous » qui prime.

Des choses à éviter ?Il faut surtout ne pas dire ce que tout le monde dit mais

ce qui nous caractérise ! Éviter les banalités, du genre « je

suis adaptable ». Et trouver des preuves simples de ce qu’on

avance.

Comment s’entraîner ?À plusieurs avec un chrono. On se présente en 2 minutes,

sans parler vite, et on demande ensuite à la personne qui a

écouté de noter les 15 mots qu’elle retient. En s’entraînant,

la fois d’après on saura faire passer les bons mots-clés en

2 minutes.

Conseils de pro

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RéussirEmploi

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de cela pour recruter, car « pour

faire un recrutement correct, il faut

passer ensuite par une procédure clas-

sique, donc longue », poursuit Jean-Marie Blanc en évoquant les dé-convenues d’Accenture dont se faisait l’écho Gestion Sociale sur la Toile. Une proportion inhabi-tuelle de jeunes diplômés, recru-tés via un speed dating, auraient vu leur période d’essai écourtée parce qu’ils ne faisaient pas l’af-faire. Bref, un bon « truc » à condi-tion qu’il ne serve que de porte d’entrée ou tout simplement, comme à l’IAE de Lyon à « faire

découvrir des métiers et des processus

de recrutement et confronter régulière-

ment les étudiants à l’entreprise » et

les aide « à développer des capacités

de synthèse pour se vendre ».

Une rencontre

à préparer

Du coup, il est utile de s’y prépa-rer. Et ce d’autant que le speed dating est loin d’être favorable à tous, comme le souligne Jean-Marie Blanc. « L’effet très court

favorise les gens plus vifs, qui par-

lent et se présentent bien, qui ont le

diplôme qui va bien, qui sont beaux

et à l’inverse cela dessert ceux qui ont

un diplôme compliqué à expliquer,

qui sont timides, ont un physique peu

avantageux. » Avec des exceptions, néanmoins. « Quelqu’un qui subit

une discrimination pour ses origines,

sa couleur de peau, un handicap, etc.

peut être justement avantagé s’il a les

premières caractéristiques. » Bref, il est temps de s’échauffer.

Camille Pons

Étudier en alternance:exigeant mais avantageuxVous êtes de plus en plus nombreux à envisager un mode d’étude différent

de la voie classique, à travers l’alternance et l’apprentissage. Bonne nou-

velle, non seulement c’est effi cace en terme d’insertion, mais il y a de plus

en plus de places dispos !

Pour aller à l’essentiel, étudier en alternance permet, entre 16 et 25 ans, de conclure un contrat de travail alternant des périodes de formation en entreprise à des périodes de cours. Dans ce cadre, l’étudiant confronte en permanence l’approche théo-rique scolaire à la pratique de la vie professionnelle. En plus, il prépare un diplôme en étant rémunéré, tout en bénéfi ciant des avantages sociaux du salariat (sécurité sociale, indemnisations chômage, congés payés, etc.). Et une fois le diplôme obtenu, l’ex-périence professionnelle acquise est un atout indéniable auprès des recruteurs : les taux d’in-sertion des étudiants passés par l’apprentissage sont largement supérieurs à ceux des étudiants formés par la voie classique.

Des garanties et

des droits

Le contrat d’apprentissage est un CDD de 12 à 36 mois : l’étudiant embauché bénéfi cie du statut de salarié, d’une rémunération fi xée en pourcentage du SMIC et de l’accompagnement d’un maître d’apprentissage tout au long de son parcours. L‘apprenti possède le statut de salarié d’entreprise,

les droits de tous les salariés et est soumis aux mêmes obligations.

Mais attention : suivre des étu-des en alternance est un choix exigeant, et les profs ne vous demanderont pas moins sous prétexte que vous êtes en ap-prentissage. Les objectifs pé-dagogiques restent les mêmes qu’en formation traditionnelle, alors que l’entreprise attend elle aussi des résultats de votre part. Forte motivation exigée !

Bientôt 500 000

apprentis

Pour vous faire une idée de l’essor de ce mode de formation, sachez que, toutes fi lières confondues, le nombre de contrats d’apprentis-sage signés en 2006 était estimé à 271 000 alors que plus de 400

000 contrats sont en cours. Et l’État vise l’objectif des 500 000 apprentis en 2009, objectif qui concerne évidemment, aussi, l’enseignement supérieur.

Preuve que l’insertion est ga-gnante, selon le ministère chargé de l’Emploi, plus de 8 jeunes sur 10 trouvent un emploi après une formation en apprentissage, dont près de 75 % en CDI. Car non seulement les entreprises apprécient de plus en plus les diplômés formés en alternance, mais elles doivent, depuis 2008, conformément à la loi de pro-grammation de la cohésion so-ciale et si elles comptent 250 sa-lariés ou plus, recruter au moins 3 % d’apprentis.

F.C.

L’essentiel à retenirL’apprentissage est un contrat de travail spécifi que qui assure une

formation en alternance au sein d’une entreprise et en centre de formation

d’apprentis (CFA). L’apprenti est formé par un maître d’apprentissage

dont il est sous la responsabilité. Le contrat d’apprentissage donne

à l’apprenti le statut d’un salarié, rémunéré selon un pourcentage du

SMIC ou du salaire minimum conventionnel.Ils l’ont testé

pour vous« Un moyen de sefamiliariser avec le milieuet de se faire des relations »

Étudiant, Billy Böhrt a notamment participé aux

speed dating de l’IAE de Lyon

Ces entretiens sont un très bon exercice puisqu’on apprend à exprimer l’essentiel. Pour ça, il faut savoir ce que l’on attend de vous, avoir un minimum de connais-sance de l’entreprise et de sa culture pour présenter ses atouts en fonction. Et on apprend à le faire de manière synthétique car on a très peu de temps. On a peut-être plusieurs points forts mais il ne faut sortir que ceux qui intéressent l’entreprise.

De même, si l’on n’a pas l’occasion d’introduire les thè-mes que l’on veut aborder de façon naturelle, il ne faut pas les jeter hors contexte. J’ai déjà reçu trois appels pour des stages suite à des speed dating. De plus, cela sert au quotidien où nous sommes exposés à des échanges courts qui doivent être pertinents, en salon par exemple. Et même si l’on n’obtient pas forcément des résultats, c’est un bon moyen de se familiariser avec le milieu, d’y être à l’aise et de se faire des relations.

« On se dit ‘’il faut que je le fasse’’ mais l’événement permet de concrétiser la rencontre »

Photographe de pub et membre d’une

association humanitaire, Marie Liszkay a testé

un speed dating dédié aux ONG

Je suis allée à ces rencontres surtout pour découvrir, discuter et voir ce que l’association pourrait faire avec eux, ce que je pouvais apporter avec mes compétences. C’est une formule intéressante parce qu’elle permet l’introduction avec l’ONG. En fait, on se dit souvent « il faut que je le fasse » et c’est ce genre d’événement qui permet de concrétiser la rencontre. Car c’est plus facile qu’une démarche personnelle que l’on ne fait pas bien souvent par manque de temps. Après, cela paraît moins diffi cile de reprendre contact pour des rencontres plus poussées. Le format court est également intéressant, car cela permet de voir différentes choses sans pour autant s’éterniser, ce que l’on n’a pas nécessairement envie de faire après une journée de boulot ! De plus, c’est un mode assez convivial, où les candidats échangent aussi entre eux, ce qui rend les choses moins formelles.

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Insertion

14

C’est en effet son travail de re-cherche, sur la façon de ren-tabiliser Internet lorsque les internautes ne paient pas, qui a permis à Romain Parent de dé-couvrir qu’il restait des créneaux « libres » sur ce marché. Et lui a donné l’idée de s’y engouffrer.

« J’avais déjà fait un premier mémoire

sur les problématiques de concurrence

sur Internet pour une start-up qui

édite un jeu en ligne et désirait rester

leader sur son marché. C’est à travers

ces deux recherches que j’ai vu qu’il

y avait des idées non exploitées, que

j’ai voulu mettre en pratique pour mon

propre compte. »

Sa société, créée avec deux autres étudiants, c’est un site Internet, sportganizer.com, qui lui sert en outre de « terrain d’ex-

périmentation ». D’une pierre deux coups. Le site propose des services gratuits aux associations sportives, qui « n’ont pas les moyens de se les

payer » pour leur communication interne : convocation aux matchs et entraînements des adhérents par e-mail et par SMS après spé-cifi cation de l’événement par le coach, informé en retour de la

même manière des éventuelles indisponibilités, téléchargements de conventions, licences, calculs d’itinéraires pour se rendre aux compétitions, etc. Services qui visent à remplacer le simple pan-neau d’affi chage et à faire gagner du temps à tous.

Un projet soutenu

par un ministère

C’est également le travail de re-cherche qui lui donne une clé pour rentabiliser le site : dédier un sponsor exclusif pour une activité et une tranche d’âge. Sponsor à qui l’on donne, en échange, la possibilité de propo-ser en avant-première, des pro-duits adaptés à cette cible et de réaliser des tests marketing auprès de celle-ci. Un projet qui semble tenir la route puisqu’il est soutenu par le ministère de la Jeunesse et des Sports et compte déjà 300 clubs utilisateurs.

Qu’un parcours recherche puisse aboutir à la création de sa propre activité tient aussi, selon l’étu-

diant, à une position innovante de l’IAE de Grenoble par rapport à ses « apprentis » chercheurs. Comme pour les CIFRE qui plan-chent sur des problématiques concrètes en entreprise, ici, le cahier des charges du master exige « de ne pas rester que dans l’abstrait ».

De plus, l’IAE permet de cumuler deux spécialités de masters : entre-preneuriat qui rel ève du domaine professionnel et innovation qui relève de la recherche. « Avant, je

n’envisageais pas de faire une thèse,

mais le côté appliqué m’a justement

convaincu », poursuit-il. « Et en plus,

je fais de la recherche qui sert mon

projet d’entrepreneuriat ! » Une dou-ble compétence pointue qui peut ouvrir aussi, estime-t-il, des postes intéressants en entreprise.

Camille Pons

* Institut d’administration des entreprises.

15

Passer sa thèse en entreprise :un plus pour l’insertionAlors que les chiffres concernant l’insertion des étudiants engagés dans la

recherche restent inquiétants pour ce niveau d’études, certains tirent leur

épingle du jeu, notamment quand ils travaillent dans et pour une entreprise.

Les CIFRE sont un bon tremplin pour l’insertion.

Un rapport de la DGRI (Direc-tion générale de la recherche et de l’innovation) du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche montre en effet que le dispositif CIFRE (Convention industrielle de formation par la recherche) est à la fois « garant d’un bon déroulement de la thèse et de l’insertion professionnelle des docteurs ».

Principe du CIFRE : un doc-torant est embauché en CDD de trois ans ou en CDI par une entreprise au sein de laquelle il réalise sa thèse, en bénéfi ciant, comme ses collègues à l’universi-té, du programme académique et de l’encadrement d’une équipe de recherche. Résultat apparent, ces doctorants, qui sont fi nancés indirectement par le ministère, ont moins tendance à se disper-ser dans leur recherche, voire à abandonner, puisque l’enquête montre que non seulement 92 %

des doctorants soutiennent leur thèse, mais aussi que les trois quarts des 12 000 soutenues par ce biais depuis 1981, « l’ont été en moins de quatre ans ».

94 % en emploi

trois ans après

contre 89 % en

moyenne pour tous

les thésards

Autre constat, les docteurs CI-FRE « s’insèrent bien profession-nellement, en très large majorité dans les entreprises ». Ainsi, le taux d’emploi, trois ans après la thèse, est de 93 à 94 % quand pour l’ensemble des docteurs la moyenne est de 89 %. Et le salai-re moyen d’embauche en 2006 était de 24 727 euros.

Après un recul du recours des petites et moyennes entreprises à ce dispositif au cours des années précédentes, les CIFRE ont repris du galon, notamment dans des entreprises indépendantes prin-cipalement de taille moyenne. En 2007, 1 185 CIFRE ont été conclues pour un engagement du ministère chargé de la Re-cherche de 47 millions d’euros. Une vingtaine de conventions CIFRE-CRAPS (Conventions de recherche pour l’action publi-que et sociétale) ont été signées en 2006 et une soixantaine en 2007 pour répondre également « à une réelle demande de la part d’associations, d’ONG et des col-lectivités territoriales, souvent dans le domaine des sciences humaines et sociales ».

Camille Pons

InsertionQuand la recherchesert à créersa propre entrepriseRomain Parent a passé une licence d’économie, un master Management In-

novation dans un IAE* et fait deux mémoires de recherche. Et créé son en-

treprise, un site Internet de services, justement grâce à ses recherches. Une

démarche peu courante en milieu universitaire où la recherche peine encore à

mettre les étudiants sur le marché du travail autre qu’académique.

Rapport « Recherche et développement,innovation et partenariat »,téléchargeable sur le site de l’ABG,www.abg.asso.fr/fi chiers/4425/bilan-DGRI.pdf

En savoir plus

LES 10 DOMAINES DE RECHERCHE PRINCIPAUX DES CIFRE

SHSInformatiqueÉlectroniqueChimiePhysiqueMécaniqueMaths-Recherche-OpérationAgro-alimentaireMécanique des fl uidesBiotechnologies

17 %12 %10 %10 %8 %6 %4 %3 %3 %3 %

NOMBRE DE CIFRE ACCEPTÉES

BUDGET EN MILLIONS D’EUROS

2003 2004 2005 2006 2007

860 1000 1109 1155 1185

34,8 36,3 39,7 42,6 47

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Orientation

16 17

Parole d’expertINSA ToulouseCoaching à la demande pour ne pas se tromperBeaucoup démarrent leurs études sans avoir une idée précise de ce qu’ils

veulent faire, voire s’engagent dans des voies qu’ils ont choisies sous in-

fl uence. Parce que ces choix vont les engager pour longtemps, l’INSA de

Toulouse propose une aide à la construction du projet professionnel et

des entretiens à la demande avec des pros. Pour mettre sur les rails ou

réaiguiller en cas de mauvaise destination.

L’aide à la construction du par-cours d’études et du projet professionnel dès les premières années du cursus n’est pas une idée neuve. Parce que, comme le constate le directeur de l’INSA, Louis Castex, même « avec un beau

diplôme, si le CV est construit le der-

nier mois du cursus, avec un parcours

sans continuité, cela ne suffi ra pas ». D’où l’intérêt de bien choisir les spécialités et les stages, « tests sans

frais », et d’être aidé pour se faire « à s’interroger sur son devenir ». Plus original ici, les entretiens avec des pros, à la demande, pour des questions plus person-nelles. Avec des consultants qui discutent des envies et des choix, aident à défi nir les compétences, ou des ingénieurs qui présentent des métiers. Car beaucoup n’ont même pas idée de ce que peut faire un ingénieur.

Changer des

schémas

Mieux, on y fait un peu de psy-chologie. Pour bousculer par-fois des schémas préétablis. Exemple, l’école accueille 30 % de fi lles qui se dirigent en majo-rité vers... les sciences du vivant et de la société ! « Nous voulons

les amener à réfl échir à d’autres

possibilités, le génie civil par exem-

ple, en leur montrant que manager

des chantiers ne se fait pas avec des

relations de force », explique le di-recteur. Les entretiens peuvent aussi débloquer des peurs, celle

du séjour obligatoire à l’étran-ger notamment !

« Une étudiante

a pu ainsi

exprimer qu’elle

voulait devenir

sage-femme »

Enfi n, il permet des réaiguillages précoces pour certains qui ris-quent de « découvrir ensuite qu’ils ne

voulaient pas le faire ». Parcours pas si rares puisque la Commission des titres d’ingénieurs a constaté qu’un grand nombre d’ingé-nieurs ne font plus ce métier au bout de cinq ans ! Le coaching a ainsi permis à une étudiante de passer du génie civil à des étu-des d’économies ou encore à une autre « d’exprimer qu’elle voulait de-

venir sage-femme ».

Camille Pons

Vous dites qu’il ne faut pas jouer un rôle. Qu’entendez-vous par là ?On a tendance à vouloir démon-trer, par des attitudes superfi ciel-les, qu’on est motivé. Par exem-ple, « je vais décrocher la lune si vous m’embauchez » est à bannir. Même chose quand on parle de son expérience. À 20 ans, il faut assumer un CV léger. En faire trois pages en extrapolant c’est suspect, tout comme en entre-tien s’étendre sur une expérien-ce de castrage de maïs. Certains donnent l’impression d’avoir été directeur général durant 15 jours de stage ! En rajouter ne rend pas très crédible.

Quels sont les premiers signes de motivation ?Si on est à l’entretien, c’est déjà qu’on est motivé. Mais il y a évidemment une dimension de préparation importante. Il faut s’être renseigné sur l’entreprise, le poste... via Internet, des pla-quettes, la presse, etc. Il ne faut pas hésiter à venir avec un dos-sier sur le recruteur que l’on po-sera sur la table sans pour autant

l’ouvrir. Le recruteur y sera sen-sible. Cela montre que l’on a préparé son entretien et qu’on y a passé du temps. Prendre des notes montre aussi au recruteur que ce qu’il dit nous intéresse. Un entretien d’embauche, ce ne sont pas seulement des questions du recruteur mais un échange. Enfi n, on peut amener son CV en double. Montrer sa motivation, ça n’est pas démontrer mais des actes concrets.

Que doit-on dire ou pas ?Il faut éviter des banalités du genre « je suis dynamique » ou « je suis motivé ». Le mieux est d’aborder ses qualités personnel-les par le biais de celles d’un pro-duit, l’image de marque de l’en-treprise, etc. Et de dire en quoi vous vous y retrouvez. Ce sont les qualités de son produit que l’entreprise recherche dans ceux qu’elle recrute. À la traditionnelle demande de fi n d’entretien « avez-vous des questions à poser ? », il est aussi important de ne pas être sec et de relancer par une ques-tion sur l’entreprise.

La motivation passe-t-elle aussi par des attitudes ?Il faut arriver à l’heure ! Regar-der fermement son interlocuteur – mais pas fi xement – montre aussi que l’on a envie d’avoir un échange. Et évidemment il ne faut pas être dissonant entre les mots et la façon dont on le dit. Être motivé en ayant la pêche d’un fer à repasser, ça ne passe pas ! Cette cohérence et ces dé-tails qui montrent que l’on fait des efforts sont signes de moti-vation.

Propos recueillispar Camille Pons

Ce que ça leur a apporté...

« Mettre des mots sur mes envies », explique Sonia.

« Quand j’étais en terminale le métier d’ingénieur voulait tout et rien dire pour moi et j’étais toujours perdue dans mon orientation en fi n de quatrième année ! J’ai compris avec ces rencontres que j’étais plus intéressée par l’aspect managérial du job. Or, je ne savais même pas avant ce que c’était un chef de projet ! »

« Rassuré par la multitude de débou-chés », se rappelle Laurent.

« Quand j’ai découvert les perspectives d’emplois en troisième année, j’avais peur car je me perdais dans une multitude de débouchés. Un ingénieur m’a expliqué que les voies s’étaient diversifi ées et que les choix multiples étaient un avantage. »

Entretien d’embauche« Montrer que l’onest motivé, ça n’est pas jouer un rôle »S’il y a des astuces à connaître, montrer sa motivation relève surtout de

la capacité que vous aurez à être cohérent avec ce que vous dites. Donc à

ne pas jouer un rôle, comme l’explique Jean-Marc Lasserre, consultant en

Ressources et Compétences au cabinet conseil Merlane.

Quelques « trucs » qui joueront en votre faveur

• la prise de notes, sur un bloc

« propre » ou des pages blanches,

• avoir un dossier sur l’entreprise

et deux CV actualisés,

• s’être renseigné sur l’entreprise.

INSA - J-P. Guiraudie

INSA - J-P. Guiraudie

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Parcours

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compétence importante pour ce type

de mission », explique Anthony Si-mon. « Un géographe peut appréhen-

der les risques d’un éco-système parce

qu’il connaît les éléments, et les effets

possibles de leur interaction. »

Enfi n, moins nombreux mais possibles, les débouchés pour développer le tourisme dans des collectivités, syndicats d’initiati-ves, offi ces de tourisme...

Polyvalents mais

du coup peu

spécialisés

Un panorama donc sympathi-

que car varié, mais qui ne doit pas faire oublier que certains ne trouvent pas chaussure à leur pied. Près de 10 % des diplômés strasbourgeois disaient récem-ment ne pas avoir trouvé d’em-ploi correspondant à leur for-mation, et 26 % être à un poste en-dessous de leur niveau d’étu-des. Ce qui s’explique par cer-taines faiblesses. « Leur ouverture

sur d’autres disciplines et à d’autres

méthodes a un revers : les géographes

ne sont pas spécialisés », remarque Anthony Simon.

Ce qui les empêche de riva-liser avec des spécialistes de la climatologie, biologie, etc. Idem, ils ne sont pas « au top »

concernant la pratique de lan-gues étrangères, gros handicap dans le tourisme, et ont des connaissances légères en droit, demandées pour les concours.

Moralité, il est nécessaire de prendre tous ces points en compte dès le début du cursus. En prévoyant de se spécialiser, même hors master dans des or-ganismes de formation tels l’Ins-titut d’urbanisme de Lyon ou l’École nationale de l’eau et de l’environnement de Strasbourg ou en travaillant en parallèle cer-taines compétences. « Garder une

langue vivante et avoir une mobilité

à l’international pour ceux qui visent

le tourisme et cumuler les stages, ap-

19

Où mène la géographie ?Contrairement à sa voisine l’histoire, la géographie mène peu à l’enseigne-

ment. Les débouchés sont variés à condition de ne pas s’arrêter en licence,

principalement dans tout ce qui touche à l’aménagement du territoire, à

la cartographie, mais aussi dans les domaines de l’environnement et du

tourisme. En effet, l’enseignement n’est pas l’orientation préférée des géographes. À Lyon 2, moins d’un tiers des diplômés s’y en-gouffrent, principalement pour enseigner dans les écoles. Le reste poursuit sa route vers le niveau bac +5 pour viser des postes dans l’aménagement (du territoire urbain et rural), la car-tographie, l’environnement ou encore en plus faible proportion, le tourisme.

Des débouchés qui ne sont pas dus au hasard puisque cette dis-cipline s’est tournée très tôt vers ses applications. L’université de Strasbourg diplôme ainsi des spécialistes de l’aménagement depuis les années 70, embauchés dans les collectivités et services de l’État, dans des organismes para publics (sociétés d’éco-nomie mixte, associations) ou cabinets privés. Les diplômés y occupent des fonctions de char-gés de mission ou d’études, dans l’urbanisme, l’agriculture, la pro-tection des parcs naturels... Avec des tâches qui peuvent être aussi variées que dresser des cartes,

promouvoir des territoires, éla-borer des questionnaires et me-ner des interviews !

L’atout du

géographe :

l’ouverture sur les

autres disciplines

Si les géographes sont attendus à ces postes, c’est, selon les ensei-gnants, dû à deux spécifi cités de la formation. Une approche pra-tique d’abord puisque c’est l’une des rares formations universitai-res à se déplacer sur le terrain pour y enseigner des méthodes d’investigation : prélèvements, ob-servation de cours d’eau, de l’éro-sion des roches, interviews...

Mais l’atout « qui leur permet de

s’adapter », note Anthony Simon, directeur de la fac de géo de Lyon 2, « c’est l’ouverture sur les autres

disciplines ». « Ils ont des connais-

sances en pédologie, hydrologie,

géologie, sociologie, fonctionnement

des collectivités, géomatique... ce

qui leur permet de relier le terrain

à la carte », précise de son côté François Pesneaud, directeur ad-joint de la fac de Strasbourg, qui les compare aisément à un « mé-

decin généraliste car ils connaissent

un peu tout sur le fonctionnement

de l’espace ». Une compétence qui, si elle est couplée à celle d’un juriste, permet de « former le

meilleur attelage dans le domaine du

développement », puisque « le géo-

graphe a l’ouverture à la nature et

à la société et le juriste les connais-

sances pour placer les bornes. »

Travailler dans la

prévention des

risques naturels et

technologiques

Les géographes trouvent aussi des jobs intéressants dans l’environ-nement, grâce à leurs connais-sances en géographie physique (géologie, pédologie, hydrolo-gie...). Ils peuvent travailler pour la protection des milieux, la lutte antipollution ou dans la gestion de l’eau (traitement des eaux, gestion des canaux...). Ils peuvent aussi être affectés à des missions de prévention du risque, naturel mais aussi technologique, spécia-lité qui fait l’objet de cours spéci-fi ques dans certaines universités. « Ils ont une approche systémique,

« Une formation complémentaire de celle des juristes, techniciens et administratifs »

Après un DEUG de géo, Sébastien Bobillon

a validé une licence puis un master

Aménagement et développement territorial

à Lyon 3. Il est aujourd’hui

« acteur du développement local »

comme il le souhaitait, chargé de mission

à la Direction Aménagement du territoire

& des déplacements de la communauté

d’agglomération de Saint-Étienne Métropole.

Quelle est la naturede votre activité ?

Je partage mon temps sur des missions de suivi et d’animation des politiques contractuelles et j’ai également en charge l’urbanisme commercial, les fonds de concours aux communes, la gestion des aides exceptionnelles… Je suis également le référent Europe et Appel à projets.

En quoi vos étudesde géo sont-ellesun atout ?

C’est une discipline passionnante et riche, en raison de la diversité des enseignements (climatologie, géomorphologie, hydrologie, géographie des populations et des sociétés…). Au-delà de l’acquisition d’un savoir scientifi que et technique, ces études m’ont permis de comprendre le monde dans lequel j’évolue, d’appréhender la complexité des rapports entre les hommes et la nature. Avec une approche spécifi que au géographe, replacer l’homme au centre des raisonnements. Et les années de spécialisation m’ont permis de découvrir les collectivités, les enjeux de l’aménagement et du développement territorial, d’intégrer la complexité des jeux d’acteurs… Je sais du coup appréhender les sujets en mettant en perspective enjeux de société, conséquences en matière d’organisation de l’espace, de dynamique du territoire… Une approche complémentaire de celles de mes collègues juristes, administratifs, techniciens.

Cartographes mais pas à l’IGN !Si les géographes font évidemment de la cartographie en bureaux

d’études ou chez des éditeurs, en s’appuyant sur leurs connaissances des

systèmes d’information géographique, paradoxalement, ils sont doublés

par les maths sup et maths spé à l’IGN (Institut géographique national) !

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Parcours

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préciés des employeurs et en master, et

qui sont des clés indispensables pour

viser les postes de chargés de mission

et d’études », confi rme Anthony Simon.

Camille Pons

Ce que vous pourrez faire concrètement dans :❂ l’aménagement :mise en valeur des régions, intercommunalité, plans

d’occupation des sols, rénovation des cadastres,

remembrement, suivi d’urbanisme, planifi cation des

aménagements (routes, établissements et équipements

pour l’éducation, la santé...), études d’impacts auprès des

populations, réhabilitation et rénovation des quartiers...

❂ l’environnement :protection des milieux, lutte antipollution, gestion de l’eau,

prévention des risques naturels et technologiques...

❂ le tourisme :préservation du patrimoine naturel, prospection des sites,

hébergement, direction d’offi ces de tourisme...

4 diplômés sur 10dans le public, selon l’APEC

Une enquête APEC toute fraîche (2009) montre que la

moitié des jeunes diplômés géographes, de l’aménagement

et de l’urbanisme mais aussi les historiens, investissent

majoritairement la fonction études. Ce principalement

dans les collectivités territoriales (assistant d’études,

chargé de mission, chef de projet en aménagement ou

urbanisme). On les retrouve aussi dans des services de

l’État (OCDE, DRAF, DDE, ONF), sachant que le secteur

public accueille quatre jeunes diplômés sur dix, ou dans

des bureaux d’études privés, associations, organisations

professionnelles et cabinets de géomètres experts. Ils

trouvent aussi des débouchés dans l’enseignement et

moins d’un cinquième dans le tourisme. La moitié d’entre

eux a décroché un job en 2 mois. La moitié a trouvé un

poste cadre mais six sur dix ont un CDI. Le salaire médian,

22 700 euros, est plutôt bas, la moitié gagnant plus, et

l’autre moins.

Départs toutes les semaines et toute l’année !Ex de tarifs : WE 04J/03N dép Paris - A/R bus, hébergt, petit-déjAMSTERDAM > 133 euros LONDRES > 145 euros Court Séjour 05J/04N dép Paris - A/R bus, hébergt, petit-déjBARCELONE > 212 euros PRAGUE > 214 eurosConsultez nos propositions de voyages durant les vacances... Nouvel an dans toutes les capitales - Nouvel an «Nuit Blanche»Carnaval de Venise - Circuits - festivals - Biennale de Venise

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Pratique

22 23

Lorsque le stage est un passage obligé, au même titre que les épreuves écrites et orales des examens, pour décrocher votre diplôme, l’exercice peut être très stimulant. Car il s’agit alors, en principe, de soutenir un rapport de stage devant un jury, cette prestation débouchant sur une évaluation notée.

Voilà une belle occasion, puis-que c’est vous qui dirigez les opérations, de faire provision de points de façon agréable : comme toujours, tout – ou presque – est question de méthode.

Rédigez un

rapport percutant

Même si les règles du jeu varient sensiblement selon les forma-tions (renseignez-vous auprès de vos profs, ils sauront vous gui-der), l’idéal n’est certainement pas de rédiger, en deux temps, une présentation de l’entreprise d’accueil suivie d’un compte rendu chronologique de votre emploi du temps. On vous de-mandera un minimum d’esprit

d’analyse et de synthèse, et c’est bien la moindre des choses.

Alors présentez votre lieu de stage, oui, mais avec pertinence. Ne vous contentez jamais de re-copier niaisement la plaquette rédigée par le service Marketing pour les clients ou de photoco-pier l’organigramme. Adoptez un point de vue subjectif. Votre sta-ge s’est effectué dans un service RH ? Ne développez pas plus que de raison sur les produits mis sur le marché par l’entreprise, bros-sez plutôt un tableau de l’histo-rique du management entre ses murs.

Présentez vos

conclusions

Évitez la fastidieuse litanie des besognes qu’on vous a attri-buées. Taisez soigneusement le nombre de photocopies que vous avez effectuées pour le compte des uns et des autres. Dévelop-pez, en revanche, les responsabi-lités, même modestes, qu’on vous a confi ées. Zoomez toujours sur celles qui sont le plus intime-ment liées à vos études et votre projet professionnel.

Portez un regard lucide, analy-

tique et critique – au sens posi-tif – sur ce qui a été fait. Pas de fausse modestie : vous pouvez dire que vous êtes fi er d’avoir at-teint tel objectif… sans jamais en faire trop : rien n’agace plus un jury normalement constitué que l’auto satisfaction échevelée.

Respectez

votre jury

Même lorsqu’un représentant de l’entreprise – en principe, votre tuteur – est invité à assis-ter à la soutenance, ce sont bien vos professeurs qui vous attri-bueront, au fi nal, la note qu’ils estimeront judicieuse. Celle-ci englobera votre prestation écrite

et la présentation orale de votre dossier. Restez donc un poil sco-laire (dans ces circonstances, ce n’est pas forcément un défaut), et comme les universitaires ne sont pas toujours des pros du terrain, évitez absolument d’utiliser un jargon qu’ils risqueraient de ne pas maîtriser. D’une part, vous les vexeriez et d’autre part, vous risqueriez de les mettre de mau-vaise humeur.

Quel que soit le contexte, vous de-vez absolument soigner le fond et la forme de votre travail : fi gnolez le style, l’orthographe et la gram-maire (il n’est pas inutile de le sou-ligner), le plan, les transitions, les conclusions. Tous les enseignants du monde y sont sensibles par nature.

Passerelles entre

la théorie et la

pratique

Le jour de la soutenance, vous êtes en principe maître à bord, au moins pour la première partie des réjouissances, celle au cours de laquelle vous présentez votre travail.

On dit souvent que, comme les personnes qui vous écoutent ont déjà, en principe, pris connais-sance de votre rapport écrit, il n’est pas judicieux de leur répéter exactement ce qu’elles ont déjà lu. Préférez apporter un éclairage complémentaire sur votre expérience, ou ne dé-veloppez qu’un point – le plus passionnant, encore une fois, au regard de votre formation et de votre projet personnel. Insistez sur les passerelles que vous avez découvertes entre la théorie et la pratique.

La cerise sur le gâteau ? C’est qu’une bonne présentation dé-bouche généralement sur un échange détendu avec le jury, pendant la seconde partie de l’épreuve.

Sylvie de Mathuisieulx

Je ou nous ?Lequel adopter, dans la rédaction de votre rapport ?

Contrairement à ce qu’on pourrait penser au premier

abord, le « je » est généralement perçu comme plus

prétentieux que le « nous », car a contrario ce dernier

permet d’inclure le lecteur (exemple : « Après avoir

abordé le point X, nous nous intéresserons au point

Y »).

Parfois, le mieux est encore d’adopter, à l’écrit, un style

et des astuces rédactionnelles permettant d’éviter le

plus possible les pronoms personnels.

L’originalité de la présentationécrite paye-t-elle ?La question est délicate : cela dépend beaucoup des us et coutumes locaux. Si une

belle couverture – qui doit porter certaines mentions obligatoires – est appréciée,

une mise en page farfelue, avec police de caractères hors norme et petits dessins

humoristiques en tête de chapitres semble a priori plutôt risquée, surtout dans les

fi lières scientifi ques… Là encore, renseignez-vous !

Jetez un œil aux archivesIl est très enrichissant de consulter, s’ils sont

disponibles à la bibliothèque, les rapports de stages

réalisés les années précédentes… Il ne s’agit

évidemment pas de s’approprier un travail qui ne

vous revient pas, mais de se familiariser avec ce que

l’on attend de vous.

Comment rédigeret soutenir un rapportde stage ?Qu’il soit obligatoire dans votre cursus ou pas, un stage en entreprise est

toujours un moment fort dans votre vie d’étudiant. C’est d’ailleurs souvent

la première vraie confrontation avec votre future vie professionnelle, même

si vous n’êtes pas un débutant et que vous avez au cours des années accu-

mulé des petits boulots alimentaires.

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Outils & services

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Documentation,offres d’emploi, conseil interactif...L’APEC prend soin des(jeunes) cadresSi l’Association pour l’emploi des cadres s’occupe d’abord de l’emploi des

cadres, il est néanmoins possible, et très utile, d’aller utiliser au plus tôt

ses services. Gratuits pour les jeunes diplômés, ils sont aussi accessibles

en ligne sans requis minimum de niveau d’études. Où l’on trouve bien plus

que de la documentation et des offres d’emploi, mais aussi du conseil inte-

ractif.

Les services de l’APEC sont en effet accessibles de deux maniè-res, dans chacun des 46 centres en France ou via Internet, où les services vont bien au-delà de l’information en ligne.

Sur sites, les bac +4 et plus ont notamment accès à des confé-rences et ateliers assurés par des consultants. Ils y font connais-sance avec le marché et les tech-niques de recherche d’emploi. Du service surtout collectif, même si les rendez-vous indivi-duels sont possibles.

À ce service régulier sur l’année, s’ajoute la « Semaine jeunes di-plômés » organisée partout en France en octobre-novembre, qui permet de participer à des ateliers du même type, de ren-contrer des pros, d’assister à des tables rondes et conférences sur des thèmes tels que « Travailler à l’étranger »... Une offre qui vise à aider les jeunes « à répondre à trois

questions essentielles », explique Jacky Chatelain, le directeur gé-néral de l’APEC. « Où est le marché

qui m’intéresse et de quoi est-il fait,

qu’est-ce j’ai à dire et comment je

communique ? »

T’chats de conseil,

tests en ligne pour

s’auto évaluer...

À côté de cela, n’importe quel étudiant a accès à tous les servi-ces en ligne, plus de 300 fi ches métiers, des données sur les fonctions, régions, des offres de stages et d’emplois, conséquen-tes d’ailleurs (300 000 offres d’emploi l’an passé).

On a aussi, évidemment, accès à de l’information sur les en-treprises et leur politique de ressources humaines et à une liste d’événements importants,

les salons notamment, qui vous permettront de rencontrer des pros... Avec un « plus », que vous ne trouverez pas toujours sur le site de votre SUIO : l’accès à du conseil en ligne et interactif. Pas du document formaté qui indi-que la façon de faire un CV ou de se présenter, mais de véritables échanges avec des consultants : par t’chat sur des thèmes aussi variés que « Se préparer à un en-tretien de recrutement » ou « Ac-tiver son réseau », ou encore via des forums et des blogs.

Les jeunes peuvent également,

via « apecnext », s’autoévaluer avec une batterie de tests : est-ce que je sais faire un CV, me pré-senter, etc... et emprunter un CD-Rom (en centre APEC ou à son université), qui permet de faire des simulations de marché. « Le

simulateur vous indique si vous êtes

en décalage par rapport au marché », explique le directeur général. « Si

vous sortez beaucoup ou très peu d’of-

fres, cela signifi e que vous cherchez

mal. Et que vous ne connaissez pas le

vocabulaire spécifi que qu’emploient

les entreprises. »

Les bons conseils

avant qu’il ne soit

trop tard

Ces services en ligne étaient incontournables, selon Jacky Chatelain, d’abord pour aller chercher les étudiants au plus tôt dans leur cursus. « Nous avions

tendance à donner des conseils quand

ils avaient le diplôme. Or, dire à un

jeune, tu aurais dû faire des stages

tout au long de ton cursus alors que

c’est trop tard, ce n’est pas ce qui les

aide le plus ! ». Deuxième objectif, « aller les chercher là où ils sont », donc sur Internet. Ce qui semble marcher puisque le portail jeu-nes diplômés du site enregistre 800 000 visites par mois.

Aujourd’hui, l’APEC s’intéresse aussi aux réseaux professionnels et sociaux. Elle s’est ainsi alliée au réseau professionnel Linke-dln qui permet, notamment aux informaticiens, d’explorer un marché avec une dimension in-ternationale.

Aucune raison donc de ne pas profi ter de ces services qui sont complets, « ne coûtent rien et ne peu-

vent que leur rapporter », insiste Jac-ky Chatelain. Services qui pour-raient d’ailleurs être proposés aux universités dans le cadre des

BAIP*, puisque « tout ce que devra

faire un BAIP, on l’a déjà en magasin ». En outre, l’APEC a l’avantage de bien connaître les recruteurs et leurs attentes parce que ce sont ses « premiers clients », comme le souligne le directeur général. « On sait ce qu’elles cherchent et

comment. C’est le plus que nous

avons sur les universités, parce que

nous sommes la porte ouverte sur le

marché et son fonctionnement. »

Quoi qu’il en soit, APEC ou pas, il est nécessaire de vous intéres-ser le plus tôt possible à votre de-venir. « A minima, on attaque sa re-

cherche d’emploi quand on attaque

sa dernière année », insiste Jacky Chatelain. « Et avant c’est encore

mieux ! ». Conseil qui s’appuie sur du vécu : « Ceux qui ont des diffi -

cultés à trouver un job sont ceux qui

ne s’en sont pas occupés avant et qui

n’ont du coup, bien souvent, pas fait

de stages et n’ont rien à valoriser. » Démarche de professionnalisa-tion dans sa recherche qui sera de plus utile pour faire évoluer sa carrière ensuite, puisque ces jeunes « sauront toujours surveiller

le marché et tirer parti des opportu-

nités ».

Camille Pons

* Bureaux d’aide à l’insertion professionnelle prévus par les réformes Pécresse.

Accéder aux services

en ligne : site jeunes

diplômés :

http://jd.apec.frrubrique « L’APEC et

moi », « vos services

APEC »

Les services en bref

✶ ateliers et conférences : rédiger un

CV, une lettre de motivation, préparer un

entretien, travailler à l’étranger, défi nir

son projet professionnel...,

✶ offres de stages et d’emplois, dont

10 000 dédiées aux jeunes diplômés,

✶ « Semaine jeunes diplômés »

en fi n d’année,

✶ documentation sur les marchés,

l’économie des régions, les métiers...,

✶ t’chats, forums et blogs de conseil,

✶ outils d’auto-évaluation en ligne,

✶ CD-Rom de simulation de marché.

© Cédric HELSY

© Cédric

HEL

SY

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Horizons

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Les métiers de l’informatiqueVous vivez avec votre temps et êtes pratiquement né une souris à la main,

vous saviez changer le fond d’écran de l’ordinateur familial à l’âge de deux

ans : l’outil informatique est pour vous aussi banal qu’un grille-pain ou un as-

pirateur. Comme un bonheur n’arrive jamais seul, depuis quelques années,

c’est aussi devenu pour vous un chouette outil de travail... Et ce même si

vos études n’ont a priori rien à voir avec le secteur.

Quand on y réfl échit, c’est tant mieux d’ailleurs, car peu ou prou tous les métiers nécessitent aujourd’hui une connaissance au moins minimale de l’outil. De plus, la branche, toujours en expansion, génère une grande quantité de nouveaux emplois tous les ans. Que vous soyez un peu artiste, gestionnaire dans l’âme, bidouilleur de génie ou concepteur visionnaire, vous y trouverez peut-être bien votre voie.

Mais attention, il y a spécialiste et spécialiste en informatique, ne confondons pas ceux…

✶ ✶ de la conception et du déve-loppement, pour analyser un besoin et savoir y répondre en imaginant des outils adaptés,

✶ ✶ du conseil et de l’expertise, pour accompagner, en pratique, les entreprises utilisatrices,

✶ ✶ de l’exploitation et de la pro-duction, pour installer, vérifi er le bon fonctionnement, dépanner le matériel,

✶ ✶ de la communication, pour tirer le meilleur parti de toutes ces technologies en termes de marketing,

✶ ✶ de la formation et de l’ensei-gnement, pour permettre aux utilisateurs de maîtriser au mieux leurs outils.

Faute de place, nous ne pourrons évidemment pas développer tou-tes ces joyeusetés. Offrons-nous donc un petit fl orilège, juste histoire de se mettre l’eau à la bouche.

Avec un profi l

plutôt technique

Vous êtes habile de vos dix doigts, et aimez bien farfouiller sous le capot ? Vous ferez un excellent technicien de maintenance. Vous installerez, vérifi erez le bon fonc-tionnement et réparerez les postes de travail (ordi et périphériques)

de tous ces pauvres utilisateurs qui ne comprennent pas « com-ment ça marche » ni « pourquoi ça ne marche plus » ! Il vous faut, en principe, un diplôme de niveau bac +2 (BTS, DUT) ou, mieux encore, une licence pro. À terme, vous pourrez, si vous le souhaitez, vous installer en indépendant et travailler pour un portefeuille de clients.

Avec un profi l de

gestionnaire

Inscrit en fi lière AES ou en bac +2 gestion des entreprises, vous

vous rendez soudain compte que l’outil vous amuse plus que le boulot pour lequel il est conçu (établissement des fi chiers clients, des feuilles de paye, des plannings…) ? Il est toujours temps de rectifi er le tir : complé-tez votre cursus avec un diplôme en informatique de gestion. On peut commencer par un BTS ou un DUT, et si on veut, poursuivre en licence pro… ou au-delà.

Si c’est la

programmation

qui vous intéresse

Vous pouvez devenir développeur (ou « analyste-programmeur ») pour concevoir et développer des ap-plications informatiques, autre-ment dit, transcrire des besoins en solutions, écrites ni en prose, ni en vers, mais en langage bi-naire, incompréhensible au com-mun des mortels. Selon les cas, il s’agit de modéliser de nouvelles applications ou de faire évoluer celles qui existent déjà. Si un master est la voie royale pour ce genre de poste, ceux qui sont particulièrement doués peuvent commencer avec un bac +2.

Avec une

dominante art et

communication

Que vous prépariez, par exemple, une licence d’ « Arts pla », un BTS ou un DUT en communication des entreprises, et à la condi-tion expresse de toucher votre bille techniquement parlant, vous pouvez envisager un emploi de webmaster. Vous serez alors chargé de la conception, du maintien et du développement du site Internet, tout seul si c’est une petite boîte, assisté d’un ou

plusieurs collaborateur(s) si la structure est plus importante.

Et pour fi nir…L’informatique est encore un sec-teur perçu comme très « masculin » et dans l’imaginaire collectif, peu-plé de petits bonshommes à lunet-tes et pleins de boutons… On est, de fait, loin de la parité dans cette fi lière, alors, réagissons, mes sœurs : après tout, il y a aussi des fi lles à lu-nettes et pleines de boutons… (Bien entendu, je plaisante.)

Sylvie de Mathuisieulx

Parole de pro !« La profession est très dynamique, elle est en constante évolution avec toujours de nouvelles technologies qui arrivent chaque année. Afi n de faciliter l’embauche des jeunes diplômés, il faut qu’ils essayent d’avoir un stage signifi catif, c’est-à-dire en rapport direct avec la branche dans laquelle ils souhaitent travailler dans le domaine de l’informatique. Cette expérience augmentera leurs chances d’embauche dans l’entreprise même où ils font leur stage, mais aussi pour leurs futures candidatures ! »

Elvis Chapuis, ingénieur d’étude, SS2I Seriacom.

De plus en plusde postes

Selon un rapport commandé par le ministère de l’Emploi, les besoins en informatique seront encore croissants en France, au moins jusqu’en 2015 : on prévoit près de 150 000 créations de postes et plus de 55 000 départs à la retraite dans le secteur. Les principaux pourvoyeurs d’offres sont aujourd’hui et demeureront certainement les Sociétés de Service d’Ingénierie en Informatique (SSII ou S2I ou encore 2S2I).

Pour en savoir plus…… faites donc un petit tour surwww.passinformatique.com,l’un des meilleurs sites actuelle-ment en ligne (ce qui n’est pas étonnant, puisque c’est celui du syndicat des professionnelsde la branche) !

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Formations insolitesTraquer les cybercriminels, travailler dans les métiers de la scène lyrique,

dans un cirque ou comme croupier dans un casino anglais, tout est possible

pour ceux qui ne veulent pas d’une formation ordinaire.

À la chasse aux cybercriminelsLe Groupe 4, organisme de formation marseillais, ouvre une formation d’ingénieurs, chefs de projets, consultants sécurité des systèmes d’information. Diplômés de niveaux bac +5 et salariés seront formés à une double compétence : technologique (sécurité réseaux, systèmes et applications) et management (po-litique et audit sécurité, lutte contre la cybercriminalité). Apparemment, il y a de la demande pour cette spécialisation, dans le public comme dans le privé, puisque les pertes de données, espionnage, virus, arna-ques via Internet… sont en augmentation.

« Et si vous chantiez maintenant ! »À Nancy 2, la licence pro métiers de la scène lyrique prépare à tous les métiers qui gravitent autour du chant. À condition d’avoir des aptitudes musicales et un minimum de formation avant (en musicologie par exemple) que vous perfectionnerez dans cette licence via la pratique d’un instrument, des connaissances en musique et en théâtre lyrique, vous pourrez, pourquoi pas, devenir chanteur (soliste, en chœur...), investir les métiers de l’orchestre (musicien, chef de chœur ou de chant, régies de scènes...) ou les métiers adminis-tratifs, programmation et direction artistique.

Améliorer les relations hôte-greffonL’université de Tours propose un master qui permet à des étudiants en médecine, pharmacie, biologie et domaines équivalents, de se spécialiser dans la relation hôte-greffon. Formation unique selon l’université, elle permet d’acquérir une bonne compréhension des mécanismes biologiques impliqués en transplan-tation (cellulaires, moléculaires, immunologiques et viraux) et de s’orienter dans la recherche publique et privée, en labos ou au niveau des équipes de transplantation, dans l’industrie pharmaceutique et les sociétés de biotechnologies.

École du cirqueVous voulez faire du cirque ? À Châlons-en-Champagne, le Centre national des arts du cirque a formé depuis 1989 plus de 200 artistes qui se produisent dans les théâtres, l’événementiel, la danse... Beaucoup ont créé leur compagnie de cirque contemporain, parmi lesquelles les Nouveaux Nez, Cirque Ici, les Arts Sauts. Le DMA, diplôme des métiers des arts du cirque (bac + 2) est reconnu par l’Éducation nationale et le ministère de la Culture.

Faire carrière dans le casino« Wanted French Touch » pour se former au métier de croupier en casino ! Nos voisins britanniques, friands de notre élégance et de notre accent, ont une école à Manchester qui forme des Français de tous niveaux. Méthode « anglo-saxonne », cours d’anglais et boulot dans un établissement de jeu sont assurés. On pro-pose aussi de la colocation et des jobs (serveur, plongeur, vendeur…). Un bon moyen selon l’école de faire une carrière à l’international, puisque le métier de croupier peut s’exercer à temps variables lors de tournois en casinos ou sur des paquebots de croisières.

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Informa-

tique

Musique

Biologie

Specta-

cle

Jeux

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À lireL’entretien avec le juryÉtape maîtresse à l’oral des concours de la fonction publique, cette épreuve, non sans s’apparenter à un entretien d’embauche, effraie et impressionne. Elle répond pourtant à des logiques et des exi-gences qu’il suffi t de connaître pour bien la préparer. Car après tout, à quoi sert cet entretien sinon, pour l’administration, à recruter les profi ls dont elle a besoin ? Pour vous aider à bien connaître les « règles du jeu » et à adopter la bonne stratégie, voici une somme synthétique sur les questions à anticiper, les techniques à préparer pour les appliquer au bon moment, la manière d’assurer son exposé, la gestion du face-à-face ou encore du trac... le tout assorti de conseils et d’astuces très pratiques.

Chantal Perrin-Van Hille, La Documentation française, 132 pages, 9 euros.

L’écrit haut la mainComment réussir à coup sûr vos épreuves écrites, de la préparation jusqu’au jour J ? Comment rédiger avec aisance un résumé, une note de synthèse, un commentaire de texte, une dissertation et un mémoire ? Comment utiliser à bon escient vos brouillons et vos prises de notes, de même que le temps qui vous est imparti ? C’est à ces questions que s’attache à répondre cet ouvrage, qui détaille les attentes des examinateurs, les chausse-trappes les plus fréquentes, et les petits plus qui font la différence. Autodiagnostics, exercices à compléter, témoignages d’étudiants, de professeurs, d’exa-minateurs, exemples concrets... sont autant d’outils qui livrent les fi celles des principales épreuves écrites des examens et des concours.

Vincent Gaston, Éditions Eyrolles, 140 pages, 9,90 euros.

Prendre la parole en publicVaincre le trac. Qui n’en a jamais rêvé ? Et au-delà, savoir conquérir un auditoire, s’assurer que ses idées sont bien passées, que les arguments font mouche... Pour réussir, tout est fi nalement question de préparation mentale et physique, de travail en amont de son intervention, de l’attention portée au public, mais aussi d’une utilisation adaptée des outils qui servent à communiquer avec un public – dont le corps, on l’oublie trop souvent. Voilà en quelques chapitres ce qu’approfondit l’ouvrage, évidemment étoffé de conseils pratiques qui peuvent servir tout au long d’une carrière.

Bernard Blein, Larousse, 160 pages, 9,90 euros.

Les stratégies absurdes – Comment faire

pire en croyant faire mieuxLes dispositifs managériaux destinés à accroître les performances des individus ne donnent pas toujours les résultats escomptés. Loin de là : sabotage entre salariés rivaux, attitudes contre-pro-ductives, blocages stériles, aggravation des entorses au règlement, manipulations des données, résultats diamétralement inverses aux buts poursuivis... D’innombrables échecs illustrent ici « la confondante naïveté des nouveaux docteurs en management et de leurs savantes thérapies ». Plus qu’une simple critique des indicateurs de performance, une mise en question de « l’ordre managé-rial » qui tend à sortir de son berceau original, l’entreprise, pour diffuser dans toute la société ses modes et ses outils.

Maya Beauvallet, Seuil, 150 pages, 14 euros.

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05 49 49 94 94Lundi à vendredi : 8h30 - 18hTarification ordinaire, sans surcoût

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