structure et anatomie fonctionnelle des bacteries

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1 facMedPhar.3eme ANNEE MED.2019/2020. STRUCTURE ET ANATOMIE FONCTIONNELLE DES BACTERIES CLASSIFICATION SIMPLIFIEE DES BACTERIES. I- INTRODUCTION : ‱ La dĂ©couverte du monde microbien remonte Ă  la fin du XVIIe siĂšcle grĂące Ă  Anthonie Van Leeuwenhoeck, un drapier qui en utilisant un microscope de sa fabrication a pu observer dans l’eau et les infusions de nombreux micro-organismes qu’il nomma « animalcules » ‱ Ce n’est que deux siĂšcles plutards que la microbiologie a connu son vraie dĂ©part, grĂące aux travaux de Louis pasteur et Robert Koch. ‱ Le terme de BactĂ©rie (grec: petit bĂąton) a Ă©tĂ© donnĂ© par COHN en 1857. ‱ Celui de microbe par SĂ©dillot (un chirurgien) en 1878 et dĂ©signer tous les organismes microscopiques. II- DEFINITION : Les bactĂ©ries = micro-organismes unicellulaires de petite taille de l’ordre du Micron (1 Ă  10 ”m). Elles appartiennent au rĂšgne des protistes qui se subdivise en deux classes: Les protistes supĂ©rieurs « Eucaryotes » (champignons, algues, protozoaires) Les protistes inferieurs « Procaryotes »: (bactĂ©ries et cyanophycĂ©es) se distinguent des eucaryotes par: o L’absence de membrane nuclĂ©aire. o Un chromosome unique et pas d’appareil mitotique. o L’absence de mitochondries, d’appareil de Golgi et de rĂ©ticulum endoplasmique. o Et enfin la prĂ©sence d’un constituant spĂ©cifique au niveau pariĂ©tal: le peptidoglycane ou mureine ou mucopeptide. III- MOYENS D’ETUDE DES BACTERIES : 1/- Microscopie optique: Comporte 2 temps: - Examen Ă  l’état frais: (entre lame et lamelle) permet d’observer la forme et la mobilitĂ© des bactĂ©ries.(1/2 liquide) - Examen aprĂšs coloration: (aprĂšs fixation) permet de mieux apprĂ©cier la morphologie bactĂ©rienne. On distingue: Les colorations simples (bleu de mĂ©thylĂšne) Les colorations doubles (coloration de Gram la plus connu et celle de Ziehl-Nielsen) 2/- Microscopie Ă©lectronique: Permet une Ă©tude fine de la structure bactĂ©rienne ou l’anatomie bactĂ©rienne. IV-ANATOMIE BACTERIENNE : Dans une cellule bactĂ©rienne on distingue diffĂ©rents types de structure: 1/ Structures constantes: RetrouvĂ©es chez toutes les espĂšces bactĂ©riennes : Chromosome. Cytoplasme. Membrane cytoplasmique. Paroi (absente chez les Mycoplasmes). 2/ Structures facultatives: PrĂ©sentes chez quelques espĂšces seulement ou certains individus (souches) d'une espĂšce: La spore. La capsule, glycocalyx. Les plasmides. Les cils ou flagelles. Les pili.

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Page 1: STRUCTURE ET ANATOMIE FONCTIONNELLE DES BACTERIES

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facMedPhar.3eme ANNEE MED.2019/2020.

STRUCTURE ET ANATOMIE FONCTIONNELLE DES BACTERIES CLASSIFICATION SIMPLIFIEE DES BACTERIES.

I- INTRODUCTION : ‱ La dĂ©couverte du monde microbien remonte Ă  la fin du XVIIe siĂšcle grĂące Ă  Anthonie Van Leeuwenhoeck, un

drapier qui en utilisant un microscope de sa fabrication a pu observer dans l’eau et les infusions de nombreux micro-organismes qu’il nomma « animalcules »

‱ Ce n’est que deux siĂšcles plutards que la microbiologie a connu son vraie dĂ©part, grĂące aux travaux de Louis pasteur et Robert Koch.

‱ Le terme de BactĂ©rie (grec: petit bĂąton) a Ă©tĂ© donnĂ© par COHN en 1857.

‱ Celui de microbe par SĂ©dillot (un chirurgien) en 1878 et dĂ©signer tous les organismes microscopiques.

II- DEFINITION : Les bactĂ©ries = micro-organismes unicellulaires de petite taille de l’ordre du Micron (1 Ă  10 ”m). Elles appartiennent au rĂšgne des protistes qui se subdivise en deux classes: Les protistes supĂ©rieurs « Eucaryotes » (champignons, algues, protozoaires) Les protistes inferieurs « Procaryotes »: (bactĂ©ries et cyanophycĂ©es) se distinguent des eucaryotes par:

o L’absence de membrane nuclĂ©aire.

o Un chromosome unique et pas d’appareil mitotique.

o L’absence de mitochondries, d’appareil de Golgi et de rĂ©ticulum endoplasmique.

o Et enfin la prĂ©sence d’un constituant spĂ©cifique au niveau pariĂ©tal: le peptidoglycane ou mureine ou

mucopeptide.

III- MOYENS D’ETUDE DES BACTERIES :

1/- Microscopie optique: Comporte 2 temps:

- Examen Ă  l’état frais: (entre lame et lamelle) permet d’observer la forme et la mobilitĂ© des bactĂ©ries.(1/2 liquide) - Examen aprĂšs coloration: (aprĂšs fixation) permet de mieux apprĂ©cier la morphologie bactĂ©rienne. On distingue:

Les colorations simples (bleu de méthylÚne) Les colorations doubles (coloration de Gram la plus connu et celle de Ziehl-Nielsen)

2/- Microscopie Ă©lectronique: Permet une Ă©tude fine de la structure bactĂ©rienne ou l’anatomie bactĂ©rienne.

IV-ANATOMIE BACTERIENNE : Dans une cellule bactérienne on distingue différents types de structure: 1/ Structures constantes: Retrouvées chez toutes les espÚces bactériennes :

Chromosome. Cytoplasme. Membrane cytoplasmique. Paroi (absente chez les Mycoplasmes).

2/ Structures facultatives: Présentes chez quelques espÚces seulement ou certains individus (souches) d'une espÚce: La spore. La capsule, glycocalyx. Les plasmides. Les cils ou flagelles. Les pili.

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A/- STRUCTURES CONSTANTES : 1- LA PAROI BACTERIENNE :

Enveloppe sous jacente Ă  la capsule. Elle assure Ă  la bactĂ©rie sa rigiditĂ©, sa forme et sa rĂ©sistance au milieu extĂ©rieur. Sa structure diffĂšre selon qu’il s’agit de bactĂ©ries Ă  Gram (+) ou Ă  Gram (-) mais les deux ont un Ă©lĂ©ment en

commun: « Le peptidoglycane » Le peptidoglycane :

C’est un polymĂšre de chaines linĂ©aires formĂ©es par l’alternance de deux sucres aminĂ©s: NAG (N-AcĂ©tyl Glucosamine) et NAM (N-AcĂ©tyl Muramique ) unis par liaison disaccharidique.

Sur le NAM sont fixĂ©es des chaines tĂ©tra peptidiques dont la composition varies selon les espĂšces.(exemple: L-Alanine – A-D-Glutamique - L-Lysine - D-Alanine)

Ces tĂ©tra peptides sont reliĂ©s entre eux par des ponts inter-peptidique.(Penta glycine = 5 unitĂ© de Glycine) (entre la Lysine d’une chaine et la D alanine terminale d’une autre chaine)

a)- PAROI DE GRAM (+) :

Elle est épaisse par rapport à celle des Gram (-),(20 à 80nm), homogÚne, constituée en grande partie de peptidoglycane uni à des acides teichoiques (2e composant essentiel de la paroi= polymÚre de glycérol phosphate ou ribitol phosphates associés à un sucre) et lipoteichoiques.

CELLULE BACTERIENNE

CAPSULE

PAROI

ESPACE

PERIPLASMIQUE

MEMBRANE

CYTOPLASMIQUE

CYTOPLASME

NOYAU MESOSOME

PLASMIDE

PILI

COMMUNS

FLAGELLE

PILI

SEXUEL

« F »

RIBOSOME

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Les acides teichoiques se combinent Ă  des ions Mg++ pour rende la paroi plus compacte, ils contrĂŽlent Ă©galement les autolysines qui hydrolysent la paroi ancienne pour permettre l’insertion de nouveau composants.

La paroi des Gram (+) est perméable aux antibiotiques.

b)- PAROI DE GRAM (-) :

Structure plus complexe et plus fine que celle des Gram (+), constituĂ©e d’une fine couche de PG, recouverte d’une couche tri lamellaire appelĂ©e enveloppe externe formĂ©e de:

Phopholipides (PL). Protéines (Porines). Lipopolysaccharides (LPS) constitué de 3 parties : Le lipide A toxique: enfuit dans la membrane. Le polysaccharide central (core).

La chaĂźne latĂ©rale O : ou Ag O de nature oligosaccharidique (Ag de surface Ă  la base des identifications sĂ©rologiques, correspond Ă  l’endotoxine responsable du choc endotoxinique)

Les porines permettent le passage des substances et des antibiotiques selon leur diamĂštre et leur charge. La paroi des Gram (-) est moins permĂ©able aux antibiotiques et riche en lipides qui seront dissous par l’alcool d’oĂč caractĂšre (-) au Gram.

Lipide A Core Sucre

Lipopolysaccharides (LPS)

PAROI D’UNE BACTERIE A GRAM POSITIF

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b)- PAROI DES BAAR (Bacilles Acido-Alcoolo RĂ©sistants): Les mycobactĂ©ries sont classĂ©es parmi les bactĂ©ries Ă  Gram (+), elles sont colorĂ©es Ă  chaud par la fuscine phĂ©niquĂ©e.(technique de Ziehl-Nielsen) Leur paroi est riche en lipides (60%), formĂ©e de peptidoglycane associĂ© Ă  des molĂ©cules d’arabino-galactane, liĂ©es Ă  des acides mycoliques, d’oĂč : RĂ©sistance aux lysozymes = multiplication intra cellulaire. ImpermĂ©abilitĂ© aux antibiotiques courants.

SYNTHESE DE LA PAROI : Passe par 3 Ă©tapes : 1/- Etape 1 cytoplasmique : synthĂšse d’u monomĂšre appelĂ© le nuclĂ©otide de PARK formĂ© du NAM + chaine penta peptidiques. 2/- Etape 2 : Ce nuclĂ©otide est transportĂ© par un transporteur lipidique Ă  travers la membrane cytoplasmique et va s’additionner au NAG. 3/- Etape 3 : transfert de cette nouvelle sous unitĂ© au point de croissance du peptidoglycane de la paroi et formation d’une chaine peptidique (transpeptidation)

PAROI D’UNE BACTERIE A GRAM NEGATIF

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FONCTIONS DE LA PAROI : A/ Paroi et coloration de Gram: BasĂ©e sur la permĂ©abilitĂ© ou non de la paroi Ă  l’alcool. Elle se dĂ©roule en 3 Ă©tapes (aprĂšs fixation du frottis):

‱ Coloration au Violet de gentiane pdt 1 mn.

‱ fixation par le Lugol pdt 1 mn.

‱ DĂ©coloration par l’alcool pdt 40 Ă  50 secondes.

‱ Contre coloration par la fushine 30 secondes. Examen au microscopique optique Ă  l’huile d’immersion: BactĂ©ries Gram (+): ColorĂ©es au violet. BactĂ©ries Gram (-): ColorĂ©es en rose. B/ Forme des bactĂ©ries:

Forme sphérique: cocci Forme en bùtonnet: Bacille. Bùtonnet incurvé: Vibrion. Forme spiralée. Bacilles fusiforme. Forme en Coccobacilles.

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C/ RĂ©sistance: ProtĂšge la bactĂ©rie contre les agressions physicochimiques et les variations de pression osmotique D/ Echanges: ContrĂŽle la diffusion des molĂ©cules en fonction de leur taille, degrĂ© d'hydrophobicitĂ©... : rĂŽle de membrane semi-permĂ©able. E/ RĂŽle important dans la division cellulaire. F/ Site de nombreux dĂ©terminants antigĂ©niques. G/ Paroi et antibiotiques: La paroi est le site d’action de nombreux antibiotiques dont : * La Fosfomycine : agit au niveau du cytoplasme lors de la formation du monomĂšre. * Les BĂ©talactamines : agissent sur la transpeptidation en se liant aux transpeptidases (PLP = protĂ©ines liants pĂ©nicillines) qui se trouvent Ă  l’extĂ©rieur de la membrane cytoplasmique, par suite d’une configuration voisine avec le dipeptide D-ala-D-ala * Les Glycopeptides (Vancomycine et Teicoplanine) : agissent sur l’étape finale de la synthĂšse de la paroi, Ă  l’extĂ©rieur de la bactĂ©rie en se fixant sur la D-alanine terminale empĂȘchant l’élongation de la paroi par encombrement stĂ©rique.

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H/ Protoplaste, sphéroplaste (forme L):

o Protoplaste = Bactérie sphérique, enveloppée uniquement avec la membrane cytoplasmique (obtenu par action de lysozyme en milieu hypertonique sur 1 bactérie à Gram (+))

o SphĂ©roplaste = BactĂ©rie globuleuse, enveloppĂ©e avec l’enveloppe externe et la membrane cytoplasmique (obtenu par action de la PĂ©nicilline sur une bactĂ©rie Ă  Gram (-))

APPLICATION AU LABORATOIRE : Le diagnostic bactĂ©riologique repose sur : 1- L’examen microscopique : a/- Examen Ă  l’état frais : visualise la forme et la mobilitĂ© des bactĂ©ries. Exp : - Pseudomonas aeroginosa est mobile. - Klebsiella est immobile. b/- Examen aprĂšs coloration : - Bleu de MethylĂšne : mise en Ă©vidence de la forme, disposition et situation intra ou extra cellulaire. - Coloration de Gram : permet de distinguer les bactĂ©ries Gram (+) des Gram (-), la disposition permet donc d’orienter le traitement antibiotique de 1e intention et d’orienter l’isolement et l’identification du germe responsable. - Coloration de Ziehl-Nielsen : Permet par exemple la mise en Ă©vidence de BAAR dans les prĂ©lĂšvements de crachats et de poser le diagnostic de tuberculose pulmonaire 2- LA MEMBRANE CYTOPLASMIQUE :

Se trouve sous la paroi et dĂ©limite le cytoplasme. FormĂ©e d’une double couche de phospholipides ou s’insĂšre des protĂ©ines enzymatiques: (permĂ©ases, enzymes

impliquĂ©es dans la synthĂšse du peptidoglycane
) Renferme les enzymes respiratoires (Ă©quivalent fonctionnel des mitochondries chez les cellules eucaryotes) C’est une membrane semi-permĂ©able Ă  travers laquelle les mĂ©tabolites pĂ©nĂštrent soit par diffusion simple soit

par transport actif par les permĂ©ases. RĂŽle dans la synthĂšse de BactĂ©riocines. PrĂ©sente des invaginations « mĂ©sosomes », site d’attachement du chromosome (participent Ă  la rĂ©gulation de la

multiplication bactérienne qui se fait par scissiparité binaire) Au niveau de la membrane cytoplasmique agissent les polypeptides.

3- L’ESPACE PERIPLASMIQUE : Se trouve entre la membrane cytoplasmique et le peptidoglycane. Quand la pression osmotique externe augmente, il s’élargie et fait tampon, il contient les PLP et des enzymes (protĂ©ases et lipases)

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4- LE CYTOPLASME : Contient: Des enzymes. De nombreux ribosomes. Des vésicules de stockage.

5- LE NOYAU : (chromosome) Une seule molĂ©cule de DNA bicatĂ©naire, circulaire et pelotonnĂ© sur elle mĂȘme. AttachĂ© Ă  un point de la membrane cytoplasmique. Ne possĂšde pas de membrane nuclĂ©aire, d’oĂč un transfert rapide de l’information. Se rĂ©plique et est transmis aux cellules filles, il peut muter ou ĂȘtre transfĂ©rĂ© Ă  d’autres cellules.

La rĂ©plication : Se fait selon un mode semi conservateur ; un brin d’ADN est coupĂ© par une endonuclĂ©ase d’oĂč

dĂ©roulement du DNA. Une DNA gyrase complĂšte le relĂąchement des super enroulements. SĂ©paration des 2 brins et formation de la fourchette de rĂ©plication : La rĂ©plication se fait de 5’ Ă  3’ et on

aura grĂące Ă  une ADN polymĂ©rase la synthĂšse d’un brin complĂ©mentaire. On obtient deux ADN doubles brin.

C’est le site d’action des : * Quinolones et fluoroquinolones : DNA gyrase. * La Rifampicine : Se lie Ă  l’ARN polymĂ©rase bactĂ©rien arrĂȘtant l’initiation de la transcription. * Sulfamides et Bactrim : inhibent la synthĂšse de bases puriques et pyrimidique

APPLICATIONS: 1- DNA recombinant : - On peut couper le DNA bactĂ©rien Ă  l’aide d’enzymes de restriction. - On coupe un DNA Ă©trangers et celui d’un plasmide vecteur aprĂšs mĂ©lange, on obtient un DNA Étranger intĂ©grĂ© dans le plasmide - On transfĂšre ce DNA vecteur dans une bactĂ©rie ou levures Exp : SynthĂšse de l’interfĂ©ron. 2- Le DNA comme marqueur Ă©pidĂ©miologique : a/- ElectrophorĂšse de l’ADN : Extraction de l’ADN. Le couper Ă  l’aide d’enzymes de restriction. Faire migrer ces fragments en gel d’agarose selon leur poids molĂ©culaire. On obtient un profil de restriction spĂ©cifique Ă  chaque souche. b/- L a PCR (polymĂ©rase Chain rĂ©action) (dĂ©tection du gĂ©nome ou charge virale) On peut amplifier des milliers de fois un fragment d’ADN en prĂ©sence de DNA polymĂ©rase, de nuclĂ©otides et d’amorces.

B/- STRUCTURES FACULTATIVES : 1- LA CAPSULE:

Enveloppe la plus superficielle de nature: Se trouve Ă  l’extĂ©rieur pour les G(+) et Ă  l’extĂ©rieur de la membrane externe pour les G(-) le plus souvent polysaccharidique: pneumocoque, mĂ©ningocoque... parfois protĂ©ique: bacille du charbon. Mise en Ă©vidence par la mĂ©thode Ă  l’ancre de chine.

RÎle: Facteur de virulence car protÚge la bactérie de la phagocytose. Donne aux colonies un aspect muqueux.

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Support AntigĂ©nique: de certains vaccins « pneumocoque » et un Ă©lĂ©ment d’identification « Ag solubles » MĂ©ningocoque (A,C, B et W135) . STRUCTURES APPARENTEES :

Glycocalyx et Bio films : Feutrage de polysaccharides et de protĂ©ines qui entoure la bactĂ©rie. Visible seulement en microscopie Ă©lectronique. Permet l’adhĂ©rence aux supports naturels = Ă©laboration de la plaque dentaire. AdhĂ©rence sur les surfaces inertes ou cellulaires.

2- PLASMIDES :

Petites molécules d'ADN bicaténaire, circulaire, surenroulé, ayant une réplication indépendante de celle du chromosome

Capables de se transmettre aux cellules filles aprĂšs division cellulaire. Capables de se propager d'une bactĂ©rie ou d’une espĂšce Ă  une autre par un processus de conjugaison ou de

transformation. Peuvent porter des gÚnes de virulence ou de résistance aux antibiotiques/antiseptiques.

3- LES FLAGELLES (CILS) :

Structures rigides, ondulĂ©es qui naissent de la membrane cytoplasmique. ConstituĂ©es de sous unitĂ©s de protĂ©ines assemblĂ©es appelĂ©e flagelline. Permettent la mobilitĂ© des bactĂ©ries. Ils sont antigĂ©niques et sont Ă  ce titre des Ă©lĂ©ments d’identification (Salmonelles).

Plusieurs dispositions possibles :

‱ 1 seul flagelle polaire = Ciliature monotriche.

‱ 1 touffe de flagelles polaires = Ciliature lophotriche (Pseudomonas)

‱ 1 flagelle à chaque pîle = Ciliature amphitriche.

‱ Des flagelles entourant la bactĂ©rie = Ciliature prĂ©ritriche. (EntĂ©robactĂ©ries)

‱ les spirochùtes ont un flagelle interne = Filament axial.

4- LES PILI :

Structures allongées de nature protéique (formées de sous unités de piline) disposés réguliÚrement sur la surface bactérienne.

SpĂ©cifiques aux bactĂ©ries Ă  Gram (-) rarement Gram (+). On distingue 2 catĂ©gories: a. pili communs ou fimbriae: Favorisent l’adhĂ©sion de certaines bactĂ©ries aux muqueuses (E. coli et muqueuse

vésicale) = facteurs de virulence b. Les pili sexuels: plus longs. Les bactéries qui en produisent sont nommées bactéries « mùles » à l'opposé des bactéries « femelles ».

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Permettent l’attachement des bactĂ©ries entre elles lors de la conjugaison. NB: Les gĂšnes qui codent pour les pili sont portĂ©s par des plasmides (F+).

5- LA SPORE :

Forme de bactĂ©rie Ă  mĂ©tabolisme ralenti qui lui permet de survivre dans des conditions trĂšs dĂ©favorables (manque de nutriments, tempĂ©rature trop Ă©levĂ©e, salinitĂ©, accumulation de substances toxiques
.) « Spore = bactĂ©rie au repos »

Produite par des bacilles Gram+ essentiellement. La spore comporte plusieurs couches qui sont de l’intĂ©rieur Ă  l’extĂ©rieur: Le peptidoglycane Le cortex: comporte du Dipicolinate de Ca++ (synthĂ©tisĂ© lors de la sporulation) responsable de la thermo-

rĂ©sistance de 80° Ă  100°C. Les tuniques externes: FormĂ©es de KĂ©ratine ce qui lui confĂšre une rĂ©sistance aux solvants organiques. Durant la sporulation l’H2O sort lentement de la spore. Cette dĂ©shydratation permet de rĂ©sister aux enzymes Ă 

qui l’H2O est nĂ©cessaire Ă  leur action. Les spores sont dĂ©truites par autoclavage Ă  120°C durant 15mn. Les spores posent un problĂšme dans l’industrie alimentaire car les conserves ne subissent qu’une courte cuisson

ne permettant pas d’éliminer les spores. Les contaminations redoutables sont celles des spores de clostridium botulinum et et perfringens qui germent

en milieu anaerobies et libĂšrent des toxines qui peuvent ĂȘtre mortelles.

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Bactérie Spore.

‱ Spore BactĂ©rie vĂ©gĂ©tative Classification des spores: Selon la forme et la position dans la bactĂ©rie.

Sporulation

Germination

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Ronde Centrale non déformante

Ronde Subterminale non déformante

Ronde Terminale non déformante

Ovale Centrale non déformante

Ovale Subterminale non déformante

Ovale Terminale non déformante

Ovale Centrale déformante

Ovale Subterminale déformante

Ovale Terminale déformante

Ronde Centrale déformante

Ronde Subterminale déformante

Ronde Terminale déformante

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FIN.