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L'attitude, la perception et la volonté de la communauté en matière de gestion des déchets solides dans la ville de Ouanaminthe, Haïti Simon Füllekruss Agro Action Allemande Ouanaminthe, Haïti Octobre 2014

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Page 1: Studie fuellekruss

L'attitude, la perception et la volonté de

la communauté en matière de gestion des

déchets solides dans la ville de

Ouanaminthe, Haïti

Simon Füllekruss

Agro Action Allemande Ouanaminthe, Haïti

Octobre 2014

Page 2: Studie fuellekruss

Table de matières

Résumé............................................................................................................................................. i

Liste des tableaux et figures ............................................................................................................ii

1. Introduction ................................................................................................................................ 1

2. Contexte et justification .............................................................................................................. 2

3. Objectifs ...................................................................................................................................... 3

4. Méthodologie .............................................................................................................................. 4

5. Analyse des principaux resultats ................................................................................................ 6

5.1 Informations générales ......................................................................................................... 6

5.2 Opinion de la population face aux déchets ........................................................................... 9

5.3 Méthode de gestion des déchets au niveau des ménages ................................................. 13

5.4 Système de gestion initié avec le support de la Welthungerhilfe ...................................... 18

6. Conclusion général .................................................................................................................... 21

7. Recommandations .................................................................................................................... 22

8. Bibliographie ............................................................................................................................. 23

Page 3: Studie fuellekruss

i

Résumé

La présente étude analyse l'attitude, la perception et la volonté de la population de la ville de

Ouanaminthe en matière de gestion des déchets solides sur la base d'un questionnaire détaillé.

L’enquête a été réalisée en octobre 2014 avec la participation de 200 ménages dans 20 differentes

quartiers de la ville de Ouanaminthe. Concernant le statut socio-économique des ménages, les données

ont été recueillies au hasard, bien que le modèle standard des personnes interrogées soit féminin, plus

jeune que 35 ans et dispose d’un diplôme d'études secondaires affirmant en même temps d'être au

chômage. Près de la moitié déclare qu’il y a entre 5 et 7 gens vivant dans leur ménage, et plus que la

moitié ne peut pas indiquer leur revenue par mois.

L'opinion publique et la perception du système de gestion des déchets solides est caractérisée par un

gros souci: 99.5% sont d'accord qu'il y a un problème de déchets dans la ville de Ouanaminthe, et 97.5%

se sentent “très concernés” par ce problème. 98% sont prêts à participer pour une meilleure gestion des

déchets ménagers, même 91% se disent prêts à payer pour un système publique de la gestion des

déchets: plus qu’un tiers de ces personnes (36.3%) mentionne un tarif jusqu'à 50 Gourdes Haïtiennes

(environ US$ 1.15) par mois, suivi de 34.1% des gens qui proposent un tarif entre 50 et 100 Gourdes

Haïtiennes (environ US$ 2.30) par mois.

Il est surprenant de constater qu’il existe une forte sensibilisation aux problèmes de la santé en ce qui

concerne la gestion des déchets solides. Les personnes interrogées reconaissent sans exception que les

déchets produisent des maladies et que l’espérance de vie des gens vivant au quotidien avec les déchets

ne reste pas le même. Avec 94.5%, la grande majorité accepterait qu'il devrait y avoir une pénalité forte

pour jeter les déchets dans les espaces publiques. Ce phénomène s'oppose également au fait que la

plupart des gens interrogés, 56% pour être précis, tirent les déchets dans les rues, canaux, terrains

inoccupés – donc dans les endroits publics. 19.5% brûlent leur déchets, alors que 21.5% constatent qu’il

y a quelqu'un pour venir chercher les déchets, surtout collecté par la municipalité (62.3%). Néanmoins,

seulement 18.9% d'entre eux sont satisfaits de ce service.

Interrogées sur des institutions, entreprises ou ONG qui mènent des actions pour réduire les déchets à

Ouanaminthe, 58% des personnes sondées n’ont pas connu aucune unité. Entre ceux qui connaissent

une, seulement 28.6% ont cité la Welthungerhilfe. Plus que la moitié (53%) n’ont pas encore entendu

parler du système de gestion des déchets initié à Ouanaminthe par la Welthungerhilfe.

Mots Clés: attitude, communauté, conscience, déchets solides, gestion, ordures ménagères,

Ouanaminthe, perception

Page 4: Studie fuellekruss

ii

Liste des tableaux et figures

Tableau 1: Chronogramme

Figure 1: Distribution de l’échantillon par sexe

Figure 2: Distribution de l’échantillon par âge

Figure 3: Distribution de l’échantillon par taille des ménages

Figure 4: Distribution de l’échantillon par niveau d’éducation

Figure 5: Distribution de l’échantillon par revenu

Figure 6: Distribution de l’échantillon par emploi

Figure 7: Sentez-vous concerné par le problème des déchets?

Figure 8: Le fait de vivre quotidiennement avec le déchet, ça me dérange …

Figure 9: Est-ce que vous êtes prêt à participer pour une meilleure gestion des déchets ménagers?

Figure 10: Est-ce que vous êtes prêt à payer pour un système publique de la gestion des déchets?

Figure 11: Combien est-ce que vous êtes prêt à payer ?

Figure 12: Supposez-vous que les déchets jetés dans les rues sont capté par la municipalité ?

Figure 13: Acceptez-vous qu'il devrait y avoir une pénalité forte pour jeter les déchets dans les espaces

publics (dans les rues, canaux, terrains inoccupés)?

Figure 14: Pensez-vous que les déchets peuvent être utiles?

Figure 15: Est-ce que vous séparez les déchets de cuisine des autres déchets?

Figure 16: Qu’est-ce que vous faites avec vos déchets?

Figure 17: Gardez-vous vos déchets journaliers dans la maison?

Figure 18: Combien de fois est-ce que vous vous débarrassez des déchets dans votre maison?

Page 5: Studie fuellekruss

iii

Figure 19: Est-ce qu’il y a quelqu'un pour venir chercher vos déchets?

Figure 20: S’il y a quelqu'un pour venir chercher vos déchets, qui sont-ils?

Figure 21: Est-ce qu’on les donne des déchets ménagers?

Figure 22: Combien de fois est-ce qu’ils viennent?

Figure 23: Est-ce que vous êtes satisfait de leur travail?

Figure 24: Connaissez-vous une entreprise / institution / ONG qui mène des actions pour réduire les

déchets a Ouanaminthe?

Figure 25: Si oui, quelle entreprise / institution / ONG est-ve que vous connaissez?

Figure 26: Est-ce que vous avez entendu parler du système de gestion des déchets initié à Ouanaminthe

par WHH?

Figure 27: Si oui, où est-ce que vous en avez entendu parler?

Page 6: Studie fuellekruss

1

1. Introduction

Alors qu'il y a quelques décennies seulement, des choses jetables n’etaient connues que pour les pays

développés de l'Ouest, ce n'est pas le cas actuellement. Dans les pays du tiers monde comme Haïti,

aujourd'hui la plupart des choses utilisées sont à usage unique qui ne provoquent pas seulement

beaucoup de gaspillage de nos ressources, mais aussi une enorme quantité de déchets solides produits.

Montagnes d'ordures sont aussi une réalité sale pour Ouanaminthe. Le “Plan Intégral de Gestion

Environnement des Déchets Solides (PIGEDS) de la ville de Ouanaminthe, Haïti” (WHH/ECORED/Ciudad

Saludable 2013) indique une production quotidienne de plus de 41 tonnes de déchets solides ménagers,

constatant ainsi une quantité de 15.000 tonnes pour l'année 2014. Car les déchets municipaux incluent

en plus les résidus produits dans les voies publiques, marchés, magasins, et des événements spéciaux,

on estime une aliquote de 30% additionelle – élevant le chiffre absolu à 19.500 tonnes par an.

Haïti n’a pas une loi spécifique pour le sujet des déchets solides, et il n’y a pas de critières établis

concernant la responsabilité ou l’allocation budgétaire à la question de la gestion des déchets. En

l'absence d'une installation fiable de base de la collecte des déchets, les citoyens sont enclins à déverser

des déchets dans les rues, les terrains inoccupés, les canaux et des autres endroits publics dans les

environs de créer des conditions insalubres.

La participation communautaire a une incidence directe sur la gestion efficace des déchets solides.

Pourtant, les autorités municipales n'ont pas encore réussi à mobiliser la communauté et éduquer les

citoyens sur les rudiments de déchets et des pratiques adéquates de séparer, stocker, ou bien réutiliser

et éliminer leurs déchets. La perception de l'individu va influencer les valeurs culturelles, les réponses, et

le succès du système de gestion des déchets solides. Pour cela, le présent travail de recherche visait à

étudier l’attitude de 200 ménages sur le domaine des déchets, aussitôt qu’analyser leur perception et

volonté face au système de gestion des déchets solides à Ouanaminthe.

Page 7: Studie fuellekruss

2

2. Contexte et justification

La ville de Ouanaminthe représente le plus important centre urbain situé sur la ligne frontalière

haïtiano-dominicaine. En matière d’urbanisation, elle présente un taux de croissance très élevé soit 21%

par an. Bien que Ouanaminthe n’ait pas été directement touché par le séisme en 2010, elle en subit

d’importantes consequences indirectes: 850.000 personnes ont quitté la capitale et se sont réfugiées

dans les villes de province dont 350.000 dans la région Nord et Nord-Est. Ce mouvement migratoire

accroît encore plus la pression sur la ville de Ouanaminthe.

Avec une population totale de 103.000 habitants dans la commune de Ouanaminthe, il existe une

concentration forte dans la zone urbaine qui accueille 65%, ou presque 67.000 gens (selon IHSI 2012).

Cette concentration dans le centre-ville de Ouanaminthe est notamment en raison de la dynamique des

échanges avec la ville de Dajabón, située juste à l'autre côté de la frontière dans la République

Dominicaine, à la fois par le marché les lundis et verdredis.

Dans la ville de Ouanaminthe l’inconfort causé par la mauvaise gestion des déchets solides est

largement connu. La ville est marquée par l’absence d’un réseau fiable de collecte d’ordures ménagères

ce qui entraîne un déversement incontrôlé des déchets dans les rues, des canaux et d’autres endroits

publics. Mais la prise de conscience par la mairie est de plus en plus que, des services adéquats

d’assainissement et d’environnement sont une nécessité pour soutenir la stabilité urbaine, favoriser

l’équilibre social, la croissance économique, le développement et l’amélioration des services publics

dans la ville de Ouanaminthe.

Le projet “Renforcement des compétences de l’administration communale et des structures locales pour

un accès durable et équitable des populations de la ville de Ouanaminthe aux services d’assainissement”

a été créé en réponse à la demande de la mairie de Ouanaminthe solicitant du soutien de la

Welthungerhilfe, pour répondre aux besoins fondamentaux de la population de la ville de Ouanaminthe

et mettre en œuvre une action intégrée portant sur l’amélioration des conditions d’assainissement de

cette ville. Dans le cadre de ce projet on a examiné l'attitude de la communauté des ménages vers la

gestion des déchets solides.

Page 8: Studie fuellekruss

3

3. Objectifs

Cette étude a pour but de comprendre l’attitude de la population dans tout ce qui concerne le domaine

des déchets solides en vue de pouvoir prendre en compte l’aspect participatif de la population locale de

Ouanaminthe. Pour cela, il est important de recevoir une connaissance plus précise sur la motivation et

le comportement des résidents. En même temps, cette étude peut servir de base pour d'autres activités,

qui ont déjà commencé avec le projet “Renforcement des compétences de l’administration communale

et des structures locales pour un accès durable et équitable des populations de la ville de Ouanaminthe

aux services d’assainissement”.

Comme objectifs spécifiques l’étude a d’enregistrer les données socioéconomiques sur les ménages, le

point de vue de la population ciblé face aux déchets, la mode de gestion des déchets au niveau des

ménages, et ensuite de déterminer le niveau d’impact du projet implémenté par la Welthungerhilfe.

L’objectif général consiste à assurer une stratégie ciblée et à définir les actions en cours que la mairie

doit mettre en œuvre pour garantir l'engagement des habitants et leur implication dans les efforts et les

partenariats actifs.

Page 9: Studie fuellekruss

4

4. Méthodologie

Le noyau de cette étude était le processus de collecte de données. Ainsi, la recherche sur le terrain a

consisté pour l’essentiel des enquêtes qui ont été réalisée par une équipe de l’Organisation pour des

Nouvelles Alternances vers le Progrès (ONAP), une ONG locale en Ouanaminthe et partenaire du projet

de la Welthungerhilfe. Cette action s’est déroulée dans le centre ville de Ouanaminthe pendant une

durée de 20 jours, allant du 06 au 31 octobre 2014.

Dans l'évaluation de la perception générale et la volonté des répondants sur la gestion des déchets

ménagers, 200 ménages dans la communauté de l'échantillon ont été choisis au hasard, répartis entre

20 quartiers de la ville. Une taille minimum de 10 ménages par quartier a été prise en considération, qui

était répartie de manière équitable entre les vingt quartiers – une telle méthodologie est suggérée par la

Welthungerhilfe. La collecte a été portée auprès des ménages résidant dans les vingt quartiers cibles

dans le cadre du projet “Renforcement des compétences de l’administration communale et des

structures locales pour un accès durable et équitable des populations de la ville de Ouanaminthe aux

services d’assainissement”.

La collecte de données a été basée sur l'administration du questionnaire directe afin d'obtenir des

informations sur l'opinion générale de l'intimé sur l'attitude et la perception sur la gestion des déchets

ménagers, les services de gestion des déchets, le mécénat et la volonté de payer pour les services de

gestion des déchets. Le questionnaire dont on fait l’usage dans cette enquête renferme quatre

variables:

A. Caractéristique socio-économique des ménages

B. Opinion de la population face aux déchets

C. Méthode de gestion des déchets au niveau des ménages

D. Système de gestion initié avec le support de la Welthungerhilfe

Pour la réalisation de cette enquête, sept enquêteurs ont été recrutés pour collecter les données de

terrain. Ils ont reçu une formation pendant une journée par le superviseur de l’enquête sur les termes

suivants:

la méthode de déroulement de l’énumération;

l’échantillonnage;

la manière de remplir la fiche d’enquête;

la façon de s’introduire et de se comporter face aux ménages.

En outre, on a procédé à un pré-test pour voir comment on peut adapter le questionnaire à la réalité,

par ailleurs pour identifier les erreurs qui peuvent enregistrer au niveau de la conception du

questionnaire. Justement après le pré-test, on a disposé six jours pour le déroulement de la collecte des

données sur le terrain. Cette phase de l’étude a été effectuée par les sept enquêteurs et le superviseur

qui a assuré la formation des enquêteurs, administré les questionnaires, et contrôlé la qualité du travail

Page 10: Studie fuellekruss

5

des enquêteurs sur le terrain. Un questionnaire a été utilisé pour chaque ménage et celui-ci a été choisi

de manière aléatoire systématique.

En ce qui concerne le traitement des données, cette étape de l’enquête était composée de différentes

phases ou étapes, respectivement celles-ci sont la révision des fiches d’enquête, le dépouillement, et la

vérification des données. La révision consistait à vérifier les données en ce qui a trait à leur validité. On a

utilisé le logiciel EXCEL pour traiter les données. On a enregistré des erreurs correspondantes aux

ménages qui n’ont pas donné leur avis sur certaines questions. Des formules simples ont été utilisées

pour effectuer les calculs; les données sont présentées sous formes de tabulations et graphiques pour

chaque indicateur. Un agent a été chargé de faire la saisie de la verification, de l’épuration des données

saisies après le traitement pour identifier et corriger certaines erreurs qui peuvent se glisser depuis la

collecte des données.

L’analyse des résultats est descriptive et se sert de tableaux et des graphiques. En complément, on a

utilisé des questions ouvertes qui donnent un bon aperçu de la vie intérieure de la population, parce

que les répondants peuvent s’exprimer librement, sans specifications antérieures, de ce qui les

préoccupe. En plus d’une recherché bibliographique, les chercheurs ont utilisé l'information qui a été

offerte principalement par des études antérieures liées au travail de la Welthungerhilfe en

Ouanaminthe. Ce rapport contient une présentation générale de l’enquête, incluant la méthodologie, la

collecte, le traitement et l’analyse.

Activité Date

6 7 8 9 10 13 14 15 16 17 20 21 22 23 24 27 28 29 30 31

Formation des enquêteurs

X

Exercice de simulation

X

Réalisation du pre-test

X

Collecte des données

X X X X X X

Traitement des données

X X X X X X

Rapport de l’étude

X X X X X X

Tableau 1: Chronogramm

Page 11: Studie fuellekruss

6

5. Analyse des principaux resultats

5.1 Informations générales

Cette enquête a permis de voir et d’analyser le rôle des ménages dans la gestion des déchets qu’ils

produisent. Elle concernait une population d’environ 1.000 personnes répartis dans 200 ménages sur 20

quartiers dispersés dans la ville de Ouanaminthe en fonction d’une typologie préalablement définie.

Caractéristiques socio-économiques (sexe, âge, éducation et nombre de personnes dans le ménage, le

statut d'emploi, et le revenu) des répondants ont été étudiées pour analyser l’attitude, la perception et

la volonté de participer à la gestion des déchets solides.

La distribution de l’échantillon par sexe indique que 59.5% des personnes interrogées étaient des

femmes, tandis que seulement 40.5% étaient hommes (Figure 1).

Les données sur l'âge sont présentées dans la Figure 2. Des 200 répondants, ceux âgés entre 18 et 25

ans représentaient 17%. Avec 32%, qui représente près d'un tiers de tous les répondants, la tranche

d'âge de 26 à 35 ans constituaient la majorité. Tandis que ceux qui sont âgés entre 36 à 45 ans et entre

46 à 55 ans représentaient 15.5% et 13% respectivement. 8.5 % de tous les répondants étaient âgés

entre 56 et 65 ans. Avec une espérance de vie moyenne de 53 ans dans la ville de, le nombre de

personnes interrogées ayant plus de 65 ans ne représentait que 5%.

40.5%

59.5%

masculin féminin

17%

32%

15.5%

13%

8.5%

5%

9% 18-25

26-35

36-45

46-55

56-65

plus de 65

je ne sais pas / pas de réponse

Figure 1: Distribution de l’échantillon par sexe

Figure 2: Distribution de l’échantillon par l'âge

Page 12: Studie fuellekruss

7

Des personnes interrogées, 43.5% constatent qu’elles habitent dans un ménage avec 5-7 personnes.

Cette grande majorité est suivi par les ménages de 3-4 habitants (28.5%), tandis que 8.5% habitent seule

ou avec une autre personne. 15.5% sont logées dans des ménages plus grands avec 8-10 personnes, et

8% habitent ensemble avec plus de 10 personnes (Figure 3).

Un autre facteur considéré important à influencer la perception des gens sur la gestion des déchets

ménagers est le niveau de scolarité. Environ 42.5% des répondants avaient le niveau d'éducation

secondaire ou supérieure, tandis que même 19% avaient fait des études supérieures titulaire d'un

diplôme universitaire. Les répondants ayant fait des études primaires et des personnes alphabétisées

représentaient 28.5% – contrairement à 7.5% qui n'ont pas d'antécédents scolaires ou n'étaient pas en

mesure de lire ou d'écrire (Figure 4).

Le revenu mensuel moyen des répondants a également été considéré comme une variable importante

qui pourrait influer la perception et l'attitude des gens envers les déchets et leur gestion. À partir des

données obtenues (Figure 5), une majorité absolue de 52.5% ne pouvait pas répondre à cette question –

probablement en raison de revenus quotidiens irréguliers et variables dans l'économie informelle. 39%

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

40%

45%

50%

1 à 2 3 à 4 5 à 7 8 à 10 plus de 10 pas de réponse

7.5%

28.5%

42.5%

19%

2.5% aucune / analphabète

école primaire /alphabétisé

école secondaire

diplôme universitaire

pas de réponse

Figure 3: Distribution de l’échantillon par taille des ménages

Figure 4: Distribution de l’échantillon par niveau d‘ éducation

Page 13: Studie fuellekruss

8

des répondants représentent les personnes à faible revenue, avec moins de 10.000 Gourdes Haïtiennes

par mois, ce qui équivaut à environ US$ 229. Un petit nombre de 8% ont dit qu'ils ont gagné plus de

10.000 Gourdes, mais moins de 50.000 par mois. Seulement une personne interrogée, soit 0.5%, peut

être consideré un apporteur de revenu élevé avec plus de 50.000 Gourdes, juste en dessous de US$

1,150 par mois.

Même s’il y a un salaire minimum de 4.000 Gourdes (environ US$ 92) par mois, fixé par le gouvernement

national, cela ne s'applique que pour des emplois formels dans les institutions publiques ou des

entreprises privées. Alors que l’une est représentée par seulement 2% dans cette étude, l’autre

s'applique pour 5.5% des respondants. Les 40.5% des personnes interrogées qui ont déclaré de suivre un

emploi indépendant sont plus susceptibles de gagner leur vie par le commerce informel ou des emplois

occasionnels. La majorité absolue des répondants néanmoins prétendait d’être au chômage – qui est en

réalité plus que probable d'inclure également des entreprises informelles à petite échelle (Figure 6).

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

bas (< 10.000) moyen (< 50.000) haute (> 50.000) je ne sais pas / pasde réponse

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

emploi d’état emploi privé emploiindépendant

au chômage pas de réponse

Figure 5: Distribution de l’échantillon par revenu

Figure 6: Distribution de l’échantillon par emploi

Page 14: Studie fuellekruss

9

5.2 Opinion de la population face aux déchets

Comme la gestion des déchets est un effort concerté de toutes les parties prenantes – la municipalité,

les ONG, les citoyens –, chacun doit jouer un rôle actif en faire un succès. C'est pourquoi il est de la plus

haute importance d'analyser et de prendre en compte la perception des gens et leurs attitudes à l'égard

de la question de la gestion des déchets solides, et en termes plus généraux, des déchets eux-mêmes.

L'attitude est une construction hypothétique qui représente la sympathie ou l'antipathie d’un individu

pour un article ou une situation. Les attitudes sont des opinions positives, négatives ou neutres d'un

certain “objet” d’attitude. Les gens peuvent être “ambivalente”, ce qui signifie qu'ils possèdent en

même temps un positif et un biais négatif envers l'attitude en question.

La volonté des ménages est très nécessaire pour toutes les activités de gestion. Sans la participation des

ménages en matière de gestion des déchets solides, une amélioration de la situation ne peut pas être

atteint. En ce qui concerne la perception et la volonté des résidents de contribuer à la gestion des

déchets, il faut constater que la majorité d'entre eux se soucie beaucoup du problème des ordures: Sauf

qu’une seule personne, tous les gens interrogées répondent à la question “Est-ce qu’il y a un problème

de déchets dans la ville de Ouanaminthe?” par “oui”. Cette première question a été suivie par une

question ouverte dont on voulait savoir en quoi, à leurs avis, consistait le problème de déchets. Les

répondants ont mentionné que

la mairie ne fournisse pas un bon service;

il n’y a pas d’horaire de ramassage;

les gens jettent les déchets partout dans la ville;

il y a des dépôts de déchets sauvages partout;

il n’existe pas de point de collecte pour déposer les déchets.

En plus, comme le montre la Figure 7 ci-dessous, 97.5% se déclare “très concerné” par le problème des

déchets en Ouanaminthe.

97.5%

0.0% 0.5% 2.0%

très concerné assez concerné peu concerné pas concerné

Figure 7: Sentez-vous concerné par le problème des déchets?

Page 15: Studie fuellekruss

10

“Le fait de vivre quotidiennement avec le déchet, ça me derange beaucoup” a été approuvé par 98.5% –

tandis que une seule personne à la fois a constaté “ça me dérange …un peu”, “…pas vraiment” et “…pas

du tout” (Figure 8).

Par consequent, en moyenne 98% des ménages sont prêts à participer à l'amélioration de la gestion des

déchets, comme le montre la Figure 9.

Mais c’est quand même un peu étonnant que la grande majorité, avec 91% des ménages, sont prêts à

payer. Alors que le refus de payer pourrait entraîner la combustion et déversements illicites, la grande

majorité des répondants se montre empressée à payer. Ceux qui ont dit qu'ils ne sont pas prêt à payer

ont expliqué leur refus surtout avec un manque d'argent, le chômage, ou ils ont dit qu'ils n'étaient pas

en mesure de le faire. Alors que certaines personnes ne sont prêtes à payer la redevance car elles n’ont

pas de ressources financière, il y avait aussi l’avis que le ramassage des déchets dépendait de l’état. Le

résultat de l'opinion des répondants sur la volonté de payer pour la gestion des déchets solides services

est indiqué dans la Figure 10.

0%

20%

40%

60%

80%

100%

oui

non

beaucoup

un peu

pas vraiment

pas du tout

Figure 8: Le fait de vivre quotidiennement avec le déchet, ça me dérange...

Figure 9: Est-ce que vous êtes prêt à participer pour une meilleure gestion des déchets ménagers?

Page 16: Studie fuellekruss

11

Plus qu’un tiers de ces personnes (36.3%) mentionnent un tarif jusqu'à 50 Gourdes par mois, suivi par

34.1% des gens qui proposent un tarif entre 50 et 100 Gourdes par mois (Figure 11).

En même temps la plupart des citoyens (54%) ne supposent pas que les déchets jetés dans les rues

seraient captés par la municipalité par le balayage des rues (Figure 12).

Donc on voulait savoir qui a la responsabilité de garder la ville propre. Selon les personnes interrogées,

c’est quand même la mairie qui d’une part, a une grande responsabilité pour garder la ville propre. En

plus, il était constaté que la population doit aussi contribuer dans les actions qui permettront de garder

0%

20%

40%

60%

80%

100%

oui

non

36.3% 34.1%

14.8%

4.4%

1.1%

9.3%

< 50 Gourdes < 100 Gourdes < 200 Gourdes < 500 Gourdes plus de 500Gourdes

ça dépend de laqualité / pas de

réponse

oui 46% non

54%

Figure 10: Est-ce que vous êtes prêt à payer pour un système publique de la gestion des déchets?

Figure 11: Combien est-ce que vous êtes prêt à payer?

Figure 12: Supposez-vous que les déchets jetés dans les rues sont capté par la municipalité?

Page 17: Studie fuellekruss

12

la ville propre. En dehors de cela, l'adoption d’une amende pour jeter les déchets dans les espaces

publics est reconnue par une majorité écrasante et imprévue des personnes interrogées (Figure 13).

Il existe une prise de conscience de la population en matière de santé qui est énormément élevée. Selon

toutes les personnes interrogées, ça veut dire 100%, l’espérance de vie des gens vivant au quotidien

avec les déchets, ne reste pas le même. Il a été constaté que les déchets peuvent contribuer à la

prolifération des vecteurs de maladie, et que la mauvaise odeur que dégagent les déchets est nocive

pour la sante. Sauf exception, les 200 respondants pensent que les déchets produisent des maladies,

mentionnant choléra, malaria, infection, grippes, fièvre, et typhoïdes. Deux tiers de tous les répondants

ont répondu par l'affirmative à la question si la méthode de l'élimination de déchets pratiquée par eux

ou leurs voisins avait un impact sur leur santé. Ils ont constaté qu’on demeure trop proche des déchets,

et ils sauvent que, quand on brûle les déchets, on respire la mauvaise odeur.

Pour éviter ces problèmes, une grande quantité de déchets pourrait être réduite à une partie intégrante,

et beaucoup de déchets pourraient même s'avérer utile. Comme le montre la Figure 14, la majorité des

répondants sont conscients de l'utilité des déchets.

Selon quelques personnes interrogées, on pourrait réutiliser les déchets non seulement dans la

fabrication du fumier organique, mais encore pour faire des objets artisanaux. Cependant, ce réel

potentiel n'a pas encore été exploité dans une certaine mesure.

oui 94.5%

non 5.5%

Figure 13: Acceptez-vous qu'il devrait y avoir une pénalité forte pour jeter les déchets dans les espaces publics (dans les rues, canaux, terrains inoccupés)?

56%

44%

oui non

Figure 14: Pensez-vous que les déchets peuvent être utiles?

Page 18: Studie fuellekruss

13

5.3 Méthode de gestion des déchets au niveau des ménages

Selon le “Plan Intégral de Gestion Environnement des Déchets Solides (PIGEDS) de la ville de

Ouanaminthe, Haïti”, presque 60% de déchets générés sont de type organiques. Cette grande quantité

est due à la présence d’arbres et à la consommation élévée des fruits (bananes, mangues, oranges, fruits

de la passion, etc.). Il ne faudrait pas beaucoup de temps pour un individu de mettre les déchets

biodégradables et non biodégradables dans deux poubelles séparées. Cet exercice permetterait

d'économiser beaucoup d'efforts à épurer la ville et en plus créer de la valeur, comme les déchets

biodégradables permettent le jardinage à petite échelle ou l'alimentation des animaux. Mais

contrairement à propos de 89% des ménages n’ont pas d'ustensiles à recycler les déchets et les

débarrassent directement, sans aucune ségrégation (Figure 15).

La sensibilisation à la valorisation des déchets réutilisables tant que recyclables, semble être faible. Mais

en ce qui concerne la perception face aux déchets et la volonté des résidents de contribuer à leur

gestion durable, il a été constaté que la majorité d'entre eux se soucie beaucoup du problème des

ordures. Et pourtant, leur habitudes ne laissent pas transparaître qu’ils soient concernés par la

protection de l'environnement à travers une élimination propre des déchets. Comme le montre la Figure

16 ci-dessous, 56% des personnes interrogées admettent qu'ils jettent leurs déchets dans l'espace

public. Avec ces 19.5% des répondants qui reconnaissent qu’ils en brûlent, ça fait un peu plus que trois

quarts qui se disposent de leur déchets ménagers dans un style de mode hostile vers l'environnement,

mais aussi au détriment de leur santé. En comparaison, il y a 21.5% des ménages qui donnent leur

ordures à un service de collecte des déchets, et seulement 3% qui utilisent les poubelles communitaires

pour se débarrasser de leur déchets.

11%

89%

oui nonFigure 15: Est-ce que vous séparez les déchets de cuisine des autres déchets?

Page 19: Studie fuellekruss

14

Mais pourquoi est-ce que des gens se débarrassent des déchets dans les canaux des eaux usées ou aux

terrains inoccupés? Nous avons voulu savoir auprès des répondants, et ils nous ont expliqué que

on ne trouve pas ou les déposer

il n’ya pas de moyen de stockage des déchets (poubelles / point de collecte)

la mairie ne vient pas chercher les déchets

Le pourcentage élevé de personnes qui jettent leurs ordures dans les rues, des canaux ou des terrains

inoccupés – malgré leur forte préoccupation face au problème des déchets – pourrait s'expliquer aussi

en partie par un blocage très faible: le plus d'ordures qui traînent, d'autant moins le blocage de jeter des

ordures soi-même. En même temps, les ordures ne sont pas jetées dehors immédiatement mine de rien,

mais d'abord gardées dans la maison à peu près de la moitié de tous les répondants (Figure 17).

19.5%

56.0%

3.0%

21.5% brûler

tirer dans les endroits publiques(rues, canaux, terrains inoccupés)

mettre dans les poubellescommunautaires

il y a quelqu'un pour venirchercher les déchets

oui 49%

non 51%

Figure 16: Qu’est-ce que vous faites avec vos déchets?

Figure 17: Gardez-vous vos déchets journaliers dans la maison?

Page 20: Studie fuellekruss

15

Une grande partie de ceux qui ne gardent pas leurs déchets journaliers dans la maison les mettent

derrière la maison. Une autre partie les évacue dans un terrain libre soit privé ou public.

Dans la suivante Figure 18 il est montré qu’il y a tout à fait un système de gestion des déchets au niveau

du ménage. Tant que 28.5% des personnes interrogées constatent qu'ils se débarrassent de leur déchets

solides ménagers chaque jour, 43% les gardent dans la maison dépassant un jour, éliminant les déchets

au moins une fois par semaine. 21% gardent les déchets solides pour plus qu’une semaine dans leur

maison. Cela peut expliquer que les ordures ne sont pas jetées aveuglément par les gens.

Le problème ne se limite pas à des déchets solides. S’il n’y a pas des toilettes ou latrines pour y jetter

leurs excréments, les gens se débarrassent forcément des eaux usées et des excréments humains aussi

dans les canaux et dans les rues.

La question ouverte “Qui s'occupe des déchets journaliers dans votre maison?” a été répondue comme

suit:

ceux qui habitent dans le ménage (la famille);

parfois on paye quelqu’un pour venir chercher les déchets;

on les brûle.

73.5% des personnes interrogées dans cette étude expriment qu’elles ne bénéficient pas d’aucun

service de collecte des déchets. C’est un pourcentage encore beaucoup plus élevé que dans une

statistique élaborée dans le cadre du “Plan Intégral de Gestion Environnement des Déchets Solides

(PIGEDS) de la ville de Ouanaminthe, Haïti”. Là, plus de 54% ont dit “Il n’y a pas de ramassage” sur la

question “Qui fait le ramassage des déchets chez vous?” Bien sûr, le libellé de la question est une raison

possible de cette énorme difference. Ici, nous avons demandé beaucoup plus directement de l'absence

d'un tel service (Figure 19).

28.5%

43.0%

21.0%

7.5%

chaque jour plus qu’une fois par semaine

moins qu’une fois par semaine

une fois par mois

Figure 18: Combien de fois est-ce que vous vous débarrassez des déchets dans votre maison?

Page 21: Studie fuellekruss

16

Contrairement à la question “Qui fait le ramassage des déchets chez vous?” (avec 31% disant “la

mairie”), on a demandé les détails qui sont seulement dans une deuxième étape. Tout comme dans

l’autre étude, la plupart d’entre ceux qui bénéficient d’un système de ramassage a mentionné: la

municipalité / la mairie. Comme le montre la Figure 20, ici c’est plus que la moitié, donc 62%, suivi par

26% qui ont mentionné une entreprise privée.

Figure 21 montre que la majorité de ces ménages où il y a quelq’un pour venir chercher les déchets,

donne leur déchets ménagers aux prestataires de services. Cependant, le faible nombre trompe puisque

cette question n'a pas été répondue par environ 30%.

26.5%

73.5%

oui non

62%

2%

26%

10%

la municipalité

un système de voisinage

entreprise privé / Fidelité Propreté

je ne sais pas / pas de réponse

Figure 19: Est-ce qu’il y a quelqu'un pour venir chercher vos déchets?

Figure 20: S’il y a quelqu'un pour venir chercher vos déchets, qui sont-ils?

Page 22: Studie fuellekruss

17

39.6% de cettes personnes disent qu’ils viennent une fois par semaine pour chercher les déchets, tandis

que 20.8% constatent qu’il y a le service seulement chaque deux semaines (Figure 22).

Il est important de savoir que seulement 18.9% se montrent satisfaits de leur travail, opposé par 47.2%,

comme il est indiqué dans la Figure 23.

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

oui non je ne sais pas / pas deréponse

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

40%

45%

une fois parsemaine

chaque deuxsemaines

une fois par mois je ne sais pas / pasde réponse

Figure 22: Combien de fois est-ce qu’ils viennent?

Figure 21: Est-ce qu’on les donne des déchets ménagers?

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

40%

45%

50%

oui non je ne sais pas / pas deréponse

Figure 23: Est-ce que vous êtes satisfait de leur travail?

Page 23: Studie fuellekruss

18

5.4 Système de gestion initié avec le support de la Welthungerhilfe

Les pratiques de gestion des déchets tant comme les méthodes de collecte des déchets varient

considérablement entre les différents pays et des regions, surtout entre les pays développés et ces pays

en voie de développement. Les services de collecte des déchets domestiques sont souvent fournies par

les autorités gouvernementales locales, ou par des entreprises privées dans les centres urbains. Dans la

ville de Ouanaminthe il n’y a pas de service de balayage des rues et des espaces publics, mais il existe un

système de stockage public.

Avant le lancement du projet de la Welthungerhilfe il n’y avait que deux cylindres pour le stockage

public qui se trouvaient sur la place centrale. Il y avait, par contre, plusieurs points critiques

d’accumulation de déchets solides, dont les plus visibles jusqu'ici sont (a) en face de la station de police

(b) l’espace près de la frontière utilisé pour les marchés lundi et vendredi, et (c) le canal situé sur la Rue

Espagnol, la rue principal de Ouanaminthe. Ces endroits font fonction de points de stockage informels

qui n’ont aucun contrôle, comme le système de traitement des déchets solides existant dans la ville de

Ouanaminthe n'est pas très efficace. Jusqu'à aujourd'hui, la collecte est pauvre, il n’existe pas des

circuits ou routes spécifiées de collecte, étant au même temps fournie aux maisons du centre-ville.

Il y a un an, le “Plan Intégral de Gestion Environnement des Déchets Solides (PIGEDS) de la ville de

Ouanaminthe, Haïti”, presenté par les ONGs Welthungerhilfe, ECORED et Ciudad Saludable, a constaté

(page 29): “En absence d’un plan ou d’un itinéraire et du suivi du même, il est difficile d’allouer

rationellement jours et horaires aux différentes zones de la ville. Ils n’ont pas assez de personnel pour

organiser plus de tours de collecte non plus. Il y a aussi un problème crucial qui est le manqué de

ressources pour leur fonctionnement, par exemple l’essence, ce qui permet la collecte seulement quand

ils en ont, et donc il y a des jours que ces équipes ne s’utilisent pas.” En plus, la mairie ne disposait que

de deux compacteur et une benne avant le projet de la Welthungerhilfe.

Le projet a été lancé pas seulement pour améliorer cette situation inacceptable, mais aussi d’une grande

part pour renforcer les capacités de la commune de Ouanaminthe et des structures locales dans ce

domaine. Les publics cibles concernés du projet sont la mairie de Ouanaminthe, 20 associations

féminines et 5 associations locales de collecte de tri et de valorisation des déchets, y compris entre

autres ONAP, l’Organisation pour des Nouvelles Alternances vers le Progrès.

Mais est-ce que les habitants de Ouanaminthe savent de tous ces efforts? Est-qu’ils sont conscients qu’il

y a des acteurs dans leur ville qui s’occupent déjà du domaine des déchets? Pour cela, on voulait d’abord

savoir “Connaissez-vous une entreprise / institution / ONG qui mène des actions pour réduire les

déchets à Ouanaminthe?”. Figure 24 montre que ce n’est pas le cas pour la majorité des personnes

interrogées, avec 58% disant “non”.

Page 24: Studie fuellekruss

19

Dans une question ouverte, on voulait savoir de ceux qui ont répondu “oui” quel acteur ils conaissent

(Figure 25).

Les résultats sont étonnants. Tandis que la Welthungerhilfe a été indiqué par 28.6% et la municipalité

par 14.3%, presque la moitié – 47.6% – a mentionné “Fidelité Propreté”. Il s’agit d’une entreprise privée

évoluant dans le domaine de l’environnement et particulièrement dans le ramassage et le stockage

d’ordures au niveau de la ville de Ouanaminthe. Créée en avril 2012 par M. Moise Joseph dans le but de

venir en aide à la population en ce qui a trait au ramassage d’ordures, cette institution offre ses services

ambulants aux ménages et parfois à des institutions avec une fréquence de deux fois par semaine. Elle

dispose, pour fournir les services, de deux camions bascule et d’un pickup. Et, pour pouvoir offrir ces

services à la communauté, elle réclame des ménages un frais de 100 gourdes pour l’inscription et un

frais mensuel de 300 Gourdes. Quant au stockage des ordures collectées auprès de ménages, elle

dispose de deux carreaux de terre au niveau de Morne Casse.

En revanche, au niveau assez élevé de prise de conscience de l’entreprise “Fidelité Propreté”, des

activités de Welthungerhilfe ne sont pas connues à plus de la moitié des répondants. Ainsi, seulement

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

oui non

14.3%

28.6%

1.2%

47.6%

8.3%

la municipalité Welthungerhilfe ONAP Fidelité Propreté je ne sais pas /pas de réponse

Figure 24: Connaissez-vous une entreprise / institution / ONG qui mène des actions pour réduire les déchets à Ouanaminthe?

Figure 25: Si oui, quelle entreprise / institution / ONG est-ve que vous connaissez?

Page 25: Studie fuellekruss

20

47% des personnes interrogées ont entendu parler du système de gestion des déchets initié à

Ouanaminthe par la Welthungerhilfe (Figure 26).

Et ces 47% des gens, qu'est-ce qu’ils savent de cette initiative? Alors, on nous a raconté que

la Welthungerhilfe a mis en œuvre un projet pour mieux gérer les déchets dans la ville;

on a crée des comité dans les quartiers;

on a organisé une journée de sensibilisation.

Demandé qu’est-ce qu’ils pensent de cette initiative par rapport à l'impact dans leur quartier, il a été

constaté que le projet apportera une solution pour faire face au problème des déchets. Les gens qui ont

entendu parler du système de gestion des déchets initié à Ouanaminthe par la Welthungerhilfe, tirent

leur connaissance surtout de la radio ou des organisations (30.9% chaque fois), suivi par des

communautaires avec 27.7% (Figure 27).

47%

53%

oui non

30.9%

30.9%

27.7%

10.6%

radio organisations communautaires komitée / quartier / dans la rue

Figure 26: Est-ce que vous avez entendu parler du système de gestion des déchets initié à Ouanaminthe par la Welthungerhilfe?

Figure 27: Si oui, où est-ce que vous en avez entendu parler?

Page 26: Studie fuellekruss

21

6. Conclusion général

Une meilleure maîtrise de la gestion des déchets solides puis de l’assainissement sanitaire tout en

respectant l’environnement, c’est là le souci partagé par tous les acteurs engagés dans la gestion des

déchets solides ménagers. En vue de pouvoir prendre en compte l’aspect participative, le but de cette

étude a été d’analyser l’attitude et les pratiques de la population de Ouanaminthe.

On constate que la conscience environnementale est, en théorie, plus forte parmi les habitants de

Ouanaminthe qu’on avait assumé. Cependant, leurs pratiques ont donné une image contrastée de ce

fait. Il existe un écart important entre l'attitude de la population d'une part et leur activité quotidienne

sur l'autre. Les deux divergent considérablement. L'établissement d’une réglementation effective par la

mairie pourrait donc être un outil majeur pour réduire le problème de la gestion des déchets solides à

Ouanaminthe. L'adoption de sanctions financières, en plus, est reconnue par une grande majorité des

personnes interrogées. Des règles strictes combinées avec d'autres programmes de la sensibilisation à

l'environnement pour le recyclage et le compostage des ménages peuvent réduire le volume et la

quantité de déchets déversés dans les espaces publics. Il pourrait être suggéré d’etablir des frais pour les

déchets comme ils sont chargé par facture d'électricité pour les ménages à couvrir les coûts.

Lors de réunions publiques, la sensibilisation pourrait être portée sur les avantages de payer une

redevance mensuelle d’environ entre 50 et 100 Gourdes Haïtiennes par ménage. Une telle contribution

pourrait assurer la viabilité du système de gestion des déchets qui est en train d'être mise en place à

Ouanaminthe. Des dizaines de personnes dans la ville pourraient vivre de la collecte et la gestion des

déchets grâce à un travail qui consisterait à recueillir et à séparer des déchets.

Alors que la plupart du temps vu comme un énorme problème, les déchets portent aussi plusieurs

opportunités en termes économiques. Plastiques et le verre peuvent être vendus à des usines de

recyclage à l'étranger, et les déchets de papier peuvent même se transformer en une source d'énergie

pas cher: quand pilé, purée, mélangé avec de la sciure, et puis pressé dans les cylindres, les déchets de

papier font un briquet du charbon. Les femmes haïtiennes peuvent en venir à préférer ces briquettes de

papier recyclé, car c’est beaucoup moins cher que le charbon de bois. En outre, plus de la moitié des

déchets du ménage pourrait être transformé en engrais organique. La création de valeur par la

production du composte fabriqué à partir des matières organiques recueillies pourraient être une autre

source de financement d'un système de gestion durable des déchets.

Et les personnes interrogées, qu’est-ce qu’ils se souhaitent pour l’avenir en ce qui concerne la gestion de

déchets à Ouanaminthe? “J’attends une ville propre sans déchets”, on nous a rapporté. “Je souhaite que

la population puisse avec le projet pour avoir une ville propre.” Les répondants de notre enquête

semblent prêts à participer.

Page 27: Studie fuellekruss

22

7. Recommandations

Au terme de ce travail de terrain, on suggère les recommandations suivantes:

Mettre en oeuvre un système de redevance mensuelle d’environ entre 50 et 100 Gourdes

Haïtiennes par ménage

Rendre effective tant la collecte des déchets grâce à des horaires fixes que le stockage public

Assurer le service de balayage des rues et des espaces publics en combinaison avec l'adoption

de sanctions financières pour tirer des déchets dans ces endroits

Renforcer la capacité de la création de valeur par la production de compost au niveau des

ménages comme par des autres forms de recyclage

Page 28: Studie fuellekruss

23

8. Bibliographie

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