suivi sanitaire des 2 dernières semaines · ces thrips ont été identifiés thrips setosus en...
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BSV n°17. Jeudi 31 octobre 2019
Suivi sanitaire des 2 dernières semaines
Répartition géographique des observations ponctuelles réalisées
Le chancre coloré du platane
Toutes les informations sur la
maladie : cycle, symptômes,
distribution géagraphique, prévention
et lutte :
https://agriculture.gouv.fr/le-chancre-
colore-du-platane-0
Production Distribution / Vente
Pépinière Horticulture Produits finis
Secteur géographique
Département 14 - 50 - 61
Département 27 - 76
Département 14 - 50 - 61
Département 27 - 76
Département 14 - 50 - 61
Département 27 - 76
Nb d’observations 5 / 1 2 / /
1 observation = 1 établissement à une date donnée
Suivi piégeages
Pyrale du buis 5 5
L'e
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ete
nir
Météorologie : Des précipitations et une légère baisse des températures sont toujours
annoncées pour ces prochains jours.
Horticulture :
● Ravageurs : vigilance sur les thrips : identification de Thrips setosus ;
● Maladies : botrytis sur cyclamen.
Pépinière :
● Ravageurs : détection de la cécidomyie de l’agapanthe ; vigilance sur
les otiorhynques et les psylles; observations de quelques tordeuses,
cicadelles, cochenilles et de pucerons.
● Maladies : observation de « Bud blast » et d’oïdium.
Piégeage :
● Pyrale du buis : vol pratiquement terminé sur le secteur de Caen.
Méthodes alternatives : des produits de biocontrôle existent.
Informations réglementaires : la nouvelle réglementation sur les
Passeports Phytosanitaires.
Fiche de reconnaissance : la cécidomyie de l’agapanthe,
Enigmadiplosis agapanthi, en fin de bsv.
Cultures ornementales. BSV n°17. Jeudi 31 octobre 2019
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Les ravageurs
Pucerons (1 établissement concerné) :
Sous abri, des pucerons ont été signalés sur pensée.
Evolution à suivre : à surveiller sous abri, les conditions restent favorables au développement des pucerons.
Thrips (1 établissement concerné) :
Sous serre, La présence de thrips a été observée sur une culture de cyclamen. Les feuilles ont un aspect
liégeux et de nombreux thrips ont été observés à la face inférieure des feuilles.
Ces thrips ont été identifiés Thrips setosus en laboratoire. Originaire d’Asie, le Thrips setosus a été identifié
en Europe pour la première fois en 2014 aux Pays-Bas sur hortensia.
Il est noir avec des ailes foncées à base blanche. Il se nourrit des feuilles en vidant leurs cellules. Les études
menées au Japon, ont montrées qu’il est très polyphage, a un développement rapide et peut transmettre le
TSWV (Tomato Spotted Wilt Virus), faisant de lui un ravageur important en particulier sous serre.
Prophylaxie :
Surveillez les plants lors des arrivages (végétaux de négoce et mise en place des cultures).
Les maladies
Botrytis cinerea (1 établissement concerné) :
Du botrytis a été observé sur une culture de cyclamen entraînant une pourriture des feuilles.
Evolution à suivre : à surveiller, ce champignon évolue en condition chaude et humide. Une température
élevée (17 - 25°C), la présence d’eau sur les feuilles ou une hygrométrie importante favorisent l’infection.
Les fructifications sur les végétaux contaminés (spores à la surface des feuilles sous forme de poussière
grise caractéristique) vont être à l’origine de contamination secondaire.
Prophylaxie :
Ne pas trop arroser les plants en période humide.
Evitez les atmosphères confinées : favorisez le ressuyage des plants après arrosage.
Evitez les variations de température trop importantes qui entraînent une condensation de l’eau sur
les feuilles.
Eliminez les débris de végétaux.
HORTICULTURE
Thrips setosus sur hortensia Source : https://gd.eppo.int
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Les ravageurs
Cécidomyies (1 établissement concerné) :
Des larves de cécidomyie ont été observées sur des agapanthes provoquant une pourriture des boutons
floraux. Une analyse en laboratoire a permis d’identifier ces larves : il s’agit de la cécidomyie de
l’agapanthe, Enigmadiplosis agapanthi.
Signalée en Angleterre en 2014, cette cécidomyie est une nouvelle espèce, connue uniquement sur
agapanthe. En cas de suspicion, prendre contact avec le SRAL ou la FREDON Normandie.
Retrouvez à la fin de ce BSV, une fiche de reconnaissance réalisée par
l’Anses.
Chenilles (1 établissement concerné):
• Tordeuses :
Quelques chenilles de la tordeuse de l’œillet, Cacoecimorpha pronubana, ont de nouveau été observées en
extérieur sur Photinia fraseri.
Evolution à suivre : à surveiller, les chenilles peuvent causer des dommages importants au feuillage et
aux jeunes pousses.
C. pronubana passe l'hiver à l’état de chenilles sur des plantes en serre ou de plein air. En extérieur, la
mortalité peut atteindre 90% lorsque l’hiver est froid et humide.
Cicadelles (2 établissements concernés) :
Sous abri et en extérieur, des adultes et larves de cicadelles ont été observés, comme les semaines passées,
sur l’ensemble d’une culture de Pittosporum tenuifolium, Photinia fraseri, sauge (sclarée et officinale) et
Rubus spp (framboise et mûre). dd
Evolution à suivre : à surveiller par leurs piqûres sur les feuilles, elles déprécient la valeur des plantes.
Cochenilles (1 établissement concerné) :
Sous abri, une attaque importante de la cochenille australienne, Icerya purchasi, a été constatée sur des
plants de Licium barbarium et Drimys winteri. Cette espèce est polyphage avec une préférence pour les
agrumes et les Pittosporum.
Evolution à suivre : à surveiller, les cochenilles sécrètent un abondant miellat qui favorise le développement
de fumagine.
Prophylaxie :
Réalisez un vide sanitaire régulièrement afin d’éviter de contaminer vos nouvelles cultures.
PEPINIERE
Cochenille australienne
sur Licium barbarium
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Otiorhynques (1 établissement concerné) :
Sous abri, des dégâts caractéristiques (morsures
des bords des feuilles en encoche) d’adultes ont été
observés sur des conteneurs de Rhododendron spp.
Evolution à suivre : observez attentivement le
système racinaire des plants afin de détecter la
présence d’éventuelles larves.
Prophylaxie :
enlevez et détruisez les débris végétaux et
les résidus de culture.
Psylles (1 établissement concerné) :
En extérieur, des dégâts du psylle du laurier sauce, Trioza alacris, ont de nouveau été constatés. Le feuillage
est enroulé sur le bord du limbe (cf bsv 16-2019).
Evolution à suivre : les larves atteignent généralement le stade adulte à la mi-octobre. Les adultes hivernent
à l’abri des feuilles déformées. Ils peuvent aussi trouver refuge dans la litière des conteneurs.
Pucerons (2 établissements concernés) :
Des pucerons ont été observés :
- en extérieur : sur Photinia fraseri et Rubus fruticosus.
- sous abri : sur une culture de Pittosporum tenuifolium : les auxiliaires sont toujours présents : larves
de syrphes et pucerons parasités par des hyménoptères du genre Praon.
Evolution à suivre : à surveiller sous abri.
Psylle du laurier sauce
Pucerons parasités par des hyménoptères
du genre Praon.
Pucerons parasités par des hyménoptères
du genre Aphidius.
Larve de syrphe Astredhor SM
Consultez l’itinéraire innovant pour les cultures
sensibles à l’otiorhynque (Fiche DEPHY): http://draaf.pays-de-la-loire.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/Fiche_dephy_otiorhynque_cle82d9c3.pdf
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Piège et papillon de pyrale du buis
Suivi piégeage de la Pyrale du Buis : L’installation des pièges a débuté en semaine 20 et se termine
cette semaine.
Aucun papillon n’a été piégé dans les entreprises du réseau.
Par contre, sur notre site témoin de Caen, quelques vols sont
encore en cours puisqu’un papillon a été piégé cette semaine.
L’observation des buis reste indispensable afin de détecter
d’éventuelles chenilles.
Evolution à suivre : les conditions météo annoncées ne vont pas être favorables, le vol de la pyrale devrait se
terminer sur le secteur de Caen. Les chenilles, issues de cette dernière génération de papillons, vont passer
l’hiver sous forme de cocons dans le feuillage des buis. Surveillez les buis afin de les détecter.
Les maladies
Maladie des boutons noirs « Bud blast » (1 établissement concerné) :
En extérieur, Pycnostysanus azaleae encore appelé « Bud blast », a été observé sur
rhododendron (cf BSV 14-2019).
Evolution à suivre : surveiller la présence de cicadelles car par leurs incisions de
ponte, elles contribuent au développement du champignon.
Oïdium (1 établissement concerné) :
Sous abri, des taches d’oïdium ont été observées sur des pots de thym.
Evolution à suivre : les conditions météo actuelles ne sont pas favorables à cette maladie.
Ce BSV est le dernier de la saison 2019.
Merci à toutes les personnes qui ont contribué au réseau d'épidémiosurveillance Horticulture-
Pépinière que ce soit par les observations réalisées que par le relevé de piégeages.
Crédit photos : FREDON Normandie sauf mention particulière
Maladie du « Bud blast »
Maladie du « Bud blast »
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Le biocontrôle vise la protection des plantes en privilégiant l’utilisation de mécanismes et d’interactions
naturels. A l’inverse de la lutte chimique, il est fondé sur la gestion des équilibres des populations
d’agresseurs plutôt que sur leur éradication.
Afin d’informer et de sensibiliser les partenaires du plan Ecophyto normand, les 5 fiches techniques de
biocontrôle conçues par l’IBMA (Association Internationale des Producteurs de Produits de Biocontrôle)
ont été « labellisées Ecophyto », avant d’être rééditées et diffusées en région :
❖ Biocontrôle ❖ Macro-organismes
❖ Micro-organismes ❖ Médiateurs chimiques ❖ Substances naturelles
https://calvados.chambres-agriculture.fr/environnement/ecophyto/biocontrole/
Il existe des produits de biocontrôle autorisés pour différents usages
Retrouvez la liste actualisée régulièrement sur le site : http://www.ecophytopic.fr/
Santé des végétaux, un nouveau cadre réglementaire : évolution des obligations pour les professionnels :
Le règlement (UE) 2016/2031 introduit une nouvelle classification
des organismes nuisibles aux végétaux, qui se substituera aux
catégorisations nationales actuellement en vigueur, ainsi que de
nouvelles obligations pour les professionnels (passeport
phytosanitaire). https://agriculture.gouv.fr/sante-des-vegetaux-un-nouveau-cadre-
reglementaire-evolution-des-obligations-pour-les-professionnels
Un nouveau règlement européen relatif à la santé des végétaux
entrera en application au 14 décembre 2019. Retrouvez ci-dessous le
lien pour avoir les réponses aux questions générales sur ce futur
cadre réglementaire :
https://agriculture.gouv.fr/questions-reponses-nouveau-reglement-
ue-20162031-en-sante-des-vegetaux
« Méthodes alternatives : Des produits de
biocontrôle existent »
Informations réglementaires
Fiche de reconnaissance MAJ 17/08/2017
LSV Enigmadiplosis agapanthi
Harris et al. , 2016
Cécidomyie de l’agapanthe
ÉLÉMENTS DE DIAGNOSTIC
CONFUSIONS POSSIBLES
Il n’y a pas d’autres insectes ravageurs connus pouvant provoquer ces symptômes sur les agapanthes.
Enigmadiplosis agapanthi est un nouveau genre et une nouvelle espèce de Diptère de la famille des Cecidomyiidae
qui a été décrite en 2016 en Angleterre. Les larves de cette cécidomyie provoquent des galles et des déformations
des boutons floraux ou des fleurs d’agapanthe (Agapanthus sp.- Amaryllidaceae).
@CTIFL Balandran
Les adultes et les larves sont de très petite taille. Leur identification est particulièrement délicate.
©RHS
©RHS
©RHS
adulte mort larves
L’adulte, de couleur orange, mesure environ 3 mm. Les antennes sont longues avec de nombreux segments. Les pattes sont longues et grêles, repliées chez l’adulte vivant.
Seul le mâle est identifiable morphologiquement.
Les larves sont de couleur jaune orangée. Au dernier stade, elles mesurent de 2 à 3 mm de long.
Seul le dernier stade est identifiable morphologiquement.
Boutons floraux avec symptômes
PLANTES HÔTES ET SYMPTÔMES
DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE
Probablement originaire du sud de l’Afrique où l’agapanthe est endémique, cette cécidomyie a été signalée en
Angleterre en 2014. D’après des déclarations de particuliers, elle devait être présente depuis au moins 2 ans dans le
sud du pays.
CYCLE BIOLOGIQUE
Enigmadiplosis agapanthi est une nouvelle espèce d’un nouveau genre. Il y a donc peu d’information disponible. Sa
biologie a été étudiée par la RHS en Angleterre. Elle est probablement multivoltine. Des attaques ont été observées
de fin juin à fin octobre. En France, les premiers symptômes ont été signalés mi-juin.
La femelle pond ses œufs dans les boutons floraux. Habituellement chez les cécidomyies, il y a 3 stades larvaires et la
pupaison a lieu dans le sol.
En laboratoire, des larves placées en élevage ont permis l’émergence d’adultes de 14 à 28 jours plus tard.
OÙ LE TROUVER ? COMMENT LE CAPTURER ?
Les symptômes de déformation et de décoloration des boutons floraux doivent être recherchés. Leur dissection
pourra permettre de découvrir des larves. Les adultes peuvent être capturés avec un aspirateur à bouche ou tout
autre moyen équivalent. Ils seront conservés en alcool à 70° avant d’être envoyés pour identification.
QUE FAIRE EN CAS DE SUSPICION
Prendre contact avec le SRAL, le SALIM ou la FREDON de votre région.
Réalisé par Valérie Balmès – ANSES-LSV Unité d’entomologie et plantes invasives
avec tous nos remerciements à la Royal Horticultural Society et à Hayley Jones pour les photos
Aire d’invasion
Aire d’origine
probable
Situation en France métropolitaine
Signalée dans le sud-ouest en juin
2017
Situation dans les départements
Outre-Mer
Pas de signalement
Enigmadiplosis agapanthi n’est connue que sur Agapanthe.
Les larves se développent dans les boutons floraux qui sont
déformés et décolorés et empêchent parfois la floraison. Des
attaques sévères et précoces peuvent entrainer l’effondrement
des têtes florales.
Selon les observations faites par le RHS (Royal Horticultural
Society) en Angleterre, presque toutes les variétés sont
touchées mais avec des niveaux d’infestations variables.
©RHS
Fleurs avec décoloration
?