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INSTITUT NHATRANG
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Ann. Fae. Sci. Saigon, l9SL 343-368.
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NGUYEN, HAI n NGUYEN - OUC -
ABSTRACT. - According to the authors, T waves recorded at Nhatrang from. Philippine Islands earthquakes may present 3 important phases : F and G, T , and M.
r
If h is the depth of the earthquake, a and h the land paths of T waves respec-vely near the epicenter and the station, these phases may be noted as :
Pb - SoFAR -- SVb, for F and G
Pa - Son..R - SV b• for T1.
and prcbably S ln sediments, for M.
SoFAR waves velocity in China Sea, between Philippine and Vietnam, has been determined as to be : 1A8 ± 0.03 km.
Discussions on results ohtained have been done in the paper.
R:Esmvm. - Les auteurs distinguent trois phases importantes dans les enre-gistrements des ondes T des seismes des Philippines, obtenus a Nhatrang : F et G, T, et M.
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Si h est la profondeur du seisme, a et b les trajets continentaux des ondes T situes. respectivement aux environs de 1'€picentre et de la station, ces trois phases pel;lv;ent avoir les notations suiwmtes :
Ph SOFAR.-· svb, pour F et G
Pa SOFAR.- svb, pour T,.
et probablement S dans les sediments, pour M.
La vitesse des ondes SoFJrn darn; la Mer de Chine, entre les Philippines et le Vietnam, a ete determinee comme egale a: 1,48 ± 0,03 km.
On discute enfin les resultats ohtenus.
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344 NGVYEN-HAI ET NGUYEN DUC KHANG
INTRODUCTION
Les ondes T ont ete observees, bien decrites et nommees depuis longtemps par LINEHAN (1).
Durant la derniere dizaine d'annees, la question a ete renouvelee par les auteurs EWING, PRESS, TOLSTOY, DON LEET, COULOMB, MOLARD, \VADATI, INOUYE et GRINDA, tant sur la nature des ondes que sur leurs mecanismes de propaga-tion et refraction.
COULOMB et MoLARD (2), en 1949, ont admis que les ondes T se propageaient dans les couches de fond peu epaisses, mais deja consolidees, avec des vitesses legerement superieures a celles du son dans l'e,au. DON LEET et LINEHAN ( 4), deux ans apres, ont soutenu la meme hypothese, mais d'une fa~on plus detaillee, avec lE:s ondes transversales.
En 1950, EWING et TOLSTOY (3) au contraire. considerent les ondes T comme des ondes de compression qui se propagent dans l'eau de mer a la vitesse mini-mum du son le long du SOFAR, hypothese qu'ils appuient avec PRESS et WoRZEL (5) sur les donnees des stations SoFAR. Dans leurs travaux, les vitesses conti-nentales des ·ondes T s'echelonnent en Amerique entre 3,7 et 5,5 km., qu'ils in-terprctent comme celles d'un melange de p et s.
Les valeurs citees sont nettement plus grandes que celles obtenues un an apres par DON LEET ( 4) et deux ans a pres par COULOMB (8) "~. Pour ces der-nieres, ce sont les ondes s sedimentaires qui arrivent a la station.
Sur la nature des ondes le long du trajet oceanique, il faut noter que MOLARD semble vouloir maintenir, par ses remarques faites en 1952 (9) sur les enregistrements de deux SO'rtes d'appareils (hydrophone et seismographe), son hypothese formulee avec COULOMB en 1949 ; tandis que son. collegue, COULOMB, cDmmence a accepter l'idee des ondeB SoFAR de EWING, apres avoir demontre J.'impossibilite d'existence des ondes de RAYLEIGH dans le fond, par leurs courbes de dispersion (6).
Les questions relatives au mecanisme de la refraction, comme a la nature des ondes elastiques incidentes emises du foyer, ont ete abordees aussi.
COULOMB (7), par des calculs reposant sur les equation de KNOTT (1888) concernant les refractions des ondes planes p et sv a travers la surface de separation de deux milieux, liquide et solide, a mont're que la seule possibilite pour l'onde incidente rasante est SV;
WADATI et INOUYE (10) ont suggere, d'apres ce que l'auteur comprend, une incidenee de l'oride p proche de !'epicentre et une incidence de l'onde sv a une distance epicentrale egale approximativement a la profondeur h du seisme. D'autre part, ils ont affirme que leurs premiere phase (debut) T et deuxieme
1 phase (debut des trains d'1ondes) T., ont penetre respectivement dans la mer a la distance h et multiple de h de i'epicentre.
Independamment de la nature, les mecanismes de penetration des ondes elastiques ont ete etudies par J. AUBRAT et par L. GRINDA (11). D'apres eux, pour un foyer proche d'un talus continental, ce sont les Tefiexions successives entre la surface de l'eau et le talus qui orientent les ondes peu a peu sur une
('') Avec l'hypothese ondes SOFAR dans l'eau, pour le trajet oceanique.
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ONDES T DES SEISJVIES DES PHILIPPINES ENREGISTREES A NHATRAI\fG 345
direction sensiblement horizontale, favorable a une penetration, avec moindre perte d'energie, dans le SOFAR.
Dans le present expose les auteurs esperent pouvoir :
confirmer, une fois de phis, l'idee de EWING sur les ondes sonores dans la mer;
S1.lggerer deux mecanismes de generation de 3 phases iniportantes de L'onde T, ainsi que Ia nature des ondes elastiques generatrices emises au foyer et celle des ondes continentales qui arrivent a la station.
Quelques remarques regardant la phase maximum y ont ete notees aussi_. mais avec des 'reserves necessaires.
Le present travail doit une partie a la these, en cours d'achevernent, de notre collegue J. AUBRAT (Institut de Physique du Globe de Paris) dans laquelle celui-ci s'efforce d'eclaircir la notion de talus de sortie pour les ondes T.
MATERIEL
Les enregistrements, fournis par les appareils de courte periode (T # l s) de Nhatrang, de 12 seismes des Hes Philippines ont ete utilises pour le travail. Neuf parmi ces chocs ont ete bien localises par USCGS, les trois autres restent encore indetermines.
Les profondeurs des se1smes localises, s'echelonnant de 0 a 200 km., ont ete arrondies a quelques kilometres pres pour la commodite.
Leurs distances epieentrales ont ete dete1iminees en prenant la moyenne des valeurs obtenues par P - 0 et S - P.
Les tables utilisees pour ces determinations, comme pour les corrections faites ulterieurement, sont celles de JEBFREYS-BULLEN (1958).
Dans cinq parmi les 12 seismes, on a observe qu'ils etaient precedes par les fremissemenis que KISHIMOTO (12) a appeles Pa. Pourtant cette faible phase n'a ete utilisee que clans les calculs de D,.
Le Tableau 1 (voir page 364) groupe toutes les caracteristiques des seismes utilises.
RESULTATS DES OBSERVATIONS
Les ondes T observees presentent des periodes regulieres, inferieures a 0,5 s. Dans l'aspect general, elles oomprennent 4 phases :
- Les 2 fremissements F et G du debut, distants l'un de l'autre d'environ une trentaine de secondes et dont le deuxieme est le plus grand.
- Le commencement T et le maximum M des trains d'ondes qui suivent r
les F et G.
Pour les seismes profonds, les deux fremissements sont souvent separes des trains d'ondes par une intervalle calme.
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346 NGUYEN-HA! ET I'. -:;:.
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Dans leur expose, WADATI et INOUYE (10) ont designe nos F, G g'lobalement par T
1 et notre Tr par T:l.
Plus loin, les auteurs preferent g1rouper les fremissements en une seule phase principale.
La premiere remarque des auteurs porte sur l' absence des ondes T dans les 'enregistrements des seismes provenant de la cOte Est des Philippines. Au contraire, presque tous les chocs de l'autre cote, en face de Nhatrang, peuvent en fournir (Fig. 1).
Leur seconde remarque porte sur l'amplitude legerement plus grande de la compm:ante horizontale Nord-Sud par rapport a l'autre, l'amplitude plus faible de la verticale par rapport aux deux autres composantes, et l'orthogo-nalite approximative de la direction N-S a l'egard de celle indiquee par l'azi-mut moyen, 283°, des seismes observes. Tout cela suggere aux auteurs, dans leul' premiere oonstatation : les ondes qui emergent a la station correspondent a une vibration horizontale du type SH (?).
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ONDES T DES SEISMES DES PHILIPPINES ENREGISTREES A NHATRANG
I. _ J\/IECANISMES DE GENER.4.TION DES PHASES DE T ET NATURE DES ONDES EL4STIQUES GENERATRICES.
Si l'on suppose que la nature des phases F, G, Tr' M reste inchangee le long du trajet b, les vitesses moyennes de ces phases seront donnees dans le Tableau Gl et leur courbes de propagation moyenne dans le Graphique Gl.
Nous constatons sur le graphique que les phases F, G sont trop dispersees, que la phase T,. se groupe assez bien entre les 2 droites V = 1,47 et 1,51 km/S (vitesse moyenne: 1,49 ± 0,02), et que la phase M s'aligne presque parfaite-rnent sur une droite de faible pente et qui ne passe pas par l'origine.
Ceci montre sommairement que le changement de nature des ondes T (de la nature elastique a celle de compression dans l'eau par exemple) se fait en un point tres eloigne pour les phases F et G, assez proche de !'epicentre pour la phase Tr, et presque confondu avec le foyer pour la plhase lVI.
On remarque egalement que les phases F, G arrivant a la station avec le plus d'avance sont celles qui corresponde11t aux seismes Jes plus profonds. La meme observation s'applique, au contraire, assez mal a la phase T . Il sem-
r
ble done que la distance epicentrale du point de changement de nature depende de la profondeur pour les 2 premieres phases et en soit independante pour la troisieme.
A) CAs DE I.A PHASE T . - Les auteurs ont fait les calculs de correction r .
suivant 2 hypotheses : P et S, emises du foyer comme ondes generatrices.
Ils ont retrouve, clans l'hypothcse P, {Graphique G3) un hon alignement, ma1s avec un meilleur pourcentage de bons points, de la phase Tr pour les valeurs a de la distance a l'epicentre des points de changement de nature (Tab lean G3).
Les phases F, G se trouvent encore trop dispers6es et la phase M devient plus troublee.
En conservant les valeurs de a, mais en changeant l'hypothese de l'onde generatrice, les resultats obtenus se montrent moins satisfaisants (Tableau et Graphique G4).
Les valeurs triouvees de a se rapprochent assez bien de celles des distances a !'epicentre, mesurees sur la carte (echelle 1/28.106), des talus continentaux.
Done, pour la phase T , la penetration de l'onde elastiquc cl la mer peut se ,. faire au talus continental le pl'US proche de I'epicentre, I'onde generatrice sem~ ble etre P, et la vitesse de l'onde engendree. dans l'eau es·t sensiblenient egale a 1,48 ± 0,03 km! S.
(A la premiere constatation, il semble que les vitesses de T1• ici deviennent
moins homogenes que celles donnees par le Graphique Gl ; pourtant cette legere dispersion est ineontestablement due aux Tables).
B) CAS DES PHASES F, G. - Deux cas pour l'onde gene.ratrice ont ete en-visages egalement par les auteurs, mais ici la distance epicentrale du point de penetration a ete supposee egale a la profondeur du seisme.
Les resultats ,correspondant a l'.onde T ont ete groupes clans le Tableau G5 et figures sur le Graphique G5.
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NGUYEN-HAI ET NGUYEN DUC KHANG
L'examen du graphique nous donne un resultat tres bon: les points F, G se groupent bien entre les deux droites V = 1,45 et 1,51 km/S, tandis que les points Tr enveloppent une droite moyenne nc passant plus par l'origine, et que les points M restent encore disperses.
P.ourtant, l'observation montre egalement que les points F, G pourraient aussi se g,rouper assez bien autour d'une autre droite, que l'auteur a ecartee parce qu'elle ne passe pas par l'origine et paroe qu'elle presente une pente trop grande, correspondant forcement a une vitesse apparente trap faible.
Le cas de l'onde S generatrice a ete etu:die aussi, mais les resultats sont nettement moins bons (pour l'alignement, comme pour le pourcentage de bons points) (Tableau et. Graphique G6).
Done, pour Les phases F et G, les points de changement de nature (ou de penetration) de 1.'onde peuvent se localiser, aii fond de Ia mer, approximative-ment a une distance de !'epicentre egale a Ia profondeur du seisme, l'onde ge:neratrice est encore P, et la vitcsse de l'onde engendree egale a celle que L'on a trouvee dans le cas precedent.,
Les vitesses obtenues pour l'onde engendree dans l'eau sont egales dans les deux cas F, G et T , et de meme ordre de grandeur que la vitesse du son dans le chenal sonore du Pacifique et de la mer du Japon (WADATI, p. 784). Ce qui confirme bien que l'onde engendree est la meme et qu'eHe est l'onde SoFAR de EWING dans la mer de Chine *.
Remarquons ici que nos resultats sont presqu'en confradiction avec ceux de WADATI et INOUYE (10) signales dans !'Introduction. De meme, ils le sont apparemm,ent aussi, pour la question de la nature des ondes generatrices, avec ceux qui ont ete trouves par COULOMB (7) d'apres ses calculs bases sur les equations de KNOTT.
En realite, nos resultats ne sont pas eontradictoires a la theorie. Certes, ici les rayons generateurs ne sont plus rasants comme a suppose COULOMB dans le cas des seismes superficiel.s. Pour T, les valeurs relativement faibles de a par rapport a h donnent a l'onde incide;.te au fond des angles d'incidence tres foi-bles ; et le calcul de COULOMB (7) confirm.e bien dans ce cas que l'onde genera-trice doit et:re P pour que l'onde ait le maximum possible d'energie F transmise.
La meme ·conclusion s'applique au cas des phases F, G o
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ONDES T DES SEISMES DES PHILIPPINES ENREGISTREES A NHATRANG 349
aux courbes de F, G et de T , pour 6 > 1300 kms. ( en pointille dans le Graphique Gl). ··
(branches
Pourtant, il est vraiment necessaire, pour eclaircir ce point, de recouriT aux donnees des seismes plus eloignes.
Tout cela suggere aux auteurs, pour la phase M, une nature probablement homogene et differente de deux premieTes phases.
Pounait-on considerer ·cette phase maximum comme l'onde S se propageant dans les couches sedimentafres des continents et dans les couches assez con-solidees des fonds, avec une vitesse moyenne .1,29 km/S et une vitesse appa-
rente * tri~s grande, ~ ~ - 14,30 km/S, entre 1170-1310 km. ?
Une autre remarque sur cette derniere phase, c'est l'invariabilite de son retard par rapport a l'onde S normale: M - S = 547 + 10 s. (pourcentage: 8/9), dans l'intervalle 1000 !.. 6 !_ 1300 km. (observee aussi dans les Tableau et Graphique G2).
L'observation complete du Graphique G2 nous donne enfin quelques notions, assez precises, sur les grandeurs relatives des retards des autres phases par rapport a s, compares a ceux de s par rapport a p : .
T --· S/ S - P = 4,5 ± 0,1 fpourcentage 9/11) r
T FG ·- S/ S - P = 4,0 ± 0,4 (pourcentage 12/12).
Ces valeurs se rapprochent assez bien de celle qui a ete suggeree ( 4 en-viron) par WADATI et INOUYE (10).
IL - NATURE -DES ONDES ELASTIQUES EMERGEANT A LA STATION, DANS LES 3 PHASES PRINCIPALES DES ONDES T.
Comme COULOMB et MOLARD (8), nous avoins calcule d'une fa
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350 NGUYEN-HAI ET NGlTYEN DUC KHANG
- T tr , T 0 et Tb sont respectivement les temps de propagation de la phase T dans le trajet total, dans le trajet oceanique et dans le dernier trajet con-
r
tinental dont la longeur b a ete prise moyennernent &gale a 80 km.* pour tous les seismes.
Les calculs ont ete faits suivant differentes valeurs proposees de la vitesse VT de l'onde SOFAR, de VT = 1,46 a l,50 km/s.
Le Tableau 2 (voir p. 365) groupe tous les resultats trouves.
Le seisme n ° 1 donnan.t une mauvaise phase Tr a ete mis a part. Les valeurs moyennes obtenues pour x sont:
x = 1,60 (± 0,50) km/s, pour VT ~= 1,47 km/s.
x = 1,45 (± 0,50) km/s, pour VT = 1,48 km/s. B) CAS DES PHASES F ET G. - Les equations. ont le meme aspect et les
methodes de calcul sont les memes que dans le cas precedent :
Tb = T" -··· (C Ph -1. T )) ' o(r x km/s = 80/T b
Les seismes n° 7, 9 n'ont pas ete utilises ici parce que: a ~ h ..
L'examen du Tabieau 3 (voir p. 3G6), contenant les resultats obtenus, donne immediatement les valeurs rnoyennes suivantes de x:
x = 1;70 (± 0,50) km/s, pou1· VT x :=: 1,57 (± 0,50) km/s, pour VT
1,47 km/s.
1,48 km/s.
Les valeurs obtenues sont superieures de 0,10 km/s a celles que l'on a trouvees precederriment (A) pour les deux cas respectifs de VT. Comme elle est infe-rieurc aux erreu:rs, cette difference est insigni:fiante.
Les valeurs de x dans les 2 cas A et. B sont beaucoup plus faibles que celles qu'EWING avait admis en Amerique (3) ; par contre, elles sont en par-faite concordance avec celles qu'avaient trouvees COULOMB, MOLARD (8) et. DoN LEET ( 4) dans la region Bermudes-Antilles.
Comme pour ces 3 auteurs, il nous semble possible d'y voir les vitesses des ondes s sedimentaires. plutot que celles des ondes p du meme milieu. Ceci est Conforme egalement a la theorie, car l'incidence dans l'eau est ra-sante (7).
Pourtant ces ondes semblent etre polaris'ees, et ce sont les ondes SV que l'on doit prend.re.
Les plans de propagation des· ondes doivent avoir tourne quelques part, d'un angle quasi-rectangle, par des discontinuites pres de la station, pour que l'on puisse Tecevoir, apres, des ondes d'apparence SH.
(*) Une variation de b WO km.)· affecte peu la valeur de x, par rapport a la dis-persion des resultats W,5) :.
t::, x = 0,2 . x. t::, ~b)_ < 0,2.1,5.1 = 0,3 (*) La signification de T 0 (r) a ete donnee dans le Tableau 3
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ONDES T DES SEISMES DES PHILIPPINES ENREGISTREES A NHATRANG 351
CONCLUSION
Les ondes T des seismes des Philippines, rec;ues a Nhatrang, presentent en general trois phases principales : F et G du debut, Tr du debut des trains d'nndes, et l\II du maximum.
Les auteurs ont propose les schemas suivants pour le mecanisme de pro-pagation et la nature, en chaque etape, des phases :
Phases F et G
Phase Tr
Phase M
SOFAR
Pa SOFAR SVb
s du fond et des sediments (probable)
La valeur de la vitesse de l'onde SOFAR, trouvee en Mer de Chine, est: 1,48 ~±: 0,03 km/S.
La penetration de p au SOFAR des phases pourrait se faire paT des reflexions successives entre le fond et la surface de l'eau comme ont suggere AUBRAT, puis GRINDA. Pourtant la question devra faire l'objet d'une etude separee, ulterieure.
Les auteurs voudraient exprimer leur profonde gratitude a M. le Pro-fesseur J. COULOMB, a Mm• Y. LABROUSTE dont ils ont rec;u c'!e precieux conseils et ont beneficie particulierement des corrections de forme.
Ils tiennent a remercier cordialement leur collegue, M. J. AUER.AT, qui a bien voulu leur temoigner sa confiance en leur discutant sur le manuscrit.
Ils voudraient presenter egalement leur reconnaissance aux Drs. W. INOUYE, F. KISHINOUYE, a qui ils ont du des idees tres eclairees, lors de la derniere visite au Japon de l'un des auteu:rs, M. NGUYEN-HAI.
Laboratoire de Seismologie
Nlanuscrit rei;u le 15 Septembre 1961
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