swiss volley magazine 3/2011 (français)

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On est championnes du monde! Septembre 03 | 2011

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Swiss Volley Magazine, édition 3/2011, français

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On est championnes du monde!

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Le beachvolley est un sport moderne et passionnant qui électrise les foules. C’est pourquoi cette année encore, Coop prolonge son engagement de sponsor de ce sport. Et souhaite à tous de beaux matches.www.coop.ch/beachvolleyball

Pour marquer des points.

Pour ramasser des points.

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Sommaire

Editorial5login volley

gamesSwiss Volley lance un

nouveau projet au niveau scolaire

13Les Suisses font fort à Shenzhen

Les protégés de Carl McGown ont brillé à

l’Universiade

16Aux côtés de

Markus EggerUne journée à Gstaad

avec l’entraîneur professionnel

Couverture: FIVB

26Conte suisse sur le sableComment Nina

Betschart et Joana Heidrich sont deve-

nues championnes du monde

Chère lectrice, cher lecteur,

L’été n’a finalement pas été si mauvais que ça… L’équipe nationale indoor femmes a abattu un gros travail à l’en-traînement et a disputé des matchs amicaux contre les USA, l’Ita-lie et l’Allemagne en marge du Volley Masters de Montreux. Placée sous la houlette de Svetlana Ilic, la sélection s’est ensuite frottée à l’Angleterre et à la Croatie. De leur côté, les hommes ont décroché, sous la direction de Carl McGown, leur meilleur résultat à l’Univer-siade. Grâce à de solides prestations en phase de poule, la Nati s’est assuré le 8e rang final, avec un diplôme à la clé. Pour en savoir plus sur nos équipes nationales indoor, rendez-vous en pages 9-15.

Swiss Volley continue d’investir dans la relève, en développant son programme avec le soutien de tous les partenaires possibles. Le pro-jet login volley games a été lancé durant l’été. Dans ce cadre, 3000 élèves accompagnés de 300 enseignants disputeront 30 tournois de volleyball dans différentes catégories aux quatre coins de la Suisse (p. 5-6). Ce n’est pas tout: le projet «Kids Volley», qui s’adresse aux 5 à 10 ans, a aussi bien avancé cet été (p. 8).

Par trois fois, une équipe suisse de beach s’est hissée sur le podium du World tour. Si l’on se penche sur le ranking olympique, on trouve des formations suisses aux rangs 5, 9, 16, 21 et 25. Ce qui veut dire que, en l’état, trois équipes seraient qualifiées directement pour les Jeux olympiques de Londres. Mais la relève a fait mieux encore: toutes les équipes qui ont pris part à un grand championnat (CHE et CHM) se sont classées dans le top 10, avec des 4es et 5es places, et même l’argent pour les filles au cham-pionnat d’Europe M18. Et comme si cela ne suffisait pas, Nina Betschart et Joana Heidrich ont remporté l’or à la dernière compétition de la saison, le CHM M21 – rien que ça. Finalement, l’été a été… sensa-tionnel!

Bonne lecture!

Christian BiglerDirecteur de Swiss Volley

35Titres nationaux

et distinctionsLe grand coup de pro-

jecteur sur la saison nationale de beach

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La success story de login

«Un vrai service hors classe: chaque année, 700 apprentis entrent dans le monde des transports.»Plus d’infos: www.login.org – 0848 822 422

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login la communauté de formation du monde des transportslogin la communauté de formation du monde des transports

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Daniela Senn

«Depuis que mes protégés ont entendu par-ler du tournoi de qualification pour la Jour-née suisse de sport scolaire, ils ne veulent plus rien faire d’autre que du volleyball à la gymnastique pour bien se préparer à l’évé-nement», déclare Werner P., maître d’une classe de 8e. En partenariat avec login, la communauté de formation du monde des transports, Swiss Volley lance pour l’année scolaire 2011/2012 un nouveau projet sous le label login volley games. Avec le concours de l’Association suisse d’éducation physique à l’école (ASEP) et des organisateurs canto-naux, le projet met sur pied des tournois de volleyball qui permettent de se qualifier pour les finales, qui se joueront dans le cadre de la Journée suisse de sport scolaire. Concrè-tement, cela représente au moins un tour-noi qualificatif par canton et la participation de 3000 élèves par année. Les matches se jouent filles et garçons séparés, en forma-tion 6:6 pour les classes des degrés 8 et 9. L’organisateur peut aussi proposer des caté-gories supplémentaires (p. ex. mixte ou 4:4) et des tournois pour les classes de 6e et de 7e.

Bon pour la motivationLe projet login volley games a pour but de motiver les enseignants à s’intéresser au volleyball, à participer avec leur classe au tournoi qualificatif et à entraîner la classe pour cet événement. Il est taillé pour per-mettre aux élèves et aux enseignants de vivre une aventure passionnante et pro-mouvoir la motivation pour le volleyball. La classe a une bonne raison de «mettre les gaz», vu les prix mis en jeu au tournoi cantonal. Les équipes gagnantes se quali-fient pour la Journée suisse de sport sco-laire et reçoivent une petite récompense supplémentaire. De plus, en marge du tournoi, les élèves peuvent se lâcher dans un parcours de volleyball, avec des prix at-trayants à la clé.

login school volley, le précurseurLes bases des login volley games ont été jetées voici trois ans, avec le projet login school volley. Le projet se propose d’encou-rager les jeunes à faire du sport et à jouer au volleyball. login school volley propose

aux écoles et aux enseignants des degrés 5 à 9 des leçons de volleyball gratuites, dispensées par des coaches école spécia-lement formés. Il met en outre à la dispo-sition des enseignants une brochure et un DVD, qui présentent des leçons modèles, des exercices complémentaires et de pré-cieux tuyaux et astuces. Après trois ans, le bilan est très positif. Plus de 1000 cours ont été réservés dans toute la Suisse à ce jour. Le contingent a été épuisé chaque année. Selon le son-dage réalisé dans les classes qui ont suivi les leçons de login school volley, les réac-tions sont toutes ou presque favorables. Les enseignants interrogés parlent d’une «super idée», d’un «cours sensationnel» et d’une «offre fantastique». Vu cet écho po-sitif, le projet est reconduit pour trois ans supplémentaires. Dans ses efforts déployés ces trois dernières années pour faire entrer le volleyball dans les écoles, Swiss Volley a bénéficié du soutien de login et de Concor-dia. Ils sont aujourd’hui rejoints par ASICS, Alder+Eisenhut et même la Fédération in-

login volley games est un nouveau projet de volleyball dans le cadrescolaire. Les classes participantes peuvent mettre à l’épreuve, dans un tournoi, le bagage volleyballistique fraîchement acquis pendant les leçons de gymnastique – et peut-être réaliser de grandes choses.

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ternationale de volleyball (FIVB), qui appor-tent un soutien matériel ou financier.

Faire rêver les élèvesLes partenaires soutiennent aussi le nou-veau projet login volley games. Un tournoi scolaire national est la suite logique pour capitaliser sur le programme login school volley. Avec le lancement des login volley

games, le logo et le site internet ont pris un coup de jeune. Les classes peuvent s’inscrire sur www.loginvolleygames.ch, qui les diri-gera automatiquement vers le directeur du tournoi de leur canton. Le site propose en outre une foule d’informations utiles sur les login volley games.Qui sait, peut-être le projet fera-t-il que des rêves d’élèves se réalisent! En tout cas, se-

lon Werner P., les élèves attendent le grand jour avec impatience. «Le tournoi qualificatif de volleyball est le sujet numéro un dans le préau. Ma classe se verrait bien sur la plus haute marche du podium.»

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Une fois par année, les membres de Swiss Volley reçoivent un publipostage de Concor-dia. Fidèle partenaire de Swiss Volley depuis des années, l’assureur maladie est la seule entreprise qui reçoit les coordonnées des membres de Swiss Volley. Avec raison car, en dernière analyse, chacun peut tirer profit de l’offre de Concordia.

Une économie pour les membres Grâce au partenariat exclusif conclu avec Concordia, tous les membres de Swiss Vol-ley peuvent bénéficier d’un contrat collectif avantageux. Comparez les primes, et vous verrez. Dans le segment des assurances

complémentaires, vous pouvez économiser jusqu’à 25 %. D’ailleurs, l’offre ne se limite pas aux volleyeuses et aux volleyeurs, mais s’étend à toutes les personnes vivant sous le même toit. Selon les cas, vous pouvez éco-nomiser ainsi plusieurs centaines de francs par année – sans faire de concessions sur la couverture d’assurance.

Tout bonus pour les projets de la relèveSwiss Volley – et, indirectement, ses membres – tirent aussi profit de chaque contrat d’assurance. L’argent issu du par-tenariat avec Concordia est investi dans la promotion de la relève, pour cofinancer des

projets comme login school volley, les tout nouveaux login volley games (p. 5-6), les Talent Schools ou le nouveau projet «Kids Volley» (p. 8).

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Un profit commun: avec Concordia et Swiss Volley

Ces dernières semaines, un grand nombre de membres de Swiss Volley ont reçu un courrier postal de l’assureur maladie Concordia. Il vaut la peine de prendre un moment pour s’y pencher. Car à compter de 11 ans, chacun peut tirer profit du partenariat conclu entre Swiss Volley et Concordia.

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Concordia investit dans la relève.

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Markus Foerster

A compter de la saison 2011/2012, les volleyeuses et les volleyeurs en culottes courtes pourront croiser le fer dans la nou-velle catégorie M10. «Kids Volley», ce sont des formes de jeux spécialement adaptées aux enfants, qui s’adossent pour l’essentiel aux règles du «Cool Moves Volley» (CMV) mis au point en Hollande.

Règlement et règles du jeu: mot d’ordre «simplicit黫Kids Volley» se doit d’être simple et lu-dique. La priorité est clairement donnée au jeu, au plaisir et à de premières expériences positives au contact du volleyball. D’où la simplicité recherchée dans la formulation des règles du jeu et des règlements. Tout est conçu pour permettre un jeu fluide et faire participer activement tous les en-fants au cours du jeu. Le volleyball est un jeu rapide qui exige beaucoup de mouve-ment. «Kids Volley» vise à mettre en avant cette caractéristique du jeu, ainsi que les

premiers éléments de base techniques et tactiques.

A toi la brochure «Kids Volley»!Swiss Volley a publié la brochure «Kids Vol-ley – Règles du jeu et guide de formation» à la mi-mai; elle est actuellement déjà dis-ponible dans une deuxième version revue et augmentée, qui compte 30 pages. On n’y trouve d’une part les règles du jeu pour

chaque niveau et, d’autre part, un guide richement illustré, également structuré par niveau, qui explique à quel moment tels éléments techniques et tactiques doivent être introduits pour permettre aux enfants le passage en douceur au mini volleyball (M11).La brochure «Kids Volley» est actuellement disponible uniquement au format électro-nique, sur www.volleyball.ch.

Les journées nationales en point d’orgueLa première journée nationale déroulera ses fastes le 2 juin 2012 (date sous réserve de confirmation). En vedette: le jeu. De plus, pendant les pauses entre les matchs, les enfants peuvent s’essayer à des postes qui mettent à l’épreuve leur coordination et leur bagage technique.Des précisions concernant le cadre général et les modalités d’inscription des journées nationales seront données dans les pro-chaines éditions de Swiss Volley Magazine.

«Kids Volley» est dans les starting-blocks

Les préparatifs en vue du lancement de «Kids Volley» battent leur plein. Le programme est établi et la brochure «Kids Volley» a déjà paru en mai. L’heure est maintenant à peaufiner les derniers détails.

Responsable du projet «Kids Volley»

Ruth Meyer est la fraîche émoulue responsable du projet «Kids Volley».

Promotrice de la première heure des programmes «J+S Kids» et «Kids Volley», forte d’une forma-tion de maîtresse de gymnastique et de sports, Ruth Meyer peut s’appuyer sur une expérience de plus de trois décennies au service de la relève et de l’élite du volleyball. En sa qualité d’experte J+S et J+S-Kids, elle est active dans la formation des entraîneurs et met son expérience au service de la pratique à Bienne en tant que de monitrice kids.

eMail: [email protected]

Kids VolleyRègles du jeu et guide de formation

Swiss VolleyZieglerstrasse 293000 Berne 14

www.volleyball.ch

Version 2 | Juillet 2011

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Andreas Eisenring

Dans cet exercice, la «Nati» n’a pas craint de déplacer des montagnes, à l’image des matchs d’entraînement disputés en marge du Volley Masters à Montreux. Après quoi ont suivi une étape en Angleterre, deux matchs amicaux contre la Croatie et un camp d’en-traînement en Allemagne. Davantage que les résultats (1 victoire contre l’Angleterre, 11 défaites), c’est la professionnalisation ob-servée autour de l’équipe nationale qui est importante. Les joueuses ont franchi le pas entre «aimerait bien» et «vie de pro». Toutes les joueuses (16) ont signé le contrat pro-fessionnel, s’engageant fermement jusqu’au

CHE 2013, avec tout ce que cela implique. Pour assurer le professionnalisme de l’entraî-nement, il était aussi important que le pôle national dispose d’une salle attitrée – c’est chose faite grâce à la ville de Zurich.

Svetlana Ilic, l’année dernière vous vous êtes lancée avec un esprit très positif dans l’aventure CHE 2013. Où en êtes-vous après la deuxième phase d’entraînement intensif?

Je suis encore très positive, comme au dé-but. Je reste dans de très bonnes disposi-tions.

Volleyeuse professionnelle: de l’objectif à la réalité

La deuxième tranche de la planification quadriennale en vue du CHE est terminée: pendant 10 semaines, l’équipe nationale femmes a vécu une nouvelle phase intensive sous la direction de l’entraîneur en chef Svetlana Ilic.

Où en est l’équipe actuellement? Là où elle devrait être?

Oui, à peu près. J’avais toutefois attendu une meilleure condition physique de la part des joueuses au mois de mai. Ça a pris plus de temps que je pensais – 7 semaines – avant de pouvoir travailler avec le ballon au niveau requis. Ça n’a pas été si tragique, vu que nous avons joué hors concurrence. Mais l’année prochaine, nous n’aurons que deux semaines pour nous préparer à la CEV European Lea-gue. Les joueuses doivent comprendre qu’elles devront être en meilleure forme phy-sique le printemps prochain, qu’elles ne sont pas professionnelles seulement l’été, mais qu’elles doivent se concentrer toute l’année sur leur objectif. Certaines ont remarqué que, après l’euphorie de la phase de lancement en 2010, elles sont maintenant entrées de plain-pied dans la réalité du sport professionnel.

Quel progrès pouvez-vous déjà constater, et dans quels secteurs voyez-vous le gros du travail à accomplir?

L’équipe a fait un bon bout de chemin de-puis le début. Les résultats ne sont pas encore importants. Nous avons pris des leçons et nous en avons tiré les enseigne-ments. A travers cela, l’équipe a grandi et gagné en cohésion. Nous avons fait des progrès dans tous les compartiments. Sur-tout sur les plans physique et technique. Nous avons aussi avancé sur le plan tac-tique, mais la tactique ne peut suivre que lorsque le physique et la technique sont stabilisés, raison pour laquelle on a eu un peu moins de temps dans ce domaine. >>

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Le message est clair: cap sur le CHE 2013!

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A Montreux, vous avez disputé trois matchs amicaux contre des pointures mondiales, les USA, l’Italie et l’Alle-magne. N’était-ce pas trop tôt?

Les points et les pourcentages ne comptent pas pour l’instant. Tout ce qui s’est passé à Montreux, je l’attendais, l’effet d’apprentis-sage est réussi. Si quelqu’un attendait de la sélection suisse qu’elle gagne, il était sim-plement à côté de la plaque.

Qu’ont apporté les camps d’entraîne-ment et les matchs tests en Alle-magne?

Cette expérience est aussi parfaite car nous nous sommes entraînées avec une équipe qui a enchaîné avec le Grand Prix FIVB. Nous avons pu mesurer l’évolution de l’Al-lemagne depuis Montreux. Nous avons mis l’accent sur le travail mental, en cherchant à développer la volonté de marquer des points contre une telle équipe.

Qu’en est-il précisément de la solidité du mental?

Nous devons travailler encore plus intensé-ment dans ce domaine. L’équipe doit encore acquérir de l’expérience dans des grands tournois et accumuler des expériences de

succès – le «winning spirit» n’est pas encore là. Le désir de victoire est dans les têtes, mais il manque encore le caractère pour le concrétiser. Etre simplement de la partie dans le projet CHE 2013 ne peut pas être l’objectif, il faut viser plus haut: la Suisse doit vouloir célébrer des succès au CHE 2013.

Les joueuses que vous vouliez dans le cadre sont-elles toutes là, oureste-t-il des positions à occuper.

Oui, toutes les joueuses que nous voulions et qui peuvent assumer l’entier du programme sont là. On aurait certainement encore be-soin de joueuses supplémentaires sur cer-taines positions, au centre, par exemple. Les portes restent ouvertes. Et il va sans dire que nous avons un œil sur les athlètes des cadres nationaux juniors.

Si vous pouviez faire un vœu, que demanderiez-vous en ce moment?

Que l’ensemble des Partner Clubs et des res-ponsables du volleyball suisse mettent tout en œuvre pour que je puisse atteindre mes objectifs avec l’équipe nationale dans les 22 mois à venir.

Partner Clubs de l’équipe nationale

Quatre clubs de LNA se sont vu at-tribuer le label de «National Team Partner Club» par Swiss Volley. Par la signature du contrat de parte-nariat, Hôtel Cristal VFM, VC Kanti Schaffhouse, Sm’Aesch Pfeffin-gen et SAGRES NUC ont affirmé leur soutien au pôle national dans la perspective du CHE 2013. Les Partner Clubs garantissent, pen-dant la saison de club, à la fois qualité d’entraînement requise et des contrats adaptés pour les in-ternationales suisses. La collabora-tion avec les Partner Clubs est une des pièces du puzzle qui doit être mis en place pour assurer une pré-paration optimale des joueuses au CHE 2013.

Plus que 715 jours jusqu’au CHEPh

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A Montreux, la jeune garde, à commencer par la nouvelle arrivée Laura Unternährer, ne perd pas une miette des consignes de Svetlana Ilic.

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Plus que 715 jours jusqu’au CHE

Markus Foerster

Pour la Bâloise de 27 ans, l’équipe nationale n’est pas seulement une affaire de cœur, mais encore une histoire de famille. Jugez plutôt: son grand-père fut membre de la première sélection nationale suisse, et son oncle même capitaine de l’équipe nationale au milieu des années 70. Cela dit, Laura est en passe de devenir le premier membre de la dynastie Tschopp à participer à un CHE.

Sur le rêve «CHE 2013»...«En fait, le CHE est encore bien loin. Mais quand je vois le travail qui nous attend encore après les matchs de préparation, je me dis que le CHE est en fait tout près (rires). En tout cas, le temps est compté. Mais je me réjouis déjà aujourd’hui énormément de l’événement.»

Sur le long temps d’attente en vue d’une participation au CHE...«J’ai naturellement toujours espéré que nous finirions par lancer un projet de ce genre avec l’équipe nationale. J’ai toujours répondu présente pour toutes les activités, car j’estime que jouer en LNA n’est pas com-patible avec «dire non» à l’équipe nationale. Je me réjouis donc d’autant plus à l’idée de relever ce défi.»

Sur son rôle au sein de l’équipe...«Je partage ma position (réceptionneuse- attaquante en 4) avec de nombreuses jeunes joueuses. Grâce à mon expérience, je peux cer-tainement contribuer à la stabilité de l’équipe, surtout à l’arrière du terrain. En dehors du ter-rain, je me sens toujours très jeune. Là, on sent parfois moins la différence d’âge (sourire).»

Sur sa famille mordue de volleyball...«Ils me soutiennent: ils sont restés de grands fans de volleyball. Bien entendu qu’ils ne suivent pas tout le projet de près. Au cha-pitre des activités sportives, c’est plutôt le golf qui tient la corde actuellement. Je dois avouer que si je suis venue au volleyball, ce n’est pas d’abord à ma famille que je le dois, mais aux cubaines, lorsque je les ai vues pour la première fois au Top Volley à Bâle.»

Sur son grand écart entre travail et volleyball professionnel...«Pendant la saison de club, je suis semi- professionnelle; par moments, ça fait quand même beaucoup. Je suis sans cesse en train

Le compte à rebours avec...Laura Tschopp, attaquanteLaura Tschopp est la «vétérane» du cadre actuel de la Nati. L’attaquante de Sm’Aesch Pfeffingen est là pour apporter à la jeune formation suisse le calme et l’expérience sur la position 4.

de faire des allers-retours entre la salle, mon lieu de travail et mon appartement. Durant l’été, je suis professionnelle à 100 %, et les choses sont beaucoup plus simples. Au pôle national, je peux concentrer toute mon énergie sur le volleyball.»

Sur le développement de l’équipe natio-nale au cours des six dernières années...«Elle est sans conteste devenue plus profes-sionnelle. L’environnement, l’encadrement et les entraînements du pôle national sont très professionnels. Même les joueuses qui sont au-jourd’hui dans l’aventure ont une attitude plus professionnelle et veulent réussir quelque chose. Ce n’était pas toujours le cas auparavant.»

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Objectif clair: Laura Tschopp a déjà composté son billet Oerlikon-Hallenstadion pour 2013.

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Melanie Gamma

Carl McGown lève le pouce: «Bien bossé, les gars, bravo et merci». Fin de matinée dans la Linth-Arena à Näfels, au dernier des quelques 50 jours d’entraînement abattus cette année. Pendant près de trois heures, les joueurs ont encore trimé sur des élé-ments techniques et tactiques, afin d’être armés pour l’Universiade en Chine. «Notre temps était compté, précise McGown, avec les études ou l’école, nous n’avons longtemps pas été au complet.» Lorsque l’Américain a pris ses fonctions, au mois de mai, seuls neufs joueurs étaient dispo-nibles. «Ce n’était pas possible de travailler le système», regrette McGown, qui voulait tout mettre sens dessus dessous. Lorsque, plus tard, il a eu jusqu’à 17 joueurs dans la salle, il a fallu presque tout reprendre de zéro. Résultat: «Au début, les progrès sont venus lentement», se souvient l’entraîneur en chef.

Go for gold!Joël Bruschweiler se souvient comme si c’était hier du premier jour de Carl McGown aux commandes de l’équipe nationale. «Il nous a demandé quels étaient nos objec-tifs», explique le capitaine. Suivant un ata-visme typiquement helvétique, la plupart ont déclaré vouloir «faire simplement mieux» qu’à la dernière Universiade voici deux ans (11e rang). «Carl n’en croyait pas ses oreilles, poursuit Bruschweiler, il a insisté encore et encore pour nous demander si on n’en vou-lait pas plus.» A force de discussions, les at-tentes sont montées jusqu’à un classement dans le top 8, et certains visaient même

une médaille. Par la suite, à l’occasion d’un événement outdoor, Carl McGown a lancé: «Boys, damn, we go for gold!». Depuis lors, le mot d’ordre de la phalange helvétique est devenu: «Nous voulons l’or.»L’objectif n’avait rien de facile pour l’Uni-versiade 2011, compte tenu des quelques grosses pointures que les Suisses devraient écarter du chemin. «On veut vraiment les ti-tiller», a annoncé Joël Bruschweiler au dernier entraînement, «car qui ne tente rien n’a rien». Une phrase qui sonne comme le symbole de la mentalité que Carl McGown a instillé dans la Nati. «L’équipe a beaucoup changé depuis qu’il est là», observe aussi Philippe Saxer, chef Sport hommes à Swiss Volley, qui vante l’en-gagement et l’énorme volonté des joueurs. «Lorsque nous avons engagé Carl, nous voulions justement que l’équipe se fixe des objectifs plus ambitieux, que l’on soutienne les joueurs plus que jamais, tout en exigeant aussi d’eux plus que jamais.»

L’éveil à l’ambitionOr McGown, qui compte six Olympiades dans le staff de l’équipe américaine, est da-vantage qu’un coach qui drille ses protégés. Avec sa ligne à la fois sévère et pleine d’hu-mour, il a réussi à faire de l’équipe nationale nouvellement formée une unité cohérente en un temps record. Joël Bruschweiler sou-ligne l’extraordinaire pouvoir de motivation du septuagénaire. «Il exige aussi de nous d’être toujours positifs.» Comme au mo-ment où, à l’entraînement, Julien Carrel fait une moue frustrée après avoir raté sa passe. «Ça n’apporte rien à personne de voir que tu

te sens nul, intervient McGown, dis plutôt à ton attaquant que tu joueras plus à l’exté-rieur la prochaine fois.»

Plaisir et disciplineCe sont ces petits détails auxquels le nou-vel entraîneur national prête attention. A l’entraînement, lorsque les joueurs exer-cent les phases de jeu, chaque erreur et chaque point sont notés au tableau, et à la fin, l’équipe désosse la statistique. Passes plus hautes au centre, réceptions plus pré-cises ou smashs plus appuyés, telles sont les exigences du patron. «Il a éveillé en nous tous une grande ambition», analyse

«Avec lui, tu ne peux qu’avoir du succès»

Depuis mai, Carl McGown entraîne l’équipe nationale masculine. Alliant poigne et humour, l’Américain exige beaucoup des joueurs. A 74 ans, il instille dans l’équipe une saine ambition et une atmosphère extrêmement positive. A l’Uni-versiade, il a porté la Nati au 8e rang.

Michel Dufaux, entraîneur assistant, tient les omniprésentes statistiques.

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Joël Bruschweiler, qui a déjà travaillé sous la houlette de McGown pendant la saison 2007/2008 avec le LUC, sacré champion de Suisse cette saison-là. Bruschweiler: «Avec lui, tu ne peux qu’avoir du succès.» L’intéressé précise: «Revenir en Suisse était une très bonne décision.» C’est avec plaisir que McGown a renoncé à sa retraite pour proposer ses services à Swiss Volley. «Je ne pouvais quand même pas, comme d’autres, me caler dans mon rocking-chair et ne plus rien faire.» Il aime beaucoup trop le volley-ball pour cela. Et ses joueurs donnent tout: «Pas un ne m’a déçu à l’entraînement, pas

une fois. Le plaisir et la discipline étaient toujours là.» A côté de son activité avec l’équipe nationale A, Carl McGown s’en-gage dans la formation des entraîneurs. «Nous voulons inoculer sa philosophie dans les équipes nationales masculines de la re-lève», explique Philippe Saxer.

Objectif qualification au CHEPar ailleurs, Swiss Volley verrait d’un bon œil une équipe nationale qui flambe de manière à accroître la popularité du vol-leyball. Cela dit, pas trop de risque que les internationaux soient reconnus dans la rue

comme les footballeurs. Après le dernier entraînement donné dans la Linth-Arena, un athlète croisant les volleyeurs demande: «D’où venez-vous?» – «De partout», répond l’attaquant Stefan Nüesch. «Alors vous êtes une équipe nationale?» – «Oui, de vol-leyball.» – «M20… ou la vraie?» – Nüesch: «C’est ça, la vraie». Cette «vraie» équipe na-tionale a bouclé son programme d’activité 2011 avec l’Universiade. En 2012, elle s’at-taquera à la qualification au CHE et, selon Philippe Saxer, elle s’entraînera sur un site mieux centré. «Ça devrait faciliter un peu les choses», lâche Carl McGown.

Le maître et ses élèves: les joueurs suisses mettent en œuvre les plans de McGown avec bravoure à l’Universiade.Ph

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UNIVERSIADE 2011 L’Universiade réunit tous les deux ans les athlètes-étudiants du monde entier. La sélection est du ressort de la Fédération suisse du sport universitaire (FSSU). La 26e Universiade d’été a réuni, du 12 au 23 août 2011 à Shenzhen (Chine), plus de12 000 athlètes de 147 pays, en course pour le métal précieux dans 24 disciplines. La Suisse, dont la délégation s’était donné pour devise «smart+strong+swiss», a remporté une médaille d’or, trois d’argent, une de bronze et 21 diplômes. Les volleyeurs ont pu célébrer un 8e rang, synonyme de diplôme. Philippe Saxer: «L’objectif a été atteint. Dans les matchs pas trop compli-qués de la phase de poule, nous avons battu les équipes qui étaient à notre portée.» Les duels qui ont suivi contre les grandes nations, comme le Brésil, ont ensuite montré «qu’il y avait de la marge vers le haut», surtout sur le plan physique. Impressions et anecdotes de l’Universiade sont à découvrir sur le blog du joueur Alessandro Raffaelli:www.volleyball.ch > Volley Indoor > Equipes nationales > Elite Hommes

RésultatsPhase de poule: Suisse – Australie 3:0 (25:23, 25:18, 30:28) ¼ de finale: Brésil – Suisse 3:0 (25:13, 25:22, 25:21)Suisse – Canada 1:3 (13:25, 25:16, 17:25, 10:25) Rang 5-8: Suisse – Thaïlande 0:3 (16:25, 14:25, 16:25)Chine – Suisse 1:3 (20:25, 13:25, 25:23, 20:25) Match pour la 7e place: Tchéquie – Suisse 3:0 (25:23, 25:15, 25:20)Suisse – Norvège 3:2 (23:25, 18:25, 25:23, 25:19, 15:10) Finale: Russie – Ukraine 3:1 Match pour la 3e place: Brésil – Canada 3:1

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HSV

Bonheur à Shenzen: l’équipe nationale hommes signe son meilleur résultat dans une Universiade.

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Daniela Senn

10 heuresMarkus Egger se présente au rendez-vous de bonne humeur, ni nerveux ni particuliè-rement tendu – un jour comme les autres, qu’il attaque comme il se doit: «Pour com-mencer, il me faut un café-croissant». Dans un tea-room de la place, il commande son petit déjeuner et sort des documents. Des notes manuscrites, qui décrivent le type de jeu du premier adversaire. Entre le café et le croissant, notre homme complète les notes et esquisse trois situations de jeu. Il n’a pas eu le temps de le faire la veille au soir, vu que les adversaires n’ont été communiqués qu’à 21:00 et qu’il était ensuite occupé à l’analyse vidéo. «Finalement, j’ai aussi droit à un peu de sommeil», lâche-t-il, le sourire amusé.

Afin de pouvoir rallier plus rapidement le central et les terrains d’échauffement, nous réservons après le petit déjeuner deux vélos électriques.

11 heuresLe temps presse, Heuscher/Bellaguarda at-tendent leur coach aux abords des terrains d’échauffement. Mais avant même d’arriver au point de rendez-vous, nous rencontrons Jefferson Bellaguarda en chemin. Sur la pro-position de Markus, il ne se fait pas prier, et saute sur le porte-bagages en s’accrochant à son coach. A trois, nous rejoignons les terrains d’échauffement, où Patrick Heuscher nous at-tend déjà. Les salutations sont chaleureuses. On sent que le courant passe entre ces trois-là.

Au moment de la discussion d’équipe, Markus Egger s’appuie sur ses notes et donne des consignes concrètes au duo. Il précise sur qui ils doivent servir, com-ment organiser le système bloc-défense et comment placer leurs attaques. Après la discussion, vient l’échauffement. Pendant que Heuscher/Bellaguarda font des exer-cices de mobilisation et d’étirement, Egger profite de l’instant pour échanger quelques mots avec un joueur du premier adversaire de la phase de poule. Ils parlent de Gstaad, des montagnes et des terrains de beach en Suisse. Pas du match à venir, peu désireux qu’ils sont d’abattre leurs cartes. A les ob-server, il est difficile d’imaginer qu’ils seront adversaires dans quelques instants. Notre

Un jour (presque) normal à Gstaad

A propos, que fait un entraîneur de beach volleyball pendant un tournoi? Pour répondre à la question, Daniela Senn, rédactrice de SVM, a suivi Markus Egger, coach de Heuscher/Bellaguarda, toute une journée à l’occasion du Swatch FIVB World Tour Grand Slam à Gstaad. Plongée dans le quotidien d’un entraîneur professionnel.

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Les flyers facilitent les transferts entre les différents sites. L’échauffement n’est pas négligé malgré la chaleur.

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trio enchaîne sur les exercices avec ballon. A voir comme ils se tapent dans la main, on sent que la communion est importante au sein du groupe. Le geste est répété après chaque exercice, de même qu’à la fin de l’échauffement.Nous mettons ensuite le cap sur l’entrée des joueurs, près du Center Court. On re-marque que, lentement mais sûrement, la nervosité gagne les joueurs. Egger, par contre, semble tout à fait tranquille: pour son équipe, il est comme un roc dans la tempête. «Je ne connais guère la nervo-sité. Quand j’étais joueur, mon calme en toutes circonstances était déjà une de mes forces. C’est un atout que je veux main-tenant transmettre mon équipe, pour la mettre en confiance.»

13 heuresL’heure est venue pour les joueurs d’en-trer dans l’arène. Auparavant, les trois hommes s’encouragent encore une fois. Puis nous cherchons une place dans la tribune et nous attendons le match avec impatience. Pendant la rencontre, le coach

commente. Sans jamais perdre son calme. Même quand ses protégés doivent sauver six balles de match, il ne se départit pas de son sang-froid. Peut-être cela tient-il aussi au fait qu’il croit en son équipe. Avec raison, puisque Heuscher/Bellaguarda font tourner le match en leur faveur. Egger veut tout de suite rejoindre son équipe pour les féliciter. Bellaguarda a déjà disparu, mais il attrape Heuscher. Le coach explique: «Il n’y a pas deux joueurs pareils. Bella aime bien être seul après les matchs; il quitte donc souvent le terrain assez vite. Il va sûre-ment reprendre contact un peu plus tard.»

14 heuresNous enfourchons nos flyers pour re-joindre l’appartement d’Egger, pour qu’il puisse faire l’analyse vidéo du prochain adversaire dans le calme. Chemin faisant, nous tombons sur les champions olym-piques Rogers/Dalhausser, qui sont aussi en route sur leurs vélos électriques. Ils sa-luent Markus chaleureusement. Le Suisse semble être apprécié dans le monde du beach volleyball. De manière générale,

les contacts entre beachers est amical et décontracté – c’est un peu comme une grande famille. Une fois à l’appartement, le téléphone d’Egger sonne. J’entends: «Tu es vite parti. Félicitations pour le match. Tu as super bien joué et bien soutenu Pädi.» Son interlocuteur est bien entendu Bella, comme quoi il connaît ses joueurs. Là-dessus, il s’attaque à l’analyse vidéo des prochains adversaires. Le temps passe et Egger perd une seconde son calme – pour la première fois de la journée – lorsqu’il regarde sa montre: «Oh, déjà! Il faut vite retourner aux terrains d’échauffement. Pädi et Bella m’attendent déjà.»Aux terrains, les trois hommes répètent la séquence presque rituelle du matin: dis-cussion d’équipe, échauffement et, comme fil conducteur, gestes de motivation réci-proque. Suit le retour au central.

17 heuresComme d’habitude, Egger attend auprès de ses joueurs et leur souhaite bonne chance. Ce qu’il voit ensuite de la tribune n’est pas pour lui plaire. «Ça devient dif-

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Markus Egger: une personnalité appréciée dans le monde du beach. Chaque match est filmé, puis analysé.

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ficile. Surtout s’ils continuent de jouer comme ça.» Une fois encore, les faits lui donnent raison: Heuscher/Bellaguarda perdent 0:2. Le coach s’attache à ne pas laisser transparaître sa déception. A en juger par sa mimique, je crois percevoir que cette défaite lui fait mal. Nous nous rendons vers la sortie des joueurs, où il accueille ses protégés. Il essaye de leur remonter le moral. J’observe la discussion, et c’est là que me revient l’image du roc dans la tempête. Rien ne peut l’ébranler! Malgré la défaite, il montre à ses joueurs qu’il continue de croire en eux et que tout n’est pas encore perdu. «Demain est un autre jour. Nous saisirons notre chance et nous nous qualifierons pour les 16es de finale.» Enfin, Heuscher/Bellaguarda pren-nent congé de leur entraîneur, et l’on sent chez eux de la reconnaissance après ces paroles positives.Je demande à Markus Egger s’il ne passe pas la soirée avec l’équipe. «Non, je vais manger avec mon collègue Sebastian Beck. Peut-être que je leur passerai encore un coup de fil plus tard dans la soirée.» Et à l’évocation du repas, je prends conscience que je n’ai encore rien avalé de toute la journée. Soit que le temps nous a manqué, soit que nous avons tout bonnement ou-blié. Il y avait des choses autrement im-portantes au cours de la journée. Voilà le moment de prendre congé de Markus et de lui souhaiter une bonne soirée de liberté. Il l’a bien mérité, le roc dans la tempête.

Fiche signalétique

Nom: Markus EggerAge: 36

Formation: maître de gymnastique et de sportProfession: entraîneur de Heuscher/Bellaguarda

Principaux succès en tant que joueur: multiple champion de Suisse, champion d’Europe 2001, vainqueur du CEV Tour 2005, matricule 4 au classement mondial 2005, 1 victoire sur le World Tour 2005 (Stare Jablonki 2005)

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Après le match: Patrick Heuscher et Markus Egger analysent les causes de la défaite. Au 17e

rang de Gstaad succède une finale à Moscou. Ph

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La tension monte: derniers conseils à Jefferson Bellaguarda avant le match.

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Les centraux à la passe!En contre-attaque (C2), le central joue idéalement le rôle du passeur bis. Une mission qui, au-delà d’une excellente lecture du jeu, exige une bonne maîtrise technique.

Comment s’organiser lorsque le passeur défend? C’est là une question essentielle, en particulier dans le système de jeu 5-1. Lorsque, en situation C2 (bloc/défense et contre-attaque), le passeur est contraint de jouer le premier ballon, il n’est par défi nition plus disponible pour assumer son rôle de base. Dans le volleyball moderne, c’est alors normalement le contreur central qui s’«improvise» passeur. Le pointu, qui pourrait théoriquement aussi se muer en passeur de cir-constance (confi guration très prisée autrefois et

aujourd’hui encore assez répandue, surtout dans les ligues inférieures), se concentre pleinement sur sa mission d’attaquant en puissance et de point winner.Le présent cahier de l’entraîneur met en lumière les avantages du système et montre comment il est possible de préparer les centraux à cette tâche à l’entraînement. Une mission qu’il ne faut pas sous-estimer, compte tenu des qualités exi-gées au niveau de la lecture du jeu, de l’orienta-tion et de la technique de la passe.

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ImpressumChef de rédaction Markus FoersterAuteur Markus FoersterMise en page et photos Markus Foerster, FIVBEmail [email protected]

Chère lectrice, Cher lecteur,Dans le volleyball moderne, le jeu de contre-attaque se construit presque exclusive-ment par le contreur central lorsque le passeur est solli-cité en défense. Comment faire d’un central un passeur bis respectable, tel est le propos du présent cahier de l’entraîneur.Rançon du succès: actualité oblige (nos beach volleyeuses sont championnes du monde M21!), cette édition comprend exceptionnellement quatre pages au lieu de six.Je vous souhaite bonne lec-ture, en espérant que vous pourrez en tirer quelques conseils utiles dans votre quotidien d’entraîneur.

Markus [email protected]

Dans la présente édition

Cahier de l’entraîneur 3|11présenté par

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2 Cahier de l’entraîneur 3|2011

Les centraux à la passe!

Contre – atterrissage – orien-tation… et puis?

La grande gageure pour le central réside dans la résolution la plus rapide possible du dilemme «assumer la passe ou reculer pour préparer l’attaque». Il doit donc «sentir» ce qui se passe dans son dos en défense. Lorsque le passeur défend, le central fait la passe.

Lorsque le passeur n’est pas sollicité sur la première touche, le central doit s’éloigner du fi let le plus vite possible, afi n d’off rir une bonne possibilité d’attaque, et le passeur fait la passe.

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Processus de décision

DiagonalblockDie äussere Hand des Blockspielers ist beim Referenzpunkt, die innere Hand blockt die Richtung (= diagonal).

Le libéro dans le rôle du passeur?

InfoboxAux Jeux olympiques 2004 à Athènes, les Brésiliens ont bluff é leurs adversaires et la planète volley en appliquant un système dans lequel le libéro jouait le rôle du pas-seur bis. Le libéro Sérgio Santos servait ses coéquipiers avec autant de maestria que le passeur Ricardo Garcia, ballons rapides et combinaisons d’attaque inclus. C’était parfait, puisque dans les situations C2 avec le passeur arrière, l’équipe avait ainsi toujours trois attaquants au fi let, que le passeur défende ou non. Ce sys-tème exigeait toutefois que les défenses du passeur restent dans la zone arrière, pour que le libéro puisse faire une passe par le haut. Car, comme chacun sait, lorsque le libéro est dans la zone des 3 m, il doit impérativement jouer en man-

chette pour permettre une attaque au-dessus du niveau du fi let. Dans ce cas, tout l’avantage est perdu.Ce système est-il adapté à toutes les équipes? A mes yeux pas du tout. Il pré-suppose de la part du libéro une qualité de passe équivalente à celle du passeur attitré. De plus, il exige un extraordinaire contrôle du ballon en défense de la part du passeur, pour placer le ballon au centre du terrain (dans la «maison»), sans jamais dépasser la ligne des 3m.

A propos: en 2004, les Brésiliens ont été sacrés champions olympiques, mais le système n’a pas vraiment fait d’émules au top niveau, tant les qualités exigées sont exceptionnelles.

Une tâche diffi cile, une solution simplePersonne n’attend du central qu’il réalise des miracles à la passe. Cela dit, dans une situation diffi cile, on observe qu’il se re-trouve souvent en situation d’échec pour avoir choisi l’option la plus compliquée, au lieu de jouer un ballon simple et facile. Il est donc important que le central com-mence par stabiliser la variante la plus simple – entendez: la passe avant sans fi oritures – avant d’étoff er son répertoire.

D’abord bien fi nir le contreUn grand nombre de centraux tendent à vouloir enchaîner alors qu’ils sont encore en l’air ou en phase d’atterrissage. Consé-quences: pénétrations dans le camp ad-verse, erreurs de fi let, voire blessures. La règle d’or est donc la suivante: d’abord sta-biliser l’atterrissage, puis enchaîner.

orientation/déplacement sous le ballon

passe

recul (distance au �let)

orientation en direction du passeur élan d’attaquenon

oui

Bloc défense du passeur

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Accent:Passe avant ou arrière sur la position 2 ou 4

• Le central M fait une passe à l’at-taquant A (ou B) les défenseurs C et D se déplacent sur leurs posi-tions de défense

• Passe de A sur C’ (ou D’ dé-fense dans la «maison» M passe à l’attaquant A (ou B) ...

Variante:2e ballon (sur la position de défense) = attaque

Important:M n’assure (exceptionnellement) pas de soutien, mais retourne au contre en position 3 après la passe (orienta-tion en direction de l’adversaire)

Entraînement de la passe pour le central (2)

Accent:Passe avant sur la position 2 ou 4

• Le central M fait une passe à l’at-taquant A et assure le soutien passe de A sur B défense de B dans la «maison»

• B prend la position de A (= B’), A prend position en défense (A’) passe de M sur C passe de

C sur A’ défense de A’ dans la «maison»

• A’ prend la position de C (= A’’), C prend position en défense (C’ = B) passe de M sur B’ (= A) ...

Variante:1er ballon (sur la position de défense) = attaque C

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Entraînement de la passe pour le central (1)

Avantage no 1: défense dans la «maison»

Toute défense peut être jouée haut au centre du terrain, dans la «maison». Cibler cette zone est la plus simple des variantes pour le défenseur, a fortiori lorsque les ac-tions de défense ne sont pas (encore) pré-cises et stabilisées. Une défense jouée haut dans la «maison» présente un double avan-tage: premièrement, cette option donne au passeur – attitré ou passeur bis – assez de temps pour se positionner correctement sous le ballon; deuxièmement, elle laisse ouvertes presque toutes les variantes de passe, selon les aptitudes de l’intéressé.

Pour le central, le facteur temps est crucial. Au moment de la défense, il est en phase d’atterrissage après le bloc. Plus il aura de

maison

temps pour se décider (cf. graphique) et, le cas échéant, se placer sous le ballon, plus la passe sera précise.

Avantage no 2: hauteur et courte distance

A partir de la «maison», le central peut servir les attaquants en position 4, 2 ou 6 («pipe»). Quelle que soit l’option retenue, il atteint chaque attaquant avec un ballon haut et simple, qui doit couvrir au maxi-mum la moitié de la largeur du terrain (soit +/- 4,5 m). D’où une plus grande précision. De plus, au-delà du facteur précision, les longues passes sont souvent infaisables, simplement par manque de force, surtout dans le secteur de la relève et dans le vol-leyball féminin.

Avantage no 3: au moins deux attaquants en puissance en C2

Seule une équipe capable de marquer des points en configuration C2 peut prétendre à la victoire. Il faut donc veiller avant tout à une grande efficacité des attaques. Lorsque le central se mue en passeur bis en C2, l’équipe perd la possibilité d’une attaque rapide (qui est au demeurant une option

risquée). En revanche, sur les positions 2 et 4, des attaquants sont libres pour marquer en puissance sur les ailes. Si l’équipe pos-sède dans son répertoire la variante «pipe» (attaque arrière de la position 6), elle aura même trois attaquants en puissance à disposition. Dès lors que, même à la réception (C1), la majeure partie des équipes jouent essen-tiellement par les ailes, il apparaît peu judicieux, en configuration C2 – beaucoup plus complexe à maîtriser –, de mettre le pointu à la passe afin de libérer le central/attaquant rapide pour l’attaque.

Avantage no 4: faire bouger le central adverse

Si, pour le central adverse, il est moins diffi-cile de lire le jeu du passeur bis que celui du passeur attitré, il sera néanmoins contraint de se déplacer latéralement pour fermer le contre à l’aile. Ce qui accroît la proba-bilité d’un mauvais placement et la per-méabilité du bloc, avec pour corollaire un accroissement considérable des chances de marquer le point pour les attaquants de l’équipe.

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Page 21: Swiss Volley Magazine 3/2011 (français)

2 Cahier de l’entraîneur 3|2011

Les centraux à la passe!

Contre – atterrissage – orien-tation… et puis?

La grande gageure pour le central réside dans la résolution la plus rapide possible du dilemme «assumer la passe ou reculer pour préparer l’attaque». Il doit donc «sentir» ce qui se passe dans son dos en défense. Lorsque le passeur défend, le central fait la passe.

Lorsque le passeur n’est pas sollicité sur la première touche, le central doit s’éloigner du fi let le plus vite possible, afi n d’off rir une bonne possibilité d’attaque, et le passeur fait la passe.

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Processus de décision

DiagonalblockDie äussere Hand des Blockspielers ist beim Referenzpunkt, die innere Hand blockt die Richtung (= diagonal).

Le libéro dans le rôle du passeur?

InfoboxAux Jeux olympiques 2004 à Athènes, les Brésiliens ont bluff é leurs adversaires et la planète volley en appliquant un système dans lequel le libéro jouait le rôle du pas-seur bis. Le libéro Sérgio Santos servait ses coéquipiers avec autant de maestria que le passeur Ricardo Garcia, ballons rapides et combinaisons d’attaque inclus. C’était parfait, puisque dans les situations C2 avec le passeur arrière, l’équipe avait ainsi toujours trois attaquants au fi let, que le passeur défende ou non. Ce sys-tème exigeait toutefois que les défenses du passeur restent dans la zone arrière, pour que le libéro puisse faire une passe par le haut. Car, comme chacun sait, lorsque le libéro est dans la zone des 3 m, il doit impérativement jouer en man-

chette pour permettre une attaque au-dessus du niveau du fi let. Dans ce cas, tout l’avantage est perdu.Ce système est-il adapté à toutes les équipes? A mes yeux pas du tout. Il pré-suppose de la part du libéro une qualité de passe équivalente à celle du passeur attitré. De plus, il exige un extraordinaire contrôle du ballon en défense de la part du passeur, pour placer le ballon au centre du terrain (dans la «maison»), sans jamais dépasser la ligne des 3m.

A propos: en 2004, les Brésiliens ont été sacrés champions olympiques, mais le système n’a pas vraiment fait d’émules au top niveau, tant les qualités exigées sont exceptionnelles.

Une tâche diffi cile, une solution simplePersonne n’attend du central qu’il réalise des miracles à la passe. Cela dit, dans une situation diffi cile, on observe qu’il se re-trouve souvent en situation d’échec pour avoir choisi l’option la plus compliquée, au lieu de jouer un ballon simple et facile. Il est donc important que le central com-mence par stabiliser la variante la plus simple – entendez: la passe avant sans fi oritures – avant d’étoff er son répertoire.

D’abord bien fi nir le contreUn grand nombre de centraux tendent à vouloir enchaîner alors qu’ils sont encore en l’air ou en phase d’atterrissage. Consé-quences: pénétrations dans le camp ad-verse, erreurs de fi let, voire blessures. La règle d’or est donc la suivante: d’abord sta-biliser l’atterrissage, puis enchaîner.

orientation/déplacement sous le ballon

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recul (distance au �let)

orientation en direction du passeur élan d’attaquenon

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Bloc défense du passeur

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Accent:Passe avant ou arrière sur la position 2 ou 4

• Le central M fait une passe à l’at-taquant A (ou B) les défenseurs C et D se déplacent sur leurs posi-tions de défense

• Passe de A sur C’ (ou D’ dé-fense dans la «maison» M passe à l’attaquant A (ou B) ...

Variante:2e ballon (sur la position de défense) = attaque

Important:M n’assure (exceptionnellement) pas de soutien, mais retourne au contre en position 3 après la passe (orienta-tion en direction de l’adversaire)

Entraînement de la passe pour le central (2)

Accent:Passe avant sur la position 2 ou 4

• Le central M fait une passe à l’at-taquant A et assure le soutien passe de A sur B défense de B dans la «maison»

• B prend la position de A (= B’), A prend position en défense (A’) passe de M sur C passe de

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• A’ prend la position de C (= A’’), C prend position en défense (C’ = B) passe de M sur B’ (= A) ...

Variante:1er ballon (sur la position de défense) = attaque C

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Entraînement de la passe pour le central (1)

Avantage no 1: défense dans la «maison»

Toute défense peut être jouée haut au centre du terrain, dans la «maison». Cibler cette zone est la plus simple des variantes pour le défenseur, a fortiori lorsque les ac-tions de défense ne sont pas (encore) pré-cises et stabilisées. Une défense jouée haut dans la «maison» présente un double avan-tage: premièrement, cette option donne au passeur – attitré ou passeur bis – assez de temps pour se positionner correctement sous le ballon; deuxièmement, elle laisse ouvertes presque toutes les variantes de passe, selon les aptitudes de l’intéressé.

Pour le central, le facteur temps est crucial. Au moment de la défense, il est en phase d’atterrissage après le bloc. Plus il aura de

maison

temps pour se décider (cf. graphique) et, le cas échéant, se placer sous le ballon, plus la passe sera précise.

Avantage no 2: hauteur et courte distance

A partir de la «maison», le central peut servir les attaquants en position 4, 2 ou 6 («pipe»). Quelle que soit l’option retenue, il atteint chaque attaquant avec un ballon haut et simple, qui doit couvrir au maxi-mum la moitié de la largeur du terrain (soit +/- 4,5 m). D’où une plus grande précision. De plus, au-delà du facteur précision, les longues passes sont souvent infaisables, simplement par manque de force, surtout dans le secteur de la relève et dans le vol-leyball féminin.

Avantage no 3: au moins deux attaquants en puissance en C2

Seule une équipe capable de marquer des points en configuration C2 peut prétendre à la victoire. Il faut donc veiller avant tout à une grande efficacité des attaques. Lorsque le central se mue en passeur bis en C2, l’équipe perd la possibilité d’une attaque rapide (qui est au demeurant une option

risquée). En revanche, sur les positions 2 et 4, des attaquants sont libres pour marquer en puissance sur les ailes. Si l’équipe pos-sède dans son répertoire la variante «pipe» (attaque arrière de la position 6), elle aura même trois attaquants en puissance à disposition. Dès lors que, même à la réception (C1), la majeure partie des équipes jouent essen-tiellement par les ailes, il apparaît peu judicieux, en configuration C2 – beaucoup plus complexe à maîtriser –, de mettre le pointu à la passe afin de libérer le central/attaquant rapide pour l’attaque.

Avantage no 4: faire bouger le central adverse

Si, pour le central adverse, il est moins diffi-cile de lire le jeu du passeur bis que celui du passeur attitré, il sera néanmoins contraint de se déplacer latéralement pour fermer le contre à l’aile. Ce qui accroît la proba-bilité d’un mauvais placement et la per-méabilité du bloc, avec pour corollaire un accroissement considérable des chances de marquer le point pour les attaquants de l’équipe.

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Page 22: Swiss Volley Magazine 3/2011 (français)

22 Cahier de l’entraîneur 3|2011

À chaque défi, sa solution

Dans l’univers du volley-ball, les athlètes doivent exécuter comme chacun sait des mou-vements rapides et explosifs le tout avec un grand dynamisme.De part les nombreux sauts ef-fectués, jusqu’à 100 par entraî-nement à une hauteur comprise en 40 et 80 cm, le corps est en butte à des charges élevées. ASICS offre une large gamme de produits indoor qui vient ap-porter une solution adéquate à chaque défi spécifique sur le terrain de jeu.

Les centraux à la passe!

A

M

T

Team A Team B

Accent:Exercices proches des situations de jeu (drill)

• T (sur un plinth) tape sur le bal-lon bloc/défense de l’équipe A (bloc à 2) défense dans la «maison»

• Passe de P ou M en fonction de la situation contre-attaque

• Changement après 10 contre-at-taques réussies

Variantes: • T en position 3 ou 4 • L’équipe B joue en configura-

tion C1 (side-out; service de T), l’équipe A joue toujours en C2 (bloc/défense et contre-attaque)

Reculer pour attaquer ou faire la passe? (2)

M

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T

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2

A

Accent:Prise de décision du central en fonction de la situation: passe (si P défend) ou préparation à la contre-attaque (si P ne défend pas)

• T tape sur le ballon bloc de M, T lance le ballon à A ou P dé-fense dans la «maison»

• Si P défend: M s’oriente face au ballon et fait la passe contre-

attaque par la position 2, 4 ou 6 («pipe»)

• Si P ne défend pas: M recule du fi-let P fait la passe contre-at-taque (si possible rapide) par la position 3 (avec M comme atta-quant)

• Changement après 10 contre-at-taques réussies

Reculer pour attaquer ou faire la passe? (1)

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Le défi: déplacements latéraux rapides, sauts hauts dans un espace restreint.

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Le défi: sauts hauts et amples. Démarrage explosif. La solution: une chaussure légère avec des propriétés d’amortis-

sement élevées. Une grande vivacité et une transmis-sion performante de l’énergie dans l’avant du pied.

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température du pied régulée.

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«Sport Basics»

Markus Foerster (source: Suva)

Dans la dernière livraison de Swiss Volley Magazine, nous avons annoncé le lance-ment du nouveau programme de préven-tion «Sport Basics» de la Suva. Spéciale-ment axé sur les sports de balle comme le volleyball, le football, le handball, le bas-ketball et le unihockey, le programme vise à réduire sensiblement les accidents dans ces sports d’ici à 2014. Dans les éditions à venir, nous présenterons en détail les six exercices «Basics» et les trois exercices «Ba-sics plus» particulièrement indiqués pour les adeptes du volleyball.

A qui s’adresse «Sport Basics»?Les exercices sont principalement destinés aux personnes de 10 à 70 ans pratiquant un sport de ballon dans le cadre des loisirs ou à haut niveau. Ces exercices permettent aux sportifs d’élite de tester leur capital de force musculaire, mais conviennent éga-lement à toutes les personnes souhaitant améliorer leur condition physique.

Mets-toi aussi à «Sport Basics»! (1er volet)

Le volet «Basics» vise à combler les déficits pouvant provoquer des blessures dans le cadre des sports de ballon. Pour les vol-leyeurs, cela concerne avant tout le dos, les épaules, les genoux et les chevilles.

Le volet «Basics Plus» propose des exercices plus complexes. Il s’adresse aux personnes qui maîtrisent le programme «Basics» et permet d’entraîner simultanément deux ou plusieurs zones, par exemple le dos et les épaules.

Principes généraux1. Tension musculaire Contracte les abdominaux et le plancher pelvien et maintiens la tension musculaire tout

au long de l’exercice:- rentre le ventre en contractant les muscles en direction de la colonne vertébrale et

de la tête.- Pour les femmes: contracte le périnée comme si tu avais fortement envie d’aller aux

toilettes.- Pour les hommes: remonte les testicules.- Inspire et expire du thorax, afin de maintenir la tension.- Expire quand la tension est la plus forte et inspire en revenant à la position initiale.

2. Exécution des exercices Exécute les exercices lentement, avec précision et sans à-coups.

«Sport Basics» en un clin d’œil- 10 minutes d’engagement- 6 exercices «Basics»- 3 exercices «Basics Plus»- une importante prévention contre les blessures

DVD et brochure gratuitsLe DVD «Sport Basics» et la brochure qui l’accompagnent peuvent être comman-dés gratuitement à l’adresse suivante: Suva, service clientèle, case postale, 6002 Lucerne, fax 041 419 59 17 ou sur www.suva.ch/waswo

Combien de temps faut-il prévoir?Lorsque les exercices sont connus, il faut compter environ dix minutes. Ils s’intègrent facilement dans un programme d’échauf-fement sans rallonger inutilement la durée de l’entraînement.

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Exercice 1: Stabilisation du tronc: flexion

Position initialeAllonge-toi sur le dos, pieds à plat au sol. Ecarte les genoux et les pieds à largeur de hanches. Contracte les abdominaux et le plancher pelvien.

Exécution• Sur une expiration, redresse-toi en posi- tion assise en gardant le dos droit. • Reviens à la position initiale en inspirant.• Maintiens la tension musculaire.• 10 répétitions

VarianteTu peux augmenter le niveau de difficulté en joignant les pieds et les genoux.

Exercice 2: Stabilisation du tronc: extension

Position initialeAllonge-toi sur le ventre. Redresse la pointe des pieds sur le sol. Contracte les abdomi-naux, le plancher pelvien et les fessiers. Flé-chis les bras à angle droit. La tête est main-tenue dans le prolongement de la colonne vertébrale.

Exécution• Sur une expiration, relève lentement (sans

à-coups) le haut du corps. Maintiens la tension musculaire pour éviter de creuser le dos. La tête reste en position stable (ne pas rentrer la tête dans les épaules).

• Reviens lentement à la position initiale en inspirant, sans toucher le sol.

• 10 répétitions

VarianteTu peux augmenter le niveau de difficulté en joignant les pieds et les genoux.

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ZoomGrandiose!Nina Betschart (à g.) et Nicole Eiholzer n’ont pas fait les choses à moitié pour leurs débuts sur la scène internationale. Après avoir manqué de peu le podium au CHM M19 à Umag (CRO) avec un 5e

rang, l’équipe nationale SEAT de la relève a décroché la médaille d’ar-gent au CHE M18 à Vilnius (LTU). Qui plus est, Betschart et Eihol-zer, respectivement 15 et 16 ans, comptaient parmi les plus jeunes participantes de ces joutes mondiales et européennes. Les deux res-sortissantes de Steinhausen (ZG) donnent ainsi à la relève suisse sa première médaille au niveau international depuis le bronze décroché par Tanja Goricanec/Sharon Sciarini au CHE M18 en 2007.

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Daniela Senn

Nina Betschart et Joana Heidrich, deux grands talents de la relève suisse, n’ont ja-mais joué ensemble auparavant; elles font deux entraînements en commun avant de s’embarquer dans l’aventure CHM M21. Nina Betschart ne parvient alors pas encore à jouir pleinement du moment: «Je savais que ce serait le dernier CHM M21 pour Joana et qu’elle avait beaucoup travaillé dans cette perspective. Je n’étais pas certaine d’être à la hauteur.»

Le poussin sort de sa coquillePar bonheur, Joana a tôt fait d’enlever la pression de sa jeune partenaire. Finalement, elle revoit elle-même ses ambitions à la baisse du fait du changement de partenaire. «Avec Anouk, j’aurais visé une médaille», déclare rétrospectivement la ressortissante de Kloten. «Aux côtés de Nina, qui a moins d’expérience, mon objectif était de surmon-ter au moins la phase de poule.»Mais le conte a suivi sa propre logique, les Suissesses étant d’emblée sommées de dé-

livrer leur meilleur volleyball – ce qui leur réussit du tac au tac. A la vérité, le duo fraî-chement formé joue si bien qu’il se qualifie pour le dernier carré. Nina Betschart, deu-xième plus jeune joueuse du tournoi, est aux anges: «Je n’aurais pas pensé être capable de rivaliser avec mes aînées. J’en éprouvais un plaisir d’autant plus grand à chaque fois que je marquais.» En demi-finale, ce plaisir et l’appui de Joana l’aident à se transcen-der face aux championnes d’Europe M23 en titre. Résultat sans appel: victoire par 2:0, synonyme de qualification pour la finale. A ce point, Joana Heidrich se prend à rêver de la grande sensation: «Nous vivons un conte – un conte qui ne sera pas terminé avant que nous montions sur la plus haute marche du podium.»

Première médaille d’or pour la SuisseEn finale, les Suissesses, têtes de série de série no 8, affrontent les Canadiennes Victoria Altomare et Melissa Humana-Paredes, têtes de série no 1 du tournoi.

Chaque équipe s’adjuge un set. Et voilà que dans le tie-break, alors que le panneau af-fiche 14:11, Joana concrétise la deuxième balle de match. Sensation: le compte est bon, le conte parfait. Le titre mondial est le plus grand succès jamais décroché par des beach volleyeuses suisses dans le secteur de la relève.Quels ont été les ingrédients de ce mi-racle? Joana Heidrich et Nina Betschart ne le savent pas elles-mêmes. Peut-être la clé se trouve-t-elle dans la décontrac-tion dont elles ont fait montre. Ou peut-être dans la configuration de l’équipe, qui semblait manifestement idéale. Peut-être la masse de temps investi à l’entraînement et en compétition ces dernières années et la qualité de l’encadrement ont-elles joué un rôle. Comme c’est souvent le cas, c’est un grand nombre de facteurs mis bout-à-bout qui ont permis l’exploit. Et puis, comme chacun sait, les contes finissent toujours bien.

Un conte suisse sur le sable canadien

Vu qu’Anouk Vergé-Dépré (19 ans), malade, ne pouvait pas tenir sa place aux côtés de Joana Heidrich (19 ans) au CHM M21 à Halifax, cette dernière a dû chercher au pied levé une autre partenaire. C’est avec l’arrivée de Nina Betschart (15 ans!) que commence le conte des «petites Suissesses» qui devinrent championnes du monde.

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Nina Betschart (à g.) en défense et Joana Heidrich, spécialiste du bloc: classe mondiale à Halifax (CAN).

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Road to London 2012

Andreas Eisenring

Points saillants du bilan intermédiaire des deux trentenaires: deux podiums sur le circuit mondial, étant précisé qu’au Grand Slam de Moscou, ils ont laissé échap-per une victoire qui leur semblait promise alors qu’en finale, ils menaient 12:8 dans le tie-break face aux champions du monde Alison/Emanuel. C’eût été la première vic-toire suisse sur le World Tour depuis 2006 (Heuscher/Kobel à l’Italian Open). La paire se place dans le top 10 du classe-ment olympique. Seul un grave revers pour-rait encore remettre en cause la place de contingent pour Londres. «Ça nous enlève beaucoup de pression d’avoir tant de points

olympiques aussi tôt», analyse l’entraîneur Markus Egger. Ainsi, dans la course à la qua-lification, le duo peut se permettre de faire l’impasse sur un tournoi ou l’autre.«Notre corps est notre bien le plus pré-cieux», précise Egger, «c’est une ressource que nous devons savoir ménager». Qui d’ailleurs pourrait le savoir mieux que lui: excellent joueur (champion d’Europe 2001 avec Sascha Heyer et victoire sur le circuit mondial à Stare Jablonki en 2005 avec Martin Laciga), il a dû mettre un terme pré-maturé à sa carrière en 2007 pour des pro-blèmes de genoux. «En mon temps, je me suis ruiné la santé. On ne peut pas toujours

jouer. Parfois la tête veut, et il faut savoir écouter le corps. Je souhaite maintenant mettre cette expérience au service de mes poulains», explique Egger, qui veut pouvoir les freiner au besoin. «C’est un plaisir énorme de jouer avec Bella»Après avoir décidé de se séparer de Sas-cha Heyer, Patrick Heuscher a repris pied: «C’était pour moi la bonne décision. J’ai be-soin d’avoir un nouveau un but, de pouvoir croire à un projet.» Et de répéter: «C’est un plaisir énorme de jouer avec Bella.» Il peut enfin se concentrer à nouveau pleinement

Déjà engagés sur la «Road to London»!Le duo nouvellement formé par Patrick Heuscher et Jefferson Bellaguarda (tous deux 34 ans) a frappé fort. Avec des résultats remarquables et une place assurée dans le top 10 du classement olympique, ils ont redonné des couleurs aux souvenirs pâlissants des grands succès du beach suisse.

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Jefferson Bellaguarda: le défenseur hors pair a fait un grand pas en direction de sa première Olympiade.

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Déjà paru dans cette série:Kuhn/Zumkehr SVM 2011-2

Road to London 2012

sur le bloc, grâce au talent exceptionnel de son acolyte en défense. De manière géné-rale, Heuscher se sent parfaitement en-cadré: «Auparavant, on a eu un staff plus fourni. Mais comme Markus a un énorme savoir-faire et qu’il ne se limite pas à organi-ser l’entraînement, mais fait aussi fonction de manager pour le reste, les choses rou-lent plus simplement et cela me décharge.» Et lorsque ses études postgrades en gestion d’entreprise ne lui permettent pas d’être sur place, Egger est suppléé par Sebastian Beck, entraîneur attitré de Kuhn/Zumkehr.

Entre artistesAinsi Egger est maintenant l’entraîneur du magicien Bellaguarda. Technicien hors pair, doté d’un sens aigu du jeu et d’une vitesse de réaction stratosphérique, l’ex-Brésilien réalise des choses extraordinaires: dé-fense à une main d’une propreté imma-culée ou réception de la poitrine (tout en restant capable de poursuivre l’échange) font partie de son répertoire. Egger était lui-même aussi un défenseur hors normes.

Aujourd’hui, il est un peu l’artiste qui en entraîne un autre. Dans ce contexte, peut-il encore apporter quelque chose à Bella-guarda? «Il est vrai que Bella a un énorme toucher de balle», admire Egger, mais l’ob-jectif est de trouver l’équilibre entre la li-berté personnelle dans le jeu et la coordina-tion tactique avec le partenaire. «Suivre le plan autant que possible, mais sans perdre la créativité», pour reprendre ses mots. Eg-ger s’attache à détecter immédiatement les carences tactiques et à les éliminer. Après la décevante 17e place à Gstaad, l’analyse vidéo a montré que la coordination entre le bloc et la défense n’a pas fonctionné. «On a constaté que, pour le line bloc, j’ai toujours tiré la main droite vers le centre. A l’inverse, le timing n’a pas joué pour Bella en défense par ce qu’il faisait son délestage trop tard. On a tout de suite corrigé ça en deux ou trois entraînements», analyse Heuscher, qui vu les fluctuations affectant encore la courbe de résultats (entre le 2e et le 17e rang), estime que le prochain objectif ma-jeur est de gagner en constance.

Changement de position réussi pour HeuscherPourtant, la combinaison théoriquement in-faillible – ici le médaillé d’argent d’Athènes et sa solidité au bloc, là l’artiste de la dé-fense dans la veine brésilienne – n’était pas sans risques. «Bien sûr que j’étais dès le départ convaincu de notre grand poten-tiel, déclare Heuscher, mais mon passage de la position gauche à la droite était un réel risque.» Comme un changement de position n’entrait pas en ligne de compte pour Bella-guarda, Heuscher a bien dû s’adapter. Passé le milieu de l’année, il peut constater avec soulagement que le changement a globale-ment fonctionné. Même si les automatismes d’antan refont parfois surface: au change-ment de côté, il arrive parfois à Pädu de se positionner à gauche...

Depuis que Patrick Heuscher peut à nouveau se concentrer sur le bloc, les résultats suivent: 2e rang à Moscou!

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Andreas Eisenring

Kuhn/Zumkehr dans le train olympiqueAu cours de la première saison de qua-lification olympique, Simone Kuhn (31 ans) et Nadine Zumkehr (26 ans) restent au contact des meilleures mondiales. Grâce notamment à trois 5es places en Grand Slam (dont Gstaad), elles pointent, fin août, au 9e rang du classement olym-pique, pour 16 équipes directement quali-fiées. Comme pour Heuscher/Bellaguarda (p. 28-29), la participation à l’Olympiade 2012 semble d’ores et déjà assurée. Si la constance est essentielle pour décrocher une qualification olympique, il serait tout aussi important de pouvoir se transcender dans les matchs clés de la phase d’élimina-tion directe en perspective de l’échéance JO 2012. Le dernier podium dans un grand championnat remonte à 2009 (bronze au CHE de Sotchi). Que manque-t-il pour

pouvoir franchir ce dernier petit pas vers le dernier carré? «Ce n’est pas tout simple, car les équipes du top 8 sont encore un rien plus constantes que nous à haut ni-veau», analyse Nadine Zumkehr. «C’est vrai qu’il y a eu quelques 17es rangs. Mais on a la capacité de battre les meilleures, comme on l’a montré contre Juliana/Larissa (BRA) et Goller/Ludwig (GER). Globalement, on peut être très satisfaites de notre saison.»

Grässli/Goricanec: CHM et UniversiadeMuriel Grässli (24 ans) et Tanja Goricanec (21 ans) ont signé un beau coup au CHM de Rome. Avec une victoire sur les futures demi-finalistes Klapalova/Hajeckova (CZE) et un 17e rang final, elles ont obtenu le maximum. Pour approcher l’élite mondiale, la qualification pour le tableau principal reste l’obstacle majeur, qui leur a d’ailleurs

été fatal à l’occasion de leurs trois tenta-tives cette saison.L’Universiade de Shenzhen (CHN), où elles ont partagé cette expérience extraordi-naire avec 10 000 autres athlètes, restera pour elles un temps fort. Le niveau en beach volleyball était très inégal, mais très élevé au sommet. Les Suissesses ont man-qué l’objectif des demi-finales. «Le 7e rang est ok, mais rétrospectivement, on se dit qu’on aurait vraiment pu faire un truc avec un tirage plus heureux», regrette Tanja Go-ricanec. Le choc contre les Allemandes Borger/Büthe (9es à Gstaad), futures mé-daillées d’or, a précipité la fin du parcours des Suissesses.

Forrer/Vergé-Dépré: 17es au CHE Isabelle Forrer (29 ans) et Anouk Vergé-Dépré (19 ans) forment un duo aux allures

Les Suisses de retour sur le devant de la scène!

Dans la course aux sésames olympiques, la paire féminine Kuhn/Zumkehr s’est d’emblée positionnée favorablement. Côté masculin, Heuscher/Bellaguarda, encore mieux classés, et Heyer/Chevallier sont dans le train olympique. Après la grande redistribution des cartes, les hommes ont agréablement surpris leur monde.

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Kuhn/Zumkehr (à g.) confirment. Grässli/Goricanec (au centre, à l’Universiade) et Forrer/Vergé-Dépré (à dr.) ont signé quelques très bonnes performances. Manque (encore) la constance pour percer définitivement sur le World Tour.

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prometteuses. Après avoir décroché le 17e  rang au CHE, la paire a aussi montré de belles dispositions à Gstaad, avec une 25e place. Au Grand Slam de Pologne, Isa-belle Forrer (associée à Joana Heidrich) a intégré le tableau principal via les qualifi-cations.

Hommes: le retour en forceTrois podiums, deux 5es et huit 9es rangs sur le World Tour, la demi-finale du CHE pour Heuscher/Bellaguarda – tels sont à ce jour les temps forts de la saison pour les bea-chers suisses. Ce bilan réjouissant tient au sang frais apporté par de jeunes joueurs, créant de nouvelles constellations riches de promesses. Au chapitre des déceptions, les Suisses ont quitté le Mondial de Rome avec un 17e rang comme meilleur classe-ment et à Gstaad, seuls Laciga/Weingart ont été convaincants.

Heyer/Chevallier: sans complexes!Après le tremblement de terre suscité par le divorce de la paire Heyer/Heuscher, l’aspect sportif a subitement repris ses droits. Enfin – car pour la première fois depuis deux ans (3e place de Laciga/Bellaguarda à Moscou en 2009), le camp masculin suisse a finalement décroché un nouveau podium sur le circuit mondial grâce à Heyer/Chevallier. Aux côtés du monument Heyer (39 ans), le chien fou Sébastien Chevallier (24 ans) a pu donner libre cours à son insouciance, exploiter le bonus de l’inconnu, et déstabi-liser des équipes bien établies grâce à une saine confiance et ce qu’il fallait d’imper-tinence et d’imprévisibilité. Et ça a marché: très vite, le duo a réussi à se hisser dans le peloton des 16 équipes directement qua-lifiées pour les JO. «Pour moi, c’était une super saison», se réjouit Chevallier. «C’était quand même très spécial de me retrou-

ver aux côtés de Sascha. Je n’étais qu’un petit joueur du CNE qui ne faisait rien de juste… Et voilà que de nulle part sort un type qui me dit, je veux aller Jeux avec toi. Si quelqu’un m’avait dit que nous serions dans le train des qualifiés cet automne, j’aurais tout de suite signé.»

Laciga/Weingart: toujours en course Le chemin est plus compliqué pour cet autre monument qu’est Martin Laciga (36 ans), associé au jeune Jonas Weingart (25 ans). Lorsque le succès n’a pas répondu présent après le haut niveau présenté en camp d’en-traînement à Rio, le duo s’est mis trop de pression. «Ce n’était pas simple d’encaisser de mauvais résultats après notre bonne pré-paration», estime Weingart.Le jeune homme ne ressentait-t-il pas de pression de la part du routinier, connu pour beaucoup exiger de son partenaire? «Non,

CHE 2011 à Kristiansand (NOR)Bon bilan global, mais pas d’exploit. Cinq des six équipes suisses se sont hissées dans le top 10, les meilleurs résultats étant signés par Kuhn/Zumkehr (5es) et Heuscher/Bellaguarda, avec un 4e rang, après avoir buté contre les futurs champions d’Europe Brink/Reckermann en demi-finale, puis frôlé la médaille de bronze dans la petite finale (1:2). Avec un brin de chance dans le tirage, la première médaille mas-culine depuis cinq ans eût été possible.

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Le mix des générations porte ses fruits: Heyer/Chevallier (à g.) et Laciga/Weingart font rimer impertinence avec performance.

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Classement olympique

Dans le ranking olympique, trois paires suisses occupent actuellement une place qualificative pour les Jeux olympiques de Londres 2012: Kuhn/Zumkehr (matri-cule 9 du classement ajusté), Heuscher/Bellaguarda (5) et Heyer/Chevallier (16).

Pour suivre l’évolution du ranking olympique, rendez-vous sur:www.fivb.ch > Beach Volleyball > Rankings > Swatch World Tour 2011> Olympic Rankings

absolument pas. J’ai toujours trouvé Martin très constructif, même dans les situations difficiles. Il m’a donné des tuyaux et a tou-jours cherché une solution. J’ai remarqué qu’il exige aussi énormément de lui-même quand les choses ne tournent pas comme elles devraient. On ne peut vraiment pas dire qu’il mettait simplement la faute sur moi.»Manifestement, Martin Laciga a appris la patience et a aussi trouvé la décontraction nécessaire: «Au début, on était presque trop fixés sur l’échéance olympique, et on s’est un peu crispés. C’est mieux que l’on prenne la chose avec un peu plus de légè-reté, sans être obnubilés par l’objectif. De toutes façons, on doit toujours se donner à 100 %.»

Martin Laciga re-(prend) du plaisirDepuis Gstaad, où le duo décroche le meilleur résultat des Suisses avec un 9e

rang, leur cote est à la hausse. De nouvelles places dans le top 10 ont suivi au Grand Slam de Pologne et au CHE. Même s’ils sont encore clairement derrière Heyer/Chevallier – et donc de la deuxième place qualificative pour les JO – les compères n’ont pas encore enterré l’objectif Londres 2012. Laciga: «Je

crois que c’est un retard qu’on peut combler, c’est deux bons résultats dans le top 5.» Au fond, le changement de partenaire a per-mis à Martin Laciga de puiser une nouvelle motivation. «C’était pour moi chaque année un peu plus dur de me motiver à l’entraî-nement. Mais Jonas a apporté un nouvel élan. Il se donne toujours à 100 %, même à l’entraînement. C’est contagieux et je prends beaucoup de plaisir à ses côtés.»

Gabathuler/SchniderRongés par le doute, Jan Schnider et Phi-lip Gabathuler ont à nouveau manqué leur décollage et dû enterrer prématurément

leurs ambitions olympiques, allant même jusqu’à remettre en question leur collabo-ration après Gstaad. Mais voici que dans la deuxième moitié de la saison, la tendance repart à la hausse: ils accèdent trois fois de suite au tableau principal et au CHE à Kris-tiansand (NOR), ils remportent même leur poule qualificative.

Sutter/SutterLes frères Andy et Roman Sutter se sont limités à des apparitions sporadiques sur le World Tour. Leur meilleur résultat in-ternational est une place de finaliste à un tournoi satellite en Roumanie.

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La belle progression de Gabathuler/Schnider (à g.) a fait oublier leur début de saison difficile. Roman Sutter (à dr. au bloc) et son frère Andy, à la peine sur le World Tour, ont néanmoins su montrer leur potentiel dans les tournois Satellites.

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1ClassementsCHE M18 femmes 2e rangNina Betschart/Nicole Eiholzer (5)CHE M20 femmes 7e rangAnouk Vergé-Dépré/Ines Egger (1)CHE M20 hommes 9e rangMirco Gerson/Gabriel Kissling (2)CHE M23 femmes 4e rangTanja Goricanec/Joana Heidrich (3)CHE M23 hommes 5e rangMats Kovatsch/Jonas Kissling (4)

Les équipes de la relève se distinguent au CHE et au CHMLa relève du beach volleyball suisse s’est présentée sous un jour des plus favorables aux CHE et aux CHM 2011. Les paires helvétiques se classent toutes dans le top 10, et sept des neuf duos engagés réussissent même le saut dans le top 5! Points forts de la saison, les deux médailles remportées par les équipes féminines: l’argent au CHE M18 et l’or au CHM M21!

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CHM M19 femmes 5e rangNina Betschart/Nicole Eiholzer (5)CHM M19 hommes 4e rangBenjamin Lerch/Dennis Lerch (6)CHM M21 femmes 1er rangNina Betschart/Joana Heidrich (7)CHM M21 hommes 5e rangMirco Gerson/Gabriel Kissling (2)

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OUVERTURE DES PORTES 19.00 HEURES, DÉBUT 20.00 HEURES. ( BÂLE DÉBUT 19.00 HEURES ) RÉSERVATIONS CHF 55.–, TVA incluse. www.seatmusicsession.ch, www.ticketportal.com, téléphone 0900 101 102 (CHF 1.19/min) et dans toutes les agences de ticketportal.

* Pour gagner deux entrées, envoyez un e-mail avec l’objet « SEAT Music Session » ainsi que vos nom et adresse à info @ volleyball.ch. Conditions de participation au concours : être âgé d’au moins 18 ans. Participation sans obligation d’achat. Les gagnants seront informés par écrit. Date limite de participation au concours: 30 septembre 2011. Tout recours juridique est exclu. Le tirage au sort ne fera l’objet d’aucun échange de courrier. Le prix ne sera ni échangé ni versé en espèces. Les collaborateurs d’AMAG Automobiles et Moteurs SA ne peuvent y participer. Une seule participa-tion par personne. Sous réserve de modifi cations, d’erreurs ou de fautes d’impression.

PARTENAIRES MÉDIA

PARTENAIRES

SPONSOR EN TITRE

OUVERTURE DES PORTES 19 00 HEURES DÉBUT

MARDI 25.10.2011, ZOUGChollerhalle www.chollerhalle.ch

MERCREDI 26.10.2011, ZURICHJEUDI 27.10.2011, ZURICHX-TRA www.x-tra.ch

VENDREDI 25.10.2011, BERNE Restaurant Kreuz www.kreuz-belp.ch

SAMEDI 29.10.2011, BÂLEStadtcasino www.stadtcasino.ch

MARDI 1.11.2011, ST-GALLMERCREDI 2.11.2011, ST-GALL Einstein www.einstein.ch

JEUDI 3.11.2011, LUCERNE Hotel Schweizerhof www.schweizerhof-luzern.ch

VENDREDI 4.11.2011, AARAUKultur- und Kongresszentrum www.kuk-aarau.ch

SAMEDI 5.11.2011, GENÈVE Halle Sécheron www.halle-secheron.chSpecial guest: Tweek (CH)

Informations détaillées et programme sur : www.seatmusicsession.ch

MARDI 25 10 2011 ZOUG

TOUR 2011

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Gagnez 10 × 2 entrées

pour assister à la

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de votre choix.*

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Markus Foerster

Lorsque les murmures politiques en cou-lisses cèdent la pas aux rythmes endia-blés des haut-parleurs, que la retenue de l’hémicycle s’estompe devant les vagues d’euphorie et d’enthousiasme des gradins, que les éminences grisonnantes font place aux athlètes surentraînés – pas de doute – c’est que le Coop Beachtour fait halte sur la Place fédérale, et que tout est un peu plus fort, un peu plus flashy que d’ordi-naire dans l’épicentre policé de la politique nationale. Les meilleurs beach volleyeuses et beach volleyeurs de Suisse l’ont encore une fois montré clairement à l’occasion de cette dernière étape haute en couleurs de la saison nationale sur sable. Au fil des trois jours qu’a duré le championnat suisse,

le public connaisseur s’est délecté de beach volleyball du meilleur tonneau.

Kuhn/Zumkehr: 3e titre de rangDans le tableau féminin, Simone Kuhn et Nadine Zumkehr, faisant honneur à leur rang de favorites, enlèvent leur troisième sacre consécutif. Tout autre résultat eût été assimilé à un tremblement de terre, eu égard au fait que la dernière défaite contre une équipe suisse remonte déjà à plus d’une année. Mais la saison, longue et épuisante, ainsi que la pression perma-nente durant la phase qualificative pour l’Olympiade avaient néanmoins visible-ment laissé des traces. Au deuxième tour, les favorites, cueillies à froid par Moreira/

Seghers, ont dû abandonner la manche ini-tiale à la surprise générale. En demi-finale également, nos figures de proue ont dû attendre le tie-break pour s’imposer face à Grässli/Goricanec. En finale néanmoins, Kuhn/Zumkehr ont encore une fois étalé leur classe, empochant le titre sans être inquiétées par Forrer/Kayser (2:0), avant de prendre des vacances bien méritées pour retrouver des forces en vue de la dernière étape du FIVB World Tour 2011.

La décontraction est d’argentMalgré leur nette défaite en finale, Isa-belle Forrer et Romana Kayser ont trusté les suffrages dans le tournoi féminin. Le duo de circonstance – Anouk Vergé-Dépré,

Bouquet final de la saison à Berne

Du jeu de grande classe, une ambiance fantastique et un anniversaire pas comme les autres: à l’occasion de la finale du Coop Beachtour 2011 à Berne, la Place fédérale a vécu au rythme des temps forts. En guise d’apothéose, Kuhn/Zumkehr et Heuscher/Bellaguarda ont fait respecter la logique pour décrocher le titre.

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partenaire d’Isabelle Forrer, a dû faire l’im-passe pour cause de maladie, tandis que Joana Heidrich, qui fait normalement la paire avec Romana Kayser, était engagée au CHM M21 à Halifax (CAN) – ne comp-tait que quelques jours d’entraînement. Cependant, sur la Place fédérale, les deux joueuses, qui ont disputé les saisons 2005 et 2006 côte à côte, on trouvé la parfaite harmonie et enthousiasmé le public par leur décontraction et leur joie de jouer.

Une finale masculine haletanteDans la finale hommes qui a suivi, le duo Heuscher/Bellaguarda, tête de série no 1, a pris le meilleur de façon méritée sur Heyer/Chevallier (21:17, 21:19). Sous les projec-

Christian Wandeler: 20 ans de championnat de Suisse

A tout seigneur tout honneur: le tapis rouge accueillait nombre de grands noms du beach volleyball suisse d’hier et d’aujourd’hui lorsque Christian Wandeler fut appelé sur le central après la remise des Swiss Volley Beach Awards. Tout le monde était là pour remercier «Wandi» de son engagement inlassable durant 20 ans en faveur du beach volleyball en Suisse.C’est en 1992 que «Mister Coop Beachtour» organise le premier championnat national au Lido de Lucerne – remportant par la même occasion son premier titre aux côtés du génial Martin Walser. Il prend la mesure du potentiel de cette nouvelle discipline en participant, de 1994 à 1996, trois fois à l’officieux CHM de beach sur la plage de Copacabana à Rio de Janeiro devant une foule 25 000 fans en délire. Là-dessus, l’ancien international indoor met sur pied le circuit national de beach (qui deviendra le Coop Beachtour en 1999), et en fait un événement très coté au niveau international.Les 20 dernières années ont été riches en temps forts. «En 1997, Locarno et Bâle nous ont accordé les premières autorisations pour jouer au centre-ville», se souvient l’intéressé. «Mais ma plus grande satisfaction, c’est d’avoir vu plusieurs équipes, à l’image des Laciga et de Heuscher/Kobel, utiliser notre circuit comme tremplin pour se propulser au top niveau mondial.»

teurs, le duel passionnant entre les deux meilleures équipes suisses du moment a mis un point final en forme d’apothéose au championnat de Suisse. Les protago-nistes, se rendant coup pour coup dans des échanges spectaculaires, ont soulevé des vagues d’enthousiasme et d’applaudisse-ments de la part des quelque 2 500 spec-tateurs ravis. Dans les tribunes, personne n’aurait été contre un troisième set. Mais Jefferson Bellaguarda, d’un smash surpuis-sant, a clos la partie sportive de ces 20es joutes nationales. Le Brésilien d’origine s’assure ainsi son troisième titre de rang. Patrick Heuscher récolte pour sa part déjà son huitième sacre national, le premier toutefois depuis 2008.

Coop Beachtour: bâtir sur l’acquisAlors que les derniers matchs du Coop Beachtour 2011 battaient encore leur plein sur le central, les préparatifs de l’édition 2012 étaient déjà bien engagés. Après le succès rencontré cette saison, la collabo-ration avec l’agence IMS – Sport Marketing Media sera intensifiée l’année prochaine. Da-niel Schärer, directeur du marketing d’IMS, a tiré un premier bilan positif à l’occasion du CHS: «Nous – entendez Christian Wandeler, Swiss Volley et notre responsable de projet Simone Ramsauer – avons investi beaucoup d’énergie pour orienter le CBT dans la bonne direction. Le cap est bon. Nous devons main-tenant poursuivre sur la lancée et donner de nouvelles impulsions.»

Ils échouent de peu malgré un jeu spectaculaire: les finalistes Romana Kayser, Sascha Heyer et Sébastien Chevallier (de g. à dr.).

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Swiss Volley Beach Awards 2011

Sur la Place fédérale à Berne, les meilleurs beach volleyeurs et volleyeuses de l’année se sont vu décerner un Swiss Volley Beach Award en marge du championnat suisse, point d’orgue du Coop Beach Tour.

«Most Valuable Player» (MVP)Le titre de MVP («Most Valuable Player»), présenté par Sinalco, est revenu à Simone Kuhn et à Patrick Heuscher. Pour son 31e anniversaire, Simone Kuhn cueille déjà son sixième trophée. Confirmant le titre acquis l’an dernier, la Lucernoise d’adoption s’est manifestement réjouie de ce titre en forme de cadeau d’anniversaire. Côté masculin, Patrick Heuscher, 34 ans, décroche les très enviés lauriers de MVP pour la troisième fois, mais la première depuis 2006. Médaillé de bronze des Jeux d’Athènes en 2004, le natif de Frauenfeld couronne ainsi son excellente saison, avec à la clé deux podiums sur le FIVB World Tour (Pékin et Moscou).

«Youngster of the Year»La distinction de «Youngster of the Year», présentée par Coop, est revenue à Anouk Vergé-Dépré et à Gabriel Kissling. A 19 ans, la Bernoise, qui a fait cette sai-son ses débuts sur le circuit mondial, réalise le doublé. C’est la première fois qu’une joueuse décroche la même année un Swiss Volley Award à la fois en beach et en indoor (également «Youngster of the Year»). De son côté, le ressortissant de Kappelen (BE), Gabriel Kiss-ling, assure à 18 ans le maintien de la distinction dans la famille, puisqu’il prend le relais de son frère Jonas, sacré en 2010.

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De g. à dr.: Anouk Vergé-Dépré, Patrick Heuscher, Simone Kuhn et Jonas Kissling (pour son frère Gabriel).

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« COOL AND CLEAN » : PARTICIPER, C’EST GAGNER.

Le programme national de prévention « cool and clean » s’engage en faveur d’un sport

loyal et sain. Informations et l’inscription des groupes : www.coolandclean.ch

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Markus Foerster

Le Sinalco Beachtour A2 est devenu in-contournable dans le calendrier du beach suisse. Parfaitement taillé pour les jeunes joueurs qui montent, il leur permet d’accu-muler de précieux points, sésame du Coop Beachtour A1. Même les équipes natio-nales SEAT du Centre national d’entraîne-ment (CNE) s’alignent le plus possible dans ces tournois. Un coup d’œil sur les classe-ments confirme d’ailleurs le niveau élevé du Sinalco Beachtour A2. Les meilleurs athlètes de la relève du pays sont mis à rude épreuve dans la «Challenge League» du beach suisse, et doivent batailler dur pour chaque victoire.

Mention très bien aux nouveaux sitesLes trois nouveaux sites du circuit (Thoune, Bienne et Laufon) se sont fait une carte de visite impressionnante dès leur première an-née sur le Sinalco Beachtour A2. Au-delà du spectacle enthousiasmant sur le terrain, le public a pu profiter d’une ambiance festive dans la meilleure veine du beach volleyball. A Thoune, même la météo froide et plu-vieuse n’a pas pu casser l’atmosphère. Ren-dez-vous est déjà pris pour l’édition 2012 du Sinalco Beachtour A2.

Le Sinalco Beachtour A2 s’est fait un nom

Volley fantastique, ambiance lounge au bord du terrain, public chaud-chaud-chaud et coulisses habillées de rouge et de jaune: pas de doute, c’est le Sinalco Beachtour A2! Après sa deuxième saison, le circuit s’est déjà fait un nom.

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En bravant la tourmente…

Les prévisions météo ne promet-taient rien de bon: bourrasques et tempête pour le coup d’envoi du championnat suisse dans le cadre du Coop Junior Beachtour àLenzburg et à Seon. Les joueurs et les joueuses M21, seule catégo-rie en lice en ce premier jour de compétition, ne se sont pas laissé impressionner. Ils ont bravé aussi bien la canicule de l’après-midi que la tempête qui s’annonçait, développant un beach volleyball de haut vol.Tous les favoris ou presque ont résisté aussi souverainement à la tourmente qu’aux attaques de leurs concurrents: les têtes de série se

sont imposées dans cinq des six ca-tégories, s’assurant du même coup le titre de champion de Suisse de leur classe d’âge. Seul le duo at-tendu en catégorie M18 hommes a dû se satisfaire du 3e rang.Soulignons au passage le travail des nombreux bénévoles du BeachVol-ley Seetal, club organisateur, qui n’ont pas ménagé leurs efforts pour offrir des conditions de jeu parfaites. Les 192 athlètes, portés par une ambiance fantastique au-tour des courts de Lenzburg et de Seon, ont produit du jeu de qualité et multiplié les échanges haletants en guise de remerciement.

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Résultats des championnats suisses de beach 2011

CHS Elite femmes 1er rang Simone Kuhn, Emmenbrücke Nadine Zumkehr, Niederwangen2e rang Isabelle Forrer, Oberaach Romana Kayser, Zurich3e rang Muriel Grässli, Berne Tanja Goricanec, Berne CHS Elite hommes 1er rang Patrick Heuscher, Kehrsiten Jefferson Bellaguarda, Dübendorf2e rang Sascha Heyer, Frauenfeld Sébastien Chevallier, Berne3e rang Philip Gabathuler, Burgdorf Jan Schnider, Berne CHS B femmes 1er rang Seraina Bitzi, Hägendorf Lia Huber, Lucerne2e rang Andrea Fischer, Coire Jeannette Fischer, Coire3e rang Patrizia Muff, Lucerne Lilly Huber, Lucerne

CHS B hommes 1er rang Fabio Lunardi, Witerthur David Lehner, Zurich2e rang Res Odermatt, Buochs Daniel Vega, Olten3e rang Simon April, Berne Timon Hallauer, Bienne

CJBT M21 juniors filles 1er rang Nina Betschart, Steinhausen, MVP Nicole Eiholzer, Steinhausen2e rang Camille Carlier, Fribourg Cosima Wieland, Meyriez3e rang Tanja Hüberli, Reichenburg Ines Egger, Sarnen CJBT M21 juniors garçons 1er rang Gabriel Kissling, Kappelen Mirco Gerson, Belp, MVP2e rang Manuel Gahr, Schaanwald Maximilian von Deichmann, Vaduz3e rang Kaspar Bürge, Gipf-Oberfrick Simon Hagenbuch, Rottenschwil CJBT M18 juniors filles 1er rang Fabienne Geiger, Kaisten, MVP Roxana Wenger, Gipf-Oberfrick2e rang Anja Licka, Jona Dunja Gerson, Belp3e rang Nathalie Küpfer, Liebefeld Simone Raaflaub, Uettligen CJBT M18 juniors garçons 1er rang Damian Broch, Laufon, MVP Etienne Hagenbuch, Oberlunkhofen2e rang Quentin Métral, Troinex Tim Häfelfinger, Ormalingen3e rang Ramon Kasper, Kaisten Jasper Urben, Recherswil CJBT M15 cadettes 1er rang Anaïs Garate, Locarno Carlotta Croci-Maspoli, Contra, MVP2e rang Luana Jaggi, Aeschi Diana Steffen, Horriwil3e rang Wiwi Anliker, Frick Xenia Merz, Horgen CJBT M15 cadets 1er rang Janis Gysin, Bâle, MVP Yves Haussener, Bâle, MVP2e rang Marco Back, Allschwil Florian Breer, Bâle3e rang Luca Ulrich, Zell Luca Widmer, Horw MVP = Most Valuable Player

Etienne Hagenbuch, Oberlunkhofen

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Les brèves

European Cups 2011/2012La saison à venir, pas moins de neuf formations de clubs suisses seront alignées dans les trois différentes compétitions continen-tales. La Suisse épuise ainsi à nouveau son potentiel. Bonne nouvelle: Volero Zurich peut de nouveau concourir en CEV Volleyball Champions League, bien que, selon son classement CEV, la Suisse n’ait en principe pas droit à une place dans la ligue reine. Grâce aux sensationnels résultats obtenus la saison passée en Champions League (5e rang), Volero bénéficie toutefois d’une invitation.Les dates et les horaires de jeu sont publiés et tenus à jour sur les pages web de Swiss Volley et de la CEV.www.volleyball.ch > Volley Indoor > Sport d’élite > European Cups

Femmes Hommes

CEV Champions League Volero Zurich --

CEV Cup SAGRES Neuchâtel UC SEAT Volley Näfels

Hotel Cristal VFM Lausanne UC

CEV Challenge Cup Volley Köniz CS Chênois VB

VC Kanti Schaffhouse Volley Amriswil

«King Karch» à MontreuxNe serait-ce pas…? Mais si, c’est lui! Karch Kiraly! Là, en bas, au bord du terrain! La légende du volleyball –indoor et beach, excusez du peu! – Charles «Karch» Kiraly, normalement assistant

de l’entraîneur national Hugh McCutcheon, a encadré la sélection US en qualité de head coach au Montreux Volley Masters. Mesurées à l’aune de son palmarès, toutes les joueuses de classe mondiale alignées à Montreux faisaient un peu pâle figure: or olympique en 1984, 1988 (indoor) et 1996 (beach), or mondial en 1986 (indoor), sans compter un nombre incalculable de distinctions. Seule son assistante pouvait plus ou moins rivaliser. Paula Weishoff, avec no-tamment l’argent olympique en 1984, le bronze olympique avec titre de MVP en 1992 et le bronze mondial en 1982, est quasiment le pendant féminin de «King Karch» dans le volleyball américain.

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Les équipes nationales juniors au Tournoi des 8 NationsLes équipes

nationales juniors (M18 pour les femmes, M19 pour les

hommes) ont clos leurs activités d’été par le Tournoi des 8

Nations, où elles ont croisé le fer avec leurs homologues de

Belgique, d’Allemagne, de France, des Pays-Bas, d’Italie, de

Suède et d’Espagne. A Vichy (FRA), les hommes ont terminé

au troisième rang de leur groupe, après une victoire et deux

minces défaites. Dans la demi-finale basse, les protégés de

Dario Bettello ont battu les hôtes Français, avant de mettre

le genou à terre face aux Pays-Bas, pour une bonne 6e

place finale. A Woensdrecht

(NED), les Suis-

sesses ont perdu

nettement leurs

trois matches de

poule. Après une

victoire contre la

France en demi-finale basse, puis la défaite face aux Pays-

Bas, la formation de Florian Streingruber termine le tournoi

au 6e rang, comme l’année passée.

www.volleyball.ch > Volley Indoor > Equipes nationales

> Juniors filles/Juniors garçons

place finale. A Woensdrecht

(NED), les Suis-

sesses ont perdu

nettement leurs

trois matches de

France en demi-finale basse, puis la défaite face aux Pays-

Les équipes nationales juniors au Tournoi des

nationales juniors (M18 pour les femmes, M19 pour les

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La saison à venir, pas moins de neuf formations de clubs suisses seront alignées dans les trois différentes compétitions continen-

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Volleyball sur la SSFPour la saison 2011/2012, la Télé-

vision sportive suisse (Schweizer

Sportfernsehen, SSF) remet les

couverts le mercredi soir pour les

fans de volleyball. Tous les matchs

de Volero Zurich en CEV Cham-

pions League seront retransmis

EN DIRECT! Par ailleurs, la chaîne

diffuse à nouveau des reportages et

un résumé de différents matchs de

LNA. Vous retrouverez le calendrier

des retransmissions et les heures de

diffusion sur le site de Swiss Volley.

www.volleyball.ch > Volleyball à

la TV

Volleyball sur la SSF

Volley Guide 2011/12Juste à temps pour les trois coups de la saison indoor, le «Volley Guide», LE compendium de la saison de LNA 2011/2012, sera publié le 24 septembre 2011. Noms, faits et chiffres, le guide regroupe l’en-semble des infos sur toutes les équipes de LNA. Uniquement sous forme d’eMagazine et seulement sur www.volleyball.ch.

Volley Guide2011/2012

Swiss Volley Cup 2011/2012La Swiss Volley Cup 2011/2012 est déjà bien engagée puisque les deux premiers tours sont presque ache-vés. Comme toujours, les plans de jeu, les tirages et les résultats sont tenus à jour sur le site internet de Swiss Volley. Les finales auront lieu samedi 10 mars 2012 à la salle du Wankdorf à Berne: à vos agendas!www.volleyball.ch > Indoorvolley > Swiss Volley Cup

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Supercup 2011La tradition est désormais bien établie: une semaine avant le coup d’envoi du championnat, les équipes de LNA s’affrontent en prélude à la saison indoor dans le cadre de la Supercup. Les 24 et 25 septembre, les femmes en découdront à nouveau à Köniz, tandis que les hommes se retrouveront comme à l’accoutumée au centre sportif de Dorigny, à la périphérie lausannoise. L’événement donne une bonne indication des rapports de force de la saison à venir. Volero Zurich (femmes) et CS Chênois (hommes) seront en lice pour défendre leur titre.www.volleyball.ch > Volley Indoor > Sport d’élite > Supercup

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Pros suisses à

l’étrangerLes deux grosses pointures

du volleyball suisse que sont

Cédric Hominal et Joël

Bruschweiler continuent de

tout miser sur la carte volley-

ball. Hominal, qui aborde déjà

sa quatrième saison en France,

quitte Lyon, néopromu en

Pro-A, pour rejoindre Tours VB,

le haut du panier dans l’Hexa-

gone. De son côté, Bruschweiler reste fidèle au TV Bühl et à la

Bundesliga allemande. Le capitaine de l’équipe nationale fait

partie des piliers du club du pays de Bade. Un troisième larron

s’est lancé pour tenter sa chance à l’étranger: Leandro Gerber

s’entraînera pour ainsi dire en qualité d’«apprenti volleyeur»

avec Maaseik, club belge de premier plan, mais jouera pour le

club hollandais de Tilburg. Swiss Volley reviendra plus en détail

dans sa prochaine édition sur les volleyeurs suisses qui tentent

l’aventure professionnelle à l’étranger.

Pros suisses à

l’étrangerLes deux grosses pointures

du volleyball suisse que sont

Cédric Hominal et Joël

Bruschweiler continuent de

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Volley Guide 2011/12

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Daniela Senn

C’est par le sport scolaire que lui vient le goût du volleyball. Il y prend tant de plaisir qu’il veut en faire son hobby. Mais lorsqu’il doit faire de la force à son premier entraî-nement de volleyball, ça ne lui plaît pas du tout. C’est aussi la raison pour laquelle, au début, il n’aime vraiment pas beaucoup

l’entraînement. Mais il reste. Avec son frère Jonas, il joue dans l’équipe junior de Volero Aarberg et célèbre déjà ses premiers succès en salle.Très vite, le VBC Münsingen repère le jeune talent. Il joue alors dans l’équipe de 1re ligue du club bernois, toujours avec Jonas à ses

cotés. Mais celui-ci s’aligne bientôt en LNA, puis se lance sur le sable. Il ne faut pas at-tendre bien longtemps pour que Gabriel soit conquis par la discipline fun. «Quand j’ai vu comme ça marchait pour Jonas, j’ai aussi voulu essayer», se souvient le jeune homme.

Double casquetteA 16 ans, il s’entraîne avec les talents de l’association régionale bernoise. Depuis la présente saison, à 18 ans, il fait partie du cadre national de beach, dans lequel il forme une des équipes nationales SEAT de la relève avec Mirco Gerson. Fort de ses 189 cm, Gabriel joue au bloc. Le duo est entraîné par Marc Gerson, le père de Mirco. Gabriel ne trouve rien de spécial à cette constellation; mieux: il y voit même un avantage. «Vu que Marc n’est pas seu-lement entraîneur, mais aussi papa, il nous accompagne sur presque tous les tour-nois. C’est un gros soutien pour nous.»

Les parents comme premiers fansLes parents de Gabriel sont aussi souvent présents aux tournois. «A chaque fois que

Combattant ambitieux sur les traces de son frère

Gabriel Kissling est vu comme un grand talent de la relève du beach suisse. A 18 ans, il veut devenir professionnel, et peut compter sur le soutien de sa famille.

Les stars de demain – Gabriel KisslingPh

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Cuisine et repas avec son frère Jonas (à dr.): un moment partagé avant les tournois.

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je peux, je suis sur place pour les soutenir. Et quand ça devient tendu, je souffre le martyre», rigole Barbara Kissling. Comme les deux enfants font du beach, la coor-dination n’est pas toujours simple. Sou-vent, les parents contournent la difficulté ainsi: le père accompagne un fils, la mère, l’autre. Et lorsque les parents ne peuvent pas être là, Gabriel leur écrit un SMS im-médiatement après chaque match. En cas de victoire, il suffit de quelques minutes pour les informer. En cas de défaite, c’est un peu plus long, car Gabriel a besoin de prendre un peu de temps pour lui.Prendre des moments pour soi n’est pas un comportement limité à l’après-défaite. Dans ses loisirs, Gabriel apprécie aussi de ne pas toujours avoir du monde autour de lui et de se laisser aller à un doux farniente. Il passe volontiers du temps à la maison, pour se détendre ou pour jouer. Par beau temps, il se rend souvent au Marzili, près de l’Aare en contrebas du Palais fédéral. «Je n’ai pas de hobby en dehors du volley, tout simplement par manque de temps. A côté des nombreux entraînements, je dois quand même travailler mes cours pour

l’école.» L’année prochaine, Gabriel tentera de décrocher sa maturité. Si possible sans rogner sur son temps passé à brasser le sable. Finalement, n’aspire-t-il pas à une carrière professionnelle?

Son frère comme exempleC’est là un objectif ambitieux partagé par les deux frères Kissling. Jonas est un mo-dèle pour Gabriel. Ce dernier admire son frère pour ce qu’il a déjà réalisé et espère pouvoir l’imiter ces prochaines années. Mais il ne se met pas la pression. Suivant le mot d’ordre «pas à pas», il ne se fixe pas d’objectifs à long terme.Si Gabriel est fier de son frère, l’inverse est aussi vrai: «Si l’on devait se retrouver face à face cette saison, mon frère serait un adversaire à prendre au sérieux. Il est déjà très avancé pour son âge et peut réa-liser de grandes choses.» Un compliment de son frère – un bien des plus précieux pour Gabriel.

Préparation communeAvant un tournoi ou un entraînement, il n’est pas rare que Gabriel et Jonas man-

gent ensemble. Dans ce cas, il y a inva-riablement des pâtes au menu, pour avoir toute l’énergie nécessaire sur le terrain. En partageant la cuisine et le repas, les deux frères parlent sans arrêt et rient beau-coup.Deux frères qui présentent de nombreux parallèles: modestes, sympathiques en diable, ambitieux et presque jamais satis-faits de leur prestation, car tous deux exi-gent beaucoup d’eux-mêmes. Il est toute-fois un point sur lequel ils se distinguent: contrairement à Jonas, Gabriel n’a pas de petite amie. Pas envie? Manque de temps? Que nenni: «Je n’ai simplement pas encore trouvé la perle.»

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Sur le terrain, ce gaucher au bloc redoutable laisse libre cours à ses émotions. Côté jardin, il apprécie aussi les moments de calme.

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Chapeau! Travailleurs de l’ombre sousles feux de la rampe

Andreas Eisenring

Après 37 ans d’activité dans l’enseignement (biologie et sport à l’école cantonale de Zu-rich Unterland), Max Werner, grand promoteur du volleyball zurichois, a pris sa retraite. Fort heureusement, ce départ ne s’applique pas à sa passion pour le volleyball: «C’est comme un nouveau départ, et je continuerai de m’enga-ger pour la promotion du volleyball.»Joignant le geste à la parole, Werner met sans attendre un nouveau projet sur les rails: après les vacances d’été, il a organisé le pre-mier tournoi scolaire cantonal de beach vol-leyball à Zurich-Allenmoos, peu après avoir célébré cette année les 30 ans du tournoi scolaire zurichois indoor, qui draine jusqu’à 200 équipes! Ce n’est pas tout: il est aussi très pris par les préparatifs pour la première saison en LNA du VBC Züri Unterland. Pour son engagement sans faille tout au long de ces années, Max Werner a été récompensé de manière bien méritée par le prix Swiss Volley de la promotion de la relève 2011 à l’occasion des finales de la coupe.

Tout a commencé en 1970, lorsque le jeune homme de 20 ans reprend le poste d’entraî-neur-joueur de la section volleyball du TV Zu-rich-Affoltern (2e ligue), fonction qu’il assume-ra pendant 10 ans. En 1978, l’ancien gymnaste est membre fondateur du VBC Kanti Bülach, dont il sera aussi président et entraîneur du-rant de longues années, amenant l’équipe fé-minine jusqu’en LNB. Entre 1980 et 1985, cet expert J+S s’impose comme l’un des acteurs principaux de l’introduction du mini volleyball en Suisse – un jalon historique! «Nous avions pris conscience que, dans la formule 6:6, le volleyball n’était pas adapté pour les jeunes élèves. Les premières années, avons dû vaincre de grandes résistances dans la fédération pour pouvoir introduire le mini volley.»

Infatigable promoteur de la jeunesse, l’homme qui compte aujourd’hui 61 prin-temps a appris le b.a.-ba du volleyball à une foule de talents, à commencer par les futurs internationaux Dani Stauffer, Sibylle Keller et Martina Gasner, sans oublier bien entendu son fils Daniel Werner (actuellement à SEAT Volley Näfels). Modèle de sociabilité, il ne lui a pas été difficile de transmettre son en-thousiasme, à force de conviction, de moti-

vation et d’encouragement. «Voir un de mes élèves devenir meilleur que moi a toujours été une source de satisfaction.» Tout un état d’esprit.L’homme a aussi des objectifs clairs et un sens aigu de la justice. Malgré les montagnes qu’il a déplacées pour le volleyball, Max Wer-ner n’a jamais exercé un travail rémunéré pour son sport, tout en restant très présent pour sa famille.

Max Werner: promoteur de la relève par passion

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Max Werner récompensé par le prix Swiss Volley de la promotion de la relève 2011.

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Impressum Swiss Volley Magazine • Organe officiel de Swiss Volley • www.volleyball.ch

Tirage: allemand 25 600 exemplaires, français 7 800 exemplaires • Editeur/Rédaction/Annonces: Swiss Volley, Zieglerstrasse 29, CP 318,

3000 Berne 14, Téléphone 031 387 37 57, Téléfax 031 387 37 58, E-Mail: [email protected] • Changement d’adresse: merci de vous adresser

au responsable des licences de votre club • Rédacteur en chef: Markus Foerster • Rédaction: Andreas Eisenring, Melanie Gamma, Daniela

Senn • Traduction: Renaud Moeschler • PrePress: Marti-Media AG, Dorfstrasse 2, 3032 Hinterkappelen, Téléphone 031 909 28 28, E-Mail:

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25 novembre 2011 • Clôture de la rédaction no 4/2011: 7 octobre 2011

Rêves de titreHistoires et visages de la saison 2011/2012 de LNA

NewstickerToutes nos équipes nationales olym-

piques seront à l’affiche des derniers

tournois du FIVB World Tour 2011.

Les hommes mettront un point final à

leur saison à Agadir (MAR) du 4 au 8

octobre, tandis que le dernier tournoi

féminin déroulera ses fastes à Phuket

(THA) du 1er au 6 novembre.

Résultats et infos sur

www.volleyball.ch

Légionnaires suissesJoël Bruschweiler et Cédric Hominal vivent leur rêve de

volleyeur professionnel

Road to LondonHeyer/Chevallier veulent

concrétiser le rêve olympique

Dans la prochaine édition

Du 22 septembre au 2 octobre, l’Italie et la Serbie accueilleront le CHE femmes indoor. Les fans qui

désirent se mettre l’eau à la bouche deux ans avant le CHE 2013 en Suisse

peuvent donc suivre l’événement pour ainsi dire devant leur porte. Les matchs des groupes B et D auront

lieu à Monza et à Busto Arsizio, tout près de la frontière suisse. Un Suisse sera d’ailleurs de la partie: l’arbitre international Adrian Flückiger sera engagé du 23 au 26 septembre à Busto Arsizio.

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Page 48: Swiss Volley Magazine 3/2011 (français)

Avantage prix: Fr. 7’240.– 4)

EURO-Bonus Cash Fr. 500.– 6) ou EUROleasing 3.9 %

EUROreprise Fr. 1’500.– 5)Cours de conduite gratuit

Compensation gratuite des émissions de CO2

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(1) Avantage prix total de Fr. 9’240.– resp. 17.72 % (avantage prix de Fr. 7’240.–, prime EUROreprise de Fr. 1’500.– et EURO-Bonus Cash de Fr. 500.– incl.) pour la SEAT Leon Cupra R310 SEAT Swiss Racing by Fredy Barth. (2) SEAT Leon Cupra R310 SEAT Swiss Racing by Fredy Barth, avantage prix total de Fr. 9’240.– ( déduction faite de l’avantage prix de Fr. 7’240.–, de la prime EUROreprise de Fr. 1’500.– et de l’EURO-Bonus Cash de Fr. 500.– ). (3) SEAT Ibiza Cupra R210 SEAT Swiss Racing by Fredy Barth white, avantage prix total de Fr. 5’890.– ( déduction faite de l’avantage prix de Fr. 3’890.–, de la prime EUROreprise de Fr. 1’500.– et de l’EURO-Bonus Cash de Fr. 500.– ). Leon Cupra R310 : consommation mixte 9 l /100 km, émissions de CO2 211 g/km, effi cacité énergétique classe F. Ibiza Cupra R210 : consommation mixte 6.9 l /100 km, émissions de CO2 161 g/km, effi cacité énergétique classe D. Moyenne des émissions de CO2 des véhicules neufs en Suisse ( toutes marques et tous modèles confondus ) 188 g/km. Prix de vente nets avec TVA de 8 % incluse. (4) Avantage prix pour la SEAT Leon Cupra R310 SEAT Swiss Racing by Fredy Barth, Fr. 44’900.–. (5) La prime EUROreprise de Fr. 1’500.– est valable pour tous les modèles spéciaux ( véhicules neufs ) dont les contrats de vente ont été conclus entre le 27.06.2011 et le 30.09.2011 chez un partenaire SEAT. (6) L’action est valable pour tous les modèles ( véhicules neufs ) dont les contrats de vente ont été conclus entre le 27.06.2011 et le 30.09.2011 chez un partenaire SEAT. Le consommateur peut bénéfi cier soit de l’EURO-Bonus Cash d’une valeur de Fr. 500.–, soit de l’EUROleasing à un taux d’intérêt exceptionnel de 3.9 % ( 12 – 36 mois ). Taux d’intérêt effectif annuel de 3.97 % ( pour une durée de 12 – 36 mois ). L’octroi d’un crédit est interdit s’il entraîne le surendettement du consommateur. Acompte de 10 % obligatoire. 10’000 km/an, assurance casco complète obligatoire non comprise. Exemple de calcul avec un fi nancement via AMAG LEASING SA : SEAT Ibiza Cupra R210 SEAT Swiss Racing by Fredy Barth, prix d’achat au comptant de Fr. 33’900.– ( net ), durée de 36 mois, 10’000 km/an, acompte de 15 %, Fr. 329.95/mois.

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• Modèles spéciaux en série limitée• SEAT Leon Cupra R310 avec 310 ch à partir de Fr. 42’900.– 2)

• SEAT Ibiza Cupra R210 avec 210 ch à partir de Fr. 31’900.– 3)

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