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Summary compulsory texts Introduction aux concepts d’organisation internationale et de sécurité collective A) le concept d’organisation internationale -Kratochwil and Ruggie, 1986 -Rochester, 1986 Ghebali, « les efforts d’organisation mondiale au XXème siècle : mythes et réalités », 2000 : Développement de l’OI = un des faits marquants du XXème, mondiale, régionale, supranationale, transnationale. Mais interprétation ambiguë, nul secteur n’échappe, coïncidence entre le champ des RI et celui des institutions internationales peut être considérée comme asymptotique pour ne pas dire totale. Variété des fonctions : o Légitimation ou délegitimation o Gestion conflits o Services opérationnels (p.ex. humanitaire) o Intégration (dans le cas de l’UE) Pas seulement en XXème, déjà avant, mais le XX a quatre apports : 1. avènement de l’organisation mondiale avec SdN et ONU, mandat global, vocation universelle 2. régionalisme 3. supranational, type organisation intégration 4. transnationalisme, intensification de l’interface la SDN : autopsie d’un échec global : Grande espérance, société civile, la première OI dont le mandat combine l’objectif de la sécurité collective et coopération spécialité. Années 20 : prometteuse, puis déclin ponctué par trois facteurs : 1. liens politico juridiques avec le règlement de la paix de 1919/20 : Péché originel 2. imperfections du dispositif de la sécurité collective de la SDN : pas interdiction totale, pas de procédure

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Summary compulsory texts

Introduction aux concepts d’organisation internationale et de sécurité collective

A) le concept d’organisation internationale

-Kratochwil and Ruggie, 1986-Rochester, 1986

Ghebali, « les efforts d’organisation mondiale au XXème siècle : mythes et réalités », 2000 :

Développement de l’OI = un des faits marquants du XXème, mondiale, régionale, supranationale, transnationale. Mais interprétation ambiguë, nul secteur n’échappe, coïncidence entre le champ des RI et celui des institutions internationales peut être considérée comme asymptotique pour ne pas dire totale. Variété des fonctions :

o Légitimation ou délegitimationo Gestion conflitso Services opérationnels (p.ex. humanitaire)o Intégration (dans le cas de l’UE)

Pas seulement en XXème, déjà avant, mais le XX a quatre apports :1. avènement de l’organisation mondiale avec SdN et ONU, mandat global, vocation

universelle2. régionalisme3. supranational, type organisation intégration4. transnationalisme, intensification de l’interface

la SDN   : autopsie d’un échec global   : Grande espérance, société civile, la première OI dont le mandat combine l’objectif de la sécurité collective et coopération spécialité. Années 20 : prometteuse, puis déclin ponctué par trois facteurs :

1. liens politico juridiques avec le règlement de la paix de 1919/20 : Péché originel2. imperfections du dispositif de la sécurité collective de la SDN : pas interdiction totale,

pas de procédure contraignante de règlement pacifique, art. 16 sanctions, en 1921, l’assemblée adopte des directives excluant l0option des sanctions militaires et supprimant l’automaticité des sanctions économiques, 1938, sous l’égide britannique, abolit sanctions économiques

3. inconduite de toutes les grandes puissances. USA isolationniste, les autres grandes puissances agressives. Diplomatie secrète, p.ex. Conférence des ambassadeurs.

Incapacité à coordonnes les organisation relevant de son autorité, p.ex. OIT se développe de manière autonome.Éléments positifs :-sauvetage économique de l’Autriche-assistance technique à la Chine-activités « d’hygiène », ancêtre de l’OMS-réfugies

-trois conflits (Aland, Demir Kapou, Léticia) : gestion modèle, p.ex. Leticia est peacekeeping avant la lettre-développement droit international, p.ex. OIT

les Nations Unies   : radioscopie d’un perpetuum mobile   : indépendante du règlement de la paix, dispositif complet et cohérent, tout recours interdit, aussi la menace, CS avec pouvoirs réels, suprématie ONU vis-à-vis des organisations régionales, droits de l’homme, accords juridiques avec institutions spécialisées.

Veto pour les puissances victorieuses. Supposées être pacifiques par définition. Responsabilité naturelle, du caractère fondamentalement pacifique et de l’entente harmonieuse des grandes puissances.

Deux vices :1. décalage (imperceptible en 1945) entre la Charte et l’environnement, bombe A,

bipolarité.2. exigence de l’entente, soit toute-puissance soit impuissance totale, paralysie. Limite

l’applicabilité du chapitre VII au petites et moyennes puissances.

Inapplicabilité du dispositif dans un contexte bipolaire. La sécurité internationale ne reposait pas sur l’ONU mais la dissuasion nucléaire et les organisations de défense collective, OTAN et Varsovie.

Mais l’ONU sut s’adapter, dispositif d’urgence de la résolution 377(V), OMP, accélération de la décolonisation, encadrement du désarmement, rôle honorable.

Post guerre froide   : Nouvelle marginalisation, paradoxe, problèmes plus épineux que durant la guerre froide, sauf illusion de puissance an 1992, Irak Koweït, trois raisons pour la nouvelle marginalisation :

a) absence pays ou groupe leaderb) discrédit Somalie, Bosnie, Rwanda. Incapacité conflit intra étatiques, effondrement

Etats, prolifération des parties belligérantes, juvénilisation, émergence d’économies de guerre à base mafieuse.

c) Mondialisation. ONU comme un lieu de défoulement commode

Mais apports   : -œuvre normative, droits de l’homme-activités humanitairesmais bilan peu consistant en matière économique.

Deux interrogations :Quel sens attribuer au phénomène général de l’OI  dans la version intergouvernementale ? avenir dans un monde globalisé ?

But toujours établissement d’un ordre international pacifique, stable et prévisible. Mais impasse conceptuelle.

IO intergouvernementales :-instrument de politique étrangère (au service de l’intérêt national de l’Etat)-instrument de transformation (lente mais constante)

la sécurité collective est un idéal invariablement inatteignable : exige des conditions une fois réunies, la rendraient elle-même inutile ! le XXème siècle donc pas seulement celui du mal absolu mais aussi celui de l’illusion absolue.

À l’heure actuelle : monde en mutation !

Hurrel, Andrew. 1992. Collective Security and International Order Revisited

Transformation of superpower relations. Iraq 1991, despite heterogeneity of system, a consensus could emerge. Iraq fitted the model of collective security: community lined up against a lone aggressor, minimal external support, whose former allies unwilling to provide diplomatic cover, etc. unprecedented agreement between superpowers, the kind envisaged by the founding fathers.

Proposals for reduction or abolition of war in Europe since the 16th century. Now, new world order? Rather see the dilemmas, complexity of issues and problems that have historically surrounded the concept.

Elasticity of the term, but five crucial dimensions of collective security:

1. what kind of security? Dangers of formal interstate violence or domestic disorder, eg. Saint Pierre’s peace proposals in the 18th century sought to protect sovereigns against secessionist movements or broader definition of security, visible in ECOSOC, aims article 1.1, from on 1990 human security. Referent of security?

2. security for whom? How to accommodate change and how to avoid a collective security organization becoming an instrument for status quo. How to deal with the many sources of instability within the borders of states.

3. which collectivity? Possible (mis)use of the term to describe alliance politics. Collective security requires leadership, does collective mean universal?

4. what form of collectivity? Means of enforcing order between independent political communities or towards the collective management of armed force? Reconstruction of a single political structure?

5. what forms of collective action? Shared willingness to act effectively to enforce the law. In 19th century, enforcement was not seen as the key, rationality would ensure compliance.

Collective enforcement was never intended to stand as the sole instrument of international order. UN was not a pure collective security system: existence of the veto, special role for P5.

Failures of the 1990ies: Michael Howard: invocation of collective security as a basic objective of the organization in the charter (but not explicitly because different League of Nations): “to unite our strength to maintain international peace and security”.

Necessity veto: clear recognition that collective system could not deal with threats to peace emanating from superpowers or affecting their interests.

Cold War: idea of aggressor as isolated: illusory, globalization of Cold War. during the cold war, resolutions under chapter VII (except for Corea and Iraq) had no enforcement measures or enforcement has been strictly limited to economic sanctions (eg. South Africa). 1988 Gorbatchev’s speech to UN, evident shift, towards regional settlement in Angola, Namibia, Afghanistan, Cambodia.

BUT it is impossible to explain the difficulties solely in terms of cold war: five essential issues:

1. nature of warfare (difficult to see what exactly is unlawful aggression, heterogeneity of system, decolonization, internal affaires. The clarity of Iraq Kuwait case is unlikely to recur. UN: consistency and coherence?

2. distribution of power: concentration on P5, not against themselves. Even weak states (eg. Vietnam, Afghanistan) can inflict high costs against major powers. Technological change, political limits of military force! Someone needs to be willing to deploy its forces: collective enforcement only works if a single major state is willing, eg. Iraq because US was willing to bear the costs. Danger that great powers use UN as a cloak for own interests. But only practical basis for collective security. And collective enforcement can complicate regional arms control, eg. Middle East

3. scope and extent of conflict: all states must be prepared to act against any state. Rousseau. But neutral states, e.g Iran in Gulf War. accepted.

4. relationship between law and principle and interest on the other hand. Peace must be seen as indivisible. Even if action is costly and against short term interests. For realists, it’s power which counts. Thus inequality of states, mere legalism therefore not enough, no guarantee that law, power and interests coincide! Particular circumstances. Carr: “particular interpretation of national interests at a particular time” in Iraq: legal and moral principles reflected political interests of a large number of states. Thus against Carr: his view is to instrumental, fact that common values and interests can exist. But: it is true: hypocrisy and double standards. Selectivity.

5. important: relationship of law enforcement to conflict resolution: enforcement is important but does not guarantee political accommodation and conflict resolution! Tension between collective security and traditional techniques of conflict resolution. World not divided into righteous and lawless. Exclusivist conception of international society, club. Enforcement can also unlash series of powerful social and political forces. Eg. Political order in the Middle East after Iraq, Islamic world and developing countries wanted only economic sanctions. Clash historical fissures. For the Arab world, maintenance of international order is not desirable because seen as illegitimate, Western imposition, failed to provide social peace, prosperity, Islamic values…

conclusion:collective action depends on willingness of a major state, or group, to take the lead. Military victory does not automatically provide conditions for effective post war order.

a) minimalist approach: limited collective security, narrow definition of security, concentrate on where there is agreement.

b) Maximalist approach: broader security, civil disorder…art. 2.7 non intervention diluted to allow intervention. Human rights, etc.

Question of priorities: e.g reduction arms spending, nuclear proliferation, creating effective mechanism for deploying peacekeeping missions, greater economic and social development, justice….

Equitable processes of decision making.

How to facilitate effective international management of domestic sources of violence without at the same time undermining the framework of interstate order with the norm on non intervention!!

MEARSHIEIMER, 1994THE FALSE PROMISE OF INTERNATIONAL INSTITUTIONS

International institutions: explicitly reject balance of power politics as an organizing concept for post cold war world. Clinton: More neo wilsonien view.

cold war frontiers. Rather framework of complementary reinforcing institutions. Keohane: powerful force for stability. Ruggie: multilateral norms and institutions have helped stabilize.

Three major theories that employ institutions as a core concept:-liberal institutionalism-collective security-critical theory intuitionalist theories as a response to realism, disagree about whether institutions markedly affect the prospects for international stability. The three institutionalist theory make a different argument about how intuitions work to alter sate behaviour.

Conclusion Mearsheimer: institutions have minimal influence on state behaviour and thus little promise for promoting stability in the post cold war. Problems in causal logic, little support in historical record.

What are institutions: so broadly defines, around which expectations converge, eg. Krasner.

Mearsheimer: institutions as a set of rules that stipulate the ways in which states should cooperate and compete with each other. They prescribe acceptable forms of state behaviour and proscribe unacceptable kinds of behaviour. Formalized in agreement, own personnel and budget (LIPSON), it is not the organization per se that compels states to obey the rules, states themselves choose to obey the rules they created. Institutions call for decentralized cooperation of individual sovereign states, without any effective mechanism of command.

Review realism: five assumptions1. anarchy2. offensive military capability3. uncertainty4. motive is survival5. rationality

three main patterns of behaviour:a. fear (thus competition, conflict)b. aim to survive, no security cooperation, self help, Waltzc. relative power position

cooperation in realist world:cheating, relative gains consideration. Thus difficult to sustain cooperation. Competitive.

Institutions in a realist world:Institutions as “arenas for action out power relationships”, mirror the material distribution of power in the system. Balance of power is the independent variable that explains war, institutions are merely an intervening variable. Eg NATO, American tool for managing power. Varieties of institutionalist theories:Institutions to overcome cheating. Rules that constrain states, but not to challenge the fundamental realist claims. Force continues to matter, but challenge realist thinking aoub states. Three antirealist norms of collective security:

1. states should reject using force to change status quo2. responsible states must not act on the basis of their own narrow self interest but states

automatically join together to present the aggressor with the threat of overwhelming force

3. states must trust each other.

Critical theoryMost ambitious, ultimate aim= transform the fundamental nature of international politics. Ideas and discourse, driving forces behind state behaviour.

LIBERAL INSTITUTIONALISM

Less ambitious, Axelrod, Keohane, ignores security issues, and survival. Charles Lipson. Institutions cause stability, link cooperation with peace. Causal logic: Keohane, after hegemony, rational egoism, prisoners dilemma: institutions convince states to accept the second best outcome, institutions palliate political market failure. Accept assumption that states operation an anarchic environment, self interest. Rules can make four changes:

1. iteration, shadow of the future2. greater interdependence3. information available4. transaction costs of individual agreements

limited utility in security realm because of constant threat of betrayal.

Flaws:Ignores relative gains concerns. Focus on absolute gains. Cheating is not the only problem because also relative gains matter in non security issues.Empirical evidence (eg OECD, relative gains mattered during cold war, OECD was important ally of US because US cared about relative gains).

When do states care about relative gains? Question not answered where liberal institutionalism applies.

Three conclusions:a. Robert Powell and Snidal’s argument about when states ignore relative gains, those

conditions are uncommon in the real world.b. Silent when states worry about relative gains, thus no theoretical alternative

c. Non military logics like strategic trade theory might cause states to think in terms of relative gains.

Little empirical support: Keohane’s study of international energy agency in the 70ies. Modest impact of institutions.

COLLECTIVE SECURITY

Inis Claude, Swords into ploughshares. Recognizes that military power is a central fact. Claude: not to be eliminated but to be managed, institutions to manage power. Explicitly anti realist. Claude “implementation of collective security is not a possibility to be taken seriously”.Causal logic:Assumption= states behave according to realism. Aim: move beyond self help.

1. states must renounce use of force to alter status quo (Claude: positive commitment to the value of world peace by the great mass of states, assumes the lonely aggressor)

2. responsible states: not self interest (equate their own interest with broader interest of community)

3. trust each other.

Difficulties:Presence of multiple aggressor, free rider problem if not universal.

Flaws in causal logic:No explanation how states overcome fear and trust each other. Silent about anarchy and offensive capability.Theory recognizes that one or more states may reject the norms and be aggressive.

Nine demanding requirements for collective security system: Claude. Extraordinarily complex network of requirements:

1. distinguish aggressor and victim2. all aggression must be seen wrong3. some states are friendly for historical or ideological reasons (e.g. how to imaging US

to aggress Israel, even if Israel branded aggressor)4. historical enmity should not complicate efforts5. determining how to distribute the burden of costs of confronting aggressor.6. rapid response to aggressor, coordination problems7. no local conflicts8. states have to give up some sovereignty, even if self interest not involved they have to

engage9. contradiction towers force that raises doubts about whether responsible states would

actually come to the rescue of victims. War has to be seens as unacceptable. If not they will do self help. (credibility)

Empirical record. The league failed each test. Iraq as an unusual case.

Fallback positions: less ambitious forms might be realizable: peacekeeping and concerts.

William Durch: peacekeeping is not a watered-down version of collective security. No role to play in disputes between great powers. Wright: fundamental assumptions are different.

A concert is an arrangement in which great powers that have no incentive to challenge each other agree on a set of rules to coordinate their actions. A concert is a great power condominium. Concerts are circumstantial, only if power is roughly equally among the victors. If BoP changes, concert changes. Concerts, like alliances, reflect BoP, thus consistent with realist views of institutions.

Marginal value in promoting peace of peacekeeping and concerts.

CRITICAL THEORY

How to bring about peace, world society, discourse, or how we think and talk about the world. Ideas are the driving force of history. Theory itself per se has little to say about the future shape of international politics.

Disparage Marx’s later writings, which lay out a structural theory of politics.

Causal logic: institutions at the core, same norms or institutions that underpin collective security. Adler, security communities. Shared expectations of peaceful change. Define their interest in terms of international community. National interests = international interests.

Intersubjective understandings and expectations, powerful sense of responsibility. Different epistemologies and ontologies than realism. Wendt, constructions.

Not pure idealism: maintain that structure and discourse are inextricably linked together and constantly interact in a dialectic fashion, structure enables and constrains individual behaviour. Nevertheless, the key point for theorists is that structure is ultimately shaped and reshaped by discourse.

Top down theory, role of transnational elites. Ideas matter.

Flaws in causal logic: Maintain that state behaviour changes when discourse changes, but what determines why some discourse becomes dominant? If no objective reality, why does realism loose its hegemonic positions. Mearsheimer: discourse turns out not to be determinative but a reflection of developments in the objective world.

Application of critical theory: no predictions, cannot serve as the basis for prediction which discourse will replace realism.

Empirical record: they say that the end of the cold war was the most significant change but although it ended in 1989, Russian troops remained in Germany until 1994. critical theorists say that it was due to Gorbachev’s new thinking. But economic and political crisis.

Does not say how the fundamental change comes about.

CONCLUSION:

Three institutionalist theories are flawed. Little independent effect. But why so attractive? Because of their relationship to core values of American political ideology. How Americans prefer to think about themselves. Because they don’t like:

a. realism is pessimisticb. realism sees war as inevitablec. realism does not distinguish good states and bad states.d. America has an isolationist foreign policy for most of the time, and its rhetoric

emphasizes the evils of alliances and BoP policy, thus Wilsonian tradition.

The false belief in institutions has pernicious effects.

b) LA SECURITE COLLECTIVE, L’EXPERIENCE DE LA SDN ET SON ECHEC

GHEBALI, LA GESTION DES CONFLITS INTERNATIONAUX PAR LA SDN : RETROSPECTIVE CRITIQUE, 2000

Onze situations conflictuelles. Plupart : enjeux territoriaux, pas de conflits opposants les grandes puissances. Gestion impartiale si entre deux petites puissances, pas impartiale si aymétriques. SDN privilégia l’action médiatrice pas coercitive. Huit revers et trois succès (Aland, Demir Kapou, Léticia) : représentent l’application exemplaire de sécurité collective du pacte.

SDN : eurocentrisme, six conflits en Europe.

Distinction : -enjeu (territorial ou non territorial)-rapports de force (symétriques, asymétriques9-nature (médiatrice vs. Coercitive)

a. enjeux :7 sur 11 des enjeux territoriaux.Aland : principe de l’intégrité territoriale des Etats (Finlande) vs. Principe de l’autodétermination (Suède).

Vilna : identité nationale du peuple lituanien, symbole de la grandeur polonaise

Mossoul : vilayet revendiqué par UK pour le compte de l’Irak et la Turquie comme successeur de l’Empire ottoman. Anglo Iranian Oil company.

Chaco. Paraguay, Bolivie, présumée pétrolifère. Accès à la mer.

Sino-japonais et italo-éthiopien : enjeu territorial manifeste.

Russo-finlandais : Staline imposa aux Etats baltes un protectorat de facto sous le couvert de traités d’assistance mutuelle.

Léticia : Pérou, Colombie. Pas vraiment territorial, raisons patriotiques et prestige national.

Affaires non territoriales :-Corfou (régime mussolinien, prétexte entre l’Italie et la Grèce)

-Demir Kapou (incident de frontière entre les deux pays)

>>les onze conflits gérés par la SDN : pas avec racines lointaines, sauf Chaco, max. un demi siècle. Incidents fortuits sans grande signification politique. Absence de conflits ethniques.

b. symétrie ou asymétrie :guerre civile espagnole : cas particulier, mais on peut dire symétrique car les deux parties supportés par Allemagne et Italie ou par l’URSS.

Violations Versailles par l’Allemagne, seulement discussions. F et GB préfèrent voie traditionnelle de diplomatie bilatérale et secrète.

Aland : impartialité si entre petites puissances, par violence armée limitée. Le Conseil ne condamna jamais la partie fautive dans le cas de la Vilna, car la Pologne en guerre avec la Russie soviétique.

Conflits asymétriques : une véritable guerre (Japon, Italie, Russo-finlandais). L’URSS mis en cause pour l’invasion en Finlande, mais pas pour le partage de la Pologne ni l’annexion des Etats baltes. Toujours partialité de la SDN en faveur de l’acteur le plus puissant.

Conférence des ambassadeurs : le Conseil a du endosser la formule injuste dans le cas de l’Italie.

Sino-japonais : Conseil imperméable à la cause chinoise. Commission Lytton recommande aux Etats de na pas reconnaître le Mandchoukouo, le Japon se retrait de la SDN.

Conflit italo-éthiopien :L’Ethiopie pèse peu par rapport à Mussolini. Mussolini comme contrepoids à la montée allemande. Sentence arbitrale sur Oual-Oual, 1935, Ethiopie hors de cause. La grande puissance discrédit sa victime avant que de la supprimer. La SDN même suggère l’établissement d’une tutelle sur l’Ethiopie comme Etat souverain !, échec des sanctions, ménager Mussolini pour contenir le révisionnisme agressif de Hitler.

Conflit russo-finlandais : exception. SDN prit fait et cause pour la Finlande, exclure l’URSS et ad hoc assistance matérielle et humanitaire pour la Finlande.

c. médiatrice vs. Coercitivepas souvent répression, impunité pour l’Anschluss, etc. rares fois de coercition :-Chaco (embargo sur les armes vers la Bolivie et le Paraguay)-Italie-Ethiopie (économiques)-russo-finlandais (exclusion URSS). SDN inaugura des pratiques semblables à l’ONU :-surveillance ligne d’armistice entre troupes polonaises et lituaniennes par une commission de contrôle, -administration provisoire de Léticia, peacekeeping avant la lettre.

Normalement c’était le Conseil qui a gère les conflits, toutefois rôle de l’assemblée sur la demande d’une des parties, Mandchourie, Chaco, Ethiopie, russo-finnlandais. Notamment motivée par la partialité du Conseil, soit pour donner à la condamnation une plus large portée (russo finlandais).

CONCLUSION :Affaires non résolues sur le terrain politique (tous entre acteurs asymétriques), résolution partiale, de manière injuste par la conférence des ambassadeurs, attitude irresponsable des grandes puissances de l’époque, ET failles normatives du Pacte.

lacunes normatives : pas de procédure contraignante, tentative de règlement (art. 15) était obligatoire seulement. Pas d’interdiction totale de la force. Articles ambigus, p.ex. art. 10, sanctions : dès 1921 de facto exclu. Manque constant et fatal de crédibilité.

Mais points positifs :succès souvent négligés, Léticia, Aland, Demir Kapou. Pour trois facteurs :

a. absence pour les grandes puissances d’enjeux directsb. égale vulnérabilité des partiesc. résolution des grandes puissances de pérenniser le climat de détente issu des Accords

de Locarno

L’après guerre Froide   : les nouveaux paramètres de la conflictualité internationale

SAVING FAILED STATES,GERALD HELMAN, STEVEN RATNER, 1992

New phenomenon, states incapable of sustaining themselves as a member of the international community. Violence and anarchy, imperilling their own citizens, threatening their neighbours (refugees, instability, random warfare). New challenge.

Proliferation of nation-states, momentous transformation, self determination was given more attention than long term survivability. UNDP to help them. Underdeveloped economies and governments, infusions of aid from their former colonial masters and the two superpowers.

Systemic corruption. Discredited regimes get challenged by powerful insurgencies. Political boundaries created under colonialism.

Three groups of states threatened:1. governmental structures have been overwhelmed by circumstances (Cambodia,

Bosnia, Somalia, Liberia)2. collapse could occur within several years (Ethiopia, Zaire, Georgia)3. newly independent states of former Soviet Union whose viability is difficult to assess.

Traditional approaches:League and UN trusteeships. Eg. Irain Jaya. Marshall plan, restoration of states that have proven to be economically productive, stable and supportive of a peaceful system. Humanitarian assistance, etc.Those methods have met with scant success in failed states, inadequate in those that have collapsed. Eg. IMF program is not possible if no government.

1992 Agenda for Peace. Concept of post conflict peace building. But requires more funding.

But not all failing states endanger peace, eg. Haiti’s tragedy by Haitians themselves. UN members reluctant to provide money.

Talisman of sovereignty: deeply rooted political obstacle. Especially China or Group of 77. to block international involvement, eg. Health, narcotics, etc.

Boutros Ghali: a balance between the needs of internal governance and the requirements of an ever more interdependent world.

New Aid Paradigm: Conditionality of economic assistance require recipient states to undertake policies of a domestic nature, normally accepted. And even when governments have rejected, humanitarian assistance was delivered in Afghanistan, Sudan, Ethiopia. June 1992 GA resolution: humanitarian assistance should be provided with the consent. But not “shall”!

UN Conservatorship:Guardianships or trusteeship as for broken families, mental or physical illness. It is time that the UN consider such a response. Traditional view of sovereignty has so decayed that this should be preferred to save states form self destruction. But only with consent. But exceptions in extreme cases, Eg. Cambodia under the Khmer Rouge might have merited such a forcible Conservatorship.

For failing but not yet failed states: governance assistance from UN, would assign personnel to work directly with governmental officials. Enable the state to get on its feet again.

For those already failed: state could delegate governmental function to the UN, eg. In Cambodia already done. Lacks full freedom to manage its internal affairs but advantage to be consistent with charter. Because consent existing government.

Most radical option: UN trusteeship.Art. 77, 78 charter, only to former League mandates. Would be viewed inconsistent with charter. But the UN charter should provide this possibility, the UN and the state in question would negotiate a mandate, but high obstacles. May prove beyond UN capacity, costly.

Notions of sovereignty are changing,

Practical considerations.Conservatorship must not become another form of wealth transfer to developing countries. SC has little experience with economic and social matters, GA and ECOSOC too large, Trusteeship council would need an amendment of charter. UN secretariat would need to develop a management facility. Financial aspects, should not devolve into long term custody.

Real challenge to UN: address the problem directly, creating a conceptual and juridical basis for dealing with failed states as a special category. Regime of conservatorship could be the answer.

DEFINING WARLORDS, 2000, JOHN MACKINLAY

Warlord= leader of an armed band, who can hold territory locally and at the same time act financially and politically in the international system without interference from the state in which he is based. In crisis zones, key actor.

Shadowy figure who will be certain to impact negatively the agenda of international military forces, humanitarian relief and development agencies and NGOs, etc.

>needs more effort to define warlords, and more targeted and determined approach towards dealing with them.

Negative phenomenon, his power rests on possession of military forces, pursuit of warfare as a way of life, beyond the comprehension of Clausewitzian writers.

Barons and chieftains were in a sense warlords but it was not in that role that they survive in the fabric of today.

Warlordism: collapse of the Qing dynasty, 1911. competing provincial rulers, violent, until the outbreak of the anti-Japanese war in 1937 chaos and rapid change. Weakness of Qing rulers, fragmentation, many of the provincial forces were individually organised around the personality of the new local commander. Chaotic circumstances of civil war. Looting personal property, rape, steal harvest, terrible violence, impunity. Destroyed much of China’s social and cultural heritage.

Fundamental distinction between the modus operandi of warlords and insurgents. Mao’s forces had to rely on popular support. Chinese experience of warlords provides a reliable perspective. Behavioural logic of the faction fighters, cruelty of Chinese civil wars, today’s modern violence.

A new strategic Era:Chinese warlord phenomenon was a response to a pattern of decline within the state. Acted only when the state has become weak. Mary Kaldor: new wars vs. old wars of the Clausewitzian paradigm.

Private security forces, civilian militias, bandit gangs.

When gaps are wide between rich and poor, speed and volume of capital flows, transport, use of space, destabilizing economies.

The new war zone: Field of global pressures, opportunities and stresses. Civil casualties.

The new warlords are (not yet in China):

-astute in their relations with international military organisations-smart enough to sense the possibility of retribution even if they molested apparently unarmed but uniformed observers (few incidents of physical conflict between warlords and international military observers).-adept at seizing the cargoes that were useful but in many cases they do it in a way that encourages the flow of relief to continue-majority of warlord forces do not have the attitude or structure of effective military units (except e.g. in Eritrean civil war, highly organised). Firm military action by international

forces against warlords: mixed results, General Rose in Bosnia: unless there is uniformity of purpose across all the elements of the international presence: dangerous to go on the offensive, fragile neutrality arrangements.

Assessments:Initial response: mindless barbarians, emotive response.

Then: “Economy of civil war”, not mindless barbarians, not irrational, product of his time and environment. Second, exploiting the same market place and universal culture that dominated organised society in the world at large, commercial motive, exploitation of resources when states are weak.

Conclusions:Not the same as mafia gang, because mafia lives as citizens of a free society.Not insurgent: insurgents use the population as its resource, the warlord deals with it in a rapine and predatory manner. Insurgent has a long term political agenda, will return to a political game, electorate.

Warlord thus not just a politically correct “non state actor”, it is a way of life that confronts every aspiration of civil society. International community has to develop a language and an approach to tackle the warlord. More robust and inquisitive approach, cut off the warlord’s access to the global market place.ES: product interdependencia

L’ONU depuis l’après guerre froide: la diplomatie préventive

AGENDA POUR LA PAIX. DIPLOMATIE PREVENTIVE, RETABLISSEMENT DE LA PAIX, MAINTIEN DE LA PAIXJANVIER 1992, BOUTROS BOUTROS GHALI

Rapport présenté en application de la déclaration adoptée par la réunion au sommet du CS, 1992.

Introduction :Recommandations, renforcer la capacité de l’ONU dans ces domaines, dans le cadre de la charte.Deuxième paragraphe : l’ONU rassemble des Etats souverains, ce qu’elle peut faire dépend par conséquent du degré d’entente auquel ils parviennent entre eux.

L’ONU ne doit plus jamais être handicapée comme elle l’a été pendant une période maintenant révolue.

Guerres et conflits ont racines profondes. Référence à Rio. Nouvelle impulsion, le succès est cependant loin d’être assuré.

La conjoncture :On a vu effondre la barrière idéologique quasiment insurmontable. Nouvelles possibilités. Regain de dynamisme, mais violentes luttes ethniques, religieuses, sociales, culturelles, linguistique… essayer d’extirper les causes les plus profondes du conflit. Responsabilité de l’ONU. La pierre angulaire doit demeurer l’Etat, respect de la souveraineté. Mais la

souveraineté absolue et exclusive n’est cependant plus de mise, si la pratique a jamais égalé la théorie. >trouver un équilibre entre la nécessité d’assurer au mieux la direction des affaires intérieures, d’une part, et les exigences d’un monde toujours plus interdépendant, de l’autre.

Conditions : respect des DdH, minorités, etc. la mondialisation exige avant tout que les identités soient solidement établies et l’exercice des libertés fondamentales assuré. Définitions :-diplomate préventive : éviter que les différends ne surgissent entre les parties, empêcher qu’un différend existant en se transforme en conflits ouvert et si un conflit éclate, de faire en sorte qu’il s’étende le moins possible.

-rétablissement de la paix : rapprocher des parties hostiles, chapitre VI.

-maintien de la paix : présence ONU sur le terrain, assentiment de toutes les parties.

-consolidation de la paix : après les conflits, étayer les structures propres à raffermir la paix, éviter la reprise des hostilités.

a. Diplomatie préventive :-mesures visant à renforcer la confiance-établissement des faits-alerte rapide-déploiement préventif (aussi si crise interne mais respecter la souveraineté)-zones démilitarisées

b. rétablissement de la paix :parvenir à un accord, règlement pacifique. Souvent manque de volonté des parties qui ne cherchent pas à régler leurs litiges par les moyens suggérées. Médiation et la négociation ou la CIJ, amélioration grâce à l’assistance (mais pas de dispositifs adéquat qui permettent au CS, l’AG ou au secrétaire de mobiliser les ressources nécessaires), sanctions et difficultés économiques particulières (le CS peut aider), emploi de la force militaire (si moyens pacifiques échouent, alors VII), unités d’imposition de la paix (mandat défini à l’avance, entraînement préparatoire approfondi).>il ne saurait y avoir de ligne de démarcation infranchissable entre rétablissement de la paix et maintien de la paix.

c. maintien de la paixune demande croissante, pas si coûteux comparés aux coûts des affrontements mais pas assez de volonté politique. Demandes nouvelles : mandat clair et réalisable, appui financier et logistique adéquat.Personnel : policiers, réponses franches et rapidesLogistique : équipement, stock permanent (ES : maintenant Brindisi)., transport par air et par mer.

d. consolidation de la paixstructures propres, susciter confiance et tranquillité dans la population, désarmer, rétablir l’ordre, rapatrier réfugiés, appui consultatif et formation au personnel de sécurité, surveiller élections, etc. notion nouvelle : doit être considérée comme faisant pendant à la diplomatie préventive qui vise à éviter une rupture des conditions de paix.

Déminage, assistance technique, transformation structures, institutions démocratiques.

Coopération avec les accords et organismes régionaux :Pas de définition dans la charte, délibérément renoncé. Efforts complémentaires, selon les réalités de chaque cas, esprit de souplesse et de créativité. Faire usage du potentiel, mais autorisation expresse du CS. Encourage la démocratisation du maintien de la paix bien que la responsabilité du CS reste principale et essentielle.

Sécurité du personnel : augmentation intolérable du nombre des victimes, types de menaces et leur gravité différents.

Financement :-capacité de fonctionner à long terme-capacité d’agir immédiatementsi les Etats veulent que l’ONU fonctionne de manière plus efficace : donner les moyens pour assurer dans le long terme la sécurité financière !

Agenda pour la paix :Une deuxième chance de créer le monde ne notre charte. Responsabilité partagée, collégialité indispensable au fonctionnement du CS, consultations, participation, engagement pleins et entiers de tous les états, confiance, réforme est un processus continu, large dialogue entre les Etats et le Secrétaire.

RAPPORT DU SECRETAIRE GENERAL, AG ET CS, SUPPLEMENT A L’AGENDA POUR LA PAIX, A L’OCCASION DU 50EME ANNIVERSAIRE DE L’ONU,Janvier 1995

Appui général pour l’Agenda pour la paix. Importance décisive du développement économique et social, fondement le plus solide d’une paix durable. Période de transition, tectonique. Riche de promesses novelles pour la paix et le développement.

Mais difficultés imprévues de la mise en œuvre de l’agenda.

Evolution quantitative et qualitative. Changement de la conflictualité (internes, Etats nouvellement indépendants, caractère religieux ou ethnique, pas seulement armées régulières, commandement mal définit, guérillas, crises humanitaires, effondrement Etats, police et justice, souvent les parties ne veulent pas encore être aidées ou ne veulent pas régler rapidement leur problèmes. Spoilers, Bosnie et Somalie, peacekeeping d’une nouvelle sorte, chapitre VII.

Missions avec but d’aider les parties à appliquer le règlement global (dès fin années 80), globalement succès : Angola, El Salvador, Cambodge, Mozambique.

Diplomatie préventive et rétablissement de la paix : mesures prises = établissement département des affaires politiques, suivre l’évolution politique dans le monde. Obstacle : souvent l’une ou l’autre des parties refuse d’accepter l’aide de l’ONU, difficultés de trouver des personnalités diplomatiques, rôle de représentant spécial. Problème de financement de diplomatie préventive, pas de procédures budgétaires adaptées.

Maintien de la paix : respect des trois principes reste fondamental. Chaque fois qu’une opération a réussi, ces principes avaient été respectés. Sans consentement il faudrait des

effectifs militaires plus considérables, pas d’accélération par les moyens militaires. Boutros Ghali a chargé un conseilleur spécial de lui représenter au CS, aider à suivre l’évolution de la situation. Meilleures consultations des pays fournisseurs. Disponibilité du matériel : toujours grands problèmes, et entraînement, information, etc.

Consolidation de la paix : complexité, souvent désapprouvent les accords, atteinte à la souveraineté, affaire de long terme, la volonté du gouvernement intéressé doit primer.

Désarmement : importance capitale au microdésarment, faible calibre, armes légères, mines. Progrès avec les armes de destruction massive mais maintenant il faut aussi progrès avec les armes légères.

Sanctions : objectif = modifier le comportement d’une partie et non de puni ou d’infliger un châtiment. Compliqué car souveraineté, les sanctions sont un instrument peu précis, plan moral, population.

Action coercitive : pas de capacité de déployer, diriger, commander et contrôler. Avantages et difficultés dans les cas ou le CS autorise un goure d’Etats. Prestige et crédibilité de l’ONU en jeu.

COORDINATION.ONU ne doit pas détenir le monopole mais il faut comprendre comment se répartissent les responsabilités. Problèmes au sein du Secrétariat, consultations avec TCC, opérationnels sur le terrain…

RESSOURCES FINANCIERES.Aucun des instruments dont il est question dans le rapport ne peut être utilisés si les gouvernements ne fournissent pas les ressources financières nécessaires.

>un multilatéralisme véritable plus profond.

LA DIPLOMATIE PREVENTIVE, GHEBALI, 2000

= la gamme des mesures utilisées aux fins de la prévention des conflits. Elle représente le type d’activité relevant du volet non coercitif que comporte tout régime complet de sécurité collective.

Développement du concept : dès 1950, Hammarskjöld, = la fonction résiduelle que l’ONU pouvait assumer dans un système bipolaire. Eviter aux conflits naissants d’entrer dans le champ d’attraction de la confrontation planétaire.

Jusqu’à la fin de la GF, les OMP n’eurent guère de finalité préventive, (sauf Nouvelle Guinée orientale, 1962-63)., leur déploiement représenta une réaction circonstancielle à des conflits armés qu’il s’agissait de geler en vue de créer un climat favorable à l’élaboration d’un règlement de fond.

Pendant la GF, prévention n’était concevable qu’au niveau américano-soviétique : Cuba.

Années 80 : Perez de Cuellar, efficacité de l’ONU gagnerait si surveillance des zones à haut risque par le CS. Boutros Ghali 1992, affirme que le recours à la prévention est nécessaire.

Instrumentalisation par la voie de mesures de confiance, dispositifs d’alerte rapide, déploiement préventifs de troupes ou de zones démilitarisées.

Adoption du concept au plan régional : CSCE dès 1992, OSCE, Charte de la sécurité européenne. 1999, équipes d’assistance et de coopération rapides. Civils et police.

Difficultés : elle est restée axée sur deux groupes de binômes, alerte rapide / prévention structurelle. Le concept souffre d’un manque de rigueur, élargissement abusif de son champ d’application, diluer la connotation anticipatrice de la prévention, formule passe-partout, confusion.

En pratique : une seule OMP préventive : Albanie, restée unique. Pas encore pris racine dans la culture politique des NU.

= l’ensemble des moyens diplomatico-opérationnels utilisés, avec le consentement des parties directement impliqués, aux fins de la gestion préventive des conflits. Trois phases :

1. détection2. médiation3. action stabilisatrice

mais p.ex. l’alerte rapide n’a de sens que si elle est suivie d’une action rapide de type diplomatique, etc. la consolidation de la paix (peace building) est le couronnement de toute action préventive réussie.

Limites de l’action préventive :Allergique à la publicité, évaluée à l’aune de ses échecs. Supplément à l’Agenda : difficultés ne sont pas liées au manque d’information rapides mais à l’absence de volonté à se prêter au jeu de la prévention.

Anonymat, pas de rentabilité directe : difficile de trouver les finances. Ses limites sont celles mêmes de la sécurité collective, la réticence des Etats à s’engager dans les opération coûteuses au niveau des moyens, risques sans contreparties réellement avantageuses pour l’intérêt national.

L’évolution des OMP, étude de cas   : Somalie et Rwanda

IN : L’ONU ET LA GUERRE, LA DIPLOMATIE EN KAKI, MARIE-CLAUDE SMOUTS, 1994

ROLAND MARCHAL. SOMALIE : LES DEGATS D’UNE IMPROVISATION.

Les récentes tragédies ont dissipé le rêve d’une communauté internationale prenant en charge le fardeau de la paix sans payer le prix. L’ONU continu d’intervenir selon des modes traditionnels de maintien de la paix qui ne sont plus adaptés.

Eté 1992, Casques bleus occidentaux rentrent chez eux fin mars 1994.Focalisation, brève et superficielle, des grands moyens d’information et des décideurs politiques sur une crise aux dépens des autres (p.ex. Sud Soudan, Cachemire, Sri Lanka). La Somalie est brusquement devenu l’une des expressions d’un novelle ordre mondial. Vide creusé par la disparition de la compétition Est-Ouest.

Chronique :Crise en décembre 1990, UNHCR, PNUD etc. dans le pays dès deux décennies. D’abord pour les sécheresses etc., puis réfugiés après la guerre de l’Ogaden (1977). Culture de l’aide et de l’extorsion !!

Soulèvement contre Siyyad Barren en décembre 1990 dans la capitale, personnels onusiens se retirent, départ précipité. Les rebelles ne contrôlaient plus que la capitale. Aucune protestation internationale. Silence des ambassades, donc scepticisme des somaliens envers les étrangers. Départ du dictateur, affrontements, véritable guerre civile entre les forces du général Mohamed Farah Hassan Aydiid vs. Ali Mahdi Mohamed. Le nord ouest : Somaliland, ancienne colonie britannique opte pour l’indépendance.

Départ de Perez de Cuellar, l’attitude de l’ONU change. Boutros Boutros Ghali, première médiation à Mogadiscio en janvier 1992. première résolution du CS, embargo sur les armes, puis envoi 40 observateurs, 500 casques bleus pour assurer la sécurité des convois humanitaires. La mise en œuvre de la résolution : pratiquement impossible. Sans armes mais précédés et suivis de gardes somaliens armés, recyclage des adolescents armés. Sécurité désastreuse. Opération qui relève du maintien de la paix le plus classique, d’autant que les factions ont toutes donné leur consentement. Mais certaines parties de la résolution étaient simplement reprises du cas ex-yougoslave pour donner image de ne pas privilégier un problème européen au prix de la marginalisation africain. En août, résolution renforce l’ONUSOM par 3500 casques bleus supplémentaires. Mais incapacité de l’ONU : le représentant spécial de l’ONU détroit les acquis fragiles du prédécesseur, reprise de la guerre, novembre 1992, Boutros Boutros Ghali écrit une lettre au CS, situation catastrophique. Bush se déclare disposé à envoyer un fort contingent américain pour permettre l’approvisionnement des camps de réfugiés : UNITAF, force internationale sous les Américains. « un show CNN » dira Boutros Ghali. Vision très simple de l’intention. Finir avec les bandits. La direction de l’ONU conçoit différemment le mandat, a voulu garder le contrôle de l’opération. Mais soulagement des souffrances, mais les problèmes essentiels ne trouvent pas de solution, absence police, désarmement ne fait pas de progrès, choc psychologique, réfugiés, problèmes dans les pays voisins, mars 1993 résolution du CS très ambitieuses, rétablissement des institutions, ONUSOM II doit prendre en charge toute la Somalie. 5 juin, éclatement de la cirse, assassinat de 23 Casques bleus pakistanais par les combattants de Aydiid. Escalade militaire du dispositif américain. Conception entièrement militariste de l’ONUSOM, changement radical de l’opinion somalienne et internationale. ONUSOM II perd crédibilité et soutien de la population. Octobre : 18 soldats américains trouvent la mort (mais aussi des Casques bleus malaisiens et des Somaliens). Clinton annonce le retrait. La bataille est perdu, la relégation du problème somalien à l’arrière plan de l’actualité occidentale.

Les leçons d’un échec :Médiocres capacités professionnelles, corruption des cadres de l’ONU, faiblesses stupéfiantes, absence de témoins après le départ de l’ONUSOM. Espoirs des somaliens déçus. Six grandes faiblesses :

1. équation personnelle du secrétaire général (Boutros Ghali complaisant vis à vis de Siyaad Barre, implication personnelle du secrétaire, soutient la diabolisation du général Aydiid par les Américains).Pas d’impartialité !

2. mauvaise articulation entre ONU et USA (US : vision moraliste et apolitique de la société somalienne)

3. médiocrité de l’analyse des faits (aveuglement sur la profondeur, discerner les véritables acteurs, si meilleures analyse, la marginalisation des chefs de guerre aurait été possible, la vie politique somalienne existait avant 1992 !)

4. absence de stratégie cohérente dans le règlement de la crise politique (buts contradictoires, centrée sur la capitale, solution superficielle pour trouver des arguments de se retirer)

5. indifférence aux aspects économiques de l’intervention (salaires des expatriés onusiens, mode de gestion budgétaire de l’ONU, pas de force de police, si fin de subventions onusiennes, l’appareil d’Etat qui se reconstruit peu à peu va s’effondre).

6. problème de l’équilibre et la coordination entre les facettes de l’opération (entre les différents contingents militaires, avec les ONG, rapports avec les femmes, brutalité parfois, crise américano-italienne entre le chef des casques bleus italiens et l’ONUSOM lutte publique, etc., aucun officier supérieur de l’ONU au courant de l’opération menée par les forces spéciales américaines…)

très grande prudence après le camouflet somalien, l’opération montre le rôle déterminant des opinions publiques. Ne pas être prêt à assumer des pertes, formation et équipement des soldats, impression que certains pays louent une main d’œuvre mal qualifiée…

OPERATIONS DES NATIONS UNIES, LECONS DE TERRAIN, CAMBODGE, SOMALIE, RWANDA, EX-YOUGOSLAVIE, Jean Cot

CATHERINE ATLAN, INTRODUCTION A LA CRISE RWANDAISE. DES ORIGINES DU CONFLIT AUX PREMIERES INTERVENTIONS INTERNATIONALES

Le souci des auteurs d’améliorer le fonctionnement du système, difficultés imprévues sur le terrain, contraintes imposées au soldat d’agir sans armes, du « piège humanitaire », de l’ingérence de fait des NU dans la politique des Etats.

Rwanda : crise depuis la fin des années 80, culmination en 1994, « troisième génocide du siècle », aussi bien la nature que l’ampleur des crimes. ONU singulièrement impuissante. Faillite, pas de rapport public sur l’échec onusien.

Contexte historique :Octobre 1993, crise déjà ancienne, racines lointaines. Situation a priori simple (territoire à taille régit, configuration ethnique simple, 85% Hutus, 14% Tutsis, contexte politique et social très complexe. Colonisation belge : idéologie coloniale a renforcé l’idée d’une coupure nette entre les ethnies, superposées par des catégories sociales et politiques arbitraires. Hutus écartés du pouvoir politique et social. Indépendance, « révolution sociale » des élites hutues, Grands Lacs : instabilité. Réfugiés, réfugiés Tutsis tentent de reprendre le pouvoir. Autres Etats de la région subissent des cirses analogues, p.ex. Burundi, Ouganda, tensions vives, guerre civile en 1982. le Rwanda ferme les frontières avec l’Ouganda, renforce l’alliance entre l’opposition ougandaise et les réfugiés tutsis rwandais, etc. 1987 Front Patriotique Rwandais, revendique le droit au retour des réfugiés rwandais.

Durcissement du régime en place. Dès octobre 1990 guerre civile en Rwanda. Intervention troupes françaises, belges et zaïrois. Officiellement pour protéger les ressortissants mais l’intervention française ne se limite pas à cela. Octobre 1993 retrait de la France. Peur et haines raciales.

Octobre 1993 décision des NU d’intervenir. MINUAR, pour le cessez le feu de mars 1993 entre FRP et le gouvernement rwandaise. Négociations, accords d’Arusha, en août 1993.

présence de structures d’aide humanitaire déjà installées. Présence d’une force militaire extérieure capable d’assurer la sécurité initiale de l’opération, soldats français.

Au départ donc : conditions initiales d’installations au Rwanda : relativement favorables.

Bilan octobre 1993 à avril 1994 : signes d’intransigeance des deux parties, rapport du secrétaire général favorable. Puis le climat se dégrade. MINUAR inefficace face à la violence. Président de Médecins sans frontières : « l’ONU s’est bornée à être, non le garant des accords, mais le greffier de leurs violations ».

Mauvaises conditions matérielles, éclatement de la crise en avril 1994. accident d’avion (plutôt attentat) du président Habyarimana et le président du Burundi. Signal du déclenchement de tueries. Massacres, MINUAR se concentre sur le sauvetage des ressortissants étrangers. On rate le moment ou i’intervention ponctuelle pour protéger les hôpitaux et les Eglise était encore possible. CS décide de se retirer le 21 avril 1994 après l’assassinat de 10 casques bleus belges. Abandon moral et politique. Si on les avait autorisés à utiliser la force, leur présence aurait sans doute permis de protéger et de sauver des dizaines de milliers de civils !

-décision unilatérale de la Belgique de retirer la totalité de ses forces. Sans ces forces, la MINUAR n’était plus rien. déstabilisation totale.-échec de la première phase de la mission d’effectivement garantir les accords-absence de la volonté politique d’augmenter massivement les effectifs, on opte pour une solution intermédiaire inefficace.

la mission n’avait guère les moyens d’accomplir les tâches.

L’ONU AU RWANDA, SYNTHESE DES ECHANGES,JEAN CHRISTOPHE RUFIN, (ANCIEN DIR. MSF)

Similitudes avec l’opération du Cambodge et de Somalie. La première phase (mise en ouvre des accords d’Arusha, et mise en ouvre des accords de Paris pour le Cambodge). Deuxième phase : massacres (opération Turquoise en Rwanda, comme opération somalienne).

Rwanda : quatre phases :1. la phase cambodgienne (probablement l’ONU n’a pas joué un rôle suffisant dans la

phase préparatoire des accords, brièveté de l’installation du nouveau gouvernement, ONU peu impliquée dans les négociations, donc l’ONU n’est pas préparée, ne connaît pas bien la situation, décalage flagrant. Problème essentiel de l’information : très grande quantité disponible mais impossibilité pour les NU de pouvoir disposer des information précises, il faudrait un service d’information complet à NY et sur terrain !, renseignement., avant cette phase, société civile et politique rwandaise existait de façon structurée, mise à mal, l’opposition modérée a été décimée, décomposition du tissu social et politique.)

2. phase de l’après attentat (avion), (retrait ressortissants français, belges, espagnols, etc. coopération international ici a bien fonctionné mais absente entre l’ONU et les forces sur terrain, MINUAR mis devant le fait accompli, retrait du contingent belge, défaut majeur de coordination. Problème du cas d’un retrait d’un contingent national, vital pour la force, question du renseignement est essentielle, caractère aveugle de la

NIMUAR, pas de renseignements, les corps expéditionnaires envoyés pour retirer les ressortissants avait bcp plus de renseignements que MINUAR !!)

3. phase des massacres (marqué par l’abstention, est-ce qu’il est possible ou non de faire usage du chapitre VII ? les commandants des forces : interprétation restrictive du chapitre VI, qualité très inégale des troupes sous leur commandement, formation insuffisante, manque de ressources et moyens, événements de Somalie : crainte de voir la MINUAR s’engager dans une impasse, le CS est de plus en plus amené à qualifier lui-même des menaces pour la paix, génocide, etc. mais cette qualification n’entraîne pas nécessairement une intervention militaire, pas d’automaticité. L’ONU faudrait tune cellule d’analyse, prévision, alerte plus efficace. Accès à l’information, plus vite et précise, rendre hommage aux ONG qui ont parfaitement rempli leurs fonctions d’alerte !)

4. phase Turquoise (CS autorise la F et d’autres pour une opération humanitaire, t »tous les moyens nécessaires », recourir à ces interventions nationales ou sous coalition avec une domination nationale : risqué, acceptabilité plus perceptible si l’ONU, l’impartialité est davantage garantie dans un contexte multinational, force véritablement internationale. CICR : prise de position en faveur des opérations sous chapitre VII. Désir de ne pas céder à l’illusion de fausse sécurité que donne une opération internationale dont le mandat n’est ni clair ni adapté.

Relations entre humanitaires et militaires :-question de la protection : humanitaires marqués par un certain « militarisme », souhaitent assurer leur protection, refusent en fait l’intervention qui fait semblant d’intervenir.

-question de la coordination : en matière de coordination, l’opération turquoise a été un modèle du genre, relations entre humanitaire et militaire jamais simples mais réussite dans la mesure ou elle a su coordonner son action à celle des organismes humanitaires, protection efficace.

Les problèmes posées par la réforme de l’ONU

L’ONU FACE A LA MONDIALISATION, LE PROBLEME DU PASSAGE DU MULTILATERALISME AU SYSTEME-MONDE,GHEBALI, 2005

Pas de définition de la mondialisation. Emergence d’un système de rapports coextensif avec la planète, ou d’un système-monde. Interconnexion et interdépendance, village global (McLuhan). Post-westphalienne. Qualitativement différente du multilatéralisme. Paul Valéry, déjà entre-deux-guerres : « le temps du monde fini commence ».Effets des effets se font sentir presque instamment à toute distance.Révolution informatique, effets à long terme encore incertains.

Analyser les tentatives onusiennes d’adaptation, Décisions du Sommet du Millénaire, 2000.

LE SOMMET DU MILLENAIRE, 2000Formulation des objectifs pour le siècle nouveau. Rapport spécial « Nous les peuples. Le rôle des NU au XXI siècle ». assurer la mutation de l’inter-national (multilatéralisme inter étatique) au mondial.Terminologie du discours sur les 4 libertés, prononcé en 1941 par Roosevelt, le rapport appela l’ONU à repenser la sécurité collective, l’aide au développement économique et social,

protection de l’environnement, permettre : liberté de la peur, vivre à l’abri du besoin, envisager un avenir viable.Objectifs : ni révolutionnaires ni même irréalistes, pays riches ont les capacités et les ressources. Global Compact, 2000. critique ONG : risque de bénéficier davantage au monde des affaires qu’à l’ONU. Mais p.ex. AI ou OXFAM en faveur. Procédure de suivi du Global Compact : les sociétés participants sont maintenant appelés à faire état dans leur rapport statutaires périodiques des progrès réalisés dans l’application des principes agréés.

Débat de fond sur la réforme de l’oNU, 2004, groupe de haut niveau de dresser un inventaire des menaces, défis et changements liés à la mondialisation « un monde plus sur : notre affaire à tous ». propose une grille d’analyse avec menace traditionnelles et nouvelles. Sur cette base, le secrétaire formula ses propres propositions de réforme « dans une liberté plus grande : développement, sécurité et respect des droits de l’homme pour tous ». idées acceptables aussi bien par le Sud (élargir le CS, doublement aide publique, allégement de la dette) et les Etats-Unis (remplacer la Commission des DdH, convention sur le terrorisme).

Mais « inégalité » des progrès accomplis à ce jour : en clair : absence de progrès réels.

LE SOMMET DE 2005 :Décevante, ne permet pas à l’ONU d’opérer sa mutation de l’inter étatique au mondial. Imputable à deux facteurs :

a. d’ordre général, attitude frileusement et égoïstement souverainiste d’un très grand nombre de pays membres. Opposition à un renforcement majeur du rôle de l’ONU, US devenu allergique au DI, « mission détermine la coalition », adepte d’un multilatéralisme au cas par cas, coalitions of the willing. « United Nations Reform Act », juin 2005, Chambre des Représentant, imposent à l’administration de réduire unilatéralement la moitié de la cotisation américaine si l’ONU ne procède pas d’ici 2007 à une trentaine de mesures de réforme. (« loi Hyde ». mais Bush s’est opposé : le but n’est pas de détruire l’ONU mais de la maintenir dans un état de semi-impuissance. « A limited UN is best for America ». 750 amendements de Bolton au projet de déclaration finale du Sommet 2005.

La Déclaration finale ne contient guère d’obligations nouvelles. Bolton s’oppose à toute référence aux Objectifs du Millénaire, surtout 0.7% aide publique. Aucune décision de fond sur la démocratisation du CS. Que des positions de principe au sujet du renforcement des capacités de l’ONU.

a. démocratisation du CS :caractère orwellien du veto. Absence d’une instance de contrôle de la légalité des actes du CS. -Annan suggéra six sièges permanents (deux Asie, deux Afrique, un Europe, un Amérique Latine), sans veto, et trois sièges non permanents ou alternativement un siège non permanents et huit sièges semi-permanents. Impératif de la démocratisation mais pourraient accroître le déficit démocratique car une nouvelle « caste » des Etats.-G4 : six sièges permanents (4 pour eux, 2 pour le groupe africain), sans veto pendant 15 ans puis révision. Conscient que cette formule va être rejetée par le CS actuel, on a pensé de contourner cet obstacle par un vote favorable de l’AG, 2/3.-« unis pour le consensus », rivaux du G4, Italie, ESP, ARG, Mex., PAK, Corée du Sud, etc. dix nouveaux membres non permanent-groupe africain : sièges permanents avec veto, cette proposition a anéanti les ambitions du G4 et ruiné les chances d’un éventuel compromis lors du sommet.

Source réelle du déficit démocratique du CS : le veto. Mais c’est un mal nécessaire. Le vrai problème est donc la réglementation de l’usage du veto.

b. renforcement des capacités de l’ONU pour la gestion des conflits :trop tard, trop peu ou même en vain. Force de réaction rapide ? idée des années 1990, p.ex. Canada et Pays-Bas. Cheval de Troie d’un dangereux droit d’ingérence. « constitutions d’une force de police permanente ». idée suisse : P5 : s’abstenir de faire usage du veto dans le cas de crimes de guerre, nettoyage ethnique ou crimes contre l’humanité.

La déclaration du sommet exclut toute référence au désarmement comme à la non-prolifération, ce que Annan a considéré comme le plus grand échec du Sommet.

c. dépolitisation des droits de l’homme :Conseil. Deux points fondamentaux :-statut d’organe principal-critères de sélection, élection

CONCLUSION :L’ONU n’est plus que jamais nécessaire. Forum planétaire de dialogue permanent, atelier normatif. Mais inadaptés aux paramètres du système monde. Crise de crédibilité, légitimité, invasion et occupation illégales de l’Irak par les pays démocratiques…crise : de nature avant tout politique et très accessoirement institutionnelle.

Les propositions de réforme : se limitent à un bricolage institutionnelle et font abstraction des problèmes de fond. Nulle réforme fondée sur des mesures d’ingénierie institutionnelle ne pourra jamais remédier ä des dysfonctionnements de type politique. Emanent moins du moteur du véhicule que du conducteur (CS) aussi bien que des passagers (Etats membres).

THE EUROPEAN DIMENSION OF THE DEBATE ON UN SECURITY COUNCIL MEMBERSHIP, CHRISTOPHER HILL, 2005 End of cold war, expansion of the elected members from six to ten in 1965. Idea to add Germany and Japan to the P5: this was the so called quick fix. Creation in 1993 of the open ended GA Working Group on how to proceed. More than 30 meetings in 1994-95, still meeting. discontent of Italy at the German candidature, which GB and F had seemed to regard as unproblematic.

European presence in SC is critical to both the UN and the European Union’s Common foreign And Security Policy, CFSP. Inherently involves the British and French seats, premise that the arrangements made in 1945 are no longer appropriate sixty years later. Undertone of disbelief that the EU can gt its act together so as to have collective representation. CFSP: it will never be fully effective as long as its two leading players see themselves as free agents in the SC.! The remaining 23 members of UE can choose between silent dependency and public opposition to their own “representatives”.Italian diplomacy: moving the EU closer to the idea of a single seat, but the aim was foremost to stir up a broader debate about membership.

Implications of the current stalemate:

Three issues are interconnected:-reform of SC membership-European foreign polices, national and collective-return of Germany and Japan to international “normality”.

German entry raises questions about the status of Europe’s common foreign policy, may be held hostage by Italian opposition. Will damage the kind of confidence building processes within the Eu, such as sharing information and trust.

Impression that the Europeans cannot move beyond declaratory diplomacy (GB and F are significantly out of step with their partners even in GA).

Maastricht treaty states that: Members states which are also members of the SC will concert and keep the other member states fully informed. Ensure the defence of the positions and interests of the Union, without prejudice to their responsibilities under the provisions of the UN charter”. In practice however, GB and F have maintained their freedom of manoeuvre.

Scenarios for the future:Three possible scenarios.

1. prolonged stalemate. 2. following the Marxist notion of the sharpening of contradictions, produce a

crisis and a forced but unpredictable resolution, with the SC either falling apart or dramatically reconstituted. GB and F would no longer retain their comfortable monopoly on European representation.

3. combination of the two principles: regional/continental representation and revolving membership. Principle of rotation for instance.

GB and F will not allow a settlement which removers their own seats. Italy and its GA allies will prevent simple German accession. Thus only rotation seems possible. Semi-permanence. The effect of a structural reform would thus be to reinforce the access of the big to middle-sized European states while reducing even more drastically that of the small member states. Elitism! Individual states would be more likely to focus on UN peacekeeping operations, etc.

Conclusions:Any idealists who are left still dreaming about a single European seat need to accept that this possibility has to be put on ice at least until 2020, assuming another review might take place.

L’ONU depuis l’après-guerre froide: la consolidation de la paix

CHARLES-PHILIPPE DAVID, LES LIMITES DU CONCEPT DE CONSOLIDATION DE LA PAIX. 1998

Peacebuilding, réhabiliter des régions ou des états dévastés par des conflits armés afin d’éviter la reprise des hostilités et d’instaurer une paix durable. Quatre missions de l’ONU (Angola, Haïti, Slavonie orientale/Croatie, Bosnie) et une de l’OTAN (Bosnie).

Fonctions de sécurité (DDR, vérification du respect des accords de paix, entraînement police, etc.), fonctions politiques (supervision élections, justice, système politique, etc.). et fonctions socio-économiques (réfugiés, réformes bancaires, routes, agriculture…).

L’ONU a échoué en Congo, 1962 mais les entreprises d’après guerre froide sont plus prometteuses. Mais application du concept n’apporte pas toujours des réponses adéquates. Peuvent même amplifier la nature des problèmes.

Thèse DAVID : la consolidation de la paix renferme un certain nombre de promesses, mais aussi de périls, qu’il faut soumettre à un examen attentif avant de mettre en œuvre aveuglément les prémisses libérales qu’elle valorise dans la résolution des conflits et l’édification de la paix.

Le concept : élastique. Genèse sans l’Agenda de 1992. définit en 1992 comme une action menée en vue de définir et d’étayer les structures propres à raffermir la paix afin d’éviter une reprise des hostilités.

Conception très large, reprise en 1995 pour considérer deux types de consolidation de la paix : -celle qui renforce la diplomatie préventive-et celle qui renforce la paix rétablie.

D’autres auteurs mettent l’accent sur une dimension de la consolidation seulement : jugée synomnyme de réconciliation ou de coopération entre les parties en vue d’approfondir leurs relations.Liste de définitions et élasticité !!

Mais trois éléments centraux :1. réhabiliter, reconstruire et réconcilier des sociétés qui ont subi la violence intra

étatique2. mettre en place des mécanismes pour augmenter la confiance3. intervention extérieure pour faciliter la mise en place des conditions propices à la paix.

Questions :-Est-ce que la consolidation de la paix doit-elle être associée intimement aux stratégies de développement ?Ne pas mélanger deux concepts différents : la consolidation de la paix intervient en contexte de sécurité pour une période de temps déterminée et le développement est une stratégie à long terme. Certains disent que la consolidation en peut réussir que si accompagnée par le développement.

-quand la consolidation de la paix intervient-elle ?deux écoles. Etapistes vs. Synergistes (diplomatie préventive, consolidation comme complément). Mais les deux visions ne sont pas incompatibles, en pratique souvent missions multidimensionnelles.

-la consolidation de la paix exige-t-elle que les parties en conflit aient pleinement consenti à la mise en œuvre d’une telle mission ?les laxistes et les synergistes : par un préalable obligatoire

-qui revendique la mise en œuvre ?civils, militaires, etc. ? débat entre l’ONU et les ONG sur la désignation des intervenants civils. Elément de cohérence, ambiguïtés, donc définition = effort concerté entre les parties en conflit dans un pays donné, l’ONU et l’ensemble des acteurs de la communauté internationale en vue de développer des infrastructures politiques, économiques et sociales durables. Cette

concertation favorise les fondements d’une réconciliation et d’une reconstruction et vise à éviter tout recours à la violence armée pour régler de nouveau des différends.

La valeur de la consolidation de la paix repose toujours sur son influence à orienter un contexte potentiellement (toujours) conflictuel vers un contexte pacifique durable.

La transition sécuritaire : DDR, réfugiés, déminage, intervenants civils.Transition démocratique : p.ex. élections.Transition socio-économique

La théorie de la consolidation de la paix :Impression que les motivations ne peuvent pas être neutres, Eva Bertram : visent à remodeler les institutions politiques, arrangement économiques de l’Etat, etc. approche libérale !! mais il est possible que leur validité puisse être mise en doute dans la pratique de la consolidation de la paix !!

Les racines libérales de la consolidation de la paix :Puissance d’attraction de valeurs, telle que la démocratie.thèse de la paix par le commerce et l’interdépendance : C-P. David, 1997. l’idéal libéral. Un seul paradigme, l’internationalisme libéral (Roland Paris) semble guider le travail de la majorité des agences de la consolidation de la paix.

Une conception positive et non négative de la paix : dérivée de l’école des recherches sur la Paix, Peace Research, Galtung.

Accent portée sur la notion de la sécurité humaine

Utilisation des mécanismes offerts par la sécurité coopérative : coopération multilatérale, besoin d’aide multilatérale.

La paix positive, la sécurité humaine et la sécurité coopérative constituent des normes qui sont censées promouvoir l’agenda de la consolidation de la paix ainsi que les intérêts d’un ordre libéral stable au sein du système international.

-la transition sécuritaire   : peut mettre en péril la consolidation de la paix. Trois éléments d’analyse réaliste doivent être psi en compte : 1. l’équilibre de forces (accords de paix peuvent produire des résultats plus instables que si une des parties gagne définitivement de manière claire le champ de bataille, impasse, fauteurs de trouble (spoliers) qui recurent à la tricherie pour récupérer sur le champ de bataille ce qu’ils ne gagent pas lors des négociations. P.ex. en Cambodge, Angola, l’absence de (ré) imposition de la paix a sapé les efforts). Somalie, Bosnie, les conflits doivent être intensifiés avant d’être résolus.2. effets du dilemme de sécurité sur les (ex)combattants (les parties ne peuvent pas s’imaginer de survivre ensemble, DDR ne peut rien modifier si toujours volonté de lutter, attitude des leaders est déterminante : doit on construire la paix avec eux ou les traduire en justice ?? dilemme. Souvent les combattants gardent une partie des forces en réserve si aggravation du dilemme de sécurité. Peut permettre aux spoilers de reconstituer leurs énergies.)3. contrôle du territoire (solution réaliste mais largement inacceptable dans la perspective de la consolidation de la paix : séparer les groupes hostiles, diviser le territoire. Eviter des génocides, Kaufmann : si au lieu de favoriser l’intégrité territoriale, les intervenants externes

privilégiaient la séparation territoriale.thèse provocante mais confirmation en Bosnie, Rwanda, etc. -la transition démocratique   : Souvent équation consolidation de la paix =organiser des élections. Assez souvent à tort, équation entre démocratie et paix. Eléments :

1. la concurrence démocratique (la démocratie signifie l’acceptance de la concurrence politique mais souvent les parties cherchent à manipuler les élections sans scrupule).

2. redistribution du pouvoir politique (la démocratisation dans la consolidation n’est pas neutre, instabilité car redistribution du pouvoir politique, des élections précipitées peuvent se révéler contra productives, p.ex. Conférence de Berlin, 1996, ONU. « Les NU accordent trop d’importance aux élections. Des élections dans une société fragmentée découchent sur encore plus de fragmentation. » Clausewitz : continuation de la guerre par d’autres moyens.

3. problème des démocraties liberticides (prolifération de fausses démocraties, illiberal democracies, Fareed Zakaria).

-la transition socio-économique   : Reconstruction, la communauté internationale semble avoir eu plus de succès en matière de réhabilitation sociale que dans la reconstruction politique, plus d’expérience (p.ex. santé), mais FMI ou Banque Mondiale ont des incidences néfastes sur la consolidation, p.ex. Nicaragua, développement d’une économie de marché au prix d’une détérioration sérieuse (paupérisation), effet de stimuler la violence.

1. la concurrence économique et ses conséquences sociales : réformes capitalistes, pas toujours optimales, The Economist a montré comment ces réformes ont provoqué des turbulences politiques et sociales. Donc pas de justification de faire l’équation système capitaliste = plus paisible.

2. dépendance contre développement : peut devenir improductive, le libéralisme politique et économique, qui anime la consolidation de la paix, ne fait pas toujours bon pour les pays ravagés par les conflits armés.

3. absence de cohérence entre intervenants sécuritaires et financiers : p.ex. ONU vs. FMI ou BM. Mozambique (Suzan Willett), priorité accordée à la sécurité humaine par l’ONU mais priorité à la restructuration telle que défini par le FMI : deux visions antagonistes.

Conclusion :Roland Paris : nuancer grandement les attentes de la consolidation de la paix, agir avec circonspection. Comme le rappelle Boutros Boutros Ghali : la consolidation de la paix n’est pas une thérapie que les NU peuvent prescrire à un patient récalcitrant.Remettre en question la philosophie économique de la thérapie de choc, risques de paupérisation et puis violence civile. Meilleure coopération, éviter confusion, délais de transition plus réalistes.

GARON, RICHARD. LA CONSOLIDATION DE LA PAIX : LORSQUE LA THEORIE RATTRAPE LES PRATIQUES AMBITIEUSES. 2005

L’étude de la guerre est incomplète sans l’apprentissage de sa contrepartie, la paix. Il y a plusieurs siècles, un chef militaire, un roi ou un Etat ne se préoccupait guère d’instaurer la paix, il l’imposait. Evolution rapide de la théorie de la guerre. Rétablissement de la paix

s’ouvre aux acteurs non étatiques dès la SdN. L’ampleur des missions de paix s’est élargie. Complexité croissante, faillite de certains Etats., désordre au niveau des actions concrètes sur le terrain. Confusion entour de consolidation de la paix.

-Les dimensions de la consolidation de la paix : des Agenda pour la Paix., désormais nombreuses interprétations, agence d’aide internationale la définissent : « covers actions which support political, economic, social and military measures and structures aiming to strenghten and solidify political settlements in order to redress the causes of a conflict.

David Beer : conception élargie de la consolidation de la paix, « broad goals of conflict prevention through development and social transformation », mais très vague.

Pour certains, la consolidation englobe des actions survenant avant et durant l’éclatement d’un conflit. Pour eux :-transformation sociale, culture de coopération-éléments économiques, culturels, politiques, humanitaires, paix positive.-pas limitée dans le temps avec début et fin précises-pas une activité spécifique, mais la conséquence d’une somme d’actions-acteurs locaux, s’appuyer sur les éléments présents au sein de la société civile.

Avant tout, une pratique improvisée non inscrite dans la Charte.

-le processus : elle se distingue des concepts de maintien de la paix et de gestion des conflits. La consolidation est une approche à court, moyen ET long terme, visant à ériger les fondations sur lesquelles une paix durable peur s’ériger. Pour de nombreux chercheurs, la consolidation de la paix n’est pas un mécanisme linéaire avec des phases claires, plutôt un continuum ou des activités peuvent survenir simultanément ou en cascade.

Taisier Ali et Robert Matthews : disent que la littérature se concentre sur la période de transition et sur les mesures à court terme mais il y a une confusion entre la consolidation de la paix et la conduite des opération de soutien de la paix (qui se concentrent sur la réforme des institutions d’un Etat). mais la consolidation englobe deux dimensions :

a.) éléments structurauxb.) éléments sociaux de l’établissement de la paix.

Pas de modèle uniforme de ce processus, dépend de chaque situation (ES. En fait la consolidation de la paix n’est rien d’autre que la tentative de donner un effet utile à tout effort d’intervention durable pour une paix durable…).

Trois domaines :a. securitéb. politiquec. socio-économique

mais les actions sont toujours inter reliées. Lien étroit entre sécurité empêchant la reprise de la violence et l’érection d’institutions politiquer représentatives. Problème de déterminer les priorités de l’investissement.Autres mesures : p.ex. établissement des commissions de la « vérité », exclusion de certains personnes du service publique, arrestation de criminels de guerre, compensation victimes, etc.

La consolidation n’est pas un procédé clair et bien défini. Afin de s’ajuster aux conditions particulières de chaque situation. Nombreux acteurs, forces militaires multinationales, etc.

Brahimi :Malgré le rapport Brahimi : La consolidation de la paix demeure une activité individualiste ou les protagonistes se côtoient dans les actions similaires sur un même territoire, mais ne parviennent pas à concerter leurs actions.

-les facteurs déterminants :les acteurs ont tendance à occidentaliser la démarche d’un Etat vers sa stabilisation. Il faut mieux aider les acteurs locaux d’établir les conditions qu’ils jugent nécessaires pour faire des décisions en paix.Souvent les intervenants ont des propres agendas, peuvent renforcer les inégalités et les discriminations. Manque d’imputabilité des ONG.En plus, la consolidation est très longue et coûteuse, activités difficilement à financer car les résultats pas nécessairement observables rapidement. L’affluence de l’aide peut créer une dépendance, en plus effets de la présence de milliers d’étrangers, occidentaux souvent, dans les sociétés, bouleversements culturels.

On observe une certaine militarisation de la consolidation de la paix, promouvoir des actions et des solutions imposées, top down.

Conclusion :Moving into differing layers of positive peace (Gerd Junne, W. Verkoren)

Vision à long terme, pour certains irréalisable. Mais pour l’auteur : possibilité de succès mais seulement si les facteurs de coordination et de financement sont garantis.

PIERRE KRAEHENBUEHL, DESTRUKTURIERUNG DER KONFLIKTE, IKRK

Siebziger und achtziger Jahre: entweder klassische zwischen staatliche Konflikte oder eine Situation, in der sich eine Regierung und eine Guerilla mit relativ klaren politischen und soziale Ziele gegenüberstand. Heute z.b. in Nepal oder Kolumbien. Aber auch neu dazu: vermehrt Situationen, in denen die Akteure und ihre Ziele schwer zu definieren sind, Irak und zunehmend auch Darfour, z.B. Haiti, Darfour, Irak. Mischung urbaner Guerilla und simpler Kriminalität. Zahl der Konflikte und Zahl der direkten Opfer verringert. Aber: Länge Konflikte gestiegen und Zahl indirekter Opfer.Geheime Gefängnisse der USA, Burma, Tschetschenien, Usbekistan, Tadschikistan, keine Gefangenenbesuche durch IKRK. Destrukturierung!

Charles Kegley, 1994How did the cold war die? Principles for an autopsy

Review that examines factors why the cold war died. Political realists from the right: logical and empirical limitations of premature conclusions then examine rival causes, principles of inquiry of social science methodology.

End of cold war= surprise, disputes birth and death. What precisely has died.

Realists’ causes: received publicity. Four basic convictions. Argue that synonymous with retreat URSS, this was caused by:

1. the West’s preparations for war2. its nuclear weapons3. its elaborate alliance system4. character of the adversary’s ideology, communism, flawed. Which explains impact of

1-3.

Many potential causes of death, assume that US superiority in arms race accounted for implosion of Soviet Union. Or soviet leaders left with no alternative but to reject communism, etc. peace through strength perspective.

Only the language of military, Truman, Byrnes, Acheson, containment was a matter of stationing military forces (Kennan). Reagan with R. Perle (his mil. Advisor): faith in taking a hard line. Glynn: Ronald Reagan won the Cold war by being though on the communists.

In this version, Reagan’s tough policy was the source of perestroika. Nonsense! Reagan’s policies deliberately blocked arms control possibilities that Moscow sought, soviet rejection of its allegedly hegemonic aims cannot be attributed to Reagan’s military effort to make unmatchable weapons. Soviet retreat from Europe, Afghanistan etc. occurred well after the military build-up had lost its momentum, after it became clear that the West’s though bargaining strategies had failed (Risse Kappen).

-did nuclear deterrence induce soviet surrender?Assumption that US nuclear arsenal was so devastation that it made war an irrational choice for Moscow. Khrushchev: if you reach for the push button, you reach for suicide. But the problem is: counterfactually telling the story! As a small boy in Brooklyn who ran out of his house every afternoon waving his arms. A neighbour asked, why do you do this? To keep the elephants away!. But there are no elephants in Brooklyn! See, it works!. Four reasons for caution in the nuclear peace interpretation: (1) Moscow never stood on the verge of deliberately launching a large scale strike (2) difficult to separate out any independent effect produced by nuclear weapons, (3) existence of nuclear weapons my have prevented the demilitarisation or IR, (4) the assumption that the possession of nuclear weapons equates with influence on the world stage: the power to destroy did not give the US the power to control.Thus difficult to judge.

-did the West’s alliance compel Soviet submission?Wilson, entanglement in needless and expanded wars. Instead US build a “free world colossus”. Seducing allies with aid and arms. The West’s allies served symbolic purposes. No good reason to attribute the Union’s respect for the territorial status quo to the constraining influence of the west’s alliances. And: the presumed pacifying influence of the West’s alliance network only applied in Europe: Korea, Vietnam, Afghanistan. the realist argument on behalf of alliances does not account for events outside Europe.

-did international communism collapse because its character was inherently flawed?“the nature of the beast” (Fairbanks). Eg. Fukuyama’s “triumphant liberalism” thesis. BUT: always with ideologies: tend to breed their antithesis, communism is no exception. If communism lies at the root of the USSR failed experiment, why this the system produce a rate of growth that for nearly fifty years exceeded that of industrialised countries? Brzezinski: communism died from natural causes. Why did the great power go almost overnight from invincible to wasting corpse?

>those on the right are probably wrong: (ES: questionable right-left dichotomy!)the West’s so-called victory, misperceive both their own and their adversary’s conduct. Exaggerate their own effect on the other’s behaviour and overestimate the other’s hostility, resort to a structural interpretation of the other’s friendly behaviour while at the same time stressing intentionality in explaining their own conciliatory behaviour (Jervis). Neglect the internal and individual influence, dismiss transnational factors, liberal ideas and ideals (telecommunications), etc. cold war did not die from a single toxin but from many!

Level of analysis problem: not only to factors at the international or systemic level, but also changed by actors and their activities at the national and individual levels are important!

Rival causes:

-economic factors (mismanagement, economic burden of hegemonic competition, a truce necessitated by superpower decline)

-epistemic communities (Soviet intelligentsia, ideological appeal of liberal democracy, democratic reformers in Russia)

-Leaders and Leadership (individual factor)

-Tenor of the times (supportive international environment for political suicide, fortune and fate, disintegrative pressure from within the communist empire)

-domestic political factors (media publicity of Soviet moral weakness, domestic dissatisfaction, pressure from the grassroots peace movements, rise of nationalism in former republics).

(ES: here overestimation of Gorbatchev). But Myron Rush: an unlikely doctor employing untried medicine owed much to change: yes!

Values and psychological predispositions of those who made the decisions, perception.

The realists’ explanation violates the most elementary principles of causal inference of social science (Stuart Mill). Not a simplistic historicism that selectively collects the facts supporting one’s preferred history. For a causal theory to be convincing, it must be falsifiable. To meet this condition, there needs to be a weighing of the evidence following the accepted rules of causal inference ad and entertainment of rival hypotheses about the factors that finished off the cold war.

Recommandations, social science:-specify the dependent variable-delineate the unit of analysis-entertain the possibility of reversal-seek simplicity but not simplistic theory-correlation does not establish causation!-consider the possibility of simultaneous causal influences! (multicollinearity problem), interdependent “independent” variables-policy purpose does not necessarily explain outcome

-dynamic inferences are inappropriate from static data (except Japan’s surrender after Hiroshima)-recognise the limitation of case studies in revealing general patterns

>where to resume inquiry: the probable locus of causationeven if followed, rules of causal inference are not sufficient to explain. There is no mechanical procedure. Eg. Soviet leaders’ perceptions were important in shaping Soviet foreign policy. Not only structure, thus not neorealims. But nor liberalism because it assumes that structural conditions in the international system shape the response of states and their leaders. State is not the only actor anymore. Neoliberal and neorealist exaggerate the potency of systemic influences. But macro changes result from micro decisions and their aggregation. Thus map the cognitive terrain of the actors in the process, abandon ceteris paribus idea. The autopsy has just begun, the principles of social science caution have to be satisfied.

International Relations Theory and the End of the Cold WarJohn Lewis Gaddis, 1992

Surprise, theories are deficient, no predictions, event of such an importance, visions of any future have to proceed from the awareness of the past. Morgenthau: first comprehensive modern theory of IR, 1948, Politics among Nations.

Fundamental principles of world politics? Morgenthau’s innovation: claim to have developed the “science of international politics”, reductionism, focus on power, inextricably rooted in human nature. Singer: the more predictions we have, the less policy disagreement. Waltz: 1959, explicitly prescriptive, interaction of units, similar to Morgenthau and Kaplan. Major theoretical approaches have had in common the objective of anticipating the future.

Approaches to the future:Realism (structural approach), behavioural approach, evolutive approach. The behavioural approach only takes into account what we can directly see and measure, observable phenomena. The structural approach focuses on unobservable and hence unmeasurable structures. (interesting idea Gaddis: ES: p. 15 it is very likely that such structures also exist in our minds, producing observable effects in the way in which we perceive reality, respond to it, and even, by means of language, characterise it. ES: early! Interesting, maybe to conciliate realism with perception!!). the evolutionary approach focuses on time, not a static perspective.

What do they say to the end of the cold war?What is the criteria for success? (“I know it when I see it”, Potter Stewart’s). let us require the idea of the asymmetrical outcome (only one of the superpowers), the manner in which it happened (abrupt but peaceful), the trends that caused this loss of authority to occur (increasing unworkability of command economies), the approximate timing.

Very few of the theories came anywhere close to forecast any of these elements!!

-Behavioural approach: David Singer, 1972, Delphi methods, dismissing forecasting. After Singer’s article: efforts to collect and analyse data, establish correlations, but in the end it was neither theory, forecast nor useable policy recommendation! Few directly measurable entities, how do you measure deterrence, hostility, etc.?

eg. Small & Singer argued, wars become less frequent but more dangerous, alliances rarely bring security, preparation for war rarely ensure peace, power disparities promote peace, bipolarity may or may not promote peace. In the end, the only policy relevant conclusion are either self-evident, self contradictory or confusing. Why did behaviourists fail? The tyranny of method over subject (the quantitative fallacy, facts important in proportion to their susceptibility to quantification), problems of data collection and analysis, modelling reality (Popper, reality compromises a range of phenomena extending from the determinate to the indeterminate, from predictable clocks to unpredictable clouds; accidental conjunctions). According to Gaddis, the behaviouralist approach is ultimately an attempt to transform clouds into clocks: misleading, unsuccessful.

-structural approach:Kaplan, 1957, System and Process in the international system. He identifies six distinctive international systems, only two of which has actually existed (balance of power in 18th, 19th and early 20th century, and loose bipolarity). A remarkable feat of theoretical imagination but that was also its problem! Failed to distinguish the structure of his respective international systems from the behaviour of states within them. Criticised by Waltz, rescues the structuralist approach by making a sharp distinction between systems level and unit level. According to Waltz, the cold war would end by common threats, transform enemies into allies. But there was no such threat. He maintained that bipolarity would be maintained. The failure to account for structural change has been the weakest point! Did not predict the asymmetrical and peaceful nature of the end of the cold war! Tendency to treat time as a dimension but not as a process.

-evolutionary approaches:changes in behaviour and structures over time. Gaddis distinguished linear evolutionists (see process as irreversible), and cyclical evolutionists. Marx: linear, as Hegel, Fukuyama… Linear evolutionists stress development, interdependence, the obsolesce of war (nuclear, cost of war, democracy/Doyle, Kant). Failed to predict end of cold war. The “Fukuyama fallacy”: the tendency for those who advance propositions about irreversible forces in history to conclude that history will stop with them. Cyclical evolutionists stress revolutions, shifts from liberalism to authoritarianism and vice versa, war and peace, decline (eg. Paul Kennedy’s views on American decline, “the Rise and Fall of the Great Powers”, 1987). Eg. Dialectic relationships. But did not predict peaceful and abrupt collapse. We tend to bias our historical and our theoretical analysis too much toward continuity. Eg. Geological and biological sciences (from which evolutionary ideas are taken from) always allow for the integration of linear, cyclical and even catastrophic phenomena.

Conclusions:“if you are a student, switch from political science to history” (Robert Conquest, 1991). The soft sciences became harder just as the hard sciences were becoming softer (eg. Heisenberg, Einstein..)a. prediction was possible where one of two variables interacted under known or controlled conditions. Feared realm of chaos… the real world functions along behavioural, structural, and evolutionary axes simultaneously!! The general and the specific, the regular and the irregular, the predictable and the unpredictable…we construct narratives! As historians and novelists, but they never claim to predict as do political scientists.

David Gibbs, 2000. The UN, international peacekeeping and the question of “impartiality”: revisiting the Congo operation of 1960

Impartiality= act in the interest of international peace and security rather than the interests of specific states or other external actors.

July – September 1960, the most important instance of peacekeeping during the Cold War. concludes that the UN force intervened in the internal politics of the Congo. Indicates that impartiality is likely to remain an elusive goal.

African continent: “the curse of the nation state”, B. Davidson, 1992: increase in political instability, scale and frequency. New conception of peacekeeping much more activist, muscular peacekeeping has a clear interventionist quality.

Nov. 1999 start MONUC.

Impartiality provides peacekeepers with legitimacy, Hammarskjöld stressed importance of impartial secretariat. But acknowledged that the great powers would play a disproportionate role because of position in SC. So UN has to do what states want, but in the implementation, UN should be impartial. James, 1996 “impartiality is the lifeblood of peacekeeping”.

June 1960, independence. Hasty preparation of constitution, Lumumba leads the government, not liked by Belgians (because nationalistic and populist). Five days later, mutiny, unrest. Army in disarray, intervention Belgian paratroops. Two weeks later, secession Katanga (50% Congo’s revenues). Congolese government asked SC for assistance, declaring Belgium committed aggression.

Peacekeeping force, implicitly authorised by reference to “military assistance”. US in a strong position to influence ONUC: preponderance American personnel. Eastern Bloc countries excluded “care to see that no member of Secretariat, who was a citizen of a communist state, saw the Congo telegrams”.

Heavy US financial support.

Question what would UN do with Katanga? Internal affair. Belgian interests in Katanga, thus Belgium wanted secession to keep at least Katanga. Resisted to withdraw, paratroops change uniform. Then also secession of province of South Kassai in August.

In late august 1960: Lumumba requests and receives Soviet assistance. Preparation of offensive attack in Kassai, later Katanga. Congolese forces disintegrated, commit atrocities.

Hammarskjöld decides to stay out of these conflicts, as in Lebanon and Hungary. But the assertion that Katanga was an internal issue is contradicted by evidence of long term intervention by Belgian interests. Seems inconsistent with historical record. UN strongly interventionist.

After Soviet assistance, US and CIA tries to destabilize Lumumba. Key UN officials agree with US. UN actively sides Kasavubu against Lumumba. Hammarskjöld’s views paralleled those of US policymakers.

September: coup d’état, Mobutu, supported by UN and US.

Sharing of confidential information with Western powers, speech Hammarskjöld on Congo written by American delegate. ONUC participated in efforts to manipulate events, strong collaboration with US.

Post cold war?? e.g. Somalia, UNOSOM II, 1993, same problems of US domination. Boutros Ghali: the alternatives to US involvement are at least equally problematic. Pure African peacekeeping: Alan James, 1990, “back yard peacekeeping”, i.e. regional hegemon will dominate.

Evaluating PeaceKeeping Missions: Druckman, Stern, etc. ask when a mission is “successful” or a “failure”. No working definitions of success or failure!!