tertullien - de la resurrection de la chair

7/24/2019 Tertullien - de La Resurrection de La Chair

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Tertullienpre de l'glise

De La Resurrection de la Chair

La confiance des Chrtiens, c'est la rsurrection des morts. Par elle, nous sommesdes croyants: la vrit elle- mme nous force le croire. Dieu nous dcouvre lavrit mais la multitude s'en mo!ue, s'ima"inant !ue rien ne survit a#r$s la mort.

%t ce#endant elle rend au& morts des honneurs fun$res, et cela avec des soinsem#resss, d'a#r$s les inclinations des dfunts, suivant les mets des saisons,#ersuade !ue ceu& au&!uels elle refuse tout sentiment, ont esoin mme encored'un #eu de nourriture. Ce serait moi #lut(t de railler ce vul"aire !ui r)le avectant d'inhumanit des morts !u'il "or"e ensuite d'aliments, les honorant ou lesinsultant #ar les mmes flammes. * tendresse !ui se fait un +eu de la cruaut##ellerai-+e sacrifice ou drision ces viandes d#oses sur des cendres

/ais voil !ue les sa"es eu&-mmes #ensent comme la multitude. 0ien a#r$s lamort, dit l'cole d'%#icure. 1n$!ue r#$te aussi !ue tout finit la mort, +us!u' lamort elle-mme. 2l me suffit !ue la #hiloso#hie de Pytha"ore et d'%m#docle n'ait

#as moins d'autorit. /ais les disci#les de Platon #roclament #ar o##ositionl'immortalit de l'3me. 2l y a mieu& ils affirment !u'elle rentre sur-le-cham# dansdes cor#s !ui ne sont ni les mmes, ni des cor#s humains, si ien !u'%u#horerena4t dans Pytha"ore et 5om$re dans un #aon. 6ou+ours est-il !u'ils 789dclar$rent !ue l'3me retourne haiter la chair, aimant mieu& modifier la nature del'immortalit !ue de la nier com#l$tlement, fra##ant ainsi la #orte de la vrit,mais sans #ntrer +us!u' elle. Le si$cle, #ar cons!uent, n'i"nore #as larsurrection des morts, mme lors!u'il la dnature.

1'il y a, mme che; le Dieu vritale, !uel!ue secte #lus voisine des %#icuriens !uedes Pro#h$tes, nous saurons ient(t !uelle r#onse le Christ donne au& 1adducens.


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#eur !u'il ne #ass3t #our le Crateur de la chair, commenc$rent-ils #ar se trom#ersur sa chair, les uns #rtendant avec /arcion et =asilide !u'elle n'tait #as vritale,les autres affirmant avec les hrsies d'#elles et de >alentin, !u'elle avait des#ro#rits #articuli$res. 2l suit de l !u'ils e&cluent du salut la sustance la!uelleils nient !ue le Christ ait #ris #art, certains !u'il na4t en sa faveur un l"itime #r+u"de rsurrection, si la chair est d+ ressuscite dans le Christ. >oil #our!uoi nousavons d+ crit un trait sur la Chair de


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hrti!ues, !uelle !ue soit leur mani$re de le concevoir, ne le nient #as ce#endant.Peu nous im#orte !u'un Lucain E, sans #ar"ner mme cette sustance, en admettela dissolution avec ristote, et lui sustitue un autre +e ne sais !uoi, comme si ondevait voir ressusciter une troisi$me sustance !ui ne sera ni chair, ni 3me, nihomme cons!uemment, mais !uel!ue ours F de la Lucanie #eut-tre. Gous avonstrait lon"uement de toutes les !ualits de l'3me dans un livre s#cial, o? ladclarant d'aord immortelle, nous reconnaissons !ue la chair seule tome endissolution, mais #our se relever infaillilement' nous avons mme rasseml dansce cor#s d'ouvra"e toutes les !uestions !ue nous n'avions !u'effleures ailleurs, cause de la ra#idit du su+et: car il est souvent #ro#os ou d'effleurer les choses oude les a+ourner, #ourvu !ue l'on com#l$te les unes dans le trait !ui leur a##artient,ou !ue l'on ac!uitte les #romesses des autres. 789H

1ans doute on #eut, mme #ar les lumi$res naturelles, #ntrer dans les choses deDieu, mais #our rendre tmoi"na"e la vrit, non #our a##uyer l'im#osture, en seconformant au& dis#ositions divines, au lieu de les contredire. La nature elle seulenous claire sur certains do"mes sur l'immortalit de l'3me, famili$re la #lu#art

sur l'e&istence de Dieu !ue #res!ue tous connaissent.


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savent ien !ue les es#rits s'y laissent #rendre aisment. Ge les entende;-vous #as,hrti!ues ou #aens, dclamer tout #ro#os et avant tout contre la chair, contre sonori"ine, contre la mati$re dont elle est forme, contre les accidents, et toutes lesinfirmits !u'elle #rouve I Dans l'ori"ine, disent-ils, elle est immonde #ar la lie dela terre #lus tard, elle est #lus immonde encore #ar le limon de sa semence, faile,infirme, vicieuse, char"e de mis$res, im#ortune. #r$s tant d'i"nominie, elleretourne la terre, son #remier lment, #our #rendre le nom de cadavre mme cenom de cadavre ne lui demeurera #as lon"-tem#s: elle deviendra un +e ne sais !uoi!ui n'a #lus de nom dans aucune lan"ue. ve;-vous ien voire sens, #our chercher nous #ersuader !ue cette chair, droe votre vue, votre toucher et votremmoire elle-mme, redeviendra +amais de corrom#ue intacte, d'im#al#ale solide,de vide #leine, de rien !uel!ue chose, et cela, !uand il faut !u'elle soit rendue #arles flammes, #ar les eau&, #ar l'estomac des tes froces, #ar les entrailles desoiseau&, #ar les #oissons, #ar le "ouffre des tem#s lui-mme Naut-il es#rer !uecette chair !ui a dis#aru revienne la mme788E dans le oiteu&, le louche, l'aveu"le, le l#reu& et le #aralyti!ue, #our !u'eller#u"ne re#rendre son #remier tat ou ien reviendront-ils entiers #our avoir

redouter encore ces infirmits 'arrivera-t-il des cons!uences de la chair sera-t-elle assu+ettie toutes les ncessits #rsentes lui faudra-t-il surtout des alimentset des

oissons nos #oumons na"eront- ils encore dans l'air nos entrailles seront-ellestou+ours emrases aurons-nous encore rou"ir de !uel!ue #artie de nous-mmes chacun de nos memres re#rendra-t-il ses fonctions aurons- nous encoredes ulc$res, des lessures, la fi$vre, la "outte, et #our dernier vKu la mort %nvrit, merveilleu& encoura"ement re#rendre la chair, !ue d'as#irer une secondefois en tre dchar"J

Gous avons adouci #ar iensance la crudit des invectives. Du reste, #aens ethrti!ues, ne mna"ent #as les #aroles im#ures dans leurs confrences.

insi, #uis!ue les es#rits #eu clairs #ensent d'a#r$s les notions communes, et !ueles 3mes sim#les et incertaines s'en laissent trouler, #uis!ue #artout le m#ris #ourla chair est le #remier lier !ue l'on fait +ouer contre nous, il est ncessaire, notretour, de dfendre la chair. 0e#oussons le l3me #ar l'lo"e. Les hrti!ues nous+ettent mal"r nous dans la rhtori!ue et dans la #hiloso#hie. uand mme ce cor#s,dile et frle, !u'ils ne rou"issent #as d'a##eler mauvais, serait l'ouvra"e des an"es,comme l'affirment /nandre et /arc, ou de !uel!ue sustance i"ne, !ui est

"alement an"li!ue suivant la doctrine d'#elles, il suffirait, #our la di"nit de lachair, du #atrona"e de la seconde divinit. #r$s Dieu, viennent les an"es. *r, !uel!ue soit le Dieu su#rme de cha!ue hrti!ue, +e #ourrais rattacher avec +ustice ladi"nit de la chair !ui eut la volont de la #roduire. Car, sachant !u'elle se#roduisait, il l'e)t em#ch, s'il n'en avait #as voulu la #roduction. insi donc,suivant eu&, la chair 788F est "alement l'Kuvre de Dieu. 6oute Kuvre est celui !uilui a #ermis d'tre.

5eureusement #our notre cause, la #lu#art des doctrines, et #armi elles les #lus


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solides, accordent notre Dieu la formation tout enti$re de l'homme. uelle est sa#uissance, tu le connais suffisamment, toi !ui crois son unit. ue la chaircommence donc le #laire, #uis!u'elle a #our auteur un si merveilleu& artisan.

---- /ais le monde, me dis-tu, est aussi l'ouvra"e de Dieu et ce#endant I la fi"urede ce monde #asse, suivant l'a#(tre lui-mme J !uoi!u'il soit l'Kuvre de Dieu, sonori"ine n'est #as un #r+u" en faveur de son rtalissement. ue si l'univers, a#r$ssa ruine, ne #eut revivre, #our!uoi une #ortion de cet univers revivrait-elle

---- 6u as raison s'il y a "alit entre la #artie et le tout. /ais nous soutenons !u'il ya une "rande diffrence. D'aord, #arce !ue tout a I t fait #ar le >ere de Dieu, et!ue sans lui rien n'a t fait. J La chair aura donc t #roduite aussi dans sa forme#ar le >ere de Dieu, #our !ue rien ne s'e&cute sans le >ere. INaisons l'homme, Jdit-il, avant de le crer de #lus il le faBonne de sa main, cause de sa#rminence, #our !u'il n'entr3t #oint en #arall$le avec l'univers. I %t Dieu, est-ildit, forma l'homme. J /erveilleuse diffrence !ui avait sa raison dans la nature deschoses. Les tres crs taient infrieurs celui #our !ui ils taient crs en effet,

ils taient crs #our l'homme au!uel Dieu les assi"na ient(t a#r$s. C'est donc on droit !ue l'universalit des tres, en leur !ualit d'esclaves, taient sortis dunant, d'a#r$s un ordre, et sur l'in+onction de la #uissance !ui leur commandait.L'homme, au contraire, en sa !ualit de sei"neur, fut form #ar Dieu lui-mme#our !u'il #)t tre sei"neur, tant form #ar le 1ei"neur. 1ouviens-toi ce#endant !uela chair #ro#rement dite est ce !ui s'a##elle l'homme: I %t Dieu forma l'homme dulimon de la terre. J C'tait d+ l'homme, !uoi!ue limon encore. I %t le 7889Crateur lui souffla un es#rit de vie, et l'homme, J c'est--dire le limon, I reBut une3me vivante. %t Dieu #laBa dans le #aradis l'homme !u'il venait de crer. J 6ant ilest vrai !ue l'homme, ar"ile d'aord, n'a t homme tout entier !u'a#r$s.

Pour!uoi ces vrits afin !ue tu saches !ue tous les iens destins et #romis l'homme #ar Dieu, sont dus non - seulement l'3me, mais la chair, sinon #ar lacommunaut d'ori"ine, du moins #ar le #rivil$"e du nom.

/ais +e #oursuis mon ut, sans #ouvoir toutefois donner la chair autant !ue luidonna celui !ui l'a faite, d+ toute "lorieuse d$s-lors !ue le limon, ce rien, futmani #ar les mains de Dieu, !uelles !u'elles soient. Certes, il e)t t suffisammentheureu&, n'e)t-il t !ue louch. uoi donc Dieu ne #ouvait-il #as crer l'hommed'un sim#le contact sans rien de #lus 6ant il est vrai !u'il se #r#arait !uel!ue"rande merveille, #uis!u'il travaillait cette mati$re avec tant de soin %n effet, autantde fois cette chair sent l'im#ression des mains divines, touche, #trie, laore #arelles, autant de fois elle "randit en honneur. Ni"ure-toi Dieu occu# tout entier

cette cration /ain, es#rit, action, sa"esse, #rovidence, amour surtout, il y em#loietout son tre. C'est !u' traverse limon "rossier il entrevoyait son Christ, !ui un +ourserait homme, comme ce limon >ere fait chair, comme cette terre alors. Le P$recommence #ar s'adresser ainsi son Nils: I Naisons l'homme notre ima"e et notre ressemlance. %t Dieu fit l'homme, J c'est--dire ce !u'il forma I et il le fit l'ima"e de Dieu, J c'est--dire de ere est Dieu. 2ma"e de sonP$re, il n'a #oint cru !ue s'"aler Dieu f)t de sa #art une usur#ation. J Parcons!uent, ce limon, !ui revtait d$s-lors l'ima"e de


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future, n'tait #as seulement l'Kuvre, mais le "a"e d'un Dieu. Pour!uoi donc, afin dedcrier la chair, nous +eter le mot de terre comme d'un lment "rossier etm#risale, #uis!ue, toute autre 7888 mati$re e)t-elle convenu #our la formation del'homme, il ne faudrait #as

#erdre de vue la di"nit de l'artisan !ui, en l'ado#tant, l'a +u"e di"ne, et l'auraitrendue telle, rien !u'en la maniant *n adore les mains de Phidias !ui construisirentun


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au+ourd'hui, si on l'enl$ve, fut dans le #rinci#e un vtement e&trieur. De l, !uandl'#(tre a##elle la circoncision I la d#ouille de la chair, J il #rouve !ue cettetuni!ue n'est autre chose !ue la #eau.

1'il en va ainsi, tu as d'aord le limon "lorieu& d'avoir t louch #ar les mainsdivines, la chair #lus "lorieuse encore du souffle divin, #ar le!uel elle a d#os les"rossiers lments du limon et reBu la di"nit de l'3me. 6u n'es #as #as #lus haile!ue Dieu. 1i tu n'ench3sses #oint dans le #lom, l'airain, le fer, ni mme dansl'ar"ent la #ierre #rcieuse de la 1cythie et de l'2nde, ni la #erle rillante de la mer0ou"e, au contraire si tu les montes 788 sur l'or le #lus #ur et le #lus artistementtravaill si au& vins comme au& #arfums les #lus e&!uis tu #r#ares des vases !uir#ondent leurs !ualits si enfin des #es de onne trem#e tu donnes unfourreau di"ne d'elles, t'ima"ineras-tu !ue Dieu ait confi !uel!ue vase a+ectl'omre de son 3me, le souffle de son es#rit, l'o#ration de sa #arole, et !u'il aittmoi"n de sa r#roation #ar l'a+ection du lieu o? il les #laBait

/ais les a-t-il #lacs dans notre chair, ou associs et comme m(les elle L'union

est si troite, !u'elle laisse douter si c'est la chair !ui #orte l'3me ou l'3me !ui #ortela chair si c'est la chair !ui vient l'3me ou l'3me !ui vient la chair. 6outefois ilest #lus raisonnale de croire !ue c'est l'3me !ui vient la chair, #arce !u'elle estsouveraine et #lus ra##roche de Dieu. De #lus, servir de domicile l'3me !ui est sira##roche de Dieu, et la mettre mme d'e&ercer son em#ire, rel$ve encore ladi"nit de la chair. G'est-ce #as en effet #ar le minist$re de la chair !ue l'3me +ouitdes dons de la nature, des richesses du monde et du charme des lments Pour!uoinon C'est #ar la chair !u'elle est #ourvue de l'a##areil des sens, la vue, l'oue,l'odorat, le "o)t et le toucher c'est #ar elle !u'elle est arme d'une #uissance divine,ca#ale de tout o#rer #ar la #arole, et mme #ar le lan"a"e muet du "este et dure"ard. La #arole, assurment, est un des or"anes de la chair. La chair elle est le

vhicule des arts La chair elle soutient les sciences et le "nie La chair elleconduit les actions, l'industrie, les fondions. 6oute la vie de l'3me est si ien la viede la chair, !ue ne #lus vivre n'est autre chose #our l'3me !ue sa s#aration d'avec lachair. ussi le #ro#re de la chair est-il de mourir, #arce !u'il est de sa nature devivre. *r, si tout est soumis l'3me #ar l'entremise de la chair, tout est soumis"alement la chair: il faut ncessairement !ue l'instrument soit associ la+ouissance. La chair, #ar le minist$re !u'elle #rle l'3me, est donc reconnue sacom#a"ne et 788@ sa cohriti$re: cohriti$re des iens tem#orels, #our!uoi #as desLiens ternels

>oil ce !ue +'avais dire #our rhailiter la chair considre dans l'as#ect "nralde la nature humaine. >oyons maintenant #ar les dons !ui lui a##artiennent en#ro#re, comien de #rro"atives le nom de chrtien communi!ue devant Dieu cette fr(le et a+ecte sustance. Certes, il suffirait la chair !ue nulle 3me ne #)tasolument otenir le salut moins de croire, #endant !u'elle est dans la chair: tantil est vrai !ue la chair est la ase du salut. %nfin, !uand l'3me est enr(le au servicede Dieu, c'est la chair !ui la met mme de recevoir cet honneur. C'est la chair eneffet !ui est lave #our !ue l'3me soit #urifie la chair sur la!uelle on fait les


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onctions #our !ue l'3me soit consacre la chair !ui est mar!ue du si"ne sacr #our!ue l'3me soit fortifie la chair !ui est couverte #ar l'im#osition des mains #our !uel'3me soit illumine #ar l'es#rit la chair enfin !ui se nourrit du cor#s et du san" de


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est semlale l'here des cham#s. J 2sae n'a #as seulement #rononc cet oracle ildit aussi: I 6oute chair verra le Dieu sauveur. J *n remar!ue !ue Dieu dit dans laen$se: I /on es#rit ne demeurera #oint dans ces hommes, #arce !u'ils sont chair.J /ais on entend aussi de la ouche de


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!u'im#ort #ourvu !ue ce !ui n'a +amais e&ist, e&iste, #uis!ue n'avoir #as e&ist,c'est n'avoir rien t, tandis !u'au 78OE contraire avoir susist, c'est avoir t!uel!ue chose. 2l y a mieu&. 1i la diffrence im#orte, nant ou mati$re #re&istantevont "alement ma cause. %n effet, soit !ue Dieu ait cr de rien toutes choses, il#ourra encore retirer du nant cette mme chair rduite au nant. 1oit !u'il les aitformes d'une autre mati$re, il #ourra ien ra##eler la chair de l'a4me, !uel!uea4me !ui l'ait en"loutie. ui a fait une chose #eut la refaire il y a #lus de#uissance #roduire !u' r#arer, donner l'tre !u' le rendre. Crois donc !ue lertalissement de la chair est #lus facile !ue sa cration.

/aintenant +ette les yeu& sur les e&em#les de la #uissance divine. Le +our meurt#our faire #lace la nuit, et s'ensevelit #artout dans les tn$res. L'ornement del'univers se cache sous des voiles fun$res. 6out est dcolor, silencieu&, constern#artout l'interru#tion des travau&: la nature a #ris le deuil #our #leurer la #erle de lalumi$re. /ais la voil !ui revit #our tout l'univers avec sa ma"nificence, avec la#om#e nu#tiale de son soleil, tou+ours la mme, tou+ours enti$re, immolant sa mort,c'est--dire la nuit, dchirant son linceul, c'est--dire ses tn$res, et se survivant

elle-mme, +us!u' ce !ue la nuit revive, et avec elle son lu"ure a##areil. lors serallument les rayons des toiles !u'avaient teints les clarts du matin. Les #lan$tes,un moment e&iles #ar le +our, sont ramenes en triom#he. La lune r#are son dis!ue!u'avait affaili sa rvolution mensuelle. L'hiver, l't, le #rintem#s et l'automneroulent dans une #er#tuelle succession avec leurs influences, leurs haitudes etleurs #roductions. 1ur la terre, mmes lois !ue dans le ciel. Les arres re#rennentleur #arure, a#r$s avoir t d#ouills les fleurs re#araissent avec leurs couleurs lescham#s se couvrent une seconde fois de leur verdure les semences consumes dansle sein de la terre se rel$vent, et ne se rel$vent !u'a#r$s avoir t consumes.1a"esse admirale %lle nous #rive de nos iens #our nous les conserver elle 78OFles droe #our nous les rendre elle les dtruit #our nous les "arder elle les

corrom#t#our les renouveler elle commence #ar les asorer #our les centu#ler%n effet, si elle nous les rend #lus riches et #lus aondants !ue lors!u'elle les adtruits, il est vrai de dire !ue che; elle la destruction est un intrt, l'outra"e uneusure, et la #erte un "ain. Disons-le en un mot: toute crature #asse de la mort lavie. I 6out ce !ui est sous tes yeu& a e&ist. 0ien de ce !ue tu #erds, !ui nerevienne un +our. J 6out revient son #remier tat, a#r$s avoir dis#aru toutrecommence a#r$s avoir cess tout ne finit !ue #our rena4tre. 0ien ne #rit !ue#our tre conserv: !u'est-ce donc !ue cette #er#tuelle volution de la nature Antmoi"na"e de la rsurrection des morts. Dieu l'a d#ose dans ses Kuvres avant dela consi"ner dans ses %critures il l'a #roclame #ar sa #uissance avant del'ensei"ner #ar sa #arole. 2l a ouvert devant toi le livre de la nature, #our te conduire la #ro#htie, afin !ue le disci#le de la nature cr)t #lus facilement la #ro#htie!ue d+ convaincu #ar les yeu&, il adm4t aussit(t ce !u'entendaient ses oreilles et!u'il ne dout3t #lus !ue Dieu doive ressusciter la chair, !uand il le voit rtalir tousles tres. Cons!uemment, si tous les tres ressuscitent #our l'homme, or ils neressuscitent #as #our l'homme sans !ue ce soit "alement #our la chair commentima"iner !u'elle #risse elle- mme tout enti$re, elle #our !ui et dans !ui rien ne se#erd

1i le renouvellement de l'univers fi"ure im#arfaitement la rsurrection si la


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cration ne #rouve rien de semlale, #arce !ue chacune de ses #roductions finit#lut(t !u'elle ne meurt, est rendue sa forme #lut(t !u' la vie, eh ien voici untmoi"na"e de notre es#rance com#let et irrcusale. 2l s'a"it en effet d'un treanim, su+et la vie et la mort.


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le +u"ement dont la dis#osition n'a rien !ue de tr$s-convenale Dieu. 2l s'a"itd'e&aminer si, d'a#r$s l'ordre tali, la vindicte divine doit #rsider au +u"ement desdeu& sustances de l'homme, de l'3me aussi ien !ue de la chair. Car la sustance!ui sera +u"e devra aussi ressusciter. Gous disons donc #remi$rement !u'il fautcroire un +u"ement de Dieu, #lein et asolu, en tant !u'il sera le dernier, etirrvocale #ar cons!uent en tant !u'il sera +uste, ne #ouvant traiter in"alementune des deu& sustances en tant !u'il sera di"ne de Dieu, c'est--dire com#let etdfinitif cause de sa lon"animit. 2l suit de l !ue la #lnitude et la #erfection du+u"ement ne #euvent se raliser moins !ue l'homme ne se re#rsente tout entier.*r, l'homme tout entier se com#osant de l'union des deu& sustances, il faut !uel'homme com#araisse dans l'une et dans l'autre #our tre +u" tout entier, #uis!u'iln'a #u vivre !ue tout entier. 6el il a vcu, tel il doit tre +u", #arce !u'il doit tre+u" sur la mani$re dont il a vcu. 78OO La vie est la cause du +u"ement: elle doittre e&amine dans autant de sustances !u'il y en a eu #our concourir la vie.

%h ien !ue nos adversaires commencent #ar riser dans le "ouvernement de la viele lien !ui unit l'3me la chair, #our !u'ils osent le riser ensuite dans la

rmunration de la vie. u'ils nient la communaut des actes, #our !u'ils #uissentnier "alement on droit la rcom#ense. ue la chair ne #artici#e #as lasentence, si elle n'a #oint #artici# la cause !ui la motive !ue l'3me seule soitra##ele, si l'ame seule dis#ara4t. /ais il n'en est rien: elle ne sort #as #lus seule dela vie !u'elle n'a couru seule dans la carri$re !u'elle aandonne: +e veu& #arler decette vie. 2l est si vrai !ue l'3me ne vit #as seule ici-as, !ue nous ne s#arons #asde la communaut de la chair les #enses, mme l'tat de #enses et non encoreralises #ar le minist$re de la chair. %n effet, l'3me e&cute dans la chair et #ar lachair ce !ui s'accom#lit dans le cKur. %nfin, le 1ei"neur lui-mme, !uand il veutre#rendre les #enses des hommes, s'atta!ue cette #ortion de chair !ui est commela citadelle de l'3me. I Pour!uoi #ense;-vous le mal au fond de vos cKurs

----uicon!ue, dit-il ailleurs, a re"ard une femme avec un Kil de convoitise, a d+commis l'adult$re dans son cKur. J 6ant la #ense, mme sans effet ni e&cution, estun acte de la chair.

ue la facult !ui #rside au& sens, nomme diri"eante, ait son si$"e dans lecerveau, entre les deu& sourcils, ou en !uel!ue lieu !u'il #laise au& #hiloso#hes,tou+ours est-il !ue la chair sera le si$"e des #enses de l'3me. 6ant !ue l'3me estdans la chair, elle n'est +amais sans la chair. 0ien !u'elle ne fasse avec celle sansla!uelle elle n'est#as. Demande encore si les #enses s'e&cutent #ar la chair, elles!ui se manifestent au-dehors #ar la chair. ue l'3me indite !uel!ue dessein: il serefl$te sur le visa"e. La fi"ure est le miroir de nos #lus secr$tes 78O intentions.u'ils refusent encore la communaut des Kuvres celle !u'ils ne #euvent e&clurede la communaut des #enses. %u&-

mmes ils font sonner ien haut les #rvarications de la chair: donc la chair#cheresse est destine au su##lice. uant nous, nous leur o##osons aussi lesvertus de la chair: donc la chair !ui aura fait le ien est destine larcom#ense.


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1i c'est l'3me !ui a"it et "ouverne, et la chair !ui oit, il n'est #as #ermis de croire!ue Dieu soit un +u"e in+uste ou sans discernement in+uste, s'il e&clut de larcom#ense celle !ui #arta"ea les onnes Kuvres sans discernement, s'il e&clut dessu##lices celle !ui #arta"ea les mauvaises actions tandis !ue la +ustice humaine estd'autant #lus #arfaite !u'elle recherche avec #lus d'e&actitude les instruments du mal,sans les #ar"ner ni leur refuser les mmes su##lices ou les mmes "r3ces !u'au&auteurs du crime eu&-mmes.

/ais !uand nous assi"nons l'3me le commandement, la chair l'oissance, ilfaut#rendre "arde !ue nos adversaires n'ranlent ce #rinci#e #ar une autreo+ection, en voulant !ue la chair soit au service de l'3me, mais non titre deministre, de #eur !ue #ar cet aveu ils ne soient contraints de la reconna4tre #ourcom#a"ne. I Des ministres, des com#a"nons, diront-ils, sont ma4tres de leurvolont ils acce#tent ou re+ettent le minist$re et l'association: en un mot, ce sonteu&-mmes des hommes, #ar cons!uent ils #arta"ent les mrites avec les auteursau&!uels ils #rtent volontairement leur service. /ais la chair, sans discernement#ar elle -mme, d#ourvue de sentiment, n'ayant ni la facult de vouloir, ni celle de

ne vouloir #as, n'est a#r$s tout, dans les services !u'elle rend l'ame, !u'un vase,un instrument, mais non un ministre. L'3me seule re#ara4tra donc au +u"ement #ourr#ondre sur la mani$re dont elle aura us du vase de la chair: !uant au vase lui-mme, il n'a rien faire, avec la sentence. *n ne condamne #as la cou#e dans 78O@la!uelle a t ml le #oison. *n n'envoie #as au& tes le "laive #arce !u'il avers le san" dans la main d'un ri"and.J

---- %h ien la chair est donc innocente, #uis!ue les mauvaises actions ne lui seront#as im#utes: rien n'em#che alors !ue son innocence ne devienne la cause de sonsalut. ous#arle; de cou#e Laissons de c(t celle !ui a donn la mort #renons seulementcelle !ue la ma"icienne, le #rtre de Cy$le, le "ladiateur ou le ourreau a infectede son souffle +e vous le demande, l'ave;-vous moins en horreur !ue lesemrassements de #areils hommes u'on nous #rsente une cou#e ternie #ar notre#ro#re haleine, ou dont le vin n'a #as t trem# notre fantaisie, nous la risons#our nous em#orter ensuite contre l'esclave. /ais un "laive souill de ri"anda"es,!ui ne l'loi"nerait non-seulement de sa maison, #lus forte raison de sa chamre, #lus forte raison du chevet de son lit, dans la crainte !ue, s'il y demeurait unmoment, son sommeil ne f)t troul #ar des visions d'ames #oursuivant de leurssan"lots l'homme !ui dort avec leur san" /ais la cou#e !ui n'a rien se re#rocher,et !ue recommande l'e&actitude de son minist$re, est couronne #ar son ma4tre, ouorne d'une "uirlande de fleurs. Le "laive, aussi, nolement ensan"lant dans lescomats, "lorieu& homicide, recevra #ar la conscration la louan"e Rlui lui est due.*n #eut donc attacher la condamnation des vases et des instruments, afin !u'ilsaient leur #art dans les mrites de leurs ma4tres et de leurs auteurs.


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/ais la chair, conBue, forme, en"endre avec l'3me d$s le sein maternel, est aussimle l'ame dans chacune de ses o#rations.


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la chair, surtout #our les Kuvres de la chair. L'3me a eau avoir un cor#s et desmemres elle, il n'im#orte. %lle n'a #oint asse; de ce cor#s et de ces memres #oursentir #leinement, #as #lus !ue #our a"ir en toute #erfection. ussi, !uel!ues fautes!u'elle ait commises, en souffre-t-elle la #eine dans les enfers, la #remi$re endurerles +u"ements de Dieu, #arce !u'elle a t la #remi$re conseiller la faute, attendanttoutefois la runion de la chair, afin de com#lter #ar la chair, !ui elle a confi ses#enses, le 78M ch3timent des actions. %nfin, Dieu n'a+ourne ses +u"ements au&derniers +ours !ue #our donner sa vindicte les satisfactions !u'elle rclame #ar lare#rsentation de la chair. utrement, les su##lices !ue les 3mes endurent d+ dansles enfers ne seraient #as renvoys la fin des tem#s, s'ils n'taient destins !u'au&3mes.


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relev en y rentrant. %lle ne #eut se #rci#iter, #uis!u'elle l'a ris sa sortie.Pressons davanta"e ce raisonnement. Lors!ue la chair tome dans le sommeil, l'3men'y tome #as avec elle, et ne #artici#e #oint ses aattements. %lle continue s'a"iter, elle est active #endant le sommeil si elle tait tendue, elle se re#oserait:elle serait tendue, si elle tomait. Par cons!uent, elle ne conna4t #oint la ralit dela mort, #uis!u'elle en i"nore +us!u' l'ima"e.

/aintenant, e&amine aussi le second mot du dcret divin: D%1 /*061. !uellesustance s'a##li!ue-t-il 2ci, toutefois, nous admettons #our un moment avecl'hrsie la mortalit de l'3me, afin !ue si l'3me, toute mortelle

!u'on la fait, doit ressusciter, il en sorte la #rsom#tion 78F !ue la chair, !ui n'est#as moins #rissale, doit #artici#er sa rsurrection.

/ais avant, il faut rendre sa si"nification la #ro#rit de ce mot. Puis!ue larsurrection se dit d'une chose !ui tome, c'est--dire de la chair, elle se dira

"alement de ce !ui est mort, #uis!ue la rsurrection des morts n'est !ue larsurrection d'un tre !ui a cess de vivre. insi, nous l'a##renons d'raham, ce#$re des fid$les, homme !ue Dieu honora de son au"uste familiarit. Lors!u'ildemanda au& enfants de Cheth un lieu o? il #)t inhumer 1ara: I ccorde;-moi, dit-il, le droit de s#ulture au milieu de vous, afin !ue +'ensevelisse le mort !ue +'ai#erdu, J c'est-- dire la chair. 1u##os mme !ue l'on crut alors la mortalit del'3me, et !ue le mot de mort #)t s'a##li!uer cette sustance, raham e)t-ildemand un es#ace de terre #our l'inhumation d'une ame ue si le mort c'est lecor#s, la rsurrection des morts n'est donc #as autre chose !ue la rsurrection descor#s.

*utre !ue l'e&amen de l'inscri#tion et de sa teneur conserve la si"nification l"itimedes mots, il aura de #lus cet avanta"e !ue, confondant l'erreur de nos adversaires !uioscurcissent les choses les #lus claires sous #rte&te d'all"ories et de fi"ures, ilfera #rvaloir l'autorit de ce !ui est #lus manifeste, et r"lera les choses douteusesd'a#r$s les #lus certaines. Nra##s du caract$re de la lan"ue #ro#hti!ue, souvent,mais non tou+ours all"ori!ue et fi"ure, !ue font-ils 2ls dtournent un sensima"inaire la rsurrection des morts !ue les #ro#h$tes annoncent clairement, #oursoutenir !ue la mort elle-mme doit s'entendre d'une mani$re s#irituelle. I La vraiemort, s'crient- ils, ce n'est #as cette s#aration du cor#s et de l'3me !ui se #assesous vos re"ards, mais l'i"norance de Dieu #ar la!uelle l'homme mort Dieu estenseveli dans ses tn$res comme dans un tomeau. La rsurrection !u'il fautdfendre, c'est celle !ue l'homme reBoit lors!u'a#r$s avoir #ntr dans le sanctuairede 789 la vrit, rendu une vie nouvelle, et r"nr en Dieu, il dissi#e la mort del'i"norance, et rise le s#ulcre du vieil homme. De l vient !ue notre 1ei"neur acom#ar les scries et les #harisiens des s#ulcres lanchis. 2l suit de l !ue lesfid$les ressuscites #ar la foi rsident avec G(tre-1ei"neur lors!u'ils l'ont revtu dansle a#tme. J

>oil #ar !uelle adresse ils ausent ordinairement #lusieurs des n(tres dans leursentretiens, comme s'ils admettaient eu& aussi la rsurrection de la chair. I /alheur,


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disent-ils, !ui ne ressuscitera #as dans cette chair J de #eur de rvolter lesauditeurs s'ils commenBaient #ar nier la rsurrection: mais secr$tement et au fondde leur conscience, ils veulent dire: I /alheur !ui, #endant !u'il est dans cettechair, n'aura #as connu nos do"mes hrti!ues J Car voil leur rsurrection eu&.Plusieurs aussi, soutenant la rsurrection a#r$s la s#aration de l'3me, #rtendent!ue sortir du s#ulcre, c'est s'cha##er du si$cle, #arce !ue le si$cle est la demeuredes morts, c'est--dire de ceu& !ui ne connaissent #as Dieu. *u ien, disent-ilsencore, c'est sortir de la chair, #arce !ue la chair, s#ulcre vritale, relient l'3meencha4ne dans la mort de la vie mondaine.

Pour ruiner les inter#rtations de celle nature, +e comattrai le #remier #rinci#e #arle!uel ils veulent !ue les #ro#h$tes aient tou+ours #arl un lan"a"e fi"ur. uandmme il en e)t t ainsi en effet, on n'aurait #as #u distin"uer les ima"es elles-mmes, moins !ue les vrits d'a#r$s les!uelles les ima"es taient formesn'eussent t annonces. 1i tout est li"ure, !ue sera la chose !ui a ses fi"uresComment #rsenteras-tu le miroir, si nulle #art il n'e&iste de visa"e 2l est si vrai !uetout n'est #as ima"e dans les #ro#h$tes, mais !u'il y a aussi des ralits !ue tout

n'est #as omre, mais !u'il y a aussi des cor#s, !ue les circonstances les #lusremar!uales de la vie de G(tre- 1ei"neur sont #rdites #lus clairement !ue le +our.I Ane 788 vier"e a conBu dans son sein. J L #oint de fi"ure. I %lle a enfant%mmanuel,


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destruction des vaisseau& de Cartha"e. insi encore des ch3timents, des #ardons,des ca#tivits, des rtalissements, et de la derni$re dis#ersion d'2sraQl. ui aimeramieu& voir ici des fi"ures !ue des ralits Les vnements sont enferms dans les#aroles, afin !ue les #aroles se lisent dans les vnements. insi la lan"ue#ro#hti!ue n'em#loie #as constamment l'all"orie, mais !uel!uefois et danscertaines circonstances.

---- uel!uefois et dans certaines circonstances, dites-vous Pour!uoin'eli!uerait-on #as aussi dans un sens s#irituel le dcret de la rsurrection

---- Parce !ue #lusieurs raisons s'y o##osent. D'aord !ue vont devenir lestmoi"na"es des %critures, si nomreu& et si formels, o? la rsurrection des mortsest annonce avec tant d'vidence, !u'ils n'admettent #as mme l'a##arence d'unesi"nification fi"ure D'ailleurs il est +uste, comme nous l'avons d+ rclam, !ueles choses certaines et manifestes talissent la crance des choses incertaines etoscures, de #eur !u' travers ce conflit d'vidence et de doutes, de lumi$res etd'omres, la foi ne se dissi#e, la vrit ne soit en #ril, et la Divinit elle- mme

accuse d'inconstance. %n second lieu, il n'est #as vraisemlale !ue ce myst$re, surles fondements du!uel re#osent notre foi et notre disci#line, ait t annonc entermes !uivo!ues et se montre sous des voiles oscurs, #arce !ue si l'es#rance dela rsurrection ne rillait #as de toutes ses clarts, soit dans ses ch3timents, soitdans ses atitudes, elle ne #ourrait dterminer #ersonne emrasser une reli"ion,telle !ue la n(tre surtout, eose la haine #uli!ue, et accuse de har tout lemonde. Point d'ouvra"e certain #our un salaire incertain. Point de frayeur l"itime#our un #ril douteu&. %t ce#endant, salaire et #ril, tout roule sur la certitude de larsurrection. %h !uoi lors!ue la #ro#htie #rononce en termes clairs contre 78 lescits, les nations et les monar!ues, les dcrets de Dieu, !ui ce#endant n'taient !ue#ersonnels, tem#oraires et orns des localits, comment s'ima"iner !ue des

dis#ositions ternelles en elles-mmes, et dont l'universalit emrasse le "enrehumain, se soient droes leurs #ro#res lumi$res Gon, #lus elles sontmerveilleuses, #lus elles devront s'environner de clarts, afin !u'on croie mieu& leur "randeur. u reste, on ne saurait attriuer Dieu la +alousie, la ruse,l'inconstance, ni l'artifice, travers les!uels se +ouent la #lu#art du tem#s les#roclamations des #rinces.

%nsuite il faut +eter les yeu& sur les %critures, !ui ne #ermettent #as de #enser avecces hommes animau&, car +e ne #uis #as les a##eler s#irituels, !ue la rsurrection nesoit ici-as !ue la connaissance de la vrit, ou !u'elle s'accom#lit immdiatementa#r$s la mort. Les tem#s de notre flicit tant dtermins dans les saintes etvnrales Lettres, sans !u'il soit #ermis de la fi&er, avant le dernier av$nement du

Christ, nos vKu& a##ellent la fin du si$cle #rsent, et demandent ce monde de#asser I au "rand +our du 1ei"neur, +our de col$re et de ven"eance, +our le dernierdes +ours, cach tout le monde et connu seulement du P$re,J !uoi!ue annoncd'avance #ar des si"nes, des #rodi"es, la confusion des lments, et le conflit desnations.


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yeu& la suite des vnements, d'aord ceu& !ui concernent les eille; donc en tout tem#s,afin !ue vous soye; di"nes d'viter fout ce !ui doit arriver et de #ara4tre devant leNils de l'5omme J oui, #ar la rsurrection, a#r$s la consommation de touteschoses. insi la rsurrection "erme, si vous le voule;, #ar la connaissance de lavrit, mais elle ne donnera ses fleurs et ses fruits !u'au +our o? le "enre humaincom#ara4tra devant le 1ei"neur. ui donc a si #rmaturment, si cruellement e&citnotre 1ei"neur, !ui si$"e encore la droite de Dieu, riser, selon le lan"a"ed'2sae, cette terre !ui, +'ima"ine, est encore tout enti$re. ui donc, #laBant d+ lesennemis du Christ sous ses #ieds, suivant David, se montre #lus em#ress !ue le

P$re,

lors!ue de 78 tous c(ts s'l$vent encore ces cris: I Les Chrtiens au& lions Jui a vu le 0dem#teur descendre des cieu& tel !ue les a#(tres l'ont vu y monter,selon la d#osition des an"es !ui assist$rent son ascension Point de trius+us!u' ce +our I !ui se soient encore fra## la #oitrine, en reconnaissant celui!u'elles avaient si indi"nement trait. J Personne !ui ait revu %lle #ersonne !ui aitfui l'antechrist #ersonne !ui ait #leur sur les ruines de =aylone. *? est leressuscit, sinon l'hrti!ue *ui, sans doute, d+ sorti du s#ulcre de son cor#s,niais su+et encore la fi$vre et au& ulc$res, d+ foulant au& #ieds ses ennemis,

mais ayant encore lutter contre les #uissances du monde, d+ couronn dans lescieu&, mais I devant encore Csar ce !ui est Csar. J

L'#(tre, il est vrai, nous ensei"ne dans son I #4tre au& Colossiens, !ue noustions autrefois morts Dieu, loi"ns de lui et ses ennemis, J lors!ue nous vivionsdans les Kuvres criminelles. I u+ourd'hui, a+oute-t-il, vous ave; t ensevelis aveclui #ar le a#tme, et vous tes ressuscites avec lui #ar la foi en la #uissance deDieu !ui l'a ressuscit d'entre les morts. Lors!ue vous tie; morts #ar vos #chs et


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#ar l'incirconcision de votre chair,


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faut !ue le ciel le reBoive +us!u'au +our du rtalissement de tout ce !ue Dieu a#rdit #ar la ouche de ses saints #ro#h$tes. J

##rends avec les 6hessaloniciens !uels sont ces tem#s. Gous lisons en effet: IPuis!ue l'on #ulie #artout comment vous vous tes convertis Dieu, !uittant lesidoles #our servir le Dieu vivant et vritale, et #our attendre du Ciel son Nils oussave; ien vous-mmes !ue le +our du 1ei"neur viendra comme un voleur de nuit.Dans le tem#s !u'ils diront: Gous sommes en #ai&, ils seront tout cou# sur#ris #arune mort im#rvue. J 2l les #resse avec #lus de sollicitude encore dans sa seconde

#4tre: I Gous vous con+urons, mes fr$res, #ar l'av$nement de notre 1ei"neur


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au-dessus de tout ce !ui est a##el Dieu, ou !ui est ador, +us!u' talir son tr(nedans le tem#le de Dieu, et s'y montrant comme un Dieu. Ge vous souvene;-vous#as !ue +e vous ai annonc ces choses lors!ue +'tais encore avec vous %t vousn'i"nore; #as ce !ui em#che !u'il ne se montre d+, +us!u' ce !u'il #araisse en sontem#s. Car le myst$re d'ini!uit se forme d$s ce +our, attendant seulement #our semanifester !ue l'ostacle !ui le retient maintenant ait dis#aru. J uel ostacle, sinonl'em#ire romain, dont le dmemrement entre les mains de di& rois am$nera le r$"nede l'ntchrist I lors #ara4tra cet im#ie !ue le 1ei"neur


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%lle a t maudite, il est vrai, mais #our avoir u le san" J cela mme est unsymole de la chair homicide. ue la terre se r+ouisse, ou !u'elle souffre, c'est cause de l'homme, afin !u'il soit ch3ti ou rcom#ens #ar les divers accidents de

son domicile, raison de #lus #our !u'il rflchisse tout ce !ue la terre souffrira #arra##ort lui. insi !ue Dieu menace la terre, ou !u'il lui #romette !uel!ue faveur,+e me dis moi-mme: I C'est la chair !ue Dieu adresse ces menaces ou ces#romesses. J u'il s'crie #ar la ouche de David: I Le 1ei"neur triom#he, !ue laterre tressaille d'all"resse, J +e vois dans cette terre la chair des saints !uia##artient le fruit du royaume divin, I La terre a vu, et elle a treml, J #oursuit le#ro#h$te, I Les monta"nes se sont fondues comme la cire devant la face du1ei"neur J c'est--dire la chair des #rofanes, #arce !u'il est crit: I 2ls verront celui!u'ils ont #erc de leurs traits. J

>eut-on !ue ces #aroles se ra##ortent la terre, sim#le lment /ais alorscomment une terre la!uelle il est dit de tressaillir d'all"resse l'as#ect destriom#hes du 1ei"neur, #ourra-t-elle tremler et se fondre devant les clairs de saface De mme ces #aroles d'2sae: I >ous man"ere; les iens de la terre, J doivents'entendre des iens rservs la chair dans le royaume de Dieu, mais transforme,semlale au& an"es, et #ossdant I ce !ue l'Kil n'a +amais vu, ce !ue l'oreille n'a+amais entendu, et ce !ui n'est +amais mont dans le cKur de l'homme. J utrement,Dieu n'adresserait l'homme !u'une vaine e&hortation, en l'invitant l'oissance#ar la #romesse des iens de la terre et des aliments de cette vie, !u'il dis#ensemme au& infid$les et au& las#hmateurs, uni!uement titre d'hommes, I faisant#leuvoir sur les ous comme sur les mchants, et allumant son soleil sur les 78@O+ustes comme sur les in+ustes. J 6ro# heureuse vraiment la foi, si elle recevait larcom#ense dont les ennemis de Dieu et de son Christ non-seulement usent, mais

ausent I en adorant la crature au dtriment du Crateur J uoi tu #rendras devils l"umes #ar les iens de la terre, !uand notre 1ei"neur a dclar I !uel'homme ne vit #as seulement de #ainJ

insi les


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envoys, et enfin crucifia le 1ei"neur lui- mme J

D'ailleurs, il n'est #as de terre la!uelle le salut ait t #romis, #uis!u'elle estcondamne I #asser avec toute la fi"ure de ce monde. J 2l y a #lus. *s3t-onsoutenir !ue la terre sainte doit s'entendre #lut(t du #aradis, !ue l'on #eut nommerla terre de nos #remiers #arents dam et %ve, il s'ensuivra !ue le retour dans le#aradis semle 78@ avoir t #romis la chair, !ui a t destine l'haiter et le"arder, afin !ue l'homme y soit ra##el tel !u'il en fut chass.

Les vtements, dans les %critures, dsi"nent encore #ar une eression symoli!uel'es#rance de la chair. L'#ocaly#se de oil ceu& !ui n'ont #as souillleurs vtements avec des femmes, J entendant #ar vier"es ceu& I !ui se sont faitseunu!ues #our le royaume des deu&. J ussi, I #ara4tront-ils avec des roeslanches, J c'est--dire dans la lumi$re d'une chair vir"inale. La saintet #eut encorese reconna4tre dans le vtement nu#tial de l'%van"ile. illeurs, 2sae, ensei"nant I!uel est le +e)ne !ue #rf$re notre 1ei"neur, J a+oute ensuite sur la rcom#ense !uiattend les onnes Kuvres: I lors votre lumi$re rillera comme l'aurore, et l'on

verra clater la s#lendeur de vos vtements. J 1'a"it-il ici de tuni!ue de soie ou demanteau Le #ro#h$te, voulant dsi"ner la chair, erime la renaissance de cettechair !ui, #ar la rsurrection, se rel$vera du tomeau o? la #rci#ite la mort. 6antil est vrai !ue l'all"orie elle-mme nous vient en aide #our la dfense de larsurrection cor#orelle. %n effet, !uand nous lisons: I >a, mon #eu#le cache-toidans les celliers #our !uel!ues moments +us!u' ce !ue le tem#s de ma col$re soit#ass J ces celliers seront les s#ulcres o? se re#oseront !uel!ues instants ceu&!ui, la fin du si$cle et au& derniers +ours de la col$re, auront !uitt la vie #ar lesviolences de l'ntchrist,

/ais #our!uoi a-t-il em#loy le mot de cellier, #lut(t !ue tout autre lieu de rserve,

sinon #arce !ue c'est dans le cellier !ue se "ardent les chairs sales, !ue l'on y ad#oses d'avance #our les esoins de la maison, afin de les en

tirer dans leur tem#s C'est ainsi !ue les cor#s emaums #our entrer dans leurs#ulture sont mis l'cart dans des mausoles et des monuments, afin d'en sortir!uand le 1ei"neur l'ordonnera. Ce #assa"e n'a #as d'autre sens: car o? sont lescelliers !ui nous #rserveront contre la 78@@ col$re de Dieu Par ces #aroles mmes:I


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enfin, elle ven"era #ar le +u"ement tout le san" r#andu. ussi lisons-nous dans lemme #ro#h$te: I


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n'admettaient #as !ue les os #ussent ressusciter, il dit: I >ous tes vous-mmes cesos !ui ressusciteront.J %nfin il termine ainsi: I %t vous saure; !ue c'est moi, le 1ei"neur, !ui ai #arl etfait. J 2l devait donc faire ce !u'il avait annonc mais il ne devait #oint faire ce!u'il avait annonc, s'il devait le faire autrement.

1ans doute, si le #eu#le e)t murmur all"ori!uement !ue ses os taient arideset son es#rance ruine, #leurant ainsi sa dis#ersion, on #ourrait croire !ue Dieua consol un dses#oir fi"ur #ar une #romesse fi"ure. /ais comme le #eu#len'avait #oint encore sui les douleurs de la dis#ersion, tandis !ue l'es#rance dela rsurrection s'tait #lus d'une fois teinte che; lui, d'ailleurs, les faits #rouvent!ue la considration de la mort ranlait sa foi, Dieu se #lut rdifier unevrit !ue le #eu#le renversait.

uand mme 2sraQl, en #roie alors !uel!ue calamit, e)t "mi sur son tat, cen'est #as une raison #our !ue le ut de la rvlation soit une #araole. 2l faut n'yvoir !u'un tmoi"na"e en faveur de la rsurrection, donn ce #eu#le #our l'lever

+us!u' l'es#rance du salut ternel, ainsi !ue d'un rtalissement ien #lusncessaire, et enfin le dtourner de l'amour des choses #rsentes. >oil #our!uoi lesautres #ro#h$tes ont dit: I >ous sortire; de vos s#ulcres comme de +eunes taureau&cha##es de leurs liens, et vous foulere; au& #ieds vos ennemis. J %t ailleurs:I >otre cKur tressaillera d'all"resse, et vos ossements se ranimeront commel'here. J L'here, en effet, rena4t de la dissolution et de la corru#tion de sasemence. %n deu& mots, si l'ima"e des os !ui ressuscitent s'a##li!ue #ro#rement la situation d'2sraQl, #our!uoi cette es#rance, au lieu d'tre #articuli$re 2sraQl, est-elle annonce toutes les nations Pour!uoi leurs restes doivent-ils 78F re#rendreleurs cor#s et se ranimer Pour!uoi tous les morts sortiront-ils de leurs s#ulcresCar cette #rdiction s'adresse tous: I Les morts vivront, et se l$veront de leurs

tomeau&. >otre rose, 1ei"neur, est une rose de lumi$re et de vie #our leurs os. J/me lan"a"e ailleurs: I 6oute chair viendra et m'adorera, dit le 1ei"neur. J !uelmoment I Lors!ue la fi"ure de ce monde aura #ass. J An #eu #lus haut, il estencore dit: I De mme !ue +e vais crer de nouveau& cieu& et une terre nouvelle!ui demeureront ternellement de mme votre semence est im#rissale, dit le1ei"neur. J C'est alors !ue s'accom#lira ce !u'il a+oute: I 2ls sortiront de leurss#ulcres ils verront les memres des im#ies, dont le ver ne mourra #oint, dont lefeu ne s'teindra #oint, et !ui seront +amais un o+et d'horreur #our toute chair. J*ui, #our toute chair !ui, ressuscite et sortie "lorieuse du s#ulcre, adorera Dieu#our cette faveur.

6outefois, de #eur !ue la rsurrection ne le semle #rdite !ue #our les cor#s

d#oss dans les s#ulcres, il est crit: I


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2l n'en est rien. 1'il est fait mention des animau& et des #oissons, !uand il s'a"it durtalissement de la chair et du san", c'est #our incul!uer #lus fortement larsurrection des cor#s !ui auront t dvors, #uis!ue, d'a#r$s l'%criture, le san" serarecherch +us!ue sur les tes !ui les auront dvors.


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#araole car l'%criture se f)t astenue de si"naler celle circonstance, s'il e)ttou+ours #arl ainsi. .

utre considration. Point de #araole !ui n'ait t ou eli!ue #ar lui-mme,comme celle du semeur, !u'il a##li!ue la distriution de la #arole, ou claircied'avance #ar l'inter#r$te de l'%van"ile, comme celle du +u"e su#ere, et de la veuve!ui #ersv$re dans l'insistance de la #ri$re ou enfin !ui ne #uisse s'entendre #arelle-mme, comme celle du fi"uier !u'#ar"ne l'es#rance, fi"ure naturelle de lastrilit +uive. ue si le voile de la #araole n'oscurcit #as la lumi$re de l'%van"ile, #lus forte raison des sentences et des dcrets dont le sens est manifeste, nesi"nifient-ils #as autre chose !ue ce !u'ils eriment. *r c'est #ar des sentences etdes dcrets !ue le 1ei"neur #romul"ue soit le +u"ement, soit le royaume de Dieu,soit la rsurrection. I u +our du +u"ement, dit-il, 1odome78O sera traite moins ri"oureusement. J ---- I Dites-leur !ue le royaume de Dieuest #roche J ---- et: I 2l vous sera rendu au +our de la rsurrection des +ustes. J 1iles noms des choses, c'est--dire du +u"ement, du royaume de Dieu et de larsurrection, sont tellement asolus, !u'aucun d'eu& ne #uisse se rduire en

#araoles, il ne faut #as non #lus su##oser un sens #araoli!ue au& dis#ositions, l'accom#lissement et au& affections diverses !ui nous sont annoncs sur le royaume,le +u"ement et la rsurrection. L'on devra donc entendre dans un sens cor#orel ce!ui est destin au& cor#s, et non dans un sens s#irituel, #arce !u'elles n'ont rien defi"ur. >oil #our!uoi nous avons tali d'avance !ue le cor#s soit de l'ame, soit dela chair, recevra sa rcom#ense, #ro#ortionne sa #art dans les o#rations del'homme, de #eur !ue la cor#orit de l'3me, en donnant occasion des fi"ures,n'e&cl)t la cor#orit de la chair, tandis !u'il est de foi !ue les deu& sustances#artici#eront au royaume, au +u"ement et la rsurrection.

%t maintenant nous avons dessein de dmontrer !ue le 1ei"neur a voulu #arler ducor#s charnel #artout o? il a #arl de la rsurrection, sans #r+udice, toutefois, ducor#s de l'3me, !ue #eu d'hommes ont reconnu +us!u'ici.

D'aord !uand il dit: I


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aondance de #ch, il v a eu aussi suraondance de "r3ce. J %nfin comment#ourra-t-on re"arder comme sauv celui !ui d'autre #art #ourra aussi tre cens#erdu, #erdu dans sa chair, sauv dans son 3me, sinon #arce !u'il fautncessairement re#u ter l'ame #erdue en ce moment, afin !u'elle #uisse ac!urir lesalut Car c'est seulement ce !ui est #erdu !ui doit recevoir le salut. 6outefois telleest notre mani$re de concevoir l'immortalit de l'3me, !ue !uand l'ame se #erd, ellese #erd non #our mourir, mais #our tre livre au& su##lices de l'enfer. 1'il en estainsi, le salut ne concernera donc #lus l'3me, #uis!u'elle est sauve #ar sa nature, envertu de son immortalit, mais #lut(t la chair !ue tout le monde reconna4t comme#rissale.

*u ien si l'3me est "alement #rissale, c'est--dire si elle n'est #as #lusimmortelle !ue la chair, le #rinci#e devra #rofiler "alement la chair, en sa !ualitde mortelle et de #rissale, #uis!ue le 1ei"neur accorde le salut ce !ui #rit.


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s'a##li!uerait-elle au& #lus heureu&: or, comment seront-ils heureu&, s'ils #rissentdans une #artie d'eu&-mmes

/ais il ordonne encore I de craindre #lut(t ce-lui !ui #eut #rci#iter le cor#s etl'3me dans l'enfer, J c'est- -dire le 1ei"neur lui seul, I et non ceu& !ui tuent lecor#s sans #ouvoir rien sur l'am, J c'est--dire les #uissances humaines. Paroles!ui tmoi"nent de l'immortalit de l'3me, #uis!ue de sa nature elle ne #eut tretue, et de la mortalit de la chair, #uis!ue c'est elle !ue l'on tue d'o? il suit !ue larsurrection des morts est la rsurrection de la chair, !ui ne #eut tre tue dansl'enfer !ue #ar sa rsurrection. /ais comme on se#erd en vaines sutilits sur

l'inter#rtation de ce cor#s, +e dclare !u' mon +u"ement le cor#s de l'homme n'est#as autre chose !ue cet difice de chair, de !uel!ue mati$re !u'il se com#ose ou semodifie, ce !ue l'on voit, ce !ue l'on tient, ce !ue l'on immole. insi, s'a"it-il ducor#s d'une muraille +e vous montrerai le ciment, les #ierres, les ri!ues. >eut-ontalir !uel!ue cor#s #lus sutil !u'on me le #roduise, !u'on me le montre, !u'onme #rouve !u'il est cette sustance !ue les hommes mettent mort, et +e me tais. Demme, nous o##oserait-on le cor#s de l'3me 1uterfu"e inutile Puis!ue le1ei"neur nomme la fois I et le cor#s et l'3me !ui sont #rci#its dans l'enfer, J ildistin"ue l'ame d'avec le cor#s, et nous laisse entendre ce cor#s !ue nous avons sousles yeu&, en d'autres termes, cette chair !ui, si elle doit tre tue dans l'enfer #ourn'avoir #as craint davanta"e d'tre tue #ar Dieu, de mme sera vivifie #our la vieternelle, si elle a mieu& aim tre immole #ar les hommes. Cons!uemment, si onveut #rendre l'immolation de la chair et de l'ame dans les su##lices de l'enfer, #ourla mort et la destruction de l'une 78H ainsi !ue de l'autre sustance, ananties etnon ch3ties, !u'on se souvienne !ue le feu de l'enfer est ternel, et !ue le feu estannonc comme une #eine ternelle de l, !ue l'on com#renne !ue cette

immolation ternelle est ien #lus redouter !ue celle du tem#s et des hommesalors il faudra ien croire ternelles les sustances !ui mourront ternellement dansles su##lices. 2nduitalement, #uis!u'a#r$s la rsurrection, le cor#s doit #erdre lavie ainsi !ue l'ame dans les su##lices de l'enfer, il sort de l une #reuve irrsistileet de la rsurrection de la chair et de la mort ternelle. Ge serait-il #as d'ailleurscom#l$tement asurde !ue la chair ressuscite f)t livre dans l'enfer une mort !uil'anantirait, #uis!ue la destruction, elle l'e)t trouve sans avoir esoin deressusciter %n effet, il est ien croyale !ue la vie soit rendue la chair, #ourcesser d'tre, elle !ui a d+ cess d'tre une fois

Goire 1ei"neur, nous confirmant dans la mme es#rance, a+oute l'e&em#le des

deu& #assereau&, I dont l'un, dit-il, ne tomera #as sur la terre sans la volont deDieu, J afin !ue #ar l tu croies !ue la chair !ui est tome dans la terre #eutressusciter #ar la volont du mme Dieu. 1ans doute ce #rivil$"e n'est #as donnauassereau&: mais I nous valons #lus !ue eaucou# de #assereau&, J #uis!uenous ne tomons !ue #our nous relever. %nfin nous dclarer I !ue tous les cheveu&de notre tte sont com#ts, J n'est-ce #as nous #romettre !u'il n'en #rira #as unseul 1'ils doivent #rir, !uoi on les avoir com#ts, sinon #arce !ue s'accom#litcette #arole:


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"rincements de dents au fond de l'enfer, J si ce n'est des yeu& et des dents Ane fois!ue le cor#s souffre une seconde mort dans l'enfer, ainsi I #rci#it dans lestn$res e&trieures, J les yeu& y suissent le ch3timent !ui leur est #ro#re. Leconvive !ui se #rsente au festin nu#tial sans le vlement 78HM des onnes Kuvres,I aura les #ieds et les mains lis, J sans doute #arce !u'il est ressuscit avec soncor#s. De mme encore le serviteurI !ui est admis au festin dans le royaume de Dieu, !ui s'assied sur le tr(ne de


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J de mme !ue #lus haut: I uicon!ue coute ma #arole et croit celui !ui m'aenvoy, a la vie ternelle et ne sera #oint condamn: il #assera de la mort la vie. JC'est #our!uoi, comme il talissait un >ere !ui vivifie, le >ere tant es#rit et vie,il ere s'tait fait chair, J ce >ere !uenous devons dsirer #our av!ir la vie, dvorer #ar l'oreille, mditer dans notreintelli"ence, et nous a##ro#rier #ar la foi. An #eu au#aravant, il avait encore dclar!ue sa chair I est un #ain descendu du ciel, J #oursuivant tou+ours sous le symoledes aliments ncessaires la vie, la mmoire de leurs #$res !ui avaient #rfr lavocation divine les #ains et les viandes de l'%"y#te. Diri"eant donc sa #ense versleurs secr$tes rfle&ions, #arce !u'il savait ien !u'ils allaient le !uitter, 78HF I Lachair, leur dit-il, ne sert rien.J u'y a-t-il l !ui dtruise la rsurrection de lachair Ane chose, #our ne servir rien, ne #eut-elle #as ce#endant recevoiravanta"e de !uel!ue autre I L'es#rit sert, J car il vivifie. La chair ne sert rien,#arce !u'elle meurt. insi le 1ei"neur n'a fait !ue mieu& talir la vrit de nos deuro#ositions. %n montrant ce !ui sert et ce !ui ne sert #as, il a mis "alement enlumi$re !uelle est la chose !ui sert l'autre, c'est--dire l'es#rit !ui donne la vie cette chair dtruite #ar la mort. I L'heure viendra o? les morts entendront la voi& de

Dieu, et ceu& !ui l'auront coute, vivront.J u'y a-t-il de mort sinon la chairu'est-ce !ue la voi& de Dieu, sinon sa #arole u'est-ce !ue sa #arole, sinonl'es#rit 2l est +uste !u'il ressuscite la chair !u'il a revtue lui-mme !u'il laressuscite de la mort !u'il a endure lui-mme, et du s#ulcre o? il a t #ort lui-mme. %nfin !uand il dit: I Ge soye; #oint merveills de cela car l'heure viendrao? tous ceu& !ui sont dans les monuments entendront la voi& du Nils de Dieu. %tceu& !ui auront ien fait en sortiront #our la rsurrection de la vie mais ceu& !uiauront mal fait, #our la rsurrection de la condamnation J #ersonne !ui #uisse#rendre les morts au fond de leurs monuments #our autre chose !ue le cor#s et lachair, #arce !ue les monuments eu&-mmes ne sont #as autre chose !ue l'h(telleriedes cadavres. %n effet, il est dit clairement !ue les serviteurs demeurs dans l'tat du

vieil homme, c'est--dire les #cheurs, ou, en d'autres termes, ceu& !ui sont mortsdans l'i"norance de Dieu, et !u'au +u"ement des hrti!ues, il faut entendre sous cenom de monuments, sortiront de leurs monuments. /ais comment est-il #ossile!ue des monuments sortent de leurs monuments

#r$s les #aroles du 1ei"neur, !uel est le sens de ses actions !uand il ressuscite lesmorts de leurs cercueils et de leurs s#ulcres Dans !uel ut 1'il n'a eu 78H9 d'autredessein !ue de montrer sa #uissance, ou d'accorder une "r3ce momentane, enrendant la vie au cor#s, il n'y a rien de si merveilleu& #our lui ressusciter deshommes !ui doivent mourir une seconde fois. /ais s'il se #ro#osait #ar l de #lacercomme en d#(t la foi la rsurrection future, il suit de l !ue cette rsurrectionfuture sera celle des cor#s, l'imitation de son mod$le. %l !u'on ne vienne #as nousdire !ue la rsurrection tant destine l'3me seule, a #rlud ainsi dans la chair,#arce !ue la rsurrection d'une ame invisile ne #ouvait tre rendue sensile au&hommes !ue #ar la rsurrection d'une sustance visile. 2ls connaissent mal Dieuceu& !ui mesurent sa #uissance leurs #ro#res #enses. %t ce#endant ils ne#euvent i"norer sa naissance s'ils connaissent l'instrument de


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im#uissant sur un #oint, c'est user de trom#erie, de #eur !u'il ne semle avoirdis#os les tmoi"na"es #rcurseurs d'une chose autrement !ue la chose elle-mmeil y a mieu&, #lus forte raison, ne #ourra-t-il raliser un +our la #lnitude de cetmoi"na"e dans la chair, s'il n'a #u nous donner l'e&em#le de la rsurrection sanscette mme sustance. 2l n'y a #oint d'e&em#le #lus tendu !ue l'o+et dont il estl'e&em#le. 2l serait #lus tendu, si les 3mes taient venues ranimer les cor#s #ourservir de #reuve une rsurrection sans cor#s, tellement !ue le salut tout entier del'homme ne serv4t !u' en talir la moiti, tandis !ue la nature des e&em#lesdemanderait #lut(t ce !u'il y a de moins, +e veu& dire la rsurrection de l'3meseulement, es#$ce d'avant-"o)t de la rsurrection !ui devra s'accom#lir un +our dansla chair. 6ant il est vrai, du moins selon notre +u"ement, !ue ces e&em#les de mortsressuscites #ar le 1ei"neur, 78H8#rsa"aient la rsurrection de la chair et de l'3me,afin !ue ce don ne f)t refus ni l'une ni l'autre sustance. Ces e&em#les toutefoisen disaient moins !ue ce


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o#inions les #lus ordinaires d'une #hiloso#hie ne che; eu&. /ais aussit(t !ue la#romul"ation d'une rsurrection, !ui leur tait inconnue, eut rvolt les nations #arsa nouveaut elle-mme, et !u'une incrdulit la!uelle il fallait s'attendre dans unesi "rande merveille, eut atta!u la foi #ar de nomreuses discussions, alors l'#(tre#rit soin dans chacune de ses %critures de fortifier la foi cette es#rance, en#rouvant !u'elle tait vritale, !u'elle n'tait #as encore accom#lie, !u'elle taitcor#orelle, #oint sur le!uel roulait la !uestion, et !u'enfin, chose !ui restait encoredouteuse, elle ne #ouvait cire !ue cor#orelle.

UL.


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corru#tion !ue les hrti!ues assi"nent l'homme e&trieur, voulant !ue celui-cimeure sans retour, afin d'anantir la rsurrection. De mme encore ailleurs: IPourvu toutefois, dit-il, !ue nous souffrions avec lui #our tre "lorifis avec lui. Car+e crois !ue les souffrances de la vie #rsente n'ont aucune #ro#ortion avec cette"loire !ui doit un +our clater en nous. J 2ci encore il montre !ue les #eines sont au-dessous de leurs rcom#enses. *r, si c'est #ar la chair !ue nous souffrons avec leChrist, comme le #ro#re de la chair est de se dtruire #ar les souffrances, il enrsulte !u'elle doit avoir sa #art dans les #romesses rserves ces souffrances. 2lattriue si ien la chair la #ro#rit des souffrances, !u'il dit #lus haut: IDe#uisnotre arrive en /acdoine, nous n'avons eu aucun re#os selon la chair. J %nsuite,#our erimer !ue l'3me souffrait avec la chair, I nous avons t en hutte toutesles afflictions, comats au dehorsJ #our dom#ter la chair, I frayeurs au dedans J#ar les an"oisses de l'ame. insi, #our donner cette #arole son vritale sens,Il'homme e&trieur se corrom#t, J non #as en #erdant la rsurrection, mais ensu##ortant des souffrances !ui #assent +us!u' l'homme intrieur. 2l faudra donc !ueces deu& hommes soient "lorifis ensemle,

#uis!u'ils souffrent ensemle: la communaut des rcom#enses suit ncessairementla communaut des travau&.

UL2. 2l dvelo##e encore le mme sentiment, en #laBant la rcom#ense au-dessusde la triulation. I Gous savons !ue si cette maison terrestre o? nous haitons vient se dtruire, nous avons dans le ciel une autre maison, !ui ne sera #oint faite demain d'homme, et 78H !ui durera ternellement. J u'est-ce dire Les mau& !uiruinent notre chair nous mettront en #ossession d'une demeure dans le ciel. 2l sera##elait la ma&ime van"li!ue: I =ienheureu& les hommes !ui sou firent #our la+ustice, #arce !ue le royaume des cieu& est eu& J Pour avoir o##os la

rcom#ense la dissolution de la chair, il n'a #as ni le rtalissement de cettemme chair, #uis!ue la rcom#ense est due !ui est attriue la dissolution, c'est--dire la chair. /ais comme il avait a##el la chair une maison, il voulutl"amment em#loyer le mme terme dans l'o##osition de la rcom#ense, en#romettant cette maison elle- mme, !ui tomait en ruines #ar la souffrance, unemaison meilleure #ar le ienfait de la rsurrection. I %n effet, il y a #lusieursdemeures ou maisons au#r$s de mon P$re, J dit notre 1ei"neur. ssurment cela ne#eut s'entendre du domicile de ce monde, a#r$s la dissolution du!uel une demeureternelle nous est #romise dans les cieu&. Ce !ui suit, se ra##ortant videmment lachair, montre !ue ce !ui #rc$de lui a##artient aussi incontestalement. L'#(tretalit donc une distinction, lors!u'il a+oute: I C'est #our!uoi nous "missons,dsirant tre revtus de la "loire, !ui est cette maison cleste, si toutefois noussommes trouvs vtus et non nus nus. J u'est-ce dir sinon !ue nous souhaitonsd'tre revtus de la vertu cleste de l'immortalit avant de d#ouiller ce vlement dechair. Le #rivil$"e de celle faveur attend les hommes !ui seront sur#ris dans la chair#ar l'av$nement du 1ei"neur, et, cause de la duret des +ours de l'antechrist,mriteront, #ar une mort ar"e !ue rem#lacera une soudaine transformation, demarcher au-devant de


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nous ne #rviendrons #oint ceu& !ui sont morts. Car, d$s !ue le 78HH si"nal aura tdonn#ar la voie do l'rchan"e et #ar la trom#ette de Dieu, le 1ei"neur lui-mmedescendra du ciel, et ceu& !ui seront morts en


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est constant non-seulement !ue les os se

conservent, mais !ue les dents demeurent sans se corrom#re, doule semence ducor#s !ui revivra #ar la rsurrection. 7OME

%n dernier lieu, !uand moine ce !u'il y a de moi loi serait alors asor dans tousles morts, ce serait la mort, ce serait le tem#s, ce seraient les si$cles !ui l'auraientasor l'e)t-il t #ar la vie, #ar ce vtement de "loire, #ar ce #oids d'immortalit*r, dclarer !ue ce !u'il y a de mortel en eu& a t asor, c'est le nier #our lesautres. #r$s tout, cette asor#tion ne #eut tre o#re !ue #ar la #uissance divineet non #ar les lois de la nature. Cons!uemment, #uis!ue ce !u'il y a de mortel doittre asor #ar la vie, la ncessit veut de toute mani$re !u'il se re#rsente #ourtre asor, et !u'il soit asor #our tre chan". 1i tu conviens !u'il faut allumerle feu, tu ne #eu& #as accorder d'une #art et de l'autre nier la ncessit de ce !uil'allume. insi, !uand l'#(tre a+oute: I1i, !uoi!ue d#ouills, nous ne sommes #astrouvs nus, J en #arlant de ceu& !ue le +our du 1ei"neur ne sur#rendra ni dans lavie, ni dans la chair, il n'a #u dire !ue ces hommes, !uoi!ue d#ouills, n'taient #asnus, !ue dans le sens !u'ils seront revtus de la mme sustance dont ils avoient td#ouills. %n effet, ils seront trouvs comme nus dans l'asence de cette chair!u'ils avaient d#ose, ou mise en #i$ces, ou use #ar le tem#s. La dis#arition de lachair est une sorte de nudit. %nsuite ils la re#rendront, afin !u'a#r$s l'avoir revtueils #uissent revtir #ar-dessus celle chair un vtement d'immortalit. 2l n'y a !uecelui !ui est d+ vtu !ui #uisse revtir #ardessus.

UL222. Cons!uemment, !uand il dit: I Gous sommes donc tou+ours #leins deconfiance et comme nous savons !ue, #endant !ue nous haitons dans ce cor#s,nous sommes loi"ns du 1ei"neur et hors de notre #atrie, #arce !ue nous marchons

vers lui #ar la foi, et !ue nous ne le voyons #as encore dcouvert, J il estmanifeste !ue ces #aroles ne sont #as une insulte adresse la chair, comme si ellenous s#arait du 1ei"neur. L'#(tre nous e&horte #ar ces mots ddai"ner la vie#rsente, #arce 7OMF !ue, tant !ue nous sommes retenus dans la chair, I noussommes loi"nes de Dieu, marchant vers lui #ar la foi, mais sans le voir dcouvert J c'est--dire en es#rance et en ralit de l vient !u'il a+oute: a Danscette confiance toutefois, nous aimons mieu& tre s#ars de ce cor#s #our +ouir dela vue de notre 1ei"neur, J c'est--dire encore #our !ue nous marchions la lumi$re#lut(t !u' travers les omres de la foi, dans la ralit #lut(t !ue dans l'es#rance.6u vois comien il rel$ve #ar ce m#ris du cor#s l'e&cellence du martyre. Car,#ersonne, en sortant du cor#s, ne +ouit immdiatement de la vue de notre 1ei"neur,

si ce n'est le martyr, !ui, #ar son "lorieu& #rivil$"e, va au #aradis sans descendreau& enfers. Les #aroles man!uaient-elles l'#(tre #our erimer cette sortie ducor#s ou ien a-t-il ses raisons #our #arler un lan"a"e nouveau >oulant dsi"ner!ue nous serions s#ars #our !uel!ue tem#s de noire cor#s, il dit !ue nous nous enloi"nons, #arce !ue le voya"eur !ui #art reviendra un +our dans sa maison. ussis'adresse-t-il ensuite tous: I C'est #our!uoi, dit-il, toute notre amition est d'trea"rales Dieu, soit !ue nous soyons s#ars de lui, soit !ue nous soyons en sa#rsence car nous devons tous com#ara4tre devant le triunal de


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l'homme e&trieur et l'homme intrieur. en d'autres termes, les 3mes et les cor#s, Iafin !ue chacun, a+oute-t-il, reBoive #ar le cor#s selon ce !u'il a fait #ar le cor#s deien ou de mal O. J Comment lis-tu ce #assa"e, +e te le demande L'hy#erale y atroul la construction. 1'a"it-il de la rtriution !ui attend le cor#s, ou de ce !ui at fait #ar le cor#s 1i l'#(tre dsi"ne la rtriution !ui 7OM9 attend le cor#s, alors,induitalement, la rsurrection est cor#orelle. %ntend-il #arler des actions o#res#ar le cor#s %lles doivent donc tre rtriues dans le cor#s mme !ui les a faites.insi tout ce discours de l'#(tre, de#uis le dut +us!u' cette conclusion, !ui#rouve clairement la rsurrection de la chair, doit recevoir le sens !ui convient cette mme conclusion.

UL2>. ue si tu consid$res encore le #assa"e #rcdent o? il fait mention del'homme e&trieur et de l'homme intrieur, n'y trouveras-tu #as toute la di"nit ettoute l'es#rance de la chair %n effet, lors!u'en #arlant I de la lumi$re !ue Dieu afait luire dans nos cKurs, afin !ue nous #uissions clairer les autres #ar laconnaissance de la "loire de Dieu, selon !u'elle #ara4t en


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#ar l'e&ercice de la saintet, de la #atience, de la +ustice et de la sa"esse, !ui ontfleuri dans la vie de notre 1ei"neur. La #rvoyante sa"esse de l'#(tre s'y o##ose.ICar nous !ui vivons, nous sommes toute heure livrs la mort #our


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!ue vous dire; soit #ro#re nourrir la loi et communi!uer la "r3ce ceu& !uivous entendent. Ge contriste; #as l'%s#rit de Dieu, cet %s#rit saint #ar le!uel vousave;, t mar!us comme d'un sceau #our le +our de la rdem#tion. ue touteai"reur, tout em#ortement, toute col$re, toute !uerelle, toute mdisance et toutemalice soient annis d'entre vous. 1oye;, au contraire, ons et misricordieu& lesuns #our les autres, vous #ardonnant mutuellement comme Dieu vous a #ardonn en


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reconna4tre "alement la rsurrection de la chair, en vertu de la communaut dessustances. 7OM ##rends encore #ar ce !ui suit !ue ce n'est #as la chair, mais lesKuvres de la chair, !ue l'#(tre condamne. I insi, mes fr$res, dit-il, nous nesommes #oint redevales la chair, #our vivre selon la chair. ue si vous vive;selon la chair, vous mourre; mais si vous faites mourir #ar l'es#rit les actes de lachair, vous vivre;. J *r, #our r#ondre cha!ue difficult, si le salut est #romis ceu& !ui, !uoi!ue dans la chair, vivent nanmoins selon l'es#rit, d$s lors ce n'est#lus la chair !ui est un ostacle au salut, mais l'o#ration de la chair. =annisse;l'o#ration de la chair !ui est la cause de la mort, aussit(t la chair est sauve, n'ayant#lus en elle de cause de mort. I Parce !ue la loi de l'%s#rit, dit-il, m'a affranchi dela loi du #ch et de la mort, J de cette mme mort certainement dont il a dit tout l'heure, I !u'elle haite dans nos memres. J Donc nos memres ne seront #lusasservis la loi de la mort, #arce !u'ils ne sont #lus asservis la loi du #ch,affranchis de l'une et de l'autre. I Car, ce !u'il tait im#ossile !ue la loi f4t, la chairla rendant faile et im#uissante, Dieu l'a fait lors!u'ayant envoy son #ro#re Nilsrevtu d'une chair semlale celle du #ch et victime #our le #ch, il acondamn le #ch dans la chair, J et non #ar la chair dans le #ch. La maison, en

effet, ne sera #as condamne avec son haitant. L'#(tre ayant dit !ue I le #chrsidait dans notre cor#s, J la condamnation du #ch devient l'asolution de lachair, de mme !ue l'asolution du #ch asservit la chair la loi de la mort et du#ch. C'est encore dans ce sens !ue l'#(tre I a##elle du nom de mort et d'ennemide Dieu l'amour des choses de la chair, J niais non la chair elle-mme.

---- /ais !uoi donc, diras-tu, faudra-t-il im#uter l'amour des choses de la chair,sinon la chair elle-mme

---- 22. La vie du monde est celle, dit l'#(tre, !ui a crucifi le vieil homme en


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morts. 2l #oursuit: I ue le #ch ne r$"ne donc #oint dans votre cor#s mortel, ensorte !ue vous oissie; ses dsirs dr"ls. G'aandonne; #as non #lus lesmemres de votre cor#s au #ch #our servir d'armes d'ini!uit mais donne;-vous Dieu comme devenus vivants, de morts !ue vous tie;, J non #as comme deshommes vivants,

mais comme des hommes vivants, de morts !u'ils taient, I et consacre;-lui vosmemres #our servir d'armes de +ustice. J %t ailleurs I Comme vous ave; faitservir vus 7OEM memres l'im#uret et l'in+ustice #our commettre l'ini!uit, demme faites-les servir maintenant la +ustice #our devenir saints. Lors!ue voustie; esclaves du #ch, vous tie; dans une fausse liert l'"ard de la +ustice.uel avanta"e trouvie;-vous donc alors dans ces dsordres dont vous rou"isse;maintenant 2ls n'ont #our fin !ue la mort. /ais au+ourd'hui !ue vous tesaffranchis du #ch et devenus esclaves de Dieu, le fruit !ue vous en lire; est votresanctification, et la fin sera la vie ternelle. Car la mort est la solde du #ch maisla vie ternelle est la "r3ce de Dieu #ar notre 1ei"neur


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tait less en fortifiant ce !ui tait faile en rachetant ce !ui avait t ravi endlivrant ce !ui avait t mis en servitude en ra##elant ce !ui avait t "ar enrelevant ce !ui avait t aattu J et cela de la terre I au ciel, o? sont nos droits decitoyen. J Les Phili##iens a##rennent aussi de la ouche de l'#(tre, d'o? I nousdevons attendre 222. /ais I ni la chair, ni le san", dis-tu, ne doivent #ossder le royaume del'hrita"e de Dieu. J Gous le savons, ainsi il est crit. Gous avons a+ourn +us!u'ce moment une o+ection !ue nos adversaires #lacent au front de la ataille, nousrservant de la dtruire la fin du comat, a#r$s avoir renvers toutes les sutilits!ui sont #our celles-ci comme autant d'au&iliaires. 6outefois, !u'ils attendent !uenous ayons e&amin ce !ui #rc$de, afin !ue l'ori"ine de ce #assa"e lui restitue sousens. L'#(tre, mon avis, ayant eos au& Corinthiens tous les #rce#tes de ladisci#line ecclsiasti!ue, avait renferm le fondement de l'%van"ile et de leur foi,dans la vrit de la mort et de la rsurrection de notre 1ei"neur, afin de faire sortir

la r$"le de notre es#rance de ce !ui en est le #rinci#e. C'est #our!uoi il a+oute, IPuis donc !u'o? vous a #rch !ue


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!u'il est mort et a t enseveli, mais mort et enseveli dans sa chair, tu accordes aussi!u'il est ressuscit #areillement dans sa chair. La sustance !ui est tome #ar lamort, !ui a t "isante dans le s#ulcre, c'est celle-l !ui est ressuscite, non #as tant


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second homme est le cleste, J c'est--dire le >ere de Dieu, c'est--dire le Christ.6outefois, !uoi!u'il vienne du ciel, 7OEO il n'est homme !u'autant !u'il est chair et3me lui-mme, ce !u'est l'homme, ce !u'est dam. Plus haut, en effet, l'#(tre l'anomm I le second dam, J #arce !ue, #artici#ant sa sustance, il #artici#e sonnom, la chair d'dam n'tant #oint ne de l'homme, non #lus !ue celle de


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chair et le san" !ui ne #euvent arriver au royaume de Dieu, s'a##li!uent lamani$re de vivre du vieil homme. 1ans doute, si l'#(tre n'a +amais #ris la sustance#our les Kuvres, il ne le fera#as ici. /ais si, au contraire, il dclare I !ue ceu& !ui sont encore dans la chair nesont #lus dans la chair, J voulant dire !u'ils ne sont #lus dans les Kuvres de la chair,tu ne dois #as renverser les formes de son lan"a"e, lors!u'il e&clut du royaume deDieu non #as la sustance, mais les Kuvres de la 7OE@ sustance. #r$s avoirmontr au& al3tes !uelles taient ces Kuvres: I


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2l en est !ui veulent !ue, #ar la chair et le san", on entende, cause de lacirconcision, le +udasme, !ui est rellement loi"n du royaume de Dieu, #arce!u'il a##artient au vieil homme, et !u' ce titre il est ainsi dsi"n ailleurs #arl'#(tre: I #r$s !ue Dieu m'eut fait conna4tre son Nils, #our !ue +el'van"lisasse #armi les nations, aussit(t, sans #rendre conseil de la chair et dusan", J c'est--dire du +udasme, ainsi !u'il l'crit au& alates.

L2. /ais ce !ue nous ayons rserv #our la fin, servira de +ustification tous, et,mme l'#(tre. %n effet, il faudrait l'accuser d'irrfle&ion, si, comme !uel!ues-unsle #rtendent, il avait tourdiment et les yeu& ferms, #our ainsi dire, sans distinction,sans condition, e&clu toute chair et tout san" en "nral du royaume de Dieu, 7OEH et#ar cons!uent du #alais des cieu&, I #uis!ue ere #rimordial, chair et san", !uoi!ue #lus #urs !ueles n(tres, I !ui doit descendre des cieu& dans la mme sustance et sous la mmeforme !u'il y est mont, J comme les an"es l'assurent, I #our se faire reconna4tre #arceu& !ui l'ont outra". J ##el Imdiateur entre Dieu et les hommes,J sur ledoule d#(t !ue lui a confi son P$re, il "arde en lui-mme le d#(t de la chair,comme les arrhes du d#(t tout entier. I De mme !u'il nous a laiss l'es#rit #ourarrhes, J de mme il a reBu de nous les arrhes de la chair, et il a trans#ort dans leciel le "a"e du d#(t tout entier, !ui doit s'y runir un +our. Chair et san", aye; doncconfiance vous ave; con!uis et le ciel et le royaume de Dieu dans


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corru#tile soit revtu d'incorru#tiilit, et !ue ce cor#s mortel soit revtud'immortalit. J u'est-ce !ue ce cor#s mortel sinon la chair u'est-ce !ue cecor#s corru#tile sinon le san"

%t afin !ue tu n'ima"ines #as !ue l'#(tre veuille #arler d'autre chose, vois avec!uelle attention #our toi et #ar !uels efforts il cherche te faire com#rendre !u'ildsi"ne la chair. uand il #rononce I ce cor#s corru#tile, ----ce cor#s mortel, J iltouche sa #ro#re chair. ssurment il n'a #u dire ce cor#s !ue d'un cor#s #lace sousses yeu& et manifeste. Ce mot est de !uel!u'un !ui montre un cor#s. utre chose estun cor#s corru#tile, autre chose la corru#tion: autre chose est un cor#s mortel, autrechose la mort, #uis!ue autre est ce !ui souffre, autre ce !ui fait souffrir.Cons!uemment, ce !ui souffre la corru#tion et la mort, c'est--dire la chair et lasan", doivent recevoir ncessairement l'incorru#tiilit et l'immortalit.

L22. %&aminons maintenant !uel cor#s doivent re#rendre les morts, suivantl'#(tre. 5eureusement il commence #ar le dclarer, comme si !uel!u'un luiadressait celle !uestion: I 2nsens, dit-il, ce !ue vous seme; ne #rend #oint vie, s'il

ne meurt au#aravant. J u'on tienne donc #our certain !ue la chair !ui reBoit la vieest la mme !ui aura #rouv la mort. D$s-lors ce !ui suit deviendra clair. Car il nefaudra rien entendre contre ce 7OFE !ue dtermine cet e&em#le. Parce !u'il est critensuite: I Ce !ue vous seme;, ce n'est #as le cor#s mme de la #lante !ui doit venir!ue vous seme;, J ne va #as croire !ue le cor#s !ui doit ressusciter soit diff$rent decelui !ui est sem #ar la mort. D'ailleurs tu t'loi"nerais de ce !ue dterminel'e&em#le. %n effet, !uand le froment a t sem et dissous dans la terre, ce n'est#as de l'or"e !ui en sort, mais un "rain de forme, d'es#$ce et de nature semlales celui !ui a t sem. %nfin d'o? vient-il, s'il n'est #as le mme La corru#tion du"rain c'est lui-mme, #uis!u'il rena4t de lui- mme.

6outefois l'#(tre ne dclare-t-il #as comment ce cor#s !ui est sem ne sera #ascelui !ue l'on recueillera un +our, !uand il dit: I /ais le "rain seulement, #are&em#le, du l ou de !uel!ue semence. %t Dieu lui donne un cor#s tel !u'il lui#la4t. J C'est sans doute ce "rain !ue l'on seine seulement, se+on l'#(tre. 1ansdoute, dis-tu. Donc ce "rain au!uel Dieu donne un cor#s ne #rit #as. /aiscomment ne #rit-il#as, s'il n'est #lus s'il ne se rel$ve #as s'il ne se rel$ve #as lemme 1'il ne se rel$ve #as, il #rit s'il #rit, il ne #eut recevoir de Dieu un cor#s.Ce#endant il est certain de toute mani$re !u'il ne #rit #as. Pour!uoi donc Dieu luidonnera-t-il un cor#s tel !u'il lui #la4t, lors!u'il a d+ en #ro#re un cor#s nu, sinon#our !u'il ressuscite n'tant #lus nu insi ce !ui s'l$ve sur le cor#s du "rain y esta+out le cor#s du "rain n'est #as ananti #ar ce !ui s'y a+oute il est sim#lementau"ment. %n effet, on s$me seulement le "rain sans le vtement de son envelo##e,

sans le soutien de son #i, sans la #rotection

de ses ares, sans la "r3ce de sa li"e mais il se rel$ve avec une aondance #leined'usure, dans une forme solide, dis#os avec ordre, dfendu #ur su #arure etenvelo## de toutes #arts. >oil tout ce !ui com#ose cet autre cor#s !ue Dieu luidonnera, #ar une transformation !ui, au lieu de l'anantir, l'accro4t. cha!uesemence Dieu assi"na son cor#s, non #as 7OFF son cor#s dans le sens de son


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#remier cor#s, afin !ue ce cor#s !u'elle reBoit de Dieu en dehors de celui- ldevienne le sien.

ttache-toi cet e&em#le et "arde-le comme une ima"e de ce !ui se #asse dans lachair, en croyant !ue la mme chair !ui a t seme "ermera de nouveau, la mme!uoi!ue #lus #arfaite, semlale, !uoi!ue sous une autre forme car elle recevra deDieu la vi"ueur et l'ornement dont il lui #laira de la revtir suivant ses mrites.1ans doute, c'est ce !u'il a voulu mar!uer !uand il dit: I 6oute chair n'est #as lamme chair J non #as !u'il nie la communaut de la sustance, mais l'"alit de la#rro"ative, assi"nant au cor#s une diffrence de "loire et non de nature. >oil#our!uoi encore il a+oute dans un sens li"ure des e&em#les d'animau& etd'lments: I utre est la chair de l'homme, J c'est--dire d'un serviteur de Dieu!ui est l'homme vritale I autre la chair de l'animal, Jc'est--dire du #aen dont le #ro#h$te a dit: I L'homme s'est rendu semlale a larute d#ourvue de raison J autre la chair des oiseau&, c'est--dire des martyrs, !ui#rennent un vol #lus lev I autre la chair des #oissons, J c'est-- dire de ceu&au&!uels suffit l'eau du a#tme. De mme il em#runte ses #reuves au& cor#s

clestes: I utre est la eaut des cor#s clestes, J c'est--dire de


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c'est--dire !u'elle meure, c'est--dire encore !u'elle soit rise, dissmine,anantie, dcret !ue Dieu n'a #as #ort contre elle. u'ils nous mettent sous lesyeu& sa corru#tion, son i"nominie, sa failesse, #our !u'elle ait ressusciter dansl'incorru#tiilit, dans la "loire et dans la force. %n La;are, au contraire, #rinci#ale&em#le de la rsurrection, c'est la chair !ui a t aattue dans sa failesse, la chair!ui a #res!ue #rouv la #ourriture comme une 7OF8 mar!ue de honte, la chair !ui ae&hal l'odeur de la #utrfaction. %t #ourtant c'est La;are !ui est ressuscit dans sachair, avec son ame sans doute, mais avec son 3me incorru#tile, !ue #ersonnen'avait encha4ne sous des andelettes de lin, !ue #ersonne n'avait d#ose dans les#ulcre, !ue #ersonne n'avait sentie e&halant d+ une odeur de cadavre, !ue#ersonne n'avait vue seme #endant !uatre +ours. Cet tat, cette fin toute enti$re deLa;are, la chair de cha!ue homme l'#rouve encore au+ourd'hui l'3me au contraire,+amais. Ce !u'a crit la #lume de l'#(tre, ce dont il est certain !u'il a #arl, ce seradonc I le cor#s animal, lors!u'il est sem, s#irituel, lors!u'il ressuscite. J Car ilvient encore en aide ton intelli"ence lors!ue, d'a#r$s l'autorit de l'%criture, ilr#$te I !u'dam le #remier homme a t cr avec une ame vivante. J

1i dam est le #remier homme et !ue la chair ait #rcd l'3me, sans aucun doute lachair a t faite#our l'3me. 1i, tant un cor#s, elle a t faite #our l'3me, d$s !u'ellel'a reBue elle a t cor#s animal. De !uel nom veut-on l'a##eler, sinon de celui !uiindi!ue ce !u'elle est devenue #ar l'3me, ce !u'elle n'tait #as avant l'3me, ce !u'ellene sera #lus a#r$s l'3me, e&ce#t !uand elle ressuscitera car ayant une t'oisrecouvr l'3me, elle redevient cor#s animal, afin de devenir cor#s s#irituel. 0ien eneffet !ui ressuscite, sinon ce !ui a t autrefois. insi la mme raison !ui donne lachair le nom de cor#s animal, #rouve !u'il ne convient nullement l'3me. La chair at cor#s avant d'tre cor#s animal elle n'est devenue cor#s animal !ue #ar la#rsence de l'3me. uant l'3me, tout cor#s

!u'elle est, comme elle est moins un cor#s anim !u'animant, elle ne #eut tre ditecor#s animal, ni devenir ce !u'elle #roduit: son entre dans un cor#s, elle le faitcor#s animal mais lors!u'elle n'y entre #as, comment se fera- t-elle elle-mmecor#s animal insi, de mme !ue la chair tait au#aravant cor#s animal #ar larce#tion de l'3me, de 7OFO mme elle devient ensuite cor#s s#irituel #ar larce#tion de l'es#rit. 6el est l'ordre !ue l'#(tre a suivi, et !u'il distin"ue si iendans dam et dans oil #our!uoi l'#(tre a+oute: I /ais ce n'est #as le cor#s s#irituel !ui a tform le #remier c'est le cor#s animal et ensuite le s#irituel, J suivant l'un et l'autredam. Pour!uoi, +e te #rie, distin"ue-t-il le cor#s animal et le cor#s s#irituel dans lamme chair, a#r$s avoir commenc #ar talir cette distinction dans l'un et l'autredam, c'est--dire dans l'un et l'autre homme Par !uelle sustance le Christ etdam se ressemlent-ils Par la chair, !uoi!ue aussi #ar l'3me. /ais c'est #ar la


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chair !u'ils sont hommes tous deu&. La chair a t homme la #remi$re. C'est #ar elle!u'ils ont #u talir l'ordre en vertu du!uel l'un est nomm le #remier et l'autre lesecond homme, c'est--dire le #remier et le second dam.

D'ailleurs, des choses de nature diffrente ne #euvent #rendre ran" entre elles, #arra##ort la sustance du moins #eut-tre l'admettent-elles l'"ard du lien, dutem#s et de la condition. 2ci, an contraire, c'est #ar la sustance de la chair !u'ils ontt nomms I le #remier et le second, J de mme !ue l'#(tre a+oute: I Le #remierhomme est le terrestre le second est le cleste J #arce !ue, !uoi!ue descendu duciel selon l'%s#rit, il est homme selon la chair. Par cons!uent, comme dans l'un etl'autre dam, c'est un ordre !ui convient la chair et non l'3me, !ue ces deu&hommes soient distin"us, le I #remier en 3me vivante, le second en es#rit vivifiant,J de la 7OF distinction talie entre eu& na4t la #rsom#tion !ue les #arolessuivantes s'a##li!uent la chair: I Ce n'est #as le cor#s s#irituel !ui a t form le#remier c'est le cor#s animal, et ensuite le s#irituel. J De l il rsulte encore !uec'est elle !u'il faut entendre #rcdemment #ar cette chair I !ui est seme cor#sanimal et ressuscite cor#s s#irituel, #uis!ue ce n'est #as le cor#s s#irituel !ui a t

form le #remier, mais le cor#s animal #uis!ue le #remier dam a reBu l'3me, lesecond dam l'es#rit. J %n un mot, tout ce !ui est de l'homme est de la chair, en tant!u'il est homme.

uoi donc dirons-nous. La chair n'otient-elle #as mme ici-as l'es#rit #ar la foiG'a-t-on #as droit de demander comment on #eut nommer animal ce cor#s !ue l'ons$me 1ans doute la chair a reBu l'es#rit d$s ce monde, mais comme "a"eseulement au contraire, elle a reBu non #as le "a"e, mais la #lnitude de l'3me.ussi a-t-elle t nomme cor#s animal du nom de la sustance la #lus nole, dansla!uelle elle est seme, #our devenir un +our cor#s s#irituel #ar la #lnitude del'es#rit, dans la!uelle elle ressuscite. /'tonnerai-+e !u'elle em#runte son nom ce

!ui la rem#lit tout enti$re #lut(t !u' ce !ui la #n$tre #eineL2>. Des mots isols soul$vent souvent des !uestions de mme !ue desassociations de mots. Parce !u'il est crit dans l'#(tre: I fin !ue ce !u'il y a demortel, J c'est--dire la chair, soit dvore #ar la vie, nos adversaires #rennent cemot #our l'anantissement de la chair, comme si l'on ne disait #as dvorer sa col$re,dvorer son ressentiment, c'est--dire le cacher, l'ensevelir et le contenir au fond denous-mmes. D'ailleurs les #aroles suivantes: I 2l faut !ue ce cor#s mortel soitrevtu d'immortalit, J #rouvent asse; comment ce !u'il y a de mortel est dvor#ar la vie, en s'envelo##ant d'un vlement d'immortalit !ui le le recouvre et lecontient, mais non en se consumant dans une destruction com#l$te. 7OF@

Donc la mort aussi, dis-tu, ne laissera #as de susister, !uoi!ue dvore. Les termessont communs, il est vrai mais +u"e d'a#r$s le sens, et tu com#rendras comme ilfaut. utre chose est la mort, autre chose ce !ui est mortel. De l il suit !ue la mortsera dvore d'une mani$re, et ce !ui est mortel de l'autre. La mort ne com#orte #asl'immortalit ce !ui est mortel l'admet. %nfin il est crit: I 2l est ncessaire !ue cecor#s mortel revte l'immortalit.J Comment donc la reBoit-il I Parce !u'il est dvor #ar la vie. J Comment est-ildvor #ar la vie Lors!u'il est reBu, rduit et enferm dans elle-mme. u reste,


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c'est avec +ustice !ue la mort est dvore #our ne #lus susister, #arce !u'elle-mmene dvore !ue #our anantir. I La mort, en triom#hant, a dvor voil #our!uoielle a t dvore elle-mme dans la lutte.----* mort, o? est ton ai"uillon ( mort,o? est la victoire J Cons!uemment la vie !ui est l'anta"oniste de la mort,asorera dans cette lutte, #our le sauver, ce !ue la mort avait asor dans la lutte#our le dtruire.

L>. uoi!ue, en #rouvant !ue la chair ressuscitera, nous #rouvions #ar l mme !u'iln'en ressuscitera #oint d'autre !ue celle dont il s'a"it, ce#endant cha!ue #ro#osition etles motifs !ui s'y rattachent rclament une discussion s#ciale, ien !u'ailleurs nousles ayons d+ rfuts. Gous eli!uerons donc avec #lus de dvelo##ement la vertu

et le mode d'un chan"ement !ui semle #res!ue fournir la #rsom#tion !u'une autrechair ressuscitera, comme si tre chan" c'tait finir +amais ci #rir dans tout ce!ue l'on tait au#aravant. 2l faut distin"uer le chan"ement d'avec tout ce !uiressemle la #erle de l'tre autre chose en effet est le chan"ement, autre chosel'anantissement de

tertullien - de la resurrection de la chair

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