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Théorie de la communication Objectifs :
Développer des capacités de compréhension et de production de l’écrit dans ses différentes situations :
- Discours informatifs. - Discours expressifs. - Discours argumentatifs.
Séance 1 :Les caractéristiques de l’oral et de l’écrit Découvrir :
Les composantes de base d’une situation de l’écrit et de l’oral. Retenir :
Concepts et techniques d’approche d’une situation d’écrit. Agir :
Analyser des éléments constitutifs de situations d’écrits (différents types de messages). Séance 2 : Les textes et leurs composantes Objectifs : Classification des textes, analyse et production. Découvrir : Types de textes ou dominantes Retenir : Modèles de classements et d’analyser selon les dominantes. Agir : Classification des textes selon les dominantes. Séance 3 : Textes et fonctions de langage Objectifs : Textes et fonctions de langage Découvrir : Communication écrite et fonctions de langage. Retenir : Etude des messages écrits et fonctions de langages. Agir : Analyse de textes d’après les fonctions du langage. Séance 4 :Compréhension et production écrites
Situations de production écrite Séance 5 :Grammaire, lexique Objectifs :
Maîtrise du savoir lexical et grammatical caractérisant les dominantes référentielle et expressive dans les textes écrits.
Maîtrise du savoir faire lexico-grammatical en production écrite. Découvrons :Le lexique et la grammaire des textes informatifs et expressifs. Retenons :Classification des champs lexicaux et sémantiques des deux
dominantes. Agissez :Exercices écrits de construction syntaxique sur les deux types de
messages. Exercices écrits de production écrite à caractère communicatif.
Plan de la séance
• Séance 1 : Les caractéristiques de l’oral et de l’écrit
• Séance 2 : Les textes et leurs composantes
• Séance 3 : Textes et fonctions de langage
• Séance 4 : Compréhension et production écrites
• Séance 5 : GRAMMAIRE .LEXIQUE
• Les caractéristiques de l’oral et de l’écrit :
Objectifs :
Connaître le fonctionnement du langage : • Schéma de la communication. • Eléments de la communication. • Bruits et redondance.
Observations :
1. Le schéma de la communication :
Quels sont les types de communication que vous connaissez ? Code morse, par écrit, gestes, téléphone, etc… Une entreprise, une
administration, un Etat peut communiquer avec leurs membres par l’intermédiaire de circulaires, d’affiches, de messages radiodiffusés ou télévisés, etc.
Quel est le but de la communication ? C’est la transmission d’un message.
Quels sont ses éléments ?
Schéma de la communication
Référent
Code
Réception ou
Destination
Emetteur ou
Destinateur Canal de communication
Message
1. Les éléments de la communication :
L’émetteur ou destinateur : Emet le message (oralement ou par écrit) ; il peut s’agir d’un individu
ou d’un groupe (firme, entreprise, système…).
Le récepteur ou destinataire : Le récepteur ou destinataire reçoit le message ; ce peut être un individu,
un groupe, un animal ou une machine (ordinateur). Il y a réception s’il y’a incidence sur le comportement du destinataire.
Distinguez réception et compréhension.
Le message : Objet de la communication, contenu des informations transmises.
Le canal de communication : Voie de circulation des messages ; moyens techniques auxquels le
destinateur a recours pour assurer l’acheminement de son message vers le destinataire :
- Moyens sonores : (voix, ondes sonores, oreille…). - Moyens visuels : (perception visuels).
Classification des messages suivant le canal de communication :
o Messages visuels : écriture, icônes (dessins, photographies) o Messages sonores : parole, musique, sons divers. o Messages tactiles : pressions, chocs, trépidations. o Messages olfactifs : parfums… o Messages gustatifs : sucré, amer, acide …
Le code : Ensemble des signes et des règles de combinaison de ces signes ;
constructions d’unités significatives. Le destinataire identifiera ce système de signes (décodage) si son
répertoire est commun avec celui de l’émetteur. (E = Emetteur ; R = Récepteur). E R ; E R pas de signes communs peu de signes en commun (arabe/français) (lycéen arabe étudiant le
français et un français)
R E R ;
communication large communication parfaite nombre élevé de signes (tous les signes émis par (professeur à des étudiants E sont compris par R) mal préparés)
Le référent : C'est le contexte, la situation, les objets réels auxquels renvoie le
message. Les signes d’un code ne sont pas « naturels », ils sont arbitraires et leurs significations doivent être apprises, mais ils renvoient à des réalités vécues, imaginaires ou conceptuelles. Les deux types de référents :
• Le référent situationnel : Eléments de la situation de l’émetteur et du récepteur et des
circonstances de la transmission du message. Ex :
« Posez vos crayons sur les tables » Message renvoyant à une situation spatiale, temporelles et à des objets
réels.
• Le référent textuel : Eléments du contexte linguistique. L'exemple du roman : rare allusion à la situation du romancier, au
moment de la production (écriture) du roman, à celle du destinataire (futur lecteur) ; les éléments du roman renvoient à d’autres éléments du roman, définis dans le contexte du roman (ex : du personnage Frédéric ne renvoie pas à une véritable personne nommée Frédéric, mais à un personnage du roman de G. Flaubert, l’Education Sentimentale).
E
Pas de réalités présentes au moment de la communication dans les écrits
autobiographiques, de souvenirs, d’Histoire.
La communication écrite Lisons :
Les composantes de base d’une communication : - Qu’est-ce que communiquer ? - Avoir un message, un contenu de sens à transmettre à quelqu’un, pour
l’informer, agir sur lui, faire part d’un sentiment. - Qui communique ? - émetteur. - A qui ? - récepteur.
o Par quoi est assurée la transmission du message ? o Par un système de signes ou de signaux fonctionnant selon un
code commun. - Signaux acoustiques communication orale - Signaux écrits communication écrite
La communication orale :
- Quelles sont ses caractéristiques ?
- Présence des locuteurs - Partie du sens aux moyen de
-
- La situation de communication (lieu, temps, implicite…). - Changement de rôle des locuteurs à tout moment. - Possibilité de vérifier l’impact sur les auditeurs, de corriger, de préciser.
La communication écrite :
Caractéristiques par opposition à la communication orale. - Absence de l’interlocuteur. - Recours au code verbal dans sa forme graphique, pas de gestes, de
communication directe, d’intonations. - Explicitation de la totalité des éléments de référence du message. - Message monologué, homogène ; pas d’interruption du lecteur. - Anticipation sur les attitudes et les réactions de l’interlocuteur. - Lever les ambiguïtés, éviter les possibilités d’erreurs d’information ou
d’interprétation.
Mimiques, gestes, intonation
Qu’est-ce que lire un texte écrit ? - Consiste à s’interroger sur le sens exact du message que l’on reçoit, sur
les intentions de son auteur. - Quelle est la première incertitude du scripteur ? Et celle du lecteur ? - (Incertitude des interlocuteurs face à une situation d’écrit). - La communication écrite tend vers un malentendu à l’état normal.
Statuts et relations des interlocuteurs (production) :
• Le scripteur : l’auteur - Quel est son statut social ? (défini, mais changement de rôle plusieurs
fois par jour : employé, conducteur, syndicaliste). - Quelle est son attitude ? (peut être hostile, indifférent, agressif …). - Son appartenance ? (groupe social défini). - Il a une histoire, un passé socio-culturel qui influence peu ou prou ses
productions. • Les relations scripteur / lecteur (s) : - Le scripteur a une intention de communication ; - Il veut produire un certain effet sur les lecteurs. - Il écrit généralement à un ou des lecteurs ; - Il a des relations (amicales, professionnelles, familiales,
fonctionnelles).
• Les relations scripteur / document et cadre extra-linguistique : - Types de lecteurs, intention de communication, et aussi influence du
référent (de quoi, de qui parle le texte) du lieu, du moment.
La situation de communication Retenons :
Par situation d’écrit, nous entendons une situation de
communication écrite.
• Est-il fondamental pour la compréhension écrite de connaître la situation de communication d’un message écrit ? Pourquoi ?
• Qu’implique une situation d’écrit ? - scripteurs écrivant à (et pour) des lecteurs. - ou lecteurs lisant des documents produits par des
scripteurs. • Quels sont les éléments pertinents d'une situation de
production ? Qui écrit ?
Où ? Quand ?
A propos de quoi ?
Pourquoi (faire) ?
Comment ?
A qui écrit-il ? Pour qui ?
Connaître les conditions de production : Il s’agit en langue étrangère d’apprendre à repérer les indices linguistiques du texte qui renvoient à certaines composantes de base d’une situation d’écrit. Il s’agit également d’apprendre à se servir de ces éléments textuels pour accéder d’abord à la compréhension, puis à la production de l’écrit et des écrits. Les composantes de base d’une situation d’écrit : S L
- Où ? - Où ?
- Quand ? - Quand ? - Pour quoi faire ? - Pour quoi faire ? Situations de lecture :
« Il existe des situations de lecture… L’acte de lire s’inscrit dans un processus d’énonciation où le sujet lisant a ses propres intentions de communication qui contribuent de façon non négligeable à prêter son sens au texte ».
D. Coste
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Texte
Lecture captive / Lecture volontaire : 1- Lecture captive : percevoir un certain nombre d’écrits sans l’avoir voulu
(dans la rue, dans le métro, à la télévision, au supermarché…). 2- Lecture volontaire : dans la rue, le métro, le supermarché, la lecture devient
volontaire si l’on cherche un endroit précis, une information ou un objet défini.
Si l’acte de lire est conscient, voulu, désiré et non imposé par l’environnement ou l’institution, pourquoi décide-t-on de lire ? Deux raisons fondamentales : Par plaisir (lecture détente, loisir)
Lire Pour s’informer
Dire que la lecture est une recherche d’informations ne suffit pas à définir sa véritable fonction. Si on lit, c’est souvent en raison d’un objectif défini.
Agissons : Document 1 :
Gosses à problèmes
Dégageons les éléments situant la production de ce message. - Qui écrit ? Journaliste de l’Express. - Où ? - Quand ? Avant le 2/9/88 - A propos de quoi ? d’enfants à problèmes - Comment ? code écrit : journal l’Express, article. - Pour quoi faire ? pour réfléchir à des solutions aux problèmes des enfants
difficiles. - A qui ? parents, éducateurs, institutions éducatives, organismes,
associations socioéducatives, etc.
A vous de jouer : Document 2 :
Document n°3 :
Lisez les documents 2 et 3 et étudiez la situation de communication en répondant aux questions suivantes : Qui écrit ? A propos de quoi ? A Qui écrit-il ? Où ? Pourquoi faire ? Pour qui ? Quand ? Comment ?
Document 4 :
Lisez le document 4 et dites ce que vous pensez du code ou de la langue utilisée. Transformez les structures et le lexique de la langue parlée en code écrit.
Définissez les éléments de la communication entre deux internautes qui correspondent par Internet.
Quels sont les différents types de communication pédagogique ? Donnez les éléments de la communication correspondant à l’un de ces types.
Quels sont les différents canaux utilisés pour la transmission des messages publicitaires ?
• Les textes et leurs composantes :
Lisons :
Les formes de classification des textes
Quels textes lire ? Quels sont-ils ?
Si on essaie d’en dresser une liste exhaustive, selon une classification
par genres, on notera que tout individu pourra, dans son expérience de lecteur, rencontrer un jour ou l’autre :
- des textes narratifs (fiction ou non fiction) : romans, nouvelles, mémoires, souvenirs, essais… ;
- des textes poétiques ; - des textes dialogués : pièces de théâtre, romans-photos, bandes
dessinées, films sous-titrés ; - des textes de presse : reportages, déclarations, interviews,
commentaires, éditoriaux ; - des textes d’information spécialisés : articles de revues scientifiques ; - des textes fonctionnels : modes d’emploi, notices, documents et
formulaires administratifs ; - des textes didactiques : manuels, cours polycopiés ; - des textes professionnels : rapports, comptes rendus, procès-verbaux,
notes d’information, circulaires, notes de service ; - des textes épistolaires (correspondances) : lettres familiales, amicales,
fonctionnelles, professionnelles ; - des enseignes, pancartes, panneaux indicateurs ; - des affiches, tracts.
Pensez-vous qu’un critère de classification soit toujours très pertinent ?
- Pourquoi ? - Peut-on adopter un sens-type de lecture pour chaque texte ? - Faut-il assurer une formation en lecture pour chacun de ces types
d’écrit ? - Ne peut-on pas faire un classement de textes par catégorie puisque la
narration, la description ou l’expressivité caractérisent à la fois plusieurs types de textes ?
Reprenons les différents genres de textes et classons-les par catégorie : - Textes à dominante narrative (rapport, roman, souvenirs, compte
rendu, rapport d’expérience) ; - Textes à dominante descriptive (extraits de roman, souvenirs,
reportage, compte rendu d’expérience, manuel, cours polycopié) ; - Textes à dominante expressive (poésies, romans, pièces de théâtre,
bandes dessinées, lettres personnelles) ; - Textes à dominante logico-argumentative (communications
scientifiques, cours, éditoriaux, essais, rapports, lettres fonctionnelles et professionnelles) ;
- Textes à dominante prescriptive (modes d’emploi, notes, documents
administratifs, circulaires, notes de service, lettres fonctionnelles).
Que remarquons-nous dans ces différentes composantes ? Un texte est-il organisé autour d’une seule composante ? Pourquoi ?
Que faut-il alors écrire ?
Aucun texte, sauf exception, n’est organisé autour d’une seule de ces composantes. Un reportage implique toujours du narratif, du descriptif, et peut déboucher sur un jugement et une réflexion.
Découvrir : Les marques d'énonciation :
Marques d’énonciation + (plus)
Marques d’énonciation - (moins)
Evénementiel - souvenirs - romans - reportages…
- rapports - constats - comptes rendus…
Spéc
ifiqu
e
- description « sensible » (poésies, romans, reportages)
description scientifique
Non
Ev
énem
entie
l
Gén
ériq
ues
- argumentation - éditoriaux - essais
- démonstration - exposés scientifiques - cours
Prescription lettres personnelles (recommandation, conseils …)
- notices - modes d’emploi - circulaires
Agissons : Lisons le document n° 5 :
Aube, de A. RIMBAUD
Questions :
1. Schéma de communication :
- Qui ? Rimbaud, poète français. - Où ? / - Quand ? 1871. - A propos de quoi ? Aube (un rêve) - Comment ? Code écrit, recueil de poèmes (Illuminations). - Pourquoi ? Pour exprimer sa tristesse, sa mélancolie. - A qui ? lecteurs sensibles à la littérature et à la poésie en
particulier, hommes de lettres…
2. Type ou dominante du texte :
Le poème exprime un état d’âme mélancolique. Les passages le justifiant sont soulignés.
La dominante est expressive mais les formes utilisées sont la narration
et la description. Donc, l’auteur, pour exprimer ses sentiments ou sa sensibilité, utilise les techniques du récit.
A vous de jouer Document 6 :
Document 7 :
1. Après avoir lu les documents n°6 et n°7, situez-les d’après le schéma de
communication et classez-les par catégorie, selon leur dominante (narrative, descriptive, expressive, argumentative, prescriptive).
Document 8 :
Document 9 :
1. Lisez les textes 8 et 9 et relevez dans chacun d'eux les marques de
l'énonciation (indices indiquant la présence de l'auteur dans son écrit). 2. Trouvez des titres aux documents 7, 8 et 9.
• Textes et fonctions de langage :
Classement des messages écrits d’après les fonctions du langage.
Lisons :
Le langage est considéré comme ayant pour but de permettre aux hommes de communiquer des informations.
R. Jakobson décrit les fonctions du langage en se référant aux éléments
nécessaires à toute communication : - Destinateur (émetteur, locuteur, scripteur). - Destinataire (récepteur, interlocuteur, lecteur). - Contexte (référent ou objets auxquels renvoie le message). - Code (signes et règles de combinaison permettant le codage et
le décodage des messages). - Le message (l’objet de la communication). - Le canal (la voie de communication du message, le chemin ou
le « moyen de transport » utilisé pour faire parvenir le message).
- On parle de fonction expressive ou émotive dans un texte, si
le destinateur exprime des sentiments. - On parle de fonction impressive ou conative si le destinateur
essaie d’agir sur le destinataire pour l’influencer, le convaincre.
- On parle de fonction référentielle ou d'information si le destinateur ne fait qu’apporter des informations en rapport avec le contexte ou le référent, loin de toute émotion, subjectivité ou influence.
Il existe d’autres fonctions qui peuvent se combiner à ces trois premières et qui sont : La fonction phatique, qui est représentée par des éléments linguistiques permettant le maintien du contact avec le destinataire (récepteur ou lecteur). Le contact peut être physique ou psychologique. La fonction métalinguistique :
Représentée par des mots ou des expressions dont la fonction est d’expliquer ou d’apporter des précisions sur le code utilisé.
La fonction esthétique ou poétique, qui se manifeste à travers l’emploi des sonorités, des métaphores, des tournures de style. Cette classification rend un grand service à l’analyse des textes dans la mesure où l’on s’accorde à dire qu’une même phrase ou un même texte peut contenir plusieurs fonctions du langage qui se combinent ou se superposent ; pour déterminer la nature du message, on se base sur la fonction dominante. Agissons : Exemple : Document 3 « Chère Elodie »
Etudiez les fonctions de langage dans cette lettre personnelle en procédant au relevé des éléments linguistiques correspondant à chaque fonction :
Fonction conative (impressive) : éléments agissant sur le récepteur, tu, te, l’interrogation … (regarde autour de toi, choisis). Fonction référentielle (éléments d’information brute) : conseil, prochain ouvrage, mes fenêtres, banc, jardin, manteau, cheveux blancs, cinq ans chacun la gratifie d’un sourire, la vieille dame du square m’intéresse.
Fonction expressive (émotive) :
« Chère Elodie » - Eh bien, … toute fragile, cinq ans que je la vois sans que je me sois
une seule fois demandé qui. - Elle était et ce qu’elle faisait. - Elle fait partie des objets familiers. - Personne ne s’assied jamais à côté d’elle. - J’ai envie de bavarder avec vous. - Je pressens qu’aucun … - Peut-être une certaine … - Qu’importe … la vieille … m’intéresse. - Quoi qu’elle fasse, où qu’elle aille, je la suivrai.
Fonction métalinguistique : éléments servant à définir ou à expliquer : - Le
monde est plein de personnages (verbe être). - Un voisin par exemple (l’exemple). - La description de la vieille. - Signifiait rien que …
Fonction phatique : éléments qui accrochent l’attention, qui maintiennent le
contact) :
- Eh bien, elle est là. - Regarde … - Chère Elodie.
Fonction esthétique : la beauté du style.
- Elle fait partie des objets familiers (métaphore). - Si droite, si simple (répétition du son « s ». - … quelque secret dans cette solitude. - La vielle dame du square (image). Nous découvrons dans ce texte la présence de plusieurs fonctions qui se
combinent et se superposent mais la fonction dominante est bien la fonction expressive qui correspond à l’intention (le pourquoi) de l’autre, qui est d’exprimer à travers sa lettre des sentiments d’humanisme, de compassion et d’attendrissement. Retenons :
La présence des autres fonctions répondent à la question « comment ». Il s’agit de tous les éléments des fonctions référentielle, conative, métalinguistique, phatique et esthétique qui sont mobilisés par l’émetteur dans le but d’exprimer les sentiments et les points de vue vis-à-vis de vieille dame du square. Exemple 2 : Document 7 : Du XVIIIe siècle… évolué. Fonction référentielle : informations brutes sur …
- Dictionnaire Quillet. - Intelligence. - Inter (parmi) et léger (choisir). - Palingénésie philosophique. Charles Bonnet, 1754 - Auguste Comte, 1842. - Alfred Binet, 1903. - Edouard Claparède, 1920. - Henri Bergson, 1907. - Jean Piaget, 1947. - (Relevé des définitions et de leurs références). - Le titre (du XVIIIe siècle à aujourd’hui).
Fonction métalinguistique : explication
- Selon le dictionnaire … vient de. - C’est le …
- J’entends par intelligence. - L’intelligence … consiste. - Ce qui constitue. - Autrement dit, le bon sens. - … ce sont les ressorts essentiels … - Elle intervient lorsque l’individu. - L’intelligence est caractérisée.
Fonction phatique : pour attirer l’attention du lecteur, l’auteur s’appuie sur des références, citations, dates.
- Titres en gras. - Alinéas. - Ecriture italique.
Fonction expressive :
(très rare). Fonction conative :
(rare). - Littéralement, donc, c’est le pouvoir de choisir …
Fonction esthétique :
(très rare). Retenons :
Dans ce texte, c’est la fonction référentielle qui domine. L’intention (le pourquoi) de l’émetteur ou destinateur est de nous informer sur l’évolution de la définition de « l"intelligence ». C’est donc dans le but de nous informer qu’il se sert de la fonction métalinguistique (fonction d’explication). Exemple 3 :
Sport et vertus Le sport développe les grandes vertus morales et sociales. Et d’abord, il
habitue à l’effort. Quand l’activité sportive est réellement pratiquée, c’est-à-dire quand on s’efforce de l’accomplir comme elle se doit et de la mener à son terme, elle requiert presque inévitablement à un moment donné un dépassement de soi.
On va un peu plus loin qu’on ne le prévoyait, qu’on ne le désirait. On apprend à se dépasser. Par ailleurs, le sport entraîne à l’action. Lorsqu’on a le ballon entre les mains, il faut décider rapidement de qu’on va en faire, et passer à l’acte sans délai. On s’exerce ainsi à prendre à vivre avec les autres. Les sports collectifs, beaucoup plus nombreux que les sports individuels, ne peuvent se
pratiquer en effet sans une collaboration étroite avec les partenaires. Ils nous apprennent à tenir compte des autres et à agir ensemble.
Ainsi, le sport développe en nous des qualités morales et sociales. C’est
une excellente école d’apprentissage de la vie. Questions :
Définissez le type de ce texte (fonction dominante) par le relevé des éléments linguistiques et retrouvez les autres fonctions sous-jacentes.
La fonction référentielle :
Relevé d’éléments : sports, vertus, effort, ballon, initiatives, sports collectifs, partenaires, qualités morales.
La fonction expressive : Relevé d’éléments : - Ils nous apprennent … - Développent en nous … - C’est une excellente école …
La fonction conative :
Relevé : • Introduction : (thèse) : Le sport développe … sociales.
• Développement :
Enumération -Et d’abord, il habite (argument logique) des -Par ailleurs,…(argumentation par l’exemple)
arguments -Enfin … (argumentation par l’exemple)
• Conclusion : Ainsi ……………. (récapitulation).
La fonction métalinguistique :
- C’est à dire quand on s’efforce … - C’est une excellente école … - L’emploi des exemples … - En effet, - L’énumération (d’abord, ensuite enfin).
La fonction phatique : (très rare).
- Style simple (très peu de phrases complexes).
La fonction esthétique : (très rare). - Image : école d’apprentissage de la vie.
Retenons :
Dans ce texte, c’est la fonction conative qui domine. L’intention de l’émetteur est de défendre la thèse énoncée en introduction. Il se sert d’éléments linguistiques pour justifier, expliquer ; autrement dit, il fait appel à la fonction métalinguistique qui est essentielle pour son argumentation. Tout le texte vise à convaincre le ou les lecteurs que « le sport développe des qualités morales et sociales ».
Analyse et classement des messages écrits :
Pour typologiser ou classer les textes, on peut se baser sur les fonctions suivantes :
- Textes où prédomine la fonction expressive. - Textes où prédomine la fonction référentielle. - Textes où prédomine la fonction conative. (A noter que la fonction référentielle est toujours présente quelle
que soit la prédominance de l’une ou de l’autre des fonctions sus-citées).
Quant aux trois autres fonctions, il serait hasardeux de s’en servir pour classer les textes. Les fonctions métalinguistique, phatique et esthétique peuvent être considérées comme des fonctions accessoires ou sous-jacentes par rapport aux trois fonctions de base sus-citées. Elles s’imbriquent, se superposent ou se combinent sans être des fonctions dominantes dans un texte.
On écrit pour informer simplement ou objectivement, pour
exprimer des émotions ou pour défendre un point de vue.
A vous de jouer :
Document 8 : - Reprenez le document 8 et étudiez les fonctions du langage qui
caractérisent ce texte en relevant les éléments qui justifient votre réponse.
- Quelle est la fonction qui domine ? Pourquoi ?
Document n°10 : - (même exercice).
Document 11 :
- (même exercice).
Document n°12 :
Dites quelle fonction qui domine dans cet article. Justifiez-le.
• Compréhension et production écrite : Situation de: les différents types de textes Observons :
Quelle grammaire pour quel type de texte ?
Les textes à dominante référentielle : (Informatifs, explicatifs)
- Leurs caractéristiques ou marques : -
• Le lexique : emploi objectif de termes informatifs, référentiels, techniques, précis, … vocabulaire dénotatif.
• Constructions grammaticales :
- subordonnées relatives. - participes présents. - voix passive. - nominalisation.
• Articulateurs logiques :
-Opposition, comparaison, concession … Ex : ainsi, mais, cependant, donc, d’où, alors, comme, bref, aussi, au contraire, d’un côté, toutefois, en dépit. : • Rapports logiques .
Ex : - Introduction d’exemples : par exemple, ainsi, c’est aussi. - Reformulation : en d’autres termes, en d’autres mots, autrement dit, c’est à dire, en quelque sorte, ou plutôt, ou mieux. - Addition : de plus, aussi, également, de même
• Indicateurs d’énumération : Ex : - d’abord, ensuite, par ailleurs, enfin,
- en premier lieu, en second lieu…
Agissons : Exercice 1 : L’intelligence
Remettez dans l’ordre les morceaux de l’article.
Exercice 2 : La connaissance et l’ignorance :
Construisez des phrases en utilisant les différentes manières d’exprimer
la connaissance et l’ignorance.
Exercice n°3 : L’enfance
Rédigez un paragraphe retraçant l’évolution d’un enfant depuis sa naissance en vous référant aux informations contenues dans le document qui suit.
Exercice 4 : Crises – Grèves – Révoltes.
Construisez des phrases pour informer sur une crise politique, une grève, une révolte.
Exercice 5 :
Le discours rapporté
Exercice 6 : Le japonais
Le texte suivant n’est pas constitué des phrases complètes ; il s’agit de notes rédigées sous la forme de groupes nominaux. Attention à l’emploi des mots de liaison. - Le japonais :
partie importante de son vocabulaire emprunté au chinois. caractéristiques fondamentales totalement étrangères à celles du
chinois. ressemblances frappantes avec le coréen et avec de nombreuses
langues de Sibérie et de l’Asie centrale. ressemblances possibles, mais non certaines, avec certaines langues
polynésiennes. système phonétique simple. règles grammaticales simples et constantes : le qualifiant avant le
qualifié, le verbe après les compléments Exercice 7 : De nouveaux magasins
(même exercice)
De nouveaux magasins. Des maisons de réduction :
Certains établissements commerciaux attirent la clientèle par une
réduction sur les prix courants : articles de marque comme les appareils électroménagers, marchandises vendues par lots à des prix relativement bas.
La quantité accrue des ventes = compensation pour le vendeur. Des magasins « à prix uniques » :
Originalité de ces établissements : vendre une gamme réduite de produits d’usage courant à des prix modérés, accessibles à une large clientèle.
• GRAMMAIRE .LEXIQUE :
1. Les textes à dominante expressive (émotions, sentiments) :
Vocabulaire
• L’expression de la pensée : l’opinion : Lisons et découvrons : - Verbes de déclaration :
Affirmer, annoncer, déclarer, dire, raconter, assurer, avancer, attester, répondre, etc. - Verbes de jugement et d’appréciation :
Croire, penser, trouver, supposer, deviner, s’imaginer, compter pour, être sûr, présumer, supposer, constater, noter, voir, remarquer, estimer, se douter que, juger, se rendre compte, il me semble, il me paraît, on dirait que, il est possible que, etc. - Verbes de doute :
Douter, nier, contester, démentir, Il est douteux que …, Il est possible que …, Il est probable que …, il n’est pas possible que …, etc.
• L’expression des sentiments
Lisons et découvrons : Verbes de sentiments :
Sentiment vis-à-vis de quelqu’un :
Admiration : admirer que, trouver admirable (que). Référence : préférer (que) ; aimer mieux. Amour, amitié : aimer (que) ; adorer, être fou. Confiance : avoir confiance en quelqu’un ; compter sur quelqu’un. Pitié, rancune, mépris : avoir pitié de ; plaindre (quelqu’un) en vouloir à quelqu’un ; mépriser. Antipathie : ne pas aimer beaucoup quelqu’un. Haine : détester, haïr, exécrer, abhorrer, ne pas pouvoir sentir quelqu’un.
Indignation, irritation, colère : être indigné contre quelqu’un ; être irrité ; être exaspéré que ; être en colère ; furieux.
Attitudes devant une réalité :
Surprise : être surpris ; étonné ; s’étonner que ; stupéfait ; stupéfié que. Lentement, plaisir, joie : être content, joyeux, ravi (que … de) ; se réjouir que ; se féliciter que. Déception, regret : être déçu que ; regretter que ; déplorer. Dépit : être dépit ; vexé ; blessé que … Ennui : ennuyer ; s’ennuyer ; s’embêter. Contrariété, embarras : être contrarié que ; ça m’ennuie ; ça m’embête que ; ça me gêne que ; être embarrassé ; déconcerté. Tristesse : être triste ; avoir du chagrin ; de la peine que. Inquiétude, angoisse, dépression : être inquiet ; anxieux ; angoissé (que) ; déprimé. Accablement, désespoir : être accablé ; consterné ; atterré que ; être désespéré ; se désespérer ; se lamenter que. Peur : avoir peur ; craindre ; appréhender ; redouter ; trembler que ; avoir le trac ; avoir la frousse ; avoir la trouille ; avoir les jetons.
Lisons et découvrons :
Grammaire des verbes de sentiments :
Un verbe exprimant un sentiment est suivi d’un subjonctif lorsqu’il se construit avec une complétive. Ex :
- Nous sommes heureux que vous ayez réussi.
subjonctif
- Heureusement qu’elle a réussi !
indicatif
Si les deux sujets sont les mêmes, le subjonctif est remplacé par un infinitif. Ex :
- Elle est heureuse ; elle a réussi.
- Elle est heureuse d’avoir réussi.
Lisons et découvrons :
Grammaire :
- Fonctionnement des verbes de pensée : -
Forme affirmative : Emploi du mode indicatif pour les verbes de certitude.
Ex : - J’affirme que vous n’êtes pas à la hauteur.
mode indicatif
Emploi du mode subjonctif pour les verbes qui expriment un doute.
Ex : - Je doute qu’il soit satisfait.
mode subjonctif
Double choix pour certains verbes exprimant différents degrés de certitude ou de doute.
Ex : - Il semble qu’il n’ait pas compris mes explications.
subjonctif
Ou : - Il me semble qu’il n’a pas compris mes explications.
mode indicatif
Ex : - J’imagine qu’ils sont bien arrivés.
indicatif
- Imaginons qu’ils ne soient pas arrivés.
subjonctif
• Forme interrogative / forme négative :
La plupart des verbes d’opinion sont suivis du subjonctif, à la forme interrogative et négative.
Ex : - Je crois qu’il est parti. - Crois-tu qu’il soit parti ?
subjonctif
- Je ne crois pas qu’il soit parti.
Subjonctif
• Mais pas dans ces cas : - Tu crois qu’il est parti ? (interrogation par intonation)
indicatif
- Est-ce que tu crois qu’il est parti ? (int par « est-ce que »).
indicatif
Agissez : Exercice 8 :
Relevez dans ce texte les éléments qui expriment le doute ou l’incertitude. Exercice 9 :
Grammaire.
Exercice 10 :
Exercice 11 :
- Lisez le texte suivant et dîtes quel est le problème évoqué. - Que pensez-vous de ce problème ? Exprimez votre opinion et vos
sentiments.
Exercice 12 :
Exercice 13 :
Exercice 14 :
- Exprimez votre amour, votre jalousie ou votre haine comme dans la bulle.
Exercice 15 :
- Complétez les expressions suivantes :
Exercice 16 :
Exercice 17 :
Exercice 18 :
- Construisez des énoncés sur les valeurs suivantes :
Exercice 19 :
Transformez les phrases données sur le modèle suivant : Ex : Je suis ravi ; vous êtes reçu à l’examen du baccalauréat. Je suis ravi que vous soyez reçu à l’examen.
Exercice 20 :
- Relevez dans ce poème les verbes de sentiments. Avec ces mêmes verbes et d’autres mots, construit un petit poème sur le même modèle.
Exercice 21 :
- Voici des verbes et expressions de sentiments. Utilisez-les pour construire des phrases expressives.
Exercice 22 :
- Rédigez, en vous référant au tableau suivant, un avis, un règlement intérieur d’établissement, une liste de conseils, d’obligations ou une instruction.
Exercice 23 :
Exercice 24 :
- Une erreur s’est glissée dans chacun de ces extraits de presse. Recherchez-la.