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Jim Kelso ~ Artist/craftsman
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Bases des alliages japonais
Tous les alliages sont obtenus à partir de métaux élémentaires tels que le cuivre, l'or, l'argent, le plomb ou l'étain. Les alliages japonais sont souvent binaires (deux métaux), ou tertiaires (trois métaux), mais peuvent contenir cinq métaux ou plus. Ces métaux sont aussi utilisés sous leur forme non alliée, pure (souvent le cuivre, l'or ou l'argent).
Les deux alliages japonais les plus réputés sont le shakudo et le shibuichi. Le shakudo est composé de cuivre, avec le plus souvent 3 à 6% d'or (mais peut atteindre 10% et plus d'or). La quantité d'or varie pour contrôler les nuances de noir-bleu/noir une fois traité dans le bain de patine.
Le shibuichi est composé majoritairement de cuivre et d'argent en proportions variables, une fois de plus en fonction de la couleur désirée. Le pourcentage d'argent pour varier de 2% à 60% ou plus, mais bien souvent reste entre 15% et 40%. Ces pourcentages ne sont pas hasardeux, mais sont calculés pour des couleurs spécifiques, et ce basé sur des siècles d'expérience. Le shibuichi patiné selon la technique traditionnelle japonaise irotsuke offre une large palette de gris, avec certains marrons quand il y a peu d'argent. L'or et l'argent purs ne sont pas affectés par la patine irotsuke et gardent leur couleur naturelle.
L'artiste travaillant le métal choisit ses alliages pour une création en fonction des couleurs de son projet. Ces alliages sont incorporés par l'utilisation de techniques d'incrustation et de recouvrement variées, puis travaillés par sculpture, gravure, ciselure et polissage.
Après le polissage final, la dernière étape est la révélation des couleurs via la technique de patine, un bain bouillant d'une solution chimique. Chaque alliage réagit de manière unique à ce traitement, révélant sa couleur propre. De petites variations dans les pourcentages d'alliages créent de subtiles nuances dans les couleurs finales (voir le tutoriel sur la patine).
Un des trésors que j'ai rapporté de mon premier voyage au Japon en 1987 est un tableau de correspondances alliage/patine qui m'a été donné par le professeur Hiramatsu (maintenant retraité) du département des métaux à Tokio Geidai (University of Fine Arts). Je l'utilise depuis des années et souhaite le rendre disponible librement. Voici une version en PDF ICI
De nombreuses manières, il crée autant de questions qu'il apporte de réponses, il semble que ce soit la nature de la bête. Au moins suis-je certain que les informations données sont correctes car elles viennent de la tradition de Kano Natsuo et Unno Shomin qui ont enseigné à Geidai. On m'a dit qu'il avait été préparé quelques années auparavant par un professeur nommé Sakae Kimio pour un atelier qu'il devait animer (en Australie je crois).
Il y a cependant certains points importants.
Je déconseille d'utiliser le kuromido car il contient de l'arsenic.
Ce tableau, aussi utile soit-il ne couvre pas de nombreux autres alliages pourtant utiles et intéressants, tels que ceux à base de bronze ou de cuivre (shinchu). Il est donc particulièrement utile pour ceux qui découvrent les alliages japonais et leur travail.
Toutes les couleurs décrites ne peuvent être obtenues qu'en utilisant la patine traditionnelle dont la formule est donnée dans le tableau.
Je ne porte pas trop d'attention au qualificatif « good », spécifiquement quand il s'applique au shibuichi. D'expérience, les pourcentages utilisés dans les alliages le sont pour obtenir des couleurs spécifiques et au-delà de ça, il n'y a pas de raison particulière de dire qu'un alliage est « meilleur » qu'un autre. Donc afférant au shibuichi, les quatre alliages donnés doivent, selon moi, n'être vus que comme des guides pour une palette de couleurs. Essentiellement, chaque ratio en pourcentage du binaire argent/cuivre va donner une couleur spécifique, virant de plus en plus vers le noir, au fur et à mesure que la portion de cuivre augmente. « Nami » shibuichi signifie commun ou ordinaire. Je pense que l'utilité d'un apport d'argent au-delà de 60% est quasi nulle.
Peut-être que le qualificatif « good » indique une sorte d'alliage standard afin d'aider le fondeur débutant. C'est ce que j'en pense.
L'ajout d'or dans le groupe "kuro shibuichi" donne un très beau matériau noir.
Les formulations d'alliages sont données en portions par poids (sauf yamagane, qui est en pourcentages). Cela peut être déstabilisant mais il n'est pas dur de tout convertir en pourcentage si besoin..
Dans le tableau PDF, toutes les informations en b&w sont d'origine. J'ai ajouté quelques commentaires en rouge.
Des informations complémentaires sur les alliages et les techniques sur The Carving Path (en anglais)
topshaku
do
goodshaku
do
middleshaku
do
lowshaku
do
grape 1purple
2purple
3purple
gold 5 3 2 1 0.5 15 20 30
copper 100 100 100 100 100
kuromido *
100 100 100
silver 1Shibuichi *kuromido = 100 parts copper + 3 parts arsenic(caution highly toxic!)
whiteshibu
whiteshibu
goodshibu
namishibu
silver 60 50 40 25
copper 40 50 60 75kuro(black) shibuichi
1 2 3 4 5 6 7
good shakudo 100 100 100 100 100 100
copper 20 30 40 60 75
silver 10 10 20 40 25 30 30
kuromido 100
yamagane (simulated native copper)COPPER ZINC TIN LEAD SILVER
93 2 1 2 2
patination shakudo kuro shibuichi shibuichi white shibuichicuco3-cu(oh2)verdegris(rokusho)
8 grams 12 grams 4 grams 6 grams
CuS04-5H2Ocupric sulphate
5 grams 6 grams 3.5 grams 6 grams
water 2 liters 2 liters 2 liters 2 liters
Japanese Alloys from Tokyo Geidai(University of Fine Arts)Shakudo & Murasaki gane(purple metal)
Tutoriel de patine japonaise
Jim Kelso Home Japanese Alloy Basics Tutorials copyright 2006: Jim Kelso
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Introduction
Cette page est une initiation de mon utilisation des techniques de patine (coloration) des alliages japonais traditionnels. Principalement
shibuishi, shakudo, cuivre pur et autres alliages à base de cuivre. Au cours des dernières années, ces alliages sont devenus de plus
en plus populaires à travers le monde et sont maintenant disponibles dans certains commerces. Il y a cependant très peu
d'informations en français quant à la technique traditionnelle de patine de ces alliages, basées sur une expérience pratique.
Il est important de comprendre que les couleurs classiques de ces alliages, vues par exemple sur les garnitures des sabres japonais,
sont toujours obtenues par traitements chimiques précis (mais variables). Les couleurs sont le résultat d'une patine
chimique sur des alliages spécifiques. Bien sûr, certaines colorations peuvent-être obtenues par d'autres moyens que ceux
traditionnels, mais par expérience, le résultat est souvent aléatoire et les couleurs obtenues pourraient avoir été bien faites sur du
cuivre ou de l'argent purs. Je ne veux pas ici critiquer ces autres méthodes, mais simplement présenter la technique traditionnelle dans
l'espoir que certains trouveront utile de produire la large palette de couleurs dipsonible avec les alliages japonais, et de manière sûre.
Quelques mots de mise en garde sont nécessaires. Tout processus mettant en ouvre des produits chimiques, de la chaleur, des
poudres finement broyées, etc. est dangereux et celui qui s'emploi à le mettre en ouvre doit être habitué aux pratiques de la joaillerie
qui les requièrent. Je me décharge de TOUTE responsabilité quant aux éventuels accidents impliquant les informations présentées ci-
dessous.
Je vais tenter de préciser si les informations données ici sont basées sur ma propre expérience, ou bien de transmissions orale ou
écrite. Il y a de grandes chances qu'il y ait de différentes opinions ou expériences sur ce type de travaux. J'utilise les techniques
décrites ici car elles ont fonctionné pour moi. Je ne crois pas qu'elles sont les meilleures ou bien les seules, et serais heureux
d'entendre vos propres expérimentations.
Reliquary For Greenman
Moth on Stone Paperweight
Certains doivent aussi penser que ce savoir devrait rester un mystère. Pour le meilleur ou pour le pire, nous vivons dans une ère
différente que celle d'Edo au Japon. Il y a un réel danger que ces techniques disparaissent dans l'obscurité à cause du manque de
mise en pratique. Ceux qui pratiquent une technique sont toujours dans la meilleure position pour préserver le savoir faire, et même le
faire évoluer. On m'a transmis ce savoir librement et généreusement et j'ai le sentiment qu'il y a assez de mystère dans ces traditions
pour contrebalancer le risque de dilution ou corruption d'une distribution libre. En effet, la tendance est à ce que la désinformation se
diffuse aussi rapidement que les faits.
Ma motivation n'est pas de présenter un texte exhaustif sur le sujet, mais de transmettre une base solide de savoir, suffisante pour
obtenir des résultats raisonnablement prévisibles. Finalement, seul le résultat compte et mon souhait est que ce guide aide certains à
pénétrer une monde complexe mais potentiellement gratifiant.
Mes sources:
J'ai commencé à utiliser cette technique en 1985, après avoir reçu un compte-rendu détaillé d'un atelier animé par Satsuo Ando en
Californie. J'ai ainsi obtenu de bons résultats à partir de ces données, qui sont la base de ce qui est présenté ici. J'ai rendu visite à
Toshimasa-sensei en 1987 et il m'a donné de nombreux détails complémentaires ainsi qu'une démonstration. Toutes les autres
informations présentées ici ont été glanées parmi des sources variées, mais je voudrais remercier plus particulièrement, Satsuo Ando,
Professeur Hiramatsu: Tokyo University of Fine Arts, Phillip Baldwin, Mark Morgan, Eugene et Hiroko Pijanowski, Toshimasa(Masaichi
Sakai), et Ford Hallam. Les conseils de chacun d'entre eux ont été d'une grande aide et dans certains cas indispensables, pour
atteindre les résultats obtenus aujourd'hui. Enfin, nous avons une immense dette envers ceux qui nous ont précédé et qui ont contribué
à construire le corps de ce savoir.
PREPARATION
Il y a trois étapes principales qui contribuent à la réussite d'une patine des alliages japonais. Il y a 1. La préparation de la surface
(ponçage & polissage), 2. Nettoyage, et 3. Le processus d'ébullition. Chacune de ces étapes sera couverte en détail.
La première étape de la patine (ou de la coloration) d'une pièce de métal ouvragée est la préparation de l'état de surface. Cela sous-
entend que toutes les gravures décoratives, les ciselures et décorations sont déjà finies. La préparation du métal inclut le polissage
Tsuba by Toshimasa(Sakai Masaichi)
final et le nettoyage.
FINITION A LA PIERRE
Une étape préliminaire au polissage que je trouve très utile est l'utilisation de pierres de finition. Cette technique peu répandue aux US
en dehors de l'industrie de fabrications d'outils et de moules. Cependant, cela est très populaire au Japon et plus spécifiquement de
nos jours, grâce au polissage des sabres. Autant que je sache, il n'y a pas de meilleure manière d'obtenir le meilleur état de surface,
même pour une surface sans déclivités ou ondulations. Par expérience, je trouve que les pierres destinées à la finition d'outils ou de
moules, sélectionnées pour les métaux non-ferreux, fonctionnent particulièrement bien sur le cuivre et les alliages japonais.
Sélectionner le bon profil ou grain est une chose qui s'acquiert avec la pratique, mais l'utilisation successive du 220, 320, 400 et 600
vous donnera un résultat très acceptable pour la mise en ouvre du polissage à suivre. Il n'y a pas de raccourci, et le temps passé à
tenter de « sauter une étape » est généralement perdu lorsque vous vous rendez- compte qu'il faut finalement revenir en arrière. La
très usitée méthode du changement de direction entre chaque grain successif s'applique ici aussi bien qu'ailleurs. J'utilise actuellement
les Gesswein « Moldmaker Stones » (pierres pour usineurs de moules de la marque Gesswein) jusqu'au grain 600 et ensuite la «
Ultrasoft » de grain 900, juste avant de finir par la brosse en crin de cheval et la poudre. La taille des pierres est en fonction du project.
Généralement, j'utilise les 1/8" x 1/4" (3mm*6mm).
POLISSAGE
Après avoir poncé les surfaces à la pierre jusqu'au grain 800-1200, je reviens au 600 puis 1200 au papier de carrossier afin de retirer
toute éraflure faite précédemment. Ce papier très fin ne causera pas de dépressions ou d'ondulations mais va préparer la surface
poncée au polissage final. Il peut paraitre incohérent de redescendre en grain d'abrasif, mais en pratique, cela semble mieux
fonctionner pour moi. Finir de passer le papier à 1200 prépare la surface avec un pré-polissage pour la prochaine étape.
Pour ma part, l'utilisation de la technique japonaise traditionnelle de polissage qui utilise une brosse de crin de cheval (migaki-bake)
associée à une poudre abrasive convenable et de l'eau est indispensable à la réalisation d'un fini nécessaire pour produire des
résultats fiables et satisfaisants dans les étapes qui suivent. Traditionnellement, la poudre abrasive utilisée est du charbon broyé de
différentes variétés, le plus souvent du honoki (magnolia). Après essais, j'ai trouvé que le carbure de silicium finement broyé (grain
800) est un très bon substitut au charbon. Je crois que l'efficacité de la brosse et de l'abrasif dans la préparation de la surface du métal
Peony Vase
Pierres Gesswein
est due à deux aspects distincts de la méthode. Premièrement, l'abrasif est acheminé très efficacement dans tous les recoins, ce qui
contribue à une action uniforme. Deuxièmement, le mouvement circulaire et multidirectionnel de la brosse, ce qui contribue aussi à
l'obtention de l'uniformité. Peut-être que certains ont eu des bons résultats avec les méthodes de joaillerie plus conventionnelles, mais
mes résultats avec des frottes et des combinés étaient aléatoires.
Pour commencer le polissage, on mélange l'abrasif avec de l'eau, on choisira un récipient ouvert, qui n'entrave pas les mouvements du
poignet. Ce processus est assez crispant pour le coude, trouvez une position dans laquelle vous relaxez au maximum la partie
supérieure de votre corps. Une fois la brosse trempée dans le mélange, la pièce à polir est brossée en cercles serrés, faites des gestes
réguliers tout en vous assurant qu'ils couvrent toute la surface de travail avec une attention toute particulière aux détails des gravures
et des inserts. Chaque pièce est différente, il faudra donc adapter votre équipement pour optimiser le maintien de la pièce et son
polissage. C'est normalement assez intuitif. Il n'est pas nécessaire d'avoir votre travail au bout du plateau de maintien. La fatigue est
un facteur important, essayez donc de trouver une position confortable et relaxante, surtout, faites des poses régulières pour vous
étirer. Les résultats sont visibles assez rapidement. Je garde près de moi un second récipient, plus profond, afin de pouvoir rincer la
pièce en cours de travail et vérifier les progrès. Si vous gardez vos récipients loin de possibles souillures, le mélange abrasif peut alors
sécher et être réutilisé quasi indéfiniment.
Avec l'expérience, vous saurez reconnaitre le niveau de poli nécessaire à l'obtention du résultat attendu dans le bain de patine. Pour
ma part, je vérifie la pièce sous un léger grossissement, tout en variant les conditions d'éclairage afin d'être sûr qu'il n'y ait plus
d'éraflures dues aux pierres. En tant qu'abrasif, le carbure de silicium laisse des micro-éraflures sur le métal, mais avec le grain 800,
elles seront virtuellement effacées lors du processus de patine. Le brossage circulaire contribue à la réflexion multidirectionnelle de la
lumière. Je n'ai jamais réussi à obtenir cet effet avec du papier abrasif, même avec un grain plus fin. L'efficacité de cette technique est
due, je crois, largement à cette action omnidirectionnelle, générée par le mouvement circulaire de la brosse et sa capacité à atteindre
tous les endroits.
Un poli plus fin peut-être obtenu avec la poudre de charbon, mais je pense préférable de d'abord bien maîtriser la poudre synthétique.
Il vaut mieux utiliser une brosse différente pour chaque poudre.
NETTOYAGE
Utilisation d'une pierre
migaki-bake (brosse de crin de cheval)
Il est essentiel de nettoyer votre pièce au maximum, en portant une attention particulière aux résidus d'huile ou de graisse. Cela donne
une raison supplémentaire de ne pas utiliser les produits de polissage à base de graisse de la joaillerie moderne, et ce, spécifiquement
sur des travaux contenant des inserts, car ils ont tendance à s'incruster dans les plus petits creux et vous ruineront la patine. J'effectue
le nettoyage final le plus près possible du moment où je vais plonger la pièce dans le bain de patine. Je ne pense pas qu'il soit possible
de trop insister sur l'importance d'un nettoyage méticuleux. Ma séquence de nettoyage habituelle est : Une fois parfaitement convaincu
que mon polissage est satisfaisant, je retire toute trace de pâte de maintien (si vous en utilisez) du dos de la pièce. Ensuite je la lave
avec le produit « Fantastic » recommandé par les Pijanowskis. Je suis sûr qu'il y a d'autres nettoyants qui donnent de très bons
résultats, mais j'éviterais ceux fortement parfumés. Vous pouvez utiliser une brosse à dents douce pour vous aider. Après un lavage
méticuleux, je rince la pièce avec du bicarbonate de soude dans de l'eau, tout en faisant attention à ne pas abimer mon travail. A partir
de ce moment, j'essaie de manipuler la pièce le moins possible et seulement avec un mouchoir (non parfumé). J'essaie d'avoir le bain
de patine à ébullition au moment où je finis le nettoyage. Je réduis ainsi au minimum le temps d'attente entre le nettoyage et
l'immersion dans le bain.
Après le nettoyage, vient le jus de Daïkon (radis chinois), puis le bain, tel que décrit ci-dessous.
PATINE (voir Matériaux & Sources ci-dessous)
Les déplacements entre l'étape de nettoyage et la patine doivent être réduits autant que possible. Cela demande d'avoir tous les
éléments prêts pour la patine. Ces éléments sont :
1. Source de chaleur (plaque chauffante, réchaud à gaz, cuisinière)
2. Casserole en cuivre de taille suffisante pour accueillir la pièce dans un panier en cuivre ou en plastique. Je pense que le verre
pourrait fonctionner, mais le cuivre de la casserole participe à la réaction. Je n'utiliserai pas de récipients en « Inox ». Le cuivre ne doit
pas être soudé à l'étain, seule la brasure à l'argent est acceptable. Avant la première utilisation, lavez méticuleusement la casserole.
Comme cette dernière va être réutilisée régulièrement, un dépôt de « rokusho » va se créer. Ceci est désirable, tant que ça n'est pas
souillé. De plus, c'est une bonne idée de « culotter » la casserole en faisant bouillir un peu de solution de patine une heure ou deux,
avant une réelle patine.
3. Eau distillée. J'utilise toujours de l'eau distillée car celle du réseau est très dure et je recommande de limiter les potentielles causes
d'erreurs lors du processus.
Utilisation de la brosse avec le carbure de silicum grain 800 et de l'eau
4. Radis chinois (Daïkon). Disponible dans différents types de magasins (coopératives bio, épiceries asiatiques, grande distribution) en
fonction de votre situation géographique. Certaines sources ne préconisent l'utilisation du jus de daikon que lorsque la pièce contient
de l'argent afin de prévenir le jaunissement, et d'autres disent que ça n'est pas nécessaire. Pour ma part, je l'utilise tout le temps. Arrivé
aussi loin dans le processus et considérant tout le temps passé en amont, cette étape est vraiment minime. J'apprécie aussi l'aspect «
herboriste » de cette manipulation/rituel. Les sources diffèrent quant à l'utilisation du jus ou de la pulpe. J'ai testé les deux, obtenant
des résultats similaires. Il est désagréable d'avoir beaucoup de pulpe mélangée dans le bain alors qu'un petit peu importe peu. Il est
probable que pour une petite pièce, utiliser seulement le jus est plus pratique. Une immersion de 2-3 minutes est suffisante, j'utilise un
coton tige pour retirer les bulles de toutes les surfaces de la pièce afin qu'elles soient uniformément traitées. Je n'ai jamais su pourquoi
l'utilisation du Daikon est efficace, mais c'est un alcalin, donc il y a peut-être une sorte « d'attaque » qui prépare le métal pour la patine.
C'est enfin un dégraissant qui complète le nettoyage.
5. Panier de casserole. J'utilise un panier fait à partir d'une tôle de cuivre. Résistant à la chaleur, non-réactif, le plastique devrait
convenir aussi, mais je n'ai jamais essayé.
6. Pinces. le bambou fonctionne bien tant qu'il est propre.
7. Balance de précision
8. Mortier & pilon
Les produits chimiques dont vous avez besoin sont:
1. Le "rokusho", produit propriétaire du Japon (voir Fournisseurs)
2. Sulfate de cuivre
3. Dans certains cas, la pierre d'Alun et le vinaigre de prune sont utilisés pour obtenir des couleurs spécifiques, mais ils ne sont pas
nécessaire pour le processus de base.
J'ai trouvé des formules pour le « rokusho » mais n'ai jamais essayé que le vrai. Comme j'investis énormément de temps et de sueur
dans un projet, pourquoi essayer d'économiser un euro ou deux ici ?
La première étape est de peser, broyer et mélanger les produits. Les proportions varient en fonction de l'alliage prédominant à colorer.
J'utilise quasi exclusivement les deux formules suivantes :
1. Pour du cuivre ou du shibuichi en tant que métal principal : 4 grammes de rokusho et 3.5 grammes de sulfate de cuivre dans 2 litres
d'eau distillée
2. Pour du shakudo en tant que métal principal : 8 grammes de rokusho et 5 grammes de sulfate de cuivre dans 2 litres d'eau. A partir
d'ici, je vais utiliser le terme japonais « tampan » pour le sulfate de cuivre.
La quantité d'eau est moins importante que les proportions des composants chimiques. L'eau semble plus être un « catalyseur » dans
lequel la réaction de patine fonctionne. Je préfère peser et broyer le tampan en premier car il est assez difficile à casser et réduire en
poudre. Ensuite, je pèse le rokusho et l'ajoute au tampan, puis broie tout ensemble. Vous verrez que le tampan se dissout dans l'eau
alors que le rokusho non. C'est normal et voulu. Cependant, si le mélange n'est pas remué pendant une minute, le rokusho va se
déposer au fond, et donc requiert que lorsque vous verserez votre mélange dans la casserole pour l'ébullition, vous devrez tout
mélanger vigoureusement avant et peut-être même racler un peu de rokusho de votre pot. Vous pouvez conserver votre mélange dans
un pot en verre une heure ou deux avant utilisation ou préchauffer doucement afin de dissoudre parfaitement le tampan.
Considérant que la pièce est parfaitement polie et nettoyée, elle est plongée dans le jus/pâte de Daikon pour 2-3 minutes juste avant
l'immersion dans le bain de niage bouillant. Je mets la casserole sur le feu habituellement lorsque je commence à râper le Daikon. Je
peux donc ainsi enchaîner les étapes sans perte de temps après el nettoyage final. Cela demande donc d'avoir vos produits chimiques
broyés à l'avance.
Après le traitement au Daikon, la pièce est placée dans son panier de maintient et immergée dans le bain bouillant. Le bain doit être
juste au dessus du point d'ébullition et ne dois jamais descendre en dessous tant que la pièce est dedans. Cela signifie que vous
devez avoir constamment une source d'eau chaude à proximité pour ajouter dans le bain au fur et à mesure que celui-ci s'évapore. La
pièce ne doit surtout pas être au contact de l'air, ni sécher. Dans les premières minutes, je secoue généralement le panier pour enlever
toute bulle d'air de ma pièce qui pourrait empêcher la solution d'atteindre le métal. Vous aurez besoin d'un récipient de rinçage à
proximité pour vérifier l'avancée de la patine car il est difficile de voir tant que la pièce est dans le bain.
Je trouve impressionnant comme la durée peut-être variable. Au mieux, seulement 10 minutes suffisent, voire même moins.
Généralement, je laisse plutôt de 20 à 45 minutes, des fois plus. Vous pouvez voir assez clairement monter la couleur dans le bain.
C'est une question d'expérience pour les pièces avec de multiples alliages afin de déterminer quand la coloration optimale est obtenue.
Des fois le shibuichi est beau alors que le shakudo a besoin de plus de temps. Cependant, vous courez alors le risque de jaunir le
shibuichi avec une trop longue immersion. Vous pouvez vérifier les couleurs dans votre bain de rinçage, tout en faisant attention à
bouger votre pièce suffisamment rapidement pour qu'elle ne sèche pas et sans la toucher.
Lorsque vous êtes satisfait de la couleur, placez la pièce dans le bain de rinçage. Refroidissez là en la rinçant. Vous ne devez en
aucun cas laisser la pièce sécher tant qu'elle est chaude car cela laisserai des résidus chimiques et pourrait causer des anomalies lors
de la finition. J'ai pour habitude d'utiliser un peu de bicarbonate de soude dans les gravures et les recoins s'il y en a, en le laissant
couler de la pièce entière dans l'eau de rinçage. Vous pouvez utiliser très précautionneusement une brosse à dents douce pour rincer
les parties profondes. Le but est de retirer tout le rokusho des parties gravées où il a tendance à coller et suinter ensuite. Le
bicarbonate de soude peut agir comme un abrasif moyen, donc allez doucement, ne frottez pas.
Une fois la pièce rincée, j'effectue une dernière vérification pour être sûr que la couleur me convient. A ce moment, vous pouvez
encore la replonger dans le bain si vous voulez plus de couleur. Mais si la pièce est sèche et que vous l'avez manipulée, vous devrez
repasser par l'étape de nettoyage avant l'immersion. Si l'aspect est bon, je la laisse reposer un jour ou deux, dans la lumière ambiante
(pas de lumière directe du soleil) afin de « fixer la couleur ». Je ne sais pas si c'est réellement nécessaire mais préfère le faire. Un peu
de cire Renaissance peut être appliquée. C'est un conservateur à PH neutre qui semble avoir bonne réputation. Si vous la laissez
sécher dans les creux, un résidu blanc se formera, faites donc attention à bien frotter la cire avant qu'elle ne sèche ou vous aurez à
finir les gravures au cure dent.
La graisse de mes doigts semble assez neutre, mais prenez vos précautions lors des manipulations de la pièce car certaines peuvent
être plus actives que d'autres. Cette patine est vraiment stable et durable, tant que vous gardez un niveau de soin modéré.
MATERIAUX & SOURCES
1. Casseroles en cuivre: Les casseroles en cuivre sont assez chères et difficiles à trouver. Il sera donc difficile de s'équiper à bon
marché d'une batterie complète de tailles différentes. J'ai trouvé une source de casseroles non doublées donnée plus bas. Bien sûr,
chacun aura des besoins différents en termes de tailles. Je suggère que vous brasiez (à l'argent) vous-même vos casseroles en
fonction de vos besoins. Cela fera une économie à long terme lors de l'utilisation de produits chimiques. Si vous achetez une
casserole, soyez sûr que l'intérieur soit en cuivre et non en revêtement inoxydable. Je garde toujours un oil sur les brocantes et les
Pièce dans le jus de Daikon
Casserole de cuivre avec bain et filet
vides greniers pour les vieilles casseroles.
1a. Panier en cuivre ou en plastique: La taille du panier de manipulation est aussi à adapter à la pièce. Un peu de débrouillardise est
requise. N'importe quel plastique peut être utilisé tant qu'il est résistant à la chaleur et aux attaques chimiques. Ci-dessous vous
trouverez un lien vers une source de filets en PTFE (Teflon) pour vos paniers.
2. rokusho: Reactive Metals Studio(voir ci-dessous) Merci à Eitoku Sugimori!
3. sulfate de cuivre: Reactive Metals Studio
4. Pierres: Gesswein
5. Poudre de carbure de silicum: Gesswein
6. Migaki bake: Kelso
7. balance de précision: Gesswein ou autre fournisseur en joaillerie
8. Pinces en plastique ou bambou: Gesswein ou autre & grossistes orientaux
9. Alun: Pharmacie
10. Daikon: Ttrouvé chez de nombreux grossistes.
11. Umezu (vinaigre de prune): Grossistes asiatiques ou coopératives bio
12. Alliages: Reactive Metals Studio
CONTACTS DES SOURCES
1. Reactive Metals Studio: www.reactivemetals.com - tel: 928-634-3434
2. Paul Gesswein & Co: www.gesswein.com - tel: 203-366-5400
3. InterNet-Netting for Industry(for PTFE teflon mesh): www.internetmesh.net - tel: 800-328-8456
4. MetroKitchen(for copper pans): www.metrokitchen.com - tel: 888-892-9911 Cherchez les Mauviel Copper Sugar Sauce Pan with
Spout in various sizes.
J'aimerais aussi mentionner ce livre: Japanese Patinas de Eitoku Sugimori (2004)-Brynmorgen Press. C'est une précieuse contribution
au savoir de base rédigé en anglais par un artiste érudit japonais .
Winter Owl Kembyo(table screen)
Patine rouge du cuivre, par utilisation du rokusho (hiirodo ou hido)
home Japanese Alloy Basics copyright 2010 Jim Kelso
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Kogo by Shoami Katsuyoshi (courtesy Kiyomizu-Sannenzaka Museum) Fern crozier by Jim Kelso
Ceci est un addendum à mon tutoriel de patine des alliages japonais, disponible ICI (version anglaise)
Il y a environ vingt-cinq ans, je me suis rendu compte de quelque chose sur les pièces d'art japonaises à base de cuivre ou bien qui ont des éléments en cuivre mêlés à d'autres alliages tels que le shibuichi, le shakudo, etc. Sur ces pièces, le cuivre est coloré d'un rouge vraiment intense et riche, bien plus profond que le rouge obtenu habituellement par le traditionnel rokusho irotsuke (patine traditionnelle japonaise des alliages doux).
Suite à ma première question sur ce sujet, on m'a recommandé de chauffer la pièce afin d'obtenir un oxyde de cuivre, qui, une fois la pièce trempée (refroidie brutalement à l'eau) devait révéler un rouge profond. J'ai essayé, à moitié convaincu, obtenant des résultats mitigés. Comme je le soupçonnais, ce n'étais pas ce que je cherchais étant donné que les pièces que j'avais vu étaient des mélanges d'alliages utilisés pour les garnitures de sabres, liés avec des morceaux de cuivre. Et c'était ceci que je voulais. Chauffer une pièce pour obtenir de l'oxyde de cuivre serait trop dangereux pour les autres alliages, et je savais qu'il devait un avoir un autre moyen.
Quand j'ai rencontré mon professeur Toshimasa, ce fut un des sujets que j'abordai car il avait utilisé hiirodo (comme il appelle cela) sur une tsuba ( (voir ci-dessous). Il m'a dit qu'il avait utilisé du « cuivre pur » et m'en a donné un morceau, disant qu'il provenait du Shinkansen (train ultra rapide japonais). Je l'ai testé mais n'ai pas obtenu le rouge riche que j'avais vu sur la tsuba.
J'ai alors laissé cette question de coté pour de multiples raisons jusqu'à il y a un an ou deux, après avoir vu un kogo de Shoami Katsuyoshi et demandé à mon ami Murata san, le propriétaire, s'il savait comment il avait été patiné. Il m'a alors répondu que notre ami Katayama Shigeki avait dit que c'était du « cuivre pur », plongé dans la solution habituelle, mais durant dix heures. « Cuivre pur » est un terme dont le sens
peut varier énormément en fonction du contexte, étant donné que pur est toujours relatif.
J'ai alors décidé d'essayer avec un morceau d'alliage de cuivre 110 (99.9% pur, je crois) et un autre morceau de cuivre du commerce. Chacun de ces échantillons ressortirent du bain de patine avec une couleur similaire, après dix heures. J'ai ajouté la photo du morceau de cuivre indéterminé, mais vraisemblablement assez pur.
Il a été photographié à la lumière naturelle et je n'ai pas modifié la photo en dehors de sa taille. Le rouge de la boite de « thumbtack » est normalement plus rosé qu'il n'apparait ici. Après environ huit heure dans le bain de patine , la couleur commence à virer du orange au rouge. J'ai essayé d'ébouillanter une pièce un peu plus longtemps pour voir ce qu'il se passait. J'ai alors comparé la couleur à celle du kogo de Katsuyoshi et sur mon écran, elle sont quasi similaires.
J'ai utilisé les résultats de ce test avec confiance pour la patine des crosses de fougères en haut de cette page.
Voici un peu plus de détails quant au process de patine:
La couleur semble se développer de manière consistante d'abord dans une teinte de citrouille ou de terre cuite pendant une heure, puis un marron noisette vers un orange sombre entre 2 et 4 heures et enfin vire définitivement au rouge entre 6 et 10 heures.
Une de mes inquiétudes était de savoir comment allaient réagir les autres alliages à un séjour prolongé dans le bain de patine, si la pièce en comportait d'autres en plus du cuivre. Quand j'ai fait le test décrit au dessus, j'ai ajouté un morceau de shakudo avec celui de cuivre. Il a alors atteint sa couleur complète au bout d'une heure, j'étais donc anxieux de voir comment il allait être au bout de dix heures. J'ai eu un petit souci avec quelques résidus agglomérés sur le shakudo étant donné que les morceaux étaient restés à plat dans le bain si longtemps, mais la couleur était toujours bonne. Normalement je surveille le processus nerveusement, ce qui inclut de secouer le rokusho qui recouvre les pièces (il ne se dissout pas entièrement), mais je ne pouvais pas le faire pendant dix heures. Bizarrement, le dépôt de rokusho n'a pas été un souci sur le cuivre.
Comme je l 'ai dit, la couleur du shakudo était toujours bonne après les 10 heures, et le problème du dépôt de rokusho peut être résolu en suspendant les pièces de manière à ce qu'elles présentent le moins de surfaces horizontales possible. On peut aussi occasionnellement brosser le rokusho directement dans la solution avec une petite brosse.
Je n'ai pas essayé avec un échantillon de shibuichi mais je suis sûr que ça irait vu le nombre d'exemples historiques, tels que sur cette page, avec de nombreux alliages différents composant les pièces. La réponse est donc oui, ce traitement va rougir le cuivre mais laisser les autres alliages inchangés.
J'ajouterai que s'il y avait des problèmes mineurs sur les autres alliages, tels que le jaunissement de l'argent ou du shibuichi, il ne devrait pas (dans la majorité des cas) être difficile, une fois le cuivre rougi, de revenir en arrière, dépolir doucement et sélectivement les autres alliages puis de tout remettre dans le bain de patine jusqu'à ce que tout soit simplement parfait.
Tsuba de Sakai Masaichi (Toshimasa)
Echantillon de cuivre test
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copyright 2006: Jim Kelso
Ce projet présente l'incrustation d'un
hibou en argent dans un Kenbyo
(tablette) en shibuichi.
La première étape a été de dessiner
le hibou sur du papier. J'ai ensuite
reproduit ce dessin sur du papier
calque que j'ai découpé pour me
servir de patron. Le patron est enfin
transféré sur la plaque d'argent
(Xguage) à l'aide d'un crayon de
mécanique. J'ai donné à l'argent un
fini mat en le sablant avec de l'oxyde
d'aluminium de grain 400. Ce fini me
permet de dessiner et ajuster le
dessin jusqu'à ce qu'il me convienne.
L'incrustation est ensuite détourée à
la scie de bijoutier. Je préfère finir
directement tous les bords de
l'incrustation proprement, ainsi il y a
moins de nettoyage une fois en
place dans le logement. Le bord est
aussi un peu évasé, de telle manière
que la base de l'incrustation soit un
peu plus large que la partie
supérieure. C'est votre dernière
chance de peaufiner le contour de
votre dessin.
L'incrustation est ensuite posée sur
son futur emplacement, puis on trace
les contours à la pointe sèche. Il y a
un défaut dans mon shibuichi qui
sera masqué par mon incrustation. Il
est très important d'avoir un contour
aussi exact que possible. J'ai aussi
sablé ma base comme décrit plus
haut, afin d'avoir une ligne très
visible.
La prochaine étape est de graver un
contour grossier de la cavité. Il vaut
mieux rester un peu à l'intérieur,
quitte à garder trop de matière sur
les bords à cette étape. J'ai utilisé
une fraise en « V » de 75 degrés
avec mon graveur pneumatique «
Linndsay AirGraver ».
Je trouve que les fraises sont le
moyen le plus efficace pour enlever
de grandes quantités de métal telles
qu'ici. Vous devez être à l'aise avec
ce type d'outils rotatif car il n'y a pas
de marge pour déraper. Vous pouvez
aussi descendre vos fonds avec des
burins plats.
C'est maintenant la partie un peu
plus difficile. L'objectif est d'ajuster
parfaitement la cavité à l'incrustation,
en créant un bourrelet tout le long du
périmètre. Ce bourrelet est repoussé
vers l'incrustation pour la maintenir
en place et finaliser l'ajustage en
bouchant les manques de matière.
Les bords de la cavité sont finis avec
une combinaison de gravure et
d'emboutissage. Vous devez donc
créer assez de bourrelets pour
pouvoir maintenir l'incrustation et
remplir les vides, mais pas trop afin
d'éviter tout surplus de travail de
nettoyage.
Cette photo montre le bourrelet formé
le long du bord supérieur de l'aile
ainsi que sur la moitié de la partie
inférieure. Je trouve que cela aide de
partir d'un côté, l'ajuster et ensuite
continuer sur la face opposée.
Voici l'incrustation enchâssée. Cela
prend énormément de temps à
cause de tous les petits détails tels
les bouts des ailes dans leurs
logements.
J'utilise ensuite un burin plat pour
repousser le bourrelet de métal
contre l'incrustation.
Vous pouvez voir ici le bourrelet
repoussé contre l'incrustation de
manière à recouvrir tous les vides
entre cette dernière et la base.
L'excédent de matière devra être
supprimé et nivelé à l'aide de limes,
outils de gravure, grattoirs et pierres.
Ici je continue le nivelage de l'arrière
plan. Un léger sablage m'aide à
nouveau à repérer facilement les
variations de surface. Après un léger
passage de lime, les surépaisseurs
apparaissent brillantes en contraste
avec le niveau de base qui lui, reste
mat.
Voici l'arrière plan pratiquement
nivelé. Je laisse un peu de hauteur
autour des plumes de la queue afin
de donner un peu de profondeur aux
plumes qui seront gravées dans le
shibuichi. La sculpture du hibou a
débuté.
On voit ici le bec fait dans de l'or à
22 carats, qui sera incrusté suivant
la même technique. A partir d'ici, je
commence la gravure finale et à
ciseler les détails,
puis pour finir la patine (Voir
le tutoriel sur la patine japonaise).
Attention, version anglaise.
Voila!
.
Hibou d'hiver sur Kenbyo
Le patron en calque est transféré sur l'argent
Hibou prêt à être incrusté
Contour dessiné
Détourage effectué
Creuser la cavité
Repousser le bourrelet autour du périmètre
Bourrelet le long des extrémités et sur la partie inférieure
Incrustation en place
Repoussement du bourrelet contre l'incrustation
Mise à niveau des bourrelets résiduels
Finition du fond
Je continue la finition
Incrustation du bec & dessin au crayon
Incrustation finie
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hibou en argent dans un Kenbyo
(tablette) en shibuichi.
La première étape a été de dessiner
le hibou sur du papier. J'ai ensuite
reproduit ce dessin sur du papier
calque que j'ai découpé pour me
servir de patron. Le patron est enfin
transféré sur la plaque d'argent
(Xguage) à l'aide d'un crayon de
mécanique. J'ai donné à l'argent un
fini mat en le sablant avec de l'oxyde
d'aluminium de grain 400. Ce fini me
permet de dessiner et ajuster le
dessin jusqu'à ce qu'il me convienne.
L'incrustation est ensuite détourée à
la scie de bijoutier. Je préfère finir
directement tous les bords de
l'incrustation proprement, ainsi il y a
moins de nettoyage une fois en
place dans le logement. Le bord est
aussi un peu évasé, de telle manière
que la base de l'incrustation soit un
peu plus large que la partie
supérieure. C'est votre dernière
chance de peaufiner le contour de
votre dessin.
L'incrustation est ensuite posée sur
son futur emplacement, puis on trace
les contours à la pointe sèche. Il y a
un défaut dans mon shibuichi qui
sera masqué par mon incrustation. Il
est très important d'avoir un contour
aussi exact que possible. J'ai aussi
sablé ma base comme décrit plus
haut, afin d'avoir une ligne très
visible.
La prochaine étape est de graver un
contour grossier de la cavité. Il vaut
mieux rester un peu à l'intérieur,
quitte à garder trop de matière sur
les bords à cette étape. J'ai utilisé
une fraise en « V » de 75 degrés
avec mon graveur pneumatique «
Linndsay AirGraver ».
Je trouve que les fraises sont le
moyen le plus efficace pour enlever
de grandes quantités de métal telles
qu'ici. Vous devez être à l'aise avec
ce type d'outils rotatif car il n'y a pas
de marge pour déraper. Vous pouvez
aussi descendre vos fonds avec des
burins plats.
C'est maintenant la partie un peu
plus difficile. L'objectif est d'ajuster
parfaitement la cavité à l'incrustation,
en créant un bourrelet tout le long du
périmètre. Ce bourrelet est repoussé
vers l'incrustation pour la maintenir
en place et finaliser l'ajustage en
bouchant les manques de matière.
Les bords de la cavité sont finis avec
une combinaison de gravure et
d'emboutissage. Vous devez donc
créer assez de bourrelets pour
pouvoir maintenir l'incrustation et
remplir les vides, mais pas trop afin
d'éviter tout surplus de travail de
nettoyage.
Cette photo montre le bourrelet formé
le long du bord supérieur de l'aile
ainsi que sur la moitié de la partie
inférieure. Je trouve que cela aide de
partir d'un côté, l'ajuster et ensuite
continuer sur la face opposée.
Voici l'incrustation enchâssée. Cela
prend énormément de temps à
cause de tous les petits détails tels
les bouts des ailes dans leurs
logements.
J'utilise ensuite un burin plat pour
repousser le bourrelet de métal
contre l'incrustation.
Vous pouvez voir ici le bourrelet
repoussé contre l'incrustation de
manière à recouvrir tous les vides
entre cette dernière et la base.
L'excédent de matière devra être
supprimé et nivelé à l'aide de limes,
outils de gravure, grattoirs et pierres.
Ici je continue le nivelage de l'arrière
plan. Un léger sablage m'aide à
nouveau à repérer facilement les
variations de surface. Après un léger
passage de lime, les surépaisseurs
apparaissent brillantes en contraste
avec le niveau de base qui lui, reste
mat.
Voici l'arrière plan pratiquement
nivelé. Je laisse un peu de hauteur
autour des plumes de la queue afin
de donner un peu de profondeur aux
plumes qui seront gravées dans le
shibuichi. La sculpture du hibou a
débuté.
On voit ici le bec fait dans de l'or à
22 carats, qui sera incrusté suivant
la même technique. A partir d'ici, je
commence la gravure finale et à
ciseler les détails,
puis pour finir la patine (Voir
le tutoriel sur la patine japonaise).
Attention, version anglaise.
Voila!
.
Hibou d'hiver sur Kenbyo
Le patron en calque est transféré sur l'argent
Hibou prêt à être incrusté
Contour dessiné
Détourage effectué
Creuser la cavité
Repousser le bourrelet autour du périmètre
Bourrelet le long des extrémités et sur la partie inférieure
Incrustation en place
Repoussement du bourrelet contre l'incrustation
Mise à niveau des bourrelets résiduels
Finition du fond
Je continue la finition
Incrustation du bec & dessin au crayon
Incrustation finie
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La première étape a été de dessiner
le hibou sur du papier. J'ai ensuite
reproduit ce dessin sur du papier
calque que j'ai découpé pour me
servir de patron. Le patron est enfin
transféré sur la plaque d'argent
(Xguage) à l'aide d'un crayon de
mécanique. J'ai donné à l'argent un
fini mat en le sablant avec de l'oxyde
d'aluminium de grain 400. Ce fini me
permet de dessiner et ajuster le
dessin jusqu'à ce qu'il me convienne.
L'incrustation est ensuite détourée à
la scie de bijoutier. Je préfère finir
directement tous les bords de
l'incrustation proprement, ainsi il y a
moins de nettoyage une fois en
place dans le logement. Le bord est
aussi un peu évasé, de telle manière
que la base de l'incrustation soit un
peu plus large que la partie
supérieure. C'est votre dernière
chance de peaufiner le contour de
votre dessin.
L'incrustation est ensuite posée sur
son futur emplacement, puis on trace
les contours à la pointe sèche. Il y a
un défaut dans mon shibuichi qui
sera masqué par mon incrustation. Il
est très important d'avoir un contour
aussi exact que possible. J'ai aussi
sablé ma base comme décrit plus
haut, afin d'avoir une ligne très
visible.
La prochaine étape est de graver un
contour grossier de la cavité. Il vaut
mieux rester un peu à l'intérieur,
quitte à garder trop de matière sur
les bords à cette étape. J'ai utilisé
une fraise en « V » de 75 degrés
avec mon graveur pneumatique «
Linndsay AirGraver ».
Je trouve que les fraises sont le
moyen le plus efficace pour enlever
de grandes quantités de métal telles
qu'ici. Vous devez être à l'aise avec
ce type d'outils rotatif car il n'y a pas
de marge pour déraper. Vous pouvez
aussi descendre vos fonds avec des
burins plats.
C'est maintenant la partie un peu
plus difficile. L'objectif est d'ajuster
parfaitement la cavité à l'incrustation,
en créant un bourrelet tout le long du
périmètre. Ce bourrelet est repoussé
vers l'incrustation pour la maintenir
en place et finaliser l'ajustage en
bouchant les manques de matière.
Les bords de la cavité sont finis avec
une combinaison de gravure et
d'emboutissage. Vous devez donc
créer assez de bourrelets pour
pouvoir maintenir l'incrustation et
remplir les vides, mais pas trop afin
d'éviter tout surplus de travail de
nettoyage.
Cette photo montre le bourrelet formé
le long du bord supérieur de l'aile
ainsi que sur la moitié de la partie
inférieure. Je trouve que cela aide de
partir d'un côté, l'ajuster et ensuite
continuer sur la face opposée.
Voici l'incrustation enchâssée. Cela
prend énormément de temps à
cause de tous les petits détails tels
les bouts des ailes dans leurs
logements.
J'utilise ensuite un burin plat pour
repousser le bourrelet de métal
contre l'incrustation.
Vous pouvez voir ici le bourrelet
repoussé contre l'incrustation de
manière à recouvrir tous les vides
entre cette dernière et la base.
L'excédent de matière devra être
supprimé et nivelé à l'aide de limes,
outils de gravure, grattoirs et pierres.
Ici je continue le nivelage de l'arrière
plan. Un léger sablage m'aide à
nouveau à repérer facilement les
variations de surface. Après un léger
passage de lime, les surépaisseurs
apparaissent brillantes en contraste
avec le niveau de base qui lui, reste
mat.
Voici l'arrière plan pratiquement
nivelé. Je laisse un peu de hauteur
autour des plumes de la queue afin
de donner un peu de profondeur aux
plumes qui seront gravées dans le
shibuichi. La sculpture du hibou a
débuté.
On voit ici le bec fait dans de l'or à
22 carats, qui sera incrusté suivant
la même technique. A partir d'ici, je
commence la gravure finale et à
ciseler les détails,
puis pour finir la patine (Voir
le tutoriel sur la patine japonaise).
Attention, version anglaise.
Voila!
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Le patron en calque est transféré sur l'argent
Hibou prêt à être incrusté
Contour dessiné
Détourage effectué
Creuser la cavité
Repousser le bourrelet autour du périmètre
Bourrelet le long des extrémités et sur la partie inférieure
Incrustation en place
Repoussement du bourrelet contre l'incrustation
Mise à niveau des bourrelets résiduels
Finition du fond
Je continue la finition
Incrustation du bec & dessin au crayon
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La première étape a été de dessiner
le hibou sur du papier. J'ai ensuite
reproduit ce dessin sur du papier
calque que j'ai découpé pour me
servir de patron. Le patron est enfin
transféré sur la plaque d'argent
(Xguage) à l'aide d'un crayon de
mécanique. J'ai donné à l'argent un
fini mat en le sablant avec de l'oxyde
d'aluminium de grain 400. Ce fini me
permet de dessiner et ajuster le
dessin jusqu'à ce qu'il me convienne.
L'incrustation est ensuite détourée à
la scie de bijoutier. Je préfère finir
directement tous les bords de
l'incrustation proprement, ainsi il y a
moins de nettoyage une fois en
place dans le logement. Le bord est
aussi un peu évasé, de telle manière
que la base de l'incrustation soit un
peu plus large que la partie
supérieure. C'est votre dernière
chance de peaufiner le contour de
votre dessin.
L'incrustation est ensuite posée sur
son futur emplacement, puis on trace
les contours à la pointe sèche. Il y a
un défaut dans mon shibuichi qui
sera masqué par mon incrustation. Il
est très important d'avoir un contour
aussi exact que possible. J'ai aussi
sablé ma base comme décrit plus
haut, afin d'avoir une ligne très
visible.
La prochaine étape est de graver un
contour grossier de la cavité. Il vaut
mieux rester un peu à l'intérieur,
quitte à garder trop de matière sur
les bords à cette étape. J'ai utilisé
une fraise en « V » de 75 degrés
avec mon graveur pneumatique «
Linndsay AirGraver ».
Je trouve que les fraises sont le
moyen le plus efficace pour enlever
de grandes quantités de métal telles
qu'ici. Vous devez être à l'aise avec
ce type d'outils rotatif car il n'y a pas
de marge pour déraper. Vous pouvez
aussi descendre vos fonds avec des
burins plats.
C'est maintenant la partie un peu
plus difficile. L'objectif est d'ajuster
parfaitement la cavité à l'incrustation,
en créant un bourrelet tout le long du
périmètre. Ce bourrelet est repoussé
vers l'incrustation pour la maintenir
en place et finaliser l'ajustage en
bouchant les manques de matière.
Les bords de la cavité sont finis avec
une combinaison de gravure et
d'emboutissage. Vous devez donc
créer assez de bourrelets pour
pouvoir maintenir l'incrustation et
remplir les vides, mais pas trop afin
d'éviter tout surplus de travail de
nettoyage.
Cette photo montre le bourrelet formé
le long du bord supérieur de l'aile
ainsi que sur la moitié de la partie
inférieure. Je trouve que cela aide de
partir d'un côté, l'ajuster et ensuite
continuer sur la face opposée.
Voici l'incrustation enchâssée. Cela
prend énormément de temps à
cause de tous les petits détails tels
les bouts des ailes dans leurs
logements.
J'utilise ensuite un burin plat pour
repousser le bourrelet de métal
contre l'incrustation.
Vous pouvez voir ici le bourrelet
repoussé contre l'incrustation de
manière à recouvrir tous les vides
entre cette dernière et la base.
L'excédent de matière devra être
supprimé et nivelé à l'aide de limes,
outils de gravure, grattoirs et pierres.
Ici je continue le nivelage de l'arrière
plan. Un léger sablage m'aide à
nouveau à repérer facilement les
variations de surface. Après un léger
passage de lime, les surépaisseurs
apparaissent brillantes en contraste
avec le niveau de base qui lui, reste
mat.
Voici l'arrière plan pratiquement
nivelé. Je laisse un peu de hauteur
autour des plumes de la queue afin
de donner un peu de profondeur aux
plumes qui seront gravées dans le
shibuichi. La sculpture du hibou a
débuté.
On voit ici le bec fait dans de l'or à
22 carats, qui sera incrusté suivant
la même technique. A partir d'ici, je
commence la gravure finale et à
ciseler les détails,
puis pour finir la patine (Voir
le tutoriel sur la patine japonaise).
Attention, version anglaise.
Voila!
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Hibou d'hiver sur Kenbyo
Le patron en calque est transféré sur l'argent
Hibou prêt à être incrusté
Contour dessiné
Détourage effectué
Creuser la cavité
Repousser le bourrelet autour du périmètre
Bourrelet le long des extrémités et sur la partie inférieure
Incrustation en place
Repoussement du bourrelet contre l'incrustation
Mise à niveau des bourrelets résiduels
Finition du fond
Je continue la finition
Incrustation du bec & dessin au crayon
Incrustation finie
T u t o r i e l d ' i n c r u s t a t i o n
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copyright 2006: Jim Kelso
Ce projet présente l'incrustation d'un
hibou en argent dans un Kenbyo
(tablette) en shibuichi.
La première étape a été de dessiner
le hibou sur du papier. J'ai ensuite
reproduit ce dessin sur du papier
calque que j'ai découpé pour me
servir de patron. Le patron est enfin
transféré sur la plaque d'argent
(Xguage) à l'aide d'un crayon de
mécanique. J'ai donné à l'argent un
fini mat en le sablant avec de l'oxyde
d'aluminium de grain 400. Ce fini me
permet de dessiner et ajuster le
dessin jusqu'à ce qu'il me convienne.
L'incrustation est ensuite détourée à
la scie de bijoutier. Je préfère finir
directement tous les bords de
l'incrustation proprement, ainsi il y a
moins de nettoyage une fois en
place dans le logement. Le bord est
aussi un peu évasé, de telle manière
que la base de l'incrustation soit un
peu plus large que la partie
supérieure. C'est votre dernière
chance de peaufiner le contour de
votre dessin.
L'incrustation est ensuite posée sur
son futur emplacement, puis on trace
les contours à la pointe sèche. Il y a
un défaut dans mon shibuichi qui
sera masqué par mon incrustation. Il
est très important d'avoir un contour
aussi exact que possible. J'ai aussi
sablé ma base comme décrit plus
haut, afin d'avoir une ligne très
visible.
La prochaine étape est de graver un
contour grossier de la cavité. Il vaut
mieux rester un peu à l'intérieur,
quitte à garder trop de matière sur
les bords à cette étape. J'ai utilisé
une fraise en « V » de 75 degrés
avec mon graveur pneumatique «
Linndsay AirGraver ».
Je trouve que les fraises sont le
moyen le plus efficace pour enlever
de grandes quantités de métal telles
qu'ici. Vous devez être à l'aise avec
ce type d'outils rotatif car il n'y a pas
de marge pour déraper. Vous pouvez
aussi descendre vos fonds avec des
burins plats.
C'est maintenant la partie un peu
plus difficile. L'objectif est d'ajuster
parfaitement la cavité à l'incrustation,
en créant un bourrelet tout le long du
périmètre. Ce bourrelet est repoussé
vers l'incrustation pour la maintenir
en place et finaliser l'ajustage en
bouchant les manques de matière.
Les bords de la cavité sont finis avec
une combinaison de gravure et
d'emboutissage. Vous devez donc
créer assez de bourrelets pour
pouvoir maintenir l'incrustation et
remplir les vides, mais pas trop afin
d'éviter tout surplus de travail de
nettoyage.
Cette photo montre le bourrelet formé
le long du bord supérieur de l'aile
ainsi que sur la moitié de la partie
inférieure. Je trouve que cela aide de
partir d'un côté, l'ajuster et ensuite
continuer sur la face opposée.
Voici l'incrustation enchâssée. Cela
prend énormément de temps à
cause de tous les petits détails tels
les bouts des ailes dans leurs
logements.
J'utilise ensuite un burin plat pour
repousser le bourrelet de métal
contre l'incrustation.
Vous pouvez voir ici le bourrelet
repoussé contre l'incrustation de
manière à recouvrir tous les vides
entre cette dernière et la base.
L'excédent de matière devra être
supprimé et nivelé à l'aide de limes,
outils de gravure, grattoirs et pierres.
Ici je continue le nivelage de l'arrière
plan. Un léger sablage m'aide à
nouveau à repérer facilement les
variations de surface. Après un léger
passage de lime, les surépaisseurs
apparaissent brillantes en contraste
avec le niveau de base qui lui, reste
mat.
Voici l'arrière plan pratiquement
nivelé. Je laisse un peu de hauteur
autour des plumes de la queue afin
de donner un peu de profondeur aux
plumes qui seront gravées dans le
shibuichi. La sculpture du hibou a
débuté.
On voit ici le bec fait dans de l'or à
22 carats, qui sera incrusté suivant
la même technique. A partir d'ici, je
commence la gravure finale et à
ciseler les détails,
puis pour finir la patine (Voir
le tutoriel sur la patine japonaise).
Attention, version anglaise.
Voila!
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Hibou d'hiver sur Kenbyo
Le patron en calque est transféré sur l'argent
Hibou prêt à être incrusté
Contour dessiné
Détourage effectué
Creuser la cavité
Repousser le bourrelet autour du périmètre
Bourrelet le long des extrémités et sur la partie inférieure
Incrustation en place
Repoussement du bourrelet contre l'incrustation
Mise à niveau des bourrelets résiduels
Finition du fond
Je continue la finition
Incrustation du bec & dessin au crayon
Incrustation finie
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hibou en argent dans un Kenbyo
(tablette) en shibuichi.
La première étape a été de dessiner
le hibou sur du papier. J'ai ensuite
reproduit ce dessin sur du papier
calque que j'ai découpé pour me
servir de patron. Le patron est enfin
transféré sur la plaque d'argent
(Xguage) à l'aide d'un crayon de
mécanique. J'ai donné à l'argent un
fini mat en le sablant avec de l'oxyde
d'aluminium de grain 400. Ce fini me
permet de dessiner et ajuster le
dessin jusqu'à ce qu'il me convienne.
L'incrustation est ensuite détourée à
la scie de bijoutier. Je préfère finir
directement tous les bords de
l'incrustation proprement, ainsi il y a
moins de nettoyage une fois en
place dans le logement. Le bord est
aussi un peu évasé, de telle manière
que la base de l'incrustation soit un
peu plus large que la partie
supérieure. C'est votre dernière
chance de peaufiner le contour de
votre dessin.
L'incrustation est ensuite posée sur
son futur emplacement, puis on trace
les contours à la pointe sèche. Il y a
un défaut dans mon shibuichi qui
sera masqué par mon incrustation. Il
est très important d'avoir un contour
aussi exact que possible. J'ai aussi
sablé ma base comme décrit plus
haut, afin d'avoir une ligne très
visible.
La prochaine étape est de graver un
contour grossier de la cavité. Il vaut
mieux rester un peu à l'intérieur,
quitte à garder trop de matière sur
les bords à cette étape. J'ai utilisé
une fraise en « V » de 75 degrés
avec mon graveur pneumatique «
Linndsay AirGraver ».
Je trouve que les fraises sont le
moyen le plus efficace pour enlever
de grandes quantités de métal telles
qu'ici. Vous devez être à l'aise avec
ce type d'outils rotatif car il n'y a pas
de marge pour déraper. Vous pouvez
aussi descendre vos fonds avec des
burins plats.
C'est maintenant la partie un peu
plus difficile. L'objectif est d'ajuster
parfaitement la cavité à l'incrustation,
en créant un bourrelet tout le long du
périmètre. Ce bourrelet est repoussé
vers l'incrustation pour la maintenir
en place et finaliser l'ajustage en
bouchant les manques de matière.
Les bords de la cavité sont finis avec
une combinaison de gravure et
d'emboutissage. Vous devez donc
créer assez de bourrelets pour
pouvoir maintenir l'incrustation et
remplir les vides, mais pas trop afin
d'éviter tout surplus de travail de
nettoyage.
Cette photo montre le bourrelet formé
le long du bord supérieur de l'aile
ainsi que sur la moitié de la partie
inférieure. Je trouve que cela aide de
partir d'un côté, l'ajuster et ensuite
continuer sur la face opposée.
Voici l'incrustation enchâssée. Cela
prend énormément de temps à
cause de tous les petits détails tels
les bouts des ailes dans leurs
logements.
J'utilise ensuite un burin plat pour
repousser le bourrelet de métal
contre l'incrustation.
Vous pouvez voir ici le bourrelet
repoussé contre l'incrustation de
manière à recouvrir tous les vides
entre cette dernière et la base.
L'excédent de matière devra être
supprimé et nivelé à l'aide de limes,
outils de gravure, grattoirs et pierres.
Ici je continue le nivelage de l'arrière
plan. Un léger sablage m'aide à
nouveau à repérer facilement les
variations de surface. Après un léger
passage de lime, les surépaisseurs
apparaissent brillantes en contraste
avec le niveau de base qui lui, reste
mat.
Voici l'arrière plan pratiquement
nivelé. Je laisse un peu de hauteur
autour des plumes de la queue afin
de donner un peu de profondeur aux
plumes qui seront gravées dans le
shibuichi. La sculpture du hibou a
débuté.
On voit ici le bec fait dans de l'or à
22 carats, qui sera incrusté suivant
la même technique. A partir d'ici, je
commence la gravure finale et à
ciseler les détails,
puis pour finir la patine (Voir
le tutoriel sur la patine japonaise).
Attention, version anglaise.
Voila!
.
Hibou d'hiver sur Kenbyo
Le patron en calque est transféré sur l'argent
Hibou prêt à être incrusté
Contour dessiné
Détourage effectué
Creuser la cavité
Repousser le bourrelet autour du périmètre
Bourrelet le long des extrémités et sur la partie inférieure
Incrustation en place
Repoussement du bourrelet contre l'incrustation
Mise à niveau des bourrelets résiduels
Finition du fond
Je continue la finition
Incrustation du bec & dessin au crayon
Incrustation finie
Tutoriel de finition à la pierre & à la lime
home Link to other tutorials copyright 2010 Jim Kelso
Recent works To Archives & Jewelry
Woodland Dream Tsuba collection du Kiyomizu Sannenzaka Museum
Je me suis beaucoup demandé sur quoi me pencher pour ce tutoriel, et j'ai finalement décidé de vous expliquer comment utiliser des limes et des pierres pour la finition de l'arrière plan de cette tsuba. J'ai pensé que ça serait utile quels que soient l'ampleur de la surface à travailler ou le type de gravures. Un simple contour peut déjà être difficile à réussir, mais quelques astuces aident à rendre la tâche bien moins périlleuse et beaucoup plus plaisante.
A mon avis, des limes et des pierres plates sont indispensables pour réaliser un contour plat ou peu incliné. Pour vérifier la progression de mon travail, j'utilise une forte lumière de coté (voire même rasante) qui révèle la plus infime variation de surface. De plus, un léger sablage à l'oxyde d'aluminium de grain 400 allié à la lumière du soir est très efficace pour révéler toute imperfection.
Je recommande les pierres de la marque Gesswein. Je n'ai pas essayé d'autres marques. Je trouve que leurs pierres pour moulistes fonctionnent très bien sur le fer et les non-ferreux. J'utilise aussi leurs pierres « Ultrasoft » à grain très fin pour polir des éléments sculptés, mais je trouve qu'il est risqué de les utiliser sur des surfaces planes car elles ont tendance à égratigner. Si je polis une surface plane très finement, j'utilise les pierres jusqu'au grain 600 puis passe au papier. Il est utile d'avoir une copie papier du catalogue de Gesswein Mold and Diemakers car il est plus simple d'utilisation que leur site web.
En partant du mimi (bord extérieur) détouré, je voulais descendre en pente douce jusqu'au seppa-dai (partie plane autour du trou de passage pour la soie, ou nakago-ana). J'ai utilisé une perceuse à colonne pour délimiter cette partie plane avec une série de trous de contrôle de profondeur (environ 1.5mm) autour du seppa-dai.
Pour commencer, j'ai dégagé à l'échoppe et au rifloir la partie gravée, puis enlevé tout l'excès de matière restant avec une fraise large.
La profondeur de la saignée qui définit le mimi (bordure de la tsuba) est d'à peu-près 0.5mm. Cela signifie que la différence de niveau du fond entre le bord de la tsuba et le seppa-dai est de 1mm.
Le fond autour de la partie gravée a été d'abord ciselé puis aplani à la lime. Sur les photos, les marques de rifloirs sont visibles près du motif.
De plus, un trou de repère de profondeur a été gardé comme référence jusqu'à la fin du processus.
Comme on peut le voir, j'utilise une grosse lime plate pour la majorité du travail de nivelage/fondu, en faisant attention aux abords de la gravure et du mimi. J'utilise des rifloirs et de plus petites limes dans et autour de la gravure, mais aussi des burins et des grattoirs.
Une forte lumière de côté révèle les variations de hauteur du fond..
Quand j'estime que la surface est bien de niveau, je commence la finition à la pierre. D'abord avec une 150 puis en augmentant le grain progressivement jusqu'au 600 pour cette pièce.Ces pierres s'utilisent efficacement avec de l'eau.
Utilisez des pierres plus fines autour du motif. Les surfaces sculptées on été finies et adoucies avec des pierres, des grattoirs ou des abrasifs rotatifs.
Une vue en perspective avec lumière arrière met en évidence le mimi fini et la courbe qui descend vers le seppa-dai.
Le fond est quasiment fini mais doit encore être texturé. Il faut maintenant ajouter des détails à la gravure et adoucir le mimi..
Pièce finie et prête à être patinée largeur 61 mm
Tutoriel de patine du fer (sabitsuke)
home Japanese Alloy Basics copyright 2009: Jim Kelso
Other Tutorials Recent Works To Archives & Jewelry
Woodland Dream Tsuba
Il existe de nombreuses formules pour l'oxydation contrôlée du fer, autant Asiatiques qu'Occidentales. Pour cette tsuba, j'ai utilisé une version modifiée d'une formule qui m'a été donnée en 1997 par mon professeur à Osaka, Toshimasa (Sakai Masaichi). Je ne sais pas d'où il la tient mais elle est similaire à celles que l'on peut trouver ici et là. La formule reçue de Toshimasa-sensei contenait du trisulfure d'arsenic (keikanseki) et je n'avais vraiment pas envie d'utiliser cet ingrédient pour des raisons de sécurité (pour les manipulations et les possibles vapeurs émises durant le processus de séchage). J'ai alors mené mes propres tests sans l'arsenic et suis parvenu à une version peu nocive de la formule qui produisit un beau « marron noisette » sur le morceau de fer forgé utilisé pour l'expérience. J'ai aussi ajouté un surplus d'oxyde de fer pour cette formule.
La formule de Toshimasa utilisait des termes tels que « poignée », « petite cuillère », « plus petite cuillère », ce que, bien qu'extrêmement pratique, j'ai convertit en mesures métriques conventionnelles à force d'essais et d'erreurs.
Le professeur Yokomizo de Tokio University of Fine Arts (Geidai) m'a récemment donné une formule similaire. Le document est daté de 1933 et elle pense qu'il provient de Kano Natsuo et Unno Shomin. Ils étaient en activité entre la fin du 19ème et le début du 20ème siècle, et furent les premiers professeurs pour le travail du métal à Geidai. Cette formule contient aussi du keikanseki (arsenic) mais diffère sur certains points. J'avais déjà commencé mes tests au moment où je l'ai reçue, et par sentiment d'allégeance envers Toshimasa, j'ai voulu, si possible, réussir à faire fonctionner cette formule.
J'ai tenté de réduire le nombre de composants de la formule autant que possible, afin de garder les choses simples. J'espère continuer mes expérimentations dans le futur, avec d'autres couleurs en tête, en modifiant cette formule de base. J'ai eu quelques problèmes avec un dépôt de cuivre à un moment et ai tenté d'éliminer le sulfate de cuivre. Seulement, je n'obtenais plus aucun résultat et ai donc décidé de le rajouter mais en petite quantité, ce qui a fonctionné parfaitement. Je pense que le plaquage de cuivre résultait aussi d'un enduit trop épais qui augmentait le temps de séchage, et donc entretenait une humidité qui permettait au cuivre de se déposer. Voici la formule que j'ai finalement mise au point :
Merci de noter que: l'utilisateur porte l'entière responsabilité d'une utilisation sûre de ces produits, et connait leur danger potentiel pour la sécurité.
150 grammes de kuritsuchii (argile ferrugineuse) j'utilise la Miller # 75 (WC612) 2.5 grammes de sanka-tetsu (oxyde de fer) poudre très fine de mon ami potier Ikuzi 0.5 grammes de tampan (sulfate de cuivre) 2.5 grammes de shoseki (nitrate de potassium ou saltpetre) 2.5 grammes de io (souffre)
J'utilise de l'eau distillée car la composition des eaux minérales est trop variable.
Je commence en faisant une pâte de la consistance du yaourt avec l'argile et l'eau. J'en suis venu à utiliser un enrobage plus fin, celui sur la photo est trop épais et prends trop de temps pour sécher. Cela provoque des craquelures et contribue peut-être aux problèmes de dépôt de cuivre. J'ai donc fini par enduire mes pièces d'une couche beaucoup plus fine qui sèche plus rapidement tout en patinant aussi bien le fer que celle plus épaisse.
Quand le mélange argile/eau est prêt, broyez le sulfate de cuivre et le salpêtre en une poudre fine et ajoutez la à l'oxyde de fer et au souffre (qui sont déjà très fins). Ajoutez un peu d'eau à ce mélange afin que tout se dissolve, puis versez dans l'argile et l'eau. Conservez dans un bocal en verre.
Le fer doit être absolument propre. J'ai vu qu'avec le fer forgé utilisé pour cette tsuba, l'action des premières couches était critique et que si je ne faisais pas très attention lors du nettoyage, il m'était impossible d'obtenir un résultat satisfaisant. Un acier doux est peut-être moins délicat.
1. Chauffer le fer de manière à ce que vous ne puissiez presque plus le toucher, supsendez le avec du fil de fer.
2. Appliquez le mélange avec un pinceau brosse de 2cm de large,doux, et de très bonne qualité. Utilisez une brosse qui vous donnera un recouvrement fin et régulier. Ça n'est pas grave si le mélange sèche un peu durant l'application. L'utilisation d'une hotte est recommandée.
3. Séchez lentement et uniformément. J'ai remarqué qu'avec une couche fine, je pouvais suspendre la pièce entre deux lampes et que la chaleur était suffisante pour sécher. Une fois sec, laissez encore chauffer une vingtaine de minutes.
4. Rincez à l'eau tiède.
5. L'opération est à répéter jusqu'à obtention du résultat voulu (peut-être de 5 à 12 fois).
On peut retirer la rouille active entre chaque passage avec de la laine d'acier dégraissée.
Neutralisez enfin la corrosion avec du bicarbonate de soude.
Appliquez un peu de cire Renaissance..