Espace culturel Hippolyte MarsPlace Hippolyte Mars - 50120 Equeurdreville-Hainneville

Exposition visible du 1er février au 15 mars 2015du lundi au vendredi : de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h 30et tous les dimanches : de 15h à 18h

Entrée libre. Renseignements : 02 33 53 97 08www.equeurdreville.com

Rencontrez les deux artistes à l’espace culturel :Vendredi 6 février de 17 h à 19 het les dimanches 1er et 22 février, 8 et 15 mars.

Rendez-vous sur les blogs de Cécile Pierre et de Brunehilde :callicecile.canalblog.com et creationsdebrunehilde.over-blog.com

Après avoir étudié à l’école des Beaux-Arts de Cherbourg, Brunehilde découvreen 2005, les plaisirs sensoriels de la sculpture. Selon son humeur, elle râpe,gratte et caresse la stéatite, la pierre calcaire ou l'albâtre. Elle les dompte etse laisse à la fois guider par ces pierres tendres pour en révéler des formessensuelles et maternelles.

Cécile Pierre s'inspire, elle aussi, des « Courbes, lignes et volumes » de sa ma-tière première : les mots. À travers ses variations de formes et de rythmes, ellenous révèle la palette d'émotions que les écrits lui inspirent.

À la complicité des artistes s'ajoute l'évidente complémentarité de leurs pra-tiques artistiques : force minérale des visages sculptés dans la pierre pourl'une, arabesques inspirées par les formes végétales pour l'autre.

ESPACE CULTUREL HIPPOLYTE MARS1ER FÉVRIER - 15 MARS 2015

L'exposition « Courbes, lignes et volumes » associe l'univers minéral deBrunehilde, qui pratique la sculpture figurative sur pierre, à celui de CécilePierre, dont les derniers travaux mêlent la calligraphie et la photo numé-rique.

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Equeurdreville-Hainneville

Quelles sont vos sources d'inspiration ?Cécile Pierre : Les poèmes, les livres que je lis (Andrée Chédid, Christian Bobin, Emily Dickinson,haïkus), la musique que j'écoute et les plantes de mon jardin, du Cotentin ou de Porquerolles,une île en Méditerranée où j'ai mes racines.Brunehilde : Mon travail est librement inspiré de l’art préhistorique (Vénus du Néolithique, artdes Cyclades...). Mes thèmes favoris tournent autour du corps et de la femme aux formes gé-néreuses. Dernièrement, j’ai entamé un travail sur les têtes et les expressions du visage.

Comment vous nourrissez-vous chacune du travail de l'autre ?Brunehilde & Cécile : Notre démarche n’a pas d’impact direct sur le travail de l'autre. Nouséchangeons régulièrement autour d’une tasse de thé ou entre deux étals sur le marché du sa-medi. Le regard de l'autre est important : nous nous faisons confiance, nous savons que nousne nous jugerons pas, et cette bienveillance aide à avancer.Et puis c’est rassurant d’avoir quelqu’un avec qui partager ses projets et ses doutes.

En quelques mots, qu'est-ce qui vous rassemble sous ce titre « Courbes, lignes et volumes » ?Brunehilde : Derrière les courbes on retrouve les arrondis de mes sculptures et les boucles del’écriture. Les lignes sont le corps même de l’écriture. Elles peuvent se retrouver sur les sculp-tures ou dessiner une silhouette.Quant au volume, c’est l’essence même des sculptures mais on le retrouve aussi dans la dimen-sion des extraits de textes qu’utilise Cécile et dans ses supports photographiques ou ses fonds.

Pourquoi avoir mis des photos de mains sur l'affiche ?Brunehilde & Cécile : Nous voulions montrer nos mains : les mains qui induisent le geste, le mou-vement qui donne de la vie aux lettres et à la pierre.Les gens ont souvent l'impression que les artistes ont du talent, et que c'est inné. Nous voulionsdonc montrer l'importance de nos mains, de la recherche, du travail toujours recommencé, quipeut être long et fastidieux et en même temps source de plaisir.

Comment travaillez-vous ?Brunehilde : Je dis souvent que lorsque je travaille, je laisse mon cerveau à la porte de l’atelier.Une fois à l’intérieur ce sont mes mains et mon corps qui travaillent.Tout commence par le choix de la pierre qui m’évoque quelque chose. Je la travaille, alors, enm’inspirant de sa forme d’origine. Je la choisis pour son volume, lorsque je souhaite réaliser unprojet particulier nécessitant une forme bien précise. Elle me raconte l’histoire de la pièce quiest en train de naître. Pendant ce temps, ma tête est en vacances.

Cécile Pierre : Je cherche l'harmonie des courbes et des lignes des lettres…et aussi à en rendreleur présence. J'y vois des êtres vivants et les plantes en sont pour moi très proches.Depuis 2-3 ans, mes photos de fleurs, écorces et autres végétaux se rapprochent de ce que jecrée comme sortes d'écritures.Cette année, j'ai fait le lien entre ces photographies et mes calligraphies en trouvant enfin lecourage d'écrire directement sur le papier photo. J'ai aussi beaucoup composé sur des papiersque j'ai préparés en y réalisant des empreintes de végétaux et de fleurs de mon jardin. Ce sontles mêmes courbes que sur mes photos, mais d'une manière plus diffuse. Ces empreintes mepermettent de partir encore plus loin dans mon imaginaire, tout en restant dans mon jardin...

Les deux créatrices associent leurs talents et font dialoguer leurs expres-sions artistiques à l'espace culturel Hippolyte Mars jusqu'au 15 mars.Elles seront présentes plusieurs dimanches (voir au dos) pour échangeravec les visiteurs. Afin d'assouvir sans attendre votre curiosité, voici uneinterview à deux voix pour cette exposition à quatre mains.

Comment vous-êtes vous rencontrées ?Cécile Pierre : J'avais vu les sculptures de Brunehilde sur son blog et j'ai eu envie de la rencontrer.Je suis allée chez elle lors de "portes ouvertes" et j'ai senti tout de suite que nos univers étaienten accord et que nous pourrions nous entendre : elle en occupant l'espace, moi les murs.Elle a accepté et nous avons tenté l'aventure pour exposer ensemble à Portbail. Le public a res-senti ce que nous voulions faire passer et… nous avons donc décidé de continuer à exposerensemble.

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