tropi_mars_2011.pdf

8
- Les plantes cultivées et l'eau : L'eau représente plus ou moins 90 % des plantes cultivées, le reste constituant la matière sèche. Il peut être admis que la pratique de l'agriculture est possible dès lors que les 3 éléments suivants sont en place : le matériel végétal (semences, plants, plantules, bou- tures, etc.), le substrat (support physique de la plante servant aussi de relais entre elle et les solu- tions nutritives) et enfin l'eau qui est le véhicule de la solution du sol. Dans certains cas, ces éléments peuvent se réduire à 2 (cas de l'hydroponie où l'eau joue les deux rôles de support physique et de véhicule des éléments nutritifs). En agriculture, l'eau est fournie aux cultures soit par les pluies, soit par des apports de la part du produc- teur par le biais de l'irrigation. Ces apports sont effectués de différentes manières et en tenant compte de certains facteurs qui en déterminent la fréquence et les doses. Ces facteurs sont de différents ordres car pouvant être liés à la plante (espèces, variétés, stades phénologiques, etc.), au sol (texture, struc- ture, etc.) et au climat (évaporation, etc.), au mode d'apport etc. - Les systèmes d'irrigation : Pourquoi irriguer et quand ? Les plantes cultivées comme tout être vivant ont donc besoin d'eau de manière permanente, et naturellement, les besoins sont variables suivant les espèces, parfois les Mensuel Technique-Edition TROPICASEM BP 999 Dakar Tél. : (221) 33 859 25 25 - Fax (221) 33 832 05 36 E-mail : [email protected] SOMMAIRE SOMMAIRE - La question du mois - La question du mois « Quelles différ « Quelles différ ences ences 1-2 1-2 essentielles y a-t-il entr essentielles y a-t-il entr e un système d'ir e un système d'ir rigation rigation de surface et le goutte à goutte ? » de surface et le goutte à goutte ? » - Mieux réussir - Mieux réussir la fumur la fumur e du poivr e du poivr on en cultur on en culture 2-3 2-3 intensive. intensive. - Formation-information : - Formation-information : Considérations sur les Considérations sur les 4-5 4-5 qualités gustatives du piment for qualités gustatives du piment for t (Capsicum t (Capsicum chinense) et effet des pratiques culturales. chinense) et effet des pratiques culturales. - Nous résumons pour vous : - Nous résumons pour vous : Investigations sur Investigations sur 5-6 5-6 l'optimisation de la fumur l'optimisation de la fumur e minérale de la e minérale de la tomate (L. esculentum Mill) variété F1 Nadira tomate (L. esculentum Mill) variété F1 Nadira - Guide mensuel : V - Guide mensuel : Variétés recommandées ariétés recommandées 7-8 7-8 pour les semis de Mars. pour les semis de Mars. EDIT EDIT ORIAL ORIAL Les températures semblent progressivement s'élever en climat tropical de basse altitude en dépit du caractère encore favorables des conditions actuelles pour la pratique des cultures maraîchères. En conséquence, il importe de prendre les dispositions requises pour pré- parer les cultures de contre-saison. A coté du choix variétal, il y a celui du site (ou de la parcelle) des cultures qui est fonction de votre plan de production, donc des spéculations prévues. En tout état de cause, il importe toujours de se souvenir de la règle à propos de la rotation culturale : éviter de faire suivre sur une même parcelle deux cultures d'une même espèce ou d'espèces apparentées ou ayant des nuisibles à transmission telluriques communs. Ce présent numéro de TROPICULTURE vous propose de discuter des thèmes techniques suivants : - La question du mois : « Quelles différences essentielles y a-t-il entre un système d'irrigation de surface et le goutte à goutte ? » - Mieux réussir la fumure du poivron en culture intensive. - Formation-information : Considérations sur les qualités gustatives du piment fort (Capsicum chinense) et effet des pratiques culturales. - Nous résumons pour vous : Investigations sur l'optimisation de la fumure minérale de la tomate (L. esculentum Mill) variété F1 Nadira LA LA QUESTION DU MOIS : QUESTION DU MOIS : « Quelles différences essentielles y a-t-il entre un système d'irrigation de surface et le goutte à goutte ? » 1 Tropiculture n° 174 Mars 2011 édité par TROPICASEM N° 174 Mars 2011

Upload: elrota9704

Post on 30-Nov-2015

24 views

Category:

Documents


2 download

TRANSCRIPT

Page 1: tropi_mars_2011.pdf

-- LLeess ppllaanntteess ccuull tt iivvééeess eett ll '' eeaauu ::

L'eaureprésente plus ou moins 90 % des plantes cultivées,le reste constituant la matière sèche. Il peut êtreadmis que la pratique de l'agriculture est possibledès lors que les 3 éléments suivants sont en place : lematériel végétal (semences, plants, plantules, bou-tures, etc.), le substrat (support physique de laplante servant aussi de relais entre elle et les solu-tions nutritives) et enfin l'eau qui est le véhicule dela solution du sol. Dans certains cas, ces élémentspeuvent se réduire à 2 (cas de l'hydroponie où l'eaujoue les deux rôles de support physique et devéhicule des éléments nutritifs).En agriculture, l'eau est fournie aux cultures soit par

les pluies, soit par des apports de la part du produc-teur par le biais de l'irrigation. Ces apports sonteffectués de différentes manières et en tenant comptede certains facteurs qui en déterminent la fréquenceet les doses. Ces facteurs sont de différents ordrescar pouvant être liés à la plante (espèces, variétés,stades phénologiques, etc.), au sol (texture, struc-ture, etc.) et au climat (évaporation, etc.), au moded'apport etc. -- LLeess ssyyss ttèèmmeess dd'' ii rrrr iiggaatt iioonn ::

Pourquoi irriguer et quand ? Les plantes cultivéescomme tout être vivant ont donc besoin d'eau demanière permanente, et naturellement, les besoinssont variables suivant les espèces, parfois les

Mensuel Technique-Edition TROPICASEM BP 999 DakarTél. : (221) 33 859 25 25 - Fax (221) 33 832 05 36 E-mail : [email protected]

SOMMAIRESOMMAIRE

- La question du mois - La question du mois « Quelles différ« Quelles différences ences 1-21-2essentielles y a-t-il entressentielles y a-t-il entre un système d'ire un système d'irrigation rigation de surface et le goutte à goutte ? »de surface et le goutte à goutte ? »

- Mieux réussir - Mieux réussir la fumurla fumure du poivre du poivron en culturon en culturee 2-32-3intensive.intensive.

- Formation-information : - Formation-information : Considérations sur lesConsidérations sur les 4-54-5qualités gustatives du piment forqualités gustatives du piment fort (Capsicum t (Capsicum chinense) et effet des pratiques culturales.chinense) et effet des pratiques culturales.

- Nous résumons pour vous :- Nous résumons pour vous : Investigations sur Investigations sur 5-65-6l'optimisation de la fumurl'optimisation de la fumure minérale de la e minérale de la tomate (L. esculentum Mill) variété F1 Nadiratomate (L. esculentum Mill) variété F1 Nadira

- Guide mensuel : V- Guide mensuel : Variétés recommandéesariétés recommandées 7-87-8pour les semis de Mars.pour les semis de Mars.

EDITEDITORIALORIAL

Les températures semblent progressivement s'élever en climat tropical de basse altitude en dépit du caractère encore favorables desconditions actuelles pour la pratique des cultures maraîchères. Enconséquence, il importe de prendre les dispositions requises pour pré-parer les cultures de contre-saison. A coté du choix variétal, il y acelui du site (ou de la parcelle) des cultures qui est fonction de votreplan de production, donc des spéculations prévues.

En tout état de cause, il importe toujours de se souvenir de la règle àpropos de la rotation culturale : éviter de faire suivre sur une mêmeparcelle deux cultures d'une même espèce ou d'espèces apparentéesou ayant des nuisibles à transmission telluriques communs.

Ce présent numéro de TROPICULTURE vous propose de discuterdes thèmes techniques suivants :

- La question du mois : « Quelles différences essentielles y a-t-il entreun système d'irrigation de surface et le goutte à goutte ? »

- Mieux réussir la fumure du poivron en culture intensive.

- Formation-information : Considérations sur les qualités gustativesdu piment fort (Capsicum chinense) et effet des pratiques culturales.

- Nous résumons pour vous : Investigations sur l'optimisation de lafumure minérale de la tomate (L. esculentum Mill) variété F1 Nadira

LALA QUESTION DU MOIS : QUESTION DU MOIS : « Quelles différences essentielles y a-t-il entre un système d'irrigation

de surface et le goutte à goutte ? »

1Tropiculture n° 174 Mars 2011 édité par TROPICASEM

N° 174 Mars 2011

Page 2: tropi_mars_2011.pdf

variétés, les conditions environnementales et le système choisi. Il faut peut-être rappeler que quelleque soit la source de l'eau, le sol suivant ses caractéristiques physiques (ex. texture et structure),emmagasine une certaine quantité d'eau. On sait quela totalité de cette eau n'est pas disponible pour lesplantes : après le drainage (capacité au champ) seul45% de l'eau retenue peut être utilisé. En règlegénérale, l'irrigation est nécessaire lorsque 50% desquantités à ce stade sont partis.Les systèmes d'irrigation constituent le mode d'ap-port de l'eau aux cultures. On distingue 3 principauxtypes de systèmes, à savoir :- L'irrigation de surface (irrigation à la raie, au siphon,au goulot, à l'arrosoir ou au seau, etc.). Ces modes d'ap-port on en effet en commun le fait de fournir d'impor-tantes quantités d'eau en un temps réduit, ce qui pose le

IInnttrroodduucctt iioonn

.

La classification des principales espèces domestiquées deCapsicum est maintenant devenue plus ou moins consensuelle entre les taxonomistes. L'on sait que parmi les5 espèces décrites comme les plus importantes, 3 qui sontC. annuum (ex. : poivron), C. frutescens (incluant lespiments secs) et C. chinense (piment fort frais) sontlargement cultivées dans le monde ; la troisième espèce

objet du présent article, englobe les types Scotch Bonnet,Antillais, Habanéro, etc., très appréciés en Afrique etailleurs pour leur goût piquant et leur parfum.

Le poivron (C. annuum) est une espèce domestiquée ouintroduite en climat tempéré, bien connue dans le mondeet très cultivée soit pour l'export, soit pour le marchéintérieur en Afrique.

Son importance est liée à sa valeur nutritive et médici-nale en raison de sa teneur en vitamines C et E et enantioxydants, éléments permettant de prévenir les trou-bles cardio-vasculaires, les cancers et les cataractes.Le poivron connaît une diversité de variétés différantpar plusieurs caractères dont la forme et la couleur desfruits, leur taille, leur adaptation aux stress biotique etabiotique, leur niveau de productivité, etc. L'espècerépond bien à l'intensification de la culture par une croissance correcte et des niveaux de rendement élevés.

problème de l'optimisation des apports en relation avecla nécessaire réduction des pertes ;- L'irrigation par aspersion (apport sous forme defines gouttelettes) ressemblant à une pluie. Les quan-tités fournies sont moins importantes comparées aumode précédent.- L'irrigation au goutte-à-goutte : C'est une variantede la micro-irrigation, consistant à apporter l'eauaux plantes de manière assez lente en petites quan-tités, goutte par goutte. Ce système contrairement àl'aspersion et à certaines variantes de l'irrigation desurface, ne requiert pas une forte pression pour ladistribution.

La planche 1 illustre les deux systèmes comparés àtravers des variantes parmi les plus courantes enAfrique. A suivre.

Le poivron pousse mieux sur des sols bien drainés. Ence qui concerne l'acidité du sol, l'optimum se situe entre6,0 et 7,0, mais pour un rendement maximal assurer unpH neutre (7,0).

L'effet positif d'une plantation assez profonde jusqu'àla première vraie feuille a été rapporté. Trente joursaprès la transplantation, les plantes mises en placede cette façon produiraient plus de feuilles plus defleurs, donc avec un rendement plus élevé, comparéesaux plantations plus ou moins profondes.

Vu la sensibilité de l'espèce au manque et excès d'eau,la température et l'humidité du sol devront être prisesen considération. Le stress hydrique comme pour latomate associé au déficit calcique, aura une incidencesur l'apparition de la nécrose apicale. Quant aux excèsd'humidité, ils favorisent la pourriture des fruits etpeuvent occasionner l'asphyxie des plantes. Cet article est destiné à passer en revue les modalitésde l'intensification de la culture du poivron aveccomme point focal, les aspects quantitatif et quali-tatif de la fumure minérale et organique.

22.. RRôôllee ddeess éélléémmeennttss nnuuttrr ii tt ii ffss ..

Il est rapporté que les deux principaux élémentsinfluant sur la production de fruits sont le

2Tropiculture n° 174 Mars 2011 édité par TROPICASEM

MIEUX REUSSIR :LA FUMURE DU POIVRON EN CULTURE INTENSIVE.

Irrigation goutte à goutte gravitaire Irrigation à la raie, au seau et au raccordPPllaanncchhee 11 :: VVaarriiaanntteess ddeess ssyyssttèèmmeess dd'' iirrrriiggaatt iioonn ccoommppaarrééss

Page 3: tropi_mars_2011.pdf

phosphore (action sur la floraison) et le potassium(qui influence la nouaison).

Le potassium joue de nombreux rôles dont on peut citer leprocessus d'osmo-régulation, la régulation des stomates des plantes, l'utilisation de l'eau, le transfert dessucres et la formation d'hydrates de carbone, la régulation desactivités enzymatiques, la synthèse des protéines et de nom-breux autres processus nécessaires pour soutenir la croissancedes plantes et la reproduction. Il est donc un élément de produc-tivité et de croissance. Par ailleurs, c'est un élément de qualitéet de résistance des plantes aux stress biotique et abiotique.

33 .. LLeess bbeessooiinnss qquuaanntt ii ttaatt ii ff ss ..

Les exportations dépendent de plusieurs facteursdont les conditions de culture (climat, pratiques

culturales), l'irrigation et le matériel végétal à tra-vers le potentiel des variétés cultivées.

Le tableau 1 présente une estimation qui a permis decalculer les besoins intrinsèques moyens (prélève-ments moyens en éléments nutritifs majeurs et secondaires) pour une culture de poivron avec un ren-dement de 30 T/ha réalisable en conditions inten-sives en Afrique. Pour ce niveau de rendement, lesquantités moyennes obtenues de 2 sources différentesconsommées par la culture en plein champ sont de104 kg/ha (N), 29 kg/ha (P2O5) et 158 kg (K2O), avec

une consommation de calcium également assez élevée. Les équilibres arrondis entre ces éléments majeurssont de 1-0,3 - 1,6 (Voir tableau 1). A suivre.

3Tropiculture n° 174 Mars 2011 édité par TROPICASEM

PPPP AAAA RRRR TTTT EEEE NNNN AAAA IIII RRRR EEEE SSSS-- TTRROOPPIICCAASSEEMM ((SSéénnééggaall)) kkmm 55,,66 BBdd dduu CCeenntteennaaiirree BBPP 999999

DDAAKKAARR TTeell :: ((222211)) 885599 2255 2255 // FFaaxx :: ((222211)) 883322 0055 3366-- SSEEMMIIVVOOIIRREE ((CCôôttee dd’’ IIvvooiirree)) 3399 rruuee LLoouuiiss LLuummiièèrree,, ZZoonnee 44,, 1166 BBPP 663333

AABBIIDDJJAANN TTeell :: ((2222552211)) 3355 8866 1133 FFaaxx :: ((2222552211))3355 5577 7799-- NNAANNKKOOSSEEMM ((BBuurrkkiinnaa--FFaassoo)) rruuee HHoouuaarrii BBoouummeeddiieennnnee,, 0011 BBPP 66550022

OOUUAAGGAADDOOUUGGOOUU TTeell :: ((2222665500)) 3311 2200 6622 // FFaaxx ((2222665500)) 3311 2200 2288-- SSEEMMAAGGRRII ((CCaammeerroouunn)) 221155 DDEENNVVEERR SSUUDD ((RRttee ddee BBoonnaammoouussssaaddii))

DDOOUUAALLAA TTeell :: ((223377)) 334477 55224411 // FFaaxx :: ((223377)) 334477 5522 4466-- BBEENNIINN SSEEMMEENNCCEESS ((BBéénniinn)) 0088 BBPP 00888855 CCeennttrree ddee TTrrii PPoossttaall CCOOTTOONNOOUU

BBEENNIINN TTeell ((2222992211)) 3300 7788 0055-- AAGGRRIISSEEEEDD ((GGhhaannaa)) ZZaagglloouull HHoouussee nn°° 11 KKwwaamméé NNkkrruummaahh AAvveennuuee PPOO BBooxx AADD 2222

AADDAABBRRAACCAA AACCCCRRAA NNoorrtthh TTééll .. 0000223333((00)) 3300222255 0088 8899 // FFaaxx 0000223333((00)) 3300222255 0077 0022-- MMAALLII SSEEMMEENNCCEESS ((MMaall ii)) 110088,, rruuee 556688 QQuuiinnzzaammbboouuggoouu BBPP EE 33778899

BBAAMMAAKKOO TTééll .. :: ((222233)) 2200 2211 1188 8800 // FFaaxx ((222233)) 2200 2211 1188 9988--SSEEMMAANNAA ((MMaaddaaggaassccaarr)) LLoott 2266 CC 1100 EEssppaaccee RRoojjoo TTssaarraassaaoottrraa AAnnttiiss iirraabbee--111100

MMAADDAAGGAASSCCAARR TTééll :: 0022 4444 449977 0011 // FFaaxx 002200 4444 449988 0011

-- SSAAHHEELLIIAA SSEEMM ((NNiiggeerr)) 116633 RRuuee VVooxx àà ccôôttéé ddee MMEERREEDDAA NNIIAAMMEEYY BBPP :: 22665566 BBaallaaffoonn TTeell :: 222277 ((2200)) 7744 1122 1155 // FFaaxx :: 222277 ((2200)) 7744 1122 1177

-- SSEEMMAARROOCC ((MMaarroocc)) 3300,, RRuuee dduu LLaanngguueeddoocc QQuuaarrttiieerr ddeess HHôôppiittaauuxx CCaassaabbllaannccaa TTeell :: 221122 002222 2277 9922 1122 // FFaaxx :: 221122 002222 2277 9922 1133

-- CCAARRAAÏÏBBEESS SSEEMMEENNCCEESS ZZCCII LLooccaall BB 2244 JJaarrrryy 9977112222 BBAAIIEE MMAAHHAAUULLTTGGUUAADDEELLOOUUPPEE TTeell :: 00559900 2266 9911 1100 // FFaaxx :: 00559900 2266 9911 1100

-- AAGGRRIINNOOVVAA CCOO 88553300 NNWW 6666 SStt MMiiaammii FFLL,, 3333116666 UUSSAATTee ll :: 11--330055--662299--88339900 // FFaaxx :: 11--330055--662299--88338899

-- SSAAVVAANNAA SSEEEEDD VViiss iioonn PP llaazzaa--GGrroouunndd FF lloouu--ooff ff ii ccee nn°° 1166 MMOONNBBAASSAA RROOAADDNNaaiirroobbii KKEENNYYAA TTeell :: ((225544)) 002200 8822 9900 0033 // FFaaxx :: ((225544)) 002200 8822 9900 0044

-- AAGGRRIISSEEMM RRDDCC

CCOONNGGOO

Page 4: tropi_mars_2011.pdf

IInnttrroodduucctt iioonn

.

Les piments appartiennent à la famille des solanacéescomme la tomate, les aubergines, la pomme de terre, etc.Le genre Capsicum qui les regroupe compte un grandnombre d'espèces dont 5 sont considérées comme lesplus cultivées (C. baccatum, C. pubescens, C. annuum, C.frutescens and C. chinense). Les 3 dernières espècessont les principales cultivées en Afrique Tropicale.

Le piment fort (C. chinense) très apprécié en Afriquetropicale et ailleurs, contrairement à ce que sembleindiquer son nom, ne viendrait pas de Chine mais d'Amérique Centrale et du Sud. Il est cultivé sous

En dehors des aspects agronomiques, ce matérielvégétal est aussi caractérisé par des différences nota-bles liées entre autres à la forme des fruits, à leurcouleur et à leur taille, donc à leur poids ; deuxautres caractères non moins importants sont le goûtplus ou moins piquant et le parfum, également trèsvariables chez le piment. Ces deux caractères liés à laprésence de certaines substances, forment avec lecalibre et la couleur, les principaux critères de choixdes variétés au plan de la consommation.

Dans cet article, nous allons essayer de mieux com-prendre la problématique des qualités gustatives etaromatiques du piment et de l'impact sur eux de cer-tains facteurs et pratiques.

11.. RRaappppeellss ssuurr llee ppiimmeenntt ..

Le piment (Capsicum chinense) est une plante ayantun système radiculaire peu profond dominé par denombreuses racines adventives qui poussent à 30 cmde profondeur. L'espèce est connue pour sa sensi-bilité au stress hydrique préjudiciable à la floraisonet à la nouaison, mais aussi aux excès d'eau qui retar-dent la croissance de la plante. Par contre, les condi-tions de stress semblent avoir une influence positivesur la qualité (voir chapitre 2).

forme de diverses variétés dont la plupart sont desOP. Ces variétés sont soit locales endémiques dans leszones de production où elles sont maintenues par lesproducteurs (populations souvent hétérogènes), soitsélectionnées par la recherche et maintenues à tra-vers des systèmes semenciers plus ou moins fonction-nels. On distingue différentes appellations selon leszones géographiques et qui tendent à s'interna-tionaliser comme le type Habanéro encore appeléScotch Bonnet, Piment antillais, etc., avec les exem-ples de nom suivants assez bien connues de notregroupe : Big Sun, F1 Avenir, Bombardier, Safi, jaunede Burkina, piment antillais, etc. (Voir planche).

Le piment fort est une culture de saison chaude cul-tivée toute l'année. Il est plus sensible aux conditionsclimatiques au cours des phases de croissance et dedéveloppement (floraison et fructification). En effet,les températures basses retardent la germination desgraines et ralentissent la croissance alors que cellesexcessives peuvent conduire à l'avortement desfleurs. Les besoins en eau sont plus importantsdurant la phase de floraison-fructification.L'irrigation doit maintenir l'humidité sur les premiers30 cm du sol, où sont localisées la plus grande partie desracines. En sol léger, la fréquence des irrigations doitêtre adaptée de manière à maintenir le sol le pluslongtemps que possible à la capacité au champ.

En ce qui concerne les sols, le piment s'adapte à unegamme de textures, mais sa préférence correspond àdes sols sablo-limoneux fertiles, bien drainés avecdes valeurs de pH se situant dans la fourchette de 6,0à 6,5. Toutefois, les plantes poussent bien dans dessols à pH variant entre 5,5 et 6,8. Les piments sontdes cultures modérément tolérantes à la salinité de lasolution du sol. Ce sont des cultures vivaces enrégions tropicales où ils sont en majorité cultivéscomme plante annuelles. La floraison commence plusou moins 2 mois après la plantation et les fruits peuvent être récoltés environ un mois après la

4Tropiculture n° 174 Mars 2011 édité par TROPICASEM

FORMATION-INFORMATION : Considérations sur les qualités gustatives du piment fort (Capsicum chinense)

et effet des pratiques culturales.

CCaayyeennnnee TTyyppee SSaallmmoonn TTyyppee SSaaffii TTyyppee HHaabbaannéérroo TTyyppee CChhiimmaayyoo PPooiivvrroonn

EExxeemmpplleess ddee ttyyppeess ddee ppiimmeenntt iinncclluuaanntt lleess eessppèècceess

CC.. ff rruutteesscceennss

((CCaayyeennnnee eett SSaallmmoonn)),,

CC.. cchhiinneennssee

((SSaaff ii eett HHaabbaanneerroo oouu aanntt ii ll llaaiiss)) eett

CC.. aannnnuuuumm

((ttyyppeess CChhiimmaayyoo eett ppooiivvrroonn))

Page 5: tropi_mars_2011.pdf

pollinisation. La récolte des fruits intervient 65 à 90jours après la mise en place et peut se poursuivreplusieurs mois durant suivant les variétés et les conditions de culture.

22.. LLeess qquuaall ii ttééss gguussttaatt iivveess eett llee ppaarrffuumm dduu ppiimmeenntt..

11..11.. GGéénnéérraall ii ttééss ..

Les piments forts sont un condiment très apprécié desconsommateurs dans le monde entier en raison principalement de deux caractères que sont le goût etle parfum. En ce qui concerne le goût, il s'agit du caractère plus ou moins piquant. De ce point de vue,divers qualificatifs sont utilisés et on distingue despiments doux, à peine piquants, un peu piquants, moyennement piquants, très piquants ou tout simple-ment « incendiaires ». Lorsqu'on consomme du piment fort, il y a une sensa-tion dans la bouche interprétée par le cerveau commeune brûlure réelle. Immédiatement, ce dernier réagit

Par A. Seck et H. Bojang.IInnttrroodduucctt iioonn

.

Nous allons encore une fois discuter de la tomate, uneespèce dont l'importance n'est plus à démontrer enAfrique. Nous avons déjà eu à plusieurs reprises àdiscuter des bonnes pratiques culturales à traversles paquets techniques. Ces derniers vont de la qualité du matériel végétal et des techniques de pro-duction de plants aux procédés de récolte et de post-récolte en passant par le contrôle phytosanitaire,l'entretien des cultures, la fertilisation, etc. La fertilisation de la tomate (variété F1 Nadira) estl'objet du présent article. Il s'agira de résumer lesrésultats d'une recherche action ayant pour but decontribuer à optimiser les apports d'engrais dans lecadre de la production conventionnelle qui englobel'application d'engrais chimiques et de fumier.

11.. OObbjjeecctt ii ffss ddee ll ''ééttuuddee..

La tomate est un légume important en Gambie où elleest produite localement en pleine saison (Octobre-Novembre) ; cependant, elle est principalementimportée en période de contre-saison en raison decontraintes diverses. La culture intensive pour lespetits producteurs est rendue difficile par le problème des intrants qui ne sont pas localementdisponibles (ex. : semences, pesticides et engrais). Enparticulier en ce qui concerne l'engrais, les quantités

et sécrète des substances appelées endorphines pourcombattre la douleur et enfin, il s'ensuit une agréablesensation de relaxation. De même, les piments sontdiversement parfumés, mais le goût et le parfum nesemblent pas être liés.Le piment fort dit Habanéro ou piment antillais(Capsicum chinense) est cultivé pour ses fruits à lasaveur particulièrement piquante. Ce piment estextrêmement fort car une seule goutte de suc suffit àse brûler les lèvres et la langue. Quelques heuresaprès la manipulation de fruits de piment, de fortesbrûlures apparaissent sur les doigts. En conséquence,il importe de se protéger les mains et les yeux durantla manipulation de ce piment. Ces deux caractères de goût et de parfum déterminantla qualité du piment sont influencés par un certainnombre de facteurs qui seront passés en revue dansnotre prochaine édition. En attendant, juste un con-seil : éviter d'utiliser de l'eau pour adoucir le goûtcar les facteurs responsables de la chaleur despiments ne sont pas hydrosolubles. (A suivre).

requises estimées par la recherche à 1200 kg de 10-10-20 par hectare pour un bilan minéral de 120 (N)-120 (P2O5) -240 (K2O) rendent difficile la mise en

pratique de l'intensification des cultures.

- But de l'étude : Contribuer à mettre au point unbilan minéral NPK efficace sur le plan agronomique età moindre coût pour les maraîchers de petite échelle.

- Objectif global : Étudier les possibilités de réussirune culture intensive de tomates avec des doses d'en-grais optimisé, grâce à la comparaison des doses NPKdifférentes.

22.. MMéétthhooddoollooggiiee eett ccoonnddiitt iioonnss ddee ll ''eessssaaii ..

-- SS ii ttee ddee rreecchheerrcchhee ::

+ Secteur: centre horticole de Wellingara (NordKombo, Région Ouest, Gambie).+ Climat : 1000 mm de pluviometrie; sols sablo-limoneux; 20-30oC (pH : 6,5 ; teneur en matièreorganique : 1,2%).

-- LLee mmaattéérriieell ddee sseemmiiss eett ddee ppllaannttaatt iioonn ::

+ Variété hybride (F1 Nadira), une variété perfor-mante et de longue conservation ;+ Période et mise en place : Avril à Juillet 2009(semis alvéoles le 4 avril) ; semis effectué avec ducompost local sous serre locale. Préparation du sol :

5Tropiculture n° 174 Mars 2011 édité par TROPICASEM

NNOOUUSS RREESSUUMMOONNSS PPOOUURR VVOOUUSS ::

Investigations sur l'optimisation de la fumure minérale de la tomate (L. esculentum Mill) variété F1 Nadira

Page 6: tropi_mars_2011.pdf

Planches délimitées, application de bouse de vache(20T/ha), labour, nivellement, repiquage après 21jours de pépinière (1m x 0,5 m).

-- MMéétthhooddoollooggiiee..

-->> DDiissppooss ii tt ii ff eexxppéérr iimmeennttaall ..

** DDiissppoossii tt ii ff eenn bbllooccss ccoommpplleettss aallééaattooiirreess ::

4répétitions, 5 traitements (4 blocs de 5 planches de 5

m2 (1 m sur 5 m) ; allées: 0,5 ; 5 Traitements : 5 dosesd'engrais différentes appliquées 1 et 2 semainesaprès la plantation, correspondant à des bilansminéraux N-P-K respectifs de : T1 (00-00-00) ; T2(50-50-100) ; T3 (60-60-120) ; T4 (70-70-140) et T5(80-80-160).

-->> PPrr iinncc iippaauuxx ppaarraammèètt rreess oobbsseerrvvééss ee tt ccooll lleeccttee ddeess ddoonnnnééeess..

* Hauteur finale des plantes (en cm, sur 3 plantes parrépétition, période de récolte) * Nombre de fruits commercialisables par planche * Rendement en fruits commercialisables.

+ Densité nette de plantation : 20000 plantes/ha (Dn = Sb/sb où Sb et sb sont respectivement les sur-faces totale brute et occupée par une plante).

** PPrraatt iiqquueess ccuull ttuurraalleess ::

+ Irrigation : apport journalier moyen : 6-9 mm selonles stades de croissance et de développement (repar-tis en deux apports par jour) ;

+ Contrôle phytosanitaire : traitements préventifscontre les principaux nuisibles de la tomate avec lesacariens qui sont l'un des principaux nuisibles de laculture ;

+ Entretien : désherbages réguliers, tuteurage, etc.

-->> TTrraaiitteemmeenntt ddeess ddoonnnnééeess

: une analyse de variance à 1 critère a été faite au moyen du logicielMSTAT C, suivie d'une comparaison multiple demoyennes pour chacun des paramètres ci-dessusbasée sur la plus petite différence significative(PPDS, LSD en Anglais)(seuil de signification = 5%).

(A suivre)

6Tropiculture n° 174 Mars 2011 édité par TROPICASEM

PPllaanncchhee 11 :: VVuueess ddeess ppllaannttuulleess aavvaanntt eett aapprrèèss

PPllaanncchhee 22 :: VVuueess ddeess ppllaannttuulleess aavvaanntt eett aapprrèèss

Page 7: tropi_mars_2011.pdf
Page 8: tropi_mars_2011.pdf