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UNION ECONOMIQUE ET MONETAIRE
OUEST AFRICAINE (UEMOA)
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Etude pour la Mise en réseau des
services de propriété intellectuelle
des Etats membres de l’UEMOA
Rapport Final
Etude réalisée par:
- Pascal VOKOUMA, Expert Réseau & Télécom, société CONNECTEO, Ouagadougou/Burkina Faso
- Mathieu HIEN, Conseil en propriété industrielle agréé auprès de l’Organisation Africaine de la Propriété
Intellectuelle, Expert en propriété intellectuelle, Cabinet AFRIC-PROPI-CONSEILS, Ouagadougou/Burkina Faso.
AOUT 2013
2
SOMMAIRE
SOMMAIRE _________________________________________________________________________ 2
LISTE DES TABLEAUX _________________________________________________________________ 5
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS _____________________________________________________ 6
PARTIE INTRODUCTIVE _______________________________________________________________ 8 1. Le système de protection des droits de propriété intellectuelle dans les pays membres de l’Union _ 9 2. Les caractéristiques essentielles de l’Accord de Bangui révisé ______________________________ 10 3. L’Accord de Bangui révisé : un système «original» de protection des droits de propriété industrielle dans les pays de l’UEMOA _______________________________________________________________ 12 4. La protection de la propriété littéraire et artistique ______________________________________ 12 5. Pourquoi mettre en réseau les services de propriété intellectuelle des Etats membres de l’UEMOA 13 6. Méthodologie de l’étude ____________________________________________________________ 14
PREMIERE PARTIE __________________________________________________________ 17
LES SYSTEMES D’INFORMATION EN PROPRIETE INTELLECTUELLE : ETAT DES LIEUX ET EVALUATION DES BESOINS ___________________________________________________ 17
I. EVOLUTION GENERALE DE LA CONTREFAÇON ET DU PIRATAGE DANS LE MONDE ____________ 18 I.1. Des chiffres effarants ________________________________________________________________ 18 I.2. L’ampleur et la nature des produits de contrefaçon dans le monde ___________________________ 20 I.3. La contrefaçon des produits pharmaceutiques ____________________________________________ 23 I.4. Les pays d’origine de la contrefaçon ____________________________________________________ 23 I.5. Les droits de propriété intellectuelle les plus touchés par le phénomène de contrefaçon__________ 26 I.6. Les conséquences de la contrefaçon au plan macro économique et social ______________________ 27 I.7. Les conséquences au niveau des Etats __________________________________________________ 27 I.8. Les conséquences pour les consommateurs ______________________________________________ 28 I.9. L’impact social du phénomène de contrefaçon ___________________________________________ 28
II. ETAT DES LIEUX DES SYSTEMES D’INFORMATION AUX PLANS LEGISLATIF ET REGLEMENTAIRE __ 28
III. ETAT DES LIEUX DES SYSTEMES D’INFORMATION AU PLAN INSTITUTIONNEL ________________ 36 III.1. L’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI) _______________________________ 36 III.2. Les SNL/OAPI des Etats membres de l’UEMOA ___________________________________________ 37 III.3. Les Bureaux de droit d’auteur des Etats membres de l’UEMOA _____________________________ 39 III.4. Les organisations et services des Etats membres dont les attributions et activités comportent des aspects qui touchent aux droits de propriété intellectuelle _____________________________________ 46
IV. EVALUATION DES SYSTEMES D’INFORMATION EN MATIERE DE PROPRIETE INTELLECTUELLE ____ 75 IV.1. Synthèse des informations disponibles, documentation et besoins des services de propriété intellectuelle __________________________________________________________________________ 75 IV.2. Evaluation des Bureaux de Droit d’Auteur ______________________________________________ 78 IV.3. Evaluation des services de propriété industrielle _________________________________________ 82
V. ANALYSE DE L’EXISTANT DANS LE DOMAINE INFORMATIQUE ET CABLAGE RESEAU ___________ 86 V.1. Les observations au titre du câblage réseau informatique __________________________________ 86 V.2. Les observations au titre du système d’information _______________________________________ 89
DEUXIEME PARTIE _________________________________________________________ 92
DEFINIR UNE ARCHITECTURE DE COMMUNICATION DES SERVICES DE PROPRIETE INTELLECTUELLE DES ETATS MEMBRES DE L’UEMOA ______________________________ 92
I. DE LA NÉCESSITE D’UN ENVIRONNEMENT JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL EN ADÉQUATION AVEC LES OBJECTIFS VISÉS PAR L’INTERCONNEXION DES SERVICES DE PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE DES ETATS MEMBRES DE L’UEMOA ______________________________________________________________ 93
I.1. Améliorer l’environnement juridique dans le domaine de la propriété intellectuelle _____________ 93 I.2. Améliorer le cadre institutionnel de gestion de la propriété intellectuelle _____________________ 101
3
II. DU DISPOSITIF PHYSIQUE DE MISE EN RÉSEAU DES ORGANISATIONS ET STRUCTURES DE GESTION DES DROITS DE PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE DANS LES ETATS MEMBRES DE L’UEMOA ______________ 103
II.1. Methodologie retenue pour la mise en reseau physique __________________________________ 104 II.2. Determination de l’espace geographique ______________________________________________ 104 II.3. Point sur les donnees traitees ________________________________________________________ 105 II.4. La communaute des acteurs trouves __________________________________________________ 106 II.5. Analyse des outils d’exploitation existants ______________________________________________ 108 II.6. Les réseaux existants _______________________________________________________________ 109 II.7. Les solutions proposées ____________________________________________________________ 109 II.7.2.2. Le VSAT ____________________________________________________________________ 112 II.7.2.3. Le système de routage proposé _______________________________________________ 115 II.3. Le plan de développement du réseau dans les Etats membres (Voir annexe 3) ________________ 116
III. LES BASES DE DONNÉES ET LES INFORMATIONS EN PROPRIÉTÉ INDUSTRIELLE A PARTAGER AU SEIN DU RESEAU _______________________________________________________________________ 117
III.1. La base de données sur les Brevets d’invention _________________________________________ 118 III.2. La base de données sur les modèles d’utilité ___________________________________________ 118 III.3. La base de données sur les marques de produits et de services ____________________________ 119 III.4. La base de données sur les noms commerciaux _________________________________________ 119 III.5. La base de données Dessins et Modèles industriels ______________________________________ 119 III.6. La base de données sur les variétés végétales __________________________________________ 119 III.7. La base de données sur les indications géographiques ___________________________________ 119
IV. LES BASES DE DONNÉES SUR LA PROPRIÉTÉ LITTÉRAIRE ET ARTISTIQUE ET LES DROITS VOISINS 119 IV.1. Catégorie Œuvres musicales ________________________________________________________ 119 IV.2. Catégorie Œuvres littéraires ________________________________________________________ 119 IV.3. Catégorie Arts graphiques et plastiques (sculptures et peintures) __________________________ 119 IV.4. Catégorie Œuvres dramatiques ______________________________________________________ 120 IV.5. Catégorie Œuvres audiovisuelles _____________________________________________________ 120 IV.6. Catégorie Biens culturels et Expressions du folklore _____________________________________ 120
V. LA BASE DE DONNÉES SUR LES PRODUITS PHARMACEUTIQUES À USAGE HUMAIN ___________ 120 V.1. La base de données sur les brevets « nationaux » de médicaments _________________________ 120 V.2. La base de données sur les brevets « étrangers » de médicaments __________________________ 120 V.3. La base de donnees sur les medicaments enregistres _____________________________________ 120 V.4. La base de données sur les Médicaments traditionnels améliorés (MTA) _____________________ 120
VI. LA BASE DE DONNÉES SUR LES RESSOURCES GÉNÉTIQUES ET LE PATRIMOINE CULTUREL ______ 120 VI.1. Les ressources génétiques __________________________________________________________ 120 VI.2. Les ressources phytogénétiques _____________________________________________________ 120 VI.3. Les publications scientifiques _______________________________________________________ 120 VI.4.Travaux de l’OMPI sur les ressources génétiques et les savoirs tradittionnels _________________ 120 VI.5. Travaux de la commission intergouvernementale de la FAO sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture ____________________________________________________________ 120
VII. LES CONTRAINTES DE LA MISEEN OEUVRE PHYSIQUE DU RESEAU ____________________ 120 VII.1. Les contraintes liees aux contenus ___________________________________________________ 120 VII.2. Les contraintes liees au cadre institutionel et juridique __________________________________ 121 VII.2. Les contraintes liees aux ressources humaines _________________________________________ 121 VII.3. Les contraintes liees au câblage réseau _______________________________________________ 121
CONCLUSION GÉNÉRALE DE L’ÉTUDE __________________________________________________ 123 ANNEXE 1----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 125 IDEES-PROJETS D’ACTES COMMUNAUTAIRES ------------------------------------------------------------------------------------ 125 ANNEXE 2 ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 126 TERMES DE REFERENCES ET COÛTS ------------------------------------------------------------------------------------------------- 126 ANNEXE 3 ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 131 PLANNING DE MISE EN RESEAU DES SERVICES DE PROPRIETE INTELLECTUELLE DES ETATS UEMOA, ANNEES 2014-2018 ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 131 ANNEXE 4 ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 135 QUESTIONNAIRES D’ENQUETES ------------------------------------------------------------------------------------------------------ 135
4
ANNEXE 5 ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 139 Institutions et personnes RENCONTREES au cours de la mission ------------------------------------------------------------ 139 ANNEXE 6 ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 153 ELEMENTS BIBLIOGRAPHIQUES ------------------------------------------------------------------------------------------------------- 153
5
LISTE DES TABLEAUX
NUMERO DU TABLEAU
TITRE PAGE
TABLEAU N°1 Etat de ratification de l’Accord de Bangui révisé 10
TABLEAU N° 2 Chiffres relatifs aux produits de contrefaçon et de piraterie en Europe entre 2000 et 2008
19
TABLEAU N°3 Etat des lieux aux plans législatif et réglementaire 30-32
TABLEAU N°3 (suite)
Etat des lieux aux plans législatif et réglementaire 33-35
TABLEAU N°4 Les SNL/OAPI des Etats membres de l’UEMOA 37
TABLEAU N°5 Les Bureaux de droit d’auteur des Etats membres de l’UEMOA
39
TABLEAU N°6 Synthèse des missions et attributions des services de propriété intellectuelle des Etats membres de l’UEMOA
43-45
TABLEAU N°7 Administrations chargées du Commerce Extérieur 47-48
TABLEAU N°8 Synthèse des missions et attributions des administrations des douanes des Etats membres de l’UEMOA
51-53
TABLEAU N°9 Synthèse des missions et attributions des Chambres de Commerce, d’Industrie et d’Artisanat des Etats membres de l’UEMOA
54-57
TABLEAU N°10
Synthèse des missions et attributions des administrations chargées de la pharmacie, du contrôle des médicaments et de la médecine traditionnelle des Etats membres de l’UEMOA
59-64
TABLEAU N°11 Synthèse du rôle des organismes privés et non gouvernementaux
69-73
TABLEAU N°12 Synthèse des informations disponibles, documentation et besoins des services de propriété intellectuelle
76-79
TABLEAU N°13 Evaluation des Bureaux de Droit d’Auteur 80-83
TABLEAU N°14 Evaluation des services de propriété industrielle 84-87
TABLEAU N°15 Liste des personnes ressources 108
TABLEAU N°16 Exemple Dossier Réseau 124
6
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
N° SIGLES ET
ABREVIATIONS SIGNIFICATIONS
1 ADDC Association pour la défense des droits des consommateurs
2 ADPIC Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce
3 ADSL Asymmetric digital subscriber line
4 ALE Association de libre échange
5 AMM Autorisations de mise sur le marche
6 ANAPI Agence nationale de la propriété industrielle
7 APE Accord de partenariat économique
8 ASPIT Agence sénégalaise pour la propriété industrielle et l’innovation technologique
9 ATC Association togolaise des consommateurs
10 BADA Bureau africain du droit d’auteur
11 BBDA Bureau burkinabé du droit d’auteur
12 BLR Boucle locale radio
13 BNDA Bureau nigérien du droit d’auteur
14 BSDA Bureau sénégalais du droit d’auteur
15 BUBEDRA Bureau béninois du droit d’auteur
16 BUMDA Bureau malien du droit d’auteur
17 BURIDA Bureau ivoirien du droit d’auteur
19 BUTODRA Bureau togolais du droit d’auteur
20 CAMCO Centre d’arbitrage, de médiation et de conciliation de Ouagadougou
21 CATI Centre d’appui a la technologie et a l’innovation
22 CEFORE Centre de formalités des entreprises
23 CEMAC Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale
24 CISAC Confédération internationale de sociétés d’auteurs et compositeurs
25 CMC Comite national des indications géographiques et des marques collectives
26 CNRA Centre national de recherche agronomique
27 CNUCED Conférence des nations unies sur le commerce et le développement
28 DPI Droits de propriété intellectuelle
29 FAO Food and agriculture organization (organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture)
30 INERA Institut de l’environnement et de recherches agricole
31 INPIT Institut national de la propriété industrielle et de la technologie
32 INSEE Institut national de la statistique et des études économiques
33 INTA International trademark association
34 MTA Médicaments traditionnels améliorés
35 OAMPI Office africain et malgache de la propriété industrielle
36 OAPI Organisation africaine de la propriété intellectuelle
37 OCDE Organisation de coopération et de développement économiques
38 OHADA Organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des affaires
39 OHMI Organisation pour l’harmonisation du marché intérieur
40 OIC Organisation internationale des consommateurs
41 OIPI Office ivoirien de la propriété intellectuelle
7
42 OMC Organisation mondiale du commerce
43 OMD Organisation mondiale des douanes
44 OMPI Organisation mondiale de la propriété intellectuelle
45 OMS Organisation mondiale de la sante
46 OPAPI Organisation panafricaine de la propriété intellectuelle
47 ORCONI Organisation des consommateurs du Niger
48 OXFAM Oxford committee for famine relief
49 PCT Traite de coopération en matière de brevets
50 PLA Propriété littéraire et artistique
51 PMA Pays les moins avances
52 RIC Réseau d’intelligence collective
53 RIPIA Revue internationale de la propriété industrielle et artistique
54 SACD Société des auteurs compositeurs dramatiques
55 SACEM Société des auteurs et compositeurs de musique
56 SGDL Société des gens de lettres
57 SNL/OAPI Structure nationale de liaison/OAPI
58 TEC Tarif extérieur commun
59 TIC Technologies de l'information et de la communication
60 UEMOA Union économique et monétaire ouest africaine
61 UNIFAB Union des fabricants/France
62 UNION UEMOA
63 UPOV Union internationale pour la protection des obtentions végétales
64 USPTO United states patent and trademark office
8
PARTIE INTRODUCTIVE
C’est le 10 janvier 1994 que naquit à Dakar l’Union Economique et Monétaire Ouest
Africaine (UEMOA). Ses objectifs sont clairement définis par l’article 4 du Traité constitutif
de cette Union :
i. Renforcer la compétitivité des activités économiques et financières des Etats
membres dans le cadre d’un marché ouvert et concurrentiel et d’un environnement
juridique rationalisé et harmonisé.
ii. Assurer la convergence des performances et des politiques économiques des Etats
membres par l’institution d’une procédure de surveillance multilatérale.
iii. Créer entre les Etats membres un marché commun basé sur la libre circulation des
personnes, des biens, des services, des capitaux, et le droit d’établissement des
personnes exerçant une activité indépendante ou salariée, ainsi que sur un tarif
extérieur commun et une politique commerciale commune.
iv. Instituer une coordination des politiques sectorielles nationales, par la mise en
œuvre d’actions communes notamment dans les domaines suivants : ressources
humaines, aménagement du territoire, transports et télécommunication,
environnement, agriculture, énergie, industrie, industrie et mines.
v. Harmoniser dans la mesure nécessaire au bon fonctionnement du marché commun,
les législations des Etats membres et particulièrement le régime de la fiscalité.
Cette Union compte aujourd’hui huit (8) pays que sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte
d’Ivoire, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo et la Guinée Bissau.
10 janvier 1994 : le Franc CFA est dévalué de 50 %. Un des objectifs visés par la
dévaluation était le rétablissement des équilibres budgétaires par l’effet d’amélioration des
recettes d’exportation.
Quelques semaines après, le 15 avril 1994 au Maroc, intervenait la signature du Traité de
Marrakech instituant l’Organisation Mondiale du Commerce, résultat d’un long cycle de
Négociations Commerciales Multilatérales communément appelées Uruguay Round. C’est
le point de départ du processus de mondialisation dont les objectifs fondamentaux
résident dans la libéralisation des échanges, la libre concurrence et la promotion du
secteur privé.
Ces trois évènements mis ensemble, dressent un cadre d’échanges mondialisés, au sein
duquel circulent produits, biens et services de toutes natures et de toutes origines. Au
demeurant, tous ces produits, biens et services sont « habités » par des droits de
propriété intellectuelle dont la protection au sein de l’espace de l’Union est assurée par
l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI).
9
1. LE SYSTÈME DE PROTECTION DES DROITS DE PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE DANS LES PAYS MEMBRES DE L’UNION
C’est dès 1962 que les pays anciennement colonisés par la France se sont regroupés et
ont donné naissance, le 13 septembre 1962 à Libreville (Accord de Libreville), à leur office
de propriété industrielle commun dénommé Office Africain et Malgache de la Propriété
industrielle (OAMPI). L’Office, dont le siège a été fixé à Yaoundé, avait pour missions de
promouvoir la protection de la propriété intellectuelle et contribuer à l'éveil de l'esprit de
créativité au sein de ces jeunes Etats.
En 1977, cet Accord de Libreville fut révisé au motif qu'il ne répondait plus aux
préoccupations économiques des pays membres. La révision eut lieu à Bangui le 2 mars
1977. Ainsi naquit l'Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI).
Si l'on se réfère aux travaux préparatoires de révision, elle répondait plutôt à un souci de
modernisation de la législation dans le domaine de la propriété industrielle.
Le nouveau régime juridique de propriété industrielle tel qu'il résultât de la Convention de
Bangui du 2 mars 1977 introduisît de nouvelles notions étrangères au droit originaire de la
propriété industrielle issu de l’Accord de Libreville de 1962, telles que l'opposabilité en
matière de protection des signes distinctifs, l'institution du modèle d'utilité et les excuses
légitimes en matière d'exploitation des inventions. Signalons que Madagascar, pour des
raisons qui lui sont propres, a quitté l’Organisation en 1977. En revanche, d’autres pays
comme le Mali, le Togo, ou encore la Guinée et bien d’autres ont rejoint l’OAPI à des
cadences différentes.
En 1994, avec l’institution de l’OMC par le Traité de Marrakech auquel tous les pays
membres de l’OAPI ont donné leur adhésion, il a fallu rendre les dispositions de l’Accord
de Bangui conformes à celles de l’Accord sur les ADPIC. Cela s’est réalisé en 1999, de
nouveau à Bangui. Objectifs visés : promouvoir la protection de la propriété industrielle
dans les Etats membres de cette Organisation, assurer la protection et la défense des
droits de propriété industrielle, créer un environnement juridique favorable à la promotion
des investissements et au transfert de technologies au sein des Etats membres. Au total,
l’OAPI au 31 Décembre 2012 comptait seize (16) Etats : le Bénin, le Burkina Faso, le
Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Congo, la Guinée, la Guinée Equatoriale, la Guinée
Bissau, le Gabon, la Mauritanie, le Mali, le Niger, la République centrafricaine, le
Sénégal, le Tchad et le Togo. Tous les pays membres de l’OAPI, y compris donc les
pays de l’Union, ont ratifié le traité de Marrakech instituant l’OMC, comme ils ont aussi
ratifié l’Accord de Bangui révisé.
10
TABLEAU N°1 Etat de ratification de l’Accord de Bangui révisé
N° Etats Dates de ratification
1
2
3
4
5
6
7
8
Burkina Faso
Bénin
Côte d’Ivoire
Guinée Bissau
Mali
Niger
Sénégal
Togo
8 juin 2001
18 décembre 2003
24 Mai 2000
14 Août 2003
19 Juin 2000
28 Mai 2002
9 Mars 2000
29 Novembre 2001
Source : Publications du site de l’OAPI.
2. LES CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES DE L’ACCORD DE BANGUI RÉVISÉ
a. L’institution d’un régime uniforme de protection de la propriété industrielle dans les
pays membres de l’OAPI
C’est l’Accord de Bangui et ses annexes qui constituent les textes applicables dans
chaque Etat membre en matière de propriété industrielle. Les annexes portent
respectivement sur :
les brevets d’invention ;
les modèles d’utilité ;
l’enregistrement des marques de produits ou de services ;
l’enregistrement des Dessins et Modèles industriels ;
la protection des indications géographiques ;
l’enregistrement des schémas de configuration des circuits intégrés ;
et la protection des obtentions végétales.
Ces annexes traitent essentiellement des questions relatives à l’existence des droits de
propriété industrielle, c’est-à-dire celles relatives à l’obtention et au maintien en vigueur
des droits de propriété industrielle.
L’Accord de Bangui contient également des dispositions relatives à l’enregistrement des
noms commerciaux et pose les principes de lutte contre la concurrence déloyale au sein
des pays membres de l’OAPI.
11
b. L’Organisation tient lieu, pour chacun des Etats membres, de service national de la
propriété industrielle
Aux termes de l’article 12 de la Convention de Paris pour la protection de la propriété
industrielle, convention internationale de base en matière de propriété industrielle, tout
Etat partie à cette dernière s’oblige à créer un service national de propriété industrielle.
Les Etats membres de l’OAPI ont convenu de faire de l’OAPI leur service national de
propriété industrielle.
L’Organisation est appuyée dans ses missions par des structures dénommées Structures
Nationales de Liaison avec l’OAPI. Instituées en 1982 par les ministres, administrateurs de
l’OAPI, elles servent de structures relais entre l’OAPI et ses Etats membres. Leurs
attributions essentielles sont les suivantes :
i. informer et sensibiliser le public en matière de protection des droits de propriété
industrielle ;
ii. assurer la promotion de la propriété industrielle dans les Etats membres ;
iii. suivre l’application des conventions internationales de propriété industrielle auxquelles
les Etats sont parties.
Elles ne jouent pas de rôle d’office de propriété industrielle en ce sens qu’elles ne peuvent
recevoir et instruire les demandes de protection des DPI. Elles ne peuvent délivrer des
titres de propriété industrielle, ni percevoir les taxes de dépôt, d’enregistrement et de
maintien en vigueur des DPI.
c. Elle est chargée de mettre en œuvre et d’appliquer les procédures administratives
communes découlant du régime uniforme de protection de la propriété industrielle
En effet, c’est l’Organisation qui centralise toutes les demandes de protection des droits
de propriété industrielle, les examine et délivre les titres de protection. Elle perçoit les
taxes de dépôt et de maintien en vigueur des titres. Elle assure la publication des titres de
propriété industrielle, suivant les formes requises.
L’Organisation est également chargée de promouvoir le développement des Etats
membres au moyen d’une protection efficace de la propriété intellectuelle et des droits
connexes. Elle est aussi chargée d’assurer la formation en propriété intellectuelle. Enfin,
toute autre mission en liaison avec son objet peut être confiée à l’Organisation, sur
décision unanime du Conseil d’Administration.
12
3. L’ACCORD DE BANGUI RÉVISÉ : UN SYSTÈME «ORIGINAL» DE PROTECTION DES DROITS DE PROPRIÉTÉ INDUSTRIELLE DANS LES PAYS DE L’UEMOA
C’est un système que l’on peut qualifier d’original pour les raisons suivantes :
i. Les titres de propriété industrielle délivrés (brevets, titres d’enregistrement de marques
de produits ou de services, de dessins et modèles industriels…) ont une durée de
validité variant en fonction de la nature de la protection (20 ans au maximum pour les
brevets, 15 ans au maximum pour les Dessins et modèles, durée de vie illimitée pour
les marques de produits ou de services ayant fait l’objet de renouvellements
réguliers…). Les droits conférés aux déposants sont des droits exclusifs d’exploitation
portant sur l’objet de protection dans tous les (08) pays membres de l’Union, y compris
les autres pays membres de l’OAPI.
ii. Les titres délivrés sont valables simultanément dans les pays membres de l’OAPI, y
compris les huit (8) pays membres de l’UEMOA. Cette validité simultanée dans tous
les pays membres fait de l’ensemble des pays de l’OAPI un territoire unique du point
de vue de la protection des droits de propriété industrielle au point que certains
spécialistes de propriété industrielle parlent de brevet régional ou encore de marque
régionale.
iii. Les décisions judiciaires définitives rendues sur la validité des titres dans l’un des
Etats membres en application des dispositions des annexes de l’Accord de Bangui de
Bangui révisé, font autorité dans tous les Etats membres, exceptées celles fondées
sur l’ordre public et les bonnes mœurs.
4. LA PROTECTION DE LA PROPRIÉTÉ LITTÉRAIRE ET ARTISTIQUE
En ce qui concerne la propriété littéraire et artistique, l’Accord de Bangui révisé ne contient
qu’un accord cadre de protection de la propriété littéraire et artistique. Tous les pays
membres de l’Union disposent chacun d’un texte propre en la matière. La protection de la
propriété littéraire et artistique est assurée par des Bureaux nationaux de droit d’auteur.
Sont protégés au titre du droit d’auteur, notamment :
les livres, programmes d’ordinateurs ;
les œuvres musicales avec ou sans paroles ;
les œuvres audiovisuelles ;
les œuvres d’architecture ;
les œuvres de dessins.
De même, les expressions du patrimoine culturel traditionnel dans ses aspects relatifs à la
propriété littéraire et artistique bénéficient d’un régime de protection. Tout auteur jouit sur
son œuvre du seul fait de sa création, d’un droit de propriété incorporel exclusif et
opposable à tous.
13
5. POURQUOI METTRE EN RÉSEAU LES SERVICES DE PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE DES ETATS MEMBRES DE L’UEMOA
Les processus d’intégration économique ont toujours été mis à rude épreuve par les
mécanismes de protection et de défense des droits de propriété intellectuelle (DPI).
Transnationaux par leur nature, les DPI refusent de vivre et de s’épanouir en « Etat-clos ».
Ils accompagnent les échanges et le commerce de tout genre et exigent plus d’espace
pour prospérer. Mais ce faisant, si les mécanismes de protection et de défense des DPI ne
sont pas maîtrisés, ils créent des distorsions au sein des échanges communautaires,
cloisonnent les marchés, annihilent les efforts de créativité et d’innovation et prennent le
contre-pied d’un développement durable et en partage entre les Etats membres de
l’Union.
En outre le phénomène de mondialisation a amplifié les échanges transnationaux des
biens et services. Les frontières ont presque disparu et sur la place du marché, l’on
aperçoit des produits industriels (produits de beauté, agroalimentaires, de l’industrie
culturelle, ….), des médicaments et des produits du domaine de l’artisanat d’origines
diverses (Asie, Amérique, Europe, Pays arabes, Afrique…) souvent frappés de marques
contrefaites. Dans les domaines de la mécanique, de l’électronique, de l’informatique, de
la musique, des produits cosmétiques, de l’habillement et des produits pharmaceutiques,
l’état des lieux est catastrophique. Même les consommateurs les plus avertis sont
toujours déroutés du fait de l’envahissement des produits de contrefaçon.
Les ressources génétiques et le patrimoine culturel de l’Union, dont les mécanismes
juridiques de protection tardent à se mettre en place, sont abusivement exploités et
exportés par les grandes firmes multinationales et les institutions de recherches agricoles
et environnementales des pays développés...
Dans ce contexte, assainir l’environnement des affaires et des relations commerciales au
sein de l’UEMOA en construction, créer un environnement favorable à l’innovation, au
transfert de technologies, à l’investissement et aux échanges commerciaux dans les Etats
membres de l’UEMOA exigent d’abord un niveau de protection des droits de propriété
intellectuelle en intimité avec le niveau de développement technologique des Etats de
l’Union et en fonction des ambitions du marché commun. Cela exige ensuite une maitrise
des systèmes d’information et de communication, à deux niveaux : 1° entre les
organisations compétentes en matière de Propriété intellectuelle au sein d’un même Etat ;
2° au niveau inter Etats, entre les organisations des Etats compétentes en matière de
propriété intellectuelle.
Par définition, un système d’informations est « un ensemble de moyens et ressources
informatiques dont dispose une entreprise pour recueillir, traiter, stocker et diffuser les
données nécessaires à son activité ». Dans le domaine de la propriété intellectuelle,
existe-t-il un système d’information au niveau des Etats membres de l’UEMOA ? Répond-
il à ces exigences ci-dessus évoquées?
14
Conformément aux termes de références de notre mission, la présente étude intitulée
« Mise en réseau des services de propriété intellectuelle des Etats membres de
l’UEMOA » devrait non seulement répondre à ces questions, mais elle devrait également
proposer une architecture de communication utilisant les nouvelles techniques
d’information et de communication à l’effet d’assurer une meilleure coordination des
informations et des actions d’assainissement de l’environnement des affaires au sein des
Etats de l’Union.
Faut- il rappeler que le Plan d’action de l’Organisation Mondiale de la Propriété
Intellectuelle (OMPI) adopté en 2007 (Recommandation N° 10 dudit Plan) avait déjà prévu
de « réajuster la gestion collective du droit d’auteur à l’ère du numérique du droit d’auteur
et de l’échange électronique de données, et de mettre en place un système moderne et
durable d’échanges de données dans le cadre de réseaux d’organismes de gestion
collective et de favoriser l’établissement de liens avec les systèmes internationaux de
gestion collective numérique » . Des organismes pilotes de gestion collective devraient
être sélectionnés à cet effet.
Certains Etats membres de l’UEMOA tels que le Burkina Faso et le Sénégal1 ont inscrit
dans leurs documents de politique de développement économique la promotion de
l’intelligence économique et de la propriété industrielle. Pour la période 2011-2015, l’Etat
du Burkina Faso par exemple « compte promouvoir l’intelligence économique en vue de
disposer d’informations pertinentes permettant de comprendre et d’anticiper
l’environnement économique national et international, d‘identifier les opportunités d’accès
à de nouveaux marchés, grâce à l’innovation et à la créativité. Au cours de la période
2011-2015 ….et pour conforter sa fonction d’ordonnateur économique et de régulateur de
la vie politique et sociale, l’Etat envisage de promouvoir : (i) la veille économique et
technologique, (ii) la gestion de la propriété industrielle, (iii) la protection des
connaissances et la sécurité économique (iv) la gestion et l'exploitation des connaissances
et de l'information ; ce qui lui permettra d’avoir les instruments adéquats pour prévoir et
anticiper l’avenir. Les domaines qui seront privilégiés ont trait particulièrement à la science
et aux processus de production industrielle, technologique et médicale ».
6. MÉTHODOLOGIE DE L’ÉTUDE
La mission d’étude était composée de deux personnes clés : un Expert Réseau et un
Expert en Propriété intellectuelle et d’un personnel d’appui. La mission a utilisé comme
outils de travail en ce qui concerne les aspects liés à la propriété intellectuelle trois (3)
questionnaires à remplir par les structures et organisations ciblées.
1 Sénégal, Formulation d’un document de politique économique et sociale 2011-2015, page 11 ; Document de la Stratégie de croissance
accélérée pour un Développement Durable – SCADD, Burkina Faso, 2011-2015
15
Trois (3) procédés complémentaires ont été utilisés pour mener cette étude :
1. la préparation de la mission par l’annonce de celle-ci aux Etats par une lettre signée du
Commissaire de l’UEMOA en charge des questions de la Concurrence et de la
propriété intellectuelle ;
2. les échanges directs dans tous les Etats de l’UEMOA avec les responsables des
structures et organisations concernées (Voir la liste en Annexe) ;
3. le dépouillement et le traitement des questionnaires à contenu indicatif, remplis par
lesdites structures en fonction des centres d’intérêt.
Le premier type de questionnaire s’adresse aux administrations de propriété intellectuelle
(Structures Nationales de Liaison avec l’OAPI et les Bureaux nationaux de droits
d’auteur.). Le second type concerne les services des douanes et les services de lutte
contre la contrefaçon et le piratage. Le troisième type s’adresse aux structures et
administrations chargées du contrôle des médicaments et de l’enregistrement des produits
pharmaceutiques.
Ces questionnaires figurent en annexe de cette étude. Les réponses ont fait l’objet de
clarification et d’échanges en tête à tête entre la mission et le public cible aux fins de leur
évaluation.
En ce qui concerne l’état des lieux et l’évaluation des besoins en moyens informatiques et
câblage réseau, les investigations ont porté sur l’état du réseau de télécommunications en
vue de donner une juste mesure de sa capacité à supporter l’intégration et la fédération en
une infrastructure opérationnelle sur une plate-forme logicielle unifiée. Il a aussi été
question de ressortir les contraintes que pourraient connaître l’UEMOA dans l’exploitation
d’un tel réseau de transmission. A cet effet, les investigations ont essentiellement porté
sur :
- l’appréciation du réseau LAN dans chaque service visité ;
- l’analyse de l’infrastructure du réseau Global du pays ;
- l’analyse de la stratégie de routage et les risques liés ;
- l’analyse de l’infrastructure du Réseau Internet ;
- l’analyse et le choix d’un point focal Pays ainsi que du point focal de l’Union ;
- la proposition d’une infrastructure adéquate et opérationnelle tant au niveau de
chaque pays membre qu’au niveau de l’ensemble des pays ;
Ces investigations ont permis de mettre en évidence certaines insuffisances techniques
qui engendrent ou sont susceptibles d’engendrer la mauvaise qualité dans la transmission
des données à traiter.
L’étude est présentée en deux (2) parties.
16
La première partie après une brève présentation du phénomène de la contrefaçon et du
piratage à l’échelle mondiale et au sein des Etats membres de l’Union (I), donne un
aperçu du dispositif législatif et réglementaire (II) fait un état des lieux aux plans
institutionnel (III) et évalue les besoins des services de propriété intellectuelle des Etats
membres de l’Union (IV), suivi de l’existant dans le domaine informatique et câblage
réseau que la mission a constaté (V).
Pour être en adéquation avec les objectifs visés par l’interconnexion, la deuxième partie
de l’étude propose une amélioration de l’environnement juridique et institutionnel des Etats
membres de l’UEMOA dans le domaine de la propriété intellectuelle (I), avant de suggérer
une architecture physique de mise en réseau des services de propriété intellectuelle (II) et
les données et informations à placer sur la toile de partage des informations (III). Les
idées projets de recommandations, les termes de références ainsi que les coûts liés à la
mise en réseau figurent en annexe du rapport.
Des difficultés au cours de la mission, il y en a eues. Elles ont été observées dans la
phase de préparation de la mission et pour diverses raisons : au sein des Etats, les lettres
n’ont pas été transmises à temps et de façon convenable aux services concernés, du fait
du dysfonctionnement de certaines administrations de certains pays ; ou bien l’on a
évoqué le manque de moyens humains ou logistiques pour transmettre la lettre aux
directions concernées ; ou bien l’on n’a pas pris l’initiative de transmettre la lettre. Ces
difficultés ont été aplanies dès le premier jour de la mission et les rendez-vous de travail
ont été confirmés.
La mission formule particulièrement ses remerciements au personnel des Administrations
chargées de la propriété intellectuelle, de la Douane, du Contrôle des Médicaments et des
Pharmacies pour avoir manifesté un vif intérêt vis-à-vis de cette étude. Elle remercie
également tous ceux qui ont apporté leur contribution au succès de cette mission.
17
PREMIERE PARTIE
LES SYSTEMES D’INFORMATION EN
PROPRIETE INTELLECTUELLE : ETAT DES
LIEUX ET EVALUATION DES BESOINS
18
I. EVOLUTION GENERALE DE LA CONTREFAÇON ET DU
PIRATAGE DANS LE MONDE
Contrefaire ou pirater un produit ou une œuvre consiste à le reproduire à l’identique ou à
l’imiter, ce produit ou cette œuvre étant « habité » par un droit de propriété intellectuelle.
La contrefaçon et le piratage sont des actes de violation des droits de propriété
intellectuelle.
La présente étude n’a pas pour objet l’état des lieux de la contrefaçon ou du piratage
proprement dit dans les Etats membres de l’UEMOA. Cet état des lieux a été fait en 2006
par une étude intitulée Elaboration d’un Plan de lutte contre la contrefaçon dans les
Etats de l’UEMOA2.
Le phénomène de la contrefaçon et du piratage est croissant depuis les années 80. Il a
certainement accompagné les évolutions économiques et politiques qui ont marqué cette
période : croissance constante du commerce international, internationalisation de
l’économie, développement accéléré des moyens de communication, effondrement des
systèmes politiques en Europe centrale et orientale ainsi que dans l’ancienne Union
soviétique, où des marchés nouveaux et très actifs pour la production et la consommation
de marchandises pirates et de contrefaçon semblent s’être développés ; ce phénomène a
également tiré profit du développement accéléré des nouvelles technologies de
l’information et de la communication et de l’apparition de technologies sophistiquées
capables de copier ou d’imiter des produits3.
En 2003, les responsables de firmes multinationales participant au Forum de Davos en
Suisse estimant déjà à plus de 450 milliards de dollars par an, avaient appelé la
communauté internationale à un effort massif au niveau mondial pour combattre la
contrefaçon4.
I.1. DES CHIFFRES EFFARANTS
En Europe, depuis les années 2000, les chiffres donnés par l’Organisation mondiale des
douanes et relatifs aux produits de contrefaçon ont progressé de façon inquiétante.
2 Voir Etude portant sur l’élaboration d’un Plan de lutte contre la contrefaçon dans les pays membres de l’UEMOA, Rapport final, Etude
réalisée par Mathieu HIEN, Conseil en propriété industrielle, pour le compte de l’UEMOA, année 2006 . 3 Commission des Communautés européennes, Livre vert, la lutte contre la contrefaçon et la piraterie dans le marché intérieur ; page 4. 4 Communication de la Commission au Conseil, au Parlement européen et au Comité économique et Social européen sur la réaction des Douanes face aux tendances les plus récentes de la contrefaçon,, Bruxelles, le 11-10 2005, Doc. COM (2005) 479 final, p.4
19
TABLEAU N° 2
CHIFFRES RELATIFS AUX PRODUITS DE CONTREFACON ET DE PIRATERIE EN EUROPE de 2000 ET 2008
ANNEE PRODUITS DE CONTREFACON
(En nombre)
2000 67 790 546
2001 94 421 497
2002 84 951 039
2003 92 218 700
2004 103 546 179
2005 75 733 068
2006 128 631 295
2007 79 076 458
2008 178 908 278
Phénomène au demeurant très opaque, la contrefaçon s’avère difficile, sinon impossible à
mesurer. Et s’agissant de sa dimension réelle, l’économiste français, M. Philippe Chalmin
en dit ceci : « objectivement, tout cela c’est du doigt mouillé. Si on pouvait sortir des
pourcentages, c’est que nous aurions déjà une vision statistique et que ce ne serait pas
trop opaque. Or par essence l’opaque vous ne pouvez pas le mesurer. Comme le marché
de la drogue, la contrefaçon est difficile à mesurer ».5
L’OCDE elle - même reconnait que les chiffres actuels sont bas par rapport à la réalité du
phénomène : « Si les dégâts de la contrefaçon sur le plan économique et social et sur
celui du développement sont considérables, des informations plus complètes et détaillées
permettraient d’évaluer précisément le manque à gagner, les pertes fiscales, la
dégradation des conditions de travail…Les échanges internationaux donnent une idée de
l’ampleur du phénomène évaluée à 200 milliards de dollars en 2005. Et ces chiffres ne
tiennent pas compte des biens contrefaits et piratés vendus sur les marchés nationaux, ni
d’ailleurs de l’ensemble des produits numériques piratés sur l’internet ». L’OCDE en
conclut que la contrefaçon et le piratage à l’échelle mondiale pourraient représenter au
total plusieurs centaines de milliards de dollars supplémentaires »6.
5 Revue Internationale de la propriété industrielle et artistique (RIPIA) n°236, 2ème trimestre 2009. 6 Voir Contrefaçon et piratage : imposture faits et chiffres, Linda Haie-Fayle et Wolgang Hubner, Problèmes économiques, 2- mars 2008.
20
I.2. L’AMPLEUR ET LA NATURE DES PRODUITS DE CONTREFAÇON DANS LE MONDE
Le graphique suivant illustre bien l’ampleur du phénomène de la contrefaçon et du
piratage.
Source : L’impact de la contrefaçon vu par les entreprises en France, Union des Fabricants (UNIFAB)/ France, Page 32
21
En Afrique de l’Ouest, l’on peut constater que le phénomène s’est très vite développé à
partir des années 90. Avec la libéralisation des échanges et l’ouverture tous azimuts des
frontières, les pays africains sont devenus de nouveaux et gros marchés à conquérir :
l’offre de produits est variée, désormais le consommateur a le choix entre plusieurs
produits, les prix se fixent librement, peu importent la provenance et la qualité et vive la
concurrence !!! C’est dans ce méli-mélo que s’est implanté le phénomène contrefaçon.
L’état des lieux de la contrefaçon dans les pays membres de l’UEMOA a fait l’objet d’une
étude réalisée en 20057. Selon d’autres études réalisées après cette date, les pays
d’Afrique au Sud du Sahara, y compris les pays membres de l’UEMOA, demeurent le
marché privilégié des produits de contrefaçon. De nos jours aucun pays n’est épargné.
Très peu de secteurs d’activités y échappent. Et les secteurs et produits qui y échappent
sont tout simplement en sursis…en attendant leur tour…un certain jour !
Les constats faits dans les Etats membres de l’UEMOA révèlent que la contrefaçon
constitue une menace grave pour les PMI/PME. Sont touchés les produits de la petite
industrie agroalimentaire, les produits de l’industrie textile, les produits cosmétiques,
l’industrie du bâtiment (les câbles électriques, le cas récent de la société Sénégalaise Les
Câbleries du Sénégal en est une illustration), l’industrie du cycle et des pneumatiques
(Société Africaine de Pneumatiques - SAP Olympic au Burkina Faso)…
Dans les pays membres de l’UEMOA, la collecte d’informations statistiques n’étant pas
organisée, les données chiffrées ne sont pas disponibles et quand elles existent, elles ne
sont guère fiables et ne traduisent pas l’ampleur du phénomène de la contrefaçon.
Certes, les services de lutte contre la fraude, le piratage et la contrefaçon et les services
des douanes de certains pays membres de l’UEMOA ont en leur possession des données
chiffrées sur des saisies qu’ils ont opérées mais ces informations ne sont pas exploitables
parce qu’épisodiques et non traitées. Confusion est souvent faite entre les produits de
contrebande et les produits de contrefaçon. Les quelques données et informations
chiffrées tenues par les administrations publiques (douanes, police économique) souffrent
d’une grande imprécision : par exemple saisie de 30 conteneurs de produits de
contrefaçon ou 50 cartons de cigarettes de contrefaçon, un conteneur de médicaments…
En outre, le phénomène tout en prenant de l’ampleur connait de grandes mutations. Les
cibles classiques étant les produits de luxe, les parfums, le textile et les accessoires, les
jouets, les articles de sports, les articles culturels tels que les CD et DVD, les logiciels, les
livres.
Dans le domaine alimentaire, les boissons et les spiritueux, la contrefaçon est également
de mise. Plus récemment, les produits High Tech tels que les produits de la téléphonie
mobile et les pièces d’ordinateur sont touchés par la contrefaçon.
7 Voir Etude portant sur l’élaboration d’un Plan de lutte contre la contrefaçon dans les pays membres de l’UEMOA, Rapport final, année
2006, op cit. p 17.
22
En fin 2007, plus de 360 000 articles de contrefaçon de pièces d’ordinateurs ont été saisis
conjointement par les services des douanes européennes et américaines. Ces faux
concernaient des circuits intégrés et des composants informatiques de plus de 40
marques d’une valeur estimée à plus de 1,3 milliards de dollars US8.
La sécurité du consommateur est également menacée. L’industrie lourde (appareils
électriques, chimie et bâtiment) est également touchée par le phénomène de la
contrefaçon. L’International Anticounterfeiting Coalition, et le National Electrical
Manufacturers Association ont mis en garde les consommateurs sur la dangerosité et la
menace que constituent les produits contrefaisants dans l’industrie lourde, l’industrie du
bâtiment et l’industrie chimique : risques d’explosion des appareils de téléphonie mobile
pour batterie de contrefaçon, les risques d’incendie liés aux câbles, fusibles, disjoncteurs,
interrupteurs et raccords électriques de contrefaçon9.
Les pièces mécaniques sont également touchées par ce phénomène. Entre 5 et 10% des
pièces automobiles fabriquées en Asie et vendues en Europe seraient des produits de la
contrefaçon : optiques de phares éblouissants, carrosseries non déformables, pneus
dangereux, filtres défectueux... Selon Mr Christian BOURRE, Secrétaire Général de la
Fédération française des industries des équipements automobiles (FIEV), bien que la
réglementation et le contrôle des chaines de production soient très rigoureux et pointus
chez les constructeurs, les fausses pièces foisonnent sur le marché européen et sont des
sources réelles d’accidents10 . Ces pièces seraient fabriquées pour la plupart en Asie et au
Maroc.
Depuis l’avènement des TIC, le E-commerce constitue également un des canaux
privilégiés de commercialisation et d’écoulement des produits de contrefaçon. Selon le
Sénateur français Laurent Béteille, Internet constitue « le Réseau des Réseaux »
permettant aux copieurs de se dissimuler, voire de se déplacer s’ils sont localisés par les
autorités11. Monsieur Jérôme Fournel, de la douane française, n’en dit pas moins lorsqu’il
reconnait « l’incapacité des douanes françaises à visualiser le problème et donc à
intervenir de façon significative sur la masse des contrefaçons achetées par voie
d’Internet.
Les seules actions, certes nécessaires, sont des frappes de dissuasion, pas de
démantèlement face à un trafic qualifié de micro trafic comme si soudainement les
contrefaçons étaient acheminées par des passeurs individuels »12.
Aussi, depuis plusieurs années l’on assiste quasiment impuissant face à l’explosion du
téléchargement illicite de la musique : la Fédération Internationale de l’industrie
phonographique rappelle à ce sujet que des dizaines de milliards de fichiers illégaux de
musique ont été échangés sans licence en 2007.
8 Ingrid Melander, Agence Reuters, UK, EU and US vow Crackdown on computer counterfeits, février 2008 9 NEMA, Electrical product knock offs provide substandard performance and increase your risks, mars 2007 10 Voir Politique Internationale, N° 124, été 2009, « contrefaçon, fraude alimentaire et contrebande, les fléaux du XXIème siècle 11 Voir Rapport UNIFAB, entretiens réalisés par UNIFAB le 15 janvier 2008 par UNIFAB 12 Propos recueillis par UNIFAB le 13 Décembre 2007, in Rapport UNIFAB, page 67
23
Le rapport entre le nombre de morceaux téléchargés sans licence légale et les titres
vendus légalement a été de 20 pour (1) un.
I.3. LA CONTREFAÇON DES PRODUITS PHARMACEUTIQUES
Selon les chiffres, elle est de l’ordre de 6% de l’ensemble du phénomène. Et l’Afrique
subsaharienne en est la destination privilégiée. La sous industrialisation dans les pays
membres de l’Union concerne tous les secteurs de la vie économique. Dans le secteur
pharmaceutique, elle est encore plus aigüe et cela va durer encore longtemps ! Ne
pouvant produire suffisamment les médicaments dont ils ont besoin, les pays membres de
l’Union sont bien obligés d’importer et de consommer les produits offerts par le marché
pharmaceutique.
A cette défaillance, et malgré les actions et soutiens multiformes de l’OMS en faveur des
médicaments à base de plantes, il faut y ajouter les insuffisances des politiques de
promotion, de valorisation et de commercialisation des Médicaments traditionnels
améliorés. Les pays de l’Union sont donc des importateurs nets de médicaments et leur
dépendance vis-à-vis des firmes pharmaceutiques est avérée. La pression
démographique, l’accroissement des besoins en soins de santé, les dysfonctionnements
des circuits de distribution et la cherté des médicaments ont favorisé l’apparition des
médicaments de la rue et des produits pharmaceutiques de contrefaçon. Dans un tel
contexte, il est difficile d’appliquer avec rigueur la réglementation y relative et de prendre
des mesures d’interdiction de ventes illicites de médicaments. Face à la montée de ce
phénomène, les pouvoirs publics assistent donc passifs et impuissants. Et les
contrefacteurs en profitent, à cœur joie. Il semble que sont particulièrement exposés à
l’imitation les médicaments génériques, ces médicaments n’étant plus sous brevets.
Avant 2010, les pays membres de l’Union disposaient chacun d’une législation propre en
matière d’importation, de vente et de commercialisation de médicaments. En 2010,
intervint le Règlement UEMOA N° 06/2010/CM/UEMOA relatif aux procédures
d’homologation des produits pharmaceutiques à usage humain dans les Etats membres
de l’UEMOA.
Ce Règlement qui est actuellement appliqué dans la quasi-totalité des pays de l’UEMOA,
est venu uniformiser les procédures d’homologation des médicaments à usage humain au
sein des pays membres de l’UEMOA, mais sans tenir compte des aspects liés à la
propriété industrielle dans la procédure de délivrance des Autorisations de mise sur le
Marché(AMM).
I.4. LES PAYS D’ORIGINE DE LA CONTREFAÇON
L’Asie demeure l’épicentre du phénomène avec plus de 10 millions d’articles saisis aux
frontières de ce continent, selon les membres de l’OMD. La Chine qui tire le peloton des
pays contrefacteurs demeure marquée par son ambivalence : à la fois tournée vers le
progrès et l’innovation, elle demeure aujourd’hui dans les faits le premier producteur de
contrefaçons.
24
Il semble aujourd’hui qu’il y aurait deux Chine : la première forte de son désir d’ouverture
et de libération économique qui aspire à de meilleures garanties, considérées comme un
indice de modernité, pour la sécurité et la santé de ses milliards de consommateurs…à
une défense de la propriété intellectuelle calquée sur celle pratiquée par les pays
occidentaux… à la fin des milliers de morts tragiques comptés chaque année par la vente
des faux médicaments ou de denrées alimentaires contrefaisantes. L’autre Chine qui est
celle des triades et du retard de développement et du profit à court terme, celle qui ferme
les yeux sur la contrefaçon de logiciels, des CD et DVD opérée dans des ateliers et sites
installés dans des vallées et à l’intérieur de territoires enclavés, difficiles d’accès et
surveillés par des caméras.
Toujours selon le rapport de l’UNIFAB, la contrefaçon en Chine a pris une dimension
nouvelle : celle caractérisée à la fois par la croissance des quantités produites et par
l’amélioration de la qualité et de la diversification des copies. Cela confère à l’économie
chinoise un rôle de premier plan dans « l’industrialisation de l’imitation » organisée par des
réseaux.
Des pays comme la Turquie, la Russie, l’Italie, la Pologne, l’Indonésie (vêtements de
sports), la Corée du Sud, l’Inde, Taiwan, le Pakistan, les Emirats arabes Unis (produits de
luxe et cosmétiques), Dubaï, les Philippines seraient également des pays producteurs de
biens de contrefaçon. Le graphique des pays d’origine des biens contrefaisants saisis aux
frontières de l’Union Européenne en 200813 illustre bien l’ampleur du phénomène dans les
Etats de l’Union Européenne.
13 Voir Document de l’UNIFAB France, page 18 et ss
25
Source : Report on EU customs enforcement of intellectual property rights, Page 15
Source : Report on EU customs enforcement of intellectual property rights, Page 15
26
I.5. LES DROITS DE PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE LES PLUS TOUCHÉS PAR LE PHÉNOMÈNE DE CONTREFAÇON
Selon un rapport de l’Union Européenne (Report on EU Customs enforcement of
intellectual property Rights, Results at the border, 2011 page 18), l’imitation ou la
contrefaçon porte généralement sur les marques de produits (97%), les droits d’auteur
(CD et DVD 1,12%) les Dessins et modèles (1.14%) et enfin les brevets d’invention
(0,73%).
27
L’état des lieux de la contrefaçon dans les pays membres de l’UEMOA14 réalisé en 2005
révèle aussi que les marques de produits sont de loin les plus imités, suivent la
reproduction illicite des œuvres musicales et celle des œuvres audiovisuelles (CD et
DVD), enfin les dessins et modèles de produits imités.
I.6. LES CONSÉQUENCES DE LA CONTREFAÇON AU PLAN MACRO ÉCONOMIQUE ET SOCIAL
La contrefaçon intra-muros regroupe les actes d’imitation ou de reproduction illicites sur
des œuvres et produits d’origine communautaire, commis au sein de l’espace
communautaire et portant atteinte à des Droits de propriété intellectuelle dont sont
titulaires les ressortissants des pays de l’Union. Ces œuvres et produits objet de
contrefaçon, sont fabriqués par des entreprises installées au sein de l’espace
communautaire. C’est un peu l’adage du serpent qui se mord la queue.
Quant à la contrefaçon extra muros elle concerne les produits d’origine non
communautaire, c’est-à-dire les produits de contrefaçon importés et commercialisés dans
l’espace communautaire. C’est de loin la contrefaçon la plus répandue et la plus
dommageable pour les économies des pays de l’Union. Elle est également la plus difficile
à combattre, puisque générée de l’extérieur.
Depuis la libéralisation des échanges intervenus dans les années 90, les produits
industriels de contrefaçon ont envahi les marchés des pays de l’Union. Vendus à des prix
très bas, ils font une concurrence déloyale aux produits similaires ou de substitution
fabriqués par les entreprises installées dans les pays de l’Union. D’où des distorsions de
trafic au sein du marché communautaire, des méventes et une baisse constante du
volume des affaires pour les entreprises industrielles. Déjà fragilisées par le faible niveau
des avantages comparatifs, ces unités de production, à court ou à moyen terme « mettront
la clé sous le paillasson ».
En outre dans les économies marquées par une prédominance des produits de
contrefaçon, les investisseurs étrangers ou nationaux travaillent dans une grande
insécurité; ils finissent par se tourner vers les secteurs de commerce pur au détriment des
investissements productifs.
Dans le domaine de la santé, les marchés parallèles de commercialisation des
médicaments constituent un facteur supplémentaire qui décourage tout effort
d’investissement dans ce secteur. Dans ces conditions, pendant longtemps encore,
aucune industrie pharmaceutique viable ne verra le jour dans un des pays de l’Union.
I.7. LES CONSÉQUENCES AU NIVEAU DES ETATS
La contrefaçon extra muros constitue une menace permanente pour l’économie des pays
de l’Union. A terme, elle conduit à la disparition des secteurs de production au profit des
entreprises tournées vers l’importation des biens de consommation courante.
14 Voir Etude portant sur l’élaboration d’un Plan, de lutte contre la contrefaçon dans les pays membres de l’UEMOA, op.cit., page 21et ss.
28
Dans ces conditions, elle crée des économies fragiles et fortement dépendantes de
l’extérieur, annihile tout esprit de créativité et anéantit le potentiel technologique. C’est
l’adage du Serpent qui se mord la queue.
En outre les produits de contrefaçon empruntent les circuits informels de distribution et de
commercialisation. Des circuits insaisissables par le fisc, d’où une perte des recettes
fiscales pour l’Etat.
Activités menées dans l’ombre, les activités de contrefaçon ne créent que des emplois non
déclarés, précaires et mal rémunérés. Elles entretiennent, nourrissent et perpétuent le
secteur informel. Les politiques nationales cohérentes deviennent difficiles à concevoir,
faisant échec et mat aux politiques communautaires de développement économique.
I.8. LES CONSÉQUENCES POUR LES CONSOMMATEURS
Il est indéniable que les produits de contrefaçon sont des produits de mauvaise qualité.
En fonction de la nature des produits, les conséquences sont variables.
Lorsque la contrefaçon porte sur des produits vestimentaires, les consommateurs ne sont
satisfaits qu’en apparence et pour une durée très courte. Lorsqu’elle porte sur des pièces
détachées, elle crée l’insécurité et peut porter atteinte à la vie du consommateur.
Les produits alimentaires de contrefaçon sont également source de multiples maladies au
sein des populations. Ces maladies, semble-t-il, résistent aux soins ordinaires de santé et
aux médicaments couramment utilisés. En somme la contrefaçon et l’imitation de
médicaments est de loin la forme de contrefaçon la plus inquiétante : elle tue.
I.9. L’IMPACT SOCIAL DU PHÉNOMÈNE DE CONTREFAÇON
Il va sans dire que la baisse du volume des affaires et des investissements, non
seulement ne favorise guère la création de nouveaux emplois, mais précarise les emplois
déjà créés.
II. ETAT DES LIEUX DES SYSTEMES D’INFORMATION AUX
PLANS LEGISLATIF ET REGLEMENTAIRE
L’état des lieux aux plans législatif et réglementaire du domaine de la propriété
intellectuelle n’a pas évolué au rythme du développement de la contrefaçon et de la
piraterie. Malgré les grandes mutations opérées par ce phénomène au niveau mondial,
aucune mesure législative ou réglementaire forte n’a été prise au niveau des pays
membres de l’UEMOA depuis une dizaine d’années.
C’est ainsi que le E-commerce par exemple demeure un domaine non réglementé en
Afrique. Alors que l’on parle de plus en plus de l’économie numérique…
29
Tous les textes visés dans les tableaux suivants sont de droit positif. Cependant leur
application pose souvent d’énormes difficultés du fait de leur relative inadaptation et de
l’inexistence de la culture de la propriété intellectuelle au sein des populations et même
des pouvoirs publics. En ce qui concerne par exemple la protection du patrimoine culturel,
des experts africains ont fait observer que « le droit du patrimoine culturel africain s’inspire
très largement des législations européennes. Or les critères occidentaux s’avèrent à
l’évidence inadaptés au contexte socio culturel de l’Afrique. Cette simple transposition des
législations européennes explique au moins en partie que ce droit est resté pendant des
années en grande partie inappliqué, que la coutume ait continué de prévaloir et que les
publics africains éprouvent peu d’intérêt envers la protection de leur patrimoine. En réalité,
il importe de définir et d’identifier le patrimoine à protéger avant d’élaborer le régime
juridique de cette protection »15.
15 Protection juridique du Patrimoine culturel immobilier : orientations pour les pays francophones de l’Afrique subsaharienne.
30
TABLEAU N°3
ETAT DES LIEUX AUX PLANS LEGISLATIF ET REGLEMENTAIRE
Pays
Textes BENIN BURKINA FASO COTE D’IVOIRE GUINEE BISSAU
Textes spécifiques à la
protection de la
propriété industrielle
(Brevets, Marques,
Dessins et modèles
industriels, Noms
commerciaux,
Indications
géographiques)
- Convention d’Union de Paris de
1883
- Accord de Bangui révisé en 1999
et ses Annexes et instructions
administratives
- Convention d’Union de Paris
de 1883
- Accord de Bangui révisé en
1999 et ses Annexes et
instructions administratives
- Convention d’Union de Paris de 1883
- Accord de Bangui révisé en 1999 et ses
Annexes et instructions administratives
- Décret N° 2005-26 du 27 janvier 2005
portant enregistrement obligatoire des
Noms commerciaux
- Décret N° 2012-699 du 1er Aout 2012
portant création, attributions,
organisation et fonctionnement du
Comité National des Indications
géographiques et des Marques
collectives (CMC).
- Convention d’Union
de Paris de 1883
- Accord de Bangui
révisé en 1999 et ses
Annexes et
instructions
administratives
Textes relatifs à la
protection de la
propriété littéraire et
artistique (Œuvres
musicales,
audiovisuelles,
cinématographiques,
littéraires, plastiques et
graphiques…)
- Loi N° 2005-30 du 10 Avril 2006
relative à la protection du droit
d’auteur et des droits voisins en
République du Benin
- Décret N° 2008-578 du 20
Octobre 2008 portant
attributions, organisation et
fonctionnement de la
Commission nationale de lutte
contre la piraterie des œuvres
littéraires et artistiques en
République du Benin;
Loi N° 032-99 portant protection
de la propriété littéraire et
artistique et ses textes
d’application notamment le
Décret N° 2000-
577/PRES/PM/MAC/ MEF du
20/12/2000 portant perception
de la rémunération pour
reprographie des œuvres fixées
sur un support graphique ou
analogue.
Décret N° 2000-575
- Loi N° 96-564 du 25 juillet 1996 relative
à la protection des œuvres de l’esprit et
aux droits des auteurs, des artistes-
interprètes et des producteurs de
phonogrammes et vidéogrammes
- Le titre III du texte susvisé est consacré
à la copie privée.
- Décret N° 2008-357 du 20 Novembre
2008 portant réforme du BURIDA
- Arrêté N° 016 du 9 mai 2006 portant
organisation et fonctionnement de la
Brigade de lutte contre la fraude et la
Portario N° 679/71
torna extensivo ao
Ultramar Deo Lei N°
46 980 aprova o
Codigo do Direito de
Autor de 27 de Abril
de 1966.
31
- Arrêté interministériel N° 2009-
179
/MECDN/MISP/PM/CAPLN/DC/S
GM/CNLP/BUBEDRA/SA portant
création, attributions,
organisation et fonctionnement
des Brigades départementales
de lutte contre la Piraterie des
œuvres littéraires et artistiques
(BDLP), du 7 décembre 2009.
/PRES/PM/MAC/MEF du
20/12/2000 portant perception
de la rémunération pour copie
privée.
piraterie des œuvres culturelles
Textes relatifs à la
protection du
patrimoine culturel
Loi N° 91-006 du 25 février 1991
portant Charte culturelle en
République du Benin
Loi N° 2007-20 du 23 Aout 2007
portant protection du patrimoine
Culturel du patrimoine naturel à
caractère culturel en République du
Benin.
Convention concernant la
protection du Patrimoine mondial,
culturel et naturel de 1972 ;
Convention sur la protection du
patrimoine culturel subaquatique de
2001 ; Convention sur la protection
et la promotion de la diversité des
expressions culturelles de 2005.
DECRET N° 2007-816/PRES du 03
Décembre 2007 promulguant La
loi n° 024-2007/AN du 13
novembre 2007 portant
protection du patrimoine culturel
au Burkina Faso et ses textes
d’application ;
Convention concernant la
protection du Patrimoine
mondial, culturel matériel et
immatériel de 1972 ;
Convention sur la protection du
patrimoine subaquatique de
2001;
Convention sur la protection et
la promotion de la diversité des
expressions culturelles de 2005.
Loi n° 87-806 du 28 juillet 1987
portant protection du patrimoine
culturel en Côte d’Ivoire et ses
textes d’application
Convention concernant la
protection du Patrimoine mondial,
culturel matériel et immatériel de
1972 ;
Convention sur la protection du
patrimoine subaquatique ;
Convention sur la protection et la
promotion de la diversité des
expressions culturelles de 2005.
Texte non disponible ;
Texte en cours de
préparation. Une
demande d’assistance
technique datée du 24
juillet 2012 a été
transmise à l’UEMOA à
cet effet.
Textes relatifs à la
protection des
ressources génétiques
- Annexe VI Accord de Bangui
relative à la protection des
variétés végétales
- Convention sur la diversité
- Annexe VI Accord de Bangui
relative à la protection des
variétés végétales
- Convention sur la diversité
- Annexe VI Accord de Bangui relative à
la protection des variétés végétales
- Convention sur la diversité biologique
(Rio, 1992) ;
- Annexe VI Accord de
Bangui relative à la
protection des
32
biologique de 1992 (Rio 1992)
- Traité international sur les
ressources phytogénétiques
pour l’alimentation et
l’agriculture, du 3 novembre
2001
biologique de 1992 (Rio 1992)
- Traité international sur les
ressources phytogénétiques
pour l’alimentation et
l’agriculture, du 3 novembre
2001
- Traité international sur les ressources
phytogénétiques pour l’alimentation et
l’agriculture, du 3 novembre 2001
variétés végétales
- Convention sur la
diversité biologique
Autres textes pertinents
- Code pénal
- Textes d’application (Lois,
Décrets, arrêtés), des
conventions et accords
internationaux relatifs à la
protection et à la défense des
droits de propriété intellectuelle
- Code pénal
- Textes d’application (Lois,
Décrets, arrêtés), des
conventions et accords
internationaux relatifs à la
protection et à la défense des
droits de propriété
intellectuelle
- Arrêté interministériel N° 016 du 09 mai
2006 portant organisation et
fonctionnement de la Brigade de lutte
contre la Fraude et la piraterie des
œuvres culturelles (Brigade culturelle).
- Code pénal
- Textes d’application (Lois, Décrets,
arrêtés), des conventions et accords
internationaux relatifs à la protection et
à la défense des droits de propriété
intellectuelle
- Code pénal
- Textes d’application
(Lois, Décrets,
arrêtés), des
conventions et
accords
internationaux relatifs
à la protection et à la
défense des droits de
propriété
intellectuelle
33
TABLEAU N°3 (SUITE)
ETAT DES LIEUX AUX PLANS LEGISLATIF ET REGLEMENTAIRE
PAYS
TEXTES SENEGAL TOGO NIGER MALI
Textes spécifiques à la
protection de la propriété
industrielle (Brevets,
Marques, Dessins et modèles
industriels, Noms
commerciaux, Indications
géographiques)
- Convention d’Union de
Paris de 1883
- Accord de Bangui révisé
en 1999 et ses Annexes et
instructions
administratives
- Textes portant sur la
protection obligatoire des
Noms commerciaux au
Sénégal
- Convention d’Union de Paris de 1883
- Accord de Bangui révisé en 1999 et ses
Annexes et instructions administratives
- Arreté N° 2007-003/MCIA du 11 Mai 2007
rendant obligatoire la protection des Noms
commerciaux au Togo.
- Convention d’Union de
Paris de 1883
- Accord de Bangui révisé en
1999 et ses Annexes et
instructions administratives
- Convention d’Union de
Paris de 1883
- Accord de Bangui révisé
en 1999 et ses Annexes et
instructions
administratives
Textes relatifs à la protection
de la propriété littéraire et
artistique (Œuvres musicales,
audiovisuelles,
cinématographiques,
littéraires, plastiques et
graphiques…)
Loi N° 2008-09 du 25
Janvier 2008 portant sur
le Droit d’auteur et les
droits voisins au Sénégal
et ses textes d’application
- Loi N° 91-12 du 10 juin 1991 portant
protection du Droit d’Auteur, du folklore et
des Droits Voisins ;
- Arrêté N°1053/MCC/CAB du 6 octobre 1992
portant réglementation de la duplication,
l’importation et de la distribution des
phonogrammes et vidéogrammes au Togo ;
- Décision N° 40/MCC/CAB/BUTODRA fixant le
taux de reproduction mécanique des
phonogrammes ; Décision N°
220/MEF/AD/DG du 28 Avril 1994
soumettant à autorisation du BUTODRA
l’importation et l’exportation de
phonogrammes et de vidéogrammes.
- Ordonnance N° 2010-95 du
23 Décembre 2010 portant
sur le droit d’auteur, les
droits voisins et les
expressions du patrimoine
culturel traditionnel en
République du Niger et ses
textes d’application
- Cette Ordonnance prend
en compte la rémunération
pour copie privée
Loi N° 08-024 du 23 Juillet
2008 fixant le régime de la
propriété littéraire et
artistique du Mali
Textes relatifs à la protection
du patrimoine culturel
Loi N° 71-12 du 25 janvier
1971 fixant le régime des
monuments historiques et
- Loi N° 90-24 du 23 novembre 1990 relative à
la protection du patrimoine culturel du Togo
et ses textes d’application
Loi N° 97-003 du 30 juin 1997
relative à la protection, la
conservation et la mise en
Loi 10 – 061 du 30
décembre 2010 relative à la
protection et à la
34
celui des fouilles et
découvertes et ses textes
d’application : Décret N° 73-
746 du 8/8/1973 et le
Décret N° 2001-1065 relatif
à l’établissement de
l’inventaire des sites et
monuments classés du
Sénégal.
Convention concernant la
protection du Patrimoine
mondial, culturel matériel
et immatériel de 1972 ;
Convention sur la
protection du patrimoine
subaquatique ; Convention
sur la protection et la
promotion de la diversité
des expressions culturelles
de 2005.
- Convention concernant la protection du
Patrimoine mondial, culturel matériel et
immatériel de 1972 ;
- Convention sur la protection du patrimoine
subaquatique ; Convention sur la protection
et la promotion de la diversité des
expressions culturelles de 2005.
valeur du patrimoine culturel
national du Niger et ses
textes d’application.
Convention concernant la
protection du Patrimoine
mondial, culturel matériel et
immatériel de 1972 ;
Convention sur la protection
du patrimoine
subaquatique ; Convention
sur la protection et la
promotion de la diversité des
expressions culturelles de
2005.
promotion du patrimoine
culturel national, modifiant
la loi N° 85-40/AN-RM du
26 juillet 1985;
Loi N° 08-024 du 23 Juillet
2008 fixant le régime de la
propriété littéraire et
artistique du Mali, en ses
dispositions relatives à la
protection des expressions
du patrimoine culturel et
du folklore.
Convention concernant la
protection du Patrimoine
mondial, culturel matériel
et immatériel de 1972 ;
Convention sur la
protection du patrimoine
subaquatique ; Convention
sur la protection et la
promotion de la diversité
des expressions culturelles
de 2005 ; Convention
concernant les mesures à
prendre pour interdire et
empêcher l’importation,
l’exportation et le transfert
de propriété illicite de
biens culturels signée à
Paris le 14 novembre 1970
Textes relatifs à la protection
des ressources génétiques
- Annexe VI Accord de
Bangui relative à la
protection des variétés
végétales
- Annexe VI Accord de Bangui relative à la
protection des variétés végétales
- Convention sur la diversité biologique
- Annexe VI Accord de
Bangui relative à la
protection des variétés
végétales
- Annexe VI Accord de
Bangui relative à la
protection des variétés
végétales
35
- Convention sur la
diversité biologique
- Traite internationale sur
les ressources génétiques
- Convention sur la diversité
biologique
- Convention sur la
diversité biologique
Autres textes pertinents
- Code pénal
- Textes d’application (Lois,
Décrets, arrêtés), des
conventions et accords
internationaux relatifs à
la protection et à la
défense des droits de
propriété intellectuelle
- Code pénal
- Textes d’application (Lois, Décrets, arrêtés),
des conventions et accords internationaux
relatifs à la protection et à la défense des
droits de propriété intellectuelle
- Code pénal
- Textes d’application (Lois,
Décrets, arrêtés), des
conventions et accords
internationaux relatifs à la
protection et à la défense
des droits de propriété
intellectuelle
- Code pénal
- Textes d’application
(Lois, Décrets, arrêtés),
des conventions et
accords internationaux
relatifs à la protection
et à la défense des
droits de propriété
intellectuelle
36
III. ETAT DES LIEUX DES SYSTEMES D’INFORMATION AU
PLAN INSTITUTIONNEL
Le système d’information dans le domaine des droits de la propriété intellectuelle au sein
des pays membres de l’UEMOA est assuré par :
a. l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI) ;
b. les structures nationales de Liaison avec l’OAPI (SNL/OAPI) ;
c. les Bureaux de droits d’auteur et de droits voisins.
Les SNL/OAPI des pays membres de l’UEMOA sont exclusivement compétentes dans le
domaine de l’information, de la sensibilisation et de la promotion en matière de propriété
industrielle, tandis que chacun des pays membres de l’UEMOA dispose d’un service
autonome en ce qui concerne la protection de la propriété littéraire et artistique et les
droits voisins.
d. Les structures et organisations dont les attributions touchent aux droits de propriété
intellectuelle, interviennent pour assainir la concurrence et permettre un exercice paisible
des droits de propriété intellectuelle. Il s’agit essentiellement des structures suivantes :
les administrations des Douanes ;
les Chambres de Commerce et d’Industrie ;
les structures et organisations chargées du Commerce, de la Concurrence, de la
Distribution des produits, de la Consommation et du contrôle de qualité.
les Directions chargées du contrôle des médicaments et de la délivrance des
Autorisations de Mise sur le Marché (AMM) ;
les Services chargés de la promotion et de la protection des ressources génétiques,
du patrimoine culturel et des expressions du folklore ;
les juridictions compétentes en matière de propriété intellectuelle.
III.1. L’ORGANISATION AFRICAINE DE LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE (OAPI)
Aux termes de l’article 12 de la Convention de Paris pour la protection de la propriété
industrielle, convention internationale de base en matière de propriété industrielle, tout
Etat partie à cette dernière s’oblige à créer un service national de propriété industrielle.
Les Etats membres de l’OAPI ont convenu de faire de l’OAPI leur service national de
propriété industrielle. L’OAPI tient lieu, pour chacun des Etats membres, de service
national de la propriété industrielle, au sens de l’article 12 de la Convention d’Union de
Paris et d’organisme central de documentation et d’information en matière de brevets
d’invention.
L’OAPI est chargée de mettre en œuvre et d’appliquer les procédures administratives
communes découlant du régime uniforme de protection de la propriété industrielle. C’est
elle qui centralise toutes les demandes de protection des droits de propriété industrielle,
les instruit et délivre les titres de protection. Elle perçoit les taxes de dépôt et de maintien
en vigueur des titres.
37
Elle assure la publication des titres de propriété industrielle, suivant les formes requises.
L’Organisation est également chargée de promouvoir le développement des Etats
membres au moyen d’une protection efficace de la propriété intellectuelle et des droits
connexes. Elle est aussi chargée d’assurer la formation en propriété intellectuelle. Enfin,
toute autre mission en liaison avec son objet peut être confiée à l’Organisation, sur
décision unanime du Conseil d’Administration. C’est le siège de l’OAPI qui détient
toutes les informations relatives à la protection des droits de propriété industrielle
de tous les Etats membres de l’UEMOA.
III.2. LES SNL/OAPI DES ETATS MEMBRES DE L’UEMOA
TABLEAU N°4
PAYS DENOMINATION STATUT
1. BENIN
Agence Nationale de la
Propriété industrielle (ANaPI)
Direction Centrale spécialisée du Ministère Chargé de
l’Industrie, l’Agence a été créée par le Décret N° 2010-
262 du 11 juin 2010
2. BURKINA FASO Direction Générale de la
Propriété Industrielle
Direction Centrale du Ministère Chargé de l’Industrie,
créée le 26 juillet 2011
3. COTE D’IVOIRE
Office Ivoirien de la Propriété
intellectuelle (OIPI)
Structure autonome rattachée au Ministère chargé de
l’Industrie ; l’OIPI est un Etablissement Public National
créé par décret n°2005-112 du 24/02/2005, chargé
d’administrer le système de la Propriété Intellectuelle.
4. GUINEE
BISSAU
Direction générale de la
Propriété Industrielle ;
SNL/OAPI
Direction Centrale du Ministère Chargé de l’Industrie
5. MALI
Centre Malien de la Propriété
industrielle
(CEMAPI)
Direction Centrale du Ministère Chargé de l’Industrie,
créée par Décret N° 2012 -187/P-RM du 21 mars 2012
6. NIGER Direction de l’innovation et
de la Propriété Industrielle
Direction Centrale du Ministère Chargé de l’Industrie
créée par Décret le 5 Octobre 2011
7. TOGO
Institut National de la
Technologie et de la
Propriété industrielle (INPIT)
Créé par la Loi N° 2001-015 du 29 novembre 2001 sous
forme d’établissement public à caractère administratif,
doté de la personnalité morale et de l’autonomie
administrative, rattaché au Ministère Chargé de
l’Industrie
8. SENEGAL
Agence Sénégalaise de la
Propriété industrielle et de
l’Innovation (ASPIT)
Structure autonome rattachée au Ministère Chargé de
l’Industrie, l’ASPIT est un Etablissement Public, créé par
le Décret N° 2012-115 du 19 janvier 2012
38
III.2.1. Statut, attributions et fonctionnement des SNL/OAPI
a. Statut et attributions des SNL/OAPI
L’OAPI est compétente dans le domaine de la propriété industrielle et est appuyée dans
les Etats membres de l’UEMOA par les Structures nationales de liaison avec l’OAPI
(SNL/OAPI voir la liste dans le tableau ci-dessus).
Le statut des SNL/OAPI a connu une évolution suivant les pays, depuis leur institution en
1982. Ces structures qui n’étaient que des cellules de quelques personnes, se présentent
de nos jours sous forme d’offices, d’Institut ou d’agences de propriété industrielle dans les
Etats membres de l’UEMOA. Statutairement autonomes en Côte d’Ivoire, au Togo et au
Sénégal, elles sont encore des Directions centrales de Ministères chargés de l’industrie
dans les autres Etats membres de l’UEMOA ; elles servent de relais avec l’OAPI et leurs
attributions essentielles sont les suivantes :
informer et sensibiliser le public en matière de protection des droits de propriété
industrielle ;
assurer la promotion de la propriété industrielle dans les Etats membres ;
suivre l’application des conventions internationales de propriété industrielle
auxquelles les Etats sont parties.
Elles ne jouent pas de rôle d’office de propriété industrielle en ce sens qu’elles ne
peuvent recevoir et examiner les demandes de protection des DPI. Elles ne peuvent
délivrer des titres de propriété industrielle, ni percevoir les taxes de dépôt,
d’enregistrement et de maintien en vigueur des DPI.
b. Fonctionnement des SNL/OAPI
Les SNL/OAPI sont animées par des agents publics, fonctionnaires de l’Etat affectés ou
mis à leur disposition. Ils émargent donc au budget de l’Etat. Quelques agents sont des
contractuels engagés pour combler un déficit en personnel ; ces derniers sont payés sur la
dotation financière que l’OAPI alloue chaque année aux Structures Nationales de Liaison
(SNL/OAPI) pour mener leurs activités.
Dotées de peu de moyens, face à une demande croissante de l’information en matière de
propriété industrielle, la plupart des SNL fonctionnent très difficilement.
39
III.3. LES BUREAUX DE DROIT D’AUTEUR DES ETATS MEMBRES DE L’UEMOA
C’est le 13 Avril 1943 que fut créé le Bureau Africain du Droit d’Auteur (BADA). Son siège
était à Alger. Deux délégations avaient été créées dont l’une à Dakar pour représenter les
intérêts de la Société des auteurs et compositeurs de musique (SACEM), de la Société
des Auteurs compositeurs dramatiques (SACD) et de la société des gens de lettres
(SGDL) en Afrique de l’Ouest, et l’autre à Brazzaville pour défendre les mêmes intérêts en
Afrique Centrale (Voir Laurier NGOMBE, le droit d’Auteur en Afrique, Edition l’Harmattan
cité par Balamine OUATTARA et Elise MEKA épouse ATEBA MBALLA in Situation du
Droit d’Auteur dans les Etats membres de l’OAPI, Août 2011). C’est donc sur les cendres
du BADA et de ses antennes que les Etats membres de l’Union, à l’exception de la Guinée
Bissau, ont créé des organismes de gestion collective de droits d’auteur avec l’appui de
l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI), notamment.
TABLEAU N°5
PAYS DENOMINATION STATUT
BENIN
Bureau Béninois de
Droit d’Auteur
(BUBEDRA)
Etablissement Public à caractère culturel placé sous la tutelle
technique du Ministre chargé de la Culture, doté de la
personnalité morale et de l’autonomie financière, créé par le
Décret N° 2007-115 du 9 mars 2007 portant approbation des
statuts du BUBEDRA.
BURKINA
FASO
Bureau Burkinabè de
Droit d’Auteur (BBDA)
Etablissement Public à caractère Professionnel, le Bureau
Burkinabé du Droit d’Auteur a été créé par le décret N° 85 -037/
CNR / PRES / INFO du 29 Janvier 1985
COTE
D’IVOIRE
Bureau Ivoirien de
Droit d’Auteur
(BURIDA)
Société civile de type particulier, le BURIDA est une personne
morale de droit privé, jouissant d’une autonomie financière et de
gestion, sous la tutelle technique du Ministère chargé de la
Culture qui entérine la nomination du Directeur Général. Décret
N° 2008-357 du 20 novembre 2008 portant réforme du BURIDA
GUINEE
BISSAU
Direction Générale de
la Culture
Direction Centrale du Ministère chargé de la Culture
Société Bissau
guinéenne des Droits
d’Auteur
Structure autonome de type privé regroupant des titulaires de
droits d’auteur associés
MALI
Bureau Malien de
Droit d’Auteur
(BUMDA)
Etablissement Public à caractère professionnel créé par
l’Ordonnance N° 78-49/CMLN du 27 Novembre 1978, rattaché au
Ministère chargé de la Culture et des Arts
NIGER Bureau Nigérien de
Droit d’Auteur(BNDA)
Etablissement Public à caractère professionnel créé par la Loi N°
95-019 du 8 Décembre 1995.
TOGO
Bureau Togolais de
Droit d’Auteur
(BUTODRA)
Créé par le Décret N° 91-199 du 10 juin 1991 sous forme
d’Etablissement Public à caractère professionnel
SENEGAL Bureau Sénégalais du
Droit d’Auteur (BSDA)
Créé par la Loi N° 72-40 du 8 mai 1972 sous forme
d’établissement public à caractère professionnel, placé sous la
tutelle du Ministère chargé de la Culture
40
III.3.1. Statut, attributions et fonctionnement des bureaux de droit d’auteur et des droits voisins
a. Statut des bureaux de droit d’auteur et des droits voisins
Les organismes de gestion collective des droits d’Auteur dans les Etats membres de
l’Union répondent aux statuts d’Etablissements Publics (Burkina Faso, Niger, Togo, Benin,
Mali, Sénégal) à l’exception de ceux de la Côte d’Ivoire et de la Guinée Bissau qui sont
des sociétés civiles de type particulier.
b. Attributions des bureaux de droit d’auteur
D’une manière générale, les Bureaux de droit d’auteur des pays de l’UEMOA, ont pour
mission la protection, la défense et la gestion collective des droits des auteurs. Ils sont
donc au centre de la lutte contre la contrefaçon et la piraterie des œuvres littéraires et
artistiques. Ils sont habilités à effectuer des contrôles sur le terrain et conformément aux
dispositions légales, procéder à des saisies en cas d’infraction. Ils sont appuyés dans
leurs missions par l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI)
notamment, une des institutions spécialisées des Nations Unies.
c. Fonctionnement
Les services de droit d’auteur des Etats membres de l’UEMOA sont tous fonctionnels,
malgré les multiples difficultés auxquelles ils font face. Pour des raisons diverses –
insuffisances de moyens, lacunes du dispositif législatif et réglementaire, pressions des
pouvoirs politiques lors des descentes sur le terrain - tous les bureaux de droit d’auteur ne
sont pas au même niveau d’efficacité. De sorte que certains assistent impuissants face au
développement de la piraterie des œuvres des artistes, et ne peuvent opérer de saisies.
Plusieurs bureaux (Burkina Faso, Niger, Togo par exemple) utilisent le logiciel WIPOCOS
pour la gestion collective des droits. Le Sénégal et la Cote d’Ivoire utilisent d’autres
logiciels pour la gestion des droits de ses adhérents. Cependant le logiciel WIPOCOS
semble donner plus de satisfaction aux usagers.
Aux dires des responsables des bureaux de droit d’auteur, la rémunération pour copie
privée est un des moyens d’amélioration des recettes réalisées par les bureaux de droit
d’auteur. Bien que prévue par les textes, son application rencontre cependant des
difficultés d’application dans la plupart des pays, faute de textes d’application et des
difficultés liées à leur élaboration. C’est le cas en Côte d’Ivoire et au Niger. Ces difficultés
devraient être bientôt aplanies pour permettre son application. Soulignons que les textes
sur la copie privée sont appliqués au Burkina Faso. Quant au droit de suite, il n’est
appliqué dans aucun pays pour l’instant.
La contrefaçon et la piraterie tuent la propriété littéraire et artistique ; elles doivent être
vigoureusement combattues car elles constituent des facteurs majeurs démotivants pour
la naissance de l’industrie culturelle dans les pays de l’Union, industrie qui comme toute
autre, participe au développement économique des pays.
41
Dans certains pays (Burkina Faso et Sénégal), afin d’être plus efficaces dans ce combat,
des accords de collaboration ont été conclus entre les bureaux de droit d’auteur et les
administrations des douanes et de police économique.
Au Sénégal et au Benin, en rapport avec les faibles moyens dont ils disposent, les
brigades de lutte contre la contrefaçon et la piraterie produisent aussi des résultats
satisfaisants. Outre la confiscation des appareils et supports, des poursuites judiciaires
sont engagées à l’encontre des fautifs et une jurisprudence tend à se développer depuis
ces dernières années.
Au niveau régional, la création du Réseau africain des sociétés et bureaux de droits
d’auteur et de droits voisins de l’Afrique de l’Ouest qui réunit 11 pays de la sous-région a
doté cet espace d’un cadre pour la mise en commun des énergies et la définition de
stratégies d’ensemble face aux défis à relever dont la lutte contre la piraterie. Aucune
stratégie formelle pour l’instant, n’a encore été définie par ce Réseau. Chacun des pays
du Réseau continue d’utiliser un système d’apposition d’étiquettes ou d’hologrammes pour
identifier les supports légaux qui sont souvent cependant appelés à traverser les
frontières. Alors que l’uniformisation et l’harmonisation des moyens d’identification des
supports de diffusion seraient un avantage et non des moindres dans le cadre de la lutte
contre la piraterie.
d. Personnel
Les Bureaux de droit d’auteur étant des Etablissements publics pour la plupart, ils
jouissent d’une autonomie financière et de gestion ; ils disposent d’un personnel affecté
par l’administration publique et d’un personnel contractuel émargeant à leur budget de
fonctionnement. Les Directeurs Généraux des services de propriété intellectuelle sont le
plus souvent des fonctionnaires nommés par le Gouvernement.
III.3.2. Les relations entre les services chargés de la propriété intellectuelle au sein des Etats membres de l’UEMOA
Dans les Etats membres de l’UEMOA, les services de propriété intellectuelle (Bureaux de
droit d’Auteur et SNL/OAPI) n’entretiennent pas de rapports formels de travail. Quelques
réunions, en cas de besoin, peuvent les regrouper. Aucun cadre formel d’échanges
n’existe entre eux. Leurs activités ne visant pas le même public, l’on pourrait se demander
s’ils ont réellement besoin d’un cadre formel de travail.
Au demeurant, la situation n’est guère différente dans les autres pays d’Afrique ou
d’Europe…C’est l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle qui, à travers la
réunion de ses organes directeurs, offre la seule occasion à tous les services de propriété
intellectuelle des pays membres de l’OMPI de se retrouver à Genève, siège de cette
institution.
En revanche, les rapports de travail entre les services des douanes et les services de
propriété intellectuelle, tendent à se formaliser.
42
Au Burkina Faso un accord formel a été signé entre les douanes burkinabè et le Bureau
de droit d’auteur dans le cadre de la lutte contre la piraterie. D’autres pays comme le
Sénégal semblent emboiter le pas.
C’est avec l’avènement de l’OMC (l’ADPIC et la santé publique) et les débats sur les
brevets de médicaments que les services chargés de la Santé publique ont été en prise
avec le domaine de la propriété intellectuelle. Les médicaments qui sont objet des
Autorisations de Mise sur le Marché(AMM), portent sur des brevets détenus par des firmes
multinationales.
Aux dires des services d’homologation et d’enregistrement des médicaments, les
Médicaments traditionnels améliorés (MTA) et les quelques médicaments « africains »
brevetés à l’OAPI, pour l’instant et au regard de la réglementation sur l’enregistrement des
médicaments, ne remplissent pas les conditions de délivrance d’une AMM. Il semble que
seul le Burkina Faso a franchi le rubicond, en procédant à l’enregistrement des
Médicaments traditionnels améliorés (MTA). Rien d’étonnant, si les relations entre les
services chargés du contrôle des médicaments et les SNL/OAPI sont quasiment
inexistantes.…
43
II.3.3. Tableau de Synthèse des missions et attributions des services de propriété intellectuelle des Etats membres de l’UEMOA
TABLEAU N°6
DENOMINATION MISSIONS/ATTRIBUTIONS
1. L’ORGANISATION AFRICAINE
DE LA PROPRIETE
INTELLECTUELLE
(OAPI)
L’OAPI tient lieu, pour chacun des Etats membres, de service national de la propriété industrielle, au sens de l’article 12 de la
Convention d’Union de Paris et d’organisme central de documentation et d’information en matière de brevets d’invention. L’OAPI
est chargée de :
- Mettre en œuvre et appliquer les procédures administratives communes découlant du régime uniforme de protection de la
propriété industrielle.
- Centraliser toutes les demandes de protection des droits de propriété industrielle, instruire, examiner et délivrer les titres de
protection.
- Percevoir les taxes de dépôt et de maintien en vigueur des titres.
- Assurer la publication des titres de propriété industrielle, suivant les formes requises.
- Promouvoir le développement des Etats membres au moyen d’une protection efficace de la propriété intellectuelle et des droits
connexes
- Assurer la formation en propriété intellectuelle.
Toute autre mission en liaison avec son objet peut être confiée à l’Organisation, sur décision unanime du Conseil d’Administration.
2. STRUCTURES NATIONALES DE
LIAISON AVEC L’OAPI,
CHARGEES DE LA PROPRIETE
INDUSTRIELLE
Brevets, marques, Dessins et
Modèles industriels,
Noms commerciaux, Indications
géographiques, Variétés
végétales
- Promouvoir l’invention et l’innovation technologique.
- Favoriser la définition et l’élaboration d’une politique nationale en matière de propriété industrielle et d’innovation technologique
et participer à sa mise en œuvre.
- Identifier, évaluer et diffuser le potentiel des inventions et des innovations exploitables.
- Favoriser la protection des inventions et des innovations tout en encourageant la valorisation des créations et des résultats de la
recherche.
- Former, informer et encadrer les inventeurs et les personnels des institutions de recherche, afin de libérer leur potentiel dans les
domaines nouveaux de la propriété industrielle.
- Rechercher et mobiliser des ressources nécessaires à la réalisation de ses missions.
44
Schémas de configuration des
Circuits intégrés
- Collecter auprès des greffes des tribunaux régionaux, pour transmission à l’OAPI, les demandes de protection des noms
commerciaux déposés auprès d’eux.
- Veiller à l’application des conventions internationales en matière de propriété industrielle auxquelles les Etats sont parties
prenantes.
- Conseiller et apporter toute assistance technique et financière nécessaires à la promotion de la protection par la propriété
industrielle par la sensibilisation et l’accompagnement.
- Développer des outils d’aide à la décision et aux choix technologiques pour les chercheurs, les chefs d’entreprises et les décideurs
publics.
3. BUREAUX DE DROITS
D’AUTEUR, chargés de la
protection de la propriété
littéraire et artistique, des
droits voisins et des
expressions du patrimoine
culturel
- Gérer et administrer à titre exclusif au sein des Etats et à l’étranger tous droits relatifs à la représentation ou exécution publique, la
radio diffusion, la communication publique par fil ou sans fil, la reproduction graphique ou mécanique, la traduction, l’adaptation ou
tout autre mode d’exploitation des œuvres protégées par la loi au titre du droit d’auteur, des droits voisins et des droits relatifs aux
expressions du patrimoine culturel traditionnel , ainsi le droit de suite.
- Défendre les intérêts moraux et matériels des auteurs d’œuvres de l’esprit dans le domaine littéraire, artistique,
cinématographique, audiovisuel et des arts appliqués.
- Lutter contre la piraterie et la contrefaçon des œuvres protégées.
- Garantir le respect et assurer la mise en œuvre des droits conférés aux créateurs d’œuvres.
- Délivrer les autorisations préalables à toute diffusion publique d’œuvres du répertoire protégé.
- Etablir et faire appliquer les contrats passés avec les usagers des répertoires musical, dramatique et littéraire qu’ils gèrent.
- Exécuter les contrats avec les usagers ou groupements d’usagers.
- Conclure les accords avec les sociétés d’auteurs étrangères en vue de la représentation et de la gestion de leurs répertoires au sein
des Etats UEMOA.
- Accomplir tous actes et prendre toutes dispositions destinées à contribuer à la bonne réalisation de leurs objet et attributions.
- Percevoir la rémunération pour copie privée.
- Concéder pour le compte et dans l’intérêt des titulaires de droit des licences et des autorisations pour l’exploitation des œuvres des
expressions du patrimoine traditionnel, des interprétations ou exécutions, des phonogrammes, des vidéogrammes et des
programmes de radiodiffusion protégés par la loi.
- Délivrer des visas pour l’importation des œuvres littéraires et artistiques ainsi que les supports vierges servant à fixer les œuvres.
4. COMITES NATIONAUX DES
NEGOCIATIONS
COMMERCIALES
INTERNATIONALES
(Sous - Comités ADPIC -Aspects
- Contribuer à la définition des objectifs de négociations commerciales à atteindre aux réunions de l’Organisation Mondiale du
Commerce.
- Formuler et harmoniser les positions nationales en matière de négociations commerciales, multilatérales, plurilatérales, régionales
et bilatérales.
- Faciliter la gestion et la mise en œuvre des accords commerciaux issus des négociations commerciales et internationales auxquelles
45
des droits de propriété
intellectuelle qui touchent au
commerce)
les Etats sont parties.
- Evaluer périodiquement l’application ainsi que l’impact de ces accords.
5. STRUCTURES ET SERVICES DE
LUTTE CONTRE LA FRAUDE,
LA PIRATERIE ET LA
CONTREFAÇON
- Rechercher et constater les infractions liées aux formes de contrefaçon et de piraterie.
- Centraliser et traiter les informations et données y relatives.
- Contribuer, en coopération avec les Bureaux de Droit d’Auteur et les SNL/OAPI ou avec toute autre structure, à la protection du
répertoire d’œuvres et d’innovations techniques protégées dans chacun des Etats de l’Union.
6. CONSEILS ET COMITES
NATIONAUX CHARGES DE LA
COORDINATION ET DU
DEVELOPPEMENT DE LA
PROPRIETE INTELLECTUELLE
- Contribuer à la définition des orientations des programmes de développement de la propriété intellectuelle dans chacun des Etats
de l’Union.
- Servir d’observatoire de l’exercice et du respect des droits de propriété intellectuelle.
- Promouvoir une véritable culture de la propriété intellectuelle et une meilleure intégration des savoirs traditionnels, des ressources
génétiques et des expressions culturelles traditionnelles, ainsi que des questions émergentes.
- Emettre des avis et recommandations concourant à l’amélioration de la cohérence et du contenu du système national de la
propriété intellectuelle.
- Appuyer les institutions nationales spécialisées dans leur mission de protection et de promotion des droits de propriété
intellectuelle.
46
III.4. LES ORGANISATIONS ET SERVICES DES ETATS MEMBRES DONT LES ATTRIBUTIONS ET ACTIVITÉS COMPORTENT DES ASPECTS QUI TOUCHENT AUX DROITS DE PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE
Ces organisations sont les suivantes :
1. les administrations chargées du Commerce, de la Concurrence, de la Consommation
et du Contrôle de la qualité des produits ;
2. les juridictions compétentes en matière de propriété intellectuelle ;
3. les Administrations des douanes des Etats membres de l’UEMOA ;
4. les Chambres de Commerce et d’Industrie ;
5. les Administrations chargées du Contrôle des médicaments et de la Délivrance des
Autorisations de Mise sur le Marché ;
6. les organisations chargées des ressources génétiques ;
7. les autres organisations.
III.4.1. Les administrations chargées du Commerce, de la Concurrence, de la Consommation et du Contrôle de la qualité des produits
Ce sont les administrations chargées du maintien de l’ordre public économique et de
l’assainissement de la concurrence au sein des Etats membres de l’UEMOA. Elles sont
également chargées de veiller à l’application de la législation communautaire sur la
concurrence, à savoir le Règlement communautaire N° 02/2002/CM/UEMOA relatif aux
pratiques anticoncurrentielles à l’intérieur de l’UEMOA ainsi que le Règlement
communautaire N° 03/2002/CM/UEMOA relatif aux procédures applicables aux ententes
et abus de position dominante à l’intérieur de l’UEMOA et les textes d’application. C’est
pourquoi l’information en matière de propriété intellectuelle les intéresse. Dans le cadre de
leurs activités et en fonction des pays, elles font face à des cas de contrefaçon ou de
piraterie ou portant sur des violations des droits de propriété intellectuelle. Les
informations à mettre en réseau devraient leur être accessibles pour leur permettre de
contribuer à la promotion et la défense des droits de propriété intellectuelle dans les Etats
membres de l’Union. Elles sont chargées de la lutte contre la contrefaçon intra-muros.
Elles connaissent quelquefois des cas de contrefaçon extra muros.
Il faut d’ailleurs souligner que les questions de propriété industrielle, étroitement liées au
droit de la concurrence et de la consommation, étaient traitées par ces administrations de
police économique avant la création des Structures Nationales de liaison avec l’OAPI.
Outre les missions de coordination et de conception des accords et instruments
internationaux du commerce international, les administrations chargées du Commerce
Extérieur ont des missions de promotion et de valorisation des produits d’origine
communautaire. La mise en réseau des services de propriété intellectuelle des Etats
membres de l’UEMOA devrait leur permettre d’avoir plus facilement accès aux
informations sur la protection des produits à l’exportation par le système de propriété
industrielle.
47
TABLEAU N°7
Structures & Administrations Missions / Attributions Observations
Administrations chargées du
Commerce intérieur, de la
consommation et du contrôle
de la qualité des produits
- Assurer l’organisation, le contrôle et le développement des activités du commerce intérieur ;
- Contribuer à l’encadrement du secteur informel par la promotion d’un tissu associatif structuré et
dynamique ;
- Participer à l’harmonisation dans le domaine du commerce intérieur, de la législation commerciale
nationale avec celle régissant le système multilatéral et celle découlant des traités et conventions
d’institutions d’intégration régionale et sous- régionale ;
- Encourager la création des associations des consommateurs et de leur apporter un appui d’ordre
administratif et technique, en relation avec les Ministères compétents en matière associative dans
leurs missions de défense des intérêts des consommateurs ;
- Suivre l’approvisionnement du marché national en produits de consommation courante ;
- Collecter, traiter et analyser les données sur le commerce intérieur ;
- Elaborer la réglementation de la concurrence en relation avec les autres structures chargées de veiller
à son application ;
- Elaborer la réglementation en matière de commerce et de prix ;
- Disséminer l’information sur la réglementation commerciale auprès des secteurs privé et public ;
- Réglementer et autoriser l’introduction de tout nouveau produit sur le marché intérieur ;
- Contribuer à l’élaboration des stratégies de lutte contre la fraude ;
- Veiller à l’organisation et au suivi des circuits de distribution des produits de première nécessité et de
grande consommation ;
- Suivre la commercialisation des produits industriels et agricoles ;
- Préparer les saisines du Ministère en l’endroit de la Commission Nationale de la Concurrence et de la
Consommation et suivre la mise en œuvre de ses recommandations et avis ;
- Suivre les réglementations nationales et internationales affectant le commerce intérieur ;
- Entreprendre des études et recherches relatives aux questions économiques liées au commerce
intérieur, aux prix et à la concurrence ;
- Collecter et traiter les données statistiques sur l’évolution des prix, de l’offre, de la demande et des
stocks des produits de grande consommation.
Certaines de ces
directions ont dans leurs
attributions la lutte
contre la contrefaçon et
la fraude sur les produits
48
Administrations chargées du
Commerce Extérieur
- Améliorer l’accès aux marchés extérieurs des Etats ;
- Mettre en œuvre les politiques et stratégies de développement des exportations des produits
- Promouvoir les secteurs et filières des produits d’exportation
- Mener et coordonner les négociations commerciales internationales au sein des Organisations telles
que l’OMC, les APE et la CNUCED.
C’est au sein de ces
Directions que sont
logées les Comités
chargés des Négociations
commerciales
multilatérales
Commissions nationales
chargées de la concurrence
- Lutter contre les pratiques anticoncurrentielles et restrictives de la concurrence.
- Prononcer des injonctions et des sanctions pécuniaires pour des faits et pratiques anticoncurrentiels et
restrictifs de la concurrence relevant de sa compétence ;
- Dresser chaque année un rapport sur l’état de la concurrence et de la consommation;
- Participer à l’élaboration des lois et règlements relatifs à la concurrence et à la fraude et veiller à leur
respect ;
- Réprimer les fraudes en matière commerciale ;
- Promouvoir la transparence et la loyauté dans les transactions commerciales ;
- Promouvoir le libre exercice de la concurrence dans les relations entre opérateurs économiques ;
- Etudier et analyser les comportements et les pratiques des acteurs économiques pour déterminer le
niveau de la concurrence sur le marché des biens et services ;
- Anticiper sur toutes les opérations susceptibles de porter atteinte à la concurrence ;
- Elaborer et mettre en œuvre la législation en matière de concurrence, en rapport avec l’évolution de
l’environnement économique, en collaboration avec les autres services compétents ;
- Suivre l’évolution des prix à la consommation des biens et services de grande consommation et
proposer les mesures de lutte contre l’inflation ;
- Suivre l’évolution du marché et conduire des investigations en vue de déceler toutes les pratiques
anticoncurrentielles ;
- Contribuer à la formation et veiller au respect des prix des produits réglementés.
49
III.4.2. Les juridictions compétentes dans le contentieux de propriété intellectuelle Dans les Etats membres de l’UEMOA, il n’existe pas encore de juridictions spécialisées
dans le domaine de la propriété intellectuelle. Les litiges qui sont monnaie courante ces
dernières années du fait des multiples violations des DPI sont portés devant les tribunaux
civils, en général devant les tribunaux d’instance. Leurs charges sont les suivantes :
connaitre et juger les infractions liées aux atteintes aux droits de la propriété
intellectuelle (contrefaçon, piraterie, piratage, imitation des produits couverts par des
Droits de propriété intellectuelle, concurrence déloyale liée à l’exercice des droits de
propriété intellectuelle). Faute de formation, les Décisions de justice rendues par des juges
non formés en la matière sont encore juridiquement imparfaites16. La mise en réseau des
services de propriété intellectuelle permettrait aux Etats membres de partager les
quelques éléments de jurisprudence en la matière.
III.4.3. Le rôle des administrations douanières des Etats de l’UEMOA face à des marchandises qui violent les droits de propriété intellectuelle
Jadis, l’administration douanière des Etats membres de l’UEMOA n’avait jamais joué un
rôle de premier plan dans le domaine de la protection et de la défense des DPI. Les DPI
n’ont fait leur apparition dans leurs activités qu’avec l’avènement de l’OMC en 1994.
Il n’est un secret pour personne que les douanes en Afrique subsaharienne servent à
renflouer les caisses des Etats. Ce n’est guère étonnant si les différentes lois de finances
des Etats membres de l’Union obligent l’administration douanière à des niveaux de
recettes fiscales. D’où l’objectif premier des douaniers : renflouer les caisses de l’Etat afin
d’assurer tout au moins la prise en charge des dépenses courantes des Etats (salaires,
médicaments essentiels, dépenses minimales de fonctionnement,…). Dans ces
conditions, toute marchandise, une fois les droits de douanes et autres droits d’entrée
acquittés, ne rencontre plus de barrière à l’entrée dans le circuit de commercialisation.
En 1995, l’Accord ADPIC vient changer les données et prescrit que les marchandises
portant atteinte à des DPI peuvent être retenues ou même saisies à la frontière des Etats
membres de l’OMC. Du coup, le rôle de la douane devint primordial dans la lutte contre la
commercialisation des marchandises de contrefaçon, en particulier les marchandises de
contrefaçon extra-muros.
Toutes les autorités douanières que nous avons rencontrées au cours de notre mission,
tout en reconnaissant l’importance des DPI et le respect des engagements internationaux
des Etats nous ont sans détours, rappelé leur mission première : renflouer les caisses des
Etats de l’Union et remplir leurs obligations budgétaires. Mais elles sont également toutes
conscientes de l’impact négatif de ce phénomène sur les économies de l’Union. C’est
pourquoi, chaque pays combat ce fléau en fonction des moyens disponibles.
16 Voir Recueil de Jurisprudence, recueil réalisé par l’OAPI
50
Des pays comme la Côte d’Ivoire, le Mali, le Sénégal et le Bénin ont créé chacun un
service de lutte contre la contrefaçon et la piraterie. Ces pays ont clairement inscrit parmi
les attributions de leur administration douanière la lutte contre l’importation des produits de
contrefaçon, pour des raisons économiques, de santé publique ou de protection des
entreprises industrielle locales.
Un point de débat demeure cependant : l’importation des marchandises de contrefaçon
est-elle constitutive d’une infraction douanière ? Chacun y va de sa petite intelligence.
Certains répondent par l’affirmative, d’autres par la négative, mais toujours par
interprétation des dispositions des codes douaniers. Au Sénégal et en Côte d’Ivoire, pour
lever toute équivoque, des projets de lois seraient en cours d’adoption en vue de préciser
que l’importation de marchandises de marque contrefaite est constitutive d’une infraction
douanière. Pourquoi les autres pays membres de l’UEMOA n’iraient pas dans cette
direction ?
51
III.4.4. Tableau de synthèse des missions et attributions des administrations des douanes des Etats membres de l’UEMOA
TABLEAU N°8
Pays Missions/Attributions Observations
BENIN
- Liquider les droits et taxes exigibles à l'occasion de l'importation ou de l'exportation des produits ou
marchandises.
- Assurer la formation professionnelle et le perfectionnement des personnels d’encadrement et
d'exécution.
- Elaborer, en collaboration avec les services intéressés, tant au plan national qu’au sein des instances
internationales, la législation et la réglementation douanières relatives aux échanges extérieurs et aux
changes. Elle concourt à leur application ainsi qu'à celle des réglementations relatives notamment à la
sécurité et à la santé publiques.
Art 24.4 (valeur des marchandises
incorporant des droits de propriété
intellectuelle)
Article 31 sur les Prohibitions relatives à la
protection des marques et des indications
d’origine
BURKINA FASO
- Elaborer et mettre à jour des lois et règlements douaniers.
- Mettre en œuvre des instruments douaniers internationaux ratifiés par le Burkina Faso.
- Rechercher et réprimer la fraude douanière.
- Lutter contre l’importation des produits de contrefaçon.
- Poursuivre en justice les auteurs d’infractions douanières.
- Recouvrer les amendes et autres pénalités financières et repartir les produits des amendes et
confiscations.
Loi N°03/92/ADP du 3 décembre 1992
portant révision du Code des Douanes
Dispositions spéciales (article 24) et celles
relatives aux Prohibitions relatives à la
protection des marques et des indications
d’origine (Article 25)
COTE D’IVOIRE
- Lutter contre les importations et les exportations des marchandises de contrefaçon.
- Recueillir auprès des entreprises victimes de contrefaçon, les informations relatives aux marchandises
de contrefaçon et aux produits piratés.
- Rechercher et saisir toutes les marchandises importées faisant l’objet de contrefaçon.
- Rechercher et saisir toutes les marchandises de contrefaçon destinées à l’exportation.
Service de lutte contre la Contrefaçon et la
piraterie de la Douane créé le 15 juin 2005
en application du décret N°2004-97 du 29
janvier 2004 portant organisation de la
Direction générale des douanes
Dispositions relatives aux prohibitions
portant sur la protection des marques et
des indications d’origine
52
MALI
- Elaborer le plan directeur de lutte contre la fraude et les trafics illicites et veiller à sa mise en œuvre.
- Centraliser, exploiter et diffuser toutes les données relatives à la fraude douanière.
- Contrôler la détention et la circulation des marchandises illicites et les moyens de transport.
- Lutter contre les stupéfiants et les autres trafics illicites.
- Lutter contre l’introduction des produits de contrefaçon et de la piraterie.
Code des douanes du Mali (loi n° 01-075 du
18 juillet 2001)
Le décret N° 2012-146/P-RM du 2 mars
2012 fixant l’Organisation et les modalités
de fonctionnement de la Direction
Générale des Douanes en son article 63 a
créé la Section lutte contre la contrefaçon
et la piraterie au sein de la Division de la
Lutte contre la criminalité transnationale et
le terrorisme.
TOGO
- Veiller à l’application des Lois et Règlements en matière douanière sur toute l’étendue du territoire
national.
- Assurer la perception des droits et taxes de douane ainsi que toutes impositions exigibles à l’importation
et à l’exportation.
- Concourir à l’élaboration de la législation et de la réglementation en matière douanière et de contrôle
du commerce extérieur et des changes.
- Procéder aux enquêtes en matière douanière en vue de lutter contre la fraude.
- Elaborer les statistiques des résultats de la lutte contre la fraude.
- Engager des poursuites devant les juridictions compétentes à l’encontre des auteurs des infractions
douanières.
- Mener toutes investigations relatives à la fraude.
- Analyser les risques de fraude.
Loi N° 66-22 du 23 Décembre 1966 portant
code des douanes du Togo ;
Dispositions relatives aux prohibitions
portant sur la protection des marques et
des indications d’origine.
GUINEE BISSAU
- Liquider les droits et taxes exigibles à l'occasion de l'importation ou de l'exportation des produits ou
marchandises.
- Prévenir, rechercher, constater et réprimer la fraude douanière.
- Assurer la formation professionnelle et le perfectionnement des personnels d’encadrement et
d'exécution.
- Elaborer, en collaboration avec les services intéressés, tant au plan national qu’au sein des instances
internationales, la législation et la réglementation douanières relatives aux échanges extérieurs et aux
changes.
- Concourir à l’application des réglementations relatives notamment à la sécurité et à la santé publiques.
53
NIGER
- Appliquer la politique du Gouvernement en matière de protection de l’espace économique national et
percevoir les droits et taxes exigibles à l’occasion de l’importation des marchandises.
- Appliquer et suivre les aspects douaniers de la coopération bilatérale et multilatérale.
- Rechercher, constater et réprimer la fraude douanière.
- concourir à l’application des réglementations relatives à la sécurité, à la santé publique, à la protection
de la propriété intellectuelle et industrielle, à la protection du patrimoine culturel et de
l’environnement.
Loi no 61-17 du 31 mai 1961, déterminant
le régime douanier de la République du
Niger, ensemble ses modifications et textes
réglementaires d'application
Dispositions relatives aux prohibitions
portant sur la protection des marques et
des indications d’origine
SENEGAL
- Liquider les droits et taxes exigibles à l'occasion de l'importation ou de l'exportation des produits ou
marchandises.
- prévenir, rechercher, constater et réprimer la fraude douanière.
- Assurer la formation professionnelle et le perfectionnement des personnels d’encadrement et
d'exécution.
- Elaborer, en collaboration avec les services intéressés, tant au plan national qu’au sein des instances
internationales, la législation et la réglementation douanières relatives aux échanges extérieurs et aux
changes.
- concourir à l’application des réglementations relatives notamment à la sécurité et à la santé publiques.
- contribuer à la protection de la propriété intellectuelle, en luttant contre l’introduction en territoire
sénégalais des produits portant atteinte aux titulaires des droits de propriété intellectuelle (marques
notamment).
- traiter les questions relatives aux relations douanières internationales.
- Assurer le secrétariat de la commission d'arbitrage des litiges douaniers, du Comité national de lutte
contre la fraude et du Comité de direction des Commissionnaires en douanes agréés.
Dispositions des articles 18 et 19 de la LOI
N° 87-47/AN de 1987 relatives aux
prohibitions (Code sénégalais des douanes)
54
III.4.5. Les Chambres de Commerce des Etats membres de l’UEMOA
III.4.5.1. Tableau de synthèse des missions et attributions des Chambres de Commerce, d’Industrie et d’Artisanat des Etats membres de l’UEMOA
TABLEAU N°9
Pays
MISSIONS/ATTRIBUTIONS Observations
BENIN
- Assurer la représentation, la protection et la promotion des intérêts communs des opérateurs économiques de la
République du Bénin dans les domaines du commerce, de l'industrie et des prestations de services.
- Administrer sur délégation de l’autorité compétente, des services publics, des ouvrages publics ou assurer la
Maîtrise de travaux publics.
- Œuvrer à la fédération des opérateurs économiques autour de dynamiques communes en les informant et en les
assistant à tous les stades de leur développement et en défendant leurs intérêts généraux auprès de l’Etat, des
collectivités et des bailleurs de fonds par des politiques communes et sectorielles.
- Tenir le fichier consulaire.
Existence d’une Cellule
de veille au sein de la
Chambre de commerce
BURKINA FASO
- Donner aux pouvoirs publics les avis et renseignements sur les questions commerciales, industrielles et sur les
activités de services et présenter les points de vue des milieux d’affaires sur les moyens d’accroître la prospérité
économique du pays.
- Représenter les milieux d’affaires burkinabè au sein d’institutions et d’organismes nationaux, sous régionaux et
internationaux.
- Œuvrer pour la prospérité des acteurs du commerce, de l’industrie et des entreprises de prestations de services
qu’elle représente.
- Offrir aux opérateurs économiques un cadre adéquat de règlement de leurs litiges (le Centre d’Arbitrage, de
Médiation et de Conciliation de Ouagadougou (CAMC-O)) en préservant l’intégrité de relations d’affaires.
- Assurer la formation aux adhérents et au public.
- Accompagner la création d’entreprises afin de faciliter et simplifier les démarches du promoteur auprès des
administrations rassemblées au sein du Centre de Formalités des Entreprises (CEFORE).
- Tenir le fichier consulaire(le répertoire des entreprises).
Existence d’une
Direction chargée de
l’Intelligence
économique ;
le Burkina Faso faisait
partie des pays
bénéficiaires du Projet
Réseau d’intelligence
économique (Projet
RIC)
COTE D’IVOIRE La CCI-CI sert de plateforme de dialogue entre les opérateurs économiques privés et l'Etat. A ce titre, ses missions
55
essentielles sont :
- donner des avis consultatifs sur les moyens de développement économique ;
- représenter le secteur privé et donner le point de vue du privé sur des questions d’intérêt économique ;
- fournir à la demande des entreprises (entreprises industrielles, prestataires de services, Import- Export…), dans
une démarche collective et /ou individuelle, des conseils et orientations pour le développement de leurs activités ;
- fournir et diffuser toute information et documentation susceptibles de mieux faire connaitre le tissu économique
de la Côte d'Ivoire afin d'aider les entreprises locales et étrangères dans leur développement ;
- tenir le fichier consulaire (répertoire des entreprises) ;
MALI
- Proposer au Gouvernement toute mesure qui lui paraît propre à favoriser le développement des activités
commerciales, industrielles et de services.
- Donner au Gouvernement les avis et les informations qui lui sont demandés sur des questions industrielles,
commerciales ou de services. Cet avis est obligatoire lorsqu'il s'agit de questions relatives aux usages
commerciaux.
- Procéder à la diffusion de toutes informations utiles au développement des entreprises.
- Entreprendre par délégation, des travaux, créer ou gérer des services nécessaires aux intérêts du commerce, de
l'industrie et des services.
- Assurer la formation initiale ou continue dans les domaines du commerce, des industries et des services. Elle peut,
à cet effet, créer des établissements de formation.
- Apporter une assistance technique aux entreprises en vue de faciliter l'accomplissement par elles de différentes
formalités et de promouvoir leurs activités.
- Délivrer des certificats d'origine concernant les produits maliens destinés à l'exportation.
- Procéder à la désignation des arbitres pour trancher les différends relatifs au commerce, à l'industrie et aux
prestations de services, opposant la République du Mali ou des personnes physiques ou morales maliennes à des
personnes physiques ou morales étrangères.
- Tenir le fichier consulaire.
Existence d’une cellule
de veille au sein de la
Chambre de Commerce
du Mali ;
le Mali faisait partie des
pays bénéficiaires du
projet Réseau
d’Intelligence
économique (RIC)
TOGO
La CCI-T sert d’interface entre le monde des affaires et les pouvoirs publics ; elle a une mission consultative et
représentative. Elle assure également des missions de conseil, d’appui, d’information, de formation et de gestion
de services industriels et commerciaux. Sur le plan national, elle est chargée :
- de l’accueil, de l’information et de l’assistance des opérateurs économiques ;
- du conseil sur toutes les questions relatives à l’environnement des entreprises ;
- de la formation (professionnelles, techniques, séminaires...) ;
- de la création et de la gestion des infrastructures et/ou équipements collectifs (gares routières, aéroports,
Existence d’une cellule
de veille au sein de la
Chambre de Commerce
du Togo ;
le Togo faisait partie
des pays bénéficiaires
56
magasins ...) ;
Sur le plan international, la CCI-T est un organe de promotion et de coopération entre les entreprises togolaises et le
reste du monde.
du projet Réseau
d’Intelligence
économique (RIC)
GUINEE BISSAU
Etablissement public fondé en 1989, la Chambre de Commerce, d’Industrie, d’Agriculture et des Services a pour
missions essentielles :
- représenter les intérêts des personnes physiques ou morales exerçant des activités à caractère économique,
industriel, agricole et de prestations de services ;
- sensibiliser et informer les opérateurs économiques sur les différents aspects de la vie économique ;
- donner des avis consultatifs aux pouvoirs publics sur toutes questions à caractère juridique, fiscal, économique et
financier ;
- renforcer les capacités des ressources humaines au niveau des entreprises ;
- gérer les infrastructures d'intérêt économique ;
- fournir assistance et conseil aux promoteurs et entrepreneurs des projets d'entreprise ;
- mener des études à caractère économique touchant le monde des affaires ;
- promouvoir les activités économiques à travers les foires, salons, expositions et missions commerciales ;
- tenir le fichier des entreprises ;
- assurer la formation des opérateurs économiques et chefs d'entreprise.
NIGER
Les missions assignées à la CCAIAN sont essentiellement liées à la promotion du secteur privé orientées vers les axes
principaux suivants :
- représenter les intérêts économiques du Niger ;
- sensibiliser et informer les opérateurs économiques sur les différents aspects de la vie économique ;
- donner des avis consultatifs aux pouvoirs publics sur toutes questions à caractère juridique, fiscal, économique et
financier ;
- renforcer les capacités des ressources humaines au niveau des entreprises ;
- gérer les infrastructures d'intérêt économique ;
- fournir assistance et conseil aux promoteurs et entrepreneurs des projets d'entreprise ;
- mener des études à caractère économique touchant le monde des affaires ;
- promouvoir les activités économiques à travers les foires, salons, expositions et missions commerciales ;
- tenir le fichier des entreprises ;
- assurer la formation des opérateurs économiques et chefs d'entreprise.
Au Sénégal les chambres de Commerce sont autonomes. Cependant la Chambre de Commerce d'Industrie et
57
SENEGAL
d'Agriculture de Dakar est de loin la plus représentative des intérêts du monde des affaires ; en effet, la ville de
Dakar à elle seule concentrerait autour de 80% de l’activité industrielle et commerciale du pays. Etablissement
public à caractère professionnel, elle est chargée de :
- défendre les intérêts généraux des différentes branches économiques dont elle assume la représentation; elle est,
de ce fait, en relation étroite avec les pouvoirs publics ;
- servir de conseil pour toutes les questions d’ordre économique qui lui sont soumises par les pouvoirs publics ;
- servir de cadre consultatif et de propositions dans tous les domaines, économique, social, fiscal, juridique,
douanier, et sur toutes questions intéressant la vie économique pouvant contribuer à améliorer la prospérité des
entreprises du Sénégal ;
- assister les hommes d’affaires dans la création et le développement des entreprises ;
- fournir une assistance juridique, fiscale et administrative aux adhérents qui le désirent ;
- assurer une formation adaptée à l’environnement des affaires ;
- informer et sensibiliser les opérateurs économiques sur les situations économiques et commerciales ;
- développer et valoriser le goût d'entreprendre ;
- promouvoir des équipements à usage du commerce, de l'industrie et de l'agriculture ;
- former des hommes et des femmes aptes à répondre aux besoins des entreprises.
58
III.4.5.2. Le rôle des Chambres de Commerce des Etats membres de l’Union dans le dispositif d’informations, de protection et de défense des droits de propriété intellectuelle
Servir de cadre consultatif et de propositions dans les domaines économique, social,
fiscal, juridique, douanier, et sur toutes questions intéressant la vie économique pouvant
contribuer à améliorer la prospérité des entreprises, informer et sensibiliser les hommes
d’Affaires et les investisseurs sur les situations économiques et commerciales : telles sont,
en termes résumés, les missions des Chambres de Commerce des Etats membres de
l’UEMOA.
Etant des structures en amont et en aval de toute opération d’investissement, les
informations en matière de propriété intellectuelle doivent être disponibles et accessibles à
leur niveau. Dans le cadre de la mise en réseau des services de propriété intellectuelle,
les Chambres de Commerce et d’Industrie se positionnent donc comme des structures
relais d’informations. C’est pourquoi elles ont manifesté un vif intérêt vis-à-vis de cet outil
de partage d’informations et d’expériences en matière de propriété intellectuelle. Certaines
avaient déjà en leur sein des services de vielle et d’intelligence économique intégrant les
questions de propriété intellectuelle.
59
III.4.6. Les Administrations chargées du Contrôle des Médicaments, des laboratoires et de la délivrance des Autorisations de Mise sur le Marché
III.4.6.1. Tableau de synthèse des missions et attributions des administrations chargées de la pharmacie, du contrôle des médicaments et de la médecine traditionnelle des Etats membres de l’UEMOA
TABLEAU N°10
Pays Missions / Attributions Observations
BENIN
- Elaborer et faire appliquer la politique pharmaceutique nationale.
- Elaborer et faire appliquer la réglementation sur les conditions d’ouverture et de
fonctionnement des établissements de produits pharmaceutiques, des agences de
promotion de matériels médicotechniques et des dépôts pharmaceutiques.
- Elaborer et actualiser en collaboration avec les directions techniques
départementales et autres structures concernées, les nomenclatures
pharmaceutiques nationales des médicaments.
- Veille à l’application de la législation et la réglementation pharmaceutique ainsi
qu’à celle des conventions internationales relatives aux stupéfiants et aux
substances psychotropes.
- Assurer le contrôle de la qualité dans le domaine pharmaceutique conformément
aux pharmacopées en vigueur.
- Assurer en collaboration avec les directions et autres structures concernées, la
diffusion des informations sur l’utilisation des médicaments et la
pharmacovigilance.
- Assurer l’inspection des officines, des établissements publics et privés, fabricants
et/ou distributeurs de produits pharmaceutiques ; lutter contre la vente illicite des
médicaments en collaboration avec les autres structures concernées.
- Contrôler l’approvisionnement et la distribution de médicaments, matériels et
consommables médicaux dans toutes les formations sanitaires publiques et
privées.
- Mettre à jour et diffuser la liste des médicaments autorisés.
Le Règlement N° 06/2010/CM/UEMOA relatif aux procédures
d’homologation des produits pharmaceutiques à usage humain
dans les Etats membres de l’UEMOA est appliqué
Présence des médicaments de contrefaçon et de médicaments
vendus de façon illicites dans la rue
Actions de lutte contre ces faux médicaments ; cependant aucun
programme de lutte contre les médicaments de contrefaçon
Aucune information disponible sur les brevets des médicaments
enregistrés à l’OAPI ;
Aucune information disponible sur les marques de médicaments
enregistrés à l’OAPI ;
Les aspects liés à la propriété industrielle ne sont pas examinés
dans le cadre des procédures d’importation, d’homologation ou
d’enregistrement des médicaments.
60
- Etudier les questions relatives à la tarification des médicaments en collaboration
avec l’ordre national des pharmaciens du Bénin et les directions compétentes des
autres ministères en matière de prix ; promouvoir la Pharmacopée Traditionnelle
Nationale.
BURKINA FASO
- Concevoir, coordonner et suivre la mise en œuvre d'un programme d'éducation et
de sensibilisation au bon usage du médicament.
- Concevoir, coordonner et suivre la mise en œuvre d'un programme de lutte contre
les médicaments contrefaits et la vente illicite des médicaments.
- Elaborer des normes relatives à l'approvisionnement en produits pharmaceutiques.
- Organiser, coordonner et assurer le suivi et l'évaluation de l'approvisionnement en
produits pharmaceutiques du secteur sanitaire public.
- Organiser les activités de contrôle qualité des produits pharmaceutiques.
- Organiser et contribuer à la promotion du système national de vigilance des
produits pharmaceutiques.
- Assurer le suivi et le contrôle des importations en médicaments et autres produits
pharmaceutiques.
- Coordonner et suivre les activités de développement de la biologie médicale.
- Coordonner et suivre les activités de promotion de la médecine et pharmacopée
traditionnelles.
- Organiser l'exercice de la médecine traditionnelle.
- Valoriser les médicaments issus de la pharmacopée traditionnelle.
- Elaborer la réglementation relative à la pharmacie, au médicament, à la biologie
médicale et à la médecine et pharmacopée traditionnelles.
- Veiller à l'assurance qualité en matière de pharmacie, de médicament, de biologie
médicale et de médecine et pharmacopée traditionnelles.
- Organiser et coordonner l'enregistrement des médicaments, des réactifs de
biologie médicale et autres produits de la santé humaine.
Le Règlement N° 06/2010/CM/UEMOA relatif aux procédures
d’homologation des produits pharmaceutiques à usage humain
dans les Etats membres de l’UEMOA appliqué
Présence des médicaments de contrefaçon et de médicaments
vendus de façon illicites dans la rue
Actions de lutte contre ces faux médicaments, cependant aucun
programme de lutte contre les médicaments de contrefaçon
Aucune information disponible sur les brevets des médicaments
enregistrés
Aucune information disponible sur les marques de médicaments
enregistrés
Les aspects liés à la propriété industrielle ne sont pas examinés
dans le cadre des procédures d’importation, d’homologation ou
d’enregistrement des médicaments.
COTE D’IVOIRE
- Elaborer, mettre en œuvre et veiller à l’application de la politique pharmaceutique
nationale.
- Elaborer les projets de textes législatifs et réglementaires en matière
d’enregistrement de médicaments y compris des substances vénéneuses, des
Le Règlement N° 06/2010/CM/UEMOA relatif aux procédures
d’homologation des produits pharmaceutiques à usage humain
dans les Etats membres de l’UEMOA appliqué
61
produits diététiques, cosmétiques et d’hygiène dans les secteurs publics et privés.
- Assurer le suivi et l’application de la réglementation pharmaceutique en Cote
d’Ivoire.
- Entretenir de bonnes relations de travail avec les organisations professionnelles
des professions de pharmacie et de laboratoires d’analyses médicales.
- Organiser la pharmacovigilance.
- Organisation la lutte contre le trafic illicite de médicaments, des stupéfiants et
substances psychotropes ainsi que de la participation à la lutte contre la
toxicomanie.
- Promouvoir et mettre en œuvre le plan de développement de l’industrie
pharmaceutique.
- Assurer le secrétariat des commissions chargées de l’application de la politique
pharmaceutique en Côte d’Ivoire : commission de programmation des créations,
des transferts, des gérances et des ventes d’officine de pharmacie, de la
commission nationale de thérapeutique, de la coordination des pays de la zone
franc et des pays associés sur la politique du médicament, la commission de
délivrance des AMM….).
Présence des médicaments de contrefaçon et de médicaments
vendus de façon illicites dans la rue
Actions de lutte contre ces faux médicaments, cependant aucun
programme de lutte contre les médicaments de contrefaçon
Aucune information disponible sur les brevets des médicaments
enregistrés
Aucune information disponible sur les marques de médicaments
enregistrés
Les aspects liés à la propriété industrielle ne sont pas examinés
dans le cadre des procédures d’importation, d’homologation ou
d’enregistrement des médicaments.
MALI
- Elaborer les éléments de la politique pharmaceutique nationale, veiller à en assurer
l'exécution et assurer la coordination et le contrôle des services qui concourent à la
mise en œuvre de cette politique.
- Définir la réglementation pharmaceutique ;
- Instruire et suivre les dossiers d'autorisation de mise sur le marché national des
- médicaments ;
- Elaborer et mettre en œuvre les programmes nationaux des médicaments
essentiels ;
- Développer des outils d’aide à l’usage rationnel des médicaments
Le Règlement N° 06/2010/CM/UEMOA relatif aux procédures
d’homologation des produits pharmaceutiques à usage humain
dans les Etats membres de l’UEMOA appliqué
Présence des médicaments de contrefaçon et de médicaments
vendus de façon illicites dans la rue
Actions de lutte contre ces faux médicaments, cependant aucun
programme de lutte contre les médicaments de contrefaçon
Aucune information disponible sur les brevets des médicaments
enregistrés
62
Aucune information disponible sur les marques de médicaments
enregistrés
Les aspects liés à la propriété industrielle ne sont pas examinés
dans le cadre des procédures d’importation, d’homologation ou
d’enregistrement des médicaments.
TOGO
- Concevoir la politique sanitaire nationale en matière de pharmacie, du
médicament, des laboratoires d’analyses biomédicales, de l’imagerie médicale et
de la radioprotection et en assurer l’application.
- Définir la politique d’approvisionnement du pays en produits pharmaceutiques et
médicaments.
- Contrôler la qualité des médicaments.
- Participer aux travaux de la Commission d’examen des dossiers de délivrance des
Autorisations de Mise sur le Marché (AMM).
- Assurer le secrétariat de la Commission chargée de l’enregistrement des
médicaments et autres produits pharmaceutiques.
- Veiller à l’application de la réglementation relative à la délivrance des AMM.
- Veiller à l’application des bonnes pratiques de fabrication, de distribution et
d’importation des produits pharmaceutiques à usage humain.
Le Règlement N° 06/2010/CM/UEMOA relatif aux procédures
d’homologation des produits pharmaceutiques à usage humain
dans les Etats membres de l’UEMOA appliqué
Présence des médicaments de contrefaçon et de médicaments
vendus de façon illicites dans la rue
Actions de lutte contre ces faux médicaments, cependant aucun
programme de lutte contre les médicaments de contrefaçon
Aucune information disponible sur les brevets des médicaments
enregistrés
Aucune information disponible sur les marques de médicaments
enregistrés
Les aspects liés à la propriété industrielle ne sont pas examinés
dans le cadre des procédures d’importation, d’homologation ou
d’enregistrement des médicaments.
GUINEE BISSAU
- Elaborer et suivre la mise en œuvre de la politique et des programmes dans le
domaine de la pharmacie et des analyses médicales.
- Elaborer et veiller à l'application des textes législatifs et réglementaires relatifs à
la pharmacie, aux médicaments, aux réactifs de laboratoire d'analyses médicales,
aux substances vénéneuses, à l'alcool et aux dispositifs médicaux,
- Réglementer l'exercice des professions pharmaceutiques,
- Promouvoir et contrôler les laboratoires d'analyses médicales et privés,
Le Règlement N° 06/2010/CM/UEMOA relatif aux procédures
d’homologation des produits pharmaceutiques à usage humain
dans les Etats membres de l’UEMOA appliqué
Présence des médicaments de contrefaçon et de médicaments
vendus de façon illicites dans la rue
63
- Réglementer et assurer la promotion de la pharmacopée traditionnelle. Actions de lutte contre ces faux médicaments, cependant aucun
programme de lutte contre les médicaments de contrefaçon
Aucune information disponible sur les brevets des médicaments
enregistrés
Aucune information disponible sur les marques de médicaments
enregistrés
Les aspects liés à la propriété industrielle ne sont pas examinés
dans le cadre des procédures d’importation, d’homologation ou
d’enregistrement des médicaments.
NIGER
- Concevoir, mettre en œuvre et suivre la politique nationale en matière de
Médicaments, Laboratoires et pharmacopée traditionnelle.
- Evaluer la politique nationale des médicaments, des laboratoires et de la
pharmacopée traditionnelle.
- Assurer la planification, la mise en œuvre le suivi et l’évaluation des activités en
matière de pharmacie de médicaments de laboratoires, de la pharmacopée
traditionnelle et de biologie médicale.
- Organiser et superviser l’approvisionnement des formations sanitaires publiques
en médicaments, matériels et réactifs de laboratoires.
- Coordonner la supervision des pharmacies dépôts de médicaments laboratoires et
établissements de pharmacopée traditionnelle.
- Participer aux travaux de la commission d’examen des dossiers d’enregistrements
des médicaments.
- Suivre la réglementation relative à la délivrance des AMM.
Le Règlement N° 06/2010/CM/UEMOA relatif aux procédures
d’homologation des produits pharmaceutiques à usage humain
dans les Etats membres de l’UEMOA appliqué
Présence des médicaments de contrefaçon et de médicaments
vendus de façon illicites dans la rue
Actions de lutte contre ces faux médicaments, cependant aucun
programme de lutte contre les médicaments de contrefaçon
Aucune information disponible sur les brevets des médicaments
enregistrés
Aucune information disponible sur les marques de médicaments
enregistrés
Les aspects liés à la propriété industrielle ne sont pas examinés
dans le cadre des procédures d’importation, d’homologation ou
d’enregistrement des médicaments.
- Elaborer et suivre la mise en œuvre de la politique et des programmes dans le Le Règlement N° 06/2010/CM/UEMOA relatif aux procédures
64
SENEGAL
domaine de la pharmacie et des analyses médicales.
- Elaborer et veiller à l'application des textes législatifs et réglementaires relatifs à
la pharmacie, aux médicaments, aux réactifs de laboratoire d'analyses médicales,
aux substances vénéneuses, à l'alcool et aux dispositifs médicaux.
- Réglementer l'exercice des professions pharmaceutiques.
- Promouvoir et contrôler les laboratoires d'analyses médicales et privés.
- Réglementer et d'assurer la promotion de la pharmacopée traditionnelle.
- Suivre la réglementation relative l’enregistrement et à la délivrance des AMM.
d’homologation des produits pharmaceutiques à usage humain
dans les Etats membres de l’UEMOA appliqué
Présence des médicaments de contrefaçon et de médicaments
vendus de façon illicites dans la rue
Actions de lutte contre ces faux médicaments, cependant aucun
programme de lutte contre les médicaments de contrefaçon
Aucune information disponible sur les brevets des médicaments
enregistrés
Aucune information disponible sur les marques de médicaments
enregistrés
Les aspects liés à la propriété industrielle ne sont pas examinés
dans le cadre des procédures d’importation, d’homologation ou
d’enregistrement des médicaments.
65
III.4.6.2. Les administrations chargées de la pharmacie, du contrôle des médicaments et de la médecine traditionnelle des Etats membres de l’UEMOA et la problématique de la propriété industrielle
Depuis plus d’une décennie déjà, dans les pays membres de l’UEMOA l’on assiste à une
prolifération des médicaments de contrefaçon et à un renchérissement du coût du
médicament. Les administrations chargées de la santé publique, à qui il revient de veiller
au contrôle et à la qualité des médicaments mis à la consommation, assistent quasiment
impuissantes face à l’ampleur et à la complexité du phénomène.
Au niveau des administrations chargées du médicament, aucune information sur les
brevets et les marques de médicaments n’est disponible. Il va sans dire que ces
informations ne sont pas prises en compte dans l’examen des dossiers d’enregistrement
et d’homologation des médicaments mis à la consommation dans les Etats membres de
l’UEMOA. Aussi, peut-on parler de contrefaçon de médicaments lorsque celui-ci n’est plus
couvert par un brevet ?
C’est l’OAPI qui tient lieu d’office de propriété industrielle et qui délivre les brevets pour les
médicaments mis en vente dans les officines et les pharmacies des Etats membres de
l’Union. L’OAPI a-t-elle une politique de protection du médicament, en relation avec les
besoins de ses Etats membres ?
Plusieurs études ont été réalisées par l’OAPI sur la protection et la promotion des
médicaments traditionnels (Voir par exemple l’Initiative de Libreville pour la protection
et la valorisation des inventions africaines en matière de médicaments, année 2002),
mais à notre connaissance, aucune réflexion n’a été menée sur l’impact des brevets sur la
santé publique dans ses Etats membres. Or la protection des médicaments par le système
de brevet a un impact sur l’accès aux médicaments. Le médicament étant un produit de
toute première nécessité, son inaccessibilité favorise l’apparition de circuits parallèles
d’approvisionnements et de distribution ; ces circuits parallèles sont le plus souvent
empruntés par les médicaments de contrefaçon.
Selon OXFAM international : « En 1994, les négociateurs des Etats-Unis et des autres
pays riches ont obtenu une victoire importante en faisant admettre à l’Organisation
mondiale du commerce (OMC) nouvellement créée un accord global sur les droits de
propriété intellectuelle. L’accord, connu sous le nom d’Accord sur les ADPIC (aspects des
droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce), a forcé les autres pays à
adopter un régime de propriété intellectuelle de type étasunien, et qui comporte une
protection des brevets sur les médicaments étendue à 20 ans. Les arguments selon
lesquels la protection de la propriété intellectuelle et les profits des monopoles qui en
découlent peuvent encourager l’innovation restent discutables. Au contraire, en freinant la
concurrence des copies bon marché (les médicaments génériques), la protection de la
propriété intellectuelle entraîne l’augmentation du prix des médicaments, ce qui a des
conséquences désastreuses pour des millions de personnes pauvres ».
66
« Les Etats-Unis ont négocié de nombreux accords de libre-échange (ALE) bilatéraux et
régionaux qui imposent des règles de propriété intellectuelle connues sous le nom de «
ADPIC-plus », lesquelles affaiblissent ou suppriment les mécanismes de sauvegarde de la
santé publique autorisés par les ADPIC. De ce fait, les médicaments brevetés bénéficient
de niveaux de protection en matière de propriété intellectuelle encore plus élevés que
ceux exigés par les ADPIC, ce qui retarde la mise à disponibilité des médicaments
génériques abordables »17.
Plus récemment, le lundi 1er avril 2013 «La Cour suprême indienne a rejeté la demande de
brevet déposée par le géant suisse Novartis pour un traitement anti cancer onéreux, le
Glivec, sa formule médicamenteuse ne remplissant pas les critères de "nouveauté ou de
créativité" requis par la loi.
La Cour suprême a justifié son refus en expliquant que le Glivec, traitement onéreux,
serait inaccessible pour la majorité de ses 1,2 milliard d'habitants dont 40 % gagnent
moins de 1,25 dollar par jour. Les associations craignaient qu'un feu vert de la justice ne
prive les patients les plus pauvres d'un générique bon marché. Selon Leena Menghaney,
conseil juridique de Médecins sans frontières, le Glivec est vendu à 4 000 dollars par
patient et par mois dans les pays développés, alors qu'en Inde la version générique est
disponible à moins de 73 dollars.
"Cette décision devrait renforcer une clause de sauvegarde de santé publique unique
contenue dans la loi indienne sur les brevets, qui permet de limiter la multiplication
abusive de brevets sur des substances déjà connues sans preuve d'efficacité
supplémentaire", explique Patrick Durisch, de la Déclaration de Berne. »
Aussi, à notre avis l’examen des dossiers d’enregistrement des médicaments dans les
Etats membres de l’Union devrait prendre en compte les aspects liés au brevet. Le
médicament pour lequel le fabriquant demande une Autorisation de mise sur le marché
est-il toujours breveté ? Est- il breveté à l’OAPI ? Le brevet est- il toujours en vigueur ?
Les annuités sont-elles régulièrement payées à l’OAPI ? La marque du médicament a-t-
elle été enregistrée à l’OAPI ? Est-elle toujours en vigueur ? Des réponses claires à ces
questions devraient permettre aux administrations de contrôle des médicaments
d’améliorer les mécanismes de contrôle de la qualité, des coûts et des circuits de
distribution des produits pharmaceutiques.
La mission recommande que l’interconnexion des services de propriété intellectuelle des
Etats membres de l’UEMOA s’étende aux administrations des Etats en charge du contrôle
des pharmacies et des médicaments.
La base de données en partage intégrerait les informations sur les Médicaments
traditionnels améliorés.
17 Des Brevets contre des patients, OXFAM international, Document d’information
67
Des travaux intéressants avec l’appui de l’OOAS ont été réalisés en Côte d’Ivoire par le
Programme de Promotion de la médecine traditionnelle animé par le Dr N’KROA et son
équipe et pourraient inspirer les autres pays de l’UEMOA.
III.4.7. Les administrations chargées des ressources génétiques La protection et l’enregistrement des ressources génétiques par les moyens juridiques
offerts par le système de la propriété intellectuelle est une institution récente dans les
Etats membres de l’UEMOA. C’est avec la révision de l’Accord de Bangui en 1999 que fut
introduite l’Annexe sur la protection des variétés végétales dans les Etats membres de
l’OAPI. Cette annexe est entrée en vigueur en 2005 et les premières demandes
d’enregistrement des variétés végétales ont été transmises à l’OAPI en 2006.
Les ressources génétiques pour l’alimentation et l’agriculture sont une préoccupation
commune de tous les pays. C’est pourquoi la FAO a créé depuis 1983 la Commission
intergouvernementale sur les Ressources génétiques pour l’alimentation et l’Agriculture
dont la mission est de « stopper l’érosion des ressources génétiques pour l’alimentation et
l’agriculture et d’assurer la sécurité alimentaire et le développement durable dans le
monde en encourageant la conservation, l’échange et l’utilisation durable de ces
ressources ainsi qu’un partage équitable et juste des bénéfices qui en découlent » (site
web de ladite Commission).
La recherche sur les ressources génétiques et leur conservation sont assurées dans les
Etats membres par les services de recherche environnementale ainsi que les Instituts
chargés de la recherche agronomique tels que l’INERA au Burkina Faso et le CNRA en
Côte d’Ivoire.
Afin d’avoir des points focaux pour la Commission intergouvernementale des Ressources
génétiques de la Fao, plusieurs Etats membres de l’UEMOA ont créé des Commissions
Nationales chargées de la Gestion des Ressources phytogénétiques comme la
Commission Nationale de Gestion des Ressources Phytogénétiques au Burkina Faso.
Ces commissions nationales sont essentiellement chargées de :
recenser et inventorier les ressources phytogénétiques pour l’Alimentation et
l’Agriculture ;
favoriser la concertation entre les acteurs intervenant dans la gestion des ressources
phytogénétiques ;
assurer le suivi et l’évaluation des politiques, programmes, stratégies et législations
formulés dans le cadre de la conservation et l’utilisation des ressources
phytogénétiques ;
réaliser des études prospectives sur les questions de gestion des ressources
phytogénétiques et de recherche y relative ;
mettre en place des outils et mécanismes pour apprécier l’état de la nation en matière
de gestion et de recherche sur les ressources phytogénétiques ;
68
aider à la mise en œuvre du traité international sur les ressources
phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture de la FAO, de la convention sur la
diversité biologique et des accords connexes ;
traiter des grands dossiers ou des questions se rapportant à la gestion des ressources
phytogénétiques en général (collecte, conservation, obtentions végétales,
biotechnologies, propriétés intellectuelles, droits des agriculteurs, etc.) et de définir les
priorités nationales pour lesquelles des programmes de gestion et de recherche
peuvent être dégagés en matière de ressources phytogénétiques ;
renforcer la collaboration scientifique avec les institutions internationales et entre les
institutions nationales d’enseignement et de recherche, les organisations non
gouvernementales (ONG), les associations et le secteur privé, ayant pour centre
d’intérêt les ressources phytogénétiques ;
contribuer à la consolidation des politiques, stratégies et législations en matière de
recherche, de conservation et d’utilisation des ressources phytogénétiques orientées
vers le développement durable ;
veiller à la prise en compte des dimensions et préoccupations relatives à la
conservation et à l’utilisation des ressources phytogénétiques dans les politiques, plans
et programmes sectoriels ;
favoriser la promotion des principes du développement durable sur les bases de la
conservation et de l’utilisation des ressources phytogénétiques ;
veiller à la mise en cohérence des cadres de planification en matière de recherche, de
conservation et d’utilisation des ressources phytogénétiques ;
assurer la centralisation, la capitalisation et la diffusion d’informations en matière de
recherche, de conservation et d’utilisation des ressources phytogénétiques ;
coordonner les activités en matière de ressources phytogénétiques sur le territoire
national.
Sur le plan réglementaire, il existe plusieurs traités pertinents auxquels les Etats membres
de l’UEMOA ont adhéré : le Traité international sur les ressources phytogénétiques pour
l’alimentation et l’agriculture (FAO) et la Convention sur la Diversité Biologique
(Convention de Rio), ainsi que le Protocole de Nagoya. Ces instruments internationaux à
ce jour, ne connaissent pas encore de textes d’application au niveau des Etats membres
de l’UEMOA.
Dans le cadre de la mise en réseau des services de propriété intellectuelle des Etats
membres de l’UEMOA, les activités des Commissions nationales, l’inventaire des
ressources phytogénétiques, les études de cas, les renseignements et informations
diverses sur les plantes médicinales, les différentes publications scientifiques réalisées par
les chercheurs, les variétés protégées à l’Organisation Africaine de la Propriété
Intellectuelle (OAPI) ainsi qu’à l’UPOV et l’expérience en la matière dans chaque Etat
membre mériteraient d’être portées à la connaissance des autres Etats. Les données
diffusées sur le site web de la Commission intergouvernementale pourraient aussi être
partagées en réseau.
69
III.4.8. Les organisations non gouvernementales dans le système d’information en matière de propriété intellectuelle
III.4.8.1. Tableau de synthèse du rôle des organismes privés et non gouvernementaux
TABLEAU N°11
PAYS DENOMINATION MISSIONS
BENIN
Association d’inventeurs et
d’innovateurs béninois
- Mener des activités de promotion, de valorisation et de vulgarisation des inventions et innovations techniques, en
coopération avec les structures étatiques compétentes.
- Susciter et développer l’esprit de créativité et d’innovation au sein du public, surtout au sein des jeunes.
- Défendre les intérêts des membres de l’association.
- Participer aux foires et expositions nationales et internationales.
Associations de défense
des droits des
consommateurs au Bénin
- Défendre les intérêts des consommateurs.
- Lutter contre la spéculation sur les prix des produits, surtout les produits et services de grande consommation et de
première nécessité.
- Servir d’observatoire de la qualité, des prix et de la distribution des produits de grande consommation.
- Contribuer à la lutte contre la contrefaçon et la piraterie.
Cabinets de Conseils et
d’assistance en propriété
industrielle
- Assister et effectuer pour le compte de tiers auprès de l’OAPI ou auprès d’autres offices de propriété industrielle des
opérations de protection, de promotion ou de défense des droits de propriété industrielle.
Centre d’Appui à la
Technologie et à
l’Innovation (CATI)
- Elaborer une politique nationale de l’innovation et de la propriété intellectuelle.
- Doter le monde de la recherche fondamentale et appliquée d’une base importante de données sur la science et la
technique.
BURKINA
FASO
Association des inventeurs
et innovateurs du Burkina
Faso
- Mener des activités de promotion, de valorisation et de vulgarisation des inventions et innovations techniques, en
coopération avec les structures étatiques compétentes.
- Susciter et développer l’esprit de créativité et d’innovation au sein du public, surtout au sein des jeunes.
- Défendre les intérêts des membres de l’association.
- Participer aux foires et expositions nationales et internationales.
Associations de défense
des droits des
- Représenter et défendre les intérêts des consommateurs sur le territoire national.
- Servir d’observatoire sur les prix et la qualité des produits et services de consommation courante sur le territoire national.
70
consommateurs du Burkina
Faso
- Dénoncer auprès des administrations et structures compétentes les pratiques illicites et la spéculation sur les prix des
produits et services.
- Lutter contre la mise en consommation des produits piratés et de contrefaçon.
Cabinets de Conseils et
d’assistance en propriété
industrielle
- Assister et effectuer pour le compte de tiers auprès de l’OAPI ou auprès d’autres offices des opérations de protection, de
promotion ou de défense des droits de propriété industrielle.
COTE
D’IVOIRE
Associations des inventeurs
et innovateurs
- Mener des activités de promotion, de valorisation et de vulgarisation des inventions et innovations techniques, en
coopération avec les structures étatiques compétentes.
- Susciter et développer l’esprit de créativité et d’innovation au sein du public, surtout au sein des jeunes.
- Défendre les intérêts des membres de l’association.
- Participer aux foires et expositions nationales et internationales.
Associations de défense
des droits des
consommateurs
- Représenter et défendre les intérêts des consommateurs sur le territoire national.
- Servir d’observatoire sur les prix et la qualité des produits et services de consommation courante sur le territoire national.
- Dénoncer auprès des administrations et structures compétentes les pratiques illicites et la spéculation sur les prix des
produits et services.
- Lutter contre la mise en consommation des produits piratés et de contrefaçon.
Cabinets de Conseils et
d’assistance en propriété
industrielle
- Assister et effectuer pour le compte de tiers auprès de l’OAPI ou auprès d’autres offices des opérations de protection, de
promotion ou de défense des droits de propriété industrielle.
Centre d’Appui à la
Technologie et à
l’Innovation (CATI)
- Elaborer une politique nationale de l’innovation et de la propriété intellectuelle.
- Doter le monde de la recherche fondamentale et appliquée d’une base importante de données sur la science et la
technique.
MALI
Associations des inventeurs
et innovateurs
- Mener des activités de promotion, de valorisation et de vulgarisation des inventions et innovations techniques, en
coopération avec les structures étatiques compétentes.
- Susciter et développer l’esprit de créativité et d’innovation au sein du public, surtout au sein des jeunes.
- Défendre les intérêts des membres de l’association.
- Participer aux foires et expositions nationales et internationales.
Associations de défense
des droits des
consommateurs
- Représenter et défendre les intérêts des consommateurs sur le territoire national.
- Servir d’observatoire sur les prix et la qualité des produits et services de consommation courante sur le territoire national.
- Dénoncer auprès des administrations et structures compétentes les pratiques illicites et la spéculation sur les prix des
produits et services.
71
- Lutter contre la mise en consommation des produits piratés et de contrefaçon.
Cabinets de Conseils et
d’assistance en propriété
industrielle
- Assister et effectuer pour le compte de tiers auprès de l’OAPI ou auprès d’autres offices des opérations de protection, de
promotion ou de défense des droits de propriété industrielle.
TOGO
Associations des inventeurs
et innovateurs
- Mener des activités de promotion, de valorisation et de vulgarisation des inventions et innovations techniques, en
coopération avec les structures étatiques compétentes.
- Susciter et développer l’esprit de créativité et d’innovation au sein du public, surtout au sein des jeunes.
- Défendre les intérêts des membres de l’association.
- Participer aux foires et expositions nationales et internationales.
Associations de défense
des droits de
consommateurs
- Représenter et défendre les intérêts des consommateurs sur le territoire national.
- Servir d’observatoire sur les prix et la qualité des produits et services de consommation courante sur le territoire national.
- Dénoncer auprès des administrations et structures compétentes les pratiques illicites et la spéculation sur les prix des
produits et services.
- Lutter contre la mise en consommation des produits piratés et de contrefaçon.
Cabinets de Conseils et
d’assistance en propriété
industrielle
- Assister et effectuer pour le compte de tiers auprès de l’OAPI ou auprès d’autres offices des opérations de protection, de
promotion ou de défense des droits de propriété industrielle.
NIGER
Associations d’inventeurs
et d’innovateurs
- Mener des activités de promotion, de valorisation et de vulgarisation des inventions et innovations techniques, en
coopération avec les structures étatiques compétentes.
- Susciter et développer l’esprit de créativité et d’innovation au sein du public, surtout au sein des jeunes.
- Défendre les intérêts des membres de l’association.
- Participer aux foires et expositions nationales et internationales.
Associations de défense
des droits de
consommateurs
- Représenter et défendre les intérêts des consommateurs sur le territoire national.
- Servir d’observatoire sur les prix et la qualité des produits et services de consommation courante sur le territoire national.
- Dénoncer auprès des administrations et structures compétentes les pratiques illicites et la spéculation sur les prix des
produits et services.
- Lutter contre la mise en consommation des produits piratés et de contrefaçon.
Cabinets de Conseils et
d’assistance en propriété
industrielle
- Assister et effectuer pour le compte de tiers auprès de l’OAPI ou auprès d’autres offices des opérations de protection, de
promotion ou de défense des droits de propriété industrielle.
Centre d’Appui à la - Elaborer une politique nationale de l’innovation et de la propriété intellectuelle.
72
Technologie et à
l’Innovation (CATI)
- Doter le monde de la recherche fondamentale et appliquée d’une base importante de données sur la science et la
technique.
GUINEE
BISSAU
Associations de défense
des droits des
consommateurs
- Représenter et défendre les intérêts des consommateurs sur le territoire national
- Servir d’observatoire sur les prix et la qualité des produits et services de consommation courante sur le territoire national.
- Dénoncer auprès des administrations et structures compétentes les pratiques illicites et la spéculation sur les prix des
produits et services.
- Lutter contre la mise en consommation des produits piratés et de contrefaçon.
SENEGAL
Associations d’inventeurs
et d’innovateurs
- Mener des activités de promotion, de valorisation et de vulgarisation des inventions et innovations techniques, en
coopération avec les structures étatiques compétentes.
- Susciter et développer l’esprit de créativité et d’innovation au sein du public, surtout au sein des jeunes.
- Défendre les intérêts des membres de l’association.
- Participer aux foires et expositions nationales et internationales.
Associations de défense
des droits de
consommateurs
- Représenter et défendre les intérêts des consommateurs sur le territoire national.
- Servir d’observatoire sur les prix et la qualité des produits et services de consommation courante sur le territoire
national ;
- Dénoncer auprès des administrations et structures compétentes les pratiques illicites et la spéculation sur les prix des
produits et services.
- Lutter contre la mise en consommation des produits piratés et de contrefaçon.
Cabinets de Conseils et
d’assistance en propriété
industrielle
- Assister et effectuer pour le compte de tiers auprès de l’OAPI ou auprès d’autres offices des opérations de protection, de
promotion ou de défense des droits de propriété industrielle.
Centre d’Appui à la
Technologie et à
l’Innovation (CATI)
- Elaborer une politique nationale de l’innovation et de la propriété intellectuelle.
- Doter le monde de la recherche fondamentale et appliquée d’une base importante de données sur la science et la
technique.
73
III.4.8.2. Du rôle des organismes privés et non gouvernementaux a. Le rôle des Associations de consommateurs des Etats membres
L’Association des consommateurs est définie par Mr. NGORAN comme étant une
organisation indépendante et apolitique, à but non lucratif, formée par les consommateurs
en vue de faire la promotion des droits du consommateur et d’assurer la protection des
intérêts du consommateur.18 Le consommateur est celui qui consomme, c’est-à-dire celui
qui emploie un bien ou un service pour satisfaire un besoin individuel ou familial. C’est
aussi l’usager du service public.
Les droits du consommateur sont reconnus par les Nations Unies à travers la Résolution
N° 39/248 du 09 avril 1985. Parmi ceux-ci figurent notamment le droit à la sécurité, à
l’information, à l’éducation à la consommation, à un environnement sain.
Tous les pays membres de l’Union disposent d’associations de consommateurs. Elles sont
plus ou moins organisées suivant les pays. Leurs missions consistent dans la protection et
la défense des intérêts des consommateurs. Certaines associations sont membres de
l’Organisation Internationale des Consommateurs (Consumers International). D’autres
estiment qu’il n’est point nécessaire de s’y affilier pour être efficace sur le terrain.
Les associations de consommateurs réalisent leurs programmes d’activités sur la base de
cotisations, de sponsorings et aides diverses. Certaines reçoivent des subventions de
l’Etat. Elles mènent des actions efficaces dans le cadre de la lutte contre la contrefaçon.
Au Burkina Faso par exemple, la Ligue des consommateurs fait partie du Comité de lutte
contre la fraude. Elle mène des actions et campagnes de sensibilisation autour du
phénomène de contrefaçon, en coopération avec les institutions suivantes : le Ministère
du Commerce, le Groupement Professionnel des industriels, le Syndicat des
Commerçants importateurs et exportateurs du Burkina Faso.
Au Togo, l’Association Togolaise des Consommateurs (ATC) travaille sur le terrain de la
contrefaçon depuis 1999. Elle est membre du Cadre de Concertation de lutte contre la
contrefaçon qui regroupe les institutions suivantes : le Ministère du Commerce, la
Chambre de Commerce, et l’Association des Représentants des marques et les autres
associations de consommateurs. Ce cadre de concertation a été créé en 1999 pour
discuter de l’ampleur du phénomène de la contrefaçon et des mesures et solutions à
envisager.
L’ATC a récemment joué un rôle important d’information et de sensibilisation du public
dans l’affaire dite VLISCO, en organisant des conférences autour de la contrefaçon dans
le domaine des produits textiles. Elle a formulé des recommandations pertinentes aux
autorités.
18 Les dix obligations de l’état à l’égard du consommateur, année 2003, pages 5-6, document réalisé par N’GORAN N’da , Président de la Fédération Nationale des Associations de Consommateurs de Côte d’Ivoire (FAC CI.).
74
Au Niger, l’Organisation des consommateurs du Niger (ORCONI) et l’Association pour la
défense des droits des consommateurs (ADDC) travaillent sur le terrain malgré toutes les
difficultés financières et organisationnelles. Créées respectivement en 1992 et 1995,
elles sont toutes affiliées à l’Organisation Internationale des Consommateurs (OIC). Elles
mènent des actions sporadiques d’information et de sensibilisation du public autour des
problèmes de contrefaçon de produits vendus sur le marché nigérien.
Détentrices des moyens financiers, les organisations patronales de commerçants et
d’industriels interviennent sur le terrain, en général en coopération avec les structures
étatiques et les organisations de consommateurs. Les actions menées au Burkina Faso et
au Togo illustrent bien cette situation. Elles servent également de relais entre leurs
membres et les décideurs politiques.
b. Le rôle des associations d’inventeurs dans le système d’information en matière
de propriété intellectuelle
Les associations d’inventeurs et d’innovateurs jouent un rôle important dans le domaine
de la promotion des inventions et innovations technologiques. Elles servent de courroie
d’information et de dissémination des informations relatives à la protection des inventions
et innovations par brevets. Elles contribuent à l’éveil de l’esprit d’innovation et de
créativité, notamment chez les plus jeunes.
c. Le Centre d’Appui à la Technologie et à l’Innovation
De création récente le projet CATI, initié par l’OMPI devrait mettre à la disposition de la
recherche plusieurs millions d’inventions et d’innovations brevetées ou non brevetées ou
tombées dans le domaine public. Cette importante base de données devrait être mise en
partage entre les services de propriété intellectuelle et de la recherche des Etats membres
de l’Union.
d. Les Associations et sociétés de droit d’auteur des Etats membres de l’UEMOA
Il existe dans certains pays de l’UEMOA des associations et des sociétés de droit
d’auteur. C’est le cas par exemple en Guinée Bissau. Celles-ci constituent sans aucun
doute des courroies de transmission des informations en matière de propriété littéraire et
artistique.
75
IV. EVALUATION DES SYSTEMES D’INFORMATION EN MATIERE DE PROPRIETE
INTELLECTUELLE
IV.1. SYNTHÈSE DES INFORMATIONS DISPONIBLES, DOCUMENTATION ET BESOINS DES SERVICES DE PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE
TABLEAU N°12
DENOMINATION INFORMATIONS & DOCUMENTATION DISPONIBLES BESOINS
1. STRUCTURES
NATIONALES DE
LIAISON AVEC L’OAPI,
CHARGEES DE LA
PROPRIETE
INDUSTRIELLE :
Brevets, marques,
Dessins et Modèles
industriels,
Noms commerciaux,
Indications
géographiques,
Variétés végétales
Circuits intégrés
1. Informations sur la procédure et les formalités administratives de protection de la propriété
industrielle (support Papier et sur le site web de l’OAPI).
2. Bulletins officiels de la propriété industrielle (BOPI) de 1966 à 2011 (Support Papier). Les
BOPI contiennent les informations suivantes :
- données sur les brevets d’invention (abrégés et référence des arrêtés de délivrance) ;
- données sur les marques publiées (nationales et étrangères) déposées (logos, N° PV et
arrêtés de délivrance des titres) ;
- données sur les noms commerciaux enregistrés à l’OAPI ;
- données sur les Dessins et Modèles industriels enregistrés ;
- données sur les variétés végétales protégées ;
- données sur les indications géographiques protégées ;
- données sur les inscriptions au Registre spécial des Marques ;
- données sur les inscriptions au registre spécial des Brevets d’invention ;
- données sur le renouvellement des marques ;
- données sur le statut des titres délivrés (brevets, marques, Dessins et modèles industriels,
variétés végétales…) ;
- tarifs et régime des taxes OAPI ;
- liste des mandataires agréés à l’OAPI ;
- classification internationale de Nice sur les marques de produits ou de services.
3. Guides du déposant (Brevet, marques, NC, Dessins et modèles..).
4. Formulaires de demandes de brevets, marques, NC, Dessins et modèles,…).
1. Toute la base de données de
l’OAPI comprenant :
- tous les BOPI en version
électronique ;
- la base de données sur les
marques nationales/pays ;
- la base de données sur les
marques étrangères/pays ;
- la base de données sur les noms
commerciaux/ pays.
2. Logiciel de gestion des marques
intégrant leur validité, leur
statut, les changements de
titulaires, les inscriptions de
changement d’adresse, les
changements de forme juridique
des titulaires, les cessions les
contrats de licence ou de
franchise…).
3. Logiciel de gestion des brevets
d’invention intégrant leur
validité, leur statut, les
changements de titulaires, les
76
5. Fascicules de Brevets tombés dans le domaine public y compris les brevets de
médicaments.
6. Brevets en vigueur y compris les brevets de médicaments.
7. Bulletins documentaires de l’INPI (support papier).
8. Documentations diverses OMPI, OMC, USPTA, Espace Net … (support papier).
9. Publications diverses OAPI, OMPI sur les activités de la propriété intellectuelle (Support
Papier).
10. CD ROM (OAPI, OMPI, INPI, USAPAT).
11. Demandes d’enregistrement des marques, Noms commerciaux & Dessins et modèles
transmises à l’OAPI.
12. Dossiers et PV des travaux des Conseils d’Administration de l’OAPI.
inscriptions de changement
d’adresse, les changements de
forme juridique des titulaires, les
cessions les contrats de licence
ou de franchise…).
4. Logiciel de gestion des brevets
de médicaments intégrant leur
validité, leur statut, les
changements de titulaires, les
inscriptions de changement
d’adresse, les changements de
forme juridique des titulaires, les
cessions les contrats de licence
ou de franchise…).
5. La base de données sur les
Médicaments traditionnels
améliorés
6. Logiciel de gestion des noms
commerciaux.
7. Logiciel de gestion des variétés
végétales.
8. Logiciel de gestion des archives
(archivage électronique).
2. BUREAU DE
DROITS D’AUTEUR,
chargés de la
protection de la
propriété littéraire et
artistique
1. Répertoire d’œuvres déclarées et protégées dans les catégories suivantes (bases de
données informatisées dans certains pays (Utilisation du logiciel WIPOCOS, logiciel
recommandé par l’OMPI) :
- musique ;
- littérature ;
- œuvres graphiques, Plastiques & Dessins, peintures et sculptures ;
- œuvres audiovisuelles (œuvres cinématographiques, vidéo) ;
- œuvres dramatiques.
Les outils de la CISAC ; textes,
réglementations des autres pays de
l’UEMOA ; partage d’expériences
dans le domaine de la PLA et la lutte
contre la piraterie, le piratage des
œuvres de l’esprit ; textes et
partage d’expériences des pays
UEMOA sur l’application de la
réglementation sur la copie privée
77
2. Adhésions de membres par catégories (bases de données informatisées dans certains pays
(Utilisation du logiciel WIPOCOS, logiciel recommandé par l’OMPI) :
- auteurs compositeurs ;
- arrangeurs ;
- interprètes ;
- auteurs d’œuvres littéraires ;
- dramaturges ;
- auteurs d’œuvres plastiques et graphiques (Dessinateurs, peintres et sculpteurs,
graphistes) ;
- éditeurs ;
- photographes ;
- réalisateurs ;
- comédiens ;
- scénaristes.
3. Textes, traités et conventions internationales sur la protection des œuvres littéraires et
artistiques et les droits voisins (supports papier et supports électronique).
et le droit de suite ;
prise en charge par les Etats de
l’Union de la question de la
contrefaçon on line (E-Commerce et
reproduction des œuvres
musicales).
3. STRUCTURES ET
SERVICES DE LUTTE
CONTRE LA FRAUDE,
LA PIRATERIE ET LA
CONTREFAÇON
- Lois et textes d’application sur le droit d’auteur des Etats
- Texte de l’Accord de Bangui en vigueur
- Données sur les saisies opérées par ces structures (produits de contrefaçon cassettes piratées et
supports de reproduction et de duplication, scanners ; ces produits sous scellés sont détruits
suite à la décision des tribunaux
- Renforcement des capacités des
membres des brigades ;
- motivation des personnels ;
- coordination des actions de lutte
contre la fraude, la piraterie et la
contrefaçon au niveau des Etats.
4. CONSEILS ET COMITES
NATIONAUX DE
COORDINATION ET
DU DEVELOPPEMENT
DE LA PROPRIETE
INTELLECTUELLE
Aucune information disponible
structures en cours de mise en place.
Ces structures sont la résultante
d’une Recommandation prise en 2011
par le Conseil d’Administration de
l’OAPI ; hormis deux Etats, tous les
pays UEMOA ont procédé à la
création de ces Structures dénommés
Comités (structures d’exécution) ou
Conseils (structures à caractère
consultatif) suivant les pays.
78
IV.2. EVALUATION DES BUREAUX DE DROIT D’AUTEUR
TABLEAU N°13
Structures
Personnel
d’encadrement
(nombre)
Autres personnels
(nombre)
Moyens informatiques
(matériels, logiciels) Besoins du service Contraintes & difficultés
1. Bureau béninois
du droit d’Auteur
(BUBEDRA)
16 personnes dont :
- 5 juristes
- 1 économiste
- 1titulaire d’une
maitrise en
géographie
- 5 profil sciences et
techniques
- 4 percepteurs
niveau BAC
- 20 (percepteurs
niveau BEPC et
CEP
- attaché des
services
administratifs
- secrétaires
administratifs
- opératrice de
saisie
- standardiste
- chauffeur
- gardiens
- agent de liaison)
- Ordinateurs, site internet
fonctionnel
- messagerie électronique
- logiciel WIPOCOS pour la
gestion collective des droits
- Matériels
informatiques
- liaisons électroniques
- création d’un site web
- matériel roulant
- renforcement des
capacités du personnel
- subventions de l’Etat
- Manque de personnel qualifié
- indisponibilité des
programmes des œuvres
exécutées et téléchargées par
les radiodiffusions
- les télévisions et les opérateurs
de GSM
2. Bureau burkinabè
du droit d’auteur
(BBDA)
- 7 juristes
- 2 économistes
- 7 comptables
- 1 documentaliste
- 4 informaticiens
- 51 (secrétaires
- agents de liaison
- opératrices de
saisies)
- Matériels informatiques
- logiciel WIPOCOS pour la
gestion collective des droits
- Locaux plus grands
- personnel à étoffer
- documentations sur le
droit d’auteur et la
jurisprudence
- équipements
informatiques
- renforcement de la
capacité du personnel
par une formation
continue en PI en
- Contraintes budgétaires
- ne bénéficie pas de la
subvention de l’état
- personnel en nombre
insuffisant
- absence de la culture de la PI
au niveau des autorités et au
sein des populations
- équipements informatiques
insuffisants
- pas de relations formelles avec
79
général et plus
particulièrement en
matière de droit
d’auteur
- accessibilité des
services du BBDA en
ligne
l’OAPI si ce n’est dans le cadre
de la révision de l’accord de
Bangui
- locaux étroits, non
accessibilité des services du
BBDA en ligne ce qui rend
difficile la gestion des droits
des membres qui sont à
l’étranger
3. Bureau Ivoirien du
droit d’auteur
(BURIDA)
19 personnes
- 5 juristes
- 8 économistes
- 4 profil sciences et
techniques
- 2 informaticiens)
85 (les secrétaires,
agents de bureau,
agents de liaison,
chauffeurs,
standardiste,
gardiens…)
- Ordinateurs
- messagerie électronique
- site web fonctionnel
- Enrichissement des
effectifs du BURIDA
- enrichissement du
fonds documentaire
- formation et
renforcement du
personnel
- logiciel de gestion
collective des droits
- Insuffisance des effectifs
- absence d’un logiciel fiable de
gestion collective des droits
- non informatisation du
répertoire des œuvres
protégées
4. Bureau togolais du
Droit d’auteur
(BUTODRA)
7 dont :
- 4 juristes
- 1 économiste
- 1 informaticien
- 3 techniciens
supérieurs
50 (secrétaires,
agents de liaison,
agents de bureau,
gardiens)
- Connexion Internet
- logiciel WIPOCOS de gestion
de bases de données
propriété littéraire et
artistique, Excel, Word
- site web fonctionnel
- Stabilisation de
l’énergie électrique
- grande capacité de
sauvegarde de données
(disque dur externe de
grande capacité
- internet Haut débit
- formation webmaster
- formation en
administration réseau
et bases de données
- Energie électrique instable
5. Bureau malien du
Droit d’Auteur
(BUMDA)
18 dont :
- 7 juristes
- 1 contrôleur des
19 (secrétaires,
attachés
d’administration,
- Messagerie électronique
- internet
- traitement électronique
- Mise en place d’un
réseau intranet ;
- formation du personnel
Crise financière généralisée,
redevances de droits non payés
liés à leur insolvabilité, baisse
80
finances
- 1 administrateur des
arts
- 1 contrôleur du
travail
- 6 techniciens des
arts
- 1 communicateur
- 1 comptable
assistants
d’administration,
aide comptables,
agents de liaison,
aide archiviste, aide
informaticien,
chauffeur, gardien,
planton)
des déclarations d’œuvres
- fiches d’exécution publique
des œuvres et des
imprimés d’adhésion
en gestion des droits
voisins
- ordinateurs
- serveur grande
capacité
- accessoires
informatiques
des recettes en droit de
reproduction mécanique,
situation sécuritaire et
institutionnelle, insuffisance des
ressources humaines, manque
d’ordinateurs et de server
grande capacité, l’inadaptation
de l’arrêté de perception aux
réalités actuelles
6. Bureau droit
d’auteur Guinée
Bissau
- Matériels informatiques
- Messagerie électronique
possible
- débit internet faible.
- Recruter du personnel
- renforcer les capacités
du personnel en les
formant
- formation langue
française
- Insuffisances des textes de
droit d’auteur
- Adapter les textes sur le droit
d’auteur
- Insuffisance du personnel
- Insuffisance en moyens
informatiques et débit internet
7. Bureau Nigérien
du Droit d’Auteur
(BNDA)
11 dont :
- 2 juristes
- 1 économiste
- 6 cadres profil
sciences et
techniques
- 2 informaticiens
6 personnes
(secrétaires, agents
de liaison, agents de
bureau, gardiens)
- Connexion internet
- messagerie électronique
- logiciel WIPOCOS, support
CD contenant les textes sur
le droit d’auteur et droits
voisins et les résolutions
obligatoires de la CISAC
- 7 ordinateurs de
bureaux
- 3 ordinateurs portables
- 3 imprimantes Laser jet.
Non application des textes sur la
copie privée ; insuffisance de la
formation des personnels
chargés de l’application des
textes (magistrats, forces de
l’ordre, députés, personnel du
BNDA...)
8. Bureau Sénégalais
du droit d’auteur
(BSDA)
(12) dont :
- 04 juristes
- 02 informaticiens
- 03 comptables
- 03 agents chargés
de la documentation
(29) dont :
- 14 percepteurs
- 03 secrétaires
- 02 aides-
comptables
- 07 chauffeurs
- 02 concierges
- 18 ordinateurs
- 6 imprimantes
- Windows serveur 2003
- HP Proliant ML 350 G4 Xeon
3.06 Ghz 512 Mo SCSI HP.
- Logiciel CORMAN’S version
3.00 orientée internet et
base de données. Le Logiciel
- Renforcement des capacités du personnel de l’organisme de gestion collective de droit d’auteur et de droits voisins
- Renforcement et rénovation du parc informatique
L’absence de décrets permettant
l’application des droits voisins.
Gestion Electronique de
l’Information et de la
Documentation faible.
Logistique.
Peu de moyens financiers. En
raison, de notre autonomie
81
est utilisable sur les réseaux
de type Internet : Internet au
niveau local, Internet avec
possibilités de VPN.
- Automatisation et numérisation de l’outil de travail ainsi que des procédures administratives internes : Augmenter la production et améliorer la productivité
financière nous ne percevons
pas de subventions de l’Etat.
L’exigüité des lieux .
82
IV.3. EVALUATION DES SERVICES DE PROPRIÉTÉ INDUSTRIELLE
TABLEAU N°14
Structures
Personnel
d’encadrement
(nombre)
Autres personnels
(nombre)
Moyens et matériels
informatiques
Besoins exprimés Contraintes & difficultés
Agence Nationale de la
Propriété industrielle
Office (ANaPI)
- 1 juriste
- 1 économiste
- 1 profil sciences et
techniques
- 2 opérateurs de saisie
- 1 agent de Liaison
- 1 chauffeur
- 1 planton
- Ordinateurs
- site internet
fonctionnel
Matériels informatiques
(ordinateurs et
accessoires)
Insuffisance de
personnel ; le personnel
cadre actuellement en
activités pour la plupart
va bientôt aller en
retraité.
Direction Générale de la
Propriété Industrielle
(DGPI)
- Juriste
- 6 Economistes
17 (assistants des affaires
économiques,
secrétaires, autres
agents d’exécution)
- Micro - ordinateurs
- matériels
informatiques et
accessoires
messagerie
électronique
- internet disponible
- pas de site internet
fonctionnel.
- Renforcement des
capacités du personnel
par une formation en
Propriété industrielle
- Besoin de cadres
supérieurs
- Formation en
informatique et
progiciel pour la gestion
électronique de la
documentation
- Matériels
informatiques
- Connexion Internet
- Interconnexion entre
les bureaux de la DGPI
- Besoin d’un local plus
grand (l’OAPI prévoit de
construire un bâtiment
- Problèmes de formation
en PI
- non prise en compte de la
PI dans les programmes
de développement
- absence de relations
entre les SNL des pays
membres de l’OAPI
- difficultés énormes de
communication avec
l’OAPI (adresse Email
OAPI non fonctionnelle)
- absence de fil conducteur
dans les actions avec
l’OAPI
- absence de politique
OAPI de développement
de la PI
- difficulté pour le suivi des
83
pour la SNL) ;
- Besoin d’appui
financier
dossiers à l’OAPI
- absence d’un manuel de
procédures de l’OAPI
- insuffisance de l’appui
financier de l’OAPI
- aucun appui financier du
ministère des finances
- Base de données de
l’OAPI non accessible en
ligne
- problème de connexion
et de logistique
Office Ivoirien de la
Propriété Intellectuelle
(OIPI)
09 dont :
- 2 juristes
- 1 financier
- 4 profil sciences et
techniques
- 1 littéraire
- 1 documentaliste
14 (personnel d’appui
comprenant
notamment les
secrétaires, agents de
bureaux, agents de
liaison)
- Ordinateurs
- Matériels
informatiques et
accessoires,
- Site internet
fonctionnel
- Messagerie
électronique.
- Besoins en matériels
informatiques
- moyens roulants
- augmentation du crédit
budgétaire
- connexion internet
haut débit
- site web fonctionnelle
et dynamique
- Locaux insuffisants d’où
les services de l’OIPI sont
dispersés sur deux sites
- dotation budgétaire
insuffisante
- matériels informatiques
insuffisants.
Institut National de la
Propriété Industrielle et
de la Technologie
(INPIT)
9 dont :
- 1 juriste
- 4 économistes
- 2 ingénieurs
- 1 conseiller
culturel
- 1 informaticien
16
(secrétaires,
standardistes,
chauffeurs,
vaguemestre, garçons
d’entretiens et gardien)
- Matériels
informatiques
- messagerie
électronique
- Site web fonctionnel
- cinq (5) ordinateurs
- une Caméra
numérique
- un photocopieur
- Internet Haut débit
- mobilier de bureau
- formation en propriété
industrielle
Insuffisance de moyens
financiers, d’équipements
informatiques et de
ressources humaines.
Centre Malien de la
Propriété Industrielle
(CEMAPI)
12 personnes dont :
- 2 ingénieurs
- 2 économistes
17 personnes dont :
- aides-comptables
- aides-documentalistes,
- Matériels
informatiques
(ordinateurs)
Formation sur les aspects
juridiques économiques
et administratifs de la
- 8 Micro ordinateurs
desktop
- 8 ordinateurs portables
84
- 4 juristes
- 1 journaliste
- 1 informaticien
- 2 comptables
- secrétaires,
- technicien des douanes
- reprographe
- chauffeur
- planton
- standardiste
- Internet
- site web fonctionnel
- logiciel MIMOSA
(recherche
documentaire
brevets)
- CD ROM USPTO,
USAPAT
propriété industrielle ;
formation en rédaction
du mémoire descriptif des
inventions ; recherche
documentaire de
documents brevets avec
le logiciel MIMOSA).
- 4 Scanner
- 5 Bureaux ;
- 4 armoires métalliques
- 5 Climatiseurs
Direction Générale de la
Propriété Industrielle
(SNL/OAPI, Guinée
Bissau
- 1 Ingénieur Chimie
industrielle
- 1 technicien
chimie industrielle
- 1 juriste stagiaire
2 (une secrétaire, un
chauffeur).
- Micro - ordinateurs
- matériels
informatiques et
accessoires
- messagerie
électronique
- internet disponible
- pas de site internet
fonctionnel.
- Appui financier car
absence de subvention
de la part de l’Etat
- ordinateurs et
matériels informatiques
- Internet haut débit
- Manque de volonté
politique de promotion
de la propriété
industrielle
- manque d’appui
financier
- insuffisance du
personnel
- Insuffisance du matériel
informatique
- absence de base de
données électronique sur
la propriété industrielle.
Direction de
l’Innovation et de la
propriété industrielle du
Niger
6 personnes dont :
- 1 économiste (le
DG)
- 1 documentaliste
- 1 Statisticien
planificateur
- 1 économiste
statisticien
- 1 inspecteur
central du Trésor.
Un chauffeur Ordinateurs,
matériels
informatiques et
accessoires
Doter la Direction en
personnel adéquat et
suffisant
- Manque crucial en
personnel
- manque de moyens
matériels et en
équipements de bureau
- équipements
informatiques
85
Agence sénégalaise
pour la propriété
industrielle et
l’innovation
technologique (ASPIT)
- 2 ingénieurs
polytechniciens
- 2 masters en PI et
Innovation
- 3 cadres profil
sciences et
techniques
- 2 informaticiens
20 (secrétaires, financiers
comptables, agents de
bureau, agents de
liaison, planton et
autres personnels
d’exécution).
- Ordinateurs
disponibles à tous
les postes de travail
- Messagerie
électronique et
internet disponibles
dans tous les
bureaux
- Site Web
fonctionnel
- Renouveler le parc
informatique
- gestion électronique
des archives
- améliorer la gestion des
ressources humaines
- renforcer les capacités
du personnel par la
formation
- construction du siège
de l’ASPIT)
- Difficultés liées à la
gestion des
archives actuellement en
format papier
- absence de bases de
données électroniques
des titres de protection
- Insuffisance de matériels
et équipements
informatiques surtout
pour le dépôt
électronique des
demandes de protection
86
V. ANALYSE DE L’EXISTANT DANS LE DOMAINE
INFORMATIQUE ET CABLAGE RESEAU
V.1. LES OBSERVATIONS AU TITRE DU CÂBLAGE RÉSEAU INFORMATIQUE
Les observations au titre du câblage du réseau informatique peuvent être envisagées sous
l’angle des observations d’ordre général et des observations spécifiques.
V.1.1. Les observations d’ordre général
En général, la majorité des services visités possèdent chacun un réseau LAN câblé basic
qui leur permet de mener des opérations de mailing et de partage de données existantes.
Ces réseaux sont autonomes et ne sont pas gérés à travers des outils d’administration de
réseaux. Si globalement les Directions des douanes et les Chambres de commerce
nationales visitées sont les mieux équipées en matière de réseaux câblés et de leur
gestion, il n’en est pas de même pour les certains services qui, en plus de l’absence de
réseaux câblés LAN , manquent de ressources spécialisées dans l’administration des
réseaux informatiques LAN. A noter qu’il n’existe aucune interconnexion entre ces
différents réseaux existants. Chaque réseau étant autonome d’ou l’inexistence de partage
de données numérique entre les services.
V.1.2. Les observations spécifiques
Les observations spécifiques sont relatives à l’absence de documents techniques sur le
réseau câblé. Les câbles ne sont pas référencés. Il n’existe pas de documents de
certification du réseau pour s’assurer de leur qualité et de leur fonctionnalité. Il manque
souvent d’informaticiens pour la gestion du réseau câblé d’où l’incertitude sur les risques
de pertes du signal informatique au niveau des utilisateurs. Aucune politique de routage
n’a été présentée ni constatée d’où l’impossibilité d’apprécier le niveau de sécurité des
informations qui y transitent.
V.1.3. Les observations au titre de la connexion Internet
L’analyse globale relève que les services visités utilisent quatre types de technologie pour leur accès à Internet, il s’agit :
du WIFI à travers des points accès ;
de la LS (Liaison spécialisée) ;
de l’ADSL ;
de la BLR (Boucle locale Radio).
Chaque service s’abonne selon la disponibilité et des choix du marché. Il existe en général
plusieurs opérateurs qui fournissent les accès à Internet à haut débit.
87
De la fibre optique au Wimax en passant par le satellite, nous avons une panoplie de
technologie qui permet d’avoir un accès à Internet dans les pays membres de l’UEMOA.
Les coûts varient selon les pays et de leur accessibilité au backbone internationale
internet.
Il faut noter aussi que les opérateurs sont choisis selon la disponibilité du moment sans
forcément une étude approfondie sur l’aspect qualité /prix.
Les pays côtiers comme le Sénégal, le Togo et le Bénin ont un accès à la fibre optique
sous marine à travers des opérateurs tels que SAT3, WAPS, ACE. La côte d’ivoire reste
le pays du littoral le plus arrosé en matière d’accès au backbone internet de haut débit. La
Guinée Bissau n’est pas encore accessible à travers la fibre optique sous-marine.
Les pays de l’Hinterland tels que le Burkina, le Mali et le Niger n’ont d’accès au backbone
international qu’à travers des accords passés avec les pays du littoral. On trouve le plus
grand déploiement d’accès internet par Satellites dans ces pays.
.
V.1.4. Les observations au titre du Routage IP
V.1.4.1. La Stratégie de Routage
Le routage IP consiste à la définition des chemins que doivent empruntés les données
pour quitter d’un point à un autre.
Pour donc permettre une circulation sans collision ni perturbation des données dans un
réseau comportant un accès à une plateforme extérieure, la maîtrise de la stratégie et la
gestion des outils de routage doivent incomber totalement à la Direction Informatique et
Réseaux des services concernés. Cette politique de routage devra se faire en parfaite
collaboration avec le responsable informatique du point focal Pays et celui de l’UEMOA.
Sans cette mise en place de la stratégie de routage, la réalisation du réseau risque d’être
un échec mais surtout pourrait présenter des risques notamment en terme de :
Non fonctionnalité du réseau ;
Intrusion dans le réseau ;
Ouverture du réseau à des utilisateurs non autorisés ;
Possibilité d’accéder aux applicatifs à partir de sites éloignés si complicité interne ;
Attaque des machines du réseau par des virus ;
Routage manuel d’où perte des données en cours de traitement ;
Continuité de service manuelle.
La stratégie en matière de sécurité informatique impose, lorsqu’on déploie un
réseau ouvert WAN, de posséder ses propres batteries de sécurisation constituée
notamment de routeurs. Ces routeurs sont installés sur chaque porte d’entrée du
réseau WA N des services concernés.
88
Tous les réseaux externes aux réseaux des services concernés de l’UEMOA
doivent passer obligatoirement par ces routeurs qui leur attribuent de nouvelles
règles d’acheminent propres à l’UEMOA et rien qu’à l’UEMOA.
Nous avons malheureusement constaté qu’au moment de notre étude aucune stratégie ni
politique de routage dans le cadre d’une mise en réseau n’a été entreprise. Tout est à
construire dans le cadre de cette mise en réseau.
89
V.2. LES OBSERVATIONS AU TITRE DU SYSTÈME D’INFORMATION
V.2.1. La disponibilité des informations
Les informations liées à la propriété intellectuelle s’apprécient de façon diverse selon les
pays de l’espace UEMOA. En général, les informations sur la propriété industrielle sont
disponibles à travers les SNL/OAPI. Il n’existe dans aucun des pays visités une base de
données nationale et propre.
En ce qui concerne les informations sur la propriété littéraire et artistique, elles sont
disponibles dans les bureaux de droit d’auteur des Etats de l’Union.
V.2.2. L’accessibilité des informations
L’accessibilité des informations sur la propriété industrielle reste un souci majeur pour les
usagers des pays de l’UEMOA. En effet aucune liaison numérique n’existe entre ces
usagers et la base de données de l’OAPI dont le siège est à Yaoundé. L’information est
mise à leur disposition via les SNL/OAPI par demande formulée. Ensuite la SNL/OAPI
formule à son tour une demande d’information auprès du siège de l’OAPI. Toute cette
procédure d’accès à l’information peut prendre des semaines voire des mois.
V.2.3. La fiabilité et la Qualité des informations disponibles
La fiabilité et la qualité des informations reçues des acteurs via la SNL/OAPI est fonction
de celles traitées par l’OAPI. De première approche, on peut dire que ces informations
sont fiables et de bonne qualité mais il n’existe aucun recours ni de procédure de
vérification ni par les SNL/OAPI, ni par les acteurs. Les informations sur la propriété
littéraire et artistique sont disponibles et accessibles dans chaque Etat de l’Union.
90
V.2.4. Le classement et l’archivage des informations disponibles
Il n’existe aucune procédure d’archivage électronique des informations de propriété
intellectuelle. Certains pays, essaient d’enregistrer sur support magnétique (disques durs)
les données reçues mais cela reste une opération ordinaire de sauvegarde informatique. Il
est donc fastidieux de procéder à une recherche aisée des données à la demande, selon
des indices souhaités.
V.2.5. La mise à jour des informations disponibles
La mise à jour des informations ne peut se faire ni par les acteurs nationaux, ni par les
SNL/OAPI compte tenu du fait qu’ils n’ont aucun accès direct à la base de données
officielle de l’OAPI traitant de la propriété intellectuelle. Cette base existante est
consultable par courrier papier.
Aucun traitement numérique, aucune consultation, mise à jour ou modification n’est
possible. Les informations sur le droit d’auteur peuvent être mises à jour dans chaque Etat
de l’Union.
V.2.6. L’informatisation des informations disponibles
Aucun des pays membres de l’UEMOA n’a véritablement commencé une informatisation
du traitement des données de la propriété intellectuelle. Il existe des débuts d’approche
tels qu’au Sénégal et en Côte d’Ivoire. Mais tout cela reste des projets non encore
entièrement opérationnels.
V.2.7. L’origine des informations disponibles
Les informations disponibles proviennent essentiellement de l’OAPI à travers ces
agences nationales. Il existe des informations collectées localement au niveau des agents
agrées auprès de l’OAPI mais aussi des Agences nationales de l’OAPI. Toutes ces
informations collectées sont remontées pour enregistrement auprès de l’OAPI qui en
devient la seule source d’information disponible.
V.2.8. La quantité des informations disponibles
Les informations disponibles en matière de propriété industrielle ne sont pas assez
fournies pour permettre aux acteurs de mieux les exploiter afin d’apprécier leur qualité,
leur véracité et leur contenu.
V.2.9. Les différents supports d’informations disponibles
Le seul support officiel existant et opposable aux tiers est le support « Papier ». Aucune
transmission de support numérique et exploitable n’est disponible à ce jour dans l’espace
UEMOA.
91
V.2.10. Les bénéficiaires et usagers des informations disponibles
Le schéma général synoptique ci-dessous résume la liste des usagers et bénéficiaires
existants concernés par les informations sur la propriété intellectuelle dans l’espace
UEMOA.
V.2.11. L’exploitation des informations disponibles
IL faut noter que la quasi-totalité des structures ci -dessous que nous avons interviewées
ne disposaient pas d’équipements informatiques de dernière génération pour le traitement
de la quantité suffisante des données sur la propriété intellectuelle. Les réseaux câblés
LAN sont quasi inexistants. Aucun Serveur centralisé n’a été installé encore moins une
véritable base de traitement des données. Il va s’en dire que tout est à construire.
A l’issue de l’analyse de la situation globale du réseau de télécommunications des
services de propriété intellectuelle de l’espace UEMOA, le moins que l’on puisse
dire est que la configuration actuelle ne permet pas la mise en réseau de ces
services. Elle ne permet pas non plus une protection contre les risques au plan de
la sécurisation des données. Cette situation est aussi tributaire de l’absence d’une
personne ressource qualifiée et capable d’y apporter une analyse d’optimisation au
quotidien. Aucune possibilité d’échanges ou de centralisation des données n’est
envisageable au stade actuel de notre analyse.
92
DEUXIEME PARTIE
DEFINIR UNE ARCHITECTURE DE
COMMUNICATION DES SERVICES DE
PROPRIETE INTELLECTUELLE DES ETATS
MEMBRES DE L’UEMOA
93
I. DE LA NÉCESSITE D’UN ENVIRONNEMENT JURIDIQUE ET
INSTITUTIONNEL EN ADÉQUATION AVEC LES OBJECTIFS
VISÉS PAR L’INTERCONNEXION DES SERVICES DE
PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE DES ETATS MEMBRES DE
L’UEMOA
L’UEMOA à travers ce projet de mise en réseau des services de propriété intellectuelle
vise la création d’un environnement favorable à la promotion, à l’exploitation et à la
défense des droits de propriété intellectuelle. Elle voudrait doter l’espace communautaire
d’un outil de partage d’informations relatives à la propriété intellectuelle entre les services
de promotion et de contrôle afin de permettre une meilleure coordination des actions
entrant dans ce cadre. Pour y arriver, il est nécessaire d’améliorer l’environnement
juridique et institutionnel dans lequel évolue la propriété intellectuelle.
Si l’on veut optimiser les gains et bénéfices liés à l’interconnexion des services de
propriété intellectuelle des Etats membres de l’UEMOA, les innovations juridiques
suivantes paraissent incontournables :
1) l’institution du délit d’importation de marchandises de contrefaçon;
2) l’application de l’Accord sur les droits de propriété intellectuelle qui touchent au
commerce (Accord ADPIC) en ce qui concerne les mesures aux frontières ;
3) L’amélioration du fonctionnement des services de propriété industrielle des Etats
membres de l’UEMOA.
I.1. AMÉLIORER L’ENVIRONNEMENT JURIDIQUE DANS LE DOMAINE DE LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE
I.1.1. L’institution du délit d’importation de marchandises de contrefaçon
Les codes douaniers des Etats membres de l’Union avaient déjà des dispositions
permettant de faire respecter les droits de propriété intellectuelle (prohibitions relatives à la
protection intellectuelle). Aussi le Règlement N° 09/2001 portant code des douanes de
l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (livre I, chapitre 5, Annexe au
Règlement N°09/2001/CM/UEMOA) dispose en son article 18 : « sont considérées comme
prohibées toutes marchandises dont l’importation ou l’exportation est interdite à quelque
titre que ce soit, ou soumise à des restrictions, des règles de qualité, de conditionnement
ou à des formalités particulières ». En disposant ainsi, le code des douanes de l’Union
pose une règle générale de prohibition pour toute marchandise incorporant ou non un droit
de propriété industrielle. C’est le cas de l’importation des médicaments ou des armes à
feu, soumis à des règles et à des formalités particulières.
L’article 21 du même texte dispose ensuite que « sont prohibés à l’importation, exclus de
l’entrepôt et du transit, tous produits étrangers, naturels ou ouvrés, portant soit sur eux-
mêmes, soit sur des emballages, notamment caisses, ballots, enveloppes, bandes ou
étiquettes, une marque de fabrique ou de commerce, un nom, un signe ou une indication
94
quelconque de nature à faire croire qu’ils ont été fabriqués dans un Etat membre de
l’Union ou qu’ils sont d’origine communautaire ».
Un point de débat demeure cependant. L’importation des marchandises de
contrefaçon est-elle constitutive d’une infraction douanière ?
L’article 219 du code sénégalais des douanes définit l’infraction douanière comme étant
« toute action, omission ou toute abstention qui viole les lois ou règlements et qui est
passible d’une peine prévue par le Code douanier ».
L’article 170 du code burkinabè des douanes dispose : « Par infractions douanières, on
entend les infractions aux prescriptions du présent code et celles des lois et règlements
douaniers définis par l’article 1er ci-dessus ». Et dans les dispositions qui classent les
infractions douanières, nulle part il n’est fait mention du délit d’importation des
marchandises de marques contrefaites.
Toujours à ce sujet, en matière de contentieux répressif, l'édition 2007 de la
réglementation douanière CEMAC définit l'infraction douanière comme étant "tout acte ou
abstention qui viole les lois et règlements lorsque ceux-ci ont été pris en vertu d'une
délégation exprimée par la loi et qui est frappé d'une peine par le code des douanes".
Selon la même source, les infractions douanières visées sont :
« La contrebande : acte ayant pour effet d’éluder matériellement l’obligation de la
conduite en douane des marchandises ;
les importations et exportations sans déclarations : toute soustraction à l’obligation
de déclarer en détail les marchandises ;
Les fausses déclarations : toute déclaration inexacte, entachant les énonciations des
déclarations en détail ;
L’inexécution des engagements souscrits dans les acquits à caution et
soumissions : acte de violation des obligations relatives aux acquits à caution ;
l’opposition aux fonctions : tout acte entravant l’exercice des fonctions des agents de
la douane ».
Lors des échanges que la mission a eus avec les autorités douanières sénégalaises, pour
lever toute équivoque le Sénégal a pris la décision de créer cette nouvelle catégorie
d’infraction douanière : le délit d’importation de marchandises de marques contrefaites. Le
dossier qui a reçu un écho favorable au sommet de l’Etat, semble être très avancé et
pourrait aboutir avant la fin de l’année 2013. Nous recommandons cette démarche à tous
les Etats membres de l’UEMOA.
95
I.1.2. L’application de l’Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (Accord ADPIC) en ce qui concerne les mesures aux frontières
Tous les pays membres de l’Union ont ratifié l’Accord de Marrakech du 15 avril 1994
instituant l’Organisation Mondiale du Commerce (Accord OMC). Parmi les pays de l’Union,
seule la Côte d’Ivoire répond au statut de pays en développement ; les autres pays sont
classés parmi les Pays les Moins Avancés (PMA).
Aux termes des dispositions transitoires (article 65 de l’Accord sur les ADPIC), la Côte
d’Ivoire bénéficiait d’un différé d’application des dispositions de l’Accord sur les ADPIC,
d’une durée de cinq (5) ans à compter du 1er janvier 1995. Ce délai est arrivé à expiration
le 31 décembre 2000.
Quant aux PMA que sont les autres pays membres de l’Union, ce délai était de dix (10)
ans, à compter du 1er janvier 1995. Il est arrivé à expiration le 31 décembre 2005. Sur
demande motivée d’un membre PMA, le Conseil des ADPIC peut accorder des
prorogations de délais19. Ce délai qui a été prorogé en faveur des PMA de l’Union va
arriver à expiration le 1er juillet 2013 et aucune mesure concrète aux frontières n’est prise.
La contrainte majeure liée à la mise en œuvre des mesures aux frontières demeure celle
liée à l’exécution des Lois de Finances des Etats membres de l’Union. Jusqu’à présent
toutes les marchandises s’acquittant de leurs droits d’entrée aux frontières entrent dans le
territoire communautaire. Désormais, celles qui seront soupçonnées de porter atteinte aux
DPI pourraient faire l’objet de retenues ou de saisies dans le pays d’importation. Ces
mesures aux frontières peuvent entraîner une baisse importante des recettes fiscales
suivant les pays et les produits.
a. Le fondement juridique des mesures aux frontières
Les mesures aux frontières font partie des moyens de faire respecter les DPI et sont
traitées par les articles 51 ss de l’Accord ADPIC.
Article 51 : « Suspension de la mise en circulation par les autorités douanières. Les
membres adopteront conformément aux dispositions énoncées ci-après, des procédures
permettant au détenteur d’un droit qui a des motifs valables de soupçonner que
l’importation de marchandises de marques contrefaites ou de marchandises de marques
pirates portant atteinte au droit d’auteur est envisagée, de présenter aux autorités
administratives ou judiciaires compétentes une demande écrite visant à faire suspendre
la mise en libre circulation de ces marchandises par les autorités douanières. Les
membres pourront permettre qu’une telle demande soit faite en ce qui concerne les
marchandises qui impliquent d’autres atteintes à des droits de propriété intellectuelle, à
condition que les prescriptions énoncées dans cette section soient observées.
Les membres pourront aussi prévoir des procédures correspondantes pour la suspension
par les autorités douanières de la mise en circulation de marchandises portant atteinte à
des droits de propriété intellectuelle destinées à être réexportées de leur territoire ».
19 Ils ont obtenu une prorogation jusqu’au 1er juillet 2013 par une Décision du Conseil des ADPIC du 29 novembre 2005.
96
Article 52 : « Demande : Tout détenteur de droit engageant les procédures visées à
l’article 51 sera tenu de fournir des éléments de preuve adéquats pour convaincre les
autorités compétentes qu’en vertu des lois du pays d’importation, il est présumé y avoir
atteinte à son droit de propriété intellectuelle, ainsi qu’une description suffisamment
détaillée des marchandises pour que les autorités douanières puissent les reconnaître
facilement… ».
A la lumière des dispositions susmentionnées, l’objectif visé par l’institution des
mesures aux frontières est de lutter contre le commerce des marchandises de
contrefaçon ; l’objet spécifique étant de lutter contre le commerce des
marchandises de marques contrefaites ou de marchandises pirates.
b. Les conditions à remplir pour obtenir la suspension de la mise en circulation
par les autorités douanières
Une demande écrite adressée aux autorités douanières à cet effet. Le demandeur doit :
faire la preuve de la titularité des DPI. Pas d’intérêt pas d’action, disent les juristes ;
établir le fondement juridique de sa demande, en s’appuyant sur des motifs valables ;
décrire en détail les marchandises qui font l’objet de contrefaçon c’est-à-dire les
marchandises originales et les signes distinctifs qui les accompagnent. La description
portera aussi sur l’emballage ; au besoin apporter les marchandises originales aux
autorités douanières ;
déposer une caution à la demande des autorités douanières dont le montant sera arrêté
en dernier ressort par ces dernières. Le montant sera équivalent à la valeur des
marchandises mises en cause.
Notons qu’aux termes de l’article 46 de l’Accord de Bangui révisé, outre le véritable
titulaire des droits, le licencié exclusif d’un DPI peut également introduire une demande de
suspension de la mise en circulation. Le fondement juridique d’une telle demande sera le
contrat dûment signé et enregistré suivant les lois en vigueur dans le pays d’importation.
La réponse des autorités douanières doit intervenir dans un délai maximum de trente (30)
jours en accordant ou en refusant la suspension de la mise en circulation des
marchandises. Si ce délai n’est pas respecté, intervient la levée de la suspension. Des
dommages et intérêts pourront être versés à l’importateur, dans les cas où la retenue
n’aurait pas été effectuée de bonne foi par les autorités douanières.
c. Les marchandises concernées par les mesures aux frontières
Au sens de l’Accord sur les ADPIC, les marchandises de marques contrefaites sont
« toutes les marchandises, y compris leur emballage, portant sans autorisation une
marque de fabrique ou de commerce qui est identique à la marque de fabrique ou de
commerce valablement enregistrée pour lesdites marchandises ou qui ne peut être
distinguée dans ses aspects essentiels de cette marque de fabrique ou de commerce, et
qui de ce fait porte atteinte aux droits du titulaire de la marque en question en vertu de la
législation du pays d’importation ».
97
Entrent dans cette définition : les marques de commerce ou de fabrique protégées,
collectives ou individuelles. L’Accord de Bangui les désigne sous le vocable de marques
de produits ou de services.
Quant aux marchandises pirates portant atteinte au droit d’auteur, elles s’entendent de
« toutes les copies faites sans le consentement du détenteur du droit ou d’une personne
dûment autorisée par lui dans le pays de production et qui sont faites directement ou
indirectement à partir d’un article dans les cas où la réalisation de ces copies aurait
constitué une atteinte au droit d’auteur ou à un droit connexe en vertu de la législation du
pays d’importation ».
Sont visés par cette définition, tous les objets protégés par le droit d’auteur. Pour
l’essentiel et en ce qui pourrait concerner les pays de l’Union, il s’agit des œuvres
musicales, phonographiques ou vidéographiques (cassettes audio simples, CD, VCD,
DVD), les programmes d’ordinateurs et les dessins et modèles industriels.
Quid des marchandises en transit ? L’Accord sur les ADPIC n’oblige pas les Etats
membres à appliquer les procédures de suspension de la mise en circulation aux
marchandises en transit. Mais la loi type de l’Organisation Mondiale des Douanes (OMD)
recommande vivement de les inclure parmi les marchandises pouvant faire l’objet de
mesures aux frontières20.
d. Les obligations des Etats découlant des articles 51 et ss de l’Accord sur les
ADPIC
Les obligations des Etats membres de l’OMC ne sont pas énumérées par l’Accord. Elles
consistent en des mesures de type législatif, réglementaire et institutionnel ainsi qu’à la
prise de dispositions pratiques nécessaires aux frontières afin d’empêcher la mise en
circulation des marchandises de contrefaçon effective dans le territoire des Etats membres
de l’Union. Ce sont des mesures de lutte contre la contrefaçon extra muros.
Constitués en Union douanière et évoluant dans un marché commun, les Etats membres
de l’Union doivent par conséquent prendre des mesures en harmonie à leurs frontières et
même aux frontières des Etats non membres de l’Union. Tout comme l’institution du Tarif
extérieur commun (TEC) aux Etats de l’Union, il y a également lieu d’instituer des mesures
communes et uniformes aux frontières des Etats membres de l’Union. C’est la raison pour
laquelle, outre le renforcement du dispositif réglementaire et institutionnel21 au
niveau de chaque Etat membre de l’Union, nous recommandons l’élaboration d’un
Règlement communautaire portant sur les mesures aux frontières de l’Union
concernant des marchandises portant atteinte aux droits de propriété intellectuelle.
Le projet de règlement communautaire pourrait à cet effet s’inspirer de la loi type de
l’Organisation Mondiale des Douanes (OMD).
20 Organisation Mondiale des Douanes (OMD), Législation nationale type visant à mettre en œuvre aux frontières des mesures équitables, efficaces et conformes à l’Accord sur les ADPIC, note de présentation page 6.
98
I.1.3. L’adaptation du régime des taxes applicables aux marques de produits et de services
Dans la procédure d’enregistrement des marques de produits ou de services, l’OAPI utilise
la Classification Internationale de Nice ; cette classification compte 42 classes de produits
et de services. La taxe que le déposant verse à l’OAPI pour l’enregistrement d’une marque
verbale, selon le tarif actuellement en vigueur à l’OAPI, est de 400 000 FCFA. Cette taxe
d’enregistrement couvre trois classes de produits ou de services. Au-delà des trois
classes, le déposant paie une surtaxe par classes supplémentaires. En général les PME
et PMI des pays de l’Union ne fabriquent pas une gamme variée de produits au point
d’effectuer un dépôt couvrant toutes les trois classes. Elles revendiquent en général une
classe de produit ou de services.
Partant de ce fait et de la faiblesse des moyens financiers des PME et PMI des pays de
l’Union, il conviendrait d’adapter le régime applicable aux marques de produits et de
services, à leurs besoins. Cette adaptation consisterait à offrir au déposant la possibilité
de déposer dans une seule classe de produits ou de services, à un coût moindre.
Cette adaptation va certainement augmenter le volume de dépôt des marques et
améliorer le niveau de protection des marques de produits d’origine communautaire.
I.1.4. Rendre obligatoire la protection des marques des produits d’origine
communautaire
L’article 1er de l’Accord de Bangui révisé dispose que la marque de produits ou des
services est facultative, mais que les Etats membres peuvent la déclarer obligatoire pour
les produits ou services qu’ils déterminent. Ceux qui n’apposeront pas la marque
obligatoire sur les produits désignés seront punis d’une amende de 1 000 000 de F CFA à
2 000 000 F CFA.
Il va sans dire que cet article vise des produits stratégiques pour le développement
économique des pays ; il vise aussi des produits de type particulier comme les
médicaments. Certains produits d’origine communautaire pourraient faire partie de cette
catégorie de produits à protéger.
I.1.5. Rendre obligatoire l’enregistrement des noms commerciaux des entreprises exerçant leurs activités dans les pays de l’Union
Le nom commercial est la dénomination sous laquelle est connu et exploité un
établissement commercial, industriel ou artisanal. Il se distingue de la marque qui, plutôt
sert à distinguer les produits ou les services. C’est un signe verbal servant à distinguer les
entreprises à caractère industriel, commercial ou de prestation de services, peu importe
que l’entreprise soit individuelle ou collective. Souvent il tient lieu également de marque de
produits ou de services. Dans les Etats membres de l’Union, la vie économique est
animée par plusieurs dizaines de milliers d’entreprises commerciales et de services.
Autant d’entreprises, autant de noms commerciaux. Pour les entreprises, le nom
commercial est d’une importance capitale sur plusieurs plans.
99
D’abord, c’est le premier élément de l’identité de l’entreprise ; les autres éléments étant le
secteur d’activités et la forme juridique de l’entreprise.
Ensuite, lorsqu’il tient lieu de signe servant à distinguer les produits ou les services offerts
par cette entreprise, son importance s’affirme davantage et lui fait assumer plusieurs
fonctions : une fonction de désignation et de distinction du produit, une fonction de
communication avec le consommateur, une fonction publicitaire et une fonction de
garantie de la qualité du produit ou du service.
Enfin, il est indéniable que l’exactitude et la précision de l’identité des entreprises sont
une préoccupation constante des Administrations économiques et fiscales des Etats.
C’est pourquoi en France par exemple, dès l’immatriculation de la société au registre du
commerce, le Greffier doit transmettre le numéro d’identification à l’Institut National des
Statistiques et des Etudes Economiques (INSEE) qui lui attribuera à son tour un numéro
devant figurer dans tous les papiers d’affaires de la société et servir à l’Administration
publique.
Il est important aussi de relever que l’identité exacte des entreprises est un gage de
sécurisation des intérêts des tiers. C’est pourquoi le Traité portant Harmonisation du droit
des Affaires en Afrique a institué en Fichier Régional destiné à centraliser tous les
renseignements relatifs aux entreprises (article 20 de l’Acte Uniforme portant sur le Droit
Commercial Général, Traité OHADA entré en vigueur en 1998). Le nom commercial fait
partie des renseignements à fournir au service du Fichier Régional.
D’où la nécessité d’organiser sa protection au niveau de l’Union en visant les objectifs
suivants :
assurer une meilleure identification des entreprises installées sur le territoire de
l’union ;
éviter les dénominations identiques ou similaires d’entreprises installées sur le
territoire communautaire ;
assurer une protection efficace des noms commerciaux d’entreprises installées sur
le territoire communautaire ;
contribuer à l’assainissement de la concurrence entre les entreprises installées dans
le territoire communautaire ;
stocker et gérer les bases de données sur les dénominations d’entreprises installées
sur le territoire communautaire.
L’enregistrement des noms commerciaux est rendu obligatoire au Sénégal et en
Côte d’Ivoire et au Togo. Certains pays comme la Guinée Bissau et le Burkina Faso
s’y préparent. En outre, l’institution de l’enregistrement obligatoire des noms
commerciaux constituerait une source de recettes financières pour les Services de
propriété industrielle des Etats de l’Union.
100
I.1.6. Protéger les indications géographiques de l’Union
L’annexe VI de l’Accord de Bangui traitant de la protection des indications géographiques,
n’est pas valorisée. L’Afrique subsaharienne en général et les pays de l’Union en
particulier regorgent de produits dont la qualité intrinsèque est intimement liée aux
caractéristiques géo climatiques des localités dans lesquelles elles sont produites. Ces
produits peuvent faire l’objet de protection par le système des indications géographiques.
Depuis plusieurs déjà, l’OMPI en a fait son cheval de bataille au profit de pays africains
membres de l’OAPI. L’OAPI vient de prendre le relais en créant un service de promotion
des indications géographiques depuis quelques années déjà.
A l’exemple de l’Union Européenne qui a une réglementation rigoureuse en la matière,
l’UEMOA, qui regroupe des pays à dominance agricole, devrait également se saisir de ce
dossier afin de rendre effective la protection des Indications géographiques des pays de
l’Union. La Cote d’Ivoire qui a pris un Décret portant création d’un Comité sur les
indications géographiques pourrait inspirer les autres pays de l’UEMOA.
I.1.7. Instituer le signe distinctif de l’Union pour les produits sensibles et/ou les produits d’origine communautaire
Ce signe distinctif (label, logo…), reconnaissable par tous les services des douanes des
Etats membres et par les consommateurs, devrait faire l’objet d’une protection et d’une
sécurisation renforcées. Bien entendu, par un acte communautaire, l’Union devrait en
déterminer les conditions d’obtention et d’apposition sur les produits communautaires.
I.1.8. Réduire les délais de traitement des dossiers de protection
La réduction des délais de traitement des dossiers par l’OAPI, Office commun à tous les
Etats de l’Union, est une nécessité. La procédure d’enregistrement d’une marque peut
durer sept (7) mois, sinon un an !!! Sept (7) mois au cours desquels le déposant ne reçoit
aucune information sur son dossier. Aucun accusé de réception du dossier de la part de
l’OAPI ! Selon les responsables des structures nationales de Liaison des Etats membres
de l’UEMOA que nous avons rencontrés au cours de notre mission, ce silence ne
crédibilise pas le système OAPI aux yeux des opérateurs économiques.
Au contraire, cette lenteur et le silence qui l’accompagnent, insécurisent les
investissements et conduisent à un désintérêt croissant des opérateurs économiques vis-
à-vis des services rendus par l’OAPI. Certains utilisateurs demandent tout simplement à
l’OAPI de faire preuve de professionnalisme.
I.1.9. Introduire les aspects liés aux brevets et marques dans les procédures
d’enregistrement, d’homologation et de délivrance des AMM dans les Etats
membres de l’UEMOA
L’examen des dossiers d’enregistrement des médicaments et de délivrance des AMM
devrait désormais prendre en compte les aspects liés au brevet. Le médicament pour
lequel le fabriquant demande une Autorisation de mise sur le marché est-il toujours
breveté ? Est- il breveté à l’OAPI ? Le brevet est- il toujours en vigueur ?
101
Les annuités sont-elles régulièrement payées à l’OAPI ? La marque du médicament a-t-
elle été enregistrée à l’OAPI ?
Est-elle toujours en vigueur ? Des réponses claires à ces questions devraient permettre
aux administrations de contrôle des médicaments de les confronter aux informations
contenues dans la base de données de l’OAPI ; nul doute que la prise en compte des
aspects liés à la propriété industrielle dans les procédures de d’enregistrement des
médicaments permettrait d’améliorer les mécanismes de contrôle de la qualité, des coûts
et des circuits de distribution des produits pharmaceutiques.
I.2. AMÉLIORER LE CADRE INSTITUTIONNEL DE GESTION DE LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE
L’état des lieux a révélé que les services de propriété intellectuelle des Etats membres de
l’UEMOA connaissent d’énormes difficultés de fonctionnement : manque de moyens
financiers, insuffisance de moyens matériels, manque de ressources humaines…Afin
d’améliorer le fonctionnement de ces services l’étude formule les propositions suivantes.
I.2.1. L’érection de toutes les SNL/OAPI en Offices de propriété industrielle autonomes
Dotées de peu de moyens financiers, les Structures nationales de Liaison avec l’OAPI
fonctionnent comme des directions centrales des Ministères chargés de l’industrie.
Compte tenu de l’importance des besoins en propriété industrielle et du rôle que joue
désormais ce domaine dans l’espace communautaire, les services de propriété industrielle
des Etats membres de l’Union devraient être financièrement autonomes, doublé d’une
autonomie administrative et de gestion. Les Conseils et Comités de coordination et de
développement de la propriété intellectuelle serviraient alors d’organes d’orientation des
pouvoirs publics et de définition des politiques de propriété intellectuelle dans chacun des
Etats de l’Union.
I.2.2. L’informatisation de la gestion de la propriété littéraire et artistique au sein des Bureaux de droit d’auteur des Etats de l’Union
Certains Bureaux de droit d’auteur utilisent le logiciel WIPOCOS pour la gestion collective
des droits d’auteur, mais la majorité des Bureaux de droit d’auteur jusque-là ne sont pas
informatisés. L’utilisation du logiciel WIPOCOS devrait être encouragée.
I.2.3. La mise en application des textes sur la rémunération pour copie privée
Il est important que les textes sur la copie privée soient appliqués afin d’améliorer non
seulement la rémunération des auteurs, mais également le fonctionnement des Bureaux
de droit d’auteur.
102
I.2.4. La création d’un service de propriété intellectuelle au sein de l’UEMOA
Ce service aurait les missions suivantes :
- identifier les besoins et actions prioritaires de l’Union en matière de propriété
intellectuelle, en relation avec les Etats ;
- concevoir des instruments et outils harmonisés de mise en œuvre des actions et
besoins prioritaires de l’Union en matière de propriété intellectuelle ;
- coordonner les activités du Réseau des services de propriété intellectuelle des Etats
membres de l’UEMOA.
I.2.5. Le renforcement de la coopération entre l’UEMOA, l’OAPI et l’OMPI
La coopération entre l’UEMOA et l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle est
une réalité depuis le 13 Décembre 2005. Elle devrait être renforcée. Par ailleurs, l’UEMOA
devrait développer des liens de coopération avec les institutions en charge des questions
de propriété intellectuelle telle que l’OMPI, l’International Trade mark Association
(INTA/USA), l’Organisation pour l’Harmonisation du Marché Intérieur (OHMI), l’Office
américain des brevets et l’Office canadien des brevets, l’office Japonais des brevets,
l’office chinois des brevets. Ce type de coopération permet aux autorités de l’Union de
suivre l’évolution et les enjeux de la propriété intellectuelle au niveau régional et mondial.
C’est le déficit de la coopération entre l’UEMOA et les institutions intergouvernementales
de propriété intellectuelle qui est à l’origine des errements juridiques observés au niveau
régional sur le Projet de création de l’Office Panafricain de la Propriété Intellectuelle.
I.2.6. Améliorer le fonctionnement des institutions judiciaires compétentes en matière de propriété intellectuelle
Dans les pays membres de l’Union, les actions civiles sont les plus fréquentes en matière
de contrefaçon, leur but étant la réparation du préjudice subi par le propriétaire du signe
distinctif, du dessin et modèle enregistré ou du titulaire des droits d’auteur. Suivant les
pays, les juridictions compétentes saisies sont les tribunaux de Grande instance, les
tribunaux de 1ère Instance ou les tribunaux de commerce. Les voies de recours sont celles
prévues par le droit commun : la voie d’Appel et la cassation.
Les procès sont conduits par des juges inexpérimentés et ayant une formation insuffisante
en propriété intellectuelle. Bien souvent, les magistrats eux - mêmes avouent leur
inexpérience dans la conduite des procès portant sur la violation des droits de propriété
intellectuelle. D’où la longueur des procès et la mauvaise qualité des jugements rendus en
la matière. En outre rares sont les magistrats ayant suivi une formation suffisante pour
juger convenablement un contentieux en contrefaçon. Et ceux qui ont bénéficié des
formations, le plus souvent après leur formation, sont nommés dans d’autres juridictions
régionales où appelés à d’autres fonctions. Quelques années plus tard, ces
connaissances acquises au cours de la formation se dissipent et du fait de l’évolution
rapide des législations en matière de propriété industrielle, sont également vite
dépassées.
L’indépendance du juge est mise à rude épreuve du fait des multiples pressions des
pouvoirs économiques et politiques qu’ils subissent lors des procès à caractère
103
économique que sont les procès en contrefaçon. Le droit devient difficile à dire et la
décision de justice qui en résultera ne peut être que de moindre qualité, sinon partisane.
Les auxiliaires de justice que sont les Avocats et les huissiers ne sont guère outillés pour
aider le juge à dire le droit. Certains avocats confondant parfois même brevet et marque !
Du fait qu’ils ne sont pas formés en propriété intellectuelle, les huissiers ne peuvent
effectuer des saisies des produits contrefaisants régulières. Il en est de même des officiers
de police judiciaire.
I.2.7. L’organisation et la promotion de la profession de mandataire et conseils en propriété industrielle
Un mandataire professionnel en propriété industrielle agréé est une personne physique ou
morale qui effectue à titre habituel et rémunéré des opérations de propriété industrielle. La
profession de Mandataire est réglementée par l’Organisation Africaine de la Propriété
intellectuelle. C’est une profession libérale organisée, comparable à la profession d’avocat
ou de notaire. Les conditions d’accès à cette profession sont notamment :
- avoir le niveau et les qualifications requis (diplômes et expériences nécessaires) ;
- avoir subi avec succès le concours d’obtention du titre de Conseil en propriété
industrielle ; le concours est organisé par l’OAPI ;
- jouir de tous ces droits civiques ;
- disposer de locaux d’exercice jugés suffisants et appropriés ;
- avoir une assurance professionnelle et de responsabilité civile ;
- être de bonne moralité.
Au 31 Décembre 2012, l’espace OAPI comptait 52 mandataires agréés en exercice. Dans
les Etats membres de l’UEMOA, à la même date l’on ne comptait que 10 conseils agréés
en exercice. Etant une profession récente, elle mériterait d’être bien encadrée pour éviter
les vicissitudes et égarements des professions non réglementées. 95% des dépôts
effectués à l’OAPI le sont par l’intermédiaire des conseils en propriété industrielle agréés
auprès de l’OAPI. La crédibilité du système de propriété intellectuelle dépend du niveau,
des compétences et de l’intégrité des professionnels de la propriété intellectuelle.
II. DU DISPOSITIF PHYSIQUE DE MISE EN RÉSEAU DES
ORGANISATIONS ET STRUCTURES DE GESTION DES
104
DROITS DE PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE DANS LES
ETATS MEMBRES DE L’UEMOA
II.1. METHODOLOGIE RETENUE POUR LA MISE EN RESEAU PHYSIQUE
L’approche, que nous avons arrêtée dans la conception du réseau physique,
commence par une première phase de délimitation ou de confirmation de la
couverture géographique des pays concernés par la question. Par la suite il nous a
été donné de définir les différents type de données à traiter dans le cadre des droits
de propriété intellectuelle dans cet espace géographique et d’en cerner les acteurs
impliqués dans leurs gestions.
La seconde phase, plus technique, a consisté à mener une étude technique de
l’existant en matière d’outils informatique d’exploitation et de réseaux de
transmissions des données.
La troisième et dernière phase de notre approche se résume au choix d’un point
central numérique de traitement des données central ainsi que la proposition
technique finale de mise en réseau physiques des acteurs qualifiés dans la gestion
centralisée des droits de propriété intellectuelle des pays membres de l’UEMOA.
Espaced'u lisa sa on
LesDonnées
Lesacteurs
Lesou lsd'exploita on
Lesmoyensdetransmission
II.2. DETERMINATION DE L’ESPACE GEOGRAPHIQUE
105
Les termes de références de la mission définissent clairement l’espace géographique
concerné par l’étude de mise en réseau physique. IL s’agit notamment :
1- Burkina Faso
2- Burkina Faso (UEMOA)
3- Bénin
4- Côte d’Ivoire
5- Guinée Bissau
6-Mali
7- Niger
8- Sénégal
9-Togo
En sus des pays membres de l’UEMOA, il ressort que le traitement des droits de propriété
intellectuelle est tributaire d’un autre pays non membre de l’UEMOA mais fortement
impliqué sur la question. Il s’agit donc d’intégrer le Cameroun dans la mise en réseau
physique.
II.3. POINT SUR LES DONNEES TRAITEES
106
Les organisations que nous avons visitées dans le cadre de notre mission traite
chacune de données spécifiques liées aux droits de propriété intellectuelles. IL s’agit
de :
II.4. LA COMMUNAUTE DES ACTEURS TROUVES
Les acteurs que nous avons identifiés lors de nos visites peuvent s’organiser en
deux types : ceux que nous appellerons les acteurs « Ressources » qui auront pour
activités de recevoir les données sur les droits de propriété intellectuelle , de les
archiver , de les traiter si nécessaire et de les mettre à disposition d’autres acteurs
que nous allons nommer les acteurs « Emplois ».
Le tableau ci dessous présente la liste des acteurs Ressources
TABLEAU N°15
SNL/ OAPI
Bureaux des Droits d’auteurs et droits voisins
Directions du contrôle des médicaments
Direction du Commerce Intérieur
Directions du Commerce extérieur
Institutions de Gestion des Ressources Génétiques
Directions de la culture
L’analyse du flux d’information entre ces acteurs ressort qu’il existe deux principales
source de traitement de l’information : la première est L’OAPI , qui, à travers les
agences locales OAPI, permet aux usagers communautaires, aux directions
nationales de gestion des médicaments, aux institutions de gestion des ressources
génétiques , de faire enregistrer toutes les informations de droits de propriété
intellectuelle liées à leurs activités respectives.
BREVETS MODELES D’UTILITE MARQUES NOMS COMMERCIAUX DESSINS & MODELES
INDUSTRIELS VARIETES VEGETALES INDICATIONS GEOGRAPHIQUES
DROITS D’AUTEURS DROITS VOISINS
RESSOURCES CULTURELLES
MEDICAMENTS
RESSOURCES GENETIQUES
107
La seconde source est le bureau national des droits d’auteurs qui traite directement
avec les usagers communautaires ainsi que la direction nationale de gestion des
ressources culturelles.
S’il est clairement établie une relation opérationnelle et directe entre le ministère de
la culture et le bureau des droits d’auteurs, il n’en est pas de même entre le Ministère
du commerce et l’OAPI à travers leurs directions spécialisées (commerce extérieur,
intérieur et SNL OAPI).
Le tableau ci dessous donne la liste des acteurs Emplois
Directions des Douanes
Les Chambres de Commerce et d’Industrie
Les Bureaux de Lutte contre la fraude et la
contre façon
La Police des Frontières
La Police Economique
108
Le flux d’informations est traité dans un seul sens. Ces acteurs ne peuvent que
recevoir les données disponibles au niveau des SNL OAPI et Bureaux des Droits
d’auteurs.
II.5. ANALYSE DES OUTILS D’EXPLOITATION EXISTANTS
Outils Etat des lieux Observations
Serveur de base de
données
Existant uniquement au
niveau des Bureaux de
droits d’auteurs
Cependant l’OIPI et l’ASPIT a
entamé des ébauches
Logiciel de Base de
données
Wipocos
Corman
Mimosa
En cours d’approche à l’OIPI et
ASPIT
Ordinateurs et
Accessoires Existant
A requalifier en fonction de la
taille et la qualité des données à
traiter
Serveur d’archivage
électronique de
documents
Inexistant
109
II.6. LES RÉSEAUX EXISTANTS
Outils Etat des lieux Observations
Réseau câblé Existant
Besoin de certification et d’amélioration pour répondre aux
standards LAN en cours. La majorité des acteurs utilisent les
connexions WIFI
Accès Internet Existant La majorité des acteurs ont accès à l’Internet
Réseaux Distants Inexistant
A l’exception de la douane et la Direction de médicaments au
Sénégal et en Côte d’ivoire , il n’existe aucune autre
interconnexion opérationnelle entre les acteurs.
II.7. LES SOLUTIONS PROPOSÉES
Nous proposons des solutions techniques de mise en réseaux des acteurs basées
sur le choix d’un point focal qui constituera le point d’atterrissage ou de départ de
toutes les données provenant ou à destination d’un pays membre. Ensuite il sera
mis en place une centrale de gestion de base de données au niveau du Siège de
L’UEMOA à Ouagadougou qui fédèrera toutes les données provenant des acteurs.
II.7.1. La SNL/OAPI comme point focal
Compte tenu de sa position très avancée dans l’exploitation des données de
propriété intellectuelle sur le plan r, à travers l’OAPI à Yaoundé, la SNL/OAPI se
positionne comme le meilleur point focal pour jouer le rôle de point d’entrée et de
sortie numérique des données dans chaque pays.
Les éléments suivants nous ont aussi permis de faire le choix de la SNL/OAPI
comme point focal :
• Fédérer le plus d’acteurs opérationnels
• Existence de base de données régionale exploitable
• Expertise des intervenants
• Incidence des données traitées sur le commerce extérieur.
• Les textes et lois en vigueur
• Les études déjà menées sur le sujet
Chaque point focal sera organisé en réseau privé virtuel (VPN) à travers une
technologie Radio (pour les services d’une même ville) et Satellite (pour les services
situés entre plusieurs villes). Nous commencerons par le Point focal de la capitale
de l’Etat membre dans cette phase de notre étude. Pour cela un réseau privé virtuel
sera déployé à travers une solution Radio (Boucle Locale point à point ou point à
multipoints) sur une fréquence d’émission/réception non saturée et disponible. Cette
infrastructure sera constituée d’une dizaine de services environ qui sont :
SNL/OAPI ;
Bureau des droits d’auteurs ;
Direction des Médicaments ;
Direction de la pharmacopée traditionnelle ;
110
Chambre de commerce ;
Direction du Commerce Extérieur ;
Direction de la culture ;
Douane ;
Lutte contre la fraude ;
Police économique ;
Police des frontières ;
Chercheurs ;
Ressources génétiques.
L’implémentation d’un serveur redondant au niveau du point focal permettra une
fédération de toutes les informations des services de propriété intellectuelle du pays
membre. L’accès au serveur se fait en temps réel et de façon dynamique. La base
de données exploitée pourra être mise à jour ou consultée.
111
L’infrastructure WAN permettra à tous les services de travailler comme s’ils étaient
dans un vaste réseau LAN malgré les distances géographiques entre eux. Il reste
entendu que la configuration du routage IP reste l ‘élément le plus important dans la
réalisation d’une telle infrastructure. Le plan d’adressage global du réseau devra être
bien défini avant le lancement du réseau afin d’éviter des collisions ou les risques
d’attaques informatiques.
II.7.2. Les technologies réseaux proposées
II.7.2.1. La boucle locale radio
Le site central (Point Focal) sera équipé de :
- une station de base complète et son secours (1+1) ;
- un minimum de 4 antennes sectorielles pour couvrir 360° ;
- un ordinateur de bureau muni de logiciel de supervision du réseau ;
- un pylône auto stable d de hauteur suffisante à installer sur le site du point
focal ;
- un coffret informatique et accessoires ;
- un commutateur CISCO 2950 ou 2960 de 12 ports ;
- un routeur série CISCO 2800 avec deux ports Ethernet ;
- câbles de données à haut gain ;
- cordons RJ45/RJ45 catégorie 6.
La station de base devra disposer de deux modules d'alimentation redondante de
220 V et être capable de gérer au moins 4 antennes sectorielles simultanément. Elle
doit offrir des fonctionnalités étendues de pointage, de qualité de service (QoS) bout
en bout et de SLA (prise en charge des débits minimum garantis et des débits
maximum garantis par utilisateur et par direction). La station de base devra permettre
l'utilisation des options de sécurité et de filtrage suivants : chiffrement des
transmissions et contrôles d'accès avec filtrage à partir d'adresse IP et/ou MAC.
L'installation de paratonnerre et de balise n'est pas nécessaire. Par ailleurs, il faudra
prévoir des travaux de relèvement pour les sites avec paratonnerre existant. Tous les
équipements devront être reliés correctement à la terre existante.
Le Site abonné (Acteur de propriété intellectuelle) sera équipé de :
- un point d'accès client ou CPE ;
- un routeur série CISCO 1800 avec deux ports Ethernet ;
- un mât ou pylône de hauteur suffisante avec une antenne unidirectionnelle ;
- câbles de données à haut gain ;
- cordons RJ45/RJ45 catégorie 6.
L'équipement de l'abonné doit assurer la connexion du client à la station de base
situé sur le site central.
Les débits bruts de chaque CPE doit être au minimum de 2 Mbps pour plusieurs
utilisateurs.
112
II.7.2.2. Le VSAT
L’infrastructure inter pays de l’union sera basée sur la toile internet qui servira de
plateforme pour monter un réseau privé Virtuel. La technologie la plus adaptée et la
mieux accessible à tous les pays est le satellite,avec une solution technique VSAT.
Ce réseau couvrira les sites ci - dessous :
CENTRE DE TRAITEMENT UEMOA
SNL/OAPI Burkina (DGPI) ;
OIPI - Côte d’ivoire ;
ASPIT Sénégal ;
SNL/OAPI Guinée Bissau ;
SNL/OAPI Mali (CEMAPI) ;
SNL/OAPI Togo (INPIT) ;
SNL/OAPI Bénin (ANaPI) ;
SNL/OAPINiger (DGPI).
113
Afin de garantir les meilleures performances, la fourniture de l’accès internet devra
être réalisée via un Hub connecté à des opérateurs Internet de Tiers-1 en Europe et
aux Etats Unis.
Le satellite sélectionné devra offrir une couverture puissante et uniforme sur
l’ensemble des pays de l’UEMOA.
La disponibilité du réseau offerte par l’opérateur devra être égale ou supérieure à
99.5% annuellement.
Le service d’accès internet proposé devra permettre le partage de la bande passante
entre les différents sites, de gérer la capacité en groupes et sous-groupes, de
personnaliser et garantir des niveaux de service (SLA) et de suivre l’utilisation de la
bande passante d’une manière globale et site par site.
Les équipements devront être compatibles avec les standards des
télécommunications par satellite tels que DVB-S2.
L’accès internet offrira nativement un service de Voix sur IP (VoIP) ainsi qu’une
option de Trunk SIP ainsi qu’un service de Pare Feu avec inspection de paquets
(deep inspection – DPI) et de filtrage de contenu afin de soutenir la politique de
gestion de la qualité de service (QoS) qui sera mise en place.
114
La capacité satellitaire devra être dédiée depuis le Hub du fournisseur d’accès
Internet et permettre ainsi une flexibilité et un contrôle complet des réseaux des
points focaux de l’UEMOA. L'administrateur du réseau aura toute la latitude de
gérer, partager, administrer la bande passante à sa guise mais aussi de créer de
nouveaux services selon les besoins de l'exploitation.
La plateforme permettra à l’administrateur réseau de l’UEMOA de diviser et de gérer
sa capacité dédiée en sous-groupes, de personnaliser des niveaux de services
(SLA) pour chaque unité opérationnelle ou site distant en favorisant donc
l'optimisation des ressources réseau.
L’augmentation du nombre de sites ne remet pas en cause l’infrastructure de base
qui est évolutive en fonction de la bande passante. Chaque site (point focal) peut
être personnalisé individuellement : la bande passante allouée et le ratio de partage
de cette dernière peuvent être fixés pour chaque site distant.
Les outils et fonctionnalités dont disposera l’UEMOA incluent :
la mise en service, le contrôle et le suivi des points focaux ;
les performances du réseau ;
un haut niveau de SLA ;
une solution d'avenir ;
les applications supportées :
- LA NAVIGATION SUR LE WEB (HTTP)
- LE COURRIER ELECTRONIQUE (SMTP, IAMP, POP3…)
- LE PROTOCOLE DE TRANSFERT DE FICHIERS (FTP)
- LA VIDEOCONFERENCE
- LES APPLICATIONS D’ENTREPRISE
- LA VOIX SUR IP (VOIP)
- ET TOUT AUTRE PROTOCOLE TCP/IP CONFORME.
115
II.7.2.3. Le système de routage proposé
Il sera attribué un plan d’adressage à chaque entité concerné par le réseau. Une
plage d’adresse de sous réseau IP sera affecté sur chaque routeur de tête installé au
niveau de chaque entité.
Ces adresses seront mappées sur celle du routeur principal de la SNL/OAPI pays
afin d’en assurer la transition opérationnel avec les routeurs de tête installés au
niveau du centre de Traitement de l’UEMOA à Ouagadougou.
La bonne maîtrise de cette procédure d’attribution des routes IP facilitera les
échanges et les transmissions de données entre tous les acteurs du réseau global et
permettra surtout d’éviter des collisions et congestions du réseau. Toute chose qui
pourrait être préjudiciable au bon fonctionnement du Réseau et en empêcher son
succès.
116
II.7.2.4. Les outils de sécurité du réseau
Compte tenu de l’utilisation de l’internet comme outils de partage des données avec
des acteurs communautaires non connectés ni par la technologie Boucle Locale
Radio que celle du VSAT, il est impératif de constitue rune batterie de protection
contre les intrusions et les attaques de tout genre.
Pour cela il sera créé une zone dite démilitarisée (DMZ) dans laquelle nous allons
installer les services ou données que le centre de traitement des données de
L’UEMOA souhaiterait mettre à la disposition des acteurs communautaires.
Il sera aussi installé dans cette même zone unserveur Proxy qui jouera le rôle de
serveur antivirus à l’entrée du réseau. En clair, tout le trafic des données utilisant
l’environnement internet (Web, messagerie, etc…) va transiter par ce serveur avant
d’atteindre la destination finale, en passante par le toilettage des données de leurs
codes malicieux.
La deuxième Zone démilitarisée (DMZ) sera dédiée aux acteurs spécifiquement
connectés via les liaisons Boucle locale radios et IP par VSAT. Dans cette zone
seront installés les serveurs dédiés aux données spécifiques citées ci dessous.
II.3. LE PLAN DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU DANS LES ETATS MEMBRES (VOIR ANNEXE 3)
117
III. LES BASES DE DONNÉES ET LES INFORMATIONS EN
PROPRIÉTÉ INDUSTRIELLE A PARTAGER AU SEIN DU
RESEAU
Toutes les bases de données et les informations sur la propriété industrielle à mettre sur la toile, comme indiqué dans l’étude, ne sont disponibles qu’au siège de l’OAPI basé à Yaoundé. Toute hypothèse relative à leur disponibilité, utilisation, exploitation et partage en réseau ne peut être envisagée et validée qu’en accord avec cette institution. Les Termes de références de la mission n’ayant pas prévu un séjour auprès de cette institution, à ce stade de l’étude l’architecture réseau reste donc pour le moment virtuelle et ne saurait être opérationnelle sans ces bases de données. Quant aux bases de données sur le droit d’auteur et les droits voisins, elles sont disponibles et accessibles auprès des Bureaux de droit d’auteur des Etats membres de l’Union. Certaines données restent à rassembler auprès des Etats membres telles que les données sur les MTA, les ressources génétiques et phytogénétiques, les savoirs traditionnels, les médicaments enregistrés, les indications géographiques à protéger ainsi que les éléments du patrimoine c ulturel des Etats membres de l’union. Le schéma ci –dessous traduit le flux opérationnel de la gestion des bases de données liées à la propriété intellectuelle :
118
III.1. LA BASE DE DONNÉES SUR LES BREVETS D’INVENTION
III.1.1. Les brevets « nationaux »
III.1.2. Les brevets « étrangers »
III.1.3. Les brevets tombés dans le domaine public
III.1.4. Les Médicaments traditionnels améliorés (MTA) des Etats membres de
l’Union
III.1.5. Les inscriptions dans le registre spécial des brevets d’invention
III.1.6. Liens vers la base de données Brevets de l’OMPI (28 millions de brevets)
III.1.7. Les Autorisations de mise sur le Marché (AMM) délivrées par les Etats
III.2. LA BASE DE DONNÉES SUR LES MODÈLES D’UTILITÉ
119
III.2.1. Les modèles d’utilité « nationaux »
III.2.2. Les modèles d’utilité « étrangers »
III.2.3. Les modèles d’utilité tombés dans le domaine public
III.2.4.Les inscriptions en matière de modèles d’utilité
III.3. LA BASE DE DONNÉES SUR LES MARQUES DE PRODUITS ET DE SERVICES
III.3.1. Les marques « nationales »
III.3.2. Les marques « étrangères »
III.3.3. Les inscriptions dans le registre spécial des marques
III.3.4. Liens vers la base de données Marques de l’OMPI (10 millions de marques)
III.4. LA BASE DE DONNÉES SUR LES NOMS COMMERCIAUX
III.4.1. Les noms commerciaux /pays
III.5. LA BASE DE DONNÉES DESSINS ET MODÈLES INDUSTRIELS
III.5.1. Les dessins et modèles « nationaux »
III.5.2. Les dessins et modèles « étrangers »
III.5.3. Les inscriptions au registre spécial des dessins et modèles
III.6. LA BASE DE DONNÉES SUR LES VARIÉTÉS VÉGÉTALES
III.6.1. Les variétés végétales/pays
III.6.2. Les inscriptions au registre spécial des variétés végétales
III.7. LA BASE DE DONNÉES SUR LES INDICATIONS GÉOGRAPHIQUES
III.7.1. Les indications géographiques/pays
IV. LES BASES DE DONNÉES SUR LA PROPRIÉTÉ
LITTÉRAIRE ET ARTISTIQUE ET LES DROITS VOISINS
IV.1. CATÉGORIE ŒUVRES MUSICALES
IV.2. CATÉGORIE ŒUVRES LITTÉRAIRES
IV.3. CATÉGORIE ARTS GRAPHIQUES ET PLASTIQUES (SCULPTURES ET PEINTURES)
120
IV.4. CATÉGORIE ŒUVRES DRAMATIQUES
IV.5. CATÉGORIE ŒUVRES AUDIOVISUELLES
IV.6. CATÉGORIE BIENS CULTURELS ET EXPRESSIONS DU FOLKLORE
V. LA BASE DE DONNÉES SUR LES PRODUITS
PHARMACEUTIQUES À USAGE HUMAIN
V.1. LA BASE DE DONNÉES SUR LES BREVETS « NATIONAUX » DE MÉDICAMENTS
V.2. LA BASE DE DONNÉES SUR LES BREVETS « ÉTRANGERS » DE MÉDICAMENTS
V.3. LA BASE DE DONNEES SUR LES MEDICAMENTS ENREGISTRES
V.4. LA BASE DE DONNÉES SUR LES MÉDICAMENTS TRADITIONNELS AMÉLIORÉS (MTA)
VI. LA BASE DE DONNÉES SUR LES RESSOURCES
GÉNÉTIQUES ET LE PATRIMOINE CULTUREL
VI.1. LES RESSOURCES GÉNÉTIQUES
VI.2. LES RESSOURCES PHYTOGÉNÉTIQUES
VI.3. LES PUBLICATIONS SCIENTIFIQUES
VI.4.TRAVAUX DE L’OMPI SUR LES RESSOURCES GÉNÉTIQUES ET LES SAVOIRS TRADITTIONNELS
VI.5. TRAVAUX DE LA COMMISSION INTERGOUVERNEMENTALE DE LA FAO SUR LES RESSOURCES PHYTOGENETIQUES POUR L’ALIMENTATION ET L’AGRICULTURE
VII. LES CONTRAINTES DE LA MISEEN OEUVRE PHYSIQUE
DU RESEAU
VII.1. LES CONTRAINTES LIEES AUX CONTENUS
La contrainte majeure de la mise en place du réseau est la disponibilité des
informations existantes au niveau de la base de données de l’OAPI ainsi que les
autorisations de leurs exploitations par l’UEMOA. L’infrastructure physique est
tributaire de la taille et la forme des contenus à traiter. Cela se décline par la
définition de la nature de ces informations, la périodicité de leurs traitements et enfin
le protocole des échanges à réaliser.
Compte tenu de l’existence d’une base de données sur la matière au niveau de
l’OAPI, l’approche la plus efficiente est de partir de cette base existante pour en
créer une avec des options de développement adaptées aux exigences régionales
de l’UEMOA ainsi que des textes communautaires existants.
121
VII.2. LES CONTRAINTES LIEES AU CADRE INSTITUTIONEL ET JURIDIQUE
Le dispositif réseau sera bâti sur la base d’un cadre institutionnel et juridique qui
permettent de construire une architecture étoilée qui donne ainsi la possibilité aux
différents points focaux des pays membre de l’Union de pouvoir partager les
informations sur les droits d’auteur, brevets, marques et noms commerciaux. Ce
dispositif général et global sera soutenu dans chaque pays membre d’un dispositif
national calqué sur le même type de topologie.
Il reste attendu que le choix du point focal est tributaire des rapports privilégiés
qu’entretiennent cet acteur avec l’organisation africaine de la propriété intellectuelle
(OAPI). L’OAPI étant à ce jour la source principale disposant de toutes les
informations sur la propriété industrielle. Cet acteur maîtrise techniquement les
questions de propriété industrielle dans leurs aspects administratifs et juridiques. Il
bénéficie d’une base de données physique existante, disponible et exploitable. Ces
arguments nous confortent dans le choix des SNL/OAPI comme points focaux
nationaux. Toutefois il va falloir les ériger en offices nationaux autonomes, condition
nécessaire pour assurer leur succès. Le modèle ivoirien (très avancé) pourrait servir
d’exemple à suivre.
VII.2. LES CONTRAINTES LIEES AUX RESSOURCES HUMAINES
Il est impératif, compte tenu de la qualité des données à traiter et du rôle que doit
jouer chaque service dans la mise en réseau sur le plan régional et national, de
procéder au recrutement d’un Ingénieur en Réseau Télécommunications et
Informatique. A défaut de recruter, certains services pourraient procéder à une
promotion en interne. Cette option engagerait à faire bénéficier à l’employé, un
programme de formation accéléré en Réseau IP et Routage. Une formation chez un
partenaire Cisco serait un atout.
VII.3. LES CONTRAINTES LIEES AU CÂBLAGE RÉSEAU
Malgré l’existence de réseaux basics, nous recommandons fortement que le réseau
Informatique câblé soit revu et amélioré. Des Coffrets minimum de 15U devront être
conçus afin d’y installer les différents équipements actifs du réseau LAN et WAN.
Tous les éléments passifs doivent être marqués.
Les Routeurs et Modems doivent être identifiés par rapport à la source et la
destination.
L’achat d’une armoire de distribution vitrée 42U est nécessaire. Dans celle-ci seront
rangés tous les éléments actifs de la salle machine du point focal. Deux Multiprises
19¨ seront posées enfin d’assurer le dispatching du courant régulé aux éléments
actifs. Pour ceux qui n’ont pas de dimension standards 19¨, on peut confectionner
des plateaux pour les accueillir.
122
Le câblage devra être traduit dans un document technique qui puisse servir d’outils
de travail pour les interventions et la maintenance ses ordinateurs dans le réseau.
Sur chaque platine de distribution dans le coffret, on doit être en mesure de savoir à
quel bureau correspond telle prise. Cela peut s’organiser selon le tableau ci-dessous.
TABLEAU N°16
Exemple DOSSIER RESEAU ………..
REFERENCE DES MODULES DE BRASSAGE Numéro Répartiteur (Armoire 19’) : 01
Emplacement : SALLE INFORMATIQUE
Date màj : ……………………
Bureau
01-D1
01-D2
Bureau
123
CONCLUSION GÉNÉRALE DE L’ÉTUDE
A l’ère du numérique, la mise en réseau des services de propriété intellectuelle des Etats
membres de l’UEMOA est une initiative à saluer. L’UEMOA et l’OAPI devraient tout mettre
en œuvre pour que ce projet soit une réalité. Du reste, les offices modernes de propriété
industrielle privilégient aujourd’hui la voie électronique comme moyen de dépôt et
d’enregistrement des titres de propriété industrielle, souci de célérité et d’efficacité dans
les procédures et pour faciliter la conservation des millions de documents et supports
d’information.
Afin d’optimiser la contribution de la propriété intellectuelle au développement économique
des Etats de l’Union, la création au sein de l’UEMOA d’une structure de coordination et de
suivi des actions du réseau est également une nécessité. A-t-on besoin de rappeler que la
volonté des Etats est déterminante à tous ces niveaux ?
-------------------------------------------------
125
ANNEXE 1
IDEES-PROJETS D’ACTES COMMUNAUTAIRES
Toutes les recommandations pouvant découler de ces idées projets sont relatives à
l’harmonisation de l’environnement juridique et institutionnel et des outils de gestion des
droits de propriété intellectuelle au sein des pays de l’Union. Elles sont nécessaires au
bon fonctionnement du Réseau. Certaines peuvent être prises sous forme de Règlement,
d’autres sous forme de Directives ou de Décisions communautaires.
1. Décision communautaire relative à la création d’un Service de propriété intellectuelle au
sein de la Commission de l’UEMOA ;
2. Règlement communautaire portant harmonisation des outils de gestion collective des
droits d’auteur au sein des Etats membres de l’UEMOA (utilisation du logiciel
WIPOCOS);
3. Directive portant application des textes sur la copie privée dans les Etats membres de
l’UEMOA;
4. Directive relative à l’obligation d’enregistrement des marques des produits d’origine
communautaire :
- Inventaire des produits pour lesquels l’apposition d’une marque est obligatoire -
(application de la faculté offerte par l’article 1er de l’Annexe portant sur les marques) ;
- Institution de la recherche d’antériorités lors de la procédure d’enregistrement des
marques.
5. Directive communautaire portant institution du délit d’importation des marchandises de
contrefaçon ;
6. Règlement communautaire portant institution des demandes d’intervention auprès des
administrations douanières des Etats membres de l’UEMOA (mise en application des
mesures aux frontières) ;
7. Règlement communautaire relatif à l’enregistrement obligatoire des noms
commerciaux des entreprises industrielles, commerciales, agricoles et de prestations de
services exerçant au sein des Etats membres de l’UEMOA;
8. Règlement communautaire relatif à la création d’offices de propriété industrielle avec
une autonomie financière et de gestion dans les Etats membres de l’UEMOA à l’effet
d’harmoniser les statuts des offices de propriété industrielle.
9. Directive communautaire relative à la prise en compte des aspects liés aux brevets et
marques de médicaments dans les procédures d’homologation, d’enregistrement et de
délivrance des AMM des Etats membres de l’UEMOA.
126
ANNEXE 2
TERMES DE REFERENCES ET COÛTS
I- Le Détails de l’offre VSAT et Radio
I.1- La fourniture
o Des équipements satellitaires pour les stations VSAT de Ouagadougou, Bamako,
Niamey, Dakar, Bissau, Abidjan, Lomé et Cotonou.
o Des équipements radios pour la station de base des offices de propriété Intellectuelle
de Ouagadougou , Bamako, Niamey, Dakar, Bissau, Abidjan, Lomé et Cotonou.
o Des équipements radios pour la dizaine de stations des services de propriété
intellectuelle de Ouagadougou , Bamako, Niamey, Dakar, Bissau, Abidjan, Lomé et
Cotonou.
o Des équipements de routage (Routeur Cisco) pour les stations VSat des offices de
propriété Intellectuelle de Ouagadougou , Bamako, Niamey, Dakar, Bissau, Abidjan,
Lomé et Cotonou.
o Des équipements de routage ( Routeur Cisco ) pour les stations Radio des services
de propriété Intellectuelle de Ouagadougou , Bamako, Niamey, Dakar, Bissau,
Abidjan, Lomé et Cotonou.
o Des services de « prestations » (services proposés entre le Prestataire et l’UEMOA
pour une durée de contrat de 1 an minimum).
o Des services de « prestations maintenances » (services proposé entre le Prestataire
et l’UEMOA pour une durée de contrat de 1 an minimum).
I.2- La mise en œuvre
o Des équipements VSAT sur les sites déportés nommés précédemment et
l’intégration de ces équipements avec les équipements de l’UEMOA (une étude de
site devra être faite au préalable).
o D’une montée satellitaire de l’équivalent d’une bande passante de 1 Mbps.
o D’une descente satellitaire de l’équivalent d’une bande passante de 2 Mbps.
o Des procédures de gestion et de supervision du réseau.
127
I.3- Description des services « Capacité Satellite »
I.3.1- Bande passante
o La location des segments spatiaux nécessaires auprès de l’opérateur satellitaire.
II- Le détail des équipements et Services à fournir
II.1- Fourniture des équipements suivants
Article Fournisseur Description Quantité Commentaires
Routeur CISCO
CISCO 2821 XM-RPS MID Perf Dual
10/100 Ethernet Router w/IOS IP,
32F/128D - RPS - WIC-1T 2-port
Ethernet
8
A installer aux points
focaux pour assurer le
système de routage
automatique
Radio
Base station en fréquence libre. Avec
4 antennes sectorielles + Pylône et
câble
8
A installer aux points
focaux pour assurer le
système de routage
automatique
Routeur CISCO CISCO 1841
2* WIC-1T 2-port Ethernet 88
A installer dans tous les
services de propriété
intellectuelle visités
Radio CPE en fréquence libre. Avec une
antenne directionnelle + Mât et câble 88
A installer aux points
focaux pour assurer le
système de routage
automatique
II.2- Fourniture des services fixes suivants
Fournisseur Description Quantité Commentaires
Prestataire
Site Survey et
Installation points
focaux
Ens
Etude des sites afin de produire un rapport
de faisabilité qui devra faciliter et permettre
la réussite de l’installation
Prestataire Administration et
Monitoring ens
Utilisation de l’infrastructure HUB du
Prestataire.
garantir des performances de Réseau
optimales
Assurer une évolution du réseau en terme
de débit de transmission et de disponibilité.
Assurer et Facilitation de l’extension du
réseau VSAT
Surveillance du réseau 24/24 et 7/7 jours
avec émission de rapport d’incidents
128
II.3- Fourniture des services Mensuels suivants
Article Fournisseur Description
Durée
minimu
m
Commentaires
Segment
Spatial
Bande passante montante équivalent
à 8 Mbps en TDM 3 ans
Segment
Spatial
Bande passante descente équivalent
à 16 Mbps 3 ans
Antenne
1.8m Prodelin
Antenne avec TX/RX Feed Horn en
bande C 8
A installer dans
chaque point focal
BUC Terrassat ou
autre
Amplificateur IBUC C-Band Block
Upconverter , 5W , 5.850 à 6.425
GHz,
8 A installer dans
chaque point focal
RG214 Câble de liaison Modem et RF 30m A installer dans
chaque point focal
X3 ou X1 Idirect Modem VSAT pour le contrôle et la
connexion de la station 8
A installer dans
chaque point focal
129
III- LES TARIFS
III.1- La fourniture et configuration des routeurs et Radios
N° Constru
cteur Désignation Destination Quantité
PT HTHD
(estimatif)
1 Cisco
Routeur réf 2821
-256 Ko de mémoire
-2 ports Ethernet
-2 interfaces WIC série X21
-Compatible voix IP avec IOS à jour
- Carte WIC pour routeur CISCO réf
2821
Points focaux 8 18 400 000 FCFA
2 Cisco
Routeur réf 1841
-256 Ko de mémoire
-2 Cartes WIC pour routeur CISCO réf
1841
Services de
propriété
intellectuelle
88 123 200 000 FCFA
3 Radio Point to multipoint
Base station en fréquence libre Points focaux 8 25 000 000 FCFA
4 Radio CPE fréquence libre Points focaux 88 17 600 000 FCFA
III.2- La Redevance Bande passante et Equipements
N° Fournisseur Désignation Destination Quantité Couts HT (estimatif)
1 Prestataire Bande passante Data et
Internet annuelle
Tous les point
focaux 8 150 000 000 fcfa
2 Prestataire
Equipements complet
VSAT : HUB UEMOA + 7
Remotes dont un Backup
du HUB
Tous les point
focaux 8 180 000 000 FCfa
III.3- Les Pièces de rechanges (Maintenance)
N° Fournisseur Désignation Quantité Prix HTHD
(estimatif)
1 Prestataire Routeur 1841 10 14 000 000 FCfa
2 Prestataire Equipements CPE 10 12 000 000 Fcfa
3 Prestataire Antenne Sectorielle 1 1 000 000 Fcfa
4 Prestataire Equipements VSAT Satellite ens 45 000 000 fcfa
130
III.4 - Les Coûts Récapitulatifs
N° Fournisseur Désignation Prix HTHD
(estimatif)
1 Prestataire
Routeurs et équipements Radios
pour connecter les sites
partenaires et les acteurs pays
184 200 000 FCfa
2 Prestataire
Equipements VSAT pour
l’interconnexion des pays
membres au siège de l’UEMOA
330 000 000 Fcfa
3 Prestataire Equipements Stock pour
maintenance 72 000 000 Fcfa
Total Projet Réseau d’interconnexion 586 200 000 Fcfa
131
ANNEXE 3
PLANNING DE MISE EN RESEAU DES SERVICES DE PROPRIETE INTELLECTUELLE DES ETATS UEMOA, ANNEES 2014-2018
--------------
Pays ----------
---- Année
UEMOA Côte d’Ivoire Sénégal Burkina Faso
Togo Benin Mali Niger Guinée Bissau
AN 0 (2014)
Création du Service de propriété
industrielle
Suivi de la mise en œuvre du
Réseau
Mise en œuvre des
recommandations
Lancement de la conception de la plateforme
Etude pour
Interconnexion OAPI – UEMAO-
Bureaux de droit d’Auteur
Aménagement locaux Point focal
Conception et
installation de la plateforme
Mise en œuvre des recommandations sur le réseau local du point focal et
des autres services
Aménagement locaux Point
focal
Conception et installation de la
plateforme
Mise en œuvre des
recommandations sur le point
focal mais aussi les différents
services
Création de l’Office de la
propriété industrielle
Construction & Aménagement
des locaux
Construction & Aménagement
locaux Point focal
Conception et installation de la
plateforme
Mise en œuvre des
recommandations sur le point focal
mais aussi les différents services
Création de l’Office de la
propriété industrielle
Construction & Aménagement
des locaux
Création de l’Office de la
propriété industrielle
Aménagement
des locaux Point focal
Création de l’Office de la
propriété industrielle
Aménagement des locaux du
Point focal
Création de l’Office de la
propriété industrielle
Aménagement des locaux du
Point focal
132
AN 1
(2015)
Suivi de la mise en œuvre du
Réseau
Déploiement de la plateforme
Début mise en
place des interconnexions
avec les pays
Mise en place de
l’interconnexion OAPI – UEMOA-
Bureaux de droit d’Auteur
Mise en œuvre du réseau Pays
Mise en fonction du
réseau Pays
Formation du personnel
Mise en œuvre du sous réseau
Pays
Mise en fonction du Réseau pays
Formation du
personnel
Conception et installation de la
plateforme
Mise en œuvre des
recommandations sur les
services mais aussi le point
focal
Mise en œuvre du réseau Pays
Mise en fonction du Réseau pays
Formation du
personnel
Mise en œuvre du sous réseau
Pays
Mise en fonction du sous Réseau
pays
Formation du personnel
Mise en œuvre du sous réseau
Pays
Mise en fonction du sous Réseau
pays
Formation du personnel
Mise en œuvre du sous réseau
Pays
Mise en fonction du
sous Réseau pays
Formation du
personnel
AN 2
(2016)
Suivi de la mise en œuvre du
Réseau
Mise en place des
interconnexions postes
frontaliers / Pays
Interconnexion Pays – UEMOA-
OAPI Siège
Interconnexion Pays – UEMOA-
Siège OAPI
Mise en œuvre du réseau Pays
Mise en
fonction du Réseau pays
Formation du
personnel
Interconnexion Pays – UEMOA
Siège OAPI
Mise en œuvre du réseau Pays
Mise en
fonction du Réseau pays
Formation du
personnel
Mise en œuvre du réseau Pays
Mise en
fonction du Réseau pays
Formation du
personnel
Mise en œuvre du réseau Pays
Mise en
fonction du Réseau pays
Formation du
personnel
Mise en œuvre du réseau Pays
Mise en
fonction du Réseau pays
Formation du
personnel
133
AN 3 (2017)
Suivi de la mise en œuvre du
Réseau
Mise en production du réseau global
Interconnexion des différents postes
frontaliers principaux
Mise en production
du réseau global
Interconnexion des différents
postes frontaliers principaux
Mise en
production du réseau global
Interconnexion Pays – UEMOA-
siège OAPI
Interconnexion des différents
postes frontaliers principaux
Interconnexion des différents
postes frontaliers principaux
Mise en
production du réseau global
Interconnexion Pays – UEMOA
Siège OAPI
Interconnexion des différents
postes frontaliers
Interconnexion Pays – UEMOA
Siège OAPI
Interconnexion des différents
postes frontaliers
Interconnexion Pays – UEMOA
Siège OAPI
Interconnexion des différents
postes frontaliers
Interconnexion Pays – UEMOA
Siège OAPI
Interconnexion des différents
postes frontaliers
AN 4 (2018)
Suivi de la mise en œuvre du
Réseau
Mise en production du réseau global
Rapport général
de mise en œuvre du
Réseau
Rapport de mise en œuvre du Réseau
Rapport de mise en œuvre du
réseau
Mise en production du réseau global
Rapport de mise
en œuvre du réseau
Mise en production du réseau global
Rapport de mise
en œuvre du Réseau
Mise en production du réseau global
Rapport de mise
en œuvre du Réseau
Mise en production du réseau global
Rapport de mise
en œuvre du Réseau
Mise en production du réseau global
Rapport de mise
en œuvre du Réseau
134
18
Plandedéploiementdel’infrastructure
UEMOA RCI SENEGAL BF TG BN MALI NIGER GUI-BISS
AccordsJuridiquesOAPI-UEMOA
Textes–Lois-Regl.
Basesdedonnées
Construc onlocauxetRéseauLAN
Aménagementlocaux&Cer fica onRéseauLAN
RéseauxPays
RéseauWAN
AN 0
AN1
AN1
AN2
AN1
AN1
AN2
AN0
AN4
AN4
AN3 AN2
AN3
AN4
135
ANNEXE 4
QUESTIONNAIRES D’ENQUÊTES
FICHE D’ENQUETE N° 1
SERVICES DE PROPRIETE INTELLECTUELLE
Date de création du service : Les attributions du service : Les informations disponibles : Les informations souhaitées : Le personnel
- Nombre : - Juristes : - Economistes : - Profil Sciences et techniques : - Informaticiens : - Autres (préciser :
Les contraintes et difficultés de fonctionnement du service : Les besoins du service : Liste de la Documentation PI disponible : - support électronique - support papier - Autres supports
136
FICHE D’ENQUETE N° 2
SERVICES DES DOUANES ET DE LUTTE CONTRE LA FRAUDE ET LA CONTREFAÇON
Date de création du service Les attributions principales du service (Organigramme et différents services) Les informations disponibles en matière de PI Les informations souhaitées en PI Le personnel Formations souhaitées
- Nombre : - Juristes : - Economistes : - Profil Sciences et techniques : - Informaticiens : - Autres (préciser :
Les contraintes et difficultés de fonctionnement du service Les besoins du service Documentation disponible en PI et dans le domaine de la contrefaçon - support électronique - support papier - Autres supports Liste des Produits présumés contrefaits saisis. Le sort pour ces produits ? Suite des dossiers du genre ?
137
FICHE D’ENQUETE N° 3
QUESTIONNAIRE BUREAUX DE DROIT D’AUTEUR
1. Quelles catégories d’œuvres sont protégées par le Bureau du Droit d’Auteur ? Quelle
sont les catégories les plus objets à des actes de contrefaçon ?
2. Les textes (lois, décrets, arrêtés...), sur la copie privée et le droit de suite sont-ils
appliqués ? quelle est l’assiette du calcul de la perception à titre de rémunération pour
copie privée ?
3. Le répertoire protégé existe-t-il sous forme de bases de données informatisées ?
4. La répartition des droits est-elle informatisée ?
5. Comment sont gérés les contentieux au niveau du Bureau du Droit d’Auteur ?
6. Quelles données a-t-on besoin de mutualiser (d’incorporer) dans la base de données
afin de lutter plus efficacement contre la piraterie des œuvres ?
7. Utilisez-vous le logiciel WIPOCOS développé par l’OMPI ?
138
FICHE D’ENQUETE N° 4
COLLECTE D’INFORMATIONS AUPRES DES DIRECTIONS CHARGEES DU
CONTROLE DES MEDICAMENTS A USAGE HUMAIN
1. Circuit d’importation des médicaments.
2. Quelles structures importent les médicaments dans le pays ?
3. Existe-t-il des entreprises de fabrication des médicaments dans le pays ?
4. Circuit de distribution des médicaments.
5. Quels sont les pays d’origine des médicaments ?
6. Existe-t-il des médicaments traditionnels améliorés commercialisés dans les officines ?
7. Texte d’institution de l’AMM
8. Texte relatif à la délivrance des autorisations d’importer les médicaments.
9. Nombre d’AMM délivrés depuis son institution.
10. Nombre d’autorisations d’importer les médicaments par pays.
11. Durée des AMM.
12. Délais de délivrance des AMM (délais d’examen des dossiers).
13. La réglementation UEMOA relative à la délivrance des AMM est-elle appliquée.
14. La procédure d’homologation des médicaments traditionnels améliorés.
15. Les questions de brevets et marques sont-elles évoquées dans la procédure de
délivrance des AMM ?
139
ANNEXE 5
INSTITUTIONS ET PERSONNES RENCONTREES AU COURS DE LA MISSION
BURKINA FASO
SERVICE / ADMINISTRATION
Nom et Prénom
Titre
Adresses
Direction Générale de la Propriété Industrielle (DGPI)
Mr MILLOGO Siaka
Mr BELEM Mamadou
Directeur par intérim de la DGPI
Chef de service de la documentation et des activités
inventives
Tél : 50300941 / 76620241
Bureau Burkinabé du Droit d’Auteur (BBDA)
Balamine OUATTARA
Mme Solange DAO,
Monsieur Léonard SANON
DG du BBDA, Secrétaire Général du BBDA Directeur des affaires juridiques et de la coopération internationale
Tél : 50302223 / 76634205 [email protected]
Chambre de Commerce et d’Industrie de Burkina Faso (CCI- BF)
Mr DABIRE Timothée
Directeur de la Prospective et de l’intelligence économique Tél : 50306114 / 75503801
Centre d’Arbitrage, de Médiation et de Conciliation de Ouagadougou (CAMC-O)
Mme BOLI Bintou Secrétaire Permanente du Centre d’Arbitrage, de
Médiation et de Conciliation d’Ouagadougou (CAMC-O) Tél : 50398467 / 70253548
Commission Nationale de la Concurrence et de la Consommation (CNCC)
Mr Coulibaly Adolphe Secrétaire Permanent de la Commission Nationale de la
Concurrence et de la Consommation Tél : 50317930 / 76572821
Direction Générale du Commerce Intérieur (DGCI)
Mr OUATTARA SAMI Directeur Général du commerce intérieur et de la concurrence, Président de la commission nationale de la concurrence.
Tél : 50324786 / 70271080 [email protected]
Commission Nationale de
Gestion des Ressources
Phytogénétiques (CONAGREP)
Mr BALMA Didier,
Secrétaire permanent de la commission nationale de gestion des ressources phytogénétiques. Tél : 70247360
140
Direction Générale de la Qualité et de la Métrologie (DGQM)
Mr KY Oumarou Direction Générale de la Qualité et de la Métrologie
Tél : 50312973 / 50324042 / 70270867 [email protected]
Direction de la Législation et de la Règlementation Douanière (DLR)
Mr BEREHOUNDOUGOU Boukary
Directeur de la législation et de la réglementation douanière
Tél : 70236361 [email protected]
Direction des Enquêtes Douanières (DED)
Mr Laurent Blaise KABORE,
Monsieur YAMEOGO
Oumarou
Directeur des enquêtes douanières Inspecteur Divisionnaire des Douanes.
Tél : 50316126 / 70745478 / 76675763 [email protected] [email protected]
Inspection Générale des Affaires Economiques (IGAE).
Mr COULIBALY Abdoulaye
Juriste, Inspecteur de la concurrence
Tél : 50324042 / 70014624 [email protected]
Coordination nationale de lutte contre la fraude
Mr Antoine Konditamdé Coordonnateur National de lutte contre la fraude
Tél : 50312269 / 70259697 / 78040719 [email protected]
Direction Générale de la pharmacie, des Médicaments et des Laboratoires (DGPML)
Mr SEMDE Rasmané
Dr Casimir W. SAWADOGO,
Directeur Général de la Pharmacie, du médicament et des Laboratoires Pharmacien
Tél : 50324660 / 70243512 / 70442942 / 78211152 [email protected] [email protected]
Direction Générale du Patrimoine Culturel (DGPC)
Jean Célestin KY, Directeur général du patrimoine culturel Tél : 50355783
141
SENEGAL
STRUCTURE NOMS ET PRENOMS TITRE ADRESSE
BUREAU SENEGALAIS DU DROIT
D’AUTEUR/DEPARTEMENT DOCUMENTATION
GENERALE ET DES REPARTITIONS
Mouhamadou Mounirou SY Directeur Général 7, Rue Saint Michel x Galandou Diouf
Tél. : (221) 33 889 01 86
Fax : (221) 33 822 24 59
E-mail : [email protected] Mme COLY née Saynabou MAR
Chef de la Division Programmes et
de la Coopération Internationale
AGENCE SENEGALAISE POUR LA PROPRIETE
INDUSTRIELLE ET L’INNOVATION TECHNOLOGIQUE
(ASPIT)
BA Idrissa [email protected]
MOULAYE Y Dramé
BASSUOU Sow
Amadou NDOYE [email protected]
Malick SONKO [email protected]
DIRECTION DE LA PHARMACIE ET DU MEDICAMENT Dr Madické DIAGNE
Pharmacien – Inspecteur Chef de
la Division du Contrôle
Administratif des Médicaments
153, Rue Moussé Diop x Rue V. Hugo
BP : 6150 Dakar – Etoile
Tél. : (221) 33 822 44 70
E-mail : [email protected]
DIRECTION GENERALE DES DOUANES
Guidado SOW Directeur de la Réglementation et
de la Coopération Internationale
8-10 Allée Robert Delmas
BP : 4033 Dakar – Sénégal
Tél. : (221) 33 822 13 00 / (221) 77 654
86 76
E-mail : [email protected]
Abdoulaye SOW NGOM Inspecteur des douanes
142
GUINEE BISSAU
STRUCTURE NOMS ET PRENOMS TITRE ADRESSE
DIRECTION GENERALE DE LA CULTURE
Manuel B. G TABORDA Directeur général de la culture
-
Joâo Cornélio Gomez Gracia Directeur du patrimoine culturel
Léonidas Miranda Cabinet du droit d’Auteur
DUARTE Ioia Conseiller juridique au Cabinet du
Droit d’Auteur
SGA
GUILTERME de Sa Filipe
Présidente SGA -
DGPI/SNL/OAPI GUINEE BISSAU Inécio A de silvo Junior Directeur du Service de marques
DIRECTION DE LA POLICE SES FRONTIERES DE LA GUINEE BISSAU
T.Coronel Mutaro Euiblo Inspecteur -
T.Coronel César A. Imbania DS Fronteiras -
T. Coronel Alfredo U. Dafé DS Estranguio -
DIRECTION DES PHARMACIES, LABORATORIES ET DU MEDICAMENT
Zeferina G. Dacosta Directrice des services de pharmacies, laboratoires et médicaments
Pepas Vicente NATAK Ajanto
INTERPOOL José QUINTINO LIMA Directeur adjoint
143
DIRECTION GENERAL DE LA MIGRATION ET DES FRONTIERES
Coronel PAPA BIDE CAMBE Directeur général
MINISTERE DU COMMERCE, DE L’INDUSTRIE ET DE LA VALORISATION DES PRODUITS LOCAUX
JAIMENTINO CO Directeur général du commerce et de la concurrence
144
NIGER
STRUCTURE NOMS ET PRENOMS TITRE ADRESSE
BUREAU NIGERIEN DU DROIT D’AUTEUR IDE SITA Directeur BP : 215 Niamey (Niger)
Tél. : (+227) 20 74 31 23
DIRECTION GENERALE DES DOUANES
Colonel Attaher BABA Directeur de la Réglementation et
des Relations Internationales Tél. : (+227) 20 72 31 34 / 36
Souley Mounkaila
Chef de la Division chargée du
Contrôle des BCL, des postes de
douane, des B.I.R à l’I.G.S
DIRECTION DE LA PHARMACIE, DES LABORATOIRES
ET DE LA MEDECINE TRADITIONNELLE
Dr Messan Halimatou Allassane Directrice
BP : 623 Niamey Niger
Tél. : (+227) 20 20 33 63
Fax : (+227) 20 73 35 50
CENTRE DE PROMOTION DES INVESTISSEMENTS
(C.P.I) / CHAMBRE DE COMMERCE, D’INDUSTRIE ET
D’ARTISANAT DU NIGER
DAOUDA Moussa Directeur
Siège : Place de la concertation
BP : 209 Niamey Niger
Tél. : (+227) 20 73 25 73
Fax : (+227) 20 73 46 68
DIRECTION GENERALE DE L’INNOVATION ET DE LA
PROPRIETE INDUSTRIELLE Mme SALEY Chef de service de la documentation
BP 11700, Tél. : +227 20 73 28 99
Fax : +227 20 73 18 10 Niamey/Niger
DIRECTION DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE Non renseigné Directeur
DIRECTION CHARGEE DU COMMERCE INTERIEUR ET
DE LA LUTTE CONTRE LA VIE CHERE Mme Issoufou Zeinabou MANZO
Directrice par intérim et ses
collaborateurs
BP 480 Tél. : +227 20 73 41 63
Fax : +227 20 73 21 50/ Niamey
145
MALI
STRUCTURE NOMS ET PRENOMS TITRE ADRESSE
BUREAU MALIEN DU DROIT D’AUTEUR
ANDOGOLY Guindo
Mamadou KONE
Directeur Général
Secrétaire Général
Tél. : (+223) 20 20 98 70
Fax : (+223) 20 20 44 41
CENTRE MALIEN DE PROMOTION DE LA PROPRIETE
INTELLECTUELLE
Cheick Sidi Mohamed TOURE Directeur adjoint
BP E 1851 – Bamako
Tél. : (+223) 20 29 90 90
Fax : (+223) 20 29 90 91
KONATE Sountou Diawara
BAGAYOGO Mariam SIDIBE
Siaka SANOGO
Terena TRAORE
Yacouba SANOGO
SAMAKE Kourtoume BA
Kandia COULIBALY
Fatoumata GOITA
DIALLO Fata TRAORE
LALLA Kadidia KONE
Fatoumata Abdourahame TOURE
Fadima SIDIBE
Soungalo GISSOUMA
Adama Kamissoko
DIRECTION GENERALE DES DOUANES Bakary TOGO Inspecteur des douanes
Mme SIDIBE Sata Inspecteur des douanes
146
Mamadou TRAORE Inspecteur des douanes
INSTITUT D’ECONOMIE RURALE
Amadou SIDIBE MS Chef Unité des Ressources Génétiques
BP 30 Bamako MALI
Tél. : (+223) 20 22 52 15
Fax : (+223) 20 22 55 13
Dr Aly KOURIBA Directeur scientifique BP 258 Bamako MALI
Tél. : (+223) 20 22 26 06
DIRECTION GENERALE DE LA POLICE NATIONALE Odiouma KONE Directeur Général BP 268 Bamako MALI
Tél. : (+223) 20 22 52 27/28
CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DU MALI
TRAORE Mamoutou
Chef de division, Promotion
Commerciale Industrielle et de
Services
Tél. : (+223) 20 22 96 45
Idrissa Moussa DIALLO
Secrétaire Général
UNIVERSITE DES SCIENCES, DES TECHNIQUES, ET DES TECHNOLOGIES DE BAMAKO, FACULTE DE PHARMACIE
Drissa DIALLO Professeur, Chef du Département Médecine Traditionnelle
Dr SANGO Fanta SANGHO Maître Assistant en Santé Publique
DIRECTION NATIONALE DE LA CONSOMMATION ET DE LA CONCURRENCE (DNCC)
Oumar Idriss BERTHE Chef de Division Concurrence
Dramane BA Chef de section Enquêtes
Monzon KONE Chef de section Organisation des marchés
Gaoussou CISSE Chef par intérim DCENC
Sanoussi DEMBELE Chef de section Contrôle de qualité
147
BENIN
STRUCTURE NOMS ET PRENOMS TITRE ADRESSE
BUREAU BENINOIS DU DROIT D’AUTEUR
ASSOGBA Innocent DG
AGBO Gaston Marie-jules DAF
AWAUSITINDE Dominique DPR
SOKIO Dieudonné
Peace SAGBOHAN Houessou DDGR
DIRECTION DE LA CONCURRENCE ET DE LA LUTTE
CONTRE LA FRAUDE
Louise SENOU épouse MENOU Directrice Tél. : (+229) 21 30 70 29
(+229) 21 30 54 43 Denise M. DEGBEDJI ODOUMBOUROU
Administrateur de commerce
TCHOKPONHOUE C. Mélaine SCRM
AGENCE NATIONALE DE LA PROPRIETE INDUSTRIELLE (ANAPI)
ADANDE François Directeur Général 01 BP 363 Cotonou Tél. : (+229) 21 31 02 40
Fax : (+229) 21 31 46 08
Etienne KPOSSOU Chef de service Juridique
DIRECTION GENERALE DES DOUANES Félicité DAN Inspecteur des douanes BP 400 Cotonou
CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DU
BENIN
Robert KOUTON
Economiste Planificateur DAE Chef
de Service Information et
Documentation
01 BP 31 Cotonou Tél. : (+229) 21 31 08 68
Fax : (+229) 21 31 32 99
C-Lise COFFI-HOUADJETO
Chef Département Appui aux Entreprises
DIRECTION DES PHARMACIES, DU MEDICAMENT ET DES EXPLORATION DIAGNOSTIQUES (DPMED)
SODABI G. Nicolas Administrateur Juriste Directeur Adjoint
01 BP 2048 Cotonou Tél. : (+229) 21 31 08 68
Fax : (+229) 21 31 32 99
148
TOGO
STRUCTURE NOMS ET PRENOMS TITRE ADRESSE
BUREAU TOGOLAIS DU DROIT D’AUTEUR
Ayench AWOROBOU-DAROU Directeur de la Documentation, de la Répartition et de la Statistique
BP : 14053 Lomé /TOGO Tél. : (+228) 22 22 18 43 Fax : (+228) 22 22 69 00
KAGNA Fousséni Arimiyaou Directeur des Affaires Juridiques et des Relations Internationales
AFAN Marcel Chargé de l’Informatique
NARE Asséra Angèle Assistante à la Documentation
MENSAH-ANAGBLA A. Rosalie Assistante à la Documentation
DJADE Edmond-Thierry Assistant à la Documentation
INSTITUT NATIONAL DE LA PROPRIETE
INDUSTRIELLE ET DE LA TECHNOLOGIE (INPIT)
TELOU Kagnassim Cadre à la Division de la Propriété
Intellectuelle
BP 2339 Lomé / TOGO Tél. : (+228) 22 22 10 08
Fax : (+228) 22 22 44 70
KANDA N’nsa SARY Directrice Générale
AHENOU K. Abalo Chef de Division de la Propriété Industrielle
SAGBO B. Ansivi Chef de Division des Affaires Juridiques
LAMATETOU M. Komi Chef de Division de la Documentation, de l’Information et de la Sensibilisation
DIRECTION GENERALE DES DOUANES
KEDESSIM K. Kpatcha Chef Division Adjoint Contentieux
SIMLIWA Eglou Direction de la Législation du Tarif des Régimes Economiques
ADANTO Kossi A. Inspection Générale des Services
CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DU
TOGO
John Tata KAMARA-BOUKARY Chef de Division Information et
Intelligence Economique
Angle Avenue de la Présidence Avenue Georges Pompidou BP 360 Lome / TOGO Tél. : (+228) 22 21 70 65
KAVEGE Yawo Gilbert Josias
Responsable Service Fichier Consulaire/Observatoire
149
Economique Fax : (+228) 22 21 41 30
DIRECTION DES PHARMACIES, LABORATOIRES ET EQUIPMENTS TECHNIQUES
Dr Atany Bernadin NYANSA Pharmacien - Inspecteur
BP 336 Lomé / TOGO Tél. : (+228) 22 22 07 99
Fax : (+228) 22 22 07 99
INSTITUT TOGOLAIS DE RECHERCHE AGRONOMIQUE (ITRA)/ CENTRE DE RECHERCHE AGRONOMIQUE DU LITTORAL (CRA-L)
POCANAM Yentcharé Ingénieur Agronome Directeur CRA-L
BP 1163 Lomé / TOGO Tél. : (+228) 23 30 41 33
MINISTERE DU COMMERCE ET DE LA PROMOTION DU SECTEUR PRIVE
Komla Nyédji GALLEY Directeur du Commerce Extérieur BP 383 Lomé / TOGO Tél. : (+228) 22 21 20 25
Fax : (+228) 22 22 16 43
ABE Talime Claude
Directeur du Commerce Intérieur et de la Concurrence
LOUKOUMANOU Boukari Conseil en Propriété Industrielle, Conseiller technique
Tél. : (+228) 22 35 74 01
150
COTE D’IVOIRE
STRUCTURE NOMS ET PRENOMS TITRE ADRESSE
BUREAU IVOIRIEN DU DROIT D’AUTEUR
VIEIRA A. Irène Directeur Général
BP : V 258 Abidjan II Plateaux Tél. : (+225) 22 41 21 95 Fax : (+225) 22 41 22 12
KANE Yves Directeur de la Répartition
ATCHORI Latte E. Directeur Administratif et Financier
PALE INI Flore Marie-Madeleine Directrice de la Documentation générale
KOUBA GBatty Serge Herman Chef de Département Droit d’auteur et Droit Voisin
KOUACOU Allangba Service informatique
N’TAKPE Y Anselme Service collecte des programmes
DIGUI A. Bérenger Service informatique
AKPATOU K. Serge Directeur des Affaires Juridiques et des Stratégies de Développement
KOUADIO K. Jean-Claude
Chef du Département du Contentieux et de la Lutte contre le Piratage des œuvres de l'esprit
OFFICE IVOIRIEN DE LA PROPRIETE INTELLECTUELLE
SOUN’GOUAN K. Théodore Sous-directeur BP 2337 Abidjan 01 Tél. : (+225) 22 41 16 65 Fax : (+225) 22 41 11 87 DENIS BOHOUSSOU Directeur Général
PROGRAMME NATIONAL DE PROMOTION DE LA
MEDECINE TRADITIONNELLE
Dr KROA Ehoulé Directeur 22 BP 1741 Abidjan 22 Tél. : (+225) 20 32 47 68 Fax : (+225) 20 33 27 81
KOMLA DEASSIO Jean-Jacques O. Botaniste
MOROKAN M. Ismael Chargé d’Etudes PNPMT
CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE LA Marie-Gabrielle BORA VARLET Directrice Générale Avenue Joseph ANOMA BP 1399 ABIDJAN 01
151
COTE D’IVOIRE
Omer Ludovic KONAN KAN
Directeur de l’Administration et des Finances
Tél. : (+225) 20 33 16 00
Fax : (+225) 20 32 39 42
52, Bd de Marseille BP V5 Abidjan Côte d’Ivoire (+225) 03 48 83 90 (+225) 21 35 73 13
YAO Kouakou Germain Directeur de l’Information Economique et des Etudes
Alphonse N’GORAN Chargé de Développement Industries et Services
Désiré K. KONAN Directeur de l’Appui aux Entreprises et de la Promotion du Secteur Privé
Lasme Georges Fidèle AGNIMEL Chef de Département en Charge des TICS
DIRECTION DE LA PHARMACIE ET DU MEDICAMENT COTE D’IVOIRE
Dr DUNCAN A. Rachelle Directeur
Professeur OUATTARA Mahama Sous Directeur
Dr ALLALI Justin Léopold Responsable Service de Lutte Contre le Trafic Illicite et la Contrefaçon des Médicaments
Dr ANOH/ANDOH A.S. Chef de Service Homologation des Médicaments
Dr Christian Hervé DOUYOUKOU -
Dr KACOU André -
Dr AMOHI Justin -
DIRECTION GENERALE DES DOUANES
COULIBALY Doténémé Conseiller Spécial DG
BP V 25 Abidjan Côte d’Ivoire (+225) 20 25 15 00 (+225) 07 00 01 05 -
KOFFI Jean-Pierre Assistant du Directeur Informatique de la Douane
MEITE Yacouba Sous Directeur de la Contrefaçon
BA Herman Guey Chef Subordonné de la Contrefaçon à la Douane
AKAFFOU Dadié Clément Chef de Bureau Valeur DRC
DIRECTION GENERALE DE LA POLICE NATIONALE MAMORY TIMITE Directeur de la Police Economique et Financière
Tél. : (+225) 08 08 19 19
Fax : (+225) 20 32 29 18
152
CENTRE NATIONAL DE RECHERCHE AGRONOMIQUE Alidou KAMAGATE Chef du Département Qualité et Propriété Intellectuelle
01 BP 1740 Abidjan 01
Tél. : (+225) 22 48 96 20
Fax : (+225) 20 47 24 11
DIRECTION GENERALE DU PATRIMOINE CULTUREL
Directrice Générale et ses collaborateurs Directeur Général de l’Office du Tourisme et ses collaborateurs
153
ANNEXE 6
ELEMENTS BIBLIOGRAPHIQUES
1. Sénégal, Formulation d’un document de politique économique et social 2011-2015, page 11.
2. Commission des Communautés européennes, Livre vert, la lutte contre la contrefaçon et la piraterie dans le marché intérieur ; page 4.
3. Communication de la Commission au Conseil, au Parlement européen et au Comité économique et Social européen sur la réaction des Douanes face aux tendances les plus récentes de la contrefaçon,, Bruxelles, le 11-10 2005, Doc. COM (2005) 479 final, p.4.
4. Compilation of NASDAC published list of identified Fake Products, October 2001- September 2004.
5. Des brevets contre des Patients, année
6. OMS, Autorisation de Mise sur le marché des Médicaments à usage humain notamment d’origine multi source (génériques), Manuel à l’usage des autorités de réglementation pharmaceutique, année
7. Communiqués, Opérations PANGEA II, III, IV : Lutte contre les réseaux de vente illicite de médicaments sur Internet.
8. La problématique de l’accès au médicament dans les pays d’Afgrique francophone, le point de vue de l’OMS Hans HOGERZEIL Directeur du Département des médicaments essentiels et des politiques pharmaceutiques, OMS., novembre 2010.
9. OMD, Point sur la lutte contre la contrefaçon, année 2007.
10. Revue Internationale de la propriété industrielle et artistique (RIPIA) n°236, 2ème trimestre 2009.
11. Contrefaçon et piratage : imposture, faits et chiffres, Linda Haie-Fayle et Wolgang Hubner, Problèmes économiques, 2 mars 2008.
12. Etude portant sur l’élaboration d’un Plan de lutte contre la contrefaçon dans les pays membres de l’UEMOA, Rapport final, Etude réalisée par Mathieu HIEN, Conseil en propriété industrielle pour le compte de l’UEMOA année 2005.
13. Ingrid Melander, Agence Reuters, UK, EU and US vow Crackdown on computer counterfeits, février 2008.
14. NEMA, Electrical product knock offs provide substandard performance and increase your risks, mars 2007.
15. Politique Internationale, N° 124, été 2009, « contrefaçon, fraude alimentaire et contrebande, les fléaux du XXIème siècle ».
16. UNIFAB France, Avril 2010 : L’impact de la contrefaçon vu par les entreprises en
France.
154
17. ICCROM Africa, 2009, Protection juridique du patrimoine culturel immobilier : orientations pour les pays francophones de l’Afrique subsaharienne ; équipe de rédaction : Bakoririna Rakotomamonjy, Vincent Négri, Hamadi Bocoum, Thierry Joffroy, Baba Keita, Nao Oumarou.
18. Recueil de Jurisprudence, recueil réalisé par l’OAPI, Collection OAPI.
19. Les dix obligations de l’Etat à l’égard du consommateur, année 2003, pages 5-6, document réalisé par N’GORAN N’da , Président de la Fédération Nationale des Associations de Consommateurs de Côte d’Ivoire (FACCI.).
20. Organisation Mondiale des Douanes (OMD), Législation nationale type visant à mettre en œuvre aux frontières des mesures équitables, efficaces et conformes à l’Accord sur les ADPIC, note de présentation page 6.
21. Le contentieux de la propriété intellectuelle dans les Etats membres de l’OAPI,
Recueil de décisions de justices, Collection de l’OAPI N°3.
22. Bureau Sénégalais du Droit d’Auteur, Guide du droit d’auteur.
23. Rapport d’Etude, Situation du droit d’auteur dans les Etats membres de l’OAPI, 2011.
24. Report on EU Custums enforcement of intellectual Property Rights, Results at the EU
Border, 2011.
25. La protection des variétés végétales en Afrique de l’Ouest et Centrale, KOUTOUKI
Konstantia, Nicole MATIP et Serges KWEMBOU, année 2011.
26. OMPI, Diverses Publications de l’OMPI, Propriété intellectuelle et ressources
génétiques, savoirs traditionnels et folklore.
27. OMPI, Comité du développement et de la propriété intellectuelle (CDIP) troisième
session tenue du 27 avril au 1er mai 2009 à Genève, Descriptif des Projets destinés à
mettre en œuvre les recommandations 2, 5, 8, 9 et 10 du Plan d’actions de l’OMPI
pour le Développement, Genève.
28. UEMOA/Conseil des Ministres, Règlement N°06/2010/CM/UEMOA relatif aux
procédures d’homologation des produits pharmaceutiques à usage humain dans les
Etats membres de l’UEMOA.
29. COMMISSION EUROPEENNE, Communiqué de presse proposant une réforme
visant à faciliter l’accès aux marques et à rendre plus effective la protection offerte
par celle-ci, Bruxelles le 27 mars 2013.
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