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Ronéo 5 UE7 cours 9 1 sur 16 UE7 Gynécologie-endocrinologie Pr DEROUX Le 22/10/2018, 15h30-17h30 Ronéotypeur : Alice BRIOZZO Ronéoficheur : Alexandra WORTMAN UE7 COURS 9 REGULATION NEURO-ENDOCRINIENNE AXE HYPOTHALAMO-HYPOPHYSAIRE Le professeur a accepté de relire la ronéo. Selon lui, les points importants du cours sont l’organisation de l’hypothalamus et de l’hypophyse, les composants des axes endocriniens (but de l’axe, peptides hypothalamiques, hypophysaires, périphériques). Ce cours est surtout un cours d’introduction aux axes de régulation hormonale, on reverra tout ça plus en détail dans de prochains cours. Le professeur a précisé que les QCM et QR ne se focaliseront pas sur des points de détails : valeurs numériques, nom des gènes, etc à titre indicatif seulement.

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Ronéo 5 UE7 cours 9 1sur16

UE7 Gynécologie-endocrinologie Pr DEROUX Le 22/10/2018, 15h30-17h30 Ronéotypeur : Alice BRIOZZO Ronéoficheur : Alexandra WORTMAN

UE7 COURS 9 REGULATION NEURO-ENDOCRINIENNE AXE HYPOTHALAMO-HYPOPHYSAIRE

Le professeur a accepté de relire la ronéo. Selon lui, les points importants du cours sont l’organisation de l’hypothalamus et de l’hypophyse, les composants des axes endocriniens (but de l’axe, peptides hypothalamiques, hypophysaires, périphériques). Ce cours est surtout un cours d’introduction aux axes de régulation hormonale, on reverra tout ça plus en détail dans de prochains cours. Le professeur a précisé que les QCM et QR ne se focaliseront pas sur des points de détails : valeurs numériques, nom des gènes, etc à titre indicatif seulement.

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SOMMAIRE

I/ Généralités II/ Anatomie fonctionnelle A) Hypothalamus B) Hypophyse III/ Développement de l’axe hypothalamo-hypophysaire IV/ Biochimie A) Neuropeptides B) Récepteurs C) Signaux intracellulaires V/ Les différents axes neuroendocriniens A) Axe corticotrope B) Axe somatotrope C) Axe thyreotrope D) Axe lactotrope E) Axe gonadotrope VI/ Les neurones magnocellulaires 1. Synthèse de l’AVP et de la neurophysine II 2. Structure de l’AVP et de l’oxytocine VII/ Exploration biochimique

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I/ GENERALITES

Hypothalamus • Situé à la base du cerveau • Indispensable à la vie • Système intégrateur recevant des informations - neuronales - endocriniennes - stimuli externes (lumière, température) / internes • Il est en contact avec - le cerveau (reçoit et émet des informations) - la périphérie • Participant au contrôle : - de la synthèse des hormones périphériques - de la fonction motrice des organes digestifs - au comportement alimentaire, agressif, du sommeil… -> possibilité d’étudier les mécanismes neuroendocriniens sur des souris, des rongeurs (région largement conservée au cours de l’évolution)

Hypophyse • Glande en interaction directe avec l’hypothalamus • Elle est en dehors du cerveau • Deux grandes régions fonctionnelles et anatomiques 1) Hypophyse antérieure : organe endocrine 2) Hypophyse postérieure ou neurohypophyse : extension du cerveau, extrémités axonales de neurones dont les corps cellulaires sont situés dans l’hypothalamus • Reçoit des afférences : - Hypothalamiques - Périphériques - Métaboliques - Hormonales • Stimule les glandes endocrines périphériques (reins, utérus…)

Géneralités sur le système neuroendocrinien

• Sécrétion pulsatile (cycles courts ordonnés ; GnRH) des peptides • Rythme nycthéméral • Régulation complexe : rétro-contrôle négatif (majorité) et positif (oestradiol sur l’axe gonadotrope) • Hormones hypothalamiques ont une ½ vie très courte (vont directement dans système porte et rejoignent les récepteurs présents sur l’hypophyse) • Hormones hypophysaires ont une ½ vie plus longue et circulent de manière libre ou liée, elles peuvent être des peptides, des glycoproteines… • Métabolisme hépatique ou rénal

Coupe sagittale du cerveau :

On observe : - corps calleux - chiasma optique - l’hypothalamus - l’hypophyse - la tige pituitaire

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Système porte hypothalamo-hypophysaire

• Système vasculaire liant l’hypothalamus et l’hypophyse chez l’Homme • Très développé chez l’homme (d’autant plus développé que l’animal est grand et gros, chez certaines espèces, comme chez les poissons, il y a un lien direct entre le neurone hypothalamique et la cellule hypophysaire sans passer par le système porte) • Le sang arrive par l’artère, se répartit dans un système capillaire, avec des capillaires très fins, jusqu’à l’hypophyse antérieure. Au niveau de l’éminence médiale, les peptides sont récupérés. Après être sortis des vaisseaux, ils se fixent aux récepteurs exprimés à la surface de la cellule hypophysaire. Cela aboutit à la synthèse et la sécrétion dans la circulation générale d’une hormone hypophysaire. On observe également les corps cellulaires des neurones hypothalamiques dont la projection axonale arrive au niveau de l’hypophyse postérieure.

II/ ANATOMIE FONCTIONNELLE A) L’hypothalamus

Généralités L’hypothalamus est constitué de - Neurones - Cellules gliales (astrocytes, tamycytes, microglies) Les cellules ont des fonctions différentes : - Neurosecreteurs (synthèse de peptides) - Interneurones (qui font la liaison entre neurones sécréteurs)

Organisation Organisation en noyaux fonctionnels - régions riches en corps cellulaires - spécificité de fonction pour chaque noyau - définis par 3 axes : antéro-postérieur, dorso-ventral, latéral Exemples : - Noyau dorso médial… partie supérieure de l’hypothalamus, médian dans l’axe latéral - Noyau suprachiasmatique… au-dessus du chiasma optique - Noyau pré-optique… devant le chiasma optique Sur ces 4 coupes coronales, on observe l’organisation des noyaux. Médial : 3e ventricule Antérieur : chiasma optique Postérieur : corps mamillaires

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Organisation cellulaire de la fonction endocrine

2 grands types de neurones :

Neurones parvicellulaires Neurones magnocellulaires Plus gros corps cellulaires

Secrètent CRH, GnRH, TRH, GHRH Oxytocine, Vasopressine Neurosécretion des peptides

Vers le système porte hypothalamo-hypophysaire

Veine hypophysaire

Corps cellulaires Noyaux hypothalamiques Noyaux hypothalamiques

Extrémités neuronales

Eminence médiane (région en contact direct avec le système porte)

Post-hypophyse

On ne dose pas les peptides hypothalamiques, passant par le système porte. On peut cependant doser les peptides synthétisés par la post hypophyse (l’oxytocine, l’arginine vasopressine) ainsi que les hormones hypophysaires dans le sang.

Centre de la régulation des rythmes biologiques (n’est pas revenu sur cette diapo)

L’hypothalamus participe directement au contrôle nycthéméral de la synthèse et de la sécrétion d’hormones par l’intermédiaire du signal lumineux et de l’alternance nuit jour interférant sur la synthèse de la mélatonine. • Rythme biologique… oscillation régulière d’un évènement • Périodes variables : - Rythmes circadiens 24 heures - Rythmes ultradiens < 20 heures - Rythmes ulfradiens > 28 heures • Les rythmes circadiens sont d’origine endogène et sont synchronisés par des facteurs de l’environnement

L’hypothalamus participe à la synthèse, la sécrétion et le contrôle de la mélatonine

Sur cette coupe coronale, les deux noyaux supra chiasmatiques situés de part et d’autre du 3e ventricule reçoivent les informations lumineuses. Ces noyaux envoient des afférences dans la moelle épinière qui remontent dans la glande pinéale ce qui permet la synthèse de la mélatonine sous l’effet de l’alternance nuit/jour.

Noyau suprachiasmatique

-> Elément très important pour le contrôle des rythmes biologiques -> Centre de l’horloge interne • Noyau de l’hypothalamus antérieur • Envoie des afférences vers différentes régions de l’hypothalamus et contrôle plus ou moins la synthèse de neuropeptides sous l’effet de la lumière sans passer par la mélatonine. Dans le système du contrôle hormonal par l’alternance nuit/jour, il y a un rôle majeur de la mélatonine ainsi qu’un contrôle direct du noyau suprachiasmatique sur différents neurones de l’hypothalamus. • Nombreuses interactions avec les autres noyaux hypothalamiques (paraventriculaire) • Les neurones du SNC possèdent un rythme endogène dépendant des gènes de l’horloge (gènes modulant le rythme biologique, en subissant un contrôle transcriptionnel et une dégradation sur 24h). Si on laisse quelqu’un en libre cours, son rythme biologique va être décalé par rapport au rythme de 24h. • Lumière = synchronisateur de l’horloge biologique

Organes circumventriculaires

Certains organes circumventriculaires sont présents : -l’hypophyse postérieure - l’éminence médiale - l’area postrema - la glande pinéale - l’organe subfornical - la lame terminale de l’organe vasculaire Régions du cerveau qui n’ont pas de barrière hématoencéphalique.

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Comparaison des capillaires de SNC et organes circumventriculaires

Dans un capillaire du cerveau, il y a des jonctions serrées entre les cellules endothéliales. Ce capillaire est imperméable et le transfert sang/cerveau est impossible. Dans les organes circumventriculaires, comme l’éminence médiale par exemple : - la cellule endothéliale possède des pores, ce qui permet un transfert de peptides entre le sang et l’organe circumventriculaire. - rôle de senseur de la situation de périphérie - capacité de secréter des peptides

Centre de contrôle de la prise alimentaire

=> Réseau peptidique complexe

Peptide sécrété Organe de synthèse du peptide Neurones anorexigènes (Stimulent la prise alimentaire)

• Leptine • Alpha-MSH (melanocortine stimulating hormone) • PYY3-36 • CART (cocaine and amphetamine related transcrit)

Adipocytes Hypothalamus Intestin Hypothalamus

Neurones orexigènes (Bloquent la prise alimentaires)

• AgRP (agouti related peptide) • NPY (Neuropeptide Y) • Ghréline

Hypothalamus Hypothalamus Estomac

L’axe intestin-cerveau contrôle la prise alimentaire (ainsi que la glycémie) : Les peptides synthétisés par l’estomac agissent sur le cerveau, en particulier sur l’hypothalamus. Cela modifie le comportement alimentaire de l’individu. • Mutation du récepteur de la leptine (homozygote) ou une mutation de leptine - L’enfant touché va grossir de façon morbide (140-150kg), car il est incapable à freiner sa prise alimentaire. - Traitement par la leptine

Centre de l’équilibre homéostasie énergétique / plaisir de manger

• La prise alimentaire est définie et en fonction du besoin énergétique. On observe : - Noyau arqué contenant la POMC (précurseur de l’alpha-MSH anorexigène) - Neurones contenant de l’AgRP (orexigène) -> Interaction avec des peptides situés à différentes régions de l’hypothalamus. Ce système participe à l’homéostasie énergétique. – > diapo à ne pas connaître, à titre indicatif

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• Les neurones hypothalamiques sont en interaction avec des neurones situés dans le cerveau qui participent au plaisir de la prise alimentaire (système de récompense). Si l’on coupe ces neurones cela entraine un désordre du comportement alimentaire. • Action de la périphérie (Pancréas, tissu adipeux, estomac) sur l’ensemble du système. => Travaux de recherche pour comprendre ce mécanisme dans le but de traiter certaines pathologies, comme l’obésité, l’anorexie mentale…

B) L’hypophyse

Anatomie • Localisée dans la selle turcique • Glande de forme ovale : (les chiffres ne sont pas à connaître) 13 mm axe transverse, 9 mm axe antéro-postérieur, 600 mg chez l’adulte (100 mg à la naissance, augmente après la naissance et pendant la grossesse (augmentation de prolactine). • Deux lobes : - 1 lobe antérieur - 1 lobe postérieur ou neurohypophyse (extension de neurones) • Située en dessous du chiasma optique (Importance clinique : une tumeur de l’hypophyse peut comprimer le chiasma optique. Dans ce cas, l’indication thérapeutique = prévenir altération du nerf optique)

Développement -> Diapo sur les Facteurs de transcription à ne pas connaître, il s’agit d’un domaine de recherche encore en exploration.

• Double origine : - Infundibulum = diverticule issu de l’évagination ventrale du plancher du diencéphale -> lobe postérieur (tissu nerveux), avec des extrémités axonales des neurones hypothalamiques (sécrétant de l’arginine vasopressine et de l’oxytocine) - Poche de Rathke = diverticule issu de l’invagination ectodermique dorsale de l’épithélium buccal (voûte stomodéale) -> lobe antérieur

A cette période, l’hypophyse est développée, mais les neurones hypothalamiques ne peuvent la contrôler. Des facteurs de transcription vont permettre le développement des cellules souches en 5 types de cellules hypophysaires répondant chacune à un des axes endocriniens.

21 semaine (mi-gestation)Le système hypothalamo-hypophysaire est développé (pas fonctionnel)

14-17 semainesDeveloppement de l'hypothalamus

100ème joursDeveloppement du système porte

60ème joursApparition des capillaires précuseurs du système porte

49ème joursCartilage de la selle turcique

28-35ème joursDébut de développement de l’hypophyse

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On observe que les cellules à ACTH se différencient par une voie de différenciation indépendante des 4 autres qui possèdent des facteurs de transcription communs. Chez certains enfants, des mutations des gènes codant pour ces facteurs de transcription amènent à des anomalies du développement du système hypophysaire. Ex : la mutation du gène PROP1 participant à la différenciation de 4 lignées cellulaires amène à un défaut des 4 axes en question et non de l’axe corticotrope.

Organisation des lobes

• Lobe antérieur : 3 parties - La pars distalis : la plus grande - La pars intermedia : la moins développée. - La pars tuberalis : région haute, la plus proche de l’hypothalamus • Lobe postérieur : 3 parties : - Eminence médiane - La tige infundibulaire / pituitaire - La neurohypophyse ou pars nervosa -> provient embryologiquement du tissu nerveux (La tige pituitaire est formée de la pars tuberalis et la tige infundibulaire) Lorsqu’on étudie une IRM on est capable d’observer un signal intense blanc correspondant aux axones descendant au niveau de la post hypophyse -> visualisation de la tige pituitaire

Organisation cellulaire

L’hypophyse antérieure L’hypophyse postérieure -> Cellules endocrines spécialisées organisées en follicules, correspondant chacune à un axe hormonal - Cellules corticotropes - Cellules somatotropes - Cellules thyréotropes - Cellules gonadotropes - Cellules lactotropes. -> Cellules folliculo-stellaires Participent à la fonction de l’hypophyse postérieure (mécanisme mal connu)

-> Extrémités axonales des neurones magnocellulaires à Oxytocine et Arginine vasopressine

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Histologie de l’adénohypophyse

Observation de l’hypophyse d’un fœtus ayant été arrêté pour des raisons médicales : L’injection d’un anticorps dirigé contre chacune des hormones synthétisées par l’hypophyse montre que les différentes cellules sont réparties selon un gradient particulier ; elles sont chacune plus ou moins importantes, et présentent à leur périphérie des capillaires permettant la sécrétion des hormones hypophysaires

dans la circulation générale. Cellules chromophiles acidophiles

• Cellules somatotropes - les plus nombreuses (50%) • Cellules à prolactine - 15 à 30% - Forme et taille variables - Dimorphisme sexuel - Taille et nombre augmentent pendant la grossesse.

Cellules chromophiles basophiles

• Cellules corticotropes (ACTH) - 10 % des cellules Localisées dans les régions antéro-médiane et inférieure. • Cellules gonadotropes (LH, FSH) - 10 à 20 %. Taille variable. Pas de dimorphisme sexuel net. • Cellules thyréotropes (TSH) - les moins nombreuses. Principalement dans la zone ventro-médiane • Cellules folliculo-stellaires Environ 5% des cellules Caractéristiques proches des cellules gliales (participent à l’action des neurones) : expriment la S100 et GFAP. 20 à 40% expriment le CMH II et seraient des cellules dendritiques. Le lobe intermédiaire : Il ne représente que 2% de l'hypophyse Il est formé de formations kystiques, vestiges de la poche de Rathke. On ne connait pas sa fonction dans l’espèce humaine. Il est peu vascularisé mais richement innervé. Il contient quelques cellules basophiles, sécrétant la POMC dont le produit final est alpha MSH et en un peptide le CLIP.

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III/ DEVELOPPEMENT DE L’AXE/UNITE HYPOTHALAMO-HYPOPHYSAIRE Définition : capacité d’interactions fonctionnelles entre l’hypothalamus et l’hypophyse. Axes endocriniens à connaitre par <3 ++++

Hypothalamus Hypophyse Périphérie

Axe corticotrope CRF ou CRH ACTH Cortisol

Axe thyréotrope TRH TSH Hormones thyroïdes T3, T4

Axe gonadotrope GnRH FSH, LH Testostérone, Oestradiol

Axe somatotrope GHRH GH IGF-1

IV/ ASPECTS BIOCHIMIQUES

Neuropeptides • Les neuropeptides hypothalamiques sont des produits de la maturation post-traductionnelle de pro-hormones selon un mécanisme très conservé au cours de l’évolution - Un signal peptide - Des séquences consensus (doublets dibasiques) reconnues par les proconvertases - Un peptide mature capable d’activer un récepteur hypophysaire - Une modification de l’extrémité C-terminale de type amidation • Une fois activé, il passe dans le système porte puis va activer un récepteur des cellules hypophysaires (chaque cellule hypophysaire possède son récepteur spécifique à un axe).

Réponse hypophysaire

• Les récepteurs hypophysaires des peptides hypothalamiques sont tous des RCPG. • Plusieurs voies de signalisation intracellulaire (phospholipase C, Adénylate cyclase) • La sécrétion dépend de l’augmentation du calcium intracellulaire. • La stimulation par les peptides hypothalamiques entraine : - Sécrétion des hormones hypophysaires - Une augmentation de l’expression des gènes codant pour ces hormones - Une désensibilisation de ces récepteurs -> Que va-t-il se passer lors de l’injection d’un peptide hypothalamique (GnRH par exemple) dans la circulation systémique ? L’hypophyse antérieure est accessible par la circulation systémique, donc on aura la synthèse par l’hypophyse de LH et de FSH entrainant la production et la sécrétion de testostérone aboutissant à un rétrocontrôle négatif. -> De la même manière l’injection d’une hormone hypophysaire stimule les glandes endocrines

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V/ LES DIFFERENTS AXES NEUROENDOCRINIENS

A) AXE THYREOTROPE But : Régulation de la synthèse des hormones thyroïdiennes Hypothalamus : Thyrotropin-releasing hormone (TRH) Hypophyse : Thyro-stimulating hormone (TSH) Thyroïde : Tri-iodothyronine (T3). Tetra-iodothyronine = thyroxine (T4)

TRH - Tripeptide : pyroGlu-His-Pro-NH2 - Très conservé - Gène : 3q13. 3 exons. - Six TRH peptides dans le pro-TRH - RCPG - Stimule la synthèse et la sécrétion de la TSH par l’hypophyse - Rétrocontrôle par la T3 et la T4

TSH - Utilisée pour surveiller le traitement en cas d’hyper/hypothyroïdie (cf cours maladies thyroïdiennes) - Glycoprotéine hypophysaire. Une sous unité béta spécifique 1p13. Une sous unité alpha commune 6q12 35 kDa - Synthétisée par les cellules thyréotropes - Un RCPG exprimé à la surface des thyrocytes. - Dans la maladie de Basedow (auto-immune), une production d’autoanticorps dirigés contre la TSH bloque le récepteur dans sa conformation active (hyperstimulation) amenant à une hyperthyroïdie) - Régule la synthèse de T3 et T4 - Rétrocontrôle par la T3 et la T4.

Pour cette partie, savoir pour chacun des axes : - son but - quel est le peptide hypothalamique - quel est l’hormone hypophysaire - quel(s) sont les hormones périphériques Les détails (poids moléculaires, nombre d’AA…) ne sont pas à savoir !

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B) AXE CORTICOTROPE But : Régulation de la synthèse du cortisol Hypothalamus : Corticotropin-releasing hormone (CRH) Hypophyse : Adrenocorticotropic hormone (ACTH) Glandes Surrénales : Cortisol (corticosurrénale).

CRH - Peptide hypothalamique de 41 acides-aminés - Pro-hormone : 196 acides aminés. 8q13 Très conservé. - Trois peptides CRH-like : les urocortines I, II et III. - Deux récepteurs couplés aux protéines G. - Régule la synthèse hypophysaire de l’ACTH. - Rôles également sur le comportement. Nombreux récepteurs dans le SNC.

ACTH - Peptide de 39 acides aminés à partir de la pro-protéine pro-opiomelanocortine (POMC). - Synthétisée par les cellules corticotropes - Un RCPG exprimé à la surface des cellules corticosurrénaliennes. - Régule la synthèse du cortisol - Rétrocontrôle par le cortisol.

POMC Pro-opiomélanocortine

- Pro-hormone protéolysée en plusieurs peptides. - Exprimée dans les cellules corticotropes, le lobe intermédiaire, les neurones du noyau arqué…. - La spécificité de la maturation est cellule dépendante. - La régulation de l’expression de la POMC explique la mélanodermie (augmentation de la pigmentation de la peau) observée dans l’insuffisance surrénalienne périphérique. En regardant la maturation de la POMC, on voit qu’une même pro-hormone donne différents peptides

Le cortisol a un rôle dans l’immunité, ce qui explique que le système immunitaire a un rôle dans l’axe corticotrope.

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C) AXE SOMATOTROPE But :Régulation de la synthèse de l’hormone de croissance Hypothalamus : Somatostatine (SRIF) + Growth hormone releasing hormone (GHRH) Hypophyse : Hormone de croissance (GH) Périphérique: Action directe de la GH ou par l’intermédiaire de l’IGF1 .

Somatostatine - Peptides de 14 et 28 acides aminés - Très conservés - Plusieurs RCPG ayant chacun un rôle différent. - Inhibiteurs d la sécrétion de GH. - Inhibition de la sécrétion de GHRH - Inhibition de l’action hypophysaire du GHRH. - Nombreuses fonctions neuronales et périphériques.

GHRH - Deux peptides de 44 et 40 acides aminés à partir d’une pro-hormone. - 20q11 - Très conservé - Un récepteur couplé aux protéines G. - Régule la synthèse hypophysaire de l’hormone de croissance.

L’hormone de croissance

• Cinq gènes au même locus 17q22-24 (bGH-N, bCS-L, bCS-A, bGH-V, bCS-B) • Hypophyse : bGH-N • Forme circulante : 22 kd, 20 kd - GH hypophysaire - 75% 22 kd; 25% 20 kd , - Augmentation du ratio 20/22 dans le sang • Régule la synthèse - l’IGF-1 par le foie - Action directe sur le tissu adipeux et l’os.

2 points +++ : - Possibilité d’agir directement sur le tissu adipeux qui n’est pas une glande endocrine - La ghréline, peptide de l’estomac, contrôle la synthèse de la GH

D) AXE LACTOTROPE Régulation de la synthèse de la prolactine Hypothalamus : Dopamine (neurotransmetteur) Hypophyse : Prolactine Sein : régulation de la lactation et de la trophicité de la glande mammaire

Régulation de la prolactine

- Sous la régulation d’un tonus inhibiteur sous l’effet de la dopamine - Sécrétion de la dopamine dans le système porte - Adénome prolactine : maladie fréquente chez la femme adulte traitée par des agonistes de la dopamine - Récépteur D2n RCPG - Facteurs stimulant la prolactine : TRH, VIP, Oxytocine, PrRP

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E) AXE GONADOTROPE Régulation de la synthèse des hormones sexuelles Hypothalamus : Gonadotropin releasing hormone (GnRH), Kisspeptines Hypophyse : Gonadotrophines LH et FSH Gonades : régulation de la synthèse des hormones sexuelles testostérone et Oestradiol.

GnRHs

- Peptide de 10 acides aminés synthétisé à partir d’une pro-hormone de 92 acides aminés - Deux gènes : 8p21. 20p13 - GnRH-I et GnRH-II : 3 acides aminés différents. - Deux récepteurs RCPG - Récepteur 1 exprimé dans les cellules gonadotropes - Récepteur 2 exprimé dans l’utérus, les ovaires. - GnRH-I : Régule la synthèse et la sécrétion de la LH et de la FSH. - GnRH-II : Fonction dans la régulation de la faim? - Effet antiproliferatif

Gonadotrophines • Glycoprotéines hypophysaires - Luteinizing hormone : LH (maturation des follicules, ovulation) - Folliculo-stimulating hormone : FSH • Dimère : - Sous unité beta de la LH : 19q13 - Sous unité béta de la FSH : 11p13 • Régulent la synthèse - De la testostérone chez l’homme - La spermatogènese chez l’homme - De l’oestradiol chez la femme - La croissance folliculaire chez la femme

Kisspeptines - Peptide de 54 acides aminés synthétisé à partir d’une prohormone de 142 acides aminés - Un gène : 1q32 - Un RCPG Hypothalamique Hypophysaire - Régule la sécrétion de la GnRH - Rôle dans le comportement sexuel, et de la sécrétion de l’insuline par le pancréas En cas de mutation du récepteur des kisspeptines, il y a une absence de puberté

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VI/ LES NEURONES MAGNOCELLULAIRES

Généralités • Neurones à vasopressine (AVP) • Neurones à Oxytocine • Corps cellulaires dans hypothalamus • Extrémités axonales dans l’hypophyse postérieure. • Vasopressine, Oxytocine : Nona-peptides • Les protéines de transport de ces deux peptides sont synthétisées à partir de la même pro-hormone, avec clivage par des proconvertases. • Neurohypophysine I et II participent au transport du peptide vers l’extrémité axonale. • Très conservés entre les espèces • RCPG - Régulation de la pression osmotique et de la pression artérielle. (vasopressine) - Stimulation des contractions utérines (oxytocine)

1) Synthèse de l’AVP et de la neurophysine II

Le précurseur de l’arginine vasopressine contient de la neurophysine II. La neurophysine II interagit avec l’arginine vasopressine, permettant son transport vers l’extrémité axonale. Système complexe : 1 même gène permet à la fois de contrôler l’activité biologique ainsi que le transport.

2) Structures de l’AVP et l’oxytocine

Ces peptides forment un cycle grâce à un pont disulfure entre 2 cystéines. La différence entre les 2 peptides est minime : - Isoleucine à la place d’une phénylalanine, - Leucine a la place d’une arginine.

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Post-hypophyse L’oxytocine et l’AVP sont synthétisés dans la post-hypophyse et larguées dans l’artère hypophysaire inférieure Sur le schéma on voit que les corps cellulaires sont présents au niveau : - des noyaux paraventriculaires - des noyaux supra-optiques Les extensions neuronales se terminent au niveau de l’hypophyse postérieure. L’artère hypophysaire inférieure arrive dans le plexus capillaire, ou sont récupérés les hormones hypophysaires avant le passage vers la circulation périphérique.

VII / EXPLORATION BIOCHIMIQUE DE L’HYPOPHYSE • Dosages hormonaux - Statiques - Dynamiques. - Immunodosages. - Dosage de l’activité des hormones. • Examens complémentaires (permettant de faire le diagnostic étiologique) • Imagerie