Une histoire pleine

d’aventures La vie de l’explorateur Jean-Baptiste Charcot

Texte de Berglind Gréta Kristjánsdóttir

Illustrations d’Eyþór Eyjólfsson

Traduction de Catherine Mercy

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En 2014 ce projet a reçu le soutien financier du fond culturel de

Suðurnes. Cette publication a pu voir le jour en 2017 grâce à la

générosité du Dr. Bernard Dor.

Berglind Gréta Kristjánsdóttir est spécialiste en littérature. Après avoir

travaillé au Centre culturel et éducatif de Suðurnes, elle exerce

aujourd’hui à l’Université d’Islande. Eyþór Eyjólfsson, alias Ethoríó, est

un jeune artiste talentueux de la municipalité de Reykjanes. Il poursuit

actuellement des études à l’Université d’Arts de Bournemouth.

Centre éducatif et culturel de Suðurnes

Sandgerði

2017

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En 1867, dans la famille Charcot naît un garçon que l’on prénomme

Jean-Baptiste. Nous allons le suivre au fil des pages tout au long d’une

vie pleine d’aventures.

Jean-Baptiste Charcot, le voici. Ce n’est encore qu’un petit garçon. Il ne

sait pas qu’un jour il deviendra un médecin respecté, un savant et un

explorateur qui entreprendra de nombreuses expéditions périlleuses

sur les océans.

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Le petit Charcot vit en France avec son papa et sa maman. Ce qu’il

préfère, c’est jouer avec son petit bateau en bois. Rien ne peut l’amuser

davantage, il s’imagine en capitaine de son propre navire. Il aime aussi

beaucoup dessiner des bateaux. Sur tous ceux qu’il dessine il écrit

« Pourquoi pas ? ». C’est le nom qu’il donnera à son navire lorsqu’il

sera capitaine.

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Pourquoi a-t-il choisi ce nom ? Parce que quand les grandes personnes

lui demandent s’il veut être capitaine quand il sera grand, il répond

toujours : « Pourquoi pas ? »

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Charcot passe le plus clair de son temps à fabriquer des bateaux avec

tout et n’importe quoi. Un jour, alors qu’il est chez ses grands-parents,

il embarque sur l‘étang dans une caisse. Mais comme la caisse n’est pas

assez solide, elle chavire et Charcot qui avait mis le matin ses beaux

habits du dimanche est complètement trempé. Sa maman et son papa

ne sont pas contents du tout de cette mésaventure.

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Le papa de Charcot est un grand ami des animaux. Il lui apprend à être

gentil avec tous ceux qui croisent son chemin. Le garçon suit son

exemple, il ne supporte pas que l’on soit méchant avec les animaux.

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Charcot a toujours aimé les animaux, ses premiers camarades de jeu

sont un canard, le singe Zibidi, le chien Sigurður et l’âne Saladin. Il

espère plus tard découvrir de nombreuses espèces d’animaux lorsqu’il

sillonnera les mers du globe.

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Charcot a un problème pour réaliser ses rêves d’avenir. Le problème,

c’est que son papa qui est un célèbre neurologue, veut qu’il devienne

médecin comme lui. Comment peut-il devenir marin et capitaine si

Papa veut qu’il soit médecin ? Ils trouvent un arrangement, Charcot

fera des études de médecine et plus tard son papa lui achètera un vrai

bateau sur lequel il pourra naviguer.

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Charcot est adulte et il est devenu médecin. Il travaillera quelques

années comme médecin avant de décider d’accomplir ses rêves

d’enfance et de partir en mer.

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Charcot obtient son premier bateau à l’âge de vingt-cinq ans, lorsque

son père lui offre un voilier. Il le vend un an plus tard et se fait

construire un bateau qu’il baptise le « Pourquoi-pas ? ». Les petits

bateaux avec lesquels il jouait enfant portaient le même nom.

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Charcot pense que les Français n’en savent pas assez sur la vie au fond

des océans. Il veut étudier la mer pour mieux la connaître et enseigner

à tous ce qu’il aura appris.

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Charcot décide d’emmener avec lui des chercheurs de différentes

disciplines pour étudier les pôles, le pôle Sud et le pôle Nord : les gros

pois blancs que nous voyons tout en haut et tout en bas de la planète.

C’était la première fois qu’une expédition partait avec autant de

scientifiques différents.

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En 1903 Charcot et ses chercheurs partent pour le pôle Sud. C’est un

voyage dangereux que très peu d’explorateurs ont effectué jusque-là.

C’est une grande aventure parce qu’ils naviguent dans un

environnement qui leur est inconnu.

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Les hommes passent neuf mois au pôle Sud. C’est difficile d’être aussi

longtemps loin de sa famille et de ses amis et c’est pourquoi ils doivent

se trouver des distractions lorsqu’ils ne travaillent pas. Charcot s’amuse

souvent à bavarder avec les pingouins qui vivent au pôle Sud. Ils

s’approchent jusqu’à son visage et lui répondent dans une langue qu’il

ne comprend malheureusement pas. Charcot trouve ces animaux très

beaux et très drôles.

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Parfois ses compagnons de voyage jouent de la musique sur le tourne-

disque qu’ils ont emporté avec eux. Les pingouins sont intrigués car ils

n’ont jamais entendu de musique auparavant. Lorsqu’ils entendent cette

musique ils s’approchent des hommes pour voir ce qu’ils sont en train

de faire et découvrir d’où vient ce bruit bizarre.

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Comme les hommes ont beaucoup à faire au pôle Sud, ils ne peuvent

pas passer leur temps à s’amuser. Ils découvrent un grand nombre

d’espèces animales. Ils découvrent entre autres 27 nouvelles espèces

d’amphipodes, 14 nouvelles espèces d’étoiles de mer, 4 nouvelles

espèces d’étoiles de mer, 4 nouvelles sortes d’oursins et en tout, 28

nouvelles espèces d’araignées, de drôles d’animaux avec plein de pattes

longues et minces.

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Ils ne se limitent pas aux êtres vivants car l’objectif du voyage est aussi

d’étudier les terres. L’exploration de nouveaux territoires passionne

Charcot. Pendant leur voyage au pôle ils découvrent de nombreux

endroits où personne n’est jamais allé.

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Charcot et ses compagnons feront deux expéditions au pôle Sud avant

de faire leurs adieux aux pingouins et de virer vers les routes maritimes

du Nord où ils vivront encore plus d’aventures.

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Charcot rend souvent visite aux Islandais à bord de son navire le

« Pourquoi-pas ? » car l’île est très proche du Groenland où il effectue

une expédition scientifique. Il y vient chercher des provisions, de l’eau

et du charbon qu’il emporte ensuite au Groenland. Charcot se fait

beaucoup d’amis en Islande et il trouve très amusant de leur rendre

visite.

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Charcot se fait encore d’autres amis pendant son expédition au

Groenland. Sa nouvelle amie est la mouette Rita trouvée blessée sur le

pont du navire. Charcot décide de la soigner et de la garder sur le

bateau jusqu’à ce qu’elle soit remise. Mais une fois guérie Rita ne veut

plus quitter le bateau. Charcot et la mouette Rita sont devenus

d’excellents amis et ils ne se quittent plus.

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A bord du « Pourquoi-pas ? » vit aussi le chat Chatacajou et le chien

Bobeete. Ils sont d’excellents amis et ils ne se quittent pas.

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Nous sommes en 1936 et Charcot a 69 ans. Lui et ses hommes

naviguent vers Copenhague. Ils reviennent du Groenland où ils ont

réalisé des recherches. Ils décident de faire escale en Islande comme si

souvent par le passé. Le 3 septembre, après une traversée difficile

depuis le Groenland, ils arrivent enfin à Reykjavik. Ils ne peuvent pas

s’y arrêter longtemps mais il faut effectuer des réparations sur le bateau

avant de poursuivre la route. Le 14 septembre, le navire est prêt mais il

fait beaucoup trop mauvais pour reprendre la mer.

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Le lendemain, il fait beau, Charcot écoute les prévisions

météorologiques et décide de se mettre en route vers midi en direction

de Copenhague. De nombreux amis de Charcot se rendent sur le quai

pour le saluer, lui et son équipage. Il n’est sans doute pas prêt de revoir

ses amis islandais ; il ne sait pas qu’il ne les reverra plus.

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Le « Pourquoi-Pas » n’atteindra jamais Copenhague. Surpris par la

tempête, le navire s’échoue sur des récifs à l’entrée du fjord de

Borgarfjörður, à environ 2500 mètres de la côte. Seul, un membre de

l’équipage réussira à gagner la terre et survira au naufrage. Les 40

autres, dont Charcot, ne survivront pas à ce terrible accident.

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La vie de Jean-Baptiste Charcot fut extraordinaire et aventureuse.

Chacun peut s’inspirer de lui car il a toujours essayé d’être bon avec les

hommes et les bêtes. Il était toujours prêt à apprendre quelque chose

de nouveau et à affronter de nouveaux défis. C’est ce que nous devrions

tous essayer de faire.

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Bibliographie:

Serge Kahn (2006). Jean-Baptiste Charcot. Explorateur des mers,

navigateur des pôles. Paris: Glénat.